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PLAN

Introduction
I. Problème traité et analyse phénoménologique
II. Modèle Physique
1- Equations de Navier-stokes
2- Hypothèses et approximations
3- Intégration des équations de Navier-stokes
III. Modèles mathématiques
1- Méthode des différences finies
2- Méthode des éléments finis
3- Méthodes des volumes finis
IV. Schéma de Lax-Wendroff
Ouverture et Conclusion
Références
INTRODUCTION
Ces dernières années, des efforts considérables ont été consacrés à la modélisation d'un
écoulement à canal ouvert unidimensionnel. L’écoulement à surface libre est régi un
système d’équations aux dérivées partiels appelées les équations de Saint-Venant (Cunge et
al 1980). De telles équations ne peuvent pas être résolues analytiquement. Ainsi, un certain
nombre de méthodes numériques de résolution de ce système d'équations ont été proposées
jusqu'à présent.
En conséquence, on rencontre, lors du développement d’un modèle numérique des
écoulements à surface libre, des difficultés majeures qui résultent autant de la complexité
physique du milieu que des calculs numériques. Ainsi :
La complexité géomorphologique du fond exige souvent une grille de calcul de haute
résolution. La condition de stabilité numérique impose alors un pas de temps de
calcul très petit. Par ailleurs, il est probable que l’instabilité numérique soit
provoquée par les variations rapides de bathymétrie du fond. De toute évidence, pour
une simulation sur une longue durée qui peut aller jusqu’à plusieurs années, le coût
du calcul sera élevé.
En général, les informations sur les frontières ouvertes sont insuffisantes. Des
traitements numériques spéciaux doivent être développés afin d’assurer que le
problème soit bien posé.
L’écoulement fortement convectif, probablement avec la présence d’un front de choc,
provoque essentiellement des oscillations numériques ou des diffusions artificielles
qui sont dues au traitement des termes d’advection dans les équations qui gouvernent
le transport de la masse d’eau, par une méthode standard d’approximation. Le choix
d’un schéma numérique approprié au problème d’advection pose donc un problème
préalable qu’il faut d’abord résoudre pour éviter ces inconvénients.
Lors du développement d’un modèle numérique, le choix d’une méthode de
discrétisation est primordial. Il existe trois méthodes principales de discrétisation des
équations aux dérivées partielles (EDP) :
 Méthodes aux différences finies (MDF);
 Méthodes aux éléments finis (MEF) ;
 Méthodes des volumes finis (MVF) ;
I. PROBLEME TRAITE ET ANALYSE PHENOMENOLOGIQUE

On peut citer de nombreuses applications de la modélisation numérique des


écoulements à surface libre à l’aménagement des ressources en eau, à la protection de
l’environnement et de l’écosystème : simulation des écoulements dus à la rupture d’un
barrage, des diversions de crues d’un fleuve vers une zone de rétention d’eau, simulation
du processus de changement du lit d’une rivière, simulation des écoulements et du
transport sédimentaire ou des polluants en milieux estuariens et côtiers, etc.

Dans les rivières, les estuaires, et les zones côtières, les écoulements sont caractérisés
par :
une grande complexité topographique et morphologique
des frontières d’écoulement très ouvertes
un passage d’une zone sèche à une zone mouillée et inversement. On rencontre ce
problème soit dans les écoulements turbulents soit dans la propagation des ondes
dues à la rupture d’un barrage, ou encore dans la diversion des crues.
une forte advection, voire une pure advection dans le cas de rupture de barrage sur
un fond plat et glissant (sans frottement)
une échelle variable dans l’espace (d’une dizaine à quelques milliers de mètres) et
dans le temps (de quelques minutes à quelques mois, voire quelques années)
Ces différents problèmes de l’hydraulique sont des écoulements à surface libre, qu’on
peut étudier par la résolution des équations de Saint-venant comme on a clarifié dans
l’introduction. Pour ce faire définissant tout d’abord la schématisation du problème
générale.
II. MODELE PHYSIQUE
1. Equations de Navier-Stokes
Les équations régissant la dynamique des fluides sont composées de l’équation de
continuité, qui exprime la conservation de la masse du fluide étudié, et des équations de
quantité de mouvement, qui résultent en fait de la relation fondamentale de la dynamique
des fluides. Elles sont regroupées dans le système :
𝝏𝑼 𝝏𝑽 𝝏𝑾
+ + =𝟎
𝝏𝒙 𝝏𝒚 𝝏𝒛
𝝏𝑼 𝝏𝑼𝟐 𝝏𝑼𝑽 𝝏𝑼𝑾 𝟏 𝝏𝒑
+ + + =− ∗ + 𝛎𝚫(𝐔) + ϝ𝐕
𝝏𝒕 𝝏𝒙 𝝏𝒚 𝝏𝒛 𝝆 𝝏𝒙
𝝏𝑽 𝝏𝑽𝟐 𝝏𝑼𝑽 𝝏𝑽𝑾 𝟏 𝝏𝒑
;
+ + + =− ∗ + 𝛎𝚫(𝐕) + ϝ𝐔
𝝏𝒕 𝝏𝒚 𝝏𝒙 𝝏𝒛 𝝆 𝝏𝒚
𝝏𝑾 𝝏𝑾𝟐 𝝏𝑾𝑽 𝝏𝑼𝑾 𝟏 𝝏𝒑
{ 𝝏𝒕 + + + =− ∗ + 𝛎𝚫(𝐖) − 𝐠
𝝏𝒛 𝝏𝒚 𝝏𝒙 𝝆 𝝏𝒙

