Professional Documents
Culture Documents
I/Définitions de l'évaluation
Une évaluation résulte d'une combinaison des méthodes dites "retenues" par
l'évaluateur car adaptées au cas particulier après mise à l'écart des méthodes inadéquates dites
"méthodes écartés".
- la transmission de l'entreprise
- la privatisation
- liquidation
1
Information Financière et Evaluation d’entreprise
- introduction en bource
- d'une restructuration
- d'une donation
D'autre part, de comparer la valeur de marché de l'entreprise (reflétée par les cours
boursiers) avec sa valeur fondamentale (déterminée par l'opération d'évaluation).
Dans ce cas, une sous évaluation (valeur de marché est inférieur à la valeur
fondamentale) pourrait être expliquée par une invisibilité des résultats ou de la stratégie de
l'entreprise.
De plus, une même méthode peut aboutir à des différents résultats en fonction des
options qui auront été retenues telles que le choix d'un taux d'actualisation et en fonction de
celui qui l'applique que ce soit vendeur ou acheteur.
D'autres variables peuvent interférer dans le chois d'une méthode telles que la taille de
l'entreprise, l'existence ou non d'un marché de référence,…
Pour palier à ces difficultés et donner une estimation plus au moins exacte de la valeur
de l'entreprise, l'évaluateur doit suivre une démarche rigoureuse dans son travail dévaluation.
2
Information Financière et Evaluation d’entreprise
Evaluer une entreprise consiste à entamer toute une démarche qui sera axée sur les
étapes suivantes:
Une omission de la prise de connaissance de l'entreprise peut amener, outre des erreurs
dans les évaluations, des prises de décisions d'acquisition inopportunes, par ignorance de la
situation réelle de l'entreprise, et notamment par méconnaissance du savoir-faire réel de
l'entreprise, de son avantage compétitif, de l'évolution prévisible de la demande de produits
actuels et de la capacité de l'entreprise à mettre en place des produits de substitution.
L'évaluateur doit faire référence aux méthodes à écarter et aux méthodes à retenir
.Dans ce cas, la taille de l'entreprise pourrait constituer un déterminant important dans le
choix d'une méthode ou d'une autre.
Etape (3): Prendre en compte les valeurs du marché d'une part, en tant que valeurs de
référence avec des transactions récentes comparables, notamment à travers la presse
financière et le marché boursier.
Etape (4): Emettre un rapport d'évaluation où l'évaluateur exprime son opinion sur la
valeur de l'entreprise.
- les limites éventuellement apportées aux travaux en raison de l'absence d'un expert
technique qui serait seul compétent sur des points très précis tels que l'audit de
l'environnement
- une synthèse des calculs avec renvoi des détails de calcul en annexe
- conclure le rapport non pas avec une valeur figée de l'entreprise mais avec un
intervalle de valeurs
3
Information Financière et Evaluation d’entreprise
La durée de la phase de prise de connaissance varie d'une entreprise à une autre selon
la complexité de son activité, sa taille et enfin de la relation entre l'entreprise à évaluer et
l'évaluateur.
4
Information Financière et Evaluation d’entreprise
L'information est en effet souvent plus délicate à trouver, dans la mesure où elle n'est
pas rassemblée au sein de l'entreprise. Pour cela, l'évaluateur doit:
- rechercher les éventuels produits de substitution qui pourraient faire leur entrée
Les meilleurs moyens pour accéder aux informations sectorielles consiste à consulter
des études qui présentent l'évolution du marché concerné, et ne pas hésiter à appeler des
compétences spécifiques.
D'une manière générale, l'entreprise pourrait être conçue comme étant une structure
vivante. D'où, un diagnostic de prise de connaissance doit précéder l'évaluation elle-même.
Dans ces conditions, il sera opportun d'évaluer et d'apprécier cette structure vivante et
de mettre en exergue ses points forts et ses points faibles qui affecteront obligatoirement
l'évaluation.
5
Information Financière et Evaluation d’entreprise
Dans ce sens, l'évaluateur doit accorder une attention primordiale au volet humain en
particulier au dirigeant qui est souvent le vrais moteur de l'entreprise (il est en général à
l'origine de la réussite de celle ci) mais également à son équipe en tenant compte de
l'ancienneté des salariés, de leur niveau de rémunération, de leur formation et de leur capacité
à évoluer.
a/ Le diagnostic commercial
- le marché: il s'agit de savoir quelle est la position de l'entreprise sur son secteur
d'activité. Par ailleurs, si l'entreprise dispose d'un nombre restreint d'importants clients, elle
sera considérée comme fortement dépendante. Elle présente donc un risque élevé.
L'évaluateur doit prendre cet élément en considération et l'intégrer dans son évaluation finale
en appliquant si nécessaire une décote forfaitaire.
