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Programme Ecolo Groen!

Koekelberg

1. Participation active et démocratie locale


Constats et objectif
La commune a un rôle décisif à jouer en matière d'information, de mobilisation, de sensibilisation et de
participation.
Force nous est de constater:
• le manque de transparence des décisions prises par les autorités communales;
• le manque de prise en compte des souhaits et des besoins des habitants;
• la gestion autoritaire des conseils communaux avec une faible écoute des propositions de
l'opposition démocratique.
Nous ne citerons que deux exemples:
1. La démolition des Brasseries De Boeck a été menée dans la plus grande confusion médiatique et
avec une rapidité qui n'a laissé de place, ni à une expertise convenable et approfondie du site, ni
à un dialogue sur son devenir;
2. Concernant le Quartier d'initiatives Jean Jacquet, les orientations générales du dossier ont été
prises, sans aucune participation des habitants et des acteurs sociaux du quartier. La majorité
communale a consacré la quasi totalité des 80 millions de subsides régionaux uniquement dans la
reconstruction du hall des sports et le réaménagement de ses abords.
Or, dans les deux cas, des habitants, des associations et Ecolo avaient proposé des alternatives qui
permettaient la prise en compte des besoins de la population, la réappropriation de leur quartier par les
habitants et l'instauration d'un dialogue intergénérationnel et interculturel à travers des projets mixtes
d’équipements collectifs et de logements qui auraient induit plus de cohésion sociale.
Ecolo-Groen! compte promouvoir la gouvernance citoyenne
Nos propositions
1. Informer et mettre en place les conditions pour permettre la participation des habitants, avant,
pendant et après une initiative communale (par exemple dans le cas de l'aménagement d'un
espace public de voirie, d'une aire de jeu ou de la réorganisation de la circulation dans un
quartier).
2. Sensibiliser les habitants aux réalités budgétaires en diffusant une information pédagogique sur les
finances communales et en associant les habitants à la définition des investissements à réaliser.
3. Favoriser l'écoute de tous au sein du conseil communal à travers l'exercice d'un véritable droit
d'interpellation et y sensibiliser les habitants.
4. Diffuser un journal communal qui relate réellement la vie de la commune, tant des projets
politiques pour la commune, de la majorité et de l'opposition, que des associations. Le journal
doit également expliquer avec pédagogie les projets régionaux qui ont un impact au niveau de la
commune : notamment le Plan régional de Développement (PRD), le Plan Iris des déplacements et
vérifier l’appréciation du contenu du journal par une enquête.
5. Développer sur le site de la commune www.koekelberg.be un agenda des réunions à caractère

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participatif, faire plus écho des décisions politiques (collège, conseil communal, CPAS, conseil de
police) avec un agenda des séances publiques.
6. Développer les moyens pour soutenir la création ou la réunion d’associations, les comités de
quartier (conseil juridique, prêt d’infrastructures pour réunion pour l’organisation de fêtes, mise
sur le site d’une base de données relative aux associations à Koekelberg).
7. Créer un espace de rencontres, d'échanges et de débats, un lieu ouvert à tous où se rencontrent
élus et habitants une fois par mois au sein de la maison de la participation.
8. Créer des conseils de quartier regroupant habitants, associations, commerçants, propriétaires qui
émettent des avis sur les problématiques concernant leur quartier.
9. Mettre en place des commissions consultatives (aménagement du territoire,social, culturel,...)
présidées par des habitants et dont le fonctionnement est évalué régulièrement.
10. Prévoir un budget pour faire fonctionner ces instances participatives.
11. Elaborer un agenda 21 local qui engage la commune à un développement durable en établissant au
maximum des liens de solidarité et encourageant la consommation de produits du commerce
équitable dans l'administration et les services de la commune.
12. Sensibiliser les jeunes écoliers aux politiques de développement, ce qui leur permettra par ailleurs
d'exprimer leur solidarité.
13. Créer du lien social entre les générations (liens entre toutes les écoles et les maisons de repos,
habitat kangourou), entre les différentes communautés.
14. Instaurer un réel débat sur les plans stratégiques des intercommunales et la transparence dans la
désignation et les missions des représentants de la commune qui doivent inclure des représentants
de l’opposition.
15. Mettre en place un système de coopération avec les communes limitrophes sur les matières
transfrontières telles que le stationnement, la propreté,...
16. Engager un(e) écoconseiller(ère), également conseiller(ère) en mobilité, qui après avoir suivi les
formations idoines guidera tant les édiles communaux, que les habitants et les entreprises dans
leurs tâches pour assurer une meilleure qualité de vie dans notre commune. Il (elle) sera le(la)
pédagogue en matière d'environnement (déchets, propreté publique, permis d'environnement et
d'urbanisme), de mobilité et de patrimoine.
17. Instaurer la possibilité d'un référendum décisionnel à la demande du conseil communal ou d'un
grand nombre d'habitants (150 personnes), à condition d'avoir fait l'objet d'un large processus
préalable d'information et de délibération.
18. Transformer le Conseil Consultatif des Koekelbergeois ressortissant d’un des pays de l’Union
européenne (CCE) en Conseil Consultatif des Koekelbergeois d’origine étrangère. En effet, au 1er
janvier 2003 il y avait 25% de Marocains sur un total de 3467 étrangers tandis que les Français, de
loin le plus grand groupe de ressortissants d’un pays de l’Union européenne, ne représentaient
que 12%.

