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L’ orientation
quel casse
tête !
A
Quand on était petit, on n'avait pas
ujourd'hui quasiment On peut donc avoir son téléphone de téléphone mais on s'amusait
tout le monde a un télé- mais il doit être éteint et on doit faire quand même. Aujourd'hui, il y a car-
phone dans les établisse- comme si on ne l'avait pas. rément des enfants d'école primaire
ments scolaires. Dans Dimanche 10 décembre 2017, le mi- qui ont un téléphone. Plus le temps
certains établissements, l'usage du nistre de l'éducation Jean-Michel passe, et plus on a un téléphone plus
téléphone durant les récréations est Blanquer a déclaré qu'il compte à la jeune. Bon... Un professeur a dit : "Je
autorisé mais durant les cours inter- rentrée 2018 renforcer l'interdiction rêve d'une école o ù on arrive à faire
dits. Dans d'autres, il est interdit de des téléphones portables dans les réfléchir les autres".
l'utiliser quel que soit l'endroit mais écoles et collèges. Cette annonce ne Stella Ovsepian,
le fait de l'avoir sur soi ne l'est pas. fait d'ailleurs que reprendre une pro-
3
Descartes Discount ?
La presse locale, TV, Radios et Presse écrite ont abondamment couvert
l'événement : Le collège René Descartes de Châtellerault a fait une
grève pour manifester son mécontentement du lundi 8 janvier au mar-
di 16 janvier. 10 jours pour quoi ? Nous avons voulu comprendre.
©K’eskon attend
qu'ils estimaient nécessaires pour interrogeant les acteurs et les té-
une bonne rentrée 2018. moins.
Lors des réunions, les professeurs
ainsi que les parents se concertaient (suite page suivante)
era udais
L’avis des châtell mandant leur
nt re -v ille de Ch ât ellerault, en leur de
ns le ce
é des personnes da la rue.
Nous avons interrog sc ar te s. Q ue lq ue s réponses au fil de
collège René De
avis sur la grève du ès bien ma
is après,
« C’est tr and il a
r vous ement, qu
« Ils ont eu raison s tr è s positif pou le gouvern
de faire grève « Ce n’est
p a r avec s sont
surtout les profs a ll e z v o u s retrouve s se s d é c isions, elle
vous s en diffi- pri ment
car c’est quand parce que e les élève lheureuse
même leur futur ec ti fs e t q u
an- prises. Ma
job qui est mis de gros eff e c ô té et on av ue des pio
ns. »
en péril puisque les laiss e ra d on n'est q
si on leur sup- cultés, on à suivre le
prime des classes
ça veut dire e c c e u x q ui arrivent
cera av
qu’on augmente
les effectifs dans cours.
les classes. La qu
alité d’enseigne-
pression de
ment devient un u e d ’a b ord il y a sup
peu minable
onne chose p
ar ce q arce qu’il
parce que le prof « C’est une b d o it m ê m e pas exister. P
ne pourra pas r, ça ne nement, je
peut pas dure alité d’enseig
assurer de la mêm
e manière que classes, ça ne don c p o u r la q u
up d’élèves et
s'il a de petits eff
ectifs. » reste beauco e. »
est dommag
trouve que c’
4
Pourquoi avoir fait grève ?
Jacques Arfeuillère, représentant syndical au collège a été un de ceux
qui ont organisé le mouvement. Il explique son point de vue et raconte.
5
Le magnétisme :
c'est quoi, si ça
existe ?
Charlatanisme ou don humain ? Difficile de répondre, les avis se com-
battent. Nous avons choisi la rencontre pour essayer d'y « voir plus
©K’eskon attend
clair ». Interview saisissante de Gaëlle Quevy, magnétiseuse dans
l'âme, avec 15 ans d’expérience derrière elle.
du patient, les résultats sont là." tologue spécialisé à Paris, son état
stagnait. En venant me voir, nous
Qui êtes vous ? Quel est votre parcours profession- avons éradiqué le lupus en un soin."
"Je m'appelle Gaëlle Quevy, je suis nel ?
maman de six enfants, je suis mé- Un mot pour les personnes dou-
"J'ai fait des études de biologie ma-
dium / magnétiseuse et j’exerce ce teuses et sceptiques de votre profes-
rine, ce qui n'a absolument rien à
métier depuis 15 ans." sion ?
voir avec mon métier actuel. Il n'y a
aucune école de magnétisme en "Au bout de 15 années de pratique,
En quoi consiste votre métier ?
