A la suite de l’annonce par le ministère de l’intérieur de l’ouverture de la période de révision des listes électorales et des échanges entre le ministre et les partis politiques de l’Opposition, l’Union Nationale tient à apporter les précisions suivantes pour fixer sa position et lever des équivoques organisés et entretenus par une presse orientée et des personnalités politiques agissant en électron libre et prenant des positions incompréhensibles et contraires au combat que l’opposition gabonaise mène pour la transparence et l’alternance.
Original Title
#Gabon : Declaration Un Revision Listes Electorales ^FJ
A la suite de l’annonce par le ministère de l’intérieur de l’ouverture de la période de révision des listes électorales et des échanges entre le ministre et les partis politiques de l’Opposition, l’Union Nationale tient à apporter les précisions suivantes pour fixer sa position et lever des équivoques organisés et entretenus par une presse orientée et des personnalités politiques agissant en électron libre et prenant des positions incompréhensibles et contraires au combat que l’opposition gabonaise mène pour la transparence et l’alternance.
A la suite de l’annonce par le ministère de l’intérieur de l’ouverture de la période de révision des listes électorales et des échanges entre le ministre et les partis politiques de l’Opposition, l’Union Nationale tient à apporter les précisions suivantes pour fixer sa position et lever des équivoques organisés et entretenus par une presse orientée et des personnalités politiques agissant en électron libre et prenant des positions incompréhensibles et contraires au combat que l’opposition gabonaise mène pour la transparence et l’alternance.
A la suite de lannonce par le ministre de lintrieur de
louverture de la priode de rvision des listes lectorales et des changes entre le ministre et les partis politiques de lOpposition, lUnion Nationale tient apporter les prcisions suivantes pour fixer sa position et lever des quivoques organiss et entretenus par une presse oriente et des personnalits politiques agissant en lectron libre et prenant des positions incomprhensibles et contraires au combat que lopposition gabonaise mne pour la transparence et lalternance. 1. la rvision des listes lectorales, conformment aux dispositions de larticle 37 de la loi 7/96 relative aux lections politiques en Rpublique gabonaise, est une opration annuelle obligatoire qui consiste : intgrer dans le fichier lectoral les citoyens gabonais qui ont eu 18 ans aprs la dernire rvision, supprimer du fichier les personnes dcdes, et permettre le changement du lieu de vote des personnes qui auraient chang de rsidence entre deux rvisions. Ce nest donc pas une opration consistant lenrlement de tous les Gabonais sauf ceux qui ne sont pas encore inscrits sur les listes lectorales. 2. en 2013 lors de la mise en place de lenrlement biomtrique, tous les Gabonais avaient t appels sinscrire sur les listes lectorales par la prise dempreintes digitales et de la photo de llecteur. Ils sont nombreux les compatriotes qui ont prouv des difficults se faire inscrire lors de la prise dempreintes et de la photo alors que
le ministre de lintrieur avait assur que les problmes
seraient corrigs par loprateur GEMALTO qui avait reu pour cette opration plus de 20 milliards de francs cfa. 3. la concertation politique de 2013 qui avait prcd lintroduction de la biomtrie dans le fichier lectoral, avait recommand la mise en place dune authentification locale de llecteur qui serait, avec ce procd, identifi par la reconnaissance de ses empreintes digitales lentre du bureau de vote. Dautres points daccord de cette concertation ont fait lobjet de recommandations qui nont jamais t appliques par le gouvernement occasionnant de fait un climat de mfiance sur la qualit du fichier lectoral et les intentions du pouvoir. 4. en refusant lauthentification des lecteurs lentre du bureau de vote le gouvernement a favoris les transferts massifs dlecteurs et les votes multiples sur lensemble du territoire. Par ailleurs, en modifiant larticle 37 du code lectoral, le gouvernement a cart la CENAP du contrle de la qualit du fichier lectoral la confinant comme les reprsentants des partis politiques un simple rle dobservateurs. Ces problmes qui sont la traduction dun manque de transparence dans la confection des listes lectorales ne peuvent tre luds comme pour laisser croire quen allant sinscrire sur la liste lectorale cela suffirait pour aller en confiance dans les prochaines consultations lectorales. Il est urgent ce stade de comprendre la position de lUnion Nationale qui est aussi celle dune grande majorit de lopposition. Linscription est libre, volontaire, et personnel ; jamais lUnion Nationale na demand aux gabonais de ne pas aller sinscrire sur les listes lectorales. Cest parce quelle agit en responsabilit quelle attire lattention du gouvernement sur les pralables une bonne tenue du fichier lectoral.
