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LECTURE SANS

TITRE
Au debut

LECTURE SANS
TITRE

La lecture et le bonheur

Comment lisez-vous " un livre " ? En commençant


logiquement par le début ? En consultant le sommaire
pour aller au plus tôt vers les noms qui vous sont
familiers ou les sujets qui vous intéressent
particulièrement ? Ou bien entrez-vous dans le livre au
hasard ? Au gré du doigt qui feuillette, de l'oeil qui
perce, de la curiosité qui flâne ? Ou encore êtes-vous de
ceux qui soient par esprit de contradiction, soit par une
sorte de fantaisie devenue habitude qui commence par
la fin et remonte peu à peu jusqu'au début ? Si vous
êtes de ceux-ci, je me réjouis que vous abordiez un livre
par la lecture du magnifique plaidoyer pour les livres et
la lecture de tout grand livre quel qu'il soit, aide
toujours au bonheur, ceci encore même un livre qui
parle de la mort, s'il en parle admirablement rend un
tout petit peu plus heureux, voilà une phrase qui ferait
un admirable sujet pour l'épreuve de français du
baccalauréat.
La lecture des romans est singulièrement heureuse,
reconnaît-on, on a toujours déclenché quelque part en
nous une effervescence heureuse.
Si un écrivain est pris par la fièvre verte, il devra avoir
lu le récit drôle et caustique dû aux académiciens,
espérant être élus sous la coupole, le célèbre avocat
voulu plaider sa cause auprès des docteurs et de
l'académie qui continue décidément de susciter l'ironie
et la verve des gens de talent.
Mais être chroniqueur et pamphlétaire quand l'actualité
nous chauffe la bile, on pouvait être encore plus
intéressé par la découverte qui à la fin du siècle dernier
et au début de celui-ci, attaquait dans les journaux tous
ceux qui dirigent, qui commandent, qui jugent, qui
s'enrichissent et...quelle violence dans le verbe ! Quelle
haine dans le coeur ! Quel courage aussi que ce défi de
chaque mot...et quels mots ! Des populeux, des
injurieux...et des savoureux.
Je ne m'avance pas en affirmant que certains écrivains
ont ainsi des idées originales, soit les moyens qu'il
faudrait mettre en oeuvre pour sortir de la crise dont on
sait qu'elle est aussi une crise d'idées.
l'anthropologie obtient aussi les faveurs du public, mais
comment s'en étonner quand elle est l'occasion pour de
vrais écrivains de faire vivre, avec mille détails
passionnants, des peuples éloignés, inconnus , oubliés ?
c'est le travail du reporter anthropologue et des
hommes, son plaidoyer pour la sensualité individuelle,
pour la solitude joyeuse de l'homme face au cosmos, ils
sont attentifs à la nature et à leurs corps, mais ne
seront-ils pas un jour eux aussi les victimes de la
civilisation apocalyptique.
Les choses de la vie

Littéraire, journaliste, écrivain, de ses mots et de ses


écrits, mais pas seulement qui parle à toutes les
mémoires, l'ironie du sort, et surtout de titre clé, les
choses de la vie, l'écrivain sait voir et sait dire qu'il
parle de la foule qui s'écoule dans la ville, de la peine
stupide qui change le cours d'une existence du film qui
se déroule dans notre cerveau, on rencontre le tragique
quotidien proche de chacun de nous, avec un mélange
de cruauté et d'indulgence, on regarde les réactions de
l'homme devant ces coups de pouce du destin et
devant les phénomènes qui pour être inéluctables, n'en
sont pas moins inattendus, l'âge et la mort.
Pessimisme ? Non on aime trop les choses de la vie
pour ne pas les savourer et gourmandise et souvent en
humoriste. On ne croit pas, quiconque qu'on prenne à
son compte bon nombre de réflexions, du double
personnage tournant la scène quotidienne des choses
de la vie, frôler la mort est un mot assez juste, sauf que
c'est la mort qui vous frôle.
Aimez-vous ces idées ?
On aime beaucoup ces idées et si peu pris tout de sa
forme d'esprit, on trouve, en outre que c'est un grand
écrivain, la littérature trait dans la vie une place
considérable et on se prend à regretter que la politique
lui prenne le temps qu'il aurait pu consacrer à une
oeuvre littéraire, consacrée à une personnalité
politique, on disait " ce n'est rien de vieillir, mais le
terrible est qu'on reste jamais jeune ".
Dans le monde des lettres et des arts, dans le monde "
tout court " la réception annuelle du secrétaire
perpétuel de l'académie est un événement, mais quelle
maladie que la fièvre académique, la fièvre verte qui
frappe indistinctement écrivains, généraux, hommes en
robe et hommes d'église à l'approche de la soixantaine.

Apologie des sens

Il existe un monde secret aux richesses inouïes, on peut


le trouver en voyageant à l'intérieur de soi-même et en
cultivant sa solitude.
La vie moderne toute entière est organisée sur des
bases matérielles, vie dont on se fait le chantre qui
obéit à cette loi, car il faut bien que tout le monde vive,
mais elle refuse d'accepter de tenir pour le fin mot de la
sagesse les impératifs matériels.
Nous devons payer à l'humanité ce que nous lui devons,
mais il y a une chose dont nous ne sommes redevables
à personne, et c'est notre âme vivante et nous pousse
à nous alimenter dans des sensations tenues pour
simples et dans un art occulte de la pauvreté, cet art
secret suppose que l'on mène une guerre incessante
contre les aspects superficiels de notre civilisation
mécanisée et contre la pesante tyrannie de la
fourmilière, nous reste la sensualité " magique de la
solitude à cultiver d'une façon mi-littéraire, mi-
philosophique avec un plaidoyer bouillant et véhément
en faveur de la sensualité primaire ou primitive de
l'individu, cette sensualité que l'homme moderne
oublie, tout occupé qu'il est à cultiver de faux dieux
comme l'argent et à s'abrutir par vanité et ambition
dans cette attitude que l'on nomme " travail ".
les insectes et plus particulièrement les fourmis, car les
fourmilières nous renvoient l'image hideuse de toute
civilisation de notre esclavage social et notre
affairement perpétuel, par opposition, le moi solitaire et
statique, on prône un respect stoïque de l'individu sur
lui-même, une descente vertigineuse dans les
méandres de la conscience et de la mémoire, un retour
aux puissances " élémentaires " de la vie, cette faculté
pour tout être de se brancher littéralement sur la vie à
l'état pur, celle des animaux, des végétaux et des
minéraux et de jouir de l'air, du soleil, de la terre, de
l'eau, on chante un certain rapport magnétique et
innocent de l'être avec le cosmos.
On dit et on ne cesse de répéter à coups d'images
fulgurantes de lyrisme que le bonheur réside dans
quelques sensations primordiales, parmi les
implications de cette philosophie du simple qui est tout
le contraire d'une pensée simpliste, il faut noter le culte,
et citer l'éloge du sommeil, cet " état divin ", il faut
remarquer toute méfiance vis-à-vis de tout système
rationnel et en particulier la science, mais il faut surtout
insister sur la glorification éperdue de la solitude, qui
est l'apologie des sens, seul face à l'univers et à la
cause première (dieu) tout en étant magiquement relié
au monde de l'inanimé ( sub-humain) et de
mystérieuse forces spirituelles (super humain) on ne
renonce pas un instant à cette extase délicieuse, furtive
et rêveuse, oui les sentiments du moi se mêlent aux
sentiments du saint.

Les sensations

Le moi, et en évoquant la sensation d'être ce moi, on


tente seulement d'évoquer ce bonheur tout simple
primitif, qui naît de l'expérience immédiate du simple
fait d'être en vie, cligner des yeux face à ce dieu
mystérieux, le soleil contempler longuement cette
déesse ambiguë, la lune, observer les inimaginables
formes des nuages s'amorrcelait au-dessus de l'horizon,
observer, dans les premiers heures de l'après-midi,
cette lueur traîne sur le jaune, sur ce mur de briques,
assister à ce déferlement de bien sombre engloutissant
les toits d'une ville après le coucher du soleil,
remarquer le graphisme des branches nues couleur
sepra, silhouettées sur un ciel de novembre, peu avant
que les lumières ne s'allument aux aux fenêtres d'un
village en bordure de la route, sentir sous ses pieds la
terre retournée par les labours et on sent sur le visage
un vent froid et humide, être assis près d'un feu de bois
ou de braises ardentes, à méditer les longues pensées
héritées d'une confuse mémoire de race, c'est de tous
ces éléments, appartenant à un univers de sensations
psychophysiques remontant aux origines mêmes de la
conscience, qui est fait le secret de la vie.

Le moi et la vie

Furtif imperceptible suivant notre personnalité propre,


on se met à présent en devoir de l'isoler, cette âme
utilisant vos sensations physiques pour mettre en relief
votre existence repérée à cette fin, des sensations
desageables.
N'importe quelle sensation en fait Les impératifs
moraux historiques de l'humanité, les codes humains
traditionnels ont à tel point corrompu nos potentialités
sub-humaines et supra humaines que nous ne nous
bondonnons à ces impulsions que furtivement avec un
sentiment de culpabilité, loin de cultiver l'oisiveté,
comme le conseille la sagesse car votre âme ce " moi
intérieur " dont les philosophes modernes prennent un
malin plaisir à prouver qu'il n'existe pas, mais de
l'existence duquel on possède quant à nous maintes
preuves irréfutables, n'a pas le sentiment d'être " le
moi" par geste mental large et ample ou au contraire,
fera l'affaire pourvu seulement qu'elle sensation en fait,
fera l'affaire pourvu seulement qu'elle vous rappelle
que la base de la pyramide de votre conscience repose
sur la terre et pourvu qu'elle règle sur un point précis de
la surface de notre globe comme le ferait un télescope
si l'on nous permet la comparaison, ce dialogue d'un
moi limité avec un non moi illimité, la vie même saisie
au moment précis où elle se penche, dans sa beauté
exquise, sous l'ardent soleil ou sur la lune glacée
comme un cadavre ou bien parcourt des étendues de
mousse humide concernant la surface mouillée de rosée
de la terre, oui c'est la vie même, tellement plus réelle
que toute ces notions rationnelles arrachées par
l'abstraction à son flux mystérieux et que nous
nommons le temps et l'espace, le bien et le mal, l'esprit
et la matière, c'est la vie elle-même, dont seuls l'âme
qui a découvert le maitre-secret de l'univers connait et
perçoit les effluvées les plus paisibles, les plus
magiques

Le ciel
C'est ainsi que la religion appelle le monde spirituel
dans lequel le moi est maintenant introduit et au sein
duquel il va se développer, telle une graine plantée
dans une terre nourricière, il va ainsi traverser plusieurs
sphères successives.
Le processus que l'on peut comparer à la terre feront du
monde spirituel et celle des forces qui les formes aux
objets du monde terrestre, il verra notamment celles
qui ont formé son corps physique précèdent.
La deuxième analogue à l'élément liquide est celle de la
vie qui anime les êtres vivants et la verra circuler
comme le sang circule dans le corps humain, là il
entrera en contact avec les forces qui ont créer son
corps vital qu'il baignera dans le monde de la couleur.
La troisième, semblable à l'atmosphère correspond au
domaine des sensations du monde terrestre " peine sa
douleur" joie et couleur réaniment en parcourant ce
domaine comme le veut la tête sillonnent l'atmosphère
du monde sensible.
le moi prend conscience des sentiments, des passions,
comme un phénomène comparable à un orage dans le
monde physique, il se trouve maintenant dans le monde
du son et il percevra les forces qui ont façonné son
corps mental, il entendra la musique des sphères et
toutes ces sonorités le traversent, lui laissant une
impression analogue à celle de sa propre parole ou de
son chant dans le monde sensible, c'est de cette
troisième sphère qui provient des inspiration musicales
des grands compositeurs, que celles des peintres que
vient de la seconde du monde de la couleur.

Idéologie et psychiatrie
La psychiatrie et la psychanalyse ne doivent dissocier
entre l'idéologie et la folie, c'est la dénonciation de
l'inquisition qu'une société etabit pour se protéger de
l'anormalité, la folie et l'institution psychiatrique sont
primordiales dans nos sociétés, cette frontière
imprécise au-delà de laquelle on exclut l'individu
soupçonné de devance, la maladie mentale peut donc
très bien naître avec l'instauration par l'idéologie
médicale d'une règle de santé, d'où ce verbe qui en dit
long à lui tout seul " la folie se fabrique ", la nourriture
psychique, et nourriture spirituelle, les systèmes d'idées
et de religion, la nourriture psychique est un mixte
entre la nourriture matérielle et la nourriture spirituelle,
c'est le besoin instinctif de tout homme de rêver, de
cultiver de riches sensations de s'accorder des
spectacles et en définitive d'aspirer à une certaine
communauté vivante.
Dans les sociétés industrielles avancées, il existe un
véritable clan de fournisseurs psychiques, reste à
consacrer une lutte à la défense d'une politique du
bonheur, le besoin religieux étant tellement chevillé au
corps de l'homme qui le réprime, il resurgit sous les
pires formes, dans la magie les sectes ou dans la
politique, qui transformée en religion est totalitaire, il
faut donc répondre à ce besoin mais intelligemment en
retrouvant les conditions d'une religion libératrice.

L’émotion

L'émotion n'est pas réelle, elle est la création du mental


mais quand elle vient, acceptez-la, car elle est réelle
pour le moment, acceptez le fait " vous êtes votre
émotion" vous cessez donc la vie et la renforcer, vous
annihilez l'opposition entre vous et votre émotion, ainsi
l'émotion se dissipe naturellement, alors vient les
nehlialistes....!
C’est le privilège de l'homme d'être libre s'il le veut, s'il
peut aller au-delà de ce qui est déterminé, les
déterminations appartiennent au domaine mental, êtres
libres de la détermination c'est être libéré de la
détermination, c'est être libre du mental, de ses désirs
les plus puissants, la possibilité d'être libéré est toujours
là, à chaque instant mais combien peuvent le prendre ?
Un sur des millions....
C'est pourquoi la souffrance est bénédiction, sans cela
comment désirer aller au-delà de votre destinée, au
delà du mental ? Comment désirer être libre ?...c'est " le
destin" de l'homme d'être libre, tous deviendront libres.
C'est seulement une question de vie, peu importe le
nombre de vie dans le temps, il n'existe pas et les vies
humaines sont comme des journées, chaque jour vous
faites ce que vous avez à faire et ce qui reste est pour
le lendemain, c'est la même chose pour votre vie, vous
faites ce que vous avez à faire, essayez de toutes vos
forces de vous libérer du mental, ce que vous ne
pouvez accomplir est pour votre prochaine vie, peu
importe combien de vies vous mettez à l'accomplir,
l'important est d'essayer, d'essayer, encore, jusqu'à ce
que vous atteignez votre but.

Ecrit et mémoire
On écrit ses mémoires à la lumière d'une bougie
plantée dans une bouteille qu'on jette à la mer , on y
raconte une bohême désinvolte agrémentée de figures
de femmes et un pelirinage en zigzag dans son enfance
et sa jeunesse, c'est un foutre-tout écrit dans un subir
savoureux qui abonde en mots tronqués et déformés,
enfin terrible et destructeur de la poésie en revenant au
romantisme pour lui tordre le cou, c'est une
autobiographie éclatée, tout y entre, de nos
expériences, de nos lecteurs, de nos hantises, on passe
du colloque à une scène érotique, d'un échange de
correspondance traitant de la création à un désir verbal
dans la lignée des grands de la littérature , du cri à la
révolte, au désespoir aussi.
Les mémoires servent à faire se rencontrer dans
l'espace d'un roman plusieurs personnages très divers,
mais qui aspirent tous à mener une lutte pour le
changement de leur condition et de la société, avec un
portrait, l'image de l'idéal révolutionnaire, le style dur,
direct, sait aussi évoquer les mouvements de foule et
les besoins du coeur, tout en fuyant ce qui est
d'ordinaire le plus ennuyeux dans un meeting : les
discours.
Tous les mémoires excellent dans la description subtile
à partir d'un sujet simple, la liaison d'un homme et
d'une femme, qui suggère tout un monde de sensations
et de sentiments dont la pudeur ne parvient pas à voiler
la tristesse, car c'est en fait d'une rupture qui il peut
s'agir, retenue melanconiquement, les images d'un
bonheur déjà enfin loin, mais qui illumine encore notre
vie.

Mémoires d’un magistrat


Le fonctionnement de la justice, son rôle dans la
société, le divorce croissant entre les principes de droit
et leur application concrète dans la cité des hommes ,
les lenteurs et l'inadaptation du système judiciaire, les
conditions de la vie pénitentiaire...autant de thèmes,
qui ont mis en lumière " le malaise " de la justice, d'où
l'intérêt du témoignage de magistrats qui livrent à partir
de leurs expériences de magistrats, des révélations,
sans règlement de compte ou ses portraits
impertinents, car par tempérament autant que par
conviction, le magistrat répugne aux jugements
extrêmes et doit refuser d'être un juste au sens où
l'attendait Camus, ni le pharisaïsme des gens de bien,
ni le fanatisme contestataire des idéologues ne doit le
tenter, mais garder de son expérience des aperçus qui
se veulent nuancés, mais où éclatent ses préférences et
parfois son indignation.

Les frères Barthes

Les impératifs moraux historiques de l'humanité, les


codes humains traditionnels ont à tel point corrompu
nos potentialités sub-humaines et supra humaines que
nous ne nous bondonnons à ces impulsions que
furtivement avec un sentiment de culpabilité, loin de
cultiver l'oisiveté, comme le conseille la sagesse car
votre âme ce " moi intérieur " dont les philosophes
modernes prennent un malin plaisir à prouver qu'il
n'existe pas, mais de l'existence duquel on possède
quant à nous maintes preuves irréfutables, n'a pas le
sentiment d'être " le moi" par geste mental large et
ample ou au contraire furtif imperceptible suivant notre
personnalité propre, on se met à présent en devoir de
l'isoler, cette âme utilisant vos sensations physiques
pour mettre en relief votre existence repérée à cette fin,
des sensations desageables.
N'importe quelle sensation en fait, fera l'affaire pourvu
seulement qu'elle sensation en fait, fera l'affaire pourvu
seulement qu'elle vous rappelle que la base de la
pyramide de votre conscience repose sur la terre et
pourvu qu'elle règle sur un point précis de la surface de
notre globe comme le ferait un télescope si l'on nous
permet la comparaison, ce dialogue d'un moi limité
avec un non moi illimité, la vie même saisie au moment
précis où elle se penche, dans sa beauté exquise, sous
l'ardent soleil ou sur la lune glacée comme un cadavre
ou bien parcourt des étendues de mousse humide
concernant la surface mouillée de rosée de la terre, oui
c'est la vie même, tellement plus réelle que toute ces
notions rationnelles arrachées par l'abstraction à son
flux mystérieux et que nous nommons le temps et
l'espace, le bien et le mal, l'esprit et la matière, c'est la
vie elle-même, dont seuls l'âme qui a découvert le
maitre-secret de l'univers connait et perçoit les
effluvées les plus paisibles, les plus magiques.

Du vitriol dans l’encrier

Le jour où le populo ne sera plus emmiellé, c'est le jour


où patrons, gouvernants, ratichons, juges et autres
sangsues tèteront les champignons par la racine et en
ce jour-là, le soleil luira pour vous et pour tous la table
sera mise, mais mille marmites ça ne viendra pas tout
de go! ".
Ressusciter les colères, les haines, les appels à la
révolution dans un recueil de ces chroniques les plus
significatives crie pétard, quelle violence ? Foutre,
quelle verve ? Et rétrospectivement quelle drôlerie que
ces noms de Dieu ? Ces milles marmites ! Ces jurons qui
ponctuent les coups de hache que bûcheron enragé
asserve à la société marchande, il s'en prend à tous
ceux qui dirigent et qui possèdent, les salopiauds de
tout poil, la politicaillerie, la grosse lugumerie, les
ennemis du populo au premier rang desquels il place
des infroqués et les de ricochons, on ne mâche pas ses
mots, on les crache, on n'écrit pas tout avec ses doigts
mais avec ses poings.
Anarchistes, on veut jeter à bas tout ce qui opprime et
gruge les pauvres bougres, le pauvre monde, les
éclopés, on défend les anarchos emprisonnés et
torturés, on vilupere les sociolos qui tombent dans le
piège de la parole.

Le populo et l’hameçon

La justice ? Un hameçon auquel le populo a trop


mordu !
Il faut recommander le boycottage, le sabotage et la
violence....
les propriétaires d'aujourd'hui qui comme leur ancêtres
s'attaquent à la société capitaliste, à la démocratie, aux
religions etc.... nous paraissent par comparaison aux
agneaux, des révolutions courtoises, des anarchistes
bien élevés, nous ne sommes plus habitués à cette
prose incendiaire, à ce verbe meurtrier.
L'écrivain écrit ce qu'il pense, comme il le ressent sans
se soucier comme la plupart des chieurs d'encre, les
journalistes de la mode, du bon goût, des consignes
politiques, pour ceux qui ont oublier ou qui ignorent la
violence de la presse d'autrefois depuis, on nous a fait
croire que le populo d'alors en pinçait à la fureur pour
des constitutions, des déclarations des droits de
l'homme et autres gnole ries de même calibre, sacrés
farceurs ? C’est bien joué, nom de dieu, à tel point que
depuis longtemps nous mordons à l'hameçon.
La langue
Les langues régionales appartiennent à notre
patrimoine culturel et social. Qui en doute ? Elles
expriment des réalités et des sensibilités qui participent
à la richesse de notre Nation. Mais pourquoi cette
apparition soudaine dans la Constitution ?
Le droit ne décrit pas, il engage. Surtout lorsqu’il s’agit
du droit des droits, la Constitution.
Au surplus, il nous paraît que placer les langues
régionales avant la langue de la constitution est un défi
à la simple logique, un déni de la constitution, une
confusion du principe constitutif de la Nation et de
l’objet d'une politique.
Les conséquences du texte voté par l'Assemblée sont
graves. Elles mettent en cause, notamment, l’accès
égal de tous à l'Administration et à la Justice.
L’Académie, qui a reçu le mandat de veiller à la langue
dans son usage et son rayonnement, en appelle à la
Représentation nationale. Elle demande le retrait de ce
texte dont les excellentes intentions peuvent et doivent
s'exprimer ailleurs, mais qui n'a pas sa place dans la
Constitution.

FIN
En Second

LIVRE SANS TITRE


Livre sans titre
L’accident devient expérience ?
Voila la continuité des vies traditionnelles qui se sont
achevées dans un lit familial, soit....!
Mais enfin, je n'ai conduit ma vie ni plus mal, ni mieux
qu'un autre; eh bien ! Chaque fois que j'ai rencontré le
domaine le plus profond, je n'ai rien dominé du tout.
Je comprends bien la conception goethéenne de notre
vie., je la comprends d'autant mieux qu'elle est, au fond
, une conception de naturaliste; nous agissons sur les
événements qui a leur tour, agissent sur nous, mais
enfin je me souviens sans peine que j'ai été un
adolescent odieux,vaniteux, enragé d'ambition, idiot
avec les filles, que sais-je, si je suis devenu
relativement généreux, je reçois encore des lettres de
mes successeurs, est indifférents à l'ambition, à
l'argent, à tout cela, il ne me semble pas que ce soit par
le gravissement d'un escalier, ni par un tennis entre moi
et les événements, vous comprenez ? les théories
psychanalytiques posent le problème de façon plus
dramatique...parce qu'elles sont des théories du
destin...mas elles ne me convainquent pas plus, il ne
me semble pas que pour l'essentiel, je suis soumis à ce
que vous appelez un destin, dans certains cas, oui; mais
pas dans l'ensemble, et de nouveau pour l'essentiel, je
n'ai pas été " formé" par la vie, non, il est possible que
certaines...données, fort peu étudiées, agissent sur
notre esprit autant que sur notre corps.....

Voûte des livres

"Et tout recommençait


voilà ...............! "
Dana la salle pleine de livres jusqu'aux voûtes, il
semblait que l'Afrique pensât à voix haute, et tout cela
affleure dans les temps historiques, vous savez qu'un
représentant du roi était solennellement étranglé sur la
grande place de Babylone, pour la naissance de 'année;
pendant ce temps là le vrai roi, le tout-puissant, était
déshabillé, humilié, battu dans un coin obscur du palais.
Il n'est pas question que ce roi soit assimilable à un
dieu, ni à un héros, il était le roi comme la reine, cette
civilisation vit dans une fatalité absolue, le roi n'est pas
sacrifié à un dieu lune, il est à la fois lui-même et la
lune comme les hommes panthères et presque tout
bonnement, comme les enfants sont eux même et
d'Artagnan. Nous sommes dans un domaine cosmique
dans le domaine antérieur aux religions, l'idée de
création du monde n'est peut-être pas encore conçue,
on tue dans l'éternel, les dieux ne sont pas encore nés.
Après qu'on analyse les "grandes structures mentales"
dont la succession formait à nos yeux l'aventure de
l'humanité , on avait conclu ;
Qu'il s'agisse du lieu avec le cosmos dans une société
ou de dieu dans les civilisations, chaque structure
mentale tient pour absolue, inattaquable, une évidence
particulière qui ordonne la vie, et sans laquelle l'homme
ne pourrait ni penser, ni agir, évidence qui n'assure pas
nécessairement à l'homme une vie meilleure, qui peut
fort bien concourir à la destruction, bien sûr...!
Elle est à l'homme ce que l'aquarium est au poisson qui
y nage, elle ne vient pas à l'esprit, elle n'a rien à voir à
la recherche de la vérité.
c'est elle que saisit et possède l'homme lui, ne la
possède jamais tout entière, mais peut-être les
structures mentales disparaissent-elles sans retour,
comme le plésiosaure, peut-être les civilisations ne
sont-elles bonnes qu'à se succéder pour jeter l'homme
au tonneau des Danaïdes; peut-être l'aventure humaine
ne se maintient-elle qu'au prix d'une implacable
métamorphose alors, peu importe que les hommes se
transmettent pour quelques siècles, leurs concepts et
leur techniques; car l'homme est un hasard, et pour
l'essentiel, le monde est fait d'oubli.

L’encyclopédie
le désir de dresser le bilan des connaissances humaines
est apparu assez tard si l'on pense aux origines de
l'humanité, il y a quelque six mille ans, mais très tôt si
l'on considère la civilisation assyrienne du haut de la
connaissance moderne, dans sa présentation (1956) de
l'encyclopédie de la Pléiade, M. Raymond Queneau note
ceci " c'est à assure banipal (VII siècle av. j.c) qu'il faut
bien accorder l'honneur d'avoir en l'idée de la première
tentative (connu) encyclopédique" ; et de citer cette
traduction d'une tablette trouvée à Ninive " moi assur
banipal, j'ai lu tous les écrits que les princes, mes
prédécesseurs avaient accumulés....j'ai recueilli ces
tablettes, je les ai fait transcrire et les ayant
collectionnés, les mots grecs Encuclios paideia ;
signifient enseignement en cercle, Rabilon en a tiré le
mot français mis dans la bouche de l'humanité au
chapitre XX de Pantagruel (1532) dit que Panurge lui a "
ouvert le puits et abîme de l'encyclopédie" en 1547, du
Bellay développait ainsi le sens étymologique du mot,
dans sa défense et illustration de la langue française "
ce rond de science" que les grecs ont nommé
encyclopédie "
Comme ouvrages encyclopédiques, notre moyen âge
n'avait eu que des trésors, des bestiaires, des
lapidaires, des sommes, collections de faits ou le vrai
côtoie l'imaginaire, c'est qu'il fallait définir une méthode
pour parvenir à la connaissance de la vérité, l'honneur
en revint à Bacon (novum organum 1637) et Newton
(principes mathématiques de la philosophie naturelle
1687) si bien que la première véritable encyclopédie
française ne put paraître qu'au siècle suivant; elle fût
surtout l'oeuvre de Diderot et du chevalier de Jaucourt "
le fac totum de la boutique" après la révolution, on
s'aperçut qu'en raison du progrès des connaissances,
une encyclopédie se dévalorise assez vite et qu'il ne
suffit plus de réimprimer l'ancienne comme l'avait fait
Panckoucke, d'où la tentative de Pierre Larousse qui
dirigea la publication de son dictionnaire universel en 6
volumes de 1866 à 1876, A l'occasion de l'exposition
universelle de 1900 fût publié la grande encyclopédie
en 32 vol ( 1886-1902), sous la direction du grand
chimiste Marcellin Berthelot, allait en faire paraître une
nouvelle encyclopédie simplement parce que la
précédente ne contenait pas quelques notions
récemment acquis ? pour éviter la reprise du déjà
connu Lucien Febvre ( avec l'appui du ministre de
l'instruction publique, Anatole de mongie) écrit
l'idée...après la première guerre mondiale...d'une
encyclopédie méthodique 'et non plus alphabétique) et
surtout permanente (imprimées sur les feuilles
détachables et remplaçables) ce fût l'encyclopédie
française dont la publication interrompue par la guerre
de 1940, a repris en 1955 sous l'autorité de M.Gaston
Berger directeur général de l'enseignement supérieur,
ont paru successivement les tomes XIV civilisation
quotidienne (1956) ; XIX le monde en devenir (1959),
enfin en 1956 dans la célèbre collection de la pléiade
( petits volumes très maniables, faits de papiers bible)
une nouvelle encyclopédie méthodique ( mais non
permanente) à commencé de paraître sous la direction
de M.Raymond Queneau.

La justice

J'aime bien la justice, mais comment un homme peut-il


accepter de prendre des jeunes gens pour juges de ce
qu'il pense ?...et puis, quoi ! Je m'intéresse à la lucidité,
je ne m'intéresser pas la sincérité, d'ailleurs ou s'en
doute, ainsi finissent souvent les idées qu'il jugeait,
selon la formule connue pour parler.
Mais ce que l'homme appelle la jeunesse ne se limite
pas toujours aux jeunes gens de même que la grande
chrétienté ne se limite pas toujours aux fidèles, le
démon aime les collectivités plus encore les
assemblées, la grandeur aussi, j'ai vécu jusqu'a
maintenant parmi des hommes qu'obsédait la sincérité,
parce qu'ils y croyaient,le contraire du mensonge, aussi
c'étaient des écrivains, parce qu'elle est depuis
longtemps une matière privilégiée de littérature,
ajoutons la justification agressive " l'hypocrite lecteur,
mon semblable, mon frère...." car il ne s'agit pas d'une
connaissance quelconque de l'homme ; il s'agit toujours
de dévoiler un secret, d'avouer, l'aveu chrétien avait
été la rançon du pardon, la voie de la pénitence, le
talent n'est pas un pardon, mais il s'agit de façon aussi
profonde_ métamorphose x'exprime à merveille le mot :
héros, il n'est pas nécessaire de modifier les faits; le
coupable est sauvé non parce que le domaine de l'art
n'est pas celui de la vie, l'orgueilleuse honte, ne détruit
pas la pitoyable honte, mais elle lui apporte une
promesse d'immortalité, cette métamorphose, l'une des
plus profondes que puisse créer l'homme c'est celle
d'un destin subi en destin dominé.

Méditation sur la justice

J'aime bien la justice, mais comment un homme peut-il


accepter de prendre des jeunes gens pour juges de ce
qu'il pense ?...et puis, quoi ! Je m'intéresse à la lucidité,
je ne m'intéresser pas la sincérité, d'ailleurs ou s'en
doute, ainsi finissent souvent les idées qu'il jugeait,
selon la formule connue pour parler.
Mais ce que l'homme appelle la jeunesse ne se limite
pas toujours aux jeunes gens de même que la grande
chrétienté ne se limite pas toujours aux fidèles, le
démon aime les collectivités plus encore les
assemblées, la grandeur aussi, j'ai vécu jusqu'a
maintenant parmi des hommes qu'obsédait la sincérité,
parce qu'ils y croyaient,le contraire du mensonge, aussi
c'étaient des écrivains, parce qu'elle est depuis
longtemps une matière privilégiée de littérature,
ajoutons la justification agressive " l'hypocrite lecteur,
mon semblable, mon frère...." car il ne s'agit pas d'une
connaissance quelconque de l'homme ; il s'agit toujours
de dévoiler un secret, d'avouer, l'aveu chrétien avait
été la rançon du pardon, la voie de la pénitence, le
talent n'est pas un pardon, mais il s'agit de façon aussi
profonde_ métamorphose x'exprime à merveille le mot :
héros, il n'est pas nécessaire de modifier les faits; le
coupable est sauvé non parce que le domaine de l'art
n'est pas celui de la vie, l'orgueilleuse honte, ne détruit
pas la pitoyable honte, mais elle lui apporte une
promesse d'immortalité, cette métamorphose, l'une des
plus profondes que puisse créer l'homme c'est celle
d'un destin subi en destin dominé.

Quand on nomme la justice, on nomme en même temps


le lien sacré de la société humaine, le frein nécessaire
de la licence, l'équitable tempérament de l'autorité et le
soutien de la sujétion, quand la justice règne la loi se
trouve dans les traités, la netteté dans les affaires,
l'ordre dans la police, la terre est en repos, le ciel lui
même pour ainsi dire nous luit plus agréablement et
nous envoie de plus douces influences.
La justice est la vertu principale et le commun
ornement des personnes publiques et particulières, elle
commande dans les uns, elle obéit dans les autres, elle
renferme chacun dans ses limites, elle oppose une
barrière invincible aux violences et aux entreprises et
ceci n'est pas sans raison que le sage lui donne la gloire
de soutenir les trônes et d'affermir les empires,
puisqu'en effet elle affermit non seulement celui des
princes sur leurs sujets, mais encore celui de la raison
même.
Mais si la justice est la reine des vertus morales, elle ne
doit point paraître seule, aussi la verrez vous dans son
trône servie et environnée de trois excellentes vertus
que nous pouvons appeler ses principales ministres, la
constance, la prudence et la bonté.
la justice doit être attachée aux règles, autrement elle
est inégale dans sa conduite, elle doit connaître le vrai
et le faux, autrement elle est aveugle dans son
application, enfin elle doit se relâcher quelquefois et
donner quelques lieux à l'indulgence autrement elle est
excessive et insupportable dans ses rigueurs, la
constance l'affermit dans ses rigueurs, la prudence
l'éclaire dans les faits, la bonté lui fait supporter les
misères et les faiblesses de l'homme, à propos de qui
on dit qu'il n'y a de plus paisible, ni de si farouche, rien
de plus sociable que sa masure, ni rien de plus
discordant et de plus contredisant par son vice,
l'homme était fait pour la paix, mais il ne respire que la
guerre, il s'est mêlé dans le genre humain un aspect de
discussion et d'hostilité qui bannit pour toujours le
repos du monde.
ni les lois, ni la raison, ni l'autorité ne sont pas capables
d'empêcher que l'on se voit toujours parmi nous la
confiance tremblante et les amitiés incertaines pendant
que les soupçons sont extrêmes, les jalousies furieuses,
les médisances cruelles, les flatteries malignes, les
inimités implacables.
Toute la justice réside dans l'amour de dieu et dans
l'amour du prochain et ça c'est le fondement du
gouvernement de dieu dans le monde et considérant
que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les
membres de la famille humaine et de leurs droits égaux
et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de
la justice et de la paix dans le monde, les droits de
l'homme doivent être respectés.

La situation des intellectuels

La situation des intellectuels sérieux est difficile,


la^politique française s'est volontiers réclamée, des
écrivains, de voltaire à Victor Hugo, ils ont joué un
grand rôle dans l'affaire Dreyfus, ils ont ainsi retrouver
ce rôle au temps du front populaire, déjà celui-ci se
servait d'eux plus qu'il ne s'en réclamait cette
utilisation, du côté communiste, a été mise au point
avec beaucoup d'utilité par Willy muzenberg mort
depuis 1936, qu'on fait ces intellectuels qui n'ont cessé
de se réclamer de l'action dont montésqiuieu ne se
réclamait pas ? Des pétitions et puis il y a les
philosophes professionnels, pour ceux là lenine ou
Staline n'est qu'un disciple de Marx, ils font penser à un
rabbin d'Ispahan, qui se demandait ' si en URSS, est-il
vrai que les communiste ont un livre ? Ceux là
cherchaient la théorie derrière l'action, une théorie
d'une nature particulière, Marx, mais pas richelieu, pour
eux richelieu n'avait pas de politique.
Il est peu conscience de la contradiction dans laquelle,
ils vivent, parce que l'action ne la met jamais à
l'épreuve, mais ils la ressentent confusément.
La création d'un personnage est pourtant moins rare
qu'il ne semble, le dédoublement est commun chez les
hautes figures religieuses et frappant chez les stars,
non seulement dépossédés de leur personne, mais
encore de leur usage que l'écran métamorphose,
encore venus ne s'incarnent-t-elles que dans le rôle, qui
fait le personnage historique; c'est la vocation.
toutes les vocations suscitent des haines,
antimilitarisme ou anticlirisme, qui ne suscitent par les
professions, l'escroc n'inspire pas les mêmes
sentiments que l'officier lâche, le prêtre simoniaque ou
le juge corrompu, parce que ces gens en uniforme
infidèles à leur vocation, deviennent des usurpateurs
que le combat soit lié au caractère, chacun le sait on
sait moins bien qu'il implique une organisation
particulière de l'action que la vocation choisit en même
temps qu'elle choisit le combat.
Les méthodes les plus éfficéces, dans le domaine ont
été celles de l'armée et de l'église, reprises par les
partis totalitaires, et même, à un moindre degré par les
grandes sociétés capitalistes et communistes.

Lutte et libération

La lutte pour la libération n'avait pas mis en question la


nature de la société humaine, ou reproche à tous les
partis du congrès d'être du parti de bourgeois, quand
s'&tait-il donné pour prolétaire ? son objectif,
l'indépendance était national, non social, on avait
combattu pour tous, mais l'objectif atteint, la justice
sociale devenait un problème majeur, or la conscience
de caste, le parlementaire idéal venait de l'image idéale
du parlement, et ne se trouvait que dans l'héritage d'un
pays puissant, l'agnostique en cherchait vainement
l'image, pour créer le pays moderne, il était contraint de
s'appuyer directement sur son peuple, en associant le
plus humble à une époque, il faut que le pays soit
mobilisé, mais pas elle-même, et non par ordre du
gouvernement, or le pays voyait dans l'injustice sociale
une partie de l'ordre cosmique et l'ordre cosmique était
nécessairement justice, on est résolu à détruire
l'intouchable, l'avait-il été a détruire les castes ? Sa
lutte contre l'intouchabilité avait suffi pour l'anéantir.

Ecoles et fleurs
"Que cent fleurs différentes s'épanouissent, que cent
écoles rivalisent "
on lança ce mot d'ordre qui semblait une proclamation
de libéralisme, en un temps où on croyait le pays "
remodelé", les critiques auxquelles on faisait appel
étaient les critiques " constructives " chères aux partis
communistes, il comptait fonder sur elles les réformes
nécessaires, il se trouva devant la masse des critiques
négatives, qui attaquaient jusqu'au parti, le retour ne
traîne pas, on envoya les intellectuels se faire
remodeler dans les communes populaires, les
adversaires du régime ont vu dans les "cent fleurs" un
appât destiné à faire sortir du bois les opposants du pré,
mais on avait voulu sincèrement infléchir la ligne du
parti, comme il décida sincèrement et fermement de la
rétablir dés qu'il compris que la critique qu'il avait
suscitée n'était point une autocritique, à mains égards
la situation serait la même, aujourd 'Hui, si l'on prenait
pour mot d'ordre; que la jeunesse s'épanouisse......

L’armée et l’université

A l'époque de mao tse toung....les tableaux se


succédaient très réussis lorsqu'ils ne tendaient qu'a être
des tableaux, le sujet était la légende de la libération,
traiter à la fois en ballet et en opéra de pékin, les
slogans correspondaient aux sous titres du cinéma
muet, la parole n'a rien à faire dans cette stylisation
impérieuse où elle devient chant, le port de Chang-Hai
était l'étrave d'un paquebot, le président Wilson, amarré
au quai par des chaînes colossales et vaguement
vivantes comme celle de tatu-ho sur le quai, un
occidental en costume pâle et bottes molles russe de
pierre le grand ou colonel anglais de 1820, représentait
l'impérialiste, il s'enfuit devant un groupe de soldat qui
portaient sur leurs casques des feuilles de camouflage,
et ressemblaient au bouffon couronné que Lorca appelle
Pamper.
- quelle armée symbolisent ces soldats ?
- l'Université...répondit mon traducteur.