6
Information Financière et Evaluation d’entreprise
L'évaluateur ne doit pas hésiter à faire appel à un expert technique pour examiner
certains points tels que:
- L'entreprise est elle en mesure de mettre en œuvre de nouvelles technologies avec son
personnel actuel?
L'évaluateur va chercher à détecter les risques sociaux qui pourraient se présenter dans
l'entreprise.
La première étape consiste à s'interroger sur les éventuels conflits passés et présents, et
à en expliquer les causes.
Cependant, l'analyse des conflits ne suffit pas, car d'autres problèmes sous-jacents
peuvent exister et fragiliser la situation de l'entreprise s'ils se révèlent par la suite. D'où, il faut
analyser dans la mesure du possible la situation de chaque individu dans l'entreprise: sa place
dans l'organisation (sur le papier et dans les faits), le profil de son poste (taches, niveau de
compétence, degré de responsabilité), autrement dit apprécier le travail de chaque individu,
son adéquation à sa fonction, aux objectifs et aux besoins de l'entreprise.
Par ailleurs, des comparaisons pourront être opérées avec les entreprises du même
secteur d'activité principalement concernant la politique de rémunération, le nivaux de
qualification, taux d'absentéisme,…Cette comparaison peut amener l'évaluateur à opérer une
décote s'il le juge nécessaire.
7
Information Financière et Evaluation d’entreprise
Au terme de son audit des ressources humaines, l'évaluateur devra être capable
d'apprécier le climat social de l'entreprise et son incidence sur sa pérennité, ses capacités
d'adaptation aux mutations à venir.
d/ Le diagnostic juridique
Le diagnostic juridique sera basé essentiellement sur le droit des sociétés via un
ensemble de documents tels que les statuts de l'entreprise, les procès-verbaux d'assemblée
générale et du conseil d'administration, les rapports de gestion et de commissaire aux comptes
pour identifier les risques éventuels.
Par ailleurs, il est indispensable de s'interroger sur la continuité des contrats. Dans ce
cas, l'évaluateur doit prendre connaissance des contrats importants passés avec les tiers en
particulier celles qui :
- contiennent des clauses particulières telles que les clauses d'exclusivités et de caution
Il faut également s'assurer que les risques professionnels sont couverts par les
différentes polices d'assurance souscrites par l'entreprise, sinon il faudra mesurer les risques
encourus.
Conclusion
Les différents diagnostics sus indiqués permettront à l'évaluateur de tirer les premières
conclusions quant à la valeur de l'entreprise.
En effet, a l'issu de ces diagnostics et leur impact ou non sur les comptes annuels,
l'évaluateur déterminera l'ensemble des points significatifs en distinguant les points forts et les
points faibles.
8
Information Financière et Evaluation d’entreprise
Les conclusions sont généralement plutôt qualitatives, à savoir forte dépendance vis-à-
vis d'un fournisseur exclusif, climat social peu favorable, bail en fin de période, outil de
production moderne qui fonctionne actuellement en sous capacité,…
9
Information Financière et Evaluation d’entreprise
Le bilan pourrait être défini comme étant un tableau reflétant la situation patrimoniale
de l'entreprise à un instant donné. Autrement dit, l'ensemble des actifs et des passifs qui sont à
la possession de l'entreprise.
Dans ce sens, l'approche patrimoniale consiste à étudier la valeur de chacun des actifs
et des passifs inscrits au bilan d'une entreprise.
La valeur bilantielle pourrait être assimilée à l'actif net qui correspond à la différence
entre la valeur des biens et le montant des dettes appartenant à l'entreprise.
Cette valeur représente la somme d'argent qui pourrait être obtenu après avoir vendre
les bien de l'entreprise, remboursait ses dettes et distribuait le reste aux actionnaires.
Section (I): Approches basées sur l'actif net comptable et l'actif net comptable corrigé
1/ Principe
10
Information Financière et Evaluation d’entreprise
- il correspond à la différence entre l'actif diminué des non valeurs et du passif exigible
- Il est égal à la différence entre le total des capitaux propres après affectation du
résultat de l'exercice et les non valeurs
D'après ce qui précède, la détermination de l'actif net comptable nécessite des aménagements
qui concernent essentiellement la déduction des non valeurs et la prise en compte de
l'économie d'impôt latente sur ces non valeurs.
