Professional Documents
Culture Documents
Pour mieux comprendre ce qu’est une relation de dominance, nous allons traiter un exemple.
On considère un problème à deux objectifs : maximiser f1 et minimiser f2.
Pour ce problème, on trouve un ensemble de solutions. Cet ensemble de solutions est représenté
dans le tableau ci-dessous.
aux objectifs f1 et f2 ; chacun de ces symboles peut prendre trois valeurs : +, - ou =, selon que
P est meilleur, moins bon, ou du même niveau que Q vis-à-vis de l’objectif auquel ce symbole
est associé.
On rappelle que l’on cherche à maximiser f1 et minimiser f2. Donc, un point P est meilleur
qu’un point Q du point de vue de l’objectif f1 si f1 (P) est plus grand que f1 (Q) ; un point P
est meilleur qu’un point Q du point de vue de l’objectif f2 si f2 (P) est plus petit que f2 (Q).
Voici un exemple de traitement sur les points A et B du tableau 1. Effectuons les comparaisons:
– A est moins bon que B vis-à-vis de l’objectif f1. Donc, on attribue le signe - au premier élément
du couple de la case [A,B].
– A est moins bon que B vis-à-vis de l’objectif f2. Donc, on attribue le signe - au second élément
du couple de la case [A,B].
Si l’on se réfère à la définition précédente, on conclut que la solution B domine la solution A.
Comme minimiser le volume d’une barre de longueur donnée revient à minimiser sa section,
nous allons exprimer la section et la déformation maximale en fonction de la longueur du côté
a.
La seule contrainte que nous nous fixons est que le côté de la section ne dépasse pas 10 cm.
Pour visualiser l’allure de l’ensemble des valeurs réalisables, nous allons choisir un certain
nombre de valeurs de a, au hasard, puis nous allons calculer les valeurs des deux objectifs et
les tracer dans un plan (S,d). Cette allure est représentée à la figure suivante.
La première chose que nous pouvons constater sur cette figure est que les deux objectifs sont
antagonistes. La minimisation des valeurs d’un objectif entraîne la maximisation de l’autre
objectif. En revanche, sur cette figure, on peut voir que toutes les solutions sont non dominées.
Ceci vient du fait que le problème d’optimisation, tel que nous l’avons écrit, se ramène à une
simple courbe paramétrique.
Le second point que nous pouvons souligner est l’intérêt de l’optimisation multiobjectif par
rapport à l’optimisation monobjectif. En effet, si nous avions effectué une optimisation
monobjectif sur ce problème de dimensionnement, nous aurions cherché soit à optimiser le
volume de la barre, soit à optimiser la déformation de cette même barre. Dans les deux cas,
nous aurions obtenu une valeur absurde :
– une longueur de côté nulle pour la section de la barre ;
– une longueur de côté démesurée par rapport à la longueur de la barre, dans le cas de
l’optimisation de la déformation de la barre. En effet, plus la section est importante, moins la
barre se déforme.
Ce problème de dimensionnement montre que, dans certains cas, un problème
d’optimisation ne peut pas se ramener à un seul objectif.