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Les 4 L'INFINI Pec eee crete pa resto Usqu‘en septembre 1942, les Américains considéent le ‘Mitsubishi AEM Type O comme une invention du diable. I semble étre doté du don dubiquité, présent partout ala fois et, surtout, la oi is ne Iattendent pas. Dans les combats tournoyants, il surclasse tout ce que les. Aliés peuvent lui opposer, grimpant plus vite et virant. ‘toujours beaucoup plus court. iloté par laine fleur dela Marine impériale, il vole de succés en succes au rythme des conquétes des armées jponaises, depuis Pearl Harbor usqu’a Guadalcanal, en passant pales Philippines, les Indes néerlandaises, Singapour, Rabaul et Darwin TToutefois, quand ils mettent la main sur un exemplaire presque intact, es Américains découvrent les points forts mais surtout les défauts du Zéro, Pour lui donner un rayon d'action de prds de 1 000 km avec un réservoir supplémentaire, une meniablté exceptionnelle et des performances au-dessus de la moyenne, les ingénieursjaponais ont sacrifé toute protection et concu un avion dont extréme legereté bridera tout développement ultérieur, parce que sa cellule encaissera cifficilement augmentation de la puissance et du poids du moteur, Les Américains n‘avaient jamais imaginé que le conception 4'un avion de combat puisse naitre d'autres arbitrages que ceux auxquels ils étaient habituss. La révélation des secrets du Z6ro étalera au grand jour un choc entre deux cultures qui n’accordaient pas le méme prix &la vie et le méme regard ala mort. Ce ne sera que trop tardivement que I’état-major impérial comprendra que protéger un pilote dans son avion ne constituait pas un signe de faiblesse contra aux lois du Bushido, qui veulent que esprit 'emporte surla mati, mais la sauvegarde d'un investissement couteux en termes de formation et d'expérience opérationnell Totalement dépassé & partir de 1944, il sera le premier avion lengagé dans une opération Kamikaze. Symbole du triomphe de lamachine de guerre japonaise des six premiers mois de la guerre du Pacifique, i deviendra celui du coucher du Solel evant. Le Zéro du premier maitre Koge Tadayoshi récupéré sur une lle désolée des Aléoutiennes, le 4 juin 1942, aura permis de descend en flammes le mythe... et des millers de Zéro. Textes : Christian-Jacques Ehrengardt Oe CCCs ue Ce kenny Cahier 3D :© Stefan Draminski eens Une y te tonetry pine Ce ete ens Coes crt Cen escent cay ‘Annex CE] eee ee ed ers ase de eee ea es porte-av ST Tt a eaten ete i de Kaneohe le 7 décembre 1941 oracead Cera Ed i ea ar) 2 ) CoO cer) sees eed eee anit Carrera Pee SR LeARe EL Sete eee) ono Croke rneanert cen cy Per ponies aco rd can rend eae pare opened gett teeta poses ira ois Secunia eon wert Peer terrane cite) LE ZERO ALINFINI « LE ZERO K PROVOQUE EN MOI UN SENTIMENT D’EXCITATION COMME JE N’EN AVAIS ENCORE JAMAIS RESSENTI. MEME AU SOL, Il. PRESENTAIT UNE PURETE DE LIGNES COMME AUCUN AUTRE AVION QUE JE CONNAISSAIS. C’ETAIT UNE MERVEILLE & PILOTER. IL ETAIT LE PLUS SENSIBLE DE TOUS CEUX QUE J’AI EUS ENTRE LES MAINS ET MEME LA PLUS PETITE PRESSION DU DOIGT DECLENCHAIT UNE REPONSE IMMEDIATE. Nous ETIONS TOUS IMPRTIENTS DE MONTER AU COMBAT DANS NOTRE NOUVEAU CHASSEUR. »» HORIKOSHI JIRO ET LA MITSUBISHI La Mitsubishi Jukogyo KK (Industries ourdes Mitsubishi SA, puissant consortium industriel, s‘intéresse des la fin de la Premiére Guerre mondiale & la construction aéronautique. Elle fonde une flale spécilisée en 1820 qui sera intégrée ‘2u groupe en 1934. Bien que s’étendant progressivement dans tout le pays par la création de nombreuses fiiales Quartier-maitre de 2° classe Saburo Sakai sous-traitantes, essentiel de activité aéronautique restera centr surle site de Nagoya. La puissance de ce groupe peut tre jugée par le fait qu'll produira prés de 40 % des avions de combat japonais entre 1938 et 1945 [1]. Elle dispose d'une certaine influence dans le domaine politique, et ce ‘est pas un hasard si le gouvernement au pouvoir entre 1929 et 1930 a été sunommé « cabinet Mitsubishi». Ce lobbying n'est évidemment pas neutre quand il s‘agit de vendre des avions de combat & Etat (1) Sans conptr que cola rnerecoue ave pette Pte des noreeeuses ‘tvs gouge, lant des chaters naval 4 pipette, en passant par [Grong assurance, ‘a banque, es mines de ‘haton erage 4 Le misubish Type 10 ste premier chasseur ‘a1 monde avoir ete {angus fe cepa our opérer depuis un porleavions.Dessing par Horbert Sih at fa pate do rancin Ingénieurde Sopwth Tandis que la plupart des avionneurs japonais se font les dents en construisant des appareils 6trangers sous licence, Mitsubishi adopte une autre attitude pour tn projet ambitieux : construire un avion de chasse original pour le futur porte-avions japonais. En 1921, la firme fait venir une équipe d‘ingénieurs britanni- ques conduite par Herbert Smith, ancien de chez Sopwith et concepteur du Pup et du Triplane. Dés son arrivée, il planche sur un modéle de chasseur, le Type 10, qui aura la distinction d’étre le premier avion de chasse embarqué, concu comme tel a initio, & avoir décollé et apponté sur le premier véritable porte-avions du monde, le Hashd a). Cet événement se déroule le 28 février 1923 ; I'avion est piloté pour la circonstance par un membre de I'équipe de ‘Smith, William Jordan (8. Le premier aviateur japonais 2 apponter est le lieutenant de vaisseau Kira Shun: ichi, le 18 mars 1923. En 1927, un jeune et brillant ingénieur «écemment dipl6mé ~ ila alors 24 ans ~rejoint le bureau d'études de Mitsubishi. Son nom est Horikoshi Jrd, Les précieux enseignements qu'il recusille auprés de I’équipe de Smith, il les met en pratique quand, remplacant ingénieur Hattori a la téte du bureau d'études, il se voit confer la mission de concevoir un nouveau chasseur embarqué, le ASM ou Type 96. Apras un premier vol, le 4 février 1935, le prototype affiche des qualités et des performances que ses concurrents ne peuvent approcher. Il entre en service au début de année 1937 et souléve un enthousiasme immédiat chez les pilotes de la Marine. En effet, au début du second conflit sine-japonais, qui s'ouvre le 7 jullet de la méme année, les chasseurs Nakajima A2N1 et ANI subissent de lourdes pertes. Les ASM2 des 12° et 13° Kokdtal (en abrégé Ka} vont tas rapidement redresser la situation et obtenir la maitrise des cieux dans le secteur de Shangai ‘A Lune des rates photos pesente probablement ie Senate potty. On rote mésice ipa en Bos ‘uta ete remplacée 40 rand soulagement Ge Horkeshy, par une ‘ipale métatque {z]Les potesvons botaniques et americans ‘qui Tont rbd eatent dies biti conas 4 depan pour on ae wage et Translormés ut ement [9] En fates premiers alo doh ds Hosts 01 63 Nakajima AN et 3 Yokosuka BOY 6vacues ‘hia sue dun debut ‘incende, fe20 septemive 821 Mais cote « grande promiére» tat favantape lide due station furence ‘qh un peogranme dessa, NAISSANCE DU CHASSEUR MITSUBISHI 12-SHI ‘Selon le bon vieux principe qu'il faut toujours anticiper le emplacement d'un avion dés son entrée en service, le 19 mai 1937, état-major de la Marine impérale adresse le cahier des charges 12-Shi aux firmes Mitsubishi et Nakajima, ses deux fournisseurs en avions de chasse cembarqués. L’équipe de Horikoshi s‘intéresse d’assez loin & ce ‘programme, car trés occupée & la mise au point de son ‘nouveau bombardier en piqué 11-Shi. La reprise des hhostiités en Chine fait que Horikoshi va devoir boule verser ordre de ses prortés et concentrer son équipe sur le projet du chasseur embarqué. Les combats en Chine, entrainant les bombardirs loin de leurs lignes, montrent que le Type 96 a un fila patte ‘Son rayon d'action