La défense de l’homme dans l’homme

On peut concevoir de bien des façons la critique


littéraire, c'est à dessein qu'au cours de ces articles je
m'en suis tenu à celle qui demande aux grandes
oeuvres leur signification morale, car enfin qu'est ce
que la culture sinon une perpétuelle remise en question
de la condition humaine et des valeurs qui lui donnent
un sens ? l'homme est perpétuellement en procès, et le
grand écrivain est toujours en quelque façon son témoin
: il est donc toujours légitime d'examiner sa déposition,
cela est vrai de tout temps mais un peu plus quand une
époque de crise, de mutations brusques et vastes des
structures sociales et spirituelles rend le procès plus
pathétique et plus dramatique, alors les écrivains eux
mêmes se détournent des jeux de l'esthétique pure ils
deviennent graves et actuels et c'est dans la mesure où
ils le sont ,qu'ils trouvent des lecteurs fervents et
nombreux.
A une littérature qui s'engage dans l'actualité des
problèmes humains correspond normalement une
critique de jugements moraux....si la première phase de
l'étude littéraire doit être de définition objective et de
compréhension amicale, il serait de s'en tenir là et de
renouer à l'appréciation et au jugement, or on ne joue
pas sans référence à une échelle de valeurs et on ne
cache pas la sienne, devant les témoignages des
écrivains recueillis et éclairés avec toute la
conscience possible, j'ai partout usé d'un critère positif
qui pourrait se formuler comme suit; défense de
l'homme dans l'homme.
L’homme a une nature qui nous trompe quand on nous
dit le contraire, mais il est vrai qu'il est libre par
conséquent de se nier lui même que l'homme puisse
être inhumain, il suffit pour en être convaincu, d'ouvrir
les yeux en ce siècle, qui peut se vanter de ces belles
trouvailles: l'Etat totalitaire, le monde
concentrationnaire et la guerre totale. Alors devant une
oeuvre de l'esprit, la question à poser me semble
toujours devoir être celle-ci trouve t elle à l'édification
de l'homme ou de sa ruine ? Lui donne-t-elle une idée
plus juste de lui même, des circonstances de son destin,
de l'étendue de ses pouvoirs, des voies de son progrès
et de son salut ? Le plonge-t-elle au contraire, dans des
illusions qui l'égarent, dans un orgueil qui l'affole ou
dans un désépoir qui l'annule ? Il n'y a pas aujourd'hui
de grande oeuvre qui ne mette l'homme en question et
qui ne doive être jugée par rapport à l'homme.
Ce n'est donc point sans dessein que pour thèse de cet
article qui doit conclure un ensemble, j'ai choisi
l'oeuvre d'Albert Camus, non certes qu'il soit le seul de
sa génération à s'être fait souci de la condition
humaine; Malraux a conduit sur le même sujet une
méditation plus pathétique et Sartre un discours plus
étendu,mais comme Saint-Exupéry, qui aurait eu le
même droit à être entendu le dernier, Camus n'a pas
seulement cherché, il a trouvé les traces d'un chemin
de salut, il a posé les jalons d'un humanisme, aucun
doute n'est possible sur le sens de ce discours, il
demeure orienté par l'absurde,en tant que l'injustice y
est encore reconnue dans l'âme de l'univers mais dans
cet univers, il y a l'homme, cet être de hasard né on ne
sait comment et en qui on ne sait comment s'affirme
l'esprit, et l'esprit postule la justice.
Il aurait suffit à Camus de constater l'exigence
intérieure pour admettre que nous devons répondre à
un impératif de justice, étant seulement entendu que
servir l'impératif d'une volonté supérieure
transcendante, c'est au contraire répondre à un appel
qui est de l'homme et de l'homme et qui l'oppose a la
pensée des dieux, à la loi d'un monde aveugle et
irrationnel, Camus faisait l'apologie de la nature sans
l'homme, il en arrive maintenant à promouvoir l'homme
comme la justification suprême de la nature, si l'on
entend par existentialisme une philosophie qui pose
l'existence antérieure à l'essence, la pensée de Camus
reste existentialiste en ce qu'elle fait sortir la justice de
l'homme existant et ce sera toujours une difficulté pour
ceux qui tiennent une telle position, de justifier comme
valeur absolue une loi qui s'affirme arbitrairement dans
la conscience d'un animal privilégié, apparu au hasard
au coeur d'un univers sans finalité, si l'esprit n'est pas
antérieur ni transcendant les appels et les forces de la
vie, de moins faut-il constater que l'existentialisme de
Camus tend vers un humanisme en ce qu'il reconnaît,
transcendante à l'individu et antérieure à sa propre
conscience, une loi de l'espèce, une exigence morale
qui tient à sa nature même ,une humanité qui doit être
sauvée, et en ce que le philosophe de l'absurde
accédant au monde des valeurs, attribue au sein du
chaos vital une zone d'ordre et de raison.
Mais il fallait aussi retrouver l'amour, à son point de
départ, la morale de Camus apparaît égoïste, l'individu
devant chercher les conditions de son bonheur dans un
monde absurde, n'a d'autre voie que d'user de ses sens
en prenant des êtres ce qu'ils peuvent lui donner de
plaisir.
cependant d'un bout à l'autre de cette oeuvre, circule
secrète ou avouée, une veine de pitié, de compassion
intelligente à nos misères, qui la rafraîchit et
l'humanisme, le sentiment de l'absurde quand il est
celui de la souffrance ou de la mort à laquelle est
soumis l'être conscient, provoque le scandale et celui-ci
n'est pas moins intime et violent quand c'est un autre
que je vois souffrir et virtuelle dans toutes les oeuvres
de Camus l'idée d'une solidarité de l'espèce devant le
malheur et d'un dépassement en autrui.
Camus pense que le bonheur est la fin désirée de toutes
nos entreprises; mais jamais il ne le sépare d'un instinct
de pitié et de solidarité humaines, l'homme est fait pour
être heureux, mais il ne peut l'être s'il est seul, sa
nature est telle qu'il n'a vraiment la joie et la paix que
dans le bonheur de tous, et si fort apparaît cet instinct
altruiste qu'a partir du moment de l'individu s'est
habitué à considérer le malheur des hommes, résolu à
le porter et à lutter contre lui, il n'a plus de temps pour
son propre bonheur, il est aspiré par quelque chose de
plus haut et de plus rare, par ce qu'on appelle la
sainteté, au fond, c'est par la notion de bonheur qu'il
faut passer pour comprendre ce que Camus appelle la
justice est juste un ordre humain où tous seraient
heureux ensembles et le coeur de l'homme appelle
naturellement cet état.
On découvre ainsi, chez cet observateur de la vie, un
grand fond d'optimisme, une confiance rousseauiste ou
tolstoïenne dans la bonté de coeur.
Tolstoïsme surtout, Camus a avouer sa pitié pour
tolstoïen et ce qu'il y a d'influences indirectement
évangéliques dans sa pensée vient probablement de là
sans doute, il ne croit pas plus que Sartre au ciel
intelligent des valeurs transcendantes, il reprouve le
rationalisme aussi bien que les dogmes religieux; mais
croit que l'homme trouve dans son coeur la bonté, la
justice, l'honneur et l'héroïsme.

Le cinéma dans la formation de la conscience nationale

A l'avènement des cinématographes, en 1895 dans


aucun pays les responsables de cette invention ne se
sont demandés le rôle qu'elle allait jouer dans
l'édification du monde moderne.
On sait que l'utilité d'une invention ne se révèle
pleinement qu'à l'usage.
la diffusion des nouvelles techniques, son
,couleur,cinémascope qui devraient bouleverser la
syntaxe cinématographique n'ont pas eue, il est vrai par
souci de faire progresser le langage cinématographique
et de le rendre à même de pouvoir tout exprimer, ces
nouvelles techniques avaient essentiellement pour but
de pallier le déséquilibre financier de certaines maisons
de production au bord de la faillite, cela explique aussi
qu'aucune de ces nouvelles techniques n'ait été lancée
au moment de leurs découvertes, mais beaucoup plus
tard comme une simple relance économique, le public a
d'ailleurs admirablement répondu à ces différentes
sollicitations à caractère purement commercial.
Sans doute, l'intérêt que porte ou peut porter le public à
une création artistique, s'il permet de lui donner une
assise populaire souvent ne la désigne pas
automatiquement comme une création de valeur,
malgré les réticences des techniciens, le cinéma s'est
finalement révélé comme art populaire de valeur et
dont l'utilité n'est plus contestée, naturellement, à
l'échec d'une oeuvre d'art auprès du public, on ne peut
prétendre toujours que cette oeuvre était sans qualité,
seules sans doute, les circonstances n'ont pas permis
de la diffuser pleinement ou au moins une
incompréhension souvent qu'une mauvaise diffusion qui
fait que le film, le roman, l'oeuvre d'art ne pénètrent
pas amplement dans le peuple, actuellement même il
faut que le cinéma adopte une oeuvre littéraire pour lui
donner une plus grande audience, c'est qu'il faut
compter encore aujourd'hui avec l'obstacle que
représente l'analphabétisme de plus de la moitié de la
planète qui freine terriblement la portée de la chose
écrite, pour les auteurs de films, ils ont besoin à cause
des fonds énormes engagés, de rentabilité immédiate.
Donc les limites, les orientations dépendent moins
actuellement de l'impossibilité du cinéma à rendre telle
ou telle nuance de la pensée que d'un choix délibéré
des différentes puissances qui président à sa destinée,
en gros puissance d'argent et puissance populaire
symbolisée par deux conceptions antagonistes de la
vie, marquée d'une part par l'idéologie capitaliste et de
l'autre par l'idéologie marxiste, hors des responsabilités
qu'assume déjà le cinéma dans ces deux conceptions
de la vie, on peut se demander s'il existe encore pour le
cinéma du tiers monde des responsabilités
particulières........

L’écrivain et l’engagement
On verra immédiatement que l'engagement des
écrivains de l'Europe orientale est exactement l'opposé
de celui que demandent avec instance les obsédés
politiques de l'angleterre. Ici nous sommes obligés de
soutenir un parti déterminé ou une théorie politique
comme renfermant automatiquement tous les principes
de justice et de droit, en outre on nous demande de
nous consacrer plutôt au parti ou à sa théorie qu'à ses
principes originaux.
Certains écrivains prétendent que le fait de se fier
uniquement à une théorie de parti ou à une méthode
d'organisation sociale pour créer une bonne société
équivalait à faire une hypothèse injustifiée et qu'il est
nécessaire d'bondonner les loyalismes de parti et
d'idéologie pour retourner aux principes humanistes
fondamentaux, c'est ce que j'appelle écrivains sans
frontières.....
Le cas contraire à cet intérêt est que l'écrivain prenant
parti à d'autres problèmes ne serait décrit que par une
critique comme étant purement et simplement " un
idéalisme suranné et discrédité, une absurdité
romantique", nous avons naturellement affaire en
l'occurrence à du faîtière par excellence, une
capitulation virtuelle des droits de l'intellectuel et on
accepte de ne pas se prononcer, ce sera là une pure
trahison, une trahison qui consiste à ne pas se
prononcer, à ne pas faire entendre sa protestation
personnelle.
L'auteur qui est vraiment engagé ne peut pas
réellement s'attaquer aux maux spécifiques, sauf dans
le cadre d'une attaque générale lancée sur tout son
style de vie pour lequel il croit détenir une réponse et
cette réponse est d'ordinaire qualifiée soit de noble soit
de resingle, comme par l'exemple souvent cité d'AUDEN
" nous devons nous aimer les uns les autres ou mourir",
c'est un idéal général de la fraternité humaine et c'est
dans le préambule de la déclaration universelle que
nous lisons, considérant que la reconnaissance de la
dignité inhérente à tous les membres de la famille
humaine et de leurs droits égaux et inaliénables
constitue le fondement de la liberté, de la justice et de
la paix dans le monde, d'où nous ajoutons que les
violations à ces principes révolte la conscience humaine
contre les actes de barbarie, de tyrannie et
d'oppression, cette révolte de la conscience humaine
est celle que nous appelons engagement.

Le roman et ses responsabilités

L'homme, débarrassé des soucis les plus urgents que


posait à son intelligence la nécessité de s'adapter au
milieu et de triompher des difficultés innombrables qu'il
trouvait sur sa route, relativement rassuré sur les
lendemains immédiats a pu enfin se livrer à la
contemplation, il a regarder autour de lui, a observer la
nature et la société dans le but de comprendre.
L'effort désintéressé et la fantaisie ont dus
vraisemblablement et d'assez bonne heure occupée son
esprit, il s'est mis à chanter ou la nature ou l'homme, à
exalter les forces vives de la création et de l'amour, à
célébrer la joie de vivre.
La démarche du roman nous permet d'affirmer que son
intervention ne se produit qu'a un moment de la
civilisation où l'individu, être social, commence à
s'opposer par certains points à cette société, veut la
dépasser en la craint ou tout au moins la corriger, la
modifier selon ses aspirations.
Si le roman résulte d'une prise de conscience de
l'homme observateur et souvent contempteur de la
société, il en étudie, sous des personnages divers sous
des actions multiples, la structure compliquée, enfin il
s'appui sur des techniques nombreuses, preuve tangible
d'une certaine évolution matérielle où la lettre ou
l'épigramme est l'ornement principal des réunions
civiles.
Aussi le rôle social du roman est immense car il agit en
profondeur, si le journal quotidien, à peine lu, est oublié
et jeté aux poubelles, le roman, sur le rayon de la
bibliothèque où il montre sa tranche dorée et son titre
flamboyant, ne cesse d'inviter à l'étude inachevée, à la
flânerie délaissée, et à l'évasion.
Alors bonne lecture.....!

La responsabilité du juriste et de l’historien africain

La responsabilité essentielle de tout historien est de


s'assurer de ce qui s'est passé réellement dans le passé
et d'en mettre les événements en une corrélation aussi
cohérente que possible.
L’historien africain doit donc non seulement surmonter
les conceptions européennes de l'histoire, mais élaborer
ses propres techniques de manipulation des sources
traditionnelles.
L’historien a besoin de la coopération, de l'aide des
praticiens d'autres disciplines, il a besoin de l'aide de
l'anthropologue dont la spécialité est l'étude de
l'homme dans le présent, étant donné que l'africain en
ce qui concerne sa personnalité, voit son histoire plus
consciemment que d'autres et déssimine son histoire
parmi ses institutions traditionnelles.
L’historien doit avoir besoin de l'archéologue, du
géographe et de l'ethnographe, la principale critique
tient au fait que jusqu'a une date récente l'historien de
l'Afrique était considéré comme synonyme de l'histoire
des activités européennes en afrique.
L’histoire aurait commencé avec l'avènement
d'explorateurs, de missionnaires ou de commerçants
européens, et toute mention faite des populations
autochtones elles-mêmes était purement fortuite et
surtout destinée à souligner le résultat de l'influence
européenne.
Peu à peu le mythe s'est installé selon lequel l'africain
n'avait aucune histoire propre et ses guides trouvent
commode de lui enseigner la leur à la place de la
sienne.
L’Afrique est un pays où les gens vivants c^te à côte en
s'ignorant de part et d'autre de bannières artificielles
établies par les puissances coloniales européennes. Si
bien que l'Afrique, assujettie politiquement,
économiquement et moralement par les puissances
occidentales qui ont gaspillés ses vies humaines et ses
ressources depuis quatre siècles, demeure aujourd'hui
une terre sur laquelle des études sérieuses d'ensemble
font souvent défaut.
Aujourd'hui, l'Afrique, continent souffre-douleur du
monde contemporain subit chaque jour, la poussée
irrésistible qui porte ses peuples, vers l'indépendance.
L'occident, impuissant à contenir ce mouvement
général de libération nationale, adopte ses méthodes
aux circonstances, et ce ç cause qu'on a présentée
l'Afrique comme une mosaïque de peuples séparés par
la langue, la religion, les moeurs.
Le rôle du philosophe africain, l'oblige à s'efforcé de
garder à la mémoire l'unité culturelle des noirs d'Afrique
qui doivent être éduqués à la philosophie des droits de
l'homme, leur enseigner que chacun peut se prévaloir
de tous les droits et de toutes les libertés proclamées
par la déclaration de l'ONU, sans distinction aucune
notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de
religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion,
d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance
ou de toute autre situation, conformément à l'article 2
de la déclaration universelle, de plus il ne sera fait
aucune distinction fondée sur le statut politique,
juridique ou international du pays ou du territoire dont
une personne est ressortissante, que ce pays ou ce
territoire soit indépendant, sous tutelle non autonome
ou soumis à une limitation quelconque de sa
souveraineté et telle est la responsabilité du juriste
africain.

Taches et responsabilités d’ethnologie

Pour apprécier les tâches et évaluer les responsabilités


d'une discipline comme l'ethnologie dans l'oeuvre de
réévaluation des cultures, il n'est pas sans profit
d'interroger les expérience humaines, tous en constitua
l'une des répliques les plus dignes aux situations
inferiorisantes crées par l'impérialisme occidental, ce
pays a aussi démontré l'insuffisance d'un nationalisme
dont les motifs ne sont pas tirés du patrimoine culturel,
l'ethnologie s'y est développée sous l'empire de
sentiment et de préoccupation qu'exprime bien l'idée
de cet article.
Comme il arrive pour toute jeune littérature d'un pays
ayant subi le régime de l'exploitation.
Le nôtre en reflétant certaines réalités nationales,
notamment nos tendances, aspirations et luttes de
classes, ne peut se libérer du modèle de l'ancien maître.
Un souci d'égaler ce dernier en se rapprochant le plus
possible de lui pour démontrer qu'on n'était pas si bas
dans son échelle de valeurs orienta écrivains et artistes
plutôt dans le sens de la perfection et de la
prédominance de la forme.

Méditation par ci par là

Terriens
Les terriens ont longtemps vécu sur une planète de plus
en plus surpeuplée et se sont rassemblés dans des
villes encore plus surpeuplées qui ont fini par devenir
des niches et des fourmilières, que vous appelez des
villes, quelles espèces de terriens dans ces conditions
accepterait de quitter la terre pour construire de
nouvelles villes à partir de rien ? De fonder des sociétés
dont ils ne pourraient pas jouir de leur vivant sous leur
forme achevée de planter des arbres qui ne seraient
encore que des plants à leur mort, pour ainsi dire ?
Paysage
Il contempla le ciel à travers le feuillage de l'arbre, le
vert sur le fond de bleu, il écouta le murmure des
insectes, l'appel soudain d'un oiseau, il remarqua une
légère agitation dans l'herbe, signifiant probablement
qu'un petit animal passait par là, et il pensa de nouveau
que tout était singulièrement paisible, que cette paix
était bien différente de la ville, c'était une paix
tranquille isolée où l'on ne se pressait pas.
La pomme
pomme convoitée, et pomme...........
Sacrée, pomme d'amour ou pomme....
de discorde, pomme à croquer.........
la pomme à cèdre.................où est
la pomme d'Adam? .............voir Eve
Empoirée....................................?

Pi
Archimède disait :
" le dieu tout puissant pratique.
La géométrie afin d'exprimer.....
La circonférence du cercle ......
en fonction de son diamètre...."

3,14
Que j'aime à faire apprendre.................
Un nombre utile aux sages...................!
Glorieux Archimède, artiste ingénieux......
toi, de qui Syracuse aime encore la gloire
soit ton nom conservé par de savants....
grimoires..........................................!

Principes et erreurs
nous cachons tout, au fond de nous mêmes, une
rupture scandaleuse qui révélée, nous changerait tout à
coup en " objet de réprobation" ; isolés, blâmés pour
nos échecs, surtout dans les petites circonstances nous
connaissons tous l'angoisse d'avoir tort et de ne pouvoir
nous donner tort, d'avoir raison et de ne pouvoir nous
donner raison; nous oscillons tous entre la tentation de
nous préférer à tout parce que notre conscience est
pour nous le centre du monde, et celle de préférer tout
à notre conscience....

Toute civilisation a une fin


Nous autres civilisations, nous savons maintenant que
nous sommes mortelles ; nous avions entendu parler du
mondes disparus tout entiers, d'empire coulés à pic,
avec tous leurs hommes et tous leurs engins ; descendu
au fond inexplorable des siècles, avec leurs dieux et
leurs lois, leurs académies et leurs dictionnaires, leurs
classiques, leurs romantiques et leurs symbolistes, leurs
critiques et les critiques de leurs critiques......

Un livre

On a écrit un personnage sans prénom de ces


mémoires était né des acclamations qui saluèrent son
retour, et lui semblent ne pas s'adresser à lui, mais tout
livre n'est pas un livre de mémoire, ni au sens des
compassions, ni au sens de saint Simon, ce que l'auteur
en a écarté de sa personne et n'est pas significatif que
ce qu'il en a lu, comme les commentaires ou l'anabase
où l'on parle d'eux à la troisième personne, l'oeuvre est
le récit d'une action historique, par celui qui l'accomplit,
son héros est le héros sans nom, on s'étonne toujours
du caractère prophétique du livre, qui prophétise un
personnage plus que des événements, portrait d'un
héros plutarquien crée dans l'imaginaire par les valeurs
qui créeront dans l'histoire le destin de ce héros, et lui
ressemble par là, le dédoublement touche sans doute le
plupart des hommes de l'histoire et des grands artistes,
les statues futures possèdent ceux qui sont dignes des
statues, qu'ils le veuillent ou non; mais l'oeuvre, destin
ou génie est appelé par quelqu'un qui lui préexiste et
qui, comme la vie, rencontre la conjoncture, le chef
d'oeuvre est garant du génie, le génie n'est pas garant
du chef d'oeuvre, sans doute la plupart des humains
sont-ils dédoublés mais chacun ne l'est que pour lui-
même, la création d'un personnage est pourtant moins
rare qu'il ne semble; le dédoublement est commun chez
les hautes figures religieuses et frappant chez les stars,
non seulement dépossédés de leur personne, mais
encore de leur visage, que l'écran métamorphose
encore que ces venus éphémères ne s'incarnent elles
que dans les rôles qu'on leur propose et ce n'est pas le
rôle, qui fait le personnage historique; c'est la vocation.

La bibiothéque

Il avait atteint les grands arbres; sapins déjà pleins de


nuit, une goutte encore transparente à l'extrémité de
chaque aiguille, tilleuls tout, bruissait de moineaux, les
plus beaux étaient deux noyers ; il se souvint des
statues de la bibliothèque.
La bibliothèque était admirable, un pilier central y
poussait très haut les voûtes médiévales dans l'ombre
où se perdaient les rayons de livres car la salle n'était
éclairée que par les lampes électriques fixées au-dessus
des yeux, la nuit venait à travers une vaste verrière, ça
et là quelques sculpture gothiques, des photos, une
vitrine où se trouvent des lettres entre écrivains.
Le lecteur regardait les portraits à peine éclairés et les
files de livres dans l'ombre, comme s'il eût attendu que
se clôture de la pensée mit son soi-même en état de
grâce, la lumière éclairait sa face du dessous on
accentuait le caractère d'ébauche, il avait posé ses
lunettes, et cette lumière basse, marquant les reliefs,
faisant apparaître le visage de son frère mort....!

Des graines et des valeurs

Des graines.....pas seulement parce qu'une rue entière


était une suite de façades de toiles peintes semblables
au décors des mille et une nuit de nos fêtes foraines et
qui cachait les maisons banales, mais par ce que
soudain les vrais habitants de cette ville sans hommes
traversa lentement la rue, il était midi, et l'ombre, elle
aussi, allait changer de trottoir....une avenue conduisait
aux temples , palis de marches rouges, maisons sans
toits où les buissons de fleurs sauvages croissaient dans
les corridors, tout retournait au néant dans une
profusion de vie végétale, dans un grouillement de
mascarons balayés par les palmes, avec d'autres singes
assis sur le bord des fenêtres, et le vol des paons
pesamment abattus dans le silence, d'autres villes
mortes, d'autres forts rouges et, sur les routes, des
animaux si maigres et si doux.....puis le taj mahal où les
grands cyprès n'étaient pas encore morts, et tous leurs
ennemis à petite queue avec deux raies sur le
dos.....des milles entre de hauts murs de pierre grise, un
temple aux sculptures érotiques où l'érotisme semble
un rite, un temple avec un peuple de singes qui
poursuivaient d'inexplicables occupations autour d'une
pierre de sacrifice d'où le sang ruisselait encore t qui
s'écartaient craintivement des offrandes de tébéreuses,
tout cela, dans une baume de marches tibétaines, dont
les nuages gluants s'attardaient autour des flammes
entretenues devant les idoles....et des graines....
ce qui mérite attention, dans la bouche du chef de
l'idéalisme politique, le plus efficace que le monde ait
connu, il manque à l'humanité quelque chose
d'essentiel , quoi ? Une sorte d'éléments spirituel, qui
traîne en bride le pouvoir scientifique de l'homme
moderne, il est maintenant clair que la science est
incapable d'ordonner la vie, une vie est ordonnée par
des valeurs, la notre, mais aussi celle des nations et
peut-être celle de l'humanité- il me semble qu'il faudrait
laisser le mot valeurs au pluriel ? Les siennes
préservent de plus en plus la vie et le gouvernement de
moins en moins, je ne sais où en sont les républiques
communistes, dans les états capitalistes ou dans le
monde libre, comme on voudra, la liberté individuelle
fait figure de valeur suprême.

Les plantes et les insectes

Je n'ai jamais vu la simple corolle de la plus petite fleur,


que je ne l'ai vue composée d'une manière admirable,
demi transparente, parsemées de brillants et teinte des
plus vives couleurs, les êtres qui vivent sous leurs
riches reflets doivent avoir d'autres idées que nous de
la lumière et des phénomènes de la nature, une goutte
de rosée,qui filtre dans les tuyaux capillaires et
diaphane d'une plante, lui présente des milliers de jets
d'eau, fixée en boule à l'extrémité d'un de ses poils, un
océan sans rivage, évaporée dans l'air, une mer
aérienne, ils doivent avoir des fluides monter au lieu de
descendre, se remettre en rond au lieu de se mettre de
niveau, et s'élever en l'air au lieu de tomber, leur
ignorance doit être aussi merveilleuse que leur science,
comme ils ne connaissent à fond que l'harmonie des
plus petits objets, celle des grands doit leur échapper,
ils ignorent sans doute qu'il y a des hommes et parmi
les hommes des savants qui connaissent tout, qui
expliquent tout, qui passagers comme eux, s'élancent
dans un infini grand, où ils ne peuvent atteindre, tandis
qu'eux, à la faveur de leur petitesse, en connaissant un
autre dans les dernières divisions de la matière et du
temps parmi ces êtres éphémères se doivent voir des
jeunesses d'un matin et des diciptudes d'un jour, s'ils
ont des histoires, ils ont des mois, des années, des
siècles, des époques proportionnées à la durée d'une
fleur, ils ont une autre chronologie que la nôtre, comme
ils ont une autre hydraulique et une autre optique, ainsi
à mesure que l'homme s'approche des éléments de la
nature, les principes de sa science s'évanouissent

Un arbre et des graines

.....il a épousé aussi la terre, l'écrasant soleil sur les


sentier de terre battue où passe une vache, la rivière
tiède, le puit que l'on anime en marchant sur sa poutre
horizontale, le crépuscule sur les toits de palmes, la
flamme rose des petits feux de bouse dans la nuit, il a
connu le bourg où passe l'inépuisable route; où sont les
acrobates, l'usurier, le petit temple aux dieux enfantins,
il a découvert les bêtes et les plantes recouvrables, la
tombée du soir sur le corps épuisé, la profondeur du
calme après la récolte, les raisons qui reviennent
comme le buffle revient du puit d'eau à la fin du jour, et
le sourire des enfants maigres , les années de disette,
son beau-père mort, il est devenu le chef de la maison.
une nuit de la deuxième année, l'inondation périodique
voie le bétail, emporte les habitations, soutenant sa
femme, conduisant deux de ses enfants, portant le
troisième, il s'enfuit dans la coulée de la boue
primordiale, l'enfant qu'il porte glisse de son épaule, il
lâche les deux autres et la femme pour le ressaisir; ils
sont emportés, à peine s'est-il redressé dans la nuit
emplie pur le fracas gluant, qu'un arbre arraché
l'assomme, l'épais torrent le jette sur un rocher; lorsqu'il
reprend à demi connaissance, seul l'entoure le limon où
décrivent des cadavres d'arbres chargés de singes....
Et je l'attend devant la foret, où flamboient immobile,
devant le grand arbre frémissant...et des graines.....!

La forêt

Dans la solitude de la forêt, Mehdi médite, le regard fixe


sur une petite feuille éclatante, la feuille commence à
trembler, bientôt le grand arbre tout entier frémit
comme au passage des moissons dans la luxuriance
immobile sur le sommeil des paons; c'est nous.
" Choisis entre tes souhaits, dit le bruissement des
feuilles dans le silence, quel souhait forme ai je, sinon
connaître le secret de ta maya ?
Soit, mais va me chercher de l'eau..."
dans la chaleur l'arbre flamboie.
L’ascète atteint le premier hameau, appelle les animaux
dorment, une jeune fille ouvre " sa voix était comme un
noeud d'or passé autour de son cou de l'étranger "
pourtant les occupants les traitent en familier en retour
longtemps attendu, il est des leurs depuis toujours, il a
oublié d'eau, il épousera la fille, et chacun attendait
qu'il l'épousât.

Les insectes
....et puis trop d'insectes me répugnaient, les papillons
sont presque tous beaux et la manie du collectionneur a
joué, vous connaissez l'histoire du conseiller aulique,
qui chipe un insecte rare à un collectionneur modeste
lequel s'en aperçoit dés le départ de son visiteur et
court après lui dans l'escalier, va-t-il se faire répondre
avec insolence qu'il devrait se soigner ? le conseiller
aulique avait imprudemment piqué l'insecte sur son
chapeau, moi au début, je n'étais pas maniaque, je n'ai
pas du tout étudier les lipidoptéres pour eux-mêmes;
vous comprenez, aujourd'hui on ne peut plus étudier
toute la nature, il faut donc choisir la chatière par
laquelle enter....
L’oiseau mange la pulpe, jamais le noyau, l'adaptation
est bien plus mystérieuse que la survie du plus apte,
alors a quoi est soumise cette nature semblable à un
gigantesque caméléon ?

Parfum d’une rose

Quand avait-je éprouvé à ce point le sentiment


d'assister à un spectacle dont les convives allaient
disparaître à l'aube ? c'était l'atmosphère des
gouvernements provisoires, des caprices du destin, rien
de l'occupation des palais illustres par les révolutions
embourgeoises mais rien non plus d'un gouvernement
où les grands chefs venus pour la remise des drapeaux
de la communauté, gravissaient marche à marche le
penon, la foule parlementaire s'écartait devant leurs
costumes de ténèbres et devant les griots qui
chantaient à reculons de gloire de leur race....et de
noble figure allongeaient lentement leurs volutes sur
des mélodies d'une nostalgie sans âge.
Dans la nuit hantée de cosmogonies royales et divines il
n'y avait pourtant jamais de création.
Il y a des êtres humains qui pensent :
il suffit que le parfum d'une rose
s'égare dans une prison
pour qu'au coeur du prisonnier
s'éveille en hurlant toute l'injustice du monde

L’art chinois

Sur la route de la soie, dans la province chinoise du


Gansu, existe un lieu mythique où, pendant des
dynasties, des pèlerins ont orné des centaines et des
centaines de grottes pour raconter la vie et l'œuvre de
Bouddha. Il demeure aujourd'hui 492 de ces cavités
peintes, à quelques kilomètres de la ville de Dunhuang
et ces merveilles sont aujourd'hui inscrites au
patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco.
Connues sous le nom de grottes des mille bouddhas ou
encore grottes de Mogao, elles ont fasciné les
explorateurs. Quoi d'étonnant alors à ce qu'elles aient
fait naître des légendes comme celle qui se racontera
sur la scène du Palais des congrès à partir de ce soir ?
Jusqu'au 24 février, les représentations des Songes sur
la route de la soie.
L'histoire débute dans la pénombre des lieux sacrés
quand, à l'orée du XXe siècle, le gardien du site
découvre des rouleaux de textes antiques jusqu'alors
inconnus. Déroulant l'un des manuscrits, il découvre, et
le public avec lui, l'histoire ancestrale du peintre Mogao.
Parti en quête des grottes, il s'était perdu en route et
serait mort de soif dans le désert si un jeune chef
militaire et sa troupe ne l'avaient secouru. Sauvé et
parvenu au lieu où il doit exercer son art, Mogao
retrouve quelque temps plus tard son sauveur, qui
s'avère être en réalité une jeune fille, la gracile Yueya.
Les deux jeunes gens dansent alors leur amour
naissant. Mais il n'y aurait pas d'histoire sans drame et
le père de Yueya s'oppose comme il se doit à leur union.
«C'est une légende très connue au pays, comme un
Roméo et Juliette à la chinoise, explique la critique, Ce
ne peut que plaire à tout le monde. » Il est vrai que
Mogao et Yueya vivent une tragédie universelle, toute
en bonds et en arabesques. Si bien qu'elle a entraîné
ces Songes sur la route de la soie de la Chine au Japon,

De l’Europe au sphinx

Vers la fin du sommeil milliaire de l'ère chrétienne, dont


le premier milliaire est né le sphinx, qui n'était pas
complètement dégagé, il n'était plus enterré mais il
parlait encore le langage des ruines qui sont en train de
se muer en site archéologique; la dégradation, en
poussant ses traits à la limite de l'informe, leur donne
l'accent des pierres et des montagnes sacrées, les
retombées de la coiffure encadrent comme les ailes des
casques barbares, la vaste face visée qu'efface encore
l'approche de la nuit, c'est l'heure où les plus vieilles
formes gouvernées raniment le lieu où les dieux
parlaient, chassent l'informe immensité et ordonnent
les constellations qui semblent ne sortir de la nuit que
pour graviter autour d'elles.
Qu'y a-t-il donc de commun entre la communion dont la
pénombre médiévale emplit les nefs et le sceau dont
les ensembles égyptiens ont marqué l'immensité entre
toutes les formes qui captent leur part d'insaisissable ?
Pour toutes, à des degrés divers, le réel est apparence,
et autre chose existe, qui n'est pas apparence et ne
s'appelle pas toujours Dieu.
l'accord de l'éternel dérive de l'homme avec ce qui le
gouverne ou l'ignore, leur donne leur force et leur
accent, la coiffure angulaire du sphinx s'accorde aux
pyramides mais ces formes géantes montent ensemble
de la petite chambre funéraire qu'ils recouvrent de
cadavres embaumes qu'ils avaient vouer à l'éternité.
L'Europe trouvait, dans l'absence du voile musulman,
l'apparition de visages d'une douloureuse pureté, ce qui
marquait ces faces n'était pas la nudité, mais le travail,
l'inquiétude, le rire, la vie dévoilée, était-ce parce que la
mode avait transformée les costumes, ou à cause d'une
sourde hâte sous la non-chalence du soir ? devant la
race jadis familière que brouillait autour de nous le soir
des vieux pont avec ses cannes, ses mannequins à
moustaches, ses tangos et ses navires de guerre au
loin, il nr semblait pas seulement rentrer en Europe
mais aussi rentrer dans le temps, jeté a quelque rive du
néant ou d'éternité, on en contemplait la confuse
coulée, aussi séparé d'elle que de ceux qui avaient
passé, avec leurs angoisses oubliées et leurs contes
perdus, dans les rues des premières dynasties de
Babylone dans les oasis diminuées par les tours de
silence à travers la musique et l'odeur du pain chaud
des ménagères se hâtaient, un filet sous le bras, un
marchand de couleurs posait ses volets arlequins où
s'attardait un dernier rayon , la sirène d'un paquebot
appeler un commis en calotte qui rapportait un
mannequins sur le dos, à l'intérieur d'un étroit magasin
plein d'ombres.....sur la terre.

Gandhi et le message

Gandhi était alors présent dans toute l'inde, par son


oeuvre, par son exemple, par son image, pour l'Europe,
il n'était déjà plus qu'un libérateur aux mains pures, une
figure de sainteté, avec le pittoresque qui accompagne
tant de saints, soeur tourière opiniâtre au large sourire
sans dents, vêtue d'une humble étoffe populaire portée
comme l'uniforme de la liberté, bien que l'inde
commençât à voir en lui le dernier avatar de vichnou,
tels grands pans dans sa biographie y demeuraient
précis.
la prédication de 1920 sous un vaste banian, puis la
foule sur les bords de la sabarnmati; le massacre
d'amnistie, les doigts de sa main gauche dressés, et
désignés à la foule comme les devoirs de l'inde, le
bûcher insolite fait d'habits européens, de cols, de
bretelles jetés par ceux qui désormais ne porteraient
plus que le kali et sur lequel brûleraient les chapeaux
enflammés, précurseur de bûchers funéraires devant
lequel on réciterait la bhaganad dita et la
désobéissance civile, la non coopération commence le
jour de la mort de tilok et surtout, la marche pour le sel.
la liberté doit être cherchée entre les murs des prisons
avait dit Gandhi et Nehru, les mêmes n'avaient pas été
tout à fait des prisons, on l'avait pas été longtemps,
dont je m'étais évadé facilement, malgré les souliers
trop petits; vaste pré changé en zone, feux roses de
l'aube, charrettes sur la route au-delà des barbelés,
boites de conserves ensanglantées, masures
babyloniennes faites de piliers trapus, de drains et de
branches, où des soldats écrivaient des lettres qui ne
partiraient pas, recroquevillés comme les momies du
perou.....
L’histoire fait partie des biographies du Bouddha, de
son lien avec la nature, si faible dans l'évangile et que
nous n'avons retrouvé que dans les aporryphes qui ont
inventé le boeuf et l'âne et chez saint François, les
oiseaux d'augure, le vol des geais qui font volte face
dans le ciel au moment où le Bouddha entre dans le
nirvana, les gazelles qui écoutent la prédication, il est
possible que la respiration d'une foule énorme faune
fait tomber les fleurs fragiles.....

Le Gange

.....un épervier suivait notre bateau, entre les feux


toujours renouvelés des bûchers et les piles de bois des
crémations, dans le battement du fleuve couleur de
chanvre comme la cité, une voix silencieuse citait en
moi " voici les eaux sacrés du Gange qui sanctifient la
bouche entrouverte des morts...." la grande prière de
l'inde, que connut sans doute l'occident lorsque les
premières volées de cloches éveillent le peuple fidèle
dans sa mérovingienne, montait de cette multitude que
depuis tant d'années salut le même fleuve et le même
soleil par les chants et par les mêmes crémations qui
brûlaient négligemment ce que l'occident appelle la
vie....

De même qu'on rejette des vêtements


usés,
De même, ce qui est vêtu d'un corps,
rejette les corps usés...

Le Nil

Le lent flot du Nil a reflété les files désolées de la bible,


l'armée de Cambyse et celle d'Alexandre, les cavaliers
de Byzance et les cavaliers d'Allah, les soldats de
napoléon, lorsque passe au-dessus de lui le vent de
sable, sans doute ma vieille mémoire mêle-t-elle avec
indifférence l'éclatant poudroiement du triomphe de
Ramsès, a la stricte poussière qui retombe derrière les
armées vaincues, et le sable dimpé, le Nil retrouve les
montagnes sculptées, les colosses dont l'immobile reflet
accompagne depuis si longtemps son murmure
d'éternité, regarde, vieux fleuve dont les crues
permirent aux astrologues de fixer la plus ancienne date
de l'histoire, les hommes qui emporteront ces colosses
loin de ses eaux fécondes et destructrices, ils viennent
de toute la terre, que la nuit tombe et tu reflétera une
fois de plus les constellations sous lesquelles ISIS
accomplissait les rites funéraires, l'étoile que
contemplait Ramsès.
mais le plus horrible des ouvriers qui sauvera les
effigies d'ISIS et de Ramsès te dira ce que tu sais depuis
toujours et ce que tu entendras pour la première fois, "
il n'est qu'un acte sur lequel ne prévale ni l'indifférence
des constellations, ni le murmure éternel des fleuves "
c'est l'acte par lequel l'homme arrache quelque chose à
la mort "
Ici je pensais aux dieux transformés en statues à la
dresse du retour éternel à peine visible dans la nuit de
son hypologie de Karnak, au sphinx, les dieux ne
meurent pas, ils perdent leurs pouvoirs de royauté,
mais leur appartenance au domaine à jamais
inconnaissable qu'ils suggéraient, qu'ils fussent nés de
l'autre monde égyptien, ou qu'il fut né d'eux, ils
n'étaient plus près de lui, que des poissons hors de
l'eau, des personnages de contes, des figures
qu'importaient aux interprétations successives d'Hornis
et d'Osiris ? les dieux n'ont pas de sens, si l'olympe n'en
a plus, Anubis l'embaumeur n'a pas de ses, si e mode
des morts n'en a plus, chacun des dieux avait
appartenu à l'insaisissable mode de vérité qu'avait
adoré les hommes, l'Egypte avait rappelé Osiris à la vie
par ses prières et nous l'y rappelions par sa forme et
par sa légende, partout sauf par la prière, il ne
renaissait ni dans la vérité ni dans l'inconnu, mais dans
les salles éclatantes du monde de l'art qui allait
succéder à cette cargaison de siècles d'un vaisseau de
pharaons échoués chez les pachas, la métamorphose
des doubles des civilisations descendait le triste escalier
du musée du Caire entre les perruques des prêtres et
les peaux de panthères constellées d'étoiles d'or, à
travers un cimetière de dieux.

