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P. Agati - N. Mattera DEUG TI « IUT + STS Mecanique appliquée Resistance des matériaux Mécanique des fluides Thermodynamique DUNOD CHEZ LE MEME EDITEUR Mécanique Mécanique du solide, P. Agati, Y. Brémont et G. Delville. Liaisons et mécanismes, P. Agati et M. Rosseto. Technologie Construction mécanique. Transmission de puissance. 1. Principes, F. Esnault. Construction mécanique. Transmission de puissance. 2. Applications mécaniques, F. Esnault. Construction mécanique. 3, Transmission de puissance par liens flexibles, F. Esnault, Electronique Théorie du signal et composants, F. Manneville et J. Esquieu. Systemes bouclés linéaires de communication et de filtrage, F. Manneville et J. Esquieu Informatique ‘Transmissions et réseaux, S. Lohier et D. Présent. Ce pictogramme mérite une bxptice- ments d'anseignament supérieur, prow tion. Son objet est dalerter le lecteur quant une baisse bnutle des achats de sur fa menoce que reptésenie pau: livres ¢ de revues, au point aue le possi ‘orenir de Feri. porcsice bilié mime pour les outs de ment dans le domaine deed: (DANGER) créer ces ceurces nouvelles et | tion technique ¢* universtare, de les fore édiler correctenant le developement massif du £1 aujourd hui menacée phetocapillage. Nous rappelons done que le Code de lo oropriétt inte toute reproduction, partielle ov lecivolle ce ler wilt 1992 {MBOIOANE) toicle, ce io présento pubiice inverdit en effet exprassément la tion est interdite sans autariso- pretccopie 6 vsage collect sans auto’: tion du Centra Frangais d exaioitotion du sotion des eyants droit. Or, cetie pra- droit de copie (CFC. 3 rue Houtelevile fique s'est geréraliste dons tes etablisse 75006 Faris © DUNOD, Paris, 1996 ISBN 2 10 0032178 © Bordas, Paris, 1990pour la 1% édition “Toxde représontation ou reproduction intgrale u partie fae sane Je consortement de Tuseur ou da 908 «tyes dr ou ayant# cause ect lt selon fe Code do a propriss intellociuollo (it L 122-4) t canathve une cortrelagon réprnie pa fe Code pénal » Sevles sont auforsdes (At L_ 122-5) lee copies ov reproduction strcement reaorvbes usage privé du copste stron deuinges & uns ubhoation collective, ait! que fs analyses ot courtes ations Jotfies parle caracie crigue, pédgogiwe ou diniormation de lasuwre & Inquate sles sont incorperées, sous rhservo,tatelois, dv reapect des dapostions dep ales L 122-10 aL 122-12-du mbene Code, relative Ala repeoduction par reprographie. Avant-Propos Ala suite du cours de Mécanique du solide de P. Agati, Y. Brémont et G. Delville, il était normal de réunir dans un méme ouvrage l'ensemble de la Mécanique appliquée, nécessaire aussi bien aux étudiants de BTS que ceux d‘TUT. © Lapremiére partie de ce livre concerne la Résistance des Matériaux. Les connaissances acquises en terminale y sont approfondies et complétées, notamment par des notions d’élasticité plane. Le chapitre 10 concerne la mise en euvre de logiciels de Résistance des Matériaux et leur utilisation a travers trois exemples simples. © La deuxiéme partie concerne la mécanique des fluides et la thermodynamique appliquées. Les automatismes hydrauliques ou pneumatiques sont suffisamment utilisés industriellement pour qu’un technicien, quelle que soit sa spécialité en ait quelques notions. Nous avons cherché a éviter les developpements mathématiques trop abondants et pas toujours correctement maitrisés 4 ce niveau. Nous avons par contre insisté trés largement sur les applications industrielles : Dimensionnement et commande des vérins ; fonctionnement des compresseurs, etc. ¢ De nombreux exercices, tous avec réponse permettront aux étudiants de tester l'avancement de leurs connaissances. ¢ Nous serons trés honorés de recevoir les critiques et les suggestions, aussi bien de nos collégues que des étudiants qui auront utilisé cet ouvrage. Sommaire PREMIERE PARTIE MODELISATION, RESISTANCE DES MATERIAUX, NOTIONS D’ELASTICITE Chapitre Chapitre Chapitre Chapitre Chapitre Chapitre Chapitre Chapitre Chapitre Chapitre 10. een ar ee ye Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison Axes principaux d’une section Notion de contrainte. Loi de Hooke Extension compression Cisaillement simple Torsion simple Flexion plane simple Sollicitations composées Le flambage Utilisation de logiciels en résistance des matériaux. DEUXIEME PARTIE HYDRAULIQUE ET THERMODYNAMIQUE APPLIQUEES Chapitre 1. Chapitre 2. Chapitre 3. Mécanique des fluides, rappels d’hydrostatiques, écoulement des fluides réels Notion de quantité de chaleur. Principe de ’équivalence Transformations thermodynamiques. Principe de Carnot. Applications tre partie — . oe - MODELISATION. RESISTANCE DES MATERIAUX NOTIONS D’ELASTICITE co de liaison modélisation des liaisons et des actions mécaniques Une liaison mécanique entre deux piéces (ou deux groupes de piéces) est un ensemble de dispositions constructives permettant 4 ces deux piéces d’avoir l'une par rapport a l'autre, certaines libertés de mouvement et de permettre la transmission de certains efforts. Nous savons que pour réaliser une liaison, au sens cinémati- que, il est en général nécessaire d’associer un certain nombre de liaisons mécaniques élémentaires. Nous savons également, nous l’avons vu en technologie, que pour réaliser une liaison, plusieurs solutions, c’est-a-dire plusieurs syste- mes de liaisons mécaniques élémentaires sont possibles. 1.4. REMARQUE PRELIMINAIRE La poutre dont on étudie la résistance ou la déforma- tion est en contact avec le milieu extérieur. Ce contact peut se réaliser de différentes fagons : exem- ple: soudure, roulement a billes, emmanchement forcé, clavetage etc... Il convient d’analyser correcte- ment chaque contact en vue d’en donner un modéle qui, tout en étant simple, ne s’éloigne pas trop de la réalité. Notons qu’en résistance des matériaux, le calcul des contraintes et des déformations n’a de sens que si on place la coupure fictive assez loin des forces concen- trees. ‘Natons également qu’en résistance des matériaux, le principe de calcul des déformations exchut Ja possibi- lité de modéliser une action mécanique répartie par les éléments de réduction d’un torseur. Suivant le but poursuivi, il est donc évident que la modélisation des actions mécaniques de liaison pren- dra une forme différente et il faudra faire preuve de discernement avant d’entreprendre ce travail. 1.2. DIFFERENTS TYPES DE CONTACT Dans ce paragraphe, les deux solides en contact sont supposés indéformables, La géométrie des contacts ne peut se décrire facile- ment qu’en utilisant un repére local associé au contact. Pour chaque cas particulier, ce repére R(A, ¥, ¥, 7) sera défini trés clairement. Notons que & n'est lié a aucun des deux solides en présence. Le choix de R va dépendre des caractéristiques géométriques du contact : — Vorigine A de R est le centre géométrique du contact. Quand les deux surfaces de contact ont un centre de symétrie, ce point sera le centre 4 du repére local associé. — La base locale associée est en général construite 4 partir d'un vecteur unitaire ¥ qui constitue le vecteur caractéristique du contact de la liaison. ¥ sera tov- jours porté par la normale au plan tangent commun ‘ou par I'axe de symétrie de la liaison. —Notons que la base B(X, 3, orthonormée directe. — Si une seconde direction privilégi¢e existe, nor- male a %, elle sera repérée par ¥. 2) sera toujours Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison 1.2.1. Contact ponctuel Deux solides 1 et 2 sont en contact au point A siils sont indéformables et si en A, et quel que soit le plan de coupe passant par A, ils ont un rayon de courbure différent, Soit P(A, ¥, Z) le plan tangent commun en A et (A, %) la nofmale en A a ce plan P (fig. 1.1) Notons qu’au contact en “1 2 A, effort de contact de 1 sur 2 noté A(1 + 2) s'exerce nécessairement au seul point 4. Un tel contact est une vision purement théor que puisque cet effort provo- querait une pression de contact théoriquement infi- nie et donc un écrasement local autour du point 4, qui doit nécessairement conduire considérer une surface de contact finie, méme si celle-ci est trés petite, 1.2.2. Contact linéique On se fimitera 4 deux types de ligne de contact — contact linéique rectiligne (fig. 1.2) — contact linéique circulaire (fig. 1.3). Contact linéique rectiligne (5) est la génératrice de contact Avest le milieu de la ligne de contact. (4, 2) est la normale au plan tangent commun (4, ¥) est Paxe porté par la génératrice (5). dx ba Fig. 1.2. 4 Contact linéique circulaire On se limitera géométriquement au cas du contact d'une bille sphérique de centre O dans une gorge cylindrique droite de méme rayon. Lare de cerefe de contact appartient au plan normal en O 4 l’axe de la gorge. A est confondu avec le centre O de la bille. (A, X) est porté par ’axe de la gorge cylindrique. L’are de cercle de contact appartient au plan (A, ¥, 2). Notons que l’effort de contact de 1-+2 est dans les deux cas réparti sur la «ligne de contact». La modélisation ne peut se faire que si l'on connait la densité linéique de force et la fagon dont elle est répartie. Comme dans le cas du contact ponctuel, un contact linéique est une vision purement théorique puisqu’il engendrerait un écrasement local autour de la ligne de contact. 1.2.3. Contact surfacique Si nous supposons qu’autour du point A, il existe pour les solides 1 et 2 deux surfaces S; et S, qui ont la méme forme géométrique et qui coincident parfaite- ment, alors on peut dire que le contact 1-2 est surfacique (fig. 1.4). Pratiquement, ces surfaces de contact ont une forme qui peut étre générée par des outils : — surfaces planes ; — surfaces cylindriques ou coniques de révolution ; — surfaces sphériques ; — surfaces hélicoidales (filets). La définition du repére associé & ces contacts obéit a la régle énoncée au paragraphe 1.2. Lreffort de contact de 1 + 2 est réparti sur la surface de contact (S) (fig. 1.4). ® Sy et S Fig. 1.4. Au point P € S, notons df (1 + 2)l’effort élémentaire de contact qui s’exerce sur la surface élémentaire ds qui entoure P : sa +2) =?) est la densité surfacique de force au point P lorsque ds +0. S'il est possible de connaitre dans R(A, ¥, J, 7) les composaates de 5(1 +2) en tout point P € S, alors la modélisation de action mécanique de contact est possible. Notons qu’en général, un cas de contact surfacique ne peut se modéliser que si |. +2)|] = Cte ou répartie linéairement et si la surface de contact (S) présente des axes ou des plans de symétrie. 9 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité 2.1. DEFINITION D’UNE LIAISON PARFAITE ‘Une Sinison parfaite est une liaison telle que : — les possibilités de mouvement relatif sont obte- nues 4 partir de surfaces de contact, geométrique- ment parfaites, qui ont entre elles un jeu de fonctionnement supposé nul, —le contact de ces surfaces est supposé sans adhérence. Une liaison parfaite est done une liaison théorique, tant du point de vue géométrique que du point de ‘wae de Ia nature physique du contact. 2.2. NOTION DE DEGRES DE LIBERTE Considérons deux piéces 1 et 2 liées, sans que soit précisée la nature de cette liaison. Soit (A, X, JZ) le repre local associé A cette liaison (voir paragra- phe 1.2). Nous pouvons dans % définir les possibilités de mouvement relatif de 1/2 (ou de 2/1) de la fagon suivante (fig. 1.5). Fig. 1.5. © T, définit une liberté de mouvement de translation @axe (4, 2) de 1/2 et réciproquement de 2/1. © R, définit une liberté de mouvement de rotation daxe (A, ¥) de 1/2 et réciproquement de 2/1. © De la méme fagon on définit: 7,, T., Ry R,. Définition Le nombre de degrés de liberté d’une liaison est le nombre des mouvements relatifs indépendants que la liaison autorise entre les deux piéces considérées, Ce nombre est au plus égal a six. 10 Nota : Quant le nombre de degrés de liberté est égal a zéro, les deux piéces sont en liaison compléte ; on dit liaison d'encastrement. Quand le nombre de degrés de liberté est égal a six, les deux piéces n'ont aucune liaison ; on dit : liaison libre (ce cas ne sera pas étudié). 2.3. PARAMETRAGE DES LIAISONS Si Ton veut analyser plus finement les mouvements, ou les possibilités de mouvement, de l'une des piéces constituant la liaison par rapport a l'autre, il faut pouvoir repérer la position de cette piéce par rapport au repére local associé R. Si 1 est la piéce dont on se préoccupe, on associe 4 1 un repére ,(B, %), 3, Z;) et l'on définit la position relative de ty par rapport 4 2. ‘Ry, est définl_par son origine B et par sa base (%1, 31, 7). Dans le cas général, on montre que la position relative de ®, par rapport 4 R dépend de six paramétres qui sont ~ les trois coordonnées dans & de l’origine B, — les trois angles appelés « angles d’Euler» qui permettent d’orienter la base de A, pat rapport 4 la base de A. Les liaisons que nous allons étudier sont des liaisons dites simples, pour lesquelles beaucoup de ces para- métres de configuration sont nuls. Nous traiterons done ce probléme uniquement sur les cas particuliers. Iya II liaisons usuelles entre solides (cette liste n'est évidemment pas limitative). La définition de celles-ci a fait Pobjet de normes : NF E04-015 et ISO 3952. Pont chaque modéle de liaison qui est une référence théorique, nous donnerons : — la définition ; — la forme des surfaces de liaison ; — le paramétrage ; — la schématisation ; — le torseur d’action mécanique de liaison ; — les cas particuliers de symétrie. 3.1. LIAISON ENCASTREMENT Définition Considérons un repére ® associé 4 la liaison des solides 1 et 2. On appelle liaison encastrement 1-2 toute liaison dont les degrés de liberté dans R sont nuls, Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison Forme des surfaces de liaison Les surfaces de tiaison sont quelconques. (1-02) Fig. 1.6. Paramétrage Le repére local associé (A, ¥, y, 7) n’a pas de position particuliére, toutefois, quand il y a (et c'est le cas le plus souvent) une section plane de liaison (S), on choisit A au centre de cette surface et (4, 2) perpendiculaire 4 (S). Schématisation normalisée © Plane (fig. 1.7 a). © Perspective (fig. 1.7 6). mL Lo * Siln'y a pas dambiguité (b) oe Fig. 1.7. Torseur d’action mécanique de liaison Lensemble des 7(1 2), voir figure 1.6, est quel- conque. Les densités surfaciques 5a +2) -G0—») ne sont, en général, pas connues. On peut exprimer en A les éléments de réduction du torseur d'action mécanique de liaison : {8(+2)} = | AC 2) . M401 +2) Dans (4, %, 7, 2) on peut écrire : X(142) L(1+2) {6(1+2)} = {¥(1+2) M(1 +2) Z1+2) N(+2)} an Le torseur d'action mécanique de liaison en A comporte donc six inconnues algébriques dans 2. Notons que la connaissance de ces six inconnues nous renseigne en rien sur la répartition de la densité surfacique 6(1 + 2). La forme particuligre de ce torseur est conservée en tout point de espace. Cas particulier Si le plan (4, %, 3), par exemple, est plan de symétrie aussi bien pour les surfaces de liaison que pour le systgme des forces extérieures appliquées 2, alors les d/(1 +2) sont réparties symétriquement par rapport 4 ce plan et: A(1 +2) est paralléle ace plan (A, ¥, 7) Mi, (1 2)est porté par (A, Z). Alors, dans le repére local R(A, ¥, ¥, 7) on obtient pour les composantes du torseur d'action mécanique de liaison : X(1+2) 0 {6(1+2)} = {| ¥(1+2) 0 alo NQ+2 Jane La forme particuliére de ce torseur n’est conservée que pour tout point € (4, ¥, 7). 3.2. LIAISON PIVOT Définition Considérons un repére ® associé a la liaison des solides 1 et 2. On appelle liaison pivot 1-2 toute liaison dont le degré de liberté dans 2 est: R, (fig. 1.8). Fig. 1.8. Exemple de surfaces de liaison directe Soient deux surfaces de révolution, non cylindriques en contact. Le repére local R(A, ¥, y, 2) associé 4 : 1 Modélisation, résistance des _matériaux, notions d’élasticité cette liaison 1-2 est tel que (4, £) soit confondu avec axe de révolution de ces surfaces (fig. 1.9). z af(1+2) Y y@ X Paramétrage Supposons que RK soit 4z lig 41; définissons R, 22 ie A 2 tel que son origine soit confondue avec A et que a F Yo (fig. 1.10). Lrangle a orienté @ = (3, ¥2) per- A @x ¥ met de définir la position de R,/K et donc de 2/1. Fig. 1.10. Schématisation normalisée © Plane (fig. 1.1] a). @ Perspective (fig. 1.11 b). (a) =+ (e) Fig. 1.11. Torseur d’action mécanique de liaison Les df(1 +2) sont sécantes avec l’axe (A, ¥) ot 4%, voir figure 1.9; leur moment par rapport a: {A, %) est donc nul, Par conséquent, la résultante A(1 +2) est quelconque et le moment résultant en A, M,(1 +2) est perpendiculaire a ¥ (6-42) = | AN 2) | avec (1-2) 1% 4 (4, 2) Dans R(A, ¥, 7. 7) on peut écrire: X(1>2) 0 {B22 {¥G42) M2) : 4(Z032) N(42)Jann Le torseur d'action mécanique de liaison en 4 comporte done § inconnues algébriques dans R. La forme particuliére de ce torseur est conservée en tout point de (A, x). 12 Cas particulier Si le plan (4, 3, 2), voir figure 1.9, est plan de symétrie aussi bien pour les surfaces de liaison que pour le sysime des forces extérieures appliquées 4 2, alors les d/(1 +2) sont réparties symétriquement par rapport a ce plan et AQ 42) 4% MQ +2) =6 Alors, dans le repére local (A, %, 3, 7) on obtient pour les composantes du torseur d’action mécanique de liaison-: 0 8 ¥(1+2) | Zi+2) 0 {B(1-+2)} = 4 .#) La forme particuliére de ce torseur n'est conservée qu’au point 4. 3.3. LIAISON GLISSIERE Considérons un repére ® associé a la liaison des solides 1 et 2. On appelle liaison glissére 1-2 toute liaison dont le degre de liberté dans A est: T, (fig. 1.12). I A vy, x Fig. 1.12. Exemple de surfaces de liaison directe + Soient deux surfaces cylindriques, non de révolution, en contact. (Surfaces engendrées par une droite hz }. 4 |i, +2) Dans (A, X, ¥, 7) on peut écrire: X(142) L(1+2) {6(1+2)} = | 4 ¥(1+2) M(—+2) Z+2) N(1+2) avec X(1-+2) =k.L(1-+2). Compte tenu de la relation entre X¥(1 +2) et L(1 +2), ce torseur de liaison en A comporte cing inconnues algébriques indépendantes dans R. La forme particuliére de ce torseur est conservée en tout point de (4, ¥). z 3.5. LIAISON PIVOT GLISSANT Définition Considérons un repére ® associé & Ia liaison des solides 1 et 2. On appelle liaison pivot glissant 1-2 toute liaison dont les degrés de liberté dans Rsont T,et R, (fg. 1.20). Fig. 1.20. Exemple de surfaces de liaison directe Soient deux surfaces cylindriques de révolution en contact. Le repére local R(A, X, y, 7) associé A cette liaison 1-2 est tel que : L’axe (A, ¥) est porté par l'axe de ces surfaces (fig. 1.21). zh Fig. 1.21. Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison Paramétrage Supposons que & soit lié a 1 ; définissons R, lié a 2 tel que son origine B € (A, £) et que X) = ¥ (fig. 1.22). Soit a l’angle orienté: a = (¥, ¥2). Liabscisse xp de Vorigine B de R, et langle a sites de définir la position de R,/R et donc de a Fig. 1.22. Schématisation normalisée © Plane (fig. 1.23 a). © Perspective (fig. 1.23 b). (a) (6) Fig. 1.23. Torseur d’action mécanique de liaison En tout point P de Ig surface de contact (voir fig. 1.21) te support de df (1 + 2) coupe perpendicu- lairement I'axe (4, 2). Par conséquent, la résultante A(1 2) est perpendiculaire a ¥ et le moment résultant en A: M,(1 +2) a une composante nulle suivant X. (8(142)) = {ze M42) A(142) 1% My 42) 1%. avec Dans R(A, X, ¥, 7) on peut écrire : 0 0 {6(1+2)} = | ¥U+2) MU +2) : 4(Z042) N(142)J ene Le torseur d'action mécanique de liaison en 4 comporte donc 4 inconnues algébriques dans R. La forme particuliére de ce torseur est conservée pour tout point de (4, ¥). Cas particulier Si le plan (4, ¥, 7) (voir fig. 1.21) est plan de symétrie aussi bien pour les surfaces de liaison que pour le systéme des forces extérieures appliquées 4 2, alors A(1 — 2) est paralléle a ce plan et M,(1 2) est nul. A(l+2) 1% M132) <6 Dans le repére local (A, %, 7, 2) on obtient pour les composantes du torseur d’action mécanique de liaison : 0 0 {6(1+2)}= {¥(1+2) 0 Z042) olann La forme particuliére de ce torscur n'est conservée qu’au point 4. LIAISON SPHERIQUE A DOIGT Considérons un repére ® associé a Ia liaison des solids 1 et 2. On appelle liston sphériqne 1-2 toute liaison dont les degrés de liberté dans Rsont: Ret R, (fg. 1.24). Fig. 1.24. Exemple de surfaces de liaison Soient deux surfaces sphériques de méme centre O et de méme rayon. Complétons la sphére pleine 1 par un ergot cylindrique radial et la sphére creuse 2 par une rainure complémentaire dont le plan moyen contient le centre O (fig. 1.25). 15 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité Fig. 1.25. y Paramétrage Soit R(A, ¥, 7, Z) le repére local associé a la liaison 1-2. Soit R,(A, X,. ¥\, 7,) le repére lié a 1. Soit R3(A, %p, Fy, Z) le repare lié a 2. Les origines 4 de ces trois repéres sont confondues avec les centres O des surfaces sphériques de liaison. Posons X;=X et J,=Jy (fig. 1.26). Les deux angles orientés a, = (F,3,)_ et a2 = (Z, 7,) permettent de definir les positions relati- ves de la fagon suivante : a, = (F,F,) AX, =X donne la position de R,/R. ay = (2, 2)) et Fy =F donne la position de R2/R. Done a), a; avec X, =X et ¥, = y permettent de _définir Ja position de R,/R, et done de 2/1. eh be RX 4 z : e © a 2 % a A 7 aa sca © Ye a ay nr YW n Fig. 1.26. Schématisation normalisée Plane et perspective (fig. 1.27) Fig. 1.27. Torseur d’action mécanique de liaison Soit G(1 — 2) le torseur associé la liaison sphérique 4 doigt 1-2. Exprimons ses éléments de réduction en A, centre de la liaison : (Bl +2) = {a2 } 4 {My 2) 16 Compte tenu des degrés de liberté en rotation R, et R,, le moment résultant en A: Af,(1 2) est porté par (4, 7). Dans (A, ¥, 3, 2) on peut écrire : X(1+2) 0 YU+2) 0 {G(1+2)} = Z(1+2) NC +2)) ws, 4 Le torseur d'action mécanique de liaison en A comporte donc 4 inconnues algébriques dans R. La forme particuliére de ce torseur n'est conservée qu’au point 4. 3.7. LIAISON APPUI PLAN Considérons un repére ® associ ‘solides 1 et 2. On appelle toute liaison dont les degrés de liberté dans Rsont: Ry T, et T, (fg. 1.28). y, Fig. 1.28. Exemple de surfaces de liaison directe Soient deux surfaces planes en contact. Le repére local R(A, ¥, ¥, 7) associé a cette liaison 1-2 est tel que (4, X) soit perpendiculaire au plan de contact (7) (fig. 1.29). xh . df(132) Fig. 1.29. Paramétrage Supposons que R soit lié 4 1 ; définissons R, lié A 2 tel que son origine Be (A, j,Z) et que X= (fig. 1.30). Les coordonnées yg et zy de, Vorigine B dans R ainsi que angle orienté a = (j, Fy) permettent de définir la position de R,/R et done de 2/1. Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison Fig. 1.30. Schématisation normalisée Plane (fig. 1.31 a). © Perspective (fig. 1.31 6) . ke oS 7 7 (b) Fig. 1.31. Torseur d’action mécanique de liaison En tout point P de la surface plane de liaison (voir fig. 1.29), Af(1 +2) est paralléle 4 (4, %). Par conséquent, la résultante A(1-+2) est paralléle a (A, %) et le moment résultant en A: M,(1 +2) est perpendiculaire 4 (4, ¥). (6(1+2)) = ae M,(1 32) avec AC 4208 : M,(1 2) 4 (A, ¥) Dans (A, X, y, 7) on peut écrire : X(1+2)0 {G(1+2)} = 40 M(1 +2) «lo N( +2) Le torseur d'action mécanique de liaison en A comporte done 3 inconnues algébriques dans 2. La forme particuliére de ce torseur est conservée pour tout point de l’espace. Cas particulier Si le plan (A, %, 7) est plan de symétrie, aussi bien pour les surfaces de liaison que pour le systéme des fonometéroures appliquées 2 (voir fig. 1.29), alors les df(1—+2) sont réparties symétriquement par rapport a ce plan et le moment résultant en A: M4(\ +2) est porté par (4, 3) et: A(1 +2) M, (1 + 2) porté par (A, 3). Dans le repére local (A, ¥, j, 7) on obtient pour les composantes du torseur d'action mécanique de liaison : X(142) 0 {B(1+42)} = {0 wa-| : alo 0 G2 Il existe un point J particulier du plan (7) pour Iequel (1 + 2) = La forme particuligre de ce torseur est conservée pour tout point de (A, ¥, 7). 3.8. LIAISON SPHERIQUE (OU ROTULE) Définition Considérons un repére associé a Ia m_ des solides 1 et 2. On appelle liaison sphérique 1-2 toute liaison dont les degrés de liberté dans Rsont: RK, Ret R, (fig. 1.32). zh lo. Fig. 1.32. Exemple de surfaces de liaison directe Soient deux surfaces sphériques de méme centre © et de méme rayon. L’origine A du repére local R(A, ¥, §, 7) associé A la liaison est confondue avec le centre O de la sphére de contact (fig. 1.33). Fig. 1.33. 17 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité Paramétrage Le paramétrage de cette liaison fait intervenir les trois paramétres indépendants, W, @, @ qui sont les angles d’Euler. Nous n’aurons pas les utiliser dans le cadre de cet ouvrage. Fig. 1.34. Schématisation normalisée Plane et perspective (fig. 1.34). Torseur d’action mécanique de liaison En tout point P_de la surface sphérique de liaison, (voir fig. 1.33), Tf(1_— 2) passe par A. Par consé- quent la résultante A(1 2) est quelconque et le moment résultant en A: M,(1-+2) est nul. {B(1-+2)} = ee | 4 |M,0 32) avec MQ +2)=6. Dans &(A, X, ¥, 7) on peut écrire : X(142) 0 {6(1+2)} = | ¥(1+2) | IF) Z(1+2) 0 Le torseur d'action mécanique de liaison en A comporte donc 3 inconnues algébriques dans 2. La forme particuliére de ce torseur n’est conservée qu’au point A. Cas particulier Si le plan (A, ¥, 3) est plan de symétrie, aussi bien pour les surfaces de liaison que pour le systéme des forces extérieures appliquées 4 2, alors les d/(1 + 2) sont réparties symétriquement par rapport 4 ce plan et la résultante A(1 — 2) est paralléle a (A, ¥, 7). AQ 4242. Dans le repére local (A, ¥, ¥, 7) on obtient pour Jes composantes du torseur d’action mécanique de liaison : X(142) 0 | xn {6(1+2)} = [po=3 0 ao 0 3.9. LIAISON LINEIQUE RECTILIGNE Définition Considérons un repére associé a Ia liaison des solides 1 et 2. On appelle liaison lingique rectiligne 18 1-2 toute liaison dont les degrés de liberté dans Resont RR, T, et T, (fig. 1-35). xh aloe Fig. 1.35. Exemple de surfaces de liaison directe Soient deux surfaces en contact suivant une droite (4) qui reste située dans un plan tangent commun (7). Par exemple: contact théorique entre une surface cylindrique et une surface plane (fig. 1.36). Lrorigine du repére & est au milieu du segment de contact appartenant a (A). (A, £) est perpendiculaire & (3). (A, §) est porté par (4). Paramétrage Supposons que & soit lié 4.1 ; définissons R, lié a 2 tel que son origine B € (A, j, 2). Une rotation d’angle orienté a, = (¥, 3) autour de (B, 2) permet de définir (B, ¥,) € (ar). Une rotation d’angle orienté @, = (£,2,) autour de (B, 7) permet de définir 2, (fig. 1.37). xh Fig. 1.97. Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison Les coordonnées ys, zp de lorigine B dans & ainsi que les deux angles orientés a, et a, permettent de définir la position de Ry par rapport’ R et donc de 2/1. Notons que la position de la génératrice de contact est donnée par (B, 72). Schématisation normalisée © Plane (fig. 1.38 a). © Perspective (fig. 1.38 b). se 8 (b) Fig. 1.38. Torseur d’action mécanique de liaison En tout point P du_gsegment de contact porté par (4), (voir fig. 1.36), df (I + 2) est située dans le plan (4, 8, 3) et est paralléle a (4, ¥). Par conséquent, la résultante A(1 +2) est paralléle 4 (4, ¥) et le moment résultant en A: M4(1-+2) est porté par (4, 7). (6( +2)} = {2-2 4 (a, +2) AL 24% ‘M,,(1 +2) porté par (A, 7). avec Dans &(4, ¥, 7, 2) on peut écrire : X(1+2) 0 {6(142)} = { 0 | : 40 N(1+2)} @32) Le torseur d’action mécanique de liaison en 4 comporte donc 2 inconnues algébriques dans 2. La forme particuliére de ce torseur est conservée pour tout point de (A, ¥, 3). Cas particulier Si le plan (4, %, 2) est plan de symétrie, aussi bien pour les surfaces de liaison que pour le systéme des forces extérieures appliquées 4 2 (voir fig. 1.36), alors M,(1 +2) est nul et: A(1 +22 M1 42)=6. Dans le repére local R(A, ¥, y', 7) on obtient pour les composantes du torseur d'action mécanique de liaison : X(142) 0 {B(1~+2)} = ie | : 4 (0 OJ GK La forme particuliére de ce torseur n’est conservée que pour tout point de (4, %). 3.10. LIAISON LINEIQUE CIRCULAIRE (OU LINEAIRE ANNULAIRE) Defi Considérons un repére associé i la liaison des solides 1 et 2. On appelle mm Hinéique circulaire 1-2 toute liaison dont les degrés de liberté dans Rsont: TR, R, et R, (fig. 1.39). jon Fig. 1.39. Exemple de surfaces de liaison directe Soient deux surfaces en contact suivant un arc de cercle. Par exemple, une surface cylindrique de révolution et une sphere de méme rayon dont fe centre décrit 'axe du cylindre (fig. 1.40). Lorigine A du repére & est le centre de la sphére et (A, 3) est porté par l'axe du cylindre. 19 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité Paramétrage Supposons que R soit lié a 1, définissons R, lié A 2. Lorigine B de ‘R, appartient 4 (4, ¥) donc Fabscisse xg de B dans & est un parameétre. Les trois autres paramétres qui définissent l’orientation de R2/R sont les trois angles d’Euler ¥, 8, @. Nous n’aurons pas a les utiliser. Schématisation normalisée © Plane (fig. 1.41 a). © Perspective (fig. 1.41 b). (o) 6 i Fig. 1.41 Torseur d’action mécanique de liaison En tout poipt P de arc de cercle de contact, (voir fig. 1.40), df(1 +2) passe par le centre A et est perpendiculaire 4 (A, X). Par conséquent la résul- tante A(1 +2) est perpendiculaire a (A, %) et le moment résultant en 4: M,(1 + 2) est nul. {8(1+2)) = lacey 4 M,(1 +2) — Ads 245 | M4142) =6 Dans (A, ¥, J, 2) on peut écrire : {B(1 + 2)} = 4 0 0 YU+2) 0 Z1+2) Of Le torseur d'action mécanique de liaison en A, comporte donc 2 inconnues algébriques dans ‘R. La forme particuliére de ce torseur n’est conservée que pour le point A. : 3.11. LIAISON PONCTUELLE Définition : a x Considérons un repére associé a la cal, liaison des solides 1 et 2, On appelle liai- son ponctuelle 1-2 toute liaison dont les degrés de liberté dans = R_—_—sont 7 RyRy TR, et Te y y (fig. 1.42). Fig. 1.42. 20 Exemple de surfaces de liaison directe Soient deux surfaces qui admettent, théoriquement un seul point commun A et un plan tangent commun (a) au point de contact A. Par exemple, une bille sur un plan. Lorigine du repére associé & est le point de contact A et (A,X) est la normale en A au plan (77) (fig. 1.43). yi Fig. 1.43. Paramétrage Supposons que R soit lié a 1, définissons ‘R, lig A 2. Lrorigine B de R; appartient au plan de contact (A, ¥, 2). Les coordonnées yy et zy de B dans AR sont des paramétres. Les trois autres paramétres qui définissent Porientation de R,/R sont les trois angles d’Euler: ¥,0,¢ ; nous n’aurons pas a les utiliser. Schématisation normalisée © Plane (fig. 1.44 a) © Perspective (fig. 1.44 b) “> @ (o) 7 Fig. 1.44. Torseur d’action mécanique de liaison La force de contact de 1 sur 2 est localisée en A et, le contact se faisant sans adhérence, cette force est perpendiculaire a (x). {61 +2)} = oe \ 4 (M440 32) AC +2)4% My +2) =0. Dans &(A, x, ¥, 7) on peut écrire: X(1+2) 0 {8(1 +2)} = ( 4 4\0 0) « Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison Le torseur d'action mécanique de liaison en A comporte donc une seule inconnue algébrique dans = La forme particuliére de ce torseur est conservée pour tout point de (A, X). 4. MODELISATION DE © QUELQUES LIAISONS 4.44. 1% cas: VP e241) 46 (fig. 1.46) SS df(152) 4.1. RAPPEL DES LOIS DE COULOMB SUR LE FROTTEMENT ET L’ADHERENCE Considérons deux solides 1 et 2 en contact suivant une certaine,surface (s), un point P de la surface de contact et df(1 + 2) la force élémentaire de contact en P qu’exerce I sur 2. Nous admettons I’existence en P d'un plan tangent commun (7) défini par sa normale (P, #) (fig. 1.45). Fig. 1.45. Défii — En P on dit qu’il y a adhérence s'il n’y a pas de mouvement relatif au point de contact entre 1 et 2, alors: V(P € 2/1) = 0. —En P on dit qu'il y a frottement s'il y a mouvement relatif au point de contact entre 1 et 2, alors: V(P € 2/1) # 0. — V(P € 2/1) est appelé vecteur vitesse de glisse- ment de 2 sur 1 au point P. REMARQUE IMPORTANTE V(P € 2/1) est appelé improprement « vecteur » vitesse ; en fait il s'agit du représentant d'origine P du vecteur V(P € 2/1) tel que [P. V(P € 2/1)). Dans la suite de l'ouvrage, on se conformera @ un usage trés répandu et on continuera a désigner la vitesse du point P appartenant & 2 par rapport a 1 par le vecteur V(P € 2/1). Liétude que nous allons faire suppose que le support et le sens du vecteur vitesse de glissement de 2/1 en P est connu, Ce vecteur est dans le plan @), Fig. 1.46. Wy a glissement relatif de 2 sur 1 en P. Alors,le support de la force élémentaire de contact, [P. df +2)] appartient au plan [P, 7, VCP © 2/1)]; ce support est incliné de langle @ par rapport 4 la normale (P, 7) au plan (77), du c6té opposé 4 F(P € 2/1) d’ou: (12). (Pp 2/1) <0 Nota: Le produit scalaire est négatif quand Vangle a = (PF (P 2/1), F042] est compris entre m /2 et 7. Ici: @ =$+ ¢. Langle g caractérise Ja nature du contact en P des solides 1 et 2; il ne dépend que de la nature des matériaux et de ’état des deux surfaces en contact. Définition est appelé facteur de frottement. Densités normale et tangentielle. Pression locale de contact Effectuons la projection du vecteur densité de force (1 +2) sur la normale (P, 7) au plan (zr) et sur le plan (7) lui-méme; soit (P,7) axe qui est le support de cette projection dans (a) (fig. 1.47). n Byelt2) See(12) Fig. 1.47. 21 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité Définitions &,,p(1 +2) est appelée : densité normale de force ea P. 5,.p(1->2) est appelée: densité tangentielle de force en P. |a.2a => est appelée: pression locale de contact en P. Conséquence de la loi de Coulomb Quand deux solides glissent T'up sur autre, le support de la force de contact df(1-+2) en P se trouve sur la surface d’un cone de sommet P d’axe (P,i) de demi angle au sommet g tel que tan g = f'5 8 cone est appelé cine de frottement ex P (fig. 1.48). 7” V (Pe 21) Byp(1-12) Fig. 1.48, L’angle ¢ est appelé angle de frottement. Notons alors que : 6, pa 2)|| =F a +2)]) 4.1.2. 2° cas: V(P 6 2A) =6 (fig. 1.49) Il y a alors adhérence de 2 sur 1 en P. Alors,le support de la force élémentaire de contact [P, d7(1+2)] fait avec T'axe (P, i) un angle 6 inconnu mais tel que: b2)} = N(l+2)) a 4 4 Repére local associé R(A, ¥, J, Z) Tel que: (4, X) = normale au plan tangent commun au contact. (A, ¥) = porté par la droite de contact (4) (4, %, 2) = plan de symétrie de la liaison et des forces appliquées. Hypothéses Le facteur de frottement f = tang est connu. On peut supposer que toutes les forces élémentaires de contact [P, df (1 —>2)} se raménent dans le plan de symétrie et sont done modélisables par une force unique A(1 +2) appliquée en A (fig. 1.54). Dans le mouvement relatif de 2/1, supposons connus les vecteurs vitesse de glissement des points P € (A). Ceux-ci sont tels que : V(P © 2/1) paralléle a 7. Force de contact A(1 +2) est inclinge par rapport 4 la normale (4, 3) de Pangle ¢ en sens contraire de 7(P € 2/1). Le torseur d'action de liaison {G(1 + 2)} se définit alors par : (oda = [40—2) M,(142)=6 D(A € 2/1). A 42) <9 I : : toa: (Ny Aiea oDk On peut donc exprimer dans R(4, ¥, j,7) les composantes des éléments de réduction en A du torseur {G(1+2)} : Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de li X12) 0 {81 +2)} = {a ‘| 4(Z032) OJann V(Ae 2/1). A(1 +2) <0 -f si V(Ae2/).7>0 20 +2) 2 X02) af siV(Ae2/).7<0. 5. mopéusation ve ACTION MECANIQUE oe PESANTEUR 5.1. CHAMP DE PESANTEUR Cest Faction mécanique a distance, exercée par la Terre T sur un systéme matériel S. On a une perception visible de ce phénoméne en abandonnant un solide 4 une certaine distance du sol : il tombe. Si Ton fractionne ce solide en un certain nombre d’éléments (ou fragments) et qu’on abandonne ceux- ci a une certaine distance du sol, on voit qu’ils tombent de la méme maniére et ceci, quelle que soit la petitesse de ces fragments. On peut donc affirmer que I'action mécanique de pesanteur est répartie sur toutes les particules élémen- taires S, de S. 5.2. CENTRE DE GRAVITE D’UN SOLIDE INDEFORMABLE S Soit un solide (S) et un petit élément de (S) situé autour du point Wf, Notons # l'action mécanique @émentaire de pesanteur exercée par la Terre sur ce petit élément (fig. 1.55). s ae B Fig. 1.55. Supposons que (‘) soit constitué de n petits éléments. Nous noterons B = ¥ fi, le poids de (S). i On appelle centre de gravité du solide indéformable (S) le barycentre G de tous les éléments (M, ||j'|| ) qui constituent (S). Il se définit par conséquent par: i 3 By AM = [P| AC @ Notons que si le point 4 est pris en G, la relation (1) prend la forme simplifiée (2) : yal GM = 6 @ , Sur un espace restreint, on peut admettre que l’action de la Terre, cest-a-dire le champ de pesanteur, est uniforme ; on admettra alors que le centre de gravité et le centre de masse sont confondus. On les désignera indistinctement par G. 5.3. PROPRIETE DU CHAMP DE PESANTEUR Considérons les éléments de réduction en un point A quelconque du torseur {G(T'-+ S)}, associé aux actions mécaniques de la pesanteur sur le solide (S): RITsS) = oF =F {G(T S)} = : : ¥ 4M 0p) T 4 |M,(T>S) = Si nous avions choisi le centre de réduction du torseur {G(T S)} au centre de gravité G, nous aurions obtenu : 25 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité 5.4, MODELISATION DU CHAMP DE PESANTEUR D’UNE POUTRE 5.4.1. Rappel d’hypothéses (fig. 1.56) La poutre est homogéne, rectiligne, horizontale et posséde une section constante. yh 1 Be Fig. 1.56. L’action de la pésanteur peut alors se modéliser par une charge uniformément répartie telle que, sur une longueur élémentaire dx de la ligne moyenne Op = 5 (pes +1) dx avec ||5 (pes +1)]|] = Cre. 5 (pes + 1) est une densité linéique de force que les constructeurs de profilés indiquent dans leur catalo- gue sous la forme : (« poids au matre linéaire »), Cette densité lingique s’exprime en newton par millimétre (par exemple) : S(pes+1)=- [Spes 1) F Fig. 1.56). 