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L’Islam n’admet pas l’idée d’une croyance sans pratique. La croyance en islam
implique systématiquement la pratique, et donc la soumission aux devoirs religieux de
l’Islam. Cette soumission (al-khodoê) à la volonté d’Allah, doit être consentante et
bienveillante et les pratiques religieuses doivent être faites avec amour et
dévouement. Elles constituent la preuve tangible de la réponse à l’appel de Dieu et de
l’exécution de Ses enseignements. C’est aussi être redevable et reconnaissant des
bienfaits de Dieu sur l’homme.
Cette obéissance inaugure une relation qui constitue un pacte (mithaq) libéralement
octroyé par le Seigneur, que le serviteur honore en se rappelant des bienfaits d’Allah et
en respectant les pratiques. Ces pratiques concourent à adhérer les valeurs
musulmanes, et avoir une bonne conduite et une bonne discipline. C’est la bonne
conduite morale qui permet à l’homme de se rapprocher et d’avoir un lien avec Allah
Le Très Haut. Ainsi l’exécution des pratiques religieuses est un moyen indispensable, le
but est d’avoir une bonne conduite morale. C’est le rapport définit par les penseurs
musulmans entre le savoir externe ou apparent (dhahèr) et le savoir intérieur (battèn),
ils concluent à ce que l’aspect externe des actes d’adoration doit avoir un impact
positif sur le comportement intérieur de l’homme. Ainsi le savoir intérieur chez
l’homme est l’attachement aux valeurs de l’islam qui va permettre de bâtir et
d’assurer une relation directe avec Allah Le très Haut, relation gratifiée d’amour et de
satisfaction. Ce lien privilégié est une source de sérénité et d’optimisme, il établit une
relation de confiance avec la Toute-puissance divine. Se confier à Dieu est un support
solide pour affronter et surmonter avec succès les contraintes et les difficultés de la
vie, difficultés qui sont considérées en islam comme des épreuves à affronter et non
une récompense. La personne qui, tout en se confiant à Dieu, surmonte toutes les
épreuves de la vie, est une personne qui réussit sa vie.
1 .
A-chahadah : l’essence de toutes les religions célestes se base sur la question de la
croyance. Durant toute sa période de prophétie, le Prophète de l’islam a centré tous
ses efforts sur la question de la croyance, de même que toutes les sourates
mecquoises du coran traite du sujet de la croyance. Cette croyance exprimée par
un témoignage était toujours la première des choses au quelle le Prophète de
l’islam appelait à reconnaître.
C’est le témoignage du cœur et l’attestation orale et constante, qui énonce la
profession de la foi musulmane. Le terme chahadah désigne la simple déclaration
en arabe « la ilaha illa Allah wa Mohammad rassul Allah » c’est le tachahhud, qui
signifie ‘‘ J'atteste qu'il n'y a point de divinité à part Allah et Mohammad est le
Messager d’Allah’’. C’est la croyance à la fois à l’unicité divine et à son Messager
Mohammad qui nous a transmis fidèlement cette croyance.
C'est le témoignage, la formule prononcée à la conversion, au nouveau né, et les
dernières paroles du mourant. Prononcer la chahadah n'est pas seulement une
affirmation de l'identité religieuse en tant que musulman, en particulier lors de la
conversion à l'islam, mais représente également une partie de l'appel formel à la
prière (adhane) et une déclaration prononcée à la fin des ablutions (al-wodoe) et
dans les prières (aç-çalat).
2 .