La biomtrie a t obtenue de haute lutte par lopposition pour
amliorer la gouvernance lectorale au Gabon. LUnion Nationale qui est la principale force politique de lopposition ne peut aujourdhui renoncer ce qui est aussi son combat dbut dans la rsistance alors quelle tait dissoute. LUnion Nationale qui fait de lalternance dmocratique son cheval de bataille ne peut refuser de participer au jeu dmocratique sil existe. Cest fort de ce qui prcde que lUnion Nationale avec les autres forces politiques de lopposition appelle le peuple gabonais la vigilance et met en garde le pouvoir sur les manuvres dilatoires quil prpare pour les futures lections. Ne perdons jamais de vue quen 2009 pour llection prsidentielle anticipe le collge lectoral comportait plus de 807 000 lecteurs pour une population totale estime 1.500.000 habitants. Aprs lintroduction de la biomtrie en 2013, le nombre dlecteurs est bizarrement pass 578 832 lecteurs. Comment explique t-on une rduction aussi importante du collge lectoral ? Que sont devenus les 230 000 lecteurs en moins ? Malgr lintroduction de la biomtrie, GEMALTO a reconnu quil existait encore plusieurs milliers de doublons dans le fichier lectoral. Doit-t-on faire navement la rvision des listes sans tenir compte de ce problme ? Alors que tous les gabonais nont pas dacte de naissance et de carte didentit doit-on continuer laisser de ct des compatriotes qui voudraient aussi voter alors que lEtat organise de vaste campagne dtablissement de cartes de sjour pour les trangers et que plus de 200 000 cartes nationales didentit sont en souffrance dans les services de police. Par ailleurs le gouvernement a organis conformment la constitution un recensement gnral de la population en 2013. Il a fallu attendre plus dun an pour en connatre les rsultats globaux par la cour constitutionnelle. Celle-ci en se
substituant aux services comptents de ladministration en
charge du recensement en a corrig les rsultats pour le situer officiellement 1.802.728 alors que les chiffres des services spcialiss de la Banque Mondiale donnaient pour 2013-2014 une population de 1.627.000 habitants. Aujourdhui nous sommes en droit de nous questionner sur ce que cache le recensement national corrig par la cour constitutionnelle. Les chiffres octroys certaines localits, dpartements ou province sont simplement fantaisistes. Qui peut croire que la commune de Ndindi dune superficie de 1km2 puisse avoir 1325 habitants ? Que dire dOnga 6Km2 avec une population de 2500 habitants ? Bongoville 2Km2 2856 habitants. La liste est encore longue de ces incohrences rencontres dans ce recensement pour des localits loignes des capitales provinciales et o il nexiste que peu ou pas dactivits conomiques mme de justifier une telle concentration de population dans daussi petits primtres urbains. Comment comprendre quaujourdhui le Haut-Ogoou devienne aprs lEstuaire la province la plus peuple du Gabon avec plus de 250 548 habitants ? Voila ce que dit le rapport du ministre de lconomie sur le recensement gnral de la population et des logements : au cours de la priode 1960-2013, la population de lEstuaire a t multiplie par plus de 13, celle du Haut-Ogoou par 5 et celle de lOgoou Maritime par 2.5. Quant au Moyen-Ogoou et au Woleu-Ntem, ils ont doubl leurs effectifs au cours de la priode. Par contre, les populations de la Ngouni et de la Nyanga nont accru que de moiti en 53 ans, tandis que celles de lOgoou-Ivindo et de lOgoou Lolo ont augment respectivement de 86% et 85%. Au cours de la priode des 20 dernires annes, la situation est diffrente. La population du Haut-Ogoou sest accrue de 140% tandis que celles des autres provinces ont moins que doubl. Fin de citation
Ces chiffres Mesdames, Messieurs ne sont pas anodins car
