La forme, le classement et la périodicité des documents constituant le référentiel comptable
sont les suivants :
Avant le début d’activité :
o Le compte d’exploitation prévisionnel, qui correspond à un budget. Ce tableau doit être établi sur une durée d’un an et séparé en périodes intermédiaires d’au moins un trimestre chacune, et doit être intégré à l’étude de faisabilité (nécessaire à l’agrément préalable de la mutuelle et à son immatriculation) En cours d’activité : En début d’exercice : o le budget, établi sur la base minimale des comptes de charges et de produits de l’organisation mutualiste sur une durée d’un an et séparé en périodes intermédiaires d’au moins un trimestre chacune. Le budget doit être établi en fonction du compte de résultat de l’exercice précédent, en anticipant sur le développement ou la restriction de l’activité et sur le renchérissement éventuel ou supposé du coût des charges.
En continu durant l’exercice :
o Le journal de caisse, conforme au modèle fourni en annexe et scrupuleusement tenu à jour manuellement, avec report à chaque page sur le tableau d’imputation du total des montants imputés à chaque compte. Il doit y avoir un journal de caisse par caisse. o Le journal de banque, conforme au modèle fourni en annexe et scrupuleusement tenu à jour manuellement, avec report à chaque page sur le tableau d’imputation du total des montants imputés à chaque compte. Il doit y avoir un journal de banque par compte bancaire (compte courant, comptes de réserves). o Les pièces justificatives, qui sont composées chacune : d’une pièce de caisse ou de banque numérotée, dûment renseignée et signée (voir les modèles fournis en annexe) ; et d’un document justifiant de manière claire et conforme l’existence effective du mouvement comptable : facture, reçu, reconnaissance de dette, bon de livraison, ticket de caisse, etc. Chaque pièce de caisse ou de banque est agrafée au justificatif correspondant et toutes sont classées par ordre chronologique dans un classeur. Chaque classeur est identifié par la mention « Pièces du Journal X, année X » et les pièces relatives à chaque mois de l’année sont séparées par des intercalaires.
A chaque fin de mois, au plus tard le 10 du mois suivant :
o Le procès-verbal de vérification de caisse, qui manifeste que le solde physique constaté dans la caisse est égal au solde inscrit au journal de caisse à la date de la vérification (voir le modèle fourni en annexe). Il doit y avoir un PV de vérification de caisse par caisse. o Le rapprochement bancaire, qui manifeste que le solde constaté sur le relevé fourni par la banque est égal au solde inscrit au journal de banque, compte tenu des mouvements éventuellement non encore enregistrés de part et d’autre. Il doit y avoir un rapprochement bancaire par compte bancaire.
En fin d’exercice, au plus tard le 28 février de l’année suivante :
o Le compte de résultat, qui est obtenu par la récapitulation des tableaux d’imputation régulièrement tenus à jour sur les journaux de caisse et de banque. Lors de cette récapitulation, le total des mouvements imputés en « mouvements de fonds » doit obligatoirement être égal à zéro. Le compte de résultat se présente comme le tableau d’imputation, le résultat étant égal à : [somme des recettes] - [somme des dépenses] Il faut préciser qu’il s’agit là exclusivement d’un résultat de trésorerie, qui a pour une mutuelle une importance fondamentale car la viabilité de son activité repose sur la santé de sa trésorerie. Le modèle de compte de résultat est fourni en annexe. o Le livre d’inventaire, qui manifeste le contrôle par inventaire de l’existence et de la valeur des biens, créances et dettes de la mutuelle. L’opération d’inventaire consiste à relever tous les éléments du patrimoine de la mutuelle en mentionnant la nature, la quantité et la valeur de chacun d’eux à la date de l’inventaire. La valeur des biens est calculée sur leur valeur d’acquisition diminuée des annuités d’amortissement linéaire. La valeur des dettes et des créances est celle qu’elles avaient à leur création, diminuée des remboursements et recouvrements effectués et enregistrés depuis. Le modèle de livre d’inventaire est fourni en annexe. o Le bilan simplifié, qui présente la situation de la mutuelle et vérifie l’égalité actif-passif. A l’actif figurent : • la valeur des biens possédés par la mutuelle (valeur inscrite au livre d’inventaire), • le montant des créances à court et long terme et • les soldes disponibles en caisse et en banque. Au passif figurent • le montant du capital de départ, • le montant des réserves (inscrits au bilan de l’exercice précédent), le résultat de l’exercice (positif ou négatif, inscrit au compte de résultat), • le montant des dettes à court et long terme (inscrits au livre d’inventaire) et • le montant des produits constatés d’avance (c’est à dire des produits dont l’origine est rattachée à l’exercice suivant, comme par exemple des cotisations perçues d’avance). Le modèle de bilan simplifié est fourni en annexe.
Précision : La délivrance d’un titre de droit à prestations (carte d’adhérent, contrat d’assurance signé par l’assureur…) est le fait générateur de la dette de l’adhérent (les cotisations)