Octobre 2009

NutraPost
Le magazine de votre santé au quotidien
Mensuel
2,00 €

Prévention Naturelle des

maladies automnales

Mettez-vous à l’abri des rhumes,

des grippes et autres maladies saisonnières
par des méthodes alternatives

LE DOSSIER DU MOIS : pages 3 à 7

Prévention Nutrition
Prévenir et combattre les cancers Interview du Docteur J.-M. Robin
par des moyens naturels P. 8-11 Ne pas prendre… ou reprendre du poids P. 12-14

www.nutrapost.org
Editorial Mensuel • Octobre 2009

Exemple type d’un
bourrage de crâne
médiatique et
médical.
Les adeptes de la Théorie du Complot doivent se
frotter les mains. Suivant celle-ci, les gouverne-
ments nous cacheraient la vérité sur tout. Ils uti-
liseraient les médias pour répandre de fausses
informations afin de nous manipuler et de nous
réduire en esclavage sous la direction dans un
avenir proche d’un gouvernement mondial.
Les dirigeants de tous les pays seraient tous
d’accord et feraient tout pour faire disparaître
notre identité afin de nous transformer en un
mouton du troupeau bêlant et docile qu’ils mè-
neraient à leur guise !
Cette théorie est raillée par de nombreux in-
tellectuels et par les personnalités politiques.
Pourtant, au vu du bourrage de crâne médical
et du battage médiatique concernant la grippe
porcine, on dirait que les gouvernements et les
médias font tout pour alimenter la Théorie du
Complot… médical !
Les gouvernants et les journalistes nous pro-
mettent une pandémie mondiale, des millions de
morts, des pays en état de mort clinique écono-
mique… Bref, l’Apocalypse !
Cependant, si on examine les faits froidement, il
n’y a pas lieu de s’affoler. A l’heure où j’écris mon
éditorial, il y a eu 3.200 morts dans le monde
depuis les premiers cas au Mexique en avril
2009. Il faut déplorer ces pertes humaines mais,
en comparaison des 25.000 à 50.000 morts par
an pour la seule grippe saisonnière, il y a lieu de
tempérer la panique ambiante.
La mortalité, très faible, frappe principalement
des personnes souffrant d’autres pathologies
et déjà affaiblies. Les autres malades touchés
ne présentent que des symptômes bénins et la
guérison est rapide et complète.
La grippe porcine est une maladie respiratoire
aiguë provoquée par un virus de la grippe A de
sous-type H1N1. C’est donc une affection virale.
Or, toute contagion virale dépend principalement
de la force de votre système immunitaire. Il n’est
pas utile d’être médecin pour le savoir !
Il est donc curieux que pratiquement aucun mé-
dia ne parle de la nécessité de renforcer son
système immunitaire pour prévenir la propaga-
tion du virus.
Déjà, si vous suivez les simples conseils de
ce numéro pour prévenir naturellement les
maladies automnales, vous augmenterez vos
propres défenses immunitaires. Vous serez à
l’abri notamment des affections ORL, du rhume
et des grippes !
Le numéro d’août 2009 de Nutrapost contient
aussi un dossier sur le sujet préconisant, en
particulier, l’emploi du cordyceps, des extraits
de pépins de pamplemousse et des extraits de
champignons.
Qu’elle soit saisonnière ou porcine, grâce à ces
méthodes naturelles, vous préviendrez toute at-
taque virale. Vous éliminerez la plus grande par-
tie des risques d’être contaminé(e) par une des
formes de grippe, habituelle comme la grippe
commune, ou conjoncturelle comme la grippe A.
Informez vos amis, votre famille, vos collè-
gues… qu’il y a d’autres méthodes de réagir que
la peur ou l’attente passive de la contamination.
Vous ferez ainsi œuvre utile d’une façon natu-
relle !
Philippe Kerforne
Rédacteur en chef
Pour rester en phase avec l’actualité de la
recherche naturelle, deux nouveaux supports
1- Un blog mis à jour une fois par semaine :
http://sante-medecines-douces.over-blog.com/
2- Mon commentaire quotidien dans le domaine
de la santé naturelle : http://twitter.com/pkerforne

Sommaire
Dossier du mois.
Mentions de publication Prévention Naturelle des maladies automnales !
Mettez-vous à l’abri des rhumes, des grippes et autres maladies
• Nutrapost : mensuel édité par saisonnières par des méthodes alternatives.
l’association Choix de Vie Les maladies automnales sont à prévenir et à combattre d’urgence car elles sont les plus opiniâtres
• Adresse : rue A. Markelbach 78 et les plus résistantes. Les microbes et les virus trouvent en automne les conditions idéales de pro-
lifération comme du temps humide et doux. Mettez-vous à l’abri des maladies automnales : grippes
1030 Bruxelles (saisonnière ou A/H1N1), rhumes, maladies ORL.
Cette année, il est d’autant plus important de vous protéger que nous sommes au seuil d’une ex-
• Abonnement : plosion de la grippe A/H1N1. Fort heureusement, il existe des remèdes d’origine naturelle pour la
prévenir ainsi que toutes les maladies auxquelles l’automne nous expose. Nous vous proposons ici
Bulletin d’abonnement en page 5
deux grands protecteurs de l’organisme : le goji et l’extrait d’Echinacea. P. 3-7

• Directeur de Publication :
Myriam Schoepen Prévenir et combattre les cancers par des moyens naturels.
Les cancers sont, avec les maladies cardiovasculaires, la première cause de mortalité dans les pays
• Rédacteur en Chef : développés ! Malgré les avancées et les progrès de la médecine chimique, ils sont en constante
Philippe Kerforne augmentation ! Une meilleure prévention des cancers passe par une supplémentation en produits na-
turels qui est une des façons les plus adaptées d’empêcher leur apparition ou d’aider à les combattre
! Présentation de deux remèdes naturels parmi les plus efficaces : le curcumin et les lycopènes. Le
• Graphiste et maquettiste PAO : fameux professeur Linus Pauling, Prix Nobel à deux reprises, a dit : « Tout le monde doit savoir qu’une
Jean-François Boucher grande partie de la recherche anti-cancer est une escroquerie » P. 8-11

• Distribution :
l’association Choix de Vie Nutrition : Interview du Docteur J.-M. Robin
Ne pas prendre… ou reprendre du poids
• Impression : La Chronodiète® : méthode personnalisée d’amincissement durable. Que vous ayez du poids à
TechPrint Luxembourg perdre ou que vous vouliez conserver votre ligne, vous partagez une même préoccupation : la chasse
aux kilos. Il se peut même que vous ayez déjà essayé des régimes et que vous ayez même perdu du
poids. Il est aussi probable que vous avez repris les graisses perdues. Et c’est normal ! La plupart des
• Dépôt légal : régimes reposent sur des principes diététiques inverses de ceux qu’il faut respecter pour ne pas prendre
à parution du poids ou le reprendre ! L’interview du docteur Jean-Marc Robin ne manquera de vous étonner par les
bases révolutionnaires qu’il pose dans le cadre d’un amincissement durable. P. 12-14

NutraPost Actualités de la recherche médicale naturelle.

De l’exercice contre la reprise du poids perdu ! Soyez optimiste et joyeux et vous vivrez plus
longtemps P. 15
Mensuel • Octobre 2009
P.2
Dossier Du Mois NutraPost
www.nutrapost.org

Prévention Naturelle
des maladies automnales !
Mettez-vous à l’abri des rhumes,
des grippes et autres maladies
saisonnières par des méthodes
alternatives.
Suivant de nombreux médecins, les maladies automnales
sont à prévenir et à combattre d’urgence car elles sont
les plus opiniâtres et les plus résistantes. Les microbes
et les virus trouvent en automne les conditions idéales de
prolifération comme du temps humide et doux. Mettez-
vous à l’abri de toutes les maladies automnales : grippes
(saisonnière ou A/H1N1), rhumes, maladies ORL (bronchite,
laryngites, pharyngites). Cette année, il est d’autant plus
important de vous protéger que nous sommes au seuil
d’une explosion de la grippe porcine A/H1N1. Fort heu-
reusement, il existe des remèdes d’origine naturelle pour
la prévenir ainsi que le cortège de toutes les maladies
auxquelles l’automne nous expose habituellement. Nous
vous proposons ici deux grands protecteurs de l’organisme :
le goji et l’extrait d’Echinacea.

Le rhume et la grippe : qu’est-ce que c’est ?

