Les cahiers Belgique - België

P.P. / P.B.
1050 Bruxelles 5
Brussel
1/7437

du vélo
N°1, JANVIER/FÉVRIER 1999 - 100 BEF

DOSSIER :
l’éducation
au vélo.
Actes du Colloque
du 3 février 1999.
Editeur Responsable: Jean-Luc de Wilde - Rue de Beaurieux 1490 Court-St-Etienne

UNE PUBLICATION TRIMESTRIELLE

THEMATIQUE DE

Pro Velo asbl

Rue E. Solvay 32A à 1050 Bruxelles
Nouvelle adresse dès le 15 mars 99 :
Rue de Londres 13-15 à 1050 Bruxelles
Tél : 02/502.73.55 - Fax : 02/502.86.41
Papier recyclé à 100 %

AV E C L E S O U T I E N D E

La Région de
Bruxelles-Capitale
Les cahiers du vélo

Le développement de l’usage du vélo constitue une partie significative de la solution des problèmes de pollution et
de mobilité en Europe. Et pourtant, on oublie encore souvent le vélo dans les plans de mobilité et de développement
durable ! Le vélo, tout le monde est pour : c’est sympathique. Mais de là à le promouvoir systématiquement, à valo-
riser réellement ses avantages en termes de mobilité et de liberté, à créer les aménagements cyclables nécessaires à
sécuriser les usagers potentiels, parfois au détriment des flux d’automobiles, il y a de la marge.

Par ailleurs, nombreux sont ceux qui voudraient bien, mais qui se heurtent à la réelle complexité des actions à mener
pour rendre au vélo son droit de cité : ce n’est pas si simple.

L’objectif des cahiers du vélo est d’entrer dans cette complexité et de donner au lecteur, autant que faire se peut,
une série de pistes pour que son expérience soit la plus positive possible : comprendre ce qui handicape le vélo
aujourd’hui, rechercher les meilleures expériences, illustrer des cas réussis, synthétiser des informations éparses pour
les rendre utilisables pour
convaincre ceux qui, aujour-
d’hui encore ricanent lorsqu’ils
voient arriver « le roi de la
pédale ».
Ce premier numéro des cahiers
du vélo est entièrement consa-
cré à l’éducation au vélo, un
domaine jusqu’ici largement
oublié des rassemblements
internationaux sur le vélo et de
la littérature, mais qui revêt une
importance capitale pour per-
mettre le redéploiement de
l’usage de la bicyclette.
L’éducation au vélo, c’est aussi
une approche dynamique desti-
née à permettre aux enfants
comme aux adultes d’être
acteurs de leurs déplacements
et de découvrir l’extraordinaire
liberté que procure la découver-
te du monde du haut d’une
selle, les pieds sur un pédalier.
Bonne lecture !
Programme du colloque du 3 février 1999
sommaire des actes
9 h 00 Accueil des participants
9 h 15 Introduction de la journée par Mr Claude Lelièvre,
Délégué général aux Droits de l'enfant et président de séance ..................................... p.3
9 h 30 Séance plénière - première partie :
L’APPRENTISSAGE DE LA SÉCURITÉ À VÉLO
9 h 30 Professeur Jan Pauwels (KUL)
L’éducation au vélo : une tâche pour parents et enseignants ....................................... p.4
9 h 50 Mme Bénédicte Vereecke (cellule éducation de l’IBSR)
La sécurité des jeunes cyclistes: principes directeurs et actions de l’IBSR ........................p.6
10 h 10 Mme Gert Zuallaert (Langzaam Verkeer)
Expériences de ramassage scolaire à vélo en Flandre ....................................................p.8
10 h 30 M. Jean-Marc Dubois (Pro Vélo)
Eduquer au vélo à tout âge .....................................................................................p.11
11 h Séance plénière- deuxième partie :
QUELLE POLITIQUE D’ÉDUCATION AU VÉLO ?
11 h 00 M. Paul Hammelmann (La Sécurité Routière, Luxembourg)
Un brevet national pour jeunes cyclistes ................................................................... p.14
11 h 20 M. Bedo Lubbers (Veilig Verkeer Nederland)
Un examen national pour la conduite à vélo ..............................................................p.16
11 h 40 M. Wim Van Rooy (conseiller au cabinet
du Ministre de l’Enseignement de la Communauté flamande)
11 h 50 Mme Laurette Onkelinx (Ministre-Présidente de la
Communauté Française, chargée de l’Education)
12 h 00 séance de questions-réponses
12 h 30 Lunch

Jean-Luc de Wilde, TROIS ATELIERS : L’ÉDUCATION AU VÉLO...