Aç-çalat : L’office de la prière (aç-çalat) est un devoir obligatoire (fard) pour chaque
musulman et musulmane. Dieu Le très Haut a ordonné de faire la prière et cet ordre
de l’exécuter est affiché dans plusieurs versets coraniques. L’Islam l’a relevé au
rang de deuxième pilier de la pratique en Islam. L’utilité des prières dans l’Islam
s’explique par le fait que l’office de la prière est 1 acte d’adoration consacré à Allah
Le très Haut, c’est une pratique qui purifie l’âme de l’être humain et la promeut, elle
constitue un accès quotidien au pardon divin ; et elle permet à l’homme de bâtir et
de consolider une relation directe et sans intermédiaire avec son Créateur Allah et
de se sentir plus proche de Lui. Aussi, l’accomplissement des prières préserve son
titulaire contre les tentations (al-fitane) et lui évite de tomber dans les prohibitions
(al-moharramate) de l’Islam. Ainsi on peut traduire ce verset de la sourate Al-
ânkabout(29), Allah Le très Haut dit :
« Récite ce qui t'est révélé du Livre et accomplis Aç-Çalat. Certes Aç-Çalat préserve
de la turpitude et du blâmable, et l’évocation d'Allah est ce qu'il y a de plus grand.
Et Allah sait ce que vous faites. [45] »
L’ordre divin d’exécuter les 5 prières du jour, à caractère obligatoire, a été reçu par
le Prophète Mohammad, prières et salut d’Allah sur lui, lors du grand événement de
‘‘Al-israe wal-ôruje’’ évoqué à la sourate Al-israe(17) et à la sourate An-najm(53) :
c’est la nuit du transfert du Prophète de la Mecque à Jérusalem, puis delà son
ascension au sept cieux.
Ainsi avec cet événement, survenu le 27 du mois Rajab à environ cinq années avant
l’Hégire, la ‘Çalat’ est instituée et est devenue le deuxième pilier de l’islam. L’ordre
d’exécuter les 5 prières du jour, a été ainsi dans un lieu céleste, directement entre
Dieu Le très Haut et son Prophète. D’où le caractère obligatoire et important pour
chaque musulman et musulmane concernant l’accomplissement des 5 prières du
jour.
En effet avant de faire la prière, le croyant doit remplir des conditions religieuses
relatives à la propreté et à la purification (propreté par le lavage religieux qui est à
la fois une hygiène et une purification des fautes commises, c’est ‘at-taharah’),
nécessaire et obligatoire à la validité de la prière, comme c’est clairement indiqué
au verset 6 de la sourate Al-maïda(5) du Coran. Il doit donc se préparer à cet acte
de propreté, par l’ablution (wodoe) ou par la purification par lavage (ghusl) dans le
cas où cette dernière est obligatoire, ou par le Tayammum.
L’ablution consiste à se laver avec de l’eau, les mains, la bouche, le nez, le visage,
les mains jusqu’au coudes, puis on passe les deux mains mouillées sur la tête et de
même pour les oreilles ; puis le fidèle lavera ses pieds jusqu’aux chevilles, en
commençant toujours par les membres droits, en versant de l’eau de la main droite
et en frottant de la main gauche ; puis à la fin le fidèle prononcera le tachahhud. La
Sunnah veut que l’opération de lavage soit fixée à trois fois répétées pour la
bouche, le nez, le visage et les mains jusqu’au coudes ; c’est en fait le maximum,
pour que l’eau atteint toutes les parties lavées et le lavage soit parfait.
La purification par lavage (Al-ghusl), appelée aussi la grande ablution, elle est
obligatoire :
Le Tayammum est obligatoire quand on a pas d’eau pour faire l’ablution et qu’on
désespère d’en trouver au moment fixé pour la prière. Il peut être aussi obligatoire,
bien qu’il y ait de l’eau, quand le fidèle étant en voyage ne peut toucher ou
approcher l’eau, ou en raison d’une maladie qui l’empêche de toucher de l’eau.
Dans ce cas, le Tayammum doit être fait pour chaque prière obligatoire et juste
avant l’exécution de celle-ci.
Le Tayammum se fait avec les composants purs et propres (as-saîd a-tahèr) qui
apparaissent à la surface du sol : terre, sable, pierre. En général on utilise un galet.
— L’ablution quelle soit grande ou petite doit être faite uniquement en vue d’Allah
Le très Haut et pour obéir à ses prescriptions, dans l’espoir d’obtenir son agrément
et sa récompense et d’être par cette pratique, purifié des fautes commises. Le
fidèle devra se persuader que c’est là une préparation et un acte de propreté
destiné à lui permettre de s’entretenir avec Dieu et de se présenter devant lui pour
accomplir Ses prescriptions et se soumettre devant Lui par l’inclination et la
prosternation.