Le rhume et la grippe sont deux infections virales qui s’invitent régulièrement à partir de sep-
tembre-octobre dans nos contrées. Malgré le fait que nous connaissions ces deux invités indési-
rables depuis des décennies, la médecine chimique se montre impuissante à nous en débarrasser
définitivement ou, tout du moins, à en diminuer considérablement les effets dévastateurs. La mé-
decine chimique occidentale a permis, certes, de venir à bout d’un certain nombre d’épidémies,
d’améliorer l ‘état de santé général et d’allonger considérablement la durée de vie. Un de ses tra-
vers est néanmoins d’être principalement curative et très peu préventive.
C’est ici son principal défaut car la plupart des maladies, a fortiori contre les culier des courbatures et de la fièvre.
maîtrise des infections virales aurait affections virales telles que la grippe et Une grippe est donc une affection vi-
tout à gagner à des actions préven- le rhume. rale plus agressive qu’un rhume. La
tives avant que ces maladies ne se grippe est même plus dangereuse
déclenchent. La prévention est en La prévention : maître-mot d’une véri- car pouvant aboutir au décès du ma-
revanche le maître-mot des méde- table lutte antivirale lade. Alors qu’on n’a encore jamais
cines dites douces ou alternatives. vu personne mourir d’un rhume !
Elles montrent ici leur avantage dans Un rhume est une infection virale qui se D’où l’importance d’insister sur la pré-
le domaine préventif : notamment contracte par les voies respiratoires en vention par le renforcement du sys-
par le renforcement du système im- inhalant les particules infectées répan- tème immunitaire.
munitaire avec des produits d’origine dues dans l’air. Ses principaux symp- Cette mesure élémentaire est curieu-
naturelle et sans effets secondaires tômes sont des inflammations du nez sement absente du discours officiel
si les doses indiquées sont bien res- et de la gorge. La grippe, quant à elle, politique et médical concernant la
pectées. La clé de la lutte antivirale qu’elle soit saisonnière, aviaire, porcine propagation de la grippe porcine par
se trouve dans le renforcement de ou autre, se caractérise aussi par une le virus H1N1. Ce qui ne manque pas
vos défenses immunitaires qui sont attaque virale des voies respiratoires d’ailleurs d’étonner un grand nombre
le seul barrage efficace contre les mais qui, cette fois, se propage à tout de scientifiques et de médecins !
attaques microbiennes ou virales ex- l’organisme. Parmi les principaux symp-
térieures et le déclenchement de la tômes de la grippe, on trouve en parti-

P.3
 Goji
Un superfruit pour renforcer le système immunitaire.
Le goji est un fruit très en vogue. On lui attribue de nombreuses propriétés, à tel point qu’on l’appelle souvent
le superfruit. Le goji est censé allonger la durée de vie, lutter contre la dégénérescence cellulaire, améliorer
la sexualité, renforcer le squelette, fournir de puissants antioxydants, diminuer les douleurs et renforcer le
système immunitaire ! Il semble que pas une propriété thérapeutique ne lui manque ! Ce qui est a priori un
prétexte pour douter de tous ses bienfaits qui tiennent plus souvent des argumentaires de vente que de la
preuve scientifique. Nous avons décidé de mener notre enquête et d’analyser les preuves de ces innom-
brables propriétés, principalement sa fonction d’adaptogène comme protecteur général de l’organisme, no-
tamment contre les maladies automnales.

Le goji fait partie de la famille des solana-
cées. On l’appelle aussi lyciet de Chine,
lyciet commun ou lyciet de Barbarie. On
utilise principalement son fruit et occa-
sionnellement ses racines. Goji est le
nom de l’arbuste et du fruit ayant la forme
d’une baie ovale d’un rouge vif poussant
de préférence sur des sols alcalins. Le
goji est originaire de Chine.
Une des plantes de base de
la médecine chinoise
C’est d’ailleurs dans la médecine tradi-
tionnelle chinoise que le goji fut d’abord
employé. Il l’est toujours, principalement
sous forme de décoctions de baies
séchées ou de l’écorce des racines,
souvent en association avec d’autres
plantes.
Depuis plus de 2000 ans, les médecins
chinois l’utilisent pour la prise en charge
de nombreuses affections. Principale-
ment pour renforcer le foie, les yeux et
les reins, stimuler les défenses immuni-
taires, combattre le vieillissement neu-
rologique, lutter contre la fatigue, traiter
l’infertilité masculine, les troubles respi-
ratoires…
En Occident, le goji doit sa réputation à
ses puissantes vertus antioxydantes qui
en font un des fruits les plus recherchés
pour lutter contre la dégénérescence cel-
lulaire et le vieillissement.
Le secret de son pouvoir
thérapeutique
Même si beaucoup des vertus du goji
relèvent du simple argumentaire de
vente, il n’en reste pas moins qu’un cer-
P.4
tain nombre d’études scientifiques
confirment l’existence de certaines
de ses propriétés thérapeutiques ;
notamment en ce qui concerne son
rôle adaptogène, de renforcement
du système immunitaire si important
pour combattre les infections virales
qui s’invitent régulièrement dès que
l’automne arrive.
D’après les recherches, en étudiant
les antioxydants contenus dans le
goji, on a principalement isolé quatre
polysaccharides typiques de cette
espèce végétale et qui expliqueraient
les étonnantes vertus thérapeutiques
du goji.
Selon des essais sur des animaux
et in vitro, ces substances auraient
notamment des effets antioxydants,
antidiabétiques, immunostimulants et
hypolipidémiants.
Des vertus thérapeutiques
confirmées par la science
Nous nous contenterons ici d’ana-
lyser les propriétés entrant dans le
cadre du renforcement du système
immunitaire et de la défense contre
les maladies virales automnales.
Une étude publiée en 1989 se montre
particulièrement intéressante dans le
cadre de la prévention et de la lutte
contre les maladies automnales. Elle
a concerné 35 asthmatiques et a été
menée en Chine. Les volontaires ont
bu pendant dix semaines une décoc-
tion à base de sept plantes dont le
goji. Ce remède composé a permis
une réduction considérable de l’obs-
truction des voies respiratoires des
malades1.
D’autres essais menés cette fois sur
des animaux ou in vitro vont dans le
même sens.
En ce qui concerne les expérimenta-
tions animales, on peut citer l’utilisa-
tion de composés purifiés de goji, en
particulier ses polysaccharides, qui
se sont révélés efficaces pour lutter
contre l’infertilité et le vieillissement2-8.
Au chapitre in-vitro, des essais sur
des composés isolés d’écorce de ra-
cine de goji ont conclu à l’existence
de propriétés antifongiques et anti-
microbiennes9,10. Les baies, de leur
côté, se sont distinguées au cours
d’autres essais pour leur action anti-
virale11.
Un essai clinique a été aussi mené en
Chine auprès de 75 patients souffrant
de cancers divers en phase avancée
(colorectal, cutané, rectal, pulmo-
naire…). Il a été publié en 1994. Il a
démontré que l’utilisation de compo-
sés purifiés de goji en adjuvant à un
traitement classique d’immunothéra-
pie (lymphocytes LAK) avait eu des
effets bénéfiques sur ces patients12.
Pour ce qui concerne les expérimen-
tations les plus récentes, on peut ci-
ter un essai préliminaire mené aux
Etats-Unis et publié en mai 2008. Il a
été effectué à double insu avec place-
bo auprès de 34 adultes en bonne
santé. On leur a donné pendant
deux semaines 120 ml de goji liquide
par jour. D’après les résultats, cette
consommation a permis une amélio-
ration de l’état général du groupe à
qui on en avait donné par rapport à
celui ayant reçu le placebo se tradui-
sant par les améliorations suivantes :
augmentation du niveau d’énergie,
sommeil plus récupérateur, humeur
plus joyeuse…13.
Principales contre-indications
En l’absence de données sur l’inno-
cuité du goji durant la grossesse et
l’allaitement, il est déconseillé aux
femmes enceintes ou allaitant de
consommer du goji.
Vérifiez aussi si vous ne souffrez pas
d’allergie ou d’intolérance aux ali-
ments de la même famille végétale
qui, outre le goji, comprend, entre
autres solanacées plus connues : la
pomme de terre, l’aubergine, le poi-
vron, le piment…
Il n’y a cependant aucun effet indési-
rable connu à la prise de goji ni d’in-
teraction répertoriée avec d’autres
plantes ou des médicaments.
Conclusion
Selon de nombreuses études scienti-
fiques, notamment celles citées plus
haut, on peut consommer du goji
comme adaptogène pour améliorer
le bien-être général de l’organisme,
renforcer le système immunitaire et
lutter contre les maladies virales, no-
tamment les nombreuses affections
automnales : rhumes, grippes, affec-
tions ORL. De plus, les formidables
vertus antioxydantes du goji en font
un excellent facteur de longévité.
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Références: DIPLÔME DE FORMATION
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herbs]. Zhong Xi Yi Jie He Za Zhi. 1989 Nov;9(11):658-9,
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Protective effects against heat-induced damage of rat
testes and H2O2-induced DNA damage in mouse tes- ENVIRONNEMENT SANTÉ
ticular cells and beneficial effect on sexual behavior and
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model of hypertension]. [Article en chinois, résumé en an- 7 modules de 3 jours avec sym-
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a standardized Lycium barbarum (Goji) Juice, GoChi. J Al-
tern Complement Med. 2008 May;14(4):403-12.
GIE ALIMENTAIRE, AÉRIENNE
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P.5
 L’Extrait d’Echinacea

