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IUT de Montpellier

Département Mesures Physiques


DUT — 3ème Semestre

Cours
d’Électrotechnique

Christophe PALERMO

Année universitaire 2006-2007


Table des matières

1 La sécurité et les risques électriques 7


1 Le risque électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.1 L’électrisation et l’électrocution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2 Les effets sur le corps humain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3 Les accidents électriques par contact . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2 Les schémas de liaison à la terre (SLT) ou (régimes de neutre) . . . . . . . . 12
3 Les dispositifs de protection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.1 Le fusible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.2 Le disjoncteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.3 Le dispositif différentiel à courant résiduel (DDR) . . . . . . . . . . . 14

2 Le transformateur monophasé 17
Avant propos : les notations complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1 Généralités sur le transformateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.1 Qu’est-ce qu’un transformateur ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.2 Pourquoi utiliser un transformateur ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.3 Les domaines de tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.4 Constitution d’un transformateur monophasé . . . . . . . . . . . . . . 20
1.5 Principe de fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.6 Symboles électriques du transformateur . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2 Le transformateur parfait (ou idéal) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.1 Définition du transformateur parfait (ou idéal) . . . . . . . . . . . . . 21
2.2 Expression des f.é.m dans le transformateur parfait . . . . . . . . . . . 22
2.3 Équation de la tension dans le cas idéal . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.4 Formule de Boucherot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.5 Propriétés du transformateur parfait . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3 Le transformateur réel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.1 Différences par rapport au cas idéal : les pertes dans un transformateur
réel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.2 Transformateur réel à vide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.3 Transformateur réel en charge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.4 Transformateur dans l’approximation de Kapp . . . . . . . . . . . . . 30

3
Table des matières

4 Bilan énergétique et rendement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33


4.1 Le rendement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
4.2 Mesures pour le calcul du rendement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

4
Version du 8 septembre 2006

Ce document peut être téléchargé à l’adresse http://electrotechnique.wordpress.com


et est en cours d’écriture. Cette version date du 8 septembre 2006.

5
1
La sécurité et les risques électriques

Sommaire
1 Le risque électrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.1 L’électrisation et l’électrocution . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2 Les effets sur le corps humain . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
1.3 Les accidents électriques par contact . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2 Les schémas de liaison à la terre (SLT) ou (régimes de neutre) 12
3 Les dispositifs de protection . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.1 Le fusible . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
3.2 Le disjoncteur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
3.3 Le dispositif différentiel à courant résiduel (DDR) . . . . . . . . . . 14

1 Le risque électrique

L’énergie électrique est largement utilisée, en particulier pour les applications domestiques
et se trouve par conséquent à la portée de tout un chacun. Cependant, elle peut s’avérer
extrêmement dangereuse. En effet, si un courant traverse le corps humain, il y a des
risques de lésions, et même danger de mort. Il est par conséquent indispensable de protéger
les personnes contre les dangers électriques.

1.1 L’électrisation et l’électrocution

Il ne faut pas confondre l’électrisation avec l’électrocution. En effet, l’électrisation


désigne l’ensemble des manifestations et lésions provoquées par le passage d’un courant élec-
trique à travers le corps. Lorsque l’électrisation provoque le décès, et uniquement dans ce cas
là, on parle d’électrocution.

7
La sécurité et les risques électriques

1.2 Les effets sur le corps humain

La résistance électrique du corps humain n’est pas infinie : soumis à une tension, le corps
va donc laisser passer un courant électrique, pouvant s’avérer dangereux pour lui. Même si
cette résistance varie et dépend de plusieurs paramètres (qui sont la présence d’humidité,
la transpiration, la tenue vestimentaire, la durée de contact, le courant traversant, etc.), on
peut considérer que la résistance du corps humain est de l’ordre de 2 kΩ. Un simple calcul
à partir de la loi d’Ohm permet alors d’évaluer le courant traversant une personne mise en
contact avec une différence de potentiel de 230 V à un peu plus de 100 mA. Or, l’intensité
d’un courant électrique est dangereuse à partir de 20 mA : si elles ne sont pas protégées
correctement, les installations domestiques sont potentiellement mortelles !

Le courant électrique qui parcourt le corps humain peut engendrer trois risques graves :

• Le blocage musculaire : celui-ci peut provoquer une projection de la personne ou bien


sa tétanisation. En effet, le courant électrique maintient contractés les muscles traversés.
De ce fait, la personne électrisée ne peut plus relâcher le contact. Au niveau de la cage
thoracique, le phénomène peut entraı̂ner un blocage respiratoire pouvant aller jusqu’à
l’asphyxie.

• La fibrillation ventriculaire. L’action du courant désorganise complètement le rythme


cardiaque et peut causer un arrêt cardiaque.

• Les effets thermiques : ceux-ci provoquent des lésions tissulaires plus ou moins graves,
jusqu’à des brûlures profondes, en fonction de l’importance du courant. Des brûlures
sur la peau et des brûlures internes sont possibles : on voit alors sur la peau des brûlures
aux points d’entrée et de sortie du courant.

En outre, des traumatismes secondaires peuvent être recensés du fait d’une chute ou de
mouvements involontaires consécutifs à l’électrisation. Nous avons reporté sur la figure 1.1
les différents effets du courant alternatif.
Mais attention, si l’intensité du courant est un facteur important dans les risques élec-
triques et ses conséquences, la durée durant laquelle celui-ci traverse le corps humain, c’est à
dire le temps de contact ou de passage, est tout aussi déterminante. En effet, il est mortel
d’établir un contact de 5 s avec une tension alternative de 50 V en milieu sec (et 25 V en
milieu humide) ; par contre, on augmente les chances de survie de la personne en diminuant
la durée de contact. Nous avons reporté dans le tableau 1.1 différentes tensions de contact
et, pour chacune d’entre elles, le temps de passage que ne doit pas dépasser le courant pour
éviter tout risque.
Remarquons que les effets du courant alternatif sont plus importants que ceux du courant
continu. Attention toutefois à ne pas sous-estimer ces derniers : en régime continu, toute
tension supérieure à 60 V est considérée comme dangereuse. En alternatif, la tension est
considérée comme dangereuse à partir de 50 V.

8
La sécurité et les risques électriques

1A Arrêt du coeur

75 mA Seuil de fibrilation
cardiaque irréversible

30 mA Seuil de paralysie
respiratoire

10 mA Seuil de non lâcher


Contraction musculaire

8 mA Choc au toucher
Réaction brutale

0,5 mA Seuil de perception


Sensation très faible

Fig. 1.1 – Effets du courant alternatif sur le corps humain.