2. Défense de la qualité de vie et mobilité


Constats et objectifs
Le trafic automobile s'intensifie, rendant nos rues plus dangereuses, notre cadre de vie plus bruyant et
notre environnement plus pollué.

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Comme l’ont récemment rappelé la ministre de l’environnement et le ministre de la mobilité dans leur
Plan Air, il faut agir en matière de mobilité. Le trafic automobile étant la principale cause de pollution
atmosphérique dans la Région de Bruxelles-Capitale, il faut instaurer une mobilité durable pour combattre
les oxydes d'azote, les hydrocarbures imbrûlés, les composés organiques volatils et autres nuisances...
Le droit à la mobilité pour tous implique une politique qui favorise les changements de comportement des
différents usagers en diminuant l'incitation à l'usage inopportun de l'automobile et en développant des
alternatives.
Pour préserver la qualité de vie dans nos quartiers, il faut partager l’espace public entre tous les usagers
et permettre à tous de se déplacer en toute sécurité : personnes socialement défavorisées (40 % des
ménages koekelbergeois ne possèdent pas de voiture), écoliers se rendant à pied ou en transports en
commun à l’école tout en diminuant le trafic de transit dans les voiries à forte densité d’habitat.
La commune a des pouvoirs importants en matière de mobilité. Elle doit les exercer de manière plus
dynamique en songeant à tous les administrés mais il va de soi qu'elle ne peut agir seule pour être
efficace. Les mesures doivent être prises en coopération et concordance étroites avec tous les échelons
de pouvoir, sans oublier les communes avoisinantes.
Nos propositions
1. Revoir la politique de circulation communale en limitant le trafic de transit aux grands axes, en
élargissant certains trottoirs, par la mise en place de zones 30 dans les quartiers résidentiels. Il
est impératif de sécuriser les abords des écoles et de tous les lieux publics en tenant compte des
personnes à mobilité réduite (ralentisseurs, plantations....).
2. Améliorer la sécurité des piétons et des cyclistes sur toutes les voiries, entre autres aux arrêts des
transports publics.
3. Favoriser le parcage pour les riverains par le développement de la carte de riverain gratuite (une
par famille), par une gestion publique du stationnement (fin à la convention avec Cityparking qui
ne respecte pas son contrat envers la Région et la commune), par l'interdiction de stationnement
des camions, par une lutte contre les voitures-ventouses et le parcage sauvage (prix attractifs
pour les zones de stationnement publiques hors voirie, aménagements qui protègent les piétons,
respect des zones de livraison pour les entreprises et les commerces, poursuite des
infractions,....).
4. Prendre des mesures en faveur des modes de déplacement plus respectueux de l'environnement:
création de pistes cyclables, accès à contre-sens dans les sens uniques, parkings pour vélos. Vu le
grand nombre d’immeubles à appartements et la taille réduite des habitations prévoir des garages
vélos collectifs par quartier.
5. Eduquer les enfants à l'autonomie mobile pour qu'ils puissent se passer des parents-taxis. Le
conseiller en mobilité, qui devrait fournir des conseils tant aux autorités communales qu'aux
directions d'école et aux entreprises (ce n’est pas le cas actuellement), pourrait sensibiliser les
jeunes à l'importance de la marche à pied, du vélo pour la santé.
6. Soutenir de nouvelles expériences d'usage collectif de la voiture (stations de "carsharing" à Simonis
et à la Basilique). La commune incitera les entreprises situées sur son territoire à élaborer un plan
de déplacements d’entreprise.