L’ennemi des grippes et des rhumes

L’échinacée est le terme usuel pour décrire une plante aux facultés thérapeutiques étonnantes qui répond au
nom commun étrange de rudbeckie pourpre ! L’échinacée fait partie de la famille des astéracées ou compo-
sées. Toutes les espèces d’échinacées sont originaires d’Amérique du Nord. Il existe notamment trois varié-
tés qui présentent des vertus médicinales intéressantes, notamment pour renforcer d’une manière générale
le système de défense de l’organisme : l’Echinacea purpurea, l’Echinacea pallida et l’Echinacea angustifolia.
Nous vous présentons ici les propriétés thérapeutiques de la plus intéressante d’entre elles : l’Echinacea
purpurea.
Pour simplifier notre propos, nous nous Parmi les autres propriétés ne rentrant pharmacopée à cause de l’arrivée
contenterons de l’appeler échinacée. pas dans le cade des maladies au- sur le marché des antibiotiques de
Elle se présente principalement sous tomnales, on peut citer entre autres : synthèse servant à traiter les infec-
forme d’extrait d’Echinacea. la réduction des effets indésirables tions respiratoires traditionnellement
L’extension naturelle de l’échinacée s’est de la chimiothérapie et de la radiothé- soignées par… l’échinacée !
principalement faite dans les grandes rapie, le traitement en adjuvant des
plaines américaines des Etats-Unis sans inflammations chroniques des voies Un regain de popularité venu
franchir les frontières canadienne ou urinaires et des inflammations cuta- d’Allemagne
mexicaine ! nées, la cicatrisation des blessures.
Vu l’extrême popularité de l’échinacée, L’échinacée est néanmoins restée
suite à ses étonnants pouvoirs thérapeu- La plante favorite des Indiens en bonne place parmi les remèdes
tiques, elle est à présent cultivée dans un d’Amérique naturels utilisés par les médecines
certain nombre de pays au climat tempé- douces notamment en Europe ; prin-
ré, de préférence ensoleillé au sol riche Dès le XVIIème siècle, les Amérin- cipalement en Allemagne où elle est
et bien drainé. diens des grandes plaines à l’est des employée depuis 1920.
Rocheuses employaient différentes C’est d’ailleurs en Allemagne qu’ont

Ses principales espèces d’échinacée pour prendre

propriétés
Prévention de la grippe
Diminution de la durée et de la
gravité des symptômes de la grippe
Prévention des affections respiratoires,
notamment du rhume
Diminution de la durée et de la gravité
des symptômes du rhume
Traitement d’appoint du rhume
en charge de nombreux problèmes
de santé, principalement les mor-
sures de serpent et les infections des
voies respiratoires.
On a ainsi découvert des semences
d’échinacée dans des fouilles ar-
chéologiques menées sur des an-
ciens lieux d’implantation des Sioux
Lakotas. Au vu de l’efficacité des trai-
tements à base d’échinacée, les Eu-
ropéens qui colonisèrent le continent
américain ne tardèrent pas à adopter
cette plante dans leur arsenal théra-
peutique.
De 1916 à 1950, l’échinacée se trou-
va même sur la liste des ingrédients
pharmaceutiques du très sérieux
Formulaire National des Etats-Unis.
La plante disparut peu à peu de la
eu lieu dès 1938 les premières études
scientifiques concernant l’échinacée
sous l’impulsion du Dr Gerhard Mad-
haus. C’est, de même, dans ce pays
que seront utilisées pendant de nom-
breuses années les plus grandes
quantités d’échinacée. A tel point
que l’approvisionnement en prove-
nance d’Amérique devenant difficile,
le Dr Madaus décida de l’implanter à
grande échelle en Allemagne.
Dans son pays d’origine, les USA, la
plante connaît à présent un regain
d’intérêt depuis qu’on a découvert la
résistance des micro-organismes aux
antibiotiques.

P.6
Un usage reconnu par
les organismes de santé
L’usage de l’échinacée comme trai-
tement d’appoint du rhume, ainsi que
dans celui de la plupart des maladies
déjà citées, est admis par la Commis-
sion E*, l’OMS (Organisation mon-
diale de la santé) et l’ESCOP**. Ce
dernier organisme admet aussi l’utili-
sation de l’échinacée pour la préven-
tion du rhume.
Prévention du rhume
L’échinacée a prouvé qu’elle pouvait
contribuer à la prévention du rhume.
Beaucoup d’études s’accordent sur
le caractère préventif de l’échinacée
bien qu’elles ne s’accordent pas sur
son influence exacte dans ce do-
maine préventif.
Une étude publiée en 1998 déclara
que la prise d’échinacée pouvait ré-
duire au mieux de 10 à 20% le risque
d’attraper un rhume1. Une synthèse
publiée en 1999 reconnaissait son
efficacité préventive bien que la qua-
lifiant de faible dans trois des quatre
études analysées2.
Citons aussi une étude de 2004 por-
tant sur un essai randomisé réalisé
auprès de 430 enfants âgés de un
à cinq ans. Une préparation liquide
à base d’échinacée, de vitamine C
et de propolis y a démontré son ca-
ractère préventif sur l’incidence des
infections respiratoires3.
Dans une étude de 2007, les auteurs
d’une méta-analyse portant sur neuf
essais cliniques ont montré que l’échi-
nacée avait diminué la fréquence du
rhume dans 58% des cas4.
Diminution de la durée et
des symptômes du rhume
Entre 1999 et 2000, les rédacteurs de
nombreuses synthèses d’études cli-
niques et d’une méta-analyse admet-
taient que, malgré quelques failles
méthodologiques, l’échinacée possé-
dait des effets positifs sur la santé2,5-6.
De même, dans une étude menée à
double insu avec placebo, on a don-
né aux volontaires des infusions, à
base notamment d’Echinacea purpu-
rea, qui ont contribué à soulager les
symptômes de la grippe et du rhume
plus rapidement que le placebo7.
De 2002 à 2005, un certain nombre
d’études ont donné des résultats
contradictoires, notamment à cause
de la qualité, de la diversité des types
d’échinacée et de la teneur des ingré-
dients actifs et des dosages utilisés.
Cependant, en 2006, une actualisa-
tion de la méta-analyse Cochrane8
concluait que le poids de la preuve
faisait pencher la balance en faveur de
l’efficacité de l’échinacée dans le traite-
ment du rhume.
Enfin, une autre méta-analyse parue en
2007 dans le Lancet Infectious Disease
rapportait les conclusions d’une ana-
lyse ayant pris en compte sept essais
cliniques. Elle concluait que l’échina-
cée avait une influence sur la durée du
rhume banal en diminuant de près de 1,5
jours la durée des symptômes par rap-
port aux groupes placebo. De même, les
chercheurs remarquèrent une diminution
d’un certain nombre de symptômes pé-
riphériques : écoulement nasal, conges-
tion, frissons, migraines, mal de gorge4.
Conclusion
Au vu de ces études, on peut conclure
à l’efficacité certaine de l’échinacée dans
la prévention d’un grand nombre de ma-
ladies affectant les voies respiratoires,
notamment le rhume. L’efficacité sur la
prévention et le traitement d’appoint des
grippes semble aussi avérée bien que ce
soit plus le fait d’une observation sur le
terrain que la conclusion d’études scien-
tifiques plus mesurées sur ce point. La
prise d’échinacée est donc recomman-
dée contre le rhume et la grippe sous
forme d’extrait d’Echinacea.
* Commission E : commission scienti-
fique créée en Allemagne en 1978 pour
respecter une directive émise par la
Commission économique européenne
en 1975. Celle-ci demandait à tous les
états membres d’effectuer une mise en
conformité systématique de tous les
produits médicaux sur le marché. Parmi
la série de comités scientifiques alors
formés, celui consacré à la phytothé-
rapie fut nommé Commission E. Ses
membres sont des experts reconnus en
pharmacie, toxicologie, phytothérapie et
médecine.
** ESCOP : acronyme de European So-
ciety for Cognitive Psychology est un
organisme créé en 1989 regroupant des
associations nationales de phytothérapie
dont le but est de promouvoir l’usage de
cette discipline et de la faire reconnaître
au niveau européen ainsi qu’au sein de la
pratique médicale. Le comité scientifique
de l’ESCOP est composé de spécialises
de la réglementation européenne, de la
pharmacognosie, de la pharmacologie,
de médecins et de phytothérapeutes.
Références :
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tracts for the prevention of upper respiratory tract
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herbal preparation containing echinacea, propolis,
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7. Lindenmuth GF, Lindenmuth EB. The efficacy
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the severity and duration of upper respiratory and
flu symptoms: a randomized, double-blind place-
bo-controlled study.J Altern Complement Med 2000
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8. Linde K, Barrett B, Wölkart K, Bauer R, Melchart
D. Echinacea for preventing and treating the com-
mon cold.Cochrane Database Syst Rev. 2006 Jan
25;(1):CD000530.
Posologie de
l’échinacée en
cas d’attaque
virale déclarée
Dans le cadre des médecines naturelles et
alternatives, dites aussi douces, la préven-
tion est un élément capital d’un bon état de
santé. Cependant, les remèdes d’origine
naturelle s’avèrent aussi efficaces en cas
déclaration, notamment en ce qui nous
concerne ici, d’une infection virale. Plus
l’intervention est rapide, plus la guérison
l’est aussi !
On prend l’échinacée par voie interne dans
le cas en particulier des infections urinaires
chroniques mais, principalement, en cas
d’infection déclarée des voies respiratoires
supérieures (ORL ou nez, larynx, gorge).
Il est aussi essentiel d’utiliser l’échinacée
dès les premiers jours et les premiers
signes de l’infection des voies respiratoires
supérieures en cas de laryngite, de sinu-
site, de rhume…
De plus en plus de médecins recomman-
dent de prendre une dose dite de charge
dès le premier jour de déclaration de la
maladie. En l’occurrence, cette dose de
charge correspond ici à l’ingestion un
gramme d’échinacée toutes les deux
heures. Il est impératif de diminuer le do-
sage dès qu’une indication d’amélioration
de votre état commence à se manifester,
et ce, jusqu’à disparition complète des
symptômes
P.7
 Prévention NutraPost
www.nutrapost.org