5.4.2. Modélisation Cas particulier de la résistance des matériaux En résistance des matériaux, la répartition des forces extérieures appliquées 4 la poutre conditionne les déformations locales et globales de celle-ci. On comprend bien par exemple que si une toiture supportant deux tonnes de neige de fagon uniformé- ment répartie (densité surfacique de force constante) résiste a cette charge, il est bien plus improbable qu'elle résiste de la méme fagon a une charge de deux tonnes localisée en son milieu ! Quand une charge répartie s’exerce sur une poutre, dont on cherche a calculer les contraintes ou les déformations, il n’est pas possible de considérer le torseur associé 4 cette charge et d’en prendre les éléments de réduction en un point quelconque. Notons cependant que dans étude statique préli naire au cours de laquelle la poutre est supposée indéformable. et qui conduit seulement 4 l'étude de Péquilibre de celle-ci, une charge répartie pourra continuer & se modéliser par un glisseur. BRIDE HYDRAULIQUE La figure 1.57 représente une bride hydraulique pour montage d’usinage. On donne la nomenclature de cet ensemble. Fig. 1.57a. 26 Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison x Fonction principale La bride permet d’exercer un effort de bridage sur une piéee P a usiner, ceci en vue de la rendre solidaire temporairement d'une table de machine- outil. L’organe moteur permettant d’assurer la force de bridage est un vérin hydraulique ; corps 1, piston 19, 4 rappel automatique par le ressort extension 20. Fonction secondaire Dans le but d’effectuer un changement rapide de la piéce P aprés usinage, espace autour de celle- ci peut étre dégagé par rotation de 90 degrés de la bride 12. Le pied de positionnement 9 et les deux trous réalisés 4 90 degrés dans Ja piéce 2 permet- tent d’assurer cette fonction. But de Vétude Analyser les différentes liaisons rencontrées dans ce mécanisme; schématiser celui-ci ct étudier quelques torseurs d'action mécanique de liaison. Hypotheses Certaines piéces ayant une fonction annexe ne “ sont pas prises en compte dans notre étude: 9, Fig. 1.57. 11... Rep | .Nb Désignation Matiére Observations iat Varin hydraulique (corps) Power Jacks-5000 daN i. 1 Semelle aya Rondelle plate MI0U Normalisée aed Vis CHC-M10-30 Normalisée Longueur réduite 4 12 Saal Chape 6 i Rondelle ressort ondulée Cribo-@ 18 ile) Rondeile plate Hors norme salt Eerou spécial MI8 Hors norme oe lee Pied de positionnement 1 | 1 Ressort cylindrique hélicoidal Vanel C-080-100-0320-A_ mf Vis CB-M6-20 Normalisée Longueur réduite 4 16 128 Bride 138 Pion 4] it Vis a téte hexagonale bombée Hors norme syd Ecrou Hm-14 Normalisé 16 | 2 ‘Anneau élastique 7102-18 Truare « E »-7102-18 ee ‘Axe 1 | 2 Rondelle plate Z18U ‘Normalisée io | 1 Piston de vérin 20 [1 Ressort de traction Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité On décide de regrouper en «classes d’équiva- fence » les piéces qui n'ont aucun mouvement relatif les unes par rapport aux autres. (Les piéces élastiques ne peuvent entres dans une telle classifi- cation.) On rencontre ainsi : Classe @ : (1, 2,3, 4) Classe B : (5, 7,8, 16, 17, 18) Classe y : (12, 13, 14, 15) Classe 8: (19) Classe P : (piéce a brider) QUESTION 1 Identifier les liaisons suivantes et donner dans le repére défini sur la figure 1.57 les degrés de liberté qu’elles permettent : (@-B); (@-8); B-y); (y-8); (y-P). Donner le schéma spacial du mécanisme. REPONSE Liaison (a ~ 8): liaison pivot d’axe (4, %); degré de liberté: R,. liaison pivot glissant d’axe GB, %); degrés de liberté: Ry T, Notons que si on admet, et c'est plausible, que le ressort 20 supprime 1a liberté en rotation alors (a —8) est une liaison glissiére d’axe (B, %). Liaison (a -8): Liaison (B ~ ): liaison pivot d'axe (C, 7); degré de liberté: R.. Liaison (y — 6): liaison ponctuelle de normale , X) 5 degrés de liberté: R, Ry, Ty, R., T.- Liaison (y — P: liaison ponctuelle de normale E, %)5 dogrés de liberté: R, Ry, Ty, Ra Ty Schématisation spaciale du mécanisme (fig. 1.58). Fig. 1.58. 28 Hypothése pour l’étude des liaisons Le plan (A, ¥, ¥) est un plan de symétrie, pour la géométrie des liaisons et pour les forces extérieu- res. QUESTION 2 La liaison (a adhérence. Ecrire en A le torseur d'action mécanique de liaison ; caractériser la résultante A(a — B ) et le moment M,(a — ). Ecrire en A et dans &(A, x, ¥, 7) les composantes algébriques de la résultante et du moment. Indiquer ensemble des points M(x, y,z) pour lesquels ia forme particuliére du torseur {B(a +B )} est conservée, —B) est supposée parfaite et sans REPONSE (a ~ 8 )est une liaison pivot sans adhérence d’axe (4, X) done, avec notre hypothése de symétrie : (6(« +B) = ier | iia +B) A(a +B) L2 M,(a ~ B) porté par (A, zy tels que Dans R(A, X, ¥, 2): (€la +B)} = X(a +B) 0 Y(a+B) 0 | a 0 N(a@ +B)) &5,7) 4 Soit M(x, y, 2) un point queleonque, effectuons la réduction du torseur {G(a@ +8 )} en Myla +B) = Myla +B) + oo +B). Soit : {B(a +8)} = X(a+B) 2¥(a +B) = {¥(a5B) alo avec T= N(a +B) —x¥(a +B) +yX(a +8). Pour que la forme particuliére écrite en (1) soit conservée, il faut et il suffit que quels que soient X(a +B) et ¥(@ +B) on ait z =0. La forme particuliése de {G(a + B)} est donc conservée pour tout point M appartenant au plan de symétrie (A, X, 9 Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison QUESTION 3 La liaison (a —6) peut étre considérée, nous Yavons vu a la question 1 comme une liaison slissire @axe (B, x). Supposons que cette liaison une liaison réelle avec frottement de facteur tang. Ecrire en B le torseur d'action mécanique de liaison ; caractériser 1a résultante B(a — 6) et le moment My(a — 6). Ecrire en B et dans &(B, X, ¥, 7) les. composantes algébriques de Ia résultante et du moment. Indiquer Vensemble des points M(x, yz) pour Tesquels la forme particuligre du torseur {B(a -6)} est conservée. REPONSE (@ ~6) est ume liaison glissiére réelle d’axe @, x). Done avec notre hypothése de symétrie et en fin de serrage : (6(a + 8)) = {ge} Myla +5) Bla +6)12 telsque |” 7 Mg(a — 6) porté par (B, 7) Dans &(B, x, y, 7) {6(a +6)} = X(a +5) 0 Y(a +5) 0 @Q 0 N(a@ +8)} 632) 8 Soit M(x, y, z) un point quelconque, effectuons la réduction du torseur {G(a@ +8)} en M. Myla » 8) = My(a +5) + MBn Bla +8) soit {Bla +5)} = X(a+6) 2z¥(a +6) = (¥(a+5) -2X¥(a +8) ulo T GI avec T =N(a-+8)-x¥(a +5) +yX(a +8) Pour que 1a forme particuliére écrite en (2) soit conservée, il faut et il suffit que quels que soient X(a +8) et ¥(a +8) on ait z =0. La forme particuligre de {6(a + 3)} est donc conservée pour tout point M appartenant au plan de symétrie (A, %, 7). QUESTION 4 La liaison (B — 7) est supposée parfaite et sans adhérence. Ecrire en C le torseur daction mécanique de liaison ; caractériser la résultante C(B + y ) et le moment M,(B + y ). Ecrire en C et dans &(C, ¥, ¥, Z) les composantes algébriques de a résultante et du moment. Indiquer Tensemble des points M(x, ¥,z) pour lesquels Ia forme particuligre du torseur {6B y)} est conservée, REPONSE (6 +7) est une liaison pivot sans adhérence daxe (C,#). Done avec notre hypothése de symétrie : (BB+) = eae c (M(B >) E(B ay) 12 tels que : M(B +7) =6 Dans R(C, ¥, ¥, 7): X(B+7) 0 {G(B >y)} = re | . B) clo Oj; aa Soit M(x, y,z) un point quelconque ; effectuons Ja réduction du torseur {G(6 + y)} en M: M(B +7) = Mc(B +7) + ME n E(B + 7) soit dans (%, ¥, 7) {G(B +7)} = X(B sy) 2¥(B >) Y¥(Boy) -zX(B>7) 0 -x¥(B +7) +yX(B +7). Pour que la forme particuliére écrite en (3) soit conservée il faut et il suffit que quels que soient XB, > yet ¥(B +7) onait: x =Oety=Oet z= La forme particuliére de {G(B8 + y)} n’est donc conservée qu’au seul point C. QUESTION 5 La liaison (6 — y) est supposée parfaite et sans adhérence. Ecrire en D le torseur d’action mécanique de liaison ; caractériser la résultante D(6 = y ) et le moment M,(6 + y )- 29 Modéli: Eerire en D et dans 8(D, X, ¥, Z) les composantes algébriques de la résultante et du moment. Indiquer ensemble des points M(x, ,2) pour lesquels Ia forme _particuliére torseur {8(5 + )} est conservée. REPONSE (6 ~ 7) est une liaison ponctuelle sans adhérence de normale (D, 2). Donc avec notre hypothése de symeétrie : (8(5 +7)} = eae ity(8 +7) Boy) 15 tdsque | : Mp6 +7) =6 lion, résistance des matériaux, notions d’élasticité Dans R(D, ¥, ¥, 7): X(5+7) 0 {B(5 +7)} = ( | a) lo oJ axa Soit M(x, y, z) un point quelconque ; effectuons la réduction du torseut {G(5 + y)} en M: Mb +7) = My(8 + 7) + MB D(5 + 7) {6(5 +7)} = X(6 +7) 0 ~2X(6 +7) ; a WX(B >) |. 32) Pour que la forme particuliére écrite en (4) soit conservée il faut et il suffit que quel que soit X(5 + 7) on ait: y =O et 2=0. La forme particuliére de (6(5 + ae est done conservée en tout point M« (D, ). EXERCICES AVEC REPONSES (1) Manchon de dilatation Fonction ‘Transmettre une certaine puissance entre deux arbres en prolongement en laissant une possibilité de déplacement relatif axial pour compenser Ja dilatation (fig. 1.59). Fig. 1.59. ‘Réalisation Le plateau 1 posséde deux crabots et se trouve en liaison encastrement avec l'arbre 2. Le plateau 3 posséde deux crabots et se trouve en liaison encastrement avec Y'arbre 4. La douille 5 a pour réle d’assurer la coaxialité des deux arbres et s¢ trouve emmanchée 4 force dans un alésage du plateau 1, Hypothése Le plan (A, %, 3) est un plan de symétrie pour les formes des piéces 1, 3 et 5, mais pas pour les forces qui leur sont appliquées. Les liaisons étudiées sont parfaites et sans adhérence. QUESTIONS 1° Etudier Ia liaison 1-3, ‘Analyser les degrés de liberté. Nature de Ia liaison. pression du torseur {(1-+3)} en A dans RA, % J, 2). 2° Etudier Ia liaison mécanique élémentaire 5-3, ‘Analyser les degrés de lberté. Nature de Ia liaison, Expression du torseur {6(5-+3)} en A dans BA, % J, 2). REPONSES 1° (1-3): glissiére daxe (4, %) 0 Ld. +3) {BL +3)) = fas Mi +3) 4(z043) Nd53)fasn Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison 2° (5-3): Pivot glissant d’axe (4, %) 0 0 {B(S43)} = {¥(543) M(S43) : 4 (2643) NG6+3)J arn [2] Porte-balais pour moteur 4 courant continu La figure 1.60 représente un porte balais utilisé sur un moteur électrique 4 courant continu équipant certaines locomotives de la SNCF. Les balais 2 en graphite sont maintenus au contact du collecteur 9 par un systéme de basculeur 4 et la pression de contact est assurée par I'intermédiaire d'un ressort § et d'une lame élastique 8. Les balais 2 sont fractionnés en vue d’assurer un contact balai-collecteur satisfaisant ; ils ont une section droite rectangulaire. Bypothases La liaison balais 2-collecteur 9 est modélisée par une liaison plane réelle de normale (4, 2). La liaison balais 2-lame élastique 8 est modélisée par une liaison pivot glissant parfaite sans adhérence d'axe (2). Le plan (4, %, #) est un plan de symétrie pour toutes les liaisons et pour toutes les forces appliquées. QUESTIONS 1° Pour chacune des liaisons suivantes : (3)3 @3); 9): GT); G4) définir les degrés de liberté et Ia nature de Ia linison. 2° Schématiser le mécanisme en utilisant Ia représenta- tion plane normalisée. 3° La liaison (3-2) est réelle, avec adhérence ; définir en ‘A et dans (A, x ¥, 2) les composantes des éléments de réduction du torseur {%(3+2)}, dans Phypothése od : V(A€ 2). <0. REPONSES 1 (1-3) (2:3) (2-9) G7) G4): x {(3-+2)} = Liberté nulle : liaison Liberté T, : glissigre d'axe (A. 3. Liberté Ri, Ty T, Liberté Rr: Pivot d Liberté R, : Pivot d'axe (B. 2) X(3+2) 0 ¥G+2) 0 0 es [3] Joint de cardan-glaenzer spicer Un joint de cardan réalise une double articulation cylindrique 4 axes concourants et perpendiculaires (fig. 1.61) Les pigces 1 et 3 ont sensiblement la méme forme: (chape). La piéce 2 est appelée croisillon et comporte essentielle- ment quatre portées cylindriques 4 90 degrés équipées de cages a aiguilles. Hypothases Le repére Ry(O, %» Jy 2) est lié au croisillon 2. La liaison 1-2 est une liaison pivot d’axe (0, %). La liaison 2-3 est une liaison pivot d’axe (0, j; Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité ; eh ACA i il RY i J Zz! es S 2 1 t ° Q _ 4 i” A i yey Fig. 1.61. QUESTIONS 4 y Plateau rt 1° Etudier Ia liaison 1-3 et indiquer pour celle-ci : doutt ae — Nes degrés de liberté, lag nature de la liaison, Donner le schéma spacial normalisé de la liaison 1-3. 7 5 Dooney ‘eke spl somo Gu mtatne Ge romptisoge constitué par les liaisons (1-2) et (2-3). a REPONSE Iv Ry et Ry: Liaison sphérique 4 doiet. 4) Machine de Conditionnement La figure 1.62 représente une partie d’une machine de conditionnement de produit liquide. Cette partie concerne la chaine cinématique dont I'effecteur est le piateau support d’outillage de remplissage et de bou- | chage 8. L 290 Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison Cette chaine cinématique comprend essentiellement : — Un réducteur, entrainé par un moteur, (non repré- senté) qui provoque la rotation de l'arbre 1. Cet arbre 1 est en liaison pivot d’axe (O, %) avec le bati 0. — Sur arbre 1, un exentrique 2 est en liaison encastre- ment par V'intermédiaire de la clavette 9. Lrexcentricité est ¢ = OA. — Une bielle 3 (fig. 1.63) est en liaison pivot d’axe (B, %) avec arbre 4 porte-plateau et également en liaison pivot glissant d’axe (A, %) avec lexcentrique 2, Fig. 1.63. — Larbre porte plateau 4 est en liaison pivot glissant axe (C, 5) avec la piéce 5 en liaison encastrement avec Ie bati O. On obtient ainsi depuis 'arbre de sortie du réducteur la transformation du mouvement circulaire uniforme de 1 en mouvement de translation rectiligne alternatif du plateau 8. La figure 1.63 représente la coupe du dispositif par son plan de symétrie vertical (O, 3, 3) Le plan (0, 5, 2) est également un plan de symétrie pour les forces extéricures appliquées. Données numériques : e=O0A=2mm; R= AB=47,3mm Masse a soulever : flacons +8 +4: m= 4kg. Le centre de gravité de cette masse est défini par BG = 158 mm. On prendra g = 10 m/s’. ‘On donne dans la position de la figure 1.63 : 0 = 30" et BC = 90mm Le mouvement est lent et on pourra négliger les effets de Tinertie. QUESTIONS T’ Donner une représentation spa mécanisme en indiquant clairement : — Le repére de définition des Uaisons (O, %, 7, 2). — Les pices principales : 0, 1, 2, 3, 4. — Les centres de liaisons : O, A, B,C. 2° On définit le paramétre 6 = (Z, Z) et on étudie Ia liaison parfaite sans adhérence (2-3). Donner dans 2(O, x, ¥, 2) les composantes des éléments de réduction en A puis en O du torseur (2 -+3)}. 3 On étudie Ia lisison parfaite sans adhérence (3-4). Donner dans &(O, x, 7, 2) les composantes des éléments de réduction en B puis en O du torseur {6(3-+4)}. normalise du 4° On étudie Ia Tisison parfaite sans adhérence (0-4). Donner dans %(O, %, ¥, 2) les composantes des éléments de réduetion en C puis en B du torseur {%(0 + 4)). 5° Dans le but de calculer, pour position de la figure 1.63, c’est-a-dire pour @ = 30°, le couple fourni par l'arbre moteur 1, on étudiera successivement : — Véquilibre strict du systéme {flacons +844}; — Véquilibre strict de 3 ; Calculer Mj,(2 +3), puis Mo,(1 + 2). REPONSES 0 0 2 {B(2+3)} = fre» °} 4 (2243) 0) azn {6(243)} = ( oo’) ¥(2+3) 0 . o[z2+3) 0 ann 0 0 3 (CG+4)} = ress oh a ann 2344) 0 0 54,3 Z(3 + 4) {BG+4)} = 1¥G+4) 0 | : o|zG+4) 0 aan 0 L(O+4) 4 (60044)} = 40 0 c(z@+4) 0 hoon {6(044)} = 0 L(O+4) +90 Z(0 +4) 0 oO ‘ »|ZO@+4) 0 BR 5° Mo,(2 + 3) = Mo,(1 + 2) = - 955,7(N mm). 33 1.1. DEFINITION (fg. 2.1) g Le moment statique W(O, x) de la surface plane (S) par rapport axe (O, X) de son plan est défini par la relatio fowl o s woo, ¥) Le moment statique de (S) par rapport a axe (O, ¥) s*écrit alors : WO, 3) = fe : Unités : longueur en métres, surface en metres carrés, W(O, ¥) en métres cubes. Nota : Le moment statique peut étre positif, négatif ou nul. 1.2. PROPRIETE DU CENTRE DE SURFACE G DE (S) (ig. 2.2) D'aprés la définition du centre de surface, on peut écrire: [] Ox a- 00s axes principaux ci d’une section En projection sur (O, %) on obtient : [[ponves= wo. |) s En projection sur (O, j) on obtient : { xds = xq S= WO, F) Ns 2.1. DEFINITION (fg. 2.3) Le moment quadratique 1(O, %) de la surface plane (S) par rapport 4 P'axe (O, X) de son plan est défini par Ia relation : 10,9 | yds i) s Le moment quadratique de (S) par rapport a axe (O, 3) stécrit : [| x Ns Unités : longueur en métres, surface en metres carrés, 1(O, X) en (m’), Nota: Un moment quadratique est toujours positif. 100, 2.2. PROPRIETE (fic. 23) ‘Le moment quadratique I(O, ¥) de la surface (S) par rapport & Paxe (O, x) de son plan est égal au moment quadratique I(G, x) de (S) par rapport | i Paxe (G, X) augmenté du produit de Paire de la | surface par le carré de la distance des axes 1(O, %) =1(G,%)+Sd |.) On peut écrire de méme : I(O, ¥) = 1(G, 3) + Sa? PLANE oe RAPPORT A UN POINT DE SON PLAN 3.1. DEFINITION (fe. 2.4) Le moment quadratique polaire J, de la surface plane (S) par rapport au point O de son plan est défini par la relation : Iy= flere : qa Unités : longueur en (m), surface en (m*), Jy en (m‘). Fig. 2.4. Axes principaux d'une section Not positif. Le moment quadratique d’une surface plane (S) par rapport 4 un axe (O, 2) perpendiculaire a son plan est égal au moment quadratique polaire de (S) par rapport au point O oi laxe coupe le plan. Un moment quadratique polaire est toujours 3.2. PROPRIETE Le moment quadratique polaire dune surface plane (S) par rapport & un point de son plan est égal a la somme des moments quadratiques par rapport 4 deux axes rectangulaires de son plan passant par ce point 1(0,%)+1(O,¥) | + @ 4. moments auapratiques A CONNAITRE (0 est en G) lox Tor Jo bh? ee - aa Dr eth) @ 2 = 12 12 6 xd* nd* nd* oF a 3 ® (ps as) | Z~t—a) | Zee ger -“) | go-ay yo a) Nota: Tous les constructeurs de profilés donnent les moments quadratiques des sections de ceux-ci dans leurs catalogues. L’unité employée est généralement le em‘ 35 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité 5. moment proouir 1(0, x 7) DE LA SURFACE PLANE (S) PAR RAPPORT AUX AXES (O, %) ET (0, ¥) DE SON PLAN 5.1. DEFINITION (ji. 2.3) Le moment produit 1(O, x, 7) de la surface plane _ (S) par rapport aux axes (O, %) et (O, 7) de son plan est défini par la relation : F 1(0,%, 7)= I xyds w@ s Unit en (m‘). longueur en (m), surface en (m2), 1(O, X. F?) 5.2. CAS PARTICULIER (fig. 2.5) Si les axes (O, ¥) et (O, #) sont orthogonaux et si Pun d’eux est axe de symétrie de (S), on obtient alors Fig. 2.5. 5.3. PROPRIETE (fic. 2.6) On considére 1a surface plane (S) et les axes (O, ¥, 3) et (G,%,,¥,) de son plan tels que X,=Xet y=. On peut écrire que: OM = OG + GM Pol: xx tm et V=VG ti (0, %, 3) = I Ge + x)O6 + yd ds s (0, %, 7) = I vo reds + | XG yi ds s s ee ee sree J, avec f. Xo Ve ds = XG Ve [[o-s205 I, sonide=e ff yids =0 carGe (G, jy) f nvadr= ve ff xds=0 carGe (G, %) s s [J 24-1. 8.70 : dou 1(O, %, 9) = WG, Xi 1) + $6 Yo» ° x Fig. 2.6. g Le moment produit 1(O, X, 7) de 1a surface plane + (S) par rapport au repére (0, %, 7) de son plan est égal au moment produit 1(G, X, ¥) de la surface plane (S) par rapport au repére (G, ¥, 7) de son plan augmenté du produit de aire S de la surface par les coordonnées de son centre de surface G 1(O, %, ¥) =1(G, ¥, 9) + Sxeyg |. @ 5.4. CONSEQUENCE (jc. 2.7) Siles axes (G, X) et (G, 7) sont situés dans le plan de la surface plane (S) et sont orthogonaux et si 'un des axes est axe de symétrie de (S), le moment produit 1(O, %, 9) a pour valeur : 1(0, 8, ¥) =Sxg yg |- @) Fig. 2.7 On considére une surface plane (S) et deux systémes daxes (O, x, ¥) et (O, X, Y) de son plan tels que (fig. 2.8) : Yae. Supposons que les moments quadratiques /(O, ¥) et 1(O, ¥) et le moment produit 7(O, X, ¥) soient connus. : | On se propose de déterminer 1(0, ¥), 1(0, ¥) et 2%) Par définition on peut écrire que : (0, X) = ff Yds; 1(0, Py = fi X?ds; s s 1(0, X, n-[] XY ds. s Ecrivons les relations de changement de base F=cosp¥-sing¥ et F=sing¥+cosey OM =x%+ yy = XX 4 YY OM = x(cos ¢¥ — sin 9 F) + y(sin pX +cos @¥) = XX + Y¥ dou X=xcosg+ysing et Y=ycosg—xsing. Le moment quadratique 1(O, ¥) s‘écrit : 1(0, »={] (cos ¢ — xsin p )? ds s 1(0, X) = jf y'cos? p ds + f x?sin? g ds s s ~ [[ 2750 ¢ 0089 as s Axes principaux d'une section 1(0, ¥) = 1(0, %) cos? p + 1(O, §) sin? e -@) -1(0, %, 3) sin2 9 En fonction de langle 2 ¢ on obtient : 1(0, 2) + 1(O, ¥) 2 _ MC ee -1(0, %, F)sin2 9 1(0, X) = cos2e |. Q) Le moment quadratique 1(O, ¥) s’écrit 1(0, ¥) = I (xcos ¢ +ysin 9? ds s 1(0, ¥) = ff x cos? g ds + f y? sin? g ds s s + f 2xy sin @ cos g ds s 1(O, ¥) = 1(0, ¥) cos? + 1(O, ¥) sin? @ ae -@ +1 (0, %, 9) sin2e En fonction de l'angle 2 ¢ on obtient : 10, #) = LO40.5) _ 10,3) ~ 100, 3) 2 +1(O, 2,3) sin2 9 cos2ge |. @ Le moment produit (0, ¥, ¥) s’écrit 1(0, ¥, ¥) : f Cone pate) Gee ade s 1(0, ¥, ¥) = f xy cos g ds — f xy sin’ p ds s s + [[ psn e cos» as s = [f Psi © cos a. iS En fonction de l'angle 2 ¢ on obtient ; 1(O, 2) - 1(0, 3) 2 +1(0, 2,9) cos2¢. 1(0, ¥, ¥#) = Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité Regroupons les résultats précédents sous la forme la plus utilisée : to soy a ee DOD cos 26 -1(0, %, 3) sin2@ @ 10, Fy = MOTO) TOD) NOD) 53.9 4 1(0, %, F)sin2¢ @ 10, X, ¥) = DATO) sin g 4+1(0, 2,7) cos2.@ ©) Soient (O, x, 7) et (0, ¥, ¥) deux systémes d’axes concourants situés dans le pian de la surface plane (S) et tels que (3, ¥) = y (fig. 2.19). Nous avons vu (relations (2) et (4) paragraphe 6) que 1(O, X) et (0, ¥) varient en fonction de angle ¢. Les valeurs extrémes Zug, et Imin Sot obtenues pout : aro, X) : a(O, ¥) a ae A partir de la relation (2) paragraphe 6 on obtient : a1(0, X) Ie = 7 UO, 8) ~1(0, FY] sin 2 @ -21(0, %, 3) cos2e =0 =21(0, 3,3) fee nee w 1(0, ¥) —1(0, ¥) La relation (1) définit deux valeurs de g: 9; et atk. ar(0, ¥) A partir de la relation =0 on obtient la méme relation (1). _ Il existe donc deux axes rectangulaires (O, X) et (O, ¥) passant par O pour lesquels le moment quadratique de (S) est maximal pour l'un et minimal pour l'autre. 7.1. DEFINITIONS Les deux axes rectangulaires passant par O et E situés dans le plan de la surface plane (5) pour Jesquels le moment quadratique de (S) est maximal pour Pun et minimal pour autre sont appelés axes principaux en O de a surface (5). Les axes principaux au centre de surface G de (S) sont appelés axes centraux. 38 7.2, PROPRIETE Si (O, ¥) et (O, ¥) sont les axes principaux en O de Ja surface plane (S), la relation (1) du paragraphe 7 est vérifiée ; dans ce cas la relation de définition du moment produit /(O, ¥, ¥) (relation (5) du paragra- phe 6) permet d’éctire que : 1(O, X,Y) =0. Réciproquement, si 1(0, ¥, ¥) = 0, les axes (0, ¥) et (O, ¥) sont axes principaux de (S), dow te théoréme : Les axes rectangulaires (O, X) et (O, Y) situés dans le plan de la surface plane (S) sont les axes principaux en O si et seulement si le moment produit 1(O, X, ¥) est nul 1(0, X, ¥) = 0 = (0, X) et (0, ¥) sont les axes principaux en O. Dans le repere (O, ¥, ¥), en remplagant dans la relation (2) paragraphe 6, I(O, %, j}) par sa valeur définie par la relation (1) paragraphe 7 on obtient : 10, % = 12 ee) 3) + LOD HOD oosrg 4 228] soit 10, %) 12 Dae, BY 1(0, %)- 1(0, ¥) te colle Exprimons cos 2 en fonction de 1(O, X), 1(O, #) et 10, %, 3): La relation (1) paragraphe 7 s'écrit i 41(0, %,F UO, x tan’2 On peut écrire que 1 1+tan?2¢ 1 41(0, %, 5 {1(0, 2) - 10, FP cos*2 gp = 1+ UO, %) - 10, ¥)P cos?2 g = [1(0, %) - 1(0, ¥)P + 41(0, ¥, ¥P dou ee + UO, ¥) -1(0, IY) (100, ¥) - 100, YP +4100, ; En portant chacune des deux valeurs possibles de cos 2 g dans l’expression de 1(O, X) déterminée ci- dessus on obtient les formules encadrées ci-dessous. Nota: On retrouve les mémes valeurs a partir de 10, ¥) 1(O, %) + 1(0, 2 7 10, DANO. BD coo UO, #)-1(0, VU, 2) - 10, PP +41(0, % #Y. 2 Pp )P+47(0, % ¥P W 1 cas On connait 1(O, X), 1(O, ¥) et 1(O, %, ¥) Pune section (S) par rapport aux axes rectangulaires (O, % F) et on recherche les directions principales (O, X) et (O, ¥) ainsi que Ipay €t nin COPreSpon- dants. ae 1O.x) |! -H(O,xy) Fig. 2.9. Dans le repére (0, %, 37) portons en abscisse les moments quadratiques et en ordonnées les moments produits changés de signe (fig. 2.9). Sur Vaxe (O, 2) construisons : OF =1(0, x) OE = 1(0, 7) oe) (J est le milieu de HE). On obtient alors : gH = 1 anaes 2», Parallélement 4 (O, j*) construisons le point A tel que: HA = -1(0, %, 3). ‘Nous remarquons alors que (fig. 2.9) : 1(0, %, ¥) (0, ¥)-1(0, ¥) tan (JH, JA) = = Dvaprés Ia relation (1) paragraphe 7 on en déduit que: (JH, Ta) =2¢, | avec (Ox OX =¢). Construisons le cercle de centre J et de rayon R=JA. Ce cercle est appelé cercle de MBhr. Soient C et D les intersections du cercle de Mohr avec Paxe (0, %) tels que OD > OC. 39 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité On remarque alors que : R= Vit + HA? = 3 (0, £)+1(0, 3 OC =OF-R= 7 Diaprés les relations (1) paragraphe 8, on en déduit que: = OD et nin = Sur le cercle de Mohr Vangle 2g, est défini par: avec (OX, OX) = ¢,, (Git, TA) =2¢, dou les directions principales : (0%, OY) = @,+7. (0%,0X)=9, et 5 NOx) y (Oxy) >» pee ) Oxy) Fig. 2.10. Lrangle ¢ est orienté : Le sens positif sur le cercle de Mohr est défini par (OX, Oj) = _ [1(0, #) - 10, ¥)P +41(0, %, ¥* OD = OF+R= AEC 5 VINO, 8-110, IP +410, BFF Vv (0, 3) —1(0, HYP +4100, BF x FY. La_ figure 2.10 représente le caso I(O, ¥) > 1(O, 2). Sur cette figure on note : OR, TA) = JE, TB) =2). 2° cas Dans une section (5) on connait les directions principales (O, X, ¥) ainsi que I(O, X) = Ing, et 1(O, ¥) = Ipig et on recherche pour les axes (O, %, 7) définis par vse les valeurs de /(O, ¥), I(O, ¥) et I(O, Xx, ¥). Nota: Ce deuxiéme cas se rencontre lorsque Pun des axes (0, ¥) ou (0, ¥) est axe de symétrie de la section, Les relations (2), (4) et (5) du paragraphe 6 permet- tent d’exprimer /(O, ¥), 1(O, ¥) et (0, X,¥) a condition de: ~— permuter la désignation des axes: ¥o4¥ et Jo; — décrire que (¥, 2) = @ — décrire que 1(0, ¥, ¥) On obtient : 110, 2) oO BHO A 109-107), =. 10, ¥)+1(0, ¥) 1(0, X)-1(0, ¥ 1(0, 3) = eee °Q (0, %) 110.7) (Ce) Soe ) Sur l'axe (O, ¥) construisons (fig. 2.11) OD =1(0, ¥) = Inu OC =1(0, ¥) = Tain 1(0, ¥) + 1(0, ¥) oe (Vest le milieu de CD). oF Fig. 2.11. Construisons le cercle de centre J et de rayon 1(0, X) -1(0, ¥) Boge fies LCT e) & 2 Ce cercle est le cercle de Mohr. Construisons le point A(x) sur le cercle de Mohr tel que: (CB, CA) = 9 Soit H la projection orthogonale de A sur (0, ¥). Soit E le symétrique de H par rapport a J. Sur la figure 2.1] on remarque que : JH = Roos29 1(0, ¥)- 10, ¥) Se co 5 s2e OH = 0J+JH 1(0, ¥)+1(0, ¥) ees 1(0, ¥) = 1(0, ¥) ee cos 2 @ OE =07+JE 1(0, ¥)+1(0, ¥) z _10, 2) - 100, a HA = Rsin2¢ 1(0, ¥)-1(0, ¥) a sin 2 @. Axes principaux d'une section D’aprés les relations (1), (2) et (3) paragraphe 9 on en déduit que : 1(O, %) = OF, 1(O, ¥) = OF, 1(O, %, ) = HA. La figure 2.12 représente la section d'une corniére. On se propose de déterminer la position des axes principaux et la valeur des moments quadratiques maximal et minimal relatifs 4 cette section. oO QUESTION 1 Déterminer le centre de surface G de Ia section S. Fig. 2.12. REPONSE On peut décomposer ta section S en deux surfaces Set Sy: S, = 140 x 20 = 2 800 mm? S, = 60x20 = 1200 mm? S-=5S,+S, =4000mm’. Les coordonnées de G, et G, dans (O, %, 7) sont: Le centre de surface G de S est défini par la relation OG 8 = %,, 0G, 5,. Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité En projection sur x on obtient : Xo, Si + X02 Sz _ 10 x 2 800 + 50 x 1200 ee xg = 2mm. En projection sur y on obtient : _ Pa Si + ¥orS2 _ 70 x 2800 +10 x 1200 Ye = ¥ a On Jo= Stmm. QUESTION 2 Pour 1a section ($) déterminer les moments quadratiques KG, % et CG, F) et le moment produit 1(G, % ¥). REPONSE On désigne par /,(G, %) et 1,(G, %) les moments quadrati- ques de S, et S; par rapport 4 axe (G, %). On peut écrire que: IG, 8) = 1G, 8) + 1G, ®. La relation (2) paragraphe 2 permet d’écrire IMG, 8) = 1G, 8) + S,a3 IMG, 8) xe +2800 x (10 — 527° 1\G, 3) = $480 533,3 mmé 1G, = & xe 1200 x (52 — 10)? IAG, 3) = 2156 800 mm* HG, 2) WG, D= 5.480 533,3 + 2156 800 637 333,3 mm *. De la méme fagon on définit 1G, 3) TG. 3) + LAG, 3) + La relation (2) paragraphe 2 permet décrire : IAG, 5) = 1 (Gy 3) +S, at . 1G, 5) eae + 2800 x (22 ~ 10) 1G, §) = 496 533,3 mm* 2 1G, 5) = 72 1 200 x (50 - 229" 1(G, 3) = 4300 800 mm* fou: HG, 3) WG, I) = 965 333,3 + 1 300 800 797 333,3 mm *. On désigne par 7)(G, % 5) et 11(G, % #) les moments produits de S, et S, par rapport aux axes (G, ¥, §). On peut écrire que UG, 3 5) = 1G, % 5) + AG, % 3) a> La relation (2) paragraphe 5 permet d’écrire NG, % 5) = 1G % I) + 8, Xe, Ye, 1,(G, % 3) = 0 + 2 800(10 ~ 22)(70 — 52) 1,(G, %, 3) = ~ 604 800 mm* IG, 8, 3) = LG» 8, 3) + 3X05 V0 1G, + 1 200(50 — 22)¢10 — 52) IAG, 3%, 3) = — 1.411 200 mm* fou: 1(G, %, 3) = — 604 800 — 1.411 200 1G, % 3) = — 2.016000 mm*. QUESTION 3 Déterminer par Ia méthode algébrique 1a position des axes Principaux au centre de surface G de Ia section (S) et la valeur des moments quadratiques maximal et mi pondants. REPONSE Les directions principales au centre de surface G de la section (S) sont définies 4 partir de la relation (1) paragra- phe 7, d’ou: tan2 gp = 2G ED 1G 9-1. 3) __=2(~2016 000) eee oriss= oss dou: % X) = 17,31" et ¢, = (% ¥) = 107,31" id Les moments quadratiques maximal et minimal au centre de surface G de la section (S) sont définis par les relations (1) paragraphe 8, Pou: _ UG, %) + 1G, §) max > SUG 9-16, PHATE, BF I + On obtient : Igy, = 8265 664.7 mm* UG, 3) + 1G, 5) z -£ JUG DTG, PHANG RIP. Taig = 1169 001,9 mm*, QUESTION 4 Déterminer par la méthode graphique de Méhr Ia position des axes principaux au centre de surface G de la section (S) et Ia valeur des moments quadratiques maximal et minimal correspondants. REPONSE Dans le repére (G, %, #) et en fonction de léchelle choisie sur l'axe (G, %) on porte (fig. 2.13) : On obtient GH = 1(G, %) = 7637 333 mm* GE = 1G, 3) = 1797333 mm! Fig. 2.13. Axes principaux d'une section On note J Je miticu de EH. Parallélement 4 (G, 3) on porte: HA = -1(G, %, §) = 2016 000 mm* On trace le cercle de Mohr de centre J et de rayon JA. Ce cercle coupe axe (G, #) en C et D. On trace CA et on mesure (CD, CA) = 9, ~ 175° ‘On construit (G, X) paralléle 4 CA puis (G, ¥) tel que H=2 HEN=F Sur Paxe (G, 2) on mesure : GD = Igy, ~ 8:28.10 § tom 4 GE = Ty, ~ 118.106 mms. EXERCICES AVEC REPONSES [1] te figure 2.14 représente la modélisation de la section d'une cornitre 60 x 60 x6 NF A45-009, QUESTIONS 1° Déterminer les coordonnées, dans le repére (O, % ¥), du centre de surface G de Ia section, 2° Déterminer les moments quadratiques 1(G, %), A(G, ¥) et le moment produit 1(G, ¥, 7). 3 Déterminer par Ia méthode algébrique Ia position des correspondants. 4° Déterminer par la méthode graphique de Mohr la position des axes principaux au centre de surface G de Ia section et la valeur des moments quadratiques ‘maximal et minimal correspondants. REPONSES Vo xg = 17,21 mm; yg = 17,21 mm 2 1(G, ) = 233 285,68 mm* 1(G, 5) = 233 285,68 mm’; 1G, % 3) = — 138 126,32 mm‘, Fe = BN =45 3 = & Y= 135. Tmo = 1G, X) Trin = 1G, ¥) 371 412 mm*; 95 159,36 mm* [2] ia figure 2.15 représente la modélisation de la section d'une corniére 90 x 70x 8 NF Ad5-009. QUESTIONS 1° Déterminer les coordonnées, dans le repére (O, % ¥), du centre de surface G de la section. 43 Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité 2° Déterminer les moments quadratiques1(G, %), 1(G, §) et le moment produit 1(G, % j). 3° Determiner par la méthode slgébrique la position des ‘axes principaux au centre de surface G de \a section et Ia valeur des moments quadratiques maximal et minimal correspondants. 4° Déterminer par Ia méthode graphique de Mihr Ia position des axes principaux au centre de surface G de Ia section et Ia valeur des moments quadratiques ‘maximal et minimal correspondants. REPONSES 1 xg = 18,276 mm 5 yg = 28,276 mm. 2 -1(G, %) = 982 328,49 mm*; 1(G, §) = 522 488,49 mm‘; 1G, %, 3) = — 421 436,84 m4 3 (% ¥) = @, = 30,69 ; (x, 1) = 9 = 120,69" ; 1G, ©) = Tuy = 1 232 483,7 mm‘ ; UG, 9) = Tig = 272 333,27 mm* Bla figure 2.16 représente un profilé d’aluminium de secl ion droite (S)., O est le centre de symétrie de (5). Les cotes sont exprimées en millimétre. QUESTIONS 1° Déterminer les moments quadratiques 1(O, 3) et 1(O, ¥) et le moment produit 1(O, % ¥) de la section droite (S). Déterminer Ia position du centre de surface G de (s). 2 Déterminer par Ia méthode algébrique la position des axes principaux au centre de surface G de Ia section droite (S) et la valeur des moments quadratiques maximal ‘et minimal correspondants. 3° Déterminer par Ia méthode graphique de Mohr la Position des axes principaux au centre de surface G de Ia section droite (S) et Ia valeur des moments quadratiques maximal et minimal correspondants. REPONSES 1° 1(O, 3) = 9 698 130 mm‘; 10, Ko, ¥) = 3 628 672,5 mm* 3) = 4517 640 mm*, Le centre de surface G est situé au centre de symétrie O de (5). 2 (GE, GX) = — 28,06 degrés ; (Gz, GY) = 61,94 degrés. WG, X) = Iggy = 12.105 703 men’ ; TG, Y) = Tying = 4 221099,5 mm’, [a] figure 2.17 représente la section droite (S) d'un Be rate, QUESTIONS 1° Déterminer le repére (O, %, 7) les coordonnées du centre de surface G de la section (S). 2 Déterminer es moments quadratiques 1(G, 3), I(G, ¥) et le moment produit 1(G, % ¥). 3° Déterminer par la méthode algébrique Ja position des axes principaux au centre de surface G de (S) et la valeur des moments quadratiques maximal et minimal corres- pondants, 4 Déterminer par In méthode graphique de Mohr Ia position des axes principaux au centre de surface G de (S) et la valeur des moments quadratiques maximal et minimal correspondants. REPONSES Ir xq = 29,885 mm; yg = 26,552 mm. 2 -1(G, %) = 1042 347.8 mm*; 1(G, 3) = 1310 827,8 mm‘; 1G, % 3) = ~ 938. 270,83 mm‘, 3 (%X) =e =- 38s (WN) = gy = 52 1G, X) = Ipaq = 621 830,32 mmé ; WG, ¥) = Tpyyy = 1.731: 345,3 mm’ 44 notion de contrainte co loi de Hooke Un systéme matériel est une quantité de matiére, homogéne ou non, dont la masse reste constante pendant son étude ; i! peut donc, de facon conventionnelle, étre constitué par une portion de solide. Dans un solide, il est nécessaire d’admettre !’existence d’un systéme de forces internes de cohésion ; actions intermolécu- faires, qui permettent entre autres a celui-ci de conserver sa forme propre. En résistance des matériaux, nous serons amenés trés souvent a effectuer une coupure fictive d’un solide donné (E) par un plan (P) (fig. 3.2). Ce pian divise le solide en deux parties et on peut par exemple considérer comme systéme matériel la partie (E,) de (E). ue SLeMeNTs DE jRepuction DES EFFORTS COHESION DANS UNE SECTION DROITE 1.1. DEFINITIONS. REPERAGE DE LA COUPURE Considérons une poutre (E) et rappelons les principa- les définitions qui concernent celle-ci ‘On appelle poutre (fig. 3.1) un sotide engendré par une surface plane (S) dont le centre de surface G décrit une courbe plane appelée ligne moyenne. Fibre ou “A moyenne Section droite. — La ligne moyenne est droite ou son rayon de courbure est grand par rapport aux dimensions de la section. — La section droite (S) de centre de surface G est constante ou varie progressivement. — La poutre a une grande longueur par rapport aux dimensions transversales. Fig. 3.1. La poutre posséde un plan de symétrie. — Les points disposés de fagon identique sur les sections droites jouissent de certaines propriétés communes ; on dit qu’ils appartiennent A des fibres. — La ligne moyenne ou fibre moyenne posséde des propriétés particuliéres. Supposons provisoirement que la poutre (£) ait une ligne moyenne droite (fig. 3.2). Yo er © e) ' 1 A ~ — Ro) 5|G-----4 --7 (Ro) , Sp X 20 Fig. 3.2. Soit Ro(A, Xo Ho Zp) um repére lié a la poutre, Ce repére est choisi tel que (A, ¥9) soit porté par la ligne moyenne. Ce repére (Ro) appelé repére de position est utilis — pour l'étude de équilibre de (£) et fa détermina- tion des actions mécaniques extérieures qu’elle sup- porte ; — pour repérer la section droite (S) de (E) dans laquelle nous analyserons les contraintes. Dans (Ro): AG = x. %,. 45 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité Notons également que: (£) désigne la poutre, (E) désigne le milieu extérieur a la poutre, c’est-d- dire essentiellement es piéces mécaniques de liaison, de celle-ci avec le reste du mécanisme. La coupure fictive par le plan (P) qui définit la section (S) de centre de surface G, partage la poutre {E) en deux troncons (E\) et (£). On convient de déplacer le plan de coupure (P) d'une extrémité a autre de la poutre et toujours dans le méme sens. I en résulte que le volume d’un des troncons augmente et que celui de lautre diminue. ‘On appellera (E,) Je troncon dont le yolume croit. 1.2. ETUDE DE L’EQUILIBRE DE LA POUTRE (&) (E) est soumise en général a: — des actions & distance ; ex. : son poids ; — des actions de contact ; ex. : actions mécaniques des liaisons avec le milieu extérieur. L'ensemble des actions mécaniques de (Z) sur (E), qu'il s‘agisse de forces concentrées ou réparties, ponetuelles, linéiques ou surfaciques sera désigné par: : Torseur des forces extérieures de (E) sur (E) et noté: {8(E> )} . ‘équilibre de (E) se traduira done par: {8 — E)} @ En tout point, et en particulier en A, origine de (Rp), la relation (1) entraine que : = . Q) M,(E +E) =6 | RE+E) =6 ot: R(E+E) désigne la résultante des actions mécaniques extérieures de (E) + (E) et M,(E + E) désigne le moment résultant en A des actions mécani- ques extérieures de (E) + (E). 1.3. ETUDE DE L’EQUILIBRE DU TRONGON (E,) (fig. 3.3) Le trongon (£,) de la poutre (£) est soumis 4 un systéme de forces extérieures qui comprend : — les actions mécaniques du miliew extérieur (E) sur (E,), par exemple: pesanteur, actions de liaison, 46 ete. Notons {B(E— E,)} le torseur associé & ces actions ; —les actions mécaniques que (E,) exerce sur (E,) 4 travers la section (S). Ces actions mécaniques, inconnues a priori, sont des forces, extérieures pour (E,), mais intérieures pour la poutre (E). La connais- sance de oes forces de cohésion et leur répartition & travers (S) constituent l'un des buts poursuivis en résistance des matériaux. Notons {8..,} le torseur associé a ces actions. Fig. 3.3, — L’équilibre de (£)) se traduit par : B( E)} + {Boon} Considérons les éléments de réduction en G de ces deux torseurs : REE) GESED= |. 8 ae one R (Ban) = clit Dans le but de simplifier Vécriture des équations que nous rencontrerons ultérieurement, _nous conviendrons de désigner seulement par R et Mg les éléments de réduction 4 torseur des forces de cohésion dans la poutre, que le troncon (E) exerce sur (E,) & travers la section droite (S). B et Mg sont des fonctions de Vabscisse x du centre de surface G de (S). La relation (3) entraine alors que : RE+E,)+R =6 Mg(E + E,) + Mg =8 Par conséquent, exprimons les éléments de réduction en G du torseur des forces de cohésion. (4) REMARQUE La poutre (E) étant considérée comme l'ensemble | des deux trongons (E,) et (E), la relation (1) ci- dessus entraine que: {S(E+E)} + {BE £,} = {0}. Soit en G RE+«£,) + RE+E) 56 M(B E,) + Mg(E E,) = 6. Par conséquent, les éléments de réduction en G du torseur des forces de cohésion pourront également stexprimer par : 6) Pour effectuer les calculs pratiques de R et de Mg on pourra done utiliser, soit les relations (4), soit les relations (5). Le choix dépendra uniquement de expression plus ou moins compliquée des éléments de réduction en G de {(E+£,)} ou de {BE £;)}. 2.1. DEFINITION DU REPERE LOCAL LIE A LA SECTION DROITE (S) Considérons le troncon (£,) de la poutre (£) et soit Ro(A, Xo Ho, Zo) le repére lié a celle-ci (fig. 3.4). Fig. 3.4. Nous avons vu que G, centre de surface de la section droite (S) était repéré par son abscisse x dans (Kp): AG = x. Xp Notion de contrainte ioi de Hooke Considérons le repére R(G, X, ¥, 7) lié a (S) tel que (G, %) soit confondu avec la normale extérieure en G a (5). Normale extérieure signifie, perpendiculaire en G & (S) orientée vers Vextérieur de la matiére de (E,). (G, ¥, 2) définit par conséquent le plan (P) de la section droite (S). Chaque fois que cela sera possible, et dans le but Wéviter des changements de base, nous choisirons (Ry) paralléle & (R) et ces deux repéres seront toujours directs. Ce repére 2(G, X, ¥, 7) lié a la section droite (S) sera appelé : repére de definition : des solicitations. 