You are on page 1of 734
PAY22 C536 1999 DICTIONNAIRE ETYMOLOGIQUE DE LA 5 6 LANGUE GRECQUE HISTOIRE DES MOTS &- 24-00 PAR + Pierre CHANTRAINE Membre de l'Institut Professeur A la Sorbonne avec un Supplément sous la direction de : Alain Blanc, Charles de Lamberterie, Jean-Louis Perpillou Paris Klincksieck 1999 aoe premiére édition © Klincksieck, 1968 Nouvelle édition avec supplément © Librairie C, Klincksieck et Cie, 1999 ISBN 2-252-03277-4 Avertissement Ce nouveau tirage du Dictionnaire étymologique de la langue grecque. Histoire des mots de Pierre Chantraine est suivi d'un Supplément de 79 pages qui rassemble, vingt ans aprés l’'achéve- ment de cet: ouvrage, & cdté d’un nombre limité de corrections matérielles, de nombreux compléments tant du répertoire lexical que des propositions étymologiques. En effet ces vingt ans passés donnent le recul qui permet d’enre- gistrer, méme aprés des publications parfois tardives, les enrichis- sements lexicaux auxquels concourent épigraphie, mycénologie, papyrologie, sans oublier la meilleure connaissance de textes connus anciennement. C’est aussi le délai de maturation d’hypo- théses étymologiques qui s’appuient sur une démarche compa- rative, laquelle bénéficie non seulement d’avancées théoriques, mais aussi du progres tant dans la connaissance de Vhistoire et du fonctionnement des autres langues indo-européennes que dans celle des témoins de ces langues nouvellement découverts ou publiés. Ce Supplément portera done témoignage du mouvement de la science linguistique et philologique en méme temps que de Vimportance fondamentale de Pouvrage auquel il s’attache. Les notices qui le constituent sont celles que publie la Revue de Philologie, de littérature et d’histoire anciennes (sous la responsa- bilité d’Alain Blanc, Charles de Lamberterie et Jean-Louis Perpillou) depuis son tome LXX (1996) dans la rubrique alors inaugurée Chronique d’étymologie grecque : ont été ici rassemblées en une liste unique les trois premiéres livraisons CEG 1, CEG 2, CEG 3. Ces notices, qui sont Poouvre d’un groupe non limité de chercheurs fédéré par le GDR 1038 du CNRS, Linguistique du gree ancien, manifestent, bien que toutes rédigées en frangais, puisque cest la langue du dictionnaire, le caractére international de l’en- treprise et la bonne volonté réciproque de contributeurs qui sou- haitent entretenir vivante Yoouvre d’un grand savant disparu. Quant aux dispositions pratiques, on notera que dans le corps du DELG, un rond noir en marge du lemme d’un article signale la présence de notes complémentaires dans le Supplément ; que des mots qui ont fait Pobjet de plusieurs notices successives, soit dans une méme livraison de la CEG, soit dans plusieurs livraisons, don- nent lieu & un lemme unjque sous lequel, cependant, ces diffé- rentes notices sont distingfées par la signature de leurs auteurs ; qu'un carré noir signale lesentrées nouvelles dans le Supplément ; et que désormais ces notices pourront étre citées soit sous leur référence dorigine (CEG 1, CEG 2 ou CEG 3), soit sous le titre DELG Suppl. J-L. P. PREFACE Gest une entreprise bien malaisée que la composition d’un dictionnaire étymologique du grec. Elle n’a pas effrayé M. Hjalmar Frisk, dont le Griechisches elymologisches Wérlerbuch, bien accueilli par le public, poursuit une heureuse carridre. Lorsque je me suis engagé a écrire ’ouvrage que je présente aujourd’hui, jé savais que le travail de mon prédécesseur me rendrait de grands services, mais je pouvais aussi craindre que mon livre ne fit double emploi. A la vérité, je n’ai pas fait porter mon effort sur la partie comparative et étymologique de la recherche. La oit je ne trouvais pas mieux & dire que Hj. Frisk, je l’ai suivi d’assoz prés, tout en prenant une position différente de la sienne lorsque’ mia propre expérience ou une publication récente me conduisaient & prendre ce parti. Mais P’étymologie devrait atre histoire complite du vocabulaire, dans sa structure et son évolution et c'est pour Phistoire du vocabulaire, reflet de Vhistoire tout court, que je me suis donné le plus de peine. Mon ouvrage s'intitule Diclionnaire éymologique de la langue grecque, histoire des mols. Il saute aux yeux que j’ai voulu prendre comme modéle le Dictionnaire éymologique de la langue laline d’A. Ernout et A. Meillet, qui reste aprés tant d’années une couvre de premier ordre, Méme sans inettre en cause mes propres capacités, il apparatt que ma tAche était particuligrement lourde et cela pour deux raisons, L’une accidentelle : c'est que je n’avais pas pour la partie étymologique Vappui d’un savant de I'envergure d’Antoine Meillet, j’étais seul. L’autre résultait. de la nature des choses. Le vocabulaire grec tel que nous le connaissons est incomparablement plus riche que Je vocabulaire latin. Le grec remonte désormais pour nous au second millénaire, grace au déchif- frement des tablettes mycéniennes, et son histoire s'étend jusqu’a nos jours sous deux formes, le gree démofique qui est le grec communément parlé et utilisé par Ia grande majorité des écrivains, et le grec puriste qui est la langue de V’église, de l'administration, et méme de la presse. Au cours de son histoire, la langue grecque s'est répartie en divers dialectes, ionien, dorien, éolien, arca- dien, chypriote, ete., que nous connaissons surtout, par le temoignage des inscriptions, des gloses, et d’ceuvres littéraires qui d’une maniare franche (par exemple celles d’Hérodote, Aleman, Aleése et Sapho, Corinne), ou bien vague et conventionnelle (par exemple Homére, Pindare, Théocrite) peuvent nous donner une idée des diversités dialectales. Aussi bien, la variété des couvres litté- aires en prose ou en poésie et la multiplicité des traités techniques conduisent A une prolifération du vocabulaire dont nos dictionnaires ne donnent qu'une idée incomplete. Un probléme se pose en ce qui concerne les gloses, notamment celles d’Hésychius. Nous en avons accueilli un grand nombre, mais nous avons exclu celles qui étaient visiblement gatées, et celles qui étaient attribuées par le glossateur & une langue autre que le grec. En ce qui concerne l’étymologie, 'étymologie du grec est difficile comme celle de toutes les langues indo-européennes ; cette difficulté se trouve peut-étre aggravée par le fait que les enva- hisseurs grecs ont trouvé dans le monde méditerranéen des peuples parlant des langues connues ou inconnues, auxquelles ils peuvent avoir emprunté des mots divers. Quant a ’étymologie des termes indo-européens, elle a donné naissance a une bibliographie accablante : examiner les vin PREFACE multiples hypothéses qui sont venues & l’idée de savants d’ailleurs honorables et bien informés, c'est parcourir le plus souvent, comme on V’a dit, un cimetiére d’enfants mort-nés. Dans ces conditions il me reste & expliquer comment ce dictionnaire so présente dans le cas de ’étymologie proprement dite, et pour ce qui touche & l'histoire des mots. I, L’érymotocie Pour qu’une étymologie soit irréfutable, il est nécessaire d’une part que la structure du mot envisagé s'insére de manitre évidente dans le systéme des alternances et de la morphologie indo- européenne, de l'autre que l'on trouve des correspondants nets dans plusieurs langues indo- européennes bien attestées. La premiére catégorie de faits évidents se trouve illustrée par exemple par les familles de mots qui sont groupés autour de verbes archaiques comme elat ¢ étre », elu ealler 9, 1Onu: « placer », ol8a « savoir », et q’autres encore. La seconde catégorie peut fournir comme