Prévenir et combattre les can-

cers par des moyens naturels
Les cancers sont, avec les maladies cardiovasculaires, la première
cause de mortalité dans les pays développés ! Malgré les avancées et
les progrès de la médecine chimique, ils sont en constante augmen-
tation ! Le professeur Linus Pauling, Prix Nobel à deux reprises, a dit :
« Une grande partie de la recherche anti-cancer est une escroquerie ».
Une meilleure prévention des cancers passe par une supplémentation
en produits naturels afin d’empêcher leur apparition ou d’aider à les
combattre ! Présentation de deux remèdes naturels parmi les plus effi-
caces : le curcumin et les lycopènes.

Le cancer : qu’est-ce que c’est ?

Il faudrait plutôt parler des cancers tant ses formes sont extrêmement variées. Ses principales manifestations
sont les cancers du sein, de la prostate, du poumon, des os et colorectal…
Il n’y a pas d’âge pour déclencher un cancer. Cela peut aller des enfants aux personnes du troisième âge. Le
fait qu’on n’en connaisse pas exactement les causes (à ne pas confondre avec la typologie des symptômes
qui, elle, est bien documentée) ajoute à la peur générale du cancer !
Cette crainte répandue de pouvoir être tou- d’autres régions de l’organisme voire le
ché à n’importe quel âge par ce fléau sans corps dans son intégralité comme dans Les symptômes
raison est accentuée par le fait, qu’en règle le cas des cancers généralisés !
générale, il est difficile de connaître avec les plus fréquents
précision l’évolution d’un cancer et la durée Des causes encore mal connues • Un grain de beauté ou une tache
de vie de la personne atteinte. sur la peau qui saigne ou change
Enfin l’existence de rémissions spontanées Les causes exactes des cancers prêtent d’aspect
inexpliquées par la science confère à cette encore à discussion. Si on en connaît • Une masse détectable, notam-
grave affection une aura de mystère expli- bien les symptômes, en revanche, les ment au toucher et dont le volume
quant son statut de maladie à part dans facteurs exacts de déclenchement font augmente
l’esprit du grand public ! l’objet de débats passionnés entre les • Une grande fatigue qui persiste
tenants d’une cause purement orga- • Une perte de poids accélérée sans
Seulement 45% de guérisons ! nique et mécanique et les partisans cause apparente
de l’intervention de facteurs psycholo- • Des saignements dans les urines,
D’après les statistiques, seulement 45% giques, notamment dans le cadre de les selles, les expectorations, des
des personnes atteintes de cancer en gué- l’existence des maladies psychosoma- pertes sanguines vaginales…
riraient ! tiques ou affections causées par des • Des symptômes durant des se-
Le taux de guérison dépend d’un grand facteurs psychologiques. maines : vomissements, constipa-
nombre de facteurs qui expliquent en par- Pour le Dr Hammer, par exemple, un tion, diarrhées, toux, nausées…
tie, mais en partie seulement, pourquoi le médecin allemand, le cancer est le ré-
taux de guérison est si bas ! sultat d’un choc vécu dans l’isolement.
D’un point de vue médical, la guérison d’un La prolifération cellulaire serait la réac- tiennent au mode de vie : ce sont le ta-
cancer est fonction du type de cancer, de la tion du corps à un stress psychologique bac et la qualité de l’alimentation. Quant
précocité ou du retard du diagnostic, de la extrêmement grave non résolu ou mal aux facteurs génétiques, ils n’intervien-
partie du corps touchée, de son étendue, de vécu : un décès, une séparation ou un draient que dans 5 à 15% des cancers.
l’état de santé du malade, de l’existence et autre accident de la vie ! Le tabagisme est particulièrement à
de la qualité des traitements disponibles…. La complexité des cancers tient aussi surveiller car il est responsable d’un
à la grande variété de formes de can- grand nombre de cancer. On sait no-
Le processus cancéreux cer et qu’un cancer peut se développer tamment qu’il joue un rôle important
pendant des années sans qu’on s’en dans les cancers du poumon, du larynx,
Le cancer se traduit par une prolifération rende compte, d’où la difficulté parfois de la bouche, de l’estomac et même du
anarchique et incontrôlée des cellules dans de le dépister et de détecter les symp- sein, du col de l’utérus et de la vessie !
un organe ou un tissu. Pour de multiples tômes. Une mauvaise alimentation serait,
raisons, des cellules peuvent commencer quant à elle, le facteur déclenchant ou
à un certain moment à se multiplier indé- fortement impliqué dans environ 30%
finiment. Les facteurs à risque à surveiller
des cancers !
Suite à cette prolifération anarchique, les
cellules cancéreuses peuvent envahir les Il existe aussi d’autres facteurs à risque
Parmi les principales causes de deux
organes ou les tissus environnant. Elles tiers des cancers, deux en particulier
qui sont souvent générateurs de can-
peuvent parfois proliférer jusqu’à occuper cer. Ils sont bien connus maintenant. Si
sont reconnues scientifiquement. Elles

P.8
vous êtes affecté(e) ou souffrez de l’un
ou de plusieurs d’entre eux, nul besoin
de s’affoler néanmoins.
Ce n’est pas parce que vous êtes
concerné(e) par ces facteurs à risque,
que vous souffrez ou que vous déclen-
cherez forcément une forme de cancer.
Cependant, si vous vous reconnaissez
ci-dessus, nous vous invitons à être
vigilant(e), voire à vous faire dépister. Il
vaut toujours mieux prévenir que guérir !
• La sédentarité et le manque d’activité
physique
• L’obésité, l’embonpoint et la prise de
poids en général
• L’ingestion régulière d’alcool
• Les expositions prolongées au soleil
(les cancers de la peau sont actuelle-
ment en progression)
• Les infections chroniques virales (no-
tamment les hépatites B et C et le VIH)
Fort heureusement, les cancers ne sont
pas tous fatals et, s’ils sont pris à temps,
les chances de guérison sont d’autant
plus grandes.
Il vaut mieux prévenir que guérir
Devant un phénomène aussi complexe
que le déclenchement d’un cancer, la
meilleure solution est encore la préven-
tion.
Celle-ci est facilitée du fait que, connaissant Si la surveillance de ces facteurs ne
les principaux facteurs à risque, il est d’au- garantit pas complètement du déclen-
tant plus facile de prendre les mesures les chement d’un cancer, elle permet d’en
plus adaptées. réduire considérablement la survenue.
Il est fortement recommandé de pra-
Les principales mesures à prendre sont : tiquer des dépistages dont certains
sont d’ailleurs gratuits. Notamment en
• Arrêter dès que possible, au moins ce qui concerne la détection du cancer
réduire fortement votre consommation de du côlon, du sein (fortement conseillée
tabac. chez les femmes partir de 50 ans), de la
• Adopter une consommation d’alcool mo- prostate (pour les hommes dès 50 ans,
dérée. voire 40 ans), mais aussi du côlon (deu-
• Avoir une alimentation variée et équilibrée xième cancer le plus répandu) et du col
avec si possible une consommation ma- de l’utérus.
joritaire d’aliments anti-cancer comme les
fruits, les légumes, les aliments complets
(pain, pâtes, riz… complets).
• Réduire les quantités de nourriture, la
consommation de viandes rouges, de char- Avertissement :
cuteries et de tous les aliments trop riches
en mauvaises graisses, principalement la En cas de cancer déclaré, vous
viande rouge et de la charcuterie. La réduc- devez poursuivre votre traitement.
tion des quantités évite de prendre ou per-
met de perdre du poids, l’obésité étant un Les remèdes naturels sont alors à
autre facteur déclenchant du cancer. utiliser en complément et non en
• Eviter les expositions trop longues au so- remplacement de votre prescrip-
leil sans une protection adaptée tion habituelle.
• Pratiquer régulièrement une activité phy-
sique ou un sport.
• Se protéger des infections transmises
sexuellement et/ou les traiter le plus rapide-
ment possible.
• Ne pas s’exposer aux substances recon-
nues cancérigènes comme les produits
chimiques notamment les substances vola-
tiles, les pesticides, les radiations.