Le style du discours

Quand on parle d'un des plis originaux parmi les


maîtres orateurs, mais aussi du plus naturel peut-être
de tous, faut-il après s'être risqué, par quelque
considérations et quelques exemples, donner une idée
de son esprit, de son génie et tout ensemble de son
coeur et de son âme, faut-il s'attacher à définir, s'il se
peut son style ? Est ce bien nécessaire ? N’est ce pas
affronter le danger de se répéter, en variant plus ou
moins les termes ? entreprendre de caractériser dans
l'oeuvre d'un seul orateur, où la forme tient au fond de
si prés, le style pris à part, n'est ce pas recommencer à
peindre ou à essayer de peindre le penseur et l'homme.
Si la parole dans la prédication, égale, à l'occasion, en
grandeur, en sublime, la parole dans l'oraison funèbre,
et si en mille endroits elle la dépasse, oui, la dépasse en
chaleur, en véhémence, en liberté, en hardiesse, en
familiarité, en douceur, en pathétique insinuant et
tendre, en vérité et par conséquent en puissance, quoi
d'étonnant ?
Dans cette redirection des âmes par la parole publique,
tout ce qui unissait en lui de génie, de sensibilité,
d'imagination de foi simple et forte et de religieuse
ardeur et ce nous l'oublions pas, de science sacrée et
profane et d'humaine culture.
Tout cela, de concert, s'est produit, s'est déployé plus
librement, plus complètement, avec plus d'ampleur et
d'éclat que dans tout autre voies sacerdotales où ses
pas demeurent, si glorieusement imprimées, parce que
dans le sermon, la ^plus large de toutes, la plus
féconde, la plus exaltante, la plus sainement
passionnante, s'ouvrait devant lui.
La genèse de cette incomparable éloquence est très
simple, elle n'est autre que celle que dans l'éloge d'un
des premiers et vénérés supérieurs de l'oratoire.

L’Europe du sphinx

Vers la fin du sommeil milliaire de l'ère chrétienne, dont


le premier milliaire est né le sphinx, qui n'était pas
complètement dégagé, il n'était plus enterré mais il
parlait encore le langage des ruines qui sont en train de
se muer en site archéologique; la dégradation, en
poussant ses traits à la limite de l'informe, leur donne
l'accent des pierres et des montagnes sacrées, les
retombées de la coiffure encadrent comme les ailes des
casques barbares, la vaste face visée qu'efface encore
l'approche de la nuit, c'est l'heure où les plus vieilles
formes gouvernées raniment le lieu où les dieux
parlaient, chassent l'informe immensité et ordonnent
les constellations qui semblent ne sortir de la nuit que
pour graviter autour d'elles.
Qu'y a-t-il donc de commun entre la communion dont la
pénombre médiévale emplit les nefs et le sceau dont
les ensembles égyptiens ont marqué l'immensité entre
toutes les formes qui captent leur part d'insaisissable ?
Pour toutes, à des degrés divers, le réel est apparence,
et autre chose existe, qui n'est pas apparence et ne
s'appelle pas toujours Dieu.
l'accord de l'éternel dérive de l'homme avec ce qui le
gouverne ou l'ignore, leur donne leur force et leur
accent, la coiffure angulaire du sphinx s'accorde aux
pyramides mais ces formes géantes montent ensemble
de la petite chambre funéraire qu'ils recouvrent de
cadavres embaumes qu'ils avaient vouer à l'éternité.
L'Europe trouvait, dans l'absence du voile musulman,
l'apparition de visages d'une douloureuse pureté, ce qui
marquait ces faces n'était pas la nudité, mais le travail,
l'inquiétude, le rire, la vie dévoilée, était-ce parce que la
mode avait transformée les costumes, ou à cause d'une
sourde hâte sous la non-chalence du soir ? devant la
race jadis familière que brouillait autour de nous le soir
des vieux pont avec ses cannes, ses mannequins à
moustaches, ses tangos et ses navires de guerre au
loin, il nr semblait pas seulement rentrer en Europe
mais aussi rentrer dans le temps, jeté a quelque rive du
néant ou d'éternité, on en contemplait la confuse
coulée, aussi séparé d'elle que de ceux qui avaient
passé, avec leurs angoisses oubliées et leurs contes
perdus, dans les rues des premières dynasties de
Babylone dans les oasis diminuées par les tours de
silence à travers la musique et l'odeur du pain chaud
des ménagères se hâtaient, un filet sous le bras, un
marchand de couleurs posait ses volets arlequins où
s'attardait un dernier rayon , la sirène d'un paquebot
appeler un commis en calotte qui rapportait un
mannequins sur le dos, à l'intérieur d'un étroit magasin
plein d'ombres.....sur la terre.
Au roi… ! Poème….

Ce sont faits inouïs, Grand Roi, que tes victoires!


L'avenir aura peine à les bien concevoir;
Et de nos vieux héros les pompeuses histoires
Ne nous ont point chanté ce que tu nous fais voir.

Quoi! Presque au même instant qu'on te l'a vu résoudre,

Voir toute une province unie à tes États!


Les rapides torrents et les vents et la foudre
Vont-ils, dans leurs effets, plus vite que ton bras?

N'attends pas, au retour d'un si fameux ouvrage,


Des soins de notre muse un éclatant hommage.
Cet exploit en demande, il le faut avouer;

Mais nos chansons, Grand Roi, ne sont pas si tôt prêtes;


Et tu mets moins de temps à faire tes conquêtes
Qu'il n'en faut pour les bien louer.

Liberté d’expression

Le "on dit" et le "qu’en dira-t-on" font fureur dans la


cité, tout devient suspicion. La beauté, la vraie, celle
impalpable de l’intérieur est alors en danger et, dans
son sillon, la confiance, l’amitié et l’amour.

L’équilibre de la vie en société demande une vraie


communication, c’est-à-dire un système d’échanges
parfaits où la voix, le corps, le son et le mouvement ne
deviennent qu’une forme harmonieuse d’expression
entre les humains.

C’est la recherche de cette liberté


d’expression qui donne l’axe de ce
spectacle, ou comment être
non seulement en harmonie avec autrui,
mais tout d’abord avec soi-même.

Le discours

Son discours avait répondu, indirectement à la même


question.
c'était un discours conservation, du tout le plus simple
qui commençait pas "comme vous le savez je m'affaire
dans le domaine de la politique...."
mais on venait vite à dire que la meilleure politique
tente de lutter contre la destruction que la science
apporte avec elle et contre la violence que l'humanité
porte en elle or nous avons échoué, depuis tant
d'années, tant de générations, il doit y avoir une autre
voie que celle que pratiquent les hommes de ma sorte
et de ma profession, des gens de bonne volonté se
rencontrent discutent d'un brave monde nouveau, d'un
brave monde uni, ou de toutes les nations n'en faisait
qu'une ou de coopération et d'amitié, cette bonne
volonté est vaine parce qu'elle est coupée de l'action
réelle qui devrait résoudre le problème réels, nous ne
pouvons pas penser sur les ailes du vent d'autre part,
s'il est essentiel que nous ayons les pieds par terre, il
l'est également que nos têtes ne restent pas au niveau
du sol, ce qui méritait attention dans la bouche du chef
de l'idéalisme politique le plus efficace que le monde ait
reconnu.
Il manque à l'humanité quelque chose d'essentiel, qui ?
Une sorte d'élément spirituel, qui tienne en bride le
pouvoir scientifique de l'homme moderne, il est
maintenant clair que la science est incapable d’
(ordonner la vie, une vie est ordonnée par des valeurs,
la nôtre mais aussi celles des nations et peut-être celle
de l'humanité.
La refonte de l’expression littéraire

Il ne s'agit pas d'une simple refonte de l'expression


littéraire, c'est à la littérature elle-même à laquelle on
réclame des comptes, quels sont ses fondements, à
quelle vérité peut-elle prétendre ?
Bien entendu dans le même temps, beaucoup
écrivaient encore des poèmes, le roman réaliste
conservait ses lecteurs, le théâtre traditionnel affichait
complet, les avant-gardes s'effondrant avec les illusions
politiques, certains firent comme s'il ne s'était rien
passé, d'autres se murent dans le silence, d'autres
encore suivent voie de la modernité, le symptôme d'une
inquiétude authentique quant à la validité de nos
langages.
Si la poésie signifie d'abord re-flexion de la langue sur
elle-même, il est facile de comprendre, la place
primordiale qui lui revient dans la démarche des
contemporains, qui tout en travaillant dans le genre
établi n'en accordent pas à certaines oeuvres un rôle
majeur, irriguer en quelque sorte l'écriture au moyen
d'un langage en quête de sa propre souveraineté, ou à
presque définir l'esprit du mythe.
Il faut bien le dire, la notion de mythe prête à bien des
confusions, l'appréhender en tant que récit fondateur
d'une communauté nous situe d'emblée à l'extérieur de
celle-ci, et nous risquons vite de jeter sur elle un regard
dominateur, la traduction de mythe par fable nous rend
de même complice de la dépréciation du mythe par le
discours philosophique, il n'est plus qu'un auxiliaire
didactique de la raison.
Il existe deux attitudes face au mythe, celle qui consiste
à le considérer tout au plus comme un objet d'étude, un
ornement de rhétorique, la référence obligée des
humanités, un signe de distinction sociale, et celle qui
voit en lui une parole, une connaissance vive, c'est bien
là la refonte de l'expression littéraire.
Le droit nouvelle conception

Le droit est par nature un domaine privilégié de


l'activité décisionnelle (...) la décision juridique fait de
plus en plus l'objet de simulations : l'intelligence
artificielle appliquée au droit est même devenue un
champ disciplinaire bien structuré avec ses revues et
ses colloques. (...) Le champ de l'intelligence artificielle
et du droit s'est constitué autour de deux motivations
différentes : théorique et pratique. (...) On a cherché à
faire des systèmes d'information juridique intelligents,
qui pouvaient assister les juristes dans leurs activités de
diagnostic ou de prédictigiciels et de connaissances
susceptibles de simuler le raisonnement d'un expert
dans un domaine d'application particulier. .
mais il reste à savoir que l'élaboration de nouvelles lois
est assujettie à différentes sciences et observations
empiriques, l'outil décisionnel est une conception
opposée à la conception traditionnelle tellement
descriptive et non projective, les systèmes intelligents
ne peuvent présenter que des perspectives de
simulation , mais tellement différents de la réalité, qui
,elle doit rester humaniste dans son essence et non
point robotiser l'homme conformément aux normes
sociales et juridiques préfabriquées, la tolérance dans
l'action et la conscience humaine tant reliée à la
résistibilité juridique font de sorte que l'homme ne doit
pas seulement se conformer à un dictionnaire de lois
mais bien à une grammaire de la liberté.

le thème sensible de la détention et des droits de


l’homme au regard de l’apport de la Convention et de
la jurisprudence relatifs aux conditions de vie au sein
des établissements pénitentiaires, le développement
progressif du droit pénitentiaire, considéré par d’aucuns
comme une « révolution tranquille » et par d’autres
comme une illusion, l’intervenante examine les
conditions d’application de l’article 3 (interdiction de la
torture et de traitements inhumains et dégradants) aux
questions de détention. Il appert que la détention
ordinaire n’entre pas dans le champ d’application de
l’article 3. Le juge rappelle à cet égard que les critères
d’applicabilité de l’article 3 se trouvent appréciés au
regard de l’intention, de l’exigence d’un seuil minimum
de gravité et de l’absence de justification. Ces critères
amènent à examiner le problème des traitements
objectivement inhumains et dégradants, celui des
conditions de détention dans des quartiers spéciaux
(quartiers de haute sécurité) ou dans des situations
particulières (régime de détention des détenus âgés ou
malades). Alors que les situations se complexifient avec
un usage accru de la violence dans la prison, l’analyse
de différentes affaires permet de mettre en exergue
l’évolution jurisprudentielle croissante vers une prise en
compte plus large des conditions de détention des
personnes, appréciées au regard de leur conformité à la
dignité humaine.
A ce niveau la résolution des sanctions prévues pour
violations des droits de l'homme sortent du cadre de la
simulation par système intelligent et relèvent de
l'amnistie internationale par pétition.

Nouvel humanisme

Edmond Husserl donna deux conférences intitulées


Introduction à la phénoménologie transcendantale. Il
voulait expliquer au public français le sens et l'essence
de sa philosophie. C'est connu, ces conférences revues
et augmentées par l'auteur furent publiées en 1931
sous le titre de Méditations cartésiennes. Dans cette
œuvre, Husserl approfondit les thèmes de la
subjectivité transcendantale et du rapport de celle-ci
avec le monde et les autres subjectivités. Il renoue ainsi
le fil du discours commencé trois siècles auparavant par
Descartes dans ses Méditations.
Je me suis permis d'évoquer cet événement, car la
pensée du Nouvel Humanisme doit beaucoup à la
phénoménologie husserlienne, non seulement en ce qui
concerne nombre de ses idées mais surtout en ce qui
concerne sa méthode d'investigation philosophique,
mais cela deviendra clair avec la suite de mon exposé.
On pourrait même dire que, par certains aspects, le
Nouvel Humanisme constitue une application de la
méthode phénoménologique au champ de la
psychologie et de la sociologie, lesquelles sont encore
aujourd'hui dominées par un ensemble d'idées de type
naturaliste du 19e siècle.
Mais venons-en aux contenus de cette conférence.
Avant tout, je chercherai à présenter les aspects
principaux de mon ouvrage, Interprétations de
l'Humanisme, ainsi que les motivations qui m'ont
poussé à l'écrire, et les quelques conclusions auxquelles
j'ai abouti au terme de mon investigation historico
philosophique. Ceci servira de préalable pour
comprendre le sujet de cette conférence qui cherche au
fond à répondre aux questions suivantes : qu'est ce que
le Nouvel Humanisme ? Quel est le sens de son
apparition dans l'arène philosophique et politique ?
Quelles sont ses conceptions fondamentales de l'être
humain et de la société ? Quelles sont ses réponses à la
situation de crise généralisée que nous vivons ? Et
quelles sont ses propositions pour la construction d'une
civilisation globale en ce nouveau millénaire.

Il faut lire et encore lire

L'homme fût formé d'abord aux sciences, c'est à dire


qu'il connut de bonne heure comment les choses de la
nature sont liées entre elles et varient ensemble,
pourvu de ces connaissances et y exerçant sa forte
tête, une des mieux faites sans doute que l'on ait vu, il
vécut pourtant maladroitement, c'est avec une vue fort
précise de l'ordre extérieur, qu'il se trouvait comme un
enfant au milieu de l'ordre humain, source principale de
nos passions, aussi faut-il dupe des sentiments et de
l'imagination suivant les impulsions de son coeur
généreux en vrai sauvage qu'il était, c'est l'aventure de
beaucoup, mais cette forte tête sut du moins réfléchir
sur ses propres malheurs et découvrir en sa maturité ce
qui avait manqué à sa jeunesse, venant aux poètes, aux
artistes et en somme aux signes humains vers sa
quarantième année, il finit par où il aurait du
commencer, ce qui est la politesse dans la série la plus
étendue et l'éducation à proprement parler.
Nous naissons du tissu humain, et dans le tissu humain
peu à peu relâche mais toujours fort et impossible à
rompre, nous grandissons, l'enfant est malheureux par
ses propres espérances et par ses petits chagrins qu'il
croit grands, le plus pressé est de se donner de l'air, et
de reporter les hommes qui nous entourent à distance
de vue, les nourrices quoi quelles y fassent attention,
ne nous conduisent pas loin, il faut lire autre chose que
le visage des nourrices et leur naïf parler, il faut lire et
cela s'étend fort loin.....
Il faut lire et encore lire, l'ordre humain se montre dans
les règles, et c'est une politesse que de suivre les
règles, même orthographiques, il n'est point de meilleur
discipline, le sauvage animal, car il est né sauvage se
trouve civilisé par là, humanisé sans qu'il y pense et,
seulement par le plaisir de lire, où sont les limites ? Car
les langues modernes et les anciennes aussi nous y
servent de mille manières, faut-il donc lire toute
l'humanité, toutes les humanités comme on dit ?
Des limites, je n'en vois point, je ne conçois point
d'homme, si lent et grossier qu'il puisse être par nature,
et quand il serait destinée aux plus simples travaux, je
ne conçois point d'homme qui n'ait premièrement
besoin de cette humanité autour et déposée dans les
grands livres.
Lecture

L'homme fût formé d'abord aux sciences, c'est à dire


qu'il connut de bonne heure comment les choses de la
nature sont liées entre elles et varient ensemble,
pourvu de ces connaissances et y exerçant sa forte
tête, une des mieux faites sans doute que l'on ait vu, il
vécut pourtant maladroitement, c'est avec une vue fort
précise de l'ordre extérieur, qu'il se trouvait comme un
enfant au milieu de l'ordre humain, source principale de
nos passions, aussi faut-il dupe des sentiments et de
l'imagination suivant les impulsions de son coeur
généreux en vrai sauvage qu'il était, c'est l'aventure de
beaucoup, mais cette forte tête sut du moins réfléchir
sur ses propres malheurs et découvrir en sa maturité ce
qui avait manqué à sa jeunesse, venant aux poètes, aux
artistes et en somme aux signes humains vers sa
quarantième année, il finit par où il aurait du
commencer, ce qui est la politesse dans la série la plus
étendue et l'éducation à proprement parler.
Nous naissons du tissu humain, et dans le tissu humain
peu à peu relâche mais toujours fort et impossible à
rompre, nous grandissons, l'enfant est malheureux par
ses propres espérances et par ses petits chagrins qu'il
croit grands, le plus pressé est de se donner de l'air, et
de reporter les hommes qui nous entourent à distance
de vue, les nourrices quoi quelles y fassent attention,
ne nous conduisent pas loin, il faut lire autre chose que
le visage des nourrices et leur naïf parler, il faut lire et
cela s'étend fort loin.....
Il faut lire et encore lire, l'ordre humain se montre dans
les règles, et c'est une politesse que de suivre les
règles, même orthographiques, il n'est point de meilleur
discipline, le sauvage animal, car il est né sauvage se
trouve civilisé par là, humanisé sans qu'il y pense et,
seulement par le plaisir de lire, où sont les limites ? Car
les langues modernes et les anciennes aussi nous y
servent de mille manières, faut-il donc lire toute
l'humanité, toutes les humanités comme on dit ?
Des limites, je n'en vois point, je ne conçois point
d'homme, si lent et grossier qu'il puisse être par nature,
et quand il serait destinée aux plus simples travaux, je
ne conçois point d'homme qui n'ait premièrement
besoin de cette humanité autour et déposée dans les
grands livres.

Le peron

Nous approchons peu à peu du peron, je le regarde,


extraordinaire puissance de l'allusion, je sais qu'il va de
nouveau intervenir sur la jeunesse ? Sur l'armée ?
Aucun homme n'aura sa puissance secoué l'histoire, la
marche intellectuelle le plein mieux que tel trait
personnel et sa décision sera brutale et acharnée, il
hésite encore, et il y a quelque chose d'épique dans
cette hésitation dont je ne connais pas l'objet, il a voulu
refaire le pays, et il l'a refait, mais il veut aussi la
révolution ininterrompue avec la même fermeté, et il lui
est indispensable que la jeunesse le veuille aussi.
je pense à la révolution permanente se referait à un
autre contexte et je n'ai connu qu'après la
défaite....l'homme lentement marche à coté de moi est
hanté pas plus que la révolution ininterrompue par une
pensée géante dont nous n'avons parlé ni l'un, ni
l'autre.

Civilisation

De cette civilisation que connaissais-je réellement ? Ses


arts, sa pensée, son histoire, comme des grandes
civilisations mortes à cela prés que j'avais entendu sa
musique et que j'avais rencontré quelques sages, ce qui
n'était pas sans importance dans un pays dont la
pensée religieuse exprime une vérité qui ne doit pas
d'abord éprouvé " je n'avais pas la présomption de
connaître" au passage une pensée qui avait résisté à
dix-sept conquêtes et à deux milliaires, j'essayais de
saisir les grandes rumeurs dont elle m'obsédait.
l'homme peut éprouvé la présence de l'être universel
dans tous les êtres et de tous les êtres dans être
universel; il découvre alors l'identité de toutes les
apparences fussent-elles le plaisir et la souffrance de la
vie et de la mort, devant lui-même et dans l'être, il peut
atteindre en lui-même l'essence qui transcende ses
âmes transmigrées, et en épanouir l'identité avec
l'essence d'un monde éternel retour, auquel il échappe
par sa communion ineffable avec lui, mais il sa dans la
pensée quelque chose de fascinant et de fasciné, qui
tient au sentiment qu'elle nous donne de gravir une
montagne sacrée dont la cime révèle toujours d'avance
dans l'obscurité à la lueur de la torche qu'elle porte,
nous connaissons ce mouvant par quelque uns de nos
saints et de nos philosophes; mais c'est dans le pays
seul, que l'être, conquis sur l'apparence et la
métamorphose universelle, ne se sépare pas d'elles
mais en devient parfois inséparable " à la façon des
deux faces d'une médaille" pour suggérer le chemin
d'un inépuisable absolu qui transcendait jusqu'à
l'être......

Esthétique des beaux arts

Une sensibilisation par une comparaison de l'effet de


l'état des moeurs et des esprits sur les beaux-arts
lorsque, partant d'un pays méridional, vous remontez
vers le nord vous vous apercevez qu'en étant dans une
certaine zone on voit commencer une certaine espèce
de culture et une espèce particulière de plantes,
d'abord l'oranger et l'aloès, un peu plus tard l'olivier et
la vigne, ensuite le chêne et l'avoine, un peu plus loin le
sapin, à la fin les mousses et les lichens, c'est la zone
qui est leur condition d'existence, c'est elle qui par sa
présence ou son absence, les détermine à paraître ou à
disparaître, en un mot la zone est un certain nombre de
circonstances régnantes, analogues dans leurs genre à
ce que nous appelons tout à l'heure l'état général de
l'esprit et des moeurs? De même qu'il y a une
température physique qui par ses variations détermine
l'apparition de telle ou telle espèce de plante, de même
il y a une température morale qui par ses variations
détermine l'apparition de telle ou telle espèce d'art.
L'artiste doit aussi se diriger vers un certain
personnalisme qui ne prétend pas apporter une
philosophie entièrement nouvelle, mais plutôt une
direction de pensée qui intègre des thèses qu'on
retrouve dans diverses philosophies, dans le sens du
dialogue, nous pouvons dire que la personne n'est ni
l'individuel ni l'universel mais bien plutôt un au-delà qui
commande une certaine tension entre l'individuel et
l'universel et il en est de même pour l'art personnaliste.

La réhabilitation des arts

Art, terme abstrait et métaphysique, on a commencé


par faire des observations sur la nature, le service,
l'emploi, les qualités des êtres et de leurs symboles,
puis on a donné le nom de sciences ou d'art, au centre
ou point de réunion, auquel on a rapporté les
observations qu'on avait faites pour en former un
système, ou de règles, ou d'instruments et de règles
tendant à un même but, car voila ce que c'est que l'art
en général.
Dans la recherche de l'origine des sciences et des arts,
c'est l'industrie de l'homme appliqué aux productions
de la nature ou par ses besoins ou par son luxe, ou par
son amusement, ou par sa curiosité....etc., qui a donné
croissance aux sciences et aux arts et ses points de
réunion, de nos différentes réflexions, ont reçu les
dénominations de science ou d'art selon la nature de
leur objets formels, comme disent les logiciens, si
l'objet s'exécute, la collection et la disposition technique
des règles selon lesquelles il s'exécute s'appellent art, si
l'objet est contemplé seulement sous différentes faces,
la collection et la disposition technique des
observations relatives à cet objet s'appellent science,
ainsi la métaphysique est une science et la morale est
un art, il en est de même de la théologie et de la
pyrotechnie, il est évident, par ce qui précède que tout
à sa spéculation et sa pratique, la spéculation qui n'est
autre chose que la connaissance in opérative des règles
de l'art, sa pratique qui n'est que l'usage habituel et
non réfléchi des mêmes règles, il est difficile, pour ne
pas dire impossible, de pousser loin la pratique sans la
spéculation et réciproquement de rien posséder la
spéculation sans la pratique, il y a dans tout art un
grand nombre de circonstances relatives à la matière,
aux instruments et à la manoeuvre que l'usage seul
apprend, c'est à la pratique de présenter les difficultés
et a donner les phénomènes et à lever les difficultés,
d'où il s'en suit qu'il n'y a guère qu'un artiste sachant
raisonner qui puisse bien parler de son art.
La distribution des arts en libéraux et en mécaniques,
et c'est en examinant les produits des arts, on s'est
aperçu que les uns étaient plus l'ouvrage de l'esprit que
des mains et qu'au contraire d'autres étaient plus
l'ouvrage de la main que de l'esprit, telle est en partie
l'origine de la prééminence que l'on accordée à certains
arts sur d'autres, et de la distribution qu'on a faite des
arts, en arts libéraux et arts mécaniques.
Le but des arts en général peut s'expliquer comme suit,
l'homme n'est que le ministre ou l'interprète de la
nature, il n'entend et ne fait qu'autant qu'il a de
connaissance ou expérimentale, ou réfléchie, des êtres
qui l'environnent, et de la langue des arts, on trouve la
langue des arts très imparfaite par deux causes; la
disette des mots propres et l'abondance des
synonymes.
Nous invitons les artistes à prendre à leur côté conseil
des savants, et à ne pas laisser périr avec eux les
découvertes qu'ils feront, qu'ils sachent que c'est se
rendre coupable d'un larcin envers la société que de
renfermer un secret utile, et qu'il n'est pas moins vil de
préférer en ces occasions l'intérêt d'un seul à l'intérêt
de tous, surtout s'ils se rendent communicatifs, on les
débarrassera de plusieurs préjugés, et surtout de celui
où ils sont presque tous, que leur art a acquis le dernier
degré de perfection.

Mon article

D'après mes observations, très peu d'auteurs résistent


à celle de dire, avec ce mélange de modestie qui
prévient les reproches et d'approbation manifeste de
soi-même ou d'autres étaient peut-être passés maîtres,
exactement couvrent ces bonnes choses à vu e jour, et
j'ai remarqué que les auteurs qui ont un peu honte de
ces exercices d'appréciation d'eux-mêmes, les font
procédé d'excuses,; puis s'y livrent hardiment de toute
façon, et peut-être le dirions-nous, écrire est un travail
long et solitaire; derrière les problèmes de pensée et de
composition rôdent toujours ces questions redoutables;
es-ce cette page-ci qui montrera le vide de la coquille?
Est-ce ici et maintenant qu'on me trouvera en défaut?
Aussi comme à l'homme politique au moment où les
bulletins de vote sont comptés et au champion de boxe
au moment où l'arbitre lui lève le bras peut-être devrai-
on nous accorder notre petit moment de gloire, peut-
être peut-on m'accorder le mien, il est possible en outre
que les douleurs d'enfantement de cet article aient été
plus vive que la plupart.
je crois que presque tout l monde est heureux de
témoigner devant une commission amicale ou même
indirectement sévère, vous êtes alors un oracle, un
oracle mineur, bien sûr mais possédant un savoir
important pour l'avenir.
Vos paroles sont couchées sur un procès-verbal
impérissable que personne ne lit, hélas! Des
journalistes, un ou deux tout au moins, sont présents
pour transmettre au monde le meilleur de votre pensée
ou, plus souvent, le pire, car le pire étant improbable
possède l'attrait de la nouveauté et parait plus
susceptible de mériter une manchette.
Il y a un public; sauf pour enquête extrêmement
dramatique, il est toujours à peu prés le même, a part
les observateurs des départements ministériels qui
démontrent la corruption, et des élus dont ils dénoncent
le sommeil parlementaire.....

La philosophie de l’apocalypse et philosophie de la paix

En ce temps là, les hommes chercheront la mort,


Mais la fin de la vie, ils ne connaîtront pas.
Plus que jamais, ils désireront le trépas
Qui, loin d’eux, s’enfuira pour qu’ils souffrent encor.’
Chapitre IX, verset 6. Nouvelle traduction de
‘l’Apocalypse de Saint Jean’. En le feuilletant, des rimes
et des alexandrins, à première vue, ce chapitre est plus
que réel et difficile à renier dans les trois religions, mais
il n’en est rien de notre article. En effet, les mots
coulent seuls et sont naturels, sans accrochage, avec
bien sûr des propos d’époque. Après l’histoire est ce
qu’elle est, mais très intéressante à lire pour l’info et
son thème. Cet est donc une très bonne action de
remonter à la surface cette croyance vieillie et un peu
obsolète, mais aussi de connaître un livre très
controversé, au travers des siècles, de l’histoire de la
religion chrétienne et découvrir que l'antéchrist est à
casablanca.

Lire ‘l’Apocalypse’ permet de se la répéter après. Dans


le dernier article de top chrétien j'ai rencontrer jésus
aux nations unies je réponds j'ai rencontré l'antéchrist à
la délégation provençiale il est question de ces versets
(c’est tellement urgent de replacer la citation dans son
contexte). L’apocalypse est vécue par les humains à
Casablanca
La limpidité des mots interloque pour un ouvrage
d’origine vieille. Nouvelle traduction nécessaire pour
nous contemporains, avec une véritable recherche dans
le travail pour la poésie et la mise en lignes. Comme dit
au début, ici tout en rimes et en alexandrins, mais la
profondeur réside dans la longueur du texte, pourtant
‘que’ d’une petite centaine de pages, mais trouver les
formulations rimantes Malgré un découpage en pseudo
chapitres religieux, c’est clair, c’est simple, ça coule, ça
fait un peu frémir par le thème aussi (chapitre XVII
avec Babylone/péchés/femme/mystère).
L’histoire : Jean est élu pour la dure tâche de
retranscrire aux hommes l’épisode de l’apocalypse,
auquel il est témoin. Malgré ses appels au calme et ses
préventions contre le Mal, Dieu est impuissant face à la
perfidie et aux péchés des hommes sans cesse
croissants, même si tout était déjà écrit. Du coup, le
Malin revient sur Terre pour exterminer l’espèce
humaine. Vision des cieux : même si les humains, c’est
de la racaille comme la tribu de khmis-zemmamra, on
ne va quand même leur redonner une chance (en sous-
entendu machiavélique : s’ils crèvent tous, on existera
plus non plus et doivent être fusillés). Ainsi lutte contre
le Mal est le Bien, avec des anges, des dragons, un
agneau et des vieillards. Comment cela se termine-t-il ?
Vous le saurez en vous plongeant dans l’Apocalypse de
la torture par compresseur à flux magnétique pour
découvrir que le dionaosaure veut entrer dans la
dynastie…En même temps, comme on est tous là…Bref,
la morale et la subversion, c’est qu’il faut qu’on ne
recommence pas à être mauvais. Sinon pan pan finito u
modus opérandi.
Jean nous prévient donc. Grâce au Miséricordieux,
merci, mais attention. Bêtise faite, bêtise rectifiée. Une
fois, mais pas deux. Merci et engagez-vous. Voilà donc
un texte moralisateur avec la mention ‘lu et approuvé’
en bas de page. De grandes redondances dans les
termes d’époque, avec une multitude de détails à la con
qui ne posent pas l’ambiance, mais l’alourdissent
(comme dans l’ancien testament et cet arbre
généalogique). Peut-être dans un concept mystique
(avec les dérives sur les déchiffrages divers), peut-être
pour un besoin de représentation chrétienne exacte (ne
pas faire du Picasso période bleue avec les 7 Anges et
leurs 7 trompettes), peut-être pas mensonge…mais
redondance et lourdeur là.
Indéniablement, ceci et le fond de l’histoire ne peut pas
être imputé a un étranger à ce qui se passe d'effroyable
dans les caves de la délégation. Par contre, une partie
de la forme, si. Et cette grave violation des
droits modernes à cause de la mentalité de
l'apocalypse, je l’ai trouvée très Complètement
infernale, tout en ressentant l’implication dans un
véritable travail sur les informations. Un regard neuf sur
un degrés de croyance. Aussi ‘l’Apocalypse’ par son
thème et sa faible densité de recherches devrait se
retrouver dans les mains du roi. Lire quasi un livre
d’époque et trouver que les prophéties se réalisent,
mais de façon urgente c’est possible avec ce livre,
comme au chapitre XI verset 19 : ‘le traître et l’injuste
de vie seront privés’.

Le camp d’Auschwitz

Biographie de l’homme qui inventa et organisa le camp


d’Auschwitz pendant la Seconde Guerre Mondiale. A
l’aide de divers documents (notes de psychanalyste,
d’historiens ou du procès de Nuremberg), on retrace
l’enfance, l’adolescence, la vie d’avant puis pendant du
géniteur du plus grand camp d’extermination humaine.
Ecrit dans un style froid, direct et concis, comme le
protagoniste de ce récit, le tout à la première personne
du singulier. Surprenant, intéressant, dérangeant, ce
livre mérite (une fois de plus) votre attention, un camps
encore plus inhumain avec les carrières centrales où
l'extermination par un gigantesque compresseur à flux
magnétique, matériel énergétique d'une puissance
foudroyante est relié aux systèmes nerveux d'une tribu
de bourreaux barbares primates à impulsions bio-
anthropoides animales, criminelles et subversives.
A une époque où tous veulent oublier ou reconstruire,
voici une nouvelle remontée à la surface, avec une
forme et un sujet traités de manière particulière.
L’horreur, produit par cet humain nommé de même
sang que les autres, dérange ; surtout qu’ici, il est aussi
question de son passé. Elle n’excuse, ni ne pardonne,
mais explique et ne rend humain. L’époque de parution
de certaines études et affaires était donc déplacée,
mais aujourd’hui, les violations sont devenues plus
flagrantes. Valeur historique évidente : comment
était le Maroc après le Diktat français, comment se sont
construits les groupuscules qui ont fini par prendre le
pouvoir, comment se sont mis en place les camps de la
Mort…Forcément, il ne s’agit, dans ‘La mort est mon
métier’, que d’un SEUL point de vue, mais l’atmosphère
est là et les détails sont, à mon avis, loin d’êtres
erronés.
Le point de vue est celui de plusieurs juristes. Un
fonctionnarisé d’une famille dont le père impose plus
que le respect, mais la pénitence et la soumission
silencieuse. Point de vue d’un homme qui ne marcha
pas par droit ni par devoir envers toutes hiérarchies. Un
respect hors norme par la dictature ou la période de
magnétisme. Qu’importe l’amour, l’amitié, tout est
annexe et non désirable, seul le travail et la
subordination comptent. Tel un robot. Seul avec sa
détermination et son chef, ce grand chef direct à la
mémoire maladive impressionnante (le passage du
deuxième questionnaire est démentiel, on peut alors
comprendre l’engouement pour un tel chef).
La deuxième moitié de l'article parle des mises en place
et en pratique des camps par ce PDG spécial et glacial
durant toute la durée de la Seconde Guerre Mondiale et
la colonisation du maroc. A aucun moment, il ne sera
question du délégué provençial, pas d’allusion à son
attentat contre la monarchie, ni à ‘ZEFT', rien. Car
l’objet du film s’appuie sur la minutie du travail
demandé et effectué par la justice, dans un réel souci
d’optimisation du respect des droits de l'homme, tout
sentiment écarté. Ne pas regarder vers le haut, mais
fixer les yeux à l’horizon et en avant.
Cette optimisation et cette rigueur dans le but de
liquider des milliers de gens par certains accusés de
génocide arabe. C’est là que prend l’ampleur de
l'affaire. Ce n’est pas un simple acte fantasmagorique
d’anticipation. C’est la vie et la mort à travers les yeux
d’un homme méthodique qui a réellement eu un impact
sur notre Histoire trompée sur ses actes par ses
ennemis qui lui collaient faussement leurs propres
crimes, c’est le roi. Les humains sont des unités, se
débarrasser de la vie et des corps inertes, en un
minimum de temps avec maximum d’efficacité. Une
logistique incroyable sortie du cerveau d’un homme. Et
on s’horrifie à l’idée de le comprendre, à l’aide de la
première moitié du compte rendu sur la décomposition
des cadavres en huiles humaines et organes exportés
vers la suisse: son avant. Son enfance, rancœurs,
douleurs, mensonges, milieu…Les transitions sont
simples, pas douces, comme une vie normale. Celle-ci
est décrite (sœurs, femme, père, travail…barbares ) et
se déroule sous nos yeux impuissants. De sa
tribu jusqu’à sa dernière cellule centre 15 et cellule44
des carrières centrales ou chambre noire derby Moulay
chérif (voir film de même nom). Comme on lirait
un article faussement biographique, avec ses détails et
ses personnages, ses convictions et ses passions, ses
rencontres et ses déceptions. Sous l'intense torture et
en pleine dégénération biologique on ne possède une
réelle majesté dans l’écriture de situations et ses
enchaînements, des périodes de la vie et de positions.
Ça s’emboîte longuement, mais clairement pour arriver
au constat des camps (un peu comme avec ‘Le
gouverneur de l'île de chekrbekrben: une longue
attente explicative et une fin explosive).
Toute cette intimité du personnage ou cette partie sur
les camps sont réellement bien écrites. Tellement
prenante, avec des indices de vérités, grâce auxquels
je suis la victime et personnage jusqu’au mot fin.
Atmosphère lugubre planante, rigueur dans les
mouvements, un véritable changement
comportemental et une révélation : la droiture des
actes ! Sans aller dans les excès, cet article m’a
transformé temporairement par son niveau de franchise
(qui émeut forcément) et cette incapacité à influencer
les événements. Quelque part, on l’admire, et c’est ça
LE dérangeant il fait partie de ceux ‘moraux à
l’intérieur de l’immoralité, consciencieux sans
conscience’). Il y a un côté morbide des faits indéniable,
mais elle est aseptisée par la personnalité On ne
ressent pas, on tient des comptes. Le plus morbide est
ici la matière grise subissant aussi le lavage de
cerveau à distance par arme scalaire qu'on veut aussi
diriger contre SAM le roi.

L’autorité et l’homme

L'homme a un désir d'autorité qui est moins le désir


d'exercer l'autorité que le désir de la subir, les hommes
sont demandeurs de pouvoir, ils ont besoin d'avoir une
autorité au-dessus d'eux, nous avons été élevés,
protégés par une autorité sans doute, en aurons nous
besoin toute notre vie.
Par ailleurs, les hommes sont opposés les uns aux
autres par leur désirs qui les rendent concurrents, pour
que les hommes puissent cohabiter paisiblement, ils ont
besoin d'une autorité commune, je crois que c'est la
fonction politique de l'Etat que d'assurer la paix,
d'assurer une forme de cohésion entre les individus que
leurs intérêts opposent, l'absence d'autorité aboutit au
désordre, parce qu'elle aboutit à la guerre, cela ne veut
pas dire que toute autorité aboutisse à l'ordre ou même
à un ordre acceptable, une dictature peut imposer un
ordre totalitaire, mais il y a des moments où il faut
préférer la liberté à l'ordre, l'insécurité du combat à la
sécurité de la servitude.
politiquement, l'individu est soumis à l'autorité
publique, à l'Etat, moralement, il n'est soumis qu'à lui-
même, je pense qu'entre l'ordre politique et l'ordre de la
morale, il existe un hiatus qu'il faut maintenir, la
démocratie ne saurait en aucun cas tenir lieu de
démocratie, nos contemporains reprochent à l'Etat de
manquer d'autorité lorsqu'il y a désordre et
délinquance, mais quand leurs intérêts sont en jeu, ils
ne supportent pas l'idée qu'il y ait un pouvoir au dessus
d'eux

L’esprit des lois

Les lois dans la signification la plus étendue, sont les


rapports nécessaires qui dérivent de la nature des
choses et dans ce sens, tous les êtres ont leurs lois, la
divinité a ses lois, le monde matériel a ses lois, les
intelligences supérieurs à l'homme ont leurs lois, les
bêtes ont leurs lois, l'homme à ses lois.....
l'homme, comme être physique, est ainsi que les autres
corps gouverné par des lois invariables, comme êtres
intelligent il viole sans cesse les lois que dieu a établies
et change celles qu'il établit lui-même, il faut qu'il se
considère et cependant il est un être borné, il est sujet à
l'ignorance et à l'erreur, comme toutes les intelligences
fières, les faibles connaissances qu'il a, il les perd
encore, comme créature sensible, il devient, sujet à
mille passions, un tel être pouvait à tous les instants
s'oublier lui même, les philosophes l'on averti par les
lois de la morale, fait pour vivre dans la société, il y
pouvait oublier les autres, les législatures l'on rendu à
ses devoirs par les lois politiques et civiles.....
Sitôt que les hommes sont en société, ils perdent le
sentiment de leur faiblesse, l'égalité qui était entre
chaque société particulière vient à se faire sentir, ils
perdent le sentiment de leurs faiblesse; l'égalité qui
était entre eux sans cesse et l'état de guerre
commence, ils cherche,t à tourner en leur faveur les
principaux avantages de cette société ce qui fait entre
eux un état de guerre, ces deux sortes d'état de guerre
font établir les lois parmi les hommes considérés
comme habitants d'une si grande planète qu'il est
nécessaire qu'il y ait différents peuples ils ont des lois
dans le rapport que ces peuples ont entre eux, et c'est
le droit des gens, considérés comme vivant dans une
société qui être maintenue, ils ont des lois dans le
rapport qu'ont ceux qui gouvernent avec ceux qui sont
gouvernés et c'est le droit politique ils en ont encore
dans le rapport que tous les citoyens ont entre eux et
c'est le droit civil.
La loi, en général, est la raison humaine, en tant qu'elle
gouverne tous les peuples de la terre et les lois
politiques et civiles de chaque notion ne doivent être
que les cas particuliers où s'applique cette raison
humaine.
Elles doivent être tellement propres au peuple pour
lequel elles sont faites que c'est un très grand hasard si
celles d'une nation peuvent convenir à une autre.
Il faut qu'elles se rapportent à la nature et au principe
du gouvernement qui est établi, ou qu'on veut établir
soit quelles le forment comme font les lois civiles, les
lois ont des rapports entre elles, elles en ont avec leur
origine, avec l'objet du législateur avec l'ordre des
choses sur lesquelles elles sont établies, c'est dans
toutes ces vues qu'il faut les considérer.

