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MICROFINANCE AU
SERVICE DU
DEVELOPPEMENT DES
PME/PMI : LE CAS DE
L’ACEP
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LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
Sommaire
DEDICACES ...................................................................................................................................................... - 6 -
REMERCIEMENTS......................................................................................................................................... - 7 -
- 2-
AVANT-PROPOS ............................................................................................................................................ - 8 -
SIGLES ET ABREVIATIONS ....................................................................................................................... - 9 -
INTRODUCTION........................................................................................................................................... - 11 -
- 5-
THEME
DEDICACES
- 6-
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
REMERCIEMENTS
- 7-
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
AVANT-PROPOS
- 8-
« Dans bien des pays, le microfinancement s’est révélé une arme efficace contre la misère et la
faim. Il permet d’améliorer réellement le sort des gens, surtout de ceux qui en ont le plus besoin. »
Kofi Annan,
Secrétaire général de l'ONU, lancement de l’Année internationale du microcrédit le 18 novembre
2004.
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
SIGLES ET ABREVIATIONS
- 9-
ACEP : Alliance du Crédit et d’Epargne pour la Production
INTRODUCTION
- 11 -
Le concept moderne de Micro finance peut être définit de plusieurs manières et regroupe
plusieurs réalités différentes ; selon l’état de développement d’un pays et du système bancaire
dans ce pays. En effet ; la Micro finance fait référence a l’offre de service financiers aux
populations pauvres et ceux a faibles revenus, qui ont peu ou n’ont pas accès aux services
financiers bancaires, dans le but de satisfaire les besoins de leurs ménages ou de leurs
activités économiques et professionnelles tels que les PME/PMI. Ainsi, selon L’INSEE, on
entend par PME « les petites et moyennes entreprises dont l’effectif est généralement
compris entre 10 et 499 salariés » et par PMI « les petites et moyennes entreprises dont
l’activité relève du secteur industriel».
Par ailleurs ; malgré les initiatives mises en place par l’Etat pour drainer les ressources
financières importantes en direction des PME/PMI, ce secteur est encore très peu desservi.
Son financement reste toujours un handicap pour le système bancaire. Les PME/PMI
souffrent de plus en plus a cause de l’inadaptation des aides de l’Etat, des bailleurs de fonds,
de l’insuffisance dans la conception et la faisabilité des projets ; d’une gestion financière
défaillante et d’une rareté du recours au crédit. Ce dernier handicap s’explique par le fait que
l’entrepreneur Africain en particulier préfère s’autofinancer au risque de limiter le
développement de son entreprise que de recourir a l’emprunt bancaire, quand bien même il
peut emprunter ; mais les Etablissements bancaires ont des conditions d’octroi de crédit très
restrictives et a cela s’ajoute des taux d’intérêts très élevé.
C’est ainsi, qu’afin de venir en aide aux PME/PMI plusieurs Institutions de Micro finance ont
été misent en place parmi lesquelles l’Alliance de Crédit et d’Epargne pour la Production
(ACEP) qui fera l’objet de notre étude. En effet ; on entend par institution de Micro finance,
une entreprise financière qui doit, a terme, couvrir ses dépenses et dégager une marge sans
appui extérieur pour être viable et continuer a offrir ses services. Car, les clients de cette
dernière (les PME/PMI) ont besoin de services financiers pour, entre autre, sécuriser leurs
disponibilités et mener principalement leurs activités économiques.
Ainsi ; on remarque que les PME/PMI se sentent plus a lèse avec les services mises en œuvre
par les institutions de Micro finance que ceux mises en œuvre par les banques.
Face a cela, il nous convient de nous poser la question de savoir qu’elles sont les spécificités
de la Micro finance aux services de développement des PME.PMI plus précisément qu’est ce
que la Micro finance et ses Institutions offrent de particulier pour favoriser le développement
des PME.PMI ?parvient t elles a être rentable pour ses dernières ?qu’elles sont leurs limites
face au financement des PME.PMI ?
C’est dans l’optique de répondre à ces préoccupations au sujet de la Micro finance et son
utilité pour le développement des PME/PMI que nous avons jugé utile d’aborder ce thème.
Ainsi, pour mieux le concrétiser, notre étude se fera de la manière suivante :
Dans un premier temps nous présenterons le cadre théorique et méthodologique de
l’étude .Ensuite nous présenterons la Micro finance et les PME/PMI ; l’institution de Micro
finance qui fera l’objet de notre étude a savoir L’ACEP et le financement des PME/PMI par
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
les banques .Enfin nous montrerons les spécificités de la Micro finance au service de
développement des PME/PMI sans pour autant oublier de présenter ses limites et d’apporter
quelques recommandations a l’égard de ce système financier décentralisé.
- 12 -
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
I : Problématique - 13 -
La dynamique du monde actuel est marquée par une forte évolution rendue possible grâce aux
progrès scientifique et technique, mais également à la volonté de dépassement des
entrepreneurs.
Pour entrer dans cette dynamique, les entreprises doivent beaucoup innover mais également
être a l’écoute de la clientèle. Car personne n’est sensé savoir que la concurrence devient de
plus en plus vive. De ce fait, la Micro finance qui est un secteur d’activité important en
Afrique en général et en particulier au sein de l’UEMOA doit participer activement au
développement économique de nos Etats, notamment en créant de la richesse pour le pays,
ainsi que des emplois au plus démunis par l’octroi de crédit permettant a ces derniers qui sont
écarté du système bancaire de développer des structures créatrice d’emploi et de richesse.
Mais la volonté de créativité et d’aspiration a la position de leader nous montre qu’il ne suffit
pas d’octroyé des crédits a sa clientèles mais plutôt d’être a son écoute et chercher a gagner la
confiance de celle-ci par la qualité des services offerts.
Ainsi, plusieurs institutions de Micro finance ont été misent en place afin de subvenir aux
besoins des petites et moyennes entreprise et industries ; parmi lesquelles citons le
Crédit Mutuelle du Sénégal (CMS) ; l’UC PAMECAS et l’Alliance de Crédit et d’Epargne
pour la Production (ACEP) ; qui particulièrement fera l’objet de notre étude.
En effet ; l’ACEP s’inscrit dans un dynamisme nouveau de conquête de marché et de
fidélisation de la clientèle d’où la mise en place des produits et services facilement accessible
pour les petites et moyennes entreprise ainsi que les petites et moyennes industries .Le marché
sur lequel s’adresse la Micro finance et ses Institutions est un marché sur lequel les banques
ont aussi une main mise. Mais il semble que les P ME/PMI ne s’intéressent pas trop a leurs
offres dues a plusieurs contraintes, mais se penchent plus vers les institutions de Micro
finance pour le financement de leurs investissements.
C’est pourquoi nous devons chercher a savoir ce qui poussent les PME/PMI a éprouver une
certaines réticence vis-à-vis des offres faites par les banques et avoir plus d’aisance en ce qui
concerne les produits et services, misent en place par la Micro finance. Autrement dit, qu’elles
sont les spécificités de la Micro finance au service de développement des PME/PMI ; la Micro
finance peut elle être rentable pour le développement des PME/PMI ; qu’elles stratégies
adoptent elle ; n’a-t-elle pas de limite .
Voila autant de questions auxquelles nous essayerons d’apporter des éléments de réponses à
travers cette étude.
II : Objectif de l’étude
La Micro finance dans les huit pays que compte l’Union Economique et Monétaire Ouest
Africain(UEMOA) a fait l’expérience d’une forte croissance ces dernières années et
commence à devenir un secteur essentiel de développement non seulement des économies de
cette zone, mais aussi des PME/PMI.
Ainsi, l’étude que nous allons mener sur la Micro finance plus précisément sur ses spécificités
au service de développement des PME/PMI est d’une importance capitale vue sa nouveauté
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LE CAS DE L’ACEP
sur le marché sénégalais. Egalement les hostilités auxquelles elle est confrontée a savoir la
concurrence, et certains préjugés tenus a son égard.
De ce fait, les objectifs de la présente étude sont les suivantes :
■ Estimer l’importance et l’apport de la Micro finance au service de développement des
PME/PMI ainsi que dans l’UEMOA
■ Analyser le fonctionnement et le rôle de l’ACEP face aux besoins des PME/PMI
■ Evaluer l’impact des PME/PMI dans le développement économique et social
- 14 -
■ Analyser les contraintes de financement des PME/PMI par l’ACEP
■ Mettre en place un système cohérent de gestion de crédit octroyer aux PME/PMI afin
d’améliorer le secteur de la Micro finance au Sénégal.
Le thème sue les spécificités de la Micro finance au service de développement des PME/PMI
a pour mission de développer d’avantage le secteur de la Micro finance au Sénégal. Ce
dernier, du fait de sa nouveauté sur le marché sénégalais suscite beaucoup d’action lui
permettant de conquérir de plus en plus de clientèle plus précisément les PME/PMI.
Ainsi, les éléments de recherche seront alors de savoir dans un premier temps si les produits et
services misent en place par la Micro finance en particulier de l’ACEP permettent un
développement conséquent des PME/PMI ;ensuite savoir si l’ACEP répond totalement aux
attentes des PME/PMI ; et enfin nous demander si cette dernière ne devrait elle pas travailler
en synergie avec les banque pour mieux répondre aux préoccupations des PME/PMI étant
donné qu’elle présente certaines limite pour le financement de ces dernières.
IV : Pertinence du sujet
Le secteur de la Micro finance est un secteur nouvellement adopté par les entreprises au
Sénégal. Et celui-ci est en phase de croissance surtout pour les PME/PMI pour qui il
s’intéresse depuis quelques temps.
Face à de grand concurrent tels que les banques ; la Micro finance a su occuper une place
prépondérante dans le financement des personnes démunies.
Il s’inscrit de nos jours dans un dynamisme nouveau de conquête de marché : celui du
financement des PME/PMI.
Par ce choix ; la Micro finance va de plus en plus agrandir son, marché tout en créant de
nouveaux produits et services adapter aux besoins des PME/PMI afin que celle-ci se sentent
indépendantes sur le plan financier en ce qui concerne le financement de leurs activités.
C’est cette nouvelle tendance a l’égard des PME/PMI qui valorise et explique le choix d’un
tel sujet car venant en aide a des structures quasiment délaisser pas le système bancaire ;
structures pourtant jouant un rôle très important pour le développement du pays, car
participant activement a son épanouissement.
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
■ Un document sur << le Droit Financier et la Micro finance>> de Laurent LHERIAU ;dans
sa problématique, donne une brève définition de la Micro finance ;et parle aussi du droit de la
Micro finance en montrant les différentes spécificités de celle-ci par rapport aux banques a
savoir : les spécificités liées a des éléments objectifs ; les spécificités liées aux problèmes de
moyens et les spécificités liées aux problèmes de gouvernance au sein des Institutions de
Micro finance mutualiste .mais ces informations sont plutôt d’ordre générales ou concernent
la France .
I : Cadre de l’étude
- 16 -
Notre étude porte sur le secteur de la Micro finance qui est un cadre économique et financier
et celui des PME/PMI.
En effet ; la mondialisation de l’économie et des échanges ont provoqué des grands
bouleversements dans divers secteurs .Ainsi, ont constate les difficultés qu’ont les PME/PMI
a ce faire financer par les banques.
De ce fait ; la Micro finance, en tant que pourvoyeur de financement de ce secteur, met en
œuvre des offres de produits et de services de proximités répondant aux besoins des
PME/PMI.
Le cadre de cette étude nous permet alors de mettre en exergue les spécificités de la Micro
finance face aux financements des besoins de ces dernières.
Notre étude sera centrer sur le secteur de la Micro finance. Ce dernier jouit actuellement d’un
essor remarquable sur le marché sénégalais.
En effet, elle a un rôle important a jouer économiquement car permettant aux PME/PMI ainsi
qu’aux structures écartées du système bancaire de bénéficier de nombreux atouts et privilèges
dans la gestion de leurs activités et dans la réalisation de leurs projets d’investissement.
Ainsi ; notre étude sera approfondie dans ce secteur grâce a une collaboration directe avec
une Institution de Micro finance de la place : l’ACEP.
Pour réunir l’essentiel des informations ayant rapport avec le sujet, il a fallu au préalable des
entretiens avec différents membres de l’Alliance de Crédit et d’Epargne pour la Production
(ACEP).
Nous avons aussi procéder a la consultation des documents internes a la bibliothèque de
l’établissement bien quelles soient insuffisantes nous a facilité un peu le travail.
Internet aussi a été assez adéquat pour l’obtention de certaines informations d’ordre général
que particulières en ce qui concerne la secteur de la Micro finance au Sénégal ainsi que pour
l’ACEP et les PME/PMI.