ϝ = 𝟐𝛀 ∗ 𝐬𝐢𝐧(𝛟) 𝒑𝒂𝒓𝒂𝒎é𝒕𝒓𝒆 𝒅𝒆 𝒄𝒐𝒓𝒊𝒐𝒍𝒊𝒔


{⃗⃗ 𝑼
𝑼 = (𝑾
𝑽) 𝒗𝒆𝒄𝒕𝒆𝒖𝒓 𝒗𝒊𝒕𝒆𝒔𝒔𝒆
Ce système devient, en négligeant la composante de l’écoulement dans le sens de y, comme
suit donnant ainsi les équations de Navier-Stokes en 2D :
𝝏𝑼 𝝏𝑾
+ = 𝟎; (𝟏)
𝝏𝒙 𝝏𝒛
𝝏𝑼 𝝏𝑼𝟐 𝝏𝑼𝑾 𝟏 𝝏𝒑
+ + =− ∗ + 𝛎𝚫(𝐔) ; (𝟐)
𝝏𝒕 𝝏𝒙 𝝏𝒛 𝝆 𝝏𝒙
𝝏𝑾 𝝏𝑾𝟐 𝝏𝑼𝑾 𝟏 𝝏𝒑
+ + =− ∗ + 𝛎𝚫(𝐖) − 𝐠 ; (𝟑)
{ 𝝏𝒕 𝝏𝒛 𝝏𝒙 𝝆 𝝏𝒛
2. Hypothèses et approximations de calcul
Les équations de Saint-Venant en 1D peuvent être déduites de l’intégration sur toute la
profondeur des équations de Navier-Stokes avec les hypothèses suivantes :
Hypothèse de pression hydrostatique : Nous supposons ici que l’accélération du
mouvement sur la verticale est négligeable devant l’accélération due à la gravité.
𝟏 𝝏𝒑 𝝏𝒑
Ainsi, l’équation (3) devient : 𝟎 = − ∗ −𝐠 𝐝𝐨𝐧𝐜 = −𝝆 ∗ 𝐠
𝝆 𝝏𝒛 𝝏𝒛
Ainsi, on considère que : 𝒑(𝒙, 𝒛) = 𝝆 ∗ 𝐠 (𝐙𝒔 − 𝐳)
Cette dernière équation traduit l’hypothèse de la variation linéaire de la pression
suivant une verticale.
Hypothèse de l’imperméabilité du fond et de la surface libre :
On suppose qu’il n’y a pas de transfert de masse à travers le fond et la surface libre,
et qu’une particule d’eau située sur une de ces deux surfaces y restera au cours du
temps. D’après les remarques faites plus haut et en incluant ces hypothèses, nous
pouvons donc écrire :
𝝏𝒁𝒔 𝝏𝒁𝒔
𝑼𝒔 + − 𝑾𝒔 = 𝟎
𝝏𝒙 𝝏𝒕
{ 𝝏𝒁𝒇 𝝏𝒁𝒇 les indices s et f réfèrent aux surface et fond
𝒇 𝒇
𝑼 + −𝑾 =𝟎
𝝏𝒙 𝝏𝒕
respectivement.
Hypothèse de BOUSSINESQ :
L’hypothèse de BOUSSINESQ nous permet de négliger, dans les équations de quantités de
mouvements, les variations de densité de l’eau Δρ par rapport à la densité de référence ρ0
(Δρ<< ρ0), à l’exception de celles rencontrées dans le terme de gravitation (terme de
flottabilité). On se place de plus dans le cadre de l’hypothèse d’un fluide incompressible.
𝛒 = 𝛒𝟎 + 𝚫𝛒 ≈ 𝛒𝟎

