You are on page 1of 304

nouveau

Microméga

Physique - Chimie
Tle S
enseignement spécifique

Livre du professeur
Sous la direction de
Stanislas Antczak
Lycée Parc Chabrières, Oullins
et
Jean-François Le Maréchal
École normale supérieure de Lyon

Estelle Barbe Ghislain Garcia


Lycée Victor Hugo, Besançon Lycée Jean Vilar, Villeneuve-lez-Avignon
Romain Barbe Myrtille Gardet
Lycée Victor Hugo, Besançon Lycée Prins Henrik, Copenhague, Danemark
Pascal Bottos Claudine Grasset
Lycée Charles Baudelaire, Cran-Gevrier Lycée Marcel Sembat, Vénissieux
Karine braganti Michel Peiron
Lycée La Martinière Monplaisir, Lyon Lycée Parc Chabrières, Oullins
Laure-Lise Chapellet Sarah Roques
École normale supérieure de Lyon Lycée A. de St Exupéry, Lyon et lycée J. Perrin, Lyon
Patrick Charmont Mélanie Roux
Lycée Aux Lazaristes, Lyon Lycée René Char, Avignon
Didier Coince Claude Tournus
Lycée Parc Chabrières, Oullins Lycée Frédéric Faÿs, Villeurbanne
Christophe Encrenaz Anna Venancio Marques Serra
Lycée Charles Baudelaire, Cran-Gevrier École normale supérieure de Paris
Conception maquette : Graphismes
Édition : Marilyn Maisongrosse et Marion Jammet
Mise en page et schémas : STDI-Graphismes

© HATIER, Paris, 2012 – ISBN 978-2-218- 95395-8


« Sous réserve des exceptions légales, toute représentation ou reproduction intégrale ou partielle, faite, par quelque procédé
que ce soit, sans le consentement de l’auteur ou de ses ayants droit, est illicite et constitue une contrefaçon sanctionnée par
le Code de la Propriété Intellectuelle. Le CFC est le seul habilité à délivrer des autorisations de reproduction par reprographie,
sous réserve en cas d’utilisation aux fins de vente, de location, de publicité ou de promotion de l’accord de l’auteur ou des
ayants droit. »
Sommaire
Avant-propos 5

Chapitre d'introduction Mesures et incertitudes 11

Partie 1 Observer ONDES ET MATIÈRE

Chapitre 1 Ondes et particules 21


Chapitre 2 Ondes périodiques. Acoustique 31
Chapitre 3 Propriétés des ondes 41
Chapitre 4 Analyse spectrale 55

Partie 2 Comprendre LOIS ET MODÈLES

Chapitre 5 Les outils de la mécanique classique 67


Chapitre 6 Mouvements dans un champ uniforme 81
Chapitre 7 Mécanique céleste et mouvements de satellites 95
Chapitre 8 Travail et énergie mécanique 107
Chapitre 9 Oscillateurs et mesure du temps 119
Chapitre 10 Temps et relativité restreinte 127
Chapitre 11 Temps et évolution chimique 133
Chapitre 12 Représentation spatiale des molécules 147
Chapitre 13 Transformations en chimie organique 165
Chapitre 14 Réactions acido-basiques 177
Chapitre 15 Bilans thermiques 191
Chapitre 16 Introduction à la physique quantique 201

Partie 3 Agir DÉFIS DU xxie SIÈCLE

Chapitre 17 Enjeux énergétiques et chimie durable 209


Chapitre 18 Dosages par étalonnage 217
Chapitre 19 Dosages par titrage 231
Chapitre 20 Synthèses organiques 243
Chapitre 21 Signaux analogiques et numériques 257
Chapitre 22 Transmissions de l’information 273

Épreuve expérimentale de bac 283


Exercices de bac de synthèse 291
Avant-propos

Présentation du livre du professeur


Ce livre du professeur a pour vocation d’accompagner l’enseignant dans son usage du Nouveau Microméga
d’enseignement spécifique de Terminale S. L’essentiel est constitué des réponses aux questions posées, que
ce soit dans les exercices qui ne sont pas déjà corrigés dans le manuel élève, ou dans les activités documen-
taires ou expérimentales. Cet ouvrage d’accompagnement contient également de nombreux commentaires,
de diverses natures : explication des interprétations du programme, justification des choix effectués dans
le manuel, compléments d’ordre pédagogique, scientifique ou technique.
L’aide apportée par ces commentaires permet à l’enseignant de trouver des fils directeurs dans chaque
chapitre, de savoir sur quoi il faut insister et de tirer le meilleur parti des activités proposées dans le livre.
Ce livre du professeur reprend le découpage en chapitres du manuel élèves.
Pour chaque chapitre, une introduction générale donne le contexte du chapitre et les choix pédagogiques.
Suivent les corrigés des activités avec, à chaque fois, un paragraphe introductif, la correspondance avec le
programme et les corrigés. Viennent ensuite les corrigés des exercices.

Le programme de physique-chimie de Terminale S


à partir de la rentrée 2012
Le manuel d’enseignement spécifique Nouveau Microméga est en tout point conforme au nouveau pro-
gramme défini dans le Bulletin officiel de l’Éducation nationale du 13 octobre 2011. L’ordre en est globale-
ment respecté, ainsi que le découpage en parties Observer, Comprendre, Agir.
Ce programme, s’inscrivant dans la continuité du programme de Première S, comporte néanmoins quelques
nouveautés.
• Il contient, dans une annexe qui précède les contenus du programme proprement dits, une liste de com-
pétences expérimentales relatives aux incertitudes de mesure. Nous avons estimé qu’ainsi mises en avant,
ces compétences nécessitaient un traitement spécial.
• Il contient de nombreuses compétences libellées « Extraire et exploiter des informations sur… ». Ces
compétences font suite à celles de Première S qui étaient rédigées différemment : « Recueillir et exploiter
des informations sur… ».
La différence tient probablement au fait que, dans un contexte d’examen, le recueil d’informations ne se
fait qu’avec des documents déjà fournis, donc requiert que le candidat ait des compétences pour en extraire
de l’information.
• Enfin, l’enseignement spécifique de physique-chimie de Terminale S occupe cinq heures hebdomadaires
et non plus trois comme en Seconde et Première S ; le contenu est donc considérablement accru, de par
toutes ses composantes : l’aspect documentaire, mais aussi l’aspect calculatoire (notamment dans la partie
mécanique) et l’aspect conceptuel (RMN, mécanismes en chimie organique…).
Le maître mot de ce programme nous a semblé être l’autonomie de l’élève.
Le manuel Nouveau Microméga est ainsi conçu avec cette idée d’autonomie et d’acquisition de méthodes.

Avant-propos • 5
Découpage en chapitres du manuel
Le découpage du manuel respecte globalement l’ordre du programme. Certains de nos choix peuvent ne pas
aller de soi et méritent d’être explicités.

Chapitre introductif
Les compétences expérimentales relatives à l’annexe Mesures et incertitudes sont mises en avant dans le
programme officiel. Aussi nous a-t-il paru nécessaire de les traiter dans un chapitre à part, plutôt que de les
restreindre à quelques fiches-méthodes. En effet, le programme se place clairement dans une perspective de
compréhension des bases de la métrologie, ce qui nous a incité à expliquer les notions élémentaires liées aux
incertitudes dans un cours, et pas seulement à enseigner la méthode des calculs d’incertitudes. Ce chapitre
est structuré comme les autres : activités, cours, essentiel, tests, exercice résolu et exercices d’application
directe. Il peut donc faire l’objet d’un enseignement à part entière, comme préalable aux autres chapitres.
Les connaissances requises sont celles des années précédentes. Toutefois, il est également conçu pour être
utilisé au fil du traitement des autres chapitres, comme une fiche-méthode. L’activité 1 peut constituer un
complément aux activités du chapitre 1, l’activité 2 peut être traitée avec l’un des chapitres de chimie des
solutions (14, 18 ou 19). L’enseignant peut même envisager de faire travailler l’élève en autonomie avec ce
chapitre pour, ensuite, faire appel ponctuellement aux compétences qui y sont développées.

Observer
Le chapitre 1 regroupe les aspects documentaires sur les ondes et les particules, ainsi que la relation entre
retard, distance et célérité : il constitue ainsi une introduction simple à cette partie sur les ondes. Dans
un souci de progressivité (notamment calculatoire), les notions un peu plus élaborées ne sont introduites
qu’au chapitre 2 : fréquence et longueur d’onde pour les ondes périodiques, analyse spectrale d’un son
musical, niveau sonore. Le chapitre 3 regroupe les propriétés des ondes (diffraction, interférences, effet
Doppler) pour lesquelles peu de compétences calculatoires sont requises, mais plusieurs compétences
expérimentales le sont. Le chapitre 4 d’analyse spectrale (UV-visible, IR et RMN) est résolument axé sur la
chimie organique. Bien que dans la partie Observer, il apporte cependant des éléments liés à la compréhen-
sion des principes de chaque spectroscopie, même si l’approche théorique reste superficielle.

Comprendre
Cette partie est vaste et disparate du point de vue des contenus. Un gros bloc de mécanique, associé à
de la cinétique chimique, suivi de chimie organique, de chimie des acides et bases, de thermodynamique
et de physique quantique. Le manuel juxtapose donc les chapitres dans l’ordre du programme, hormis en
mécanique, pour laquelle le découpage choisi permet une progressivité dans l’enseignement.
Dorénavant, l’élève arrive en Terminale S en sachant peu de choses en mécanique. Les connaissances de
Seconde sont déjà loin ; celles de Première S portaient uniquement sur l’énergie. L’élève doit donc entrer
dans un formalisme nécessitant une grande rigueur calculatoire, sans y être préparé. Entre toutes, cette
partie du programme est celle qui prépare le plus l’élève à l’enseignement supérieur en physique-chimie.
Pour prendre en compte ces spécificités, nous avons accordé une large place à ces chapitres de mécanique,
d’où un découpage en six chapitres. Le chapitre 5 pose les bases de cinématique et de dynamique et
comporte des exercices qui n’empiètent pas sur les contenus des deux chapitres suivants. Ce chapitre 5 est
volontairement développé, davantage peut-être que ce que nécessiterait la lecture stricte du programme :
il donne ainsi de la matière à l’enseignant désireux de travailler, de manière approfondie, les bases de la
mécanique, que ce soit à l’aide d’activités expérimentales ou documentaires, ou à l’aide d’exercices de tous
niveaux. Les deux chapitres suivants sont conçus comme des applications du chapitre 5. Le chapitre 6
traite de manière détaillée des mouvements dans un champ uniforme. Le chapitre 7 regroupe propulsion à
réaction, mouvement circulaire d’un satellite et lois de Kepler. Ces trois chapitres constituent un bloc que
l’enseignant peut choisir de découper autrement.

6 • Avant-propos
Les deux chapitres suivants regroupent les aspects énergétiques. Là encore, deux temps sont distingués :
les bases de l’énergétique pour le chapitre 8, n’empiétant pas sur le chapitre 9, où ces bases sont appli-
quées à l’étude des oscillateurs. Ce chapitre 9 contient également tout ce qui est relatif à la mesure du
temps classique et constitue ainsi un préalable au chapitre suivant. Le chapitre 10 clôt cette série de
chapitres de mécanique par la notion de relativité du temps.
Les chapitres 11 à 16 respectent strictement l’ordre du programme et proposent des contenus largement
indépendants. Certains introduisent des notions nouvelles pour la Terminale, comme la stéréochimie au cha-
pitre 12, avec la chiralité, la stéréoisomérie, etc. et les mécanismes réactionnels au chapitre 13, incluant
l’utilisation des flèches courbes pour désigner les formations et les ruptures de liaisons.

Agir
La partie Agir est également disparate du point de vue des contenus. Nous avons choisi là encore de respec-
ter globalement l’ordre du programme, tout en garantissant une progressivité dans la difficulté.
Le chapitre 17 regroupe des questions d’enjeux énergétiques, en lien avec le chapitre 15 et les connais-
sances de Première S par rapport auxquels il n’apporte pas de nouvelles notions, mais en utilise de nom-
breuses dans le contexte de la chimie durable.
Une large place, dans le manuel, est accordée aux chapitres 18 et 19, relatifs aux dosages par étalonnage
et par titrage qui, pourtant, n’occupent que quelques lignes dans le programme. Les compétences exigibles
sont essentiellement expérimentales, mais sous-tendent des connaissances nombreuses, notamment ce qui
concerne l’équivalence d’un titrage. Ces notions faisaient l’objet, dans les anciens programmes, d’une grosse
part des années de Première S et Terminale S et les difficultés des élèves relatives à ces notions sont bien
connues. Aussi les contenus de ces deux chapitres donnent-ils suffisamment de matière à l’enseignant pour
prendre en compte les besoins des élèves. Mais il peut également les regrouper.
Le chapitre 20 traite de synthèses organiques, et ouvre la porte à des notions aussi nouvelles et délicates
que la sélectivité d’un réactif ou la stratégie de synthèse mettant en jeu des groupes protecteurs.
Enfin, un bloc de deux chapitres, 21 et 22, traite de la transmission et du stockage des informations. Nous
avons regroupé tout ce qui concerne la transmission dans le chapitre 22, pour garder en chapitre 21 les
notions fondamentales de signaux analogiques ou numériques, de leur conversion, du cas particulier des
images numériques et des aspects liés au stockage.
Le bloc Créer et Innover figurant à la fin de cette partie Agir ne fait pas l’objet, dans le manuel d’enseigne-
ment spécifique Nouveau Microméga, d’un chapitre à part entière. Nous avons choisi de le traiter au fil de
l’ensemble des chapitres, notamment à travers des derniers exercices de chaque chapitre, en faisant appel
aux compétences de rédaction de synthèse de documents. Nous avons conçu ces exercices et leurs corrigés
autour de l’utilisation de mots-clés que l’élève devra utiliser de façon pertinente. La fiche-méthode n° 14
fournit des outils pour exploiter au mieux ses connaissances dans le cadre de ce type d’évaluation nouvelle
annoncée pour le Bac.

Utilisation du manuel
Le préambule du programme précise que le découpage en parties Observer, Comprendre, Agir, n’est pas
contraignant, et que l’enseignement peut être articulé de diverses manières. Nous avons conçu le Nouveau
Microméga pour qu’il soit adapté à des usages variés. L’enseignant ne devra pas hésiter à se l’approprier
pour organiser sa propre progression.
Il pourra, par exemple, regrouper les chapitres 8, 9, 15 et 17 pour faire un bloc balayant les différents
aspects énergétiques figurant au programme. Il pourra rapprocher le chapitre 16 (laser et dualité onde-
particule) des chapitres 1, 2, 3 et 4 traitant des ondes. Il pourra regrouper également les chapitres 14, 18
et 19 en début d’année, attendu que les compétences de chimie des solutions (notamment les titrages)
sont nécessaires au traitement d’une partie de l’enseignement de spécialité.

Avant-propos • 7
Il pourra choisir de traiter en début d’année la partie conversion analogique-numérique du chapitre 21,
considérant qu’elle permet de comprendre le fonctionnement des systèmes d’acquisition utilisés par la suite.
Ces exemples ne sont qu’un aperçu des différentes possibilités qu’offrent non seulement le programme, mais
aussi le manuel, conçu comme un outil souple et modulable. Le programme utilise à cinq reprises la notion
de fil rouge pour désigner cette liberté laissée à l’enseignant de créer des liens privilégiés entre certains
chapitres en associant les chapitres à sa guise.

Contenu des chapitres


Chaque chapitre est conçu de la même manière.
• Pour démarrer le chapitre, des tests de prérequis sont proposés pour être traités en totale autonomie par
l’élève : ils sont intégralement corrigés en fin de manuel, de manière détaillée lorsque cela s’avère néces-
saire. L’enseignant pourra encourager les élèves à s’en saisir. Ils regroupent des tests purement mathéma-
tiques et des tests de physique-chimie. La mise en avant des compétences mathématiques est le signal,
pour l’élève, que la physique et la chimie ne peuvent être dissociées d’un aspect calculatoire, même
minimaliste.
• Les Objectifs du chapitre regroupent les compétences relatives au chapitre.
• Les Activités permettent toutes des usages divers. À l’enseignant de les intégrer dans son enseignement.
Toutes sont sur le même modèle : un objectif affiché relativement au programme, le contenu proprement
dit et, en marge, un bloc Aides et méthodes rédigé pour aider un élève travaillant en autonomie. Elles sont
de deux types :
– les Activités documentaires sont diverses, tant sur leur type que sur leur usage. Certaines sont conçues
pour être traitées avant le cours, d’autres pour être traitées en application, d’autres pour remplacer
le cours. Certaines peuvent être traitées à la maison en autonomie par l’élève, alors que d’autres
nécessitent une réflexion collective en classe. Certaines, repérées par le logo Analyse d’expérience,
constituent une alternative aux travaux pratiques, par exemple lorsque les manipulations sont dange-
reuses ou requièrent du matériel coûteux. Certaines, repérées par le logo Histoire des Sciences, peuvent
constituer un prolongement culturel en interaction avec d’autres disciplines.
– les Activités expérimentales varient, en durée et en usage. Notre volonté a été d’en proposer aussi
souvent que possible, y compris parfois lorsque le programme n’en sollicite pas. Elles sont conçues de
manière à requérir le moins possible de matériel spécifique et coûteux. Des blocs Protocole sont net-
tement séparés des blocs de questions, ce qui permet de distinguer le travail expérimental du travail
d’exploitation, de manière éventuellement à permettre à l’élève de terminer l’exploitation à la maison
(si le temps manque par exemple). Il arrive que l’activité expérimentale soit reliée à certains des sujets
d’épreuve expérimentale type bac figurant en fin de manuel, auquel cas cela est signalé par un renvoi.
• Le Cours est présenté à la suite des activités, même si, parfois, certaines notions du cours sont requises
pour les traiter. Les cours du manuel d’enseignement spécifique Nouveau Microméga sont conçus de manière
à organiser le travail de l’élève, en complément de l’enseignement de son professeur. Ils sont détaillés, mais
clairement centrés sur les notions essentielles. Des blocs d’Application permettent à l’élève de contextuali-
ser immédiatement les notions les plus importantes.
Ils sont suivis par une double-page présentant, en regard, l’Essentiel des notions du cours et des Tests,
également conçus pour être utilisés en autonomie et entièrement corrigés en détail à la fin du manuel. Un
flashcode figure à chacune de ces pages (voir ci-après le paragraphe Accompagnement numérique).
• Deux Exercices résolus sont disponibles dans chaque chapitre, de manière à permettre à l’élève de s’ap-
proprier en autonomie les notions du chapitre de manière moins ponctuelle qu’avec les tests. L’un de ces
exercices peut être libellé « Bac » et constitue une approche des sujets type bac. Les énoncés des exercices
résolus sont suivis de corrigés détaillés et accompagnés de blocs Aides et méthodes insistant le plus pos-
sible sur l’acquisition des méthodes de résolution.

8 • Avant-propos
• Les Exercices sont scindés en plusieurs parties :
– les Applications sont des exercices d’application simples et directes du cours, classées par thèmes.
– les exercices d’Entraînement restent des exercices simples, mais regroupant plusieurs notions articulées
dans un raisonnement ; ils sont repérés par des compétences relatives au programme.
– les exercices d’Approfondissement ne sont pas forcément des exercices compliqués ou calculatoires,
mais peuvent prolonger une notion au-delà des compétences exigibles, dans l’objectif d’une préparation
à l’enseignement supérieur.
– les Exercices de bac terminent la section des exercices, avec des énoncés conçus pour la formation spé-
cifique au baccalauréat ; le dernier de chaque chapitre (parfois les deux derniers) demande à l’élève de
produire une synthèse à partir des documents proposés à la dernière page du chapitre. De tels exercices
répondent aux compétences « Créer et innover ».
• Chaque chapitre est clos par une page comportant deux documents, repérés par les thèmes Actualités
scientifiques et technologiques, Science et société et Métiers et formations. Ils peuvent être utilisés par les
exercices de synthèse sur la page en regard, ou faire l’objet d’une lecture de l’élève spontanée ou guidée.

L’objectif du bac
Si cette année de Terminale S est censée préparer à l’enseignement supérieur (avec les exigences d’autono-
mie déjà évoquées), elle doit contenir également une préparation au baccalauréat.
Le manuel d’enseignement spécifique Nouveau Microméga propose, outre les diverses activités et le cours,
plusieurs types de travaux spécialement dédiés à la préparation au bac.
• Un exercice résolu, quasiment dans chaque chapitre, est conçu comme un exercice de bac, pour être tra-
vaillé en autonomie par l’élève.
• Une section d’exercices de bac figure dans chaque chapitre. Ces exercices n’utilisent que les compétences
du chapitre et, parfois, celles des chapitres précédents.
• Une section d’exercices de bac utilisant les notions de plusieurs chapitres figure également en fin de
manuel. Ils sont classés dans l’ordre chronologique des chapitres.
• Le manuel propose également huit sujets d’épreuve expérimentale type bac ayant pour but de préparer
l’élève à cette épreuve. L’enseignant peut s’en saisir de différentes manières : il peut les utiliser à l’occasion
de bacs blancs, mais aussi s’en servir comme alternative aux activités expérimentales proposées dans le
manuel, ou encore comme complément à ces activités, par exemple à la fin d’une partie.

Fiches-méthodes et rabats de couvertures


Quatorze fiches-méthodes sont proposées en fin de manuel. Y renvoyer fréquemment l’élève lui permettra
de s’approprier les outils dont les usages récurrents sont expliqués. Elles proposent de nombreuses aides
techniques, en mathématiques et en calcul (utilisation de la calculatrice, exploitation graphique, ana-
lyse dimensionnelle), en physique expérimentale (utilisation d’un système d’acquisition, réalisation et
exploitation d’une vidéo), en chimie expérimentale (verrerie, préparation d’une solution, chimie organique,
pH-mètre et conductimètre), mais aussi pour ce qui concerne l’épreuve du baccalauréat et les exercices de
rédaction d’une synthèse de documents.
Les rabats de couverture contiennent essentiellement des données (tableau périodique, conductivités
molaires ioniques, pKa, zones de virage d’indicateurs colorés, déplacements chimiques RMN, données astro-
nomiques, triangle des couleurs complémentaires, constantes), mais aussi des aides-mémoire (grandeurs et
unités, formules usuelles, groupes caractéristiques en chimie organique).

Avant-propos • 9
Accompagnement numérique
L’accompagnement numérique est autant pour le manuel de l’élève que pour le livre du professeur. Pour
le cédérom du manuel, l’utilisateur trouvera des fiches d’introduction de chaque chapitre, sous forme de
problématisation illustrée. Ces fiches permettent d’annoncer l’intérêt du chapitre. Des outils de travail sont
fournis, pour chaque chapitre, sous forme d’un simulateur, d’une vidéo et de questionnaires sur les connais-
sances du chapitre. Enfin, des diapositives de synthèse des connaissances du chapitre sont proposées, pour
être projetées et pour en discuter avec la classe.
L’accompagnement numérique du livre du professeur correspond au présent livre. Il peut être pratique pour
rechercher de l’information grâce au moteur de recherche, ou de récupérer des schémas.
Pour conclure, une nouveauté : dans chaque chapitre un flash code donne accès, depuis un téléphone
mobile, à des QCM pour tester ses connaissances.

10 • Avant-propos
Chapitre
d’ introduction Mesures et incertitudes

Ce chapitre liminaire répond à une attente transversale du programme qui consiste à prendre en charge les
notions d’incertitude et d’erreur en classe de Terminale S. Nous avons porté notre attention sur la prise de
conscience des causes de limitation de la précision (sources d’erreurs), de leurs implications sur la qualité
de la mesure (représentation des données) et de leur propagation dans les calculs (formulation du résultat).

Introduction au chapitre (p. 10)

Structure du chapitre
La réponse à ces objectifs fait l’objet d’un chapitre dont la structure est identique à celle des autres.
L’entrée en matière se fait par un test de prérequis reprenant surtout la notion de chiffres significatifs, dont
ce chapitre va approfondir la compréhension.
Puis, deux activités expérimentales sont proposées : l’une sur la vitesse de propagation du son, en réso-
nance avec la partie sur les ondes, et l’autre sur la préparation de solutions avec la verrerie usuelle en
chimie. Dans chacune d’elles, un regard critique est porté sur les résultats de mesures et leur précision.
Le cours propose de donner du sens aux notions liées aux erreurs et aux incertitudes, en reprenant les notions
de grandeurs et, à titre de rappel, aux unités associées. La notion de précision est introduite à l’aide de la
métaphore du tir sur une cible qui peut être centré plus ou moins précisément, groupé loin du centre ou tota-
lement éparpillé. La relation entre les chiffres significatifs et la précision est centrale dans ce cours.
Ces informations sont synthétisées dans une page intitulée L’essentiel et un test de connaissances.
Un exercice corrigé, trois exercices résolus et quatorze exercices d’application concluent le chapitre.

Choix et limitations du programme


À la demande du programme, la propagation des erreurs dans un calcul se fera toujours à partir d’une for-
mule fournie. Nous nous sommes limités à l’expression de la dérivée logarithmique (sans utiliser ce terme)
n Dc Dn DV
qui se traduit ainsi : l’incertitude relative sur c (dans c  ) est   .
V c n V
Cette approche majore largement l’incertitude relative, ce qui n’est pas gênant car l’objectif du programme
est plus de comprendre les principes de base de la métrologie que d’obtenir des estimations précises des
incertitudes. Le problème de l’estimation d’une incertitude est soulevé dans les cas les plus usuels.
Sont ainsi distingués, soit les cas simples à discuter comme celui d’une mesure unique ou d’un grand nombre
de mesures, soit les cas délicats d’un petit nombre de mesures ou de mesures reportées sur un graphe.
Dans le cas d’une mesure unique, la seule réflexion possible consiste à estimer les causes d’erreurs à partir
du matériel utilisé et du soin apporté à son utilisation.
Dans le cas d’un grand nombre de mesures, le traitement n’est pas basé sur ce type d’estimation mais se
détermine à l’aide d’une approche statistique. Les cas les plus « simples » concernent les comptages en
radioactivité ou l’élimination du bruit de fond en RMN. La règle est celle de l’augmentation du rapport
signal sur bruit en racine carrée du nombre de mesures.
Le cas plus fréquent en Terminale S du petit nombre de mesures pose un problème théorique délicat car il n’est
pas accessible au traitement statistique du type règle de Student (non abordé en Terminale). Il est simple de
faire accepter aux élèves que la valeur moyenne de quelques résultats est une meilleure approximation qu’une
valeur unique.

Mesures et incertitudes • 11
Il est plus difficile, en revanche, de leur faire comprendre que l’incertitude sur cette valeur est la même que
celle sur une valeur unique. Le travail pour faire plusieurs mesures ne serait pas récompensé ? La moyenne est
plus proche de la valeur de référence, mais il n’est pas possible de dire de combien.
Pour ce qui est des valeurs reportées sur un graphe, il en est de même. La valeur obtenue, par calcul de la pente
par exemple, souffre de la même incertitude que celle obtenue avec une valeur unique. Quel est donc l’intérêt du
fastidieux travail de report sur le graphe, pourraient demander des élèves ? La réponse tient en plusieurs points :
• l’alignement des valeurs permet de valider le modèle envisagé,
• il permet d’écarter une mesure aberrante,
• il permet de fournir une valeur plus proche de la valeur de référence, même s’il n’est pas possible de
quantifier cette amélioration.
L’élimination d’une mesure aberrante pose un problème théorique que nous n’avons pas abordé, celui
du motif qui permet cette élimination. En métrologie, une valeur aberrante n’est pas éliminée a priori ;
au contraire, elle est examinée de près comme l’indicateur d’un possible problème méthodologique qui doit
interroger. En TP, la règle de l’élimination sera en vigueur par manque de temps, et parce que la méthodo-
logie de mesure est supposée avoir été discutée et validée en dehors de la classe.

Les chiffres significatifs


Les chiffres significatifs fournis par l’élève traduisent la qualité de la réflexion dont il a fait preuve lors
de son travail. Nous savons que les professeurs y sont attachés et nous avons opté pour une utilisation
raisonnée et non automatique, comme dans les classes précédentes. Jusqu’en Première S, le résultat d’un
produit ou d’une division est écrit avec le nombre de chiffres significatifs du terme qui en possède le moins.
La réflexion sur les incertitudes impose d’aller plus loin. Considérons deux cas d’école.

Limite de la signification des chiffres significatifs


Les valeurs 99,7 et 101 sont toutes deux exprimées avec trois chiffres significatifs. Au regard d’un élève de
Première S, elles sont connues avec la même précision. En Terminale S, la convention utilisée indique qu’en
l’absence d’information sur la précision, les intervalles de confiance pour ces deux valeurs sont [99,65 ;
99,75] et [100,5 ; 101,5] soit des incertitudes relatives respectivement égales à 5.10–4 et 5.10–3. La
première valeur (99,7) est donc exprimée avec une incertitude relative dix fois plus petite que la seconde
(101). Cette prise de conscience est nouvelle pour les élèves.

Résultat d’un calcul


La règle évoquée précédemment, sur le nombre de chiffres significatifs du résultat d’un produit, montre ses
1
limites dans le cas d’un produit de dix termes, chaque terme étant connu avec une incertitude relative de .
100
Ê 1 ˆ
En Première S, la règle indique que le résultat a la même incertitude Á alors qu’en Terminale S, l’incertitude
Ë 100˜¯
1 1
sur le résultat, calculée avec la formule de la dérivée logarithmique est de 10 ¥ soit . Il faut donc un
100 10
chiffre significatif de moins. Cette situation extrême est détaillée sur un cas concret ci-dessous.

Calcul d’une incertitude


Le calcul d’incertitude ne respecte pas les habitudes sur les chiffres significatifs. En effet, pour savoir com-
ment exprimer le résultat d’un calcul de la concentration c quand n = 0,043 6 ± 4.10–4 mol est introduite
dans V = 350 ± 3 mL, il faut dans un premier temps trouver la valeur de c et l’exprimer avec un excès de
chiffres significatifs :
0,0436
c= = 2,776.10–2 mol.L–1
0,350
Dans un second temps, il faut calculer les incertitudes relative et absolue sur c en l’exprimant avec deux
chiffres significatifs, soit :
Dc Dn DV 0,0004 3
     0,018 et Δc = 0,027 76 × 0,018 = 0,000 50 = 5,0.10–4 mol.L–1.
c n V 0,0436 350

12 • Chapitre d’introduction
Une fois ce travail effectué, le résultat et son incertitude absolue sont exprimés en accordant le nombre de
chiffres significatifs du résultat à l’incertitude absolue, soit c = 2,8.10–2 ± 5.10–4 mol.L–1.
Deux chiffres significatifs sont suffisants pour c (et non pas trois comme la règle des chiffres significatifs
l’aurait prévu) vu l’incertitude absolue, et un seul est suffisant pour exprimer l’incertitude.
Le travail est donc plus long que l’application directe de la règle des chiffres significatifs. Il nous semble
important de le faire de temps en temps avec les élèves.

La fonction logarithme
En Terminale S, plusieurs fonctions mathématiques, dont la fonction logarithme, interviennent dans les
calculs. Le problème du nombre de chiffres significatifs à utiliser se pose. Le cas de la fonction logarithme
sera présenté dans le chapitre 14 avec l’introduction de la notion de pH.
Le nombre de chiffres significatifs après la virgule sur la valeur du pH doit être égal au nombre total de chiffres
significatifs sur la valeur de la concentration en ions H3O+. Par exemple, si le pH vaut 4,55, la calculatrice
affiche 10–4,55 = 2,818 382 931.10–5 mais il ne faut retenir que deux chiffres : [H3O+] = 2,8. 10–5 mol.L–1 car
le pH ne possède que deux chiffres significatifs après la virgule (les deux 5).
La raison de cette règle tient au fait que, dans pH = 4,55, les trois chiffres 4, 5 et 5 ne jouent pas le même
rôle. Au sens mathématique, 4 est la caractéristique du logarithme et 55 est sa mantisse. Le rôle de 4 est de
prendre en compte la puissance de 10 de la concentration et n’exprime donc pas de précision. Seul « 55 »
contient l’information sur cette précision, d’où la règle énoncée que l’élève doit savoir appliquer.

• Pratiquer une démarche expérimentale visant à


Activités étudier qualitativement et quantitativement un
phénomène de propagation d’une onde.
1 Détermination de la vitesse
• Pratiquer une démarche expérimentale pour
du son dans l’air (p. 12) déterminer la célérité d’une onde.
Objectif
Liste du matériel
Cette activité expérimentale introduit la notion
• Deux microphones, si possible identiques.
d’incertitude dans des mesures classiques de célé-
• Un système d’acquisition informatisé.
rité du son dans l’air à l’aide de claps sonores. Elle
• Un mètre ruban.
peut être ainsi utilisée en remplacement ou en
• Des cordons.
complément des activités expérimentales propo-
sées dans les chapitres 1 et 2. L’activité est com- Corrigé
posée de deux parties : la première conduit, à partir a. L’incertitude absolue sur la mesure de τ dépend
d’une mesure unique de distance et de retard, à la de la période d’échantillonnage, qui donne le pas
valeur de la célérité assortie de son incertitude ; en abscisse sur le graphe, et de la clarté du repé-
la deuxième utilise une série de mesures de cette rage du début du signal. Le logiciel peut fournir
sorte et une construction graphique pour améliorer à l’élève un grand nombre de chiffres pour τ (par
la valeur obtenue. exemple τ = 1,186 ms) alors que d’autres valeurs
seraient tout aussi acceptables. Cette réflexion sur
Correspondance avec le programme
la pertinence des chiffres exprimés pour τ conduit
• Identifier les différentes sources d’erreur (de limites donc à évaluer l’incertitude absolue associée (par
à la précision) lors d’une mesure. exemple Δτ = 0,02 ms). L’incertitude relative s’en
• Évaluer l’incertitude d’une mesure unique obte- Dt
déduit (ici  2.10-2).
nue à l’aide d’un instrument de mesure. t
• Évaluer, à l’aide d’une formule fournie, l’incerti- b. Les erreurs sur la mesure de d sont liées :
tude d’une mesure obtenue lors de la réalisation • au positionnement des détecteurs par rapport au
d’un protocole dans lequel interviennent plusieurs clap, qui n’est pas créé en un point repéré facile-
sources d’erreurs. ment, mais en une zone étendue et mal délimitée ;
• Connaître et exploiter la relation entre retard, • au repérage des points d’entrée des microphones ;
distance et vitesse de propagation (célérité). • à la lecture sur le mètre ruban.

Mesures et incertitudes • 13
Du fait de ces erreurs, l’incertitude sur la mesure de Commentaires
d ne peut pas être inférieure à Δd = 1 cm. Pour une • Pour les réglages, nous proposons une durée totale
valeur d = 40 cm, cela donne l’incertitude relative voisine d’une demi-seconde et le plus de points de
Dd mesure que permet le système d’acquisition. Il est
 3.10-2 .
d possible de déclencher l’acquisition sur le signal reçu
Dv par le premier microphone mais cela implique que
c. L’incertitude relative sur v est donc  5.10-2 .
v les microphones n’aient pas de tension de décalage.
Pour la diminuer, il est possible de réduire l’incer- S’ils en ont une, fluctuante ou fixe, il est possible de
titude sur d en utilisant un instrument fin et bien faire l’acquisition sans déclenchement en demandant
localisé pour créer le clap et de placer celui-ci dans à l’élève de faire plusieurs claps, de manière à ce
l’alignement des deux microphones. Ainsi, cela évi- qu’il y en ait au moins un d’enregistré.
terait de mesurer deux distances (la distance entre • Il a été choisi de ne pas demander d’effectuer
la source du clap et chacun des microphones) et le clap dans l’alignement des deux microphones,
d’en faire la différence, ce qui accroît l’incertitude. sachant que cela reste évidemment une possibi-
Il est possible de diviser l’incertitude absolue sur d lité. Les élèves sont peu soigneux sur la mesure de
par deux avec cette méthode. d (moins que sur la mesure de τ) et le protocole
d. La valeur obtenue pour la célérité est ici : proposé (déterminer d comme la différence de dis-
d tances à parcourir par le son entre la source et cha-
v   337,3 m.s-1. L’incertitude absolue est cun des microphones) les conduit à une réflexion
t
Δv = 5.10–2 × 337,3 = 2.101 m.s–1. La valeur de la sur cette mesure.
célérité obtenue est ainsi v = 3,4.102 ± 2.101 m.s–1. • L’indication finale autorisant à diviser l’incer-
La valeur attendue est dans l’intervalle de confiance. titude par n est une approximation de la règle
usuelle et n’est valable qu’à partir d’un nombre de
e. La droite obtenue a une équation de la forme
mesures suffisant (huit est à peine suffisant).
d = kτ. Or, d et τ sont liés par la relation d = vτ. Le
coefficient directeur k est donc bien la célérité du
son dans l’air.
2 Préparation de solutions
100
d (en cm) et incertitude (p. 13)
Objectif
80 Le but est de comprendre comment utiliser la verrerie
de base pour préparer des solutions avec une préci-
60
sion adaptée aux nécessités des expériences réalisées.
L’activité expérimentale est organisée en deux
40
courtes parties indépendantes. D’abord, les élèves
20
sont guidés pour déterminer le volume d’eau contenu
dans un bécher, puis celui contenu dans une éprou-
 (en ms) vette et une fiole jaugée remplie jusqu’à un trait
0
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 dont le volume est indiqué par le constructeur. La
détermination de ces volumes par des pesées, dont
f. L’incertitude absolue associée à une mesure l’incertitude est faible comparée aux indications
unique est Δv = 2.101 m.s–1. Pour une série de huit volumiques, permet de prendre conscience de la
mesures, l’incertitude absolue est donc : précision des trois types de verrerie. Cette première
Dv partie prend de l’intérêt si les différents binômes
Dv8   7 m.s-1. mettent leurs résultats en commun. Ensuite, il est
8
demandé de préparer deux solutions par dilution,
Le coefficient directeur de la droite est :
avec pipette et fiole jaugée, et d’estimer la préci-
117.10-2 sion avec laquelle ces concentrations sont connues.
k = 334 m.s–1.
3,50.10-3 À l’aube de cette année de préparation à l’ECE, cette
Le résultat de la mesure est donc v = 334 ± 7 m.s–1. activité permet de surcroît de s’assurer que les élèves
utilisent correctement la verrerie de laboratoire.

14 • Chapitre d’introduction
Correspondance avec le programme • Une fiole jaugée de 100 mL.
• Identifier les différentes sources d’erreur (de limites • Un entonnoir (optionnel).
à la précision) lors d’une mesure. • Un accès à une balance au centigramme.
• De l’eau (distillée ou pas) dans une pissette.
• Évaluer et comparer les incertitudes associées à
chaque source d’erreur. Pour la partie 2 :
• Évaluer l’incertitude d’une mesure unique obte- • Une coupelle de pesée.
nue à l’aide d’un instrument de mesure. • Une spatule.
• Évaluer, à l’aide d’une formule fournie, l’incerti- • Deux fioles jaugées de 100 mL et leur bouchon.
tude d’une mesure obtenue lors de la réalisation • Un bécher de 100 mL (pour le pipetage).
d’un protocole dans lequel interviennent plusieurs • Une pipette jaugée de 5 mL.
sources d’erreurs. • Une poire d’aspiration.
• Exprimer le résultat d’une opération de mesure • Du sulfate de cuivre pentahydraté.
par une valeur issue éventuellement d’une moyenne • De l’eau.
et une incertitude de mesure associée à un niveau
de confiance. Corrigé
• Commenter le résultat d’une opération de mesure 1.a. Les résultats ci-dessous ont été obtenus avec
en le comparant à une valeur de référence. de l’eau distillée (en utilisant l’eau d’une mesure
pour faire la suivante et en compensant les pertes
Liste du matériel et des produits avec une pissette d’eau).
Pour la partie 1 : La température de l’eau (20,5 °C, mesurée avec un
• Un bécher avec une graduation à 100 mL. thermomètre à alcool) a été prise en compte pour
• Une éprouvette graduée de 100 mL. la masse volumique, ρ20,5 = 0,998 06 g.cm–3.

Béchers B1 B2 B3 B4 B5 écart-type moyenne écart relatif


Tare 65,10 65,88 66,16 65,50 66,90
Masse avec eau 163,14 164,76 165,22 164,17 163,27
Masse de l’eau 98,04 98,88 99,06 98,67 96,37
Volume d’eau 98,23 99,07 99,25 98,86 96,56 1,095
Écart relatif 0,017 7 0,009 3 0,007 5 0,011 4 0,034 4 0,011 0 0,016 1

Fioles jaugées F1 F2 F3 F4 F5 écart-type moyenne écart relatif


Tare 62,00 62,24 60,62 62,32 59,84
Masse avec eau 161,72 161,85 160,42 162,12 159,49
Masse de l’eau 99,72 99,61 99,80 99,80 99,65
Volume d’eau 99,91 99,8 99,99 99,99 99,84 0,086
Écart relatif 0,000 9 0,002 0 0,000 1 0,000 1 0,001 6 0,000 9 0,000 9

Éprouvettes E1 E2 E3 E4 E5 écart-type moyenne écart relatif


Tare 121,09 116,12 132,77 126,41 133,61
Masse avec eau 220,95 215,91 232,58 225,82 233,48
Masse de l’eau 99,86 99,79 99,81 99,41 99,87
Volume d’eau 100,05 99,98 100,00 99,60 100,06 0,192
Écart relatif 0,000 5 0,000 2 0,000 0 0,004 0 0,000 6 0,001 7 0,001 1

Mesures et incertitudes • 15
b. La moyenne des écarts relatifs est 0,001 1 avec Dc1 Dm DM DV
  
une éprouvette de 100 mL, 0,000 9 avec une fiole c1 m M V
jaugée de 100 mL et 0,016 1 avec le bécher.
Dc1 0,01 0,1 0,10
Sur 5 mesures indépendantes, avec de la verrerie     0,0078
c1 1,6 159 100
différente, les écarts relatifs permettent de retrou-
ver un résultat que les élèves doivent connaître : D’où Δc1 = 0,007 8 × 0,1 = 0,8.10–3 mol.L–1. Dans
la fiole jaugée est un outil de détermination de ce calcul, l’erreur sur la masse molaire a été prise
volume plus précis que l’éprouvette, et les gradua- égale à 0,1 g.mol–1 en supposant que l’élève a uti-
tions du bécher ne sont qu’indicatives. lisé les masses atomiques de son manuel. Si la
2. valeur Wikipedia est utilisée, alors il faut remplacer
0,1 0,009
par , ce qui améliore la précision dans le
Protocole de la dissolution 159 159
 À partir de sulfate de cuivre hydraté de masse calcul d’incertitude global.
molaire 159,609 ± 0,009 g.mol–1 (valeur Wikipé- Par ailleurs, la masse molaire doit être écrite 159,6
dia), valeur qui peut aussi être calculée à partir dans un cas et 159,61 dans l’autre.
des masses molaires données dans la classifica-
Dc2 Dc1 DV1 DV2
tion périodique du livre (M = 159,6 g.mol–1), d.   
c2 c1 V1 V2
la masse m qui doit être pesée est :
m = nM = cVM Les incertitudes sont prises sur la verrerie utilisée,
m = 0,1 × 0,1 × 159,6 = 1,596 g (l’écriture avec ou à défaut sur la figure 2 p. 13 soit, à partir de la
le bon nombre de chiffres significatifs est discu- photo : ΔV1 = 0,015 mL et ΔV2 = 0,10 mL.
tée ci-après). Dc2 8.10-4 0,015 0,1
Donc :   
 Cette masse est pesée dans une coupelle, c2 0,1 5 100
transférée ainsi que les eaux de rinçage de la 0,1
coupelle dans la fiole jaugée.  0,012 ¥  0,001 2 mol.L-1
50
 La fiole jaugée est remplie à moitié d’eau et e. Si cette seconde solution avait été préparée
agitée pour dissoudre le sulfate de cuivre. De comme la première, il aurait fallu peser :
l’eau est alors ajoutée jusqu’au trait de jauge et m 1,596
l’ensemble est homogénéisé par renversement. m¢    0,0798 g,
20 20
La fiole est étiquetée, c’est la solution S1.
ce qui n’est pas raisonnable avec une balance au
centigramme, mais poursuivons le raisonnement pour
Protocole de la dilution montrer que le calcul le confirme effectivement.
 Pour diluer vingt fois la solution S1, il faut
Par pesée, l’incertitude Δc2 aurait été donnée par la
une pipette jaugée de 5 mL et une fiole jaugée relation déjà utilisée :
de 100 mL. Dc2 Dm DM DV
  
 La dilution au 20e se fait en mettant une c2 m M V
vingtaine de millilitres de la solution mère dans Dc2 0,01 0,1 0,10
un bécher propre, en en pipetant 5 mL avec une     0,13
c2 0,08 159 100
pipette jaugée, en introduisant ce prélèvement
dans une fiole jaugée de 100 mL et en complétant (soit 13 % d’incertitude relative !).
au trait de jauge comme à la question précédente. Avec une balance au décigramme, l’incertitude rela-
tive aurait été supérieure à 100 %.
c. L’incertitude absolue Δc1 est déterminée à partir de f. Les incertitudes sur chaque mode opératoire
l’incertitude relative. Le calcul ci-dessous est effec- montrent que la préparation d’une solution diluée
tué pour une balance qui pèse à 0,01 g près (valeurs en deux étapes (préparation d’une solution concen-
du tableau ci-dessus). Chaque masse est connue à trée suivie d’une dilution) est de loin préférable à
0,005 g près, valeur qu’il faut doubler puisqu’il y a la une préparation en une étape, surtout si la balance
pesée de la tare puis la pesée {tare + eau}. n’est pas d’une grande précision.

16 • Chapitre d’introduction
Commentaires Exercices
Pour la partie 1 :
• Il est intéressant de remarquer l’importance de 1 Histoire de grandeurs : Vrai ou faux ?
plusieurs déterminations pour conclure. En effet, a. Vrai.
si la seule mesure effectuée avait été la mesure 3 b. Vrai.
(pour chaque verrerie), la conclusion n’aurait pas c. Faux  : le voltmètre est un appareil de mesure,
été la même. non une grandeur.
• Considérer que la masse volumique de l’eau est de d. Faux : la quantité de matière s’exprime en moles.
1,00 g.cm–1, comme c’est souvent admis, consti- e. Faux : la masse molaire ne se « pèse » pas.
tuerait une erreur systématique qui conduirait tou-
jours à ce que le bécher soit l’instrument le moins Remarque : Une masse molaire moléculaire se cal-
précis, mais qui ne permettrait pas de différentier cule à partir des masses molaires atomiques, mais
la précision de la fiole de celle de l’éprouvette. elle se mesure aussi, par exemple par osmométrie.
Avec la métaphore du tir à la cible utilisée dans Les masses molaires atomiques se déterminent
le cours, les mesures correspondant à la fiole jau- de façon indirecte, soit par comparaison à une
gée correspondraient au tir groupé de la figure 3 c. masse de référence (12C) lors de l’étude de réac-
(p. 15), peu juste et bien fidèle. tions chimiques, soit à l’aide d’un spectrographe
• La valeur précise de la masse volumique de l’eau de masse.
en fonction de la température se trouve dans le 2 Grandeur et unité
Handbook ou sur le web (voir lien utile 1).
Les grandeurs mentionnées dans chaque phrase et
La température de l’eau utilisée pour nos mesures
leurs unités respectives sont :
était de 20,5 °C ; la valeur de la densité a été prise
comme la moyenne des valeurs à 20 et à 21 °C. a. absorbance, sans unité ; longueur d’onde, en
mètres.
• Il est rare, en sciences physiques, de proposer aux
élèves un TP pour lequel les élèves qui ne trouvent b. intensité électrique, en ampères ; tension, en
pas la valeur attendue peuvent s’en rendre compte volts ; résistance, en ohms.
par eux-mêmes et revenir sur leur travail afin de c. énergie potentielle, énergie cinétique, énergie
l’améliorer. C’est une situation didactiquement com- mécanique, en joules. Le mot masse désigne ici un
parable au puzzle de G. Brousseau (voir lien utile 2). objet et non une grandeur.

Pour la partie 2 : 3 Valeur estimée


• La précision d’une pipette jaugée peut être esti- a. 0,027 est la valeur estimée, la valeur de référence
mée en fonction de l’ajustement de la hauteur est 0,1 et l’intervalle de confiance est [0,025 ; 0,029].
du liquide à chaque trait de jauge. Si le diamètre b. 589,592 4 est une valeur de référence, étant
interne de la pipette est D = 0,5 cm et que le trait donnée son écriture, l’intervalle de confiance est
de jauge a une épaisseur de h = 0,1 cm, le volume [589,592 35 ; 589,592 45].
correspondant à la hauteur du trait de jauge (mul- c. 6,022 141 79.1023 est une valeur de référence et
tiplié par deux car il y a deux traits de jauge) peut l’intervalle de confiance est :
être estimé comme la précision sur la pipette, soit : [6,022 141 785.10–23 ; 6,022 141 795.10–23].
DD2
DV  2 ¥
4h 4 Écriture d’une valeur
3,14 ¥ 0,52 a. 3,4 ± 0,2
DV  2 ¥  0,02 mL
4 ¥ 0,1 b. 9,27 ± 0,03
(valeur peu différente de celle relevée sur la verrerie). c. 5,930 ± 0,005
Si la pipette est utilisée à une autre température d. 50 ± 1
que celle prévue par le constructeur (20 °C), son
5 Intervalles de confiance
volume n’est plus exact. Son expansion quadratique
est généralement négligée. En revanche, la dilata- a. [3,6 m ; 4,2 m]
tion de la solution conduit à une erreur significative b. [0,007 g ; 0,017 g]
(voir lien utile 3). c. [8,145 mol ; 8,155 mol]

Mesures et incertitudes • 17
6 Barres d’erreur et loi d’Ohm 2,3
L’incertitude relative est  9.10-3.
a. 257
U (V) Cette intensité s’écrit I = 257 ± 2,3 mA.
30
b. Pour la longueur d’onde, l’incertitude absolue
25 1
est 1 nm et l’incertitude relative  1,8.10-3 .
20 545
15 La longueur d’onde s’écrit λ = 545 ± 1 nm.
10
Pour l’absorbance, l’incertitude relative est 0,3 %
(valeur donnée) et l’incertitude absolue est :
5
I (mA) 3.10–3 × 0,358 = 1.10–3 (sans unité).
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90
12 Plusieurs mesures d’une boule
Les barres d’erreur sur U sont trop petites pour être a. La valeur retenue aurait été 6,8 cm avec une
visibles sur le graphe. incertitude qui est plus due à la méthode (une règle
b. Une relation linéaire entre U et I peut être envi- graduée n’est pas appropriée pour mesurer un dia-
sagée car il est possible de tracer une droite pas- mètre de sphère) qu’à l’instrument lui-même, dont
sant par (0,0) et par l’ensemble des zones définies la précision est 1 mm. Il faut donc prendre une
par les points et leurs barres d’erreur. erreur de l’ordre du centimètre.
b. La première mesure est probablement aberrante.
7 Barres d’erreur et loi de Beer-Lambert Elle est éliminée pour le traitement statistique de
a. l’ensemble des mesures.
c (mol.L–1) A (sans unité) c. Il faut retenir la valeur moyenne des 5 dernières
0,008 0,20 ± 0,06
mesures soit 7,52 cm (le nombre de chiffres signi-
ficatifs est déterminé ci-après).
0,016 0,44 ± 0,06 5
d. L’incertitude absolue est  2,2 mm.
0,028 0,46 ± 0,06 5
2,2
0,039 1,00 ± 0,06 L’incertitude relative est  0,03 (3 %).
75,2
b. Pour l’absorbance, la barre d’erreur indique que e. Le résultat ne doit pas afficher de chiffres signi-
l’incertitude absolue est ΔA = 0,06. ficatifs au-delà du millimètre vu que l’incertitude
absolue est de 2 mm.
Pour la concentration, l’absence de barre d’erreur
peut être comprise comme une erreur inférieure Le diamètre de la boule est donc 7,5 ± 2 mm.
à ce qu’il est possible de représenter sur un tel
13 Régression linéaire
graphe (0,003 mol.L–1).
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 632.
c. Les points s’alignent, traduisant la loi de propor-
tionnalité de Beer-Lambert A = kc. 14 Identifier des sources d’erreur
8 Incertitudes absolue et relative a. L’oscilloscope doit être capable de mesurer l’in-
tervalle de temps que met le son pour parcourir la
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 632.
distance d = 1 m à la vitesse v = 340 m.s–1, soit
d 1
9 Incertitudes absolue et relative Dt    3.10-3 s.
v 340
a. 0,14 mA ; 0,3.10–2.
b. 10 kV ; 3.10–3. b. Les sources d’erreurs possibles sont la distance
c. 7 MHz ; 0,14. entre les micros et la lecture du temps sur l’écran
de l’oscilloscope.
10 Incertitude sur un volume c. Un mètre est parcouru par la lumière dans l’air en
d 1
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 632. Dt ¢    3.10-9 s.
v 3.108
11 Incertitude avec un appareil de mesure d. Il faut s’assurer que l’oscilloscope peut mesurer
a. L’incertitude absolue est 257 × 5.10–3 + 1 = 2,3 mA. une nanoseconde (ce qui n’est pas le cas).

18 • Chapitre d’introduction
15 Comparaison d’incertitudes 1
c. L’énergie cinétique est Ec  mv 2
2h 2¥1 2
a. t    0,4 s
g 10 soit Ec  0,5 ¥ 1 150 ¥ 24,22  3,367.105 J
b. Les autres sources d’erreurs sont la lecture sur le avec un nombre de chiffres significatifs à déterminer
chronomètre et la mesure de la hauteur. après le calcul d’incertitude.
c. L’incertitude sur la hauteur est estimée à 1 mm, DE Dm 2Dv
d. L’incertitude relative sur Ec est c  
au pire à 5 mm. L’incertitude relative est donc 10–3, Ec m v
soit 0,1 %, ou au pire 0,5 %. DEc 50 2 ¥ 0,47
   0,082.
d. L’incertitude absolue sur la durée est 0,3 s (0,1 s Ec 1 150 24,2
pour chaque action sur le chronomètre et 0,1 s due e. L’incertitude absolue sur l’énergie est :
à l’instrument). ΔEc = 0,082 × 3,367.105 = 2,8.104 J.
0,3
L’incertitude relative est  0,6 soit 60 %. L’énergie s’écrit : Ec = 3,4.105 ± 3.104 J.
0,5
e. Le plus gros facteur d’erreur est donc la mesure 17 Fiabilité d’une mesure
de la durée (60 %). Pour la concentration c de l’acide et de la base, un
f. Cela ne sert à rien d’avoir un système plus volume V contient cV moles de soluté.
sophistiqué pour mesurer la hauteur, il vaut mieux L’énergie impliquée est Q = cVQ (où Q est l’énergie
sophistiquer la mesure de la durée. pour une mole : 56 kJ).
En notant ρ la masse volumique des solutions,
Remarque cette énergie peut aussi s’exprimer ainsi :
En ajoutant les incertitudes (de 0,1 s) sur chaque Q = ρV × 1 000 × C(θf – θi) (1 000 parce que V est
déclanchement du chronomètre, une énorme majo- en L et C en g).
ration de l’erreur est en fait prise en compte. En De ces deux relations de Q, il vient :
effet, si l’observateur appuie avec 0,1 s de retard Dq 0,5
dû à son réflexe à la mise en marche du chrono- c  rC  1 ¥ 4,1 ¥ 1 000 ¥  0,04 mol.L-1
Q 56.103
mètre, il a toutes les chances d’avoir le même Il faut donc prendre la concentration c = 0,1 mol.L–1.
retard à son arrêt et ces deux retards réflexes vont
se compenser. En termes statistiques, ces erreurs Remarque
ne sont pas indépendantes. Le principe des majora- À la différence des précédents exercices, la démarche
tions maximales est le seul qui soit enseignable au pour aboutir au résultat n’est pas fournie.
niveau de la Terminale S. Cela en fait un exercice plus difficile pour les élèves,
mais l’esprit du baccalauréat le requiert, surtout
16 Incertitude sur une énergie cinétique
pour l’enseignement de spécialité.
1 100  1 200
a. La masse m peut s’écrire  1 150 kg
2
1 200 - 1 100
et l’incertitude absolue est  50 kg. LieNS UtiLeS
2
La masse s’écrit m′ = 1 150 ± 50 kg. 1 http://www.econologie.com/masse-volumique-de-
l-eau-et-temperature-articles-4032.html (consulté le
b. L’incertitude absolue sur la vitesse est :
1,7 14 avril 2012)
0,02 × 87 = 1,7 km.h–1 soit  0,47 m.s-1.
3,6 2 http://www-irem.ujf-grenoble.fr/revues/revue_x/
Avec les unités SI, la vitesse est donc : fic/21/21x6.pdf
87 3 http://ead.univ-angers.fr/~capespc/physique/
v  24,2  0,5 m.s-1.
3,6 generalites/mesureserreursincertitudes_moreau2.pdf

Mesures et incertitudes • 19
Chapitre
Ondes et particules
5
1
Introduction au chapitre (p. 30)

Ce chapitre est le premier chapitre de la partie Observer. Il s’intéresse aux ondes et aux particules comme
supports d’information. Les ondes électromagnétiques sont abordées en étudiant les sources et les interac-
tions avec l’atmosphère ainsi que les conséquences en termes de positionnement sur les capteurs utilisés
pour leur détection. Cette étude permet l’introduction de la notion d’onde progressive, qu’elle soit élec-
tromagnétique ou mécanique. Quelques caractéristiques de ces ondes sont ainsi définies (célérité, retard,
propriétés).
Le choix a été fait d’introduire dans ce chapitre les caractéristiques d’une onde progressive afin de ne pas
se limiter à une simple description des phénomènes. Le niveau d’intensité sonore n’est pas étudié ici mais
au chapitre 2.
La compétence « Extraire et exploiter des informations », assez nouvelle en Terminale S et très présente
sur ce chapitre, est traitée dans les activités 1, 2 et 3. Elle est reprise dans l’exercice résolu A, les exercices
11, 12 et 19.
L’étude qualitative et quantitative de la propagation d’une onde a été regroupée avec l’utilisation d’un
dispositif de détection dans l’activité expérimentale 4.
Les phénomènes étudiés dans ces diverses activités ont été choisis dans l’actualité récente démontrant
ainsi tout l’intérêt d’un tel questionnement.

Correspondance avec le programme


Activités
• Extraire et exploiter des informations sur l’absorp-
1 Des capteurs tion des rayonnements par l’atmosphère terrestre et
pour observer l’Univers (p. 32) ses conséquences sur l’observation sur des sources
de rayonnements de l’Univers.
Objectif • Extraire et exploiter des informations des sources
Cette activité fait écho à l’introduction du pro- d’ondes et de particules et leur utilisation.
gramme pour Observer : Corrigé
[…]Des sources « froides » (rayonnement cosmolo-
gique, nuages interstellaires, corps solides…) aux plus a. Le télescope terrestre ne peut étudier que les
« chaudes » (étoiles et sources associées), en passant rayonnements parvenant sur Terre donc non absor-
par les sources composites comme les galaxies, bés en haute ou basse atmosphère.
l’Univers est empli d’émetteurs électromagnétiques sur C’est le cas, d’après la figure 1 du manuel de l’élève,
tout le spectre, qui interagissent avec l’atmosphère des ondes radio et des ondes du spectre visible.
terrestre. Cette interaction, qui dépend du domaine La figure 3 indique que ces rayonnements ont pour
spectral considéré, conditionne la nature de l’instru- sources possibles la Voie lactée ainsi que les étoiles
ment d’observation, son support technologique et son et le Soleil.
altitude (du sol à l’extérieur de l’atmosphère).[…] b. La figure 1 indique que les rayonnements infra-
La compétence «  Extraire et exploiter des informa- rouges ne pénètrent pas les 20 ou 30 derniers kilo-
tions » (EEI) est mise en œuvre ici en s’appuyant sur mètres de l’atmosphère.
des documents et photos permettant de répondre aux La figure 4 nous montre que le ballon sonde peut
questions tout en s’aidant des connaissances de cours. être un dispositif adapté à cette étude.

Chapitre 1 Ondes et particules • 21


Le rayonnement émis par le plasma sont des rayons X Les particules et les gaz dans l’atmosphère peuvent
(Fig. 3) qui ne pénètrent pas les 100 derniers kilo- dévier ou bloquer le rayonnement incident. Ces
mètres de l’atmosphère (Fig. 1) donc un satellite effets sont causés par les mécanismes de diffu-
comme celui portant le télescope spatial Hubble sion et d’absorption. La diffusion se produit lors
(Fig. 2) peut convenir pour cette étude. de l’interaction entre le rayonnement incident et
c. Les trous noirs émettent des rayonnements γ les particules ou les grosses molécules de gaz pré-
qui d’après la figure 1, pénètrent environ jusqu’à sentes dans l’atmosphère. Les particules dévient le
50 km du sol donc peuvent être étudiés par un rayonnement de sa trajectoire initiale. Le niveau
ballon sonde ; le télescope spatial n’est donc pas de diffusion dépend de plusieurs facteurs comme la
indispensable. longueur d’onde, la densité de particules et de molé-
cules, et l’épaisseur de l’atmosphère que le rayonne-
d. La communication entre les télescopes spatiaux
ment doit franchir. Un autre phénomène entre en jeu
et la Terre ne peut donc pas se faire en très grandes
lorsque le rayonnement électromagnétique interagit
ondes mais les ondes radio sont utilisables (Fig. 1)
avec l’atmosphère : c’est l’absorption. L’absorption
survient lorsque les grosses molécules de l’atmos-
Commentaires
phère (ozone, dioxyde de carbone et vapeur d’eau)
• Il est important d’inciter les élèves à s’appuyer absorbent l’énergie de diverses longueurs d’onde.
sur les documents fournis et à y faire référence lors
de la rédaction de leur réponse. Il est aussi néces-
saire de mettre en lien les documents, certaines
réponses s’appuyant sur plusieurs figures.
2 Éruption solaire
• Dans la question a, le professeur peut insister sur
le fait que, si un grand nombre d’émetteurs célestes sous haute surveillance (p. 33)
peut être étudié avec un capteur terrestre, seule Objectif
une partie des informations provenant de ces émet-
Le phénomène étudié ici est couramment mis en
teurs sont accessibles avec un tel capteur.
une des sites d’informations à cause de son côté
• La question b. est typique d’une exploitation spectaculaire mais aussi des conséquences éco-
maximale des documents et de la nécessité de faire nomiques et stratégiques qu’il peut avoir. Cette
explicitement référence à ces documents dans la activité est l’occasion d’aborder le capteur Geiger
rédaction de la réponse. Müller dont une modélisation simplifiée est donnée.
• Concernant la question c, si le concept de trou
noir a été développé au début du xxe siècle avec Correspondance avec le programme
la théorie de la relativité d’Einstein, ce n’est qu’en Extraire et exploiter des informations sur :
1971 que les premières observations exploitables – des sources d’ondes et de particules et leur
ont eu lieu grâce au satellite Uhuru car les rayons γ utilisation.
émis par un objet contenant un trou noir ne peuvent – des dispositifs de détection.
être observés qu’en dehors de l’atmosphère.
• Les bandes de fréquences utilisées dans les com- Corrigé
munications entre satellites et la Terre sont entre 10 a. La photo de la figure 5 du manuel de l’élève ne
et 30 GHz. L’ionosphère empêche toute fréquence nous informe que sur le rayonnement visible donc
inférieure à 30 MHz de franchir l’atmosphère. ne permet pas de connaître la composition du vent
• La figure 1 est une vision simpliste de la péné- solaire. Nous ne pouvons accéder, par cette photo,
tration des ondes. Il est évident que celles-ci ne qu’à la connaissance de rayonnement électroma-
sont pas arrêtées totalement à une altitude donnée gnétique visible et donc des photons associés.
mais que leur absorption est considérée comme tel- b. Le texte introductif nous indique que le comp-
lement importante que l’on considère que la part teur Geiger détecte parmi les particules et rayon-
pénétrante est devenue négligeable. L’exercice 12 nements émis lors de l’éruption, les électrons et les
p. 48 du manuel de l’élève est un complément à rayonnements γ et X.
cette activité. Le rayonnement en provenance d’ob- c. Les signes – de la figure 6 représentent les
jets hors atmosphère doit traverser une certaine électrons arrachés et les signes + représentent les
épaisseur d’atmosphère. cations formés lors de l’arrachage de ces électrons.

22 • Partie 1 OBSERVER
d. 3 Séisme, étude et conséquences
(p. 34)
source de I
radiations
Objectif
– – – – Cette activité prend en charge l’étude d’un détec-
teur d’ondes mécaniques (le sismographe), l’exploi-
+ + + + A
tation d’informations sur la propagation d’une onde
mécanique (ondes P et S) aboutissant à un calcul
chambre
de célérité.
à ionisation
Correspondance avec le programme
+
• Extraire et exploiter des informations sur :
– des sources d’ondes et de particules et leur
utilisation.
e. On appelle d la distance Terre-Soleil. La durée τ – des dispositifs de détection.
d 150.109
du parcours est τ =   500 s. • Extraire et exploiter des informations sur les mani-
c 3,00.108 festations des ondes mécaniques dans la matière
f. La durée de parcours des particules est d’environ • Connaître la relation entre retard, distance et
1 jour 11 h (parties le 7 juin 2011 à 6 h 41 GMT, arri- vitesse de propagation (célérité)
vées vers 18 h GMT le 8 juin 2011 d’après le texte)
donc 35 h soit 126.103 s ce qui donne pour ordre de Corrigé
grandeur 105 s. L’ordre de grandeur de la distance a. Pour les ondes P la déformation du milieu a pour
séparant la Terre du Soleil est 1011 m donc l’ordre de direction celle du déplacement de l’onde, donc elle
1011 est longitudinale.
grandeur de la vitesse est de  106 m.s–1
105 Pour les ondes S la direction de la déformation est
(soit  100 fois moins que l’ordre de grandeur de la perpendiculaire à la direction de propagation donc
vitesse de la lumière) c’est une onde transversale.
g. L’observation permanente du Soleil permet la b. Lors du tremblement de Terre, le socle (en beige
détection en temps réel (avec 500 s de décalage) dans le manuel de l’élève), le support, le ressort et
d’une éruption solaire, alors que les particules arri- le tambour rotatif sont mis en mouvement contrai-
vent au bout de près d’un jour et demi. Les effets rement à la masse et au stylo accrochée à elle.
néfastes dus aux particules sur les communica- Cette inertie de la masse est utilisée pour évaluer
tions par satellites et les appareils électroniques l’amplitude verticale des perturbations liées au
des avions en particulier peuvent donc être pré- séisme.
vus avec plus d’une journée d’avance, ce qui per- c.
met de prendre des précautions et d’anticiper le
support
phénomène.

Commentaires
Le compteur Geiger Müller fonctionne sur le principe câble
de l’avalanche électronique : le rayonnement ionisant sismomètre
qui pénètre dans le compteur arrache des électrons plume
qui à leur tour en arrachent d’autres. Cela entraîne cylindre
base
la mise en saturation rapide du compteur avec pour rotatif
conséquence une non différenciation des différents
types de particules, le résultat obtenu étant le même
quelle que soit la nature des particules. Ce mode de roc
fonctionnement rend, en revanche, ce détecteur sen- mouvement horizontal du sol
sible à des flux très faibles.

Chapitre 1 Ondes et particules • 23


d. On aperçoit, sur la photo de la médiathèque 4 Propagation d’un tsunami (p. 35)
de Sendai, des piliers métalliques permettant une
flexibilité, chaque étage n’étant lié aux autres que Objectif
par ces piliers. Un mouvement horizontal dû à un Cette activité, qui s’appuie sur les données du tsu-
séisme entraînerait donc une déformation du bâti- nami ayant eu lieu au Japon en 2011, permet :
ment sans rupture, chaque étage pouvant bouger – de comprendre qu’il s’agit d’une vague unique, en
selon l’horizontale de manière assez indépendante particulier en étudiant un document qui représente
des autres étages. une sorte de chronologie du tsunami.
e. Pour les ondes S la durée de parcours est : – d’étudier la vitesse de propagation du tsunami
100 en effectuant une représentation graphique et en
tS =  25 s.
4,0 étudiant le modèle linéaire qui l’accompagne.
100
Elle vaut tP =  17 s pour les ondes P. Compétences mises en jeu
6,0
• Extraire et exploiter des informations sur les
f. On obtient l’enregistrement suivant : manifestations des ondes mécaniques dans la
amplitude matière.
• Connaître la relation entre retard, distance et
vitesse de propagation (célérité)

Corrigé
0
a. En haute mer, le tsunami a une faible amplitude
mais une grande vitesse, à l’approche des côtes, sa
vitesse diminue mais son amplitude augmente.
t (en s) b. Le document de la figure 10 du manuel de l’élève
n’est pas une vision du tsunami à un instant donné
0 10 17 20 25 30 40 50
mais l’évolution chronologique du tsunami à son
approche des côtes. On constate bien l’augmentation
Commentaires de l’amplitude de la vague à l’approche de la côte.
Le choix a été fait de ne traiter que les ondes de c. Le document indique une durée de propagation
types P et S, qui sont des ondes de fond, et de ne d’environ 22 h pour atteindre la côte ouest du
pas aborder les ondes L (Love) et R (Rayleigh) qui Chili. La célérité moyenne du tsunami est donc :
sont des ondes de surface. Les premières (P et S) 17.103
sont plus simples à étudier pour des élèves car leur v=  7,7.102 km.h-1
22
modélisation en ondes longitudinales et transver- d.
sales est assez simple. Mais ce sont les ondes L et
d (103 km) τ (h)
R qui sont à l’origine des destructions et qui sont
détectées par les appareils en surface. Ces ondes 0 0
résultent de l’interférence des ondes P et S lorsque 1,6 2
celles-ci arrivent à la surface depuis l’épicentre. 3,6 4
5 6
LieNS UtiLeS 6,6 8
8,2 10
1 http://www.youtube.com/watch?v=tWzKHn5gT2 9,8 12
g&feature=related
11,3 14
2 http://www.artevod.com/architectureslame-
12,5 16
diatheque desendai
14 18
3 http://www.lemoniteur.fr/157-realisations/
15,6 20
article/actualite/846061-le-seisme-japonais-vecu-
de-l-interieur-de-la-mediatheque-de-sendai 17 22

24 • Partie 1 OBSERVER
d (103 km) de longueurs qu’aux mesures de durées faites avec
le logiciel ExAO.
15 La dernière partie du TP nécessite que l’élève pro-
pose un protocole. C’est une occasion de l’entraîner
à l’évaluation des compétences expérimentales où
10
ce type de démarche d’investigation est attendu.

5 Correspondance avec le programme


• Pratiquer une démarche expérimentale mettant
 (h) en œuvre un capteur ou un dispositif de détection.
0
0 5 10 15 20 • Pratiquer une démarche expérimentale visant à
étudier qualitativement et quantitativement un
Le coefficient directeur de la droite vaut 7,9.102 km.h–1 phénomène de propagation d’une onde.
ce qui est comparable à la vitesse calculée au c.
e. Le tsunami se propageant dans toutes les direc- Liste de matériel
tions qui lui sont offertes à partir du Japon perd • Un émetteur ultrason et un récepteur ultrason
de son intensité car l’énergie qu’il transporte se • Un système ExAO, des câbles (éventuellement
répartit dans toutes les directions et est dissipée coaxiaux).
en partie en mer lors de sa progression vers les • Des morceaux de tissus, de mousse, plaque métal-
côtes des Amériques. lique, morceau de carton, morceau de bois (forme
Commentaires rectangulaire environ 10 cm × 10 cm).

• Le terme tsunami est un mot japonais composé de Corrigé


tsu « port » et de nami, « vague » ; il signifie litté- a. La valeur des incertitudes dépend des outils uti-
ralement « vague portuaire » ou « vague de port ». lisés et de la précision de leur mesure. Il faut aussi
• Il peut être intéressant d’indiquer aux élèves bien situer la position de l’émetteur ultrasonore
qu’une fois le tsunami arrivant sur Terre, le modèle proprement dit selon le matériel utilisé. L’incerti-
d’onde progressive n’est plus adapté puisqu’il y tude en fonction de ces paramètres peut varier de
a une réelle propagation de matière comme les 1 mm à 1 cm. L’incertitude associée au retard est
images de cet événement nous l’ont montré. déterminée en effectuant plusieurs fois la mesure
• Concernant la question c., la célérité d’un tsu- sur l’écran avec les outils informatiques à disposi-
nami dépend de la profondeur de l’eau. Elle vaut par tion (réticule par exemple).
exemple 870 km.h–1 pour une profondeur de 6 km b. La valeur obtenue est à comparer à la valeur
et 360 km.h–1 pour une profondeur d’un kilomètre. classique de 340 m.s–1 tout en discutant les condi-
• Concernant la question d., le fait que les points tions de pression et de température et en tenant
vérifient un modèle linéaire indique que la propa- compte des incertitudes évaluées.
gation du tsunami est quasiment uniforme, tout du c. Le retard augmente et l’amplitude du signal
moins dans la direction étudiée. Elle ne l’est mani- diminue.
festement pas en direction de la mer des Célèbes, d. Utiliser les fonctionnalités du tableur-grapheur
par exemple. pour déterminer la droite modélisant les mesures
et en déduire le coefficient directeur qui donne la
valeur de la célérité moyenne des ultrasons dans
5 Mesure de la célérité du son l’air dans les conditions de l’expérience.
et écho-détection (p. 36) e. Utiliser une plaque métallique (ou le mur de la
salle) comme écran. Il faut être capable de déter-
Objectif miner la plus petite variation de distance détec-
Cette activité utilise un émetteur et un récepteur d’ul- table entre l’écran et l’émetteur-récepteur, donc la
trasons dans le but d’effectuer une mesure de célérité plus petite variation mesurable sur l’écran de l’ordi-
du son dans l’air de manière simple et classique. nateur. Déplacer l’écran jusqu’à ce que le décalage
Elle est aussi l’occasion de prendre en compte des entre le signal émis et le signal reçu soit mesurable.
mesures d’incertitudes, liées aussi bien aux mesures Mesurer la distance dont l’écran a été déplacé.

Chapitre 1 Ondes et particules • 25


f. Pour tester l’effet de matériaux différents,
l’écran peut être remplacé par une plaque en bois
Exercices
par exemple ou un morceau de mousse. Il est aussi 1 Vrai ou faux ? (1)
possible de conserver l’écran métallique et d’inter- a. Faux : seule une partie des UV est arrêtée par
poser entre la plaque et l’ensemble émetteur-récep- l’atmosphère.
teur un matériau comme tissu ou un mouchoir en b. Faux : ils émettent un rayonnement infrarouge.
papier.
c. Faux : les ondes radio n’interagissent pas avec
Différents phénomènes sont alors observables
l’atmosphère et peuvent donc être étudiées par des
(absorption, réflexion, transmission). L’observation
instruments d’observation terrestres.
de l’amplitude du signal reçu renseigne sur le type
de matériau. L’apparition d’une autre salve due à la 2 Particules ou rayonnements ?
réflexion partielle sur un obstacle peut également Particules : protons ; photons ; électrons.
être observée. Rayonnements : ultraviolet ; X ; γ ; infrarouge ; radio.
Commentaires 3 Vrai ou faux ? (2)
• Pour utiliser un émetteur simple d’ultrasons de Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 632.
40 kHz en émetteur de salves, il suffit de l’alimen-
4 Vrai ou faux ? (3)
ter par une tension créneau ou TTL. Chaque varia-
tion de tension aux bornes de l’émetteur provoque a. Faux : il faut un support matériel au son pour se
l’émission d’une salve d’ultrasons de 40 kHz. La fré- propager et le vide règne entre la Terre et la Lune.
quence de la tension créneau est à régler en accord b. Faux : elle se propage aussi dans les solides.
avec les paramétrages informatiques afin de n’avoir c. Vrai : la célérité d’une onde dépend du milieu de
à l’écran qu’une salve émise. Il suffit pour cela que propagation.
la durée d’acquisition soit inférieure à la demi- d. Faux : la pression régnant dans le milieu a aussi
période du signal créneau. Ainsi pour une fréquence une influence, ainsi que le milieu de propagation.
de 100 Hz, la durée d’acquisition doit être infé-
rieure à 5 ms. Il est aussi pratique de relier la sortie 5 Sismographe
TTL du GBF à la borne de synchronisation externe a. Le sismographe est fait de telle manière que tout
de l’interface pour obtenir un déclenchement de soit mis en mouvement sauf la masse et le stylo qui
l’acquisition (déclenchement externe) lorsque la lui est relié.
salve est émise. Ainsi, la durée de propagation est b. Pour augmenter la sensibilité du sismographe, il
mesurée directement. Il est possible d’observer un est possible d’utiliser un ressort moins raide ou une
signal reçu qui semble instantané : c’est une pro- masse plus grande.
pagation hertzienne. Elle peut être réduite en utili- Un ressort de raideur plus importante ou une masse
sant des câbles coaxiaux pour connecter l’émetteur plus importante peuvent limiter l’amplitude des
et l’interface d’acquisition au GBF. oscillations enregistrées et donc limiter l’observa-
• Quelques valeurs de la vitesse du son en fonction tion des petites secousses sismiques.
de la température et de la pression : c.
Sous une pression de 1 atm :
Vitesse du son (m.s–1) 325 331 338 343 349 câble
Température (°C) – 10 0 10 20 30 support masse

Vitesse du son en fonction de l’altitude, de la pres- stylo


sion et de la température dans l’air : tambour
rotatif
Altitude (m) 0 600 1 000 3 000 8 000
Pression (hPa) 101 94 90 70 36
Température (°C) 15 11 8,5 4,5 – 37
Vitesse du son mouvement horizontal du sol
340 338 336 329 308
(m.s–1)

26 • Partie 1 OBSERVER
6 Départ d’une course 11 Éruptions solaires
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 632. a. Des protons, des ions, des électrons et des pho-
tons sont émis lors d’une éruption solaire.
7 Onde le long d’une corde
b. Les rayons X et les ultraviolets se propagent à la
a. Cette onde est transversale car la perturbation
vitesse de la lumière dans le vide, 3,00.108 m.s–1.
est perpendiculaire à la direction de propagation.
Les protons solaires parcourent la distance Terre-
b. La distance parcourue est 5,0 × 0,20 = 1,0 m. Soleil en une heure environ donc ils se déplacent à
La perturbation se retrouve donc 1,0 m plus loin. 150.106 km.h–1 (soit 4,2.107 m.s–1).
c. Les rayons X et les ultraviolets sont suffisam-
ment pénétrant pour perturber les communications
radioélectriques donc leurs effets sont ressentis
sur Terre. Les particules chargées (protons, ions et
électrons) ont plutôt un effet en haute atmosphère.
1 mètre
d. Pour étudier les rayons X et les ultraviolets,
des détecteurs sur Terre ou en basse atmosphère
8 Ondes dans un tuyau (ballons sonde par exemple) sont suffisants. Pour
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 632. étudier les particules chargées, il est nécessaire
d’utiliser des capteurs hors atmosphère positionnés
9 Le sonar des dauphins sur des satellites.
a. La distance parcourue est 20 m, donc le temps
de parcours est : 12 Absorption par l’atmosphère
20 Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 632.
= 13.10–3 = 13 ms.
1,5.103
13 Séisme
b. Il faut que la distance parcourue par le dauphin
soit inférieure à la distance parcourue par les ultra- a. Le premier train d’ondes reçu est enregistré à
sons. Pour éviter l’obstacle il faut que les ultrasons 9 h 16 min 10 s et le second à 9 h 16 min 22 s.
ai été réfléchis. b. Ce n’est pas un retard au sens défini dans le
Donc la vitesse du dauphin soit être inférieure à cours car les deux trains d’onde sont enregistrés au
la vitesse des ultrasons, ce qui est bien la cas (un même endroit et il s’agit de deux ondes différentes.
dauphin se déplace à une vitesse maximale de 60 c. La célérité v1 du premier train d’onde émis à
km.h–1 soit environ 17 m.s–1). 9 h 15 min 25 s, reçu à 9 h 16 min 10 s, soit
45 s plus tard, est calculée sachant qu’il a parcouru
Entraînement 99,5
99,5 km, donc v1 =  2,2 km.s-1.
45
10 Critique d’un schéma
La célérité v2 du second train d’onde émis à
a. Le schéma ne nous renseigne que sur le rayonne- 9 h 15 min 25 s, reçu à 9 h 16 min 22 s soit 57 s
ment visible émis par le Soleil. 99,5
plus tard est, de même, v2 =  1,7 km.s-1 .
Il peut donc faire croire que seul un rayonnement 57
electromagnétique visible est émis par le Soleil, 14 Célérité du son dans l’air
ce qui est faux. Comme il représente des couleurs
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 632.
séparées, il laisse croire que le milieu situé entre le
Soleil est la Terre est dispersif ce qui est aussi faux 15 Propagation d’une vague
puisqu’il s’agit du vide. 1. La caméra filme à 25 images par seconde, donc
b. Il donne à penser que le rayonnement ultraviolet une image toutes les 0,04 s. On repère la prise
est intégralement réfléchi par l’atmosphère, or une d’image avec t = 0 s pour l’image 1 d’où le tableau :
partie du rayonnement UV pénètre l’atmosphère.
image 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
c. Il ne nous donne aucune information concernant
les particules émises par le Soleil, si ce n’est les r (mm) 12 23 36 47 61 72 85 96 107 121
photons, ceux-ci pouvant être vus comme une autre date t
0 40 80 120 160 200 240 280 320 360
interprétation du rayonnement électromagnétique. (ms)

Chapitre 1 Ondes et particules • 27


r (mm) Exercices de BAC
100 17 Relief du fond marin avec sondeur
I.1. Une onde mécanique progressive est le phéno-
75 mène de propagation d’une perturbation dans un
milieu matériel. Elle s’accompagne d’un transport
d’énergie sans transport de matière.
50
2. La lumière, contrairement aux ondes méca-
niques, peut se propager dans le vide. La lumière
25 nous provenant du Soleil est un exemple de cette
propagation.
t (ms)
0 II.1. Le son se propage plus vite dans l’eau que
0 100 200 300 400 dans l’air donc le déclenchement doit se faire sur la
voie recevant le signal en premier : la voie B.
L’onde n’a pas été crée au début de la vidéo car
r > 0 pour t = 0 s. La droite modèle est en pointillés 2. Le retard entre les réceptions est t  tair - tmer .
sur le graphe. 3.a. La durée de propagation dans l’air est
d
La célérité de l’onde correspond à la pente de cette tair 
vair
droite donc pour une variation d’ordonnée de d
121 – 36 = 85 mm = 85.10–3 m , il y a une variation La durée de propagation dans l’air est tmer 
Ê 1 vmer
d’abscisse de 360 – 80 = 280 ms = 280.10–3 s d d 1 ˆ
donc t  -  dÁ - ˜
83.10-3 vair vmer Ë vair vmer ¯
Donc c   0,30 m.s–1
280.10-3 b. L’expression précédente montre bien la propor-
2.a. Si la profondeur est inférieure, la vitesse est tionnalité entre τ et d ce qui correspond à la fonc-
inférieure, ce qui conduit, par exemple, à tracer la tion linéaire modélisant les mesures effectuées.
droite en traits pleins sur le graphe dont la pente c. La droite passe par les points de coordonnées
est inférieure à celle de la droite en traits pointillés (0 ; 0) et (1,1 ; 2,5) ce qui donne pour coefficient
b. Le tsunami en haute mer se propage donc plus 2,5.10-3
directeur a   2,3.10-3 s.m-1 . Ce coeffi-
vite que lors de son arrivée sur les côtes. 1,1 Ê 1 1 ˆ
cient directeur s’écrit également a  Á - ˜
16 Vitesse d’une péniche -1 v
Ë air v mer ¯
Ê 1 ˆ
a. gh a la même unité que la vitesse donc m.s–1 donc vmer  Á - a˜  1,6.103 m.s-1.
donc gh a pour unité m2.s–2. Ë vair ¯
Or g s’exprime en m.s–2 donc h s’exprime en m. III.1.a. La réception de l’écho se fait après l’émis-
La relation gh est issue de l’expression de la sion donc la voie 1 correspond au signal émis et la
vitesse déterminée par le modèle d’Airy avec comme voie 2 au signal reçu après écho.
domaine de validité des eaux peu profondes. Elle b. Le retard est τ = 25 ms.
est donc bien adaptée à la profondeur des eaux c. Un carreau correspond donc à 25 ms.
d’un canal mais pas aux vagues se propageant à la 2. Le signal faisant un aller-retour entre l’émission
surface de la mer. t
et la réception, la relation est p  vmer .
b. v = gh = 3,0 ¥ 9,8  5,4 m.s-1 . 2
3. Pour τ = 25 ms on a donc
c. vmin = 1,25v = 6,8 m.s–1 25.10-3
d. Plus les canaux sont profonds, plus la vitesse des p  1,5.103 ¥  19 m.
2
ondes est grande et donc plus la vitesse minimale
p (m)
de la péniche est élevée ce qui entraîne un sur- 57
coût de carburant, voire rend la valeur minimale
38
inaccessible.
19
x (m)
0
0 10 20 30 40 50
point A point B

28 • Partie 1 OBSERVER
2p 360 ¥ 2 c. Il faudrait modifier le document en indiquant
4. Pour p = 360 m, t    0,48 s.
vmer 1,5.103 pour les sources cosmiques et telluriques : rayon-
Une période supérieure à 0,48 s (0,50 s par exemple) nements et particules à la place de rayonnements.
semble donc adaptée pour éviter le chevauchement. 4. Le compteur Geiger détecte des particules (β) et
des rayonnements (X et γ).
18 Un séisme dans le Jura 5. Une part des rayonnements et particules étant
1.a. Les ondes P ayant une célérité supérieure à stoppés en haute atmosphère, il faut utiliser des cap-
celle des ondes S, les ondes P sont détectées en teurs disposés sur des satellites pour étudier le plus
premier donc elles correspondent au premier train complètement possible les émissions cosmologiques.
d’onde sur le document.
b. Les ondes P sont détectées à la date tP = Rédiger une synthèse de documents
18 h 31 min 15 s et les ondes S sont détectées à la 20 Les ultrasons
date tS = 18 h 31 min 20 s.
Analyse de la question
d
c. La célérité des ondes S est v S  , celle des Il s’agit de décrire le dispositif de mesure, puis
t S - t0
d expliquer le principe de la mesure
ondes P est vP  .
tP - t0 Pistes de réponses et mots-clés
d d 1. Le dispositif de mesure
d. On en déduit t0  t S - puis vP 
vS d
tP - t S  C B A

v
D

v v S
4
3 2 1

système d'acquisition
d’où d  S P (t S - tP )
vP - v S
e. L’application numérique donne :
3,5 ¥ 6,0
d ¥ 5  4.101 km.
6,0 - 3,5
E R
2.a. Les ondes se propagent dans toutes les direc-
jus de canne
tions à partir de l’épicentre.
b. Par définition, une onde se propage sans trans- Le dispositif est constitué d’un émetteur (E) et d’un
port de matière. Il y a transport d’énergie. récepteur (R) ultrasonores que l’on plonge dans le
c. Une onde est longitudinale lorsque la direction jus de canne. L’émission d’une salve d’ultrasons
de la déformation est la même que la direction de déclenche un chronomètre qui s’arrête lorsque le
la propagation. récepteur reçoit la salve émise, ce qui détermine la
d. Il s’agit de valeurs moyennes car les célérités durée de parcours (τ). La distance séparant l’émet-
varient en fonction des milieux matériels et pour teur du récepteur étant connue (d), la célérité des
d
parvenir de l’épicentre au sismographe, différents ultrasons (v) se déduit en calculant v = .
t
milieux (couches géologiques) ont été traversés. 2. Principe de la mesure
19 Rayonnements et particules La mesure du taux de sucre dans le sucre de canne
s’effectue en mesurant la vitesse des ultrasons dans
1.a. Un type de rayonnement utilisé en médecine
le jus de sucre de canne. Cette vitesse dépend du
est par exemple les rayons X, utilisés en radiologie.
taux de sucre, ce qui permet, par utilisation d’une
b. Les rayonnements visibles émis par les étoiles courbe d’étalonnage par exemple, de déterminer de
sont un rayonnement cosmique. taux de sucre dans le jus de canne et de choisir le
2. Les sources radioactives émettent des rayonne- moment idéal pour la récolte. Pour pouvoir faire
ments γ qui ne sont pas des rayonnements infra- correspondre célérité et taux de sucre, il faut avoir
rouges. Le corps renferme un certain nombre de au préalable effectué des mesures permettant un
noyaux radioactifs étalonnage. Pour cela le même dispositif est utilisé
3.a. Une source radioactive émet des rayonnements pour des solutions dont on connaît le taux de sucre.
et des particules (α et β par exemple). Pour information, le pourcentage en masse de sac-
b. Le soleil émet aussi vers la Terre des particules charose dans la canne à sucre est en moyenne de
(photons, positrons et électrons). 12 à 15 %.

Chapitre 1 Ondes et particules • 29


Chapitre
Ondes périodiques.
2
5 Acoustique
Introduction au chapitre (p. 54)

Ce chapitre aborde d’abord les ondes périodiques en général, en particulier les ondes sinusoïdales, en définis-
sant les notions de période T, de fréquence f, de longueur d’onde λ. Puis, il traite les ondes acoustiques en
définissant notamment des notions propres aux sons musicaux (hauteur, timbre) et aux sons en général (niveau
sonore). Il s’inscrit dans la suite du chapitre 1, qui traite en particulier des ondes progressives.
Le choix a été d’aborder, à travers les activités et les exercices, des ondes périodiques variées, choisies dans
différents domaines de la physique, afin d’en illustrer la grande diversité. Le chapitre aborde des exemples
d’ondes périodiques à la surface de l’eau, d’ondes électromagnétiques et d’ondes sonores.
Conformément aux attentes du programme, une activité expérimentale traitant de la période T, de la fré-
quence f, de la longueur d’onde λ et de la célérité v est abordée sur l’exemple des ultrasons. Une activité
expérimentale, ainsi qu’un grand nombre d’exercices, sont réservés à l’étude des sons musicaux.
Les prérequis sont les notions du chapitre 1 (ondes progressives, retard, célérité) et les connaissances sur
les ondes, vues en Seconde.

b. A et B vibrent en phase car ils possèdent la même


Activités élongation à chaque instant (notamment l’instant
de la prise de vue de la photo). Ils sont séparés de
1 Des ondes
six longueurs d’onde.
à la surface de l’eau (p. 56) ANALYSE
D’EXPÉRIENCE c. La toise permet de trouver la distance AB égale
Objectif à 6 λ. Soit 6 λ = 6,3 cm. Donc, la longueur d’onde
L’objectif de cette activité est d’analyser des photos vaut λ =  1,05 cm. La mesure de la distance AB
d’expériences réalisées sur une cuve à ondes. Elle per- s’effectuant à la règle graduée en mm, il y a une
met d’aborder les notions de fréquence f (ou période incertitude de positionnement de la règle à chaque
T), de longueur d’onde λ et la relation qui lie ces extrémité de 0,5 mm. Donc, l’incertitude absolue
deux grandeurs. Elle aborde également des notions D(AB) est de 1 mm. L’incertitude relative sur la
D(AB)
sur les incertitudes et sur les paramètres pouvant mesure de la distance AB vaut =  0,016.
influencer la célérité v des ondes (forme de l’onde AB
D(AB) Dl
Or  = 0,016. Donc l’incertitude absolue
et fréquence de la source). Bien que n’apparaissant AB l
pas explicitement dans le programme, la notion de Dl vaut Dl = 0,016 λ = 0,017 cm = 0,2 mm.
milieu dispersif est implicitement abordée. Ainsi la longueur d’onde vaut λ = 1,05 ± 0,02 cm.
Correspondance avec le programme d. La célérité v de l’onde est déterminée par
l
• Définir, pour une onde progressive sinusoïdale, la v   lf = 1,05.10–2 × 20 = 0,210 m.s–1. L’incer-
T Dv Dl Df
période, la fréquence et la longueur d’onde. titude relative sur la célérité est   .
• Connaître et exploiter la relation entre la période v l f
ou la fréquence, la longueur d’onde et la célérité. L’énoncé affiche une fréquence f =  20 Hz. Donc
l’incertitude absolue Df est égale à Df = 0,5 Hz.
Corrigé Dv Dl Df 0,5
Ainsi   = 0,016   = 0,041.
a. Chaque point de la surface de l’eau vibre à la v l f 20
fréquence f imposée par la source puisque chaque Donc l’incertitude absolue Dv vaut :
point retranscrit avec un certain retard les pertur- Dv = 0,041v = 0,041 × 0,21 = 0,009 m.s–1.
bations imposées par la source. Ainsi la célérité v vaut v = 0,210 ± 0,009 m.s–1.

Chapitre 2 Ondes périodiques. Acoustique • 31


e. Pour la figure 2 du manuel de l’élève, on peut l’écran (photo) et les distances réelles sur la cuve.
lire quatre longueurs d’onde. En appliquant la même Par souci de simplification, les toises apparaissant
méthode, 4λ =  4,4 cm donc la longueur d’onde λ sur chaque figure correspondent à celles de la réa-
vaut λ = 1,10 cm. lité de la surface de l’eau.
L’incertitude absolue sur la mesure de 4λ est de • Pour la question d. il faut habituer les élèves à
Dl la notion d’incertitudes. Quand un énoncé propose
1 mm donc = 0,023. Donc l’incertitude absolue
l la valeur d’une grandeur (ici la fréquence), sans
Dl vaut Dl = 0,023λ = 0,025 cm = 0,3 mm. incertitude absolue associée, alors cette dernière
Ainsi la longueur d’onde vaut λ = 1,10 ± 0,03 cm. est égale à la moitié du dernier chiffre significatif.
La célérité vaut alors : Il est possible de réaliser ces expériences en utilisant
l le matériel suivant : une cuve à ondes munie d’une
v   lf = 1,10.10–2 × 20 = 0,220 m.s–1.
T soufflerie (avec choix de fréquences différentes),
Dv Dl Df 0,5 une toise collée directement sur l’écran dépoli de la
   = 0,023   = 0,048.
v l f 20 cuve, un appareil photo numérique et un ordinateur.
Donc l’incertitude absolue Dv vaut :
Dv = 0,048v = 0,048 × 0,22 = 0,011 m.s–1.
Ainsi la célérité v vaut v = 0,220 ± 0,011 m.s–1. 2 Ondes
L’intervalle de confiance se recouvre avec celui de électromagnétiques (p. 57)
la célérité calculée à la question d. Donc la forme
de l’onde (ondes planes pour la figure 1 p. 56 Objectif
du manuel de l’élève et ondes circulaires pour la L’objectif de cette activité est d’analyser un docu-
figure 2) n’influe pas sur la célérité de l’onde. ment sur des ondes électromagnétiques de fré-
Pour la figure 3, on peut lire dix longueurs d’onde : quences variées. Elle permet aussi de comparer
10 λ =  9,2 cm donc la longueur d’onde λ vaut les ondes issues d’un four micro-ondes, du réseau
λ = 0,92 cm. L’incertitude absolue sur la mesure de Wi-Fi et du réseau téléphonique 4G. Elle permet
Dl de travailler la relation qui lie la fréquence f (ou
10λ est de 1 mm donc = 0,011.
l période T), la longueur d’onde λ et la célérité v.
Donc l’incertitude absolue Dl vaut :
Dl = 0,011λ = 0,010 cm = 0,1 mm. Correspondance avec le programme
Ainsi la longueur d’onde vaut λ = 0,92 ± 0,01 cm. • Définir, pour une onde progressive sinusoïdale, la
La célérité vaut alors : période, la fréquence et la longueur d’onde.
l • Connaître et exploiter la relation entre la période
v   lf = 0,92.10–2 × 20 = 0,184 m.s–1.
T ou la fréquence, la longueur d’onde et la célérité.
Dv Dl Df 0,5
   = 0,011   = 0,036. Corrigé
v l f 20
c
Donc, l’incertitude absolue Dv vaut : a. f  .
Dv = 0,036v = 0,036 × 0,184 = 0,007 m.s–1. l
3,0.108
Ainsi la célérité v vaut v = 0,184 ± 0,007 m.s–1. Pour λ = 400 nm, f  = 7,5.1014 Hz.
L’intervalle de confiance ne recouvre pas celui de la 400.10-9
3,0.108
célérité calculée à la question d. Donc la fréquence Pour λ = 800 nm, f  = 3,8.1014 Hz.
800.10-9
f permet de faire varier la célérité v. L’eau est un l
milieu dispersif pour ce type d’ondes. b. v  . Donc la célérité vair de l’onde issue du
T
f. En modifiant deux paramètres à la fois, il est 633.10-9
laser vaut vair  =  3,0.108 m.s–1. Cette
impossible de savoir lequel a une influence sur la 2,1.10-15
célérité v de l’onde. Il est indispensable de faire varier valeur est identique à celle de la célérité c des
les paramètres indépendamment les uns des autres ondes électromagnétiques dans le vide.
afin d’étudier l’influence de chacun sur la célérité v. c. La photo de l’arrière du four à micro-ondes ren-
seigne sur la fréquence f des ondes associées :
Commentaires f =  2 450 MHz. La longueur d’onde associée vaut
• Pour la question c. il existe en réalité un rap- c 3,0.108
l  = 0,12 m.
port différent de 1 entre les distances mesurées sur f 2450.106

32 • Partie 1 OBSERVER
Le texte renseigne sur la longueur d’onde λ du Liste de matériel
réseau Wi-Fi : λ est voisine de 12 cm, soit • Un générateur basse fréquence délivrant une ten-
λ = 0,12 m. Pour le réseau 4G, la fréquence est de sion sinusoïdale de fréquence proche de 40 kHz.
c 3,0.108 • Deux récepteurs d’ultrasons.
l’ordre de 2,6 GHz. l   = 0,12 m.
f 2,6.109 • Un émetteur d’ultrasons.
Ainsi, pour ces trois ondes, la longueur d’onde λ
• Une alimentation réglable 30V-3A permettant
vaut 0,12 m. La figure 4 renseigne sur leur apparte-
d’alimenter l’émetteur.
nance aux ondes radio. Elles ne peuvent pas ioniser
• Une interface d’acquisition de fréquence d’échan-
la matière, leur longueur d’onde étant largement
tillonnage assez élevée, de l’ordre de 100 kHz.
supérieure à 100 nm.
• Un ordinateur muni du logiciel adapté à l’interface.
d. La comparaison des puissances rayonnées per-
• Des cordons de couleur rouge et noire.
met de conclure qu’un four micro-ondes en marche
(1 mW au maximum) ne peut pas perturber un • Un mètre-ruban.
réseau Wi-Fi (100 mW), ni une conversation sur le Il est possible de n’utiliser que des récepteurs.
réseau 4G (1 W). Dans ce cas, un récepteur fait office d’émetteur en
étant alimenté par le générateur basse fréquence
Commentaires avec une tension sinusoïdale de fréquence proche
• Pour la question b. on peut prolonger en signa- de 40 kHz. C’est le cas des photos des figures 7 et 8
c p. 58 du manuel de l’élève.
lant que l’indice optique de l’air est n   1,0.
vair
Dans la suite, ce résultat est généralisée à toutes
Corrigé
les ondes électromagnétiques, quelle que soit leur a. La mesure de la période T donne T = 25,2 µs soit
fréquence. f = 39,7 kHz. C’est très proche de 40 kHz.
• Pour la question c. les rayonnements de longueur b. L’incertitude absolue ΔT est estimée à l’aide du
d’onde inférieure à 100 nm agissent sur la matière logiciel. Elle vaut ΔT = 0,2 µs.
vivante, c’est-à-dire sur les molécules d’ADN, en DT 0,2
L’incertitude relative vaut =  8.10–3 soit
cassant les liaisons entre les atomes qui la com- T 25,2
0,8 %.
posent ; ces atomes sont alors transformés en ions, c. Dix coïncidences correspondent à une distance
c’est pourquoi on parle de rayonnements ionisants. d = 8,4 cm. Or, d  10l donc :
Les rayonnements ionisants peuvent être d’origine d
naturelle (rayons cosmiques, telluriques), arti- l = 0,84 cm = 8,4.10–3 m.
10
ficielle (exposition médicale) ou même acciden-
d. La mesure est effectuée à l’aide d’une règle gra-
telle (Fukushima, Tchernobyl). La dose admise en
duée en mm donc l’incertitude absolue Δd est égale
moyenne par l’Homme est de l’ordre de 3 mSv par an.
à 0,5 mm = 0,05 cm.
Dd Dl 0,05
L’incertitude relative vaut   = 0,6%.
3 Célérité d l 8,4
L’incertitude absolue Δλ vaut :
des ultrasons dans l’air (p. 58) 0,6
Dl  l ¥ = 5,0.10–5 m.
Objectif 100
L’objectif de cette activité est de réaliser des e. La célérité v de l’onde vaut :
mesures de période T, de longueur d’onde λ et de l 8,4.10-3
v  = 3,33.102 m.s–1.
déterminer la célérité v des ultrasons dans l’air. T 25,2.10-6
Des notions sur les incertitudes de mesures seront Dv
L’incertitude relative vaut :
traitées conformément à l’esprit du programme. v
Dv Dl DT
  = 0,006 + 0,008 = 0,014 soit 1,4 %.
Correspondance avec le programme v l T
• Connaître et exploiter la relation entre la période Ainsi, l’incertitude absolue Δv vaut :
ou la fréquence, la longueur d’onde et la célérité. Dv  0,014 ¥ 3,33.102 = 4,7 m.s–1.
• Pratiquer une démarche expérimentale pour déter- La valeur expérimentale vexp trouvée pour la
miner la période, la fréquence, la longueur d’onde célérité, assortie de son incertitude absolue vaut
et la célérité d’une onde progressive sinusoïdale. vexp = 333 ± 5 m.s–1.

Chapitre 2 Ondes périodiques. Acoustique • 33


La valeur attendue vatt =  3,4.102 m.s–1 est don- Corrigé
née avec deux chiffres significatifs. On peut donc a. Les sons émis respectivement par un diapason et
écrire que vatt = 340 ± 5 m.s–1. Les intervalles de une guitare jouant un la3 sont enregistrés sur les
confiance de la mesure et de la valeur attendue se figures 1 et 2 suivantes.
recoupent donc les deux valeurs sont compatibles.
f. Les sources d’erreurs sont les mesures de la
période T à l’aide du logiciel et de la distance d surpression acoustique (Pa)
à la règle graduée. Mesurer davantage de coïnci- 3,0
dences (une vingtaine par exemple) et davantage 2,9
de périodes T avec le logiciel permettraient d’amé- 2,8
liorer la précision de la mesure de v. 2,7

Commentaires 2,6

• Cette activité nécessite un système d’acquisition 2,5


informatisé, de fréquence d’échantillonnage élevée, 2,4
de l’ordre de 100 kHz (la fréquence des ultrasons 2,3
t (ms)
est de l’ordre de 40 kHz). Sinon, il est possible 2,2
d’utiliser l’oscilloscope. 0 10 20 30 40
• Pour la question b., l’estimation de l’incertitude Fig. 1 la3 jouée par un diapason.
absolue sur la mesure de la période T s’effectue à
l’aide de plusieurs périodes à l’aide du curseur. Il
est possible d’estimer la valeur maximum Tmax et la
valeur minimum Tmin de la période et de calculer surpression acoustique (Pa)
l’incertitude absolue DT  Tmax - Tmin. 2,75

2,70

4 Hauteur et timbre 2,65


d’un son musical (p. 59)
t (ms)
Objectif 2,60
0 10 20 30 40
L’objectif de cette activité est de comparer diffé-
Fig. 2 la3 jouée par une guitare.
rents sons musicaux par l’intermédiaire d’une inter-
face d’acquisition relié à un ordinateur. L’influence
de paramètres (note et instrument) sur les sons
permet d’aborder les notions de hauteur et de Les sons émis respectivement par une guitare et
timbre, étudiées à la fois sur les signaux temporels un harmonica jouant un la2 sont enregistrés sur les
et sur les spectres en fréquence. figures 3 et 4 suivantes.

Correspondance avec le programme


surpression acoustique (Pa)
Réaliser l’analyse spectrale d’un son musical et l’ex-
ploiter pour en caractériser la hauteur et le timbre. 2,8

Liste de matériel
• Différents instruments (flûte, guitare…). 2,6

• Un diapason la3 de 440 Hz.


• Un microphone. 2,4
• Une interface d’acquisition.
t (ms)
• Un ordinateur muni du logiciel adapté à l’interface. 2,2
0 10 20 30 40
Le logiciel doit permettre de réaliser des spectres en
fréquences. Fig. 3 la2 jouée par une guitare.

34 • Partie 1 OBSERVER
surpression acoustique (Pa) amplitude
0,008
2,8

0,006
2,6

0,004
2,4

t (ms) 0,002
2,2
0 10 20 30 40
fréquence (Hz)
Fig. 4 la2 jouée par un harmonica. 0,000
0 400 800 1 200 1 600 2 000

Pour le la3 (Fig. 1 et Fig. 2), la période T est esti- Fig. 6 Spectre du son la3 joué par une guitare.
mée à l’aide des fonctionnalités du logiciel.
Elle vaut T =  2,3.10–3 s, identique pour les deux amplitude
instruments. 0,06
La fréquence associée est :
1 1 0,04
f   = 4,3.102 Hz.
T 2,3.10-3
Pour le la2 (Fig. 3 et Fig. 4), la période est iden-
0,02
tique et vaut T = 4,5.10–3 s. La fréquence associée
1 1 fréquence (Hz)
est f   = 2,2.102 Hz.
T 4,5.10-3 0,00
0 400 800 1 200 1 600 2 000
Donc, pour une note déterminée, la fréquence f est
indépendante de l’instrument qui la joue. Fig. 7 Spectre du son la2 joué par une guitare.
b. La hauteur des notes est liée au caractère grave
ou aigu du son. Elle est associée à la fréquence du amplitude
0,02
signal temporel du son. Pour le la3, la hauteur de
la note est de 4,3.102 Hz. Pour le la2, elle est de
2,2.102 Hz (plus grave que le la3). 0,01
c. Deux sons émis par deux instruments différents
fréquence (Hz)
jouant la même note possèdent un signal temporel 0,000
de forme différente. Cette caractéristique différen- 0 400 800 1 200 1 600 2 000
cie le timbre des instruments. Fig. 8 Spectre du son la2 joué par un harmonica.
d. Les spectres en fréquence associés à chaque
son de la première partie sont représentés sur les Pour le la3 (Fig. 5 et Fig. 6), la fréquence du pre-
figures 5 à 8 suivantes. mier pic est de 4,4.102 Hz. Pour le la2 (Fig. 7 et
Fig. 8), elle vaut 2,2.102 Hz. Dans les deux cas, elle
amplitude est égale à la fréquence du son, estimée dans la
première partie : c’est la fréquence fondamentale.
0,06 e. Pour chaque son, la fréquence du pic numéro n
est fn = nf1 où f1 est la fréquence fondamentale.
0,04 f.
Hauteur du son Timbre du son
Fréquence f asso-
0,02 Signal Forme du signal
ciée à la période T
temporel temporel
du signal temporel
fréquence (Hz)
0,00 Valeur de la Nombre de pics
0 400 800 1 200 1 600 2 000 Spectre
fréquence et amplitudes
en fréquence
Fig. 5 Spectre du son la3 joué par un diapason. du premier pic relatives des pics

Chapitre 2 Ondes périodiques. Acoustique • 35


Commentaires 4 Medical ultrasound
• Pour la question a. les signaux présentés sont a. Les sons audibles par un être humain ont une
issus de mesures réelles. Afin d’obtenir de beaux fréquence comprise entre 20 Hz et 20 kHz. Ici, la
signaux et spectres, on peut utiliser les paramètres fréquence de 5,0 MHz est bien plus élevée : c’est
d’acquisition suivants : un ultrason, inaudible pour le fœtus.
– durée totale d’acquisition : 100 ms, b. La longueur d’onde vaut :
– fréquence d’échantillonnage : 5 mesures par v 1,5.103
milliseconde soit 5 kHz, l  = 3,0.10–4 m.
f 5,0.106
– nombre de mesures à réaliser sur la durée totale
c. Si les ultrasons se propagent dans l’air, seul le
d’acquisition : 500,
milieu de propagation change. La période T et donc la
– déclenchement de la mesure sur front croissant.
fréquence f, imposées par la source, restent inchan-
• Pour la question b. la hauteur attendue pour le gées. Par contre, la célérité v dépend de milieu de
la3 est de 440 Hz. Les incertitudes expérimentales propagation. Ainsi, la célérité v sera modifiée. La
expliquent la différence obtenue avec la valeur longueur d’onde s’exprime par l  vT . La période T
expérimentale. Pour le la2, la valeur expérimentale n’est pas modifiée mais la célérité v l’est.
est conforme à la valeur attendue. Donc la longueur d’onde λ est également modifiée.
• Pour la question f. le timbre d’un son dépend de
l’importance des harmoniques et de leur évolution 5 Diode laser
lors de l’attaque de la note et de son extinction. a. λB = 405 nm appartient à l’intervalle
[400 nm ; 800 nm] donc cette lumière est visible.
l 405.10-9
b. La période est TB   = 1,4.10–15 s
v 3,0.108
Exercices et la fréquence correspondante est :
1 1
fB   = 7,1.1014 Hz.
TB 1,4.10-15
Applications
c. La longueur d’onde de cette radiation est :
1 Célérité de la houle λR = vTR = 3,0.108 × 2,6.10–15 = 7,8.10–7 m.
a. La distance d est la distance minimale pour Cette radiation est visible.
laquelle deux points de la surface de l’eau vibrent
en phase : c’est donc la longueur d’onde λ = 51 m. 6 Analyse de spectres en fréquence
l 51 Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 633.
b. La célérité v vaut v   = 5,6 m.s–1.
T 9,1
c. t =  20  s n’est pas un multiple de la période T. 7 Les paramètres varient
Les deux bateaux ne seront pas au sommet d’une a. La fréquence fondamentale du do4 est :
vague à t = 20 s. f(do4) = 2 × f(do3) = 2 × 262 = 524 Hz.
b. Pour le diapason (son pur), le spectre présente
2 Vagues sur la mer un seul pic à 524 Hz.
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 633. Pour la guitare (son complexe), il s’y trouve plu-
sieurs pics d’amplitude différente, de fréquences
3 Cuve à ondes
1 fn = n × 524 Hz (avec n un entier naturel).
a. La période T vaut T  = 3,7.10–2 s.
f Pour un diapason. Pour une guitare.
En utilisant la toise, la longueur d’onde vaut : amplitude amplitude
λ = 0,92 cm.
b. L’image de la surface de l’eau à la date t + T est
ƒ (Hz) ƒ (Hz)
la même que celle de la date t car l’onde parcourt
une longueur d’onde (distance entre deux rides 524
1 4
1 8
2 2
2 6
0
52
04
57
09
62

blanches) pendant une période T.


c. La célérité v de l’onde vaut : c. Le signal temporel associé au diapason (son pur)
v  lf = 0,92.10–2 × 27 = 0,25 m.s–1. est sinusoïdal.

36 • Partie 1 OBSERVER
8 Analyse d’un signal temporel d. Un point situé à 5,0 m du point O n’est pas situé
a. On mesure 10T = 2,6.10–2 s. à un nombre entier de longueurs d’onde du point
2,6.10-2 O. Donc, il ne vibre pas en phase avec le point O.
Donc la période est T  = 2,6.10–3 s Il vibre en opposition de phase avec le point O.
10
1 1
et la fréquence est f   = 3,8.102 Hz. 12 Cuve à ondes
T 2,6.10-3
a. À l’aide de la toise, on détermine que la longueur
b. Le son est complexe donc il y a plusieurs pics d’am-
d’onde vaut λ = 1,1 cm.
plitudes différentes, de fréquences fn =  n × 380 Hz
T
(avec n un entier naturel). b. À la date t  , l’onde a parcouru une demi-lon-
2
amplitude gueur d’onde par rapport à la date t.
Donc, l’image de la surface de l’eau est opposée à
celle de la figure de l’énoncé : les rides blanches
ƒ (Hz) sont transformées en rides noires et inversement.
À la date t  T , l’image est la même que celle de
0

1 0
1 0
1 0
2 0
0

l’énoncé, l’onde ayant parcouru une longueur


38
76
14
52
90
28

d’onde entre les deux images.


c. La période T et la fréquence fondamentale f ne c. La célérité v de l’onde vaut :
seraient pas modifiées (même hauteur) mais la v  lf = 1,1.10–2 × 20 = 0,22 m.s–1.
forme du signal temporel le serait (timbre différent). d. v < v ′ donc la célérité de l’onde dépend de la fré-
9 Deux saxophones plutôt qu’un quence imposée par la source. L’eau est un milieu
dispersif pour cette onde.
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 633.
13 Ondes dans l’eau
10 Milieux industriels
a. La goutte n° 1 correspond à la date t = 0.
a. Pour L1 = 86 dB, l’intensité sonore vaut :
86 La soixantième goutte correspond à t = 30 s.
I1  10-12 ¥ 10 10
= 4,0.10–4 W.m–2. La durée écoulée Δt entre ces deux dates corres-
Et pour L2 = 89 dB, l’intensité sonore vaut : pond donc à 59 périodes.
89 Dt 30
Donc, Δt = 59T. Ainsi, T   = 0,51 s.
I2  10-12 ¥ 10 10 = 7,9.10–4 W.m–2. 59 59
b. L’intensité totale est I = I1 + I2 1 1
La fréquence f vaut f   = 2,0 Hz.
= 4,0.10–4 + 7,9.10–4 = 1,2.10–3 W.m–2. T 0,51
Le niveau sonore associé est : b. 30 cm sur le schéma correspondent à 6 longueurs
30
I 1,2.10-3 d’onde donc l  = 5,0 cm.
L  10log  10log = 91 dB. 6
I0 10-12 c. La célérité v vaut :
c. Durant huit heures de travail, si toutes les l 5,0.10-2
machines sont en marche, le niveau sonore (91 dB) v  = 9,8.10–2 m.s–1.
T 0,51
est supérieur à la limite admise (90 dB). Jérémy 14 Lame vibrante
risque un problème auditif.
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 633.

Entraînement
11 Onde sinusoïdale le long d’une corde Approfondissement
a. Comme 3T = 5,1 s, la période T vaut : 15 Lumière
5,1 1
T = 1,7 s. La fréquence vaut f  = 0,59 Hz. a. La période T vaut :
3 1,7
l 10,6.10-6
b. La longueur d’onde λ vaut : T  = 3,5.10–14 s.
c 3,0.108
λ = vT = 1,2 × 1,7 = 2,0 m.
c. Un point situé à 4,0 m du point O est situé à La fréquence f vaut :
deux longueurs d’onde de O. Ce point vibre donc en 1 1
f   = 2,9.1013 Hz.
phase avec le point O. T 3,5.10-14

Chapitre 2 Ondes périodiques. Acoustique • 37


b. La période T et donc la fréquence f ne sont pas c. Le seuil d’audibilité à la fréquence choisie vaut
modifiées (grandeur imposées par la source et ne 38 dB. Or, 56 – 38 = 18 dB = 6,0 × 3 dB.
dépendant pas du milieu de propagation). L’indice Le rayon doit donc être successivement doublé trois
optique de l’eau est supérieur à 1 donc la célé- fois d’affilé pour que l’oreille n’entende plus le son.
rité v de l’onde électromagnétique dans l’eau est Ainsi, il doit être multiplié par 23 = 8. L’oreille n’entend
plus faible que sa célérité c dans le vide. Donc la plus le son pour une distance r = 0,25 × 8 = 2,0 m.
longueur d’onde λ = vT est modifiée : elle diminue
17 La houle
également (car T est identique et v est plus faible).
1.a. On obtient la figure suivante.
c. La célérité v dans l’eau vaut :
c 3,0.108 surface de l’océan en présence de houle
v  = 2,3.108 m.s–1. longueur
n 1,3
La longueur d’onde λ vaut :
λ = vT = 2,3.108 × 3,5.10–14 = 8,1.10–6 m = 8,1 µm.
hauteur
16 Atténuation de l’intensité sonore
surface de l’océan en absence de houle
a. La puissance P émise par la source se répartit
uniformément sur une demi-sphère de rayon r. Sur b. Le terme longueur représente la longueur d’onde,
chaque point de cette demi-sphère, l’intensité distance minimale séparant deux points du milieu
P
sonore I est la même et vaut I  . qui vibrent en phase.
2pr 2
ÊIˆ Ê ˆ c. La période T permet de caractériser une onde
P
Or, L  10 logÁ ˜  10 logÁ 2 ˜. périodique. C’est la durée minimale séparant deux
Ë I0 ¯ Ë 2pr ¥ I0 ¯ perturbations identiques en un point du milieu.
Pour r = 0,25 m : h
2.a. La cambrure vaut Ca  .
Ê P ˆ h 1
L
L  10 logÁ 2¥I ˜
. b. Ca   soit L =  7h. Les valeurs de L s’en
Ë 2 p(0,25) 0¯ L 7
Et pour r = 0,5 m : déduisent pour les degrés 6, 8, 10 et 12 de l’échelle
de Beaufort.
Ê P ˆ
L¢  10 logÁ 2 ˜ c. La longueur d’onde vérifie L = vT.
Ë 2p(0,50) ¥ I0 ¯ 1 v
d. La période s’écrit T  d’où la relation L 
Ê P ˆ f f
 10 logÁ ˜ ou v  Lf .
2
Ë 2p(2 ¥ 0,25) ¥ I0 ¯ L
e. En utilisant la relation v  , les valeurs de la
T
Ê P ˆ
˜ - 10log4
 10 logÁ célérité pour les degrés 7 et 10 de l’échelle s’en
2
Ë 2p(0,25) ¥ I0 ¯ déduisent. Les résultats sont regroupés dans le
Donc L′ = L – 10 log4 = L – 6,0 = 56 – 6,0 = 50 dB. tableau suivant.
b. Quand la distance r est doublée, l’intensité Échelle de Beaufort 6 7 8 10 12
sonore est divisée par 4. Hauteur h (m) 3,00 4,00 5,50 9,00 14,0
Pour un rayon r, le niveau sonore vaut : Longueur L (m) 21,0 28,0 38,5 63,0 98,0
I Période T (S) 2,60 3,00 3,50 4,50 5,60
L  10 log
I0 Célérité v (m.s–1) 8,08 9,33 11,0 14,0 17,5
ÊIˆ
Á ˜
Pour un rayon doublé 2r, il vaut donc L¢  10logÁ 4 ˜ 3.a. Une droite est obtenue : v2 est proportionnel à
I
Á 0˜ L. Cela s’écrit v2 = kL où k est le coefficient direc-
Ê I ˆ ÊIˆ Ë ¯
soit L¢  10 logÁ ˜  10 logÁ I ˜ - 10log4 teur de la droite.
Ë 4 I0 ¯ Ë 0¯
b. Le calcul du coefficient directeur k donne
= L – 6,0 dB. k = 3,1 m.s–2.
Le niveau sonore est donc atténué de 6,0 dB à v2 v2 f
c. Comme v  Lf et L  , on en déduit v 
chaque fois que le rayon r est doublé. k k k
ou encore v  .
f

38 • Partie 1 OBSERVER
18 Concert de violons b. La longueur d’onde λ d’une onde progressive
1.a. L’enregistrement ¿ fait apparaître un signal périodique est la distance minimale séparant deux
périodique, non sinusoïdal, propre d’un son com- points du milieu qui vibrent en phase. La distance
plexe : il a été enregistré à l’aide du violon. D est égale à cinq longueurs d’onde.
L’enregistrement ¡ présente un signal sinusoïdal D 3,86
Donc l   = 0,77 m.
associé à un son pur : c’est celui du diapason. 5 5
b. Les deux signaux possèdent la même période c. En comptant plusieurs positions pour lesquelles
mais pas la même forme. Le timbre des deux sons les courbes sont en phase, les incertitudes sont
est donc différent (mais la hauteur est la même). plus petites.
c. La fréquence f1 est la fréquence fondamentale. d. La célérité v de l’onde vaut :
l 0,77
2.a. Le niveau sonore L1 est relié à l’intensité v  = 3,3.102 m.s–1.
sonore I1 par l’expression : T 2,3.10-3
ÊI ˆ e. La célérité est identique à celle de la question
L1  10 logÁ 1 ˜ avec I0 = 1,0.10–12 W.m–2. précédente, aux erreurs expérimentales près. Elle
Ë I0 ¯ ne dépend donc pas de la fréquence de l’onde
b. Pour calculer le niveau sonore correspondant sonore. L’air n’est pas un milieu dispersif pour les
au seuil d’audibilité, il faut utiliser la valeur de ondes sonores.
l’intensité sonore associée, soit I1  I0. 2.a. Le signal temporel amplitude
ÊI ˆ associé au diapason est
Donc L1  10logÁ 1 ˜ = 10 log 1 = 0 dB.
Ë I0 ¯ sinusoïdal donc il pro-
duit un son pur.
c. L’intensité sonore produite par un seul violon est :
L1 70 b. Le spectre en fré-
I1  I0 ¥ 10 10  10-12 ¥ 10 10 = 1,0.10–5 W.m–2. quence ne fait apparaître
qu’un seul pic (fréquence 430
Pour le groupe musical composé de 5 violons iden- ƒ (en Hz)
tiques, l’intensité sonore vaut : fondamentale).
I  5 I1 = 5,0.10–5 W.m–2. c. La fréquence fondamentale est la même pour les
Le niveau sonore produit par le groupe est donc : deux instruments : la hauteur n’est pas modifiée.
ÊIˆ Ê 5I ˆ ÊI ˆ Seul le timbre diffère entre les deux sons.
L  10 logÁ ˜  10 logÁ 1 ˜  10 log5  10 logÁ 1 ˜ d. Le timbre n’a pas d’influence sur la célérité du
Ë I0 ¯ Ë I0 ¯ Ë I0 ¯
son dans l’air (l’air n’étant pas un milieu dispersif).
 77 dB.
d. L’intensité sonore est égale à I  nI1 où n est le
nombre de violons nécessaires à l’obtention de l’inten-
sité sonore I et où I1 est l’intensité sonore produite Rédiger une synthèse de documents
I 1,0.10-1 20 Des lasers pour détatouer
par un seul violon. Donc n    1,0.104
I1 1,0.10-5
violons ! Un groupe musical ne peut pas être constitué Analyse de la question
d’autant de violons. La question demande de choisir parmi les lasers
proposés dans le tableau de l’énoncé. Il s’agit donc
19 Célérité d’une onde sonore d’abord de choisir le type de laser (à impulsion
1.a. La lecture de quatre périodes donne ou à mode continu) en utilisant le texte du docu-
4T = 9,2 ms. ment 2. Puis, il faut faire le lien entre la longueur
9,2 d’onde du laser utilisé pour détatouer une personne
Donc, la période vaut T  = 2,3 ms.
4 et la couleur du tatouage en utilisant le texte du
La fréquence f associée vaut : document 2 et les notions de Première S sur les
1 1 couleurs complémentaires. Il conviendra d’utiliser
f   = 4,3.102 Hz
T 2,3.10-3 la figure 7 du cours pour associer une couleur à la
(c’est certainement en réalité un la3 de 440 Hz). longueur d’onde du laser.

Chapitre 2 Ondes périodiques. Acoustique • 39


Piste de réponses et mots-clés 2. Cependant, ce calcul ne permet pas de choi-
1. D’abord, il faut choisir le mode du laser. Ceux sir parmi les différents lasers pulsés. Il faut donc
utilisés par les dermatologues pour effacer les étudier la longueur d’onde du laser, fonction de la
tatouages sont de type pulsé (document 2). Les couleur du tatouage à effacer. La couleur du laser
lasers à mode continu sont donc à exclure pour doit être complémentaire de celle du tatouage à
l’utilisation souhaitée ici. L’énergie E libérée par le effacer, ici verte (document 2). La couleur com-
laser lors d’un pulse est reliée à la puissance P du plémentaire du vert est le rouge (voir tableau des
faisceau par l’expression E  PDt où Δt est la durée couleurs complémentaires du livre de première S).
du pulse. Pour l’utilisation requise, Δt est de l’ordre Parmi les trois longueurs d’onde proposées par les
de quelques nanosecondes. La puissance P est de lasers pulsés (voir le rabat de couverture du manuel
l’ordre de 100 MW. Ainsi, l’énergie E est de l’ordre de l’élève), seule 695 nm se rapproche de la couleur
de 100.106 × 10–9 =  0,1 J pour Δt =  1 ns. Pour rouge (figure 7 du cours) : 532 nm est proche du
Δt = 10 ns, E vaut 1 J. C’est bien l’ordre de gran- vert et 1 064 nm est dans l’infrarouge.
deur des énergies cédées par pulse proposées dans Le laser à choisir est donc le laser rubis à impulsion
le tableau de l’énoncé. de 10 ns, de longueur d’onde 695 nm.