IV : Difficultés rencontrés
Tout au long de ce travail ; les difficultés rencontrées ont été essentiellement a deux niveaux :
■ La difficulté d’obtenir un rendez vous avec la personne habilité a me fournir des
informations au sein de l’ACEP sous raisons de son absence ou de réunion ; il m’a fallu
repasser chaque matin a partir de huit (08) heure durant pratiquement deux (02) semaines en
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LE CAS DE L’ACEP
espérant obtenir le plus vite possible mon rendez vous, et il m’arrivait même de rester jusqu'à
dix sept (17) heures.
Apres cela, il y’avait l’inaccessibilité a certains document de l’ACEP dits confidentiels, et
pouvant m’être très utile.
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Les premières institutions sont apparues sous forme de pratiques d’épargne et de crédit a
savoir : (tontines, clubs d’épargne, caisses de solidarité, fonds rotatifs, coopératives d’épargne
et de crédit) et ont des origines lointaines. Dans la région de l’UEMOA Les premières
institutions sont apparues au début des années 70. La finance de proximité est exercée par des
structures ayant des formes juridiques diverses, au sein desquelles prédominent les mutuelles
ou coopératives d’épargne et de crédit. Le dynamisme que connaît ce secteur de la finance
décentralisée a été impulsé par les initiatives prises par les Autorités Monétaires de l’UMOA
en 1992. En effet, à la suite de la restructuration du système bancaire au cours des années 80,
il est apparu nécessaire de promouvoir de nouveaux intermédiaires financiers. Cette
orientation avait pour objectif d’œuvrer à la diversification du paysage financier en permettant
à des acteurs autres que les banques et établissements financiers classiques, d’offrir des
services à des franges de la population ayant difficilement accès aux guichets des
établissements de crédit.
La BCEAO a ainsi reçu mandat, en application des dispositions de l’article 22 du Traité de
L’UMOA, d’élaborer un cadre communautaire Spécifique tenant compte de la diversité des
Institutions intervenant dans la sous région. Les principaux textes adoptés à cet égard
concernent la loi portant réglementation des institutions mutualistes ou coopératives
d’épargne et de crédit (1993) et la convention cadre (1996). Ce dispositif a été complété en
1998 par les instructions de la Banque Centrale, qui définissent le plan de compte et le format
de communication de l’information financière.
Les initiatives et les actions de vulgarisation du cadre juridique et de renforcement de
capacité, mises en œuvre par la BCEAO depuis une décennie avec l’appui de partenaires
extérieurs, ont fortement contribué à l’émergence de ces nouveaux intermédiaires financiers,
dénommés «systèmes financiers décentralisés (SFD)» ou «institutions de micro finance
(IMF)».
Les résultats de ces actions mettent ainsi en relief l’intérêt des populations à l’égard du secteur
de la micro finance. En effet, entre 1993 et 2004, les nombres de SFD officiellement recensés
dans l’UMOA ont été multipliés par six, pour se situer à 642. Celui des points de service est
passé de près de 1 000 à 3 000 environ. Au niveau des bénéficiaires des services offerts par
ces institutions, leur nombre est passé de 313000 à plus de six millions, représentant près de
15 % de la population active de l’Union.
Le secteur de la Micro finance au Sénégal est en pleine évolution .En effet, ce secteur a
évolué comme suit au cours de la période 1993 – 2004 :
• le nombre d’institutions a été multiplié par 6 atteignant 642 au 31/12/2004;
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Dans la région de l’UEMOA, les organisations qui opèrent dans le secteur peuvent être
classées en trois catégories :
- les institutions d'épargne et de crédit ;
- les expériences de crédit direct ;
- les Projets à volet crédit et les ONG qui ne font pas du crédit leur activité principale.Les
Institutions de Micro finance (IMF) de la région UEMOA sont majoritairement des
Coopératives d’épargne et de crédit (Coopec). Ensemble, ces Coopec concentrent 87% des 4
millions de clients touchés en 2003, gèrent 95% des dépôts et 80% des encours de crédit. Dix
(10) IMF sur les 620 recensées en 2003 disposent de 80% des dépôts Collectés et des
opérations de crédit dans la région. L’Union Economique et Monétaire Ouest Africaine
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(UEMOA) regroupe huit pays (Bénin, Burkina, Côte d’Ivoire, Guinée-Bissau, Mali, Niger,
Sénégal et Togo) de l’Afrique de l’Ouest. Ces pays s’étendent sur une superficie totale
de 3 516 200 km² et comptaient en 2001 environ 73,5 millions d’habitants. Le taux de
croissance de la population au sein de cette union varie entre 1,9% et 3,3%.
Dans chaque pays de l’union, une ou deux institutions représentent plus de 50% des activités
du secteur. Dans la zone UEMOA, le secteur de la micro finance est régi par une loi sur les
structures mutualistes d'épargne et de crédit, adoptée au niveau de chaque pays sur la base du
- 20 -
cadre général de la législation dite loi "PARMEC", et ses décrets d'application. Dans le cadre
de cette réglementation, les structures mutualistes peuvent être agréées et leurs institutions de
base reconnues par les ministères des finances, sur la base de demandes éxaminées par les
cellules de suivi des SFD desdits ministères avec la collaboration de la BCEAO. Cette loi a
pour objectifs :
Elle a été depuis son adoption un outil majeur de développement de la micro finance en
Afrique de l’Ouest en sécurisant la collecte de l’épargne, en aidant à la maîtrise de la gestion
de crédit et en contribuant à la professionnalisation des IMF.
En ce qui concerne les structures non mutualistes, elles peuvent signer des conventions avec
le ministère chargé des finances pour mener leurs opérations. Afin d'exercer le suivi, le
contrôle et la tutelle des SFD, les ministères des finances des pays membres se sont dotés de
cellules de suivi et de contrôle. Ce cadre réglementaire a été complété par les instructions de
la BCEAO relatives au contenu et aux modalités de collecte et d'organisation de l'information
financière concernant les SFD. Cependant, il suscite des controverses relatives notamment à
l’orientation mutualiste et ses incidences institutionnelles d'une part, et au taux d’usure et ses
conséquences sur la viabilité des IMF d’autre part.
Pour beaucoup de personne et pour le grand public en particulier, la Micro finance se confond
avec le Micro crédit. La micro finance concerne une partie importante de la population. Elle
désigne les dispositifs permettant d’offrir de très petits crédits « micro crédit » a des familles très
pauvres pour les conduire a des activités productives ou génératrices de revenus leurs permettant
de sortir de la pauvreté.
Avec le temps et le développement de ce secteur particulier de la finance partout dans le monde,
la Micro finance se sont élargis pour inclure désormais une gamme de service plus large (crédit,
épargne, assurance et transfert d’argent etc.) et une clientèle plus étendue également. Dans ce
sens, la Micro finance ne se limite plus aujourd’hui a l’octroi de micro crédit aux pauvres mais
s’étend a la fourniture d’un ensemble de produits financiers à ceux qui ne peuvent avoir accès au
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LE CAS DE L’ACEP
système bancaire classique tels que les PME/PMI, accorde des petits crédits et collecte des petites
épargnes pour développer leurs entreprises.
En effet, la Micro finance, est en quelque sorte le retail banking qui permet aux personnes
pauvres mais économiquement actives d’accéder aux prestations financières en tant que
Micro entrepreneurs. Et l’accès à ces prestations et notamment au crédit est très important en
termes de développement, dans la mesure où il favorise les activités à petite échelle (micro
entreprise) et génère un accroissement des revenus.
La Micro finance englobe une multitude de prestations correspondant aux besoins - 21 -
spécifiques des entrepreneurs locaux et aux conditions du marché, dont voici les
Principales:
Les paiements
La Micro finance peut ainsi recouvrir aujourd’hui quatre (04) notions fondamentales a savoir :
Dans son acceptation la plus simple elle consiste a la mise en place des financements
spécifiques tels que les microcrédits en faveur des personnes non bancables et pour les
activités génératrices de revenus ;
Enfin, les institutions de Micro finance ont parfois un rôle de fourniture de services
non bancaires, financiers (micro assurance)
Cependant, la définition que nous retiendrons de la Micro finance est la suivante : « une
Institution mettant en place des services financiers a la disposition des populations n’ayant pas
accès aux services formels classique en matière d’épargne, de prêt, et d’assurance ».
En dépit de ce qui précède, il existe alors deux logiques dans la Micro finance : celle qui met
l’accent sur la lutte contre la pauvreté et celle qui privilégie l’entreprenariat.
Au terme de ces définitions, nous dirons que les sociétés habilité a exercer l’activité de Micro
finance sont des sociétés de droit privé ayant titre d'Institutions Financières Décentralisées
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(IFD).En général, ils se divisent en trois catégories (du moins jusqu'à l'application de la
nouvelle loi 2005-016 qui catégorise les Institutions de Micro finance en niveaux).On a :
■ favoriser l'accès des petits producteurs exclus du circuit bancaire à des services financiers
de proximité et adaptés à la taille de leurs activités (micro entreprises/micro crédits),
■ réalisé une meilleure collecte de l’épargne des ménages et des petits entrepreneurs pour la
réinjecter dans le circuit économique,
Ainsi, comme axes principaux de la Micro finance, nous avons trois (03) grands point à
savoir :
L’incitation à la production,
L’accroissement de la productivité,
Les clients ciblés par les Institutions de Micro finance (IMF) sont les petits entrepreneurs,
dits micro entrepreneurs, parmi lesquels les femmes sont bien représentées. CE sont des
personnes qui travaillent en général seuls ou emploient quelques personnes pour l’exécution
de certaines taches et exploitent souvent un tout petit commerce de type artisanal dans le
secteur informel. Contrairement à l’opinion qui prévaut, ces micros entrepreneurs sont des
clients à la fois très fiables et très exigeants: le taux de pertes sur crédits ne se chiffre qu’à
quelques pour cent.
Les micros entrepreneurs ont besoin d’une multitude de prestations financières spécifiques
d’où leur attirance aux services mises en place par la Micro finance et ses Institutions.
Nous pouvons aussi ajouter comme client de la Micro finance les PME/PMI, ces dernières
deviennent de nos jour les cibles privilégiés des Institutions de Micro finance car participant
activement et positivement au développement du pays.
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LE CAS DE L’ACEP
- Terme : Les crédits sont essentiellement de court terme. Cela provient de la nature des
ressources disponibles, (essentiellement à vue) et des activités financées,
Particulièrement le commerce.
- Taux débiteur : Les taux débiteurs effectivement appliqués par les IMF varient de
12% à 27% l’an. Cependant, les modalités de calcul se différencient : taux flat,
dégressif et perception ou non de commissions, considérations sur l’épargne détenue
en fonds de garantie…
2. Activités de dépôt
Les produits offerts : Les produits de collecte des dépôts offerts comprennent l’épargne à
vue, le compte sur livret, les dépôts à terme, l’épargne logement, l’épargne équipement,
l’épargne retraite, l’épargne scolarité.
Taux créditeurs : La politique de collecte des dépôts varie d’une institution à une autre. Les
taux appliqués se situent entre 2 et 6%.
- constitution de dépôts pour sécuriser les disponibilités monétaires, accumulé en vue des
dépenses futures ou se donner la capacité de faire face aux situations imprévues ;
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LE CAS DE L’ACEP
I : Notion de pme/pmi
Il est nécessaire de parvenir à une définition communément admise de ce qu’est une PME ou
une PMI .afin de délimiter clairement le champ de l’étude. Mais il semble que la définition de
la PME est un problème complexe.
La PME peut être définie a la fois au regard des autres entreprises et sur la base de critères
quantitatifs qui sont généralement l’effectifs salarié et le chiffre d’affaire.
En effet ; lorsqu’on parle d’entreprise, on parle de PME mais également de toute petite
entreprise(TPE), de grande entreprise ; de petite et moyennes industrie(PMI).Il est donc
important de clarifier ce que signifie ces différentes appellations.
A cet effet ; la grande entreprise est celle donc le chiffre unique est a plus de 500 salarié. Les
TPE sont habituellement considères comme ayant un effectif salarié inférieur a dix (10),
critère qui représente une cassure statistique en raison d’un seuil de blocage liés a des
obligations sociales plus précise.
Pour la Communauté Européenne, la PME est « une entité économique dotée d’un capital
détenu en totalité ou en majorité par l’entrepreneur. » Cette définition met l’accent sur
l’entrepreneur et la place qu’il occupe dans l’entreprise, il est le gestionnaire effectif et
supporte l’entière responsabilité des résultats. En effet ; l’introduction de la notion de Les
Petites et Moyennes Entreprises ou Industries (PME/PMI) sont définies par des textes légaux
en fonction des critères de volume d’investissement, de taille des effectifs, de chiffre
d’affaires, etc. En général, ce sont des critères alternatifs, c’est-à-dire non cumulatifs. La
fixation des seuils est assez variable d’un pays à un autre ; ce qui fait qu’il n’existe pas une
définition universelle de la PME ou de la PMI.
