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INTRODUCTION
Š la notion de marché
Š la notion de marché financier
Š les caractères du droit des marchés financiers
Š les sources du droit des marchés financiers

Le droit des marchés financiers est composé des règles applicables aux activités de marchés financiers, relevant du droit de la bourse et des marchés
financiers.

La dimension juridique des marchés financiers est particulièrement importante. Le cadre de fo nctionnement de ces marchés est déterminé par les
règles concernant les marchés financiers, leur structure et leurs objectifs. Les règles juridiques fixent le régime des instruments financiers Le
fonctionnement des marchés primaires résulte des conditio ns d'émission de titres sur les marchés financiers. Les règles concernant les marchés
secondaires relèvent de la régulation des marchés financiers. Les opérations de marché sont à forte connotation juridique et le développement de
l'innovation financière s 'est fait sur la base de l'ingénierie juridique.

TITRE 1ER NOTIONS CENTRALES EN DROIT DES MARCHES FINANCIERS


CHAPITRE I LES INSTRUMENTS FINANCIERS

Les marchés de taux, de change ou sur actions ont connu une instabilité croissante après le premier choc p étrolier de 1973. Une série d'instruments
financiers ont été créés, en particulier durant la décennie 1980, qui étaient destinés à maitriser la gestion des risques de taux, de change ou de cours
boursier. Ce sont en particulier les ã ã, ã et options.

Le triplement mouvement de déréglementation, de désintermédiation et de mondialisation des marchés de capitaux a amené une mo dification
fondamentale des contreparties sur les contrats ou instruments financiers. Les entreprises ont pu intervenir sur des mar chés auparavant réservés aux
établissements bancaires. Ils sont devenus opérateurs sur les marchés, en achetant ou en vendant des instruments financiers.

D'opérations de couverture, ces opérations sont devenues des opérations spéculatives, les instruments financiers offrant des possibilités de gains
importantes, mais présentant aussi des risques de perte importants. Dans le cadre de la déréglementation les entreprises n'ét aient plus restreintes aux
seules opérations de couverture liées à une opération comm erciale.

Les directions financières sont devenus pour certains groupes industriels des centres de profit (ou de pertes) importants. Le cas le plus connu fut celle
de Thomson, qui deviendra Altus.

Les établissements de crédit ont développé une activité pou r compte propre à côté de celle qu'elles avaient pour le compte de leur clientèle.

Le code monétaire et financier et les instruments financiers

Les instruments financiers sont définis par l' article L 211-1 du code monétaire et financier

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Les actifs financiers


   
Les actifs financiers sont

les titres négociables de créances

les obligations Une obligation est un titre qui constate une dette. En matière commerciale une obligation est un titre négociable qui est cré é par une
société commerciale ou un collectivité locale, dans le cadre de l'émission d'un ensemble de titres identique s dont la valeur nominale correspondant à
la division du montant global de cette émission et qui sont remis aux souscripteurs de ces titres en contrepartie des capitau x qu'ils prêtent.

les devises

les actions

les dérivés de crédit

- les titres de capital ( actions) ,

mispositions législatives

L'action est un titre représentatif d'une portion du capital social . Les propriétaires des actions sont les actionnaires.

La valeur nominale de l'action est fixée par les statuts, la valeur en Bourse de l'équilibre entre l'offre et la demande sur le marché. Le cours multiplié
par le nombre d'action représente la capitalisation boursière de la société.

L'action est un instrument financier.

CATEGORIES D'ACTIONS

Actions de numéraire

Les actions de numéraire sont celles dont le montant est libéré en es pèces ou par compensation, celles qui sont émises par suite d'une incorporation
au capital de réserves, bénéfices ou primes d'émission, et celles dont le montant résulte pour partie d'une incorporation de réserves, bénéfices ou
primes d'émission et pour partie d'une libération en espèces. Ces dernières doivent être intégralement libérées lors de la souscription.

ACTIONS DE NUMERAIRE

Actions d'apport
Toutes les actions autres que de numéraire sont des actions d'apport.

Actions de garantie

ACTIONS DE GARANTIE

Actions de priorité

ACTIONS DE PRIORITE

Nominal des actions

Le montant nominal des actions ou coupures d'action peut être fixé par les statuts. Cette option s'applique alors à toutes le s émissions d'actions.

Forme des actions

L'action de numéraire est nominative jusqu'à son entière l ibération.

négociabilité des actions

Les actions ne sont négociables qu'après l'immatriculation de la société au registre du commerce et des sociétés. En cas d'au gmentation de capital, les
actions sont négociables à compter de la réalisation de celle -ci.
   
NEGOCIABILITE DES ACTIONS

La négociation de promesse d'actions est interdite, à moins qu'il ne s'agisse d'actions à créer à l'occasion d'une augmentati on du capital d'une société
dont les actions anciennes sont déjà admises aux négociations sur un marché réglementé. En ce cas, la négociation n'est valab le que si elle est
effectuée sous la condition suspensive de la réalisation de l'augmentation de capital. A défaut d'indication expresse, cette condition est présumée.

Actions de priorité

Lors de la constitution de la société ou au cours de son existence, il peut être créé des actions de priorité jouissant d'ava ntages par rapport à toutes
autres actions, sous réserve des dispositio ns des articles L. 225-122 à L. 225-125.

ACTIONS DE PRIORITE

DIVIDENDE

Actions à dividende prioritaire

Lors de la constitution ou au cours de son existence il peut créé des actions à dividende prioritaire sans droit de vote dans les conditions prévues aux
articles L. 228-12 à L. 228-20 sous réserve des dispositions des articles L. 225 -122 à L. 225-126.

ACTIONS A DIVIDENDE PRIORITAIRE

Négociation des actions et annulation ultérieure de la société ou de l'émission d'actions

L'annulation de la société ou d'une émission d'actions n'entraîne pas la nu llité des négociations intervenues antérieurement à la décision d'annulation,
si les titres sont réguliers en la forme. Toutefois, l'acquéreur peut exercer un recours en garantie contre son vendeur.

NEGOCIATION DES ACTIONS

CESSION m'ACTIONS

Souscription par la société de ses propres actions

SOUSCRIPTION PAR LA SOCIETE DE SES PROPRES ACTIONS

FINANCEMENT PAR LA SOCIETE DE LA SOUSCRIPTION OU DE L'ACHAT DE SES PROPRES ACTIONS

Actions et liquidation de la société

Les actions demeurent négociables après la dissolution de la société et jusqu'à la clôture de la liquidation.

- les titres de créance

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„ne créance est un droit personnel qui permet à une personne, le créancier, d'exiger d'une autre personne, le débiteur, une prestation.

Le symétrique de la créance est la dette du débiteur. La créance correspond à la satisfaction due au créancier, qui correspond à une valeur
pour le créancier et par ailleurs entraîne le gage du créancier sur les biens du débiteur.

Créances et dettes constituent une obligation. Le créancier est le sujet actif de l'obligation (d'où le terme " " )

Le titulaire d'une créance dépourvue de droit de suite et de droit de préférence est un     


  

Le créancier dispose, pour éviter la dilapidation du patrimoine par son débiteur de trois actions

ŠC l'action oblique qui lui permet d'exerce un droit de son débiteur négligent
ŠC l'action directe , qui lui permet d'exercer un droit propre , action qui existe dans un cas limité de cas (en particulier l'action
directe de la victime d'un dommage contre l'assureur de l'auteur du dommage et l' action directe du sous -traitant)
   
ŠC l'action paulienne. qui lui permet une action en révocation concernant un transfert d'un bien fait par un acte à
titre gratuit ou à titre onéreux frauduleux

Les créances peuvent faire l'objet de subordination.

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Les procédures collectives ont pour but le règlement des créances en cas d'insolvabilité en cherchant à assurer la sauvegarde de l'entreprise

Le principe général est celui de l' égalité des créanciers.

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Créancier qui ne bénéficie pas d'une sûreté ou garantie pour obtenir le paiement de sa créance

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Créanciers qui peut obtenir le paiement de sa créance avant d'autres créanciers soit par suite d'un droit privilégié qui lui reconnait la loi
(c'est la cas en particulier du privilège du Trésor pour les créances fiscales, mais aussi par exemple des salariés pour les créances salariales)
soit par suite d'une sûreté ou garantie d'origine conventionnelle (hypothèque par exemple)

méclaration des créances

Les créanciers doivent déclarer leurs créances pour que soit établi l'état des créances.

- les titres hybrides

Combinaison de deux ou plusieurs types de valeur mobilière "simples" : actions, certificats d'investissement , obligations et titres participatifs . Le
titre hybride donne vocation au capital. Cette possibilité, suivant le type de titre, est soit à l'option du créancier soit à celle de l'émetteur. Dans le
premier cas il s'agit d'une option de conversion et dans le second cas d'une option de paiement par rachat en actions.

