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TP Hyperfréquences
Manipulations pratiques
TP n°3
Coupleur directif
Un coupleur est un dispositif hyperfréquence passif dont l’utilité principale est de transférer
un signal sur une voie couplée pour asservir un dispositif amont ou pour récupérer le signal
émis et en faire un traitement avec ou sans un autre signal (un exemple de cela sera donné
ci-après).
Il est possible de réaliser un coupleur gravé sur substrat, le couplage dans ce cas se fait par
rayonnement entre deux lignes parallèles. La valeur du couplage du dispositif est alors
obtenu par les longueurs des lignes, l’espacement des lignes et les surfaces vues par les
lignes (longueur x épaisseur pour deux lignes gravées sur la même couche ou longueur x
largeur pour deux lignes gravées l’une sous l’autre sur des couches différentes). Ci-dessous
un coupleur réalisé en micro-ruban (http://paginas.fe.up.pt/~hmiranda/etele/microstrip/ ,
fC =1,83GHz , ∆f =1,01GHz , C =11,2dB ).
Il est également possible de réaliser un coupleur en guide. Généralement, les deux lignes
sont perpendiculaires (coupleur en croix), mais elles peuvent également être parallèles. Le
couplage se fait alors par des ouvertures rayonnantes qui permettent un transfert d’énergie
entre la voie principale et la voie couplée. Il existe plusieurs formes d’ouvertures rayonnantes
et leurs calculs peuvent se faire par des équations ou par des abaques. Ci-dessous, un
coupleur en croix réalisé en guide commercialisé par la société FLANN
(http://www.flann.com/Products_Home/Couplers/couplers.html , fC de 3 à 115GHz, ∆f de
40 à 80%, C de 20, 30, 40 ou 50dB).
Comme il a été dit au tout début, il est possible d’utiliser le coupleur pour avoir une
information sur le niveau de puissance transmis. Un coupleur de 30 dB (par exemple) permet
d’avoir un signal atténué de 30 dB sur la voix couplée par rapport à la voie principale. En
connaissant cette valeur de couplage, il est donc possible de connaître la puissance émise
afin de l’augmenter ou de la diminuer (si l’appareil de réception est trop sensible ou pas
assez) ou simplement de connaître la puissance émise pour effectuer un bilan de liaison. De
plus, un coefficient de couplage de l’ordre de 30dB ou plus permet également d’avoir un
niveau de puissance sur la voie couplée moins fort pour ne pas détériorer l’électronique
d’asservissement.
Il est également possible d’utiliser un coupleur pour avoir comme information la fréquence
d’émission qui peut être mélangée avec une autre fréquence (par exemple la fréquence
reçue par une autre électronique qui correspondrait à la fréquence d’émission réfléchie par
un objet en mouvement, auquel cas la fréquence reçue est la somme de la fréquence émise
et de la fréquence Doppler induite par ce déplacement). En mélangeant la fréquence
d’émission (obtenue sur la voie couplée) et la fréquence reçue, il est possible d’en faire la
FFT pour obtenir les caractéristiques à déterminer. Dans cet exemple, le paramètre utile qu’il
faut obtenir est la fréquence.
I.2. Définition
Un coupleur est un octopôle symétrique dont les bras sont couplés par paires. Ainsi, si les
bras 1 et 2 d’une part, 3 et 4 d’autre part sont respectivement découplés, la matrice des
coefficients de réflexion d’un coupleur directif parfait est de la forme :
0 0 s13 s14
[S]= 0 0 s14 s13
s13 s14 0 0
s14 s13 0 0 2
1
Si on place un générateur dans le bras 1, une charge quelconque
(non adaptée) en 3 et des indicateurs de puissance dans les bras 2
et 4 (A2=0 et A4=0), on obtient : 3
⎧ B1=s13.A3 4
⎪B2=s14.A3
⎨ B 3=s .A1
⎪B 4=s13.A1
⎩ 14
Ainsi, l’onde qui circule dans le bras 2 est proportionnelle à l’onde réfléchie par la charge,
alors que l’onde qui circule dans le bras 4 est proportionnelle à l’onde incidente. Si on insère
ce coupleur dans un circuit dans lequel circulent deux ondes en sens inverse, on obtient
donc la séparation de ces deux ondes suivant leur sens de propagation.
En pratique, le découplage des bras 1 et 2, et des bras 3 et 4 n’est jamais parfait. C’est à
dire que s12≠0 , et la matrice [S] est alors de la forme :
0 s12 s13 s14 ⎧B1=0
⎪ B2=s12.A1
[S]= 12 0 s14 s13
s avec ⎨ , si on place un générateur sur le bras 1 et des
s13 s14 0 s12 B3=s .A1
⎪ B 4=s13.A1
s14 s13 s12 0 ⎩ 14
Coefficient de couplage
Directivité
Isolation
I =10.log(c.d)=C + D
Générateur à
diode GUNN
Atténuateur à couteau
Banc de mesure
Pour la détection de puissance, la polarité du galvanomètre de gauche est : le signal est sur
l’âme centrale du coaxial (fiche banane mâle rouge dans l’embase banane rouge) et la
masse est sur la tresse extérieure du coaxial (fiche banane mâle noire dans l’embase
banane noire).