est beaucoup trop court pour protéger les bombardiers d'un bout & autre de leurs missions, et les pertes commencent & prendre de sérieuses propor tions dans es rangs de ceux-c. L'état-major décide alors «de remaniere programme 12-Shi d'une fagon autrement ‘plus ambitieuse. En octobre, i publ les nouveaux minima ‘A atteindee ~ vitesse maximale : 600 kmih & 4 000 m ~ temps de montée & 3 000 m : 3 min 30 5 autonomie : 1 heure et demie en vitesse de croisiére normale et 6 & 8 heures en croisiére économique (avec réservoir supplémentaire) ; ~ armement : deux canons de 20 mm et deux mitrailouses de 7,7 mm et possiblté d'emport de deux bombes de 60 kg: quipement radio complet et radiogoniométre distance de décollage inférieure & 70 m avec un vent debout de 50 kmin ; ‘maniabilté au moins égale& colle du chasseur Mitsubishi ‘Type 96. ‘Au cours d'une réunion entre les représentants de ‘Mitsubishi, Nakajima et '6tat-major, tenue & arsenal naval de Yokosukale 17 janvier 1938, Horikoshi expique ‘que ces exigences sont mutuellement exclusives et quil ‘est pas possible de présenter un chasseur ayant une telle maniabilté avec de telles performances. Ce point de vue est partagé par le représentant de Nakajima qui déclare que sa firme désire se retirer du programme. Toutefois, Horikoshi sort de la réunion sans étre totale. ‘ment convaincu que le projet est iréaisable. | faut d’abord choisir un moteur puissant. Deux sont disponibles, puisqu'in’est pas question pour Mitsubishi d'acheter le moteur Nakajima Sakae 12, méme s'il ‘résente un meillur rapport poids puissance que les deux ‘modiéles concus en interne : le Zuisei 13 de 875 ch et le Kinsei 48 de 1 075 ch. C’est évidemment & ce dernier ‘que vala préférence de Horikoshi. Cependant, ls services techniques de la Marine font savoir qu'lsn’accepteront 'pas un rapport poids/puissance supérieur 82,60 kg/ch pour ne pas pénaliser la maniabilté de apparel, ce qui ne laisse pas d'eutre alternative & ingénieur que de se rabattre surle Zuisei 13. De méme, ceux-ci simmiscent dans le choix de hélice, LA od Horikoshi souheite monter ‘ne tripale métallique Sumitomo (licence Hamilton) & vitesse constante, les services techniques imposent une bipale en bois & pas variable. Toutefos, les vibrations Ccausées par 'hélce bipale lors des tout premiers vols d'essei donneront gain de cause & Horikoshi ‘Maintenant, le plus gros souci du bureau d'études est de faire la chasse aux kilos superfius, car cene sont pas es 34 kg en moins du Zuisai 13 par rapport au Kinsei 46 ‘ui vont compenser la perte de 200 ch. Par ailleurs, fen exigeant une vitesse d'atterrissage n’excédant pes 107 kmh, la Marine contrat Horikoshi aller la chore alaire. Mitsubishi va traveller en étroite coopération avec ‘Sumitomo pour mettre au point un nouvel alliage en ‘aluminium (Duralumin Extra-Supet) pour le longeron prin- cipal, qui permettra de se dispenser de lourdes fixations entre les diverses sections de la voilure. A noter que les Américains n'utiiseront un aliage équivalent que cing ‘ans plus tard. La section centrale de I'aile est intégrée 21a parte centrale du fuselage, allégeant un peu plus la Collule ot permettant une maintenance plus aisée. On a souvent reproché & Mitsubishi d’avoir négligé la protection du pilote et de I'avion. I! faut quand méme reconnaite que les plaques de blindage et les réservoirs ‘uto-obturants ne feront leur apparition sur les avions {4)Hjovera uncle prtponarant dans ‘sured Harbor "¥ Un ABN® Modelo 22 aux saumens rognés. On isting a prise aid compresceurrlogee sur a Towa supanour du capot appar, petographie dans ia neige de Ving 1044-45 6 captrs Buna (Nowvell-Suinée. CHAPITRE A STAR IS BORN ‘de combat que deux ans et demi plus tard en Europe et ‘que, au moment oli Horikoshi travaile sur sa planche & dessin, ces éléments ne sont considérés que comme des «gadgets » encombrants etlourds. De toute fagon, avec ‘seulement 875 ch disponibles, la question ne se pose méme pas, d’autant que Horikoshi doit aussi prévoir un armement pour les versions de série. Comme touches finales, Horikoshi aoute un train rétrac: table et une vertire coutssante, deux innovations qui seront fort mal accueil par les pilotes. LA DICTATURE DES JEUNES PILOTES Depuis la mutinerie de onze jeunes offciers dela Marine, ‘en mai 1936, qui s'est soldée par 'assassinat du Premier ministre et ativée des militares au gouvernement dans le but en saper le fondement démocratique, la voix des officiers subaltemnes a acquis e doit de cts au sein des {6tats-majors de la Marin impériale. Ceux-ci peuvent ainsi Crquer ouvertement et ibrement les décsions prises par les officiers supérieur et généraux. Sans étre forcément determinants, leurs avis sont écoutés. Ce schéma est ‘également reproduit dans I'Aéronavale ~ pour son plus ‘grand matheur. Horikoshi s‘exprime sur ce point «A cette épaque, le Corps aéronaval de Yokosuka était en charge des tests pour déterminer les caracté- Fistiques de combat des avions nouveaux. L’unité qui s‘occupait d’évaluer les chasseurs était son propre ‘groupe de chasse et, pendant la période 1934-35, i avait été surnommé le “Cirque Genda, car il était ‘composé des meilleurs pilotes japonais commandés par le lieutenant de vaisseau Genda Minord (4) Le sort de notre prototype de chasse 9-Shi { futur ASM «Claude » | dépendait uniquement de el critique de ces pilots. Leur travail consistat 8 juger les qualité de vol de avion, comiger ses points fables et apprendre comment ‘marier et utiser au mieux lanouvelle machine. ls ousient {également un rdle de premier plan dans 'étabissement ae he: / Nf el Ps H ad i . 7 sy + Py a = s A L'INFINI Der a colére sera mauvaise conseillére. Pour le moins agacé par le raid de Doolittle sur Tokyo. le grand quartier général impérial décide d'agrandir le périméte de sécurité autour du ‘Japon et de ses nouvelles possessions. Au plan deja, {ues ambitieux de Nagumo, visant & occupation simul- tanée des Salomon et de la Nowvelle-Guinée, se greffe celui de Yamamoto d'un débarquement & Midway, afin de forcer 'US Navy & une bataill navale décisive. ‘fin de leurrer les Américains et de les entrainer loin de leur veritable destination, il propose une mancouvee de diversion dans les les Aléoutiennes, soixante-douze heures plus tot. Toutefois, pour mener & bien ce plan 11Qs alambiqué, qui porte en lui les germes de son futur chee, la Marine ne disposera plus de sept porte-avions, mais de quatre. Car entre-temps a eu lieu la bataille de la mer de Corail. LAMER DE CORAIL ‘Afin de sécuriser ses lignes de défense dans le Sud Pacifique, la Marine impsiale décide df ewvahir la fois Port Mocesby Nouvele-Guinée et Tulag (une le au suc-est des Salomon). L'opération « MO » implique la 5® Division de porte-avions (Shakaku et Zuikoku), tandis que le porte-avions leger Shand est affecté a 'expédition de Tula. Sitout se passe pour le mieux & Tulag le 3 mai 1942, en revanche, les choses se Compliquent en mer de Coral oles Task Forces 1 et 17, commandées parle Rear Admiral Frank J. Fletcher, attendent les ‘Jagonais de pied ferme. Celes-c, compo ‘8608 respectivement autour des deux porte-avions d’escadre USS Lexington (CV-2) et Yorktown (CV-5), frappent en premier et envoient le Shah6 par le fond en moins de vingt minutes, le 7 mai 1942, Ses six Reisen en couverture even: diquent quatre vietoires (la Navy admet {vos portes), mais ois plotes doivent aller se poser sur des lots aprés le combat. Le 8 mai le Shokaku et les deux porte- favions américains sont endommagés. ‘Au-dessus du Zuikaku, dix Reisen reven- diquent 22 victoire, dont 13 chasseus, pour la perte d'un seul des leurs, qui