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international
VBO FORUM FEB 17.09.2012
www.beinternational.be
Case LANO
Joe Lano
CEO
Lano exporte plus de 90% de ses tapis et de son gazon artificiel dans plus
de 70 pays. Depuis les années 1970, les exportations ont connu une pro-
gression exponentielle. “Une conséquence d’un marché intérieur rétréci”,
explique le CEO Joe Lano. “Le secteur du tapis affiche actuellement en
Belgique une surcapacité d’environ 60%. Il n’y donc pas vraiment d’autre
choix que de sortir de nos frontières.”
Avec un chiffre d’affaires de quelque 70 millions dans le segment des tapis de qualité pour le
marché résidentiel et le segment ‘travel & entertainment’, Lano Carpets est un des meilleurs
acteurs du marché des tapis. Lano Sports produit du gazon artificiel. Comme de nombreuses
PME, Lano a étendu son rayon d’action concentriquement. Ce n’est que plus tard que Joe
Lano est allé chercher plus loin. “La part du lion est toujours destinée au marché européen, le
reste part en Europe de l’Est, aux USA, au Japon et en Corée.” Des pays prospères, où les
clients ont les moyens. “Les gros volumes n’offrent pas d’opportunités en raison des coûts
de transport élevés. Il faut donc trouver des niches où l’on peut justifier un prix plus haut et où
l’on peut commercialiser une collection avec des partenaires locaux forts. Cette collaboration
est indispensable pour les PME, car les investissements nécessaires pour pouvoir intégrer
ses propres canaux sur le marché sont trop importants.”
© VBO
Geert Vancronenburg
Ces dernières années, notre compétitivité s’est dégradée. Dans le monde industrialisé sur-
tout, nous avons perdu des parts de marché, contrairement à l’Allemagne. Cette situation
est imputable à deux facteurs. Primo, nous ne sommes pas suffisamment parvenus ces
dernières années à maîtriser les coûts croissants (coûts salariaux, énergie, charges admi-
nistratives, impôts, ...) des entreprises. Secundo, la transition vers une croissance fondée
de plus en plus sur l’innovation et l’internationalisation est encore trop lente en Belgique.
Dans les semaines et mois à venir, des mesures ambitieuses devront dès lors être prises
pour renforcer la compétitivité de nos entreprises.
Graphique 1
Evolution des parts de marché dans le monde industrialisé entre 2000 et 2011
(en %; Source : CE)
30
26,2
20
11,6
10
6,9
2,1 3,8 3,8
1,2 1,4
0
-2,2
-8,0 -6,9
-13,3
-15,5
-10 -19,5
-29,4
-20
-30
GR IT FR FI BE DK UK AT PT NL SE CH ES IE DE
Un dernier constat : au niveau de la balance commer- également, nous perdons des parts de marché (voir
ciale (la différence entre la valeur de nos exportations aussi l’étude de Leo Sleuwaegen et Carine Peeters).
et celle de nos importations), il y a une grande diffé- Bref, la bonne nouvelle, c’est que la Belgique est tou-
rence entre les exportations de marchandises et de jours – à l’inverse de la Grèce, de l’Italie et même de la
services. Depuis 2002, l’excédent de notre balance France – une grosse machine exportatrice. Il semble
commerciale n’a cessé de diminuer (de 5,7% à 1,7% en outre que, dans le monde non industrialisé, nos
du PIB en 2011). Le solde de notre balance de mar- performances ne soient pas vraiment plus médiocres
chandises a toutefois chuté bien davantage (de 4,8% que celles d’une économie de premier plan comme
à -3,3%), alors que l’excédent de notre balance de l’Allemagne par exemple. Le bât blesse surtout au
services a pour sa part augmenté (de 0,9% à 5%). Le niveau du monde industrialisé, où nos pertes de parts
fait que nous enregistrons un excédent de la balance de marché sont considérables, surtout par rapport à
des services n’empêche toutefois pas certains indi- l’Allemagne.
cateurs d’être au rouge : l’exportation de services a
en effet connu une croissance relativement lente en
Belgique (environ 3,7% par an au cours des dix der-
nières années, contre par exemple 8,1% en Irlande,
7% en Allemagne et 6,4% en Finlande), si bien qu’ici
“La Belgique est toujours une
grosse machine exportatrice.”
