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Vendredi 4 mars :
Objectif : Réaliser les corrections fréquentielles (équalisation) et dynamiques
(compression) appropriées dans votre mixage (Dimension 1 : verticale)
- Fonctionnement des EQ et réglages appropriés
- Fonctionnement des compresseurs et réglages appropriés
Samedi 5 février :
Objectif : Réaliser un bon placement panoramique (Dimension 2 : horizontale) et
spatial (Dimension 3 : profondeur) des instruments dans le mixage
- Fonctionnement approfondi du panoramique
- Fonctionnement des réverbération, délais et effets modulés
- Paramétrages détaillés des réverbs et des délais sur chaque instrument
Dimanche 5 mars :
Objectif : Finalisation du (des) mixage(s)
- Finalisation et export du mixage
- Utilisation des compresseurs, EQ et Limiteurs sur l'ensemble du mixage
(introduction au mastering)
MAÎTRISER LE MIXAGE
C'est quoi?
Le mixage audio est l’opération technique et artistique par laquelle, dans le
domaine de la musique, du film, de la télévision et de la radio, un certain nombre
de sources sonores sont mélangées afin de parvenir à un équilibre cohérent, en
intervenant sur :
1. le niveau (volume)
2. L'égalisation (correction fréquentielle)
3. la compression (correction de la plage de dynamique)
4. la spatialisation (panoramique, profondeur)
Le mixage se réalise en studio (ou Home studio) pour le film et la musique
enregistrée, et en régie pour un événement en direct tel un concert.
Le mixage audio, couramment appelé « MIX », consiste à faire des choix pour une
mise en forme « harmonieuse » des différentes sources sonores en équilibrant
l'espace, les fréquences, les volumes, la profondeur.
Ces sources audio proviennent de sons enregistrés par des microphones (en
studio ou en concert), de sources électroniques analogiques ou numériques
(synthétiseurs, etc...) ou encore de sons créés par des logiciels informatiques.
LES 3 DIMENSIONS DU MIXAGES (x, y, z)
Vous allez bâtir votre mixage peu à peu en apportant toute une série
d'améliorations réparties en (au moins) 12 étapes principales. Ça semble
simple mais ça ne l'est pas car toutes ces étapes s'influencent
mutuellement.
- Faites des pauses régulières (toutes les 45 à 60 minutes) pour reposer vos
oreilles et rafraîchir votre jugement, car quelques minutes de pause
permettent de retrouver de l'objectivité et, paradoxalement, de terminer le
mixage beaucoup plus rapidement.
2. Passer les pistes en revue
- Écoutez d'abord à bas volume pour savoir ce que contiennent les pistes.
- Groupez les sons de façon logique : mettez par exemple toutes les pistes de
batterie sur des canaux voisins, puis la basse, puis groupez les guitares, les
backing vocals,...
3. Utiliser un casque pour supprimer les imperfections
- L'élimination des imperfections est une activité qui concerne
l'hémisphère gauche du cerveau.
L'hémisphère droit régit quant à lui l'aspect créatif du mixage.
- Les artefacts à peine audibles sur une piste peuvent sembler négligeables.
Pourtant, multipliées par la vingtaine de pistes (ou plus!) de l'arrangement,
ils peuvent engendrer un son global assez confus.
4. Optimiser et exporter en audio les générateurs de sons midi
- Affinez la réponse des différents générateurs de sons assignés à des
pistes MIDI (instruments virtuels) en corrigeant les défauts qui vous
sautent aux oreilles, puis exportez ces pistes midi en pistes audio.
Une fois exportées en audio, « sauvegardez sous » votre session et effacez
vos pistes midi où se trouvent vos instruments virtuels.
- Concentrez-vous sur le son global des pistes sans vous laisser distraire
par l'activité de l'hémisphère droit de votre cerveau qui se focalise sur les
détails. Dans un bon mix, les pistes sonnent mieux lorsqu'elles sont
mélangées les unes aux autres que lorsqu'elles sont écoutées isolément.
Dès qu'ils fonctionnent bien ensemble, vous pouvez passer aux parties
d'accompagnement.
- Le spectre audio est un espace limité ; l'idéal est que chaque élément
s'approprie une portion donnée du spectre audible de sorte que lorsque
les instruments sont combinés, ils remplissent le spectre de fréquences de
façon satisfaisante.
Certes, l'occupation du spectre audio relève de l'arrangement, mais on
peut considérer que l'égalisation en fait aussi partie.
- Étant donné que le grave est moins directionnel que les hautes
fréquences, placez la grosse caisse et la basse à peu près au centre de
l'image sonore. Veillez à conserver un certain équilibre : par exemple, si
vous avez positionné le charley sur la droite, mettez un tambourin, un
shaker ou tout autre instrument possédant essentiellement des hautes
fréquences sur la gauche. Cela est également valable pour les instruments
dont le médium est dominant.
- Vérifiez la compatibilité mono des traitement stéréo car le mélange du
signal source et des delais ou des réverbérations peut créer des
déphasages qui engendrent des annulations de fréquences imperceptibles
en stéréo.
- La stéréo peut affecter fortement la façon dont nous percevons les sons.
Imaginons une ligne de voix doublée pour laquelle le chanteur a enregistré
la même partie deux fois de suite en s'efforçant d'être le plus précis
possible :
Placez les deux prises au centre du mix, puis essayez de les positionner de
part et d'autre de l'image stéréo.
La première solution produit un son assez homogène bien adapté aux
chanteurs peu expérimentés. La seconde solution fournit quant à elle un
son mieux défini et plus précis qui peut mettre un bon chanteur en valeur.
9. Apporter les modifications finales à l'arrangement
- Minimisez le nombre de pistes qui se « concurrencent » mutuellement
pour que l'auditeur se focalise sur la mélodie et évitez le désordre.
- Soyez le plus critique possible : si vous ne réglez pas les détails gênants
maintenant, ils vous tourmenteront à chaque fois que vous écouterez votre
mix.
- Veiller à ne pas « surmixer » votre morceau.
- Si vous avez un home studio, vous pouvez vous permettre de laisser votre
mix de côté, de l'écouter sur différents systèmes de diffusion, puis d'y
revenir quelques jours plus tard avec des oreilles fraîches pour y apporter
une touche finale.
- Une pratique répandue consiste à écouter le mix ainsi que des CD de
référence en voiture pour voir comment ils sonnent.
Le bruit du véhicule masque certaines subtilités et permet d'identifier les
éléments qui ressortent du mix.
Si votre mix sonne bien dans toutes ces situations, vous avez accompli
votre mission avec succès.