40 • Partie 1 OBSERVER
Chapitre
Propriétés des ondes
3
5
Introduction au chapitre (p. 76)

Ce chapitre vient à la suite des chapitres 1 et 2, dans lesquels la notion d’onde a été introduite, ainsi que
les grandeurs qui les caractérisent : fréquence, période et longueur d’onde.
Il s’agit ici de présenter les propriétés des ondes progressives. Trois propriétés sont abordées : les interfé-
rences, la diffraction et l’effet Doppler. Ces propriétés étant valables pour tous les types d’ondes, elles sont
présentées à chaque fois dans les activités, le cours et les exercices pour plusieurs ondes parmi les ondes
mécaniques (vagues…), acoustiques (sonores et ultrasonores) et lumineuses.
Les activités 1 et 2 sont volontairement illustrées d’un grand nombre de photographies d’expériences de
diffraction et d’interférences, dans le but d’aider le professeur à illustrer ces propriétés si ces expériences
ne peuvent pas toutes être réalisées en classe. Ce sont, avant tout, des activités de découverte.
L’activité 3 est davantage ciblée sur un seul type d’onde, les ondes lumineuses, et appliquée spécifiquement
à l’astrophysique. Ceci est une continuité des différentes applications à l’astrophysique vues en classe de
Seconde (observation des étoiles) et en classe de Première S (sources de lumière, loi de Wien).
Les deux dernières activités sont expérimentales. L’activité 4 sur la diffraction et les interférences des ondes
lumineuses est assez classique, alors que l’activité 5 sur la mesure d’une vitesse par effet Doppler est plus
originale. Cette dernière est aussi une occasion d’utiliser un logiciel d’acquisition de données.
Le cours est, lui aussi, assez descriptif, puisqu’aucune démonstration ne peut être faite sur le phénomène
de diffraction (le principe de Huygens-Fresnel n’est pas au programme). Seule la démonstration de l’écart
de fréquence Doppler est faite, car elle a l’avantage de bien faire comprendre pourquoi la fréquence change.
Enfin, les exercices sont eux aussi très variés d’une part en portant sur tous les types d’ondes abordés dans les
activités et le cours, et d’autre part en ayant pour certains une démarche expérimentale (exercices 14, 19, 20).

Correspondance avec le programme 


Activités
• Savoir que l’importance du phénomène de diffrac-
1 Diffraction tion est liée au rapport de la longueur d’onde aux
dimensions de l’ouverture ou de l’obstacle.
des ondes (p. 78) ANALYSE
D’EXPÉRIENCE l
• Connaître et exploiter la relation q  .
Objectif a
• Identifier les situations physiques où il est per-
L’objectif de cette activité est de faire découvrir tinent de prendre en compte le phénomène de
le phénomène de diffraction sur plusieurs types diffraction
d’ondes (les ondes à la surface de l’eau et les ondes
lumineuses). Corrigé
Les expériences réalisées ici peuvent facilement a. Sur les figures 1 et 2 du manuel de l’élève, la
être reproduites en classe. mesure de la longueur d’onde montre qu’elle est
Le but est de caractériser la diffraction, en jouant identique de part et d’autre de la fente : trois lon-
sur plusieurs paramètres (la longueur d’onde, gueurs d’onde correspondent à 15 mm sur la figure.
la taille de l’obstacle) pour aboutir à une condi- Seule la direction de propagation change. Elles
tion permettant de ne pas négliger la diffraction illustrent donc bien le phénomène de diffraction.
(taille de l’obstacle non grande devant la longueur Les figures 4, 5 et 6 montrent également la modifi-
d’onde). cation de la direction de propagation de l’onde.

Chapitre 3 Propriétés des ondes • 41


b. On observe que : Dans le cas de la lumière, on parle de l’approxi-
• pour les deux types d’onde, la direction de propa- mation de l’optique géométrique, pour laquelle λ
gation est perpendiculaire à la fente avant celle-ci, tend vers zéro, si bien que tous les obstacles sont
alors qu’elle ne l’est plus après. Les directions de de tailles bien supérieures. La propagation de la
propagation sont multiples après l’ouverture, lumière étudiée en Seconde se fait implicitement
• plus a est faible, plus l’onde peut être diffractée dans le cadre de cette approximation. En réalité,
d’un angle élevé (figures 1 et 2 pour les ondes méca- la figure 1 montre bien de la diffraction par les
niques, et figures 4 et 6 pour les ondes lumineuses), bords d’écran. Néanmoins, la modification du front
• si la longueur d’onde diminue, l’angle de diffrac- d’onde face à l’ouverture reste assez peu sensible.
tion diminue aussi (figures 4 et 5). • Cette activité gagne à être faite avant le cours,
c. D’après la figure 3, l’angle s’exprime, en utilisant pour « découvrir » cette propriété des ondes et non
d uniquement pour illustrer le cours. La diffraction
l’approximation des petits angles : q  .
2D est, en effet, a priori étonnante, puisqu’elle contre-
En mesurant d = 10 mm sur la figure 5, dit le fait que la lumière se propage en ligne droite
10.10-3 dans un milieu homogène, d’où une mise en évi-
q  1,7.10-3 rad.
2¥3 dence expérimentale avant de donner les résultats
l théoriques. Une explication qualitative de la diffrac-
Comme q  , la longueur d’onde est :
a tion peut être donnée aux élèves à l’aide du principe
l  qa  1,7.10-3 ¥ 280.10-6  4,7.10-7 m(470 nm). d’Huygens-Fresnel dans le cas d’une onde plane à la
d. Sur la figure 6, d = 35 mm, donc : surface de l’eau à la traversée d’une ouverture dif-
d 35.10-3 fractante : chaque point de l’ouverture diffractante
q   5,8.10-3 rad.
2D 2¥3 recevant une onde plane se comporte comme une
La largeur de la fente est donc : source secondaire réémettant une onde circulaire.
l 650.10-9 Lorsque l’ouverture est grande, la superposition de
a   1,1.10-4 m = 0,11 mm ces ondes circulaires redonne une onde plane, alors
q 5,8.10-3
que dans le cas d’une ouverture infiniment fine,
e. Sur la figure 1, 2,3 cm correspondent à 5,0 cm
2,3 seule une onde circulaire peut être transmise.
en réalité, donc l’échelle est  4,6.10-1.
5,0
En mesurant trois longueurs d’onde à 1,5 cm, 2 Interférences (p. 79)
ANALYSE
la  longueur d’onde de l’onde utilisée pour la
Objectif D’EXPÉRIENCE
figure 1 comme pour la figure 2 est :
1 1,5 Comme la précédente, cette activité est une décou-
l ¥  1,1 cm. verte d’un phénomène : celui des interférences. Ici
4,6.10-1 3
encore, deux types d’ondes sont présentés. Notons
l 1,1
Sur la figure 1 :   0,22. que les ondes sonores sont moins simples à présen-
a 5,0
ter car le matériel nécessaire (émetteur, capteur,
l 1,1
Sur la figure 2 :   1,1. oscilloscope ou interface de mesure) est moins
a 1,0 facile à mettre en œuvre rapidement en classe.
l
Le rapport est faible pour l’expérience de la Contrairement aux interférences des ondes lumi-
a neuses ou mécaniques, les interférences sonores
figure 1, alors qu’il est beaucoup plus grand pour
sont difficiles à « voir ».
l’expérience de la figure 2. La diffraction est donc
l Il est possible de ne réaliser qu’une seule expé-
négligeable si est petit, c’est-à-dire si la largeur rience en classe, pour ensuite demander aux élèves
a
de la fente est très grande devant la longueur de répondre aux mêmes questions sur un autre type
d’onde. C’est le cas des ondes lumineuses traversant d’onde, grâce aux photographies d’expériences pré-
les obstacles de la vie quotidienne (fenêtre…). sentes dans le manuel.
Dans le cas des ondes lumineuses, seules les
Commentaires franges sont visibles, alors que les ondes obtenues
• La diffraction des ondes est une propriété que dans une cuve à ondes permettent de distinguer les
l’on peut négliger si la taille de l’obstacle est très deux ondes qui se superposent, et donc d’identifier
grande devant la longueur d’onde. les crêtes et les creux de vibration.

42 • Partie 1 OBSERVER
Correspondance avec le programme  Ainsi, pour différentes longueurs d’ondes, les ondes
Connaître et exploiter les conditions d’interfé- seront en phase en des points différents, d’où l’ob-
rences constructives et destructives pour des ondes servation des couleurs en des positions différentes.
monochromatiques.
Commentaires
Corrigé Ici, on fait montrer aux élèves que les deux ondes
a. Comme 8,0 cm correspondent à 5,3 cm sur la sont en phase ou en opposition de phase en un
5,3 point par rapport à la source. Or, de manière
figure, l’échelle est  0,66.
8,0 plus générale, seul le déphasage des deux ondes
En mesurant la distance entre quatre longueurs entre elles a de l’importance, indépendamment du
d’onde (en faisant bien passer la règle par la déphasage par rapport à la source.
source), celle-ci vaut 3,0 cm sur la figure, donc  : Par exemple, si les deux sources de la cuve à ondes
2,7 1
l ¥  1,0 cm. ne vibrent pas en phase mais ont exactement la
4 0,66 même fréquence, des interférences seront obser-
b. Le point M1 est sur un creux de l’onde créée par S1, vées si le déphasage entre les deux sources est
donc il est en opposition de phase avec S1, car S1 est indépendant du temps. La position des franges s’en
sur une crête. Il est également sur une crête de l’onde trouvera modifiée mais pas leur nombre.
créée par S2, donc M1 est en phase avec S2 puisque S2
Pour les ondes lumineuses, les deux sources, consti-
se trouve également sur une crête.
tuées des deux fentes d’Young, ont très peu de chance
c. Les deux ondes en M1 sont alors en opposition d’être en phase (il faudrait que la source primaire soit
de phase, et comme elles ont même amplitude elles exactement sur la médiatrice, avec une précision bien
s’annulent. inférieure à la longueur d’onde). C’est la raison pour
laquelle il faut utiliser une seule source primaire,
grâce à laquelle deux sources secondaires cohérentes
+
(c’est-à-dire déphasées avec un déphasage constant)
sont obtenues et peuvent donc interférer.
=

d. M2 est sur une crête de chacune des ondes créées


3 Effet Doppler
par S1 et S2, qui sont elles-mêmes sur une crête, et astrophysique (p. 80) ANALYSE
D’EXPÉRIENCE
donc M2 est en phase avec S1 et S2. Objectif
Les deux ondes sont alors en phase et l’amplitude
L’objectif de cette activité est d’utiliser l’effet Dop-
résultant de leur superposition est maximale.
pler comme un moyen d’investigation en astrophy-
sique. Comme le décalage en fréquence permet de
connaître la vitesse d’une source, le spectre de la
+
lumière émise par un limbe du Soleil est présenté,
afin de mesurer ce décalage.
=
Cette activité n’est qu’une application à un cas
particulier, et peut faire l’objet de l’utilisation d’un
logiciel de traitement d’image pour observer avec
plus de précision le décalage dans le spectre.

e. Dans le cas général, il peut y avoir plusieurs Correspondance avec le programme


positions du point M pour lesquelles les ondes sont • Exploiter l’expression du décalage Doppler de la
en phase ou en opposition de phase, donc il peut y fréquence dans le cas des faibles vitesses.
avoir plusieurs franges. • Utiliser des données spectrales et un logiciel de
f. Pour un même point M, la différence de trajet traitement d’images pour illustrer l’utilisation de
est la même, mais si la longueur d’onde change le l’effet Doppler comme moyen d’investigation en
déphasage change également. astrophysique.

Chapitre 3 Propriétés des ondes • 43


Corrigé • L’activité peut être prolongée en demandant aux
a. Une raie d’absorption due à l’atmosphère ter- élèves de faire des recherches sur d’autres mesures
restre n’est pas décalée dans les deux spectres, qui ont été effectuées par effet Doppler. Il est aussi
puisque l’atmosphère terrestre n’est pas en mouve- possible de faire appel au programme de Seconde
ment par rapport à l’observateur. et Première, en demandant aux élèves de recenser
b. Shift  signifie « décalage ». Le décalage vers toutes les informations que l’on peut finalement
le rouge signifie un décalage vers les faibles fré- déduire de l’observation d’un spectre.
quences, donc une diminution de la fréquence per-
çue. Elle augmente s’il y a décalage vers le bleu. 4 Diffraction
c. Sur la figure 12, 138 mm correspondent à 2 nm, et interférences lumineuses (p. 81)
donc 1 mm correspond à 1,4.10–2 nm. Le décalage
des raies étant de l’ordre de 1 mm sur la figure, cela Objectif
correspond à 1,4.10–2 nm. Cette activité expérimentale présente plusieurs
Le lien entre la longueur d’onde et la fréquence objectifs :
c df dl • mesurer la dépendance de l’angle de diffraction
étant l  alors 
f f l en fonction de la largeur d’une fente,
df 1,4.10-2 • mesurer la largeur ou l’épaisseur d’un petit objet
donc   2,2.10-5 .
f 657 (ici un cheveu) grâce au phénomène de diffraction,
La vitesse du limbe est du Soleil est : • mesurer la dépendance de l’interfrange de la figure
df d’interférences obtenue avec des fentes d’Young en
v  c  3,00.108 ¥ 2,2.10-5  6,6.103 m.s–1. fonction de la distance entre les franges, la posi-
f
d. Le logiciel permettrait d’obtenir deux courbes tion de l’écran et la longueur d’onde.
décalées. Cette méthode permet une mesure plus Les mesures demandées, notamment pour les inter-
précise en zoomant sur l’image obtenue. férences, peuvent prendre beaucoup de temps :
il est possible de demander à plusieurs groupes
Commentaires d’élèves d’étudier séparément la dépendance à un
• La valeur calculée ici n’est qu’une grosse approxi- seul paramètre.
mation, car : Correspondance avec le programme 
– le décalage est très faible comparé à la lon-
• Pratiquer une démarche expérimentale visant
gueur d’onde, d’où une piètre précision,
à étudier ou utiliser le phénomène de diffraction
– la vitesse du limbe est du Soleil n’est pas
dans le cas des ondes lumineuses.
constante, dus aux mouvements combinés de
rotation du Soleil sur lui-même et sur son orbite, • Pratiquer une démarche expérimentale visant à
– il y a un effet Doppler longitudinal et un effet étudier quantitativement le phénomène d’interfé-
Doppler transversal. rence dans le cas des ondes lumineuses.
• L’effet Doppler étudié ici est un effet Doppler non Liste de matériel
relativiste, donc les vitesses des objets doivent res- • Un banc d’optique.
ter faibles devant la vitesse de la lumière. Dans le
• Un jeu de fentes diffractantes de largeurs différentes.
cas contraire, la correction relativiste est compa-
rable au décalage Doppler classique, donc ne pas • Un jeu de fils fins d’épaisseurs différentes.
la considérer serait une erreur (voir le chapitre 10). • Une source laser (si possible deux de longueurs
• L’effet Doppler permet de mesurer d’autres phé- d’onde différentes).
nomènes en astrophysique, notamment l’expansion • Un jeu de fentes d’Young.
de l’univers (caractérisé par la loi de Hubble : les • Un écran blanc, éventuellement recouvert de papier
galaxies s’éloignent d’un observateur à une vitesse millimétré.
proportionnelle à leurs distances). Ces mesures a. d
sont effectuées par les astrophysiciens dans le
cadre de la Physique relativiste.
• Les données sur les décalages de spectres sont dif- d
ficiles à trouver. b. Calcul des valeurs de l’angle θ avec tanq  .
2D
44 • Partie 1 OBSERVER
Par exemple avec les fentes fournies par Jeulin : f.
1
a (mm) d (mm) θ (rad) (m–1)
a
0,040 63 1,6.10–2 2,5.104 i
0,050 51 1,3.10–2 2,0.104
0,070 36 9,0.10–3 1,4.104 g. Réaliser plusieurs expériences en faisant varier
un seul paramètre à la fois : la distance D à l’écran,
0,10 25 6,2.10–3 1,0.104
la distance a entre les fentes et la longueur d’onde.
0,12 21 5,2.10–3 8,3.103 Éventuellement tracer à chaque fois une droite
0,28 9 2,2.10–3 3,6.103 pour montrer la proportionnalité avec λ ou D, ou la
0,40 6 1,5.10–3 2,5.103 proportionnalité inverse avec a.
Par exemple, en laissant l’écran à D = 2 m des
c. La courbe est une droite passant par l’origine. fentes d’Young, les interfranges sont, pour une
 (rad) source laser de longueur d’onde l  632 nm :
1,6.10–2
a (mm) 0,2 0,3 0,5
1,5.10–2
B i (mm) 6 4 2,5
1,4.10–2
1,3.10–2
1,2.10–2 Commentaires
1,1.10–2 • Dans les expériences réalisées ici, les franges
10–2 ne sont pas des « vraies » droites car elles sont
9.10–3
comprises dans la figure de diffraction d’une seule
fente, donc leur hauteur est très faible.
8.10–3
Pour obtenir de belles droites, il faut que la source
7.10–3 soit une fente éclairée sur toute sa hauteur, ce
6.10–3 qui peut être obtenu en élargissant le faisceau
5.10–3 laser. Chaque point de la fente source peut alors
4.10–3 être considéré comme une source primaire, et tous
ces points sources donnent la même figure d’in-
3.10–3 A
terférences, car il n’y a diffraction que dans une
2.10–3
direction perpendiculaire aux fentes (et non paral-
10–3 1 lèlement aux fentes).
(m–1)
a
0 L’inconvénient d’élargir le faisceau est que l’inten-
0 5.103 104 1,5.104 2.104 2,5.104
sité lumineuse en un point de l’écran sera plus
d. La longueur d’onde est le coefficient directeur de faible pour une même source laser.
la droite. • Les interférences lumineuses doivent être traitées
Avec l’exemple expérimental ci-dessus, cela donne : après la diffraction, car la figure d’interférences
qB - qA 1,4.10-2 - 2,5.10-3 s’observe dans la figure de diffraction d’une fente.
l  Traiter diffraction et interférences sans d’abord
Ê 1ˆ Ê 1ˆ 2,2.104 - 4.103
ÁË ˜¯ - ÁË ˜¯ montrer uniquement la diffraction paraît beaucoup
a B a A
moins simple pour les élèves.
 6,4.10-7 m. • Cette activité peut être enrichie et illustrée grâce
e. Un fil ou une fente donnent une tache centrale à l’activité expérimentale 4 p. 527 du chapitre 21
de même largeur, donc l’angle de diffraction est le du manuel de l’élève.
même. Il suffit donc de déterminer θ en réalisant • Les mesures sont plus précises en augmentant la
l’expérience avec le cheveu puis d’utiliser la courbe distance D. Un banc d’optique de très grande taille
tracée au c. pour en déduire l’épaisseur a du cheveu. est appréciable. Il est aussi possible d’observer les
Cette épaisseur varie, selon les élèves, entre 0,05 mm interférences sur un mur de la salle, pour encore
et 0,1 mm. augmenter D.

Chapitre 3 Propriétés des ondes • 45


5 Mesure d’une vitesse d. La valeur théorique avec les données présentes
est vth = 1,5 m.s–1. Ces deux valeurs présentent un
par effet Doppler (p. 82)
v - v th
écart relatif  23 %, qui est très grand :
Objectif v th
Cette activité expérimentale a pour objectif d’utili- le résultat n’est pas de bonne qualité.
ser l’effet Doppler pour mesurer une vitesse. e. L’erreur de lecture des durées sur l’axe des abs-
Pour plus de facilité, le choix a été fait d’utiliser du cisses conduit à une incertitude de mesure des
matériel déjà existant, mais d’autres montages sont durées estimée à Δt = 0,02 ms : environ 10 µs de
réalisables. Signalons par exemple qu’une expé- chaque côté. L’incertitude absolue sur la mesure
rience réalisée avec un émetteur mis en translation Dt
des périodes est donc ΔT = = 1.10–6 s.
(comme dans l’exercice résolu A p. 92 du manuel 20
de l’élève) grâce au chariot d’une imprimante est Df DT DT
f.  donc Df  f0  f02DT .
décrite dans le BUP n° 943 d’avril 2012. f T T0
Les mesures sont ici réalisées grâce à un logiciel de Cela donne ici Δf = 1 Hz.
traitement de données qui devra donc être correc- g. L’incertitude relative sur la célérité est :
tement utilisé par les élèves, notamment concer- Dc 0,05.102
  1.10-2.
nant les différents réglages de paramètres, comme c 3,4.102
la fréquence d’échantillonnage qui doit être la plus Df 1
L’incertitude sur f0 est   1.10-3 et
grande possible pour gagner en précision. f0 1.103
Correspondance avec le programme  l’incertitude sur le décalage Doppler est
2Df 2¥1
Mettre en œuvre une démarche expérimentale pour   0,2. La somme de ces
f1 - f2 997,31 - 986,39
mesurer une vitesse en utilisant l’effet Doppler. Dv
incertitudes relatives donne  0,2.
Liste de matériel v
La méthode de mesure comporte donc une source
• Un générateur basses fréquences.
d’erreurs importante : le décalage Doppler propre-
• Un haut-parleur.
ment dit.
• Un microphone.
h. Il est possible d’améliorer cette méthode en
• Un pendule et son support. réalisant plusieurs mesures en faisant varier la fré-
• Une interface d’acquisition. quence du générateur, pour une même hauteur de
• Des câbles électriques. lancement h. En traçant f2 - f1 en fonction de f0,
le coefficient directeur de la droite obtenue permet
Corrigé
d’accéder à la vitesse.
a. Avec h = 12 cm, les mesures suivantes ont été
effectuées, pour 20 périodes du signal reçu par le Commentaires
v
microphone comptées à l’écran : • La fréquence augmente de df  f0 lorsque le
20 T1 = 20,054 ms et 20 T2 = 20,276 ms. c
haut-parleur se rapproche, et diminue de la même
Les fréquences correspondantes sont :
valeur si le haut-parleur s’éloigne (puisque la valeur
f1 = 997,31 Hz et f2 = 986,39 Hz.
de la vitesse est la même).
Leur moyenne est f0 = 991,84 Hz.
Ainsi les fréquences mesurées sont :
b. La fréquence f1 est bien la fréquence perçue par
 v
le récepteur lorsque le haut-parleur se rapproche Ô f1  f0  f0
car l’amplitude du signal augmente. La fréquence Ô c
Ì
f2 est donc la fréquence perçue lorsque le haut- Ô f  f -f v
parleur s’éloigne puisque l’amplitude diminue. ÔÓ 2 0 0
c
Enfin f0 est la fréquence émise par le haut-parleur. si bien que l’écart entre les deux fréquences est bien
f -f 2v
c. Il s’en déduit v  1 2 c  1,9 m.s-1 f1 - f2  f0 .
2 f0 c

46 • Partie 1 OBSERVER
Le fait de mesurer les deux fréquences permet d’ob- • Cette manipulation est délicate et peu précise, car
tenir un facteur 2, donc une meilleure précision le matériel nécessaire pour bien fixer le haut-parleur
dans les mesures. n’est pas présent dans tous les laboratoires : il ne
• Il existe un effet Doppler transversal et un effet faut pas que le haut-parleur pivote pendant son mou-
Doppler longitudinal. Seul ce dernier est étudié ici, vement. Un bricolage peut néanmoins faire l’affaire.
ce qui oblige à se placer dans l’axe du haut-parleur
(il faut néanmoins légèrement décaler le microphone
pour éviter que le haut parleur ne le percute). Exercices
La vitesse du haut-parleur n’étant pas constante,
Applications
le décalage Doppler varie, il sera donc normal de
ne pas mesurer des périodes identiques lorsque le 1 Diffraction ou pas ?
haut-parleur se rapproche ou s’éloigne. a. La taille du trou de serrure est bien supérieure
• L’incertitude d’une mesure unique est nécessaire- à la longueur d’onde de la lumière (inférieure au
ment assez grande, du fait de l’erreur de lecture des micromètre) : il n’y a pas diffraction.
durées. Celle-ci n’est pas réductible autant qu’on le b. La taille du trou est comparable à la longueur
voudrait, même si le système d’acquisition a une d’onde du son (pour un son de 1 kHz, la longueur
fréquence d’échantillonnage élevée.  d’onde est 34 cm) : il y a diffraction.
Prenons l’exemple d’une centrale Latis Pro. Pour
acquérir un signal correct, la durée d’acquisition ne 2 Diffraction par une fente
peut être réduite en-dessous de 1 s. Avec 256 000 Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 633.
points de mesure, cela donne une période d’échan-
3 Diffraction du son
tillonnage de 4 µs. Comme le repérage de l’extrémité
d’une période n’est pas précis au pixel près mais a. L’onde sonore de fréquence 20 Hz a une longueur
à deux pixels près au minimum, cela donne bien d’onde de 17 m, et celle de fréquence 20 kHz une
une erreur de lecture égale à deux fois la période longueur d’onde de 17 mm.
d’échantillonnage, et ce de chaque côté du repérage. b. La largeur de la fenêtre étant 50 cm, il n’y a pas
Le nombre de périodes mesurées ne peut pas non diffraction pour 20 kHz, et diffraction pour 20 Hz,
plus être augmenté indéfiniment : comme la vitesse donc l’onde de fréquence 20 kHz n’est audible que
n’est pas constante, il ne faut pas faire une mesure face à la fenêtre.
sur une durée trop grande, sans quoi la variation
4 Diffraction par un cheveu
de la valeur de la période instantanée est percep-
tible. Ici, on a pris 20 périodes, soit 20 ms, pour a. En radians, l’angle de diffraction est :
π
un pendule dont la période était voisine de 1,5 s : q  0,40 ¥  7,0.10-3 rad.
180
la variation n’est pas perceptible. On pourrait l
prendre 50 périodes, c’est valable aussi (mais plus L’angle de diffraction est q  .
a
long à compter à l’écran par l’élève et plus sujet L’épaisseur du cheveu est :
à erreurs). Mais selon le microphone utilisé, il est l 632.10-9
possible aussi que, lorsque le haut-parleur s’éloigne a   9,1.10-5 m.
q 7,0.10-3
un peu trop, le signal reçu ne soit pas très beau.
5 Haut-parleurs
Cette mesure est donc nécessairement entachée
c
d’erreurs. Pour cette raison, cette activité expé- a. l 
rimentale a été axée fortement sur une réflexion f
340
concernant les incertitudes. • pour f = 170 Hz, on a l   2,00 m.
170
• Cette expérience est une mesure d’un phéno- 340
• pour f = 1,7 kHz, on a l   0,20 m.
mène que les élèves ont déjà constaté, par exemple 1,7.103
lorsqu’un véhicule équipé d’une sirène (ou une 340
• pour f = 17 kHz, on a l   2,0.10-2 m.
moto) circule. Il peut donc être intéressant de leur 17.103
poser la question avant de faire cette activité, par b. Les sons diffractés sont les aigus, car ils corres-
exemple pour comparer le caractère grave ou aigu pondent aux faibles longueurs d’onde, qui ne sont pas
du son perçu. L’activité peut aussi servir de vérifi- grandes devant d. Un auditeur non en face du haut-
cation quantitative. parleur entend donc mieux les aigus que les graves.

Chapitre 3 Propriétés des ondes • 47


c. Les enceintes ont plusieurs haut-parleurs de dia- Donc la fréquence perçue par l’observateur est :
mètres différents car chacun n’émet pas les mêmes v Ê vˆ Ê 27,8ˆ
f ¢  f  f  f Á1  ˜  800 ¥ Á1  ˜  865 Hz.
fréquences, de façon que le son diffracté par chaque c Ë c¯ Ë 340 ¯
haut-parleur le soit à peu près avec le même angle. b. Lorsque la voiture s’éloigne, la fréquence perçue
Ê vˆ Ê 27,8ˆ
6 Différence de marche est f ¢¢  f Á1 - ˜  800 ¥ Á1 - ˜  735 Hz.
Ë c¯ Ë 340 ¯
a. La différence de marche est de 2,5 − 1,5 =
c. L’écart de fréquence est de 130 Hz, donc large-
1,0 m, donc les interférences sont constructives et
ment suffisant pour qu’un observateur y soit sensible
l’amplitude est maximale. f¢
b. La différence de marche est de 2,5 − 1,0 = (l’intervalle est  1,18, ce qui est environ 23/12,
f ¢¢
1,5 m, donc les interférences sont destructives et soit trois demi-tons de la gamme tempérée).
l’amplitude est minimale.
12 Sirène de bateau
7 Fentes d’Young
a. L’observateur resté au port voit le bateau s’éloi-
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 633. gner de lui, donc :
8 Double haut-parleur Ê vˆ Ê 7,0 ˆ
f1  f Á1 - ˜  44,0 ¥ Á1 -  43 Hz.
c 336 Ë c¯ Ë 340˜¯
a. La longueur d’onde est l    0,210 m. b. Le bateau se rapproche de l’île, donc le promeneur
f 1 600
perçoit la fréquence :
b. Si O désigne le point situé au milieu des haut-
parleurs, un point M sur l’axe des haut-parleurs Ê vˆ Ê 7,0 ˆ
f2  f Á1  ˜  44,0 ¥ Á1  ˜  45 Hz.
situé à la distance x de O se trouve à la distance Ë c ¯ Ë 340¯
d d c. Le passager à bord du bateau se rapproche de la
- x d’un haut-parleur, et à la distance  x de
2 2 falaise, qui émet la fréquence f2, donc il perçoit
l’autre. La différence de marche est donc d  2x. Ê vˆ Ê 7,0 ˆ
f3  f2 Á1  ˜  45 ¥ Á1   46 Hz.
L’amplitude est maximale (interférences construc- Ë c¯ Ë 340˜¯
tives) en x = 0, et en tout point tel que d  pl , soit 13 Andromède
l a. Les galaxies se rapprochant, la fréquence perçue
x  p  10,5 ¥ p (en cm). L’amplitude est mini-
2 Ê 1ˆ est supérieure à la fréquence émise.
male (interférences destructives) si d  Á p  ˜ l c
Ë 2¯ b. Comme l  , la longueur d’onde perçue est
Ê 1ˆ l Ê 1ˆ f
soit x  Á p  ˜  10,5 ¥ Á p  ˜ (en cm).
Ë 2¯ 2 Ë 2¯ plus petite que la longueur d’onde émise.
c. La différence de marche étant : c. Les faibles longueurs d’onde correspondant au
(120 − 39) − 39 = 42 cm, soit 2,0 fois la longueur bleu, la raie se décale vers le bleu, d’où l’expression
d’onde, l’amplitude est maximale. « blue shift ».
9 Vaguelettes d. La longueur d’onde perçue est :
c 3,0 c c l
a. La longueur d’onde est l    3,0.10-2 m l¢    .
f¢ Ê v ˆ v
f 100 f Á1  ˜ 1 
soit 3,0 cm. Ë c¯ c
b. La différence de marche est d  d - x - x  d - 2x. v l
On en extrait  - 1, d’où :
c. M est sur une frange d’amplitude maximale si c l¢
d - pl Êl ˆ Ê 518,4 - 517,9ˆ
d  pl , avec p entier, soit x  . v  c Á - 1˜  3,00.108 ¥ Á ˜¯
2 Ë l¢ ¯ Ë 517,9
Pour que x soit compris entre 0 et d, p doit varier = 3.105 m.s–1.
entre − 7 et 7, donc 15 franges sont observables.
10 Insecte
Entraînement
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 633. 14 Diffraction par une ouverture
11 Car horn a. Avant l’obstacle, la direction de propagation des
ondes est rectiligne, perpendiculairement à l’obs-
a. La vitesse de la voiture est :
tacle. Après l’obstacle, la direction de propagation
1 000
v  100 ¥  27,8 m.s–1 est quelconque : les ondes se propagent dans toutes
3 600
48 • Partie 1 OBSERVER
les directions après passage par l’ouverture. La dis- La vitesse du véhicule est :
tance entre deux rides consécutives est la même Ê f ¢¢ ˆ Ê 4,02.103 ˆ
avant et après l’obstacle : la longueur d’onde ne v  cÁ - 1˜  3,00.108 ¥ Á 1  9
- 1˜
Ë f ¯ Ë 24,125.10 ¯
change pas. Cela illustre donc bien la diffraction.
–1
= 25,0 m.s soit 90,0 km.h . –1
b. La dimension de l’obstacle est du même ordre de
grandeur que la longueur d’onde. e. La plus petite variation de vitesse détectable est :
Ê f  df ˆ Ê 45 ˆ
c. Dans le cas de la diffraction des ondes lumineuses, dv  c Á - 1˜  3,00.108 ¥ Á 1  - 1˜
f 24,125.10 9
il faudrait analyser le spectre de la lumière avant et Ë ¯ Ë ¯
après l’ouverture, par exemple avec un prisme, pour = 0,28 m.s–1 soit 1,0 km.h–1.
vérifier que la longueur d’onde ne change pas. Remarque : pour le corrigé de cet exercice, il a été
choisi d’effectuer les calculs comme l’élève peut les
15 Trombone de Koenig
faire, c’est-à-dire sans développements limités à
a. Le haut-parleur émet une onde sonore, qui se l’ordre 1. Les résultats sont évidemment les mêmes en
divise en deux parties se propageant chacune dans utilisant les développements limités (1 + x)2 = 1 + 2x
un tube. x
b. L’onde se propageant dans le tube coulissant ou 1  x  1  , pour x petit.
2
doit parcourir la distance 2L en plus de l’autre
18 Diffraction en lumière blanche
onde, donc d  2L.
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 633.
c. En augmentant L, les deux ondes se déphasent,
donc interfèrent en donnant un signal dont l’ampli- 19 Redshift
tude dépend de L.
Par effet Doppler, la fréquence perçue est différente
d. L’amplitude est maximale si d  pl (interférences de la fréquence émise. La longueur d’onde change
constructives). Comme c’est le troisième maximum donc également.
2L  3l donc l  20 cm. Les raies sont décalées par effet Doppler, les astres
16 Réflexion sur un mur dont la lumière est analysée étant en mouvement.
a. Le mur réfléchit le son. Au niveau du microphone Selon que la longueur d’onde augmente ou dimi-
sont donc présentes deux ondes sonores : l’onde nue, la raie se décale vers le rouge ou le bleu.
incidente et l’onde réfléchie, qui peuvent ainsi Si l’astre s’éloigne, la fréquence diminue, donc il y
interférer. a décalage vers les grandes longueurs d’onde c’est-
à-dire vers le rouge, donc le spectre correspondant
b. Pour un déplacement x du microphone, l’onde
est le deuxième.
réfléchie doit parcourir la distance 2x en plus. Un
Ces spectres permettent de connaître la vitesse des
déplacement de 5,00 cm du microphone correspond
astres.
donc à une différence de marche supplémentaire de
10,0 cm. Or cette différence de marche est égale à 20 Diffractions multiples
l
, puisque l’amplitude passe d’un maximum à un a. La lumière arrive sur l’écran dans des directions
2
minimum, donc λ = 20,0 cm. différentes de la direction de propagation avant la
fente, ce qui met en évidence sa déviation par phé-
La célérité est c  lf  0,200 ¥ 1 700  340 m.s–1.
nomène de diffraction.
17 Radar ! b. La demi-ouverture angulaire de la tache centrale
Ê vˆ de diffraction est, en radians :
a. Le véhicule se rapprochant du radar f ¢  f Á1  ˜ .
Ë c¯ l 650.10-9
q   2,3.10-3 rad
b. Le radar et le véhicule se rapprochant, f″ sera a 0,28.10-3
180
Ê vˆ ce qui correspond à 2,3.10-3 ¥  0,13o.
supérieure à f ′, soit f ¢¢  f ¢ Á1  ˜ . π
Ë c¯
2 c. La demi-ouverture angulaire est dix fois plus
Ê v ˆ Ê vˆ
c. Finalement f ¢¢  f ¢ Á1  ˜  f Á1  ˜ . grande si la fente est dix fois plus étroite (1,3°), et
Ë c¯ Ë c¯ elle est dix fois moins grande si la fente est dix fois
d. L’écart de fréquence est : plus large (0,013°). Le phénomène de diffraction est
ÊÊ vˆ
2 ˆ donc négligeable si la fente est trop large, c’est-à-dire
f ¢¢ - f  f ÁÁ1  ˜ - 1˜  5,81.103 Hz.
ËË c¯ ¯ si sa largeur est grande devant la longueur d’onde.

Chapitre 3 Propriétés des ondes • 49


d /2 1 ad
d. L’angle de diffraction étant faible q  Donc l  ¥
D p D
donc d  2Dq  2 ¥ 3,0 ¥ 2,3.10-3  1,4.10-2 m c cD
et f   p ¥  p ¥ 1,4.104 Hz.
soit 1,4 cm. l ad
Seule f = 14 kHz (pour p = 1) est une fréquence
audible.
d. Pour entendre un minimum sur l’oreille droite, il
d Ê 1ˆ Ê 1ˆ lD
2 faut avoir d  Á p  ˜ i  Á p  ˜
 Ë 2 ¯ Ë 2¯ a
c Ê 1ˆ cD Ê 1ˆ
donc f   Áp  ˜ ¥  Á p  ˜ ¥ 1,4.104 .
D l Ë 2¯ ad Ë 2¯
tache centrale Seule f = 6,8 kHz (pour p = 0) convient.

23 Interférences en lumière polychromatique


a. Sur l’écran sont observées des franges brillantes
e. La figure de diffraction est inchangée si la fente et sombres, parallèles aux fentes. Les fentes
est remplacée par un fil dont l’épaisseur est égale à doivent être très fines pour permettre la diffraction
la largeur de la fente. de la lumière, laquelle doit arriver en de nombreux
f. Si d = 4,0 mm, la demi-ouverture angulaire est points sur l’écran.
d / 2 2,0.10-3 l D 510.10-9 ¥ 1,5
q¢    6,7.10-4 rad, b. i  0   7,7.10-4 m.
D
l
3,0 a 1,0.10-3
donc a ¢   9,8.10-4 m. c. Sur l’écran sont observés deux systèmes de
q
franges, dont les interfranges sont différentes
puisque i dépend de λ.
Approfondissement
d. Les interfranges sont respectivement :
21 Mesure de la vitesse du sang l D 420.10-9 ¥ 1,5
i1  1   6,3.10-4 m
a. Lorsque l’onde ultrasonore se propage dans le a 1,0.10-3
v l D 630.10-9 ¥ 1,5
même sens que la vitesse du sang, f ¢  f  f . et i2  2   9,5.10-4 m.
c a 1,0.10-3
v
b. Si les rôles de E et R sont inversés, f ¢¢  f - f Pour avoir coïncidence entre les franges brillantes,
v c il faut que la distance entre O et la position cher-
c. Df  f ¢¢ - f ¢  2 f
c chée soit un multiple entier des deux interfranges :
L’écart mesuré est deux fois plus grand en procédant pi1  qi2 avec p et q entiers.
ainsi, ce qui améliore la précision de la mesure. i 3
Df 1 700 Or 2  , donc p = 3 et q = 2 conviennent.
d. v  c  1 500 ¥  0,25 m.s–1. i1 2
2f 2 ¥ 5.106 La distance cherchée est 3i1  2i2  1,9.10-3 m.
22 Audition étrange
24 Compter les franges
a. Les deux parleurs émettent des ondes sonores
synchrones, qui peuvent interférer en se a. L’interfrange est :
superposant. lD 589.10-9 ¥ 1,0
i   7,4.10-4 m.
b. L’oreille gauche est à égale distance des haut- a 0,80.10-3
parleurs, donc la différence de marche est nulle. b. La largeur L sur l’écran qui se trouve dans le cône
L
L’auditeur entend un maximum d’amplitude, et ceci de diffraction est telle que tanq 
quelle que soit la fréquence. 2D
donc L = 1,7.10–1 m. Le nombre de franges visibles
c. L’auditeur entend également un maximum de
L 1,7.10-1
l’oreille droite si celle-ci se situe sur une frange sur l’écran est alors   230 franges.
i 7,4.10-4
d’amplitude maximale, donc si d est égal à un
lD c. Pour augmenter la distance entre les franges, il
nombre entier d’interfranges : d  pi  p avec p faut reculer l’écran. Le nombre de franges ne change
a
entier. pas car le cône de diffraction reste le même.

50 • Partie 1 OBSERVER
25 Franges circulaires b. Comme la longueur d’onde d’un laser vert est
a. Au point H, la différence de marche est : inférieure à celle du laser rouge hélium-néon, l’in-
d  S1H - S2H  S1S2  5,9.10-6 m. terfrange diminue si la longueur d’onde diminue
d 5,9.10-6 donc ¬ est impossible.
Or   10 donc l’éclairement est maxi- Comme l’interfrange augmente en éloignant l’écran,
l 589.10-9
mum en H (interférences constructives). elle augmente si D augmente, ce qui signifie que Ø
est impossible.
b. La différence de marche ne dépend que de θ,
L’interfrange étant indépendante de la position de
donc tous les points correspondant à une valeur
la source, elle ne doit pas dépendre de d : ƒ est
d’angle sont sur une même frange. Cet ensemble de
impossible.
points est bien un cercle, dont le centre est H.
Enfin les franges s’écartent si les trous se rap-
c. Sur une frange brillante d  pl , avec p entier,
prochent de l’axe, ce qui signifie que l’interfrange
donc les angles définissant les cercles brillants
l p augmente si a diminue : ¡ est impossible.
vérifient cosq  p  , ce qui donne : lD
a 10 Finalement, la bonne expression est : i  .
θ1 = 25,8° pour p = 9, a
4. La valeur de l’interfrange est :
θ2 = 36,9° pour p = 8,
lD 633.10-9 ¥ 4,0
θ3 = 45,6° pour p = 7. i   5,0 mm.
r a 500.10-6
Les rayons des cercles sont donnés par tanq 
D
d’où r1 = 0,97 m, r2 = 1,5 m et r3 = 2,0 m. 27 Radars… et effet Doppler
I.1. Faux : une onde se propage sans transport de
matière, il y a seulement vibration de la matière,
Exercices de BAC autour d’une position fixe.
26 Interférences 2. Faux : la longueur d’onde dépend du milieu de
propagation, c’est la fréquence qui n’en dépend pas.
1. Des interférences sont observées sur l’écran car
deux faisceaux issus des deux sources secondaires 3. Faux : pour une distance L = 51,0 m, la durée de
L
S1 et S2 se superposent. propagation est Δt = ce qui donne
c
Les interférences sont constructives (maximum d’am- 51,0
Δt = = 0,15 s, ce qui est différent de 1,5 s.
plitude) si les deux vibrations sont en phase, et les 340
interférences sont destructives (minimum d’amplitude) 4. Faux : la distance parcourue par le front d’onde
si les deux vibrations sont en opposition de phase. 3c
pendant trois périodes est d  3cT  , ce qui
2. Les deux vibrations lumineuses parcourent exac- f
tement la même distance pour arriver au point O, 3 ¥ 340
donne d = = 1,5 m, ce qui est différent de
donc la différence de marche est nulle. Ceci signifie 680
40,0 m.
que les deux vibrations sont en phase et que les
interférences sont constructives : la frange passant 5. Vrai car deux points qui vibrent en phase sont
par O est brillante. séparés par une distance égale à un nombre entier
de longueurs d’onde. En écrivant d′ = nλ, une
3.a. L’interfrange i, la longueur d’onde λ, la dis-
valeur entière de n est bien obtenue :
tance a entre les fentes, la distance d entre la
d ¢ d ¢f 55 ¥ 680
source et les fentes et la distance D entre les fentes n    110.
et l’écran sont des longueurs : L. l c 340
lD 6. Faux : la distance parcourue étant 2d″ puisqu’il y
¿i  est possible car L × L × L–1 = L 2d ''
a a réflexion, la durée de l’aller-retour est Δt = ,
¡ i  lD2 est impossible car L × L × L = L3 c
2 ¥ 680
Da ce qui donne Δt = = 4,0 s, et non 2,0 s (qui
¬i  est possible car L × L × L–1 = L 340
l correspond uniquement à l’aller ou au retour).
la
√i  est possible car L × L × L–1 = L c
D II.1.a. La relation est : λ = .
ld f
ƒi  est possible car L × L × L–1 = L
a b. D’après la relation (1) : λ′ = λ − vT.

Chapitre 3 Propriétés des ondes • 51


c c 1 Pour d = 0,10 mm :
En utilisant ce qui précède :  - v , ce qui
f¢ f f 2 ¥ 411 ¥ 10-9 ¥ 0,20
a = 1,6.10–3 m = 1,6 mm.
c c-v 0,10 ¥ 10-3
se simplifie selon  , qui donne bien
c f¢ f 29 Interférences à la surface de l’eau
f¢  f .
c-v 1.a. La longueur d’onde est :
c c 0,40
c. Comme > 1 alors f′ > f, ce qui signifie que l   2,0.10-2 m soit 2,0 cm.
c-v f 20
le son perçu est plus aigu que le son émis. b. Avec d = 12 cm, d  6l donc le point M vibre en
2.a. En inversant le sens du déplacement par rap- phase avec le point source S car il est situé à un
port à ce qui précède, la longueur d’onde devient : nombre entier de longueurs d’onde de celui-ci.
λ″ = λ + vT, donc les mêmes calculs donnent 2.a. La différence de marche est :
c d  S2P1 - S1P1  17 - 8,0  9 cm soit d  4,5l :
f″ = f .
cv les interférences sont destructives et le point P1 a
c
b. Comme < 1 c’est-à-dire f″ < f, le son perçu une amplitude de vibration nulle.
cv
b. La différence de marche est nulle au point O car
est maintenant plus grave que le son émis.
il est à égale distance de S1 et S2, donc les interfé-
Ê f¢ ˆ
3. La vitesse s’exprime selon v  Á - 1˜ c, rences sont constructives.
Ë f ¯ L’amplitude est donc maximale et vaut A = 2a.
Ê 716 ˆ
ce qui donne v  Á - 1˜ ¥ 340  18 m.s–1,
Ë 680 ¯ c. Si x désigne la position d’un point par rapport à
soit 65 km.h–1. O, la différence de marche est :
d  S1S2  x - S1S2 - x  2x .
28 Diffraction des ondes lumineuses
Comme celle-ci varie de λ entre deux points consé-
a. Les longueurs d’onde dans le vide associées aux
cutifs d’amplitude maximale, cela correspond bien
radiations visibles sont comprises entre 400 et l
800 nm. à une distance de .
2
b. Une onde lumineuse peut se propager dans le d. La distance entre deux points consécutifs d’am-
vide, et ne nécessite pas de support matériel ; l
plitude maximale est = 1,0 cm. O est un point
ce n’est pas une onde mécanique mais une onde 2
électromagnétique. d’amplitude maximale et se situe à 5,5 cm de S1 et
c. La relation est l  cT avec c en m.s–1, T en s et S2, donc il y a 5 points d’amplitude maximale à
λ en m. gauche de O et 5 points à droite de O, soit 11 points
au total.
d. En inversant la relation précédente, la période
l
est T  ce qui donne
c Rédiger une synthèse de documents
411 ¥ 10-9
T = 1,37.10–15 s. 30 Applications de l’effet Doppler
3,00 ¥ 108
e. La relation donnant l’écart angulaire du faisceau Analyse de la question
l La question demande, d’une part, d’expliquer com-
diffracté est q  .
a ment une mesure de fréquences permet d’en déduire
f. D’après le schéma, l’angle s’exprime selon la vitesse de déplacement de la source et, d’autre
d part d’interpréter le fait que le type d’onde à utili-
d ser dépend de la source et de sa vitesse.
tan θ = θ = 2 , ce qui donne q  .
D 2D Ces questions invitent à utiliser le paragraphe 3.4
d l du cours, portant sur les applications de l’effet
g. Avec q  d’une part, et q  d’autre part, la
2D a Doppler, ainsi que le document 2 p. 103 du manuel
2lD de l’élève, donnant des informations sur les radars
largeur de la fente est bien a  .
d routiers. Elles nécessitent donc de faire le lien
h. Pour d = 1,0 mm : entre la fréquence et la vitesse de la source, ainsi
2 ¥ 411 ¥ 10-9 ¥ 0,20 que d’apprécier si la mesure est réalisable ou non,
a = 1,6.10–4 m = 0,16 mm.
1,0 ¥ 10-3 selon le type d’onde utilisé.

52 • Partie 1 OBSERVER
Pistes de réponses et mots-clés d’autres types d’ondes comme des ondes
1. Il faut donner la relation du décalage Doppler, électromagnétiques.
donnée dans le paragraphe 3.4 du cours, et l’inver- 4. Détailler également les conditions de la mesure :
ser pour exprimer la vitesse de la source en fonc- la vitesse des véhicules est mesurée avec des ondes
tion du décalage de fréquences. électromagnétiques et non acoustiques car, bien
2. Il faut dire clairement que la fréquence aug- que cette vitesse soit faible devant la vitesse du
mente si la source se rapproche, et qu’elle dimi- son, les ondes sonores se propagent beaucoup plus
nue si la source s’éloigne : la comparaison de la lentement que les ondes électromagnétiques, donc
fréquence émise et de la fréquence perçue permet la mesure prendrait beaucoup plus de temps, sans
de connaître le sens de déplacement. En astrophy- compter que les ondes électromagnétiques sont
sique, cela se traduit par le blueshift ou le redshift. beaucoup plus directives.
3. Il est possible d’expliquer que pour que le déca- 5. Il faut aussi différencier les cas où l’onde est
v envoyée sur une source dont la vitesse doit être
lage soit mesurable, la valeur de ne doit pas être
c mesurée (radars, sonars, etc.) des cas où la source
trop faible : par exemple des ondes ultrasonores émet naturellement une onde. Ainsi, la vitesse des
sont utilisées pour mesurer la vitesse du sang car étoiles est mesurée grâce aux ondes électromagné-
cette vitesse est bien trop faible devant la célérité tiques parce qu’elles n’émettent que ce type d’onde.

Chapitre 3 Propriétés des ondes • 53


Chapitre
Analyse spectrale
5
4
Introduction au chapitre (p. 104)

Ce chapitre est le dernier de la partie Observer. Il aborde l’analyse et la caractérisation des molécules via
l’utilisation des trois spectroscopies les plus courantes au laboratoire : UV-visible, IR et RMN.
L’étude des spectres UV-visible n’introduit pas de difficulté majeure, compte tenu du programme de Première S
(lien entre couleur perçue et longueur d’onde au maximum d’absorption de substances organiques ou inorga-
niques). La caractérisation par spectroscopie UV-visible consiste alors à faire une liste des maxima d’absorp-
tion et à donner les coefficients d’absorption molaires associés (déterminés par la loi de Beer-Lambert).
Concernant la spectroscopie IR, nous avons adopté une approche pragmatique. Il nous a semblé illusoire et
hors programme d’expliquer en détail la technologie et les bases physiques sous-jacentes à cette spectros-
copie. Nous nous sommes limités à associer les absorptions à des vibrations de liaisons et plus précisément
aux vibrations d’élongations de liaisons (à l’exception de la liaison N—H, présentant des vibrations d’élon-
gations entre 3 100 et 3 500 cm–1 et une vibration de déformation entre 1 560 et 1 640 cm–1). La notion de
vibration est présente, par ailleurs, dans le programme avec les ondes ou les oscillateurs. Il a été ainsi choisi
dans le livre de limiter la lecture des spectres à un intervalle de nombres d’onde allant de 1500 à 4000 cm–1 ;
l’étude, complexe, de la zone entre 600 et 1 500 cm–1, appelée empreinte digitale, n’étant pas utilisée pour
l’étude des groupes caractéristiques, elle nous a semblé hors de propos en Terminale S. La spectroscopie IR
permet donc dans un premier temps de signaler la présence (et l’absence) de certaines liaisons chimiques
dans une molécule et dans un deuxième temps d’en déduire la présence de groupes caractéristiques.
La description du phénomène physique à l’origine de la spectroscopie ne sera pas étudiée non plus pour la
RMN. Le but de cette partie est uniquement la mise en relation d’un spectre RMN avec la structure de la molé-
cule correspondante. Les paramètres « déplacement chimique », « aire » et « multiplicité des signaux » sont
pris en compte. Il s’agit donc de définir chacun de ces paramètres et de proposer une méthode d’analyse du
spectre (ce qui est introduit lors de l’activité 3 p. 109). On soulignera les difficultés associées au déplacement
chimique. Cette grandeur a été définie p 116 à l’aide de la fréquence de νmes de l’onde émise par le proton qui
est entré en résonance. Ce choix permet d’une part de distinguer la RMN des spectroscopies IR et UV-visible,
qui sont des spectroscopies d’absorption, et d’autre part de donner du sens au R (résonance) de RMN. Enfin,
nous avons choisi de ne pas donner de tables complexes de déplacement chimique mais de nous limiter à la
figure 16 p. 117, qui montre l’influence de l’environnement chimique sur le déplacement chimique. Bien que
très simple et incomplète, cette figure sera, dans la majorité des cas, suffisante à l’interprétation de spectres
RMN en Terminale S. On se méfiera toutefois des effets cumulatifs lorsqu’un proton est entouré de plusieurs
groupes électroattracteurs. En effet, selon la figure 16, un H porté par un carbone fonctionnalisé par un
atome d’halogène résonne entre 2,9 et 4,3 ppm mais, par exemple, le déplacement chimique des protons du
dichlorométhane CH2Cl2 est en réalité de 5,3 ppm du fait de l’effet cumulé des deux Cl.

Activités la présence de ces dernières permettant de déter-


1 Comment exploiter un spectre miner les groupes caractéristiques présents sur une
molécule dont le spectre est connu.
infrarouge ? (p. 106)
L’idée est de faire créer par l’élève, de façon sim-
Objectif plifiée et à partir d’un ensemble de spectres expé-
Cette activité introductive met en évidence le lien rimentaux, une table liant une liaison chimique
entre les absorptions IR et les liaisons chimiques, donnée au nombre d’onde de l’absorption IR.

Chapitre 4 Analyse spectrale • 55


Le second objectif de cette activité est d’initier l’élève L’absence de toute autre bande caractéristique pour
à pouvoir repérer les groupes caractéristiques présents le spectre du composé 8 indique que ce dernier est
au sein d’une molécule donnée à partir de la présence une cétone, peut-être la butanone.
ou de l’absence de liaisons chimiques.
Commentaire
Correspondance avec le programme Pour la question c. d’après les spectres 4 et 6, la
• Identifier des liaisons chimiques à l’aide d’un nombre liaison C==O est associée à une bande d’absorption
d’onde. autour de 1 720 cm–1.
• Exploiter un spectre IR pour déterminer un groupe Cette absorption se retrouve :
caractéristique. • sur le spectre 3 (1 720 cm–1),
• sur le spectre 5 (1 700 cm–1)
Corrigé • et sur le spectre 7 (avec une valeur un peu plus
a. Sur les deux spectres, on repère des bandes faible : 1 650 cm–1).
d’absorption entre 2 800 et 3 000 cm–1 qui corres- Cette attribution permet d’associer l’absorption du
pondent aux liaisons Cane —H. spectre 3 à 2 700 cm–1 à la liaison Cald—H.
Le spectre du cyclohexyléthène présente en plus Cette dernière sort, en fait, sous la forme d’un dou-
deux absorptions : l’une à 3 100 cm–1 et l’autre à blet ; on peut en effet observer un épaulement à
1 650 cm–1. 2 810 cm–1.
b. Le cyclohexyléthène présente deux types de D’après le spectre 1, la liaison O—H est associée
liaisons absentes dans l’éthylcyclohexane : les à une bande d’absorption autour de 3 330 cm–1.
liaisons Cène—H et la liaison C==C. Compte tenu Cette valeur peut varier de beaucoup selon la molé-
de sa valeur, proche de celle des absorptions des cule considérée et la façon dont l’échantillon a été
Cane —H, l’absorption à 3 100 cm–1 est associée à préparé (pastille solide ou solution).
Cène —H. On retrouve ainsi cette absorption à 3 100 cm–1 sur
On en déduit que le nombre d’onde caractéristique de le spectre 5.
la liaison C==C est 1 650 cm–1. D’après le spectre 2, la liaison N—H est associée
c. On compare les spectres des espèces chimiques 1 à deux absorptions : une vers 3 300 cm–1 (pour
à 7 avec celui de l’éthylcyclohexane. l’espèce chimique 2, il s’agit d’un doublet à 3 250
Les différences correspondent à la présence de et 3 350 cm–1) et une bande vers 1 600 cm–1. Ces
nouvelles liaisons chimiques, absentes sur l’éthyl- absorptions se retrouvent sur le spectre 7 (1 560 et
cyclohexane. Les résultats sont rassemblés dans le 3 300 cm–1).
tableau ci-dessous :

Espèce Liaisons Bandes d’absorptions


chimique chimiques remarquables (cm–1) 2 Comment exploiter
1 O—H 3 300 un spectre UV-visible ? (p. 108)
2 N—H 3 250, 3 350 et 1 600
Objectif
C==O
3 1 725 et 2 700 Le but de cette activité est d’exploiter la loi de Beer-
Cald —H
Lambert, vue en Première  S, pour déterminer les
4 C==O 1 710
caractéristiques spectroscopiques d’une molécule.
C==O
5 1 700 et 3 100 (bande large) Pour cela, l’élève est conduit à repérer les maxima
O—H
d’absorption sur un spectre fourni et à calculer les
6 C==O 1 740 coefficients d’absorption molaires associés.
C==O
7 1 560, 1 650 et 3 300 Correspondance avec le programme
N—H
• Exploiter des spectres UV-visible.
d. On observe les absorptions des liaisons Cane—H • Déterminer la longueur d’onde au maximum
entre 2 900 et 3 000 cm–1 ainsi qu’une absorption d’absorption pour des substances organiques ou
à 1 720 cm–1, caractéristique d’une liaison C==O. inorganiques.

56 • Partie 1 OBSERVER
Corrigé Seul l’échantillon C présente un unique maximum
a. On mesure pour λ = λmax = 222 nm l’absorbance d’absorption à 222 nm. Lui seul peut donc corres-
A222 = 0,81. pondre à l’isoprène.
On applique la loi de Beer-Lambert pour connaître Commentaires
le coefficient d’absorption molaire de l’isoprène à
• Pour la question b. le fait que le maximum d’ab-
222 nm :
A sorption soit dans l’UV ne suffit pas pour qu’un
e222  222 composé soit incolore.
lc
0,81 Les ions I3– en solution aqueuse, par exemple, ont
e222   2,0.104 L.mol -1.cm-1 leur maximum d’absorption dans l’UV et sont pour-
1,0 ¥ 4,0.10-5
tant colorés.
La description du spectre de l’isoprène est donc :
• Pour la question d. le fait que l’absorbance de
(λmax = 222 nm et ε222 = 2,0.104 L.mol–1.cm–1)
l’échantillon au maximum d’absorption soit de 0,28
b. Le maximum d’absorption λmax est de 222 nm : n’est pas incompatible avec le fait que la valeur
il est donc dans l’UV. correspondante sur la figure 6 soit de 0,82.
La molécule n’absorbant pas les rayonnements entre La concentration est simplement différente dans
400 et 800 nm, elle est incolore. Pour être vert, les deux cas.
l’échantillon aurait dû absorber la couleur complé-
mentaire (voir le triangle des couleurs) c’est-à-dire
absorber autour de 770 nm.
c. D’après la loi de Beer-Lambert, l’absorbance est
3 Comment exploiter
deux fois plus faible pour un échantillon deux fois un spectre RMN ? (p. 109)
plus dilué. On peut réunir les résultats dans le Objectifs
tableau ci-dessous :
Le but de cette activité est de se familiariser
Longueur Absorbance repérée Absorbance calculée avec la méthode développée dans le bloc aides et
d’onde sur le spectre pour l’échantillon dilué méthodes.
(nm) (c = 4,0.10–5 mol.L–1) (c = 2,0.10–5 mol.L–1)
Il est suggéré à l’élève d’utiliser chaque spectre
200 0,26 0,13 pour travailler sur un point différent de la méthode :
210 0,52 0,26 le spectre 1 peut être interprété à l’aide du signal
220 0,78 0,39 intégral seulement, le spectre 2 nécessite l’utilisa-
230 0,59 0,30 tion de la multiplicité des signaux et le spectre 3
240 0,10 0,05 celle des déplacements chimiques.

Correspondance avec le programme


L’allure du spectre pour un échantillon deux fois
plus dilué est alors la suivante : • Relier un spectre RMN simple à une molécule
organique donnée, à l’aide de tables de données.
1 A
• Identifier les protons équivalents.
• Relier la multiplicité du signal au nombre de voisins.
0,8
Corrigé
0,6
Les interprétations sont réunies dans un tableau.
0,4 Les cases grisées ne sont pas indispensables à l’at-
tribution des signaux mais permettent de confirmer
0,2 l’interprétation du spectre.
 (nm)
0
200 210 220 230 240 250

Chapitre 4 Analyse spectrale • 57


Étape
de la Spectre 1 Spectre 2 Spectre 3
méthode
G2
O H H Cl
CH3 G3
CH3 CH3 CH3 C C Cl
H3C C G1 H C
H3C
G1 C CH3 C CH G1
1 Br O G2 CH3 O
O G2 O H
2 groupes de protons 3 groupes de protons G3
équivalents : Cl
équivalents :
G1 (6 H), G2 (1 H) et G3 (6 H). 3 groupes de protons
G1 (3 H) et G2 (9 H).
équivalents :
G1 (1 H), G2 (2 H) et G3 (1 H).
Le palier de la courbe intégrale Le palier de la courbe intégrale Le palier de la courbe intégrale
à 1,2 ppm est trois fois plus à 3,2 ppm est le seul à cor- à 3,7 ppm est deux fois plus
2 haut que celui à 2,15 ppm. Les respondre à 1 H. C’est donc le haut que les autres. Les H de G2
H de G1 résonnent donc à 2,15 signal associé à G2. résonnent donc à 3,7 ppm.
ppm et ceux de G2 à 1,2 ppm.
Les H de G1 et G2 n’ont aucun Le signal associé à G1 est un Les protons de G1, G2 et G3
H voisin (à distance de trois singulet (aucun voisin) et celui n’ont aucun H voisin.
liaisons chimiques). associé à G3 un doublet (un seul Leurs signaux RMN sont donc
3
Les signaux sont donc des voisin, le H de G2). tous des singulets.
singulets. Le signal à 1,1 ppm correspond
donc à G3 et celui à 2 ppm à G1.
Les déplacements chimiques Les déplacements chimiques Le déplacement chimique de
(voir fig. 16 p. 117 du manuel (voir fig. 16 p. 117) sont cohé- G2 est un peu plus élevé que
de l’élève) sont cohérents rents avec l’attribution. En celui prévu par la figure 16
avec l’attribution. En effet, effet, des protons dont l’envi- p. 117 (entre 1,9 et 3,3 ppm)
des protons dont l’environne- ronnement chimique est celui du fait des effets cumulés du
ment chimique est celui de G1 de G2 doivent résonner entre groupe carbonyle et du noyau
4 doivent résonner entre 1,9 et 3,2 et 3,9 ppm et des protons aromatique.
3,3 ppm et des protons dont dont l’environnement chimique Le déplacement chimique de
l’environnement chimique est est celui de G1 ou de G3 doivent 9,5 ppm est caractéristique
celui de G2 doivent résonner résonner entre 0,8 et 1,8 ppm d’un proton aldéhydique (G1) et
entre 0,8 et 1,8 ppm. (le déplacement chimique pour celui de 7,4 ppm l’est pour un
C’est le cas. G1 est ici un peu plus élevé du proton aromatique (G3).
fait de la présence de Br).

4 Caractérisation des colorants Correspondance avec le programme


d’un sirop de menthe (p. 110) Mettre en œuvre un protocole expérimental pour
caractériser une espèce colorée.
Objectif Liste du matériel
Il s’agit, pour cette activité expérimentale, de • 1 pipette jaugée : 5 mL.
rechercher les caractéristiques spectroscopiques • 2 fioles jaugées : 50 mL et 500 mL.
d’une molécule (du bleu patenté) afin de repérer sa • 2 béchers de 50 mL pour le prélèvement.
présence dans un sirop de menthe. Les élèves devront • 2 cuves de spectrophotomètre.
réaliser la dilution d’une solution de colorant et en • 1 pissette d’eau distillée.
mesurer l’absorbance dans le visible. Cette activité • 1 spectrophotomètre
sera également l’occasion de réfléchir aux sources • Du sirop de menthe.
d’incertitudes associées à des opérations de dilution • Une solution de bleu patenté de concentration
ainsi que de réutiliser la loi de Beer-Lambert. 1,0.10−3 mol.L−1.

58 • Partie 1 OBSERVER
Corrigé A640
Sachant que A640  e640 l c alors e640  .
a. La dilution d’un facteur 100 requiert une pipette lc
jaugée et une fiole jaugée. Les volumes seront 1,08
e640   1,1.105 L.mol -1cm-1.
choisis les plus grands possible pour minimiser 1,0 ¥ 1,0.10-5
les incertitudes relatives. Par exemple, on pourra e. La tartrazine (Fig. 9 p. 110) a un maximum d’ab-
utiliser une pipette jaugée de 5 mL avec une fiole sorption à λmax = 420 nm, pour lequel A430 = 1,02.
jaugée de 500 mL. Les caractéristiques spectroscopiques de la tartra-
b. Les incertitudes sur la verrerie utilisée sont les zine se déduisent de la loi de Beer-Lambert :
suivantes : A
sachant que A420  e 420 l c alors e 420  420 .
Matériel de verrerie Incertitude absolue
lc
1,02
Pipette jaugée de volume e 430   2,6.104 L.mol -1cm-1.
ΔVi = 0,02 mL 1,0 ¥ 4,0.10-5
Vi = 5 mL
Fiole jaugée de volume f. Il suffit de vérifier que la ou les absorbances
ΔVf = 0,2 mL
Vf = 500 mL maximales du spectre ne dépassent pas les limites
de l’appareil utilisé. Le sirop de menthe étant une
L’incertitude absolue sur la concentration de la solution contenant du bleu patenté et de la tartra-
solution fournie de bleu patenté de concentration zine, son spectre possède deux d’absorption, aux
ci = 1,0.10−3 mol.L−1 est déduite du nombre de longueurs d’onde 420 nm et 640 nm.
chiffres significatifs exprimés dans l’énoncé :
g. Si la valeur maximale de l’absorbance est supé-
Δci = 5.10−5 mol.L−1. rieure à la limite, il faut diluer de façon connue
L’incertitude relative sur la concentration de la la solution analysée. Cette opération nécessite une
solution finale est donc : pipette jaugée et une fiole jaugée.
Dc f Dc i DVf DVi
   i. Le spectre d’absorption UV d’une solution de
cf ci Vf Vi sirop de menthe dilué dix fois a été enregistré :
Dc f 5.10-5 0,2 0,02
soit     0,05. 1
c f 1,0.10-3 500 5
Du fait de la dilution de la solution initiale d’un 0,8
facteur 100 :
c 0,6
c f  i  1,00.10-5 mol.L-1.
100
D’où Dc f  0,05 ¥ 1,00.10-5  5.10-7 mol.L-1 . 0,4

c
Donc c f  i  1,00  0,05.10-5 mol.L-1. 0,2
100
Le spectre d’absorption obtenu est le suivant : 0
400 500 600 700 800
A
1,2
Les deux maxima d’absorption apparaissent pour
1
les longueurs d’onde 420 et 640 nm, ce qui est
0,8 bien en accord avec la présence des deux colorants,
0,6 E131 et E102.
0,4 k. Les concentrations en colorant sont déduites des
0,2 absorbances aux maxima et des valeurs des coeffi-
 (nm) cients d’absorption molaires via la loi de Beer-Lambert.
0
400 500 600 700 800 Pour le bleu patenté : λmax = 640 nm et A640 = 0,92.
A
d. On repère un maximum d’absorption à cbleu patenté  640
le640
λmax = 640 nm, pour lequel A640 = 1,08.
Les caractéristiques spectroscopiques du bleu 0,92
cbleu patenté   8,36.10-6 mol.L-1.
patenté se déduisent de la loi de Beer-Lambert. 1,0 ¥ 1,1.105

Chapitre 4 Analyse spectrale • 59


Pour la tartrazine : λmax = 420 nm et A420 = 0,58 b. Le maximum d’absorption est à λmax = 450 nm.
A420 c. λmax = 450 nm correspond à du bleu (couleur
c tartrazine 
l ¥ e 420 absorbée). La couleur de la solution est la couleur
0,58 complémentaire, soit de l’orange.
c tartrazine   2,23.10-5 mol.L-1 Cette couleur était prévisible : le carotène tient
1,0 ¥ 2,6.104
son nom de la carotte.
Commentaires d. La grandeur en ordonnée est l’absorbance. Elle
• Les limites des spectrophotomètres vont de 1,5 à 3 peut dépasser 1.
selon leur performance. e. La transmittance aurait pu être utilisée à la
place de l’absorbance. Sa valeur varie de 0 à 1.
• Pour la question g. sur les essais effectués, une
dilution du sirop de menthe d’un facteur dix a été 6 Spectre d’un extrait d’une plante
suffisante. Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 634.
7 Caractérisation d’un aldéhyde
Exercices a. Il s’agit d’une spectroscopie UV-visible car le
spectre est enregistré entre 200 et 500 nm.
Applications b.
1 Groupes caractéristiques Longueur Coefficient d’absorption
Absorbance
d’onde molaire
a.
A255
• Pour un aldéhyde : carbonyle (fin de chaine) —CHO. e255 
lc
• Pour une cétone : carbonyle (milieu de chaine)
λ = 255 nm A255 = 0,19 0,19
—CO—. e255 
1,0 ¥ 1,42.10-5
• Pour une amine : amino —NH2 —NH— ou N
(lié à trois atomes de carbone).  1,3.104 L.mol -1.cm-1
b. A395
e395 
• Aldéhyde : • Cétone : • Amine : lc
O O λ = 395 nm A395 = 0,49 0,49
e395 
1,0 ¥ 1,42.10-5

H H H3C H3C H3C NH2  3,5.104 L.mol -1.cm-1

2 8 Couleur de l’hélianthine
Nomenclature
a. et b. Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 634.
• Acide carboxylique : X = OH. 9 Spectre à compléter
• Ester : X = OCH3. a. Si l’abscisse est en cm–1, il s’agit de nombres
• Amide : X = NHCH3. d’onde. La valeur de ces derniers varie de 1 500 à
• Ester : X = OC2H5. 4 000. Il s’agit donc d’une spectroscopie infrarouge.
b. Il s’agit de la transmittance.
3 Chaîne carbonée
c. Il n’y a aucune absorption entre 3 200 et
a. 3, b. 4, c. 6, d. 1. 3 700 cm–1. Le groupe hydroxyle n’est donc pas
4 Nomenclature des alcanes présent sur cette molécule, qui en conséquence ne
a. Pentane. peut pas être un alcool.
b. Heptane. 10 Recherche d’un groupe caractéristique en IR
c. Méthane. Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 634.
5 Spectre du carotène 11 Déplacements chimiques
a. Le spectre se trouve principalement dans le a. Les trois signaux ont pour déplacements chimiques
visible. Une petite partie cependant est dans l’UV respectifs : 2,1 ; 2,7 et 3,8 ppm.
(350 à 400 nm). b. L’unité, ppm, signifie partie par million.

60 • Partie 1 OBSERVER
Remarque : le ppm est une unité sans dimension car 15 Synthèse du paracétamol
le déplacement chimique est défini comme le rap- Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 634.
port de deux fréquences (voir le paragraphe 3.3 du
cours p. 116). 16 Aldéhyde aromatique
a.
12 Nombre de signaux sur un spectre RMN
H3C H
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 634.
O
H
Entraînement
H
13 Chlorophylle A
H3C H
a. La chlorophylle A absorbe à 430 nm et à 660 nm. G1 G2 G3 G4
b. La solution absorbe à deux longueurs d’onde,
450 nm et 665 nm. Si elle n’absorbait qu’à 450 b. et c. L’attribution est effectuée en utilisant la
nm, la solution serait jaune, et si elle n’absorbait méthode développée dans l’activité 3 p. 109.
qu’à 665 nm, elle serait bleue. Dans le cadre de la On utilise, dans un premier temps, le signal intégral
synthèse soustractive des couleurs (vu en Première puis la valeur des déplacements chimiques.
S), l’œil perçoit donc la lumière issue de la solution
comme étant verte. Déplacement
Groupe Nombre
c. La loi de Berr-Lambert est : A  e l c où A est chimique
de protons de protons Justification
l’absorbance de l’échantillon (sans unité), ε le coef- équivalents du groupe
du signal
ficient d’absorption molaire de l’espèce chimique, l RMN associé
la longueur de l’échantillon (en centimètres) et c C’est le seul
la concentration molaire de l’espèce analysée (en groupe dont
moles par litre). l’intégrale
G2 6 2,3 ppm
du signal
d. Unité du coefficient d’absorption molaire ε :
corresponde
L.mol–1.cm–1.
à 6 H
e. À 434 nm, l’absorbance est A434 = 0,76. D’après
C’est le seul
la loi de Berr-Lambert : groupe dont
A
c  434 G3 2 7,4 ppm
l’intégrale
le 434 du signal
0,76 corresponde
c  6,8.10-6 mol.L-1.
1,0 ¥ 1,11.105 à 2 H
La valeur du
14 Spectre infrarouge déplacement
a. Les nombres d’onde suivants sont repérés sur le chimique est
G4 1 9,8 ppm
spectre (en s’aidant éventuellement d’un décimètre). caractéristique
d’un proton
Nombres d’onde des Liaisons chimiques aldéhydique
absorptions caractéristiques correspondantes Par élimination,
(cm–1) (voir fig. 8 p. 113) le signal
G1 1 7,6 ppm
2 880, 2 960, 2 740 et 2 810 C—H à 7,6 ppm
1 695 C==O correspond à G1

b. Le butanal possède un unique groupe caracté-


17 Spectre RMN de l’isobutanol
ristique (un carbonyle fin de chaîne), repérable
en spectroscopie IR par les absorptions suivantes Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 634.
(fig. 9 p. 114) : 1 650 − 1 730 cm–1 (C==O) et
2 750 − 2 900 cm–1 (Cald —H).
Cette description est cohérente avec le spectre, qui
peut donc être celui du butanal.

Chapitre 4 Analyse spectrale • 61


Approfondissement
18 Attribution d’un spectre IR à une molécule
a.
Formule Formule Nom du groupe
Nom de la molécule Caractéristiques spectroscopiques en IR
semi-développée brute caractéristique
CH3CH2CH CH2 double liaison C==C : 1 625 − 1 685 cm–1
C4H8 But-1-ène
C==C Cène —H : 3 000 − 3 100 cm–1
CH3CH2CH2CH2OH O—H alcool libre : 3 580 − 3 670 cm–1
C4H10O hydroxyle Butan-1-ol
O—H alcool lié : 3 200 − 3 400 cm–1
O
carboxyle O—H : 3 200 − 3 400 cm–1
C4H8O2 Acide butanoïque
CH3CH2CH2C OH (fin de chaîne) C==O : 1 680 − 1 710 cm–1

C==C : 1 625 − 1 685 cm–1


hydroxyle et
H2C CHCH2CH2OH Cène —H : 3 000 − 3 100 cm–1
C4H8O double liaison But-3-ène-1-ol
O—H alcool libre : 3 580 − 3 670 cm–1
C==C
O—H alcool lié : 3 200 − 3 400 cm–1

b. On n’observe qu’une unique absorption caractéris- 21 Oxydation de l’acide benzoïque


tique à 3 450 cm–1 : c’est celle du groupe hydroxyle. Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 634.
Le spectre est donc celui du butan-1-ol
22 Suivi d’une réaction par spectroscopie IR
19 Déplacement chimique en RMN a. 2,4-diméthylpent-2-ène.
et électronégativité b.
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 634. Groupe caractéristique
Molécule Nom
20 Protons équivalents en RMN détectable en IR
Carbonyle
a. Le 2-méthoxyacétonitrile possède deux groupes
(fin de chaîne)
de protons équivalents.
C==O :
b. Son spectre présente donc deux signaux 2 2-méthylpropanal 1 650 − 1 730 cm–1
c. le CH3 et le CH2 sont séparés par un atome Cald —H :
d’oxygène. Les H n’ont donc aucun voisin et leurs 2 700 − 2 900 cm–1
signaux RMN sont des singulets. (deux bandes)
d. Le CH3 est proche d’un atome électronégatif (O) Carbonyle
alors que le CH2 est entouré de deux groupes élec- Propanone (milieu de chaîne)
3
troattracteurs (O et CN). Le signal associé au CH2 a ou acétone C==O :
donc un déplacement chimique plus important. 1 650 − 1 730 cm–1
On peut donc proposer un spectre constitué de c. Bandes d’absorption caractéristiques d’un alcène :
deux singulet, l’un d’intégration 3 et l’autre d’inté- C==C : 1 625-1 685 cm–1 ;
gration 2 situé plus à sa gauche. Cène —H : 3 000 − 3 100 cm–1.
Remarque : Le spectre est le suivant : Ces bandes sont bien présentes sur le spectre du
réactif 1 à 3 040 cm–1 (Cène —H) et à 1 650 cm–1
(C==C).
d. Bandes d’absorption caractéristiques d’un
aldéhyde :
 (en ppm) C==O : 1 650 − 1 730 cm–1
5 4 3 2 1 0 et Cald —H : 2 750 − 2 900 cm–1 (deux bandes).
Bande d’absorption caractéristique d’une cétone :
C==O (1 650 − 1 730 cm–1).

62 • Partie 1 OBSERVER
e. b. Le sucre vanillé contient bien de la vanilline
Fraction Absorptions repérées sur le spectre
(ainsi qu’une autre molécule dont le rapport frontal
est 0,1) mais ne contient pas d’éthylvanilline.
A 1 710 cm–1
2.a. La vanilline n’absorbe que dans l’UV. Elle est
B 1 710 cm–1 ; 2 750 et 2 840 cm–1
donc incolore.
f. On repère pour la fraction B les deux bandes b. Il s’agit de la loi de Beer-Lambert A  e l c .
caractéristiques de Cald —H. La fraction B contient c. On mesure l’absorbance à son maximum de façon
donc la molécule 2. Le spectre IR de la fraction à avoir une mesure le plus précise possible. D’une
A présentant une absorption caractéristique de la part, pour une incertitude absolue ΔA constante
fonction carbonyle, il s’agit de la molécule 3. quel que soit λ, plus l’absorbance A est élevée, plus
DA
l’incertitude relative est faible. D’autre part, la
23 Liaisons hydrogène en IR A
a. tangente à la courbe A = f(λ) étant horizontale,
CH3 une petite variation sur la longueur d’onde a moins
d’influence sur la détermination de A que si la lon-
H3C C CH3
gueur d’onde choisie se trouvait dans la partie la
OH plus pentue de la courbe.
2-méthylpropan-2-ol1 d. la quantité de vanilline n1 présente dans F1 peut
s’écrire :
b. Le groupe caractéristique hydroxyle est bien m V
n1  c1V1  ¥ 2
visible en spectroscopie IR. M V0
c. On observe une absorption intense et large à m V2 1
Donc c1  ¥ ¥
3 370 cm–1. Cette dernière est caractéristique d’un M V0 V1
groupe hydroxyle engagé dans une liaison hydrogène.
Dm 0,1
d. La même molécule, diluée dans du CCl4, conduit e.   1.10-3
m 100
à un spectre présentant une absorption fine à
3 620 cm–1 ce qui signifie que le groupe hydroxyle DV0 0,4
  4.10-4
n’est cette fois plus engagé dans une liaison hydro- V0 1000
gène. En effet, en milieu dilué, les molécules de DV1 0,1
2-méthylpropan-2-ol sont trop éloignées les unes   1.10-3
V1 100
des autres pour établir des liaisons hydrogène.
e. Pour l’acide hexanoïque en solution dans le CCl4, DV2 0,007
  7.10-3
on s’attend à voir, comme précédemment, une V2 1
absorption fine autour de 3 600 cm–1 (liaison OH La principale source d’incertitude sur la concentra-
non impliquée dans une liaison hydrogène). Cette tion de la solution F1 est la mesure du volume V2.
prévision n’est pas en accord avec le spectre de la f. D’après la question d.,
figure 3 p. 130.
100.10-3 1.10-3 1
f. Le spectre de l’acide hexanoïque montre qu’il c1  ¥ ¥  6,5703.10-6 mool.L-1
152,2 1 100.10-3
existe des liaisons hydrogène même en milieu dilué.
(On attend de calculer Dc1 pour connaître le nombre
Cette constatation expérimentale est cohérente
de chiffres significatifs de c1.)
avec la structure dimérique de l’acide hexanoïque.
D’après la question e.,
Dc1 Dm DV0 DV1 DV2
   
Exercices de BAC c1 m V0 V1 V2
.
Dc1
 1.10-3  4.10-4  1.10-3  7.10-3  9,4.10-3
24 Extraction de la vanilline c1
1.a. L’intérêt est d’extraire les molécules organiques On en déduit :
et de les séparer des molécules hydrosolubles, Dc1  9,4.10-3 ¥ c1  6.10-8 mol.L-1
notamment le saccharose qui compose la majorité
du sucre vanillé. c1  6,57  0,06.10-6 mol.L-1.

Chapitre 4 Analyse spectrale • 63


g. D’après la loi de Beer-Lambert, A  e l c , le coef- h. La concentration c de la solution est déduite du
ficient d’absorption molaire e348 de la vanilline à spectre UV-visible : à 348 nm, on mesure A348 = 0,275.
348 nm est le coefficient directeur du tracé de A en On en déduit :
fonction de lc (avec l  1,0 cm). A
c
D’après le tracé ci-dessous, on a : el
e  2,57.104 L.mol -1cm-1 . 0,275
c  1,1.10-5 mol.L-1 .
2,57.104 ¥ 1,0
A
1,2
On peut résumer les résultats dans un tableau comme
1 le suivant :
y = 25 687x + 0,004
R2 = 0,9998 Dans un sachet
0,8 Dans 1,000 g de sucre
de 7,5 g de
vanillé
sucre vanillé
0,6
Quantité n  cV5 n¢ 
n ¥ 7,5
0,4 -5
de matière n  1,1.10 ¥ 500 .10 -3 1
de vanilline
 5,5.10-6 mol n¢  4,1.10-5 mol
0,2
c (× 10–5 mol.L–1) m  nM m ¥ 7,5
0 Masse m¢ 
0 1 2 3 4 5 m 5,5.10-6 ¥ 152,2 1
de vanilline
Absorbance à 348 nm d’un échantillon de vanilline en  8,4.10-4 g m¢  6,3.10-3 g
fonction de sa concentration.

Rédiger une synthèse de documents l’utilisation d’un champ magnétique. La RMN permet
de mieux connaître l’environnement chimique des
25 La RMN et l’IRM
protons au sein d’une molécule et donne donc accès
Analyse de la question à des informations structurales concernant la molé-
La question suggère que le texte attendu présente cule. L’IRM permet quant à elle un repérage des pro-
les similitudes, puis les différences entre les deux tons des molécules d’eau uniquement. Cependant,
techniques. Ces dernières s’intéressent à l’étude ce repérage n’est plus limité à la molécule : il est
de protons à l’aide d’une onde radio (fréquence spatial et permet ainsi de cartographier des zones
de l’ordre de la centaine de MHz) et nécessitent du corps humain.

Pistes de réponses et mots-clés

Acronyme RMN IRM


Nom Résonance Magnétique Nucléaire Imagerie par Résonance Magnétique
• fréquence de l’ordre de la centaine de MHz
Onde utilisée
• longueur d’onde de l’ordre du mètre
Domaine d’utilisation médecine chimie analytique
protons des molécules présentes dans
Type de protons repérés protons des molécules d’eau
l’échantillon étudié
Type de repérage au sein d’une molécule spatial
Information obtenue structure d’une molécule cartographie de zones du corps

64 • Partie 1 OBSERVER
26 L’IRM et la TEP
Analyse de la question
La question suggère d’axer l’exposé sur les diffé- Le document 1 sert à introduire l’IRM, si l’exercice
rences entre l’IRM et la TEP à l’aide du document 2. n° 25 n’a pas été traité.
Pistes de réponses et mots-clés
Acronyme TEP IRM
Nom Tomographie par Émission de Positons Imagerie par Résonance Magnétique
• notion d’invasion
Aspects techniques • résolution spatiale et temporelle
favorables à l’IRMf • instrumentation (proximité d’un cyclotron pour la TEP)
• durée de l’examen
Aspects humains • durée de l’examen
favorables à l’IRMf • répétitivité
Aspects techniques
incompatibilité de l’IRM avec le métal
favorables à la TEP
Aspects humains
immobilité pour l’IRM
favorables à la TEP

Chapitre 4 Analyse spectrale • 65


Chapitre
Les outils
5 de la mécanique classique
Introduction au chapitre (p. 137)

Ce chapitre présente l’ensemble des outils dont l’élève de Terminale S a besoin pour traiter les problèmes
de dynamiques figurant au programme : mouvements dans un champ uniforme, propulsion à réaction, mou-
vements de satellites. Ces problèmes sont développés dans les chapitres 6 et 7.
Ce chapitre n’aborde pas, en revanche, l’énergétique, qui est l’objet du chapitre 8 prolongé par le cha-
pitre 9, ni la relativité restreinte, étudiée au chapitre 10.
Dans un contexte où les élèves ne savent quasiment rien des lois de la mécanique, hormis ce qui a été vu
en Seconde et qui est déjà probablement loin dans les mémoires, le choix a été fait de fournir ces outils de
manière complète mais efficace. Le cours sera donc utilement complété par les nombreux exercices proposés
si le professeur estime qu’un travail approfondi de certains types de raisonnements est nécessaire. Les exer-
cices du chapitre n’empiètent pas sur les thèmes développés plus particulièrement dans les chapitres 6 et 7.
Le contenu du cours proposé peut paraître dépasser les compétences exigibles définies dans le programme.
En réalité, le cours contient les notions strictement nécessaires à l’acquisition de ces compétences telles
que le programme l’attend. L’expression de l’accélération dans le repère de Frenet, par exemple, n’est pas
mentionnée dans le programme mais est nécessaire à la démonstration de l’uniformité du mouvement
circulaire d’un satellite (chapitre 7).
La présentation mathématique du cours est le reflet de la rigueur technique indispensable à la résolution
d’un problème de mécanique. La lecture du cours doit donc être accompagnée de celle de la fiche-méthode
n° 4 page 608, précisant notamment le parallèle entre les notations utilisées en mathématiques, comme
dx
f ′(x), et les notations utilisées en physique, comme (t ).
dt
L’ambition de ce chapitre est également de prendre du recul avec le caractère formaliste de la mécanique,
pour en comprendre le sens profond. Compte tenu du fait que les élèves doivent apprendre une part énorme
de la mécanique en une durée très réduite, ceci est difficile. L’activité 2, ainsi que plusieurs exercices, vont
néanmoins dans ce sens.

représentation des vecteurs vitesse à différentes


Activités dates. L’élève doit donc savoir exploiter ces docu-
ments afin de leur associer un type de mouvement.
1 Descriptions Dans un deuxième temps, l’élève doit donner les
cinématiques (p. 138) ANALYSE
D’EXPÉRIENCE caractéristiques du vecteur accélération selon la
nature du mouvement.
Objectif
Cette activité permet de reconnaître les quatre Correspondance avec le programme
mouvements indiqués par le bulletin officiel : mou- • Description du mouvement d’un point au cours du
vement rectiligne uniforme et uniformément varié ; temps : vecteurs vitesse et accélération.
mouvement circulaire uniforme et non uniforme. • Définir et reconnaître des mouvements (rectiligne
Ces quatre situations cinématiques sont illustrées de uniforme, rectiligne uniformément varié, circu-
manières différentes : représentation graphique de laire uniforme, circulaire non uniforme) et donner
la vitesse ou de la position en fonction du temps et dans chaque cas les caractéristiques du vecteur
chronophotographie de mouvement circulaire avec accélération.

Chapitre 5 Les outils de la mécanique classique • 67


Corrigé ¬ Le vecteur accélération est orienté vers l’inté-
a. ¿ La trajectoire est une droite. rieur de la trajectoire, dans une direction inconnue.
D’après la chronophotographie, la distance parcou- √ Le vecteur accélération est parallèle à la ligne
rue entre deux positions successives de la goutte droite du mouvement de la voiture, dirigé vers l’avant
est constante pendant des durées égales : la vitesse du mouvement. L’équation de la parabole présente
de la goutte est donc constante. sur le graphique est x = 2,0t2, ce qui donne la vitesse
Il s’agit donc d’un mouvement rectiligne et uniforme. v = 4,0t, puis a = 4,0 m.s–2 (toutes les grandeurs
sont exprimées en unités du Système international).
¡ La trajectoire est une portion de cercle : le mou-
vement est donc circulaire. Les positions de la Terre, Commentaire
à intervalles de temps réguliers, sont séparées de la Le mouvement de la Terre n’est, en réalité, pas
même distance : la vitesse est donc constante. circulaire et uniforme, mais elliptique et à vitesse
Il s’agit donc d’un mouvement circulaire et uniforme. variable. Toutefois, l’excentricité de l’ellipse est
¬ La trajectoire est une portion de cercle : le mou- suffisamment faible pour que la différence ne soit
vement est donc circulaire. pas visible sur un schéma de cette taille.
L’écart entre les points pris à intervalles de temps
réguliers augmente lors du mouvement, donc la
vitesse augmente.
2 De Galilée Histoire des
Sciences
Il s’agit donc d’un mouvement circulaire et accéléré. à Newton (p. 139) ANALYSE
D’EXPÉRIENCE

√ La trajectoire est une droite : le mouvement est Objectif


donc rectiligne. À partir de l’extrait d’un texte de Galilée, les élèves
Le graphique x = f (t) est modélisable par une sont amenés à prendre conscience de l’équivalence
fonction parabolique du type x = kt2. La dérivée de l’état de repos et de mouvement rectiligne et
première de cette fonction donne l’expression de la uniforme. L’énoncé historique de la première loi de
vitesse : v = 2kt qui n’est pas une constante. Newton est également donné : il permet de définir
L’expression de l’accélération s’obtient en dérivant une classe particulière de référentiels (les référen-
de nouveau : a = 2k. tiels « galiléens »).
La valeur de l’accélération est donc constante. Cette activité mentionne aussi que le texte de Gali-
Il s’agit donc d’un mouvement rectiligne et unifor- lée relève d’une expérience de pensée, qui est une
mément accéléré. démarche fréquemment utilisée par les scientifiques.
b. ¿ Comme le mouvement est rectiligne et uniforme, Cette approche historique de la première loi de
le vecteur accélération est nul. Newton nous a semblé pertinente car elle permet
¡ L’accélération est un vecteur parallèle à la direc- de mieux comprendre son énoncé moderne et en
tion Terre-Soleil, orienté de la Terre vers le Soleil. quoi elle définit les référentiels galiléens.
v2
Sa valeur est a  , où v est la vitesse de la Terre Correspondance avec le programme
r
dans le référentiel héliocentrique et r la distance • Description du mouvement d’un point au cours
Terre-Soleil. du temps ; référentiel galiléen ; principe d’inertie.
Sur le dessin, 5,1 cm représentent deux fois la dis- • Choisir un référentiel d’étude.
tance Terre-Soleil, donc 3,0.1011 m. Deux positions Corrigé
successives de la Terre sont séparées de 4 mm sur a. Pour Galilée, les sens ne suffisent pas pour distin-
le dessin, correspondant à une durée de 10 jours. guer l’état de mouvement (rectiligne et) uniforme
La vitesse a donc pour valeur : de l’état de repos dans le référentiel terrestre. Le
0,4 navire est donc équivalent à un référentiel à l’arrêt.
¥ 3,0.1011
5,1  3.104 m.s-1 . b. Cette équivalence de référentiel n’est valable
v
10 ¥ 24 ¥ 3 600 pour des référentiels en translation rectiligne et
Il s’en déduit l’accélération : uniforme l’un par rapport à l’autre. La différence
est perceptible si le référentiel est en mouvement
(3.104 )2 circulaire ou accéléré, comme par exemple dans une
a  5.10-3 m.s-2 .
1,5.1011 voiture qui freine ou tourne.

68 • Partie 2 COMPRENDRE
c. Chaque goutte d’eau en chute est soumise uni- uniforme l’un par rapport à l’autre, les lois auxquelles
quement à l’action attractive de la Terre : d’après sont soumis les changements d’état des systèmes phy-
le principe d’inertie, dans le référentiel du navire, siques restent les mêmes, quel que soit le référentiel
la goutte d’eau ne peut donc être ni au repos, ni auquel ces changements sont rapportés ».
en mouvement rectiligne et uniforme. C’est ce que c. Il serait intéressant d’inviter les élèves à décrire
Newton écrit : une force agit sur la goutte d’eau et la chute des gouttes d’eau si le navire accéléré
la contraint à changer d’état. par exemple et de confronter cette description à
d. En revanche, dans le référentiel de la goutte l’application du principe d’inertie. L’activité replace
d’eau, cette dernière est immobile alors qu’elle le texte de Galilée dans un registre d’expérience
reste soumise à la seule action de la Terre : l’énoncé de pensée. Un autre exemple d’expérience de pen-
de Newton semble ne pas s’appliquer ici. En fait, la sée de Galilée peut être rappelé à cette occasion :
première loi de Newton définit un type de référen- l’étude de la chute des corps de masses différentes.
tiel dans lequel l’état de repos ou de mouvement Dans son ouvrage, Galilée et Einstein, la physi-
rectiligne et uniforme d’un objet s’interprète par cienne Françoise Balibar présente le parcours de
l’absence de forces sur cet objet (ou par des forces ces personnages qui ont révolutionné l’interpréta-
qui se compensent). Tous les référentiels en mou- tion du mouvement. Ainsi, les élèves de Terminale S
vement rectiligne et uniforme par rapport à ce type trouveront, dans ce livre, une base ou un écho aux
de référentiel appartiennent à la même famille : notions relatives à la mécanique vues en classe.
celle des référentiels galiléens.
Ils sont appelés ainsi car Galilée spécifie l’équi-
valence de ces référentiels, alors que Newton ne 3 Équilibre d’un solide (p. 140)
spécifie pas dans l’énoncé de sa loi dans quel réfé-
Objectif
rentiel l’étude du mouvement est valable.
Dans cette activité, l’élève est invité à étudier les
e. Dans l’énoncé moderne de la première loi de
conditions d’équilibre d’un solide.
Newton, il n’est plus question du fait qu’une force
fait changer l’état cinématique d’un objet. Cette Il s’agit tout d’abord d’un solide soumis à l’action
notion se retrouve dans la deuxième loi de Newton. de trois fils reliés à des dynamomètres ou à des
masses marquées par l’intermédiaire de poulies.
Commentaires Le dispositif est placé sur un tableau muni d’une
Il est à noter que le principe de la relativité de Gali- feuille de papier permettant de repérer les droites
lée ne met pas en avant le caractère rectiligne des d’action des forces. Dans un deuxième temps, il
translations de référentiels en mouvement uniforme s’agit d’une réflexion sur la pesée en termes de
les uns par rapport aux autres pour que les lois du forces. Là encore, trois forces sont mises en jeu :
mouvement restent les mêmes. Il est intéressant de poids, poussée d’Archimède, réaction de support.
souligner que, pour Galilée, tout mouvement uni- Cette activité est l’occasion de mettre en place des
forme ne pouvait être que circulaire. Il était capable raisonnements simples, mais précis, utilisant la
de concevoir un mouvement uniforme en ligne première et la troisième lois de Newton.
droite mais, pour lui, un tel mouvement n’existe pas
Correspondance avec le programme
dans la nature ; c’est une vue de l’esprit.
Ainsi, pour Galilée, le mouvement du navire est Connaître et exploiter les trois lois de Newton.
uniforme car sa vitesse est constante et sa trajec- Liste du matériel (par binôme)
toire est un arc de cercle du globe terrestre.
• Un tableau vertical avec deux poulies.
Le principe de la relativité de Galilée a été par la
• Un objet léger (ou simplement un anneau) auquel
suite formulé par :
sont accrochés trois fils.
• Newton sans pour autant préciser la notion de
référentiel : « Les mouvements relatifs des corps • Des masses marquées ou des dynamomètres adaptés.
enfermés dans un espace quelconque sont les mêmes • Une feuille A3.
que cet espace soit immobile, ou qu’il se meuve le • Une balance de précision (au moins le dixième de
long d’une ligne droite, sans rotation ». gramme).
• Einstein faisant appel à la notion de référentiel • Un bécher 250 mL forme haute.
(1905) : « Étant donné deux référentiels en translation • De l’eau.

Chapitre 5 Les outils de la mécanique classique • 69


Corrigé 4 Mouvements rectilignes (p. 141)
a. L’objet est soumis à trois forces (les trois tensions
de fils). Comme il est immobile dans le référentiel Objectif
terrestre supposé galiléen, la somme vectorielle de Cette activité expérimentale comporte deux parties
ces trois forces est nulle. indépendantes :
b. Si la construction vectorielle est effectuée de • une étude cinématique et dynamique d’une bille
manière soignée, la somme vectorielle de deux des roulant sur un plan inclinée,
trois tensions est égale à l’opposé de la troisième. • une étude cinématique et dynamique de la chute
c. Dans la situationr ¿, l’objet est soumis à deux d’une goutte d’une solution de permanganate de
r potassium dans une colonne d’huile.
forcesr : son poids P1  m1 g et la réaction du sup-
port R1 . L’objet étant immobile dans le référentiel La partie 1 repose sur des chronométrages.
terrestre supposé Au travers de cette première partie, l’élève est
r rgaliléen,
r la première loi rde New-
r
ton s’écrit P1  R1  0, ce qui donne R1r - P . invité à porter un regard critique sur la précision
D’après la troisième loi de Newton, la force F1 exer- de ses mesures.
cée par l’objet sur le plateau est l’opposé de la L’outil informatique est également présent : à l’aide
force exercée par le plateau surr l’objet d’un logiciel de traitement de données, l’élève doit
r r r : on a donc
F1  - R1, et par conséquent F1  P1. La valeur de calculer des vitesses et des accélérations.
cette force est F1 = m1g : la masse m1 affichée par Le choix que les vecteurs vitesse et accélération
la balance est donc bien la masse de l’objet. Le n’aient qu’une seule coordonnée (selon le plan
même raisonnement s’applique à l’identique dans le incliné) est volontaire ici. Le but est d’initier les
cas de la situation ¡ pour le bécher rempli d’eau. élèves à la notion d’accélération ainsi qu’à l’outil
d. Le système {bécher + eau} subit la réaction du informatique des traitements de données.
r
support R3 . D’après la troisième loi de Newton, elle Dans un second temps, une étude dynamique de la
est égale à l’opposé de situation est proposée avec pour but le calcul de la
r la force exercée par le
bécher sur la balance, F3 . Cette force a pour valeur force de frottements du plan incliné.
F3 = m3g par définition de l’affichage de L’élève est amené à appliquer la deuxième loi de
r la balance.
r
Elle est verticale et vers le bas, donc F  m3 g . Par Newton (avec l’expression de l’accélération) puis à
r r 3
conséquent, R3  - m3 g . réaliser des projections de vecteurs forces ; ce qui
n’est pas forcément une étape simple.
e. Le système
r {bécher + eau} subit également la
force Fobj exercée sur l’eau par l’objet immergé. La partie 2 nécessite aussi l’usage de l’informatique.
À partir de mesures expérimentales, l’élève doit
D’après la troisième loi de Newton, c’est l’opposé de
effectuer le traitement de données en vue de
la force exercée par l’eau ur sur l’objet immergé, qui est caractériser le vecteur accélération du point pour
poussée d’Archimède P subie par l’objet. Cette force déterminer la valeur de la force des frottements
est verticale et vers le haut, de valeur ρ0Vg, donc la qui s’exercent sur une goutte de permanganate de
force exercée par l’objet sur le système {bécher potassium en chute dans l’huile.
+ eau} est verticale, vers le bas, de valeur ρ0Vg.
f.r En outre, le système {bécher + eau} subit son poids Correspondance avec le programme
r
P2  m2 g . Ce système est immobile dans le référentiel • Connaître et exploiter les trois lois de Newton.
terrestrer supposé
r rgaliléen
r ; la première loi de Newton • Mettre en œuvre une démarche expérimentale
s’écrit P2  Fobj  R3  0 . En reportant les expressions, pour étudier le mouvement.
r r r r • Définir et reconnaitre des mouvements (rectiligne
cela donne la relation m2 g  r0Vg - m3 g  0 d’où
m2 + ρ0V − m3 = 0. uniforme, rectiligne uniformément varié, circu-
g. La masse de l’objet vérifie m1 = ρV, où ρ est la laire uniforme, circulaire non uniforme) et donner
masse volumique du métal composant l’objet. Elle dans chaque cas les caractéristiques du vecteur
s’écrit également m1 = dρ0V, où d est la densité accélération.
du métal. La relation obtenue à la question précé-
dente permet d’écrire ρ0V = m3 − m2. On en déduit
m1 =  d(m3 − m2), ce qui donne bien la relation
recherchée.

70 • Partie 2 COMPRENDRE
Liste du matériel (par binôme) x (cm) modèle de x (cm)
Pour la partie 1 :
1,50
• Une balle de ping-pong par exemple de masse m
voisine de 2,7 g. 1,25
• Un plan incliné de deux mètres. 1,00
• Un chronomètre. 0,75
• Un mètre ruban de 2 m de long. 0,50
• Un ordinateur avec un logiciel de traitements de 0,25
t (en s)
valeurs. 0
0 1 2 3 4 5
Pour la partie 2 :
L’équation du modèle est : x = 60.10–3
× t2
• Une burette graduée contenant une solution de –1
(car v(t = 0) = 0 m.s et x(t = 0) = 0 m).
permanganate de potassium.
Il s’en déduit a = 2 × 60.10–3 = 0,12 m.s–2.
• Une éprouvette graduée de capacité 200 mL munie
b. Pour appliquer la deuxième loi de Newton, il
d’un réglet ou d’un mètre ruban.
faut au préalable recenser l’ensemble des forces qui
• Une solution de permanganate de potassium.
s’exercent sur la bille.
• Une éprouvette de 10 mL.
Bilan des forces
r qui s’exercent sur la bille :
• Un bécher de 100 mL. • son poids P , r
• Un chronomètre. • la réaction normale du support R,
ur
• la force de frottements f du plan incliné.
Corrigé
Choisissons le même axe (Ox) que celui proposé sur
1.a. Pour améliorer la valeur estimée de t pour une la figure 1 de l’énoncé et un axe (Oy) perpendicu-
position donnée, il est possible de faire plusieurs laire à (Ox) et dont l’origine O est confondue avec
fois les mesures et d’en faire une moyenne. le centre de gravité de la bille à l’instant initial.
r r ur r
Les mesures obtenues pour un angle α = 16° sont D’après la seconde loi de Newton : P  R  f  ma .
regroupées dans le tableau suivant : La projection selon (Ox) donne : mgsinα − f = ma
Soit f = mgsinα − ma = m(gsinα − a)
x (cm) t (s)
= 2,7.10–3 × (9,81 × sin(16°) − 0,12) = 7,0.10–3 N.
0 0
2. Pour la mesure de V, il suffit de compter le
20 1,59 nombre N de gouttes contenues par exemple dans
40 2,35 5,0 mL (volume mesuré à l’aide d’une pipette gra-
60 2,93 duée). Valeur trouvée : 100 gouttes pour un volume
total de 5,0 mL.
80 3,42 5,0
Soit V = = 5,0.10–2 mL = 5,0.10–8 m3.
100 4,11 100
120 4,50 La représentation graphique de z en fonction de t
140 4,71 est donnée par la courbe suivante :

160 5,20 z (mm) modèle de z (mm)


200
180 5,62
175
150
Pour les valeurs de t, sept mesures ont été faites
125
pour chaque valeur de x associée, et une moyenne
a été calculée. L’incertitude sur la valeur de t peut 100
être estimée à 0,2 s. 75
L’incertitude sur x est de 0,5 cm. 50
La représentation graphique de x en fonction de 25
t (en s)
t obtenue avec sa modélisation est donnée par la 0
courbe suivante : 0 2,5 5 7,5 10 12,5 15

Chapitre 5 Les outils de la mécanique classique • 71


Modèle choisi : fonction linéaire. minutes de vol de la fusée le référentiel géocen-
Équation du modèle : z = 11,9 × t. trique est plus adapté pour l’étude de son mou-
dz vement. Lorsque la fusée se déplace entre la Terre
On en déduit la vitesse v  = 11,9 m.s–1.
dt et Mars, le référentiel héliocentrique est plus alors
La vitesse étant constante, l’accélération est nulle. plus adapté.
c. Puisque z(t) est une droite, la vitesse est 2 Référentiel adapté
constante. Le mouvement de la goutte est donc
a. Le référentiel héliocentrique est le plus adapté
rectiligne et uniforme. D’après la première loi de
pour étudier le mouvement des planètes du système
Newton, la somme vectorielle des forces qui s’exer-
solaire.
cent sur la goutte est donc nulle.
b. Le référentiel jovocentrique (centré sur Jupiter)
d. La valeur du poids est P = mg où m est la masse
est le plus adapté pour étudier le mouvement d’Io.
de la goutte soit :
c. Le référentiel de Titan est adapté pour étudier le
P = ρgVg = 1,0.103 × 5,0.10–8 × 9,81 = 4,9.10–4 N.
mouvement de la sonde.
La valeur de la poussée d’Archimède est :
Π = ρhVg = 9,0.102 × 5,0.10–8 × 9,81 = 4,4.10–4 N. 3 Référentiel galiléen ?
e. D’aprèsr la urpremière a. Le mouvement de la balle dans le référentiel ter-
ur r de Newton, il est possible restre est rectiligne et accéléré.
d’écrire : P  P  f  0.
Dans le référentiel balle, la balle est immobile.
En projection sur l’axe (Oz), il vient : P − Π − f = 0
soit f = P − Π = 4,9.10–4 − 4,4.10–4 = 5,0.10–5 N. b. Le référentiel de la balle ne peut pas être consi-
déré comme galiléen car il est en mouvement
Commentaires rectiligne et non uniforme dans le référentiel ter-
Pour la partie 1 : le plan incliné peut être un banc restre. La première loi de Newton ne s’applique pas
d’optique en U ou une grande table légèrement dans ce référentiel, comme le montre la question
surélevé d’un côté, avec une règle ou une planche précédente.
en bois servant de rail. 4 Mouvement et accélération
L’étude suppose implicitement que la force de frot-
a. Un point en mouvement rectiligne et uniforme
tements subie par la balle est constante, ce qui n’a
possède un vecteur accélération nul.
rien d’automatique. Néanmoins, les modélisations
valident ce modèle avec une adéquation suffisante. b. Un point en mouvement circulaire et uniforme
possède un vecteur accélération constant dans le
Pour la partie 2 : en réalité le mouvement n’est
repère de Frenet.
pas rectiligne et uniforme, puisqu’il y a une phase
d’accélération, qui n’est pas mesurable à la main c. Un point en mouvement rectiligne et unifor-
(mais qui l’est à l’aide d’une vidéo). Cela se voit sur mément varié possède un vecteur accélération
le graphe : un modèle affine rendrait mieux compte constant dans le repère de cartésien.
des mesures qu’un modèle linéaire. d. Un point en mouvement uniforme (qu’il soit rec-
tiligne, circulaire ou autre), a une vitesse de valeur
constante.
Exercices 5 Vecteur accélération
a. Pour un mouvement rectiligne et uniforme, le
Applications vecteur accélération est nul.
1 Choix d’un référentiel b. Pour un mouvement circulaire et uniforme, le
vecteur accélération est radial et centripète.
a. Le référentiel géocentrique est adapté pour
l’étude du mouvement de la Lune autour de la Terre. c. Pour un mouvement rectiligne et accéléré, le
vecteur accélération a la même direction que la
b. Le référentiel héliocentrique est adapté pour
trajectoire et est dans le sens du mouvement.
l’étude du mouvement de Jupiter autour du Soleil.
c. Le référentiel terrestre est adapté pour l’étude du 6 Décrire un mouvement
mouvement d’une balle lâchée verticalement. a. Le mouvement est rectiligne et accéléré, le vec-
d. Le référentiel terrestre est adapté pour l’étude teur accélération est parallèle au mouvement et
du décollage de la fusée, puis après les premières dirigé vers l’avant de celui-ci.

72 • Partie 2 COMPRENDRE
b. Le mouvement est circulaire et uniforme, le vec- 11 Mouvement circulaire
teur accélération est radial et orienté vers le centre a. Sur le dessin, le point parcourt 1,5 cm entre les
de la trajectoire. positions 4 et 6, donc sa vitesse à la position 5 est
1,5.10-2 ¥ 4
7 Équation horaire v5   0,75 m.s-1.
0,080
a. x s’exprime en mètres (m), il faut donc que 6t + 2
Sa vitesse à la position 7 est identique.
soit une somme de termes qui s’expriment chacun
b. La vitesse a une valeur constante v = 0,75 m.s–1.
dans la même unité que x, en m.
Le rayon de la trajectoire circulaire est r = 4,2 cm
2 s’exprime donc en m : il s’agit donc d’une distance.
en réalité.
6 s’exprime donc en m.s–1 : il s’agit donc d’une vitesse. L’accélération à la position 6 a donc pour valeur :
dx v2
b. Par définition, v x  = 6 m.s–1 : la vitesse est a6   13 m.s-2 .
dt r
donc constante.
c. Le mouvement du point matériel est donc recti- sens
du mouvement
ligne et uniforme.
La valeur de la vitesse reste constante, elle ne 2
change donc pas de signe : l’objet se déplace donc G1 3
toujours dans le même sens.
v5
8 8 4
Déterminer une équation horaire
a6
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 634.
7 5
9 Vitesse et accélération 6
dv
a. Par définition, ax  x
dt v7
b. La représentation graphique de vx en fonction du
temps est une droite passant par l’origine, modéli-
sable par une fonction linéaire. L’accélération ax
correspond au coefficient directeur de cette droite. c. Le mouvement est circulaire et uniforme.
c. Graphiquement, on détermine donc :
0,20 12 Quantité de mouvement
ax  = 5,0 m.s–2.
40.10-3 Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 634
10 Mouvement rectiligne 13 Deux coureurs
a. Sur le dessin, le point parcourt 1,1 cm entre les a. La valeur de la quantité de mouvement maxi-
positions 4 et 6, donc sa vitesse à la position 5 est : male de Usain Bolt est p = mv. Sa vitesse maximale
1,1.10-2 ¥ 2 étant v = 44,72 km.h–1 = 12,42 m.s–1, on calcule
v5   0,28 m.s-1.
0,080 p = 1,1.103 kg.m.s–1.
De même, sa vitesse à la position 7 est : b. La valeur de la quantité de mouvement du guépard
1,6.10-2 ¥ 2 est p′ = m′v′ = 1,8.103 kg.m.s–1.
v7   0,40 m.s-1. c. Le guépard va deux fois plus vite qu’Usain Bolt.
0,080
Sa quantité de mouvement n’est pas deux fois supé-
b. L’accélération à la position 6 est donc :
rieure, car la masse d’Usain Bolt est plus grande
0,40 - 0,28
a6   1,6 m.s-2. que celle du guépard.
0,080
14 Livre posé sur une table
Échelle choisie : 1 cm sur le dessin représente 1 m.s–2.
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 634.
sens du déplacement
15 Ça penche
1 2 3 4 5 6 7 8 9 a. Inventaire des forces qui s’exercent sur le livre
v5 a6 v7 ramené à son
r centre d’inertie G :
• le poids P : de direction verticale et de sens vers
c. Le mouvement est rectiligne et accéléré. le bas,

Chapitre 5 Les outils de la mécanique classique • 73


r 17 Accélération
• la réaction normale de la table R : de direction
perpendiculaire à la surface de la table et de sens La deuxième r loi de Newton appliquée à l’objet
r r
vers le haut, s’écrit ma  F où a est l’accélération de l’objet
ur dans le référentiel d’étude supposé galiléen.
• la force de frottements f : de direction tangente r
à la surface de la table et de sens opposé à celui de r F
L’accélération de l’objet est donc a  . Elle est
l’inclinaison de la table. y m
b. Le livre reste à l’équilibre, verticale et vers le haut. Sa valeur est :
donc d’après la première loi de F 20
a   1,0.102 m.s-2.
Newton : R x m 0,200
r r ur r ƒ
P  R  f  0. G
18 Détermination d’une force
 r r
La projection de la première a. La balle subit son poids P  mg , vertical et vers
loi de Newton selon l’axe (Gx) r
P le bas, la réaction normale du support R , verticale
donne : ur
et vers le haut, les frottements f horizontaux et
− mgsinα + 0 + f = 0 opposés au mouvement. On peut négliger la pous-
soit f = mgsinα = 0,200 × 9,81 × sin(10°) = 0,33 N. sée d’Archimède ou non, peu importe.
La projection de la première loi de Newton selon b. La deuxième loi de Newton appliquée à la balle
l’axe (Gy) donne : dans ler référentiel terrestre supposé galiléen s’écrit
− mgcosα + R + 0 = 0 r r ur
ma  P  R  f .
soit R = mgcosα = 0,200 × 9,81 × cos(10°) = 1,9 N.
c. En projection sur un axe horizontal, ceci donne
c. Voir la représentation précédente, où une flèche ma = f, soit f = 58.10–3 × 0,080 = 4,6.10–3 N. Cette
de 1 cm représente une force de 1 N. force est horizontale et opposée au mouvement.
16 Gymnaste en équilibre
19 Le livre qui glisse
a. Bilan des forces qui s’exercent sur le gymnaste
a. Le livre subit
r : r
modélisé par son
r centre d’inertie G : • son poids P  mg vertical et vers le bas,
• son poids : P , r r
• la force exercée par l’anneau de droite : F 1r , • la réaction normale du support R perpendiculaire
• la force exercée par l’anneau de gauche : F 2 . à la table et vers le
ur haut,
• les frottements f parallèles à la table et opposés
b. au mouvement.
y
La poussée d’Archimède est négligée.
 b.
F1 F2 x R

G
ƒ
P
G

P
c. P = mg = 70 × 9,81 = 6,9.102 N.
Pour déterminer les valeurs F1 et F2, il faut utiliser
la première loi de Newton : c. La deuxième loi de Newton appliquée au livre dans
r r r r le référentiel terrestre supposé galiléen s’écrit
P  F 1  F 2  0. r r r ur
ma  P  R  f . En projection sur un axe perpendicu-
Projetons cette relation selon l’axe (Gy) :
laire au support, cela donne 0 = − mgcosα + R, d’où
− mg + F1cosα + F2cosα = 0.
s’extrait R = mgcosα = 1,8 N. En projection sur un axe
Or F1 = F2 d’où 2F1cosα = mg donc : parallèle au mouvement, on a ma = mgsinα − f
mg 70 ¥ 9,81 ce qui donne f = mgsinα − ma = 0,79 N.
F1  F2   = 3,7.102 N.
2cosa 2 ¥ cos20 Le poids, lui, a pour valeur P = mg = 1,96 N.

74 • Partie 2 COMPRENDRE
20 Vrai ou faux ? 24 Feu tricolore
r r
a. Faux. La troisième loi de Newton concerne deux a. Le point G subit le poids du feu P  mg , vertical
systèmes en interaction. La caisse posée sur le sol et vers rle bas,r et les deux forces de tension des
est soumise à son poids (force exercée par la Terre câbles f1 et f2 , parallèles aux câbles et dirigées
sur la caisse) et la réaction du sol (force exercée
vers leurs points d’attache.
par le sol sur la caisse) : il ne s’agit pas d’une paire
b. La première loi de Newton dansr le rréférentiel
r r
de forces réciproques. Les caractéristiques de ces
deux forces se justifient par la première loi de New- terrestre supposé galiléen s’écrit 0  P  f1  f2.
ton puisque la caisse est immobile dans le référen- En projection sur l’axe vertical, cela donne :
tiel considéré. − mg + 2fsinα = 0,
b. Faux. D’après la troisième loi de Newton, la mg
soit finalement f  .
valeur de la force exercée par la caisse sur la per- 2sina
sonne est la même que la valeur de la force exercée Le poids a la valeur P = mg = 41 N.
par la personne sur la caisse. Si la personne arrive Les deux forces de tension ont pour valeur :
à mettre en mouvement la caisse, c’est parce que la 4,2 ¥ 9,81
f   2,4.102 N.
valeur de la force qu’elle exerce est supérieure à la 2 ¥ sin(5,0)
valeur des autres forces (frottements par exemple)
qui s’exercent sur la caisse dans le sens opposé. 25 Curling
c. Vrai. D’après la troisième loi de Newton, la force 1. Voir le cours pour l’énoncé des lois de Newton.
exercée par la Terre sur la caisse (le poids de la
caisse) a la même valeur que celle qu’exerce la 2. Première phase du mouvement :
caisse sur la Terre. Le mouvement est rectiligne R
d. Faux, pour la même raison que la question et accéléré.
La somme vectorielle des F
précédente. ƒ
forces est donc horizontale et
21 La marche dans le même sens que l’ac-
r r
a. D’après la troisième loi de Newton, F s/p = − F p/s célération c’est-à-dire dans le P
puisque ces deux forces constituent une paire de sens du mouvement.
forces en actions réciproques. Le palet subitr :
r r
Donc, F s/p et F p/sont mêmes valeur et direction • son poids P vertical et vers le bas,
r
mais sont de sens contraires. • la réaction normale de la glace R verticale et vers
r le haut,
b. F s/p peut se décompo- ur
Fs/p • la force de frottements de la glace f horizontale
ser comme la somme vec-r
et opposée au mouvement, r
torielle de deux forces : R
• la force exercée par le joueur F horizontale et
(force
ur normale au sol) et
dans le sens du mouvement.
f (force de frottements
tangentielle au sol). Deuxième phase du mouvement :
Les forces de frottements Le mouvement est rectiligne
et uniforme. R
sont dans cette situation F
p/s
dans le même sens du La somme vectorielle des
déplacement : ils contribuent donc à la marche. forces est donc nulle.
d. En l’absence de frottement, Nina glisserait. Ces forces sont donc représen-
tées par des vecteurs de même
longueur, de même direction P
Entraînement mais de sens contraire.
22 Drag racing Les forces subies par le palet
sont : r
Exercice résolu dans le manuel de l’élève p. 634.
• son poids P vertical et vers le bas,
r
23 Équations horaires et unités • la réaction normale de la glace R verticale et vers
Exercice résolu dans le manuel de l’élève p. 635. le haut.

Chapitre 5 Les outils de la mécanique classique • 75


Troisième phase du mou- 27 Construction des pyramides
R
vement : le mouvement a. Bilan des forces qui s’exercent sur le bloc de pierre :
r
est rectiligne et décéléré. • son poids P : vertical et vers le bas, de valeur
La somme vectorielle des ƒ
P = mg = 2,0.104 N,
forces est donc horizon- r
• la réaction normale de la rampe R : perpendicu-
tale et de sens contraire
P laire à la rampe et vers le haut,
au mouvement. Les forces r
subies par le palet sont : • la force de traction exercée par le câble T paral-
r lèle au câble et dans le sens de la montée,
• son poids P vertical et vers le bas,
r b. Si le bloc se déplace en mouvement rectiligne
• la réaction normale de la glace R verticale et vers
et uniforme, alors les forces qui s’exercent sur lui
le haut, ur ont une somme vectorielle nulle d’après la première
• la force de frottements de la glace f horizontale
loi de Newton
r rdans r lerréférentiel terrestre supposé
et opposée au mouvement.
galiléen : P  R  T  0.
26 Équilibre d’un grimpeur c. y
a. F s’exprime en N et Dl en m donc pour que l’éga-
lité reste homogène, le coefficient de proportion- x
nalité k s’exprime en N.m–1. R
b. Bilan des forces qui
y G
T
s’exercent sur le cube : 
r
• son poids : P vertical et
vers le bas, et de valeur : 
P = mg F
R P
= 280.10–3 × 9,81 = 2,75 N, G
• la forcer exercée par le ƒ
ressort : F : parallèle au d. Pour trouver les valeurs des forces autres que le
P poids, il faut projeter la première loi de Newton
ressort et dirigée vers son
x  sur les axes choisis comme indiqués sur la figure
point d’attache,
ci-dessus.
• la réaction
r normale du Ainsi, une projection de la première loi de Newton
support R : perpendicu-
sur l’axe (Gx) donne :
laire au support et vers le haut,
ur − mgsinα + Tcosβ = 0, d’où :
• la force de frottements f du plan incliné, paral-
mg sina 2,0.103 ¥ 9,81 ¥ sin(20)
lèle au support et vers le haut de la pente. T   6,8.103 N.
cosb cos(10)
c. Le solide est immobile dans le référentiel ter-
restre supposé galiléen, Une projection de la première loi de Newton sur
r r rdonc r onr utilise la première
l’axe (Gy) donne :
loi de Newton : P  R  F  f  0.
r r − mgcos α + R + Tsin β = 0,
Pour trouver les valeurs de R et de F , il faut proje-
Ê sin a ˆ
ter cette relation sur un repère cartésien défini sur soit : R  mg cosa - T sinb  mg Ácosa - sinb
le schéma. Ë cosb ˜¯
La projection selon l’axe (Gx) donne :  mg cosa - sina tanb  1,7.104 N
mgsinα − F − f = 0 soit F = mgsinα − f e. Si les frottements n’étaient plus négligeables,
F = 280.10–3 × 9,81 × sin 40° − 0,20 = 1,6 N. alors une force supplémentaire s’ajouterait : elle
La projection selon l’axe (Gy) donne : serait tangentielle à la rampe et de sens contraire au
− mgcosα + R = 0 d’où déplacement. Pour que le bloc soit en mouvement
rectiligne et uniforme, il faut que la résultante selon
R = mgcosα = 280.10–3 × 9,81 × cos 40° = 2,1 N.
l’axe (Gx) soit nulle. Or, le poids ne varie pas, donc
d. L’allongement du ressort est donc : ilr faut que la coordonnée selon l’axe (Gx) de la force
F T augmente. Si l’inclinaison du câble ne change pas,
Dl   0,20 m.
k les ouvriers doivent tirer dessus plus intensément.

76 • Partie 2 COMPRENDRE
28 Palet de hockey Or, F1/2 = F2/1 = 6,9.102 N d’après la troisième loi
d d 30 de Newton.
a. Sachant que v  alors t   = 5,0 s.
t v 6,0 Il vient : Fair/2 = 8,0 × 9,81 + 6,9.102 = 7,7.102 N.
v 12
b. Par définition, a  i  = 2,4 m.s–2.
t 5,0
Approfondissement
c. La direction du vecteur accélération est celle du
mouvement : horizontale. Son sens est opposé à 30 Force de rappel d’un ressort
celui du mouvement. Sa valeur est égale à sa valeur a. D’après la troisième loi de Newton, la force exer-
moyenne : 2,4 m.s–2. cée par la masse sur le ressort est l’opposée de la
d. Inventaire des forces qui s’exercent sur le palet : force exercée par le ressort sur la masse, force de
r
• son poids P , vertical et vers le bas, de valeur rappel du ressort.
P = mg = 1,47 N, b. Inventaire des forces qui s’exercent sur la masse
r
• la réaction normale de la patinoire R , verticale et marquée suspendue
r :
vers le haut, • son poids P , vertical et vers le bas, de valeur
ur
• la force de frottements de la glace f , horizontale P = mg, r
et opposée au mouvement. • la force de rappel exercée par le ressort : F .
r r r
e. D’après la deuxième loi de Newton r dans
r urle réfé-
r
D’après
r r la première loi de Newton : P  F  0 soit
rentiel terrestre supposé galiléen : P  R  f  ma . F  - P . Par projection de cette relation sur un axe
ur
Pour déterminer la valeur de f , il suffit de projeter vertical ascendant, il vient : F = P = mg.
la relation précédente sur un axe horizontal. c.
Cela donne f = ma = 0,36 N. m (g) 50,0 100 200 400
29 Parachute et parachutiste Δl (cm) 6,2 11,0 23,8 48,2
a. Le système étudié est dans ce cas le parachutiste. F (N) 0,491 0,981 1,96 3,92
Il est soumisr à deux forces :
• son poids P 1, F (N)
4
• la force
r exercée par le parachute sur le parachu-
tiste : F 2/1.
3
b. D’après l’énoncé, le mouvement du parachutiste
est rectiligne et uniforme. Donc, d’après la première
loi de Newton 2
r dans
r le rréférentiel
r terrestre
r supposé
galiléen : P 1  F 2/1  0 soit F 2/1  - P 1.
r r
Ainsi, F 2/1 a la même valeur que P 1 soit : 1
F2/1 = m1g = 70 × 9,81 = 6,9.102 N.
 (m)
c. Le système étudié est dans ce cas le parachute. 0
0 0,1 0,2 0,3 0,4
Il est soumisr à trois forces :
• son poids P 2 , d. Si F est en newtons et l’allongement en mètres,
• la force
r exercée par le parachutiste sur le para- vu que k est en newtons par mètre, la relation cor-
chute : F 1/ 2, r recte est F  kDl.
• la force exercée par l’air : F air/2. e. La représentation graphique est modélisable par
d. Le mouvement du parachute est également recti- une droite passant par l’origine et de coefficient direc-
ligne et uniforme. teur 8,4 N.m–1. On en déduit donc k = 8,4 N.m–1.
r r Ainsi, r d’après r la première loi de
Newton : P 2  F 1/ 2  F air/2  0
r r r 31 Poussée d’Archimède
soit F air/2  - P 2 - F 1/ 2 . La balance est équilibrée dans l’air : cela impose
Projetons cette relation vectorielle sur un axe (Oz) que le poids de la couronne et celui du bloc d’or
ascendant : Fair/2 = − (− m2g) − (− F1/2). sont égaux, donc que leurs masses sont égales.