exemples de vieux mots qui appartiennent au vocabulaire se rapportant 4 la vie socialé ou ala vie matériclle des Indo-Européens : noms de parenté comme natip, wiryp, etc., nom d’Mnimaux comme otc ¢bovin » ete. ; cependant le nom ancien du cheval frog qui répond a lat. equus, skr. dSva-, présente des singularités inexpliquées, at «chévre » n’a de correspondant qu’en arménien ; les noms de nombre, parfois difficiles, constituent aussi un élément important de l’étymologie grecque, etc. Méme dans ces séries privilégiées, il se pose des problémes imprévus comme celui de la forme du nom du «frére » aScdpéc, qui s’est substitué au vieux nom *bhralér, lat. frdler. Cest a de telles étymologies que nous avons cru devoir consacrer l'exposé le plus long, d’abord parce que nous avions limpression de nous trouver sur.un terrain solide, d’autre part parce que ces termes essentiels ouvrent des ‘vues sur la vie matérielle des Indo-Européens ou sur la structure de leur société. Hors de ces cas privilégiés, il existe une multitude d’articles oi Pauteur d'un dictionnaire se trouve fort mal A laise pour arbitrer entre des hypothéses diverses, mais également incertaines. En pareille situation je ne me suis pas senti obligé d’énumérer des hypothéses auxquelles je ne croyais pas : j’ai avoué mon ignorance ou jai indiqué une ou deux analyses qui me paraissaient moins invraisemblables que d’autres. Il en résulte que sur ce point ce livre se trouve incomplet et que la bibliographie est. une bibliographie limitée et choisie. J’indique une fois pour toute que des indications complémen- taires peuvent se trouver encore dans le Dictionnaire élymologique de la larigue greeque dE. Boisacq, naturellement dans le Griechisches elymologisches Wérterbuch de Hj. Frisk, dans !’ Indogerma- nisches elymologisches Wérlerbuch de J. Pokorny et autres ouvrages étymologiques connus. Trois obstacles restent A envisager : A) Un probleme difficile se pose dans la recherche des étymologies. Le but idéal auquel doit viser un étymologiste est de définir la racine d’ot se trouvent issus les mots qu’il étudie. Qu’est-ce qu'une racine indo-européenne et quelle en est la structure ? Le problime a été examiné par exemple au cours des années par Ferdinand de Saussure dans son Mémoire sur le systéme primitif des voyelles dans les langues indo-européennes (1879), par Antoine Meillet dans son Introduction @ U'élude comparative des langues indo-européennes.(1¥° éd., 1903), par H. Hirt dans son Indo- germanische Grammalik (1921-1937). Mais la connaissance du hittite a renouvelé les problémes en’ mettant on lumigre Pimportance des.laryngales, D'od Varticle de J. Kurylowiez dans les Symbolae Rozwadowski (1927) sur indo-européen et f hittite, et la suite de ses ouvrages, notam- ment Etudes indo-européennes (1935), L’apophonie en indo-européen (1956). De son edté, dans une these de doctorat qui a fait époque, Origines dela formation des noms en indo-européen (1935), Emile Benveniste a posé le principe de racines indo-européennes triliteres, qui éclairait le jeu des alternances pour les grandes racines verbales de l’indo-européen : *a,es- de gr. elal, etc., *dhea,- de vi®yut, ete, Ces racines pouvaient étre suffixées, on a par exemple *ler-ay-dans séperpov et *tr-ea,- dans zphaa, etc. Ces analyses ne rencontrent un plein succés que lorsqu’on opare avec des PREFACE 1x racines anciennes de conformation claire. Dans d’autres cas, elles risquent de conduire des novices & des combinaisons arbitraires. On s’explique done que Hj. Frisk se soit refusé (avec beaucoup d’autres) a utiliser le jeu des laryngales. I constate qu'il est malaisé de faire entrer tous les cxemples du hittite 4 dans le systime des laryngales et il estime que cette analyse n'est pas trés utile pour l’étymologie : «Videntité de dye, lat. ago, skr. djali n’apparait pas plus claire si Von pose une racine *a,eg-» (op. cil., p. vt). Nous ne le contredirons pas et nous n’avons présenté une analyse de la racine au moyen de laryngales que lorsque nous pensions y trouver un avantage. Dans la recherche étymologique nous pouvons suivant les cas pénétrer plus ou moins profon- dément dans le passé comme le géologue & qui des aMeurements permettent de reconnattre des couches plus ou moins profondes. Ainsi sous gpyouce, il est possible de poser une racine “ser-, of. skr, si-sarli, & o0té de *ser-p- dans fora, lat. serpé, skr. sérpati, de “ser-gh- dans foyount ; et avec un autre vocalisme, on a *sr-ew- dans skr. srdvali, grec #éw. Avec une laryngale on rendra compte du doublet abo (de *ayeu-g-) et d(F)é£o (de *2qw-eg-). Il-y a donc dans notre comportement des flottements qui s’expliquent par les conditions dans lesquelles se présentent les problémes éty- mologiques. B) Hj. Frisk pense que l'étymologie grecque tirerait le plus grand profit de Phypothise «proto-indo-européenne » ou pélasgique si elle se confirmait, Mais il ajoute : « aussi longtemps que la morphologie du pélasgique reste inconnue et qu’aucun rapprochement, étymologique sir n'est, établi pour définir des lois phonétiques incontestables, cette langue inconnue doit étre mise hors de jeu pour l'explication des nombreuses énigmes étymologiques du grec». Toutefois Hj, Frisk poursuit : « malgré mon scepticisme marqué l'égard de cette recherche particuliére... Jai cité dans une large mesure les travaux qui s'y rapportent » (op. cit., p. v1). Nous n’avons pas suivi sur ce point le savant suédois, & quelques exceptions prés, notamment pour gotv. Le pélas- gique est pour I’instant une vue de l’esprit et son cas différe essentiellement de celui de l’indo- européen. L’indo-européen n’est pas attesté, mais c'est un systéme cohérent défini par des lois rigourcuses. Ce n’est pas le cas du pélasgique et cela ne le sera peut-étre jamais. Le probleme du pélasgique vient d’ailleurs d’étre examiné de fagon approfondie et objective dans un excellent article de Hester (Lingua 13, 1965, 335-384). Sa conclusion est que, parmi les nombreux mots que l'on a voulu rattacher a la langue indo-européenne supposée et dénommée pélasgique, un grand nombre n’admettent aucune étymologie indo-européenne ; quant & ceux qui pourraient en admetire une, il s'agit de termes empruntés par le grec a des langues indo-européonnes voi- sines : ils ne peuvent d’aucune fagon établir la preuve de existence d’un substrat ou d'un superstrat, ©) En revanche et sans pouvoir toujours préciser, nous avons accepté I’hypothése que beau- coup de mots sont des termes d’emprunt. Par exemple des termes sémitiques comme xéSoc, odietos, yr76v. Mais aussi de nombreux vocables dont, nous ignorons Vorigine et que l'on désigne souvent par les termes d’égéen ou de ¢ méditerranéen », qui dissimulent pudiquement notre ignorance. C’est ce parti que l'on. adopte aujourd’hui encore pour des termes de civilisation comme Pustheds ou aval, des termes techniques comme éoduiv00c, des noms de plantes ou de pro- duits méditerranéens comme xundpiso0s, Oaov et tala, olvoc, ete., mais pour ce dernier mot une origine indo-européenne n'est pas exclue. Il faut toutefois prendre garde que Phypothése de lemprunt & une langue inconnue est une solution paresseuse et qu’il faut tacher de tirer parti du témoignage des langues plus ou moins mal connues qui-bordent les rives de la Méditer- ranée. L’hypothése d’un emprunt a un idiome égéen risque souvent den’étre pas autre chose qu'un aveu d'ignorance. IL. L'mtstorre Du vocaBuLAIRE Notre effort dans la recherche étyinologique se trouvant limité par l'incertitude de ce domaine, et le désir de ne.pas encombrer le dictionnaire d’hypothéses aventurées, fondées sur tune bibliographie surabondante que l'on peut consulter dans d'autres ouvrages, nous nous sommes trouvé plus a l’aise pour faire porter notre effort principal sur Phistoire du vocabulai x ‘PREFACE Nous pouvions bénéficier d’une situation privilégiée. Nous étions capable de suivre l’histoire de la langue greeque depuis le second millénaire avant J.