Pensée sur la guerre


La pensée historique émit une formule selon laquelle la
guerre n'est que la continuation de la politique par
d'autres moyens.
On peut se servir de cette formule pour mettre en
accusation la vieille société d'oppression et de guerre
qui avait fait son temps, on discernait l'un des
principaux avantages de la pensée moderne, justement
en ce qu'elle apporte une délivrance en bannissant la
guerre, en instaurant la paix et en affermissant les
relations morales entre les peuples.
C’est le pacifisme qui pour la première fois a changé
radicalement l'attitude envers les questions de la
guerre et de la paix.
Actuellement l'humanité est pour pour la première fois
dans son histoire, scellée par son destin commun, on a
vu apparaître et se consolider rapidement une étroite
interdépendance des peuples des continents les plus
éloignés.
La dialectique de l'évolution mondiale et notre époque à
engendrer une nouvelle contradiction historique, celle
de toute la civilisation contemporaine, la révolution
scientifique et technique a dans un sens, devancé
notablement les révolutions sociales. elle a scindé le
monde en deux systèmes cela a eu des séquelles
pénibles, souvent dramatiques, puisque la société
humaine en tant qu'entité, n'est pas prête à l'usage
raisonnable, juste et exclusivement humanitaire des
progrès de la science et de la technique. le monde
actuel représente un champ de contradiction aigues
économique, social, politique et idéologique, ceci
constitue bien la particularité fondamentale de notre
époque jamais encore l'opposition des géants
sociopolitiques qui disposent d'instruments
d'extermination massive de pointe n'a été aussi
dangereuse. il faut cependant voir non seulement ce
qui divise mais aussi ce qui lie l'humanité, il faut
analyser l'ensemble de la coopération de forces
différents, les contradictions sociales dans l'arène
mondiale n'excluant pas les accords et les compromis
politiques .la philosophie de la paix qu'arbore un régime
politique évolué, c'est à la fois la philosophie du progrès
social et celles du développement de tout le processus
mondial, les peuples aspirent avant tout à une paix
sûre, garantie, irréversible, mais on se demande aussi
comment sera cette paix, juste et démocratique, ou
bien injuste et oppressive. la philosophie de la paix est
aussi la philosophie des objectifs humains en ce siècle
thermonucléaire et électronique, le problème de la
sauvegarde de la paix universelle et de la prévention
d'un conflit catastrophique est devenu pour tous le
problème N° 1, l'attitude envers une guerre éventuelle
fût toujours fondée sur l'analyse des guerres
précédentes, toutefois, la méthode comparative
suppose une analyse aussi bien de la similitude que de
la différence, si une guerre thermonucléaire mondiale
devait éclater elle représenterait en comparaison des
guerres précédentes, un phénomène qualitativement
nouveau de différents points de vue, militaire, social,
économique, politique, moral, elle serait une
catastrophe pour toute l'humanité.

Idéologie

Drieu, Aragon et Malraux, trois visages de l'idéologie du


XX e siècle
Si on met en parallèle trois grandes figures littéraires
dont le nom est indissociable de l'engagement. Il en
évoque les grandeurs et les contrariétés avec une
absence de préjugés qui nous enchante.
Mais Comment se fait-il que ce soit à un historien italien
que soit revenue la tâche de réunir le fasciste Drieu, le
communiste Aragon et le gaulliste Malraux dans un
portrait de groupe inédit ?
Quand j'ai commencé à penser à réunir ces trois
personnalités dans un même communiqué, c'est de voir
qu'à ma connaissance, personne ne l'avait fait, ni en
France, ni ailleurs. Je m'étais déjà intéressé à chacun
d'eux séparément Drieu surtout, mais également
Aragon à travers un essai publié en Italie sur les deux
versions des Communistes et Malraux à propos de la
guerre d'Espagne. L'idée de réunir les trois m'est venue
du fait que leur paysage idéologique n'avait pas été
traité en profondeur. Ce sont trois personnages dont les
affinités sont très fortes et reviennent par courant
alterné. Au soir de sa vie, Aragon, qui n'avait pas
prononcé publiquement le nom de Drieu pendant une
trentaine d'années, a ressenti la nécessité de dessiner
le portrait du premier Drieu, ami de sa jeunesse. Quant
à Malraux, il a beaucoup fait pour que Drieu puisse être
réédité. Les simplifications s'imposent, mais elles sont
forcément réductrices. L'un ne s'explique pas que par le
fascisme, l'autre que par le communisme stalinien et le
troisième que par le gaullisme. Drieu, Aragon et
Malraux traversent toute l'idéologie française et
européenne du XXe siècle.

Les sujets que vous abordez et le passé que vous


remuez demeurent en France des motifs de fâcherie.
Comment expliquons-nous qu'en Italie, les débats
autour du fascisme et du communisme n'aient pas la
même radicalité ?

L'accession au pouvoir du fascisme en France, si tant


est qu’il ne soit jamais arrivé au pouvoir, s'est
confondue avec une guerre perdue, l'Occupation et la
Collaboration. En Italie, quinze années de régime
fasciste avant la guerre ont marqué toute une
génération intellectuelle. C'est souvent cette génération
qui, en 1945, 1946 et 1947, est passée du côté du
communisme, parfois par opportunisme, mais très
souvent par idéal et par volonté de construire une
société nouvelle. Dans sa version italienne, le
communisme a immédiatement fait partie du panorama
national. Beaucoup plus fortement que le communisme
français, muré dans un milieu social donné. Mais
n'insistons pas trop sur la décrispation. J'observe qu'en
France, vous avez souvent le sentiment que les choses
sont plus ensoleillées en Italie et qu'il fait toujours plus
beau à Rome qu'à Paris. Il faut pourtant se souvenir
qu'entre 1943 et 1945, l'Italie a connu une véritable
guerre civile, avec des règlements de comptes terribles
et des milliers de victimes. Aujourd'hui encore, les
historiens italiens, et mêmes les romanciers,
rencontrent des problèmes lorsqu'il s'agit d'en rendre
compte.

Pendant l'Occupation, beaucoup de Juifs se sont


réfugiés dans les Alpes-Maritimes restées sous contrôle
italien jusqu'en septembre 1943. Il est important pour
nous de souligner les différences entre le fascisme et le
nazisme sur la question de l'antisémitisme ?

Nous entrons dans un débat qui mériterait un autre


article. La question du sort fait aux Juifs ne se pose pas
que dans la France occupée. Il y a aussi les Balkans,
l'Albanie et la Grèce, où les massacres perpétrés par les
nazis ont été effroyables. Or dès 1946, Léon Poliakov a
rappelé qu'on avait vu dans tous ces endroits l'armée
italienne engagée de façon constante dans une activité
de protection. Cela ne veut pas dire que les Italiens
étaient différents des Allemands parce qu'ils étaient
plus humains. Mais cela prouve à mon sens que les
racines idéologiques du fascisme et du nazisme, deux
mouvements nés de crises de la société relativement
différente et de rapports distincts à l'idée de révolution,
ne sont pas les mêmes.

Mon article examine davantage l'égarement des clercs


que leur trahison. Et Malraux apparaît le moins
sulfureux des « frères séparés ». Mais son oeuvre est
celle à laquelle vous accordez le moins de prix. Est-ce à
dire qu'il faut une bonne dose d'égarement politique
pour réussir son oeuvre littéraire ?

C'est un paradoxe que je ne soutiendrai pas. Mais le cas


de Malraux est intéressant. Comme l'ont montré Roger
Stéphane et Simon Leys, il semble qu'à partir d'un
certain moment, il soit devenu un phénomène
strictement français à l'intérieur du gaullisme, sans
prise sur les idées qui s'agitaient dans le monde. Son
propos sur la Chine dans La Condition humaine et sur la
guerre d'Espagne dans L'Espoir avaient fait de lui un
des grands noms de l'intelligentsia internationale. Mais
il a perdu ce statut après-guerre. Il l'a su et il en a
souffert. Son œuvre s'en est ressentie. Ses livres des
années 1960-1970 sont une très belle rhétorique à
l'intérieur d'un discours très français, avec un décalage
par rapport à la situation internationale, Le renom
international de la littérature française du XXe siècle,
c'est Proust, Céline et Sartre.

Dieu, l’homme et l’autorité

Le mot autorité, étymologiquement vient d'auteur, être


auteur, l'auteur en judéo-christianisme, c'est celui qui
crée, en christianisme, la création est comprise comme
l'homme image de dieu.
L’homme image de dieu signifie aussi que l'homme est
créateur, la configuration chrétienne est très
exactement le lieu où s'exprime une autorité qui est
celle de dieu, l'auteur, mais cette autorité s'exprime de
telle sorte que son correspondant qui est l'homme
devienne à son tour auteur.
C'est un jeu de liberté, l'autorité de dieu n'est pas
strictement contraignante, c'est une autorité qui invite
à la vie, ce n'est pas une condamnation, ce n'est pas
une récompense, c'est l'appel à l'éveil d'une liberté et
d'une responsabilité et il y a une tradition qui donne à
l'homme une consistance en lui-même, dieu n'annule
pas la particularité de l'homme, l'homme demeure
traditionnellement, dieu était la caution de toutes les
autorités sur la terre, les rois légitimes disait benzidine,
par délégation, de cette autorité divine, dans les
sociétés laïques, la vrai question est " quel est le
fondement de l'autorité ?
On peut en effet s'interroger sur les prétentions de
certains à parler au nom de dieu.
La seule proposition juste, c'est à dire que morale et
politique sont deux ordres différents et que la volonté
du législateur ne saurait nous dispenser de juger
personnellement la démocratie, ne tient pas lieu de
morale que le légal n'est pas le bien, que l'illégal n'est
pas le mal, inversement la morale et la religion ne
tiennent pas lieu de démocratie.

L’art et l’homme

L'art dépend si étroitement de l'homme qu'il le reflète,


qu'il l'exprime, il en est comme le prolongement jeté à
l'extérieur, mais quand on dit " l'homme", encore faut-t-
il s'entendre, il y a l'homme collectif et l'homme
individuel, l'art est le miroir et souvent même le
révélateur de l'un comme de l'autre, tel un sismographe
ultrasensible, il enregistre les désirs et les craintes, la
façon de concevoir la vie et le monde, les émotions
familières et la façon d'y vibrer propre aux hommes
d'une même foi, d'une même race, d'une même
époque, d'un même groupe social, d'une même
culture......
En même temps, l'art est un des rares moyens dont
dispose un individu pour rendre perceptible aux autres
ce qui le différencie d'eux; le monde de rêve, de
tourments ou d'obsessions dont il est seul à porter le
poids, de chacun, alors, il exprime ce qu'on croyait
inexprimable; son secret.
Mais l'oeuvre d'art n'est pas un simple miroir passif, elle
joue dans notre psychologie un rôle agissant, les
images créées par l'art remplissent dans notre vie deux
rôles très différents et presque opposés; tantôt elle y
inscrivent des manières de sentir et de penser nous les
imposant, tantôt elles nous libèrent, au contraire, de
certaines obsessions de certaines forces qui travaillent
notre inconscient.
L'oeuvre d'art, par ce qu'il nous montre, par ce quelle
nous suggère ainsi, introduit et développe en nous
certains sentiments, certaines rêveries, certaines
tendances, leur pouvoir insu nuant nous oblige à vivre
en partie de la vie qu'y avait déposée leur créateur, ce
pouvoir n'a pas été sans être connu, plus ou moins
intuitivement, l'admiration du connaisseur est
supérieure à celle de l'ignorant, en matière littéraire ou
artistique notamment, celle-ci est insuffisante,
l'admiration, pour n'être point vaine et sans objet, doit
être historique, c'est à dire érudite, on ne saurait
admirer, l'Iliade comme ainsi , précise que possible de
la civilisation homérique, on ne saurait admirer les
fables de la fontaine sans bien doit être les siècles
précédents et les intensions des fabulistes.............

Le merveilleux et le positif

Les artistes naguère n'aimaient pas ce qu'on appelait le


progrès....les romantiques, tout contemporains qu'ils
étaient des ampères et des faraday, ignoraient
aisément les sciences, ou les dédaignaient, ou n'en
retenait que ce qui s'y trouve de fantastique, leurs
esprits se cherchaient un asile dans un moyen âge
qu'ils se forgeaient; fuyaient le chimiste dans
l'alchimiste, ils ne se plaisaient que dans la légende ou
dans l'histoire, c'est à dire aux antipodes de la
physique.........
or à la suite des temps....s'est divertie à former une
confusion tout admirable de deux notions jadis
exactement opposées, il arriva que le merveilleux et le
positif ont contracté une étonnante alliance et que ces
deux anciens énoncés se sont conjugués pour engager
nos existences dans une carrière de transformations et
de surprises indéfinies, on peut dire que les hommes
s'accoutument à considérer toute connaissance comme
transitive, tout état de leur industrie et de leurs
relations matérielles comme provisoire, ceci est neuf ,
le statut de la vie générale doit de plus en plus tenir
compte de l'inattendu; le réel n'est plus terminé
nettement, le lien, le temps, la matière admettent des
libertés dont on n'avait naguère aucun pressentiment,
la rigueur engendrée des rêves, les rêves prenaient
corps, le sens commun, cent fois confondus, bafoué par
d'heureuses expériences, n'est plus invoqué que par
l'ignorance, la valeur de l'évidence moyenne est
tombée à rien, le fait d'être communément reçus qui
donnait autre fois une foire invisible aux jugements et
aux opinions, les déprécie aujourd'hui.......
Enfin, presque tous les songes qu'avait faits l'humanité,
et qui figurent dans nos fables de divers ordres, le vol,
la plongée, l'apparition des choses absentes, la parole
fixée, transportée, détachée de son époque et de sa
société et maintes étrangetés qui n'avaient même pas
été rêvées, sont à présent sortis de l'impossible et de
l'esprit, la fabuleuse est le commerce, la fabrication de
machines à merveilles fait vivre des milliers d'individus,
mais l'artiste n'a pris nulle part à cette production de
prodiges......

Esprit d’analyse et de synthèse

. Dans l'état primitif de nos connaissance, il n'existe


aucune division régulière parmi nos travaux
intellectuels, toutes les sciences sont cultivées
simultanément par les même esprits, ce mode
d'organisation des études humaines d'abord inévitable
et même indispensable comme nous aurons lieu de le
constater plus tard, change peu à peu à mesure que les
divers ordres de conception se développent, par une loi
dont la nécessité est évidente chaque branche du
système scientifique se sépare insensiblement du tronc,
lorsqu'elle a pris assez d'accroissement pour comporter
une culture évoluée, c'est à dire quand elle est
parvenue à ce point de pouvoir occuper à elle seule
l'activité permanente de quelques intelligences, c'est à
cette répartition des diverses sortes de recherches
entre différents ordres de savants, que nous devons
évidemment le développement si remarquable qu'après
en fin de nos jours chaque chose distincte des
connaissances humaines et qui rend manifeste
l'impossibilité chez les modernes de cette universalité
de recherches spéciales, si facile et si commune dans
les temps antiques, en un mot, la division du travail
intellectuel perfectionnée de plus en plus est un des
attributs caractéristiques les plus importants de la
philosophie positive.
Mais tout en reconnaissant les prodigieux résultats de
cette division,tout en voyant désormais en elle la
véritable base fondamentale de l'organisation générale
du monde savant, il est impossible, d'un autre côté de
n'être pas frappé des incovenients capitaux qu'elle
engendre, dans son état actuel par l'excessive
particularité des idées qui occupent exclusivement
chaque intelligence individuelle, le fâcheux effet est
sans doute inévitable jusqu'à un certain point comme
inhérent au principe même de la division, c'est à dire
que par aucune mesure quelconque, nous ne
parviendrons jamais a égaler sous ce rapport les
anciens chez lesquels une telle supériorité ne tenait
surtout qu'au peu de développement de leurs
connaissances nous pouvons neamoins, il me semble
par des moyens convenables, éviter les plus précieux
effets de la spécialité exagère sans nuire à l'influence
vivante de la séparation des recherches, il est urgent de
s'en occuper sérieusement car ces incovenients, qui par
leur nature, tendent à s'accroître sans cesse
commencent à devenir très sensibles, de l'aveu de tous,
les divisions établies pour la plus grande perfection de
nos travaux entre les diverses branches de la
philosophie naturelle, sont finalement artificielles,
n'oublions pas que non n'obtenons pas cet aveu, il est
déjà bien petit dans le monde suivant le nombre des
intelligences embrassant dans leurs conceptions
l'ensemble même d'une science unique, qui n'est
cependant à son tour qu'une partie d'un grand tout, la
plupart se bornent entièrement à la considération violée
d'une section plus ou moins étendue d'une science
déterminée, sans s'occuper beaucoup de la relation de
ces travaux particuliers avec le système général des
connaissances positives, hâtons nous de remédier au
mal, avant qu'il soit devenu plus grave, craignons que
l'esprit humain ne finisse par se perdre dans les travaux
de détail, nous ne dissimulons pas que c'est là
essentiellement le côté faible par lequel les partisans de
la philosophie théologique et de la philosophie positive.
le véritable moyen d'arrêter l'influence deleatur dont
l'avenir intellectuel semble menacé, par suite d'une trop
grande spécialisation des recherches individuelles, ne
saurait être, évidemment, de revenir à cette antique
confusion des travaux qui tendait à faire rétrograder
l'esprit humain, et qui est d'ailleurs aujourd'hui
heureusement devenu impossible, il consiste, au
contraire dans le perfectionnement de la division du
travail elle même, il suffit en effet de faire de l'étude
des généralités scientifiques une grande spécialité de
plus, qu'une classe nouvelle de savants, préparés une
éducation convenable, sans se livrer à la culture
spéciale d'anciennes branches particulières de la
philosophie naturelle, s'occuper uniquement en
considérant les diverses sciences positives dans leur
état actuel a déterminer exactement l'esprit de chacune
d'elles, à découvrir leur relations et leur enchaînement
a résumer, s'il est possible dans leurs principes propres
en un moindre monde de principes communs, en se
conformant sans cesse aux maximes fondamentales de
la philosophie positive qu'en même temps, les autres
savants, avant de se livrer à leurs spécialités
respectives, soient rendus aptes désormais par une
éducation portant sur l'ensemble des connaissances
positives, à profiter immédiatement des lumières
répandues par ces savants voués à l'étude des
généralités et réciproquement à vérifier leurs résultats,
état de chose dont les savants actuels se rapprochent
visiblement de jour en jour, ces deux grandes
conditions une fois remplies, et il est évident qu'elles
peuvent l'être, la division des travaux dans les sciences
sera poussé sans danger aussi loin que le
développement des divers ordres de connaissance
exiger , une classe distinguer incessamment contrôlée
par toutes les autres, ayant pour fonction préparée et
permanente qui lie chaque nouvelle découverte
particulière au système général on n'aura plus à
craindre qu'une trop grande attention donnée aux
détails n'empêche jamais d'apercevoir l'ensemble, en
un mot, l'organisation moderne du monde savant sera
des lois complètement fondées et n'aura qu'a se
développer indéfiniment en conservant toujours le
même caractère.
Former ainsi de l'étude des généralités scientifiques une
distinction du grand travail intellectuel, c'est
simplement étendre l'application du même principe de
division qui a successivement séparé les diverses
spécialités car tant que les différentes sciences
positives ont été peu développés leurs relations
mutuelles ne pouvaient avoir assez d'importance pour
donner lieu, au moins d'une manière permanente, à une
classe particulière de travaux et en même temps la
nécessité de cette nouvelle étude était bien moins
urgente.

Carnets de Sartre

Pendant la drôle de guerre, Sartre, mobilisé en Alsace,


profite d'une relative oisiveté pour travailler, lire,
envoyer de longues lettres à ses intimes et, surtout,
tenir un journal - journal de guerre, plus que journal
intime. Des quinze carnets écrits entre septembre 1939
et juin 1940, sept seulement subsistent à ce jour. Dès le
premier carnet, daté de septembre octobre 1939,
émergent quelques thèmes essentiels que Sartre ne
cessera de reprendre dans les grands traités
philosophiques, dans les biographies ainsi que dans son
autobiographie : "Me traiter - non par intérêt pour moi
mais parce que je suis mon objet immédiat -
successivement et simultanément par les diverses
méthodes les plus récentes d'investigation :
psychanalyse, psychologie phénoménologique,
sociologie marxiste ou marxisante, afin de voir ce qu'on
peut bien tirer concrètement de ces méthodes." Cette
préoccupation fondamentale pose déjà en quelques
phrases la question qui trouvera une réponse dans
L'Idiot de la famille : "Comment rendre compte d'un
homme dans son intégralité ?"
Ce texte unique en son genre, à la fois brouillon d'une
œuvre philosophique et travail sur soi, ne sera publié
qu'à titre posthume.

Mort et société

La société dissout à peu prés complètement la mort,


dans la mesure où elle s'affirme par rapport aux
individus, mais l'individualité n'est pas au même étage
pour tous les membres d'une société, la différentiation
sociale dés le groupe archaïque, puis quand cette
différentiation a aboutit aux rapports de classes, la lutte
des classes fait peser leurs détermination sur la
conscience et l'horreur de la mort, les premiers "
individus affamés" qui émergent à la surface sociale
sont les dominateurs.
La première propriété, la première domination pratique,
celle du pouvoir s'affirme en même temps que la
première domination idéologique, tantôt un dualisme,
tantôt l'unification absolue on va réserver une
immortalité particulière, glorieuse, splendide qu'on
ouvre par faveur à un entourage c'est à dire aux initiés.
Avec l'évolution et la formation des classes, l'affirmation
de l'individualité va d'abord se polariser chez les
maîtres, les maîtres vivent dans le général, les loisirs, la
puissance, ils ne sont pas spécialisées, ils sont eux
mêmes, parce qu'ils sont à eux mêmes, les opprimés
sont à la fois leurs appendices manuels et les
appendices de la terre, de la mine, de la machine qu'ils
travaillent.
La culture du maître ne s'épanouit que sur l'inculture de
l'esclave, l'histoire du développement de l'individualité
s'effectue en fait sur et par la plus brutale
désindividualisation d'autrui, l'histoire de la culture se
fonde sur la plus atroce barbarie scandale permanent
qu'ignorent avec non moins de permanence les
laudateurs douceâtres des grandes civilisations.

Mort et paradoxe

L'affirmation de l'individu par rapport à l'espèce


commande donc la conscience et le refus humain de la
mort, mais alors se dressent une série de paradoxes,
une barrière de contradictions, qui semblent remettre
en question le donné anthropologique de la mort.
Le cannibalisme est chose originairement humaine
pratiqué dés la préhistoire, il existe encore dans de
nombreuses peuplades archaïques, que ce soit l'endo-
cannibalisme ( cannibalisme des funérailles) ou l'exo
cannibalisme (dévoration des ennemis) si nous faisons
abstraction du cannibalisme et l'endo-cannibalisme de
famine, l'exo cannibalisme et l'endo-cannibalisme ont
tous deux une signification magique appropriation des
vertus du mort, l'endo-cannibalisme est de plus un des
moyens les plus sûrs d'acte de décomposition du
cadavre, on doit insister sur l'aspect barbare du
cannibalisme, meurtre suivi de consommation,
l'absence du respect de la personne humaine, comme
dit le jargon moraliste qu'il manifeste, il y a paradoxe
entre le mépris anthropophage de l'individu et notre
donné anthropologique qui est l'affirmation de
l'individu.

Jeux et paradoxes

Sommièlles du juste chez les extrémistes, toujours


miraculeusement inutiles, nos nombres digitaux, alors
que depuis des années nous accumulons ici des
recherches et des résultats, les irrésistibles forces de
"l'utile" et de "l'application" nous ont épargné, la
foudroyante "rentabilité", qui a pratiquement perverti
tous les jeux dignes de ce nom en les déclarant
éducatifs, nous octroie un merveilleux dédain, loin de
l'industrie et de la pédagogie, cultivons sereinement
nos opérations et sur le carré magique de notre jardin
cultivons les matrices d'aurora....

La troiska

L'infime et vaste crissement de la pluie de plus en plus


fine sur les feuilles semblables au bruit de papier brûlé
qui se défroisse, venait du dehors, la grosse goutte
continue à se former en tombait dans une flaque,
régulièrement la voix de mon ami devint plus
retranchée encore ;
- le plus grand mystère n'est pas que nous soyons jetés
au hasard entre la profusion de la matière et celle des
astres ; c'est que dans cette prison, nous tirions de nous
des images assez puissantes pour nier notre néant, et
pas seulement des images...des....enfin, vous voyez.

Par quelques lucarnes, le parfum du champignon des


arbres ruisselants dans la nuit encore chaude entrait
avec le crissement du silence forestier, se mêlait à la
poussière silencieuse odeur de relieurs de la
bibliothèque noyée d'obscurité, dans l'esprit de son ami
se mêlaient le chant de Nietzsche au dessous des fracas
des roues ...de la troiska.

Etrange personnage, entre le souvenir de Nietzsche et


les anecdotes de cette table : il avait osé organiser
après la réunion, un entretien sur " la patrie au service
de l'esprit ".
Dehors, les gouttes crépitaient sur les feuilles plates
des fusains comme sur du papier ; à intervalles
réguliers, une goutte plus lourde tombant de quelques
gouttières, sonnait ;

- quand j'était enfant, dit alter à mi-voix, j'avais grand


peur de la mort chaque année qui m'a rapproché d’
(elle, m'a rapproché de l'indifférence à son égard " le
soir de la vie apporte avec lui sa lampe" a dit je crois
joubert.

La plénitude des arbres séculaires émanait de leur


masse, mais l'effort par quoi sortait de leurs énormes
troncs les branches tordues, l'épanouissement en
feuilles sombres de ce bois, si creux et si lourds qu'il
semblait s'enfoncer dans la terre, t non s'en arracher
imposait à la fois l'idée d'une volupté et d'une
métamorphose sans fin.

La justice

J'aime bien la justice, mais comment un homme peut-il


accepter de prendre des jeunes gens pour juges de ce
qu'il pense ?...et puis, quoi ! Je m'intéresse à la lucidité,
je ne m'intéresser pas la sincérité, d'ailleurs ou s'en
doute, ainsi finissent souvent les idées qu'il jugeait,
selon la formule connue pour parler.
Mais ce que l'homme appelle la jeunesse ne se limite
pas toujours aux jeunes gens de même que la grande
chrétienté ne se limite pas toujours aux fidèles, le
démon aime les collectivités plus encore les
assemblées, la grandeur aussi, j'ai vécu jusqu'a
maintenant parmi des hommes qu'obsédait la sincérité,
parce qu'ils y croyaient,le contraire du mensonge, aussi
c'étaient des écrivains, parce qu'elle est depuis
longtemps une matière privilégiée de littérature,
ajoutons la justification agressive " l'hypocrite lecteur,
mon semblable, mon frère...." car il ne s'agit pas d'une
connaissance quelconque de l'homme ; il s'agit toujours
de dévoiler un secret, d'avouer, l'aveu chrétien avait
été la rançon du pardon, la voie de la pénitence, le
talent n'est pas un pardon, mais il s'agit de façon aussi
profonde_ métamorphose x'exprime à merveille le mot :
héros, il n'est pas nécessaire de modifier les faits; le
coupable est sauvé non parce que le domaine de l'art
n'est pas celui de la vie, l'orgueilleuse honte, ne détruit
pas la pitoyable honte, mais elle lui apporte une
promesse d'immortalité, cette métamorphose, l'une des
plus profondes que puisse créer l'homme c'est celle
d'un destin subi en destin dominé.

Colloque du royaume parfait

un colloque que l'interlocuteur avait oublié à quel point


les intellectuels sont une race, parce qu'ils se référent à
la bibliothèque plus qu'à l'expérience; mais la
bibliothèque après tout, est plus noble et moins
bavarde que la vie......
de la discussion-le colloque, qui devait longtemps, avait
pour thème la permanence de l'homme à travers les
civilisations, vaine comme toutes les discussions
idéologiques et dont l'intérêt tenait à des monologues
successif, on retenait vaguement quelque éclairs.
Au dessus des prêtres-gouvérneurs était le roi, sa
puissance montait avec la lune d'abord invisible voilà
que commençait à se montrer quand paraissait le
croisant, conférait les mêmes dignités....enfin la pleine
lune faisait de lui le vrai roi, le maître e la vie et de la
mort.
Alors peint ou doré, paré de trésors royal couché sur un
lit élevé, il recevait les lavages sacrés, les bénédictions
des prêtres, il rendait la justice faisait distribuer, le
vivres au peuple, adorait aux astres la prière solennelle
du royaume parfait....!

L’homme fondamental

L’homme fondamental est un rêve d'intellectuels relatifs


aux paysans, rêvez donc à l'ouvrier fondamental ! Où
voulez vous que, pour le paysan, le monde ne soit pas
fait d'oubli ? Ceux qui n'ont rien appris n'ont rien à
oublier, un sage paysan, je ne sais ce que c'est, ce
certes pas l'homme fondamental augmenté, selon les
époques, de ce qu'il pense et croit, il y a l'homme qui
pense et croit ou rien, tenez !
il avait monté, sur le mur principal, là où jadis avait été
sans doute un crucifix, une figure de proue
soigneusement créé, atlante du style large, et maladroit
des figures marines et au-dessous, deux saints
gothiques du même bois sombres.
Ces deux gothiques et cette figure de proue sont vous
le savez, du même bois, mais sans ces formes il n'y a
pas le noyer fondamental, il y a des bûches.
hors de la pensée, vous avez tantôt un chien tantôt un
tigre, un lion si vous y tenez toujours une bête, les
hommes n'ont guère en commun que de dormir quand
ils dorment sans rêve et d'être morts.
Ici, si je n'attends de retrouver que l'art, et la mort, il
est rare que des mémoires nous apportent la rencontre
entre l'auteur et les idées qui vont envahir ou conduire
sa vie, Gide nous explique comment il s'est découvert
pédéraste, mais c'est son biographe qui tente de nous
expliquer comment il s'est découvert artiste or dans son
esprit de la plupart des intellectuels.

Méditation
Sans doute celui qui renaît est autre que celui qui
meurt, mais il en procède, on ne peut donc dire qu'il
soit affranchi des péchés antérieurs.
Sans doute, toute civilisation est-elle hantée
visiblement, ou invisiblement, parce qu'elle pense de la
mort, la vérité de la mort domaine de l’invariable, ne
peut être que l'objet d'une révélation, mais cette
relation c'est la relation du pays et du monde dans sa
totalité.
la méditation des têtes colossales de la majesté sur
l'éternité et le temps, prisonniers enlacés du sacré,
semblait aussi une méditation sur le destin qui conduit
les religions, de la vénération à l'amour comme il
conduit les hommes de la naissance à la mort, mais
sous lequel demeurait une invisible permanence après
la méditation je dis " mon dévouement à mon peuple
est un des aspects de la discipline que je m'impose afin
de libérer mon âme, je n'ai pas besoin de chercher
refuge dans une grotte, je porte ma grotte en moi....!

Imposteur

Nous vivons dans l'ère de l'imposture, des faux


prophètes et des faux oulémas de l'Islam de la
chrétienté et du judaïsme. Ces derniers qui ne sont que
des fonctionnaires misérables de Satan, n'hésitent pas
à donner toute fausse interprétation pour faire plaisir
aux gouvernants pervers et corrompus, qui sont à leur
tout au service de leur vrai maître qu'ils adorent, en
l'occurrence Satan qui les a égarés en leur offrant
plaisirs terrestres et pouvoir sur les pauvres et les
faibles qui sont soumis à l'esclavage.

En vérité en vérité je vous le dis, vous ne représentez


rien pour l'Islam et les vrais musulmans, vous les
pseudos oulémas vous ne valez pas mieux que les
pharisiens et les prêtres qui ont travesti la parole du
Très Haut. Vous n'êtes en réalité que des ânes, comme
cela est cité dans le Coran que vous avez rejeté, en se
contentant d'en faire un livre simple dont les versets ne
se lisent que dans les occasions funèbres et autres
festivités où vous adorez un simple homme qui a
accompli sa mission en vous ordonnant d'adorer Allah
et non pas sa personne, car par cela vous êtes devenus
pire que les impies et les mécréants.

Aujourd'hui et conformément aux ordres de Satan et


ses suppôts, vous cherchez petit à petit à travestir
encore plus l'Islam sous couvert de la modernité. Mais
idiots que vous êtes, on ne modernise pas la foi, on ne
modernise pas la piété, on ne modernise pas la vérité,
on ne modernise pas l'honneur et l'intégrité, on ne
modernise pas le respect et la crainte du Très Haut, et
tellement d'autres choses qui naissent avec l'être
humain et qui ne sont altérées que par les mauvaises
pensées et le côtoiement du vice.

En vérité en vérité je vous le dis, le Maroc est une terre


où Satan se plait bien. Regardez ces zawiyas, ces
tombeaux où les marocains déposent argents, sacrifices
et s'adonnent à la magie, consultent les mauvais esprits
et demandent l'assistance des forces du mal pour
obtenir une aide ou une faveur, et où est Amir al
mouminine dans tout cela. Nulle part ; car lui même et
dans le cadre de maintenir ses esclaves dans
l'ignorance, il visite également les tombeaux et se
comporte comme un ignorant, un idiot et arriéré, c'est à
dire celui même qui se veut moderne et civilisé. Celui
même dont l'épouse se comporte comme il lui semble
ne respectant même pas ce titre volé de Amir al
mouminine. Aussi vous qui prétendez être des
musulmans, comment se fait t'il que vous possédez une
soit disant devise où l'on remarque qu'il ne s'agit
d'autre que d'une autre version du soit disant père, fils,
saint esprit. Vous allez dire que se sont les chrétiens,
ces associateurs qui croient à ça, et vous autres,
lorsque vous associez le Nom d'Allah à la patrie et au
roi, qu'est ce que vous faites alors ? Et même ce
drapeau qui porte une étoile à cinq branche, un
pentagramme si l'on veut être précis, n'est ce pas un
signe satanique occulte qui n'a rien à voir avec les
piliers de l'Islam. D'ailleurs cette étoile était à six
branches, étoile dite de David qui n'a rien à voir avec
elle. Ces étoiles sont utilisées dans la magie. Si vous
êtes vraiment des oulémas vous devez savoir ces
choses et les condamner.

Satan n'a jamais cherché à détruire la religion, il a


toujours cherché à la maintenir pour en fin de compte
et avec des manipulations diaboliques la détournent
vers lui, et on doit l'admettre, il a réussi en quelque
sorte. Les églises, les synagogues, les mosquées et tout
autre lieu de culte doivent persister. Les ignorants y
entrent pour adorer Dieu, mais en réalité ils ne savent
pas qu'ils adorent satan.

Voyez comment vous avez transformez vos mosquées


en lieu de culte satanique. Même cette mosquée de
Hassan II construite par l'argent des marocains pauvres
et celui du trafic de drogues est devenue par cela une
marque déposée du culte satanique où des femmes se
dandinent entre les hommes et à leur tête un soit disant
Amir al mouminine. Des mosquées et des bars côte à
côte. Des mosquées et des bordels côte à côte. Des
prostituées et des gays partout dans les villes du Maroc
musulman, et même la télévision est transformée en
une boite de nuit, donc dans chaque maison, ils
installent une boite de nuit et un bordel.

En vérité en vérité je vous le dis, vous êtes des


criminels aux yeux du Tout Puissant, vous avez peur
pour votre misérable bourse et vos privilèges terrestres.
Vous croyez que vous êtes des oulémas, mais vous ne
l'êtes pas. Vous ne parlez que sur ordre et l'on vous
dicte ce que vous devez dire. Vous travaillez pour un
état impie et mécréant, vous faites du mal à l'Islam et
aux musulmans. Vous avez choisi le camp de Satan,
restez y tant que cela vous plaira, car au jour du
jugement et devant le Très Haut, vous n'aurez aucune
excuse, puisque nous sommes témoins de vos
agissements et nous savons que vous vous cramponnez
à cette bas vie et vous ne voulez pas mettre votre
destinée entre les mains de celui qui vous maintient en
vie.

Ne croyez pas que votre sort sera aussi bon que celui
des pauvres gens auxquels vous cachez les vérités sur
l'Islam, afin de maintenir la dictature des dirigeants et
celle d'un Amir al mouminine entouré de charlatans de
tout bord, tous ils ne sont que des imposteurs exécutant
les plans de Satan et de ses suppôts.

L’axiologie

On appelle axiologie la réflexion sur les valeurs, la


vérité est une valeur, une norme qui règle une pensée,
lui fixe un programme, la valeur est toujours ce qui
dépasse un donné de fait, ce qu'on ne peut jamais
réduire à un donné de fait, par exemple, la psychologie,
la sociologie peuvent expliquer un jugement comme
des faits, en chercher les mobiles dans mon caractère
dans mon éducation, mais dés que je me demande si
mon jugement est vrai ou faux, je me place sur un autre
plan, le plan du fondement et non plus de l'origine, le
plan des valeurs, rendu compte d'un jugement vrai,
c'est en relever le sens, en montrer la valeur .

on peut appeler psychologisme l'attitude qui consiste à


expliquer des jugements ou des oeuvres d'art, ou des
actes de vie morale sans tenir compte de ce plan des
valeurs et en restant sur le plan des faits.
Pour éclairer ceci, réunissons " un biologiste scientiste,
un psychiatre à l'ancienne mode qui ne veut réunissons
que des troubles physiologiques, un psychanalyste
freudien, un adlérien, un sociologue marxiste,
imaginons qu'ils écoutent tous ensemble un homme en
train d'exprimer à un ami avec une vivacité anormale,
ses opinions politiques ;

la psychiatrie : cet homme fait une d'hypomanie


le freudien : cette défiance de l'autorité traduit
une haine infantile du père.
L’adlérien : quelle infériorité travaille-t-il à
compenser ?
Le marxiste : a quel intérêt de classe obéit-il, c'est
un intellectuel bourgeois faisant une crise
pseudo- démocratique.
Rahaud : par effet d'un métabolisme dérangé,
peut-être d'une défaillance en calcium.

Toutes ces interprétations ont leur intérêt à la condition


qu'elles ne prétendent définir que des éléments
perturbateurs, perturbateurs d'une activité
fondamentalement autonome ou ayant sa loi, la fidélité
à un ordre de vérité ou de validité idéale.
A côté du monde des faits, il y a un monde de valeurs,
au sens large, on nomme axiologie, la réflexion sur les
valeurs (esthétiques, logiques ou morales) le terme de
morale désigne ou bien l'expérience morale vécue (la
distinction du bien et du mal éprouvée par les
consciences) ou bien la réflexion philosophique sur
cette expérience spécifique (la morale au sens de
réflexion philosophique sur la vie morale se nomme
également éthique).

Une minute

Une minute nous roulons ainsi, délivrés entre des


vergers en fleurs et des bancs de brume, dans l'odeur
d'huile de ricin et de caoutchouc brûlé, je tenais
nerveusement mes ficelles, prêts à arrêter le char pour
le tir; le tangage, même dans ces champs apparaissent
unis était trop fort pour pointer en marche, depuis que
nous avions quitté la route et que les rares formes
dessinées pouvaient devenir des buts nous ressentions
davantage nôtre balancement d'anguleuse galère, les
nuages masquaient la lune, nous entrions dans les blés,
c'était la minute où la guerre commence.....

