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F~
F~
F IG . 1 – Géométrie 3D du dynamomètre
2 Modèle poutre
Le rayon de courbure est grand devant les dimensions de la section : R = 75 mm, et b =
12 mm, h = 20 mm. Les variations de section sont inexistantes, excepté dans les zones
d’appui. Ces sur-épaisseurs ne seront pas considérées dans le modèle utilisé.
2.1 Symétries
Le chargement correspond à une compression diamétrale du dynamomètre. Il y a donc symétrie
du chargement par rapport aux deux plans (O, ~x, ~z ) et (O, ~y, ~z ).
Par ailleurs, la géométrie issue de la modélisation, tout comme la structure réelle, est elle aussi
symétrique par rapport à ces deux plans.
Globalement, le problème de mécanique présente donc deux plans de symétrie que l’on ex-
ploitera par la suite.
2.2 Liaisons
Le problème posé précédemment ne comporte pas de liaison avec le bâti. Par contre, la prise
en compte des symétries impose :
– rotation nulle en A et B ;
– déplacement nul selon ~y en A, selon ~x en B.
On obtient ainsi le modèle décrit sur la figure 2.
~y
−P ~y
~t
~n
G
θ
~x
O
A
2.4 Résolution
La résolution d’un problème hyperstatique passe par l’utilisation, par exemple, de théorèmes
énergétiques.
XB = 0 (1)
YA − F = 0 (2)
MA + MB + RF = 0 (3)
Le torseur des efforts de cohésion en un point G(θ) de la poutre est défini comme l’opposé
du torseur des efforts extérieurs appliqué sur la partie P − de la poutre définie par le secteur
angulaire [0, θ]. En isolant la partie P − de la poutre, on obtient pour le torseur des efforts
extérieurs :
n o 0 ×
0 ×
TExt→P − = F × = F × (4)
× MA (A,(~x,~y,~z)) × MA + F R(1 − cos(θ)) (G,(~x,~y,~z))
soit dans la base locale de la poutre, de manière à voir quelles sont les sollicitations :
n o N(θ) × F cos(θ)
×
TCoh = Ty (θ) × = − F sin(θ) × (6)
Mf z (θ) (G,(~t,~n,~b)) MA + F R(1 − cos(θ)) (G,(~t,~n,~b))
× ×
L’énergie de déformation totale est, en négligeant l’énergie de cisaillement devant les autres :
1 L Mf2z N2
Z
Ed = + ds (7)
2 0 EIgz ES
Ec = Ed − W (8)
Dans notre cas, W = 0 puisque tous les déplacements et rotations imposés sont nuls. Ainsi, le
théorème de l’énergie complémentaire conduit à (cf théorème de Ménabréa) :
dEc dEd
= =0 (10)
dMA dMA
soit encore, avec ds = Rdθ :
π
(MA + F R(1 − cos(θ)))
Z
2
R dθ = 0 (11)
0 EIgz
N(θ) Mf z h
σn (θ, R − h/2) = + (16)
S Igz 2
F 6F R 2
= − cos(θ) − − cos(θ) (17)
S bh2 π
Sur la peau extérieure, la contrainte normale est donnée par :
N(θ) Mf z h
σn (θ, R + h/2) = − (18)
S Igz 2
F 6F R 2
= − cos(θ) + − cos(θ) (19)
S bh2 π
Les déformations aux "points" de mesure (θ = 0) peuvent alors être déduites de la contrainte
par la loi de Hooke.
π 2 Igz π2 bh3 π2 h2 h2
= = = 0.44 (29)
π 2 − 8 R2 S π 2 − 8 12R2 bh π 2 − 8 12R2 R2
A partir du moment où on fait l’hypothèse d’un rayon de courbure R important devant les
dimensions de la section (h notamment), la compression peut être négligée.
σ (MPa)
40
20
θ (deg)
20 40 60 80
-20
-40
F IG . 3 – Contrainte normale sur les faces extérieure et intérieure (MPa) en fonction de l’angle
3 Mesures
Des mesures effectuées fournissent les informations suivantes :
– lien entre l’effort appliqué et le déplacement radial mesuré ;
– lien entre l’effort appliqué et les déformations mesurées pour θ = 0.
La raideur mesurée vaut
k = 15288 N.mm−1 (32)
Les déformations mesurées à l’intérieur et à l’extérieur pour un effort unitaire sont :
εint = −0.142µm.m−1 .N −1 (33)
εext = 0.104µm.m−1 .N −1 (34)
Remarque. – On fera en sorte de conserver le volume dont les points matériels sont de coor-
données x, y et z positives. Pour modifier la zone conservée après coupe, on peut cliquer sur
la flèche orange apparaissant sur le volume lors de l’utilisation de l’outil.
Maintenant que la géométrie est adaptée au modèle que l’on souhaite traiter, on peut lancer
l’atelier d’analyse éléments finis : Analyse et simulation/Generative Structural Analysis. A
l’ouverture de l’atelier une fenêtre propose de choisir le type d’analyse à effectuer : sélection-
ner Analyse statique.