3. Aménagement du territoire et protection du patrimoine


Constats
Quant au patrimoine industriel et architectural de la commune, il ne fait l'objet d'aucune attention

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particulière. Au contraire, les Brasseries De Boeck et les anciennes Caisseries Van Campenhout en ont fait
les frais!
Etant donné le haut degré d'urbanisation de la commune, il est essentiel de maintenir et de développer
les espaces verts.
Nos propositions
1. Elaborer un Plan communal de développement, qui devienne l’Agenda 21 de la commune. Il
s’appuiera sur une approche globale des quartiers en intégrant davantage aux enjeux de
rénovation urbaine et sociale, les questions d’environnement, d’économie locale, de mobilité, de
santé ou encore de culture ; une politique qui s’adapte aux nouvelles réalités urbaines.
2. Ce Plan communal de développement doit devenir un modèle de gouvernance urbaine où les
services communaux renforcent leur rôle de service public et s’ouvrent de manière concomitante
aux partenaires locaux (associations, écoles, entreprises, police de proximité) en instaurant des
pratiques de partenariat et de coordination. Cette gouvernance doit mener à une gestion
citoyenne des quartiers, une gestion avec les habitants et non pas contre eux comme ce fut le cas
sur le site des Brasseries De Boeck.
3. Réaliser au plus tôt une promenade verte, création de cheminements arborés en liaison avec les
espaces verts existants où le piéton et le cycliste peuvent cheminer en toute quiétude dans un
cadre agréable. Ce maillage vert repris au Plan régional de développement comme maillage vert
"Parc Reine Elisabeth" comprendra bientôt, dans le cadre du contrat de quartier Van Huffel :
• l'aménagement d'un espace récréatif pour les enfants dans le petit parc public au coin de
la rue Herkoliers/Chaussée de Jette;
• l’aménagement d’un espace vert récréatif à vocation sociale à la place de l’ancien hall
des sports avec jeux pour enfants, aires de repos pour les personnes plus âgées. La
présence d’un animateur de quartier sera requise.
4. L'aménagement d'une zone semi-piétonne au pied des immeubles des logements du Foyer
koekelbergeois; des espaces verts autour du site des Brasseries De Boeck ( maillage vert vers le
square de Noville, le home du CPAS et la crèche communale) et liaison verte de la rue Van
Hoegaerde vers la place des Etangs Noirs.
5. Rue des Tisserands, prolongation de la rue de Ganshoren vers les abords verdurisés situés au pied
des immeubles du Foyer, mise en zone 30 et réalisation d'aménagements de sécurité aux abords de
tous les équipements collectifs, y compris les sept écoles du quartier, partiellement en cours dans
le cadre du contrat de quartier Van Huffel.
6. Rue de Ganshoren, aux abords du chemin de fer, préservation de la zone d'intérêt écologique
( près du pont ). Il faut créer une ouverture visuelle depuis la rue vers cette zone verte en
plantant des arbres le long du centre sportif et des arbustes sur le site du centre sportif.
Le maillage vert dans ce quartier instaure non seulement une cohabitation harmonieuse entre la
mobilité douce - piétonne et cycliste - mais également entre les générations, les différentes
communautés.
7. Etablir un cadastre des antennes GSM sur le territoire de la commune, qui permette de faire les
mesures nécessaires pour que les habitants, en particulier les personnes électrosensibles,
disposent des renseignements nécessaires pour établir leur diagnostic de santé. Le mettre à
disposition des habitants sur le site de la commune (www.koekelberg.be).

