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Document n.

1 - Le Modèle social européen: le conte de fées et les faits


Martin De Vlieghere, Nicolas De Pape (http://workforall.net/Modele-social-europeen-faits.pdf)

Le modèle social Européen semble incapable de relever les défis de la mondialisation, et a laissé l'Europe avec
des problèmes gigantesques: une dette publique monumentale, une population rapidement vieillissante, 19
millions de chômeurs, et un taux de chômage des jeunes de 18%, ces deux chiffres pouvant être facilement
doublés si l’on prend en compte le chômage caché. La réalité qu'on n'ose pas dire est que le chômage européen
réel a atteint le niveau de 1932, soit celui qui sévissait au plus profond de la Grande Dépression, juste avant que
Hitler prenne le pouvoir. L'essence même de l'Etat-providence était en jeu.

Un désastre organisé
Ce désastre social européen est en train de se développer alors que le reste du monde prospère à un rythme
inégalé depuis trois décennies. 2004 et 2005 ont été des années record. La Chine et l’Inde ont connu une
croissance à deux chiffres et les Etats-Unis bénéficient pleinement des avantages de la mondialisation. Pendant
que l'économie mondiale prospère à un taux moyen de croissance supérieur à 4 %, l’Europe stagne à un taux
(gonflé) de 1,5 %. Pourquoi les performances de l'Europe sont-elles si mauvaises et défaillantes alors que le plus
grand marché de consommateurs du monde lui offre un potentiel immense ? Ces modestes performances
contredisent la productivité industrielle et infrastructure inégalées, son niveau d'éducation et son éthique de travail
record, son climat économique favorable, son environnement des affaires respectueux du droit, sa moralité, et le
potentiel fantastique offert par l'ouverture du rideau en fer. Manifestement, le conte de fées de l'Europe sociale ne
se concrétise pas. Ni les espoirs exagérés que l’élite européenne pronostiquait lors du lancement de la monnaie
commune et de l'Agenda de Lisbonne.

Le déficit budgétaire et la crise menaçante de la dette


Ce potentiel économique européen contraste nettement avec les moyens considérables mis en œuvre pour
remédier à cette croissance médiocre. Un véritable arsenal de remèdes keynésiens a été mis en œuvre. Ils ont
échoué les uns après les autres. Les dépenses massives sous forme de déficit budgétaire tout au long des
années quatre-vingts et quatre-vingt-dix ont laissé l’Europe avec une dette publique inégalée dans l'histoire. Cette
dette publique monumentale n’est surpassée que par des engagements sociaux cachés accumulés en Europe via
la pension par répartition. Ces engagements en terme de pension non capitalisée représentent 285 % du PNB,
plus de 4 fois les chiffres officiels de la dette publique. L’engagement public total dépasse maintenant les avoirs de
la plupart des pays Européens risquant d'y causer un dérapage des intérêts le jour où les taux d'intérêts
retourneront à un niveau normal.
L'économiste Richard Disney a calculé qu'à politique sociale inchangée, les impôts et taxes devront être
augmentés de 5 à 15 points les vingt prochaines années uniquement pour maintenir l’endettement à son niveau
actuel. Ce modèle social n'est pas durable. Il constitue un vol sur les générations futures. Ce pillage immoral doit
cesser. Garder le système en place mettrait en péril l'avenir de nos enfants et petits-enfants, à la clé, une charge
fiscale insupportable et incompressible encourageant le risque d'effondrement total. Le pire est que ces politiques
sociales expansionnistes n'ont pas fonctionné puisqu’en dépit de la plus grande accumulation de dette dans
l’histoire, la croissance est restée faible.