4.2 Maillage
Le maillage tétraédrique est pré-défini dès que l’on entre dans l’atelier. La taille des éléments
est calculée en fonction de la géométrie (dimension, détails, ...). Le maillage sera mis à jour lors
du calcul. Pour le visualiser dès maintenant, cliquer droit sur le nœud Maillage, et sélectionner
visualiser le maillage. Une fois que cela est fait, désactiver l’image en cliquant droit sur le
maillage dans l’arbre.
Une fois ces éléments définis, il est possible de visualiser les entités qui y sont rattachées et
notamment les nœuds ; pour cela il suffit de cliquer droit sur un groupe (dans l’arbre) et de
choisir Analyse du groupe. En cochant la case Noeuds, les nœuds associés au groupe sont
tracés.
4.6 Chargement
Le premier chargement considéré est une pression sur la face plane d’appui. On choisira une
pression telle que la résultante soit égale à 1000 N qui correspond à la charge pour laquelle des
mesures ont été réalisées.. On peut naturellement calculer la pression équivalente à la main,
mais une méthode plus élégante est proposée ci-dessous.
Un paramètre associé à l’effort doit tout d’abord être créé. Pour cela, dans la fenêtre Ou-
tils/Formules, créer un paramètre de type force :
– choisir le type du paramètre (Force) ;
– créer un nouveau paramètre ;
– le renommer sous le nom Effort ;
– lui donner la valeur 1000 (N par défaut).
Cliquer sur l’icône associée à l’outil Pression : une fenêtre s’ouvre.
– Sélectionner la face sur laquelle on souhaite appliquer la pression ;
– Dans la ligne précisant la valeur de la pression, cliquer droit, et dans le menu déroulant,
sélectionner Editer formule ;
– La fenêtre qui s’ouvre permet de définir la pression en fonction de paramètres déjà définis :
la taille de la face supportant le chargement et l’effort appliqué ;
– dans les paramètres renommés, double cliquer sur Effort ; le paramètre est inséré dans la
ligne de formule ;
– insérer à la suite le signe / dans la ligne de formule ;
– pour calculer l’aire de la face, il suffit de faire le produit des paramètres de longueur et de
largeur du bossage ;
– entourer finalement ce produit de parenthèses et fermet la fenêtre.
La pression qui apparaît alors est calculée automatiquement en fonction de la géométrie et du
paramètre d’effort que l’on pourra modifier par la suite. Fermer la fenêtre associée à l’outil
Pression.
l’image dans l’arbre et en sélectionnant Exporter les résultats. Importer le fichier texte dans
Excel, et ordonner correctement les valeurs en allant du plan (~x, ~z ) au plan (~y , ~z) (il faut
passer en coordonnées cylindrique). Insérer ensuite ces valeurs dans le fichier Excel fourni et
comparer les contraintes obtenues à celles du modèle poutre et aux valeurs locales issues des
mesures.
Répéter cette opération pour l’autre groupe créé, et commenter la qualité des résultats obtenus.
133.33
12
4
60°
°
60°
60
(B2 ) (B1 )
400
G (7) A (1) B
La géométrie du treillis considéré est représentée sur la figure 5. Le chargement et les condi-
tions aux limites y sont également précisés :
– Chargement au point A dans la direction −~y ;
– Liaisons avec le bâti réalisée par des biellettes (B1 ) et (B2 ).
N~γ
~y
N~β ~x
N~α
u (mm)
0.140
0.135
0.130
0.125
θ (deg)
40 50 60 70 80 90
0.115
On souhaite dans cette partie modéliser le treillis par un assemblage de poutres liées rigidement
entre elles.
Démarrer l’atelier WireFrame and Surface Design et dans un nouveau Set géométrique, que
l’on renommera Treillis Poutre, définir les points suivants correspondant aux nœuds d’une
moitié de treillis :
√
3L 3
A(0, 0, 0) B(L, 0, 0) C( , L , 0)
√ 2 √2
L 3 3
D( , L , 0) H(0, L , 0)
2 2 2
avec L = 133 mm.
Remarque. – On pourra définir cette longueur comme un paramètre et y faire appel dans la
définition des points. De même, on pourra définir les dimensions de la section de chaque barre
(e × h = 4mm × 12mm).
Relier dans l’ordre suivant les points par des droites renommées Barre 1, Barre 2, etc :
– Barre 1 : du point A au point B ;
– Barre 2 : du point B au point C ;
– Barre 3 : du point C au point D ;
– Barre 4 : du point D au point B ;
– Barre 5 : du point D au point H (projeté de E sur le plan de symétrie) ;
– Barre 6 : du point D au point A.
A l’aide de l’outil Joindre, assembler les six droites définies précédemment. Décocher les
cases Check Manifold et Check Connexity sous peine d’obtenir un message d’erreur. Renom-
mer cet assemblage TreillisPoutre par exemple. Appliquer un matériau (Aluminium) à l’objet
TreillisPoutre.