14 h atelier 1 : dans l’enseignement primaire et écoles normales (8-12 ans)
secrétaire général de Pro Vélo. exposés de MM. Tanghe (VerkeersPedagogisch Instituut), Lacroix (Printemps du Vélo à
Wanze) et Royaux (USEP, Charleville-Mézières) ...........................................................p.18
atelier 2 : dans l’enseignement secondaire et les régendats (12-16 ans)
exposés de MM. Leens (Gracq-Mons), Verschooren (fietsersbond, action
“j’épargne des kilomètres”) et Van Driessche (Gordel voor Scholen)...............................p.20
atelier 3 : chez les adultes
exposés de MM. Murzeau (vélo-école de Liège) et Van Hassel (vélo-école de Pro Vélo) ...........p.21
15 h 45 Séance plénière- troisième partie :
PISTES (CYCLABLES) POUR UNE ÉDUCATION AU VÉLO A GRANDE ÉCHELLE
15 h 45 M. Geoff Gilbert (Sustrans, GB, programme Safe Routes to School) ................................p.27
16 h 05 M. Robert Boivin (Vélo-Québec, Canada, le Tour des Enfants) .......................................p.29
16 h 25 Séance de questions-réponses et conclusions
16 h 45 VISITE DU SALON EXPO VÉLO
 Plaidoyer
Le vélo nous ramène à l'enfance, à la liberté d'être un
enfant, au droit d'être un enfant.
Le vélo a été célébré par tant de poètes dont les chants
résonnent encore à mes oreilles. Enfant, roulant au tra-
vers des champs et des prés, j'entendais le vent siffler,
je sentais l'odeur des foins mouillés. Souvenirs de pro-
menade ou de vitesse dans la campagne, sentiments
tendres évoqués par Yves Montand, moments de joie
avec Bourvil, nostalgie des temps passés.
Chaque jour où j'en ai le temps - il faut le prendre - je
prends ma jaune machine et vais par monts et par vaux
en Brabant wallon et, je pense, je rêve.
Je rêve d'un monde où tous les enfants seraient consi-
dérés pour ce qu'ils sont, d'un monde où leurs droits
fondamentaux seraient tous respectés et particulière-
ment, aujourd'hui, cet article 31 de la Convention
Internationale relative aux Droits de l'Enfant qui dit :
"Tout enfant a droit au repos, aux loisirs, aux jeux et
aux activités récréatives propres à son âge, il peut par-
ticiper librement à la vie culturelle et artistique".
Je rêve d'un monde où tous les enfants pourraient se
rendre à l'école à vélo, sur des pistes aménagées spé-
cialement, hors du bruit et de la pollution des voitures
assassines...
Nous pouvons, chacun à notre place, provoquer et
aider à la remise en question des attitudes et compor-
tements, au changement des mentalités. Il ne faut pas
pour cela avoir nécessairement la motivation, le coura-
ge et les conduites hors du commun de certains parents
d'enfants victimes. Il faudrait juste tenter de redevenir
citoyen à part entière et de retrouver, pour vivre, des
valeurs essentielles.
C'est à partir de la résolution de cet enjeu-là que naî-
tra, ou étouffera dans l'oeuf, cette culture aux droits de
l'enfant dont nous rêvons tous depuis la Marche
blanche.
Dans cet esprit, puis-je vous formuler quelques idées,
rêves, utopies que vous considérerez peut-être comme
des propositions constructives et réalisables ?
Pourquoi pas un échevin des enfants dans chaque
commune ?
1. Chaque commune aurait un échevinat des enfants
regroupant toutes les matières communales se rap-
portant à l'enfance : enseignement, crèche, accueil
d'enfants, opération "Eté-Jeunes", plaines de
jeux,...
2. Toute commune inscrirait un budget spécifique à
l'Enfance, géré par l'échevin des enfants;
3. Tout projet communal devrait recueillir formelle-
ment l'avis de l'échevin des enfants sur les réper-
cussions de ce projet sur les enfants.
4. Les communes seraient encouragées à créer un
conseil communal des enfants coordonné par
l'échevin des enfants avec compétence d'avis : l'ob-
jectif étant l'apprentissage à la démocratie et l'im-
plication des enfants dans la vie communale.
Pourquoi pas un Ministre des enfants ?
1. Je préconise le regroupement des compétences rela-
tives à l'enfant, selon la définition de la Convention
internationale relative aux droits de l'enfant, en un
seul Ministère dont serait exclue toute autre matiè-
re. Seraient ainsi unis l'enseignement, l'aide à la
jeunesse, la politique de la jeunesse, la petite
enfance,...
2. Dans ce cadre, il faudrait que tout projet de loi gou-
vernemental ou toute proposition de loi parlemen-
taire aient l'obligation de recueillir l'avis du
Ministre de l'enfant dans des délais raisonnables
précis quant aux conséquences de la mise en oeuvre
du projet sur les enfants;
3. Une rencontre annuelle de concertation entre le
Ministre de l'enfant et les échevins de l'enfant
devrait être encouragée.
Voilà deux propositions de fond qui peuvent paraître
bien éloignées aujourd'hui d'une ode à la bicyclette
dont je voulais vous faire part.
Et pourtant ? Qui sait ? Si les enfants deviennent
davantage le centre de nos préoccupations et si nous,
adultes, nous leur permettons de prendre la parole...
Peut-être qu'alors on parlera plus de bicyclette dans le
sens où Julos Beaucarne et Christian Merveille le com-
prennent et l'expriment : un instrument de liberté et de
plaisir de vivre.
Claude LELIEVRE
Délégué général aux droits de l'enfant 3
 Prof. Jan Pauwels, Faculté d’Education Physique , Katholieke Universiteit Leuven
L’éducation au vélo :
une tâche pour parents et enseignants
Introduction
En Flandre comme ailleurs, le trafic devient chaque jour
plus dense. Presque tout le monde est concerné; le tra-
fic est quasiment omniprésent. C’est pourquoi il est
nécessaire d’apprendre aux enfants un comportement
responsable et sûr sur la route, pour eux-mêmes et
pour les autres. L’école a ici un rôle important à jouer.
A côté d’une formation à la sécurité routière, l’élève
doit être incité à réfléchir de façon critique aux aspects
sociaux de son comportement dans le trafic.
Quelle éducation à la sécurité rou-
tière dans l’enseignement
primaire ?
● L’éducation à la sécurité routière doit être adaptée à
l’âge des enfants, à leur développement psychomo-
teur ainsi qu’aux expériences qu’ils font dans leur
environnement en tant que piéton ou cycliste : ils
pourront ainsi mettre en pratique l’acquis dans leur
quartier.
● Plus que la plupart des matières scolaires, elle doit
être orientée vers la pratique; ce qui est central n’est
pas tant la connaissance du code que les aptitudes
et le comportement de l’enfant dans le trafic.
● Comme toute autre matière, elle doit être enseignée
avec enthousiasme : l’intérêt et la motivation sont
cruciaux dans le processus d’apprentissage.
● Typiquement, il ne s’agit plus d’un apprentissage
pour l’école, mais pour la vie. L’éducation à la sécu-
rité routière est l’affaire de tous, parents et ensei-
gnants.
● La conclusion majeure de nos travaux de recherche
est qu’en la matière, l’enfant apprend en situation
concrète, dans le trafic.
Pourquoi un entraînement pratique ?
L’éducation à la sécurité routière s’est jusqu’ici limitée
à la transmission de connaissances sur le trafic, princi-
palement les règles et signaux de circulation. Il ressort
de nos tests que les enfants d’école primaire connais-
sent en général bien les règles de circulation. Comme
les adultes, ils ont parfois des problèmes d’interpréta-
tion, par exemple avec les règles de priorité. Des élèves
4 et rouler sans accompagnement. Pour rouler en toute
de troisième année avec expérience pratique du vélo
font preuve de meilleures aptitudes et d’un comporte-
ment plus sûr sur la route que des élèves de sixième
année qui n’ont pas cette expérience.
Le processus d’apprentissage est donc plus efficace
lorsqu’il reçoit un feedback, de préférence individuel.
Celui-ci peut être verbal (“tu l’as bien fait parce
que...”) ou visuel (via une démonstration pratique).
Par conséquent, il est vivement souhaitable qu’à côté
des connaissances théoriques données en classe, la
maîtrise du vélo soit exercée en cour de récréation et
l’aptitude à la conduite, mise en pratique dans la cir-
culation. Les exercices et le test de maîtrise peuvent
être pris en charge par le professeur d’éducation phy-
sique familiarisé avec le travail de psychomotricité.
Un programme d’”apprentissage de
la sécurité à vélo” pour les enfants
du cycle primaire
Pour être complet, on sera attentif aux aspects suivants :
1. La connaissance de la conduite à vélo est enseignée
en classe, autant que possible à l’aide d’un matériel
audiovisuel. Une diapositive dit plus qu’une descrip-
tion, un film, plus qu’une dia. Le trafic se déroule en
situation dynamique et ne peut être condensé sur une
diapositive.
2. La maîtrise du vélo peut être travaillée à l’aide d’exer-
cices dans la cour de récréation. Notre test (voir bro-
chure) comprend un ensemble d’aptitudes à acquérir
avant de se lancer dans le trafic en toute sécurité,
même accompagné : rouler droit, prendre des
virages, freiner et s’arrêter sans perte d’équilibre. Un
enfant est considéré avoir une maîtrise suffisante du
vélo lorsqu’il peut parcourir le circuit en moins de 85
secondes, indépendamment de son âge ou de son
année d’études.
3. L’aptitude à rouler à vélo doit être développée en
situation réelle, c’est-à-dire en rue. L’idéal est un
accompagnement individualisé, par exemple avec
l’aide des parents ou grands-parents. L’exemple du
“modèle” à imiter joue chez l’enfant un rôle impor-
tant, autant pour comprendre que pour répéter et
assimiler le bon comportement. Progressivement,
l’élève pourra affronter des situations plus complexes
 sécurité dans le trafic, il faut pouvoir compter sur une
bonne connaissance du code et une maîtrise suffisan-
te du vélo pour se concentrer exclusivement sur la
perception et l’action. Les dix principales tâches que
le jeune doit réaliser dans le trafic sont décrites dans
la brochure. Elles peuvent être mises en pratique lors
d’une randonnée à vélo ou du déplacement domici-
le-école.
Les enfants sont d’autant mieux armés face à des situa-
tions de danger qu’ils ont été confrontés à des cas de cir-
culation nombreux et variés. Les jeunes enfants ont un
comportement plus prudent que les adolescents, mais se
fient trop à la capacité d’anticipation des automobi-
listes. Les enfants à partir de 10-11 ans sont capables de
résoudre des problèmes de circulation sous la contrainte
du temps. Une étude des mouvements oculaires chez les
jeunes cyclistes montre que ce n’est qu’avec l’expérien-
ce du trafic que les enfants apprennent à sélectionner
l’information utile. Dans le film “Rouler à vélo en toute
sécurité”, on donne l’exemple d’une trajectoire à suivre
le long d’une file de voitures en stationnement. Plus on
maîtrise le vélo, plus on garde de l’attention pour le tra-
fic. Un enfant dont la trajectoire n’est pas encore sûre
s’occupe encore trop de son vélo et pas assez de l’envi-
ronnement.
Mieux vaut débuter les exercices en rue dans un environ-
nement connu et simple. On passera plus tard à des
tâches plus difficiles, comme la traversée d’une carrefour
sans feux ou le virage à gauche.
Apprendre à rouler à vélo
avec les parents
Sur base des résultats de nos travaux, une brochure
intéressante a été rédigée, pour aider les parents et
l’école à apprendre à rouler à vélo aux enfants.
La première partie décrit le test de maîtrise du vélo utilisé
dans nos recherches : un test simple et réalisable dans
toute école primaire. La réussite de ce test est une condi-
tion sine qua non pour pouvoir rouler dans la circulation.
La seconde partie contient dix épreuves pour aider les
parents à évaluer l’aptitude de leur enfant à rouler dans
le trafic. Elle se termine par deux brevets :
1. Je sais rouler à vélo (au terme du test de maîtrise du
vélo réalisé à l’école)
2. Je sais rouler à vélo en toute sécurité dans le traf
ic (après les dix épreuves passées avec les parents).
En plus de la brochure, un film video est également
disponible, qui illustre l’ensemble du projet, y compris
le test de maîtrise du vélo et un programme d’exercices
à réaliser avec les parents.
La brochure Rouler à vélo, un jeu d’enfant ? est gratui-
te et la video Rouler à vélo en toute sécurité coûte 250
BEF. Vous pouvez vous les procurer auprès d’un
conseiller des AP (Assurances Populaires) ou aux AP,
Service Communication externe, avenue Livingstone 6,
1000 Bruxelles.
KUL, Labo Motorisch Leren,
Tervuursevest 101, 3000 Leuven - 016/32.90.63
5
 Mme Bénédicte Vereecke, Institut Belge pour la Sécurité Routière, Service Education
L’apprentissage de la sécurité à vélo
à l’école. Principes directeurs.
Le vélo comme mode de déplacement
pour les enfants et les jeunes
Tandis que l’usage récréatif du vélo tout terrain prenait
de l’ampleur, l’utilisation de la bicyclette comme moyen
de déplacement, notamment pour aller à l’école, a forte-
ment diminué, au profit notamment du transport en
voiture. En conséquence, de moins en moins d’enfants
sont capables de rouler à vélo dans la circulation :
méconnaissance des règles du code de la route et des
comportements anticipatifs, manque de maîtrise du
vélo, manque d’expérience de la circulation. Un cercle
vicieux s’est de la sorte installé : les parents ne laissent
plus leurs enfants aller à l’école à vélo parce qu’ils esti-
ment que c’est dangereux, étant donné le grand nombre
et la vitesse des voitures et ils contribuent de la sorte
eux-mêmes à augmenter l’insécurité.
Il faut reconnaître que rouler à vélo dans le trafic actuel
n’est pas toujours chose aisée. Dans un trafic rapide et
essentiellement motorisé, le cycliste représente un usa-
ger vulnérable, sans carrosserie pour le protéger des
chocs. En outre, le cycliste se voit souvent refuser ses
droits élémentaires de conducteur (refus de priorité par
exemple).
La circulation actuelle est donc très exigeante vis-à-vis
du cycliste : elle réclame une bonne compréhension glo-
bale du trafic, une répartition efficace de l’attention,
des capacités psychomotrices performantes.... Ces com-
pétences s’acquièrent naturellement par la pratique
mais certaines acquisitions peuvent être accélérées par
un entraînement adapté. En d’autres mots, on peut
apprendre autrement qu’en tombant et en se relevant.
L’éducation routière à l’école
En Belgique, l’éducation routière est obligatoire dans
l’enseignement fondamental à raison d’une demi-heure
par semaine depuis 1971.
Cette obligation est, dans les faits, peu suivie : la leçon
de sécurité routière passe régulièrement à la trappe au
profit de branches jugées plus essentielles, une visite
annuelle de la gendarmerie semble parfois suffisante...
Notre propos n’est pas de pointer les enseignants du
doigt. Loin s’en faut, surtout lorsque l’on sait que près de
30 ans après l’introduction de la sécurité routière dans le
programme, les futurs enseignants ne reçoivent toujours
aucune formation spécifique. Quant aux recyclages sur
ce thème, ils sont loin d’être monnaie courante.
Dans un certain nombre d’écoles où le cours de sécurité
routière a le mérite d’exister, il se limite à des exercices
6 sur le plan perceptivo-moteur : des aptitudes, des capacités
de théorie en classe. Or, cet apprentissage de la circula-
tion a plus que prouvé ses limites : il parvient à augmen-
ter les connaissances mais très rarement à modifier les
comportements.
Cette éducation routière “ à l’ancienne ” est essentielle-
ment basée sur la connaissance des règles (plan cogni-
tif). Elle présuppose que la connaissance des règles se
traduit immédiatement dans le comportement.
Dans cette optique, en expliquant à un enfant comment
il doit rouler à vélo en rue, on attend qu’il le fasse cor-
rectement, en toutes circonstances. C’est ignorer les
domaines perceptivo-moteur, affectif et social. Cette
éducation routière est le plus souvent sans effet sur les
comportements réels parce que les enfants n’ont pas
expérimenté ni acquis l’expérience pratique nécessaire
pour adopter le comportement conseillé. Leur affectif n’a
pas été touché par l’apprentissage. En outre, la pression
sociale (exemple des adultes, influence du groupe
d’amis...) les pousse à adopter des comportements
contraires à ceux prônés en classe. Pour espérer être effi-
cace, l’apprentissage de la circulation doit toucher le
sujet dans sa globalité. Ce n’est donc qu’en travaillant
simultanément sur le perceptivo-moteur, le cognitif,
l’affectif et le social que l’on peut espérer de véritables
modifications dans les comportements des enfants et des
jeunes en situation réelle. Et les exercices pratiques, en
milieu protégé, et surtout en rue, revêtent une grande
importance dans cet apprentissage global.
Une circulaire du ministre Grafé datant de 1990 incite
d’ailleurs à lier l’éducation physique et la sécurité rou-
tière dans les pratiques scolaires.
Un apprentissage global pour les
jeunes cyclistes
Cet apprentissage global implique :
sur le plan cognitif : des connaissances relatives
● aux règles de circulation et aux signaux (code de la
route)
● a∑ ux dangers et aux moyens de les éviter (comporte-
ment anticipatif ou défensif)
exemple : le cycliste doit savoir que, lorsqu’il longe une
file de voitures en stationnement, une portière peut s’ou-
vrir brusquement et lui couper la route. Le cycliste doit
savoir comment réagir dans une telle situation: d’abord
ne pas frôler les voitures en stationnement, regarder si
quelqu’un se trouve dans la voiture. Si une portière
s’ouvre, freiner ou faire un écart.
● générales : perceptions visuelle et auditive, mémoire, De nombreuses raisons d’introduire
distribution de l’attention, équilibre, dissociation
segmentaire, coordination des mouvements... le vélo à l’école
● des capacités spécifiques à la circulation (qui font
elles-mêmes appel à des capacités générales) : la maî- C’est aux parents qu’incombe principalement et tradi-
trise de son vélo, le fait de pouvoir évaluer rapidement tionnellement la tâche d’initier leurs enfants à la pra-
et correctement les situations que l’on rencontre, pou- tique du vélo : à la maîtrise de celui-ci d’abord, à son
voir déduire les intentions des autres usagers de la utilisation dans la circulation ensuite. Les enseignants
route de leurs comportements... peuvent néanmoins jouer un rôle important dans cette
formation. Leur connaissance du développement psy-
sur le plan affectif : chomoteur, cognitif, affectif et social de leurs élèves les
la maîtrise de ses impulsions (exemples : le jeune cyclis- place au premier plan pour offrir à ceux-ci un entraîne-
te a parfois envie de zigzaguer pour le plaisir ou de tra- ment adapté.
verser brusquement la rue pour rejoindre son ami de
l’autre côté de la rue) Introduire le vélo à l’école, c’est préparer les enfants à par-
ticiper à la circulation en tant que cyclistes (objectif du
sur le plan social : cours de sécurité routière) mais c’est aussi contribuer à leur
accepter de se conformer aux règles de prudence et du développement global visé de façon plus générale dans les
code de la route, trouver acceptable socialement cours de psychomotricité et d’éducation physique.
d’adopter un comportement prudent et anticipatif, avoir
un esprit positif dans la circulation, vis-à-vis de sa Le vélo favorise en effet :
propre sécurité et de celle des autres.
Les jeunes enfants ont en général une attitude positive le développement le développement
vis-à-vis des règles de circulation tandis que, chez les psychomoteur de l’enfant : physiologique :
adolescents, on assiste au phénomène inverse. Le non •∑ connaissance du schéma cor- •∑ condition physique générale
porel •∑ rapidité et efficacité des
respect des règles est en général valorisé au sein du •∑ capacité d’inhibition actes moteurs
groupe des pairs (amis). A noter que les attitudes vis-à- •∑ perception dans l’espace et •∑ capacité d’endurance
vis de la circulation ne sont en général pas isolées, elles le temps •∑ capacité d’effort
sont souvent le reflet d’attitudes développées dans •∑ perception auditive •∑ système cardio-vasculaire
d’autres domaines de la vie: le jeune qui enfourche son •∑ perception visuelle •∑ appareil musculaire (bras,
vélo ne change pas de peau à ce moment-là. •∑ maîtrise de l’équilibre jambes...)
Les deux principes suivants régissent les comportements •∑ coordination des mouve- •∑ appareil respiratoire
ments
des piétons et cyclistes jeunes et adultes : •∑ dissociation segmentaire
● le principe d’économie : le chemin le plus court, le •∑ vitesse de réaction
plus rapide, avec le moins d’efforts possibles, le moins
d’arrêts possibles (surtout pour les cyclistes pour qui Des objectifs propres à l’ensemble de la pratique scolaire sont
s’arrêter et redémarrer demande une certaine éner- également rencontrés par la pratique du vélo à l’école.
gie).
● le principe de compensation : interprétation person- le développement affectif : le développement social :
nelle des règles basée sur le fait qu’ils se sentent défa- •∑ autonomie •∑ stimulation des
vorisés par rapport aux automobilistes. •∑ maîtrise des réactions enfants entre eux
émotionnelles •∑ intégration dans un groupe
Les règles sont respectées de manière très sélective par •∑ affrontement des difficultés •∑ respect des autres
les cyclistes adolescents en fonction de l’utilité qu’ils leur •∑ esprit de convivialité
reconnaissent pour leur propre déplacement, leur propre •∑ sens des responsabilités
sécurité. Ainsi, ils roulent volontiers à droite sur la chaus-
sée ou la piste cyclable praticable mais ils respectent
moins les feux; ils tardent à faire fonctionner l’éclairage De manière générale, l’introduction du vélo à l’école est
de leur vélo ou ne manifestent pas leur intention de tour- un investissement à qu’ils apprécient. Elle installe une
ner (surtout lorsqu’ils virent à droite). “habitude” d’utilisation du vélo qui sera bénéfique,
Les jeunes se rendent aussi compte que le non respect d’une part à la santé et au bien-être de son utilisateur
des règles existantes ne mène pas forcément à un danger et, d’autre part, à une mobilité durable, respectueuse de
pour leur propre sécurité et qu’en revanche le respect l’environnement et de la qualité de la vie. Cette habitu-
des règles ne garantit pas leur sécurité (situations de de peut, en boomerang, rejaillir sur la famille et là aussi
priorité par exemple où ils risqueraient parfois leur vie à introduire des changements dans les habitudes de
réellement prendre cette priorité à laquelle ils ont droit). déplacement.
Cette confrontation entre les règles et la réalité les
conduits à se forger leur propre interprétation des règles. Les raisons d’introduire le vélo à l’école et ce, dès la
Une façon de revaloriser l’ensemble des règles de circu- maternelle, ne manquent donc pas .
lation est de les présenter comme un code qui permet
aux usagers de communiquer dans la circulation, d’être IBSR, cellule éducation
prévisibles pour les autres et de pouvoir prévoir ce que
Chaussée de Haecht 1405, 1130 Bruxelles
vont faire les autres, ceci dans leur intérêt et celui des
autres.
02/244.15.79 (fax 216.43.42)
7
 Mme Gert Zuallaert, Responsable Formation et Communication, Langzaam Verkeer vzw, Leuven
Le ramassage scolaire à vélo : un moyen
sûr, fiable et écologique de rallier l’école !
Introduction
Beaucoup d’élèves souhaiteraient se rendre à l’école à
vélo, mais les parents considèrent souvent que le che-
min vers l’école est dangereux pour les cyclistes.
Conséquence : un usage croissant de la voiture, en par-
ticulier aux abords des écoles, qui renforce l’insécurité.
Le ramassage scolaire à vélo offre une alternative inté-
ressante.
Qu’est-ce que le ramassage scolaire
à vélo ?
Le plaisir de faire à vélo le trajet vers l’école en petits
groupes, facilement identifiable, composés d’élèves et
d’un accompagnateur (1 adulte pour max. 7 élèves).
L’opération s’adresse à tous les enfants d’école primai-
re.
En pratique, elle fonctionne comme suit. De petits
groupes du même quartier se fixent rendez-vous à un
endroit précis, ils roulent ensuite accompagnés vers
l’école via un itinéraire convenu. Elèves et accompa-
gnateurs portent une veste réfléchissante. Chacun a
signé un contrat l’obligeant à respecter différents
engagements ainsi que le code de la route. Une assu-
rance est contractée pour les accompagnateurs.
Le suivi du projet est assuré par un groupe d’accompa-
gnement ou une personne de contact. La police et la
commune participent éventuellement au suivi.
Comment lancer une opération de
ramassage scolaire ?
Pareille opération doit être menée en plusieurs étapes
et, au début, à petite échelle. Il en va de la crédibilité
du projet.
Etape 1 : réunir les initiateurs du projet de ramassage
(ces personnes sont à trouver auprès de la direction,
des enseignants, des parents d’élèves et éventuelle-
ment de la commune)
Etape 2 : s’informer sur l’intérêt que suscite le projet
auprès des élèves et des accompagnateurs potentiels
● vérifier s’il y a un intérêt pour une expérience de
ramassage à vélo à l’école (via une mini-enquête
écrite, des contacts personnels, une soirée d’infor-
mation, un article dans le journal de l’école, etc.)
● chercher des accompagnateurs potentiels
8
● dresser la liste des noms, âges et domiciles des
élèves intéressés
Etape 3 : reproduire les informations sur une carte
localiser sur une carte, à l’aide de repères de couleurs,
l’école et les domiciles des élèves et accompagnateurs
intéressés
Etape 4 : tracer les itinéraires sur la carte
● regrouper les accompagnateurs et élèves d’un même
quartier
● en concertation avec les accompagnateurs, tracer les
itinéraires sur carte, les reconnaître sur le terrain et,
au besoin, les adapter en fonction de la sécurité
● remplir les fiches mentionnant des données pra-
tiques sur le projet (heures de départ, etc.)
Etape 5 : rédiger des contrats clairs (voir annexes 1, 2 et 3)
Exemples de détails pratiques à convenir à l’avance
avec parents, accompagnateurs et enfants:
● qui accompagne qui et quand ?
● sur quel parcours ? (les parcours aller-retour peu-
vent être différents)
● quel lieu et quelle heure de rendez-vous ?
● que se passe-t-il en cas de pluie ou d’empêchement
chez un accompagnateur ?
● combien de temps le groupe attend-il un élève en
retard ?
● comment le groupe traverse-t-il une rue ?
Etape 6 : Conseils pratiques avant le départ
● contracter une police d’assurance : les enfants sont
automatiquement assurés par l’école, les accompa-
gnateurs peuvent l’être en incluant une clause spé-
ciale dans la police
● chercher à l’école une personne responsable, à
contacter pour information ou en cas de problème
ou d’accident
● commander le matériel nécessaire : e.a. des vestes
fluo avec l’impression “vélo-école”, des casques,
etc.
● reconnaître à l’avance les itinéraires avec parents et
élèves, en prêtant une attention particulière aux
endroits dangereux, au comportement sur la route,
au rôle des accompagnateurs, etc.
● inviter toutes les personnes concernées et la presse le
jour du lancement du projet
Etape 7 : Suivi et sensibilisation
● organiser des réunions d’évaluation avec les accom-
pagnateurs et, si nécessaire, avec l’ensemble des
personnes concernées
● envisager avec la commune des solutions aux
endroits dangereux du parcours
● diffuser régulièrement de l’information sur le projet,
●
par exemple via le journal de l’école
récompenser de temps à autre les élèves qui partici-
pent à l’opération
Assurance et responsabilité civile
Responsabilité objective : lors d’un accident entre un
usager motorisé (voiture, bus, moto, etc.) et un usager
faible (piéton ou cycliste), ce dernier est toujours
indemnisé pour les dommages corporels; en cas d’ac-
cident entre deux usagers faibles, c’est l’assurance
familiale qui intervient. Certaines compagnies d’assu-
rance proposent aussi une assurance spéciale pour le
cycliste.
Les enfants sont couverts par l’assurance de l’école sur
le trajet aller-retour avec l’établissement scolaire. Par
mesure de précaution, consultez la police d’assurance
de l’école.
La responsabilité civile de l’accompagnateur peut être
assurée de deux façons :
● via une assurance familiale personnelle, en y
incluant une clause particulière
● via une assurance complémentaire de l’école : à côté
du personnel enseignant, l’école peut assurer d’autres
accompagnateurs d’enfants, comme des conteurs ou
des guides d’excursion, moyennant un supplément de
prime (entre 20 et 120 bef par accompagnateur par an,
selon les deux compagnies contactées).
La police peut aussi collaborer à la sécurité des enfants
aux endroits dangereux.
Conclusions
Le ramassage à vélo est une initiative originale qui
mérite assurément d’être poursuivie et étendue. Elle
comporte un certain nombre d’avantages.
● Le respect de l’environnement : le ramassage à vélo
réduit le nombre de déplacements en voiture et la
présence de véhicules aux abords de l’école.
● Le respect des autres : les enfants apprennent à tenir
compte les uns des autres, les parents se concertent
pour le bien de leurs enfants, etc.
● L’éducation à la sécurité routière des enfants : les
élèves exercent leur aptitude à rouler à vélo dans le
trafic et se convainquent tôt que le vélo est moyen
de déplacement intéressant, pratique et agréable.
● L’effet boule de neige : plus on voit de cyclistes, plus
on est incité soi-même à enfourcher sa bicyclette,
plus les automobilistes sont respectueux des deux
roues.
Une fois lancé, le projet fonctionne très bien, comment
le prouvent les expériences menées à Brecht, Rotselaar,
Alken, Kermt (Hasselt), Helchteren et Gooik.
Langzaam Verkeer,
Minckelersstraat 43A, 3000 Leuven,
tél. 016/31.77.00, fax 016/29.02.10.
ANNEXE 1
Feuille de route de
l’accompagnateur
Pour la réussite de l’opération, il est indispensable
de convenir de certains points à l’avance. Voici des
consignes générales. A vous de convenir avec les
enfants de l’itinéraire, de l’horaire (et de la durée
maximale d’attente en cas de retard d’un enfant),
de la façon de rouler, etc.
1. L’accompagnateur définit lui-même le(s)
jour(s) de la semaine où il encadre le groupe
sur la route.
2. Il a toute liberté pour décider de la compo-
sition du groupe. Il désigne celui qui roule
en tête et se place lui-même à l’arrière, plus
près du centre de la chaussée que le reste
du groupe, pour mieux “couvrir” les élèves.
3. Il décide de l’équipement à porter pour être
visible des autres usagers.
4. Le groupe observe strictement le code de la
route. Au besoin, l’accompagnateur deman-
dera des éclaircissements sur la législation
routière auprès de l’IBSR (02/244.15.11) ou
de la police (tel : ..................................).
5. Le groupe se conforme à un horaire fixe.
6. Les parents avertissent l’accompagnateur à
temps si l’enfant ne prend pas part au
ramassage.
7. Si l’accompagnateur lui-même a un empê-
chement, il téléphone à temps, soit à un
remplaçant, soit, s’il n’a pas de remplaçant,
à tous les élèves du groupe, pour annuler la
sortie.
8. Tout problème d’indiscipline sur la route
peut être réglé de façon graduelle comme
suit : d’abord, directement, en discutant
avec l’élève; ensuite, en prenant contact
avec le responsable de l’école. Si le problè-
me subsiste, l’élève n’est plus autorisé à
participer au ramassage à vélo.
9. Si le groupe se sent menacé par le compor-
tement d’un automobiliste, l’accompagna-
teur note le numéro de plaque et contacte la
police.
10. Tout accident doit être signalé à l’école, qui
contactera sa compagnie d’assurance. Les
accompagnateurs sont couverts par une
assurance spéciale prise par le conseil
communal. Pour des secours urgents, for-
mer le 101.
Nom : ...............................................................
Signature : ........................................................
9
 ANNEXE 2 ANNEXE 3