Les titres complexes ou hybrides sont issus généralement de la pratique

L'article L 228 -91 fixe le principe et les limites de l'émission de ces titres complexes. Il dispose que

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L'article L 228-92 prévoit que

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Le capital auquel les titres donnent accès peuvent être celui d'une autre société. L'article L 228-93 prévoit que

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La possibilité d'une subordination est prévu par l'article L 228 -95 qui prévoit que
   
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- les parts d¶OPC

OPCVM

Les OPCVM sont des organismes de placement collectif en valeur mobilières. Il s'agit d'une forme collective de placement , av ec dissociation entre
la propriété, le dépôt et la gestion des titres.

Les OPCVM peuvent être constitués sans création d'une personne juridique ( trust, FCP en particulier) ou avec création d'une personne morale
(SICAV)

Les parts d'OPCVM sont des instruments financiers.

- les TCN Les titres de créances négociables

Les titres de créances négociables sont des titres émis par un émetteur, qui sont négociables sur un marché réglementé. Ils r eprésentent chacun un
droit de créance pour une durée déterminée. Ils sont stipulés au porteur et son inscrits en compte chez un intermédiaire habi lité

- les dérivés La définition des produits dérivés

Les produits dérivés sont des opérations financières reposant sur des opérations qui sont des dérivés d'autres opérations. Les produits dérivés font
l'objet de marchés, les marchés de produits dérivés.

Les produits dérivés sont des contrats par lesquels les agents fixent à l¶avance le prix auquel ils peuvent acheter ou vendre une certaine quantité
d¶actif sous-jacent.

Les produits dérivés sont des actifs financiers qui consistent en des droits à terme ou des droits conditionnels résultant de contrats ou de promesses
de contrats. Ils sont liés à des actifs ou indices sous-jacents et leur valeur dépend de l'évolution de ces actifs ou indices entre la conclusion du contrat
et son dénouement. La valeur du produit est ainsi dérivé de celle des actifs sous -jacent. Les actifs sous-jacents peuvent être par exemple un taux
d'intérêt, une devise et son taux de change, une valeur mobilière et sa valeur , une matière première et sa valeur, un indice.

Ces produits ont été développés comme instruments de couverture, mais ils ont évolué et sont utilisés pour prendre des positions spéculatives.

L'évolution des produits dérivés

Les premiers contrats portaient sur les matières premières.

A partir des années 1970 les contrats ont porté sur les produits financiers standard : actions, taux d¶intérêt, taux de chang e Les produits dérivés ont
été ainsi basés sur des actifs financiers consistant en des droits à terme ou des droits conditionnels résultant de contrats ou de promesses de contrats
concernant d'autres produits financiers existants . Les sous-jacents peuvent ainsi relever du marché des changes ( devises) , du marché boursier
(actions par exemple) ou des marchés de mat ières premières.

Le début des années 1980 a vu l¶introduction des premiers contrats dérivés sur indice . Dans les contrats sur indice, il n'y a plus de livraison
effective, le cas échéant, de l¶act if qui sert de support. Les positions encore ouvertes donnent lieu à un règlement en espèces fonction de la différence
entre le cours de liquidation de l¶ indice au comptant et le dernier cours de compens ation (dans le cadre des contrats à terme fermes ) ou le prix
d¶exercice (dans le cas des contrats optionnels).

L' innovations financières a créé des produits dérivés de plus en plus complexes. Des produits simples, dits à la vanille, l'innovation financière est
passée à des produits ± dits « exotiques » ou de deuxième, voire de troisième génération . Le développent se fait autour de deux axes :
transformation des caractéristiques des contrats et extension de la nature du sous-jacent.
   
L'innovation financière est particulièrement active sur les marchés de gré à gré (marchés OTC). De nouveaux contrats étaient sans cesse créé,
avec des des clauses de paiements de plus en plus étranges originales : options asiatiques, à barrières, digita les, .

Toutes sortes d¶actifs dérivés étaient créés, utilisant comme support tout ce qui est objectivement mesurable Des produits dérivés ont ainsi été créés
concernant des risques microéconomiques comme des risques macroéconomiques . Les "ingénieu rs financiers" ont développé des contrats sur
l¶inflation, le chômage , la volatilité des marchés boursiers, la température, la force des tremblements de terre (indice de Richter), le nombre de buts
marqués au cours d¶une compétition de football, . croissance du PIB, l¶inflation, le nombre d¶emplois créés, le prix de l¶immobilier . Il peut s¶agir
des indices, mais aussi de la volatilité des indices, de franchissements de seuils (plafonds ou planchers) de variation dans un tunnel ou en dehors.

Ces produits, compte tenu de cette évolution, posent des problèmes toujours plus complexes de standardisation et de valorisation des contrats .

La nature des produits dérivés

Les produits dérivés sont des instruments financiers à terme au sens de l'article L 211-1 du code monétaire et financier

Les produits dérivés ont été présentés c omme des instruments permettant une allocation optimale des risques. Leur développement a été associé à
l¶affirmation d¶une efficience accrue des marchés et la hausse des cours sur les marchés comme le résultat d¶une amélioration de l¶économie qu¶ils
auraient contribué à générer.

En pratique on constate que les produits dérivés favorisent la volatilité des marchés sous -jacents . On a assisté à plusieurs débâcles retentissantes,
mettant directement en cause l¶usage excessif des produits dérivés et de l¶effet de levier

La complexité des produits et la concentration des risques sont en elles mêmes des sources de risques du fait de la fréquence et de l¶ampleur des
risques extrêmes, de l¶augmentation de l¶incertitude et de la possibilité accrue de risq ue systémique.

Le marché des produits dérivés est très rémunérateur pour les banques. Il s¶agit souvent d¶opérations à forte valeur ajoutée générant les marges les
plus importantes. Il est aussi très rémunérateur pour les entreprises de marché : plus d¶ un tiers du chiffre d¶affaires d¶Euronext ou de la Deutsche
Börse provient de la négociation de produits dérivés.

Les dangers des produits dérivés

Censés permettre une meilleure gestion des risques existants, les produits dérivés génèrent en fait de nouvea ux risques. L¶effet déstabilisant est en
particulier lié au fait que les marchés dérivés encouragent les agents à choisir des stratégies plus risquées, et que l¶utili sation de ces produits non
seulement à titre spéculatif mais même à titre de couverture conduit à une augmentation de la volatilité.

Les produits dérivés ont été qualifiés par Warren Buffet d¶« ã

ããã  ». La crise financière issue de la crise des subprimes
montre que les produits dérivés créent un risque systémique.

„ALIFICATION mES PROm„ITS mERIVES

Les produits dérivés sont des instruments financiers à terme au sens de l'article L 211-1 du code monétaire et financier.

Les échanges d'instruments financiers

- les échanges : les ordres, le carnet d¶ordres, le prix, la compensation, le règlemen t-livraison,

- le gré à gré

Transposition législative en droit français de la directive relative aux marchés d'instruments financiers (MIF) , Ordonnance du 12 avril 2007 relative
aux marchés d'instruments financiers,

CHAPITRE II LE MARCHE

MARCHES mE CAPITA„

Les marchés financiers sont aussi qualifiés de marchés de capitaux. Depuis le Seagall Act adopté suite à la crise de 1929 les métiers de dépôt avaient
été séparés aux Etats Unis des métiers financiers. Le Seagall Act a été abrogé en 1999 pour permettre la fusion Citigroup et la constitution de géants
bancaires. Les banques se financent maintenant autant en empruntant sur les marchés financiers qu'avec les dépôts de leurs cl ients.
   
La transformation financière des financements à court terme en financements à long terme se fait dans le cadre de l'intermédiation
financière qui utilise elle -même les marchés financiers et directement par ces marchés. Les entreprises peuvent soit utiliser les banques pour accéder
aux marchés financiers, soit aller dire ctement sur ces marchés.

Les marchés financiers sont les marchés où sont effectués les transactions sur les actifs financiers,

Aux transactions portant sur le s actifs financiers sont venus s'ajouter les dérivés de ces actifs, qui ont pris une ampleur considérable par rapport aux
actifs sous jacents. Aux actifs réels sont d'ailleurs venus s'ajouter les actifs synthétiques et les indices. Les marchés sur ces produits dérivés sont les
marchés de produits dérivés ou marchés dérivés.

Les principaux marchés financiers s ont, par ordre décroissant de volume

- les marchés de la dette, ou marchés de crédit, où s'échangent des titres de créances, qui sont des marchés de taux d'intérêt. Ces marchés se
décomposent en deux types de marchés :

- le marché monétaire, pour les dettes à court terme (dette émise à moins d'un an, deux ans ou trois ans). Sur ce marché sont négociés les titres
négociables de créances

- le marché obligataire, pour les dettes émises à moyen et long terme sous forme d' obligations

- le marché des changes, ou Forex, où s'échangent les devises

- les marchés d'actions ou les titres sont représentatifs des capita ux propres des sociétés émettrices.