Si les entreprises parviennent à compenser les coûts salariaux croissants par une productivité en hausse,
il n’en résulte pas nécessairement une détérioration de compétitivité (et, partant, des prestations à l’exporta-
tion). Dans ce cas, en effet, les entreprises ne sont pas soumises à une pression croissante pour augmenter
leurs prix de vente. Si l’on considère en revanche le coût salarial par unité produite dans lequel l’évolution des
coûts salariaux par travailleur (voir plus haut) est corrigée pour tenir compte de l’évolution de la productivité,
on constate que l’effet compensatoire est resté relativement limité en Belgique : en effet, le coût salarial par
unité produite augmente toujours de 2,1% en moyenne par an depuis 2000. L’effet a été plus radical chez nos
voisins. En Allemagne, la hausse du coût salarial par unité produite s’est limitée à 0,5%, en France à 2% et
aux Pays-Bas à 2,1%. En bref : depuis 2000, la Belgique a accumulé un handicap salarial additionnel de pas
moins de 9,5% par rapport aux pays voisins (voir graphique 2). Il est même de 19% par rapport à l’Allemagne !
Graphique 2
Évolution du handicap salarial par unité produite de la Belgique par rapport aux pays
voisins (2000 = 100; Source : CE)
120
115
110
DE
105
FR
NL
100 MOY3
95
90
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
Un autre coût qui – en raison de la forte intensité éner- éolienne offshore) et régionales (énergie solaire). Sans
gétique de l’économie belge – pèse lourdement sur la adaptations sensibles du mode de subvention de
compétitivité est la facture énergétique. En comparai- l’énergie éolienne offshore par exemple, on s’attend à
son avec plusieurs autres pays européens, les prix de une augmentation de la facture d’électricité d’un demi-
l’électricité sont relativement élevés en Belgique (voir milliard EUR d’ici à 2020. Pour ce qui est des prix du
graphique 3). Au cours des 4 dernières années, ils ont gaz naturel, la comparaison internationale nous est
augmenté de plus de 30%. Cela s’explique partielle- plus favorable. Seuls les Pays-Bas appliquent un prix
ment par la hausse des prix des matières premières, plus bas que le nôtre. De plus, la hausse est restée
mais aussi par le soutien considérable des énergies relativement limitée en Belgique par rapport à d’autres
renouvelables par les autorités fédérales (énergie pays ces 4 dernières années.
Graphique 3
Prix de l’électricité pour une consommation entre 70.000 et 150.000 MWh
(en Kilowatt par heure; Source : Eurostat)
0,14
0,12
0,10
0,08
0,06
0,04
0,02
0,00
GR FR FI PT NL ES BE DE
Troisième composante des coûts qui mine notre compétitivité : les charges administratives auxquelles les entre-
prises sont quotidiennement confrontées. Depuis 2000, des efforts hétéroclites ont été fournis – notamment
sous la pression européenne – pour réduire ces charges. Les chiffres le montrent : alors qu’en 2000, elles
représentaient encore 2,55% du PIB, elles sont retombées à 1,33% du PIB en 2008. Cela a représenté pour les
entreprises une diminution des coûts de près de 1,7 milliard EUR. Depuis quelques années, on note toutefois
une nouvelle recrudescence des charges administratives : en 2010 (dernière année pour laquelle des chiffres
sont disponibles), elles représentaient 1,43% du PIB, soit un coût annuel de 5,07 milliards EUR pour les entre-
prises. Les prévisions pour 2012 ne sont pas bonnes non plus : malgré l’engagement du gouvernement fédéral
de réduire les charges administratives de 30%, il a déjà pris au cours des derniers mois plusieurs initiatives
(notamment un alourdissement du bilan social, des rapportages additionnels pour les travailleurs âgés et le coin
salarial, ...) qui vont dans une direction diamétralement opposée.