-Chr., grace aux tablettes mycéniennes de Cnossos, Pylos et Mycénes, jusqu’au grec moderne démotique ou puriste, sans que la langue malgré des différences importantes ait profondément changé quant a la structure. Tl était done important de tenir compte des données mycéniennes. Sur ce point, Hj, Frisk s’est montré trés méfiant (op. cit., p. vi). Tout au contraire, nous nous sommes appliqué de notre mieux A tirer parti d’une documentation aussi précieuse*. Nous avons renvoyé systémati- quement a V’article de J. Chadwick et L. Baumbach (Glotla, 41, 1963, 157-271), mais bien entendu sans nous y attacher servilement. Les données mycéniennes confirment bien des faits homériques, dpupvia par exemple, ou révélent des différences inattendues, par exemple amola valant dpyara (probablement sans aspiration et désignant des roues), tandis que dpyara (avec un esprit rude) se rapporte a un char chez Homére et dans le grec alphabétique. Notre étude du vocabulaire du grec classique a &é aussi approfondie qué possible. Nous avons tenu grand compte des faits homérjques, souvent rendus singuliers en raison du caractére artificiel de cette langue poétique. Il fallait aussi préciser ce qui est la langue des lyriques, celle des tragiques, celle des prosateurs, attiques ou non. Les données des inscriptions attiqués ou dialectales méritaient d’étre accueillies dans ce dictionnaire. Elles fournissent suivant les cas, soit des éléments du vocabulaire politique, soit dos noms d’objets ou d’instruments plus ou moins clairs, mais qui sont dignes d’étre relevés et précisés le mieux possible. Un terme technique est susceptible d’étre emprunté, mais il peut. aussi atre fabriqué de fagon plus ou moins arbitraire, mais d’autant plus évidente. Rien de plus clair, par exemple, que le nom de l’amidon &uvdov, ¢ qui n’a pas été moulu », tiré du wody ¢ meule » avec un alpha privatif, mais les étymologistes hésitent devant cette explication pourtant évidente. Ily a lieu également de marquer les termes qui appartiennent au vocabulaire familier, souvent caractérisés par une gémination expressive. C'est le cas de -yivuic «petite femme , terme de mépris adressé & un homme a o6té de yuv4, de vin on face de nwhvy ¢ nourrice », de uxia « grand- mere, nourrice » a c6té de wien, d’évra ¢ grand-papa, etc., et de bien d’autres exemples. Il s’agit de mots hypocoristiques plus ou moins clairs et qui n’entrent, naturellement pas dans le jeu normal des alternances vocaliques. : S'il y a lieu d’analyser Jes divers éléments du vocabulaire du grec de l’époque classique, poétique ou prosaique, noble ou familier, philosophique et technique, le méme probléme se pose pour le grec postérieur, notamment celui des papyrus ou de certains textes plus ou moins tardifs comme le Nouveau Testament. Des termes anciens disparaissent et sont remplacés par d'autres : entre beaucoup d’exemples, rappelons que tet «il pleut » est remplacé par Ppéyet, d}dpiov prend déja le sons de ¢ poisson », xopéwoys « rassasier » est remplacé par yorrétw. A écOiw se substitue zpOye, & wiodbs «salaire » d}csmov, qui désigne originellement la somme destinée & acheter ’é}ov, a nourriture de tous les jours. Nous avons pris garde dans notre analyse du vocabulaire de tenir le plus largement, possible compte des composés. Il arrive qu’un composé apparaisse beaucoup plus tot que le simple correspondant, par exemple épnpatte avant toate. Certains articles sont surchargés de composés. Ainsi nous nous sommes efforeé de montrer les diverses fonctions de a5réc en composition, ce qui présente une grande importance pour * Lorsque nous donnons un terme mycénien dans sa graphie originole, il faut so souvenir qu'il s'agit d'une éeriture syllabique. En conséquence, une graphie comportant une consonne double comme xrt-s'écrit Kii-; los nasales, les liquides ou Jes simantes formant le premior élément d'un groupe ne s'écrivent pas, pas plus quo la voyelle i d'une diphtongue on général. ATinitiale, dans le groupe si fante-+-ocelusive, la eilante ne s'écrit pes. A la fin du mot, les éléments consonantiques-P, “Ys “V6, “ne sont pas notés. Le systéme méme des signes se trouve simplif(é ily a un seul signe pour les syllabogrammes commen {gant par r et. En ee qui concerne les occlusives, ’éoriLure possédo un signe pour les labio-vélaires, ce qui est souvent instructit pour l'étymologie. En revanche il n’existe qu'un seul signe pour les occlusives sourdes, sonores ou espirées, done pa = ra, i, (9x, ka = x2, Ya 4a; exception pour la série dentale qui posséde une sourde et une sonore, L'imperfection de lécriture pré- dente de graves inconvénients pour Midentifiation des mots, et done pour leur étude élymologique : voir par exemple sous doxkio & propos de akelirija que Yon a lu doxhrpta, dybrpta ou dckorpra. ‘PREFACE x Vinterprétation du vocabulaire philosophique, Dans un tout autre ordre d’idées, Varticle teyov ne peut se concevoir sans une étude approfondie des composés dont le second terme est en -epyo¢ ou -opyog : cette étude est aujourd’hui rendue aisée par la thése de Mme F, Bader, Les composés grecs.du iype de demiourgos (1965). Bn ce qui concerne les composés, il y a lieu de distinguer entre ceux qui appartiennent au vocabulaire poétique et ceux qui sont de caractére technique. La ot Pénumération des composés était impossible, nous avons donné des statistiques approximatives qui a elles seules donnent une idée de importance d'un systéme. On s’étonnera peut-étre que nous ayons cité beaucoup de faits relatifs & Ponomastique. Ils présentent-en réalité le plus vif intérét, soit qu’ils nous livrent de vieux composés du vocabu- laire noble comme les composés en -Qéeoys, soit qu’inversement ils nous livrent des noms familiers et des sobriquots plus ou moins plaisants, tels que M. Louis Robert en a relevé un grand nombre dans ses recherches d’onomastique. Je citerai par exemple des anthroponymes comme Iéo0wy, TooSlay, HooQaNov et ToaBaNaxos (Taillardat, Reo, Phil. 1961, 249-250). : Le souci ne nous a jamais quitté de préciser autant que possible la signification des mots, ce qui nous a conduit citer de brefs passages apparaissant caractéristiques. Certains articles ont ainsi pris une étendue qui, je l'espére, servira le lecteur sans 'embarrasser. L’article dé traite nécessairement du substantif aden, rn et de la déesse “Arn. Ila permis aussi de définir franchement Vemploi particulier de dra et de dFarioGa. dans le monde dorien ot ces mots ont pris le sens juridique de «dommage, amende », ete. Des termes comme &ount, &yt0c, dyoc, ou comme tepbc, ont exigé une longue analyse. Il en va de méme pour le vocabulaire du sacrifice, notamment pour tout ce que l'on peut grouper autour de Ole. ’Ayopd, qui se rattache de fagon évidente au’ verbe dyelpa «rassembler », a fourni des verbes dénominatifs orientés de fagon franchement différente en raison des fonctions diverses de V'agora,-soit éyopede, dyopdouas « parler en public, doit + par= ler, dire 9, soit éyopdto «acheter au marché », d’ou ¢ acheter ». Ailleurs nous avons cru utile de rassembler des termes divers, mais reposant tous sur une méme