Transfert de fluctuations : ralentissement ou accélération de la diffusion

d'une chaîne de particules par un potentiel extérieur ?

Contacts : M. Saint Jean (773A, michel.saintjean@univ-paris-diderot.fr , 01 57 27 62 74)
C. Coste (740A, christophe.coste@univ-paris-diderot.fr ) ;
Lieu : Laboratoire "Milieux et Systèmes Complexes"; Université Paris Diderot, Bâtiment Condorcet, 10 rue
MOUVEMENT D’UNE CHAÎNE DANS UN POTENTIEL STATIQUE : INFLUENCE DE LA
Alice
MENSURABILITÉ Domon et Léonie Duquet, 75205 PARIS Cedex 13 173

Présentation d’un modèle à deux particules par période

Nous proposons d'étudier la dynamique 210 d'une chaîne de particules
ANNEXE B. Den interaction
ÉTAILS et
SUR LES EXPÉRIENCES

thermiquement
Présentation du modèle excitées, en présence d'un potentiel extérieur spatialement modulé et dont les minima
fluctuent dans le temps en amplitude et/ou B.1 Principe de l’expérience
en position.
n s’intéresse ici au mouvement d’une chaı̂ne de particules dans un potentiel périodique avec
B.1.1
urs particules par période du potentiel. Nous nous restreindrons tout Vueà d’ensemble
d’abord l’étude d’undu montage
Lorsqu'une
me avec deux particules par période.particule unique diffuse dans des a potentiels
Ce montage périodiques
été mis initialement statiques
au point et caractérisé ou oscillants,
par Gwennou saa été
Coupier [23], puis
diffusion est plus lente que sa diffusion libre.
adaptéCependant
à l’étude de la « des
Single travaux récents
File Diffusion » ont mis
par Jean Baptiste Delfau en évidence
[30] pour leNous
leurs thèses.
phénomène
ur cela on considère inverse
le modèle avec unedans
simple le casded'une
chaı̂ne chaîne
2N particules de
espacées
allons particules
montrer d’une distance
ici comment en
nousinteraction diffusant
avons modifié la méthode dans des
de confinement unparticules
potentielpour faire
varier l’intensité du voisines.
confinement transverse.
1D spatialement modulé et dont les minima La
nne de d et couplées par des interactions harmoniques de raideur k avec fluctuent
les particules dans le temps : la diffusion des particules de la
figure B.1 est un schéma du dispositif expérimental. Le système est composé de billes en acier
onditions aux chaîne augmente
bords choisies pour ced’un ordre
système de grandeur
sont cycliques.
monodisperses, de 0.40àmm
par
De plus cette rapport
chaı̂ne de particules leur diffusion
de rayon et de masse libre surmg,une
m = 2.15 large
placées plage
au contact de
de l’électrode
umise à un potentiel périodique de période deux fois plus grande que la distance moyenne
temps. inférieure d’un condensateur.
particules, comme le montre la figure 9.1. On suppose a priori que laNous configuration un «d’équi-
Au cours de ce stage nous développerons une
utilisonsapproche analytique.
wafer » poli de silicium dopéEn commecalculant la diffusion
électrode inférieure. des
Ce matériau permet
du système correspond à une configuration de particules disposées au niveau des extrema
la transmission de l’agitation dumécanique aux particules et offre un frottement solide entre l’électrode
modes propres de vibration de la chaîne puis en les passuperposant pour déterminer celle des particules nous
tiel de façon homogène. On déterminera a posteriori les conditions etpour les billes
lesquelles tropcetimportant.
équi- Enfin l’électrode 1/2 est suffisamment dure pour que sa surface ne soit
avons montré que leur déplacement quadratique moyen
pas endommagée varie comme F 0 t et non en t comme d'ordinaire
particulier est stable. Cette configuration qui peut paraı̂tre académique correspondparenlefait mouvement
à des particules.
(1), et que les perturbations de ces modesparticules
observée dans les ı̂lots de Wigner ayant un nombre dit « magique » de Dans
propres[25]. par le potentiel statique permettent d'expliquer
Nousunycadre de matériau conducteur (en laiton) est posé en contact électrique
qualitativement l'augmentation de la diffusion
ndrons section 9.3.3. Afin de se placer dans le cadre le plus général possible
des particules.
le montage initial
on considèrera
Dans ce stage nous approfondirons cette
avec l’électrode inférieure que
afin d’assurer le confinement latéral des billes au sein du condensateur.
approche
deur du potentiel en aux
périodique introduisant
positions des les fluctuations
maxima, notée k1 (k1Ildu potentiel
>est0),isolé différenteappliqué.
estélectriquement dedelal’électrodeCette étude
supérieure par un sera
fin film confrontée à des
de Mylar. L’épaisseur du cadre
simulations. en laiton et
ur aux positions des minima, notée k2 (k2 > 0), voir figure 9.1. Nous verrons que ce point est de la feuille de Mylar définit l’épaisseur du condensateur dans lequel les particules se
déplacent.
tiel.

Figure 9.1 – Schéma du système présentant une chaı̂ne de particules soumises à un potentiel
Par ailleurs,
périodique dont la raideur des
est différente expériences
entre les maxima k1 seront menées.
et les minima k2 , et Des
dont labilles métalliques
Figure B.1 – Schéma dumillimétriques
dispositif expérimental. sont placées à
l'intérieur d'un condensateur horizontal dont l'électrode supérieure est transparente. Le champ électrostatique
période est égale au double de la distance moyenne entre particules. On suppose que la position
résultant crée des forces répulsives entre billes Afin (2).deElles
d’équilibre correspond à une situation avec des particules aux sommets du potentiel,
sont confinées transversalement par un canal étroit
permettre
en orange,une visualisation du système par le dessus, nous utilisons comme électrode
et des particules aux creux du potentiel, en vert. Les particules formant lasupérieure des plaques de verre d’épaisseur 1.1 mm dont la face inférieure est recouverte d’une très
chaı̂ne interagissent
dont la paroi interne est une roue dentée portée à 1000V. Statique ou1 animée de mouvements arbitraires, elle
entre plus proches voisins, avec une interaction harmonique de raideur k. fine couche d’un alliage métallique , ce qui la rend conductrice sans affecter sa transparence.
simule le potentiel modulé. Le bain thermique1. Les estplaques
assuré par des hauts-parleurs qui agitent aléatoirement −2
sont recouvertes par épitaxie de 9.5 ± 0.5 × 10 µm d’ITO (Indium-Tin-Oxyde) dont la résistivité

omme pour l’analyse de la stabilité linéaire de la configuration zigzag, ce système peut les
l'ensemble (3). Une analyse d'image permet de déterminer être caractéristiques du mouvement des billes.
Durant ce stage, nous étudierons l'influence des fluctuations
déré comme un ensemble de N cellules avec deux particules par maille, localisées respecti-
du potentiel sur la diffusion des particules et
testerons l'hypothèse de transfert de fluctuations d'un système
nt au maximum et au minimum du potentiel. Soient x (t) et u (t) les faibles déplacements
à l'autre.
i i

Ce stage pourra être suivi d'une thèse

(1) J.B. Delfau et al, Phys Rev E vol. 84 (2011) 011101;

(2) J.B. Delfau et al, Phys. Rev. E vol. 85, (2012) 041137;
(3) G.Coupier et al, EPL vol. 77 (2007) 60001.