3. Intégrations des équations de Navier-stokes :


Avec ces hypothèses, on procède à l’intégration des équations de Navier-stokes :
 Equation (1) de la conservation de la masse :
𝒁 𝝏𝑼 𝝏 𝒁 𝝏𝒁𝒔 𝝏𝒁𝒇
D’après la règle de Leibnitz : ∫𝒁 𝒔 𝒅𝒛 = 𝒔
∫ 𝑼𝒅𝒛 − 𝑼(𝒙, 𝒁𝒔 ) + 𝑼(𝒙, 𝒁𝒇 )
𝒇 𝝏𝒙 𝝏𝒙 𝒁 𝒇 𝝏𝒙 𝝏𝒙
donc :
𝒁𝒔 𝝏𝑼 𝝏𝑾 𝝏 𝒔 𝒁 𝝏𝒁𝒔 𝝏𝒁𝒇
∫𝒁 ( 𝝏𝒙 + 𝝏𝒛
)𝒅𝒛 = ∫ 𝑼𝒅𝒛 − 𝑼(𝒙, 𝒁𝒔 )
𝝏𝒙 𝒁 𝝏𝒙
+ 𝑼(𝒙, 𝒁𝒇 )
𝝏𝒙
+ 𝑾(𝒁𝒔 ) − 𝑾(𝒁𝒇 )
𝒇 𝒇

Tenant en compte les hypothèses d’imperméabilité, on obtient :


𝝏𝒉𝒖 𝝏𝒁𝒔 − 𝒁𝒇 𝟏 𝒁𝒔
+ = 𝟎 ; 𝒖 = ∫ 𝑼 𝒅𝒛 𝒆𝒕 𝒘
𝝏𝒙 𝝏𝒕 𝒉 𝒁𝒇
𝟏 𝒁𝒔
= ∫ 𝑾 𝒅𝒛 𝒂𝒗𝒆𝒄 𝒉 𝒍𝒂 𝒉𝒂𝒖𝒕𝒆𝒖𝒓 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍𝒆 𝒅′𝒆𝒂𝒖
𝒉 𝒁𝒇
Intégrons maintenant l’équation (2) suivant la verticale :

𝝏𝑼 𝝏𝑼𝟐 𝝏𝑼𝑾 𝟏 𝝏𝒑
+ + =− ∗ + 𝛎𝚫(𝐔) avec : 𝒑(𝒙, 𝒛) = 𝝆 ∗ 𝐠 (𝐙𝒔 − 𝐳)
𝝏𝒕 𝝏𝒙 𝝏𝒛 𝝆 𝝏𝒙
𝒁𝒔 𝒁𝒔
𝝏𝑼 𝝏𝑼𝟐 𝝏𝑼𝑾 𝟏 𝝏
∫ ( + + ) 𝒅𝒛 = ∫ (− ∗ [𝝆 ∗ 𝐠 (𝐙𝒔 − 𝐳)] + 𝛎𝚫(𝐔)) 𝒅𝒛
𝒁𝒇 𝝏𝒕 𝝏𝒙 𝝏𝒛 𝒁𝒇 𝝆 𝝏𝒙
D’après la règle de Leibniz encore on a:
𝒁𝒔 𝝏𝒁𝒇
𝝏𝑼 𝝏𝒉𝒖 𝝏𝒁𝒔
∫ ( ) 𝒅𝒛 = − 𝑼(𝒙, 𝒁𝒔 ) ∗ + 𝑼(𝒙, 𝒁𝒇 ) ∗
𝒁𝒇 𝝏𝒕 𝝏𝒕 𝝏𝒕 𝝏𝒕
𝒁𝒔
𝝏𝑼𝑾
∫ ( ) 𝒅𝒛 = 𝑼(𝒙, 𝒁𝒔 ) ∗ 𝑾(𝒙, 𝒁𝒔 ) − 𝑼(𝒙, 𝒁𝒇 ) ∗ 𝑾(𝒙, 𝒁𝒇 )
𝒁𝒇 𝝏𝒛
𝒁𝒔
𝝏𝑼𝟐 𝝏 𝒁𝒔 𝟐 𝝏𝒁𝒔 𝝏𝒁𝒇
∫ ( ) 𝒅𝒛 = ∫ 𝑼 𝒅𝒛 − 𝑼𝟐 (𝒙, 𝒁𝒔 ) ∗ + 𝑼𝟐 (𝒙, 𝒁𝒇 ) ∗
𝒁𝒇 𝝏𝒕 𝝏𝒙 𝒁𝒇 𝝏𝒙 𝝏𝒙
On pose 𝒖′′ = 𝑼 − 𝒖
𝝏 𝒁𝒔 𝟐 𝝏 𝒁𝒔
∫ 𝑼 𝒅𝒛 = ∫ (𝒖 + 𝑼 − 𝒖) ∗ (𝒖 + 𝑼 − 𝒖)𝒅𝒛
𝝏𝒙 𝒁𝒇 𝝏𝒙 𝒁𝒇
𝝏 𝒁𝒔 𝟐 𝝏 𝟐
𝝏 𝒁𝒔 ′′ 𝟐 𝝏 𝒁𝒔 𝒁𝒔
∫ 𝑼 𝒅𝒛 = (𝒉𝒖 ) + ∫ 𝒖 𝒅𝒛 + [𝟐𝒖 (∫ 𝑼𝒅𝒛 − ∫ 𝒖𝒅𝒛)]
𝝏𝒙 𝒁𝒇 𝝏𝒙 𝝏𝒙 𝒁𝒇 𝝏𝒙 𝒁𝒇 𝒁𝒇