base. C'est le cas par exemple de l'article dx- oi se trouvent groupés doch, dlc, dxav, Snover, dxarvec, éxpbe, dxuh : une telle accumulation se trouve justifige par le fait que tous ces mots reposent sur le méme radical et que les Grecs en avaient pleinement conscience. Des articles comme alve, 84aXo ont pris une grand extension. : Nous nous sommes appliqué de notre mieux & préciser le sens des mots, nous l'avons dit. Les éléments du vocabulaire appartiennent 4 un systéme et se définissent, par opposition entre eux. Mais ils couvrent chacun un certain champ sémantique et peuvent dans certaines conditions s'employer l'un pour autre. Soit 3é0¢ ot: 960s : géfog se dit de la peur qui envahit 'homme et le pousse & fuir, Séos a un sens différent de péfoc. Ce mot exprime une crainte réfléchie, une appréhen- sion, tandis que péGo¢ conserve quelque chose de son sens originel de ¢ fuite » et s'applique 4 une peur subite qui donne envie de fuir. Cotte distinction est ainsi marquée par Ammonios : Bkos noduxpdnos xaxod nbvora, géBo¢ 3 A napavrlia mxbyac, I n’empéche que, soit chez Homére, soit chez les écrivains attiques, les deux termes peuvent étre associés ou s’employer l'un pour Vautre. L'étude des noms de la force ne présente pas moins d'intérét : fla désigne la force, mais plus précisément la violence faite & quelqu’un, toyds se dit surtout de la force du corps, bdyn de sens plus général s'emploie parfois comme toxic par superposition des champs sémantiques, mais exprime de fagon plus générale la notion de vigueur, peut se dire des forces armées, mais aussi de I'ame, ete. D’une fagon différente, on peut montrer comment dans la famille de Spraic, Bpoos, ete., l'attique s'est appliqué a répartir les formes entre les deux significations auxquelles se prétait le radical des formes en Oxp- : 0400, Oapatw, etc., étant réservés au sens de «courage, confiance,, etc., tandis qu’avec une vocaliisation différente 0eéaog et Opacé-rng s’appliquental’audace excessive et.méme & l’impudence. L’adjectif Opacig participe aux deux emplois, mais tend au cours de son histoire A se spécialiser avec la valeur de « téméraire, arrogant », etc. Nous avons rappelé que le grec présente une histoire continue et que le gree d’aujourd’hui sous sa forme démotique ou puriste continue directement le grec d’Homere et de Démosthene, Ja langue byzantine fournissant l'anneau qui unit les deux morceaux de la chatne. It va de soi xn PREFACE, qu'il ne pouvait étre question de donner ici une idée de I’étymologie du gree moderne, enrichi @emprunts de toute sorte : slaves, tures, italions et autres. En revanche, il pouvait étre utile @indiquer & occasion comment un mot ancien a subsisté en. grec d’aujourd’hui. Outre les cas classiques de xpaot «vin » et de det «poisson 9, il est intéressant de saisir sous Zonpos l’origine de Padjectif signifiant «blanc », ou bien dans un autre domaine du vocabulaire, de voir comment up&sog est devenu le terme propre pour désigner I’Etat, le gouvernement. : | ‘Nous nous sommes done appliqué a suivre Vhistoire du vocabulaire en soulignant les conti- nuités et les Uéviations au cours d’une histoire qui avec des accidents divers s’étend sur quarante sidcles. Le grec a exercé, on le sait, une grande influence sur le vocabulaire européen. Ce diction- naire étant déja bien long, nous n’avons pas voulu insister sur cet aspect de l'histoire du vocabu- laire gree. Nous avons pourtant signalé & l'occasion. les mots qui ont été empruntés par le latin et soit par son entremise, soit directement, ont pénétré dans les langues indo-européennes. Un exemple typique est fourni par nousrmg ¢ qualité », mot créé par Platon, calqué ensuite par Cicé- ron dans le latin qualilas, passé enfin dens toutes les langues indo-européennes (A. Meillet, Rev. Ei, Lat. 3, 1925, 214 sqq.). } ‘ ._ Tl me reste Vagréable devoir de remercier les amis qui m'ont particuliérement aidé dans ma tache. M. Olivier Masson a lu le manuscrit: et la premiére épreuve. Son’ érudition étendue m’a permis d’éviter des fautes et d’apporter d’innombrables améliorations. Il a établi de fagon systé- matique Ia liste des abréviations bibliographiques. Je ne saurais dire tout ce que je lui dois. La seconde épreuve a été contrélée par M. Jean-Louis Perpillou dont la contribution m’a été également précieuse. Enfin M™° Lecco-Mandic a établi avec soin et souvent avec esprit critique la dactylographie du toxte. ABREVIATIONS BIBLIOGRAPHIQUES Pour les auteurs anciens, on a utilisé généralement les abréviations du Greek-English Lezicon de Liddell-Scott-Jones. Ainsi, par exemple, Ar. = Aristophane, Arist. = Aristote, Arr, = Arrien, B. = Bacchylide, D. = Démosthéne, D, H. = Denys d’Halicarnasse, E. = Euripide, Hérod. = Hérodas ou Hérondas, Hat. = Hérodote, Hsch. = Hésychius, Hp. = Hippocrate, J. = Joséphe, Pi. = Pindare, Pl. = Platon, 8. = Sophocle, X. = Xénophon, etc. Gependant, on notera que Mech. = Eschyle, Les éditions citées sont, en principe, celles qui font autorité. Pour les recueils de fragments, on notera : Aleée et Sappho, d’aprés Lobel-Page, Poel. Lesb. Fragm. (Oxtord, 1955) ; Aleman, Anacréon, Simonide, etc., daprés Page, Poelae Melici Graeci (Oxford, 1962) ; d’autres lyriques @apris les recueils plus anciens de Bergk ou Diehl, mais Hipponax d’aprés Masson, Fragm. du poile Hipponaz (Paris, 1962) ; Eschyle, frag- ments dapris Mette, Fragm. der Tragédien des Aischylos (Berlin, 1959) ; Sophocle, fragments, d'apris A G, Pearson, The Fragments of Sophocles, I-ILI (Cambridge, 1917) ; Callimaque, d’aprés R. Preiffer, Callimachus, 1 (Oxford, 1949) ; Aristophane, d’aprés le recueil de ‘T. Kock ;Ménandre, d’aprés A. Koerte, Menandri quae supersunt, I-11 (Leipzig). Pour les papyrus, on a reproduit d’ordinaire les abréviations qui sont énumérées chez, Liddell-Scott- Jones (xliii-xlv). Pour les inscriptions, le grand recueil est celui des 1G ou Inscriptions Graecae (Berlin). En outre : Collitz-Bechtel = Sammlung der griech. Dialekt-Inschriflen, par H. Collitz et autres (Goettingen, 1884- 1915). Epigr. Gr. = G. Kaibel, Epigrammata Graeca ex lapidibus conlecta (Berlin, 1878 ; réimpr. 1965). ICS = 0. Masson, Les inscriplions chypriotes syllabiques (Paris, 1961). 1. G. Bulg. = G, Mihailov, Inser. Graecae in Bulgaria repertae, I-IV (Sofia, 1956-1966). 1. G. Rom, = Inser, Graecae ad res Romanas perlinentes, I sqq. (Paris, 1911, ete.) Inschr. Magnesia = 0. Kern, Die Inschriften von Magnesia am Maeander (Berlin, 1900). Inschr, Priene = F. Hiller von Gaertringen, Die Inschriften von Priene (Berlin, 1906). Inser. Cret. = M, Guardueci, Inscriptiones Creiicae, I-IV (Rome, 1935-1950), IPE =B. Latyschev, Insctipliones antiquae orae septentrionalis Ponti Euzini, 14, 11 et IV (Saint- Pétershourg, 1890-1916 ; réimpr. 1965). MAMA = Monumenta Asiae Minoris Antiqua, 1-VIII (Manchester, 1928-1962). Michel = Ch. Michel, Recueil d’insor. greeques (Bruxelles, 1900). OGI = Dittenberger, Orientis Graeci Inscr. selectae, I-1I (Leipzig, 1903-05 ; réimpr. 1960). Schwyzer = E. Schwyzer, Dialectorum Graccorum ezempla epigraphica poliora (Leipzig, 1923 ;.réimpr. 1960). ‘SEG = Supplementum epigraphicum Graecum, I et suiv. (Leyde, 1923, ete.). SIG = Dittenderger, Sylloge inser. Graecarum (Leipzig; 2° éd. 1898-1901 ; 3¢ éd. 1915-1924 ; réimpr. 