Contrat de L’élève Contrat des parents

1. Je respecte les consignes du respon- 1. Il est crucial pour la réussite de l’opéra-
sable. tion que tous les rendez-vous convenus
soient respectés.
2. Je garde ma place dans le groupe
pendant tout le trajet. 2. Les élèves portent les vêtements conve-
nus afin d’être visibles et identifiables
3. Je roule toujours à droite. par les autres usagers de la route.

4. Je conviens avec le responsable des 3. Les élèves respectent strictement le

endroits où nous pouvons rouler à code de la route.
deux de front et des endroits où nous
roulons en file indienne. 4. Le groupe se tient à un horaire fixe. Le
groupe n’attend pas plus de 5 minutes
5. Je veille toujours à former avec les un enfant en retard.
autres élèves un groupe compact.
5. Si, un jour, l’enfant ne participe pas au
6. Je traverse les rues comme il a été ramassage, les parents avertissent l’ac-
convenu par le groupe. Les accords compagnateur au moins 15 minutes
pris peuvent varier d’un carrefour à avant que celui-ci ne quitte son domici-
un autre. le.

7. Je porte un équipement spécial, par 6. En cas de problème, les parents abor-

lequel les autres usagers de la route dent le problème avec l’accompagna-
peuvent facilement distinguer notre teur ou prennent contact avec le res-
groupe. ponsable de l’école.

8. Je roule sur un vélo en bon état. 7. Les parents font en sorte que le vélo de
l’enfant soit toujours en bon état.
9. Je suis attentif sur la route, j’ai les
yeux et les oreilles grand ouverts.

10. Je tiens compte des autres usagers Nom : ...............................................................

de la route, en respectant tout spé-
cialement les piétons.

Signature : ........................................................

Nom : ...............................................................

Signature : ........................................................