Les marchés financiers sont soit des marchés organisés soit des marchés de gré à gré. Ce sont des marchés de gros.

Les intervenants sont des institutionnels. Les marchés financiers étaient des marchés réservés aux Banqu es centrales et aux banques et assureurs,
mais ils sont maintenant ouverts aux entreprises et même aux particuliers. Les fonds de gestion collective sont devenus des i ntervenants majeurs.

Les marchés financiers font ainsi se rencontrer directement ou indir ectement les agents à épargne positive (entreprises et ménages, avec l' épargne des
particuliers, mais aussi de plus en plus fonds souverains ) qui sont les détenteurs de l'off re et les agents à épargne négative qui sont les demandeurs
de financement.

La possibilité d'échange repose sur une demande de financement qui présente les conditions de rémunération, de risques et de liquidité qui soit
acceptable pour les pour le détenteur de liquidités. Il faut que les agents à besoin de financement présentent des caractéristiques dans leur offre de
dette qui soient acceptables par les agents qui ont des possibilités de financement.

Le développement des marchés financiers avec des tech niques de financements structurés qui s'efforcent de dissocier le risque associé avec une dette
et celui du débiteur. Il s'agit de crée r des actifs financiers émis par des entités ad hoc avec un crédit qui est amélioré par différentes techniques de
rehaussement de crédit. L'actif financier est ainsi censé offrir à la foi un rendement élevé, justifié par le niveau de crédi t du débiteur, et un niveau de
risque réduit du fait du rehaussement de crédit. Les valorisations sont fondées sur des modélisations qui servent de base à d es méthodes de calcul des
valeurs.

La frontière entre les marchés de dette et les marchés d'actions est rendue perméa ble par divers facteurs. Il s'agit d'abord du développement de titres
hybrides, d'instruments financiers qui sont qualifiés de quasi -fonds propres et de montages de subordination qui créent divers paliers entre la dette
classique et les actions. Par ailleu rs les arbitragistes font des opérations en jouant sur les deux types de marché. Ceci crée une distorsion en
particulier à l'égard de ceux qui ne peuvent intervenir que sur les marchés d'actions et qui n'ont que l'information diffusées sur ces marchés et ne
disposent pas des informations qui sont disponibles pour les opérateurs sur les marchés de dette.

Les marchés de crédit

Les marchés de crédit , ou marchés de dettes, sont les marchés des titres de dettes. Les émetteurs sont des sociétés, mais aussi les collectivités
locales, les associations, les entités publiques, etc.

Les marchés de crédit sont des marchés de taux d'intérêt. Ces marchés se déco mposent en deux types de marchés :

- le marché monétaire, pour les dettes à court terme (dette émise à moins d'un an, deux ans ou trois ans). Sur ce marché sont n égociés les titres
négociables de créances

- le marché obligataire, pour les dettes émises à moyen et long terme sous forme d' obligations
   
Par le biais en particulier des techniques d'arbitrage, les marchés d'actions et les marchés de crédit sont interconnectés.

Les interactions entre les marchés d'actions et les marchés de crédit résultent par ailleurs de l'émission de titres complexes, qui sont de nature à
transformer de la dette en capital à des conditions déterminées.

Les marchés de crédit ont par ailleurs donné naissance au marché des dérivés de crédit. Les dérivés de cré dit se sont développés de façon très rapide,
quasi exponentielle, depuis quelques années avec une titrisation accompagnée par un recours massif aux Credit Default Sawp (C DS) présentés
comme des opérations d'assurance crédit. Ces instruments adossés aux ser vices de contrepartie que prétendaient fournir les assureurs monolignes et
les hedge funds, ont assuré la liquidité secondaire des risques de crédit entre acteurs du marché.

La hausse des défauts sur les subprimes en particulier, , l'abaissement de la no tation des assureurs monolignes dont les fonds propres ont été très
rapidement épuisés , les difficultés de certains fonds alternatifs ont amené une disparition de la liquidité.

La valorisation des actifs s'est très fortement dégradée, et n'a plus pu être fournie par un marché qui a arrêté en fait de fonctionner

Le marché monétaire

Le marché monétaire fait partie du marché des capitaux, c'est le marché des capitaux à court terme, à la différence du marché financier qui est le
marché sur lequel sont émis et échangés les titres à moyen ou à long terme , comme les actions et les obligations.

Le moteur de la création monétaire est le crédit, qui alimente l'expansion économique. Le marché monétaire contribue au contr ôle de l'inflation,
puisque les prix dépendent de vitesse relative de la création de monnaie et de la création de richesse (biens et services).

C'est le marché sur lequel sont fixés les taux d'intérêt à court terme. Il comprend deux marchés qui se juxtaposent partielle ment , le marché
interbancaire et le marché des titres de créances négociables .

L'accès au marché monétaire est réglementé. Deux types d' intermédiaires interviennent sur le marché monétaire, les agents du marché interbancaire
et les organisateurs principaux du marché.

C'est sur ce marché que les institutions financières - Trésors nationaux, banques centrales, banques, gestionnaires de fonds, assureurs, etc - et les
grandes entreprises se procurent des financements courts.

Les produits traités

Produits au comptant

 C Parmi les instruments au comptant, qui sont donc les instruments directs de refinancement ou de placement de numéraire, on tr ouve :
 C les prêts interbancaires qui se font suivant les marchés à l 'Euribor ou au Libor
 C les pensions qui sont des prêts interbancaires garantis par des actifs identifiés mais non livrés à la contrepartie ;
 C la pension livrée ou repos (rémérés ou "ãt"
 C les titres de créances négociables à court terme, produits
 à savoir principalement les bons du Trésor émis par les Trésors
nationaux (ceux du Trésor français sont les BTF et les BTAN courts), les certificats de dépôts émis par les banques et les billets de
trésorerie émis par les entreprises ;
 C des valeurs mobilières, théoriquement accessibles aux particuliers, principalement des emprunts d'état (pour la France, voir : OAT) courts
mais aussi des obligations courtes émises par les collectivités locales ou les entreprises ;
 C les dépôts en devises

PROm„ITS mERIVES

 C Les produits dérivés traités sur le marché à terme sont principalement


 C le change à terme qui correspond a une combinaison d'un prêt virtuel dans une devise et à un emprunt virtuel dans une autre devise;
 C et les FRA, Æ 
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 C les swaps de taux d'intérêt, c'est-à-dire des contrats d'échange de taux d'intérêt, généralement d'un taux fixe contre un taux variable, basés :
 C soit sur des taux au jour le jour
 C soit sur les taux des prêts interbancaires en blanc, les Interbank Offered Rates (Interbank Offered Rates), également constatés et
publiés par une banque centrale ou un organisme professionnel (voir Euribor, Libor)
 C les contrats à terme et options sur contrats à terme sur des marchés organisés ( comme le LIFFE ou Eurex)
 C les options sur swaps de gré à gré ;
 C etc.
   

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Le marché monétaire de la zone euro et celui des États -Unis sont d'un volume à peu près équivalent. Ils sont, de loin, les plus actifs et les plus
importants du monde. Sur certains instruments, comme le repo, ils représentent à eux deux jusqu'à 90% des transactions mondia les.

Il existe, sur chacun de ces deux marchés, en gros deux marchés directeurs des taux à court terme :

 C à très court terme, celui des prêts en blanc au jour le jour:

Le taux moyen de ces prêts dans la zone euro est l' Eonia (anciennement Taux du marché monétaire TMM)

Ils sont appelés Æ


Æ
ã aux USA

 C à plus long terme, celui des contrats futures sur IBOR


 C pour la zone euro, sur Euribor 3 mois du LIFFE ;
 C pour les USA, sur le Libor 3 mois du CBOT de Chicago

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Le contrôle de la politique monétaire est faite par les banques centrales. Pour l'Europe elle est faite au niveau de la Banqu e Centrale Européenne. Au
niveau des Etats Unis il s'agit de la Federal Reserve.

Au-delà de la gestion du système de paiements, une banque centrale utilise le marché monétaire pour :

ŠC gérer au quotidien la liquidité du système bancaire, et par osmose, de l'économie en général (pour combattre l'inflation ou la déflation
ŠC en cas de crise financière, fournir suffisamment de liquidités pour éviter un arrêt du système financier, voire des faillites en c haînes - ce
qui a été fait notamment le 11 septembre 2001, puis dans le cadre de la crise financière issue de la crise des subprime ;

ŠC piloter les taux d'intérêts à court terme

ŠC placer les réserves de change des banques centrales étrangères. À la fin des années 1990, celles -ci sont devenues colossales,
principalement en Asie, et une partie importante de l'activité des banques central es américaine et européennes sur les marchés est effectuée
pour le compte de banques centrales asiatiques.

Par ailleurs, les banques de la zone euro doivent constituer des réserves obligatoires auprès de la BCE.