1960) oy ABREVIATIONS BIBLIOCRAPHIQUES Sokolowski, Lois sacrées, I, II = F, Sokolowski, Lois sacrées de (Asie Mineure (Paris, 1956) ; Lois sacrées des cilés grecques, supplément (ibid. 1962). Solmsen-Fraenkel == F. Solmsen-E. Fraenkel, Inscripliones Graecae ad inlustrandas dialectos selectae (Leipzig, 1930 ; réimpr. Stuttgart, 1966). Pour les travaux de philologie et de linguistique, on donne ici une liste des ouvrages et revues qui reviennent le plus souvent, mais pour ne pas alourdir cette énumération, on a omis un certain nombre de monographies dont les titres sont facilement reconnaissables, telles que : C, Arbenz, Die Adjektive auf ~ij10¢ (1933) ; E, Bosshardt, Die Nomina auf -ebs (1942); G. Redard, Les noms grees en ~rnc, ~11¢.. (1949), ete. I. Ouvraces André, Levique = J, André, Lezique des termes de bolanique en tatin (Paris, 1956). André, Oiseau = J. André, Les noms d’oiseaipr en latin (Paris, 1967). ‘Andriotis, "Er. AeE, = N. P. Andriotis, Exyzohoyad Ackcd tig xowyig NeoeXdquuciig (Athénes, 1951). Bader, Composés du lype demiourgos = F. Bader, Les composts grees du type de demiourgos (Paris, 1965). Bechtel, Gr, Dial. = F. Bechtel, Die griechischen Dialekle, I-III (Berlin, 1921-1924 ; réimpr. 1963). Bechtel, H. Personennamen = F, Bechtel, Die histor. Personennamen des Griechischen bis zur Kaiserzeit (Halle, 1917; réimpr. 1964). Bechtel, Lezilogus — F. Bechtel, Lerilogus su Homer (Halle, 1914). Benveniste, Noms d'agent = E. Benveniste, Noms dagent el noms d’aclion en indo-européen (Paris, 1948). Benveniste, Origines = E. Benveniste, Origines de la formation des noms en indo-européen (Paris, 1935 ; réimpr. 1948). Bjorek, Alpha impurum = G. Bjorck, Das Alpha impurum und die tragische Kunslsprache (Uppsala, 1950.) Blass-Debrunner, Gramm. neulestam, Griech. = F. Blass, A. Debrunner, Grammalik des neulestamentlichen Griechisch (9° éd., Goettingen 1954). Blass-Debrunner-Funk, Greek Gramm. of the New Testam: = F. Blass, A. Debrunner, R. W. Funk, A Greek Grammar of the New Testament (Chicago, 1961). Blumenthal (v.), Hesychsludien = A. von Blumenthal, Hesychstudien (Stuttgart, 1930). Bourguet, Le laconien = E. Bourguet, Le dialecte laconien (Paris, 1927). Buck, Gr. Dialects = C, D, Buck, The Greek Dialects (Chicago, 1965). Buck-Petersen, Reverse Inder = C. D. Buck-W. Petersen, A Reverse Index of Greek Nouns and Adjectives... (Chicago, 1944), Casabona, Vocabulaire des sacrifices == J. Casabona, Recherches sur le vocabulaire des sacrifices en grec, des origines & la fin de l’époque classique (Aix-en-Provence, 1967). Chadwick-Baumbach = J. Chadwick-L. Baumbach, The Mycenaean Greek vocabulary (dans Glolta, 41, 1963, 157-271). Ghantraine, Eludes = P. Chantraine, Eludes sur le vocabulaire grec (Paris, 1956). Chantraine, Gr. Hom. =P, Chantraine, Grammaire homérique, I-11 (Paris, 1948-1953). Chantraine, Formation = P. Chantraine, La formation des noms en gree ancien (Paris, 1933). Chantraine, Parfait = P, Chantraine, Histoire du parfait grec (Paris, 1927). Corlu, L’idée de pritre = A, Corlu, Recherches sur les mots relalifs 4 Pidée de priére d’Homére aux Tragiques (Paris, 1966). Detschew, Thrak. Sprachresle = D. Detschew, Die thrakischen Sprachreste (Schriften der Balkankommis- sion, XIV ; Vienne, 1957). Deubner, Allische Fesle = L. Deubner, Allische Feste (Berlin, 1982 ; réimpr. 1956). Feist, Elym. Wb. der gol. Sprache = 8. Feist, Vergleichendes Wérlerbuch der golischen Sprache (3¢ &4., Leyde, 1939). ADREVIATIONS BIRLIOGRAPHIQUES xv Fournier, Verbes dire = H, Fournier, Les verbes ¢ dire » en grec ancien (Paris, 1946). Fraenkel, Nom. ag. = E. Fraenkel, Geschichle der griechischen Nomina agentis au ~tap, ~r9¢ (Stras- bourg, 1910-12). . A Friedrich, Heth. Warlerbuch J. Friedrich, Hethilisches Worterbuch (Heidelberg, 1952). Gil foe Nombres de insectos = L. Gil Fernandez, Nombres de insectos en griego antiguo (Madrid, Heubeck, Lydiaka = A, Heubeck, Lydiaka, Untersuchungen zu Schrift, Sprache und Gdlternamen der Lyder (Erlangen, 1959). Heubeck, Praegraeca = A. Heubeck, Praegraeca (Erlangen, 1961). Havers, Sprachtabu = W. Havers, Neuere Literalur cum Sprachtabu (Vienne, 1946), Hoffmann, Gr. Dial. = 0. Hoffmann, Die griechischen Dialehte, 1-111 (Goettingen, 1891-1898). Hoffmann, Makedonen = 0. Hoffmann, Die Makedonen, ihre Sprache und ihr Volkslum (Goettingen, 1906). Kalléris, Les anciens Mactdoniens = J. N. Kalléris, Les anciens Macédoniens, étude linguistique et histo- rique, I (Athénes, 1954). Krahe, Sprache der Iilyrier = H. Krahe, Die Sprache der Illyrier, 1 (Wiesbaden, 1955). Kretschmer, Einleitung = P. Kretschmer, Einleitung in die Geschichte der griechischen Sj (Goettingen, 1896). — Kurylowiez, Apophonie = J. Kurylowicz, L’apophonie en indo-curopéen (Wroclaw, 1956). Latacz, Freude = J. Latacz, Zum Worlfeld « Freude » in der Sprache Homers (Heidelberg, 1967). Lejeune, Adverbes en -Qey = M. Lejeune, Les adverbes grecs en -Qev (Bordeaux, 1939). Lejeune, Phonélique = M. Lejeune, Trailé de phonélique greeque (28 éd., Paris, 1955). Lejeune, Mémoires = M. Lejeune, Mémoires de philologie mycénienne (Paris, 1958). Leumann, Hom. Wérler = M. Leumann, Homerische Worler (Bale, 1950). Lewy, Fremdwérler = H. Lewy, Die semilischen Fremdworler im Griechischen (Berlin, 1895). Lez. Ep. =B. Snell et, autres, Levikon des frithgriechischen Epos (en cours de publication, Goettingen, 1956 et suiv.). , : Masson (E.), Emprunis sémit. = Emilia Masson, i iti eee Recherches sur les plus anciens emprunts sémiliques en Maythofer, Elym. Wb. des Altind. = M. Mayrhofer, Kursgefasstes elymologisches Worlerbuch des Altindi- _.__ sehen (eni cours de publication," Heidelberg 1956 et suiv.). Meister, Kunsisprache = K. Meister, Die homerische Kunstsprache (Leipzig, 1921). Monteil, La phrase relative = P. Monteil, La phrase relative en grec ancien, des origines @ la fin du V° siécle (Paris, 1963). Nilsson, Gesch. Griech. Rel. = M. P, Nilsson, Geschichte der griechischen Religion, 1-1 (Muni +1950 ; Set ceiett griechischen Religion, I-1 (Munich, 1941-1950 ; Onians, European Thought = R. B. Onians, The Origins of European Thought about the Body, the Mind... (Cambridge, 1951). : Palmer, Interpretation = L. R. Palmer, The Interpretation of Mycenaean Greek Teels (Oxford, 1963). Page, History and Iliad = D. L. Page, History and the Homeric Iliad (Berkeley, 1963). Peek, Grab-Epigramme = W. Peek, Griechische Vers-Inschriften, I, Grab-Epigramme (Berlin, 1955). Pokorny = J. Pokorny, Indogermanisches elymologisches Warlerbuch, I (Berne et Munich, 1959). Risch, Wortb, der hom. Sprache = B. Risch, Worlbildung de is i d . Risch, 9 der homerischen Sprache (Beilin, 1987), Robert, Hellenica = L. Robert, Hellenica, I-XIII (Paris, 1940-1965). ee! Rober, Noms indigénes = L. Robert, Noms indigenes dans I’ Asie Mineure gréco-romaine, 1 (Paris, 1963). ‘obits, Hist. Gr. der unterilal. Grasitat = G. Roblts, Historische Grammalik der unler-italienischen Grazitat (Munich, 1950). xv ABREVIATIONS BIBLIOCRAPHIQUES Ruijgh, Llément achéen = C. J. Ruijgh, L’lément achéen dans la langue épique (Amsterdam, 1957). Ruijgh, Eludes = Etudes sur la grammaire et le vocabulaire du grec mycénien (Amsterdam, 1967). Saint-Denis (de), Animauz marins =, de Saint-Denis, Le vocabulaire des animaux marins en latin classique (Paris, 1947). Schrader-Nehring, Reallevikon = O, Schrader, A. Nehring, Reallexikon der indogermanischen Altertums- unde, I-TI (Berlin 1917-28). Schulze, KI. Schr, = W. Schulze, Kleine Schriften (Goettingen, 1933 ; 2° 6d, augmentée, ibid, 1966). Schulze, Q. Ep. = W. Schulze, Quaestiones epicae (Giitersloh, 1892). Schwyzer, Gr. Gr. = E, Schwyzer, Griechische Grammalik, I-11 (Munich, 1939, 1950). Shipp, Studies = G. P. Shipp, Sludies in the Language of Homer (Cambridge, 1953). Solmsen, Beilrdge = F, Solmsen, Beitrdge zur griechischen Worlforschung, I {seul paru) (Strasbourg, 1909). Solmsen, Unlersuchungen = F. Solmsen, Untersuchungen zur griechischen Laut- und Verslehre (Strasbourg, 1901). Sommer, Ahhijavafrage = F. Sommer, Ahhijdpafrage und Sprachwissenschafl (Munich, 1934). Sommer, Laulsludien = F, Sommer, Griechis¢he Laulstudien (Strasbourg, 1905). Sommer, Nominalkomposita = F. Sommer, Aur Geschichte der griechischen Nominalkomposita (Munich, 1948). Specht, Ursprung =F. Specht, Der Ursprung der indogermanischen Deklination (Goettingen, 1944). Stromberg, Fischnamen = R.’ Stromberg, Studien zur Elymologie und Bildung der griechischen Fisch- namen (Goeteborg, 1943). Stromberg, Prefix Studies = R. Stromberg, Greek Prefie: Studies (ibid., 1946). Stromberg, Pflanzennamen = R. Strémberg, Griechische Pflanzennamen (ibid., 1940). Stromberg, Theophraslea = R, Strémberg, Theophraslea, Sludien cur bolanischen Begriffsbildung (ibi 1937). Stromberg, Wortstudien = R. Stromberg, Griechische Worlstudien (ibid., 1944). Szemerényi, Numerals = 0. Szemerényi, Studies in the Indo-European System of Numerals (Heidelberg, 1960). Szemerényi, Syncope = 0. Szemerényi, Syncope in Greek and Indo-European and the Nature of Indo- European Accent (Naples, 1964). Taillardat, Images d’ Arislophane = J. Taillardat, Les images d'Arislophane, éludes de langue et de slyle (Paris, 1962). Thieme, Slud, Worlkunde = P. Thieme, Studien zur indogermanischen Wortkunde und Religionsgeschichle (Berlin, 1952), ‘Thompson, Birds = D'Arcy W. Thompson, A Glossary of Greek Birds (2° éd., Londres, 1936). ‘Thompson, Fished = D'Arcy W. Thompson, A Glossary of Greek Fishes (ibid., 1947). Troxler, Sprache Hesiods = H. Troxler, Sprache und Worlschatz Hesiods (Zurich, 1964). Trimpy, Krieger. Fachausdriicke = H. Triimpy, Kriegerische Fachausdriicke im griechischem Epos (Bale, 1950). Van Brock, Vocabulaire médical = N. Van Brock, Recherches sur le vocabulaire médical du gree ancien (Paris, 1961). Van Windekens, Le Pélasgique = A: J. Van Windekens, Le Pélasgique (Louvain, 1952). Van Windekens, Etudes pélasgiques = A. J. Van Windekens, Etudes pélasgiques (ibid., 1960). Ventris-Chadwick, Documents = M. Ventris, J. Chadwick, Documents in Mycenaean Greek (Cambridge, 1956). Wackernagel, KI. Schr. = J. Wackernagel, Kleine Schriften, I-II (Goottingen, 1953). Wackernagel, Spr. Unt. = J. Wackernagel, Sprachliche Unlersuchungen zu Homer (ibid., 1916). Wackernagel, Vorlesungen = J. Wackernagel, Vorlesungen tiber Syntaz, I-II (2¢ éd., Bale, 1926-1928). Walde-Hofmann = A. Walde, J. B. Hofmann, Laleinisches elymologisches Wérterbuch, I-II (Heidelberg, 1938-1954). Wilamowitz, Glaube = . von Wilamowitz, Der Glaube der Hellenen, I-II (Berlin, 1931-32 ; réimpr. 1960). ABREVIATIONS BIBLIOGRAPHIQUES xvi Il, Revues On n’énumére pas ici les revues dont les noms sont cilés intégralement ou pour lesquelles l'abréviation ne préte pas 4 équivoque : *AOyyé, Byzantion, Emerita, Eranos, Gnomon, Hesperia, Kadmos, Klio, Maia, ‘Minos, ete., ou Ant. class. (L’ Anliquilé classique), Beitr. Namenforschung (Beilrdge zur Namenforschung), Sprache (Die Sprache), ole. ABSA = The Annual of the Brilish School of Archaeology at Athens. Londres. AJA = American Journal of Archaeology. Baltimore, etc. AJPh = American Journal of Philology. Baltimore. Ann. Ist. Or. Napoli = Annali, Istituto Orientate di Napoli, Sezione linguistica, Rome. "Apy. Ep. ou Arch. Ephem. == "Apyaudoyoch "Bonuepts, Athénes, Arch. Pap. = Archiv fiir Papyrusforschung. Leipzig. ARW = Archiv fiir Religionswissenschafl. Leipzig. Ath, Mill, = Milleilungen des deutschen archdologischen Inslituls, Athenische Abteilung. BB ou Bezz, Beitr. = Beilrige zur Kunde der indogermanischen Sprachen, herausgegeben von A. Bezzen- berger. Goettingen. BCH = Bulletin de correspondance hellénique. Paris, BICS = Bulletin of the Institute of Classical Studies of the University of London. Londres. B. Ph, W. = Berliner philologische Wochenschrift. Berlin. BSL = Bulletin de la société de linguistique de Paris, Paris. Cl. Quart. = Classical Quarterly. Londres. Cl. Rev. = Classical Review. Londres. CRAI = Académie des inscriplions el belles-lellres, Comples rendus. Paris. GGA = Goellingische gelehrle Anzeigen. Berlin, Goettingen. GGN ou Gall. Nachr. = Nachrichien der Gesellschaft der Wissenschaften zu Goeltingen. Berlin, Goettingen, GHA = Goteborg hagskolas dreskrift. Gooteborg. Gl, = Gloita. Goettingen. GLECS = Groupe linguistique d’éludes chamilo-sémitiques. Paris. IF = Indogermanische Forschungen. Strasbourg, Berlin. JHS = The Journal of Hellenic Studies. Londres. KZ = Zeitschrift far vergleichende Sprachforschung auf dem Gebiele der indogermanisehen Sprachen, begriindet, von Ad. Kuhn. Berlin, ete. Lang. = Language, Journal of the Linguislic Sociely of America, Baltimore. Mnem. = Mnemosyne, Bibliotheca philologica Batava. Leyde. MSL = Mémoires de la sociélé de linguistique de Paris. Paris. Miineh. Stud. Sprachwiss, = Miinchener Sludien zur Sprachwissenschafl. Munich. Par. del Pass. = La Parola del Passato. Naples. Phil. = Philologus. Goettingen, etc. Ph. W. = Philologische Wochenschrift. Leipzig. Rend. Ace. Lincei = Accademia dei Lincei, Rendiconli. Rome. Rend, Ist. Lomb. = Istituto Lombardo di scienze e leltere, Rendiconli, Cl. di Lettero. Milan. Rev. Et, Indo-Eur, ou REIE = Revue des éludes indo-européennes, Bucarest. Rev. Hill. As, = Revue hilite et asianique. Paris. Rh, Mus, = Rheinisches Museum. Bonn, ete. xvitt ABREVIATIONS BIBLIOGRAPHIQUES R. Ph, = Revue de Philologie. Paris. Riv. Fil, Class, = Rivista di filologia ed istruzione classica. Turin. Sachs, Berichte = Berichle aber die Verhandlungen der kéniglich sachsichen Gesellschaft der Wissenschaften zt Leipzig, philol.-histor. Klasse. Leipzig. SMSR = Studi e Maleriali di Storia delle Religioni. Rome. SI. Il, Fil. Cl. = Studi italiani di filologia classica. Florence. Sludi Micenei = Studi Micenei ed Egeo-Analolici. Rome. Symb. Oslo. = Symbolae Osloenses. Oslo. UUA = Uppsala universitets drsskrift. Uppsala. W. u. S, = Worler und Sachen. Heidelberg. ZDMG = Zeilschrift der deutschen morgendlandischen Gesellschafl. Leipzig, ete. Ziva Ant. = Ziva Anlika. Skoplje. ) : x t } | &- : préfixe négatit (privatit), & orepnrexty. La forme do 1a particule est en principe 4- devant consonne, dy devant voyelle. Dovant consonne : dywares, ABdpvr0g, Burros, ele. Devant F c'est, également la forme é- qui est usuelle : dayhc, ducks, dene, dedrrhc, &ndhc, &nOhc, cos, diaros, does, dovwog, etc., méme avec uno initiaie de timbre o, eas oi le F est tombé de bonne houre : Abperos, Aépiotos, On peut se demander dans quelle mesure’ aspiration initiale a pu déterminer l'emploi do Té- qui est de régie devant consonne : davos «non rassasié », &irrqrog «invainou », d’Bpurog «non fondé », Horog «sans arme», duBpoc «sans eau», dumog sans sommell», depog «promaturé ». Raits comparables dés Je myeénien : an- dans anamola = *avapuoca sans aspira- tion, anapuke = dvdumvxes, anowolo w= dvotaros, anowe = dvoF hs, ots. Devant consonne akitito = dxrizoc, ele. Par hasard pas d'exeraple devant F, Une particule priva- tive a- apparalt p.