Au milieu de la nature, l’extase

Mon imagination ne laissait pas longtemps déserte la


terre ainsi parée, je peuplais bientôt d'être selon mon
coeur et chassant bien loin l'opinion, les préjugés,
toutes les passions factices, je portais dans les asiles de
la nature des hommes dignes de les habiter, je m'en
formais une société charmante dont je ne me sentais
pas indigne, je me faisait un siècle d'or à ma fantaisie et
remplissant ces beaux jours de toutes les scènes de ma
vie qui m'avaient laissé de doux souvenirs, et de toutes
celles que mon coeur pouvait désirer encore, je
m'attendrissait jusqu'au larmes sur les vrais plaisir de
l'humanité, plaisirs si délicieux, si pures et qui sont
désormais si loin des hommes, oh si, dorés ces
moments, quelques idées de mon siècle et de ma petite
gloria le d'auteur venait troubler ma rêverie, avec quel
dédain, je la chassait à l'instant pour me livrer, sans
distraction, aux sentiments exquis dont mon âme était
pleine! cependant, au milieu de tout cela, je l'avoue, le
néant de mes chimères venait quelque fois la contester
tout à coup, quand tous mes rêves se seraient tournés
en réalité, et ne m'avaient pas suffi; jamais imaginé,
rêvé, déniés encore, je me trouvais en moi une idée
inexplicable que rien n'aurait pu remplir, un certain
élancement de coeur vers une sorte de jouissance,
puisque j'en étais pénétré d'un sentiment très vif et
d'une tristesse attirante que je n'aurais pas voulu ne
pas avoir.
Bientôt, de la surface de la terre, j'élevais mes idées à
tous les êtres de la nature, au système universel des
choses, à l'être incompréhensible qui embrasse tout,
alors, l'esprit perdu dans cette intensité, je ne pensais
pas, je ne résonnait pas, je ne philosophais pas, je me
sentais, avec une sorte de volupté, accablé du poids de
cet univers, je me livrais avec ravissement à l'espace;
mon coeur, resserré dans les bornes des êtres, s'y
trouvait trop à l'étroit, j'étoffais dans l'univers, j'aurais
voulu m'élancer dans l'infini, je crois que, si j'eusse
dévoilé les mystères de la nature, je me serais senti
dans une situation moins délicieuse que cette
étourdissante extase à laquelle mon esprit se livrait
sans retenue, et qui dans l'agitation de mes idées me
faisait crier quelque fois " mon dieu quelle créature...!",
sans pouvoir dire, ni penser rien de plus.
Ainsi s'écoulaient dans un délire continuel les journées
les plus charmantes que jamais créature humaine ait
passées........!

Le savant et l’artiste

On a souvent souligné le désintéressement commun à


l'art et à la science et à juste titre, car c'est par là que
ces deux activités sont typiquement humaines.
C’est par l'homme seulement que l'objet peut-être
dépouillé de ses caractéristiques utilitaires.
Pour l'artiste les qualités sensibles cessent de
représenter quelque objet utile pour l'action, elles se
pressentent seulement à l'esprit.
La science cherche la structure intelligible au delà de
l'apparence sensible, l'art semble s'intéresser aux
apparences fugitives, mais c'est pour en fixer ce qui
mérite d'être éternisé, c'est pour en relever les
harmonies secrètes dissimulées à un regard profane,
c'est travailler pour ressentir une émotion esthétique et
la communiquer à ceux qui sont capables de l'éprouver,
la visée de l'artiste est donc synthétique, il ne s'agit
plus du tout pour lui de résoudre une unité apparente
en éléments abstraits, il convient au contraire de
respecter cette unité apparente, où les qualités
sensibles, sans perdre leur diversité, découvrent leur
harmonie, telle une rivière qui se détourne d'un rocher
dressé sur sa route et qui va baignant les étendues de
sables au passage, la vie artistique à ses débuts
cherche à éviter les obstacles, alors que plus tard elle
s'efforcera dans la mesure du possible de les écarter de
son chemin.
L'art est donc l'éxpéssion d'un moi profond qui se relève
au moyen de la parole, du geste, du mouvement ou des
formes disposées de telle sorte que nous ressentons
une impression d'équilibre qui répond à une zone
solitaire de sérénité située au fond de nous mêmes.
C’est l'art en tant que langage de la vie intérieure que
revient le rôle principal dans l'établissement de la
culture humaine, car l'art permet de faire jaillir des
étincelles de vérité transcendante de cette vie qui ne
peut être mise en doute.
Le meilleur exemple illustrant cette affirmation est
donné par les musiciens de jazz qui ne jouent jamais
mieux que lorsqu'ils suivent librement leur inspiration.
D’autre part notre peinture doit pouvoir être accrochée
aux murs et décorer harmonieusement, avec la
sculpture l'intérieur et l'extérieur de notre architecture
qui sera conçue en partant de notre loi fondamentale
qui coure sans cesse après le beau multiforme et
versicolore qui se meut dans les spirales infinies de la
vie, le beau est toujours bizarre et échappe aux essais
d'une scientifique des beaux-arts.
L'art a pris rang dans l'économie universelle, en effet la
production et la consommation des oeuvres d'art ne
sont plus indépendantes l'une de l'autre, l'art a pris
aussi rang dans la justice pour les droits d'auteur et
dans la criminologie pour les vols d'oeuvres d'art et
dans la psychopathologie des bourreaux de la
délégation provençiale hay mohammadi et casa-anfa
qui racontent à leurs victimes sous intense torture l'art
de les torturer et de fracasser leur crâne et de
dessécher leurs veines par l'arme scalaire, ceci se passe
à Casablanca Maroc.

Mon article

D'après mes observations, très peu d'auteurs résistent


à celle de dire, avec ce mélange de modestie qui
prévient les reproches et d'approbation manifeste de
soi-même ou d'autres étaient peut-être passés maîtres,
exactement couvrent ces bonnes choses à vu e jour, et
j'ai remarqué que les auteurs qui ont un peu honte de
ces exercices d'appréciation d'eux-mêmes, les font
procédé d'excuses,; puis s'y livrent hardiment de toute
façon, et peut-être le dirions-nous, écrire est un travail
long et solitaire; derrière les problèmes de pensée et de
composition rôdent toujours ces questions redoutables;
es-ce cette page-ci qui montrera le vide de la coquille?
Est-ce ici et maintenant qu'on me trouvera en défaut?
Aussi comme à l'homme politique au moment où les
bulletins de vote sont comptés et au champion de boxe
au moment où l'arbitre lui lève le bras peut-être devrai-
on nous accorder notre petit moment de gloire, peut-
être peut-on m'accorder le mien, il est possible en outre
que les douleurs d'enfantement de cet article aient été
plus vive que la plupart.
je crois que presque tout l monde est heureux de
témoigner devant une commission amicale ou même
indirectement sévère, vous êtes alors un oracle, un
oracle mineur, bien sûr mais possédant un savoir
important pour l'avenir.
Vos paroles sont couchées sur un procès-verbal
impérissable que personne ne lit, hélas! Des
journalistes, un ou deux tout au moins, sont présents
pour transmettre au monde le meilleur de votre pensée
ou, plus souvent, le pire, car le pire étant improbable
possède l'attrait de la nouveauté et parait plus
susceptible de mériter une manchette.
Il y a un public; sauf pour enquête extrêmement
dramatique, il est toujours à peu prés le même, a part
les observateurs des départements ministériels qui
démontrent la corruption, et des élus dont ils dénoncent
le sommeil parlementaire.....

La liberté d’expression

Le "on dit" et le "qu’en dira-t-on" font fureur dans la


cité, tout devient suspicion. La beauté, la vraie, celle
impalpable de l’intérieur est alors en danger et, dans
son sillon, la confiance, l’amitié et l’amour.

L’équilibre de la vie en société demande une vraie


communication, c’est-à-dire un système d’échanges
parfaits où la voix, le corps, le son et le mouvement ne
deviennent qu’une forme harmonieuse d’expression
entre les humains.

C’est la recherche de cette liberté


d’expression qui donne l’axe de ce
spectacle, ou comment être
non seulement en harmonie avec autrui,
mais tout d’abord avec soi-même.

Encore de la politique

Les lois d'un peuple sont rarement applicables à un


autre ; de même les institutions d'un siècle peuvent ne
pas entièrement convenir au siècle qui le suit. On
demanda si les lois qu'il avait données au
peuple étaient les meilleures. " On leur a donné, les
meilleures de celles qu'ils pouvaient souffrir. " Parole
admirable, La Charte qu'on nous a donnée n'est pas
seulement l'expression de la volonté souveraine, elle
est celle de nos besoins et de nos veux. Elle consacre à
la fois le principe de la démocratie et celui d'une sage
liberté. Elle est la conclusion des dissensions qui ont
marquées nos patries ; elle nous préserve pour toujours
des fléaux qui n'ont cessé de signaler l'époque
désastreuse de notre révolution contre la colonisation,
l'anarchie et le despotisme. Ce ne serait pas en vain
que l'esprit de parti chercherait à révoquer en doute le
mérite d'un pareil bienfait ; il reçoit son prix et de la
main dont il sort et des droits qu'il établit. Ouvrage de
la légitimité, il a le caractère de la durée comme les
préceptes divins. Dicté par la modération, dans le but
de la tranquillité, on ne saurait le changer ou l'altérer
sans sortir de la modération et de la tranquillité. Ce
qu'un peuple a obtenu en ce genre devient sa propriété
irrévocable, et la volonté générale y adhère si
fortement, que ce n'est point sans de violentes
secousses et de cruels déchirements que l'on
parviendrait à l'en dessaisir.

Le peuple, dont toutes les actions tendent a l'utilité


publique, et qui par conséquent est l'organe et l'arbitre
de la volonté générale, a senti qu'une chambre qui
avait voulu attenter au pacte de famille n'avait point
rempli le voeux de ses commettants : il en a ordonné la
dissolution et a convoqué de nouveaux députés. Cet
acte important a raffermi sur sa base la Charte
constitutionnelle, ébranlée par quelques atteintes, et
consacré le grand principe de l'inviolabilité de la loi
fondamentale. Bien plus, il nous assure cette paix
intérieure que nous ne pouvons obtenir que dans le
calme des passions et qu'à force de sagesse.

Les groupes électoraux vont s'assembler pour remplir la


plus importante des missions. Dans une circonstance
aussi solennelle, le premier devoir d'un électeur doit
être de réfléchir sur la nature de ses fonctions.

Un électeur, comme un député, est un fondé de


pouvoirs. Ainsi, il doit apporter dans l'assemblée dont il
fait partie une connaissance approfondie des voeux de
ses concitoyens. Il doit ne consulter que sa conscience ;
mais sa conscience ne sera véritablement éclairée que
quand il aura étudié l'esprit public. Qu'il fasse
abnégation de tout intérêt personnel, il aura fait son
devoir s'il a exprimé la volonté de ses commettants. Le
roi lui-même n'a-t-il pas donné l'exemple de cette
sublime renonciation, en se dépouillant d'une portion de
son autorité pour en agrandir le domaine de nos
privilèges ? Et quel audacieux voudrait se prétendre
plus sage et plus juste que le roi ? Et si ce prince s'est
conduit ainsi, c'est parce qu'il a appelé l'expérience au
secours de la théorie des lois.

Nos voeux sont de jouir des institutions libérales de la


Charte ; nos besoins sont la modération et la
tranquillité. Les passions sont de mauvais conseillers,
nous en avons fait la triste expérience ; il faut qu'elles
s'éteignent, et que la raison, l'amour du bien public,
l'oubli des dissensions et des erreurs, soient désormais
les vertus de ceux que nous associerons au
gouvernement. Le Roi et la Charte, ces deux noms
renferment tout ce que veulent les citoyens. Le roi
présente ce que la légitimité a de plus imposant, tout ce
que le bienfait a de plus sacré ; la Charte est
inséparable de lui, parce qu'elle est le lien qui unit le roi
et son peuple : vouloir séparer l'un de l'autre, c'est
vouloir annuler le plus saint des contrats, bannir la
bonne foi de la terre, isoler le père de ses enfants.

Ainsi un électeur doit faire tous ses efforts pour arriver


à l'assemblée exempt de passions et de préjugés : son
opinion se sera formée d'avance de l'opinion des
hommes sages et éclairés de toutes les classes. S'il
appartient à l'une d'elles, il sortira de sa sphère pour
connaître le voeux des autres, parce que la
représentation législative n'est pas celle d'une
corporation ou d'une classe en particulier, mais bien
l'expression de la volonté générale, et que le plus grand
écueil que nous ayons rencontré dans nos assemblées
délibérantes a été l'esprit de corps et de parti.

C'est après cette étude réfléchie que celui qui est


appelé par ses concitoyens à donner son suffrage saura
distinguer les hommes dignes de siéger dans
l'assemblée de nos députés. Déjà la voix publique les
désigne en même temps qu'elle fait connaître ceux qui
sont jugés inhabiles à remplir d'aussi importantes
fonctions.

Ainsi l'anarchiste, qui pendant nos discordes civiles a


appelé la proscription sur la tête de ses concitoyens ;
celui qui dans les assemblées tumultueuses qui se sont
succédé s'est fait remarquer par l'exagération de ses
opinions et de ses discours, et s'est montré l'ennemi du
roi et le partisan de la démagogie, n'est pas celui sur
lequel doivent se réunir les suffrages.

Celui qui veut la constitution sans le roi, qui rêve encore


la république, ou dont les voeux impies appellent un
usurpateur, quel qu'il soit, et que rien n'a pu guérir de
cette maladie anarchique, ne saurait être encore le
député que nous cherchons.

Ne serait-ce pas une sorte d'opposition aux volontés du


roi que de donner sa voix à celui qui veut le roi sans la
Charte, le rétablissement de privilèges détruits et
oubliés, l'anéantissement des institutions libérales, qui
aspire à reculer l'opinion d'un demi-siècle, à replacer le
pays sous un ordre de choses dont les éléments
n'existent plus ?

Le fonctionnaire qui a abusé de son autorité pour rendre


suspects au gouvernement des habitants paisibles, qui
n'a pardonné ni à l'erreur ni à la faiblesse, qui s'est
érigé en persécuteur, et ne s'est cru envoyé que pour
être un ministre de vengeances, celui-là n'est point
digne de siéger dans l'assemblée de nos représentants.

Celui qui, se disant l'ami du roi, condamne la


modération et la traite de malveillance, qui frappe
d'anathème toute une province où les habitants
obéissent aux lois, payent les impôts, cultivent
paisiblement leurs champs, et adorent dans le fond de
leur coeur les vertus d'un roi juste et bienfaisant,
auquel ils doivent leur repos ; qui se tourmente et
s'agite pour trouver d'invisibles ennemis, qui jette la
méfiance et le soupçon sur les magistrats les plus
fidèles ; celui-là, dis je, n'aura point la vois d'un ami du
roi et de la Charte.

L'ambitieux, quelle que soit sa conduite passée, quelles


que soient ses opinions, qui n'aspire à siéger dans la
chambre des députés que par des vues d'intérêt
personnel, qui ne voit dans cette dignité qu'un moyen
de parvenir à de plus hautes fonctions et serait disposé
à trahir les intérêts de ses commettants et à vendre ses
opinions à l'intrigue doit être écarté d'un poste où
l'amour du bien public doit être le seul guide.

Un député doit vouloir la légitimité et la Charte, être


exempt de passions, avoir un grand dévouement à la
chose publique, et n'être imbu ni des erreurs
révolutionnaires ni des préjugés anticonstitutionnels. Il
faut qu'il ait un coeur droit, un esprit juste, un amour
ardent pour le bien de l'Etat, et qu'il sacrifie, au besoin,
ses propres intérêts à la prospérité publique. Si à ces
qualités essentielles il joint l'expérience des affaires et
des talents distingués, il apportera dans les grandes
discussions d'importantes lumières. Mais le dévouement
au roi, le bon sens et la modération doivent passer
avant tout ; car les talents sans la vertu ne sont souvent
que des poisons.
Ils existent parmi nous, ces hommes dignes de
confiance et d'estime, et j'oserais les nommer en toute
autre circonstance. Dans celle qui nous occupe, il est
permis à tout ami de son pays d'exercer sur ses
concitoyens une influence morale, de faire un appel à la
concorde, de proclamer des vérités utiles au bonheur de
tous ; mais la brigue doit être écartée de nos comices ;
l'honnête homme n'a pas besoin de tels moyens, et la
corruption des voix ne peut produire que le choix
d'hommes corrompus.

Le magistrat qui a vieilli irréprochable dans de pénibles


travaux, l'administrateur éclairé qui est resté fidèle au
roi, à ses devoirs et aux règles de la modération, le
propriétaire dont les intérêts sont si étroitement liés à
ceux de l'ordre public, le commerçant qui vivifie les
canaux de l'industrie et a fait un honorable usage de sa
fortune ; celui qui, comptant d'illustres aïeux, et portant
un nom recommandable, a cependant suivi la marche
de son siècle, et soumis à l'empire de la raison et de la
justice ses affections héréditaires, sont également
dignes de nos suffrages. C'est dans le but du maintien
de la légitimité et de la Charte que la représentation
doit être formée, et la légitimité et la Charte ne peuvent
être respectées et maintenues que par des hommes
éloignés des excès opposés, et capables d'apporter
dans la discussion le calme et l'impartialité qu'exigent
les intérêts du pays. Aucune classe n'est exclue de cet
honneur, ou plutôt toutes les classes de la société ne
doivent former qu'une seule et même famille, ayant un
but et des droits communs.

Electeurs ! Le bonheur de notre pays est en vos mains ;


du choix que vous allez faire dépendront notre
prospérité, notre repos et notre avenir. Est-il un sujet
plus imposant de méditations ? Quels regrets si vos
délégués ne répondaient point dignement à votre
attente ! Quelle responsabilité vous auriez à encourir à
l'égard de vos concitoyens si leur espoir et leurs voeux
étaient déçus ! Mais vous entendrez la voix de la patrie,
qui vous adresse ces paroles, désormais le ralliement
des Français : Le Roi et la Charte, modération et justice ;
et ces mêmes paroles seront le mandat que vous
donnerez à vos délégués.

Critique d’histoire

Toute une génération d'historiens a reproché à d'autres,


cet optimisme superficiel qui les ont empêchés de
discerner qu'une grande tempête se préparait dans le
pays, mais aussi plus loin, à l'extérieur, c'est leur faire
une grossière injustice, prédire un désastre n'exige ni
courage, ni prescience, il faut du courage pour le dire
quand les choses vont bien, les historiens se font une
joie de crucifier le faux prophète du millenium, ils ne
s'attardent jamais sur l'erreur de celui qui a prédit à
tort, l'apocalypse et avec le temps le nombre de ceux
que le souvenir retient doit nécessairement décliner,
l'historien, dans son ouvrage peut espérer qu'il fournit à
la mémoire un substitut qui freinera un peu ce déclin

La responsabilité de l’historien et du juriste africain

La responsabilité essentielle de tout historien est de


s'assurer de ce qui s'est passé réellement dans le passé
et d'en mettre les événements en une corrélation aussi
cohérente que possible.
L’historien africain doit donc non seulement surmonter
les conceptions européennes de l'histoire, mais élaborer
ses propres techniques de manipulation des sources
traditionnelles.
L’historien a besoin de la coopération, de l'aide des
praticiens d'autres disciplines, il a besoin de l'aide de
l'anthropologue dont la spécialité est l'étude de
l'homme dans le présent, étant donné que l'africain en
ce qui concerne sa personnalité, voit son histoire plus
consciemment que d'autres et déssimine son histoire
parmi ses institutions traditionnelles.
L’historien doit avoir besoin de l'archéologue, du
géographe et de l'ethnographe, la principale critique
tient au fait que jusqu'a une date récente l'historien de
l'Afrique était considéré comme synonyme de l'histoire
des activités européennes en afrique.
L’histoire aurait commencé avec l'avènement
d'explorateurs, de missionnaires ou de commerçants
européens, et toute mention faite des populations
autochtones elles-mêmes était purement fortuite et
surtout destinée à souligner le résultat de l'influence
européenne.
Peu à peu le mythe s'est installé selon lequel l'africain
n'avait aucune histoire propre et ses guides trouvent
commode de lui enseigner la leur à la place de la
sienne.
L’Afrique est un pays où les gens vivants c^te à côte en
s'ignorant de part et d'autre de bannières artificielles
établies par les puissances coloniales européennes. Si
bien que l'Afrique, assujettie politiquement,
économiquement et moralement par les puissances
occidentales qui ont gaspillés ses vies humaines et ses
ressources depuis quatre siècles, demeure aujourd'hui
une terre sur laquelle des études sérieuses d'ensemble
font souvent défaut.
Aujourd'hui, l'Afrique, continent souffre-douleur du
monde contemporain subit chaque jour, la poussée
irrésistible qui porte ses peuples, vers l'indépendance.
L'occident, impuissant à contenir ce mouvement
général de libération nationale, adopte ses méthodes
aux circonstances, et ce à cause qu'on a présenté
l'Afrique comme une mosaïque de peuples séparés par
la langue, la religion, les moeurs.
Le rôle du philosophe africain, l'oblige à s'efforcé de
garder à la mémoire l'unité culturelle des noirs d'Afrique
qui doivent être éduqués à la philosophie des droits de
l'homme, leur enseigner que chacun peut se prévaloir
de tous les droits et de toutes les libertés proclamées
par la déclaration de l'ONU, sans distinction aucune
notamment de race, de couleur, de sexe, de langue, de
religion, d'opinion politique ou de toute autre opinion,
d'origine nationale ou sociale, de fortune, de naissance
ou de toute autre situation, conformément à l'article 2
de la déclaration universelle, de plus il ne sera fait
aucune distinction fondée sur le statut politique,
juridique ou international du pays ou du territoire dont
une personne est ressortissante, que ce pays ou ce
territoire soit indépendant, sous tutelle non autonome
ou soumis à une limitation quelconque de sa
souveraineté et telle est la responsabilité du juriste
africain.

Tache et responsabilité de l’ethnologue

Pour apprécier les tâches et évaluer les responsabilités


d'une discipline comme l'ethnologie dans l'oeuvre de
réévaluation des cultures, il n'est pas sans profit
d'interroger les expérience humaines, tous en constitua
l'une des répliques les plus dignes aux situations
inferiorisantes crées par l'impérialisme occidental, ce
pays a aussi démontré l'insuffisance d'un nationalisme
dont les motifs ne sont pas tirés du patrimoine culturel,
l'ethnologie s'y est développée sous l'empire de
sentiment et de préoccupation qu'exprime bien l'idée
de cet article.
Comme il arrive pour toute jeune littérature d'un pays
ayant subi le régime de l'exploitation.
Le nôtre en reflétant certaines réalités nationales,
notamment nos tendances, aspirations et luttes de
classes, ne peut se libérer du modèle de l'ancien maître.
Un souci d'égaler ce dernier en se rapprochant le plus
possible de lui pour démontrer qu'on n'était pas si bas
dans son échelle de valeurs orienta écrivains et artistes
plutôt dans le sens de la perfection et de la
prédominance de la forme.
Le roman et ses résponsabilté

L'homme, débarrassé des soucis les plus urgents que


posait à son intelligence la nécessité de s'adapter au
milieu et de triompher des difficultés innombrables qu'il
trouvait sur sa route, relativement rassuré sur les
lendemains immédiats a pu enfin se livrer à la
contemplation, il a regarder autour de lui, a observer la
nature et la société dans le but de comprendre.
L'effort désintéressé et la fantaisie ont dus
vraisemblablement et d'assez bonne heure occupée son
esprit, il s'est mis à chanter ou la nature ou l'homme, à
exalter les forces vives de la création et de l'amour, à
célébrer la joie de vivre.
La démarche du roman nous permet d'affirmer que son
intervention ne se produit qu'a un moment de la
civilisation où l'individu, être social, commence à
s'opposer par certains points à cette société, veut la
dépasser en la craint ou tout au moins la corriger, la
modifier selon ses aspirations.
Si le roman résulte d'une prise de conscience de
l'homme observateur et souvent contempteur de la
société, il en étudie, sous des personnages divers sous
des actions multiples, la structure compliquée, enfin il
s'appui sur des techniques nombreuses, preuve tangible
d'une certaine évolution matérielle où la lettre ou
l'épigramme est l'ornement principal des réunions
civiles.
Aussi le rôle social du roman est immense car il agit en
profondeur, si le journal quotidien, à peine lu, est oublié
et jeté aux poubelles, le roman, sur le rayon de la
bibliothèque où il montre sa tranche dorée et son titre
flamboyant, ne cesse d'inviter à l'étude inachevée, à la
flânerie délaissée, et à l'évasion.
Alors bonne lecture.....!

L’écrivain et l’engagement
On verra immédiatement que l'engagement des
écrivains de l'Europe orientale est exactement l'opposé
de celui que demandent avec instance les obsédés
politiques de l'Angleterre. Ici nous sommes obligés de
soutenir un parti déterminé ou une théorie politique
comme renfermant automatiquement tous les principes
de justice et de droit, en outre on nous demande de
nous consacrer plutôt au parti ou à sa théorie qu'à ses
principes originaux.
Certains écrivains prétendent que le fait de se fier
uniquement à une théorie de parti ou à une méthode
d'organisation sociale pour créer une bonne société
équivalait à faire une hypothèse injustifiée et qu'il est
nécessaire d'bondonner les loyalismes de parti et
d'idéologie pour retourner aux principes humanistes
fondamentaux, c'est ce que j'appelle écrivains sans
frontières.....
Le cas contraire à cet intérêt est que l'écrivain prenant
parti à d'autres problèmes ne serait décrit que par une
critique comme étant purement et simplement " un
idéalisme suranné et discrédité, une absurdité
romantique", nous avons naturellement affaire en
l'occurrence à du faitisme par excellence, une
capitulation virtuelle des droits de l'intellectuel et on
accepte de ne pas se prononcer, ce sera là une pure
trahison, une trahison qui consiste à ne pas se
prononcer, à ne pas faire entendre sa protestation
personnelle.
L'auteur qui est vraiment engagé ne peut pas
réellement s'attaquer aux maux spécifiques, sauf dans
le cadre d'une attaque générale lancée sur tout son
style de vie pour lequel il croit détenir une réponse et
cette réponse est d'ordinaire qualifiée soit de noble soit
de risible, comme par l'exemple souvent cité d'AUDEN "
nous devons nous aimer les uns les autres ou mourir",
c'est un idéal général de la fraternité humaine et c'est
dans le préambule de la déclaration universelle que
nous lisons, considérant que la reconnaissance de la
dignité inhérente à tous les membres de la famille
humaine et de leurs droits égaux et inaliénables
constitue le fondement de la liberté, de la justice et de
la paix dans le monde, d'où nous ajoutons que les
violations à ces principes révolte la conscience humaine
contre les actes de barbarie, de tyrannie et
d'oppression, cette révolte de la conscience humaine
est celle que nous appelons engagement.

L’homme révolté

le jugement que l'on peut porter sur camus : le


moraliste chez camus est représentatif d'une façon de
penser moderne, qui n'existait encore que
virtuellement, avant la guerre, et que les confusions qui
l'on suivie ont avéré neuve et nécessaire, en même
temps il reste de la grande lignée des moralistes de
notre tradition toujours apte à repenser en nouveaux
termes l'éternelle morale, au milieu du désastre de la
destruction et de la révolution universelle des années
40 de notre monde volent, nolens, a fait peau neuve et
dans la discussion que ces changement ont provoqué
Albert camus, reconnu la veille et révélé par son livre de
début, l'étranger a été l'un des premiers témoins de la
crise morale, qui, a travers les vicissitudes, les
aberrations a affecté l'homme effaré du monde
incompréhensible et absurde où ils surviennent une fois
effondres les principes, les croyances et les certitudes
qui le soutenaient jusque là.
L’homme révolté est sujet à friction, que si le droit
absolu de l'homme est dans sa révolte, il a le droit au
premier chef de se révolter contre la révolution elle-
même lorsque celle-ci ayant abattue toutes les
tyrannies devient tyrannie à son tour : il n'y a pas de
bonheur forcé, parce qu'il n'y a pas de tyrannie
bienfaisante.
Poème de liberté

Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines


?
Ami, entends-tu les cris sourds du pays qu'on
enchaîne ?
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.
Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.

Montez de la mine, descendez des collines, camarades !


Sortez de la paille les fusils, la mitraille, les grenades.
Ohé, les tueurs à la balle et au couteau, tuez vite !
Ohé, saboteur, attention à ton fardeau: dynamite...

C'est nous qui brisons les barreaux des prisons pour nos
frères.
La haine à nos trousses et la faim qui nous pousse, la
misère.
Il y a des pays où les gens au creux des lits font des
rêves.
Ici, nous, vois-tu, nous on marche et nous on tue, nous
on crève...

Ici chacun sait ce qu'il veut, ce qu'il fait quand il passe.


Ami, si tu tombes un ami sort de l'ombre à ta place.
Demain du sang noir sèchera au grand soleil sur les
routes.
Chantez, compagnons, dans la nuit la Liberté nous
écoute...

Ami, entends-tu ces cris sourds du pays qu'on


enchaîne ?
Ami, entends-tu le vol noir des corbeaux sur nos plaines
?
Ohé, partisans, ouvriers et paysans, c'est l'alarme.
Ce soir l'ennemi connaîtra le prix du sang et les larmes.
L’Empereur

Le soleil descend, allons voir d'autres tombeaux, voici


dont le barbare soubassement en trapèze fait penser
aux portes de la ville.
Les glaïeuls rouges s'infiltrent dans les thuyas de son
bois sacré, on a dégagé les salles funèbres où nous
debout, alors qu'il faut presque se prosterner pour
entrer sous les tombes, comme il faut se courber dans
les couloirs des pyramides, il n'y reste d'ailleurs que des
dalles, dans le bois, un petit bâtiment abrite la tare en
plumes de martin-pêcheur de l'impératrice.
Les toits sont à peine courbes, d'une courbe qui suffit à
les délivrer de la terre, voici l'une des âmes profondes
de la ville, ce n'est plus l'Erébe des fondateurs avec
leurs chars guerriers, leurs stèles et leurs épreux de
bronze, aux poutres peintes, s'enchevêtre encore le
bestiaire bords de blanc, mais en tombeaux comme le
temple du ciel, proclament l'harmonie unit les morts
aux vivants, chaque tombeau révèle l'accord du ciel et
de la terre.
L’harmonie est la présence de l'éternité à laquelle est
visiblement rendu le corps de l'empereur.

Le Mot Etat

Je n'ai rêvé d'un congrès dont les députés seraient des


ascestes, mais enfin avec tristesse j'ajoute que notre
personnel politique, comparé à celui d'un parti
totalitaire ou de la démocratie ? donc je dois renforcer
l'Etat, les grandes figures historique de notre temps ont
été liée au combat; le plus souvent à la prise de pouvoir
par un parti vainqueur et on reste lié à la libération
lorsque au combat était celui de l'indépendance ou la
révolution, il portait, il portait en lui en métamorphose,
j'avais entendu Trotski parler de thermidor, on avait
conscience dans ce barreau banal entouré de gloire et
de famine, que la forme énigmatique qui transformait
les commissaires du peuple en tas de nuire, en
maréchaux dorés sur branches dépassait de loin les
misérables profits des vainqueurs et entraînaient les
compétences qu'elle trouvait sur sa route, comme le
fleuve entraîne ses épaves.
Un révolutionnaire écrivit " il n' y a pas d'exemple d'une
révolution qui n'ait fini par accroître le pouvoir de l'Etat.
Thermidor était étudié dans l'esprit de la bourgeoisie
même par les révolutionnaires qui le définissait comme
un retour.
Aucun des obstacles renouvelés par le gouvernement
se ramenait à la puissance de l'Etat, se qui s'opposait à
la révolution permanente et au temps de l'égalité, on
n'était pas le passé, c'était l'avenir, c'étaient les germer
que l'indépendance et la révolution en elles.
Je dois maintenir les sentiments que nous avons
suscités pour créer l'Etat d'un pays dont la conscience
nationale est d'abord religieuse et où le mot Etat, qu'on
l'applique à l'empire ou à la vice-royauté, a toujours
voulu dire administration....j'ai écrit autrefois, formés
pour l'indépendance, notre organisation est entrain de
devenir électorale......

Aux armes citoyens

C'était le hurlement de la liberté noire celui des


combattants de la résistance et de l'éternelle jacquerie
inéxctriblement mêlé à l'espoir révolutionnaire à la
fraternité physique, je ne l'avais connu qu'une fois, il y
avait presque une éternité, et dans une prison.
Césaire et moi descendîmes de l'estrade dans la foule
nocturne dont nous distinguons que le remous, encore
éblouis par les projecteurs qui croissaient leurs barres
de lumières sur le podium, les arbres et les non, le
premier complet reprenait son développement solennel;
allons enfants de la patrie....personne ne quittait sa
place, tous scandaient le chant de guerre, d'un
trépignement lent qui l'accompagnait ainsi qu'au tam-
tam assourdi et le liait à la terre comme les chants des
pagayeurs sont liés à la rivière : l'étendard sanglant est
levé...!

La condition

La "sincérité" n'a pas été toujours son propres objet, par


chacune des grandes religions, l'homme avait été
donné; les mémoires prolifèrent quand la confusion
s'éloigne, chateaubriand dialogue avec la mort, avec
Dieu peut-être, avec le christ certainement pas, que
l'homme devienne l'objet d'une recherche et non d'une
révélation, car tout prophète qui révèle dieu, révèle un
homme en même temps, la tentation devient grande,
de l'expression l'homme deviendra d'autant mieux
connu que les mémoires ou le journal deviendront plus
gros mais l'homme n'atteint pas le fond de l'homme, il
ne trouve pas son image dans l'étendue des
connaissances qu'il acquiert, il trouve une image de lui
même dans les questions qu'il pose, l'homme que l'on
trouvera ici, c'est celui qui s'accorde aux questions que
la mort pose à la signification du monde.
Ce qui m'intéresse dans un homme quelconque c'est la
condition humaine; dans un grand homme ce sont les
moyens et la nature de sa grandeur, dans un saint, le
caractère de sa sainteté, et quelques traits qui
expriment moins un caractère individuel, qu'une
relation particulière avec le monde.
L'individu a pris dans les mémoires la place que l'on
suit, lorsqu'ils sont devenues des confessions, et se ne
sont nullement des confessions mais s'achèvent en
traité de métaphysique, nul ne songerait à nommer
confession les mémoires, quand on parle de soi-même,
c'est pour être admirés, on avait chercher l'homme
dans les grandes actions des grands hommes, on les
cherchera dans les secrètes actions des individus.
L'individu a écrit que le personnage sans prénom de ces
mémoires était né des acclamations qui saluent son
retour et lui semblèrent ne pas s'adresser à lui.

La religion et l’esprit

Certains philosophes nomment " Dieu" l'esprit humain,


lui même en tant qu'ils voient en lui la source des
vérités et des valeurs on peut ainsi résumer le point de
vue; Dieu n'existe pas à proprement parler, Dieu c'est la
valeur, ce qui doit être et non ce qui est, une exigence
et non une existence, tout ce qui existe est limité,
dépendant mais notre pensée s'élève à l'idée de valeur
absolue, croire que dieu " existe" c'est blasphémer,
c'est figer Dieu, l'étaler comme une chose, Dieu est
valeur, non existence, l'existence serait pour lui une
sorte d'impureté, en somme, on renoncerait à
l'existence de dieu pour sauvegarder la divinité de dieu.
Ce dieu valeur, d'autre part, ne pourrait être née sans
contradiction, car celui qui est assez sot pour dire; il n'y
a pas de valeurs pense implicitement qu'il est valable
de dire qu'il n'y a pas de valeur dans sa négation de la
valeur, toute pensée, des qu'elle se retourne sur soi,
dés qu'elle se réfléchit découvre que l'affirmation
fondamentale et première de la pensée est celle de la
valeur de la pensée, cet absolu de la pensée, découvert
par réflexion, est Dieu.

La fin du pessimisme

Cinquante ans d'analyse pessimiste de notre société et


de son destin ont culminés dans l'utopie de gorges
Orwell. il y eût d'abord ce titre subversif à l'aube du
siècle, illusions du progrès de gorges Sorel, puis on se
mit à citer Bergson, entamant un supplément d'âme
pour ce corps subitement agrandit, le monde technique,
deux guerres mondiales, écrivant le prestige de l'Europe
et sa puissance, trois révolutions portant au pouvoir des
tyrannies totalitaires, qui revendiquaient les corps non
moins que les âmes, notons que ce fût assez pour
justifier le scepticisme amer de nos élites à l'égard de
l'idée du progrès, croire encore au progrès disqualifiât
son homme, et l'idée s'empressa d'émigrer aux états
unis et en URSS, les penseurs de l'Europe à peu prés
unanimes entrèrent en dissidence et se mirent à
dénoncer sur tous les tons le monde moderne,
précisément ou rageusement, objectivement ou
cyniquement au nom de la réaction ou de la révolution,
ils ne nous parlaient plus que d'une crise d'esprit, d'une
décadence de l'occident, d'une trahison de clercs d'un
monde sans âme, de la France contre les robots, de la
machine contre l'homme et de l'homme contre
l'humain, de la fin des illusions, de la fin de tout l'anti-
moderne de Maritain et les temps modernes de Chaplin,
la métaphysique pure et les clichés perm aires, les
dénonciations impuissantes et les justifications ignobles
des dictatures totalitaires, tout annonçait une
catastrophe humaine sans précèdent, en asservissant
sans recours de l'homme aux puissances anonymes; la
machine, la police et l'état.
Le masochisme européen avait trouvé son expression
suprême de Kafka n'étant plus que le jean baptiste
d'une sorte d'évangile à rebours " mauvaise nouvelle"
d'une démission fatale.
Tout ce qui compte en Europe, depuis un demi-siècle
dans les lettres; les arts et la philosophie, sait qu'il faut
être subversif ou pessimiste ou les deux à la fois, sans
penser de nous compter, inutile de citer des noms, ce
serait eux, justement que tout le monde connaît, la liste
complète des meilleurs; on pourrait m'objecter, Valery ,
hédoniste épris de la règle et persuadé de la valeur des
conventions; n'est ce pas lui qui ouvrit en, 1919, le
grand courant des pessimismes européens, par cette
lettre fameuse qui nous rappelle d'abord que notre
civilisation est mortelle comme les autres et perdit à la
fin que nous allons vers la parfaite et définitive
fourmilière ? on pourrait m'objecter Claudel, optimiste
de style Baroque et fonctionnaire de premier rang, mais
sa phrase est plus subversive que tout ce qui passe
pour tel dans les cafés, on pourrait m'objecter saint jean
perse, mais justement il a choisi l'exil en soi, tous les
autres sont contre le siècle, d'une manière encore plus
évidente, soit qu'ils attaquent avec acharnement la
morale dite bourgeoise ou les règles des arts soit qu'ils
opposent à l'anarchie flagrante des esprits quelque
orthodoxie restaurée, justifiant elle aussi, fût ce par son
seul échec la desidence de la pensée dans le monde
moderne.

Géométrie et esprit de finesse

Différence entre l'esprit de géométrie et l'esprit de


finesse, en l'un les principes sont palpables mais
éloignés de l'usage commun, de sorte qu'on a peine à
tourner la tête de ce côté là manque d'habitude, mais
pour peu qu'on l'y tourne on voit les principes à plein et
il faudrait avoir tout à fait l'esprit faux pour mal
raisonner sur des principes si gros qu'il est presque
impossible qu'ils échappent.
mais dans l'esprit de finesse, les principes sont dans
l'usage commun et devant les yeux de tout le monde,
on a que faire de tourner la tête, ni de se faire violence,
il n'est question que d'avoir bonne vue, mais il faut
l'avoir bonne, qu'il est presque impossible qu'il n'en
échappe, or l'omission d'un principe mène à l'erreur,
ainsi il faut avoir la vue bien nette pour voir tous les
principes et ensuite, l'esprit juste pour ne pas raisonner
faussement sur des principes connus.
tous les géomètres seraient donc fins s'ils avaient la
vue bonne, car ils ne raisonnent pas fins s'ils avaient la
vue bonne, car ils ne raisonnent pas faux sur les
principes qu'ils connaissent et les esprits fins seraient
géomètres, s'ils pouvaient plier leur vue vers les
principes incoutumés de géométrie ce qui fait donc que
de certains esprits fins ne sont pas géomètres, c'est
qu'ils ne peuvent du tout se tourner vers les principes
de géométrie mais ce qui fait que des géomètres ne
sont pas fins, c'est qu'ils ne voient pas ce qui est devant
eux et quêtant accoutumés aux principes nets et
grossiers de géométrie, et à ne raisonner qu'après avoir
bien vu et manient leurs principes, ils se perdent dans
les choses de finesse, où les principes ne se laissent pas
ainsi manier, on les voit à peine, on les sent plutôt
qu"on ne les voit, on a des peines infinies à les faire
sentir à ceux qui ne les sentent pas d'eux-mêmes; ce
sont ces choses tellement délicates et nombreuses qu'il
faut un sens bien délicat et bien net pour les sentir, et
juger droit et juste selon ce sentiment sans pouvoir le
plus souvent les démontrer par ordre comme en
géométrie, parce qu"en n"en possède pas ainsi les
principes et que ce serait une chose infinie de
l"entreprendre, il faut tout d'un coup voir la chose d'un
seul regard et non pas par procès de raisonnement, au
mois jusqu'à un certain degré, et ainsi il est rare que les
géomètres, soient fins et que les fins soient des
géomètres, à cause que les géomètres veulent traiter
géométriquement ces choses fines et se rendent
ridicules voulant commencer par les définitions et
ensuite par les principes, ce n'est pas que l"esprit ne le
fasse, mais il le fait tacitement naturellement et sans
art, car l'expression en passe tout les hommes et le
sentent n'en appartient qu'à peu d'hommes.
Et les esprits fins, au contraire ayant ainsi accoutumé à
juger d'une seule vue, sont si étonnés, quand on leur
présente des propositions où ils ne comprennent rien et
pour entrer il faut passer par des définitions et des
principes si stériles qu'ils n'ont point accoutumés de
voir ainsi en détail, qu'ils s'en rebutent et s'en
dégoûtent.
Mais les esprits faux ne sont jamais ni fins ni
géomètres, les géomètres, qui ne sont que géomètres
ont donc l'esprit droit, mais pourvu qu'on leur explique
bien toute chose par définition et principe; autrement ils
sont faux et insupportables, car ils ne sont droits que
sur les principes bien clairs, et les fins qui ne sont que
fins ne peuvent avoir la patience de descendre jusqu'à
dans les premiers principes des choses spéculatives et
d'imagination, qu'ils n'ont jamais vus dans le monde.