2.2, ETUDE DES COMPOSANTES ALGEBRIQUES DANS (8) DES ELEMENTS DE REDUCTION DE {Bcon}- Supposons connus, d’aprés les relations (4) ou (5) du paragraphe 1.3, les éléments de réduction en G du torseur des forces de cohésion de (Ey) sur (E,) a travers la section droite (S) (fig. 3.5). R Nota: R et Mz sont des fonctions de labscisse x de G- Définitions © Effort normal WV: c’est ta projection de R sur la normale extérieure (G, ¥). © Effort tranchant T: c'est ta projection de R sur le plan de la section droite (G, ¥, Z). | © Moment de torsion M,: cest la projection de Mg sur la normale extérieure (G, %). © Moment de flexion M;: c’est la projection de ; Mg sur le plan de la section droite (G, J, Z). Par conséquent : ie +, Sm 1 ga 47 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité Notons que 7 = T,. }'+T; My = My,.¥ +My, Par conséquent : RaN.k4T,.947,.7 a) Mg =M,.%+My,.¥+My,.2 1, Ty, To. My My, et My, sont les composantes ie de R et Mg dans (R). Ce sont des fonctions de Vabscisse x du centre de surface G de (S). 2.3. APPLICATION Une unite dusinage est équipée d'une tte multibroche. La figure 3.6 représente 4 échelle réduite une de ces broches et plus particuligrement la commande et le guidage de Varbre porte-mandrin 1. Unités utilisées: longueurs en métres, forces en newtons. Cet arbre recoit la puissance par wn engrenage 2-3 A denture droite. Les actions de liaison de (3 + 2) sont modélisables en D par le torseur (6(3 + 2)} : {BG +2)} = Bo | > tel que dans le repére Ro o 0 (66 +2} = {\ 3| D {= 200 0} (Fo %) unités ; newtons et métres. © Les actions mécaniques de la liaison 4 + 1 sont modélisa- bles en 4 par le torseur {(6(4—1)} dai) {G44 1)} = {aan} tel que dans le repére Mg: 625-24 {G441)} = o 0 alo 0 Jeorerw (ces efforts sont les efforts réciproques des efforts de coupe). © L’arbre 1 est guidé en rotation dans le carter 0 par Vintermédiaire de deux roulements a billes : $ en C :12BC02 6 en B:\SBE32 Le choix de ces roulements et le type de montage utilisé ont permis de modéliser les actions de liaison par les torseurs : {G5 1)} et (B64 1)} pi asap = fEE=P} tel que dans ‘Ry: o 0 {B(5 + 1)} -85 0 © | 240 0} Goro %0 {6(6 + 1)} Be—0) . 1» [Mo(6 +1) SSD Ee ee Cea Rp aaa 48 Notion de contrainte loi de Hooke Fig. 3.7 tel que dans Ry: 625 0 {G(6 + 1)} = 2012 2 |-40 0,075 } co.7070 unités : newtons et métres. On donne a la figure 3.7 le schéma de 1, la modélisation de son guidage et les cotes. QUESTION Définir le torseur des forces de cohésion dans les sections droites de 1 entre O et A et construire les dingrammes des composantes algébriques des éléments de réduction en G des efforts de cohésion dans 1. REPONSE Considérons une section droite (S) de 1 et soit G Wabscisse v diuns (*Ry) le centre de surface de (S). Considé- rons le repére R(G, %, F, 2) de définition des sollicitations et soit (E}) le trongon de 1 compris entre O et G. Etude de la zone OC: 0 0,975 ic B A 0,075 o7;++ OO ° : i -40 f-- Fig. 3.8 La figure 3.8 donne les diagrammes des composantes algé- briques N, 7,, T,, M, M,, et M,. fonctions de I'abscisse x de G. 2.4. RELATIONS ENTRE EFFORT TRANCHANT ET MOMENT DE FLEXION Soit une poutre rectiligne supportant des charges concentrées quelconques ainsi qu'une charge unifor- mément répartie définie par son coefficient de charge (fig. 3.9). Nous choisissons p = Cte pour la simpli- cité des calculs, ce qui ne change rien au résultat. Yo. % Pp Fig. 3.9. Exprimons en G, centre de surface d'une section droite, les éléments de réduction du torseur des forces de cohésion. {Goon} . Cad = 1a = Gc Mg 50 Considérons une seconde section droite de centre de surface G’ distant de Ax de G et donnons les nouveaux éléments de réduction en G' du torseur des forces de cohésion. Notons avant cela, qu'entre G et G nous n’appliquons aucune charge concentrée. R= R-paxe {Gon} = = as = = 2 c lig. = Mg + TE nbs PON s Exprimons R= N.%+T7,.$+T,.2. Notons que : SF - 2 Big = He — Ihe = FE Rs POO ze Soit : — 2 Big = T,.AxF—T, ax 7 + POO Q) On peut également exprimer la variation du moment IM: aMg = 4M,.¥+AM, 3+ AM ZG) D’aprés les relations (2) et (3), et aprés projection sur les axes du repére lié a la section, R(G, X, ¥, 7): 2 Si Ax tend vers zéro, le terme pay est un infiniment petit du second ordre que nous pouvons négliger. A la limite, et en employant Pécriture différentielle : dM, — T, tl ae 5 @ Nota: Si nous n’avions pas choisi un coefficient de charge p= cte, Je résultat aurait été identique, le terme p(x): ae pouvant également étre négligé. Les efforts de cohésion, dont on connait les éléments de réduction en G, sont des actions mécaniques que le trongon (E,) de (E) exerce sur (E;) 4 travers fa section droite fictive (5). La loi de répartition dans (S) de ces efforts élémentaires est inconnue. Notons BF Vaction mécanique élémentaire au point M et AS Vélément de surface entourant ce point. Soit la normale extérieure en M au plan de la section (S) orientée positivement vers l'extérieur de la matiére de (E,) (fig. 3.10) a. af (Ca ” Fig. 3.10. 3.1. DEFINITION § On appelle vecteur contrainte en M, relativement & la surface éémentaire AS, orientée par la normale extérieure ii, le vecteur noté C(M, if) tel que: SIS} — 7 E(M, i) = limite 94 = as a Notion de contrainte loi de Hooke 3.2. UNITE La dimension d'une contrainte est le quotient de Punité de force par 'unité de surface : {C] = [F]. (Ly? Dans le systéme légal, cette unité est fe pascal : 1Pa=1N/m. On utilisera le plus souvent son multiple : le méga- pascal 1 MPa = 10°Pa = 1 N/mm’. On rappelle que 1 MPa ~ 10 bar. 3.3. EXPRESSION DES ELEMENTS DE REDUCTION EN G DU TORSEUR DES FORCES DE COHESION Diaprés la relation de définition (1) de Ja contrainte C(M, f) on peut écrire : af = C(M,#).ds. On peut done exprimer {G.s4} = Sm 6 et dans la section droite $ écrire que? R= J EM, i). aS Ns) Mc | GH» CUM, it) ds (8) (voir fig. 3.10) 3.4. CONTRAINTE NORMALE o ET CONTRAINTE TANGENTIELLE 7 Nous noterons, relation (1) que la contrainte est une grandeur vectorielle. Sa direction est généralement différente de celle de la normale extérieure orientée fA la facette AS (fig. 3.11). f On appelle contrainte normale & Ia projection de C(M, #) sur ia normale extérieure ‘On appelle contrainte tangentielle 7 la projection de C(M, i) sur le plan de la facette AS. 51 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité Fig. 3.11. Supposons (fig. 3.11) que?’ désignede vecteur unitaire de la direction sur laquelle est projetée 7. On peut alors écrire : C(M,ii)so 47. t ) @ et 7 sont alors les composantes algébriques de la contrainte C(M,#) dans le repére (M, fi, 7) Propriété En statique, nous avons mis en évidence le théoréme des actions réciproques. Si Lexerce sur 2 en A un effort noté A(1 + 2), alors réciproquement, 2 exerce sur 1 en A un effort note A(2 +1). Ces deux efforts sont tels que : 4042) 2-451). En résistance des matériaux on peut écire en M centre de la facette orientée par i (voir fig. 3.10): OF (Ey + Ey) = E(M, @) ds. On écrirait de la méme fagon en M centre de la facette orientée par ~ #: GFE, + E,) = E(M, - #) ds Si nous appliquons le théoréme des actions récipro- ques : Gf (Ey > Ey) = - T(E, +E) soit en simplifiant par dS: E(M, @) ou bien. Ec, - a) C(M, - i) = - EM, 7) @) 52 3.5. RECIPROCITE DES CONTRAINTES TANGENTIELLES. THEOREME DE CAUCHY Dans une poutre sollicitée de fagon quelconque, considérons un prisme droit élémentaire de centre M, (fig. 3.12). -n, -— Fig. 3.12. Les facettes de ce prisme droit sont rectangulaires et on définit pour chacune @elles un centre et un vecteur unitaire de normale extérieure. Exemple : facette de centre M, de normale i, de surface dS, = di, x di. Sidi, diz, dl; tendent vers zéro, on peut écrire: COM, iy) = CM, 1) (My, - #) = E(M, - 7,) et d'aprés la relation (3) ci-dessus : (mM, ~ a) = - EM, i.) Considérons les éléments de réduction en M du torseur {B; cox} des forces de cohésion qui s’exercent sur la facette de centre M, : the, E(M, fi.) ds {Gr con} = : f MM,» C(M, ii) ds as, On peut éorire les six torseurs de la méme fagon. © Le prisme de centre M est en équilibre, on peut done écrire que la somme en M des six torseurs de cohésion qui s'exercent sur les six facettes est un torseur nul. = (5. {Brecon} + {Bren} + Ecrivons seulement l’équation des moments en grou- pant deux a deux les termes relatifs aux facettes oppostes ; en effet : ds; = ds} fi (M4, n E(M, a) ds + MM, a E(M, - #)) ds] 4 +++ 0 (termes) soit d’aprés a relation (3) : q (Mt, C(M, ii) ds — AM, » C(M, 7.) ds] 4s, + = 5 (termes) on peut mettre C(M, i) en facteur : f WAM, » COM, fy) ds 4 as, G termes) Considérons la projection des trois vecteurs de cette somme sur i, par exemple : [],, Pr Cosa 99. ry +f] (HEM » GM, ify) ds). iy dS, «ff (EM, » CU, wy) ds). tty = 0. as Utilisons la propriété de permutation du produit mixte : (WM, (M, iy) ds, #3) =, Wat, COM, #,) ds) On peut done écrire : f) (a 0 MiMt,) . CM) ds 5 + ff (it, n THM) . CUM, fy) ds as, + f (is Mj). CM, its) ds = 0 5 Les trois produits vectorieis s’expriment simplement : ayn MM, = dl, it, fin MyM, = — dla, Fyn MM, = 9 Done: | dl, ds C(M, ay). it 4s, ~ [fae eoeaya =o Notion de contrainte loi de Hooke Dans les facettes de surface dS| et dS;, Jes contraintes E(M, ii,) et C(M, #3) sont constantes E(M, fy) « {] dl, ds as) — E(M, iy). aff di, ds =0. dS) On peut en désignant par dV le volume du prisme élémentaire écrire que : fi di, ds = ff di, ds = dV 4s, 5, et done: ou que: Cette relation traduit le théoréme de Cauchy. En un point Af d’une poutre, si on considére deux facettes perpendiculaires dont les sections sont orientées par les normales extérieures i; et fi, auxquelles correspondent les _contraintes C(M, i) et E(M, 2), la projection de C(M, #,) sur Hi, est égale a Ja projection de C(M, fi) sur a. Notons que ces contraintes tangentielles doivent étre disposées symétriquement par rapport a l'aréte des facettes (fig. 3.13). Fig. 3.13, Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité LIMITES DE L’ETUDE L’élasticité plane concerne théoriquement les corps a deux dimensions ; plaques minces soumises 4 des forces extérieures situées dans leur plan. Ce cas limite peut étre étendu a des corps dont les déformations s‘effectuent parallélement 4 un plan. Soit (O, ¥, }*) ce plan. On congoit que les contraintes et les déformations en M(x, y, z) sont indépendantes de z. L’étude se fait alors sur un corps d’épaisseur unité suivant 2 (fig. 3.14) Fig. 3.14. 4.2. EXPRESSION DE LA CONTRAINTE EN FONCTION DE L’ORIENTATION DE LA FACETTE Considérons un prisme droit (£) dont la section est un triangle rectangle élémentaire et dont ’épaisseur parallélement 4 (O, 2) vaut Punité (fig. 3.15) Fig. 3.15. Les trois facettes S, S,, S, sont infiniment petites et on voit que : S,=Seos@ et S,=Ssing. Soit M le centre de surface de la facette S orientée par la normale 7. Exprimons la contrainte C(M, i) en fonction de langle g orientant la facette et des contraintes C(M, - ¥) et C(M, — ##) sur les deux facettes perpendiculaires. Soit (E) le prisme en équilibre. Traduisons cet équilibre par: {BE + Ey} = {0}. Soit pour la résultante : E(M, #) S + ECM, — 2) 8, +€(M,-5)S,=0. (1) Convention de signe pour les contraintes Nous allons adopter pour les contraintes normales et tangentielles une convention d’indice et de signe qui permet de respecter le théoréme de Cauchy (fig. 3.16). by Fig. 3.16. Sur les deux facettes perpendiculaires au point M, construisons les deux contraintes C(M,%) et E(M, ¥#), X et # orientent les deux facettes. On peut écrire : E(M, 3) = Fy Fy avec pour convention d'indice : 1 indice = le vecteur unitaire de la normale exté- rieure a la facette. 2 indice = le vecteur unitaire de axe sur lequel est projetée la contrainte. Pour les contraintes normales, tes deux indices sont toujours identiques, on n’en met qu’un seul. sont toujours différents. 7,, signifie : contrainte tan- gentielle relative a la facette orientée par ¥ (premier indice) et projetée sur ¥ (2° indice). On écrira done (fig. 3.15) CUM, ~Z)= FH Tig Is De méme : CM, ~ J) = 0, F +7 ke Draprés le théoréme de Cauchy : coer Nous avons vu au paragraphe 3.4 et d’apris le théoréme des actions réciproques que Cc, - #) = - EM, a). On pourra done écrire : CM, - x, - E(M, 8) = = (0 8+ FF) et donc pour l’équation (1) ci-dessus : (on + tL) SH (0% + Ty 3) Sy = (a, P+ 7,,%)S,=0. Projetons les vecteurs de cette équation sur les axes Ret ¥ de (Ro) en remarquant que : = cos p¥+sin gy Tf =-singX+cos oF 5S, = Scos @ 5S, =Ssing. On obtient alors : @) eae eee 0 2, Sin ¢ +7,,00S p ~ 74,008 p - 7, sing = Pour calculer ¢, et 7, composantes, dans le repére R = (M, i, 1) lig A la facette (S), de la contrainte C(M, 7), on peut résoudre le systéme (2). Notons qu'il est commode d’utiliser les lignes trigonométri- ques de Parc 2g, Posons 7). = ie Ty Exprimons C(M, #) dans (R): Notion de contrainte oi de Hooke 4.3. DIRECTIONS PRINCIPALES ET CONTRAINTES PRINCIPALES Une contrainte est dite principale lorsque sa direction est normale au plan de la facette. Sur la figure 3.15, la condition pour que C(M, #) soit contrainte principale est que 7,,=0. Cette condition permet de définir Pangle g pour qu'il en soit ainsi. Soit g, cette valeur particuliére de g. D’aprés (3) : 4) L’équation (4) donne les deux directions principales perpendiculaires @, et 9) + ; Ces deux dire: ns, définissent le repére principal R, = (M,¥, ¥) tel que: 9, = (%, X). Calcul des contraintes principales Remplagons sin 2g et cos 2g en fonction de leur valeur dans les expressions (3) et en fonction de (4) : 2 cos’ 2g, = ——-—— 1 T+ tan?2 9, 2 tan’ 2 p sin?2.@,=——*"_ = + tan? 2 ¢; On trouve successivement : O40, 1 7; ; tzV ono, t4ari, Onto, 1 eye 5 ~zV Groh tary On montre également que vy et oy sont les extre- mums de la fonction @, ; pour cela il sufit d'écrire G que ie = 0, ce qui donne tan2 g, = ° ox ) Tay o,-o, C(M, ii) dans (R) cos2y +7 ysin2y 2etrycos2e. @ 55 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité 4.4. CONSTRUCTIONS GRAPHIQUES DE MOHR Deux problémes se posent successivement ; pour chacun d’eux, nous indiquerons : le procédé de calcul ; Ia construction graphique qui conduit plus rapidement au résultat. 4.4.1. Premier probleme Dans un repére initial qui n'a en général rien de particulier Rp = (M,%,)) on connait état de contrainte o,, a, et 7, Déterminer les directions principales et les contraintes principales. Procédé de calcul Diaprés les relations (3), (4) et (5) ci-dessus, on trouve : tan29,= e1=(,¥). R, = (M, X, ¥) est le repére en M des directions principales, Les contraintes principales oy et oy s’expriment alors par : oto, 1 y= A 45 Vor oP 44 Op+o, 1 eye 5 Pax (o.-0,P +475, Construction de Mohr (fig. 3.17) Sur (M, ¥) construisons MP =0,; On aura donc: OP = Parallélement (M, j°) construisons PS On remarque alors que : 27 y eee tan) o done: POS =2¢,. D'ou le repére principal en M: ®, = (M,X, ¥). Dautre part, construisons le cercle de Méhr de centre O et de rayon R = OS: Tae ae | (232s soit R= 3V@-2 Soit AB le diamétre du cercle de Méhr pris sur (M, %). On temarque que: MA=MO+R, MB=MO-R, Vo. o +47 oy Vo.- oP +4 racy 4.4.2. Deuxieme probleme Supposons maintenant qu’au point M on connaisse les contraintes principales oy et oy; par définition on sait que 7yy=0. Déterminer pour une facette orientée par # tel que (X, i) = @ les contraintes a, et 74, correspondantes. Procédé de calcul Utilisons les relations (3) pour exprimer C(M, #) dans le repére R = (M, i, t). Les contraintes connues sont alors oy et @ yet l’'angle g vaut alors (X, #) = 9. Exprimons G(M, i) dans (R): © Contrainte tangentielle maximale D'aprés les relations (6), |7,,| est maximale quand sin2. =1 soit pour ¢ = 7, alors : ee [alan = | 257 Construction du cercle de Méhr Notons a priori que dans les relations (5): oy > oy. Sur I’axe principal (M, X) construisons (fig. 3.18) : Mace MBG a Gusc de 2 MO = i Fig. 3.18. Le cercle de centre O et de diamétre AB a un rayon égal a ox- Fy R Fi Soit en M une facette orientée par ff tel que (4,77) = 9. Construisons par B la paralléle a i et soit C son intersection, avec le cercle de Méhr. Soit H la projection de C sur (M, X). Calculons 17H: MH = MO + OH oytoy oy-oy -“ cos2@ =0,. Caleulons HC : oy-o HC = z * sin2@ =-Ty- Le cercle de Méhr permet de lire directement : o, = MH =e. Tn Notion de contrainte loi de Hooke Notons sur la figure 3.18 que sur (M, X) les contrain- tes normales o sont algébriques et que sur (M, ¥) on lit les contraintes tangentielles (changées de signe). 4.5. APPLICATION Dans un repére initial Ro = (M, X, ¥}) on connait les valeurs des contraintes normales et tangentielles sur les facettes orientées par X et F (voir fig. 3.15). On donne: ¢,=1, o,=1, 7 =2. Nota: Ces valeurs ont éé choisies dans le but de simplifier les calculs. QUESTION 1 Soit en M une facette orientée par ii tel que (% fi) = ¢. Exprimer la contrainte C(M, fi) par ses composantes 7, et Ty dans le repére associé R = (M, ii, f). REPONSE D’aprés les relations (3) E(M, A) | T= 1+ 2sin2 ye (R) | ty = 2c0s2¢ QUESTION 2 Déterminer le repére R, = (M, X, ¥) des directions principa- les et calculer les contraintes principales ox et oy. REPONSE Draprés la relation (4) tan2g,=00, donc Qe F+km es Directions principzies e= Contraintes principales 3 Dvaprés les relations (5) : ie i oye QUESTION 3 Calculer la contrainte C(M, i) pour une facette orientée par i tel que (X, =es-5- REPONSE D'aprés les relations (6): CM, A) (n= 1b (8) Yr 22 QUESTION 4 Retrouvons le résultat précédent en utilisant la construction graphique de Mohr. 57 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité REPONSE (fig. 3.19) Le repére ®, = (M, X, ¥) est connu ainsi que les contrain- tes principales correspondantes. Sur axe (M, ¥) construisons : WA =0y=3 mi X(A,) On mesure : Conclusion Cet exercice montre qu’a partir de a connaissance des contraintes sur deux facettes perpendiculaires, on peut déterminer graphiquement la contrainte sur une facette quelconque. 4.6. REPARTITION DES CONTRAINTES. ELLIPSE DE LAME Supposons connues les directions principales R, = (M, X, ¥) ainsi que les contraintes principales correspondantes oy et oy. Considérons une facette centrée en M et orientée par A tel que (X, #) = ¢. Les relations (6) du paragraphe 4.4 permettent d’écrire les composantes de la contrainte C(M, #) dans le repére & lié a la facette: R = (M, if, 7) Exprimons C(M, #) dans (R): Oyt oy Oy- oy Og e052 6 ” [iar ty =~ ~S—* sin 2 @ Nous allons effectuer un changement de base et exprimer les composantes de C(M, i") dans le repére principal , = (M, X, ¥) (fig. 3.20). 58 Pour cela posons : @ = cose X+sing¥ T =-sinpX¥ +008 oY. Dans R, C(M, f) s’écrit : EMA) = 0,84 tye Dans R,, C(M, i) s’écrit E(M, A) = (o, 008 @ — T, Sin @) X + (0, 8in g + Ty, Cos p) ¥. Soit d’aprés (7) et aprés simplifications : oyoosgX+aysng¥ |. (8) Recherchons dans Ie plan, le lieu de V'extrémité du vecteur G(M, ii). 7 Ses coordonnées dans ®, = (M, X, ¥) sont : Gamay [X78 # Y=oysing. Eliminons le paramétre en écrivant que : cos? » + sin? g = 1 soit ae S445 9) age 9) Cette équation est Téquation de ellipse de Lamé dont les axes sont portés par les axes du repére principal (fig. 3.21). Ellipse de Lamé. 5.1. RAPPEL DE RESULTATS EXPERIMENTAUX Dans un solide a l'état naturel, c’est-A-dire ne suppor- tant aucune charge on admet que les contraintes et les déformations sont nulles. Pour les matériaux tels que aciers, fontes, alliages... Jes métaux en général et a condition de rester dans le domaine élastique, nous admettrons que les contrain- tes sont proportionnelles aux déformations unitaires. 5.2. ETUDE DES DEFORMATIONS LIEES A L’EXISTENCE D’UNE CONTRAINTE NORMALE o, Considérons une plaque rectangulaire de faible épais- seur soumise 4 une extension selon une direction principale de contrainte (fig. 3.22) On observe dans la direction principale ¥ un allonge- ment et dans la direction principale perpendiculaire J une contraction. On note : contrainte normale principale (en MPa) ; allongement relatif suivant ¥ (sans unité) ; E = module de Young (en MPa); , = contraction suivant ¥ (ou raccourcissement) (sans unité) ; v = coefficient de Poisson. Suivant les materiaux 0,1 < » <0,5. Pour les aciers on prend généra- lement v = 0,3. Notion de contrainte loi de Hooke 5.3. EXTENSION ET COMPRESSION SUIVANT DEUX DIRECTIONS PERPENDICULAIRES Considérons une plaque rectangulaire soumise a des actions mécaniques réparties sur ses 4 faces perpendi- culaires au plan de la figure 3.23. ei cys F, A = ee | s DiS Me Fig. 3.23. Sur la face ($1) de centre A, les actions mécaniques extérieures se réduisent 4 un glisseur {%,} tel que: Fy = {Bi} = fo) avec F,- FF, x. «(6 De la méme facon, sur les trois autres faces : Fr . c+ {Emenee -F, {83} = cle | -#, fF. Le repére (O, %, 7) est un repére principal et les contraintes @, et o', sont des contraintes principales. Les déformations unitaires suivant ¥ et ¥ s’expriment par ¢, et &, D’aprés le principe de superposition, la déformation globale est due, d’une part a l'effort normal d’exten- sion N, suivant ¥ d’autre part 4 I’effort normal de compression N; suivant 3 Me |Ali a=- fA. © Exprimons les déformations ¢,, et ¢,, dues a Ny: suivant: e) y= suivant: 61, = 59 Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité ¢ Exprimons les déformations ¢), et 2, dues 4 at = vy suivant jf: €2,=2 7 69,5 —Vegy =v 2. suivant X: = © Appliquons le principe de superposition pour écrire les déformations totales suivant X et suivant 7: suivant suivant Regroupons les résultats concernant Jes déforma- tions : £(.-¥e,) tee,-vey) A partir de ces relations, exprimons les contraintes : 5.4. ETAT DE CISAILLEMENT PUR Nous avons vu av paragraphe 4.4.2 (relations 6) qu’en @asticité plane les contraintes normales et tangentielles relatives 4 une facette oreintée par a tel que (X,i) = s‘expriment dans le repére R= (M, ii, 1) par; Exprimons C(M, 7) dans (R): ay et oy sont les contraintes principales. Placons-nous dans le cas trés particulier ot ay = ~ oy pour cela, considérons une plaque rectan- gulaire tendue suivant X¥ et comprimée suivant 60 ¥; (0, %, %) étant alors le repére principal (fig. 3.24). Fig. 3.24. Supposons que les contraintes principales suivant ¥ et suivant ¥ soient telles que oy = - oy. Les relations (2) ci-dessus s’écrivent alors dans le repére R = (O, #7): @) Notons que pour une facette orientée par fi, tel que (Xi) =@ et pour les valeurs particuliéres = gae7: 4 oa=0 et [ul = lox! La construction graphique de Mahr permet de visuali- ser ce cas trés particulier. Pour @; = + 5 par exem- ple, (fig. 3.25). Fig. 3.25. Construisons sur ’axe (M, X) du repére principal : MA =o MB 20y=-cy a oy MO =—_— [ fe et le cercle de Mohr de diamétre AB et de rayon oy-o R= — acy. Alors, pour la facette orientée par # tel que Gi) =9)-45: : tas CO) (5 _aH=0 = (2) {- yt - HC m- oy De la méme fagon, pour la facette perpendiculaire orientée par 7’ tel que (X, #") = 9) = — Cum, 7”) oy = (er=-2) [thy toe! Sia Pintérieur de la plaque nous isolons un carré @émentaire ABCD de centre O, dont les facettes sont inclinges 45" par rapport au repére principal, celui-ci est en équilibre sous la seule action d’efforts de cohésion tangentiels. Le carré ABCD se déforme et devient le losange A'B'C'D' (fig. 3.26). Fig. 3.26. Létat de contrainte trés particulier examiné ici est appelé état de cisaillement pur. Examinons la déformation de cisaillement pur dans le carré ABCD. Visualisons cette déformation en super- posant les deux figures du carré, avant et aprés déformation. Faisons coincider pour cela les ctés CD et C'D' (fig. 3.27). BB AW Fig. 3.27. La déformation relative s'exprime par y = ADA’. Daprés la loi de Hooke relative aux contraintes tangentielles 7: 1=Gy Notion de contrainte loi de Hooke Exprimons le module d’élasticité transversale (ou module de Coulomb) en fonction du module d’élasti- longitudinale £ (ou module de Young). Nous venons de voir que: oy=-oy= Désignons par a les cOtés du carré et du losange. Il existe entre la déformation relative des diagonales et angle y une relation que nous allons établir. Soit ey la déformation relative suivant ¥ Fusnetury). D’autre part : AA! = ay, A'A" m AA‘ C08 45" : soit : A'AY way S2 @) or ee =ey, donc A’A” =eyaV2.(4) En égalant (3) et (4): Nous avons vu que: é et ex= E(t). y=2ey. En éliminant 7, yet ey: E On Tae) 5.5. LOl DE HOOKE GENERALISEE EN ELASTICITE PLANE Regroupons les relations obtenues entre les contrain- tes et les déformations relatives. Expression des déformations relatives : Flo. ¥e,) @ Expression des contraintes : E 3 (et Vey) (e,+ vex) 6) 7=Gy. Notons que les relations ci-dessus sont vraies, pour les axes principaux ainsi que pour des axes quelcon- ques. 61 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité 5.6. PRINCIPE DE SUPERPOSITION DES EFFETS DES FORCES Si m systémes de forces extérieures indépendants provoquent séparément des déformations élastiques et des contraintes, leur application simultanée (a condition de rester dans le domaine élastique) provoquera des déformations élastiques et des contraintes qui seront les sommes géométriques des déformations et des contraintes prises séparément. Nous nous limiterons a cet énoncé, conséquence des démonstrations précédentes. Nous utiliserons trés souvent ce résultat. 5.7. APPLICATION Un état plan de contrainte est défini par les contrain- tes principales oy et oy exprimées en mégapascal : oy=300, a y=-100 QUESTION 1 Calculer les composantes normales et tangenticlles de Ia contrainte en M sur une facette otientée par Ia normale fi telle que: (Xa) = 9. Dans les deux 1 = 60", normale ii, ; 22-30", normale a, REPONSE D’aprés les relations (6) du paragraphe 4.4, on peut calculer les composants de C(M, #) dans le repére R = (M, fi, €)lié a la facette lorsqu’on connait les contraintes principales. Pour (X, i) = @; = 60": opt oy ayy Zz cos 2 @) ox~oy 5 sin2e, avec oy = 300 (MPa); ay = obtient : 100 (MPa); ¢, = 60°, on EM, fi) fe 4 = —173,2 (MPa) et pour (, = 92 =- 30: Eon ay {7 00RD 4, 7 ta = 173.2 (MPa). 62 QUESTION 2 Retrouver les résultats de In question précédente en utilisant Ia construction graphique de Mohr. REPONSE (fig. 3.28) © Pour ¢, = (X, f,) = 60° Construisons sur (M, ¥): x = 300 (MPa) oy = — 100 (MPa) ort oy MA MB MO > = 100 (MPa) . Construisons: ZBC) = ¢, = 60° et H, projection de C, sur ¥: On mesure : 173,2 (MPa). my = 200 (MPa) = 173,2 (MPa) QUESTION 3 Donner Ia représentation sur deux facettes orientées par 4 et fi, des deux contraintes C(M, ii) et C(M, i) ainsi que ‘ewrs projections dans le repére ié & chaque facette. Vérifier le théoréme de Caucl REPONSE (fig. 3.29) COM, thy). fly = ~ Ty), = 173,2 (MPa). C(M, Ay). T meq = 173,2 (MPa) Fig. 3.29. 5.8. NOTIONS D’EXTENSOMETRIE Lorsqu’une pidce mécanique est sollicitée de fagon complexe, aucune mesure ne permet de déterminer les contraintes dans le matériau; par contre, il est toujours possible 4 Paide de dispositifs amplificateurs appropriés de mesurer dans telle ou telle direction de la surface extérieure de la piéce, les déformations linéaires (extension ou compression). Ces dispositifs sont des jauges de contrainte ou plus précisément des extensométres 4 fils résistants. Le principe en est que la variation relative de résistance R est proportion- nelle 4 la variation relative de sa longueur : AR R Dans une direction définie par ¥ Soit un point M de la surface extérieure non chargée de la piece et soit (M,Z) la normale extérieure a la surface, (M,Z) est’ une direction principale : (M, 2) = (M, Z). Sur une telle surface, non chargée, il est possible de coller des extensométres et de faire une étude plane des contraintes a la surface. Les paramétres qu'il faut déterminer sont : Langle y des directions principales ; les contraintes principales vy et oy. Pour déterminer ces trois inconnues (9, 7 yo y) il est nécessaire d’avoir trois mesures suivant trois directions connues et d’exploiter les résultats. On utilise industriellement des «rosettes». Une «rosette» est un ensemble de trois extensométres dont les directions de mesure sont définies. On rencontre ainsi des rosettes 4 120° ou des rosettes a 45° par exemple (fig. 3.30). Supposons qu’une rosette & 45° soit collée a la surface dune piéce et que la lecture du résultat d’extensomé- trie dans les directions (M,X); (M,¥); (Mi) donne ¢,, & €, A partir de ces trois résultats de mesure nous devons déterminer : les directions princi- Notion de contrainte loi de Hooke pales : (M, X, ¥) telles que (¥, ¥) = ¢, les contrain- tes principales vy et oy. ESM I (a) (6) Fig. 3.30. Définissons les angles des directions de la rosette (fig. 3.31). zy Nous avons vu qu'une contrainte normale o, peut s’exprimer en fonction des contraintes principales oy, oy et de Pangle g = (X, X) Oyt+ Oy oy-oy 3 cos2e. 6) © Pour la direction (M, #) avec angle ¢ +5, on notera en tenant compte que . cos 2(o +5 =—cos2g: yt oy oy-oy ee) © Pour la direction (M, i) avec l'angle ¢ + - on notera en tenant compte que 7 : cos 2(o +E ) =—sin2p: yt oy Oy~oy oy = ERO NOt sin2e. — ®) 63 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité Les relations contrainte-déformations (loi de Hooke) permettent d’écrire : (e+ vey)s (e,+¥e,). (ex + vey); 3 (ey + vey). Dans les équations (6), (7) et (8) ci-dessus, rempla- gons oo, ay e& oy en fonction des relations ci-dessus. On obtient : eytey ey-e eo 3 eee (9) eytey ey~ey Sy tes26 19 eytey by—ey . 7 . al 7 x sinze. Cy) Les équations (9), (10) et (11) ci-dessus constituent un systéme de trois équations 4 trois inconnues (#, & xy &y)- En additionnant membre a membre (9) et (10) on remarque que: ete eyteys puis en soustrayant membre & membre (9) et (10) on Temarque que : fe, &, = (ey — ey) cos 2g. Ces deux remarques permettent de simplifier grande- ment les calculs. Les résultats de ceux-ci sont : Aujourd’hui, un programme de calcul existe pour résoudre ces problémes, mieux, le calculateur est le plus souvent couplé & ta chaine de mesure et donne directement le résultat. 64 6.1. CONDITIONS THEORIQUES DE RESISTANCE La résistance des matériaux permet, aprés avoir pris en compte un certain nombre d’hypotheses simplifica- trices de calculer les contraintes nominales maximales Gyax OU Tmax qUe peuvent subir les piéces, tout en restant dans le domaine des déformations élastiques. Critére de Rankine La contrainte normale o en tout point du matériau doit étre inférieure ou égale a la contrainte limite élastique 4 Textension o, (ou A la compression, lorsque c’est le cas et que celles-ci sont différentes) : Critére de Guest La contrainte tangentielle ren tout point du matériau doit étre inférieure ou égale a la contrainte limite élastique au glissement 7,, déterminée par Pessai de torsion <7, 6.2. COEFFICIENT DE SECURITE Pour tenir compte d’un certain nombre d’incertitu- des ; incertitudes relatives 4 la composition réelle du matériau, ses propriétés mécaniques, la confor- mité de la forme de la pice avec les hypotheses de la résistance des matériaux, ou méme aux états de surface de la piéce ainsi qu’a son vieillissement ; les concepteurs sont conduits adopter un certain coeffi- cient de sécurité s qui s’exprime par : ©, et 7, sont appelées contraintes pratiques alors que ov et 7, sont les limites élastiques. Ea construction mécanique: 1,2 1) 7, ‘max nominale k désigne alors le facteur théorique de concentration de contrainte. Précisons que ce facteur théorique ou coefficient, ne peut s’appliquer que si les charges sont statiques et si Oma ete Teste plus faible que la limite dlastique. Notons également que pour une méme piéce, présentant Je méme accident de section, k est différent suivant le type de sollicitation que supporte Ja piéce, Nous en prendrons un exemple (fig. 3.32). Fig. 3.32 Connaissant pour une forme donnée et une sollicita- tion donnée le coefficient de concentration de contraine k, on écrira, pour une contrainte normale par exemple : rpax rtelle = KO max Notion de contrainte loi de Hooke Pour une pice travaillant en extension d D || 04 0,5 0,6 0,7 08 r 7 Ol 23 | 26 | 29 | ai | 33 oz | ie | 2 225) 24. | 26 OS 4 is | rie | 2 1 2) | a is | te Pour une piéce travaillant en flexion d D |i 04 0,5 0,6 0,7 08 r 7 O1 ff 19] 21 ma | 26 | 3 02 jf 155} 1,7 19 | 21 | 23 oS || 13 | 135 | 15 | 16 | 18 1 Te) 13 | a | 5 Pour une pice travaillant en torsion d Di 04 0,5 0,6 0,7 08 r 7 on || 1s 16 | 175) 2 23 02 |) 13 14 | ous | 165} 185 05 |] 105s. | 1252 e135 | 1 i i tis |i |i Nota : Les trois tableaux ci-dessus ne sont donnés qu’a titre d’exemple. [I existe des procédés de calcul, des abaques, etc. Tout bureau d’études doit posséder cette documentation. 6.5. RESISTANCE A LA FATIGUE OU ENDURANCE Nous savons que les essais statiques (extension, torsion, etc.) permettent de définir deux zones de déformation pour un matéri — la zone élastique qui permet la définition de la limite élastique (¢, ou 7,); o, max nominale: la zone plastique qui permet la définition de la limite de rupture (7, ou 7,). Modélisation, résistance des _matériaux, notions d’élasticité Supposons qu'une piéce mécanique supporte des sollicitations variables provoquant des contraintes périodiques (extension-compression alternées_ par exemple). On peut montrer expérimentalement, 4 condition que I'amplitude, la fréquence et le nombre de sollicitations périodiques soient suffisants, que la rupture de la piéce intervient bien avant la limite statique de rupture et méme que la limite statique délasticité. Un certain nombre d’essais caractéristiques ont été définis : — essai de flexion plane ; — essai de flexion rotative ; — essai de torsion ; — essais divers sous contraintes combinées. Dans tous ces essais, trois paramétres sont pris en compte : — amplitude de la déformation ; — fréquence d'application des charges ; — nombre de sollicitation (nombre de cycles). EXEMPLE Essai d’endurance sous amplitude constante. Courbe de Wahler (fig. 3.33) 4 (MPa) + Acier XC 10 350; 300: > oD pies + 250: = N ae 10° | 10° 107 10® (nombre de ' W cycles} Fig. 3.33. Citons ici Pessai le plus simple Une éprouvette a section circulaire est soumise a des cycles d'efforts périodiques, d’amplitude et de fréquence constan- tes et on note fe nombre de cycles N provoquant la rupture. Sur la courbe de Wahler on peut distinguer deux zones. Zone I dite «zone de fatigue » oli la rupture est atteinte aprés un nombre limité de cycles. Exemple: Pour une sollicitation périodique contrainte maximale ¢ = 300 MPa, la rupture se produit (avec une probabilité correcte) a N = 2x 10° cycles. Zone MI dite «zone d’endurance illimitée » ou la rupture nest pas atteinte avant un nombre trés élevé de cycle, 10" le plus souvent. Dans de nombreux cas on peut tracer une asymptote a la courbe de Wéhler. Cette asymptote permet alors de connai- tre la limite d'endurance op. Suivant le matériau essayé, le passage de la zone! A la zone II est plus ou moins marqué. Exemples : — pour aluminium, la courbe de Wobler ne présente pas de coude marqué et on ne distingue pas toujours une asymptote ; — pour Tacier, la courbe de Wohler présente un coude trés marqué et 'asymptote est trés visible dés 10° ou 10” cycles. Présentons quelques résultats expérimentaux qui permettent de calculer @» en fonction des caractéristiques des maté- riaux. Pour les aciers : op = 0,400,+0,250, — (Rogers) oy = 0320, + 121 (Brand) avec: @, = limite d’élasticité (MPa) ¢, = limite de rupture (MPa) oy = limite de fatigue (MPa). Condition de résistance a la fatigue Dans les conditions données d’amplitude, de {ré- quence, de nombre de cycles : Cmax = 7D Notion de contrainte loi de Hooke EXERCICES AVEC REPONSES Une poutre droite 1 est modéliste & la figure 3.34 ar sa ligne moyenne 4B. 1 est encastrée en B dans un bati 2, elle supporte en A une action mécanique extérieure de 3-1 modélisable en A par un torseur {G(3—+1)) tel que: {6351} = fe 7) avec A(3-+ 1) = 200 ¥- 8005. 1 est également soumise 4 son poids, modélisé par une densité linéique de force § telle que: 6 = — 2005 Unités : newtons et métres. QUESTIONS 1° Exprimer en G défini par son abscisse x, les composan- tes du torseur des forces de cohésion dans R(G, % J, 2). 2° Exprimer en B tes composantes du torseur d’encastre- ment (6(2-+1)) dans R(B, % ¥, 2). REPONSES M,=0 + 1M, =0 My, = — 800 x — 100.x? 0 = 2000 2 }Un arbre de machine 1 est modélisé a la figure 3.35 par sa ligne moyenne AB. —200 0 2 {B(241)} = { 1200 0 | ’ ¢ Fig. 3.35. 1 est guidé en rotation par deux roulements que l'on peut modéliser en et B par deux liaisons : — en A: liaison 2-1, sphérique de centre A — en B: liaison 3-1, lingique circulaire d'axe (B, 3); en C, Marbre supporte une action mécanique exté- rieure modélisable par un torseur (G(4 + 1)} tel que: Fah 4 {Bl a of avec C(4-+1) = — 100 3+ 600 § - 502. Unités : newtons et métres. QUESTIONS 1° Calculer dans (i, ¥, Z) les composantes des torseurs @action mécanique associés aux liaisons 2-1 et 3-1. 2° Pour une section droite repérée par son centre de surface G tel que AG = 1,5 % exprimer les composantes dans (%, ¥, Z) du torseur des forces de cohésion. REPONSES 100 0 Vr {6241} = { 360 0 al 30 ofes Oo 0 {6341} = 240 0 sl 2 ofasn M= 0 a M,,=—10 3] Un ressort est modélisable par sa ligne moyenne qui ala forme d'un cercle de rayon R. Ce cercle est ouvert en 4, B. En A et B, ce resgort supporte deux actions mécaniques radiates F et —F (fig. 3.36). QUESTIONS 1° Soit une section droite (S,) de centre G, qui définit le repére &, = (Gy % Fy 4,). Exprimer dans Mt, les compo- santes du torseur des actions de cohésion dans (5,). 67 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité 2 Soit une section droite (S,) de centre G, qui définit le repére R= (Gy, % Fy, %). Exprimer dans %, les compo- santes du torsear des actions de cohésion dans (S,). 3° Dans quelle section droite a-t-on théoriquement une sollicitation de cisaillement simple? REPONSES V Baahoy 3° Dans une section droite diamétralement opposée a Pouverture 4, B. [Bon connate an repate initial y= (Mf, % #) et Pétat plan de contrainte en M défini par 0, -30 60, oy (MPa), QUESTIONS 1° Déterminer les directions principales (M, X, ¥) telles que: (% X) = #13 (% ¥) = ¢, et les contraintes princi- pales correspondantes:o, et oy. 2° Déterminer Tes composantes_ dans le _repére R= (M, i, ) de la contrainte C(M, fi) définie par aa — par le caleut ; — par la construction graphique de Mohr. 3° Don REPONSES = 2815: @, 61,85". «7, = 76 (MPa); 0, ~ 4 (MPa), Ves 40 (MPa) ; 7,4, = — 36 (MPa). Y ae Te # [Bune ptaque rectitigne de section constante est sollicitée en extension pure par une action mécanique Provoquant un état de contrainte uniaxial dans chaque section droite (S). Soit oy cette contrainte principale (fig. 3.37). Fig. 3.37. QUESTIONS 1° En un point M quelconque, soit une facette orientée par (M, i) et le repire & = (M, i, ¢) correspondant. £8 posant (X, #) =, exprimer les composantes o, et Ty de C(M, fi). 