10
 M. Jean-Marc Dubois, chargé d’éducation, Pro Velo asbl, Bruxelles
L’éducation au vélo
dans les écoles et les écoles normales
Introduction
Depuis plus de deux ans, Pro Velo mène un vaste pro-
gramme d’éducation au vélo en milieu scolaire. Le ser-
vice est différent selon qu’il s’adresse aux écoles pri-
maires, secondaires ou supérieures et selon qu’il
concerne des actions ponctuelles ou des programmes
d’animations. Mais la préoccupation est la même : sen-
sibiliser les jeunes au plaisir du déplacement à vélo et
former les jeunes cyclistes à leur propre sécurité dans le
trafic.
1. Les animations-vélo dans les
écoles primaires et secondaires
1.1. Pour les 10-14 ans, les sorties pédagogiques à vélo
Comme beaucoup d’autres, nous pensons que la
meilleure façon d’enseigner aux enfants la sécurité sur
le vélo, c’est en sortant avec eux dans la circulation.
Nous ne le faisons pas avec des enfants de moins de 10
ans et nous ne faisons pas que cela avec des enfants
âgés de 13 ans et plus, respectivement pour des raisons
de sécurité et d’intérêt des élèves (voir plus loin).
C’est ainsi que depuis un an et demi, nous encadrons
régulièrement des classes lors de sorties à vélo (ou
vélo-écoles) dans Bruxelles. A ce jour, une bonne cin-
quantaine.
Préparation de la sortie
La sortie fait toujours l’objet d’une préparation. Ainsi,
le même jour, nous tâchons de rencontrer le titulaire de
la classe pour nous informer sur ses attentes et sur les
élèves (taille, motivation, déficiences éventuelles,
etc.); de reconnaître les abords de l’école et le grand
parcours, en reportant sur carte les endroits dangereux
et -s’il y en a- les aménagements cyclables; et enfin de
revoir le professeur pour discuter avec lui du parcours
proposé.
Nous lui remettons les documents de la farde pédago-
gique pour lui permettre de préparer les élèves : poster
de l’IBSR sur les signaux routiers, top 10 des règles de
circulation et conseils de conduite préventive.
La sortie
L’animation se déroule en 4 temps :
1. exercices en terrain privé (cour de récréation) (10-15’)
2. parcours aux abords de l’école (15’)
3. parcours dans la commune (2h)
4. évaluation de la sortie (15-30’).
Les deux premières activités sont préliminaires à la sor-
tie. Elles testent principalement l’aptitude des élèves à
tourner à gauche, la manoeuvre la plus difficile parce
que requérant une bonne coordination des mouve-
ments sur le vélo : extension du bras, regard vers l’ar-
rière, déplacement vers le centre de la bande, arrêt
éventuel et virage. D’abord en terrain protégé, puis
dans la circulation du quartier. Il nous est déjà arrivé
(une fois, une seule !) de refuser la participation d’une
élève qui ne montrait pas une aptitude suffisante dans
la circulation. Le “petit” parcours est une étape inter-
médiaire qui sert parfois à discipliner certains éléments
du groupe avant la sortie.
Vient la sortie. En tête de groupe, le moniteur de Pro
Velo; fermant le groupe, un professeur; au sein du
peloton, à intervalles réguliers, d’autres accompagna-
teurs. La proportion idéale est d’un accompagnateur
pour 5 à 7 élèves (non compris le moniteur de Pro
Velo), soit deux accompagnateurs au moins pour un
groupe de 15 et trois pour un groupe de 20. (Les accom-
pagnateurs peuvent être trouvés parmi les collègues
enseignants, les parents d’élèves ou les membres du
mouvement cycliste (cyclistes quotidiens, clubs
cyclistes ou cyclotouristes)).
A chaque halte, le moniteur explique les raisons du
danger et montre la manoeuvre, avant de revenir
auprès des élèves. Les élèves font l’exercice seuls, par
deux ou en petits groupes, mais toujours accompagnés
d’un adulte. Le moniteur observe le comportement de
chaque élève et fait, si nécessaire, quelques remarques.
Un bon moniteur sait aussi tirer parti d’une difficulté
surgie du trafic pour l’analyser à chaud avec les
élèves... ou plus tard lors de l’évaluation, selon ce qu’il
juge opportun.
Nous tenons à clôturer la sortie par une évaluation. (Si
le temps nous manque, nous remettons au titulaire un
document-type qui doit l’aider à mener l’évaluation.)
Il s’agit de déceler les appréhensions des plus timorés,
comme les “certitudes” des plus audacieux, et de voir
si elles ont été confortées ou dissipées par l’expérience
de la sortie. Nous ne leur cachons rien. Non, les auto-
mobilistes ne respectent pas toujours les cyclistes. Oui,
les aménagements cyclables sont encore rares à
Bruxelles. Oui, on est plus fort et plus sûr en groupe
que seul. Etc. Mais la sortie les a généralement
convaincus qu’avec un comportement intelligent et 11
 responsable sur la route, ils pouvaient améliorer sensi-
blement leur propre sécurité.
Accompagnement
Nous acceptons un maximum de 15-20 personnes par
groupe. Au-delà de 20 élèves, il convient de former
deux groupes, moins pour des raisons de sécurité que
pour des raisons pédagogiques : plus le groupe est
nombreux, moins chaque élève a de temps pour exer-
cer ses aptitudes sur la route.
Réflexions
Dans tous les cas, le service doit d’abord être adapté à
l’âge et aux attentes des élèves.
Cette formule semble convenir parfaitement à des
élèves de l’enseignement primaire. Par contre, les
élèves du secondaire souhaitent généralement jouir de
plus d’autonomie sur la route. Ce désir d’autonomie
peut par exemple se marquer dans le choix de l’itiné-
raire. On peut imaginer, en accord avec le titulaire, un
travail préparatoire réalisé en classe. La consigne serait
par exemple : “vous devez rallier la maison communa-
le (la piscine, la salle omnisport, le bois, etc.) par un
itinéraire sûr, ni trop accidenté ni trop long”. Répartis
en groupes, les élèves élaboreraient ensuite sur carte
un parcours, idéalement communiqué avant la sortie
au(x) responsable(s) de Pro Velo. Le jour de la sortie,
chaque groupe serait accompagné d’un moniteur; les
élèves se relayeraient en tête de groupe et le moniteur
se placerait en deuxième position, prêt à intervenir en
cas de comportement imprudent de l’élève ou de
conduite dangereuse d’un usager fort.
Avec des élèves du cycle secondaire inférieur, on veille-
ra de toute façon à marier le plaisir du déplacement à
vélo et celui de découvrir la ville, en remplaçant, en
tout ou en partie, les conseils de conduite par des com-
mentaires sur le patrimoine naturel et architectural
visité.
1.2. Pour les élèves de 3e-4e primaire : la piste d’habi -
leté
Un enfant de moins de dix ans a très rarement une maî-
trise suffisante du vélo pour pouvoir se concentrer sur
le trafic et ses pièges. Aussi préférons-nous travailler
en terrain protégé (càd dans la cour de récréation)
avec les élèves de cette classe d’âge. Un matériel facile
à utiliser, des exercices bien ajustés aux aptitudes que
l’on veut travailler chez l’enfant, rassemblés ensuite en
une piste d’habileté. Dès que les enfants ont acquis une
certaine habitude du parcours, on peut introduire un
élément de compétition et récompenser le plus rapide.
Mais gare aux pénalités !
1.3. Pour les élèves du secondaire supérieur : des vélo -
tours guidés
Les élèves du degré supérieur n’ont plus l’âge de rece-
voir des conseils sur la façon de rouler à vélo en toute
12 sécurité; du moins le croient-ils... Qu’importe ! Pro
Velo leur propose des vélotours guidés de Bruxelles à
prix réduit. Treize thèmes pour découvrir le patrimoine
naturel et architectural de la capitale. Convaincre
jeunes (et moins jeunes) que le vélo est aussi un mer-
veilleux moyen de découverte, n’est-ce pas faire de
l’éducation au vélo ? En tout cas, la formule connaît un
succès certain, même auprès d’écoles non bruxelloises.
1.4. Pour tous les élèves bruxellois, en point d’orgue, la
participation à Dring Dring
Nos actions d’éducation au vélo en milieu scolaire ne
perdent jamais de vue l’événement de promotion du
vélo à Bruxelles : l’opération Dring Dring. Elle a lieu
chaque année au mois de mai (en 1999, les 9 et 12 mai),
en deux journées, un dimanche et le mercredi qui suit.
Le mercredi matin, écoliers et travailleurs sont invités à
enfourcher leur bicyclette et à passer prendre le petit
déjeuner à la maison communale. La participation des
écoles est un succès : 800 élèves en 1996, 1500 en 1997,
1300 en 1998.
1.5. Un programme d’animations autour du vélo : l’ex-
périence de Wanze (février-mars 1998)
A côté de ces animations ponctuelles, nous avons aussi
mené des programmes plus vastes de sensibilisation,
comme en février-mars 1998, auprès de 300 élèves
d’école primaire de l’entité de Wanze (près de Huy), à
l’initiative de la commune. Deux ateliers, l’un de répa-
ration des vélos, l’autre de piste d’habileté, débouchè-
rent sur une matinée-vélo. Ce jour-là, les élèves de six
écoles convergèrent vers la maison communale pour y
recevoir le petit déjeuner offert par le personnel com-
munal. La réussite de l’opération fut assurée par la col-
laboration enthousiaste des chefs d’école, enseignants,
policiers et employés communaux. Parallèlement à ce
programme d’éducation au vélo, des aménagements
cyclables furent réalisés dans la commune.
2. Le programme de formation dans
les écoles normales et régendats
Nous constatons que les enfants âgés de 9 à 14 ans for-
ment le public le plus réceptif au vélo; leurs professeurs
sont des instituteurs ou des régents, tous formés en
écoles normales.
Par ailleurs, une loi de 1971 rend obligatoire l’enseigne-
ment de la sécurité routière à l’école primaire. Cet
enseignement fait une large place au vélo. Pourtant,
les écoles se sentent souvent bien démunies lors-
qu’elles doivent mettre ce programme en pratique.
C’est pourquoi Pro Velo a mis sur pied un programme
de formation à l’attention des étudiants d’écoles nor-
males ou de régendats. Nous voulons ainsi leur donner
les instruments pratiques pour préparer des sorties à
vélo avec leurs futurs élèves.
Le détail du programme figurant ci-joint, nous nous
limiterons ici à quelques observations.
 1. La formation met l’accent sur la pratique, mais il
nous paraît important de consacrer la première séance
à des activités plus théoriques, entre autres :
● une réflexion sur la place du vélo dans les modes de
déplacement : une façon de développer, avec les
étudiants, un argumentaire sur les avantages et
inconvénients du vélo et, peut-être, d’éveiller chez
certains un intérêt nouveau pour le vélo (la motiva-
tion n’est-elle pas le “moteur de l’apprentissage” ?);
∑● des pistes pour aborder le thème du vélo dans les
autres cours (approche pluridisciplinaire, propre à
de futurs instituteurs).
Elle sollicite constamment les étudiants, en variant les
techniques pédagogiques : brain-storming en groupes
puis mises en commun, travail sur cartes, ateliers pra-
tiques et, en point d’orgue, la sortie à vélo et son éva-
luation.
2. Tous les formateurs (instituteurs ou moniteurs de Pro
Velo) sont des personnes de terrain. Ils ont l’habitude
de sortir à vélo avec des groupes d’enfants. Leur parta-
ge d’expériences est évidemment d’un grand intérêt
pour les étudiants.
3. Le programme s’étend sur deux demi-journées et
une journée complète. Mais la formule est souple : il est
modulaire et peut être dispensé en intégralité ou en
partie.
4. Des formations qui ont eu lieu à Nivelles, Gosselies,
Champion, Louvain et Mons, nous tirons les conclusions
suivantes.
∑● Pour atteindre un résultat optimal, rien ne vaut une
mise en situation réelle. Les étudiants s’appliquent
encore mieux lorsque :
a. dans l’atelier technique, ils travaillent sur leur
propre vélo,
b. pour la piste d’habileté et la sortie, ils encadrent
des enfants et non leurs pairs.
Idéalement, la sortie aura lieu dans le cadre des
stages des étudiants et les formateurs auront pu
prendre contact avec les maîtres de stage pour
leur communiquer leurs exigences, condition sine
qua non pour une évaluation correcte de la sortie
(comme par exemple à Louvain).
∑● Il est intéressant d’inscrire la formation dans le cadre
de la pédagogie adoptée par l’école normale, ce qui
suppose de travailler en étroite collaboration avec le
professeur de psychopédagogie. Celui-ci peut alors
exploiter l’expérience dans son cours (comme ce fut
fait à Nivelles).
Annexe : programme de
formation dans les écoles
normales
séance n°11 (1/2 journée) : connaissances et réflexion
1. Le vélo, mode de déplacement
Objectif: mesurer les grands enjeux de société liés
au choix du vélo comme mode de déplacement
Moyen: étude des avantages du vélo en termes de
vitesse de déplacement, de combinaison avec les
transports en commun, de bilan économique et
environnemental (direct et indirect) et de santé
2. Le cycliste dans la circulation: code de la route et
bons réflexes
Objectif: rappeler et/ou détailler les signaux rou-
tiers concernant le cycliste, examiner les principes
d’une conduite préventive et de la responsabilité
civile
Moyens: documents de Pro Velo et de l’IBSR
3. Le vélo dans le programme des cours : ou com-
ment aborder le thème du vélo dans les autres
matières scolaires
séance n°22 (1/2 journée) : éléments pratiques et
organisationnels
Objectif: préparer l’organisation pratique d’une
sortie à vélo avec la classe
Moyen: réflexion sur les problèmes propres à la cir-
culation en groupe, préparation des élèves et du
matériel et exercice de repérage d’itinéraires sur
une carte
séance n°33 (1 journée) : ateliers pratiques et sortie à
vélo
1. Atelier de technique du vélo
Objectif: démystifier les problèmes techniques et
faire face aux problèmes les plus courants
(chambre à air, freins, chaîne, etc.)
2. Atelier d’habileté
Objectif: expérimenter divers exercices graduels en
terrain privé en guise de préparation à une sortie
en rue
3. Le cycliste dans la circulation, pratique en rue
Objectif: faire l’expérience d’une sortie en groupe à
vélo en mettant en pratique l’itinéraire répéré sur
carte. Expérimentation de l’intérêt du vélo pour la
découverte des environs de l’école, des aléas et des
dangers éventuels d’un déplacement en groupe.
4. Evaluation de la journée et de l’ensemble de la
formation
13
 M. Paul Hammelmann, Président de la Sécurité Routière asbl, Luxembourg
La Coupe Scolaire Nationale : un projet
d’éducation routière des jeunes cyclistes à
l’échelle du Grand-Duché de Luxembourg.
Historique
Depuis les années 60, La Sécurité Routière asbl s’enga-
ge dans l’éducation routière des enfants-cyclistes :
apprentissage théorique complété au fur et à mesure
par des exercices pratiques en zone protégée avec par-
cours de maniabilité et parcours en jardin de circula-
tion. Toutefois, si indispensables que soient ces exer-
cices de laboratoire, ils doivent être complétés par des
exercices en circulation réelle. Ainsi est née en 1983 la
formule de la coupe-circulation où l’épreuve pratique
se déroule en circulation réelle.
Objet
La Coupe Scolaire Nationale a pour objet de promou-
voir l’éducation routière des jeunes. Elle est organisée
par La Sécurité Routière asbl sous le haut patronage du
Ministre de l’Education Nationale et du Ministre des
Transports, en collaboration avec les administrations
communales et le personnel enseignant, la gendarme-
rie et la police, ainsi que des comités d’organisation
bénévoles. (Ces comités sont souvent composés de
membres d’associations de parents d’élèves.)
Participation
Comme l’âge minimum requis pour rouler seul sur la
chaussée est de 10 ans, la Coupe Scolaire est ouverte à
tous les élèves des 5e et 6e années d’études de l’ensei-
gnement primaire et à tous les élèves de la même
tranche d’âge des classes spéciales et des classes d’ac-
cueil, c’est-à-dire à tous les élèves de 10 à 12 ans. La
participation est facultative.
La Coupe Scolaire :
organisation pratique
La Coupe Scolaire se déroule en trois étapes : une par-
tie théorique, une partie pratique et la finale nationa-
le.
PREMIÈRE ÉTAPE : L’ÉPREUVE THÉORIQUE
La préparation des élèves se fait dans le cadre de l’édu-
14 cation routière scolaire -non obligatoire au Grand
Duché- sur base d’un matériel didactique élaboré par
La Sécurité Routière :
● u∑ n manuel pour les élèves, comprenant des leçons
sur l’équipement d’une bicyclette, les signaux rou-
tiers et les règles de conduite et de priorité (manuel
payé par les communes)
●∑ un manuel pour parents et enfants (manuel diffusé
gratuitement).
La préparation théorique peut être complétée par des
exercices pratiques sur une piste de circulation ou un
terrain de fortune.
Sur le plan national, les élèves répondent en classe -
après une préparation adéquate- à un questionnaire
élaboré par La Sécurité Routière : 30 questions sur le
comportement et les règles de conduite du jeune
cycliste.
Pour ne pas exclure les enfants qui ont des difficultés à
s’exprimer théoriquement, le résultat de l’épreuve
théorique ne constitue pas un critère de sélection pour
la participation aux épreuves pratiques.
DEUXIÈME ÉTAPE : L’ÉPREUVE PRATIQUE
L’épreuve pratique, la coupe scolaire-circulation, est
subdivisée en trois éléments : le contrôle technique des
bicyclettes, un parcours d’habileté élémentaire et le
parcours en circulation réelle. Les enfants participent
aux épreuves pratiques avec leur propre vélo.
Le contrôle technique permet de déceler les défauts du
vélo. Les parents des enfants concernés sont alors priés
de bien vouloir y remédier dans l’intérêt de la sécurité
de leur enfant.
Un test d’habileté a lieu immédiatement avant le pas-
sage en circulation réelle, pour vérifier si chaque parti-
cipant a une maîtrise suffisante de son vélo (exemple
d’exercice : garder l’équilibre tout en lâchant une main
du guidon).
Enfin, le parcours en circulation réelle comporte les
situations suivantes :
1. le démarrage et la poursuite d’une trajectoire dans
une rue sans danger particulier,
2. le déportement vers la gauche, préalable au virage
à gauche,
3. un carrefour avec signal “arrêt” ou “cédez le passa-
ge”,
4. un carrefour avec priorité de droite,
5. le contournement d’une voiture en stationnement,
6. au besoin, une situation présentant une particulari-
té locale.
Les enfants reçoivent auparavant un croquis de l’itiné-
raire à parcourir et les principales règles de conduite.
De plus, nous conseillons aux enseignants de faire à
pied le parcours avec leur classe, pour expliquer aux
élèves le comportement à adopter à chaque endroit.
Des enseignants, des parents d’élèves et d’autres
volontaires évaluent le comportement des élèves
cyclistes aux différents endroits “critiques” retenus,
sur base de fiches spéciales. Pour limiter les risques
sans trop altérer les conditions réelles du trafic, cer-
taines mesures de précaution sont indispensables. Par
ailleurs, tous les enfants doivent porter un casque de
cycliste sur le parcours.
La Coupe Scolaire étant agréée par le Ministère de
l’Education Nationale comme manifestation périscolai-
re, elle se déroule sous la responsabilité de la commu-
ne. Le bourgmestre est responsable du bon déroule-
ment de la manifestation. Il veille notamment au res-
pect de toutes les mesures visant à limiter les risques
d’accident. Il va sans dire que les enseignants conti-
nuent à assumer la responsabilité et l’obligation de
surveillance leur incombant conformément au code
civil. Comme tous les risques ne peuvent être écartés a
priori, les parents doivent autoriser leur enfant à parti-
ciper au parcours en circulation réelle.
TROISIÈME ÉTAPE : LA FINALE NATIONALE
La Sécurité Routière organise une finale nationale à
laquelle participent des représentants de chaque
coupe-circulation organisée sur le plan local. Les fina-
listes sont choisis par tirage au sort parmi tous les
enfants n’ayant pas fait de faute grave sur le parcours.
Outre une épreuve théorique, ils doivent parcourir un
itinéraire en circulation réelle dans une localité. Tous
les finalistes sont récompensés. Six lauréats sont sélec-
tionnés pour participer au concours européen d’édu-
cation routière des clubs de l’AIT, et récompensés par
des prix.
Bilan
La formule de la coupe scolaire-circulation connaît un
succès considérable. Quoique facultative, la participa-
tion sur le plan national est importante : sur les 118
communes du Grand Duché, 102 accueillent sur leur
territoire des classes de 5e et 6e années d’études pri-
maires et 58 organisent une coupe-circulation dans
leurs rues.
Ce chiffre croît chaque année. La formule offre, il est
vrai, des avantages pédagogiques par rapport à l’an-
cienne formule du test en zone protégée :
tous les enfants participent aux exercices pratiques;
les épreuves ont lieu en situation réelle de trafic, dans
des rues familières aux enfants;
l’esprit de rivalité est moindre, vu le nombre élevé de
lauréats potentiel;
les parents sont étroitement associés à cette éducation
routière : ils peuvent commander gratuitement le
manuel pour parents et enfants, sont informés sur
l’état du vélo de leur enfant et occupent des postes de
contrôle lors de l’épreuve pratique.
Somme toute, la coupe scolaire-circulation est une
expérience tout à fait positive qui a fait ses preuves au
Grand-Duché de Luxembourg et qui, dans les années à
venir, remplacera définitivement l’ancienne formule
des exercices en zone protégée.
La Sécurité Routière
BP 29 - L-8005 Bertrange
tél. +352 31 97 86-1 - fax +352 31 30 41
e-mail: securout@pt.lu
Moi je pense à Bruno
Il s'appelait Bruno et c'était mon copain
On nous appelait l'duo et puis tous les matins
On partait pour l'école et on s'amusait bien
Il s'appelait Bruno...et moi je l'aimais bien.
Ce jour là était beau un vrai temps de vacances
Il ne pleuvait même pas on avait de la chance
On a décidé d'aller faire du vélo...
Moi je pense à Bruno...
Roulant l'un derrière l'autre on était très prudent
La route était si calme et sentait bon le vent
On irait pas très loin quand soudain une auto
Moi je pense à Bruno...
Il roulait comme un fou et n'a pas vu Bruno
J'veux faire machine arrière comme sur une vidéo
J'sais pas c'qui s'est passé je n'ai vu qu'une auto
Moi je pense à Bruno...
Aujourd'hui dans un bar un homme vide son verre
Et en criant très fort se commande une dernière
Alors en titubant il rejoint son auto
Moi je pense à Bruno...
Il s'appelait Bruno et c'était mon copain
Et moi je l'aimais bien...
Christian MERVEILLE
Chanson du CD pour enfants "Mêmes Droits" réalisé sur une
idée de Claude LELIEVRE, Délégué général aux Droits de l'Enfant
15
 M. Bedo Lubbers, Veilig Verkeer Nederland
Un examen national pour tester
la conduite à vélo chez les jeunes
La sécurité routière : une préoccupa -
tion des parents et des responsables
politiques
Dans leur quartier, les parents se préoccupent de la
sécurité de leurs enfants. Les souhaits exprimés sont
clairs : des contraintes de vitesse plus sévères dans les
quartiers d’habitations, des infrastructures sûres (e.a.
des espaces de jeux protégés) et une éducation routiè-
re (surtout pratique) dans laquelle ils soient impliqués.
Les autorités communales ont le même souci et souhai-
tent parvenir à un accord avec l’ensemble des usagers
de l’espace public. Comment ? En offrant à tous un
(des) espace(s)-rencontre dans les quartiers habités
(concept de guichet de sécurité routière) et en veillant
à la formation des enfants.
La sécurité routière à l’école primaire
L’école primaire est souvent une école de quartier. Elle
offre ainsi un espace-rencontre entre parents et institu-
teurs. Beaucoup de parents souhaitent que l’école par-
tage avec eux l’éducation de leurs enfants à la sécurité
routière. Trois acteurs sont donc impliqués dans cette
éducation : la direction de l’école, les instituteurs et
l’association de parents. Et l’école est le lieu le mieux
indiqué pour abriter le guichet de sécurité routière.
Le ‘parent de circulation’ (verkeersouder)
Veilig Verkeer Nederland et les quatre organisations
régionales de parents d’élèves ont obtenu que le gui-
chet de sécurité routière soit occupé par un parent de
circulation, nommé par l’école (direction, enseignants
et association de parents).
Le rôle du parent de circulation est le suivant :
∑●∑ mettre le thème de la sécurité routière à l’agenda de
l’école
∑●∑ proposer des solutions
∑●∑ tenir les permanences au guichet de sécurité routière
∑ ∑ entretenir les rapports avec les parents de circula-
●
tion d’autres quartiers.
Il reçoit formation et soutien du responsable régional
(Landelijk steunpunt).
On compte aujourd’hui environ un millier d’écoles pri-
maires qui collaborent avec un parent de circulation.
En conséquence, les infrastructures ont été aménagées
aux abords de l’école, l’éducation routière appliquée à
l’environnement immédiat s’est améliorée et le nombre
d’écoles concernées par l’examen pratique de sécurité
16 routière s’est nettement accru.
Une formation pratique à la
sécurité routière
Cette formation pratique comprend :
1. la reconnaissance du quartier d’habitation et de ses
aménagements;
2. des exercices d’habileté en terrain protégé (p.ex.
dans la cour de récréation);
3. des exercices dans la circulation;
4. la reconnaissance d’itinéraires vers l’école.
Les exercices dans le trafic sont de toute première
importance, tout le monde en convient. Mais il est sou-
vent difficile pour l’enseignant de les réaliser. Mieux
vaut les confier aux parents, l’école jouant ici un rôle
de soutien. Soutien du professeur et soutien du parent
de circulation, via l’organisation d’un accompagne-
ment des enfants sur la route par des parents d’élèves.
L’examen pratique de circulation
Il existe un examen écrit de sécurité routière auquel 90
% des écoles primaires participent. 60% des écoles
prennent également part à un examen pratique.
Ces deux examens concernent les élèves de 5e et 6e pri-
maire. L’examen pratique est organisé dans la commu-
ne de l’école, par la section locale du VVN et les parents
de circulation, avec l’aide des parents, de la police, des
marchands de vélos et de l’administration communale.
Le parcours à vélo est réalisé dans le périmètres d’ha-
bitation des élèves; il passe par des endroits bien
connus des enfants et par des écoles secondaires qu’ils
sont appelés à fréquenter.
Préparation
Le parcours est élaboré en fonction des postes de
contrôle.
Parents et écoles sont informés du parcours; on en dis-
cute à l’école, si possible à l’aide de dias ou d’un mon-
tage video.
Les parents sont invités à entraîner leurs enfants sur
l’itinéraire.
Les vélos des enfants font l’objet d’un contrôle tech-
nique (y compris de petites réparations) de la part de
parents et/ou de marchands de vélos.
Le jour de l’examen
Les élèves partent à intervalles d’une ou deux minutes.
Ils portent un dossard. Les résultats sont communiqués
aux parents et à l’école. Les élèves reçoivent un diplô-
me et la journée se clôture par une grande fête.
 M. Marc Tanghe, Verkeerspedagogisch Instituut vzw, Roeselare

L’éducation au vélo
dans l’enseignement primaire
Introduction
Des études montrent que l’enseignement théorique de
la sécurité routière n’a que peu d’impact sur le com-
portement des enfants dans le trafic. Dire aux élèves ce
qu’ils doivent faire et leur faire remplir des feuilles a
peu d’effet. Ce n’est pas ainsi qu’on apprend aux
enfants à nager, à rouler à vélo ou à traverser une rue.
C’est pourquoi nous insistons sur un apprentissage
actif et pratique de la sécurité routière.
Lignes directrices de l’action du VPI
Réflexions
Une bonne éducation au vélo comprend aussi :
∑●∑ l∑ e port du casque, que ce soit lors des entraînements
ou lors des sorties en groupe
∑●∑ l∑ a façon de ranger le vélo
∑●∑ l∑ a prévention contre le vol, aussi bien à l’école
qu’en dehors de celle-ci
∑●∑ u ∑ n contrôle actif des vélos
∑●∑ l∑ ’utilisation d’une méthode d’apprentissage actuel-
le et active, adaptée à la législation routière en
vigueur dans notre pays.