a effectué un amerrissage forcé (pilote sauf). Les neuf chasseurs du Shokaku estiment avoir abattu 21 avions ennemis, Ala fin de la journée, le palmarés de la chasse impérale s'établt & 64 victores ‘A Aignement de ABM fi 1961 ou debt 1042 Mamneureusement consure état passée par i, est impossible de ‘enter le code tact, A Texcepton de duce, ‘9 lasomt@ ponser que cas apparois apparenaont 'u Sand I, qui ne rena lamer ae (butter 1842 "¥ Décotage dun Asi2 dun ore-avons non en, probablement pendant a bate de a mor de Coal. IT semble que apparel soit arm de deux pottes ombes sous tes ales pour deux Reisen perdus en combat, plus trois jetés par-dessus bord pour dégager le pont les Américains admettent la perte de 33 appareils (lus es 36 qui ont sombé avec le Lady Lex) Le Lexington dot ere sabord6,tandis que le ‘Shokatu ot le Zuikaku (qui a perdula majeure partie de ses avions) sont retirés des opéra- tions ~ sort partagé parle Yorktown, navce amiral de Fletcher, qui regagne péniblement Pearl Harbor en trainant ders lui un silage cde mazout long de quinze kiomotres. Privée ¢appui aéren, la force invasion de Port Moresby est contrainte de faire dem tour, La bataile de la mer de Coral, premiar engagement de histoire dela guerre navale ‘sans quo des batiments ne soiant entés en contact direct, ‘marque un coup oat brutal la politique expansionniste ‘du Japon ~ cing mois jour pour jour apcés Pearl Harbor. Ce qui semble etre un match nul dans cette premidre confrontation entre les deux aviations embarquées Constitue en fait les prémices d'une défaite lourde de Cconséquences pour la Marine impériale. Sle Yorktown peut étre rapidement remis en état, gréce a Fefficacité des Chantiers navals américain, les Shokaku et Zuikaku sont 6cartés d'un nouvel affrontement quiva décider ~ ni plus ‘i moins ~ du sort dela guerre du Pacifique. MIDWAY : 1 ROUND Le rapport de force, si défavorable aux Améicains au pan, est brutalementrééquiitxe, sans que les Japon, dont le renseignement sera le point faible pendant toute la ‘uerte, ne s’en apercoivent. En affet, is sont persuadés ‘que les Lexington, Seretaga et Yorktown ont été covlés {et que la Pacific leet ne peut leur opposer que les Hamet ct Enterprise. Leurréveil sora crue. Les porte-avions d'escadre des 1" et 2* Divisions pren- nent part &l'opération de Midway CHAPITRE miownhy : LE Cour WARRET a 11" Division Akagi 25 Reisen CC ttaya Shiregu Koga 27 Reisen LV Sat6 Masao ae Hiryo 21 Reisen LV Moti Shiregu Sorya 21 Reisen LV Suganami Masai Los Américains, eux, doivent faire face avec une force inférieure, tant sur le plan quantitatif que sur le pian quaitatif: Midway VMF-221 21F2A3 — MajF. F. Parks 7FAF-3 CapK. Armistead Task Force 16 VES Enterprise 27F4F4 — LCdr J. S. Gray VFS Homet 27 FF-4 Cdr 8. G. Mitchel Task Force 17 VF-3 Yorktown 27F4F4 — LCdrJ. S. Thach Le 4 juin 1942, les Japonais tient les premiers. A partir de 04h28, la premigre vague commence & s'envoler & destination de Midway 108 appareils en tout, dont 9 Ae/sen de chacun des quatre porte- ‘avions. Une heure plus tard, la formation est ropérée parle radar de to. Crest le branle-bas de combat ! La VMF-121, soit 20 F2A-3 Buffalo et 6 FAF-3 Wildcat répartis en cing sections, prend lair & 0600. A.08h15, le Major Floyd B. Parks, en patroulle avec sa section de Buffalo & 4.000 metres, supporte le premier choc. I plonge sur im: pressionnante formation japonaise. La surprise ne joue pas longtemps en sa faveur. Suganami grimpe & sa rencontre avec ses Zéro et un terrible combat s'engage. Dela section de Parks, iln’y aura qu'un seul survivant, le 2nd Lieutenant Charles S. Hughes - et encore, parce que Celui-ci a été containt de faire demi-tour prématurément. Le Captain Kirk Armistead, chet de la troisiéme section, rapporte sson combat «J'ai fait gimper ma section & 1 500 m et & ce moment la base ima donné I'instruction de grimper & 3 600 et de mettre le cap ‘au 310. J'ai ensuite recu instruction de mettre au 320 et, vers (620, jai entendule Capt. Carey transmettre un *Taiout”,suivi par “Faucons é altude 14 soutenus par des chasseurs”. Jai commencé { grimper et ai aparcu 'ennemi vers 14 000 pieds (4 200 mi) & une distance de 9 & 11 km sur ma doite. J'ai ausstét viré au cap 70 et ‘ai continué & grimper. Je cherchais me mettre en position au-dessus tt en avant de 'ennemi pour arvver du soleil. Cependant, je n’ai pas réussi.J'étais & 17 000 pieds (5 100 m) quand j'ai commencé mon attaque. L'objectif consistait en cing sections de 5 & 9 avions chacune volant en V. J'ai estimé Ccotte formation & 30 & 40 bombardiers en piqué Aichi Type 99. J'étais suvi par cing chasseurs F2A-3 ot un chasseur FAF-3, pilote inconnu [2nd Lieutenant Walter W. Swansberger - NDA, ‘en file indian. ‘«J'ifaitune approche frontae en pigué accentué {8 grande vitesse sur la quatridme section de cing avions. J'ai vu mes balles incendiaires arroser le leader et les appareils de Ia branche ‘gauche du V. J'ai poursuivi mon piqué ot, en regardant derriére moi, ai vu deux ou trois de ‘ces appareils tomber en flammes. Certains avions ‘de ma section ont concentié leur attaque sur la ‘inguigme section ennemie. Aprés ma essource, je suis remonté jusqu’a 14 000 pieds et j'ai repéré un autre groupe du méme type dap: pareil suivant le précédent. J'ai jeté un regard par-dessus mon épaule et & 600 m plus bas et erriére moi, jai apercu trois chasseurs en file indienne en train de grimper vers moi, qué pris pour des appareils de ma propre section. Cependant, is monteient tr8s vite et selon un angle trés prononcé. Quand le premier d’entre eux est ative & 150 m dessous et derciére ‘moi, j'ai compris quil s‘agissait d'un chasseurjaponais Zér0. J'ai donné un violent coup de pied au palonrier, mais j'ai pris ois obus dde 20 mm, un dans la mitraileuse de aie droite, un dans le ser vo'r de Vaile droite et un dans le cété supérieur droit du capot. J'ai ‘aussi pris une vingtaine de 7,7 qui ont arraché le tab de Faileron et sectionné une portion de aileron. J'ai maintenu mon piqué vertical pleins gaz, entrainé en autorotation sur ma gauche en raison des dégats subis& Falleron. Vers $00 m, j'ai commence & redresser et ai réussi & tonir'appareil stable 8 une altitude de 160 m. » Armistead se pose sans trop de difficulté vers O8n00. Sur les 19 F2A.3 Butfalo qui ont engagé le combat, pas moins de 13 ont 646 abattus, faisant un tué, onze disparus et trois blessés ! Le Major Floyd B. Parks fait lurméme partie des disparus. Le Captain Philipp . White ne peut cacher son amertume dans le compte rendu qu'il dresse apres son retour de mission « Le F2A.3 n'est pas un avion de combat. I est inférieur dans tous les domaines aux avions que nous avons engagés.[..