𝝏 𝒁𝒔 𝟐 𝝏 𝟐
𝝏 𝒁𝒔 ′′ 𝟐 𝝏
∫ 𝑼 𝒅𝒛 = (𝒉𝒖 ) + ∫ 𝒖 𝒅𝒛 + [𝟐𝒖(𝒖𝒉 − 𝒖𝒉)]
𝝏𝒙 𝒁𝒇 𝝏𝒙 𝝏𝒙 𝒁𝒇 𝝏𝒙
𝝏 𝒁𝒔 𝟐 𝝏 𝟐
𝝏 𝒁𝒔 ′′ 𝟐
∫ 𝑼 𝒅𝒛 = (𝒉𝒖 ) + ∫ 𝒖 𝒅𝒛
𝝏𝒙 𝒁𝒇 𝝏𝒙 𝝏𝒙 𝒁𝒇
𝝏 𝒁 𝟐
∫ 𝒖′′ 𝒅𝒛 représente la fluctuation de la composante U de la vitesse autour de
𝒔
Le terme
𝝏𝒙 𝒁𝒇

sa valeur moyenne u sur la profondeur h. Ce terme dit de dispersion est en général


interprété comme une diffusion supplémentaire (Hervouet J.M., 2003). La paramétrisation
de cette fluctuation de vitesses est basée sur le concept de dispersion, qui est analogue au
concept de la viscosité turbulente proposé par BOUSSINESQ [voir (Simon L., 1994)] :
𝝏 𝒁𝒔 ′′ 𝟐 𝝏𝒉𝒖
∫ 𝒖 𝒅𝒛 = 𝛎𝒅
𝝏𝒙 𝒁𝒇 𝝏𝒙
𝛎𝒅 Est le coefficient de dispersion.

Ainsi, on obtient :

𝒁𝒔
𝝏𝑼 𝝏𝑼𝟐 𝝏𝑼𝑾 𝝏𝒉𝒖 𝝏 𝝏𝒉𝒖
∫ ( + + ) 𝒅𝒛 = + (𝒉𝒖𝟐 ) + 𝛎𝒅
𝒁𝒇 𝝏𝒕 𝝏𝒙 𝝏𝒛 𝝏𝒕 𝝏𝒙 𝝏𝒙
En appliquant l’hypothèse de pression hydrostatique, nous obtenons :
𝒁𝒔
𝟏 𝝏 𝝏𝐙𝒔
∫ (− ∗ [𝝆 ∗ 𝐠 (𝐙𝒔 − 𝐳)]) 𝒅𝒛 = −𝒈𝒉
𝒁𝒇 𝝆 𝝏𝒙 𝝏𝒙
Pour le terme de diffusion, nous supposons que la masse volumique ne varie pas suivant la
verticale, elle peut alors être sortie des intégrales en utilisant la formule de Leibnitz :