— L’eau est l’élément essentiel et unique pour la purification religieuse. ‘Wodoe’ et
‘Ghusl’ se font avec de l’eau pure non mélangée d’une impureté (najassah), on
n’emploie pas une eau dont la couleur ou l’odeur a été altérée par un corps
étranger impur ou pur. L’eau altérée par un corps pur qui s’y est intégré est pure,
mais non purifiante pour les ablutions, exception faite des eaux dont l’altération a
été faite de façon naturelle, c’est le cas des eaux des pluies, l’eau des puits, l’eau
des sources et l’eau de la mer, sont toutes bonnes, pures et purifiantes.
— La propreté de l’endroit où l’on fait la prière (c'est-à-dire la surface qui contient
les endroits qui doivent toucher les membres du fidèle en prière) est obligatoire,
ainsi que celle des vêtements du fidèle qui prie. Pour prier, l’homme doit au moins
être vêtu d’un habit qui cache ses parties honteuses (partie du nombril au genou)
mais il doit aussi couvrir sa poitrine et ses épaules. Pour prier, la femme doit porter
une tunique longue et large qui couvre tout son corps sauf le visage et les mains,
elle aura un voile pour couvrir ses cheveux et son cou. Elle touchera le sol avec les
paumes des mains, tout comme l’homme, dans la prosternation.
Ces positions formant l’office de la prière doivent être accomplies comme suit :
Le croyant en état de purification religieuse, se prépare à la prière en s’orientant vers la
‘Qibla’ : la Mecque (ville où se trouve la grande mosquée sacrée ‘‘Al-haram a-charif’’, où
tous les musulmans du monde s’orientent pour faire la prière). Le fidèle formule la
‘‘iqama’’ : il doit nourrir en son cœur l’intention d’exécuter ladite prière.
Le ‘‘Ihram’’ dans la prière, appelé aussi ‘‘Takbir’’, consiste à dire : ‘‘Allaho akbar’’ (Allah
est le Plus Grand), c’est la formule d’entrée en prière. Le fidèle élèvera (pour la prononcer)
ses deux mains à la hauteur des épaules ; puis il récite Al-Fatihah: c’est la sourate(1)
introductrice du Coran, puis il dit à voix basse : Amine, s’il prie seul ou derrière un Imam.
Puis le fidèle récite des versets coraniques de son choix. Sa récitation terminée il dit :
‘‘Allaho akbar’’ (Allah est le plus Grand) pour effectuer l’inclination (rak’ât). Pendant
l’inclination il ne fait aucune invocation, il dit : ‘‘sobhana rabbi al-âdhime’’ (Gloire à mon
Dieu Le très Grand), pour dire ces paroles il n’y a pas de temps limité et l’inclination n’a
pas de durée fixée. Puis le fidèle se lève en disant : ‘‘samiâ llaho liman hamidah’’ (Allah
écoute et répond à celui qui le loue) pour effectuer la prosternation (sajdah). Pour la faire,
il se redresse et garde une immobilité sereine et soutenue ensuite il se met en devoir de
se prosterner mais sans s’asseoir, en disant : ‘‘Allaho akbar’’.
Le fidèle se prosternant, il touche le sol (le tapis) avec le front et le nez, il pose sur le sol
les deux mains ouvertes et bien droites en direction de la Qibla (la Mecque). Le fidèle ne
doit pas faire reposer les avant-bras sur le sol, ni joindre les bras aux côtés du corps, mais
les écarter modérément. Dans la prosternation les deux pieds étant perpendiculaires au
sol, les dessous des deux gros orteils touchant le sol. Le fidèle dit discrètement dans sa
prosternation : ‘‘sobhana rabbi Al-aêla’’ (gloire à mon Dieu le Très Haut), il peut aussi faire
des invocations et des voeux (douâe), il y a des invocations recommandées par la Sunnah.
