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Aujourd'hui, l'informatique tient un rôle de plus en plus important, si grand qu'elle dessert
parfois les libertés individuelles ; des exemples dans l'histoire en sont la preuve.
Pour contrer cela, les lois informatique et libertés ont été créés dans la plupart des pays
développés. C'est la France qui a adopté en premier une loi allant dans ce sens ; une
commission de contrôle, la CNIL, a également été créée afin de surveiller l'application de
cette loi et les éventuelles dérives.




ëY Introduction
ëY % La loi Informatique et libertés en France : une instauration difficile
ëY S Les fondements de la loi actuelle et ses modalités d¶application
mY S.% Les droits de l¶Homme conciliés à l¶informatique
mY S.S La loi appliquée aux particuliers
ëY Æ La CNIL, le gendarme de la loi
ëY Ý Une loi inscrite dans une logique européenne
ëY Conclusion


 

e nos jours, un constat s¶impose : l¶informatique est au cœur de nos vies.

Que l¶on soit favorable ou réfractaire à ce phénomène, on ne peut que constater que les
ordinateurs gèrent une grande partie de notre quotidien, particulièrement dans les pays
développés.
ans ces derniers, beaucoup d¶éléments constitutifs de nos vies privées sont enregistrés,
archivés dans des bases de données pour y être consultés, analysés, modifiés, échangés même,
et ces bases de données peuvent être la propriété d¶Etats comme de sociétés privées.
e fait, un double danger apparaît : d¶une part, que l¶informatique, en s¶immisçant au plus
profond de nos vies, nous prive d¶une partie de nos libertés individuelles, et d¶autre part, que
l¶utilisation qui est faite des possibilités informatiques aille à l¶encontre du respect des libertés
(comme, par exemple, l¶utilisation de l¶ordinateur par les Nazis afin de "sélectionner" les Juifs
dans des bases de données).

Pour résoudre ces problèmes, il importait de fixer des limites et de règlementer le traitement
automatisé des données numériques. C¶est ici qu¶interviennent les « lois informatique et
libertés ».
C¶est au pluriel puisque nous considérons là ces lois dans leur ensemble, chaque pays ou
presque possédant la sienne ; cependant, nous allons maintenant nous intéresser plus
particulièrement au cas français.

 
    

 
   

     

Plusieurs éléments historiques ont motivés la création de cette loi, et pour trouver le premier,
il faut remonter jusqu¶en %
%...
A cette date, l¶INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudes Economiques) décide
de centraliser en un même lieu, à Nantes, les répertoires d¶identification. Simultanément,
l¶administration envisage de faire de même, à Tours, avec le fichier de la Caisse Nationale
d¶Assurance Vieillesse. On décide même d¶associer ces bases de données avec celle des
cartes grises. Cependant, ce regroupement anarchique est rapidement perçu par la presse
comme une forte entrave aux libertés.
Puis, Jacques Chirac, nouveau premier ministre de Valéry Giscard d¶Estaing, nomme Michel
Poniatowski au poste de ministre de l¶intérieur. Or, dès %
, ce dernier avait proposé la
création d¶un comité de surveillance de l¶informatique. A l¶époque, sa proposition n¶avait pas
été retenue, mais il profite désormais de sa nouvelle fonction pour poser les bases de la loi
Informatique et libertés, ainsi que de la Commission Nationale de l¶Informatique et des
Libertés (CNIL). Cette loi est votée le 6 janvier %
.

Bien plus tard, le 6 août SÝ, cette loi initiale sera revisitée afin de s¶adapter à une directive
européenne. Enfin, un décret la complètera le S% octobre S.
Nous allons nous concentrer ici sur l¶étude de cette nouvelle loi, puisque c¶est celle qui est en
application aujourd¶hui.

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ès son premier article, cette loi qui en comprend soixante-douze (classés en treize parties)
fixe l¶objectif à atteindre : toujours concilier l¶informatique et ses applications avec le respect
des droits de l¶Homme. On peut par exemple y lire ceci :
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S S   





La loi Informatique et libertés accorde un certain nombre de droits aux particuliers.