Les marchés d'actions

L'évolution des marchés boursiers

Les actions pouvaient faire l'objet de placements privés mais ils ne pouvaient faire l'objet de transactions sur le marché si ce n'est sur un march é
boursier. Les marchés d'actions étaient localisés dans des Bourses, les transactions devant obligatoirement être passées en bourse, de façon à ce que
la cotation reflète l'intégralité des transactions.

Les bourses permettaient le financement des entreprises en fonds propres, par apport de capitaux à la constitution de la société et ensuite par
augmentations de capital. L'introduction en bourse puis les augmentations de capital étaient la concrétisation des appels pub lics à l'épargne. La
bourse mettant en contact l'offre et la demande de ca pital permettait aussi la fixation du prix qui était le cours coté.

La bourse avait une fonction de placement de l'épargne. Les investisseurs ayant une capacité d'épargne positive pouvait deven ir actionnaires des
sociétés privées ou acheter des titres de c réances émis par des sociétés ou des collectivités publiques. Ils pouvaient investir soit à l'occasion
d'augmentation de capital ou d'introduction en bourse sur le marché primaire ou investir sur le marché secondaire sur lequel sont négociés les titres
déjà émis.

La déréglementation a profondément transformé les marchés boursiers avec une évolution qui a du prendre en compte les technol ogies électroniques
des transactions et dans certains pays comme la France la dématérialisation des actions.

Les Bourses comme lieu physique des transactions sur titres papier, avec les coupons et le travail matériel de back office, ont disparu au profit de
marchés électroniques. La suppression du monopole des agents de change et la multiplication des marchés s'est accompagnée de la transformation de
   
l'organisation des bourses qui sont devenues des entreprises de marché. Ces entreprises de marché, dans un climat concurrentiel,
cherchent à attirer les émetteurs en favorisant la souplesse des règles. Des autorités régulatrices on t pour rôle de veilleur au bon fonctionnement des
marchés. Des procédures contraignantes ( OPA obligatoire, garanties de cours, OPR) sont fixées par la loi pour la protection des épargnants.

Les marchés d'actions portent sur des titres représentatifs de capitaux propres pour l'émetteur. Ils portent aussi sur toutes les formes de titres donnant
vocation au capital. Ils portent enfin sur des formes synthétiques de capital aussi qualifié de capital synthétique.

Les opérateurs de marché développent par ailleurs des marchés de produits dérivés (swaps, futures, forward, etc;) .

Les entreprises utilisent moins la bourse pour leurs besoins de financement, et plus pour le financement d'opérations boursiè res sous forme
d'acquisitions de sociétés, et comme moyen de rendre liquides les investissements dans des sociétés. La cotation est par ailleurs un moyen de
développer l'image de la société et comme indicateur économique. Les investisseurs financent par ailleurs de plus en plus les investissements en
actions par endettement.

L'organisation des marchés d'actions

Les marchés d'actions sont soit des marchés organisés soit des marchés de gré à gré, des marchés privés.

Par le biais en particulier des techniques d'arbitrage, les marchés d'actions et les marchés de crédit sont interconnectés.

Les bourses mondiales

Les plus grandes Bourses sont celles des Etats Unis.

Entre 1990 et 2000 les Bourses ont connu une croissance spectaculaire. En 1990 la capitalisation totale des membres de la WFE était de 9.400
milliards de dollars, elle s'élevait à 26.780 milliards de dollars, après un pic de 32.286 milliards de dollars en mars 2000.

La Bourse de New York (le New York Stock Exchange NYSE) représentait fin 2001 près de 40 % de la capitalisation boursière alo rs que le Nasdaq
en représentait 10%. L'Amérique du Nord cumulait 50% de la capitalisation boursière mondiale, l'Europe 30 % et l'Asie Pacifiq ue

L'évolution des marchés d'actions

La hausse des cours, avec un triplement du Dow Jones de 1994 à 1999 et un doublement des Bourses européennes , a été très nettement supérieur à la
hausse des profits sur la même période (+ 60% de 1994 à 1999 aux Etats Unis) ou de la productivité (+30% de 1994 à 1999 aux Etats Unis). Elle a
été le résultat d'un exubérance boursière que ne pouvait justifier les innovations dans le domaine des NTIC comme le marché voulait le prétendre.

Les marchés d'actions ont été lourdement frappés par la crise financière, et connaissent une baisse marquée depuis l'été 2007 où ils ont culminé à des
records historiques

Les contraintes de structure MF

- les infrastructures

- les organismes de marché

- les accidents du marché : défaillance d¶un intermédiaire, d¶un émetteur,

- les conflits d¶intérêts

Devises et marchés des changes

Le marché des changes comprend un marché des changes au comptant (spot) et un marché des changes à terme (forward)
   

Les marchés à terme sont les marchés où se négocient des contrats à terme, caractérisés par des obligations à terme.

Les marchés à terme sont des marchés de produits dérivés

Risques des opérations spéculatives et obligation d'information

Une société de bourse a l'obligation de mettre en garde sa cliente contre les risques encourus dans les opérations spéculatives sur les marchés à
terme, dès lors que celle -ci n'en avait pas connaissance Cass. com. 10 décembre 1996

MANmAT mE GESTION

Règles de couverture

Les intermédiaires ont une obligation de couverture article L. 533 -44 du Code monétaire et financier ;

un arrêt approuvant la décision qui avait retenu que l'intermédiaire avait "manqué à son devoir d'information et commis une f aute engageant sa
responsabilité en n'exigeant pas la constitution de cette couverture préalabl ement à l'ouverture du compte de titre" (Com., 14 janv. 2003). Cependant
la jurisprudence majoritaire, confirmée par la chambre commerciale dans un arrêt du 8 juillet 2003 , est que cette obligation est destinée à protéger
l'intermédiaire et la sécurité de s marchés et non le donneur d'ordre. La chambre commerciale a jugé que la sanction de cette obligation ne saurait,
même par le biais de l'obligation d'information, résider dans la responsabilité de l'intermédiaire à l'égard du donneur d'ord re : pour décider que le
donneur d'ordre ne peut se prévaloir de l'inobservation de l'obligation de couverture. A la différence de la décision attaquée, la Chambre
commerciale de la Cour de cassation ne se réfère pas à la circonstance que le donneur d'ordre était en l' espèce un opérateur averti à l'égard duquel
l'intermédiaire n'était donc tenu d'aucune obligation d'information   
! 

La chambre commerciale a statué dans le même sens dans une espèce où le client était un opérateur averti et jugé en ce qui concerne la société de
bourse qu'"aucun manquement aux règles de couverture des opérations boursières édictées dans l'intérêt des intermédiaires de bourse en vue
d'assurer la sécurité des transactions sur le marché et de les protéger contr e l'insolvabilité éventuelle d'un donneur d'ordre, ne pouvait lui être imputé
à faute" (Cass. com. 18 février 2004)

Les contrats à terme ferme

Le contrat à terme est un contrat où les obligations sont des obligations à terme.

Le contrat à terme ferme (ou future ) est la première forme et la plus simple de couverture.

Il s'agit d'un contrat de vente et achat à terme concernant un sous-jacent. Les premiers types de contrat on porté sur des échanges de matières
premières et de marchandises. L'ouverture des premières bourses de matières premières ont donné naissance à des marchés organisés. Le s techniques
ont ensuite été étendues aux devises, aux taux d'intérêt et enfin aux indices boursiers, avec la création des marchés à terme d'instruments financiers.

méfinition d'un contrat à terme ferme

Un contrat à terme est un contrat ou l'une des deux parties s'engage à vendre et l'autre à acheter une quantité économique d' un certain produits (ou
d'une grandeur économique), l'actif sous-jacent, à un prix donné et à une date d'échéance convenue. Suivant l'actif sous -jacent la notion d'achat ou de
vente est remplacée par la notion d'emprunt ou de prêt.

Marchés sur lesquels s'échangent les contrats à terme

Un contrat à terme ferme peut se traiter

- de gré à gré entre deux contreparties, on parle alors de contrats à terme simples ou " forward"

- sur des marchés organisés, on parle alors de " futures".

Les contrats à terme ferme d'instruments financiers

Les trois grands types de contrats à terme ferme d'instruments financiers à terme sont classés en fonction des actifs sous -jacents.
   
Ce sont

- les contrats à terme de taux d'intérêt

- les contrats de devises

- les contrats sur indices boursiers

TITRE II LE CADRE INSTITUTIONNEL ENCADRANT LE FONCTIONNEMENT DES MARCHES FINANCIERS

Organisation de la regulation:
- organisat institution marchés financiers
- dimension internaion régulation

Pouvoir de sanction du régulateur:


- identification et établissement des manipulations
- garanties procédurales
- articulation avec le juge pénal
- le contrôle juridictionnel

m 
        

La déréglementation s'est faite dans les années 1980. En 1979 ont été créé les Fonds communs de placement. Le second marché e st né en 1983. La
loi bancaire a subi sa mutation en 1984. En 1985 et 1986 ont été autorisés l'émission de titres de créances négociables, les SICAV monétaires ont été
créées , le monopole des agents de change a été supprimé avec la création des sociétés de bourse et le marché à terme d'instr uments financiers
(MATIF) a été créé. Le marché d'options sur actions (MONEP) est créé en 198 8 qui voit également l'ouverture d'un marché sur options sur le
MATIF et le lancement de contrats à terme et d'options sur l'indice boursier, le CAC 40.

m 
      

Suite à l'abolition du Steagall Act, les banques commerciales qui jus qu'à présent ne pouvaient que compter sur les dépôts des clients se lancent dans
les activités de marché qui font la fortune de Wall Street.