Graphique 4
Part de travailleurs hautement qualifiés en 2011
(en % de la catégorie d’âge; Source : Eurostat)
50
45
40
35
30
25
20
15
10
5 25-64 ans
0 25-34 ans
IT PT AT GR DE FR ES NL BE IE FI
GSK Vaccines is a global vaccine re- the Adjuvant System with the antigen within a vaccine optimises
search, development and production the interaction of the vaccine with the immune system to obtain a
company, at the cutting edge of inno- better, more targeted immune response.
vation.It is made up of a team of experts
• Beyond prevention, Adjuvant System technology is an integral part
whose mission is devote themselves to
of GSK’s breakthrough Antigen Specific Cancer Immunotherapeutics
developing and producing innovative pro- (ASCI) programme.
phylactic and therapeutic vaccines for eve-
ryone which are essential for good quality of life
everywhere. Partnerships
Key supplier of Gavi and Unicef, GSK Vaccines is the only company to Scientific, academic and economic partnerships underpinning the
work simultaneously on the three WHO priority diseases: AIDS, Tuber- activities of GSK Vaccines. The quality and range of its vaccines are
culosis and Malaria. the fruit of an approach that is based on the sharing of information
and expertise, both internal as external.
Belgium hosts the global headquarters of the vaccine division of the Group with
around 7800 employees divided among the three sites: Rixensart, Wavre and As proof of the importance of external collaboration, 30% of R&D in-
Gembloux, which make up one of the largest vaccine research and production vestments went towards the financing of external partnerships last year.
centers in Europe.
GSK Vaccines represents 1/4 of the global vaccines market and is invested in an Future
R&D-based strategy. This is largely thanks to investments in R&D which allow the The future strategy of GSK Vaccines is based on the same pillars as
company to provide innovative solutions in vaccinology. its initial approach: prioritising R&D, maintaining progress gained in
adjuvantation, encouraging transversal partnerships and multiplying
Strenghts synergies with the academic world, public authorities and the eco-
nomic world. This vision should enable the company to propose new
• GSK Vaccines expects its unique expertise in antigen and Adju- vaccines to protect the world population against important or even
vant System technology to make the difference. The synergy of novel therapeutic vaccines for use in cancer patients.
Sales and
Vaccines Employement Investments
• 11 World Firsts Vaccines in 60 years • 12.200 employees worldwide : • € 4 billion sales (£ 3,4 billion)
• 1.1 billion doses vaccines to 173 (Europe/North America/Asia) • GSK Vaccines represents 26%
countries in 2011 • 7.800 in Belgium of the Global Vaccines market
» Approximately 80% of vaccine = the HQ for research, development • GSK Vaccines WW Investments :
doses provided to disadvantaged and production > € 1 billion
regions at preferential prices • More than 2.500 scientists » R&D € 747 million
• 3 million doses per day (€ 521 million in Belgium)
- Intern : € 641 million
• Over 30 marketed vaccines
- Extern : € 106 million
available worldwide
• 20 vaccines in clinical » Infrastructures :
development € 314 million
• 14 production sites
Néanmoins, un niveau de scolarisation élevé ne suf- caractère international, car la croissance économique
fit pas. L’esprit d’entreprise doit ensuite transposer dans le monde se situe essentiellement en dehors de
les idées fortes et connaissances solides en produits l’Europe. À cet égard, on constate des glissements,
et services innovateurs. Or, les classements interna- mais ils sont lents : près de 80% de nos exportations
tionaux montrent chaque année que peu de Belges se font toujours à destination de pays européens
seulement (c’est aussi le cas en Allemagne, d’ailleurs !) (voir graphique 5). Des pays comme la Finlande,
songent à créer leur propre entreprise. Par ailleurs, l’Allemagne et même le Royaume-Uni se tournent déjà
notre entrepreneuriat doit de plus en plus revêtir un nettement plus vers les économies émergentes.
Graphique 5
Composition des exportations belges en fonction de la destination (en %; Source : BNB)
100%
70%
27% 28% 29% 30% 30% 30% 31% 31% 31% 31% 30% 31% 32% 31% 29% 29% 29%
60%
50%
40%
30% 55% 54% 51% 52% 51% 49% 50% 49% 50% 50% 50% 50% 50% 51% 51% 49% 49%
20%
10%
0%
1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011
pays voisins autres pays européens Amérique Asie Australie et Océanie Afrique
1//
Résorber notre handicap salarial
Le handicap des coûts salariaux accumulé depuis 1996 doit être réduit progressivement. Il faut
aussi sécuriser davantage notre système de formation des salaires. Cela nous permettra d’évi-
ter que ne se répètent à l’avenir les dérapages structurels de coûts salariaux par rapport à nos
principaux partenaires commerciaux. Les recommandations européennes en vue notamment
de réformer notre système d’indexation, de renforcer le mécanisme de correction prévu dans
la loi de 1996 et de généraliser les accords salariaux ‘all-in’ doivent être suivies. Il importe aussi
de moderniser notre organisation du travail (heures supplémentaires, travail à temps partiel,
travail temporaire, ...), afin que les entreprises puissent s’adapter plus facilement au contexte
rapidement changeant, sans que cela entraîne des coûts supplémentaires.