France. J'ai donc appris en rencon- ce n'est plus question de chance ou
"Je suis magnétiseuse. Mon métier
trant des médiums et des magnéti- de hasard. Quand j'ai des animaux ou
consiste à manipuler et à rééquilibrer
seurs qui m'ont transmis leurs sa- des nourrissons en soin, eux ne réflé-
les énergies de chacun. Je fais en
voirs. J'ai ensuite continué d'ap- chissent pas comme des adultes et
sorte que les personnes qui viennent
prendre dans un cabinet, accompa- pourtant les résultats sont présents.
me consulter se sentent mieux,
gnée de trois autres magnétiseurs. Malheureusement, beaucoup de per-
qu'elles affrontent leurs douleurs ou
De plus, j'ai toujours vécu entourée sonnes mal intentionnées usent de
maladies dans de meilleures condi-
de numérologues, kinésiologue, psy- leur image de "magnétiseur" et salis-
tions. Je pratique aussi de multiples
cho-généalogiste.." sent la réputation des bons
soins sur des personnes mais aussi
magnétiseurs qui œuvrent
sur des animaux ( problèmes de
Une anecdote à nous pour les gens." En tant que
peau, de comportement, de som-
raconter ? magnétiseur, il faut toujours
meil, de stress, brûlures, etc). A la
"J’étais dans un restau- se remettre en question.
naissance de ma fille, j'ai pris cons-
rant et il y avait une Contrairement aux préju-
cience de mon don et j'ai accepté ce
dame dans la salle avec gés, je ne suis pas
que m'avait offert la vie."
une cicatrice sur l'épaule. « perchée », je ne fais pas
Je n'avais qu'une seule de prières à 2 heures du
Quels sont vos procédés ?
envie, lui mettre ma main matin, et je n'ai pas de
"Dans le magnétisme, il faut savoir
dessus, malheureusement chouette empaillée sur
qu'on soigne une personne par la
je ne l'ai pas fait car je n'avais pas mon bureau. On nous met tous dans
voix, le regard et le toucher. Tout
encore conscience de mon don mais le même dans le panier parce qu'il y
magnétiseur est hypnotiseur sans le
cela m'avait fortement intriguée. Une a des gens qui ont abusé de leurs
savoir, ce n'est pas quelque chose
autre, si vous voulez : un jour, une dons et de la faiblesse des gens. Mal-
que l'on apprend. Si cela marche,
petite fille qui habitait en Belgique, gré cela, il y aura toujours de bons
c'est parce que la personne ou l'ani-
est venue me consulter avec ses pa- magnétiseurs présents pour aider les
mal entend au plus profond d'elle,
rents en Normandie. Elle était gens."
sans s'en rendre compte. Peu im-
atteinte d'une maladie de peau incu-
porte l'état d'esprit ou les préjugés Cléo Marcadal et Ines Aggairi.
rable : Le Lupus. Suivie par un derma-
6
Parcoursup, une plate-forme
vers la sélection ?
Autrefois APB, aujourd'hui Parcoursup, les termes sont énigmatiques pour qui
n'a pas à passer le bac cette année. C'est pourtant fondamental quand on sait
que derrière ce nouveau mot se dissimule la clé qui ouvre le champ des
études post-bac. Et là, on a intérêt de comprendre si on ne veut pas se fermer
des portes. Petit effort d’explication en particulier pour comprendre la grogne
étudiante et lycéenne de ce printemps.
parcoursup.)
Les arguments des op-
posants
La première chose qui
fait peur, c'est la lettre
de motivation : les can-
didats devront rédiger
pour chaque vœu une
lettre de motivation,
Parcoursup, c'est quoi ? On peut faire entre 1 à 10 vœux.
dans laquelle ils doivent mettre en
Parcoursup est, en fait, une procé- On peut aussi faire 20 sous-voeux avant les activités extra scolaires.
dure faite pour tous lycéens qui, maximum pour des voeux de BTS,
Voilà qui va beaucoup avantager
après le BAC, veulent faire des DUT, CPGE, licences et PACES. Les
ceux dont la famille a favorisé l'en-
études supérieures. Il s'agit de sous-voeux permettent de candi- gagement culturel et associatif !
faire connaître ses vœux qui, dater en même temps pour plu- Ensuite, on demande aux facs de
après examen, se transformeront sieurs cursus similaires. définir les compétences attendues
en une admission quelque part Ce qui change entre le APB de de leurs futurs étudiants : c'est
(ou pas). l'an dernier et Parcoursup comme un pré-recrutement et les
Les vœux Quelques exemples de ce que lycées vont devoir se mettre à leur
déclarent ceux qui ont mis en service plutôt qu'au service de la
Les vœux peuvent se faire sur tous
place la nouvelle procédure. Des population qu'ils accueillent. En-
les types de formations sélectives
arguments contestés, bien sûr par fin, la stratégie à suivre pour être
(ex : BTS, CPGE, DUT, Ecoles, etc.)
ceux qui s'y opposent. Sur APB, sûrs d'être recrutés au bon en-
ou jusqu'alors non sélectives
certaines filières étaient saturées droit sera difficile à penser pour
(licences, PACES), dans les établis-
alors que sur Parcoursup il y aurait qui n'est pas accompagné : on a
sements choisis. Il faut savoir que
des places en plus. intérêt d'avoir une famille une
désormais, tout devient sélectif
famille au courant ou il faudra
puisque les établissements défi- Sur APB il n'y avait que quelques
donner de l'argent à des coachs en
nissent des « attendus » à partir informations sur l'orientation
scolarité comme il y en a de plus
desquels les étudiants sont rete- alors que sur Parcoursup il y a 2
en plus. (…)
nus ou non. semaines spéciales en terminale.