𝒁𝒔 𝒁𝒔
⃗ . (𝛁
∫ (𝛎𝚫(𝐔)) 𝒅𝒛 = ∫ (𝛎𝛁 ⃗ 𝐔)) 𝒅𝒛
𝒁𝒇 𝒁𝒇
𝒁𝒔 𝝏𝒁
𝝏𝒁𝒔
⃗ . ∫ (𝛎(𝛁
=𝛁 ⃗ 𝐔)) 𝒅𝒛 − 𝛎(𝛁
⃗ 𝐔𝒔 ) ⃗ 𝐔𝒇) 𝒇
+ 𝛎(𝛁
𝒁𝒇 𝝏𝒙 𝝏𝒙
𝝏𝒁𝒔 𝝏𝒁
⃗ . (𝛎(𝛁
=𝛁 ⃗ 𝐡𝐮)) − 𝛎(𝛁
⃗ 𝐔𝒔 ) ⃗ 𝐔𝒇) 𝒇
+ 𝛎(𝛁
𝝏𝒙 𝝏𝒙
Les deux derniers termes représentent les contraintes dues au vent à la surface et au
frottement sur le fond. Avec :
𝛎(𝛁⃗ 𝐔𝒇 ) 𝝏𝒁𝒇 = ∫𝒁𝒔 −𝟏 𝝉 𝒈
⃗ ; contraintes sur le fond.
⃗⃗⃗𝒇 𝒅𝒛 = − 𝟐 𝒖. 𝒖
𝝏𝒙 𝒁𝒇 𝝆𝒉 𝑪𝒉

⃗𝐔 ) 𝒔 𝝏𝒁𝒔 ⃗⃗⃗
𝝉𝒔
𝛎(𝛁 = ; Contraintes en surface libre
𝝏𝒙 𝝆
Ainsi, en sommant les différentes équations on obtient les équations de Saint-
venant suivantes :

𝝏𝒉𝒖 𝝏𝒁𝒔
+ =𝟎
𝝏𝒙 𝝏𝒕
{𝝏𝒉𝒖 𝝏𝒉𝒖𝟐 𝝏𝐙𝒔 𝝉𝒔𝒙 𝝉𝒇𝒙
+ = −𝒈𝒉 + 𝑨𝑯 ∆(𝒉𝒖) + −
𝝏𝒕 𝝏𝒙 𝝏𝒙 𝝆 𝝆
Forme conservative des équations de Saint-venant :
Les variables dépendantes dans les équations de Saint-Venant peuvent être choisies selon
les formulations suivantes :
 formulation « vitesse-hauteur d’eau » : profondeur d’eau h et vecteur de vitesse 𝒖 ⃗
comme variables dépendantes ;
 formulation « débit-hauteur d’eau » : profondeur d’eau h et vecteur débit 𝒒 ⃗ =
(𝒒𝒙 𝒒𝒚 ) = (𝒉𝒖, 𝒉𝒗),comme variables dépendantes ;
 formulation « vitesse-dénivellation » : dénivellation de la surface libre 𝒁𝒔 et vecteur
⃗ comme variables dépendantes ;
vitesse 𝒖
 formulation « vitesse-dénivellation » : dénivellation de la surface libre 𝒁𝒔 et vecteur
⃗ comme variables dépendantes ;
vitesse 𝒒
La formulation « vitesse-hauteur d’eau » de ces équations sous forme conservative est :