Remarque:
D'autres non valeurs pourraient être distinguées mais qui n'entrent pas dans le calcule de
l'actif net comptable. Il s'agit principalement :
- des écarts de conversion actif qui correspondent à une diminution du montant des
créances ou à une augmentation du montant des dettes libellées en monnaie étrangère. Ces
écarts sont réellement une non valeur mais qui a été provisionnée. Donc ils ne seront pas
déduits de la valeur de l'actif (principe de la partie double)
- Les charges constatées d'avance: on distingue dans ce cas entre les charges payées
(actif réel) et les charges constatées mais non payées qui trouveront leur contre partie en
compte de dette (frs ou autre). Dns les deux cas, on ne retraitera pas ce compte d'actif
- les frais de recherche et développement sont parfois assimilées par les praticiens à
des non valeurs dans le cas où ils sont activés pour améliorer le résultat de l'entreprise donc à
déduire du total actif. Si par contre les frais de recherche et développement rentrent dans le
cadre normale de l'activité et aboutissent parfois au dépôt de brevets ils seront considérée
comme étant des éléments d'actifs réel et n'ont pas des non valeurs.
Actif net comptable = total Actifs- (non valeurs - économie d'impôt latente sur les non
valeurs) -Passifs
Toutefois, on constate en pratique que les corrections sus-indiquées ne sont pas toujours
effectuées du fait du manque d'informations d'où le calcule est ramené à la simple lecture de
la situation net comptable.
Application:
11
Information Financière et Evaluation d’entreprise
TAF
Correction:
- Dividendes 10.000 D
Les non valeurs sont égales à 9.000D mais permettent une économie d'impôt de
12
Information Financière et Evaluation d’entreprise
2/ Appréciation de la méthode
L'utilisation de l'approche d'évaluation basée sur l'actif net comptable constitue une
première approximation simple et rapide de la valeur de l'entreprise. Elle est préconisée pour
les entreprises récemment crées qui non pas de Fond de commerce.
Toutefois, cette approche permet de déterminer une valeur historique dans la mesure
où le bilan constitue une vision historique et non économique de l'entreprise.
1/ Principe
L'actif net comptable corrigé correspond à un actif net comptable mais corrigé des
données économiques et financières venant modifier les valeurs de certains postes du bilan.
Il pourrait être défini comme étant le montant du capital qu'il serait actuellement
nécessaire d'investir pour reconstituer le patrimoine utilisé de l'entreprise, dans l'état où il se
trouve.
Dans le cas des immobilisations incorporelles, l'actif doit être corrigé des non valeurs
(frais d'établissement, dépenses de recherche qui non pas encore abouti et charges à repartir).
13
Information Financière et Evaluation d’entreprise
En effet, si elles possèdent une valeur par elles même, elles peuvent alors être vendu
séparément et elles sont comprise soit dans le goodwill si elles ne figurent pas au bilan ,soit
dans l'actif net comptable corrigé si elle y figurent.
Généralement, le terrain est évalué par expertise directe (valeur sur le marché). Sa
valeur est déterminée indépendamment de la construction.
La valeur des constructions est égale à la valeur de leur coût de remplacement. Ce coût
ne peut pas être déterminé facilement s'il n'existe pas un marché.
Les matériels et outillages sont évalués à leur valeur du marché. Dans le cas échéant,
l'évaluateur pourrait se référer à un marché d'occasion où ils sont commercialisés des biens
similaires.
Les biens en crédit bail doivent être intégrés au bilan en analysant le contrat comme un
opération simultanée d'acquisition (actif) et de crédit (passif).
D'une manière générale, les éléments financiers de l'actif et de passif en particulier les
immobilisations financières sont évaluées à la valeur actuelle des flux monétaires futures
auxquels ils donnent lieu.
- Valeur des prêts: valeurs actuelle des sommes obtenues à l'échéance [principal (1+t)]/
(1+i) n avec t: taux d'intérêt, i: taux d'actualisation et n période d'actualisation
14
Information Financière et Evaluation d’entreprise
Ces charges sont dites reportées parce qu'elles sont profitables aux exercices
postérieurs, elles auraient un effet sur la valeur économique de l'entreprise.
Dans le cas où ses charges ne sont pas encore consommées, ils seront déduits des
actifs tout en éliminant la contrepartie aux passifs.
E/ Les stocks
Les stocks sont évalués à leur prix de marché mais avec quelques précautions. En
effet, les stocks doivent être corrigés de la surévaluation ou de la sou- évaluation éventuelle.
La surévaluation résulte de la situation des éléments de stock invendables au prix auquel ils
ont été comptabilisés, alors que la sous-évaluation concerne des éléments de stocks dont le
coût de revient actuel est supérieur au coût d'achat ou de production ou dont l'achat a été
enregistré au coût partiel.
Les créances clients sont retenues en principe pour leur valeur au bilan dans la mesure
où leur date de recouvrement est souvent assez proche (valeur au bilan coïncide avec la valeur
actuel des créances).
Par contre, l'évaluateur doit apprécier la certitude de récupération des créances. Dans
ce cas, la valeur de la créance est égale au montant de recouvrement + l'économie d'impôt sur
provision.