Enfin, sur APB il y avait 24 vœux à
8
Ce que des lycéens et des profs en pensent :
Marie , lycéenne Pascal Canaud, profes-
« Parcoursup, c'est nul car maintenant on va être choisie par tri seur d'espagnol à Poitiers
sélectif, plus par nos capacité mais par nos résultats. Je suis plu-
tôt une bonne élève mais je ne suis pas rassurée pour autant. J'ai « Les conseils de classe de lycée doivent
plutôt des bonnes notes sauf en maths et cela m'inquiète un peu remplir Parcoursup et se prononcer sur
les vœux des élèves. Entre autres choses,
car je sais qu'ils peuvent regarder mes notes. Maintenant on doit
il s'agit du côté des élèves, de faire une
faire une lettre de motivation pour chaque établissement et par-
lettre de motivation sur leurs 10 vœux
fois même rédiger un CV. Cela m'inquiète un peu car je n'ai pas
pour les études supérieures. Du côté des
l'habitude d'en faire. J'ai appris que certaines universités ne li- profs, il s'agit de se prononcer sur la cohé-
raient pas toutes les lettres, mais seulement celles des meilleurs rence de ces vœux et sur les "chances de
pour les départager, ce n'est pas très bien pour les autres élèves. réussite" de chaque élève dans l'ensei-
Certaines universités ont mis en place des algorithmes qui leur gnement supérieur. En clair le conseil de
permettent de choisir les meilleurs dossiers parmi tous ceux classe doit pré-sélectionner les futurs
qu'elles reçoivent. Avec Parcoursup tout est devenu affaire de étudiants avant que les facs ne les sélec-
sélection. » tionnent définitivement.
Je trouve qu'à travers Parcoursup, il y a
un choix de société que personnellement
je ne partage pas.
Avec Parcoursup, le bac n'est plus la con-
dition nécessaire et suffisante pour aller à
la fac. Jusqu'à maintenant, dans l'idée, le
bac est la garantie d'un niveau scolaire
nécessaire et suffisant pour faire des
études supérieures. L'État, à travers l'Édu-
cation nationale, se donne les moyens
que le maximum d'élèves arrive à ce ni-
veau.
Avec Parcoursup, l'État, à travers l'Éduca-
tion nationale, ne se donne plus d'obliga-
tion de réussite pour les élèves. Elle se
contente de trier, sélectionner des élèves
solitaires qui font des choix personnels
d'études au lycée puis à la fac. L'État, à
travers l'Éducation nationale, se donne
l'objectif prioritaire de choisir "les bons".
©K’eskon attend
9
Il était une fois,
Châtellerault au temps
de la 2de guerre mondiale !
K’eskon attend vous propose un retour dans le passé, au temps de la Seconde guerre mon-
diale, au travers des souvenirs de Jacques Baudoin. L'homme, malgré son jeune âge quand
la guerre a débuté, n’en garde pas moins un grand nombre d’anecdotes et de ressentis qu’il
nous confie. Mémoires d'un enfant de sept ans en temps de guerre.
10
Or, lorsque je lui demandais," Papa ! Heureusement, aucune patrouille Alle- nos " Laisser- passer.» Nous pouvions
Où vas-tu ? " Il me répondait, « Aux mande n’était dans le secteur…Sinon ! regarder de près nos envahisseurs que
écrevisses, tu sais bien, c’est le soir Comment était Châtellerault lors de nous surnommions, " les boches."
que l’on en prend le plus. Effective- l’occupation allemande? Avez-vous En mémoire aussi, la gare de Châtelle-
ment, nous en avons vues et man- remarqué des changements tels que la rault qui fut le centre de la ville pour
gées… » mentalité des habitants, l'architecture différents événements qui ont marqué
Nous écoutions aussi la BBC, cette ra- de la ville, la propagande, les vitrines de nombreux châtelleraudais. Dans le
dio Londres des " Français qui parlent des magasins... ? désordre, des trains de réfugiés Belges,
aux Français. " Bien sûr interdite en Concernant le centre-ville de Châtelle- fuyant devant l’envahissement de leur
cette période de guerre. Un jour, j’ai rault, pour moi, enfant, ce qui avait pays par les Allemands.
trouvé dans un tiroir des petits carrés retenu le plus mon attention fut la Mon grand- père, y recueillit une fa-
de soie blanche, qui présentaient en- construction des abris anti-aériens mille qu’il hébergea quelques temps.
core les traces d’attaches, où de toute pour la protection civile, sur le boule- Les parents devinrent des amis de la
évidence ils avaient été reliés à des vard Blossac. Abris, dont une entrée famille et y restèrent toute leur vie.
suspentes. – Des parachutes !...Oh ! était juste en face de la pâtisserie. Également, l’arrivée des trains de mu-
Quel bonheur !