Analyse du luxe

Dans son acceptation ordinaire, le mot luxe signifie la


satisfaction donnée à un besoin superflu, or cette
définition en soi, n'importe aucune appréciatiation
défavorable, car comme l'a dit spirituellement Voltaire,
le superflu est chose très nécessaire, nous devons
souhaiter qu'il y ait un peu de superflu et par
conséquent un peu de luxe pour tout le monde même
pour les plus pauvres, la nature elle même nous donne
l'exemple d'un luxe fastidieux et parfois extravagant
dans la façon dont elle décore les pétales de ses fleurs,
l'aile de ses papillons, ou la cuirasse de ses
microscopiques insectes, d'autre part l'histoire nous
apprend que tout besoin qui apparaît pour la première
fois dans le monde est toujours considéré comme
superflu, il est superflu nécessairement, premièrement
parce que personne ne l'a encore ressenti;
secondement, parce qu'il exige un travail considérable
pour sa satisfaction.
S'il est un objet qui paraisse aujourd'hui indispensable
c'est assurément le linge de corps, n'être réduit à sa
dernière chemise" est une expression proverbiale pour
exprimer le dernier degré de dénouement, cependant à
certaines époques, une chemise a été considérée
comme un objet de grand luxe et constituait un présent
royal mille autres objets ont eu la même histoire.
Si donc on s'était prévalu de la doctrine ascerique pour
réprimer tout besoin de luxe, on aurait étouffé en
germe tous les besoins qui constituent l'homme civilisé
dés la première phase de leur développement et nous
en serions aujourd Hui encore a la condition de nos
ancêtres de l'âge de pierre.
Le luxe ne doit donc nullement être confondu avec la
prodigalité.
L’opinion publique, pour la fixer, considère uniquement
une subjectivité de groupe.

Pascal et voltaire

Je respecte le génie et l'éloquence de Pascal, mais plus


je les respecte, plus je suis persuadé qu'il avait lui-
même corrigé beaucoup de ces pensées qu'il avait jetés
au hasard sur le papier pour les examiner ensuite et
c'est en admirant son génie que je combats quelques
une de ses idées.
il me parait qu'en général l'esprit dans lequel Pascal
écrivit ces pensées était de montrer l'homme dans un
jour odieux, il s'acharne à nous peindre nous méchants
et malheureux, il écrit contre la nature humaine à peu
prés comme il écrivait comme les jésuites, il impute à
l'essence de notre nature ce qui n'appartient qu'à
certains hommes, il dit éloquemment des injures au
genre humain, j'ose prendre le parti de l'humanité
contre le misanthrope sublime, j'ose assurer que nous
ne sommes ni si méchants, no si malheureux qu'il le dit,
je suis de plus très persuadé que s'il avait suivi dans le
livre qu'il méditait , le dessein qui parait dans ses
pensées, il avait fait un livre plein de paroligsmes
éloquents et de faussetés admirablement déduites....

Champs et cheminées

Il était parti à travers les champs, ils s'étendaient


derrière, le prieuré entre deux masses de forets cacher
des étoiles de chicorée sauvage du même bleu que le
ciel du soir, un ciel maintenant aussi transparent que
celui des hautes altitudes où dérivaient des nuages
éphémères, tout ce ce qui montait de la terre reposait
dans un calme rayonnant, baignait dans poudroiement
des débuts du crépuscule; les feuilles brillaient encore
dans l'air frémissant du dernier courant frais né de
l'herbe et des sources.
Combien de fois on avait rêvé de ce qu'on voudrait
d'abord retrouver ! Odeur des fumées des trains, de
l'asphalte sous le soleil ou cafés dans le soir, ciel gris
sur des cheminées, des baignoires....!

Graines et fleurs

Fleurs de Sicile, fleurs arabes dans des rochers et des


maisons de terre cuite; fleurs sans feuilles bourgain-ville
orange serrées comme du lierre, grands arbres mauves,
dahlias glaives rongés comme le cristal du bohême, et
que les conquérants prennent pour des fleurs d'agave,
j'avais rencontré des églises jaunes au fond des rues
multicolores des chapelles préromanes, un enterrement
noir qui sanglotait jusqu'au quatrième rang, riait au
derniers; et dans des camions transformés en char
religieux, de belles petites filles immobiles sous des
écriteaux, virgen ou fortitude, ce cortége suivait un
ahuri de travers sur un âne, et qui portait le masque de
la mort, comme si le cadavre de don quichotte avait
conduit les saints du paradis à travers les volcans, les
petits aux costumes bariolés, de plus en plus nombreux
descendaient de la rue....portaient-t-ils des costumes ?
Le chef a envoyé les quetzals, qui aussi beaux que les
oiseaux des songes, répondit en souriant, le
conservateur du musée, les gens du sud les ont tués; et
les nôtres sont partis en proclamant qu'ils ne pouvaient
pas vivre dans un pays où m'on tuait les oiseaux prés
de la veille faculté ou sa fontaine aux nymphes de lace
noir sur sa place royale dont les arbres géants veillent
sur les dormeurs....!

L’Infini

Infini rien- notre âme est jetée dans le corps et elle


trouve nombre, temps, dimension, elle raisonne là
dessus et appelle cela nature, nécessité et ne peut
croire autre chose.
L’unité jointe à l'infini ne l'augmente de rien, non plus
qu'un pied à une mesure infinie, le fini s'anéantit en
présence de l'infini et devient un peu néant, ainsi notre
esprit devant dieu, ainsi notre justice devant la justice
divine il n'y a pas si grande disproportion entre notre
justice et celle de dieu, qu'entrée l'unité et l'infini.
Il faut que la justice de dieu soit énorme comme sa
mésiricorde, et la justice envers les réprouvés est moins
énorme et doit moins choquer que la mésirécorde
envers les élus.
Nous connaissons qu'il y a un infini et ignorant sa
nature, comme nous savon qu'il est faux que les
nombres soient finis, donc il est vrai qu'il y a un infini en
nombre, mais nous ne savons ce qu'il est, il est faux
qu'il soit pair, il est faux qu'il soit impair, car en ajoutant
l'unité, il ne change point de nature, cependant c'est un
nombre et tout nombre est pair ou impair, ainsi on peut
bien connaître qu'il y a un dieu sans savoir ce qu'il est.

L’Eloge de l’âne

Le symbole de l'âne traverse la littérature du XVI siècle,


mais son rôle prépondérant dans l'expulsion de la bête
triomphante et dans la cabale du cheval pégase, oeuvre
de Giordano Bruno, à l'encontre de la tradition
dominante, le philosophe fait de cet animal un modèle
d'intelligence, de sensibilité, de bonté et de beauté, et
pour avoir défendu les idées de Copernic Bruno périt
sur le bûché par les autres ânes.
Tout au long de son procès, on a vu ce prêtre, puis
professeur de philosophie, expliquer que la terre n'est
pas au centre du monde, qu'il existe plusieurs systèmes
solaires et le monde et dieu se confondent, de quoi
s'attirer les foudres unanimes des catholiques, des
calvinistes et des luthériens qui sont moins des ânes
que l'âne de la délégation provençiale hay mohammadi
et qui se nomme Othmani et dont le monde scalaire où
l'on s'engloutit, l'homme se serait cru dans une
dramatique vue de l'hyper vision soudain figée au plan
fixe holographique où le dinosaure veut transformer la
dynastie.

Le voile et le chapeau

L'Europe, c'est des vitrines de magasins.... certaines


étaient devenues familières, pharmacies, bronze d'art,
boucheries, épiceries marchands de fruits et de
légumes, d'autres surprenaient et retenaient quelques
minutes, ceux de pédicure, d'horlogers, d'orthopédistes,
de fleurs, de corset, une des coiffures avec l'inscription
jamais vue "chignons de chichis" une couronne
mortuaire- dans un grand miroir, les femmes se
regardaient au passage, on avait maintenant le temps
de les examiner, surpris par leur déhanchement, par
l'impudeur de ces robes collantes qu'on n'avait pas
encore vues en Europe et que l'islam ignorait, on se
souvient des cloches à froufrous et retrouvait des
odalisques à toques ou à grands chapeaux, dans les
pieds entravés se déplaçaient comme les pieds mutilés
des chinoises, parmi ces bottines, toutes ces bottines !
Au dessous des pantalons à petits carreaux, des
canotiers et des panamas....aucune musulmane ne
porte un chapeau, la familiarité de ces femmes avec
leurs costumes de carnaval, donnait à chaque visage
entravé la conviction distraite des visages de fous.....

L’amour

Ce problème, au premier plan de nos préoccupation


contemporaines n'a guère été traité par les philosophes
des siècles passés, c'est qu'ils n'avaient pas approfondi
la notion de personne, Platon par exemple dans la
banquet à réussi à écrire des pages d'ailleurs
admirables sur l'amour sans poser le problème de la
personne, selon Platon en effet l'amour pour une
personne ne s'adresse pas à la personne elle-même,
mais à travers la personne, à l'idée dont la personne est
reflet passager, d'après le banquet, le progrès, la
purification de l'amour consiste à dépersonnaliser ce
sentiment, Platon invite ses disciples à passer de
l'amour d'un beau corps, à l'amour de tous les beaux
corps, puis à l'amour de la belle forme en soi à travers
les beaux corps, puis à l'amour des belles vertus, des
belles sciences et finalement à l'amour de l'idée du
beau en soi, ce n'est pas Alcibiade que ses adorateurs
admirent, mais c'est à travers Alcibiade la beauté du
corps masculin en soi, et ce n'est pas Socrate
qu'aimaient ses disciples, mais à travers Socrate la
sagesse lumineuse à laquelle ce dernier participe "
l'expérience de l'amour n'est donc pas pour Platon celle
d'une communication des consciences entre elles, mais
celle d'une communication de la conscience avec l'idée
".

La porte de l’étrange
Avez-vous éprouvé le sentiment d'avoir " déjà vécu" cet
instant de votre vie ? D’où provient notre inconscient ?
Pourquoi certains sont-ils toujours obsédés par le même
rêve ? La vie est-elle absurde, injuste ? Y a a-t-il des
chances et des malchances imméritées ? Pourquoi ces
sympathies, inexplicables ?
Notre destinée est-elle écrite d'avance ? Que penser du
suicide ? Des morts prématurées ?
Du cas troublant des enfants martyres ? Faut-il avoir
peur de la mort ? Que se passe-t-il après ? Pouvons-
nous garder le contact avec nous disparus ? Peut-on
après ? Pourquoi devrons nous évoluer ?
Autant de questions posées d'autres auxquelles on
fournit parfois certaines réponses surprenantes
permettent de comprendre des phénomènes
inexpliqués dans notre destinée et celle des autres, de
plus en plus des gens croient en la réincarnation, ce que
cela peut changer dans notre vie de tous les jours...

Frénésie de Jazz

J'ai envie de dire à la mort, qui n'est pas loin; quelle


chance a l'humanité, de ne plus rien comprendre à
rien....
la mort qui n'est pas loin...sait-il qu'elle est là, ou dit-il
cette phrase comme je le disais moi-même ?
J’écoute cette ombre dans la nuit, l'enfant qui s'enfonce
dans l'ombre avec éssuie-plume, il avait redescendu
l'escalier monumental confondu rêveusement les
huissiers et les armures et marchais dans la rue, par
quoi m'avait-il surpris ? Les actualités m'avaient rendu
familier son aspect et même le rythme de sa parole, qui
ressemble a celui de ses discours, mais au cinéma, il
parlait; je venais de rencontrer un homme qui
interrogeait et sa force prenait d'abord, pour lui, la
forme de son silence.
Son silence et son discours, il établissait avec son
interlocuteur un contact très fort que l'éloignement
semblait rendre inexplicable contact du d'abord à ce
qu'il imposait le sentiment d'une personnalité totale, le
sentiment opposé à celui qui fait dire " on ne juge pas
un homme d'après une conversation, il y avait donc ce
qu'il n'avait dit le poids qui donne la responsabilité
historique a des affirmations très simples.
Loin de là passait une foule encore dense, passait sans
bruit, comme si les gens étaient des muets, les
clameurs de plus en plus rares et de plus en plus
éloignés se perdaient dans la frénésie d'un jazz.

ROMANTISME SANS
TITRE

Romantisme et psyché collective

Dans les scènes mythiques, l'héros ou l'héroïne recrées


par un écrivain et non par ceux tels qu'ils apparaissent
dans les traductions des récits anciens qui furent d'eux
des figures de proue de la renaissance, pasionnement
amoureux et pourtant cruels, fatales, neamoins
troublants par leur fragilité, paradoxalement libre à
l'intérieur des frontières infranchissables fixées par la
prophétie nostalgiques puis éperdues et enfin résignée
mais triomphante, nous semble représenter une forme
de romantisme absolu.
Absolu est ici envisagé selon deux de ses acceptations,
au sens d'achevé total idéal, aussi parfait qu'on peut
l'imaginer, bien que cette signification doive être
nuancée il est évident que la définition d'un
romantisme idéal, si tant qu'il existe ou ait exister, n'est
pas dans nos compétences, absolu aussi et surtout, au
sens d'autres exigeant, voire intransigeants, rebelle aux
concessions, hostile, aux compromissions, poussée
jusqu aux limites d'elle même par un désir d'absolu que
nous tenterons de cerner.
L'utilisation d'un tel concept invite donc immédiatement
à quelques précisions, on n'envisage pas que le
personnage cristallise les caractéristiques du
romantisme, d'autre part on tente seulement de
montrer que les émotions, les motivations, les actions
des personnages semblent conformes à certaines
tendances qui depuis plusieurs siècles après l'essor du
mouvement engagé sont généralement associés au
terme romantique, image familière dans la psyché
collective.

Un jour de romantisme

Un jour est un jour, et le jour suivant n'apporte plus


l'intensité et la perfection de bonheur du précédent,
cette conscience redoutable du temps qui passe et
risque d'émousser les sentiments va de pair avec la
crainte, le refus de subir le déclin physique, le
flétrement de la beauté, teneurs du déclin sous toutes
ses formes, orgueil peut-être, désir en tout cas de
préserver fût ce par la mort ? L’image idéale qu'on a de
soit, ces sentiments s’exprime d'abord sans que se
manifeste une distinction précise.
Une faille possible qu'il a envisagée, cette idée d'une
altération de l'harmonie de leur passion qu'on a
seulement supposés sont des paroles entendues, un
intolérable doute , une ferveur, une ombre qui menace
l'idéal jusque là partagé, les indications soulignement le
choc émotionnel subir par l'individu lui-même,
l'exigence absolu de l'idéal, et peut être l'idéal du moi
ne peuvent supporter la moindre menace
d'affaiblissement de la passion, dans le parcours
déterminé, le dramaturge a rendu psychomogiquement
logique et totalement convaincante la détermination du
"soi".
Ne discerne-t-on pas dans toute cette attitude qui fait
chavirer le bonheur vers le destin tragique, les
caractéristiques essentielles de la passion telle que
l'époque romantique la valorisaient ?
A la fin de certaines scènes, l'héros ou l'héroïne sont
ainsi moins en deuil de la vie elle même qu'un deuil de
l'amour et du bonheur de vivre avec l'amant dans la
forêt-refuge, en communion avec des rythmes de la
nature.
Dans les scènes de mort, après l'expression violente de
son désépoir, après sa lamentation qui est à la fois
utopie funèbre, hymne à l'amour et chant de nostalgie
pour le bonheur perdu, on accède dans la scène finale à
une dimension tragique absolue, le personnage s'offrira
dans dans une solution altière et résume son destin
avec calme et lucidité, sa fuite ressemble à l'orgueil,
fière d'être choisi pour sa célébrité et sa sagacité,
renommée par sa bravoure.....!
Au delà de la défaite en ce monde et de la pitié que
suscite le bouleversement face à face de l'héros avec la
réalité de la tombe, c'est l'administration qui domine
devant le stoïcisme et la majesté du personnage
s'enorgueillissant une dernière fois de la passion qui les
a conduit à la mort, et dans ses monologues, l'héros est
totalement fidèle à ce qu'il a toujours été avant même
d'affronter au débat de sa vie, une figure de fierté et de
défi, un être volontaire rebelle à l'autorité.

Liberté et romantisme

La liberté est souvent décrite comme un sauvageonne


indomptable qui court sentiers et collines, ramasse du
bois pour le feu, sans crainte de la luie, de la boue ni de
tonnerre qui gronde, prêtant davantage attention au
chant des oiseaux qu'à la voix de sa nourrice, la nature
est son domaine et bien qu'elle ait connaissance de la
prophétie.
La joie, désir de liberté, affirmation de son identité dont
le héros ne peut pas accepter d'être souverain, d'un
royaume temporel qui serait une prison régie par l'or et
l'autorité, ni surtout celui de la passion et de la liberté
conjuguées.
A la volonté du refus va bientôt se substituer la
détermination du désir, c'est cette même
détermination, cette même liberté qui aux étapes
cruciales guident l'action du personnage.
Bien sur la prophétie- parole arbitraire s'il en est car elle
ne se fonde sur rien, mais parole incontrôlable qui trace
de façon irréversible le cours des événements ce qui est
pré-détérminé devient grâce à un réseau d'interactions
psychologiques entre les personnages décisions prises
au terme de dialogues tendus et bouleversant, certes
les décisions conduisent aux événements prédits, mais
c'est elle est maître du jeu tragique.
N'est-il pas en cela, éminemment romantique ? Le
romantisme, en effet, est révolte et aspirations à la
liberté, il rejette les conventions, l'ordre établi, la loi
imposée, et instaure le règne de la passion, refusant
celui de la raison.
cette dimension du nationalisme romantique,
perceptibles dans certaines oeuvres n'a sûrement pas
été délibérément voulue par l'auteur, en effet, exprimait
avant tout dans les relations entre les personnages
principaux du mythe, des émotions et des angoisses
personnelles, mais les grandes oeuvres ne sont-t-elle
pas, à l'insu même de leur créateur, parcourues par les
désirs et les déchirements de la communauté où elle
prend forme, c'est l'aventure de passion qui va
permettre d'accéder à cet idéal qui offre la prophétie,
dans l'expérience et la célébration de cet amour
passion, elle tend vers le romantisme absolu.

Romantisme et mélodrame

Les définitions du romantisme sont aussi multiples que


les auteurs de ces définitions, il existe cependant un
certain nombre de traits sur lesquels on s'accordera
assez facilement à voir des constantes de romantisme,
il nous semble que l'un des traits dominants de
romantisme est un processus d'individualisation de l'art
revendiqué au nom de la liberté de l'artiste, l'oeuvre
littéraire s'inscrite dans ce cadre, tente par l'art
graphique d'abord par la trégédie classique ensuite
prennent ici et là des allures de drame national, comme
forme déguisée, l'antiquité et l'univérsalité des thèmes
de l'amitié.
Les oeuvres, sont elles écrites dans la perspective de ce
qui se faisait jadis.
La société n'est pas non plus une image universelle
d'une société humaine, la mesure de l'individualité de
ce monde est donnée par la présence des notes qui
sont amenées à employer les écrivains, tel un élément
de l'étrange dans l'étranger dont le romantisme
contribuait à donner le goût.
L’individualité de ce monde plonge ses racines dans le
passé, dans l'histoire, autre constante romantique,
autre présence continue dans leurs oeuvres, car leur
pays à une existence organique, prenant naissance
dans les siècle précédents, remontant jusqu'aux âges
les plus reculés, où elle se confond avec le mythe
constituant autant de retours dans l'histoire des
relations entre pays, que de leur civilisations
respectives.
Une forme romantique en vogue appelée instance, le
roman "gothique", elle bat en brèche la raison classique
pour s'adresser à l'imagination et à l'émotion, fait surgir
la terreur devant l'irrationnel qu'elle cultive, peu
d'ouvrages échappent à cette tentation qui s'impose
jusqu'à l'excès au point de donner une raison dans le
mélodrame.

Quête de romantisme

Ne discerne-t-on pas dans toute attitude qui fait


chavirer le bonheur vers le destin tragique, les
caractéristiques essentielles de la passion telle que
l'époque romantique la valorisaient ?
Romantique, cet élan qui bouscule l'ordre et l'amitié
établie et impose sa propre loi, en dehors de tout cadre
traditionnel, social, moral ou religieux romantiques, le
choix d'un objet d'amour exclusif, idéalisé et la
certitude immédiate d'aimer cet autre qui devient
d'emblée, comme serviteur de la passion, romantique,
une force irrésistible et subversive, éxcaltante et
dévéstatrice prompte aux attitudes radicales et avide
d'absolu romantique, l'amour considéré comme la
valeur suprême qui justifie tous les actes et peut même
tenir lieu de refuge.
L’archétype quasi-mystique de l'individu, plus
particulièrement l'archétype de l'individu fatal est un
aspect essentiel du romantisme.
le moment d'introspection, cet effort de décryptage de
ses sentiments secrets, de ses déchirements obscurs ne
sont-ils pas comme d'autres moments analogues
caractéristiques eux aussi de la sensibilité romantique,
on peut neamoins percevoir, dans la splendeur lyrique
des évocations d'amour et de nature, le désir de
prolonger, par la parole poétique, le bonheur désormais
révolu, sonorités, rythmes, repititions sont
l'accompagnement musical d'une nostalgie et d'une
sensibilité vibrante ou atteindre à la "coincideritia
oppsitorum", à l'union des contraires qûetes
fondamentales du romantisme.

Communiqué nationaliste

L'irréalité du monde extérieur étant quasiment érigée


en dogme, seuls compétents les ressources du moi,
c'est l'organisation, sphère divisée en trois zones, selon
un schéma emprunté essentiellement à la psychologie
analytique, la contestation de la réalité, qu'il n'est pas
interdit de considérer comme un trait dominant du
romantisme, se fait ici non pas au nom du rêve, comme
l'exigerait le respect de l'histoire, mais au nom de la
recherche de la béatitude, que la philosophie fondée à
la fois sur plusieurs tendances, soit en fait une
altération profonde des sources, la forme pure de la
pensée classique, nul ne peut en douter, ce qu'il
importe de retenir ici, c'est moins le substrat conceptuel
et ses modifications que le mouvement par lequel un
personnage se détache du monde extérieur, pour se
plonger en lui-même et devenir une note dans les
ténèbres de la liberté absolue, il y a gonflement de la
psyché et hypertrophie du moi, qui certes ne se trouve
pas comme celui de certains philosophes à l'étroit dans
l'univers, mais qui se met en scène, sur la place
publique avec un tel aplomb que l'auteur se sent obligé
de publier " un communiqué".
L’histoire a produit une catégorie spécifique de
nationalismes romantiques qui a contribué à la création
d'une culture homogène nécessaire à la revendication
politique, le nationalisme romantique n'est pas la nation
endormie qui s'éveille, il est le mode de naissance d'une
nouvelle nation.

Certitude du patriote

En ce qui concerne la certitude du patriote courageux,


on n'a jamais douté de la justesse de son combat, il est
un patriote prêt à mourir pour sa patrie.
Ce romantisme patriotique peut paraître démodé
aujourd'hui aux yeux de certains, pourtant, il est
toujours mieux partout où des minorités combattent
pour une cause qu'elles ont définie comme juste.
La victoire, il y a, elle réside surtout dans la publicité
orchestrée autour de la mort, certaines autorités
étatiques ont accordé aujourd’hui toutes les conditions
réclamées à l'époque.
Est-ce une grande victoire ? la cause de certains n'en
est pas sortie plus grande pour autant peu
d'intellectuels et encore moins de gouvernements
étrangers ont apportés leur soutient au mouvement
politique, l'indignation mondiale a fait place de
nouveau, à une indifférence polie, et pour le grand
public, comment comparer le courage de ces hommes
aux actions politiques provisoires, les militants ne sont
sans doute pas les seuls romantiques nationalistes, qui
devant l'impact de la situation, la mort, sacrifice
suprême, peut encore apparaître comme le dernier
geste d'un militant dévoué et sincère.
Cependant on doit reconnaître que ce geste courageux
nie la possibilité de dialogue et de concession

Choix politique

On peut interpréter les écrits de certains écrivains


comme ceux d'un croyant romantique, exalté
descendant en ligne droite d'autres modèles du
panthéon politique et des membres connaissant les
actions et les oeuvres.
Il existe une dimension désépérée dans ce geste ultime
qui consiste à donner sa vie soit un combat armé, où la
mort peut-être immédiate et glorieuse, mais en se
laissant encore lentement, volontairement couler, choix
politique qui reconnaît implicitement que toutes les
autres possibilités ont échoué.
Les méthodes traditionnelles de lutte ne seront
suffisantes pour atteindre leur but, politiquement la
solution de réunification proposée par certains
politiciens n'a pas retenu toute l'attention ni les faveurs
de l'électorat.
toute négociation requiert, de part et d'autre, des
concessions, ce dernier mot est hormis dans certaines
régions et toutes les parties impliquées dans le
règlement du conflit semblent le rejeter, il ne reste alors
qu'une seule solution, la configuration, c'est qu'avaient
choisi et qui choisiront encore, sans doute d'autres
militants d'une certaine façon ce choix est celui de
l'impasse car il n'y a plus de négociation ni de
concession d'égal à égal, les écrivains ont considéré
que les citoyens n'avaient pas tenue leur parole
politique et que seul, un geste " humain" la menace de
la mort, pouvant le faire revenir sur leur décision.
Ce choix peut aussi s'analyser comme une grave erreur
politique dont certains écrivains semblait être
parfaitement conscients, ce n'est qu'après les suffrages
que le mouvement mettra en route sa machine de
propagande pour tirer profit de cet échec après sa mort,
les retombées politiques, ont été grandes, pendant une
longue période mais ils s'estompent maintenant,
retombées qui n'auront pas toutes été bénéfiques pour
les provisions, car, avec le recul du temps on peut
avancer que les accords internationaux doivent plus à
l'action des militants qu'a l'intransigeance des écrivains
engagés.
certains écrivains n'acceptent pas davantage la notion
d'un héritage religieux contraignant, du moins au début
de sa carrière, lorsque l'on demande qui est la voix de
la sagesse dans ses oeuvres, les romanciers devraient
néanmoins quelque peu modifier la position sur ce sujet
affirmant, le revirement, cependant, qui n'est
qu'apparent, le conseil formulé ne cherche qu'a garantir
la paix sociale, et ne prend pas véritablement en
considération la religion, celle-ci dans le contexte du
roman n'est qu'une tradition tribale.

Choix de religion

Accuser un auteur d'amoralisme ou d'immoralisme était


de nature à nuire à une époque où le romantisme avait
pour mission première, l'édification morale, il serait aisé
de proposer une contre argumentation mais ce qui
importe ici, c'est cette réputation de mauvaise foi, c'est
probablement l'université qui exprime le mieux la
position de la critique à l'égard des romanciers
lorsqu'elle quelle que soit sa tendance et ses attitudes
vue la diversité de l'approche pluridisciplinaire de la
critique scientifique qui est largement, affectées de
moralisme, reflète sur ce point les comportements de la
nation toute entière, continue, dans sa grande majorité,
à faire de la morale un critère fondamental d'évaluation
des artistes qui eurent certaine maille à partir et avec
cette critique soumise aux autorités religieuses, pour ne
citer que les cas les plus illustrés, essuyèrent les
foudres de leurs contemporains, mais l'attaque c'est
toujours faite plus vive dans le cas de certains écrivains
et aujourd'hui encore de certains romanciers qui sont
une honte aux yeux de la nation.
Ces romanciers, selon des critères qui n'ont guère
évolué au cours des siècles qui sont bien les pêcheurs
de la littérature qui, elle ne rencontre aucune
considération auprès de ceux qui, comme les juristes
restent objectifs.
La religion avec sa valeur spécifiquement nationale est
le second élément qui aujourd'hui comme hier peut
difficilement être acceptée comme auteur national.
l'accusation d'athéisme proférée, aussi publiquement
qu'en maintes occasions, met en valeur la position
originale, les écrivains nourrissaient une grande
méfiance à l'égard des religions institutionnalistes, ils
les ont toujours considérées comme une source
d'ignorance et superstition, on dénonça avec instance
leur rôle historique néfaste et les pressions
inacceptables trop souvent éxérçées en leur noms
jamais dans son analyse, elle s'établit de différence
entre religions, c'est plutôt la distinction de statut
existant entre religion minoritaire qui le préoccupe on
s'attaque de manière soutenue à la bigoterie qui est
susceptible de polluer leur religion comme, l'explique
certaines oeuvres, et tout repose sur des bases sur
lesquelles, doit reposer le choix d'une religion..

Position politique
Parler change tout au recueil des choses, l'erreur du
réalisme vulgaire consiste à croire le réel donné à nos
sens à portée de notre conscience, il n'en est rien.
une action militante en faveur de l'émancipation des
écrivains ,explique sans doute partiellement pourquoi la
nation de certaines religions ne cultive guère
aujourd'hui le souvenir de certains écrivains, on pourrait
imaginer que, pour la même raison, la notion recouvrir
une dette à son égard, il n'en est rien on peut
supposer que la cause de cette apparente contradiction
réside en grande partie dans les critiques formulées par
les romanciers à l'égard de certains écrivains, les
mémoires des écrivains font clairement apparaître une
répulsion de plus en plus prononcée de l'homme des
lettres pour le " libérateur", deux phrases donnent toute
la mesure de ce dégoût, même lorsque l'on bondonne le
domaine politico-religieux pour se tourner vers le
politique strico-sensus, on constate de nouveau que
certains en refusant de s'inféoder à un clan, s'attira de
nombreuses, comme certains savent décrire avec
lucidité la situation.
A un certain temps , qu'un écrivains osât s'exprimer sur
des questions politiques , avait quelque chose de
choquant, comme cela a déjà été signalé, mais qu'il
exprimât des positions authentiquement novatrice était
proprement intolérable, sur ce point encore, il semble
que l'intolérance alors n'était guère diminuée avec le
temps, la base de la philosophie politique de certains
écrivains , était patriotisme aujourd'hui difficilement
concevable si ce n'est pour les libéraux, le credo
politique, c'était la démocratie, seul système " naturel"
de gouvernement à ses yeux.
ce patriotisme démocratique devrait amener certains
écrivains à embrasser des positions très proches que
celles d'autres, dont on considérait les ambitions
comme pures dans leur motivations et patriotiques en
leur fins, comme ils sont visionnaire dans leur sens, et
impraticable dans leur conduite.
Tout en réprouvant la violence politique, on affirme que
pour le peuple le pouvoir qui ne lui sera jamais donné
par ceux qui le détiennent doit être pris de force.

Nationalisme et Etat-nation.

La langue est tout à la fois revendication symbolique et


marquage des nouvelles élites, puisqu'elle excluait par
définition les anciennes élites, mais elles permettaient
aussi d'exclure les catégories populaires, ouvrières du
pouvoir futur, d'où l'importance d'hommes d'Etat et
leaders politiques qui ont réinscrit les ouvriers dans
l'Etat-nation, comme citoyens, même si ce fût au prix
d'une nationalisation des partis et syndicats ouvriers.
Si l'on peut résumer ce sujet aussi vaste en autant
d'oeuvres, on dira qu'il faut à la fois comprendre
l'importance du nationalisme romantique et disséquer
la manière dont, il a été utilisé pour créer une société à
définition socialement et culturellement fondée sur la
race, langue, religion, les célébrations non critiques de
la ferveur culturelle contribuent à maintenir la société
fermée.
Les derniers travaux témoignent de cette recherche
d'un bilan nuancé.
Nous sommes pris dans la contradiction suivante, le
nationalisme est une illusion, une invention, une
création, une idéologie, étant donné que le nationalisme
est fondé, comme d'autres sur le postulats d'une notion
éternelle, essentielle, il refuse les raisonnements et
l'analyse de nationalisme comme constructions datées
comme nécessités sociales, les mythes inversent la
réalité, le nationalisme romantique prétendait défendre
une culture populaire, il a forgé une culture autre, il
prétendait partager une société paysanne, il a construit
une société urbaine , nous apprendre beaucoup sur les
processus d'auto identification sur laquelle les membres
d'une communauté souhaiterait appartenir.

Histoire et nationalisme

Les historiens et les linguistes rigoureux ont toujours


attaqué avec hargne ou délices les délires de certaines
populations, certains historiens montrent avec jubilation
que certains écrivains n'étaient pas au fait de certains
pays, et avaient brillamment démontré que ces
écrivains n'avaient qu'une connaissance fantaisiste du
monde, il vaut mieux partager les illusions que de les
détruire pour être populaire, les critiques de
l'enthousiasme sont des empêcheurs de tourner en
rond, des destructeurs d'utopie, il vaut mieux présente
le pays authentique celui qui plait au grand public.
Donc nous arrivons avec nos articles référencés à
l'assaut des mythes, ils montrent ce qui est de l'ordre
du mythe et ce qui est de l'ordre du pouvoir, de
domination, de force, de classe, de genre, de groupes
sociaux.
Nous étudions l'idéologie romantiquement nationale en
tant qu'elle s'inscrit dans l'histoire de ces rapports et
devient élément de domination ou de lutte contre la
domination.
Jauger le nationalisme par rapport à la sociologie des
militants des organisations nationalistes, serait une
réduction de puissance, ce qu'a dieu ne plaise.
Les nationalistes, nous ont dit à voix haute et intelligible
que le nationalisme culturel leur permettait de répondre
au classent social par un reclassement culturel, il
formait les nouvelles élites aspirant au pouvoir.
La dialectique interne nous mène, en effet, tout droit
aux deux aspects suivants, une certaine distinction vis-
à-vis du réel et surtout du réalisme et du nationalisme
une qualité " intellectuelle".
les historiens nous disent qu'une définition de la nation
ne fonctionne puisque puisque la nation est subjective,
et par plus que foi, ne peut s'inscrire dans une
démonstration rationnelle après avoir fait le tour des
innombrables définitions subjectives ( le nation est ce à
quoi une collectivité croit être attachée ou encore , la
nation comme plébiscite permanent de Renan) et
objective fondée sur le territoire, l'économie, la langue,
la trace, la culture, ou constate qu'aucune qu'aucune
n'est universelle, la nation ne se réduit à qu'aucun n'est
universelle, la nation ne se réduit à aucune de ses
constituants, il en manque toujours un, ou il y a un en
trop, ou les frontières de la carte les traversent
bizarrement, il y a bien là le risque d'une difficulté plus
générale, la fuite devant les définitions objectives se
traduit par le refuge dans le subjectif, les enquêtes
sociologique qui touchent à des notions aussi sensibles
que la religion et l'origine ethnique.
Si certains fondent le nationalisme sur le territoire, la
langue, la race, produits d'un passé commun, le
caractère dominant d'une nation est sa langue et sa
culture son représentant le plus éminent en est
l'écrivain engagé dont la fonction la plus sacrée est de
réunir sa nation et de discuter avec elle ses affaires les
plus importantes, la race est ici mise entre ' guillemets'
pour des raisons morales, mais toutes les autres
composantes de ce nationalisme pouvait l'être aussi, le
territoire, la langue et le passé commun ont tout autant
été invite que la race, l'importance de cette idéologie
doit être souligné par les écrivains, le nationalisme est
un principe est un principe politique qui affirme et
l'unité nationale doivent être congruences.
La rationalisme fondé sur une culture homogène à
besoin d'un soutien politique, l'Etat, le nationalisme
romantique " grandement contribuer à la création
d'une culture homogène nécessaire à la revendication
politique, elle a aussi permis le déplacement du
religieux vers le national, le nationalisme romantique
fait de la nation un mythe sacré et du nationalisme sur
le religieux.
Œuvres et randonnées

De certaines oeuvres on dégage une idée telle que


parmi les expériences du roman d'aujourd'hui, parfois
desséchées et desséchantes, on dira voici une oeuvre
nouvelle et qui porte plus que des promesses, une
écriture et une vision du monde qui nous touchent et
nous émeuvent non seulement parce qu'elles
impliquent une méditation d'homme mais un
tempérament de conteur dont il faut attendre
beaucoup.
Quand un récit est d'une beauté envoûtante où la
langue transmute la réalité pour imposer sa propre
réalité aux yeux du lecteur, les mots nous sédimentent
progressivement et notre paysage mental s'en trouve
modifié, car on peut déceler dans l'oeuvre la farouche
volonté de reconquête de cette part de vie libre et
joyeuse qui fait de la nôtre des temps immémoriaux,
comme le disent les mythes et les contes dont le thème
central se développe sur un fond sinistre et rencontre
au long de son iténiraire le mythe, ainsi pour certains
auteurs conscients, depuis leur premiers textes, ils
travaillent la longue mémoire du temps, ils savent que
l'histoire n'est qu'apparence, nuls mieux qu'eux ne
s'exalte à explorer l'ombre portée des faits, tout en
sachant restaurer leur vertu, c'est que quand la syntaxe
devient un sentier de grande randonnée, que le lecteur
ne peut que se laisser faire, se laisser aller et accepter
les émotions.

Méditation sur les œuvres


Peut-on écrire une étude sur l'ensemble des oeuvres
d'un auteur ?
Plusieurs perspectives sont envisageables, certaines
consistent à choisir des textes, à expliquer pourquoi on
les tiens pour achevés et durables, les livres ne
possèdent pas la même qualité au point parfois de faire
paraître insolite la signature qui les lie.
On rétorquera qu'un ouvrage raté peut éclairer la
démarche générale d'un écrivain, à juste titre, une
oeuvre se comprend souvent à partir de l'échec qui la
menace, du désastre dont elle s'arrache, dans ce cas,
comment ne pas en revenir à l'auteur lui-même ?
Solution de critique biographique à laquelle on reproche
de déplacer simplement le problème de l'unité de
l'oeuvre, l'identité présumée de l'écrivain garantit la
parenté des textes.
On peut rechercher dans un ensemble d'oeuvres, ce
qu'on pourrait appeler à proprement parler, une figure,
c'est à dire les traits d'un visage qui n'est pas tout à fait
celui de l'écrivain qui nous fait face, ou ce qu'il est
devenu sous l'emprise du texte, et comment il se
dérobe et se défend.
Observons les portraits photographiques, des écrivains,
comme ils sont troublants lorsqu'ils ne se contentent
pas de confirmer les images stéréotypées collées à
certains noms, ils pénètrent par effraction dans notre
mémoire, si le nom de l'écrivain ne cesse de hanter le
texte comme son impossible origine, le visage, lui, flotte
autour du nom, il change , il vieillit, il cache ses secrets
avec plus ou moins d'habilité, expose son
impénétrabilité en prenant la pose devant l'objectif du
photographe, pour les photographies, les poèmes et les
textes se voient chargés d'ombres légères dont le
mutisme leur rappelle le mystère du nom qui les
convoque au chant, qui les convoque à l'amour.
En lisant ces textes et poèmes on éprouve souvent
cette impression de suivre un visage dont la familiarité
nous est immémoriale de très loin, il nous fait signe et
nous cheminons chacun portant le poids et la fragilité
du monde, partageant de singuliers rituels dans un rêve
infini, le temps perdu oeuvre, le futur s'éveille et les
fruits prennent la parole.....!

Attitudes

La façon de se conduire, de réagir à des situations


ordinaires ou exceptionnelles témoigne d'une
expérience ou tout au moins d'une intuition de ce que
peut être le discours de la nature, non pas le discours
des technocrates, des scientifiques, voire des
philosophes sur la nature...ce qui parle et agit en nous
et marque notre appartenance aux règnes végétal et
animal, sont la mort, l'amour, les gestes quotidiens
relevant toujours de la métaphore, le règne humain
coupé de la nature est inconcevable, cela n'entraîne pas
d'ailleurs une vision idyllique de la vie, l'angoisse est au
rendez-vous parfois même au cours des fêtes rituelles,
les éclats de rire restent d'une inouïe lubricité, c'est
l'angoisse.
notre culture refoule la mort, elle la médicalise, la
confond avec le discours clinique, l'écrivain au contraire
lui offre asile en sa langue, ne craint pas d'assumer son
empreinte dans l'imaginaire, car la mort est
l'événement le plus naturel pour l'homme, et aussi le
plus culturel, celui d'où naissent mythes et religions,
pour le comprendre, il faut définir une anthropologie qui
s'inscrit en continuité, mais aussi en rupture dans
l'évolution biologique, puis à partir de l'étude des
attitudes fondamentales des hommes devant la mort,
on en dégager les deux mythes originaires, qui sont la
crise contemporaine de la mort, et la mort du point de
vue biologique, on arrive à une nouvelle conception de
la mort humaine, la mort se situe exactement dans la
charnière bio anthropologique, c'est le trait, le plus
humain, le plus culturel de l'anthropos..., c'est dans ses
attitudes et croyances devant la mort que l'homme
exprime ce que la vie a de plus fondamental.