| Je crois que tout commandant qui envoie des pilotes au combat & bord d'un F2A.3 peut les considérer comme perdus avant meme qu'ls sient auitté le sol. » 4. Le Say pendant une attaqu os e a batatie de Midway. La tacique japon consstat 8 oiger tous les batments ft fare tourer les porte avons en rod, Parla aie {a Marine imperial adopters Tatakue améncane, a fegrouper les batierts tesco pour denser ee de Taree antaéenne ¥ Le Zéro de Koga tel Aue Fon doer es ‘micas, ne semaine ‘apres son atessage oro du jin 1042 Lavon stant etouné ‘dans un marae, at elatvement ict Cing FaF-3 Wildcat de la VMF-121 ont décollé derriére leur chef de section, le Captain John F. Carey. L'un d’entre eux doit faire demi-tour et le Captain Marion E. Carl prend sa place comme alier de Carey. La suite, i a raconte lui-méme « Artivé & 50 km au large & 4 200 m, le Captain Carey a ettectué un viage & droite Jai éprouvé quelques cifficutés & suivre ot Je me suis retrouvé distancé de plusieurs ccentaines de metres. A la sortie du virage, le Captain Carey a signalé une large forma: tion de bombardiers escortés par des chas seus, puis il a plongé sur les bombarciers. Jai repéré les chasseurs, tois groupes de cing, grimpant pour protéger les bombar diers, alors jai exécuté une passe sur le flane d'un des chasseurs qui se trouvait a environ 600 m sous moi. Mon tir est passé & cOté et j'ai dégagé en montée. Quand je me suis retourné pour observer les résultats de mon attaque, j'ai 6 surpris dapercevoir plusieurs Zéro déja en train de se mettre en position dans ma queve. J'ai piqué droit devant moi pleins gaz et is font abandonné la poursuite. J'ai redressé 8900 m. « J'ai tepris de Valtitude et me suis digg vvers ma base. A 6 000 m, jai rétabli et ai ccherché une nouvelle cible. N'en aperce: vant aucune, je suis revenu vers 3 600 m fet me suis approché & moins de trois, kilometres de ma base. J'ai apercu trois chasseurs Zéro a basse altitude en train d'effectuer un large virage, alors je suis parti dans un piqué & 45° plein pot, mais ‘avais & peine assez de vitesse pour coitfer run des Zéro en train de virer. J'ai tiré une longue rafale jusqu’a ce qu'il bascule sur une aile et je Iai laissé hors de contrble piquant droit devant lui en trainant un panache de fumée. Les deux autres chas: seurs ont mancouvré pour se rapprocher de moi, alors j'ai foncé vers un nuage. Un chasseur a abandonné la partie, mais autre a continué et a ouvert le feu. Il a tiré de maniére réguliére pendant plusieurs ‘secondes, mais il visait trop bas, carj'ai vu les tracantes passer des deux cOtés sous ‘moi. Finalement, jai senti des impacts de balles frapper ma manette des gaz, {fai vicé & plat et il m’a dépassé. Je Iai ‘rosé quand il est passé devant moi. Wa basculé devant et sous moi et j'ai poussé le manche vers l'avant et ai pressé la détente en méme temps, mais ‘manifestement la mancouvre avait été trop brutale, car aucune dde mes armes n’a déclenché. J'ai plongé derrire le chasseur et ai pénétré dans un nuage. Je n'ai pas apercu d’avion ennemi par la suite. «« Je suis remonté & 3 000 m a proximité de ma base et quelques ‘minutes plus tard, 80720, j'ai regu l'ordre d’atterrir. Je me suis ‘p0s6 vers 07h30. J'ai utilisé un peu plus de 300 projectiles. Selon ‘moi, j'ai descendu un chasseur lourd Zéro Isento Ki [sic] et infligé des dégits inconnus & deux autres apparels du méme ty Deux F4F-3 ont été abattus en combat (y compris celui du 2nd Lieutenant Walter W. Swansberger, qui avait intégré la section {du Captain Armistead), portant le total de chasseurs perdus par la VMF-221 a 15 1 La VMF-221 est crécitée de 11 victoites contirmées, 1 probable et 4 endommagés. Les pertes japonaises s'élévent & 6 avions, dont 2 chasseurs. De leur cOté, les Japoneis revendiquent 47 victoires, soit 11 créditées aux pilotes de I'Akagi, 12 & coux du Kaga, 6 & coux du Sorya et 18 & ceux du Hirye. ‘A Le mim, embaé et ett ‘ot ranstere a San Oleg. Masubshi ABM2 Modele 21 (ln 4563) Premier matre Koga Tadashi Prte-avons Rye ‘Algoutennas, 4 in 1942, CHAPITRE miowny : LE Cour WARRET MIDWAY : LE MASSACRE DES TORPILLEURS ‘Cependant, dans la grande confron: tation aéronavale qui se profile & horizon, les Américains partent avec un énorme avantage, car, dds 05h30, ils ont repéré deux des porte-avions ennemis, et les Japonais avec un handicap majeur, ils ignorent a présence dos « tits plats » de la Navy, quis pensent Gtre encore & Pearl Harbor ‘A 0700, la premiere vague américaine décolle des porte ‘avions, & savoir 41 torpileurs TBO Devastator, 73 bombardiers en piqué SBD Dauntless et 26 chas: sours F4F Wildcat. Ces derniers sont menés par leur commen dant d’escadiile respectif. Mais ‘8 08h22, un avion de reconnais: ‘sance jeponaisrepére un, puis deux porte-avions US. Deleurcété, les Zér0 commencent {3 décoller pour interceptor a forma: tion américaine. Vraisemblablement prés de 40 prennent position en altitude. Toutefos, les premiers avions a éole blanche a se présenter sontles torpleus, attant ainsi une bonne partie des Zé & wés basse altitude. A la suite de diversas erreurs, las Wildcat des VF-6 et VF-8 charges de protéger leurs torpileurs ne sont pas au rendez-vous ; orbitant en vain pendant de longues minutes, puis craignant pour leur réserve en carburant, i font demi:tour. Les Zéro abattent lun apres FFautre les 15 TED de la VT-8 (i n'y a qu'un seul survivant, le célebre Ensign George H. Gay, cui suivea toute la bataile aux premidres loges, ccaché sous son radeau pneumatique). Le sort dela VI-6 rest guére plus enviable : seuls quatre avions peuvent rentrer. Laderniére escadrile de torplage, la VT-3, bénéfice dela présence de |a VF-3 du Lieutenant Commander John S. Thach. Quand elle attaque son tour, surles 37 Zéro de la couverture abrienne, 10 (7 de Akagi et 3 du Kaga) achévent les derniers survivants de la VT-6, 14 (2 de Akagiet 12 du Kaga) survolent les porte-avions et los 13 autres (3 du ‘Kaga, 7 du Hiryd et 3 du Soryd) sont en patroulle dans le secteur SucbEst. Quelques minutes plus tard, les Alryd et Soryd font décoller ttois Zér0 supplémentaires chacun. Ce sont donc en tout 43 chas- seurs japonais qui attendent de pied ferme les nouveaux assailants. Thach tente de s'interposer, mais débordés par le nombre de leurs adversaires, ses 9 FAF ne pauvent empécher la masse des Zéro de se ruer sur les malheureux TBD. L’Aviation Radioman 3c Lloyd F. Childers, mitraileur du 3-T-3, piloté par le Machinist Harry L. Cor, raconte son expétience & LE ZERO ALINFINI « Tout & coup, Corl @ hurlé : “La-haut devant” J'2i pensé : “Que cable peutd ¥ avoir haut devant ?” Alors, en me tournant sur ma gauche, j'ai apergu un Zér0 qui foncait & notre rencontre. J'ai pointé ma mitvaileuse et quand le Zér0 est passé & cOté de nous en virage sur Vale, pressé la détente. Mais dans le vide je n‘avais pas Ot6 la sécurite. J étais furieux parce que étais 60 dee farcr de quslaves plombs & bout portant. Cait le début de la méiée avec une trentaine de Zéro attaquant comme des cinglés de la maniére la plus incisciplinée et la plus débridée qu'on puisse imaginer. [J'ai observe les FAF en train d’en découdre avec las Zéro aucdessus de nous. A un ‘moment, ob je n’étais pas en train de tier sur un Zéo, jen ai vu un descendre presque & la verticale, sans fumer, et percuter 'eau & une centaine de metres de nous. Alors, j'ai compris que les FAF ne perdaient pas & tous les coups, méme quand ils étaient surpassés par le nombre. [..] Quand nous avons montré nos fesses aux Japs, la batalle est entée dans une phase entidrement cifférente. Les Zér0 nous attendaient, travailant deux par deux avec discipline et précision. Il semblat quis cherchaient toujours maintenir un avion en position de tr, d'un cOté puis de autre. Au cours une langue passe, deux balles de 7,7 mont touché la cuisse gauche. Ca ne m’a pas fait mal, mais ai eu ts peur et les bales étaient chaudes. [...