Par ailleurs, L'évaluateur doit augmenter la valeur de l'entreprise en tenant comptes des
plus values latents sur les actifs, de l'économie d'impôt qui résulte des moins values latentes et
la part de surestimation des provisions qui, comptablement, pourrait être reprises.
Par contre, l'évaluateur doit diminuer la valeur de l'entreprise en tenant comptes des moins
values latents sur les actifs, de l'impôt latent sur les plus values ajoutées ainsi que sur les
subventions d'investissement et de l'impôt latent sur les provisions surestimées.
Remarques
15
Information Financière et Evaluation d’entreprise
- de l'économie d'impôt qui résulte des moins values latentes et des provisions
complémentaires à constituer
- de l'impôt latent sur les plus values ajoutées ainsi que sur les subventions
d'investissement
16
Information Financière et Evaluation d’entreprise
Application N°2 :
Autres actifs non courants (3) 18 000 Total capitaux propres 217 000
avant résultat de
Total des actifs non courants 225 000 l’exercice
Résultat de l’exercice 20 000
ACTIFS COURANTS : Total des capitaux avant 237 000
60 000 affectation
Stocks 40 000 PASSIFS PASSIFS
Clients et cptes rattachés 9 000 NON COURANTS :
Autres actifs courants 7 000 Emprunts
Placements et autres actifs Autres passifs financiers 40 000
financiers 9 000 Total des passifs non 2 000
Liquidités et équivalents de courants 42 000
liquidités PASSIFS COURANTS :
Total des actifs courants 125 000 Fournisseurs et cptes 60 000
rattachés
Autres passifs courants 1 000
Concours bancaires et 10 000
autres passifs financiers
Total des passifs 71 000
courants 113 000
Total des passifs
Total des actifs 350 000 Total des capitaux 350 000
propres et Passifs
17
Information Financière et Evaluation d’entreprise
Notes au bilan
Eléments Montant
Fonds commercial 10 000
Investissement de recherche et développement 4 000
Total 14 000
Eléments VCN
Terrain 40 000
Construction 50 000
Matériel industriel 40 000
Mat de transport 20 000
Matériel et équipements de bureau 29 000
Total 179 000
Eléments Montant
Frais préliminaires 4 000
Charges à repartir 14 000
Total 18 000
- La valeur estimée des constructions est de 40 000 D, celle du matériel industriel est de
60 000 D
- Vu la situation actuelle des clients, on a estimé qu'il est nécessaire de constater une
provision supplémentaire pour 4000 D
TAF:
18
Information Financière et Evaluation d’entreprise
Les non valeurs sont égales à 18.000D (Frais préliminaires, Charges à repartir) mais
permettent une économie d'impôt de 18.000 x 35% = 6 300 D
Total passifs non courants + Total passifs courant + dividendes (à raison de 50% du résultat
de l'exercice)
= 215 350
Conclusion:
19
Information Financière et Evaluation d’entreprise
Cette méthode est plus pertinente en période de lentes mutations, mais en cas
d'évolution rapide des marchés et des techniques (entreprise cotée), l'application d'une
approche plus dynamique est nécessaire.
1/ Définition
C'est l'ensemble des actifs d'exploitation augmenté des autres éléments qui
n'appartiennent pas à l'entreprise mais qui sont contrôlés par cette dernière et destinés
durablement à l'exploitation.
2/ Détermination de la VSB
ANCC
(+) Compléments de substance (biens en location, bien en crédit bail, effets escomptés
non échus)
1/ Définition
20
Information Financière et Evaluation d’entreprise
(-) DCT
2/ Appréciation de la méthode
En effet, le BFR réel ne doit pas, dans la limite du possible, être approché à partir du
bilan comptable qui ne donne une situation de l'entreprise qu'à une période précise.
21
Information Financière et Evaluation d’entreprise
C'est une notion assez utilisée chaque fois où il est question d'évaluer l'entreprise, que
se soit à des fins de cession, de fusion, de transmission, de consolidation ou même
d'imposition.
1/ La notion du goodwill
Supposons que la société A est sur le point d'être liquidée en raison des difficultés
d'exploitations rencontrées alors que la société B se porte bien et se trouve en pleine
croissance.
Si ces deux sociétés doivent être évaluées pour être cédées, la société A va l'être au
mieux au montant de l'ANCC alors que la société B va l'être certainement à une valeur
supérieur à l'ANCC.
Dans ce cas, la différence entre la valeur des deux sociétés A et B ne pourrait être
expliquée que par la capacité de la société B à créer de la richesse.
Ainsi, la valeur d'une société n'est pas tributaire seulement de la valeur de ses moyens
de productions mais aussi dépend de la qualité et du niveau de son management.
2/ Définitions
Tel qu'il vient d'être énoncé, le concept de goodwill pourrait être défini comme suit:
- C'est l'ensemble des éléments pour lesquels une évaluation directe n'est pas possible.