Chapitre 5 Les outils de la mécanique classique • 77


La couronne a donc bien la même masse que le bloc
q1 ¥ q2 q1 ¥ q2
d’or. Reste à savoir si la couronne est constituée K = Tsinθ ce qui donne d  K .
d’or ou d’un autre métal. d2 T sinq
Dans l’eau, la balance n’est pas équilibrée. Les Pour déterminer la valeur de T, il faut projeter la
poids du bloc et de la couronne sont toujours les relation vectorielle des forces selon l’axe (Oy) :
mêmes. En revanche, ils subissent également la mg
– mg + Tcos θ = 0, soit T = .
poussée d’Archimède de l’eau, qui est proportion- cos q
L’expression de d devient :
nelle à leur volume. Si le plateau de la couronne est
q1 ¥ q2 q ¥ q2
plus haut que le plateau du bloc d’or, cela signifie d k  k 1
mg mg tan q
que la poussée d’Archimède subie par la couronne sin q
est plus grande que la poussée d’Archimède subie cos q
par le bloc d’or. Donc que le volume de la couronne 2
20.10-9
est plus grand que celui du bloc d’or. soit d  9,0.109 ¥
La couronne a donc la même masse que le bloc d’or, 10.10-3 ¥ 9,81 ¥ tan(20)
mais un volume plus grand. Sa masse volumique est = 1,0.10–2 m = 1,0 cm.
donc plus petite que celle du bloc d’or. Cela permet d. Calcul des valeurs de chacune des forces :
d’affirmer que la couronne n’est pas faite entière- • le poids : P = mg = 10.10–3 × 9,81 = 9,8.10–2 N,
ment d’or, donc que l’orfèvre a triché. • la force exercée par le fil :
mg 10.10–3 ¥ 9,81
32 Sphères chargées en équilibre T= = = 0,10 N,
cos q cos(20)
a. Bilan des forces qui s’exercent sur la charge q1 :
r • la force exercée par la charge q2 :
• son poids P : vertical et vers le bas de valeur
P = mg = 0,098 N, FK
q1 ¥ q2
 9,0.109 ¥
20.10-92 = 3,6.10–2 N.
• la force exercée par le
r fil auquel est accrochée la
d2 1,0.10-22
sphère de charge q1 : T ,
r
• la force exercée par la charge q2 : F .
b. Le système d’axes le plus adapté pour cette étude Exercices de BAC
statique serait un repère cartésien (Oxy) avec pour
33 Le hockey sur gazon
origine la charge q1.
1.a. Le référentiel terrestre est adapté.
r
y b. La balle subit uniquement la force F , parallèle au
mouvement et orientée dans le sens de celui-ci.
r r r
c. La deuxième loi de Newton s’écrit ma  rF , où a
est l’accélération de la balle. La force F étant
  constante, l’accélération l’est aussi.
d. Le mouvement de la balle entre A et B est recti-
T
ligne (puisque le trajet est une droite) et uniformé-
r
ment accéléré puisque l’accélération a de la balle
F x est constante.
r
q1 O q2 r dv
2.a. Par définition, a  .
P dt
b. Le mouvement étant uniformément accéléré,
l’accélération instantanée est égale à l’accélération
v
moyenne, de valeur a  B  1,3.102 N.
t
c. D’après la première loi de Newton dans le réfé- 3.a. La force exercée par la crosse a donc pour
rentiel terrestre supposé galiléen : valeur F = ma = 20 N.
r r r r
P  T  F  0. b. La valeur du poids est P = mg = 1,6 N. Comme il
La projection selon l’axe (Oy) donne − Tsinθ + F = 0, est plus de dix fois inférieur à F, il est possible de
soit F = Tsinθ, ou encore : le négliger.

78 • Partie 2 COMPRENDRE
34 Le skieur 2.
I.1. Le skieur
r subit :
r y
• son poids P  mg , vertical et vers le bas, de valeur R O
du nt
P = mg = 7,8.102 N, ns e ƒ
r se vem
• la réaction normale du support R , perpendiculaire ou G
m
au support et orientée vers le haut.

y P

R O
du nt x
ns e
se vem
ou G r r ur r
m
3. La première loi de Newton s’écrit P  R  f  0.
En projection sur l’axe (Ox), on a mgsinα − f = 0,
P ce qui donne f = mgsinα = 2,7.102 N.

4. Ces frottements sont dus au contact avec le sol
x (frottements solides) et avec l’air (frottements
fluides). Pour diminuer les frottements du sol, il faut
farter les skis. Pour diminuer les frottements de l’air,
2. La deuxième loi de Newton s’écrit :
r r r des combinaisons spéciales, ainsi qu’une position
ma  P  R adaptée du skieur, sont des solutions possibles.
r
donc l’accélération a du skieur s’écrit : III.1. Les forces qui s’exercent sur le skieur sont
r r r
r r R son poids P , la force de traction de la perche T ,
ag .
m parallèle
r à la perche, la réaction normale
r de la piste
3. Le skieur n’a pas de mouvement selon (Oy), donc R et la force de frottements F , opposée au
la coordonnée de l’accélération sur cet axe est nulle. mouvement.
2. Le mouvement du skieur étant rectiligne et uni-
4. En projection sur l’axe (Ox), la deuxième loi de
forme dans un référentiel considéré comme galiléen,
Newton s’écrit ma = mgsinα.
la première loi de Newton indiquer que r la rsomme
r rvec-
Cela donne a = gsinα = 3,4 m.s–2. torielle de ces forces est nulle : P  F  R  T  0.
5. L’accélération étant constante et la vitesse ini- 3.
tiale nulle, la vitesse du skieur s’écrit v = gsinαt au x
bout d’une durée t. 
du nt R
6. La distance parcourue s’en déduit par intégration : ns e T
se vem
1
y ou
d  g sinat 2. m ƒ
2 G

7.a. La durée de parcours de la longueur L vérifie


1 2L P
L  g sinat12, donc s’écrit t1   9,5 s. 
2 g sina O

b. La vitesse acquise est alors v1 = gsinαt1, soit :


v1  2Lg sina  32 m.s-1. 4. En projection sur l’axe (Ox), la relation vecto-
rielle de la question III.2 donne :
II.1. Si aucun frottement ne s’exerçait sur le skieur, – mgsinα − F + Tcosβ = 0
alors il aurait un mouvement accéléré comme c’est mg sina  F
le cas dans la partie I, d’après la deuxième loi de d’où T  3,0.102 N.
cosb
Newton. 5. D’après la troisième loi de Newton, la valeur de
S’il est en mouvement rectiligne et uniforme, c’est la force exercée par le skieur sur la perche est éga-
qu’une force supplémentaire, opposée au mouve- lement T = 3,0.102 N. Énoncé de la troisième loi
ment, s’applique. de Newton : deux systèmes en interaction exercent
ur
Il subit donc nécessairement des frottements f . l’un sur l’autre des forces opposées.

Chapitre 5 Les outils de la mécanique classique • 79


35 La vie d’une bulle Remarque : le corrigé suivant présente le rai-
I. a. Le référentiel terrestre est adapté à l’étude. sonnement que l’élève peut faire, mais n’est pas
b. La poussée d’Archimède est verticale et vers le haut. une description technique de la manière dont les
c. La coordonnée verticale de la poussée d’Archi- accéléromètres, inclinomètres ou gyromètres fonc-
mède est donc FAz = ρeV0g. tionnent pour effectivement répondre à la question.
Le modèle de l’accéléromètre à ressorts présentés
II.a. Le poids de la bulle a pour valeur P0 = ρdcV0g.
est en effet, trop simpliste pour entrer dans ces
Le rapport entre le poids et la poussée d’Archimède
P r détails techniques.
est donc 0  dc . Or, le dioxyde de carbone est
FA re Pistes de réponses et mots-clés
plus de 500 fois moins dense que l’eau. Le poids est 1. Analyser le document 1 p. 163 et montrer qu’un
donc négligeable devant la poussée d’Archimède. accéléromètre permet de déterminer le vecteur
b. D’après la deuxième loi de Newton, l’accélération accélération de l’objet dans lequel il est placé. La
r r
de la bulle vérifie ma  FA, ce qui donne figure 2 p. 163 indique, en effet, que trois axes
r sont utilisés dans l’accéléromètre. Il faut com-
ρdcV0az = ρeV0g, d’où az  e g . Le vecteur accélé-
rdc prendre que cette mesure passe par la détermina-
ration est vertical et vers le haut, de coordonnée az. tion du vecteur position de la sphère maintenue par
r des ressorts (le texte du document 1 p. 263 parle
c. La valeur de la vitesse est donc v  e gt . de déplacement de la sphère).
rdc
vr 2. Utiliser la deuxième loi de Newton pour com-
d. La durée ts est donc t s  s dc  2,7.10-5 s, soit prendre que s’il s’agit uniquement de déterminer
re g
une orientation, alors il faut envisager que le
environ trente microsecondes.
boîtier de l’accéléromètre, de même que la sphère
e. Le modèle n’est probablement pas valide, car on elle-même, puissent être à l’équilibre lors de cette
voit bien une bulle remonter, alors que si elle mon- détermination : il n’est pas question de déterminer
tait en trente microsecondes on ne la verrait pas à un mouvement.
l’œil nu.
3. Par conséquent, il est possible d’utiliser la pre-
mière loi de Newton appliquée à la sphère, sou-
mise aux six forces de rappel des ressorts et à son
Rédiger une synthèse de documents poids. Du fait de son poids, elle ne se trouve pas
à la position centrale. Le vecteur déplacement
36 Accélération et téléphone mobile
correspondant est connu et est, si les six ressorts
Analyse de la question sont identiques, parallèle au vecteur champ de
Il s’agit d’expliquer en termes physiques la méthode pesanteur.
de repérage par un accéléromètre de l’orientation 4. Il est possible ainsi de déterminer l’orientation
d’un téléphone portable dans lequel il est placé. du champ de pesanteur dans le système d’axes,
Pour ce faire, la seule information sur le fonction- donc de connaître la direction verticale et orientée
nement d’un accéléromètre figure dans le texte du vers le bas dans ce système d’axes, lié au boîtier de
document 1 p. 163 du manuel de l’élève et dans l’accéléromètre. L’orientation par rapport à la ver-
le schéma de la figure 2 associée. Le reste des ticale orientée vers le bas de l’appareil contenant
connaissances à utiliser provient du cours. l’accéléromètre est ainsi connue.

80 • Partie 2 COMPRENDRE
Chapitre
Mouvements
6
5 dans un champ uniforme
Introduction au chapitre (p. 164)

Ce chapitre est envisagé comme un chapitre d’application du chapitre 5, où les outils de la mécanique
classique ont été définis et où les exercices ne traitaient pas, volontairement, de mouvements dans un
champ uniforme. Le périmètre de ce chapitre est donc très restreint : il correspond à la compétence exigible
« Connaître et exploiter les trois lois de Newton ; les mettre en œuvre pour étudier des mouvements dans
des champs de pesanteur et électrostatique uniformes » et à la compétence expérimentale « Mettre en
œuvre une démarche expérimentale pour étudier un mouvement ».
Pour autant, le contenu est conséquent, ce qui justifie qu’un chapitre entier ait été consacré à ces mou-
vements. En outre, les élèves arrivent dorénavant en Terminale S sans avoir jamais fait de dynamique et
quasiment pas de statique ou d’énergétique. Les méthodes, mises en place dans le chapitre 5, méritent
donc d’être détaillées dans ce chapitre 6.
Le programme ne précise pas que les mouvements à étudier sont des mouvements sans frottements et où
la poussée d’Archimède est négligeable ; il ne précise même pas qu’il s’agit de mouvements de projectiles.
Nous avons donc fait le choix restrictif de considérer des mouvements où une seule force s’exerce sur l’objet
ramené à un point : son poids pour le cas d’un projectile en mouvement dans le champ de pesanteur uni-
forme, la force électrique pour le cas d’une particule chargée en mouvement dans un champ électrostatique
uniforme (mais dans ce dernier cas, la discussion sur la possibilité de négliger le poids est détaillée). Ce
choix est cohérent avec le fait qu’aucune équation différentielle ne soit au programme, ni en mathéma-
tiques ni en physique. Les résolutions pourront donc être faites en recherchant simplement des primitives,
qu’il est possible d’introduire auprès des élèves facilement.
Deux activités documentaires sont proposées ; elles peuvent être traitées ensemble ou séparément, en auto-
nomie ou en classe, comme réinvestissement ou comme introduction guidée. L’activité expérimentale propo-
sée est un traitement vidéo, dont une alternative figure en épreuve de type ÉCE p. 572 du manuel de l’élève.

Corrigé
Activités
a. Si le mouvement est rectiligne et horizontal, c’est
1 Accélération que les électrons ne subissent pas de force verticale
d’électrons (p. 166) ANALYSE qui les dévierait : le poids est donc négligeable.
D’EXPÉRIENCE
b. Le champ électrostatique a pour expression
Objectif r U r
E  - AC i . Le système étudié est l’électron dans le
L’objectif de cette activité est de travailler l’aspect d
théorique de la résolution d’un problème de méca- référentiel terrestre supposé rgaliléen.
r Il subit uni-
nique. Les questions, pour ce faire, conduisent quement la force électrique F  - eE . La deuxième
l’élève à la relation entre vitesse de sortie et ten- r r
loi de Newton s’écrit donc ma  F , ce qui donne
sion accélératrice. Cette activité peut ensuite être r eU r
prolongée avec l’activité 2, envisagée sur un mode a  AC i . Le vecteur accélération est donc bien
md eU
moins théorique et plus qualitatif. porté par l’axe (Ox) et sa coordonnée est ax  AC .
md
Correspondance avec le programme  La trajectoire étant une droite et l’accélération
Mettre en œuvre les trois lois de Newton pour étu- constante, le mouvement est rectiligne et unifor-
dier des mouvements dans un champ électrostatique mément accéléré.
uniforme.

Chapitre 6 Mouvements dans un champ uniforme • 81


c. Si l’électron n’est soumis à aucune force, son Correspondance avec le programme 
mouvement est rectiligne et uniforme d’après la Mettre en œuvre les trois lois de Newton pour étu-
première loi de Newton. dier des mouvements dans un champ électrostatique
Si la tension UAC est augmentée, l’électron est plus uniforme.
accéléré dans le canon, donc son mouvement après
sa sortie du canon a une vitesse plus élevée. Corrigé
d. La position initiale de l’électron est O : sa coor- La valeur du champ entre P et N est :
donnée initiale est x = 0. U
Sa vitesse initiale est nulle d’après l’énoncé (« arra- E = PN = 1,5.104 V.m–1.

chés avec une vitesse négligeable »). Voir la courbe ¿ sur la figure suivante.
dv
e. Par définition, ax  x (t ).
dt P y
On en déduit, compte tenu des conditions initiales 1 F
a E
eU
sur la vitesse, que v x (t )  AC t. 3 v0 j
md
dx O
Par définition, v x (t )  (t ). x
dt k
On en déduit, compte tenu des conditions initiales 2
eU
sur la position, que x(t )  AC t 2. N
2md
f. La date de passage au point d’abscisse d vérifie
Si la polarité est inversée, on obtient la courbe ¡
eU 2m
d  AC t A2, ce qui donne t A  d . de la figure précédente. Si UPN est moins grande, on
2md eUAC
obtient la courbe ¬.
g. La vitesse de passage en A est donc : L’ordonnée du point de sortie, pour une abscisse
eU 2eUAC x = L, est yS = 2,0 cm d’après la figure.
v A  AC t A  .
md m e 2 y d ¢v 2
On en déduit  S 2 A  1,8.1011 C.kg-1.
Le calcul donne vA = 1,9.107 m.s–1. m UPNL
La valeur réelle de ce rapport est :
Commentaires
e 1,602.10-19
Cette activité peut être traitée comme un exercice   1,759.1011 C.kg-1 .
m 9,109.10-31
d’application, après le cours, ou bien servir juste-
Les différentes erreurs peuvent provenir de la lec-
ment de mise en place du cours en utilisant uni-
ture des coordonnées du point de sortie (yS en par-
quement les acquis du chapitre 5. Il est intéressant
ticulier) et des paramètres géométriques, ainsi que
de la poursuivre par l’activité 2, qui la met en pers-
des mesures de tension UPN et UAC (qui fournit la
pective historique.
valeur de vA).

Commentaires
2 Déviation d’un faisceau L’expérience historique utilisait un champ magné-
d’électrons (p. 167) ANALYSE
D’EXPÉRIENCE
tique créé par des bobines de Helmholtz en plus du
champ électrostatique. L’expérience se déroulait en
Objectif
deux temps : un premier temps où les deux champs
Cette activité prolonge la précédente, qui a montré étaient actifs, réglés de sorte que la trajectoire des
de manière théorique comment connaître la vitesse électrons soit une droite confondue avec l’axe
des électrons, connaissant la tension accélératrice. (Ox) : ceci permettait de connaître la vitesse d’arri-
Ici, le but est d’aborder la méthode utilisée histo- vée des électrons (qui n’est pas calculable sans déjà
riquement par Thomson pour déterminer le rapport e
connaître ). Puis le champ magnétique était
charge/masse de l’électron. Les mouvements dans m
un champ magnétique uniforme n’étant pas au pro- coupé et on revenait à l’expérience en question.
gramme, la description précise de cette méthode La connaissance de la valeur de e (par exemple
n’est pas possible. La vitesse d’arrivée sera donc grâce à l’expérience de Millikan en 1910) donne
supposée connue. ensuite la valeur de m.

82 • Partie 2 COMPRENDRE
3 Projectile dans le champ Il faut éviter de dériver deux fois la position numé-
riquement pour obtenir l’accélération : le résultat
de pesanteur uniforme (p. 168) est rarement satisfaisant, car les pointages, même
Objectifs effectués proprement au pixel près, ne permettent
Cette activité expérimentale consiste classiquement pas de faire une dérivée seconde numérique très
à étudier un mouvement parabolique à l’aide d’une bonne. Il vaut donc mieux mesurer les coefficients
vidéo, à faire ou déjà réalisée. Les données ainsi directeurs des coordonnées de la vitesse pour obte-
collectées sont ensuite analysées mathématique- nir les coordonnées de l’accélération.
ment. C’est là l’occasion de se familiariser avec les
équations et de faire le lien entre leurs expressions
numériques obtenues par le logiciel de traitement, Exercices
leurs expressions littérales obtenues par la théorie,
et les différentes représentations graphiques. Applications

Correspondance avec le programme 1 Vitesses initiales et trajectoires


Mettre en œuvre une démarche expérimentale pour a. b.
étudier un mouvement. v0
v0

Corrigé
Le mouvement horizontal est uniforme, le mouve-
ment vertical est uniformément accéléré.
L’angle de tir est obtenu en identifiant tanα au
coefficient en x dans l’équation cartésienne obte-
nue par la modélisation informatique.
Ensuite, le coefficient en x2 permet d’obtenir la
valeur de v0.
La valeur de v0 s’exprime comme v0 v0x2 v0 y2 c. d.
v0 y
et l’angle de tir s’obtient par tana  .
v0x
Les équations horaires de la vitesse sont de la v0
forme vx(t) = cte et vy(t) = at + b.
Les représentations graphiques font apparaître une
vitesse horizontale constante et une vitesse verti-
cale affine. v0
Les coefficients directeurs des droites vx(t) et vy(t)
donnent les coordonnées du vecteur accélération :
(0 ; – g). 2 Quelle vitesse initiale ?
La deuxième loi de Newton appliquée au projectile
a. et b.
dans le référentiel terrestre supposé galiléen, et
r r
subissant uniquement son poids, s’écrit ma  mg , ce 1 2 3
r r
qui donne a  g . C’est bien cohérent avec les coor- vmin vmin v0 vmin
données trouvées.
v0

Commentaires
Les choix d’étude faits ici permettent de faire le
lien entre équations et représentations graphiques. v0
Ce ne sont pas les seules études possibles. vmax vmax vmax
La flèche et la portée, dont les expressions peuvent
être données, peuvent aussi servir aux détermina- La vitesse est toujours minimale au sommet de la
tions de v0 et α, par exemple. trajectoire, là où elle n’est qu’horizontale.

Chapitre 6 Mouvements dans un champ uniforme • 83


3 Quel champ électrostatique ? C Faux car l’accélération de la particule A est double
de celle de B et comme v = at, c’est impossible.
1 2 3
D Faux pour la même raison qu’à la question
v0
précédente.
v0
E 9 Ion magnésium
Exercice résolu dans le manuel de l’élève p. 635.
E E
v0
10 Forces subies par un électron
L’accélération étant vers le bas, la force électrique a. Le poids de l’électron vaut :
est vers le bas aussi. P = mg = 9,1.10–31 × 9,8 = 8,9.10–30 N
De ce fait, comme la charge est négative, le champ et la force électrique vaut :
électrostatique est vers le haut dans les trois cas. F = eE = 1,6.10–19 × 1,0.104 = 1,6.10–15 N.
b. Le quotient de ces deux forces vaut :
4 Vrai ou faux ? (1) P 8,9.10-30
A Vrai : si la vitesse initiale est nulle, le mou-   5,6.10-15 .
F 1,6.10-15
vement est rectiligne uniformément accéléré, car
Le poids de l’électron est donc négligeable devant
c’est le vecteur accélération constant qui impose la
la force électrique qu’il subit.
direction du mouvement.
r c.
B Vrai car l’accélération est de même sens que E r De cer fait,r la deuxième loi de Newton s’écrit
r F  - eE  ma . L’électron subit donc l’accélération
et v0 , le mouvement est rectiligne uniformément
eE 1,6.10-15
accéléré, l’accélération étant constante.
r a   1,8.1015 m.s-2 .
m 9,1.10-31
C Faux : l’accélération est de même sens que E et
r
v0 lui est opposée, de ce fait, le mouvement est 11 Lâcher d’une boule de pétanque
rectiligne uniformément ralenti.
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 635.
D Faux : le mouvement est alors parabolique.
12 Pétanque sur la Lune ?
5 Vrai ou faux ? (2)
Voir le corrigé de l’exercice 14 dans le manuel de
A Vrai pour les mêmes raisons que dans l’exercice
l’élève.
précédent. 2h
Sur la Lune tL   1,5 s
B Faux car le mouvement est alors rectiligne uni- gL
r r
formément ralenti (a et v0 étant alors opposés). et vL  2gL h  2,6 m.s-1
r r
C Vrai car a et v0 sont colinéaires et de même sens L’attraction lunaire étant six fois plus petite que
r
et a est constant. l’attraction terrestre, pour une même hauteur, la
D Faux : le mouvement est parabolique. chute dure plus et la vitesse atteinte est plus faible.

6 Accélération dans un champ électrostatique 13 Proton accéléré


uniforme Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 635.
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 635.
14 Chute d’un grimpeur encordé
7 Vrai ou faux ? (3)
a. Le système étudié est le grimpeur dans le réfé-
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 635.
rentiel terrestre supposé galiléen.
8 Vrai ou faux ? (4) Le grimpeur ne subit que alors son poids pendant
la chute, en effet la corde n’agit sur lui que lorsque
A Vrai car la valeur de la force électrique est alors
la chute est enrayée par le blocage de la corde par
F = |qA|E = |qB|E.
son assureur.
|q E |
B Faux car la valeur de l’accélération est aA  A Il est donc en chute libre.
mA
|q E | |q E | L’application de la deuxième loi de Newton conduit
pour l’une et aB  B  A pour l’autre. r r r r r
mB 2mA à ma  P  mg , ce qui donne a  g .

84 • Partie 2 COMPRENDRE
L’accélération et la vitesse initiale étant toutes Entraînement
deux verticales, le mouvement est rectiligne uni-
formément varié. 16 Lancer d’une balle vers le haut

b. Le repère choisi est (Oy) avec O, point de départ a. Le système étudié est la balle dans le référentiel
de la chute et l’axe vertical (Oy) vers le bas. L’ori- terrestre supposé galiléen.
gine des dates est choisie au moment où le grim- Le point choisi comme origine est le point de lancer O.
peur commence à tomber. En intégrant, on obtient Le repère choisi est (Oy) vers le haut et l’origine
dv des dates est l’instant du lancer.
à partir de  g grâce à la condition initiale sur
dt Les conditions initiales du lancer sont les suivantes :
ur
u r r r
la vitesse (v0 = 0) l’expression v = gt. OG0  y0 j et v0  v0y j .
dy r r
On obtient en intégrant  gt l’équation L’accélération de la balle est toujours a  g . L’accéléra-
dt
1 tion et la vitesse initiale étant toutes deux verticales,
yt  gt 2 sachant que la condition initiale sur la
2 le mouvement est rectiligne uniformément varié.
position est y0 = 0. r r r dv y
C’est-à-dire a  a y j  - g j d’où a y   - g.
La hauteur de chute s’exprime donc sous la forme dt
1 En intégrant, on obtient donc vy = – gt + A où A
h  gt 2 d’où une durée de chute
2 est une constante d’intégration déterminée grâce à
2h 2 ¥ 4,0 la condition initiale sur la vitesse : v0y = g × 0 + A
t   0,90 s.
g 9,8 d’où A = v0y et vy = – gt + v0y. De même,on obtient
en intégrant cette dernière expression :
c. La vitesse atteinte au bout de 4,0 m de chute 1
y  - gt 2  v0yt  B
2h 2
est donc : v  gt  g  2gh . Numériquement,
g où B est une constante d’intégration déterminée
elle vaut v  2 ¥ 9,8 ¥ 4,0  8,9 m.s-1 . grâce à la condition initiale sur la position.
1
Le grimpeur au bout de 4,0 m de chute atteint une Soit y0  - g ¥ 02  v0y ¥ 0  B  y0  0 d’où
vitesse de 32 km.h–1. 2
B = y0 = 0.
Remarque : lors du blocage de la corde, l’élasticité Finalement, nous obtenons donc l’équation horaire
de celle-ci lui permet de ne pas subir un choc trop 1
violent. du mouvement suivante : y t  - gt 2  v0y t .
2
Au sommet S, la vitesse est nulle, donc :
15 Électron dans un champ électrostatique vSy = – gtS + v0y,
Le système étudié est l’électron, dans le référentiel v0y 10
terrestre supposé galiléen. d’où s’extrait t S    1,0 s.
g 9,8
D’après l’application de la deuxième loi de Newton, L’ordonnée du sommet est :
il vient : r r r 1 1 v0y2 v0y
F  qE  ma . yS  -   gt S2  v0yt S  y0  -  g 2  v0y
2 2 g g
Il apparaît donc la relation ma = |qE| = eE.
eE 1 v0 y2 1 102
D’où a  . L’accélération est donc constante dans  ¥  ¥  5,1 m
m 2 g 2 9,8
le sens du mouvement.
b. Au point correspondant au retour à l’altitude de
La vitesse initiale étant nulle, le mouvement de lancer, l’ordonnée est nulle, soit :
l’électron est rectiligne uniformément accéléré. 1 Ê 1 ˆ
eE 0  - gt12  v0yt1  t1 Á - gt1  v0y˜ .
La vitesse est donc exprimée par v  at  t. 2 Ë 2 ¯
m
v Il y a deux solutions à cette équation :
L’accélération est alors a  .
t • soit t1 = 0 qui est la date de lancer,
2,0.107 2v0y 2 ¥ 10
Ce qui donne a   2,0.1015 m.s-1 . • soit t1   2t S donc t1   2,0 s .
1,0.10-8 g 9,8
La force électrique subie par l’électron est : Le retour à la position initiale se fait donc 2,0 s
F = ma = 9,1.10–31 × 2,0.1015 = 1,8.10–15 N. après le lancer.

Chapitre 6 Mouvements dans un champ uniforme • 85


c. À cette date, la vitesse est : 18 Trajectory of a golf ball
- 2gv0 y Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 635.
v1  - gt1  v0 y   v0 y  - v0 y
g
19 Déflexion électrique
Le calcul donne : v1 = – 10 m.s–1.
a. Le champ électrostatique a pour valeur :
Conclusion : en repassant à la même altitude à la
U 6,00.102
descente, la vitesse de la balle est la même qu’au E  AB   1,0.104 V.m-1 .
moment du lancer, mais en sens inverse. d 6,0.10-2
b. La force électrostatique subie par l’électron a pour
17 Atteindre la rive opposée
valeur
a. La deuxième loi de Newton est apppliquée afin U 1,6.10-19 ¥ 6,00.102
de déterminer l’accélération F  eE  e AB   1,6.10-15 N.
d 6,0.10-2
Le système étudié est le galet dans le référentiel Le poids de l’électron a pour valeur
terrestre supposé galiléen. r P = mg = 9,1.10–31 × 9,8 = 8,9.10–30 kg.
r
Le galet ne subit que son poids P  mg . P
La masse du galet étant constante, le champ de On constate que la valeur du rapport est très
F
pesanteur étant uniforme, le poids est une force P 8,9.10-30
inférieure à 1 car   5,6.10-15 .
constante, verticale dirigée vers le bas. F 1,6.10-15
Application de la deuxième loi de Newton : On peut donc négliger le poids P devant la force
r r r
ma  P  mg électrostatique F.
r r
Cette relation se réduit à a  g . c. Appliquons la deuxième loi de Newton au sys-
Le galet est lancé du point B à la date t = 0 avec tème {électron} dansr le référentiel
r terrestre sup-
r r
une vitesse initiale horizontale v0 . posé galiléen : ma  F  qE .
rr
Son mouvement est étudié dans le repère (O,i , j ). L’électron arrive en 0 à date t = 0.
Les conditions initiales sont les suivantes : Les conditions initiales sont les suivantes :
ur
u r r r
OG0  h j et v0  v0 i . u Ô x0  0
ur r Ô v0x  v0
OG0 Ì et v 0 Ì
r r r dv y ÔÓ y0  0 ÔÓ v0 y  0
C’est-à-dire a  a y j  - g j d’où a y   - g.
dt r q r
r Le vecteur accélération s’écrit a  E ou encore
r dv r Ô v x (t )  v0 m
a d’où v(t )Ì  a 0
r -e r rÔ x
dt ÔÓ v x (t )  - gt a E soit a Ì e .
compte tenu des conditions initiales. m Ô ay  m E
Ó
De même :
ur
u  d. L’expression du vecteur vitesse s’obtient à partir
r dOG uru Ô x(t )  v0t de :
v  d’où OG(t )Ì 1 2
dt Ô y(t )  - 2 gt r  v (t )  v  v
r dv r Ô x 0x 0
Ó a d’où v (t )Ì
1 2 1 e e
D’où h  gt A  ¥ 9,8 ¥ 3,0 2  44 m
dt Ô v y (t )  m Et  v0 y  m Et
2 2 Ó
b. L’abscisse du point A vérifie xA = vBtA puisque le Les équations horaires du mouvement s’obtiennent
mouvement horizontal est uniforme. à partir de :
Cela donne xA = 20,0 × 3,0 = 60 m : 
u Ô xt  v0t  x0  v0t
ur
u
r dOG ur
la rive opposée est donc largement atteinte. v  d’où OG(t )Ì eE 2 eU 2
c. Les coordonnées de la vitesse en A sont :
dt Ô yt  t  y0  t
Ó 2 m 2 md
r Ô v Ax  v0 La trajectoire s’obtient en éliminant le temps de la
vA Ì d’où v A  v A2x  v A2y  v02  g 2t A2
v  - gt x eUx2
ÔÓ Ay A dernière équation grâce à t  soit y  .
v0 2mdv02
Le calcul donne :
La trajectoire est une parabole dans le plan (Oxy)
v A  20,02  9,8 ¥ 3,0  36 m.s-1.
2
incurvée vers la plaque positive A.

86 • Partie 2 COMPRENDRE
y A 22 Ion dans un champ électrostatique

S a. Le rapport de la force électrique au poids de l’ion


F eE
sodium s’écrit :  .
a P mg
F 1,6.10-19 ¥ 4,0.103
O
x Sa valeur est :   1,7.109 .
v0 P 3,8.10-26 ¥ 9,8
Le poids peut donc être négligé devant la force
électrique.
b. Le système étudié est l’ion sodium. La seconde
r r r
B loi de Newton s’écrit ma  F  qE .
eE
L’accélération de l’ion sodium a pour valeur a 
eUABL2 m
e. L’ordonnée yS du point de sortie est yS  1,6.10-19 ¥ 4,0.103 10 m.s -2 .
2mdv02 soit a   1,7.10
3,8.10-26
yS 

1,6.10-19 ¥ 6,00.102 ¥ 1,0.10-1 2 c. L’ion sodium a un mouvement rectiligne uni-
2 ¥ 9,1.10-31 ¥ 6,0.10-2 ¥ 2,00.107
2
formément accéléré car il subit une accélération
 2,2.10-2 m  2,2 cm. constante et sa vitesse initiale est nulle.
d. Suivant l’axe (Ox) l’accélération a pour coordonnée :
f. Après le point S, l’électron est en mouvement
E
rectiligne et uniforme, car on peut négliger l’effet ax  e .
m r
du poids sur le mouvement vu la vitesse extrême- r dv
Le vecteur vitesse s’obtient grâce à a  : il vient
ment élevé de l’électron. Celui-ci est alors en effet r Ê E dt
un système isolé.
r ˆr
v  v x i  Á e t  v0x ˜ i .
Ë m ¯
20 Déviation de faisceaux E
Or v0x = 0, d’où v x t   e t. Comme vx = v,
r q r q m
On peut remarquer que a  E avec  0, donc le E U
m m il vient v t  e t et finalement v t  e PN t
vecteur accélération est opposé au vecteur champ m md
électrostatique. e. La relation entre le vecteur vitesse et le vecteur
a. position est :
ur
u
1 2 3 r dOG uru Ê eU ˆr r
v  d’où OG  Á PN t 2  x0˜ i  x i .
dt Ë 2md ¯
A S + ou – A – A –
Or x(0) = x0 = 0, donc l’équation horaire s’écrit :
v0 v0 E eU
E O a S a x t  PN t 2 .
ou O 2md
v0 E S
f. À l’arrivée de l’ion sodium au niveau du point B,
B O – ou + B + B + 2md 2
d’abscisse xB = d, la date est tB  .
b. ¿ : il y a indétermination, la trajectoire peut eUPN
2m
être rectiligne orthogonale aux plaques, mais il n’y D’où tB  d soit :
eEd
a pas de certitude sur le sens de l’accélération et
2 ¥ 3,8.10-26
donc sur le signe de la polarité. tB  0,40 ¥  6,9.10-6 s.
On ne peut dire si la valeur de la vitesse de sortie 1,6.10-19 ¥ 4,0.103 ¥ 0,40
est plus grande ou plus faible que celle d’entrée. g. À la sortie des plaques, au point B, la valeur de
¡ : la tension entre S et O est nulle donc la vitesse la vitesse est donc :
de sortie est égale à la vitesse d’entrée. Donc vS = v0. eU eU 2m
vB  PN tB soit vB  PN d .
Æ : le point S est situé après de point situé au md md eUPN
même niveau que O par rapport aux plaques, de 2eEd
Or, UPN = Ed, ce qui conduit finalement à vB  .
ce fait, la vitesse en S est supérieure à celle en O. m
La valeur de vB est donc
21 Canon à électrons 2 ¥ 1,6.10-19 ¥ 4,0.103 ¥ 0,40
vB   1,2.105 m.s-1.
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 635. 3,8.10-26

Chapitre 6 Mouvements dans un champ uniforme • 87


Approfondissement 24 Influence du poids
Le système étudié est l’électron dans le référentiel
23 Plongeur de haut vol
terrestre supposé galiléen. r
a. Le système étudié est Stan, dans le référentiel r
L’électron ne subit que son poids : P  mg
terrestre supposé galiléen. La deuxième loi de Newton s’écrit :
r r
Il ne subit que son poids P  mg . r r r r r
ma  P  mg , relation qui se réduit à a  g ,
La masse m étant constante, la deuxième loi de
r r r r Ô ax  0
Newton s’écrit ma  P  mg . soit a Ì .
r r
L’accélération de Stan est donc : a  g . ÔÓ a y  - g
L’accélération et la vitesse initiale étant toutes deux L’électron possède à la date t = 0 une vitesse ini-
r
verticales, le mouvement est rectiligne uniformément tiale horizontale v0 .
varié. Son mouvement est étudié dans le repère (Oxy).
r r r dv y Les conditions initiales sont x(0) = 0, y(0) = 0 et
C’est-à-dire a  a y j   g j d’où a y    g.
dt r Ô v x (0)  v0
Les conditions initiales sont les suivantes : y(0) = 0 v (0)Ì .
v y (0)  0
et vy(0) = 0. ÓÔ r
r dv
En intégrant, grâce à la condition initiale sur la L’accélération s’écrit a  d’où se déduit :
dt
vitesse, il vient : vy(t) = + gt.
De même, on obtient en intégrant cette dernière r Ô v x  v0
v (t )Ì
expression, en tenant compte de la condition ini- ÔÓ v y  - gt
1
tiale sur la position yt  gt 2 . compte tenu des conditions initiales sur la vitesse.
2
Le mouvement de Stan est donc vertical rectiligne ur
u 
r dOG uru Ô x  v 0t
uniformément accéléré. De même v  d’où OGÌ 1 2
À la date tE, Stan atteint l’eau. dt Ô y  - 2 gt
Cela se traduit par : Ó
1 2h compte tenu des conditions initiales sur la position.
ytE   gtE2  h , d’où tE  . Donc la hauteur de chute de l’électron est :
2 g
2 ¥ 28 1
Donc tE   2,4 s. h  gt 2 , alors que la distance horizontale qu’il
9,8 2
parcourt est L = v0t.
Stan dispose de 2,4 s pour exécuter ses figures.
De ce fait, la hauteur de chute est :
La vitesse vE en arrivant dans l’eau est :
2h 2 ¥ 1,0.10-2
2h L  v0  3,0.107 ¥  1,4.106 m.
vE  gtE  g  2gh  2 ¥ 9,8 ¥ 28 g 9,8
g
Donc, pour que la déviation verticale due au poids de
 23 m.s-1  83 km.h-1. l’électron soit de 1,0 cm, il faut qu’il parcoure la dis-
b. La vitesse initiale étant horizontale cette fois le tance énorme de 1,4.103 km ! On peut donc consi-
vecteur vitesse est donc : dérer que à cette vitesse, en l’absence de champ
électrostatique, l’électron est en mouvement recti-
r Ô v x  v0 r
ligne uniforme à la vitesse v0 horizontale, la vitesse

ÔÓ v y  gt verticale de chute étant extrêmement faible. Cette
propriété est abordée dans l’activité 2 du chapitre.
L’expression de la vitesse verticale reste la même
que dans la chute sans vitesse initiale. 25 À la pétanque
De ce fait la durée de chute reste la même : a. La portée du tir s’exprimant sous la forme :
2h v 2 sin2a
tE   2,4 s . D 0 , v0 étant constant, il faut détermi-
g g
Par contre la vitesse d’entrée dans l’eau est légère- ner les différents angles donnant la même valeur de
ment supérieure : sin(2α).
g
vE¢  2,02  2 ¥ 9,8 ¥ 28  24 m.s-1 . sin2a  D 2
v0
88 • Partie 2 COMPRENDRE
Sur le cercle trigonométrique, on constate que soit Donc pour obtenir les deux coordonnées du vecteur
2α1 et 2α2 = 180° – 2α1 ont la même valeur de sinus. vitesse, il suffit d’intégrer ces deux équations.
Ces angles sont tels que α1 + α2 = 90°. En tenant compte des conditions initiales, le vec-
Il y a donc pour une certaine valeur v0 de la vitesse teur vitesse du ballon s’exprime donc ainsi :
initiale deux angles α1 et α2 complémentaires don-
r Ô v x (t )  v0 cosa
nant la même portée. vÌ
8,0 ¥ 9,8 v y (t )  - gt  v0 sina
sin2a   0,78 ÓÔ
102 uru
r dOG ur
u
La première boule est lancée en tir tendue avec un Sachant que v  , où le vecteur position OG a
dt
angle a1  26° Ê xˆ
La deuxième boule est lancée en cloche avec l’angle pour coordonnées Á ˜ , ce système d’équations
Ë y¯
complémentaire. Soit a2  90° - 26°  64°.
dx
r ÔÔ dt   0
b. La durée du tir tendu est : t  v cosa
D 8,0 s’écrit également v (t )Ì
t1    0,89 s Ôdy t  - gt  v sina
v0cosa1 10 ¥ cos26° 0
ÔÓ dt
La durée du tir en cloche est :
D 8,0 Pour
u obtenir les coordonnées du vecteur position
ur
t2    1,8 s OG, il suffit d’intégrer les équations horaires des
v0cosa2 10 ¥ cos64°
coordonnées du vecteur vitesse.
Bien entendu le tir en cloche a une durée plus
En tenant compte des conditions initiales les équa-
longue que le tir tendu pour une même portée.
tions horaires du mouvement s’écrivent finalement :
c. La vitesse horizontale du tir tendu (v0cos26° )

étant plus grande que la vitesse horizontale du tir u Ô x  (v0 cosa)t
ur
en cloche (v0cos64°) la première boule lancée sui- OG(t )Ì 1 2 .
vant le tir tendu ira plus loin si elle ne percute pas Ô y  - 2 gt  (v0 sina)t
Ó
d’autre boule.
L’équation cartésienne s’écrit sous la forme y = f(x) :
26 Deux enfants à la piscine il s’agit donc d’éliminer la variable temporelle.
1. La trajectoire du ballon étant incurvée, celui-ci L’équation horaire x(t) = (v0cosα)t conduit à écrire :
ne pourrait atteindre Barbara si elle était restée sue x
t
le plongeoir. v0cosa
2.a. Le ballon est étudié dans le référentiel ter- En remplaçant t par cette expression dans l’équa-
restre
r r supposé galiléen muni d’un repère d’espace
 
tion horaire de y, il vient :
O,i , j d’axes (Ox) et (Oy) orthonormés. g
Dans ce système d’axes, les coordonnées du vecteur y  - 2 2 x2  tanax (1)
2v0 cos a
vitesse initiale sont :
b. Le nouveau système étudié est Barbara.
r Ô v0x  v0 cosa
v0 Ì Les conditions initiales de la chute de Barbara sont
ÔÓ v0 y  v0 sina y0 = h et v0 = 0.
r r r r
La balle ne subit que son poids P  mg La masse m Cela conduit à un vecteur accélération a  g , un
étant constante, la deuxième loi de Newton s’écrit : vecteur vitesse de coordonnée unique vy = – gt, et
r r r enfin à une coordonnée verticale :
ma  P  mg .
r r
L’accélération de la bille est donc : a  g . 1
r y  - gt 2  h (2)
r dv rÊ 0 ˆ 2
Sachant que a  et que g Á ˜ , la deuxième
dt Ë -g ¯ 3.a. La rencontre entre le ballon et Barbara a lieu,
si c’est le cas, en un point de rencontre R d’ordon-
loi de Newton conduit au système suivant :
née yR vérifiant les équations (1) et (2).
 dv
Ô x t  0 1 1
Ce qui conduit à : - gtR2  (v0sina)tR  - gtR2  h,
Ô dt 2 2
Ì dv
Ô h
Ô dt
y
t  - g et donc à la date tR 
v0sina
.
Ó

Chapitre 6 Mouvements dans un champ uniforme • 89


En introduisant cette date dans l’équation de la P 1,7.10-27 ¥ 9,8
coordonnée de Barbara, on obtient : Sa valeur est   3,5.10-14 .
F 1,6.10-19 ¥ 3,0.106
È 1 gh ˘ Le poids du proton est donc négligeable devant la
yR  h Í- 2 2
 1˙
Î 2 v0 sin a ˚ force électrique qu’il subit.
Avec une vitesse initiale v0 = 10 m.s–1, on obtient b. Le proton voit sa vitesse diminuer de A vers B.
finalement : Donc, il subit une force électrique dirigée rde B vers
r
È 1 ˘ A. Sa charge étant positive, sachant que F  qE , il
Í - 2 ¥ 9,8 ¥ 3,0 ˙ en découle que le champ électrostatique est dirigé
yR  3,0 ¥ Í 2 2
 1˙ 1,2 m
Í 10 ¥ sin 30° ˙ des plus grands potentiels vers les plus faibles, soit
Î ˚ ici de B vers A.
b. Barbara n’aurait pas été touchée par la balle c. On étudie le système proton dans le référentiel ter-
r
dans le cas où yR aurait été négatif. restre galiléen. Il ne subit que la force électrique F .
1 gh
Ce qui revient à étudier -  1  0 , ce qui Appliquons la deuxième loi de Newton :
2 v02sin2a r r r
ma  F  qE
1 gh r
donne la condition v0  . r E
2 sin2a L’accélération est donc a  q . La charge étant
Barbara n’est pas atteinte si v0 < 7,7 m.s–1. m r
positive, l’accélération est donc dans le sens de E ,
27 Boule chargée qE E
r r de B vers A. Sa valeur est a  , soit a  e .
a. La boule chargée subit son poids P r mgr, ver- m m
L’accélération est constante. De plus, le vecteur
tical vers le bas et la force électrique F  qE , qui
accélération est colinéaire au vecteur vitesse ini-
elle aussi est verticale puisque les armatures du r
tiale v1 (orthogonal aux plaques), mais de sens
condensateur sont horizontales.
opposé. Donc le mouvement est rectiligne unifor-
b. Le système étudié dans le référentiel terrestre
mément décéléré.
supposé galiléen est la boule.
D’après la première loi de Newton, la boule étant d. Le repère d’espace choisi est (O1x), l’axe hori-
en mouvement rectiligne uniforme, elle subit des zontal étant orienté dans le sens du mouvement.
forces L’origine des dates est choisie au moment où le pro-
r r qui r se compensent.r Ce quir se traduit par ton passe en O1.
P  F  0, ce qui donne P  - F . r
r dv
c. Le vecteur vitesse s’obtient grâce à a  , ce qui
dv x dt
N eE
– revient ici à (t )  - . Il vient en intégrant
dt m
eE
cette relation v x  - t  v1 en tenant compte de
F m
g
la condition initiale sur la vitesse.
P ur
u
r dOG dx
E Or v  , ce qui revient à écrire v  (t ).
dt dt
+ Or initialement, le proton est en O1, ce qui s’écrit
P x(0) = x0 = 0.
En tenant compte de la condition initiale sur la posi-
d. P = F, donc mg = qE, ce qui donne finalement
qU tion, l’intégration donne alors l’équation horaire du
mg  PN . eE
d mouvement du proton : x t  - t 2  v1t .
mgd m
La charge de la boule est donc : q  .
UPN e. À la date t2, le proton arrive en O2 avec une
Soit, en valeur numérique :
vitesse nulle, d’où :
1,0.10-6 ¥ 10 ¥ 1,0.10-1
q  1,0.10-9 C . eE mv
1,0.103 - t2  v1  0. On en extrait t2  1 , soit
m eE
28 Protons freinés
1,6.105 ¥ 1,7.10-27 -10
a. Le rapport du poids du proton à la force élec- t2   5,7.10 s.
1,6.10-19 ¥ 3,0.106
P mg
trique de charge qu’il subit est :  . Le proton met donc 5,7.10–10 s pour aller de A à B.
F eE
90 • Partie 2 COMPRENDRE
Exercices de BAC b. Dans le référentiel terrestre supposé galiléen, la
deuxième loi de Newton appliqué à la balle conduit
r r r r r r
29 Chute verticale d’un boulet à :P  ma soit mg  ma , d’où a  g .
Les coordonnées du vecteur accélération dans le
I.a. L’équation horaire de la chute s’écrit :
1 repère (Oxyz) sont :
x t  gt 2  a 0
2 x
1 r ÔÔ
Au bout d’une durée t de chute, x1  xt  gt2. aÌ y  - g
a
2 Ôa 0
De même, au bout de 2t,
ÔÓ z r
1 1
x2  x 2t  g 2t  4 ¥ gt2 . r dv
2
2 2 c. Le vecteur accélération s’écrit a  donc le
dt
1 1
Et au bout de 3t, x2  x 3t  g 3t  9 ¥ gt2.
2
 v v
2 2 x 0
r ÔÔ
b. Les différences de hauteur de chute sont : vecteur vitesse s’écrit v (t )Ì y v  - gt
1 Ê1 ˆ Ô v 0
h1  x1 - x0  gt2  1 ¥ Á gt2˜ ÔÓ z
2 Ë2 ¯
Ê 1 2ˆ Ê1 ˆ compte tenu des conditions initiales sur la vitesse.
h2  x2 - x1  4 ¥ Á gt ˜ - 1 ¥ Á gt2˜ u ur
Ë2 ¯ Ë2 ¯ r dOM
Le vecteur vitesse s’écrit v  par définition.
Ê1 ˆ dt
 3 ¥ Á gt2˜  3h1 
Ë2 ¯ dx
Ô vx   v0
Ê1 ˆ Ê1 ˆ Ô dt
h3  x3 - x2  9 ¥ Á gt2˜ - 4 ¥ Á gt2˜
Ë2 ¯ Ë2 ¯ r Ô dy
Cela se traduit par v (t )Ì v y   - gt
Ê1 ˆ Ô dt
 5 ¥ Á gt2˜  5h1
Ë2 ¯ Ô dz
Ô v z  dt  0
c. La suite, comme l’a annoncé Galilée, des hau- Ó
teurs parcourues en chutant pendant les intervalles  x(t )  v t
0
de temps t successifs est bien égale à un nombre u ur ÔÔ 1
1 et OM(t )Ì y(t )  -   g t 2  H compte tenu des
impair de fois gt2 . Ô 2
2
Ô z(t )  0
II.1. C’est Aristote qui a affirmé que « la durée Ó
de chute diminue quand la masse du boulet aug- conditions initiales sur la position, ce qui corres-
mente » (proposition b.). pond bien aux expressions demandées.
C’est Galilée qui a affirmé que « la durée de chute d. À chaque instant, z t  0, le mouvement se fait
est indépendante de la masse » (proposition c.). donc dans le plan (xy).
2. Au bout d’une durée Dt , la hauteur de chute est e. Pour obtenir l’expression de la trajectoire, la variable
1 date temporelle doit être éliminée en écrivant :
H = g(Δt)2 donc 2
2 x 1 Ê xˆ
la durée est Dt 
2H
soit Dt 
2 ¥ 57
 3,4 s. t  . Il vient yx  - g Á ˜  H
g 9,8 v0 2 Ë v0 ¯
Les expériences effectuées par Galilée donnent des Finalement l’équation cartésienne de la trajectoire
1 gx2
mesures de durée de chute Δtexp = 5 s. est yx  -  H . Ce qui correspond à l’équa-
Dans une chute réelle, il faut tenir compte des frot- 2 v02
tements de l’air et de la poussée d’Archimède. tion d’une parabole de concavité tournée vers le
De plus la précision des mesures de durées à bas, car le coefficient devant x2 est négatif.
l’époque était très faible. 2.a. Pour que la balle passe au-dessus du filet, il
faut que, pour x  OF  12,2 m, yx > 0,920 m.
30 Un service au tennis En reprenant l’expression de la trajectoire, il vient,
1.a. La poussée d’Archimède et les forces de frotte- Ê 126ˆ
avec v0  126 km.h-1  Á m.s-1
ment étant
r négligeables, la balle ne subit que son Ë 3,6 ˜¯
poids, P vertical, vers le bas et de valeur y12,2  1,60 m  0,920 m.
P  58,0.10-3 ¥ 9,81  0,569 N . La balle passe donc au-dessus du filet.
Chapitre 6 Mouvements dans un champ uniforme • 91
b. La balle touche le sol au point B′ de coordonnées 2.a. D’après le principe d’inertie entre A et O aucune
 
xB¢ ; yB¢  0 ; zB¢  0 . force étant appliquée à l’électron, celui-ci est en
mouvement rectiligne uniforme. Donc v0  v A.
Le service est raté si xB¢  OB avec OB  L  18,7 m. r r r
Grâce à l’équation de la trajectoire, xB¢ peut être b. La deuxième loi de Newton s’écrit ma  Fel  - eE
r
r - eE eU
 
déterminé par y xB¢  -
1 gxB¢ 2
2 v02
 H  0. d’où a 
m
, puis a 
md
.
ax  0
2H Ô
Finalement xB¢  v0 . Ô eU
g L’accélération est donc : Ìa y 
Ô md
Ce qui donne numériquement : ÔÓaz  0
Ê 126ˆ 2 ¥ 2,20
xB¢  Á ¥ soit xB¢  23,4 m c. Changeons d’origine des dates. Les conditions
Ë 3,6 ˜¯ 9,81 initiales sont maintenant les suivantes : à t  0,
qui est supérieur à 18,7 m. Le service est donc a v  0
priori « mauvais ». r Ô 0x
l’électron arrive en 0 avec la vitesse v 0 Ìv0 y  0
c. En réalité, la balle tombe en B car le paramètre Ô
frottement avec l’air intervient de manière impor- Óv0 z  v0
tante sur la balle de tennis. x(0)  0
ur
u Ô
Remarque : il se produit en réalité l’effet Magnus et sa position est alors OG0Ìy(0)  0 .
(non étudié dans le programme) lorsqu’on donne Ôz(0)  0
Ó r
un effet de rotation à la balle. Celle-ci est en fait r dv
sûrement « liftée ». L’accélération est définie par a  , donc les
dt
31 Principe de l’oscilloscope coordonnées de la vitesse sont :
1.a. Appliquons la deuxième loi de Newton au système v x (t )  v0x  0
{un électron} dans un référentiel terrestre supposé r ÔÔ eU eU
v (t )Ìv y (t )   t  v0 y   t
galiléen. L’électron ne subit que la rforce électrique. Ô md md
r r
Son poids étant négligeable : ma  Fel  qE0 . ÔÓv z (t )  v0 z  v0
r
r qE en tenant compte des conditions initiales.
Donc l’accélération est a  0 . ur
u
m r dOG
r r Ê eE ˆ r d. Le vecteur vitesse est défini par v  d’où,
r dv r dt
b. a  d’où v  v z k  Á t˜ k , ce qui donne la en tenant compte des conditions initiales, les
dt Ëm ¯
eE0 eU équations horaires obtenues par intégration :
valeur de la vitesse v  t , ou encore v  0 t , x(t )  x0  0
m mD
car l’électron est arraché de la cathode C à la date u ÔÔ
ur eU 2 eU 2
OG(t )Ìy(t )  t  y0  t .
t ¢  0 avec une vitesse considérée comme nulle. Ô 2 md 2md
ur
u
r dOG ÔÓz(t )  v0t
c. Par définition, v  d’où, par intégration,
dt z
e. En considérant que t  , il vient :
uru Ê eU ˆr v0
OG  Á 0 t 2˜ i . L’équation horaire du mouvement
Ë 2mD ¯ eU 2
eU0 2 y z .
est ainsi z  t . 2mdv 2
2mD La trajectoire est donc une portion de parabole
d. Au niveau de l’anode A, la coordonnée est zA  D. dans le plan (Oxy), concavité vers la plaque Y.
2mD2 2m f. La déviation à la sortie des plaques, pour z  
La date t A est ainsi t A  soit t A  D .
eU0 eU0 eU 2 e2
ev0 est yS  2
  U.
Comme v A  t , la vitesse s’écrit : 2mdv0 2mdv02
md A La déviation yS est donc bien proportionnelle à U.
eU 2mD2 2eU0
g. Donc en faisant varier U, on peut modifier la
vA  , soit v A  .
mD eU0 m déviation verticale sur l’écran.

92 • Partie 2 COMPRENDRE
En fait, il faut réaliser une amplification de la ten- de mesurer les caractéristiques comme la masse de
sion U pour que la déviation verticale soit mieux l’électron et la charge élémentaire.
mesurable. Celle-ci reste proportionnelle à U. 3. Évocation du projet ILC : la projection à des
La mesure de la déviation sur l’écran permet donc vitesses très élevées de particules chargées les
de déterminer la tension U à mesurer. unes sur les autres conduit à des collisions créant
h. On peut donc faire la même chose sur l’axe des x de nouvelles particules, dont la détection donne
grâce à une tension appliquée entre les plaques X des indications sur la structure de la matière.
et X′ qui devra elle aussi être amplifiée. 33 Plongeons sportifs
Ceci permettra au spot de couvrir tout l’écran : c’est
Analyse de la question
le rôle du balayage horizontal.
La question demande d’une part d’évoquer les pro-
blèmes qui se posent au plongeur (en l’occurrence,
Rédiger une synthèse de documents
la brusque décélération à l’arrivée dans l’eau défor-
32 Accélérateur linéaire mant beaucoup le corps), et d’autre part de véri-
fier la cohérence entre les données : « plongeon de
Analyse de la question
28 m » et « arrivée dans l’eau à 90 km.h–1 ». La
Il s’agit de mettre en relation la connaissance de donnée « hauteur record de 53,90 m » ne peut être
la matière et l’accélération de particules dans un mise en relation avec aucune autre.
accélérateur linéaire ou un canon à électrons. Les
documents fournis sont relatifs d’une part à l’étude Pistes de réponses et mots-clefs
de l’électron lui-même (mesure historique du rap- 1. Vérification de la cohérence des données : il faut
port e/m par Rutherford) et à des études actuelles s’inspirer de l’exercice 23 p. 184 pour retrouver,
de physique des particules. La réponse devra donc sans approche énergétique mais en utilisant l’équa-
aborder ces deux questions. tion horaire de la position et celle de la vitesse, la
relation v  2 gh reliant la vitesse v d’entrée dans
Pistes de réponses et mots-clés l’eau à la hauteur h de chute. On trouve bien, pour
1. Principe de l’accélération linéaire d’électrons : h = 28 m, une vitesse v = 23 m.s–1 = 84 km.h–1, ce
un schéma montrant le principe du canon à élec- qui est bien proche de 90 km.h–1.
trons, où figurent les vecteurs champ électrosta- 2. À l’entrée dans l’eau, le corps subit une forte
tique, force électrique, accélération, est attendu. décélération du fait des frottements fluides que l’eau
Le calcul du cours donnant l’expression de la vitesse exerce sur lui (l’air n’en exerce que très peu) et du fait
acquise en fonction de la tension accélératrice est de la poussée d’Archimède exercée par l’eau. Comme
bienvenu, pour montrer que la vitesse est propor- le corps humain n’est pas un point mais un objet
tionnelle à la racine carrée de la tension. étendu et non solide, le fait que les parties immer-
2. Évocation de l’expérience historique : en accélé- gées subissent une décélération alors que les parties
rant un électron dans un champ électrostatique, et émergées chutent à la vitesse v crée une déformation
en projetant le faisceau sur un écran, il est possible du corps, pouvant conduire à des lésions.

Chapitre 6 Mouvements dans un champ uniforme • 93


Chapitre
Mécanique céleste
5
7 et mouvements de satellites
Introduction au chapitre (p. 190)

Ce chapitre est une application du chapitre 5. Les outils de la mécanique sont ici appliqués à la force de
gravitation pour faire l’étude du mouvement des satellites ou des planètes.
Le début du chapitre est consacré à la propulsion par réaction, utilisée par les fusées pour envoyer les
satellites terrestres en orbite. Vient ensuite l’étude du mouvement d’un satellite en orbite circulaire, pour
laquelle les lois de Newton sont utilisées pour connaître notamment la vitesse et la période d’un tel satel-
lite. Enfin, le mouvement d’un satellite ou d’une planète d’orbite non circulaire est décrit de façon générale,
en introduisant les trois lois de Kepler.
Le cours du chapitre se termine par une description de la trajectoire de la Terre autour du Soleil.
Les lois de Newton étant appliquées à d’autres études que celle de ce chapitre, le choix de traiter les lois
de Kepler en activité a été fait. L’activité expérimentale porte sur la réalisation d’une fusée à eau, car c’est
une manipulation simple et ludique, que les élèves peuvent prolonger chez eux.
Les nombreux exercices portent aussi bien sur l’étude des planètes que des satellites. Des exemples connus
du grand public (Spot, Hubble, anneaux de Saturne) sont traités, ainsi que des exemples plus spécifiques
(satellites de Mars, de Saturne ou de Jupiter).
Le lancement des satellites est également étudié : force de poussée d’une fusée et orbite de transfert.

• Mettre en œuvre une démarche expérimentale


Activités pour interpréter un mode de propulsion par réac-
tion à l’aide d’un bilan qualitatif de quantité de
1 Les planètes mouvement.
du système solaire (p. 192) ANALYSE
D’EXPÉRIENCE
Corrigé
Objectifs
a. Les valeurs de distances minimales et maximales
L’objectif de cette activité est de décrire préci-
étant différentes, la distance entre une planète et le
sément la trajectoire d’une planète du système
Soleil n’est pas constante, ce qui confirme que les
solaire, en utilisant les trois lois de Kepler. Une
trajectoires des planètes ne sont pas des cercles :
trajectoire circulaire n’étant qu’un cas particulier
c’est compatible avec la première loi de Kepler.
(ou une approximation), le choix d’étudier des tra-
b. Le mouvement n’est pas uniforme : la planète
jectoires elliptiques paraît plus profitable.
accélère en s’approchant du Soleil et ralentit en
La troisième loi de Kepler est ici utilisée en traçant
s’en éloignant. Ainsi la vitesse n’est pas constante
une courbe, puis appliquée à la Lune, pour montrer
sur l’orbite.
comment cette loi permet de connaître la masse
Le vecteur accélération n’est pas de valeur
d’un astre quelconque.
constante, mais il est toujours dirigé vers le Soleil.
r
Correspondance avec le programme Pour Mercure, de masse m et d’accélération a dans
• Démontrer que, dans l’approximation des tra- le référentiel héliocentrique, rla deuxième loi de
r r
jectoires circulaires, le mouvement d’un satellite, Newton s’écrit ma  F S/M, où F S/M est la force gra-
d’une planète est uniforme. Établir l’expression de vitationnelle exercée par le Soleil sur Mercure. Cette
sa vitesse et de sa période. force étant parallèle à (SM), orientée vers le Soleil,
• Connaître les trois lois de Kepler. Exploiter la troi- l’accélération de Mercure tracée sur la figure 2 est
sième loi dans le cas d’un mouvement circulaire. bien conforme à la deuxième loi de Newton.

Chapitre 7 Mécanique céleste et mouvements de satellites • 95


c. D’après la deuxième loi de Kepler, pour que l’aire et une période de révolution TLune = 2,36.106 s (envi-
balayée par le segment reliant le Soleil et la pla- ron 27 jours et 7 heures), la troisième loi de Kepler
nète soit constante, il faut nécessairement que la T 2 4 p2
permet d’écrire Lune3  , d’où la masse de la Terre
vitesse augmente lorsque la distance entre la pla- aLune GMT
nète et le Soleil diminue, ce qui est bien en accord
avec les résultats de la question précédente. MTerre 
4 p2aLune3


4 p2 ¥ 3,844.108 3
d. et e.
GTLune2 
6,67.10-11 ¥ 2,36.106 2
= 6,02.1024 kg.
Planète a (m) T 2 (s2) a3 (m3)
Jupiter 7,78.1011 1,40.1017 4,71.1035 Commentaires
Saturne 1,43.1012 8,65.1017 2,92.1036
• Les trajectoires des planètes ne sont pas, en réa-
Uranus 2,87.1012 7,08.1018 2,36.1037
lité, dues qu’à la seule attraction du Soleil. Bien
Neptune 4,50.1012 2,70.1019 9,11.1037 que négligeables en première approximation devant
l’attraction du Soleil, les forces de gravitation entre
T2 (s2) les planètes perturbent très légèrement leur mou-
2,5.1019 vement elliptique sur une très grande échelle de
temps. Ceci constitue le « problème à N corps » qui
2.1019 n’a pas de solution explicite pour N strictement
supérieur à 2 (seules des solutions numériques
peuvent être obtenues). Les écarts aux ellipses pré-
1,5.1019
sentées ici sont négligeables sur une échelle de
temps égale à leur période. À part pour Mercure,
1019 l’approximation d’une orbite quasi circulaire est
une bonne approximation, comme on peut le voir
5.1018
avec le tableau de l’activité 1, fournissant les
valeurs de périhélie et d’aphélie pour chaque pla-
a3 (m3) nète. L’excentricité e de l’orbite elliptique d’une
0
0 2.1037 4.1037 6.1037 8.1037 10.1037 planète peut être calculée à partir du périhélie rP et
r -r
de l’aphélie rA selon e  A P .
rA  rP
Le coefficient directeur de la droite de régression est :
Si l’orbite est circulaire, l’excentricité vaut 0 exac-
(T 2 )B - (T 2 )A 2,6.1019 - 3.1018 tement. Plus l’excentricité est proche de 1, plus
C 
(a3 )B - (a3 )A 8,75.1037 - 1037 l’orbite est aplatie. Le tableau suivant donne des
= 3,0.10–19 s2.m–3 valeurs d’excentricités orbitales pour les planètes
4 p2 du système solaire et certains objets en orbite
f. La masse du Soleil s’en déduit selon : C autour du Soleil.
GMS
4 p2 4 p2
donc MS   -
G ¥ C 6,67.10 11 ¥ 3,0.10-19 Objet Excentricité orbitale
30
= 2,0.10 kg Mercure 0,206
g. Si la constante ne dépend que de la masse de Vénus 0,006 77
l’astre autour duquel tournent les planètes, il suffit Terre 0,016 7
de mesurer la période et le rayon de l’orbite d’un Mars 0,093 4
ou de plusieurs satellites d’une planète pour en Jupiter 0,048 4
déduire sa masse. Saturne 0,054 2
Ainsi, pour déterminer la masse de la Terre, il faut Uranus 0,047 2
connaître la trajectoire d’au moins un de ses satel- Pluton 0,250
lites, comme par exemple la Lune.
Éris 0,442
Celle-ci ayant une orbite circulaire de rayon
Comète de Halley 0,967
rLune = 3,844.108 m (valeur donnée dans le rabat
Comète de Hale-Bopp 0,995
de couverture du manuel élève),

96 • Partie 2 COMPRENDRE
• Cette activité peut d’abord faire l’objet d’une e. Si la pression permettant l’expulsion de l’embout
recherche d’informations sur les planètes par les augmente, la vitesse d’éjection augmente égale-
élèves. Il est, par exemple, possible de demander ment. Ainsi la quantité de mouvement du fluide
aux élèves de se renseigner sur le système solaire, éjecté est plus grande, donc la vitesse de la fusée
pour savoir ce qu’il contient, comment les planètes aussi : l’altitude atteinte est supérieure.
ont été découvertes, quelles sont les moyens d’ob- f. Pour augmenter la vitesse de la fusée, il faut
servation, etc. augmenter le débit massique du fluide éjecté
(donc utiliser de l’eau plutôt que de l’air), dimi-
nuer la masse de la bouteille-fusée, et augmenter
la vitesse d’éjection, par exemple en diminuant le
2 La fusée à eau (p. 193) diamètre de l’embout.
Objectifs Ces trois actions permettent à la vitesse de la fusée
d’augmenter, soit en augmentant la quantité de
L’objectif de cette activité est de réaliser un
mouvement du fluide éjecté, soit en allégeant la
« véhicule » utilisant la propulsion par réaction.
fusée, ce qui augmente bien sa vitesse, pour une
L’exemple de la fusée à eau a été choisi car il est
quantité de mouvement donnée.
simple à réaliser et ne nécessite pas de matériel
coûteux : une bouteille en plastique et une pompe Commentaires
à main ou à pied suffisent. • L’étude est ici très simplifiée : la quantité de
Chaque élève peut même faire l’expérience chez lui, mouvement de l’ensemble {bouteille + eau} n’est
avant ou après la séance de travaux pratiques. pas constante, car la pesanteur n’est pas négli-
Le but est ici de comprendre comment varie la geable, surtout si la bouteille contient de l’eau.
quantité de mouvement de la fusée, en faisant plu- Les frottements de l’air influent aussi sur le mouve-
sieurs tirs pour différents fluides (eau ou air) dont ment, surtout vers la fin du tir, lorsque la bouteille
la vitesse d’éjection est plus ou moins grande. va vite.
• L’expérience a été réalisée avec une petite bou-
Liste de matériel teille de un demi-litre, dont le poids fait donc au
• Bouteilles en plastique de 500 mL. maximum P = mg = 5 N.
• Pompe à main ou à pied avec flexible et valve. La force de poussée est F  Dmu , où Dm est le débit
• Bouchon en liège. massique et u la vitesse d’éjection de l’eau (voir
l’exercice 25 p. 212 du manuel de l’élève). La bou-
Corrigé teille se vidant en environ 5 secondes, le débit
a. Il n’y a aucune action du sol sur la fusée, donc la massique est Dm = 0,1 kg.s–1.
hauteur du tir est la même quel que soit le support. Comme la section de la valve vaut environ
Le fait que l’eau « appuie » sur le sol après être S = 0,1 cm2,
éjectée de la bouteille n’explique pas le mouvement la vitesse d’éjection a pour valeur approximative :
de la fusée, car ce n’est pas une force s’exerçant sur D 0,1
u m  3  10 m.s–1.
la fusée. rS 10 ¥ 0,1.10-4
b. En supposant l’ensemble {bouteille + eau} isolé, Ainsi la force de poussée est de l’ordre de F = 1 N,
sa quantité de mouvement est constante, donc donc l’approximation selon laquelle la fusée est un
nulle, puisque le système est au repos avant le système isolé est assez grossière, surtout au début
décollage. du décollage, et d’autant plus que la quantité d’eau
c. La quantité de mouvement de l’eau étant dirigée est importante.
vers le bas, celle de la bouteille (et de l’eau qu’elle • Les expériences ont été réalisées avec des bou-
contient encore) est dirigée vers le haut, d’où la teilles en plastique de 0,5 L. Un simple bouchon en
propulsion de celle-ci. liège, préalablement percé en son centre, a suffi.
d. Dans le cas où la fusée ne contient que de l’air, Il ne faut pas percer un trou trop gros, pour que
la quantité de mouvement du fluide éjecté est bien l’embout de la pompe puisse s’y insérer avec une
plus faible, car l’air est plus léger que l’eau. Ainsi, certaine résistance.
la quantité de mouvement de la fusée est égale- Il est même possible de laisser le bouchon en
ment moindre, ce qui diminue la vitesse de la fusée. plastique de la bouteille et d’y percer un trou de

Chapitre 7 Mécanique céleste et mouvements de satellites • 97


r
diamètre égal à celui du bouchon En notant mpistolet la masse du pistolet, vrecul la
de liège si ce dernier n’est pas suf- vitesse de recul dans le référentiel terrestre, mballe
fisamment gros (prendre alors un r
la masse de la balle et vballe sa vitesse, cela donne :
bouchon de bouteille de vin). r r r
mpistolet vrecul  mballevballe  0
La direction du tir est rarement ver-
ticale : le mouvement est très sen- La quantité de mouvement du pistolet est
sible à la direction initiale du jet donc  opposée à celle de la balle, et de valeur
d’eau. La bouteille peut aller dans ppistolet  mballevballe
de multiples directions autour de la = 2,0.10–3 × 300 = 0,60 kg.m.s–1.
verticale. La vitesse de recul du pistolet s’en déduit :
Le support peut être réalisé simplement avec ppistolet 0,60
d’autres bouteilles remplies d’eau, au milieu des- vrecul    0,60 m.s–1.
mpistolet 1,0
quelles la bouteille-fusée sera placée.
b. La quantité de mouvement de la balle reste la
même, donc celle du fusil également. Le fusil étant
quatre fois plus lourd, la vitesse de recul est quatre
fois plus faible, soit 0,15 m.s–1.
c. En épaulant correctement, le tireur devient soli-
daire du fusil, ce qui augmente considérablement
la masse sujette au recul, donc rend la vitesse de
recul très proche de zéro.
4 Astéroïde
a. L’astéroïde seul et la météorite seule ne sont pas
des systèmes isolés, car ils subissent une force pen-
dant le choc.
Le système {astéroïde + météorite} est lui isolé car
toute force extérieure est négligeable, les autres
corps célestes étant suffisamment éloignés.
b. Tous les objets étudiés sont en mouvement sur le
Exercices même axe et dans le même sens.
Il est donc possible d’écrire directement les projec-
Applications tions des égalités vectorielles sur cet axe.
En notant v la vitesse de l’astéroïde sur cet axe
1 Propulsion par réaction avant la collision, v′ sa vitesse après et v0 celle
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 627. de la météorite avant la collision, la quantité de
mouvement du système {astéroïde + météorite}
2 Poulpe
est, avant la collision, p = m1v + m2v0 (la masse de
Le poulpe est un système isolé car soumis à son la météorite est notée m2).
poids et à la réaction de l’eau dont la somme vec-
Après collision, cette quantité de mouvement n’a pas
torielle est nulle. Imaginons un poulpe à l’arrêt qui
changé et s’écrit p = (m1 + m2)v′ et vaut environ
éjecte de l’eau qu’il a au préalable ingérée. Celle-ci
p = m1v′.
ayant une vitesse dirigée vers l’arrière, le poulpe
a une vitesse dirigée vers l’avant de sorte que la Il s’en déduit :
quantité de mouvement du poulpe et de l’eau éjec- m1v + m2v0 = m2v′ d’où m1(v′ − v) = m2v0.
tée soit nulle. c. La variation de vitesse de l’astéroïde est donc :
m 0,20
3 Vitesse de recul v ¢ - v  2 v0  ¥ 1,5.103  0,30 m.s–1.
m1 1,0.103
a. Le pistolet et la balle forment un système de
quantité de mouvement initialement nulle. 5 Vitesse orbitale
L’ensemble étant isolé, elle reste nulle après le tir. Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 627.

98 • Partie 2 COMPRENDRE
6 Lune b. En identifiant la composante normale de l’accé-
a. En notant ML la masse de la Lune, la deuxième loi MT v2
lération : G 2
=
de Newton s’écrit, en écrivant l’accélération dans le (RT  h) (RT  h)
Ê dv r v 2 r ˆ GM M r MT
repère de Frenet : ML Á ut  un˜  L2 T un. Donc : v= G
Ë dt r ¯ r (RT  h)
b. La valeur de la vitesse de la Lune dans le référen- c. La période est :
tiel géocentrique est notée v.
La projection selon la direction tangentielle donne T=
2p(RT  h)
donc T  2p
RT  h3
dv v GMT
 0, donc la valeur de la vitesse est constante :
dt Numériquement :
le mouvement est uniforme.
c. La projection selon la direction normale fournit : T  2p ¥
6,97.1063  5,8.103 s.
6,67.10-11 ¥ 6,0.1024
GMT
v En un jour solaire, soit 86 400 s, Hubble fait donc
r 86400
 15 tours autour de la Terre.
6,67.10-11 ¥ 6,0.1024 5,8.103
Soit v   1,02.103 m.s–1.
3,84.108 9 Trajectoires de satellites
a. La deuxième figure est incompatible avec la pre-
7 Satellites terrestres mière loi de Kepler, car la Terre n’est pas au centre
a. Le satellite de masse m est étudié dans le référen- du cercle de l’orbite. Elle est également incompa-
tiel géocentrique, supposé galiléen. Il subit unique- tible avec la deuxième loi de Newton, puisque le
ment la force gravitationnelle terrestre. La deuxième vecteur accélération ne passe pas par le centre de
v2 r mM r r la Terre. Les deux autres trajectoires sont compa-
loi de Newton s’écrit donc m un  G 2 T un, où un
r r tibles avec les lois de la mécanique.
est le vecteur normal du repère de Frenet et v la b. La première trajectoire est contenue dans le plan
valeur de la vitesse du satellite dans le référentiel équatorial, donc peut correspondre à l’orbite d’un
géocentrique. Cela permet de calculer la vitesse du satellite géostationnaire.
GMT
satellite v  , d’où une expression de la 10 Satellite en orbite rasante
r
période : T2
a. La troisième loi de Kepler s’écrit  constante.
2pr r3 r3
T  2p .
v GMT Le satellite artificiel, dont l’orbite de rayon rS = RT
est parcourue avec une période TS, et la Lune, dont
b. La masse de la Terre s’en déduit : l’orbite de rayon rL = 60RT est parcourue avec la

MT 
4 p2 r 3


4 p2 ¥ 2,0.107 3  6,0.1024 kg.
période TL, tournent tous les deux autour de la
T2 T2
6,67.10-11 7,8 ¥ 3600
2
GT 2 Terre, donc L3  S3 .
rL rS
c. La masse de la Terre étant connue, la période T′
rS3
du deuxième satellite peut se calculer selon b. D’où TS2  TL2 ¥ , ce qui donne :
rL3
T ¢  2p
r3
 2p ¥

(6370  180).103 3 3 3
GMT 6,67.10-11 ¥ 6,0.1024 Êr ˆ2 Ê R ˆ2
TS  TL ¥ Á S ˜  TL ¥ Á T ˜  2,1.10-3 TL,
= 5,3.103 s ou 1,5 h. r
Ë L¯ Ë 60RT ¯
ou TS  2,1.10-3 ¥ 27,32 ¥ 24 ¥ 3600  5,1.103 s,
8 Télescope spatial soit 1,4 heures.
a. La trajectoire étant circulaire, la force s’exprime c. La trajectoire étant circulaire, la distance
r mM r
dans la base de Frenet selon FT/S  G S T 2 un si entre entre le satellite et le centre de la Terre est
RT  h constante. L’aire balayée par le segment reliant la
mS est la masse du satellite. D’après la deuxième loi Terre au satellite étant constante pour des inter-
r r MT r r valles de temps identiques, on peut en déduire que
de Newton : FT/S  mSa donc G un = a.
(RT  h)2 l’orbite est parcourue avec une vitesse constante.

Chapitre 7 Mécanique céleste et mouvements de satellites • 99


11 Satellites de Mars Planète rayon (U.A.)
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 627. Vénus 0,722
12 Satellites de Saturne Jupiter 5,21
T2 Saturne 9,56
a. La troisième loi de Kepler s’écrit 3  constante.
r Uranus 19,3
T 2, r 3 et leur quotient sont regroupés dans le tableau
T2 Neptune 30,1
ci-dessous. Le rapport 3 est bien constant.
r
b. 14 Masse du Soleil
T R T2 r3 T 2/r 3 10–18 a. En appliquant la deuxième loi de Newton à la
Satellite
(jours) (106 km) (jour)2 (1018 km3) (jour)2.km–3 Terre dans le référentiel héliocentrique et en expri-
Encelade 1,37 0,238 1,88 0,0135 139 mant l’égalité dans le repère de Frenet, on a :
Téthys 1,89 0,295 3,57 0,0257 139 Ê dv r v 2 r ˆ GMSMT r
MT Á ut  un˜  un .
Dioné 2,74 0,377 7,51 0,0536 140 Ë dt r ¯ r2
Rhéa 4,52 0,527 20,43 0,146 140 ur dv
La coordonnée selon ut est nulle, donc 0:
Titan 15,95 1,222 254,4 1,825 139,4 dt
la valeur de la vitesse est constante.
Japet 79,33 3,561 6 293 45,16 139,4
b. En identifiant les composantes normales :
c. En prenant une valeur du rapport égale à v 2 GMSMT GMS
139,5 (jour)2.10–18 km–3, le calcul de la période de MT  , donc la vitesse vaut v  .
r r2 r
révolution du satellite Atlas s’en déduit :
c. La période de révolution est :
T2
 139,5 d'où T  139,5 ¥ 0,138  0,61 jour.
3
2pr r r3
r3 T  2pr  2p
v GMS GMS

d. En isolant la masse du Soleil à partir de l’expres-


Entraînement 4 p2 r 3
sion de la vitesse : MS  , soit :
GT 2
13 Système solaire
a. La deuxième loi de Newton appliquée à une pla- MS 

4 p2 ¥ 1,496.1011
3
  1,99.1030 kg.
6,67.10-11 ¥ 365,25 ¥ 86400
2
nète, de masse m et d’orbite circulaire de rayon r,
dans le référentiel héliocentrique donne, en utilisant
r mM r r v2 r 15 Satellite géostationnaire
le repère de Frenet  : F  G 2 S un  ma  m un,
r r a. La deuxième loi de Newton appliquée au satellite
GMS de masse m dans le référentiel géocentrique s’écrit,
ce qui permet d’en déduire la vitesse : v  .
r mM r v2 r
dans le repère de Frenet, G 2 T un  m un, ce qui
Le calcul de la période s’en déduit selon : r r
2pr r r3 T 2 4 p2 permet d’obtenir la vitesse d’un satellite en fonction
T  2pr  2p soit 3  . GMT GMT
v GMS GMS r GMS du rayon de l’orbite v  soit v  .
r RT  h
4 p2 r 3
b. La masse du Soleil est alors MS  Elle est indépendante de la masse du satellite.
GT 2
Soit numériquement : 2pr
4 p2 ¥ (1,496.1011 )3 b. La période étant T  , elle s’exprime selon :
MS   1,99.1030 kg v
6,67.10-11 ¥ (365,25 ¥ 86400)2
T  2p
r3
ou encore T  2p
RT  h3
c. En calculant le rayon de chaque orbite avec la GMT GMT
2
GM Ê T ˆ3 c. Pour un satellite géosynchrone, T = 86 164 s,
relation r  3 2S T 2 cela donne r  r0 Á ˜ .
4p Ë T0 ¯ donc :
1
Le rayon de l’orbite en unités astronomiques
Ê T2 ˆ 3
s’obtient en faisant le calcul avec r0 = 1 U.A. par h  ÁGMT 2 ˜ - RT,
définition. Ë 4p ¯

100 • Partie 2 COMPRENDRE


Ce qui donne : 1 L’axe de son orbite doit être confondu avec l’axe de
Ê 2ˆ 3 rotation de la Terre, ce qui impose une orbite dans
h  Á6,67.10-11 ¥ 6.1024 ¥
86164 
˜ - 6,37.106 le plan équatorial. Son orbite est nécessairement cir-
Ë 4 p2 ¯
culaire, sinon sa hauteur au-dessus du sol varierait.
= 3,6.107 m (environ 36 000 km). d. L’augmentation de la quantité de mouvement
d. Un satellite géostationnaire est fixe par rapport à du satellite, par la perte d’un étage inférieur de la
la Terre : il est situé au-dessus d’un même point de la fusée ou l’éjection de gaz, fait augmenter la vitesse
surface terrestre. Le plan de l’orbite doit alors être le du satellite qui peut alors rejoindre une orbite de
plan de l’équateur, et le satellite tourne dans le même plus grande altitude.
sens que la Terre. e. Pour l’orbite de transfert, le périgée correspond à
16 Lancement raté (6 370 + 200) km, et l’apogée à (6 370 + 3,58.104)
a. et b. La Terre occupe l’un des foyers de la tra- km, donc le demi grand axe est :
jectoire elliptique. a
 
6370  200  6370  3,58.104  2,44.104 km.
2
T 2 4 p2
A P La troisième loi de Kepler s’écrit 3  donc
a GMT
T

T  2p
a3
 2p ¥

2,44.107 3
 3,8.104 s.
c. GMT 6,67.10-11 ¥ 6,0.1024
La durée du transfert est d’environ 5,2 heures (c’est
la moitié de la période).
M T K
A
N P
Approfondissement
H
19 Jour solaire et jour sidéral
Sur le dessin, on suppose que les positions M et N a. Du fait de la double rotation de la Terre, sur elle-
sont occupées par le satellite pendant un intervalle même et autour du Soleil, le Soleil n’est pas encore
de temps donné et que le même intervalle de temps à la verticale du lieu au bout d’un jour sidéral. Il
sépare les positions H et K. D’après la deuxième loi faut un peu plus d’un tour de la Terre sur elle-même
de Kepler, les deux portions de surface grisées ont pour atteindre le jour solaire.
la même aire. La distance HK étant supérieure à la
Sur le dessin, un jour sidéral s’écoule entre les posi-
distance MN, les vitesses ne peuvent être les mêmes
tions 1 et 2, et un jour solaire entre les positions
pour que les aires hachurées soient égales.
1 et 3.
La vitesse est minimale en A (distance maximale)
et maximale en P (distance minimale).
17 Planètes du système solaire 3
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 627. 2

18 Lancement d’un satellite géostationnaire


a. Les satellites sont fixes par rapport à la Terre, car
leur période de révolution est exactement égale au 1
jour sidéral (période de rotation propre de la Terre).
b. La période de révolution étant indépendante de
la masse du satellite, elle ne dépend que de l’al-
titude (d’après la troisième loi de Kepler), ce qui b. L’année ayant 365,25 jours solaires, la différence
explique que tous les satellites géostationnaires se de durée entre le jour sidéral et le jour solaire est de
trouvent à 3,58.104 km d’altitude. 1
jour sidéral, ce qui correspond à la rotation
c. Pour qu’un satellite soit immobile par rapport à 365,256
la Terre, sa période de révolution doit être la même supplémentaire de la Terre (par rapport à un tour)
que celle de la Terre. pour que le Soleil se retrouve au méridien.

Chapitre 7 Mécanique céleste et mouvements de satellites • 101


JS 21 Orbites circulaires ?
Ainsi J  JS 
365,256 a. La distance entre la Terre et le centre du Soleil
ou 365,256 J = 365,256 JS + JS = 366,256 JS. n’est pas constante, donc la vitesse non plus
c. En secondes J  24 ¥ 60 ¥ 60  86 400 s, donc : d’après la deuxième loi de Kepler (loi des aires).
365,256 La vitesse est maximale si la distance est minimale
JS  ¥ 86 400  86 164 s (donc au périhélie), elle est minimale si la distance
366,256
Avec 86 164  23 ¥ 3 600  56 ¥ 60  4, est maximale (à l’aphélie).
un jour sidéral dure 23 heures, 56 minutes et b. Le demi-grand axe a est tel que 2a = rP + rA,
r r
4 secondes. donc a  P A  149,6.106 km.
2
20 Anneaux et satellites de Saturne La vitesse moyenne est :
a. L’application de la troisième loi de Kepler permet 2pa 2p ¥ 149,6.109
vmoy    2,979.104 m.s–1.
de calculer la période Tint de révolution du satellite T 365,25 ¥ 86400
« gardien interne » en connaissant les caractéris- c. Pour calculer vP et vA, on utilise la relation :
tiques du mouvement de Titan :  av 1,496.1011 ¥ 2,979.104
3 2
3 Ô vP  moy   3,029.104 m.s-1
Ê aˆ Ê Tint ˆ Ê aˆ 2 Ô rP 1,471.1011
ÁË ˜¯  ÁË donc Tint  T ¥ Á ˜ Ì
r T ˜¯ Ër¯
Ô v  avmoy  1,496.1011 ¥ 2,979.104  2,930.104 m.s-1
3 Ô A rA 1,521.1011
Ê 139400 ˆ 2 Ó
soit Tint  15,9 ¥ Á  0,614 jour.
  Ë 1,22.106 ˜¯ Les variations de vitesse sont très faibles sur une
b. Le rayon de l’orbite du « gardien externe » étant année.
différent, sa période de révolution Text est différente d. La troisième loi de Kepler permet d’écrire que le
de Tint. quotient du carré de la période de révolution d’un
Un calcul identique au précédent donne : objet céleste autour du Soleil par le cube du demi
3 3 grand-axe de son orbite est indépendant de l’objet
Ê a¢ˆ 2 Ê 141 700 ˆ 2 T2
Text  T Á ˜  15,9 ¥ Á = 0,629 jour.
Ër¯ Ë 1,22.106 ˜¯ considéré, donc égal à 3 (pour la Terre en révolu-
a
c. La loi de Kepler permet également de calculer les tion autour du Soleil). Ainsi, pour la comète de
rayons rA et rB des orbites des bords de la division Halley, de période de révolution Tc = 76 ans et de
Cassini, connaissant les périodes de révolution TA T2 T 2
demi grand-axe ac, on peut écrire 3  c3, soit
et TB : a ac
2 2 2 2
ÊT ˆ 3 Ê 11,41 ˆ 3 ÊT ˆ 3 Ê 76ˆ 3
rB  r Á B ˜  1,22.106 ¥ Á  1,18.105 m ac  a Á c ˜  149,6.106 ¥ Á ˜  2,7.109 km,
ËT ¯ Ë 15,9 ¥ 24 ˜¯ ËT ¯ Ë1¯
2 2 soit 2,7 milliards de kilomètres.
ÊT ˆ 3 Ê 11,93 ˆ 3 e. Le périhélie de la comète de Halley est bien plus
rA  r Á A ˜  1,22.106 ¥ Á  1,21.105 m
ËT ¯ Ë 15,9 ¥ 24 ˜¯ faible que son demi-grand axe (contrairement à ce
soit une largeur d’environ 3.103 m pour la division qui se passe pour la Terre), donc sa trajectoire n’est
de Cassini. pas circulaire, c’est une ellipse très aplatie.
d. La période des différents éléments étant diffé- 22 Les satellites de Jupiter
rentes, les anneaux ne tournent pas en bloc, les a. En utilisant la deuxième loi de Newton et le
différentes parties glissent les une par rapport aux repère de Frenet dans le référentiel galiléen défini :
autres. De plus une partie de l’anneau n’est pas suf- Ê dv r v 2 r ˆ GmM r
fisamment loin d’une autre pour que la force gra- mÁ ut  un˜  2 J un.
Ë dt r ¯ r
vitationnelle soit négligeable, les anneaux peuvent r dv
donc se déformer. En projection sur le vecteur ut, cela donne  0,
dt
e. Pour le satellite Mimas : donc le mouvement est circulaire uniforme.
3 3
b. La vitesse se calcule en identifiant les compo-
Ê r ¢ˆ 2 Ê 1,860.105 ˆ 2
T ¢  T ¥ Á ˜  15,9 ¥ Á  0,947 jour. GMJ
Ër¯ Ë 1,22.106 ˜¯ santes normales : v  .
r
102 • Partie 2 COMPRENDRE
2pr 2. La deuxième loi de Newton appliquée au r satelliter
La période étant T  , elle vaut, en reportant
v dans le référentiel géocentrique s’écrit F T/S  ma
r3 donc l’accélération du satellite s’écrit :
l’expression de la vitesse : T  2p .
GMJ r M r
a  -G u
c. Le résultat précédent s’écrit aussi, en élevant au R  h2
4 p2 r 3 T 2 4 p2 3. Dans le cas d’un mouvement circulaire uniforme,
carré : T 2  ce qui donne 3  = cste.
GMJ r GMJ r v2 r v2 GM
a- u , donc 
Ce résultat est la troisième loi de Kepler. R  h R  h R  h2
d. En calculant T en secondes et r en mètres : GM
d’où v  .
Satellite Io Europe Ganymède Callisto Rh
T 2 (s2) 2,34.1010 9,41.1010 3,82.1011 2,08.1012 6,67.10-11 ¥ 5,98.1024
4. v   7,45.103 m.s–1
r 3 (m3) 7,52.1025 3,02.1026 1,23.1027 6,73.1027 6,38.106  800.103
= 7,45 km.s–1.
Le tracé donne une droite passant par l’origine.
5. Le périmètre de l’orbite du satellite est 2pR  h
T2 (s2)
2pR  h
donc sa période de révolution est T  .
v
2.1012 Numériquement :

T

2p ¥ 6,38.106  800.103   6,05.103 s.
1012 7,45.103
II.1. Pour être géostationnaire, un satellite doit avoir
r3(m3) une période T égale à la période de rotation propre
1011
0
0 2.1027 4.1027 6.1027 de la Terre.
4 p2 R  h
2

e. Le coefficient directeur de la droite de régression 2. D’après la question 1.5, T 2  , et


v2
est 3,1.10–16 s2.m–3. GM
4 p2 d’après la question 1.3, v 2  donc en repor-
D’après la question b., il est égal à Rh
4 p2 R  h
GMJ 3
4 p2 T2 4 p2
Donc  3,1.10-16 tant T 2  soit   K.
GMJ GM R  h3 GM
4 p2 Cela donne :
Soit MJ  -
= 1,9.1027 kg. 4 p2
6,67.10 11 ¥ 3,1.10-16 K  9,90.10-14 SI.
6,67.10 -11 ¥ 5,98.1024
f. Pour le satellite Métis, dont la période est de 1
7,07 heures ou 2,55.104 s, le rayon orbital est : Ê Tpropre ˆ 3
3. La relation précédente s’écrit : R  H  Á ˜
Ë K ¯
GMJ 2 6,67.10-11 ¥ 1,9.1027
r 3
4 p2
T  3
4 p2

¥ 2,55.104 2 où Tpropre est la période de rotation propre de la Terre.
= 1,3.108 m. Avec Tpropre = 1 436 min = 8,616.104 s,
1
Ê (8,616.104 )2 ˆ 3
RH Á  4,22.107 m
Exercices de BAC Ë 9,90.10-14 ˜¯
= 4,22.104 km.
23 Étude de satellites d’observation
D’où H = 4,22.104 − 6,38.103 = 3,58.104 km.
I.1. 4.a.

u FT/S
T S
Terre hA  36 000 km
R h hP
P A
r mM r
F T/S  -G u
R  h2 2R
8200 ¥ 5,98.1024
FT/S  6,67.10-11 ¥  6,34.104 N
6,38.106  800.1032 2r

Chapitre 7 Mécanique céleste et mouvements de satellites • 103


D’après le schéma : 2r = 2R + hP + hA. b.
Soit r 
200  2 ¥ 6,38.103  36 000
 24 480 km.
T

4 p2 ¥ (6,38.103  23,6.103 ) ¥ 103 3  5,16.104 s
2
6,67.10-11 ¥ 5,98.1024
b. En utilisant le résultat de la question II.2., la
période de révolution du satellite sur l’orbite de II.1. La courbe donnant T 2 en fonction de R3 étant
transfert est : une droite passant par l’origine, on peut en déduire
T  Kr 3  9,90.10-14 ¥ (24 480.103 )3  3,81.104 s que T 2 est proportionnelle à R3.
soit un peu plus de dix heures. 4 p2R3
2. D’après la question I.4.a. T  , soit
GMT
24 Galiléo
4 p2R3 T 2 4 p2
I.1.a. On obtient la figure suivante. T2  ou encore 3   K,
GMT R GMT

G K étant une constante égale à :


4 p2
K  9,90.10-14 s2m–3.
FT/G 6,67.10-11 ¥ 5,98.1024
Cette constante est aussi le coefficient directeur de
O u la droite, qui se mesure graphiquement :
T 2 - T 2 70.108 - 0
K  B3 A3   1.10-13 s2.m–3,
RB - RA 7.1022 - 0
soit une valeur très proche de la valeur précédente.
Le résultat précédent est bien conforme au tracé.
r m M r 25 Décollage de la fusée Ariane 5
b. F T/G  - G sat T2 u
RT  h 1.a. La masse du combustible diminue au cours du
2.a. Le mouvement du satellite est décrit dans le temps, donc il faut préciser pour quel instant la
référentiel géocentrique. valeur est donnée.
b. Il faut faire l’hypothèse que le référentiel géo- b. L’éjection des gaz permet la mise en mouvement
centrique peut être considéré comme galiléen pour de la fusée.
appliquer la deuxième loi de Newton. c. La propulsion de la fusée est possible tant qu’il
c. La deuxième loi de Newton appliquée au satel- reste du combustible, donc elle ne peut pas s’élever
lite, dans le référentiel géocentrique, s’écrit à n’importe quelle altitude.
r r
F T/G  msat a donc l’accélération du satellite est : 2.a. La masse de gaz éjectés est mg(t )  M - m(t ).
r MT r
a  -G u. b. La quantité de mouvement de la fusée à une date
r
RT  h2
t est m(t )v (t ).
r r
3. Pour un mouvement circulaire uniforme le vec-
r 
c. Celle des gaz éjectés est mg(t ) v (t )  u . 
teur accélération a est parallèle à (OG) et orienté d. La quantité de mouvement de l’ensemble consti-
v2 v2 tué de la fusée et des gaz éjectés est donc la somme
de G vers O. Il a pour valeur a   .
RT  h R de ces deux quantités de mouvement, soit :
r r r r r r
En utilisant le résultat de la question I.2.c., il vient  
p(t )  m(t )v (t )  mg(t ) v (t )  u  Mv (t )  mg(t )u .
v2 M GMT
a  G 2T , donc v 2  . Cette quantité de mouvement est constante car le
R R R
système est isolé.
4.a. La période de révolution T du satellite est la
e. La dérivée de
r cette quantité
r de mouvement est
durée qu’il met pour parcourir son orbite. Elle véri-
2pR dp r dv dmg r
fie donc T  . En utilisant l’expression précé- donc nulle : 0M  u.
v dt r dt dt
dente de la vitesse, il vient : dv dmg r
Il s’en déduit donc M  -  u.
2pR R3 4 p2R3 dt dt
T  2p  f. Dm est positif car les gaz sortent de la fusée,
GMT GMT GMT
R donc la masse mg de gaz éjectés augmente.

104 • Partie 2 COMPRENDRE


È dmg ˘ MLT -1 les diverses utilisations d’un satellite pour, d’autre
g. Í u˙   MLT -2 . part, en déduire les implications qu’ont ces utilisa-
Î dt ˚ T
tions sur les orbites et, notamment, leur altitude.
L’expression est bien homogène à une force.
Cette force est orientée dans le sens du mouvement Pistes de réponses et mots-clés
r
de la fusée : en effet, elle est de sens opposé à u, Il faut rappeler le lien entre période de révolution
vitesse d’éjection des gaz, verticale et vers le bas. La (et vitesse) d’un satellite et la taille de son orbite.
force de poussée est donc verticale et vers le haut. Pour cela, il est possible d’utiliser la deuxième loi
3.a. L’expression de la quantité de mouvement est de Newton comme dans le paragraphe 2.4 du cours,
inchangée, mais elle n’est plus constante car le sys- en montrant le lien entre période et altitude pour
tème, soumis au poids, n’est plus isolé. les satellites en orbite circulaire, puis la troisième
b.rLa deuxième loi de Newton s’écrit à présent loi de Kepler pour généraliser le résultat à toutes
r les orbites elliptiques.
dp r dv dmg r r
 Mg , ce qui donne M  u  Mg . Il est possible de passer en revue les différents
dt r d t d t
dv r r types de satellites connus en précisant leurs carac-
Soit : M  Mg - Dmu .
dt téristiques et leurs justifications. L’implication
c. La fusée peut décoller si l’accélération est diri- immédiate sur la période de révolution du satellite
gée vers le haut, donc si Dmu  Mg. doit être évoquée.
Le débit minimum est donc : Les satellites géostationnaires utilisés en télécom-
Mg 1100.103 ¥ 9,8 munications sont fixes dans le référentiel terrestre
Dm    2,2.103 kg.s -1 . de manière à permettre d’orienter en permanence
u 5000
d. Si Mc est la masse initiale de combustible, alors les récepteurs au sol dans une direction donnée.
M Leur période de révolution est donc la période de
ce débit massique s’écrit aussi Dm  c .
T rotation propre de la Terre.
Donc la durée du décollage correspondante est : Les satellites utilisés pour le système GPS doivent
M 1000.103 être au moins trois en permanence en vue d’un
T c   4,6.102 s ,
Dm 2,2.103 même point de la Terre. Il faut donc de nombreux
soit 7 minutes et 40 secondes. satellites. Mais s’ils sont positionnés trop bas, ils
couvrent une zone de la Terre trop étroite. Un moyen
terme doit donc être choisi, ce qui implique en l’oc-
Rédiger une synthèse de documents currence une période de la moitié d’un jour sidéral
(donc ces satellites reviennent au même point dans
26 Satellites artificiels terrestres le référentiel terrestre au bout d’un jour sidéral).
Analyse de la question Les satellites de météorologie ou d’observation
La question demande de faire le lien entre les uti- (comme les satellites SPOT) doivent pouvoir prendre
lisations des satellites et leurs altitudes. Elle invite des images précises de la Terre et avoir une période
à utiliser le paragraphe 2.4 du cours, qui présente bien inférieure à la journée.
les satellites terrestres et mentionne plus particuliè- Reste à conclure par un résumé décrivant le raison-
rement les satellites géostationnaires, ainsi que le nement : l’utilisation du satellite a des implications
document 2 p. 213, qui traite des satellites du sys- sur sa période de révolution donc sur l’altitude de
tème GPS. Elle nécessite donc d’une part de préciser son orbite.

Chapitre 7 Mécanique céleste et mouvements de satellites • 105


Chapitre
Travail et énergie mécanique
5
8
Introduction au chapitre (p. 214)

Ce chapitre traite d’abord du travail d’une force qui représente un transfert d’énergie. Ensuite, il s’inté-
resse à la conservation ou non de l’énergie mécanique et plus généralement aux transferts d’énergie en
mécanique. Il s’inscrit dans la suite des chapitres 5 à 7 qui traitent de la description des mouvements à
travers une étude dynamique utilisant les lois de Newton. On peut faire remarquer à ce propos que pour de
nombreux problèmes de mécanique, l’approche énergétique est souvent plus simple que celle utilisant les
lois de Newton.
Le choix a été d’aborder ces notions à travers deux activités : l’une faisant découvrir la notion de travail
d’une force constante et l’autre traitant le bilan d’énergie (un mouvement sans frottements et un autre avec
frottements y sont exploités à l’aide d’une chronophotographie).
Conformément aux attentes du programme, plusieurs calculs de travaux de forces usuelles sont proposés
dans le cours : travail du poids et de la force électrique (forces constantes donc conservatives) et travail
d’une force de frottements d’intensité constante (force non conservative). Une analyse des transferts éner-
gétiques au cours des mouvements est souvent abordée dans l’activité 2, le cours et les exercices.
Les prérequis sont les notions de champs et de forces, d’énergie mécanique et du principe de conservation
de l’énergie mécanique présentées dans les chapitres 18 à 20 du livre de Première S. La maîtrise des lois de
Newton est également demandée.

r r r
Activités Ainsi F opÆressort  F masseÆressort  0
r r
avec F opÆressort  F1 la force que l’opérateur exerce
1 Travail d’une force r
sur le ressort et F masseÆressort la force que la masse
constante (p. 216) ANALYSE
D’EXPÉRIENCE exerce sur le ressort.
Objectif D’après
r la troisième
r loi de Newton ; r
L’objectif de cette activité est d’exploiter des résul- F masseÆressort  F ressort Æmasse  0.
r r r
tats expérimentaux pour découvrir la notion de travail Donc F1  - F masseÆressort  F ressort Æmasse.
d’une force constante. Elle permet de faire comprendre Or, le mouvement de la masse est également rectiligne
à l’élève que pour soulever une masse d’une certaine et uniforme donc en r appliquant lar première loi der
rTerreÆmasse  F ressort Æmasse  0
hauteur, on peut diminuer la force nécessaire à cette Newton, on obtient F
r
opération en utilisant des palans mais que le travail avec F TerreÆmasse  P la force que la Terre exerce sur
de cette force sera toujours le même. la masse (le poids).
r r r r
Correspondance avec le programme Donc : F1  F ressort Æmasse  - F TerreÆmasse  - P .
r r
Comprendre l’expression du travail d’une force Pour finir : F1  - P donc F1  P  mg .
constante. b. Pour la montée verticale :
Corrigé W1  F1d1  1,00 ¥ 0,300 = 0,300 N.m = 0,300 J.
a. Le mouvement du ressort est rectiligne et uni- L’incertitude relative associée au travail est :
forme (il est soulevée rectilignement à vitesse DW1 DF1 Dd1 0,03 0,4
     = 0,043.
constante). Donc, en utilisant la première loi de W1 F1 d1 1,00 30,0
Newton, on peut dire que la somme r des forces Donc l’incertitude absolue du travail vaut :
s’exerçant sur le ressort est égale à 0 . DW1  0,043 ¥ W1 = 0,013 J.

Chapitre 8 Travail et énergie mécanique • 107


Ainsi, pour la montée verticale, le travail, associé à L’opérateur doit toujours exercer le même travail
son incertitude, est égal à W1  0,300  0,013 J. pour soulever la masse d’une même hauteur. Ainsi,
Avec l’utilisation d’un palan à 2 poulies, le travail en ajoutant des palans, la force diminue mais la
vaut : distance dont il faut tirer sur le dynamomètre de
W2  F2d2  0,48 ¥ 0,583 = 0,280 N.m = 0,280 J. l’autre côté augmente.
L’incertitude relative associée au travail est : Commentaires
DW2 DF2 Dd2 0,03 0,4
     = 0,069. • Pour la question a. le résultat peut paraître évi-
W2 F2 d2 0,48 58,3
dent a priori mais une démonstration rigoureuse est
Donc l’incertitude absolue du travail vaut : attendue ici.
DW2  0,069 ¥ W2 = 0,019 J.
• Pour la question c. on peut ici demander à
Ainsi, avec un palan à 2 poulies, le travail, associé l’élève à quel transfert d’énergie correspond alors
à son incertitude, est égal à W2  0,280  0,019 J. ce travail. Il s’agit de convertir l’énergie fournie
En utilisant un palan à 4 poulies, le travail vaut : par l’opérateur (énergie biochimique) en énergie
W3  F3d3  0,25 ¥ 1,165 = 0,291 N.m = 0,291 J. potentielle de pesanteur de la masse.
L’incertitude relative associée au travail est :
DW3 DF3 Dd3 0,02 0,5
     = 0,084.
W3 F3 d3 0,25 116,5 2 Bilan d’énergie (p. 217) ANALYSE
D’EXPÉRIENCE

Donc l’incertitude absolue du travail vaut : Objectif


DW3  0,084 ¥ W3  = 0,024 J.
L’objectif de cette activité est d’exploiter deux
Ainsi, avec un palan à 4 poulies, le travail, associé chronophotographies correspondant à deux mouve-
à son incertitude, est égal à W3  0,291  0,024 J. ments distincts. Il s’agit de décrire qualitativement
Comparons les intervalles de confiance de cette les transferts d’énergie au cours du mouvement. La
grandeur pour les trois expériences. première situation décrit le mouvement d’un pen-
Les trois intervalles se recouvrent sur la zone dule simple sans frottements. La deuxième situation
hachurée du graphique (entre 0,287 J et 0,299 J). représente le mouvement d’un savon sur un plan
incliné subissant des frottements. L’utilisation du
théorème de l’énergie mécanique permet ur de trouver
W1
la valeur f de la force de frottements f dans ce cas.
0,287 0,300 0,313
W2 Correspondance avec le programme
0,261 0,280 0,299 Analyser les transferts énergétiques au cours d’un
W3 mouvement d’un point matériel.

0,267 0,291 0,315 Corrigé


W (J) a. Pour la situation 1 :
0,260 0,270 0,280 0,290 0,300 0,310 Entre les points 1 et 8, l’énergie potentielle de
pesanteur décroît et l’énergie cinétique augmente
Ainsi, la grandeur W  Fd appelé travail de la force, (la vitesse augmente car l’espace entre chaque point
est invariante pour les trois expériences. augmente au fur et à mesure). On a donc transfert
c. Pour une montée de la masse d’une distance d à d’énergie potentielle de pesanteur en énergie ciné-
partir de la position initiale, la variation de l’éner- tique. Entre les points 9 et 16, c’est l’inverse : on
gie potentielle de pesanteur est DEpp  mgd . Or, a transfert d’énergie cinétique en énergie poten-
d’après la question a., mg  F donc DEpp  Fd  W . tielle de pesanteur. L’énergie mécanique du sys-
La variation d’énergie potentielle r de pesanteur tème se conserve car l’altitude atteinte par la masse
est égale au travail de la force F pour effectuer ce au point 16 est la même que l’altitude initiale du
déplacement à vitesse constante. point 1. Il n’y a donc pas de frottements dans ce cas.
d. En ajoutant des poulies, la force diminue. Il est Pour la situation 2 :
ainsi plus aisé de soulever la masse. C’est l’intérêt du L’énergie potentielle de pesanteur décroît lors du
palan de réduire la force pour soulever une charge. A mouvement et l’énergie cinétique augmente. C’est
contrario, le travail n’est pas modifié. le travail du poids qui assure le transfert d’énergie

108 • Partie 2 COMPRENDRE


potentielle de pesanteur en énergie cinétique. Il Les deux valeurs sont les mêmes, aux erreurs de
n’est pas possible a priori de savoir si l’énergie mesures près.
mécanique se conserve ou non. La force de réaction L’énergie mécanique est conservée lors du mouve-
normale, perpendiculaire au déplacement et orien- ment. Ceci est dû au fait que la seule force qui
tée vers le haut, ne travaille pas et n’assure donc travaille lors du mouvement (le poids) est une force
aucun transfert d’énergie. conservative. Les frottements sont ici négligeables
b. Pour la situation 1 : au cours du mouvement.
C’est le poids qui est responsable de ce transfert d. Pour la situation 2 : ur
d’énergie. Entre les points 1 et 8, le travail du poids La force de frottements f s’oppose au mouvement.
est positif : le poids est moteur. Entre les points 9 Elle est donc dirigée selon la pente, orientée vers le
et 16, le travail est négatif : le poids est résistant. haut. Sa valeur f est considérée comme constante
La tension de la corde, dirigée selon la corde et lors du mouvement. En utilisant le théorème de
orientée vers le haut, est toujours perpendiculaire l’énergie mécanique, la variation de l’énergie méca-
au déplacement. Cette force ne travaille pas lors du nique entre les positions 1ret i quelconque
r s’écrit :
mouvement. DEm  Em(i ) - Em(1)  W1i (F ) où W1i ( f ) est le travail
ur
Pour la situation 2 : de larforce de frottements f entre les positions 1 et i.
C’est le poids, dont le travail est positif lors du W1i ( f )  - f ¥ Li où Li est la distance séparant les
mouvement, qui assure le transfert d’énergie poten- positions 1 et i. r
tielle de pesanteur en énergie cinétique. L’énergie Donc Em(i )  Em(1)  W1i ( f )  Em(1) - f ¥ Li .
mécanique ne se conserve pas, comme l’indique la Le tracé de Em(i ) en fonction de Li permet d’obtenir
question d. C’est la force de frottements qui assure
une droite dont le coefficient directeur est l’opposé
un transfert d’énergie mécanique en chaleur par
de la valeur de f.
l’intermédiaire de son travail négatif lors du mou-
En chaque position i, l’expression de l’énergie
vement (la force de frottements est une force résis- 1
tante, non conservative). mécanique est Em(i )  Ec (i )  Epp (i )  mvi2  mgzi
2
c. Pour la situation 1 : avec vi et zi respectivement la vitesse et l’altitude
L’énergie mécanique du pendule à la position 1 vaut : du centre du savon à la position i (la référence
1 d’énergie potentielle de pesanteur est choisie au
Em  Ec  Epp  mv12  mgz1 niveau du point d’altitude z  0).
2
où v1  0 et z1 = 0,29 m sont respectivement la La vitesse vi se calcule à partir des deux points
vitesse et l’altitude du pendule au point 1 (la réfé- L -L
encadrant la position i. On a vi  i 1 i -1 .
rence d’énergie potentielle de pesanteur est choisie 2t
au niveau du point d’altitude minimale pour lequel Le tableau suivant récapitule les valeurs de zi , Li , vi ,
z  0). Ec , Epp et Em pour chaque position i.
Ainsi, l’énergie mécanique à la position 1 vaut  :
Em  0,100 ¥ 9,8 ¥ 0,29 = 0,28 J. Position zi (m) Li (m) vi (m.s–1) Ec (J) Epp (J) Em (J)

L’énergie mécanique du pendule à la position 8 vaut 1 0,40 0 0 0,00 0,86 0,86


1 2 0,39 0,02 0,25 0,01 0,84 0,85
Em  Ec  Epp  mv82  mgz8 où v8 est la valeur de
2 3 0,38 0,05 0,40 0,02 0,82 0,84
la vitesse au point 8 et z8 son altitude, nulle ici. La
4 0,37 0,10 0,65 0,05 0,80 0,84
chronophotographie permet de calculer la vitesse v8
5 0,35 0,18 0,90 0,09 0,75 0,84
(la distance entre les points 7 et 9 est divisée par
deux fois la durée entre deux images successives). 6 0,32 0,28 1,15 0,15 0,69 0,84
0,32 7 0,29 0,41 1,35 0,20 0,63 0,83
Elle vaut v8   = 2,4 m.s–1.
2 ¥ 0,067 8 0,26 0,55 1,55 0,26 0,56 0,82
L’énergie cinétique vaut alors : 9 0,22 0,72 1,80 0,36 0,47 0,83
1 1
Ec  mv82  ¥ 0,100 ¥ 2,42 = 0,29 J. 10 0,16 0,91 2,00 0,44 0,34 0,78
2 2
11 0,11 1,12 2,25 0,56 0,24 0,79
Ainsi, l’énergie mécanique à la position 8 vaut
Em = 0,29 J. 12 0,05 1,36 0,11

Chapitre 8 Travail et énergie mécanique • 109


Em (en J) c. La force électrique est motrice car le travail est
1,0 positif.
3 Vrai ou faux ? (1)
0,8
a. Faux : la dimension physique du travail est la
Em = – 0,0576 Li + 0,8518 même que celle d’une énergie.
0,6 b. Faux : toute force constante est conservative
donc le travail d’une force constante sur un dépla-
0,4 cement d’un point A vers un point B ne dépend pas
du chemin suivi pour aller de A à B.
0,2
c. Faux : il existe des forces de frottements motrices.
Par exemple, la force de frottements que la roue exerce
Li (en m) sur la voiture pour l’accélérer, est une force motrice.
0
0 0,2 0,4 0,6 0,8 1 4 Les montagnes russes
La figure représente Em en fonction de Li . Sur cette Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 636.
figure apparaît aussi l’équation modélisée par un 5 Le skieur
logiciel de traitement de données.
a. Le
r travail du poids sur ce déplacement vaut :
L’équation modélisée de la droite est à mettre en rela-
W (P ) = − mgh = − mgLsinα
tion avec l’expression établie Em(i )  Em(1) - f ¥ Li . 3
= − 60 × 9,8 × 50 × sin(15°) = − r 7,6.10 J. r
Par analogie, la valeur de la force de frottements
Le travail de la réaction du sol R estr nul car R est
est f = 0,0576 N soit f = 58 mN environ.
perpendiculaire au déplacement : W (R) = 0.
ur
Commentaires Le utravail de la force de frottements f vaut :
r
Pour la question c., une erreur s’est glissée dans W ( f ) = − fL = − 10 × 50 = − 5,0.102 J.
r r
le spécimen enseignant où il est spécifié d’estimer b. La réaction du sol R ne travaille pas, le poids P est
la valeur de l’énergie mécanique au passage à la une forceurmotrice (travail positif) et la force de frot-
verticale. L’édition suivante, adressée aux élèves, tements f est une force résistante (travail négatif).
stipule de la calculer à la position 8. C’est à ce der-
nier énoncé que s’adresse cette correction. 6 Objet sur un plan incliné
r r uur
a. WAB(F1 )  F1  AB = F1 × AB × cos(0°) = F1 × AB
= 100 × 5,0 = 5,0.102 J.
r r uur
Exercices WAB(F2 )  F2  AB = F2 × AB × cos(180° − 20°)
= 50 × 5,0 × cos(160°) = − 2,3.102 J.
Applications r r uur
WAB(F3 )  F3  AB = F3 × AB × cos(90° + 20°)
1 Travail d’une force de traction = 200 × 5,0 × cos(110°) = − 3,4.102 J.
r r r uur
a. D’après le principe d’inertie, la tension T que rla WAB(F4 )  F4  AB = F4 × AB × cos(90°) = 0 J.
r r
câble exerce sur la charge s’oppose au poids P . b. La force F4 ne travaille pas, la force F1 est motrice
Donc T = P = mg = 2,0.103 × 9,8 = 2,0.104 N r r
(travail positif) et les forces F2 et F3 sont résis-
b. Le travail de
r cette force sur le déplacement ver- tantes (travail négatif).
tical vaut W (T ) = T × h = 2,0.104 × 15 = 3,0.105 J
c. Le travail de cette force assure la conversion 7 Vrai ou faux ? (2)
d’énergie électrique (qui alimente la grue) en éner- a. Vrai.
gie potentielle de pesanteur. b. Faux : la force de traction d’une grue sur une
2 charge montant à vitesse constante est une force
Travail d’une force électrique
constante mais elle n’est pas conservative.
a. Lertravail de la force électrique a pour expression
c. Faux : dans le même exemple que précédem-
WAB(F ) = q UAB.
r ment, le travail de la force de traction est positif.
b. Sa valeur est WAB(F ) = q UAB = 1,60.10–19 × 2,0.103 d. Faux : une force conservative est une force dont
= 3,2.10–16 J = 2,0 keV le travail ne dépend pas du chemin suivi.

110 • Partie 2 COMPRENDRE


8 Forces de frottements d. La particule α n’est soumise qu’à la force élec-
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 636. trique, force conservative, donc son énergie méca-
nique se conserve entre A et B. Ainsi, la variation
9 Vrai ou faux ? (3) d’énergie mécanique entre A et B vaut : r
a. Faux : le poids est une force conservative dont le ΔEm = ΔEpé + ΔEc = 0 donc ΔEc = − ΔEpé = WAB(F ).
travail peut être négatif : il suffit pour cela que le 1 r
système monte. Et donc mv 2 = WAB(F ). Ainsi :
2
b. Faux : c’est à une force conservative qu’on asso- r
cie toujours une énergie potentielle. 2WAB(F ) 2 ¥ 3,2.10-15
v =   = 9,7.105 m.s–1.
c. Faux : une force de frottements, non conservative, m 4 ¥ 1,7.10-27
peut varier en norme ou en direction. Dans ce cas,
c’est une force non constante et non conservative. 12 The falling flower pot
d. Faux : une force de frottements, non conserva- a. La seule force que subit le pot de fleurs est le
tive, travaille sur un trajet quelconque (puisqu’elle poids donc l’énergie mécanique se conserve lors de
s’oppose toujours au mouvement et n’est donc la chute. L’énergie mécanique du pot de fleur vaut
jamais perpendiculaire au déplacement). Em = Ec + Epp = mgz (car Ec = 0 initialement).
Em = 2,0 × 9,8 × 15 = 2,9.102 J.
10 Chute libre b. Au niveau du sol, la vitesse est telle que :
a. Le 1 2
r travail du poids sur ce trajet vaut : mv  = Em (z étant nulle au niveau du sol).
W (P ) = mgh = 70 × 9,8 × 10 = 6,9.103 J. 2
1
La variation d’énergie potentielle de pesanteur asso- Donc mv 2 = mgz.
2
ciée au même trajet vaut ΔEpp = − mgh = − 6,9.103 J. Ainsi : v  2 gz =  2 ¥ 9,8 ¥ 15  = 17 m.s–1.
C’est exactement l’opposé du travail du poids.
Cette vitesse est indépendante de la masse du pot
b. La variation d’énergie cinétique vaut : de fleurs.
1 1
ΔEc =  mv 2 = ¥ 70 ¥ 142  = 6,9.103 J
2 2
(car v = 50 km.h–1 = 14 m.s–1).
La variation d’énergie mécanique est donc : Entraînement
ΔEm = ΔEpp + ΔEc = − 6,9.103 + 6,9.103 = 0 J. 13 Un skieur sur une piste inclinée
L’énergie mécanique se conserve donc lors de ce tra- a. Les forces que subit le skieur sont représentées
jet. Donc l’homme n’est soumis qu’au poids, force sur la figure suivante :
conservative. Donc la force de frottements de l’air
(non conservative) est négligée lors de cette chute. z

11 Particule α dans un champ R


électrostatique uniforme ƒ
A
a. La force électrique que r lar particule α a pour
r subit
expression vectorielle F  qE où E est le champ élec-
trostatique, orienté de A vers B car UAB > 0. Une
particule α possède uner charge électrique positive P
donc la force électrique F est donc dirigée de A vers

B. La particule α est donc attirée vers la plaque B. B
b. Lertravail de cette force entre A et B vaut :
WAB(F ) = q UAB = 4e UAB = 4 × 1,6.10–19 × 5,0.103 Il y a : r
= 3,2.10–15 J. • le poids P , vertical, vers le bas, de valeur :
c. La force électrique est une force conservative P = mg = 70 × 9,8 = 6,9.10r2 N,
donc la variation de l’énergie potentielle électrique • la réaction de la piste R , perpendiculaire à la
est égale à l’opposée du travail de la force entre A piste, vers le haut, de valeur ur inconnue R,
et B. • la force de frottements f , parallèle à la piste,
Elle vaut donc ΔEpé = − 3,2.10–15 J. opposé au mouvement et de valeur f.

Chapitre 8 Travail et énergie mécanique • 111


r
Le poids P est une force motrice (car le skieur des-r
cend) et c’est une force conservative. La réaction R perche
ne travaille pas (car elle est perpendiculaire
ur à la
piste). La force de frottements f est résistante car T
R
elle s’oppose au déplacement et elle n’est pas
conservative. B
e
pist
b. La variation d’énergie mécanique entre les points
A et B vaut : h
ΔEm = ΔEpp + ΔEc = mg(zB − zA) + 0
(la vitesse est constante). A P
c. Le théorème de l’énergie mécanique entre les r
b. Le travail du poids entre A et B est WAB(P ) = − mgh.
points A et B s’écrit :
ur ur uur z -z c. La variation d’énergie mécanique du skieur entre
ΔEm = WAB( f )  f  AB = − f × AB = − f × A B
sina A et B vaut :
= mg(zB − zA) d’après b. Donc f = mgsinα. ΔEm = ΔEpp + ΔEc = mg(zB − zA) + 0 (vitesse
d. f = 70 × 9,8 × sin(20°) = 2,3.102 N. constante) soit ΔEm = mgh > 0.
L’énergie mécanique croît au cours du mouvement :
14 Travail d’une force
r elle n’est pas conservée.
a. ¿ Je suis le meilleur : bulle D − force FD motrice
d. La variation d’énergie mécanique est égale au
dans le même sens que le déplacement.
r travail de la force de rappel de rla perche, seule
¡ Je ne sers à rien : bulle B − force FB qui ne tra- force non conservative. Donc WAB(P ) = ΔEm = mgh.
vaille pas car perpendiculaire au déplacement.
r 16 Le pendule simple
Æ Je fais ce que je peux : bulle C − force FC motrice.
r a. Les forces exercées
Ø Je résiste : bulle A − force FA résistante car elle plafond
sur la masse sont
s’oppose au mouvement.
représentées sur la
b. En projetant chaque force sur un axe horizontal,
figure ci-contre : 
orienté dans le sens du mouvement, la coordonnée 
Il y a : r
de la résultante des forces sur cet axe vaut :
• le poids P , vertical, T
FD + FCcosα − FAcosα = 400 + (100 − 500) × cos(45°)
vers le bas, de valeur m
= 1,2.102 N > 0
P = mg. r
donc le wagon se mettra à bouger vers la droite, P
• la tension du fil T ,
sens du déplacement.
selon la direction du
c. Le travail de la force résultante sur un mètre de fil, vers le haut, de valeur T.
déplacement du wagon vaut : r
b. La tension du fil T ne travaille pas sur le dépla-
W = 1,2.102 × 1 = 1,2.102 J.
cement car elle est, à chaque instant, perpendicu-
d. Ce travail ne sert qu’à augmenter l’énergie ciné- laire à celui-ci. Seul le poids, force conservative,
tique du wagon donc sa vitesse. travaille. Donc l’énergie mécanique est conservée
1
Donc W =  mv 2 soit : lors du mouvement. En appliquant le théorème de
2 l’énergie mécanique entre A et B, il vient ΔEm = 0,
2W 2 ¥ 1,2.102 1 1
v  =  = 1,5 m.s–1. soit mvB2 - mv A2  mg(zB - zA)  = 0
m 100 2 2
1
15 Force de rappel de la perche d’un téléski donc mvB2 - mg( - cosq) = 0.
2
a. Les forces exercées sur le skieur sont représen- 1
tées sur la rfigure ci-après. Il y a : Donc mvB2  mg(1 - cosq) soit
2
• le poids P , vertical, vers le
r bas, vB  2 g(1 - cosq)  =  2 ¥ 9,8 ¥ 0,50 ¥ (1 - cos20)
• la réaction de la piste R , perpendiculaire à la = 0,77 m.s–1.
piste, vers le haut, r L’énergie mécanique se conservant et les points A
• la force de rappel de la perche T , dans l’axe de la et C ayant la même altitude, la vitesse en C est
perche, orientée vers le haut. donc nulle.