| Une autre balle de 7,7 m’a atteint au-dessus dela cheville droite. La dovleur a été si vive que j‘aurais sauté de mon siége si je n’avais pas été sanglé dessus. Quelques minutes plus tard, ma mitraleuse s'est enrayée. Javais bien quel ues outils sous la main, mais je n’arivais pas & la débloquer avec deux Zéro en train dalterner leurs passes. Quand ils sont revenus, i’ai dégainé mon calibre 11,43 ; até quatre bales sur le premier quand il s‘est approche ot tois sur le second. Ce furent les dernitres attaques sur notre T-3 qui avait été sérieusemient amoché et dont le moteur fonctionna par &-coups pendant les deux heures et demi de vol au retour. » Un mois plus tet, le Captain Wiliam G. Esders aveit suvi une conté: rence organisée par Jimmy Thach sur la meileure maniére de survivre ' une attaque de chasseurs ennemis. Mettant ses consels & profit, ‘A Le premier 2608 ‘Ali eaten ft cel Favon a mave principal nove Shimezoh de a “aian KG, pose pts de lave de Tetsan (hin). e 26 novenbre 104% Cependant ce mest quaprés ‘un pepe de pis de six no qui seraremis aux aulrtés chnoises 8 Lucho ‘Calls le peéseneront ay Brigadier Gonart Nathan F “wing ars Decor of Wor Organization and Movement (Gousdme en patant de rte) ors une de ses Fetabmapr chino. i descend & moins de 6 métres de la surface des vagues et réduit sa vitesse & 150 kmh. A chaque fois qu'un Zéro effectue une passe, i! vire & intérieur, perturbant la visée du pilote. Beaucoup plus rapid, le chasseur doit alors poursuivre sur sa lancée s'il ne veut pas décro cher. Quatre Zéro poursuivent Esders surplus de 20 km, mais ils ne le touchent pas une seule fois | Ecoourés, trois abandonnent alos la poursuite. Le quatriéme vient se placer & la hauteur d’Esders et lui {ait un petit signe de la main droite avant de dégager en chandelle ; le salut & un ennemi valeureux. Pour I'heure, le score s'établit & 34-0 en faveur du Zéro. Voyons maintenant comment s'en sort la VF-3 de Jimmy Thach, MIDWAY : LES WILDCAT CONTRE-ATTAQUENT Le Lieutenant Commander John 8. Thach, commandant la VF-3, a organisé la protection de la vague d’assaut du Yorktown de la maniére suivante : ~ 2 avions en ariére et & 300 metres au-dossus des TED (Machinist TF. Cheek et Ensign D. C. Sheedy) = 6 avions entre ceux-ci et les SBD, vers 2.000 métres (Thach, Ensign R. A. M. Dibb, Lieutenant (ig) B. R. Macomber et Ensign E. R, Basset) Les chasseurs japonais se ruent en priorté sur la section de Thach avec deux énormes avantages : la supéririté numérique et la supe: ‘iorité d'alitude. La premiére réaction de Thach est de piquer pour augmenter sa vitesse et se rapprocher des TBD. Dés le début de la manceuvee, un Zér0 se glisse sous le ventre du FAF qui ferme la marche (Bassett) at envoie en flammes percute la mer. ‘Thach descend jusqu'a 900 metres, ol ise rend compte quis vont tous y passer s'il n’organise pas la défense. Une quinzaine de Zéro se ‘iennent au-dessus des FF. Ces derniers évoluent en file indienne, avec Thach devant. Toutes les 15 & 20 secondes, un Japonais plonge pleins gaz et ouvre le feu pour tenter de disioquer le disposi. Tach ‘ait quela seule chance de s'en sortc est de maintent la formation et {de contver les attaques. Des qu'un 2610 pigue, ive dans le sens de Fettaque, obligeant le plotejaponzis & une visée difficile avec correc- ‘ion maximale. Aussi efficace cette tactique est lle surle plan défensif, ‘lle offre aucune possibité de vendre les coups. Thach décide alors {de vier dans le sens opposé aattaque, puis c'effectuer un rapide 180, ‘finde pouvoir trer une courte rafale sur le Zéro lorsque celi-cirepart ‘en chandelle. Au cours de I'une de ces manoeuvres, le pilot japonais commet erreur de laisser chuter les tours fen redressant, s'offrant comme cible& bout portant; le Mitsubishi décroche brutalement ct bascule vers la mer ‘Thach donne Iordee & Dibb de dégager sur la droite de a formation, afin de mettre en ouvie ‘sa famouse tactique de protection mutuelle 2 deux (voir encadeé). Les Américains parvien nent, dans une certaine mesure, & redressor la situation en leur faveur. Thach éussit & abattre deux Zér0 et son alier un troisiéme, ‘endant les autes plus prudents. Toutefois, en obligeant les chasseurs amércains utter ‘pour leur surve, les Japonais es ont empé- Cchés de mener & bien leur mission : protéger les torpileurs de la VT-3, qui seront abattus tous les douze ! Pour escorter les TBD, ine reste que les deux AF de la premire section. Check apercoit deux Zéro menacer les torpilleu's sur leur droite. L'un d'eux lui coupe brutalement la route. Ile suit, mais au moment ob i se place en position de tc, les miteilleurs artiére des TBD font mouche avant lui et incendient I'avion japonais qui descend en ‘autorotation jusque dans l'eau. Au moment ‘0 il redresse, Cheek apercoit un Zéro sur ‘ses arriéres. Cependant, son ailier(Sheedy), ‘uin’a pas quitté son leader ‘une semelle, pparvient le mettre en fute A poine remis de sos émotions, Chock se rend compte ‘que les TBD ont traversé Ia couche nuageuse pour commencer leur attaque. Espérant rattraper la VT-3, Choek plonge travers les nuages, suivi comme son ‘ombre par Sheedy. Toutefois, ce dernier est surpis par tun chasseur japonais qui le blesse a répaule et a la Chevile droites et détruit la quast-totalté de son tableau de bord. Profitant de la proximité des nuages, Sheedy ‘some son poursuivant. Quand il en émerge, Cheek se ‘etrouve lttéalement cerné par les Japonais. lI met de ‘nombreux coups au but sur l'un deux au cours d'une passe frontale, bascule sur sa gauche, endommage un ‘second par plein travers et plonge a I'abri des nuages. CContiquant & manceuvrer dans les nuages pour tromper déventuels poursuivants il merge & la base pour se ‘etrouver tout seul au beau miiou de escadrejaponaise. Pensent quillest temps de songer &rentver& la maison, CCheek rase les flots tout en zigzaguant pour leurrer les servants de DCA et met le cap sur le Yorktown, ‘Sheedy sort des nuages avec quatre Zéro fermement accrochés & ses basques. Blessé, avec un appareil en CHAPITRE miowny : LE CouP O'ARRET ‘Ac Lapparet inoue revolera sous ls couleurs fhinowes. mais avec un fapot moteur bicas, a Fergal avat 6 wop abe, ce qui explque ies tameuses oules des deve tes useage avant ‘Aux eommandes, Mar ‘Abert J Baumer, un ancien a de Guerre ‘Fespagne. qu vole alors svecte 75h Fitter ‘Squachon, 23rd Fegntor Group, successeu of 8 Ping Tiers. piteux état, il ne peut pas imaginer d'autre scénario ‘que la fuite. Il pique pour augmenter sa vitesse et, au 12s de l'eau, il se retrouve nez 8 nez avec un chassour japonais. Les deux appareils ouvrent le feu et dégagent ‘au dernier instant. Cependant, le Japonais accroche la surface de Yeau avec I'extrémité de son alle et part en soleil. En se retournant pour voir le 26r0 se désintégrer au contact de la mer, Sheedy se rend compte avec, soulagement que les autres ont abandonné la poursuite. Ine lui reste plus qu’a prier pour que son avion tienne le coup jusqu'au Yorktown, ‘Avec seulement six avions, & un contre trois, la VF-3 s'est admirablement battue, revendiquant 6 victoires cconfirmées (3 pour Thach et 1 pour Dibb, Cheek et Sheedy) et un Zéro endommagé (Cheek), pour la perte d'un seul des leurs (Bassett). Toutefois, les conditions. dans lesquelles ce combat s'est déroulé rendent Thach si amer qu'il ne parvient pas & cacher sa colére dans la rubrique « remarques » de son compte rendu de mission (les mots sont soulignés dans le document orginal) «Six avions FaF-4 ne peuvent empécher 20 ou 30 chas- seurs japonais batt nos lents avions-torpilurs. lest ailleurs surprenant que certains en soient reverts vivants. [~ LE ZERO ALINFINI La quetconave réussite de nos pilotes de chasse contre le chasseur japonais Zére ne peut en aucun cas étre imputée aux performances des avions que naus pilotons, mais est le résultat dela piétre précision do tr des Japonais, des erreurs stupides fates par quelques-uns do leurs pilotes et de la précision de tr supérieure et du travail d'équipe de nos pilots. La seule facon d’encadrer un chasseur Zéro dans le colimateur est de 'amener & redresser devant un F&F ou de I'abattre ‘alors qu'il est occupé &trer sur un de nos avions. Le FAF est ptoys: blament inférieur en chandell, maniabiité et vitesse. Le soussigné a piloté un FAF sans