2° Calculer 1a valeur particuliére de angle @ pour que la contrainte tangentielle |7,,{ soit maximale (e<% ): Pour cette valeur de y, calculer o, et — par le calcul ; — par la construction graphique de Mohr. ¥ Exprimer C(M, i) telle que (X, 8) =e quelconque dans 8, = (M, X, ¥) et en déduire que quel que soit e, E(M, A) est ps x REPONSES 5 ox V o,= FC +0082) Ge numérique de exemple de la rosette a 45 développée dans le paragraphe 5.8. ‘On donne les résultats de la lecture des extensométres (graduations en mm) €, = 100 x 10%, &, = 40x 10%, c= 20 x 10-5, On donne: vy =0,3 et B= 2x 10° MPa. QUESTIONS Calculer Pangle gy = (X, 3) définissant les directions rincipales. Calculer les contraintes principales oy et oy REPONSES @ = 29,52", oy = 289,7 MPa, oy = 110.3 MPa. — extension compression Ces deux sollicitations simples sont distinctes et un certain nombre de matériaux ont un comportement différent en extension et en compression (par exemple, la fonte grise Ft20 a pour contrainte limite élastique en extension 20 MPa et pour contrainte limite élastique en compression 150 MPa). Cependant dans les deux cas nous arriverons aux mémes relations de contraintes et de déformations. Dans un grand nombre d’applications l'une de ces sollicitations sur une pice entraine l'autre sollicitaton sur la piéce qui assure la liaison (immobilisation de deux pigces par vis, boulons ou goujons). Dans le repére (G, X,¥,7) lié 2 la section, extension et compression se différencieront par le signe de effort normal : N>0_ extension N <0 compression . 1... exrension simpte. 1.1. DEFINITION On dit qu'une poutre (£) travaille en extension simple quand les torseurs associés aux actions mécaniques de liaison, auxquelles sont soumises chacune de ses extrémités, se réduisent au centre de surface de ses sections extrémes 4 une résultante axiale qui tend a Vallonger (fig. 4.0). Limite de rétude, | (b) z ~ Fig. 4.4 On notera : {801 4B)) = a0 als {B(2 4 E)} = fen) ra) et, puisque la poutre (£) est un équilibre 4a >£)| = |2e>2)]]. . ELEMENTS DE REDUCTION EN G DU TORSEUR DES FORCES DE COHESION Effectuons une section droite (S) de la poutre (E) et repérons Ie centre de surface G de cette section droite par son abscisse x dans Ro(A, Xo Yo, Za) le & la poutre. Considérons le repére R(G, X, ¥,Z) de définition des sollicitations (fig. 4.2). xX Fig. 4.2. La poutre est soumise a [extension simple si le torseur des efforts de cohésion (Ban) = (é| «| Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité est tel que {% My = par conséquent : {nw #0 T, =0; T, =0 1.3. HYPOTHESE Dans la plupart des applications, de l'extension (et de la compression) le poids de la poutre peut étre négligé. Quand cela n’est plus possible, deux cas peuvent se produire : —la fibre moyenne de la poutre, repérée le plus souvent par l’axe (A, Xo) est verticale ; nous traite- Tons ce cas au paragraphe 3.4; — la fibre moyenne (A, %)) n’est pas verticale, la poutre est alors soumise a une solicitation composée @extension-flexion ; nous traiterons ce cas au chapi- tre 8. 1.4. HYPOTHESE DE BARRE DE SAINT-VENANT Les résultats de la résistance des matériaux ne s’appliquent valablement qu’a une certaine dis- tance de la région d’application des charges concen- trées. En tout état de cause, et pour I’étude des contraintes, seule une zone éloignée des perturbations causées par les charges concentrées sera prise en considération (fig. 4.16). 1.5. DEFORMATIONS Rappel de ’hypothése de Navier et Bernoulli Les sections planes, normales aux fibres avant déformation, demeurent planes et normales aux fibres aprés. Cette hypothése, fondamentale pour la résistance des matériaux élémentaire, est trés bien vérifi¢e par les mesures de laboratoire dans les sollicitations simples, donc en extension. Si Pallongement Ax est le méme pour tous les points une section droite (5), il s’ensuit que I'allongement unitaire ©, ="% est te méme en tout point de x (S). 70 Dvaprés la loi de Hooke, 7, = E.«,, il est alors évident que les contraintes ‘normales’ a, sont les mémes en tout point de Ia section droite (S). Nous avons vu au chapitre 3 que la déformation unitaire d’extension e, n’est pas la seule et que dans le plan d'une section droite il existe une contraction notée ¢, telle que : — ve, (Vj € section droite) v est le coefficient ie Poisson (pour les métaux, y ~ 0,3), En général, dans les calculs de résistance ou de déformation, on néglige la variation de la section droite. 1.6. CONTRAINTE DANS UNE SECTION DROITE (S) Considérons une section droite (S), de centre de surface G, d'une poutre tendue. Etudions l’équilibre du trongon (£,) (fig. 4.3) x Xo Fig. 4.3. Les actions mécaniques extérieures 4 (£) sont modélisées par les deux torseurs : Torseur des actions de liaison 1— E que nous avons déja analysé au paragraphe 1.1. (61+ 5)} = |i —)) 4 Torseur des actions de cobésion que (E,) exerce sur (E,) a travers (S) (.n) = {i |. oli] L’équilibre de (£,) entraine que : {Boon} + (BC + E)} = {5} soit: {Gen} =— {6(1>E)} et par conséquent (relation 4 du paragraphe 1.3 du chapitre 3): R=- 40-4) Mg = Par conséquent, dans R(G, ¥, F, 7) N= |40>2)]. Nous savons par ailleurs que (fig. 4.3) : R= J ds. a) (s) D’aprés Thypothése de Navier et Bernoulli: (o = Cte dans S) et en projetant les vecteurs de la relation (1) sur (G, ¥): N= oS. Nous écrirons done : wl En extension: N >0, o >0. Unités : N en newton, S en mm’, o en MPa. 1.7. CONTRAINTE DANS UNE SECTION OBLIQUE (jg. 4.4) L’axe de la poutre est une direction principale. Dans une poutre soumise 4 une sollicitation simple d’exten- sion, seule la contrainte principale y est non nulle. Done quels que soient ¥ et Z du plan de la section drite! oy >0, cy =0, a7 = 0. Fig. 4.4. Effectuons une section oblique (s) orientée par sa normale extérieure (G, #7) et soit (X, #) = 9. Soit M un point quelconque de (5). Exprimons la contrainte C(M,i#) dans \e repére R(M, 7,1). Nous avons vu au chapitre 3 paragraphe 4.4.2, rela- tions 6. oxtey exer E(M, iy) = Zt 0082 (R) ox- oy, Ty = -— 5 sin2 9 = avec ici oy ox 4 Ea, ay| C= +0082) (R) oy ty sin 29. Extension compression © Calel de |p]... & 17 atl max | ° Alors | est maximale quand cos 2g =1 soit pour al nag = Px Rappelons que oy est la contrainte principale. [7] est maximale quand |sin2.| = 1, soit pour °. alors : UPeel max = He" Montrons que G(M, i7) est paralléle 4 ¥ quelque soit ¢ Dans & on peut écrire que: EM, fi) = ot tye os eX +sin gp ¥ avec: i =-sing¥+cos oF par conséquent : A ox, Sy E(M, fl) = (1 + c08 2 ¢ Y(cos eX + sin ¢ ¥) 2 @(-sin eX + cos g¥) soit: C(M, i) = 7 x cos eX. Conséquence I n'y a extension pure que pour les sections normales 4 la direction des forces extérieures (o est maxi pour ¢ = 0). Pour toute autre section, il existe en tout point Me (S) une contrainte tangentielle. Celle-ci est maximale en valeur absolue pour = 45°. 1.8. CONDITION DE RESISTANCE Compte tenu de I'existence éventuelle d’un coefficient de concentration de contrainte k et si on adopte un coefficient de sécurité s, la condition de résistance pour une contrainte normale d’extension peut s’écrire : 71 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité 1.9. RELATION ENTRE L’ALLONGEMENT AL ET L’EFFORT NORMAL N 2.2. ELEMENTS DE REDUCTION EN G DU TORSEUR DES FORCES DE COHESION D’aprés la loi de Hooke oy = Ee y N a avec oy=% et c= St, on peut eerie: AL on : NL soit AL=aS En extension: ¢y>0, N>0, AL>0. : L Nota: Liéeriture ey = = suppose que 'allongement est également réparti sur toute la longueur de la poutre. _2. compression SIMPLE 2.1. DEFINITION On dit qu'une poutre (E) travaille en compression simple quand les torseurs associés aux actions mécaniques de liaison, auxquelles sont soumises = chacune de ses extrémités, se réduisent au centre de surface de ses sections extrémes & une résultante axiale qui tend a Ja raccourcir (fig. 4.5). On notera: (61+ E)} = ze 410 (62.4)} = [fe-»| : BLO et, puisque la poutre (£) est en équilibre : 40 >2)]] = |Ba+2y| . 72 Effectuons une section droite (S) de la poutre (E).et repérons le centre de surface G de cette section droite par son abscisse x dans Ro(A. Xp. Fos Zo) lié A la poutre. Considérons le repére R(G, X, 3, 7) de définition des sollicitations (fig. 4.6) a Fig. 46. La poutre est soumise a la compression simple si le torseur des efforts de cohésion (Gan) = (I o |Me R Mg Par conséquent : est tel que: | 2.3. HYPOTHESES La longueur L de la poutre doit étre inférieure 4 5 a & fois la dimension transversale la plus faible a: L<8a. La section de la poutre ne doit pas présenter une dimension trop petite a par rapport 4 la plus grande b: a2)l, 46 Torseur des actions de cohésion que (E>) exerce sur (E,) a travers (S): (Sea) = {é |. lit L’équilibre de (£,) entraine que {Boon} + {61 + B)} = 0} {Beon} = — {B(1 + E)} et par conséquent (relation 4 du paragraphe 1.3 du chapitre 3) : R= Soit dans R(G, ¥, ¥, 7): soit: A(L+E) N=-|4Q£)|. Nous savons par ailleurs que : = I. ads. ql) D'aprés I'hypothése de Navier et Bernoulli: (o = Cte dans S) et en projetant les vecteurs de la relation (I) sur (G, ¥): N= oS. Nous écrirons done : [-F] En compression: N <0, 7 <0, Unité: N en newton, S en mm’, ¢ en MPa. 2.5. CONTRAINTE DANS UNE SECTION OBLIQUE (jig. 4.8) L’axe de la poutre est une direction principale. Dans une poutre soumise 4 une sollicitation simple de compression, seule la contrainte principale oy est non nulle. Done, quels que soient ¥ et Z du plan de la section droite : oy<0, Effectuons une section oblique (S) orientée par sa normale extérieure (G, 7) et soit (X, 7) = ¢. Soit M un point quelconque de (S). Exprimons la contrainte C(M, i) dans le repére R(M, fi, ¢). Nous avons vu au chapitre 3, paragraphe 4.4.2, rela- tions 6 ; _Oxeoy Oxo COGN) |e sree 8 (R) Greene rm =~ SY in? g Avec ici oy = 0 ox Eu, a) | =z (1 +cos2@) (R) : o Tn =-sfsin2¢ 73 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité © Caleul de Jory]. et |7ae] |o,| est maximale quand cos? =1 soit pour oe Alors Vnlmax = 1exl- Rappelons que oy est la contrainte principale Ir] est maximale quand |sin2 | = 1 soit pour 7 - lexl 1 - alors al gax = 3 Conséquence Il n'y a compression pure que pour les sections normiales 4 la direction des forces extérieures (|| est maxi pour ¢ = 0). Pour toute autre section, il existe en tout point M € (S) une contrainte tangen- tielle; celle-ci est maximale en valeur absolue pour @ = 45". 2.6. CONDITION DE RESISTANCE Compte tenu de Pexistence éventuelle d’un coefficient de concentration de contrainte k et si on adopte un coefficient de sécurité s, la condition de résistance Pour une contrainte normale de compression peut sécrire : [mex] = Fp TNT 3 avec: [Oma] = K+ et oy 2.7. RELATION ENTRE LE RACCOURCISSEMENT AL ET L’EFFORT NORMAL N Draprés la loi de Hooke oy = Ee y. avec 7 an et an 5 aN On peut éerire: soit En compression: cy <0, N<0, AL <0. Nota : Léeriture ey = 9 suppose que le raccourcis- sement est également réparti sur toute la longueur de la poutre. 74 3.1. ENVELOPPES MINCES Une enveloppe mince est un organe capable de contenir un fluide sous pression et dont I’épaisseur est faible par rapport aux autres dimensions (tubes utilisés dans les transmissions hydrauliques, réservoirs de gaz comprimé etc...). Nous noterons p la pression effective et nous suppose- Tons Que P = Pig, ~ Pex» 1a pression extérieure est le plus souvent’ a pression —_atmosphérique Po =0,1 MPa. Hypothése Nous ne considérerons que le cas d’enveloppes possé- dant un plan de symétrie, (cylindre) ou un centre de symétrie, (sphere). Cette hypothése permet en effet d’admettre que la répartition des contraintes normales dans lenveloppe est uniforme. Cas d’une enyeloppe cylindrique Soit un réservoir cylindrique (E) de diamétre inté- rieur d, de longueur / et d’épaisseur e. Soit p la pression effective. Effectuons une coupure fictive par un plan de symé- trie. Soit R(G, ¥, 7.2) le repre de définition des sollici- tations. Soit 5 laire de la section fictive: 5 = 2 el. Soit (S’) la surface intérieure du demi réservoir (E)) (fig. 4.9). Fig. 4.9. Chaque siisface élémentaire dS’ de (S') est soumise & une force de pression df perpendiculaire en M a la paroi, telle que: a7] =p-as" Le torseur des forces extérieures agissant sur (E,) s’exprime par: {B(fluide + £,)} = R(fluide + E,) -{j GF “6 G |M,(fuide + E,) = f GM n af cs) Le torseur des actions de cohésion qui s’exercent sur (S) s’exprime par ; {Ben} = (4 6M, lc Léquilibre du demi-réservoir (£,) entraine que : a --{[ a (sy e ii =~ ff GM nT ws) Compte tenu des symeétries de (£,) et donc de (S') par rapport aux plans (G, X, ¥) et (G, X, 7), les composantes algébriques des éléments de réduction en G du torseur des forces de cohésion se réduisent a: N=p ff dS' cos a (sy =0 avec a = (-¥, df). On remarque que dS’ cosa est la projection de ds’ sur le plan (G, ¥', 2), par conséquent : f dS’ cosa =! xd. > L'effort normal s’exprime alors par : N=pld. N étant positif, le réservoir subit une sollicitation extension telle que : o-% avec § = 2el et donc: lone oot Cas d’une enveloppe sphérique (fig. 4.10) Chaque surface élémentaire dS’ de (S') est soumise 4 une force de pression df perpendiculaire en M a fa paroi telle que : IF =p. as". Extension compression YAR) (8) Fig. 4.10. Le torseur des forces extérieures agissant sur (£;) s‘exprime par: {G(fluide + £,)} = R(uide E,) = j GF Le torseur des actions de cohésion qui s‘exercent sur (S) s‘exprime par : {Ean} = i |. « \ite L’équilibre du demi-réservoir (£,) entraine que: R --|{ GF Mg =- i) GM ndf = 6 (vecteurs colinéaires). (s) Compte tenu des symétries de (E,) et donc de (S') par rapport aux plans (G, X, ¥)) et (G, ¥, 2), les composantes algébriques des éléments de réduction en G du torseur des forces de cohésion se réduisent a: avec a = (- ¥, df). On remarque que dS’ cosa est la projection de dS" sur le plan (G, ¥, 7), par conséquent : 2 f 88’ cos @ = 2H (sy) 4 75 Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité Leeffort normal s'exptime alors par : ad Nepe. N étant positif, le réservoir subit une solicitation d'extension telle que : o=% avec Sm mde et donc : o pa de 3.2. CONTRAINTES D’INCURVATION DANS LES LIENS FLEXIBLES Considérons une courroie a section rectangulaire, de section S=axb, qui «chausse» une poulie de rayon R. Soit T la tension du brin tendu et tla tension du brin mou (fig. 4.11). Dans sa partie rectiligne, [effort normal maximal dans la courroie vaut : Ne |f]=7 et la contrainte normale d’extension correspondante s'exprime par : a=X soit oeF aS: abe i Fig. 4,11. Fig. 4.12. Dans sa partie courbe, outre Pallongement 4 4 la sollicitation d’extension précédente, la courroie subit une déformation d’incurvation que nous allons analy- ser seule (fig. 4.12). Considérons un arc de courroie intercepté par 'angle au centre d8. Supposons que les fibres moyennes de la courroie maient pas changé de longueur. Soit IJV une de ces fibres. Les fibres telles que KL se sont. allongées alors que les fibres telles que MN se sont raccourcies. 76 D’aprés la loi de Hooke pour les fibres KL tendues : o, = Ee, peut sécrire: 02 = so avec Al_ KL-13 7 reg Ecrivons que : = (Ra§ ) 40, KL= (R+a)d0, Ea alors : aE La contrainte totale d’extension s’exprime alors par : o=0,4+0, soit : R+a Notons que pour les courroies épaisses « chaussant » une poulie de faible diamétre, la contrainte d’incurva- tion , peut étre plus grande que 7). Les construc- teurs de courroie préviennent cela en imposant pour une courroie donnée un diamétre minimum de poulie. 3.3. SYSTEMES HYPERSTATIQUES EN EXTENSION-COMPRESSION Lorsqu’un boulon (ou tout autre organe de liaison par serrage axial) assemble plusieurs piéces en exercant un effort de serrage, on peut dire intuitivement que le boulon est tendu alors que les piéces qu'il serre sont comprimées. Nous allons modéliser ce probléme et montrer que Peffort de serrage ne peut pas étre calculé sans faire appel 4 la loi de Hooke (fig. 4.13) @ nominal id) pas section de noyau : 5; * module de young : Pour le boulon 1: Les deux pigces serfées par le boulon seront modéli- sées par deux tubes 2 et 3 dans lequel passe le boulon. section :S; Tube 2: | ongueur ths module de young : Ey section 25 Tube 3: fongueur ie module de young : Ey Lors du serrage, et a partir du moment od l’écrou entre en contact avec le tube supérieur, on effectue une fraction Zz de tour pour réaliser le serrage. Exprimer I'effort de serrage F des piéces 2 et 3 en fonction de k. Considérons le systéme en position serrée et étudions séparément léquilibre de chaque élément 1, 2, 3. Equilibre de bouton L (fig. 4./4) : 1 est en équilibre sous l'action de deux systémes d’actions mécani- ques de liaison que lon peut modéliser respectivement en A et C par deux glisseurs {6(3 + 1)} et {G(2—1)} dont les résultan- tes sont directement opposées. [46>] = J€e>n]. 0 Fig. 4.14, Equilibre du tube 2 (fig. 4.15): 2 est en équilibre sous T'action de deux systémes actions mécaniques de liaison que l'on peut modé! ser respectivement en C et B par deux glisseurs {BCI + 2)} et (G(3 + 2)} dont les résultantes sont directement opposées. ea +2] = |2G+2)|. @) Fig. 4.15. Extension compression Equilibre du tube 3 (fig. 4.16): 3 est en équilibre sous action de deux systémes d’actions mécaniques de liaison que l'on peut modéli- ser respectivement en 4 et B par deux glisseurs {G(I + 3)} et (G(2+3)} dont les résultantes sont directement opposées. 4a >3)] = |2@>3)])- @) Fig. 4.16. ywations (1), (2), (3) ne permet pas la résolution et si nous exprimons les efforts normaux algébriques N,, N,N; dans les pices 1, 2, 3 une étude trés simple nous permet d’écrire : Nja-N,o—Ny [t=O extension N, <0 compression Nj <0 compression Ces efforts normaux sont donc égaux en valeur absolue mais nous ne les connaissons pas. Etude des déformations du systéme 1, Ly 1; désignent les longueurs avant serrage donc : f=l,+l; @ 1, 1, 14 désignent les longueurs aprés serrage donc: Hash. () Exprimons les variations de longueur : © Pour le boulon 1: avant serrage ; longueur /). En effectuant E tour décrou, la longueur utile initiale du boulon devient : (4 -2 ): c'est cette derniére qui s'allonge pour devenir {' done al, = (: © (al, > 0: allongement). Pour le tube 2: avant serrage, longueur [> aprés serrage, longueur /f done For o (Al, <0; raccourcissement). © Pour Ie tube 3: avant serrage, longueur /; aprés serrage, longueur 1? done als= 15-15 @) (Al <0; raccourcissement). Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité © Exprimons Ia loi de Hooke pour les trois piéces © Pour le tube: oy = Eye Mg Al, avec o)=— et e;=—. 1-5 ‘ae 1k (Notons encore que lallongement du boulon n’inter- vient que sur la longueur: 1, —2. ) woh) Done h=—py 0) 15 © Pour le tube 2: 6) = Ey 82 ee avec a,— yet eae Nol, donc Al, = ES: (10) 2S © Pour le tube 3: 03 = E383 ee N3l- done aa=Ee ay 35 © A pattir des trois équations (6), (7), (8) calculons Aly = (Alp + Als): Al, ~ (Al, + Aly) = =U - G+ - th (CI) aa daprés (4) et (5), les quantités entre [] du second membre sont nulles, donc : Al, ~ (Al + Al) (12) _ © A partir des trois équations (9), (10), (LI) effec tuons le méme calcul : Al, - (Aly + Als) = (13) Sachant que (N, = — N= ~ N3) nous pouvons, en comparant les relations (12) et (13), écrire que : P Mi(4-E) mite mit 7 Bushee oS; (Rss) Dans cette derniére équation, une seule inconnue N, que l'on peut done caleuler. Notons que d’aprés 78 l'étude statique initiale l'effort de serrage F est égal a BS ES, ES; 3.4. POUTRE A_AXE VERTICAL SOUMISE A SON PROPRE POIDS Considérons par exemple un pilier vertical de hauteur 1 dont le matériau a pour poids volumique 7. Ce pilier supporte 4 son extrémité supérieure une charge que l'on peut modéliser en A par un glisseur iy dont la résultante F est verticale: = | FI % a (fig. 4.17). (sola 7 W% Fig. 4.17. Considérons une section droite (S) d’abscisse x de ce pilier. A quelle loi S(x) doit-elle obéir pour que la contrainte normale en tout point du pilier soit égale en valeur absolue a la contrainte pratique en compres: sion o,, du matériaw? On pose: |o| = ope a une section droite (S) A'abscisse x dans Ro(A, Xop Fos 70): — Soit R(G, % 3,7) le repére de définition des sollicitations relatif au trongon (£;). — S(x) définit la fonction, aire de la section droite du pilier, fonction de x que lon recherche. —Soit P le poids du trongon (£;) du pilier et V son volume. — Le torseur des efforts de cohésion dans la section (S) sexprime par : {Bon} = | @ —Exprimons R dans &(G, ¥, 7,2) en posant: Pl =ev: N=-[|Fl+oV). Ce pilier est donc soumis 4 une sollicitation de compression dont la contrainte o (fonction de 4) stexprime par: @ = ita ea done Jo] =o, =+ soit S= FI + ov w Dans cette relation (1), S est fonction de x et V également. On notera plutét: a, S(x) = [Fl] + 7). Différentions cette expression op 4S = 0 dV. Ecrivons expression qui permet de définir l’élément de volume dV : dV =Sdx edone: opdS=aSdx soit: SF =F 7 ax. Intégrons les termes de cette relation : LnS=™ x44. Q) Calcul de la constante d’intégration 4 Pour x = 0, si on désigne par S la surface au sommet du pilier : Ln S = 4. La relation (2) s’écrira alors : o ope La x, soit:| S(x) aly Une telle section est dite le plus souvent « d’égale résistance » en compression, il serait plus juste de dire «d’égale contrainte ». Bien entendu, peu de constructions obéissent rigoureusement cette loi mais toutes s’en rapprochent plus ou moins en utilisant des formes en trone de céne (hautes chemi- nées) ou en tronc de pyramide (piles de ponts et de viaducs)... EXERCICES AVEC REPONSES [pens un moteur diésel, la bielle est soumise 4 un effort maximal de compression a chaque tour Faygx = 60 x 10° N. La fréquence moyenne d’application de cette charge est 2.400 tr/min, ‘Compt tenu de la nature périodique de la charge, un calcul simple permet de savoir que la durée des 10 cycles nécessaire a la détermination de la limite de fatigue par la courbe de Wohler est de 695 heures environ, ce qui est peu pour la durée de vie d'un moteur. On choisit done pour la construction des bielles un acier spécial a haute résistance a la fatigue : 14NC 11; o¢ = 835 MPa; 1080 MPa; op = 604 MPa. QUESTIONS 1° Quelle doit étre i bielle ? 2° Le corps de bielle est modélisé par un prisme de section $= 160mm? et de longueur J = 320mm. Le module de Young de Vacier est E = 2.10° MPa. Quel est le raccourcissement maxi du corps de bielle ? Nota: Nous verrons au chapitre 9 que cette bielle se calcule au flambage. REPONSES ‘S = 100 mn. 2 A! = 0,6 mm. section minimale du corps de [B] une transmission de puissance entre deux arbres paralléles est assurée par un systéme de deux poulies et une courroie plate. Poulie motrice : d, = 90 mm. Poulie réceptrice : d, = 125 mm. Courroie plate : épaisseur e = 4 mm, largeur = 35 mm. Hypothéses — La contrainte pratique d’extension dans la courroie est a, = 6 MPa. — Lé facteur d'adhérence au contact poulie-coutroie est f = 053, ~ La contrainte d'incurvation est négligée. — Lvangle d’enroulement sur chaque poulie sera pris égal i a = m radians. — On connait la relation classique entre les tensions du bin tendu (7) et du brin mou (1) de la courroie T=te™ Ainsi,aue, expression de la tension intiale de pose h-=-> — On se place dans le cas ov la courroie supporte un effort maximal d’extension correspondant 4 la contrainte Gece QUESTIONS 1° Caleuler tes tensions T et ¢ des deux brins de Ia courroie. X Calculer In tension initiale de pose 3° Calculer te couple maximal transmissible au niveau de poulie motrice. 79 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité REPONSES 1. T= 840N, ¢ = 327,3N. 2 Ty = 583,65. 3° M, = 23 Nm. La partie utile d'une éprouvette pour essai de traction est un cylindre de section droite 5, = 100 mm? et de longueur /y = 100 mm. Lieffort maximal d’extension permettant de déterminer la contrainte limite elastique est F, = 32 000 N. On donne pour Vacier utilisé: le coefficient de Poisson : y = 0,3 ainsi que le module de Young E = 2. 10° MPa. QUESTIONS 1° Quelle est fa Alastique o, de cet acier. 7 Aw cours de Pessai, quelle est la valeur maximale atteinte pour les contraintes tangentielles ? Pour quelle orientation de la facette ? 3° Quelle erreur relative commet-on sur expression de ja limite lastique lorsqu’on néglige Ia contraction de Ia section droite ? REPONSES 1" 0, = 320 MPa. 2 [nl aan * 160 MPa, @ = =f. Ag, 0,017 % (tout a fait négligeable). Alc. réservoir d'épaisseur ¢ faible devant les autres fimensions contient de l'air comprimé a Ia pression effective p. Ce reservoir a la forme générale d'un cylindre de diamétre extérieur d et de tongueur 1. Les deux extrémités du réservoir sont deux calottes sphéri- ques de méme épaisseur e. Considérons un point M de la surface cylindrique extérieure. On admettra sans démonstration que [état de contrainte est Je méme en tout point M de la surface extéricure du cylindre et que les directions principales des contraintes en M sont (fig. 4.18) (M, X) tangente au cercle de section droite en M; (M, ¥) paralléle a Yaxe du réservoir en M; (M, Z) rayon du cylindre en M. On admet que la contrainte principale o, est nulle. En fait elle est petite par rapport a oy et oy. QUESTIONS 1° Donner expression des contraintes principales oy et oy. 2 Donner expression dans le _ repre _ principal (M,X,¥) dune contrainte C(M, ii) telle que (& fi) = @ avec (@, Z) =F. 2 3° Donner expression de 1a contrainte tangentielle maxi male. Pour quelle valeur de g est-elle obtenue? 4° Application numérique relative aux questions précé- denies. On prendra: es Smm, d= 150mm, T= 220 mm, p= 20 MPa. REPONSES +g Pt gwd es eee [ 2 EUMA) = 0,008 eX + oysin oF. 24 pour ¢ == Ital = £2 pour ¢ = oy = 300 MPa ; oy = 150 MPA, | Ty |g, = 75 MPA res de méme section S, construites dans le méme matériau de module de Young E sont suspendues 4 un bati supposé indéformable. Hypothases (fig. 4.19) P Fig. 4.19, Les liaisons en A, B, C, O sont des liaisons pivot sans adhérence d’axe 2. Le poids des barres est négligé. On donne « = 30° En O, on suspend une masse de poids P. N,, Ny N; désignent Peffort normal dans les barres. QUESTIONS 1° Etudier équilibre de axe O et montrer que le systéme est hyperstatique, 2° Exprimer ta relation entre les allongements des trois barres. On négligera Ia variation de a. 3° Exprimer les efforts normaux dans les barres. 4 On donne: $= 100mm?, || Pl| = 6000N, a = 30°. Calculer les contraintes é'extension dans les trois barres. REPONSES 1 Systeme de 4 résultantes coplanaires et concourantes en O, 3 forces inconnues pour 2 équations algébriques dequilibre. 80 — 2 Aly = Al; Al, cos @ Poosa T42cos* a” Pour @ = 30°: Ny = y= : Ms a3 7 443 4 9, = 0; = 19,57 MPa; 0 = 26,09 MPa. [6] un fil en acier de longueur / = AB et de section est lié en A et BA deux piéces fixes par deux liaisons pivot parfaites. On suspend au milieu J du fil une masse de poids P et le fil prend la configuration élastique AUB. Soit E le module de Young de lacier constituant le fil. ‘Hypotheses (fig. 4.20) Le poids du fil est nésligé. Il n’y a pas de tension initiale de pose YN ANH Les déformations sont supposées petites et on écrira tana~a; sinawa; cosa 7 (a radians). QUESTIONS 1° Exprimer effort normal d’extension dans le fil en fonction de P et de a. 2° ExpimerFatongenet relat 2 au ten fonction - ‘ oe n 3° Bxpimer Pallongenest clit AE dv en fonction de Veffort normal N. 4° Dans le résultat de la 2* question on peut négliger @” par rapport 4 2. Exprimer II’ =a en fonction de P. 5° Application numérique E=2.10° MPa; S=4,9 mm 320mm; P = 200N; REPONSES 4-3 (as) 5S a= 942mm; a ~ 59x 10-> rad; 173 x 10-* mm; N = 1695 N, 7 81 a) cisaillement simple Dans le cas particulier d’une poutre droite tendue et compri- mée suivant ses directions principales X et Y et telle que ay = —@y, Nous avons vu au chapitre 3, paragraphe 5.4 que pour toutes les sections de normale fi telle que (X, 4) = + + la contrainte en un point quelconque est telle que: o,=0 et Irae] = loxl « ay est constant pour une poutre tendue, il en résulte que T 4 @St constant en tout point d’une telle section. 1.4. ETAT DE CISAILLEMENT PUR Dans une section (S) de normale i (fig. 5.1) Vétat de cisaillement pur est caractérisé en tout point de cette section par une contrainte normale nulle et une répartition uniforme de la contrainte tangen- tielle o, YMe (S) { Ty = Cte” Fig. 5.1 REMARQUES La definition du cisaillement simple s‘applique a une section droite donnée (S) de la poutre et non & Vensemble de cette poutre. La ligne moyenne de la poutre peut ne pas étre rectiligne. La section droite (S) peut avoir une forme quelcon- que. La solicitation de cisaillement simple est pratique- ment irréalisable expérimentalement, on peut cependant s'en rapprocher dans certains cas. 2.1. ACTION D’UNE CISAILLE (fig. 3.2) 1.2. CISAILLEMENT SIMPLE Une section droite (S) d’un solide (E) est sollicitée au cisaillement simple si la réduction au centre de surface G de (S) du torseur des forces de cohésion {Bea} = | | tte a= 82 Fig. 5.2. Sous I’action des deux résultantes F et - F exercées par les deux couteaux de la cisaille, la poutre (E) tend a se séparer en deux troncons (E,) et (E2) glissant l'un par rapport a l'autre dans le plan de la section droite (S). 2.2. AXES D'ARTICULATION (fi. 5.3) 3.1. MODELISATION (fe. 5.6) L’tude expérimentale est réalisée avec une poutre de section rectangulaire parfaitement encastrée, sur laquelle on applique un effort variable F uniformé- ment réparti et situé dans une section droite ($’) une distance trés petite Ax de la section d’encastre- ment (5). (a) Fig. 53, (b) Dans le cas de la figure 5.3.a, il y a une seule section (S) sollicitée au cisaillement. Dans le cas de la figure 5.3.b, il y a deux sections (S) et (S’) sollicitées au cisaillement. Dans les deux cas le moment sésultant Mg du torseur de cohésion {%G,o,} n’est pas nul. Le calcul au cisaillement des sections (S) et (S") n'est donc qu'une premiére approximation, Dans la prati- que ce calcul n’intervient que pour une vérification de résistance. Ce sont les conditions de matage (piéces fixes) et de graissage (piéces mobiles) qui vont déterminer les dimensions d’une clavette ou d’un axe articulation, d’ou par exemple la possibilité d’évider un axe de piston pour réduise Vinertie des piéces en mouvement. 2.3. RIVETS (jg. 5.4) La section ($) du rivet est principalement sollicitée au cisaillement. Le moment résultant MM, du torseur de cohésion {B..,} n’est pas nul, il en résulte une flexion du rivet (fig. 5.5) dans le cas de glissement des téles et s'il existe un jeu entre le rivet et son logement. En projection dans le repére = (G, X, 3, Z) lig dla section ($) on obtient : N=0 T,= Fi T,=0 soit 0 0 (Bont = ff) F 0 e (0) clo. = fF ajar 83 Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité Pour que cette modélisation soit conforme a la définition de sollicitation au cisaillement de la section (S), il est nécessaire que Ax soit nul, ce qui n’est pas possible. On peut par contre réaliser I’essai avec un ‘Ax trés petit, alors on peut négliger M,, ~ 0. 3.2. RESULTATS DE L’ESSAI Au cours de essai, la section droite (S") (fig. 5.8) glisse transversalement de Ay par rapport a (S). On admet que ce glissement se fait sans déformation interne de (S) et (S'). La courbe enregistrée (fig. 5.9) au cours de essai donne la relation entre l'intensité de la force F et te glissement transversal Ay de la section (S’) par rapport a (S). Fig. 5.9. Sur la courbe figure 5.9 on distingue deux zones —la zone OA des déformations élastiques ou domaine élastique ; — la zone ABC des déformations permanentes ou domaine plastique. Dans la zone des déformations élastiques il y a proportionnalité entre le glissement transversal Ay et effort de cisaillement ||F'| {Fl =kay. g4 La valeur de k varie avec les dimensions de ’éprou- vette. On constate qu’avec : Ay en abscisse, le rapport 2 appelé_glissement relatif ou déviation y en un point de la section droite (sans unité) ; te rapport 171 — en ordonnées, appelé effort unitaire de cisaillement (en MPa). Nous obtenons des courbes identiques qui ne dépen- dent que du matériau de 'éprouvette. On note: a G est le module d’élasticité transversale ou module de Coulomb. Y= i est Je glissement relatif ou déviation. Unités : ||F || (en newton) ; S (en millimetre carré); Ay et Ax (en millimétre) ; G (en mégapascal). Donnons les valeurs moyennes de G pour certains matériaux : Aluminium 28 000 MPa ASI3 ; AU4G: 32.000 MPa Fontes : 40 000 MPa Cuivre : 48 000 MPa 80 000 MPa 160 000 MPa 5.1. CONTRAINTE MOYENNE DE CISAILLEMENT Considérons léquilibre du trongon (E,) (fig. 5.10). Fig. 5.10. Ro = (A, Xp, Jos Zo) est le repére lig a la poutre. R= (G_¥,F,2) est le repére lig A la section (Ss). Nous avons vu au paragraphe 3./ ci-dessus que la réduction du torseur des efforts de cohésion au centre de surface G de la section (S) sexprime par 0 0 {Bon} = fF I 0 elo | Fl] ax] GF Soit df Veffort de cohésion que (E,) exerce sur (E,) en un point M de la section (S). Sion admet que Axest trés petit et qu’en conséquence M, = 0 on se trouve alors dans les conditions du cisaillement sim- ple. Dans ce cas théorique nous admettrons que les efforts de cohésion df sont uniformément répartis dans la section (S) et paralléles 4 7. On en déduit que : ee dy = et Cut, 2) = La r,,3. Si TF est uniformément réparti dans (5) il en résulte que 7,, est uniformément répartie dans la section droite (S). Cette hypothése n’étant qu’approximative et pour éviter toute confusion avec la vraie valeur de la contrainte tangentielle en un point M de (S), nous noterons : w REMARQUE Si la direction de T est quelconque dans (S): T=T,+T.2 IT] = / T+ 72. dot &.2. CONDITION DE RESISTANCE En utilisant la courbe, figure 5.9 de Venregistrement de T'essai de cisaillement on détermine la charge limite élastique F, et on en déduit la contrainte tangentielle moyenne limite élastique 7, ul (2) De la méme fagon on détermine la charge maximale Fag, et la contrainte tangentielle moyenne de rupture Te 5 @) 5.3. CONTRAINTE PRATIQUE DE CISAILLEMENT Elle est définie par : 7 . = “ 5 est un coefficient de sécurit Si l'utilisateur n’a pas la possibilité de réaliser un essai de cisaillement pour déterminer 7,, il est possible Putiliser les valeurs approximatives suivantes en fonction du type de matériau : ‘Acier doux ; (7, < 270 MPa) Alliages d’aluminium 1 Aciers mi-durs : (320 = 7, = 500 MPa) 0,7 Aciers durs : (a, = 600 MPa) Fontes 4, = 0,8 0 5.4. CONDITION DE RESISTANCE AU CISAILLEMENT La condition de résistance au cisaillement écrit : Fax = Tp Dans la plupart des cas Tx est difficile A déterminer, on se contente donc le plus souvent de l’expression approchée : Toy = Tp soit < IT) $ ©) Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité La figure 5.11 représente axe d’articulation 4 qui dans un compresseur assure la liaison pivot d’axe (A, X) entre le piston 1 et la bielle 2 par lintermé- diaire du coussinet 3 oral’ sa G fe) Kia ee Ze 42 = 5 eee pee ERK Fig. 5.11. Le plan (A, 3, 2) est un plan de symétrie pour le mécanisme et pour les charges qui lui sont appliquées. Le diamétre du piston est D = 56 mm et la pression. effective maximale qui s’exerce sur le piston est P; = 0,7 MPa (= 7 bar) lorsque l’axe de la bielle est confondu avec celui du piston. Le but poursuivi est le calcul du diamétre de l’axe 4. Le principe de ce calcul est le suivant — détermination directe des dimensions de V'axe 4 d’aprés la condition de graissage (la condition de non matage étant moins contraignante ne sera pas prise en compte). La pression admissible au contact 3-4 est : Py =4MPa; — verification des dimensions trouvées ci-dessus en calculant la contrainte moyenne de cisaillement dans axe. Le matériau de celui-ci est de l'acier doux XC18 pour lequel o, = 265 MPa. QUESTION 1 Déterminer les éléments de réduction en A du torseur des actions mécaniques {&(3 + 4)}. REPONSE On considére l'équilibre de l'ensemble E = {1,4}. © L’action de pression des gaz sur le piston | est modélisable en A par le glisseur : a (eel al Mm =6 tel que dans (%, j, 2) A(gaz +1) = — ||A(gaz 1) ¥ 2 Awaz +1) |) =) 8 0.7% 2H 21724, dou: 0 0 0 0 {B(gaz + 1)} = {- 1724 ot ann © Si on néglige les actions dynamiques sur la bielle 2 celle-ci est en équilibre sous action de deux glisseurs dont les résultantes ont pour support I’axe de la bielle. On en déduit ‘que dans la position de la figure, le torseur des actions de contact du coussinet 3 sur I'axe 4 est modélisable en A par un glisseur : {63 44)} = a tel que dans (4, ¥, 2) A 0 0 0 {83+4)} = {¥G+4) 0 alo ojarnn © La liaison du piston 1 aver le cylindre 0 est modélisable par une liaison pivot glissant sans adhérence. L’action du cylindre sur le piston est done modélisable en 4 par le torseur : X41) LO+1) {GO>1)} = 40 0 4|z@+1) NO+1) Lréquilibre de B= {1,4} se traduit par: {G(gaz + 1)} + {G3+4)} + (604 1)} = {3} ce qui permet décrire en A et dans (%, j, 2): X41) =0 -17244YG44) =0 ZO+1)=0 LOI) = N@-+1)=0 doa YB +4) =1724 (N) soit oo {BB44)} = $1724 0 alo o}c QUESTION 2 En admettant que la pression moyenne sur le coussinet 3 a pour expression : F Prey = 7g et en adoptant pour la largeur J du coussinet Ia valeur I= 14d déterminer le diamétre extérieur d de axe 4 en fonction de Ia pression au graissage entre 3 et 4. REPONSE Lrexpression de la pression moyenne entre 3 et 4 permet Wécrire A(3+4) | a I 146-4) 1724 soit 4" I abe "Via @=175mm. QUESTION 3 ‘On se propose dt vérifier Paxe 4 de diamétre d = 17,5 mm au cisaillement simple. On adopte pour cette construction un coefficient de sécurité s = 5. REPONSE La contrainte moyenne de cisaillement dans une section (S) a pour expression : ir 3 ® Vey’ Ly a deux sections (S) et (S") sollicitées au cisaillement. Pour chacune d’elles 'effort tranchant a pour valeur AGB+4 iy = L4G 29 124 gon la relation (1) s’écrit 862 x4 7 = 3:58 MPa. Utnoy| = SEES = 3,58 MPa La contrainte pratique au cisaillement a pour expression Pour I'acier doux XC18 on peut admettre que 7, = 0,5 0, dou: OS Oe _ 05 x 265 5 = 26,5 MPa ‘noy| est trés inférieur 4 7,, on peut donc admettre sans calcul plus précis que I'axe 4 est largement vérifié au cisaillement simple QUESTION 4 Compte tenu de 1a trés faible contrainte tangentielle moyenne dans la section (S) on décide d’évider Paxe 4. Dans une premiére approche on néglige le moment de flexion 'M,, dans les sections (S) et (S*) qui dans cette hypothése sont sollicitées uniquement au cisaillement. On choisit un coefficient de sécurité diamétre intérieur d, de Paxe 4. =. Déterminer le REPONSE La contrainte tangentielle limite élastique 7, de l'acier doux XC18 a pour valeur approximative : 7, =0,5 0, = 0,5 x 265 = 132,5 MPa. ‘On en déduit la contrainte pratique de cisaillement dans les sections (S) et (S’) 1828 _ 26,5 MPa. soit soiZl ? 