Elles viennent concurrence les spécialistes de la banque d'investissement, comme Goldman Sachs, Morgan Stanley ou Lehman Brothers.

L'abolition de la frontière entre les métiers régulés et les métiers dérégulés entraine l'explosion des crédits et de l' innovation financière.

Les années qui suivent sont des années de hausses des marchés qui permettent aux géants bancaires d'afficher des résultats records.

La crise des subprimes démontre le retour aux dérives, avec à nouveau des prêts massifs aux risques manifestement sous estimé s.

La crise financière et la régulation

La crise financière est due à une régulation financière aux logiques incohérentes et contradictoires qui a multiplié les erre ments en excluant de son
champ les marchés les plus risqués qui se développaient comme espaces de non régulation en contournement de la régulation mise en place.

La "dérégulation" des années 1980 a opéré un décloisonnement des marchés financiers mais la régulation ultérieure a accentué les différences de
régulation entre les marchés financiers.
   
Les accords de Bâle avaient pour objet de mettre en place des régulations prudentielles pour l'activité des banques en permettant de
mieux contrôler les risques. Par la titrisation les banques ont prétendu éliminer ce risque , en le disséminant dans les marc hés financiers non régulés
auprès d'opérateurs non régulés.

Les banques ont repris le risque en finançant les opérateurs non régulés et les opérations non régulées avec de très forts effets de levi er à plusieurs
niveaux. Le risque, devenu trop complexe pour une véritable évalu ation, et qui avait perdu toute traçabilité, s'est reconcentré et réintégré dans
l'activité des banques. Le régulateur a laisser masquer ces risques en permettant les SIV, qui sont basés sur les mêmes techn iques de déconsolidation
que celles utilisées dans le scandale Enron.

C'est l'exercice de la régulation des taux par la Federal Reserve qui a détourné des marchés financiers les liquidités en fav eur des marchés du crédit
où étaient fabriqués des produits à haut rendement à partir de crédits à risque conditionnés en produits prétendument à risques maitrisés, allant du
AAA à l'" ". Le régulateur boursier américain, la SEC, a institutionnalisé ce qui est en fait une fixation des prix sur les marchés second aires , à
savoir la notation. Le législateur américain a écarté toute régulation des produits dérivés en même temps que les exigences sur les marchés boursiers
étaient renforcés. Il y avait là une véritable diversion organisée des liquidités vers les marchés de crédit pour favoriser le champ d' action des banques
d'investissement, des brokers, des cabinets d'avocats et des cabinets d'audit d'une part, des hedge funds et private equity f unds.

La modification des normes comptables était faite parce que toute l'activité de LBO, et généralement de fu sion acquisition était favorisée par
l'enregistrement à la valeur de marché. La valeur de marché, par les modèles mathématiques et grâce au panurgisme des marchés , amenait des
survalorisations qui légitimaient des fusions dont les seules réussites provena ient de l'euphorie boursière, la moitié d'entre elles étant des échecs
souvent ruineux. L'utilisation de la valeur des marchés avaient pour but de donner une validation à des valorisations des act ifs financiers autrement
impossibles à évaluer, le marché en térinant les notations des agences de notation et les analyses des analystes financiers.

Les différents marchés, pourtant décloisonnés, avaient des niveaux d'information complètement différents. Les marchés d'actio ns et les marchés de la
dette avaient des informations qui amenaient des valorisations souvent contradictoires. Il en est ainsi lorsque des entreprises surendettées av aient leur
dette largement décotée alors que la capitalisation boursière était importante. La notation favorable de titres émis av ec rehaussement de crédit était
présentée comme une amélioration de la situation financière de la société, alors qu'elle ne faisait que traduire l'applicatio n des techniques à des titres
très décotés démontrant l'aggravation de la situation des actionnaire s. Ceci permettait aux marchés du crédit de s'enrichir aux dépens des marchés
d'actions, en trompant les actionnaires, grâce à l'intervention des assureurs monolignes et des agences de notation.

Le problème du développement de la bulle n'est pas un défaut d'information des régulateurs et des gouvernements. Il y avait une volonté commune,
consciente et délibérée, de pousser les particuliers et les entreprises à l'endettement. Les Banques centrales non seulement avaient repéré la bulle,
mais elles poussaient à son développement.

Le développement de l'endettement des particuliers et des entreprises grâce aux marchés internationaux du crédit ne produisai ent pas de tensions
inflationnistes aux Etats Unis ni en Europe. L'effet richesse, résultant de la politique laxiste du crédit permettaient d'éviter les tensions sociales
résultant des délocalisations, qui bien entendu évitaient toutes revendications salariales hantises des banquiers centraux. Le crédit laxiste aux Etats
Unis, en Angleterre et en Espagne en part iculier, alimentait la consommation, les activités dans le BTP et l'immobilier, là encore sans tension
inflationniste. Le crédit subprime aux Etats Unis et en Grande Bretagne permettait l'accession sociale à la propriété, et en particulier celle des
minorités, sans recours aux financements publics. Le développement de l'"innovation financière" , faisait la fortune de Wall Street et de la City. Les
opérations de fusion acquisition , en particulier en LBS se développaient, leurs échecs, comme celles de toutes les opérations à trop fort endettement,
ne faisaient que générer des opérations de restructurations, alimentant en "produits à haut rendement" l'ingénierie financièr e qui prétendait avoir
développé l'alchimie de la transformation de "créances pourries", q u'il s'agisse de junk bonds ou de subprime, en "valeurs à haut rendement
rehaussées et à stratégie d'effet de levier".

Sauf à supposer une incompétence et un autisme total, les régulateurs et les gouvernements ne pouvaient pas éviter de constat er les signes révélateurs
d'une bulle , ne serait ce qu'en constant l'importance totalement démesurée de ces marchés dont le volume avait atteint dix f ois le PIB mondial.

En revanche il parait certain que les régulateurs et les gouvernements ont sacrifité au dogme de la modernité et qu'ils ont laissé des apprentis sorciers
développer des "produits de destruction massive. Les formules mathématique, de modèles stochatiques et de logiciels probabili stes, l'auréole du Prix
Nobel d'Economie sacralisant les économistes quantitatifs ont fait croire que l'économie était une science exacte. Les banquiers, les régulateurs et
les gouvernements, refusant tout esprit critique et de mesure ont cru aux martingales.

Les régulateurs et les gouvernements ont donc laissé les banquiers développer des marchés de produits dérivés qui sont des gigantesques casinos .

Lorsque les parieurs ont commencé à faire sauter la banque, les régulateurs et les gouvernements ont commencé à réaliser qu'i l s'agissait de Jurassic
Finance. Ils ont commencé à comprendre que l'assurance monoligne pouvait être considérée comme une gigantesque escroquerie à l'assurance,
comme un Ponzi Scheme, que la notation financière consistait à donner des valeurs fictives à la monnaie privée imprimée par l es banques avec les
"special vehicles" comme hommes de paille.

La loi définit le "marché financier" comme un lieu où s'échangent des " instruments financiers" , c'est à dire en particulier des actions et des
obligations.
   
L'intermédiation des ordres d'achat ou de vente se fait par des professionnels qui sont désignés comme des "services
d'investissement".

Les marchés financiers organisés ont l'objet d'une réglementation, et fonctionnent sous la surveillance de l'autorité de régu lation, l'Autorité des
Marchés financiers

Le marché financier fait l'objet par ailleurs de services offerts par ce que la loi, à l'article L 441 -1 du Code monétaire et financier, désigne comme
"une entreprise de marché" . Une entreprise de marché est une entreprise qui assure le fonctionnement du marché.

Celle-ci en France est une société anonyme, qui s'appelait Paris -Bourse SA SBF, et qui est devenue Euronext Paris SA. Société commerciale,
l'entreprise de marché est aussi chargée d'une mission d'intérêt public puisqu'elle est responsable du bon fonctionnement du marché. Elle édicte les
règles relatives aux conditions d'admission des instruments financiers aux négociations et l'organisation des transactions, q u'elle soumet pour
approbation à l'AMF

Enfin aux termes du règlement général de l'AMF , Euronext Paris SA a le pouvoir de prendre toute décision à caractère général ou individuel utile au
bon fonctionnement du marché. La question se pose donc de la nature des déci sions prises par l'entreprise de marché. Elles peuvent être considérées
comme des actes administratifs et unilatéraux, relevant de la compétence du tribunal administratif, si l'on se réfère à sa mi ssion d'intérêt public. On
peut au contraire soutenir que l 'entreprise de marché est un prestataire de service lié aux opérateurs par un rapport contractuel de droit privé, relevant
de la compétence juridictionnelle et du droit des contrats.