112 • Partie 2 COMPRENDRE


c. Le pendule doit toucher le plafond en D, sans Ce travail est négatif car la force de frottements
vitesse. En appliquant le théorème de l’énergie est résistante.
mécanique entre A et D, il vient ΔEm = 0, 19 Bille sur un circuit
1 1
soit mvD2 - mv A2  mg(zD - zA ) = 0 donc a. La vitesse initiale est nulle donc la courbe rose
2 2
1 est celle de l’énergie cinétique. La courbe verte est
- mv 2  mgcosq = 0 car vD = 0 et zD − zA = cosθ.
2 l’énergie potentielle de pesanteur car la bille chute
1 au début du parcours. La courbe violette est celle de
Ainsi, mv 2  mgcosq soit v  2 gcosq
2 l’énergie mécanique qui est la somme des deux autres.
=  2 ¥ 9,8 ¥ 0,50 ¥ cos20  = 3,0 m.s–1. b. Sur l’acier, l’énergie mécanique est conservée donc
les frottements sont négligés sur cette portion. Sur
17 Saut de ski nautique le bois et le sable, l’énergie mécanique décroît. Cette
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 636. diminution est liée au travail de la force de frotte-
ments sur chaque matériau. Elle décroît davantage
18 Lob au tennis
sur le sable que sur le bois. Donc les frottements
1
a. L’énergie mécanique initiale vaut Em =  mv02  mgh sont plus grands sur le sable que sur le bois.
2
en prenant la référence d’énergie potentielle de c. L’énergie potentielle de pesanteur initiale est
pesanteur au niveau du sol. Ep = mgh et vaut 0,060 J où h est l’altitude de la
1 Ep 0,060
Em =  0,055 ¥ 122  0,055 ¥ 9,8 ¥ 1,0 = 4,5 J. bille. Donc h  soit h   = 0,24 m.
2 mg 25.10-3 ¥ 9,8
Elle est constante au cours du mouvement car la balle 1 2 et
d. L’énergie cinétique maximale est Ec = mvmax
n’est soumise qu’à son poids, force conservative. 2
b. En appliquant le théorème de l’énergie méca- vaut 0,060 J où vmax est la vitesse maximale atteinte
nique entre le point de départ et le sommet S de la par la bille.
1 1 2Ec 2 ¥ 0,060
trajectoire, il vient mv S2 - mv02  mg(zS - h) = 0 Donc vmax   =   = 2,2 m.s–1.
2 2 m 0,025
avec vS = v0cosα (en S, la composante verticale de e. À la fin du trajet, la bille possède une altitude
la vitesse est nulle). et une vitesse nulles. Elle est située à l’abscisse
Donc 2 g(zS - h)  v02 - v S2 = v02(1 − cos2α) x = 60 cm du point de départ.
v 2(1 - cos2 a)
soit zS  h  0 . Approfondissement
2g
122 ¥ (1 - (cos 45)2 ) 20 Looping sur un circuit
Donc zS  1,0   = 4,7 m.
2 ¥ 9,8 a. Le poids est une force résistante quand la voiture
c. La balle touche le sol en B. En appliquant le monte (portion de B à E) et est une force motrice
théorème de l’énergie mécanique entre le point de quand la voiture descend (portions de A à B et de E
1 1 à F).
départ et B, il vient mv 2 - mv02  mg(0 - h) = 0
2 2 b. La voiture n’étant soumise qu’à une force conserva-
soit v 2  v02  2 gh où v  v02  2 gh . tive (le poids) et une autre qui ne travaille pas (la réac-
Donc v  122  2 ¥ 9,8 ¥ 1ur,0  = 13 m.s–1. tion du rail, perpendiculaire au mouvement), l’énergie
d. La force de frottements f de l’air sur la balle est mécanique est constante au cours du mouvement.
responsable de cette différence. Le théorème de Ainsi, Em(A) = Em(B)
l’énergie cinétique entre le point de départ et B 1 1
donc mv A2  mgzA  mvB2  mgzB
s’écrit dans ce cas : 2 2
ur où vA = 0 et zB = 0.
ΔEm = ΔEpp + ΔEc = WAB( f )
ur 1
1 1 Donc mgzA  mvB2
soit mv 2 - mv02  mg(0 - h) = WAB( f ). 2
2 2
ur 1 1 soit vB  2 gzA =  2 ¥ 9,8 ¥ 0,50 = 3,1 m.s–1.
Ainsi, WAB( f ) =  mv 2 - mv02 - mgh  = c. Em(A) = Em(M) car Em se conserve donc
2 2
1 1 1 1
¥ 0,055 ¥ 10 - ¥ 0,055 ¥ 122 - 0,055 ¥ 9,8 ¥ 1,0
2 mv 2  mgzA  mvq2  mgzM
2 2 2 A 2
= − 1,7 J. avec zM = R(1 − cosθ).
Chapitre 8 Travail et énergie mécanique • 113
ur
u r
1 En multipliant par le déplacement d  vdt , il vient,
Donc mgzA  mvq2  mgR(1 - cosq) r
2 r r dv r r r Ê1 ˆ
soit vq  2 gzA - 2 gR(1 - cosq) . ÂF  vdt  m dt  v dt  mv  dv  dÁË 2 mv 2˜¯  dEc
p r r dE
d. Au point C : θ =  dE
2 soit ÂF  v  c d’où c  Â .
dt dt
donc : vC  2 gzA - 2 gR  2 g(zA - R)
Le théorème de l’énergie cinétique est retrouvé.
 2 ¥ 9,8 ¥ (0,50 - 0,15)  = 2,6 m.s–1. r ur r r
b. Le travail élémentaire vaut δW =  F  dl  F  vdt
3p Ê 2ˆ soit, en considérant toutes les forces conservatives,
Au point D : θ =  donc vD  2 gzA - 2 gR Á1  ˜ rr
4 Ë 2 ¯ dW dE
 dt  ÂF .v     dtc . Le travail élémentaire
2
=  2 ¥ 9,8 ¥ 0,50 - 2 ¥ 9,8 ¥ 0,15 ¥ (1  ) s’écrit aussi δW = − dEp donc en considérant toutes
2 dEp
dW
= 2,2 m.s–1. les forces conservatives, Â  -  .
dt dt
Au point E : θ = p donc : dE dEp d(Ec  Ep ) dE
vE  2 gzA - 4 gR  2 g(zA - 2R) Ainsi, c  -  soit  0 ou m  0.
dt dt dt dt
 2 ¥ 9,8 ¥ (0,50 - 2 ¥ 0,15)= 2,0 m.s–1. L’énergie mécanique est donc conservée lors du mou-
3p vement car le système n’est soumis qu’à un ensemble
Au point F : θ = 
2 de forces conservatives.
donc vF  2 gzA - 2 gR  2 g(zA - R)
 2 ¥ 9,8 ¥ (0,50 - 0,15) = 2,6 m.s–1. 23 Jeu de fête foraine
a. Trois forces
r s’exercent sur le sabot :
21 Électron entre deux plaques chargées
r • le poids P , vertical, vers le bas, de valeur
a. Le travail entre A et B est WAB(F ) = qUAB = − eUAB P = mg = 5,0 × 9,8 = 49
r N,
car q = − e pour un électron. • la réaction du rail R , perpendiculaire au rail, vers
b. Le travail ne sert qu’à augmenter l’énergie ciné- le haut, ur
tique de l’électron donc : • la force de frottements f , opposée au mouvement
1 2 -2eUAB et de valeur f = 5,0 N.
mv  = − eUAB donc v  .
2 m b. Le théorème de l’énergie mécanique entre les
-2eUAB points A et M s’écrit :
c. La vitesse au carré s’exprime par v 2  r
m ΔEm = ΔEpp + ΔEc = WAM( f ) soit :
donc le graphique représentant v2 en fonction de 1 2 1 r
UAB est une droite passant par l’origine, de coeffi- mv - mv02  mg(zM - zA ) = WAM( f ) = – fRθ
2 2
2e avec zM - zA  R(1 - cosq).
cient directeur . Graphiquement, ce coefficient
m
1,8.1015 - 0 1 1
vaut  = 3,6.1011 unités SI. Donc mv 2 - mv02  mgR(1 - cosq)  - fRq.
5,0.103 - 0 2 2
2 2 2 fRq
2e Donc v  v0 - - 2 gR(1 - cosq) soit :
donc  = 3,6.1011 unités SI. m
m 2 fRq
2e 2 ¥ 1,6.10-19 v  v02 - - 2 gR(1 - cosq).
Ainsi m  11
  8,9.10-31 kg. m
3,6.10 3,6.1011 p
c. Pour gagner le jeu, l’angle θ doit être égal à et
La valeur trouvée est proche de la valeur tabulée 2
v doit être nulle dans le pire des cas.
qui vaut 9,1.10–31 kg.
Donc la relation précédente s’écrit :
22 Théorèmes de l’énergie cinétique fRp fRp
0  v02 - - 2 gR soit v02   2 gR .
et de l’énergie mécanique m m
a. La deuxième loi de Donc :
r Newton s’écrit :
r r r d v fRp 5,0 ¥ 5,0 ¥ p
ÂF  ma où a  dt est le vecteur accélération du v0 
m
 2 gR 
5,0
 2 ¥ 9,8 ¥ 5,0

centre d’inertie du système. = 11 m.s–1.

114 • Partie 2 COMPRENDRE


24 Énergie potentielle élastique
D’après une analyse dimensionnelle, r 
f .
a. La courbe rose représente l’énergie potentielle de m
pesanteur Epp car celle-ci décroît au cours du mouve- Or, d’après la deuxième loi de Newton,  f   ma
ment (elle est maximale au début). La courbe bleue
donc r 
ma  a. Ainsi, le coefficient r a bien
représente l’énergie cinétique Ec car elle augmente
au cours de la phase AC (la vitesse du système aug-
m
la dimension d’une accélération.
mente). La courbe rouge représente l’énergie méca-
nique Em : elle est la somme des deux premières sur b. Trois forces s’exercent sur le wagon lors de son
la phase AD. L’énergie mécanique est constante au mouvementr sur le trajet AD :
cours du mouvement donc les forces de frottements • le poids P , vertical et vers le bas,
r de valeur mg,
sont nulles (elles sont en fait négligées). • la réaction normale à la piste Rn, perpendiculaire
b. Au point A, Epp(A) = 1,0 J = mgzA soit : à la piste, orientée vers le urhaut,
Epp (A) 1,0 • la force de frottements f , de direction celle du
zA    = 1,0 m. mouvement et de sens opposé, de valeur f  mr .
mg 0,1 ¥ 10
Au point B, Epp(B) = 0,10 J = mgzB soit : Sur le trajet A → B :
r r ur
Epp (B) 0,10 WAB(P )  mgh, WAB(Rn)  0 et WAB( f )  - f ¥ AB.
zB    = 0,10 m. Sur le trajet B → D :
mg 0,1 ¥ 10 r r r
L’échelle verticale est donc : 5 mm sur le graphique 
WBD(P )  0, WBD(Rn)  0 et WBD f  - f ¥ BD .
représente 0,20 m en réalité. Donc sur l’ensemble du trajet A → D :
r r r
c. L’énergie cinétique maximale est lue graphique- WAD(P )  WAB(P )  WBD (P )  mgh ,
1 r r r
ment et vaut Ecmax =  1,0 J. Or Ecmax  mvmax 2 WAD(Rn)  WAB(Rn)  WBD(Rn)  0 et
2 ur ur ur
2Ecmax 2 ¥ 1,0 WAD( f )  WAB ( f )  WBD ( f )  - f (AB  BD)  - fL .
donc vmax   =   = 4,5 m.s–1.
m 0,100 c. Seul le poids est une force conservative (la force
Le solide possède cette vitesse sur la portion CD. de frottements de l’est pas et le travail de la réac-
d. Sur la portion DE, l’énergie cinétique décroît for- tion normale est toujours nul).
tement pour s’annuler en E, l’énergie potentielle d. L’énergie mécanique décroît au cours du mouve-
de pesanteur est nulle et l’énergie mécanique est ment. Sa variation entre les points A et D est égale
constante. Donc il existe une énergie potentielle au travail der la force de frottements entre A et D :
élastique Epe, liée au ressort, telle que l’énergie DEm  WAD( f )  - fL.
mécanique soit conservée sur la portion DE. Or DEm  Em(D) - Em(A).
e. En effectuant une analyse dimensionnelle, 1
Em(D)  mvD2  mgzD  0 avec vD  0 et zD  0
k  È 2˘   2   L donc l’unité de la constante
E F x F 2
Îx ˚ x (altitude du point D).
k est le newton par mètre : N.m–1. 1 1
Em(A)  mv A2  mgzA  mv A2  mgh car zA  h
f. Au point E, l’énergie mécanique est intégralement 2 2
de l’énergie potentielle élastique donc : (altitude du point A).
1 Ê1 ˆ
Em(E) =  k(xE - xD )2 = 1,0 J. Donc DEm  0 - Á mv A2  mgh˜  - fL .
2 Ë2 ¯
2Em(E) 2 ¥ 1,0 1
Ainsi, k  =   = 3,6 N.m–1. Ainsi, mv A2  mgh  fL
(xE - xD )2 (4,25 - 3,5)2 2
2( fL - mgh) Êf ˆ
et v A2   2Á L - gh˜
m Ëm ¯
Exercices de BAC soit v A2  2(rL - gh).

25 Gare de triage de wagons


e. v A  2(rL - gh)  2(0,32 ¥ 80 - 9,8 ¥ 1,0)
1.a. La valeur de la force de frottements vaut = 5,6 m.s–1.
f  mr . Pour le wagon considéré, r  0,32 unités 2.a. La variation entre les points C et E est égale au
S.I. et la masse du wagon est constante donc f est travail de la
r force de frottements entre C et E :
constante au cours du mouvement. DEm  WCE ( f )  - f ¥ CE  - fL¢ .

Chapitre 8 Travail et énergie mécanique • 115


Or DEm  Em(E) - Em(C). c. Le théorème de l’énergie mécanique appliqué au
1 1 mobile entre les points O et G d’abscisse x s’écrit :
Em(E)  mvE2  mgzE  mvE2 ur
2 2 DEm  WOG( f ) soit Em(x) - Em(O)  - fx .
1 1
et Em(C)  mvC  mgzC  mvC2.
2 Donc Em(x)  Em(O) - fx.
2 2
1 1 1 1 2.a. La courbe obtenue est une droite. Son coeffi-
Donc mvE2 - mvC2  - fL¢ soit mvC2  mvE2  fL¢ cient directeur s’obtient en choisissant deux points
2 2 2 2
2 fL¢ de la droite (les abscisses s’exprimant en mètres et
2
donc vC  vE 2 2 2
soit vC  vE  2rL¢.
m les ordonnées en joules), par exemple (0 ; 0,016 5)
b. Pour vE  = 0,50 m.s–1 : et (0,026 ; 0015 1).
0,015 1 - 0,016 5
vC  vE2  2rL¢  0,502  2 ¥ 0,32 ¥ 40 Il vaut  = − 5,4.10–2 J.m–1.
0,026 - 0
= 5,1 m.s–1.
Pour vE  = 1,5 m.s–1 : Son ordonnée à l’origine est 0,0165 J.
Ainsi, l’équation de la droite est :
vC  1,52  2 ¥ 0,32 ¥ 40 = 5,3 m.s–1.
Em(x)  0,016 5 - 5,4.10-2 x .
La vitesse vC doit donc être comprise entre 5,1 m.s–1
b. En utilisant la réponse de la question 2.a. et par
et 5,3 m.s–1.
analogie avec l’expression trouvée en 1.c, il vient
f = 5,4.10–2 N soit f = 54 mN.
26 Étude énergétique d’un mobile autoporteur
1.a. Le mouvement a lieu sur l’axe (Ox) donc la 27 Détermination d’un nombre de masse A
vitesse instantanée à la date t = 20 ms se calcule a. Les ions sontr accélérés du point O1 au point O2.
1,0.10-3 - 0,12.10-3
par v  Ainsi, la force F que subit l’ion 68 Zn2 est perpen-
30.10-3 - 10.10-3 diculaire
= 4,4.10 m.s–1 = 44 mm.s–1.
–2 r raux plaques et orientée de O1 vers O2. On
a F  2eE car la charger de cet ion est 2e. Donc le
L’énergie cinétique vaut : champ électrostatique E est orienté de la plaque B
1 1 vers la plaque C, perpendiculaire aux plaques.
Ec  mv 2  ¥ 0,22 ¥ (4,4.10-2 )2
2 2 La figure suivante représente ces deux vecteurs,
= 2,1.10–4 J = 0,21 mJ. sans souci d’échelle.
L’énergie potentielle de pesanteur vaut :
Epp  mgz  0,22 ¥ 9,8 ¥ 7,5.10-3 = 1,6.10–2 J
B C
= 16 mJ. F
L’énergie mécanique vaut alors :
chambre O1 O2
Em  Ec  Epp = 16,2 mJ. E
d’ionisation
b. Trois forces
r s’exercent sur le mobile en mouvement : chambre
• le poids P , vertical, orienté vers
r le bas, d’accélération
• la réaction normale du plan R , perpendiculaire au
plan, orientée vers le haut,
ur r
• la force de frottements f , opposée au mouvement. b. Le champ électrostatique E est orienté selon les
La figure suivante représente ces forces sans souci potentiels électriques décroissants donc UBC est
d’échelle. une tension positive.
c. Pour chacun des ions 68 Zn2 et A Zn2, le travail de
z
i R la force électrique entre les points O1 et O2 s’écrit :
ƒ
O r r u uur r u uur U
WO O (F )  F  O1O2  2eE  O1O2  = 2e BC O1O2
1 2 O1O2
= 2eUBC
Soit :
r
P WO O (F )  2 ¥ 1,60.10-19 ¥ 5,00.103 = 1,60.10–15 J
1 2
A x 1,60.10-15
= eV = 10,0 keV.
1,60.10-19

116 • Partie 2 COMPRENDRE


Ce travail correspond à un transfert d’énergie Piste de réponses et mots-clés
potentielle électrique en énergie cinétique de l’ion. L’énergie mécanique Em de la navette est la somme
d. En utilisant le résultat de la question
r c, on en de son énergie cinétique Ec et de l’énergie poten-
déduit que le travail de la force F entre les points tielle gravitationnelle Ep (la valeur de la pesanteur
O1 et O2 est égale à l’énergie cinétique acquise par n’étant pas la même au niveau du sol et à l’altitude
l’ion au point O2. considérée de l’orbite, il serait erroné d’utiliser la
r 1 formule de l’énergie potentielle de pesanteur).
Ainsi, pour l’ion 68 Zn2 , WO O (F )  m68v682 soit
1 2 2 Lors du retour sur Terre, il y a une variation impor-
r tante de l’énergie mécanique Em.
2WO O (F ) 4 eUBC
v68  1 2
 . Entre sa position B au repos sur Terre (dans le réfé-
m68 m68 rentiel terrestre) une fois atterrie et sa position ini-
Sa valeur est : tiale A en orbite, cette variation s’écrit :
4 ¥ 1,60.10-19 ¥ 5,00.103 ΔEm = Em(B) − Em(A)
v68  = 1,68.105 m.s–1. mMT 1 mMT
68 ¥ 1,67.10-27 1
=  mvB2 - G - mv A2  G et se calcule en
2 rB 2 rA
e. D’après l’expression précédente, si la tension UBC
était doublée, v68 serait multipliée par 2. utilisant les valeurs numériques trouvées dans l’exer-
r 1 cice et dans le document 2 (à exprimer en unités
f. Pour l’ion A Zn2 , WO O (F )  mAv A2 soit : S.I.). Elle vaut :
1 2 2
r 60.103 ¥ 5,97.1024
2WO O (F ) m68v682 68mnv682 -  6,67.10-11 ¥
68 6,4.106
vA  1 2
   v .
mA mA Amn A 68 1
-   ¥ 60.103 ¥ (6,9.103 )2
vA 2
68
g. Ainsi,   1,03. 60.103 ¥ 5,97.1024
v68 A   6,67.10-11 ¥
6,4.106  400.103
68
Donc A   64 .  -  1,6.1012 J
1,032
L’isotope inconnu est caractérisé par un nombre de car vB =  0, vA =  25.103 km.h–1  =  6,9.103 m.s–1,
masse A = 64. rB = RT = 6,4.106 m et rA = 6,4.106 + 400.103 m.
Cette valeur, négative, montre qu’il y a eu perte
d’énergie mécanique lors du retour sur Terre.
Rédiger une synthèse de documents Le théorème de l’énergie mécanique nous ren-
28 Retour sur Terre seigne sur l’origine de cette perte : elle est liée
aux travaux des forces non conservatives lors de
Analyse de la question l’atterrissage. La seule force non conservative est
La question demande de montrer que l’énergie la force de frottements due à l’atmosphère. Cette
mécanique de la navette a diminué lors de son perte d’énergie est donc égale au travail de la force
atterrissage. Afin de quantifier l’énergie dissipée, de frottements avec l’atmosphère. Cette énergie est
il faut d’une part utiliser l’expression connue de dissipée dans la navette par transfert thermique,
l’énergie cinétique et celle de l’énergie poten- ce qui augmente fortement la température de la
tielle gravitationnelle donnée dans l’énoncé et celle-ci. Les points en contact direct avec l’atmos-
d’autre part exploiter les données numériques du phère lors du retour sur Terre (avant du fuselage,
document 2. Il conviendra d’analyser les transferts avant des ailes…) sont davantage chauffés que les
énergétiques et d’appliquer le théorème de l’éner- autres. Cette augmentation de température néces-
gie mécanique au cas d’une force de frottements site la pose de tuiles thermiquement isolantes afin
non conservative. d’éviter la fonte de la navette aux points sensibles.

Chapitre 8 Travail et énergie mécanique • 117


Chapitre
Oscillateurs
9
5 et mesure du temps
Introduction au chapitre (p. 238)

Ce chapitre est conçu selon deux axes. Premièrement, il vient après le chapitre 8 définissant les différentes
notions énergétiques au programme, dans la continuité de l’enseignement de Première S. Et, deuxième-
ment, il traite toutes les compétences exigibles du programme relatives au temps. Il se positionne donc, en
quelque sorte, comme une conclusion au cheminement des chapitres 5, 6, 7, 8, où le temps apparaît non
comme objet d’étude mais comme variable pour les grandeurs mécaniques. Il constitue également un préa-
lable au chapitre 10, où le temps est traité selon un aspect nouveau, celui de la relativité restreinte. C’est
donc un chapitre charnière entre physique classique et physique moderne. Son contenu le montre bien : il
y est question à la fois des définitions anciennes du temps, issues des observations astronomiques qui ont
fait la gloire de la physique classique, et de la définition moderne (voire des définitions futures), rendue
possible par les progrès théoriques et pratiques du xxe siècle.
Il débute par une grosse activité documentaire, relative aux compétences « Extraire et exploiter des informa-
tions », ainsi que deux activités expérimentales conformes au programme. Le cours est construit autour du
pendule simple et du pendule élastique, d’une part du point de vue de l’abstraction théorique, d’autre part
en lien avec les systèmes de mesure du temps. Le cours est clos par la définition actuelle de la seconde, et
pourra sur ce sujet être complété par l’exercice résolu B p. 251 et le document 1 p. 257 du manuel de l’élève.

Corrigé
Activités
a. La longueur d’un pendule de période T0 est :
1 Précision de la mesure Histoire des
Sciences ÊT ˆ
2
0  g Á 0 ˜  0,994 m.
du temps (p. 240) Ë 2p ¯
Objectif b. Si la température est diminuée de 20 °C, alors
la longueur du pendule est modifiée. La nouvelle
Cette activité répond aux trois compétences exi-
longueur est comprise entre 0 - 1.10-6 ¥ 20 ¥ 0
gibles du programme concernant la mesure du
et 0 - 20.10-6 ¥ 20 ¥ 0. Cela donne une période
temps. Il s’agit d’extraire et exploiter des infor-
T1 comprise entre 1,999 60 s et 1,999 98 s.
mations, voilà pourquoi des documents variés sont
Remarque : comme il s’agit d’une évaluation, il faut
proposés : à l’élève de déterminer ce qui relève de
conserver un grand nombre de chiffres significatifs
l’illustration ou de l’argumentation, pour les diffé-
pour évaluer les incertitudes à la question précédente.
rentes questions posées.
Si l’altitude augmente de 1 000 m, le champ de
Correspondance avec le programme pesanteur prend la valeur g − 3.10–6 × 2 000 × g.
• Extraire et exploiter des informations relatives à Cela donne une période T2 = 2,006 03 s.
la mesure du temps pour justifier l’évolution de la Si le pendule est transporté d’un pôle vers l’équateur,
définition de la seconde. le champ de pesanteur prend la valeur g − 0,007 g,
• Extraire et exploiter des informations sur l’in- ce qui donne la période T3 = 2,007 04 s.
fluence des phénomènes dissipatifs sur la problé- c. L’écart relatif, pour T1, est compris entre 1.10–5
matique de la mesure du temps et la définition de et 2.10–4. Pour T2, il vaut 3.10–3, et 4.10–3 pour T3.
la seconde. Remarque : un seul chiffre significatif suffit pour
• Extraire et exploiter des informations pour jus- ces écarts relatifs.
tifier l’utilisation des horloges atomiques dans la d. Le chronomètre de Harrison dérive d’une seconde
mesure du temps. tous les dix jours, soit un écart relatif de 1.10–6.

Chapitre 9 Oscillateurs et mesure du temps • 119


Les montres à quartz se décalent d’une seconde tous de la seconde ». Dans ce cas, il faut noter que
les six ans, soit un écart relatif de 5.10–9. L’horloge l’influence des phénomènes dissipatifs sur la défi-
atomique, elle, présente une dérive relative de 10–15. nition de la seconde est loin d’être capitale. L’évo-
e. Le tableau indique que la précision de la mesure lution de la définition de la seconde n’est pas liée
du temps a évolué du fil des progrès techniques. à des questions de dissipation, mais de stabilité.
Et les causes d’instabilité incluent certes la dissi-
Dispositif Écart relatif pation, mais pas seulement.
dilatation Entre 1.10–5 et 2.10–4
Pendule altitude 3.10–3
latitude 4.10–3 2 Périodes
Chronomètre de Harrison 1.10–6 de systèmes oscillants (p. 242)
Montre à quartz 5.10–9
Objectif
Horloge atomique 10–15
Cette activité expérimentale est un grand classique
f. Il s’agit d’expliquer pourquoi les définitions de la mécanique de lycée. Elle utilise du matériel
astronomiques ont été remplacées, donc il faut simple à disposition de tous et permet une réflexion
d’abord pointer leurs défauts, puis montrer en quoi abordable à plusieurs niveaux. En Terminale S, une
la définition atomique du temps pallie ces défauts. réflexion sur la précision des mesures effectuées
est indispensable dans ces manipulations.
Pistes de réponses et mots-clés
Correspondance avec le programme
1. La stabilité de la première définition officielle
Pratiquer une démarche expérimentale pour mettre
était insuffisante pour des besoins de précision. En
en évidence les différents paramètres influen-
effet, les fluctuations du jour solaire sur une année
çant la période d’un oscillateur mécanique et son
sont voisines de deux millisecondes pour un jour, et
amortissement.
sont d’amplitude variable.
2. La deuxième définition, comme la première, était Liste de matériel
conditionnée à des mesures astronomiques, ce qui • Une potence, une noix, une tige.
rend leur précision tributaire de la précision de ces • Une ficelle, des masses marquées, un mètre ruban,
mesures. En outre, la définition basée sur l’année un rapporteur.
tropique 1900 était arbitraire et peu pratique d’uti- • Un ressort de raideur connue.
lisation. Elle est survenue alors que les horloges • Du carton.
atomiques existaient déjà.
3. Les horloges atomiques présentent la stabilité Corrigé
nécessaire à la mesure du temps et ne sont pas a. La mesure de T passe par une mesure de plu-
sensibles, a priori, à la température, à l’altitude et sieurs périodes, par exemple 10. L’incertitude doit
à la position sur la Terre. être évaluée par l’élève en faisant des essais ; une
incertitude sur les durées de Δt = 0,5 s est un mini-
Commentaire mum. Si l’on mesure 10T, l’incertitude sur T peut
Le programme mentionne « Extraire et exploiter être évaluée à ΔT = 0,05 s.
des informations sur l’influence des phénomènes b. L’élève doit faire varier un seul paramètre à la
dissipatifs sur la problématique de la mesure du fois et évaluer qualitativement l’influence du para-
temps et la définition de la seconde ». On peut mètre. Le fait que T est indépendant de m et peu
comprendre ceci comme « Extraire et exploiter dépendant de θ0 est facile à vérifier. La dépendance
des informations sur l’influence des phénomènes qualitative de la longueur conduit l’élève à faire des
dissipatifs sur la problématique de la mesure du mesures plus systématiques, puis un tracé. L’indé-
temps et extraire et exploiter des informations pendance des frottements peut être évaluée, une
sur la définition de la seconde ». Mais on peut fois l’indépendance de m constatée, en augmentant
aussi le comprendre comme « Extraire et exploiter la prise au vent en fixant par exemple un bout de
des informations sur l’influence des phénomènes carton ; en revanche, l’élève doit constater la dis-
dissipatifs, d’une  part sur la problématique de la sipation énergétique plus rapide lorsque les frotte-
mesure du temps et d’autre part sur la définition ments se font sentir.

120 • Partie 2 COMPRENDRE


c. Un tracé de T en fonction de  ou de T 2 en c. La période des oscillations est le double de
fonction de  fait apparaître un modèle linéaire. la période de l’énergie cinétique ou de l’énergie
Si le modèle n’est qu’affine, une réflexion sur des potentielle élastique (et de l’énergie potentielle de
erreurs systématiques sur la mesure de la longueur pesanteur dans le cas du pendule pesant) et est
devra être menée. égale à la période de l’énergie potentielle de pesan-
d. Le protocole aboutissant à la mesure de k passe teur dans le cas du pendule élastique.
par des mesures de T pour différentes valeurs de m d. Il est nécessaire, pour ces vérifications, de
et un tracé de T 2 en fonction de m (ou de T en connaître les paramètres des pendules (masse du
fonction de m ), modélisé par une fonction linéaire mobile et raideur du ressort pour le pendule élas-
dont le coefficient directeur donne k. tique notamment).
Le caractère dissipatif des oscillations empêche e. Les courbes peuvent présenter une décroissance
d’utiliser ces dispositifs pour la mesure du temps à de l’énergie mécanique. Dans ce cas, on conclut que
longue échéance. la dissipation finit par arrêter le mouvement, mais
on constate qu’elle n’influe pas sur la période.

3 Étude énergétique
d’un système oscillant (p. 243) Exercices
Objectif Applications
Cette activité expérimentale est également un clas-
1 Pendule simple
sique des manipulations de lycée, faisant appel aux
capacités de l’élève à manipuler l’outil informatique 
a. La période du pendule est T  2p  1,4 s.
pour traiter une vidéo du point de vue mécanique. g
La formulation permet d’étudier soit un pendule b. La longueur du pendule de période T′ est :
pesant, soit un pendule élastique, soit les deux. T ¢2
¢  g 2  0,99 m.
Correspondance avec le programme 4p
Pratiquer une démarche expérimentale pour étudier c. À l’équateur, g est plus petit, or T est inverse-
l’évolution des énergies cinétique, potentielle et ment proportionnelle à la racine carrée de g, donc
mécanique d’un oscillateur. T est plus grande à l’équateur.
Les valeurs des périodes, pour le même pendule,
Liste de matériel peuvent s’écrire :
• Un ordinateur avec logiciel de pointage vidéo. k
• à l’équateur : Té 
• Une ou plusieurs vidéos de paramètres connus gé
présentant des oscillations de pendule pesant ou k
• aux pôles : Tp 
de pendule élastique horizontal ou vertical. gp
OU
où k est une constante, et gp et gé les valeurs du
• Le matériel permettant de produire ladite vidéo champ de pesanteur respectivement aux pôles et à
(webcam, pendules). l’équateur. L’écart relatif s’écrit :
Corrigé 1 1
-
a. Cette description d’échanges énergétiques est Té - Tp gé gp
l’occasion de faire correspondre les états énergé-   4  10-3.
Té 1
tiques des pendules aux positions sur la courbe. gé
Pour un pendule élastique vertical, il y a deux éner-
gies potentielles : élastique et de pesanteur. 2 Pendule élastique
L’énergie potentielle élastique est nulle lorsque
a. Pour doubler T sans changer k, il faut multiplier
le ressort passe par sa longueur à vide, l’énergie
m par 4.
potentielle de pesanteur est nulle lorsque le mobile
b. Pour doubler T sans changer m, il faut diviser k
passe par sa position de référence (qui peut être
par 4.
prise à la hauteur de la position d’équilibre). 4 p2 m
c. La raideur du ressort est k   24 N.m-1.
b. On étudie l’énergie cinétique, nulle ou maximale. T2

Chapitre 9 Oscillateurs et mesure du temps • 121


3 Retard d’une horloge La période du pendule est T = 4,8 s, donc la lon-
2
T2 ÊT ˆ
a. La longueur de ce pendule est :   g 2  0,99 m. gueur du pendule est l  g Á ˜  5,7 m.
4p Ë 2p ¯
b. Si la longueur augmente, la période augmente car 9 Tracé de courbes
T est proportionnelle à la racine carrée de la longueur. a. Comme aucune force ne dissipe l’énergie méca-
c. Au bout de 24 h, l’écart est : nique, celle-ci reste constante au cours du temps.

24 ¥ 3 600 ¥
2p
g
 
  3.10-3 -   2,6.102 s
b.
énergies (mJ)
soit plus de quatre minutes. énergie mécanique
énergie potentielle de pesanteur
4 De la Terre à la Lune énergie cinétique
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 637. 100

5 80
Comparaison de deux pendules
60
a. La période du second pendule est plus grande
que celle du premier, donc le pendule le plus long 40
est le deuxième pendule. 20
b. Les périodes respectives des pendules vérifient 0
9T1 = 4T2, ce qui donne la relation suivante entre 0 2 4 6 8 10 t (s)
leurs longueurs L1 et L2 : 9 L1  4 L2 . c.
2
Ê 9ˆ énergies (mJ)
Connaissant L1, on en déduit L2  L1 Á ˜  1,6 m.
Ë 4¯
énergie mécanique
6 Métronome énergie potentielle de pesanteur
a. Le métronome effectue 120 battements par minute, énergie cinétique
donc sa période est T = 0,500 s. 100
b. Sa fréquence est donc f = 2,00 Hz. 80
c. Si la masse est descendue, la longueur du pendule 60
diminue donc, d’après l’expression de la période, 40
celle-ci diminue, donc la fréquence augmente : les
20
deux considérations sont bien en accord.
0
0 2 4 6 8 10 t (s)
7 Exploitation de courbes
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 637.
Entraînement
8 Pendule avec vitesse initiale
10 Oscillateurs et mesure du temps
a. La courbe a a une valeur initiale non nulle : elle
représente donc l’énergie cinétique. La courbe b a a. Si l’horloge ne peut être facilement reliée à une
une valeur initiale nulle : elle représente l’énergie source d’énergie, la dissipation fait qu’au bout d’un
potentielle de pesanteur. La courbe c représente certain temps l’horloge s’arrête.
l’énergie mécanique, somme des deux autres. Lorsque l’horloge doit être embarquée à bord d’un
b. L’énergie cinétique initiale est connue : satellite, ou positionnée à un endroit peu acces-
Ec0 = 5,0 mJ. On en déduit la masse : sible ou où il faut particulièrement économiser
l’énergie (pacemaker, phare isolé, base polaire), il
2E
m  c0  0,25 kg. faut absolument limiter la dissipation.
v02
Une horloge comtoise n’a pas ce problème car elle
La hauteur maximale atteinte est liée à l’énergie est accessible et il suffit de remonter les poids pour
potentielle de pesanteur maximale Eppmax = 5,0 mJ lui redonner de l’énergie.
par la relation Eppmax = mgh ce qui donne :
b. L’intérêt du refroidissement est qu’une fois
Eppmax refroidi, le saphir permet à l’énergie électromagné-
h  2,0 mm.
mg tique de ne pas être dissipée.

122 • Partie 2 COMPRENDRE


c. Au bout de deux ans de fonctionnement, la dérive b. Lue sur la courbe de l’énergie potentielle de pesan-
est 3 × 10–15 × 2 × 365 × 24 × 3 600 = 2 × 10–7 s. teur (courbe d), la pseudo-période vaut T = 2,6 s.
2
d. En une seconde, l’erreur commise est, ÊT ˆ
c. La valeur de m s’en déduit : m  k Á ˜  0,85 kg.
70 × 3 × 10–15 = 2 × 10–13 km, soit, au bout de Ë 2p ¯
deux ans, un peu plus d’un centimètre. L’écart n’est d. L’énergie mécanique (courbe a) n’étant pas
donc pas significatif et l’horloge permet une bonne constante, les frottements ne sont pas négligeables.
localisation. e. Pendant les cinq premières secondes, l’énergie
Pistes de réponses et mots-clés mécanique passe de 0,26 J à 0,05 J, donc le travail
1. Le refroidissement du saphir de l’horloge permet des forces de frottement est − 0,21 J.
d’éviter la dissipation d’énergie. 14 Analyse dimensionnelle a priori
2. En outre, cela garantit une stabilité à long terme a. L’unité de g est le mètre par seconde carrée.
permettant d’éviter la dérive du temps mesuré,
b. L’égalité T  amb  g g d doit être homogène, ce qui
donc de réduire les erreurs sur la localisation des
donne l’équation aux dimensions T  MbLg [ g ]d , soit
sondes spatiales.
encore T  MbLg (L.T -2 )d . Les puissances de chaque
11 Période d’un pendule élastique dimension dans chaque membre doivent être les
[F ] mêmes, ce qui donne les trois équations suivantes :
La raideur du ressort a la dimension [k ]  .
L  b0
D’après la deuxième loi de Newton, une force a pour  b0 Ô
L ÔÔ ÔÔ g  1
dimension [F ]  M[a]  M 2 . Ì g  d  0 système qui se résout en Ì 2 .
T Ô - 2d  1 Ô
Ainsi, la dimension de la raideur est [k] = M.T–2. ÔÓ 1
Ô d-
È m ˘ Ê M ˆ 1/ 2 ÔÓ 2
On en déduit que Í ˙Á -2 ˜
 (T2 )1/ 2  T.
Î k ˚ Ë M.T ¯ Ainsi, l’expression de T est T  a1/ 2 g -1/ 2,
L’expression de la période est bien homogène. 
soit encore T  a .
g
12 Dissipation et mesure du temps
c. Le paramètre α reste inconnu, de même que
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 637.
la dépendance en θ0, car ce sont des grandeurs
13 Étude d’un pendule élastique sans dimension, donc l’analyse dimensionnelle est
a. La courbe a est visiblement la somme des trois inopérante.
autres : c’est donc l’énergie mécanique. L’énergie
15 Oscillations d’un quartz
potentielle élastique initiale du ressort est stric-
tement positive, puisque le ressort est initialement a. Avec une fréquence f0 = 1 Hz et une épaisseur
allongé : il s’agit donc de la courbe c. L’énergie e = 1 mm, le quartz devrait avoir la longueur
ae
potentielle de pesanteur, seule, peut prendre des   1 m.
valeurs positives ou négative : c’est donc la courbe f0
d. La courbe b représente donc l’énergie cinétique. Il n’est pas envisageable de tailler un quartz d’un
Comme la valeur initiale de l’énergie cinétique est mètre de long (avec une épaisseur de 1 mm), et encore
nulle, la vitesse initiale de la masse marquée est moins de l’insérer dans une montre. Voilà pourquoi les
nulle. quartz sont réglés à la fréquence f = 32 768 Hz.
Comme la valeur initiale de l’énergie potentielle ae
b. La longueur du quartz est    5,511 mm.
de pesanteur est négative, la masse marquée est f
initialement plus basse que sa position d’équilibre, c. Avec Δe =  1 µm et D  1 µm, on calcule
donc le ressort est étiré. Df De D
L’allongement initial x0 du ressort vérifie :  2  1 ¥ 10-3 . Au bout d’une journée,
f e 
1 la dérive serait de 1 × 10–3 × 24 × 3 600 = 1 × 102 s,
Epé0  kx02, avec Epé0 =  0,26 J (énergie poten-
2 soit plus d’une minute. Ce n’est donc pas satisfaisant.
tielle élastique initiale).
d. En réalité, le décalage est beaucoup plus faible,
2Epé0 ce qui signifie que l’on a grossièrement surévalué
On en déduit : x0   32 cm.
k les incertitudes sur les dimensions.

Chapitre 9 Oscillateurs et mesure du temps • 123


Exercices de BAC b. L’écart relatif est
T - T0 a2
  3.10-4
T0 16
16 Étude d’un système solide-ressort
(ne pas oublier de convertir α en radians).
1
1.a. L’énergie cinétique s’écrit Ec  mv 2, où c. La période de cette horloge serait :
2
g
l’énergie est en joules, la masse m en kilogrammes T2  T1 1  2,001 s.
et la vitesse v en mètres par seconde. g2
b. L’énergie mécanique du système solide-ressort d. La position de l’horloge sur Terre influe sur la
1 1 mesure qu’elle effectue, donc elle ne saurait conve-
est Em  Ec  Epé  mv 2  kx2.
2 2 nir pour mesurer une longitude. En outre, le tan-
1 gage perturbe le mouvement du pendule.
c. L’énergie mécanique initiale est Em0  kx02.
2 2.a. L’incertitude relative est :
d. Si tout frottement est négligeable, alors l’éner- 15
gie mécanique du système est constante.  1,1.10-6.
156 ¥ 24 ¥ 3 600
e. Lorsque le ressort n’est pas étiré et a la vitesse v, b. L’écart de distance est alors :
1
l’énergie mécanique du ressort s’écrit Em  mv 2, ce 2,6.104 ¥ 15
2  4,5 km.
qui permet d’écrire, puisque l’énergie mécanique est 24 ¥ 3 600
1 1 L’écart peut donc être de plus de quatre kilomètres
constante, l’égalité suivante : mv 2  kx02. On en
2 2 par jour, donc, sur un voyage de 156 jours, de plus
déduit la vitesse du mobile à son passage en O : de 700 km.
k Cette mesure reste très imprécise.
v  x0
m 3.a. Les inconvénients des horloges à balancier
2.a. La mesure de 3T0 donne 1,0 s, d’où l’on déduit étaient leur faible précision et leur sensibilité aux
T0 = 0,33 s. 2 conditions extérieures. Leur avantage était qu’elles
ÊT ˆ étaient les seuls moyens mécaniques disponibles.
b. La masse du mobile est donc m  k Á 0 ˜  41 g.
Ë 2p ¯ Il en va de même pour le chronomètre de Harrison,
c. Le mouvement avec frottements présente des même si sa précision était supérieure. Les visées
oscillations atténuées, dont la pseudo-période est solaires peuvent être très fiables, mais il faut néan-
égale à T0 = 0,33 s. moins que le ciel soit dégagé pour pouvoir les faire
3.a. La courbe ¿ représente la somme des deux (et elles ne sont rien sans une horloge fiable).
autres : il s’agit donc de l’énergie mécanique. Le b. Les horloges atomiques étant extrêmement pré-
mobile étant lâché sans vitesse initiale, l’énergie cises, les problèmes de précision de localisation
cinétique initiale est nulle, donc l’énergie cinétique évoquées dans cet exercice ne se posent plus.
est représentée par la courbe ¡. Le ressort étant
initialement étiré, l’énergie potentielle élastique
initiale est non nulle, donc l’énergie potentielle Rédiger une synthèse de documents
élastique est représentée par la courbe ¬.
18 Une nouvelle définition de la seconde ?
b. Les courbes de la figure 4 présentent une
décroissance de l’énergie mécanique, due à la dissi- Analyse de la question 
pation par frottements. Il s’agit de comprendre pourquoi la seconde aurait
c. L’énergie mécanique perdue est égale au travail besoin d’être redéfinie en étudiant les raisons qui
des frottements. Il vaut donc, en une seconde : l’ont déjà fait redéfinir et les progrès technolo-
6 − 75 = − 69 mJ giques récents permettant une nouvelle définition.

17 Les horloges Pistes de réponses et mots-clés


1. Les besoins de précision de la mesure du temps
1.a. Comme g est une accélération, sa dimension
nécessitent une définition de la seconde faisant
est [g] = L.T–2.
appel à une référence qui soit à la fois précise
È ˘
Ainsi : Í ˙  L1/ 2.[ g ]-1/ 2  L1/ 2.(L.T -2 )-1/ 2  T et stable. Voilà pourquoi, lorsque les horloges au
ÍÎ g ˙˚ césium ont atteint une précision suffisante dans les
Il s’agit bien d’une durée. années 1960, elles ont servi d’étalon de mesure.

124 • Partie 2 COMPRENDRE


2. Néanmoins, ces horloges au césium présentent Les progrès récents dans la précision relative de
de légères fluctuations dues à l’effet Doppler subi telles horloges sont spectaculaires.
par les atomes de césium de référence, qui sont 3. Ainsi, pour satisfaire aux besoins sans cesse
en mouvement. Voilà pourquoi la précision de ces accrus de précision et stabilité de la mesure du
horloges est limitée. temps (pour les GPS par exemple), il est possible
Le piégeage d’atomes ou d’ions pour de nouvelles qu’une prochaine définition utilisera une horloge
horloges permet de s’affranchir de ces problèmes. optique.

Chapitre 9 Oscillateurs et mesure du temps • 125


Chapitre
Temps et relativité restreinte
10
5
Introduction au chapitre (p. 258)

Ce chapitre vient clore la partie mécanique du programme, avec une introduction à la physique relativiste.
Il est, par conséquent, indépendant des chapitres 5, 6, 7, 8 et 9 qui traitent de la physique classique.
Quelques notions sur les ondes vues dans les chapitres 2 et 3 sont reprises ici, avec notamment la vitesse
de propagation, (puisqu’un point important de ce chapitre est de dire que la vitesse de la lumière, contrai-
rement aux autres types d’ondes, ne dépend pas du référentiel), les interférences avec l’expérience de
Michelson et Morley et aussi l’effet Doppler, traité en exercice en tenant compte de la dilatation du temps.
Il est important de noter que ce chapitre n’est qu’une introduction à la relativité, qu’il ne s’agit que de
relativité restreinte et que seule la dilatation du temps doit être présentée. Nous avons néanmoins évoqué
la contraction des longueurs dans l’exercice 12 d’approfondissement.
Une des difficultés de ce chapitre est l’absence d’expériences réalisables en classe : la relativité est présen-
tée comme une « théorie », que des expériences historiques ont validée bien après. Le cours est donc pré-
senté de la même façon, en insistant sur le fait que même si les résultats peuvent paraître « surprenants »,
ils ont tous été vérifiés par les physiciens.
Enfin, pour plus de clarté, les exercices ne traitent pas tous de cas réalistes. Certains contiennent par
exemple des trains ou des fusées dont la vitesse est proche de celle de la lumière, alors que d’autres traitent
de particules dont la vitesse est réellement proche de celle de la lumière.
Le but est d’aider l’élève à conceptualiser la dilatation du temps, ce qui nous a paru plus abordable avec
certaines « expériences de pensée ».

ont validé, et valident toujours, la théorie de la


Activités relativité.
Correspondance avec le programme
1 L’expérience Histoire des
Savoir que la vitesse de la lumière dans le vide est
de Michelson Sciences
la même dans tous les référentiels galiléens.
ANALYSE
et Morley (p. 260) D’EXPÉRIENCE
Corrigé
Objectif a. Si l’interféromètre est immobile dans le réfé-
rentiel de l’éther, les distances parcourues par
L’objectif de cette activité est de montrer comment la lumière sont identiques pour les deux miroirs
l’invariance de la vitesse de la lumière a été expéri- (L1 = L2 = 2L si v = 0), donc la différence de marche
mentalement mise en évidence. est nulle.
L’expérience est présentée dans son contexte his- Ainsi les deux ondes qui interfèrent sont en phase,
torique, en évoquant la notion d’éther et les diffé- l’intensité est maximale et la frange centrale est
rentes hypothèses qui furent émises quand aucune lumineuse.
différence de marche ne fut mesurée. b. Si les distances L1 et L2 sont différentes, la dif-
Le but des questions posées est de mettre l’élève férence de marche est non nulle, donc les inter-
dans la même situation de pensée que celle des férences ne sont pas a priori constructives et
physiciens du début du vingtième siècle. l’intensité lumineuse n’est pas forcément maximale
Cette activité n’est pas uniquement illustrative, au centre : il n’y a pas forcément, à cet endroit, de
puisque les élèves doivent savoir que des expériences frange lumineuse.

Chapitre 10 Temps et relativité restreinte • 127


c. La vitesse de la Terre n’étant pas nulle, et la pré- 2 Effet relativiste pour le Global
cision de la mesure étant très largement suffisante,
c’est l’hypothèse selon laquelle la célérité de la
Positioning System (GPS) (p. 261)
lumière dans le référentiel terrestre est différente Objectif
de sa célérité dans le référentiel de l’éther qui est L’objectif de cette activité est double : présenter
fausse : la célérité de la lumière est égale à c dans le seul résultat quantitatif du cours, la différence
l’éther et dans le référentiel terrestre. entre durée propre et durée mesurée, et montrer
d. Si la vitesse de la lumière est égale à c dans tous que la relativité est présente dans notre environne-
les référentiels, elle vaut donc c dans le référentiel ment quotidien, en traitant le système GPS, qui est
de l’interféromètre. Les deux allers et retours de la devenu un outil familier.
lumière sur chaque miroir sont alors strictement Quelques calculs sont demandés, et doivent être
identiques, donc la différence de marche est bien effectués avec le plus de chiffres significatifs pos-
nulle. sibles afin d’obtenir une différence entre les deux
Commentaires durées. Le but est de montrer que la dilatation du
temps introduit, pour des vitesses faibles, des écarts
• L’expérience historique était plus complète que de temps infimes qui, même s’ils sont négligeables
ce qui est présenté ici : deux mesures ont été réa- dans la plupart des situations courantes, ne le sont
lisées en tournant l’interféromètre de 90°, pour plus pour un système aussi précis qu’est le GPS.
inverser les vitesses supposées différentes de la
lumière pour chaque miroir, et ainsi doubler la dif- Correspondance avec le programme
férence de marche attendue au centre de l’écran. • Exploiter la relation entre durée propre et durée
• Cette activité peut être enrichie en faisant faire mesurée.
le calcul des différences de marche. • Extraire et exploiter des informations relatives
Pour le faisceau se réfléchissant sur M2, la lumière va à une situation concrète où le caractère relatif du
r
dans la direction de v , dans le même sens puis dans temps est à prendre en compte.
le sens contraire, soit des vitesses égales à c – v et
c + v. La distance à parcourir étant égale à L : Corrigé
L L a. La durée mesurée dans le référentiel terrestre
t2  
c-v cv étant supérieure à la durée dans le satellite, tout se
2Lc 2L passe comme si le temps s’écoulait moins vite, d’où
ce qui se simplifie en t2  2  .
c - v2 Ê v2 ˆ l’image de dilatation du temps.
c Á1 - 2 ˜
Ë c ¯ b. Le calcul précis donne :
1
Pour le faisceau se réfléchissant sur M1, l’aller et le T - T0  - 1  8,332.10-11 s
2
retour sont symétriques, la vitesse v étant Ê 3870 ˆ
1-Á
constante. Dans le référentiel de l’éther, entre P et Ë 299 792 458˜¯
M1, l’appareil s’est déplacé d’une distance égale à
c. Au bout d’un jour, l’écart est égal à :
vt, donc la lumière doit parcourir la distance
8,332.10-11 ¥ 24 ¥ 3 600  7,199.10-6 s
L2  (vt )2 . La vitesse de la lumière étant c dans ce soit 7,199 µs.
L2  (vt )2 d. La vitesse de la lumière étant égale à c, l’écart
référentiel, t se calcule selon t  .
La relation précédente s’écrit aussi :
c  
de distance vaut c T - T0 , ce qui donne 2,498 cm
au bout d’une seconde seulement ! La correction
L d’horloge est donc nécessaire pour une localisation
c 2t 2  L2  v 2t 2 donc t  .
c - v2
2
précise (jusqu’à 10 cm pour les systèmes les plus
2L 2L perfectionnés).
Comme t1 = 2t, on a t1   .
2
c -v 2 v2 Au bout d’une journée, l’écart de distance dépasse
c 1- 2
c deux kilomètres : il vaut 2,158 km.

128 • Partie 2 COMPRENDRE


e. La période d’une radiation de césium est : 2 Vrai ou faux ?
1 a. Faux : la célérité est égale à c dans ce référentiel.
Tcésium   1,087 827 757.10-10 s.
9 192 631 770 b. Faux : la célérité de la lumière est aussi égale à c,
Comme T - T0  8,332.10-11 s est du même ordre de même si la vitesse de la particule est très proche de c.
grandeur, la différence est significative avec une
c. Faux : c’est la célérité de la lumière dans le vide
telle précision : l’écart entre les deux durées sera
qui est égale à c dans tous les référentiels.
supérieur à la précision de l’horloge au bout de
quelques secondes. 3 Voyage en train
f. L’écart entre T0 et T est d’autant plus grand que a. La vitesse du TGV est v = 88,9 m.s–1, donc la
la vitesse est grande, mais dans la vie courante, durée T mesurée par l’observateur sur le bord de la
T0
les vitesses sont très faibles devant la vitesse de la voie est T   T0.
2
lumière, si bien que l’écart est totalement négligeable. Ê 88,9 ˆ
1-Á
Par exemple, pour le TGV roulant à 360 km.h–1, soit Ë 3,00.108 ˜¯
100 m.s–1, l’écart est : (la différence entre les deux durées est :
2 ¥ 3 600 T – T0 = 4,4.10–14 T0).
T - T0  - 2 ¥ 3 600  4.10-10 s.
2
Ê 100 ˆ b. La différence de durée est totalement négligeable,
1-Á
Ë 299 792 458˜¯ donc la SNCF ne doit faire de correction relativiste.
Sur un trajet de deux heures (de Paris à Lyon, par 4 Bactéries
exemple), cette durée est négligeable.
a. Le temps T nécessaire pour doubler la popula-
Commentaires tion de bactérie est une durée impropre. Dans le
référentiel de l’engin, ce temps est T0 = 20 jours
• Le système GPS subit aussi une correction de
(durée propre) et dans le référentiel terrestre :
relativité générale, puisque le champ de gravité est T0 20
différent entre le satellite et le sol. T   200 jours.
v 2 1 - 0,9952
• La relativité est connue de tous les élèves avec la 1- 2
c
fameuse formule E  mc 2. Ils en ont souvent l’idée
d’une théorie très complexe. L’intérêt de présenter b. Il y a donc cinq doublements de population pen-
le GPS est de montrer que cette théorie est quasi- dant 1 000 jours.
ment utilisée de nos jours par chacun d’entre nous ! c. Le nombre de bactéries à bord de l’engin est
alors 26 = 64 bactéries.
• Pour la question a. le calcul de T – T0 doit être
effectué en une fois à la calculatrice : il ne faut 5 Particules radioactives
pas calculer T, recopier la valeur, puis soustraire T0. Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 628.
6 Mesure de vitesse
a. T0 = 100,0 s correspond à une durée propre, la
durée impropre est :
T0 100,0
T   100 s.
Exercices 1- 2
v 2
1-
(2,0.105 )2
c (3,00.108 )2
Remarque : certains calculs demandés ici néces-
sitent un nombre de chiffres significatifs élevé. La différence est imperceptible.
Exceptionnellement, il faut ici tolérer un tel nombre b. De même :
de chiffres significatifs pour que les résultats obte- T0 100,0
T   134,2 s.
nus aient un sens. v2 (2,0.108 )2
1- 1-
c2 (3,00.108 )2
Applications
c. Le caractère relatif du temps est à prendre en
1 Navette spatiale compte si la vitesse de l’engin est proche de celle
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 628. de la lumière.

Chapitre 10 Temps et relativité restreinte • 129


Entraînement d. Si la vitesse de la fusée est v = 0,80c, la durée du
d 3,84.108
7 voyage est T    1,6 s pour un
Événements simultanés ? v 0,80 ¥ 3,00.108
a. La vitesse de la lumière dans le référentiel des observateur terrestre, et la durée T0 du voyage pour
vaisseaux est égale à c, puisque c’est la même dans un passager de la fusée est :
tous les référentiels galiléens. v2
b. Les vaisseaux A et C sont fixes par rapport au T0  T 1 -  1,6 ¥ 1 - 0,802  0,96 s.
c2
vaisseau B, donc les événements sont simultanés
La différence est ainsi perceptible car la vitesse du
dans le référentiel des vaisseaux.
déplacement est proche de celle de la lumière.
c. La vitesse de la lumière est également égale à
c dans le référentiel de la Terre, et c’est justement 11 Le muon dans tous ses états
pour cette raison que les événements ne sont pas a. T0 correspond à la « demi-vie » propre car c’est
simultanés, puisque le sens du mouvement des une durée mesurée entre deux événements ayant
vaisseaux n’est pas le même que le sens de propa- lieu au même endroit dans le référentiel des muons.
gation de la lumière. b. Sans tenir compte de la dilatation du temps, le
d. L’événement 1 se produit avant l’événement 2 dans nombre de muons au niveau de la mer est :
6,4
le référentiel de la Terre, puisque le vaisseau A a une -0,69¥
vitesse de sens opposé au déplacement de la lumière. N  563 ¥ e 1,5  30 muons, ce qui est très
nettement inférieur à la valeur mesurée.
8 Train relativiste
c. Dans le calcul précédent, la « demi-vie » mesurée
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 628. n’est pas la « demi-vie » propre, puisque les muons
9 Allô, la Terre ? ne sont pas fixes dans le référentiel de la Terre.
a. La vitesse de la lumière est égale à c dans tous d. La « demi-vie » mesurée est :
les référentiels galiléens, donc c’est la vitesse de la T0 1,5
T   15 ms,
lumière pour l’astronaute à bord de la fusée et aussi v2 1 - 0,9952
1- 2
pour un occupant de la base. c
b. L’intervalle de temps d’une seconde est un inter- donc le calcul exact donne :
6,4
valle de temps propre, puisqu’il est mesuré dans -0,69¥
le référentiel où les événements (émission de deux N  563 ¥ e 15  419 muons, ce qui corres-

flashs successifs) ont lieu au même endroit. pond aux mesures, aux incertitudes près.
c. Si T0 = 1,00 s, l’intervalle de temps pour un e. Dans le référentiel des muons, le temps néces-
observateur terrestre est : saire t0 pour atteindre le niveau de la mer est une
T0 1,00 durée propre, donc :
T   1,8 s.
1- 2
v2
1-
 2,5 .108 2 Ê v2 ˆ
t0  t 1 - Á 2 ˜  6,4 ¥ 1 - 0,9952  0,64 ms,
c Ëc ¯
 3,00.108  2
-0,69¥
0,64
ce qui donne N  563 ¥ e 1,5  419 muons.
10 Voyage vers la Lune
a. Pour un observateur terrestre, la durée du voyage
d 3,84.108 Approfondissement
est T    3,8.104 s (environ 11 h).
v 1,0.104
12 Contraction des longueurs 
b. Cette durée est une durée impropre puisque les
événements « la fusée part de la Terre » et « la a. Les événements sont « l’électron entre dans le
fusée arrive sur la Lune » n’ont pas lieu au même tube » et « l’électron sort du tube ».
endroit dans le référentiel terrestre. b. Les événements ont lieu au même endroit dans
c. La durée T0 du voyage pour un passager de la le référentiel de l’électron (ils ont lieu au niveau de
fusée est une durée propre, donc : l’électron).
2 c. La durée propre T0 = 1,0.10–10 s est la durée de
v2 Ê 1 ,0 .10 4 ˆ
T0  T 1 - 2  3,8.104 ¥ 1 - Á  3,8.104 s. la traversée du tube dans le référentiel de l’élec-
c Ë 3,00.108 ˜¯ tron, et la durée impropre T = 1,0.10–5 s est mesu-
La différence est imperceptible. rée dans le référentiel du laboratoire.

130 • Partie 2 COMPRENDRE


Or T 
T0 ÊT ˆ
2
, donc v  c 1 - Á 0 ˜ soit
Exercices de BAC
v2 ËT ¯
1- 2 15 Expérience de Michelson et Morley
c
1.a. Pour aller de la lame au miroir, la distance à
2
Ê 1,0.10-10 ˆ L
v  3,00.108 ¥ 1 - Á  3,0.108 m.ss-1. parcourir est égale à L, donc t A  .
Ë 1,0.10-5 ˜¯ c-v
La distance à parcourir étant également L pour aller
La vitesse des électrons est extrêmement proche de L
celle de la lumière, ils ont donc une vitesse maximale. du miroir à la lame, tB  .
cv
d. Pour l’électron, il ne reste dans le tube que pen- b. On en déduit :
dant la durée propre, inférieure à la durée impropre, L L 2Lc
L t2  t A  tB    .
donc le tube lui paraît moins long. En écrivant T  c - v c  v c2 - v2
v c. La longueur d’un aller-retour étant égale à 2L, la
L¢ L¢ T v2 2L 2L
et T0  il vient  0 , soit L¢  1 - 2 L  L. durée est t1   .
v L T c V c2 - v2
13 La lumière ne vieillit pas 2.a.
1 2L 2 ¥ 10,0
a. La grandeur tend vers l’infini si v tend t1  
v2
1- 2
2
c -v 2
 2
 
3,00.108 - 3,00.104
2

c
 6,666 666 700.10-8 s
vers c, donc la durée mesurée T tend vers l’infini.
b. Comme T tend vers l’infini : le temps s’écoule 2Lc 2 ¥ 10,0 ¥ 3,00.108
t2  
infiniment lentement pour la lumière, qui ainsi ne c2-v 2
 2
 
3,00.108 - 3,00.104 2
« vieillit pas ».
 6,666 666 733.10-8 s
14 Poursuite d’engins spatiaux
b. La différence de marche est alors :
d  c t2 - t1  9,9.10-8 m.
a. L’intervalle de temps t1 – 0 est une durée propre
puisqu’il correspond à des événements ayant lieu
au même endroit dans le référentiel de la Terre. La différence de marche étant non nulle, les deux
ondes seront déphasées l’une par rapport à l’autre,
b. L’horloge de l’engin lent indique une durée
et l’intensité ne sera pas forcément maximale.
impropre puisque les événements ont lieu à des
Les franges ainsi obtenues permettront de connaître
endroits différents dans le référentiel de l’engin.
t1 cette différence de marche.
Cette durée est : t ¢1   gt1 c. Cette différence de marche correspond à une frac-
v2
1
1- 2
c tion
d


10,0 ¥ 3,00.104 2 
1
de longueur
en notant g 
v2
.

l 6,00.10-7 ¥ 3,00.108 
2 6
1- 2 d’onde.
c
c. La vitesse de la Terre par rapport à l’engin étant d. Ce déplacement est très largement supérieur à
v, la Terre s’est éloigné de vt ¢1  gvt1 . 0,01, donc l’expérience permet de valider le modèle
de l’éther, si celui-ci est correct.
d. L’intervalle de temps t2 – 0 est impropre puisque
les événements se produisent à des endroits diffé- e. En réalité, la vitesse de la lumière est aussi égale
rents dans le référentiel terrestre. à c dans le référentiel de l’interféromètre (et dans
e. Dans le référentiel lié à l’engin lent, les événe- tout autre référentiel), donc la différence de marche
ments « la Terre passe près de l’engin à t′ = 0 » et est nulle ainsi que le déplacement de franges.
« le super-engin rattrape l’engin lent à t′2 » ont
16 Mesurer la vitesse de la lumière
lieu au même endroit.
L’intervalle de temps t′2 est une durée propre donc a. La lumière n’a pas de masse.
t b. La lumière est réfractée par les faces du prisme,
t2  gt ¢2 et l’horloge de l’engin indique t ¢2  2 .
g selon les lois de Descartes. Si la vitesse de la
f. La durée de la poursuite est donc, dans le référen- lumière varie, l’indice du prisme également donc
t l’angle de réfraction n’est pas constant.
tiel de l’engin lent, T  t ¢2 - t ¢1  2 - gt1 .
g
Chapitre 10 Temps et relativité restreinte • 131
c. La vitesse de la lumière dans le référentiel ter- f. La fréquence étant l’inverse de la période :
restre est égale à c, et ceci quelle que soit la vitesse v
de l’étoile qui l’émet. 1
f ¢  f0 c,
d. La vitesse de la lumière ne variant pas, l’indice et v
1-
la déviation sont bien constants. c
e. Si le prisme est en mouvement, la vitesse de la 1  0,2
soit f ¢  8,0.1014 ¥  9,8.1014 Hz.
lumière est également la même dans le référentiel 1 - 0,2
du prisme, donc la déviation est encore constante.
18 Mesurer la dilatation du temps
f. Michelson et Morley ne purent rien mesurer pour
la même raison : la vitesse de la lumière est indé- Analyse de la question
pendante de la vitesse de la Terre. La question demande d’expliquer pourquoi la théo-
rie de la relativité n’a pas pu être vérifiée dès sa
17 Effet Doppler relativiste publication, et pourquoi seuls certains progrès
a. En ne considérant que la dilatation du temps : technologiques réalisés plus tard ont permis cette
T  gT0. confirmation expérimentale.
b. La lumière se propageant à la célérité c, un Elle invite à utiliser l’activité 2 page 261, portant
observateur terrestre estime que la lumière d’un sur le GPS, ainsi que le document 2, traitant des
éclair parcourt une distance d1 = cT durant l’inter- horloges à haute précision. Elle nécessite donc de
valle entre deux éclairs. montrer qu’un infime écart de durée n’est mesu-
c. La distance parcourue par la navette est d2 = vT rable qu’avec une horloge suffisamment précise.
selon l’observateur terrestre. Piste de réponses et mots-clés
d. La distance séparant deux éclairs consécutifs est 1. Il faut commencer par expliquer que pour des
ainsi λ′ = cT – vT, soit l ¢  g(c - v )T0 . vitesses très faibles devant la célérité de la lumière,
l¢ l’écart entre les durées propre et mesurée est très
e. La période T′ est alors T ¢  ,
c faible. Il est possible de faire une application
c-v numérique avec par exemple la vitesse d’un satel-
soit T ¢  gT0 , ce qui s’écrit également :
c lite GPS pour trouver un écart de l’ordre de 10–11 s
1 Ê vˆ pour une durée propre de 1 seconde.
T ¢  T0 Á1 - ˜¯
v2 Ë c 2. Ensuite, dire que cet écart de durée n’est mesu-
1- 2 rable avec une horloge que si sa précision est bien
c
inférieure à l’écart à mesurer. Dans le cas contraire,
1 Ê vˆ
 T0 ÁË1 - ˜¯ l’écart mesuré est nul ce qui ne permet pas de
Ê vˆÊ vˆ c
ÁË1 - ˜¯ ÁË1  ˜¯ confirmer la théorie de la relativité.
c c 3. Enfin citer quelques horloges construites grâce
v aux avancées technologiques récentes, comme
1-
c. l’horloge au césium, dont la précision ne cesse
 T0
v de s’améliorer (bientôt 10–16 s). Ainsi des écarts
1
c de durée extrêmement faibles sont devenus mesu-
rables, et ont permis la vérification expérimentale
de la théorie de la relativité.

132 • Partie 2 COMPRENDRE


Chapitre
Temps et évolution chimique
11
5
Introduction au chapitre (p. 276)

Ce chapitre fait partie du thème Comprendre. Pour la première fois sans doute, l’élève va être amené à s’inté-
resser à l’approche cinétique en étudiant l’évolution temporelle des systèmes chimiques et les paramètres
pouvant influencer celle-ci (informations cruciales pour les industriels).
Ce chapitre aborde dans un premier temps la question du suivi temporel des réactions chimiques. Le programme
mentionne notamment le suivi par CCM, très fréquent en laboratoire de synthèse organique pour suivre l’évo-
lution d’une réaction. Cette opération permet de décider du moment où passer aux phases de traitement ou de
constater que la réaction ne se déroule pas et qu’il est donc nécessaire de modifier les conditions expérimen-
tales. L’activité 1 propose une mise en œuvre de ce type de suivi, conformément aux exigences du programme.
La durée d’une réaction, qui correspond à la durée nécessaire pour que le système passe de son état initial
à son état final, est estimée grâce à ces suivis : il s’agit d’une notion pratique que le programme a choisi
de mettre en avant, même si, en toute rigueur, une réaction n’est jamais terminée. Les courbes obtenues
au cours de suivis quantitatifs présentent des asymptotes : les réactions correspondantes sont considérées
comme terminées quand la différence entre les courbes et leurs asymptotes ne peut plus être mesurée.
Attention, au chapitre 20, la durée de réaction est définie comme un paramètre expérimental, corres-
pondant au temps que l’expérimentateur donne à la réaction pour se faire, et non plus, comme ici, à une
caractéristique de la réaction dans les conditions données.
Le programme mentionne, par ailleurs, le temps de demi-réaction, qui n’est déterminé que graphiquement
en Terminale.
Dans un second temps, l’influence de différents facteurs sur l’évolution des systèmes chimiques est étudiée.
Les connaissances exigibles concernent les facteurs : « concentration, température, solvant ». Nous avons
ajouté également la présence d’un catalyseur, mais il existe d’autres facteurs cinétiques tels que :
• l’état de surface d’un réactif solide. Par exemple, lors de la réaction entre le zinc métallique et l’acide
chlorhydrique, la durée de la réaction diminue lorsque le zinc se présente sous la forme d’une fine poudre,
plutôt qu’en bloc, car cela augmente la surface de contact entre les réactifs.
• l’éclairement. Par exemple, certains pigments picturaux se dégradent plus rapidement s’ils sont exposés à
des rayonnements ultraviolets que s’ils sont exposés à un rayonnement visible (photosensibilisation), d’où
la mise en place de protections et d’éclairages spéciaux dans les musées.
La catalyse présente un grand intérêt dans les milieux biologiques comme dans le domaine industriel. Les
documents proposés au sein des activités et des exercices du chapitre l’illustrent par des exemples concrets.
Le chapitre 17, sur la chimie durable, permettra un réinvestissement de cette notion de catalyse dans la
mesure où celle-ci constitue justement un des piliers de la chimie verte.
Ce chapitre ressemble donc, par certains aspects, au chapitre de cinétique du programme de 2002. La
différence essentielle tient à l’absence de la notion de vitesse de réaction que le nouveau programme ne
mentionne pas, aux dires de ses concepteurs, pour que l’accent ne soit pas porté sur les calculs associés à
cette notion. Les exercices sur les comparaisons de coefficients directeurs sont donc abandonnés, de même
qu’il ne sera pas question de la différence entre vitesse d’apparition d’un produit ou de disparition d’un
réactif et vitesse de réaction.
Cela suppose de prendre quelques précautions pour la question des facteurs cinétiques.

Chapitre 11 Temps et évolution chimique • 133


En effet, avec le programme de 2002, un facteur cinétique était défini comme un paramètre influençant
la vitesse de réaction avec, en arrière-plan, l’idée simple que plus ce paramètre est grand (concentration,
température, catalyseur), plus la vitesse de réaction augmente. Les conséquences étaient multiples, comme
la diminution de la vitesse avec le temps. Le seul usage de la durée de réaction ne permet pas cette pré-
sentation simple puisque l’augmentation de la concentration d’un réactif diminue la durée de la réaction
quand ce réactif est en excès alors qu’il l’augmente quand il est en défaut.
Les figures suivantes considèrent le cas d’une réaction A + B → produits.
La figure de gauche représente l’évolution des quantités de A et de B dans une situation de référence
(courbes noires A et B) et dans la même situation mais avec plus de B (courbes grises A′ et B′).
La figure de droite représente de même l’évolution des quantités de A et de B (situation de référence) et la
même situation mais avec plus de A (courbe grises A′ et B′).

concentration (en mmol.L–1)


6 concentration (en mmol.L–1)
B’ 3
5
2,5 B
4
2
3 B’
B 1,5
2
1 A’
1 A temps (en min)
A’ 0,5 temps (en min)
0 A
0 10 20 30 40 0
0 10 20 30 40
durée = t’ durée = t
durée = t durée = t’

La première figure montre que l’augmentation de la concentration initiale du réactif en excès (B) provoque
la diminution de la durée de la réaction (Δt > Δt′) alors que la deuxième met en évidence que l’augmen-
tation de la concentration du réactif limitant (A) a pour conséquence une augmentation de la durée de la
réaction (Δt < Δt′).
Pour reprendre les termes du programme qui parle de « paramètres influençant l’évolution temporelle d’une
réaction chimique », nous avons donc défini un facteur cinétique comme un paramètre susceptible de faire
varier la durée (ou l’évolution temporelle) de la réaction.
De même, le programme actuel n’exige pas, contrairement au précédent, de faire référence à la sélectivité
des catalyseurs : il n’en a donc pas été fait mention dans ce chapitre. En revanche, au chapitre 20, les
réactifs chimiosélectifs sont considérés.

Activités
1 Suivi d’une synthèse (p. 278)
Objectif
Le but de cette activité est de suivre l’évolution Nous avons pris le parti de proposer qu’elle ne soit
d’une synthèse organique grâce à des CCM réalisées réalisée que sur la paillasse du professeur. En effet,
à différentes dates. l’élution de chaque CCM étant assez longue, il nous a
Le programme préconise, à de nombreuses reprises, paru plus judicieux que les élèves mettent en commun
d’établir des liens avec la biologie : la synthèse leurs résultats : chaque binôme peut venir dessiner au
choisie est, pour cette occasion, la préparation de tableau l’allure du chromatogramme qu’il a obtenu.
l’acide acétylsalicylique, un des principes actifs de Ici, comme au laboratoire de synthèse organique,
médicament les plus utilisés dans le monde. Cette ce suivi par CCM permet de décider du moment où
synthèse était d’ores et déjà couramment menée commencer les traitements dont seul le professeur
dans les précédents programmes de lycée. aura la responsabilité.

134 • Partie 2 COMPRENDRE


Cette activité peut être menée de pair avec la b. Lorsqu’il n’y a plus d’évolution entre deux
suivante, les élèves n’ayant finalement qu’une plaques successives, la réaction est terminée et il
seule CCM à réaliser chacun. est possible de procéder à la filtration.
c. Au début, le mélange réactionnel (C) ne contient
Correspondance avec le programme
que le réactif (A) et pas le produit (B). Puis, une
Mettre en œuvre une démarche expérimentale pour tache correspondant au produit apparaît, tandis
suivre dans le temps une synthèse organique par que celle correspondant au réactif disparaît. Au
CCM et en estimer la durée. bout de 25 minutes, il ne semble plus y avoir d’évo-
lution : la durée de la réaction est donc estimée à
Liste du matériel et des produits 25 minutes (ou plus précisément, comprise entre
Pour la paillasse du professeur : 15 min et 25 min).
• Une pissette d’eau.
• Un agitateur magnétique chauffant avec son bar-
reau aimanté.
• Un bain-marie.
• Un ballon bicol avec un bouchon (250 mL).
• Réfrigérant à eau.
• Des supports/potences pour le montage.
• Un thermomètre.
• Une pipette pour les prélèvements. A B C A B C
• Un chronomètre. t = 0 min t = 10 min
• Un filtre Büchner.
• Une capsule de pesée.
• Une pipette graduée de 10 mL.
• Une poire d’aspiration.
• Une pipette simple.

Pour la paillasse de l’élève :


• Une cuve de chromatographie.
• Des plaques de CCM (une plaque par binôme).
A B C A B C
• Des capillaires de chromatographies
t = 15 min t = 25 min
Liste des produits À chaque fois, le dépôt de gauche est l’acide sali-
Pour la paillasse du professeur : cylique, celui du milieu l’acide acétylsalicylique de
• Solution d’acide sulfurique à 2 mol.L–1. référence et le dernier le brut réactionnel.
• Acide salicylique (masse molaire : 138 g.mol–1). d. Toutes les espèces sont incolores et il n’y a
• Anhydride éthanoïque (masse molaire : 102 g.mol–1). aucune modification du système chimique obser-
• Solution alcoolique d’acide salicylique. vable directement ; le suivi par observation directe
• Solution alcoolique d’acide acétylsalicylique de est donc impossible.
référence. En revanche, la CCM permet de mettre en évidence
la disparition de l’acide salicylique et l’apparition
Pour la paillasse de l’élève : de l’ester.
• Éluant : 2 volumes de cyclohexane pour 1 volume
d’acide méthanoïque et 3 volumes d’acétate de Commentaires
butyle (quelques mL pour chaque binôme). • L’estérification de l’acide salicylique est réalisée
grâce à un anhydride d’acide : la réaction est alors
Corrigé quasi-totale tandis que les phénols ne réagissent
a. C7H6O3 + C4H6O3 → C9H8O4 + C2H4O2 pas avec les acides carboxyliques.

Chapitre 11 Temps et évolution chimique • 135


• Le mécanisme de la réaction est le suivant : Pour mener à bien cette activité, il est important que
O O les élèves pensent que l’influence d’un paramètre ne
H3C C H3C C peut être testée que si les autres paramètres d’in-
+ H+ fluence supposés sont maintenus constants : cela
O O
leur est donc rappelé dans le bloc d’aide.
H3C C H3C C
O OH
Correspondance avec le programme
Mettre en œuvre une démarche expérimentale pour
COOH O COOH mettre en évidence quelques paramètres influençant
+ C CH3 CH3 l’évolution temporelle d’une réaction chimique :
O concentration, température.
O H O C OH
O
C CH3 H Liste de matériel
O C
HO • Une pissette d’eau distillée.
CH3
COOH • Au moins deux béchers de 50mL ou de 100 mL.
COOH • Deux fioles jaugées de 100 mL avec leurs bouchons.
CH3
CH3 • Des pipettes jaugées de 20 et 25 mL.
O C
• Une propipette.
O H O C OH
+ CH3COOH O • Une éprouvette graduée de 50 mL.
H O C • Une agitateur magnétique (chauffant si possible,
CH3 sinon, prévoir de fournir les bains d’eau chaude aux
COOH
élèves).
CH3
• Un barreau aimanté.
O C + CH3COOH + H+
• Un chronomètre.
O • Un bain-marie.
• L’élution des CCM est assez longue. Liste des produits
• La révélation sous UV montre que l’acide salicylique • Solution d’hydroxyde de sodium à 2,0 mol.L–1
(référence déposée en A) migre davantage que l’acide (environ 100 mL par binôme).
acétylsalicylique (référence déposée en B). • Solution de phénolphtaléine en compte-gouttes.
• Au bout de 25 minutes, il n’y a plus d’évolution
Corrigé
entre les deux plaques et la tache correspondant
a. Lorsque la concentration en ions hydroxyde aug-
à l’acide salicylique dans le mélange réactionnel
mente, la durée de la réaction de décoloration de la
a disparu (voir le dépôt C au dernier chromato-
phénolphtaléine est plus courte.
gramme p. 135).
b. Cette nouvelle valeur peut être comparée à celle
obtenue à la concentration de 0,40 mol.L–1 mais à
2 Influence température ambiante.
de facteurs cinétiques (p. 279) c. La température a également une influence sur la
Objectif durée de la réaction : lorsque la température aug-
mente, la durée de la réaction est plus faible.
Cette activité permet de mettre en évidence l’in-
Pour montrer cette influence, il faudrait refaire
fluence des facteurs cinétiques température et
l’expérience en gardant la même concentration en
concentration d’un réactif sur la durée de la réaction.
ions hydroxyde mais en changeant la température.
Elle étudie la décoloration lente de la phénolphta-
léine à pH élevé. Elle sera réalisée pour trois concen- Commentaires
trations différentes en ions hydroxyde (les élèves ont • La phénolphtaléine est un indicateur coloré
à préparer deux solutions filles à partir d’une solu- acido-basique qui peut exister sous trois formes
tion mère fournie) à température ambiante. différentes. D’ordinaire, ce sont les transformations
Dans un deuxième temps, la durée de cette réaction rapides entre la forme incolore A et la forme rose B
est mesurée pour la concentration la plus faible en qui sont exploitées mais ici, la réaction étudiée est
ions hydroxyde mais à une température supérieure la réaction lente de la forme rose B avec les ions
à la température ambiante. hydroxyde pour des pH supérieurs à 12.

136 • Partie 2 COMPRENDRE


O O
O
rapide O– lent O–
O HO–
HO– OH
H3O+ H3O+
HO
O– O–
O O–
OH
Forme incolore A Forme rose B Forme incolore C

• À température ambiante, avec la solution S0, dans cette réaction, les ions HO– sont en excès.
la décoloration dure environ 1  minute contre Cette information peut ne pas être détaillée en pre-
6 minutes avec S1 et 9 minutes avec S2. mière approche, mais si ce TP est réalisé à la fin
À 40 °C, la décoloration dure environ 3 minutes du chapitre, la remarque est pertinente. Avec une
avec S2. solution de même pH mais de concentration plus
• La réponse à la question a. (diminution de la grande en phénolphtaléine, la décoloration pren-
durée de la réaction pour une concentration plus drait au contraire plus de temps.
grande en ions HO–) est en lien avec le fait que,

3 Catalyses homogène, l’importance cruciale de la catalyse en s’appuyant


sur des exemples pris en biologie ou dans le
hétérogène et enzymatique domaine industriel.
(p. 280 et 281)
Correspondance avec le programme
Objectif
• Mettre en œuvre une démarche expérimentale pour
Cette activité expérimentale est complétée par une mettre en évidence le rôle d’un catalyseur.
étude documentaire qui pourra être préparée (ou
• Extraire et exploiter des informations sur la cata-
terminée) par les élèves à la maison si besoin.
lyse, notamment en milieu biologique et dans le
Dans un premier temps, les élèves mènent des expé- domaine industriel, pour en dégager l’intérêt.
riences leur permettant de mettre en évidence le
phénomène catalytique dans le cas de la décomposi- Liste de matériel
tion du peroxyde d’hydrogène. Ils sont ainsi conduits • Une pissette d’eau distillée.
à distinguer les trois types de catalyse et à les défi- • 2 béchers de 50 mL.
nir eux-mêmes à partir de leurs observations.
• Des bûchettes et allumettes éventuellement.
Dans un second temps, un document à propos des
• 3 tubes à essais.
enzymes anti-oxydantes (dont fait partie la cata-
• Une pipette simple.
lase, étudiée dans la première partie) est fourni aux
élèves. Conformément à la demande du programme, • Une coupelle ou lame de verre éventuellement.
ces derniers peuvent ainsi se rendre compte de l’in- Liste des produits
térêt de la catalyse enzymatique dans les milieux
• Eau oxygénée à 30 volumes.
biologiques. Cette partie est l’occasion de réinves-
tir des connaissances des classes de Seconde et de • Eau oxygénée à 20 volumes.
Première S sur les structures de Lewis mais égale- • Solution de chlorure de sodium à 0,3 mol.L–1.
ment de travailler sur la compétence « Extraire et • Solution de chlorure de fer (III) à 0,1 mol.L–1.
exploiter des informations ». • Un disque platiné utilisé pour la désinfection des
Cette compétence pourra à nouveau être mise en lentilles cornéennes ou fil platiné.
jeu au travers des exercices 10, 11, 15, 17, 19 et • Une rondelle de radis ou viande hachée crue
20 ainsi que dans l’exercice résolu A, qui illustrent éventuellement.

Chapitre 11 Temps et évolution chimique • 137


Corrigé k. Les réactions impliquant l’anion (le radical anion,
a. Le gaz pourrait être identifié avec une bûchette pour être précis) superoxyde ou le radical hydroxyle
enflammée puis éteinte : en présence de dioxy- sont rapides si bien que, en l’absence de régulation
gène, la flamme serait ravivée. Il ne faut pas hési- de la formation de ces radicaux, les dommages cau-
ter à laisser s’accumuler le gaz pour qu’il y en ait sés aux cellules sont très vite importants.
suffisamment. l. La production d’enzymes anti-oxydantes permet
b. Sans platine, il n’y a pas de réaction et quand il de réguler rapidement la formation des espèces
y a réaction, c’est sur le platine qu’a lieu le déga- oxygénées réactives et d’éviter que celles-ci ne
gement gazeux. causent trop de dommages dans les cellules.
c. L’aspect du disque platiné n’est pas modifié
après la réaction : il n’a donc pas été consommé. Commentaires
d. 2H2O2 → 2H2O + O2 • Le peroxyde d’hydrogène est instable car il peut
e. Sans ions Fe3+, l’effervescence n’est pas obser- se dismuter. En effet, il appartient à deux couples
vée : le système n’évolue pas et il n’y a pas de rédox : O2/H2O2 et H2O2/H2O.
réaction. La comparaison des tubes 1 et 2 permet La réaction qui a lieu est alors :
donc d’affirmer que ces ions sont responsables de la 2H2O2 → O2 + 2H2O,
réaction, et pas les ions Cl–, présents dans les deux si bien que la concentration des solutions de
tubes. De plus, la comparaison des tubes 2 et 3, qui peroxyde d’hydrogène est parfois indiquée en
ont le même aspect en fin de réaction, à savoir la volumes. Une solution à x volumes correspond au
couleur caractéristique des ions Fe3+, nous informe dégagement de x litres de dioxygène par la décom-
que ces ions n’ont pas été consommés. position d’un litre de solution dans les conditions
f. Ces ions catalysent donc la réaction de décompo- normales de température et de pression.
sition du peroxyde d’hydrogène. Toutefois, cette réaction est très lente à tempéra-
g. En l’absence de rondelle de radis ou de sang, ture ambiante et en l’absence de catalyseur.
c’est-à-dire en l’absence de catalase, il n’y a pas • Le peroxyde d’hydrogène existe naturellement chez
d’effervescence, ce qui signifie que le peroxyde les êtres vivants comme sous-produit de la respiration
d’hydrogène ne se décompose pas. La catalase est cellulaire. Ainsi, dans le corps humain, il inhiberait la
donc responsable de la décomposition du peroxyde synthèse de pigments, dont la mélanine, et serait res-
d’hydrogène. ponsable du blanchissement des cheveux. Pour se pro-
h. Sur une peau saine, l’eau oxygénée n’entre pas téger des effets de H2O2, tous les organismes aérobies
en contact avec du sang et n’est donc pas mise en possèdent des enzymes, appelées peroxydases (dont
présence de catalase. Sur une blessure, en l’absence fait partie la catalase mentionnée dans la troisième
de la barrière de la peau, l’eau oxygénée est versée partie de l’activité), qui catalysent sa dismutation.
sur du sang, qui contient de la catalase. Dans la deuxième partie de l’activité, cette dismu-
i. La catalyse est hétérogène si le catalyseur et les tation est catalysée par les ions fer (III). Il s’agit
réactifs forment un mélange hétérogène. d’une catalyse rédox. En effet, le catalyseur est ici
La catalyse est homogène si le catalyseur et les l’oxydant d’un couple dont le potentiel de référence
réactifs forment un mélange homogène, donc s’ils (0,77  V) est compris entre ceux des deux couples
sont dans la même phase, généralement dissoute. oxydant/réducteur du peroxyde d’hydrogène (1,78 V
et 0,70  V : voir le schéma suivant). Le catalyseur
La catalyse est enzymatique si le catalyseur est une
permet donc de substituer deux réactions rapides
enzyme.
(l’une entre le peroxyde d’hydrogène réducteur et les
j.
ions fer (III), l’autre entre le peroxyde d’hydrogène
Radical oxydant et les ions fer (II)) à une réaction lente :
H O
hydroxyle :
Ces deux atomes ne sont H2O2 + 2Fe3+ → O2 + 2Fe2+ + 2H+
Radical entourés que de 7 électrons puis H2O2 + 2Fe2+ + 2H+ → 2H2O + 2Fe3+.
anion O

O ils ne respectent donc pas
Lorsque ces deux équations sont sommées, le bilan est
superoxyde : la règle de l'octet.
celui de la dismutation du peroxyde d’hydrogène : les
Peroxyde ions fer (III), consommés au cours d’une des étapes
d’hydrogène : H O O H de la réaction, sont bien régénérés dans l’autre.

138 • Partie 2 COMPRENDRE


potentiels des couples 2 Suivi cinétique
H2O2 a.
1,78 V
H2O rapide x (mmol)
xf 0,5
lent Fe3+
0,77 V 2 0,4
Fe2+ O2 rapide
0,70 V 0,3
H2O2
0,2

• L’épreuve expérimentale de bac  n°  7 (p. 580- 0,1


t (min)
581 du manuel de l’élève) porte sur un dosage 0
0 10 20 30 40 50
du peroxyde d’hydrogène présent dans un produit t1/2 = 33 min
d’entretien pour lentilles, avant et après ajout
d’un comprimé de « neutralisation » qui contient b. Le temps de demi-réaction est la durée néces-
de la catalase. Les élèves sont amenés, au cours saire pour atteindre la moitié de l’avancement final.
de ce TP, à utiliser leurs résultats expérimentaux
Il n’est pas possible de déduire l’avancement final
et à les compléter par des informations extraites
ni de la courbe précédente ni des données du pro-
des documents fournis pour montrer qu’une fois la
blème puisque l’état final n’y apparaît pas.
désinfection des lentilles réalisée par le peroxyde
d’hydrogène, l’action de la catalase permet d’élimi- x
c. L’avancement f =  0,42  mmol est atteint pour
ner ce réactif dangereux. Ce TP pourra être traité en 2
t1/2 = 33 min.
révisions, une fois le chapitre 19 abordé.
3 Durée d’une réaction
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 637.

4 Facteurs cinétiques
Exercices a. Un facteur cinétique est un paramètre influen-
çant la durée de réaction.
Applications b. Non, le volume de la solution n’est pas un fac-
1 Réaction entre l’eau oxygénée et les ions iodure teur qui influe sur la durée de réaction.
a. D’après l’équation de la réaction, n = x. c. La température et la concentration des réactifs
sont des facteurs cinétiques.
b. Le temps de demi-réaction t1/2 est la durée au
bout de laquelle l’avancement atteint la moitié de 5 Décomposition de l’eau oxygénée
x
sa valeur finale. x(t1/2) = f . a. La réaction chimique est lente car elle ne se fait
2
pas lors du mélange des réactifs.
[I2] (mmol.L–1) Réduite à 90 %
2,5 b. La température est un facteur cinétique : toutes
[I2]f 2 choses étant égales par ailleurs, si la température
1,5
diminue, la durée de la réaction augmente. L’allure
[I2]f
[I2] = f(t)
de la courbe serait donc la même que celle de la
1
2 courbe 1 (même état initial) mais la décroissance
0,5
t (en min) serait plus lente et la concentration en peroxyde
0
0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 d’hydrogène atteindrait la valeur nulle plus tard.
t1/2 = 10 min c. Il n’est pas possible de répondre car deux fac-
xmax teurs cinétiques sont modifiés simultanément et de
xmax manière antagoniste.
[I2]f = et [I2 ]t = 2 .
V 1/ 2 V
ÈÎI2˘˚
Ainsi, [I2 ]t  = f = 1,00 mmol.L–1. Entraînement
1/ 2 2
Sur le graphe, l’abscisse correspondant à 1,00 mmol.L–1 6 Oxydation d’un colorant par les ions hypochlorite
est le temps de demi-réaction : t1/2 = 10 min. Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 637.

Chapitre 11 Temps et évolution chimique • 139


7 Maturation d’un vin b. A B C
a. D’après la position des taches, l’échantillon A Concentration
contient les deux acides. initiale en peroxyde
1,0.10–3 2,0.10–3 4,0.10–3
L’échantillon B ne contient pas d’acide malique tan- d’hydrogène [H2O2]0
dis que l’échantillon C ne contient pas d’acide lac- (mol.L–1)
tique. L’échantillon B correspond donc au vin bon à Concentration initiale
mettre en tonneau. en ions iodure [I–]0 1,0.10–3 1,0.10–3 1,0.10–3
(mol.L–1)
b. L’échantillon le plus jeune ne contient pas d’acide
lactique (résultat de la transformation malolac-
Le paramètre dont l’influence est observée ici est le
tique) ; c’est l’échantillon C qui a donc 3 jours.
paramètre variable donc la concentration initiale en
L’échantillon qui contient les deux acides est un vin
eau oxygénée. C’est un réactif en excès, il est attendu
en cours de maturation : l’échantillon A a 12 jours.
que la durée de la réaction diminue de A à B et de B
L’échantillon qui ne contient plus d’acide malique a
à C. Les autres paramètres fixés sont la température
fini sa maturation : il s’agit de l’échantillon B, qui
et la concentration initiale en ions iodure.
a donc 28 jours.
c. Au bout d’une même durée, si davantage de pro-
c. À partir de ces chromatogrammes, on peut sim-
duit s’est formé, c’est que la réaction est plus avancée
plement affirmer que cette durée est comprise
donc cela correspond à une durée (totale) moindre. La
entre 12 et 28 jours.
teinte de la solution contenue dans le bécher 3 étant
8 Réaction entre l’eau oxygénée et les ions iodure plus soutenue, c’est dans ce bécher que la durée de la
a. Il est possible de suivre qualitativement la réac- réaction de formation de I2 est la plus courte.
tion grâce aux changements de couleur liés à la La concentration en réactif est un facteur ciné-
formation de diiode : plus la réaction est avancée, tique : plus la concentration en réactif en excès est
plus il s’est formé de diiode et plus la couleur est élevée, plus la durée de formation de I2 est courte.
intense. Le bécher 3 est donc le bécher C.

9 Détartrage d’une cafetière initiale est égale à la quantité de matière finale de


a. Voir le tableau ci-dessous. dioxyde de carbone :
n(CO2) = x. m = xf M où M est la masse molaire du tartre
m = 1,9.10–3 ¥ 100,1 = 0,19 g.
n(CO2) (mmol) L’état final est atteint après 150 s environ : la durée τ
2
du détartrage peut donc être estimée à 2 min30.
1,5 c. Le temps de demi-réaction est la durée néces-
xf 1 saire pour atteindre la moitié de l’avancement final,
2 0,5 x
t (s) donc ici pour f  9,5.10-4 mol , t1/2 = 15 s.
0 2
0 100 200 300 400 500 d. La concentration des réactifs est un facteur ciné-
t1/2 = 15 s
tique : toutes choses étant égales par ailleurs, la
xf = 1,9 mmol. réaction sera plus courte avec une solution plus
concentrée du réactif en excès.
b. Le tartre étant le réactif limitant, d’après les La température étant un facteur cinétique, si le détar-
nombres stœchiométriques, sa quantité de matière trage était effectué à chaud, sa durée serait réduite.

Équation chimique CaCO3(s) + 2C3H6O3(aq) → CO2(g) + Ca2+(aq) + 2C3H5O3–(aq) + H2O(l)


État Avancement
Quantités de matière (mol)
du système (mol)
État initial x=0 n1 n2 0 0 0 solvant
État
x n1 − x n2 − 2x x x 2x solvant
intermédiaire
État final xf n1 − xf = 0 n2 − 2xf xf = n1 xf 2xf solvant

140 • Partie 2 COMPRENDRE


10 Obtention de prostaglandines 14 Décoloration du bleu de méthylène
a. Les noms des enzymes se terminent souvent par Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 637.
« ase ». Ici, trois enzymes sont mentionnées : la
désaturase, la cyclo-oxygénase et l’élongase. 15 Le luminol au service de la police scientifique
b. Les enzymes sont les catalyseurs du monde a. Pour l’expérience où seuls du luminol et de l’eau
vivant et, comme tous les catalyseurs, elles ne sont oxygénée sont mélangés, le système chimique n’évo-
pas consommées au cours des réactions. lue pas (ce qui est bien le cas si un des réactifs
c. La cyclo-oxygénase catalyse la réaction qui nécessaires n’est pas présent, hypothèse d’Alice) ou
conduit de EPA à PG-E3. Sans elle, la réaction serait ne semble pas évoluer (la réaction peut être très lente
sans doute trop lente pour être observée et PG-E3 en l’absence de catalyseur, hypothèse de Laure).
ne pourrait être formée. Pour l’expérience où du luminol, de l’eau oxygénée
et des ions Fe3+ sont mélangés (Fig. 1), l’émission
11 La digestion de lumière montre qu’il y a eu une évolution : s’il
a. Les enzymes sont des catalyseurs biologiques qui manquait un réactif et qu’il a été fourni, il y a bien
participent au processus chimique de la digestion. réaction (hypothèse d’Alice).
Les enzymes mentionnées sont l’amylase, les pro- En présence d’un catalyseur, une réaction peut
téases, la lipase et la maltase. devenir suffisamment rapide pour qu’une évolution
b. Digestion des glucides : amylase et maltase. soit observée (hypothèse de Laure).
b. Si les ions Fe3+ jouaient le rôle de réactifs, ils
Digestion des protéines : protéases.
seraient consommés au cours de la réaction et leur
Digestion des lipides : lipase.
quantité de matière diminuerait.
c. Cette enzyme se trouve dans les sucs pancréa-
S’ils étaient catalyseurs, ils seraient consommés puis
tique. Si elle est présente à des taux anormaux,
intégralement restitués : leur quantité de matière
cela est sans doute lié à un mauvais fonctionne-
serait la même à l’état initial et à l’état final.
ment du pancréas.
Ici, les ions Fe3+ jouent donc le rôle de catalyseurs.
d. Les enzymes opèrent plus rapidement et dans des
c. Fe2+ É Fe3+ + e–
conditions beaucoup plus douces (acidité moindre
et température plus faible). Il s’agit donc d’un sys- H2O2 + 2H+ + 2e– É 2H2O
tème particulièrement efficace. Donc H2O2 + 2H+ + 2Fe2+ É 2H2O + 2Fe3+.
Les ions Fe2+ sont réactifs ici car ils sont consom-
12 Types de catalyse més au cours de la réaction.
a. La catalyse est homogène si les réactifs et le d. Les données trouvées par les élèves indiquent
catalyseur forment un mélange homogène. que l’hémoglobine du sang contient des ions
La catalyse est hétérogène si les réactifs et le cata- fer  (II). Or, ceux-ci, après oxydation en ions
lyseur forment un mélange hétérogène. fer (III), catalysent la réaction entre le luminol et
b. Réactifs et catalyseur formant un mélange homo- l’eau oxygénée, si bien qu’il n’y a émission d’une
gène, il s’agirait de catalyse homogène. lumière bleue que si du sang est présent.
En criminologie, des traces de sang peuvent ainsi
c. Réactifs et catalyseur formant un mélange hété-
être détectées grâce aux ions fer (II) présents.
rogène, il s’agirait de catalyse hétérogène.

13 Décomposition de l’acide méthanoïque


a. Un catalyseur diminue la durée d’une réaction, Approfondissement
sans apparaître dans son bilan. 16 Évolution de la concentration d’un réactif
Si le catalyseur et les réactifs forment un mélange a
homogène, il s’agit de catalyse homogène. a. Pour t = 0, c   a et c = c0 donc a = c0.
1b¥0
b. Cela signifie que c’est un catalyseur. b. La fin de la réaction correspond à t très grand,
c. Le catalyseur n’est pas consommé au cours de la c’est-à-dire tendant vers l’infini.
réaction alors que l’acide méthanoïque l’est. Or c tend vers 0 lorsque t tend vers l’infini (donc
d. Le catalyseur formant un mélange hétérogène l’équation c = f(t) fournie implique que l’iodure de
avec le réactif, il s’agit de catalyse hétérogène. méthyle n’est pas en excès).

Chapitre 11 Temps et évolution chimique • 141


c. Le temps de demi-réaction est la durée nécessaire • Les demi-équations associées à ces couples sont :
pour atteindre la moitié de l’avancement final. Pour C2H6O É C2H4O + 2H+ + 2e–
pouvoir travailler sur le temps de demi-réaction, il C2H4O + H2O É C2H3O2– + 3H+ + 2e–
faut avoir l’expression de t en fonction des autres
c0 La demi-équation associée au couple O2/H2O est :
-1 O2 + 4H+ + 4e– É 2H2O.
paramètres, soit c(1  bt )  c0 ou t  c .
b • Les équations correspondant aux réactions d’oxy-
c 1 dation par le dioxygène sont :
Pour t1/2, par définition, c =  0 donc t1/ 2  .
2 b – pour l’éthanol :
La concentration c0 n’apparaît pas dans l’expression 2C2H6O + O2 É 2C2H4O + 2H2O (3)
de t1/2. Le temps de demi-réaction est donc, dans – pour l’éthanal :
cette situation, indépendant de la concentration 2C2H4O + O2 É 2C2H3O2– + 2H+.
initiale.
d. Le tracé de la courbe peut être obtenu avec un b. La demi-équation associée au couple
tableur ou par une étude analytique comme en C21H26N7O14P2+/C21H27N7O14P2 est :
cours de mathématiques. Le résultat est le même C21H26N7O14P2+ + H+ + 2e– É C21H27N7O14P2.
(courbe noire).
c. En utilisant les notations données dans l’énoncé,
concentrations (mol.L–1) la demi-équation précédente s’écrit :
0,8
c’ NAD+ + H+ + 2e– É NADH.
0,6 c0 d. Grâce aux demi-équations écrites aux questions
2
= 0,500 mol.L–1 a. et c., l’équation d’oxydation de l’éthanol par NAD+
0,4
s’écrit :
0,2
c t (s) C2H6O + NAD+ É C2H4O + NADH + H+ (4)
0
0 10 20 30 40 50 e. D’après ce qui précède, l’oxydation de NADH par
t1/2 = 1 = 1,00 s
b le dioxygène s’écrit :
2NADH + O2 + 2H+ É 2NAD+ + 2H2O (5)
e. CH3I + HO– → CH3OH + I–
L’équation  (3) peut être obtenue en ajoutant
f. À partir d’un tableau d’avancement ou directe-
l’équation  (4), affectée d’un coefficient 2, à
ment, puisque la stœchiométrie de la réaction et
l’équation (5).
simple, il est possible d’écrire :
c c (1  bt ) - c0 c bt On constate alors que NAD+ n’intervient plus dans
c ¢  c0 - c  c0 - 0  0  0 . ce bilan : il est consommé dans une cellule mais,
1  bt 1  bt 1  bt
ailleurs dans l’organisme, il est ensuite régénéré.
g. Voir le graphe ci-dessus (courbe grise).
f. NADH est une enzyme alors que NAD+ est un
réactif de l’étape (1) (les biochimistes l’appellent
Exercices de BAC coenzyme car c’est le réactif adapté à l’enzyme, ce
que O2 n’est pas, par exemple).
17 Dégradation de l’alcool dans le foie 2.a. Le texte indique que la personne alcoolique
1.a. • L’éthanol est un alcool (suffixe ol, —OH) pos- possède plus de MEOS que la personne sobre.
sédant deux atomes de carbone (racine éthan-) : sa b. La dégradation de l’alcool est donc plus rapide
formule semi-développée est donc CH3—CH2—OH, chez un alcoolique que chez une personne sobre car
tandis que sa formule brute est C2H6O. MEOS contribue aussi à éliminer l’éthanol.
• L’éthanal est un aldéhyde (suffixe al, —CHO), de c. En cas de forte consommation d’alcool, deux
formule semi-développée CH3—CH==O et de for- voies de dégradation de l’éthanol sont mises en
mule brute C2H4O. jeu avec deux systèmes enzymatiques : cela permet
• L’ion éthanoate est la base conjuguée de l’acide d’accélérer l’oxydation de l’alcool alors que pour
éthanoïque et a donc pour formule semi-dévelop- l’éthanal, quelle que soit la quantité présente dans
pée CH3—COO– et pour formule brute C2H3O2–. l’organisme, il n’y a qu’une seule enzyme.

142 • Partie 2 COMPRENDRE


d. Chez ces personnes, après consommation d’étha- 2. nC = x et nB = n0,B − 2x.
nol, il y a bien oxydation en éthanal mais celui-ci n0,B - nB
Ainsi, nB = n0,B − 2nC soit nC =  .
n’est pas oxydé et s’accumule. Or, d’après les pic- 2
togrammes de sécurité, l’éthanal est toxique. Ces 3. La relation précédente permet de calculer la quan-
personnes peuvent donc ressentir plus gravement tité de C connaissant celle de B, lue sur le graphe.
les effets secondaires d’une consommation exces-
sive d’alcool. nB (mol) 1,0 0,80 0,60 0,40 0,20 0
3. Dans cette partie, on suppose, pour simplifier, nC (mol) 0 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50
que l’assimilation et l’élimination de l’éthanol ont
lieu successivement. quantité de matière (en mol)
1
a. L’élimination de l’alcool commence une heure 0,8 nB
après l’arrêt de la consommation. 0,6
Il faut 6 h 30 pour que tout l’alcool soit éliminé.
0,4
Cette durée ne sera plus courte que si le taux d’al-
x(t1/2) 0,2
nc
cool initial est plus faible (la température est fixée,
t (× 103 j)
la quantité d’enzymes aussi). 0
0 0,5 1 1,5 2
b. Jusqu’à t =  2 h, il n’y a pas eu oxydation de
t1/2 = 2,2.102 j
l’éthanol donc pas de formation d’éthanal. Ensuite,
d’après l’équation de la réaction, il y a formation 4. Le temps de demi-réaction t1/2 correspond à la
d’une mole d’éthanal pour une mole d’éthanol durée nécessaire pour que l’avancement atteigne la
consommée. moitié de sa valeur finale.
taux d'éthanol dans le sang (en ‰) x nc
Soit x(t1/2) = f . Ici x(t1/2) = f = 0,25 mol.
1 2 2
Par lecture graphique, sur la courbe donnant la quan-
tité de C au cours du temps, t1/2 = 2,2.102 jours.
0,5 5. Initialement, il n’y a que B et pas C.
À t = 500 j, la réaction n’est pas terminée mais est
t (en h) plus avancée que sur le chromatogramme donné : il
0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 y a donc moins de B mais plus de C.
À t = 1 500 j, la réaction est terminée : il n’y a plus
de B mais seulement C.
18 Synthèse
1. Dans cet exercice, H2O peut être traité comme
solvant ou pas ; cela ne change que l’information
portée dans le tableau d’avancement et le choix fait
n’a pas de conséquence pour le travail.

A + 2B → C + H2O
Avancement Quantités de matière
B C MR B C MR B C MR
x = 0 n0,A n0,B 0 0
àt=0 à t = 500 j à t = 1 500 j
x n0,A − x n0,B − 2x x x
xf n0,A − xf n0,B − 2xf xf xf 6.a. Pour écourter la durée de la synthèse, il est
possible de jouer sur les facteurs cinétiques : en
L’avancement des quantités de matière sont exprimés particulier, on peut augmenter la température.
en mol. b. Voir la courbe tracée en pointillés.

Chapitre 11 Temps et évolution chimique • 143


19 Lessive aux « enzymes gloutons »
a. Oui car ce sont des enzymes, donc des catalyseurs : elles ne sont pas consommées pendant le lavage.
b. Ces molécules sont transformées par réaction avec l’eau et ne sont donc pas présentes à la fin du lavage.
Remarque : il est possible, pédagogiquement, d’expliquer aux élèves ce qui se passe lors du lavage avec les
représentations de l’énoncé de l’exercice 11.
c. Comme le montre le tableau, chaque enzyme a un rôle spécifique et ne peut donc catalyser qu’un seul
type de réaction. Pour être efficace pour le nettoyage de taches de différentes natures, il faut donc incor-
porer plusieurs types d’enzymes.
d. Les colorants ne sont ni des protéines, ni des microfibres de cellulose, ni de la graisse ni de l’amidon
(voir cours de 1re S sur les colorants).
La présence des enzymes ne les affectent donc pas.
e. La gélatine étant une protéine, elle a réagi avec l’eau en présence des protéases de la lessive.
f. Il faudrait qu’il reste de la gélatine dans l’eau.
20 Synthèse industrielle d’acide nitrique
a. Les deux métaux utilisés sont le platine et le rhodium.
b. Les éléments chimiques Pt et Rh ne figurent pas dans le tuyau de sortie du réacteur.
c. Les réactifs sont les espèces apportées dans le tuyau qui entre dans le réacteur (NH3 et O2).
Les produits sont les espèces chimiques qui sortent du réacteur et qui y ont donc été formées : NO et H2O.
L’équation de cette synthèse est donc :
4NH3 + 5O2 → 4NO + 6H2O.
d. Voir le tableau suivant.

Avancement 4NH3 + 5O2 → 4NO + 6H2O


État initial x=0 100 excès 0 0
État intermédiaire x 100 − 4x excès 4x 6x
État final xf 100 − 4xf = 0 excès 4xf = 100 6xf = 150

L’avancement et les quantités de matière sont exprimés en moles.


100
e. xf   25,0 mol.
4

Quand le rapport
 
n NH3
 19,0 ,
nNO
100 - 4 x
alors  19,0 soit 100 - 4 x  76,0x
4x
100
d’où x   1,25 mol.
80,0
100 - 4 x 100
f. Quand le rapport vaut 3,0, alors  3,0 soit 100 - 4 x  12,0x , d’où x   6,25 mol.
4x 16,0
g. L’avancement est différent puisqu’il correspond à une durée de réaction différente. Le séjour dans le
réacteur est le seul moment où la réaction avance significativement puisque, dès que le système chimique
est sorti du réacteur, il n’est plus en contact avec le catalyseur.
Remarques :
• Lors de la synthèse, il reste des réactifs non consommés : c’est presque toujours le cas dans ce type de
réacteur industriel qui fonctionne en continu. Il est prévu une étape de séparation avec recyclage des
réactifs.
• À la question e., 4 est un nombre entier (exact) puisque c’est un nombre stœchiométrique. Le nombre de
chiffres significatifs est donc fixé par les valeurs en moles.

144 • Partie 2 COMPRENDRE


Rédiger une synthèse de documents
ou la cuisson des aliments, c’est-à-dire expliciter
21 Conservation et cuisson des aliments quels types de réactions sont mis en jeu. En jouant
1. Analyse de la question sur la température, facteur cinétique, il est possible
La question indique que la synthèse demandée doit d’écourter ces réactions ou au contraire d’augmen-
expliquer le lien entre la chimie et la conservation ter leur durée.

2. Pistes de réponses et mots-clés


But Conservation des aliments Cuisson des aliments
Réactions permettant l’attendrissement
des aliments (voir doc. 2, dégradation
Réactions
Réactions de dégradation : à éviter. du collagène) : à favoriser.
mises en jeu
Réactions de dégradation de certains arômes
et colorants (voir doc. 2) : à éviter.
• Si hautes températures, cuisson plus rapide car
la durée des réactions permettant l’attendrissement
est écourtée mais c’est également le cas pour
Basses voire très basses pour ralentir la durée des réactions à éviter.
Température
voire bloquer ces réactions • Si basses températures, les réactions à éviter
peuvent être si lentes qu’on ne les observe pas
mais les réactions permettant la cuisson sont
également plus lentes.
• Température ambiante : réactions de
• Fours, friteuses : à hautes températures
l’ordre de un jour, durées de conservation
à pression atmosphérique.
courtes.
Solutions • Autocuiseur : à 110 voire 120 °C
• Réfrigérateurs : réactions plus lentes,
envisagées sous pression.
durées de conservation plus longues.
• Appareils de cuisson à basse température
• Congélateurs : réactions quasi-bloquées,
et à basse pression.
durées de conservation très longues.

Chapitre 11 Temps et évolution chimique • 145


Chapitre
Représentation spatiale
12
5 des molécules
Introduction au chapitre (p. 302)

Ce chapitre, qui appartient au thème Comprendre, ouvre la partie de chimie organique de la classe de Terminale.
Il introduit les représentations des molécules avant que ne soit étudiée la réactivité dans le chapitre suivant.
La représentation des molécules permet de rappeler les connaissances des classes antérieures sur les formules
brutes semi-développées et développées. La représentation topologique est introduite et présentée comme
un outil particulièrement adapté aux molécules organiques. La limite de ces représentations planes est à
souligner ; le formalisme de Cram permet alors une première visualisation des molécules en trois dimensions.
L’apport d’une troisième dimension permet d’aborder la chiralité et la stéréochimie des molécules. Le
programme envisage l’étude des stéréoisomères de conformation et de configuration qui était jusqu’alors
abordée dans le cursus supérieur. Le cadre d’étude est toutefois restreint pour permettre une découverte
des notions au niveau de la classe de Terminale.
Dans le cadre du programme de Terminale, les relations d’énantiomérie et de diastéréoisomérie sont amenées
par trois éléments : un ou deux atomes de carbone asymétriques ou encore la présence d’une double liaison
C==C. La notion d’atome de carbone asymétrique est ainsi introduite sans définir les configurations absolues
R et S, qui restent hors programme. Les termes d’énantiomères, de diastéréoisomères et de mélange racémique
sont introduits tout comme quelques-unes de leurs propriétés physico-chimiques. Le pouvoir rotatoire n’est
pas introduit par le programme et n’est donc pas présenté. Les propriétés comparées des énantiomères purs et
du mélange racémique (pouvoir rotatoire, température de fusion, etc.) ne sont pas discutées. Les propriétés
des stéréoisomères de configuration sont donc principalement illustrées sur des exemples biologiques comme
les médicaments et les parfums à travers les activités et les documents de la dernière page du chapitre.
Ce chapitre permet également d’aborder la notion de conformation. Cette notion est pertinente dans le
cas des molécules présentant des rotations autour de simples liaisons. Seules des molécules relativement
simples sont introduites dans cet ouvrage, les conformations des molécules cycliques ayant été jugées
hors programme, de même que la terminologie associée aux différentes conformations. L’élève est amené à
pouvoir trouver la conformation la plus stable d’une molécule en envisageant les rotations possibles autour
d’une liaison simple C—C. Une première approche de la quantification de la stabilité d’une conformation
est introduite grâce à l’énergie potentielle de conformation. La projection de Newman, particulièrement
bien adaptée pour l’étude des conformations, ne figure pas au programme. Toutefois, à travers l’activité
4, la visualisation selon l’axe de la liaison considérée est introduite comme outil de représentation dans
l’espace pour mieux juger la distance entre différents atomes et groupes d’atomes. L’importance des confor-
mations en milieu biologique est illustrée par l’étude de la reconnaissance des protéines.

utilise les conventions de Cram pour introduire la


Activités vision dans l’espace. Il est ensuite amené à identi-
1 Comment représenter fier les atomes de carbone asymétriques et à déter-
miner si la molécule est chirale, ce qui nécessite
les espèces chirales ? (p. 304) une capacité à manipuler des objets tridimension-
Objectif nels par la pensée. La molécule choisie est volon-
Cette activité permet aux élèves de s’exercer à tairement simple pour permettre une visualisation
représenter des molécules dans l’espace. À par- mentale, mais le recours, dans un premier temps, à
tir d’une formule semi-développée, plane, l’élève un modèle moléculaire peut s’avérer très utile.

Chapitre 12 Représentation spatiale des molécules • 147


Correspondance avec le programme deux atomes d’hydrogène ou plus ne sont pas asymé-
• Reconnaître des espèces chirales à partir de leur triques permet un gain de temps considérable ;
représentation. • pour identifier les molécules chirales, le critère
• Utiliser la représentation de Cram. donné dans le cours, disant qu’une molécule présen-
tant un unique atome de carbone asymétrique est
• Identifier les atomes de carbone asymétriques
chirale, permet également un grand gain de temps.
d’une molécule donnée.

Corrigé
OH
a. Le butan-2-ol : 2 Comment déterminer
H3C CH CH2 CH3
des relations de stéréoisomérie ?
b. Plusieurs réponses sont possibles, des exemples (p. 305)
sont donnés ci–dessous :
OH Objectif
OH CH3
Cette activité entraîne l’élève à travailler avec une
C C C
H3C H molécule possédant deux atomes de carbone asymé-
H3C C2H51 HO C2H51
H H H5C2 triques, dans un premier temps à l’aide d’un modèle
moléculaire, puis sans ce support. Il doit ainsi adop-
c. L’atome de carbone n° 2 est entouré de quatre ter une approche systématique de la détermination
atomes ou groupes d’atomes différents (—H, —OH, des relations de stéréoisomérie de configuration
—C2H5, —CH3), il est donc asymétrique. (en suivant, par exemple, le cheminement adéquat
d. Les atomes de carbone reliés à au moins deux donné dans l’essentiel), l’étude des stéréoisomères
atomes d’hydrogène ne sont pas entourés de quatre de conformation étant abordée dans l’activité 4.
atomes ou groupes d’atomes différents ; ils ne sont Le terme de stéréoisomères de configuration reste,
donc pas asymétriques. Le butan-2-ol ne possède bien sûr, en dehors de la portée du programme.
donc pas d’autre atome de carbone asymétrique.
Le but est ainsi de passer du modèle que l’élève a
e. À partir d’une représentation de Cram du butan- dans les mains à une représentation plus abstraite
2-ol, il faut représenter son image par un miroir, à l’aide des conventions de Cram.
faire une rotation globale de la molécule et consta-
ter que les molécules ne sont pas superposables. Correspondance avec le programme
Il est alors possible d’en déduire que le butan-2-ol • À partir d’un modèle moléculaire ou d’une repré-
est une molécule chirale, ce qui est cohérent avec sentation, reconnaître si des molécules sont iden-
le fait qu’il possède un unique atome de carbone tiques, énantiomères ou diastéréoisomères.
asymétrique.
• Utiliser la représentation topologique des molé-
OH OH OH cules organiques.
rotation • Reconnaître des espèces chirales à partir de leur
C C C représentation.
H3C C2H51 H5C2 CH3 H3C H
H H C2H5 • Utiliser la représentation de Cram.
OH • Identifier les atomes de carbone asymétriques
miroir plan d’une molécule donnée.
C
H3C C2H5 Corrigé
H
a. En identifiant les atomes reliés à quatre groupes
Remarque : il est possible de faire remarquer que d’atomes différents, il est possible de repérer à
l’on a représenté deux énantiomères. l’aide d’un astérisque les deux atomes de carbone
asymétriques de cette molécule.
Commentaires
OH
Des astuces peuvent être données pour simplifier
O
les questions récurrentes : * *
HO
• pour la recherche d’atomes de carbone asymétriques,
la prise de conscience que les atomes entourés de HO

148 • Partie 2 COMPRENDRE


b. En faisant l’image par un miroir plan du thréose, avec une molécule B, alors l’énantiomère de A aura
on obtient son énantiomère. La construction des une relation de diastéréoisomérie avec B. De même
deux énantiomères à l’aide d’un modèle moléculaire pour l’énantiomère de B qui sera donc diastéréoiso-
permet de s’assurer que les deux molécules ne sont mère de A.
pas superposables.
OH énantiomérie HO
OH HO O O *
HO * * * OH
O O *
HO * * * OH
HO OH
dia
HO OH sté
réo

diastéréoisomérie
diastéréoisomérie
miroir plan iso
rotation mé
rie
e
OH éri
som
O ér éoi
HO * * diast

HO OH énantiomérie HO

c. Plusieurs représentations sont possibles, car deux O O *


HO * * * OH
énantiomères peuvent être obtenus selon le carbone
asymétrique qui a été modifié : HO OH
OH OH
O O Commentaires
HO * * HO * *
• Il faut familiariser les élèves avec les représen-
HO HO tations de Cram où l’atome d’hydrogène est éludé
par soucis de simplification. L’élève doit pouvoir
d. Il s’agit de diastéréoisomères car, bien que pos-
déduire rapidement la position dans l’espace de
sédant la même formule semi-développée, ils ne
l’hydrogène non représenté (par exemple, si autour
sont pas images l’un de l’autre par un miroir.
d’un atome de carbone, deux liaisons sont dans le
e. Pour obtenir l’énantiomère de la molécule, il plan et une troisième est vers l’arrière, la quatrième
suffit de représenter l’image par un miroir de la liaison, celle avec l’atome d’hydrogène, est forcé-
molécule d’érythrose choisie et de s’assurer que la ment vers l’avant).
molécule et son image ne sont pas superposables.
• Il est également possible d’insister un peu plus
La molécule possède donc un énantiomère.
sur une approche très intuitive des configurations
absolues R et S, sans bien sûr utiliser cette nomen-
OH HO clature, afin de faire passer l’idée qu’en modi-
O O fiant l’agencement des quatre atomes ou groupes
* *
HO * * OH d’atomes entourant l’atome de carbone, il est pos-
sible d’obtenir différents diastéréoisomères.
HO OH
miroir plan • Pour la question f. la chimie des sucres utilise
rotation traditionnellement les conventions de Fischer pour
OH représenter la différence entre les stéréoisomères.
La nomenclature L et D en est issue (par exemple,
O
* * le D-glucose et le L-glucose). Les conventions de
HO
Fischer sont parfois également utilisées pour repré-
HO senter les acides aminés. Par ailleurs l’érythrose et
le thréose ont donné leur nom aux deux combinai-
f. Les relations entre composés sont données dans sons possibles de configurations absolues sur des
le schéma ci-après. Il est possible de souligner que si atomes de carbone asymétriques voisins : le couple
une molécule A a une relation de diastéréoisomérie érythro/thréo.

Chapitre 12 Représentation spatiale des molécules • 149


3 Propriétés des acides fumarique Acide maléique
et maléique (p. 306) 100 T (en %)
Objectif
Cette séance de travaux pratiques s’intéresse aux
différences de propriétés entre deux composés de 50
même formule semi-développée.
Il s’agit d’illustrer les différences de propriétés
physiques (point de fusion, rapport frontal en CCM,  en cm–1)
solubilité) des diastéréoisomères. 0
4 000 3 000 2 000 1 500
Ce TP est aussi l’occasion de faire un lien avec le
chapitre de spectroscopie à travers l’interprétation Acide fumarique
des spectres des produits utilisés.
100 T (en %)
Correspondance avec le programme
Pratiquer une démarche expérimentale pour
mettre en évidence des propriétés différentes de
50
diastéréoisomères.

Liste du matériel
• Acide fumarique (irritant) et acide maléique  en cm–1)
0
(nocif). 4 000 3 000 2 000 1 500
• Eau distillée.
• Solution d’acide maléique à 1 % dans l’éther Corrigé
diéthylique. a. Les deux acides sont des poudres blanches.
• Solution d’acide fumarique à 1 % dans l’éther b. L’acide fumarique se sublime à 200 °C (passage de
diéthylique. solide à gaz sans pas- O
• Éthanol. ser par l’intermédiaire
• Banc Köfler, ou tube de Thiele. liquide). La tempéra- (Z)
ture de fusion de l’acide OH
• Plaque CCM, cuve, lampe UV et lunettes de
maléique est 131 °C. O moment
protection.
c. L’acide maléique est dipolaire1
HO
Spectres RMN à fournir aux élèves plus soluble (sa solubi-
Acide maléique lité dans l’eau à 25 °C est de 780 g.L-1) que l’acide
6.30 fumarique (sa solubilité dans l’eau à 25 °C est de
2 H O
11.0 6,3 g.L-1).
HO
OH L’eau, qui est un solvant polaire, est un bon solvant
11.0
O H pour les molécules polaires comme l’acide maléique,
2 6.30
et un moins bon solvant pour les molécules ne possé-
 (en ppm) dant pas de moment dipolaire,
comme l’acide fumarique.
12 10 8 6 4 2 0
d. L’allure d’une plaque CCM
Acide fumarique après révélation est donnée
O
ci-contre.
6.37 H
OH 11.0 L’acide maléique (M) migre
2 6.37 H
O plus vite que l’acide fuma-
2 OH 11.0
rique (F).

 (en ppm)

12 10 8 6 4 2 0 F F+M M

150 • Partie 2 COMPRENDRE


e. Les spectres IR et RMN des deux diastéréoi- fréquence (double liaison C==O : acide maléique
somères sont proches. Ils présentent quelques 1 720 cm–1 et acide fumarique 1 680 cm–1).
différences : les valeurs de la vibration de C==O • Pour la question f. d’autres propriétés (dues aux
dans le spectre IR et les valeurs des déplacements liaisons hydrogène) : des différences dans les aci-
chimiques en RMN. dités des groupes carboxyliques données dans le
f. Il s’agit de faire retrouver les vibrations carac- tableau suivant.
téristiques des acides carboxyliques (liaison O—H
pKa1 pKa2
à 2 900 cm–1, liaisons C==O à 1 670 cm–1) et de Molécule Première Deuxième
l’alcène (déplacement à 6 ppm dû à la présence des acidité acidité
deux COOH, en revanche la liaison C==C est moins Acide fumarique (E) 3,03 4,04
visible en IR).
Acide maléique (Z) 1,83 6,59
Commentaires
L’acide fumarique est présent dans la plupart des
• Pour la question b. au-delà de 130 °C, l’acide fruits et dans de nombreux légumes. On le retrouve
maléique se déshydrate en anhydride maléique. La dans le domaine alimentaire comme acide et stabi-
stéréochimie E de l’acide fumarique ne permet pas lisant (E297).
son passage à l’anhydride.
Un article paru dans le Journal of Chemical Educa-
• Il est souhaitable de prévenir les élèves que tion traite simplement de l’isomérisation photochi-
l’acide fumarique ne possède pas de point de mique de l’acide fumarique vers l’acide maléique.
fusion, mais un point de sublimation. L’acide fuma- Cette manipulation suivie par CCM peut être envi-
rique étant irritant pour les yeux, on ne le place sagée en TP ou en exercice.
pas sur le banc Köfler. Albert J. Castro, Suzanne R. Ellenberger and James
• Les différentes températures de fusion à l’aide des P. Sluka, J. Chem. Educ., 1983, 60 (6), p. 521.
liaisons hydrogènes s’expliquent ainsi : les acides
carboxyliques ont tendance à former des liaisons
hydrogène intermoléculaires. 4 Différentes conformations
O
d’une molécule (p. 307)
O HO
HO OH Objectif
OH (E) Cette activité s’intéresse aux stéréoisomères de
O
conformation. À l’aide d’un logiciel de visualisa-
O (E) tion et d’un modèle moléculaire, les élèves doivent
O tout d’abord se convaincre de la possibilité de la
rotation autour d’une liaison simple, puis se fami-
(Z)
liariser avec la notion intuitive d’encombrement
OH
stérique, pour identifier les conformations où la
O gêne stérique est moindre (conformation la plus
HO stable) et celle où elle est importante (conforma-
tion la plus instable). Cette activité propose égale-
L’acide fumarique se lie aux molécules voisines ment de quantifier cette notion de « stabilité » en
par ses deux groupes acide carboxylique ; il est ayant recours à une énergie potentielle conforma-
donc beaucoup plus associé aux autres molécules tionnelle (ou de conformation).
que l’acide maléique, qui a tendance à établir des
liaisons intramoléculaires. L’acide fumarique pos- Correspondance avec le programme
sède, pour cette raison, une température de fusion Visualiser, à partir d’un modèle moléculaire et d’un
plus élevée. logiciel de simulation, les différentes conforma-
• Pour la question e. dans l’acide maléique, les grou- tions d’une molécule.
pements encombrants sont du même côté de la double
liaison, ce qui engendre une géométrie pas entière- Liste du matériel
ment plane. La conjugaison entre les groupes est Un kit de modèle moléculaire et un ordinateur par
amoindrie, donc la bande résonne à une plus haute élève/groupe d’élèves.

Chapitre 12 Représentation spatiale des molécules • 151


Corrigé Commentaire
a. Représentation de Cram des H H Il nous paraît intéressant d’encourager les élèves
H
conformations où les atomes d’hy- à regarder selon l’axe de la liaison étudiée, utili-
drogène sont le plus éloignés les H sant ainsi, sans le dire, la projection de Newman,
uns des autres (aussi appelée H H particulièrement adaptée à l’étude des différentes
décalée) : conformations. D’autres molécules peuvent être étu-
Représentation de Cram de la H H diées (exemples dans les exercices : éthanol, etc.).
conformation où les atomes H H Pour avoir un diagramme d’énergie qui fait interve-
d’hydrogène sont en vis-à-vis nir des positions en plus de la conformation la plus
(aussi appelée éclipsée) : H H et la moins stable, il est possible de s’intéresser à la
b. Courbe d’énergie potentielle de conformation : molécule de butane (le diagramme énergétique est
représenté dans la plupart des ouvrages de PCSI).
E (kJ.mol–1)
H H H H
H H H H

H H H H
5 Importance de la stéréochimie
11,7 des molécules thérapeutiques (p. 308)
Objectif
Cette activité se base sur des compétences acquises
au cours du chapitre, à savoir la détermination
des relations de stéréoisomérie et l’identification
0 des atomes de carbone asymétriques dans le cas
H H H H
H H d’un composé cyclique, pour amener à réfléchir sur
H H
H
H H
H l’importance des propriétés différentes des énantio-
mères en milieu biologique. L’activité est essentiel-
Travail pour le propane : lement centrée sur l’étude des propriétés d’un couple
H CH3 d’énantiomères. L’élève est amené à identifier des
H relations d’énantiomérie entre des molécules ayant
• conformation la plus stable : H une activité thérapeutique et à réfléchir aux consé-
H H quences de leur activité sur leur utilisation. Cette
étude permet d’illustrer les différences de propriétés
H H
H H des énantiomères dans un environnement chiral, ici
• conformation la plus instable : un organisme vivant. Cette notion vient contreba-
H CH3 lancer le fait que les propriétés usuellement men-
tionnées (solubilité, point de fusion, etc.) sont
• courbe d’énergie potentielle de conformation : identiques pour un couple d’énantiomères. À travers
H H H H
certaines conséquences marquantes, l’élève réalise
H H H H
aussi l’importance de la stéréochimie en chimie.
H CH3 H CH3
Correspondance avec le programme
E (kJ.mol–1)
Extraire et exploiter des informations sur les propriétés
11,7
biologiques de stéréoisomères pour mettre en évidence
l’importance de la stéréoisomérie dans la nature.
Corrigé
a. L’acide ascorbique possède des diastéréoisomères
(il s’agit d’une molécule comportant deux atomes
H CH3 H CH3 de carbone asymétriques ; il y a donc deux couples
H H
d’énantiomères, diastéréoisomères entre eux).
H H
H H H H Des diastéréoisomères possèdent des propriétés
différentes ; on peut donc s’attendre à une activité
différente sur le plan thérapeutique.