Dans ce cas, la valeur du goodwill est d'autant plus élevée que l'acheteur espère réaliser une
bonne rentabilité de l'ensemble des éléments qui composent l'entreprises. Il s'agit
22
Information Financière et Evaluation d’entreprise
principalement des marques, des brevets et du fond commercial qui ne présentent aucune
valeur indépendamment de l'entreprise. (Brilman et Marie, 1988).
- C'est aussi, " l'excédent de la valeur globale de l'entreprise sur la somme des valeurs
des différents éléments corporels et incorporels qui la composent" (ordre des experts
comptable de France). Dans ce cas le goodwill est assimilé à la capacité bénéficière de
l'entreprise qui vient majorer sa valeur patrimoniale.
- C'est encore l'aptitude que possède une entreprise à générer plus ou moins de
bénéfices dans un cadre d'exploitation donnée (hommes, produits, équipements, clientèles,
marché). Cette aptitude est d'autant meilleur que le climat social y est bon, que les produits
sont biens positionnés sur le marché que la gestion financière est satisfaisante et que la
clientèle est solide.
VE = (ANCC + VR) /2
Le résultat retenu pour le calcule de CB doit être retraité de façon à éliminer les
éléments exceptionnels ou relatifs à des biens hors exploitation. Autrement dit, il faut refléter
le résultat courant qui est successible de se reproduire dans des conditions normales
d'exploitation.
- Les provisions
23
Information Financière et Evaluation d’entreprise
- Les durées d'amortissement trop longues ou trop courtes par rapport à la durée de
vie économique
Lorsque ces corrections auront été faites, il conviendra alors de calculer un impôt
théorique sur la base du nouveau résultat courrant obtenu et dégager le résultat net d'impôt
corrigé qui coïncide avec la capacité bénéficière théorique de l'entreprise.
La VR = B x [1- (1+t) –n]/t = B/t quand n tend vers l'infini. Pour simplifier, nous
considéré tout au long de ce cours que la VR sera actualisée sur une période infinie donc VR
= B/t
SP = VE – ANCC
Cette méthode apparaît très arbitraire du fait de l'emploi d'une moyenne entre deux
valeurs pour le calcule de la valeur de l'entreprise.
Pour cela, plusieurs méthodes de calcules peuvent être utilisées. La plus courante
consiste à calculer la différence entre:
24
Information Financière et Evaluation d’entreprise
SP = Rex – AE x i
Le taux i représente la rentabilité du secteur. AE x i est donc bien le résultat qu'on est
en droit d'attendre en y investissant.
B/ Détermination du goodwill
- soit sur une période finie ("méthode des experts comptables européens"): GW =
SP [1- (1+t) -n]/t
VE = GW + ANCC
25
Information Financière et Evaluation d’entreprise
Application:
Par ailleurs, on vous informe que le résultat net moyen retraité des éléments
exceptionnels, non récurrents et hors exploitation est retenu à 60000 D.
TAF
Correction:
-Détermination de l'ANCC
26
Information Financière et Evaluation d’entreprise
SP = Rex – AE x i
Il n'existe pas une seule valeur pour l'entreprise mais plutôt un intervalle de valeur
([475 666, 666500]) selon la méthode de calcule utilisée.
L'approche basée sur le Goodwill fait appelle à deux principaux commentaires quant à
la détermination du Goodwill et aux contraintes pratiques d'opérationnalisation de ce concept.
27
Information Financière et Evaluation d’entreprise
- Une définition dynamique des CPNE pour mieux traduire la réalité vécue par
l'entreprise dans la mesure où les CPNE peuvent varier dans le temps selon la variation du
BFR et en fonction des programmes d'investissement prévus
En plus, la norme du secteur sera utilisée pour relativiser les résultats obtenus à l'aide
des modèles théoriques.
Pour illustrer, prenons le cas d'une valeur négative du Goodwill ou encore badwill où
les parties en présence peuvent se mettre d'accord de le prendre en compte totalement ou
partiellement et peuvent:
28
Information Financière et Evaluation d’entreprise
Cette méthode met l'accent sur les liquidités futures associées à l'activité de
l'entreprise.
En effet, la valeur de l'entreprise correspond à la somme des valeurs actuelle des flux
futures générées par son exploitation et actualisée à un taux approprié.
Dans ce cas la valeur totale d'une entreprise est égale à la somme de la valeur actuelle
des cash-flows futurs et de la valeur finale ou terminale prévisionnelle de l'entreprise.
Généralement, on retient une durée d'actualisation sur laquelle les prévisions semblent
possibles.
L'actualisation est effectuée à partir du coût du capital, celui-ci devant tenir compte du
niveau de risque de l'entreprise.