2//
Réduire la facture d’électricité
La forte hausse de la facture d’électricité doit être freinée. Ainsi, les taxes fédérales et régionales
doivent être réformées et plafonnées. Afin de sauvegarder la compétitivité de l’industrie à forte
consommation d’énergie notamment. Il faut en outre une vision globale concernant notre sys-
tème énergétique (notamment le mix énergétique futur, la politique des autorisations, ...). Cela
accroîtrait à nouveau les investissements en Belgique, avec toutes les conséquences positives
que cela comporte au niveau du prix de l’électricité et de notre sécurité d’approvisionnement.
3//
Diminuer les charges administratives de 30%
L’objectif fixé dans l’accord du gouvernement fédéral et qui consiste à réduire de 30% les
charges administratives doit être réalisé intégralement. Dans ce cadre, le principe ‘only once’,
en vertu duquel une même information n’est demandée qu’une seule fois aux entreprises (et
pas à diverses reprises comme c’est parfois encore le cas aujourd’hui), doit être généralisé.
L’obtention d’autorisations devrait également être nettement plus aisée. Un service douanier
performant et efficace et une meilleure intégration de la facturation électronique font également
partie des priorités des entreprises belges.
//4
Investir davantage dans la recherche et le développement et dans l’infrastructure
Dans le cadre des débats budgétaires annuels, les pouvoirs fédéraux et régionaux devront,
plus encore qu’aujourd’hui, faire des choix clairs. En comparaison avec d’autres pays, la
Belgique investit relativement peu dans la recherche et le développement et dans l’infrastructure
(voir graphique 6). Or, ces domaines, tout comme l’enseignement, sont vitaux pour accroître
notre croissance potentielle. Un rythme d’investissements plus élevé ne peut toutefois pas
s’accompagner d’une nouvelle hausse de la pression fiscale. En Belgique, elle compte en effet
déjà parmi les plus élevées au monde. Des pouvoirs publics plus efficaces et des réformes au
niveau de la sécurité sociale devraient contribuer à libérer les moyens nécessaires à cet effet.
Graphique 6
Investissements publics dans des activités stimulant la croissance
(en % du PIB; Source : Eurostat)
12
10
4 5,1 4,7 6,0 5,3 6,6 5,8 5,9 5,0 5,9 6,8 6,5
recherche et développement
2
Enseignement
0,9 0,6 0,9 0,8 0,7 0,7 0,8 0,7 1,0 1,1 0,6 infrastructure
0
DE IT AT ZONE EURO BE PT FR ES NL FI IE
© Th.Strickaert
© Mithra Pharmaceuticals
“Le modèle top-down dans lequel les
géants de la pharmacie imposent leur
businessmodel est définitivement révolu.”
Lentement, parce que chaque pays néces- “Je ne me sens pas à l’aise dans un modèle
site une approche respectant ses spécifici- que je ne maîtrise pas. Je veux être sûr de
tés. “Le modèle top-down dans lequel les mon affaire, avoir confiance dans la faisabilité
géants de la pharmacie imposent leur busi- du modus operandi que nous introduisons.”
nessmodel est définitivement révolu. Il n’a C’est pourquoi François Fornieri s’entoure
d’ailleurs jamais bien fonctionné parce qu’il des meilleurs collaborateurs et même “de
ne répond pas aux besoins. Le chef d’entre- spécialistes animés par la même passion
prise doit prendre la température sur place et le sens de l’entreprise internationale.
– François Fornieri a déjà 15 missions éco- Ainsi, Mithra s’est entourée d’une vingtaine
nomiques à son actif – pour pouvoir intégrer d’entrepreneurs indépendants qui accom-
son activité dans le contexte local (culturel, pagnent et soutiennent avec vision la crois-
économique, social et politique). De plus, sance et l’expansion du groupe.”
notre ‘produit’ est très sensible aux normes
et valeurs locales.”