𝝏𝑼 𝝏𝑭
+ =𝑺
𝝏𝒕 𝝏𝒙

𝒉𝒖 𝒏𝟐 ∗𝒖𝟐
Avec : 𝑼 = (𝒉𝒖) ,𝑭 = ( 𝒖𝟐 ) , = (−𝒈𝒉(𝑺𝟎 −𝑺 )) , 𝑺𝒇 =
𝟎 𝒇 𝒉𝟒/𝟑
𝟐
III. Modèles Mathématiques :
Computational Fluids Dynamics (CFD) s'est développée à partir des domaines de
recherche de la dynamique des fluides et de l'informatique. Pendant de nombreuses
années, les ingénieurs ont tenté de comprendre les caractéristiques des écoulements de
fluides dans l'espoir de pouvoir prédire avec précision les propriétés qui composent chaque
trait. Avec l'émergence de la puissance de calcul disponible, l'étude de l'écoulement des
fluides est devenue plus facile et plus efficace. Ceci a provoqué une augmentation
importante dans la recherche de techniques numériques pour résoudre réellement les
équations qui sont connues pour représenter la dynamique des fluides.
Dans sa forme la plus élémentaire, CFD prend des équations mathématiques
représentant le flux des fluides, généralement sous la forme d'équations aux dérivées
partielles, et les remplace par des nombres qui permettent d'avancer dans l'espace et dans
le temps. Trois étapes principales sont nécessaires pour y parvenir: le modèle théorique, le
modèle mathématique et le modèle de calcul. Le modèle théorique est l'étape initiale dans
laquelle une théorie est conçue avec la capacité de prédire tous les comportements d'une
certaine situation; c’est ce qu’on a traité dans la partie précédente à fin d’élaborer les
équations décrivant le problème. L'étape du modèle mathématique représente ces théories
dans les équations mathématiques. Enfin, le modèle de calcul est créé, dans lequel des
méthodes de discrétisation sont utilisées pour approximer ces équations à des points
discrets dans le temps et dans l'espace, ce qui permet de développer des algorithmes pour
résoudre les équations mathématiques.
Pour convertir un modèle mathématique, comme les équations d'eau peu profonde,
en un modèle de calcul, une méthode de discrétisation est nécessaire pour que les valeurs
dans le domaine puissent être approximées. Il existe trois approches principales: la
méthode des différences finies, la méthode des volumes finis et la méthode des éléments
finis. Chaque méthode permet de diviser le problème en un ensemble de valeurs discrètes
dans l'espace et dans le temps. La méthode des éléments finis n'est pas recommandée pour
les EDPs hyperboliques car elle est conçue à l'origine avec des équations paraboliques et
elliptiques.
1. Méthode des différences finies :
Introduite par Euler au 18ème siècle, la méthode des différences finies est la plus
ancienne méthode de discrétisation des EDP. C'est aussi la méthode la plus simple à utiliser
en ce qui concerne les géométries simples, telles que la ligne uniforme d'une seule
dimension qui sera utilisée pour le projet. La méthode superpose une grille sur le domaine
du problème, en échantillonnant essentiellement les données continues à chaque point de la
grille. Cela remplace les dérivées partielles par des approximations, dont on peut se servir
pour approximer davantage dans le temps....
Les méthodes aux différences finies consistent à discrétiser, moyennant un maillage
de calcul prédéfini, chaque dérivée partielle d’une variable dans l’EDP à l’aide du
développement en série de Taylor de la valeur de cette variable. Les méthodes aux
différences finies apportent, grâce à leur simplicité, la possibilité de construire des schémas
numériques d’ordre élevé à faible coût. Cependant, elles semblent plus difficiles à mettre en
œuvre pour les problèmes à géométrie complexe où la construction d’un seul maillage
structuré est difficile.