- Le droit à l'information préalable

Les fichiers ne doivent pas être créés à l¶insu de la personne concernée. Les personnes qui
créent des traitements ne doivent pas laisser cette personne dans l'ignorance de l'utilisation
qu'ils vont faire de ces données.

- Le droit de curiosité
Les particuliers peuvent accéder aux données qui les concernent, et ont le droit de demander à
tout organisme s'il détient des informations sur eux.

- Le droit d'accès direct

Les particuliers peuvent obtenir la communication des informations qui les concernent en les
demandant directement à l'organisme qui détient le fichier dans lequel ils figurent.

- Le droit d'accès indirect

Pour certaines données nominatives, la loi prévoit un intermédiaire entre le particulier et
l'organisme qui détient le traitement : pour les données médicales, un médecin ; pour les
données figurant dans des traitements intéressant la sûreté de l'Etat, la défense et la sécurité
publique, un commissaire de la CNIL.

- Le droit de rectification
Si l¶on constate des erreurs lorsque l'organisme qui détient le fichier communique des
données, le particulier peut les faire corriger. La loi va même plus loin puisqu'elle oblige
l'organisme à rectifier d'office et de lui-même les informations dès lors qu'il a connaissance de
leur inexactitude.

- Le droit d'opposition
Si un particulier a des raisons légitimes pour ne pas figurer dans tel ou tel fichier, il peut
s¶opposer à son fichage. La loi garantit un droit d'opposition que l'on peut exercer au moment
de la collecte ou plus tard, en demandant par exemple la radiation des données contenues dans
les fichiers commerciaux. Bien sûr, ce droit ne s'applique qu'aux fichiers qui n'ont pas été
rendus obligatoires par une loi.

- Le droit à l'oubli
L'informatique permet de conserver indéfiniment les données personnelles. La loi a donc
prévu un droit à l'oubli, afin que les personnes ne soient pas marquées à vie par tel ou tel
événement.

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La Commission Nationale Informatique et Libertés (CNIL) est née au même moment que la
loi du même nom, le 6 janvier %
.
Il s¶agit d¶une autorité indépendante, mais financée par l¶Etat, qui ne peut recevoir
d'instructions du gouvernement ou de toute autre autorité ou société.
Les rôles de la CNIL sont d¶informer les personnes de leurs droits et de leurs obligations et de
garantir le droit d'accès, notamment en servant d'intermédiaire pour les fichiers attenants à la
sécurité nationale. Son rôle premier est le contrôle du respect de la loi.
La CNIL est dirigée par un collège pluraliste de dix-sept commissaires qui élisent un
président (actuellement, Alex Türk).

ans la pratique, voici quelques traitements où l¶autorisation de la CNIL est obligatoire :

segmentation de la clientèle, profiling, scoring, lutte contre la fraude et listes noires, cyber-
surveillance des salariés, biométrie, géo-localisation. L¶aval de la CNIL est également
obligatoire dès l¶instant que l¶on souhaite transférer des données personnelles, quelles qu¶elles
soient, hors de l¶Union Européenne.

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La loi Informatique et libertés française est désormais en accord avec les exigences
européennes dans ce domaine. Pour que cette adaptation soit possible, quelques modifications
de la loi initiale ont dû avoir lieu.

- Les procédures concernant le secteur privé et le secteur public sont désormais quasiment
identiques.

- Les organismes peuvent désormais nommer un correspondant de la protection des données à

caractère personnel ; celui-ci est chargé de contrôler l¶application de la loi au sein de
l¶entreprise ou de l¶administration.

- La CNIL voit ses pouvoirs de sanction et d¶investigation accrus.




Le développement de l'informatique est devenu aujourd'hui inéluctable, et il est parfois

difficile de le contrôler.
Néanmoins, il est indispensable de ne pas laisser la technique dominer les libertés
individuelles, et il faut donc toujours veiller à une bonne adéquation entre l'importance de
l'informatique et le respect des libertés de chacun.

http://www.supinfo-projects.com/fr/S6/comprendre_lois_informatique_libertes/

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Elève-Ingénieur Supinfo Aquitaine
Promotion SUPINFO S

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