Ce fut pour nous, à cette époque, une nitions et de matériel Allemand, qui
Je me suis empressé de reconstituer œuvre gigantesque. J’y ai joué et visité angoissaient les riverains, craignant un
ces suspentes et d’attacher un poids à de nombreuses fois ces couloirs de bombardement, ce qui arriva.
deux spécimens et ainsi à ma grande béton, mais nous restions dans notre Mais aussi, les trains de rapatriement
joie de les lancer du balcon surplom- cave, juste en face, même lors des des prisonniers Français revenant des
bant la pâtisserie, afin qu’ils atterris- alertes aux bombardements, où sous le camps Allemands. J’y allais régulière-
sent sur le boulevard Blossac. hurlement des sirènes brisant le si- ment avec des amis de l’époque et
C’était magnifique ! Sauf, que je vois lence de la nuit, au cou de ma mère ou leurs mères, dans l’espoir que leurs
courir ma mère sur le boulevard, afin mon père, je descendais les escaliers pères s’y trouvent. J’y vécus des mo-
de ramasser vivement les parachutes. "quatre à quatre." Curieusement, il me ments intenses en émotions, lors des
J’entends des pas précipités dans l’es- reste un sentiment d’amour profond, retours des fils, mari ou père de famille
calier qui relie au premier étage, ma lorsque mon père me serrait dans ces retrouvant leurs proches après des
mère entre furieuse, je n’ai que le bras. mois ou des années d’absence. Surtout
temps d’essayer de protéger mes Autre souvenir, celui des contrôles le retour des pères de mes amis.
joues. Allemands, en particulier au niveau du Quel(s) événement(s) vous ont mar-
Plus tard, j’apprendrai que ces magni- pont du Berry, où, pour rejoindre l’ac- qué dans cette ville durant la guerre?
fiques petits parachutes, servaient à tuelle avenue du Maréchal Leclerc, la
En ce très beau jour du mois de juin
retenir dans le ciel, les fusées qui si- rue Alfred Herault, ou la rue du général
mille neuf cent quarante-quatre, le
gnalaient aux avions alliés les aires de Reibel, alors, rue de l’usine à gaz, il
onze, plus exactement, nous allons à la
parachutage d’armes ou de munitions. fallait montrer "patte blanche" avec
rencontre de notre père
au dépôt coopératif de
la rue Maurice Be-
del, faisant angle avec le
boulevard Sadi Carnot,
qui se trouve à quelques
centaines de mètres de
la gare de Châtellerault.
Mon père a été requis,
de par sa profession et
ses qualifications, pour
assurer et gérer la distri-
bution des matières
premières aux boulan-
gers et pâtissiers de la
commune de Châtelle-
rault.
©Archives Châtellerault
11
©Archives Châtellerault
Nous avons l’habitude de remonter l’avenue Treuille, puis nant la rue du Tabary. Les bombes continuaient à tomber.
de remonter le boulevard Sadi Carnot. Ainsi tous les trois, Ma mère frappa de toutes ses forces à une des portes de
ma mère, ma sœur, (de trois ans et trois jours plus âgée), cette rue. « Ouvrez-nous !...Ouvrez-nous ! »
partons du boulevard Blossac, magnifique ciel bleu qui Enfin la porte s’ouvrit, une femme apeurée reconnut ma
permet de voir à des kilomètres. mère. « Entrez ! Entrez vite ! »
Nous commençons à remonter l’Avenue Treuille, et là, Nous descendîmes dans sa cave où d’autres personnes se
devant mes yeux, je vois comme des éclairs d’orage. Nous blottissaient. Le bombardement continuait, mon père
continuons. Arrivé à la moitié de l’avenue, je revois les était à cent cinquante mètres plus avant des bombes. Il
éclairs, je m’arrête. Ma mère me demande ce qui ne va nous raconta plus tard, que les éclats de bombes avait
pas, je ne puis répondre. haché tout ce qui se trouvait au-dessus de sa tête. Il de-
- Allez ! Viens !, Je ne puis bouger. Elle me tire par un vait sa vie à s’être jeté à plat-ventre. Il y eut onze morts,
bras, je résiste, elle insiste, Je refuse. – Où veux-tu aller ? le destin fit qu’il y en eut quatre de moins.
– En bas ! – Non, allez ! Viens !...Je me roule au sol, je ne
Une anecdote sur cette période de votre vie à nous ra-
veux pas me relever. – Où veux-tu aller ?...Là-bas ! Je
conter?
désigne la rue du Tabary. Elle cède, je me relève. Nous
Vous me demandez," une anecdote," je pense que ma
reprenons le chemin en sens inverse.
vue des premiers chars libérateurs, remontant le Boule-
Nous étions arrivés à l’angle de la rue du Tabary et Mau-
vard Blossac, ornés de drapeaux, de soldats perchés aux
rice Bedel, ma mère et ma sœur s’engagèrent dans cette
tourelles et de châtelleraudais agrippés à leurs flans, hur-
dernière.
lant, chantant, ne peut laisser indifférent un enfant.