Prévenir le cancer grâce

au curcumin
Le curcumin fait partie de la famille des zingibéracées.
Ce polyphénol est un dérivé du Curcuma longa em-
ployé pour prévenir le cancer ou servir d’adjuvant à
un traitement en cours. Le curcumin sert aussi à traiter
les ulcères gastriques, les inflammations, les troubles
hépatiques et digestifs. Dans cet article, nous allons
traiter de l’utilisation du curcumin dans une optique
anticancer générale.

On utilise principalement le rhizome
séché en poudre ou un extrait nor-
malisé en curcuminoïdes. Les doses
conseillées sont de 200 à 400 mg par
jour de curcuminoïdes. Ce qui est im-
possible en consommant uniquement
du curcumin dans l’alimentation, d’où le
recours à des extraits normalisés à 95%
de curcuminoïdes.
Le curcumin : base d’un plat
traditionnel thérapeutique
A l’origine, le curcumin vient d’Inde.
C’est un ingrédient important pour pré-
parer le fameux curry, un des plats les
plus connus de la cuisine indienne à qui
il donne sa couleur moutarde.
Il est aussi utilisé dans de nombreux pays
d’Asie depuis des siècles. Son rhizome y
est réduit en poudre pour en conserver la
fraîcheur et la valeur nutritive. Il était em-
ployé comme additif alimentaire bien avant
l’apparition des conservateurs synthé-
tiques.
En Chine, on l’appelle Jianghuang, gin-
gembre jaune, pour en souligner les remar-
quables propriétés alimentaires et théra-
peutiques proches du véritable gingembre.
Il fait d’ailleurs partie de la même famille
botanique des zingibéracées.
Son utilisation thérapeutique se retrouve
dans l’ayurveda (médecine traditionnelle
indienne) mais aussi dans les pratiques
médicales de nombreux pays asiatiques
comme la Chine, le Japon, la Thaïlande,
l’Indonésie…
Parmi ses nombreuses propriétés, il
permet aussi de stimuler la digestion
grâce notamment à son action d’aug-
mentation de la sécrétion biliaire.
La curcumine : principal
ingrédient actif
Le curcuma a donné lieu à de nom-
breuses études scientifiques qui ont
permis d’isoler dans le rhizome des
substances actives auxquelles on a
donné le nom de curcuminoïdes dont la
curcumine représente environ 90% des
composés.

P.9
 Ces curcuminoïdes sont des antioxydants
très efficaces sans doute à l’origine de ses
nombreuses indications médicales dans
les médecines asiatiques traditionnelles
pour traiter de nombreuses affections et
troubles, en particulier les douleurs arthri-
tiques, rhumatismales et menstruelles. On
l’emploie aussi de manière topique pour la
guérison des blessures causées par des
lésions comme la gale ou l’eczéma. Le cur-
cuma occupe aussi une place importante
dans la guérison des ulcères.
De nombreuses recherches scientifiques
ont été menées concernant les effets théra-
peutiques du curcumin, notamment concer-
nant son impact sur les inflammations et
les ulcères gastroduodénaux. Nous allons
nous pencher sur les études concernant les
effets du curcumin sur les cancers d’une fa-
çon générale.
Des recherches édifiantes dans la lutte
préventive anticancer
De nombreuses études épidémiologiques
dans les pays asiatiques, grands consom-
mateurs de curcumin, indiquent une préva-
lence moins élevée de plusieurs cancers
dont ceux du côlon, du poumon et de la
prostate1-3.
Un certain nombre d’études portant sur des
animaux soumis à des substances carcino-
gènes tendent à démontrer que le curcumin
aurait la propriété de prévenir plusieurs can-
cers : côlon, estomac, œsophage, peau,
poumon, sein… ainsi que des lymphomes
ou des leucémies3.
Des essais cliniques ont aussi donné des
résultats encourageants. Ainsi, un essai
préliminaire mené sur 16 sujets tendrait à
prouver que la consommation de curcuma
entraîne une diminution de la produc-
tion de mutagènes parmi les fumeurs4.
Une autre étude datant de 2001 a porté
sur 25 sujets montrant une prédisposi-
tion à un cancer ou à une rechute. Chez
sept des patients, on a constaté une
régression des lésions précancéreuses.
Ceci au bout de trois mois de traitement,
à raison d’une administration de doses
pouvant aller jusqu’à 8 g de curcumine
quotidiennement5.
D’autres essais ont conclu que la cur-
cumine inhibait la prolifération des cel-
lules cancéreuses à différents stades de
développement et facilitait la production
d’enzymes destinées à éliminer les cel-
lules cancéreuses6.
Pour de nombreux scientifiques, les
propriétés antioxydantes et anti-inflam-
matoires naturels de la curcumine sont
aussi actives dans la prévention du can-
cer3.
Un excellent adjuvant des
traitements anticancer
S’il ne semble pas possible d’employer
la curcumine seule en traitement anti-
cancéreux, en revanche, son utilisation
comme adjuvant des traitements clas-
siques s’est révélée efficace. Beaucoup
de données expérimentales tendent à
prouver que la curcumine faciliterait les
effets thérapeutiques de la chimiothéra-
pie et de la radiothérapie en fragilisant
les cellules cancéreuses, les affaiblis-
sant et renforçant, par là-même, l’im-
pact de ces traitements4,7. La curcumine
permettait aussi de contrebalancer les
effets secondaires indésirables des trai-
tements classiques7.
Conclusion
Il semble que la curcumine ait des ef-
fets préventifs avérés contre un certain
nombre de cancers. Bien que ses pro-
priétés curatives, employé seul, n’aient
pas été prouvées, son utilisation, en
revanche, comme adjuvant des traite-
ments classiques du cancer est impor-
tante.
Le curcumin semble être particulière-
ment indiqué pour éviter le déclenche-
ment et la propagation d’une grande
partie des cancers les plus courants.
Références:
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curcumin for colorectal cancer.Curr Pharm Des
2002;8(19):1695-706.
2. Moss Ralph. Curries and Cancer Rates. The Moss
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cer cells. Reuter S, Eifes S, et al. Biochem Pharmacol.
2008 Dec 1;76(11):1340-51. Review.

Les lycopènes pour

combattre le cancer
de la prostate
Les lycopènes, aussi appelés cis-lycopènes, psi-psi-
carotènes et All-trans-lycopènes, permettent principa-
lement de prévenir les maladies coronariennes et le
cancer. De nombreuses études épidémiologiques ont
démontré qu’un apport alimentaire élevé en lycopènes,
par la consommation de tomates, pouvait protéger
contre divers cancers, notamment celui de la prostate.

Les lycopènes font partie des 600 caroté-
noïdes qu’on trouve dans la nature. Le lyco-
pène est celui qui se trouve en plus grande
quantité dans l’alimentation, devant les bê-
ta-carotènes.
Si l’on trouve les lycopènes dans les
tomates, c’est surtout dans les tomates
cuites que sa concentration est la plus
élevée. La cuisson ne détruit pas les ly-
copènes et en augmente la biodisponi-
bilité ou proportion de la substance qui
va agir dans l’organisme en fonction de
la quantité absorbée. L’ajout de matière
grasse joue aussi sur la biodisponibilité
des lycopènes.