Document n. 2 - Le modèle social européen ou la création d'une identité sociale européenne


Philippe Garabiol - Fondation Robert Schuman (http://www.robert-schuman.eu)

Le modèle social européen n'est pas un vain mot


Dans les objectifs de l'Union tel que le projet de traité constitutionnel les définissait, il était précisé à l'article 1-3-
3 :« L'Union œuvre pour le développement durable de l'Europe fondé sur une croissance économique équilibrée
et sur la stabilité des prix, l'économie sociale de marché (…) Elle combat l'exclusion sociale et les discriminations,
et promeut la justice et la protection sociales, l'égalité entre les femmes et les hommes, la solidarité entre les
générations et la protection des droits de l'enfant. Elle promeut la cohésion économique, sociale et territoriale, et la
solidarité entre les États membres. »

La confédération européenne des syndicats (CES) a ainsi défini le modèle social européen : « le modèle social
européen consiste en une vision de la société qui allie une croissance économique durable et des conditions de
vie et de travail sans cesse améliorées. Cette vision implique le plein emploi, des emplois de qualité, l'égalité des
chances, une protection sociale pour tous, l'inclusion sociale et l'implication des citoyens dans les décisions qui les
concernent. Le dialogue social, la négociation collective et la protection des travailleurs représentent des facteurs
essentiels dans le cadre de la promotion de l'innovation, de la productivité et de la compétitivité. Elle ajoute : «
c'est cet aspect qui distingue l'Europe, où le progrès social d'après guerre a suivi la croissance économique, du
modèle américain, où quelques individus ont été avantagés au détriment du plus grand nombre. L'Europe doit
continuer de soutenir ce modèle social afin qu'il serve d'exemple à d'autres pays situés dans le monde entier. »

L'Union européenne revendique ainsi l'héritage du modèle allemand de croissance du chancelier Erhard, le
fondateur du mark et « le père du miracle économique allemand » pour lequel la politique financière ne pouvait se
comprendre sans la permanence du souci social. Le marché demeure la pierre angulaire de la construction
européenne mais ne peut plus être l'unique horizon d'attente de la Commission.
La volonté sociale des gouvernements de l'Union en question.
Cette volonté de mener une politique sociale européenne s'est manifestée lors du Conseil européen de Lisbonne
de mars 2000 au cours duquel l'Union « s'est fixée un nouvel objectif stratégique pour les dix prochaines années :
devenir l'économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique du monde, capable d'une
croissance économique durable accompagnée d'une amélioration quantitative et qualitative de l'emploi et d'une
plus grande cohésion sociale ».

Les dirigeants européens ont alors adopté un programme décennal visant à relancer la croissance et le
développement durable dans l'ensemble de l'Union européenne. Ils ont relevé les défis auxquels cette dernière
était confrontée du fait de la mondialisation, du vieillissement de la population et de l'émergence d'une société de
l'information à l'échelle mondiale. Ils ont décidé que les réformes économiques et sociales devaient avoir lieu dans
le contexte d'une « stratégie positive qui combine la compétitivité et la cohésion sociale » et ont réaffirmé que le
modèle social européen, avec ses systèmes de protection sociale développés, devait sous-tendre cette stratégie.
Cet objectif devait être atteint par des choix macroéconomiques favorables à une croissance élevée, par
l'achèvement du marché intérieur, par une amélioration de la qualification professionnelle des individus, par une
politique de lutte contre l'exclusion sociale. Ils se sont engagés à viser le plein-emploi et ont défini des objectifs
spécifiques susceptibles d'être atteints grâce à une méthode ouverte de coordination : un taux d'emploi global de
70 % d'ici 2010 ; un taux d'emploi de plus de 60 % chez les femmes ; un taux d'emploi de 50 % chez les
travailleurs âgés ; une croissance économique annuelle d'environ 3 %.
Le rapport présenté au Conseil et à la Commission par l'ancien Premier ministre néerlandais Wim Kok « Relever
le défi » en novembre 2004 met en exergue des résultats décevants et surtout un manque d'ambition et de
cohérence dans les politiques menées dans le cadre national. Il conclut qu'il est fort peu probable que l'Union
atteigne ses objectifs en 20101, principalement par manque de volonté politique. Il met en cause un agenda
surchargé, une mauvaise coordination et des priorités contradictoires. Il constate que les gouvernements n'ont pas
assez investi dans les compétences et la productivité des travailleurs et se sont parfois bornés en guise de
réforme structurelle à déréguler le marché du travail. La stratégie de Lisbonne a eu pour mérite de rendre plus
palpable les ambitions de « croissance sociale » des gouvernements européens. Elle a été confirmée lors du
Conseil européen de mars dernier. Néanmoins, la fixation d'objectifs déterminés et chiffrés ne pouvait en cas
d'échec qu'affaiblir la crédibilité de l'ambition sociale européenne. Le modèle social européen est apparu ainsi à
beaucoup comme un leurre.