-8. devant voyelle dans aupono, ef. Gumvoc, eb sdrement dans adlilo, ef. sous tric. Voir Lejeune, R. Ph, 1958, 198-205, Lestat de chose ancien s'est trouvé Drouilté par des ‘analogies on sens divers. Un d~ ancien, notamment, devant, F a pu étre remplacé par dv- : &vcos pour disoc, dvda- maroc (HBsch., ete.) distinct do Vanclon derros, votes, dvolrog (HaL,) distinct de ancien dorxos, ete. De mBme 1a oit il s'agit, semble-Lil, d'une aspirée: évi3pur0 (Ph), dvordog (HAL, ote,), 8vBpog (Hdt., eto, Gvopos, ete. Malgré Pespiration on a dvoBog «inacces- sible». Ces fottements ont pour consequence qu’inverse- ment d- se trouve devant voyelle méme si aucun w- ou ‘aucune aspiration ancienne ne 1¢ justifle, Le myeén. alteste peut-ttre, le sobriquet anozo = droog, mais ‘Thphr. emplote & la fois dvotog «sans branche » et does. De mémo dvoByog mais également. dodyog et ding. L'd- Privatit devant voyelle s'observe dans toxoc, dopvos, donrog, dye (Chrys.); déia ches Hom. dovrog «non Dlessé +. On observe que le préfixe négatif dv- pouvait, se ‘contondre avoc Ie préverbo dv’ (x). Voir encore ddaroc, danrac, ddoxeros sous Exo. Dans quelques composts la particule négative présente apparemment la forme dve-, & laquelle on a voutu trouver lune correspondance indo-européenne en supposant un redoublement du préfixe et en rapprochant prakrit ana- of. Schwyzer, Gr. Gr. 1,482 n. 2. SiT'on examine le dossier, dralyouas comporte le préverbe dva~ «en arridre> comme dvaveto, ef. 8.u, Mais cet emplot de la préposition dva- a pu déterminer par confusion Vemplot rare d'un, dva- négatit. Souls ex. dvisBvog «sans dot» (Hom,), volr 8vy, dvé-ehnvog cinattondu» (Hés. Th. 660), dvdmvevoros « sans souifle» (15. 797). Los composés privatifs les plus anciens sont principale- ment des adjeclifs verbaux comme a¥éxpurog ou des composés possessifs Spttog esans ami», drvpos «sans feu». Mais déja chez Hom. Vemplot de d-, ay privatit s'est largement étendu : Ie type doséig, ete, remonte trés haut. Déja chez Hom. 14 privatif s'ajoule & un adjeotif pour le rendre négatit : d-vborquoc tins de véo- ‘nung 80 substitue & dvearoc, Ia langue crée en foule des formes comme dvemirfBeios, dxonos, avolxeiog, ote. Mais V'emploi de I" é- privatit n'est pas admis pour des thémes verbaux, v. pourtant atl. Sur ees problémes, v. Frisk, Gebrauch des Privativprafizes, GHA 47, 1941: 11, 4 sq.» Subst. Priv. ibid. 68, 1947 : 3, 8 sq, Sohwyzer Gr.Gr. 1, 431-432, Moorhouse, Studies in the Greek Negatives’ 41-68. Les composts négatifs donnent lieu a divers effets do style, p. ex. dupa B5px (8. Aj. 665), “Ipos dipos (Od. 18,73). Certains subst. sont des créations littéraires : Abobrng (Hés, Tr, 451), aBdorne (ibid. 355), oto. ‘Lo vocabulaire européen a empruntéta particulenégative + ef. fr. amoral, ets. ‘Bt. Cotte particule négative oe rotrouve dans la plupart es langues indo-européennes, skr. a(n), lat. in-, germ., got. un-, ot ie. *g-. En altornance Ia négation ‘ne, cf. lat. nescid, nefas. Cotto négation figure p.-t. en gree dans vé-noBeg ou contractée avec une voyelle dans vo86s ET —————————————————————_—_— & —2- {v. eat), vaveung (et. sous dveuoc), vmetis (v- 106 (v. Eyelpes ot Particle vq-. Gertaines correspondances frappantes peuvent remonter & Pie, mals aussi élre des formations paralléles : &y- vBp0g = eke, an-udrd-, &yworos = skr. djfidia, lat. ignttus. su.) vinype- = + (ot &-) préfxe copulatit (&- AOpararuxds) + dra, dmovc, Snag, dmdals oto.; In dissimilation daspirées ‘8 entrainé Ia forme é- dans Bozoc, aBedebs, dxddoudios, dfleboc, ote. Cotte formo s'est répandue analogiquement, notamment dans les dialectes & pallose, of, hom. éottic, dodAfs fon. "Anarodpux, et méme on attique ou en eres postérieur : deBog « uni, plan » (Hat, eto.), Hétog «richo » {Antiphon Sophist), d6adée « rencontrer (A. Ri), 4ydosap issu du méme sein (Lyc., Hsch.), dyaxrot «fréres do laity (Hach,), @pva (chypr., v. su), &rdabvrog «équivalont », ote, t Cet d- ecopulatit» présente dant cortains exeguples uno valeur Intensive (2- Emerarucéy), 'idéo de « enséfable, ourvu dos, etc. so prétant & stinfléchir en ce sens, of. Aja biog : de méme AEvRog + riche en Dols » (1. 11,165), Apounc, V. Bodie, ablayos Vv. lye, heBvov * wodigepvov (Hiseh,), donepyés. Hada so produlre une confusion entre & augmentatit do sons banal et un & issu du vocalisme zér0 de la préposi- tion é, of. en dernier liou H. Seiler, KZ 75, 1967, 1-23. Exemples : drevig «tondu, attontifs, ddéya « compter, s0 soucler do», dMtyxiog ‘«semblable.», cf. le doublet renfores évadtyxioc, duorov «aves ardeur» cf. eyad<, duucuad, eto. Certains exomples reslent discutables, On a évoqué aussi dordount, ape. El; Identique & skr. ea: (et. ed-ndman- avec Jo ‘meme nom, ole,), lat. sem-, sim- (of. sim-plez) voeatisme zéro de *sem- cf. skr, sdm «ensemble », lat. semel, p.-t. fol. simte vautretois >. Voir encore cle buss, dum, 18. copulatit gure pout-sire sous 1a forms & dans quelques composts, voir sous &-, déaros : trois exemples hom. : Jl. 14,271 & propos do eau du Styx, on traduit habituelloment. «eau inviolable du Styx; dou dans 1'0d. 21,91 ot 22,5 comme épithéte de defor «uno épreuve décisive of Il ne peut y avolr @errour ». — Ropris par A. R. 2,77 «invincible » (2). On a rapproché la glose d'Hech. £dBaxrot - aBhabetg qui se rattache clairement & dé, dvn, ete. Subsistent des ifiouttés 1) la forme du préfixe négatit &- pour dy-, mals of. Adorxer0s (on a dvderog en Hlide, Schwyzer 424,5) 5 2) le Mlottement prosodique ddarog (Od.) ol d&dr05 (IL), Ot. Lez. Ep. 6. u. ‘Autre hypothése de A. C. Moorhouse, Cl. Quarl. 11, 1961, 10-17 it tente-de rapprochor le groupe de de «rassasler » on, otc, en posant.*g-asa-fos, et en admettant la particule négativo sous Ia forme &-:il comprend done « inépuisable, Inflat». Mais Ia forme reconstituée est arbitraire. daba : bieux Méxanes obras ’Aptoropding ly yhaous (isch). — dabeiy ~ dyhetv, Rumetodan, ABixety * dmopety, davreiy (Heo) Gos deux gt Substantiva Privat sont notamment examinées par H. Frisk, i, GHA 68, 1947 : 3, 16. TI voit dans 1a premiére un composé avec & privatit répondant & 48ny, dans 1a sotonde la contamination d'un daBetv « dmogety, dovrely, apparent a daBe, ot d'un dFudeiv + byAciv, donetofian, dBuxciv, apparents & Bis, adic (et qu'on mettait en rapport avec &&mebres selon Vexplication 0), voir 8.u,). En fait existence méme dos tormos ict glosés est dou- touse, En co qui concerne dixbz, une lecture 88x est vraisemblable (ot. da s.t. aount}. En ¢¢ qui concorne dadety, 1a glose so trouve chez Apollon. Les. 2,13 sous la forme dBeiv, ot peut avoir ét6 imaginée pour expliquer aBrpxbres, Ct. Hésychius, A 10 et 11 (Latto}. dtu : «souer avec a bouche grande ouverte» (Aris dérivé daopts (Arist.). Onomatopée, cf. aka. GdvBa : elBog Bvworlon mage "Adxuiin dg “Aptoropdiras (Hiseh.). El: W, Schulze Q. Ep. 38,1 tire le mot de *adouvier apparenté a ofc. Mais quo représente la finale ? Est-ce To nom de la fleur fog? Vole Chantraine, Formation 3869, Bechtel, Gr. Dial. 2, 366. Szemerenyi, St. Micenei 8,62. Banros : terme homérique qui figure seulement dans Vexpression yefpes Zarerot «des bras invincibles » (ef. Il 1,567) ou seulement «redoutablés » (of. 11. 13,49 et-318), Chex Heésiodo 60 dit 7. 