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4. Enfance et jeunesse et aînés
Constats
Il faut promouvoir le dialogue.
La politique communale actuelle a tendance à créer un clivage entre les aînés et les jeunes, en pointant
ces derniers comme étant une des sources principales de l'insécurité. Il faut dissocier politique de la
jeunesse et politique de sécurité. La finalité première d'une politique de la jeunesse doit être
l'épanouissement des jeunes. C'est pourquoi Ecolo propose une politique de la jeunesse au cœur de
laquelle se trouvent les jeunes, non plus en tant que "problèmes à gérer" ou en tant que consommateurs
mais bien en tant qu'acteurs à part entière de leur devenir. Il faut parier sur les potentialités des jeunes,
construire des projets où chacun trouve sa place et puisse être solidaire.
Plus particulièrement, nous souhaitons promouvoir le dialogue intergénérationnel et interculturel.
Actuellement, la commune organise des activités pour les plus jeunes au gré des subsides obtenus à la
Région. Il n'y a cependant pas de politique globale de la jeunesse qui inclurait un dialogue avec les
habitants et une prise en compte des attentes des jeunes de la commune.
L’accueil des enfants, et en particulier des plus jeunes, demeure un des principaux problèmes rencontrés
par les parents. Trouver une place dans une crèche ou des activités en dehors des heures d'école reste un
casse-tête pour les parents.
Nos propositions
1. Mettre sur pied une maison des jeunes en partenariat avec le monde associatif et prévoir des
terrains de sport situés dans deux ou trois endroits différents de la commune. La gestion et
l'animation de cette maison seront confiées à des éducateurs de terrain formés et aux jeunes eux-
mêmes. Lieu de rencontre et de dialogue, une telle maison offrirait aux jeunes les locaux de
répétition qu'ils demandent avec insistance, que ce soit pour la musique, du théâtre, de la danse
ou autre.
2. Ecolo-Groen! propose qu'ils puissent également y trouver un accès gratuit à Internet. Le projet est
à étoffer et à construire avec eux.
3. L’aménagement, en concertation avec les habitants, d'espaces de jeux (skate, rollers,....), de
terrains de sport dans des lieux particulièrement sous-équipés (e.a. au Parc Elisabeth) et
l'ouverture des infrastructures sportives des écoles en dehors des heures de cours.
4. L’extension sur toute l'année des activités actuellement organisées pour les jeunes pendant la
seule période des vacances scolaires.
5. Promouvoir et développer les activités de la Maison Stepman, du 35 rue Herkoliers et de l'espace
Cadol en vue d'élargir l'offre culturelle à Koekelberg et de la rendre accessible au plus grand
nombre afin d'atteindre un public plus large.
6. L'organisation coordonnée au niveau communal de l'accueil extra-scolaire pour tous les enfants
habitant la commune ou fréquentant les écoles qui y sont situées.
7. Développer des réseaux de solidarité dans les quartiers. Des structures d'entraide entre parents de
jeunes enfants, des services d'aide de jeunes à des seniors à domicile et la mise sur pied d’un
système de parents de quartier qui pourraient être expérimentés en collaboration avec les
comités de quartier.
8. Soutenir plus effectivement les organismes travaillant avec les jeunes (subsides, mise à disposition
de locaux,...) et, en particulier, les organismes qui offrent des cours d’alphabétisation aux enfants

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et aux adultes.
9. Amélioration de l’application du décret Missions par la mise en place d’un projet pédagogique qui
soutienne les matières de base et la langue d’apprentissage en particulier et soit un soutien des
cours de méthodes d’apprentissage en secondaire. Du côté des écoles néerlandophones, la prise
en main des enfants ayant une autre langue maternelle que le français ou le néerlandais est bien
encadrée et accompagnée d’une formation des parents.
10. En juin 2012, les élèves de l’enseignement francophone qui quittent la 6ème primaire auront tous
obtenu leur certificat d’études de base, car tous sont capables de réussir. Ce défi aura été réalisé
en déchargeant les directions des tâches administratives et en remotivant les équipes éducatives
grâce au soutien d’un animateur pédagogique et à un médiateur scolaire qui aura réconcilié
l’école et toutes les familles.
11. Encourager les aînés à choisir leur mode et leur lieu de vie; les aider à s'organiser avec les services
disponibles: aide-familiales et ménagères, distribution de repas et soins à domicile, aides
administratives, petits dépannages techniques, aides aux déplacements à l'extérieur.
12. Prendre (ou collaborer à) des initiatives facilitant le maintien à domicile en des logements adaptés
; éventuellement promotion de logements.
13. L’aménagement des lieux de promenade, des espaces de repos et de conversation dans les parcs
et squares. Ces lieux doivent être accessibles, il s'agit de prévoir des bancs publics sur certains
trottoirs, d'éviter les bordures trop élevées, les escaliers infranchissables et les feux trop rapides.
Il suffit de peu de choses pour rendre les lieux publics plus accueillants et accessibles.
14. Soutenir les commerces de proximité. Ces commerces sont très précieux, notamment, pour les
personnes âgées (souvent non motorisées et en manque de contacts sociaux).
15. L'ouverture et l’animation d'un espace de rencontre pour les aînés, en connexion avec les plus
jeunes et les adolescents afin d'établir des ponts entre les générations, garants de dialogue et de
cohabitation harmonieuse.
16. Dans le même esprit proposer aux seniors des activités les mettant en contact avec d'autres
générations, à l'occasion desquelles leur expérience et leur savoir pourraient être valorisés.
17. Ouvrir les maisons de repos aux contacts intergénérationnels. La commune doit inciter les
gestionnaires de ces maisons à s'ouvrir plus à des occasions d'échanges avec d'autres générations.
18. Faire aboutir la coopération entre les quatre communes pour que la piscine de Ganshoren soit
accessible aux habitants des quatre communes le plus rapidement possible.
19. Développer la collaboration entre les bibliothèques francophone et néerlandophone et entre les
différentes associations francophones et néerlandophones, en particulier avec le Platoo, le «
gemeenschapscentrum », qui organise déjà l’extraordinaire festival intergénérationnel et
interculturel Plazey, en solidarité avec d’autres communes dans l’intérêt de tous.