Tension de Résistance Courant Temps de


contact (V) électrique Rn traversant le passage
(Ω) corps (mA) maximal Tn (s)
50 1725 29 5
75 1625 46 0,6
100 1600 62 0,4
150 1555 97 0,28
230 1500 153 0,17
300 1480 203 0,12
400 1450 276 0,07
500 1430 350 0,04

Tab. 1.1 – Temps de passage maximum et tensions de contact. Pour protéger l’utilisateur
soumis à la tension de contact, le temps de passage du courant doit être inférieur à Tn : on
doit couper le courant dans un laps de temps déterminé.

9
La sécurité et les risques électriques

En régime continu comme alternatif, on définit la tension de sécurité à


50 V.

Comme le montre le tableau reporté dans le tableau 1.1, sous une tension de 230 V, qui
correspond à la tension d’utilisation domestique de l’énergie électrique, le contact avec un
conducteur peut produire un courant de 153 mA dans le corps humain. Ce courant doit être
coupé en moins de 170 millisecondes pour éviter tout risque : cela nous amène à la notion de
protection des personnes dans le cadre d’une installation électrique.

1.3 Les accidents électriques par contact

Avant de discuter des différents dispositifs de protection des installations et des personnes,
nous allons expliciter les différents types de contacts possibles entre la personne et l’énergie
électrique. Pour comprendre les dangers de ces contacts, nous devons remarquer le fait que
les installations électriques domestiques françaises sont faites selon le schéma de liaison à
la terre TT, dont nous parlerons à la section 2, et dont le principe de base est de relier le
neutre du générateur à la terre. Si une telle approche permet une protection efficace contre les
surtensions, pour un coût relativement faible et sans entretien, il donne toutefois au courant
électrique délivré par la phase la possibilité de revenir au générateur soit par le neutre, soit
par la terre. En effet, le courant électrique revient toujours au générateur qui lui a
donné naissance.
Nous classons les risques électriques par contact en deux ensembles :
– les contacts directs, dont l’origine est la plupart du temps imputable à une imprudence
ou une maladresse de l’utilisateur ;
– les contacts indirects, la plupart du temps indépendante de la personne et liés à un
défaut du matériel.

1.3.1 Les contacts directs

Nous avons schématisé sur la figure 1.2 le risque par contact phase-terre, et sur la figure 1.3
celui par contact phase-neutre. En général, l’origine de ces risques est imputable à l’utilisateur
lui-même ou à son entourage (utilisation de câbles dénudés par exemple) puisqu’il s’agit de
toucher le câble de phase.
La protection des personnes contre les contacts directs passe essentiellement par des me-
sures d’isolation (gaines sur les câbles, prises à protection plastique mécanique, coffrage du
tableau électrique, etc.). En effet, si un dispositif différentiel peut prévenir le risque phase-
terre, il ne permet pas a priori de lutter contre les risques du contact phase-neutre
puisque celui-ci correspond au chemin normal du courant.

10
La sécurité et les risques électriques

Ph Ph
Ph ou N

Fig. 1.2 – Risque électrique par contact di- Fig. 1.3 – Risque par contact direct phase-
rect phase-terre. neutre. Ce risque ne peut être prévenu par
l’utilisation d’un dispositif différentiel.

N Ph

N Ph N Ph

Fig. 1.4 – Risque électrique par contact ac- Fig. 1.5 – Risque électrique par contact
cidentel d’une masse non-reliée à la terre entre deux masses non-reliées à la terre.
et par fermeture du circuit entre masse et
terre.

1.3.2 Les contacts indirects

Les contacts indirects mettent en jeu les masses des équipements. Ils sont associés à un
défaut d’isolation du matériel et ne mettent généralement pas en cause l’utilisateur.

Remarque : On appelle masse d’une installation les parties conductrices accessibles


d’un matériel électrique susceptibles d’être mises sous tension en cas de défaut.

Nous avons schématisé sur la figure 1.4 le risque électrique par contact d’une masse et
fermeture du circuit entre masse et terre. Ce risque est d’incidence courante, et peut être
évité, en cas de défaut d’isolation, par la liaison de la masse à la terre et l’installation
d’un dispositif capable de détecter les fuites de courant dans la terre (DDR, voir section 3).
Le risque par contact indirect entre deux masses, schématisé sur la figure 1.5, est très rare
mais peut s’avérer dangereux même en présence d’un dispositif différentiel. Il ne peut être
évité qu’en reliant les masses à la terre.

11
La sécurité et les risques électriques

2 Les schémas de liaison à la terre (SLT) ou (régimes de


neutre)

Les réseaux de distribution sont caractérisés essentiellement par la nature du courant, le


nombre de conducteurs actifs, mais aussi par la liaison à la terre, et c’est ce dernier aspect
que l’on appelle le régime de neutre ou encore schéma de liaison à la terre (SLT). Le
régime du neutre décrit la manière dont le neutre du générateur, en général la sortie d’un
transformateur, est relié avec la terre ainsi que la situation des masses de l’installation par
rapport à la terre. Il joue un rôle très important puisque, lors d’un défaut d’isolement ou de
la mise accidentelle d’une phase à la terre, les valeurs prises par les courants de défaut, les
tensions de contact et les surtensions sont étroitement liées à celui-ci.

Les schémas de liaison à la terre sont repérés par deux lettres :

– la première lettre rend compte de la situation du neutre par rapport à la terre du côté
du fournisseur de l’énergie : on donne la lettre T lorsque le neutre est directement lié à
la terre et la lettre I lorsque le neutre est isolé ou bien relié à la terre par l’intermédiaire
d’une impédance ;
– la seconde lettre décrit la situation des masses de l’installation : on donne la lettre T
lorsque celles ci sont reliées à la terre et la lettre N lorsque celles-ci sont reliées au
neutre.

Il existe trois types de régimes de neutre : le SLT TT, le SLT TN et le SLT IT. Chaque
schéma a ses avantages et ses inconvénients et par conséquent ses utilisations. Si le régime
TN est préféré pour les installations industrielles, les locaux demandant une continuité de
service tels que les blocs opératoires ou les centrales nucléaires nécessitent le schéma IT, qui
ne provoque pas une coupure du circuit au premier défaut mais assure cependant la protection
des personnes.

Dans les installations domestiques, on utilise le régime TT dont le schéma de principe est
reporté sur la figure 1.6. Ce SLT a en effet l’avantage d’empêcher les surtensions, réduisant
ainsi les risques d’incendie. De plus, il est simple à mettre en oeuvre et à contrôler, et il ne
demande pas d’entretien. Il permet la coupure au premier défaut, ce qui facilite la détection
de celui-ci (mais qui s’avère un inconvénient dans le domaine industriel). En revanche, de par
sa nature même, il induit des courants de fuite en cas de défaut, et c’est d’ailleurs la détection
de ces courants qui permet l’ouverture du circuit. Or, si une protection différentielle de type
300 ou 500 mA telle que celle effectuée dans les disjoncteurs principaux que fournit EDF à
ses abonnées suffit à protéger les installations, il faut ajouter dans le schéma TT un organe
de protection des personnes : un dispositif différentiel sensible aux courants de 30 mA. En
effet, nous pouvons aisément comprendre d’après ce que nous avons vu précédemment qu’un
courant de 500 mA présente un danger colossale pour l’utilisateur.