29
Information Financière et Evaluation d’entreprise
Le type de flux le plus souvent retenu correspond aux cash-flows disponibles pour
l'entreprise.
= Cash-flows "classiques"
- Variation BFRE
- Investissement
= Cash-flows disponibles
Les Cash-flows sont évalués hors frais financiers. C'est-à-dire leur évaluation ne prend
pas en compte les flux d'origines financière tels que les charges d'intérêts et les dividendes.
Les Cash-flows traduisent les flux générés par l'activité de l'entreprise et qui sont à la
disposition de tous les apporteurs de capitaux propres et emprunt.
Remarques
30
Information Financière et Evaluation d’entreprise
Application:
Entreprise "ABC" 1 2 3 4 5
Résultat d'exploitation 50 000 50 000 60 000 60 000 60 000
Dotations 15 000 15 000 18 000 18 000 18 000
Variation des BFRE 1 000 - 3 000 - -
Investissements prévus 20 000
La valeur de l'entreprise "ABC" au terme des 5 années, sera obtenue en actualisant sur
un nombre de périodes infini un cash-flow moyen estimé à 20000 D.
Correction
Entreprise "ABC" 1 2 3 4 5
Résultat d'exploitation net 32 500 32 500 39 000 39 000 39 000
d'impôt
(+) Dotations 15 000 15 000 18 000 18 000 18 000
(-) Variation des BFRE 1 000 - 3 000 - -
(-) Investissements prévus 20 000
Cash-flows disponibles 46 500 47 500 34 000 57 000 57 000
= 200 000
31
Information Financière et Evaluation d’entreprise
Section (2): Les méthodes empiriques ou Analogiques ou fondées sur les multiples
1/ Définition et principe
Cette méthode est qualifiée de globale parce qu'elle ne s'attache pas à la valeur des
actifs et des passifs d'exploitation mais plutôt à la rentabilité qui découle de leur utilisation.
Certes cette méthode peut apparaître comme étant très pragmatique mais présente
parallèlement quelque failles et faiblesses qui se rattachent essentiellement à la valeur des
multiples dans la mesure où ces derniers sont très souvent issus d'un historique des
transactions passées et des comparaisons boursières.
Par ailleurs, l'évaluation par les multiples nécessite que les entreprises comparables
doivent être de même taille, avoir le même métier et si possible la même structure
d'endettement.
En effet, les évaluateurs considèrent que dans une classe de risque d'activité donnée,
c'est-à-dire dans le même secteur d'activité et à structure financière égale, on devrait pouvoir
appliquer les différents coefficients multiplicateurs d'un secteur aux entreprises à évaluer.
- Le coefficient de cash-flow
Le PER coefficient multiplicateur des bénéfices est calculé sur les société cotées à
partir du rapport valeur boursière/ Bénéfice nette par action.
Pour les sociétés non cotées, nous pouvons distinguer entre deux applications
concrètes du PER :
- soit à partir d'un raisonnement analogique et dans ce cas nous devons rechercher
sur le marché des société ayant un risque d'activité et financier relativement similaire à
l'entreprise à évaluer
32
Information Financière et Evaluation d’entreprise
- soit par analogie, en utilisant les DR des entreprises similaires sur le marché à
condition que le risque d'activité et financiers soient sensiblement identiques
P = B[ (1+C/1+R)n-1/(1+C/1+R)-1]
Avec
- n est le délai de recouvrement en années (soit posée soit pris à partir d'une
société de référence
Exemple: on vous fournit les informations suivantes: BPA est de 8D, le taux de croissance des
résultats est de 9%, le taux de rendement des obligations à long terme est de 6,45% et le délai
de récupération d'un titre similaire est de huit ans
Dans le cas des sociétés non coté, on applique le même raisonnement que celui PER
33
Information Financière et Evaluation d’entreprise
L'évaluation des actions par les dividendes se base sur le principe selon lequel le prix
d'une action est la valeur des flux successifs des dividendes qu'elle va générer, actualisé au
taux de rentabilité exigé par l'actionnaire.
P0 = D1/Kc avec
Dans le cas où les dividendes croient à un taux constant (g) sur un horizon infini on
aura P0 = D1/Kc-g
Exemple:
P0=20/ 18,66%-12%
=300
L'economic value added ou encore valeur ajoutée économique est méthode de calcule
permettant de mesurer la performance économique de l'entreprise après rémunération de tous
les capitaux utilisés.
EVA = Re (1 – t) – CMPC x CE
Avec:
34
Information Financière et Evaluation d’entreprise
L'EVA est égale aussi à la différence entre le résultat courant (Rc) net d'impot (t),
c'est-à-dire le résultat d'exploitation après charges financières, et l'espérance de rémunération
(Kc) des capitaux propres:
Dans le cas où l'entreprise possède une EVA négative, cela signifie que son dirigeant
est en train de détruire le capital de l'entreprise ou de lui faire perdre des opportunités de
placement plus rémunérateur.