5. Sécurité
Constats
La commune étant un acteur essentiel dans la prévention des problèmes sociaux, elle doit avoir une vue
globale des besoins de la population et mener une politique active en matière sociale à tous les niveaux.
Outre les seniors et le parascolaire, plusieurs autres aspects sont à assurer pour prendre en compte
l'ensemble des problèmes sociaux: droit à un logement salubre, droit à un emploi, intégration de tous.
L'écoute de tous les demandeurs d'aide sociale et la simplification des procédures administratives devront

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être une priorité.
La sécurité étant un droit pour tous les citoyens, elle mérite une approche globale et intégrée.
L’insécurité et le sentiment d'insécurité touchent surtout les citoyens les plus vulnérables et fragilisés de
notre société.
Ils se nourrissent directement des inégalités économiques, de la précarité sociale, de l'échec et du
décrochage scolaire, d'un déficit de participation démocratique des citoyens, de discrimination et de
racisme et du manque d'efficacité des institutions chargées d'assurer leur protection.
L’essentiel des problèmes de délinquance urbaine trouve son origine dans des phénomènes d'injustice et
d'exclusion sociale qui engendrent ce que l'on peut appeler une "délinquance d'exclusion". La prévention
doit porter sur ces causes profondes et doit aller de pair avec la répression des actes de délinquance.
Depuis la création de la zone de police Bruxelles-Ouest qui comprend les communes de Ganshoren,
Koekelberg, Jette, Berchem-Ste Agathe et Molenbeek, la criminalité mesurée est en baisse. Toutefois, le
sentiment d’insécurité demeure car des actes de délinquance et d’autres incivilités sont toujours commis
dans un contexte manquant cruellement de lien social.
Nos propositions
1. L’accueil des habitants et plus particulièrement des victimes au sein des commissariats doit faire
l’objet d’une attention particulière. Recueillir toutes les plaintes, accueillir une victime en
souffrance et l’informer de ses droits dans la procédure judiciaire en cours est extrêmement
important.
2. Une plus grande présence sur le terrain et une affectation des patrouilles et stewards
prioritairement dans les rues. Ceux-ci pourraient être accompagnés dans leur tâche de contrôle
social par des parents de quartier, personnes de confiance auxquelles les jeunes ont recours. Une
meilleure orientation des patrouilles permet à la police d’être plus efficace et plus disponible vis-
à-vis de la population.
3. Au cours de cette législature sont apparues des patrouilles de police à vélo ; il convient de les
renforcer car ce sont des patrouilles proches, mobiles et plus accessibles. Elles auront également
leur rôle à jouer dans le cadre de la convention que Ecolo-Groen! propose de conclure entre la
commune, l’IBGE, les associations et les riverains pour une meilleure gestion sociale-récréative du
parc Reine Elisabeth pour y organiser des activités sportives, des fêtes, une plaine de jeux pour les
enfants, la remise en service du kiosque et un éclairage avenant.
4. Jusqu’à présent la dépénalisation des amendes pour incivilités (déjections canines, tags sauvages,
destruction de biens privés,…) n’a pas produit les effets escomptés. Il faudra mettre mieux en
pratique les amendes administratives lors de la prochaine législature communale. Si le pouvoir
communal souhaite comme il se doit que les autres instances poursuivent les délits et infractions,
il se doit d’agir au mieux à son niveau de compétence pour contribuer à respecter le droit
fondamental de ses administrés à une réelle sécurité.
5. La formation continue des agents devrait leur permettre de mieux connaître la réalité du terrain
et d’appliquer avec rigueur la législation en vigueur.
6. Ecolo-Groen! fera de nos rues un espace où tous les transports ont droit de cité ! L’usager des
transports en commun, l’automobiliste, le cycliste et le piéton doivent pouvoir se côtoyer en
toute sécurité sur l’espace public. L’organisation de campagnes de contrôle de vitesses, de
l’alcoolémie au volant, les sanctions pour le stationnement sur le trottoir ou les passages pour
piétons, particulièrement aux abords des écoles doivent être menées sur le territoire de notre
commune.