Au Sénégal, après le Code des Investissements, la nouvelle Charte élaborée par le Ministère
des PME, de l’Entreprenariat féminin et de la Micro finance précise ce que l’on entend par
petite ou moyenne entreprise. C’est ainsi qu’au sens de l’article 3 de la Charte des PME, les
petites entreprises (PE) regroupent les micro-entreprises et les très petites entreprises
répondant aux critères et seuils suivants :
• Effectif compris entre un (01) et vingt (20) employé ;
• Chiffre d’affaires hors taxes annuel n’atteignant pas les limites suivantes définies dans
le cadre de l’impôt « synthétique » : 50 millions de F CFA pour les PE qui effectuent
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LE CAS DE L’ACEP
des opérations de livraisons de biens ; 25 millions de F CFA pour les PE qui effectuent
des opérations de prestations de services ; 50 millions de F CFA pour les PE qui
effectuent des opérations mixtes telles que définies par les textes relatifs audit impôt.
L’article 4 de ladite Charte définit la moyenne entreprise avec des seuils plus relevés.
La qualité de PME reconnue par la Charte s’obtient au terme d’une procédure d’identification
définie dans le règlement intérieur de la Cellule de Suivi de la Charte. Le bénéfice de la
qualité de PME, c’est-à-dire de l’agrément aux dispositions de la Charte des PME donne
droit aux avantages prévus (cf. Titre II) et reste limité à cinq (5) ans. Ce délai est renouvelable
selon la procédure en vigueur et sur production des justificatifs attestant l’appartenance de
l’entreprise à une catégorie donnée ; étant entendu que celle-ci peut évoluer d’une catégorie à
une autre (cf. Titre V de la Charte). Le non respect des engagements souscrits par l’entreprise
peut entraîner, entre autres, la perte de la qualité de PME reconnue par la Charte.
Selon la charte des PME au Sénégal, en son article 2 la PME est définit comme « toute
personne physique ou morale, productrice de biens ou de services marchands.
Et pour l’INSEE, elle retient la définition suivante « entreprise dont l’effectif est
généralement compris entre 10 et 499 salariés ».et la PMI comme « une PME dont l’activité
principale relève du secteur industrie.
En effet, plusieurs critères peuvent être retenus pour parvenir à définir une PME :
Le critère de taille
Au vue de ces définitions, à partir du critère de l’effectif, on peut établir le tableau comparatif
suivant :
Ces indices permettent a travers certaines analyses de ratio d’avoir une meilleur vision des
PME/PMI permettant aux différents acteurs la situation de sa structure face a l’obligation des
établissements financiers et des institutions de Micro finance a le desservir .A cela, nous
avons :
Le ratio de trésorerie
Il permet de mesurer avec précision la liquidité de l’entreprise et se calcul par le rapport
suivant :
Actifs a court terme - Stock et frais d’impayés d’avance ÷ Dettes a court terme
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Le ratio de rentabilité
IL présente une grande importance pour les institutions de Micro finance, car il permet de
mesurer la profitabilité de l’entreprise et traduit parfaitement la production de son chiffre
d’affaires ; il s’obtient par le rapport :
Notons que le cash flow est brut s’il est déterminé avant impôt sur le bénéfice. Aussi, la
marge brute d’autofinancement ou cash flow est également le bénéfice net après impôt
puisque les dotations n’entrainent pas de sortie de fonds, ce résultat servira alors de provisions
ou d’amortissements.
Le ratio de gestion
Il donne un aperçu sur la gestion de l’entreprise et permet l’impact sur l’évolution des
activités par rapport aux charges financières ; une progression du chiffre d’affaires et des
charges financiers signifiera que la monter des charges d’activité s’est accompagner d’un
recours plus accru auprès des banques ou autres institutions .son rapport est :
Pour créer une entreprise puis la faire vivre, il faut des capitaux. Pour qu'elle se développe et
soit un facteur de croissance et d'emploi, car, dans un contexte de mondialisation de
l'économie, il est nécessaire que l'entreprise gagne en compétitivité : l'innovation et le
transfert de technologie en sont des éléments clefs. Aussi, elle doit répondre à la demande de
normalisation, voire de certification, de plus en plus recherchée par les clients, qu'ils soient
d'autres entreprises ou les consommateurs finaux. Ces démarches sont donc essentielles.
Cependant, les PME /PMI rencontrent des besoins généralement similaires à la MPE (micro
petite entreprise), à des niveaux plus importants : un besoin de financer leur implantation
(investissement et fonds de roulement de départ), un besoin de financer leur développement
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
Les PME/PMI ont besoin des concours financiers nécessaires qu'il s'agisse du capital, du
financement des investissements et de la détermination du besoin en fonds de roulement.
Les concours ainsi proposés pourront être abondés par les aides publiques à la création
d'entreprises qui s'intégreront dans le schéma de financement.
Une telle démarche évite des difficultés trop souvent rencontrées par le chef d'entreprise
au-delà des premières années d'existence où l'insuffisance de fonds propres pose
régulièrement de graves problèmes pour la pérennité de l'entreprise. A titre d'exemple, les
modalités d'appel des charges sociales dont le paiement n'intervient que plusieurs mois après
le lancement de l'activité grève brutalement la trésorerie courante, créant ainsi les problèmes
pour le règlement des autres charges récurrentes de fonctionnement (salaires, charges,
fournisseurs, ...).
Ainsi, constate-t-on trop souvent un taux de chute important dans les trois à cinq premières
années de la création d'entreprise, période critique durant laquelle se capitalisent les
difficultés de financer à la fois le fonds de roulement, l'accroissement du stock et des
investissements.
Toutefois, certains intervenants, dont l’ACEP, considèrent que les entreprises ne sont jamais
assez surcapitalisées ; ainsi, pour les entreprises ayant des activités industrielles, cette
institution se dit disposée à prêter un franc pour un franc de capital. Cette démarche s'avère
indispensable dès lors qu'une entreprise veut passer d'une phase de recherche-développement
à une phase d'industrialisation.
Ainsi, aujourd'hui, constate-t-on que l'accompagnement des projets ne relève plus seulement
des banques mais aussi des autres organismes financiers. Le banquier doit alors être plus
- 30 -
considéré comme un conseil et doit intervenir très en amont du projet.
Dans le cadre d'une famille, le risque le plus important est lié à des déperditions financières,
notamment fiscales, du fait de l'impôt sur les plus values que devrait Acquitter l'ancien
dirigeant et qui devra être remplacé par des fonds d'emprunts auprès des banques ou
éventuellement par dés capitaux propres de la part d'un « capital-risque ». Cette dernière
éventualité est assez rare dans les entreprises familiales dans la mesure où la « famille » n'a
pas l'intention d'ouvrir son capital et tient à conserver la totale maîtrise de la société.
Dans le cas d'une transmission à une personne extérieure à la famille, le risque de déperdition
financière est moindre, d'autant qu'intervient souvent un « capital-risqueur » qui apportera, en
complément du nouveau dirigeant, les fonds propres nécessaires à l'opération. Toutefois, le
risque est plus lié, à ce niveau, à la connaissance de l'entreprise et au remplacement d'un
dirigeant omniprésent dans la société par une personne extérieure qui devra être reconnue par
les salariés mais également par les
clients et les fournisseurs.
Enfin, il existe une dernière typologie de transmission reprise qui concerne les entreprises en
difficultés et, dans, ce cas, les conditions de passage de témoins ne sont pas optimum. Mais la
probabilité; de pérennisation est atténué par la santé déjà fragile de la société et la venue d'un
nouveau dirigeant peut avoir, contrairement à la transmission d'une société en bonne santé,
des effets bénéfiques rapides, sachant que le problème de déperditions financières est souvent
déjà constaté.
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
Les besoins immatériels : il s'agit de tout ce qui est à prendre en compte pour faciliter
l'implantation et le développement de l'entreprise : besoins en conseil, en formation, proximité
de lieux de recherche et d'enseignement, des sous-traitants, etc.
Les besoins financiers : c’est besoins sont très variable, mais ils sont généralement de trois
types : les crédits d’investissement, les crédits à court terme (crédit de trésorerie), les
engagements par signature (cautions).
- 32 -
Les PME/PMI présentent les caractéristiques suivantes :
Ont peu ajouté a cela le manque de diversification vers les créneaux porteurs et mimétisme,
d’où une saturation rapide des créneaux exploités ; les difficultés à trouver des débouchés
internes (concurrence de produits importés) et externes ; la faible qualité des produits et
problèmes de finition ; la faiblesse/inadéquation des équipements de production (artisanat,
transformation, agriculture etc.) ;
Le secteur privé occupe une place centrale dans le développement économique et social d’un
pays. Les lettres de noblesse de l’entreprise privée, créatrice de richesses, sont reconnues dans
notre contexte particulièrement avec les politiques d’ajustement structurel datant du début des
années 1980. Plusieurs politiques de promotion des investissements privés sont définies et
appliquées depuis cette période.
Ce sont des pourvoyeuses de revenus pour les familles pauvres, même si la masse salariale
distribuée est faible. Les PME/PMI jouent un rôle d’amortisseur de crise dans notre contexte.
Elles représentent près de 90% du tissu des entreprises au Sénégal et jouent un rôle nettement
plus important avec 42% des emplois créés , 41% du total du chiffre d’affaires des entreprises
modernes, 20% du Produit Intérieur Brut et près de 30% de la valeur ajoutée nationale.
Les petites et moyennes entreprises PME constituent aujourd’hui la base du tissu économique
du Sénégal (80 à 90% du tissu des entreprises au Sénégal), elles sont non seulement la clé de
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
la croissance, mais également un levier puissant du secteur privé. Leur importance dans le
processus de croissance accélérée, en termes de création de valeur ajoutée, d’emplois, de
développement régional et local est aujourd’hui unanimement acceptée. Les Petites et
Moyennes Entreprises apparaissent en effet, comme de véritables facteurs de cohésion
sociale et actrices incontournables, elles constituent à la fois un facteur d’innovation, et un
pourvoyeur d’emplois.
- 33 -
III : contribution des pme/pmi au développement économique et social du Sénégal
42% des emplois créés avec des variations selon les secteurs d’activités ;
31,7% du total du chiffre d’affaires des entreprises modernes ; les PME industrielles
réalisent les chiffres d’affaires les plus importants (1,3 milliard en moyenne), suivies
de celles des BTP (en moyenne 1 milliard) et de celles du Commerce (800 millions) ;
20% du Produit Intérieur Brut,
30% de la valeur ajoutée nationale (les PME industrielles arrivant toujours en tête en
termes de contribution).
Sur le plan social, le rôle des PME/PMI s’apprécie au regard de la création d’emplois et de
richesses. Les petites et moyennes entreprises jouent en fait un rôle d’amortisseur de crise.
C’est encore plus visible dans le secteur agroalimentaire en raison des nombreuses possibilités
de développement pour les unités de production et de prestation de services. Le nombre des
petites entreprises et leur présence dans les différents domaines de l’économie en font de
véritables sources de revenus et d’emplois pour beaucoup de familles établies en ville, même
si les recettes journalières sont faibles.
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
- 34 -
Au cours des vingt dernières années, on a vu se développer de nombreuses organisations
actives en micro finance. Il existe, de nombreux cas plus ou moins différents de par le monde
et trois courants essentiels coexistent dans cette démarche :
Parallèlement, on doit souligner que depuis une dizaine d’années à peine, il existe aussi
des cas de banques privées à vocation commerciale qui pour des raisons de stratégie
propre, se sont orientées vers la micro finance.
En terme simple, une institution de Micro finance est une organisation qui offre des services
financiers a des personnes a revenu modestes qui n’ont pas accès ou ont difficilement accès
aux secteurs financiers formel.
Au sein du secteur, le terme institution de Micro finance renvoie aujourd’hui a une grande
variété d’organisation diverses de par leur taille, leur degrés de structuration, et leurs statut
juridique (ONG., association, mutuelles/ coopératives d’épargnes et de crédit, société
anonyme, banques, établissement financiers etc.).
Selon les pays, ces institutions sont réglementés ou non, supervisées ou non par les autorités
monétaires ou d’autres entités, elles peuvent ou ne pas collecter l’épargne. Ce sont les
organisations totalement et exclusivement dédiée a l’offre de services financiers de proximité
qui vise a assurer l’auto promotion économique et sociale des populations a faible revenu.