Il est vivement recommandé d’exercer le comporte-

ment des cyclistes en situation réelle, càd sur la route.
Mais l’école ne peut s’occuper seule de cette formation. Verkeerspedagogisch Instituut vzw,
Voici, dès lors, les lignes directrices de l’action que Spinnersstraat 29, 8800 Roeselare,,
nous proposons : Tél./fax 051.21 04 17.
Fournit une information trimestrielle sur le trafic et
1 Discuter en classe les observations faites dans le tra- l’école à toutes les écoles néerlandophones de
fic. Flandre et de Bruxelles et du matériel pédagogique à
presque 80 % des écoles primaires.
2 Exercer les comportements dans la cour de récréa-
A proposé depuis 1976 des centaines de formations
tion, laisser les élèves en faire l’expérience, sans
destinées aux enseignants.
courir le danger d’un accident de la route. Ce sont,
par exemple : la traversée d’un carrefour ou d’une
rue, le virage (à gauche ou à droite), la priorité, les
injonctions des agents, la maîtrise du vélo, etc.
3 Adapter les comportements appris à la situation
réelle.
4 Inciter les parents à poursuivre l’apprentissage, jus-
qu’à induire chez l’enfant des habitudes de com-
portement sécuritaire sur la route.

Piste de circulation
Il est préférable de s’entraîner d’abord sur une piste de
circulation installée dans la cour de récréation. Le plan
des rues sera simple, on utilisera seulement les pan-
neaux et feux de signalisation nécessaires pour la leçon
et ceux-ci pourront être aisément déplacés. Les pas-
sages pour piétons et autres marquages éventuels au
sol seront indiqués sur un support plastic noir et utili-
sés avec la même parcimonie.
Les élèves jouent le rôle de piétons ou de cyclistes et se
déplacent à pied et/ou à vélo. Ce parcours reste à la
disposition de toute l’école, à la différence des parcs
de circulation classiques. Les élèves peuvent ainsi
s’exercer un maximum de temps. Pour sa réalisation,
l’aide des parents est bienvenue. 17
 M. François Royaux, USEP-Ardennes, Charleville-Mézières (France)
Le Vel’Usep Tour des Ardennes :
une randonnée cycliste courue d’école en
école à travers les Ardennes françaises
Introduction
Chaque année, les enfants paient un trop lourd tribut à
la route. Devenus adolescents puis adultes, piétons ou
conducteurs, ils auront à manifester dans la circulation
les comportements prudents et responsables tant
attendus. Ces comportements se construisent progres-
sivement, dès l’enfance. L’éducation à la sécurité des
enfants ne prend son véritable sens que si elle s’intègre
à leur formation globale et agit sur leurs comporte-
ments sociaux, notamment dans la circulation. Par ce
projet, l’Usep Ardennes (Union sportive de l’enseigne-
ment du premier degré) entend participer à la forma-
tion des conducteurs et des citoyens de demain.
Elle a décidé de s’associer pour l’occasion aux parte-
naires éducatifs et institutionnels suivants :
l’Inspection académique, le Ministère de la Jeunesse et
des Sports, la Fédération des Oeuvres Laïques, la
Gendarmerie Nationale, le Conseil Général. Elle reçoit
également le soutien des services préfectoraux et de la
sécurité routière par l’intermédiaire du Plan
Départemental de Sécurité Routière, ainsi que de par-
tenaires privés.
Le Vel’Usep Tour des Ardennes :
organisation pratique
Le Vel’Usep Tour des Ardennes est un relais cycliste à
travers le département des Ardennes, par les routes
reliant les communes des écoles engagées. Il a lieu
chaque année en mai-juin et dure trois semaine.
L’action concerne les écoliers du premier degré, c’est-
à-dire des élèves âgés de 9 à 11 ans. La participation des
écoles est facultative.
Le relais est organisé d’une école à l’autre. Chaque
école parcourt une étape d’environ dix à vingt kilo-
mètres. Trois étapes sont prévues par demi-journée.
Les vélos qui servent de témoins sont transmis par les
élèves de l’école de départ à ceux de l’école d’arrivée.
Préparation
La participation au Vel’Usep Tour est le point d’orgue
d’un projet pédagogique mené par le titulaire de clas-
se, conformément aux programmes scolaires. Tous les
18
domaines du programme scolaire peuvent être abor-
dés : l’éducation physique et sportive, les mathéma-
tiques, le français, la géographie, la technologie ainsi
que l’éducation à la santé, à la sécurité et à l’environ-
nement. Le Tour constitue à la fois une puissante moti-
vation et un moyen d’évaluer les élèves dans ces diffé-
rentes disciplines.
Le Vel’Usep fait aussi l’objet d’une préparation pra-
tique.
Dans un premier temps, les élèves s’exercent sur une
piste d’habileté en terrain protégé. Parallèlement, ils
vont, à pied, explorer le parcours qui traverse le villa-
ge : ils repèrent les difficultés pour les piétons et les
autres usagers, ils étudient les risques, les sens de cir-
culation, la signalisation et les comportements à
adopter.
Dans un second temps ont lieu des séances de circula-
tion sur la route, encadrées par des adultes : circula-
tion dans le village et ses environs, mise au point des
comportements de sécurité, maîtrise de ses émotions,
déplacements autonomes par groupes où chaque élève
prend la tête à tour de rôle.
Le contenu de cette préparation est le résultat des tra-
vaux de M. Gérard Bouvard du CPC EPS à Rethel (voir
annexe).
Sortie
La caravane, dont l’effectif varie entre 40 et 80 enfants,
s’organise en modules de huit à dix enfants. Les
enfants de plus petite taille forment les premiers
groupes, les moyens les groupes suivants et ainsi de
suite.
Chaque groupe ou module est encadré par une équipe
d’animateurs Usep cyclistes, à laquelle s’ajoute, pour
chaque étape, une équipe “locale” comprenant l’insti-
tuteur, le conseiller pédagogique de la circonscription
et des parents d’élèves.
Les élèves circulent en file sur la droite de la chaussée,
en respectant une distance appréciée à une longueur
de bicyclette entre chaque cycliste. Les accompagna-
teurs roulent au milieu de la chaussée.
Deux véhicules, dont l’un sonorisé, précèdent d’une
dizaine de minutes le peloton et en signalent l’arrivée.
La caravane est sécurisée par deux motards de la gen-
darmerie nationale et suivie par un véhicule d’assis-
tance médicale, un véhicule d’assistance mécanique et
deux fourgonnettes de transport de vélos.
L’étape, un moment d’échange et de convivialité
A son arrivée, le cycliste transmet son vélo, son casque
et sa chasuble au partant. L’école d’accueil distribue
une boisson et des reconstituants énergétiques aux
enfants et aux accompagnateurs; parfois même, elle
leur propose une animation sportive ou culturelle.
Le retour s’effectue en car.
Bilan
En 1997, environ 3000 enfants ont parcouru près de 800
kilomètres durant trois semaines. Ils étaient issus de 78
établissements scolaires (parmi lesquels l’école de
Sugny en Belgique). Depuis la première édition en
1993, il est bien entendu difficile d’évaluer l’impact du
Vel’Usep Tour en termes d’accidents évités et de vies
épargnées, mais nous sommes convaincus qu’il a per-
mis d’inculquer aux jeunes cyclistes un comportement
responsable sur la route.
Union Sportive de l’Enseignement du Premier Degré
Usep Ardennes
Rue Hachette 21, 08000 Charleville-Mézières
tél. 00 33 3 24 33.81.14
19
 M. Herman Van Driessche, Coordinateur provincial, Stichting Vlaamse Schoolsport
Le vélo sportif et sécuritaire
En matière d’éducation au vélo, SVS (Stichting Vlaamse
Schoolsport, en français : La Fondation flamande pour
le sport à l’école) développe principalement cinq types
d’activités :
1. le projet Fiets veilig vaardig, en collaboration avec
l’IBSR
2. l’organisation des Cyclo-days, en partenariat avec
la Vlaamse Wielerschool et la Fédération Belge des
Cyclistes
3. des randonnées à vélo
4. des randonnées VTT
5. des possibilités de compétition via le SVS-
Wielertrofee et le SVS-Cyclocrosstrofee.
Le projet “Fiets veilig vaardig”
Avec l’aide des deux brochures (celle du professeur et
celle de l’élève), les écoles peuvent améliorer les apti-
tudes des enfants à conduire leur vélo. Des exercices
mis au point pour l’enseignement primaire (2e et 3e
degré) peuvent être intégrés aux cours d’éducation à
la sécurité routière ou d’éducation physique, voire aux
journées sportives organisées à l’école.
Distinguons les trois parties principales :
1. exercices d’habileté en terrain privé (p. ex. cours de
récréation)
2. exercices de préparation à la conduite dans le trafic
3. exercices dans le trafic.
L’organisation de “cyclo-days”
Ces cyclo-days ont lieu l’après-midi et consistent dans
des activités ludiques et sportives, telles que :
∑●∑ sprint de 60 mètres sur une piste d’athlétisme
∑●∑ épreuve de maîtrise du vélo (conduite, équilibre,
maniabilité)
∑●∑ épreuve d’endurance, courue pendant 30 minutes
derrière dernie
Les randonnées à vélo
SVS veut ici souligner l’importance du vélo, à la fois
comme objet de loisir sportif, mode de déplacement
alternatif et outil idéal de découverte de la région. Ces
sorties à vélo peuvent s’inscrire dans le cadre d’un
20
projet scolaire qui insiste sur :
∑●∑ le respect du code de la route et la sécurité des
jeunes cyclistes aux abords de l’école
∑●∑ l’équipement du cycliste (un contrôle technique
peut être organisé en collaboration avec le club
cycliste local, l’agent de quartier, touring secours,
vab, ou les professeurs qui encadrent le projet).
On travaillera avec des classes, afin d’impliquer un
maximum d’élèves dans cette action. Citons e.a. : le
F-project à Gistel, Fiets je mee dans le cadre de
l’opération Limburg fietst, Veilig fietsen van fort tot
fort et le Gordel voor Scholen en collaboration avec
le Bloso (homologue flamand de l’Adeps) et
d’autres partenaires.
Les randonnées VTT
A l’occasion de journées sportives, de nombreuses
écoles optent pour une initiation au VTT chez SVS. Au
terme de cette initiation, des balades sont ensuite
organisées en pleine nature, en alternance avec des
épreuves d’obstacles. L’aspect “vélo-aventure” prend
ici tout son sens.
Des possibilités de compétition
via le SVS-Wielertrofee et
le SVS-Cyclocrosstrofee
Des compétitions ont lieu, par catégories d’âge. Les
participants affiliés à la fédération cycliste concourent
séparément des autres.
Stichting Vlaamse Schoolsport,
Janseniusstraat 47, 3000 Leuven
016/29.85.29 (fax 29.85.25)
 M. Michel Murzeau, responsable de la vélo-école du Gracq-Liège
La vélo-école du Gracq-Liège
Objectif
Née en mai 1993, la vélo-école du Gracq-Liège a pour
but de faire vivre une expérience positive du vélo.
Chaque élève doit pouvoir y retrouver le plaisir de rou-
ler. Les exercices visent à ramener son sentiment d’in-
sécurité à un niveau rationnel et à améliorer ses com-
portements et sa communication vis-à-vis des autres
usagers. Le cycliste valorisera ainsi son image en étant
à la fois mieux vu et mieux compris.
Organisation
La méthode s’inspire de l’expérience menée en 1992 par
le Gracq bruxellois à l’occasion de Bruxelles Mobile. Les
cours ont lieu l’après-midi, deux fois par mois, à inter-
valles de quinze jours : une fois le samedi, l’autre fois
le dimanche. Les moniteurs donnent leur cours en deux
temps : l’élève passe d’abord un test d’habileté sur une
aire privée, puis il sort (accompagné) dans le trafic sur
un parcours à difficultés progressives.
1) Le test d’habileté
Le moniteur aborde certains aspects du réglage du vélo
et de l’équipement du cycliste, avant de passer au test
de maîtrise du vélo. A chaque fois, il montre à l’élève
comment exécuter l’exercice (voir liste des exercices en
annexe). Le test terminé, élèves et moniteur se concer-
tent sur les points à améliorer et la manière d’y parvenir.
2) Sortie dans le trafic
Sur la route, les élèves (max. 10) sont encadrés par
deux moniteurs : l’un en tête de groupe, l’autre en
“couverture”. Le moniteur “guide” s’arrête avant
chaque difficulté. Il examine les lieux avec les élèves
avant de les traverser, ce qui suppose :
1. la recherche d’un emplacement hors trafic pour
avoir une vue d’ensemble,
2. l’observation du comportement des autres usagers,
3. l’explication de la manoeuvre à exécuter,
4. parfois aussi les possibilités d’aménagement en
faveur des cyclistes.
Dans cette démarche, la parole est donnée aux élèves :
“dans cette situation, quelle est la difficulté majeure et
comment y répondre en fonction des aptitudes que
vous avez acquises ?”.
Le reste du temps, le “guide” se comporte sur la route
de la façon la plus claire possible dans sa communica-
tion aux autres usagers.
Nous proposons deux itinéraires; tous deux débutent
par une série de “tourne-à-gauche”.
Principaux problèmes et questions
des élèves
1) A propos du code de la route
Les élèves en connaissent l’essentiel, mais leur inter-
prétation varie.
1. Les sens interdits : la plupart savent que le code a
été modifié, mais 20 % des élèves croient encore
qu’ils peuvent les emprunter sans autre formalité.
2. La position sur la chaussée : ils ont été surpris de
constater qu’en prenant leur place dans le trafic
(càd en ne serrant pas trop le côté droit), ils se sen-
tent plus en sécurité.
3. La priorité de droite : beaucoup s’y sentent très mal
à l’aise, ils préféreraient avoir des feux ou un stop.
Nous leur en expliquons les avantages et les incon-
vénients.
4. Les usagers motorisés : ils trouvent que ceux-ci ne
les respectent pas, sont inconscients et n’observent
pas les règles. Nous leur apprenons à avoir de la
prestance et un comportement prévisible sur la
route, à sourire aux autres, à rouler détendu et cor-
dial.
5. Le virage à gauche : la manoeuvre délicate, trop
souvent bâclée, à travailler à répétition.
6. Le regard croisé échangé avec les autres usagers :
difficile pour pas mal d’adultes qui présentent des
déficiences et ne peuvent y remédier pendant le
cours.
7. Le parcage des voitures : le problème des doubles
files et des voitures stationnées sur les pistes
cyclables; notre recommandation : signaler le fait à
la police et écrire au bourgmestre.
2) A propos de la sécurité
Nous sommes amenés à expliquer aux élèves la diffé-
rence entre sécurité “efficace” et sécurité symbolique.
Mais le point le plus délicat à aborder, ce sont les a
priori, tels que :
∑ ∑ ”en ville, le vélo, c’est dangereux”, “aujourd’hui, il
●
faut être fou pour rouler à vélo dans la cité”, “nos
rues sont trop dangereuses”, “la route tue”, etc.
∑●∑ ”les parents qui envoient leurs enfants à l’école à
vélo sont des inconscients” 21
 ∑●∑ ”les contre-sens cyclistes, n’en parlons pas, c’est
trop dangereux !”, etc.
Toutes ces phrases péremptoires ne font que dicter la
peur et couper court à tout raisonnement. En parlant
avec les élèves, il est important de déceler avec eux ce
que ces appréciations cachent. Il convient de bien
poser le problème pour ne pas se rendre complice de
solutions toutes faites donnant naissance à d’autres
problèmes.
Bilan de la vélo-école
Les cours sont donnés depuis mai 1993, à la belle saison
(mai-août). A raison de deux séances par mois, cela
fait chaque année entre six et huit séances. Le nombre
d’élèves est très sensible au temps. Jusqu’ici, une
bonne centaine d’élèves ont suivi la formation de la
vélo-école. Outre les 8-12 ans accompagnés par au
moins un des parents, les participants ont entre 20 et
60 ans. Les deux tiers sont des femmes, et nous les
trouvons plus attentives aux conseils de conduite pré-
ventive que les hommes. Les 8-12 ans ont une plus
grande facilité à adopter les “nouveaux” comporte-
ments. La plupart des personnes âgées font déjà du
vélo au quotidien et viennent à la vélo-école pour trou-
ver des réponses à des problèmes spécifiques (défi-
ciences de l’ouïe, de la vue, des muscles, etc.).
Nos élèves sont unanimes : ce cours donne de l’assu-
rance et de la prestance dans le trafic, il ramène les
problèmes à de justes dimensions et forme à des com-
portements sûrs et responsables sur la route. Nous les
voyons souvent circuler à vélo à Liège. Ils contribuent
certainement à la progression du nombre de cyclistes
au centre de Liège.
Michel Murzeau, responsable de la vélo-école du
Gracq-Liège (04/264.83.94)
Prix : enfants : 100 bef; autres : 200 bef (assurance
et guide compris)
22
ANNEXE
Liste des aptitudes testées avant la sortie en rue :
1) rouler droit à une distance de 1 mètre d’une ligne
blanche,
2) monter et descendre de son vélo,
3) conduire d’une main et tendre le bras alternati-
vement
4) rouler droit en regardant à l’arrière (citer le
chiffre présenté sur un panneau montré par le
moniteur)
5) slalomer
6) tourner en arc de cercle (un moniteur se tient au