12
La sécurité et les risques électriques

Transformateur
L3

230 V

L2

N
L1

Rn

Disjoncteur différentiel
chez l'abonné

Récepteur 1 Récepteur 2
PE

Ru

Fig. 1.6 – Le schéma de liaison à la terre TT. Les masses sont reliées à la terre par le biais
de la Protection Equipotentielle (PE : le câble jaune et vert des installations modernes).

3 Les dispositifs de protection

Une installation électrique doit être en mesure d’assurer la protection des conducteurs,
des équipements, et des personnes. Différents organes de protection sont disponibles : nous
abordons ici les cas du fusible, du disjoncteur et du dispositif différentiel.

3.1 Le fusible

Le fusible est un objet qui a pour rôle d’assurer la sécurité d’une installation en inter-
rompant la circulation du courant électrique. Lorsque l’intensité qui traverse cet élément est
supérieure à une valeur donnée, il ouvre le circuit en se détruisant par une fusion du filament
conducteur qui le compose (d’où son nom de fusible). La section du filament est en effet
calculée en fonction de l’intensité maximale du courant à laisser passer
Il existe essentiellement trois types de fusibles :

1. les fusibles à usage général (gG) qui offrent une protection contre les surcharges et les
court-circuits et qui sont couramment utilisés dans les applications domestiques ;

2. les fusibles accompagnement moteur (aM) utilisés pour la protection des court-circuits
uniquement en cas de forts courants de pointe (en présence de moteurs par exemple ou
de primaires de transformateur) ;

3. les fusibles à fusion ultra rapide qui permettent la protection des semi-conducteurs.

Remarquons que les fusibles ne sont pas adaptés pour la protection des personnes,
que par ailleurs seul un dispositif différentiel permet d’assurer.

13
La sécurité et les risques électriques

3.2 Le disjoncteur
Le disjoncteur a pour vocation la protection des conducteurs et des équipements.
Il remplace de plus en plus le fusible, en particulier parce qu’il ne se détruit pas lors de
l’ouverture du circuit : c’est un dispositif réarmable. En effet, si le disjoncteur est un
appareil capable d’établir, de supporter et d’interrompre des courants dans les conditions
normales du circuit, il peut aussi supporter pendant une durée spécifiée et interrompre des
courants dans des conditions de court-circuit ou de surcharge. Il a un fort pouvoir de
coupure.
Il existe plusieurs types de disjoncteurs :
1. le disjoncteur magnétique, qui assure la protection contre les court-circuits ;
2. le disjoncteur thermique, qui assure la protection contre les surcharges ;
3. le disjoncteur magnéto-thermique, qui cumule les deux fonction et assure la protection
contre les court-circuits et contre les surcharges. C’est ce type de disjoncteurs qui équipe
nos tableaux électriques.
Nous donnons sur la figure 1.7 les symboles électriques correspondant aux trois types de
disjoncteurs.

(a) (b)

(c)

Fig. 1.7 – Élément de protection magnétique (a), thermique (b) et disjoncteur muni d’un
déclancheur sur surcharge (thermique) et court-circuit (magnétique) (c).

Attention à ne pas confondre disjoncteur et disjoncteur différentiel !

3.3 Le dispositif différentiel à courant résiduel (DDR)


Dans une installation monophasée ou triphasée, un dispositif différentiel à courant résiduel
(DDR) est un appareil de protection des personnes dont la fonction est de comparer les
intensités traversant les fils de phase et de neutre. En cas de différence, coupe immédiatement
le courant. En effet, si l’on prend l’exemple d’une installation monophasée normale, le courant

14
La sécurité et les risques électriques

électrique qui arrive dans un récepteur par le fil de phase doit ressortir dans sa totalité par
le fil de neutre. De fait, si le courant dans le conducteur de phase au départ d’un circuit
électrique est différent de celui du conducteur neutre, c’est qu’il y a une fuite de courant : un
défaut.

La différence d’intensité du courant à laquelle réagit un disjoncteur est appelée la sen-


sibilité différentielle du disjoncteur, notée I∆n. Elle est obligatoirement de 30 mA sur les
circuits terminaux domestiques. Nous avons reporté sur la figure 1.8 le schéma d’un dispositif
différentiel à courant résiduel dans le cas d’une installation monophasée. Nous pouvons voir

Relais sensible

Fig. 1.8 – Schéma de fonctionnement d’un dispositif différentiel à courant résiduel (DDR)
pour une installation monophasée. Un relais sensible permet d’évaluer la différence entre les
courants de phase et de neutre et d’ouvrir le circuit par mouvement de la gâchette.

que la phase et le neutre traversent un tore magnétique dans lequel ils induisent deux champs
magnétiques de même direction mais de sens opposés. Lorsqu’il n’y a pas de défaut dans le
circuit, le courant qui traverse le conducteur de phase est égal à celui qui traverse le fil relié
au neutre du générateur et, par conséquent, les champs magnétiques présents dans le tore ont
un même module, une même direction mais un sens opposé : ils s’annulent. Il n’y a donc pas
de courant qui circule dans le relais sensible : la gâchette est maintenue dans une position
fermée par l’aimant permanent, en dépit des efforts du ressort. Par contre, si les valeurs des
courants de phase et de neutre sont différentes, les champs magnétiques créés dans le tore
ne peuvent plus s’annuler : il apparaı̂t alors au sein du tore un champ magnétique alternatif
qui va engendrer à son tour un courant dans l’enroulement alimentant l’électro-aimant. Ce
dernier induit alors un champ magnétique qui s’oppose à celui de l’aimant permanent, ce qui
permet à la gâchette de se libérer de l’emprise de l’aimant. Celle-ci subit alors la force de
rappel du ressort et bascule dans la position ouverte, provoquant ainsi la coupure du courant.
Nous avons reporté sur la figure 1.9 le schéma électrique du disjoncteur différentiel.

15
La sécurité et les risques électriques

Fig. 1.9 – Symbole électrique du disjoncteur différentiel

Un DDR ne permet pas de protéger contre le risque électrique par contact


direct phase-neutre puisque ce circuit correspond au fonctionnement nor-
mal de l’installation.