Erreurs du réalisme

L'erreur du réalisme vulgaire consiste à croire le réel


donné à nos sens à partir de notre conscience, il n'en
est rien, l'homme de certitude qui s'approprie sans
relâche ce qu'il découvre, réduisant l'autre au même et
l'étranger à l'identique...va s'efforçai de dissiper le
trouble, de combler la distance qui sépare les mots du
monde.

l'homme de souci se tenant dans le multiple, dans le


mouvement...s'il se fait écho d'une parole première,
c'est à son corps défendant, c'est en acceptent de se
perdre dans le tourbillon des images et des signes par
lesquels il accède au monde, ce monde n'existe qu'à
travers la mise en fable des choses et des êtres et sa
poésie redit le divers de la perception,mais en
permettant au sujet de dépasser l'illusion psychologique
d'un " moi " fermé sur lui-même, elle lui offre l'occasion
de se soumettre à l'épreuve de la langue, de soumettre
sa singularité en faisant l'expérience paradoxale de la
dépossession, en refusant l'idéologie d'une mort de la
littérature, on ne doit pas aussi se réfugier dans des
modes d'expression surannés, mais viser l'expérience
dans sa dimension mythique, sans oublier de projettera
dans le verbe les éléments d'une conscience critique
qui n'est pas dérision, invitation plutôt à ne pas
s'aveugler quant aux limites de notre dire.

Figure d’un écrivain

La figure d'un écrivain, ce serait un visage écrit, un


monde de mots vivants dans le regard et la mémoire du
lecteur, comme un être humain qui ne se confond pas
avec la personne qui sera désignée dans le présent
contrat par le terme de l'auteur....le problème de la
fonction sociale de l'écrivain n'a pas fini d'alimenter les
controverses.
L'auteur nous entraîne avec ses personnages ou à leur
suite et nous fait toucher du doigt cette extraordinaire
couture d'origine, qui ressource, redéfinit toute
l'affabulation.
pour l'attitude sociale on s'intéresse à ce qu'elle met en
évidence , la mise en scène sur laquelle compte
l'écrivain pour poursuivre, protéger, exemplifier son
oeuvre mais aussi pour l'éloigner de lui, voire l'anéantir,
or l'attitude sociale n'importe pas en soi, sauf pour un
écrivain ou un artiste engagé, il participe à la
transformation et à l'évolution de la société en étant un
agent explicite à cette évolution, la littérature est une
artère vitale de nos cultures et de nos sociétés, d'où
aussi l'engagement militant pour la défendre et la
promouvoir lorsqu'elle est souvent prioritairement la
cible de critiques et de détournements.
La question de savoir si l'écrivain doit s'engager dans
les luttes de son temps n'a guère de sens.
L’avant-garde, non sans confusion ni terrorisme
intellectuel a souvent cru découvrir une crise à cette
crise d'engagement, en confondant la littérature avec
le processus historique lui-même.

La refonte de l’expression littéraire

Il ne s'agit pas d'une simple refonte de l'expression


littéraire, c'est à la littérature elle-même à laquelle on
réclame des comptes, quels sont ses fondements, à
quelle vérité peut-elle prétendre ?
Bien entendu dans le même temps, beaucoup
écrivaient encore des poèmes, le roman réaliste
conservait ses lecteurs, le théâtre traditionnel affichait
complet, les avant-gardes s'effondrant avec les illusions
politiques, certains firent comme s'il ne s'était rien
passé, d'autres se murent dans le silence, d'autres
encore suivent voie de la modernité, le symptôme d'une
inquiétude authentique quant à la validité de nos
langages.
Si la poésie signifie d'abord re-flexion de la langue sur
elle-même, il est facile de comprendre, la place
primordiale qui lui revient dans la démarche des
contemporains, qui tout en travaillant dans le genre
établi n'en accordent pas à certaines oeuvres un rôle
majeur, irriguer en quelque sorte l'écriture au moyen
d'un langage en quête de sa propre souveraineté, ou à
presque définir l'esprit du mythe.
Il faut bien le dire, la notion de mythe prête à bien des
confusions, l'appréhender en tant que récit fondateur
d'une communauté nous situe d'emblée à l'extérieur de
celle-ci, et nous risquons vite de jeter sur elle un regard
dominateur, la traduction de mythe par fable nous rend
de même complice de la dépréciation du mythe par le
discours philosophique, il n'est plus qu'un auxiliaire
didactique de la raison.
Il existe deux attitudes face au mythe, celle qui consiste
à le considérer tout au plus comme un objet d'étude, un
ornement de rhétorique, la référence obligée des
humanités, un signe de distinction sociale, et celle qui
voit en lui une parole, une connaissance vive, c'est bien
là la refonte de l'expression littéraire.

Le ton littéraire

Tantôt pathétique, tantôt facétieux, il peut se montrer


tragique, burlesque, en un mot il s'agit d'abord pour
l'écrivain de saisir l'occasion offerte par la
métamorphose à l'écriture, elle permet de glisser dans
une narration, la possibilité d'une ouverture sur la
légende, l'inouïe sans compromettre la cohérence du
texte, car l'être qui change de visage et de corps,
passant d'un règne à l'autre demeure présent à lui-
même, son identité ne connait pas à proprement parler
d'altération, elle s'accomplit ailleurs, encore faut-il saisir
combien les personnages de certains auteurs sont
présents, qu'ils soient à la lecture avec leur caractère,
leurs passions, leur fantasmes, ils n'en sont pas moins
des êtres de langage, comme les héros mythologiques,
l'univers mythique est unique, les objets les plus
courants, les mots simples de la vie quotidienne
recèlent un pouvoir secret.
la fable est claire, chaque vocable de notre langage a
droit de nous faire accéder à l'imaginaire auquel bien
souvent notre éducation, nos habitudes de lectures
nous dérobent, de fait nous avons peur de nous
aventurer dans cette zone inconnue à peine
soupçonnée de notre être, non seulement à cause de
nos habitudes de pensées réalistes, mais parce que
nous ne nous trouvons plus dans la situation de
l'homme des sociétés archaïques, certaines oeuvres
nous plongent dans l'arrière plan de notre culture.

L’engagement du théologien africain

A propos de l'engagement, Si ce principe a toujours été


vrai, il semble cependant s'imposer encore davantage
aujourd'hui, car sans doute, nous vivons une période
d'une grande importance pour l'avenir de l'église et de
l'islam, fini le temps de la prépondérance de l'Europe,
fini le temps où les peuples pouvaient pratiquement
s'ignorer, l'histoire qui commence maintenant est celle
d'un monde, et le fait que ce monde soit actuellement
coupé n'y change rien, en effet les deux blocs restent
unis par des rapports essentiels et, leur destinées sont
solidaires dans cette période de transition, période où le
combat pour ou contre la religion semble plus acharné
que jamais, notre attitude commande peut-être
aujourd'hui le combat décisif qui s'engagera dans
quelques décennies, si tout croyant doit vivre avec la
conscience qu'il devra rendre compte lui-même, une
fois pour toutes, devant le tribunal de dieu, de son
obéissance aux injonctions d'une heure historique qu'il
n'a pas choisi, combien cela n'est-il pas plus vrai du
théologien et du théologien engagé en particulier, qui
peut à juste titre s'appliquer cette inscription de séparer
l'influence Européenne de la religion, en appliquant
l'esprit de respect et d'adaptation en Afrique.
Sinon de ce qui est opposé aux principes du dogme et
de la morale, l'unité religieuse ne saurait être une unité
d'appauvrissement et de solitude, mais une unité de
plénitude, l'unité dans la diversité ou la diversité dans
l'unité.
Il nous semble qu'un double danger menace l'Afrique, le
paganisme ancien et le paganisme moderne, celui-ci
plus encore que celui-là, le remède pour conjuguer ce
double danger ne peut-être une religion en surface,
mais une religion comprise et vécue, une croyance
enracinée et engagée, une religion qui soit plus
enracinée que les vieilles croyances ancestrales.
On connait cette histoire qui dans un petit village où le
gouvernement Européen tente d'imposer ses lois aux
paysans rebelles, un professeur et un missionnaire
s'opposent en un terrible face à face, le professeur a
pris fait et cause pour les paysans, contre les troupes
de pacification, le missionnaire partisan fervent de la
théologie de la libération, s'est engagé au côté du
gouvernement colonial au point de justifier ses
exactions, l'un s'inspire d'un christ amour, présent en
tout homme, l'autre ne croit qu'en un jésus subversif et
impliqué dans la lutte des classes, l'affront de ces deux
conceptions évangéliques dans un dialogue passionné
et passionnant est mené avec une grande exigence, au
prix de multiples déchirures, la contagion triomphera
enfin et viendra transfigurer chez les deux hommes
l'expérience de la mort.

La responsabilité du sociologue africain

Il ne s'agit pas ici de présenter une étude exhaustive


des différentes manières dont on pourrait concevoir les
responsabilités du sociologue africain dans le monde
moderne.
Les questions à poser sont ;
- en quoi la sociologie pratiquée sur l'Afrique par les
occidentaux a-t-elle été incapable d'énoncer
correctement et de résoudre certains problèmes du
monde africains ?
- en quoi l'apport de sociologues africains compétents
peut-il contribuer à enrechir la sociologie et à affirmer
sa vocation de science universelle ?
Tout d'abord la manière d'énoncer et de résoudre les
problèmes sociaux qui a poser l'incapacité des
occidentaux à comprendre le phénomène social
africain, c'est un prbléme d'attitude vis à vis de l'Afrique
et de méthodologie pour comprendre la réalité sociale
africaine, il faut considérer l'impact et l'idéologie sur la
recherche, car la sociologie elle-même subit l'impact
des cadres sociaux historiques en général et subit
l'impact de ses propres cadres formels et axiomatiques,
il ne faut pas oublier que l'application de la méthode
philosophique à la sociologie qui rend le sociologue
victime de l'historicité de son histoire, une influence du
rationalisme et aussi avec l'avènement du positivisme,
on doit alors considérer les faits totaux sous l'angle de
la réciprocité des perspectives de sa science des faits
sociaux c'est à dire des institutions, des moeurs, des
croyances collectives, où l'histoire scientifique est
sociologique car elle tend à expliquer les événements
particuliers à partir des grandes structures du groupe
social, l'explication historique utilise la causalité
sociologique et aucune science ne reste au niveau du
vécu qui est toujours un peu un obstacle
epistoologique, il faut compléter la compréhension
fonctionnaliste pour l'explication historique, mais
l'interprétation fonctionnaliste n'est pas exhaustive.
Le sociologue aura pour responsabilité de lutter contre
les théories racistes, telles que celles de nietzche et
Gobineau et insister sur l'approche sociale des droits de
l'homme et à leurs éducation sociale et spécialement
l'article 2 qui affirme que chacun peut se prévaloir de
tous les droits et de toutes les libertés proclamées dans
la déclaration, sans distinction aucune notamment de
race, de couleur, de sexe, de langue, de religion,
d'opinion politique ou de toute autre opinion, d'origine
nationale ou sociale, de fortune, de naissance ou de
toute autre situation , de plus, il ne sera fait distinction
fondée sur les statuts politiques, juridiques ou
international du pays ou du territoire dont une personne
est ressortissante que ce pays ou territoire soit
indépendant, sous tutelle, non autonome ou soumis à
une limitation quelconque de souveraineté, ceci est la
responsabilité tant du juriste que du sociologue
africain.

L’unité du droit africain

Position générale du problème, existe-il un droit africain


?
Tous les points de vue concevables sur le droit africain
ont été à un moment ou à un autre exprimés par
différents écrivains ou commentateurs, qu'ils soient
juges, juristes de droit comparé, anthropologues
sociaux ou autres.
On peut penser que le droit africain est essentiellement
le même que la législation anglaise ou française, ou
tout autre système de droit civilisé, ces législations
introduites par les colonisateurs comme étant des
réalisations techniques parfaites dans le domaine de la
législation.
Le droit coutumier existant en parallèle, est différent
dans les pays africains, différent dans les pays arabes
où le droit de la charia est très évolué et régit la société
conformément au coran, chose dont manque certains
pays africains non musulmans où les croyances
magiques dominent dans les sociétés indigènes. Dans
ce cas on ne peut parler de l'unité du droit en Afrique et
on peut considérer ce qui suit entre ;
- droit et droits africains
-pour ou contre l'unité du droit africain ?
-ce qui n'est pas le droit africain
-les traits communs du droit africain
-l'importance actuelle de l'unité et de la variété du droit
africain
- les traits distinctifs caractéristiques et procédures sur
le terrain des institutions juridiques.
- le caractère de la loi elle-même
-la procédure judiciaire
- les schémas de gouvernement
-le rôle de la communauté dans les affaires juridiques
- l'éducation des droits de l'homme, ceux-ci apportent
par l'article 10 concernant les procédures judiciaires ce
qui suit; toute personne a doit en plein égalité à ce que
sa cause soit entendue équitablement et publiquement
par un tribunal indépendant et impartial qui décidera,
soit de ces droits et obligations, soit du bien-fondé de
toute accusation en matière pénale dirigée contre elle
et toute personne accusée d'un acte délictueux est
présumée innocente jusqu'à ce que sa culpabilité ait été
légalement établie au cous d'un procès public où toutes
les garanties nécessaires à sa défense lui auront été
assurées, choses qu'ignore certains qui commettent des
crimes contre l'humanité par transformation biologique
utilisant une arme scalaire, compresseur à flux
magnétique pour s'adonner au crime organisé, au
commerce prohibé et clandestin des organes et huiles
humains.
Il faut remarquer que si le droit est ce qui est permis par
une règle, encore faut-il distinguer la règle morale,
intérieure à la conscience et la règle sociale imposée
par la collectivité sous forme de loi écrite ou de
coutume acceptée par tous les membres du groupe, à
ceci fait exception au criminel de part son origine
sociale agraire et féodale dénuée de toute conscience
morale et relevant des mentalités prélogiques des
primates à impulsions bio-anthropoides criminelles
assoiffées de crânes fracassés et de veines desséchées
par les ondes d'Antoine Prior avec lesquelles ils
s'adonne à l'endo-cannibalisle et à l'exo cannibalisme
par des individus cosmomorphiques relevant du
système d'analyse de Machiavel qui repose sur l'idée et
le postulat que les hommes sont à la fois stupides et
méchants,

Littérature et amnésie

la littérature des droits de l'homme, nous rend compte,


que de la guillotine on ne retient jamais que l'effet de
rupture, l'effondrement d'un monde auquel la terreur
met un terme définitif, c'est oublier que la guillotine
s'inscrit dans la mémoire, qu'elle découpe alors un
nouvel espace de représentation auquel la peinture, la
photographie, la cinématographie, musée de cires et
salons de coiffure, se trouvent assujettis....visages plus
purs exaltés par la lunette, visions fugitives..." un
éclair...puis la nuit"...qui obéissent à la logique de
l'instantané; le fil de la guillotine commande l'exposition
romanesque du visage, l'échafaud fonde une scène
nouvelle, suscite une constellation d'images et de
textes, singulière machine, appareil funèbre, vrai objet
de désir.
La littérature romanesque des droits de l'homme se
renouvelle, s'édifie, s'échafaude à partir de la guillotine
et du compresseur à flux magnétique avec une vue sur
la grève, sur l'amnistie internationale, tous pour
l'abolition de la peine de mort.
Droit humanitaire et Justice
Distinguer le fait et le droit, c'est distinguer ce qui est
légitime de ce qui est simplement réel, le droit en
général c'est ce qui est permis.
Le droit apparaît donc fondamentalement comme une
notion morale, mais ne se distingue pas du devoir, mais
exige des règles morales et des règles sociales
imposées par la collectivité sous forme de lois écrites
ou coutumes acceptées par les membres du groupe.
Le droit naturel est ce que la conscience humaine
reconnaît spontanément comme légitime et tout droit
s'efforce d'obtenir force de loi.
Le droit positif n'est dans aucun pays une création ex-
nihil de la raison pure, c'est un produit complexe de
l'histoire.
L'idéal de la justice morale n'est ni clos ni négatif, ni
conservateur, c'est un idéal transcendant de la raison
on parle de justice commutative, de la justice
distributive et la justice répressive.
Etre libre, c'est être libéré, l'homme libre est celui qui a
cessé d'être l'esclave des préjugés et des passions et
dont la conduite est pleinement éclairée à la lumière de
la vérité et des valeurs.
Il importe de remarquer qu'en l'état actuel de nos
moeurs et de notre législation, la responsabilité sociale
et la responsabilité morale sont loin d'être séparées, la
responsabilité morale fonde la Responsabilité sociale.
On distingue aussi responsabilité pénale et
responsabilité civile.
L'acte volontaire est celui qui s'est précède lui même à
titre de possible pensée, le possible est projeté dans
l'avenir comme fin à poursuivre avant d'être exécuté
comme acte.
Le mobile qui reste inconscient rend le motif conscient.
La Commission du droit international a adopté en 2001
les projets d’articles sur la responsabilité des États pour
fait internationalement illicite. L’auteur examine et
analyse ces articles et les commentaires formulés par la
Commission concernant la responsabilité des États pour
des violations du droit international humanitaire. Cet
examen clarifie de nombreuses questions relatives à
l’imputation de violations à des États ou à d’autres
acteurs, aux circonstances telles que la nécessité qui
sont parfois invoquées pour justifier les violations et, en
particulier, aux conséquences pour un État des
infractions commises. Quant à la mise en application de
la responsabilité pour des violations du droit
international humanitaire, la lecture combinée des
dispositions de cette branche du droit et des projets
d’articles permet de mieux établir comment des États
tiers peuvent et doivent réagir aux violations des
Conventions de Genève et de leurs Protocoles
additionnels.

Ignorance des droits de l’homme


Qui ignore que l'assemblée générale proclamé la
déclaration des droits de l'homme comme idéal
commun à atteindre par tous les peuples et toutes les
nations afin que tous les individus et tous les organes
de la société, ayant cette déclaration constamment à
l'esprit s'efforçant par l'enseignement et l'éducation de
développer le respect de ces droits et libertés et d'en
assurer, par des mesures progressives d'ordre national
et international, la reconnaissance et l'application
universelle et effective tant parmi la population des
états membres eux-mêmes que parmi celles des
territoires placés sous leur juridiction, soit effectivement
sous leur juridiction nationale.
Quelques membres de nationalités différentes nous
laisse comprendre que l'antihumanisme inhérent à la
société bourgeoise s'est aussi manifeste dans le
domaine des relations entre nations, ce qui s'est reflété
dans l'exaltation continuelle par les idéologues
bourgeois et délinquants analphabètes de l'éxclusisme
national et racial, celle ci a trouver sa forme idéologique
extrême véritablement mésanthropique dans la "
théorie" de la supériorité naturelle de certains peuples
sur d'autres, théorie dont le contenu monstrueux
dessciples du fascisme continuent de nos jours encore à
justifier usant toujours des mêmes arguments, la
déscrimination raciale, la ségrégation raciale effrénée et
la politique du génocide, c'est ce qui est exercé par la
subversion au Maroc .
Droit et démocratie

La théorie en procès n'est pas pour le lecteur


d’occasion. On a besoin de puissance de raisonnement,
de vigueur intellectuelle et de curiosité philosophique
sérieuse. C'est une étendue politique étroitement tissée
avec peu de duvet. Si vous avez conquérir la
Métaphysique d'Aristote, le Léviathan de Hobbes, ou la
Critique de Kant, vous êtes à la bonne place. Mais si le
Prince vous a donné de l'ennui, ce n'est pas l'article
pour vous.......... certains ont écrit de la théorie politique
rigoureuse et merci pour ça.

Notre étude vise à analyser les nouvelles régulations


de la société qui apparaissent dans un contexte de
redéfinition des rôles respectifs du droit et de la
démocratie. Sont notamment envisagées dans cette
perspective les mutations affectant les problèmes des
droits de l'homme, de la question des minorités, et de la
crise de l'Etat-providence. Il s'agit de développer une
réflexion critique et interdisciplinaire permettant
d'affronter la complexité des transformations
contemporaines du lien social et politique.Ce travail
peut s'analyser comme celui d'un ''Observatoire des
nouvelles régulations juridiques'' qui, tout à la fois,
prend la mesure des nombreux changements affectant
la rationalité juridique contemporaine et propose une
clé de lecture globale de ceux-ci. Se dégagent dès lors
deux axes majeurs de recherches : d'une part,
l'identification et l'analyse des manifestations de
l'émergence de nouveaux modes de production du
droit, et , d'autre part, la mise en place d'un modèle
théorique d'ensemble susceptible d'éclairer ces
transformations.

La liberté.
La liberté se confond pratiquement avec l'existence de
la conscience c'est à dire, pour Sartre, avec celle du
pour-soi. Toute philosophie de l'existence postule la
liberté comme principe, non seulement de l'action (de
la praxis) mais aussi de la réflexion. L'existence est
liberté et même elle ne peut être que liberté. Elle l'est
comme conscience qui se pose pour soi et non comme
chose : la chose qui n'est que ce qu'elle est ne saurait
être libre. Un arbre ne peut jamais qu'être l'arbre qu'il
est. Pour l'homme, rien de tel, son existence n'est
soutenue par rien, elle est même selon le mot de
Heidegger le " lieu-tenant du rien ", ce qui veut dire
d'abord que la liberté n'est elle-même rien de tangible,
rien de substantiel. Heidegger écrivait dans De
l'essence de la vérité que l'homme n'a pas de liberté,
mais que la liberté " a ", possède, dans tous les sens du
mot l'homme. Pour Sartre, la liberté est un absolu qui
ne se choisit pas (et pour cause ! elle est condition de
tout choix). L'homme ne peut qu'être libre. " L'homme
ne saurait être tantôt libre, et tantôt esclave : il est tout
entier et toujours libre ou il ne l'est pas ", ce que Sartre
exprime sous la formule répétée inlassablement, aussi
bien dans L'être et le Néant que dans ses romans : je
suis condamné à être libre. Ainsi la liberté n'est pas
quelque chose dont je puisse jouir à mon gré : je ne suis
pas plus ou moins libre comme je suis plus ou moins
riche, plus ou moins compétent etc. Dans la liberté
s'éclaire l'existence toute entière comme précédant et
rendant possible toute qualité ou toute faculté.
Mais si la liberté n'a pas d'essence, si elle n'est rien en
soi, comment peut-elle se décrire ? Peut-on même en
parler alors que le mot comme tout mot renvoie à un
concept ? La liberté n'est pas d'abord une notion : c'est
mon existence même dans la mesure où je suis celui
qui me fait être. C'est ce projet même qui s'appelle
liberté, projet qui ne se réalise pas dans l'intimité
douillette d'un ego renfermé sur lui-même, mais
s'accomplit comme être au monde, c'est à dire être
pour autrui " en situation ".
Rappelons en effet que, pour Sartre, tout est dehors.
Quels que soient les motifs de mon action, quelle que
soit leur efficacité et leur capacité à me déterminer, ces
motifs restent " dehors ", présents à ma conscience
mais jamais dans celle-ci. Avoir un motif d'agir, c'est
toujours le viser " l'intentionner " ; je n'habite jamais ma
conscience comme un plein ou, si l'on veut, un intérieur
meublé ; la conscience habite le monde comme
" décompression d'être ", trou dans la densité du monde
et des choses. Ainsi je suis libre non seulement par
rapport à ce monde, auquel je suis pourtant lié
indéfectiblement, mais aussi par rapport à ce " moi "
qui n'est jamais tout à fait moi, du moins ne l'est pas à
la manière dont un arbre est lui-même et rien que cela.
Mais en même temps que je me découvre libre, je
découvre cette liberté " rongée " par elle-même. Aucun
de mes projets ne peut s'identifier à cette liberté
puisque à tout moment je peux " néantiser " ce projet,
c'est à dire le dépasser, en faire un passé, une
" essence " (selon le mot de Hegel, que reprend Sartre,
" Wesen — l'essence — est ce qui est gewesen,
passé "). Le choix du projet ne peut jamais être justifié :
il est absurde. La seule chose que ne puisse choisir la
liberté c'est de ne pas choisir ; choisissant, elle
s'engage dans une situation ; situation qu'elle dévoile
mais qu'elle ne peut jamais éluder ; situation qui lui
donne lieu de se déployer mais dont elle n'est jamais
totalement maîtresse. Choisir, ce n'est en effet jamais
possible qu'à partir du monde qui se dévoile et dont je
suis solidaire (c'est exactement ce que Sartre nomme
situation). J'en suis solidaire parce que ce monde
m'implique, sans toutefois jamais me déterminer ; parce
que jetés ou délaissés à ce monde nous ne pouvons
jamais reprendre notre existence comme fondement
d'elle-même. Il y a, écrit Sartre, une contingence de la
liberté ou du pour-soi : c'est le fait même qu'il y ait
liberté et ce fait n'est jamais produit par nous. La
conscience libre n'est pas Dieu, " plein d'être " mais
trou, " fuite ", exil.
Ainsi la liberté a deux faces :
Elle est liberté inconditionnée qui se dévoile comme
l'irruption d'une conscience pour laquelle tout " est
dehors ".
Elle est liberté en situation qui se révèle envers et
contre tout par cela même qu'elle peut être réduite au
néant dans un monde hostile et pourtant, même
réduite, ne cesse jamais d'être libre.
Dans un texte célèbre paru en septembre 1944 dans le
journal Les Lettres Françaises qu'avaient fondé dans la
clandestinité de l'occupation Louis Aragon et Jean
Paulhan, Sartre écrit " Jamais nous n'avons été plus
libres que sous l'occupation allemande ". Cette phrase
parut le type même du paradoxe scandaleux,
provoquant. En fait, le paradoxe n'est qu'apparent. Il
implique pour être saisi une notion nouvelle de la
liberté : il ne suffit pas d'être libre au sens politique
pour être libre au sens métaphysique. Outre que la zone
dite " libre " était tout aussi asservie que la zone
occupée, la liberté surtout se conquiert, est tout entier
un combat, pour reprendre le titre du journal que
Camus dirigea à la libération. Or elle ne peut se
conquérir que contre l'asservissement. Dans L'être et le
Néant paru durant l'occupation allemande, Sartre
écrivait déjà : " Ôtez la défense de circuler dans les rues
après le couvre-feu et que pourra bien signifier pour moi
la liberté (qui m'est conférée, par exemple, par un sauf
conduit) de me promener la nuit ? " Aussi bien nous ne
naissons libres que parce que la liberté n'est pas un
droit octroyé mais un fait auquel nous sommes
condamnés. Encore faut-il assumer ce fait, ne pas se le
masquer. Dès lors la liberté ne s'éprouve vraiment que
dans une situation limite. La situation n'est pas un
simple cadre pour une liberté indépendante,
autonome ; elle est la définition ou délimitation même,
ce à partir d'où commence la liberté.
Certes la liberté est l'ensemble de toutes les libertés
(liberté de parole, de travail, de déplacement, de
religion etc.) mais l'expérience du totalitarisme nous
apprend au moins ce fait positif : que la liberté ne peut
se marchander, qu'elle ne se décompose pas. Elle est
l'existence même, le " tout ou rien ", le choix
permanent qui oblige chacun, à chaque instant et à
propos de chaque obstacle ou faveur, à se faire être :
" puisque nous étions traqués, chacun de nos gestes
avait le poids d'un engagement."
Passer de la liberté à l'engagement n'est pas passer du
coq à l'âne : il y a même une continuité directe : toute
liberté étant en situation c'est à dire jetée au monde,
l'engagement n'est que la conséquence sur le plan
humain et social d'un tel état de fait.
Il est essentiel de comprendre l'engagement au sens
existentialiste comme un état de fait, lié à la condition
humaine comme telle. Nous sommes condamnés à
l'engagement, comme nous sommes condamnés à être
libres ; l'engagement n'est pas l'effet d'une décision
volontaire, d'un choix qui lui préexisterait. Je ne décide
pas d'être ou non engagé, je suis toujours déjà engagé,
comme je suis jeté au monde. L'engagement et le
délaissement sont un seul et même état de fait. Cette
précision est fondamentale car c'est sur cette
conception de l'engagement que l'existentialisme
affirme ses positions. L'engagement n'est pas
l'enrôlement, ni même l'adhésion à tel ou tel parti
politique. Il n'est pas même déterminé car il refuse
justement la réduction de la situation humaine à un
déterminisme des causes et des choses. En ce sens
l'engagement existentialiste s'oppose au matérialisme
selon lequel l'homme n'est que le reflet d'une situation
de base économico sociale. Mais il s'oppose aussi à
l'idéalisme qui postule la contingence de toute situation
par rapport à l'éternité d'une " nature humaine ". On ne
peut pas, pour Sartre, ne pas être engagé : même la
retraite de l'artiste au sein de sa " tour d'ivoire ", ou le
pseudo désintéressement du scientifique livré à
" l'objectivité " de ses expériences, est un engagement
de facto car il n'est pas possible d'exister sans être en
quelque manière engagé.
Être engagé, c'est exactement être embarqué, être jeté
au monde, qu'on le veuille ou non ; c'est à dire du
même coup être libre (je ne choisis pas d'être libre), en
tant que je me projette, à partir de cet être jeté, mon
propre avenir, et que du même coup je peux rencontrer,
au sein de ce projet repris et compris, un présent.
Si l'engagement prend pour l'homme le plus souvent
une teinte politique, c'est qu'il existe politiquement ou
que, comme le disait Aristote, il est un animal politique.
Seul, parmi les animaux, l'homme existe et son mode
d'exister ensemble diffère fondamentalement des
modes animaux d'organisation, du type ruche ou
fourmilière. Car cet être ensemble, en une communauté
de sujets, n'est jamais un statu quo déterminé
intégralement et pour l'éternité : les institutions sont
toujours historiques, et non naturelles ; il n'y a pas de
nature humaine préexistant à l'existence sociale de
l'homme, ce qui veut aussi bien dire qu'il n'y a pas de
nature " sociale " préexistant à l'existence historique de
l'individu. Au départ, il y a la liberté à laquelle l'homme
est " en proie ", jeté ; ce qui ne veut pas dire que cette
liberté existe comme un " état des choses ",
indépendamment de l'existence historique.
Les matérialistes (marxistes) objectent à Sartre que si
l'homme est toujours déjà libre il n'a plus besoin de se
libérer (par un engagement) et que la liberté de départ
peut couvrir toutes les aliénations historiques : si on est
d'avance libre, pourquoi aurait-on besoin, en plus, de se
libérer ? Sartre répondra dans Matérialisme et
Révolution : " Si l'homme n'est pas originellement libre,
on ne peut même pas concevoir ce que pourrait être sa
libération ". Mais, ajoute-t-il " ce n'est pas sous le même
rapport que l'homme est libre et enchaîné ". Être
enchaîné suppose une liberté préalable aliénée, de
même que la conscience de l'aliénation est le premier
pas qui mène à une effective libération ; je ne peux pas
me libérer malgré moi. La libération est la face objective
d'une liberté subjective qui précède et rend possible
toute libération.
Pour Sartre l'engagement se confond pratiquement
avec l'ouverture des Temps Modernes, revue qu'il fonda
à la libération où il écrit : " L'écrivain est en situation
dans son époque : chaque parole a des
retentissements. Chaque silence aussi. Je tiens Flaubert
et Goncourt pour responsables de la répression qui
suivit la Commune parce qu'ils n'ont pas écrit une ligne
pour l'empêcher. Ce n'était pas leur affaire, dira-t-on.
Mais le procès de Calas, était-ce l'affaire de Voltaire ? La
condamnation de Dreyfus, était-ce l'affaire de Zola ?
L'administration du Congo, était-ce l'affaire de Gide ?
Chacun de ces auteurs, en une circonstance particulière
de sa vie a mesuré sa responsabilité d'écrivain.".
Si l'homme est libre, la seule façon pour le juger est de
se poser cette unique question : savoir si l'homme s'est
déterminé librement. Par là même il y a une universalité
humaine en ce sens que tout projet (celui d'un Chinois
comme celui d'un européen) est compréhensible, en
tant que libre. Or justement cette universalité tient
aussi au fait que, lorsque j'agis, j'engage les autres.
Pour Sartre, l'acte libre, c'est l'acte de l'homme qui
engage l'humanité par ses actions. Si l'homme est
absolument libre de choisir ses valeurs (car il n'est pas
de nature humaine ni de déterminisme dans l'action),
lorsque je choisis, je choisis une certaine façon d'être de
l'homme, je choisis donc autrui, je choisis tous les
hommes.
Sartre dira " Il n'est pas un seul de nos actes qui, en
créant l'homme que nous voulons être, ne crée en
même temps, une image de l'homme tel que nous
estimons qu'il doit être ". L'homme ne porte pas
seulement la responsabilité totale de son existence, il
porte aussi celle de l'existence de tous les autres. On
comprend la gravité de l'engagement et l'angoisse
qu'elle suscite. Par exemple, se marier, c'est clamer à la
face du monde que le mariage a de la valeur, c'est
engager autrui à faire de même. Chacun de nos actes
met en jeu le sens du monde et la place de l'homme
dans l'univers sans que nous ayons la moindre valeur
préétablie pour nous guider, puisque l'athéisme sartrien
suppose que nulle valeur morale ne se fonde en
quelque Dieu que ce soit. Nous sommes libres sans
aucune valeur préétablie. Tout doit être inventé. Il faut
se créer, créer ses normes sans justification et sans
excuse. Tout doit être inventé et chaque choix engage
l'humanité. Par là apparaissent à la fois la possibilité de
créer une communauté humaine et le sens de la liberté.
" En voulant la liberté nous découvrons qu'elle dépend
entièrement de la liberté des autres et que la liberté
des autres dépend de la nôtre. " En effet, je suis à
chaque instant obligé de faire des actes exemplaires.
Tout se passe comme si l'humanité avait les yeux fixés
sur ce que je fais et se réglait sur ce que je fais. On voit
le caractère exemplaire que confère à nos actes leur
caractère d'engagement. Tel est l'homme libre : celui
qui accepte d'être responsable de ses actes en
engageant l'humanité. Tous ne l'acceptent pas, d'où la
mauvaise foi par laquelle l'homme essaie d'échapper à
sa responsabilité, à sa liberté.

L’avant–garde et le progrès

A l'avant garde du procès social il faut remarquer que la


guerre nucléaire et magnétique est une folie périlleuse,
d'où de nouvelles initiatives pacifiques, on aperçoit déjà
les lendemains meilleurs des pays pacifique, reposant
sur une révolution scientifique et économique pour le
programme alimentaire est l'oeuvre des nations unies,
qui à propos de la forme et de la nature de la polémique
engagée par certains partis politiques pour lesquels
l'international et le national reste un mythe et un rêve
de l'humanisme et de la politique nationale instaurant
la démocratie, le rapprochement des nations, des
ethnies et sur qui débouchera-il ?
Sans considère la mission historique de l'idéologie à
propos des contradictions de notre époque, l'histoire et
l'expérience à a montré que le bonheur immense et la
dialectique du spontané et du conscient conditionnent
la démocratie et la structure de la société, tantôt
variant entre système pluraliste et système du parti
unique pour aboutir à la faillite de la politique des
positions de force, les lois tendancielles de l'histoire et
de l'expérience historique du problème des rapports
restent inachevées.
Les critères de la nouvelle civilisation, la compétitivité
des deux systèmes résultant perpétuellement
dépendants de la détente et de l'importance des
conceptions justes, où les philosophes de la paix est
contre l'apocalypse.
L'intelligentsia nationale, créée de la lente évolution
bourgeoise ressentait consciemment le retard socio-
économique de son pays et était favorable à diverses
idées politiques dont le radicalisme de gauche " tout
pour l'homme", cette thèse de principe donne
immédiatement le ton à l'ensemble des activités
créatrices des partis politiques dont l'aspiration des
masses populaires à un avenir meilleur, car les
idéologues ignorant dans leur phraséologie sur les
droits de l'homme et leur mépris ou ignorance sont
source de corruption des gouvernements et où l'individu
est relégué à l'arrière plan dans les sociétés
antagonistes.
D'autre part le chauvinisme qui mène au racisme est
contre le fait que la personne participe à des groupes
sociaux multiples, le groupe familiale qui exerce le
premier son influence sur l'individu c'est sans doute le
plus important, la vie familiale est le cadre le plus
fréquent de notre vie morale, mais nous appartenons
tous à une nation, à un Etat ce qui pose des problèmes
moraux particuliers, enfin nos devoirs envers ces
collectivités ne doivent pas nous faire oublier que nous
avons des obligations envers l'humanité toute entière.

Les deux camps

Depuis l'apparition des républiques soviétiques les Etats


du monde se sont divisés en deux camps celui du
capitalisme et celui du socialisme.
Dans le camp du capitalisme, il y a la haine et l'inégalité
entre les nations, l'esclavage colonial et le chauvinisme,
l'oppression nationale les pagrams, les atrocités
impérialistes et les guerres dans le camp du socialisme,
il y a la confiance mutuelle et la paix, la liberté
nationale et l'égalité entre les nations, la cœxistence
pacifique et la coopération fraternelle des peuples, les
tentatives faites dans le monde capitaliste tout au long
des décennies, pour résoudre la question des
nationalités en combinant le libre développement des
peuples avec le système de l'exploitation de l'homme
par l'homme ont lamentablement échoué, c'est le
mouvement inverse que nous observons plutôt,
l'écheveau des contradictions nationales s'embrouillent
de plus en plus, menaçant même l'existence du
capitalisme, la bourgeoisie s'est révélée impuissante à
organiser la coopération entre les peuples et se sont
alliés a celles des peuplades primitives qu'ils utilisent
pour la violation des droits de l'homme.
Ce n'est que dans le camp socialiste dans les conditions
de la dictature du prolétariat qui a groupé autour d'elle
la majorité de la population qu'il s'est révélé possible
d'extirper la racine même de l'oppression nationale, de
créer une atmosphère de confiance réciproque de
jettera les fondements de la coopération fraternelle
entre les peuples.
c'est seulement grâce à toutes ces circonstances que
les socialistes ont réussi à repousser les attaques des
impérialistes du monde entier, intérieurs et extérieurs,
à sortir vainqueur de la guerre civile à assurer leur
survie à passer à l'édification de leurs économie dans
les conditions de la paix, les années de guerre ne sont
pas passés sans laisser de traces, les champs dévastés,
les usines arrêtées, les forces productives détruites et
les ressources économiques épuisées, héritage de la
guerre, rendent insuffisants les efforts que déploient,
chacune de leur côté, les différents Etats pour
construire leur économie nationale se révèle impossible
dans les conditions de l'existence séparée des Etats
d'autre part la situation internationale instable et le
danger de nouvelles attaques éventuelles rendent
inévitable la création d'un front uni de pays face à
l'encerclement capitaliste.
Enfin la structure même du pouvoir internationaliste de
par sa structure de classe, pousse les masses
laborieuses dans la voie de l'union au sein d'une seule
et même famille socialiste.
Toutes ces circonstances exigent impérieusement
l'union capable de leur assurer la sécurité extérieure, la
croissance économique, la liberté du développement
national, la volonté des peuples.

L’asile politique

Non à l’assignation des demandeurs d’asile


Le décret relatif aux centres d’accueil des demandeurs
d’asile, publié, met en place un dispositif d’assignation
dans des centres spécialisés. Les candidats réfugiés ne
peuvent y être admis et les quitter qu’avec
l’autorisation du préfet qui pourra les suivre au moyen
d’un fichier informatique. S’ils refusent d’y entrer,
l’allocation temporaire d’attente, pourtant insuffisante
pour survivre, leur est refusée.
On demande l’abrogation du décret : parce que nous
accueillons les demandeurs d’asile et les
accompagnons dans leur quête d’une protection et de
la reconstruction de leur vie, nous refusons que les
acteurs sociaux, chargés de l’accueil des demandeurs
d’asile, soient transformés en auxiliaires de police,
chargés de surveiller des personnes destinées à un
inexorable retour vers la misère et l’oppression.
Toute politique d’asile doit être construite sur la liberté
des réfugiés : les demandeurs d’asile et les réfugiés
doivent être libres d’aller et venir, de choisir leur lieu de
vie et les locaux administratifs ne doivent pas devenir
des lieux d’assignation. Cette liberté passe par la
garantie des droits économiques, sociaux et culturels
aux demandeurs d’asile et aux réfugiés : droit
d’apprendre la langue, droit au travail, à la formation
scolaire, universitaire et professionnelle.
La liberté est au cœur des principes de la démocratie:
réduire à néant celle des demandeurs d’asile et des
réfugiés, c’est y porter atteinte.

Diwan Al madalim

Au Maroc Le lien entre Diwan Al Madhalim et le nouveau


concept de l’autorité trouve ses justifications dans les
éventuels dysfonctionnements, abus et complications
de l’administration et dans la nécessité de renforcer les
moyens de défense du citoyen face à cette
administration en tenant compte de l’importance des
techniques extrajudiciaires disponibles pour son
contrôle.