blindage ri réservoirs auto-obturants. La dépose de ces protections essentilles n‘améliore pas les performances du FF4F de maniée suffisante pour combler'écart avec les performances ddu chasseur Zéro. Non seulement cette sérieuse déficience empéche 1s plotes ‘accompli pleinement leur mission, mais elle a également tun effet certain et inquiétant sur le moral de la plupart de nos pilotes de chasse embarqués. Si nous voulons maintenir nos porte-avions en état, nous devons & tout prix nous procurer un avion de chasse supérieur au 26:0 japontis, tout au moins en ce qui conceme la vitesse ascensionnelle et en palit, ston en maniabilté. » I faut assurément etre une personnaltérespectée par sa higrarchie Pour s‘autoriser de tels commentaires dans un rapport office En attendant, les pilotes de chasse japonais exultent. En tois heures, iis ont abattu 158 avions américains (soit quatre fois les effectifs engagés |), tous entre le niveau de la mer et 900 metres d'altitude. Ce détaila son importance, car si"heuren’est pas au doute, une trop grande assurance entraine souvent de graves négligences. MIDWAY : DEUX MINUTES FATALES Le sectfice des torpileursn‘aura pas été vain. Quand les Dauntless se présentent &6 000 m pour entamer eur piqué, le cil est vide, Attirés Comme un aimant par les 41 TBD qui se sont pésentés au ras de flots pour lancer leur torpila, les Zéro ont déserté la couverture haute. « Un fait est & remarquer au moment ou nous avons préparé note attaque en pique, cira le Lieutenant Commander C. W. McClusky, ala téte de la VS6, n'y avait pas un chasseur jap pour nous géner. Nous avons attribué cola a crainte qu inspraient es torpileurs aux Japs en raison. de la défaite qu’ls leur avaient intigée dans la mer de Coral.» Lorsque les vigies japonaises apercoivent les bombardiors en piqué ‘américans, i est deja vop tard. Les contréleursaériens tentent alors «tune mani frénétique de regrouper les chasseurs qui sont encore en train c'en découdre avec les FAF de Thach et les TED de la VT-3. “Malheureusement pour eux, leurs procédures sont cauchemardesques. Environ 50 piotes se trouvent alors on patouile et comme tous utiisent la méme fréquence radio, les ordres des contidleurs sont totalement LANAVETTE 8. Thach, incre See er me ere eee a pera erry ect ee Cert ee es omy gee ea Seen ce Pe ea es eon ar Pee ees oe Se eee a eared aeRO nren ent Thach eet nts ne section de deux avions ree erates ee eT ininteligiles. La plupart des plotes ne comprennent le tragique de la situation que lorsqu'ls apercoivent les incendies et les colonnes de {umée noire montant de leurs propres porte-avions. Les rares Zéro qui ‘tentont désaspérément de grimper& la rencontre dos SBD ne pourront as intervenir & temps. En deux minutes, Akagi, le Kaga et le Soryd sont frappés & mort. En {deux minutes, Nagumo vient de perdie les trois quarts de sa force de ‘rappe. En deux minutes, le sort de la guerre du Pacifique est pat ‘quement sco. Latin de la bataile est marquée parla perte du Yorktown, mais aussi du ‘quatriéme porte-avions japonais. L’éptaphe sera récigée par Yamamoto luiméme, le 5 juin 1942 a O2N56 : « MVASION OE MIDWAY ANBULEE Le bilan est simple & établir: les Américains ont perdu 144 apparels les Japonais... tous ! Malheureusement, les pelicules photo des aviateus aponais ont sombré avec leurs porte-avions au large de Midway, ce qui nous laisse sans aucun document de cet événement majeur de la Seconde Guerre mondiale vu du c6té nippon. LA PLUS BELLE PRISE DE GUERRE Le 3 juin 1942, tandis que la Marine impériale se pxépare & frapper a Midway, la force de diversion, confiée au vice-amiral Hosogaya, ‘’appuyant notamment sur les porte-avions légers Juny@ et yuo, dbarqve aux Algoutionnes. Le 4 jin, au cours d'un raid sur Dutch Harbor, le ABM2 (cin 4593, cod DI-108} piloté par le premier maitre Koga Tadayoshi est endom magé par la DCA. I tente un atterissage forcé sur Ile d'Akutan I ‘epare un terrain plat, mais ne se rend pas compte qu'il s'agit d'un marais. Koga ouvre $a verriére, remonte son siége et abaisse son ‘vain d‘atterissage. Erur fatale ! A peine les roues ont-lles touché le sol qu’elles se plantent dans la boue, L’avion passe sur le dos et Koga, victime du coup du lapin, est tué sur le coup. Mais son avion fst pratiquement intact. Repéré par un PBY six jours plus tard, i est ‘écupér6 par les Amércains, puis vansféré la base de North Island (San Diego). Remis en état, pout reprendre air le 26 septembre entre les mains du Lieutenant Commander E. R. Sanders. I est par la suite ‘ranstéré & Anacostia et sera détrit la suite d'une colision au sol avec un Heligiver en féveior 1945. Crest une prise de guerre inestimable. Les Américains ne tardent pas & découvrir es points forts et les points {ables du Zéro. Is découvrent que tout a été sacrifié aux performances, {et 8 la maniabité. Méme sur ce modele pris en compte par la Marine (on février 1942, i1n'y a aucun blindage, alors que sur les avions occ Deux photos dun ABM2 de a 3* Koki Lakunl (RabauD, 1642, débarquement en raison de la couche nuageuse, s'en prennent & un croiseur lourd au large, sans succés. ‘Mkis aviation américaine fait bonne garde « Sans crior garo, six chassours ont émargé du soleil comma s'ils venaient juste d’apparaitre dans le ciel. Un simple coup d'ceil m‘a révélé quils étaient un peu plus rondouilards que les autres avions _américains que nous avions dia rencontés. Ils 6taient peints de couleur ‘lve et seule dessous des als était blanc, Des Wildcat. Les premiers Cchasseurs Grumman que jae jamais wus. » Deélaissant les Zér0, les FAF-4 de la VF-5 (Saratoga) piquent sur les ‘bombarciers, Ils en revendiquent quatre, tandis que la DCA des croi- ‘sours on abat deux autre. La VF-6 (Entorprise) so joint &la bagarre et en revencique trois autres. La 4° K0 perd quatre G4M, deux autres, s’écrasant au retour. Les FAF engagent alors le combat contre les Cchasseurs japonais, «< Un Wildcat, seul, poursuivait trois Zéro, tirant de courtes rafeles ‘sur les avions japonais qui se débattaiont frénétiquement. Les quatre ‘appareils avaient engagé un combat tournoyant sauvage en virant serré sur leur gauche. Les 2éro auraient dd venir & bout du Grumman sans probléme, mais & chaque fois qu'un Zéro cadrait le Wildcat dans son viseur, I'avion ennemi basculait brusquement et revensit ‘se placer dans la queue d'un Zéro. Je n’avais jamais vu un pilote de Cette trempe jusau’® pxésent. » ‘Sakai va pourtant devoir’afronter. Par cing fois, il engage dans un Combat en spirale. La sixiéme fois est fatale au plote ameéricain. Sakai ‘se rapproche du FAF désemparé. «J'ai calentijusqu’a ce que nos deux avions volent alle dans ale. J'ai ‘ouvert ma verriére pour mieux voir. Colle du Wildcat état déjd ouverte tte pouvais voile pilote tres dstinctement. C’était un homme assez fort avec un visage rond. II portait un uniforme kaki. ma paru plutot {gé, en tout cas moins jeune que je ne le croyais. Pendant quelques. ssecondes, nous avons maintenu cette formation étrange en nous dévisageant. » ‘Sakai donne le coup de grace au Wildcat en visant soigneusement pour re pas toucher le pilte. Celui-ci saute en parachute prés dela cote de CGuadelanal.Ils‘agit du Liewtenant James J. Southerland (31 ans) de a \VF-5, vainqueur quelques minutes plus tot de deux « Mitsubishi 97 » {Wrejoindra es troupes américaines & travers la jungle une semaine plus tard avec l'aide des indigenes. Southerland deviendra par la suite un as avec § victoires confirmées. ‘Trois Wildcat de Enterprise ne rentreront pas, deux autres effectueront un atterssage forcé (pilotes saufs). Le Saratoga perd cing appareils et