16
2
Le transformateur monophasé

Sommaire
Avant propos : les notations complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1 Généralités sur le transformateur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.1 Qu’est-ce qu’un transformateur ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.2 Pourquoi utiliser un transformateur ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.3 Les domaines de tension . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.4 Constitution d’un transformateur monophasé . . . . . . . . . . . . . 20
1.5 Principe de fonctionnement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.6 Symboles électriques du transformateur . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2 Le transformateur parfait (ou idéal) . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
2.1 Définition du transformateur parfait (ou idéal) . . . . . . . . . . . . 21
2.2 Expression des f.é.m dans le transformateur parfait . . . . . . . . . . 22
2.3 Équation de la tension dans le cas idéal . . . . . . . . . . . . . . . . 22
2.4 Formule de Boucherot . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.5 Propriétés du transformateur parfait . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
3 Le transformateur réel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.1 Différences par rapport au cas idéal : les pertes dans un transforma-
teur réel . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.2 Transformateur réel à vide . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26
3.3 Transformateur réel en charge . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 28
3.4 Transformateur dans l’approximation de Kapp . . . . . . . . . . . . 30
4 Bilan énergétique et rendement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
4.1 Le rendement . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
4.2 Mesures pour le calcul du rendement . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34

17
Le transformateur monophasé

Avant propos : les notations complexes


Dans ce cours, les grandeurs temporelles sinusoı̈dales sont exprimées en valeurs complexes.
Rappelons que si, par exemple, un courant i(t) s’exprime en notation réelle selon l’expression :

i(t) = I0 cos(ωt + ϕ) (2.1)

alors, on l’exprime dans le cas complexe selon :

I(t) = I exp(jωt) (2.2)

où I est appelée l’amplitude complexe du courant. Toutes les grandeurs d’un problème donné
ayant la même composante temporelle exp(jωt) (le temps s’écoule de la même façon pour
toutes les grandeurs), on se contentera d’utiliser dans les calculs et les représentations les
amplitudes complexes. Dans notre exemple, l’amplitude complexe I contient l’amplitude I0
et le déphasage ϕ du courant, et s’exprime selon la relation :

I = I0 exp(jϕ) (2.3)

Sur un diagramme de Fresnel, on représente les amplitudes complexes des grandeurs : le


module des vecteurs représente l’amplitude (réelle) de la grandeur et l’angle représente sa
phase.

1 Généralités sur le transformateur

1.1 Qu’est-ce qu’un transformateur ?

Un transformateur a pour but de modifier les amplitudes des grandeurs électriques alter-
natives : il transforme des signaux de tension et de courant de fréquence donnée en signaux
de même fréquence mais de valeurs efficaces différentes.
L’une des particularités du transformateur est qu’il a un rendement très élevé, souvent
proche de 100 % : dans les gros transformateurs, on a moins de 1 % de pertes. Pour simplifier,
nous ne considérerons ici que le cas du transformateur monophasé, mais les principes
physiques abordés s’appliquent aussi au cas du transformateur triphasé.

1.2 Pourquoi utiliser un transformateur ?

Le transformateur joue un rôle important dans le transport et la distribution de l’énergie


électrique. En effet, si l’on s’intéresse aux pertes en ligne lors d’un transport de puissance élec-
trique, et plus particulièrement aux pertes Joule, ces-dernières sont, quelque soit le conduc-
teur, d’autant plus importantes que le courant électrique est élevé. Or, à puissance
transportée constante, l’utilisation d’une tension plus élevée implique un courant électrique
plus faible puisque, d’une manière générale et quelque soit le nombre de phases utilisées, la

18
Le transformateur monophasé

puissance électrique Pelec est proportionnelle au produit de la tension V par le courant I :

Pelec ∝ V × I (2.4)

De fait, afin de limiter au maximum les pertes en ligne, il faut transporter un courant aussi
faible que possible : quand les distances deviennent importantes, le transport de l’énergie
électrique ne peut se faire qu’à très haute tension. Il est donc nécessaire d’élever la
tension fournie par les générateurs avant de la transporter, et pour cela d’utiliser des trans-
formateurs.

D’un autre côté, les tensions élevées demandent une maı̂trise plus importante. Pour des
raisons de sécurité, tournant notamment autour de problèmes d’isolation des conducteurs,
ou lorsqu’il n’est pas nécessaire de transporter l’énergie sur de longues distances, on n’a pas
toujours recours à l’utilisation des hautes tensions. En particulier, il n’est pas envisageable
de câbler les bâtiments avec des tensions très élevées : une fois le transport effectué, l’énergie
électrique doit être distribuée sous la forme de basses tensions et l’on doit par conséquent
avoir là aussi recours à un transformateur.

En résumé, le transformateur permet à l’énergie électrique d’être transportée à longue


distance de façon économique et distribuée dans les industries et les habitations.

1.3 Les domaines de tension

Avant de poursuivre, il convient de définir ce que l’on entend par haute-tension et basse-
tension. Les dénominations pour le courant alternatif et le courant continu sont fixées, en
France, par le décret numéro 88-1056 du 14 novembre 1988. Nous les avons reportées dans le
tableau 2.1.

Dénomination Courant alternatif Courant continu


Haute-Tension B (HTB) > 50 kV > 75 kV
Haute-Tension A (HTA) 1000 V – 50 kV 1500 V – 75 kV
Basse-Tension B (BTB) 500 – 1000 V 750 – 1500 V
Basse-Tension A (BTA) 50 – 500 V 120 – 750 V
Très Basse-Tension (TBT) < 50 V < 120 V

Tab. 2.1 – Les domaines de tension, fixées par le décret numéro 88-1056 du 14 novembre
1988.

Il ne faut pas se tromper sur l’appellation “Basse-Tension”. C’est une déno-


mination relative par comparaison à des tensions de plusieurs centaines de
kilovolts. Elle concerne des tensions de l’ordre de la centaine de volts,
qui sont par conséquent dangereuses pour les personnes.

19
Le transformateur monophasé

1.4 Constitution d’un transformateur monophasé

Comme nous pouvons le voir sur la figure 2.1, un transformateur monophasé est constitué :
– d’un circuit magnétique fermé ;
– de deux circuits électriques sans liaison entre eux, enroulés autour du circuit ma-
gnétique.

Fig. 2.1 – Schéma de principe d’un transformateur monophasé.

Le circuit électrique lié au générateur est appelé le circuit primaire, celui qui est lié au
récepteur est appelé le circuit secondaire.
Appelons V1 la valeur efficace de V1 au primaire et V2 la valeur efficace de V2 au secondaire
alors :
– Si V1 < V2 , le transformateur est dit élévateur de tension ;
– Si V1 > V2 , le transformateur est dit abaisseur de tension ;
– Si V1 = V2 , le transformateur est un transformateur d’isolement ;

1.5 Principe de fonctionnement

L’enroulement primaire est soumis à une tension sinusoı̈dale. Il est donc traversé par un
courant sinusoı̈dal et donne naissance à travers le circuit magnétique à un flux sinusoı̈dal. Ce
flux engendre alors une force électromotrice induite E1 dans l’enroulement primaire et E2 dans
l’enroulement secondaire. Au niveaux des bornes du secondaire, apparaı̂t alors une tension
sinusoı̈dale dont la fréquence est la même que celle de la tension appliquée au primaire,
mais dont l’amplitude est différente. Le comportement du transformateur peut alors être
appréhendé par le schéma reporté sur la figure 2.2.