centre et tend une corde à l’élève qui doit la
maintenir tendue).
La petite vélo-école (ou piste de circulation)
Le Gracq-Liège organise aussi une petite vélo-école
(ou piste d’habileté) pour les plus jeunes, à l’occa-
sion de journées événementielles : “A pied, à cheval,
à vélo... ou en bus”, “Retrouvailles”, etc. Plusieurs
centaines d’enfants de 8 à 12 ans ont à ce jour passé
le test et reçu une fiche d’évaluation. Pour eux, c’est
un jeu, et les parents les regardent comme à la foire.
Si certains parents y attachent de l’importance, nous
n’avons eu jusqu’ici aucune suite. Ce scénario nous
laisse dubitatif. Tant que les parents ne sont pas
partie prenante, le vélo des enfants ne sera qu’un
jouet !
Nos interrogations
1. Certains élèves se limitent à une seule séance. Ne
faut-il pas leur suggérer de suivre deux à trois
séances, ponctuées par un test et un brevet ?
Comment adapter ce test aux différentes catégo-
ries d’élèves (enfants, adultes, personnes âgées
affectées de troubles physiques) ?
2. La petite vélo-école est un jeu sans lendemain.
Comment sensibiliser et mieux associer les
parents dans l’éducation au vélo de leur(s)
enfant(s) ?
3. Comment intégrer les sorties en ville dans le cadre
scolaire, les contrats de sécurité et les activités de
groupes de quartiers ?
4. Comment inciter les gens à adopter un comporte-
ment responsable dans le trafic sans gâcher le
plaisir du déplacement à vélo ?
5. Quelle(s) action(s) entreprendre pour convaincre
le public que le vélo en ville est beaucoup moins
dangereux qu’il le paraît ?
 MM. Luc Degraer et Bernard Dehaye, responsables de la vélo-école du Gracq-Bruxelles
La vélo-école du Gracq-Bruxelles
Fort d'une longue expérience pratique dans le trafic, le
Gracq-Bruxelles propose à ses membres (actuels et poten-
tiels) une série de services, tels que la vélo-école et le parrai-
nage, c'est-à-dire l'accompagnement individuel pour la
recherche du meilleur itinéraire cyclable.
C'est dans ce contexte que la Régionale de Bruxelles du Gracq
a créé en 1998 une vélo-école "permanente", organisée men-
suellement en un endroit fixe (Cinquantenaire).
Par qui et pour qui ?
Nos séances de vélo-école sont dispensées par des cyclistes
quotidiens du GRACQ, expérimentés mais bénévoles; c’est
pourquoi elles ne sont organisables que le week-end. Elles
s’adressent exclusivement aux personnes (adultes ou enfants
accompagnés) sachant déjà rouler à vélo mais effrayées par
le trafic bruxellois et souhaitant apprendre comment s’impo-
ser dans la circulation et y survivre sans dommages, tout en
respectant le code de la route.
Comment ?
Cela se passe en 2 étapes. On commence par s’exercer en
dehors du trafic, et une fois qu’on en est jugé apte, on entre
progressivement dans la circulation accompagné par un
moniteur.
La partie "hors trafic" comporte 3 volets : le code de la route
des cyclistes, la mécanique et les exercices d’habileté :
rouler en ligne droite tout en jetant régulièrement un coup
d’oeil vers l’arrière
lâcher le guidon d’une main (changement de direction),
descendre du vélo "côté trottoir"
freiner correctement (évaluation des distances de freinage),
utiliser son changement de vitesse et rouler à deux de front.
Si l’élève satisfait aux 3 domaines cités ci-dessus, nous l’emme-
nons progressivement dans le trafic, en lui distillant des conseils
sur le comportement adéquat face aux dangers potentiels.
Fais-toi voir, c’est bien vu !
Outre le fait de porter des vêtements voyants (fluo par
exemple) et de disposer de feux et catadioptres propres et en
état de marche, il y a la manière de rouler.
La sortie dans le trafic
Le parcours pratique dans le trafic aborde diverses difficultés
inhérentes à la circulation en ville: insertion dans la circula-
tion, rue et carrefour avec rails de tram, approcher un carre-
four et tourner à gauche " direct " , nids de poule, portières
de voiture en stationnement, dépassement d’un véhicule
arrêté en double file, petit et grand ronds-points, proximité
d’une ligne de bus, sens unique limité (SUL) dans les deux
sens de circulation possible pour les cyclistes et remonter une
file au feu rouge.
L’intérêt de faire certains exercices seul s’avère également
utile, car l’effet de groupe amène une conduite différente
tant de la part du cycliste que de l’automobiliste. Mais nous
n’obligeons pas l’élève à agir contre son gré.
L’originalité de cette vélo-école est également l’encadre-
ment : un moniteur pour 5 ou 6 élèves dans le trafic réel. De
l’expérience de l’année 1998, nous retenons l’enthousiasme
des participants d’avoir pu, concrètement sur le terrain,
aborder la circulation avec les conseils de bénévoles expéri-
mentés.
Tous les élèves qui auront prouvés leur maîtrise du vélo tant
sur le plan théorique que pratique se verront délivrer un
diplôme de cycliste urbain. L’élève qui n’aurait pas atteint un
niveau suffisant lors d’une première séance peut bien sûr
revenir à une vélo-école ultérieure.
Où et quand ?
La vélo-école a lieu au parc du Cinquantenaire (près des bas-
sins côté avenue de Tervueren) le 4ème samedi des mois sui-
vants (mars, avril, mai, juin, septembre et octobre) de 14 à
17h. Une vélo-école mobile peut éventuellement se rendre
dans les différentes communes de l’agglomération à l’invita-
tion des sections locales du GRACQ, en couplant la vélo-école
à un événement marquant (balade recyclée, ...) .
Prix : membres du GRACQ 150 BEF ; non membres 300 BEF ;
tarif famille max. 500 BEF.
Ce prix comprend le cours (durée : de 2h30 à 3 h), une bro-
chure d’information, la couverture par une assurance pour la
durée de la vélo-école, et le diplôme attestant la maîtrise de
l’élève en trafic urbain. Inscriptions et renseignements pour
la vélo-école : Degraer Luc 02/215.45.94 (après 20h).
Dans le trafic...
∑●∑ Evitez de trop serrer votre droite, occupez une place plus centrale sur la
chaussée, et conservez toujours au moins un mètre d’écart par rapport
au bord de la chaussée et surtout par rapport aux véhicules en station-
nement (risque d’ouverture de portière). Amis cyclistes, n’ayez en tout
cas jamais peur de rouler à votre rythme, car vous êtes aussi le trafic,
vous en faites partie intégrante!
∑●∑ Evitez de zigzaguer. Au contraire, gardez la même ligne (position) dans
le trafic.
∑●∑ Evitez tout écart à gauche comme à droite qui pourrait surprendre un
autre usager.
∑●∑ Avant toute manoeuvre ou changement de direction, vous devez avoir
conscience de ce qui se passe derrière vous. Pour cela, 2 solutions : jetez
un coup d’oeil dans votre rétroviseur, ou retournez-vous régulièrement.
∑●∑ Lors de toute manœuvre où vous pourriez entrer en conflit avec un
autre usager, favorisez la négociation par le contact visuel. Regardez la
personne, et assurez-vous ainsi qu’elle vous a bien vu, et qu’elle com-
prend votre manœuvre. Par exemple, pédalez, même doucement, pour
montrer que vous êtes toujours en mouvement et que vous n’êtes pas
prêt à poser le pied et à céder votre droit de passage.
∑●∑ Dans la mesure du possible, restez courtois, mais dites-vous aussi que
vous avez certainement autant le droit de circuler que les usagers pol-
luants, d’autant plus que le vélo est un moyen de transport sans grand
danger pour les autres usagers de la route.
23
 M. Jan Verschooren, Administrateur délégué Fietsersbond
L’action “j’épargne des kilomètres”
Introduction
Le Fietsersbond a toujours attaché une grande impor-
tance à l’éducation au vélo. Nous trouvons que l’école
accorde trop peu d’attention au sujet : la plupart du
temps, malgré de louables intentions, l’école se limite
à l’étude du code de la route ou au contrôle technique
des vélos, au lieu d’aider le cycliste à améliorer sa
propre sécurité sur la route. Le Fietsersbond, quant à
lui, a développé une vision moderne, en mettant l’ac-
cent sur l’éducation à la mobilité. Il se penche de façon
critique sur la façon dont nous nous déplaçons et
envoie des signaux clairs aux autorités compétentes.
En d’autres mots, il ne part pas d’une situation acqui-
se dans laquelle il s’agirait de se débrouiller le moins
mal possible, mais tente d’améliorer la situation par un
changement de comportement chez les usagers de la
route.
L’action “j’épargne des kilomètres”
Partant de là, le Fietsersbond a mis au point un pro-
gramme flexible d’éducation à la mobilité à l’attention
des écoles. Une brochure a été rédigée, présentant les
grandes lignes du projet, mais un accompagnement
intensif s’avère la plupart du temps indispensable.
L’action “j’épargne des kilomètres” offre une multitu-
de de facettes et de possibilités. Elle peut s’appliquer à
tous les niveaux de l’enseignement, depuis l’école gar-
dienne jusqu’à l’université; à toute une école ou à une
classe ou un groupe.
Le point de départ, c’est la mise en pratique du chan-
gement de comportement; vient ensuite l’évaluation et
le recensement de ce qui doit et peut être modifié. Le
principe est le suivant : durant une période convenue
(le plus souvent deux semaines), les participants vien-
nent aussi souvent que possible à l’école sans voiture.
On compte le nombre de kilomètres-auto économisés.
En considérant le dommage causé par l’automobile à
l’environnement et à la qualité de vie, ce nombre de
kilomètres est multiplié par une somme et le résultat
obtenu peut être investi dans une amélioration des
abords de l’école. L’argent est converti en chèque et le
chèque, transmis aux autorités communales avec la
question : “que peut-on faire pour les cyclistes ou les
piétons ?”.
24
Ce projet présente plusieurs facettes et peut être inté-
gré aux différents matières scolaires :
∑●∑ l∑ es mathématiques
∑ ∑ l∑ a langue maternelle (rédaction de lettres adressées
●
à la presse et à l’administration communale)
∑●∑ ∑l’éducation physique (reconnaissance de parcours à
vélo)
∑●∑ l∑ ’éducation sociale (discussion autour d’un projet,
contacts avec la presse, etc.)
∑●∑ l∑ ’histoire (développement de l’automobile, etc.)
∑●∑ ∑la géographie (étude du milieu)
●∑ ∑ ∑la musique (composition de chansons pour la
route), etc.
Après l’action, un questionnaire est remis aux élèves,
invités à s’exprimer sur les difficultés rencontrées et sur
les avantages et inconvénients des modes de déplace-
ment alternatifs à la voiture.
Le projet a les avantages suivants. Il est multidiscipli-
naire, il sensibilise les élèves à d’autres modes de
déplacement, il montre qu’on peut faire quelque
chose, il ne se limite pas aux élèves mais s’étend à
d’autres sphères que l’école. Les parents, les ensei-
gnants, l’administration communale, la classe moyen-
ne concernée par le choix du mode de déplacement,
tous ces acteurs peuvent être appelés à prendre posi-
tion dans une vaste discussion sur le thème de la mobi-
lité.
Fietsersbond,
Hopland 37, 2000 Antwerpen
03/231.92.95 (fax 231.45.79)
 Jean-Marc Dubois, Annemie Louwyck, Petra Meier et John Van Hassel, Pro Velo, Bruxelles
Une vélo-école permanente pour débutants
et non débutants à Bruxelles
L’apprentissage de la conduite
à vélo en ville
A Bruxelles, le nombre de cyclistes s’est accru au cours
des dernières années. Pourtant, la plupart des gens
n’osent pas encore rouler à vélo dans le trafic, tandis que
d’autres n’ont jamais appris l’équilibre sur deux roues.
Depuis juin 1997, Pro Velo propose dans la capitale un
service de vélo-école en deux modules : le premier pour
ceux qui veulent apprendre à rouler (les débutants), le
second destiné à ceux qui hun fietsvaardigheid willen
verbeteren en een initiatie krijgen in het verkeer. Un ser-
vice renouvelé chaque mois (sauf en juillet et en hiver),
ouvert à tous, jeunes et moins jeunes.
Les deux modules s’étalent sur quatre semaines (4 x
2h30). Le module “débutant” prévoit également une ou
deux heures de leçon privée entre les deux premières
séances, pour l’élève qui n’aurait pas acquis l’équilibre
sur le vélo. Vous trouverez en annexe le programme
détaillé du module 1. Nous nous limitons ici aux princi-
pales leçons que nous tirons de l’expérience.
Le module 1 “débutants” pour ceux
qui veulent apprendre à rouler
Un apprentissage réussi repose avant tout sur une rela-
tion de confiance (voire de complicité) entre l’élève et le
moniteur. Le jeune ou l’adulte qui apprend à rouler à
vélo veut avoir la garantie qu’il ne tombera pas. Chez
nos élèves, la peur de la chute, liée à des expériences
douloureuses, est le principal obstacle à l’apprentissage.
Pour gagner leur confiance, il s’agira donc de leur assu-
rer un appui au début de l’apprentissage. Mais qui tenir,
que tenir ? Le vélo ou l’élève ?
On a tous à l’esprit l’image d’un père ou d’une mère
tenant le vélo du jeune enfant par la selle et courant à
l’arrière. Il suffit parfois de quelques minutes à un enfant
en bas âge pour oser s’élancer seul sur un vélo. Essayez
la même technique avec un enfant défranchi par une
chute, avec un adolescent ou un adulte; à moins d’avoir
une poigne solide, vous risquez de bientôt perdre le
contrôle du vélo... et de l’élève ! Il s’avère souvent plus
facile et plus sûr de tenir l’élève par les épaules; cela per-
met de mieux corriger à la fois l’équilibre et la trajectoi-
re. A vous de juger en fonction de la situation, mais évi-
tez toute chute, elle ralentirait -voire bloquerait- le pro-
cessus d’apprentissage !
Vous avez choisi pour l’apprentissage un endroit calme,
peu fréquenté, spacieux et fermé aux voitures. Votre
élève est crispé, c’est normal. Parlez-lui, encouragez-le
et ne marquez aucune impatience : vous avez tout votre
temps et il y arrivera ! Montrez-lui qu’en cas de besoin,
vous savez courir à ses côtés. Mettez-y de l’entrain,
taquinez-le : un brin d’humour et il en oubliera ses
peurs.
Voici les tendances majeures que nous avons observées
chez une personne qui apprend à rouler à vélo :
1. serrer le guidon,
2. se déhancher sur la selle, au lieu de garder le torse
droit,
3. fixer son attention sur la roue avant,
4. ne pas trouver rapidement l’autre pédale,
5. perdre les pédales (au sens propre),
6. freiner avec les pieds et non pas avec les freins du
guidon.
N’hésitez pas à corriger ces tendances avec l’élève. Si,
par exemple, il freine en déposant le pied à terre, tra-
vaillez le freinage sur un terrain en pente douce, à inter-
valles d’abord courts, puis plus longs. Un freinage pro-
gressif et non sec, exécuté de préférence avec les deux
freins.
Les deux conseils généraux que nous donnons aux élèves
pour favoriser l’acquisition de l’équilibre sont les sui-
vants :
∑●∑ s∑ e donner de la vitesse, car l’équilibre vient avec la
vitesse
∑●∑ ∑fixer un objectif à quelques dizaines de mètres, ce qui
évite à l’élève de se concentrer sur une trajectoire
imparfaite
Ne sous-estimez pas l’effort fourni par un vrai débutant.
Deux heures et demie d’exercices intensifs, pour évacuer
peu à peu la peur de la chute, c’est long. Ecoutez l’élève
et accordez-lui des pauses, que vous mettrez à profit
pour lui donner quelques notions de technique-vélo.
Vous verrez : les chutes seront moins nombreuses... Et
comme votre première préoccupation est de les éviter...
Même si certains élèves n’ont pas pour objectif de pou-
voir rouler à vélo dans le trafic, c’est une satisfaction
pour tous de participer à la sortie du dernier samedi.
Nous ne forçons personne et prévoyons toujours un
moniteur pour poursuivre les exercices en terrain proté-
gé avec les élèves qui ne sortiraient pas.
La sortie a lieu dans un quartier assez peu fréquenté par
les voitures, du moins le samedi matin. Les difficultés
travaillées sont les suivantes :
1. conduite en trajectoire rectiligne en tenant compte
des priorités de droite
25
 2. virage à droite et légère montée requérant l’utilisa-
tion des vitesses.
Les élèves roulent par groupes de deux, l’un derrière
l’autre, couverts à l’arrière par un moniteur. On entraîne
les aptitudes et les automatismes en répétant le tour,
avant de rentrer à vélo chez Pro Velo, pour une évalua-
tion collective et individuelle et des conseils sur l’achat
d’un vélo et les moyens de poursuivre l’apprentissage
(p. ex. via le module 2).
des lieux calmes que dans le trafic.
Plus de la moitié des personnes ayant répondu roule sur
la rue lorsqu'il y a peu de trafic. Régulièrement ou occa-
sionnellement ? Vous observerez que le pourcentage des
personnes capables de rouler (et tourner) en tenant le
guidon à une main est, lui, nettement inférieur aux 50 %.
Les aptitudes de base sont, elles, plus largement
acquises.