Valorisation et liquidté

Les marchés financiers font fonctionner la liqui dité avec la formation des prix. Lorsque les produits sont très liquides, généralement parce qu'ils sont
les plus répandus et les plus connus, les cotations des actions et des obligations publiques et privées fournissent des cotat ions en temps réel . Pour les
produits plus complexes, les transactions sont moins fréquentes et moins nombreuses.

En cas de crise de liquidité le système de formation des prix s'effondre. La valorisation mark to market non seulement amplif ie les dévalorisations,
mais devient impossible.

Avec la crise du subprime les opérateurs sur les marchés se sont rendus compte qu'ils n'avaient pas une information fiable su r les sous-jacents et sur
les risques, et que l'évaluation des risques présentés par les titres complexes qu'ils avaient ach etés ou vendus sous évaluait ces risques et la protection
que la notation et les rehausseurs de crédit étaient censés fournir.

L'information est un des éléments fondamentaux de fonctionnement de marchés financiers qui sont maintenant mondialisés.

L'information des marchés financiers provient de sources diverses.

Sur le plan strictement juridique il s'agit d'abord de l' information comptable et de la publicité légale, avec l'information juridique sur les entreprises,
et ensuite de l'information financière fournie par les entreprises.

L'information financière constitue l'élément essentiel de prise de décision des investisseurs. Compte tenu de l'importance de s marchés financiers,
l'image et la réputation de l'entreprise fondée sur l'information financière qu'elle fournit sont des atouts essentiels.

Sur le plan pratique la source principale d'information financière des marchés est l'information publiée par la presse économ ique et financière. Celle-
ci est fortement influencée par la communication financière et la publicité financière.

On constate le développement d'une édition boursière et d'une communication utilisant l'édition boursière. Le développement de l'activisme
actionnarial s'accompagne du développement de la communication à l'égard des actionnaires. L'intérêt des agences de communication financière
pour l'édition boursière et l'intervention de l'édition boursière dans les affaires des entreprises de communication financiè re n'est pas sans liaison avec
les campagnes de collecte de pouvoirs dans le cadre des assemblées général es d'actionnaires.

De même les organismes de conseil aux investisseurs participent à la communication financière.

L'information financière comprend les notes et rapports des agences de notation, les opinions des analystes financiers et les notes des institutions de
garantie financière.

L'information financière influence les cours sur les marchés boursiers et les prix de transaction sur les marchés secondaires d'instruments de dette.

Les informations sur les transactions sur les marchés secondaires ne son t pas disponibles pour le public alors que le développement des instruments
hybrides et les opérations d'arbitrage créent une corrélation entre les cours boursiers et les décotes sur les marchés second aires.

Les "hedge funds" qui sont spécialisés dans la dette des entreprises en difficultés ("distressed debt") utilisent souvent la création d'une situation
d'actionnaire pour faire levier afin d'améliorer leur situation en tant qu'investisseur obligataire.
   
Par ailleurs le développement des techniques d'ing énierie financière et en particulier des techniques de gestion de bilan et de rehaussement de
crédit pose de plus en plus le problème de la lisibilité de l'information financière et de l'importance des communiqués finan ciers et des publicités
financières .

Le monde de l'information financière a été secoué par un véritable séisme avec la multiplication de scandales d'envergure mon diale ; Enron,
Andersen, Worldcom, Parmalat, etc.

Les divers opérateurs de l'industrie de l'information financière, qu'il s'agisse de sa production, de son contrôle ou de sont utilisation ont été
impliqués., qu'il s'agisse des responsables comptables et financiers, des présidents, directeurs généraux et financiers, des auditeurs, analystes
financiers, banques d'affaires et cabinets d 'avocats.

Les nouvelles normes comptables, à caractère et objectif essentiellement financiers, destinées vers l'évaluation, sont censée s fournir un standard
commun et fiable.

Les abus de marché

- les atteintes au bon fonctionnement du marché

- les éléments constitutifs des délits et des manquements boursiers

- la directive « abus de marché

MANIP„LATIONS BO„RSIERES

Fait d¶exercer une manœuvre ayant pour objet d¶entraver le fonctionnement régulier d¶un marché d¶instruments financiers en induisant autrui en
erreur. Il s'agit d'une infraction faussant le bon fonctionnement du marché

Le délit d'initié (v. LEXIQUE) est une infraction résultant de l'utilisation d'une information confidentielle sur une société cotée. Elle est prévue par
l'article 10-1 de l'ordonnance n°67-833 du 28 Septembre 1967 qui a été codifié comme article L 465-1 du Code Monétaire et Financier

L¶article L. 621-15-II du code monétaire et financier définit les personnes à l¶égard desquelles peuvent être prises des sanctions,

Il s'agit de sanctionner les détenteurs d'informations privilégiées qui les utilisent à leur profit. Cette utilisation d'une information privilégiée est
sanctionnée car elle fausse la confiance dans l'égalité des investisseurs dans le marché. Le détenteur d'une information confidentielle a une obligation
d'abstention jusqu'à ce que l'information soit publique.

La Cour de cassation a défini les éléments tant matériels qu'intentionnel par la formule suivante

l ãã  


ãã ã ã
 
 
 ã ã
   
 ã ã   

ã ã  ã ã (Cass. crim. 14 juin 200 6)

L'infraction est sanctionnée qu'elle soit commise par les dirigeants, qui sont les "initiés primaires" dans la mesure où ils sont naturellement
dépositaires d'informations confidentielles, mais aussi toues les "initiés secondaires".

Toute personne (consultant, banquier, journaliste, actionnaire, fonctionnaire, etc.) peut être poursuivi si elle a obtenu une information suffi samment
précise dans le cadre de ses fonctions personnelles.

Les critères de l'information repose sur la qualification de l'information comme étant précise, confidentielle et de nature à influer sur le cours de la
valeur mobilière. Il s'agit d'un critère objectif sur le contenu de l'information. L'intérêt social est susceptible d'être un fait justificatif mais c'est à
l'initié d'en rapporter la preuve.

La jurisprudence sanctionne le "recel de délit d'initié ",

La peine encourue peut aller jusqu'à deux ans de prison et une amende pou vant atteindre dix fois le profit réalisé. Les infractions sont poursuivies
devant le tribunal correctionnel.

„tilisation d'informations privilégiées et intérêt social

La jurisprudence a considéré que l'intérêt social pouvait être un fait exonératoire et j ustifier une opération d'initié ( Cour d'appel de Paris, 11
septembre 2001, Caisse centrale de crédit coopératif contre Commission des opérations de bourse ) . L'initié doit rapporter l a preuve du fait
justificatif tiré de l'intérêt social de l'opération réalisée, Cass. Com. 5 octobre 1999,

La responsabilité pénale d'une société peut être engagée sur la base de la répression des délits d'initiés.
   
Outre les sanctions pénales, des sanct ions peuvent être prises par l'AMF

Sanctions de l'AMF et commissaires aux comptes

Par deux arrêts en date du 11 juillet 2006 la chambre commerciale a confirmé l'application aux commissaires aux comptes de la procédure des
sanctions de l'AMF au visa du paragraphe c) de l'article L. 621-15-II du code monétaire et financier qui concerne "toute personne autre que l¶une
de celles mentionnées au II de l¶article L. 621 -9, auteur des pratiques mentionnées au I de l¶article L. 621 -14". Les personnes mentionnées au II de
l¶article L. 621-9 sont celles à l¶égard desquelles l¶AMF dispose d¶un pouvoir disciplinaire et n¶incluent pas les commissaires aux comptes. D ¶autre
part, l¶article L. 621 -14 renvoie lui-même aux pratiques contraires aux dispositions législatives ou réglementaires et inclut par conséquent les
manquements aux règlements pris par l¶autorité de régulation (autrefois par la COB : art. 4 -1 Ord.. 28 septembre 1967 ; aujourd¶hui par l¶AMF :
article L. 621-6 c. monét. fin.). Enfin, le règlement COB n° 98 -07, relatif à l¶information du public, applicable en l¶espèce, vise lui aussi, dans son
article 3, "toute personne" ayant communiqué une information inexacte, imprécise ou trompeuse.

Lorsque le commissariat aux comptes est assuré par une société de commiss aires aux comptes : en cas de manquement à l¶obligation d¶information,
des sanctions peuvent alors être prises non seulement à l¶encontre de celle -ci mais aussi à l¶encontre du commissaire aux comptes personne physique
ayant certifié les comptes au nom de la société.