649 & propos des Cents-Bras, Trav, M48 au sujet de la redoutablo race de bronze, toujours comme épithdte de yefpec. Innovation .d'Oppten xijr0q Yanzov pour un monstre marin, Les exemples homériques donnent & croire que pour Jes aédesle tormo ost issu d'un adjectif verbal de divvo- Hats touchers, Telle est’ probablement l'interprétation homérique. Mais, pour Pétymologie, la particule privative 4- pour éy- fait diMeults. D'autre part, d'aprés les acholies Il, 1,867 Ar. Byz. lisait dérrove, Si Atistophane a raison, aretog serait uno allération lige & uno étymologie popu: lalre. La forme originello dervog sigaiflerait alors «indl- ible , ef. dpnros, aBéapuroc, soit *& Ferrog (voir pour colte famille &xog, ete.). L'explication qui vient de Wackernagel {B. B. 4,283) et Bechtel, Lezilogus, que Frisk trouve peu convaineante, se heurto la diffoulké que nous ne conn sons pas d'exemple de * Feros, soil dans un mot simple, soit dans un composé (pour un autre denvos, voir 8.u.); 18 formo skr. de V'adj. verbal est, comme on attend, uktde. En revanche elle peut trouver un appui dans Vhapax homérique drosrc, épithéte d’Héra Il. 8,209 «qui dit-co quill ne faut pas dire» of Wackernagel a vu un composé de Enog : "&-Ferto- Femi (pour Ia contraction v. Gr. H. 1, 33), tandis que les Anciens ot peut-étre déja Paéde qui 'a ‘employé y voyaient un composé de dnroua. “Aantog et dxsoemfc sont doux oxemples do termes homériques dont To sens précis est perdu, et Ia formomémo a pu étre altérée par Pétymologio populaire. Voir sur ees mots Lez. Ep. H, Vos (Gil. 34, 1955, 292 sqq.) rapproche de dasos des ‘composts comme ddoyeroc ou ééarog pour oxpliquer 1a forme de la particule négative é-, pt. justifiée par V'aspi- ration initiale do deropat (au lou de Avenros, qui est d'ailleurs attosté dans le De Anima d’Aristote) et maintonir Vinterprétation des grammofriens anciens «4 quoi on ne peut touchers; en ce qui concemne dmvoer, il rapproche dime ‘coer pour garder V'interprétation ancienne «qui attaque 38 aGadq vee des mots», mais on est surpris que le premier terme du ‘composé solt Te théme de présent suMxé, drero-, méme s'il est vral que, comme V'indique H, Vos, nous avons ici un terme d'injure qui ne doit pas remonter & une trés haute ts dans le formulaire homérique. Pour danrog, vol aussi sous derroc avec 1a biblio- graphie. Adoxeros | voir sous Eye. dw 1 cnuiro a, égarers. Verbo presque uniquement homérique (deux ex. chez les tragiques), mais important chez Homére. Il faut partir de M'aoristo moyen ddanro «commettre une faute, subir un dommage », ef. 21. 11,340 ddowro ybye Duwi) « son ccour a commis une lourde erreur » Male Mégarement peut étre eausé par la déesse “Ary, ou par Zous lu-méme, doi le mélange du moyen et du passit en T. 19,136-137 + ... "Arne Hh mpGirov @datmy * | dX" excl daadyny x0 usv gplvac eAdevo Zets, «(Jo no pus oublier) Erreur qui la promiére fois m'a falt errer ; mais puisque J'ai erré et que Zeus m'a ravi la raison ». Secondairement, sens transitif pour dat et aor. dor. : Nom verbal : ddrq par contraction dm, Alote addr, Chez Homére le mot désigne Ia faute, Merreur, parfols rapproché de ade (et. 11, 8,237) et en Zl. 19,91 on volt naltre la notion do Ia déesso "Ary «erreur », cf. ci-dessus, Hl, 19,136-137, Hée, Th, 230. Lo mot est bien attests @ans la tragédie au sens de «erreur, malheur », et peut 0 dire de personnes marquées par le malheur, cf. 8. Ant. 533 8S" Hew voces deux pestes>. La forme dry avec bref Archil, 73 doit &tre uno réfection secondaire (ef. M. Leumann, Hom. W. 216), 8 moins que Ie texte ne doive {tre corrigé. Mals la prose attique ignore den. Le mot figure hors de V'attique également, dans le proverbe dorien sou- vent cité Eyyba naps 8 dea « porto toi garant, et a tol le dommage » Le tormo présente en effet dans le monde dorien, une valeur juridique définie et signifle dans les Lois de Goriyne (Schwyzor 179, XI 34, ete.) «dommage», d’oi camende >; il équivaut & Cyulx on attique. De dden, dry sont dérivés les dénominatits : driiodu <8lre frappé par le malheur » (tragédie) et au sens juri- ique dans les Lois ‘de Gortyne «6tre condamné & une amende +, ef. & Gythium IG V1, 1185 &Farérai, ote. et la gloso dyeriiolat (= dFa-) * Bhdrreatm (Hech.), Sur dete voir 8. a. Adjectif dérivé do den : arypés «aveugle » en parlant do personnes, efunestes» en parlant d’événements (Théognls, tragiques), d'oi drypla «malhour » (Platon Ie Comique, une fois chez. Aristophane). ‘A cbt6 do dey il existo un adjectif verbal en -rog dans deux composts : dy-drog enon attelnt, non punt» ou «innocent » (tragiques), et, avec and privatif. &xirog ‘non exposé & uno amende », dans le vocabulaire juridique crétols (Lois de Gortyne). Aveo lo suff. ~ra- : dveartc «otage > (Collitz-Bechtel 5015, Gortyno) «celul qui pale Pour autrui ef. . Kretschmer, Gi. 18,1929,01. Enfin i] faut rattacher & &ée les eomposés homériques a promier terme en -ci du type repbiubporoc, axclppov (11, 20,188, 23,603) «A Iesprit égaré », parfois employs comme épithble de Ovuds, ot le dérivé dasppoctvn (Od, 15,470) «égarement >; ces legons sont assurées par dos’ lexicographes comme Hsch., Apollon., ete., et sont confirmées par la glose d'Hsch.: daoupépoc * PR4Eny gépv. Elles sont pleinement satisfaisantes. Toutetols Jes manuscrits d'Homére: of d'Héslode donnent. toujours 1a graphio deot- gloséo chez Hsch, et dans les scholies par paradppey, xobpas Exwv tas gpbmc, ce qul suppose tun rapprochement artifical aveo Anus, d’ot 1a traduction cétourdi, téte a Tévont». La forme daaigeay «a Tesprit ‘garé » est la forme originelle. Quolle forme ont employéo eo atdes homériques? Quand Valtération sest-clle produite ? On ne peut en décider stroment ; mals lo sens ancien +& Pesprit 6garé » convient seul Hés. Th. 502 et lo rapprochement, aveo dd est _marqué Od. 21,302 (m volr Verdentus, Mnemosyne, 10, 1957, 249). Rappolons qu’a o6té de dd il ya trace d'un autro théme do présent dans Ia gloso d’Hsch, ddoxer * Bhdrret. La famille de ddoyas, ern, fort ancienne, exprime Vidéo do commettro uno faute, une errour ou, & Voctit, causer un dommage. Il en résulto que dans dos situations différentes tes emplols ont franchement divergé. D'une part chez. Homére ot les tragiques, sons psychologiquo et moral derrour, d'égaromont, avec, do plus, le création de In déesso "Ary. Do Mautro, dans te monde dorien, 1a valeur objective et juridique do «dommage, amendo». Voir : Les. Ep., su. ; Soller, Festschrift Debrunner, 400- 417, K. Latte, ARW 20, 1920/21, 254 eqq. Sur &rq Stallmad, Ate, ‘Diss. Gottingen, 1960. Havers, KZ 43, 1910, 225 sqq., atteibue au mot Io sens criginel de «coup». Cotte hypothéso reste on Tair : il approche en grec Hsch. yaredal (= Farethal) * obdal, Gre0h (en posant *3-Farea). Hors du grec, lit. votis cabeds , lotte wate «blessures, y. sl. oada « dommage », vaditi, qui supposont uno racine *wi-, D'autre part got. ‘wunds « blessures, arm. vandem « détraire » qui supposent tune racine “en. BL.: Les formes non contraotées chez Homére, 1’éolien aera, le aconien &Fariut prouvent qu'un digamma est tombs a U'intervocalique. Mais I'étymologie est Inconnue. bares, ~hs, £6 + probablement esilencteux , mals Jo mot ot ses dérivés s'emploient toujours dans un sens Aérivé + Sapho 120 Lobel, a6dxny <3v goby’ Bo «fat 16 coeur tranquille >; ef. Bt. M. haiyov xah xpiov. Dénominatif A6zxéo attests aor. 3° pl. ABiooav Od. 4,249 of les Interprétes ancions et modernes hésitent centro trols. explications 9 qui concorderait avec I'étymologie probable ; 5) «sont restés tranquilles », 68 qui concorde avec le sens de a6dyns chez Sapho ; ¢) «Mo pas comprendre, no pas reconnaltre » sens 16 plus convenable dans le contexte, Autre dénoml- natif A6axiouat Anacr. 05 D «Otro tranquille » Hsch. connatt un doublet de. aback, dBcochyey et un adjectit dédaenr0g * dvertpBovos. ‘BL.: Malgré la diversité des emplois, te plus probable cat do Lirer ces mots (aves une sourde!) de ave, ete. «parlor», avec d- privatif, d’ou chez, Sapho ot Anacr. Mdée do tranquillité, chez Homére celle de « rester muet » parce qu’en ne comprend pas, de ne pas comprendrs. ‘Autre étymologio, ef. sous Paxéy. Voir Ler. Ep. sit. dono. BGaAH : dypeiov Adxaves * of BE voSpdv (Hseh.) Volr Bechtel, Gr. Dial, 2,366,

You might also like