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
La Loi PARMEC a mis en place un système flexible de réglementation qui a engendré une
participation massive des groupements d'épargne et de crédit dans le marché de la micro
finance. La loi PARMEC privilégie les institutions mutualistes ou les coopératives. Les
institutions non mutualistes ou de crédit direct peuvent offrir des services d'intermédiation
financière, mais sous le régime de convention cadre de 5 années au terme desquelles elles
- 35 -
doivent choisir entre devenir une institution mutualiste ou une institution financière. La
plupart des institutions de micro finance appliquent des taux d'intérêts qui sont au-delà du
taux du marché; selon les calculs, les taux effectifs appliqués localement sont compris entre
45 et 60% par an, pour le financement du fonds de roulement Aujourd'hui, l'état de santé
général des Systèmes financiers décentralisés (SFD) au Sénégal présente un tableau plutôt
reluisant avec un taux d'impayé de 3%. Pendant ce temps, le montant des dépôts dans le
système se monte à plus de 56.2 millions de dollars US et continue de croître d'année en
année à un taux compris entre 2 et 4%. Bien que les Systèmes financiers décentralisés opérant
dans le pays semblent être en bonne santé, il existe encore d'énormes potentialités pour à la
fois des consolidations dans le secteur et aussi une meilleure rentabilité dans la fourniture de
services financiers au marché des micros, petite et moyenne entreprises
Certaines coopératives d'épargne et de crédit offrent aussi des services de micro finance.
Comme les autres institutions de micro finance, de nombreuses coopératives ont été établies
par des groupes avec des visées sociales, pour servir des individus ayant un accès limité au
secteur financier formel, les clients des coopératives de crédit appartiennent généralement à la
petite classe.
Selon les estimations, le marché de la micro finance au Sénégal est compris entre 446 000 et
700 000 clients avec un montant total d'épargne de $56,2 millions et un encours de crédit de
$56,8 millions. Cette variation dans le nombre de clients s'explique par la manière dont les
groupements d'épargne et de crédit sont comptabilisés, soit comme une unité ou soit par
nombre de membres individuels. Par conséquent, le taux de pénétration varie entre 26% (si les
GEC sont comptés comme une unité) et 42% (si les membres sont comptés individuellement).
Ainsi, le taux de pénétration du marché au Sénégal est bien significatif lorsqu'on le compare à
celui des autres pays de la région UEMOA.
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
Les principaux acteurs du marché de la micro finance au Sénégal sont les grands réseaux
mutualistes qui interviennent étroitement sur le marché et disposent des plus grandes
opérations de prêts parmi les institutions de micro finance opérant au Sénégal.
Ces institutions sont :
■ Le Crédit Mutuel du Sénégal (CMS) ; il constitue le réseau le plus important avec 40% de
la clientèle et 54% des dépôts. Il est suivi de
- 36 -
■ l'Union des mutuelles du partenariat pour la mobilisation de l'épargne et du crédit
(PAMECAS), qui regroupe environ 27% des micros entrepreneurs locaux. Femmes
Développement Entreprise en Afrique (FDEA) représente le troisième réseau en termes de
nombres de clients ;
■ l'Alliance de crédit et d'épargne pour la production (ACEP),
■ l'Union des mutuelles d'épargne et de crédit -(UMEC) et
■ l'Union des mutuelles d'épargne et de crédit d'UNACOIS (UMECU), qui comptent toutes
plus de 10,000 membres chacune.
La plupart des grands réseaux offrent à leur clientèle, des services d'épargne et de crédit. Tous
offrent des produits de dépôts à terme et de dépôts à vue. Du coté du crédit, tous les réseaux
proposent essentiellement des produits à court terme et de plus en plus des crédits de montant
plus élevé, Les plus grands ayant une bonne structuration commencent à intégrer les
innovations technologiques telles l'utilisation des guichets automatiques de billets (GAB),
même si les initiatives sont bien récentes.
Le tableau suivant présente quelques statistiques relatives aux grands réseaux au Sénégal.
Elles sont compilées à partir des statistiques fournies par la BCEAO et l'AT/CPEC. Il présente
le tableau de performances des institutions qui dominent le marché.
Comme dans d'autres pays de la sous région, les institutions mutualistes sont prédominantes.
Même si leur début remonte à bien des années au Sénégal, les institutions mutualistes n'ont
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
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III : Le fonctionnement des institutions de micro finance
Les différentes IMF au Sénégal servent une clientèle très variée. Au niveau communautaire,
on observe un spectre de GEC et MEC qui sert une clientèle de base ayant une expérience
limitée en affaires. Ces micros entrepreneurs sont prédominants dans les milieux ruraux
présentant une densité faible. Au milieu, on retrouve des réseaux en construction ou en
consolidation qui ont tendance à servir les micros entreprises plus structurées ayant une plus
grande expérience en affaires. De l'autre coté, on retrouve un groupe de réseaux agrées ayant
une clientèle plus diversifiée de micro, petites et moyenne entreprises qui se focalisent
essentiellement sur le commerce, les services et la production. A travers leur appui sans cesse
croissant, les institutions de micro finance au Sénégal contribuent au développement des
entreprises à partir des communautés de base en favorisant la croissance des revenus et la
création de nouvelles opportunités d'emplois. Certaines coopératives financent leurs activités
par un capital provenant de leurs propres ressources : les crédits sont financés par l'épargne
des membres plutôt que par des sources extérieures. D'autres coopératives empruntent des
fonds à des prêteurs de second rang ou à des bailleurs, afin d'augmenter leurs fonds d'épargne
mobilisée. Elles sont, à la différence des ONG, la propriété de leurs membres. Chaque
membre dispose d'une voix pour l'élection des membres du conseil d'administration. Les
coopératives d'épargne et de crédit sont généralement agréées par un organisme
gouvernemental. Dans les pays pauvres, cet organisme est généralement responsable de toutes
les coopératives, la plupart étant des coopératives de production ou de commercialisation. Cet
organe de supervision n'a pratiquement jamais de capacité réelle de contrôle financier.
Toutefois, plusieurs pays ont placé les coopératives d'épargne et de crédit sous l'autorité de
l'organe de contrôle bancaire. Certaines mutuelles d'épargne et de crédit comptent aussi des
clients de la micro finance parmi leurs membres. Ces mutuelles sont la propriété de leurs
épargnants, et sont souvent supervisées par des autorités financières gouvernementales ; mais
cette supervision n'est pas toujours efficace. Des départements de banques commerciales,
qu'elles soient propriété de l'État ou privées, représentent une part modeste mais croissante de
l'offre de services de micro finance.
La plupart des institutions de micro finance ne possèdent pas le type de capital à risque
présent dans les banques privées traditionnelles. Leurs fonds propres sont généralement
constitués de :
- Subventions accumulées ;
- Nombreux petits dépôts réalisés par les membres ;
- Prises de participation d'organisations à but non lucratif ou d'organismes
internationaux
- Prises de participation de taille modeste à vocation sociale de la part de personnes
privées ;
- Report à nouveau.
La majorité des institutions de micro finance ont en commun le fait que leur structure de
gouvernance n'est pas dominée par des investisseurs ayant engagé des montants importants de
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
capital privé à risque. Le conseil d'administration des institutions de micro finance peut
comprendre des entrepreneurs expérimentés, mais leur motivation est généralement plus
philanthropique que commerciale.
Contrairement à ceux des entreprises privées, motivés par la maximisation du profit, les
conseils d'administration des institutions de micro finance sont moins attentifs à la rigueur des
procédures de contrôle interne, à l'efficacité des systèmes d'information de gestion, et aux
performances financières. Dans la pratique, de nombreux conseils d'administration
- 38 -
d'institutions de micro finance délèguent la plupart de leurs responsabilités à la direction. Les
auditeurs doivent donc considérer cette éventualité et ses conséquences, lorsqu'ils sont amenés
à évaluer le risque d'engagement.
I : Historique de L’ACEP
• Offrir des services de crédit et d'épargne à des entrepreneurs sénégalais afin de favoriser la
croissance de leur entreprise ainsi que le développement économique et social du Sénégal ;
II – Definition de l’ACEP
Les prêts accordés par l'ACEP s'élèvent en moyenne à 1 million de francs CFA (2 000 dollars)
et s'étendent sur une durée comprise entre 12 et 18 mois. Le plafonnement des prêts,
initialement fixé à 5 millions de francs CFA, a été relevé pour atteindre 10 millions de francs
CFA aujourd'hui. Le taux d'intérêt s'élève actuellement à 17 % par an, plus 1 % couvrant les
frais administratifs. L'ACEP applique un système de sanctions très strict pour les paiements
tardifs. Les membres ont commencé à épargner en 1993. Le taux d'intérêt s'appliquant à
l'épargne s'élève à 4,5 % par an. Le programme d'épargne comprend désormais deux plans : le
plan d'épargne projet, destiné aux entrepreneurs potentiels désireux de placer de l'argent tous
les mois en vue de demander un prêt pour un projet, et le plan d'épargne entreprise, destiné à
ceux qui ont déjà obtenu un prêt et qui souhaitent le rembourser en utilisant une partie de leur
épargne. La règle s'appliquant au plan d'épargne entreprise est la suivante : 10 % des
remboursements doivent provenir de l'épargne.
Les crédits ACEP sont exclusivement réservés aux entreprises en plein essor ; les entreprises
qui démarrent ne peuvent donc y prétendre. L'ACEP ne prête qu'à des micro-entreprises
existantes, dont la majorité emploie moins de 10 personnes. L'attribution d'un crédit dépend
de la connaissance personnelle qu'un représentant de l'ACEP a du client et de l'appréciation
qu'il porte à son sujet. Les crédits sont accordés en fonction de la demande, les besoins du
client étant étudiés avec soin. Ils sont révisés à la hausse progressivement et de nouveaux
prêts ne sont accordés à un client que si les premiers ont été complètement remboursés ou
sont sur le point de l'être. Près de la moitié des clients de l'ACEP se sont vu accorder plusieurs
prêts.
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
Les crédits sont approuvés par un comité de crédit régional composé de directeurs de l'ACEP.
Le comité se réunit une fois par mois dans chaque région et, du fait que chaque membre
dispose du droit de veto sur les décisions, l'unanimité est requise pour tous les crédits.
Environ 30 % des projets de financement soumis au comité sont rejetés. Quelque 4 000
micro-entreprises bénéficient actuellement de crédits de l'ACEP, le montant restant dû
s'élevant à 2,5 milliards de francs CFA (environ 5 millions de dollars). Le taux de
recouvrement est supérieur à 99 %.
- 40 -
L'ACEP est dirigé par un directeur général et emploie actuellement 51 personnes. Le siège,
situé à Dakar, abrite les services juridique, comptable et informatique. Par ailleurs, cinq
bureaux régionaux supervisent trois ou quatre agences chacun. Le salaire des employés de
l'ACEP est relativement faible mais des primes de fin d'année, calculées en fonction de
certains indicateurs de résultat, contribuent à stimuler le personnel.
Le paysage bancaire sénégalais a connu une forte évolution entre 2004 et 2006 avec
l’ouverture de cinq (05) nouvelles banques notamment la Banque Régionale de Solidarité
(BRS - Sénégal), la Banque des Institutions Mutualistes d’Afrique de l’Ouest (BIMAO), créée
par la Confédération des Caisses Mutualistes d’Afrique de l’Ouest, Attijariwafa Bank
Sénégal, une filiale d’Attijariwafa Bank Maroc, de la Banque Atlantique Sénégal, une filiale
de Atlantic Financial Group et de International Commercial Bank Sénégal.
Ces cinq (05) nouvelles banques portent le nombre total de banques en activité à dix sept (17).
Les banques sénégalaises, avec 167 agences et bureaux, soit 22% du total de l’UEMOA en
2005, disposent du réseau le plus étoffé de l’Union après le Mali.
Toutefois, une bonne partie du réseau reste concentrée dans la région de Dakar et son
agglomération.
L’objectif visé par cette politique d’implantation de nouvelles banques est de relever le niveau
de bancarisation de l’économie sénégalaise, d’améliorer l’accès des populations aux services
financiers, de lutter contre la pauvreté et de promouvoir la croissance par l’amélioration du
financement des activités économiques.
De un (1) guichet pour 100 000 habitants soit un taux de bancarisation de 4%, le taux de
bancarisation est passée à 5% soit 1.5 guichets pour 100 000 habitants.
Le système bancaire a contribué significativement à l’économie sénégalaise au cours des 5
dernières années du fait d’une hausse du volume du crédit qui est passé de 639,6 milliards de
FCFA en 2000 et 1006 milliards de FCFA en octobre 2005.
L’offre de financement bancaire est variée, mais est caractérisée par : Un faible financement
de l’investissement et une prédominance de crédits à court terme correspondant à 67% de
l’ensemble des concours à l’économie ; Crédits à moyen terme (28%) et à long terme (5%);
soit 1/3 des crédits bancaires avec une très faible part aux PME car les banques sont plus
actives dans le financement des campagnes agricoles et les soutiens aux grandes entreprises et
filiales de multinationales.
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
“Il semble donc que l’offre de financement soit insuffisante”, car l’essentiel des crédits
octroyés par les banques se concentre sur les grandes entreprises et l’achat de voitures par les
particuliers. “Même si plusieurs programmes publics ciblent les jeunes et la création
d’entreprises.
Les PME/PMI sont vitales pour la croissance et le développement économiques des pays tant
industrialisés qu’en développement, car elles jouent un rôle essentiel dans la création
d’emplois nouveaux.