- Maman !...Maman ! " Les deux queues !!...Les deux
Surtout qu’à son tour, il fut hissé sur un char, embrassé
queues !!" J’appelais ainsi ces avions bombardiers An-
par un soldat, lequel lui remit le premier chewing- gum de
glais, les " Avro-Lancaster " bombardiers du Royal Air
sa vie ainsi qu’une ration dessert," biscuit- chocolat " !...
Force Bomber Command, parce qu’ils avaient un double
Cela a des chances de lui rester toute sa vie.
empennage. Je vis les bombes se détacher des avions, se
Lorsque la guerre prit fin, j’avais sept ans, mais à cette
diriger vers nous. Je suivais le trajet des bombes qui se
période tout commençait pour moi et les autres, ce fut
dirigeaient vers la gare, je me jetai à plat-ventre dans le
« l’après-guerre »…et c’est une autre histoire…
ruisseau à l’angle des rues. Je vis plusieurs explosions,
ainsi que ma mère et ma sœur projetées en l’air, puis Un grand merci au témoignage de Jacques Baudoin riche
retomber sur le bitume. en souvenirs et en anecdote.
Heureusement, je les vis se relever, ma mère me releva à Laura Hoffmann
mon tour rapidement puis nous fîmes demi-tour, repre-
12
Châtellerault, ville morte ?
Les Inrockuptibles ont récemment rédigé un article sur la ville de Châtellerault. Cet article vou-
lait témoigner de la pauvreté des activités à Châtellerault, et de l’envie des jeunes de fuir la
ville. Nous avons voulu mener notre propre enquête et avons rencontré cinq personnes :Judes,
un jeune homme de 25 ans , une responsable de magasin de vêtement, un gérant de bar, un
professeur d’Histoire-Géographie pour le point de vue historique et géographique sur la ville
et le secrétaire général des 3T, Théâtre de Châtellerault. Nous avons voulu ajouter des points
de vue en plus de ceux des quelques jeunes interrogés par les Inrocks. Sans prétendre, bien sûr,
faire le tour de la la question.
13
Judes
Un cruel manque de travail...
Lorsque Judes a évoqué sa ville, il a tout de suite
parlé du manque d’emploi. En effet, il précise que
« Le skate park a été créé et c’est bien », mais il
affirme surtout que les gens n'ont pas besoin de
skate park mais de travail.
Il ajoute, qu’il n’y a plus beaucoup de magasins au
centre ville et que cela est dû au manque de fré-
quentation de la population, « il y a beaucoup
moins de personnes qui fréquentent le centre ville
donc il y a moins d’achats. En clair, il faudrait trou-
ver de l’emploi pour redonner vie à cette ville ».
Activités
Pour lui, c’est une ville en perte de vitesse car des
choses se font et c’est très bien mais il y en a
d’autres qui devraient se faire et qui ne se font ja-
mais fait. Jeune, quand il souhaite sortir le samedi
soir, il ne sait pas où aller, car selon lui, il n’y pas
beaucoup de bars, de restos ou encore de concerts. ©K’eskon attend
« Pour revitaliser le centre ville il ne manque plus
grand chose mais le fait qu’ Auchan soit ouvert et
que la zone nord soit très commercialisée, cela en-
gendre que le centre ville n’attire plus grand
monde ».
Partir de Châtellerault?
Si certaines personnes pouvaient choisir, Jude
pense qu'ils partiraient de Châtellerault à cause de
la ville en général, au niveau des possibilités pour
les transports qui se finissent à 19h, pour les activi-
tés, pour le travail. D’autres, au contraire, ne sou-
haitent pas partir que ce soit au niveau de la scola-
rité de leurs enfants ou encore pour leur travail.
« Châtellerault n'est pas une ville morte mais elle
pourrait y tendre… Pour changer cela il n'y a pas
besoin de grand-chose, juste de revitaliser le centre
-ville » Sans oublier de faire plus d’activités pour les
jeunes car « une ville, ça vit avec des jeunes et si il
n'y a pas de jeunes, la ville meurt ».
©C. Labille
14
Responsable du magasin
Pimkie, rue Bourbon
Voilà 12 ans que cette commerçante y travaille, elle nous ra-
conte comment elle voit les choses
"Le changement dans le centre ville est très triste, tout le monde s'en
va à Auchan, tout le monde va faire les magasins à Tours ou à Poitiers
et cela fait que maintenant, quand on vient en ville, il n'y a plus grand
chose. »
Elle affirme, en plus de cela, qu’en ville, certains magasins ne tou-
chent pas toutes les clientèles, « par exemple, les jeunes n'ont peut-
être pas forcément le budget pour aller acheter une chemise à 40€
dans une boutique et de ce fait, ça réduit vachement la clientèle
donc c'est dommage car le centre ville mériterait d'avoir un truc un
peu mieux. »
Elle nous fait comprendre alors que ce phénomène n’affecte pas la
vente des produits de sa boutique car « finalement, vu que les gens
n'ont plus trop le choix, il y a moins de concurrence au centre et
donc, ils viennent chez Pimkie ».
