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APIEU Montpellier-Mèze
Mas de Costebelle
842 rue de la vieille poste
34000 Montpellier
Tél. : 04 67 13 83 15 Fax : 04 67 13 83 19
apieumtp@educ-envir.org
Sommaire
1/ Bilan quantitatif
1.1/ Les carapattes en fonctionnement p. 3
1.2/ Les carapattes en cours de projet p. 4
1.3/ Les carapattes en pause p. 4
1.4/ Les projets carapattes abandonnés p. 5
1.5/ Les difficultés et les solutions p. 5
1.5.1/ Les principales difficultés
1.5.2/ Les solutions envisagées
2/ Bilan qualitatif
2.1/ Impact des Carapattes sur l’environnement en terme de pollutions p. 6
2.1.1/ Carapattes de la commune de Prades-le-Lez : gain de polluants p. 7
2.1.2/ Carapattes du quartier St Clément : gain de polluants p. 8
2.1.3/ Carapattes de Castelnau-le-Lez : gain de polluants p. 9
2.1.4/ Carapattes de St Jean de Védas : gain de polluants p. 10
4/ Solutions
4.1/ L’impact environnement : un axe central de communication p. 15
4.2/ Développer un système de communication engageante p. 16
Pour chacune de ces situations seront présentées les données apportées par les
personnes interrogées. Les caractéristiques des carapattes en fonctionnement et les
principales difficultés rencontrées lors de l’élaboration d’un tel projet sont
mentionnés à la fin de cette partie.
Ils sont au nombre de 26, soit 38 % du total des projets carapattes : 12 dans
l’Hérault, 7 dans le Gard et 3 dans les Pyrénées-Orientales.
Pour 21 carapattes, une première réunion d’information a eu lieu, pour d’autre un
premier contact téléphonique ou une première rencontre a eu lieu (5).
Une mise à jour du site carapattes de l’APIEU, présentant toutes les informations sur
chaque carapattes et la mise en place d’un forum permettrait aux parents qui se
posent des questions, d’échanger avec d’autres et de voir le fonctionnement dans
d’autres villes/villages.
Mais il est important de ne pas oublier que tous les foyers ne possèdent pas une
connexion Internet et que les parents n’ont pas forcément le temps de s’investir dans
la mise à jour quotidienne du site.
Le calcul :
10 trajets x 1,7 Km par trajet = 17 Km par semaine
17 Km par semaine x 30 « voitures* » x 32 semaines x 341,3 g (voir tableau plus haut)
= 5 570 016 g donc 5,6 t de CO2.
On va voir ensuite quel peut être le gain d’émission de polluants si toutes les familles
des écoles participaient au carapattes de Prades-le-Lez.
Le gain de pollution est important. Il est pour ces 30 familles de 5,6 tonnes de CO2.
Si on compare les données de gains polluants grâce aux familles inscrites et le total
des gains suivant le potentiel scolaire, on montre combien le carapattes est
significatif et combien on a intérêt à le développer.
Ainsi, la distance moyenne des 3 lignes est de 600 m ou 0,6 Km. Celles-ci sont
opérationnelles tous les jours à l’aller uniquement (le lundi, mardi, jeudi, vendredi et
samedi) soit 15 trajets par semaine.
✓Gain de pollution selon le nombre de familles inscrites sur un trajet moyen et les
fréquences réelles d’utilisation* :
* Trajet moyen évalué d’après la distance moyenne des lignes du quartier Saint
Clément soit 0,6 Km.
15 trajets x 0,6 Km x 36 « voitures » x 32 semaines x 341,3 g = 3 500 000 g
Pour l’année scolaire, on voit que le gain de CO2 reste conséquent avec 3,5 tonnes de
CO2, 87 kg de CO, 10 kg de NOX, 8 kg de COV et 1,5 kg de PES. Ce gain de CO2
permet d’éviter un équivalent de 10 000 Km.
* (Comme 3,5 tonnes =3 500 000 g, on a donc 3 500 000 g/341,3g = 10 000 Km).
Avec ces deux niveaux d’analyse, le quartier de Saint Clément permet un réel gain sur
les émissions de polluants puisqu’il permet une économie de 35 kg de CO2 par année
scolaire. Et son potentiel scolaire montre l’intérêt de le développer car on pourrait
atteindre un gain de 22 tonnes par an de CO2.