Des financements sont nécessaires pour les aider à créer et étendre leur activité, développer de
nouveaux produits et investir dans de nouvelles recrues ou de nouveaux sites de production.
De nombreuses petites entreprises naissent d’une idée formulée par une ou deux personnes
qui investissent leur propre argent et, probablement, font appel à leur famille et à leurs amis
pour qu’ils les aident financièrement en échange d’une part dans l’entreprise. Mais une fois la
réussite au rendez-vous, toutes les PME/PMI en croissance ont à un moment ou à un autre
besoin d’investir pour se développer ou innover d’avantage. C’est à ce moment- là que,
souvent, se pose le problème de l’obtention de financements auprès des banques, des marchés
financiers ou d’autres bailleurs de crédits, qui sont beaucoup moins ouverts à leurs demandes
qu’à celles des entreprises de plus grande taille.
Ainsi, les contraintes en ce qui concerne le financement de leurs activités sont multiples parmi
lesquelles citons :
- le problème de gouvernance ;
Toutes ces contraintes sont due au fait que les PME/PMI sont des petites structures, n’ayant
pas assez de revenues pour démarrer leurs activités et présentant autant de points n’entrant pas
dans les critères de sélection des banques telles que leurs tailles, leur capital social, leurs
statut, etc. Ce qui entraine un manque de confiance des banques vis-à-vis d’elles et donc
ralentie leurs développement.
Un problème supplémentaire dans le financement des petites entreprises dans le contexte
africain est que les finances du propriétaire, celles de sa famille et celles de l’entreprise
concernée sont confondues. Il est souvent difficile de faire la distinction et de pouvoir justifier
clairement à l’institution de financement la somme demandée, à la lumière des comptes
disponibles sur le fonctionnement de l’entreprise. Par ailleurs, les propriétaires et leurs
familles ont tendance à puiser plus de fonds à leur propre usage que l’entreprise ne peut
supporter. Ils la dépouillent ainsi des fonds dont elle a besoin pour couvrir ses dépenses de
fonctionnement et consolider ses ressources. Cela empêche également la création de fonds
pour imprévus afin de faire face aux temps durs qui peuvent se présenter et rend la
constitution de réserves pour des investissements futurs et le développement de l’entreprise
quasiment impossible.
Total du passif
Ceci est due au fait que les PME/PMI sont très peu capitalisé au Sénégal
Dettes financières ≤4
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
Capacité d’autofinancement
Ceci est due au fait que l’information sur les engagements au sein des PME/PMI est
indisponible.
• Ratio de liquidité :
- 44 -
actif circulant (dont trésorerie) ≥1
- 45 -
SECTION I : LA MICRO FINANCE, UN INTERMEDIAIRE ENTRE LE
SYSTEME BANCAIRE CLASSIQUE ET LE SYSTEME BANCAIRE
INFORMEL
La micro finance joue un rôle intermédiaire entre le système bancaire classique auquel ne peut
accéder que la partie la plus aisé de la population, et le système bancaire informel, tels que les
tontines, les usuriers, les solidarités familiales, qui sont inadapté a des opérations micro
économiques conduite sur initiative individuelle. Il s’agit de système centralisés qui vont a la
rencontre de leur clients. Ils concentrent des crédits de très faible montant, pour des
équipements de base rudimentaires ou des fons de roulement réduits et qui repose en partie
sur les garanties mutuelles.
En effet, les secteurs bénéficiaires concernent l’agriculture (extension des superficies et
intensification), la transformation, la commercialisation et le petit artisanat
Le principaux effets de ce rôle d’intermédiation sont de permettre une autonomie accrue des
petit producteurs, un élargissement des réseaux de commercialisation, une augmentation du
niveau de vie par affectation de tout ou partie des surplus de recettes aux dépenses courantes,
une augmentation des capacités d’investissement et, en conséquence, le développement des
activités.
On constate également dans ce rôle d’intermédiation une transformation des relations sociales
et familiales, mais aussi économiques et financières, en permettant une moindre dépendance
ainsi qu’un encouragement a l’initiative.
Aussi, on remarque que le nombre de participants inscrit au système de micro finance est au
moins dix(10) fois supérieur a celui des personnes détenant un compte en banque.
Ce rôle d’intermédiation que joue la micro finance est vraiment très importante car cela a
permis a plusieurs PME/PMI dans L’UEMOA de se développer et d’être de plus en plus
indépendant.
La micro finance essaye de mieux en mieux a financer les besoins fondamentaux des
PME/PMI qui sont de plusieurs ordres :
Un besoins de financer leurs implantations (investissement et fond de roulement de départ),
un besoin de financer le développement de leurs activités, un besoin de fond de roulement
ordinaire, un besoin de financer des marchés spécifiques (réalisation d’une commande
importante), un besoin de financer d’autres service financiers tels que les cautions sur marché
et les cautions d’avance démarrage.
- 46 -
Aussi, la micro finance peut aider les PME/PMI à augmenter leur revenu, créer des
entreprises viables, et permettre a ses derniers des sortir de la pauvreté et s’épanouir toute
seule.
Elle peut aussi constituer un puissant instrument d’émancipation permettant aux pauvres et en
particulier les femmes de devenir des agents économiques du changement. En effet, en
donnant accès a des services financiers, la micro finance joue un rôle important dans la lutte
contre de nombreuses dimensions de la pauvreté car elle contribue au revenu des ménages et
par de même a la sécurité alimentaire, a l’éducation des enfants et a la prise en charge des
soins de santé etc.
Il est ainsi des MEC ( mutuelles d’épargne et de crédit) qui devant les conditions jugées
inaccessibles des banques classiques ont pu non seulement favoriser l’épargne locale dans un
contexte de pauvreté, mais aussi permis aux femmes d’accéder a leurs premiers crédit et ainsi
mener des activités de petit commerce.
Selon la BCEAO, la progression des MEC (mutuelles d’épargne et de crédit) dans la zone
UEMOA demeurent exponentielle a tout point de vue au Sénégal avec une augmentation des
crédits et une progression des effectifs bénéficiaires des services des institutions de micro
finance.
La micro finance englobe une multitude de prestations correspondant aux besoins spécifiques
des entrepreneurs locaux et aux conditions du marché, dont voici les principales: crédits à
l’artisanat (microcrédits), épargne et dépôts (micro-épargne) autres prestations financières
comme
– les paiements
– les assurances et la prévoyance (micro-assurance)
– les crédits immobiliers
La micro finance permet l’accès aux prestations financières qui a son tour peut avoir des
répercussions positives sur les revenus des micro-entreprises car il leur permet d’augmenter
leur productivité, d’accroître leur sécurité et de développer leur autonomie.
Aussi, la micro finance contribue au développement des petites et moyennes entreprises en
offrant beaucoup de prestations favorable a ses dernières. Et ces prestations de micro finance
sont offertes par des organisations locales, dites institutions de micro finance et directement
implantées dans les pays concernés. Ces institutions de micro finance sont souvent des
organisations non gouvernementales (ONG) qui sont passées du soutien aux petites
entreprises à leur financement.
Ainsi, les prestations financières spécifiques offertes aux PME/PMI par la micro finance
sont :
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
Le microcrédit
Les besoins et conditions spécifiques aux PME/PMI sont pris en compte dans la mesure où:
Le montant du crédit est bas ;
La durée est courte (de quelques mois à un an);
Le paiement des intérêts et le remboursement se font en plusieurs petites tranches;
- 47 -
La micro-épargne
L’épargne peut s’effectuer sur une base volontaire ou être exigée par une IMF afin que le
capital mis de côté puisse servir de garantie pour un crédit. L’épargne volontaire sert de
sécurité en cas de crises (ex. maladies, catastrophes naturelles, etc.), de couverture pour des
activités plus risquées mais plus intéressantes ou encore dans la perspective d’événements
coûteux, mais prévisibles (ex. éducation des enfants, naissance, mariage).
Les IMF peuvent aussi contribuer au développement des micro-entreprises: En fournissant des
informations sur le marché (les IMF disposent, contrairement à leurs clients, d’un
raccordement téléphonique).Elles permettent à leurs clients de vendre leurs produits au
meilleur prix.
Lorsque, par exemple suite à la vente d’un troupeau, sur un marché éloigné, il faut rentrer
chez soi avec une somme importante d’argent liquide, le voyage peut se révéler cher et risqué.
Si une IMF propose dans ce genre de situation des prestations de transfert d’argent, les coûts
et les risques du transport d’argent peuvent être réduits et les revenus accrus.
Certaines IMF offrent des prêts immobiliers qui peuvent être utilisés pour la construction,
ainsi que pour les travaux d’agrandissement ou d’entretien des maisons.
III : les offres spécifiques des Institutions de micro finances (l’ACEP) et leurs
avantages au service des pme/pmi
Bien que les entreprises de tous les secteurs économiques soient éligibles, le financement
ACEP est généralement limité aux entreprises existantes et détenues par des nationaux, qui
désirent se moderniser, se développer, ou qui introduisent une nouvelle technologie ou un
nouveau produit d'intérêt pour le Sénégal. En effet, l’ACEP adopte un politiques de crédit qui
met l’accent sur le suivi et qui généralement basé a trois(03) niveaux :
garanties liées aux crédits, elles peuvent être soit réelles, soit personnelles, le montant du prêt
ne pouvant dépasser 75% du montant des garanties constituées.
Une fois complété et après avis favorable du chef de région, le dossier est transmis au Comité
de Crédit pour approbation. La décision finale relève exclusivement du Comite de Crédit qui
approuve à l'unanimité des voix exprimées. La mise à disposition des fonds se fait alors très
rapidement. Entre l'introduction d'une demande de crédit et le financement, la durée maximale
- 48 -
est de un(01) mois. Par ailleurs dès 1990, l'ACEP a décidé de ne permettre aucun
rééchelonnement de crédit.
Les conditions du crédit : L'ACEP limite ses financements à des prêts de court terme d'une
durée maximale de 20 mois. Les taux d'intérêt servis sont alignés sur ceux des banques. Ils
sont aujourd'hui de 16% par an avec un différé de paiement de 45 jours. Le plafond des prêts
est fixé à 5 millions FCFA (50 000 F). Au niveau des garanties hypothécaires fournies,
l'ACEP accepte les promesses d'hypothèques très simples et peu coûteuses par rapport aux
hypothèques fermes. Elle accepte ainsi les nantissements de matériel ou de véhicules. Les
entrepreneurs peuvent également fournir l'aval de salariés ou de personnes aux assises
financières satisfaisantes. Dans le domaine agricole, les groupements peuvent accéder au
financement ACEP en proposant leur caution solidaire. Quant aux femmes en particulier, elles
ont aussi la possibilité de fournir en gage des bijoux. Tous ces aménagements reflètent la
volonté de l'ACEP de s'adapter au mieux aux conditions du marché des MPE.
Le suivi des investissements : Les chefs de bureaux ont l'obligation de dresser une fiche de
suivi des investissements dans le mois qui suit le financement. ils ont alors la possibilité de
dénoncer le contrat d'ouverture de crédit en cas de non réalisation des investissements prévus,
La Gestion des paiements en retard : Les paiements doivent s'effectuer le premier de chaque
mois. En cas de non paiement et au delà du délai de grâce de 5 mois, des pénalités de retard
sont perçues équivalentes à 2% du montant de l'impayé plus une somme forfaitaire de 3 000
F.CFA (30 F). Un état des impayés est régulièrement établi et une équipe de recouvrement
rend alors visite à tous les clients défectueux afin de connaître exactement les motifs du retard
et d'évaluer la véritable santé financière des entreprises. Ces visites permettent même parfois
de recouvrer les arriérés de paiement, le débiteur ne désirant pas voir sa réputation se ternir.
En dépit de cela et pour les clients récalcitrants, les règles de l'ACEP prévoient le transfert du
dossier au contentieux après trois traites impayées, mais il peut s'effectuer parfois dès la
première traite si l'ACEP le juge nécessaire. Le recouvrement des crédits contentieux : Le
contentieux est suivi par le Service Juridique qui recherche si possible un règlement à
l'amiable en s'adressant par exemple aux personnes s'étant portées caution. S'il échoue, le
dossier est alors transmis à un avocat qui réalisera les garanties. Cette solution n'est cependant
choisie qu'en dernier ressort puisqu'elle peut entrainer la fermeture de l'entreprise. Par ailleurs,
elle s'avère coûteuse, complexe et parfois vaine compte tenu d'un environnement juridique et
légal peu favorable.
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
Les types de clients, ciblés par les institutions de micro finance, varient. Pour l’ACEP, ses
cibles sont : les commerçants, les artisans, les transporteurs, les agriculteurs et les
PME/PMI). Les proportions, que représente chacune de ces cibles dans le portefeuille total de
l’ACEP, sont : 81% pour les commerçants, 5% pour les artisans, 8% pour les transporteurs (y
compris les prestataires) et 6% pour les agriculteurs. Le portefeuille global de l’ACEP s’élève
- 49 -
à 20,069 milliards de FCFA (30 millions d’euros). La part des PME/PMI dans ce portefeuille
global est de 29,76%, soit 5,974 milliards de FCFA (soit 9 millions d’euros).