152 • Partie 2 COMPRENDRE


HO H Ici l’un des énantiomères n’est pas actif, il est donc
H O possible de commercialiser un mélange des deux
O
HO énantiomères pour diminuer le coût de leur sépara-
tion. Seul l’énantiomère actif aura un intérêt thé-
HO OH rapeutique, l’autre fera partie de l’excipient, il ne
présente pas de danger pour la santé du patient qui
rotation
énantiomérie
le consomme.
HO H OH
H H c. Le scandale de 1962 a éclaté à cause de l’appa-
O O H
O O rition de malformations chez les enfants dont les
HO OH
mères s’étaient vu administrer le thalidomide pen-
HO OH HO OH dant leur grossesse. Ce médicament était prescrit
dia comme sédatif, ce qui correspond à l’activité de
sté
réo l’un des énantiomères. Cependant, le thalidomide
diastéréoisomérie

diastéréoisomérie
iso
m éri ayant été commercialisé sous forme de mélange
e
é re
i racémique, les patientes ont aussi reçu le second
i som énantiomère à l’activité nettement plus néfaste.
réo
sté
dia d. Un mélange racémique peut être utilisé lorsque l’un
des énantiomères n’a pas d’activité ou une activité
HO énantiomérie
H H OH identique mais moins puissante ou encore une acti-
H O O H
O O vité complémentaire à celle de l’autre énantiomère.
HO OH Lorsque les énantiomères ont des activités contradic-
toires, ou lorsque l’un des énantiomères est toxique,
HO OH HO OH les deux énantiomères doivent être séparés avant
rotation d’être utilisés dans la formulation du médicament.
HO
H Commentaires
H O
O • Pour aller plus loin, il est également possible
HO d’étudier l’activité thérapeutique de différents dias-
téréoisomères Z/E ou de stéréoisomères de molécules
HO OH comportant deux atomes de carbone asymétriques.
• Pour la question b. quand un fragment d’une molé-
b. Il faut vérifier que les molécules sont images
cule est remplacé par R, il faut s’assurer qu’il ne
l’une de l’autre dans un miroir plan et ne sont pas
possède pas d’atome de carbone asymétrique avant
superposables.
d’entreprendre l’étude de l’image de la molécule par
énantiomère aux propriétés antalgiques un miroir.
• L’activité biologique ne se limite pas à l’activité
O
thérapeutique : l’usage peut en être fait comme
pesticide, par exemple.
OH
H CH3 énantiomère non actif

O
6 Conformations
et propriétés biologiques (p. 309)
HO
Objectif
CH3 H
Après avoir étudié, dans l’activité précédente, les
O O rotation O
propriétés des stéréoisomères de configuration, en
R R R particulier celles des énantiomères, cette activité
OH HO OH
approfondit la notion de stéréoisomères de confor-
H CH3 CH3 H CH3 H mation abordée lors de l’activité 4. Grâce à l’étude
non superposable des documents, l’élève doit appréhender une pro-
téine comme une chaîne flexible.

Chapitre 12 Représentation spatiale des molécules • 153


Il doit ensuite faire le lien entre la conformation de Commentaire
la protéine et sa capacité à remplir son rôle biolo- Pour la question d. deux structures rigides se
gique avec un modèle très sommaire de la complé- retrouvent d’une protéine à l’autre : les hélices
mentarité « clé-serrure ». Il peut alors comprendre alpha et des feuillets bêta. Elles se maintiennent
que certaines pathologies sont causées par une parce que l’établissement de liaisons hydrogène
mauvaise conformation de la protéine. rigidifie la molécule, tandis que d’autres parties de
Correspondance avec le programme la protéine sont beaucoup plus mobiles.

Extraire et exploiter des informations sur les confor-


mations de molécules biologiques pour mettre en
évidence l’importance de la stéréoisomérie dans la Exercices
nature.
Applications
Corrigé 1 Représenter un alcool
a. La protéine PFK1 a une masse molaire MPFK1 de Exercice résolu dans le manuel de l’élève, page 638.
34 kg.mol–1, tandis qu’un acide aminé a une masse
Maa de 100 g.mol–1. Le nombre d’acides aminés que 2 Représenter un alcane substitué
M a. Le 2,2-diméthylpropane possède CH3
contient la protéine est donc d’environ : N  PFK1 .
Maa une chaîne carbonée de 3 atomes
34 000 HC C CH3
N  340 acides aminés (le nombre exact de carbone et deux groupes —CH3 3
100 sur le deuxième atome de carbone. CH3
d’acides aminés est 320).
b. Pour obtenir la formule topologique, il faut élu-
b. L’espèce chimique de la figure 10 p. 309 est
der les atomes de carbone et les atomes d’hydro-
obtenue à partir de la L-Histidine et de la L-Isoleu-
gène liés, et représenter la chaîne carbonée par une
cine (voir la figure 9 du manuel élève p. 309).
ligne brisée ( ).
c.
Il faut ensuite ajouter les ramifications :
N NH
3 Représentation tridimensionnelle autour d’un
atome de carbone
O
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 638.
NH
H2N OH 4 Représentation tridimensionnelle

O a. Le méthanol possède un unique H


atome de carbone, entouré de
H C O H
trois atomes d’hydrogène et d’un
groupe hydroxyde ; sa formule H
d. Au sein de chaque acide aminé, de nombreuses développée est donnée ci-contre.
conformations sont possibles car de nombreuses L’atome de carbone est dans un
liaisons simples sont présentes. Le nombre de confor- environnement tétraédrique, deux H
mations d’une protéine augmente naturellement avec liaisons C—H sont dans le plan,
le nombre d’acides aminés de cette dernière. une liaison C—H est vers l’avant C
H OH
e. Si la protéine, qui joue le rôle de serrure, n’adopte (en gras) et une quatrième H
pas la bonne conformation, elle ne pourra pas recon- liaison, C—OH, est vers l’arrière
naître la clé, car il n’y aura plus complémentarité. (en pointillés).
Dans le cas de la protéine PFK1, la transformation b. Le chloroforme possède un Cl
du fructose-1-phosphate en fructose-1,6-diphos- unique atome de carbone, entouré
phate ne pourrait avoir lieu. La métaphore clé-ser- de trois atomes de chlore et d’un Cl C Cl
rure a bien évidemment des limites, mais elle a pour atome d’hydrogène. H
mérite de souligner l’importance de la structure tri- Sa formule développée est donnée
dimensionnelle d’une protéine. ci-contre.

154 • Partie 2 COMPRENDRE


L’atome de carbone est dans un envi- Cl c. La molécule possède un unique atome de carbone
ronnement tétraédrique, deux liaisons asymétrique, elle est donc chirale.
C
C—Cl sont dans le plan, une liaison Cl H
Cl 9 Recherche de la chiralité
C—Cl est vers l’avant (en gras) et
une quatrième liaison, C—H, est vers Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 638.
l’arrière (en pointillés). 10 Identification de molécules chirales
5 Représentation d’un acide α-aminé a. La molécule de gauche possède un unique atome
La formule développée de la glycine est : de carbone asymétrique, indiqué avec un asté-
H O risque, elle est donc chirale (les autres atomes de
H
carbone sont entourés d’au moins deux atomes
N C C O H d’hydrogène, ils ne donc pas asymétriques) :
H H OH
Seul un des atomes de carbone est H C*
entouré par quatre groupes et peut H3C CH2 CH2CH2Br1
C CH3
donc faire l’objet d’une représenta- H N H
2
tion de Cram. COOH1 La molécule de droite possède deux atomes de car-
bone asymétriques, indiqués avec des astérisques :
6 Recherche d’un atome de carbone asymétrique
H3C H COOH
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 638.
C* *C
7 Autour d’un atome de carbone asymétrique
HO CH3
a. L’atome de carbone n° 1 est entouré par trois H
atomes d’hydrogène et un groupe (CHOH—CH3). Elle n’est pas superposable à son image par un
Il n’est donc pas asymétrique. miroir plan, elle est donc chirale.
b. L’atome de carbone n° 2 est entouré par un groupe
H3C H COOH CH3
—OH, un atome d’hydrogène, et deux groupes HOOC H
—CH3. Il n’est donc pas asymétrique. C C C C
L’atome de carbone n° 3 est semblable à l’atome de OH
HO CH3 H3C H
carbone n° 1. Il n’est donc pas asymétrique. H
c. La molécule est donc achirale. rotation

8 Trouver un atome de carbone asymétrique H3C COOH


H
a. L’atome de carbone n° 1 est entouré par trois atomes C C
d’hydrogène et un groupe (CHOH—CH2—CH2—CH3). H CH3
Il n’est donc pas asymétrique. HO
b. L’atome de carbone n° 2 est entouré par un atome 11 Conformations de l’éthane
d’hydrogène, un groupe —OH, un groupe —CH3 et
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 638.
un groupe —CH2—CH2—CH3.
Les quatre groupes sont différents, l’atome de car- 12 Conformations du propane
bone n° 2 est donc asymétrique. a. Une formule spatiale possible avec les conventions
L’atome de carbone n° 3 est entouré par deux de Cram :
atomes d’hydrogène, un groupe —CH2—CH3 et un H CH3
groupe —CHOH—CH3. H
Il n’est donc pas asymétrique. C C
H H
L’atome de carbone n° 4 est entouré par deux H
atomes d’hydrogène, un groupe —CH3 et un groupe
—CH2—CHOH—CH3. b. Une autre formule spatiale possible est :
Il n’est donc pas asymétrique. H H
H H
L’atome de carbone n° 5 est entouré par trois atomes
C C
d’hydrogène et un groupe —CH2—CH2—CHOH—CH3.
Il n’est donc pas asymétrique. H CH3

Chapitre 12 Représentation spatiale des molécules • 155


c. Ici tous les substituants d’un des deux atomes Entraînement
de carbone sont des atomes d’hydrogène ; l’autre
est entouré d’un groupe méthyle et de deux atomes 16 Cas d’un carbone asymétrique
d’hydrogène. La conformation la plus stable est a. Formule développée :
celle où les atomes d’hydrogène du premier atome H H O HH
de carbone sont le plus éloignés du groupe méthyle
H C C C C H
du second, c’est-à-dire celle représentée en a.
H H H H
13 Conformations de l’éthanol
b. Cette molécule possède un unique atome de car-
a. Une formule spatiale possible avec les conventions
bone asymétrique, elle est donc chirale.
de Cram :
c.
H OH
H OH OH
C C
H H H
H H H3C H2C CH3 H3C H3C H2C

b. Une autre formule spatiale possible est :


17 Cas de deux atomes de carbone asymétriques
H H
H H a. Formule topologique :
C C OH
H OH

c. Ici tous les substituants d’un des deux atomes


de carbone sont des atomes d’hydrogène ; l’autre
est entouré d’un groupe —OH et de deux atomes b. L’atome de carbone n° 3 est lié à quatre groupes
d’hydrogène. La conformation la plus stable est d’atomes différents :
celle où les atomes d’hydrogène du premier atome (—CH2—CH3, —CH3, —CH(OH)CH3, —H)
de carbone sont le plus éloignés du groupe —OH du et l’atome de carbone n° 2 également
second, c’est-à-dire celle représentée en a. (—CH(CH3)CH2CH3, —OH, —CH3, —H).
Ces deux atomes de carbone sont asymétriques.
14 L’acide oléique OH
a. Formule topologique des alcènes Z et E : 4 2
5 * * 1
COOH1
3
(E)
c. Isomères possibles :
H OH H OH
(Z)

H H
HO H HO H

COOH1

b. Des alcènes Z et E, s’ils existent, sont diasté- H H


réoisomères (ils ont même formule semi-dévelop-
18 Relation d’isomérie
pée, ce ne sont pas deux conformations de la même
molécule car il n’y a pas rotation libre autour de a. La molécule possède deux atomes de carbone
la liaison C==C et ils ne sont pas images l’un de asymétriques.
l’autre par un miroir plan). H3C H
C2H55
* *
15 Relations d’isomérie
HOOC
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 638. H CH3

156 • Partie 2 COMPRENDRE


b. Les deux molécules possèdent la même for- d. Pas de diastéréoisomérie (même justification que
mule semi-développée, ne sont pas reliées par des pour b. : le cycle étant symétrique, les deux groupe-
simples rotations autour de liaisons mais ne sont ments portés par l’atome de carbone sont les mêmes).
pas non plus images l’une de l’autre par un miroir.
Il s’agit donc de diastéréoisomères. 22 Isomères de glucides
a. et b. Formules topologiques et identification des
H3C H H CH3 atomes de carbone asymétriques :
C2H5 H5C2
Molécule A Molécule B
HOOC COOH OH OH OH OH
H CH3 H3C H
rotation * * * OH O * * O
O
H3C C2H5 OH OH OH OH
H
c. La molécule 1 est achirale, elle ne peut donc pas
H
HOOC CH3 posséder d’énantiomères :
• les molécules 2,4 et 5 sont des diastéréoisomères
19 Recherche d’isomères de 1 ;
a. La molécule possède un atome de carbone • les molécules 1 et 3 sont identiques.
asymétrique. La molécule 2 est chirale, son énantiomère est la
H H
C2H55 molécule 5. Elle a une relation de diastéréoisomérie
* avec les autres molécules.
HOOC
H CH3 La molécule 4 est achirale, elle a une relation de
diastéréoisomérie avec les autres molécules.
b. Il s’agit de conformations d’une même molécule.
Comme vu précédemment, la molécule 5 est l’énan-
rotation autour tiomère de la molécule 2. Elle a des relations de
H H d’une liaison H H
C2H5 diastéréoisomérie avec les autres molécules.
C2H55
HOOC H 23 Mélanges racémiques
H CH3 HOOC CH3
a. Un mélange équimolaire d’énantiomères (voir cours
20 Étude de stéréoisomères du p. 314 du manuel de l’élève).
2-bromo,3-chloro, 3-méthylpentan-2-ol b. La molécule 3 est identique à la molécule 1 et
a. Diastéréoisomères. la molécule 2 est son énantiomère (image par un
b. Énantiomères. miroir). Il faut donc ajouter une solution de 2.
c. Conformations de la même molécule. c. Il faut ajouter la même quantité de matière de 2
(n) que l’on a de 1 (n1) en solution :
d. Conformations de la même molécule.
n = n1= c V, avec c la concentration de la solution
21 Diastéréoisomères d’alcènes de 1.
a. Isomère Z : Isomère E : n = 0,025 × 20,0.10–3 = 0,50.10–3 mol
H3C COOH H3C H d’où, avec M la masse molaire des énantiomères de
formule brute C4H10O :
m = n M = 0,50.10–3 × 74 = 37.10–3 g.
H H H COOH
b. Pas de diastéréoisomérie (l’un des atomes impli- 24 Étude d’un acide aminé
qués dans la double liaison carbone-carbone porte a. La proline possède un
deux atomes d’hydrogène ; il n’y a donc pas de unique atome de carbone O
configuration Z et E). asymétrique car les autres
c. Isomère Z : Isomère E : atomes de carbone reliés à * OH
F3C CH3 F3C H quatre atomes sont reliés à
N
deux atomes d’hydrogène. La H
proline est donc chirale et
H H H CH3 possède deux énantiomères.

Chapitre 12 Représentation spatiale des molécules • 157


b. Dans ce tableau, la notation R est adoptée pour
O O O préciser la nature des substituants.
rotation H
* OH * OH c. 2 bromobutan-1-ol :
HO C CH2OH1
H H H CH3CH2 Br
N N N
H H H H
énantiomère 1 énantiomère 2
3 méthylbutan-2-ol : C CH3
c. Il s’agit d’un mélange racémique. (CH3)2HC OH

25 Les glucides H

• Le glycéraldéhyde : • Le fructose : Acide lactique : C CH3


OH OH HOOC OH
OH
HO 27 Identification de la chiralité
HO O * * * OH
* a. Molécule non chirale, mais il existe deux
OH O diastéréoisomères.
• Le glucose : • L’arabinose : H H
OH O OH

HO O COOH H
* * * OH
* * H COOH
* OH OH E Z
HO * OH
* b. Molécule chirale, car non superposable à son
OH image dans un miroir. Des diastéréoisomères sont
obtenus en modifiant la configuration d’une double
26 Un atome de carbone asymétrique liaison carbone-carbone.
a. Un atome de carbone asymétrique est lié à quatre
atomes ou groupes d’atomes différents.
b. Les atomes de carbone liés à deux ou trois atomes
d’hydrogène ne sont pas asymétriques.
2 bromobutan-1-ol : 3 méthylbutan-1-ol : énantiomère
* OH c. Molécule non chirale, car superposable à son
Br OH image dans un miroir.
R1 = —CH2—CH3 ; aucun atome asymétrique OH
R2 = Br ;
R3 = H ; R4= —CH2—OH
3 méthylpentane : Propan-2-ol :
OH OH
OH

28 Autour d’un alcool


aucun atome asymétrique aucun atome asymétrique a. HO—CH2—CH2—CH3 ; CH3—CH(OH)—CH2—CH3 ;
3 méthylbutan-2-ol : Acide lactique : HO—CH2—CH(CH3)—CH3 ; (CH3)3COH.
OH OH b. CH3—C*H(OH)—CH2—CH3
OH c. et d. La molécule est chirale.
* *

O OH OH
R1 = —CH(CH3)2 ; R1 = —COOH ;
R2 = —CH3 ; R2 = —CH3 ; H H
R3 = H ; R4 = —OH R3 = H ; R4 = —OH H3C CH3

158 • Partie 2 COMPRENDRE


29 Étude d’un diacide 30 Molécule de butane
a. HOOC—C*H(OH)—CH(OH)—C*H(OH)—COOH, a. Des conformations d’une même molécule sont
l’atome de carbone central n’est pas asymétrique reliées entre elles par une rotation autour de liaisons
car il est substitué deux fois par le même groupe simples (voir cours p. 311 du manuel de l’élève).
d’atomes HOOC—CH(OH)—. b. En utilisant les énergies potentielles, comme en
Remarque : le cours ne distingue pas les substi- physique, on voit que l’énergie la plus basse (0 kJ.
tuants constitués des mêmes atomes mais avec des mol–1), associée à la conformation du butane la plus
configurations absolues différentes. Or, les règles de stable, est celle de la conformation suivante :
Cahn, Ingold et Prelog qui s’appliquent, attribuent H3C H
un poids plus important à une configuration R qu’à H
une configuration S. En toute rigueur, l’atome de H
carbone central peut donc dans certains cas (lorsque H CH3
les configurations absolues des atomes de carbone
c. Sur les deux atomes de carbone de la liaison
adjacents sont différentes) être asymétrique.
C(2)—C(3), les plus gros groupes sont des —CH3.
b. Les trois stéréoisomères sont :
La conformation la plus stable est celle dans
OH OH OH OH laquelle les —CH3 sont le plus éloignés les uns des
autres.
H H HOOC H d. La conformation la plus instable est celle de
HOOC COOH H COOH
OH OH plus haute énergie, à savoir dans le cas étudié ici
(i) (ii) 19 kJ.mol–1.
OH OH Les deux gros groupements sont alors le plus proche
possible, en vis-à-vis.
H COOH
HOOC H
OH
Approfondissement
(iii) 31 Étude d’un alcène
Remarque : si l’on tient compte de la remarque pré- a. La molécule possède un unique atome de car-
cédente, l’atome de carbone central de la molécule bone asymétrique.
(i) est asymétrique ce qui donne lieu à deux diasté- Elle est donc chirale.
réoisomères différents. Cl
c. La molécule (i) est achirale et est reliée par une
relation de diastéréoisomérie aux molécules (ii) et Cl CH CH CH Br
*
(iii). Ces dernières forment un couple d’énantiomères.
b. La molécule possède également une double
OH OH OH OH liaison différemment substituée, à l’origine d’une
diastéréoisomérie Z/E.
H H HOOC H c.
HOOC COOH H COOH
OH OH Cl Cl Cl Cl Cl Cl
(i) = rotation
OH OH H H Br
Br Br H
(Z) (Z) (Z)
H COOH
HOOC H énantiomère 1 énantiomère 2
OH
d.
OH OH OH OH Cl Cl Cl
rotation

HOOC H H COOH Cl H H Cl Cl Br
H COOH COOH H Br Br H
OH OH (E) (E) (E)
(ii) (iii) énantiomère 1 énantiomère 2

Chapitre 12 Représentation spatiale des molécules • 159


e. Cl Cl Molécule 2
H H OH
OH HO rotation H
Br
(Z) H H H HO
HO OH H
rotation c. Voir la figure précédente ; il s’agit de l’image
Cl Cl énantiomérie Cl Cl miroir de la molécule 2.
OH
H
H H
Br Br HO
(Z) (Z) H
dia
sté d. Les molécules 2 et 3 sont énantiomères et elles
diastéréoisomérie

diastéréoisomérie
réo
iso
m
éri ont une relation de diastéréoisomérie avec la molé-
e
r ie cule 1. La molécule 1 est la molécule achirale qui
é
som est appelée « composé méso ».
éoi
stér e.
dia
Cl énantiomérie Cl molécule 1
H H
Cl H H Cl HO OH
Br Br
(E) (E)

rotation
plan de symétrie au sein
Cl de la molécule

Cl Br 33 Étude des hélicènes


H
(E) a. Les atomes de carbone de cette molécule ne
sont pas reliés à quatre groupes différents. Ils
32 Composé méso sont tous mis en jeu dans des liaisons doubles
a. Les atomes de carbone 1 et 4 sont reliés à trois carbone==carbone.
atomes d’hydrogène, ils ne sont donc pas asymé- La molécule ne possède donc pas d’atome de car-
triques. Les deux autres atomes de carbone sont bone asymétrique.
reliés à un atome d’hydrogène, un groupe —CH3, b. Les molécules ne sont pas superposables.
un groupe —OH et un groupe —CH(OH)CH3. La molécule I est donc chirale.
Ils sont liés à quatre atomes ou groupes d’atomes
c. I et II sont images l’une de l’autre dans un miroir
différents et sont donc asymétriques.
plan et ne sont pas superposables, elles sont donc
OH reliées par une relation d’énantiomérie.
d. Cet exemple d’hélicène nous montre qu’il n’est
* *
pas nécessaire d’avoir un atome de carbone asymé-
OH trique pour qu’une molécule soit chirale.
De même, l’exercice précédent sur les composés
b. La molécule 1 est identique à son image dans un
méso souligne que la présence d’un ou plusieurs
miroir plan, elle est donc achirale. La molécule 2
atomes de carbone asymétrique n’est pas une
n’est pas superposable à son image dans un miroir
condition suffisante pour qu’une molécule soit
plan, elle est donc chirale.
chirale.
Molécule 1 La présence d’un unique atome de carbone asymé-
H H H H trique est toutefois une condition suffisante pour
HO OH HO OH
qu’une molécule soit chirale.
e. Exemples d’objets de la vie courante : escalier en
colimaçon, coquillages…

160 • Partie 2 COMPRENDRE


Exercices de BAC b. H3C—C*HOH—(CH2)5—CH==CH—COOH
L’atome de carbone identifié est lié à quatre groupes
34 Identification des isoméries d’atomes différents :
a. Le butan-2-ol est chiral car il possède un unique (—CH3 ; —OH ; —(CH2)5—CH==CH—COOH ; —H),
atome de carbone asymétrique. Il existe donc un il s’agit donc d’un atome de carbone asymétrique.
couple d’énantiomères. c. La molécule A possède un unique atome de car-
H OH bone asymétrique, elle est donc chirale.
HO H
H3C H3C d. Pour la double liaison en E, on a le couple
CH3 CH3 d’énantiomères suivant :
b. Le pent-2-ène possède une double liaison C==C OH
substituée par des groupes d’atomes différents, il
présente donc une diastéréoisomérie Z—E. HO H O
H3C CH3 H3C
HO
E Z
CH3 HO H
O
c. Un isomère de position du butan-2-ol est le
2.a. Formule développée :
butan-1-ol.
H
H3C OH
H C H
35 En parfumerie H H H O H
a. L’estragol et l’anéthol ont la même formule brute, H C C C C O C C H
mais ont une formule semi-développée différente.
H H H H
Il s’agit d’isomères de constitution, plus précisé- H
ment d’isomères de position de la fonction alcène.
Formule topologique :
b. L’anéthol présente une diastéréoisomérie due à
la présence d’une double liaison C==C substituée O
par des groupes d’atomes différents.
O

b. La molécule B ne possède pas d’atome de carbone


asymétrique.
E Z
37 Les huiles végétales
1.a. L’acide palmitique et l’acide stéarique sont des
36 Les phéromones
acides gras saturés.
1.a. L’acide oléique est un acide gras mono-insaturé et
E-acide 9-hydroxydéc-2-ènoïque l’acide linoléique un acide gras polyinsaturé (deux
OH doubles liaisons C==C).
b. Les atomes de carbone reliés à quatre atomes ou
OH O groupes d’atomes dans les molécules d’acide pal-
mitique et d’acide stéarique sont reliés à au moins
Z-acide 9-hydroxydéc-2-ènoïque
deux atomes d’hydrogène : les deux molécules ne
HO O comportent pas d’atome de carbone asymétrique.
Elles ont des longueurs de chaîne différentes (16 et
18 atomes de carbone).

OH

Chapitre 12 Représentation spatiale des molécules • 161


c. Acide oléique :
O

OH

Acide linoléique :
O

HO

d. Des diastéréoisomères possibles : (Z)(E), (E)(Z), et (E)(E).


2. Le glycérol ne comporte pas d’atome de carbone asymétrique. Les atomes de carbone en bout de chaîne
sont liés à deux atomes d’hydrogène et l’atome de carbone du milieu est relié deux fois au même groupe
(—CH2OH).
3.a.
O
Acide palmitique
O
O

Unité glycérol
O *
Acide oléique

O
Acide stéarique
O

b. Le triglycéride POS comporte un atome de carbone asymétrique, identifié par un astérisque sur la figure
précédente.

38 Structures et propriétés de parfums d. Les molécules de linalol, de L-carvone et de


a. Le géraniol et le nérol possèdent la même for- D-carvone possèdent chacune un unique atome de
mule semi-développée, mais présentent une dias- carbone asymétrique, elles sont donc chirales.
téréoisomérie du fait d’une liaison double C==C e. La D-carvone et la L-carvone sont images l’une
substituée par des groupes d’atomes différents. de l’autre par un miroir plan. Il s’agit d’un couple
Le géraniol et le nérol sont des diastéréoisomères d’énantiomères, mais elles n’ont pas la même odeur.
(respt. E, Z).
39 Mode d’action d’une enzyme
b. Deux diastéréoisomères n’ont pas les mêmes pro-
priétés physico-chimiques, la différence d’odeur est a. Il n’y a pas de rotation possible autour d’une
donc cohérente avec la relation de diastéréoisomérie. double liaison C==C.
c. b. HOOC—C*H(OH)—CH2—COOH
OH L’atome de carbone identifié par l’astérisque est
lié à quatre atomes et groupes d’atomes différents
* O O (—COOH ; —OH ; —CH2—COOH ; —H), il s’agit
donc d’un atome de carbone asymétrique.
c. L’atome de carbone n’est pas au centre d’un
* * tétraèdre. L’absence de représentation tridimen-
sionnelle ne permet pas de distinguer les deux
acides maliques.

162 • Partie 2 COMPRENDRE


d. Les acides maliques A et B possèdent chacun un La seconde idée doit développer, avec à l’appui les
atome de carbone asymétrique. Il s’agit de molécules textes des documents 1 et 2, que les énantiomères
chirales. Elles sont énantiomères l’une de l’autre. ont des propriétés différentes, donc qu’il est impor-
e. (1) fumarique, (2) maléique, (3) énantiomères, tant de savoir les représenter différemment.
(4) A.
41 Conséquence de la chiralité
Rédiger une synthèse de documents
Pistes de réponses et mots-clés
40 Pertinence de la 3e dimension Axes à voir apparaître :
Pistes de réponses et mots-clés • Chiralité des objets macroscopiques (mains,
La première idée importante pour répondre à la coquillages, dessins géométriques).
question concerne la différence entre les représen- Exemple d’interaction avec un autre objet chiral :
tations planes et tridimensionnelles des composés les mains et les gants.
des figures 1 et 2 (p. 331 du manuel de l’élève). • Chiralité dans le corps humain [les acides aminés,
Ainsi, les deux énantiomères de la carvone (Fig. 1) les protéines (enzymes, récepteurs…)].
représentés en formule plane sont identiques. Il • Importance de la chiralité dans les interactions
en est de même pour les deux énantiomères de la entre molécules (médicaments chiraux avec récep-
figure 2. Les outils de représentation de la Pre- teurs biologiques chiraux ; molécules odorantes
mière S ne sont donc pas assez performants. avec les récepteurs olfactifs ou du goût).

Chapitre 12 Représentation spatiale des molécules • 163


Chapitre
Transformations
13
5 en chimie organique
Introduction au chapitre (p. 334)
Ce premier chapitre de la partie « Structure et transformation de la matière » propose une première approche
de la réactivité en chimie organique. Situé dans la partie Comprendre, les notions qui doivent être intro-
duites ont rapport aux lois et aux modèles. Il s’agit d’enseigner les bases de la façon dont les chimistes
organiciens interprètent la réactivité. Le premier niveau d’interprétation, que le programme qualifie de
« macroscopique » (ce n’est pas exactement le même sens que le niveau macroscopique du chapitre 15),
catégorise les réactions en substitution, addition et élimination. Dans un second temps, le programme
requiert une analyse plus fine de la réactivité en imposant d’étudier les formations et les ruptures de
liaisons avec le formaliste des flèches courbes. Il nomme cela le « niveau microscopique ».
Au niveau macroscopique, les catégories de réactions ont été considérées dans les cas les plus simples.
Le programme ne statuant pas sur les définitions à proposer, nous avons choisi de définir :
• la substitution en termes de remplacement d’un atome ou d’un groupe d’atomes,
• l’addition a été limitée à la double et à la triple liaison carbone—carbone ; cela ignore les additions sur
les carbonyles par exemple,
• l’élimination a été définie dans le cas de la formation d’une liaison multiple, en centrant les exemples sur
la formation des alcènes, ignorant par exemple les formations de cycles.
Au niveau microscopique, la compréhension OH
de la réactivité est basée sur les interac- i o n 1,2
t
3 addi
tions entre sites donneurs et sites accep- O A
teurs d’électrons, que les élèves doivent 1 add
itio OH O
apprendre à repérer au moyen d’une table 4 2 n1
,4
d’électronégativité. Il s’agit d’une approche
étudiant les sites électrophiles (notés δ+) A A

et nucléophiles (notés δ ) des molécules sans utiliser ces termes. Ce modèle, en faisant apparaître les charges
partielles, est donc purement électrostatique. Nous avons choisi de ne pas exposer les limites d’un tel modèle
qui permet, par exemple, d’interpréter l’addition 1,2 et non l’addition 1,4 sur une énone :
Cette limite est due à l’absence, dans le programme, de la notion de mésomérie. Ce programme, s’il impose
la notion de mécanisme réactionnel et le formalisme des flèches courbes, limite les compétences exigibles à
savoir mettre ces flèches pour représenter les formations et les ruptures de liaisons. Il n’est donc pas question
pour les élèves de connaître des mécanismes par cœur, mais d’être confronté à des étapes de mécanisme et
à savoir leur donner du sens. En proposant une initiation aux mécanismes réactionnels et en soulignant leur
importance pour la compréhension des réactions chimiques, ce chapitre prépare les élèves à aborder le cha-
pitre 20 dans la partie Agir : « Synthétiser des molécules et fabriquer de nouveaux matériaux ».

L’élève est alors amené à identifier le type de modi-


Activités fication, de chaîne ou de groupe caractéristique,
1 Chaîne carbonée et groupes mis en jeu en s’appuyant sur l’analyse de la struc-
ture du produit et du réactif.
caractéristiques (p. 334)
Objectif Correspondance avec le programme
Cette activité permet de réinvestir les notions de • Reconnaître les groupes caractéristiques dans les
nomenclature introduites dans la classe de pre- alcool, aldéhyde, cétone, acide carboxylique, ester,
mière sur les alcools et les cétones. amine, amide.

Chapitre 13 Transformations en chimie organique • 165


• Utiliser le nom systématique d’une espèce chimique Commentaires
organique pour en déterminer les groupes caractéris- • Par « chaîne carbonée », nous nous limiterons,
tiques et la chaîne carbonée. dans ce chapitre, à la chaîne carbonée principale
• Distinguer une modification de chaîne d’une et, ainsi, nous ne considérons pas les chaînes car-
modification de groupe caractéristique. bonées latérales.
• Pour la question c., la transformation de B en C
Corrigé
ne pourrait être, expérimentalement, une transfor-
a. mation en une seule étape, alors que celle entre
Molécule A : pent-2-one A et B est une classique réduction de cétone en
H3C C CH2 CH2 CH3
alcool secondaire.

Molécule B : pentan-2-ol
CH3 CH CH2 CH2 CH3
2 Catégories de réaction (p. 335)

OH Objectif
Molécule C : hexan-3-ol Cette activité permet de familiariser l’élève avec les
catégories de réactions. Pour chaque cas, il doit
H3C CH2 CH CH2 CH2 CH3 décrire ce qui est ajouté et/ou retiré de la molécule
OH pour retrouver l’une des catégories définies dans
le cours. Il est intéressant de demander à l’élève
b. Les molécules A et B ont la même chaîne carbo- de dresser dans chaque cas un bilan des liaisons
née (celle du pentane) cependant, leurs groupes rompues et formées.
caractéristiques sont différents. La transformation
de A en B est donc une modification de groupe. Correspondance avec le programme
c. Les molécules B et C ont toutes les deux un
Déterminer la catégorie d’une réaction (substitu-
groupe —OH, cependant leurs chaînes carbonées
tion, addition, élimination) à partir de l’examen de
sont différentes. La transformation de B en C est
la nature des réactifs et des produits.
donc une modification de chaîne.
d. L’acide 4-hydroxyhexanoïque présente la chaîne
Corrigé
carbonée de la molécule d’hexane.
a. La molécule de dibrome s’additionne sur la
double liaison de la façon suivante :
e. Pour obtenir D il faut placer le groupe OH en Br2
position 4 et le groupe COOH en position 1
Br
O

OH
Br
OH D
b. Les atomes de brome viennent s’ajouter de part
et d’autre de la double liaison et cette dernière dis-
f. La structure du 4-hydroxyhexanamide est :
paraît, il s’agit donc d’une addition.
O
c. La molécule B est obtenue à partir de la molé-
cule A en retirant un atome de brome et un atome
NH2
d’hydrogène de deux atomes voisins et en formant
OH une double liaison entre ces deux atomes de car-
Cette molécule présente la même chaîne carbo- bone : il s’agit donc d’une réaction d’élimination.
née que la molécule D, cependant un des groupes d. La transformation implique le départ d’un atome
caractéristiques est différent. Le passage de l’une à de brome qui est remplacé par un groupe OH : il
l’autre constitue donc une modification de groupe. s’agit donc d’une réaction de substitution.

166 • Partie 2 COMPRENDRE


Br Corrigé
H3C CH2 CH2 CH CH CH2 a. La liaison C—Br est polarisée car les électroné-
gativités du carbone (2,6) et du brome (3,0) sont
OH
différentes. L’atome de brome étant plus électro-
H3C CH2 CH2 CH CH CH2 HBr1 négatif, il attire à lui les électrons constituant la
liaison C—Br et présente donc un excès d’électron
Remarque : en fait, ce n’est pas un atome de brome représenté par une charge partielle δ–. L’atome de
mais un ion bromure qui est remplacé par un groupe carbone présente en contrepartie un défaut d’élec-
HO–. Pour les élèves, une telle nuance est probable- tron représenté par une charge partielle δ+.
ment prématurée.
δ+ δ−
e. Au cours de la réaction, il y a départ d’un groupe
C—Br
OH et d’un atome d’hydrogène (d’où l’identification
de C à H2O) de deux atomes voisins et formation b. Dans la molécule de bromoéthane, seule la
d’une double liaison entre ces deux atomes de car- liaison C—Br est polarisée. L’atome de brome por-
bone ; il s’agit donc d’une réaction d’élimination. tant la charge partielle négative constitue un site
H2O donneur, tandis que l’atome de carbone portant la
charge partielle positive constitue un site accep-
OH teur de doublets d’électrons.
c. La structure de Lewis de l’ion hydroxyde fait appa-
f. Le bilan des atomes et des charges montre que raître les doublets non-liants sur l’atome d’oxygène
D est un ion chlorure Cl–. La réaction implique le ainsi qu’une charge négative sur ce même atome.
départ d’un atome de chlore qui est remplacé par
un groupe OH ; il s’agit donc d’une réaction de H O
substitution.
d. L’atome d’oxygène porte une charge néga-
tive, il s’agit donc d’un site donneur de doublets
d’électrons.
3 Comprendre une réaction e. La flèche courbe montre le mouvement des élec-
de substitution (p. 336) trons entre l’atome d’oxygène de l’ion hydroxyde et
l’atome de carbone constituant le site accepteur de
Objectif la molécule de bromoéthane. Une liaison est donc
Cette activité permet d’aborder l’aspect microsco- formée entre ces deux atomes.
pique des réactions en étudiant une réaction de δ δ
substitution. Pour cela, les notions d’électronéga- CH2 Br O H
tivité et de polarisation déjà introduites en Pre-
mière S sont réinvesties. L’élève peut alors trouver
l’existence des sites donneurs et accepteurs dans CH2 OH Br
les molécules. Le mécanisme est présenté en étu-
diant la formation et la rupture de liaisons de f. La rupture de la liaison C—Br est symbolisée par
manière séparée. L’élève raisonne sur les sites don- une flèche courbe partant de la liaison à rompre et
neurs et accepteurs pour placer les flèches courbes allant sur l’atome le plus électronégatif qui récu-
correspondantes. père les électrons.

Correspondance avec le programme δ δ


CH2 Br O H
• Déterminer la polarisation des liaisons en lien
avec l’électronégativité (table fournie).
• Identifier un site donneur, un site accepteur de CH2 OH Br
doublet d’électrons.
• Pour une ou plusieurs étapes d’un mécanisme g. La formation de la liaison C—O transforme l’un
réactionnel donné, relier par une flèche courbe les des doublets non-liants portés par l’atome d’oxy-
sites donneur et accepteur en vue d’expliquer la gène dans l’ion hydroxyde en doublet liant entre
formation ou la rupture de liaisons. l’atome de carbone et l’atome d’oxygène.

Chapitre 13 Transformations en chimie organique • 167


h. L’autre flèche représente la transformation du 2 Composés bifonctionnels
doublet liant C—Br en un doublet non-liant sur Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 638.
l’ion Br–.
3 Composés polyfonctionnels
Commentaires a.
• Pour la question c. il faut prendre garde à ce que Amide
O N
les élèves ne confondent pas les doublets d’élec- N H OH
trons et la charge. Ainsi, l’atome O est entouré de Amine Alcool
3 doublets non liants, et non pas de trois doublets
non liants plus un électron qui serait la charge O
b.
(–). La charge (–) traduit le fait que l’atome O est
entouré de 7 électrons (un de la liaison, et 6 des OH
11
trois doublets) et que cela représente un électron Acide
de plus que l’atome (neutre) O qui est entouré de O carboxylique
Aldéhyde
6 électrons sur sa couche externe. N
• Pour la question f. il s’agit d’une bonne occasion Amine
pour rappeler aux élèves qu’un atome de carbone
possède au plus 4 atomes ou groupes d’atomes voi- c. O Ester
sins, et qu’il ne faut donc pas représenter d’atome Amine
H2N
de carbone pentavalent. O
• Pour la question h. un choix a été fait, dans ce
chapitre, pour identifier un site donneur et site Alcool HO
accepteur. Au niveau de la classe de Terminale,
OH Alcool
la présence de charges négatives entières ou par-
tielles semble être un critère suffisant pour indi-
quer la présence d’un doublet non liant. De même 4 Nomenclature des amines
une charge positive indique la présence d’un site a. La propanamine présente la chaîne carbonée du
accepteur. Il existe cependant des contre-exemples propane et le groupe caractéristique amino NH2
à ces règles très simplifiées. d’une fonction amine.
Il paraît toutefois judicieux d’insister sur la néces- b. La  N-méthylméthanamine présente la chaîne car-
sité de la présence d’un doublet non liant pour un bonée du méthane et le groupe caractéristique amino
site donneur, et donc de faire débuter une flèche NHR d’une fonction amine.
courbe à partir non de la charge, mais du doublet. c. L’acide 2-aminopropanoïque présente la chaîne
carbonée du propane et le groupe caractéristique
carboxyle COOH d’une fonction acide carboxylique
Exercices ainsi que le groupe caractéristique amino NHR
d’une fonction amine.
Applications d. L’acide N-propyl-2-aminepropanoïque présente la
chaîne carbonée du propane et les groupes caracté-
1 Composés monofonctionnels ristiques NHR et COOH des fonctions amine et acide
a. b. carboxylique.
OH O
5 Nomenclature
O Ester
O a. L’acide 2-hydroxypentanoïque présente la chaîne
Acide carboxylique carbonée du pentane et les groupes caractéris-
c. d. NH2 tiques carboxyle COOH et hydroxyle OH des fonc-
O Amine tions acide carboxylique et alcool respectivement.
b. L’hexanamide présente la chaîne carbonée de
l’hexane et le groupe caractéristique CONH2 d’une
Cétone
fonction amide.

168 • Partie 2 COMPRENDRE


c. Le 3-amino-2-hydroxypropanal présente la chaîne c. L’acide éthanoïque présente la chaîne carbonée
carbonée du propane et les groupes caractéristiques de l’éthane (2 atomes de carbone) et le groupe
hydroxyle OH, amino NH2 et carbonyles CHO des caractéristique carboxyle COOH d’une fonction
fonctions alcool, amine et aldéhyde respectivement. acide carboxylique.
d. Le N-éthyl-3-hydroxypentanamide présente la d. Le butanal présente la chaîne carbonée du
chaîne carbonée du pentane et les groupes carac- butane (4 atomes de carbone) et le groupe caracté-
téristiques hydroxyle OH et CONHR des fonctions ristique carbonyle CHO d’une fonction aldéhyde.
alcool et amide respectivement. e. Le 2,4-diaminoheptane présente la chaîne car-
e. La 4-hydroxyhexan-2-one présente la chaîne car- bonée de l’heptane (7 atomes de carbone) et deux
bonée de l’hexane et les groupes caractéristiques groupes caractéristiques amino —NH2 de deux
hydroxyle OH et carbonyle C==O des fonctions fonctions amine.
alcool et cétone respectivement.
8 Modification de chaîne ou de groupe ?
6 Quels groupes caractéristiques ? Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 638.
a. b. 9 À partir de la nomenclature
O Cétone H
N a. Le réactif et le produit présentent tous deux la
chaîne carbonée de l’éthane. L’éthanol présente un
O groupe —OH alors que l’acide éthanoïque présente
NH2
Amine Amide un groupe COOH. Il s’agit donc d’une modification
de groupe caractéristique.
c. Ester
O OH Alcool b. Le réactif et le produit présentent tous deux
la chaîne carbonée du propane. La propanamine
O présente un groupe —NH2 tandis que le propan-
1-ol présente un groupe —OH. Il s’agit donc d’une
d. modification de groupe caractéristique.
Acide 1
Aldéhyde O O OH
carboxylique c. Le réactif et le produit présentent tous deux
un groupe caractéristique —OH. Le 3-hydroxy-
O butane présente la chaîne carbonée du butane
Cétone
tandis que le 3-hydroxyhexane présente celle de
OH Alcool l’hexane. Il s’agit donc d’une modification de
e. f.
O
chaîne carbonée.
H Aldéhyde1 d. Le réactif et le produit présentent tous deux
la chaîne carbonée du pentane. Le pentanoate de
O O méthyle présente le groupe COOMe tandis que le
Amide Cétone
pentanamide présente le groupe CONH2. Il s’agit
donc d’une modification de groupe caractéristique.
7 Décoder les noms systématiques e. Le réactif et le produit présentent tous deux un
a. Le N’N-diméthylpropanamide présente la chaîne groupe caractéristique COOH. L’acide pentanoïque
carbonée du propane (3 atomes de carbone) et le présente la chaîne carbonée du pentane tandis
groupe caractéristique CONMe2 d’une fonction amide. que l’acide heptanoïque présente celle de l’hep-
b. L’éthanoate de 3-aminopropyle présente la tane. Il s’agit donc d’une modification de chaîne
chaîne carbonée de l’éthane (2 atomes de car- carbonée.
bone) et les groupes caractéristiques amino —NH2 Remarque : les réactions de modification de chaîne
et carboxyle —COOR des fonctions amine et ester mentionnées ici ne se réalisent pas en une seule
respectivement. étape, mais en plusieurs.

Chapitre 13 Transformations en chimie organique • 169


10 Catégorie de réaction b. L’atome d’oxygène est porteur d’une charge
a. Un groupe OH et un atome d’hydrogène sont entière négative et constitue donc un site donneur
ajoutés sur deux atomes de carbone reliés par une de doublets d’électrons.
double liaison avec disparition de celle-ci dans le c. Les atomes d’oxygène et d’azote sont porteurs
produit. Il s’agit donc d’une réaction d’addition. de charges partielles négatives et constituent donc
b. Le groupe OH initialement présent est remplacé des sites donneurs de doublets d’électrons. L’atome
par le groupe NH2, il s’agit donc d’une réaction de de carbone portant une charge partielle positive
substitution. constitue quant à lui un site accepteur de doublets
c. Un atome de brome et un atome d’hydrogène d’électrons.
sont retirés de deux atomes de carbone voisins 15 Quels sites ?
entre lesquels se forme une double liaison.
a. La double liaison C==C constitue un site don-
Il s’agit donc d’une réaction d’élimination.
neur de doublets d’électrons.
11 Addition, élimination, substitution b. L’atome d’hydrogène est porteur d’une charge
a. Deux atomes d’hydrogène sont ajoutés de part entière positive et constitue donc un site accepteur
et d’autre d’une triple liaison avec disparition de de doublets d’électrons.
celle-ci pour former une double liaison. Il s’agit c. La liaison C—O est polarisée, l’atome d’oxy-
d’une réaction d’addition. gène étant plus électronégatif il est porteur d’une
b. Un groupe OH et un atome d’hydrogène sont reti- charge partielle négative tandis que l’atome de car-
rés de deux atomes de carbone voisins entre les- bone qui lui est lié est porteur d’une charge par-
quels se forme une double liaison. Il s’agit d’une tielle positive. Il en découle que l’atome d’oxygène
réaction d’élimination. constitue un site donneur de doublet d’électrons
tandis que l’atome de carbone qui lui est lié est un
c. Deux atomes de brome sont ajoutés de part et
site accepteur. (on peut également considérer que
d’autre d’une double liaison C==C et celle-ci dispa-
la liaison O—H est polarisée et donc que l’atome
raît. Il s’agit d’une réaction d’addition.
d’hydrogène est un site accepteur).
12 Polarisation de la liaison 16 Étapes d’un mécanisme
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 638. Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 638.
13 Électronégativité et polarisation 17 Formation ou rupture de liaison
a. Les électronégativités des éléments hydrogène a. L’atome de chlore est plus électronégatif que
et fluor sont respectivement 2,2 et 4,0. l’atome de carbone qui lui est lié. La flèche courbe
On a donc : δ+H—Fδ–. représente donc la rupture de la liaison C—Cl au
b. Une liaison reliant deux atomes du même élé- cours de laquelle les électrons vont vers l’atome le
ment n’est pas polarisée. plus électronégatif.
c. Les électronégativités des éléments hydrogène b. L’atome de brome est plus électronégatif que
et carbone sont respectivement 2,2 et 2,6. On a l’atome de carbone qui lui est lié. La flèche courbe
donc : δ+H—Cδ–.Cependant, à cause de la faible partant de la liaison C—Br et allant vers l’atome de
différence d’électronégativité, la polarisation, sera brome représente donc la rupture DE cette liaison au
négligée. Une liaison C—H n’est donc pas polarisée. cours de laquelle les électrons vont vers l’atome le
d. Les électronégativités des éléments carbone et plus électronégatif. L’atome d’oxygène de l’ion HO–
fluor sont respectivement 2,6 et 4,0. On a donc : est porteur d’un doublet d’électrons non liant tan-
δ+C—Fδ–. dis que l’atome de carbone lié au brome est porteur
d’une charge partielle positive et constitue donc
14 Sites donneurs et accepteurs un site accepteur de doublet d’électrons. La flèche
a. L’atome d’oxygène est porteur d’une charge courbe partant du site donneur pour aller sur le site
partielle négative et constitue un site donneur. accepteur représente la formation de la liaison C—O
L’atome de carbone portant une charge partielle c. L’atome d’azote de la molécule d’éthanamine est
positive constitue quant à lui un site accepteur de porteur d’un doublet d’électrons non partagé : c’est
doublets d’électrons. donc un site donneur.

170 • Partie 2 COMPRENDRE


Par ailleurs, l’atome de carbone portant la charge La rupture de la liaison C—Cl est expliquée par une
positive constitue un site accepteur de doublets flèche courbe partant de la liaison C—Cl et allant
d’électrons. La flèche courbe partant du site don- vers l’atome de chlore.
neur pour aller sur le site accepteur représente la
δ
formation de la liaison C—N. Cl I
I + + Cl
d. L’atome d’iode est plus électronégatif que l’atome δ
de carbone qui lui est lié. La flèche courbe représente
donc la rupture de la liaison C—I au cours de laquelle
Remarque : les mécanismes de substitutions nucléo-
les électrons vont vers l’atome le plus électronégatif.
philes monomoléculaire et bimoléculaire présentés
e. L’atome d’oxygène de l’ion CH3CH2O– est porteur ici sont des mécanismes limites, la réalité est sou-
d’un doublet non partagé et constitue donc un site vent plus complexe et fait intervenir des chemins
donneur de doublet tandis que l’atome de carbone réactionnels intermédiaires.
porteur d’une charge positive constitue un site
accepteur de doublet d’électrons. La flèche courbe 19 Type de modification
partant du site donneur pour aller sur le site accep- a. Le réactif et le produit présentent tous les deux
teur représente la formation de la liaison C—O. la chaîne carbonée du butane. Le butan-1-ol pré-
sente le groupe caractéristique —OH tandis que
Entraînement
la butanamine présente le groupe caractéristique
18 Réaction de substitution —NH2. Il s’agit donc d’une modification de groupe
1.a. Au cours de la première étape, la liaison C—Cl caractéristique.
est polarisée et l’atome de chlore porte une charge OH NH2
partielle négative tandis que l’atome de carbone
qui lui est lié porte une charge partielle positive. b. Le réactif et le produit présentent tous les deux
Au cours de la seconde étape, la liaison C—I est le groupe caractéristique CONH2. Le pentanamide
polarisée et l’atome d’iode porte une charge par- présente la chaîne carbonée du pentane tandis
tielle négative tandis que l’atome de carbone qui que l’heptanamide présente la chaîne carbonée
lui est lié porte une charge partielle positive. de l’heptane. Il s’agit donc d’une modification de
b. Au cours de la première étape, la liaison pola- chaîne carbonée.
risée C—Cl est rompue pour former, entre autres, O O
un atome de carbone portant une charge positive
qui constitue le site accepteur mis en jeu au cours NH2 NH2
de la seconde étape. Au cours de la seconde étape,
l’ion iodure porte des doublets non liants et consti- c. Le réactif et le produit présentent tous les deux
tue un site donneur de doublets d’électrons. la chaîne carbonée du propane. Le 3-hydroxypropa-
c. δ nal présente les groupes caractéristiques —OH et
Cl + Cl CHO tandis que l’acide 3-hydroxypropanoïque pré-
δ sente les groupes —OH et COOH. Il s’agit donc
d’une modification de groupe caractéristique.
O
I + I
HO O HO OH

d. Les électrons de la liaison C—Cl sont emportés d. Le réactif et le produit présentent tous les deux
par l’atome de chlore formant ainsi l’ion chlorure. la chaîne carbonée du butane. L’acide 3-oxo-buta-
2. L’ion iodure constitue un site donneur de dou- noïque présente les groupes C==O et COOH tandis
blets d’électrons, l’atome de carbone lié à l’atome que l’acide 3-aminobutanoïque présente les groupes
de chlore constitue un site accepteur de doublet —NH2 et COOH. Il s’agit donc d’une modification
d’électrons. La formation de la liaison C—I est de groupe caractéristique.
expliquée par une flèche courbe partant d’un dou- O O NH2 O
blet de l’ion iodure pour aller sur l’atome de car-
bone lié à l’atome de chlore. OH OH

Chapitre 13 Transformations en chimie organique • 171


e. Le réactif et le produit présentent tous les deux d. Au sein de la molécule X, l’atome d’oxygène est
le groupe caractéristique COOMe. Le propanoate de entouré de 7 électrons (2 pour chaque doublet et un
méthyle présente la chaîne carbonée du propane pour la liaison covalente) c’est donc un de plus que
tandis que le pentanoate de méthyle présente la le nombre d’électrons de valence de cet élément ce
chaîne carbonée du pentane. Il s’agit donc d’une qui explique la charge négative. L’atome de carbone,
modification de chaîne carbonée. qui est lié à l’atome d’oxygène, n’est entourés que
O O par 3 électrons (un par liaison covalente) ce qui est
un de moins que le nombre d’électrons de valence de
O O cet élément, ce qui explique la charge positive.
20 Polarisation et nature du site e.
O O
a. δ
O site donneur H +
H
H H
δ OH Molécule X
δ
site accepteur site donneur 1
f. La chaîne carbonée reste celle de l’éthane au
b. site donneur cours de la réaction. Le groupe CHO est remplacé
δ site accepteur par le groupe O–, il s’agit donc d’une modification
F δ
NH2 de groupe caractéristique. Il s’agit ici d’une réac-
δ
δ tion d’addition.
site donneur Remarque : le groupe O– est à introduire comme la
site accepteur
base conjuguée du groupe OH (alcoolate/alcool).
c. site accepteur
δ δ 22 Synthèse de nitriles
HO δ δ O site donneur 1
Site accepteur
a. La structure de Lewis fait apparaître deux sites
donneurs, l’un sur l’atome d’azote et l’autre sur
site donneur NH
δ l’atome de carbone, chacun possédant un doublet
δ site donneur
non-liant.
site accepteur
b. La liaison C—Br est polarisée, l’atome de brome
d. δ site donneur porte donc une charge partielle négative et consti-
O tue donc un site donneur tandis que l’atome de
δ carbone qui lui est lié porte une charge partielle
positive et constitue donc un site accepteur.
site c. La formule brute de X est obtenue en équilibrant
accepteur
l’équation. On a donc X de formule C4H7N. La for-
Remarque : des sites accepteurs supplémentaires mule topologique de X est :
N
sont les atomes d’hydrogène reliés à des hétéroélé- d.
ments tels que l’azote ou l’oxygène.
C N
+ + Br−
Approfondissement Br
N
21 Obtention d’un alcool à partir d’un aldéhyde
La rupture de la liaison C—Br est représentée par
a. L’ion hydrure a pour structure de Lewis : H
la flèche courbe partant de la liaison pour aller sur
b. La présence d’un doublet non liant indique qu’il l’atome le plus électronégatif, l’atome de brome.
s’agit d’un site donneur de doublet d’électrons. La formation de la liaison C—C est symbolisée
c. par la flèche courbe partant de l’atome de carbone
δ
O Site donneur 1 donneur de l’ion cyanure pour aller sur l’atome de
carbone accepteur du bromopropane.
δ H e. L’atome de brome est remplacé par le groupe CN,
Site accepteur il s’agit donc d’une réaction de substitution.

172 • Partie 2 COMPRENDRE


3.
Exercices de BAC Atome le plus
électronégatif
H
23 Synthèse de l’arôme de banane O

1.a. L’acide éthanoïque réagit avec le


O
3-méthylbutan-1-ol.
b. O
O
+ H
O
O
c. La molécule E est l’éthanoate de 3-méthylbutyle.
c. L’atome de carbone lié aux deux atomes d’oxy-
24 Craquage des alcanes
gène est un site accepteur tandis que les deux
atomes d’oxygène sont des sites donneurs. a. Les alcanes présentent des liaisons simples C—C
et C—H. Elles ne sont pas polarisées car la diffé-
d. L’atome d’oxygène est un site donneur tandis
rence d’électronégativité entre les deux éléments
que l’atome de carbone qui lui est lié est un site
chimiques n’est pas assez élevée.
accepteur de doublets d’électrons.
b. Les liaisons présentent n’étant pas polarisées, il
2.a. Dans l’intermédiaire A, l’atome d’oxygène, qui
n’y a pas de sites donneurs ou accepteurs. Les alcanes
porte la charge positive, est entouré de 5 électrons
ne sont donc pas des molécules très réactives.
(3 liaisons covalentes et un doublet non liant).
c. A, B et C sont obtenus par des réactions d’élimi-
Un atome d’oxygène a normalement 6 électrons de
nation (deux atomes d’hydrogènes sont retirés de
valence, il y a donc ici une charge positive.
deux atomes de carbone voisins entre lesquels se
Le même raisonnement peut être appliqué pour
forme une double liaison). La réaction forme égale-
expliquer la présence des charges dans les espèces
ment du dihydrogène H2.
C et D.
d. Le propane et l’éthane sont obtenus par des
Pour l’intermédiaire B, l’atome de carbone, qui
modifications de chaîne carbonée. Le terme « cra-
porte la charge positive, est entouré de 3 électrons
quage » illustre le fait de rompre la chaîne carbo-
(3 liaisons covalente).
née au sein des alcanes pour obtenir des alcanes
Un atome de carbone a normalement 4 électrons de plus courts.
valence, il a donc ici une charge positive.
e. Le propène et l’éthène possèdent des doubles
b. liaisons C==C, ils présentent donc tous deux un
1. site donneur site donneur de doublet d’électrons.
δ f. La présence de site donneur sur les alcènes les
O H
O rend plus réactifs que les alcanes.
H +
site 25 Une synthèse de la méthadone
OH OH
accepteur
a. La méthadone présente le groupe caractéristique
2. H —NMe2 d’une fonction amine et le groupe C==O
O d’une fonction cétone.
+ HO b. La modification de A en D correspond à la subs-
OH titution d’un atome d’hydrogène par une chaîne
site donneur
site accepteur propène.
H
O c. Au cours de l’étape 2, la liaison C—Br est rom-
pue tandis qu’une liaison C—C est formée entre
O l’atome de carbone portant la charge négative et
OH l’atome de carbone lié à l’atome de brome dans la
H
molécule de bromopropène.

Chapitre 13 Transformations en chimie organique • 173


d. La charge négative portée par l’atome résulte de b. Au cours de l’étape 2, le groupe OH et un atome
la présence d’un électron excédentaire de cet atome d’hydrogène sont retirés de deux atomes de car-
qui porte ainsi un doublet non-liant. Cet atome est bone voisins entre lesquels se forme une double
donc un site donneur d’un doublet d’électrons. liaison, il s’agit donc d’une élimination. Au cours
e. Le brome étant plus électronégatif que le car- de l’étape 3, deux additions de dihydrogène se font
bone, la liaison C—Br est polarisée. L’atome de simultanément.
brome porte trois doublets non liants (et une c. Le nickel joue le rôle de catalyseur dans la réac-
charge partielle négative) et constitue un site tion d’addition du dihydrogène.
donneur de doublets d’électrons tandis que l’atome d. L’un des réactifs est un alcool et présente donc
de carbone qui lui est lié est porteur d’une charge un groupe —OH. L’autre réactif est un diacide car-
partielle positive et constitue un site accepteur de boxylique et présente donc deux groupes COOH. Le
doublets d’électrons. diester formé présente deux groupes COOR.
f. Le bromopropène réagit par son site accepteur e. La formule topologique du diester formé est :
de doublet d’électrons.
g.

O O
O
NC C + Br

carbanion B
27 Synthèse de la lidocaïne®
1. Les réactifs possèdent un groupe NH2 d’une
fonction amine et un groupe COOCH3 d’une fonction
C CN + Br− ester. Les produits possèdent un groupe CONHR
d’une fonction amide et le groupe OH d’une fonc-
tion alcool.
Remarque : cette molécule se prête à l’introduction
de la notion de noyau aromatique et à sa distinc-
molécule D
tion avec les alcènes. (Cette notion peut se limiter
h. L’étape 3 consiste à ajouter un atome de brome au fait que les deux ne mènent pas au même dépla-
et un atome d’hydrogène sur deux atomes de car- cement chimique en RMN).
bone initialement liés par une double liaison avec 2.a. La seconde étape correspond à la substitution
disparition de cette dernière, il s’agit donc d’une de l’atome de chlore par le groupe N(C2H5)2.
réaction d’addition. b. L’atome d’azote porte une charge partielle δ–,
i. L’étape 4 consiste à remplacer l’atome de brome c’est un site donneur d’électrons. De plus, les deux
par le groupe N(CH3)2, il s’agit donc d’une réaction atomes de carbone et l’atome d’hydrogène qui lui
de substitution. sont liés étant moins électronégatif, ils portent une
26 Synthèse d’un plastifiant charge partielle positive. L’atome d’azote constitue
donc un site donneur de doublets d’électrons tandis
a.
que les trois autres atomes mentionnés sont des
2-éthyl-3-hydroxyhexanal
sites accepteurs de doublets d’électrons.
Alcool OH O c. La molécule A présente cinq liaisons polarisées :
O
la liaison C—Cl, la liaison double C==O, la liaison
aldéhyde1
N—H et les deux liaisons C—N. Au vu du produit,
aldéhyde la réaction s’est déroulée au niveau du site accep-
teur que forme l’atome de carbone relié à l’atome
butanal de chlore.

174 • Partie 2 COMPRENDRE


Remarque : cette étape peut illustrer la notion de b. Le brome est porteur d’une charge partielle δ–, il
réaction chimioséléctive la substitution se faisant constitue un site donneur de doublets d’électrons.
sur l’atome de carbone lié à l’atome de chlore et La molécule C présente aussi une liaison polarisée
non sur l’atome de carbone de la fonction amide. (la liaison C—Br). Cet atome de carbone est donc
d. porteur d’une charge partielle positive.
O
Il constitue de ce fait un site accepteur de doublets
Cl d’électrons. La double liaison C==C constitue elle
NH + NH
aussi un site donneur de doublet d’électrons.
c. La molécule C réagit par son site accepteur de
doublet d’électrons.

CH2
O H O +
N Br
+ Cl− CH3
NH
O

+ Br−

e. La molécule de lidocaïne® présente le groupe


CONHR de la fonction amide et le groupe —N(Et)2 Rédiger une synthèse de documents
de la fonction amine.
29 Copier la nature
28 Synthèse de l’a-curcumène
Pistes de réponses et mots-clés
1. Lors de la première étape, un atome Br et un
atome H sont ajoutés sur une double liaison : il • Utiliser les techniques de spectroscopie pour
s’agit d’une réaction d’addition. La deuxième étape définir la structure du produit à synthétiser
voit la création d’une double liaison avec le départ • Identifier la chaîne et les groupes caractéris-
d’un atome H et d’un groupe OH : il s’agit d’une tiques présents dans la molécule cible.
élimination. • Mettre en place un plan de réaction comprenant
2.a. L’atome de carbone chargé négativement est des modifications de chaîne et de groupes pour
un site donneur de doublets d’électrons. obtenir le produit à partir de réactifs à disposition.

Chapitre 13 Transformations en chimie organique • 175


Chapitre
Réactions acido-basiques
14
5
Introduction au chapitre (p. 356)

Ce chapitre fait partie du thème Comprendre du programme de Terminale S.


La réaction acido-basique est abordée dans la continuité de l’enseignement de Troisième (notion de pH, de
domaine d’acidité, ions H+ et HO–) et de Première S (indicateurs colorés, acides carboxyliques).
La principale différence avec l’acidité telle qu’elle était traitée dans le programme de 2002 tient au fait
que les Ka étaient des cas particuliers de constante d’équilibre introduits comme une caractéristique des
réactions qui ne sont pas toujours totales. L’esprit est complètement différent dans le nouveau programme.
Après avoir défini le pH et rappelé les techniques expérimentales de mesure, la théorie de Brönsted est
énoncée et la notion de couples acide/base introduite. La constante d’acidité est, dans ce cadre, définie
comme une grandeur caractéristique de la réaction entre un acide faible et l’eau et non plus comme la
valeur à l’équilibre d’un quotient de réaction. Le cas des espèces qui comportent plusieurs groupes pouvant
échanger des ions H+ est explicitement au programme puisqu’il est demandé de traiter des acides α-aminés.
La terminologie fort/faible refait son apparition et l’élève doit savoir distinguer des réactions totales (ou
quasi-totales) de réactions partielles et calculer le pH de solutions d’acide fort ou de base forte.
Le programme met l’accent sur l’aspect sécurité des réactions acido-basiques mettant en jeu des acides et
des bases forts. Enfin, une ouverture est faite en direction de la biologie, à propos du contrôle du pH. C’est
l’occasion de définir la notion de solution tampon et d’évoquer les tampons sanguins.

Liste du matériel et des produits


Activités
Par binôme :
1 pH d’une solution aqueuse • Trois tubes à essais.
(p. 358) • Quatre fioles jaugées de 100 mL.
• Des pipettes jaugées de 10 mL, 5 mL, 2 mL et 1 mL.
Objectif • Trois béchers de 100 mL pour les prélèvements et
Le but de cette activité est de mesurer puis de com- la mesure de pH.
parer le pH de différentes solutions. • Une poire d’aspiration.
Dans une première partie, l’élève mesure le pH de • Un agitateur en verre.
différentes solutions aqueuses et expérimente trois • Un barreau magnétique et un système d’agitation
techniques : indicateur coloré, papier pH, pH-mètre magnétique.
et les compare. • Un pH-mètre, des solutions étalons, une élec-
Dans une seconde partie, l’élève prépare deux solu- trode de verre et son support.
tions acides : un acide fort (l’acide chlorhydrique) • Du papier pH.
et un acide faible (l’acide éthanoïque), de même Pour la classe :
concentration. Il compare ensuite le pH mesuré pour • De l’acide chlorhydrique de concentration
les deux solutions. À partir de ces valeurs, il peut 0,10 mol.L–1 (environ 100 mL pour 18 binômes).
conclure quant à la différence de comportement d’un • Une solution d’acide éthanoïque de concentration
acide fort et d’un acide faible en solution aqueuse. 0,10 mol.L–1 (environ 100 mL pour 18 binômes).
• Une solution de bleu de bromothymol.
Correspondance avec le programme • Une solution d’hélianthine.
• Mesurer le pH d’une solution aqueuse. • Une solution de phénolphtaléine.
• Notions d’acide fort et d’acide faible. • De l’eau distillée.

Chapitre 14 Réactions acido-basiques • 177


Corrigé f. Contrairement au cas de l’acide chlorydrique, on
a. Le pH d’une solution peut s’estimer ainsi : mettre constate que pour l’acide éthanoïque, les valeurs
3 mL de mélange inconnu dans trois tubes à essais expérimentales diffèrent des valeurs calculées avec
différents, numérotés de 1 à 3. pH =  – log[H3O+]. Les valeurs de pH expérimen-
Dans le tube  1, verser quelques gouttes d’hélian- tales sont plus grandes, ce qui correspond à des
thine, dans le tube 2, quelques gouttes de bleu de solutions moins acides, qui contiennent donc moins
bromothymol et dans le tube 3, quelques gouttes d’ions  H3O+ que ce qui est prévu. On peut alors
de phénolphtaléine. En fonction de la couleur de penser que la totalité des molécules d’acide étha-
chaque tube, il est possible de savoir si le pH du noïque ne se dissocient pas et qu’à l’état final il ne
mélange se situe en-deçà de 4, entre 4 et 7, entre se forme pas autant d’ions oxonium que prévu. Ces
7 et 9 ou au-delà de 9. mesures montrent que les comportements de l’acide
b. On dépose une goutte de mélange sur du papier chlorhydrique et de l’acide éthanoïque en solution
pH. sont différents : l’acide chlorhydrique semble se
Les teintes du nuancier de la boîte de papier pH dissocier totalement en solution aqueuse, contrai-
permettent d’estimer le pH. rement à l’acide éthanoïque.
La valeur est connue à une unité pH près.
c. Après avoir étalonné le pH-mètre, rincer l’élec-
trode avec de l’eau distillée puis essuyer.
2 Effet thermique d’une réaction
Introduire l’électrode dans le mélange et lire la acido-basique (p. 359)
valeur du pH affichée sur le pH-mètre. Objectif
Le pH est connu à 0,01 unité près.
Cette activité étudie le caractère exothermique de
d. La première méthode débouche sur un encadre- la réaction chimique entre un acide fort et une
ment grossier de la valeur du pH d’une solution, la base forte à l’aide d’un outil déjà rencontré en Pre-
deuxième méthode donne une valeur approchée du mière S : le calorimètre. Après avoir tracé le graphe
pH et la troisième méthode, plus précise mais plus de l’évolution de la température en fonction du
longue à mettre en œuvre, fournit une valeur plus volume de solution d’hydroxyde de sodium ajouté,
précise du pH. l’élève compare ses résultats à ceux obtenus lors
e. Les caractéristiques des solutions sont regroupées de l’ajout d’une masse d’hydroxyde de sodium. La
dans le tableau suivant. fin du questionnement permet à l’élève de réfléchir
aux conditions de sécurité dans lesquelles il doit
Concentration Volume de
Facteur se trouver afin de manipuler correctement et sans
des solutions filles solution-mère
–1 de dilution danger pour lui et autrui.
(mol.L ) à prélever (mL)
1,0.10–2 10 10 Correspondance avec le programme
5,0.10–3 20 5 • Mettre en évidence l’influence des quantités de
2,0.10–3 50 2 matière mises en jeu sur l’élévation de température
1,0.10–3 100 1 observée.
• Utiliser les symbolismes →, ← et dans l’écri-
Les valeurs du pH sont consignées dans le tableau ture des réactions chimiques pour rendre compte
ci-dessous : des situations observées.
pH pH Liste du matériel et des produits
pH calculé
Concentration expérimental expérimental
avec pH = Par binôme :
(mol.L–1) de l’acide de l’acide
– log[H3O+]
chlorhydrique éthanoïque • Un calorimètre et ses accessoires.
1,0.10–2 2,00 2,12 3,31 • Un thermomètre.
5,0.10–3 2,30 2,37 3,44 • Une pipette jaugée de 20 mL avec une poire
d’aspiration.
2,0.10–3 2,70 2,69 3,59
• Une burette graduée de 25 mL.
1,0.10–3 3,00 2,88 3,68
• Un bécher poubelle.

178 • Partie 2 COMPRENDRE


Pour la classe : L’avancement est xf = 0,025 mol.
• De l’acide chlorhydrique de concentration 6,0 mol.L–1 Pour un ajout de 5,0 mL, 0,025 mol d’ions H3O+ et
(environ 360 mL pour 18 binômes). d’ions HO– ont réagi.
• Une solution d’hydroxyde de sodium de concentra- d. 0,068  mol d’ions hydroxyde correspond à un
tion 5,0 mol.L–1 (environ 360 mL pour 18 binômes). volume VB ajouté de 13,6 mL. Graphiquement, on
trouve q ª 45 C (voir le graphe de la question b.).
Corrigé e. La masse molaire de l’hydroxyde de sodium vaut
40,0 g.mol–1. Les quantités de matière correspon-
On obtient le tableau suivant :
dantes valent :
VB (mL) θ (°C)
m (g) 0 1,18 1,00 1,03
0 22
θ (°C) 24 51 72 89
5,0 35
n(HO–) (mol) 0 0,0295 0,0250 0,0258
10,0 42
Quantité de
15,0 46 0 0,0295 0,0545 0,0803
matière cumulée
20,0 50
Pour la première expérience, nHO- ,i  cBVB
a. L’équation de la réaction s’écrit :
H3O+ + HO– → 2H2O VB (mL) 0 5,0 10,0 15,0 20,0
θ (°C) 22 35 42 46 50
b. On obtient le graphe suivant :
n(HO–) (mol) 0 0,025 0,050 0,075 0,10
 (en °C)
50 En réunissant les deux données sur un même graphe,
45 °C on obtient :
40  (°C)
expérience 2
30 80

20 60

expérience 1
10 40

VB (en mL)
0 20
0 5 10 15 20
13,6 mL n(HO–) (mol)
0
0 0,02 0,04 0,06 0,08 0,10
La température s’élève au fur et à mesure des ajouts
de solution d’hydroxyde de sodium.
Ce graphe montre que :
c. Initialement, nH O+ ,i  c AVA • l’addition d’ions HO– sous forme d’un solide pro-
3
nH O+ ,i  6,0 ¥ 20.10-3  0,12 mol voque une augmentation plus grande de la tem-
3 pérature que si l’addition est sous forme d’une
et nHO- ,i  cBVB solution,
nHO- ,i  5,0 ¥ 5,0.10-3  0,025 mol • l’addition d’ions HO– sous forme d’un solide pro-
voque une augmentation affine de la température,
Avancement ce qui n’est pas le cas lors de l’addition de la solu-
H3O+ + HO– → 2 H2O
(en mol)
tion de base.
État
x = 0 0,12 0,025 solvant f. Quand on ajoute une solution, le volume aug-
initial
mente, il faut donc chauffer un plus grand volume de
État liquide et, pour le même avancement (donc la même
x = xf 0,12 − xf 0,025 − xf solvant
final
énergie produite), l’échauffement est moindre.

Chapitre 14 Réactions acido-basiques • 179


g. Si l’ajout avait continué, la température aurait Dans un premier temps, l’élève réalise des mélanges
continué à augmenter et le mélange réactionnel entre une base et un acide, puis il mesure le pH de
(essentiellement de l’eau) aurait, à l’endroit de ces mélanges.
l’ajout de soude, dépassé sa température d’ébullition. Il trace ensuite la représentation graphique du pH
Les risques de projection seraient devenus impor-
en fonction du rapport
base puis en déduit le lien
tants et l’expérience dangereuse. acide
h. Suivant les conditions opératoires, il faut prendre entre constante d’acidité Ka et pH.
des précautions lors du mélange d’un acide fort et Dans un second temps, l’élève compare l’effet d’une
d’une base forte. dilution sur deux solutions afin de retrouver une des
Lors d’un mélange de solutions, même de concen- propriétés des solutions tampons.
tration élevée, l’exothermicité de la réaction n’est
pas une source de danger. Pour cette raison, il Correspondance avec le programme
sera possible de faire des titrages entre acide et Mettre en œuvre une démarche expérimentale pour
base forts sans précaution spéciale. En revanche, déterminer une constante d’acidité.
si un mélange fait intervenir un solide, l’élévation
subite de la température peut générer une ébulli- Liste du matériel et des produits
tion ponctuelle et favoriser les projections d’acide
Par binôme :
ou de base.
D’autre part, il faut veiller à ne pas se brûler. • Une burette graduée (ou une pipette jaugée de
10 mL et une de 5 mL).
Commentaires • Une pipette graduée de 10 mL.
• Pour obtenir un effet thermique appréciable, on • Une coupelle de pesée.
a choisi des solutions très concentrées (5 mol.L–1). • Une spatule.
Le programme (Réaction entre un acide fort et une • Quatre béchers de 100 mL.
base forte : aspect thermique de la réaction. Sécu- • Deux béchers de 250 mL.
rité.) ne doit pas laisser penser que tout mélange • Quatre fioles jaugées de 100 mL et leur bouchon.
d’acide fort et de base forte présente un risque lié à • Une éprouvette graduée de 100 mL.
l’exothermicité de la réaction. Lors de l’utilisation • Un barreau magnétique et un système d’agitation
de ces solutions, il existe un risque réel mais il est magnétique.
lié au contact avec la peau et les yeux, et non à
• Un pH-mètre étalonné et des électrodes de verre.
l’exothermicité.
• Le graphe obtenu à la question b. n’est pas Pour la classe :
linéaire (ce qui se retrouve par le calcul). Un élève • Une balance.
qui modéliserait ses données par une droite ferait • De l’acide chlorhydrique de concentration
une erreur grave. L’énergie impliquée est effective- 0,010 mol.L–1 (environ 50 mL pour 18 binômes).
ment proportionnelle au volume ajouté, mais pas • Une solution d’acide éthanoïque de concentration
l’élévation de la température. 1,00 mol.L–1 (environ 540 mL pour 18 binômes).
La raison tient au fait que le volume total de la solu- • De l’éthanoate de sodium (environ 120 g pour
tion qui s’échauffe n’est pas constant. 18 binômes).
• Pour la question d. le graphe peut donc être • Une solution d’hydroxyde de sodium de concen-
considéré comme une courbe d’étalonnage. Une tration 0,10 mol.L–1.
courbe d’étalonnage n’est pas toujours une droite. • Des solutions étalons pour le pH-mètre.
• De l’eau distillée.

Corrigé
3 Mesure d’une constante 1.a. Par définition,
d’acidité (p. 360) n(acide) n(base)
acide  V et base 
VT
.
Objectif T
n(base)
Le but de cette activité est de découvrir la notion de
constante d’acidité Ka et celle de solution tampon. Ainsi,
   VT  n(base) .
base
acide n(acide) n(acide)
180 • Partie 2 COMPRENDRE VT
b. Les valeurs se trouvent dans le tableau suivant :
Plus le volume d’eau utilisé est grand, plus il est
S1 S2 S3 S4 possible d’obtenir un pH final précis.
base  Le prélèvement de cette solution se fait avec
(calculé) 1,0 0,50 2,0 4,0
acide une éprouvette graduée dont la précision est
suffisante. Les 70 mL sont introduits dans un
Ê base ˆ bécher muni d’une agitation magnétique.
x logÁ
Ë acide ˜¯ 0 – 0,30 0,30 0,60
 Pour augmenter le pH d’une unité de cette
(calculé) solution avec de la soude de concentration
pH (mesuré) 4,75 4,47 5,1 5,45 0,10  mol.L–1, il faut ajouter la base goutte à
goutte, soit avec une pipette graduée de 5 mL.
On obtient le graphe suivant : Une goutte suffit.
pH  Avec la solution 2, il faut 86 mL

4,75
y = 1,1x + 4,78 d. Le volume ajouté pour obtenir une augmentation
d’une unité de pH n’est pas le même pour les deux
3,50
solutions.
La solution constituée d’un acide faible et de sa
2,25 base conjuguée a plus résisté à la variation de pH
qu’une solution d’un acide fort de même pH initial.
x Une solution tampon est une solution dont le pH
1,00
– 0,30 – 0,15 0 0,15 0,30 0,45 varie peu lors de l’ajout modéré d’une solution de
base forte.
c. On prend le logarithme de l’expression :
baseÈÎH3O+ ˘˚ Commentaires
Ka  :
acide • La préparation des quatre solutions ne pose pas
Ê baseÈH3O ˘ ˆ de problème même s’il s’agit de préparer une solu-
log(K a )  logÁ Î ˚  log ÈH O ˘  log base
˜ Î 3 ˚ tion de volume connu en mélangeant un solide, une
ÁË acide ˜¯ acide solution et de l’eau, ce que les élèves n’ont peut-
 log ÎÈH3O ˘˚  x être jamais fait.
• La relation obtenue à la question a. est vérifiée
On déduit alors :
tant que la dilution n’est pas trop importante,
− pKa = − pH + x soit pH = pKa + x.
car l’apport d’une grande quantité de solvant pro-
La courbe obtenue est une fonction affine, d’ordon- duit une dissociation de l’acide (loi de dilution
née à l’origine égale à pKa. Ainsi, pKa = 4,78. d’Ostwald).
On constate que la valeur trouvée graphiquement est
peu différente de la valeur tabulée à 25 °C (4,75).
2.
4 Régulation du pH
 Pour obtenir une solution d’acide chlorhy-
drique dont le pH est celui de S2  (pH =  4,47) dans l’organisme (p. 361)
par dilution d’une solution d’acide chlorhydrique Objectif
de concentration  c = 0,010  mol.L–1, il faut
Le but de cette activité est de comprendre le prin-
plonger l’électrode de pH dans un grand bécher
cipe de quelques mécanismes de régulation du pH
d’eau distillée (environ 250 mL) équipé d’une
dans l’organisme. Dans un premier temps, le rôle
agitation magnétique et ajouter l’acide chlorhy-
du dioxyde de carbone dans l’acidification du pH
drique goutte à goutte jusqu’à amener le pH à
sanguin est étudié. Dans un second temps, le fonc-
la valeur attendue (environ 4 à 5 gouttes mais
tionnement des reins et leur capacité à réabsorber
tout dépend de la qualité de l’eau distillée et de
des solutés filtrés pour réguler le pH est mis en
son pH).
évidence.

Chapitre 14 Réactions acido-basiques • 181


Correspondance avec le programme b. On dresse le tableau d’avancement suivant :
Extraire et exploiter des informations pour mon- Avan-
trer l’importance du contrôle du pH dans un milieu cement H2SO4(l) + 2 H2O → 2 H3O+ + SO42–
biologique. (mol)
État
Corrigé x = 0 n solvant 0 0
initial
a. Lorsqu’on élimine le dioxyde de carbone, qui est État
xf n − xf = 0 solvant 2 xf xf
une espèce chimique acide, on augmente le pH de final
la solution. En effet, si la concentration  [acide]
diminue, alors log
base augmente et, puisque pK À l’état final, on a :
acide a
n − xf = 0, soit n = xf = 1,5.10–4 mol.
est constant, le pH augmente d’après la relation 2n
Ainsi, ÈÎH3O ˘˚ 
pH  pK a  log
base . V
acide 2 ¥ 1,5 .10-4
ÈÎH3O ˘˚   3,0.10-3 mol.L-1
b. Le pH du sang est très précisément de 7,4. D’après 0,100
le diagramme de prédominance (Fig. 8 p. 361), on n
et ÈÎSO2- 4 ˘˚ 
constate qu’à ce pH (et entre 6,4 et 10,3), c’est V
l’ion hydrogénocarbonate qui prédomine. 1,5.10-4
ÈÎSO24- ˘˚   1,5.10-3 mol.L-1.
c. L’oxydation du glucose dans les cellules muscu- 0,100
laires produit localement CO2, qui est un acide, et c. Le pH vaut alors : pH = − log[H3O+]
diminue donc localement le pH :
pH = − log(3,0.10–3) = 2,52.
C6H12O6 + 12 O2 → 6 CO2 + 6 H2O.
d. L’organisme doit remonter le pH sanguin en éli- 3 pH après dilution
minant le dioxyde de carbone, ce qui est possible Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 638.
en augmentant le rythme respiratoire.
4 Concentration en ions hydroxyde
e. Le pH du sang (7,4) est légèrement supérieur au
pKa du couple H2PO4–/HPO42– (7,2). On peut alors a. D’après l’expression du produit ionique de l’eau,
Ke
en déduire que ces deux ions sont en concentration Ke = [H3O+] [HO–], on a : ÈÎHO- ˘˚ 
ÎÈH3O ˘˚
+
quasiment identique et que l’ion HPO42– prédomine
légèrement. 1,0.10 -14
ÈÎHO- ˘˚   5,0.10-11 mol.L-1.
f. L’urine élimine les ions H2PO4– (forme acide du 2,0.10-4
couple  H2PO4–/HPO42–). L’élimination de la forme b. Quand pH = 9,5, alors [H3O+] = 10–pH
acide d’un couple conduit à l’augmentation du pH. [H3O+] = 3.10–10 mol.L–1
g. Le rein peut réabsorber les solutés qui ont des Ke
et ÈÎHO- ˘˚ 
propriétés acido-basiques comme les ions hydrogé-
ÎÈH3O ˘˚
+
nocarbonate HCO3–, les ions oxonium H3O+ ou les
ions dihydrogénophosphate H2PO4–. 1,0.10-14
ÈÎHO- ˘˚   3.10-5 mol.L-1.
3.10-10
c. La concentration en ions oxonium vaut :
7,0.10-3
Exercices ÈÎH3O ˘˚ 
0,35
 2,0.10-2 mol.L-1

Applications Ke
et ÈÎHO- ˘˚ 
ÎÈH3O ˘˚
+
1 Solution de chlorure d’hydrogène
1,0.10-14
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 638. ÈÎHO- ˘˚   5,0.10-13 mol.L-1.
2,0.10-2
2 Solution d’acide sulfurique d. La concentration en ions oxonium vaut :
a. L’équation de dissolution et de dissociation s’écrit : 2 ¥ 1,5.10-4
ÈÎH3O ˘˚   3,0.10-3 mol.L-1
H2SO4(l) + 2 H2O → 2 H3O+ + SO42–. 0,100

182 • Partie 2 COMPRENDRE


Ke Remarque  : pour la gestion des chiffres significa-
et ÈÎHO- ˘˚ 
ÈÎH3O+ ˘˚ tifs, se reporter au paragraphe 1.2 du cours p. 362
1,0.10-14 du manuel de l’élève.
ÈÎHO- ˘˚   3,3.10-12 mol.L-1.
3,0.10-3 8 Potasse
5 Solution d’hydroxyde de sodium a. L’équation de dissolution dans l’eau s’écrit :
a. L’équation de dissolution dans l’eau s’écrit : KOH(s) → K+ + HO–.
NaOH(s) → Na+(aq) + HO–(aq). b. On dissout une base forte dans l’eau, le pH va
b. La dissolution de l’hydroxyde de sodium est totale. donc augmenter et sera supérieur à 7.
Si n est la quantité de matière d’hydroxyde de sodium, c. La dissolution d’une mole de potasse conduit à
m la formation d’une mole d’ions hydroxyde.
alors nHO-  n 
M On en déduit que [HO–] = c = 2,0.10-2 mol.L–1.
4,0.10-3 Le produit ionique Ke = [H3O+] [HO–] donne :
nHO-   1,0.10-4 mol .
40,0 Ke
ÈÎH3O ˘˚ 
La concentration en ions hydroxyde vaut alors : ÈÎHO- ˘˚
n
ÈÎHO- ˘˚  1,0.10-14
V ÈÎH3O ˘˚   5,0.10-13 mol.L-1.
1,0.10-4 2,0.10-2
ÈÎHO- ˘˚   1,0.10-3 mol.L-1 .
0,100 d. Le pH vaut alors : pH = − log[H3O+]
c. L’expression du produit ionique de l’eau : pH = − log(5,0.10–13) = 12,30.
Ke La solution est bien basique, comme prévu par la
Ke = [H3O+] [HO–] donne ÈÎH3O ˘˚ 
ÈÎHO- ˘˚ question b.
1,0.10-14
ÈÎH3O ˘˚   1,0.10-11 mol.L-1. 9 Acide méthanoïque
1,0.10-3
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 639.
d. Le pH vaut alors : pH = − log[H3O+]
pH = 11,0. 10 Acide ascorbique
e. Dans une telle solution, la phénolphtaléine a. L’équilibre de Brönsted s’écrit :
serait rose car le pH est supérieur aux pH de sa C6H8O6   C6H7O6– + H+.
zone de virage.
b. La forme acide est l’acide ascorbique. La forme
6 pH et concentrations basique est l’ion ascorbate.
c. La constante d’acidité Ka s’écrit :
Na+ + HO– H3O+ + Cl– K+ + HO–
ÈC6H7O6–˘˚ ÈÎH3O+ ˘˚
pH 11,2 3,51 10,80 Ka  Î .
[H3O+] 6.10–12 3,1.10–4 1,6.10–11 ÎÈC6H8O6˘˚
11 Phénol
[HO–] 2.10–3 3,2.10–11 6,3.10–4
a. Le phénol a pour formule C6H5OH.
c 2.10–3 3,2.10–4 6,3.10–4
L’équilibre de Brönsted s’écrit :
Remarque : pour la gestion des chiffres significatifs, C6H5OH   C6H5O– + H+.
se reporter au paragraphe 1.2 du cours p. 362 du La constante d’acidité Ka s’écrit :
manuel de l’élève. ÈC6H5O- ˘˚ ÈÎH3O+ ˘˚
Ka  Î .
7 Acide sulfurique ÎÈC6H5OH˘˚
ÈC6H5O- ˘˚
S1 S2 S3 S4 S5 b. Lorsque pH = pKa, Ka = [H3O+], d’où Î  1.
c 1,0.10–3 5,0.10–4 5,0.10–6 1,0.10–3 5.10–4
ÈÎC6H5OH˘˚
12 Couple de l’acide benzoïque
[H3O+] 2,0.10–3 1,0.10–3 1,0.10–5 2,0.10–3 1.10–3
[HO–] 5,0.10–12 1,0.10–11 1,0.10–9 5,0.10–12 1.10–11 Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 639.
[SO42–] 1,0.10–3 5,0.10–4 5,0.10–6 1,0.10–3 5.10–4 13 Couple de l’ammoniac
pH 2,70 3,00 5,00 2,70 3,0
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 639.

Chapitre 14 Réactions acido-basiques • 183


14 L’acide éthanoïque Par définition, pH = − log[H3O+]
a. Le diagramme de prédominance est : pH = − log(5,0.10–11) = 10,30.
CH3COOH majoritaire CH3COO– majoritaire e. Avec la solution S′, ce sont les ions oxonium qui
4,8 pH sont en excès. Dans ce cas, n′r = n″ − n′
b. Puisque pH < pKa, l’acide éthanoïque prédomine. n′r = 3,0.10–4 − 5,0.10–5 = 2,5.10–4 mol.
c. Pour que pH = pKa, il faut ajouter une solution La solution finale a un volume total V égal à 1,00 L.
basique pour augmenter le pH de 3,2 à 4,8. La concentration en ions oxonium H3O+ vaut alors :

d. Pour pH = pKa, il n’y a pas d’espèce majoritaire, ÈÎH3O ˘˚  r
l’acide et la base sont en quantité identique. V
2,5 .10 -4
15 Mélange d’acide fort et de base forte ÈÎH3O ˘˚   2,5.10-4 mol.L-1 .
1,00
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 639. Par définition, pH = − log[H3O+] soit pH = 3,60.
16 Dilution et mélange
Entraînement
a. Une solution d’hydroxyde de sodium contient les
ions hydroxyde et sodium. 17 Eau de Javel
La concentration en ions hydroxyde vaut alors : a. L’ion hypochlorite a perdu un ion H+ par rapport à
[HO–] = c = 5,0.10–4 mol.L–1. l’acide hypochloreux. Celui-ci a pour formule HClO.
Le produit ionique de l’eau Ke = [H3O+] [HO–] donne : L’équilibre de Brönsted de ce couple est :
Ke HClO   ClO– + H+.
ÈÎH3O ˘˚ 
ÈÎHO- ˘˚ L’équation de la réaction de l’acide hypochloreux
1,0.10-14 avec l’eau s’obtient en combinant l’équilibre pré-
ÈÎH3O ˘˚   2,0.10-11 mol.L-1.
5,0.10-4 cédent avec :
D’où pH = − log[H3O+] soit : H2O + H+   H3O+
pH = − log(2,0.10–11) = 10,70. soit HClO + H2O   ClO– + H3O+.
c b. Le diagramme de prédominance est :
b. La dilution au dixième implique que ÈÎHO- ˘˚ 
10
[HO–] = 5,0.10–5 mol.L–1. HClO majoritaire ClO– majoritaire
Ke 7,3 pH
Dans ce cas, ÈÎH3O ˘˚ 
ÈÎHO- ˘˚
c. Dans l’eau de Javel, pH = 11 et pH > pKa : l’ion
1,0.10-14 hypochlorite est la forme prédominante.
ÈÎH3O ˘˚   2,0.10-10 mol.L-1.
5,0.10-5
18 Solution d’acide butanoïque
D’où pH = − log[H3O+] soit :
a. L’équilibre de Brönsted de ce couple s’écrit :
pH = − log(2,0.10–10) = 9,70. C3H7CO2H   C3H7CO2– + H+.
c. L’équation de la réaction s’écrit : L’équation de réaction de l’acide butanoïque avec
H3O+ + HO– → 2 H2O. l’eau s’écrit :
d. La réaction se fait mole à mole. C3H7CO2H + H2O   C3H7CO2– + H3O+.
L’ion hydroxyde est en excès et nr = n – n″
ÈC3H7CO2-˘˚ ÈÎH3O+ ˘˚
nr = 5,0.10–4 − 3,0.10–4 = 2,0.10-4 mol. b. Par définition, K a  Î
La solution finale a un volume total V égal à 1,00 L. ÎÈC3H7CO2H˘˚
La concentration en ions hydroxyde HO– vaut alors : Ka = 2,5 × 10 –5,20  = 1,6.10–5
n pKa = − log Ka
ÈÎHO- ˘˚  r
V pKa = 4,8.
- 2,0.10-4 c. Puisque pH = 5,20, alors [H3O+] = 10–pH
ÈÎHO ˘˚   2,0.10-4 mol.L-1.
1,00 [H3O+] = 6,3.10–6 mol.L–1.
Le produit ionique de l’eau Ke = [H3O+] [HO–] donne : Le produit ionique de l’eau s’écrit Ke = [H3O+] [HO–],
Ke Ke
ÈÎH3O ˘˚  d’où ÈÎHO- ˘˚ 
-
ÎÈH3O ˘˚
+
ÎÈHO ˘˚
1,0.10 -14 1,0.10 - 14
ÈÎH3O ˘˚   5,0.10-11 mol.L-1. ÈÎHO- ˘˚   1,6.10-9 mol.L-1.
2,0.10-4 6,3.10-6
184 • Partie 2 COMPRENDRE
19 Acides aminés
Exercices de BAC
a. Les formes sont : CH3 —CH(NH3+)—COOH,
CH3 —CH(NH3+)—COO– et CH3 —CH(NH2)—COO–. 21 Chlorure d’hydroxylammonium
1.a. Au sens de Brönsted, une base est une entité
b. Le diagramme de prédominance est :
chimique déduite à partir de la forme acide (donnée
CH3—CH(NH3+)—COOH CH3—CH(NH3+)—COO– CH3—CH(NH2)—COO– dans l’énoncé) à laquelle on enlève un proton H+.
majoritaire majoritaire majoritaire
L’hydroxylammine a donc pour formule NH2OH.
2,4 9,9 pH
b. L’équilibre de Brönsted de ce couple est :
c. Pour pH = 6,1, le diagramme montre que NH3OH+   NH2OH + H+.
+
CH3 —CH(NH3 )—COO prédomine.–
c. L’équation de la réaction entre l’ion hydroxylam-
C’est effectivement le zwitterion. monium et l’eau est :
d. Pour que le pH passe de 6,1 à 9,9, il faut ajouter NH3OH+ + H2O   NH2OH + H3O+.
une solution basique. d. On trace le diagramme de prédominance suivant :
e. Pour pH = pKa2, les formes CH3—CH(NH3+)—COO– NH3OH+ majoritaire NH2OH majoritaire
et CH3—CH(NH2)—COO– sont en quantité identique,
6,0 pH
comme le montre le diagramme.
+
2.a. Par définition, pH = − log[H3O ] soit :
[H3O+] = 10–pH = 10–3,8 = 2.10–4 mol.L–1.
Approfondissement b. Par définition, Ke = [H3O+] [HO–]. On en déduit :
Ke 1,0.10-14
20 Produits ioniques ÈÎHO- ˘˚    6.10-11 mol.L-1.


ÈÎH3O ˘˚ 10-3,8
1.a. L’eau pure contient les ions hydroxyde HO et
oxonium H3O+. ÈNH2OH˘˚ ÈÎH3O ˘˚
c. Par définition : K a  Î .
D’après l’équilibre d’autoprotolyse de l’eau, ÈNH3OH ˘˚
Î
2 H2O   H3O+ + HO–, il se forme autant d’ions  
oxonium que d’ions hydroxyde. ÎÈNH3OH ˚˘  ÎÈH3O ˚˘  10-(pH–pK a )
ÈÎNH2OH˘˚ Ka
b. Le produit ionique de l’eau Ke s’écrit :
Ke = [H3O+] [HO–]. ÈÎNH3OH ˘˚
 10-(3,8–6,00)  2.102.
Puisque [H3O+] = [HO–], Ke = [H3O+]2 soit : ÈÎNH2OH˘˚
ÈÎH3O ˘˚  K e L’ion hydroxylammonium prédomine dans la solution S.
Remarque  : la structure de l’hydroxylamine et de
ÈÎH3O ˘˚  1,0.10-14  1,0.10-7 mol.L-1 . son acide conjugué sont :
H
2. a. L’équation chimique de l’énoncé fait apparaître
les couples CH3OH/CH3O– et CH3OH2+/CH3OH. H +N H
N
b. Le méthanol, tout comme l’eau, réagit sur lui- H OH H OH
même pour former CH3OH2+ et CH3O–.
22 Étude d’un produit ménager
c. Par analogie avec la question 1.b., on a :
1.a. Une base selon Brönsted est une espèce
Km = [CH3OH2+] [CH3O–]
chimique capable de capter un proton  H+.
d. Dans le méthanol pur, il se forme des ions
L’ion ammonium possède un H+ de plus que l’am-
CH3OH2+ et CH3O– en quantité égale, d’après
moniac. Sa formule est donc NH4+.
l’équation de l’énoncé.
b. L’équilibre de Brönsted de ce couple est :
e. De même, puisque [CH3OH2+]  =  [CH3O–],
NH4+   NH3 + H+.
Km = [CH3OH2+]2 soit ÈÎCH3OH2˘˚  Km
c. L’équation de la réaction entre l’ion ammonium
[CH3OH2+] = 5.10–9 mol.L–1. et l’eau est : NH4+ + H2O   NH3 + H3O+.
f. Le pHm du méthanol pur vaut donc : d. La constante d’acidité du couple a pour expres-
pHm = − log[CH3OH2+] ÈNH3˘ ÈH3O ˘˚
pHm = 8,4. sion : K a  Î ˚ Î .
ÈÎNH4˘˚

Chapitre 14 Réactions acido-basiques • 185


2.a. Par définition, la concentration de la solution ÈC3H5O3-˘˚ Ka
est : b. On en déduit que Î 
n 2,5.10-3 ÈÎC3H6O3˘˚ ÎÈH3O ˘˚
c   1,0.10-2 mol.L-1 . ÈÎC3H5O3-˘˚ 1,3.10-4
V 0,250
  0,010 .
b. Par définition, pH = − log[H3O+] soit [H3O+] = 10–pH ÈÎC3H6O3˘˚ 10-1,90
[H3O+] = 10–10,60 = 2,5.10–11 mol.L–1. c. On a le diagramme de prédominance suivant
c. Le produit ionique de l’eau a pour expression : avec pKa = 3,9 :
Ke AH majoritaire A– majoritaire
Ke = [H3O+] [HO–]. Ainsi, on a ÈÎHO- ˘˚ 
ÈÎH3O ˘˚ 3,9 pH
1,0.10-14 À pH = 1,9 (< pKa), on se trouve dans le domaine
ÈÎHO- ˘˚   4,0.10-4 mol.L-1 .
10-10,60 de prédominance de l’acide AH.
d. À partir de l’expression de la constante d’acidité, 4.a. La réaction de détartrage est une réaction
Ka ÈNH ˘ acido-basique car elle fait apparaître un transfert
on a  Î 3˚ .
ÈÎH3O ˘˚ ÎÈNH4˘˚ d’ion H+ entre la forme acide du couple acide lac-
ÈNH ˘ 5,6.10-10 tique/ion  lactate et la forme basique du couple
Avec Ka = 5,6.10–10, Î 3˚   22. ion carbonate/ion hydrogénocarbonate.

ÎÈNH4 ˘˚ 10-10,60
b. Les éléments chimiques constituant le tartre
e. Puisque [NH3] + [NH4+] = c sont éliminés sous forme de gaz (dioxyde de car-
et que [NH3] = 22 [NH4+], bone) et de lactate de calcium.
on a : 22 [NH4+] + [NH4+] = c soit 23 [NH4+] = c 24 Les couleurs du bleu de bromothymol
c
et ÈÎNH4˘˚  1.a. L’équation de la réaction de l’acide BBTH+ avec
23
l’eau s’écrit : BBTH+ + H2O   H3O+ + BBT.
1,0 .10-2
ÈÎNH4˘˚   4,3.10-4 mol.L-1. ÈH3O ˘˚BBT
23
b. Par définition, K a  Î .
22c ÈÎBBTH ˘˚
ÈÎNH3˘˚  22 ÈÎNH4˘˚ 
23 c. Quand [BBTH+] = [BBT], Ka = [H3O+] et pH = pKa.
22 ¥ 1,0.10-2
ÈÎNH3˘˚   9,6.10-3 mol.L-1. 2.a. Graphiquement, on lit λ0 = 620 nm.
23
b. La couleur absorbée est l’orangé (la correspon-
f. Pour l’équation de l’énoncé, l’avancement x cor- dance entre la longueur d’onde et la couleur est
respond à la quantité de matière d’ions ammonium donnée dans le triangle des couleurs en rabat de
formée. Sachant que le volume de solution est égal couverture).
à 250 mL, on en déduit que x = [NH4+] V
c. À l’aide du triangle chromatique, la couleur
x = 4,3.10–4 × 0,250 = 1,1.10–4 mol.
de la solution correspond à la couleur opposée à
23 Détartrant à base d’acide lactique l’orangé, soit le bleu.
d. Si on veut que seule la forme basique absorbe,
1. On reconnaît O il faut se placer dans une zone où l’absorbance
le groupement hydroxyle OH
H3C CH C de la forme acide est nulle. En se plaçant pour
et le groupement
OH λ0 = 620 nm, la forme acide n’absorbe pas.
acide carboxylique COOH. OH
3.a. Dans chaque solution, on a une quantité de
2.a. L’acide lactique est un acide faible puisqu’il matière en bleu de bromothymol égale à : nBBT = c0V0
possède une constante d’acidité, associée à sa nBBT = 3,0.10–4 mol.
réaction d’équilibre avec l’eau.
Dans chaque solution, le volume total est
b. L’équation de la réaction de l’acide lactique avec VT = 11,0 mL. La concentration en bleu de bromo-
l’eau s’écrit : C3H6O3 + H2O   C3H5O3– + H3O+. thymol dans chaque solution se calcule à l’aide du
V
3.a. La constante d’acidité Ka de l’acide lactique a facteur de dilution f  0 . Elle vaut alors : c = c0 f
VT
ÈH3O ˘˚ ÈÎC3H5O3-˘˚
pour expression : K a  Î . -4
c  3,40.10 ¥
1,0
 2,7.10-5 mol.L-1.
ÈÎC3H6O3˘˚ 11,0

186 • Partie 2 COMPRENDRE


b. Puisque seule la forme basique absorbe à λ0, on 3. Le diagramme de prédominance du couple
en déduit que l’absorbance  A est due à la forme CO2(aq)/HCO3− est :
basique, soit A = ABBT. CO2(aq) majoritaire HCO3– majoritaire
c. Le diagramme de prédominance du bleu de bro-
6,4 pH
mothymol est :
Le pH de l’eau distillée est de 5,7. On voit que
jaune vert bleu
pH < pKa : c’est donc l’espèce acide du couple qui
6,1 pH prédomine, à savoir CO2(aq).
pKa 6,8
4.a. À pH =  5,70, on a pH =  − log[H3O+] soit
BBTH+ BBT [H3O+] = 10–pH
[H3O+] = 10–5,70 = 2,0.10–6 mol.L–1.
d. La solution change de teinte entre pH = 6,1 et
Le produit ionique de l’eau a pour expression
pH = 8,8. Elle passe du jaune au bleu (voir tableau Ke
de l’énoncé). Sachant que seule la forme basique Ke = [H3O+] [HO–]. Ainsi, on a ÈÎHO- ˘˚ 

absorbe à λ0, l’absorbance augmente donc au fur [HO–] = 5,0.10–9 mol.L–1.
È
Î 3O ˘˚
H
et à mesure du changement de teinte. Une fois que b. À l’aide de l’énoncé, on obtient :
la solution est bleue, celle-ci conserve une absor- [HCO3–] = [H3O+] − [HO–]
bance constante et maximale pour pH > 8,7 puisque
[HCO3–] = 2,0.10–6 − 5,0.10–9 = 2,0.10–6 mol.L–1.
la forme bleue a une concentration égale à c.
ÈHCO3-˘˚ ÈÎH3O ˘˚
e. À l’aide de la relation A =  ABBTH   +  ABBT de c. Puisque K a  Î
l’énoncé et vu que pour λ0, ABBTH = 0, on a : ÈCO ˘
Î 2(aq)˚
Amax = k[BBT]max = kc. ÈHCO3-˘˚ ÈÎH3O ˘˚
f. La zone de virage correspond au passage de la alors ÈCO2(aq)˘  Î .
Î ˚ K
couleur jaune à la couleur bleue, soit la zone de a
-6 -6
pH pour laquelle la solution est verte. On en déduit ÈCO ˘  2,0.10 ¥ 2,0.10  9,4.10-6 mol.L-1.
Î 2(aq)˚ 10 -6,37
alors que le pKa se trouve entre 6,7 et 7,6.
d. c = [CO2(aq)] + [HCO3–]
g. D’après la question 1.c., le pKa est égal au pH quand
[BBTH+] = [BBT]. Sur le graphe, cette condition est c = 9,4.10–6 + 2,0.10–6 = 1,14.10–5 mol.L–1.
remplie quand les courbes rose et verte se croisent, III.1. [CO2(aq)] = k p
soit pour pH = 7,2. On en déduit que pKa = 7,2. [CO2(aq)] = 3,4.10–4 × 0,038.10–2 = 1,3.10–5 mol.L–1.
2. On a précédemment trouvé :
25 L’eau distillée et son pH
[CO2(aq)] = 1,14.10–5 mol.L–1.
I.1. La réaction d’autoprotolyse de l’eau s’écrit : Cette valeur est plus faible que celle de la ques-
2H2O   H3O+ + HO– tion 1. On en déduit que le pourcentage en dioxyde
2. Le produit ionique de l’eau a pour expression : de carbone est plus petit que 0,038 %.
Ke = [H3O+] [HO–]
26 Aïe ! J’ai une crampe
3.a. Dans l’eau pure :
ÈHCO3-˘˚ ÈÎH3O ˘˚
[H3O+] = [HO−] = 1,0.10−7 mol.L−1. 1.a. Par définition, K a1  Î . En isolant
Ainsi, Ke = 1,0.10−7 × 1,0.10−7 = 1,0.10–14. [H3O+], on a : ÈCO ˘
Î 2(aq) ˚
b. pH = − log[H3O+] ÈCO ˘
ÈÎH3O ˘˚  K a1 Î
pH = − log(1,0.10–7) = 7,00. 2(aq)˚
f ÈÎHCO3-˘˚
II.1. L’équation de la réaction s’écrit :
Ê È ˆ
CO2(aq) + H2O(l)   HCO3−(aq) + H3O+. HCO3-˘˚
soit pH = pKa1 + logÁ Î ˜.
Les couples mis en jeu dans cette équation sont Á ÈCO ˘˜
Ë Î 2(aq)˚ ¯
CO2(aq)/HCO3− et H3O+/H2O.
-
ÈHCO3 ˘˚
2. La constante d’acidité Ka s’écrit : b. Dans le sang, Î  10pH-pK a
ÈCO ˘
ÈHCO3-˘˚ ÈÎH3O+ ˘˚ Î 2(aq)˚
Ka  Î . ÈÎHCO3-˘˚
ÈCO ˘  107,4-6,1  2.101.
Î 2(aq)˚ ÈCO ˘
Î 2(aq) ˚
Chapitre 14 Réactions acido-basiques • 187
ÈHCO3-˘˚ 2.a. On obtient le graphe suivant :
c. Si le pH diminue, alors le rapport Î doit température du mélange (°C)
ÈCO ˘
Î 2(aq)˚
aussi diminuer. La concentration en dioxyde de car- 50
bone augmente donc.
d. La respiration permet d’éliminer le dioxyde
40
de carbone et donc de diminuer sa concentration
ÈHCO3-˘˚
dans le sang. De ce fait, Î augmente et 30
Ê È ˆ ÈCO ˘
HCO3-˘˚ Î 2(aq) ˚
pH = pKa1 + logÁ Î ˜ augmente jusqu’à sa valeur
Á ÈCO ˘˜ 20
Ë Î 2(aq)˚ ¯
normale.
10
2.a. L’acide lactique a pour formule développée :
masse de soude ajoutée (g)
O 0
0 1 2 3 4 5
H3C CH C
OH b. Il s’agit de la réaction entre un acide fort et une
OH
base forte : H3O+ + HO– → 2 H2O.
b. On reconnaît le groupement hydroxyle OH et le c. Cette évolution de température montre le carac-
groupement acide carboxylique COOH. tère exothermique de la réaction.
c. L’équilibre de Brönsted s’écrit : d. On constate que la température est plus élevée
CH3 —CHOH—COOH   CH3 —CHOH—COO– + H+. pour des masses identiques.
e. L’énergie thermique produite est la même car les
d. L’équation de la réaction de l’acide lactique avec
quantités de matière mises en jeu sont identiques
l’eau s’écrit :
entre les deux expériences.
C3H6O3 + H2O   C3H5O3– + H3O+.
f. La dilution diffère entre les deux expériences
e. L’acide lactique réagit avec l’eau et libère des et le volume de liquide est plus important dans
ions  H+ qui acidifient le sang, ce qui cause des la première expérience. Ainsi, malgré une énergie
crampes. thermique identique, le volume à échauffer est plus
important dans la première expérience et l’échauf-
27 Effets thermiques d’une réaction acido-basique fement est moindre.
1.a. L’équation de dissolution s’écrit : g. La dilution des réactifs est le paramètre à prendre
HCl(g) + H2O → H3O+ + Cl–(aq). en compte pour prévoir le danger potentiel d’une
b. L’acide chlorhydrique est un acide fort car il telle réaction.
résulte de la dissociation totale de HCl dans l’eau.
Par définition, pH = -log[H3O+] soit pH = − log cA Rédiger une synthèse de documents
pH = − log(0,010) = 2,00.
28 Acide et base au grand bain
c. L’ion hydroxyde est une base forte :
[HO–] = cB = 0,010 mol.L–1. Analyse de la question
Le produit ionique de l’eau a pour expression : La synthèse demande d’expliciter les propriétés
Ke physiques et chimiques des produits utilisés pour
Ke = [H3O+] [HO–]. Ainsi, on a : ÈÎH3O ˘˚ 
- l’entretien des piscines privées. L’accent doit être
1,0.10-14 ÎÈHO ˘˚

ÈÎH3O ˘˚  -12
 1,0.10 mol.L . -1 mis sur les risques liés à leur stockage ainsi que lors
0,010 d’une utilisation accidentelle. Les produits pour
Le pH de la solution est donné par pH = − log[H3O+] piscine doivent être comparés à d’autres acides
pH = − log(1,0.10–12) = 12,00. courants.

188 • Partie 2 COMPRENDRE


Pistes de réponses et mots-clés
Produit pH-plus ® Produit pH-moins ®
• contient du carbonate de sodium Na2CO3 ; • contient de l’hydrogénosulfate de sodium
• composé basique ; NaHSO4 ;
Propriétés • irritant. • composé acide car dans l’eau, il produit des
chimiques ions H3O+ (voir l’équation chimique donnée
dans le premier document) ;
• irritant.
Propriétés Solide (le document indique qu’ils sont vendus en granulés).
physiques
Pas de consigne particulière donc les produits sont stockés dans les récipients dans lesquels ils
Stockage
sont vendus.
Na2CO3 → 2Na+ + CO32– NaHSO4 + H2O → Na+ + H3O+ + SO42–
2–
Modification CO3  + 2H2O → CO2 + 2HO – Libération d’ions oxonium, donc diminution
du pH Libération d’ions hydroxyde, donc augmentation du pH.
du pH.

Les acides vendus dans le commerce sont les acides Les bases commerciales (ammoniac, soude, potasse)
sulfurique, nitrique, chlorhydrique, etc. Ils sont sont corrosives, comme il est précisé dans le docu-
liquides (ou en solution). Le stockage et l’utilisa- ment. Le pH-plus® est le carbonate de sodium
tion d’un liquide sont plus risqués que ceux d’un et son caractère basique est dû aux ions  carbo-
solide (s’il se renverse, il est difficile de le récupé- nate qu’il contient (voir l’équation chimique). Les
rer par exemple). De plus, comme tous les liquides ions carbonate sont moins corrosifs que les bases
et solutions, ces liquides dégagent des vapeurs qui commerciales puisqu’ils existent dans le calcaire,
sont d’autant plus corrosives qu’elles sont acides. naturellement présent sur Terre.
Il est plus commode de stocker et d’utiliser le pH- Comme pour son équivalent acide pH-moins®,
moins®, qui est un solide, que les acides commer- l’usage du pH-plus ® est commode et peu risqué.
ciaux qui sont liquides.

Chapitre 14 Réactions acido-basiques • 189


Chapitre
Bilans thermiques
15
5
Introduction au chapitre (p. 380)

Ce chapitre s’insère dans la partie Comprendre.


Il s’appuie sur des connaissances antérieures (nombre d’Avogadro, ordre de grandeur, approche énergétique
de première S) pour mettre en place le principe d’un bilan énergétique, plus particulièrement appliqué au
bilan thermique.
Les activités proposées utilisent aussi bien les outils de la recherche fondamentale (microscope à force
atomique) que les objets du quotidien (bouilloire et voiture hybride).
Ce chapitre est également un préalable au chapitre 17 : « Enjeux énergétiques et chimie durable. »

des dimensions de l’objet (sa largeur, par exemple)


Activités il ne sera pas possible d’accéder à une image de
qualité de cet objet.
1 Le microscope e. L’ordre de grandeur de la largeur du brin d’ADN
à force atomique (p. 382) est 10 nm soit 10−8 m. C’est le même ordre de gran-
Objectif deur que l’extrémité de la pointe (10−8 m) ce qui ne
permet pas une mesure de qualité ; il faudrait une
L’objectif de cette activité est de décrire un dis-
pointe dont l’ordre de grandeur de la largeur soit
positif expérimental permettant la visualisa-
inférieure à l’ordre de grandeur des dimensions des
tion d’atomes et de molécules, de découvrir les
objets à étudier.
contraintes liées au domaine microscopique et
d’aborder une utilisation possible de ce dispositif.

Correspondance avec le programme LieN UtiLe


Extraire et exploiter des informations sur un dis-
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/dosnano/glos-
positif expérimental permettant de visualiser les
saire/mot/afmPlus.htm
atomes et les molécules.

Corrigé 
a. La pointe est soumise :
2 Chaîne énergétique
• à la force exercée sur elle par le levier, d’un moteur hybride (p. 383)
• à la force exercée par la surface avec laquelle elle
Objectif
est en contact.
L’objectif de cette activité est d’étudier une chaîne
b. Avec la définition du document, on estime la lar-
énergétique concernant une technologie qui tend
geur de la base de la pointe à 5 µm et la longueur
à se développer : les moteurs hybrides. Au cours
de cette pointe à 5 µm aussi.
de cette activité les élèves sont amenés à mani-
c. La largeur de l’extrémité de la pointe est : puler certaines données a priori inconnues d’eux
100 × 2,4.102 = 2,4.104 pm = 2,3.101 nm. mais exploitables par une bonne interprétation des
d. Les dimensions des objets étudiés par l’AFM unités.
entrent aussi en jeu dans la précision de la locali- Les valeurs données sont issues de fiches techniques
sation : si la pointe de l’AFM est plus large qu’une de constructeurs.

Chapitre 15 Bilans thermiques • 191


Correspondance avec le programme
LieN UtiLe
Établir un bilan énergétique faisant intervenir
transfert thermique et travail. http://www.lavoiturehybride.com/

Corrigé
a. Les encadrés rectangulaires sont des réservoirs
3 Capacité thermique
d’énergie, les encadrés ronds sont des convertis- et rendement (p. 384)
seurs d’énergie.
Objectif
b.
Cette activité expérimentale est l’occasion d’abor-
travail travail
conduction
mécanique électrique
der, sur le plan pratique, les questions développées
carburant moteur
dans ce chapitre. Aucune compétence expérimen-
alternateur batterie
et air thermique tale ne figure au programme, mais il nous parais-
travail sait important d’effectuer tout de même quelques
travail
mécanique électrique manipulations simples et néanmoins riches, dans
conduction travail le prolongement de ce qui est fait en Première S.
mécanique
roues La première partie de cette activité nécessite un
moteur
extérieur
électrique calorimètre (ou à défaut une bouteille thermos, les
du moteur conduction résultats avec des thermos du commerce sont très
concluants pour un prix plus faible), un thermo-
c. La puissance maximale fournie par le mélange mètre (un thermomètre numérique peut être judi-
air/carburant est obtenue en divisant la puissance cieux si l’étalonnage est bon ; le vérifier à l’avance).
utile fournie par le moteur thermique par le rende- Les capacités thermiques des thermos sont assez
120 faibles, voire négligeables pour des écarts de
ment soit = 4,0.102 kW.
0,3 températures assez faibles (20 °C, par exemple)
Énergie fournie = volume × densité du gazole mais plus faciles à mesurer pour des grands écarts
× pouvoir énergétique du gazole (60 °C, par exemple).
= 50 × 0,83 × 42,6 = 1,8.103 MJ La seconde partie détermine le rendement d’une
Énergie fournie bouilloire ; elle peut aussi se faire avec un bain-
= puissance fournie × durée d’utilisation marie, par exemple. Pour mesurer l’énergie consom-
1,8 ¥ 109 mée, l’utilisation d’un compteur d’énergie vendu
donc durée d’utilisation =  4,5.103 s dans les magasins de bricolage est une possibilité.
4,0 ¥ 105
Lors de son utilisation, on constate des régimes
soit 1 h 15 min environ.
transitoires sur les premières secondes de la
d. Les batteries renferment une énergie de 1,3 kWh. mise en route de la bouilloire et sur les dernières
La puissance fournie par les batteries est de secondes juste après avoir arrêté la bouilloire. Ce
20 constat doit permettre de réfléchir à la précision
= 25 kW, le rendement étant de 80 % donc la
0,80 mesures. Par exemple, lorsqu’il est indiqué 2 000 W
durée d’utilisation à puissance maximale est de, sur une bouilloire, il est préférable de se conten-
1,3.103 ter de 2,0.103 W. Faute de compteur, se référer à
 5,2.10-2 h soit environ 3 min.
25.103 l’indication de puissance nominale sur la bouilloire.
e. Néanmoins, avoir au moins un compteur d’énergie
permet de vérifier cette indication souvent très peu
carburant moteur précise.
alternateur batterie
et air thermique
Correspondance avec le programme
• Connaître et exploiter la relation entre la varia-
tion d’énergie interne et la variation de tempéra-
extérieur moteur ture pour un corps dans un état condensé.
roues
du moteur électrique • Établir un bilan énergétique faisant intervenir
transfert thermique et travail.

192 • Partie 2 COMPRENDRE


Corrigé mceauDT
r avec Δt la durée de fonctionnement
a. Soit meau = 500 g (masse de 500 mL d’eau). PDt
Exemples de valeurs expérimentales : de la bouilloire et P sa puissance.
T1 = 20,2 °C, T2 = 65,8 °C, T3 = 41,9 °C. Exemples de valeurs expérimentales :
On distingue trois systèmes : P = 2,0.103 W et Δt = 2 min 40 s soit 160 s
• système {eau froide} dont la variation d’énergie m = 1,00 kg (masse de 1,00 L d’eau) et Ti = 20,5 °C
interne vaut : Tf = 76,8 °C soit ΔT = Tf − Ti = 56,3 °C
Q1 = meau ceau (T3 − T1) 1,00 ¥ 4,18.103 ¥ 56,3
= 0,500 × 4,18.103 × (41,9 − 20,2) r  0,74
2,0.103 ¥ 160
= 4,54.104 J > 0 e. L’énergie non récupérée par l’eau peut avoir été
• système {eau chaude} dont la variation d’énergie récupérée :
interne vaut : • par la bouilloire elle-même (il suffit de poser la
Q2 = meau ceau (T3 − T2) main sur ses parois pour constater que le récipient a
= 0,500 × 4,18.103 × (41,9 − 65,8) vu sa température s’élever de manière importante),
= − 5,00.104 J < 0 • par l’air à la fois présent dans la bouilloire mais
• système {calorimètre} dont la variation d’énergie aussi l’air extérieur car il y a une ouverture qui en
interne vaut Q3 = Ccal × (T3 − T1) > 0 général ne peut pas être totalement obstruée.
L’ensemble constitué du calorimètre et de son Le récipient est le principal responsable des pertes
contenu étant isolé, on peut écrire : énergétiques. Sa capacité calorifique massique est
Q1 + Q2 + Q2 = 0 non négligeable. Mais si une bouilloire possédant
Ce qui donne Ccal × (T3 − T1) + Q1 + Q2 = 0 soit une ouverture vers l’extérieur importante est utili-
sée, il est possible que les échanges avec l’extérieur
-   Q1 - Q2 -   4,54.104  5,00.104
Ccal   (air) deviennent aussi très importants.
T3 - T1 41,9 - 20,1
 211 J.K -1
b. Les quantités d’eau chaude et d’eau froide étant Exercices
identiques, si le calorimètre ne participe pas aux
échanges (ou de manière négligeable), la tempéra- Applications
ture finale est la moyenne des températures ini- 1 La tour Eiffel en ordres de grandeurs
T T
tiales des eaux soit T3  1 2 soit avec les valeurs a. 104t donc 107 kg
2
b. 10 4 c. 106
20,2  65,8
données ci-dessus T3   43 °C.
2 d. 102 m e. 105 m2
c. Cet écart de 1 °C environ avec la valeur mesu- 2 Ordres de grandeurs
rée expérimentalement est assez faible sachant que
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 630.
certaines enceintes sont parfois plus performantes
donc ont une capacité thermique plus faible que 3 Déterminer un ordre de grandeur
celle calculée ici. On voit l’intérêt d’une mesure a. 102m3 (soit 10 m × 5 m × 2,5 m)
précise des températures et d’un écart de tempé- b. 10 g.mol−1
1
ratures important pour pouvoir déterminer Ccal : en c. l’ordre de grandeur de la masse volumique de l’air
effet, la température calculée en négligeant la par- est 100 kg.m−3 or :
ticipation du calorimètre est d’autant plus proche masse(N2 ) ¥ NA
de celle mesurée que l’écart de température entre nombre de molécules de N2  avec
M(N2 )
T1 et T2 et faible.
masse(N2 )  volume(salle) ¥ masse volumique(air )
Il est possible, par exemple, d’imposer des écarts
de températures différents aux binômes pour poin- ¥  pourcentage d’azote
ter cette influence. Donc l’ordre de grandeur du nombre de molécules
d. Le rendement est déterminé en divisant la varia- de diazote vaut :
tion de l’énergie interne de l’eau par l’énergie élec- 102 ¥ 100 ¥ 100 ¥ 1024
 1025.
trique consommée. 101

Chapitre 15 Bilans thermiques • 193


4 Que d’eau, que d’eau ! 10 Variation d’énergie interne
1,5 L d’eau pèse 1,5 kg soit 100 kg, l’ordre de gran- On note DU la variation d’énergie interne du
deur de la masse molaire de l’eau est système étudié et m la masse du système.
101 g.mol−1 et l’ordre de grandeur de la constante a. DU  mceauDT = 1 50 × 4 180 × (60 − 15)
d’Avogadro est 1024 mol−1. = 2,8.107 J
Or, le nombre de molécules d’eau dans une bouteille b. DU  mc fonte DT = 10 × 4,70.102 × (20 − 130)
m(H2O) ¥ NA
d’eau est ce qui donne en ordre de = − 5,2.105 J
M(H2O)
100 ¥ 1024 11 Variation de température
grandeur :  1023 .
101 On note ΔU la variation d’énergie interne du
5 Modes de transferts système étudié et m la masse du système.
a. Vrai, même si la convection prédomine largement DU 8,360.106
a. DT    10,0  °C (ou K)
dans les liquides donc qu’un élève réponde faux mceau 200 ¥ 4180
n’est pas absurde surtout au regard de la définition b.
de la conduction (pas de transport de matière). DU 64.103
DT    3,3 °C (ou K)
b. Vrai par définition. mcéthanol 10 ¥ 0,79 ¥ 2461
c. Vrai : ce fluide peut être un gaz ou un liquide.
DU 88,8.103
c. DT    200  °C (ou K)
6 À la casserole mc fer 1 ¥ 444
Il y a transfert thermique par conduction entre la
12 Chauffages
main et la queue de la casserole, par conduction
aussi entre la plaque de chauffage et la casserole, On note ΔU la variation d’énergie interne du sys-
par convection dans l’eau en mouvement conte- tème étudié.
nue dans la casserole et par rayonnement entre la Une masse d’eau m dont la température augmente de
plaque de chauffage et la casserole. ΔT a une énergie interne qui varie de DU  mcDT .
Une masse d’eau 2m dont la température augmente
7 Vrai ou faux ?
de 2ΔT a une énergie interne qui varie de :
a. Faux : tout objet émet un rayonnement thermique.
DU ¢  2m ¥ c ¥ DT  4 mcDT donc DU ¢  4 DU
b. Faux : la bougie transmet de l’énergie par rayon-
nement mais pas par conduction (sauf si on touche 13 Du fer dans l’eau bouillante
la flamme…). Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 630.
c. Faux : ses modes principaux de transfert sont la 14 Analyse qualitative d’échanges thermiques
convection (par l’air) et le rayonnement. Les che-
a. La température de l’eau du biberon augmente et
minées sont construites normalement pour qu’il n’y
celle de l’eau du chauffe-biberon reste globalement
ait pas transfert par conduction en disposant entre
stable si le chauffe-biberon est resté branché ou
le foyer (l’insert) et les murs des isolants.
diminue s’il a été arrêté.
8 Chauffage central b. Il y a contact entre l’eau chaude du chauffe-
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 630. biberon et le biberon.
Donc l’eau chaude transfère de l’énergie par conduc-
9 Conduction, convection ou rayonnement ?
tion aux parois du biberon qui transfère cette éner-
a. Convection et rayonnement. gie au lait contenu dans le biberon.
b. Conduction et rayonnement. c. Il y a aussi échanges énergétiques entre l’eau
c. Conduction et rayonnement. du chauffe-biberon et les parois du chauffe-bibe-
d. Conduction et rayonnement. ron ainsi qu’entre l’eau du chauffe-biberon et l’air
e. Convection (et parfois rayonnement pour certains (contact très faible dans le cas du chauffe-biberon
radiateurs). de la photo).