P.10
Un fruit d’Amérique du Sud
La tomate n’est pas un légume mais
un fruit originaire d’Amérique du Sud.
Elle fut introduite en Europe au 16ème
siècle. Le fruit minuscule poussant en
Amérique est devenu la grosse tomate
que l’on connaît suite à des sélections
opérées au cours des siècles.
Le lycopène de la tomate ne fut isolé
qu’à la fin du 19ème siècle par un scien-
tifique du nom de Harsten. On découvrit
ses fabuleuses propriétés notamment
anticancer dans les années 1950.
Des recherches centrées
sur la lutte anticancer
Si les lycopènes sont utilisés pour com-
battre les maladies coronariennes, c’est
dans la lutte contre de nombreux can-
cers que ce caroténoïde a été le plus
étudié.
Les lycopènes se trouvant essentielle-
ment dans les tomates, la grande ma-
jorité des études ont trait à la relation
entre la consommation de tomates et la
prévention des cancers.
Mëme si la très officielle FDA améri-
caine (Food and Drug Administration),
organisme de contrôle officiel de l’ef-
ficacité des médicaments, a refusé de
se prononcer sur le lien direct entre
les lycopènes et la réduction des can-
cers, elle admet les effets d’un certain
nombre de produits à base de tomates
sur le cancer, notamment de la pros-
tate1.
La FDA permet aussi aux fabricants
des produits à base de tomate de
mentionner les effets préventifs de la
consommation de tomates sur un cer-
tain nombre d’autres cancers : ovaires,
pancréas, estomac. La FDA oblige à
indiquer sur les produits des mentions
indiquant que « peu de preuves scienti-
fiques appuient cette allégation »1.
Le cancer de la prostate en ligne de mire
La prévention du cancer de la prostate est
le domaine où les études ont été les plus
nombreuses quant à l’effet préventif des ly-
copènes.
Ainsi, en 2004, une méta-analyse de plu-
sieurs études épidémiologiques concluait
à un effet préventif des produits à base de
tomates sur le cancer de la prostate en le
conditionnant à une consommation impor-
tante de tomates2.
Dans une autre étude épidémiologique,
parue en 2006, 29000 hommes dont 1338
ayant un cancer de la prostate, ont été étu-
diés pendant quatre ans. L’étude a conclu à
un rôle protecteur des lycopènes chez les
personnes présentant un risque héréditaire
de cancer de la prostate3.
De nombreux scientifiques recommandent
une augmentation de la consommation de
produits à base de tomates pour prévenir le
cancer de la prostate.
Au cours de plusieurs essais cliniques sur
des patients atteints d’un cancer de la pros-
tate, on leur a fait ingérer soit des produits
à base de tomate soit des suppléments de
lycopène. Les résultats ont conclu que ces
substances pouvaient diminuer le dévelop-
pement des tumeurs4-7.
De même, dans le cas d’associations de
lycopènes avec des isoflavones de soja
administrées sous forme d’aliments8 ou de
suppléments9, on a constaté un ralentisse-
ment de la progression du cancer.
D’après des études plus récentes, des subs-
tances contenues dans les tomates autres
que les lycopènes pourraient aussi avoir
une action préventive du cancer comme
dans une étude effectuée en 200510.
Enfin, d’après un essai clinique préliminaire
qui a inclus 40 patients, une supplémen-
tation en lycopène a considérablement
empêché la progression de l’hypertrophie
bénigne de la prostate11.
Conclusion :
La consommation régulière de tomates
ou de suppléments à base de lycopènes
semble prévenir le déclenchement de
cancers, principalement de la prostate.
L’avantage de la prise de suppléments
à base de lycopènes est l’assurance de
fournir chaque jour à votre organisme
les doses de lycopènes nécessaires
pour assurer une véritable prévention
anticancer.
Autre avantage de la consommation
des lycopènes, il serait le caroténoïde
possédant les propriétés antioxydantes
les plus importantes !
Références
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fied Health Claims: Letter of Partial Denial - . Toma-
toes and Prostate, Ovarian, Gastric and Pancreatic
Cancers (American
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Nutrition & Environnement Santé.

Que vous ayez du poids à perdre ou que vous vouliez conserver votre poids idéal, vous partagez une même
obsession : la chasse aux kilos. Il se peut même que vous ayez déjà essayé quelques régimes et que vous
ayez même perdu du poids. Il y a aussi de fortes chances que vous ayez repris le poids perdu au prix de tant
d’effort, de sueurs et de larmes. Et c’est normal ! La plupart des régimes reposent sur des principes diété-
tiques inverses de ceux qu’il faut respecter impérativement pour ne pas prendre du poids ou le reprendre ! À
ce propos, lisez l’interview du Docteur Jean-Marc Robin ci-dessous. Elle ne manquera de vous étonner par les
bases révolutionnaires de la Chronodiète®, une méthode d’amincissement durable.

Quel est le principe de « La chasse aux plus de la consommation excessive

la Chronodiète® ?
Dr Jean-Marc Robin : La Chrono-
diète® est une méthode complète et
personnalisée pour un amincissement
durable. Elle propose un équilibre ali-
mentaire tenant compte de la chro-
nobiologie nutritionnelle. Les choix
alimentaires doivent tenir compte de
l’heure de la journée. La consommation
le matin d’aliments riches en sucres et/
ou la consommation le soir d’aliments
riches en graisses saturées favorise
le surpoids. Ainsi, les aliments à pré-
dominance lipidique sont à prendre le
matin au petit-déjeuner voire le midi
au déjeuner, tandis que les aliments
à prédominance glucidique sont à
prendre le soir au dîner. Au cours du
surpoids, il existe plusieurs pertur-
bations nutritionnelles, métaboliques
et immunitaires majeures : un déficit
en vitamines et minéraux, un état in-
flammatoire, une hyperperméabilité
de la barrière intestinale, une allergie
alimentaire de type 3 et souvent une
pollution. La méthode consiste à cor-
riger les troubles nutritionnels, méta-
boliques et immunitaires par le suivi
d’habitudes alimentaires précises et la
prise de compléments alimentaires et
de produits diététiques adaptés.
P.12
sucres est prioritaire
et la chasse aux
graisses est
secondaire ! »
NutraPost : Que pensez-vous de
la chasse aux graisses relayée
par les médias depuis plusieurs
années ?
Dr J.-M. Robin : La plupart des ré-
gimes donne la priorité à la chasse
aux graisses. Dans le cadre d’un
régime alimentaire normal, il est
préconisé de respecter la réparti-
tion calorique suivante : 55% de
glucides, 15% de protides, 30%
de lipides. Cependant, en suivant
cette répartition, le régime est peu
efficace, entraîne un perpétuel état
de faim et, favorise la prise de poids
dès la diminution de la restriction ca-
lorique. De plus, ce type de régime,
en provoquant une phobie des
graisses, induit une compensation
alimentaire par l’ingestion de sucre,
ce qui est catastrophique. Quant
à la Chronodiète®, celle-ci donne
la priorité à la chasse aux sucres
! En effet, la prise du poids vient
de sucres et que de graisses pour
un même apport calorique ! Ainsi,
la meilleure preuve en est que,
lorsque vous prenez des graisses
le matin au petit-déjeuner avec une
restriction d rastique des sucres,
vous ne prenez pas de poids ! Dans
le cadre d’un régime amaigrissant,
la réduction de l’apport en sucre est
jusqu’à deux fois plus efficace sur
la perte de poids que la réduction
en graisses de même valeur éner-
gétique que celle en sucre. D’un
point de vue calorique, la chasse
aux sucres est donc plus efficace
que la chasse aux graisses pour
mincir. La répartition calorique de
la chronodiète® tends vers 45% de
glucides, 20% de protides et 35%
de lipides dont 10% d’acides gras
saturés, 10% d’acides gras mono-
insaturés, 10% d’acides gras po-
lyinsaturés oméga-6 et 5 % d’acides
gras polyinsaturés oméga-3.
« Les ennemis des
kilos : sucreries,
céréales avec gluten,
maïs, huile de
tournesol,
produits laitiers »