Les résultats, atteints par l’ACEP en matière de financement des PME, se déclinent en
cestermes :
- développement d’un nouveau prêt adapté aux besoins du client avec une
différenciation claire entre les prêts à court terme et ceux à moyen terme, en
distinguant leurs caractéristiques ;
- assouplissement des garanties et leur mode de formalisation ;
- réduction des délais de mise en place avec un dispositif de commercialisation très
efficace.
Au dire de tous, l'ACEP est devenue viable financièrement. Sa gestion de qualité et son
personnel compétent sont appréciés dans tout le pays et sont même devenus une référence
dans le monde de l'économie. Son succès s'explique par différents facteurs :
• les procédures de gestion de crédit clairement définies (les montants sont limités à 10
millions de francs CFA, pour une durée de 12 mois, et les clients sont l'objet d'un suivi
sérieux) ;
• l'organisation efficace de la direction (un système d'agences dont les charges fixes sont
faibles, une gestion de crédit centralisée, des activités ciblées sur le crédit et aucune ingérence
du gouvernement).
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
Au Sénégal, les principaux mécanismes de financement des PME/PMI sont les suivants :
- 50 -
- les lignes de refinancement,
- les projets de financement direct,
- les fonds de contrepartie,
- les fonds de garantie,
- le capital risque.
Les lignes de refinancement sont des lignes de crédit domiciliées auprès des banques et IMF
et visant à contribuer au financement des microprojets et au développement des PME/PMI.
Elles sont instituées dans un souci de permettre aux banques et IMF de faire face aux
difficultés d’indisponibilité de ressources longues auxquelles elles sont confrontées. Dans ce
cadre, des organisations internationales ont mis des lignes de crédit (mécanismes à long
terme) à la disposition de certaines banques commerciales et IMF.
Les fonds de contrepartie ont fonctionné selon une méthodologie faisant intervenir d'une part,
des intermédiaires agréés (banques et autres institutions de financement non bancaires)
chargés d'administrer le crédit et d'assurer le recouvrement, et d'autre part, une structure
technique chargée de recevoir et d'analyser les dossiers de demande de financement. La
méthodologie a connu des améliorations au fil des ans et au fur et à mesure que les IMF
devenaient les principaux intermédiaires financiers.
C’est ainsi qu’actuellement, le fonds de contrepartie sénégalo-suisse (FCSS), qui prévoit
d’évoluer vers une Fondation, apporte un appui important aux PME/PMI et autres activités
génératrices de revenus à travers la mise en place de lignes de crédit et de subventions d’appui
technique (formation) aux IMF partenaires.
3 – Le Capital risque :
Le capital risque consiste, pour des investisseurs professionnels, à prendre des participations
minoritaires et temporaires dans le capital d'entreprises naissantes ou très jeunes. Cela permet
d'améliorer considérablement le financement des entreprises à fort potentiel de croissance en
créant des conditions favorables pour l'octroi de prêts bancaires. En effet, l'entrée au capital
d'investisseurs constitue un formidable effet de levier pour accéder au financement bancaire.
Il permet également aux entrepreneurs de profiter de conseils avisés de ces investisseurs, de
leur expérience, de leur carnet d'adresses, etc. Il n'est d'ailleurs pas rare que les investisseurs
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
occupent un siège au conseil d'administration assorti d'un poids non négligeable dans les
prises de décisions.
Le capital-risque concerne uniquement les opérations en fonds propres réalisées dans les
entreprises innovantes en création ou les jeunes entreprises à fort potentiel de croissance.
A – L’activité de l’ACEP
La diversité des réseaux de micro finance selon leur méthodologie et la place qu'ils attribuent
à l'épargne (épargne préalable et exclusive ou concomitante et secondaire) entraîne une
diversité dans les produits et services d'épargne. Ceux-ci peuvent être appréhendés sous trois
catégories : l'épargne volontaire, l'épargne obligatoire et l'épargne liée à un service.
1 - L'épargne volontaire
Ils constituent la catégorie la plus utilisée des produits d'épargne. Ils sont caractérisés par la
souplesse des conditions d'accès a savoir le faible montant exigé pour l'ouverture d'un compte,
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
2 - L'épargne obligatoire
L'épargne obligatoire est en relation directe avec le crédit. On trouve deux types d'épargne
obligatoire :
- L'épargne préalable
- Elle suit le postulat selon lequel un demandeur de crédit doit fournir un effort
financier minimum consistant à épargner régulièrement une certaine somme pendant une
période d'au moins trois mois. Ce qui devra prouver qu'il est capable d'apporter au moment de
sa demande de crédit une part des besoins de financement (au minimum 10 %). Cette épargne
est bloquée et parfois non rémunérée ;
- L'épargne de garantie
- Elle sert à garantir le crédit consenti généralement à un individu ou à un groupe.
L'épargne de garantie est parfois utilisée en combinaison avec d'autres formes de garanties
(cautions solidaires de groupe). La mobilisation de l'épargne de garantie (ou selon les
appellations : fonds de garantie, fonds de groupe, épargne nantie) se fait selon trois procédés
différents :
- Une constitution préalable de l'épargne par les moyens propres des demandeurs ;
- Un prélèvement sur le montant du crédit au moment de la mise en place du prêt. Ce
montant prélevé est bloqué comme garantie ;
- Une constitution de l'épargne au fur et à mesure que l'on rembourse le prêt. Ceci ne
constitue plus une garantie mais suppose une incitation à l'épargne.
Ce service n'est pas très répandu mais tend de plus en plus à être intégré par les institutions de
micro finance. On peut en citer l'épargne investissement ou l'épargne vieillesse. Par contre, au
Sénégal le service le plus répandu est aujourd'hui l'assurance-maladie. Des produits micro
assurance santé sont de plus en plus offerts par des mutuelles d'épargne et de crédit.
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
- 53 -
Contrairement à l’Amérique Latine par exemple, ou dans une moindre mesure, à l’Afrique de
- 54 -
l’est, où le secteur bancaire a souvent participé à la création d’IMF, l’absence de relations
entre banques et IMF a été une caractéristique forte de la phase d’émergence de la micro
finance en Afrique de l’Ouest. Cette configuration s’y pérennise aujourd’hui dans bon nombre
de contextes, tant urbains que ruraux : le secteur bancaire et le secteur de la micro finance
coexistent, sans jamais se rencontrer ; leurs clientèles-cible ne sont pas les mêmes, les
produits proposés et les logiques de développement diffèrent, au point que la concurrence
n’existe pas entre les deux types d’institutions. Ce cas de figure reste fréquent dans les
situations où la micro finance cible une clientèle particulièrement défavorisée, dans le cadre
de projets ou d’institutions fortement appuyées de l’extérieur et déconnectées du marché
financier.
Nous pouvons dire que le partenariat entre les banques et la micro finance est encore
embryonnaire du fait de plusieurs raisons a savoir : la méconnaissance du mode de
fonctionnement des institutions de micro finance par les banques, l'insuffisance de
l'information financière et de la faiblesse des garanties que présentent les institutions de
micro finance. En effet, Les relations entre ces deux types d'acteurs financiers se limitent
dans la majorité à des opérations de placements des institutions de micro finance auprès des
banques. Le premier ignorant généralement le second à quelques exceptions près et
l’assimilant à un secteur peu viable, trop risqué, et porté par des idées plus sociales
qu’économiques.
Il faut aussi ajouter comme rendant complexe cette relation quelques points faibles de la
micro finance tels que :
La faible régulation, La régulation et la supervision des IMF, du fait de l’accroissement de
leur nombre, sont de plus en plus difficiles pour la BCEAO et les Gouvernements.
L’accès à la formation et à l’information, idem alors que Les IMF ont besoin de personnel
qualifié ; or les formations en micro finance sont rares. Les occasions d’échange
d’expérience sont peu nombreuses, et les réussites et les échecs des uns et des autres ne sont
pas connus.
aussi légère que possible, un nombre de bénéficiaires suffisamment important pour couvrir
les frais de structure en regard des taux d’intérêts pratiqués.
Voila autant de raisons freinant les banques à entretenir de bonnes relations avec la micro
finance, et cette situation doit être rapidement éradiqué car elle agit défavorablement a
l’égard des institutions de micro finance qui, pour être plus fiable et rentable ont besoin de
l’appui des banques.
- 55 -
Tel qu’il est pratiqué aujourd’hui, le micro crédit comme tous crédit d’ailleurs doit être
remboursé.il nécessite donc au niveau de l’emprunteur une bonne capacité de remboursement,
aptitude qui bien sur s’amoindri si le client a des revenus faible. Et octroyer un prêt à de tel
client peut aggraver leur situation d’endettement. Ainsi, les agents de crédit doivent en effet
rendre visite au client à son domicile ou sur son lieu de travail, évaluer sa solvabilité sur la
base d’entretiens avec la famille, le voisinage, et une fois le prêt accordé, effectuer un suivi
rapproché et fréquent par le biais de visites pour renforcer la culture de remboursement.
Chose, qui se pratique rarement au sein des institutions de micro finance.
A cela, il faut ajouter : La faible capacité technique des IMF en matière d’analyse des plans
d’affaires des PMI/PMI, L’accès difficile à l’information financière des PME/PMI, la Faible
capacité de transformation financière puisque le ratio de couverture des emplois à long et
moyen terme par des ressources stables est limité à 1 et elles doivent aussi respecter le
coefficient d’engagement qu’elles se sont fixées ;le Manque de visibilité sur certaines
activités et filières (études prospectives inexistantes) ; le Coût des garanties élevé entraînant
une perte de clientèle ;
Les limites des lignes de crédit peuvent être appréhendées sous trois angles. D’abord, ces
fonds bénéficient plus aux grandes entreprises qu’aux PME. A titre d’exemple, on Peut citer
la ligne de crédit fournie par la Banque mondiale (ligne APEX) qui est restée inutilisée
pendant de nombreuses années et n’est devenue opérationnelle qu’après une redéfinition des
orientations. Malgré l’amélioration subséquente de ses conditions de mobilisation afin de
s’adapter aux PME, la ligne APEX a plutôt profité aux grandes entreprises. De plus, selon la
Chambre de Commerce d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (CCIAD), en dépit de la
démarche FPE qui est en train de réussir au Sénégal, le problème du financement du
développement reste entier parce que ce sont souvent les grosses entreprises qui sont
financées au détriment des PME.
Ensuite, la mobilisation des financements existants se fait au détriment des réseaux
émergeants. En effet, la ligne de financement de la KfW n’a pu bénéficier qu’au CMS, à
l’UM PAMECAS et à l’ACEP, alors que l’APIMEC compte au moins 20 IMF et réseaux
membres.
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
- ils ont tendance à répondre aux attentes de leurs différentes cibles avec le même mode
- 56 -
d'intervention, sans différenciation. Or, il est certain que les préoccupations des PME
ne sont pas identiques entre les micros et les petites et les moyennes entreprises ce qui
fait que les services d'appui financier devraient être différenciés ;
- ils ont tendance à adopter une approche « globaliste » plutôt qu'une approche de
financement, ce qui les conduit à cumuler plusieurs logiques d'intervention qui sont
parfois incompatibles, à savoir : logique de financement (octroi de crédit et
recouvrement), logique d'appui non financier (suivi-conseil, formation, assistance en
gestion), logique d'animation ;
- ils ont généralement une structure lourde et, par conséquent, des frais de
fonctionnement élevés, ce qui entraîne d'une part, une impossibilité d'être
financièrement viable (les charges de fonctionnement sont de loin supérieures aux
produits hors subventions), d'autre part, une faible efficacité opérationnelle ; - ils ont
eu des résultats très mitigés, avec généralement un faible taux de recouvrement, et très
souvent une gestion plus que chaotique qui a entraîné des pertes énormes.
Actuellement, les projets de financement direct ont presque tous été clôturés et cette démarche
a été définitivement abandonnée par le Gouvernement et les bailleurs de fonds à cause des
dysfonctionnements et des déséquilibres dans leur conception qui les ont rendus inefficaces, et
de l’absence de perspectives de pérennisation.
L’instrument capital risque n’est pas bien développé pour le financement des PME au
Sénégal. En effet, seuls Cauris Investissement, Cauris Croissance et AfricInvest gérés par la
S.A Cauris Management et Auréos West Africa Fund peuvent intéresser la PME.
- 57 -
En premier lieu, les intermédiaires financiers accordent généralement des prêts tant que le
fonds de garantie est disponible. Celui-ci n’étant pas inépuisable (surtout s’il est
régulièrement mobilisé en compensation de créances non recouvrées), on peut dès lors
craindre que les crédits ne s'arrêtent dès épuisement des fonds de garantie.
