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Pascal Dupond
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1
La première référence renvoie à la pagination originale de la première édition (A)
ou de la seconde édition (B) de la Critique de la Raison pure, la seconde référence
renvoie à la pagination de l’édition des PUF (traduction de Traymesagues et
Pacaud), la 3e à l’édition Aubier (traduction Renaut).
2
Et en même temps je ne me connais pas comme spontanéité ou intelligence, car “si
je ne dispose pas encore d’une autre intuition de moi-même, qui donne ce qui en
moi correspond au déterminant, dont j’ai seulement conscience de la spontanéité qui
le caractérise […], je ne puis déterminer mon existence comme celle d’un être
spontané” (B 158, note, TP 136, R 213). Je ne me connaîtrais comme spontanéité
que si j’étais donné à moi-même comme tel dans une intuition intellectuelle.
3
« Je suis conscient de moi-même est une pensée qui contient déjà un double moi, le
moi comme sujet et le moi comme objet. Comment il est possible que moi, le je
pense, je sois pour moi-même un objet (de l’intuition) et qu’ainsi je puisse me
distinguer de moi-même, voilà qui est absolument impossible à expliquer, bien que
ce soit un fait indubitable ; mais cela révèle un pouvoir à ce point élevé au-dessus de
toute intuition sensible qu’il entraîne, en tant que fondement de la possibilité d’un
entendement, la complète distinction d’avec tout animal auquel nous n’avons pas
4
Que tout être pensant soit pour moi une transcendance, à l’image de ma propre
transcendance, cela ne me permet pas d’objectiver la transcendance par le détour ou
par la médiation d’autrui
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Critique de la faculté de juger, Vrin, p 271
10
Selon A 105 (R 182-183), «l’unité que l’objet constitue nécessairement ne peut
être autre que l’unité formelle de la conscience dans la synthèse du divers des
représentations »
11
La déduction objective, c’est-à-dire la troisième section, est communément
divisée en deux parties : la première, qui rassemble les six premiers alinéas, est dite
von oben an (du haut vers le bas), celle qui suit est dite von unten auf (du bas vers le
haut)
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Sans l’imagination, l’entendement et la sensibilité ne pourraient pas, comme le dit
aussi Kant, « s’agencer » dans l’expérience et, faute d’expérience, il n’y aurait pas
non plus d’identité de la conscience ou d’identité de la personne. L’unité synthétique
de l’aperception est le fondement transcendantal de l’unité de l’expérience qui
permet elle-même à l’unité analytique de la conscience de se révéler à elle-même.
le temps est la dimension du divers qui, en effet, « ne serait […] pas représenté
comme tel si l’esprit ne distinguait pas le temps dans la série des impressions qui se
succèdent », alors que l’espace serait plutôt la dimension de l’unité du divers (ce
pourquoi Kant prend (en A 99, TP 112, R 179) la représentation de l’espace comme
illustration de l’unité de l’intuition, puis (en B 161, TP 138, R 215) comme
illustration de l’intuition formelle.
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c’est-à-dire ce qui, dans la représentation, se tient au plus près de la réceptivité et
constitue la première pierre de la construction de l’expérience
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B 291, TP 214, R 292
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le nécessaire est l’effectif « repossibilisé », il est, à sa façon, ce à quoi il suffit
d’être possible pour être réel.
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Il y a là une voie pour comprendre en quel sens la raison est, pour Heidegger,
l’ennemie de la pensée. Heidegger est en un sens très kantien : la subjectivité doit se
libérer du règne du principe de raison suffisante pour entrer dans la dimension de la
pensée.
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« tous les événements du monde sensible constituent un enchaînement universel
selon des lois universelles de la nature »