Nos bons élèves ont à présent acquis un niveau suffisant 71 % possédaient un vélo après la formation, contre 16 %
pour rouler dans le trafic accompagnés par un cycliste avant. Il ressort clairement des contacts pris que ce sont
régulier. Aussi avons-nous tenté, en juin 1997, une les personnes qui ont acquis un vélo qui ont obtenu les
(courte) expérience de parrainage de nos élèves ex- meilleurs résultats.
débutants par des membres du Gracq. La proposition de Quelques mots enfin sur les enfants et les participants au
parrainage concernait deux déplacements à vélo par module 2.
semaine : l’un en semaine pour un trajet domicile-tra- Grâce à notre vélo-école, trois enfants ont pu prendre
vail, l’autre le week-end pour aller au magasin, à la part à une sortie à vélo que nous avons organisée avec
piscine, etc. La demande existe chez nos élèves et l’ex- leur classe. Nous restons persuadés qu'il y a encore à
périence mériterait d’être relancée. Bruxelles pas mal d'enfants qui ne savent pas rouler à
vélo...
Le module 2 “avancé” pour ceux qui Quant aux participants au module 2, nous devrons nous-
veulent vaincre leur peur du trafic mêmes veiller à ce que plus d'anciens du module 1 pour-
suivent leur formation par les modules 2 (Pro Velo) et 3
A l’origine, ce module comptait deux séances et avait (Gracq-Bruxelles).
lieu chaque premier et dernier samedi du mois, aux
mêmes heures que le module 1. Un test d’aptitudes hors
circulation, puis la pratique du trafic, en tout petits Statistiques débutants 1997-1998
groupes, sous la conduite d’un moniteur. Les parcours
proposés, de difficulté graduelle, passent en revue les 31 réponses sur 65, Femmes : 24, Hommes : 7
pièges du trafic. A chaque difficulté, on prend le temps
d’exercer la manoeuvre.
Avant Après Aujourd'hui
Fe Ho Tot Fe Ho Tot Fe Ho Tot
Il s’est vite avéré que deux séances ne suffisent pas aux J'ai un vélo 5 0 5 17 5 22 18 5 23
élèves pour se libérer de leurs inhibitions. A partir de Je sais rouler sans
qu'on me tienne 5 1 6 24 7 31 24 7 31
mars 1999, la formation s’étalera sur quatre séances. Je sais rouler droit 3 0 3 18 6 24 20 7 27
Je sais prendre un
Bilan virage à 90°
Je sais rouler en tenant
2 0 2 16 4 20 18 6 24

le guidon à une main 0 0 0 5 4 9 6 5 11

La vélo-école répond à une réelle demande : en 1998, de Je sais tourner en tenant
le guidon à une main 0 0 0 1 3 4 2 3 5
mars à octobre, 65 personnes originaires de Bruxelles Je roule en dehors
mais aussi d’ailleurs dans le pays ont suivi avec succès du trafic 3 0 3 19 7 26 16 7 23
Je roule sur la rue
cette formation, soit une moyenne de neuf inscrits par lorsqu'il y a peu de trafic 0 0 0 12 6 18 11 6 17
mois. Je roule sur la rue même
lorsque le trafic est dense 0 0 0 0 2 2 1 2 3
Nous avons récemment envoyé une enquête à tous les J'utilise le vélo pour mes
déplacements quotidiens 0 0 0 0 0 0 0 2 2
élèves qui ont pris part à la vélo-école :
en 1997, 20 personnes (4 hommes, 13 femmes et 3 Avant Après Aujourd'hui
enfants) pour le module 1 et 1 pour le module 2; Fe Ho Tot Fe Ho Tot Fe Ho Tot
en 1998, 57 personnes (8 hommes, 44 femmes et 5 J'ai un vélo 21% 0% 16% 71% 71% 71% 75% 71% 74%
Je sais rouler sans
enfants) pour le module 1 et 8 pour le module 2. qu'on me tienne 21% 14% 19% 100% 100% 100% 100% 100% 100%
Pour en tirer les enseignements, nous nous sommes limi- Je sais rouler droit 13% 0% 10% 75% 86% 77% 83% 100% 87%
Je sais prendre un
tés aux adultes qui ont participé au module 1 : 31 virage à 90° 8% 0% 6% 67% 57% 65% 75% 86% 77%
réponses (sur 69 participants). Je sais rouler en tenant
le guidon à une main 0% 0% 0% 21% 57% 29% 25% 71% 35%
Je sais tourner en tenant
L'observatoire du vélo que nous avons mis sur pied à la le guidon à une main 0% 0% 0% 4% 43% 13% 8% 43% 16%
demande de la région bruxelloise révèle qu'à Bruxelles, Je roule en dehors
75 % des cyclistes sont des hommes et 25 % des femmes. du trafic 13% 0% 10% 79% 100% 84% 67% 100% 74%
Je roule sur la rue
Dans la vélo-école, la proportion s'inverse : 77 % de lorsqu'il y a peu de trafic 0% 0% 0% 50% 86% 58% 46% 86% 55%
femmes, pour 23 % d'hommes. Leur désir d’apprendre Je roule sur la rue même
lorsque le trafic est dense 0% 0% 0% 0% 29% 6% 4% 29% 10%
des femmes est donc manifeste. Jusqu’à présent cepen- J'utilise le vélo pour mes
26 dant, elles semblent plus enclines à utiliser le vélo dans déplacements quotidiens 0% 0% 0% 0% 0% 0% 0% 29% 6%
 M. Geoff Gilbert, Assistant du projet Safe Routes to Schools, Sustrans, Bristol, R.U.

Le programme Safe Routes to Schools

Sustrans -abréviation de sustainable transport- est un
organisme d’utilité publique du Royaume-Uni, connu
surtout pour être à l’origine du National Cycle Network,
le réseau cyclable national. Il y a à peine cinq ans, on
comptait environ 500 km de routes cyclables en
Grande-Bretagne. Pour l’an 2000, Sustrans aura réalisé
4000 km et pour l’an 2005, plus de 10000 km de routes
seront ainsi accessibles aux cyclistes, piétons et autres
usagers faibles. Des routes pour aller au travail, à l’éco-
le, au magasin, ou simplement pour faire du sport ou
flâner. Des routes susceptibles d’être empruntées en
toute sécurité par des enfants de 12 ans sans accompa-
gnement adulte.
Les déplacements vers l’école sont devenus un problè-
me national en Grande-Bretagne. La prédominance de
la voiture a des effets de grande ampleur. Les parents
voient dans le trafic routier un danger pour leurs
enfants, danger qu’ils ne peuvent éviter qu’en les sur ce sujet à Londres et deux autres conférences se
emmenant à l’école en voiture. Ils contribuent ainsi à tiendront au Pays de Galles en mars et au nord de
plus de 20 % du trafic automobile aux heures de poin- l’Angleterre en juillet 1999.
te. Le nombre d’enfants conduits à l’école en voiture a
plus que doublé en dix ans et le Royaume-Uni a 2) Réalisations
aujourd’hui, parmi les pays de l’Union européenne, le
Nous avons aussi publié une farde d’information sur la
second plus mauvais pourcentage de jeunes piétons
façon d’intégrer le projet safe routes to school dans la
victimes de la route.
plupart des matières scolaires du primaire et du secon-
D’autres pays ont déjà pris des mesures pour faire face daire. Elle incite les enseignants à choisir des thèmes
au problème. Le Danemark, par exemple, a réduit de qui éveillent les jeunes aux questions de développe-
80 % le nombre d’enfants victimes de la route en atté- ment durable, ou à entreprendre des activités pra-
nuant le trafic aux abords des écoles et en lançant un tiques liées à la sécurité autour des écoles, comme des
programme national de “routes sûres vers l’école”. études de trafic ou des repérages sur carte de trajets
Aujourd’hui, 60 % des jeunes danois vont à l’école à domicile-école. Leur travail a débouché sur des réalisa-
vélo, contre à peine 2 % en Grande-Bretagne. tions intéressantes dans le domaine des beaux-arts, de
l’éducation à l’environnement et à la santé, de la géo-
En l’absence d’initiative de la part du gouvernement, graphie, des technologies de l’information et de la
Sustrans a lancé il y a trois ans son projet national de communication, des mathématiques, des sciences, etc.
“routes sûres vers l’école” (en anglais, Safe Routes to dans tout le Royaume-Uni, mais plus spécialement
School), largement inspiré de l’exemple danois. Ce dans les dix écoles-pilotes.
projet comporte deux axes : un axe-réalisation (en col-
laboration étroite avec dix écoles pilotes) et un axe- Dans certaines de ces écoles, des cours de technique du
information. vélo ont vu le jour et nous avons collaboré à l’organi-
sation de journées-vélo. Nous avons aussi sensibilisé
1) Information parents, élèves et enseignants à l’usage du vélo, par
une formation à la sécurité routière et à la conduite du
Le projet tient à jour une base de données sur les acti- vélo et par un marquage des vélos avec l’aide de la
vités de safe routes to school à travers le pays. Il pro- police.
duit des brochures d’information et de conseils, du Parents et professeurs jugent cruciale la formation des
matériel audiovisuel et un bulletin trimestriel. Tout ceci jeunes cyclistes. Certains ne permettraient pas aux
contribue à informer les autorités locales, écoles et enfants de se rendre à l’école à vélo sans programme
parents d’élèves des développements dans les écoles de formation. C’est pourquoi Sustrans a mis au point
pilotes et ailleurs. Sustrans a organisé une conférence un programme pour les écoles, en collaboration avec 27
 les autorités locales. Les activités ont parfois lieu pen-
dant les heures de cours, le plus souvent après les cours
ou le week-end. Les techniques de base de la conduite
à vélo sont exercées à l’école puis expérimentées dans
le trafic. Les formateurs sont soit des instructeurs en
sécurité routière employés par l’administration locale,
soit plus généralement des bénévoles. Quelques admi-
nistrations sont à même d’offrir un entraînement indi-
viduel aux enfants sur leur trajet domicile-école, aux
adultes qui les accompagnent ou à des familles.
Beaucoup de parents ne savent ou n’osent pas rouler à
vélo dans le trafic et ont eux-mêmes besoin de soutien
et d’encouragement pour inciter leurs enfants à rouler
à vélo.
La présence de range-vélos efficaces à l’école est un
autre facteur décisif. Sustrans a commandé la
construction d’abris pour vélos, après avoir pris l’avis
des élèves eux-mêmes.
En 1996, Sustrans avait interrogé 10000 élèves du pri-
maire et du secondaire sur leur trajet domicile-école :
mode de transport, itinéraire suivi, perception du dan-
ger et préférences. La plupart des enfants jusqu’à l’âge
de 11 ans avaient avoué une préférence pour le dépla-
cement à vélo. Des études ont montré que plus tôt les
habitudes sont prises, plus elles ont de chance de se
maintenir. Mais la plupart des parents interdisent à
leurs enfants de faire seul le trajet domicile-école à
vélo. Il convient donc de les convaincre de la sécurité
des routes pour les jeunes piétons ou cyclistes.
Tout en étant un organisme d’utilité publique, Sustrans
est une compagnie de construction où travaillent des
ingénieurs civils. L’amélioration des infrastructures est
par conséquent un élément central du programme Safe
Routes to Schools. Nous avons fait, aux décideurs
locaux, des propositions d’aménagements pour pié-
tons et cyclistes aux abords des dix écoles pilotes. Leur
financement vient du gouvernement central, de pro-
moteurs privés ou, occasionnellement, de l’adminis-
tration locale.
Les trottoirs ont été élargis, des rails de sécurité instal-
lés, ainsi que de nouveaux passages pour piétons.
Lorsque c’était possible, les trottoirs existants ont été
aménagés pour un usage partagé entre piétons et
cyclistes. Des bandes cyclables ont été marquées au sol
sur la chaussée et, quand la place et les budgets le per-
mettaient, construites en site propre.
La vitesse des véhicules motorisés a été réduite par des
plateaux de direction, des chicanes ou des limites de
vitesse. Le gouvernement est sur le point d’assouplir la
législation relative aux zones 30, ce qui permettra de
les généraliser aux abords des écoles.
Sustrans a initié le programme Safe Routes to Schools
au Royaume-Uni en 1995. Une partie de ce travail a
consisté dans du lobbying et de la consultance auprès
des services gouvernementaux, avec des résultats
encourageants. Le Ministère de la Santé vient de lancer
28
une initiative intitulée Healthy Schools. Le Ministère du
Transport se réfère aujourd’hui explicitement au pro-
gramme Safe Routes to Schools dans les conseils qu’il
donne aux décideurs locaux. Le bureau gallois a
annoncé qu’en 1999, un budget d’1,5 million de livres
serait consacré à des safe routes to schools au Pays de
Galles. Nous avons été consultés pour formuler la nou-
velle stratégie nationale en faveur du vélo, rendue
publique en 1996 et qui vise à doubler le nombre de
déplacements à vélo d’ici l’an 2002.
Le gouvernement a commandé un guide pratique sur
les déplacements vers l’école, qui doit paraître en 1999.
Nous sommes chargés de rédiger ce guide et menons
actuellement une enquête auprès d’environ 50 écoles
pour collecter des informations. En trois ans, le concept
de safe routes to schools s’est étendu bien au-delà de
nos dix écoles pilotes.
L’an passé, un groupe de consultance sur les déplace-
ments domicile-école a été mis sur pied par le gouver-
nement au plus haut niveau, en vue de coordonner les
politiques et les actions entre les différents départe-
ments. Sustrans a été invité à joindre ce groupe.
Les élèves de nos six écoles pilotes de l’enseignement
secondaire ont pris part à un échange organisé par
Sustrans avec des écoles danoises d’Odense. Ils ont
passé une semaine sur les routes danoises et visité le
centre de sécurité routière où sont formés tous les
élèves d’Odense. Les petits anglais étaient surpris du
degré de liberté expérimenté par leurs camarades
danois, qui peuvent traverser leur ville à vélo en toute
sécurité, sur de larges routes sans voitures.
Bilan
Dans certaines écoles pilotes, nous avons d’ores et déjà
doublé voire triplé le nombre d’élèves qui font le trajet
à vélo. Dans deux écoles primaires où la bicyclette était
bannie, elle est aujourd’hui autorisée et même encou-
ragée. Le nombre de déplacements en voiture a parfois
été réduit. Le programme Safe Routes to Schools a réa-
lisé pas mal de choses en trois ans, mais il reste encore
des années de travail pour atteindre ce qui se fait au
Danemark, où les jeunes enfants peuvent aller à l’école
à pied ou à vélo en toute sécurité, même sans accom-
pagnement.
Sustrans,
PO Box 21, Bristol BS 99 2HA
00 44 117 929.08.88 (fax 929.41.73)
 M. Robert Boivin, Président a.i. du Groupe Vélo, Montréal, Québec, Canada