Dans le cas contraire (EVA positive c'est-à-dire ce qui reste après que les actionnaires
ont été justement rémunérés), l'entreprise dégage une rentabilité supérieure à la juste
rémunération des actionnaires.
L'EVA oblige à se focaliser sur le cash-flow d'exploitation plutôt que sur les seuls
bénéfices par action qui peuvent faire l'objet de diverses manipulations par les dirigeant ou les
comptables et ne reflètent pas donc la valeur réelle.
Exemple: une société de technologie ayant une forte croissance mais en phase de
démarrage avec un EVA sur opportunités d'investissement positif et une société proche du
dépôt du bilan, peuvent toutes les deux générer des cash-flow négatifs.
L'évaluation de l'entreprise basée sur les sociétés comparables est vivement recommandée
dans le cas d'évaluation des sociétés du secteur des nouvelles technologies.
Elle est généralement mise en œuvre par l'utilisation des éléments suivants:
- Capitalisation des bénéfices par action (BPA) de la société avec, pour référence
le PER moyen de la société comparable cotée.
35
Information Financière et Evaluation d’entreprise
Cette approche fondée sur des sociétés comparables est facilement applicable l'orsqu'il
existe un échantillon significatif et pertinent de sociétés comparable, mais elle s'avère
inopérante pour les PME – PMI qui n'ont pas d'homologue cotées en bource.
L'approche par la clientèle peut aussi être utilisée pour évaluer les entreprises pour
lesquelles les méthodes d'évaluation traditionnelles fonctionnent bien dans la mesure où elle
met en lumière les sources de création de valeur et leur impact sur la valeur du client et par
conséquence sur la valeur de l'entreprise.
L'évaluation par la clientèle est une méthode qui est fondée sur l’hypothèse qui postule
que si la valeur à long terme d'un client peut être calculée et si la croissance du nombre de
clients peut être estimée, alors nous pouvons mesurer la valeur de la clientèle de l'entreprise.
Dans ce cas, la valeur d'un client est mesurée par l'indicateur "lifetime value of
customer" ou valeur économique du client noté (LV).
Cet indicateur se calcule en multipliant la marge brute annuelle par client par un
multiple de marge.
Plus précisément:
- la valeur économique d'un client est égale à la valeur actualisée de tous les
profits futurs que ce client peut faire réaliser à l'entreprise. La marge annuelle brute par client
est égale alors à la différence entre la valeur économique par client et ce coûte ce client à
l'entreprise.
Remarques:
- Le taux de fidélisation est déterminé soit à partir des études de marché soit à
partir de base des données client de l'entreprise
- Des études ont montrées que la valeur de multiple de marge pour la plus part des
entreprises est comprise entre 1,8 et 0,5.
36
Information Financière et Evaluation d’entreprise
L'exemple de la société E*Trade permet d'illustrer cette approche. Dans son secteur
d'activité (Courtier en ligne), le client et surtout une marge nette positive constituent des
facteurs important de valorisation.
La question est de savoir si une dépense moyenne de 250 dollars est justifiée pour
recruter un nouveau client. Ou encore quelle est la somme maximale que E*Trade est prête à
investir pour acquérir un nouveau client?
Les comptes de E*Trade montraient au 30/06/2000 une marge annuelle par client de
325 dollars.
Le coût de recrutement (CR) d’E*Trade étant à la même date de 250 dollars par client,
la valeur économique nette ("net liftime value", NLV) d'un client est alors égale à LV moins
CR, soit 1227 dollars.
Si par exemple ce taux n'est que de 80%, la LV tombe de 1477 à 1015 dollars par
client.
La NLV aide les dirigeants de l'entreprise à estimer à la fois la valeur de ses clients et
celle de la société et à gérer les sources de cette valeur.
La valeur de la clientèle peut être obtenue une fois connus la LV d'un client et le
nombre de clients de l'entreprise.
Par exemple, avec une LV d'environ 1000 dollars par client (taux de fidélisation
supposé de 80%) et une base de 2,9 millions de clients au 30/06/2000, la valeur de la clientèle
d'E*Trade ressort à 2,9 milliards de dollars.
Cependant, cette analyse ignorait les évolutions futures du nombre de clients, des
coûts d'acquisition et la marge par client.
En effet, ayant déjà été supportés pour les clients existants, ces coûts d'acquisition
n'étaient pas inclus dans le calcule, mais une intégration de ces clients futures était nécessaire.
Au final, une décote d'environ 30% était utile pour corriger les insuffisances de
l'analyse statique.