© IBI
© IBI
Albert CLUCKERS Rudi THOMAES
Entreprendre à l’international,
cela s’apprend
L’International Business Institute démarrera en octobre
L’International Business Institute (IBI) démarrera dans quelques semaines. Cette for-
mation ciblée à l’entrepreneuriat international vise essentiellement une remise à niveau
approfondie des connaissances. Parallèlement, l’IBI entend devenir le centre de com-
pétence du commerce international.
Une étude assez récente de l’OCDE (*) montre que ce sont surtout le manque de moyens (financiers) et de
contacts internationaux ainsi qu’un déficit de connaissances et de compétences managériales internationales
qui mettent un frein aux ambitions et aux chances de succès des PME à l’international. Par ailleurs, l’étude
du professeur Leo Sleuwaegen (KULeuven et Vlerick Management School) démontre que les PME belges
représentent 50% de la croissance de nos exportations et qu’une part significative de cette croissance est
imputable à de nouveaux exportateurs (c’est-à-dire des PME belges qui n’exportaient pas précédemment).
De plus, ces nouveaux exportateurs contribuent positivement, à l’inverse des grands exportateurs existants,
à la création d’emploi dans notre pays.
Une autre étude, datant de 2009, du Flanders District of Creativity révèle en outre qu’avec la recherche et la
capacité d’innovation, l’internationalisation augmente les chances de survie d’une entreprise. L’internationali-
sation est donc, plus que jamais, une problématique majeure. Y compris pour les chefs d’entreprise ? “Nous
nous sommes bien sûr posé la question”, répond Rudi Thomaes, secrétaire général d’ICC Belgique et initia-
teur du projet IBI. “On parle souvent de la pénurie d’ingénieurs, ou - plus largement - de celle dans le domaine
STEM (Science, Technology, Engineering, Mathematics). Avec raison. Mais il ressort d’une récente enquête
d’Accenture pour la FEB que le déficit le plus aigu, le plus stratégique que pointent les chefs d’entreprise
européens se situe au niveau des compétences à l’international (65% des répondants, contre 46% pour les
compétences STEM). Nous devons d’urgence former des professionnels dans ce domaine.”
Rudi Thomaes
(Secrétaire général d’ICC Belgique
et initiateur du projet IBI)
Albert Cluckers
(Directeur du programme
de formation)
Le but n’est d’ailleurs pas de limiter l’IBI à un seul ‘executive programme’. “Cette formation est un premier pas
et une base très solide, mais nous aimerions devenir le centre de compétence du commerce international. En
effet, les connaissances sont actuellement dispersées et on ne sait pas toujours clairement qui fait quoi. Nous
voulions y remédier. Non pas en rivalisant avec les instituts existants, mais en collaborant de manière étroite
avec eux”, résume Rudi Thomaes.
L’IBI en pratique
L’International Trade Executive Programme 2012-2013, la présentation des
20 intervenants extérieurs et toutes les informations pratiques sont rassem-
blés dans une brochure très claire. Disponible sur demande auprès de :
© Orfit Industries
Orfit Industries produit des masques d’immobilisation pour augmenter le confort et l’efficacité
de la radiothérapie oncologique. “Actifs dans un marché de niche, nous avons dû d’emblée
nous internationaliser, en nous concentrant sur les pays qui ont besoin de nos produits et où
les soins de santé technologiques sont suffisamment avancés et accessibles. Et ce ne sont
pas exclusivement les marchés les plus prospères ou les plus accessibles. Songeons à l’Iran,
Cuba, l’Angola et le Kenya.” C’est précisément pour pouvoir servir des pays moins avancés
qu’Orfit Industries a diversifié son offre. “Nous n’avons pas peur des marchés difficiles, car ils
ont un grand potentiel de croissance. Mais cette stratégie demande du temps, de la persé-
vérance et une vision à long terme.”
“Innovation et internationalisation
constituent la combinaison gagnante
pour les entreprises belges.”
© Orfit Industries
ORFIT INDUSTRIES
Équipements médicaux - radiothérapie
QG en Belgique (Wijnegem), filiale aux USA et, à terme, au Brésil
Jeunes loups
Business aux idées longues
AWARD powered by FEB
Prêts à conquérir le monde
Le ‘Go Business Award’, une initiative de la FEB, récompense le business plan au meilleur
potentiel de réussite (internationale). Nous avons réuni autour de la table les brillants
éléments de quatre écoles de commerce pour sonder leurs motivations et leurs attentes.