194 • Partie 2 COMPRENDRE


15 Un bon bain… 18 Flux et résistance
a. Le transfert a lieu par convection, il y a mouve- Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 630.
ment de matière.
19 Chaîne énergétique
b. Si les pertes sont négligeables, les seuls échanges
a.
ont lieu entre l’eau chaude et l’eau froide. La varia-
tion d’énergie interne du système {eau chaude travail travail
mécanique mécanique
+ eau froide} est donc nulle. utilisateur manivelle alternateur
On note :
• mchaud la masse d’eau chaude, travail
électrique
• mfroid la masse d’eau froide,
travail
rayonnement
• Tf la température finale de l’ensemble, électrique
• Tchaud la température initiale de l’eau chaude, environnement ampoule batterie
• Tfroid la température initiale de l’eau froide.
mchaudceau(Tf - Tchaud )  mfroidceau(Tf - Tfroid )  0 b. le rond désigne un convertisseur d’énergie et le
donc rectangle un réservoir d’énergie (qui est souvent
-   mchaudceau(Tf - Tchaud ) aussi un convertisseur).
mfroid 
ceau(Tf - Tfroid )
1000 ¥ 4  180 ¥ (65 - 35)
Entraînement
  200 kg
4  180 ¥ (35 - 20) 20 Cumulus
soit 200 L. a. Supposer les pertes énergétiques négligeables,
c. Il ne faut pas négliger les échanges énergétiques signifie que les échanges n’ont lieu qu’entre l’eau
avec la baignoire elle-même et avec l’air : ils refroi- chaude (énergie cédée notée Qeau  chaude) et l’eau
dissent l’eau chaude donc le volume d’eau froide à froide (énergie reçue notée Qeau froide) donc :
ajouter est plus faible que celui calculé. • Qeau froide + Qeau chaude = 0. On note :
• meau chaude la masse d’eau chaude,
16 Une brique comme chauffe-eau
On suppose que toute l’énergie perdue par la brique • meau froide la masse d’eau froide,
est reçue par l’eau : • Tf la température finale de l’ensemble,
mbriquecbrique(T3 − T1) + meauceau(T3 − T2) = 0 • Teau chaude la température initiale de l’eau chaude,
d’où • Teau froide la température initiale de l’eau froide.
mbriquecbriqueT1  meauceauT2
T3  Qeau chaude = meau chaudeceau(Tf − Teau chaude)
mbriquecbrique  meaauceau
et Qeau froide = meau froideceau(Tf − Teau froide)
1,0 ¥ 840 ¥ 90  5,0 ¥ 4  180 ¥ 20
  23 °C. d’où :
1,0 ¥ 840  5,0 ¥ 4  180 meau froide ceauTeau froide  meau chaudeceauTeau chhaude
T3 
17 Pertes par une paroi meau froide ceau  meau chaudeceau
a. On note F le flux thermique, Q la perte d’énergie 100 ¥ 60  50 ¥ 155
  45 °C.
et t la durée du transfert d’énergie. 100  50
Q 2,5.102 b. On note ΔU l’énergie à fournir à l’eau pour que sa
F   0,14 W.
t 30 ¥ 60 température augmente de ΔT :
b. Le mode de transfert est la conduction. DU  mceauDT  100 ¥ 4  180 ¥ (60 - 15)  1,9.107 J
c. On note F le flux thermique, Rth la résistance ΔU est l’énergie à fournir à cette eau avec une puis-
thermique, T1 la température interne et T2 la tempé- sance P de 3 000 W et donc une durée Δt nécessaire
rature externe. de :
DU 1,9.107
T -T 20 - 10 Dt    6,3.103 s
Rth = 1 2   71 K.W-1 . P 3000
F 0,14
soit environ 1 h 45 min.

Chapitre 15 Bilans thermiques • 195


c. Au bout de Δt = 30 min, l’eau a reçu une énergie c. On note ΔU′ la variation d’énergie interne du
ΔU′ = PΔt = 3 000 × 30 × 60 = 5,4.106 J. mur et ΔT ′ la variation de température du mur :
Donc la variation de température ΔT des 100 L DU ¢  mcDT ¢  5,0.103 ¥ 840 ¥ (16 – 35)
(de masse m = 100 kg) d’eau vaut : = − 8,0.107 J.
DU ¢ 5,4.106 L’énergie est transférée par conduction entre le mur
DT    13 °C (ou K)
mc eau 100 ¥ 4  180 et l’air et par rayonnement (IR en particulier).
Il y a donc dans le ballon 100 L à 60 °C mélangés à 25 Mesure de la capacité thermique d’une
100 L à 13 °C donc une température moyenne de : bouteille thermos
13  60
 37 °C. a. L’équilibre thermique étant atteint avant l’ajout
2 d’eau chaude, la bouteille thermos a la même tem-
Donc Alexandre ne pourra pas prendre un bain à la pérature que l’eau qu’elle contient, soit 15,0 °C.
même température qu’Antoine, son bain sera même b. Q1  m1ceau(T3 - T1 ).
plutôt frais, la température étant seulement celle
du corps. c. Q2  m2ceau(T3 - T2 ).
d. Q1  0,150 ¥ 4  180 ¥ (27,0 - 15,0)  7,52.103 J
21 Ballon électrique d’eau chaude Q2  0,200 ¥ 4  180 ¥ (27,0 - 40,0)  -  10,9.103 J
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 630. e. Il n’y a pas égalité entre Q1 et Q2 car l’échange
énergétique se fait aussi avec le thermos.
22 Rendement d’un moteur électrique f. Il faut donc aussi évaluer l’énergie reçue par le
1.a. P1 = U1I1 = 24 × 2,0 = 48 W. calorimètre Qcal = Ccal(T3 − T1) avec :
b. Le moteur reçoit cette énergie par travail Q1 + Q2 + Qcal = 0 donc :
électrique. Ccal(T3 − T1) = − Q1 − Q2 soit :
c. L’énergie E1 consommée par le moteur au bout -  7,52  10,9
d’une durée Δt = 15 min vaut : Ccal   0,282 J.K -1
27,0 - 15,0
E1 = P1Δt = 48 × 15 × 60 = 4,3.104 J
26 Trois liquides
2.a. Le transfert se fait par travail mécanique.
a. Les transferts d’énergie sont de deux ordres :
énergie transférée 36.103
b. h    0,84 rayonnement et, pour une part beaucoup plus
énergie consommée 43.1103
faible, convection (l’air chauffée par la lampe
conduit la chaleur vers le récipient).
23 Détermination d’un matériau
b. On note m = 330 g la masse de liquide et ΔT la
a. Le transfert se fait par conduction. variation de température du liquide. L’énergie reçue
b. On note F le flux thermique, Rth la résistance par l’eau est :
thermique,T1 la température intérieure et T2 la tem- DU  mceauDT  0,330 ¥ 4 180 ¥ (24 - 20)
pérature extérieure.
 5,5.103   J.
T -T 22 - 8
Rth = 1 2   4,7.10-3 K.W-1. c. L’huile a reçu la même quantité d’énergie ΔU
F 3,0.103 mais a subi une variation de température ΔT ′ diffé-
c. La valeur la plus proche est celle du béton plein. rente donc : DU  mchuile DT ¢  5,5.103   J
d. Le plus le plus isolant est le matériau ayant la 5,5.103
plus grande résistance thermique, donc le parpaing. Et donc : chuile 
0,330 ¥ 0,92 ¥ (29 - 20)

24 Un mur au soleil  2,0.103   J.K -1.kg-1 ,


a. Le transfert thermique se fait principalement par La masse d’huile est obtenue par le produit volume et
rayonnement et un peu par conduction (contact masse volumique.
entre l’air chaud et le mur). De même pour l’éthanol :
b. On note ΔU la variation d’énergie interne du mur 5,5.103
céthanol 
et ΔT la variation de température du mur : 0,330 ¥ 0,79 ¥ (29 - 20)
DU  mcDT  5,0.103 ¥ 840 ¥ (35 - 14)  8,8.107   J.  2,3.103   J.K -1.kg-1.

196 • Partie 2 COMPRENDRE


Approfondissement • en janvier l’énergie reçue par un panneau est :
Ejanv = 5,08.106 × 2,15 = 1,09.107 J et
27 Murs et bois et en béton
e unité(e) • en juillet l’énergie reçue par un panneau est :
1. rs  donc unité(rs )  Ejuil = 1,94.107 × 2,15= 4,17.107 J.
l unité(l)
m 3.a. Le rendement est :
  m2.K.W-1
W.m-1.K -1 énergie transmise à l’eau
h
Rth s’exprime en K.W−1 et S en m2 donc le lien énergie reçue par le panneau
donné par les unités est rs = Rth × S b. En janvier, un panneau transfère une énergie
r e E1 = ηEjanv = 0,75 × 1,09.107 = 8,2.106 J à l’eau.
2. Rth  s 
S lS Or il faut au total sur une journée ΔU = 4,8.107 J
e 0,20 donc le nombre de panneaux vaut :
3. rs    0,12 m2.K.W−1
l 1,7 DU 4,8.107
e 0,20 =  5,9 soit 6 panneaux solaires.
4. rs    1,0 m2.K.W−1 E1 8,2.106
l 0,20
En juillet, un panneau transfère une énergie :
5.a. Le transfert se fait du corps chaud vers le
E2 = ηEjuil = 0,75 × 4,17.107 =3,1.107 J à l’eau.
corps froid donc de l’intérieur de la maison vers
l’extérieur. Or, il faut au total sur une journée ΔU′ = 4,8.107 J
donc le nombre de panneaux vaut :
b. On note F le flux thermique à travers une paroi,
DU ¢ 4,1.107
T1 la température intérieure et T2 la température =  1,3 soit 2 panneaux solaires.
extérieure. E2 3,1.107
T -T S ¥ (T1 - T2 ) 10 ¥ (12 - 18) 4. Pour limiter le coût d’une installation dont la
Fbéton  1 2  
Rth rs 0,12 surface ne serait justifiée que quelques mois dans
 -  500 W. l’année, on se contente donc par exemple de deux
panneaux solaires qui l’hiver sont complétés par un
T1 - T2 S ¥ (T1 - T2 ) 10 ¥ (12 - 18) chauffage d’appoint.
Fbois   
Rth rs 1,0
 -  60 W. 29 Dans le congélateur
La perte à travers le mur en bois est bien plus faible 1. On note ΔU1 l’énergie cédée par la masse
qu’à travers le mur en béton est peut-être compen- m = 5,0 kg d’aliments pour la baisse de tempéra-
sée facilement par un petit chauffage intermittent. ture de ΔT1 = − 23 °C :
DU1  maliment cDT1  5,0 ¥ 3,4.103 ¥ (0 - 23)
28 Panneaux solaires
1. 1 kWh = 3 600.103 J donc  -  3,9.105 J.
1,41 kWh.m−2 = 5,08.106 J.m−2. 2. L’énergie est reçue par le fluide qui circule dans
Et 5,38 kWh.m−2 = 1,94.107 J.m−2. le circuit de congélation du congélateur.
Cette énergie est transférée par conduction entre
2.a. En janvier il faut faire passer la masse m = 250 kg
aliments et l’air, puis convection dans l’air du
(250 L) d’eau de T1 = 9 °C à T2 = 55 °C donc l’eau doit
congélateur puis par conduction entre l’air du
recevoir une énergie :
congélateur et le circuit de refroidissement.
DU  mceau(T2 - T1 )  250 ¥ 4 180 ¥ (55 - 9)
3. L’énergie ΔU2 cédée par les aliments vaut :
 4,8.107 J.
5,0 × − 250 = − 1,3.106 J (le signe − indique que
En juillet il faut faire passer la masse m = 250 kg ce sont les aliments qui cèdent l’énergie).
(250 L) d’eau de T3 = 16 °C à T2 = 55 °C donc l’eau
4.a. Les aliments perdent de nouveau de l’énergie
doit recevoir une énergie :
donc la variation d’énergie des 5,0 kg d’aliments
DU ¢  mceau(T2 - T3 )  250 ¥ 4 180 ¥ (55 - 16)
vaut − 1,8.103 kJ. L’échange a lieu des aliments
 4,1.107 J. vers le fluide du congélateur.
b. L’énergie moyenne reçue est le produit de la sur- b. Soit c ′ la capacité thermique massique des ali-
face par l’énergie surfacique moyenne. Un panneau ments congelés, ΔU3 l’énergie cédée par les ali-
a une surface de 2,15 m2 donc ments dont la température varie de ΔT3 = − 18 °C.

Chapitre 15 Bilans thermiques • 197


On a : DUcarbone  mcarboneccarbone (Tf - Ti,carbone ) d’où
DU3  -  1,8.103 J  mc ¢DT3
macier cacierTi,acier  mcarboneccarboneTi,carbone
-  1,8.106 Tf 
soit c ¢   2,0.104 J.kg-1.K -1 macier cacier  mcarboneccarbone
5,0 ¥ (-  18)
0,150 ¥ 446 ¥ 30  0,050 ¥ 710 ¥ 70
c. Au total les aliments subissent une variation   44 °C.
0,150 ¥ 446  0,050 ¥ 710
d’énergie valant :
b. Sur le graphe, la valeur lue est de 40 °C donc
DU1  DU2  DU3  -  3,9.105 - 1,3.106 - 1,8.106
plus faible que celle calculée, cela s’explique par
 -  3,5.106 J  l’existence d’échanges d’énergie avec d’autres sys-
Le congélateur reçoit donc Ereçu = 3,5.106 J. tèmes (l’enceinte elle-même par exemple).
La puissance du congélateur est P = 500 W, la durée III.1.a. L’enceinte étant calorifugée, les trois élé-
Δt nécessaire pour ce transfert d’énergie est donc : ments présents vont tendre vers une température
Ereçu 3,5.106 commune par un échange énergétique entre eux.
Dt    7,0.103 s
P 500 b. L’eau, l’acier et le carbone auront la même tem-
soit environ 1 h 56 min. pérature finale.
Cette durée concerne 5,0 kg d’aliments. 2. La variation d’énergie interne de la masse m = 200 g
En 24 h soit une durée environ 12 fois plus impor- d’eau (200 mL) subissant une variation de température
tante on peut congeler 5,0 × 12 = 60 kg d’aliments. ΔT est :
DUeau  meauceauDT  0,200 ¥ 4,18.103 ¥ (22,6 - 20)
 2,2.103 J
Exercices de BAC 3. On obtient la représentation graphique suivante :
30 Plaquettes de freins de VTT T (°C)
I.1. Il y a transfert d’énergie par conduction. 70
2. Il y a une élévation de température, aussi bien 60
sur la partie carbone de la plaquette que sur la
50 carbone
partie acier du disque, ce qui, microscopiquement,
correspond à une plus grande agitation des atomes 40
constituant la plaquette et le disque. 30 acier
3. Le transfert d’énergie a lieu par conduction entre 20 eau
la partie carbone et la partie acier de la plaquette, 10
en effet il n’y a pas transfert de matière (donc pas t
0
de convection) et le transfert par rayonnement est
négligeable par rapport au transfert par conduction.
31 Bouilloire et thermoplongeur
II.1.a. Le transfert d’énergie se fait du corps le plus
chaud vers le corps le plus froid donc ici du carbone I.1. Pour une masse d’eau meau = 1,0 kg
vers l’acier (fig. 2 du manuel de l’élève). (correspondant à un volume de 1,0 L) subissant
une variation de température ΔT = 50 °C on a :
b. La température finale serait la moyenne des tem-
pératures initiales s’il s’agissait du même matériau Q1  meauceauDT  1,0 ¥ 4,18.103 ¥ 50  2,1.105 J.
et si les masses des deux étaient égales. 2.a. La bouilloire reçoit l’énergie par travail
2.a. Si on suppose que seuls ces deux matériaux électrique.
n’échangent de l’énergie qu’entre eux, en notant b. L’énergie est transférée à l’eau par conduction
ΔUacier la variation d’énergie interne de l’acier et entre la résistance de la bouilloire et l’eau.
ΔUcarbone la variation d’énergie interne du carbone, c. Il y a augmentation de l’agitation microscopique
on peut écrire que DUacier  DUcarbone  0. des molécules d’eau entraînant en particulier le
On note Ti,acier la température initiale de l’acier et phénomène de convection permettant au trans-
fert de chaleur de se faire dans toute l’eau de la
Ti,carbone la température initiale du carbone et Tf la
bouilloire.
température finale de l’ensemble, donc : énergie transférée à l’eau
d. r 
DUacier  macier cacier (Tf - Ti,acier ) et énergie consommée paar la bouilloire

198 • Partie 2 COMPRENDRE


e. Ce rendement vaut 1 car on suppose que toute 32 Bonne ou mauvaise isolation ?
l’énergie reçue est transférée à l’eau. Cette valeur I.1. Soit Δt la durée de fonctionnement : l’énergie
est bien sûr fausse car une partie de l’énergie est E fournie à la pièce pendant cette durée par les
transférée à la bouilloire et à l’environnement. radiateurs de puissance P = 1 000 W est :
f. En utilisant les réponses des questions 1., 2.d et E = PΔt = 1 000 × 2,5 = 2,5 kWh.
2.e. on a : énergie consommée par la bouilloire  We 2. L’énergie est reçue par les radiateurs par conduc-
Q tion, l’eau étant en contact avec la partie métal-
 1  2,1.105   J  2,1.102  kJ.
1 lique des radiateurs.
g. La puissance de la bouilloire est P1 = 2 200 W 3. L’énergie est transférée en premier temps par
donc la durée Δt de fonctionnement de la bouilloire conduction (contact entre métal du radiateur et
est : l’air) puis se propage dans l’air de la pièce par
énergie consommée par bouilloire We convection.
Dt  
puissance P1 Le transfert par rayonnement peut aussi être évo-
2,1.105 qué ; il dépend en particulier du type de radiateur
  95 s soit 1 min 35.
2 200 électrique utilisé.
3. Pour le thermoplongeur de puissance P2 = 750 W : 4.a. Toute l’énergie transférée des radiateurs à l’air
W 2,1.105 de la pièce a été perdue (fenêtres, portes, murs…)
Dt  e 
P2 750 b. La consommation d’énergie pour cette pièce est
donc de 2,5 kWh pour 5 heures.
 2,8.102 s soit 4 min 40 environ.
c. La réglementation donne la consommation maxi-
II.1. Les durées de chauffe sont plus grandes car les male par an et par m2 soit 50 kWh.an−1 par m2.
rendements ne sont pas de 1, une partie de l’énergie 50.103 ¥ 5
fournie par les systèmes de chauffe n’est pas transfé- Donc  29 Wh pour 5 h pour 1 m2
365 ¥ 24
rée à l’eau mais à l’environnement (récipient, air…).
Donc 29 × 27 = 0,78 kWh pour cette pièce en 5 h
2.a. Pendant Δt = 1 min 55 s la bouilloire reçoit une ce qui est inférieur à la consommation calculée à
énergie : We¢  P1Dt  2 200 ¥ 115  2,53.105  J. la question 1.
b. Le rendement de la bouilloire vaut : d. En basant le raisonnement sur cette seule pièce
énergie transférée à l’eau Q pour cette durée de 5 h, la maison ne respecte pas
 1
énergie reçue par la bouilloire We¢ la réglementation.
2,1.105 e. Ce raisonnement est, bien sûr, incorrect car
  0,83. d’autres pièces consomment peut-être moins : il
2,53.105
faut effectuer le bilan sur la maison en entier et
c. La bouilloire isole bien de l’extérieur, ce qui ne
certaines périodes de l’année (l’été par exemple),
veut pas dire qu’elle ne reçoit pas elle-même une
il n’y a pas de consommation électrique pour le
partie de l’énergie.
chauffage.
3.a.
Il faut donc étudier la consommation aussi sur une
énergie transférée à l’eau
r  0,60  année entière.
énergie reçue par le thermoplongeur
II.1.a. Soit EP l’énergie perdue pendant la durée
Q1 Q 2,1.105 Δt = 1 h :
 donc We¢¢  1   3,5.105 J.
We¢¢ r 0,60
EP = Φext × Δt = 100 × 3 600 =3,6.105 J ou 100 Wh.
Donc la durée de fonctionnement Δt vaut : Tint - Text 20 - 8
b. Rth    0,12 K.W-1 .
We¢¢ 3,5.105 F ext 100
Dt    4,7.102   s soit près de 8 min.
P2 750 c. La surface du mur donnant sur l’extérieur est
Le rendement est faible car le thermoplongeur n’est de 25 m2 donc la résistance thermique surfacique
pas associé à un système isolant comme la bouilloire. vaut :
L’échange énergétique entre l’eau chauffée, le ther- SRth = 25 × 0,12 = 3,0 m2.K.W−1
moplongeur et l’extérieur est important donc les Cette valeur est supérieure à la valeur minium de
pertes énergétiques sont nombreuses. 2,3 m2.K.W−1 .

Chapitre 15 Bilans thermiques • 199


2.a. La valeur minimale de la résistance thermique Rédiger une synthèse de documents
surfacique est 2,5 m2.K.W−1 ce qui donne pour la
33 La pompe à chaleur
résistance thermique, sachant que la surface du
plafond est 27 m2 : Analyse de la question
2,5 Explication du fonctionnement d’une pompe à cha-
Rth     9,3.10-2 K.W-1.
27 leur avec chaîne énergétique en appui et exploita-
b. Le flux maximal Φext perdu est donc : tion des valeurs données.
T -T 20 - 10 Pistes de réponses et mots-clés
F ext  int combles   1,1.102 W
Rth 9,3.10-2 1. Le principe d’une pompe à chaleur est de pré-
lever dans un milieu « froid » de l’énergie pour le
3. En ajoutant de la laine de verre, le flux ther-
transférer vers un milieu chaud. Ce sens de trans-
mique diminue (moins de pertes) donc la résistance
fert opposé au sens naturel nécessite un apport
thermique augmente.
d’énergie.
III. Analyse de la question 2. La puissance absorbée est la puissance que
Faire un lien entre les caractéristiques des maté- consomme la pompe à chaleur pour son fonction-
riaux et la nécessité de limiter les pertes d’énergie. nement, consommation qui augmente d’autant plus
que la température du milieu froid est faible.
Pistes de réponses et mots-clés 3. La puissance calorifique est la puissance fournie
1. La réglementation a pour but d’inciter à limi- par la pompe au milieu chaud, puissance d’autant
ter les pertes énergétiques donc à limiter le flux plus élevée que la température du milieu froid est
thermique transféré de l’intérieur vers l’extérieur de élevée.
l’habitation. 4. L’évaporateur est le lieu de l’absorption de l’éner-
2. Limiter les pertes impose d’utiliser des matériaux gie du milieu froid, cette énergie est captée par un
de grande résistance thermique ou d’associer des fluide. Ce fluide est compressé dans le compresseur
matériaux pour obtenir une meilleure résistance (il y a consommation d’énergie reçue par travail
thermique (laine de verre ajoutée par exemple). électrique pour le fonctionnement du compres-
3. Le choix des matériaux dépend des murs, un mur seur), le fluide passe alors dans le condenseur, lieu
donnant sur une autre pièce n’ayant pas besoin de transfert de l’énergie vers le milieu froid.
d’un matériau aussi performant d’un mur donnant On obtient la chaîne énergétique suivante :
sur l’extérieur. conduction
4. En cas de besoin, avoir recours à un spécialiste milieu froid évaporateur convection
des flux.
travail compresseur
mécanique
conduction
milieu chaud condenseur travail
électrique

réseau
électrique

200 • Partie 2 COMPRENDRE


Chapitre
Introduction
16
5 à la physique quantique
Introduction au chapitre (p. 405)

Ce chapitre propose une introduction à la mécanique quantique, en particulier en montrant le rapport entre
matière et énergie.
Il se place dans la continuité des notions de niveaux d’énergie et de transferts quantiques abordés en classe
de Première S. Comme le précise le programme officiel, l’étude de la lumière laser est une entrée accessible
et privilégiée : « au niveau quantique, le laser s’avère être un objet et un outil d’étude privilégié des transferts
d’énergie […] ; sa présentation doit avoir comme seule fin de comprendre le principe du pompage optique et
de l’amplification cohérente et directive d’un rayonnement monochromatique incident, dans l’enceinte d’un
oscillateur optique ».
L’étude des transferts énergétiques et de l’exemple du laser permet, en outre, une entrée sur la dualité onde-cor-
puscule pour le photon et pour des particules telles que les électrons, les neutrons ou même certaines molécules.
Cette étude permet de réinvestir les notions d’interférences et de diffraction abordées en début d’année
scolaire lors de l’étude des propriétés des ondes mécaniques et lumineuses et de mettre en évidence de
façon expérimentale le caractère ondulatoire de la matière. Comme le précise le programme, « l’observa-
tion (vidéo) de la réalisation progressive de la figure d’interférences obtenue en émettant le rayonnement
photon par photon, ou la matière particule par particule, souligne l’étrangeté éventuelle des phénomènes
quantiques pour le sens commun. Elle est une illustration parmi d’autres de l’aspect probabiliste de la réalité
quantique » ; cette observation vidéo complète de façon pertinente l’activité 2 p. 407 du manuel de l’élève.

LieNS UtiLeS
1. http://www.universcience.fr/fr/bibliotheque-bsi/contenu/c/1239022337751/
les-applications-de-la-physique-quantique/
2. http://elementaire.web.lal.in2p3.fr/.

Activités
Trois activités sont proposées dans ce chapitre : 1 Découverte des ondes Histoire des
Sciences
• L’activité 1 propose une entrée historique sur la de matière (p. 406)
notion d’ondes de matières grâce à l’étude d’extraits
de la thèse de de Broglie. Objectif
• L’activité 2 propose une exploitation quantitative Cette activité, à caractère historique, est une entrée
d’une expérience d’interférences d’atomes de néon possible dans le chapitre 16 qui se place de façon
datant de 1992. Elle permet de réinvestir des notions pertinence en relation avec la partie 3 du cours inti-
de mécanique classique abordées précédemment tulée « Dualité onde-corpuscule » p. 412 du manuel
dans l’année ainsi que celles sur les interférences. de l’élève.
• L’activité 3 propose une approche expérimentale Elle permet d’insister sur le caractère récent des
de la mesure de distance à l’aide d’un laser selon travaux liés à la mécanique quantique, de montrer
deux techniques utilisées sur les chantiers de tra- le génie et l’humilité d’un scientifique face à une
vaux publics. C’est également l’occasion de mettre théorie proposée.
en œuvre la notion d’incertitudes de la mesure.

Chapitre 16 Introduction à la physique quantique • 201


Correspondance avec le programme Louis de Broglie peut être considéré comme l’un
• Extraire et exploiter des informations sur les ondes des découvreurs des ondes de matière ou, tout du
de matière et la dualité onde-particule. moins, l’un des initiateurs de cette découverte,
h étayée ensuite par de nombreuses vérifications
• Utiliser la relation de de Broglie : p  . expérimentales puis par de nombreuses applica-
l
• Identifier des situations concrètes où le caractère tions technologiques, dont le microscope électro-
ondulatoire de la matière est significatif. nique, par exemple.

Corrigé Commentaires
a. Le terme hν0 est en joule car h est en J.s. • Pour la question b. au-delà de l’aspect expérimen-
Le terme m0c2 est le produit d’une masse par une tal, il est intéressant de noter ici que c’est la fécon-
vitesse au carré, comme dans l’expression de l’éner- dité d’une théorie qui peut la valider a posteriori.
gie cinétique, donc il est également homogène à • Pour la question f. l’hypothèse sera vérifiée trois
une énergie. Chacun des deux termes de cette éga- ans plus tard par une première expérience de dif-
lité a la dimension d’une énergie. fraction de particules matérielles, les électrons
b. Ici, Louis de Broglie explique que cette hypo- (puis par de nombreuses autres ensuite), et c’est ce
thèse, base de la physique quantique, pourra pré- qui valut à Louis de Broglie un prix Nobel en 1929.
senter un intérêt si les conséquences que l’on en
tire sont en accord avec les expériences. Ce sera le
cas puisque, quelques années plus tard, l’expérience 2 Interférences
de la diffraction des électrons réalisée par Davisson
et Germer étayera l’hypothèse de Louis de Broglie. atomiques (p. 407)
c. Louis de Broglie aurait pu tirer de cette hypo- Objectif
thèse l’existence de la masse du photon, puisqu’il Cette activité, à caractère expérimental, est une
est associé à une fréquence. entrée possible dans le chapitre 16  mais elle se
hc E h place de façon pertinente en relation avec la par-
d. Avec E  hν  et p  on a bien p  .
l c l tie 3 du cours intitulée « Dualité onde-corpuscule »
La relation de Louis de Broglie ainsi écrite, permet p. 412 du manuel de l’élève. Elle permet d’insister
d’attribuer à un photon dont la masse est nulle une sur le caractère récent des travaux liés à la méca-
E
quantité de mouvement p  alors que l’expres- nique quantique et de montrer des applications
c concrètes des ondes de matière comme celles citées
sion classique de la quantité de mouvement p = mv
dans le texte, à savoir : recherche d’eau, prospec-
ne permet pas l’existence d’une quantité de mouve-
tion minière ou pétrolière, étude des fonds marins.
ment différente de 0 pour un photon de masse
nulle. Correspondance avec le programme
Le caractère ondulatoire de la matière est obser- • Extraire et exploiter des informations sur les
vable pour les objets microscopiques mais pas pour ondes de matière et la dualité onde-particule.
les objets macroscopiques. Pour s’en convaincre, • Extraire et exploiter des informations sur les phé-
on peut réaliser un calcul de longueur d’onde de nomènes quantiques pour mettre en évidence leur
de Broglie avec un homme de masse m = 80 kg, aspect probabiliste.
de vitesse v = 12 km.h−1, soit p = mv = 2,7.102 • Identifier des situations concrètes où le caractère
kg.m.s−1. En appliquant la relation de de Broglie, ondulatoire de la matière est significatif.
on trouve une longueur d’onde λ = 2,5.10−36 m.
Le caractère ondulatoire n’est, ici, pas observable Corrigé
au vu de l’ordre de grandeur de la longueur d’onde. a. D’après la figure 2, sur une longueur légèrement
e. Louis de Broglie a émis l’hypothèse d’une rela- inférieure à 1 cm, on peut distinguer quatre franges
tion entre la quantité de mouvement d’une parti- donc i a une valeur proche de 2 mm.
cule matérielle et une longueur d’onde, ouvrant b. Le système étudié ici est le nuage d’atomes
ainsi la possibilité d’une dualité onde-particule froids dans le référentiel, supposé galiléen, du
pour la matière. Cela traduit la possibilité d’une laboratoire. La seule force
r extérieure appliquée au
onde de matière associée à une particule matérielle. système est son poids P .

202 • Partie 2 COMPRENDRE


Avec une étude énergétique, v = 2gh Correspondance avec le programme
avec h = 0,035 m et g = 9,81.m.s−2, on a Mettre en œuvre un protocole expérimental utili-
v = 0,83 m.s−1. sant un laser comme outil d’investigation.
c. La masse d’un atome de néon (Ne) est égale à : Liste de matériel
m = 3,35.10−26 kg. Connaissant sa vitesse, on peut
Pour la première partie :
en déduire sa quantité de mouvement p et donc sa
longueur d’onde de de Broglie : • Un laser (ou diode laser).
h 6,63.10-34 • Un rapporteur en grand format imprimé sur une
λ= = = 2,38.10−8 m. feuille de papier A4.
p 3,35.10-26 ¥ 0,83
d. L’expérience des fentes d’Young illustre l’aspect • Un mètre ruban.
ondulatoire de la matière car elle permet de visua- • Une planche de carton avec des épingles.
liser un phénomène propre aux ondes, les inter- Pour la deuxième partie :
férences. La figure 2 montre également l’aspect • Un laser modulable en amplitude (à défaut, uti-
corpusculaire grâce à la présence des impacts sur liser un déclenchement du système d’acquisition
la plaque photographique. sur la fermeture d’un interrupteur commandant le
e. La vitesse de l’ordre de 700 m.s−1 est environ laser).
1 000 fois plus grande que celle de l’expérience • Un oscilloscope ou un système d’acquisition
décrite ici, ainsi la longueur d’onde de de Broglie informatisé.
serait 1 000 fois plus petite (de l’ordre de 10−11 m)
• Un miroir plan.
et l’interfrange serait également 1 000 fois plus
petit (de l’ordre du micromètre) et donc invisible à • Un photorécepteur (par exemple : phototransistor,
l’œil nu. photodiode, barrette de cellules photoélectriques,
photorésistance) monté de manière à pouvoir visua-
f. D’après le travail réalisé aux questions précé-
liser le signal reçu.
dentes, on a relié la vitesse v des atomes de néon
à l’interfrange d’une part et la valeur du champ de Corrigé
pesanteur d’autre part. Ainsi, la connaissance de la
a. Connaissant AB, on mesure grâce à une visée les
valeur de l’interfrange permet d’accéder à celle du
valeurs des angles B et C puis on utilise l’aide 1
champ de pesanteur.
pour calculer BC et AC.
g. Les paramètres entrant en jeu dans cette expé-
Au cours des mesures, l’élève constate la grande
rience sont :
difficulté de mesurer précisément un angle entre
• les différentes distances mises en jeu dans le dis- deux droites, surtout lorsque l’une des droites est
positif, à savoir l’interfrange i, la hauteur h, l’écar- matérialisée par un faisceau laser. Planter des
tement des fentes, la distance entre fentes et écran, épingles dans le carton pour ensuite tracer sur la
• la masse d’un atome. feuille la droite correspondant au laser est une pos-
La masse d’un atome est connue avec une grande sibilité, mesurer directement l’angle sur un grand
précision. La précision sur g est donc limitée en rapporteur en est une autre.
particulier par les connaissances des différentes b. L’incertitude relative sur le résultat est la somme
distances, qu’il faut donc connaître avec d’autant des incertitudes relatives sur les mesures de deux
plus de précision que l’on en souhaite sur g. angles (incertitudes absolues au moins égales au
degré, à évaluer en fonction du dispositif) et sur la
mesure de la distance accessible. Les points faibles
sont les mesures d’angles et de distances, bien
3 Mesurer une distance
sûr, mais l’élève doit se rendre compte que mal-
à l’aide d’un laser (p. 408) gré le caractère apparemment approximatif de ces
Objectif mesures, le résultat n’est pas mauvais (incertitude
relative de l’ordre de 5 % sans trop d’efforts).
Cette activité expérimentale peut être proposée
comme une contextualisation du laser comme outil c. La distance disponible est d = 3 m environ, donc
2d
d’investigation. Les notions abordées ne font pas la durée de l’aller-retour est t  et a pour ordre
appel au contenu spécifique du chapitre 16. −8 c
de grandeur 10 s.

Chapitre 16 Introduction à la physique quantique • 203


d. La mesure avec un oscilloscope de lycée ou d. Infrarouge : 8,0 µm
avec un système d’acquisition n’est pas possible donc E = 2,5.10−20 J = 1,6.10−1 eV.
car leur résolution est généralement insuffisante. e. Ultraviolet : 260.10−9 m
Néanmoins, il faut inviter l’élève à sortir de cette donc E = 7,65.10−19 J = 4,78 eV.
frustration en tentant tout de même de valider la f. Rayonnement γ : 18 pm
méthode, par exemple en lui proposant de faire la donc E = 1,0.10−14 J = 6,9.104 eV.
même mesure dans le couloir, avec une distance
de l’ordre de grandeur de 30 m : alors, la mesure 3 Longueur d’onde et domaine 
devient envisageable (mais elle est collective).
Domaine ou utilisation
e. La mesure de τ étant, même lorsqu’elle est pos- λ (m) f (Hz)
des ondes correspondantes
sible, très sujette à interprétation selon le pho-
6.10−7 5.1014 visible
torécepteur employé, l’incertitude relative sur d
1.10−14 3.1022 radiothérapie par rayons gamma
peut être assez grande (de l’ordre de 20 %). L’élève
devra faire ici preuve d’esprit critique : la mesure 3.10−6 1014 chauffage par infrarouges
par télémétrie est bien moins précise dans le cas 10−10 102 radioscopie par rayons X
rencontré que la mesure par visée.
4 Absorption ou émission ou émission
Exercices a. L’énergie de l’état fondamental est nommée E0.
Les énergies des états excités sont nommées E1, E2
Applications et E3.
b. Flèches ¿ et ¬ : émission.
1 Analyse dimensionnelle Flèche ¡ : absorption.
a. E est en J et le produit hν est en J.s.s−1, donc en Les fréquences correspondantes s’expriment
J : l’expression E = hν est homogène. littéralement :
b. E est en J et le deuxième membre est en E - E0 E - E0 E - E0
J.s.m.s−1.m−1 donc en J. n1  2       n2  3       n3  1
h h h
hc
L’expression E  est homogène. c. Voir la figure 4 p. 410 du manuel de l’élève.
l
c. h est en J.s, λ en m et p en kg.m.s−1. Or l’unité 5 Lumière et particules
joule correspond à kg.m2.s−2 (on le retrouve avec c
des expressions de l’énergie comme l’énergie de a. l   1,60.10-6 m  : c’est le domaine des
n
masse ou l’énergie cinétique) donc h s’exprime en infrarouges.
kg.m2.s−1, ce qui est bien équivalent à la dimen- b. E = hν = 1,25.10−19 J soit 0,779 eV.
sion du produit pλ en kg.m.s−1.m.
c. La quantité de mouvement de l’électron s’écrit
d. On reprend le même raisonnement qu’à la ques- h
tion précédente : p d’une part et p = meve d’autre part, donc
l
h en kg.m2.s−1, ν en s−1, c en m.s−1 h
hn ve   455 m.s-1.
Donc le membre s’exprime en kg.m.s−1. lme
c
C’est aussi l’unité d’une quantité de mouvement qui 6 Un micromètre
est le produit d’une masse en kg par une vitesse Une onde a pour longueur d’onde λ = 1,00 µm.
en m.s−1. h
a. p  = 6,63.10−28 kg.m.s−1
2 Photons de différents domaines l
a. Onde radio : 1 500 m b. E = 1,99.10−19 J
donc E = 1,33.10−28 J = 8,29.10−10 eV. p
c. v  = 0,397 m.s−1
b. Domaine du visible : 645 nm mn
donc E = 3,08.10−19 J = 1,93 eV.
c. Rayons X : 0,55 nm 7 Longueur d’onde de de Broglie
donc E = 3,6.10−16 J = 2,3.103 eV. Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 639.

204 • Partie 2 COMPRENDRE


8 Caractéristiques d’un laser c
b. ν  = 3,1.1013 Hz.
Les deux caractéristiques de la lumière laser l
illustrées par le schéma sont sa directivité et sa c. E = hν = 2,1.10−20 J = 0,13 eV.
monochromaticité.
14 Couleur de rayons laser
9 Laser…
Exercice résolu dans le manuel de l’élève p. 639.
a. Traduction en français de LASER : amplification
de la lumière par émission stimulée de rayonnement. 15 Diffractométrie de neutrons
b. Il s’agit donc de la production de lumière suite a. Les neutrons se comportent comme une onde,
à une émission stimulée par un rayonnement inci- donc sont susceptibles de se diffracter.
dent. On parle d’amplification de lumière car, à b. Les neutrons sont électriquement neutres, donc
chaque photon incident, un photon supplémentaire n’interagissent pas avec la matière par interaction
est issu de l’émission stimulée. électrique.
10 Émission stimulée c. Le cristal est composé de plusieurs atomes dis-
Voir la figure 4 p. 410 du manuel de l’élève : le pho- posés à des distances variées les uns des autres.
ton incident permet la transition de l’état excité Ceci constitue de multiples ouvertures, dont cha-
vers un état d’énergie inférieure. Il n’y a donc pas cune est susceptible de créer une diffraction des
d’absorption comme le laisse penser la première neutrons dans une direction donnée. La figure de
flèche ascendante. diffraction présente donc différents pics, corres-
pondant aux différentes diffractions possibles. Il
11 Classe d’un laser est donc possible, en mesurant les angles de dif-
a. Un faisceau laser peut endommager irréversible- fraction de ces pics, de connaître les tailles des
ment l’œil humain. structures diffractantes correspondantes.
b. Une mise en garde figure sur les pointeurs laser
16 Microscope à effet tunnel
car la puissance des lasers de classe 2 est suffisam-
ment élevée pour brûler les tissus du corps humain. a. Les particules qui subissent ici l’effet tunnel sont
c. Un laser ultraviolet est plus dangereux qu’un les électrons (du courant électrique).
laser visible car le rayon qui en est issu n’est pas b. La distance maintenue constante est celle sépa-
visible à l’œil nu. rant la pointe de l’échantillon.
c. L’échantillon n’est pas touché donc pas
Entraînement endommagé.

12 Combinaison de relations 17 Énergie vibratoire


a. La vitesse d’une particule de masse m est liée à a. On a E = 0,31 eV soit 5,0.10−20 J.
sa quantité de mouvement par p = mv, elle-même c
On en déduit : λ = h soit λ = 4,0.10−6 m.
liée à la longueur d’onde associée à la particule par E
h h b. Une solution aqueuse contenant cette molécule
p  . Cela donne v  .
l ml absorbe les radiations de cette longueur d’onde. En
c se désexcitant, les molécules réémettent la radia-
b. La fréquence ν vérifie ν  , ce qui permet
l tion, mais dans toutes les directions, ce qui crée
hν tout de même un manque dans la direction de la
d’écrire, d’après la question précédente : v  .
mc lumière incidente : son spectre sera le spectre d’ab-
L’énergie cinétique correspondante est : sorption de la molécule.
1 h2ν2
Ec  mv 2  . 18 Probabilité de présence
2 2mc 2
h c cmv a. Le rayon de Bohr de l’atome d’hydrogène est de
c. D’après v  et n  il vient ν  . 53 pm. D’après le graphique proposé, cette distance
ml l h
correspond au maximum de P(r) pour la couche K,
13 Fréquence et énergie d’un photon laser le rayon de Bohr peut donc être défini comme étant
a. Le faisceau de ce laser n’est pas visible ; il est la distance au noyau pour laquelle la probabilité de
dans le domaine de l’infrarouge. présence de l’électron est maximale.

Chapitre 16 Introduction à la physique quantique • 205


b. Cette définition est incompatible avec la repré- b. Comme l’atome n’a pas de quantité de mouvement
sentation de l’atome sous la forme d’une sphère initiale, la quantité de mouvement finale est égale-
dure à l’intérieur de laquelle se trouvent l’électron ment constante puisque le système {atome désex-
et le noyau car la probabilité de présence de l’élec- cité + photon} est isolé. Le photon étant émis dans
tron P(r) est non nulle pour des valeurs de r supé- une direction aléatoire avec une certaine quantité
rieur à 0 et allant jusqu’à 250 pm. Ainsi l’électron a de mouvement, l’atome a, par conséquent, la quan-
une probabilité non nulle de se retrouver dans cet tité de mouvement opposée, dirigée aléatoirement.
intervalle de distances ]0 pm ; 250 pm[. c. L’excitation d’un atome placé dans un faisceau
c. D’après le graphique, la taille de l’atome dépend laser s’accompagne d’un gain de quantité de mou-
de son caractère excité puisque P(r) est différent vement dans la direction et le sens du faisceau
pour la couche L (en pointillés) et qu’alors la pro- laser (réponse a). Lorsque cet atome se désexcite, il
babilité de présence de l’électron est maximale acquiert une quantité de mouvement dirigée aléatoi-
pour une valeur de r égale à environ 275 pm. rement. Statistiquement, sur plusieurs excitations-
d. Le modèle proposé d’une orbite fixe pour un désexcitations, la quantité de mouvement de l’atome
électron propose une distance r de l’électron fixe dans la direction et le sens du faisceau laser est
ce qui est en contradiction avec le modèle de Born. toujours augmentée par les excitations, et le bilan
Un modèle plus adapté serait le suivant. des variations de quantité de mouvement lors des
Il s’agit en fait du modèle de Schrödinger. désexcitations est nul, donc l’atome est accéléré.
d. La valeur de la quantité de mouvement acquise
probabilité
h
de présence de l’électron lors de l’absorption d’un photon est p = donc
l
noyau p = 8,50.10−31 kg.m.s−1 soit une variation de
vitesse v = p/m = 5,78.10−6 m.s−1
e. En une seconde, l’augmentation de la vitesse est
108v = 5,78.102 m.s−1et donc l’accélération moyenne
sur une seconde est égale à 5,78.102 m.s−2.
2.a. Lorsque l’atome se dirige vers un laser, la fré-
quence de l’onde qu’il perçoit est plus grande que la
fréquence émise du fait de l’effet Doppler.
b. Comme la fréquence émise du laser est légère-
Approfondissement ment inférieure à celle de la transition possible
pour l’atome, lorsque l’atome se rapproche du laser,
19 Pompage optique il peut percevoir une radiation de fréquence égale
a. À T = 300 K, avec E2 − E1 = 2,0 eV = 3,2.10−19 J, à la fréquence de sa transition. Par conséquent, les
N conditions peuvent être réunies pour qu’il absorbe
on a 2 = 2,7.10−34
N1 un photon. Cette absorption lui communique une
N quantité de mouvement orientée dans le sens opposé
b. D’après le rapport 2 précédent, on peut dire
N1 au faisceau laser. Comme l’atome se dirigeait vers le
qu’à température ambiante, tous les atomes sont laser, cette quantité de mouvement opposée fait qu’il
dans leur état fondamental d’énergie E1. Il est donc ralentit. Si l’atome était presque immobile, il se
nécessaire de leur apporter de l’énergie par peut qu’il soit conduit à repartir dans l’autre sens
pompage optique pour les placer dans un état du fait de cette absorption. Dans ce cas, il se rap-
excité et ainsi générer une lumière laser par émis- proche du laser situé en face ; il est donc, à son
sion stimulée. tour, ralenti par lui s’il atteint la vitesse suffisante
pour que la fréquence perçue soit assez grande pour
20 Un laser pour refroidir les atomes permettre l’absorption d’un photon.
1.a. Il y a conservation de la quantité de mou- c. L’atome est ralenti dans chacune des directions
vement donc l’absorption d’un photon donne à dans lesquelles il se dirige, donc son agitation ther-
l’atome une quantité de mouvement, dirigée dans mique diminue et le dispositif permet ainsi d’obte-
le même sens que celui du faisceau. nir des basses températures.

206 • Partie 2 COMPRENDRE


Exercices de BAC 4.a. L’expérience de diffraction des électrons a per-
mis de mettre en évidence la nature ondulatoire de
21 Autour d’un texte d’André Brahic cette particule (expérience de Davisson et Germer
1.a. Les valeurs limites des longueurs d’onde dans en 1927).
le vide du spectre visible sont 400 nm (violet) et h
b. Relation de de Broglie : λ = avec λ en mètre,
800 nm (rouge). p
p en kg.m.s−1 et h en J.s.
c c. La quantité de mouvement d’un tel électron est :
b. λ = avec λ en mètre, ν en hertz et c en m.s−1.
ν p = mev. Donc la longueur d’onde associée est :
c. La longueur d’onde correspondante est, pour les
h
micro-ondes : λmicro-ondes = 1,0.10−6 m λ= = 2,08.10−8 m
mev
(ordre de grandeur : le micromètre).
Et pour les rayons X : λX = 1,0.10−10 m d. De par la conservation de l’énergie, l’électron
(ordre de grandeur : le dixième de nanomètre). voit sa vitesse diminuer.
Comme l’énergie E du photon associé à une radiation 22 Diffraction de ballons de foot
de fréquence ν est E = hν, l’énergie correspondant a. En présence du réseau de diffraction, on observe
à la radiation est proportionnelle à sa fréquence ou que les particules se répartissent de part et d’autre de
inversement proportionnelle à sa longueur d’onde, la position centrale (entre − 150 µm et + 150 µm),
donc l’énergie transportée par une radiation X est c’est le même phénomène observé lors de la diffrac-
plus grande que celle transportée par une radiation tion d’une onde lumineuse avec un écart angulaire θ.
dans le domaine des micro-ondes.
b. Les molécules de C60 sont des particules (on voit
2. Le texte évoque le fait que l’énergie d’un atome d’ailleurs leurs impacts sur l’écran) mais dans cer-
est quantifiée. taines conditions, elles se comportent comme une
3.a. Le niveau d’énergie de l’état fondamental de onde puisqu’elles subissent un phénomène propre
l’atome d’hydrogène est le plus bas, donc le niveau aux ondes, la diffraction.
d’énergie − 13,6 eV. h
c. La relation reliant p à λ est p = .
b. E2 − E1 = − 3,39 − (− 0,37) = − 3,02 eV l
soit − 4,83.10−19 J. d. Une mole d’atomes de carbone 12 (et donc un
c. nombre d’atomes de carbone égal au nombre d’Avo-
En (eV) gadro) pèse 12,0 g. Donc chaque atome de carbone
12,0.10-3
0 pèse  1,99.10-26  kg.
6,02.1023
– 0,37 Par conséquent la masse m d’une molécule C60 est
60 ¥ 12,0.10-3
– 0,54 égale à m   1,20.10-24  kg.
6,02.1023
– 0,85
e. La quantité de mouvement de ces molécules est :
– 1,51
p = mv = 2,51.10−22 kg.m.s−1.
f. La longueur d’onde associée est :
h
λ = = 2,64.10−12 m, valeur 1 000 fois plus petite
p
– 3,39 que celle de la taille d’une molécule qui est de
l’ordre du nanomètre (10−9 m).
g. La demi-ouverture angulaire de la tache centrale
l
de diffraction vérifie θ = .
a
– 13,6 h. Le calcul de la demi-ouverture angulaire de la tache
centrale de diffraction donne θ = 2,64.10−5 rad. Par
conséquent, la largeur d de cette tâche, qui vérifie
d. E1 − E2 = hν donc ν = 7,29.1 014 Hz. Il s’agit du d /2
tanq  vaut d = 2D tan θ = 66,0 µm. On retrouve
passage d’un niveau d’énergie à un niveau d’éner- D
gie inférieure donc de l’émission d’un photon. bien le même ordre de grandeur que sur la figure 2.

Chapitre 16 Introduction à la physique quantique • 207


Rédiger une synthèse de documents de neutrons peut être citée pour son caractère his-
torique évidemment. En outre, l’élève peut mettre
23 Entre théorie et technologie en évidence le caractère très récent encore de cer-
Analyse de la question tains travaux à ce sujet qui continuent de nourrir
Ce questionnement invite l’élève à reprendre des la théorie et éventuellement de l’affiner, comme
informations présentes dans l’ensemble du chapitre l’expérience plus récente de l’équipe japonaise en
en focalisant sur deux mises en évidence : 1999 qui a réussi à créer des interférences avec des
molécules de fullerènes C60.
• la nécessité d’admettre un postulat comme la
dualité onde-particule, 3. Les applications technologiques de la physique
• l’incessant aller-retour nécessaire et enrichissant quantique sont également très nombreuses : beau-
entre théorie et expérience. coup permettent l’analyse de la matière, comme
celle proposée dans l’activité 2 de ce chapitre mais
Pistes de réponses et mots-clés également comme la microscopie à effet tunnel
1. D’après les extraits de la thèse de de Broglie étudiée dans l’exercice 16 p 419, et nourrissent
(activité 1 p. 406), l’idée de la dualité onde-parti- également la théorie en retour.
cule est d’abord une idée théorique, résultant d’une 4. Aujourd’hui, la théorie est toujours aussi étrange
pure construction de la pensée à partir de théo- pour le profane (voir le document 1 sur l’expérience
ries préexistantes, en particulier celle de la dualité de pensée du chat de Schrödinger p. 423) et pour-
onde-corpuscule liée à la lumière. tant les recherches fondamentales continuent sans
2. Les confirmations expérimentales ont été nom- cesse de nourrir les progrès technologiques (voir le
breuses : la première provenant de l’expérience de document 2 p. 423 sur le métier de chercheur dans
Germer et Davisson sur la diffraction d’un faisceau l’optique quantique).

208 • Partie 2 COMPRENDRE


Chapitre
Enjeux énergétiques
17
5 et chimie durable
Introduction au chapitre (p. 426)

Ce chapitre est le premier de la partie Agir. Il s’intéresse à un enjeu mondial actuel : la gestion des res-
sources en énergie et en atomes de notre planète. Il s’agit ici d’amener l’élève à comprendre comment le
physicien et le chimiste peuvent décrire ces ressources et contribuer à améliorer leur gestion.
Ce chapitre s’appuie sur des notions déjà abordées auparavant et introduit peu de connaissances nouvelles.
Les notions de chaînes énergétiques vues en classe de Première S sont réinvesties. Il est nécessaire aussi de
maîtriser les notions de bilans thermiques et de flux thermiques introduites au chapitre 15, Bilans thermiques.
Du point de vue de la chimie, l’élève doit connaître l’écriture d’une équation de réaction avec des formules
topologiques pour pouvoir interpréter les procédés de synthèses décrits dans ce chapitre. Enfin, la notion de
catalyseur est une notion importante, qui a été vue dans le chapitre 11, Temps et évolution chimique.
Le programme ne fait apparaître aucune compétence expérimentale pour cette partie, c’est pourquoi aucun
TP n’est proposé. En revanche, les compétences exigibles sont majoritairement du type « Extraire et exploi-
ter des informations ». Aussi, les deux activités proposées s’appuient-elles sur des documents à exploiter.
Les élèves devront apprendre lors de ce chapitre :
• à exploiter une chaîne énergétique pour écrire un bilan d’énergie ou de puissance et comprendre sur quels
paramètres il faut influer pour réaliser des économies d’énergie,
• à écrire un bilan d’atomes et à l’exploiter,
• à comprendre ce qu’est la valorisation d’un produit,
• à lister les différents axes d’amélioration d’un procédé de synthèse pour un meilleur respect de l’environnement.

puis de compléter un tableau de bilan d’atomes et


Activités d’utiliser ce tableau pour comparer quantitative-
ment les deux procédés (voir lien utile 1).
1 Synthèse de l’ibuprofène (p. 428)
Correspondance avec le programme
Objectif
Extraire et exploiter des informations en lien avec
L’objectif de cette activité est de comparer deux la chimie durable pour comparer les avantages et
procédés de synthèse industrielle de l’ibuprofène. les inconvénients de procédés de synthèse du point
Le premier, le procédé Boots, est le plus ancien. de vue du respect de l’environnement.
L’élève est amené à se rendre compte que ce pro-
cédé consomme beaucoup d’atomes qui finissent en Corrigé
pollution puisqu’une grande majorité des produits a. Procédé Boots :
formés est non valorisable. C10H14 + C4H6O3 + C2H5ONa + C4H7O2Cl + H3O+
Au contraire, le nouveau procédé (BHC) ne forme + NH2OH → C13H18O2 + C2H4O2 + C2H6O + NaCl
que des produits valorisables (procédé économe + H+ + C3H6O3 + NH3
en atomes) et fait appel à des catalyseurs qui Procédé BHC :
permettent d’améliorer les vitesses de réaction à C10H14 + C4H6O3 + H2 + CO → C13H18O2 + C2H4O2
des températures peu élevées. Le travail de l’élève
consiste, dans cette activité, à exploiter les étapes b. On définit les sommes des masses molaires ato-
des deux voies de synthèses écrites à l’aide des for- miques M pour les atomes introduits, MV pour les
mules topologiques. Il s’agit donc d’écrire un bilan atomes des produits valorisables et MNV pour les
de toutes les étapes à l’aide de formules brutes, atomes des produits non valorisables.

Chapitre 17 Enjeux énergétiques et chimie durable • 209


Bilan d’atomes Boots :
C H O N Cl Na Somme des masses atomiques
M = 20 M(C) + 38 x M(H) + 8 x M(O) + M(N) + M(Cl) + M(Na)
Réactifs 20 38 8 1 1 1
M = 20 × 12,0 + 38 × 1,0 + 8 × 16,0 + 14,0 + 35,5 + 23,0 = 478,5 g.mol–1
Produits Mv = 15 × M(C) + 22 × M(H) + 4 × M(O)
15 22 4 0 0 0
valorisables Mv = 15 × 12,0 + 22 × 1,0 + 4 × 16,0 = 266,0 g.mol–1
Produits non MNV = 5 × M(C) + 16 × M(H) + 4 × M(O) + M(N) + M(Cl) + M(Na)
5 16 4 1 1 1
valorisables MNV = 5 × 12,0 + 16 × 1,0 + 4 × 16,0 + 14,0 + 35,5 + 23,0 = 212,5 g.mol–1

Bilan d’atomes BHC : C O H Somme des masses atomiques


M = 15 × M(C) + 22 × M(H) + 4 × M(O)
Réactifs 15 4 22
M = 15 × 12,0 + 22 × 1,0 + 4 × 16,0 = 266,0 g.mol–1
Mv = 15 × M(C) + 22 × M(H) + 4 × M(O)
Produits valorisables 15 4 22
Mv = 15 × 12,0 + 22 × 1,0 + 4 × 16,0 = 266,0 g.mol–1
Produits non valorisables 0 0 0

Le procédé BHC est donc beaucoup plus économe Soit mMPB = nMPB MMPB
en atomes. Tous les atomes sont valorisés. mMPB = 8,6.107 × 134 = 1,2.1010 g = 1,2.104 t.
c. Le procédé BHC ne fait apparaître que des étapes Le procédé BHC nécessite une masse plus petite de
catalysées, ce qui n’est pas le cas du procédé Boots. réactifs : c’est donc le procédé le plus économique.
C’est donc bien le procédé le plus respectueux de
f. La masse de produits non valorisables mNV pour
l’environnement.
mIb = 1 t d’ibuprofène est donnée par :
d. Le procédé Boots se fait en six étapes. Le rende-
ment global serait donc de 0,906 = 0,53 soit 53 %. mNV mIb M m
 soit mNV  NV Ib .
Le procédé BHC ne comporte que trois étapes. Le MNV MIb MIb
rendement serait donc de 0,903 = 0,73 soit 73 %. 212,5 ¥ 1
Pour le procédé Boots, mNV   1 t (autant
e. D’après la question précédente, 1,0 mol de 206,0
que d’ibuprofène).
2-méthylpropylbenzène forme 0,53 mol d’ibupro-
fène selon le procédé Boots ou 0,73 mol selon le Le procédé BHC ne forme pas de produits non
procédé BHC. On veut former 13 000 t d’ibupro- valorisables.
fène : soit nIb la quantité de matière d’ibuprofène,
mIb la masse d’ibuprofène et MIb sa masse molaire.
On a :
m
nIb  Ib soit nIb 
13 000.106
 6,311.107 mol
2 Une innovation suédoise (p. 430)
MIb 206,0
Objectif
Avec le procédé Boots, en tenant compte du rende-
6,311.107 L’objectif de cette activité est d’extraire des infor-
ment, il faut  1,2.108 mol de réactifs. mations d’un article en anglais et d’un histogramme
0,53
Soit nMPB la quantité de matière de 2-méthylpropyl- sur un procédé innovant en matière d’économie
benzène, mMPB la masse de 2-méthylpropylbenzène d’énergie puisqu’il évoque le chauffage d’un bâti-
et MMPB sa masse molaire. On a : mMPB = nMPB MMPB ment grâce à l’énergie dégagée par les voyageurs
qui transitent dans la gare voisine.
mMPB = 1,2.108 × 134,0 = 1,6.1010 g = 1,6.104 t
Il s’agit ici de réinvestir la notion de chaîne énergé-
de réactifs.
tique vue en classe de Première S et de comprendre
Avec le procédé BHC, en tenant compte du rende- comment fonctionne le dispositif du point de vue
6,311.107
ment, il faut  8,6.107 mol de réactifs. des transferts d’énergie.
0,73

210 • Partie 3 AGIR


Les élèves devront donc lire le texte en anglais pour
répondre à différentes questions puis utiliser une
Exercices
chaîne énergétique pour dresser un bilan de puis- Applications
sance. Enfin, ils devront utiliser les données d’un
histogramme pour comparer le réservoir d’énergie 1 Chauffage d’une péniche
que représentent les voyageurs transitant par la gare a.
à un autre réservoir d’énergie : les sportifs d’une P1 P’’1
matériel
salle de gymnastique. électricité
électrique (négligeable)
P’1
Correspondance avec le programme P2 P’2 murs, air, 
objets milieu
aliments habitants
de la extérieur
• Extraire et exploiter des informations sur des réa- péniche
P’3
P
lisations ou des projets scientifiques répondant à P3 P’’3
fuel + O2
des problématiques énergétiques contemporaines. chaudière
de l’air (perte par la
• Les supports d’informations sont diversifiés : cheminée négligeable)

texte en langue étrangère, graphe. b. P1 + P2 + P3 = Φ


• Argumenter sur l’économie d’énergie réalisée. c. P3 = Φ − (P1 + P2)
P3 = 25 − 1 = 24 kW
Corrigé
a. « Your average human generates about 60 watts 2 Maison pendant la canicule
just lying on the sofa, and about 100 watts hustling a. Les différents systèmes échangeant de l’énergie
for the train during rush hour. » avec la maison sont : les habitants, les appareils
(Un être humain fournit environ 60 watts en étant électriques et l’environnement extérieur (la flèche
simplement couché sur un canapé, et environ est dirigée de l’environnement vers la maison car
100  watts en se bousculant pour prendre le train en été, le transfert thermique est dans ce sens).
aux heures de pointe.) La chaine énergétique en été est donc :
b. L’énergie convertie par le corps humain provient
de l’alimentation conjuguée à la respiration.
c. Puisque l’échangeur est modélisé par un conver- P1
matériel P’’1
tisseur d’énergie, il y a autant d’énergie entrante électricité
électrique (négligeable)
que d’énergie sortante et donc : P2 = P3 + P4. P’1
P2 P’2 murs, air, 
d. L’eau de l’échangeur voit sa température dimi- aliments habitants objets milieu
de la extérieur
nuer après son passage dans le bâtiment. Il est donc
maison
possible de la renvoyer vers la gare pour qu’elle se
réchauffe au contact de l’échangeur de chaleur.
b. La maison reçoit les puissances P1, P2 et Φ.
e. Il faut ajouter le lac avec une flèche de l’échan- Comme elle ne cède son énergie à aucun système,
geur de chaleur vers le lac et inverser les flèches la maison emmagasine l’énergie donc sa tempéra-
correspondant à P3 et P2. ture ne peut que s’élever.
f. Le texte fait état de 250 000 personnes qui libèrent
3 Moins charger sa voiture
chacune 100 W pendant 5 minutes. La gare est donc
un réservoir de 2,5.105 × 100 × (5 × 60) = 8.109 J. a. le système chimique {carburant + air} fournit
Le nombre N de personnes venant 1 h dans la salle de l’énergie mécanique d’une voiture.
gymnastique (libérant 400 W) doit donc être : 1
b. L’énergie cinétique de la voiture est Ec  mv 2
8.109 2
N  6.103 personnes. où m est la masse de la voiture et v sa vitesse.
400 ¥ 60 ¥ 60 1 2
C’est approximativement dix fois plus que la fréquen- Ec (A) 2 mAv m mA
c.   A 
1
tation quotidienne d’une salle de gymnastique. Ec (B) m v 2 mB mA  100
Le procédé utilisé pour chauffer le Kungsbrohuset 2 B
pourrait donc être généralisé, mais pour chauffer Ec (A) 1 600
  0,9412 .
des bâtiments dix fois moins grands. Ec (B) 1 600  100

Chapitre 17 Enjeux énergétiques et chimie durable • 211


400
d. L’énergie est dissipée pour vaincre les frotte- À 130 km.h–1, Dt   3,08 h soit 3 h 05 min.
ments que l’air exerce sur la voiture. 130
Il y aura une pause de 15 minutes : le voyage va
e. Lors de l’accélération, l’énergie du moteur est
donc durer 3 h 20 min.
dissipée à la fois pour vaincre les frottements exer- 400
cés par l’air sur la voiture, mais également pour À 110 km.h–1, Dt   3,64 h soit 3 h 38 min.
110
créer l’énergie cinétique de la voiture. Il y aura une pause de 15 minutes : le voyage va
f. Si les frottements exercés par l’air sur les voi- donc durer 3 h 53 min soit 33 minutes de plus que
tures sont les mêmes, la différence de consomma- pour l’autre voiture. (La durée est allongée de 16 %)
tion est liée à la phase d’accélération puisqu’il faut b. D’après le graphique :
fournir plus d’énergie pour augmenter la vitesse de • à 130 km.h–1, la voiture consomme 6,0 L/100 km.
la voiture la plus lourde. Au total, elle va donc consommer 4,00 × 6,0 = 24 L.
4 Couper le moteur d’une voiture à l’arrêt • à 110 km.h–1, la voiture consomme 4,7 L/100 km.
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 639. Au total, elle va donc consommer 4,00 × 4,7 = 19 L.
La réduction de la vitesse économise 5 L de carbu-
5 Fenêtre de chambre rant soit 21 % d’économie.
a. En notant le flux thermique Φ, la température la c. À 130 km.h–1, on consomme 24 L d’essence donc
plus grande T2, la température la plus petite T1 et la on rejette 24 × 2,4 = 58 kg de CO2.
résistance thermique de la paroi Rth, on a : À 110 km.h–1, on consomme 19 L d’essence donc
T -T on rejette 19 × 2,4 = 46 kg de CO2.
F 2 1
Rth La réduction de la vitesse évite le rejet de 12 kg de
b. Avec l’expression précédente, calculons ΦF le CO2, soit 21 % en moins.
flux thermique à travers la fenêtre :
8 Garder une vitesse constante
20 - 4
FF   2,2.102 W a. Voir la figure 7 du cours p. 433.
0,074
c. Avec la même expression calculons ΦM le flux b. P roule sur une route plate (pas de variation
thermique à travers le mur : d’énergie potentielle) et sans changer de vitesse
20 - 4 (pas de variation d’énergie cinétique). L’énergie
FM   67 W consommée compense d’une part les frottements
0,24
d. Soit ΦC le flux thermique total à travers les dus au contact, principalement avec l’air et, d’autre
parois de la chambre : ΦC = ΦM + ΦF part, transfère de l’énergie thermique à l’environne-
ment (échauffement du moteur).
ΦC = 2,2.102 + 67 = 2,9.102 W.
c. Dans la phase d’accélération, il y a la même éner-
Le nombre N de lampes à allumer est :
gie consommée pour compenser les frottements et
F 2,9.102
N  C soit N   21 lampes. transférée par voie thermique mais il faut aussi
P 14 ajouter l’énergie nécessaire à l’augmentation de la
Il est rare d’allumer 21 lampes en permanence dans
vitesse du véhicule (création d’énergie cinétique).
une chambre ; cette chambre doit donc être équi-
d. L’énergie nécessaire à l’accélération est :
pée d’un radiateur. 1
e. Les quatre enfants développent ensemble Ec - Ec  m(v J22 - v J12)
120 80 2
4 × 90 = 360 W, ce qui est supérieur aux pertes avec m la masse du véhicule, Ec l’énergie cinétique
120
d’énergie. Même sans lampe et sans radiateur, la
à 120 km.h–1 et Ec l’énergie cinétique à 80 km.h–1.
température de la pièce va augmenter. 80
ÈÊ 120ˆ 2 Ê 80 ˆ 2˘
6 Synthèse de la phénacétine Ec - Ec  0,5 ¥ 750 ¥ ÍÁ ˜ - ÁË 3,6˜¯ ˙  0,23 MJ.
120 80
ÍÎË 3,6 ¯ ˙˚
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 639.
e. La consommation correspondante est :
0,23
Entraînement  6,6.10-3 L
35
7 Rouler moins vite f. Lors du freinage, l’énergie est dissipée par frotte-
d ments sur les disques de freins et n’est pas récupérée.
a. Le temps de roulage est : Dt  avec d la distance Les freins s’échauffent et refroidissent ultérieure-
v
parcourue et v la vitesse du véhicule. ment, l’énergie est transférée à l’environnement.
212 • Partie 3 AGIR
g. Le voyage de 100 km dure une heure. 11 Diatomées
h. Les 30 phases d’accélération consomment a. À 2 000 °C, les molécules organiques ou biolo-
30 × 6,6.10–3 = 0,20 L. Si le véhicule consomme giques sont dégradées.
5 L aux 100 km, cette conduite provoque 4 % de b. Les deux procédés se font dans l’eau, sans
consommation supplémentaire. chauffage.

9 c. Équation chimique globale :


Double vitrage
Si + 2Cl2 + 2H2O → SiO2 + 4HCl.
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 640.
H Cl O Si
10 Production de diisocyanate
Réactifs 4 4 2 1
a. Procédé 1
Produits
C H Cl N O 0 0 2 1
valorisables
Réactifs 9 10 4 2 2 Produits non
4 4 0 0
Produits valorisables
9 6 0 2 2
valorisables
Produits non Le bilan d’atomes fait apparaître de nombreux
0 4 4 0 0
valorisables atomes non valorisables. La fabrication de silice
coûte donc assez cher.
Procédé 2 d. La fusion se fait à haute température : le bilan
C H N O énergétique n’est donc pas bon.
Réactifs 9 10 2 4
12 Le puits canadien
Produits
9 6 2 2
valorisables I.a. La température à 2 m de profondeur (7 °C) est
Produits non plus élevée qu’au niveau du sol (3 °C).
0 4 0 2
valorisables b. Le gain en température est important jusqu’à 4 m
de profondeur. Pour des profondeurs supérieures, la
Le deuxième procédé est le plus économe en atomes. température stagne (elle continue en fait d’aug-
MTDI ¥ 100 menter lentement, de 0,04 °C par mètre) : le gain
b. Prodédé 1 : UA 
MTDI  4 ¥ MHCl en température est négligeable.
174 ¥ 100 (voir liens utiles 3, 4 et 5)
UA   54,4 %.
174  4 ¥ (1,0  35,5)
c.
MTDI ¥ 100 air contenu
Prodédé 2 : UA  sol maison
MTDI  2 ¥ MH O dans le tuyau
2
174 ¥ 100
UA   82,9 %.
174  2 ¥ (2 ¥ 1,0  16,0) d. La température maximale en sortie du tuyau sera
(voir lien utile 2) celle du sol (10 °C).

c. La réaction idéalement économe en atomes II.1.a. V = πR²x


aurait une UA de 100 %. Le procédé 2 est donc V = 3,14 × (6,0.10–2)2 × x = 1,1.10–2 x en m3.
bien le plus économe en atomes. b. mair = ρV
d. Le procédé 2 utilise du dioxyde de carbone à la mair = 1,3 × 1,1.10–2 x = 1,4.10–2 x en kg.
place du phosgène : c’est un réactif moins dangereux. c. L’air entre à 3,0 °C et ressort à 9,0 °C :
e. Le second procédé est un moyen de valoriser le l’augmentation de température est de 6,0 °C.
dioxyde de carbone parce qu’il utilise le dioxyde de Il faut donc E = 1 000 × (TS − TE) × mair
carbone comme réactif dans un procédé industriel : avec TS la température de sortie d’air et TE la tem-
les atomes qui le constituent sont utilisés, ce qui pérature à l’entrée de l’air.
est un des aspects de la valorisation de CO2. E = 1 000 × 6,0 × 1,4.10–2 × x = 84x en J.

Chapitre 17 Enjeux énergétiques et chimie durable • 213


2.a. S = 2πRx C’est donc à cet endroit que l’énergie est le plus
S = 2 × 3,14 × 6,0.10–2 × x = 3,8.10–1 x en m2. transmise de l’intérieur vers l’extérieur. La résistance
r thermique surfacique y est donc la plus faible : elle
b. Rth 
S correspond pour les fenêtres à r1 = 0,50 m2.°C.W–1.
2,0.10-2 5,3.10-2 -1 -1 Avec un raisonnement analogue, la résistance ther-
Rth   K .W .
-
3,8.10 x1 x mique des murs est r2 = 3,0 m2.°C.W–1 et celle du
T -T toit r3 = 5,0 m2.°C.W–1.
F 2 1
Rth d. F  F fenêtres  F toit  Fmurs
3,0 T2 - T1 T -T T -T
F  57x en W  S1 ¥  S2 ¥ 2 1  S3 ¥ 2 1
2,0.10-2 r1 r2 r3
3,8.10-1 x
Pour une température T2 = 22 °C :
x x 22 - (- 5) 22 - (- 5) 22 - (- 5)
c. Dt   F  40 ¥  150 ¥  170 ¥
v 4,0 0,50 3,0 5,0
d. E  F ¥ Dt = 4,4 kW.
x
E  57x ¥  14 x2 en J. Pour une température T2 = 16 °C :
4,0 16 - (- 5) 16 - (- 5) 16 - (- 5)
F  40 ¥  150 ¥  170 ¥
84 0,50 3,0 5,0
3.a. 84x = 14x² donc x   6,0 m.
14 = 3,4 kW.

III. En été, l’air chaud de l’extérieur est refroidi par e. D’après le bilan thermique : P1  P2  F.
le sol et c’est donc un air frais qui est injecté dans D’où P1  F - P2.
la maison ! L’intérêt est de climatiser la maison Pour une température T2 = 22 °C :
sans avoir à apporter d’énergie. P1 = 4,4 kW − 3,0 kW = 1,4 kW.
Pour une température T2 = 16 °C :
P1 = 3,4 kW − 3,0 kW = 0,4 kW.
Exercices de bac f. Chauffer sa maison à 16 °C au lieu de 22 °C la
nuit permet de diminuer de façon très importante la
13 Bilan énergétique d’une maison
consommation d’énergie et donc le coût de chauffage.
a. Chaîne énergétique :
14 Partir en vacances à Nice
P2 matériel P’’2 1.a. 2C12H26 + 37O2 → 24 CO2 + 26H2O
électricité électrique +
(négligeable)
habitants
P’2
b. Pour effectuer le trajet de 700 km, il faut
murs, air, objets

milieu
0,66 × 7,00 = 4,6 t de kérosène et, en tenant
aliments
de la maison extérieur compte du décollage qui consomme 4,6 t d kéro-
P1
P’’1
P sène, il faut une masse totale de 4,6 + 4,6 = 9,2 t
fuel + O2 P’’1 (perte par
chaudière m
de l’air la cheminée soit une quantité de matière nK  K
négligeable) MK
9,2.106
Bilan thermique : P1  P2  F. nK   5,4.104 mol .
170,0
b. P2 = 5 × Phabitant + Préfrigérateur + 2Pordinateur
c. La combustion d’une mole de kérosène produit
+ 10Plampes basse consommation + PTV + 2Phalogène
7,3 MJ.
+ Pplaque cuisson
Pour effectuer le déplacement, l’énergie consom-
P2 = 5 × 50 + 100 + 2 × 120 + 10 × 20 + 60
mée est donc :
+ 2 × 300 + 1 500 = 3,0 kW.
E = 7,3.106 × 5,4.104 = 4,0.1011 J.
c. Trois zones de températures distinctes appa-
raissent sur la thermographie : les murs, les toits d. Il y a 150 voyageurs soit :
et les fenêtres. La température est plus élevée sur 4,0.1011
 2,6.109 J/voyageur.
les fenêtres. 150

214 • Partie 3 AGIR


e. La masse mK de kérosène contient la masse de On remarque que le TGV consomme beaucoup moins
M d’énergie que l’avion ou la voiture et n’émet pas de
carbone mC  mK ¥ 12 ¥ C
MK dioxyde de carbone de manière directe. Ce n’est pas
12,0 le cas de toutes les locomotives : les lignes non
mC  mK ¥ 12 ¥  0,847 mK .
170 électrifiées sont parcourues par des locomotives
Cette masse produit : équipées d’un moteur diesel (émettant du CO2), de
44,0 44,0 même que les locomotives de manœuvre.
mCO  mC ¥  0,847 mK ¥  3,11 mK
2 12,0 12,0 15 Le CO2 comme carburant
 3,11 ¥ 9,2  29 t a. CO2 + 3H2 → CH3OH + H2O
29
Par voyageur, ceci équivaut à  0,19 t de CO2 b.
150 C H O
émis.
Réactifs 1 6 2
2.a. La voiture consomme 6,0 L pour faire 100 km
donc pour faire les 950 km, il faut 6,0 × 9,50 = 57 L Produits valorisables 1 4 1
de gasoil. Produits non valorisables 0 2 1
Or mgasoil = ρgasoil × V = 0,85 × 57 = 48 kg.
c. CO + 2H2 → CH3OH
b. Comme la combustion d’un kilogramme de gasoil
d.
produit 44,8 MJ, pour faire le trajet on a consommé : C H O
44,8.106 × 48 = 2,2.109 J. Réactifs 1 4 1
c. Comme la combustion d’un kilogramme de gasoil Produits valorisables 1 4 1
produit 3,2 kg de CO2, pour faire le trajet on a
Produits non valorisables 0 0 0
produit :
3,2 × 48 = 1,5.102 kg de CO2. e. La réaction la plus économe en atomes est celle
3.a. Pour faire le déplacement, le TGV a consommé : qui produit le moins de déchets non valorisables :
3,2.108 × 950 = 3,0.1011 J. c’est donc la seconde.
Le TGV transportant 1 100 personnes, la consom- f. Un catalyseur est une espèce chimique, diffé-
mation énergétique par voyageur est : rente des réactifs, qui réduit la durée de la réaction
3,0.1011 sans pour autant entrer dans le bilan. Il permet de
 2,8.108 J/voyageur. moins chauffer le milieu réactionnel, et, à ce titre,
1100
économise l’énergie apportée au système réaction-
b. Compte-tenu de l’énoncé, la réponse attendue nel, ou bien il favorise des réactions qui seraient
peut-être : bien trop lentes pour être exploitables. Dans le cas
Le TGV fonctionne à l’électricité, il n’émet donc pas présent, le catalyseur développé permet la réduc-
directement de dioxyde de carbone. tion de CO2 en CO, réaction importante qui permet
Cependant, cette question peut être l’occasion d’exploiter la réaction entre CO et H2 dont le bilan
d’aborder avec les élèves l’origine de l’électricité. en atomes est bon.
En France, l’électricité étant pour 10 % d’origine g. Les deux procédés évoqués considèrent le
fossile, il a nécessairement fallu émettre du dioxyde dioxyde de carbone comme réactif. Ce sont donc
de carbone pour fabriquer un dixième de l’électri- bien des procédés de valorisation du CO2.
cité utilisée par le TGV.
Rédiger une synthèse de documents
4.
Avion Voiture TGV 16 Valorisation du dioxyde de carbone
Énergie Analyse de la question
2,6.109 J 2,2.109 J 2,8.108 J
par voyageur Le sujet demande de développer la notion de valo-
Masse de CO2 risation d’un produit chimique en comparant par
émise par 1,9.102 kg 1,5.102 kg 0 exemple l’utilisation et la synthèse du dioxyde de car-
voyageur bone comme solvant par rapport à un autre solvant.

Chapitre 17 Enjeux énergétiques et chimie durable • 215


Pistes de réponses et mots-clés
1. Rappeler la définition de la valorisation donnée LieNS UtiLeS
dans le cours 1 http://culturesciences.chimie.ens.fr/node/787
2. Mentionner que l’utilisation de CO2 comme sol-
vant d’extraction de la caféine rentre dans la défi- 2 http://culturesciences.chimie.ens.fr/dossiers-
nition de la valorisation : chimie-societe-article-Utilisation_Atomique_Demir-
• comment CO2 peut être fluide (solvant d’extraction), djian.html#Trost
• comment CO2 et la caféine peuvent être séparés. 3 http://www.geothermie-perspectives.fr/07-geo-
3. Décliner l’intérêt de cette utilisation de CO2 : thermie-france/01-tres-basse-energie.html
• le dioxyde de carbone est un solvant présentant 4 http://www.nrc-cnrc.gc.ca/fra/idp/irc/dcc/digest-
moins de dangers pour le personnel impliqué dans construction-180.html
le procédé industriel, pour le consommateur et 5 http://www.apere.org/manager/docnum/doc/
pour l’environnement, doc537_1929-Ener_sol_avec_PAC.pdf
• il permet l’extraction de la caféine, facilement
séparée par ce solvant, et ainsi sa récupération, 6 http://www.sweetmarias.com/decaf.co-2method.
• ce solvant peut être réutilisé pour plusieurs html
extractions successives, ce qui est un gage d’éco-
nomie d’atomes (voir lien utile 6).

216 • Partie 3 AGIR


Chapitre
Dosages par étalonnage
18
5
Introduction au chapitre (p. 448)

Ce chapitre présente, pour la première fois, aux élèves le principe et l’intérêt des dosages, techniques très
utilisées par les chimistes pour effectuer des contrôles de qualité. Dans ce chapitre, seuls les dosages par
étalonnage sont étudiés. Le chapitre 19, quant à lui, décrira les dosages par titrage, c’est-à-dire impliquant
une réaction chimique. Comme l’indique le programme, deux types de dosages par étalonnage sont intro-
duits : ceux utilisant la spectrophotométrie (avec mesure d’une absorbance) et ceux utilisant la conducti-
métrie (avec mesure de la conductance ou de la conductivité).
Dans tous les cas, les exemples ont été pris, comme le recommande le programme, dans le domaine de la
santé, de l’environnement et du contrôle de la qualité. Ainsi, cela permet de montrer concrètement com-
ment les dosages permettent de contrôler et d’aider au respect de l’environnement.
Dans la mesure où ce chapitre est très expérimental, nous insistons sur les précautions expérimentales à
prendre tout en essayant de faire réfléchir les élèves sur l’intérêt des différentes étapes des protocoles.
De plus, ce chapitre se prête bien au travail sur les notions de mesures et d’incertitudes.
Que ce soit dans les activités ou dans les exercices, nous avons ainsi développé les réflexions sur cer-
taines notions présentées dans le chapitre d’introduction : calculs d’incertitudes et intervalles de confiance,
réflexions sur les différentes sources d’erreurs, tracés et modélisations de courbes d’étalonnage, etc.
Concernant l’utilisation des courbes d’étalonnage, nous avons essayé de varier les méthodes de tracé (manuel
sur papier millimétré ou en utilisant un tableur grapheur), ainsi que les méthodes d’exploitation de la courbe
(détermination graphique ou utilisation de l’équation de la droite de régression), en s’appuyant dans chaque
cas sur les fiches méthodes présentes à la fin du manuel de l’élève (voir la fiche méthode 2 p. 606 et la fiche
méthode 7 p. 612 du manuel de l’élève).
Au niveau théorique, les deux lois sous-jacentes aux techniques de dosages sont celle de Beer-Lambert pour
la spectrophotométrie et celle de Kohlrausch pour la conductimétrie. Si la première est connue des élèves
depuis la classe de Première S et révisée au début de l’année de Terminale dans le chapitre 4, la seconde
est introduite expérimentalement (Activité 1 p. 450), puis étudiée par analogie avec la spectrophotométrie.
En effet, dans les deux cas, il ne s’agit que d’une relation de proportionnalité entre la grandeur mesurée
(absorbance ou conductivité ou conductance) et la concentration d’une espèce chimique dosée. Dans ce
chapitre, la loi de Kohlrausch est nécessaire seulement dans le cas d’un soluté ionique unique. Néanmoins,
nous avons choisi d’introduire dans le cours et d’utiliser dès à présent la loi plus générale σ = Σ λi [ion]i
qui sera nécessaire à l’interprétation de l’allure des courbes de titrage dans le chapitre suivant.

La première partie aborde les conditions expéri-


Activités mentales d’utilisation de cet appareil (grâce aux
aides proposées dans l’activité), le rôle de l’étalon-
1 Mesures conductimétriques (p. 450) nage de cet appareil, ainsi que le lien de propor-
tionnalité existant entre les deux grandeurs G et σ.
Objectif
L’étude de solutions de chlorure de calcium permet
Cette activité permet tout d’abord de familiariser ensuite de comprendre le principe d’un dosage par
les élèves avec l’utilisation d’un nouvel appareil, le étalonnage sur un exemple simple. L’élève est amené
conductimètre, et les grandeurs qu’il permet de mesu- à préparer une gamme d’étalonnage par dilutions
rer, à savoir la conductivité σ ou la conductance G. puis à tracer et exploiter une courbe d’étalonnage.

Chapitre 18 Dosages par étalonnage • 217


L’analyse de cette courbe permet également d’intro- 2.
duire la loi de Kohlrausch qui exprime la propor-
tionnalité entre G et la concentration molaire d’un
 Préparation de la gamme d’étalonnage
électrolyte dans le cas d’un soluté ionique unique. Dans chaque cas, il faut calculer le facteur de
c
Correspondance avec le programme dilution F  mère .
c fille
Conductimétrie. Explication qualitative de la loi de 4,00.10-2
Pour la solution S1, F   4,00.
Kohlrausch. 1,00.10-2

Liste de matériel 4,00.10-2


Pour la solution S2, F   5,00.
• Un conductimètre affichant la conductance  G 8,00.10-3
avec son électrode et leur support (plus la notice). 4,00.10-2
Pour la solution S3, F   10,0.
• Quatre fioles jaugées de 100 mL. 4,00.10-3
• Une poire d’aspiration. 4,00.10-2
• Des pipettes jaugées de 5 mL, 10 mL, 20 mL et Pour la solution S4, F   20,0 .
2,00.10-3
25 mL.
Sachant que le volume de solution fille à préparer
• Des béchers.
est à chaque fois :
• Un thermomètre (pour l’étalonnage, il est bien de
connaître la température). Vf = 100,0 mL
(fioles jaugées de 100,0 mL disponibles),
Liste des produits le volume V0 de solution S0 à prélever vaut :
• Une solution de référence (environ 50  mL par V
V0  f .
binôme) avec les valeurs de sa conductivité en F
fonction de la température (par exemple, solution Pour la solution S1, le volume à prélever est :
de chlorure de potassium de concentration 100,0
V0   25,0 mL.
0,100 mol.L–1 ; σref = 1,50 S.m–1 à 25 °C). 4,00
• Une solution mère S0 de chlorure de
100,0
calcium de concentration voisine de Pour la solution S2, V0   20,0 mL.
5,00
4,00.10–2 mol.L–1 (environ 50 mL par
binôme). 100,0
Pour la solution S3, V0   10,0 mL.
• Une solution inconnue S de chlorure 10,0
de calcium de concentration voisine 100,0
de 6,00.10–3  mol.L–1 (environ 50  mL Pour la solution S4, V0   5,00 mL.
20,0
par binôme) (soit dans la gamme des
concentrations des solutions étalons  Mode opératoire pour la solution S4 par exemple
proposées dans l’activité).
Prélever 5,0 mL de solution  S0 à l’aide d’une
• Une pissette d’eau distillée.
pipette jaugée et les introduire dans une fiole
Corrigé jaugée de 100,0 mL.
sréf Ajouter de l’eau, homogénéiser et compléter
1.a. k  . avec de l’eau distillée jusqu’au trait de jauge.
G
La valeur de k dépend de l’électrode utilisée. Homogénéiser.
Exemple à titre indicatif, pour une solution de chlo-  Exemples de mesures
rure de potassium à 0,100 mol.L–1 :
1,50 c (en mol.L–1) G (en mS)
G = 3,7.10–3 S donc k   4,0.102 m-1.
3,7.10-3 1,00.10–2 0,68
b. σS = kGS. 8,00.10–3 0,54
Exemple à titre indicatif : 4,00.10–3 0,27
GS = 4,0.10–4 S donc 2,00.10–3 0,14
σS = 4,0.102 × 4,0.10–4 = 0,16 S.m–1.

218 • Partie 3 AGIR


c. 2 Utiliser la conductivité
G (en mS) pour doser un sérum (p. 451)
0,60
Objectif
Le but de cette activité est de montrer comment il
est possible d’utiliser la conductimétrie lors d’un
0,40
dosage par étalonnage pour déterminer la concen-
tration d’un soluté en vue d’un contrôle qualité
0,20 dans le domaine de la santé.
Dans une première partie, l’élève est amené à réflé-
c (10–2 mol.L–1)
0 chir sur le choix de la gamme de solutions étalons
0 0,200 0,400 0,600 0,800 1,00 nécessaires pour pouvoir doser le sérum, puis sur
le protocole à mettre en œuvre pour préparer les
d. En traçant la droite de régression, on obtient son différentes solutions filles de la gamme d’étalon-
équation : nage. Dans l’exemple proposé, comme cela est sou-
G = 68 c vent le cas dans les dosages par étalonnage, il sera
où G est en mS et c en mol.L–1. nécessaire de diluer la solution inconnue afin que
En utilisant l’équation de la courbe, il est possible sa concentration soit dans la gamme des concen-
de déterminer cx : trations des solutions étalons.
G La seconde partie, concernant l’exploitation des
cx  S .
68 résultats, est plus guidée. Selon le choix du profes-
Par exemple, pour GS = 4,0.10–4 S = 0,40 mS : seur, le tracé et l’exploitation de la courbe d’étalon-
0,40 nage peut se faire sur papier millimétré ou à l’aide
cx   5,9.10-3 mol.L-1. d’un tableur-grapheur. Une réflexion sur la précision
68
des mesures est menée en fin d’activité. L’incerti-
Commentaires tude de la mesure est évaluée à l’aide d’une formule
• En l’absence de conductimètre affichant G, il est fournie, comme le recommande le programme, ce
possible de réaliser la même activité en effectuant qui permet d’exprimer le résultat du dosage avec
un montage composé d’un GBF (imposant une ten- son intervalle de confiance et de le comparer aux
sion UAB =  0,5  V, pour ne pas avoir d’électrolyse, indications de la notice du médicament.
à une fréquence de 400 Hz –  ce sont les valeurs Correspondance avec le programme
usuelles des conductimètres), d’une cellule de • Pratiquer une démarche expérimentale pour détermi-
conductimétrie (deux électrodes), d’un ampère- ner la concentration d’une espèce à l’aide de courbes
mètre et d’un voltmètre aux bornes de la cellule. d’étalonnage en utilisant la conductimétrie, dans le
La mesure de I et de U permet d’accéder à G : domaine de la santé ou du contrôle de la qualité.
I • Évaluer, à l’aide d’une formule fournie, l’incerti-
G .
U tude d’une mesure obtenue lors de la réalisation
• Le tracé à la main de la courbe d’étalonnage et d’un protocole dans lequel interviennent plusieurs
une détermination graphique de cx sont également sources d’erreurs.
envisageables. Liste de matériel
• La droite de régression obtenue (droite passant • Un conductimètre, son électrode et son support,
par l’origine) permet de mettre en évidence la loi plus sa notice et la solution pour l’étalonner.
de Kohlrausch (proportionnalité entre G et c pour • Un thermomètre.
un soluté ionique unique, en solutions suffisam- • Quatre fioles jaugées de 100 mL.
ment diluées). • Une fiole jaugée de 50 mL.
Le professeur peut également effectuer l’analo- • Une propipette.
gie avec la loi de Beer-Lambert, déjà connue des • Des pipettes jaugées de 5 mL, 10 mL? 20 mL,
élèves, qui correspond également à une relation de 25 mL, 50 mL.
proportionnalité (entre l’absorbance et la concen- • Une pissette d’eau distillée.
tration molaire cette fois). • Des béchers.

Chapitre 18 Dosages par étalonnage • 219


Liste des produits  Mode opératoire pour la solution S1, par exemple
• Un sérum physiologique : solution de chlorure
Prélever 50,0 mL de solution  S0 à l’aide d’une
de sodium à 0,9 % en masse (soit 0,15  mol.L–1),
pipette jaugée. Les introduire dans une fiole jau-
acheté en pharmacie.
gée de 100,0 mL, ajouter de l’eau, homogénéiser
• Une solution mère S0 de chlorure de sodium de
et compléter avec de l’eau distillée jusqu’au trait
concentration c0 = 5,00.10-2 mol.L–1 (environ 150 mL
de jauge. Homogénéiser.
par binôme).
Corrigé cm
d. c sérum 
1.a. Les concentrations des solutions de la gamme M(NaCl)
d’étalonnage doivent encadrer la concentration de 9,0
c sérum   0,15 mol.L-1.
la solution à doser. 23,0  35,5
Ici, d’après la notice, le sérum commercial est à En diluant ce sérum commercial d’un facteur 10 par
0,9 % en masse, soit une concentration massique exemple, la concentration de la solution diluée sera
en chlorure de sodium voisine de 9 g.L–1. « encadrée » par les solutions de la gamme d’éta-
Une gamme d’étalonnage avec des concentrations lonnage proposée.
comprises entre 1  g.L–1 et 20 g.L–1 pourrait par
exemple convenir.  Mode opératoire pour la dilution du sérum
b. Calcul de la concentration massique cm0 en chlo- commercial
rure de sodium dans S0 : Prélever 5,00 mL de sérum physiologique
cm0 = c0 M(NaCl) commercial à l’aide d’une pipette jaugée. Les
cm0 = 5,00.10–2 × (23,0 + 35,5) = 2,93 g.L–1. introduire dans une fiole jaugée de 50,0 mL,
Cette solution étant moins concentrée que la solu- ajouter de l’eau, homogénéiser et compléter
tion à doser, il est donc nécessaire de diluer au avec de l’eau distillée jusqu’au trait de jauge.
préalable la solution à doser. Homogénéiser.
 Conductivités des solutions filles
c. Dans chaque cas, il faut calculer le facteur de
c c (en mol.L–1) σ (en S.m–1)
dilution F  mère .
c fille 5,00.10–2 0,63
5,00.10-2
Pour la solution S1, F   2,00 . 2,50.10–2 0,32
2,50.10-2
1,25.10–2 0,16
5,00.10-2
Pour la solution S2, F   4,00. 1,00.10–2 0,13
1,25.10-2
5,00.10–3 0,06
5,00.10-2
Pour la solution S3, F   5,00 .
1,00.10-2
5,00.10-2 2.a.
Pour la solution S4, F   10,0 .
0,50.10-2  (S.m–1)
Sachant que le volume de solution fille à préparer
est à chaque fois Vf = 100,0 mL (fioles jaugées de 0,60
100,0 mL disponibles), le volume V0 de solution S0
V
à prélever s’obtient par V0  f . 0,40
F
Ainsi, pour la solution S1, le volume à prélever est :
100,0 0,20
V0   50,0 mL.
2,00
c (10–2 mol.L–1)
100,0 0
Pour la solution S2, V0   25,0 mL.
4,00 0 1,00 2,00 3,00 4,00 5,00
100,0 b. Pour le sérum dilué 10 fois :
Pour la solution S3, V0   20,0 mL.
5,00 σx ≈ 0,19 S.m–1 soit cx ≈ 1,50.10–2 mol.L–1.
100,0 Pour le sérum commercial, c = 10 cx
Pour la solution S4, V0   10,0 mL.
10,0 c = 10 × 1,50.10–2 = 0,150 mol.L–1.

220 • Partie 3 AGIR


c. Le calcul de l’incertitude dépend de la verrerie et Les concentrations étant données, l’élève doit pré-
du conductimètre utilisé. parer la gamme d’étalonnage. Il doit choisir lui-
Par exemple, si Δc0 = 0,05.10–2 mol.L–1 : même la verrerie à utiliser et mettre en œuvre le
Dc 0,05.10-2 Ds protocole de dilution, puis réaliser des mesures
  2 ¥ 0,005  2 ¥ 0,005  .
c 5,0.10-2 s d’absorbance pour les solutions de la gamme et
L’incertitude relative se situe donc entre 3 % et 4 %. pour la solution analysée. Ensuite, il doit tracer la
courbe d’étalonnage avant de la modéliser à l’aide
d. Δc = 4 % c
d’un tableur-grapheur. Une réflexion est menée
Δc = 0,04 × 0,150 = 6.10–3 mol.L–1
sur le lien entre absorption et couleur de la solu-
0,144 mol.L–1 < c < 0,156 mol.L–1
tion. En effet, les solutions analysées étant peu
soit c = 0,150  6.10–3 mol.L–1.
100mNaCl colorées (figure 4 p. 452) et absorbant peu dans
e. Le pourcentage massique vaut . le domaine visible, un réactif spécifique (l’ammo-
msérum
niac) est ajouté en excès dans toutes les solu-
La masse de chlorure de sodium est mNaCl  cV M(NaCl) tions afin de former un complexe des ions cuivre
et celle du sérum est msérum = ρ V. absorbant dans le visible et pouvant être dosés par
100c M(NaCl) spectrophotométrie.
Donc le pourcentage massique vaut :
r
Pour finir, l’élève est amené, comme le recommande
100 ¥ 0,150 ¥ (23,0  35,5)
Pourcentage massique = le programme officiel, à réfléchir sur les sources
1,005.103
= 0,87 %. d’erreurs possibles dans la démarche expérimentale
mise en œuvre.
Commentaires
Correspondance avec le programme
• La formule donnée dans l’activité pour calculer
l’incertitude est une formule simplifiée. Les fac- • Pratiquer une démarche expérimentale pour
teurs  2 introduits pour l’incertitude due à la ver- déterminer la concentration d’une espèce à l’aide
rerie viennent du fait que deux dilutions ont été de courbes d’étalonnage en utilisant la spectropho-
mises en œuvre (celle du sérum commercial et celle tométrie, dans le domaine de l’environnement.
pour la préparation de la solution étalon). • Identifier les différentes sources d’erreur (de
• Dans l’activité proposée, nous suggérons l’utilisa- limites à la précision) lors d’une mesure : variabili-
tion d’un conductimètre et la mesure de la conduc- tés du phénomène et de l’acte de mesure (facteurs
tivité  σ. Il est cependant possible d’effectuer la liés à l’opérateur, aux instruments, etc.).
même activité en mesurant la conductance  G des Liste de matériel
solutions étalons et celle du sérum.
• Un spectrophotomètre, sa notice et six cuves de
spectrophotomètre.
• Une hotte.
3 Utiliser la spectrophotométrie • Six fioles jaugées de 50 mL.
pour analyser des solutions (p. 452) • Une propipette.
• Des pipettes jaugées de 5 mL, 10 mL, 20 mL et
Objectif
25 mL.
Le but de cette activité est de montrer comment il • Des béchers.
est possible d’utiliser la spectrophotométrie lors d’un
dosage par étalonnage pour déterminer la concentra- Liste des produits
tion d’une espèce chimique dans le cas d’un contrôle • Une solution de chlorure de cuivre (II) de concen-
qualité dans le domaine de l’environnement. La ques- tration  cx = 5,0.10–3  mol.L–1 (environ 50 mL par
tion posée dans l’activité est de savoir si une solution binôme).
« déchet » contenant des ions cuivre (II) peut ou non • Une solution mère S0 de chlorure de cuivre (II) de
être rejetée dans l’environnement. Pour y répondre, concentration c0 = 2,00.10–2 mol.L–1 (environ 80 mL
l’élève est amené à déterminer la concentration des par binôme ; voir fiche toxicologique figure 3 p. 452).
ions cuivre (II) dans cette solution grâce à un dosage • De l’ammoniac à 10 %
par étalonnage et à comparer la valeur trouvée à la (environ 50 mL par élève)
norme autorisée (voir la fiche toxicologique de la sous la hotte.
figure 3 p. 452 du manuel de l’élève). • Une pissette d’eau distillée.

Chapitre 18 Dosages par étalonnage • 221


Corrigé contenir, éviter de mettre les doigts sur les faces de
1. la cuve qui vont être traversées par la lumière, véri-
fier qu’il n’y ait pas de bulles d’air à l’intérieur de la
 Calcul du facteur de dilution et du volume de cuve. Il faut prendre garde au sens d’introduction de
solution à prélever la cuve dans le spectrophotomètre (voir sens de tra-
Dans chaque cas, il faut calculer le facteur de versée de la lumière). Effectuer le blanc avant la pre-
c
dilution F  mère . mière mesure puis effectuer les différentes mesures
c fille successivement par ordre croissant de concentration.
2,00.10-2
Pour la solution S1, F   10. c. À 625  nm, l’absorption de l’ion tétraammine
2,0.10-3
cuivre (II) est maximale (voir spectre d’absorption
2,00.10-2
Pour la solution S2, F   5,0 . figure 5 p. 453)  : la sensibilité de l’appareil sera
4,0.10-3 donc meilleure à cette longueur d’onde et la préci-
2,00.10-2 sion des mesures sera maximale.
Pour la solution S3 : F   3,3.
6,0.10-3 d. En l’absence d’ammoniac, les solutions absorbent
2,00.10-2 la partie rouge du rayonnement visible, c’est pour-
Pour la solution S4 : F   2,5.
8,0.10-3 quoi elles nous paraissent bleues, avec une nuance
Sachant que le volume de solution fille à préparer turquoise (nuance du haut du triangle des couleurs
est à chaque fois Vf = 50,0 mL (fioles jaugées de en rabat de couverture). En présence d’ammo-
50,0 mL disponibles), le volume de solution S0 à niac, l’absorption est maximale à 625 nm (dans le
V rouge), ce qui correspond d’après le triangle des
prélever vaut V0  f .
F couleurs complémentaires à une solution de cou-
Ainsi, pour la solution S1, le volume à prélever leur cyan  –  bleu nuit. Le fait que le coefficient
50,0
est V0   5,0 mL. d’absorption molaire de la forme hydratée soit
10 moindre que celui de la forme aminée rend compte
50,0
Pour la solution S2, V0   10,0 mL. du fait que, pour la même concentration, la teinte
5,0
50,0 bleue de la solution soit à peine perceptible dans
Pour la solution S3, V0   15,0 mL. un cas et soutenue dans l’autre.
3,3
50,0 e. En l’absence d’ammoniac, il aurait fallu se placer
Pour la solution S4, V0   20,0 mL. au maximum d’absorption des ions cuivre, soit au-
2,5
delà de 800 nm (c’est-à-dire dans le proche infra-
 Mode opératoire pour la solution S1, par exemple
rouge), d’après le spectre d’absorption (figure 5
Prélever 5,0 mL de solution  S0 à l’aide d’une p. 453). En pratique, le spectrophotomètre aurait
pipette jaugée. Les introduire dans une fiole été réglé à 800  nm, qui est la longueur d’onde
jaugée de 50,0 mL, ajouter de l’eau, homogénéi- maximale proposée par le constructeur.
ser et compléter avec de l’eau distillée jusqu’au
f. La solution  S0 contient le solvant (eau et
trait de jauge. Homogénéiser.
ammoniac ici) des solutions étalons et de la solu-
tion inconnue. En effectuant ce blanc, on élimine
a. L’ion cuivre (II) et l’ion tétraammine cuivre (II) l’absorbance due à la cuve et au solvant pour l’en-
ayant le même nombre stœchiométrique dans l’équa- semble des mesures. Ici, la solution SB préconisée
tion de la réaction, la quantité de matière d’ions pour effectuer le blanc contient effectivement de
tétraammine cuivre  (II) formée est la même que l’eau et de l’ammoniac en même quantité que dans
celle des ions cuivre (II) initalement présents dans la toutes les autres solutions.
solution, à condition que les ions cuivre (II) soient g. A = εlc avec :
le réactif limitant. Pour cela, il est nécessaire d’ajou- • A l’absorbance de la solution sans unité (c’est le
ter l’ammoniac en excès, soit n(NH3) > 4 n(Cu2+) où logarithme d’un rapport, voir chapitre 4),
n(NH3) est la quantité de matière d’ammoniac ajou- • ε le coefficient d’absorption molaire de l’espèce
tée en solution et n(Cu2+) la quantité de matière colorée en L.mol–1.cm–1,
initiale d’ions cuivre (II) dans la solution. • l la longueur de la cuve traversée par la lumière
b. Toutes les mesures doivent être effectuées à la en cm,
même longueur d’onde avec des cuves identiques. Il • c la concentration molaire de l’espèce colorée qui
faut rincer chaque cuve avec la solution qu’elle va absorbe en mol.L–1.

222 • Partie 3 AGIR


h. Commentaires
A y = 51,3x • En toute rigueur, le blanc permet également de
0,40 R2 = 0,999 8 corriger les réflexions partielles dues aux franchis-
sements des différents dioptres lors de la traver-
0,30 sée de la cuve. Pour les élèves, il est plus simple
de mettre tous ces phénomènes sur le compte de
l’absorption.
0,20
• En réalité, des ions complexes autres que l’ion
tétraammine cuivre  (II) sont sans doute formés
0,10 lors de l’addition d’ammoniac. En effet, le pH et la
présence d’autres ligands tels que l’eau ou les ions
ci (10–3 mol.L–1)
0 chlorure jouent un rôle important sur le type d’ion
0 2,00 4,00 6,00 complexe formé.
• Il serait possible de préparer une solution
i. La loi de Beer Lambert est bien vérifiée car la « déchet » moins concentrée, cependant il devien-
courbe d’étalonnage peut être modélisée par une drait alors difficile de mesurer précisément les
droite de régression qui est une droite passant par absorbances des solutions avec les spectrophoto-
l’origine (voir le graphique précédent), ce qui est en mètres dont nous disposons dans les lycées.
accord avec une relation de proportionnalité entre A
et c.
j. Voir la modélisation sur le graphe. Exercices
k. Pour la solution S, AS = 0,127.
On détermine la concentration molaire  cS en ions Applications
cuivre (II) dans S en utilisant l’équation de la droite 1
A Principe du dosage
de régression : A = 51,3 c donc c S  S a. C’est l’absorbance des solutions.
0,127 51,3
cS   2,48.10-3 mol.L-1. b. Il s’agit d’une dilution.
51,3
c. Une fiole jaugée est nécessaire pour préparer un
La solution « déchet » ayant été diluée deux fois volume précis de solution étalon (solution fille). Le
pour préparer la solution S, sa concentration c vaut prélèvement d’un volume précis de solution mère
c = 2,00 cS s’effectue à la pipette jaugée. Un bécher annexe est
c = 2,00 × 2,49.10–3 = 4,96.10–3 mol.L–1. aussi utilisé pour effectuer le prélèvement.
Cela correspond à une concentration massique  cm
en ions cuivre (II) cm = c M(Cu) 2 Absorbances de solutions
cm = 4,96.10–3 × 63,5 = 0,315 g.L–1 soit : A
a. D’après la loi de Beer-Lambert : A = kc donc k  .
315 mg.L–1. A 0,848 c
Cette solution ne peut donc pas être rejetée dans Ici, k  0 soit k   6,63 .102.
c0 1,28.10-3
l’environnement sans danger.
b. Pour avoir une meilleure précision, il faudrait
l. Sources d’erreurs possibles : effectuer les mesures d’absorbance pour plusieurs
• utilisation de la verrerie lors de la dilution de la solutions étalons, tracer la courbe d’étalonnage
solution « déchet » et lors des dilutions pour pré- A = f(c) puis calculer le coefficient directeur de la
parer les solutions de la gamme, droite passant par l’origine obtenue : ce coefficient
• incertitude sur la concentration de la solution directeur correspondrait à k.
mère utilisée pour préparer la gamme d’étalonnage, Remarque : l’intervalle de confiance résultant de la
• niveau de précision des mesures d’absorbance régression linéaire sur un petit nombre de données
réalisées avec le spectrophotomètre ; serait le même que pour une mesure unique mais
• modélisation par la droite de régression. la valeur obtenue serait plus proche de la valeur
Δc = 0,03 c de référence.
Δc = 0,03 × 5,0.10–3 = 2.10–4 mol.L–1 c. A1 = kc1
soit c = 5,0.10–3 ± 2.10–4 mol.L–1. A1 = 6,63.102 × 6,39.10–4 = 0,424.

Chapitre 18 Dosages par étalonnage • 223


d. Toutes les mesures doivent être effectuées dans 8 Dosage conductimétrique par étalonnage
les mêmes conditions expérimentales, c’est-à-dire a. Il est possible de mesurer la conductance G ou la
avec le même solvant, la même cuve et à la même conductivité σ.
longueur d’onde. b. Le glucose est un solide moléculaire, sa solution
A aqueuse ne contient pas d’ions, elle ne peut donc
e. Ax = kcx donc c x  x
k pas être dosée par conductimétrie.
0,632
cx  = 9,53.10–4 mol.L–1. c. Soit c1 la concentration molaire de la solution
6,63.102
fille obtenue par dilution de la solution mère avec
3 Dosage spectrophotométrique c
un facteur 2,00 : c1  0
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 640. 2,00
0,016
c1   8,0.10-3 mol.L-1.
4 Courbe d’étalonnage 2,00
Soit c2 la concentration molaire de la solution fille
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 640.
obtenue par dilution de la solution précédente avec
5 Dosage conductimétrique c
un facteur 2,00 : c2  1
A Faux : les mesures ont pu être faites avec un 2 ,00
8,0.10-3
conductimètre mais qui a mesuré G, c’est-à-dire la c2   4,0.10 mol.L-1.
- 3
2,00
conductance, et non la conductivité. Soit c3 la concentration molaire de la solution fille
G obtenue par dilution de la solution précédente avec
B Vrai : c x  x
0,83 c
un facteur 2,00 : c3  2
2,5.10-3 2 ,00
cx   3,0.10-3 mol.L-1. 4,0.10-3
0,83 c3   2,0.10 3 mol.L-1.
-
2,00
C Faux : voir la réponse précédente. d. Afin de diluer avec un facteur 2,00, il faut à
D Faux : effectuer le zéro est obligatoire lors d’un chaque fois prélever un volume de solution mère égal
dosage par spectrophotométrie uniquement afin de à 50,0 mL à l’aide d’une pipette jaugée, l’introduire
ne pas tenir compte de l’absorption due à la cuve dans une fiole jaugée de 100 mL, ajouter de l’eau
et au solvant. Ceci est inutile lors d’un dosage uti- distillée, homogénéiser puis compléter jusqu’au
lisant la conductimétrie puisque le solvant seul ne trait de jauge. Il suffit alors d’homogénéiser.
conduit quasiment pas l’électricité.
Entraînement
6 Conductivités de solutions ioniques
9 Cures de calcium
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 640.
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 640.
7 Conductivité d’une solution d’acide nitrique 10 Conductivités de solutions
a. s  lH O ÈÎH3O ˘˚  lNO - ÈÎNO3-˘˚
3 3

= lH O  lNO - c
3 3
 a. Soit la masse m0 = 1,195 g de nitrate de potas-
sium de masse molaire M dissoute dans V = 1,00 L.
où c est la concentration molaire de la solution
n m
d’acide nitrique. c0  0  0
s V MV
c 1,195
lH O  lNO - c0   1,18.10–2 mol.L–1.
3 3 101,1 ¥ 1,00
0,210 b. Les solutions étalons sont obtenues par dilution de
c = 4,99 mol.m–3
35,0.10-3  7,1.10-3 c
la solution S0. Le facteur de dilution est F  mère .
soit 4,99.10–3 mol.L–1. c fille
b. Si la concentration double, la conductivité va Il faut donc diluer 10 fois S0 pour obtenir S1, diluer
également doubler. En effet, pour une solution 20 fois S0 pour obtenir S2, diluer 100 fois S0 pour
contenant un seul électrolyte, σ = kc. obtenir S3 et diluer 250 fois S0 pour obtenir S4.
Si c′ = 2c alors σ′ = 2kc = 2σ. Le protocole est le suivant : prélever un volume de
Remarque : cette proportionnalité entre σ et c est solution S0 égal à 50,0 mL (ou 25,0 mL ou 5,0 mL
respectée tant que la solution reste raisonnable- ou 2,0 mL) à l’aide d’une pipette jaugée et l’intro-
ment diluée. duire dans une fiole jaugée de 500,0 mL.

224 • Partie 3 AGIR


Ajouter de l’eau distillée, homogénéiser puis complé- 11 Pollution phosphorée
ter jusqu’au trait de jauge. a. La droite passe par l’origine, son équation est du
Il suffit alors d’homogénéiser pour obtenir la solu- type A = kc.
tion S1 (ou S2 ou S3 ou S4). Soit le point de coordonnées (0,80 ; 0,48) apparte-
c. Les valeurs de conductivité ont été mesurées à 0,48
nant à la droite : k   0,60  L.mg-1.
l’aide d’un conductimètre. 0,80
Toutes les mesures ont dû être effectuées dans les L’équation de la droite d’étalonnage est donc :
mêmes conditions expérimentales : même tempéra- A = 0,60 c où c est exprimée en mg.L–1.
ture, même solvant, même cellule de conductimétrie. Cette équation permet de déterminer la concentra-
Pour effectuer les mesures, il faut commencer par tion massique en élément chimique phosphore dans
la solution la plus diluée puis aller vers les plus A
chaque eau analysée : c  eau . Donc :
concentrées. 0,60
Il faut également bien rincer la cellule entre les 0,460
ceau1   0,77 mg.L-1 soit 7,7.102 µg.L–1.
mesures avec de petites portions de la solution sui- 0,60
vante à chaque fois. 0,175
ceau 2   0,29 mg.L-1 soit 2,9.102 µg.L–1.
d. L’utilisation de l’équation de la courbe d’étalon- 0,60
sx b. ceau 1 > 500 µg.L–1 : l’eau 1 est donc polluée.
nage permet de déterminer cx : c x  où σx ceau 2 < 500 µg.L–1 : l’eau 2 n’est donc pas polluée.
0,014
est la conductivité de la solution Sx en S.m–1 et cx
la concentration molaire de la solution Sx en mol.m–3 Approfondissement
6,6.10-3
cx   0,47 mol.m-3  4,7.10-4 mol.L-1. 12 Conductivité de solutions concentrées
0,014
e. C’est uniquement dans le cas d’un seul type 1.a.
d’électrolyte que la conductivité est proportion-  (S.m–1)
nelle à la concentration de l’électrolyte et que la
courbe d’étalonnage précédente pourrait être utili- 6
sée. Ici, la solution Sy ne contient pas uniquement
du nitrate de potassium mais également du chlo- 4
rure de sodium, il est donc impossible de reporter
la valeur de la conductivité de σy dans l’équation
2
précédente.
f. σy = σ + σ′ avec σ′ la conductivité due au chlo- c (en mol.L–1)
rure de sodium dans la solution et σ la conductivité 0
0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
due au nitrate de potassium dans la solution.
On peut alors calculer σ′ : b. La loi de Kohlrausch semble respectée car on
 
s ¢  lNa  lCl - c où c est exprimée en mol.m–3 obtient une droite passant par l’origine correspon-
dant à une relation de proportionnalité entre σ et c.
σ′ = (5,0.10–3 + 7,6.10–3) × 5,00.10–1 = 6,3.10–3 S.
Le coefficient de proportionnalité est :
m1 soit 6,3 mS.m–1.
k = 12,9 S.L.m–1.mol–1
On en déduit la conductivité σ :
(ordonnée à l’origine = 0,003 959 S.m–1
σ = σy – σ′
et r2 = 0,999 934).
σ = 17,1 – 6,3 = 10,8 mS.m–1 soit 1,08.10–2 S.m–1.
c.
On peut alors utiliser l’équation de la courbe d’éta-  (10–2 S.m–1)
lonnage obtenue avec les solutions de nitrate de
potassium : 0,8
sy
cy  où σ est en S.m–1 et cy, la concentra-
0,014
0,4
tion molaire en nitrate de potassium de la solu-
tion Sy, en mol.m–3 c (10–4 mol.L–1)
1,08.10-2 0
cy   0,77 mol.m-3  7,7.10-4 mol.L-1. 0 2 4 6
0,014
Chapitre 18 Dosages par étalonnage • 225
Le coefficient proportionnalité est : Il est également possible de le constater numéri-
k′ = 14,7 S.L.m–1.mol–1 quement, même si la réponse est moins précise vu
(ordonnée à l’origine = 2,8.10–5 S.m–1 les données du tableau :
et r2 = 0,999 997). c (mol.L–1) σ (S.m–1) 14,7c (mol.L–1)
d. Les trois premiers points qui constituent une 0,5 6,44 7,35
droite de pente 14,7 (solutions diluées) sont pra- 0,167 2,11 2,4549
tiquement confondus avec l’origine dans le graphe
0,0556 0,738 0,81732
contenant l’intégralité des données. Ceci laisse
0,0185 0,257 0,27195
penser à tort que tous les points y sont alignés
avec une pente de 12,9. 6,17.10–3 8,83.10–2 0,090699
2,06.10–3 3,00.10–2 0,030282
e. La loi de Kohlrausch est valable pour des solu-
tions diluées. Quand les solutions deviennent 6,86.10–4 1,01.10–2 0,0100842
plus concentrées, la conductance des solutions 2,29.10–4 3,40.10–3 0,0033663
n’augmente pas proportionnellement mais elle 7,62.10–5 1,14.10–3 0,00112014
s’infléchit progressivement (d’où la diminution du
Ds
coefficient k). Si c > 6,17.10–3 mol.L–1 alors > 5 %.
s
2.a. Pour la solution la plus concentrée :
s  15,0 ¥ 0,500 - 9,53 ¥ 0,500 ¥ 0,500
 9,25 ¥ 0,5002 Exercices de BAC
s  6,44   S.m-1. 13 Détection du tabagisme
Pour la solution la plus diluée : a. La solution  0 contient le solvant des solutions
s  15,0 ¥ 7,62.10-5 - 9,53 ¥ 7,62.10-5 ¥ 7,62.10-5 étalons et de la solution inconnue. En effectuant

 9,25 ¥ 7,62.10-5 2 ce blanc, on élimine l’absorbance due à la cuve et
au solvant pour l’ensemble des mesures.
s  1,14.10-3 S.m-1.
Remarque : en toute rigueur, le blanc permet éga-
b. La comparaison numérique des termes de l’expres- lement de corriger les réflexions partielles dues
sion de σ est rassemblée dans le tableau suivant (les aux franchissements des différents dioptres lors
concentrations sont exprimées en mol.L–1) : de la traversée de la cuve. Pour les élèves, il est
plus simple de mettre tous ces phénomènes sur le
αc ßc c γc2 compte de l’absorption.
c = 0,500 7,5 3,4 2,3 b. La longueur d’onde de travail est à 490 nm, les
c = 7,62.10–5 1,1.10–3 6,3.10–6 5,4.10–8 solutions absorbent donc au maximum à cette lon-
gueur d’onde (soit dans le bleu). Les solutions nous
Ce tableau montre que les termes ßc c et γc2 ne apparaissent de la couleur complémentaire du bleu,
sont pas négligeables pour la grande concentration c’est-à-dire rouge, d’après le triangle des couleurs.
alors qu’ils le sont pour la petite. c. Sachant que ce sont les ions  SCN– qui sont
c. En milieu dilué, la loi peut donc se simplifier en dosés, il faut que tous ces ions se tranforment en
négligeant les termes ßc c et γc2. ions complexes réellement dosés par spectropho-
De la grande relation, il reste donc σ = αc. tométrie. Pour cela, les ions SCN– doivent être le
Cela exprime bien la proportionnalité entre σ et c, réactif limitant et donc les ions fer  (III) doivent
la concentration molaire de l’électrolyte, en accord être introduits en excès.
avec la loi de Kohlrausch. Remarque : en toute rigueur, il s’agit plus d’un
d. En traçant la droite de coefficient directeur déplacement de l’équilibre de complexation que
k′ = 14,7  S.L.m–1.mol–1 sur le premier graphique, d’une relation entre réactif limitant et réactif en
on s’aperçoit que l’écart entre les deux droites est excès. Cependant, pour les élèves, l’argument du
supérieur à 5 % à partir de c  >  1,4.10–2  mol.L–1. réactif en excès est bien adapté.
Cela se traduit par une définition de ce qu’on d. Le tracé de la courbe d’étalonnage conduit à la
appelle « solution diluée » si une erreur de 5 % est courbe de tendance d’équation A = 3,9.103 c, où c
acceptée. est en mol.L–1, avec r2 = 0,9969.

226 • Partie 3 AGIR


A A1
0,80 c1 
0,16
1,06
c1   6,6 mg.L-1.
0,60 0,16
Le sirop ayant été dilué 10 fois, la concentration
molaire cB en colorant bleu dans le sirop est cB = 10 c1
0,40
cB = 10 × 6,6 = 66 mg.L–1.
c. Bien que le colorant jaune absorbe de façon
0,20
maximale à 420 nm, le colorant bleu absorbe éga-
ci (10–4 mol.L–1)
lement un peu à cette longueur d’onde, sa présence
0 contribuerait à l’absorbance de la solution. Par
0 0,5 1,0 1,5 contre, à 450  nm, l’absorption du colorant jaune
La valeur du coefficient de corrélation, supé- reste encore élevée alors que le colorant bleu n’ab-
rieure à 0,99, indique que les points obtenus sont sorbe plus du tout, cette longueur d’onde est donc
assez proches de la droite de régression pour que plus appropriée pour effectuer les mesures.
celle-ci puisse être considérée comme un modèle 15 Dosage du Dakin
satisfaisant.
a. Soit m0 la masse de permanganate de potassium
e. La loi de Beer-Lambert est bien vérifiée puisque solide à peser pour préparer cette solution :
la droite de régression obtenue est une droite pas- m0 = c0 V0 M(KMnO4)
sant par l’origine, ce qui est en accord avec la loi m0 = 1,0.10–2 × 500.10–3 × (39,1 + 54,9 + 4 × 16,0)
A = kc. = 0,79 g.
f. En utilisant l’équation de la courbe de tendance b. Pour effectuer cette dissolution, nous avons
A = 3,9.103 c pour la solution analysée de concentra- besoin d’une fiole jaugée de 500 mL, d’une spatule,
tion molaire cx en ions thiocyanate avec Ax = 0,655. d’une coupelle de pesée et d’une balance.
Ax c.
D’où c x 
3,9.103 A
0,665
cx   1,7.10-4 mol.L-1. 0,200
3,9.103
Soit c la concentration molaire en ions thyocyanate
0,150
dans la salive :
c = F cx car la salive a été diluée.
Sachant que ρsalive = 1,0 g.mL–1, 250 mg de salive 0,100
correspondent à 250 µL de salive, d’où :
10.10-3 0,050
F  40.
250.10-6
c = 40 × 1,7.10–4 = 6,8.10–3 mol.L–1 soit 6,8 mmol.L–1. ci (10–4 mol.L–1)
0
g. c > 2 mmol.L–1 : l’individu est donc un fumeur. 0 0,20 0,40 0,60 0,80 1,0
h. En mesurant un volume de salive, il risque d’y avoir
une formation de bulles donc une mesure peu précise. d. On obtient une droite passant par l’origine, en
De plus, il n’y a pas de verrerie de précision pour accord avec l’équation A = kc,
mesurer de si petits volumes alors que des balances avec k = 2,2.103 L.mol–1.
permettant des mesures à 0,1 mg près existent. La loi de Beer-Lambert est ainsi vérifiée.
e. La longueur d’onde de travail doit correspondre
14 Sirop de menthe au maximum d’absorption des ions permanganate,
a. Il faut se placer au maximum d’absorption du soit 530 nm d’après le spectre donné.
colorant bleu soit à 640  nm, d’après le deuxième f. D’après ce spectre, à 530  nm, l’absorbance est
spectre d’absorption. égale à 2,5. Pour les différentes solutions étalons,
b. D’après l’équation de la courbe d’étalonnage, les absorbances sont plus faibles. Or A = 2,2.103 c.
A = 0,16 c. D’où l’expression de c1, la concentration Le spectre a donc été réalisé avec une solution bien
massique en colorant bleu dans le sirop dilué : plus concentrée que toutes les solutions étalons.