« S’ils veulent aller ailleurs, ils peuvent prendre leur voiture mais les
gens n'aiment pas forcément faire les cent pas dans les galeries ou
carrément aller à Poitiers car ils n'ont pas le temps. Cependant nous ©K’eskon attend
avons certes beaucoup de clientèle mais les gens se promènent plus
qu’ils n’achètent Je trouve ça dommage que les magasins ferment ».
Un gérant de bar
Pourtant, en semaine, le parking Blossac est plein à craquer mais « il pleins de regrets...
n'y a personne dans les magasins, on ne sait pas où sont les gens ». Ca fait 11 ans que ce bar est à Châtellerault. "Ça
Elle pense que le parking payant est un frein à la fréquentation du fait 5 ans que je pleure" dit le propriétaire. Il est
centre-ville; « Ils auraient pu, pourquoi pas, le premier samedi des vrai que ça chute puis il y a moins d'animation
soldes, faire le parking gratuit comme ça, ça amène encore plus de dans le centre ville. Ça manque d'activités pour
monde. Après, l'argent appelle l’argent." les jeunes. Avant, ça se remarquait pas trop, c'est
surtout… cette année que ça se voit. «Si ça chute
Châtellerault il y a dix ans c'était plus vivant.
au centre ville, selon lui, c'est à cause de tout ce
« Quand j'ai commencé à travailler chez Pimkie au départ, c'étaient
qui s'est fait dans la zone nord. Il y a quelques
des contrats de remplacement et les contrats de remplacement, à
années, on faisait 80 couverts dans la journée et
l’époque, c'étaient 34 heures par semaine. » Donc elle était là quasi-
aujourd'hui, si on en fait 30, on est content."
ment du matin au soir comme n'importe quel employé.
Il y a le marché aussi qui n’est pas terrible, selon
« Maintenant, quand nous on fait des contrats de remplacement,
lui, il faudrait demander à essayer de le redéve-
maximum, la remplaçante, elle est là 24 heures. On sent déjà qu'on
lopper.
perd 10 heures en 10 ans puisqu'il n'y en a pas besoin. Moi quand je
« Ca ferme un peu partout pour les magasins.
venais travailler, ma responsable, elle faisait les colis et à 9 heures du
Après ,il n'y a pas qu'à Châtellerault. Si vous allez
matin, il y avait déjà 15 ou 20 personnes dans le magasin et mainte-
à Poitiers, dans la zone sud, vous voyez que ça
nant on sent que la clientèle a vraiment changé et qu'il n'y a plus
ferme, à l'entrée de Chasseneuil c'est pareil. »
d'argent, que les gens viennent pour papoter et que si ils achètent
A Châtellerault, il y a moins de monde dans le
c'est parce qu'ils en ont besoin et pas pour se faire plaisir. Ça, ce n'est
centre ville, c'est aujourd'hui qu'on s'en aperçoit
pas lié à la Ville."
mais selon lui c'est parce qu’on a laissé implanter
Vous, ça ne vous intéresse pas de partir de Châtellerault? trop de magasins, et « puis il y a les problèmes de
"Non cela ne m'intéresse pas parce que mon fils est à l'école ici, mon stationnement etc ».
mari travaille ici. Vous, vous êtes une génération qui aime bien bou- « C'est regrettable tous les magasins qui fer-
ger. Vous aurez plusieurs emplois, plusieurs villes. Moi, je me plais ici ment » mais ça ne vient pas des commerçants
et c'est vrai que je n'irai pas voir ailleurs car financièrement ça ne selon lui mais plus dû au manque de fréquenta-
m'intéresse pas, humainement non plus. Je veux pas quitter Châtelle- tion.
rault et Pimkie non plus."
15
L’avis du géographe
M. Parot est professeur dans le collège de centre ville. Il n'habite pas Châtellerault mais Poitiers et jette le
regard du géographe sur la ville, pas celui de l'habitant.
« Le rôle de la mairie est d'amortir un petit peu le choc de duits de base et donc Châtellerault ne s'était pas renouve-
la fermeture de nombreuses entreprises à Châtellerault lé et les seuls qui ont survécu sont les hautes technolo-
qui a créé du chômage à Châtellerault ces dernières dé- gies, comme la SNECMA.
cennies. C'est une catastrophe pour la ville, il y a beau- « Une culture vivante »
coup d'entreprises qui ont fermé et certaines embléma- En réalité Châtellerault, je ne sais pas si c'est encore le
tiques, ce qui a fait beaucoup de bruit à l'époque. Il y avait cas, en termes de budget pour la culture, pour organiser
New Fabris, par exemple et il y a eu un gros problème des événements par habitant, dépense beaucoup, autant
aussi avec les Fonderies du Poitou qui n'a finalement pas que Poitiers. Il y a quand même des festivals, des choses
fermé. Il y a eu enfin l'école de gendarme- intéressantes à Châtellerault ! Jazzel-
rie qui a fait partir beaucoup de monde de lerault, trois théâtres, un festival de
Châtellerault à cause de sa fermeture. cinéma...