Il est reproché aux instances européennes la mise en oeuvre d'une concurrence défavorisant les travailleurs les
mieux protégés et les mieux rémunérés, critiques qui se sont focalisées autour des directives « services » et «
temps de travail ». Il a été aussi affirmé que les réformes du marché de l'emploi dans les Etats membres
convergent vers un « moins disant social ». Ainsi, à titre d'exemple, la création du « contrat nouvelles embauches
» est-elle inspirée directement de la réforme « Hartz IV » adoptée à Berlin en décembre 2003 qui remplaçait
l'allocation chômage par une allocation forfaitaire modeste pour les chômeurs de longue durée avec obligation de
prendre le premier emploi proposé mais qui supprimait aussi, pour les nouveaux embauchés dans les entreprises
de moins de dix personnes, les droits qui protègent habituellement en cas de licenciement les employés et, de
façon plus lointaine, de l'ordonnance prise en 1985 par le gouvernement britannique portant modification de la
durée d'emploi pour bénéficier de la protection contre le licenciement abusif. L'Union, en imposant une
concurrence directe et sans la moindre protection avec des Etats dont le niveau de protection sociale est encore
faible, conduirait inexorablement vers la déstabilisation du modèle rhénan et du « modèle social français ».

Une telle conclusion serait hâtive et méconnaît la finalité des politiques menées par les Etats membres. Les
gouvernements en Europe sont soucieux d'affronter au mieux pour leur population les exigences de la
mondialisation. Il existe une véritable préoccupation européenne d'internaliser et de maîtriser les effets de la
mondialisation en favorisant la complémentarité des territoires européens et en offrant aux laissés pour compte du
changement, dans toute la mesure du possible, des conditions de vie satisfaisantes et une réintégration par un
travail rémunéré en partie grâce à l'aide de l'Etat. La lutte contre l'exclusion sociale représente un élément du
modèle social européen qui distingue par exemple l'Union européenne des pays d'Amérique latine. Il n'y a pas de
place pour les favelas en Europe. Ce souci de mener une politique d'inclusion sociale est pleinement revendiquée
par l'Union : la lutte contre l'exclusion sociale figure parmi les objectifs de l'Union depuis le traité d'Amsterdam
(articles 136 et 137). Le Conseil européen de Lisbonne de mars 2000 a invité les États membres et la Commission
européenne à prendre des dispositions afin de produire un impact décisif sur l'élimination de la pauvreté à
l'horizon 2010 et a également décidé que les États membres devaient coordonner leur politique de lutte contre la
pauvreté et l'exclusion sociale en prenant appui sur une « méthode ouverte de coordination »2. Dans le contexte
de la mondialisation qui peut conduire à des phénomènes de désolidarisations nationales, le choix assumé de la
solidarité envers les catégories sociales les plus faibles représente une charge certaine pour les finances

1
Le taux d'emploi était de 63,3% dans l'UE à 25 en 2004, le taux d'emploi des personnes âgées de 55 à 65 ans se situait à 41%, le taux d'emploi des
femmes a atteint 55,7% mais n'était que de 31,7% pour les femmes âgées de 55 à 64 ans contre 50,7% pour les hommes.Communiqué de presse
d'Eurostat : enquête sur les forces de travail en 2004, n° 112/2005, 8 septembre 2005. Quant au taux de croissance du PIB réel, il s'élevait à de 2,4%
pour l'UE à 25 et 2,3% pour l'UE à 15 (source Eurostat).
2
Chaque Etat met en œuvre un plan national d'action pour l'inclusion sociale en application des objectifs fixés au Conseil européen de Nice. En
France, le premier PNAI couvrait la période 2001-2003, le second, la période 2003-2005.
publiques et est à mettre à l'actif du modèle social européen.