37
Information Financière et Evaluation d’entreprise
a/ Rappel
L'option est un contrat entre deux parties par lequel l'une accorde à l'autre le droit
(mais pas l'obligation) de lui acheter (option d'achat) ou de lui vendre (option de vente) un
actif moyennant le versement d'une prime.
L'achat (ou la vente) de cet actif, appelé souvent actif sous-jacent, se fera à un prix
déterminé (prix d'exercice) durant une période (options américaines) ou à une date précise
(options européennes).
Ainsi, l'option d'achat s'analyse juridiquement comme une promesse de vente (un
engagement de vendre), accordé par le vendeur de l'option d'achat à l'acheteur de cette option.
Par contre l'option de vente s'analyse comme une promesse d'achat (un engagement
d'acheter) accordée par le vendeur de l'option de vente à l'acheteur de cette option.
Pour les entreprises endettées dont le niveau de risque est élevé et dont la valeur est
susceptible de fluctuer fortement, l'approche par les options peut se révéler mieux adapter.
Il s'agit donc d'une entreprise endettée et dont le futur se caractérise par une forte
incertitude.
Dans ce cas, nous pouvons considérer que les actionnaires détiennent une option
d'achat sur l'actif de l'entreprise. Les caractéristiques de cette option sont les suivantes:
- Valeur de
Nous pouvons également considéré que les créanciers sont vendeurs d'une option de
vente sur l'actif de l'entreprise, les caractéristiques de cette option sont les mêmes que l'option
d'achat.
Pour illustrer supposons que la société "ALPHA" est une société de capitaux ayant
une dette dont la valeur à la datte 0 est D0 = 1000D, dont l'échéance est à 1 an et dont le taux
d'intérêt est de 12%.
38
Information Financière et Evaluation d’entreprise
2 Cas: La valeur de l'entreprise est inférieure à la dette. Dans ce cas, les actionnaires
invoquent la clause de responsabilité limitée qui les dispense d'assumer les pertes au-delà de
leurs apports. Ils perdent donc ces apports mais pas plus. Le résultat donc qu'ils obtiennent est
une perte dont l'expression est R = -k
2 Cas: VE est strictement inférieur à 1120, dans ce cas les actionnaires ayant fait
jouer leur clause de responsabilité limitée, les créanciers s'approprient la valeur de l'entreprise
sur laquelle ils se remboursent.
c/ Généralisation
La valorisation de l'entreprise sur la base de la théorie des options suppose que les
actionnaires possèdent une option d'achat sur l'entreprise alors que les créanciers possèdent
une option de vente dont les valeur sont déterminées respectivement comme suit:
- valeur de l'option d'achat = valeur des capitaux propre. Cette valeur se décompose
en valeur intrinsèque qui est égale à la valeur de l'entreprise moins la valeur de
remboursement de la dette et en valeur spéculative qui est égale à la valeur de l'option d'achat
moins la valeur intrinsèque.
- La valeur de l'option de vente pourrait être considérée comme étant une prime de
risque par rapport à une dette ne supportant aucun risque. Dans ce cas, la valeur de l'option de
vente est égale à la valeur de la dette actualisée au taux sans risque moins la valeur de la dette
aujourd'hui appelé encore valeur de la dette risquée ou valeur de marché de la dette.
Selon cette perspective la valeur de l'entreprise est égale à la valeur de l'option d'achat
plus la valeur de la dette actualisée au taux sas risque moins la valeur de l'option de vente.
Application
Soit la société "ABC" dont la valeur des actifs est de 2000 D à la fin de l'exercice N.
Le financement est assuré par :
- pour le reste, des dettes de 15%, remboursement in fine dans 2ans. Le taux de
placement sans risque est de 6%.
Correction:
39
Information Financière et Evaluation d’entreprise
- Valeur de l'option d'achat: valeur des capitaux propres à la date considérée = 800
D
Cette approche d'évaluation s'applique dans le cas d'une entreprise qui englobe
plusieurs secteurs d'activités distincts.
Dans ce cas, l'entreprise ne sera pas évaluée comme un tout indissociable mais
l'évaluation porte plutôt sur chaque activité à part. La valeur de l'entreprise est égale alors à la
somme des valeurs des différentes activités.
- Etape (2): Estimation des valeurs prises par les différents paramètres pour
chaque scénario
- Etape (1): Estimation de la valeur actualisée des cash-flows pour chacun des
scénarios
- Etape (1): Sélection d'une valeur parmi les valeurs dégagées par chaque scénario.
La simulation consiste à formuler des hypothèses sur la variation des variables clés de
l'évaluation et de déterminer l'impacte de ces hypothèses sur la valeur de l'entreprise.
40
Information Financière et Evaluation d’entreprise
Contrairement à l'analyse des scénarios qui se base sur des valeurs moyennes discrètes
des différents variables, la simulation fait qu'une distribution de probabilité est associée au
comportement de chaque variable retenue.
41