En anglais - of course - et dans une dynamique qui se voulait internationale.
Il est frappant de voir avec quel réalisme les jeunes de vingt ans façonnent leur modèle et leur idée de l’acti-
vité professionnelle. Travailler dur, 7 jours sur 7, ne les effraie pas. “Ça fait partie du jeu, non ?”. Pas question
non plus de gaspiller trop de temps à suivre les cours : “Il faut savoir colorier en dépassant les lignes, et
même aller à contre-courant de l’école pour sortir du lot”. Entreprendre à l’international n’est pas fait pour les
‘mainstreamers’, et qui n’essaie rien n’a rien. “Lire des bouquins et accumuler des savoirs théoriques, ce n’est
certainement pas suffisant”, témoigne Frederik (Antwerp Management School /AMS). “C’est sur le terrain
qu’on se frotte aux vrais problèmes et qu’on apprend à se surpasser. Celui qui n’ose pas ne progresse pas.
Entreprendre aussi, cela s’apprend sur le tas !”.
Chacune des équipes est intimement convaincue des chances de réussite de son plan d’affaires (voir plus
loin). Remporter un award ne peut que renforcer la confiance en soi, mais aussi et surtout celle des business
angels et clients potentiels. “Même si on ne gagne pas, cette participation nous aura aidés à défier notre pro-
jet et à le mettre en valeur”, clament-ils en chœur.
La dimension internationale de chaque plan semble être la logique même. “Si les consommateurs veulent
exercer une pression digne de ce nom sur les producteurs d’énergie, ils doivent le faire à l’échelle internatio-
nale. Sinon, l’effet restera superficiel et on ne changera pas le monde”, attaque Céline (HEC Management
School – Université de Liège/HEC-ULg). “Mais d’abord, il faut bien sûr maîtriser parfaitement les différents
marchés et leurs mécanismes. En plus, les réglementations nationales diffèrent parfois considérablement, ce
qui n’est pas pour simplifier notre stratégie. On commence donc par la Belgique, pour franchir ensuite les
frontières.” Les autres équipes débutent aussi localement mais en misant sur l’international. “On a peu de
choix”, indique Adrien (Louvain School of Management/UCL). “Nos clients potentiels sont tous des multi-
nationales. Mais nous visons d’abord l’Europe ; ensuite, the sky is the limit !”. Déjà active depuis plus d’un
an, l’équipe de Sacha (Solvay Brussels School of Economics and Management/Solvay) est actuellement en
phase de test dans une métropole. “Après, l’extension sera possible à tous les échelons.”
L’internationalisation : un must
Le réalisme, toutefois, reste de mise. “Une idée doit “Entreprendre globalement est un must”, insistent
toujours être directement liée au marché”, souligne Sacha et Dirk (Solvay). “Partout dans le monde, les
Brieul (UCL). “Même les idées les plus innovantes gens développent les mêmes idées parce qu’ils sont
auront peu de chances de percer si la demande ou confrontés aux mêmes problèmes. Et la technologie
le besoin n’existe pas, ou si le marché n’y est pas diffuse ces concepts innovants à la vitesse de l’éclair.
ouvert.” Ce qui ne veut pas dire qu’on doit exclure Si vous voulez gagner une longueur d’avance et la
toute idée hors normes. Nicolas : “Que du contraire. maintenir, il n’y a qu’une seule option : l’internationa-
Du moment que votre concept complètement fou est lisation.”
porté par une vision et une stratégie mûrement réflé-
chies... ” “Révélez votre idée au grand jour”, continue Adrien
(UCL). “Dans un premier réflexe, on a tendance à vou-
“Nous ne menons pas la vie d’un étudiant moyen”, loir la protéger. Erreur. Mieux vaut une petite part d’un
plaisante le groupe, auquel il reste peu de temps pour grand gâteau qu’une grande part d’un petit gâteau.
les sorties. “D’autant qu’on essaie aussi de renforcer Mon conseil : restez sur vos gardes, mais partagez
notre réseau et notre expérience à l’étranger”, pour- votre idée. Vous aurez ainsi un écho fructueux, vous
suivent Lara et Céline (HEC-ULg). Les contacts étran- susciterez de l’intérêt et vous serez soutenu par des
gers élargissent l’esprit, inspirent et “stimulent nos as- entrepreneurs chevronnés. Et grâce à la crise, la créa-
pirations à sortir des sentiers battus dans notre propre tivité et l’innovation sont plus que bienvenues.”
pays”. “Et renforcent la confiance en soi”, renchérit
Frederik (AMS). “On n’imagine pas à quel point c’est
difficile de continuer à croire en soi et en son idée, sur-
tout si elle ne coule pas de source.”