2 gd) atl peda I fe. | fis BE d,=<_|d’ oe Vrs eames d, < 16,2 mm. QUESTION 5 En fonction du résultat du 4° la rigidité de Paxe 4 vous parait- elle convenable ? conclusion. REPONSE L’épaisseur de axe 4 est trés faible d-d, 17,5 16,2 e pital = 0,65 mm ‘Nous savons que le moment de flexion My, dans les sections (S) et (S’) n’est pas nul. Il en résulte une déformation en flexion de axe 4, Tl faudra donc augmenter épaisseur de axe 4 ot en déterminer le diamétre intérieur par un calcul de rigidité en flexion. A priori un diamétre intérieur d, convenable, ce qui correspond un pour Paxe 4, En conclusion de cette étude, dans Ie cas d'un axe d’articula- tion avec mouvement relatif au contact de I'axe, la condition de graissage est prépondérante par rapport a celle de résistance au cisaillement. 2,5 mm. semble plus ppaisseur e ~ 2,5 mm 87 Modélisation, résistance des _matériaux, notions d’élasti EXERCICES AVEC SOLUTIONS La figure 5.12 représente la liaison pivot de la barre Tavec le support 2 par Pintermédiaire de axe 3. L’axe 3 E28 pour est cn acier 1. = 125 MPa. Iequel_ o, = 250 MPa et N ZZ == KZ a6 222; ? Fig. 6.12, L’effort maximal sur 1 est || F'|| = 3 000 N. Pour cette construction on adopte un coefficient de sécurité s = 2,5. QUESTION Déterminer effort rranchant dans Ia section de Vaxe 3 sollicitée au cisaillement et le diamétre d de cet axe. REPONSE |T| =3000N; d=8,74mm. [2] a figure 5.13 représente la section dun arbre Gylindrique en acier XC18 pour lequel o, = 265 MPa. Le couple transmis par cet arbre a° pour valeur ‘M = 65 Nm. Un calcul préalable de résistance a permis de déterminer le diamétre d = 32 mm de ect arbre. 19. i to, la J | Jos : Fig, 5.13. On se propose de déterminer la longucur d'une clavette paralléle, forme B (a bout plat), de section 10x 8 destinge ‘a liaison en rotation de cet arbre avec une poulic. Cette clavette est en acicr E24 pour leque! @, = 215 MPa et 7, = 108 MPa. On adopte un coeffi- cient de sécurité s = 3. La pression maximale admissible au matage sur Ie flanc AB du contact poulic-clavette est supposée uniforme et a pour valeur p = 30 MPa. On donne AB = 4mm. On admet que la résultante F des actions de contact sur le flanc de la clavette est perpendiculaire 4 Ia surface de contact et que son support est situé 4 la distance $ de Vaxe de arbre 1. QUESTIONS 1° Déterminer Ia norme de F. 2° A partir de Ia condition de non-matage du flanc de la clavette, déterminer Ia longueur minimale J de celle-ci. 3° Verifier ta longueur de ta clavette & partir de la condition de résistance au cisaillement de celle-ci. REPONSES 1 Fl] = 4.062,5N. 2° 1 = 33,85 mm. 3 J = 11,28 mm. 3) La figure 5.14 représente un plancher 3 en appui plan parfait sur une plaque 2 en acier. Cette plaque est soudée sur un poteau I en tube d’acier de diameétre extérieur d = 300mm. La liaison 1-2 est obtenue par deux cordons de soudure continus de largeur 6 mm. L’action du plancher 3 sur la plaque 2 est modélisable en A par un glisseur d’axe (4, %) tel que AG +2)]] = 6x 108N QUESTIONS 1° Déterminer a surface de Ia section sollicitée au cisaillement pour Vensemble des deux cordons de sou- dure. 2° Déterminer Ia contrainte moyenne de cisaillement dans chaque cordon de soudure. REPONSES 1 5 = 11 309,7 mm? 2° tay = 5,3 MPa. 88 [4] Pour protéger la chaine cinématique d'une machine on utilise au niveau de la liaison des arbres 1 et 2 (fig. 5.15) un dispositif de sécurité qui comprend un manchon 3 et deux goupilles 4 ct 5. Fig. 5.16. Le diamétre des arbres 1 et 2 est de 20 mm. On fixe la valeur maximale du moment du couple a transmettre 4 |] 4c + 2) || = 60 Nm. Les goupilles 4 et § ont le méme diamétre d, elles sont en acier A33 pour lequel 7, = 330 MPa et 7, = 150 MPa. QUESTIONS 1° Déterminer effort tranchamt |7| dans les sections sollicitées au cisaillement. 2 Déterminer te diamétre d des goupilles. REPONSES 1 |T| =3000N, 2 d= 5mm [B]a sigure 5.16 représente en coupe la liaison pivot du levier oscillant 5 avec le bati d’une presse pneumati- que. Cette liaison pivot est obtenue a partir de axe 13 et des paliers 14 et 15 liés au bati 0. ZZA zeae On se propose de déterminer le diamétre d de axe 13. La figure 5.16 b précise le repére R = (D, %, 5, 2) lié a Paxe 13. Unités : longueur en millimatres, force en newton. Les actions mécaniques sur I'axe 13 des paliers 14 et 15 et du levier oscillant 5 sont modélisables respectivement en A, B, C par les glisseurs : {6(14-413)) = [404~ Of tel que: A(144 13) = - 3 6007 {(6(1S = 13)} = fe lo tel que: B(1S + 13) = — 3 6005 {(G(S + 13)} = | clo tel que: €(5 + 13) = 7 200. La figure 5.16 a montre d’une part que 'axe 13 présente deux sections ($;) et (S,) sollicitées au cisaillement et d’autre part qu'un graissage est prévu pour la liaison pivot $-13 entre les sections (S,) et (S;). La pression admissible de graissage a pour valeur p= 15 MPa L’axe 13 est en acier XC18 pour lequel «7, = 265 MPa et 7, = 150MPa. On adopte un coefficient de sécurité QUESTIONS 1° Déterminer le diamétre d de Paxe 13 & partir de Ia condition de graissage. 2 Déterminer 7, et vérifier Taxe 13 a partir de Ia condition de résistance au cisaillement. Fig. 5.16. 89 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité REPONSES Vi d= 15mm. ry 5OMPa; 7 ysirenne = 20,37 MPa. On peut done admettre sans calculer Tpyy QUE Tagg <7 [Blows pepe suse ue ponte pour [Ecouper des disques de diamétre d et d’épaissour e dans une t6le en acier 10F 1 pour lequel 7, = 200 MPa. On utilise un poingon de diamétre d en ‘acier 20NC6 pour lequel «, = 980 MPa. On adopte pour Ie poingon un coefficient de sécurité 5 = 2,45. Le poingon exerce sur la tdle un effort tranchant maximal de valeur |T'| = 4000 N. QUESTIONS 1° A partir de la condition de résistance a la compression du poincon et de In condition de cisaillement de la t6le, déterminer Ia relation littérale liant d et e. 2° Dans ces conditions déterminer V’épaisseur maximale de la t6le et le diamétre d du plus petit disque qu’on peut pol 3° Quelle est Pépaisseur découper des disques de REPONSES ers d= 2° d=3,57mm; e<1,78 mm, 3° e< 0,636 mm. 90 co torsion simple 1.1. DEFINITION Considérons un solide E et une section droite (S) de centre de surface G (fig. 6.1). Soit R(G, ¥, ¥, Z) le repére de définition des sollici- tations lié a la section (S). aX eo Fig. 6.1, La section droite (S) de E est sollicitée en torsion simple si dans R les éléments de réduction du torseur de cohésion s’expriment par : {Bea} R =5 ¢ Mg = M,#) 3.2) 1.2. HYPOTHESES SUR LE SOLIDE — Le solide est un cylindre de révolution. — Le poids du solide est négligé. — La surface du cylindre est parfaitement polie. 1.3. ETUDE DE CAS Un arbre cylindrique de révolution (fig. 6.2) est sollicité en torsion simple dans toutes ‘ses sections droites (S) lorsqu’il est soumis a ses deux extrémités 4 des liaisons dont les torseurs associés se réduisent a deux torseurs couples opposés. Les moments de ceux- Gi sont paralléles a V'axe du cylindre. (6,} = I et o (MG, J« ligne moyenne » Fig. 6.2. MG, et Mg, ont pour support la ligne moyenne et sont tels que : 2.1. ESSA\ DE TORSION SIMPLE Le solide de forme cylindrique de révolution est parfaitement encastré 4 son extrémité gauche suivant la section droite (S,) de centre de surface G, (fig. 6.3). Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité On trace avant I'essai une génératrice MM, du cylindre. On applique a Textrémité droite de ta poutre sur la section (S,) de centre de surface G, un systéme d’actions mécaniques de liaison modé- lisable en G, par un torseur couple : (6) = (| wove i, [ea (MG, On fait croitre ||4%,,|| a partir de zéro et on mesure les déformations de la poutre. On constate que : — toute section plane et normale a l’axe du cylindre reste plane et normale a I’axe ; — la distance entre deux sections droites données reste sensiblement constante ; — le déplacement d’une section droite (S) est uni- quement une rotation d’angle a autour de son axe et cette rotation est proportionnelle 4 sa distance x 4 la section encastrée (S,): @ = kx. a) La génératrice MyM se déforme donc suivant une hélice M,M3. Lorsque ||i%q,|| croit, un dispositit ‘enregistreur permet de mesurer a. La figure 6.4 represente Venregistrement d’un essai de torsion simple. La courbe obtenue est semblable & celle de lenregistrement de l'essai d’extension. Fig. 6.4. Noia : Pour alléger les écritures nous désignerons par Mg, la norme du vecteur Mg, © Dans la zone OA pour laquelle Mc, M, la déformation devient plus importante et en partie permanente. L’essai se termine en B par la rupture de léprouvette 92 2.2. ANGLE UNITAIRE DE TORSION Définition Dans Ia zone des déformations élastiques, on appelle angle unit de torsion, 1a déformation angulaire relative @ entre deux sections distantes / de unite de longueur : @ = | Q) Unités : « en radians, x en millimétres, @ en rad/rom. D’aprés la relation (1) on note que @ = Cte. Dans la zone OA des déformations élastiques (fig. 6.4), on peut écrire que: Mg, =A@ soit Mg, = AOx. @) 3. ETUDE DES CONTRAINTES 3.1. EFFORT DE COHESION DANS UNE SECTION DROITE La théorie de Pélasticité permet de démontrer que dans un plan de section droite (S) les forces de cohésion df sont dans le plan de la section droite et normales au rayon GM (fig. 6.5). On en déduit qu’en tout point M de (S) la contrainte normale est nulle 0 Soit M(X, ¥',, 7,) le repére direct tel que ¥ est la normale_,extérieure 4 (S) et tel que = _ GM (fig. 6.5). Dans le repére M(x, ¥;, 2;) on peut écrire que : C(M, ®) = Tuy | ty, est la composante algébrique sur Z, du vecteur r contrainte C(M, %). p zy : 7 aT Par définition: €(M, 2) = on en déduit que: 4 3.2. Lol DE HOOKE Si nous considérons (fig. 6.6) un petit élément de longueur Ax d’une fibre avant et aprés déformation, on constate que celui-ci a subi une déviation 7 4, tout 2 fait comparable a celle que nous avons observé dans étude du cisaillement simple. La loi de Hooke pour les contraintes tangentielles s’exprime par : tunGry 6) G est le module d’élasticité transversale ou module de Coulomb. Fig. 6.6. Unités: ty en mégapascals, G en mégapascals, yy en radians. 3.3. REPARTITION DES CONTRAINTES DANS UNE SECTION DROITE (S) Considérons une section droite (S) distante de xde (S,) (fig. 6.7). Soit M, un point de (S) situé dla distance p de G. Aprés déformation M, vient en M tel que (Gil, GM) = « et HM, MM) = 5. Torsion simple Fig. 6.7. L’effort de cohésion en M a pour expression : GT =7,,,d8.2,. Dans la zone des déformations élastiques, yy est trés petit d’oa : arc My M = ap =Y¥yXx- La déviation yy, sexprime alors par : rua

750 tr/min) on doit limiter les déformations de torsion de l'arbre pour éviter les vibrations importantes et surtout pour Aloigner les fréquences critiques de rotation de la 94 fréquence d'utilisation. Pour assuret une rigidité convenable de la transmission, on impose une limite & Vangle unitaire de torsion : OSG iimie | ®& On adopte généralement : imine = 9.5" /m soit mie = 045 X 1% 10°? rad/mm . 5.1. EXPRESSION DE LA CONTRAINTE DE TORSION EN FONCTION DE M, Nous avons vu au paragraphe 3.3 que dans une section droite, la contrainte en un point M situé 4 la distance p de la fibre neutre s'exprime par la relation : Tee, = GOP. Nous avons vu au paragraphe 4.1 que le moment de torsion M, au centre de surface G d’une section droite Sexprime par la relation: M, = G81. En éliminant langle unitaire de torsion @ entre ces deux expressions on obtient : M, my = 7XP | a ty Dans cette relation (1): Fan 0st algébrique (74 = Ta, - 215 M, est algébrique (Mf, = M,¥); p est positif (distance entre G et M); Io est Positif. Unités: M, en Nmm, Jy en mm*; p en mm, gq, en MPa. Dans certains cas M, n’est pas constant tout le long de la poutre (arbre soumis a trois torseurs couples). Désignons par | M,|,,,, le moment de torsion maximal dans Ja poutre. Désignons par v la valeur maximale de p (dans le cas de notre étude v = R, rayon de arbre cylindrique de révolution), La contrainte maximale de torsion s‘exprime alors par: Ta (7) Umités > |r 225] ya, @® MPa, |M,|,,,, 1 Nam, [, en mm‘, ven mm. Q) [72 laws Nota: Dans le cas de notre étude, la section droite est circulaire de diamétre d. Le rapport ( z ) quelque- fois appelé module de torsion a pour expression 5.2. CONDITION THEORIQUE DE RESISTANCE A LA TORSION Contrainte limite élastique 7, Cest la contrainte correspondant au point M, (fig. 64) qui limite dans essai de torsion simple 1a plage des déformations élastiques : M, ' ( ; ) U Nota : Cette contrainte limite élastique est sensible- ment la méme que celle trouvée lors de Pessai de cisaillement, Contrainte limite pratique 7, Cest le rapport de la contrainte limite élastique par un certain coefficient de sécurité s: 8) Le coefficient s dépend du type de construction realisée. Condition de résistance Elle s’exprime par la relation @ Torsion simple 5.3. CONDITION REELLE DE RESISTANCE A LA TORSION Validité de Phypothése initiale sur le solide Les relations précédentes ont été établies dans le cas @une poutre cylindrique de section circulaire cons- tante, Dans la réalité, pour transmettre un couple il est nécessaite de monter sur l'arbre, des poulies, des roues dentées, etc. La liaison en rotation de ces organes de transmission du couple est obtenue généralement par l'intermé- diaire de clavettes, de cannelures ou de goupilles. La liaison axiale de ces organes de transmission du couple, les conditions d’usinage des portées cylindri- ques pour ces organes et pour les paliers de guidage en rotation de Yarbre, nécessitent des dégagements et épaulements divers. Pour toutes ces raisons la section de arbre n’est pas constante tout le long de arbre. Concentration de contraintes Les variations de section dues aux rainures de clavet- tes, €paulements, etc., provoquent localement des concentrations de coniraintes. La contrainte théori- que doit donc étre multipliée par ie coefficient kde concentration de contrainte qui dépend essentiel- lement des proportions et du type de variation de la section. Exemples — Variation de diamétre pour épaulement et congé (fig. 6.9). Fig. 6.9. Fig. 6.10. ric | 08 | 03 | 02 | Ot Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité Condition réelle de résistance a la torsion Elle s’exprime alors par : a © k est le coefficient de concentration de contrainte de torsion, déterminé par Yusage de tableaux ou @abaques appropriés. 5.4. CAS PARTICULIER DES MATERIAUX POUR LESQUELS o,0. 96 L’état de cisaillement pur suivant les axes (M, ¥) et (M, ¥) permet d’écrire que (chapitre 3, paragra- phe 5.4) > lox| = leyl- La construction graphique de Mohr (chapitre 3, para- graphe 4.4.2) permet d’évaluer 7,;, aU point M. Sur axe (M, X) on porte (fig. 6.13) MA =ocy ave ay<0 MB =oy=-or. Le cercle de Mahr est le cercle de diamétre 4B. On trace (B, ¥) tel que (¥, %) = 45°. (B, %) coupe le cercle de Mohr en C. Soit H la projection de C sur (M, ¥). On en déduit que : HC 2-7 Sur la figure 6.13 on voit que : |B] = |oy|. En un point M de la surface extérieure du cylindre état de contrainte est donc tel que: [lion = 11 exenion* Dans le cas de la fonte on sait que: Tr > Orextension * Il s’ensuit que si Yon exerce une torsion jusqu’a Ja rupture, celle-ci est due en un point M de la périphérie 4 la sollicitation d’extension suivant la direction (M, ¥), doi apparition d’une fissure au point M suivant une hélice incline 45° par rapport aux genératrices du cylindre. Dans le cas de la fonte il faut done choisir pour la contrainte pratique r, de torsion la valeur correspon- dant 4 @, extension qui est inférieure 4 r, cisaille- ment. 6. systeme HYPERSTATIQUE EN TORSION . = On considére une barre de torsion 1 en acier, constituée par un cylindre de révolution de diamétre d= 20mm encastré a ses extrémités A et B dans deux supports fixes 2 et 3 supposés indéformables (fig. 6.14). z c Fig. 6.14. ene Une tige rigide CD perpendiculaire 4 AB permet par une liaison rotule 6-1 d'exercer en D une force F perpendiculaire 4 CD et située dans le plan de section droite passant par C. E et H sont les centres de deux roulements a billes dont I’angle de rotulage est suffisant pour assimiler ces deux liaisons & deux liaisons linéiques circulaires. E et H sont disposés symétriquement & la distance a de C. On note: R = (4, X, ¥, 2). On donne: AC =!, = 0,30m; CB=1,=0,40m; d= 20mm; CD =b =0,20m; EC = CH =a=0,02m; \|F| = 500N; G = 8.10 MPa. Torsion simple On constate que a est faible par rapport a J, et Jo, donc la sollicitation de flexion de arbre AB est négligeable devant celle de torsion. Sion ne retient que Ia sollicitation de torsion, on peut modéliser les actions mécaniques qui agissent sur 1 de la fagon suivante : 6 {6241)} = - | tase dae: My = M,% «|i, (63-D}= 44, } tel que dans R: My = Myx tel que dans &: E — 2502 {8541} tel que dans & { (B4+1)} = { { — 2502 SS {86+ 1)} Ac ‘On se propose de déterminer Wi, et Thy Exprimons tous ces torseurs au point C : | tel que dans mewn= {9 |; gas = [*}, {8241} el {6341} otal oe {6441} = 2 ; ¢ |CEs-£ aa {B(S+1)} = 2. aoe B641 fe Ay (wo = fog, g Le principe fondamental de la statique permet d’écrire en ay £,TBrF-8. @ La relation (1) ne comporte pas d'inconnue. Ecrivons dans (4, %, J; 2) les équations de projection relati- ves & (2) MEM syzy-0. @ L’équation (3) comporte deux inconnues 17, et My. Le systéme de forces est donc hyperstatique d’ordre 1 On obtient une deuxiéme équation a partir de Mtude des déformations. Soit a, la déformation angulaire de la section C par rapport a la section A. Soit a, la déformation angulaire de la section C par rapport a ja section B. Entre les sections fixes 4 et B on obtient : 0 ata, 97 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité Nous avons vu au paragraphe 2.2 que : oa st ot Op=32 et 6;=2 ea Go doi Oh + O2h= oy Diaprés ta relation (7) du paragraphe 4.1 on peut éctire = M,, M, "a, ¢ Omar Dans la relation (4) exprimons @, et @, et simplifions par Gly, on obtient : My + Ml, =0 Pour le trongon AC, on peut écrire M,=-™- Pour le trongon CB, on peut écrire M, = My dob ~ att Mg =0 Mah = Why © Les relations (3) et (5) permettent de determiner 17, et arith +h, M, = — 42,857(Nm); Mg = ~ $7,143 (Nm). Exprimons fe moment de torsion le Jong de Ja poutre AB: — entre A et C: M, = — M, = 42,857 (Nm); — entre C et Bs M,, = My = — $7,143 (Nm). La relation (2) du paragraphe 5.1 permet de déterminer la contrainte maximale de torsion : {Mila 57143 16 allen lait reams *) ry ee L’angle dont a tourné la section C par rapport d la section fixe A est défini par la relation (7) du paragraphe 4.1. a q nd* a =a ae To SP _ 42857 x 300 x 32 8.10" x x20" a, = 0,586 degre. M, = GOT, avec 0, = dou a, = 0,01 rad On considére un arbre cylindrique creux de diamétre intérieur d= 20mm. Sa longueur utile entre les sections 4 et B est / = 600 mm. Le diametre extérieur D est a déterminer. Cet arbre est en acier pour lequel : 7, =130MPa et G=8x104MPa. La valeur maximale du couple a transmettre est de 50 Nin. La variation de section entre A et B provoque une concentration de contrainte de valeur k = 1,7. On siimpose pour cette construction un coefficient de sécurité 5 = 3. Détermination de D a partir de la condition de résistance La relation (5) du paragraphe 5.3 exprime la condition de résistance en tenant compte du coefficient k de concentration de contrainte : K | 221 | mae © 70 qd) Les relations (2) et (3) du paragraphe 5 nous permet- tent décrire: [I nox 7 et o,= Ty ae (3) La relation (1) s’écrit alors : Mili? 7 —“< | lpmax To $ : a(D*-d')_ D avec: p= P= Fs dou 16k MIP te a{D4 4 a. 16 x 1,7 x 5.104 D _ 130 a(Dt-20) 3 130 7 (D4 ~ 204) — 3 x 16 x 1,7 x 5.10*D=0 408,4 D* — 408.104 D - 6534,5127.10* = 0. Notons f(D) = 408,4 D4 — 408.104 D ~ 6534,5127.104. Donnons 4 D différentes valeurs : a, b, etc. Si f(a). f (6) <9, alors a 0 D>37 mm. La _ contrainte maximale —obtenue 0 = 5 = 15,35 mm a pour valeur : pour Ae ee (3) 17x 5.104 x 32 x 15,35 La déformation entre les sections A et B s’exprime par la relation (7) du paragraphe 4.1 : M, =G0l, M,1 ama O= or 5.104 x 600 x 32 ayy = 8.108 x w (30,7* — 20°) @ gy = 5,245.10"? rad 4g = 03 degre. Torsion simple Nous nous limiterons volontaitement a 1a détermina- tion d'un ressort de compression a fil rond. Le calcul d'un resort d’extension se conduit avec la méme méthode mais celui-ci ne posséde pas de limite «4 spires jointives » et les spires dextremité n’ont pas la méme forme. 8.1. DEFINITION D’'UN RESSORT DE COMPRESSION (jig. 6.15) Les caracteéris ues, ou paramétres de construction d'un ressort icoidal a fil rond sont les suivantes n spires utiles Fig. 6.15. D_ = diameétre d’enroulement de (hélice moyenne, d= diamétre de fil (normalisé ; c'est un nombre normal), n = nombre de spires utiles. C’est le nombre de spires capables de se déformer. Ce n'est pas forcément un nombre entier. Les trongons meulés a chaque extrémité et destinés a donner une assise plane au ressort ne sont pas compris dans la valeur de n, fg = hauteur utile a vide. Nota : Lorsque tous les paramétres du ressort ne sont pas définis par une référence au cahier des charges, on pourra adopter une proportion habituelle entre D et da: Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité 8.2. RIGIDITE On sait que pour un ressort, dans la zone de ses déformations élastiques, il y a proportionnalité entre a charge axiale notée P et la déformation correspon- dante ou fléche notée f: Pokf avec f= (hh). fig = hauteur utile a vide ; fh = hauteur utile sous la charge P. Le coefficient de proportionnalité k s‘appelle la du resssort et son unité est Ie newton par millimatre (N/mm). Nota : Quelquefois on utilise la flexibitité du ressort, il faut savoir qu'elle est égale A Z et Sexprime en millimétres par newton. 8.3. SOLLICITATIONS DANS UN RESSORT HELICOIDAL DE COMPRESSION Soit un ressort hélicoidal en équilibre stable sous action de deux torseurs de liaison d’extrémité se réduisant A deux glisseurs opposés: {8,} et (G,} (fig. 6.16). (6) = al et (&) = FI. 4\0 4l0 A est un point quelconque de l'axe de I'hélice moyenne et P+ B’ = 6. Axe dehélice 2] moyenne A &) (s) 2) i Fig. 6.16. Effectuons une section fictive (S) normale au fil et considérons le systéme matériel {trongon £,} situé au-dessus de (S). Soit G le centre de surface de la section du fil dans (S) (fig. 6.17). 100 Axe de Ihélice moyenne f : Fig. 6.17. Considérons le torseur des forces de cohésion {Gcon}» que (E,) exerce sur (Ey) 4 travers la section (S) et exprimons ses éléments de réduction en G. {Boon} = fe. o lM ‘Nous savons par ailleurs que (voir chapitre 3): {Boon} =~ {Bi}. aw Exprimons {%,} av point G, centre de surface de (s) Wo -04 TAB D’aprés (1) on peut alors écrire que: R=-P Mg =- (GA nP). Exprimons ces éléments de réduction du torseur de cohésion dans le repere (G, %, 3, 2) de définition des sollicitations. Pour simplifier le calcul nous prendrons comime point 4 appartenant l'axe de [’hélice, la projection orthogonale de G sur celui-ci. ~ [Fl sina [PI 2eos« [Pcosa JAI Ssina G 0 0 {Bean} = GHz) Exprimons {es composantes dans (G, ¥, 5,7) du torseur de cohésion ; effort normal :N =- [Pl sina; 1, effort tranchant = ] Pl cosa; moment de torsion :M, = [P| 2cos a ; moment de flexion :M, = [P| 2sina. Liangle a est généralement assez faible ; de ordre de 6 a 8°. Notons par exemple que sin6"~0,10 et que cos 6° = 0,99. Compte tenu de ces valeurs, on peut convenir de négliger effort normal et le moment de flexion et d’exprimer l'effort tranchant et ‘¢ moment de torsion par excés, N ~0 ~1Ft. 3) 2 M, ~ ||P , = 472 i, = 0. Contraintes dues 4 la torsion et au cisaillement Exprimons et analysons les contraintes correspondant aux sollicitations de torsion et de cisaillement. Notons pour simplifier écriture . || P|] = Contrainte maximale de torsion: 7, Nous avons vu au paragraphe 5.1 que la contrainte maximale est obtenue pour p = GM =v = 3 “ Pree a G: Dans le repére (G, X, ',, 7) tel que ¥; = —=5— on " remy obtient : [Milrwox _ 8 P eS i) Ty ad (3) Contrainte moyenne de cisaillement : 7, "= a En supposant en premiére approximation que la contrainte de cisaillement est uniformément répartie dans la section on obtient : * — Q 7 = als La figure 6.18 montre la répartition des contraintes 1, et 72 dans une section droite (S) du ressort. On voit que 7, et 7 ont méme sens au point M situé sur Ga et 4 V'intérieur de la spire. Au point N situé sur GA et a lextérieur de la spire 7, et 7, sont de sens contraire. Donc 1a contrainte résultante 7 définie pai est maximale en M. +h Torsion simple ‘Axe du ressort Fig. 6.18. = TiMtT OM ie eed a ad ad’ 8PD a sae (1455). L’expérience montre que pour les ressorts de trés grande rigidité (suspension de voiture, de camion, de T.G.V,) pour lesquels le rapport 7 Test pas négli- geable, les premiéres fissures apparaissent 4 l'inté- rieur de la spire. Dans le cas d'un ressort de rigidité moyenne pour lequel D ~ 6d, les relations (1) et (2) montrent que Zl nap ce qui nous permet de négliger 7, par rapport 4 7, en faisant une approximation de 8 % environ. Si le ressort doit étre calculé avec précision il est nécessaire d'utiliser la relation (3). Si on s'autorise les approximations que nous venons de voir, \a contrainte maximale de torsion dans une section ‘droite (S) a pour valeur : 8 PD aa 7 @ Vena 8.4. CONDITION DE RESISTANCE D’UN RESSORT Condition de résistance sous charge maximale Si Pyyax St la valeur maximale de || P |] en fonctionne- ment normal, la condition de résistance 4 la torsion sécrit 8 Prax D AVEC Tinax = - ad 101 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité Condition de résistance sous surcharge accidentelle Il peut arriver accidentellement qu’un resort soit comprimé « A bloc » c‘est-d-dire A spires jointives. On doit s’assurer impérativement que la contrainte ultime correspondante ne dépasse pas la limite élastique BP D ads” avec Ty, = Limite élastique de lacier 4 ressort Les aciers a ressort ont des caractéristiques élastiques ‘devées. Citons par exemple Pacier au chrome vana- dium 50CV4 : 2.103 MPa , 60 MPa, +, ~ 300 MPa (par exemple) . Avec d’autres aciers plus élaborés on peut atteindre 7, = 800 MPa, 8.5. ETUDE DE LA DEFORMATION Isolons un trongon de ressort, de longueur A/ trés petite (fig. 6.19}. Sur cette longueur, Je ressort peut étre assimilé 4 une poutre droite 4B soumise au moment de torsion : |M,| =P . ® axe ds ressort Fig. 6.19. Draprés ’équation de déformation élastique : |M,| = Geo, (6) 102 avec langle unitaire de torsion ba 6-5: a Soit Af la fléche élémentaire axiale relative 4 élément de longueur A/ du ressort : af~2 aa. Diaprés (7): Af = 2. 6-Al. 4 Diaprés (5) et en posant Iy = bce : 8 PD? a 8) f ad (8) La fléche totale f est la somme des Af pour toute la Jongueut du ressort. En prenant pour longueur approximative de celui-ci : Al =nmD, ot n est le nombre de spires utiles, on trouve d’aprés (8) : ® mm, iN, :mm, 1 sans unité, : MPa, :mm, Expression de la ridigité On sait que: k =F et done daprés (9): ROR DS cat 8D an REMARQUE Le nombre de paramétres de définition d’un ressort hélicoidal @ fil rond est de quatre: D, d, n, ti. On dispose pour leur détermination des trois relations : oe Panty AC Tay, 8 Py D Paste vee tye, ‘ pe ee 8D'n Une condition supplémentaire d'encombrement, de Proportion ou autre est donc nécessaire. EXEMPLE DE CALCUL D’UN RESSORT Déterminer les caractéristiques d’un resort de idal a fil rond dont le cahier des 1° Le ressort doit étre guidé dans un tube de @ 52. 2° Charge maximale en fonctionnement normal : Prayy = 500 N. 3° Rigidité approximative : k ~ 18 N/mm. 4° Caractéristiques de Vacier de construction uti- , Vise: G = 84.10°MPa; 7, 7, = 400 MPa 600 MPa; Solution © Condition d’encombrement Pour assurer une certaine liberté dans le tube de @ 52, nous prendrons Di+d~50. (10) © Condition de résistance pratique BP ogg D Fame AVEC Tyg soit 10D<7d?. ay © Condition de déformation fo BEBE gue Paks done b= OA soit 12 D?n =7.103 d* (12) Le systéme (10), (11) permet Ia détermination des deux inconnues D et d. Le calcul doit nécessairement commencer par d car c'est un nombre normal. Aprés élimination de D on obtient wd? +10d~ 5000. Pour résoudre une telle inéquation on peut utiliser une méthode graphique ; on peut également utiliser un pro- gramme ou alors procéder par approximations successives. ¢ Méthode par approximations successives Notons f(d) = ad? + 10d — 500. Le calcul de la fonction détivée: f'(d) = 3 md? 10, montre que f’(d) > 0, quel que soit d. La fonction f(d) est donc : définie quel que soit d, continue, monotone, croissante. Elle admet done une seule racine rele. Donnons a d différentes valeurs : , by etc, si f(a)-f(b)=0 alors a 52+10d—500=0 Posons d= } /300—10d Notons X= valeur de d a substituer dans le membre de droite. On rentrera X= 5 (méme justification que précé demment). ¥ = valeur de d correspondante dans le membre de gauche. 1 = compteur d'itération qui augmentera d'une unité chaque itération. N= nombre maximal d'itérations autorisées Remarque: La connaissance de d a 0,01 pris est trés. suffisante. Nous limiterons également le nombre d'iterations aN = 10. — Organigramme de résolution : (fig. 6.20) Y= ((500 ~ « Ne» signifie : « Non convergente » Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité — Programme de résolution ; 10: REM CALCUL DE RACINES 20: INPUT X, N 30:LETI=1 40: LET Y = ((500- 10«X)/z) a (1/3) $0: PRINT = LPRINT (Commande pour imprimante) 60: IF ABS (Y —X)<.0] THEN 110 70: IF I= N THEN 130 80:LETI=1+1 90: LETX =Y 100 : GOTO 40, 110: PRINT Y 120: GOTO 140 130: PRINT «NC»; 1;N 140: END. Résultat affiché : Y = 5.223222201 On retrouve évidemment la yaleur approchée de d, soit le nombre netmal [-d = 5.Smm_]. © Suite du calcul du ressort Reprise des Equations (10), (11), (12). On calculera maintenant D et n D=44,5mm |; La rigidité k étant approximative, dans ‘e but de simplifier les résultats on peut prendre Sspires utiles |. = 6,057. Si k devait avoir une valeur exacte on garderait 1 Avec la valeur n = 6, le calcul de & définitif donne: & = 18,17 N/mm © Calcul de la hauteur libre ty Sous Pina, = 500 N, la fléche maximale est S ax 27,5 mM, Sous charge ultime, inconnue pour T'instant : Pyjp Ie ressort est a spires jointives. (e+ 1)d soit hy, = 38,5 mm La contrainte ry, ne doit pas dépasser Ja contrainte limite élastique 4 la torsion. Taste 8 Py D ad? de: P,y, = 8809 N et de la fléche ultime aver Tuy = et 7, = 600 MPa, ceci permet le calcul EXERCICES AVEC REPONSES [Bun arbre eylindrique de diamétre d transmet un couple de moment M = 50 Nm. Cet arbre est en acier E36 pour lequel: o, = 510 MPa, , = 325 MPa, 7, = 175 MPaet G = 8 x10 MPa. On adopte un coeffi- cient de sécurité 5 = 3,5. QUESTIONS 1° Déterminer le diamétre minimal de cet arbre @ partir de la condition de résistance a la torsion. 2° Déterminer Vangle de déformation en degrés entre deux sections distantes de 300mm si on choisit d= 18mm pour le diamétre de arbre. REPONSES d= 171mm. { 2 a = 1,04 degré. 2JUn arbre cylindrique de diamétre d transmet un couple de moment M = 100 Nm. Le type de construction exige une grande rigidité. On limite la déformation unitaire a 0,25 degré/m. Une rainure de clavette provo- que une concentration de contrainte de valeur k = 3. On choisit pour le matériau un acier A33 pour lequel : ¢,=300MPa,¢,=15SMPa, 1,—75MPa_ et G=8x 10° MPa QUESTIONS 1° Déterminer le diamétre minimal de cet arbre. 2° Déterminer In contrainte tangenticlle maximale pour d= 41mm. ‘3 Quelle est Ia valeur du coefficient de sécurité dont on dispose ? 104 Torsion simple REPONSES Vi d= 4imm. 2 1 lpay = 22517 MPa. 3a 3|Un arbre cylindrique plein de diamétre d, transmet un couple de moment M = 50 Nm. Cet arbre est en acier XC10 pour lequel : o, o, = 215 MPa, 1, = 108 MPa et G = Une rainyse de clavette provoque une concentration de contrainte de valeur k = 3,5. QUESTIONS 1° Déterminer Pangle de déformation unitaire de arbre plein en degré par métre, 2° Déterminer Ia contrainte tangentielle maximale pour arbre plein. Quelle est la valeur du coefficient de sécurité dont on dispose ? 3° Pour alléger la construction on se propose de rempla- cer cet arbre plein par un arbre creux de diamétre extérieur D = 32mm. Déterminer le diamétre intérieur d pour que la contrainte tangentielle maximale soit Is méme qu’au 2° 4° Quel est angle unitaire de torsion de I'arbre creux en degré por mitre si on choisit un tube rond normalisé NF A49-642 de dimensions D = 32 mm et d = 29,5 mm? 5° Quel est le pourcentage de gain en masse ? REPONSES 1° 6 = 0,45 degré/m. 28 lowe = 33 MPa. 3° d= 29,92 mm. 4° 0 = 1,25 degré/m. St 82.9%. Pour transmettre un couple de 400 Nm on envisage Patitiser soit un arbre plein, soit un arbre creux. Ces deux arbres sont constitués du méme acier pour Iequel r, = 240 MPa et G = 8 x 10*MPa. On adopte dang es deux cas le méme coefficient de séeurté 3 L'arbre plein a un diamétre d. L’arbre creux a pour diamétres D et d, tels que d, = 0,6 D. QUESTIONS 1° Déterminer le diamétre d de Varbre plein et I déformation angulaire entre deux sections distantes de 300 mam. 2° Déterminer les diamétres D et d, de Parbre creux et Ia déformation angulaire entre deux sections distantes de 300 mm. Comparer avec le 1°. 3 Déterminer le rapport A de leur masse. Conclusion. REPONSES 1° d= 29,42 mm; @ = 0,0204 rad = 1,168 degré. 2 D=3081 mm; d, = 18,48mm; @ = 0,0195 rad = 1,11 degré. L'arbre creux est aussi résistant et un peu plus rigide que arbre plein. 3° A =0,7. L’arbre creux permet un gain de 30 % en masse. Un arbre cannelé de boite de vitesse doit transmet- ‘fe un couple de 400 Nm. Cet arbre est en acier XC 42f pout lequel aprés trempe 4 Peau a 820" et revenu a 550° on obtient tes. caractéristiques —_suivantes = 1200 MPa, G = 8 x 10° MPa. Les cannelures_provoquent une concentration de contrainte k = 1,57. On adopte pour cette construction un coefficient de sécurité s = 3. On envisage deux solutions : un arbre plein de diametre dou un arbre creux de diamétre intérieur d, = 15 mm. QUESTIONS 1 Déterminer le diamétre d de arbre plein. 2° Déterminer a déformation angulaire de Varbre plein entre deux sections droites distantes de 140 mm. 3° Déterminer le diamétre extérieur D de arbre creux. 4° Déterminer 1a déformation angulaire de Varbre creux entre deux sections droites distantes de 140 mm. 5° Déterminer le rapport A de leur masse. REPONSES 1 d= 20mm. 2 a@ = 2,55 degrés, 3 D=21,8mm. 4° a = 2,33 degrés. SA = 0,62. [Elon considére un ressort hélicoidal de compression & Tond qui est guidé a lintérieur d'un cylindre de iamétre 75 mm. On adopte pour la condition d’encom- brement: D+d=73mm. La charge maximale en fonctionnement normal est Pry = 900 N. On choisit pour ce ressort une rigidité moyenne k=25N/mm. Ce ressort est en acier pour lequel 7, = 600 MPa et G = 8 x 10* MPa. On adopte un coeffi- cient de sécurité s QUESTIONS 1° Déterminer D et d a partir de la condition d’encombre- ment et de Ia condition de résistance. 2° Déterminer le nombre de spires utiles a partir de condition de déformation et Ia valeur définitive de rigidité k du ressort. 3° Déterminer la hauteur libre fy du ressort de telle fagon que spires jointives Ia contrainte maximale reste ferieure A Ty. 4° Déterminer le pas a vide lu ressort. REPONSES 1° 7,9 x Fig. 7.12, » 3.7. ACTION MECANIQUE DE LA PESANTEUR (fig. 7.13) La poutre étant homogéne et de section constante, T'action mécanique de la pesanteur est modélisable par une charge uniformément répartie telle que sur une fongueur élémentaire dx de la ligne moyenne : Op = 8 (pes + 1) dx avec ||5(pes + 1)|] = Cte Fig. 7.13. & (pes + 1) est une densité linique de force que les constructeurs de profilés indiquent dans leur catalo- gue sous la forme: « poids au métre linéaire ». Dans le repére on peut écrire que : S(pes 1) =- Sp] F. WO Notons qu'il serait faux de vouloir modéliser l'action mécanique de pesanteur par un glisseur appliqué au centre de gravité G de la poutre. 4.1. ESSAI DE FLEXION PLANE SIMPLE Il consiste 4 mesurer les déformations de flexion. La loi de Hooke permet a partir des déformations d’en déduire la nature et la répartition des contraintes. Considérons, figure 7.14, une poutre 1 reposant sur deux appuis sans adherence 2 et 3. Fig. 7.14. Sur le flanc d'une section droite (S) de la poutre placons des dispositifs extensométriques 4 ou jauges permettant de mesurer avec précision les variations de longueur relatives 7 des portions de fibres sur lesquelles ils s’appliquent. En D plagons un comparateur 5 qui permet de mesurer la déformation de la ligne moyenne ou fléche en D. 4.2. ETUDE DES DEFORMATIONS DE LA LIGNE MOYENNE Au cours de l’essai de flexion on constate que : — la fléche en D est proportionnelle a ||/'|| ; — la fléche en D augmente lorsque F s’éloigne des appuis A et B. Elle est maximale quand F est appliqué au milieu de la poutre ; Flexion plane simple — la fléche en D diminue lorsqu’on remplace la charge concentrée F par une charge répartie telle que: ZSdi = 61 =F; — la charge F étant constante et fixe, la fléche en D est inversement proportionnelle au moment qua- dratique 1(G, 2) de la section. 4.3. ETUDE DES DEFORMATIONS LONGITUDINALES Le relevé des variations relatives de longueur 2 des différentes fibres situées sur le flanc de la section (S) montre que : — les fibres situées en dessous du plan (G, X, 7) s'allongent ; — les fibres appartenant au plan (G, X, 7) ne chan- gent pas de longueur ; — les fibres situées au-dessus du plan (G, %, 7) se raccourcissent ; — les allongements et les raccourcissements relatifs F sont proportionnels a la distance y de Ia fibre considérée au plan (G, X, 7). Nous noterons ce résultat sous la forme : Geaay |. (a) (s) raccourcissements, relatifs plan des allongements fibres neutres relatifs Fig. 7.15. Tout se passe comme si la section (S) avait pivoté autour de l’'axe (G, 7) d’un angle faible Ag pour venir en (S'). La déformation longitudinale peut étre accentuée si nous considérons une poutre composée de plusieurs lames superposées (fig. 7.16). Ww Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité On observe que les lames glissent les unes sur les autres et que leurs extrémités subissent les unes par Tapport aux autres un petit décalage. On dit que les James constituant la poutre ont subi un glissement longitudinal. F Fig. 7.16. 4.4. CONCLUSIONS DE VETUDE EXPERIMENTALE Au cours de la déformation élastique de flexion, les sections droites restent planes et perpendiculaires a la ligne moyenne. En flexion plane simple, les fibres situées dans le plan contenant Ja ligne moyenne et perpendiculaire au plan des charges ne changent pas de longueur. Ce plan est appelé plan neutre. Les fibres s’allongent ou se raccourcissent proportion- nellement a leur distance au plan neutre. La flexion plane simple engendre des contraintes normales aux sections droites et proportionnelles 4 leur distance au plan neutre. 