Le « chaînon manquant » du financement des PME/PMI ne devrait pas être perçu comme une
structure per se qui viendrait s’ajouter au paysage financier et bancaire actuel, mais plutôt une
triptyque banque-IMF-Mécanismes Innovants intervenant à différents niveaux. Les pme/pmi
étant à des niveaux de développement et d’activités différents, leurs besoins devront être pris
en charge de façon différenciée. Dans le schéma que nous proposons, les PME/PMI sont
classées en trois catégories :
Catégorie 1 : celles qui sont en création dans des créneaux porteurs, mais dont les promoteurs
n’ont pas à proprement parler d’expérience antérieure ;
Catégorie 2 : celles qui existent mais sont de plus petite taille et qui reposent sur un savoir
faire de leurs promoteurs, mais dont le potentiel de croissance est relativement limité ;
Catégorie 3 : celles qui sont en développement et qui ont déjà atteint un niveau d’activités
plus important, avec des perspectives de développement, une vision claire des dirigeants, etc.
Ainsi, les PME/PMI susceptibles de trouver des appuis financiers auprès des banques sont
celles en déve- loppement (catégorie 3) et il y en a peu dans ce cas. Elles peuvent également
trouver des financements auprès de certaines IMF (notamment ACEP, PAMECAS, CMS)
ainsi que de la part des mécanismes innovants (capital-risque et/ou crédit-bail).
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
Les PME/PMI de la catégorie 2 n’intéressent généralement pas Les banques et ne sont pas
attrayantes pour les investisseurs en capital-risque. Elles pourraient trouver des appuis auprès
de certaines IMF notamment les principaux réseaux, sous réserve que ceux-ci bénéficient de
ressources longues sous la forme de prêts auprès des banques ou des fonds d’investissement
- 58 -
tels que AFRICAP.
Les PME/PMI en création (catégorie 1) sont plus risquées par les banques et par les IMF.
Elles ne peuvent trouver un financement qu’à travers des mécanismes innovants du type de
capital- risque. Et même dans ce cas, il s’agira seulement de celles ayant le plus grand
potentiel de croissance. Mais le capital-risque n’est intéressant pour les investisseurs que si
l’activité est hautement rentable à moyen terme ; si la fiscalité est incitative ; et s’il existe une
porte de sortie en cas de besoin.
A cet égard, la mise en place d’un compartiment de PME/PMI au sein de la BRVM pourrait
être intéressante car les investisseurs en capital-risque pourraient revendre plus facilement
leurs titres en cas de besoin et se désengager. La mise en œuvre Du financement durable de la
PME/PMI nécessite un certain nombre de préalables et de mesures d’accompagnement de la
part des pouvoirs publics ; de la part des structures De financement, et de la part de la
BRVM.
Afin de développer viablement ou encore améliorer son intervention auprès des PME/PMI
nous proposons à l’ACEP qui a été déjà lancée en1985 et qui dispose maintenant de 24
guichets disséminés dans tout le pays de redoubler d’effort en atteignent d’avantage de
bénéficiaires afin que cette technique (le micro financement) ait un impact significatif sur la
pauvreté et sur les micros entreprises. Certes cette technique n’est pas nouvelle car la pratique
correspondante a existé bien avant l’invention du mot mais elle semble importante en ce qui
concerne le financement de la micro entreprise. En effet, le micro financement consiste à
prêter de très modiques sommes d’argent aussi bien à des individus qu’à des groupes pour de
très courtes durées. Les montants vont de sommes aussi dérisoires que 50 dollars des États-
Unis à des sommes aussi importantes que 1 000 dollars des Etats-Unis. Plus précisément le
micro financement signifie l’octroi de prêts sans exiger les garanties traditionnelles. Compte
tenu de l’expérience des grandes institutions de micro financement qui ont connu le succès,
dans les programmes de micro financement, la connaissance personnelle des emprunteurs, la
création de petits groupes recourant à l’influence des pairs pour prévenir l’accumulation
d’arriérés ou le défaut de paiement, et les incitations à offrir des prêts plus importants sur la
base de bonnes habitudes antérieures en matière de remboursement, ont permis de réaliser des
taux élevés de recouvrement des prêts.
Il y a certes quelques exceptions, mais plusieurs des grandes institutions de micro
financement efficaces ont réalisé des taux de recouvrement des prêts de plus de 90 %.
Les institutions habilité à être des intermédiaires dans le micro financement dans les pays
développés sont les ONG, les banques de développement et les banques commerciales. Tandis
qu’en Afrique, le micro financement est toujours beaucoup moins développé, car la valeur des
prêts et le nombre des emprunteurs sont limités.
Ainsi l’ACEP doit relever un certains nombres de défis afin de maitriser la technique de micro
financement tels que :
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
• Accroître le nombre de bénéficiaires. Car l’objectif fixé sur le microcrédit est ambitieux et
réclame des ressources considérablement accrues. Elle doit donc amélioré ses performance et
adhèrent aux règles de bonne pratique, ceci lui permettra d’ avoir plus d’argent auprès des
bailleurs de fonds, bénéficier de prêts accordés aux conditions du marché, obtenir une épargne
accrue et profiter d’un endettement qui rapportera davantage.
- 59 -
• Améliorer l’apport de micro financement. En raison de la popularité du micro financement
et de la disponibilité correspondante de ressources provenant des bailleurs de fonds dans ce
domaine, l’ACEP devra se soucier davantage d’améliorer l’apport de micro financement. Il
s’agit par exemple d’échanger des informations et des données d’expérience, de diffuser des
outils, de dispenser une formation et des conseils. L’évaluation de la performance devrait
s’appuyer sur des ratios et des indicateurs clefs liés à la santé financière de l’organisation, à
l’efficacité de son fonctionnement et à la qualité de son portefeuille, le but étant la viabilité.
Un système intégré de gestion (SIG) efficace est crucial pour analyser les points forts et les
points faibles de l’institution. Dans ce contexte, le recours à Internet tel qu’il est envisagé par
la nouvelle ONG internationale PlaNet Finance, basée à Paris, est une approche novatrice des
institutions de micro financement (Attali, 1997).
• Reconnaître que le micro financement n’est pas une panacée mais peut contribuer à réduire
la pauvreté. Le micro financement est censé, grâce à la génération de revenus, être un des
moyens d’alléger la pauvreté. Il doit combiner les objectifs sociaux et de bons principes
bancaires, mais on peut faire valoir que les emprunteurs qui peuvent payer les taux d’intérêt
élevés ne sont pas nécessairement les pauvres parmi les pauvres.
.
• Admettre que les entreprises plus grandes que les micros entreprises ont besoin d’une
assistance financière plus importante. Et que le micro financement est le seul financement
disponible pour ces micro entreprises et revêt une importance cruciale pour démarrer et
développer des activités économiques de base y relatives, mais ne convient pas pour une
bonne partie du secteur manufacturier et des services connexes qui ont, en règle générale,
besoin de montants plus importants à titre d’investissements et pour constituer leur fonds de
roulement.
Il est clair que le micro financement en est toujours à ses débuts en Afrique. Pour qu’elles
contribuent à stimuler la croissance des micros entreprises pour en faire des petites
entreprises, les institutions de micro financement d’Afrique doivent accroître
considérablement le nombre de leurs emprunteurs et le montant total des prêts octroyés. De
surcroît, il faut croitre davantage le nombre de bénéficiaire dans le continent pour aider les
micros entreprises à devenir des petites entreprises du secteur structuré (reclassement). Le
micro financement remplit sans aucun doute un rôle important et contribue grandement à
soulager la pauvreté généralisée en Afrique...
Les banques et les institutions de micro finance sont deux catégories d’institutions d’essences
différentes mais qui, bien souvent, se dévouent pour le même objectif à savoir : collecter
l’épargne des agents excédentaires pour les besoins de financement de projets jugés rentables.
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
Généralement, ces deux types d’institutions n’ont pas la même stratégie de localisation, la
même technologie de production et ne proposent pas exactement les mêmes types de produit
et service. Elles n’ont pas, également, la même cible de clientèle et ne sont pas toujours
soumises à la même réglementation bancaire. Cependant, quelles que soient leurs différences
structurelles et organisationnelles, ces deux types d’intermédiaires ont une raison commune
d’existence : les coûts de transaction et d‘information élevés qu’engendre l’échange direct sur
le marché. Elles devraient donc essayer de nouer un cadre de confiance réciproque et
- 60 -
travailler ainsi ensemble.car de cette relation, chacune d’elle en tireras profil ; et ceci doit se
faire par les relations de partenariat (relation indirecte) ou par les relations directe.
Une banque pour entrer en micro finance dispose de deux voies principales : la voie directe le
« Downscaling » et la voie indirecte « les relations de partenariat avec les institutions de
micro finance ». Le « Downscaling » qui nous interpelle dans cette section, consiste pour une
banque à descendre en gamme de clientèle. Il s’agit particulièrement pour celle-ci de réduire
son échelle d’intervention afin de pouvoir atteindre une niche de clientèle à revenu plus faible.
Les premières expériences de «Downscaling» ont été enregistrées en Amérique Latine et en
Asie où des institutions pionnières comme Banco Do Nordeste, Bank Rakyat Indonesia et
Banco de Credito ont pénétré avec succès dans ce marché. Christen (2001) et Valenzuela
(1998), nous montrent que c’est en Amérique Latine que ce phénomène s’est le plus illustré.
Les banques commerciales fournissent 29% des fonds alloués aux micro-entrepreneurs en
Amérique Latine ce qui auparavant était l’œuvre exclusive des ONG et sociétés coopératives.
En effet, deux principales raisons motivent les banques lorsqu’elles décident de descendre en
gamme de clientèle : la concurrence de plus en plus accrue dans le secteur bancaire et la
pression de certains Etats.
Dans la littérature théorique, on recenserait quatre schémas d’intervention des banques en
micro finance .Il s’agit précisément de l’Unité interne, la Filiale financière, la Société de
services en micro finance et des Alliances stratégiques.
Dans cette stratégie, deux possibilités s’offrent à la banque : créer une unité de micro finance
en son sein, ou incorporer un produit de micro finance dans une unité déjà existante de la
banque. De ces deux possibilités, l’introduction du nouveau produit dans une unité déjà en
marche semble être la moins coûteuse et la plus facile à mettre en œuvre, mais toutefois est
moins couronnée de succès. La simplicité de sa mise en œuvre réside dans le fait que
l’introduction du nouveau produit ne nécessite pas de préparation spécifique : le produit est
tout simplement introduit comme tout nouveau produit de la banque, en faisant appel,
notamment à une campagne de Marketing et de promotion. La facilité avec laquelle le produit
est traité explique sans doute son manque de succès : le micro crédit étant un produit
spécifique qui ne nécessite pas le même mode de préparation qu’un produit bancaire
classique.
Le « Downscaling » est le fait principalement de deux types de banques : les banques
commerciales privées motivées davantage par la concurrence de plus en plus aiguë dans le
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
secteur bancaire, et les banques d’Etats, dont bon nombre sont poussées par la pression de
leurs Etats.
L’avantage de ce modèle réside dans le fait que sa mise en œuvre ne nécessite pas la
sollicitation d’un agrément. L’unité interne n’a pas de personnalité juridique distincte de celle
de la banque et ne fait pas l’objet d’une réglementation distincte de celle-ci. Généralement,
l’unité interne est étroitement rattachée à la banque, ce qui réduit son coût de mise en œuvre.
Elle utilise les infrastructures existantes de la banque pour ses diverses activités. Néanmoins,
- 61 -
du fait de la spécificité du micro crédit, les décisions relatives aux prêts et à leur suivi
nécessitent souvent le recours à un personnel qualifié dans le domaine de la micro finance.
Cependant, si ce modèle est simple dans sa mise en œuvre, il expose la banque à deux
principales difficultés : l’instauration d’une culture bancaire appropriée aux opérations de
micro finance et l’établissement d’une gouvernance autonome pour l’unité de micro finance.
Les banques qui décident de créer une unité interne doivent adapter leurs systèmes et
procédures aux besoins spécifiques des opérations de micro finance. Pour ce faire, elles
peuvent accorder une grande marge de manœuvre à l’unité interne en lui permettant de
recourir à des systèmes de gestion et à des politiques de crédit qui lui sont spécifiques. En
l’absence de dispositions particulières pour les activités de micro finance relevant purement
du domaine informel, le risque pour la banque est de subir un retour de bâton quant à son
implication en micro finance. Donc, cette stratégie, même si elle semble à priori banale, doit
être accompagnée d’un minimum de précautions.