© VBO
© VBO
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4
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John Rollier ne cache pas ses ambitions : “Notre objectif est de devenir la référence incontournable
dans notre secteur de niche.” Cette ‘born global’ a été créée en 2009 par Pierre Rousseaux et
John Rollier en Asie (Hong Kong & Shanghai) dans une démarche entrepreneuriale de startup (sans
investissement externe) et est rapidement devenue un acteur important dans le secteur des textiles
imprimés tendus sur cadre aluminium.
“Initialement, notre activité était basée sur le sourcing d’une gamme de produits plutôt vaste, qui consiste à acheter des produits
en Chine pour les revendre en Europe. Mais, notre société n’avait pas assez de valeur ajoutée dans ce business model de
sourcing pur. Nous avons par conséquent développé notre propre ligne de produit délocalisée depuis un an et demi.”
“La peur de se jeter à l’eau est selon moi le principal obstacle à l’entrepreneuriat international. Sortir de sa zone de confort pour
se lancer dans une certaine incertitude n’est certainement pas facile et il faut vraiment le vouloir pour surmonter les moments
difficiles du début. Mais le succès est tributaire de bien d’autres facteurs encore. Ainsi, il est primordial de comprendre le marché
sur lequel on vend et d’avoir un bon sens de remise en question afin de conserver son avance sur la concurrence.”
#2 Mycorhiz
#3 GLYC
www.beinternational.be/awards/hec
#4 Firstsight
© Electrawinds
© Electrawinds
workingcapital.bnpparibasfortis.be
80 be international - VBO FORUM FEB
E.R. : E. Dufrane, Fortis Banque s.a., Montagne du Parc 3, 1000 Bruxelles, RPM Bruxelles. TVA BE 0403.199.702
Survival Kit
Régions Belgique
Brussel Invest and Export Agence pour le Commerce extérieur (ACE)
Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale Aide les trois Régions et l’État fédéral dans la promotion
La promotion et l’accompagnement des entreprises exporta- du commerce extérieur, notamment par l’organisation des
trices bruxelloises. missions économiques.
Avenue Louise 500, bte 4 Rue Montoyer 3
1050 Bruxelles 1000 Bruxelles
+32 (0)2 800 40 00 +32 (0)2 206 35 11
www.brusselinvestandexport.be info@abh-ace.be
www.abh-ace.be
Ministère de la Région de Bruxelles-Capitale
Administration de l’Économie et de l’Emploi Centre belge d’Arbitrage et de Médiation (CEPANI)
Direction des Aides aux Entreprises Le CEPANI offre une plate-forme, une structure pour la gestion
Offre neuf incitants aux indépendants, micro, petites et moy- des conflits, ainsi qu’un encadrement et un accompagnement
ennes entreprises bruxelloises qui recherchent ou veulent concrets dans le choix de médiateurs et d’arbitres.
développer des marchés étrangers. Rue des Sols 8
Boulevard du Jardin botanique 20 1000 Bruxelles
1035 Bruxelles +32 (0)2 515 08 35
+32 (0)2 800 34 21 info@cepina-cepani.be
expan.eco@mbhg.irisnet.be www.cepina.be
www.brussel-export.be (rubrique ‘Aides financières’)
Société belge d’investissement pour les pays en déve-
Flanders Investment & Trade (FIT) loppement (BIO)
Soutient la croissance des entreprises internationales qui en- Soutient un secteur privé fort dans les pays émergents et en