Afin de définir proprement les conditions aux limites associées aux biellettes dans le calcul
éléments finis, on introduit dans la géométrie un repère, centré sur le point d’appui C, et dont
l’axe ~x est incliné d’un angle θ par rapport au repère global (dans l’axe de la biellette (B1 )).
Pour cela :
– Dans le menu Outil/Formules, créer un nouveau paramètre de type Angle ;
– Insérer un nouveau Set géométrique ;
– Créer une droite de type Point-Direction, d’origine le point C ; la direction de la droite sera
paramétrée par l’angle θ : pour cela cliquer dans la case Direction et choisir de définir la
direction par les coordonnées ; imposer une valeur nulle pour la coordonnée sur ~z, et pour
les coordonnées sur ~x et ~y , imposer respectivement via une formule les relations : cos(θ) et
sin(θ) ;
– Imposer une longueur raisonnable de la droite (20 mm par exemple) puis fermer la fenêtre ;
– Insérer un Système d’axes d’origine le point C et dont l’axe X ~ est défini par la droite précé-
demment créée ; fermer la fenêtre ;
– Vérifier que la modification du paramètre θ modifie convenablement l’orientation du repère ;
Lancer maintenant le module d’analyse par éléments finis. Commencer par mailler la structure
à l’aide du menu déroulant de maillage. Sélectionner comme support l’objet TreillisPoutre
dans l’arbre et spécifier ensuite une taille de 10 mm pour les éléments.
Définir ensuite les propriétés associées aux poutres. Pour cela, utiliser l’icône Propriété de
poutres. Une fois la fenêtre ouverte :
– cliquer sur la structure ;
– choisir une géométrie d’orientation : il s’agit ici d’orienter le repère local de chaque poutre
~ Y~ , Z)
(G, X, ~ dont seul X ~ est défini comme tangent à la ligne moyenne ; le choix du plan
(~x, ~y ) est intéressant car il permet d’orienter l’axe local Y~ dans la direction de l’axe global
~z ;
– préciser que la section est rectangulaire (les dimensions sont données sur la figure 5).
Dans le cas d’un treillis spatial une géométrie d’orientation ne peut convenir à toutes les
poutres. Dans ce cas, pour chacune des poutres mal orientées, il faut suivre la démarche sui-
vante :
– cliquer droit sur l’objet Propriétés de poutre (il vient d’être défini) dans l’arbre ;
– dans le menu déroulant, sélectionner Propriété de poutre locale ;
– dans la fenêtre ouverte, cliquer sur la poutre dont on veut modifier les propriétés, préciser
la géométrie d’orientation qui lui est associée, et préciser le type et les dimensions de la
section.
Les liaisons au bâti peuvent être appliquées de la même manière qu’en 3D en sélectionnant
les points extrémités. On utilisera ici les Contraintes avancées. Au point C, on bloquera le
déplacement dans la direction X ~ du système d’axe précédemment créé.
Imposer enfin un effort de type Force distribuée, d’intensité 500 N sur le nœud adéquat.
Lancer le calcul.
5.2.4 Post-traitement
L’allure de la déformée est donnée à titre indicatif sur la figure 9. Elle peut être obtenue de la
façon suivante :
– Cliquer droit sur la Solution statique puis choisir Génération d’image ;
– Choisir de tracer le déplacement (composantes) ;
– Préciser la composante à tracer (selon la direction de la charge) ;
– Editer les options et choisir le style du tracé (points, flèches, texte...).
mm
Créer un capteur local de type déplacement donnant le déplacement au point A, noté u, dans
la direction ~y et lui associer un paramètre de type longueur noté u dans la suite. Comparer les
résultats obtenus avec la solution analytique. Faire ensuite varier l’angle θ manuellement et
vérifier la cohérence de la variation du déplacement constatée (figure 8).
theta_min = 10
theta_max = 80
nmax = 11
n = 1
While (n <= nmax)
angle1.Value = theta_min+(theta_max-theta_min)*(n-1)/(nmax-1)
part1.Update
analysisCase1.Compute
n = n + 1
WEnd
Lancer la macro ainsi modifiée, et vérifier que tout se passe bien (évolution des paramètres θ
et u).
Il ne reste plus qu’à récupérer la valeur du déplacement u dans la boucle et à l’écrire dans
un fichier texte. Pour créer le fichier texte dans le répertoire souhaité, et pour écrire une ligne
d’entête on écrira le code suivant, hors de la boucle bien sûr :
Pour écrire la valeur de l’angle θ et du déplacement u dans le fichier après chaque calcul, on
écrira la ligne suivante, après avoir remplacé Set length1 = parameters1.Item("toto") par Set
length1 = parameters1.Item("u") :
Récupérer le fichier généré par la macro avec Excel par exemple, et tracer la courbe de com-
portement. Créer une nouvelle donnant le déplacement théorique et comparer les courbes as-
sociées au calcul analytique et numérique :
√
43 − 10 3 cot(θ) + 9 cot2 (θ) L
u=F
12 ES
TAB . 1 – Outils utilisés dans Catia et icônes correspondantes dans les ateliers utilisés