2. Méthodes aux éléments finis (MEF) :


La technique des éléments finis discrétise l’espace à l’aide des éléments géométriques
simples (triangles ou quadrilatères en général) permettant de modéliser des géométries très
complexes. Abondamment utilisées dans l’étude du système de Saint-Venant et validées, ces
méthodes fournissent aujourd’hui encore des algorithmes rapides et des résultats souvent
satisfaisants. Cependant, les méthodes classiques d’éléments finis ne sont pas naturellement
très bien adaptées ni au caractère discontinu des solutions, ni au caractère conservatif du
système.
3. Méthodes des volumes finis (MVF) :
La méthode des volumes finis consiste à discrétiser le domaine de l’écoulement en
une multitude de volumes (ou cellules) de contrôle, puis d’effectuer des bilans de masse et
de quantité de mouvement sur ces petits volumes. Les avantages déterminants des volumes
finis par rapport aux autres méthodes sont :
+ Découper l’espace en cellules, construites par exemple à partir d’un maillage d’éléments
finis classique.
+ Intégrer l’équation considérée sur chaque cellule à chaque pas de temps. Il est facile de
construire les fronts de choc en une forme de conservation : le flux sortant d’une cellule est
égal à celui qui rentre dans la cellule voisine d’où un algorithme conservatif. L’intérêt de la
méthode des volumes finis réside dans le fait qu’elle représente une loi de conservation
physique, et permet de réduire d’un ordre de dérivée les EDPs. La méthode des volumes
finis non structurés assure donc non seulement la conservation de la masse – une propriété
importante dans le calcul des écoulements de fluides - mais permet également une prise en
compte parfaite de la géométrie complexe du domaine de calcul. Pour ces raisons, on se
propose d’utiliser la méthode des volumes finis dans un maillage non structuré.
4. Les schémas :
Une fois un modèle mathématique a été discrétisé, nous sommes en mesure
d'approximer de nouvelles valeurs en supposant que les conditions initiales et limites ont
été énoncées. En utilisant la méthode des différences finies ou la méthode des volumes finis,
un schéma est nécessaire pour décider quels autres points dans le domaine vont influencer
notre approximation. Trois schémas possibles peuvent être appliqués à l'une ou l'autre
méthode d'approximation. Ce sont les régimes auprès de premier ordre, Lax-Friedrichs et
Lax-Wendroff. Alors que d'autres schémas pourraient fournir de meilleurs niveaux de
précision.
Upwind :
Le schéma upwind du premier ordre est extrêmement simple lorsqu'il est appliqué à
une équation scalaire bien qu'il y ait une complexité supplémentaire lorsqu'il est utilisé
avec un système d'équations. Le schéma se rapproche à la fois de l'espace et du temps.
L'espace est approximé en utilisant les valeurs "upwind", dans la direction opposée du
flux. Ceci est une approche naturelle lorsque l'on considère l'eau comme on s'attendrait à
regarder en amont pour faire n'importe quelle forme de prédiction. Le temps est
approximé en utilisant la méthode explicite d'Euler vers l'avant. Le schéma est précis du
premier ordre en ce qui concerne à la fois l'espace et le temps.
Lax-Friedrichs
Comme le système Upwind, le schéma de Lax-Friedrichs est précis du premier ordre
en ce qui concerne l'espace et le temps. Le schéma lui-même est populaire pour une
utilisation avec des fonctions de flux non linéaires générales. Le schéma approche l'espace
en utilisant une approche de différence centrale en utilisant tous les nœuds voisins pour
prédire une nouvelle valeur. En ce qui concerne le temps, le système se penche à nouveau
sur les valeurs voisines pour prévoir dans le temps. Du fait que le schéma prend en compte
plus de valeurs que le schéma upwind, les approximations effectuées lissent normalement
toutes les valeurs discontinues.
Lax-Wendroff
Contrairement aux deux premiers schémas, le schéma de Lax-Wendroff est précis en
ce qui concerne l'espace et le temps. Malheureusement, le schéma a tendance à produire
des oscillations indésirables autour de zones de valeurs discontinues. Le schéma peut
également être considéré comme une méthode en deux étapes, d'abord approximative
d'une demi-étape dans le temps avant d'utiliser ces résultats pour produire
l'approximation finale. Bien que l'augmentation de la précision soit bonne pour une
solution globale, la complexité inutile ne fait que compliquer les deux principaux problèmes
à résoudre, de sorte que le schéma ne sera pas considéré pour la majorité du projet. Mais,
pour notre recherche on va s’attarder plus sur ce schéma et l’appliquer à la résolution des
équations de Saint-venant unidimensionnelles.
IV. Schéma de Lax-Wendroff :
Le schéma en deux étapes de Lax-Wendroff (Potter 1973) est précis dans l'espace et dans le
𝟏
temps. Lors de la première étape, les valeurs des 𝑼𝒏+ ⁄𝟐des variables sont calculées en
utilisant la méthode de Lax pour un demi-pas de temps et un demi-pas 𝒙𝒊+𝟏⁄ .
𝟐

𝒏+𝟏/𝟐 𝟏 𝒏 𝚫𝒕 𝟏
𝑼𝒊+𝟏/𝟐 = (𝑼𝒊+𝟏 − 𝑼𝒏𝒊 ) − (𝑭𝒏𝒊+𝟏 − 𝑭𝒏𝒊 ) − (𝑺𝒏𝒊+𝟏 − 𝑺𝒏𝒊 )
𝟐 𝟐𝚫𝒙 𝟒
Puis, on calcule E et H aux points intermédiaires selon t et x :
𝟏
𝒏+𝟏/𝟐 𝒏+
𝑭𝒊+𝟏/𝟐 = 𝑭(𝑼 𝟏𝟐 )
𝒊+
𝟐
𝟏
𝒏+𝟏/𝟐 𝒏+
𝑺𝒊+𝟏/𝟐 = 𝑺(𝑼 𝟏𝟐 )
𝒊+
𝟐