treprennent durablement. développement pour permettre la croissance économique
Rue Gaucheret 90 et le développement durable. Collabore étroitement avec
1030 Bruxelles l’International Finance Corporation.
+32 (0)2 504 87 11 Avenue de Tervueren 188A, bte 4
info@fitagency.be 1150 Bruxelles
www.flandersinvestmentandtrade.be +32 (0)2 778 99 99
info@bio-invest.be
Agence wallonne à l’Exportation et aux Investissements www.bio-invest.be
étrangers (AWEX)
Promotion du commerce extérieur et soutien pratique et finan- Société belge d’Investissement international (SBI)
cier des entrepreneurs ayant des ambitions internationales. Société d’investissement qui fournit des financements à moy-
Place Sainctelette 2 en et long terme pour contribuer à l’expansion internationale
1080 Bruxelles d’entreprises belges.
+32 (0)2 421 82 11 Avenue de Tervueren 168, bte 9
mail@awex.be 1150 Bruxelles
www.awex.be +32 (0)2 776 01 00
info@bmi-sbi.be
www.bmi-sbi.be
Hans Vanackere Créer un établissement aux États-Unis, c’était plus facile à dire qu’à faire.
CEO Grâce à sa vision à long terme et au refus de toute concession à la qua-
lité, CES Group, spécialiste de la congélation et de la réfrigération établi
à Courtrai, y est parvenu. “Outre un moteur économique, l’internationa-
lisation se révèle aussi une motivation qui attache les collaborateurs à
l’entreprise”, explique le CEO Hans Vanackere.
© CES
Discipline
La détérioration ou la perte de marchandises le risque lié à la contrepartie. À cet égard,
pendant le transport est le risque le plus évi- la banque peut également jouer un rôle de
dent, mais il est loin d’être le seul. “Le principal soutien. Enfin, il faut examiner si l’ensemble
facteur de risque est la contrepartie. Lorsqu’il du cycle de l’entreprise peut être optimalisé.
s’agit d’une première transaction, on travaille Le fait d’harmoniser au mieux les différentes
en fait avec un ‘inconnu’, ce qui accroît le risque étapes, allant de l’achat de matières premières
commercial. À cela s’ajoutent les fluctuations à la réception des paiements après vente en
des taux de change et les risques d’impayés. Il passant par la production, permet de minimi-
est possible de se prémunir contre ce dernier ser les risques et de maximaliser le potentiel
risque, par exemple, en faisant escompter les commercial. La libération de fonds de rou-
factures par la banque.” Dans certains pays, lement, pour sa part, contribue fortement à
la situation socio-économique ou politique améliorer la compétitivité de toute entreprise.”
engendre des risques spécifiques, tels que la
saisie de marchandises, la nationalisation du
client/acheteur, la corruption, le blocage du
transit, etc. Ou alors, ce sont la législation, la
réglementation et les usages locaux qui sont
BNP Paribas Fortis
complexes ou sujets à des interprétations Global Trade Solutions
diverses. “Il est essentiel de procéder de ma-
nière réfléchie et disciplinée et de ne pas sauter • Entité du groupe BNP Paribas, proposant
d’étapes. Il convient de vérifier si on est bien des produits de ‘trade finance’ à tous types de
couvert contre les différents risques et si toutes clients et possédant l’un des réseaux mondiaux
les garanties sont sans faille. Le développe- les plus vastes du secteur.
ment durable d’une entreprise n’est garanti
que si son expansion internationale s’inscrit • Réseau international de plus de 100 Trade
dans un cadre de risques bien délimité.” Centres, soutenus par un Centre de Compétence
(équipe multidisciplinaire de 45 experts, dont
Collaborer et maximaliser le potentiel 25 à Bruxelles).
M. Jadot donne le conseil suivant : “Il faut
rechercher un partenariat avec une banque • Son service ‘Trade Development’ soutient les
présente dans ou travaillant en réseau avec PME de ses marchés domestiques (Belgique,
les pays ou régions concernés. Il importe éga- France, Italie et Luxembourg) tournées vers
lement d’essayer d’établir des collaborations l’étranger. La banque met les entreprises en
stables et fiables avec des partenaires locaux contact avec des spécialistes en vue de réaliser
connaissant bien le marché, afin de limiter des études marketing sur les marchés étrangers,
de trouver des partenaires locaux ou de créer de
nouvelles sociétés.
VBO – FEB
Rue Ravensteinstraat 4
1000 Bruxelles - Brussel
info@vbo-feb.be
www.vbo-feb.be
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