Chapitre 18 Dosages par étalonnage • 227


g. On utilise la relation entre A et c : A = 2,2.103 c. e. En modélisant la courbe précédente, on obtient
AD 0,14 une droite de régression d’équation A = 0,179 t où
D’où cexp  3
  6,4.10-5 mol.L-1.
2,2.10 2,2.103 A est sans unité et t en mg.L–1.
h. D’après l’étiquette, il y a 0,0010 g de permanga- 3.a. L’enrobage contient un colorant susceptible
nate de potassium dans 100 mL d’eau de Dakin. d’absorber la lumière à la longueur d’onde de tra-
n m vail et donc de fausser les mesures d’absorbance
c 
V MV de la solution Sx. En effet, il ne faut mesurer que
0,0010 l’absorbance due aux ions Fe(OPHEN)3 .
2
c
(39,1  54,9  4 ¥ 16,0) ¥ 100.10-3 b. En utilisant la relation A = 0,179 t :
 6,3.10-5 mol..L-1. A
tX  X
cexp - c 0,179
i. L’écart relatif vaut 1,35
c tX   7,54 mg.L-1.
6,4.10-5 - 6,3.10-5 0,179
écartrelatif   0,016 soit 2%. c. La solution SX a été préparée par dilution de la
6,3.10-5
16 Dosage des ions fer (II) dans un médicament c
solution S0. Le facteur de dilution est F  fille
50,0 cmère
2.a. Le prélèvement du volume de solution  S doit
F  10.
être effectué précisément, il faudra donc utiliser la 5,00
burette graduée. Le volume de solution d’OPHEN sera D’où t0 = 10 tX
ajouté à la pipette jaugée de 2,00 mL. La solution 1 t0 = 10 × 7,54 = 75,4 mg.L–1.
sera préparée dans une fiole jaugée de 50,0 mL. d. L’intégralité des ions fer  (II) du comprimé ont
b. Lors de la dilution, la masse d’ions fer  (II) se été dissous dans 1000,0 mL de solution S0.
conserve, d’où t VS = t1 V1 où t = 20,0 mg.L–1 est Sachant que t0 = 75,4 mg.L–1, le comprimé contient
la concentration massique en ions fer (II) dans S, 75,4 mg d’ions fer (II).
VS =  25,0 mL le volume de solution  S à prélever m - mexp
pour préparer la solution  1, t1 la concentration e. L’écart relatif vaut où m est la masse
massique en ions fer (II) dans la solution 1 et V1 le m
tV d’ions fer (II) dans un comprimé indiquée par l’éti-
volume total de solution 1 à préparer. D’où t1  S quette et mexp = 75,4 mg, la masse d’ions fer (II)
20,0 ¥ 25,0 V1
t1   10,0 mg.L-1. dans un comprimé déterminée expérimentalement.
50,0 80 - 75,4
Donc écartrelatif   0,055 soit 6 %.
c. Sachant que l’objectif du dosage est la détermina- 80
tion de la concentration des ions fer (II), il faut que f. L’équation de dissolution du sulfate de fer  (II)
2
tous ces ions soient transformés en ions Fe(OPHEN)3 hydraté est :
dont l’absorbance permettra la détermination de la 2-
FeSO4, xH2O → Fe2+ + SO4  + xH2O.
concentration par spectrophotométrie. Pour cela, les La quantité de matière d’ions fer  (II) en solution
ions fer (II) doivent être le réactif limitant et donc est donc égale à la quantité de matière de sulfate
l’orthophénanthroline doit être introduite en excès. de fer (II) hydraté dans le comprimé.
d. m¢ m
A On en déduit : 
M(FeSO4 , xH2O) M(Fe2 )
1,60
où m′ = 256,30 mg est la masse de sulfate de fer
hydraté dans un comprimé et m = 80 mg la masse
d’ions fer (II).
1,20 m′ M(Fe) = m [M(Fe) + M(S) + 4 M(O) + xM(H2O)]
m¢ M(Fe)
0,80 - M(Fe) - M(S) - 4 M(O)
x m
M(H2O)
0,40
256,30.10-3 ¥ 55,8
- 55,8 - 32,1 - 4 ¥ 16,0
t (mg.L–1) x 80.10-3  1,5.
0 18,0
0 2,00 4,00 6,00 8,00 10,0

228 • Partie 3 AGIR


17 Produit d’entretien de lentilles il suffit de placer l’ordonnée σS = 1,8 mS.cm–1 sur la
a. C’est un dosage par étalonnage conductimétrique. droite de régression puis de lire l’abscisse correspon-
b. Seules les espèces chimiques ioniques parti- dante : cS = 15 mmol.L–1.
cipent à la conductivité de la solution étudiée. Le La solution commerciale ayant été diluée 10 fois
peroxyde d’hydrogène H2O2 n’étant pas une espèce pour préparer la solution  S, la concentration
ionique (ni une espèce qui peut produire des ions molaire  c du chlorure de sodium dans la solution
en solution), sa présence ne gênera pas l’étude. commerciale se calcule ainsi :
c. Pour préparer la première solution, il faut diluer c = 10 cS
d’un facteur F = 2,0 car : c = 10 × 15.10–3 = 0,15 mol.L–1.
c c 0,10 f. cm = c M(NaCl)
F  mère  0 , F   2,0.
c fille c1 5,0.10-2 cm = 0,15 × (23,0 + 35,5) = 8,8 g.L–1.
Protocole : prélever 50,0 mL de solution S0 à l’aide g. D’après les résultats expérimentaux, la masse de
d’une pipette jaugée. Les introduire dans une fiole chlorure de sodium mexp présente dans 100 mL de
jaugée de 100,0 mL, ajouter de l’eau, homogénéi- solution commerciale est mexp = cm V
ser, compléter avec de l’eau distillée jusqu’au trait mexp = 8,8 × 100.10–3 = 0,88 g.
de jauge. Homogénéiser. m - mexp
d. On obtient une droite passant par l’origine, ce L’écart relatif vaut où m est la masse de
m
qui correspond à la relation σ = kc, conformément chlorure de sodium dans 100 mL de solution d’après
à la loi de Kohlrausch. la notice du produit commercial.
e. En utilisant le graphique, on détermine la concen- 0,88 - 0,85
écart relatif =  0,035 soit 4 %.
tration molaire  cS du chlorure de sodium dans S : 0,85

18 Dosage de l’urée dans des eaux d’alimentation


pour former une espèce colorée en même quantité
Analyse de la question que l’espèce chimique dosée. Il ne reste alors plus
La synthèse demandée doit décrire le principe d’un qu’à réaliser un dosage spectrophotométrique
dosage spectrophotométrique par étalonnage, classique, en choisissant convenablement la lon-
dans le cas où l’espèce à doser est incolore. Pour gueur d’onde de travail pour qu’elle corresponde
cela, une réaction chimique préalable de l’espèce au maximum d’absorption de la nouvelle espèce
dosée avec un réactif spécifique est nécessaire chimique colorée formée.
Pistes de réponses et mots-clés
But Dosage spectrophotométrique par étalonnage d’une espèce non colorée.
Formation Réaction de formation d’une espèce colorée : ajout d’un réactif spécifique en excès
d’une espèce colorée ⇒ formation de l’espèce colorée en même quantité que l’espèce incolore dosée.
• Choix de la longueur d’onde : elle correspond au maximum d’absorption de l’espèce
colorée formée.
• Préparation de la gamme d’étalonnage : par dilutions d’une solution mère d’urée de
concentration connue et ajout du réactif spécifique en excès dans chacune des solu-
Protocole du dosage tions filles (tout comme dans la solution dosée).
par étalonnage • Zéro : effectuer le blanc avec une solution contenant le solvant utilisé pour prépa-
rer les solutions étalons ainsi que le réactif spécifique ajouté en excès.
• Réalisation des mesures d’absorbance pour chaque solution de la gamme et pour la
solution dosée.
• Tracé de la courbe d’étalonnage et modélisation.
Utilisation de la courbe d’étalonnage (figure 3 page 471) : pour A = 5,00.10–3, on
Exploitation du dosage
trouve curée = 11 ng.L–1.

LieN UtiLe
http://www.sca.cnrs.fr/sca/rub/recherche/posters/habidi.pdf

Chapitre 18 Dosages par étalonnage • 229


Chapitre
Dosages par titrage
19
5
Introduction au chapitre (p. 472)

Ce chapitre intervient dans le thème Agir du programme de Terminale S.


Le contrôle de la qualité est une activité essentielle dans l’industrie et peut être réalisé à partir de dosages.
Les dosages par étalonnage (non destructifs) ont fait l’objet du chapitre précédent et les dosages par
titrage direct (destructifs) font l’objet du présent chapitre. C’est l’occasion de réinvestir les notions rencon-
trées antérieurement comme les réactions d’oxydo-réduction, vues en Première S ou, plus récemment, les
réactions acido-basiques. La pH-métrie et la conductimétrie seront réemployées à des fins de suivi (pH ou
conductivité σ de la solution).
L’équivalence d’un titrage est définie et la détermination du volume équivalent se fait soit sur des courbes
de suivi pH-métrique ou conductimétrique, soit à l’aide d’un indicateur de fin de réaction (acido-basique
ou autre).
La détermination de la relation entre les quantités de matière des différents réactifs à l’équivalence est faite
soit à partir d’un tableau d’avancement, soit en utilisant la stœchiométrie.
Enfin, les calculs d’incertitude relative et absolue sont réinvestis dans ce chapitre lors de la détermination
des quantités de matière ou des concentrations inconnues.

précipiter, les solides NaCl, Na2SO4, CaCl2, CaSO4


Activités ne peuvent pas se former lors du titrage. De même
1 Introduction pour BaCl2 puisque la solution titrante est du chlo-
rure de baryum. Le seul précipité possible est donc
aux titrages (p. 474) ANALYSE
D’EXPÉRIENCE BaSO4.
Objectif b. L’équation chimique support du titrage est donc :
Le but de cette activité est de faire réfléchir l’élève Ba2+(aq) + SO42−(aq) → BaSO4(s).
à partir d’un protocole expérimental de titrage c. À l’équivalence, la stœchiométrie de la réaction
afin qu’il puisse en extraire l’équation support du indique que la quantité de matière en ions  Ba2+
titrage. ajoutée doit être égale à la quantité de matière en
Deux exemples sont traités : une réaction de préci- ions SO42−(aq) initialement présente dans les 50 mL
pitation et une réaction acido-basique. d’eau minérale. Donc néq = n1, soit c2 Véq = c1 V1
où c1 est la concentration inconnue en ions sulfate
Correspondance avec le programme dans l’eau minérale.
Établir l’équation de la réaction support de titrage c2Véq
à partir d’un protocole expérimental. D’où c1 
V1
Corrigé 1,00.10-2 ¥ 7,4
c1   1,5.10-3  mol.L-1.
1.a. Les précipités qui peuvent a priori se former 50,0
sont obtenus en combinant tous les cations avec 2.a. Les ions présents sont Na+ et HO− dans le débou-
tous les anions. Il vient donc : NaCl, Na2SO4, CaCl2, cheur et H3O+ et Cl− dans l’acide chlorhydrique.
CaSO4, BaCl2 et BaSO4. b. La réaction support du titrage est donc une réac-
Cependant, étant donné que les ions Na+, Ca2+, tion acido-basique.
Cl− et SO42− coexistent dans l’eau minérale sans c. Son équation est H3O+ + HO− → 2 H2O.

Chapitre 19 Dosages par titrage • 231


2 Déterminer le degré d’acidité Pour la classe :
d’un vinaigre (p. 475) • Du vinaigre de vin blanc (environ 180 mL pour
18 binômes).
Objectif
• Une solution d’hydroxyde de sodium de concen-
Le but de cette activité expérimentale est de tration 0,100  ±  3.10−3  mol.L−1 (environ 450 mL
déterminer la concentration de l’acide éthanoïque pour 18 binômes).
contenu dans un vinaigre, puis son degré d’acidité d
à l’aide d’un titrage acido-basique. On a choisi d’uti- Corrigé
liser conjointement un dispositif pH-métrique ainsi
qu’un indicateur de fin de réaction, la phénolphta-  On réalise une dilution au dixième du vinaigre

léine, pour permettre une réflexion sur l’utilisation commercial de concentration  c en acide étha-
des indicateurs de fin de réaction. Au fur et à mesure noïque. Lors d’une dilution, la quantité de
de l’ajout de solution titrante, le volume versé ainsi matière de soluté se conserve. D’où cVP = c′VF
c ¢V V
que la couleur de la solution sont notés. soit VP  F  F .
Dans un premier temps, la méthode pH-métrique c 10
permet de tracer la courbe pH = f(V). Vient ensuite Avec VF = 100,0 mL, VP = 10,0 mL.
l’exploitation de cette courbe afin de déterminer Le volume de vinaigre commercial à prélever VP
l’équivalence puis, à l’aide de la stœchiométrie de est donc égal à 10,0 mL.
la réaction, la concentration recherchée. Dans un On ajoute 20 mL d’eau distillée afin d’immerger
second temps, la couleur prise par la solution tout au correctement les électrodes.
long du titrage permet de réfléchir quant à l’utilisa-  On obtient le tableau suivant :
tion d’un indicateur coloré pour repérer l’équivalence.
VB (en mL) pH Couleur
Un calcul d’incertitude relative puis la détermi-
0 3,12 incolore
nation de l’intervalle de confiance du degré d’aci-
1 3,52 incolore
dité d sont aussi réalisés lors de cette activité.
2 3,74 incolore
Correspondance avec le programme 3 4,01 incolore
• Pratiquer une démarche expérimentale pour 4 4,18 incolore
déterminer la concentration d’une espèce chimique 5 4,32 incolore
par titrage par le suivi d’une grandeur physique et 6 4,46 incolore
par la visualisation d’un changement de couleur, 7 4,58 incolore
dans le domaine du contrôle de la qualité. 8 4,71 incolore
• Évaluer, à l’aide d’une formule fournie, l’incerti- 9 4,81 incolore
tude d’une mesure obtenue lors de la réalisation 10 5,00 incolore
d’un protocole dans lequel interviennent plusieurs 11 5,18 incolore
sources d’erreurs. 12 5,41 incolore
Liste de matériel 12,5 5,59 incolore
Par binôme : 13 5,83 incolore
13,5 6,31 incolore
• Une fiole jaugée de 100 mL.
13,6 6,9 incolore
• Une pipette jaugée de 10 mL.
13,7 7,6 incolore
• Une poire d’aspiration.
• Un bécher de 100 mL. 13,8 8,5 fuchsia
• Une burette graduée de 25 mL avec son support. 14 9,55 fuchsia
• Un barreau magnétique avec son système d’agita- 14,5 10,65 fuchsia
tion magnétique. 15 11 fuchsia
• Un pH-mètre étalonné avec son électrode de 15,5 11,18 fuchsia
verre et son support. 16 11,3 fuchsia
16,5 11,37 fuchsia
Liste des produits
17 11,43 fuchsia
Par binôme : 17,5 11,48 fuchsia
• De la phénolphtaléine. 18 11,51 fuchsia
• De l’eau distillée.
232 • Partie 3 AGIR
a. La réaction de titrage a lieu entre l’acide étha- Dd 3.10-3 0,1 0,05 0,05 0,5 0,05
noïque et l’ion hydroxyde :      
d 0,100 13,8 10,0 10,0 100 1
CH3COOH + HO− → CH3COO− + H2O.  0,102
b. On obtient le graphe suivant :
et Δd = 0,102 × 8,28 = 0,85.
pH
On obtient alors : d = 8,28 ± 0,85.
12 L’étiquette indique un degré d’acidité de 8 %. On
constate que la valeur théorique est proche de la
9 valeur expérimentale.
g. La zone de changement de teinte de la phénolph-
6
taléine est contenue dans le saut de pH. Ainsi, cet
indicateur de fin de réaction est approprié pour
repérer l’équivalence.
3
Commentaire
Ce protocole permet de montrer aux élèves plusieurs
0
0 3 6 9 12 15 18 méthodes de détermination du volume équivalent :
Véq = 13,8 mL VB (mL) • le virage de l’indicateur de fin de réaction,
• l’abscisse du point correspondant au saut de pH,
c. À l’aide de la méthode des tangentes, on trouve : • la méthode des tangentes,
Véq = 13,8 mL.
• l’utilisation du tableur qui permet de tracer la
d. À l’équivalence, les réactifs sont introduits dans dpH
fonction dérivée , dont l’abscisse de l’extre-
les proportions stœchiométriques. dV
On a, en notant nA la quantité de matière d’acide mum correspond au volume équivalent.
éthanoïque initialement introduite et nB celle Ces différentes méthodes donnent la même valeur.
d’ions HO− versée à l’équivalence :
cBVéq
nA = nB soit c′VS′ = cBVéq et c ¢ 
VS¢ 3 Titrage conductimétrique
c¢ 
0,100 ¥ 13,8
 0,138  mol.L-1.
d’un sérum physiologique (p. 476)
10,0
Objectif
On a dilué 10 fois la solution commerciale donc
c = 10 c′ soit c = 1,38 mol.L−1. Le but de cette activité est de déterminer la concen-
tration en chlorure de sodium dans un sérum phy-
e. D’après la définition du degré d’acidité, il faut
siologique. Pour cela, un titrage conductimétrique
déterminer la masse d’acide éthanoïque dans 100 g
est mis en œuvre. Dans un premier temps, l’exploi-
de vinaigre. 100 g de vinaigre représentent un
tation de la courbe expérimentale σ = f(V) permet
volume Vv égal à :
de déterminer le volume versé à l’équivalence et, à
m 100
Vv  soit Vv   1,0.102  mL. l’aide de la stœchiométrie de la réaction, on peut
r 1,0
remonter à la concentration recherchée. Dans un
Dans un tel volume, il y a n = cVv second temps, la courbe conductimétrique est étu-
n = 1,38 × 0,100 = 0,138 mol d’acide éthanoïque. diée et on cherche à interpréter le changement de
Cela correspond à une masse d’acide éthanoïque de pente observé.
masse molaire M :
Correspondance avec le programme
m = nM soit m = 1,38.102 × 60,0 = 8,28 g.
Le degré d’acidité vaut alors d = 8,28. • Pratiquer une démarche expérimentale pour
déterminer la concentration d’une espèce chimique
f. L’incertitude relative sur d vaut :
par titrage par le suivi d’une grandeur physique et
Dd DcB DVéq DVS¢ DVP DVF Dr par la visualisation d’un changement de couleur,
     
d cB Véq VS¢ VP VF r dans le domaine de la santé.

Chapitre 19 Dosages par titrage • 233


• Interpréter qualitativement un changement de a. On obtient le graphe suivant :
pente dans un titrage conductimétrique. s (mS . cm–1)

Liste de matériel 3,00


Par binôme :
• Une pipette jaugée de 10 mL. 2,25
• Une poire d’aspiration.
• Un bécher de 150 mL. 1,50
• Une éprouvette graduée.
• Une burette graduée de 25 mL et son support. 0,75
• Un barreau magnétique avec son système d’agita-
tion magnétique.
0
• Un conductimètre étalonné avec sa cellule et son 0 3 6 9 12 15
support. Véq = 7,4 mL VB (mL)

b. On constate que la courbe se présente en deux


Liste des produits
parties qui peuvent être modélisées par deux
Pour la classe : demi-droites.
• De l’eau distillée. c. Les coordonnées du point d’intersection sont
• Du sérum physiologique (environ 180 mL pour (7,4 ; 1,50). L’abscisse 7,4 mL correspond au
18 binômes). volume versé à l’équivalence.
• Une solution de nitrate d’argent de concentration d. Lors du titrage, les ions argent ajoutés réagissent
0,20 mol.L−1 (environ 450 mL pour 18 binômes). avec les ions chlorure initialement présents et for-
ment un précipité de chlorure d’argent. L’équation
Corrigé support est donc Ag+ + Cl− → AgCl.
2.a. Un ajout stœchiométrique signifie que l’ajout
1. Les valeurs obtenues sont réunies dans le se fait dans les proportions de quantités de matière
tableau suivant : dictées par l’équation chimique de la réaction.
V (mL) σ (mS.cm−1) b. Lors de l’ajout stœchiométrique, les réactifs sont
0 1,664 introduits dans les proportions stœchiométriques.
On a donc nCl -  nAg .
1 1,647
2 1,627 c. La relation précédente s’écrit alors :
c2Véq
3 1,608 c1V1 = c2Véq et c1 
4 1,589 V1
5 1,570 0,20 ¥ 7,4.10-3
c1   0,15 mol.L-1.
6 1,550 10,0.10-3
7 1,531 Il y a autant d’ions chlorure que d’ions sodium dans
8 1,590 le sérum physiologique. Ainsi, la concentration
molaire c en chlorure de sodium du sérum physiolo-
9 1,750
gique vaut 0,15 mol.L−1.
10 1,916
3.a. On trouve en solution les ions chlorure et
11 2,074 sodium présents dans le sérum physiologique ainsi
12 2,226 que les ions nitrate et argent introduits lors de
13 2,372 l’ajout du nitrate d’argent.
14 2,513 b. Les ions Na+ n’interviennent pas dans l’équation
15 2,651 du titrage, et ne sont pas non plus ajoutés par la
solution titrante.

234 • Partie 3 AGIR


Leur quantité de matière ne varie pas et puisque la b. La solution titrée est la solution d’acide lactique.
variation de volume est négligeable. Leur concen- c. Il s’agit ici d’une réaction entre un acide et une
tration n’a donc pas de raison de varier. Avant base. L’équation de la réaction support du titrage
l’équivalence, les ions Ag+ sont limitants. La solu- s’écrit : C3H6O3 + HO− → C3H5O3− + H2O.
tion contient donc l’excès d’ions Cl−, les ions NO3−
ajoutés avec les ions Ag+ et les ions  Na+ qui ne 2 Titrage des ions éthanoate
participent pas à la réaction. Après l’équivalence, il Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 640.
n’y a plus de réaction chimique. La solution s’enri-
chit donc en ions NO3− et Ag+ (en plus des ions Na+ 3 Titrage rédox
présents depuis le début). a. La demi-équation relative au couple I2/I− est :
c. Puisque le volume total ne varie pas, avant l’équi- I2 + 2 e− É 2 I−.
valence, [Cl−] diminue alors que [NO3−] augmente. b. La demi-équation relative au couple
Comme λCl− est peu différente de λNO3−, l’expres-
S4O62−/S2O32− est S4O62− + 2 e− É 2 S2O32−.
sion de la conductivité montre que sa valeur est
c. Pour écrire l’équation de la réaction support du
peu modifiée, ce qui est vérifié expérimentalement.
titrage, il faut combiner les deux demi-équations
d. Après l’équivalence, les concentrations de cer-
précédentes tout en pensant à inverser le sens de
tains ions augmentent (et aucune ne diminue).
la deuxième :
L’expression de la conductivité montre que σ doit
I2 + 2 e− É 2 I−
augmenter, ce qui est vérifié expérimentalement.
2 S2O32− É S4O62− + 2 e−
e. Le point de changement de pente correspond à
l’état du mélange pour lequel les réactifs sont dans Soit I2 + 2 S2O32− → 2 I− + S4O62−.
les proportions stœchiométriques.
4 Courbe pH-métrique
Commentaires Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 640.
• Por la question 2.c. dans le commerce, la concen-
5 Courbe dérivée
tration d’un sérum physiologique est généralement
donnée en g.L−1. La concentration massique cm de a. L’abscisse de l’extremum correspond au volume
la solution étudiée peut être déduite à partir de versé à l’équivalence : Véq = 11,4 mL.
la concentration molaire obtenue expérimentale- b. Pour une demi-graduation, on a une incertitude
ment : sachant que le chlorure de sodium a pour sur le volume qui est égale à ΔV = 0,2 mL soit
masse molaire M = 58,5 g.mol−1, cm = cM Véq = 11,4 ± 0,2 mL.
cm = 0,15 × 58,5 = 8,7 g.L−1.
6 Titrage conductimétrique
La valeur théorique est de 9 g.L−1 : on constate
que la valeur expérimentale est proche. Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 640.
• Pour la question 3.a. les ions H3O+ et HO− sont
7 Iodométrie
négligés dans cette approche. En revanche, il faut
donner la liste des quatre ions, même si trois seu- Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 640.
lement sont présents simultanément.
8 Titrage acido-basique
a. Le changement de couleur a lieu pour 9,3 mL de
solution titrante versés donc Véq = 9,3 mL.
Exercices b. À l’équivalence, les réactifs sont introduits dans
les proportions stœchiométriques. Ainsi, la quan-
Applications tité de matière d’ammoniac  nB versée à l’équi-
valence est égale à celle d’acide éthanoïque  nA
1 Titrage de l’acide lactique introduite : nB = nA soit cBVB = cAVéq.
a. La solution titrante est la solution d’hydroxyde de c AVéq
sodium et le réactif titrant est l’ion hydroxyde car il c. On obtient alors : cB 
s’agit d’un titrage acide-base, que l’ion Na+ n’a pas VB
de propriété acido-basique et que la concentration 0,30 ¥ 9,3
cB   0,11 mol.L-1.
de la solution d’hydroxyde de sodium est connue. 25,0

Chapitre 19 Dosages par titrage • 235


9 Lequel choisir ? Il reste alors :
a. Le saut de pH est suffisamment vertical pour lire nSO 2-  c1V1 - c2V  c2Véq - c2V  c2(Véq - V )
4
directement son abscisse : Véq = 16,5 mL.
nSO 2-  1,5.10-2 ¥ (11,7.10-3 - 1,0.10-3 )
b. Le pH équivalent s’obtient par la méthode des 4
tangentes : on trouve pHéq = 6,6.  1,6.10-4  mol.
c. La zone de virage d’un indicateur de fin de réac- nSO 2-
ÈÎSO42-˘˚  4
tion correspond à la zone de pH dans laquelle l’indi- V T
cateur de fin de réaction passe de la couleur de sa 1,6.10-4
forme acide à la couleur de sa forme basique. ÈÎSO42-˘˚   0,010  mol.L-1.
16,0.10-3
d. La zone de virage de l’indicateur de fin de réac-
d. Dans l’état 1, la conductivité est donnée par la
tion doit être contenue dans l’étendue du saut du
relation : s1  l SO 2- ÈÎSO42-˘˚  l SO 2- c1.
pH. On constate que le vert de bromocrésol est 4 4
adapté. Dans l’état 2, la conductivité est donnée par la
relation :
Entraînement s2  l SO 2- ÈÎSO42-˘˚  lCl - ÈÎCl - ˘˚
4
10 Courbe pH-métrique
c1V1 - c2V 2c V
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 640. s2  l SO 2-  lCl - 2 .
4 VT VT
11 Ions sulfate dans une eau minérale La différence de conductivité entre les deux états
1.a. Les ions sulfate réagissent avec les ions baryum : s’écrit :
SO42−(aq) + Ba2+(aq) → BaSO4(s). c V -c V 2c V
Ds  s2 - s1  l SO 2- 1 1 2  lCl - 2 - l SO 2- c1
b. À l’équivalence du titrage, les réactifs sont intro- 4 VT VT 4

duits dans les proportions stœchiométriques. c V -c V -c V cV


Ds  l SO 2- 1 1 1 T 2  (2lCl - ) 2
D’après l’équation, on a donc nBa2  nSO 2- . 4 VT VT
4
c2Véq Ê - c V - c2V ˆ cV
c. On obtient : c2Véq = c1V1 et c1  Ds  l SO 2- Á 1 ˜  (2lCl - ) 2
V1 4 Ë VT ¯ VT
1,5.10-2¥ 11,7 (c1  c2 )V c2V
c1   0,012 mol.L-1. Ds  - l SO 2-  (2lCl - ) .
15,0 4 VT VT
2.a. Avant le titrage, les ions présents en solution e.
sont les ions sulfate. (1,17.101  1,5.101 ) ¥ 1,0.10-3
s2 - s1  - 16,0.10-3 ¥
b. La concentration des ions sulfate est égale à c1. 16,00.10-3
c. Dans l’état  2, on a ajouté des ions baryum et 1,5.101 ¥ 1,0.10-3
  2 ¥ 7,63.10-3 ¥
chlorure. Les ions chlorure sont spectateurs et ne 16,0.10-3
réagissent pas. s2 - s1  - 0,012 S.m-1.
Ainsi, il y a en solution : nCl -  2c2V
Avant l’équivalence, la conductivité diminue.
nCl -  2 ¥ 1,5.10-2 ¥ 1,0.10-3  3,0.10-5  mol. La pente de la courbe est négative.
Le volume total VT est égal à 16,0 mL et la concen- f. Après l’équivalence, il n’y a plus d’ions  sulfate.
n -
tration ÈÎCl - ˘˚  Cl Les ions  chlorure ajoutés en solution ne sont
T V pas consommés et leur concentration en solution
3,0.10-5 augmente. La conductivité augmente donc après
ÈÎCl - ˘˚   1,9.10-3  mol.L-1.
16,0.10-3 l’équivalence.
On a aussi ajouté 1,5.10−5 mol d’ions baryum. Ces g. À la rupture de pente, on se trouve à l’instant du
ions ont réagi avec les ions sulfate initialement titrage où les ions sulfate ont tous été consommés
présents. et où il n’y a pas encore d’excès d’ions chlorure.

236 • Partie 3 AGIR


Approfondissement g. Pour VB = 10,0 mL, la quantité de matière d’ions
hydroxyde apportée vaut :
12 Construction d’une courbe de titrage
n′′B = cB VB
1.a. L’équation de la réaction chimique est :
H3O+ + HO− → 2 H2O. n′′B = 10,0.10−3 × 1,0 = 1,0.10−2 mol.
b. La quantité de matière nA d’ions H3O+ ne varie On constate que cette valeur est identique à la
pas après l’ajout d’eau. quantité initiale en ions H3O+.
Ainsi, nA = cA VAnA = 1,0 × 10.10−3 = 1,0.10−2 mol. Il ne reste plus en solution d’ions hydroxyde et oxo-
n nium mais des ions chlorure et sodium.
c. ÈÎH3O ˘˚  A
Vt Il s’agit d’une solution d’eau salée, dont le pH est
1,0.10-2 égal à 7,0.
ÈÎH3O ˘˚   1,0.10-2  mol.L-1.
1,00 h. Pour VB = 12,0 mL, on a consommé la totalité
D’où pH = − log[H3O+]pH = − log(1,0.10−2)= 2,00. des ions  oxonium avec 10,0 mL d’ions  hydroxyde.
d. Les 2,0 mL supplémentaires sont donc en excès.
pH Cela correspond à une quantité de matière égale à :
nB = 1,0 × 2,0.10−3 = 2,0.10−3 mol.
12
i. Le volume total de solution est égal à :
V = 1,00 + 0,012 = 1,01 L.
9
La concentration en ions hydroxyde vaut alors :
n
ÈÎHO- ˘˚  B
6 Vt
2,0.10-3
ÈÎHO- ˘˚   2,0.10-3  mol.L-1.
3 1,01
j. D’après le produit ionique de l’eau,
0 Ke = [H3O+] [HO−], on peut en déduire [H3O+] :
0 3 6 9 12 15 VB (mL)
Ke
ÈÎH3O ˘˚ 
e. Pour un volume de base égal à 2,0 mL, on a -
ÎÈHO ˘˚
apporté en solution :
1,0.10-14
nB = cB VB ÈÎH3O ˘˚   5,0.10-12 mol.L-1.
2,0.10-3
nB = 1,0 × 2,0.10−3 = 2,0.10−3 mol.
D’après l’équation de la réaction, ces ions sont Le pH vaut alors :
immédiatement consommés et il reste en solution : pH = − log[H3O+]
n′A = nA − nB pH = 11,30.
n′A = 1,0.10−2 − 2,0.10−3 = 8.10−3 mol. k. De la même manière, on obtient :
Le volume total est inchangé car • Pour VB = 14,0 mL :
1,00 + 0,0020 = 1,00 L. On a consommé la totalité des ions oxonium avec
n¢ 10,0 mL d’ions hydroxyde.
Ainsi, ÈÎH3O ˘˚  A
Vt Les 4,0 mL supplémentaires sont donc en excès.
8,0.10-3 Cela correspond à une quantité de matière égale à :
ÈÎH3O ˘˚   8,0.10-3  mol.L-1.
1,00 nA = 1,0 × 4,0.10−3 = 4,0.10−3 mol.
D’où pH = − log[H3O+]pH = − log(8.10−3) = 2,1. Le volume total de solution est égal à :
f. On consigne les résultats dans le tableau suivant : V = 1,00 + 0,014 = 1,01 L,
VB (mL) 4,0 6,0 8,0 la concentration en ions hydroxyde vaut alors :
nH3O+ restante (mmol) 6 4 2 n
ÈÎHO- ˘˚  B
[H3O+] (10−3 mol.L−1) 6 4 2 Vt
pH 2,2 2,4 2,7 ÈÎHO- ˘˚  4,0.10-3  mol.L-1.

Chapitre 19 Dosages par titrage • 237


D’après le produit ionique de l’eau, c. pH  - log(0,010 - x.10-3 ) avec x en mL.
Ke = [H3O+] [HO−], on peut en déduire [H3O+] : pH
Ke
ÈÎH3O ˘˚ 
- 12
ÎÈHO ˘˚
1,0.10-14
ÈÎH3O ˘˚   2,5.10-12  mol.L-1. 9
4,0.10-3
Le pH vaut alors :
6
pH = − log[H3O+] soit pH = 11,60.
• Pour VB = 16,0 mL :
On a consommé la totalité des ions avec 10,0 mL 3
d’ions hydroxyde.
Les 6,0 mL supplémentaires sont donc en excès. 0
Cela correspond à une quantité de matière égale à : 0 3 6 9 12 15 x (mL)
nHO-  1,0 ¥ 6,0.10-3  6,0.10-3  mol.L-1. d. Pour un volume de base x supérieur à 10 mL, la
Le volume total de solution est égal à : quantité de matière d’ions  HO− apportée en solu-
V = 1,00 + 0,016 = 1,02 L, tion est :
la concentration en ions hydroxyde vaut alors : nB = VB cB = xcB > nA.
n
ÈÎHO- ˘˚  B Les ions  H3O+ sont totalement consommés et il
Vt reste en solution :
ÈÎHO- ˘˚  6,0.10-3  mol.L-1. n′B = nB − nA = xcB − VA cA.
D’après le produit ionique de l’eau, La concentration en ions hydroxyde vaut alors :
Ke = [H3O+] [HO−], on peut en déduire [H3O+] : n¢ xc - V c
ÈÎHO- ˘˚   B  B A A .
Ke Vt Vt
ÈÎH3O ˘˚ 
ÈÎHO- ˘˚ Compte tenu de la précision que nous avons sur le
volume Vt, le volume total est alors égal à (1,00 + x) L.
1,0.10-14
ÈÎH3O ˘˚   1,7.10-12  mol.L-1. Numériquement :
6,0.10-3
x.10-3 - 0,010
Le pH vaut alors : ÈÎHO- ˘˚  , avec x en mL.
1,00  x.10-3
pH = − log[H3O+] soit pH = 11,78.
e. D’après le produit ionique de l’eau,
2.a. Pour un volume de base x inférieur à 10 mL Ke = [H3O+] [HO−],
(c’est-à-dire inférieur au volume équivalent), la Ke
on peut en déduire ÈÎH3O ˘˚ 
quantité de matière d’ions  HO− apportée en solu- ÈÎHO- ˘˚
tion est nB = xcB. D’après l’équation de la réac-
1,0.10-14
tion, ces ions sont immédiatement consommés et ÈÎH3O ˘˚ 
x.10-3 - 0,010
la quantité restante d’ions  H3O+ en solution est :
n′A = nA − nB = VA cA − xcB. 1,00  x.10-3
b. Compte tenu de la précision que nous avons sur 1,00  x.10-3
 1,0.10-14 ¥ .
le volume Vt = 1,00 L et sachant que x < 10 mL, le x.10-3 - 0,010
volume total est quasi-inchangé. On obtient :
Ainsi : pH = − log[H3O+]
n¢ V c - xcB Ê 1,00  x.10-3 ˆ
ÈÎH3O ˘˚    A  A A  (VA c A - xcB ) mol.L-1 pH  -  logÁ1,0.10-14 ¥ .
Vt Vt Ë x.10-3 - 0,010˜¯
puisque Vt = 1,00 L. f. L’allure de ce graphe correspond à ce qui a été
On a donc pH  - log ÎÈH3O ˘˚  - log(VA c A - xcB ). obtenu dans la partie 1.

238 • Partie 3 AGIR


Exercices de BAC D’où c 
c AVA,éq
V
13 Titre alcalimétrique d’une eau minérale 2,0.10-2 ¥ 14,5.10-3
c  5,8.10-3  mol.L-1.
1.a. L’eau minérale correspond, sur cette courbe, au 50,0.10-3
point d’abscisse V = 0 mL. Son pH est donc 7. e. La masse molaire de l’ion hydrogénocarbonate
b. Puisque pH  <  pKa (valeur donnée en rabat vaut 61,0  g.mol−1. La concentration massique cm
de couverture, pKa = 10,3), alors la forme pré- vaut donc :
dominante du couple HCO3−/CO32− est l’ion cm = cM = 5,8.10−3 × 61 = 0,35 g.L−1.
hydrogénocarbonate HCO3−. f. D’après la définition, il aurait donc fallu un
c. Dans une eau de pH = 7, la phénolphtaléine est volume double, soit 28,0 mL, pour titrer 100 mL
sous forme acide incolore. d’eau minérale. Le TAC de cette eau est donc de
d. L’ajout d’acide chlorhydrique acidifie le mélange. 29,0 mL.
La phénolphtaléine conserve sa teinte acide et
14 Détermination de la teneur
reste donc incolore.
en élément azote N d’un engrais
e. La définition du TA présuppose que la phénolph-
taléine est initialement colorée et que le volume 1.a. Soit le schéma suivant :
équivalent est obtenu pour sa décoloration. Celle- burette graduée
ci étant obtenue pour un volume nul, le TA l’est + solution titrante
pH-mètre +
également. électrode de verre

2.a. La réaction support du titrage a lieu entre


les ions hydrogénocarbonate et les ions  H3O+. barreau
Son équation est donc : HCO3− + H3O+  →  CO2(aq) magnétique
+ 2 H2O. °C
b. L’abscisse de la courbe dérivée correspond au bécher + OFF pH
mV
solution
volume versé à l’équivalence. à titrer Temp

Ainsi, les coordonnées du point d’équivalence  E


sont (VA,éq = 14,5 mL ; pHéq = 4,4). pH4 pH7

pH d pH agitateur magnétique
d VA
8 b. À l’aide de la méthode des tangentes, on trouve
E (14,4 ; 11,7).
6 pH
pHéq E
4 12

2
10
0
0 5 10 15 20 25 30
VA,éq V (en mL) V B (mL)
8
0 4 8 12 16 20 24
c. La zone de virage du vert de bromocrésol est
contenue dans le saut de pH. Cet indicateur coloré c. Pour la courbe la plus pentue, l’incertitude abso-
est donc approprié. lue  ΔVéq est de 1 carreau, soit 0,4 mL. Pour la
d. À l’équivalence, les réactifs sont introduits dans seconde courbe, ΔVéq est de 1 mL.
les proportions stœchiométriques. Donc la quantité d. La courbe de titrage correspondant au bécher B1
de matière en H3O+ versée nA est égale à la quan- est plus exploitable que celle correspondant au
tité de matière en HCO3− initialement présente nB : bécher  B2 et c’est ce titrage du bécher  B1 qu’il
nA = nB, soit c V = cA VA, éq. aurait fallu faire.

Chapitre 19 Dosages par titrage • 239


2.a. À l’équivalence, les ions ammonium et hydroxyde Pour le volume équivalent, le saut de pH est suf-
ont disparu. fisamment vertical pour qu’une lecture directe soit
Il reste l’ammoniac formé ainsi que les ions specta- précise. Pour le pH à l’équivalence, la méthode des
teurs nitrate et sodium. tangentes donne pH = 8,3.
b. À l’équivalence, n0(NH4+) = ne(HO−) = cBVe.
pH
c. n0(NH4+) = 0,20 × 14,4.10−3 = 2,9.10−3 mol.
10
d. n0(NH4+) est la quantité de matière dans 10 mL
de S. Dans 250 mL, cette quantité est 25 fois plus 8 E
grande, soit n(NH4+) = 25 × 2,9.10−3 = 0,072 mol.
Cela correspond aussi à la quantité de nitrate d’am- 6
monium contenue dans la fiole, c’est-à-dire dans
4
les 6,0 g dissous.
2
3.a. Une mole de nitrate d’ammonium contient
VB (mL)
deux moles d’élément chimique azote, soit 28,0 g 0
d’azote. 0 5 10 15 20
b. La masse d’azote dans l’échantillon est donc
c. À l’équivalence, l’acide AH a été totalement
mN = 28,0 × 0,072 = 2,0 g.
consommé, de même que les ions  HO− introduits
c. 6,0 g d’engrais contiennent 2,0 g d’azote, soit en solution. Il reste des ions A− (et des molécules
2,0
p  100 ¥  33 %. d’eau H2O).
6,0
d. À l’équivalence, les réactifs sont introduits dans
Cette valeur est peu différente des 34,4 % affichés
les proportions stœchiométriques donc
par le fabricant.
cBVB,éq
cA VA = cB VB, éq. D’où c A 
4.a. La concentration cB vaut 0,20 mol.L−1. VA
L’incertitude absolue ΔcB vaut 0,005 mol.L−1. 2,00.10-2 ¥ 14,0
La masse molaire de l’azote vaut 14,0  g.mol−1 et cA   2,80.10-2  mol.L-1.
10,0
l’incertitude absolue ΔM est égale à 0,05 g.mol−1.
e. La masse de vitamine C présente dans un com-
b. La masse d’engrais m est connue au décigramme,
primé, c’est-à-dire dans les 100 mL de solution
l’incertitude absolue Δm vaut donc 0,1 g.
contenue dans la fiole, est donc : m = cA V M 
Dp DVéq DcB DVS Dm DV DM m = 2,80.10−2 × 0,1000 × 176 = 0,493 g.
c.      
p Véq cB VS m V M 500 - m
L’écart relatif vaut 100 ¥  1,4  %.
Dp 0,1 0,005 0,1 0,05 500
   0,002   0,002  f. L’eau ajoutée dans le bécher permet à l’électrode
p 14,4 0,20 6,0 14,0
pH-métrique d’être bien immergée mais cela ne
 0,056.
modifie pas la quantité de matière d’acide ascor-
Ainsi, Δp = 0,056 p = 1,87 %.
bique. La quantité de matière d’ions hydroxyde
d. L’intervalle de confiance avec lequel le pourcen- ajoutée à l’équivalence n’en est donc pas modifiée
tage p est déterminé vaut : 33 ± 2 %. et le volume équivalent non plus.
La valeur affichée par le fabricant se trouve bien g. L’indicateur coloré permet, en changeant de
dans cet intervalle de confiance. teinte, de déterminer le volume équivalent. Il faut en
ajouter quelques gouttes en solution afin de ne pas
15 Titrage de l’acide ascorbique
modifier de façon importante le pH de la solution.
a. L’équation est AH + HO− → A− + H2O. De plus, il faut que la zone de virage de l’indicateur
b. La méthode de la courbe dérivée donne coloré soit contenue dans le saut de pH. Le seul qui
E (14,0 ; 8,3). respecte ici cette condition est le rouge de crésol.

240 • Partie 3 AGIR


16 Analyse d’un lait e. Ce point particulier correspond à l’équivalence
1.a. Le passage de S0 à S est une dilution au du titrage puisqu’il achève la phase du titrage où
cours de laquelle la conservation de la quantité de Cl− finit de disparaître.
c V
matière s’exprime par cSVS = c0V0 soit 0  S 3.a. En prolongeant les deux demi-droites qui modé-
c0 100 c S V0 lisent les deux portions de courbe, on constate que
  5,00.
c S 20,0 celles-ci se coupent au point équivalent. L’abscisse
de ce point donne V2E : V2E = 12,0 mL.
b. Un peu de solution diluée, introduite dans un b. À l’équivalence, les réactifs sont introduits dans
petit bécher, est prélevée à l’aide d’une pipette les proportions stœchiométriques. La quantité de
jaugée de 10 mL munie d’une poire d’aspiration matière d’ions Ag+ versée à l’équivalence nAg est
et versée dans un bécher. L’ajout de 250 mL d’eau
égale à la quantité de matière initiale nCl - d’ions
ne nécessitant pas de précision particulière, une
chlorure. On a : nAg  nCl - soit cSVS = c2V2E.
éprouvette graduée est utilisée.
c. La présence des ions chlorure (et d’autres) per- c2V2E
c. On a alors c S 
met d’expliquer que la conductivité de la solution VS
ne soit pas nulle. 5,00.10-3 ¥ 12,0
cS   6,00.10-3  mol.L-1.
2.a. Avant l’équivalence, les ions Ag+ sont limitants. 10,0
La solution contient donc l’excès d’ions  Cl− (qui D’après la relation de la question a., on a c0 = 5cS
diminue), les ions NO3− ajoutés avec les ions Ag+ c0 = 3,00.10−2 mol.L−1.
(dont la quantité augmente) et les ions K+ qui ne d. Dans un litre de lait, on a 3,00.10−2 mol d’ions
participent pas à la réaction (dont la concentration chlorure soit une masse de 1,07 g. Le lait titré cor-
reste constante). respond aux critères de l’énoncé.
Après l’équivalence, il n’y a pas de réaction
4.a. L’équation de la réaction support du titrage
chimique. La solution s’enrichit donc en ions NO3−
est : HA + HO− → A− + H2O.
et Ag+ (en plus des ions K+ et Na+ présents depuis
le début). b. La quantité de matière nAH d’acide lactique ini-
tialement présente et la quantité de matière  nB
b.
d’ions HO− versée à l’équivalence sont égales.
Avant Après
On a donc : nHA = nB soit nHA = cBVB
l’équivalence l’équivalence
nAH = 5,00.10−2 × 12,0.10−3 = 6,0.10−4 mol.
[Na+] et [K+] constante constante
Dans un litre du lait étudié, il y a une masse d’acide
[NO3−] augmente augmente lactique HA égale à :
mHA = 50 nHA MHA
[Ag+] nulle augmente
mHA = 50 × 6,0.10−4 × 90 = 2,7 g.
[Cl−] diminue nulle
Cette valeur est supérieure à 1,8 g donc le lait n’est
pas frais !
c. Entre 0 et 10 mL, c’est-à-dire avant l’équiva-
lence, les seuls termes qui varient dans l’expression Rédiger une synthèse de documents
de la conductivité sont λNO3− [NO3−] et λCl− [Cl−].
Or, [Cl−] diminue autant que [NO3−] augmente. 17 Comprendre un titrage
Comme λCl− est peu différent de λNO3−, l’expression Analyse de la question
de la conductivité montre que sa valeur est peu La synthèse demande d’expliciter le principe théo-
modifiée, ce qui est le cas expérimentalement. rique d’un titrage et sa mise en œuvre expérimentale.
d. Au-delà de 12,5 mL, c’est-à-dire après l’équi- L’accent doit être mis sur la notion de stœchiométrie
valence, les concentrations de certains ions aug- et sur les objets utilisés lors de titrage. Une com-
mentent (et aucune ne diminue). L’expression de la paraison entre burette et balance est proposée. Les
conductivité montre que σ doit augmenter, ce qui différentes idées qui doivent être présentes dans la
est le cas expérimentalement. synthèse figurent dans le tableau suivant.

Chapitre 19 Dosages par titrage • 241


Pistes de réponses et mots-clés

Définition (1797) :
Étude des proportions selon lesquelles les corps se combinent entre eux.
Étymologie : racine grecque stoekheion, « élément principe » et -métrie, « mesure ».
Stœchiométrie Sens : mesure de la quantité d’éléments chimiques impliqués dans la combinaison
chimique.
Proportions stœchiométriques : les réactifs et les produits se trouvent dans les proportions
de quantités de matière dictées par l’équation chimique.
Technique expérimentale qui permet de déterminer une concentration ou une quantité de
matière inconnue d’une espèce chimique en solution.
Titrage En général, le réactif titrant, de concentration connue, est introduit avec une burette dans
le réactif titré de concentration inconnue.
La réaction support de titrage met en jeu le réactif titrant et le réactif titré.
Une burette graduée permet de verser progressivement le réactif titrant dans la solution
titrée tout en suivant le volume ajouté.
Ne pas utiliser une burette mais une balance aurait les inconvénients suivants :
• coût (une balance coûte bien plus cher qu’une burette),
• il faudrait de toute façon un dispositif pour ajouter le réactif titrant,
• il faudrait organiser l’agitation différemment,
Matériel utilisé • il faudrait connaître avec précision la masse volumique de la solution titrante pour déter-
miner le volume de solution titrante versé.
Une pipette jaugée munie d’un dispositif d’aspiration permet de mesurer précisément le
volume de solution titrée.
Pour rester homogène, le milieu réactionnel doit être agité, par exemple avec une agitation
magnétique.
À l’équivalence du titrage, les réactifs ont été introduits dans les proportions stœchiomé-
Équivalence
triques. Le réactif limitant change de nature.
L’équivalence se repère de différentes manières :
• à l’aide d’un indicateur de fin de réaction qui change de couleur à l’équivalence,
Repérage
• à l’aide d’une courbe de pH-métrie si la réaction de titrage est une réaction
de l’équivalence
acido-basique,
• à l’aide d’une courbe de conductimétrie si la réaction de titrage met en jeu des ions.

242 • Partie 3 AGIR


Chapitre
Synthèses organiques
20
5
Introduction au chapitre (p. 496)

Après deux chapitres consacrés à la compréhension plutôt théorique de la chimie organique, que ce soit
pour se familiariser avec de nouvelles représentations spatiales des molécules (chapitre 12 ) ou pour décou-
vrir les mécanismes de transformation chimique (chapitre 13), ce chapitre, inscrit dans la partie Agir du
programme, explore la stratégie élaborée par le chimiste pour synthétiser les molécules de son choix.
Si l’élève a déjà, au cours de sa scolarité, été confronté à de nombreux protocoles en chimie générale et
organique, ce chapitre est l’occasion de lui fournir un cadre plus systématique pour la lecture d’un protocole
et de lui transmettre des outils d’analyse qui lui permettront de prévoir ses manipulations en toute sécurité
et efficacité. Ce chapitre n’a donc pas comme but premier de s’étendre sur les gestes techniques à effec-
tuer lors de la manipulation à proprement parler (ces techniques de filtration, distillation… bénéficient
de fiches méthodes à la fin du livre de l’élève), mais d’apprendre à maîtriser le protocole pour comprendre
l’enchaînement des différentes étapes et éviter une application passive des instructions.
Le chapitre repose donc sur l’analyse de protocoles, que nous avons proposé de découper artificiellement
en quatre grandes étapes :
La réaction : après avoir identifié la réaction à réaliser, l’élève doit comprendre le rôle des espèces intro-
duites (solvants, réactifs, catalyseur), s’approprier les choix des paramètres expérimentaux (température,
pH…) et finalement proposer un montage, cohérent avec les choix précédents, pour effectuer la réaction.
À ce niveau, une réflexion sur les risques et coûts associés peut être mise en place.
Le traitement : le milieu réactionnel est soumis à une suite de traitements ayant pour but principal d’isoler
le composé d’intérêt, souvent sous forme de produit brut.
Les techniques de purification : lors de cette étape, le chimiste souhaite passer d’un produit brut à un
produit purifié, en enlevant les impuretés, les produits non désirés (sous-produits, une notion introduite
dans le chapitre de chimie verte) ou les réactifs n’ayant pas réagi.
Les techniques d’analyse : le chimiste doit être capable de fournir des faisceaux d’indices qui lui permettent
de statuer à la fois sur la nature et sur la pureté du produit synthétisé (c’est l’occasion de réinvestir les
techniques d’UV, d’IR et de RMN figurant au programme, mais aussi d’employer des techniques d’analyse
connues telles que CCM ou mesures de températures de changement d’état). Une fois en possession de ces
éléments, le chimiste peut calculer un rendement de la réaction.
Une liste précise des techniques expérimentales attendues ne figure pas explicitement dans le programme.
Nous avons fait le choix de rester proches des techniques figurant dans les anciens programmes.
L’élève, à présent capable de comparer les différentes étapes de deux protocoles afin de souligner leurs
avantages et leurs inconvénients, a pu apprécier la démarche stratégique que le chimiste doit mettre en
œuvre d’un point de vue pratique pour synthétiser une molécule. Le deuxième volet de ce chapitre, qui ne
comporte pas de compétences exigibles mais une capacité d’extraire et d’exploiter des documents, souligne
les stratégies que le chimiste est amené à développer non plus d’un point de vue pratique, mais d’un point
de vue théorique lorsqu’il envisage la réaction qu’il souhaite effectuer. À partir d’un composé polyfonc-
tionnel pouvant conduire à plusieurs produits, dont un seul est désiré, deux techniques sont proposées
pour aboutir sélectivement au produit désiré : le recours à des réactifs chimiosélectifs et à la protection
de fonction.
Ces compétences ambitieuses permettent à l’élève de comprendre la difficulté dans la mise en place de
certaines réactions et les solutions élégantes que les chimistes ont su proposer.

Chapitre 20 Synthèses organiques • 243


La protection de fonction en synthèse peptidique est un sujet extrêmement vaste et potentiellement pointu
d’un point de vue technique. Nous avons proposé l’approche la plus simple possible, en omettant sciem-
ment certains aspects et développements qui ont marqué le développement de la synthèse peptidique, en
particulier son automatisation à l’aide d’un support solide en résine. L’important, à nos yeux, est d’insister
sur la capacité du chimiste d’obtenir l’enchaînement d’acide aminé souhaité, en travaillant dans un premier
temps sur l’obtention d’un dipeptide et ensuite en élargissant à des peptides plus grands.

Liste de matériel
Activités
CCM à fournir aux élèves :
1 Synthèses de l’aspirine (p. 498) 1 : acide salicylique
2 : produit brut
Objectif 3 : produit recristallisé
Cette activité est axée sur la comparaison de deux 4 : aspirine commerciale
protocoles aboutissant à la synthèse de l’acide acé-
tylsalicylique (aspirine) : le premier procède par 1 2 3 4
estérification de l’acide salicylique à l’aide d’un
anhydride, le second utilise un chlorure d’acyle. Il Corrigé
s’agit, dans un premier temps, d’une synthèse clas- 1.a. Pour le montage à reflux
sique au niveau terminale, qu’il peut être intéres-
sant de mettre en œuvre au cours d’une séance de
travaux pratiques.
Si le TP n’est pas réalisé, les résultats de la CCM réfrigérant
doivent être fournis aux élèves. Le second proto-
cole ne se prête pas aussi bien à une séance de
travaux pratiques.
Il est fourni afin d’initier une comparaison des ballon
deux protocoles.
Le premier se prête à une analyse des étapes qui
chauffe-ballon
le constituent, et l’élève est amené à justifier cer-
tains choix expérimentaux (verrerie sèche, rôle d’un support élévateur
composé, paramètres expérimentaux, choix d’une
technique de purification puis d’analyse). Pour la filtration sous vide :
Un second protocole, qui requiert une plus grande fixation
attention au niveau de la sécurité, est alors pro- de la fiole à vide
posé afin de le comparer au précédent. entonnoir de Büchner
et papier filtre
Correspondance avec le programme joint
conique
• Comparer les avantages et les inconvénients de
deux protocoles.
• Pratiquer une démarche expérimentale pour syn-
thétiser une molécule organique d’intérêt biolo-
tuyau
gique à partir d’un protocole. trompe
à vide
• Effectuer une analyse critique de protocoles expé- à eau
rimentaux pour identifier les espèces mises en jeu, fiole à vide
leurs quantités et les paramètres expérimentaux. b. La synthèse correspond aux deux premiers points
• Justifier le choix des techniques de synthèse et de la partie 1, lorsque les réactifs et catalyseur sont
d’analyse utilisées. introduits et que le milieu réactionnel est chauffé.
• Identifier des réactifs et des produits à l’aide de Des étapes de traitement sont alors réalisées :
spectres et de tables fournis. cristallisation et filtration.

244 • Partie 3 AGIR


La purification  a lieu lors de la recristallisation f. L’utilisation d’un catalyseur permet d’accélérer la
dans de l’éthanol. réaction.
L’analyse est réalisée par CCM. De même en utilisant un montage à reflux, le
c. L’anhydride éthanoïque réagit (lentement) au chimiste augmente la température du milieu, qui
contact de l’eau d’après sa fiche de sécurité. De est un facteur cinétique.
l’eau sur la paroi du ballon réagirait donc par cette Remarque : les déplacements d’équilibre ne figu-
réaction parasite au lieu d’être consommée par la rant plus au programme, les réponses attendues
réaction souhaitée. Le rendement de la synthèse sont d’un point de vue cinétique et non thermo-
serait alors plus faible. dynamique (on ne considère pas que la constante
Remarque : en présence d’eau l’anhydride acétique d’équilibre dépend de la température).
forme 2 molécules d’acide acétique, cette réaction g. En ajoutant de l’eau dans le milieu, le chimiste
parasite ne modifie donc pas les étapes de traite- ajoute non seulement un solvant qui permet de faire
ment du milieu réactionnel, ce qui est utilisé dans précipiter l’acide acétylsalicylique, mais il fait éga-
la suite du protocole. Dans les faits, cette hydrolyse lement réagir l’anhydride éthanoïque pour former
est lente. de l’acide acétique. Il ne reste alors plus d’anhy-
d. L’acide sulfurique concentré n’intervient pas dans dride dans le milieu réactionnel, sans pour autant
l’équation de la réaction : il s’agit d’un catalyseur. qu’une autre espèce apparaisse, l’acide éthanoïque
e. Les quantités de matière, n, introduites : étant un sous produit de la réaction souhaitée. Il
• en acide salicylique (AS) : facilite les étapes de traitement du produit brut.
m(AS) h. L’acide acétylsalicylique, ou aspirine, est peu
n(AS) 
M(AS) soluble dans l’eau froide (2,5 g.L–1 à 15 °C), il sera
5,0 donc amené à cristalliser dans ces conditions.
n(AS)   3,6.10-2  mol
138,12 i. D’après la CCM fournie, le produit brut contient
• en anhydride éthanoïque (AE) : encore de l’acide salicylique (tâche de plus grand
Rf) ainsi que du produit désiré (tâche de plus petit
m(AE) V (AE)r(AE)
n(AE)   Rf). La recristallisation est donc nécessaire.
M(AE) M(AE)
Remarque : Il peut arriver que la CCM du produit
avec V(AE) le volume en mL d’anhydride introduit : brut soit satisfaisante, mais de l’acide éthanoïque
7,0 ¥ 1,08 et de l’eau s’y trouve de toute façon. Il est toujours
n(AE)   7,4.10-2 mol
102,09 nécessaire d’effectuer une recristallisation. D’un
L’anhydride éthanoïque est ainsi introduit en excès. point de vue pédagogique, pour illustrer l’effet de
En fin de réaction, il reste dans le milieu réaction- la recristallisation sur la CCM, la durée de chauffage
nel de l’anhydride éthanoïque, l’acide sulfurique peut être réduite pour qu’il reste de l’acide salicy-
concentré, ainsi que les produits de réactions, à lique dans le produit brut. Il est, bien sûr, possible
savoir l’acide acétylsalicylique et l’acide acétique. de rebondir sur le TP du chapitre 11 correspondant.
Remarque : en introduisant l’anhydride éthanoïque j. Les composés à séparer migrent différemment
en excès, le chimiste s’affranchit dans une certaine sur une CCM, il serait donc envisageable d’utiliser
mesure de l’éventuelle perte d’anhydride lors de sa une colonne de chromatographie pour purifier le
réaction parasite avec l’eau. produit désiré.

k.
Déplacement
Intégration Multiplicité Attribution et commentaire
chimique
HA : Il s’agit d’un signal typique d’un groupe —CH3
2,2 ppm 3H singulet de part son intégration et sa multiplicité. Son déplacement
indique qu’il est proche d’une C==O
HB : le déplacement et la forme du multiplet sont caractéristique
8 ppm 4H multiplet
du cycle dans la molécule (cycle aromatique)
HC : son déplacement indique qu’il s’agit d’un proton d’un groupe
12 ppm 1H singulet
acide carboxylique.

Chapitre 20 Synthèses organiques • 245


Le spectre du réactif comporte aussi les pics vers 8 et 2 Synthèse
12 ppm. Par contre la présence du signal à 2,2 ppm,
qui serait absent montre que le produit obtenu n’est
d’un anti-douleur (p. 500)
pas le réactif. La correspondance avec les intégra- Objectif
tions attendues est un bon critère de pureté.
Cette activité est axée sur un protocole de syn-
2.a. Les risques associés au chlorure d’acétyle sont thèse d’un amide par réaction entre un anhydride
indiqués sur la figure 1 p. 498 du manuel de l’élève. et une amine qu’il est demandé à l’élève d’analyser.
Il est inflammable et corrosif. Il faut le manipuler L’accent est mis non pas sur le choix de montage
avec gants et lunettes, sous hotte. Il faut égale- comme dans l’activité précédente, mais sur l’ana-
ment le tenir éloigné de toute source d’eau. lyse des espèces présentes, et sur l’étape d’ana-
Le dichlorométhane est nocif et susceptible de cau- lyse du produit à la fois au niveau de sa nature et
ser des cancers. Il est à manipuler sous hotte avec de sa pureté pour ensuite aboutir à un calcul de
gants et lunettes. rendement.
La triéthylamine est inflammable et corrosive. Les Le choix de la technique de purification, à savoir
mêmes précautions que pour le dichlorométhane une recristallisation, fait également l’objet d’une
doivent être mises en place. De plus la triéthyla- question.
mine possède une odeur désagréable. De plus le protocole a été rédigé en anglais, afin
Remarque : il est possible de donner comme base de répondre à une des exigences du programme  :
de recherche un catalogue de fournisseur, ou d’in- (La communication internationale traitant de cette
diquer leur site internet (exemple : VWR, Sigma- globalité a lieu de plus en plus fréquemment en
Aldrich). La notion de phrases de risques et de anglais. Dès lors, la lecture de documents comme
sécurités est introduite ici en vue de familiariser ceux relatifs aux protocoles expérimentaux (en syn-
les élèves avec les codes de risques internationaux. thèse organique par exemple) pourra offrir quelques
b. Le chlorure d’acyle est encore plus sensible que occasions de se familiariser avec l’usage scientifique
l’anhydride acétique au contact de l’eau et réagit de cette langue).
violemment avec cette dernière. Il ne doit donc pas
y avoir de traces d’eau, y compris celles présentes Correspondance avec le programme
dans l’atmosphère. • Effectuer une analyse critique de protocoles expé-
c. À des qualités et quantités comparables, l’anhy- rimentaux pour identifier les espèces mises en jeu,
dride acétique coûte 62 euros le kilo tandis que le leurs quantités et les paramètres expérimentaux.
chlorure d’acyle coûte 92 euros par kilo. De plus, le • Justifier le choix des techniques de synthèse et
second protocole demande une attention plus sou- d’analyse utilisées.
tenue aux risques liés à la synthèse. • Pratiquer une démarche expérimentale pour syn-
Remarque : l’utilisation du chlorure d’acyle permet thétiser une molécule organique d’intérêt biolo-
d’augmenter le rendement, en utilisant un excès gique à partir d’un protocole.
beaucoup plus faible de chlorure d’acyle (un peu
plus d’un équivalent, contre 2 équivalents pour le Liste de matériel
protocole 1) Spectres à fournir aux élèves :
Commentaires T acétaminophène
(en %)
Il peut être intéressant de souligner la stratégie
développée par les chimistes pour améliorer une 100
réaction d’estérification. Dans un premier temps,
la formation d’un ester peut se limiter à la réaction
entre un acide carboxylique et un alcool. C’est alors 50
que, pour augmenter l’efficacité de la réaction,
les chimistes ont développées des espèces syn-
thétiques destinées à être des analogues d’acide 0
carboxylique plus réactifs : les anhydrides et les 4 000 3 000 2 000 1 600 1 000 600
chlorures d’acyle. s (en cm–1)

246 • Partie 3 AGIR


T p-aminophénol m(A)
(en %) R avec M(A) la masse molaire
M(A) x n(pA)
100
d’acétaminophène et m(A) la masse en g de l’acé-
taminophène produit pur obtenu
m(A)
50 R  0,48 ¥ m(A)
151 x 1,4.10-2
f. Le p-aminophénol, l’acide acétique et l’acide
phosphorique sont solubles dans l’eau à chaud
0 comme à froid.
4 000 3 000 2 000 1 600 1 000 600
L’excès d’anhydride acétique réagit avec l’eau pour
s (en cm–1)
donner de l’acide acétique.
Par contre, l’acétaminophène est soluble à chaud
Corrigé et pas à froid ; il peut donc être recristallisé dans
a. Il faut manipuler avec des gants et des lunettes, l’eau.
car plusieurs composés sont irritants. Il faut de Remarque : l’anhydride acétique est introduit en
plus se placer sous hotte, car certains composés excès car il réagit lentement avec l’eau du milieu
sont dangereux pour les voies respiratoires. réactionnel.
b. Le point de fusion (melting point) correspond,
d’après la fiche technique, à l’acétaminophène, Commentaire
alors que la température du p-aminophénol est plus • Le composé de départ étant un composé polyfonc-
élevée, à 189 °C. Le produit est donc pur. tionnel (amine et alcool), cette réaction peut être
c. La comparaison des spectres de l’acétamino- utilisée afin de démontrer le caractère sélectif ou
phène et du p-aminophénol permet de mettre en non d’une réaction selon les conditions expérimen-
évidence la présence d’une fonction amide dans le tales. C’est un des objectifs du chapitre.
premier composé : liaison N—H à 3100-3500 puis • Exemple d’exercice : réaction sélective grâce aux
1560-1640 cm−1 et surtout la liaison C==O à 1640- conditions opératoires : compétition amide/ester
1690 cm−1 que l’on ne retrouve pas dans le spectre La réaction du 4-aminophénol avec un excès
du second composé. d’anhydride acétique conduit à la formation de
d. La présence de la bande intense due à la liaison A, possédant à la fois de l’ester et de l’amide. Au
C==O indiquerait qu’il s’est formé du produit, mais contraire, seul le paracétamol se forme si la réac-
l’absence des réactifs de départ et d’éventuelles tion est conduite mole à mole en présence d’une
impuretés ne seraient pas faciles à détecter. Une base.
CCM pourrait être plus efficace. O O O
e. Les quantités de matière, n, introduites : HO NH2
en p-aminophénol (pA) :
m(pA) 1,5 Aminophénol Anhydride acétique
npA    1,4.10-2 mol
M(pA) 109 O
en anhydride acétique (AA) :
mAA V AEd AE NH NH
nAA 
O HO

M AE M AE O O
avec V(AE) le volume en mL d’anhydride introduit
A Paracétamol
2,0 x 1,08
nAE   2,1.10-2 mol
102 Réflexions possibles :
Le p-aminophénol est donc le réactif limitant, le 1. Identifier les groupes caractéristiques présents
rendement s’écrit alors : sur le 4-aminophénol.
n(A) 2. Identifier les groupes caractéristiques présents
R
n(pA ) sur la molécule A
où n(A) est la quantité de matière d’acétamino- 3. En quoi la réaction conduisant à la molécule B
phène obtenue. est-elle sélective ?

Chapitre 20 Synthèses organiques • 247


3 Sélectivité 4 Protection de fonction dans
en chimie organique (p. 501) la synthèse peptidique (p. 502)
Objectif Objectif
Par l’analyse d’un document, l’élève est amené à Cette activité démontre la nécessité de la pro-
utiliser la notion de réactif chimiosélectif dans le tection pour obtenir un enchaînement contrôlé
cas de réduction en chimie organique. L’un des réac- d’acides aminés. Pour simplifier une situation déjà
tifs est le borohydrure de sodium NaBH4 qui réduit compliquée, les acides aminés sont assimilés à des
de façon sélective les cétones et pas les ester, qu’il composés bifonctionnels (amine/acide carboxy-
devra comparer à l’autre réactif, l’aluminohydrure lique), c’est-à-dire que l’on ne s’intéresse pas à la
de lithium LiAlH4, qui réduit ces deux fonctions. nature des chaînes latérales. L’élève commence à
raisonner avec le cas simple d’un dipeptide. Ensuite
Correspondance avec le programme les problèmes qui peuvent se poser lors de l’aug-
Extraire et exploiter des informations sur l’utilisa- mentation de la chaîne sont abordés, ainsi que la
tion de réactifs chimiosélectifs pour mettre en évi- notion de déprotection sélective pour libérer soit
dence le caractère sélectif ou non d’une réaction. l’amine soit l’acide carboxylique.

Corrigé Correspondance avec le programme


a. Extraire et exploiter des informations sur la pro-
tection d’une fonction dans le cas de la synthèse
O O peptidique pour mettre en évidence le caractère
sélectif ou non d’une réaction.
O
Corrigé
HO a. Dipeptide Ala-Gly :
A O O

b. Pour obtenir le produit B, seule la fonction H2N CH C NH CH2 C OH


cétone a été réduite en alcool, l’ester n’a pas été CH3
transformé. Il faut donc utiliser NaBH4. Pour obte-
nir le produit C, dans lesquels les 2 groupes carac- Dipeptide Gly-Ala :
téristiques de A ont été réduits en hydroxyde, il O O
faut utiliser LiAlH4. H2N CH2 C NH CH C OH
c. La réaction de A, qui possède plusieurs groupes
CH3
caractéristiques susceptibles d’être réduits, en B ne
transforme qu’un seul des groupes caractéristique. Dipeptide Gly-Gly :
Elle est donc sélective. Ce n’est pas le cas de la O O
transformation de A en C.
H2N CH2 C NH CH2 C OH
d. En utilisant LiAlH4, le chimiste peut réduire l’es-
ter en alcool pour effectuer la transformation de B Dipeptide Ala-Ala :
en C.
O O
e. En effectuant le spectre IR, le chimiste s’assure
H2N CH C NH CH C OH
de l’absence de bande C==O qui apparaîtrait dans
la région 1 600 à 1 800 cm−1. Il ne peut donc pas CH3 CH3
s’agir du produit B, il y a donc de forte chance pour
qu’il s’agisse bien du produit C. Remarques :
• Les propriétés de Gly-Ala et Ala-Gly sont dis-
Commentaire tinctes : il est important de souligner qu’il ne s’agit
Pour aller plus loin, des variations avec d’autres absolument pas de la même molécule.
composés donneurs d’hydrure, réduisant sélective- • Les composés formés d’un faible nombre d’acides
ment les dérivés d’acides. aminés sont également appelés « oligopeptides ».

248 • Partie 3 AGIR


• La liaison peptidique est assez rigide, les formes mésomères de cette liaison donnant à liaison C—N un
caractère partiel de double liaison.
b. Il est possible d’ajouter un ou plus des 2 acides aminés de chaque côté de la chaîne aux peptides
précédents.
Exemple de tripeptide à partir de Ala-Gly :
Gly-Ala-Gly :
O O O

H2N CH2 C NH CH C NH CH2 C OH

CH3

Ala-Gly-Ala :
O O O

H2N CH C NH CH2 C NH CH2 C OH

CH3

Exemple de polypeptide : Ala-Gly-Ala-Gly-Ala-Gly


O O O O O O

H2N CH C NH CH2 C NH CH C NH CH2 C NH CH C NH CH2 C OH

CH3 CH3 CH3

c. Un grand nombre de produits, composés de 2 ou plus acides aminés, peuvent être obtenus à partir d’un
mélange de deux acides aminés. Il n’est donc pas possible de contrôler la nature des acides aminés qui réa-
gissent ensemble (2 alanines, 2 glycines, 1 de chaque), l’ordre de l’enchaînement (la liaison peptidique se fait
entre la fonction amine de l’alanine et la fonction acide de la glycine, ou inversement) ni le nombre d’acides
aminés incorporés dans la chaîne (obtention de dipeptides, tripeptides…)
d. Il suffit de reprendre la question a, en employant la représentation schématique :
O O

H
H2N AA 1 NH AA 2 O
O O

H
H2N AA 1 NH AA 1 O
O O

H
H2N AA 2 NH AA 2 O
O O
H
H2N AA 2 NH AA 1 O

e. f.
Étape de protection Groupe protégé Étape de déprotection Groupe déprotégé
1 —COOH, en —COOGP1 4 —COOGP1 en —COOH
2 —NH2 en —NH—GP2 5 —NH—GP2 en —NH2

g. Les conditions de déprotection de GP1 et GP2 sont entièrement différentes. En milieu acide il est possible d’en-
lever GP2 tandis que GP1 reste en place, et l’inverse peut être réalisé en milieu basique. Les réactions de dépro-
tection permettent donc de faire réagir sélectivement un des groupes protecteurs, elles sont donc sélectives.
Remarque : Les groupes protecteurs GP1 et GP2 sont dits orthogonaux, car ils se déprotègent dans des
conditions complètement différentes.

Chapitre 20 Synthèses organiques • 249


h. Tripeptide protégé 1 :
O O O
GP2 GP1
NH AA 2 NH AA 1 NH AA 3 O

Tripeptide protégé 2 :
O O O
GP2 GP1
NH AA 4 NH AA 2 NH AA 1 O

i. Sous forme non protégé, un acide aminé peut réagir sur lui-même (cf. question a). En introduisant AA3
sous forme protégée, il se forme aussi un polymère de AA3 (ce qui complique les étapes de traitement du
milieu) ainsi qu’une croissance de chaîne non contrôlée du peptide d’intérêt par incorporation non pas d’un
unique acide aminé, mais de plusieurs acides aminés.

j.
O O O O
H GP1 + GP2 H H
H2N Gly O H2N Gly O NH Ala H2N Ala O
O
O O
GP2 GP1
NH Ala NH Gly O
conditions basiques conditions acides
O O O O
GP2 H GP1
NH Ala NH Gly O H2N Ala NH Gly O
O O
GP1 GP2 H
H2N Ala O NH Ala O
O O O
GP2
NH Ala GP1
NH Gly NH Ala O O O O
GP2
NH Ala GP1
NH Ala NH Gly O
conditions acides puis basiques conditions acides puis basiques
O O O O O O
N2H Ala NH Gly NH Ala OH N2H Ala NH Ala NH Gly OH

Commentaire
Pour aller plus loin :
• Synthèse de Merrifield avec l’utilisation d’un support solide (une résine) pour faciliter les étapes de trai-
tement du milieu
• Un travail de déprotection sélective des fonctions de la chaîne principale d’un peptide sans ôter les grou-
pements protecteurs des chaînes latérales.

250 • Partie 3 AGIR


Exercices Entraînement

Applications 4 Réaction de déshydradation


Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 641.
1 Choix d’un montage à reflux
a. Montage à reflux : 5 Analyse de protocole
1.a. L’acide sulfurique n’est pas consommé, il s’agit
d’un catalyseur.
b. Le réactif (A) est le 3-méthylbutan-1-ol, c’est-à-
réfrigérant dire un alcool :

HO

ballon Le réactif (B) est l’acide éthanoïque :


O
chauffe-ballon
OH
support élévateur
Le produit (C) est l’ester :
O
b. L’utilisation d’un montage à reflux permet d’aug-
menter la température du milieu réactionnel sans OH
perte de matière (espèces volatiles par exemple).
c. Équation de la réaction :
c. En employant une température plus élevée, le
O O
chimiste joue sur un facteur cinétique et favorise la
cinétique de la réaction. Pour un temps de réaction
+ OH O + H2O
fixé à une heure, le rendement est donc plus grand HO
avec un montage à reflux que sans.
2.a. Pour connaître le réactif limitant, il faut calcu-
2 Utilisation d’une ampoule à décanter ler les quantités de matière n mises en jeu :
a. Le dichlorométhane et l’eau ne sont pas miscibles.
• acide éthanoïque (B) :
Le dichlorométhane est plus dense (1,3) que l’eau,
m(B) V (B) ¥ d(B) ¥ r(eau)
il s’agit donc de la phase inférieure de l’ampoule n(B)  
M(B) M(B)
à décanter. La phase aqueuse est donc au-dessus.
Le limonène est soluble dans le dichlorométhane avec V le volume en mL, d la densité, ρ la masse
et pas dans l’eau, il se trouve donc dans la phase volumique et M la masse molaire.
inférieure, correspondant au dichlorométhane. 15 ¥ 1,049 ¥ 1,00
n(B)   0,26 mol
b. Le limonène est encore moins soluble dans l’eau 60,05
salée. L’extraction sera donc plus efficace qu’avec
de l’eau non salée. • 3-méthylbutan-1-ol (A) :
c. Le limonène est soluble dans le cyclohexane, qui m(A) V (A) ¥ d(A) ¥ r(eau)
n(A)  
peut donc être utilisé à la place de dichlorométhane. M(A) M(A)
Dans l’ampoule à décanter la phase aqueuse sera avec V le volume en mL, d la densité, ρ la masse
cette fois-ci en dessous de la phase organique, car volumique et M la masse molaire.
le cyclohexane (d = 0,78) est moins dense que l’eau. 8,0 ¥ 0,81 ¥ 1,00
n(A)   7,4 .10-2 mol
3 Choix de la purification par colonne de 88,15
chromatographie Les nombres stœchiométriques sont égaux à 1, le
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 641. réactif limitant est donc l’alcool A.

Chapitre 20 Synthèses organiques • 251


b. Un rendement ne peut pas être supérieur à signal clairement attribuable à un groupe —CH3
100 %. Alexandre a réalisé le rapport des masses au possédant dans son environnement chimique un
lieu de prendre le rapport des quantités de matière ester. La réaction a donc bien eu lieu.
du produit obtenu n(C) sur la quantité de matière O
de réactif limitant introduite n(A).
n(C) m(C) O CH3B 2,3 ppm
R  1
n(A) M(C) ¥ n(A)
HE O
7,8 CH3C
R  0,82 soit 82 % de 7,1 à 7,3 ppm
130,19 ¥ 7,4 ¥ 10-2
HE HE

HD
Approfondissement DH

6 Synthèse sans solvant d’une chalcone CH3A


2,0 ppm
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 641.
b. Il est possible de réaliser une CCM, en effectuant
un dépôt d’isoeugénol, un dépôt du produit obtenu,
Exercices de BAC et si possible un dépôt d’acétate d’isoeugénol com-
mercial. Il sera alors possible en comparant les tâches
7 Synthèse de l’arôme de vanille
la CCM de savoir si le produit obtenu est pur (une
1.a. Le chauffage à reflux permet d’augmenter la seule tâche), s’il s’agit du réactif de départ (tâche à
température d’un milieu réactionnel liquide sans la hauteur de celle du dépôt 1) ou du produit sou-
perdre de matières (espèces chimiques volatiles par haité (tâche à la hauteur du produit commercial).
exemple). En augmentant la température, la durée Il est également possible de mesurer le point de
de la réaction diminue. fusion des cristaux obtenus et de vérifier qu’il est
b. L’anhydride éthanoïque est corrosif, il doit être de 80 °C.
manipulé sous hotte avec gants et lunettes. De plus 3.a. Un bilan d’atomes montre que la molécule A
il réagit avec l’eau, et donc doit être gardé au sec. est l’acide éthanoïque CH3COOH.
Finalement l’anhydride étant inflammable, il faut le
b. Quantité de matière n :
tenir éloigner de source de chaleur.
• d’isoeugénol (I) :
c. L’acide phosphorique n’intervient pas dans m(I) 10,0
l’équation de la réaction. La quantité exacte à n(I)    ; n(I)   6,10.10-2  mol
M(I) 164
ajouter n’est pas précisée. L’acide phosphorique est
donc un catalyseur de la réaction. • d’anhydride éthanoïque (AE) :
d. En versant le contenu du ballon dans de l’eau m(AE) V (AE) ¥ d(AE) ¥ r(eau)
n(AE)  
glacée, des cristaux d’acétate d’isoeugénol sont M(AE) M(AE)
formés car ce composé n’est pas soluble dans l’eau avec V le volume en mL, d la densité, ρ la masse
glacée. Il est alors facile de séparer le produit sou- volumique et M la masse molaire.
haité du milieu réactionnel par filtration. 20,0 ¥ 1,08 ¥ 1,00
n(AE)   2,12.10-1  mol
2.a. 102
Déplacement c. D’après la question précédente, le réactif limitant
Intégration Attribution est l’isoeugénol.
chimique
2,0 ppm 3H HA : —C==C—CH3 Quantité de matière de produit obtenu (AI) :
2,3 ppm 3H HB : —CH3 —COO—
m(AI)
n(AI)  
M(AI) 
3,8 ppm 3H HC : Ar—OCH3
11,3
6,1 ppm HD : Ar—CH==C— n(AI)   5,51.10-2  mol
1H et 1H 205
et 6,4 ppm et Ar—C==CH—
Au final le rendement de la synthèse est donc :
7,1 à 7,3 ppm 1 + 2 : 3H HE : Ar—H n(AI) 5,51.10-2
R   0,904
Les signaux et les intégrations sur le spectre RMN n(I) 6,10.10-2
correspondent à l’acétate disoeugénol. Il y a un Soit R = 90,4 %

252 • Partie 3 AGIR


8 Synthèse du paracétamol c. D’après le tableau d’avancement de la question
I.1.a. Le montage 1 est un montage à reflux, le 2 précédente, nth = n(PA) = 9,17.10−2 mol
un montage de distillation. d. L’expérimentateur obtient mp = 10,8 g de pro-
b. La température de fusion du para-aminophénol est duit, ce qui correspond à une quantité de matière :
de 187 °C. A température ambiante, il est donc solide. mp
nexp 
c. La solubilité du paracétamol dans l’eau diminue Mp
avec la température, chutant de 25 g pour 100 mL
à 100 °C à 1 g pour 100 mL à 20 °C. Le refroi- 10,8
nexp   7,15.10-2 mol
dissement du milieu réactionnel entraîne donc la 151
diminution de la solubilité du paracétamol qui peut e. Calcul du rendement :
alors précipiter. nexp
d. Montage de filtration sous vide : R
nth
fixation
de la fiole à vide 7,15 ¥ 10-2
entonnoir de Büchner R  0,78 soit 78%
9,17 ¥ 10-2  
et papier filtre
joint II.a. La recristallisation est possible pour purifier
conique le produit, car la solubilité de ce dernier est élevée
à haute température et diminue lorsque la tempé-
rature décroît progressivement.
Des cristaux se forment et peuvent être filtrés.
tuyau b. Dans cette étape, seule la moitié du produit a
à vide trompe n
à eau été employée : nth¢ th  4,59.10-2  mol
2
fiole à vide
l’expérimentateur obtient mp2 = 4,20 g de produit,
2.a. Quantité de matière : ce qui correspond à une quantité de matière :
• anhydride éthanoïque (AE) : mp
¢ 
nexp
m(AE) V (AE) ¥ d(AE) ¥ r(eau) Mp
n(AE)  
M(AE) M(AE) 4,20
¢ 
nexp  2,78.10-2  mol
avec V le volume en mL, d la densité, ρ la masse 151
volumique et M la masse molaire. Calcul du rendement :
12,0 ¥ 1,082 ¥ 1,00 ¢
nexp
n(AE)   0,127 mol R¢ 
102 ¢
nth
• para-aminophénol(PA) :
2,78.10-2
m(PA) R¢   0,607 soit environ 61%
n(PA)  4,59.10-2
M(PA)
c. R′, le rendement après recristallisation, est plus
10,0
n(PA)   9,17.10-2  mol petit que R.
109
d. La vraie valeur du rendement est celle de R′,
b. Tableau d’avancement en mol car le premier rendement R prenait en compte les
Réaction C6H7NO + C4H6O3 → C8H9NO2 C2H4O2 impuretés présentes dans le produit brut. Il faut
État toujours calculer un rendement sur un produit pur
9,17.10−2 0,127 0 0
initial III.a. Les 2 tâches pour le dépôt du paracéta-
État mol brut montrent que le produit n’est pas pur.
9,17.10−2 − xmax 0,127 − xmax xmax xmax
final Il contient bien du paracétamol (tâche à la hau-
teur de celle de P3), mais contient également une
Les quantités de matière et l’avancement sont en autre impureté, qui n’est pas le para-aminophénol.
moles. L’unique tâche à hauteur du dépôt P3 dans le cas
Le tableau d’avancement montre que le réactif limi- du paracétamol recristallisé montre qu’il s’agit de
tant est le para-aminophénol. paracétamol pur.

Chapitre 20 Synthèses organiques • 253


b. Le paracétamol obtenu après recristallisation est Un spectre RMN permettrait également de caracté-
pur, comme l’indique l’unique tâche associée à ce riser la nature et la pureté du produit. En réalisant
dépôt, ce qui permet de vérifier la valeur du rende- un CCM dans des bonnes conditions, il est égale-
ment annoncée en II.d. ment possible d’avoir des informations sur la nature
et la pureté du produit, surtout si l’on possède des
9 Séparation d’un mélange
échantillons de référence.
1.a. Il faut manipuler sous hotte, certains compo-
d. Calcul de quantité de matière :
sés étant nocifs par inhalation, et avec des gants
• pour l’acide benzoïque (ab) :
et lunettes de protection pour que la peau et les
yeux ne soient pas irrités par le contact avec les m(ab)
nexp 
composés. M(ab)
b. L’éther et l’eau ne sont pas miscibles, il y a deux 1,0
nexp   8,2.10-3  mol
phases dans l’ampoule à décanter. L’éther étant 122,12
moins dense que l’eau (0,7), il se trouvera dans la • pour le benzaldéhyde (b), qui est le réactif limi-
phase supérieure. tant, car la potasse est ajoutée en excès :
m(b) V (b) ¥ d(b) ¥ r(eau)
nth  
M(b) M(b)
éther
avec V le volume en mL, d la densité, ρ la masse
eau
volumique et M la masse molaire
2,0 ¥ 1,04 ¥ 1,00
nth   0,020 mol
106,13
le rendement est donc :
nexp
R
nth
c. La phase aqueuse est basique (de la potasse a 8,2.10-3
été introduite), l’acide benzoïque se trouve donc R  0,42 soit 42 %
0,020
dans cette phase aqueuse sous forme d’ions ben-
zoate. L’alcool benzylique est soluble dans l’éther, 3.a. Le sulfate de sodium anhydre enlève les traces
il se trouve donc dans la phase supérieure. d’eau présentes dans la phase organique.
2.a. En acidifiant la phase aqueuse, le chimiste b.
diminue nettement la solubilité de l’acide ben- • Préparer le mélange de solvant servant de phase
zoïque dans l’eau (la molécule qui était chargée mobile (appelé éluant) en respectant les propor-
devient neutre), ce composé peut alors précipiter. tions du mode opératoire.
b. • Placer un demi-centimètre d’éluant dans la cuve
fixation à chromatographie.
de la fiole à vide • Tapisser la moitié de la surface latérale de la cuve
entonnoir de Büchner avec un papier filtre.
et papier filtre
Fermer la cuve.
joint
conique • Sur une plaque de chromatographie, tracer un
trait au crayon à 1 cm du bas.
• Déposer sur le trait à l’aide de capillaires les
échantillons à étudier et les produits de référence.
tuyau Les espacer d’au moins 1 cm.
trompe
à vide • Placer la plaque dans la cuve en vérifiant que les
à eau
dépôts ne trempent pas dans l’éluant. Laisser éluer
fiole à vide
jusqu’à ce que le front de l’éluant soit à 1 cm du
c. La température du point de fusion du composé haut de la plaque.
correspond à celle de l’acide benzoïque. Le com- • Retirer la plaque de la cuve et marquer aussitôt
posé obtenu est donc bien celui attendu et est pur. au crayon le niveau atteint par l’éluant.

254 • Partie 3 AGIR


• Si les taches ne sont pas visibles, les révéler (aux ¡ Les deux fonctions oxydables doivent être oxy-
ultraviolets ou en trempant la plaque dans une solu- dées : il faut utiliser le réactif de Jones
tion de diiode ou de permanganate de potassium). O
O OH

O O
couvercle ¬ OH O √
e. Le réactif de Dess-Martin permet de transformer
plaque de
chromatographie
uniquement l’alcool en aldéhyde, sans transfromer
l’autre fonction oxydable : il s’agit donc d’un réactif
cuve à chromatographie
chimiosélectif.
papier filtre
f. ¿ même produit
O O
éluant

c. Les 2 tâches présentes pour le dépôt B indiquent


que le produit obtenu n’est pas pur. Si de l’alcool O
benzylique a été produit (tâche à la hauteur de ¡ le produit obtenu en 1
celle du dépôt A), il reste un autre composé en O O
solution (il pourrait s’agir du benzaldéhyde, une
CCM avec un dépôt complémentaire pourrait appor-
ter cette information).
O
d. Le produit n’est pas pur, il n’est donc pas pos-
sible de calculer un rendement. Une partie de la ¬
masse pesée est en effet due à des impuretés et
non au produit désiré.
O O
e. Les deux tâches du dépôt B sont bien séparées,
√ le même produit
il est donc envisageable de réaliser une chromato- O
graphie sur colonne pour purifier ce produit.
10 Oxydation sélective O O

a. Le composé A comporte une fonction alcool pri-


maire et une fonction aldéhyde. Le composé A est Rédiger une synthèse de documents
donc polyfonctionel.
11 Synthèse de l’aspartame
b. Les deux fonctions sont susceptibles de subir
une oxydation. Les produits obtenus sont donc : Analyse de la question
La synthèse doit faire apparaître une partie sur la
Oxydant protection, une sur la déprotection et une dernière
Réactif de Jones Réactif de Sarett
utilisé
sur la voie enzymatique.
HO O
Pistes de réponses et mots-clés
Produit HO
obtenu O 1. Protection
O O Trois idées doivent apparaître dans la réponse de
l’élève :
c. Le réactif de Sarett permet de transformer uni- a. nécessité de la protection : contrôle de
quement le groupe hydroxyde, il est donc chimio- l’enchaînement
sélectif. Ce n’est pas le cas du réactif de Jones qui b. cas de la phénylalanine : la fonction alcool est
transforme la fonction aldéhyde et alcool en même protégée en ester.
temps. c. cas de l’acide aspartique : la fonction amine est
d. ¿ Seule la fonction alcool doit être oxydée : il protégée en HNCBz et la fonction supplémentaire
faut utiliser le réactif de Sarett alcool est protégée en COOBn.

Chapitre 20 Synthèses organiques • 255


2. Réaction et déprotection 3. Voie enzymatique
Les deux idées qui doivent apparaître dans la syn- La voie enzymatique, réalisée in vivo ou in vitro,
thèse sont : doit être décrite en mettant en valeur trois idées :
a. réaction : formation de la liaison peptidique. a. pas de protection nécessaire.
b. déprotection : de l’amine et de l’acide carboxy- b. condition plus douces.
lique de l’acide aspartique. c. grandes économies pour des procédés réalisés
sur des échelles industrielles.

256 • Partie 3 AGIR


Chapitre
Signaux analogiques
21
5 et numériques
Introduction au chapitre (p. 522)

Ce chapitre est une ouverture sur les applications modernes de la physique. Il permet d’expliquer le principe
de fonctionnement de certains appareils sans rentrer dans les détails technologiques.
Le début du chapitre est consacré à définir ce que sont les signaux analogiques et numériques. La suite
aborde la conversion des signaux analogiques en signaux numériques avec l’étude de l’échantillonnage-
blocage, de la quantification et de la numérisation.
La troisième partie traite de l’image numérique, de sa conversion et du codage des couleurs en RVB. Le cours
de ce chapitre se termine par le principe de stockage et de la lecture des disques optiques. Cette partie est
en lien avec le chapitre 4 sur les propriétés des ondes avec les phénomènes de diffraction et d’interférences.
La première activité sert à repérer un signal analogique et un signal numérique. Une activité expérimentale
utilisant l’échantillonneur-bloqueur et le convertisseur analogique-numérique d’une interface ExAO illustre
le principe de cette conversion et ses limites.
Une activité sur l’image numérique permet de comprendre comment est pixelisée une image à partir d’un carac-
tère manuscrit. Dans cette activité, le codage des couleurs en RVB est abordé. La réalisation et l’analyse d’une
image représentant un phénomène de diffraction sont traitées dans l’activité expérimentale de cette partie.
Enfin, une activité sur le disque optique termine cette série des activités.
Les exercices balayent tous les domaines du cours en prenant des exemples dans la vie courante.
Dans ce chapitre, nous avons pris le parti de se détacher le plus possible de l’écriture binaire puisqu’elle
n’est clairement pas au programme. Néanmoins la notion de bit et d’octet est nécessaire sans que cela
déborde de manière trop importante sur le cours.

Activités
1 Analogique Corrigé
ou numérique ? (p. 524) a. Figure 1 : il s’agit d’un signal numérique puisque
la tension électrique transporte un nombre sous la
Objectif forme d’impulsion courte ou longue.
L’objectif de cette activité est de pouvoir recon- Figure 2 : il s’agit d’un signal analogique car le son
naître un signal analogique ou numérique à partir est transmis par la vibration de la corde, il est com-
de différents modes de communications. Pour un posé d’une multitude de niveaux de vibrations.
signal numérique, il est important de rappeler qu’il Figure 3 : les panaches de fumée correspondent à
ne faut pas confondre l’information elle-même, qui un message numérique, chaque panache de fumée
est codée sous forme de nombres, et la grandeur ayant une signification. Le message est transporté
physique qui véhicule le signal, qui est toujours par la lumière.
une fonction continue du temps. Figure 4 : le signal Wi-Fi est numérique puisqu’il
s’agit d’une succession de nombre binaire.
Correspondance avec le programme  Figure 5 : les signaux reçus par la radio sont analo-
Reconnaître des signaux de nature analogique et giques car le signal possède une infinité de niveau
des signaux de nature numérique. de tension.

Chapitre 21 Signaux analogiques et numériques • 257


b. Figure 1 : le support de l’information est un phé- Corrigé
nomène électromagnétique. Il s’agit d’une onde Remarque : Pour des raisons de simplification, la
électrique transportée par le câble. valeur portée par le pixel est 0 ou 1 ce qui corres-
Figure 2 : le support de l’information est un phé- pond respectivement au noir et blanc.
nomène mécanique, car les vibrations sonores se
a. L’étape qui consiste à fixer un seuil de détection
déplacent le long de la corde par vibration méca-
et de comparer l’occupation en blanc du pixel est
nique de la corde.
appelée quantification. Avec l’aide de ce seuil une
Figure 3 : le support de l’information est un phéno- valeur numérique est renvoyée.
mène électromagnétique, car c’est la lumière par-
Pour un seuil de 50 % le tableau de nombres est :
venant aux yeux de l’observateur qui transporte le
message. 1 1 0 0
Figure 4 : l’onde Wi-Fi est une onde radio, elle est 1 0 1 1
donc électromagnétique. 1 1 1 1
Figure 5 : les signaux reçus par les radios sont des 1 0 1 1
ondes électromagnétiques.
c. Les supports des figures 1 et 2 nécessitent l’ins- La reconstruction de l’image d’après
tallation d’un câble de transmission afin de guider la numérisation précédente donne
les ondes tandis que dans les supports des figures la figure ci-contre.
3, 4 et 5 les ondes n’ont pas besoin de support pour
guider la propagation des ondes.
d. Figure 1 : suite de signes.
Figure 2 : son. La reconstruction ne permet pas de reconnaître le
« S », elle n’est donc pas satisfaisante.
Figure 3 : suite de signes.
Figure 4 : suite de signes. b. En augmentant le seuil de détection de blanc à
Figure 5 : son. 75 % cela permet de fixer le seuil de noir à 25 %.
Pour un seuil de 75 % le tableau de nombres est :
1 0 0 0
2 Tableau de nombres 1 0 1 1

et images numériques (p. 525) 1 1 0 1


0 0 0 1
Objectif
Cette activité se compose de deux parties. La reconstruction de l’image d’après
La première partie traite de la numérisation d’une la numérisation précédente donne
image simple en noir et blanc avec détermination la figure ci-contre.
de tableau de nombre. Une application d’affichage
sur une calculatrice permet d’illustrer cette partie.
La seconde partie aborde le codage couleur de type
La numérisation est meilleure mais pas parfaite.
RVB : une application simple avec l’utilisation de
quelques lignes de texte permet de travailler avec c. Le tableau de nombres obtenu est le suivant :
un simple navigateur de type Firefox ou Explorer.
1 1 1 1 1 1 1 1
Cette activité peut aussi se traiter en utilisant un
1 1 0 0 0 0 0 0
générateur de couleur RVB.
1 1 0 1 1 1 1 1
Correspondance avec le programme  1 1 0 0 0 1 1 1
• Images numériques. Caractéristiques d’une image 1 1 1 1 1 0 1 1
numérique : pixellisation, codage RVB et niveaux
1 1 1 1 1 0 0 1
de gris.
0 0 0 0 0 0 1 1
• Associer un tableau de nombres à une image
1 1 1 1 1 1 1 1
numérique.

258 • Partie 3 AGIR


La reproduction donne la figure suivante : Pxl-On (26, 27)
Pxl-On (26, 30)
Pxl-On (29, 26)
Pxl-On (29, 31)
Pxl-On (30, 27)
Pxl-On (30, 28)
Pxl-On (26, 29)
Pxl-On (30, 30)
La figure tracée est un smiley.

La qualité de la reproduction est meilleure car la


résolution a augmenté. La résolution consiste à
augmenter le nombre de pixels.
d. Le seuil de détection permet d’améliorer la quan-
tification. Le nombre de pixels permet d’augmenter
la qualité de la reproduction.
e. Ouvrir une fenêtre programme n’est pas obliga-
toire, mais cela permet de pouvoir réutiliser les dif-
f. Le codage RVB = (0, 0, 0) correspond au noir.
férentes fonctions pxlon.
Le codage RVB = (255, 255, 255) correspond à du
• Protocole avec une calculatrice CASIO : blanc.
Afin de visualiser correctement la figure, il faut Le codage RVB = (0, 0 à 255, 0) correspond à du
enlever les axes, grilles, coordonnées. vert plus ou moins foncé.
Dans Setup mettre off toutes ces représentations. Le codage RVB = (0 à 255, 0, 0) correspond à du
Ceci peut être ajouté au programme. rouge plus ou moins foncé.
Dans le menu prendre PRGM puis choisir New pour Le codage RVB = (0, 0, 0 à 255) correspond à du
nouveau programme et donner un nom. bleu plus ou moins foncé.
Pour la fonction pxlOn, il faut faire SHIFT SKETCH Afin d’obtenir différents niveaux de gris plus ou
puis PIXL ON moins foncés, il faut fixer la même valeur numé-
rique pour les trois couleurs RVB, ce qui fait
PxlOn 27,26
255 niveaux de gris.
PxlOn 30,26
PxlOn 26,29 Pour le jaune : RVB = (255, 255, 0).
PxlOn 31,29 Pour le magenta : RVB = (255, 0, 255).
PxlOn 27,31 Pour le cyan : RVB = (0, 255, 255).
PxlOn 28,30 g. Le codage tangerine donne en RVB = (255, 127, 0).
PxlOn 29,30 Il s’agit d’une couleur orange.
PxlOn 30,30
• Protocole avec une calculatrice Texas instruments : 3 Stockage de l’information
Il faut enlever ce qui peut gêner l’affichage des
pixels. Dans FORMAT mettre GridOff, AxesOff et
sur un disque optique (p. 526)
CoordOff. Objectif
Utiliser la touche PRGM puis NEW (Nouveau) puis Cette activité comporte deux parties : la première a
nommer le programme. pour objectif de comprendre la structure d’un CD et
Sous l’éditeur DRAW puis POINTS et enfin la fonc- par extension la structure d’un DVD et d’un Blu-ray.
tion Pxl-ON(). La seconde permet de lier la capacité de stockage
À noter que l’emplacement des lignes et des d’un disque optique au phénomène de diffraction
colonnes sont inversés par rapport à la CASIO. qui engendre le spot laser frappant le disque.

Chapitre 21 Signaux analogiques et numériques • 259


L’étude des différentes technologies montre que f. La relation de l’ouverture angulaire s’écrit :
deux grandeurs physiques permettent de diminuer l
q  où λ est la longueur d’onde de la source et a
la taille du spot laser frappant le disque. a
Les grandeurs physiques mises en évidences sont : la taille de l’obstacle rencontré par le faisceau.
la longueur d’onde du laser et le choix de la lentille La longueur d’onde du laser est représentée par λ
focalisant le faisceau laser. dans l’expression.
Plus la longueur d’onde est petite plus l’angle
Correspondance avec le programme d’ouverture est petit, ainsi plus le spot frappant le
• Stockage optique. Écriture et lecture des données disque est petit.
sur un disque optique. Capacités de stockage. g. Voir la figure 21 p. 531 du manuel de l’élève.
• Relier la capacité de stockage et son évolution au Le schéma montre que plus la lentille est conver-
phénomène de diffraction. gente, plus la distance focale, distance entre la len-
Corrigé tille et la couche de lecture, est petite.
Par exemple, la couche de lecture se retrouve sur la
a. C’est un stockage optique car la lecture et surface du disque pour un disque Blu-ray.
l’écriture des données s’effectuent par un laser
h. Deux paramètres permettent de diminuer le dia-
qui utilise les propriétés de réflexion de la couche
mètre du spot : la longueur d’onde de la diode laser
métallique du CD.
et la convergence de la lentille servant à produire
La lecture d’un creux engendre un phénomène d’in-
ce spot.
terférence destructive, qui est une propriété ondu-
L’exemple du HD-DVD qui possède une diode laser
latoire de la lumière.
identique à celle d’un lecteur Blu-ray montre que
Ce support est normalement durable car il n’y a pas
la capacité d’un disque optique ne dépend pas uni-
de contact mécanique.
quement de la longueur d’onde du laser mais aussi
Il n’y a donc pas d’usure due aux frottements
de sa lentille.
mécaniques.
Les technologies qui sont citées dans le tableau
b. Soit L = 5,77 km la longueur de la piste et montrent une augmentation de la capacité de stoc-
d = 0,84 µm la taille minimum d’un ceux ou plat. kage qu’en fonction de la diminution de la longueur
L = N d où N est nombre de creux ou de plats. d’onde.
5,77.103 Ce qui n’est pas le cas en réalité.
Il y a N   6,9.109 creux ou plats.
0,84.10-6
c. Si un creux ou plat représente un bit, en octet Commentaires
cela donne : Les CD pressés ont une durée de vie comprise entre
6,9.109 30 et 100 ans.
N  8,6.109 octets car 8 bits = 1 octet. Les CD gravés ont une durée de vie plus limitée
8
d. La capacité de stockage perdue est de : entre 5 et 10 ans car la structure brûlée de ces
860 – 680 = 180 Mo. disques vieillit mal.
Le codage diminue la capacité de stockage. Le diamètre du spot détermine la taille des cuvettes.
Remarque : un exemple de ce type de codage est repré- Ce diamètre dépend de la relation suivante :
l
senté sur la figure 18 p. 534 du manuel de l’élève. d  1,22
NA
e. Le diamètre du spot impose une taille minimum
au creux et au plat. issue de la diffraction à travers un orifice circulaire,
En effet, si la tache est trop grande celle-ci risque où λ est la longueur d’onde du laser et NA est l’ou-
de recouvrir plusieurs creux et plat à la fois. verture numérique du dispositif. Elle est définie
D
L’information n’est pas clairement lue.
par : NA  sinq  2 .
D’après le tableau la diminution du diamètre du 2
spot permet ainsi d’améliorer la capacité de stoc- Ê Dˆ 2
ÁË ˜¯  f ¢
kage, ce qui est le cas entre le CD et Blu-ray. 2

260 • Partie 3 AGIR


Faisceau laser, lentille et disque optique 4 Étude d’un phénomène optique
D = 1,5 mm à l’aide d’un capteur (p. 527)
Objectif
L’activité expérimentale donne l’occasion de faire
le lien entre le chapitre 21 sur l’image et le cha-
lentille
pitre 4 sur les propriétés des ondes. Elle nécessite
un matériel informatique pour le traitement de
l’image, un appareil photo ou webcam de qualité,
ainsi qu’un montage optique classique.

Liste de matériel par binôme


f’
• Un ordinateur sur lequel est installé le logiciel
surface ImageJ
q
réfléchissante • Un laser.
• Une fente calibrée.
• Une feuille de papier ou verre dépoli.
• Un support pour fixer la feuille de papier ou le
x
verre dépoli.
• Des filtres polarisants.
Il existe deux façons de diminuer le diamètre d du • Un appareil photo ou une webcam de qualité.
spot laser.
Soit la longueur d’onde est diminuée et cela n’a Correspondance avec le programme 
aucune influence sur f ′ et donc sur la position de la • Images numériques.
couche de données sur le disque optique. En effet, • Caractéristiques d’une image numérique : pixelli-
la position de la couche de données est identique sation, codage RVB et niveaux de gris.
pour un DVD et HD-DVD qui ont des longueurs • Mettre en œuvre un protocole expérimental utilisant
d’ondes respectives de 650 nm et 405 nm. un capteur (caméra ou appareil photo numériques par
La seconde méthode consiste à augmenter l’ouver- exemple) pour étudier un phénomène optique.
ture numérique NA.
D Corrigé
Or : NA  2 a. Les premières extinctions sont placées sur le
2
Ê Dˆ 2 graphe pour des valeurs nulles de l’intensité lumi-
ÁË ˜¯  f ¢ neuse. En utilisant le curseur, la valeur mesurée
2
donc si NA augmente f ′ doit diminuer ce qui est de 3,11 cm. En utilisant une méthode directe,
implique que la lentille doit se rapprocher de la on est confronté à un problème d’adaptation de la
couche de lecture. vision donc la mesure. Il faut mesurer l’extinction
Ainsi la couche des données d’un disque Blu-ray au milieu de l’espace noir séparant la tache cen-
est très proche de la surface du disque à 0,1 mm trale des taches secondaires.
(contre 0,6 mm pour le DVD). La valeur mesurée est L = 3,0 ± 0,1 cm.
Cela n’est pas sans conséquence puisque les données b. La distance mesurée est D = 3,00 ± 0,005 m
sont moins protégées par la couche polycarbonate. et la fente utilisée a une épaisseur de :
Le développement par TDK d’un matériau transpa- a = 0,12 ± 0,005 mm. Ainsi :
rent plus résistant que les polycarbonates classiques 0,12.10-3 ¥ 3,11.10-2
l  6,2.10-7 m  6,2.101 nm
a permis cette protection. 2 ¥ 3,00

Chapitre 21 Signaux analogiques et numériques • 261


Ce qui donne un écart relatif : Le meilleur est le filtre « Gaussian Blur » avec un
632,8 - 6,2.101 sigma compris entre 2 et 4. Cette fonction agit
e%   2,0  %. comme un filtre passe-bas.
632,8
Avant traitement de l’image
La valeur obtenue est proche de celle indiquée sur
le laser.
c. L’incertitude de la mesure de L est de 2 pixels, 100
or un pixel représente 6,46 10−3 cm donc 2 pixels

Gray Value
donnent 2 × 6,46 10−3 = 1,29.10−2 cm. 50
La mesure de L donne L = 3,11 ± 0,01 cm.
L’incertitude relative est : 0
0 200 400 600 800 1 000
Dl Da DL DD
   donc : Distance (pixels)
l a L D
Après traitement de l’image
Dl 0,01.10-6 1.10-4 1.10-2
 -6
 -2
  9,1 %.
l 0,12.10 3,11.10 3,000 100

À noter que cette valeur d’incertitude relative est

Gray Value
élevée, mais ce n’est pas la méthode qui est en 50
DL
cause car le rapport de  0,41 % est faible tan-
L
dis qu’il aurait été plus élevé par une méthode 0
DL 0,1 0 200 400 600 800 1 000
directe utilisant la règle   3,2 %.
L 3,1 Distance (pixels)
Le problème vient de l’incertitude de la mesure de
la fente. • Méthode de détermination d’une échelle
Commentaires La photo du phénomène donne une échelle en
• Traitement de l’image pixel, il faut donc lier les centimètres aux pixels.
Une photo d’un étalon est prise dans les mêmes
Le logiciel utilisé dans cette correction est imageJ.
conditions : même position de l’appareil et même
Il est écrit en Java ce qui signifie qu’il existe pour
réglage que pour la photo du phénomène optique.
les différentes plateformes logiciels (Windows, mac
OSX, linux). Le trait jaune sur la photo montre la ligne analysée
Régavi est un autre logiciel permettant l’analyse par le logiciel. Cette ligne est placée ainsi car elle
de l’intensité lumineuse en fonction de la couleur permet de marquer les centimètres. Ils sont noirs
du pixel mais ce logiciel impose l’utilisation de et vont donc correspondre à des pics inverses sur le
regressi. graphe. À l’aide du curseur du graphe, on détermine
la distance de 6 cm en pixel.
Mode d’emploi pour obtenir la courbe de l’intensité
en fonction de la position sur l’écran.
Dans File → Open → Charger le fichier correspon-
dant à votre photo.
Placer la ligne à analyser avec le bouton ligne, puis
dans Analyse → Plot profile.
Le graphe de l’intensité en fonction du numéro de
pixel s’affiche.
La copie du fichier est possible en cliquant sur
Copier et le transfert dans un tableur grapheur s’ef- 100
Gray Value

fectue par Coller.


• Amélioration de la photo
60
ImageJ regorge de fonctions permettant de retra-
vailler l’image. Une fonction intéressante est la 0 500 1 000 1 500
fonction filtre qui permet d’enlever le bruit. Distance (pixels)

262 • Partie 3 AGIR


L’étalon doit être reproduit avec des traits noirs de Les fentes doivent être de bonne qualité pour obte-
façon à pouvoir le repérer les distances lors du trai- nir une extinction nette.
tement de l’image. Les photos sont prises sur un écran transparent
Dans l’exemple précédent, on trouve : légèrement opaque, une simple feuille de papier
1 645 − 70 = 1 575 px pour 6,0 cm. blanche suffit, si vous disposez d’un verre dépoli
Donc 1 575 px valent 6,0 cm soit : c’est mieux.
6,0 Il faut bien contrôler l’intensité lumineuse car le
1px =  3,8.10-3  cm = 38 mm. capteur peut saturer.
1 575
Cette valeur est utile pour le changement d’échelle Le temps de pause ne doit pas être trop long afin
dans le tableur grapheur. d’éviter la dérive thermique des capteurs CCD sauf
Le changement d’échelle peut s’effectuer directe- si l’appareil est prévu pour compenser ce problème.
ment dans imageJ.
• Exemple de mesures
Le résultat obtenu doit ressembler cela. 5 Étude d’une interface
Image de diffraction par une fente d’ExAO (p. 528)
et analyse par Image J
Objectif
Cette activité étudie un ensemble convertisseur
analogique-numérique et échantillonneur d’une
interface ExAO. Elle permet de mettre en évidence
les problèmes posés par une mesure effectuée avec
100 ce type d’appareil : échantillonnage, plage d’en-
trée, pas de conversion.
Gray Value

Cette activité expérimentale a été testée sur deux


50
types d’interfaces ExAO :
• loggerpro avec et le logiciel Labpro,
• centrale d’acquisition SYSAM-SP5 d’Eurosmart et
0 200 400 600 800
le logiciel Latis Pro.
Distance (pixels)
Les deux interfaces possèdent une résolution de
Le graphe suivant est obtenu avec un tableur- 12 bits. Cette activité est néanmoins transposable
grapheur avec une échelle de 6,5.10−3 cm/px. à tous les types d’interfaces.
Diffraction par une fente Liste de matériel (par binôme)
140
120 • Une interface d’ExAO.
Intensité relative

100 • Documentation de l’interface.


80 • Un GBF (générateur basse fréquence).
60 • Un microphone.
40 • Un ordinateur.
20
• Un diapason ou une source à 440 Hz.
0
0 1 2 3 4 5 6 7
X (cm) Correspondance avec le programme 
Conversion d’un signal analogique en signal numé-
• Informations techniques rique. Échantillonnage ; quantification ; numérisation.
Il est possible d’utiliser une webcam performante Mettre en œuvre un protocole expérimental utili-
pour effectuer cette photo, l’avantage est que ça sant un échantillonneur-bloqueur et/ou un conver-
permet le réglage en direct. tisseur analogique numérique (CAN) pour étudier
Les mesures présentées dans cette partie ont été l’influence des différents paramètres sur la numéri-
réalisées avec des diapositives Leybold ref : 469 91. sation d’un signal (d’origine sonore, par exemple).

Chapitre 21 Signaux analogiques et numériques • 263


Corrigé u, unumérisée
a. La tension d’entrée de l’interface ne dépasse pas
11
les − 10V dans les négatifs et + 10V dans les posi-
10 tension
tifs. Ceci donne un écart de tension d’entrée de d’entrée
9
20V. 8 analogie
La plage d’entrée en tension est comprise entre 7
− 10V et + 10V. 6
La variation lente du signal triangulaire et le choix 5
d’un échantillonnage important permettent de 4 tension
mettre en évidence tous les niveaux quantification 3 numérisée
du convertisseur. La plus petite variation observée 2
correspond au pas (ou quantum) de conversion. 1
0 T
Il suffit pour la déterminer d’observer les variations 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
dans le tableau de valeurs ou de faire un zoom
Échantillonnage : toutes les ms.
important sur le graphe.
Pas de quantification : 1 V
Pour plusieurs Tension numérisée : arrondie au pas de quantification
Tension (V)

échantillons,
les valeurs de inférieur du pas.
tension sont
identiques
d. Le montage utilisé est un montage « classique »
0,02
d’acquisition d’un son par l’intermédiaire d’une
interface.
Valeur L’intérêt de cette manipulation n’est pas de traiter
du pas le son mais d’utiliser le signal sonore pour évaluer
0,00
0,0000 0,0005 les problèmes rencontrés lors d’une conversion
temps (s) analogique-numérique avec échantillonnage d’un
signal.
En prenant des valeurs du tableau, cela donne par
Le microphone peut très bien être remplacé par un
exemple : 0,017 094 − 0,012 210 = 4,884 mV, pour
GBF pour simuler le son.
les valeurs précédentes :
0,012 210 − 0,00732 = 4,884 mV. e. Quelques valeurs afin de régler l’échantillonnage.
b. Pour déterminer le pas de conversion, il faut fe (Hz) 110 220 440 880 2 200 4 400
effectuer le calcul suivant :
Te (ms) 9,09 4,55 2,27 1,14 0,454 0,227
DU
p  n où ΔU est l’amplitude de la plage des ten- T f
2 N  e 0,25 0,5 1 2 5 10
Te f
sions d’entrées. Le nombre n correspond au nombre
de bit du convertisseur. Cette information est don-
née dans la documentation du constructeur. Courbe reconstruite à partir de N = 10
Dans notre cas, il s’agit d’une interface 12 bits. 10
20,00
Ainsi p = 12  4,883 mV.
2
5
Remarque : on peut placer au moins deux décimales
pour la tension car les CAN ont des régulateurs de
Tension

0
tension très performants.
(V)

c. Plusieurs échantillons ont des valeurs de ten-


–5
sions identiques. La tension d’entrée varie très len-
tement et le niveau suivant de quantification n’est
pas atteint lorsque l’échantillon suivant arrive. – 10
0 2 4 6
Il y a un échantillonnage trop important. Temps
La représentation reconstruite risque de présenter (ms)

des zones constantes.

264 • Partie 3 AGIR


Courbe reconstruite à partir de N = 5 f.
10 Son diapason 440 Hz Son diapason 440 Hz
bien échantillonée mal échantillonée

2,8
5

Pression son
(arbitraire)
0 2,7
Tension
(V)

–5
2,6

– 10
0 2 4 6
Temps 0 10 20
(ms) Temps
(ms)

Pour N = 5 la courbe reconstruite ne ressemble déjà En lecture graphique, la période donne : T = 16 ms


plus à une sinusoïde. et f = 63 Hz ce qui ne correspond pas du tout au
La grandeur période est néanmoins conservée. signal du son échantillonné car celui-ci a une fré-
La limite est le double de la période d’échantillon- quence de 440 Hz.
nage comme le montre la figure ci-dessous. L’échantillonnage n’étant pas correctement effec-
La sinusoïde n’est pas forcément reconnaissable, tué, des échantillons sont prélevés sur plusieurs
mais la grandeur période est conservée. périodes différentes et pas aux mêmes endroits du
sinus. Ainsi les points sont décalés régulièrement et
Courbe reconstruite à partir de N = 1
à la reconstruction l’allure observée sera une autre
10 sinusoïde mais de fréquence beaucoup plus faible.
Un exemple est donné sur la figure ci-dessous.
5
Tension

0
(V)

–5

– 10
Il faut donc échantillonner suffisamment le signal
0 2 4 6 8 afin que sa reconstruction soit correcte : même si la
Temps forme est ressemblante, ce n’est pas le bon signal.
(ms)
Conclusion : avant toute manipulation, il faut tenir
compte de plusieurs paramètres lors d’une mesure
Pour une période en dessous du double de la
avec un échantillonneur/CAN.
période d’échantillonnage, il n’est plus possible de
reconstruire le signal. • Plage d’entrée : éviter les saturations ;
La période non reproduite en est l’indication principale. • Pas (quantum) du convertisseur (résolution) :
si le signal est trop petit en tension, il ne sera pas
L’exemple d’un échantillonnage où la période
possible de le décrire correctement car en dessous
d’échantillonnage est égale à la période du signal
du pas de conversion ou peu de pas pour décrire
est donné sur la figure précédente.
l’évolution.
Pour reconstruire un signal correctement il faut au
• Fréquence ou période d’échantillonnage :
moins 10 points de mesure soit :
f si l’échantillonnage est trop rapide (fréquence
T
N  e = 10. élevée) le signal risque de posséder beaucoup
Te f
d’échantillons pour la même valeur de tension. Par
Pour une perte totale de la période du signal, il faut
contre, si l’échantillonnage est inférieur au critère
que l’échantillonnage :
de Shannon, alors il n’est plus possible de repro-
T
< 2. duire le signal. En général, il faut mieux prévoir 10
Te échantillons par période de signal.

Chapitre 21 Signaux analogiques et numériques • 265


Commentaires Graphe ¡ → Te = 5,0 ms donc :
L’étude d’un son est toujours un problème à cause 1 1
fe    2,0.102Hz
des nuisances sonores lorsque l’on souhaite l’étu- Te 5,0.10-3
dier en classe. Une solution à ce problème est Graphe ¬ → Te = 0,50 ms donc :
d’avoir un enregistrement sur ordinateur du son 1 1
souhaité et de placer le micro sur l’écouteur. fe    2,0 kHz
Te 5,0.10-4
C’est la condition de Shannon qui s’écrit fe  2.
T c. Le meilleur échantillonnage est réalisé pour
f ou Te  qui constitue la limite théorique de le graphe ¬ car c’est celui qui présente le plus
2
d’échantillons.
l’échantillonnage.
5 Signal numérique

Exercices u (V)
9
Applications 8
7
1 Analogique ou numérique ? 6
5
Il s’agit d’un signal puisque l’information sur les 4
battements du cœur est transportée par une ten- 3
sion électrique. 2
1 t (ms)
Ce signal est analogique puisque les variations de
0
tension correspondent aux battements du cœur et 0 5 10 15 20
se déroulent en continu durant le temps.
2 Message numérique
6 Échantillonnage
a. La tension ne prend que deux valeurs :
a. L’enregistrement durant 3,0 s et la période
5V et − 5V.
d’échantillonnage étant de Te = 1,0 ms, alors le
b. Si toutes les millisecondes est associé un nombre 3,0
0 ou 1 alors le signal transporte un nombre, il s’agit nombre d’échantillons sont de  3,0.103.
1,0.10-3
donc d’un signal numérique.
Soit environ 3 000 échantillons.
c. Le nombre transporté s’écrit en binaire :
b. En considérant d’après l’énoncé qu’il est néces-
1101001110011.
saire d’avoir au moins 10 échantillons, il faut donc
3 Qualité d’une quantification 10Te = 10 ms. Le signal doit avoir une période T d’au
a. Graphe ¿ → 10 valeurs  moins 10 ms pour être correctement reconstruit.
Graphe ¡ → 4 valeurs  7 Conversion d’une température
Graphe ¬ → 19 valeurs. Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 641
b. Pour le graphe ¿ le pas est de 1,0 V ; pour le
8 Quantification
graphe ¡ le pas est de 3,0 V et pour le graphe ¬
le pas est de 0,5V. a. Le pas de conversion est déterminé par le rapport
c. La qualité est meilleure lorsque la quantification entre l’amplitude de la plage d’entrée et le nombre
est plus importante, cela permet de quantifier de de valeurs prises par le convertisseur.
10,0
plus petite variation. Ainsi : p   3,81.10-5 V soit 38,1 µV.
262 144
4 Qualité d’un échantillonnage b. Une variation de 20 mV est visible par le conver-
a. Graphe ¿ → 20 échantillons tisseur car 20 mV est beaucoup plus grand que le
Graphe ¡ → 5 échantillons pas de conversion. 
Graphe ¬ → 40 échantillons Le rapport entre les deux valeurs donne :
b. Graphe ¿ → Te = 1,0 ms donc : 20.10-3
 525 ce qui signifie qu’une variation de
1 1 38,1.10-6
fe    1,0 kHz
Te 1,0.10-3 20 mV peut être quantifiée par 525 pas de 38,1 µV.

266 • Partie 3 AGIR


c. La plage d’entrée du convertisseur est mainte- Remarque : la taille mémoire utilisée est impor-
nant de 20,0 V, ce qui signifie que le pas de conver- tante mais en réalité une image est compressée de
20,0 façon à réduire l’espace mémoire.
sion est p   7,63.10-5 V soit 76,3 µV.
262 144
13 Lecture interférentielle
Bien que le pas de conversion ait augmenté, la varia-
tion de 20 mV reste visible lors de la conversion. a. Il faut que les faisceaux réfléchis soient décalés
l
Le nombre de niveau de conversion a été divisé par de . Pour cela, les creux des disques optiques ont
2 mais elle reste excellente. 2
l
une profondeur de . Ainsi une partie du faisceau
9 Enregistrement d’un CD audio 4
laser effectue un aller et retour sur le plat décalée
a. La fréquence d’échantillonnage correspond aux l
nombres d’échantillons pris par seconde. Ainsi de par rapport au faisceau réfléchi sur le creux.
2
44,1 kHz correspond à 44,1.103 échantillons par Il y a donc interférence destructive entre les deux
seconde. L’enregistrement durant 3 min, le nombre faisceaux réfléchis. (voir la figure 17 p. 534 du
de points d’enregistrements est donc de : manuel de l’élève).
3 × 60 × 44,1.103 = 7,94.106 points d’enregistrement. b. L’intensité reçue par le capteur est minimale, le
b. Pour coder chaque échantillon, il faut : capteur renvoi un niveau bas de tension.
16 bits = 2 octets. Ainsi, il faut : c. Pour un disque gravé, il ne s’agit pas du même
2 × 7,94.106 = 1,59.107 octets = 15,9 Mo. phénomène. Les creux sont remplacés par des
10 Codage RVB points brûlés qui absorbent la lumière. L’effet est
le même que pour les interférences destructives car
a. Le codage du rouge et du vert est nul, le codage
la lumière renvoyée par un point opaque est quasi
du bleu est 150 ce qui correspond à peu plus de la
nulle et le capteur l’interprète comme un niveau
moitié de l’échelle en intensité du bleu. Il s’agit de
bas.
bleu foncé.
b. La couleur verte est nulle, le mélange rouge et 14 Technologies de stockage optique
bleu donne du magenta. a. Il s’agit du phénomène de diffraction d’un faisceau
c. Lorsque les trois nombres du code RVB ont la laser par une lentille.
même valeur, la couleur observée est alors une b.
nuance de gris. Il s’agit donc d’un gris dont l’inten-
sité est moyenne.
11 Tableau de valeurs
a. Les trois dernières colonnes du tableau corres-
pondent au code RVB des pixels d’une image. Ils
Le schéma permet de mettre en évidence que la dis-
ont tous la même valeur. Il s’agit donc d’une image
tance entre deux pistes doit être au moins égale au
en nuances de gris.
rayon du spot laser pour éviter les chevauchements
b. Les deux premières indiquent les coordonnées de pistes. Le spot est centré sur la piste de lecture.
des pixels sur l’image. 2,11
c. Les valeurs de chaque échelle RVB sont com- Ainsi pour le CD cette distance est  1,06 mm,
2
prises entre 0 pour le plus foncé et 255 pour le plus 1,32
clair. pour le DVD cette distance est  0,660 mm et
0,58 2
L’image est plutôt gris très clair car plus proche de  0,29 mm pour le Blu-ray.
255 que de 0. 2
c. En diminuant la longueur d’onde du laser, la
12 La photographie en astronomie taille du spot est réduite.
a. La dalle est composée de : En réduisant la taille des spots, cela permet d’avoir
752 × 582 = 437 664 pixels. des pistes plus serrées donc plus nombreuses.
b. Chaque pixel étant codé sur 3 octets pour la cou- La longueur de la piste est plus grande et donc il
leur, il est nécessaire de stocker : est possible de placer plus de données dessus.
437 664 × 3 = 1 312 992 octets = 1,31 Mo. Ainsi la capacité est augmentée.