Le Tour des Enfants ou l’éducation

cycliste par l’événement
Chaque année, à partir de la dernière semaine de mai,
nous marquons le début de la saison cycliste en orga-
nisant de grands événements. Parmi ceux-ci, le Tour
des Enfants occupe une place de choix par son carac-
tère particulier et du fait qu’il ouvre en quelque sorte
les festivités.
Du point de vue des participants, le Tour des Enfants se
présente comme une expérience urbaine aussi inusitée
que stimulante. Il propose de rouler en vélo dans
Montréal, la plus grande ville du Québec, alors que
toute la rue est réservée en exclusivité aux cyclistes.
Aucune auto ne peut pénétrer sur le parcours. L’accès
est bloqué au moyen d’une haie de barricades et de
policiers en uniforme ainsi que par plus d’un millier de
bénévoles, portant un t-shirt aux couleurs de l’événe-
ment.
Qui plus est, les seuls cyclistes présents sur le parcours
sont des enfants de six à douze ans. On en compte pas enfants. Il lui apporte aussi de la crédibilité auprès des
moins de 10 000. À la ligne de départ, le matin, ils for- parents, des éducateurs et des commanditaires.
ment une large marée de pastilles de couleurs (à cause
des casques qu’ils portent presque tous) qui s’étend Tout ne s’arrête pas une fois que la randonnée est ter-
sur plusieurs centaines de mètres. Le spectacle est sai- minée. Au contraire! La fête, pourrait-on dire, ne fait
sissant et émouvant. On a l’impression, ce jour-là, que que commencer. Un immense pique-nique dans un
Montréal est la cité des enfants. parc succède à la partie sportive. La plupart des
parents apportent un casse-croûte dans une glacière,
Pour le plus grand bonheur des jeunes, le Tour des étendent une nappe sur la pelouse et c’est le déjeuner
Enfants est interdit aux parents. Ceux-ci doivent rester sur l’herbe. Plusieurs de nos commanditaires en profi-
sur le banc. Les seuls “ grands ” admis sont des béné- tent pour distribuer des cadeaux aux enfants. Pour
voles à bicyclette. Identifiés eux aussi aux couleurs de notre part, nous orchestrons une animation, fort prisée
l’événement, ils possèdent une formation en premiers des participants, se composant de clowns plus amu-
soins et sont en mesure d’effectuer des réparations sants les uns que les autres, de jeux coopératifs, d’ate-
mécaniques mineures. Leur rôle consiste à veiller au liers de maquillage, etc.
confort et à la sécurité des enfants.
Nous avons fait estimer par une firme spécialisée la
Le Tour des Enfants représente pour ses participants participation à ce pique-nique. À notre surprise, elle
une randonnée qui vaut le déplacement. Le trajet fait fut évaluée à 45 000 personnes. C’est donc dire que
habituellement quelque 25 kilomètres, les plus rapides chaque enfant qui vient pédaler est accompagné de
complètent le parcours en une heure approximative- 3,5 personnes. Cette affluence révèle une dimension
ment, tandis que les derniers prennent plus de deux essentielle du Tour des Enfants : sa mobilisation com-
heures. Notez qu’il s’agit d’une randonnée et non munautaire et familiale.
d’une course. Pas de médaille! Ni de chronomètre!
Nous insistons toujours sur cette philosophie de l’évé- La préparation du Tour des Enfants, qui s’étend sur une
nement. année entière, entraîne la collaboration de différents
groupes: plusieurs services de la Ville de Montréal, la
Nous utilisons le mot “ événement ” pour décrire le police, quelque 1700 bénévoles, des commanditaires,
Tour des Enfants, car c’en est un. Les médias le cou- des médias, les parents ainsi que le milieu scolaire
vrent de façon importante. En général, la majorité des (direction de commissions scolaires et d’écoles, ensei-
quotidiens montréalais en traitent en première page. Il gnants, animateurs de pastorale, etc.).
apparaît aux bulletins de nouvelles des radios comme
des chaînes de télévision. Cet aspect médiatique du Le choix d’un parcours, la fermeture d’une vingtaine
Tour des Enfants concourt à sa popularité auprès des de kilomètres de rues, l’aménagement d’une aire de 29
 départ, d’un site de pique-nique et d’une halte à mi-
chemin, l’organisation de services d’alimentation,
d’abandon, le déploiement de complexes dispositifs
de sécurité, le recrutement et la formation de béné-
voles, les communications et la recherche de finance-
ment, tout cela ne s’improvise pas et exige une prépa-
ration d’autant plus méticuleuse qu’on travaille pour
des enfants. Les parents des enfants qui participent au
Tour sont particulièrement préoccupés de la sécurité de
leur progéniture. Ils demandent, et personne ne les en
blâmera, d’être rassurés. Par conséquent, il ne suffit
pas de bien organiser l’événement, de le rendre sécu-
ritaire et confortable, il faut aussi être prêt à informer
adéquatement les parents et à les aider à préparer leur
enfant à l’événement. Voici comment nous procédons.
Des frais d’inscription sont exigés pour participer à
l’événement. Un formulaire doit être complété et signé
par un parent. Le formulaire d’inscription est imprimé
à l’intérieur d’une publication en bande dessinée que
nous produisons nous-mêmes et distribuons dans plus
de 500 écoles élémentaires de l’île de Montréal et des
municipalités riveraines. Au total, nous distribuons 165
000 copies de cette publication.
Pratiquement, nous envoyons la Bédé Vélo (c’est le
nom de la publication) aux commissions scolaires.
Celles-ci l’acheminent à chaque direction d’école,
laquelle la remet aux enseignants. Ces derniers les
donnent gratuitement à chacun de leurs élèves.
Le milieu scolaire québécois n’autorise pas facilement
la distribution dans les écoles de publications non pro-
duites par le ministère de l’Éducation. Notre Bédé Vélo
se doit donc d’être impeccable sur le plan éducatif, de
la qualité de la langue et des valeurs qu’elle véhicule.
Aussi nous accordons un grand soin à sa production.
Nous engageons des bédéistes professionnels habitués
à dessiner pour ce groupe d’âges. La Bédé Vélo
contient des jeux, des histoires, des chroniques. Elle
parle abondamment de sécurité routière et de préser-
vation de l’environnement. Bref il s’agit d’un véritable
magazine cycliste.
Nous savons maintenant que plusieurs enseignants
l’utilisent comme outil pédagogique. La tenue de
l’événement et la sortie de la Bédé Vélo créent des
occasions pour mettre le vélo à l’ordre du jour et orga-
niser des activités en classe : cours de français ou de
mathématiques, discussion sur l’environnement, acti-
vité de sécurité routière, session d’éducation physique,
etc. Nous savons aussi que les parents lisent la publi-
cation. Un message leur est d’ailleurs spécifiquement
adressé.
Un certain nombre d’enseignants organisent la partici-
pation de leurs élèves à l’événement. Certains s’y pré-
sentent même avec une bannière identifiant leur école.
Dans la mesure du possible, nous nous efforçons de
leur faciliter la tâche. De plus, nous restons en contact
étroit avec les directions des commissions scolaires et
des écoles.
30
Une fois que l’enfant est inscrit, nous lui faisons parve-
nir par la poste un dossard, qu’il doit porter le jour de
l’événement, ainsi qu’un guide cycliste d’une vingtai-
ne de pages que nous l’invitons à lire avec ses parents.
Cette autre publication explique le déroulement de
l’événement. Elle suggère des consignes que parents et
enfant peuvent se donner pour se retrouver. Elle
contient de nombreuses informations relatives à la
pratique du vélo : ajustement de la bicyclette, équipe-
ment requis, etc.
Depuis la création de l’événement en 1992, nous avons
constaté que les parents suivent les conseils que nous
leur prodiguons. Les vélos semblent mieux ajustés et en
meilleur état. On a pu observer, au début, que la gran-
de majorité des enfants portaient des sacs sur le dos
plutôt que dans un panier ou accrochés à un porte-
bagages. Nous avons commencé à traiter de la ques-
tion dans le guide cycliste et on a vu apparaître davan-
tage de vélos équipés de panier et de porte-bagages.
Historiquement, le Tour des Enfants est venu après le
Tour de l’Île, un événement rassemblant 45 000
cyclistes dans le rues de Montréal, le premier dimanche
de juin. Le prestige et la notoriété du Tour de l’Île amè-
nent souvent les médias à présenter le Tour des Enfants
comme le Tour de l’Île des Enfants. Il est certain que
nous avons pu mettre sur pied le Tour des Enfants grâce
à l’expertise acquise à organiser le Tour de l’Île. Ce pro-
jet traduisait une double inquiétude qui nous animait :
celle de voir la ville devenir menaçante pour les enfants
à cause de la prolifération des automobiles, celle d’as-
sister à une diminution de la pratique de l’activité phy-
sique chez les enfants avec tous les problèmes pour la
santé qu’un style de vie sédentaire génère.
Pour terminer, cette formule d’éducation cycliste par
l’événement que nous avons mise au point complète
d’autres interventions visant l’éducation cycliste des
enfants. Celle que nous venons de décrire présente
l’avantage de rendre la bicyclette attrayante et média-
tique. Elle touche un éventail d’enfants plus large que
les seuls participants à l’événement et elle comporte
l’intérêt de susciter une mobilisation communautaire
et familiale autour de l’activité. Elle suscite les éduca-
teurs à parler de vélo et pas uniquement dans les cours
d’éducation physique. Elle sensibilise et outille les
parents à jouer un rôle d’éducateurs cyclistes de leurs
enfants. Le vélo est un jouet fantastique. C’est aussi un
véhicule, un mode de transport. Il requiert par consé-
quent un apprentissage.
Vélo Québec,
Rue Rachel Est, Montréal, Québec H2J 2J9
00 1 514 521.83.56
 Les cahiers du vélo sont une réalisation de l’association Pro Velo,
dont voici la philosophie et les principales activités :

Pro Velo
P romouvoir le déplacement et la
découverte à vélo.
Le vélo : la mobilité réinventée. Evénements
Le vélo est peu coûteux et accessible à tous, respectueux de
l'être humain et de l'environnement, silencieux, convivial,
compact, rapide pour les trajets courts et complémentaire
aux transports publics pour les autres. Grâce à la bicyclette,
on vit et on respire, on voit et on se rencontre. A vélo, on
invente une mobilité durable.

Pro Vélo, une association de cyclistes.

L'asbl Pro Vélo est née en 1992 de la volonté de plusieurs
cyclistes de mettre en commun leurs compétences en vue de
conseiller les autorités en matière d'aménagements cyclables
et d'organiser des événements de promotion de l'usage du
vélo. Depuis 1994, Pro Vélo développe en outre des activités
de vélotourisme et d'éducation au vélo.
Pro Vélo est un prestataire de services qui aide autorités,
écoles et entreprises à promouvoir une nouvelle place pour
le vélo.
P our faire progresser l'usage du vélo comme mode de
déplacement et de découverte, Pro Vélo co-organise
des événements grand public, dans une ambiance
festive et amicale.
Dring Dring 99
Nouveauté : entrée gratuite à l’expo “Vivre ou survivre ?” du
Musée d’Histoire Naturelle.
Dimanche 9 mai : journée de remise en selle (de 10 à 17 h).
Au Parc du Cinquantenaire, gratuitement offert :
● contrôle technique professionnel
● bourse du vélo d'occasion
● vélo-écoles
● balades de découverte guidée des itinéraires cyclables
● expositions, animations, rencontres

Des professionnels et des bénévoles. Mercredi 12 mai : à vélo au travail et

Les activités de Pro Vélo se développent grâce à l'action à l'école.
déterminée d'une petite équipe de permanents qui ● Accueil avec petit déjeuner aux
conçoivent, coordonnent et assurent le suivi des actions maisons communales.
entreprises tout au long de l'année. ● Remise des prix du vélo, du
Des bénévoles épaulent l'organisation, en y apportant leur guidon et de la sonnette d'or.
temps et leur enthousiasme.
Carolorando Samedi 26 juin
après-midi. Randonnée cycliste à
la découverte des trésors cachés
de la Ville de Charleroi. Départ

Bureau d’étude spécialisé de la Place Charles II dès

13 heures.
Grand-Prix
Eddy Merckx version familiale.

L
•
a conception d’aménagements cyclables est
une discipline en soi. Pro Vélo en a fait sa spé-
cialité.

Méthode de travail : allier la connaissance technique à la

Dimanche 29 août en matinée.
25 km dans Bruxelles sans voitures :
une expérience inoubliable. Départ
à 10 h devant le CCN (gare du Nord)

La Vélobrabançonne.
pratique du terrain et à l’avis des cyclistes locaux.
Dimanche 10 octobre. Grand rallye à
• Conseil technique aux commissions vélo locales.
vélo, à la découverte de l'ouest du
• Formation du personnel de administrations : Région wal- Brabant wallon. Départ entre 9h30
lonne (1997-98) et communes bruxelloises (1999). et 12h de Braine-l’Alleud et en route
vers Ittre et Clabecq.
Etudes et publications récentes :
• Le réseau cyclable bruxellois (Région de Bruxelles-
Capitale,1994)
• Les sens uniques limités à Bruxelles (1997) et dans 20
villes belges (IBSR, 1998)
• Le stationnement des vélos aux arrêts de transports en Vélocation et vélotours guidés
commun (Région de Bruxelles-Capitale,1998)
• Plan vélo de Charleroi (1998) Demandez-nous le programme 1999
• Observatoire bruxellois du vélo, études statistiques (1998) Pro Vélo asbl,
• Code de bonne pratique des aménagements cyclables Réservations
et renseignements :
(Région wallonne, 1999) 02/502 73 55
31
 La vélo-école de Pro Velo
P our (ré)apprendre à rouler à vélo en
ville.
Vous rêvez de vous déplacer à vélo à Bruxelles, mais personne ne
Pour les écoles normales, Pro Vélo propose un programme de forma-
tion original réparti en deux demi-journées et une journée complète
Prix : à négocier en fonction du nombre d’élèves.

vous a jamais appris à le faire ? Vous ne vous sentez pas à l'aise
dans la circulation ?
Pro Vélo vous propose sa vélo-école permanente pour familles et
individuels.
● pour les débutants (module 1) : programme de 10 h de cours en
petit groupe et 1 h de cours particulier (si nécessaire). Modules
étalés sur quatre samedis, de 10 h à 12 h 30. Tous les samedis de
mars à octobre sauf en juillet. Prix : 3.000 f
(+ 500 f pour la location d’un vélo)
● pour vaincre sa peur en ville (module 2) : 10 h en petit groupe.
Tous les samedis matins d’avril, juin, août et octobre. Prix :
3.000 f (+ 500 f pour la location d’un vélo).
● module 1 + 2 : prix réduit à 5.000 f (+ location du vélo)
Pour les écoles, Pro Vélo propose :
● des sorties pédagogiques à vélo
● des vélotours guidés à prix réduit
● une aide aux parents et enseignants désireux de lancer un pro-
gramme cycliste ou du ramassage scolaire à vélo.
séance 1 (1/2 journée) : connaissances et réflexion
1. Le vélo, mode de déplacement, enjeu de société
2. Le cycliste dans la circulation: code de la route et bons réflexes
3. Le vélo dans le programme des cours : ou comment aborder le
thème du vélo dans les autres matières scolaires
séance 2 (1/2 journée) : éléments pratiques et organisationnels
Réflexion sur les problèmes propres à la circulation en groupe, pré-
paration des élèves et du matériel et exercice de repérage d'it-
inéraires sur une carte
séance 3 (1 journée) : ateliers pratiques et sortie à vélo
1. Atelier de technique du vélo
2. Atelier d'habileté
3. Le cycliste dans la circulation, pratique en rue : Expérimentation
d'une sortie en groupe à vélo en mettant en pratique l'itinéraire
répéré sur carte. Evaluation de l’intérêt, des aléas et dangers
éventuels d’une sortie.

Les cahiers du vélo

Abonnement 8 numéros (jusqu’à fin 2000) : 500 BEF (hors Belgique : 800 BEF) - A verser au 068-2160140-74 (mention : cahiers du vélo)

Prochains thèmes :

2. Avril 1999. A vélo au travail et à l’école : réflexes, conseils, aménagements.

3. Juin-juillet 1999. Vacances à vélo : location, vélos gratuits, transport des vélos.
4.Octobre 1999. Le vélo en chiffres. Evolution en une décennie.

Nom : ..................................................................................................................................................

Institution : ..........................................................................................................................................

Adresse : ..............................................................................................................................................

Tél. : ................................... Fax : .......................... E-Mail : ...........................................................

❏ Je désire m'abonner aux 8 numéros des cahiers du vélo, et je verse en conséquence 500 BEF (800 BEF
pour l'étranger) au 068-2160140-74
❏ Je désire organiser une sortie pédagogique à vélo avec une classe ou d'autres animations vélo, et désire
qu'on reprenne contact avec moi à cette fin.
❏ Je désire avoir plus d'informations sur les études et conseils techniques que peut réaliser Pro Vélo (bureau
d'études).
❏ Je suis intéressé par les activités suivantes de Pro Vélo, pour lesquelles je désire être tenu au courant
❍ Vélotours guidés
❍ Evénements
❍ Publications

Date Signature

- Rue Solvay 32A (avant le 15 mars 99)

A renvoyer ou faxer à Pro Velo 1 050 Bruxelles - fax : (02) 502 86 41
- Rue de Londres 13-15 (après le 15 mars 99)