Quand il y a des habitants qui partent, ça Châtellerault, ce n'est pas que la
fait évidemment des consommateurs en plaine d'Ozon, il y a vraiment plein
moins et donc des impôts en moins pour la de choses intéressantes qui s'y font
ville et aussi moins d'enfants pour les mais Châtellerault a toujours eu une
écoles et les collèges. assez mauvaise image et c'est vrai
Si je me destinas à toujours travailler à que depuis des dizaines d’années, il
Châtellerault, malgré tous les inconvé- y a ce problème d'entreprises. Mais
nients que je viens de citer, j'y resterais, il n'y a pas que ça dans la ville, il y a
bien sûr : la ville est agréable. Mais les gens beaucoup de choses positives qui s'y
qui n'ont pas de travail vu qu'ils perdent font et ça a l'air de reprendre un
leurs emplois à cause de toutes ces ferme- petit peu.
tures, eux ont de grandes raisons de démé- ©K’eskon attend En réalité Châtellerault est très bien
nager et c'est d'ailleurs pour ça que beau- placée, elle est sur l'axe nord-sud
coup de gens sont partis. Paris Espagne, Paris Bordeaux. Le
« Châtellerault, la prolétaire. » terrain n'est pas cher, c'est pour ça
Par ailleurs, dans la Vienne il y a deux que MECAFI est venu construire ici, il
grandes villes, Châtellerault et Poitiers. y a beaucoup de mains d’œuvre pas
Depuis toujours, Poitiers est la forcément très qualifiée mais au
"bourgeoise", la ville du tertiaire: l'hôpital, moins il y en a. Il y a le T.G.V., l'auto-
l'université, l'armée, la préfecture, le con- route et il y a un petit aérodrome où
seil régional, c'est la ville un petit peu au on peut faire poser des avions. Il y a
dessus qui a toujours regardé avec une des choses qui sont des atouts pour
certaine condescendance Châtellerault qui la ville mais on le voit pas beaucoup
était la prolétaire, la ville de la manufac- en ce moment.
ture, manufacture d'armes qui a fermé il y Si des entreprises comme MECAFI se
a 40 ans maintenant. sont installées ou plutôt agrandies,
Châtellerault a toujours eu un déficit ©K’eskon attend c'est parce qu'il y a des entreprises
d'image. On l'a souvent considérée, vue qui travaillent, donc c'est pas perdu.
d’ailleurs, comme une pauvre ville où il y aurait plus de Châtellerault n'est pas du tout une ville morte. Il y a des
violence et de pauvreté, ce qui n'est pas vrai. Cela vient coins qui se portent beaucoup mieux que
du fait que quand on vient de Poitiers justement, le pre- d'autres :Châteauneuf est en difficulté mais par exemple
mier endroit où on arrive à Châtellerault est la plaine Antoigné va bien. On ne peut pas dire que Châtellerault
d'Ozon avec des barres d'immeubles, un quartier tout à est une ville morte. Si il y a plus de gens qui déménagent
fait réhabilité aujourd'hui, qui s'est beaucoup arrangé. vers Antoigné, c’est qu’ on préfère vivre avec un petit
C'est ce qui fait que ça a aggravé un petit peu le déficit bout de terrain plutôt qu'au septième étage d'une tour. »
d'image de Châtellerault qui en plus avec la désindustriali-
sation a perdu beaucoup d'emplois. C'était déjà de la pe- Dossier de 4 pages réalisé par Eva Labille et Stella
tite industrie, de l'industrie d'assez bas de gamme de pro- Ovsepian.
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Pour ou contre la fessée :
le débat ne tarit pas
Tous les ans, le débat revient, jamais tranché ; y compris chez les jeunes pas tou-
jours de l'avis qu'on attend. La fessée fait parler à défaut d'être utile ? Il en a été
question en conférence de rédaction, on a donc décidé d'en faire un article .
Rencontre avec des parents, une nounou et une professionnelle.
Gwenaëlle nous donne les réponses : il patience car pour qu'un enfant re-
existe des outils adaptés aux enfants : tienne une consigne, il faut au moins
''la bouteille du calme'' dans laquelle il quarante répétitions !Alors, parfois, il
se trouve des bulles et des paillettes n'est pas étonnant qu'une fessée se
pour calmer l'enfant, le ''coussin de la perde par ci, par-là.
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Quelques liens :
-le cerveau dans la main( you- De maman à nounou
tube)
-« écouter pour que les enfant Une assistante maternelle accepte de témoigner sur son expé-
parlent et parler pour que les rience de nourrice mais aussi de maman.
enfants écoutent » (Faber&
Mazlish)
-« la discipline positive » (Jane
Nelsen)
-« Le cerveau de l'en-
fant » (Siegel)
E lle dit avoir déjà utilisé la
fessée sur ses enfants
lorsque ceux-ci dépas-
saient les bornes, n’écoutaient
pas et faisaient des bêtises. Mais
éducation vienne les aider, l'ap-
pliquer à long terme est dur et
demande certaines remises en
question.