Convention de signe

Les conventions de signe que nous utiliserons dans le cas du transformateur monophasé
sont celles reportées sur la figure 2.2 :
– en ce qui concerne les forces électromotrices (f.é.m) E1 et E2 , nous prenons comme
convention le fait que des f.é.m positives tendent à faire circuler des courants positifs ;
– en ce qui concerne la tension d’entrée du primaire V1 et le courant I1 , puisque l’enrou-
lement primaire absorbe l’énergie du générateur, il se comporte comme un récepteur :

20
Le transformateur monophasé

Fig. 2.2 – Principe de fonctionnement du transformateur. On utilise la convention récepteur


pour le primaire (le sens positif de V1 est pris en opposition avec celui de I1 ) et générateur
pour le secondaire (le sens positif de V2 est pris dans le même sens que celui de I2 ).

V1 et I1 sont donc liés par la convention des récepteurs et leurs sens positifs sont pris
en opposition ;
– en ce qui concerne la tension de sortie du secondaire V2 et le courant I2 , puisque
l’enroulement secondaire se comporte comme un générateur et fournit de l’énergie au
récepteur, ils sont reliés par la convention des générateurs et le sens positif de V2 est
pris dans le même sens que celui de I2 .

1.6 Symboles électriques du transformateur


Dans un schéma électrique, le transformateur peut être représenté par l’un des deux
symboles reportés dans les volets (a) et (b) de la figure 2.3. Dans ce cours, en TD et en TP,

Fig. 2.3 – Symboles électriques du transformateur

nous utiliserons le symbole reporté dans le volet (a) de la figure.

2 Le transformateur parfait (ou idéal)

2.1 Définition du transformateur parfait (ou idéal)


On appelle transformateur parfait, ou idéal, un transformateur vérifiant les conditions
suivantes :
– Les pertes dans le fer, c’est à dire les pertes par hystérésis et les courants de Foucault
sont nulles. Le noyau est infiniment perméable au champ magnétique et sa réluctance
R, grandeur décrivant la résistance d’un circuit magnétique à sa pénétration par un
champ magnétique, est nulle.
– La résistance des enroulements primaires et secondaires est nulle.

21
Le transformateur monophasé

– Il n’y a pas de pertes de flux magnétique : tout le flux présent dans le noyau sert à
magnétiser l’enroulement secondaire.
Du point de vue des grandeurs électriques, cela veut dire que :
– Si le secondaire est à vide, et donc si I2 = 0, alors le courant qui traverse le primaire
est nul, c’est à dire que I1 = 0 ;
– Le secondaire se comporte comme un générateur parfait, de résistance interne nulle, de
sorte que la valeur efficace de la tension au secondaire V2 est constante quand le courant
au secondaire I2 varie, en valeur efficace, de 0 à sa valeur nominale I2n ;
– Le rendement du transformateur est de η = 1 = 100 %.

2.2 Expression des f.é.m dans le transformateur parfait

D’après la loi de Faraday, les forces électromotrices E1 et E2 dépendent de la variation


du flux magnétique φ selon la relation :


E1 = −N1 (2.5)
dt

et

E2 = −N2 (2.6)
dt
où N1 et N2 sont respectivement le nombre de spires des enroulements primaire et secondaire.

2.3 Équation de la tension dans le cas idéal

Dans le cas idéal, la tension au primaire vérifie la relation :


V1 = −E1 = N1 (2.7)
dt

et celle au secondaire vérifie :



V2 = E2 = −N2 (2.8)
dt
De fait, à condition que dφ/dt 6= 0, on peut ramener ces deux expressions à :

V2 N2
=− = −m (2.9)
V1 N1

où m est appelé le rapport de transformation. Si l’on remplace les valeurs temporelles de la
tension par des valeurs efficaces, la précédente équation se ramène, dans le cas idéal, à :

V2
=m (2.10)
V1

Remarque : le fait que l’on doive avoir dφ/dt 6= 0 implique que le transformateur ne
peut fonctionner qu’en régime alternatif.

22
Le transformateur monophasé

2.4 Formule de Boucherot

Le générateur impose la tension primaire ainsi que la fréquence. Le nombre de spires N1


étant fixé par condition, le flux φ a sa valeur imposée en module et phase par le générateur
selon la relation :
V1 = 4,44 N1 f φmax (2.11)

où V1 est la valeur efficace de la tension au primaire, N1 le nombre de spires de l’enroulement


primaire, f la fréquence du flux et φmax l’amplitude (valeur maximale) du flux magnétique.

Le transformateur est une machine à flux forcé : alimenté par une tension efficace
constante, il fournit une tension au secondaire une tension sinusoı̈dale de valeur efficace
constante.

a. Équation d’intensité Dans le cas général, le courant au primaire et celui au secon-


daire sont reliés à tout instant par la relation d’Hopkinson :

N1 I1 + N2 I2 = Rφm (2.12)

où φm est le flux mutuel (dans le cas idéal φm = φ) et où R est la réluctance du circuit
magnétique. Cette grandeur décrit l’opposition du noyau au passage du champ magnétique :
elle est par conséquent liée à la notion de pertes dans le fer. Or, nous sommes dans le cas
d’un transformateur idéal et, de fait, la réluctance du circuit noyau est nulle et la précédente
équation s’écrit sous la forme :
N1 I1 + N2 I2 = 0 (2.13)

Ceci implique que :


I2 N1 1
=− =− (2.14)
I1 N2 m
Si, à présent, on remplace les grandeurs temporelles par des grandeurs efficaces, on aboutit à
la relation, valable dans le cas idéal :

I2 1
= (2.15)
I1 m

Remarque : Le rapport de transformation des intensités est l’inverse de celui des


tensions.

23
Le transformateur monophasé

2.5 Propriétés du transformateur parfait

2.5.1 Déphasages : diagramme de Fresnel

Nous reportons sur la figure 2.4 le diagramme vectoriel associé aux équations (2.9) et
(2.14). Ce diagramme de Fresnel représente donc les différentes grandeurs électriques et leurs
déphasages dans le cas du transformateur idéal. Immédiatement, nous pouvons remarquer

Fig. 2.4 – Diagramme de Fresnel dans le cas d’un transformateur idéal.

que les déphasages ϕ1 et ϕ2 sont les mêmes.