trois piltes. Regroupant trois autres Reisen, Sakai rétabt &2 100 m, quand, au detour d'un nuage, il tambe sur un SBD Dauntless isolé. Loin d'étre CHAPITRE GUADALCANAL etfrayé, le Bombardier en piqué attaque le premier. Sakai manceuvre ‘avec habileté et reprend la main. «Je me suis rapidement rapproché et ja tiré. Le mitraleur arriére & joté los bras en air et st offondré sur son arme. J'ai amen lente: ‘ment le manche et mes obus ont ravagé le moteur. Le SBD a roulé plusieurs fois sur sa gauche, puis est parti en abattée. Yonekawa a ule pilote sauter. C’état ma sixiéme victoire. » Léquipage de ce SBD-3 de la VS-71 se composait du Lieutenant Dudley H. Adams piote, blessé ot récupéré par un destroyer) et do Aviation Radioman 3/¢ Harry E. Eliott (mitrailleur, tu). DIFFICILE RETOUR La grande explication au-dessus de Guadalcanal n'est pas encore terminde. Sakai s‘approche d'un groupe de huitavions qu'l prend pour des Widcat. Satisfait de es voir voler groupes, ils'appréte & ouvrirle feu lorsqu'il découvre que ce sont des Avenger (en fait, ce sont des ‘SBD Dauntioss dela VS 5). Sis ont essen leur formation, c'est parce que les mitraleurs artére Font vu et Iattendent de pied ferme. «lly avait plus qu‘une chose & faire : continer etter dans le tas. ‘Jai écrasé le bouton de tr. Presque au méme moment, toutes les rmitvlleuses des Avenger se sont mises & cracher le feu. Lerugissement sec des mitrailleuses et I'aboiement des canons couvraient tous les ‘auties brits. Las avions ennemis étaient plus qu’a vingt métres de ‘moi quand des flames ont jail de deux d’entre eux. Crest tout ce ue 2 pu voir. Une volente explosion a pulvérisé mon corps. C’était comme sides couteaux avaient été sauvagement enfoncés dans mes tympans ; le monde a pris feu et je suis devenu aveugle. » Recouvrant lentoment ses sons, Sabutd se retrouve dans un avion ddurement secous, dant le pare-brse a volgen éclats, ses lunettes ayant 646 6galement cassées. Le cOté gauche paralysé, aveugle de ni droit seignant abondamment, souffrantatrocement ¢'une blessure latte, i nse qui ne pourra méme pas attend Buka. Et pourtant Ii parviendra 2 regagner Rabaul, mais devra passer cing mois & rhopital. La. victoire » est généralement attibuée & Harold I. Jones (sans indication de grade), mais 'ouvrage USN credits for the destruction of enemy aircraft in air-to-air combat WW2 de Frank J. Olyayk ne ‘mentionne pas ce nom, mais celui de Aviation Machinist's Mate 2/c H.H. Caruthers, mitraileur du Lieutenant Carl H. Horenburger (a noter qu’a cette époque, dans I'US Navy, les vietoies des mitraleurs ne sont pas partagées avec leur pote). Horenburger et Caruthers étaient alors @ bord d'un SBD-3 de la VS-5 pour une raison inconnue, parce Quis appartenaient en fait & la VB. ‘ae Les deux « Avenger » seront accords & Sakai. En tout, la Tainan Kd revendique 36 victoires, plus quelques probe: bles, pour laperte des matelt breveté Yoshida Mototsuna et matelot Nishiura Kunimats®, portés disparus, trois ‘autres Zér0, dont celui de Sakai, revenant dans un triste état. Contrairement a ce que ce demier a écrit dans ses mémoires, seul Nakajima Tadashi est revenu sans victoice : « Nakajima rat furieusement quand il est rentré & Rabaul : il avait été contraint de piquer et de s'enfuir pour sauver sa peau. » Et pour cause, il avait fait connaissance avec la « Thach Weave » Nishizawa revient avec six vietoies (probablement des FAF de la VF-5, dont ceux des Lieutenant Hebert S. Pete, qui regagnera le Saratoga, Ensign Joseph R. Daly, gravement brdlé et parachuté, ot Lieutenant fg) Wiliam M. Holt, tué). Plusieurs pilotes revendiquent des trips, dnt enseigne de vaisseau Sasai Jur ichi, quisera abattu et tué au-dessus de Guadalcanal, le 26 aodt 1942, lors d'un combat avec la VMF-223 et peutétre méme par as des Marines, le Captain Marion E. Carl; Sasaitotalisit ‘alors entre 27 et 54 victoies, selon les sources. A noter en passant que les Américains ne perdent que HENDERSON FIELD La porte de 20 % de ses chasseurs inquidte 'amiral Fletcher, qui signifie son intention de retier ses précieux Porte-avions qui couveent les Marines. La conférence qui se tient & bord du navite de amical Turner, responsable de la Task Force, en ce soir du 7 aodt 1942, est plutdt houleuse. Ele s'achéve peu aprés minuit, quatre-vingt-ix minutes avant que Ienfer ne se déchaine. Pressé par Yamamoto den fini au plus vite, le vice-amiral Mikawa, faisant preuve d'une coupable pusilanimité, ‘manque une occasion en or qui s‘offre & lui d’écraser la fotte américaine & Guadalcanal dans la nuit du 7 au 8 a00t dans ce qui deviendra « la batale de Save » Les raids aériens se poursuivent dans la journée du 8 et les jours suivants, tandis que les Seabees (phoné- tique pour C.B., Construction Battalion) mettent les bouchées doubles pour terminer le terrain ¢'aviation de Lunga Point. Pendant ce temps, les troupes du colonel chiki Kiyano, entrainées par leurs offices, sabre au cla, les exhortant, ‘au cri de « Banzai! », chargent sans eléche bafonnette ‘au canon et se font systématiquement massacrer par les mitraileuses du 1st Marine Regiment, dans la cuit du 19 av 20 aott, © 2. Départen mission un AGH2 de a Tolan Koki puis LakunalRabaun, en 1842, Leppare au reer plan état coae v.15. Leinsepon sure fuselage lndiqu qui avait tnaneé ar une contribution pve, 7 kérement a fens, sue denn parks Amica ret rena sant Boupinie & Guadaaral 1 Sakai Sabu est a8 japonais pus conn en cider, en grande parte ‘7c ala auction de son Auobigrapti en psicurs langues (Samowal en trang). Iron est pas moins Tun des grands a 1a Maxine impéie, dort te pamarésoscie ene ‘3 eee vetoes on tnction des sources, vevendue sa remére vcore en chine Ie 8 octobre 1838, ‘Son demir combai ‘ua feu conte des 832 ‘Dominator au-dessus de ‘Tohyo. 17 aot 1945 Labase de Lunga Point est achevéele 20 aodt et accuse ‘avec soulagement (iln'y avait plus de couverture aérienne depuis le départ des porte-avions, le 9 aod ses premiers locatares: dix neuf FaF-4 de la VMF-223 (Captain John L Smith) et douze SBD-3 de ia VMISB-232 (Major Fichard 1D. Mangrum). Ce sont deux unités des Marines, mais USAAF ne tardera pas & arriver sur ce nouveau terrain ‘baptisé Henderson Field, en mémoire du Major Lotton R. Henderson, abattu et tué & Midway 2a tote de escadiile \VMSB-241. Bient6t se consttue une petit force adrienne {ui est rapidement surnommée « Cactus Air Force », «Cactus » étant le nem de code de Guadalcanal Le lendemain de lout arivée, les FAF engagent leu premier combat contre 13 Zéro qui escortent 26 G4M. Trois Cchasseurs japonais sont revendiqués. Smith remporte la premiére de ses dix-neut victores dans le Pacifique. Un seul Wildcat est perdu, coluidu Technical Sergeant John D. Lindley, qui effectue un atterissage fore. BATAILLE DES SALOMON ORIENTALES Le grand état-major impérial comprend que, désormais, silveut reconquétir Guadalcanal i doit s'attondre &lvrer ‘une bataille majeure. Son erreur sera alors de vouloir s'accrocher & tout prix & la fois en Nouvelle-Guinée, & Guadalcanal et aux Algoutiennes. Ilse lance dans une bataille o'attrtion qu'il n'a niles moyens humains ni industries de gagner. ‘Yamamoto met sur pied I'opération « KA » pour reconquétr Guadalcanal. I décide de faire route depuis Truk avec sa puissante Flotte combinée, tandis que la 11° Flotte aérienne est envoyée en renfort & Rabaul en provenance de Tinian. Toutes es nuts, un convoi slide: ‘ment encadré par les destroyers du contre-omiral Tanaka Raizo, traversant The Siot 7), déverse des rentorts & Guadalcanal. Ces convois sont bien vite surnommés «Tokyo Night Express » par les soldats américains. A