NutraPost : Quels sont les ali-
ments sucrés à éviter pour min-
cir ?
Dr J.-M. Robin : Les produits su-
crés les plus consommés sont les
sucreries et les aliments contenant
du blé (notamment sous forme de
pâtisseries, de pain et de pâtes
principalement) et/ou du maïs. Il
faut éviter toutes les sucreries sans
exception : le caramel, les confise-
ries, les bonbons et les boissons
contenant du sucre et/ou des édul-
corants ajoutés tels que les sodas
et les nectars. Il ne faut pas sucrer
le thé, le café et le chocolat. Il faut
aussi éviter les aliments contenant
du gluten, en particulier le blé, le
seigle, l’orge, et dans une moindre
mesure, l’avoine.
« Seule la
consommation
de céréales complètes
et sans gluten pris à
un dîner sans viande
ne favorise
pas le surpoids »
NutraPost : Quelles céréales
pouvons-nous consommer sans
risquer de prendre du poids ?
Dr J.-M. Robin : Les céréales
contiennent en général beaucoup
de glucides, trop peu de lipides et
de protéines et, d’autre part, elles
manquent souvent de nutriments
indispensables tels que les vita-
mines et minéraux car elles sont
commercialisées la plupart du
temps sous forme raffinée. Seules
les céréales complètes ou inté-
grales (non raffinées) contiennent
des minéraux et des protéines à
l’inverse des céréales industrielles
qualifiées de « calories vides ».
Ces céréales, mêmes sous forme
complète, sont riches en sucre,
surtout le maïs et les céréales
contenant du gluten, principale-
ment le blé ; c’est pour cela que
leur quantité doit être particuliè-
rement limitée. Le gluten est une
protéine posant de très nombreux
problèmes d’allergie alimentaire.
C’est pour ces deux raisons qu’il faut
éviter tout ce qui contient du maïs, du
blé, de l’orge, du seigle et dans une
moindre proportion, de l’avoine. Ce qui
est intéressant, c’est que les céréales
exemptes de gluten sont des céréales
ancestrales ayant une proportion rela-
tivement élevée en protéines et peu al-
lergisantes. Les céréales à privilégier
sont donc le riz brun ou complet, le
riz noir, le quinoa, l’amarante, le teff,
le sarrasin, le millet, le sorgho et le
tapioca. Les deux seules « céréales
» correctement équilibrées en acides
aminés, ne nécessitant pas d’être ac-
compagnées de légumineuses, sont le
quinoa et l’amarante. Ce sont les deux
seules céréales vraiment complètes.
Ce qui veut dire que vous pouvez les
manger toutes les deux sans accom-
pagnement. Les autres céréales doi-
vent toujours être consommées avec
des légumineuses, notamment des
haricots blancs, rouges, Mungo (soja
vert) ou Lima, azukis, lupins, petits
pois, pois chiches, ronds, cassés ou
de cajan, fèves, féveroles, doliques,
lentilles noires, rouges ou rondes, soja
(jaune). Attention, l’association de cé-
réales ou de légumineuses avec de
la viande au cours d’un même repas
favorise la prise de poids. C’est pour
cela qu’il faut absolument éviter de
les consommer avec de la viande. Le
quinoa, l’amarante ou l’association de
céréales et de légumineuses doivent
donc être consommés le soir, ne pas
dépasser 100 grammes par jour et ne
pas être ingéré lors d’un repas où il y a
de la viande ou du poisson.
NutraPost : Quels sont les aliments
gras à éviter pour mincir ?
Dr J.-M. Robin : La consommation de
lipides saturés et de lipides polyinsatu-
rés oméga-6 favorise la prise de poids.
Évitez absolument l’huile de tournesol
car c’est la pire des huiles, de même
les margarines et les huiles hydrogé-
nées qui en contiennent souvent. La
consommation d’huile ou de marga-
rine de tournesol induit l’obésité, le dia-
bète, le cancer du sein… On s’en sert
pour entraîner des pathologies cardio-
vasculaires, le surpoids, le diabète et
le cancer chez l’animal ! C’est tout le
contraire d’une huile santé. Éviter les
charcuteries, les abats et les viandes
(sauf les volailles) qui sont très riches
en graisses saturées. Éviter les pré-
parations panées qui contiennent
des graisses saturées, oxydées et
trans. Les produits laitiers de vache
sont des véritables « vacheries »
associant du sucre (principalement
lactose), des graisses saturées et
acides gras polyinsaturés oméga-6
trans et des protéines hautement
allergisantes. Donc, évitez le lait
(principalement de vache et de bre-
bis) et tous ses produits dérivés :
fromages, yaourts, crème fraîche,
beurre, glaces, crèmes glacées, pâ-
tisseries, viennoiseries, sauces au
beurre ou à la crème. Leur simple
suppression entraîne, dans la plu-
part des cas, une perte de poids.
NutraPost : Vous nous avez dit
que nous pouvions consommer
des graisses et mincir. Quelles
sont ces graisses et quels ali-
ments en contiennent ?
Dr J.-M. Robin : À l’inverse des
lipides saturés et polyinsaturés
oméga-6, la consommation de li-
pides polyinsaturés oméga-3 réduit
le risque de surcharge pondérale
et favorise la perte de poids. Les
acides gras polyinsaturés omé-
ga-3 et mono-insaturés oméga-9
sont indispensables. Les acides
gras oméga-3 se trouvent dans
certaines huiles végétales et les
produits de la mer, en particulier
les poissons gras et les fruits de
mer. Les poissons gras sont aussi
riches en protéines. Ce sont le
maquereau, le hareng, la sardine,
l’anchois, le thon blanc, le pilchard,
le rouget, le saumon, l’anguille, le
flétan. Les huiles riches en acide
alpha-linolénique (acide gras omé-
ga-3) sont celles provenant du lin,
de la cameline, du colza, de noix et
du chanvre. Les fruits de mer et les
coquillages sont des aliments santé
qui peuvent être mangés vivants,
exceptés les bulots à consommer
cuits. Voici quelques fruits de mer
bons à consommer : amande, bi-
gorneau, coque, coquille Saint-
Jacques, huître, moule, ormeau,
palourde, pétoncle, praire, telline.
Le plateau de fruit de mer est un
plat à la fois très sain et très déli-
cieux.
Les acides gras oméga-9 sont
neutres, ils n’ont pas d’effet sur
le poids. Ils proviennent princi-
P.13
 palement de l’olive, des oléagineux
et des huiles qui en sont issues. Les
personnes consommant des oléagi-
neux sont plus minces que celles n’en
consommant pas, à condition de les
ingérer plutôt le matin. Les oléagineux
ont d’autres avantages : ils sont riches
en protéines et sont très rassasiants.
Ils sont à consommer sous forme
de graines, de poudres, de laits, de
confits, de purées, de pâtes à tartiner.
Le choix est vaste : amande, noisette,
pistache, sésame, graines de tourne-
sol, pignons de pin, noix commune,
noix de cajou, noix de Pécan, noix
de Macadamia, noix du Brésil, noix
d’Amazonie, noix de coco…
Les huiles riches en acide oléique
(acide gras oméga) sont celles prove-
nant de l’olive, du colza, de l’avocat et
de la noisette. Toutes les huiles sont
évidemment à prendre bio dans des
bouteilles en verre foncé et de pre-
mière pression à froid.
NutraPost : Quels sont les autres
aliments riches en protéines et
pauvres en graisses saturées que
nous pouvons aussi consommer ?
Dr J.-M. Robin : Globalement, une
personne qui veut perdre du poids
pourra consommer des volailles sans
la peau, tous les poissons (y compris
les poissons très gras) et tous les pro-
duits de la mer ainsi que l’ensemble
des oléagineux. Les aliments riches en
protéines et en bonnes graisses à pri-
vilégier sont les oléagineux et les pois-
sons gras dont nous avons déjà parlé.
Les crustacés, les mollusques ou fruits
de mer et les volailles de préférences
biologiques sont aussi rassasiantes et
riches en protéines tout en n’apportant
pas de mauvaises graisses. Les crus-
tacés suivants peuvent être consom-
més : araignée de mer, crevette, étrille,
homard, langouste, langoustine, tour-
teau. Les volailles sont à consommer
sans la peau et le gras : autruche,
caille, canard, dinde, faisan, pigeon,
pintade, poulet, oie. L’autruche est
la meilleure des viandes rouges. Les
viandes les plus intéressantes sont les
viandes d’animaux sauvages ou éle-
vées en semi-liberté. C’est le cas des
volailles élevées en agriculture biolo-
gique, des animaux qui courent dans
la nature, et surtout pas des volailles
sédentaires en cage. Les bons acides
gras insaturés se trouvent dans les
animaux sauvages et les volailles qui
courent mais pas dans les animaux
qui ne bougent pas, élevés en batte-
P.14
ries ! De même si vous comparez
la viande d’un cochon d’élevage
industriel et celle d’un sanglier
sauvage, la viande du sanglier est
nettement meilleure car c’est un