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7. Ecolo-Groen! propose de lier la sécurité et la qualité de l’espace public. Un espace public
aménagé correctement et bien entretenu rend nos déplacements plus confortables et sûrs. Se
déplacer dans une rue correctement éclairée, dans une zone 30 aux abords de tous les
équipements collectifs, se promener dans un parc ou un espace récréatif entretenu, circuler sur
un trottoir dont l’aménagement tient compte des personnes à mobilité réduite (personnes âgées
ou handicapées),…, autant d’opportunités urbanistiques pour augmenter le sentiment de sécurité.

6. Politique sociale et cohésion sociale


Constats
Le revenu moyen par déclaration d’impôts en 2003 était de :
• Koekelberg : 22 055€
• Région de Bruxelles-Capitale : 23 776€
• Belgique : 24 621€.
Au 1er janvier 2004, le nombre de contribuables bénéficiaires de l’intervention majorée de l’assurance
maladie était de 12,8 % à Koekelberg alors que la moyenne régionale était de 11,7%.
En ventilant la situation par tranche d’âge, on obtenait :
• nombre de jeunes de 18-25 ans bénéficiaires d’une allocation :
◦ Koekelberg : 22,1%
◦ Région de Bruxelles-Capitale : 17,9%
• nombre de personnes de la population active 18-64 ans bénéficiaires d’une allocation :
◦ Koekelberg : 18,3%
◦ Région de Bruxelles-Capitale : 15,8%
• nombre de personnes âgées (plus de 65 ans) bénéficiaires d’une allocation :
◦ Koekelberg : 13,3%
◦ Région de Bruxelles-Capitale : 11,8%.
Environ un cinquième de la population active et de la population de jeunes vit d’une allocation de
remplacement à Koekelberg. La proportion de la population qui vit d’un revenu minimum d’insertion ou
d’une allocation de remplacement est plus élevée à Koekelberg que dans l’ensemble de la Région. Une
personne âgée sur sept bénéficie d’une garantie de revenu ou d’une allocation d’invalidité.
En 2004, sur une population active de 10 695 personnes, il y avait 1458 chômeurs complets indemnisés et
1934 demandeurs d’emploi inoccupés, c’est-à-dire 29% de chômeurs.
Le dossier de base du contrat de quartier Van Huffel a démontré de manière criante l’absence de données
sociales à jour à Koekelberg. Les dernières données collectées datent de la fin 90, d’une part pour la
réalisation d’un projet de Plan communal de développement et d’autre part pour une étude menée sous la
coordination du Platoo (« Armoede in Koekelberg »). Le bureau d’études chargé du dossier de base du
contrat de quartier n’a fait que reprendre les anciennes données sans en collecter de nouvelles.
Pour le pouvoir communal actuel il y a un gouffre entre les jeunes et les personnes plus âgées. Souvent les
jeunes sont considérés comme des fauteurs de trouble à l’origine des actes d’incivilités et de délinquance.
Nos propositions
1. Réaliser une analyse de la situation sociale de la population par la rédaction annuelle d'un rapport
sur la pauvreté qui permettrait d'identifier les actions prioritaires à mener, tout en suscitant une
mobilisation. Cet outil servira aussi à évaluer régulièrement les effets des politiques adoptées. Ce
rapport doit être réalisé par le CPAS en concertation avec tous les acteurs sociaux locaux. Une