Les acteurs du marché financier

- les intermédiaires

- les émetteurs

- les investisseurs

Le traitement des conflits d¶intérêts et les murailles de chine

L¶organisation de la représentation des investisseurs

Les agences de notation et les notes de gouvernance

Les agences de notation font en dehors de la notation financière des notations dans l'extra -financier et en particulier des notes de gouvernance. Ces
notes sont censées fournir des indications sur la performance future des sociétés, et en particulier sur le risque de litiges juridiques ou de publications
de comptes erronés.

Une étude établie par l'Université de Stanford publiée en juillet 2008 a conclu "que les classements établis sur la base des notes de gouvernance
n'apportent aucune information utile"

Présentation de l'Autorité des marchés financiers


Les compétences de l'Autorité des marchés financiers
L'AMF en bref - Plaquette de présentation de l'AMF

‡ Présentation de l'Autorité des marchés financiers

Créée par la loi n° 2003-706 de sécurité financière du 1er août 2003, l'Autorité des marchés financiers est issue de la fusion de la Commission des
opérations de bourse (COB), du Conseil des marchés financiers (CMF) et du Conseil de discipline de la gestion financière (CDG F).

Ce rapprochement a pour objectif de renforcer l'efficacité et la visibilité de la régulation de la place financi ère française.

L'Autorité des marchés financiers est un organisme public indépendant, doté de la personnalité morale et disposant d'une auto nomie financière, qui a
pour missions de veiller :

ŠC à la protection de l'épargne investie dans les instruments financ iers ;


ŠC à l'information des investisseurs ;
ŠC au bon fonctionnement des marchés d'instruments financiers.
   
Elle apporte son concours à la régulation de ces marchés aux échelons européen et international.

L'Autorité des marchés financiers comprend :

ŠC un collège de 16 membres ;
ŠC une commission des sanctions de 12 membres ;
ŠC des commissions spécialisées et des commissions consultatives.

Le ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi désigne le commissaire du Gouvernement qui siège auprès de toutes les formations, sans voix
délibérative.

Le président de l'Autorité des marchés financiers est nommé par décret du président de la République pour un mandat de cinq ans non renouvelable.

L'Autorité des marchés financiers dispose de services dirigés par un secrétaire général. Le personnel des services est composé d'agents contractuels
de droit public, de salariés de droit privé et d'agents publics, soit 350 personnes fin 2007.

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‡ Les compétences de l'Autorité des marchés financiers

L'Autorité des marchés financiers exerce quatre types de responsabilités :

ŠC réglementer ;
ŠC autoriser ;
ŠC surveiller ;
ŠC sanctionner.

Ses compétences portent sur :

ŠC Les opérations et l'information financière : L'Autorité des marchés financiers réglemente les opérations financières et
l'information diffusée par les sociét és cotées. Ces sociétés ont l'obligation d'informer le public de leurs activités, de leurs résultats
et de leurs opérations financières. L'AMF supervise et contrôle l'information délivrée, en veillant à ce qu'elle soit précise , sincère,
exacte et diffusée à l'ensemble de la communauté financière.

ŠC Les produits d'épargne collective(1): l'Autorité des marchés financiers autorise la création de SICAV et de FCP. Elle vérif ie
notamment l'information figurant dans le prospectus simplifié de chaque produit qui doit être remis au client avant d'investi r.
S'agissant des produits complexes (fonds à formule, etc.), l'Autorité veille à ce que les spécificités des produits et leurs
conséquences soient clairement présentées aux épargnants.

ŠC Les marchés et leurs infrastructures : L'AMF définit les principes d'organisation et de fonctionnement que doivent respecter
les entreprises de marché, (comme Euronext Paris qui organise les transa ctions sur les marchés des actions, des obligations et des
produits dérivés), les systèmes de règlement -livraison et les dépositaires centraux (comme Euroclear France). L'AMF approuve
également les règles des chambres de compensation (comme Clearnet) qui c entralise chaque jour les transactions et détermine les
conditions d'exercice de leurs adhérents.

ŠC Les prestataires (établissements de crédit autorisés à fournir des services d'investissement, entreprises d'investissement, sociétés
de gestion, conseillers en investissement financier, démarcheurs , etc.) : L'AMF fixe les règles de bonne conduite et les
obligations que doivent respecter les professionnels autorisés à fournir des services d'investissement. Elle agrée les sociét és de
gestion.
L'AMF agrée les associations professionnelles chargées de la représentation collective, de la défense des droits et des intérêts des
conseillers en investissements financiers et contrôle ces conseillers en investissements financiers.
L'AMF surveille enfin les démarcheurs agissant pour le compte des sociétés de gestion.
   

L'Autorité des marchés financiers peut également procéder à des contrôles et à des enquêtes et, en cas de pratiques contra ires à son
règlement général ou aux obligations professionnelles, la Commission des sanctions peut prononcer des sanctions.

Lorsque les faits paraissent constitutifs d'un délit, le Collège de l'Autorité des marchés financiers transmet le rapport de contrôle ou d'enquête au
procureur de la République.

Pour venir en aide aux investisseurs non professionnels, l'AMF met à la disposition des particuliers et des associations son service de la
médiation. Outre sa mission d'information et de pédagogie auprès du public, le service de la médiation reçoit les réclamations portant sur
l'information financière, l'exécution des ordres, le transfert de comptes -titres, la gestion pour compte de tiers. Il propose également un
règlement à l'amiable en cas de litige entre un particulier et un professionnel.



La procédure de sanction (articles R621-38 et suivants du code monétaire et financier)

Lorsque le Collège décide l'ouverture d'une procédure de sanction, il adresse la notification des griefs à la personn e mise en cause, par lettre
recommandée avec demande d'avis de réception, par remise en main propre contre récépissé ou par acte d'huissier, accompagnée du rapport
d'enquête ou de contrôle.

La notification des griefs est transmise au président de la Commission des sanctions.

La personne mise en cause dispose d'un délai de deux mois pour transmettre au président de la Commission des sanctions ses ob servations écrites sur
les griefs qui lui ont été notifiés. La notification des griefs mentionne ce délai et précise que la personne mise en cause p eut prendre connaissance et
copie des autres pièces du dossier auprès de la Commission des sanctions et se faire assister ou repré senter par tout conseil de son choix.

Le président de la Commission des sanctions attribue l'affaire soit à cette dernière, soit à l'une de ses sections. Il désigne le rapporteur. Celui -ci
procède à toutes diligences utiles. Il peut s'adjoindre le concours des services de l'Autorité des marchés financiers. La personne mi se en cause peut
être entendue à sa demande ou si le rapporteur l'estime utile. Le rapporteur peut également entendre toute person ne dont l'audition lui paraît utile.

Lorsqu'il estime que les griefs doivent être complétés ou que les griefs sont susceptibles d'être notifiés à une ou plusieurs personnes autres que celles
mises en cause, le rapporteur saisit le Collège. Le Collège statu e sur cette demande du rapporteur dans les conditions et formes prévues par le code
monétaire et financier.

Le rapporteur consigne par écrit le résultat de ces opérations dans un rapport. Celui -ci est communiqué à la personne mise en cause par lettre
recommandée avec demande d'avis de réception, par remise en main propre contre récépissé ou par acte d'huissier.

La personne mise en cause est convoquée devant la Commission des sanctions ou la section, par lettre recommandée avec demande d'avis de
réception, par remise en main propre contre récépissé ou par acte d'huissier, dans un délai qui ne peut être inférieur à trente jours fra ncs. Cette lettre
précise que la personne mise en cause dispose d'un délai de quinze jours francs pour faire connaître par écrit se s observations sur le rapport.

La récusation :

Un membre de la Commission des sanctions à la possibilité de s'abstenir. Lorsque la Commission se réunit en section, il est a lors remplacé dans les
conditions prévues par l'article R.621 -7.

La personne mise en cause qui veut récuser un membre de la Commission doit, à peine d'irrecevabilité, en former la demande :

1° S'il s'agit du rapporteur, dans le délai d'un mois à compter de la notification de la décision procédant à la désignation de celui-
ci ;
2° S'il s'agit d'un membre de la formation appelée à délibérer, dans le délai de quinze jours à compter de la notification de la
composition de cette formation ;
3° Dans le cas où le motif invoqué n'a pu être connu de la personne mise en cause dans le délai prévu a u 1° ou au 2°, au plus tard
avant la fin de la séance de la Commission des sanctions.

La récusation est demandée par la personne mise en cause ou par son mandataire.

La demande de récusation est formée par acte remis au secrétariat de la commission qui en délivre récépissé ou par une déclaration qui est consignée
par ce secrétariat dans un procès -verbal. Elle doit, à peine d'irrecevabilité, indiquer avec précision les motifs de la récusation et être accompagnée des
pièces propres à la justifier.
   