2.5.2 Lois de conservation

À partir des équations (2.10) et (2.15), nous pouvons écrire que :

1
V2 × I2 = mV1 × I1 = V1 × I1 (2.16)
m

et, de fait, si l’on appelle S1 la puissance apparente absorbée au primaire et S2 celle fournie
au secondaire, alors :
S1 = S2 (2.17)

De plus, nous avons vu que le transformateur conserve le déphasage ϕ. Or, la puissance active
P s’exprime comme
P = S cos ϕ (2.18)

tandis que la puissance réactive Q vérifie :

Q = S sin ϕ (2.19)

On remarque au passage que P , Q et S sont reliées par la relation :


p
S= P 2 + Q2 (2.20)

24
Le transformateur monophasé

Comme S et ϕ sont conservés, alors il en va de même pour P et Q. Par conséquent, dans le


cas du transformateur idéal :
P1 = P2 (2.21)

et
Q1 = Q2 (2.22)

Conclusion : Le transformateur idéal conserve les puissances actives, réactives et


apparentes. Il conserve aussi le déphasage.

2.5.3 Adaptation d’impédance

Supposons à présent le secondaire du transformateur réel chargé par une impédance Z.


On se demande quelle va être la valeur de l’impédance vue depuis l’entrée du transformateur,
c’est à dire depuis les bornes du primaire. Appelons Z ′ cette valeur de l’impédance, alors :

Fig. 2.5 – Impédance du secondaire, ramenée au primaire. Le secondaire du transformateur


est chargé par une impédance Z (a). Circuit équivalent vu du primaire du transformateur
idéal chargé (b).

V1 −V2 /m V2 1
Z′ = = = × 2 (2.23)
I1 −mI2 I2 m

et, de fait :
Z
Z′ = (2.24)
m2
Tout se passe alors comme si le générateur alimentant le transformateur voyait l’impédance
de charge divisée par le carré du rapport de transformation : pour ramener une impédance
du secondaire vers le primaire, il suffit de la diviser par m2 .

25
Le transformateur monophasé

On pourra de la même manière ramener une impédance du primaire vers le secon-


daire. Pour cela, il suffira de multiplier l’impédance au primaire par m2 pour avoir
sa valeur au secondaire.
Ces règles de transformation restent valable dans le cas d’un transformateur réel.

3 Le transformateur réel

3.1 Différences par rapport au cas idéal : les pertes dans un transformateur
réel
Dans un transformateur réel, on ne néglige plus les pertes. Aussi doit-on prendre en
compte :
– les pertes Joule dans les enroulements, du fait de leurs résistances non-nulles ;
– les pertes fer au niveau du noyau dues au phénomène d’hystérésis et à l’apparition de
courants de Foucault : la réluctance R n’est plus nulle ;
– les fuites de flux magnétique au niveau du noyau (voir figure 2.6).

Fig. 2.6 – Fuites magnétiques au niveau du noyau. Une partie seulement du flux créé au
niveau du primaire φ sert à magnétiser le secondaire : c’est le flux de magnétisation φm . Une
autre partie du flux est perdue dans l’entrefer : c’est le flux de fuite φf .

3.2 Transformateur réel à vide


Afin de pouvoir mener les différents calculs nécessaires à la description du fonctionne-
ment d’un transformateur monophasé réel, il est nécessaire d’en dresser le circuit équivalent.
Celui-ci doit rendre compte du comportement électrique du transformateur et des différents
phénomènes physiques qui régissent son fonctionnement. Intéressons-nous dans un premier
temps au transformateur réel lorsque celui-ci est à vide, c’est à dire lorsque le secondaire est
en circuit ouvert.

3.2.1 Courant primaire à vide

Lorsque l’on met le secondaire d’un transformateur réel à vide, on s’aperçoit que, contrai-
rement au cas idéal, il circule au niveau du circuit primaire un courant I10 faible mais non-nul.

26
Le transformateur monophasé

En effet, même si le secondaire est à vide, la magnétisation du noyau ne se fait pas de ma-
nière idéale et implique différentes pertes. Aussi nécessite-t-elle une puissance électrique, que
traduit la présence de I10 . Ce courant I10 est appelé courant de magnétisation.
D’un point de vue mathématique, on retrouve la présence de I10 à l’aide de la relation
d’Hopkinson (2.12), donnée page 23. En effet, celle-ci se ramène dans notre cas à :

N1 I10 = Rφm 6= 0 (2.25)

Remarquons que :
– Le secondaire est ouvert et, par conséquent, le courant I2 qui y circule est nul.
– En dépit du fait que l’enroulement primaire du transformateur ait une résistance
non-nulle, le courant I10 est suffisamment faible pour que les pertes Joule qui en
résultent soient négligées dans ce modèle.
– Le flux magnétique étant engendré par le courant I10 , qui est très faible, les pertes
dues au flux de fuite φf décrit sur la figure 2.6 sont négligeables à vide.

3.2.2 Tension secondaire à vide

En ce qui concerne les tensions, appelons V20 la tension efficace au secondaire et V1 celle
au primaire. Puisque V1 est imposée par le générateur, elle ne dépend pas de la résistance
des enroulements. Il en va de même pour V20 puisque celle-ci est mesurée aux bornes d’un
circuit ouvert dans lequel aucun courant ne circule : il ne peut donc pas y avoir chute de
tension et, par conséquent, V20 correspond à la tension maximale qu’il est possible d’avoir au
secondaire. Dans ces conditions, V20 vient remplacer V2 dans l’expression (2.9) de la page 22
et l’on définit le rapport de transformation m dans le cas d’un transformateur réel selon
la relation :
V20
=m (2.26)
V1

3.2.3 Circuit équivalent à vide

Traçons à présent le circuit équivalent à vide et, pour cela, examinons les différentes
pertes du transformateur. Si, comme nous l’avons vu précédemment, les pertes Joule dues à
la résistance des enroulements peuvent être négligées, nous prenons en revanche en compte
celles dues aux courants de Foucault et aux phénomènes d’hystérésis apparaissant lors de la
magnétisation du noyau. Cette perte de puissance active est alors modélisée par une résistance
RF . D’autre part, même si les pertes de flux sont négligeable à vide, la création du champ
magnétique φ dans le noyau implique une perte de puissance réactive, que nous représentons
sous la forme d’une inductance notée lm . À partir de là, nous pouvons tracer le circuit
équivalent du transformateur à vide, que nous reportons sur la figure 2.7. Nous pouvons

27
Le transformateur monophasé

Fig. 2.7 – Circuit équivalent du transformateur réel à vide

observer que le courant I10 a une composante active I10a et une composante réactive I10r . Le
diagramme de Fresnel de ces différentes grandeurs est reporté sur la figure 2.8.

Fig. 2.8 – Diagramme de Fresnel pour les grandeurs électriques du transformateur à vide.

a. Les pertes fer Les pertes fer (ou pertes fer) Pf er regroupent les pertes de puissance
active que nous avons décrites précédemment : les pertes par hystérésis et par courant de
Foucault. Aussi, l’expression des pertes fer se ramène à

Pf er = V1 I10a cos(V1 ,I10a ) (2.27)

et, comme V1 et I10a sont en phase et que, par conséquent cos(V1 ,I10a ) = 1, les pertes fer
s’expriment selon :
Pf er = V1 I10a (2.28)

3.3 Transformateur réel en charge


Dans le cadre d’une utilisation normale, un transformateur débite dans un récepteur : il
fonctionne en charge, et non à vide. Donnons à présent les différents outils permettant de
décrire le comportement d’un transformateur réel en charge.