sans vouloir stigmatiser une province du pays, il convient cependant dtre srieux dans les chiffres officiels de la Rpublique Gabonaise quand ceux-ci touchent notre devenir et notre appartenance nationale. Cest la Cour Constitutionnelle qui avait valid en 2003, 2 ans avant la prsidentielle de 2005, le recensement contest par ladministration gabonaise et la Banque Mondiale en dcidant de porter la population du Gabon 1.520.911 au lieu de 1.269.732 qui tait le chiffre avanc par le ministre de la planification en charge du recensement. Cest aujourdhui cette mme Cour qui revient la charge avant les prochaines lections pour donner des chiffres contestables qui ne peuvent rsister lanalyse simple dune confrontation au taux normal de croissance de la population gabonaise qui est en moyenne de 2,4% par an. Tout cela ne peut et ne doit nous laisser indiffrent si nous ne prenons pas les prcautions ncessaires pour contrler ltablissement des listes lectorales et les rvisions qui laccompagnent. La rsistance ttue du pouvoir crer les conditions de la transparence ne peut quaccrotre la mfiance et les tensions politiques. Llection prsidentielle et llection lgislative ne sont pas des lections comme toutes les autres pour ce quelles aiguisent dapptit et parce quelles ouvrent un nouveau cycle politique dans la gestion du pays par le renouvellement des grandes institutions rpublicaine qui sont senses refltes la volont du peuple. Le refus de la transparence est le refus de faire droit la volont du peuple. Nous ne pouvons demander au peuple de sinscrire sur les listes lectorales pour voter et se faire voler son vote comme en 1993 1998 2005 et 2009. Qui est assez naf pour croire quen gonflant les chiffres de la population gnrale nationale le pouvoir nen fera pas de
mme pour les listes lectorales si un contrle rigoureux
nest pas exerc sur cette opration ? LUnion Nationale refuse que la tricherie soit encore plus longtemps rige en mthode daccession aux hautes charges de lEtat car il en va de la dignit de la Rpublique, il en va de lavenir du Gabon. LUnion Nationale ritre la demande de lopposition faite dans le courrier adress au ministre de lIntrieur sur les points daccord de la concertation de 2013 ainsi que la sance de travail avec la Socit GEMALTO loprateur dsign par le gouvernement pour cette rvision afin que la lumire soit faite sur les problmes rencontrs lors de la campagne denrlement de 2013, sur les doublons rests dans le fichier et sur dautres aspects techniques de lenrlement biomtrique. LUnion Nationale demande que le rle de la Commission Electorale Nationale Autonome et Permanente (CENAP) et des reprsentants des partis politiques ne se confine juste lobservation des enrlements mais stend un contrle plus rigoureux que nous souhaitons dfinir avec le Ministre de lIntrieur. Cela est possible car larrt 4231/PM/MISPID du 8 juin 2012 portant cration, attributions, composition et fonctionnement du projet Etat-civil biomtrique, fichier lectoral et documents didentit est toujours en vigueur et cest dans ce cadre quune bonne collaboration peut se faire. Ceux sont l des exigences de transparence que le Ministre de lIntrieur ne peut refuser. Toute dmarche contraire susciterait bien entendu des soupons de fraude quil est urgent dviter dans la priode actuelle. Cest ces conditions raisonnables et comprhensives de transparence que nous pourrions donner les noms de nos reprsentants. LUnion Nationale demande enfin que soit remis chaque gabonais qui senrle sa Carte Nationale dIdentit et que le Ministre de lIntrieur communique comme il la fait pour les cartes de sjour les noms de tous les gabonais dont les cartes
ont t tablis mais qui nont pas encore t rcuprs par
leurs destinataires. Je vous remercie. Paul-Marie GONDJOUT Secrtaire excutif adjoint charg des lections et des liberts publiques