Document n. 3 - Quel avenir pour le modèle social européen ?


par Nicole Notat – Communication présentée devant l’Académie des sciences morales et politiques le lundi 22 mars 2004.

Le modèle social européen : un mythe de l’âge d’or ?


L’invocation du modèle social européen est finalement récente. Elle est liée aux ralentissements de la croissance
économique, à l’état des finances publiques et sociales, à la montée du chômage, au changement de climat
politique et intellectuel amorcé au tournant des années 1980. Tant que la croissance a été vigoureuse, assurant de
façon quasi-automatique le plein-emploi ; tant que l’intégration sociale semblait globalement assurée et que
l’ascenseur social a fonctionné ; tant que le pouvoir d’achat a progressé à un rythme suffisant pour que la grande
majorité de la population ait la perception d’un mieux-être, et que la couverture des risques sociaux les plus
importants, notamment la maladie et vieillesse, a progressé dans les pays européens, on évoquait peu le modèle
social européen et le débat sur les conditions de sa survie n’avait pas lieu d’être. Quant à l’unicité du modèle, elle
était encore moins perçue. Et pour cause ! Qu’il s’agisse de la place et des fonctions de l’Etat, des structures de la
fiscalité ou des systèmes de protection sociale (système bismarkien et celui de Beveridge), qu’il s’agisse encore
des systèmes de relations professionnelles, du rôle de la négociation collective et de la pratique effective des
acteurs sociaux, tout invite à mettre en évidence les particularités des modèles nationaux.

Les facteurs de différenciation ont été, et sont, réels. Sans même évoquer le cas britannique, à première vue, quoi de
commun entre la France caractérisée par l’Etat "instituteur du social" et la faiblesse des partenaires sociaux, "le modèle
rhénan" de l’Allemagne néo-corporatiste, ou le compromis social-démocrate des pays nordiques qui repose sur un
consensus communautaire et le réalisme économique comme principe quasiment d’ordre public ? Ces différences
réelles ont produit des effets incontestables, perceptibles, et d’autant plus significatives quelles permettent de rendre
largement compte des trajectoires différenciées et des situations sociales contrastées que l’on peut observer. Au
moment où l’on parle le plus du modèle social européen, les diversités et les replis nationaux se renforcent, ce qui peut
apparaître paradoxal.

Cependant, malgré ces différences qui n’ont rien de secondaires, parler d’un modèle social européen n’est pas une
opération de rationalisation a posteriori pour les besoins de la démonstration. Un retour en arrière au sortir de la
deuxième guerre mondiale est nécessaire pour comprendre la dynamique politique et socio-économique en Europe. S’il
n’a pas de vision claire et précise d’un modèle, il y a, par contre chez les dirigeants comme parmi les populations
traumatisés par le drame sans précédent que les peuples d’Europe viennent de vivre, la volonté de ne plus jamais
connaître ce qui vent de se passer. On le sait, la grande crise des années trente et le chômage de masse,
l’exacerbation des nationalismes et les passions sociales chauffées à blanc, sont rendus responsables de la montée de
ce que l’on appelle encore à l’époque les régimes dictatoriaux et de l’hitlérisme, du cataclysme de la guerre, à peine
vingt ans après la précédente. La réponse, ce sera la construction du "welfare state" et les engagements pris pendant la
guerre pour construire un autre monde, dont Lord Beveridge, qui publie "Full employment in free society" en 1944, est la
figure la plus emblématique.

