Professional Documents
Culture Documents
Le projet qui nous a été présenté représente certes une amélioration. Les trottoirs
seront élargis, mais on ne sait toujours pas de combien, ni l'ingénieur ayant fait la
présentation et signé les plans, ni les élus depuis, n'ayant voulu répondre à cette
question précisément. Des arbres seront ajoutés, quoiqu'on ne sait pas à quelle
distance l'un de l'autre. On nous a d'abord parlé de 20 mètres, puis on est descendu
à 10 mètres suite aux mesures que nous avons nous-même prises dans les rues
autour. On nous depuis parlé de 12 et 15 mètres. Aux dernières nouvelles, nous en
serions à 43 arbres en tout, mais on ne sait à quelle distance les uns des autres.
Mais là où le bât blesse surtout, à part le fait qu'il n'y a jamais eu consultation des
résidants concernés, c'est dans la largeur à nos yeux excessive de la chaussée et les
raisons qu'on nous a donné pour justifier ce choix. Cela se fait évidemment au
détriment des trottoirs qui, croyait-on jusque là, allait retrouver la largeur qu'ils
avaient avant les années 70, soit avant qu'on réaménage cette belle rue en y
coupant tous les arbres et en réduisant les trottoirs à peau de chagrin au nom du
tout-à-l'auto de l'époque.
Selon le projet, la chaussée aura 8,8 mètres de large et aucun des deux trottoirs
n'atteindra une largeur de 3 mètres, ce qui est pourtant le cas pour les trottoirs des
deux côtés de la rue sur la plupart des rues autour, incluant Saint-André au nord de
Marie-Anne. Et on a la place pour le faire pour nos deux trottoirs sur notre rue.
Les dos d'âne qu'on a ajouté dans le projet, après nous avoir d'abord dit qu'on n'en
mettait que dans les zones scolaires et près des parcs, représentent donc la seule
mesure d'apaisement de la circulation, les avancées de trottoirs laissant, comme le
reste de la rue, la chaussée à 4,4 mètres de large, soit toujours la possibilité de
stationnement en double ou de dépassement d'une voiture plus lente. Au détriment
des trottoirs, faut-il le répéter.
Malgré ces critiques répétées, nous espérons toujours que l'administration Fotopulos
saura nous entendre et réviser le projet pour l'accorder aux visées exprimées dans
son Plan de déplacement urbain, tant en ce qui concerne l'aspect démocratique que
ceux de l'environnement et de la qualité de vie. Nous croyons que l'administration
qui présente ce PDU à la population a avec ce projet une excellente occasion de
démontrer que ce document ne représente pas qu'une opération de relations
publiques, mais un réel engagement pour la qualité de vie dans notre quartier.
Joseph Bellerose
3
Voici quelques photos pour vous donner une idée de nos revendications.
La situation actuelle :
La rue Boyer, deux rues à l'est, refaite dans les années '90.
8 m. de chaussée, des trottoirs de plus de 3,5 m. chacun !
Remarquez bien : malgré une emprise totale (chaussée+trottoirs)
plus large que sur Saint-André, on a réussi à faire
une chaussée moins large que ce que nous osons maintenant demander.
Le résultat :
une rue très agréable, où les autos vont lentement,
et les piétons aussi prennent leur temps,
parce que c'est un bonheur d'y marcher.
6
Ce que nous avons refusé qu'il soit fait sur notre rue
entre Duluth et Marie-Anne en l'an 2000
Voici donc, encore une fois, les demandes qui sont les nôtres depuis des années.
Nous demandons que le projet soit ajusté sur les points suivants :
• les dos d'âne, après discussion, font consensus : nous n'en voulons pas sur
notre section de rue, puisqu'il s'agit d'une mesure de réduction de la vitesse
qui est compensatoire par rapport à la première et la plus naturelle, qui est la
largeur même de la chaussée ;
• La distance entre les arbres doit être de 10 mètres, avec possiblement une
variante pour cause de présence de tuyaux ou autre en sous-sol, mais cette
variante ne devrait pas dépasser 12 mètres.
• une chaussée offrant deux voies de circulation de large sur une rue à sens
unique en 2008 va à l'encontre du bon sens, alors qu'on ne parle que
d'apaisement de la circulation, de problèmes d'environnement et de pollution
;
• le stationnement en double est illégal, mais la rue, telle que proposée, est
une invitation à se stationner en double. De plus, l'occasion est belle
lorsqu'on se stationne en double de laisser tourner le moteur, une autre
9
opération devenue récemment illégale. Nous croyons que la configuration
d'une rue doit lancer le même message que les lois ;
• concernant les dos d'âne : il semble qu'on les retire en ce moment dans
plusieurs pays d'Europe parce qu'ils sont sources de bruit et de pollution, dû
au ralentissement opéré par les automobilistes devant eux, ralentissement
qui est suivi d'une accélération une fois passé l'obstacle.
Pour toutes ces raisons, et nous en faisons principalement une question de qualité
de vie et d'environnement, nous demandons à l'Arrondissement de réviser le projet
présenté aux citoyens le 19 février dernier.