Il n’y a pas de durée fixée pour la prosternation, mais il faut au moins que les membres du
fidèle aient eu le temps de garder une immobilité parfaite. Puis le fidèle relève la tête en
disant ‘‘Allaho akbar’’, puis il s’assoit sur ses talons en relevant les mains du sol pour les
poser sur les genoux, puis il fait la seconde prosternation comme la précédente, ensuite il
se relève directement en position debout en s’appuyant sur les mains et en disant toujours
‘Allaho akbar’. Puis il récite du Coran : Al-Fatihah plus des versets coraniques. Il fait
l’inclination puis les deux prosternations comme il a été décrit plus haut. Mais après la
deuxième prosternation, il va s’asseoir pour effectuer le tachahhud, la formule du
tachahhud dans la prière est plus élargie. En prononçant le tachahhud, le fidèle met ses
deux mains sur ses deux cuisses, il étend ses mains sur ses cuisses, il allonge l’index de la
main droite en un signe indicateur (ce geste de l’index, chez les Malikites, exprime la
croyance à l’unicité de Dieu, et la victoire sur Satan). Puis pour quitter la prière il va
prononcer le salut final : ‘‘Assalamo âlaycom’’ : (le salut soit sur vous) en tournant
légèrement la tête à droite. Pour le fidèle qui prie derrière un Imam, il prononce trois fois
ce salut, l’un à sa droite destiné à l’Ange ‘Raqib’ afin qu’il témoigne de l’accomplissement
de la prière, le deuxième adressé à l’Imam et le troisième en tournant légèrement la tête à
gauche pour rendre le salut au fidèle placé à sa gauche.
Ces 5 rendez-vous, qui ont leur importance, doivent être entretenus et respectés,
comme il est recommandé au verset 238 de la sourate Al-baqarah(2).
De même que ce verset coranique de la sourate An-nissaê(4) :
« …ainsi la Çalat demeure, pour les croyants, une prescription, à des temps fixés.
[103] »
La femme musulmane est dispensée de faire ses prières, pendant la période des
menstrues. Quant au malade qui ne peut se mettre debout, il prie assis s’il peut
s’asseoir sur ses jambes, sinon il agit dans la mesure de ses forces. S’il est
incapable de se prosterner, il se penche en signe de rak’at et sajdah. Si il ne peut
pas même faire cela, il prie sur son flanc droit ou allongé sur le dos, en faisant les
signes voulus avec les yeux et les mains.
3 .
Az-zakat : L’aumône légale est une prescription à caractère d’obligation divine. C’est un
culte religieux à caractère monétaire ; parmi les cultes les plus importants, puisqu’il
vient au troisième rang des 5 piliers de l’Islam.
‘Az-zakat’ est une somme monétaire bien déterminée déstinée aux pauvres et
nécessiteux qui la méritent. Somme monétaire que doivent donner, une fois par an,
les riches musulmans et musulmanes de leur propre bien monétaire et richesse
constituée d’une façon licite.
Az-zakat est considéré en Islam comme le droit des pauvres et démunis envers les
riches musulmans. C’est une sorte de redistribution et répartition des revenus en
faveur des catégories défavorisées de la société.
En effet pour l’Islam, La monnaie est un bien matériel de satisfaction (mataê) dont
la détention est temporaire. Dieu Le très Haut est considéré comme Le véritable
Détenteur de tous les biens et les richesses et c’est Lui Le Répartiteur et Le
Distributeur de toutes ces richesses selon Sa volonté. Allah Le très Haut conçoit les
revenus et richesses afin de mettre l’être humain à la rude épreuve (ibtilaê) de
l’état de besoin comme celui de l’aisance. L’islam incite à la dépense tout en
prospectant à développer ses revenus par les moyens de gains licites (halal), alors
que tout argent ou revenu illicite est condamné par l’Islam et voué aux peines du
feu de l’Enfer. On peut traduire ainsi ce verset de la sourate Sabae(34). Dieu
s’adresse au Prophète :
« Dis: ‹Mon Seigneur répand les dons et richesses (ar-rizq) à qui Il veut parmi Ses
serviteurs, comme Il les lui restreint. Et toute dépense que vous faites [dans le
bien], Il la renouvelle, et c'est Lui le Meilleur des donateurs›. [39] »
‘Az-zakat’ est un mot arabe qui veut dire ‘surplus’ ou bien ‘accroissement’ et
‘sublimé’. Dans la pensée musulmane, celui qui donne la zakat, contribue à faire
croître ses biens et ses revenus. C'est-à-dire que le fait de donner la zakat n’est pas
un facteur d’appauvrissement mais au contraire un facteur d’enrichissement. (Ceci
est démontrable économiquement parlant).
