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2.6.1 Déformations.
On
√ se place en HPP et on note :
lt (= l) la longueur actuelle de la barre dans la configuration actuelle S t éven-
√ tuellement déformée.
l0 la longueur nominale de la barre dans la configuration de référence S 0 . C’est
la longueur prévue par le constructeur.
l − l0
ε=
l0
√
ln la longueur naturelle de la barre, c’est la longueur à laquelle la barre revient
« élastiquement » lorsque l’on supprime la traction / compression, on dit aussi la
longueur de la barre dans sa configuration relâchée. Il arrive parfois que ln et
l0 ne coïncident pas, soit parce que la barre présente un défaut d’usinage, soit parce
qu’elle est contractée ou dilatée par suite d’une variation de température, soit parce
qu’elle a acquis des allongements irréversibles à la suite d’écoulements plastiques
(ductiles). Dans ce cas la déformation s’écrit
l − l0 l − ln ln − l0
ε= = +
l0 l0 l0
et fait apparaître les deux contributions :
l − ln
εe = = déformations élastiques
l0
ln − l0
εa = = déformations anélastiques
l0
−KaC ≤ Na ≤ KaT .
KaC Na KT
−σC∗ = − ≤ = σ ≤ a = σT∗
Sα Sα Sα
♦
εd + εt + εP = εa
Défauts d’usinage :
δl
Dans ce cas le défaut de longueur est connu δl donc εd = est également connue.
l0
2.6. LOIS DE COMPORTEMENT. 29
εt = α (T − Tn )
ε = α (T − Tn ) > 0
la barre s’allonge.
√
Si la barre est chauffée (T > Tn ) et complètement empêchée de se déformer (ε = 0)
alors
N = −ESα (T − Tn ) < 0
la barre se trouve comprimée.
Nβ
εβ = εaβ + εeβ = εaβ + .
Eβ Sβ
L’équation de compatibilité
b
X
Lβ NβH εad
β = 0
β=1
30 CHAPITRE 2. TREILLIS PLANS DANS LE DOMAINE ÉLASTIQUE
on peut en déduire X.
Exemple :
Reprenons l’exemple des trois barres.
Nous avions :
– Champ de tensions SA
√ √
2 2
N1ad = (Q1 + Q2 − λ) ; N2ad = (−Q1 + Q2 − λ) ; N3ad = λ
2 2
– Relation de compatibilité
ε1 + ε2 − ε3 = 0
Nous supposons les trois barres identiques (même section S, même module d’Young E,
même coefficient de dilatation linéaire α).
1. premier cas.
Absence de charge (Q1 = Q2 = 0), absence de déformation anélastique dans les
barres 1 et 2, la barre 3 présente une déformation anélastique εa3 = εd ou bien
εa3 = α∆T . Alors ε1 + ε2 − ε3 = 0 devient
√ !
λ λ 2
εa3 + =2 −
ES 2ES
d’où
◦ εa3 ES
λ= − √
1+ 2
si εa3 > 0,
◦ ◦ ◦ ◦
N3 =λ< 0 et N1 =N2 > 0.
La barre 3 est en compression, les barres 1 et 2 sont en traction.
2.6. LOIS DE COMPORTEMENT. 31
2. deuxième cas.
Absence de déformation anélastique, force verticale descendante (Q1 = 0, Q2 = P ,
P > 0). On a alors √
λ 2
= (P − λ)
ES ES
d’où √ √
◦ ◦ 2 ◦ ◦ 2− 2
N3 =λ= √ P > 0 , N1 =N2 = P >0
1+ 2 2
les trois barres sont en traction.
3. troisième cas.
Absence de charge, température uniforme Tn + ∆T , (∆T > 0) d’où ε1 + ε2 − ε3 = 0
devient √
λ 2λ
α∆T + = 2α∆T −
ES ES
d’où √
◦ ◦ ES∆T α ◦ ◦ 2− 2
N3 =λ= √ > 0 ; N1 =N2 = − ESα∆T < 0
1+ 2 2
les barres 1 et 2 sont comprimées.
♦