Les charges adaptées ici sont des guides d’ondes rectangulaires dans lesquels sont placés
des morceaux de bois de forme « pyramidale » et recouverts de graphite faisant office
d’absorbants.
Les guides utilisés (standard WR90) ont des sections rectangulaires et disposent d’interfaces
de fixation carré. Par conséquent, il faudra veiller à assembler les divers éléments tout en
préservant un « bon alignement » des guides, c’est à dire à ne pas croiser l’orientation de
deux guides successifs.
II. Manipulations
Vmax
Dans la théorie, le Rapport d’Onde Stationnaire se déduit de la relation ROS = .
Vmin
Toutefois, la mesure du ROS se fait ici au moyen d’une diode qui est utilisée en zone
quadratique, ce qui signifie que la tension que délivre la diode est une fonction de la
Vmax
puissance élevée au carré. De ce fait, la mesure de ROS sera donnée par ROS = .
Vmin
Ces deux diodes fonctionnent en zone quadratique mais ne sont pas polarisées de la même
façon, c’est pourquoi sur les galvanomètres, les deux mesures ne sont pas connectées dans
le même sens.
Pour la mesure sur le galvanomètre, la grandeur lue est un courant. Dans la mesure où
l’impédance de ce galvanomètre est fixe, les diodes fournissent une tension et le
galvanomètre fournit une indication en courant. Sur ce dernier est indiqué à quel courant
correspond l’échelle de graduation, toutefois se rapport K (en A/div) n’a pas besoin d’être
connu pour mesurer le ROS.
Une fois le réglage effectué, il n’aura plus à être touché jusqu’à la fin du TP.
Pour déterminer les paramètres de ce coupleur, il est possible de mesurer les puissances
sur chaque bras et de calculer C (dB) et D (dB). Toutefois, dans ce TP, la mesure se fera au
moyen d’une diode (dans un cristal détecteur) qui fournira un courant. Ces paramètres
seront donc déterminés par des différences d’atténuation pour mesurer une même
puissance sur les divers accès.
1
Puissance Puissance
incidente mesurée P0
3
2
Puissance bras couplé
P(2)=P0-CdB
Le bras 2 du coupleur est le bras de la ligne dérivée sur lequel le signal sera le plus
important puisqu’on atténue plus l’onde incidente, de la valeur de la directivité. La
détermination des bras 2 et 4 sera donc faite par la mesure.
- Atténuer au maximum ;
- Les bras 2 et 4 sont terminés par des charges adaptées et le bras 3 par le porte cristal
détecteur ;
- Désatténuer progressivement de façon à obtenir une déviation sur le galvanomètre.
Noter l’atténuation a1 qui correspond à une déviation de 4 divisions et l’atténuation a1 '
qui correspond à une déviation de 20 divisions ;
- Atténuer au maximum ;
- Mettre la charge adaptée sur le bras 3 et le porte cristal détecteur sur l’un des accès de
la voie dérivée ;
- Désatténuer progressivement pour essayer de visualiser 20 divisions sur le
galvanomètre. Si c’est possible, noter l’atténuation a2 ' correspondant à ces 20 divisions,
sinon l’atténuation a2 correspondant à 4 divisions ;
- Atténuer au maximum ;
- Mettre le porte cristal détecteur sur l’autre accès de la voie dérivée ;
- Si la mesure précédente a permis de mesurer l’atténuation a2 ' pour 20 divisions, relever
l’atténuation a2 correspondant à 4 divisions, sinon relever a2 ' .
La directivité d’un coupleur directif est sa capacité à séparer les ondes allée et retour, ou
ondes émises et réfléchies. Généralement, la directivité ne peut être mesurée facilement et
directement puisque cela implique de mesurer un faible signal masqué par la puissance
couplée d’une onde réfléchie sur le bras couplé. Deux méthodes de mesure sont possibles,
la première est la méthode directe (mesure précédente) et la deuxième est la méthode
indirecte (ci-après) pour laquelle le défaut de directivité entraîne une puissance non nulle
détectée dans le bras 2.
- Atténuer au maximum ;
- Placer un plongeur à position et enfoncement variables suivi d’une charge adaptée sur le
bras 3 et le porte-cristal détecteur sur le bras 2. Il faut annuler le signal reçu sur le porte
cristal-détecteur en jouant sur la position et l’enfoncement du plogeur.
- Ensuite, mesurer le ROS sur la ligne de mesure.