5.1. NATURE DES CONTRAINTES Soit une poutre 1 sollicitée en flexion plane simple (fig. 7.17). Considérons deux sections fictives dans la poutre : (S;) perpendiculaire 4 la Jigne moyenne et (Sy) paralléle au plan neutre (G, %, 7), Désignons par uu’ Yintersection de ces deux plans et représentons (fig. 7.18) \es contraintes dans ces deux plans. ¢ @,: contrainte normale dans une section droite. Le signe de o, dépend de la position du point M par rapport au plan neutre. © 7,,: contrainte tangentielle transversale dans une section droite. © 7,,: contrainte tangentielle longitudinale. Le théoréme de Cauchy yu au chapitre 3, paragra- phe 3.5 permet d’écrire : C(M, 8). 7 = E(M, 3). soit daprés fa figure 7.18 Ce théoréme démontre ce qu'il est convenu d’appeler ja réciprocité des contraintes tangentielles. Notons que r,, et ,, sont disposées de fagon symétrique par rapport a l’aréte d’intersection uu’ (fig. 7.19}. 419 5.2. ETUDE DES CONTRAINTES NORMALES oc, 5.2.1. Reépartition des contraintes normales dans une section droite La relation (1) du paragraphe 4.3 définit la repartition des déformations relatives longitudinales : Al May (Al A,ysontalgébriques). — @) La loi de Hooke o, = Ee, relative aux contraintes normales permet d’écrire que : GB) de (2) et (3) on déduit que =Eay soit (o,,, k, y sont algébriques). (4) Lafigure 7.20 représente la répartition des contraintes normales dans la section droite (S,). vp Fig. 7.20. 5.2.2. Relation entre o, et M,, La réduction en G du forseur des forces de cohésion vécrit (an) = | : | om Nous avons vu au paragraphe 1.3 que les composantes dans (G, ¥, 3, 7) de Ret Mg s’écrivent 0 0 RIT; M| . (6) 0 My, Flexion plane simple Dans une section droite (S,) de la poutre (fig. 7.21) on peut écrire : R= 3 5 7 ASE + Xs) Try AST - © Compte tenu de (5) la projection sur (G, %, 7, 7) des vecteurs de la relation (6) permet d'écrire : 0 = 2 5) 7,48 @ T,=ZisyTAS- 8) sur (G, ¥): sur (G, ¥): Dans une section droite (S,) de la poutre (fig. 7.21) on peut écrire : (s(GM no, ASE) + 3(s)(GM n7,, ASF). (9) yh ” Fig. 7.21. Dans le repére (G, ¥, ¥, 7) on détermine les compo- santes : GM(0, y, 0). ~ Compte tenu de (5) la projection sur (G, ¥, 7, 7) des vecteurs de la relation (9) permet d’écrire : My, =~ 35) 7x AS) (10) Compte tenu de (4), la relation (7) s‘écrit : O = hE 5 VAS Xs) AS = We, est le moment statique de (S|) par rapport 4 l'axe (G, 7), d’ot Wg, = 0, ce qui montre que G est nécessairement le centre de surface de la section droite (S}). Compte tenu de (4), la relation (10) s’écrit : My, =~ ks? AS ay (5) ¥? AS, = 1(G, Z) est le moment quadratique de la section droite (S,) par rapport a I'axe (G, 7). o Avec k = > la relation (11) s’écrit : My, =~ 21(G, 2) 2G 2 fy y 113 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité soit ser 12 (Gz 2 avec: ¢, _: valeur algébrique en MPa de la contrainte normale en M dans le plan de section droite ; y : ordonnée dans (G, X¥, ¥, 7) du point M, (en mm); My, — : valeur algébrique du moment de flexion par rapport 4 l'axe (G, 7), (en Nmm); 1(G, 2): moment quadratique de la section droite par rapport 4 axe principal (G, 7), (en mm’). 5.2.3. Contrainte normale maximale 1(G, Z) est constant le long de la poutre. La contrainte maximale |o,|,,, est donc obtenue dans la section o8 |M;,| est maximal et pour |y|,.,, = 0% done: [Me las 1 slam [ay 7 (13) 5.2.4, Relation entre o, et M,, Si le pian (G, , 2) est un plan de symétrie pour la poutre et pour les forces qui Iui sont appliquées, les éléments de réduction en G du torseur des forces de cohésion : R {Bon} =] o | Go (MG ont pour composanies dans (G, X, 7, 7): 0 0 {on} = {0 My, oI 0 JGRA Dans une section droite (S,) de la poutre on peut ‘écrire + Mg = %(3(GM no, AS8) + 3,5) (GM 47, SZ) - Dans le repére (G, %, 7, 7) on détermine les compo- santes de GM(0, 0, 2). En projection sur (G, 7) P’équation ci-dessus s'écrit alors : My, = F520, AS @, est proportionnel a la coordonnée z du point M kz 114 dod: My, = KX (5) 27S = kI(G, F) = =1(G, F) soit a2’) Nota: On comparera les relations (12) et (12) et on notera la différence de signe. 5.3. REPARTITION DES CONTRAINTES TANGENTIELLES Nous avons établi au paragraphe 5.1 qu’en un point M de la poutre, la valeur algébrique de la contrainte tangentielle transversale 7,, est égale A celle de la contrainte tangentielle longitudinale 7,, (fig. 7.19) Ty =F. ay = Tye La figure 7.22 a représente une poutre sollicitée en flexion plane simple. Soient (S,) et (S;) deux sections droites trés voisines d’abscisses x, et x,. Les diagram- mes de Veffort tranchant 7, et du moment de flexion My, sont donnés a la figure 7.22 et c. (sy (S) Fig. 7.22. (c) En G, et G, on obtient : a m =T,,>0 My,>05 My,>0 et My, >My, Considérons le trongon G\G, (fig. 7.23) et_soit (S) une section paralléle au plan neutre (G, ¥, 2) passant par M d'ordonnée ¥. Léquilibre du trongon GG, permet d’écrire : EN(o_, ASE + 0 ASE + 7_ yy ASS + 15, MSF) 227,48" ¥) =5. (14) Dans le repére (G, ¥, J, 7) on peut écrire successive- ent de signe pour 7, est di au fait que (G,, %, ¥, 2) n'est pas le repére de définition des sollicitations pour (S,). Ax étant infiniment petit on peut supposer que la contrainte z,, est constante sur la facette supérieure de surface 3774S’ =6 Ax, donc dans la relation (14): ERC yx AS! R) = Tye XX. En projection sur (G,, ¥) la relation (14) permet écrire : (My, — Mya) Bey AS + Typ b Bx On en déduit que : yy AS Ty = : ax BIG, 2) quand Ax tend vers zéro, on peut éerire : Mj,- Mj, _4My, a tees, (chapitre 3, paragraphe 2.4). Jy AS représente le moment statique par rapport a V'axe (G, Z) de la portion de section droite comprise entre v et Y, on note: Ey AS = We,. Les bornes du moment statique doivent toujours étre prises par valeur croissante. La relation précé- dente correspond au cas de la figure 7.23 pour laquelle : Y<0 donc v<0 avec vO donc v>0, on obtient Y] = Teg Ie Flexion plane simple Etude de la déformée dans la zone AC: 01)] ad —x) 7 [2651] = My; (x) = La relation (6) paragraphe 6.2 permet d’écrire : oe Iea= 04 al x) Intégrons une premiére fois : ENG, Z)1 ea (eas np] a 2 Intégrons une deuxiéme fois : EMG, Z)1 3 yt = ee |E4>D] a = 6 2 (10) Calcul des quatre constantes Kj, K,, Ky Ky Les quatre conditions aux limites de zones sont : —en A: x=Oet y =0 dans l’équation (8); 19 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité — nC: Yh emche = Pigroite dans les Equations (7) et Os — en C: Pagucre = Yasroie dans les équations (8) et (10) ; ~~ en B: x=/et y = 0 dans Péquation (10). Tous calculs faits, on trouve : 2 x22. Résultats @ Equation de la déformée dans la zone AC Draprés 'équation (8): _1é4-n)d-*) [ 7 ’* San | ax(21—a)]. gn ¢ Equation de la déformée dans ia zone CB ‘Diaprés léquation (10) : a Kec) ~ 6 ENG, Z)1 x [=x + 3 Ix? — x(a? 4277) 4 071]. (12) @ Valeur de y au point C Pour x = a partir de l’équation (11) ou de ’équation (12) on obtient : __ lé@-0f #a-aP = 13) 3EI(GZ)1 ® Valeur de y au milieu 7 de la poutre avec ams: 2 Dans la zone AC pout x tion (11) on obtient : |}€45 0] G-aye?-8 a +427) ae 4 EI(G, 2) 2 5 4 partir de Péqua- a4) * Valeur de y au milieu 1 de ta poutre avec a En projection sur l'axe (4, 7) on obtient Ye =VelC(4 + 1)] + yelD(S > 1)] In = YolC(4 + 1)] + yo(D(S + 1)] La déformation au milieu / de la poutre 1 (fig. 7.30) a pour expression : v= IEG > 1] + yD 11. Cette méthode permet de ramener l'étude d'une poutre supportant n forces perpendiculaires 4 la ligne moyenne au cas élémentaire oi une seule force agit sur Ia poutre, en appliquant n fois la formule corres- pondant 4 chacune des n forces agissant séparément (voir fig. 7.29). APPLICATION On considére figure 7.3] une poutre 1 reposant sur deux appuis sans adhérence repérés 2 et 3 et situés respectivement en 4 et B. Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité y Pour simplifier 'écriture on notera [Begs +1] = (pes + 1) = - p¥ La poutre 1 est soumise 4 une action mécanique modélisable en C par le glisseur : (84-41)} = ee 2) cold telque § C(441) =~ [C45 1)]] ¥- Etude de la déformation de 1 sous Peffet de la pesanteur La figure 7.32 représente la modélisation de la poutre 1 et de action de la pesanteur. Les actions mécaniques de liaison en A et B sont modélisables par : ee fel 4|0 telque 4,2 +1) = 4,2] 7 |) Fig. 7.31. {6,34 1)} = | 2 telque 8,341) = |B,G+H] 5. Le plan (4, x, #) est un plan de symétrie pour la poutte 1 et pour les forces qui lui sont appliquées. Le point B est situé sur (4, x) et C est le milieu de AB. Les actions mécaniques associées aux liaisons 2 1 et 3+1 sont modélisables respectivement en A et B par les glisseurs : {8Q41)} = eee alo tel que AQ+1) = [AQ DIF ce ’ {8341} = hoa l6 tel que B31) = [8G] 5 Par raison de symétrie on peut écrire que : : e 1 AQ 1) = ]BG-n]) =4. L’action de la pesanteur sur la poutre 1 est assimilée & \ac I= 146-0} 2 tune charge uniformément répartie tout le long de la Ppoutre et modélisable par une densité linéique de force Entre A et B, au centre de surface G d’une section (voir relation (1) paragraphe 3.7) droite (S) de’ 1 nous pouvons écrire : 5 (pes +1) = ~ Btpes + tI) F- {Ban} =~ 6 {B12 1} - g{B(pes + 1)} 492 Soit : R= ~ A\(2-+1)- YS (pes + 1) dx Mg = - GA A\(2-+1)— ¥ Mg l6(pes +11 avec 5 (pes +1) =- py, La composante M;, de Mg sur (G, 7) s‘écrit : pix _ px? M,= 3-3: L’équation de la dérivée seconde de la déformée s‘écrit : EI(G, 2) y" EMG, Z ( 2) P = Myx) soit =n—atelx. L’quation primitive de y” s'écrit : 2EI(G, 7) P Au point C: x =4 et yf =0, on en déduit que: Fe Au point 4: .x=0et y,=0, donc K, =0. L’équation de la déformée entre A et B s‘écrit: 3x 12 ). La déformation y, ¢ en C pour x = pour ree ix -5te IC sion : : Spl ® Ne =~ a4 BG Z) Etude de la déformation de 1 sous leffet de C(4—1) La figure 7.33 représente la modélisation de la poutre Tet de Paction en C de 4-+1 telle que E(4s1)=- [E41] 5. Flexion plane simple Fig. 7.33. Les actions mécaniques de liaisons en A et B sont modélisables par : {82-19} = fren} 410 4,241) = 4,25] 5 {8,3 +1)} = ra B\O0 3,34) = {2G>D] 5. tel que tel que Par raison de symétrie on peut écrire que : [a2 +] = [805 nf - LYN Entre A et C, au centre de surface G d’une section droite (S) de 1 nous pouvons écrire : a {Bon} = - 6 {G2(2 + 1)} . R-- 4,21) Mg =-GA nA,Q41). La composante M, de Mz sur (G, 2) s’écrit : C41 feu, EI(G, 2) y" = My, 2E1G, 2) Eas] 123 Modélisation, résistance des _matériaux, notions d’élasticité L’équation primitive de y” s’écrit : 2&1 2EGD y 2, g 1a] Au point C: et ye = 0, on en déduit que : 2EI(G, 7) ye@sn} Au point A: x =0 et y,=0, donc K, = 0. L’équation de la déformée entre 4 et C s’écrit: |e@sn] (2 2 ) ql bochSnaltd | fe 2EHG,2) \6 8 6 La déformation y, en C pour x = a pour expres- sion: eas} PF (2) 48 EI(G, Z) 2 hee Déformation au point C sous l’effet des deux charges Le principe de superposition des déformations permet d’écrire au point C: veo=NetNe soit d’aprés (1) et (2) P 48 £1(G,2) Yo= (2416401). @ 7.1. DEFINITION On appelle poutre d’égale résistance a la flexion simple, une poutre pour Yaquelle la contrainte normale maximale dans une section droite de centre G a la méme valeur quelle que soit Ia pesition de G. 124 Nous avons vu au paragraphe 5.2 que dans une section droite la contrainte normale maximale est obtenue pour |¥'|nax = 2 On peut done écrite: My orl ma = Mil eae, me ACSAED) > : Ge Tl en résulte que le module de flexion a varie de la méme fagon que [%,09| le long de Ia poutre. La section de la poutre est donc variable. Dans une telle poutre, le matériau travaille dans toutes les sections au maximum de ses possibilités, dod une construction plus légére. La deformation d'une telle poutre sera plus grande d’ou son utilisation dans le cas des ressorts de flexion. 7.2. POUTRE REPOSANT SUR DEUX APPUIS ET SUPPORTANT UNE CHARGE CONCENTREE AU MILIEU On considére figure 7.34 wne poutre 1 reposant sur deux appuis sans adhérence repérés 2 et 3 et situes respectivement en A et B. Fig. 7.34. Le plan (A, X, #) est un plan de symétrie pour la poutre 1 et pour les forces qui lui sont appliquées. Le point B est situé sur (A, ¥) et C est le milieu de AB. Les actions mécaniques de liaison en A et B sont modélisables par : (62+ 1)} = ze-| ald telque: AQ—3)=AQs)] 7 {6331)} = (aaa ald telque: B(3 +1) = [BGB1)] 5- Par raison de symétrie on peut écrire que : : = Cai 4250] = [2650] legal Cette symétrie permet de limiter l'étude de la poutre 14 la zone AC. Entre A et C, au_cgntre de surface G d'une section droite (S) tel que AG = x¥, on peut erie : o {Boon} = - G {62+ 1)} wit |e =-42541) Mg =-GA nA(241). La composante My de Mg sur (G, 2) s’écrit : C442 1eas2 © D’aprés la relation (12) du paragraphe 5.2.2 la contrainte normale dans une section droite (S) sexprime par : — M(x) G5) 7" Sa valeur maximale est obtenue pour |),,,, = f [G,,)| god fo,|_ | =———». me 1(G, 2) Soit avec |o,|,,,. =p (voir paragraphe 5.4) 1(G, 2) 0 [M.0)| ? Compte tenu de la relation (1): |éa>] oc. 1G, 2) = @ Dans ce cas d’étude, le module de flexion est une fonction linéaire de x. 1" cas: section rectangulaire de hauteur hh constante La relation (2) s’écrit alors : bh? l€@sn] , nOr 20, s1E@s 01 foi: - Po, ° La largeur 5 est une fonction linéaire de x. Flexion plane simple eEnA: x=0d'ot b=0. En 4, le moment de flexion est nul et l'effort tranchant a pour valeur : |E@s 0] =-oOee 3) 7 QB) Aux extrémités A et B la section sera déterminée 4 partir d’un calcul de résistance relatif aux contraintes tangentielles (voir paragraphe 5.4). xT). (4) V7yl sae Dans le cas d’une section rectangulaire pleine, la relation (16) paragraphe 5.3 permet d’écrire : 3171 [Peylmux = 3B 6) A partir de (3), (4) et (5) on obtient : 3E4> I] ba =P © aie, C(4+1)|] 1 omc: xa don p= NC o Od 2 2ho, Une forme possible de la poutre admettant (A, X¥, ¥) comme plan de symétrie est indiquée en vue de dessus (fig. 7.35). __b mini Zz (hauteur h = cl) Fig. 7.35. Ce type de poutre est trés déformable, il peut étre utilisé dans le cas des ressorts de flexion. 2° cas: section rectangulaire de largeur b constante La relation (2) s’écrit alors : oh? _ C41) |) 20 31ea@=oI Pon 2 dou oA te ° Dans ce cas la hauteur A varie paraboliquement. eEnA: x=0do0h=0. La condition de résistance aux contraintes tangentiel- les est déterminée par les relations (3), (4) et (5), dou: 125 Modélisation, résistance des _matériaux, notions d’élasticité 3lé@s oI) in = a ® L Enc: =5 emc x=5 Une forme possible de la poutre est indiquée figure 7.36. h mini (largeur b= c*) Fig. 7.36. Ce type de poutre est peu déformable. 7.3. POUTRE ENCASTREE A UNE EXTREMITE ET SUPPORTANT UNE CHARGE CONCENTREE A L’AUTRE EXTREMITE On considére figure 7.37, une poutre AB repérée 1, encastrée en B par rapport 4 2. Fig. 7.37. Le plan (4, %, 3) est un plan de symétrie pour la poutre 1 et pour les forces qui lui sont appliquées. Par hypothése action mécanique en A est modélisable par: {(63+1)} = [ae-»| 410 AG a1) =~ [4G >D/- Entre A et B, au centre de surface G d’une section droite (S) on peut écrire: GlBn} =~ 6 {BG3+1)} 126 tel que : soit |e =-40+0 Mg =- GA nA(3 +1). La composante M, de Mg sur (G, 2) s‘écrit: My, =- AGI x. D’aprés 1a relation (12) du paragraphe 5.2.2 la contrainte normale dans une section droite (S) s’exprime par: = My) o,=—_ 1(G, 2) sa valeur maximale est obtenue par [y[,.,, = My,(x) doa: [o,| = L6G| max” 7G, 2) soit avec |Orlnu,—%, — (Voir paragraphe 5.4), KG, 2) _ 4G =| ov ga, = (8) p Dans ce cas d’étude, le module de flexion est une fonction linéaire de x. 1* cas: section rectangulaire de largeur 6 constante La relation (8) s’écrit alors : bh? 4G 1)]] eee 6 o 614850) doi A? be, La hauteur h varie paraboliquement eEnA: x=0doah=0. En A Veffort tranchant s’exprime par : T, = |AG>1)] o) avec les relations (4), (5) et (9) on obtient en a 3465] hein = (10) En B: co hing = eHAG I Une forme possible de la poutre est indiquée ‘figure 7.38. (Largeur b= '*) Fig. 7.38. Ce type de poutre est peu déformable, il peut étre utilisé dans le cas des consoles. 2° cas: section rectangulaire de hauteur A constante La relation (8) s’écrit : oh? _ 4G I oe gs 6|4G5 doa b ee Wo, La largeur 6 est une fonction linéaire de x. vEn A: x=0d'0i 5 =0. Avec les relations (4), (5) et () on obtient en A: 3|4G>)] bnia = Sq (uy ek B: x=! 64GB] / ne Une forme possible de la poutre admettant (4, ¥, 7) comme plan de symétrie est indiquée en vue de dessus & la figure 7.39. (Hauteur h = c'®) Fig. 7.39. Ce type de poutre est trés déformable, il peut étre utilisé dans le cas des ressorts de flexion. Considérons figure 7.40 une poutre 1 de section constante reposant sur trois appuis sans adhérence Flexion plane simple Fig. 7.40. repérés 2, 3 et 4 et situés respectivement en A,B et C tels que A, B et C soient alignés et Bau milieu de AC. Le plan (A, ¥, ¥) est un plan de symétrie pour la poutre 1 et pour les forces qui lui sont appliquées. La poutre 1 est soumise & une action de 5-1 qui est assimilée 4 une charge uniformément répartie sur toute sa longueur et modélisable par une densité linéique de force (voir relation (1) paragraphe 3.7) : 851) =- 85] F- Pour simplifier Pécriture, on notera : 86>] =p, oi 8(5 +1) =-py. Les actions mécaniques associées aux liaisons 2-1, 3-41 et 4-1 sont modélisables respectivement en A, B et C par trois glisseurs : (82 41)} = ae} 46 4241) = [425] 3; {6341)} = | olé tel que : telque: B(3+1) = [BBD] Fs (84-41) = ean} cl0 telque: C441) = ||C4 41] 3; L’équilibre de la poutre 1 permet d’écrire {671} = {6}. Soit en B: 127 Modélisation, résistance des _matériaux, notions d’élasticité En projection sur J, la premiére equation permet d'écrire : 42>] - Ypdx+ [2B> 0] +645] 0. (1) En projection sur 7 la deuxitme équation permet décrire : ~f4Qs1] + [E451] = 2) On dispose de deux équations algébriques (1) et (2) qui comportent trois inconnues. Le systéme est done hyperstatique d'ordre 1. Pour résoudre ce systéme, il faut une autre équation qui peut étre fournie par [étude des déformations de la poutre 1. Le principe de superposition des déforma- tions permet de trouver rapidement cette troisiéme équation. © Si on supprime lappui au milieu B (fig. 7.41), la poutre 1 est en équifibre isostatique sous les actions de21, 441 et $1. Fig. 7.41. Ce cas a déja été étudié au paragraphe 6.6. La déformation au milieu B s’exprime par (relation (1) paragraphe 6.6) : 5pl* ehh a 384 EL(G, 7) 2 Ye= © Si on supprime la charge répartie (fig. 7.42), la poutre 4 est en équilibre isostatique sous les actions de 241, 341 et 451. 128 Ce cas a déja &é étudié au paragaphe 6.6. La déformation au milieu B s'exprime par (rela- tion (2) paragraphe 6.6) : {8G >0EP 4) 48 EI(G, 2) 2 oe Le principe de superposition des déformations permet @écrire: Ya=Via+J2p (5) Les appuis 4, B et C étant de niveau: yy = 0. Diaprés (3), (4) et (5) on obtient : spit |3G>D1P _, ~ 384 EG, 2) 48 EI(G, dot: 86>] = © A partir de (1), (2) et (6) on obtient alors {aaa = aon) =32. @ Les actions extérieures étant connues on peut déter- miner les équations du moment de flexion. La symétrie par rapport 4 (B, ») permet de n’étudier que la zone AB. Entre 4 et B: oaxad, a3 Pees M2) = SB x $27. La figure 7.43 donne la variation de M,{x) entre Aac. Mi*) ‘ol? naa Fig. 7.43. Flexion plane simple EXERCICES AVEC REPONSES [Hon consiaere figure 7.44 une poutre 1 de section constante reposant sur deux appuis sans adhérence tepérés 2 et 3 et situés respectivement en A et B. 5641) a1) Fig. 7.44, Le plan (4, ¥, 3) est un plan de symétrie pour la poutre Let pour les forces qui lui sont appliquées. Unités : forces en newton, longueur en millimetres. 1 a une section rectangulaire de largeur b = 30 mm et de hauteur # = 60 mm. La poutre 1 est soumise aux actions mécaniques extérieu- res suivantes — Traction de 4-+£ qui est modélisable en C par: {64 1)} = a) c lO 64-0 tel que: 1.200 55 — action de $+1 qui est assimilée 4 une charge uniformément répartie entre 4 et C et modétisable par tune densité lingique de force &(S 1) =—pF telque p= 08N/mm QUESTIONS 1° Déterminer A(2 + 1) et BG +1). 2° Déterminer les équations de effort tranchant 7, et du moment de flexion M;, le long de lz poutre AB et construire les diagrammes correspondants. Déterminer Ia valeur et In position de |T,|___ et de Vide” 3 Déterminer les contraintes | 7, REPONSES It A(21) = 1800 5; B(3 + 1) = 1 000 5. 2 [Tyla = 1800 Nen 1 My, gan = 2% 108Nmm en C. a nx ™ 11 MPa [ay] gan = 15 MPa. JOn considére, figure 7.45, une poutre 1 de section constante en liaison encastrement en C avec le bati 2. 8(41) Fig. 7.45. Le plan (4, %, 3) est un plan de symétrie pour la poutre Let pour les forces qui lui sont appliquées. Unités : forces en newtons, longueurs en millimetres La poutre 1 a une section rectangulaire de largeur 6 = 25mm et de hauteur h = 100mm. Cette poutre est soumise aux actions mécaniques exté= rieures suivantes ~— action de 3-+1 est modélisable en 4 par {B41} = i alo tel que A(3+ 1) = ~ 8005; Vaction de 4 -+1 est modélisable en B par: (6(41)) = ee] o lO tel que Ba +1) = 1 000 ¥ QUESTIONS 1° Déterminer les éléments de réduction en C de {62 —1)} 2 Déterminer les équations de Veffort tranchant T, et du ‘moment de flexion M;, le long de la poutre AC et construire les diagramines correspondants. ae valeur et la position de |T,|,., et de M, ¥ Déterminer es contraintes ||, et [taylan + REPONSES Vr E(241) = 18009; Mc(2 +1) = —2,8 x 1082. 2 [Tylga, = 1800 N entre Bet C; 1My,| ng, = 28 x 10° Nmm en C. 3 [orl gay = 67:2 MPa s 7 olay = 1,08 MPa. 129 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité JOn. considére, fleure 7.46, une poutre 1 de section cOnstante reposant sur deux appuis sans adhérence repérés 2 et 3 et situés respectivement en A et D. yh 1000 500 500. 86-1) B41) Fig. 7.46. Le plan (4, ¥, 5) est un plan de symétrie pour la poutre 1 et pour les forces qui lui sont appliqués. Unités : forces en newton, longueurs en millimetres. La poutre 1 est un profilé a section tubnlaire rectangle épaisseur e = 3mm, de longueur 6 = 50mm et de hauteur & = 125mm. Cette poutre est soumise aux actions mécaniques exté- rieures suivantes : — Vaction de 4 +14 est modélisable en B par: 44 _ [84s ema = tel que: B(4 +1) = — 21005; — Faction de 5-1 est assimilée a une charge uniformé- ment répartic entre A et C et modélisable par une densité linéique de force : 8(5+1)=—py avec p=1,2N/mm. QUESTIONS 1° Déterminer A(2 — 1) et DG 1). 2 Déterminer les equations de Veffort tranchant T, et du moment de flexion M,, le long de la poutre AD et construire les diagrammes correspondants. Déte: Ia valeur et Ia position de |T,|,,. et de Nae Déterminer les contraintes [oy]... REPONSES It AQ 1) =2175 9; BB +1) = 17255. PAT ee (4,1 175 Nen A; = 1575 x 1° Nmm en B. 3B [eal ag © 50,25 MPa; “oy max “© 3:65 MPA. JOn considére figure 7.47 une poutre 1 de section cOnstante en liaison encastrement en C avec le bati 2 Le plan (A, ¥, #) est un plan de symétrie pour la poutte 1 et pour les forces qui lui sont appliquées. (4, 2) est ‘porté par la ligne moyenne de la poutre. Unités : forces en newtons, longueurs en millimetres. Cette poutre est un profilé en T dont Ia section est définie figure 7.47 ; elle est soumise aux actions mécani- ques extéricures suivantes — Vaction de 3-+1 modélisable en 4 par {6341} = oe 6 tel que A(3 +1) = - 5007; — Paetion de 4 +1 modélisable en B par {G(4+1)) = eal ald tel que B(4 1) = ~ 2503. QUESTIONS 1° Déterminer les éléments de réduction en C de {B21}. 2° Déterminer les équations de effort tranichant 7, et du moment de flexion M,, le long de Ia poutre AC et construire les diagrammes correspondants. Déterminer Ia valeur de ta position de |7,|_. et de Vil” 3 Péterminer DG définissant la position du centre de surface G d’une section droite (S) et le moment quadrati- que 1(G, 2) de cette section, 4° Déterminer les contraintes |o,|_, dans la zone tendue, ||... dans la zone comprimee- 5° Déterminer Je moment statique W., de la partie de Ia section (S) située en dessous de (G, 2) et calculer au point G 08 elle est maximale |7,,|_.- REPONSES 1 E241) = 7505; Mc(2+1) = -— 67 x 1072. 2 [Tylney = 750 Nen C5 1 My, | pax = 67 * 10° N mm en C. 3 DG =79mm; WG, 2) = 7 284,65 mm, 4° Dans la zone tendue, en D, |. Dans la zone comprimée, en E, || SW 456,02 (mm) ; 72,66 MPa. 138,88 MPa. [ray max = 11573 MPa (en G). 130 Flexion plane simple [B]on considére, figure 7.48, une poutre 1 a section constante reposant sur deux appuis sans adhérence repérés 2 et 3 et situés respectivement en A et eat) Fig. 7.48. Le plan (A, %, §) est un plan de symétrie pour la poutre 1 et pour les forces qui lui sont appliquees. Unités : Forces en Newtons, longueurs en millimétres. La poutre 1 a une section rectangulaire tubulaire de largeur 6 = 30 mm, de hauteur A = 60 mm et d% mm, elle est’ en acier_ pour E= 2x 10° MPa, La poutre 1 est soumise 4 une action mécanique de 4 + 1 modélisable en C par : (8441) = coe] c lO tel que C (4 1) = — 1200 5. QUESTIONS 1° Déterminer le moment quadratique 1(G, 2) de la section, 2° Déterminer ta valeur dey’ en A, En déduire Dangle ¢4 de Ia déformée en A. 3° Déterminer Ia déformation y, au miliea I de AB. REPONSES 1° 1G, 2) = 225 072 mm. 2 yy = 546.1077; @ 4 = — 0,31 degre. 3° yy =—3,9 mm. [6]on considere, figure 7.49, une poutre 1 de section constante reposant sur deux appuis sans adhérence repérés 2 et 3 et situés respectivement en A et B. Fig. 7.49. Le plan (4, %, #) est un plan de symétrie pour la poutre 1 et pour les forces qui lui sont appliquées. Unités : forces en newtons, longueurs en millimétres. La poutre 1 est constituée par un IPE 100, NF A 45-205 en acier pour lequel E = 2 x 10° MPa. La poutre 1 est soumise aux actions mécaniques extérieu- res suivantes : — action de 4 1 modélisable en C par: (6(4+1)} = eo c lO tel que (4 + 1) = — 2000 5; — action de 51 modélisable en D par: Bs -o} co-m = [? tel que B(S + 1) = = 3000 . QUESTIONS 1° Déterminer le moment quadratique 1(G, 2) de Ia section. ‘2° Déterminer ta valeur de y' en A. En déduire 1’; , de In déformée en A. 3 Déterminer Ia déformation y, au milieu I de AB, le REPONSES 1° 1(G, 2) = 1517 309 mm‘. 2 y= —S14x 10-7; yy = — 0,29 degre. 3° y; = — 4 (mm). JUn quai de chargement d'un magasin d’atelier est desservi par un palan électrique 3 qui se déplace sur un monorail 1. La figure 7.30 représente le monorail 1 en liaison encastrement avec le mur 2 du bitiment en B. ‘A(31) Fig. 7.50. Le plan (A, ¥, §) est un plan de symétrie pour la poutre 1 et pour les forces qui lui sont appliquées. (4, 2) est porté par la ligne moyenne de la poutre 1. Unités : forces en newtons, longueurs en millimétres. Cette poutre est soumise aux actions mécaniques exté- rieures suivantes : — action du palan 3 et de sa charge modélisable en A par {G(31)} = A tel que A(3 +1) = — lots — Vaction de la pesanteur est assimilée a une charge uniformément répartie entre A et B et modélisable par une densité linéique de force S (pes +1) =—p¥ avecp = 0,6 N/mm. La poutre 1 est constituée par un IPN en acier pour lequel E = 2 x 10° MPa, o, = 320 MPa, r, = 160 MPa. 131 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité Le tableau figure 7.51, extrait des notmes, donne les caractéristiques des IPN compris entre 220 et 300. Pour cette construction on adopte un coefficient de = 4et on limite la déformation de la poutre 1a Dimensions : H | 220 | 240 | 260 | 280 | 300 E a mm |B } 98 {106 [113 [119 | 125 BL E |] ai | 87 | 94/101 frog Section (em*) S | 39,6 | 46,1 | 53,4} 61,1 | 69,1 onadleacel ai | 36.2]419] 48 | 542 g/m) Moment Moment femt)| He (2060 [42505 740 7590 |9go0 Module Ia, == | 27 354 | 442 | 542 }de flexion ; (cm?) : a ee Fig.7.51. QUESTIONS 1" Déterminer {821}. 2° Déterminer les équations de effort tranchant T, et du moment de flexion M,, le long de In poutre AB et construire les diagrammes correspondants. Déterminer la valeur et la position de |T,),, et de 1M, Lay? 3A partir de la condition de résistance déterminer Ia valeur minimale du module de flexion “(¢-?), les ements de’ réduction en B de 4° A partir de In condition de déformation déterminer Ia valeur minimale du moment quadratique I(G, 2). 5° Choisir PIPN qui convient dans le tableau extrait des nnormes figure 7.51, et préciser la condition qui a conduit a ce choix. REPONSES 1 B(2 41) = 112007; Mg(2 +1) = 21,2 x 1082. 2 [Tylpay = 11200 Nen B; [My guy = 262 * 10°N mm en B. 9 WO2) 265. 10'mm! 4 1(G, 2) = 3 482,5 x 104 mm, 5° IPN 240 pour vérifier la condition de déformation. Un atelier est desservi par un palan ectrique 5 qui se déplace sur un monorail 1. La figure 7.52 représente le monorail 1 reposant sur trois, appuis doubles sans adhérence repérés 2, 3 et 4 et situés respectivement en A, Bet C Le plan (4, 2, #) est un plan de symétrie pour la poutre et pour les forces qui lui sont appliquées. (4, %) est porté par la ligne moyenne de la poutre et B, C et D sont situés sur (A, ¥). Unités : forces en newtons, longueurs en millimétres. Liaction mécanique sur 1 du palan 5 et de sa charge est modélisable en D par: {65 41)} = | ° 6 tel que B(5 + 1) = — 5 x 10*F. On néglige le poids de la poutre qui est constituée par un IPN en acier pour lequel E = 2 x 10° MPa. Le tableau figure 7.51, extrait des normes, donne les caractéristiques des IPN compris entre 220 et 300. Pour cette construction on adopte les limites suivantes pour les contraintes et pour la déformation en D QUESTIONS 1° En appliquant le principe de superposition et en utilisant les relations sur les déformations données dans le tableau figure 7.29, déterminer les actions mécaniques de liaison A(2 +1), B(3 +1) et C(4 +1). 2° Déterminer les Equations de Veffort tranchant 7, et du momeut de flexion M;, le long de la poutre AB et construire les diagrammes correspondants. Déterminer Ia valeur et la position de |7,|_.. et de [Mol 3° A partir de In condition de résistance déterminer Ia valeur minimale du module de flexion <7) | 4° A partir de la condition de déformation lintite en D déterminer Ia valeur minimale du moment quadr: MG, 2). S* Dans le tableau extrait des normes (fig. 7.51), choisir YIPN qui convient et préciser la condition déterminante, REPONSES 1 AQ +1) = 20312,5 5; B(3 +1) = —4687,5 §; C(4 41) = 34.375 5. 2D [Ty I pay = 29 687.5 Neon D; 1M. | gay = 30-468,75 « 10" N mm en D. x = 338,541 x 10° mm’, 4 1(G, 2) 2525 x 10 mm*, 5° IPN 240 pour vérifier la condition de résistance, 1G, 2) > 132 sollicitations composées Dans les chapitres 4, 5, 6 et 7nous avons étudié les contrain- tes et les déformations dans une poutre soumise a une sollicitation simple telle que l’extension, la compression, le cisaillement simple, ta torsion, la flexion plane simple. Nous avons observé que les conditions théoriques correspon- dant aux sollicitations simples ne se rencontrent qu’excep- tionnellement. Pratiquement on admet qu’une poutre est soumise a une sollicitation simple lorsqu’on peut négliger les autres sollicitations. Si la poutre est soumise A plusieurs sollicitations simples qu’on ne peut pas négliger on se trouve dans le cas de sollicitations composées. Pour étudier les sollicitations composées on utilise le principe de superposition : Si une poutre est soumise a plusieurs sollicitations simples telles que Vextension, Ia compression, le cisaillement simple, la torsion ou Ia flexion plane simple, les yecteurs contraintes et les vecteurs déformations qui en résultent sont respectivement les sommes géométriques des vecteurs contraintes et des vecteurs déformations dus a chaque sollicita- tion simple agissant séparément et telles que les contraintes maximales résultantes restent inférieu- res a la limite élastique. REMARQUE IMPORTANTE nécessairement dans les sections droites des sollici- Les contraintes maximales ne se trouvent pas ‘ions simples correspondantes. Dans ce chapitre nous étudierons les trois cas de sollicitations composées que l'on rencontre le plus souvent : flexion plane simple et torsion ; flexion plane simple et extension (ou compression) ; flexion déviée. 2. FLEXION ET TORSION 2.1. DEFINITION {© Une poutre de section circulaire constante dont la ° ligne moyenne est dt et portée par (A, X) est - sollicitée en flexion-torsion lorsque : — la flexion prise séparément est plane simple ; — Ia torsion prise séparément est simple et telle que |M,| est du méme ordre de grandeur que I Mel pasi® Soit (A, ¥, F) le plan de Ia flexion plane simple. Considérons une section droite (5). Les éléments de réduction en G, centre de surface de (S), du torseur des forces de cohésion : R (ea) = Nig ont pour composantes dans (G, X, #, 7) (fig. 8.1) : o M, {Gon} = jT, 0 clo M,Jo Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité 2.2. ANALYSE DES CONTRAINTES Dans le but ultéricurement d’appliquer le principe de superposition, nous allons définir toutes les contrain- tes dues 4 7,, My, M,. 2.2.1. Contrainte tangentielle de flexion Nous avons vu au chapitre 7, paragraphe 5.3, relation (15), qu’en un point M de (S) d'otdonnée Y (fig. 8.2) : La figure 8.3 représente la répartition de la contrainte a, dans le plan de section droite (S) pour lequel \M;,| est maximal. La segtion est un cercle de diaméetre d. Ty Wo. oe aie > tht b1(G, 2) y Wo: = Dyas Dans une section circulaire de diamétre don sait que cette contrainte est nulle pour ¥ = + © et qu’elle est maximale pour Y = 0 (fig. 8.2). (eayl maxi Fig, 8.2. En général |7,,|,,., €st faible comparée aux deux autres contraintes que nous allons rencontrer. En A et B, ld of les deux autres contraintes sont maximales T= 0. Nous négligerons done cette contrainte. 2.2.2. Contrainte normale de flexion Nous avons vu au chapitre 7, paragraphe 5.2.2, rela~ tion (12), qu’en un point M de (S) de coordonnées M(y,2): My, Sl cane Cette contrainte est a calculer dans la section droite (S) pour laquelle | M,,| est maximal. Jo] est done maximale pour : [Mrclone [?linax = ? + 134 Fig. 8.3, Les valeurs maximales de |r| sont obtenues en A et B dordonnées $ et a oe M, od ou T EHD M, od@ a 2.2.3. Contrainte tangentielle de torsion simple On considére une section droite (S) de centre de surface Get un point M de (5) situé a la distance p de G (fig. 8.4). On note (G, ¥, 7, 21) te repere direct tel que: Fig. 8.4. Nous avons vu au chapitre 6, paragraphe 5.1 que la contrainte tangentielle de torsion au point M s'exprime par Cette contrainte est calculer dans la section droite (S) pour laquelle | M,| est maximal. |72,,| est donc maximal pour : [Milas os max Ct Pm =5- 2.2.4. Zones a contraintes maximales Si on néglige la contrainte tangentielle 7,, due a Teffort tranchant T,, analyse des contraintes montre que les contraintes normales o-, sont maximales en A et B sur laxe (G, j') de la section droite (S), pour laquelle |M;,| est maximal. Diautre part, les contraintes tangentielles de torsion 7 ,,, sont maxima- les pour tous les points tels que p = $ etdoncen Aet B. Nous ferons l’étude des contraintes en A et B. 2.3. ETUDE DES CONTRAINTES MAXIMALES Si on considére en_A un plan de section de la poutre Lererane a F (fig. 8.5), la contrainte normale 1, due a la flexion et 4 la torsion est nulle. Cette situation correspond a un état plan de contrainte en 4 dans le plan (A, 2, %). y Fig. 8.5. Considérons un élément de poutre en A compris entre deux sections trés voisines normales 4 yg et les trois facettes suivantes (fig. 8.6) - Sollicitations composées — la facette de normale (A, ¥) est un plan de section droite pour lequel : M, fe ‘ a = = (due a la flexion) lea | : : M, Tae = 7, wi (due a la torsion) — Ia facette de normale (4, 7) est dans le plan de section longitudinal, qui est également plan de symé- trie pour les forces extérieures appliquées en flexion et pour lequel : oy, =0 (A, 2) Tre = Taz (théoréme de Cauchy, chapitre 3, paragraphe 3.5) — Ia facette de normale (4, #) dans [état plan (A, 2, 2) est telle que: @i)=¢. La relation (3) du paragraphe 4.2 du chapitre 3 permet Wécrire en A dans état plan (4, 2,¥) avec O4, = 0: : on = bog (100829) + Fyn 8in2 p CUA, a) 2 wy on = Soggsin2e +7 ax 60829. 2.3.1. Contrainte normale - maximale Soient Z et ¥ les directions principales dans le plan (A, Z, #) des contraintes normales o au point A. On note : @ZDH=-&BwH=e. La relation (4) du paragraphe 4.2 du chapitre 3 per- met décrire avec oy, = 0: -2r n2¢ = oe Q) Sax Les relations (5) du paragraphe 4.2 du chapitre 3 permettent de déterminer les contraintes normales principales o 4z et o yy au point A. Avec o 4, = 0 on obtient : 1 1 fe Oa ZF at 5 Cit 4 Thee 1 our h ung OLA The 8 135 Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité La construction graphique de Méhr (fig. 8.7) permet de détermines rapidement les directions principales Z et ¥ et les valeurs de o4z et o4y. Fig. 8.7. Dans le repére direct (4, 7, ¥), sur l'axe (4, 7) on porte (fig. 8.7) : AB = 04,2 FS = — rand Soit J le milieu de AH. Le cercle de Mohr des contraintes au point A est le cercle de centre J et de rayon R = JS. Ce cercle coupe (A, 2) en C et D; on note C le point proche de 4 et D le point proche de H. Sur le cercle de Mdhr on observe que : -7 an (JH, Js) - 7 ten Ht, 8) = Sax 2 DYaprés la relation (2), on peut écrire : tan (JH, JS) =tan2¢ Dans le cas de la figure 8.7 qui correspond & 4c 20 et T 4, >0 On note que: (€B, CS) =¢. dod On trace (4, Z) et (4, ¥) tels que: @2=&R)=¢. La figure 8.8 correspond au cas ol o4,<0 et T4ee<0. Ce cas correspond a l'état de contrainte au point B opposé du point A (fig. 8.5). 136 — z @ a a Zz Fig. 8.8. Eneffet,enB: op, =~ gy a aetna ak La relation (2) du paragraphe 2.3.1 montre que les directions principales en 4 et B sont identiques. Dans le cas de la figure 8.8 on note que : (BC, Ds") = @ On trace (A, Z) et (A, ¥) tels que: @A=aH=¢9 L’axe (A, 7) représente les variations de la contrainte normale o, au point 4. Sur le cercle de Méhr figure 8.7 ou figure 8.8 on observe que |o,| est ‘maximale en D défini par : Z a (45447 ex) JD = Rah Setar in. @ Dans le cas od 04, >0, la figure 8.7 montre que TD =+R doi, AD =AI+ TD = dog h [oct 4 ee D’aprés les relations (3) paragraphe 2.3 on sait que : 1, it O42 = 5a t ZN Tan * 4 Thee AD =o4z et oyz>0- done On en déduit que : = [AD] = hout i /oltarin. 1 lan # Dans le cas ob 74, <0, la figure 8.8 montre que JID=-R doi, ID = A+ ID = hoy} four dre D'aprés les relations (3) paragraphe 2.3 on sait que : 1 u > oun henn~h lon etrin donc AD = ax et Tyy <0. On en déduit que (puisque 7 4, <0): 1 1 geal ty V eet 4 Thee On retrouve done la méme valeur de |o4|,,,, Pour 04, > 0 (fig. 8.7) et pour o 4, <0 (fig. 8.8) quicorres- pond nous l’avons vu a Fétat de contrainte en B, fou: |4D| loa [eal Dans la zone tendue ou dans la zone comprimée on peut done écrire : = Leal oultJont4tin] | 1 nax 2.3.2. Contrainte tangentielle maximale Méthode graphique Sur le cercle de Méhr figure 8.7 ou figure 8.8 on observe que la contrainte tangentielle maximale est telle que : Méthode algébrique Sinous nous référons aux relations (1) ci-dessus, nous observons que les extrémums des fonctions 4, et T 4y he sont pas obtenus pour les mémes valeurs de g. En effet : Sa «6 est obte tan2 eee © <9 est obtenu pour tan 29; = te po! eae dr ant Sax = 0 est obtenu pour tan2 9, = . le 27 gee Sollicitations composées Dvautre part, on peut observer que tan 2g, x tan29,=-1 etdoneque |2¢,-2¢2} == ou lei- eal Nous avons rencontré cette particularité du maximum de la contrainte tangentielle au chapitre 3, paragra- phe 4.2.2. Exprimons |7 4n|_,,,,3 Pour cela on peut écrire que: 4x cos?2 @ = = T+tan'2¢ 044473 2 o3, me eee T+tan29 of,247%, En remplacant sin 2 et cos 2 ¢ par leur valeur dans la relation (1) on peut écrire : Chix V7 ant max = ee: oi +4 ri, gern ee 2 Joie 4 in = 1 aac bmn = 3 V7 #47 he On en déduit que la contrainte tangentielle maximale en 4 ou en Ba pour expression : It lan =) The 4 Thee 6) 4th 7 Chet A Tie V7 tnt nan 2.4. DEFINITION DES MOMENTS IDEAUX DE FLEXION ET DE TORSION 2.4.1. Moment idéal de flexion On a vu que la contrainte normale maximale a pour expression (relation (4) paragraphe 2.3.1) : (olan =4 [load + Jone 4ria]- En fonction de M,, et de M, on obtient : 2 Rt tel iG 21(G, 2) 137 or pour une section circulaire : Ig = Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité dou: 1 Fi lal =!) \u,) + /Me aw : Ve laas = []Mal + 9/8, MBL On note : Définition M, i est appelé moment idéal de torsion. + [ij] - © Fx |R| |. a Cette relation correspond A Uexpression de la contrainte normale maximale en flexion plane simple, dans laquelle My. est remplacé par M,,. Définition recalls Von est appelé moment idéal de flexion. 