raube du 23 a00t 1942, tous les ingrédients pour une ‘nguvelle confrontation aéronavale majeure sont éuris. Elle passera & la postérité sous le nom de « batalle des Salomon orientales ». D’un cété, deux parte-avions drescadee, les Zuikaku et Shokakd, & environ 250 km & Fovest de Guedalcansl, accompagnés parle prte-avions léger Aydj6, un peu plus en arriére ; et de autre, les porte-avions USS Enterprise (CV-6), Saratoga (CV-3) let Wasp (CV-7), & 200 km & est dele, et le Hornet {CV-8) qui fait route depuis Pear! Harbor. Estimant que la batalle va s’engager sous peu, le Rear Admiral Frank 4J. Fletcher commet la méme erreur qu’ Midway ten divisant ses forces et décide de faire ravtaller le Wasp en Ienvoyant avec son groupe vers le sud. le regrettora amérement. D'intensives recherches menées das I'aube du 24 aodt ne donnent aucun résultat. Vers 1000, lun PBY Catalina repére le Aydié, qui est attaqué peu aprés par des 8-17. Peu satistait par ces infor- ‘mations, Fletcher hésite & engager ses forces sur ce ‘mince objectif. Il envoie les SBD de I’Encerprise en reconnaissance jusqu’8 350 km au nord et &'ouest de la Task Force. Pendant ce temps, las Japonais ne restent pas inactifs et la VF-B abet deux de leurs hhydravions de reconnaissance, dont un & 10 km de la Task Force. Les Américains ne peuvent ignorer quills ont été découvers. Les Shokako et Zuikaku sont repérés par un SBD {8 15h00, mais il faut attendre son retour & Enter prise pour que information soit portée & laconnais- ‘sance de Fletcher. Les causes de ce retard ne sont pas connues, mais les directeurs des opérations se plaindront de lindiscipline des pilotes qui ont tencombré les trop rares fréquences radio avec un bbavardage incessant et inutile, les empéchant de Capter les informations vitales et de diriger effica- cement les formations. ‘De manidre réticente, Fletcher ordonne au Saratoga de faire décoller une vague offensive. A peine celle-i s‘est-lle formée et a mis le cap sur le Rij que lamiral est informé de la présence des deux pporte-avions descadre. ‘A 16h48, las avions japonais sont repérés par les radars. I s'agit de 10 Zéro et 27 « Val ». Ils sont chaudement attendus par 53 FAF-4 des VF (Saratoga) et VF-6 (Enterprise). Malheureusement pour les Américains, tous ne pourront pas prendre contact avec t'ennem GE» ‘OUCHI ‘Au beau milieu de la mélée, qui commence & 1655, Fletcher fait décoller ses 11 demiers SBD et 6 TBF sur la suggestion de son chef {de groupe Air, ce qui seuvera! Enterprise dune destruction certane, ‘Malgré le courage des pilotes de chasse, quelques bombardiers en piqué réussissent & passer et plantent trois bombes sur son pont juste & endroit 00 se trouveient les SBD armés ot ravitaillés quel- ‘ques minutes auparavant. Le « Big E », comme on le sunomme affectueusement dens la Navy, est la proie d'un incendie, qui sera circonscrt, mais son gouvernail est bloqué, ce quile rend vulnérable 2 une autre attaque. CHAPITRE @ CANAL Ma Les Américains revenciquent 53 victores aériennes (dont 45 attrbudes: aux VE-5 et VF-6), plus 42 avions descendus parla DCA, ce qui fat presque le tiple de 'effectit engage per les Japonais, qui ne perdent en fait « que » 25 apparels. Pusieus plotes sont crédités de doublés, ‘mais deux vont faire mieux. Le Lieutenant jg) Carlton B. Starkes (VF-5) se voit homologuer trois victoires et le Machinist Donald E. Runyon (VF-6) quate. Ces deux pilotes ateignent le statu d'as avec le cumul deleurs victoies du 7 aod. Les VF-S et VF-6 perdent respactivement 4 6t3 FAF-4, faisant cing tues. Les quatre Reisen du Shokakd se partagent quatre victoire pour une perte. Les six du Zuikaku, commandés par le leutenant de vaisseau Hidaka Saneyazu, en revendiquent six, mais perdent trois des leurs. Unpilote ’a échappé bel. En effet, le quartir-meitre Komachi Sadamu du Shokaki est prs sous les mitraileuses du Lieutenant Albert O. Vorse Jr (VF-6), alors quilltente d'abattre un autre FAF. n'a, 2 prior ‘aucune chance de s‘en sortr, mais il ne manque pas de ressources. Foisant semblantd‘avoir été touché & mort i part en vile & plat depuis Falttude de 2 000 m etne rétablit qu'au ras des vagues. Vorse, certain de sa victoire, ne le suivra pas ; & court de carburant, il devra emer ies du Saratoga. Komachi, un vétéran gS de... 22 ans qui a conn Peatl Harbor et la mer de Coral, puis les durs combets de Rabeul et Truk, sera abattu par des FEF au-dessus de Guam, le 19 juin 1944, mmaisil survivra la guere. ll est crédité de 18 victoires. subst AeM2 Modble 21 (on 3847) er maive Sak Saburo Sman Rahat Lae WNowele-uinée,prtemps 1042. e & LE ZERO ALINFINI Le Ayojé est coulé vers 17h00, sans une seule perte pour les SBD et TBF, en dépit de opposition des dix Reisen maintenus en couverture et qui revenciquent... onze vietoires. C'est le cinquiéme porte-avions: Japonsis envoyé par le fond en deux mois ! Pendant ce temps, la vague d’assaut lancée par le Aydi® avant sa lspaiton se dcige vers Guadalcanal: sx « Kato » escortés par uinze ‘Reisen, commandés parle lieutenant de vaisseau Notomi Kenji. Elle est attendue de pied ferme par les Wikdcat de la VMF-223. Profitant du double avantage de la surprise et de altitude, les plotes américains envoient au bain es six torpileurs et revenciquent hut Zéro. Le Captain “Marion E. Car profte de cette occasion pour deveni le premier a officiel de 'USMC, Deux plotes US sont portés disparus. Orphelins de leur porte-avions, les Reisen survivants vont se poser & Buka. ‘Aptés un ultime engagement dans la soirée, qui voit le Zuikaku etre endommagé par une bombe, opération « KA » est décommandée le lendemain matin par Yamamoto. Cette batailles‘achéve par une Victoire stratégique pour les Amércains, qui peuvent ainsi consolider leurs positions dans les Salomon orientales en vue dela reconquéte Uutérieure de Rabaul. Ele marque aussi le début de la guerre d'usure (ue vont s’entéter& iver les Japonais et qui transformera pour eux Guadalcanal en un véritabie tonneau des Danaides. ‘A Quelques as de a “aian Koka, ‘Au premier plan, de gauche ‘rote enseige de vseau Sata) Junicht (426.0842, de27 8 54 Vtowes),Helenant ‘se vtesenu Kawa Shit (commandant a2 Chu env 12 vores) et eaptaine ‘de covets Korond Yasuna emer, quarvermaive ‘Sakai Gabud et mae Nishicawa Mroyost 25.10.44, as des. a5 apenas ‘de 147 8 87 vores > Leterrain de Lunga Point sr Guadalcanal en cours ‘daménagement par les aponai en putt 1942, ‘capt ot acho partes Amica iden le ‘ble Henderson Fs, De son c6té, 'USS Enterprise est contraint de rallier Pearl Harbor et, aprés le torpillage du Saratoga, la protection des Salomon ne repose plus que sur les Mornet et Wasp (0), mais aussi surla modeste « Cactus Air Force ». Par chance, les Japonais ayant aussi besoin de soutfler, 1a bataile de Guadalcanal entre dans une phase plus calme, 8 peine troubiée par le « Tokyo Express » qui apporte chaque nut son lot de enforts destinés 8 Yorigine & reprendre Henderson Field, mais en {ait condamnés a étre systématiquement hachés menu par los mitraileuses des Marinos. Toutefois, le 26 aodt, aviation impériale revient sur Guadalcanal, quand le capitaine de corvette Sasai Jursichi mane hut Reisen de la Tainan K@ pour un nouveau raid. As aux 27 victoires \uirméme s'en attribuait 54), sunommé par ses camarades le « Un cimaive 8 Lae, ot un ‘Wraway du N 8 Squedeon de Ia RAAF sure au mie Fépaves de 260, (2) Que cents «rampant on vac dans des beau desiaton Pala. Cepeda seent tous cous avant avo ate euedestnaton 1 ‘ura can sun 4.Un aire cimetire rassemblant des avons de rarmee (a gauche, un 43) ete Marine (on

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