Cependant Az-zakat n’est pas considéré en Islam comme étant de la charité, c’est
un devoir religieux obligatoire. Il faut distinguer la Zakat (l’aumône légale) de la
Çadaqah qui est une aumône volontaire, spontanée, fondée sur la charité.
Az-zakat est institué à la deuxième année de l’Hégire (624 de l’ère chrétienne), par
le Coran et la Sunnah. Nombreux les versets coraniques insistant sur le caractère
obligatoire de ce culte, par exemple le verset 43 de la sourate Al-baqarah (2).
Il n’y a pas de Zakat sur les biens dits ‘‘ârd al-qonyah’’ d’usage personnel, tant
qu’ils ne sont pas destinés au commerce. Ainsi, nul n’est tenu de payer la Zakat sur
sa maison, sa voiture, ni sur les acquisitions destinées à l’usage personnel, ou
autres biens ‘‘al-qonyah’’, ni sur les bijoux d’usage personnel.
Par contre, la Zakat est due sur les marchandises et les biens destinés au commerce
(ârd at-tijarah), sur certaines récoltes agricoles (al-harth) et sur l’élevage du bétail
(an-naâm) selon des réglementations bien précises.
1. Al-foqarae : aux pauvres et démunis, qui ont besoin d’une aide pour l’année
ou annuellement.
2. Al-massakine : aux nécessiteux qui sont en difficultés.
3. Al-âmilina âlayha : aux agents de recouvrements de Az-zakat, à titre de
rémunération de leur travail.
4. Al-moallafati qolobohom : aux néophytes, et aux chefs influents afin de
gagner leurs alliances.
5. Ar-riqab : au rachat des libertés des détenus ou prisonniers (jadis mesure
qui a fait disparaître l’esclavagisme en islam).
6. Al-gharimine : aux débiteurs insolvables et endettés défaillants.
7. Fi sabil Allah : (à la cause d’Allah) c’est la construction des établissements
d’intérêt publics tel que les écoles, les dispensaires, les lieux de cultes, les
orphelinats etc.…
8. Ibni as-sabil : au voyageur dépouillé, réfugié sans moyens etc.…
Le fidèle doit nourrir en son cœur l’intention de jeûner dès la première nuit de
Ramadan, mais cette intention n’est pas requise pour le reste du mois. Le jeûne
(sawme) de Ramadan consiste à l’abstention (imssak) de toute nourriture et de
toute boisson, pendant le jour, de l’aurore au crépuscule, de l’appel à la prière du
Sobh à celui du Maghrib.
Les impubères ne sont pas tenus du jeûne, tant que le garçon n’a pas de pollutions
nocturnes et que la fille n’a pas ses règles. C’est la puberté qui entraîne pour eux
l’obligation d’accomplir les actes religieux corporels.
Le Prophète Mohammad, -qu’Allah prie sur lui et le salue-, nous dit dans ce Hadith
Qodsy répertorié par Al-boukhary et Mouslim : ‘‘–Allah Le tout Puissant, Le
Prépondérant, a dit : chaque œuvre de l’être humain lui appartient, sauf le jeûne, il
est a Moi et c’est Moi qui le récompense. Et le jeûne est protection (Junnah)…’’.