Le secrétariat de la commission communique la copie de la demande de récusation au membre qui en est l'objet. Dès qu'il a communication
de la demande, le membre récusé s'abstient jusqu'à ce qu'il ait été statué sur la demande. Dans les huit jours de cette commu nication, le membre
récusé fait connaître par écrit soit son acquiescement à la récusation, soit les motifs pour lesquels il s'y oppose.

Si le membre récusé acquiesce à la demande de récusation, il est procédé à son remplacement. Dans le cas contraire, la commi ssion se prononce sur
la demande. L'auteur de celle-ci est averti par tous moyens de la date à laquelle elle sera examinée ainsi que de la possibilité qu'il aura de présenter
des observations orales. La commission statue sans la participation de celui de s es membres dont la récusation est demandée. S'il n'est pas le membre
récusé, le rapporteur participe à la délibération. La décision de la commission est notifiée à l'auteur de la demande et au m embre intéressé. Si la
récusation est admise, il est procédé a u remplacement du membre récusé.

Les actes accomplis par le membre récusé avant qu'il ait eu connaissance de la demande de récusation ne peuvent être remis en cause.

La décision de la commission ne peut donner lieu à recours qu'avec la décision statuant su r les griefs.

‡ La sanction (article L621-15 du Code monétaire et financier)

La Commission peut prononcer des sanctions à l'encontre des personnes suivantes :

ŠC les professionnels que l'AMF contrôle, au titre de tout manq uement à leurs obligations professionnelles définies par les lois,
règlements et règles professionnelles approuvées par l'AMF ;

ŠC les personnes physiques placées sous l'autorité de ces professionnels ou agissant pour leur compte ;

ŠC toute autre personne s'étant livrée ou ayant tenté de se livrer à une opération d'initié, ou s'étant livrée à une manipulation de
cours, à la diffusion d'une fausse information ou à tout autre manquement de nature à porter atteinte à la protection des
investisseurs ou au bon fonctionnement du marché.

Les professionnels contrôlés par l'AMF sont passibles de sanctions liées à l'exercice de leur activité (avertissement, blâme, interdiction à titre
temporaire ou définitif de l'exercice de tout ou partie des services fournis). La Comm ission des sanctions peut prononcer soit à la place, soit en sus de
ces sanctions une sanction pécuniaire dont le montant ne peut être supérieur à 10 millions d'euros ou au décuple du montant d es profits
éventuellement réalisés. Les sommes sont versées au fonds de garantie auquel est affiliée la personne sanctionnée ou, à défaut au Trésor public.

Les personnes physiques placées sous l'autorité de ces professionnels ou agissant pour leur compte peuvent se voir infliger l 'avertissement, le blâme,
le retrait t emporaire ou définitif de la carte professionnelle, l'interdiction à titre temporaire ou définitif de l'exercice de tout ou p artie des activités. La
commission des sanctions peut prononcer soit à la place, soit en sus de ces sanctions une sanction pécuniai re dont le montant ne peut être supérieur à
1, 5 million d'euros ou au décuple du montant des profits éventuellement réalisés en cas de pratiques mentionnées aux c et d du II de l'article L621-
15 ou à 300 000 euros ou au quintuple des profits éventuellemen t réalisés dans les autres cas ; les sommes sont versées au fonds de garantie auquel
est affiliée la personne morale sous l'autorité ou pour le compte de qui agit la personne sanctionnée ou, à défaut, au Trésor public.

Les autres personnes (auteurs des faits mentionnés aux c et d du II de l'article L621 -15), sont passible d'une sanction pécuniaire dont le montant ne
peut être supérieur à 10 millions d'euros ou au décuple du montant des profits éventuellement réalisés ; les sommes sont vers ées au Trésor public.

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‡ La décision de la Commission des sanctions

La décision de la Commission des sanctions mentionne les noms des membres de la formation qui ont statué. Elle est notifiée à la personne
concernée par lettre recommandée avec demande d'avis de réception, remise en main propre contre récépissé ou acte d'huissier.

La décision est communiquée au commissaire du Gouvernement ainsi qu'au président de l'Autorité des marchés financiers qui en rend compte au
Collège.

Lorsqu'elle concerne un prestataire de services d'investissement autre qu'une société de gestion, la décision est également notifiée au Comité des
établissements de crédit et des entreprises d'investissement et à la Commission bancaire.

La décision de sanction mentionne, le cas échéant, les frais de procédure qui sont à la charge de la personne à l'encont re de laquelle une sanction a
été prononcée.
    
La Commission peut rendre publique sa décision de sanction dans les publications, journaux ou rapports qu'elle désigne.

Toute décision de sanction peut faire l'objet d'un recours, dans un délai de deux mois à compter de sa notification.

L'examen des recours relève de la compétence de la Cour d'appel de Paris, sauf lorsqu'ils portent sur des sanctions concernan t des professionnels
(prestataires de services d'investissement, démarcheurs, conseillers en investissement financiers, dépositaires, membres de m archés réglementés, etc.)
auquel cas, la compétence revient au Conseil d'Etat.

TITRE III LES OPERATIONS SUR LES MARCHES FINANCIERS

Les opérations de marché

Les achats de titre se font soit directement sur le marché : il s'agit des achats et ventes faits par les traders soit pour des clients soit pour compte
propre.

Les achats se font aussi par l'intermédiaire d'un broker ou courtier

La négociation entre les brokers se fait soit directement " de gré à gré ", soit par l'intermédiaire d'un marché organisé, un e Bourse des valeurs, soit
sur une des places de marché électroniques .

L'exécution des opérations de marché est faite par les middle et back office.

L'enregistrement de l'opération se fait lors de l'échange des titres fournis par le vendeur contre les espèces fournies par l 'acheteur : c'est le règlement
livraison.

Les opérations de marché

Les achats de titre se font soit directement sur le marché : il s'agit des achats et ventes faits par les traders soit pour des clients soit pour compte
propre.

Les achats se font aussi par l'intermédiaire d'un broker ou courtier

La négociation entre les brokers se fait soit directement " de gré à gré ", soit par l'intermédiaire d'un marché organisé, une Bourse des valeur s, soit
sur une des places de marché électroniques .

L'exécution des opérations de marché est faite par les middle et back office .

L'enregistrement de l'opération se fait lors de l'échange des titres fournis par le vendeur contre les espèces fournies par l 'acheteur : c'est le règlement
livraison.

LES RIS„ES mE MARCHE S„R LES MARCHES mE CAPITA„

Les risques de marché sur les ma rchés de capitaux sont les risques liés à la variation des cours ou des prix sur les biens, actifs et valeurs financières
qui font l'objet des transactions sur ces marchés de capitaux.

Les risques de marché sont ainsi le risque de taux d'intérêt, le risque de change, le risque sur actions et le risque sur actifs financiers

Les stratégies d'intervention sur les marchés

Les interventions sur les marchés de capitaux peuvent être faites pour deux types de raisons :

- en       pour tenter de réduire ou supprimer un risque préexistant ou simultané de variation (cours de change, de taux d'intérêt
ou d'action)
La couverture peut être une protection contre des risques de marché. Ces risques de marché peuvent être les risques des marchés industriels (par
exemple les marchés de matière première sur lesquels s'approvisionne l'entreprise) ou sur les marchés de devises (risques de change) ou sur les
marchés de capitaux ou financiers
    
Les techniques de couverture utilisent des contrats d'achats ou de vente à terme, des options et ont donné naissance aux marchés des
dérivés. Les techniques de couverture ont ainsi donné naissance lorsque les opérations sont devenues autonomes à des marchés spéculatifs.

- en     , afin d'obtenir un gain en anticipant l'évolution des cours et en p ariant sur cette évolution. L'entreprise ou l'établissement
bancaire prend volontairement le risque de variation de cours d'une valeur économique donnée en espérant avec une mise de fon ds réduite, ou
inexistante, faire un profit.

- en    


, en utilisant les techniques d'arbitrage pour jouer sur les divergences de cours entre deux marchés, ou sur un même
marché, entre deux échéances, mais aussi en combinant diverses op érations en essayant d'équilibrer deux risques en sens contraire.

Les opérations spéculatives et les opérations d'arbitrage sont généralement regroupées en opérations de  


Jusqu'à la déréglementation des années 1980 les opérations spéculatives à titre habituel étaient réservées aux établissements bancaires.

Les interventions sur les marchés de capitaux se font par le biais de contrat s financiers ou d'achats et ventes d'instruments financiers.

En addition à ces risques de marché vont se greffer sur les contrats et instruments financiers d'autres types de risques

- le risque de contrepartie

- le risque de liquidité

- le risque de solvabilité

- les risques techniques et administratifs.

http://www.lexinter.net/JF/droit_des_marches_financiers.htm

chercher commentaire d¶arrêt, arrêt de jurisprudence


http://www.lexinter.net/JPTXT4/JP2005/operations_sur_derives_et_obligations_de_la_banque.htm
http://www.lexinter.net/JPTXT/marche_boursier.htm
http://www.lexinter.net/JPTXT/bourse.htm

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