2.4.2. Moment idéal de torsion On a vu que la contrainte tangentielle maximale a pour expression (relation (5) paragraphe 2.3.2): 1 ZV Oat Thee En fonction de My, et de M, on obtient : Mj, M Ila 2 |e wea we 2\/ 1G, 2) WG Iq =21(G, 2) Poa: R I laws = Jig Mil, On note: V7 bax M, = ./Mi+M? |. (8) On obtient alors : x {R] |. 0) IF Imax = J Cette relation correspond a lexpression de la contrainte tangentielle maximale en torsion simple, dans laquelle M, est remplacé par M,,. 138 2.5. CONDITION DE RESISTANCE 2.5.1. Condition limite pour les contraintes normales oe On note : = $ avec : @, : contrainte normale limite élastique ; 5°} coefficient de sécurité ; @, : contrainte normale limite pratique. La condition limite pour les contraintes normales sécrit alors : Vo Lax = 7% + La relation (7) paragraphe 2.4.1 permet d’écrire My R| <¢, Gi) es 1G.2) My TRI — (10) 2.5.2. Condition limite pour les contraintes tangentielles Te On note: +, s avec tT, : contrainte tangentielle limite élastique ; Ss : coefficient de sécurité ; T, + contrainte tangentielle limite pratique. La condition limite pour les contraintes tangentielles s‘écrit alors : 7 Tas 7+ La relation (9) paragraphe 2.4.2 permet d’écrire My Gx Rl stp dou Te Mu oe ay TRI" ty 2.5.3. Condition de résistance La condition de résistance est la condition (10) ou la condition (11) la plus contraignante, c’est-a-dire celle qui conduit 4 adopter arbre de diamétre maximal. 2.6. APPLICATION La figure 8.9 représente la modélisation d'un arbre cylindrique de révolution 1. Cet arbre est guidé en rotation dans les paliers 2 et 3 et ill permet de transmettre un couple entre les roues a denture droite 4 et 5. Le repére R= (A, x, 7,2) est tel que (A, 3) est porté par la ligne moyenne de larbre 1. Unités : tes longueurs en millimetres, les forces en newtons. Fig. 8.9. — Lraction mécanique de Ja roue 4 sur Varbre 1 est modélisable en C par: {64D} = (eae } © [Mef4>1) tel que dans ® . 0 36 x 10 E44 1)]4000 Me(4 +1) ]0 0 0 — Liaction mécanique de la roue § sur Parbre 1 est modélisable en D par : {8541} = {ge>0 | » Lies 1) tel que dahs &: 0 = 1200 0 B(531) — La liaison 2-1 est une liaison pivot courte d’axe (A, 3) admettant un léger rotulage. L’action mécani- que de 2 sur 1 est modélisable en A par: 4Q-1) {B(241)} = ; (5 } tel que dans 8: Xa 0 AQ+|% M210. Z, 0 — La liaison 3-1 est une liaison pivot glissant courte axe (B, %) admettant un léger rotulage. L’action mécanique de 3 sur 1 est modélisable en B par {631} = eee 2 6 tel que dans R: 0 BG +1)|¥e Zs Cet arbre est en acier XC18 pour lequel: o, = 260MPa et +, = 130 Mpa On adopte pour cette construction un coefficient de stcurité s = 2,6. QUESTION 1 Déterminer les actions mécaniques en A et B. REPONSE Lttude de Péquilibre de Parbre 1 permet d’établir sans difficulté que : = 2240; — 560; Z,=0; Z,=0. QUESTION 2 Déterminer les équations de effort tranchant T,, du moment de flexion M,, et du moment de torsion M, le long de larbre ABCD et construire les diagrammes correspondants. En déduire ta valeur de |T,|__, de |M,,|_.» de |M,1,,, et position des sections droites correspondantes. REPONSE —Entre det C: O 49mm. QUESTION 4 Dans Ia section la plus sollicitée, déterminer le diamétre minimal de arbre pour que Ia condition limite relative aux contraintes tangentielles soit vérifiée. Compte tenu de la question 3 en dédulre le diamétre minimal de arbre 1 pour que celui-ci résiste en toute sécurité sux sollicitations qui hui sont appliquées. REPONSE La condition limite pour les contraintes tangentielles (rela- tion (11) paragraphe 2.5.2) s'écrit to Mu Ries La relation (8) paragraphe 2.4.2 s'écrit Dans la section C on peut écrire : is 18.26 x10 aire “ax BO dou d= 49,2 mm. Compte tenu de fa question 3 Ia condition de résistance de Parbre 1 est done dy = 49,2 mm, SION OU ‘Eien ae = 3.1. ETUDE DE LA REPARTITION DES CONTRAINTES NORMALES Soit une poutre 4 telle que si l'on considére une section droite (S) de centre de surface G et de normale extérieure ¥, le plan (G, Z, j') est un plan de symétrie pour la poutre et pour les forces qui lui sont appliquées. La réduction en G du torseur des forces de cohésion (a) = {é | Mg a done les composantes suivantes dans le repére G(X, y, 2) de définition des solicitations (fig. 8.11) : _| NV #0 M,=0 R|T,#0; Mel M,,=0. T,=0 My, #0 La composante N %0 provoque une sollicitation d'extension si N >0, ou de compression si N <0. ‘Nous avons vu dans le chapitre 4 que chacune de ces llicitations fait intervenir des contraintes normales @, uniformément réparties dans la section droite (S) et telles que (fig. 8.12 a): Solicitations composées La composante M,, # 0 provoque une sollicitation de flexion plane simple. Nous avons vu dans le chapitre 7 que cette sollicitation fait intervenir des contraintes normales #, dont la norme est proportionnelle 4 Vordonnée y du point considéré et telles que (fig. 8.125) : M,, 1G? o,=- La composante T, #0 provoque dans la section droite (S) une contrainte tangentielle Try dont la valeur en un point M s’exprime par la relation (15) du §5.3 du chapitre 7 : _ 1, Wo bI(G, 2)" Dans le chapitre 7 nous avons vu que 7, est nul pour les points tels que M et N (fig. 8.12 c) les plus éloignés du plan (G, , %) et que 7,, est maximal pour les points situés sur (G, 7). Si on considére le plan de section droite (S), application du principe de super- Position pour les contraintes normales ¢ , montre que (fig. 8.12 d) o, est maximal respectivement en M et N dans la zone comprimée ou dans la zone tendue. On note ces valeurs de o, en M et Ou, et yz Nous venons de voir qu'en Met N,7,, = 0 donc oy, et oy, Sont les contraintes principales en M et Dans le cas de la figure 812d: @ dans la zone comprimée, au point M: Oue= orm t Som T Mxy = MM, 5 N fy dou: ola = |X 1 (7 law = | 5 nen” ) @ dans la zone tendue, en N: Oue= Fin + ODN 0 dou: Ty M, nM, ola = |X Q) [lm = | 57 HG, @ Entre M et N, 7,, varie et sa valeur maximale reste faible comparée “do ma on peut done nézliger ., dans le calcul de la contrainte normale principale o' voir relation (4) paragraphe 2.3.1). I en résulte que la répartition des contraintes normales o entre M et Nest déterminée avec une bonne approximation a partir de la relation de superposition des contraintes normales o, dans le plan de section droite (S) (fig. 8.12 d) 8) Cette relation (3) permet de déterminer ordonnée y de la fibre neutre pour laquelle , = 0. 141 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité 3.2. APPLICATION La figure 8.13 représente une poutre 1 en liaison encastrement en B avec le support 2. di(451) (s) Fig. 8.13. Le plan (A, %, 3) est um plan de symétrie pour la poutre 1 et pour les forces qui lui sont appliquées. (A, 3) est porté par la ligne moyenne de 1. Unités : forces en newton, longueurs en millimetres. La poutre 1 est soumise aux actions mécaniques suivantes + — Faction de 3 +1 est modélisable en A par: AGI (6B 4) = { 1 tel que A(3-+1) =~ 5000 + 20007 action de 41 est modélisable par une densité lingique de force constante entre 4 et B et telle que Gfi4 +1) =—pdx¥ — avecp = 3.N/mm. La poutre a une section rectangulaire de largeur 6 = 30mm et de hauteur h = 60 mm. Elle est en acier pour lequel £ = 2.10 MPa et o, ~ 380 MPs. On considére une_section droite (S) de centre de surface G tel que AG = xi. QUESTION 1 Déterminer les éléments de réduction en B de Vaction mécanique de 21. REPONSE Léquilibre de 1 entraine que: {6(i-+1)} = {0}. La réduction en B permet d’écrire : RUs1) =AGBs41) ! +2441) + 82-1 ° T+1) MylA3 +11 +E MGT + 1) + iy 1) 26 Dans (4 3, 2) on obtient : B21) = $00 54+ 4.000 Mg(2 +1) = —2 x 102. 442 QUESTION 2 Déterminer les composantes dans (G, % ¥, Z) des éléments de réduction en G du torseur des forces de cobésion. En déduire le type de solicitation auquel est soumis la poutre 1. REPONSE Dans la zone AB pour laquelle 0 < x < 2.000, on considére la_section droite (S) de centre de surface G telle que AG = xx (fig. 8.13}. Si on considére le trongon a gauche de ($), on peut écrire que woe avec Re -43-41)-SH- & = - MAG + 1- LHI. 7 La premiére relation s%crit R=-4351)-Sdfasy * soit & = 5000-2000 7 +39 N =5000 dou: T, =~200043x T, La deuxiéme relation s'écrit : Mo ~ 1A 4-19) ~ [Ba—pss]} soit Mg = 2000 x¢— 1,5x?z M,=0 m,| M, = 0 M,, = 2000 x 15x, dou: Ten résulte que la poutre 1 est soumise entre 4 et BA une solicitation composée de flexion plane simple et d'exten- n, QUESTION 3 Déterminer les Equations et les diagrammes de Veffort normal N, de Veffort tranchant T, et du moment de flexion M,, le long de Ia poutre AB. REPONSE Entre 4 et B pour 0 Dans la relation (1) ci-dessus pour ¢,=6 on obtient Pordonnée y du plan neutre : y= 0,75 (mm). 4.1. DEFINITION ‘Une poutre de section constante dont ligne moyenne est droite et portée par (A, X) est sollicitée 4 la flexion déviée lorsque: 1° Cette poutre supporte des forces concentrées on réparties perpendiculaires a (4, X) et dispostes symétriquement par rapport 4 (A, X, 7). 2° Dans le plan de section droite (S) de centre de surface G les axes (G, ¥) et (G, Z) ne sont pas des axes principaux de la section, 143 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité Exemples — Poutse droite de section rectangulaire dont le plan des charges (G, %, #) n’est pas un plan de symétrie de la section (fig. 8.16). — Poutre droite constituée par une corniére a ailes inégales (fig. 8.16 b). Fig. 8.16. 4.2. CALCUL DES CONTRAINTES NORMALES 4.21. Expression de « dans le repére principal (G, Y, Z) Soit (S} une section droite de la poutre et G son centre de surface (fig. 8.17). (G, %, #) est le plan des charges. Soit (G, ¥) et (G, Z) les axes principaux de la section (S). Nous noterons (fig. 8.17) - GF, ¥) = (2, Z) = @ (voir chapitre 2, paragraphe 7). Les éléments de réduction en G du torseur des forces de cohésion {s ‘ of ont pour composantes dans (G, ¥, ¥, 7): 0 0 {Bon} = fT, 0 : clo MJ azz Le moment de flexion M, est done porté par G, 2) My = My? Notons M,, et M,, les composantes de M, suivant les axes principaux (G, ¥) et (G, Z). On peut écrire (fig. 8.17): = My,sing My, = My,cos@. 144 Fig. 8.17 Considérons les solicitations correspondant aux moments M,, et M,, pris séparément : — a M;,, correspond une sollicitation de flexion plane simple dans Ie plan (G, %, Y); — a My, correspond une sollicitation de flexion plane simple dans le plan (G, ¥, Z). On peut considérer la flexion déviée comme étant Ja superposition de ces deux flexions planes simples. Soit M un point quelconque de la section droite (S) et y et z ses coordonnées dans (G, ¥, 2). Soient Y et Z les coordonnées de M dans (G, ¥, Z). Considérons chacune des sollicitations prise séparé- ment : — Ia relation (12) paragraphe 5.2.2 du chapitre7 permet d’écrise : I(G, Z) — la relation (12) paragraphe 5.2.4 dx chapitre 7 permet d’écrire bad ane =, I(G, Y) Zz Le principe de superposition permet alors de détermi- ner dans la section droite (S) la contrainte normale o,en M My,cos@ | My,sing = 0),+02,=-—~ ¥+ — —_ 2 G2) 1G, ¥) =m] Yoose _ Zine | MG, 2) 1(G, ¥) M, =- = IG ¥) Yoos ¢ ~ 1G, ¥) NG, 2) @ ~I(G, Z)Zsin g |. 4.2.2. Expression de l’axe neutre dans le repére principal (G, Y, 2) La relation (1) montre que dans le plan de section droite (S) la contrainte normale o, est nulle pour les points M tels que: IG, ¥) Yoos gy -1(G, Z)Zsing =0. (2) Ces points sont donc situés sur une droite de (S) passant par G. Cette droite est appelée l’axe meutre de la section (S); on le désignera par (G, i). On note: (¥,7)= (fig. 8.18). Fig. 8.18. La relation (2) permet de déterminer tan : tany = 4=———_—__ |. @ z_ 1G,¥) Y" 1(G, Z) tan D’aprés l'hypothése de Bernoulli la section droite (S) reste plane aprés déformation ; celle-ci est donc une rotation de (S) autour de ’'axe neutre (G, #) Les déformations ¢, et les contraintes ¢ , seront donc maximales pour les points M les plus éloignés de l’axe neutre (G, 7). Pour caleuler 0,4, on détermine les coordonnées Yet Z des points M les plus éloignés de ’'axe neutre (G, ii) et on applique Ia relation (1). 4.2.3. Expression de l’axe_neutre dans le repére (G, y, Z) Les formules de changement d'axes_ entre (G, %, 3,2) et (G, %, ¥, Z) sécrivent: are ® 2=Ysing +Zoos¢ [Za veote + zsin 6) Z =-ysing +zcos@ Sollicitations composées Les relations (4) permettent d’exprimer les moments quadratiques et le moment produit relatifs aux axes (G, ¥, 2) en fonction des moments quadratiques relatifs 4 (G, ¥, Z) car 1(G, = 0 (voir chapi- tre 2, paragraphe 7.2) G3) = peas s =1(G, Z)sin? 9 +1(G, ¥)cos* ~ (6) WG,2Z) = yyas S =1(G, Z) cos? 9 + 1(G, ¥) sin? @ (D) 1(G, 3,2) = Y yz AS s = [1(G, Z) - 1(G, ¥)] sin ¢ cos g (8) En fonction de (5) ’équation (2) s’écrit : 1(G, ¥) cos p(y cos g + z8ing) =I(G, Z)sin g(-ysing +2008 ¢)=0 DUG, Z) sin? @ + 1(G, ¥) cos? g] -2[1(G, Z) —1(G, ¥)] sin g cosp = 0. En tenant compte de (6) et (8) on obtient : YG, ¥)—A(G, ¥, 2) =0. o) L’equation (9) définit axe neutre (G, #) dans le repére (G, J, 7 On note: (, a (fig. 8.18). La relation (9) permet de déterminer tan a : (10) En remplagant (2) par (9) la relation (1) s’écrit : My, o,=-——.—_ [1G, 3) i 1(G, Y)1(G, Z) ) ayy —21(G, ¥, 2) Pour calculer o , a, on détermine les coordonnées y et z des points M'les plus éloignés de l’axe neutre (G, i) et on applique Ia relation (11). 4.2.4. Détermination graphique de Paxe neutre Soit (G, ¥,7) un systéme d’axes de la section (S) tels que (7, 7) 3 Désignons par (G, ¥, Z) 145 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité les axes principaux de la section (S) tels que (7,2 = > On note: =@D=¢. D’aprés la relation (1) du paragraphe 7 du chapitre 2 on peut écrire : tan29 = (12) Dans I'hypothése oa 1(G, ¥), 1(G, 7) et (G_¥, 2) sont connus, la méthode graphique de Mohr (chapi- tre 2, paragraphe 9) permet de déterminer les axes principaux (G, ¥) et (G, Z) ainsi que les valeurs de 1G, ¥) et 1(G, Z) (fig. 8.19). Fig. 8.19. Sur Vaxe (G, 2), on porte a l’échelle choisie : GH =1(G,7)2 et GE=1(G,5)2. Parallélement 4 (G, ¥), on porte avec la méme échelle: HA =-1(G,3,2)¥ et EB=1(G,5,27)F Ilen résulte que dans (G, j, 2) les points A et B sont tels que : GA =1(G,2)2-1(GF,2)F GB = 1G, F)Z4 UG, 5,7)F9 Le cercle de MGhr est le cercle de diamétre AB, son centre J est le milieu de HE, son rayon est R=JA = JB. Ce cercle coupe l'axe (G, 7) en deux points C et D. On note D le point proche de H et C le point proche de E. ‘Au chapitre 2, paragraphe 9 nous avons établi que : CD=1(G, Z et 146 GC =1(G, ¥) Lange (J, ¥) = (@, Z) = ¢ est déterminé graphi- quement 4 partir de : Gi, JA) = (JE, TB) = 29. Dans le repére (G, ¥, 2) Je point B a pour coordon- nées y et z telles que (fig. 8.19) : z =1(G,¥) y =1(G, 9,2) q@ ee ane ¥ 1G, 9.2) Les coordonnées du point B vérifient donc la relation (10) du paragraphe 3.2.3, il en résulte que le point B est un point de l'axe neutre (G, 77). GB est done Paxe neutre de la section (S)._L’angle (j,i) =a est déterminé par Vangle (/', GB). 3. APPLICATION On considére figure 8.20 une poure droite 1 de section constante reposant sur deux appuis sans adhérence repérés 2 et 3 et situés respectivement en 4 et B. Cast) Fig. 8.20. Liaxe (A, %) est porté par la ligne moyenne de la poutre 1 et B et C sont situés sur (4, 2) Les forces appliquées 4 la poutre 1 sont perpendiculai- res a (A, 3) et admettent (4, % 5) comme plan de symétrie. La poutre 1 est une comigre 4 aile inégale 90x70 x8 NFA_ 45-009 dont la section droite (S) est définie figure 8.21. Les axes (G, #) et (G, 2) ne sont pas les axes principaux de la section droite (S). Unités : les longueurs en millimétres, les forces en newtons. L’action mécanique de 41 est modélisable en C milieu de AB par: ca (4) « telque (441) =—20003 QUESTION 1 Déterminer les équations et les diagrammes de effort tranchant T, et du moment de flexion M,_ Quelle est le type de sollicitation auquel est sourise la poutre 1? REPONSE Par raison de symétrie A(2 +1) = B(3 +1) = 10005. Soit G le centre de surface d'une section droite (5) située entre 4 et C. Les éléments de réduction en G du torseur des forces de cohésion sont tels que] & = — 4241) ~GAnAQ41) Les composantes de R et M, dans (G, %, j, 7) sont: M, =0 fo|M,=0 My, = 1000x My, =0. EnC: x=1000; My = 10°(Nmm). Entre C et B les éléments de réduction en G du torseur des forces de cohésion peuvent s‘écrire R =BG+1) Mg = GB B31) T,(N) ‘Les composantes de R et M; dans (G, %, ¥, 2) sont: M, =0 Mg|M,, = 0 My, = —1000x+2x 10° _|N Rr, T, =0 000 ; La figure 8.22 donne les diagrammes de T, et My, Il en résulte que la poutre 1 est soumise & une solicitation de flexion mais, (G, 3) n’étant pas un axe principal de la section droite (S), cette sollicitation est une flexion déviée. QUESTION 2 Déterminer le centre de surface G de Ia section droite (S). REPONSE On peut décomposer la section (S) en deux surfaces 5, et S, de centre de surface G, et G, (fig. 8.21) S\ = 70x 8 = 560 mm? S; = 82 x8 = 656 mm? S =5,+5)=1216 mm? Les centres de surface G, et G, sont définis dans (0, %, §, 2) par: OG, =-45+4352 OG,=-49 5442. Les coordonnées du centre de surface G de (S) dans (O, 3, , 2) Sexpriment alors par _ParSit Yor Ss _ — 4 x 560 — 49 x 656 a s = 1216 : Yo = — 28,276 (mm) . ap w TO Sit Fen Se _ 35 x 560+ 4 x 656 sa Saas 1216 : 2¢ = 18,276 (mm). QUESTION 3 Déterminer les moments quadratiques 1(G, 7), 1(G, 2) et le ‘moment produif I(G, j, 2) de la section droite (S). Détermi- ner Pangle @ % (j, Y) = (z Z) des directions principales de In section, REPONSE ‘On désigne par 1,(G, 3) et 1,(G, 5) les moments quadrati- ‘ques de S, et Sy par rapport d l'axe (G. ¥). On peut écrire : NG, 3) =1G. T+ 1NG. La relation (2) paragraphe 2 du chapitre 2 permet d'écrire IMG, ¥) = 1G), 3) + S,dj avec |d,| = |26—26,] 1,66, 3) = 2270 5 560 « 16,7242 = 385 294,29 mint TAG, 3) = 1G 3) + S243 avec |dr| = |2¢— 705] 1G, 3) = 2 8 656 x 14,276? = 137 194,21 mm* 12 147 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité sok GF MGI = 385 294,29 + 137 194,21 = 522 488,5 mm *. De la méme fagon on définit : IG, 2+ 14@, 2) IG, 2) = 1,(G,, 2) + 8,4) avec [di] = |yg-¥o,] _ 0x8? “Tr = 333.008,21 mmn* 1G, 2) = IAG, 2) + 5,492 avec [di] = |¥6— Fox 1G, 2) + 560 x 24,276? 3 1G, 2) = S28? , 656 x 20,724" = 649 320,29 min? dot /(G, 2) = 333 008,21 + 649 320,29 IAG, 2) = 982 328,5 mm * Soient 1,(G, j. 2) et 1,(G, 5, 2) les moments produits de 5, et S; par rapport aux axes (G, j. 2). On peut écrire : UG, 3, 2) = 1G, 3,2) + 1G, §, 2) La relation (2) paragraphe 5 du chapitre 2 permet d’écrire : IG, FB) = AKG BL 2V+ SVG, Ze 1\(G, J, 2) = 0+ S6O[- 4 — (— 28,276)]135 ~ 18.276}, 1(G, 3, 2) = 22735542 mm* TAG. F, 2) = IAG» 520+ Sr¥G, 203+ 1G, 3, 2) = 0 + 656(— 49 — (— 28,276)]f4 — 18,276] , 1(G, 3, 2) = 194 081,42 mm* Dio: 1 (G, 3, 2) = 227 355,42 + 194.081,42 1(G, 9, 2) = 421 436,84 mm 4. QUESTION 4 Déterminer par la méthode graphique de Mohr Ia position des axes principaux au centre de surface G de ‘section droite (S) et ta valeur des moments quadratiques maximal et minimal correspondants. REPONSE Dans le repére (G, §, 2) et en fonction de léchelle choisie sur Paxe (G, 2) on porte (fig. 8.23) : GE =1(G, 3) = 522.488 mm', GH = 1(G, 2) = 982328 mm* On note J le milieu de EH. Parallélement 4 (G, #}) on porte: FA = - 1G, §, 2) = ~ 421 436 mm‘, ‘EB = 1(G, j, 2) = 421 436 mm‘. Qn trace le cercle de Mohr de centre J et de rayon JA. Ce cercie coupe Paxe (G, 2) en Cet D. On note C le point proche de E et D le point proche de H. ‘On désigne par (G, ¥) et (G, Z) les axes principaux en G tels que (% 2) =F e=GN=<@2). On note: 148 Sur le cercle de Méhr on obtient : Gi, TA) = (JE, TB) =2¢. Sur la figure 8.23 on observe que: @ On mesure: g ~ 30,5". . On consteuit (G, Z) paralidle 4 CA et (G, ¥) paralléle & CB et orientés de telle fagon que (2, CA). GH=GA~ Sur axe (G, 2) on obtient, 1(G, ¥) = GE 27 x 104 mm* 2) = TD~ 123 x 104mm‘. -1(Gyz} Fig. 8.23. QUESTION 5 Déterminer par la méthode graphique axe neutre (G, #) de a section droite ($) et en déduire les coordonnées y et z des points M et N de Ia section (S) tes plus Gloignés de axe neutre. REPONSE On a vu au paragraphe 4.2.4 que dang te repére (G, j, 2) axe neutre (G, #) a pour support GB, le point B evant tel que dans & Xp 0 BiS1)|¥o; My(S—+1)]0 Zp 0 Cet arbre est en acier 18 CD 4 pour Iequel @, = 880 MPa ct 7, = 680 MPa. ‘On adopte pour cette construction un coefficient de sécurité s = 2,5. QUESTIONS 1° Déterminer les actions mécaniques en B et D. 2° Déterminer les équations de effort tranchant 7, du ‘moment de flexion M,, et du moment de torsion 1M, le long de arbre AD et construire les diagramimes correspondants. En déduire ta valeur de |T7,),.. 14 as tes. 1 de (Malo a et In position des sections droites correspondan- 150 3° Dans Ia section droite la plus solicitée, déterminer le diamétre minimal de Varbre pour que la condition limi relative aux contraintes normales soit vérifige. 4° Dans Ia section droite la plus sollicitée, déterminer le diamétre minimal de Varbre pour que Ia condition limite relative aux contraintes teagentielles soit vérifige. 5° A partir des résultats du 3° et du 4°, en déduire le diamétre minimal de Varbre 1 pour que celui-ci résiste en toute sécurité aux sollicitations qui lui sont appliquées. REPONSES 1° ¥, = —250(N) ¥y = 3250(N). 2 [Ty lqe = 3250(N) entre C et D; 146, [iggy = 9705 108 (N mm) en; IM na, = 25% 10*(N mm) entre Bet C 3 d=i7.4mm. 4 d=17,1mm, 5 d=174mm. [B)ta figure 8.26 représente la modélisation d'un lever 1 de section rectangulaire. On note R= (A, % ¥, 2). L'axe (4, ¥) est porté par la ligne moyenne du levier 1. Le plan (A, % 3) est un plan de symétrie pour le levier 1 et pour les forces extérieures qui lui sont appliquées. Unités : les longueurs en millimétres, les forces en newtons. Fig. 8.26. Le levier 1 est soumis aux actions mécaniques extérieures suivantes : — Laction de 2-+1 est modélisable en A par: A(241) {8241} = { : } ao tel que dans R: A4(2— 1) = — 990 ¥— 800 * — Liaction de 3-1 est modélisable en B par: BB1 {8341} = Ve | ato tel que dans & : B(3 + 1) = 1200. Sollicitations composées — Liaction de 4 +1 est modélisable en C par C(4—1) G41} = : eon | tel que dans R: C (4 1) = 990 X ~ 400 j. QUESTIONS Déterminer les Equations de effort normal N, de effort tranchant T,, du moment de flexion M,, le long du levier 1 et construire les diagrammes correspondants. En déduire ta valeur de {Ni,.> de |Ty|_n> de {,,[,., et la position des sections droites correspondan- tes. 2° Déterminer la répartition des contraintes normales dans la section droite (S) la plus sollicitée et construire les, diagrammes correspondants. En déduire la contrainte normale maximale dans la zone tendue et dans la zone comprimée. 3° Déterminer Ia contrainte tangentielle maximale dans Ia section droite B-B. REPONSES 1 IN Lux = 990(N) entre Aet C5 17 | nax * 800 (N) entre A et Bs 1 M]y. [max = 32% 107(N mm) en B 2° La section B-B est la plus sollicitée @ = 15416117 y 144(MPa), zone tendue ; —114 (MPa), zone comprimée. 8 6 -8 0 pour y ‘pour y aa = 11,63 MPa. Tal pax [4] ta eure 8.27 représente une poutrg 1 en liaison encastrement en C avec le support 2. On note R= (A, % 5,2). Liane (A, %) est porte par la ligne moyenne de la poutre 1. 151 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité Le plan (A, ¥, 3) est un plan de symétrie pour la poutre 1 et pour les forces extérieures qui lui sont appliquées. La poutre I a une sectios rectangulaire constante et elle est en acier E28 pour lequel : o,=255MPa et 7,=130MPa. On adopte pour cette construction un coefficient de steurité » = 2,5. Unités: les longueurs en millimetres, les forces en newtons. La poutre 1 est soumise aux actions mécaniques extérieu- res suivantes : — Faction de 3+ 1 est modélisable en A par A341) BB+} = : aoe) tel que dans R: (3+ 1) = — 1200 - 4003; — action de 41 est modélisable en B par: {B(441)} = a tel quedans R: B(4 + 1) = — 200 5. QUESTIONS 1° Déterminer les composantes dans % des éléments de réduction en C du torscur des actions mécaniques de Biaison de 2-1. 2° Déterminer les équations de V'effort normal N, de effort tranchant 7, du moment de flexion M,, le long de la poutre 1 et construire les diagrammes correspon- dants. En déduire Ia valeur de |N|,, de |T,|,., de [4,,|,_, et In position des sections droltes correspondan- tes. 3° Dans la section droite 1a plus sollicitée et partir de la condition de résistance relative aux contraintes normales, déterminer les valeurs minimales de et h dans le cas Ob hath 4° Déterminer In contrainte tangenticlle maximale dans la section droite la plus sollicit REPONSES 1 E(241) = 1200 % + 6005 Mo(2 +1) =~ $x 1042 2 EN [gan = 1200 (N) IT yan = 600 (N) IMyel nag = 5% 108(N mm) en C. entre Act C; entre Bet C; 3 b= 925; A= 18,5. 4B [rayl gay = 526 MPa. [Shr Pigure 8.28 représente la section droite (S) 'vn profilé cn alliage d’aluminium utilisé dans la construc des voitures du métro. Q LOO K Fig. 8.28. La section droite (S) a les caractéristiques suivantes : — surface : = 83,5 mm*; — centre de surface G: OG = 7,48 j — 8,79 2 (en mm dans (0, 3, 2); . : — axes principaux d’inertie en G: (G, ¥) et (G, Z) tels que @ = (A ¥) = (& 2) =~ 18,42"; — moments quadratiques 1(G, ¥) et 1(G, Z): 1(G, ¥) = 42,13 x 10¢mm*; 1(G, Z) = 21,46 x 104 mm* On désigne par (G, #) Taxe neutre de la section (S). La position de Paxe neutre (G, #) par rapport 4 Vaxe (G, ¥) est déterminée par langle Haaw Unités newtons. Jes longueurs en millimétres, les forces en On donne les composantes dans (G, %, j, 2) des élé- ments de réduction en G des forces de cohésion dans la M,=0 fa | My, = 0 My, = 4x 105 Ce profilé est en alliage d’aluminium correyé 7020 pour lequel : E = 72.000 MPa ; , = 380 MPa; o, = 240 MPa. 152 Sollicitations composées QUESTIONS 1° Déterminer algét (G, a) de Ia section droite (S) en calculant tan y (relation (3) paragraphe 4.2.2). 2° Déterminer graphiquement Ia position de axe neutre (G, i) et comparer avec le résultat du 1°, 3° Déterminer graphiquement sur la figure 8.28 les coor données Y et Z dans (G, ¥,Z) des points M et N de Ia section droite (S) les plus éloignés de (G, a). M est sitwé au dessus de Vaxe (G, 4° Dans Ia section droite (S) déterminer les contraintes normales maximales , dans In zone tendue et dans la zone comprimée. En déduire la valeur du coefficient de sécurité dont on dispose. REPONSES I tany = ~ 58946; y = (¥, 7) 3° Yy~ 52mm; Zy ~~ 8,5 mm; Yy~— 37mm; Zy «—3mm. 4 En M: o, = ~89.4(MPa), zone comprimée En N: 0, = 64,5 (MPa), zone tendue. = 2.68 [6)r figure 8.29 représente la section droite (S) d'un profile. Unités newtons. 80,37" Jes longueurs cn millimétres, les forces en La section droite (S) a les caractéristiques suivantes Fig. 8.29. — centre de surface G: OG = 26,55 5 + 29,88 2 dans (0, j, 2); — axes principaux d'inertie en G: G, ¥) et (GZ) tels que -GA-8 — moments quadratiques /(G, ¥) et 1(G, Z): 1(G, ¥) = 173,13 x 10* mm*; 1(G, Z) = 62,18 x 10' mm‘. On désigne par (G, #) Paxe neutre de la section droite (S). La position de axe neutre (G, 7) par rapport 4 Vaxe (G, ¥) est déterminée par angle: (¥, fi) = On donne les composantes dans (G, % j, 2) des élé- ments de réduction en G des forces de cohésion dans la section droite (S) M,=0 My, =0 a My, = 10 Ce profilé est en alliage d’aluminium corroyé 5086 pour lequel : E = 72.000 MPa; o, = 310 MPa; @, = 230 MPa. QUESTIONS 1° Déterminer algébriquement 1a position de I’ (Git) de la section droite (S) en calculant tan J (relation (3) paragraphe 4.2.2). 2° Déterminer graphiquement Ia position de l'axe neutre (G, fi) et comparer avec le résultat du 1°. 3° Déterminer graphiquement sur la figure 8.29 les coor- données Y et Z dans (G, ¥,Z) des points M et NV de la section droite (5) les plus éloignés de I'axe neutre (G, a). M est situé aw dessus de axe (G, a). 4° Dans la section droite (S) déterminer les contraintes normales maximales o, dans la zone tendue et dans Ia zone comprimée. En déduire la valeur du coefficient de sécurité dont on dispose. REPONSES 1 tan y = 3,5638; w 3 ¥y~37s Zy——55 Yy 405 Zy = — 4° En M: 0, =~ 66,4(MPa), zone comprimée. En N: o, = 47,8 (MPa), zone tendue. 3,46. (Ya) = 743". 153 eae le flambage Le flambage est en fait une sollicitation composée de compression et de flexion. Comme teile, elle aurait pu étre traitée au chapitre précédent. Nous avons choisi d’en faire un chapitre a part, non pas pour y apporter plus d'attention mais simplement parce que les méthodes de son étude sont un peu particuliéres. Lorsqu’une piéce en forme de poutre rectiligne suffisamment longue subit un effort axial croissant tendant a la raccourcir, on observe successivement deux types de sollicitation. — Pour une charge axiale F inférieure a une limite notée F, (charge critique), la poutre est comprimée, elle reste rectiligne et se raccourcit, —~Lorsque la charge axiale F atteint F,, la pou- are fléchit brusquement et se rompt trés vite. On ‘observe que la flexion se produit dans Je plan per- pendiculaire a la direction principale de plus faible moment quadratique de la section droite de la pou- tre. Figure 9.1 par exem- ple, la flexion se produit dansle plan (A, X, 7) per- pendiculaire 3 (G, 7). 1.1. HYPOTHESES DE L’ETUDE © La poutre a une section constante et une ligne moyenne rigoureusement droite avant déformation. @ Les liaisons de la poutre avec le milieu extérieur sont des liaisons sphériques sans adhérence, Pratique- 154 ment, et sur le plan expérimental, comme la flexion se produit dans le plan (A, ¥, 3), les liaisons sphéri- ques en A et B sont remplacées par des liaisons pivot d'axe paralléle 4 7, plus faciles a réaliser. @ Considérons je repére Ry = (A. ¥, ¥, 7), il est tel que, (fig. 9.1) : (A, %) est porté par la ligne moyenne de la poutre avant déformation. © Dans un plan (G, ¥, 7) de section droite, (G, y) et (G, Z) sont axes principaux et 1(G, 7) <1(G, 7) alors, la déformation aura lieu dans le plan (A, %, ¥). @ La liaison 1-2 en A est une liaison pivot sans adhérence d’axe (4, 7). © La liaison 1-3 en B est wne liaison pivot sans adhérence d’axe (B, 7). @ Les actions de liaison se réduisent respectivement en A et BA deux glisseurs dont les résultantes sont directement opposées. (62-1)} = {42-1}, A\O avec A(2+1) = [FI]. {83+ 1)} = 4 2\0 avec BG +1) =~ Fz @ Le poids de la poutre peut étre négligé. Toutes ces conditions ne peuvent pas étre remplies rigoureusement méme dans des essais de laboratoire. En fait, dés que l'on soumet la poutre 4 un effort de compression F, une déformation de flexion apparait et peut étre détectée dans le plan (A, X, ') avec des comparateurs suffisamment sensibles. 1.2. ETUDE DE LA DEFORMATION DE FLAMBAGE. CHARGE CRITIQUE D’EULER Modélisons la poutre par sa ligne moyenne AB et supposons que sous linfluence des efforts en A et B, cette ligne moyenne prenne une trés Iégére courbure. Sur la figure 9.2, cette courbure est évidemment trés accentuée pour la rendre visible. Soit G le centre de surface d'une section droite d'abscisse x. Dans le plan (A, ¥, #') les coordonnées de G sont G(x, ») Considérons le repére de definition des solicita- tons G: =(G, %, 2). Coe tenu de la trés faible déformation, & est paralléle 4 Rp. Déterminons le torseur des forces de cohésion en G. {ou} = \é GlM 6 Dans le repére R = (G, ¥, J, 7) on obtient en écri- vant pour simplifier les écritures : F = |||]. Etudions la déformation élastique de la poutre sous effet du moment de flexion M, = — Fy. On sait que: EI(G, 2) y" = Mf. Soit : EL(G, 2) y"+ Fy =0. a) (1) est une équation différentielle du second ordre, linéaire a coefficients constants, sans second membre, dont la solution générale est : y = Acos wx + Bsin wx F EI(G, Z) Q) Notons que 'unité de ? est le mm-?. Les constantes A et B peuvent se calculer par les conditions aux limites (fig. 9.2 e@ En A: {*=" ce qui entraine A= 0. eo En B: {* =! ce qui entraine Bsin wf =0. A ant nul, il est évident que B #0; Bsin w! = 0 entraine done que sin w/ = 0 et par conséquent: of = ka. ) i: oP kr DY ee peat ‘aprés (2) G77 La plus faible valeur de F qui satisfait a cette relation est obtenue pour k = 1; on désigne cette valeur de F par F,, ou charge ci @ Notons que le coefficient B # 0 reste indéfini. B est indéterminé tant que Péquilibre élastique est réalisé, Cest-a-dire tant que F = F,. Que représente B? Reprenons l'équation générale de la déformée (2) pour 4 = y=Bsinox. Le maximum de la fléche y est obtenu pour sin wx = 1 Cest-d-dire pour wx | Comme par ailleurs dans (3) avec k = 1: w = Best donc en fait la fléche maximale au milieu de la poutre. ‘L’équation de la déformée est alors : y= Bsin > : (5) Utilisation pratique de la charge critique F, Si F F,: la fléche augmente jusqu’a la rupture. 155 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité 1.3. CAS D’UNE POUTRE DONT LES EXTREMITES A ET B SONT PARFAITEMENT ENCASTREES (fig. 9.3) Nous étudierons ce cas qui est en fait beaucoup plus proche des cas réels et qui permet de définir la notion de « longueur libre de flambage ». Modélisons les actions des deux liaisons encastrement aux extrémités 4 et B. La réalisation expérimentale introduit un plan de symétrie des charges, (4, ¥, '). La liaison 3-1 est telle que la résultante du torseur de liaison est paralléle 4 (B, 2). Fig. 9.3. © Liaison encastrement 3-1 {6(341)} = [go-0 2 |G 1 que nous exprimerons plus simplement par : | BG +1) =- FR My(3 +1) = My = Mg? ilibre de la poutre 1 et la symétrie des liaisons implique que : Liaison encastrement 2-1 : {e2-}= (42>) 4 (M251) que nous exprimerons plus simplement par: | AQ41) = FR M,Q1) = M,'=- M42. 156 L’etude de P’équilibre de la poutre 1 conduit a écrire que: My = M, = — (inconnu) . Exprimons en G centre de surface d’une section droite telle que G(x, y), le torseur des forces de cohésion : (6) = {2 o (Me Avec: R= 8341) =-FX Mg = Mg(3> 1) + GB BB 1) soit: Mg = (- Fy +m) 2. ‘Mg est donc un moment de Mexion suivant 7. On connait [expression de la «déformée » dans une solicitation de flexion : EL(G, 2) y" = My... Done ici: EI(G, 7) y"=~Fy +m que lon peut écrire: ye FGA) yy © IF L’équation (6) est une équation différentielle du second ordre, linéaire, 4 coefficients constants, avec second membre, dont la solution générale est : y= Acosox+ Bsin ox + & 2 ie avec a EI(G, 7) a Notons que lunité de @? est le mm~*. Les trois inconnues 4, B, # peuvent s¢ calculer avec les conditions aux limites : ena {* xal, y=od” ly'=0 Notons que compte tenu de la symétrie de la figure, ces quatre conditions ne sont pas indépendantes. Ecrivons que : aed one { y= Acoswx+ Bsinwx + £ y' =~ Aw sin wx + Bo cos ox (x =0 ao pour jeje Oat $d (8) pour { 59 = ) = avec B= 0; = Acosw! + & 0 =Acosols F (10) ~ Aw sin wl. (11) En comparant (8) et (10) ill vient que cos w/ = 1 et donc que: w/ = 2km. La valeur choisie pour k doit satisfaire (11). Notons que (11) est vérifiée Vk. Pour k=1: w! =27, ' comme @? = ————_ EI(G, a EL(G, : (3) On peut garder fa méme relation (4) pour définir la charge critique d’Euler, A condition toutefois d’écrire celle-ci : On obtient : a EI(G, Z) i (12) Dans le cas de notre étude qui correspond 4 un encastrement parfait aux deux extrémités il suffit de préciser que: L = 5 L_ désigne alors 1a longueur Ubre de flambage et dépend de la nature des liaisons aux extrémités. 1.4. LONGUEUR LIBRE DE FLAMBAGE © Pour une poutre articulée (liaisons pivot) 4 ses deux extrémités : L =/ (paragraphe 1.2). © Pour une poutre encastrée (parfaitement) a ses deux extrémités : L = 5 (voir cisdessus). © Pour une poutre encastrée 4 une extrémité et en liaison pivot a Pautre: L = 0,71. © Pour une poutre encastrée 4 une extrémité et libre aVautre: L=21. etc. Sur le modéle du paragraphe 1.3, le lecteur pourra retrouver ces deux derniéres valeurs de la longueur libre de flambage. Les équations (8), (9), (10), (11) ci-dessus n’étant pas indépendantes ne permettent pas le calcul de 4, et 1. ‘On sait seulement que: 4 = -§ et B= et que pour F = F,, alors w! =2 7. Le flambage Reprenons ’équation de la déformée (7) et rempla- KB. cons A par ~ y= 2 (—coswx). La fléche y est maximale lorsque cos # x = — 1, c'est- a-dire pour wx = 7, soit pour x=5 ce qui était prévisible. Alors : 2a a (13) Fonax Notons que 4, done A est indéfini. .5. DOMAINE D’EMPLO! DU FLAMBAGE. ELANCEMENT Nous venons de voir qu’en flambage, la détermination de la charge critique d’Euler F, se fait dans tous les cas de figure en employant la relation 4 condition de définir L non pas comme la longueur de la poutre mais comme la longueur libre de flambage. D’autre part, nous avons vu que la sollicita~ tion de flambage, suit et se combine a une sollicitation de compression. La question qui se pose est la suivante: Quand la poutre doit-elle étre calculée simplement en compression? Quand doit-elle étre calculée en flambage ? En effet, on congoit qu'une poutre courte et trapue doit étre calculée en compression alors qu’une poutre longue et élancée doit étre calculée en flambage. On définit donc pour une poutre Pélancement. 4) L est la longueur libre de flambage, pest le rayon de giration de la section : (G, 2) r=, amd avec 1(G, 2) = moment quadratique minimal de !a sec- tion suivant I’axe principal perpendicu- aire au plan de la déformation de flambage. s = aire de la section droite. Unités: 1(G, 2): mm‘; S: mm*; p: mm; L: mm; As sans unite. 