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telle étude et le choix en commun des actions prioritaires à mener doivent être effectués par
l’Observatoire social de Koekelberg à mettre sur pied dès janvier 2007.
2. Créer une cellule de coordination de l’action sociale qui aurait pour mission la coordination des
services existants (communaux, associatifs et CPAS ), de prévention et d'information. Cette cellule
comporterait aussi des représentants des usagers des services d'action sociale et permettrait
d’instaurer une réelle coopération entre les différents acteurs en matière de santé, logement,
emploi, aide juridique et administrative, en collaboration avec le monde associatif.
3. Développer une politique de santé préventive en collaboration avec l'association locale des
médecins généralistes, les dentistes, les divers paramédicaux, les maisons médicales, etc... La
santé est directement influencée par les conditions de vie sociale, environnementale et
culturelle. La commune est particulièrement concernée en matière de pollutions,
d'aménagements de l'espace, d'éducation à la santé de la population, …
4. Renforcer l’aide sociale et privilégier la qualité des contacts avec la population et son suivi.
5. Améliorer l’accueil et l’intégration des étrangers arrivant sur notre territoire communal : cours
d’alphabétisation, aide administrative pour la recherche d’un logement, d’un emploi,…, en
synergie avec les associations.
Une véritable politique d'accueil pour les Koekelbergeois d’origine étrangère devra être organisée.
6. Prester des services publics sans discriminations. Qu’il s’agisse de l’aide du CPAS, mais aussi des
aides à travers l’asbl Aide aux familles, ces services doivent être rendus en respectant des règles
objectives –définitions de critères clairs-, sans discrimination et en accordant la priorité aux plus
démunis.
7. Développer les services sociaux. Moult besoins ne sont pas satisfaits pour de nombreux
Koekelbergeois. Il y a trop peu de places à la crèche, dans la future Maison communale d’accueil
de l’enfance et chez les gardiennes, le soutien aux personnes âgées et aux familles est insuffisant,
non structuré et non objectivé.
8. Prendre comme source d'inspiration pour des pratiques innovantes la diversité sociale et culturelle
qui caractérise la population de la commune et valoriser les échanges intergénérationnels et
interculturels.
9. Ecolo-Groen! considère que, tout en sachant que cela doit être décidé au niveau fédéral et non
pas au niveau communal, les revenus minimaux devraient être augmentés. Actuellement, de
nombreux allocataires sociaux perçoivent des revenus qui ne leur permettent pas de mener une
vie conforme à la dignité humaine.
10. Pour mener à bien cette politique sociale il faut que le ou la président(e) du CPAS fasse partie
intégrante du collège et qu’il y ait au moins deux réunions communes CPAS/conseil communal par
an qui traitent de la politique sociale locale et qui coordonne les projets de cohésion sociale au
sens large, incluant les projets soutenus par la Cocof et la VGC.

7. Emploi et économie locale


Constats
Notre commune est une des plus touchées par le problème crucial d’un taux de chômage très élevé, un
chômage de personnes peu qualifiées, un chômage important de jeunes et de femmes, un taux important
de personnes ayant un emploi incertain et précaire.
La commune a bénéficié d’un quartier d’initiatives et d’un contrat de quartier mais n’a pas su exploiter