3.3.1 Circuit équivalent du transformateur en charge

Afin de pouvoir établir le plus facilement possible les différentes relations liant les gran-
deurs électriques entre elles, commençons par dresser le circuit équivalent du transformateur
réel en charge. Pour cela, examinons les différentes pertes que nous devons décrire. D’une part,
les pertes fer ainsi que les pertes magnétiques, prises en compte dans le cas du transformateur

28
Le transformateur monophasé

à vide et que nous avons exprimées à travers les composants RF et lm dans le paragraphe 3.2,
restent présentes lorsque le transformateur est chargé et que l’on applique au primaire la ten-
sion nominale. D’autre part, dans ces conditions de fonctionnement, le courant I1 circulant
dans le primaire est suffisamment élevé pour que les pertes de flux par fuite (du fait de φf ) et
les pertes Joule dues à la résistance des enroulements ne puissent plus être raisonnablement
négligées. Afin de prendre ces-dernières en compte, nous les schématisons au primaire et au
secondaire par une résistance décrivant les pertes actives ainsi qu’une inductance décrivant
les pertes réactives. Soient r1 et r2 les résistances des enroulements primaires et secondaires,
respectivement, et l1 et l2 les inductances décrivant les fuites de flux magnétique, respective-
ment au primaire et au secondaire. Le circuit équivalent du transformateur monophasé réel
en charge est reporté sur la figure 2.9.

Fig. 2.9 – Circuit équivalent du transformateur monophasé réel en charge.

3.3.2 Équations des tensions

À l’aide du circuit équivalent de la figure 2.9, nous pouvons établir les équations aux
tensions. Au primaire, la loi des mailles nous permet d’écrire que :

V1 = (r1 + j l1 ω)I1 − E1 (2.29)

avec, puisque l’on prend en compte les fuites de flux,

dφm
E1 = −N1 (2.30)
dt

De la même façon, au secondaire, on établit la relation :

V2 = (r2 + j l2 ω)I2 − E2 (2.31)

avec
dφm
E2 = −N2 (2.32)
dt

3.3.3 Équations des courants :

Intéressons-nous aux équations des courants. Pour dresser celles-ci, nous partons de l’hy-
pothèse que le flux mutuel φm ne change pas que le transformateur soit chargé ou à vide. En
effet, le transformateur est une machine à flux forcé. À partir de là, nous pouvons rapprocher

29
Le transformateur monophasé

la relation d’Hopkinson dans le cas général (2.12) de sa simplification à vide (2.25), ce qui
nous permet d’écrire :
N1 I1 + N2 I2 = N1 I10 = Rφm (2.33)

Aussi :
N2
I1 = I10 − I2 (2.34)
N1
Or :
N2
=m (2.35)
N1
de sorte que :
I1 = I10 − mI2 (2.36)

On pose alors :
− mI2 = I2′ (2.37)

3.4 Transformateur dans l’approximation de Kapp

3.4.1 Circuit équivalent ramené au primaire

Revenons sur le circuit équivalent du transformateur en charge. Nous avons vu dans au


paragraphe 2.5.3 que les impédances au secondaire peuvent être ramenées au primaire, à
condition de les diviser par le carré du rapport de transformation. Par conséquent, le circuit
équivalent de la figure 2.9 est équivalent à celui de la figure 2.10.

Fig. 2.10 – Circuit équivalent du transformateur monophasé réel en charge ramené au pri-
maire

Remarque : Ce circuit équivalent est dit ramené au primaire. En effet, la tension


secondaire qui y est reportée n’est pas celle que l’on mesure réellement à la sortie du
générateur.

Il est clair qu’un circuit équivalent du type de celui de la figure 2.10 ne permet pas de faire
des calculs simples et complique le tracé du diagramme de Fresnel des différentes grandeurs.
Afin de simplifier le problème, on se place alors dans l’hypothèse de Kapp, qui consiste
à supposer que le courant I10 est négligeable devant I1 au voisinage de la charge nominale.
On peut dans ce cas remplacer l’élément de circuit RF //lm par un circuit ouvert, puisque
le courant I10 qui le traverse est considéré comme nul, sans que cela n’ait de conséquences

30
Le transformateur monophasé

sensibles sur la valeur de I1 .


L’une des conséquences de cette approximation est que le courant nominal au secondaire
I2n et celui au primaire I1n sont directement reliés par le rapport de transformation m. En
effet, à partir de la relation (2.37) et en remarquant que dans le cadre de l’approximation de
Kapp on a :
I2′ = I1n (2.38)

et
I2 = I2n (2.39)

on arrive à établir que :


I2n 1
=− (2.40)
I1n m
On peut aussi établir, en prenant les valeurs efficaces des courants nominaux, la relation :

I2n 1
= (2.41)
I1n m

L’autre conséquence de l’approximation de Kapp est le fait que le circuit équivalent ramené
au primaire du transformateur monophasé réel en charge se simplifie alors par celui que nous
avons reporté sur la figure 2.11. Pour finir, on regroupe entre elles les résistances d’une

Fig. 2.11 – Simplification du circuit équivalent de la figure 2.9 dans le cadre de l’hypothèse
de Kapp

part, et les inductances d’autre part. On exprime alors la résistance totale du transformateur
rapportée au primaire Rp par :
r2
Rp = r 1 + (2.42)
m2
La réactance totale du transformateur ramenée au primaire Xp s’exprime quant à elle par :

l2 ω
Xp = l 1 ω + (2.43)
m2

On reporte alors sur la figure 2.12 le circuit équivalent du transformateur monophasé réel
ramené au primaire. Remarquons que ce circuit correspond à la forme la plus simplifiée
possible.

Diagramme de Kapp : À partir du circuit équivalent simplifié ramené au primaire de la


figure 2.12, nous pouvons tracer le diagramme de Fresnel des grandeurs électriques. Comme

31
Le transformateur monophasé

Fig. 2.12 – Circuit équivalent ramené au primaire du transformateur monophasé réel en


charge dans le cadre de l’hypothèse de Kapp.

nous travaillons dans le cadre de l’hypothèse de Kapp, ce diagramme est appelé dia-
gramme de Kapp. Nous l’avons reporté sur la figure 2.13

Fig. 2.13 – Diagramme de Kapp ramené au primaire

3.4.2 Circuit équivalent ramené au secondaire

Le travail de simplification que nous avons fait au paragraphe 3.4.1 pour ramener le
circuit équivalent au primaire peut aussi être fait dans le but cette fois-ci de ramener le
circuit équivalent au secondaire. En effet, un tel schéma est utile lorsque l’on considère le
transformateur depuis la charge, comme nous le ferons par ailleurs en TP. Le circuit de la
figure 2.9 se ramène alors à celui reporté dans la figure 2.14. On introduit alors la résistance

Fig. 2.14 – Simplification du schéma équivalent du transformateur monophasé réel ramené


au secondaire dans le cadre de l’hypothèse de Kapp

totale du transformateur ramenée au secondaire Rs , qui vérifie :

Rs = m2 r1 + r2 (2.44)

32
Le transformateur monophasé

ainsi que la réactance totale du transformateur ramenée au secondaire Xs , donnée par :

Xs = m2 l1 ω + l2 ω (2.45)

Finalement, le circuit équivalent en charge ramené au secondaire est donné sur la figure 2.15.