Le gain de polluant de CO2 reste conséquent avec 26 tonnes de CO2, 662 kg de CO,
82 kg de NOX, 60 kg de COV et 11 kg de PES. Soit un équivalent de 76 000 Km* de
voiture en moins parcourus presque 2 fois le tour de la terre, pour le CO2.
*(Comme 26 tonnes =26 000 000 g, on a donc 26 000 000 g/341,3g = 76 000 Km).
Ce gain de CO2 sur l’année scolaire, correspondrait à un équivalent de 787 000 Km*
en voiture en moins parcourus soit plus de 19 fois le tour de la terre.
*(Comme 268 tonnes =268 000 000 g, on a donc 268 000 000 g/341,3g = 787 000 Km).
Les deux écoles de Saint Jean de Védas (les Escholiers et Saint Jean de Baptiste) se
situent l’une en face de l’autre ainsi les lignes des carapattes peuvent être
empruntées par les élèves des deux écoles. Les carapattes de Saint Jean de Védas
compte 12 trajets :
✓La ligne verte : 1 aller et 1 retour le samedi et a une distance de 1 400 m,
✓La ligne orange : 1 aller et 1 retour le samedi et mesure 1 000 m,
✓La ligne bleue : 1 aller et 1 retour le samedi et compte 1 700 m,
✓La ligne rouge : 1 aller et 1 retour le jeudi, le vendredi, ainsi que le samedi et
fait 1 700 m
De plus, une nouvelle ligne de vélobus semble se mettre en place l’année prochaine ce
qui va plaire aux élèves les plus éloignés et bien sûr faire augmenter les gains
d’émission de pollutions atmosphériques.
12 trajets x 1,45 Km x 53 « voitures » x 32 semaines x 341,3 g = 10 000 000 g
Ainsi, les gains d’émissions de polluants sont importants, mais seraient-ils tout aussi
conséquent si toutes les familles de ces deux écoles participaient au carapattes ?
Ce gain de CO2 sur l’année scolaire, correspondrait à un équivalent de 167 000 Km*
en voiture en moins parcourus soit plus de 4 fois le tour de la terre.
* (Comme 48 tonnes =48 000 000 g, on a donc 48 000 000 g/341,3g = 140 000 Km).
Les gains d’émissions de polluants de Saint Jean de Védas, sont réellement importants
puisqu’on économise 10 tonnes de CO2 selon les fréquences d’utilisation par an. Il
pourrait être plus important puisque le potentiel scolaire montre qu’on peut
économiser jusqu’à 48 tonnes par an de CO2. Ainsi, on peut dire que l’on a tout intérêt
à participer à son développement.
Quelles sont les motivations qui sont à l’origine de l’engagement des familles dans
les projets carapattes ? Comment mettre en place une solution pour motiver la
participation ? Comment appréhender les motifs de refus des familles non
participantes.
•L’hypothèse générale est la suivante :
Les personnes les plus engagées ont un niveau d’autodétermination élevé et mettent
donc en avant les contraintes des projets afin de valoriser leur engagement et
d’éprouver un sentiment d’accomplissement personnel. En revanche les personnes non
engagées trouvent le projet très satisfaisant mais n’y voyant pas d’intérêt personnel,
elles refusent de participer.
Il serait donc intéressant de voir précisément quelles sont ces raisons afin d’avoir des
informations qui pourraient permettre la mise en place des actes préparatoires
permettant de s’engager.
3.2/ Méthodologie
Nous allons commencer cette synthèse par une analyse descriptive. De ce fait, nous
allons décrire la tendance des moyennes et des fréquences. Ensuite, nous verrons
les différents traitements statistiques.
Analyse descriptive et statistiques
Le premier constat important est que les raisons de participation données lors des
entretiens exploratoires se sont révélées être :
•Des choix volontaires librement consentis
•Une forte valorisation de l’acte de participer
•Une autosatisfaction visible mise en avant
Les items de la question 2, sont donc construits avec ces types de motivations.
Nous avons trouvé intéressant d’identifier celles qui sont les plus fréquemment
citées afin de décrire le plus précisément possible les motivations qui sous-tendent
le comportement de participation et donc d’engagement dans ces projets. En
observant les moyennes, on peut constater que :
L’item le plus choisi est « pour permettre à mes enfants de marcher, c’est bon pour
la santé ». La santé correspond à une motivation globale. Si l’on regarde plus
précisément quelle est la motivation principale la plus fréquemment citée, il s’agit
Concernant les raisons de refus données par les personnes ne souhaitant pas
participer, les résultats nous montrent une tendance différente de notre
hypothèse :
Le terme le plus choisi est « mon emploi du temps n’est pas adapté ». Ce ne serait
donc pas une question de non intérêt personnel.