A la deuxième étape, on calcule finalement 𝑼𝒏+𝟏


𝒊 :
𝟏 𝟏 𝟏
𝒏+𝟏 𝒏
𝚫𝒕 𝒏+ 𝒏+ 𝟏 𝒏+ 𝒏+𝟏/𝟐
𝑼𝒊 = (𝑼𝒊 ) − (𝑭 𝟏 − 𝑭 𝟏 ) − 𝚫𝒕(𝑺 𝟏𝟐 + 𝑺𝒊−𝟏/𝟐 )
𝟐 𝟐
𝟐𝚫𝒙 𝒊+𝟐 𝒊−
𝟐
𝟐 𝒊+
𝟐

Le schéma de Lax-Wendroff est une technique explicite de FDM, donc pour être stable, il
doit satisfaire le critère de Courant-Friedrich-Lewy (CFL) (Potter 1973) à chaque point de
|𝒖|+𝒄
grille i pour être stable. Le critère CLF est défini comme 𝑪𝒓 = 𝚫𝒕 ≤ 𝟏; 𝒄 = √𝒈𝒉
𝚫𝒙

Afin d'éliminer ou de réduire le problème des oscillations parasites dans la


modélisation de flux rapidement variée avec des schémas FDM, une amélioration de la
méthode basée sur la théorie TVD peut être mise en œuvre. Le concept de schéma TVD a
été introduit par Harten et Hyman (Toro 1997). Généralement, pour certains types
d'équations, les algorithmes TVD assurent que la variation totale (TV) n'augmente pas
avec le temps, c'est-à-dire:

𝑻𝑽(𝑼𝒏+𝟏 ) ≤ 𝑻𝑽(𝑼𝒏 ) => ∑|𝑼𝒏+𝟏 𝒏+𝟏


𝒊+𝟏 − 𝑼𝒊 | ≤ ∑|𝑼𝒏𝒊+𝟏 − 𝑼𝒏𝒊 |
𝒊 𝒊
Ouverture et conclusion
Les équations de Saint-venant étudiées dans ce projet étaient en 1D. On peut par les mêmes
méthodes de résolutions numériques étudier le problème bidimensionnel. On obtient ainsi,
aussi en intégrant les équations de Navier-stokes, les équations de « Shallow water » en
2D sous forme conservative :
𝝏𝑼 𝝏𝑭 𝝏𝑮
+ + =𝑺
𝝏𝒕 𝝏𝒙 𝝏𝒚

𝒉𝒖 𝟎
𝒉𝒗 𝝏 𝝏𝒖
𝒉 𝒖𝟐 𝒖𝒗 −𝑭𝒖 + 𝒇𝒗 +
(𝑨𝑯 )
𝑼 = (𝒖) 𝑭 = + 𝒈𝒉 𝑮=( 𝟐 ) 𝑺= 𝝏𝒙 𝝏𝒙
𝟐 𝒗
𝒗 𝒖𝒗 + 𝒈𝒉 𝝏 𝝏𝒗
𝟐 −𝑭𝒗 + 𝒇𝒖 + (𝑨𝑯 )
𝝏𝒚 𝝏𝒚
( ) ( )
Ces équations décrivant le comportement des fluides, sont très rencontrées dans les études
d’hydraulique : maritime (vagues et Tsunami), rupture de barrage et zone d’influence, les
écoulements fluviaux … Ils aident à la prévision comme à la reconstituer des phénomènes
déjà passés
Références :
Cunge J. A., Holly Jr F. M. and Verwey A. (1980) Practical Aspects of Computational River Hydraulics,
Pitman, London.
LeVeque R. J. (2002) Finite volume method for hyperbolic problems, Cambridge University Press, New
York.
Potter D. (1973) Computational Physics, Wiley and Sons, London.
Szymkiewicz R. (2010) Numerical Modeling in Open Channel Hydraulics, Springer, London, New York.
Toro E. F. (1997) Riemann solvers and numerical methods for fluid dynamics, Springer-Verlag, Berlin.
Changna Lu · Jianxian Qiu. (2010) Simulations of ShallowWater Equations with Finite Difference Lax
WendroffWeighted Essentially Non-oscillatory Schemes
Jonathan B. Snively, Embry-Riddle Aeronautical University. (2014) The Lax-Wendroff Method And
Multi-Dimensional Problems.
Richard H.French Open-channel hydraulics.
K.A. Hoffman, S.T. Chiang. (2000) Computational Fluid Dynamics V1.

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