Un autre ressort va aussi puissamment jouer pour accorder une place aussi importante à la dimension sociale
qu’à la reconstruction économique, c’est le danger communiste lié à la proximité menaçante de l’Union Soviétique,
mais aussi à la présence de partis communistes puissants dans deux des principaux pays ouest-européens. Dans
des pays ravagés par la guerre, il faut couper l’herbe sous les pieds de ceux qui seraient tentés d’exploiter les
difficultés de la vie quotidienne et le mécontentement social. Lorsque l’on analyse rétrospectivement la
reconstruction puis la phase de la longue croissance et du plein-emploi, il peut être utile de souligner comment la
dimension sociale a alors été intégrée dans la modernisation, que ce soit, évidemment, avec l’institution de tout le
système de la protection sociale dans les différents pays ouest-européens - à vrai dire entamées dès les années
trente dans l’Europe du Nord - mais aussi avec les premiers pas dans la construction européenne, que l’on pense
à la CECA dans la concentration et la restructuration de la sidérurgie européenne. Les Européens ont ainsi mis en
place de façon convergente bien que différenciée en fonction des cultures politiques et sociales spécifiques et des
situations historiques particulières, les éléments communs constitutifs d’un modèle social européen. Il y a une
même dynamique politique et sociale à l’œuvre, un projet politique identique par delà les différences. Un projet
conforté par la conscience d’une communauté de destin qu’il fallait forger dans la paix et la prospérité.

A ce stade, on peut rappeler succinctement les traits essentiels du modèle socio-économique à l’œuvre en Europe.
Outre la reconstruction et le développement des infrastructures et des industries considérées alors comme de base,
c’est le pilotage de la conjoncture économique, pilotage qui découle directement de la lecture keynésienne de la
macroéconomie et de la mise au point des premiers outils de comptabilité nationale. Contrairement à une idée
aujourd’hui répandue, cette politique n’est pas par nature nécessairement expansive, mais centrée sur la résorption des
décalages et des déséquilibres entre la production et la demande par des politiques correctrices, que ce soit dans la
récession ou la surchauffe inflationniste, pour anticiper et prévenir des retours problématiques à l’équilibre. La forte
croissance que connaît l’Europe continentale, largement due au rattrapage par rapport aux Etats-Unis, entraîne, dans
un contexte de plein-emploi, des mutations sectorielles de grande ampleur et des déplacements de population active
considérables de l’agriculture et des activités primaires d’abord vers l’industrie taylorisée puis vers les activités tertiaires
dont les services publics et l’administration. L’ampleur des gains de productivité facilite la répartition du revenu national :
époque heureuse où l’on voit tout à la fois le pouvoir d’achat augmenter, les transferts et les revenus de remplacement
amorcer leur courbe ascendante, les budgets publics quasiment en équilibre alors même que les dépenses
s’accroissent, les entreprises dégager des marges confortables d’autofinancement !

Enfin, et ce point, bien évidemment, n’est pas le moins important, c’est la reconnaissance partout en Europe des
partenaires sociaux et de la légitimité et de l’utilité du syndicalisme, c’est le développement de la négociation
collective comme résolution normale des conflits du travail et le rôle plus ou moins institutionnalisé du dialogue
social pour construire les compromis sociaux. La situation plus atypique de la France ne doit donc pas occulter la
situation dominante en Europe. Ainsi, par delà les différences, on peut considérer que les sociétés ouest-
européennes ont partagé une dynamique largement identique. Le modèle social européen a été bien plus qu’une
simple affaire de redistribution ou que la mise en place d’un filet de sécurité pour tous. Cela a été autant un
processus de modernisation socio-économique et de changement qui a permis croissance, mobilité et ascension
sociales. A ce titre d’ailleurs, n’est-il pas préférable de parler de modèle de développement économique et social
européen ?

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