Ce Hadith témoigne de la grande importance qu’acquiert le jeûne pour Dieu, dans la
mesure où Il lui réserve une récompense spéciale et distinguée. Cette distinction
revient au fait que, le jeûne permet à l’âme humaine de contrôler ses désirs et ses
envies corporels. Cette maîtrise des appétences confère à l’homme sa dignité, qui
le distingue de l’animal. La pratique du jeûne en terme de piété est à l’image d’une
élévation de l’état humain à l’état angélique. C’est un exercice utile qui procure à
l’être humain une immunité physique et morale, il le protège par la suite de
commettre les prohibitions de l’Islam, c’est donc une pratique propitiatoire
intercédant auprès de Dieu, et une protection salvatrice.
−Le but céleste : un Hadith répertorié par Al-bukhary et Mouslim, nous enseigne,
que celui qui accomplit le jeûne de Ramadan avec foi et comptant sur la
récompense d’Allah, ses méfaits (péchés) antérieurs lui seront remis.
Le mois de Ramadan appelé aussi mois du Coran, est un mois sacré. C’est le
mois où le Coran est descendu et mis au ciel (Al-bayte al-maêmor), afin qu’il soit
révélé au Prophète Mohammad (prières et salut d’Allah sur lui). Allah Le très
Haut dit dans le Coran :
« Le mois de Ramadan pendant lequel le Coran a été descendu, un guide pour
les gens et une clarté [avec des preuves] de la Voie [juste] et du Discernement
[entre le juste et l’erreur] ; Quiconque parmi vous aura observé le croissant [de
ce mois], qu’il jeûne… [185] » Traduction : sourate Al-baqarah(2).
C’est le mois où dès son début, les Ginn (Génies dont les diables ou Satans) sont
détenus captifs afin de les mettre hors de nuisance des humains, c’est le mois
où les portes du Paradis s’ouvrent et les portes de l’Enfer se referment ; et à
chaque une des nuits de ce mois, des jeûneurs serons inscris comme étant des
affranchis (ôtaqae) du feu de l’Enfer.
C’est le mois où il y a une nuit sacrée, appelée la nuit ‘Al-qadr’, une nuit d’une
valeur inestimable. Tout au long de cette nuit, les Anges et Gibril descendent sur
terre pour implorer le pardon et la miséricorde d’Allah aux fidèles. Célébrer les
prières toute cette nuit est meilleure que mille mois de prières, comme cela est
révélé dans la sourate Al-qadr(97) du Coran.
Ainsi selon un Hadith du Prophète, le début de Ramadan est miséricorde, son
milieu est pardon et clémence divin, et sa fin est affranchissement (îtq) du feu
de l’Enfer, tel est la récompense de celui ou celle qui jeûne le Ramadan avec foi
et dévouement.
−Le but terrestre : le jeûne de Ramadan a des vertus spirituelles qui consiste à
ce que le jeûneur apprend la maîtrise du soi et la qualité de la patience. Le jeûne
de Ramadan fortifie la foi et la piété en Allah et la renouvelle chez le jeûneur.
Au niveau social, le mois de Ramadan crée un climat de cohésion, d’égalité, de
solidarité et de sympathie entre les fidèles, qui les entraîne aux sentiments
d’entre-aide et de bienfaisance.
Au niveau de la santé, le jeûne en général a des vertus bénéfiques sur le corps
humain, il est reconnu et considéré médicalement comme une cure. Il renforce
l’immunité du corps et la multiplie par dix, il purifie les organes, et débarrasse le
corps de tous les déchets toxiques et des cholestérols.
Celui qui, par oubli, rompt le jeûne un jour de Ramadan est tenu de la compensation
(al-qadae) de ce jour, de même pour celui qui le rompt par nécessité de maladie, de
même que les femmes en grossesse ou en allaitement. Celui qui fait un voyage
dans les conditions où les prières peuvent être abrégées (sur un parcourt de
quarante huit miles), peut rompre le jeûne même s’il n’y est pas contraint par la
nécessité. Il est alors tenu de la compensation.