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ces deux occasions rêvées pour mettre au travail des demandeurs d’emploi koekelbergeois.
Jusqu’à présent, la commune n’a pas été un agent catalyseur pour insuffler une dynamique positive aux
demandeurs d’emploi et créer des synergies entre les différents acteurs.
Nos propositions
1. Etablir une synergie entre la Maison de l’Emploi, le CPAS et les acteurs économiques présents sur
le territoire communal pour qu’ils considèrent la mise à l’emploi des demandeurs d’emploi
koekelbergeois comme une priorité. Il faut que la maison de l’emploi locale travaille en synergie
avec le CPAS, transformé en un véritable centre d’action sociale, l’Orbem/de VDAB, Bruxelles-
Formation et le deuxième Centre de référence pour l’emploi, centré sur les technologies de
l’information et de la communication, qui vient d’être installé rue de la Borne à Molenbeek.
2. Pousser la commune à être complémentaire dans ses actions pour la création d’emplois des autres
niveaux de décision et ainsi défendre la spécificité des structures existantes sans stigmatiser les
demandeurs d’emploi, mais au contraire, en les soutenant pour agir sur leur situation.
3. Insuffler de l’ambition aux outils existants pour les PME et les commerces locaux : aider la
création d’activités dans des domaines novateurs, des activités de long terme, pour un
développement durable, activités qui soient diversifiées et qui apportent réponse à des demandes
d’habitants, à savoir des emplois dans des secteurs qui répondent à des problèmes actuels comme
l’aide aux personnes, les commerces ou les activités liées à l’environnement (e.a. dans le
placement de citernes d’eau de pluie, de panneaux solaires, de jardins suspendus,…).
4. Mobiliser tous les acteurs impliqués, par un travail concerté et un dialogue plus volontaire avec le
tissu social et économique local mais aussi avec les autorités fédérales et européennes. Cela
suppose d’améliorer la connaissance de la situation et d’améliorer la dynamique de définition des
lignes d’action de la commune. Cela suppose de clarifier et de stabiliser les structures existantes
dans notre commune pour renforcer leur action.
5. Inciter les employeurs potentiels locaux (commerçants, chefs d'entreprises,...) à faire connaître
leurs besoins en personnel à la cellule communale d'emploi.
6. Assurer l'information et l'aide dans les démarches administratives des employeurs en matière
d'aide à l'embauche.
7. Favoriser la création d'entreprises par la voie d'un guichet unique de démarrage de projets
d'entreprise (aide et accompagnement dans les démarches).
8. Créer un poste d'agent de développement commercial engagé par la commune pour revitaliser les
noyaux commerciaux – rue de l’Eglise Ste-Anne, square de Noville, Karreveld et Simonis (notre
commune est forte de nombreuses PME qui contribuent à la mixité des quartiers ).

8. Logement
Constats
Koekelberg est une commune à forte densité d’habitat particulièrement dans le « bas » de la commune :
• Koekelberg : 68,9 m² habitable par personne ;
• Région de Bruxelles-Capitale : 162,7 m² habitable par personne .
La majorité ne s’est que peu souciée de mettre sur le marché locatif des habitations convenant pour les
familles nombreuses, qui occupent des logements exigus inadaptés.

Programme Ecolo – Groen - Koekelberg – 2006


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Sur l’ensemble des logements prévus dans le cadre du contrat de quartier Van Huffel, seuls deux ont été
prévus pour les familles nombreuses alors qu’Ecolo, lors des assemblées générales du contrat de quartier,
a constamment insisté pour qu’au moins 25% des logements puissent accueillir des familles nombreuses.
Sur les 538 logements sociaux, seuls 10% ont été complètement rénovés jusqu’à présent.
Nos propositions
1. Promouvoir la collaboration avec une des 19 Agences immobilières sociales existantes. L’AIS est un
intermédiaire entre propriétaires privés qui hésitent à louer leur bien et locataires demandeurs
d'un loyer modéré (l'AIS s'engage à payer le loyer quoiqu’il arrive et sous-loue ensuite le
logement).
2. Créer un échevinat du logement. Et soutenir la mise en place d'un service d'aide et
d'accompagnement à la recherche de logement regroupant les différents acteurs du secteur
(propriétaires, CPAS, AIS, Foyer, associations,...).
3. Lutter contre l'abandon des logements (particulièrement importants dans le bas de Koekelberg) en
mettant en place, notamment, une politique de conciliation avec les propriétaires. Et porter une
attention soutenue au problème de salubrité des logements (accompagnement, pas d'expulsion
sans relogement,...).
4. Mettre en œuvre progressivement les principes de l'éco-construction, respectueuse de la santé et
des économies d'énergie pour les rénovations et constructions des bâtiments de la commune.
5. Rénover en priorité les logements sociaux insalubres ou ne répondant pas aux normes établies
dans le Code du logement, tout en soutenant les initiatives des locataires pour améliorer leur
cadre de vie. Les rénovations doivent s’effectuer dans l’objectif de diminuer la consommation
énergétique des habitants tout en augmentant le confort.
6. Audits énergétiques des bâtiments communaux et rénovations ou constructions communales moins
énergivores.
7. Soutien au placement de citernes d’eau de pluie, de panneaux solaires, aux rénovations pour
isoler les bâtiments, aux placements de chaudières au gaz à haut rendement, aux toitures vertes
et à la gestion écologique des intérieurs d’îlots.

Programme Ecolo – Groen - Koekelberg – 2006


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