Fig. 2.15 – Circuit équivalent ramené au secondaire du transformateur monophasé réel en


charge dans le cadre de l’hypothèse de Kapp.

Diagramme de Kapp : À partir du circuit de la figure 2.15, nous pouvons tracer le


diagramme de Kapp au secondaire, que nous reportons sur la figure 2.16.

Fig. 2.16 – Diagramme de Kapp ramené au secondaire.

4 Bilan énergétique et rendement

4.1 Le rendement
Le rendement η est donné par le rapport entre la puissance de sortie au secondaire P2 et
la puissance d’entrée au primaire P1 :
P2
η= (2.46)
P1
La chaı̂ne des pertes d’un transformateur est donnée sur la figure 2.17.
Rappelons que, dans le cas du rendement, nous ne regardons que les pertes et les puissances
actives. Dans le cas du transformateur, les pertes actives sont au nombre de deux : d’une
part les pertes fer Pf er par courant de Foucault et hystérésis, et d’autre part les pertes Joule
dans les enroulements primaire PJ1 et secondaire PJ2 .

33
Le transformateur monophasé

Fig. 2.17 – Chaı̂ne des pertes dans un transformateur.

Si l’on fait le bilan, on arrive à la relation :

P1 = PJ1 + PJ2 + Pf er + P2 (2.47)

Supposons que l’on connaisse la valeur des pertes et de la puissance P1 , c’est à dire que l’on
mesure la puissance absorbée au primaire, le rendement se déduit de la relation :

P1 − PJ1 − PJ2 − Pf er
η= (2.48)
P1

Dans le cas où l’on fait la mesure de puissance au secondaire, le rendement vaut :

P2
η= (2.49)
P2 + PJ1 + PJ2 + Pf er

Remarque : Le rendement varie en fonction des conditions de fonctionnement. Le


meilleur rendement est obtenu pour les valeurs nominales indiquées sur la plaque si-
gnalétique du transformateur.

4.2 Mesures pour le calcul du rendement

4.2.1 Mesure directe

Il s’agit d’utiliser 2 wattmètres afin de mesurer simultanément P1 et P2 lorsque le transfor-


mateur est polarisé en entrée à sa tension nominale V1n et qu’il est à charge nominale (débit
d’un nominal I1n au primaire et I2n au secondaire, tension nominale V2n au secondaire),
comme indiqué dans la figure 2.18.
Dans la pratique, il est quasiment impossible d’utiliser cette méthode. En effet, le
rendement des transformateurs est proche de 1 et, par conséquent, les valeurs de P1 et de
P2 ainsi mesurées sont sensiblement les mêmes. De fait, lorsque l’on veut comparer P1 et
P2 , il devient difficile de savoir si la légère différence entre les deux valeurs décrit une réalité
physique ou si elle provient d’une erreur de mesure.

34
Le transformateur monophasé

Fig. 2.18 – Mesure de puissance pour le calcul du rendement par la méthode directe.

4.2.2 La méthode des pertes séparées

La méthode des pertes séparées consiste à déterminer le rendement en mesurant les dif-
férentes pertes et puissances de la relation (2.48). Cette approche offre une bonne précision
et ne souffre pas des inconvénients de la mesure directe. De plus, elle ne nécessite qu’un seul
wattmètre, au lieu de deux dans le cas précédent. C’est cette méthode que nous utiliserons
dans le TP sur le transformateur.
Le calcul du rendement à l’aide de la méthode des pertes séparées demande trois manu-
pulations.

1ère manipulation : l’essai à vide — Il s’agit de mesurer les pertes fer à la tension
nominale. Pour cela, on place le secondaire à vide et l’on polarise le primaire à la tension
nominale. La mesure est effectuée par un wattmètre placé au primaire, comme le montre la
figure 2.19.

Fig. 2.19 – Méthode des pertes séparées : essai à vide.

L’énergie absorbée lors de cet essai sert en effet à compenser les pertes fer et les pertes
Joule au primaire Pf er et PJ1 . Or, à vide, comme nous l’avons déjà remarqué plus haut, le
courant I10 est très faible et les pertes Joule peuvent être négligées devant les pertes fer.
Ainsi :
PJ10 << Pf er0 (2.50)

De plus, le transformateur est une machine à flux forcé et les pertes fer dépendent essen-
tiellement du flux magnétique, et donc, d’après l’équation (2.11), de la tension V1 et de la
fréquence f . Or, ces deux grandeurs restent les mêmes à vide ou en charge : les pertes fer

35
Le transformateur monophasé

mesurées à vide sont par conséquent les mêmes que celles en charge (Pf er0 = Pf er ). De fait :

P10 = Pf er (2.51)

2ème manipulation : essai en court-circuit — La deuxième manipulation consiste à


mettre le secondaire en court-circuit et à mesurer la puissance absorbée par le primaire lorsque
le transformateur débite le courant nominal I2cc = I2n , comme le montre la figure 2.20.

Fig. 2.20 – Méthode des pertes séparées : essai en court-circuit.

L’alimentation du primaire doit être impérativement faite sous tension V1


réduite, sous peine d’endommager gravement le matériel et de mettre en
danger l’utilisateur. Typiquement, V1 dépasse rarement 20 V dans cet essai.

La puissance P1cc débitée au primaire en court circuit correspond à :

P1cc = Pf er + PJ1cc + PJ2cc (2.52)

Par contre, comme l’on est à tension réduite, V1 est petite et par conséquent le flux magnétique
est peu important : les pertes fer Pf er sont alors négligeables. De fait :

P1cc = PJ1 + PJ2 = PJ (2.53)

3ème manipulation : essai en charge Pour la troisième manipulation, on charge le


transformateur de façon à se rapprocher du régime nominal. On mesure alors la puissance
absorbée par le primaire P1 , comme le montre la figure 2.21.

a. Calcul du rendement : Une fois les manipulations terminées, on reporte les valeurs
des pertes et de P1 dans l’équation (2.48). On obtient alors le rendement η.

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Le transformateur monophasé

Fig. 2.21 – Méthode des pertes séparées : essai en charge (nominale).

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