Une façon de pallier les inconvénients de l’unité interne tensions interpersonnelles, absence
de gouvernance autonome etc. Elle consiste pour une banque à créer une filiale financière
spécialisée en micro finance. La filiale financière est une institution réglementée par les
autorités bancaires. Elle doit faire l’objet d’un agrément auprès des autorités bancaires
locales, ce qui la soumet aux exigences de fonds propres minimum et au respect de tous les
impératifs disposés par l’agrément. La filiale financière peut être une propriété exclusive de la
banque ou prendre la forme de « joint ventures » avec d’autres associés. Cette formule de
coentreprise peut s’avérer très avantageuse pour la banque lorsque les investisseurs associés
disposent d’un savoir faire et d’une expérience en micro finance. Par ailleurs, l’ouverture du
capital de la filiale à d’autres investisseurs lui permet aussi de réduire les risques d’entrée en
micro finance, en les partageant avec ces derniers. D’autres avantages liés à ce modèle
tiennent au fait que les activités de micro finance sont dotées d’une gouvernance distincte, ce
qui se traduit par une structure de personnel et des méthodes de gestion appropriées. Il
convient aussi de noter que la mise en place d’une filiale financière permet à la banque de
s’exposer moins aux risques liés à sa réputation. Toutefois, si ce modèle permet de répondre à
bon nombre d’inconvénients de l’unité interne, il convient de souligner qu’il est susceptible,
en particulier lorsque les deux structures sont fortement différenciées, de conduire à une
duplication des tâches pour la banque.
Cette duplication des tâches est synonyme d’une augmentation du coût d’entrée en micro
finance. Pour éviter ainsi ce risque, certaines banques mettent leur infrastructure à la
disposition de leurs filiales (bureaux, système d’information et de comptabilité, trésorerie
etc.).
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
La société de service en micro finance est une variante de la filiale financière qui a l’avantage
d’être moins coûteuse et moins complexe dans son fonctionnement et sa mise en œuvre. Elle
est définie comme une société non financière qui pourvoit des services d’octroi et de gestion
de crédit à une Banque. Contrairement à la filiale financière, la société de service ne nécessite
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pas d’agrément et ne fait pas l’objet d’une réglementation par les autorités monétaires. Ce
modèle est assez récent et a été testé pour la première fois par Accion. A l’image de la filiale
financière, elle peut être une propriété exclusive de la banque ou appartenir à plusieurs
investisseurs associés. Ce modèle donne à la banque la possibilité de solliciter l’expertise de
partenaires extérieurs par une ouverture de son capital à des investisseurs actifs en micro
finance, ce que ne lui permettrait pas la création d’une unité interne. Dans ce modèle, tout le
travail de promotion, d’évaluation, d’approbation, de suivi et de recouvrement des crédits
incombe à la société de service. Toutefois, les crédits sont enregistrés dans les registres de la
banque mère et la société se fait rémunérer pour ses services. La société de service, à l’image
de la filiale financière, dispose généralement d’une gouvernance autonome, d’une identité, et
d’une structure de personnel qui lui sont propres. Les agents de la société de service
directement impliqués dans la gestion des crédits sont un personnel qualifié en micro finance
et se différencient des agents de la banque. La seule implication étroite de la banque consiste à
fournir à la société, des services payants tels que le support informatique, certaines
technologies et du personnel pour les opérations pas étroitement liées à la micro finance. Ce
modèle peut varier d’une banque à une autre selon les clauses établies au départ entre la
société et la banque.
Une institution de micro finance pour entrer dans le système financier traditionnel dispose
aussi de deux voies principales : la voie directe « le Upscaling » et la voie indirecte « les
relations de partenariat ».
Le « Upscaling » est le fait d’institutions de micro finance qui montent en gamme de clientèle
dans le but d’atteindre une niche de clientèle plus aisée. Il s’agit particulièrement
d’institutions de micro finance suffisamment matures et d’un niveau de rentabilité assez élevé,
qui se sentent aptes à se glisser dans le système financier formel et à entrer en compétition
directe avec les banques traditionnelles. Certains économistes analysent l’incursion des IMF
dans le système financier comme un signe d’entrée dans leur phase finale de développement.
En effet en étudiant l’évolution d’une institution de micro finance, le constat que l’on peut
faire d’emblée est qu’à partir d’un certain niveau de développement, le montant moyen des
prêts augmente, en corrélation avec le degré de maturité de la clientèle.
Cependant, outre le fait que chaque IMF cherche à atteindre la viabilité et la rentabilité à
terme, toute institution, dans un souci de fidéliser sa clientèle, est contrainte d’adapter son
offre à la demande de celle-ci. Ainsi, lorsque l’activité de la clientèle se développe, leurs
besoins en financement s’accroissent, et donc le montant des sommes demandées. Et sous
peine de perdre sa clientèle, l’IMF est logiquement amenée à aligner son offre sur les besoins
de sa clientèle. A partir de ce moment, le besoin en ressources longues et peu coûteuses se fait
sentir pour l’institution de micro finance. Ce besoin, renforcé par la rareté des ressources des
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
bailleurs dans les phases finales de développement, amène souvent l’institution de micro
finance à changer de statut en sollicitant un agrément bancaire. L’agrément bancaire lui
confère le pouvoir d’accéder au marché des capitaux et de mobiliser les dépôts aussi bien de
gros investisseurs institutionnels que de clients pauvres.
Cependant, l’entrée dans le système financier ne peut être le fait de toute institution désireuse
d’accéder aux ressources du marché. En réalité, l’obtention d’un agrément bancaire requiert
au préalable certaines conditions contraignantes telles que la rentabilité, la viabilité
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institutionnelle et financière.
L’incursion des IMF dans le système financier officiel prend deux formes majeures : d’une
part, des institutions de micro finance en phase terminale de croissance qui se transforment en
banque ou créent leur propre structure bancaire, et d’autre part, des ONG qui se transforment
en banque. Toutefois, si certaines institutions de grande taille telles que les ONG et autres
institutions très rentables s’introduisent dans le système financier sur une base personnelle,
d’autres de moindre envergure choissent de se lancer en réseau.
En effet, la meilleure façon pour une banque de s’impliquer en micro finance, sans s’exposer
directement au risque, consiste pour elle, à développer des relations de partenariat avec les
institutions de micro finance déjà en place sur le marché. Aussi, une façon pour une institution
de micro finance de s’automatiser, de se viabiliser et d’acquérir des ressources longues pour
son développement futur consiste à nouer des relations de partenariat avec le secteur bancaire.
Cette voie indirecte exhibe une marque de complémentarité, dans la mesure où chaque
institution dispose d’un avantage comparatif dans la production de son bien de référence.
C’est le cas de la BIMAO mise en place conjointement par le Crédit Mutuel du Sénégal
(CMS) et l’union JEMENI du Mali.
Le partenariat entre les deux types d’institutions est mutuellement bénéfique : chacun des
deux partenaires peut y trouver son compte, les IMF, par ces relations de partenariat peuvent
réduire leurs frais et développer leur clientèle, alors que les banques, par là, peuvent profiter
des possibilités qui leur sont offertes d’accéder à de nouveaux marchés, de diversifier leurs
actifs et d’accroître leurs recettes. Les limites de ces mécanismes de financement décrites ci-
dessus peuvent expliquer le faible intérêt des banques et des IMF à densifier le financement
du segment de marché des PME/PMI.
Les banques et les IMF éprouvent d’énormes difficultés à accompagner les PME/PMI qui
peuvent être des entreprises informelles (Indisponibilité des états financiers du fait de la non
structuration). En effet elles n’ont souvent pas les capacités techniques requises en matière
d’analyse du segment des PME /PMI comprenant (les micros, petites et moyennes
entreprises). Il est difficile d’appliquer des techniques bancaires formelles dans un secteur qui
ne l’est pas, comme celui qui caractérise le segment des PME/PMI.
En outre, les expériences de référence, au niveau international, prouvent qu’il est possible de
prêter aux PME/PMI si les institutions financières ont recours à des techniques leur
permettant de faire un plus grand nombre d’opérations, de toucher une clientèle importante,
de réduire leurs coûts et leurs risques, de proposer des produits adaptés et d’augmenter leurs
revenus.
Pour ce faire, une expertise technique supplémentaire est nécessaire pour les banques et les
IMF. Ce besoin doit être adapté aux caractéristiques de la clientèle des PME/PMI. En termes
opérationnels, le fonds d’assistance technique devra permettre, au personnel des banques et
LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
des IMF, de renforcer leurs compétences à travers une formation aux pratiques de référence
sur la méthodologie de prêt aux PME/PMI et sur la manière de suivre les remboursements.
La mise en place d’un fonds serait le garant de plus de liberté d’actions pour les structures
financières (IMF et banques) qu’une assistance technique telle quelle.
Il faut en plus renforcer les compétences des banques et des IMF par la diffusion de « bonnes
pratiques » de référence et la formation à ces pratiques afin de leur permettre d’atteindre des
niveaux de performance indispensables au développement d’une activité durable de
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financement des PME/PMI.
Aussi, le fonds de garantie peut être utile pour faciliter l’accès des PME au financement des
banques et des IMF. Cependant, les coûts de constitution des hypothèques auprès des notaires
(souvent plus élevé que les intérêts), renchérissent le crédit. En plus, certains fonds de
garantie existants (fonds de l’APDA, par exemple) sont très limités en termes de montant. Il
est donc important de trouver des partenaires pour élever ce fonds de garantie.
Le niveau de formalisation des PMEPMI est perçu comme une contrainte majeure qui les
empêche d’avoir accès à des financements. En effet, l’on considère que le faible accès des
PME/PMI à des financements s’explique, en partie, par le fait que les banques et les IMF
n’ont pas une bonne visibilité sur ce segment de marché, en raison de son caractère informel.
Ainsi, la mise en place d’un large dispositif impliquant tous les acteurs pouvant contribuer au
renforcement de la formalisation des PMEPMI est nécessaire et pour ce faire :
• Il faut renforcer le niveau d’exigence des banques et des IMF vers leurs clients PME/PMI
pour la fourniture des dossiers requis dans le cadre des procédures d’offre de crédit.
Toutefois, dans le contexte actuel, cette exigence ne signifie pas que les PME/PMI, qui ne
sont pas en mesure de fournir les dossiers requis, ne bénéficieront pas de financement.
• Le caractère informel des PME/PMI peut s’expliquer, en partie, par la charge fiscale
qu’elles supporteraient au cas où elles passeraient au stade d’entreprises formelles. Par
conséquent, une politique fiscale incitative peut conduire les PME/PMI à se formaliser.
financement, structures d’encadrement, cabinets d’études privés, peuvent aider les PME/PMI
se formaliser, à travers le choix d’un statut ou d’une forme juridique, la tenue de comptabilité,
l’élaboration de business plan, etc.
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LES SPECIFICITES DE LA MICROFINANCE AU SERVICE DU DEVELOPPEMENT DES PME/PMI :
LE CAS DE L’ACEP
CONCLUSION
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Ce travail d’analyse de la micro finance en l’occurrence de ses spécificités sur le
développement des pme/pmi est un processus qui a permis a la longue de cerner de manière
beaucoup plus exhaustive le comportement de la micro finance au service de développement
des pme/pmi.
En effet, au sortie de cette étude ; il ressort que la micro finance par le canal de ses institutions
en particulier l’ACEP qui a fais sujet de notre préoccupation met en place plusieurs produits
et services de qualités et surtout de proximité en faveur des pme/pmi tels que : le micro crédit,
le micro épargne, les ligne de refinancement, les projets de financement, les fonds de garantie
etc. sans oublier les services d’épargne a savoir l’épargne volontaire, obligatoire etc. Et ce à
des conditions favorable aux pme/pmi. Chose que les banques ne font pas ou font moins.
Les structures financières décentralisées constituent dès lors une alternative au système
bancaire classique parce que adaptées au contexte socio culturel et aux aspirations des
populations dans la recherche de moyens efficaces de lutte contre la pauvreté et du
financement d'activités productives pour les pme/pmi. Les créations d'emplois et de revenus,
la capacité d'épargner peuvent induire des changements dans les comportements de ceux qui
en bénéficient. Ces changements peuvent s'opérer dans le sens d'une amélioration des
conditions de vie, d'une augmentation du niveau d'éducation, d'une meilleure gestion de leur
activités car devenant indépendant ; et aussi une meilleure gestion de leur environnement, etc.
Cependant, la micro finance constitue un outil transversal qui peut avoir des impacts sur
différents aspects du développement des pme/pmi suite au manque de relation entre elle et les
banques, a son faible niveau de capitalisation et a sa structure de ressource illimité, au
manque de visibilité sur certaines activités et filières (études prospectives inexistantes) ; au
Coût des garanties élevé entraînant une perte de clientèle ; etc. et pas seulement sur les
activités économiques .
C’est pourquoi, dans le but d’améliorer notre travail, nous avons jugé utile d’apporter
quelques recommandations a savoir :
savoir si les banques commerciales peuvent prendre le relais a la micro finance en ce qui
concerne le financement des pme/pmi au sein de L’UEMOA.
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