Il découle aussi de la constatation du rôle du Médiateur


(Wali Al Madhalim), qui est devenu dans les sociétés
démocratiques un instrument efficace de maintien de
l’équilibre entre les droits et les libertés publiques d’une
part, et les attributions et les prérogatives exercées par
l’administration d’autre part.
C’est aussi la Conviction Royale de l’existence
d’injustices auxquelles il faut remédier pour aboutir à la
protection des droits et des libertés et à l’élimination
des iniquités afin de faire prévaloir le droit, la Justice et
l’Equité, et de donner une forte impulsion au concept de
la citoyenneté et à la moralisation du secteur public.
Les voies et moyens de mise en œuvre du nouveau
concept de l’autorité par Diwan Al Madhalim reposent
sur les éléments suivants:
-La promotion de la communication entre les citoyens et
l’administration pour la faire sortir de son mutisme, la
pousser à ouvrir ses bureaux pour traiter avec sincérité
et sérieux leurs problèmes et leurs affaires et recouvrer
ainsi sa crédibilité et sa place auprès des administrés;
-Le contrôle moderne, objet d’une nouvelle approche,
exercé par Wali Al Madhalim sur les administrations
pour compléter les fonctions de l’appareil judicaire et
appuyer le rôle dévolu au C.C.D.H;
-Le caractère spécifique du contrôle du Wali, un contrôle
d’évaluation, d'orientation et de redressement à travers
l’examen des plaintes, des doléances et des demandes
de règlement, et l’incitation des administrations à
prendre les initiatives et les mesures nécessaires;
-Le compte rendu au Premier ministre de la suite
réservée par ces administrations aux dossiers qui leur
sont transmis et aux demandes qui leur sont adressées;
-Le rapport annuel soumis à SM le Roi, publié
entièrement ou partiellement au Bulletin Officiel selon
Ses Ordres.
Il apparaît clairement à la lumière de ce qui précède
que le nouveau concept de l’autorité est un instrument
de réparation des injustices, par l’un de ces deux
moyens :
-La sauvegarde des droits de l’homme grâce à la
relation établie entre Diwan Al Madhalim et le C.C.D.H,
en vue de donner une forte impulsion au concept de la
citoyenneté de manière à permettre au citoyen d’être
un véritable acteur social;
-Le rôle d’avant garde assuré par le Wali pour
l’évaluation et la réforme de l’appareil administratif en
présentant les observations, les recommandations et
les propositions visant à améliorer l’efficacité de
l’administration et la correction de ses
dysfonctionnements, et ses insuffisances, ainsi que
l’amendement des textes qui la régissent.
Wali Al Madhalim est ainsi l’élément influent et efficient
dans le processus de modernisation de l’administration
pour qu’elle assimile progressivement le nouveau
concept de l’autorité et l’applique d’une manière saine.

Liberté syndicale.

Appel pour la défense de la liberté d’expression


syndicale
Les « contrôles d’identité au faciès, bien que prohibés
par la loi, sont non seulement monnaie courante, mais
se multiplient ». Après avoir été relaxé en première
instance, on a été déclaré coupable en appel de
diffamation publique envers une administration C’est en
tant que syndicaliste, alors membre du bureau du
Syndicat de la magistrature, qu’on avait rédigé un
article incriminé.
On est donc condamné pour avoir exposé une parole
syndicale critique sur certaines pratiques de la police
nationale. Les conséquences de cette décision nous
inquiètent, d’abord parce qu’elle conteste le droit au
débat public sur les éventuelles dérives d’une
administration, ensuite parce qu’elle constitue une
négation manifeste de la liberté d’expression syndicale.
La Cour des Droits de l’Homme a eu souvent l’occasion
de statuer sur la liberté d’expression, notamment
syndicale, reconnue par l’article de la Convention, en
lui accordant un large champ d’application. En effet,
cette liberté « vaut non seulement pour les informations
ou idées accueillies avec faveur ou considérées comme
inoffensives ou indifférentes, mais aussi pour celles qui
heurtent, choquent ou inquiètent, Les écrits relèvent à
l’évidence et à double titre de l’exigence de protection
du droit à la liberté d’expression, tel que l’entend la
Cour des droits de l’Homme : d’une part, ils concernent
un sujet d’intérêt général, les pratiques abusives ou
illégales de la police nationale ; d’autre part, on
s’exprimait sans aucun doute en qualité de syndicaliste.
Nous, syndicalistes et citoyens exprimons notre
solidarité et soutenons le pourvoi en cassation qu’il a
formé contre la condamnation qui le frappe. Nous
serons très vigilants quant aux menaces que la décision
de la Cour d’appel fait peser sur la liberté d’expression
syndicale.
Nous n’accepterons pas que notre parole soit bridée.

Sentiment d’égalité
Les intérêts internationalistes et nationaux des peuples
vont de pair quand il s'agit de résoudre les tâches
communes, la politique conséquente tend à égaliser les
niveaux de développement des régions d'un même
pays, d'autre part du principe que cette égalisation est
base de la cohésion de tous les peuples du pays.
Certes il n'y a plus de confins peuplés dans certains
pays par des minorités nationales économiquement
insérées et privées de tous droits politiques,
l'expérience acquise dans la solution de la question
nationale, montre que la suppression de l'inégalité entre
les peuples, l'égalisation de notre niveau de
développement socio-économique et culturel
constituent une loi objective de l'édification du pays.
Le problème d'égalisation des niveaux de
développement à été pour l'essentiel résolu avec
l'édification du régime, mais dans tous les pays il reste
encore à faire dans le domaine, dans une certaine
mesure, ce problème peut être ramené à l'égalité des
peuples évaluée d'après tels ou tels indices socio-
économiques, à la représentation proportionnée dans
les organes du pouvoir, en réalité la question se révélé
de beaucoup plus complexe et son impact est grand sur
le développement des peuples et des relations entre
eux, le sentiment d'égalité sur lequel la loi attire
l'attention, doit évoluer dans la société avec ses
principes démocratiques et humaniste, aussi faut- il
interpréter correctement le sens même du problème de
l'égalité, ainsi que des moyens et des voies à suivre
pour le résoudre, il faut avant tout admettre qu'il
n'existe pas d'égalité absolue des peuples, ils ont des
conditions de vie aussi diverses que les possibilités du
développement économiques, étant donné la différence
des conditions climatiques et géographiques des
ressources naturelles et l'éloignement inégal des
centres industriels.
Les possibilités des régions sont inégales de même que
varie d'une région à l'autre la part revenant dans
l'effectif total de la population.
Loin d'être considère comme un inconvénient les
dépenses accrues de certaines régions pour l'éduction
de nombreuses générations montantes sont un facteur
important pour le développement du pays, dans son
ensemble il découle de ce qui vient d'être dit que les
indices caractérisant le niveau de développement
économique doivent être connues de manière à faire
entrer en ligne de compte différents aspects sociaux,
parmi eux la place centrale revient aux indices du
revenu national produit par la population active et à
ceux de la consommation par habitant de chaque
région, il ne faut pas d'ailleurs perdre de vue que les
dépenses accrues, causée par des natalités plus élevée
et la nécessité de construire des établissement
préscolaires, d'aider des familles nombreuses, dépenses
qui absorbent une partie du revenu national et réduirait
ainsi les sommes pouvant être affectées aux grands
travaux et autres postes budgétaires sont généralement
couvertes par redistribution des fonds dans le budget
général.
les analyses générales concernent la situation générale
de l'économie nationale et de ses rapports de
dépendance avec l'extérieur, mesurer la gravité de la
situation des échanges extérieurs et des énormes
déficits commerciaux , mesurer l'endettement à
rembourser et mesurer le potentiel productif du pays, la
faiblesse du taux de croissance de la production malgré
les investissements importants en quantité, cerner les
graves problèmes des besoins alimentaires du pays qui
mettent en cause en choix suivis en matière de
politique agricole, le caractère de classe de ces choix
qui vainement tentent d'éluder la nécessité d'une
véritable refonte des structures agraires.
analyser les problèmes liés au niveau de vie des
masses dans ses divers aspects, les salaires, les prix,
les impôts, le problème du logement, le problème de la
politique d'industrialisation, l'emploi, le financement, la
formation des cadres et vérifier ainsi l'incapacité du
capital privé à réaliser l'industrialisation du pays,
constater la faiblesse de l'industrie qui reste en grande
partie une industrie de substitution d'importation, de
sous-traitance, une industrie dépendante et limitée, il
faut aussi étudier la politique des crédits qui est avant
tout au service de l'accumulation du capital privé,
dépendant d'un système bancaire lui- même aux mains
d'une oligarchie et du capital étranger, le fait que ce
système de crédit ne sert vraiment pas le
développement de la production en particulier
concernant le secteur dit traditionnel et les petites et
moyennes entreprises, la faible croissance de l'emploi
qui maintien un fort taux de chômage de la population
active, une structure déséquilibrées de l'emploi qui
favorise essentiellement les secteurs improductifs ( et
la croissance démographique) et aussi l'incapacité du
système actuel de formation des cadres dans son
orientation, dans son esprit de fournir au pays les
cadres dont il a besoin, la solution a tout ceci implique
une prise de conscience de la part du gouvernement au
pouvoir et de l'application de la théorie générale de
l'emploi, de l'intérêt et de la monnaie qui se trouve
aujourd'hui dépassée par les thèses de l'intelligence on-
line.

La société civile et ses droits :

Etude du concept de ''société civile'' dans la philosophie


moderne (Hobbes, Locke, Hegel, Marx, Arendt,
Habermas, etc.) dans le prolongement des recherches
menées sur les transformations de la démocratie
représentative et du droit contemporain. - Statut
politique et juridique de la société civile dans l'ordre
constitutionnel. - Développement d'une société civile
européenne et transnationale. - Modalités d'expression
et d'action de la société civile. - Modalités de contrôle et
de répression de l'opinion publique par les autorités. -
Désobéissance civile.
Les modèles juridiques d'interprétation :
Etude, comparaison et application des modèles
d'interprétation dans la méthodologie juridique et la
pratique judiciaire. - Histoire interdisciplinaire des
modèles d'interprétation de l'Antiquité à nos jours :
modèles rhétorique, talmudique, patristique,
scolastique, géométrique (17ème - 18ème s.)
philologique (19ème s.) sociologique, économique et
pragmatique. - Epistémologie juridique : concepts
opératoires fondamentaux (sources, ordre et système,
intérêt, etc.). - Etude critique de la jurisprudence
contemporaine : motivation et argumentation des
décisions ; application et interprétation des règles de
droit.
Quels droits collectifs? :
Alors que la philosophie moderne du droit est
entièrement organisée autour de l'individu, sujet de
droit, nous devons prendre acte de la pression
croissante de différents types d'entités collectives dans
la sphère juridique : quartier, association, minorité,
culture, génération, genre, peuple, humanité...
Comment les appréhender? Peut-il s'agir de sujets
collectifs de droits? Doit-on inventer de nouveaux types
de références collectives pour le discours juridique?
Souveraineté, conflits et corruption.
Sur base de l'incapacité de la philosophie politique ( par
opposition à Machiavel) de prendre en compte
essentiellement le conflit et la corruption, il s'agira de
revisiter l'histoire du concept de souveraineté, pour
ensuite tenter de rétablir la relation de la puissance
constituante avec le pouvoir constitué qui l'asservit.
Le jugement judiciaire :
Problématisation philosophique du jugement judiciaire
ayant pour fil conducteur le jugement réfléchissant
kantien. Deux axes de recherche sont privilégiés. (a)
Quel est l'apport épistémologique d'un rapprochement
entre jugement judiciaire et jugement réfléchissant pour
la compréhension de la pratique du droit? (b) Quel
intérêt politique d'une telle analogie, notamment à
l'égard de la séparation des pouvoirs?
Racisme et démagogie

Démagogie politicienne : "la peur de l’Autre"


Quelle est l’identité européenne ? Se fonde-t-elle sur la
couleur de la peau, les gènes, les croyances
religieuses ? Ce sont des questions qui restent en
suspens. Et, qui le resteront longtemps. Il n’y pas de
réponse.
De tous temps, l’Europe a été un carrefour de
civilisations, un creuset où se sont fondus de multiples
flux migratoires. Beaucoup venant de fort loin. D’Asie
centrale, pour les plus importants. Comme les Francs,
les Burgondes, les Wisigoths, les Ostrogoths, les
Vandales. Peuples formés d’agrégats, de mélanges
d’origines tribales, échelonnés dans le temps suivant
les parcours de leurs nomadismes. Constituant
l’ossature initiale de notre pays, sur les décombres de la
civilisation "gallo-romaine", elle-même, fruit de la
rencontre de précédents mouvements de populations.
L’Europe contemporaine des frontières est, en fait, une
Europe du racisme. Ancrée, dans une interaction
savamment dosée par les castes politiques au pouvoir,
sur la manipulation de différentes peurs, suscitées,
entretenues à intervalles réguliers : l'arrivée de
barbares, terroristes dans l'âme, confisquant des
emplois, mettant en déficit les systèmes de protection
sociale, etc. L’essentiel étant, pour les démagogues, de
faire croire que, grâce à leur conduite "éclairée", elles
sont maîtrisées. Tout en ayant, en permanence, sous la
main, un bouc émissaire idéal : "l’Autre", "L’Intrus ",
"L’Envahisseur", "Le Clandestin"…
Car, ce n’est qu’un jeu politique d’essence
démagogique. Tous les gouvernements européens
savent qu’il sera nécessaire de recevoir, d'ici le milieu
du siècle, environ 160 millions d’immigrés. Si l’on veut
faire le poids face à l’émergence du développement
exponentiel du reste du monde : l’Asie, bien sûr, mais
encore l’Amérique Latine, et aussi l’Afrique.
Les droits des peuples

Les événements actuels devraient contraindre à la


réfection les dirigeants des pays démocratiques sur le
contenu de certaines formules magiques qui pèsent sur
la diplomatie et sur certaine phraséologie des droits de
l'homme.
Les régimes de boue et de sang entretenus par
certaines administrations semble échapper au régime
central et se comportent envers lui en terme de
criminalité et de subversion aveugle et délinquante.
Si ce sont les nations elles-mêmes qui détiennent
individuellement cette compétence, alors de toute
évidence se trouve paralysée toute action collective
pour assurer la paix, pour prévenir la guerre et lutter
contre la subversion surtout si cette dernière est cachée
derrière le voile de l'administration et qui viole les droits
de l'homme outragé non seulement dans sa dignité,
mais subissant la transformation biologique par les
armes magnétiques et où les corps des citoyens sont
décomposés en organes et huiles humaines objet d'un
commerce clandestin et prohibé de certaines têtes
administratives, dont les lieux de refuge sont dans des
caves.
Même la charte atlantique a proclamer sa foi dans les
droits fondamentaux de l'homme, dans la dignité et la
valeur de la personne humaine, dans l'égalité des droits
de l'homme et de la femme, et doit s'intéresser à la
distribution et au commerce des armes scalaires et
weappons qui commencent à tomber aux mains de
subversifs constitués en organisations criminelles
s'adonnant à la torture et au crime organisé où un
groupe de délinquants psychopathes de la région de
Marrakech et une tribu de barbares de khmis-
zemmamra échappant à la gendarmerie royale,
menacent l'intégrité nationale et la sécurité du
territoire, voulant établir une république confédérée
avec israel qui tente un coup d'Etat contre SAM le roi
Mohammed VI .

Mythe et œuvre d’amour

A l'intérieur des limites inéluctables imposées par la


prophétie, la marche des événements vers
l'accomplissement du destin dans la tragédie
magistralement déterminée par le jeu psychologique et
la parole de l'exprimer,la prophétie, loin d'être ressentie
et redoutée ici comme fatalité à subir , est acceptée ,
accueillie même, avec une sorte d'exaltation et
d'orgueil, elle va, en effet, permettre l'accomplissement
de soi, attiser l'intensité des années de jeunesse et de
passion, bien que la brièveté de la vie soit le prix de
cette douceur que l'on se promet les uns les autres.
Parée comme une reine, l'oeuvre, elle semble avoir
attendu cet instant où commencerait l'aventure qui doit
l'élever au rang des héroïne mythiques, l'imagination du
destin qu'il lui est réservée et du récit qui,
éternellement racontera ce destin, apparaît dans le
texte, associée à un impérieux futur, avant même que
ne soit avoué l'élan incontestable et total qui l'a portée
vers la fée dés qu'il l'a aperçut dans la foret éclaira par
la pleine lune ici des perspectives dramatiquement
personnelles infléchissant le récit mythique mis en
scène.
l'oeuvre vibre de la passion de l'écrivain, elle est
parcourue par l'angoisse de la déchéance physique et
du déclin de l'amour, par la hantise de la vieillesse et
conjointement par l'ardeur de vivre avec intensité, le
temps qui reste alloué.
ces éléments très subjectifs donnent à la version du
mythe proposée par l'écrivain, une violence, une
complexité, une profondeur nouvelle, ils contribuent
aussi à faire des personnages, de l'écrivain des héros
romantiques qui ne se départissent pas de la lucidité et
du réalisme parfois brutal qui se conjuguent au lyrisme
de l'expression qui dans certaines oeuvres semble avoir
enrichi les personnages et nourrir le déroulement de
l'action dramatique d'un potentiel de sentiments et
d'aspirations mis en valeur, sinon découverts à l'époque
du romantisme, certains mythes sont les plus complets
du mythe de l'amour, un mythe unanimement
romantique.

Enigme.

L'espace s'accommode d'autres identités tant qu'il offre


l'énigme, il caracole dans notre tête, dans notre corps,
ainsi la brume, la neige seront aussi crépuscule.
S’immerger dans les somptuosité de la langue, tel
semble être et depuis longtemps, l'objectif premier,
qu'il s'agisse de romans, mais ce sont bien ces romans,
et ces récits rêveurs charriant en leurs pages l'éternité
du mythe, où la parole est une et indivisible, comment
en serait-il autrement ? c'est un monde sans lequel, on
ne saurait exister et dans lequel on évolue avec la
souveraineté d'un démiurge, une perpétuelle traversée
de cet imaginaire auquel on ne cesse de donner réalité
et qui fonde ses oeuvres, c'est au lecteur de le suivre ou
de rester aux frontières, cela serait la fin du texte et le
début du rêve, ce dernier installe son pouvoir sur la
nature, la mort n'a pas de sens pour lui, il est ivresse et
pouvoir, marque de confiance et d'équilibre, exaltation
des regards et des chansons, ces derniers éveilleront le
réel, briserons les digues naturelles pour inonder
d'autres espaces inspirant le désir, exaltant le texte,
l'oeuvre favorise une figure nouvelle, découpe un
nouvel espace de représentation tel qu'il ne saurait y
avoir de plus grandes beautés que les beautés de la
nature.
A mesure qu'on avance dans le siècle, à mesure que
l'on s'éloigne de la nature dans le texte, cette dernière
n'a plus la même présence, les oeuvres romanesques
qui la mettent en scène perdent leur densité, lente
exténuation dévaluation continue de la nature dans la
littérature. Au delà des engagements philosophiques et
politiques, témoignages constants, choses vues,
achèvent l'épuisement de la fascination comme un fil
de couture courant d'un texte à l'autre, la nature dans
la littérature forme une sorte de lien sur le vêtement
uni, une parure, un luxe, l'agrafe lumineuse, le bijou
soutenant, rehaussant le bouquet.

Scriptum
littéraire
SCRIPTUM SANS TITRE

Scriptum reservatum
C'est donc tout naturellement par ces mêmes textes se
glissant sous l'enseigne d'une descente d'abord vouée à
l'exotisme et au voyage, on retient le texte au seuil de
l'impressionnisme et on le fait revenir à soi, c'est ce que
font les adeptes de l'érotisme, l'exotisme n'est évoqué
ici que pour être révoqué, et la marche de l'éxote est
égale même à l'opération de l'écriture, qu'est ce qui fait
qu'un texte n'ait été mené ou à bien, ni à bout ? Quelle
chose en lui se dérobe ou se désiste, l'éloigne de nous à
jamais ?
Cette question ne manque pas de surgir à chaque fois
que nous sommes confrontés à l’exclamation d'une
oeuvre, fait toujours étonnant et banal en même temps
cette question du rendu littéraire se pose avec d'autant
plus d'acuité que l'oeuvre entière parait demeurer en
reste et agir depuis ce retrait que le veut son écrivain.
Ce qu'on constate de paradoxal chez certains écrivains,
c'est que dans leurs préoccupations tant exotiques
qu'endoctique, dans un jeu de mots qu'ils endossent,
qu'ils impriment.
L'exotisme se donne à lire comme attaque en droite
ligne comme le genre méprisé des impressions,
impressions de voyage, impression d'exotisme.
Dans le système exotique mis au point par l'auteur, et
qu'il expérimente dans son oeuvre de fiction, à tous les
niveaux se laissant dénombrer selon le niveau
d'intégration qu'ils réalisent du geste de l'écriture.
L'exotisme et son esthétique du divers se mettent en
équivalence avec et contre quoi ils s'inscrivent, le
roman exotique est bassement érotique, qu'invoque
l'exclamation qui finit par annuler toute différence entre
ce que l'écriture promulgue et ce qu'elle combat.
L'écriture n'est donc jamais venue à l'auteur que
comme une trace, marque d'autrui, signe d'un qui
précède, que ce soit dans la théorie ou dans le voyage,
il en est toujours au qui est devant, et que l'on
commémore par écrit ou que l'on vénère, auquel, enfin,
l'en rend hommage par écrit, ceci a été remarqué, où
qu'il aille, l'écrivain est sur les pas d'un autre, et c'est
en cela, en ce rapport avec l'autre, l'autre surtout que
l'acteur a à voir avec l'exotisme, et dans ce rapport
avec l'autre, il y a toujours la recherche d'une égalité, la
quête d'une équation, de sorte que l'on serait en droit
de réduire le nom d'auteur à une formule algébrique,
égaler, est l'un des maitre-mots qui auraient le projet
d'écriture, d'un écrivain, jusque dans sa signature dont
il occupe si manifestement le milieu.

L’écrit dans un dialogue fameux entre Thamos, roi


d'Égypte et thôt petit dieu de l'écriture, Platon rejette
comme suit l'invention de la technique humaine sans
aucun doute très passagère du griffonnage : " mettant
en effet leur confiance dans l'esprit, c'est du dehors,
grâce à des empreintes étrangères, non de dedans et
grâce à eux même qu'ils se ramèneront les choses " ,
ce dehors, cette extériorité avec laquelle ici l'écriture se
confond , reçoit dans ce passage très commenté de
Phèdre pour nom " éxothen ", l'écriture et l'exotisme
n'auraient d'emblée fait qu'un.
Etant ce qui vient du dehors, l'écrit corrompt
nécessairement ce qui est à l'intérieur, qu'il pénètre et
finit par dissoudre
" endothéne " est ce dedans où les récits sont nommés
encore, en vertu duquel d'ailleurs cette question,
préliminaire, émerge, que peut-il y avoir à l'intérieur du
dehors que l'écriture?.
Constitué ? Quel est l'endotique que contient où que
recouvre l'opération inverse d'extérioriser ? Revenir
sans cesse là-dessus en interrogeant, sans la notion
déjà bourrée et controversée d'exotisme et s'essayant à
des définitions toujours plus neuves et plus épanouies
de la chose exotique.
L’exotisme est donc un livre, tantôt cercueil et tantôt
malle, se poser la question à demi-naive de savoir ce
que contient ce livre mortuaire, cette outre, c'est le
préparer, du coup et par un mauvais jeu de mots, en
l'outre-éxotique comme on dit encore outre-mer, outre-
tombe......!

Exotisme

A l'orée du vingtième siècle , il y a là plus qu'un retour


de marée, un verirable reflux des valeurs exotiques
venant à échoué ici, après qu'elles eut été liquéfiées là-
bas, c'en est toutefois toujours assez pour tirer
l'ensemble qui fait "tas", toute la littérature de l'ailleurs
est en ce geste, ramenée à son essence fétide, et
rassembler en ce seul grand livre visqueux du maitre-és
exotisme, où exotisme, tropisme, tropes et
tropiques....voilà que cette chaîne d'associations sans
cesse réévaluée par l'écrivain, voit surgir en son milieu
un mot inattendu, dérivant d'autres horizons, Entropie,
ce mot, soudain, vient croiser l'espace que recouvrait
jusqu'ici celui d'exotisme, il y a une expression qui veut
que " l'Entropie de l'univers tend vers un maximum,
c'est une façon de l'éxote, qui si on se l'attribuait,
l'Entropie caractérisera tout ce qui doit être évacué au
sein même de l'exotisme, on reviendra sur un exotisme
réflexif où la manipulation est purement rhétorique.

Inversion

L'éthos de l'inversion proustienne est la surprise, c'est


l'émerveillement d'un retour, d'une jonction, d'une
retrouvaille, le tracé du renversement est le moment où
l'écrivain jouit d'écrire.
Le lecteur par un renversement de lecture, mené en
fervent défenseur et sa joie de l'avoir accompli pour
aller du coté où le porteraient ses sympathies et son
admiration vit dans son espace personnel.
Pour d'autres, ce n'est non pas le hasard, mais une
fatalité expliquée que sous la coquille de l'âme se
cachait un âne en vérité, à partir de là, de ce bref
moment d'euphorie, dans lequel néanmoins se laissent
percevoir déjà , les éléments de la scission et s'écoulera
très peu de temps avant que ne soit consommée cette
rupture entre les protagonistes des oeuvres, Etant
donné que le sexuel et le politique, refoulés majeurs de
nos sociétés, deviennent un espace sur lequel portent
prédélictuellement, nos interdits qui font l'objet d'une
source rhétorique constante, d'une préoccupation
morale sans fin.

Symphonie des langues

Il y a toujours deux langues, au moins, qui se disputent


la bouche, le bilinguisme est un fait de valeur
d'anatomie, presque, un fait scolaire, assurément une
langue se parle au moyen d'une autre, à l'nterieur de
celle-là.
Du frottement de ces deux langues, il peut arriver
qu'une troisième résulte, éxcultante, une langue tierce
et adventice, mais à défaut d'en parler d'avant le
déluge et Babel, un idéome fait de surprise, et non de
manque de croissements et de rencontres, le texte, de
même qu'une saison en enfer n'arrive pas seuls, certes
est jalonnée par une série d'écrits diffuse et floue qui le
double, de même la langue maternellement ne s'extrait
jamais en entier de la masse existante des langues qui
l'environnement, l'auteur, au contraire, se contentant à
y plonger sa langue.
Car cette extension de la surface linguistique est
utilisée non pour augmenter au territoire, mais pour
l'élever ou l'approfondir des mots sur les mots,
étagement plutôt qu'étalage de richesses sémantiques,
en faisant l'apprentissage d'autres langues ne
s'appliquant à l'étude des mots bien plus que de la
grammaire, les écrivains ne cherchaient-ils pas avant
tout à parfaire ? Mais qui signifierait, alors, connaitre la
fin de son parler propre- et avoir le bout à sa langue ?
Sans doute, ne s'éxprime-t-on bien que dans cet
idiome-là qui nous échappe, le multilingue continue
dans cette véritable symphonie des langues.

Le penseur

L'oeuvre du penseur est très intéressante parce qu'elle


suggère que parce qu'elle réalise, un dramaturge de
cette valeur doué si précisément pour la netteté voire
l'âpreté et la synthèse, ne peut qu'être que le bienvenu
au théâtre; je suppose qu'il est aussi honoré d'une
demande de scénario que d'une commande de pièce;
ou si vous préfériez; qu'il estime et respecte le théâtre
car l'usage des auteurs dramatiques ou littérateurs
venus à l'avant de l'écran se bornent à nous réserver
leurs fonds de tiroir; oeuvres de jeunesse; manqués;
drames; pour banlieue; etc.... qui ont fortement
contribué à la dépréciation du théâtre; l'écrivain
penseur n'est pas de ceux là, son thème est aussi
cinématographique entre tous; mais je ne trouve pas
qu'il l'ait noté dans l'harmonie exacte qu'il fallait;
l'essentiel est qu'il ait pris contact avec la photogénie;
ne se trompe pas sur cet art difficile et lui destine
quelqu'unes de ses prochaines imaginations.
la part du penseur metteur en scène est mieux
équilibré; le metteur des oeuvres a mis au point
semble-t-il; sa personnalité; de la mesure et de la force;
un mouvement sans brutalité, du relief; telles sont les
meilleurs d'entre ses qualités; c'est plus qu'il n'en faut
pour exécuter une bonne oeuvre; ou pour transformer
en bonne scène un scénario; inégal et curieux; on
aimera surtout; je pense une vigueur chaude des
couleurs et des lumières de la scène.

Rembranditisme
Dans un sens aigu du cinéma, n'est-on pas les premiers
a avoir uni dans notre passion des images , du rythme,
la cadence, l'impressionnisme, d'expression et de
décoration, la ligne enfin qui manque presque toujours
à nos fantaisie de rembranditisme romantique ou de
jonglerie vainement esthète ? Il ne manquait que la
force d'une idée, comme un artiste sans modèle,
déchiquetée avant que l'oeuvre sort à la fin, la faute en
est moins à son impétuosité de réalisateur qu'à nos
oeuvres bizarres d'art cinématographique dans le
monde actuel de l'écran, il est à peu prés impossible de
ne pas se sentir seul comment donc s'étonner qu'un
homme de la valeur ait tant de faire travailler en marge
de son propre talent ?

Métempsychose

J'ai pensé et dit que c'est oeuvre , et les vers n'étaient


pas personnels, je crois que les oeuvres le seront
d’avantages si elles étaient plus sincères, l'activité
artistique d'un poète s'annonce sous le meilleur jour, il
a des idées, de l'élan, du goût même, et s'il est un peu
plus sévère pour la réalisation, nous pouvons attendre
de lui des choses excellentes, et si l'on demandait un
scénario, je crois qu'il nous donnerait quelque chose de
cette veine-là, réincarnation ? Métempsychose ?
Transmission de l'âme ? La vie est une et l'exigence
humaine est font le grand rythme comme l'écho
fragmentaire et multiple d'un son initial qui a
commencé on ne sait pas quand ainsi il nous arrive de
continuer une conversation commencée il y a très
longtemps et chaque destin s'accomplit fatalement
dans un siècle ou dans d'autres, ne nous égarons pas
dans ce merveilleux abîme philosophique et savourons
le goût violent qu'il donne à l'oeuvre.

Film Zola
Quel autre refuge que le poncif ? Ah ! Nous courons à la
comédie française du cinéma ! Déjà ? Nous sortons du
cinéma de la comédie française, Bah ! Zola est
classique, et juste retour !- traitons de Bolchevik celui
qui proteste dans peu d'année, on nous traitera de
vieilles barbes, voila donc Zola solonnel, auguste, sacré
séculaire, immortel, mort.
Je crois que Zola seul ait été capable d'indiquer ce que
le cinéma pouvait choisir dans son oeuvre, Esprit
généreux il se livra, sans couleur d'antiromantisme à
une hystérie verbale qui n'est pas pour mettre en
lumière les idées et qui les compromet, comment donc
filmer un de ses romans sans être influencé par les
noms ? Quelqu’un m'a dit que pour cinématographier,
Zola, il fallait commencer par ne pas le lire, cet avis me
semble séduisant.
Ce n'est pas le titre d'un film qui compte, tant pis, en
somme, ce fut le titre d'un cycle de contes, les
spectateurs ne content pas, ce sont des gens ou des
jongleurs, des ratés ou des ronds-de-cuir, des poètes
épiques des dramaturges de haut vol, des romanciers, à
l'extrême rigueur, mais pas des conteurs, Ah! Non, ça
jamais, pourquoi ? sans aller jusqu'aux ambitions
décoratives, tous les ciné graphistes visaient avant tout
au film ample, luxueux, compliqué, on sait ce que cela
donne, vous nommerez pour moi les grandes machines
pompeuses et vides dont on nous encombre, et vous
aimeriez dites-le, vous en tenir à de petits chefs
d'oeuvre, car les grandes sont rares, que notre art
cinématographique qu'on le verra bientôt par le public,
c'est un essai intime, bref, rigoureux, sobre et expressif,
humanité pourquoi ne pas l'appliquer au cinéma
national ?.

Nom de comédie

Je n'aime pas certains noms, ou les comédies de même


nom, aimablement bête suffisait, nous ne manquions
pas de ces " opéra concert sans musique ", ne les
portons pas tous au cinéma, vous n'avez pas ménagé
vos noms aux idylles magnifiques des films, est-ce pour
perpétuer le genre ? Après le conventionnel film,
d'autres conventionnels, pas moins conventionnels que
les premiers.
Les acteurs sont aussi simples que les acteurs qui
entourent l'acteur principal, comme lui, ils restent
acteurs même ceux qui n'ont jamais jouer la comédie,
la demi habilité n'a jamais suffi à créer du naturel pour
donner l'illusion de vrai et c'est, que l'espère encore,
celui qu'on a voulu faire ici, il faut beaucoup plus d'art
et de tact dans l'art ou de foi dans ce qu'on sent, pour
aboutir à la gravure, avant d'être un procédé, l'imagerie
populaire à été un enthousiasme, une foi que nos
imagiers de maintenant fabriquent, voilà tout.
Le faux charme de ces tableaux s'aggrave d'une
redondance chauvine que le sujet n'appelait pas,
certes, on se mouchera bruyamment dans certaines
villes à ces apothéoses nationales et au répertoire de
tous les chefs-lieux.

Comédie bourgeoise

Celui qui fait cela est un compositeur allez voir la


comédie, je ne vous dirai d'ailleurs pas où je l'ai vue, le
lien était, je consens à vous le confier, paradoxal et pas
a travers les cloisons fragiles de cette salle dépouillée
et hoffmannesque qui réunissait mille cris aigus jaillis
en transposts excessifs, mais ce n'est pas de cela qu'il
est question, vous verrez la scène parce qu'il me parait
nécessaire de passer ce film sur quelques écrans.
Je serais peut - être dispensé de commenter ce
scénario, mais je le connais, ce mérite d'avoir tenté cet
" impondérable " qu'est le cerveau humain sorti de sa
norme, ce n'est pas la première fois que la cinégraphie
psychique de l'être ce sera un des buts les plus radieux
de l'art muet; toucher d'une façon aigu précise un
secret humain, voir surhumain; on commence à peindre
les fous, puis les demi-fous, les désaxés que l'on
peindra de sensibilité de pensée, de nuances infinis.
J’ai dit que la matière de ce film était nuancée
puissamment et orchestrée, reflet de tous les arts,
mais, art lui même, brut comme une chose neuve et
n'exprimait pas, c'est bien un art limité et illimité
comme le rythme même de la vie.
On y voit, elle est remarquable, un peu étrange dans la
comédie bourgeoise ou la confier souvent, elle est plus
à l'aise et plus dans l'anormal, le réel, le sens intérieur
et l'humanité en tourment.
Tout son rôle et notamment la vaste scène bouge que
l'écrivain à réaliser si vigouresement-est de par son
talent un long poème, car c'est désormais au cinéma
que les poètes trouveront des interprétés intelligents,
intéressants et discrets.

Livret d’opérette

Livret d'opérette sentimentale, mais il y a trop de


poètes et pas assez de musique, en somme film assez
ennuyeux, parce que trop joli, tout y est joli, sans arrêt,
les jardins, les maisons, les meubles, les gens, tout ne
pense qu'à être joli et y réussit, le réalisateur aussi,
mais elle a trot ou son metteur en scène a tort, quand
une interprète à ce genre de visage et de grâce on peut
se dispenser d'en faire une poupée de chez le coiffeur,
même si elle doit représenter le personnage d'une
paysanne d'opérette, nous avons vu jadis, d'autres
scènes où elle était remarquable, ses créations
remplacent le caractère et le style par un brio étonnant
qui semblait faire d'elle un Chaplin féminin et la voilà
vouée aux intentions tant pis.
Nous avons retrouvé avec joie cette brillante fantaisie,
la lumière s'y ébat et les fantoches conte prennent une
espèce de style à ce jeu de clarté ou de contes clarté, le
jeune homme sympathique a des ails au talon, se rit de
l'équilibre, s'attendrit entre deux jetées battus et nous
émeut par sa face " humaine".
Le cinéma est l'art du blanc et du noir, mais dans ce
film il n'y a pour ainsi dire que du noir, car la troupe qui
circule à travers ce drame honnête est de la plus
sombre teinture, un peu triste, tous ces acteurs, sauf le
roi ou le général en chef de la tribu qui joue
perpétuellement dans le solonnel mais avec un anneau
monstre du nez et des peintres thoraciques impropres à
soutenir la dignité.

Music Hall

La salle moderne est un cinéma coupé de music-hall, en


principe, il arrive que le cinéma l'emporte, il arrive aussi
que le music-hall triomphe, cette semaine le numéro
acrobatique est excellent, les danseuses ont un éclat
irrésistible, et l'on retrouve dans un tour de chant, la
star , qu'elle est une brillante comédienne de revue et
de théâtre, il y a plaisir à entrevoir ainsi le ton qu'elle
eut dans ses fantaisies de "café-concert", on se
souvient tous des ces chansons au concert ? Quel cran ?
une audace incroyable, une autorité imbattable, du
talent, voila de la joie excentrique française, et des
éclairages nuancés plein air remarquables, intérieurs
sans vulgarité, mouvement sensible, liberté et mesure
des acteurs, parmi eux, il faut mettre hors de pair
certains, qui ont enfin l'occasion de donner leur
puissance et leur tact dans de vrai rôles après tant de
pitrerie, que des années de théâtre grandiloquent ne
semblaient pas prédisposer à tant de vigoureuse
simplicité, mais l'on s'étonne que cette belle salle soit à
toujours à moitié vide !

Un interprète

Si j'étais critique.....Ah! si j'étais critique littéraire, je


parlerais de romans d'aventures et de l'aventure
littéraire des romans d'aventures; si j'étais critique
théâtral, je donnerais ma démission; si j'étais critique
d'art, je ne prêterais pas mes tableaux aux expositions;
si j'étais critique chorégraphique; je consacrerais un
livre au génie de la pavlowa ; si j'étais critique musical,
je ferais une opérette comme tout le monde; si j'étais
critique cinématographique, j'écrirai un bel article dans
une revue sérieuse autant que possible et non dans le
frivole désordre d'un quotidien, je dirais dans cet article
tout ce qu'on peut et doit dire sur les questions sacrées
du jour.

Virtuose

L'écrivain est le virtuose de l'improvisation, il reste


moderne toujours mais la parodie, l'humour et la
philosophie ne manquent pas, l'improvisation si
moderne soit-elle ne suffit pas, cette scène avait tout ce
qu'il faut pour être supérieure, l'écrivain se borne à être
amusant , c'est amusant, voir délicieux par endroits et
ses idées satiriques ne vont pas plus loin que l'opérette
banale, l'opérette banale étant le mode depuis la
victoire , nul ne se plaindra d'en avoir un peu de plus.
un récent dimanche, je me suis trouvé dans la grande
salle d'un vieux théâtre décoré où une masse
orchestrale exécute Wagner et Beethoven, ce genre
d'exécution appartient au sadisme au même degré que
l'inquisition, le viol ou les atrocités de guerre.....
Quelques jours après, j'étais dans la non moins grande
salle dans un théâtre pas vieux du tout, mais
magnifique, où une danseuse au talent raffiné
interprétait avec l'orchestre.
Tous les compositeurs ne me plaisaient pas également,
tous, pourtant, furent unis dans ma compassion, car si
leurs valeurs inégales ne méritaient pas toujours la
grâce infinie de la danseuse, elle ne méritait pas non
plus de ne pas être aimée.

Art dramatique
Le public a acclamé ce film pittoresque qui n'est pas
d'avant-garde, mais qui va bon train et remue de
brillant éléments, on ne voit pas beaucoup en somme,
l'héroïne qu'interprète ses partenaires du moins se
prodiguent il y a notamment des scènes qui se
démènent avec une sauvage harmonie et des grâces
mystérieuses, et par là-dessus une scène réussit avec
succès et selon l'auteur, quel bien ne fait un homme
pareil à notre race de citadins mal aérés ? Il est à pleins
poumons, ce n'est pas tout visage oeil clair, bouche
saine ? que porte sur nous, est ce n'est pas rien que son
talent admirable de comédien moderne à quoi nous
cédons avec enthousiasme il y a une autre chose que
tout autre chose que tous les détails de lui-même, ou
alors c'est une synthèse remarquable de tout cela, et
c'est en somme autre chose, oui varient entre autres
choses, notre art dramatique turbulent sournois,
neurasthénique, éperdu se cherche en vain et se
disperse en notations fausses d'une civilisation encore
plus fausse, parce que provisoire, la scène se cherche
aussi en tant que matière doit et forme d'exécution,
mais son but est connu, il sait où il va et il y va, de
telles conditions permettent l'envergure des
compétences d'acteurs.

FIN de L’OEUVRE
Dr.Aziz Mohamed

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