Le terme le moins choisi est « j’amène déjà mes enfants à l’école à pied, le projet
est donc inutile pour moi » ceci pourrait peut-être s’expliquer par une
rationalisation de la décision de ne pas s’engager dans ce projet, c’est-à-dire,
d’évoquer des raisons qui permettent d’être en accord avec cette décision. Mais
d’autres facteurs pourraient expliquer cette réponse.
De plus, les termes « le taux de pollution restera le même malgré ce projet » et
« confier mes enfants à des accompagnateurs ne me rassure pas » arrivent en
deuxième position. Ces explications tendent également à penser que c’est une
manière d’être en adéquation avec le refus de participation. Cependant, ces items
pourraient être utiles dans la mise en place d’un acte préparatoire (cf. Théorie de
l’engagement).
Le groupe témoin met en avant « ce projet m’est inconnu » et « j’amène déjà mes
enfants à l’école à pied, le projet est donc inutile pour moi » ce qui est logique
compte tenu que le projet est inexistant dans leur quartier. Le manque
d’information conduirait peut-être à un désintérêt envers ces projets.
4/ Solutions
Dans cette partie sur l’évaluation des carapattes en terme de pollution on a constaté
un réel gain. En effet, les principaux polluants émis par le transport routier sont très
nocifs pour la santé et sur les écosystèmes et la biosphère. La principale difficulté de
cette estimation a été de déterminer exactement le gain réalisé par chaque famille
pratiquant le carapattes.
Comme on l’a vu, chacune des deux méthodes montre des différences palpables, mais
elles présentent la même tendance c'est-à-dire un réel gain environnemental.
Ainsi, on a pu voir tout au long de l’estimation des gains, que les carapattes
permettent un gain de polluants important et que le CO2 est particulièrement
concerné avec une moyenne économisée entre 2,1 tonnes et 11 tonnes. Cette économie
n’est pas statique puisqu’elle dépend essentiellement du nombre de familles
participantes, de la distance non parcourue en voiture et enfin de la fréquence des
trajets par semaine.
Il est vrai que l’on n’a peu fait cas des polluants autre que le CO2 car leurs gains en
émissions apparaissent peu importants, pourtant il faut signaler que les particules en
suspension sont un des polluants les plus nuisibles pour la santé (Cf. tableau p.6).
D’après l’AFSSE (Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du
Travail), en 2002, 3,3 % des décès d’adultes de plus de 30 ans en France seraient
attribuables aux particules fines.
De plus, le carapattes permet de diminuer le trafic routier aux principales heures de
pointes, il favorise donc la fluidité et par ce biais diminue la quantité de polluants
émis. En effet, lors de bouchons ou d’attentes aux feux par exemple, les voitures
émettent plus de polluants que lorsqu’elles roulent. Cette donnée est très difficile à
estimer car les familles n’ont pas toujours le même trajet, il faudrait effectuer un
comptage sur des lieux embouteillés, sur plusieurs semaines, pour évaluer le réel
impact des carapattes.
Pour résumer, nous pouvons dire que les carapattes sont créateurs de liens entre
les familles et avec l’école. Même si ce n’est pas une motivation de départ, mais une
conséquence des carapattes, le lien social est un point fort de la satisfaction des
participants. De même, l’aspect environnemental n’est pas au départ une motivation
principale, pourtant on s’aperçoit que les personnes engagées l’ont intégré et
pensent que les carapattes ont un réel impact à ce sujet. En ce sens on peut se
demander si ce projet n’est pas à long terme un moyen de sensibiliser les personnes
au sujet de l’environnement. Il serait intéressant de mettre en avant les résultats
de l’évaluation de l’impact environnemental lors des séances d’information de
manière concrète.
Au travers de cette analyse descriptive, il apparaît que les parents participants
interrogés sont très engagés et mettent en avant des motivations intrinsèque et
extrinsèque de haut niveau d’autodétermination. En d’autres termes, leur intérêt à
participer au carapattes est librement choisi pour des raisons personnelles et
valorisantes, un sentiment d’autosatisfaction en résulte. Cela indique que
l’utilisation de la théorie de l’engagement comme solution pour développer le projet
est bien appropriée. Notamment pour pallier à la difficulté de modifier son emploi
du temps quotidien, qui semble être un motif de refus souvent cité. Pour cela, la
communication comme outil de persuasion en favorisant certains facteurs semble
être pertinente :