animal qui n’est pas enfermé et qui
ne sera pas nourri industriellement.
NutraPost : Dans le cadre de la
Chronodiète®, les œufs sont-ils
bons à manger ?
Dr J.-M. Robin : Les œufs peuvent
être consommés de préférence le
matin, voire le midi à condition de
les prendre bio ou « riche en omé-
ga-3 ». Ces œufs ont une compo-
sition en acides gras différente des
œufs de poules élevés exclusive-
ment en cage. Si la poule est bien
nourrie, ce qui est le cas de l’œuf
bio ou « riche en oméga-3 », l’œuf
contiendra des acides gras polyin-
saturés oméga-3. Si une poule est
élevée en cage et nourrie indus-
triellement, l’œuf sera alors riche en
acides gras polyinsaturés oméga-6.
Dans ce cas, la consommation de
cet œuf tendra à élever la choles-
térolémie ! Donc, il faut acheter des
œufs bio ou « riche en oméga-3 ».
La quantité de cholestérol dans le
jaune d’œuf est telle qu’il ne faut
pas dépasser en moyenne un œuf
par jour, c’est-à-dire au maximum
huit par semaine. L’œuf ne doit pas
être frit ni ingéré cru mais être cuit
à feu doux ou en bain-marie (œuf
coque ou œuf poché).
Les « 10 conseils nutritionnels » et le
programme du Diplôme Universitaire sont
accessibles sur le site www.phytonutrition.info
NutraPost : Quels légumes et
quels fruits pouvons-nous man-
ger au cours d’une méthode
d’amincissement ?
Dr J.-M. Robin : Les légumes, à la
différence des céréales et des légu-
mineuses peuvent être consommés
avec du poisson, des crustacés et
de la volaille. Pour perdre du poids,
privilégiez les légumes pauvres en
glucides. Ainsi, il est conseillé de
prendre au déjeuner avec le pois-
son ou la volaille 250 grammes des
légumes cuits suivants : artichaut,
aubergines, asperges, bettes, bro-
colis, choux de Bruxelles, choux-
fleurs, choux rouges ou verts,
concombre, courgettes, endives,
épinards, haricots verts, navets,
poivrons, poireau. Lors du repas du
soir, il est conseillé d’ingérer 250
grammes des crudités suivantes
: avocats, céleri, salades vertes,
fenouil, radis, tomates, germe
de soja. Il est aussi possible de
consommer, de préférence au goû-
ter, 250 grammes de fruits pauvres
en glucides sans ajouter de sucre
ou d’édulcorants : cassis, fraises,
framboises, groseilles, goyave,
melon, myrtilles, pamplemousse,
papaye, pastèque. En apéritifs,
seules les olives sont autorisées.
(A suivre)
Fin de la première partie
La suite de l’interview est à lire
dans le numéro de NutraPost no-
vembre 2009.
Actualités
Actualités de la recherche médicale naturelle
De l’exercice contre la reprise
du poids perdu !
Un des gros problèmes rencontrés
après un régime est la quasi inévi-
table reprise des kilos perdus. Ainsi,
d’après les statistiques, on reprend
en moyenne plus de 35% des kilos
perdus au cours de la première an-
née suivant le régime.
D’après une étude récente, la solu-
tion consisterait à faire de l’exercice !
A priori quoi de plus banal car on
sait depuis longtemps que la pra-
tique sportive permet d’éliminer les
graisses dans l’organisme. Mais ce
qui vient d’être découvert par des
chercheurs de Denver dans le Colo-
rado est encore plus révolutionnaire !
Ils se sont aperçus que l’exercice
avait un effet coupe-faim pouvant
empêcher le tristement célèbre ef-
fet « yo-yo ». Suivant celui-ci, l’or-
ganisme compense le manque de
nourriture en augmentant l’appétit et
en diminuant l’activité physique pour
réduire les dépenses énergétiques.
Or, d’après cette étude américaine,
l’exercice physique permettait par son
effet anti-appétit de briser ce cercle
infernal. Au cours de cette étude, les
chercheurs ont engraissé pendant 16
semaines des rongeurs prédisposés
génétiquement à l’obésité.
Ils leur ont ensuite fait perdre 14% de
poids grâce à un régime draconien.
Ils leur ont conservé ce poids pen-
dant seize semaines par une alimen-
tation équilibrée puis ils les ont lais-
sés à nouveau manger comme bon
leur semblait. Une moitié des rats fut
soumise à un exercice régulier tan-
dis que l’autre moitié était maintenue
dans un état de sédentarité.
Après 60 jours, les rongeurs séden-
taires avaient repris jusqu’à 120%
de leur poids contre seulement 77%
chez les rats sportifs !
Les chercheurs ont ainsi noté que les
rats « fainéants » utilisaient d’abord
les glucides en priorité, les glucides
servant de carburant aux muscles. Or,
on sait qu’une sollicitation prématurée
des glucides excite l’appétit et pousse à
manger plus que de raison.
De plus, chez les rats sédentaires ayant
repris une alimentation sans contrôle, on
a constaté la formation de cellules adi-
peuses dans l’abdomen !
Les rats adeptes de l’exercice utilisaient
d’abord les gras, la conservation des glu-
cides empêchant l’éveil de l’appétit. De
même, chez ces rats actifs, la production
de cellules adipeuses s’est révélée très
modeste.
Ainsi, on peut dire que, d’une façon gé-
nérale, la pratique d’une activité phy-
sique régulière juste après un régime
aide le corps à mieux contrôler l’appétit
et réduit le stockage des graisses.
Les chercheurs ont cependant souligné
que la reprise de l’exercice après un ré-
gime n’était pas évidente car le corps
et l’esprit rechignent souvent à bouger,
surtout après le retour à une alimenta-
tion normale. Aussi, il convient toujours
d’ajouter une petite dose de volonté mais
le jeu en vaut la chandelle. Il est en effet
reconnu que plus le temps passe, plus
les reprises de poids sont fréquentes et
plus il est difficile de perdre la graisse ac-
cumulée.
1. MacLean PS, Higgins JA, Wyatt HR, et al, Regu-
lar exercises attenuates the metabolic drive to regain
weight after long-term weight loss, Am J Physiol Regul
Integr Comp Physiol, septembre 2009, vol. 297, no 3,
R793-802.
Soyez optimiste et joyeux et
vous vivrez plus longtemps
C’est tout du moins le résultat d’une
enquête menée par les chercheurs de
l’Université de Pittsburgh aux Etats-Unis.
Ils ont étudié le comportement de 97253
femmes postménopausées, âgées de 50
à 79 ans, pendant huit ans.
Au début de l’étude, on leur a fait remplir
un questionnaire pour connaître exacte-
ment leur type de tempérament et leur
niveau d’optimisme.
NutraPost
www.nutrapost.org
Ces femmes ne souffraient d’aucune
pathologie cardiovasculaire. Les ré-
sultats de l’enquête ont montré, qu’au
bout des huit années d’observation,
les femmes optimistes étaient 9% de
moins à avoir développé une maladie
cardiovasculaire et 14% de moins à
mourir !
Les femmes pessimistes présen-
taient un risque de 16% de plus de
décéder rapidement.
Ces résultats corroborent ceux de
nombreuses observations qui dé-
montrent depuis longtemps que le
stress et les états d’esprit ont une
grande influence sur la santé.
On a remarqué que les personnes
pessimistes dites hostiles (agres-
sives, cyniques, animées de senti-
ments négatifs : haine, intolérance,
colère, violence verbale ou phy-
sique…) avaient une plus grande
propension à négliger leur hygiène
de vie, à fumer, à manger d’une fa-
çon déséquilibrée, à ne pas faire de
sport…
Tous ces comportements réduisent
considérablement la durée de vie et
accroissent le risque de développer
des maladies graves, notamment
des cancers et des maladies cardio-
vasculaires.
De plus, il est prouvé que les per-
sonnes déprimées et négatives ex-
périmentent ou provoquent dans leur
organisme des réactions psycholo-
giques d’une intensité supérieure
à la moyenne et présentant plus de
risques d’être dommageables pour le
corps.
Si vous êtes plutôt de type hostile
ou pessimisme, il vous est donc re-
commandé de pratiquer une activité
sportive pour évacuer les sentiments
négatifs et le stress.
De même, la pratique de la médi-
tation, de la relaxation, du yoga, du
taï chi… ou de toute discipline de ce
type est fortement conseillée pour se
débarrasser des émotions négatives.
Référence : Tindle HA, Chang YF et al. Optimism,
cynical hostility, and incident coronary heart di-
sease and mortality in the Women’s Health Initia-
tive, Circulation. 2009 Aug 25;120(8):656-62.
P.15
 Goji Berry
Le goji (Lycium Barbarum) est un petit fruit
ressemblant légèrement à une petite cerise
allongée. Son est goût délicieux.
Le Goji est d’origine tibétaine et
est cultivé surtout dans le nord-est
de la Chine. Le Lycium Barbarum
est utilisé principalement pour
ses propriétés thérapeutiques
extrêmement élevées.

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