Celui ou celle qui rompt sciemment le jeûne de Ramadan, en mangeant ou en
buvant ou en coïtant, il est alors tenu aussi bien de la compensation que de
l’expiation (al-kaffarah). L’expiation en ce cas, consiste soit à nourrir soixante
pauvres (60 repas (mudan) destinés aux pauvres et démunis), ou en jeûnant deux
mois de suite.
Il est recommandé de veiller les nuits de Ramadan par les prières appelées
‘Tarawih’ et la lecture du Coran, surtout pendant les dix dernières nuits de ce mois
béni, dix dernières nuits où est dissimulée la nuit sacrée ‘Al-qadr’.
Pour le Prophète Mohammad, que Dieu prie sur lui et le salue, le Ramadan était
pour lui l’occasion de recevoir les visites de l’Ange Gibril (Gabriel), qui venait
chaque nuit lui enseigner le Coran et lui apprendre par cœur ses psalmodies (tartil).
Les compagnons du Prophète nous rapportent que pendant ce mois béni, le
Prophète devenait d’une générosité et magnanimité plus grande que d’habitude. Ils
nous rapportent aussi que, à part le jeûne obligatoire du mois de Ramadan, le
Prophète Messager jeûnait, à titre facultatif, les lundis et jeudis, et les 3 jours 13.14
et 15 à nuit de plein lune de l’année.
Il faut savoir que toutes bonne action (Hassanat) réalisée est multipliée par 10. Si
elle est faite au mois de Ramadan, elle est encore multipliée par 70. Si on prend par
exemple les 5 prières par jour, on aura pour chaque prière accomplie en groupe : 10
x 70 x 27= 18900 Hassanat.
Pour les 5 prières par jour, on aura : 18900 x 5= 94500 Hassanat.
Pour tout le mois de Ramadan, on aura : 94500 x 30= 2835000. Presque 3 millions
de Hassanat gagnés seulement par l’exécution des 5 prières obligatoires.
La fin du mois de Ramadan s’achève par la fête de ‘Al-fètre’, premier jour de la
rupture du jeûne. Jour de fête célébré par les musulmans et accueilli par la joie et
l’embellissement. Cependant avant ce jour de fête, tout jeûneur doit s’acquitter de
la zakat d’Al-fètre, qui est une sorte d’obole, d’une faible valeur d’un ‘‘Çaê’’. C’est
une pratique recommandée par la Sunnah, son acquittement a pour but de corriger
les imperfections du jeûne de ramadan, et d’aider les démunis à passer
convenablement ce jour de fête.
5 .
Al-hadj : Il s'agit d'un mot arabe désignant le pèlerinage à la Mecque, première ville sacrée
de l’Islam où se trouve la grande mosquée sacrée : Al-haram a-charif, mosquée où il
y a la Kaâba, le premier lieu saint conçu pour l’humanité, et ‘Qibla’ (orientation) des
musulmans. C’est la maison sacrée située sur un lieu sacrée, Kaâba qui a été
rétablie et restaurée par le Prophète Ibrahim (Abraham) et son fils Ismail, par ordre
divin.
Dieu Le très Haut dit dans le Coran :
« La première Maison qui a été édifiée pour les gens, c'est bien celle de Bacca (la
Mecque) bénie et une bonne direction pour les mondes. [96]
Il y a là des signes évidents : la station d’Ibrahim et quiconque y entre est en
sécurité. Et c’est un devoir envers Allah, d’aller faire le pèlerinage sur le lieu (saint)
pour les gens qui ont les moyens… [97]» Traduction : sourate Al-îmrane(3).
Les études scientifiques éclaircissent les allégations des versets coraniques. Ainsi le lieu de la
Mecque est un lieu sacré (haram), cette terre sacrée est une région de prés de 600 km², elle
se caractérise par sa couche terrestre sécurisante qui la protège de toute activité sismique,
région considérée comme le centre de la terre, c’est le lieu où il y a eu la première formation
du sol terrestre.
Terre sacrée où est bâtie la première maison : un édifice cubique d’où son nom Ka-âba. La Ka-
âba est aussi la perspective terrestre du lieu saint céleste appelé ‘Al-bayt al-maêmor’ le lieu
saint des anges situé au sept cieux.