Maintenant, quand des enfants
L'éducation positive: tout un maintenant, elle trouve que se disputent ou se battent, elle
apprentissage cette méthode éducative n'est les sépare et les fait réfléchir,
plus adaptée et qu'elle engendre elle dira même que depuis
de la violence. Elle affirme aussi qu'elle agit ainsi, voir de la vio-
que le fait de fréquenter d'autres lence physique ou verbale envers
nounous aide à avancer, car en un enfant la choque même si elle
effet, elles peuvent discuter des n'interviendrait pas pour autant
problèmes qu'elles rencontrent de peur de se mêler de ce qui ne
avec certains enfants et donc la concerne pas. Pour elle, il faut
s'aider à trouver des solutions. ''éviter la violence mais de toute
''Nous sommes à l'ère de la bien- façon chacun gère l'éducation de
veillance'' dit-elle mais malgré le son enfant comme il le veut''.
fait qu'une spécialiste de cette
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Il tient ses musiciens
à la baguette !
E
©B@illar JO
mmanuel Boulanger est un détacher un peu plus que d’autres, je qu’il soit intéressant pour tous les
homme très occupé. En dois soigner ma "battue" (guide de la instruments, et qu’ils soient tous mis
effet, il est non seulement baguette) mais aussi mes exigences en valeur mais que le résultat soit
chef d’orchestre et profes- que j’indique aux musiciens lorsque je quand même ce qu’il veut. Mais ce
seur de clarinette, flûte et saxophone, les ai en cours. » travail a un coût : pour un seul mor-
mais il a une autre occupation qui lui ceau qui dure de trois à quatre mi-
En effet, Emmanuel ayant les musi-
prend beaucoup de temps : celle de nutes, cela fait à peu près deux ou
ciens à la fois lors des répétitions d’or-
chef de chœur. « Si je suis chef d’or- trois jours de travail avec six à huit
chestre mais aussi lors des cours, il
chestre, c’est grâce à ma formation heures par jour.
peut faire travailler les partitions de
musicale puisque j’ai commencé
l’orchestre avec déjà le tempo et la Une gestion du temps difficile
comme instrumentiste, puis chef de
puissance voulue. Mais en plus de
chœur et la possibilité m’a été donnée Avec toutes ses activités, car Emma-
tous ces rôles déjà chargés, c’est Em-
de diriger des orchestres en Rouma- nuel dirige deux orchestres, trois
manuel qui s’occupe de l’arrangement
nie, puis en France, et cet orchestre chœurs, et encore d’autres activités à
des partitions de l’orchestre : « Il y a
de Châtellerault m’a aussi intéressé côté, Emmanuel affirme qu’il arrive
deux choses différentes, première-
puisque c’est un orchestre d’amateurs quand même à dormir, même si le
ment, on peut bien entendu travailler
et que je pouvais donner des cours de travail d’arrangement est valable pour
sur des partitions déjà existantes,
musique avec pour les saxophones, les orchestres et les chœurs. Lors-
mais il faut déjà avoir préparé à
les flûtes et les clarinettes. » qu’Emmanuel doit faire un Week-End
l’avance la partition. Est-ce que la par-
chantant, il doit compter une ving-
Un travail difficile et chronophage tition est accessible au niveau de l’or-
taine d’heures pour chacune des six
chestre, est-ce que la partition est
Mais ce n’est pas un travail de tout chansons. Mais malgré la quantité
utilisable telle quelle ou est-ce qu’il
repos : « L’orchestre comportant une pharaonique de travail, si Emmanuel
faut la réarranger, par exemple, un
dizaine d’instruments différents, je continue toutes ses activités, c’est
passage qui est trop difficile, on va le
dois avoir l’œil sur dix lignes en même avant tout par passion, une passion
supprimer ou le simplifier, il faut se
temps, faire partir les instruments au qu’il montre lors de ses concerts ou
poser toutes ces questions. » Mais ce
bon moment mais surtout je dois don- lors des diverses répétitions, avec
qu’Emmanuel fait souvent mainte-
ner les intentions, c’est-à-dire si je toujours son humour bien à lui.
nant, c’est qu’il crée ses partitions lui-
veux avoir un tempo plus ou moins
même c’est-à-dire qu’il prend un mor- Alban Decourt-Mesa
rapide, des nuances plus ou moins
ceau et l’harmonise de manière à ce
fortes, des instruments qui doivent se
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Forain, une
vie comme
les autres ?
Dans toutes les villes il y a des fêtes fo-
raines. Tout le monde se précipite pour al-
ler faire un tour de manège ou même man-
ger une Barbe-à-Papa. Nous avons cherché
à nous intéresser l'espace d'un instant à
ceux qui nous font vivre ces petits moments
de folie. Rencontre de Marc, "patron de
manège" entre deux petits tours.
C
©K’eskon attend
19
20 ans et alors?
Merci aux 3T
Et aux CEPI de Poitiers