Chapitre 21 Signaux analogiques et numériques • 267


Entraînement Remarque : ce type de balance indique la masse au
demi-kilogramme.
15 Échantillonnage
18 Enregistrer des ultrasons
a. Entre deux mesures, il y a une période d’échan-
1 1 Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 641.
tillonnage soit : Te    21 ms
fe 48.103 19 Interpolation de pixels
b. Il faut 1 octet pour stocker un échantillon. Donc
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 641.
pour l’ensemble de l’enregistrement de 15 s on a :
48.103 × 15 = 7,2.102 ko. 20 Disque vinyle

16 Enregistrement d’un son a. Les sillons d’un disque optique pressé sont for-
més de creux ou de plats discontinus. Dans le cas
a. Le signal est analogique.
du disque vinyle, le sillon est continu.
La tension est l’image de la mesure d’une variation
b. Lorsque la pointe avance dans le sillon, celle-
de pression sur un microphone.
1 1 ci subit les frottements des bords. Ces frottements
b. Te    0,50  ms. engendrent des vibrations sur la pointe. Ces vibra-
fe 2,0.103
tions sont caractéristiques du son enregistré sur
Cette durée est nommée période d’échantillonnage. le sillon, le signal est analogique puisque que les
c. vibrations varient continûment dans le temps à
u(mV) l’image de l’ondulation gravée.
15
21 Lecture interférentielle d’un disque optique
10 a. La fréquence ou période, c’est un invariant du
milieu.
5 c l
b. λn = vT donc l n  T  .
0 n n
0 1 2 3 4 5 6 7 c. La profondeur est de :
t (ms) ln l 650
–5    105 nm.
4 4 n 4 ¥ 1,55
d. La profondeur du creux dépend de la longueur
d’onde du laser utilisé. Les longueurs d’onde des
Il y a 16 échantillons représentés en gris sur la figure. lasers du CD et du Blu-ray ne sont pas identiques
Remarque : le résultat est retrouvé en effectuant le à celui du DVD. Ainsi la profondeur des creux est
Dt 7,5
calcul   15 échantillons plus celui de différente.
Te 0,50
Le CD a une profondeur de creux de 126 nm et elle
l’origine, c’est-à-dire 16. est de 65 nm pour le Blu-ray.
1 1
d. Te    2,50 ms .
fe 400
Il y a 4 échantillons représentés en gris foncé sur le Approfondissement
graphe de la figure. 22 Quantification d’une échelle de température
e. L’échantillonnage le plus fidèle est celui qui pos- a. Les variations de la température sont très lentes,
sède le plus de mesures, il s’agit donc du premier le convertisseur a le temps de convertir sans avoir
cas. besoin d’échantillonner la tension d’entrée.
17 Pèse-personne électronique b. Le capteur mesure entre − 40 °C et 60 °C.
120 120 C’est la plage de mesure du convertisseur.
a. Le pas : p    0,469 kg
28 256 Le capteur indique 0 V pour une température infé-
Cette valeur correspond à la plus petite variation rieure à − 40 °C et 10 V pour une température
mesurable par la balance. supérieure 60 °C.
b. Les valeurs indiquées par la balance sont des c. Le pas de conversion en température :
multiples du pas. Ce n’est pas le cas de 53,6 kg. Dq 100
p 8   0,391 °C.
La valeur la plus proche est 53,5 kg. 2 256

268 • Partie 3 AGIR


d. L’affichage d’un dixième de degré n’est pas pos- Rectangle ¿ : 2 145 pixels
sible : il faudrait que le pas du convertisseur soit Rectangle ¡ : 13 500 pixels
au maximum de 0,10 °C. Rectangle ¬ : 4 680 pixels
100 100
Il faut donc que n  0,1 °C donc 2n  ainsi Rectangle √ : 8 568 pixels
2 0,1
e. Le rectangle le plus sombre devient blanc et dis-
2n > 1 000 valeurs. Il faut au moins 1 000 valeurs
paraît dans le fond blanc.
de quantification. 210 = 1 024 convient. Il faut
donc au minimum un convertisseur de 10 bits.
e. – 40 °C est associé à 0 et 60 °C est associé à
212 – 1 = 4 095.
f.
N
4 095

24 Lecteur optique
a. D’après les données du tableau, il s’agit de sin θ
q (°C) (donc l’angle θ) et la longueur d’onde.
– 60 – 40 – 20 0 20 40 60
En effet, la longueur d’onde permet de diminuer
le diamètre du spot ce qui est mis en évidence à
g. Graphiquement pour 0 °C : N = 1 638 travers l’évolution du DVD en HD-DVD.
et pour 30 °C : N = 2 867. De même, l’évolution HD-DVD en Blu-ray permet de
23 Autour d’un histogramme mettre en évidence que l’angle θ permet de dimi-
a. Il y a 4 nuances de gris et du blanc puisqu’il y a nuer le diamètre du spot.
5 raies sur l’histogramme. b.
Pour le blanc il y a 25 371 pixels, pour les rec- Lecteur CD DVD HD-DVD Blu-ray
tangles du plus clairs au plus foncés on a : 2 145, θ (°) 27 37 37 58
4 680, 8 568 et 13 500.
b. La raie à 255 correspond au blanc qui compose la La focalisation est du plus en plus importante selon
majeure partie de cette photo. les technologies.
c. Remarque : Les lecteurs ont des lentilles de plus en
1 2 plus convergentes.
C’est la principale évolution du Blu-ray sur le
HD-DVD.
D
3
D D
c. tan q  2  donc : f ¢ 
f¢ 2f¢ 2tan q
4
Lecteur CD DVD HD-DVD Blu-ray
nombre de pixels f ′ (mm) 1,5 1,0 1,0 0,47
25 371
Plus l’angle est élevé, plus la distance focale est
13 500 petite.
8 568 d. Pour des raisons de compatibilité, les lecteurs
4 680 sont conçus de la même façon.
2 145
Donc, pour raccourcir la distance focale, il faut
0 255
rapprocher la couche des données sur le disque
niveau de gris optique.

Chapitre 21 Signaux analogiques et numériques • 269


e. Les données sont trop proches de la surface. Remarque : Attention, l’espace mémoire alloué à un
Le problème d’un disque optique, c’est les rayures. CD ROM est de 650 Mo. Il est codé différemment et,
Le polycarbonate est là pour protéger la couche des de plus, une partie de la mémoire sert à l’adressage
données qui est placée suffisamment à l’intérieur des données du disque.
pour être protégé. Ce n’est pas le cas avec 0,1 mm 5.a. La quantification est une méthode de décou-
d’épaisseur. page de la tension en valeur par pas ou quantum.
Remarque : les premiers disques Blu-ray possé- Une valeur quantifiée est alors associée à une
daient une protection. Depuis, TDK a mis au point valeur numérique.
un substrat plus résistant que le polycarbonate afin b. 14 bits donne 16 384 valeurs numériques et 16
de protéger la couche des données. bits donne 65 536 valeurs.
25 Analyse d’un phénomène optique
Plus le nombre de pas de quantification est élevé
meilleure est la quantification. Le pas de quantifica-
a. Il s’agit de la valeur codant la nuance de gris du
tion a été divisé par 4 ce qui permet de quantifier des
pixel, prenant des valeurs entières de 0 à 255 en
variations plus faibles. Le son a un meilleur rendu.
codage RVB.
La contrainte est que c’est plus gourmand en stoc-
b. Le graphe montre qu’il y a :
kage mémoire, la taille du disque a été augmentée
721 × 1 280 = 922 880 pixels formant cette pour mettre plus de données.
photographie.
II.1. Un autre phénomène limitant la taille du fais-
c. La nuance de gris est codée sur 8 bits, soit un ceau est la diffraction du faisceau laser passant par
octet. La photo comporte 922 880 pixels dont les bords de la lentille.
chacun est codé par 8 bits. Soit :
2. La longueur d’onde joue un rôle dans la taille du
922 880 × 8 = 7 383 040 bits ou encore spot. Le DVD et le Blu-ray sont des exemples où la
922 880 octets ou 0,923 Mo. capacité a été augmentée par le choix d’une diode
d. Le phénomène observé ressemble à une figure laser différente.
de diffraction, où le pic le plus élevé correspond 2,11 0,60
à la tache centrale. Il est plus élevé car la tâche 3. D’après la figure 1 : L    1,4  mm.
2 2
centrale à une intensité plus élevée. 4. Le disque stocke l’information sous forme de
creux et de plat. Si la distance entre les pistes est
plus petite, la longueur de la piste sera plus longue
Exercices de BAC donc plus de données inscrites. L’enregistrement
26 Étude d’un CD audio sera donc plus long.
I.1. Il s’agit d’un signal analogique car la tension Remarque : La longueur piste pour un disque de
transporte l’information du son en continu. 74 min  est 5 772 m ; pour un disque de 80 min,
1 1 elle vaut 6 240 m.
2. Te    2,27.10-5   s  22,6 ms . III.1. Il s’agit d’une radiation visible (rouge).
fe 44,1.103
c l
Te est la durée minimum entre deux prises 2. λp = vT ainsi lp  T  .
n n
d’échantillons. lp
3. 44,1 kHz signifie qu’il y a 44,1.103 échantillons 3. Il faut que cette différence de marche soit de .
2
enregistrés par seconde. 4. La lumière parcourt un aller et un retour sur le
4. Chaque seconde il y a 44,1.103 échantillons. lp
Chaque échantillon est quantifié sur 16 bits. plat et sur le creux. Il faut donc pour un aller et
4
16 bits = 2 octets. lp
pour un retour pour la hauteur entre le creux et
Donc pour une seconde, il faut : 4
2 × 44,1.103 × 2 = 1,76.105 octets et 2 correspond lp
le plat. La profondeur du creux est donc de .
au nombre de voie de l’enregistrement puisque 4
celui-ci est stéréo tandis que l’autre 2 corres- 5. La longueur d’onde dans le milieu est :
780
pond aux nombres d’octet numérisant chaque lp   503 nm.
échantillon. 1,55
lp 503
Pour 74 min, on a : 74 × 60 × 1,41.103 = 783 Mo. La profondeur d’un creux est   126 nm.
4 4
270 • Partie 3 AGIR
27 L’appareil photographique numérique 28 Du CD audio au DVD audio
1.a. 100 × 100 = 10 000 pixels soit 0,010 millions 1
1.a. D’après Shannon-Nyquist T  2Te, f  et
de pixels. 1 T
fe  . Il faut donc que : 2f < fe.
De nos jours, les appareils possèdent des défini- Te
tions de 400 à 1 600 fois plus grandes. b. Il faut prendre la fréquence de l’harmonique la
b. Les niveaux de gris sont codés sur 4 bits (0000 à plus élevée. Dans ce cas il s’agit de 780 Hz.
1111) soit 24 = 16 valeurs de gris. D’après l’inéquation suivante : fe  2f, la fréquence
c. Chaque pixel est codé sur 4 bits, soit la moitié d’échantillonnage doit être deux fois supérieures à
d’un octet. Donc 4 bits = 0,5 octet. la fréquence de la dernière harmonique.
La mémoire nécessaire est donc de : Soit 2 × 780 = 1,56 kHz. Il faut donc échantillonner
10 000 × 0,5 = 5 000 octets = 5,0 Ko. à une fréquence supérieure à 1 560 Hz.
2.a. Cette étape s’appelle l’échantillonnage spatial. c. Il faut se baser sur 20 kHz pour fixer la limite
de l’échantillonnage car c’est la fréquence la plus
b. La grandeur quantifiée par le convertisseur est la
élevée audible par l’homme.
tension électrique issue du capteur. Cette tension
est associée à une intensité lumineuse. La fréquence d’échantillonnage doit être au moins
deux fois supérieure à la fréquence du signal.
c. On compte 4 niveaux de gris. Il faut 22 = 4 niveaux
Comme f = 20 kHz la fréquence d’échantillonnage
de gris, soit 2 bits pour coder cette échelle.
doit être au minimum de fe = 40 kHz.
d. On obtient le tableau suivant : d. La fréquence d’échantillonnage respecte les
0 3 2 1 conditions de Shannon-Nyquist comme :
3 0 1 2 fe = 44,1 kHz > 40 kHz. Elle est supérieure à la
fréquence limite trouvée précédemment correspon-
2 1 0 3
dant à la fréquence limite de l’audible.
1 2 3 0
e. Ce format est dans les conditions de Shannon-
Nyquist puisque 96 kHz est supérieure à 40 kHz,
e. Les coordonnées de chaque pixel doivent être 40 kHz correspondant à la limite de l’échantillonnage.
mémorisées.
2.a. 216 = 65 536 valeurs pour 16 bits
3.a. La dalle comporte :
224 = 16 777 216 valeurs pour 24 bits.
3 651 × 2 739 = 10 000 089 pixels. 224
Soit près de 10 millions de pixels. Le rapport s’écrit : 16  256
2
b. Résolution en en largeur : Un codage sur 24 bits nécessite une capacité
3 651 mémoire 256 plus grande pour un seul échantillon.
¥ 2,54  549 ppp.
16,9 b. Pour le CD le pas est :
3 651 10,0
Résolution en longueur : ¥ 2,54  476 ppp.  1,53.10-4   V  153  mV
12,7 216
La résolution est donc de 476 ppp. Pour le DVD le pas :
c. Cette résolution est supérieure à 300 ppp, donc 10,0
 5,96.10-7   V  0,596  mV
l’image est de qualité photo. 224
4.a. Il y a 8 bits par couleur soit 256 valeurs par c. Une variation de 120 µV n’est pas détectée dans
couleurs. le cas du CD car cette valeur est inférieure au pas de
quantification. Par contre cette variation est conver-
Il y a 256 × 256 × 256 = 16,7 millions de couleurs.
tible dans le cas du DVD audio, puisque le pas est de
b. Le codage du blanc est : RVB = (255, 255, 255) 0,596 µV inférieur à la variation de tension. Cette
et le codage du noir est : RVB = (0, 0, 0). variation peut être quantifiée en 200 valeurs diffé-
c. Tous les nombres codant les couleurs R,V et B rentes pour le DVD. Les faibles variations sonores
doivent avoir la même valeur. seront moins bien rendues avec le CD qu’avec le DVD.

Chapitre 21 Signaux analogiques et numériques • 271


3.a. Pour le CD : 44,1.103 échantillons par seconde. Le schéma ci-dessous montre la situation.
Pour le DVD : 96.103 échantillons par seconde.
b. Pour le CD codé sur 16 bits = 2 octets donc :
44,1.103 × 2 = 88,2 ko pour une seconde.
Pour le DVD audio codé sur 24 bits = 3 octets donc :
96.103 × 2 = 288 ko pour une seconde.
c. Pour le CD 88,2 × 2 × 74 × 60 = 783.103 ko
2. La capacité des disques optiques dépend du
= 0, 783 Go
nombre de creux et de plats présent le long de la
Pour le DVD audio 288 × 2 × 74 × 60 = 2,56.106 ko
piste. Si les creux et les plats sont petits, plus leur
= 2,56 Go nombre est grand et plus la piste est longue. Les
d. Il est nécessaire de compresser les fichiers car ils données sont fixées sur une seule couche.
sont trop gourmands en espace mémoire et la com-
3. Le CD, le DVD et le Blu-ray ne sont que des évo-
pression permet de diminuer cet espace mémoire
lutions techniques. Le principe physique de ces
sans trop de perte de qualité.
disques est identique.
Rédiger une synthèse de documents 4. Le HDV est basé sur un nouveau principe de
stockage des données, celui-ci est placé dans un
29 Évolution des supports optiques hologramme qui peut s’implanter dans l’épaisseur
Analyse de la question du disque. Un hologramme est une figure d’inter-
Cette question traite de la nouvelle évolution des férence entre deux faisceaux laser issu de la même
disques optiques classique par rapport au disque source dont l’un transporte le message numérique.
holographique et permet de faire la différence Remarque : en réalité le codage numérique des don-
entre deux types de support. nées est aussi plus performant, au fur et à mesure
Pistes de réponses et mots-clés de l’évolution des disques optiques, mais cette par-
1. Un phénomène de diffraction limite le diamètre tie n’est pas traitée dans le programme.
du spot frappant le disque optique. La taille de ce À noter qu’il existe encore une piste de lecture de
spot conditionne la dimension des creux et des type DVD sur le HDV, servant à connaître la position
plats, ainsi que la distance entre les pistes. des différents hologrammes.

272 • Partie 3 AGIR


Chapitre
Transmissions
22
5 de l’information
Introduction au chapitre (p. 550)

Ce chapitre est une introduction sur les modes de transmissions.


Il permet de comprendre les différents types de transmissions modernes.
Le début du cours s’applique à définir ce qu’est une chaîne de transmission.
Les différents blocs sont définis et la différence entre transmission guidée et transmission libre est précisée.
La seconde partie traite des moyens d’évaluer une qualité de transmission : l’atténuation du signal et le
débit binaire.
La dernière partie du cours est consacrée à l’étude des différentes transmissions : hertzienne, câble et fibre
optique.
La première activité a pour but de comprendre la chaîne de transmission de la télévision hertzienne et les
évolutions récentes de ce type de transmission.
La seconde activité traite d’un document comparatif entre le câble et deux types de fibres optiques.
La dernière activité de ce chapitre aborde la transmission dans un câble coaxial et les problèmes posés
d’une telle transmission.

Corrigé
Activités
a.
1 De la TAT à la TNT (p. 552)
source :
Objectif programmes
Cette activité propose d’expliquer la chaîne de
transmission permettant aux émissions télé de émetteur : antenne
parvenir jusqu’aux récepteurs télés et le fonction- canal :
nement de canaux hertzien analogique ancien. (ondes hertziennes)
canaux fréquentiels
L’évolution vers le numérique est abordée à travers
l’étude de la TNT et de son intérêt devant la TAT. récepteur :
antenne
La TNT exploite la même chaîne de transmission, émetteur :
mais de nouvelles fonctions font leur apparition : antenne
la compression numérique et le multiplexage. canal :
(ondes hertziennes)
Correspondance avec le programme  canaux fréquentiels

• Identifier les éléments d’une chaîne de transmis- récepteur :


antenne + système TV
sion d’informations.
• Recueillir et exploiter des informations concer- destinataire :
nant des éléments de chaînes de transmission d’in- moniteur
formations et leur évolution récente.

Chapitre 22 Transmissions de l’information • 273


b. C’est l’air qui constitue le milieu de la transmis- Cette méthode nécessite d’être connecté au réseau
sion, donc le canal physique. d’un opérateur qui n’est présent, en général, que
c. La modulation permet de décaler les signaux télés dans les centres urbains.
afin de les faire entrer dans un canal fréquentiel. Un
sources :
canal physique est divisé en plusieurs canaux fré- programme
quentiels, afin de faire passer plusieurs signaux de
télévision à travers un même canal physique.
émetteur
d. La compression et le multiplexage font leur appari- canal :
tion avec la TNT. Le multiplexage permet de partager fiche optique ou câble
le canal fréquentiel en plusieurs chaînes. La compres- récepteur
sion permet de réduire la taille des fichiers à trans-
mettre, elle permet donc d’augmenter de manière
destinataire :
indirecte le débit de l’information transportée. télévision
e. Sur la figure 2 p. 552 du manuel de l’élève, on
voit qu’il y a 6 chaînes pour un canal fréquentiel
Entre l’émetteur et le récepteur le signal est soit
de capacité de 40 Mbit.s−1. Le canal fréquentiel est
électrique pour le câble, soit lumineux pour la fibre
divisé entre plusieurs chaînes. Il ne peut y avoir
optique.
que 3 chaînes HD ou 6 chaînes SD.
La télévision ADSL exploite le câble téléphonique
f. Il existe de nombreux modes de transmission
plus répandu mais nécessite d’être connecté à
de signaux TV, on peut citer la transmission par
proximité d’un DSLAM, une sorte d’émetteur local.
satellite. La transmission par satellite a l’avantage
En effet le câble téléphonique est fortement atté-
de n’utiliser qu’un émetteur placé sur une orbite
nué pour des débits élevés.
géostationnaire. Ceci évite l’ensemble de tous les
relais hertziens terrestres. Mais le coup de la mise Le schéma est identique au précédent en ne comptant
en orbite et la durée de vie du satellite rendent pas les multiples relais et différents commutateurs.
cette solution finalement coûteuse.
Commentaire
sources : La chaîne de transmission est volontairement sim-
programmes TV plifiée car ces connexions font partie d’un réseau,
dont la chaîne de transmission est beaucoup plus
émetteur : complexe.
antenne + modulation

canal : air
canaux fréquentiels hertziens
satellite
récepteur
2 Transmission par câble
émetteur ou par fibre optique ? (p. 553)
canal : air + vide
canaux fréquentiels hertziens Objectif
récepteur : Cette activité est un comparatif entre deux types
antenne + démodulateur de transmission : le câble torsadé de catégorie 5
et deux fibres optiques. L’objectif est de montrer
destinataire : que chaque mode possède une place au sein d’une
télévision
installation de communication.

Tous les canaux utilisés se servent des ondes


Correspondance avec le programme
électromagnétiques hertziennes pour transmettre • Exploiter des informations pour comparer les dif-
l’information. férents types de transmission.
La télévision par câble ou fibre optique donne lieu • Caractériser une transmission numérique par son
à une transmission qui utilise soit un câble coaxial débit binaire.
ou, plus récemment, une fibre optique afin de faire • Évaluer l’affaiblissement d’un signal à l’aide du
passer les signaux TV. coefficient d’atténuation.

274 • Partie 3 AGIR


Corrigé 3 Étude d’un câble (p. 554)
a. On utilise une fibre monomode. L’inconvénient
Objectif
de ce type de fibre est de ne pouvoir être utilisé
qu’en lignes droites : elle ne peut subir que de Cette activité expérimentale permet d’étudier la trans-
faibles rayons de courbure. mission des signaux à travers une ligne guidée. Cette
Il faut donc prévoir le passage de cette fibre. étude nous amène à mettre en évidence différents
paramètres tels que la célérité de l’onde transmise,
Le coût d’installation est élevé, surtout dans l’in-
l’atténuation du signal dans la ligne et le phénomène
frastructure annexe afin de permettre le passage
de bruit engendré par une source externe.
de la fibre.
b. Le coût dépend de la distance et du débit sur Correspondance avec le programme
cette distance. C’est un moyen de comparaison Mettre en œuvre un dispositif de transmission de
entre les différents moyens de transmission. données (câble, fibre optique).
c. Le câble est souvent préféré à la fibre pour son Matériel par binôme
prix et la simplicité de son installation.
• Un oscilloscope minimum 20 MHz de bande
d. Le signal dans ce type de fibre subit une dis- passante.
persion due aux différents modes avant que le
• Un câble coaxial d’impédance 50 Ω de 100 m
problème de l’atténuation ne se pose. Elle est uti-
avec prise BNC mâle à chaque extrémité.
lisée entre 100 m et 550 m puisque, pour une dis-
• Un câble torsadé non blindé de 25 m.
tance inférieure à 100 m, le câble en cuivre lui est
préféré. • Un câble torsadé blindé de 25 m.
• Un générateur basse fréquence 2 MHz.
e. Les longueurs d’ondes utilisées par les émetteurs
sont supérieures à 800 nm, il s’agit donc de sources • Un adaptateur BNC en T ou Y.
infrarouges. Corrigé
f. La fibre monomode ne peut pas subir de grandes a. Le schéma de montage oscilloscope, GBF et 100 m
déformations imposées par une installation locale. de câble coaxial est le suivant.
g. La puissance reçue Pr minimale est reliée à la
oscilloscope
puissance émise Pe par : GBF
Pr 5 1
 
Pe 100 20
donc l’atténuation s’écrit :
A = 10 × log(20) = 13 dB
L’atténuation ne doit donc pas dépasser 13 dB. câble coaxial de 100 m
Pour une fibre monomode, il faut prendre une
source à 1 550 nm.
Pour mettre en mode impulsion sur le GBF il faut
En effet, la source à 1 300 nm donne une atténua-
mettre fonction carrée puis utiliser symétrie pour
tion trop élevée A = αL = 0,35 × 40 = 14 dB > 13 dB.
diminuer le temps à l’état haut de la tension carré.
Pour la source à 1 550 nm : Les tensions d’entrée et de sortie sont décalées.
A = αL = 0,19 × 40 = 7,6 dB < 13 dB. La mesure de l’intervalle de temps donne :
h. Il n’y a pas de contact électrique avec une fibre
optique. Il n’est pas nécessaire de prévoir des
adaptations.

Commentaire
Ce tableau est inspiré d’un tableau d’un cahier
technique dont les informations ont été sélection-
nées et complétées par nos soins.
t

Chapitre 22 Transmissions de l’information • 275


Le retard est τ = 400 ns mesuré à l’oscilloscope. e. Différents essais sont faits avec le câble coaxial,
Comme les fronts ne sont pas forcément verticaux, un câble torsadé et câble non torsadé.
on peut retenir τ = 4,00.102 ± 5 ns. La lecture est Exemple de différences entre un signal bruité ¿ et
faite à l’oscilloscope analogique. En utilisant un non bruité ¡.
oscilloscope numérique avec curseur, il est possible
¿ signal bruité
de diminuer cette incertitude de lecture.
La longueur du câble est de 100 m mesurée pré-
alablement au centimètre près. En effet, le câble
est enroulé, il est difficile de le mesurer à cause sa
longueur importante : d = 100,00 ± 0,01 m
d 100,00
La célérité s’écrit v    2,5.108 m.s-1
t 4,0.10-7
v 2,5.108
b.   0,83  83 %
c 3,00.108
ce qui signifie que les ondes électriques vont à
83 % de la célérité de la lumière dans le vide. La
célérité dans le câble donné par le constructeur est
de 85 % de la célérité de la lumière dans le vide.
83 - 85 ¡ signal non bruité
Soit un écart relatif e   0,02  2 %
85
ce qui n’est pas si mal…
L’incertitude sur la mesure de v peut s’écrire :
Dv Dd Dt 0,01 5
     1,3 %
v d t 100 400
v = 2,5.108 ± 0,033.108 m.s−1
c. et d. Il faut absolument que la ligne soit adap-
tée sinon, il se peut que le niveau d’entrée soit
supérieur au niveau de sortie à cause des ondes
réfléchies en bout de ligne. La lecture s’effectue
sur la valeur maximale des tensions à l’oscilloscope.
f (kHz) 1,0 5,0 10,0 50,0 100
A (dB) 1,2 1,6 1,5 1,3 1,5
Avec le câble coaxial et câble torsadé blindé le
f (kHz) 500 800 1,0.103 1,5.103 2,0.103
bruit est minimal, tandis que pour un câble torsadé
A (dB) 1,9 2,9 3,3 3,7 4,2 simple le bruit est plus grand.
Les résultats obtenus entre 1 kHz et 2 MHz sont Le blindage des câbles est là pour réduire les bruits
donnés par la courbe suivante. pouvant intervenir dans les signaux en protégeant
des rayonnements électromagnétiques externes.
A (dB) f. Un signal numérique est en général réalisé avec
4
3,5 uniquement deux transitions nettes de la tension,
3 alors qu’un signal analogique est formé d’une infi-
2,5 nité de transitions.
2 Ces transitions peuvent être masquées par le bruit
1,5 lorsque celui-ci est grand.
1 La qualité est ainsi détériorée.
0,5 Prenons l’exemple suivant pour illustrer : le signal
f (kHz)
0 analogique est déformé donc peu exploitable tandis
0 500 1 000 1 500 2 000
que le signal numérique est déformé mais exploi-
Donc l’atténuation dépend de la fréquence. table puisque l’on reconnaît encore le message.

276 • Partie 3 AGIR


signal numérique On peut montrer (mais c’est hors programme)
1 1 1 1 0 101 qu’une ligne non adaptée ne convient pas à la
transmission de signaux car ils sont alors défor-
00 0 0 0 0 0 més. De fait toutes les lignes de transmission sont
0 1 adaptées en entrée, en câble et en récepteur. Par
signal analogique : son, par exemple exemple, un câble Ethernet est adapté et possède
une impédance caractéristique de 100 Ω.

Exercices
Applications
signal numérique 1 Le téléphone en pots de yaourt
1 1 1 1 0 101 a. Le schéma représentant la chaîne de transmis-
sion est :
00 0 0 0 0 0
source :
0 1
bouche
signal analogique :
son
le son est bruité donc de mauvaise qualité,
les transitions sont masquées. émetteur :
pot de yaourt

vibration
canal : corde
de la corde
bruit :
action mécanique
sur la corde
récepteur :
Commentaires  pot de yaourt
• Pour les questions c. et d., il est impossible de son
mesurer ces tensions avec un voltmètre classique destinataire :
en position AC. oreille
En effet les voltmètres ont en général une bande
passante de autour de 100 kHz. Au-delà de cette b. Le dialogue n’est pas simultané puisqu’il n’y a
fréquence la valeur lue est fausse. qu’un seul canal de communication.
L’atténuation s’accentue pour des fréquences encore Il faudrait doubler le système, avec une autre paire
plus élevées supérieures à 10 MHz, fréquence de pots de yaourt et un autre fil.
impossible à générer avec un GBF « classique ».
2 Conversation
• Pour les questions e. et f., l’adaptation d’impé-
dance d’un tel montage est nécessaire afin d’éviter a.
le phénomène d’onde réfléchie en bout de ligne message :
cerveau
(même si le circuit est ouvert). liaisons nerveuses
Pour adapter une ligne il faut que l’impédance de
organe vocal
sortie du GBF soit de 50 Ω, le câble doit être de la
même valeur et bien le brancher sur la borne d’en- son perturbateur signal sonore émis
trée de l’oscilloscope qui possède une impédance bruit
air
d’entrée de 50 Ω. ambiant
Cette adaptation est surtout importante lors de la signal sonore reçu
mesure de l’atténuation car un signal d’entrée peut
se retrouver d’un niveau supérieur en sortie. Pour message : oreille
la troisième et dernière partie il n’est pas néces- liaisons nerveuses
saire d’adapter puisque l’on cherche à mettre en
cerveau
évidence uniquement le phénomène de bruit.

Chapitre 22 Transmissions de l’information • 277


b. b. L’atténuation A est reliée à la puissance d’entrée
cerveau
Pe et la puissance de sortie Ps par la relation
A
ÊP ˆ - 
A  10 logÁ e ˜ qui donne Ps  10 10 Pe .
organe vocal oreille
Ë Ps ¯
Les pertes correspondent à la différence entre l’en-
bruit air
trée et la sortie, soit :
-
A Ê - ˆ
A
Ppertes  Pe - Ps  Pe - 10 10 Pe  Pe Á1 - 10 10 ˜
oreille organe vocal
ÁË ˜¯

ainsi, par rapport à la puissance d’entrée :


cerveau Ppertes A
-
 1 - 10 10
Pe
Le canal est utilisé 2 fois en simultané, ce qui Ainsi pour 1 km on a :
risque de rendre les messages incompréhensibles. Ppertes -
4
%pertes   1 - 10 10  60  %
3 Téléphone filaire Pe
Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 641. Ainsi pour 20 km on a :
Ppertes 80
4 Une chaîne de transmission -
%pertes   1 - 10 10  100  %
a. Source : main Pe
Émetteur : la radiocommande 7 Capacité d’un canal
Canal : air
Récepteur : récepteur radio Le débit de 50 kbit.s−1 signifie qu’il y a émission de
Bruit : sources électromagnétiques externes 50 kbit en une seconde donc le temps de transfert
1 ¥ 68.106
Destinataire : commande de la voiture. de 68 Mbit est t   1,4.103 s
50.103
b. Source : main soit environ 23 minutes.
Émetteur : la télécommande
Canal : air 8 Atténuation dans un câble
Récepteur : récepteur infrarouge Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 641.
Bruit : sources infrarouges externes
9 Durée d’émission
Destinataire : commande de la télévision.
c. Source : ordinateur Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 641.
Émetteur : interface USB 10 Niveau de transmission
Canal : câble électrique a. L’atténuation A est reliée à la puissance d’entrée
Récepteur : interface USB Pe et la puissance de sortie Ps par la relation :
Bruit : sources électromagnétiques externes P
Destinataire : imprimante. A  10log e . Une puissance de sortie égale à 50 %
Ps
5 Message numérique de la puissance d’entrée correspond à une atténuation :
a. La période d’un bit sur le graphe est TB = 0,1 ms. 1
A  10  log  3,0  dB.
b. Le débit binaire est donc : 0,50
1 1 Ê 1 ˆ
D   1,0.104  bit.s-1 Pour 10 % on a : A  10  logÁ  10  dB.
TB 0,1.10-3 Ë 0,10˜¯
Ê 1 ˆ
6 Fibre optique et atténuation Pour 1 % on a : A  10  logÁ  20  dB
Ë 0,01˜¯
a. L’atténuation A est reliée à la distance L et au
coefficient αdB par la relation : b. Le coefficient d’atténuation est lié à la longueur
A
A = αdBL. L de la ligne par a dB 
L
Pour 1,0 km, on a : A(1 km) = 1,0 × 4,0 = 4,0 dB 3,0
Pour 20 km, on a : A(20 km) = 20 × 4,0 = 80 dB donc a dB   0,30   dB.m-1
10

278 • Partie 3 AGIR


c. On en déduit : Le canal entre le commutateur et le téléphone
A 10 filaire est le câble torsadé. L’information est trans-
L   33 m pour la ligne qui ne trans-
a dB 0,30 portée par une onde électromagnétique ou onde
met que 10 % de la puissance et électrique.
A 20 d. Il y a d’abord une conversion des vibrations
L   66 m pour celle qui transmet
a dB 0,30 sonores mécaniques en vibrations électriques.
1,0 % de la puissance. Ensuite, comme le réseau est numérique, il faut
effectuer une conversion analogique-numérique
Entraînement des vibrations électriques.

11 Le réseau de téléphonie mobile 12 Étude d’une fibre optique


a. Les commutateurs servent à connecter les télé- a. L’atténuation A se calcule à partir de la puis-
phones au réseau. sance d’entrée Pe et la puissance de sortie Ps par :
b. P 1,00.10-3
A  10  log e  10  log  19,2  dB
source :
Ps 12,0.10-6
voix
b. Le coefficient d’atténuation de la fibre de longueur
canal : air A 19,2
(ondes sonores) L est a dB  donc a dB   0,96  dB.km-1.
L 20
émetteur :
téléphone
c. Les pertes correspondent à la différence entre
l’entrée et la sortie, soit :
canal : air
(ondes hertziennes) -
A Ê - ˆ
A
antenne relais Ppertes  Pe - Ps  Pe - 10 10 Pe  Pe Á1 - 10 10 ˜
récepteur
ÁË ˜¯
émetteur Ppertes 19,2
-
canal : fibre optique %pertes   1 - 10 10  98,8  %
(ondes infrarouges)
Pe
commutateur d. La taille du fichier est 40 Go = 40 × 8 = 320 Gbit.
récepteur La durée de son transfert est donc :
émetteur 1 ¥ 320
t  32 s.
canal : fibre optique 10
(ondes infrarouges)

commutateur 13 Transmission ADSL


récepteur a. La longueur maximale L du câble de coefficient
émetteur d’atténuation αdB pour ne pas dépasser l’atténua-
canal : câble téléphonique A 45
(ondes électriques) tion Amax est L  max   5,7 km.
a dB 7,9
récepteur :
téléphone filaire b. La taille du fichier est :
canal : air 640 Mo = 640 × 8 = 5,12.103 Mbit.
(ondes sonores) Il faut donc une durée de transfert
destinataire : 1 ¥ 5,12.103
oreille t  2,0.102   s  3,4  min.
25

c. Entre le téléphone portable et le rassemblement 14 Un record du monde


d’antennes, le canal physique est l’air, les ondes Exercice résolu dans le manuel de l’élève, p. 641.
transmises sont électromagnétiques appartenant
au domaine de l’hertzien. 15 Le format Thunderbolt
Le canal est la fibre optique entre rassemblement a. La taille d’un DVD est :
d’antenne et commutateur, ainsi qu’entre les com- 4,70 Go = 4,70 × 8 = 37,6 Gbit.
mutateurs. L’information est transportée par une La durée de transfert au format Thunderbolt est
onde électromagnétique appartenant à la famille 1 ¥ 37,5
donc : t   3,8  s.
des infrarouges. 10

Chapitre 22 Transmissions de l’information • 279


b. Un support de transmission possible est le câble • le multiplexage statistique, amélioration du mul-
torsadé. tiplexage temporel car ce qui est transmis est uni-
c. La ligne de transmission ne mesure pas plus de quement ce qui est émis.
3,0 m à cause de l’atténuation dans le câble : plus 18 Télévision numérique
la longueur augmente plus l’atténuation est forte.
a. La fréquence d’échantillonnage impose le
16 Transmission par fax nombre d’échantillons par seconde 13,5.106 échan-
a. Le nombre de pixels par cm est donné par le tillons pour une seconde pour le signal de lumi-
300 nance et 6,75.106 échantillons pour une seconde
calcul  118 pixels par cm.
2,54 pour chaque signal de chrominance.
Pour la hauteur : 118 ¥ 29,7  3,50.103  pixels. b. Pour le signal de luminance chaque échantillon
Pour la largeur : 118 ¥ 21,0  2,48.103  pixels. est codé sur 10 bits soit, pour une seconde :
13,5.106 × 10 = 13,5.107 bits = 135 Mbit.
Il y a donc 3,50.103 × 2,48.103 = 8,68.106 pixels,
chacun codé sur 1 bit. Pour les signaux chrominance chaque échantillon
est codé sur 10 bits soit, pour une seconde :
Il est donc nécessaire de transférer 8,68.106 bits.
2 × 6,75.106 × 10 = 13,5.107 bits = 135 Mbit.
1 ¥ 8,68.106
b. Il faut une durée t   6,03.102s c. Il faut donc que le débit soit capable de transfé-
14   400
soit environ 10 minutes. rer l’intégralité des bits, il faut donc un débit de :
c. Pour transférer l’image plus rapidement il faut 135 + 135 = 270 Mbit.s−1.
augmenter le débit ou diminuer la définition de d. Il faut arriver à diminuer le débit, il faut donc
l’image. compresser le flux des données.
Remarque : les télécopieurs utilisent le réseau RNIS 19 Notion de canal fréquentiel
(ou NUMERIS) dont le débit est de 56 kbit.s−1, la a. Le téléphone reçoit les messages et peut envoyer
résolution est de 400 ppp. des messages en simultané. Il faut donc un émet-
La durée de transmission est beaucoup plus faible teur et un récepteur sur le téléphone.
que celle calculée dans l’exercice car les images b. Il existe un seul canal physique : l’air.
sont compressées, elles occupent ainsi moins de
c. Les canaux fréquentiels permettent de faire
place mémoire donc il y a beaucoup moins de don-
passer deux signaux dans deux canaux différents
nées à transmettre.
et permettent ainsi une transmission ascendante
et descendante en simultané. Une personne peut
Approfondissememnt écouter et parler en même temps.

17 Multiplexage
a. La fonction multiplexage permet de faire passer Exercices de BAC
les différents signaux dans un seul canal physique
20 Test d’un câble
simultanément.
1.a. Le générateur d’impulsion est décalé par rap-
b. Le débit binaire est partagé en 4, chaque signal
port au point A, l’impulsion met 0,050 µs à arriver
à un débit de 0,25 Mbit.s−1.
jusqu’au point A.
Le multiplexage diminue donc le débit de chaque
b. On mesure t = 1,025 − 0,050 = 0,975 µs.
signal.
c. L’onde électrique est réfléchie et parcourt donc
Remarque : le multiplexage est un moyen de faire
deux fois la longueur L donc :
passer différents signaux dans un canal physique
2L 2 ¥ 100
identique. Le multiplexage temporel qui est facile à v   2,05.108  m.s-1.
t 0,975.10-6
réaliser mais à l’inconvénient de diminuer le débit.
Il existe d’autres types de multiplexage : d. L’onde est atténuée à cause de l’absorption dans
le milieu.
• le multiplexage fréquentiel, qui s’apparente à une
(U ) 2,0
modulation partageant le canal physique en diffé- e. A  20  log i max  20 ¥ log  3,7 dB
(Ur )max 1,3
rents canaux fréquentiels,

280 • Partie 3 AGIR


2.a. Il n’y a pas de défaut sur ce câble car aucune c. La transmission peut fonctionner puisque le
onde réfléchie n’est observée. capteur peut détecter des puissances inférieures à
Il n’est pas possible de déterminer la longueur du 180 mW.
câble car aucune onde n’est réfléchie. c c 3,0.108
3.a. n  donc v    2,07.107  m.s-1.
Il faudrait déconnecter la sortie de façon à créer v n 1,45
une onde réfléchie. L 30.103
b. t    1,5.10-4   s  0,15 ms.
b. Il y a deux défauts car deux impulsions sont v 2,07.108
renvoyées. 1
c. Par définition on a : D  donc :
La première à : TB
vt 2,07.108 ¥ (0,55 - 0,05).10-6 1 1
d1  1   52 m. TB    1,0.10-7   s  0,10  ms
2 2 D 10.106
La seconde à : d. Il y a 1,00 Mo = 1,00 × 8 = 8,0 Mbit à transférer.
vt 2,07.108 ¥ (0,875 - 0,05).10-6 8.106
d2  2   85 m. Il faut donc  8,0.10-4   s  0,80  ms.
2 2 10.109
21 Transmission par une fibre monomode e. La durée de la transmission est la somme de la
durée de propagation et de la durée du paquet.
1.a. Les longueurs d’ondes sont supérieures à 800
nm, il s’agit donc des ondes électromagnétiques Soit 0,15 + 0,80 = 0,95 ms.
infrarouges. La durée de la transmission est donc de 0,95 ms.
Les ondes de lumière visible ne sont pas utilisées 22 Les différentes émissions radio
car l’atténuation est trop grande dans ce domaine. 1.
adB (dB.km–1) ultra-courte
2,4 radio FM
numérique grandes ondes
2,2
PO
2,0
1,8 l (m)
1,6 Domaine Domaine 1,0.10–3 1,0.104
des des
1,4 1 300 nm 1 500 nm
1,2
a. Le visible est situé entre 400 et 800 nm. Le
1,0
domaine est donc A.
0,8 b. 150 kHz et 260 kHz donne 1 154 m < λ < 2 000 m
0,6 87,5 MHz à 108 MHz donne 2,78 m < λ < 3,43 m
0,4 174 à 230 MHz donne 1,30 m < λ < 1,72 m
0,2 Tous ces domaines appartiennent aux ondes
0 l (mm) hertziennes.
0,7 0,9 1,1 1,3 1,5 1,7 1,9
2.a. La largeur du canal fréquentiel pour les grandes
ondes est 260 − 150 = 110 kHz. On peut donc, en
b. théorie, avoir 11 canaux de 10 kHz.
Domaine des 1 300 nm : 1 275 nm − 1 330 nm b. France Inter émet sur une fréquence centrale de
Domaine des 1 500 nm : 1 500 nm − 1550 nm 162 kHz. La bande va donc de 162 kHz ± 5 kHz.
c. À 1 550 nm on a 0,14 dB.km–1  : c’est là que Soit l’intervalle [157 kHz ; 167 kHz].
l’atténuation est la plus faible. On a 157 kHz < f < 167 kHz
2.a. L’atténuation est : donc 1 796 m < λ < 1 910 m.
A = Lα = 10 × 0,14 = 1,4 dB. l
c. L’antenne doit être de l’ordre de
ÊP ˆ l 4
b. On a : A  10 logÁ e ˜ donc : donc 449 m < < 478 m.
Ë Ps ¯ 4

A

1,4 La taille de l’antenne réelle est de 350 m, ce qui est
Ps  Pe 10 10  250 ¥ 10 10  1,8.102  mW . proche de ces longueurs d’ondes.

Chapitre 22 Transmissions de l’information • 281


3.a. La taille de la bande FM est : Rédiger une synthèse de documents 
108 − 87,5 = 20,5 MHz donc on peut en théorie y
20,5.106 23 Évolution des transmissions
installer  102 canaux FM.
200.103 Analyse de la question
l
b. La taille de l’antenne est de l’ordre de . Cette question traite des évolutions technologiques
2 nécessaires afin d’augmenter le nombre d’informa-
En prenant le milieu de la bande de fréquences
l tions transmises, et ainsi d’augmenter le débit de
(98 MHz) cela nous donne λ = 3,0 m soit = 1,5 m. l’information.
2
La taille d’une antenne FM est de l’ordre du mètre. Ces nouvelles fonctions ne sont pas étudiées spéci-
c. fiquement dans ce chapitre.
source : Pistes de réponses et mots-clés
station radio
1. Nécessité de compacter les données pour en
réduire le volume.
émetteur :
station La compression des données nécessite des sys-
canal physique : air divisé
tèmes informatiques capables de compresser et
en canaux fréquentiels hertziens décompresser rapidement.
antenne relais La compression-décompression est réalisée avec un
récepteur logiciel appelé codec possédant un algorithme per-
émetteur mettant de coder les données à transmettre.
canal physique : air divisé
Ces logiciels doivent fonctionner très rapidement
en différents canaux fréquentiels hertziens
afin de traiter des flux de données importants
récepteur :
antenne + démodulation
comme ceux d’un film par exemple.
2. Nécessité de partager le canal physique et fré-
destinataire :
quentiel lors de transmissions. Le multiplexage per-
émission du son met de faire passer plusieurs signaux dans un même
canal fréquentiel.
Le bruit peut venir d’une source électromagnétique Le débit est alors partagé entre les émetteurs et
qui diffuse sur les fréquences des canaux. les récepteurs.
d. Les avantages de la radio FM sont les qualités Cette fonction permet de multiplier les transmissions.
du son retransmis, la possibilité d’avoir un nombre En effet, un canal fréquentiel qui ne transmettait
plus élevé de stations radios sur une bande de auparavant qu’une seule chaîne analogique peut
fréquences, une antenne plus petite donc moins communiquer 6 chaînes SD de la TNT.
coûteuse. L’inconvénient est que cela nécessite 3. Les informations sont sécurisées à l’aide de la
beaucoup d’antennes relais, contrairement aux cryptographie.
grandes ondes qui n’ont besoin que d’une seule Il est plus simple de crypter en numérique qu’en
antenne pour toute la France et les environs. analogique. Les informations sont cryptées afin de
4.a. La fonction permettant de multiplier les trans- permettre la confidentialité du message. Comme
missions dans un canal est le multiplexage des exemple de cryptage, on peut citer les chaînes
données. payantes comme Canal + où il est nécessaire de
b. Pour faire chuter le débit, il est nécessaire de posséder un « décodeur » afin de pouvoir décrypter
compresser les données. les émissions cryptées.

282 • Partie 3 AGIR


Chapitre
BAC Épreuve expérimentale
5
1 Célérité des ultrasons  Positionner l’émetteur et le récepteur face à
dans l’air (p. 574) face (si possible sur un rail), mesurer la distance
L les séparant et évaluer l’incertitude associée.
Objectif
 Faire l’acquisition et mesurer le retard τ à la
Ce sujet constitue une alternative aux activités expé- réception. Évaluer l’incertitude associée.
rimentales proposées p. 36 et 58 du manuel de l’élève,  Reproduire la mesure pour au moins huit
qui réalisent également la mesure de la célérité du positions.
son dans l’air : pour la première, en utilisant des claps  Tracer L en fonction de τ, modéliser les points
sonores, pour la deuxième, à l’aide d’ultrasons pério- par une fonction affine et déterminer graphique-
diques. Ce sujet permet de réaliser la mesure de la ment son coefficient directeur, égal à la célérité
célérité en exploitant soit la relation entre retard et du son dans l’air. (Ceci peut être fait sur papier
distance, soit en exploitant la relation entre période millimétré ou sur le tableur-grapheur.)
et longueur d’onde. Comme les deux activités pré-
Deuxième possibilité :
sentes dans les chapitres 1 et 2, c’est l’occasion de
 Utiliser un générateur de salves comme ci-des-
poser la question des incertitudes de mesures.
sus, et deux récepteurs reliés au système d’acqui-
Correspondance avec le programme sition. L’acquisition n’a pas à être synchronisée.
• Connaître et exploiter la relation entre retard,  La distance mesurée est la distance entre les

distance et célérité. deux récepteurs, le retard mesuré est le retard


• Définir, pour une onde progressive sinusoïdale, la entre les deux réceptions.
 Le traitement est identique.
période, la fréquence et la longueur d’onde.
• Connaître et exploiter la relation entre la période Troisième possibilité :
ou la fréquence, la longueur d’onde et la célérité.  Brancher l’émetteur d’ultrasons sur le GBF déli-

• Pratiquer une démarche expérimentale visant à vrant une tension sinusoïdale de fréquence 40 kHz.
 Relier deux récepteurs au système d’acquisition,
étudier qualitativement et quantitativement un
phénomène de propagation d’une onde. réglé à une fréquence d’échantillonnage supérieure
à 500 kHz et une durée d’acquisition voisine de
• Pratiquer une démarche expérimentale pour déter-
0,2 ms. Régler l’acquisition en mode permanent.
miner la période, la fréquence, la longueur d’onde
 Mesurer la période T des signaux reçus (en
et la célérité d’une onde progressive sinusoïdale.
mesurant plusieurs périodes) et évaluer l’incerti-
Corrigé tude associée.
 Positionner les récepteurs face à l’émetteur,
a. Plusieurs protocoles sont possibles.
l’un derrière l’autre, si possible sur un rail. Fixer
Première possibilité : le récepteur le plus proche de l’émetteur et posi-
 Brancher l’émetteur à ultrasons sur le GBF en tionner le deuxième récepteur de sorte que les
mode salves. signaux reçus soient en phase. Noter la position
 Relier également le GBF à la synchronisation du deuxième récepteur.
externe du système d’acquisition et synchroniser  Reculer le deuxième récepteur de manière à
l’acquisition sur l’émission de la salve d’ultrasons. faire défiler vingt positions où les signaux sont
 Brancher un récepteur à ultrasons sur une en phase. Mesurer la distance d parcourue et
entrée du système d’acquisition. évaluer l’incertitude associée.
 Régler l’acquisition avec une fréquence d’échan-  Déduire de la mesure précédente la valeur de
tillonnage supérieure à 500 kHz et une durée d’ac- la longueur d’onde λ et l’incertitude associée.
quisition inférieure à l’écart entre deux salves.  Calculer la célérité du son dans l’air.

Épreuve expérimentale de bac • 283


b. Les évaluations des incertitudes des mesures Corrigé
de durées doit se faire en considérant, sur l’écran, a.
les différentes positions des curseurs acceptables
pour la mesure. Pour les mesures de longueurs, on Diffraction par une fente
peut considérer qu’une incertitude de 5 mm est  Faire un schéma définissant la largeur de la

acceptable. fente, la distance entre la fente et l’écran, la lar-


geur de la tache centrale sur l’écran et la demi-
c. La vitesse s’obtient, dans les deux premiers pro- ouverture angulaire de cette tache.
tocoles, comme le coefficient directeur de la droite
 Pour chaque fente, mesurer ces grandeurs puis
tracée. L’incertitude associée est calculée d’abord
Dv DL Dt les consigner dans un tableau.
sur une seule mesure en utilisant   ,  Tracer la courbe représentant la demi-ouver-
v L t
puis en divisant le résultat par la racine carrée du ture angulaire en fonction de l’inverse de la lar-
nombre de mesures effectuées d’après le document geur de la fente.
fourni. Pour le troisième protocole, l’incertitude sur Mesurer l’épaisseur d’un cheveu
λ s’obtient en divisant l’incertitude sur λ par le  Faire la mesure précédente, en remplaçant la
nombre de longueurs d’onde mesurées. La célérité fente par un cheveu.
l
s’obtient par v  et l’incertitude associée s’ob-  Placer la demi-ouverture mesurée sur la courbe
T précédente.
Dv Dl DT
tient ensuite par   .
v l T b. Le professeur devra vérifier que l’écran n’est pas
d. En fonction du protocole utilisé, plusieurs com- trop proche de la fente (sinon la tache centrale sera
mentaires sont possibles au vu du calcul de l’in- trop petite), que le laser est en incidence normale
certitude. L’incertitude sur v passe toujours par un sur la fente (sinon la largeur « utile » n’est pas
calcul d’incertitude relative, où les sommes des celle de la fente) et que l’écran est également per-
incertitudes relatives liées aux mesures font appa- pendiculaire à la direction incidente. Vérifier enfin
raître les paramètres pour lesquels l’incertitude que l’élève ne prévoie pas de placer son œil devant
peut être réduite. le faisceau pour effectuer les mesures.
Le professeur devra aussi s’assurer que les axes ont
Commentaire une échelle correcte pour tracer la courbe.
Dans le premier protocole, les droites tracées c. Si la courbe tracée est une droite passant par l’ori-
peuvent ne pas être des fonctions linéaires. En gine, alors la demi-ouverture angulaire q est bien
effet, il arrive que les émetteurs-récepteurs soient inversement proportionnelle à la largeur de la fente a.
positionnés à l’intérieur de boîtiers, de sorte qu’il l
La relation étant q  , l’incertitude relative est
est difficile de mesurer les distances entre les Dq Da a
endroits où les sons sont réellement émis et reçus.  si la longueur d’onde du laser est parfai-
q a
tement connue. Ceci permet de donner l’incertitude
sur la mesure de la largeur du cheveu.
Commentaire
2 Diffraction
Des exemples de mesures sont données pour l’acti-
des ondes lumineuses (p. 575) vité 4 du chapitre 3, ainsi qu’un exemple de courbe
Objectif Ê 1ˆ
q  fÁ ˜.
Ë a¯
Ce sujet complète l’activité expérimentale 4 du
chapitre 3, en laissant davantage d’autonomie à 3 Mouvement d’un projectile
l’élève.
dans le champ de pesanteur
Correspondance avec le programme uniforme (p. 576)
Pratiquer une démarche expérimentale visant à étu- Objectif
dier ou utiliser le phénomène de diffraction dans le Ce sujet vient compléter les activités proposées dans
cas des ondes lumineuses. le chapitre 6 en laissant plus d’autonomie à l’élève.

284 • BaC
Correspondance avec le programme Corrigé
Mettre en œuvre une démarche expérimentale pour a. L’élève doit enregistrer le mouvement d’un pen-
étudier un mouvement. dule simple à l’aide d’une webcam dans l’air puis
dans l’eau, à partir d’une même position initiale
Corrigé du pendule. Il peut estimer cette position à partir
a. Le professeur devra vérifier que l’acquisition d’un rapporteur fixé sur le point d’attache du fil,
est soignée et que les outils de zoom ont bien été permettant de mesurer aisément l’angle de départ.
utilisés pour pointer toujours le même point, faci- Pour obtenir une vidéo soignée, l’élève doit choisir
lement repérable, de l’objet en mouvement sur la une durée d’enregistrement de l’ordre de 3 secondes
vidéo. minimum. Le nombre d’images par seconde est imposé
Les calculs de vitesse devront être réalisés soit à par la webcam et apparaît comme la durée qui sépare
l’aide des fonctions de dérivation du logiciel, soit deux points consécutifs dans les données du tableur.
par approximation affine. Afin que l’échelle des longueurs soit la bonne,
b. Si les courbes tracées vérifient les modèles l’élève doit penser à réaliser un étalonnage de
(constante pour la vitesse horizontale, affine pour l’échelle sur son enregistrement. Il peut par
la vitesse verticale), alors les frottements peuvent exemple pointer les positions extrêmes du pendule
être considérés comme négligeables. et spécifier au logiciel que la distance les séparant
c. Proposition de protocole : est égale à 50 cm (longueur du pendule).
Il doit aussi choisir une origine de position pour
 Créer la grandeur énergie cinétique et la calculer.
les axes. Il peut, par exemple, commencer l’enre-
 Créer la grandeur énergie potentielle de gistrement avec le pendule à l’équilibre, le monter
pesanteur et la calculer. à la position angulaire choisie initialement puis
 Créer la grandeur énergie mécanique et la
la lâcher (cet instant, facilement repérable sur
calculer. la vidéo, peut aussi être choisi pour l’origine des
 Tracer l’énergie mécanique de la balle en temps). Ceci permet de repérer l’origine comme le
fonction du temps. Ceci permet, si la courbe point d’équilibre du pendule (altitude nulle). Mais
est constante, de valider l’hypothèse des frotte- une origine arbitraire est également possible.
ments négligeables. L’élève doit créer une colonne correspondant à
l’énergie mécanique Em. Pour cela, il doit d’abord
d. En pratique, les frottements ne sont pas réelle-
créer une colonne vitesse v (pour calculer l’énergie
ment négligeables : sur un lancer de balle de tennis 1
à un ou deux mètres, on peut voir une légère dimi- cinétique Ec  mv 2) et une colonne énergie
2
nution de l’énergie mécanique, notable au début potentielle de pesanteur Epp  mgz. Puis enfin,
et à la fin du mouvement (là où la vitesse est la l’élève crée une colonne énergie mécanique
plus grande). Cette discussion peut être menée par 1
Em  Ec  Epp  mv 2  mgz.
l’élève. 2
e. La conclusion attendue doit être brève et formu- Afin d’estimer l’influence des frottements sur le
lée avec le vocabulaire scientifique adapté. pendule selon la nature du fluide, l’élève doit enre-
gistrer deux films (l’un dans l’air et l’autre dans
l’eau) dans les mêmes conditions initiales et les
4 Étude énergétique comparer.
d’un oscillateur mécanique (p. 577) L’élève appelle le professeur qui vérifie sa démarche.
b. L’élève réalise le pointage des différentes posi-
Objectif tions du pendule en fonction du temps.
Ce sujet complète l’activité 2 du chapitre 8 p. 217 Pour créer la colonne vitesse  v, il y a plusieurs
et l’activité 3 du chapitre 9 p. 243 traitant chacune possibilités :
du mouvement du pendule simple.
• Soit le tableur propose déjà deux colonnes vx et
Correspondance avec le programme vz représentant les coordonnées de la vitesse sur les
deux axes. Dans ce cas, l’élève crée une colonne
Pratiquer une démarche expérimentale pour mettre en
évidence l’amortissement d’un oscillateur mécanique. vitesse v est écrivant que v  v x2  v z2.

Épreuve expérimentale de bac • 285


• Soit le tableur ne propose que les coordonnées x 5 Dosage conductimétrique
et z de la position. L’élève doit alors créer une
colonne v x et une colonne v z des coordonnées de la
de l’eau de chaux (p. 578)
vitesse en écrivant qu’à une date ti quelconque, Objectif
x(t i1 ) - x(t i-1 )
v x (t i )  et que L’objectif de ce TP est de vérifier grâce à un titrage
t i1 - t i-1 conductimétrique la concentration d’une eau de
z(t i1 ) - z(t i-1 ) chaux utilisée pour traiter des fumées de déchet-
v z (t i )  . Enfin, il crée la colonne
t i1 - t i-1 teries. Les élèves sont amenés à élaborer le proto-
vitesse v avec v  v 2x  v 2z . cole expérimental de ce dosage, puis à le mettre en
œuvre, après validation par le professeur. L’exploi-
• Soit le logiciel de pointage permet de créer direc- tation des résultats obtenus inclut l’estimation de
tement les colonnes v x et v z par une opération l’incertitude relative sur la concentration de l’eau
mathématique de dérivation des coordonnées x et de chaux.
dx dz
z de la position : v x  et v z  . La vitesse
dt dt Correspondance avec le programme
s’obtient toujours de la même manière par une
• Pratiquer une démarche expérimentale pour
colonne v  v x2  v z2. déterminer la concentration d’une espèce chimique
Ainsi, il peut créer une colonne énergie cinétique par titrage par le suivi d’une grandeur physique et
1 par la visualisation d’un changement de couleur,
Ec  mv 2 avec m = 0,200 kg.
2 dans le domaine de la santé, de l’environnement ou
Pour la colonne énergie potentielle de pesanteur du contrôle de la qualité.
Epp  mgz, z est la coordonnée verticale (axe vers • Interpréter qualitativement un changement de
le haut) de la position, déjà proposée par le logiciel pente dans un titrage conductimétrique.
lors du pointage. La valeur de la pesanteur g est • Reconnaître un acide, une base dans la théorie
prise égale à 9,8 m.s-2. de Brönsted.
Pour finir, l’élève crée la colonne énergie mécanique • Utiliser les symbolismes →, ← et É dans l’écri-
1 ture des réactions chimiques pour rendre compte
Em  Ec  Epp  mv 2  mgz.
2 des situations observées.
Enfin, il peut, à l’aide des fonctionnalités du logi- • Réactions quasi-totales en faveur des produits :
ciel, tracer l’énergie mécanique en fonction du mélange d’un acide fort et d’une base forte dans
temps pour les deux situations. l’eau.
L’élève appelle le professeur qui vérifie la création • Évaluer, à l’aide d’une formule fournie, l’incerti-
de ces colonnes. tude d’une mesure obtenue lors de la réalisation
c. En calculant la variation relative de l’énergie d’un protocole dans lequel interviennent plusieurs
DE sources d’erreurs.
mécanique m sur une durée de 1,0 s (la période
Em • Réaction entre un acide fort et une base forte :
théorique vaut 1,4 s), il est possible de comparer aspect thermique de la réaction.
l’influence des frottements dans les deux cas.
Liste de matériel 
• Dans l’air, on trouve par exemple, pendant une
DEm Pour un poste de travail : voir le doc. 2 p. 578 du
seconde,  -  0,05 (le signe négatif vient du
Em manuel de l’élève.
fait que l’énergie mécanique décroît au cours du Corrigé
temps).
a. Estimation de la concentration en ions HO– de
• Dans l’eau, pendant la même durée, on trouve
DEm l’eau de chaux
 -  0,65. S’il se dissout 1,2 g de chaux dont la mise en solu-
Em
tion est représentée par l’équation
Les frottements sont bien plus importants dans
CaO + H2O → Ca2+ + 2HO–, la concentration en ions
l’eau que dans l’air. Dans l’eau, l’énergie mécanique
HO– est donc :
perd 65 % de sa valeur pendant une seconde alors
2 ¥ 1,2
qu’elle ne perd que 5 % dans l’air. c ’B  soit approximativement 0,043 mol.L–1.
56 
286 • BaC
Pour que le volume équivalent d’acide chlorhydrique e. Les sources d’erreurs sont cA, Véq et VB. L’incer-
de concentration cA = 1,70.10–2 mol.L–1. soit com- titude relative sur la concentration en ions HO– est
pris entre 10 et 15 mL, soit une quantité de matière donc :
comprise entre 0,17 et 0,25 mmol, il faut prélever Dc 0,1 0,005 0,05
    0,021
un volume compris en 4 et 6 mL de l’eau de chaux c 12,8 1,70 5,0
ci-dessus. L’utilisation de la pipette jaugée de 5 mL d’où l’incertitude absolue :
s’impose. Les autres pipettes donneraient un volume Δc = 0,021 × 0,0435 = 9,0.10-4 mol.L–1
équivalent trop important ou trop faible. et l’expression du résultat : cB = 0,043 ± 0,001 mol.L–1.
Le protocole est le suivant : f. Le graphe du titrage permet de savoir à quel
 Rincer la burette et la remplir, l’ajuster au zéro. volume d’acide chlorhydrique ajouté correspond la
concentration moitié de la concentration initiale ;
 Prélever 5 mL d’eau de chaux à la pipette jaugée
deux valeurs sont possibles : 8 mL (excès de chaux)
préalablement rincée, diluer avec une quarantaine
et 14 mL (défaut de chaux).
de millilitres d’eau distillée. Introduire un barreau
aimanté et placer sur un agitateur magnétique. Dans le premier cas, le lavage est efficace puisqu’un
 Plonger les électrodes convenablement rin-
excès de chaux est présent dans les eaux de lavage ;
dans l’autre cas, il ne l’est pas puisqu’il y a eu un
cées et branchées au conductimètre.
défaut de chaux, donc du chlorure d’hydrogène en
 Ajouter l’acide par portions de 2 mL et noter
excès n’a pas été neutralisé et a pu s’échapper.
la conductivité σ (ou la conductance G) de la
solution en fonction du volume ajouté.  (mS.cm–1)
1,6
1,4
c. Les ions calcium et chlorure sont des ions spec-
1,2
tateurs. La réaction acido-basique qui a lieu lors du 1,0
dosage a donc pour équation H3O+ + HO– → 2 H2O. 0,8
d. Les données expérimentales sont regroupées dans 0,6
le tableau suivant : 0,4
0,2 V (mL)
V (mL) 0,0 2,0 4,0 6,0 8,0 10,0 12,0 14,0 16,0 18,0 21,0
0
σ 0 5 10 15 20 25
1,38 1,2 1,01 0,88 0,75 0,64 0,54 0,69 0,92 1,14 1,45
(mS.cm–1) 8 mL 14 mL

 (mS.cm–1) g. La libération d’énergie est :


1,6
Q = 56.103 × 0,043 × 5,0.10–3 = 12 J
1,4
1,2 L’échauffement des 50 mL de la solution contenue
1,0 dans le bécher, si on suppose que la masse volumique
0,8 de la solution est voisine de celle de l’eau, est donc :
0,6 12
Dq   5,8.10-2 K, ce qui est insignifiant.
0,4 4,1.50
0,2 V (mL)
0
0 5 10 15 20 25
Véq = 12,8 mL
6 Détermination
Le volume équivalent Véq est déterminé par la rup-
d’une constante d’acidité (p. 579)
ture de pente : Véq = 12,8 mL. Objectif
La concentration en ions HO– de l’eau de chaux est L’objectif de ce TP est de déterminer expérimenta-
12,8 ¥ 1,70.10–2 lement la constante d’acidité d’un acide aminé : la
donc : cB   0,0435 mol.L–1.
5,00 valine. Les élèves doivent proposer un protocole
La concentration de l’eau de chaux (donc en CaO expérimental permettant de réaliser des solutions
apporté) est moitié moindre soit : contenant des quantités données de forme acide et
c = 0,0217  mol.L–1, soit une concentration mas- de forme basique de la valine puis de mesurer le pH
sique de 0,0217 × 56,1 = 1,22 g.L–1, c’est effecti- de ces solutions. Les données expérimentales sont
vement, la solubilité de la chaux dans l’eau. traitées au moyen d’un tableur-grapheur pour éviter

Épreuve expérimentale de bac • 287


de reproduire des calculs fastidieux. Enfin, à l’aide pH
de tables, le spectre RMN de la valine (limité aux 10,6
protons portés par des atomes de carbone) doit être 10,4
10,2
analysé et relié à la formule topologique fournie.
10,0
Correspondance avec le programme 9,8
9,6 [A–]
• Mettre en œuvre une démarche expérimentale
pour déterminer une constante d’acidité.
9,4 log
[AH]
9,2
• Mesurer le pH d’une solution aqueuse. – 0,8 – 0,6 – 0,4 – 0,2 0 0,2
• Relier un spectre RMN simple à une molécule Ê Ê ÈA– ˘ ˆˆ
organique donnée, à l’aide de tables de données pH = f Álog Î ˚ ˜
Á ˜
ou de logiciels. ÁË ÁË AH ˜¯˜
¯
• Identifier les protons équivalents. Relier la multi- d. L’expression de la constante Ka permet d’écrire :
plicité du signal au nombre de voisins. Ê ÈA– ˘ ˆ
pH  pK a  log Á Î ˚ ˜ .
Liste de matériel  ÁË AH ˜¯
Pour un poste de travail : voir le doc. 2 p. 579 du Le pKa est donc la valeur du pH quand
manuel de l’élève.
Ê ÈA– ˘ ˆ
log Á Î ˚ ˜ = 0.
Corrigé ÁË AH ˜¯
a. et b. Les solutions demandées contenant des
Graphiquement, pKa = 10,2 (valeur expérimentale 9,6).
quantités de matière de AH et de A– dont la somme
e. Les six H équivalents qui donnent un doublet
est constante, elles peuvent être obtenues en par-
autour de 0,8 ppm ont dont un voisin : il s’agit
tant d’une solution de valine contenant 10,0.10–5
des atomes d’hydrogène portés par les groupements
mol de AH, et en lui ajoutant des quantités pré-
—CH3 en bout de chaîne.
cises de la solution d’hydroxyde de sodium fournie.
Comme la réaction AH + HO– → A– + H2O est consi- L’hydrogène qui donne un heptuplet autour de
dérée comme quasi-totale, les quantités de matière 1,8 ppm a sept voisins : il s’agit de l’hydrogène lié au
d’ion HO– à ajouter se déduisent simplement d’un carbone n° 3 de la chaîne (lié également à deux
bilan de matière de la réaction. groupements —CH3 et au carbone 2 porteur d’un H).
Enfin, l’hydrogène qui donne un OH
 Pour préparer une solution contenant doublet autour de 3,4 ppm a un 1 O
n(AH) = 10,0.10–5 mol de AH, il faut prélever le seul voisin : il s’agit de l’hydro- 3
2
volume VAH donné par : gène porté par le carbone n° 2 4 NH2
n(AH) de la chaîne.
VAH =
c AH
10,0.10–5 7 Entretien de lentilles
VAH  = 10,0.10–3 L soit 10,0 mL.
1,00.10–2  
de contact (p. 580)
Il faut donc utiliser la pipette jaugée de 10 mL.
 Il faut y ajouter 3,0 mL de solution d’hydroxyde Objectif 
de sodium de même concentration, puis 4,0, puis L’objectif de ce TP est de mettre en évidence l’im-
5,0 puis 6,0 puis 7,0 mL, pour cela, il faut utiliser portance des comprimés de neutralisation utilisés
la burette graduée, comme pour un titrage. dans certains dispositifs d’entretien des lentilles
 Une trentaine de millilitres d’eau distillée de contact. En effet, du peroxyde d’hydrogène est
doivent être ajoutés pour que la solution ait utilisé pour la désinfection des lentilles. Étant très
un volume de 40 mL. Les graduations du bécher irritant, il doit être éliminé ensuite, ce qui est pos-
fournissent une indication suffisante. sible grâce à des comprimés de catalase qui cata-
lyse sa décomposition. Les élèves sont amenés à
c. Les valeurs de n(AH) et n(A–) étant connues, il élaborer un protocole de la solution désinfectante
est possible de calculer (log ([A–]/[AH]) et de les commerciale puis à réaliser un dosage colorimé-
reporter sur le graphe demandé. trique de la solution diluée (fournie).

288 • BaC
En comparant le résultat obtenu à celui qui est indi- Au cours d’une dilution, la conservation de la quan-
qué pour le cas où le comprimé de neutralisation a tité de matière de soluté se traduit par :
été utilisé, ils peuvent en déduire le rôle joué par V ¢ 100,0
la catalase et l’intérêt du comprimé de « neutralisa- 20 c’V = c′V′ donc V    5,0 mL.
20 20
tion » dans le cas des lentilles de contact. Il faut donc prélever ce volume V à l’aide d’une
Correspondance avec le programme  pipette jaugée, le verser dans une fiole jaugée de
• Mettre en œuvre une démarche expérimentale 100 mL que l’on remplit aux trois quarts d’eau dis-
pour mettre en évidence le rôle d’un catalyseur. tillée. Ensuite, agiter pour homogénéiser puis rem-
plir la fiole jusqu’au trait de jauge, éventuellement
• Extraire et exploiter des informations sur la cata-
à l’aide d’une pipette simple. Homogénéiser.
lyse, notamment en milieu biologique et dans le
domaine industriel, pour en dégager l’intérêt. b.
• Pratiquer une démarche expérimentale pour  Le professeur vérifiera, lors de l’appel, l’agen-
déterminer la concentration d’une espèce chimique cement du dispositif de titrage, c’est-à-dire :
par titrage par le suivi d’une grandeur physique et • le remplissage correct de la burette,
par la visualisation d’un changement de couleur, • le positionnement de la burette par rapport à
dans le domaine de la santé, de l’environnement ou l’erlenmeyer,
du contrôle de la qualité. • la présence d’un dispositif d’agitation.
Liste de matériel   Il s’assurera que le candidat réalise le titrage

Pour un poste de travail avec soin et qu’il réalise bien des ajouts goutte
à goutte à l’approche de l’équivalence.
• Une burette graduée de 25 mL et son support.
 Il vérifiera enfin la lecture du volume versé à
• Une pipette graduée de 20 mL.
l’équivalence.
• Une pipette jaugée de 20 mL.
• Une poire à pipeter ou tout autre système de
pipetage. Tant que les ions permanganate sont en défaut, la
solution est incolore. Il faut déterminer, à la goutte
• Une éprouvette graduée de 100 mL.
près, le volume de solution titrante permettant la
• Un bécher de 100 mL.
persistance d’une coloration rose en solution : les
• Un verre à pied. ions permanganate sont alors en excès et l’équiva-
• Un erlenmeyer de 100 mL. lence vient d’être dépassée. Lors de la réalisation
• Un feutre pour pouvoir écrire sur le verre. de l’expérience en l’absence de catalase, le volume
• Un agitateur magnétique. équivalent déterminé est Véq = 18,0 mL, alors que
• Un agitateur en verre. pour la solution dans laquelle le comprimé de neu-
• Un flacon contenant 50 mL de solution S′, solu- tralisation a été immergé 15 minutes, ce volume
tion d’eau oxygénée diluée vingt fois (la solution équivalent est de l’ordre de 1 mL seulement.
commerciale est le produit pour l’entretien des len- c. Si Véq = 18,0 mL, d’après la relation donnée dans
tilles Oxysept® vendu en pharmacie mais on peut 5cVéqM(H2O2 )
le document 4, mH O 
évidemment préparer une solution de peroxyde 2 2 2
d’hydrogène équivalente). 5 ¥ 2,00.10 ¥ 18,0.10-3 ¥ 34,0
- 2
mH O 
• Une pissette d’eau distillée. 2 2 2
• Un flacon de 100 mL de solution acidifiée de per-  0,0306 g  30,6 mg.
manganate de potassium de concentration molaire La masse m¢H O contenue dans un volume 20,0 fois
apportée 2,00. 10-2 mol.L–1 étiqueté « solution Sp 2 2
mH O
de permanganate de potassium acidifiée ». plus faible est donc m¢H O  2 2
• Du papier filtre.
2 2 20,0
30,6
m¢H O   1,53 mg.
Corrigé 2 2 20,0
a. Soit c′ la concentration de la solution S′ à prépa- mexp  20 m¢H O car la solution  S est 20 fois plus
2 2
rer et soit V le volume de solution S à prélever dont
concentrée que S′ donc mexp  30,6 mg.
la concentration est 20 fois supérieure.

Épreuve expérimentale de bac • 289


d. Soit mréf la masse de peroxyde d’hydrogène Corrigé
contenue dans 1,0 mL de solution  S d’après la a. Cette expérience est identique à celle de la dif-
notice. Cette masse est la valeur de référence pour fraction du chapitre 21 page 527, en remplaçant
le calcul de l’écart relatif. diffraction par interférence. Les mêmes précautions
mréf - mexp expérimentales doivent être prises (saturation de
écartrelatif 
mréf l’image, réglage de l’échelle, de la netteté, lissage
de la courbe). Se reporter au corrigé correspondant.
30,0 - 30,6
écartrelatif   0,0200  2,00 %. On obtient, par exemple, le résultat suivant pour la
30,0
figure d’interférences.
La valeur expérimentale trouvée ici est donc en bon
accord avec les indications de la notice.
60
La solution est plus concentrée en peroxyde d’hy-

Gray Value
drogène dans le cas  1 que dans le cas  2 puisque 40
le volume de solution titrante nécessaire pour
atteindre l’équivalence est plus important. 20

e. La catalase a donc permis de diminuer la durée


de la décomposition du peroxyde d’hydrogène. Le 0 200 400 600 800 1 000
Distance (pixels)
comprimé de neutralisation permet ainsi d’éliminer
rapidement le peroxyde d’hydrogène utilisé pour b. L’échelle obtenue est de 1 px pour 3,8.10–3 cm/px,
désinfecter les lentilles, sachant que cette étape l’incertitude de la mesure est le pixel à chaque extré-
est indispensable pour pouvoir remettre les len- mité de la mesure.
tilles puisque le peroxyde d’hydrogène provoquerait La mesure de 5 interfranges donne 1,55 cm, d’où
des lésions oculaires (voir doc 2). l’interfrange i = 0,31 cm.
Commentaire L’incertitude étant au pixel près, l’incertitude de
Pour la question a. la précision sur le facteur de mesure de i est : 2 × 0,0038 = 7,6.10–3 cm.
dilution a été ici considérée avec deux chiffres D’où i = 0,31 ± 0,008 cm.
significatifs, mais il est permis de considérer que ia
Il vient : l   6,2.102 nm
c’est une valeur exacte. D
Avec un laser à 632,8 nm, ce qui donne un écart
8 Un appareil photo relatif de 2 %.
Détermination de l’incertitude relative :
pour des mesures physiques (p. 582)
Dl Di Da DD
   =5%
Objectif l i a D
Cette activité expérimentale complète les autres Ainsi la mesure obtenue s’écrit :
activités concernant la diffraction et les interfé- λ = 6,2.10–7 ± 0,3.10–7 m.
rences, en y ajoutant l’utilisation d’un appareil c. Afin d’améliorer la mesure, observons les différentes
photo numérique et le traitement d’une image. composantes de l’incertitude sur la mesure de λ.
Correspondance avec le programme Pour diminuer l’incertitude relative sur la mesure
de i, il est possible d’augmenter la distance entre
• Pratiquer une démarche expérimentale visant à
les fentes de Young et l’écran afin d’obtenir une
étudier quantitativement le phénomène d’interfé-
figure de diffraction plus grande, donc une valeur
rence dans le cas des ondes lumineuses ;
d’interfrange plus élevée.
• Mettre en œuvre un protocole expérimental utili-
Pour diminuer Δi, il est aussi possible d’augmenter
sant un capteur (caméra ou appareil photo numé-
le nombre de pixels définissant l’image.
riques par exemple) pour étudier un phénomène
optique. Les valeurs des fentes de Young sont fournies par
le fabriquant des fentes, donc a est un paramètre
Liste de matériel  sur lequel il est difficile, de jouer à moins de rem-
Le matériel est identique à celui de l’activité 4 placer par d’autres fentes dont l’incertitude relative
p. 527 du manuel de l’élève, en remplaçant la fente est plus petite. Enfin, il est possible de diminuer
calibrée par des fentes d’Young calibrées l’incertitude sur la mesure de D en augmentant D.

290 • BaC
Chapitre
BAC Exercices de synthèse
5
1 Absorption atmosphérique et observations que les rayonnements dont la longueur d’onde est
atmosphériques comprise entre 1 300 nm et 1 400 nm sont absor-
bés par l’atmosphère en raison de la présence de
Analyse de la question molécules d’eau. Le document donne donc une
Les documents permettent de donner une interpré- interprétation à l’absorption par l’atmosphère.
tation de l’absorption des rayonnements par l’at- 4. L’observation de raies d’absorption de la lumière
mosphère en décrivant cette absorption  (Fig. 1), émise par Jupiter fait apparaître des raies horizon-
en donnant des pistes sur l’origine de cette absorp- tales et des raies inclinées. L’effet Doppler explique
tion  (Fig. 2) et en montrant comment un phéno- l’inclinaison des raies pour Jupiter en rotation sur
mène (Doppler, Fig. 3) bien analysé peut permettre elle-même, une partie du rayonnement étant émise
une distinction des origines des rayonnements par des points qui se rapprochent de l’observateur
observés et absorbés ou non. alors qu’une autre partie est émise par des points
Pistes de réponses et mots-clés qui s’en éloignent. Ces raies ne doivent pas être
confondues avec les raies horizontales dues à
1. L’astrophysique est soumise en partie à l’obser-
l’absorption atmosphérique terrestre (raies tellu-
vation des objets célestes et des rayonnements
riques), qui constituent une référence pour donner
émis par ces objets. Ces observations sont per-
l’échelle du document.
turbées par les interactions de l’atmosphère avec
La connaissance de l’effet Doppler et de l’existence
ces rayonnements. Il est donc nécessaire de com-
de l’absorption atmosphérique permet une analyse
prendre ces interactions pour que l’interprétation
juste du document.
des observations ne soit pas erronée.
2. Description de rayonnements absorbés (Fig. 1) :
2 Lancement d’un satellite météorologique
un trait touchant le sol indique qu’une part impor-
1.a. La fusée décolle si la force de F
tante du rayonnement parvient sur Terre. Plus le
trait est court, plus le rayonnement est absorbé poussée F est supérieure au poids P.
en altitude dans l’atmosphère. Les valeurs sur l’axe b. La deuxième loi de Newton, appli-
horizontal en haut du document sont des longueurs quée au système  {fusée}, donne, G
r
d’onde, en dessous sont indiqués les domaines de en projection sur le vecteur j :
longueur d’onde. Les couleurs sont mal choisies, F
Ma  F - P , donc a  - g
hormis pour la lumière visible, car les rayonne- M
ments  X, gamma, radio ne sont pas visibles (le car P  Mg. P
rouge et le violet peuvent être mal interprétés). c. j
Les ondes radio et le rayonnement visible par- 1,16.107 O
a - 10  1,6.10-1 ¥ 102 - 10
viennent sur le sol, contrairement aux rayons X et 7,3.105
gamma, à l’infra rouge et à l’ultraviolet qui restent = 16 − 10 = 6 m.s–2.
en haute atmosphère. dv
Il est nécessaire d’utiliser des capteurs positionnés d. Comme a(t )  (t ), v(t )  at  constante.
dt
de manière adaptée : par exemple, des satellites La vitesse étant initialement nulle, la constante est
pour les rayons X et un télescope terrestre pour les nulle donc v(t )  at  6t m.s–1.
ondes radio.
3. Le document 2 analyse plus finement les absorp- dy
e. Avec v(t )  (t ) on obtient
tions des rayonnements IR, visible et UV en poin- dt
tant l’interaction des molécules d’eau et de CO2 y(t )  3t 2  constante.
avec ces rayonnements. On constate par exemple Comme y = 0 si t = 0, y(t )  3t 2.

Exercices de bac de synthèse • 291


f. La distance d parcourue à t1 = 6 s est
d  y(t1 )  3t12
d  3 ¥ (6)2  3 ¥ 36  108 m.
L1
g. Ce sont les frottements, opposés au sens de
déplacement de la fusée, qui expliquent que la dis- A A2 A1 P
tance parcourue soit en réalité plus faible. L2

r GmMT r
2.a. FT/S  n
RT  h2
FT/S h’ 2RT h
T n t
S b. Le périgée P étant plus proche que l’apogée A,
RT h L
L1 > L2. Or les vitesses s’expriment selon vP  1
r r Dt
L
b. D’après la deuxième loi de Newton, maS  FT/S , et v A  2 , donc vP > vA. La vitesse est maximale
r GMT r Dt
donc aS  n. au périgée et minimale à l’apogée.
RT  h2 c. AP  2RT  h  h¢
c. AP  2 ¥ 6,4.106  6,0.105  3,6.107
 12,8.106  6,0.105  3,6.107
T as n t
S  1,28.107  0,06.107  3,6.107
 4,9.107 m
d. La durée du transfert entre A et P est égale à la
d. Le mouvement du satellite étant circulaire uni- moitié de la période, soit 5 heures et 21 minutes.
r v S2 r
forme, aS  n. e. Le réacteur qui émet un jet de gaz permet d’aug-
RT  h
menter la quantité de mouvement du satellite donc
En égalant les deux expressions : sa vitesse. En effet, la quantité de mouvement du
GMT v S2 GMT gaz est dirigée vers l’arrière du satellite donc celui-
 donc v S  ci voit sa quantité de mouvement augmenter dans
RT  h 2 RT  h RT  h
le sens de son mouvement.
6,67.10-11 ¥ 6,0.1024 6,67 ¥ 6,0.1013 3 Étude de mouvements plans
vS  
6,4.106  0,6.106 7,0.106 affirmation 1 : vrai
4,0.101.1013 4,0.108 L’application de la deuxième loi de Newton au sys-
   7,6.10-1 ¥ 104
7,0.106 7,0 tème {projectile}
r dans le référentiel terrestre galiléen
r
 7,6.103 m.s-1. donne P  ma (seul le poids intervient, les autres
r r r r
forces sont négligées) soit mg  ma donc a  g .
e. T est la période de révolution du satellite, qui est
Le mouvement a lieu à accélération constante,
2pRT  h
reliée à sa vitesse par v S  , égale au champ de pesanteur terrestre. Le vecteur
T r
accélération a est donc indépendant des conditions
GMT 2pRT  h
donc  . initiales.
RT  h T
affirmation 2 : vrai
4 p2 RT  h
2
GMT r
Ce qui donne  , Dans le repère (Oxz), le vecteur accélération  a a
RT  h T2
r Ô ax  0
4 p2 RT  h
3 donc pour coordonnées a Ì
soit T 2  . Ô az  - g
GMT r Ó
ur r dV dV
Par définition, a  donc ax  x . En intégrant
3.a. D’après la loi des aires, le rayon vecteur TS dt dt
balaye des aires égales pendant des durées égales. cette relation par rapport au temps, Vx  C1 où C1 est

292 • BaC
une constante déterminée par la condition initiale affirmation 7 : vrai
de la vitesse. L’énergie mécanique du système est conservée
À t =  0, Vx (t  0)  V0 cos(a) donc C1  V0 cos(a). entre les points O et P :
Ainsi, à chaque instant, Vx r V0 cos(a). La compo- Em(O)  Em(P) donc Ec (O)  Epp (O)  Ec (P)  Epp (P)
sante Vx du vecteur vitesse V est donc constante. 1 1
soit mV02  mVP2 - mgH en prenant l’origine
2 2
affirmation 3 : faux comme référence d’énergie potentielle de pesan-
p teur. Ainsi VP2  V02  2 gH donc VP  V02  2 gH .
Il suffit de considérer a  . Dans ce cas, Vx  0 et
2
le mouvement n’a donc lieu que sur l’axe (Oz). La affirmation 8 : faux
trajectoire n’est donc pas parabolique pour tout
Le système est soumis au poids et à la force de
angle α.
frottements non conservative donc l’énergie méca-
affirmation 4 : vrai nique du système n’est pas conservée lors du mou-
dv vement. En utilisant le théorème de l’énergie
az  z  - g . En intégrant cette relation par rap-
dt mécanique, sa variation entre les points O et P est
port au temps, Vz  - gt  C2 où C2 est une égale auur travail entre O et P deur la force de frotte-
constante déterminée par la condition initiale de la ments f : Em(P) - Em(O)  WOP ( f ). Ce travail dépend
vitesse. À t = 0, Vz (t  0)  V0 sin(a) donc du trajet pour aller de O à P. Il n’est égal à – fH que
C2  V0 sin(a). p
si le trajet est vertical, c’est-à-dire si a   .
Ainsi, à chaque instant, Vz  - gt  V0 sin(a). 2
dx
Or, Vx   V0 cos(a). affirmation 9 : faux
dt
La valeur  F de la force gravitationnelle existant
En intégrant, x  V0 cos(a)t  C3 où C3 est une
entre la Terre et le satellite a pour expression
constante déterminée par la condition initiale de la MT m
position. À t =  0, x(t  0)  0 donc C3  0 et F G . En réalisant une analyse dimen-
(RT  h)2
x  V0 cos(a)t .
sionnelle sur G, il vient :
dz
De la même manière, Vz   - gt  V0 sin(a). En 2
F  ¥ ÈÎRT  h˘˚ MLT -2 ¥ L2
1 2
dt G   car [F] = MLT–2
intégrant, z  - gt  V0 sin(a)t  C 4 où C 4 est
2 ÎÈMT ˘˚ ¥ m M2
une constante déterminée par la condition initiale en utilisant la deuxième loi de Newton.
de la position. À t = 0, z(t  0)  0 donc C 4  0 et Donc G  M-1L3T -2 : G s’exprime en kg–1.m3.s–2.
1
z  - gt 2  V0 sin(a)t .
2 affirmation 10 : faux
Or, pour un tir horizontal, α =  0 donc x  V0t et En appliquant la deuxième loi de Newton au satellite
1 dans le référentiel géocentrique, galiléen, il vient :
z  - gt 2. La portée est l’abscisse  xP du point  P
2 r MT m r r
1 ma  - G u avec u le vecteur unitaire
pour lequel l’ordonnée zP vaut − H. Donc - H  - gt 2 (RT  h)2
2
2H 2H dirigé du centre de la Terre vers celui du satellite.
soit t  . Donc xP  V0t  V0 . r MT r r
g g Donc a  - G u : le vecteur accélération  a
(RT  h)2
affirmation 5 : vrai n’est pas tangent à la trajectoire.
Le système n’est soumis qu’à son poids, force
conservative. L’énergie mécanique Em du projectile affirmation 11 : vrai
est donc constante lors du mouvement. Le vecteur accélération s’exprime par
r dV r V2 r
affirmation 6 : vrai a u  u dans le repère de Frénet.
dt t RT  h n
Le travail du poids entre les points O et P est égal à

r D’après la deuxième loi de Newton, le vecteur accé-
WOP P  mg(zO - zP )  mgH car zP  - Het zO  0. r MT r MT r
lération vaut a  - G 2
uG 2
un car
Le travail est positif et proportionnel à la masse du r r (RT  h) (RT  h)
u  - un.
projectile et à la hauteur H.

Exercices de bac de synthèse • 293


r
Par projection sur le vecteur un : avec le modèle ondulatoire. On a donc ici une expé-
V2 MT GMT rience qui concilie les deux modèles et montre la
G soit V  . dualité onde-corpuscule de la lumière.
RT  h (RT  h)2 (RT  h)
3. La variation de la largeur des fentes et de la dis-
affirmation 12 : vrai tance séparant les fentes d’Young a une influence
2p(RT  h) sur le résultat. Des fentes trop larges ou trop écar-
La période T du satellite est égale à T  . tées auront pour conséquence de ne plus faire
V
En remplaçant V par l’expression de la question apparaître les interférences observées, ce qui rend
3 l’interprétation ondulatoire inadaptée.
2p(RT  h) 2p(RT  h) 2
précédente, il vient T   . 5 Microscope électronique à balayage
GMT GMT
(RT  h) 1.a. L’énergie acquise par l’électron sous l’effet de la
Pour l’altitude h =  12 800 km, la période  T vaut force électrique est égale au travail de la force élec-
3 trique subie par l’électron, de valeur absolue eUAB.
2p(6,38.106  12,800.106 ) 2 b. Cette énergie est acquise sous forme cinétique
T = 2,64.104 s.
6,67.10-11 ¥ 5,98.1024 donc l’énergie cinétique de l’électron à la sortie du
canon est Ec = eUAB.
4 La lumière : onde ou particule ? c. La quantité de mouvement de l’électron est :
Analyse de la question p  2meEc  2meeUAB .
Il s’agit de décrire le phénomène de diffraction et 2.a. Le domaine visible contient les radiations
le phénomène d’interférence en pointant simili- de longueurs d’onde comprises entre 400  nm et
tudes et différences et de parler de la lumière en 800 nm.
termes d’onde et de corpuscule en s’appuyant sur
b. La diffraction en lumière visible permet d’étu-
ces deux phénomènes.
dier des objets dont les dimensions caractéristiques
Enfin, il faut proposer une modification des para- sont de l’ordre de grandeur de 102  nm à 103  nm.
mètres de ces expériences qui permette d’apporter La microscopie électronique, elle, permet de régler
des informations sur la dualité onde-corpuscule. la longueur d’onde des électrons (en fonction de
Pistes de réponses et mots-clés leur vitesse), donc d’explorer des objets de tailles
différentes, en particulier pour des tailles très infé-
1. Le phénomène de diffraction met en évidence
rieures à 102 nm.
le caractère ondulatoire de la lumière. La compré-
c. La longueur d’onde de de Broglie d’une particule
hension des taches de diffraction séparées de zones
h
sombres ne peut se faire qu’en considérant la lumière vérifie la relation l  .
p
comme une onde. Ce phénomène est dû à l’existence
d’une fente (ou d’un trou) de largeur peu différente d. D’après la réponse à la question 1.c., cela donne
h
de la longueur d’onde de la lumière utilisée. l .
2meeUAB
2. L’expérience des interférences d’Young est basée
sur l’interférence de deux faisceaux issus d’une e. Pour une tension UAB = 1,00 kV, cela donne :
même source de lumière mais traversant deux trous 6,63.10-34
l
distincts. Cette expérience a renforcé l’interprétation 2 ¥ 9,109.10-31 ¥ 1,602.10-19 ¥ 1,00.103 .
ondulatoire de la lumière mais l’approche corpus-  3,88.10-11 m
culaire a été testée en diminuant le flux lumineux
de telle manière que l’on puisse considérer que les 3.a. Lorsque le faisceau est projeté sur un écran,
fentes d’Young étaient bombardées photon par pho- cela s’apparente à la microscopie optique classique.
ton. Cela donne une accumulation d’impacts après b. L’utilisation de la figure de diffraction relève du
les fentes et devrait aboutir à deux zones de fort caractère ondulatoire de l’électron.
impact, chacune située en face de chaque trou. Or, c. L’électron peut également interagir de manière
on constate que si l’on bombarde photon par photon électrique avec la matière. Il est donc possible
mais avec un grand nombre de photons, on retrouve d’observer les déviations de l’électron du fait des
les figures d’interférences d’Young interprétables interactions électriques.

294 • BaC
4.a. Comme λ est inversement proportionnelle à la 5. En outre, placer cette horloge dans une station
racine carrée de la tension UAB, il faut augmenter spatiale permet qu’elle soit soumise à une très faible
UAB pour diminuer λ. force gravitationnelle de la part des astres l’entou-
b. La longueur d’onde de cet électron est : rant : cela diminue également la vitesse des atomes.
6,63.10-34 7 Bâtiment basse consommation
l
2 ¥ 9,109.10-31 ¥ 1,602.10-19 ¥ 400.103 . I.a.
 1,94.10-12 m
fuel +
h
c. Sa quantité de mouvement est p  soit : dioxygène chaudière
l de l’air
p  3,42.10-22 kg.m.s-2 murs, air,
p
Donc sa vitesse a pour valeur v  soit : EDF
matériel objets milieu
8 -1 me
électrique de la extérieur
v  3,75.10 m.s . maison

d. Ce résultat est impossible : l’électron ne peut aller aliments habitants


plus vite que la lumière. L’hypothèse d’un électron
non relativiste n’est pas valable et les expressions
utilisées ne sont pas dans leur domaine de validité. b. Le transfert d’énergie entre le mur et le milieu
extérieur est le plus impacté par le type d’isolation
6 Le projet Pharao utilisé pour la construction du bâtiment.
Analyse de la question c. La résistance thermique de l’isolation est :
Il s’agit d’expliquer le texte du document 1 décri- r e
Rth  
vant le projet Pharao, qui consiste à mettre en S Sl
orbite une horloge atomique à atomes froids. Le 0,30
Rth   0,063 K.W-1.
texte commence par vanter la stabilité de l’horloge, 0,040 ¥ 120
puis explique son fonctionnement et enfin évoque d. La résistance thermique surfacique est propor-
son intérêt. La question propose de détailler ces tionnelle à e et inversement proportionnelle à la
deux derniers points, en s’appuyant également sur conductivité thermique du matériau. Le quotient
les connaissances du programme du cycle terminal des conductivités thermiques de la brique et de la
et sur le document 2, qui explique de manière illus- lbrique 0,84
paille est   21. Pour avoir la même
trée le principe du refroidissement des atomes par lpaille 0,040
laser. Le plan du texte peut simplement s’appuyer isolation, l’épaisseur de brique devra donc être
sur ces propositions. 21 fois plus grande que celle du mur en paille, soit
l 0,16
Pistes de réponses et mots-clés 21 × 0,30 = 6,3 m. De même, bois   4,0 :
lpaille 0,040
1. Introduire en expliquant brièvement l’intérêt de
la recherche de précision dans la mesure du temps : il faudrait une épaisseur de bois de 4 × 0,30 = 1,2 m.
vérification des lois physiques, besoins en métrolo- II.a. Soit Δt la durée de fonctionnement : l’éner-
gie (exemple du GPS). gie fournie à la pièce pendant cette durée est
2. Préciser que les horloges atomiques utilisent E = PradΔt
comme référence une transition atomique qui est E = 1 000 × 2,5 = 2,5 kWh.
stable dans le temps car l’atome ne s’use pas (dif- b. L’énergie est reçue par les radiateurs par conduc-
férence avec les autres types d’horloges). tion, l’eau étant en contact avec la partie métal-
3. Néanmoins, si les atomes sont en mouvement, lique des radiateurs.
l’effet Doppler crée des variations sur les fréquences c. L’énergie est transférée dans un premier temps
des radiations de référence. Il faut donc les immo- par conduction (contact entre le métal du radia-
biliser pour contrôler au mieux ces variations. teur et l’air) puis se propage dans l’air de la pièce
4. Le refroidissement par laser des atomes consiste par convection. Le transfert par rayonnement peut
à diminuer la quantité de mouvement de l’atome en aussi être évoqué, il dépend en particulier du type
lui faisant absorber un photon issu du laser. de radiateur électrique utilisé.

Exercices de bac de synthèse • 295


d. Toute l’énergie transférée des radiateurs à l’air IV.
de la pièce a été transférée à l’extérieur par les Analyse de la question
fenêtres, les portes, les murs…
Diminuer la consommation énergétique d’une habi-
e. La consommation d’énergie pour cette pièce est tation implique de traiter la diminution de l’apport
donc de 2,5 kWh pour 5 heures. d’énergie et la diminution des pertes d’énergies.
Pour une année, cela donnerait une consommation
2,5 ¥ (365 ¥ 24) Pistes de réponses et mots-clés
de  4,4.103 kWh. La pièce a une a. Pour diminuer les apports énergétiques, il est
5
superficie de 12 m2, donc la consommation surfa- possible de diminuer la température attendue dans
4,4.103 une pièce (chauffer à 19 °C au lieu de 20 °C par
cique annuelle est  3,7.102 kWh par an et
12 exemple). Cette démarche atteint vite ses limites
par m2. Cela est bien supérieur aux 50 kWh.an–1.m–2, en termes de confort. Il est aussi possible d’obtenir
c’est-à-dire à la limite imposée par la réglementa- le même confort mais en utilisant des systèmes de
tion thermique. chauffage de meilleur rendement.
f. Néanmoins, sur une année entière, cette maison b. La seconde possibilité est de réduire les pertes
peut respecter la réglementation en prenant en compte énergétiques. Cet exercice propose par exemple de
les périodes non chauffées (été en particulier). faire appel à une isolation par la paille de conducti-
III.1.a. Une partie de l’énergie interne de l’eau vité thermique plus faible que la brique ou le bois.
chaude est transférée aux radiateurs tout au long Ainsi, les transferts d’énergie vers l’extérieur de
du circuit ainsi qu’aux différents tuyaux. la maison se font plus difficilement. Il est aussi
possible, avec un même matériau, d’augmenter
b. L’eau entre à 25 °C dans la chaudière et ressort
l’épaisseur de l’isolation, la résistance thermique
à 60 °C donc il y a une variation de température
surfacique étant proportionnelle à cette épaisseur.
Δθ = 35 °C.
La variation d’énergie interne  ΔU d’un litre d’eau 8 Transports et enjeux énergétiques
(de masse m = 1,0 kg) de capacité thermique mas-
sique ceau dans la chaudière vaut donc : Analyse de la question
DU  mceauDq Il est attendu dans la réponse une différenciation
DU  1,0 ¥ 4,18.103 ¥ 35  1,5.105 J. des modes de transports en termes de pollution, en
c. Le rendement r de la chaudière vaut 93 %. Or, il particulier au dioxyde de carbone dont des pistes de
est défini par la relation : valorisation devront être données. Il faudra aussi
énergie consommée par la chaudière souligner la difficulté de comparer ces moyens de
r . transport à l’aide des données fournies.
énergie tran
nsférée à l'eau
Donc l’énergie consommée par la chaudière pour Pistes de réponses et mots-clés
1,5.105 1. Diminuer la production de dioxyde de carbone
chauffer un litre d’eau vaut  1,6.105 J.
0,93 lors du transport de marchandises implique de
Qpertes délaisser les modes de transport classiques routiers
2.a. Le flux thermique total est F 
50.103 t pour des modes de transports alternatifs (ferro-
F  28 W. viaires et fluviaux). Le document 1 montre en effet
30 ¥ 60
b. La consommation est donc de 50 kJ pour que pour transporter une tonne de marchandises
30 minutes et pour 10 m2 soit 5 kJ pour 30 minutes en consommant 1  L de carburant (ou l’équivalent
par m2 donc : en énergie d’origine électrique pour le train) le
50 ¥ 365 ¥ 24 ¥ 60 bateau peut parcourir 1,5 fois plus de distance que
 8,8.105 kJ le train et plus de 3 fois la distance parcourue par
30
8,8.105 un camion.
soit = 2,4.102 kWh par an et par m2.
3600 2. Évoquer les aspects purement pratiques (le bateau
Là encore, la réglementation évaluée sur 30 minutes ne se déplace que sur les mers et le train nécessite
n’est pas respectée mais peut l’être sur l’année en une infrastructure qui est moins développée que le
prenant en compte les périodes non chauffées. réseau routier).

296 • BaC
3. Le document 2 incite aussi à prendre en compte Chaîne énergétique 3 : train
des critères de rapidité et de pollution au CO2. Le travail travail
train en France étant principalement électrique et électrique mécanique
l’électricité étant à 75 % d’origine nucléaire, la pol- train +
lution au CO2 lors du transport est beaucoup plus uranium moteur
marchandises
faible (chaîne énergétique  3 écrite pour de l’éner-
transfert
gie électrique provenant de centrales nucléaires). thermique
En revanche, le bateau et le camion produisent du
CO2 pour le transport. Les hydrocarbures étant de environnement
nature différente pour ces modes de transport, une
comparaison simple de la quantité de CO2 produite
par tonne de marchandise et par kilomètre parcouru 9 La masse des astronautes
n’est pas a priori aisée (chaînes énergétiques 1 et 2). I.1.a. L’énergie mécanique s’écrit Em  Ec  Epp  Epe
d. La valorisation du CO2 est possible si celui-ci est où Ec est l’énergie cinétique du système, soit :
récupérable, ce qui n’est pas le cas pour le bateau 1 1
et le camion mais l’est pour le train, le CO2 produit Em  mv 2  0  kx2.
2 2
l’étant au niveau des centrales lors de la production b. À l’instant initial, la vitesse  v est nulle donc
de l’électricité. Citer des valorisations possibles du l’énergie cinétique l’est aussi. La courbe a repré-
CO2 comme son utilisation comme solvant, son uti- sente donc Ec.
lisation pour la culture intensive de micro-algues ou À l’instant initial, l’élongation x est maximale donc
dans les filtres anti-poussière pour filtrer les fumées. l’énergie potentielle élastique Epe l’est aussi : la
e. En conclusion, pointer par exemple les atouts des courbe c représente Epe.
trois moyens de transport (le train pour sa rapidité et La courbe b correspond donc à Em, somme de Ec
sa moindre production de CO2, le camion pour sa capa- et de Epe.
cité à desservir à peu près tous les lieux bien qu’il soit c. Ces courbes montrent que l’énergie mécanique
un gros pollueur et le bateau pour sa sobriété malgré est constante au cours du mouvement, ce qui ne
les contraintes lourdes en terme de logistique). serait pas le cas en présence de frottements.
Chaîne énergétique 1 : bateau d. La durée  T repérée par la double flèche corres-
transfert travail pond à une période pour Ec et Epe, c’est-à-dire à la
thermique mécanique durée entre deux positions d’équilibre du pendule.
bateau + Elle est donc égale à la moitié de la période
fuel + O2 moteur T
marchandises propre  T0 de l’oscillateur : 3T  3 0  3,8 s donc
2
transfert T0,exp  2,5 s.
thermique
m
e. T0,attendue  2p
environnement
k
100
T0,attendue  2p  2,5 s.
6,1.102
Chaîne énergétique 2 : camion T0,attendue - T0,exp
f.  0,4 % en reprenant les
transfert travail T0,attendue
thermique mécanique
valeurs affichées par la calculatrice pour T0,attendue et
camion +
gasoil + O2 moteur T0,exp (ou 0 % si on reprend les valeurs arrondies).
marchandises
La valeur expérimentale est donc tout à fait
transfert acceptable.
thermique
2.a. La période propre de la chaise à vide est
environnement m
T1  2p 1 si m1 est la masse du siège.
k

Exercices de bac de synthèse • 297


La période propre de la chaise avec l’astronaute est La formule topologique s’en déduit :
m M
T2  2p 1 . O
k H
T2 m M M N
On en déduit le rapport 22  1 1 . HN
T1 m 1 m 1 O
ÊT 2 ˆ
Donc M  Á 22 - 1˜ m1. O N N
Ë T1 ¯ H H

Ê 2,392 ˆ
b. M  Á - 1 ¥ 25,2  62,7 kg. Il s’en déduit également les conventions de couleur
Ë 1,282 ˜¯
utilisées pour ce modèle moléculaire : gris pour C,
II.1. Le nom « phosphatase alcaline » présente le bleu pour N, rouge pour O rouge et blanc pour H.
suffixe -ase : il s’agit donc d’une enzyme. b. L’acide urique n’a qu’une seule conformation car
2.a. La grandeur mesurée par un spectrophotomètre aucune liaison simple C—C n’est libre de tourner.
est l’absorbance A. c. L’acide urique n’a pas de carbone asymétrique, il
b. La longueur d’onde choisie lors d’un dosage n’est donc pas chiral.
spectrophotométrique correspond en général à un
d. Le spectre montre trois signaux d’intensité
maximum de l’absorbance.
1/1/2, ce qui correspond aux quatre protons dont
c. D’après la loi de Beer-Lambert, A = kc où k est les deux qui sont portés par le cycle à 5 sont
une constante. équivalents.
d. La courbe d’étalonnage est une droite passant
e. Les groupes caractéristiques de l’acide urique
par l’origine donc son équation est bien du type
sont les liaisons  C==O à 1 680 cm–1, C==C à
A = kc avec k constante.
1 580 cm–1 et N—H à 3 450 cm–1.
e. Sur le graphe, l’abscisse correspondant à A1 = 0,520
est c1 = 2,0 mmol.L–1. 2.a. L’électronégativité de N (χ = 3,0) et celle de
f. c1 est donc comprise entre O (χ = 3,4) étant supérieures à celle de H (χ = 2,2)
5,0 les charges des atomes N et O sont δ– et celle de
2,0 - ¥ 2,0  1,9 mmol.L–1 H est δ+.
100
5,0 b. Sur le fragment du document 4, les flèches courbes
et 2,0  ¥ 2,0  2,1  mmol.L–1. L’intervalle de
100 sont :
confiance est [1,9 mmol.L–1 ; 2,1 mmol.L–1]. H2O H3O+
H O O
g. L’astronaute souffre de décalcification si la
concentration en ions calcium dans son sang N C N C
devient inférieure à 2,1  mmol.L–1. En prenant en
compte l’intervalle de confiance pour cette concen- c. Pour montrer que le mécanisme écrit à la ques-
tration, il n’est donc pas certain que l’astronaute tion précédente s’applique à l’acide urique, il faut
souffre de décalcification. le transférer à ce substrat. Cela donne :

10 Acide urique H2O H3O+


O O
1.a. Le modèle moléculaire peut être analysé ainsi, H
avec les principales liaisons chimiques indiquées : N N
HN HN
O O

O N N O N N
H H H H

O O

N N
HN HN
O O–

O N N O N N
H H H H

298 • BaC
d. C5H4N4O3 + H2O É C5H3N4O3– + H3O+. Au sens ¡ Filtration à chaud
de Brönsted, l’ion HUrate est donc bien la base
conjuguée de l’acide urique. vapeur de solvant
e. Diagramme de prédominance de l’acide urique, filtre plissé
de pKa = 5,6 :
acide urique ion HUrate

5,6 pH

Ce diagramme montre que dans le sang, à pH = 7,4,


l’acide est sous forme d’ion HUrate (sa base vapeur de solvant
conjuguée).
f. Formule brute Na C5H4N4O3. NaHUrate est
constitué de l’ion HUrate qui porte une charge – et solvant
de l’ion sodium qui possède une charge +. et soluté chauds
Mg(HUrate)2 est constitué de deux ions HUrate
portant une charge  –. L’ion magnésium possède ¬ Mise en solution du produit à recristalliser
donc deux charges +.
g. C5H4N4O3 + Na+ + HO– → NaC5H3N4O3 + H2O réfrigérant à air
2C5H4N4O3 + Mg2+ + 2HO– → Mg(C5H3N4O3)2 + H2O

3.a. Dans l’eau froide : il faut 15 kg d’eau pour dis-


soudre 1,00 g d’acide urique ; la solubilité est donc
1,00
soit 0,067 g.kg–1 (il s’agit de grammes d’acide solvant
15 de recristallisation
urique par kilogramme de solvant).
1,00 produit à recristalliser
Dans l’eau chaude, c’est  0,50 g.kg-1.
2,0 système de chauffage
b. La valeur 0,067  g.kg–1 est proche de celle du
tableau (60 mg.dm–3 soit 60 mg.L–1 ou approxima-
tivement 60 mg.kg–1).
c. Le document 9 indique qu’un solide peut être
purifié par recristallisation s’il est plus soluble à √ Filtration sous vide
chaud qu’à froid : c’est le cas de l’acide urique. entonnoir Büchner
d. et papier filtre

¿ Chauffage à reflux

joint conique tuyau à vide


réfrigérant à eau

fiole à vide
trompe
à eau
ballon

chauffe-ballon Pour obtenir 10 g d’acide urique, il faut au moins


et agitateur
magnétique 20 × 2 000 g d’eau (c’est la quantité d’eau chaude
pour dissoudre 10 g) soit 20 kg d’eau. Ce n’est pas
réaliste au laboratoire.

Exercices de bac de synthèse • 299


e. Pour recristalliser 10 g d’urate de lithium, il alors que le document 3 montre que le 4-nitrophé-
faut seulement 10 × 39 = 0,39 kg d’eau, ce qui est nol a disparu dès le cinquième prélèvement.
accessible. c. Du point de vue du mécanisme, le carbone lié au
4.a. Le document 9 montre qu’un CH de l’hypoxan- chlore est δ+, vu l’électronégativité de C  (2,2) et
thine s’est oxydé. Or, un autre site CH est également de Cl (3,2). Ce carbone peut donc être siège d’une
présent et pourrait donc s’oxyder. Il n’a pourtant attaque par l’atome O du phénol qui, à cause de son
pas été affecté par la réaction, ce qui prouve que électronégativité, est δ–.
l’oxydation est bien chimiosélective. d. Pour comparer les hauteurs de migration sur
O O les deux CCM, il faut considérer, comme le sug-
gère le document 1, les liaisons que le substrat
N oxydant N est susceptible d’établir avec le support. Le OH du
N HN
xanthine oxydase 2-nitrophénol, établissant une liaison hydrogène
N N O N N intramoléculaire, est moins susceptible d’en établir
H une avec la silice du support de la CCM, alors que
un seul site a réagi1
le OH du 4-nitrophénol, n’étant pas impliqué dans
sites d’oxydations possibles
une liaison hydrogène intramoléculaire, en établira
b. C’est une modification de groupe caractéristique, une avec la silice de la CCM. De ce fait, il montera
et non de chaîne. moins haut que le 2-nitrophénol, ce qui est effecti-
c. Le nom xanthine oxydase indique que c’est une vement observé.
enzyme ; son rôle est donc d’être un catalyseur. Remarque : les phénols s’estérifient d’autant moins
facilement que la densité électronique sur le O est
Remarque  : la question 3.a. d’apparence simple,
appauvrie par un groupement attracteur d’élec-
n’est pas classique car les données sur la solubi-
trons, comme un NO2 en position ortho ou para,
lité ne sont pas fournies comme habituellement en
d’où la nécessité d’utiliser un chlorure d’acide, par-
moles (ou grammes) par litre, mais en quantité de
ticulièrement réactif.
solvant pour dissoudre un gramme de composé.
11 Nitrophénol et CCM 12 Synthèse de la phénolphtaléine
a. La réaction des nitrophénols transforme un a. La synthèse doit faire apparaître :
alcool en ester en présence de chlorure d’étha- • le schéma d’un chauffage à reflux : légender la
noyle. Les différentes étapes sont commentées verrerie, indiquer les réactifs (masse et quantité de
successivement. matière) et préciser que H2SO4 est un catalyseur
• La réaction est lente et son évolution temporelle puisque le protocole indique qu’il est toujours pré-
est suivie toutes les minutes en prélevant 0,5 mL sent à la fin de la réaction ;
et en arrêtant la réaction par introduction dans • l’addition de l’eau par le réfrigérant ;
l’eau glacée (phénomène de trempe mettant à pro- • la filtration sur Büchner ;
fit le facteur cinétique température). • le calcul des quantités de matière (6,8  mmol
• Dans l’eau glacée, le chlorure d’éthanoyle est d’anhydride et 13,8 mmol de phénol), soit la stœ-
détruit (doc 6) alors que l’ester (qui est le produit chiométrie 1 : 2.
de la réaction) n’est pas affecté  (doc  6). Ainsi, b. Les pics des réactifs (docs 2 et 3) ne se retrouvent
même si le milieu réactionnel est ramené à tempé- pas dans le spectre des cristaux (doc 4) et les pics
rature ambiante, la réaction de formation de l’ester des cristaux produits sont nouveaux ; la synthèse a
ne pourra pas reprendre. donc conduit à un produit différent des réactifs.
• La présence d’éther permet d’extraire l’ester car c. Mettre un peu de cristaux dans l’eau, la solution
sa solubilité y est grande alors qu’elle est faible doit être incolore, ajouter une base forte (au-delà
dans l’eau. du pH donné dans le document 5 : pH = 10,0) et la
b. Les CCM montrent que la réaction chimique avec couleur doit devenir fuchsia.
le 2-nitrophénol est plus lente que celle avec le d. Soit x la masse de cristaux produits après séchage.
4-nitrophénol. En effet, les prélèvements 8 et 9 font Si 73 % correspond à x g de cristaux produits après
encore apparaître du réactif 2-nitrophénol (doc 2) séchage, pour en avoir 10 g, il faut partir de

300 • BaC
10 ¥ 1,00 10 10 ¥ 1,30 c. La plus petite période mesurable si l’on veut
g soit g d’anhydride et de g,
x x x 20  acquisitions minimum par période de signal
13 mesuré est 20 × 0,10 = 2,0 µs.
soit g de phénol.
x d. La fréquence la plus élevée mesurable par ce sys-
1
Remarques : tème vaut donc  5,0.105 Hz.
2,0.10-6
• L’utilisation des spectres  RMN ne nécessite pas e. La fréquence la plus élevée mesurable par ce sys-
toujours une analyse complète des signaux ; la pré- tème est supérieure à la plus grande fréquence étu-
sence et l’absence d’un pic, comme en IR, est une diée, ici 60 kHz. Le système utilisé est donc bien
information simple mais utile, et parfois suffisante. adapté.
• Le document 2 est le spectre des 4 H du noyau f. Sur le graphe, deux périodes correspondent à
aromatique. L’interprétation de la multiplicité de 98 – 20 = 78 µs donc la période des ultrasons est
ces signaux n’est pas du niveau de Terminale. Il de 39 µs. L’incertitude de mesure sur le document
faut juste utiliser l’information de l’intégration et est ΔT = 1 µs.
ignorer les informations sur la multiplicité. La rai- g. La grandeur en ordonnée est une tension et s’ex-
son en est que dans le cours, seuls les pics couplés prime en volts (V).
bien séparés sont traités. Ce n’est pas le cas ici 1
h. f 
où la différence de déplacement chimique entre les T
deux groupes de signaux est peu différente de leur 1
f   25,6.103 Hz  25,6 kHz
couplage. C’est un système A2B2. 39.10-6
DT
• Le document 3 est également un spectre RMN Df  f ¥
pour lequel il suffit de prendre en compte l’intégra- T
1.10-6
tion des signaux : 1H pour le H en para et 2H et 2H Df  25,6.103 ¥  0,7.103 Hz
39.10-6
pour les H en ortho et en méta. Donc la valeur mesurée des ultrasons vaut
• Le spectre du document 4 est celui de la f = 25,6 ± 0,7 kHz.
phénolphtaléine. i. L’incertitude sur d′ est Δd′ = 1 mm étant donné
O qu’il y a une erreur de lecture de 0,5 mm de chaque
côté.
j. La longueur d’onde est la distance parcourue par
O
une onde pendant une période : l  vT .
k. Les deux signaux étant en phase pour les posi-
tions R2 et R′2 et aucune position intermédiaire ne
donnant les signaux en phase, on a T = τ.
HO OH l. d′ – d = 14 mm donc λ = 14 ± 1 mm.
l
Deux phényles sont identiques et correspondent aux m. v 
T
deux groupes de signaux d’intégration 4H, et les 4
14.10-3
H restant correspondent au H du troisième cycle (les v  3,6.102 m.s-1
39.10-6
H en position 2 et 5 s’intègrent en 1H chacun, et les
Ê Dl DT ˆ
H en position 3 et 4 s’intègrent en 2H). Dv  v ¥ Á  ˜
Ë l T ¯
Ê 1.10-3 1.10-6 ˆ
13 Ondes ultrasonores et une application Dv  3,6.102 ¥ Á   3.1101 m.s-1
Ë 14.10 -3 39.10-6 ˜¯
1.a. La courbe bleue représente le signal reçu par
donc v = 3,6.102 ± 3.101 m.s–1.
R2 car son amplitude est plus faible que celle de Dd ¢
la courbe rouge donc le récepteur correspondant à n. Pour diminuer l’incertitude relative , on déplace

cette courbe bleue est le plus éloigné de l’émetteur. le récepteur de plusieurs longueurs d’onde (passage
b. La fréquence d’échantillonnage est de 10 MHz plusieurs fois de suite par la situation signaux en
donc la période d’échantillonnage est de : phase). Cela va diminuer Δd′ car cette incertitude
1 sera divisée par le nombre de longueurs d’onde choisi
 1,0.10-7 s  0,10 µs.
10.106 alors que d′ ne changera pas de manière notable.

Exercices de bac de synthèse • 301


2.a. P2 correspond au passage des ultrasons de b. Soit un atome excité dans un état d’énergie E2.
l’hémisphère gauche dans l’hémisphère droit. P3 Sa désexcitation spontanée vers l’état d’énergie E1
correspond à la sortie de l’hémisphère droit. produit un photon d’énergie E = E2 − E1 associé à
b. Dans l’hémisphère gauche, la durée du parcours une radiation de fréquence ν telle que E = hν.
est Δtgauche = 150 – 10 = 140 µs. Émission stimulée
Dans l’hémisphère droit, elle vaut E2
Δtdroit = 310 – 150 = 160 µs.
c. Pour être perçues par le récepteur, les ondes hν
sonores doivent effectuer un aller-retour donc la hν
largeur  Ldroit de l’hémisphère droit vérifie  : hν
vDt
2 × Ldroit = vΔtdroit donc Ldroit =  droit
2
E1
1,5.103 ¥ 160.10-6
Ldroit   0,12 m. hν = E2 – E1
2
De même, la largeur  Lgauche de l’hémisphère gauche Si cet atome est soumis à un rayonnement incident,
vDtgauche de même fréquence ν, il peut subir une désexcita-
vérifie 2 × Lgauche = vΔtgauche donc Lgauche = 
2 tion stimulée. Dans ce cas, le photon émis a tou-
1,5.103 ¥ 140.10-6 jours la même énergie E =  hν mais de plus il est
Lgauche   0,11 m.
2 émis dans la même direction que le photon inci-
dent. Il s’agit d’une émission stimulée.
14 Laser au quotidien
c
c c. E  h
1.a. La fréquence est n  l
lBlu-ray 3,00.108
E  6,63.10-34 ¥  4,91.10-19  J.
3,00.108 405.10-9
n  7,41.1014 Hz. Ainsi, E = E1 − E2 = 4,91.10–19 J.
405.10-9
b. Les lecteurs Blu-ray sont pourvus de lasers bleus, 3.a. L’indice de réfraction s’exprime par la relation :
les lecteurs CD et DVD de lasers rouges. La longueur
c
d’onde du bleu est inférieure à la longueur d’onde n .
v
du rouge donc les lasers des lecteurs DVD ou CD ont
b. La fréquence de la radiation du laser n’est pas
une longueur d’onde supérieure à 405 nm.
modifiée lors du passage dans le polycarbonate.
c. Le phénomène qui limite la taille du spot frap-
pant le disque optique est la diffraction par la len- c. La longueur d’onde de la radiation dans le poly-
v c 1 c l c
tille focalisante. carbonate est l    ¥  C car v  .
f nf n f n n
Le diamètre du spot impose la taille limite des 780
cuvettes (creux et plats). Ainsi, l   5,03.102 nm.
1,55
d. D’après le schéma, la taille des cuvettes dépend
d. Pour qu’il y ait interférence destructive entre les
de la longueur d’onde. Plus la longueur d’onde est
deux faisceaux, il faut que la différence de marche
petite, plus la taille des cuvettes est petite. La
l
capacité de stockage est ainsi augmentée. soit .
2
Si un laser ultraviolet était utilisé, sa longueur l
d’onde serait plus petite que celle du Blu-ray, ainsi e. La profondeur des creux doit donc être car le
4 l
les cuvettes seraient plus petites et la capacité de faisceau lumineux effectue un aller-retour de de
stockage augmentée. 2
plus sur le plat que sur le creux.
2.a. Il y a émission d’un photon. L’énergie trans- f. La profondeur dépend de la longueur d’onde. Elle
portée par le photon est égale à la différence est différente pour un DVD par rapport au Blu-ray
d’énergie entre les deux niveaux E2 et E1 lors de la car les deux disques optiques possèdent des lasers
désexcitation. de longueurs d’onde différentes.

302 • BaC
4.a. La surface utilisée par le disque est : g. En changeant deux paramètres simultanément,
 
S  S2 - S1  p r22 - r12 où r1 est le rayon intérieur il n’est pas possible de connaître celui qui modifie
et r2 le rayon extérieur. la célérité. Il faut choisir de modifier un seul para-
mètre à la fois.
Ainsi :
 2 
S  p 5,80.10-2 - 2,30.10-2 2  8,91.10-3m2. 2.a. L’expérience de diffraction permet de mettre
en évidence le caractère ondulatoire de la lumière.
b. Le CD stocke 700 Mo =  700.106  ×  8  =  5,60.109
bits. Sa densité est donc : b. La lumière laser est monochromatique et direc-
5,60.109 tionnelle ; la concentration spatiale et temporelle
dCD   6,29.1011 bit.m-2. de l’énergie qu’elle transporte est grande.
8,91.10-3
Le DVD stocke 4,7 Go = 4,7.109 × 8 = 3,76.1010 bits c. En utilisant le graphique de la figure 4 dont la
donc sa densité est : largeur du lobe central est égale à la largeur de la
3,76.1010 tache centrale, cette dernière vaut 3,1 cm.
dDVD   4,22.1012 bit.m-2 3,1
8,91.10-3 Donc la valeur de d est d   1,6 cm.
Enfin, le Blu-ray contient 25  Go =  25.109  ×  8 2
= 2,00.1011 bits. Sa densité est donc : d
d. D’après la figure 3, tanq  et tanq ª q donc
2,00.1011 D
dBlu-ray   2,24.1013 bit.m-2. d 1,6.10-2
8,91.10-3 q , q = 5,3.10–3 rad.
c. Ce disque dur a une densité supérieure à celle du D 3,00
l
CD et du DVD mais une densité inférieure à celle du e. L’écart angulaire s’écrit q  avec θ exprimé en
Blu-ray. a
radians, λ en mètres et a en mètres.
d. La densité augmente avec la diminution de la
f. La longueur d’onde vaut l  qa
taille des cuvettes (creux et plats). Ceci permet
d’augmenter la capacité des disques optiques. l  5,3.10-3 ¥ 0,120.10-3 = 6,4.10–7 m = 6,4.102 nm.
g. En diminuant la longueur d’onde (pour une fente
15 Étude d’un phénomène optique par analyse l
photographique de même largeur), l’angle θ est plus petit (q  )
a
donc d diminue (d  qD).
1.a. D’après le graphique de la figure 2, le nombre
En diminuant la largeur de la fente  a (pour une
de valeurs codant l’échelle de niveau de gris est de
même longueur d’onde), l’angle  θ est plus élevé
256 (de 0 à 255). Donc 2n = 256, soit n = 8. Huit l
bits sont nécessaires à ce codage. (q  ) donc d augmente (d  qD).
a
b. Par comparaison des figures 1 et 2, le niveau de
gris correspondant à la valeur 255 est du blanc. 16 Lanceur Ariane
c. Une distance de 7,0 cm équivaut à 889 pixels. Un 1.a. La fusée évolue dans l’espace qui contient peu
889 ou pas d’air (selon l’altitude) donc elle doit embar-
centimètre représente donc  1,3.102 pixels.
7,0 quer son comburant et son combustible.
d. Par lecture graphique de la figure 2, la mesure de b. La réaction équilibrée est
sept longueurs d’onde est de 7λ1 = 7,2 cm. 2N2O4 + C2H8N2 → 2CO2 + 4H2O + 3N2.
Donc λ1 = 1,0 cm. c. La masse molaire de tétraoxyde d’azote est
e. La célérité v1 vaut v1  lf1 M(N2O4 )  2 ¥ 14  4 ¥ 16  92 g.mol–1. La quantité
v1  1,0.10-2 ¥ 20  0,20 m.s-1. de matière présente avant le décollage est donc :
f. Pour une fréquence identique, en modifiant la m(N2O4 )
forme de l’onde, la célérité est identique (v2 = v1). n(N2O4 ) 
M(N2O4 )
La célérité de l’onde est donc indépendante de la 6,5.103
forme de l’onde. n(N2O4 )   7,1.104 mol.
9,2.10-2
Pour une onde identique, en modifiant la fréquence,
D’après l’équation bilan, pour consommer totalement le
la célérité est modifiée (v3 ≠ v1).
tétraoxyde d’azote, il faut deux fois moins de diméthyl-
La célérité de l’onde dépend donc de la fréquence n(N2O4 )
(le milieu est dispersif). hydrazine, soit n(C2H8N2 )   3,5.104 mol.
2

Exercices de bac de synthèse • 303


d. La masse molaire de la diméthylhydrazine étant : e. L’énergie de la fusée est inférieure à celle fournie
M(C2H8N2 )  2 ¥ 12  8  2 ¥ 14  60 g.mol–1, par les propulseurs à cause des nombreuses pertes
la masse de diméthylhydrazine est : lors de la propulsion (frottements au départ avec
m(C2H8N2 )  n(C2H8N2 ) ¥ M(C2H8N2 ) l’air et surtout chaleur dégagée).
m(C2H8N2 )  3,5.104 ¥ 6.10-2  2,1.103kg.
3.a. Il faut des ondes électromagnétiques, car elles
Il y a donc au total 2,1 + 6,5 = 8,6 tonnes dans les peuvent se propager sans support matériel (il y a
réservoirs. du vide dans l’espace !).
e. Cette masse a été éjectée de la fusée à grande b. La propagation ne peut pas être guidée, étant
vitesse. Sa quantité de mouvement étant dirigée donné les distances, donc le signal sera de plus en
vers l’arrière de la fusée, celle de la fusée est dirigée plus faible lorsque le module s’éloignera de la Terre.
vers l’avant.
c. Le signal ne sera pas absorbé dans l’espace car il
2.a. Le travail de la force de poussée est W  F ¥ z n’y a pas de matière mais il peut être absorbé par
W  1,1.107 ¥ 60.103  6,6.1011 J. l’atmosphère terrestre.
W d. D’après le postulat de la relativité, la vitesse
La puissance des propulseurs est P 
Dt des impulsions est égale à c dans le référentiel du
6,6.1011 7 module et dans le référentiel de la base.
P  8,2.10 W soit 84 MW.
2 ¥ 3 600  15 ¥ 60 e. La période  T0 est mesurée dans le référentiel
b. Immédiatement après le largage des propulseurs, d’émission des impulsions, c’est donc une période
la masse de la fusée est 750 – 540 = 210 tonnes, propre. Sur Terre, cette période sera supérieure car
1 les impulsions ne sont pas émises dans le référen-
donc son énergie cinétique est Ec  mv 2
2 tiel terrestre.
1 T0
Ec  ¥ 210.103 ¥ 240  6,05.109 J.
2
f. La période T mesurée sur Terre est T 
2 1 Êvˆ
2
c. Son énergie potentielle est Ep  mgz T  1,34 s. 1-Á ˜
2 Ë c¯
Ep  210.103 ¥ 9,8 ¥ 60.103  1,2.1011 J. Ê 2.108 ˆ
1-Á
Ë 3.108 ˜¯
d. L’énergie mécanique est donc Em  Ec  Ep
Em  1,3.1011 J.

304 • BaC

You might also like