157 Modélisation, résistance des _matériaux, notions d’élasticité 1.6. CALCUL DE RESISTANCE AU FLAMBAGE (EULER) 1.6.1. Coefficient de sécurité La charge critique d’Euler F, représente une limite qui ne doit étre atteinte en aucun cas. Soit F la charge axiale limite que l'on peut adopter représente un coefficient de sécurité qui en principe dépend, des conditions d'utilisation, du type de la construction etc... On prend en général pour k le double du coefficient de sécurité habituel s, oe sa Fre avec ¢, = contrainte limite élastique Gp = contrainte pratique de compression. pe On écrira donc : et parconséquent: | F=—"xF, |, (15) 1.6.2. Elancement critique A, Dans I'expression de la déformée sous sa forme différentielle EI(G, 2) y" = My,. définit les points d’inflexion de la déformée. En ces points, seule la contrainte normale de compression est 4 prendre en compte. On notera celle-ci : =e (16) F comp = — Lorsque M,, est maximum, on admet pratique- ment que la contrainte normale totale atteindra le double de la contrainte de compression, ceci est un fait expérimental. Cette contrainte maximale 2 4m) doit alors étre égale 4 la contrainte pratique de compression o,.. ee Soit d’aprés (15): 158 soit F,=0,S. (17) Dans (17), remplagons Ja charge critique d°Euler mw EI(G, 2) F, par sa valeur 727"? dans laquelle on fait apparaitre [’élancement and avec NG, ?wE p a? Cette relation fait apparaitre la notion d’élancement critique 4,, élancement 4 partir duquel la poutre devra étre‘calculée au flambage. a8) Notons que cette valeur de P’élancement critique ne dépend que des caractéristiques mécaniques du maté- riau. Pour Vacier A33: E=2x10°MPa,o,=155Mpa A, ~ 113. Pour Vacier 45SCD6 : E=2x105Mpa, ¢,=1370MPa A, ~ 38. Les valeurs moyennes adoptées sont en général : A, = 100 A, = 60 A. =70 pour les profilés acier pour les poteaux en fonte pour les poteaux en bois (ces valeurs ne représentent que des ordres de grandeur). 1.6.3. Condition de résistance au flambage (Euler) Calenlons par exemple la force F admissible d’aprés Eoler, en rentrant F, = ==! < > =) dans l'expres- L sion (15) ci-dessus : Op EI (G, 2) %o,% 1? 2 En écrivant que a2= 7 et 2] (2)'- 45. Il vient aprés simplification : Euler: Fs (as) Sous cette forme, l'expression de la charge limite admissible (selon Euler) est intéressante 4 plus d’un titre : le numérateur ,. 5 représente la force axiale que Yon por walt appliquer en compression simple ; — Je dérominateur apparait alors comme un terme correctif tenant compte de l’élancement A de la poutre . RECAPITULATION DES CRITERES DE RESISTANCE Suivant la valeur de ‘T’élancement A, il est d’usage employer l'une des trois relations suivantes. On notera que pour des élancements croissants, la charge limite décroit. Poutres courtes: A < 20 (acicr) Calcul en compression simple : Foo,S compression . Poutres moyennes : 20 100 (acier) Calcul au flambage d’Euler : eee —~— | Ewer. 2 “2 a Ac .8. APPLICATION Considérons une poutre de section § = 400 mm? et de moment quadratique 1(G, 7) = 10° mm* en acier de contrainte pratique de compression o,. = 100 MPa. Soit A, = 100 l’élancement critique pour 'acier uti- . Etudions successivement trois cas, correspondant 4 trois valeurs trés différentes de longueur libre de flambage L: L,=270mm; L,=900mm; L; = 2000 mm. I cas: L, = 270mm. Calculons I'élancement A =~ avec ? a 1G 2) =|. 270 p=158mm;A=20; A wl7. Pour A = 17, la poutre doit étre caleulée en compres- sion simple : Fi=o,S F,=40x10°N. F cas: L, = 900 mm 900 . alors A = 153° eet Pout A = 57, la poutre doit étre calculée d’aprés la formule de Rankine : F op S F = 40 x 10° x 0,75 F,=30x10°N 3 cas: Ly = 2000 mm 2.000 I a mae 158° Pour A = 126, la poutre doit étre calculée d’aprés la formule d’Euler : s Fy= ee Taye (i) = 40 x 10? x 0,3 F,=12x10°N. Evidemment, tous les cas de figure possibles peuvent se présenter, pour lesquels les hypothéses d’Euler ne sont pas vérifiées. Nous allons traiter deux cas classiques en précisant bien que seule la méthode utilisée offre un intérét. 2.1. POUTRE EN LIAISON PIVOT A SES DEUX EXTREMITES ET POSSEDANT UNE DEFORMATION INITIALE Nous avons vu au paragraphe 1.2 relation (5) que Péquation de la déformée est de la forme : y= Bsin 159 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité Supposons que, la poutre n’étant pas chargée, la ligne moyenne ait pour équation : ax Yosasin =, avec a= ordonnée au milieu C de la poutre (fig. 9.4): oe enc: : Joma. xh Fig. 9.4, Appliquons aux points 4 et B les deux glisseurs dont les résultantes respectives sont : A(241)=FR et B41) =- FF Et exprimons au centre de surface G d'une section droite le torseur des efforts de cohésion. ‘Notons que les coordonnées de G dans fy s‘expriment par: G Ee y+ Yo avec y = déformation de flexion, Jy = flche initiale On obtient done pour {Boh} = ; ae R Mg Soit pour le moment de flexion suivant 7 : = -FR GB a(-F). My, ~~ F (y+ asin 3 ) 160 Exprimons la déformation de flexion : EI(G, 2) y" = My. soit : F F ae 2 ENG, #)” EI(G, La solution complete de Péquation différentielle (1) est en posant toujours #7 = ——___ EV. Acos wx + Bsin wx + ol Calculons A et B avec les conditions aux limites eenar {¥=0 0-4 ye © en B: ae 0 = Bsinwi soit B= 0. Donc, équation de la déformation yp: mx sin. ae (Sy Notons que y ne représente pas la fléche totale mais seulement la’ déformation élastique de flexion. 1, cest-a-dire pour 4 ) (GG) Exprimons la fléche maximale en C: f, = y, +a. ye Notons que nous connaissons w? = ainsi EI(G, mw EM(G, 2) que la charge critique d’Buler F, a oe F 2 Exprimons le rapport ( ot ) et donc : 4) Représentons graphiquement la variation de la fléche maximale f, en C en fonction du rapport = (fig. 9.5). Notons que pour F = F, la fléche est théoriquement infinie. on Fig. 9.5. 2.2. POUTRE SOUMISE A SES DEUX EXTREMITES A DES ENCASTREMENTS IMPARFAITS Supposons que ces encastrements générent un moment s’opposant d la déformation et proportionnel 4 langle de celle-ci. Supposons qu'il n'y ait pas de déformation initiale. Donnons deux —_figu- res (9.6 aet b) telles que : 9.6 a = configuration avant application de leffort ; 9.6 b = configuration en cours de flexion. (a) Fig. 9.6. Définissons les torseurs de liaison en A et B (fig. 9.66) GQ+1} = ie» | : : eee Le flambage A231) M,Q2.+1) = My = -ke?- (k = coefficient de proportionnalité entre le moment M, ct V'angle g de pivotement de encastrement 2-1.) {635 1)} = {ae } # |M,G +1) avec : BQ 41) =— FX Mi,(3 +1) = My = ke?. Exprimons les éléments de réduction en G du torseur des forces de cohésion : avec : = (Gk co [| avec eee Mg = My + GB (-F) soit: M;, = ~ Fy + ke. L’équation différentielle de la déformée est alors : EL(G, 2) y" = My, soit : EL(G, 2) y" = — Fy+ke 2 F En posant toujours #? = ——__ EI(G, 2) y ke Frye. ) oer L’équation (5) est une équation differentielle du second ordre, linéaire, 4 coefficients constants, avec second membre, dont la solution générale est y = Acosox + Bsinwx + Af (6) y! = — Ao sin wx + Bo cos ox. q) Nous connaissons quatre conditions aux limites ; compte tenu de la symétrie, elles ne sont pas indépen~ dantes. oBnas{ <= 0-448 6) 0°) (tang ~@) En B: + 0=Acosul + Bsinwl + “& (10) = —@ =— Ao sinal + Bu coswl. «ay 161 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité En résolvant ce systéme, remplagons 4 = — i, B=, (10) s%écrit aprés simplification par g: @ k eee k 0 Fooswl+ sinwl + 7. On peut résoudre cette derniére équation en posant tan“ =1; on trouve: tan®§ = -—. Si on se 7 ko place dans te cas limite du flambage, alors F = F, et : (2) La determination de F, peut se faire graphiquement F. EI(G, 2) VEMG, 2) F, Se (fig. 9.7). Remplagons w» = 1 F 12° EG 2) Effectuons un changement de variable et posons : a = (ia) 2° VY EMG, 2) ‘Le premier membre de (13) prend la forme: yy = tanx; le second membre de (13) prend la forme : 2E1(G, 2) oe. y= Résolution graphique de y, = y, Fig. 9.7. 162 On remarque que pour k= 0 (articulations pivot parfaites) y,-»— 00; y;+- 003 x => la relation (14) permet d°écrire : w* EI(G, 2) ae Pour k -+ 00 ; c'est-: fait en A et B, y. permet d’écrire : _ WP EMG, 2) _ 7 EI(G, 2) Ne (3) (voir paragraphe 1.4). Pour k #0 T'intersection des courbes y,(x) et y_(x) donne une valeur de x, qui portée dans (14) permet le calcul de la charge critique correspondante. dire pour un encastrement par- 39 =0; x = 7, la relation (14) 3.1. PRINCIPE La méthode de Dutheil a ceci de particulier, qu’elle est applicable 4 une piéce comprimée quel que soit son élancement. Elle est par ailleurs vérifiée avec une précision trés acceptable par l'expérience. Sous action d'un effort de compression F, et en admettant que la poutre fléchisse, les contraintes dans une section droite sont les contraintes normales dues A une sollicitation composée de compresion- flexion. Voir relation (1) du paragraphe 3.1 au chapitre 8. 3.2. CALCUL DE RESISTANCE Nous avons vu au paragraphe 2.1, relation (4) que ta fléche maximale au milieu d’une poutre ayant une fléche initiale a s’écrit : f= Dans la section supportant le moment de flexion maximal : [Minas = avec On écrit alors pour une charge axiale |N| =F: Fm? Eav F Siena rer Dans la suite des calculs on écrira : F 7 = contrainte critique d’Euler . Dans la relation (1) exprimant la contrainte normale totale ¢, posons pour simplifier les écritures : (7 est homogene A une contrainte). Exprimons comme condition limite que o < 0, pour une charge axiale F = oS, ce qui revient a dire que la poutre sera calculée en compression mais en majorant la contrainte pour tenir compte du moment de flexion. () sécrit alors aprés simplification par 5: o(0,+0,40)+0,0,20. (2) Notons-qu’en écrivant o < 7, aucun coefficient de sécurité n’intervient ; nous devrons en tenir compte plus tard. On sait résoudre cette inéquation (2) du second degré ene. Pour simplifier les écritures, Dutheil a proposé décrire O.4+O,+09=0, D’autre part, le terme oo intervenant en terme correctif, Dutheil propose comme expression de o,: o,~0,+130, 8 ce qui évite le calcul de a». Notons que cette expression (3) repose sur une verification expérimen- tale. La résolution de (2) donne alors : o<50,-~ 7 4) Le flambage Nota : Cette formule de Dutheil est vraie quel que soit Vélancement de la poutre Notons cependant que la relation (4) ne fait intervenir aucun coefficient de sécurité. La contrainte o ainsi calculée est appelée contrainte Waffaissement ou contrainte de ruine. Pour un maté- riau comme la fonte ou Ie béton, la ruine intervient sur les fibres tendues car: Fecext) Fe(comp) 3.3. APPLICATION Une colonne en fonte a une forme tubulaire telle que : D = 150mm, d= 120 mm. Sa longueur est / = 3,5 m. Cette colonne est parfaitement encastrée 4 sa base et libre au sommet. ‘On donne les caractéristiques mécaniques de la fonte : E= 10° MPa, o,(en compression) = 275 MPa. QUESTION 1 Calculer Vélancement A de cette colonne et conclure quant au type de calcul qu’il faut envisager. REPONSE Calcul du rayon de giration p = © avec: 1(G, 2) Aa 1(G, 2) = 147.105 mm* ; @ avec: SF -# Sm 6362 mm’; p= 48mm. Elancement : A -4 avec, pour une poutre encastrée a une extrémité et libre a Yautre, une longueur libre de flambage L = 2/ = 7m (voir paragraphe 1.4). 7.000 Aaa A = 146, L’élancement est supérieur 4 60 (limite pour la fonte). Le calcul doit done étre fait au flambage. A titre comparatif nous utiliserons successivement la méthode théorique d’Euler puis la méthode de Duthei QUESTION 2 Pour un coefficient de sécurité s = 5, quelle charge maximale peat @tre supportée par la colonne? Utiliser la méthode Euler. 163 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité REPONSE Nous avons calculé I'élancement A = 146 alors que l'élance- 7 ‘ment critique pour cette fonte est A, = soit A, ~ 60, done la condition d’Euler est requise oS Fe——; Te (x) = 55 MPa, 55 x 6 362 a alors Pao( ey? F = 29,5 x 10°N. QUESTION 3 Pour le méme coefficient de sécurité, caleuler Ia charge maximale par Ja méthode de Dutheil. REPONSE ‘Expression de la contrainte d'affaissement : a de [eee avec pr. EMG, 2) — Fy = DN aT, F, = 296 x 10°N, et 0. = BOW, o = 46,5 MPa Alors, = 404 MPa, ct pour la contrainte d’affaissement o = 202. [SE 275 x 46,5 ; soit o ~346MPa, Avec un coefficient de sécurité de 5: oa Mb, soit o <6.9 MPA et par conséquent une charge limite FaoS F = 439 x 10° N. 4, cavcut pratique v’une POUTRE Le plan que nous allons suivre dans ce paragraphe est te suivant : at Présentation du probléme et hypothéses. Justification du calcul de flambage, Analyse du torseur des efforts de cohésion. Equation de la déformée. Expression du moment de flexion maximal et de la charge critique d’Enler. Expression de la fléche maximale quand F Ae Adoptons un coefficient de sécurité de 5; alors: ipl F~493x10°N. 88 \2 (3) 4.8. CALCUL DE LA CONTRAINTE D’AFFAISSEMENT DE DUTHEIL ET DE LA CHARGE MAXI Finax CORRESPONDANTE On se souvient que la « contrainte d’affaissement » s‘exprime par : avec o,= 0,413 05. © Calcul de la contrainte critique d’Euler 0, F. oe= avec F, = 493x 10°N; $= 1940 mm? ; o, = 254 MPa. alors: o,=748MPa, et 7 = 166MPa. Avec le méme coefficient de sécurité s=5, on obtient une charge limite : os Fam F = 64,4x10°N. Le tlambage EXERCICES AVEC REPONSES [Jun poteas vertical est réalisé avee un profilé TAP 200. Ses caractéristiques dimensionnelles principales sont : longueur : = 6 m; aire de la section droite: S moment —quadratique 1(G, 2) = 170 x 10° mm*; module d’élasticité de lacier : E = 2 x 10° MPa ; contrainte limite élastique : 7, = 280 MPa. Ce poteau est parfaitement encastré a ses deux extrémi- tés et il supporte une charge axiale F = 65 x 10°N. 3315 mm; al de ‘la section: QUESTIONS 1° Calculer P’élancement critique A, pour V'acier utilisé, 2° Calculer Vélancement du poteau sachant que pour une poutre encastrée ses deux extrémités Ia longueur libre de flambage ext 1 = 4. 3° Le poteau doitt étre calculé su flambage ou a In compression simple ? 4° Calculer la charge critique dEuler. Conclusion. REPONSES VA, = 84. 2 A = 132,5. 3° Au flambage. 4 F, = 372,85 x 10° N. La charge appliquée est trés inférieure a la charge critique. Comme A> 100, on pourra calculer ta contrainte soit avec la relation d’Euler, soit avec la méthode de Dutheil (voir exercice 2 suivant). ]On souhaite poursuivre le calcul commencé a Fexercice | auquel on se reportera pour les caractéristi- ques dimensionnelles du poteau et de lacier qui le constitue. On pourra également utiliser comme données les réponses de l'exercice 1 On souhaite adopter un coefficient de sécurité de $= 25. QUESTIONS 1° Calculer la charge limite par la relation d’Euler, 2 Par la méthode de Dutheil, calculer successivement Ia contrainte d'affaissement, puis avec un coefficient de séeurité 5 = 25 In charge limite. REPONSES VF = 746 x 10°N. 2 0 =793MPa; — F = 105,14 x 10° N. Une colonne creuse en fonte sert 4 supporter, Partiellement, un plancher rapporté qui sert de plan de stockage pour des pices détachées. Cette colonne a pour dimensions “d= 150 mm et sa hauteur est / = 3m. A sa base, elle est encastrée dans un socle de béton et son extrémité supérieure est libre. ‘On donne les caractéristiques de la fonte : £ = 10° MPa © cop) = 350 MPa ; on choisit un coefficient de sécurité s=7 D = 180mm, QUESTIONS 1° Calculer Pélancement critique pour Ia fonte utiliste. 2 Calculer Vélancement de Ia colonne et choisir In méthode de calcul: compression simple, Rankine, Euler ? (On rappelle quiici : E = 21) 3° Calculer Ia charge axiale limite que peut supporter Ix colonne. 4° Utiliser la méthode de Dutheif et calculer la contrainte @affaissement. Calculer Ia charge limite que peut suppor- ter Ia cofonne avec le méme coefficient de sécurité. REPONSES VA, = 531 2° A‘= 102,44 méthode d’Euler. 3° F = 52,03 x 10°N. 4 9 =685MPa; F = 76x 10°N. [4]un treuit de chantier est suspendu en 4 a une potence articulée constituée de deux barres AB et AC en liaison pivot sans adhérence d'axe Zen A, Bet C (fig. 9. x A 1=3 métres Fig. 9.9. AC est un tirant de diamétre d. La poutre AB est constituée de deux cornigres assemblées dont on donne les dimensions en coupe 4A (fig. 9.10) Pour Vacier constituant ces corniéres, on donne E = 2x 10° MPa et a, = 300 MPa. 167 Modélisation, résistance des _matériaux, notions d’élasticité fee |e eeteeeneeeeee| ZZ ES LALLZZ. QUESTIONS 1° Calculer 1a cote # définissant la position du centre de surface G de Ia section droite de la double corniére (fig. 9.10). 2 Calculer ta section S et le moment quadratique L(G, 2) de la section droite de ta double corniére. 3° Caleuler pour Vacier utilise Y@ancement critique ae 4 Calculer Pélancement A de Ia poutre AB et choisir la méthode de calcul de Ia poutre AB. 5° Avec un coefficient de sécurité s= 5, calculer la limite supportée par la poutre AB: la méthode d’Euler ; bv) pur la méthode de Dutheil, 6 Quelle masse maximale peut-on suspendre au treuil en A? (On donne g = 9,81 m/s?) REPONSES ¥ a= 262mm, 2 S = 488 mm; 3A, 81 4 A= 236.4. Cale Sa): F=1719N; b): F = 2593,6N, 6 M = 101 kg. 1(G, 2) = 78 584 mm! 1] au flambage. 168 utilisation de logiciels en résistance odes matériaux ll existe dans le commerce de nombreux logiciels de résis- tance des matériaux. Nous allons utiliser et commenter dans ce chapitre un logiciel, relativement simple d’utilisation mais tout de méme suffisamment performant pour résoudre la plupart des problémes posés par la résistance (et la déforma- tion) de poutres rectilignes travaillant en flexion plane simple ainsi qu’en flexion et extension ou compression. Le logiciel que nous utilisons ici a été développé par la société ATEMI, 7 bis, rue des Aulnes, 69410 & Cham- pagne au Mont d'Or. Nous l'utilisons avec l'autorisa- tion de cette société et il s'intitule : POUTRES 2D Etude de structures planes (version 5) Ce logiciel permet de calculer des structures planes de forme quelconque, structures constituées par des poutres droites dont la déformation s’effectue dans un plan qui contient une direction principale des sections droites. La structure élémentaire est la poutre 4 2 neeuds (fig. 10.1). 1 ‘l 2 —— — Fig. 10.1. Poutre 1 du nceud origine 1 au neeud extrémité 2 ¢ La structure calculée peut étre isostatique ou hyperstatique, d’ordre quelconque. © Les charges appliquées peuvent étre : — soit concentrées : glisseur ou couple — soit réparties, avec un taux de charge, c’est-d-dire une densité linéique de force, uniforme. © Les appuis peuvent étre choisis parmi sept. types @appuis. Ceux-ci sont définis et schématisés dans le tableau ci-dessous (fig. 10.2). Schéma | Type d'appui D> | Simple x A | SimpieY | Couple Rg Pivot z | Glissiare x al Glissiére Y LF | Encastrement Fig. 10.2. La structure modélisée est présentée sur le listing par: FICHIER DE LA STRUCTURE: (Nom) Les paramétres 4 définir sont : 169 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité 2.1. UNITES 2.3. SECTION DROITE Unité de longueur : Elle est choisie par 'utilisateur Parmi m, dm, cm, mm. Les caractéristiques des sections : Ly = , sont exprimées respectivement en cm?, cm*, cm’ car c’est ainsi qu’elles sont fournies pat les catalogues des constructeurs. Le logiciel fait automatiquement la conversion. Unité de force: Elle est imposée par le logiciel ; crest le daN. 2.2. NCEUDS ET POUTRES Une poutre est une entité géométrique qui relie deux naeuds. Les nceuds sont les points de jonction des poutres. Toute charge concentrée crée un naeud en son point dapplication. Toute charge répartie crée une poutre entre le neeud début de la charge et le noeud fin de la charge. EXEMPLE Une poutre AD supportant une charge répartie entre A et B et une charge concentrée en C (fig. 10.3? zp Dw B c Fig. 10.3. sera modélisée par une succession de 3 poutres numé- rotées 1, 2, 3 encastrées entre elles aux noruds de liaison 1, 2, 3, 4. On choisit le noeud 1 en appui pivot et Je nceud’4 en appui simple Y (fig. 10.4). La présence Cun appui pivot est nécessaire pour que le logiciel puisse calcoler une structure en ¢quilibre. Y Fig. 10.4. Le concept liaison traduit la nature de la liaison entre 2poutres (ex.: nceud 2= encastrement poutre 1— poutre 2). Le concept appui traduit la nature de la liaison d'un noeud avec le milieu extérieur (ex.: naeud 4 = appui simple ¥ avec le milieu extérieur) 170 La section droite d’une poutre peut étre choisie dans une bibliothéque, fournie avec le logiciel et intégrée sur la disquette, qui contient les caractéristiques des profilés standards (I, H, U...). (+ / — ) choisit la position de (+ ) grande rigidité ou de (— ) grande rigidité. La section droite peut également étre créée 4 la demande. 2.4. MATERIAU La seule caractéristique utilisée dans le logic ést le module de Young E. Il est défini en daN/cnr. 2.5. REPERES On utilise deux repéres (fig. 10.5). Poutre : ij Fig. 10.5. Le repére global (ou général) de base (X, ¥, Z). Les repéres locaux liés 4 chaque poutre. Par exemple (A,, ¥, ¥, 2) pour la poutre ij. pearance Rentrer dans le menu ACQUISITION et indiquer - Punité de longueur ; les limites de la structure (encombrement) ; les coordonnées des neeuds dans Ie repére général ; le type de poutre (s) utilisé ; la nature et la valeur des charges : — concentrées, — reparties ; @ la position et Ja nature des appuis ; © la nature des liaisons entre poutres (pat défaut ce sont toujours des encastrements). Utilisation de logiciels en résistance des matériaux Il comprend six options : ¢ ACQUISITON : Permet de définir les données de la structure (voir paragraphe 3 ci-dessus). ¢ CALCUL: Ordonne le calcul de la structure (déplacements, efforts, fléches, contraintes...). RESULT.Nu: Permet I’affichage sous forme de tableaux des résultats calculés préc&demment. RESULT.Gr: Permet le dessin de la structure (déformée ou non) et des différents diagrammes (WN, Ty M, © LISTE: Affiche 4 tout moment la liste complete des données (a l’écran ou sur imprimante). © DOS: Permet d’effectuer des opérations sur les fichiers (par exemple d’ajouter une section droite qui n'est pas en bibliothéque). 5.1. PRESENTATION Nous donnerons trois exemples de calcul : ‘outre en équil ortique. Pour chaque exemple on trouvera dans lordre. Fichier de la structure — Neuds — Poutres — Charges concentrées — Charges réparties — Appuis — Liaisons. Résultats numériques du calcul de la structure — Déplacements des extrémités de poutres. Repére global. — Déplacements des extrémités de poutres. Repére local. — Charges extérieures appliquées aux neeuds. — Efforts intérieurs dans les poutres. — Fléches maximale — Contraintes maximales. Résultats graphiques ‘Avec coefficient d’amplification au choix ; avec ou sans représentation des charges. On donnera : — Dessin de la structure non déformée avec les charges. Dessin de la structure déformée sans les charges. — Diagramme des rotations des sections. — Diagramme de effort tranchant. — Diagramme de effort normal (éventuellement), — Diagramme du moment de flexion. — Diagramme des contraintes normales maximales. 5.2. REMARQUE Dans le tableau de résultats des efforts intérieurs dans les poutres, on constate une alternance des signes (+ ) et (= ) pour les valeurs en un méme naeud mais attribuées 4 deux poutres adjacentes. Ceci est di au fait que ces résultats sont indiqués dans les repéres locaux liés successivement & chaque poutre. Pour qu'il y ait concordance entre les tableaux de résultats et les diagrammes il faut done changer le signe de chaque résultat pour le nceud origine de la poutre. Exemple dans la structure N5 Poutre 2, neud 2. Effort tranchant: lire + 1.850E +02 au lieu de — 1.850 E + 02. Moment de flexion : lire + 9.250 E +-04 au lieu de — 9.250 E + 04, 6.1. STRUCTURE N8 : POUTRE ENCASTREE EN 1 (jig. 10.5) La poutre est un IPE 120, placée dans sa position de (+ ) grande rigidité c’est-a-dire pour son moment quadratique maximum noté /,. Le module de Young de E = 2x 10° daN/enr. La charge concentrée appliquée en 2 est : Tacier est F--200¥ (dan). 171 Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité 6.2. STRUCTURE N5: POUTRE EN EQUILIBRE HYPERSTATIQUE (fig. 10.7) Fig. 10.7. Cette poutre de longueur 3 m repose sur 4 appuis de niveau équirépartis en 1, 3, 5, 7. Elle est constituée par un profilé IPN 80 placé dans sa position de (+ ) grande rigidité. Le module de Young de l'acier est E = 2 x 10° daN/cm’. Les charges appliquées 4 la poutre sont : — une charge uniformément répartie de densité linéique 7° p=-1¥ (daN/mm); — Trois charges concentrées : = 120 ¥ (daN) = 200 ¥ (daN) en4: F, en6: F,=-80¥ (dan) 6.3. STRUCTURE N10: PORTIQUE (fig. 10.8) Ce portique est constitué de trois poutres liées entre elles par soudure. Les poutres verticales 1 et 2 sont des IPE 120 placées dans la position de (+) grande rigidité. La poutre horizontale (3 et 4) est un PRCR 12c’est-a- dire un profil creux rectangulaire de hauteur 12 cm, de largeur 8 cm et d’épaisseur 1 cm. Ce profil a été créé pour cette application, Les poutres verticales 1 et 2 sont encastrées respecti- vement aux neuds 1 et 5 Le module de Young pour Tacier est E=2x10°daN/cn?. Cette structure supporte les charges suivantes Pour les poutres verticales 1 et 2, une charge répartie horizontale (un fort vent par exemple) de densité p=02X (daN/mm). La poutre horizontale supporte en son milieu (neeud 3) une charge concentrée : F=-200 7 (daN) Tels qu’ils ont été affichés sur 'imprimante et dans Losdre : N8 ; N5; N10. Fig. 10.8. 172 Utilisation de logiciels en résistance des matériaux Pichier de la structure: N8 500.000 1500.000 Longueur maximale de la structure Hauteur maximale de la structure Elle comporte 2 noouds 1 Poutres 1 appuis 1 charges concentrées ° charges réparties NOEUDS unite: mM Noeud| coordon. x | coordon. ¥ 1 0.00 750.00 2 1200.00 750.00 POUTRES Unités: 4 ot daN welor|Ex! Nom|pim.|Pos] Section In qz/v Young 1] 1] 2] ree] 120} +] 1.32008+01} 3.1800B+02| 5.3000E+01| 2.0000E+06 CHARGES CONCENTREES Unité: MM et da¥ wecharg|Nenoeud| Force x Force y | Moment z 1 2| 0.000g+00 |-2.000z+02 | 0.000E+00 CHARGES REPARTIES Il n’y a pas de charges réparties .. APBUIS Unité: MM et degrés Neapp|Nenoeud| Dép x Dép Dép 2 | Type appui 1 1 | 0.000008+00 | 0.0a000B+00 | o.00000E+00 | Encastr LIAISONS poutr | Noeud | Type de liaison : 1 ENCASTREMENT 2 ENCASTREMEN? 173 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité 174 RESULTATS du CALCUL de la stri ucture: Ne Deplacements des extrémités de Poutres: GLOBAL Unités: MM et degrés décinat ux Poutre | Noeud | Déplacement x Déplacement x | Rotation Z 1 0.000+00 (0.000E+00 0-000E+00 2 0.0008+00 -1.811E+00 -1,297E-01 Les rotations sont en degré Les déplacements linéaires 3 décimaux sont en MM Déplacements des extrémités de Poutres:LOCAL Poutre | Noeud | Déplacement x Déplacement ¥ iE Rotation Z ef 0.0008+00 (0.000E+00 ‘0.0008+00 i 2 (0.000E+00 -1,811E+00 -1.297B-01 Charges extérieures appliquées aux noeuds Les forces sont en daN Les momente sont en MM.daN Noeud Effort X Effort y | Moment z a 0.000E+00 2.000E+02 2.4008+05 2 (0..000E+00 -2.0008+02 (0..000z+00 Efforts intérieurs dans les Poutres Actions des ndsuds sur les Poutres es forces sont en daN moments sont en MM.daN Noeud | Effort normal Effort tranch. Moment f16ch. 1 (0.000E+00 2.0008+02 2.4008+05 2 0.0008+00 -2.0008+02 0.000B+00 Fléches maximales Les fléches sont en MM Poutre | Fléche maxima. 1 1.811E+00 Contraintes maximales Fa Poutre |contrainte maxi 1 4.528E+00 contraintes sont en daN/MM2 Struct:ne Utilisation de logiciels en résistance des matériaux Structure non déformée Struct:#8 Déformée Réduire quitter RESULTATS Structure Couleurs Rot_Sectio Eff_tranch Eff_Hormal Hon Fléchi Contr_Horn Aff_Charse Zoon ch Poutres Pas Quitter 175 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité 176 Struct:nd Rotation des sections RESULTATS Structure Couleurs Défornie ‘Hot Sectia, Eff_tranch Eff_ornal Yon Fléchi Contr_Horn Aff_Charse Zoom Quitter Structins Effort tranchant RESULTATS Structure Couleurs Séfornie Rot_sectio ceregrwaress ‘Eff_normal Mon_Fléchi Contr_Norn Aft_Charse Struct:na Utilisation de logiciels en résistance des Moment fléchissant Struct ina Contraintes normales RESULTATS Structure Couleurs Défornie Rot_sectio Aff_Charze Zoon Ch_Poutres Pas Quitter RESULTATS Structure Couleurs Défornée Aot_sectio Ef f_Tranch Eff_Normal Hon_Fléchi Atf_Charse matériaux 177 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité 178 Longueur maximale de la structure : 300.000 Hauteur maximale de la structure : 300.000 Elle comporte 7 noeuds 6 Poutres 4 appuis 3 charges concentrées 6 charges réparties NOEUDS unité: MM Noeud] coordon. x | coordon. ¥ a 0.00 1500.00 2 500.00) 1500.00 3 1000.00 1500.00 4 1500.00 1500.00 5 2000.00 1500.00 6 2500.00] 1500.00 7 3000.00 1500.00 Fichier de la structure: N5 unités: CM et daN POUTRES n° lor|Ex| Nom|pim.|Pos| Section Iz wiv Young 1] 1] 2] ren] 80] +| 7.5800z+00] 7.7800B+01| 1.9500E+01| 2.0000B+06 2} 2| 3] rN} 80] +] 7.5800B+00] 7.7800R+01| 1.9500B+01| 2.0000E+065. 3] 3) 4] tem) 20 7.5800E+00| 7.7800E+01| 1.9500E+01| 2.0000E+06. 4} 4] 5[ re] so] +] 7.5800B+00] 7.7800R+01) 1.9500z+01| 2.0000E+06 5] 5] 6] IPN| 80] +| 7.5800H+00/ 7.7800E+01| 1.9500E+01| 2.0000E+06 6| 6| 7] IPN} 80] +| 7.5800E+00| 7.7800E+01| 1.9500B+01| 2.0000E+06, CHARGES CONCENTREES unité: MM et dan Necharg|N°noeud| Force X Force Y Moment Z 1 2) @.000E+00 |-1-200E+02 | 0.0008+00 2 4] 0.000E+00 |-2.000B+02 } 0.000E+00 3 6] 0.000z+00 |-8.000z+01 | 0.000z+00 Utilisation de logiciels en résistance des matériaux CHARGES REPARTIES Unité: daN/MM N°poutre| Axes Px Py 2] Globaux | 0.00000E+00|-1.00000E+00 2] Globaux | 0.00000z+00|-1.000008+00 Globaux | 0.00000E+00|--1.000008+00 Globaux | 0.00000E+00] ~1.00000E+00 Globaux | 0.000008+00|-1.00000E+00 olelele Globaux | 0.00000E+00| -1.00000E+00| APPUIS Unité: MM et degréa Neapp|N°noeud] Dép x, Dép ¥ Dép 2% | Type appui 1 1 | 0.00000B+00 | 0.000008+00 Pivot. (0.000008+00 simp. ¥ (0.000008+00 Simp. Y efulns 0.000008+00 simp. ¥ LIATSONS poutr | Noeud | Type de liaison 1 ENCASTREMENT ENCASTREMENT ENCASTREMENT ENCASTREMENT ENCASTREMENT ENCASTREMENT ‘ENCASTREMENT ENCASTREMENT ENCASTRENENT ‘ENCASTREMENT. ENCASTRENENT sjolofajufelefelujr|s ENCASTREMENT 179 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité 180 RESULYATS du CALCUL de la structure: NB Déplacements des extrémités de Poutres:GLOBAL Unités: MM et degrés décimaux Poutre | Noeud | Déplacement x | Déplacement y | Rotation Z i (0.0008+00 0.0008+00 =1.043B-01 : 2 0..000E+00 -4.954B-01 1.9188-02 2 0.000E+00 -4.954E-01 1.918B-02 : 3 0. 000E+00 (0..000E+00 2.762B-02 3 0.0008+00 (0.000E+00 2.762B-02 : 4 0.0008+00 -1.208E-01 -7.671E-04 4 0.0008+00 -1,205E-01 ~7.671E-04 i 5 ©..000E+00 0.000E+00 -2.455E-02 5 0.000E+00 (0.000E+00 =2.455E-02 6 (0.000E+00 -4.619E-01 ~1-841E-02 6 0.0008+00 -4.619E-01 -1.841E-02 ‘ 7 0. 0008+00 0.0008+00 9.819E-02 Les rotations sont en degrés Déplacements des extrémités de Poutres:LOCAL décimaux Les déplacements linéaires sont en MM Poutre | Noeud | Déplacement x | Déplacement ¥ | Rotation z 1 (0. 000E+00 (0.0008+00 -1,0438-01 a 2 (0.000E+00 ~4.9545-01 4-9185-02 2 (0.0008+00 =4,954B-01 1,918E-02 ‘ 3 (0. 0008+00 0.0008+00 2.762E-02 3 (0. 000E+00 0.0008+00 2.762E-02 : 4 (0.000E+00 1.205801 -7.6718-04 4 (0.000E+00 =1-2058-01 -7.6718-04 i 5 0.000E+00 (0. 0008+00 ~2.455E-02 5 0. 0008+00 (0. 0008+00 -2.4558-02 : 6 0. 0008+00 -4.6198-01 =1.0418-02 6 0.0008+00 ~4.619B-01 -1.8418-02 . 7 0.0008+00 0. 0008+00, 9.8198-02 Utilisation de logiciels en résistance des matériaux Charges extérieures appliquées aux noevds Les forces sont en dat Les moments sont en MM.daN Noeud Effort Xx Effort ¥ | Moment 1 0.0008+00 | 4. 350E+02 {0.000E+00 2 0..0008+00 ~1.2008+02 (0.0008+00 3 0.0008+00 1.290E+03 (0.008400 4 0.0008+00 ~2-0008+02 (0. 0008+00 5 0.0005+00 1.255E+03 (0.0008+00 6 0.0005+00 =8.0008+01 ‘0.000800 7 (0.0008+00 4.2008+02 10.0008+00 Efforts intérieurs dans les Poutres Actions des noeuds sur les Poutres Les forces sont en daN Les moments sont en MM.daN Poutre | Noeud | Effort normal | Effort tranch.| Moment fléch. 1 (0. 000E+00 4.350802 (0.0008+00 : 2 (0. 0008+00 6.5008+01 9.2508+08 i 2 0.0008+00 =1. 8508402 =9.2508+04 i 3 (0.0008+00 6.850802 =1.250E+05 3 (0.0008+00 6. 050E+02 1.2508+05 : 4 (0.008400 =1.0508+02 5. 2508404 4 (0.0008+00 =9.5008+01 5.250408 i‘ 5 0.000z+00 | 5.950R+02 | -1.200E+05 5 ©.0008+00 6.G00E+02 1.2008+05 i 6 0.0008+00 1. 6008+02 8.5008+04 6 0.0008+00 8.000E+01 ~8.500E+04 ‘ 7 (0.0008+00 4.2008+02 0.0008+00 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité Fléches maximales Les fléches sont en MM Poutre | Fléche maxima. 1 6.628E-01 3.280E-01 3.615E-01 3.013E-01 2 3 4 3.347E-01 5 6 6.226E-01 Contraintes maximales Les contraintes sont en daN/MM2 Poutre |contrainte maxi 1 -4,8498+00 2 6.410E+00 3 6.4108+00 4 6.154E+00 5 6.154E+00 6 ~4,5228+00 182 Utilisation de logiciels en résistance des matériaux Struct:N6 Structure non déformée Quitter Struct:n6 Déformée REULTATS Structure Couleurs Rot_sectio Eff_Iranch Eff_Normal Hon_Fléchi Contr_Horn Aff_Charge Zoon Ch Poutres Pas Quitter 183 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité Struct:ns Rotation des sections Struct:n6 Efforts tranchants RESULTATS. structure Couleurs Defornee Eft tranch Eft Normal Hon Fléchi Contr_Norm Aff_Charge Zoon Ch_Poutres Pas Quitter 184 RESULTATS Structure Couleurs Défornée Rot_sectio fTrarich | Eff Normal Hon_Fiéchi Contr_Norm Att_Charge Utilisation de logiciels en résistance des_matériaux Struct:N6 Moment fiéchissant RESULTATS Structure Couleurs Défornée Aat_Sectio Eff_tranch Ett Normal Mon deh Contr Norn Aft_charge Zoon, Ch_Poutres Pas quitter Struct:Ns Contraintes normaies RESULTATS Structure Couleurs Défornée Rot_sectio Eff_Tranch Eff_Nornal Mon Fléchi c 185 odélisation, résistance des _matériaux, notions d’élasticité 186 Longueur maximale de 1a structure Fichier de 1a structure: N10 Hauteur maximale de la structure Elle comporte 5 noeuds 4 Poutre: appuis charge: NOEUDS 8 réparties 3000.000 2000:000 charges concentrées unite: MH INoeud| Coofdon. X Coordon. ¥ 1 0.00 0.00 2 0.00 2000.00 3 1500.00 2000.00) 4 3000.00 2000.00) 5 3000.00] 0.00 POUTRES cM et dan ne ]or]ex Poa] Section Iz 1z/v Young 1) 1) 2| IPE} 120] +] 1.3200E+01) 3.1800E+02| 5.3000E+01| 2.0000E+06, 2| 4[ 5[ ree} 120! +| 1.3z008+02| 3.1e00R+02| 5.30008+01| 2.0000B+06 3] 2[ alercr| 12] +| 3.co00E+01] 6.sz00g+02| 1.0867R+02| 2.0000R+06, 4) 3) 4/PRCR] 12 +| 3-6000R+01] 6.5200E+02| 1.0867E+02| 2.0000E+06 CHARGES CONCENTREES Unité: MM et dan Necharg|Nenoeud| Force x Force t | Moment z i 3] 0.0008+00 |-2.000z+03 | 0.000R+00 CHARGES REPARTIES unité: daw/mot Nepoutre| Axes Px Py 1] 1obaux | 2.00000z-01| 0.000008+00 2| Giobaux | 2.000008-01| 0.000008+00 Utilisation de logiciels en résistance des matériaux APPUIS Unité: MM et degrés {xeapp|Nenoeud| Dép x Dép x Dép 2 ‘Type appui 1 1 | 0,000008+00 | 0.00000z+00 | 0.000002+00 | sncastr 2 5 | 0.000008+00 | 0.000008+00 | 0.00000+00 | _Encastr LIAISONS [ poutr | woeua | type de liaison 2 ENCASTRENENT : 2 ENCASTREMENT 4 ENCASTREMENT ; 5 ENCASTREMENT 2 ENCASTREMENT : 3 ENCASTREMENT 3 ENCASTREMENT 4 ENCASTREMENT RESULTATS du CALCUL de la structurt N10 Déplacements des extrémités de Poutres:GLOBAL Unités: MM et degrés décimaux Poutre | Noeud | Déplacement x | Déplacement ¥ | Rotation Z 1 0.0008+00 0.0G0B+00 '0.0008+00 i 2 2-563E+00 ~6.976E-02 -2.272B-01 4 2.549E+00 -8.175B-02 1. 745-01 : 5 0.0008+00 0.000800 | _0.0008+00 2 2.563E+00 ~6.976E-02 -2.2728-01 ° 3 2.556E+00 ~4.8628+00 1.2618-02 a 2.556E+00 -4.862E+00 1281-02 : 4 2-5498+00 -8.175E-02 1.745E-01 187 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité péplacements des extrémités de Poutres:LOCAL Les rotations sont en degrés décimaux Les déplacements linéaires sont en MM Poutre | Noeud | péplacement x | Déplacement y | Rotation z 1 (0.000E+00 0.000E+00 (0. 000E+00 : 2 -6.976E-02 -2.563E+00 2.272E-01 4 8.175E-02 2.5495+00 1. 745-01 i 5 0.0008+00 0. 0005+00 (0.000E+00 2 2.563E+00 ~6.976B-02 =2.2728-01 : 3 2.556E+00 ~4.862E+00 1.281E-02 3 2.556E+00 ~4.8625+00 1.281B-02 i 4 2.549E+00 ~8.175E-02 1-745B-08 Charges extérieures appliquées aux noeuds Les forces sont en dat Les moments sont en MM.daN Noeud | Effort x Effort y | soment @ 1 ~6.623E+01 9.2088+02 | 5.e96R+06 2 0, 0008+00 2,0002+00 | 0.0008+00 3 0,0008+00 | 2.000803 | _0.000E+00 4 0,0008+00 0.000800 | _0.0008+00 5 ~7.338E+02 1.079503 | 5.0368+05 Efforts intérieurs dans les Poutres Actions des noeuds sur les Poutres Les forces sont en daX Tes moments sont en Mi.dan Poutre | Noeud | Effort normal | Effort tranch.| Moment fléch. z 9.208+02 6.623E+01 5.898E+04 ; 2 =9.2088002 3.338E+02 | -3.265E+05 4 1.0798+03 3.338+02 5.6408+05 : 5 =1.079E+03 | _-7.338E+02 5.0365+05 2 3.338802 9. 2088+02 3.2655+05 : 3 ~3.a3ene02 | -9.200E+02 3,0358+06 3 3.336802 | -1.079E+03 | _-1.055m+06 i : _ =3..3308+02 1.079E+03 ~5.6405+05 188 Struct: N10 Fléches maximales Utilisation de logiciels en résistance des matériaux Les flaches sont en MM | Fiache maxima. Poutre 1 5.367E+00 2 8.6415+00 3 5.127E+00 4 4.445E+00 Contraintes maximales Les contraintes sont en daN/MM2 { Poutre Contrainte maxi 1 5.4638+00 2 -1,032B+01 3 ~9.799E+00 4 -9.7998+00 Structure non déformée + a + + as i i S i TH ‘Connande: Quitter 189 Modélisation, résistance des matériaux, notions d'élasticité Struct:m10 Déformée J RESULTATS Structure Couleurs Rot_Sectio Eff_Tranch Eff_Hormal Hon Flécht Contr_Norn Aff_Charaa Rotation des sections Struct:mi0 RESULTATS Structure Couleurs Ds forné Eff_tranch Eff_Hormal Hon Fléchi Contr_orn 190 Struct:N10 Utilisation de logiciels en résistance des matériaux Effort tranchant Struct:N10 | Effort normal RESULTATS Structure Couleurs Defornée Rot_sectio Eff_Hornal Hon Fléchi Contr_forn Aff_Charoe RESULTATS Structure Couleurs Défornée Rot_Sectio Eff_Tranch Hon Fléchi Contr Norn Aff_Charoe Zoom ch_Poutres Pas Quitter 191 Modélisation, résistance des matériaux, notions d’élasticité Struct N10 Moment fléchissant RESULTATS Structure Couleurs Défornée Rot_sectio Eff_Tranch Eff_Hornal Hon F léchi Contr_Norn Aff_Charae Quitter Struct:m10 Contraintes normales RESULTATS Structure Couleurs Défornée Rot_sectio EFf_Tranch Eff_Nornal Mon Fléchi Conte_Norm Aft_tharae Zoon Ch_Poutres Pas Quitter 192 ET : THERMODYNAMIQUE - APPLIQUEES mécanique des fluides rappels d’hydrostatique ecoulement des fluides co réels Distributeurs, vérins, pompes, moteurs hydrauliques sont aujourd'hui des composants que I|’on rencontre dans tous les automatismes hydrauliques. Un technicien, méme non spécialiste de I'hydraulique, doit avoir des notions suffisantes pour comprendre le fonctionne- ment de ces appareils, aussi bien pour les mettre en ceuvre que pour assurer leur maintenance. 1.1. DEFINITIONS Fluide parfait Un fluide parfait est un fluide A lintérieur duquel les forces de cohésion sont nulles. L’eau est plus proche de la définition d'un Suide parfait que Mhuile. Dans un fluide parfait, les forces de contact sont perpendiculaires aux éléments de surface sur les- quels elles s’exercent. Fluide réel Dans un fluide réel en mouvement, les forces de contact possédent des composantes tangentielles qui s‘opposent au glissement relatif des couches fluides : 194 Crest la viscosité. La viscosité est définie pour un fluide réel en mouvement. que les forces de contact sont perpendiculaires aux ie Ie cas d’un fluide réel an repos, on admettra éléments de surface sur lesquels elles s’exercent. Fluide incompressible Un fluide est dit incompressible lorsque le volume occupé par une masse donnée ne varie pas en fonction de la pression extéricure. La masse volumi- que d'un fluide incompressible est constante ; celle-ci s'exprime par: p (kg/m). Les liquides peuvent étre considérés comme des fluides incompressibles (eau, huile, etc.). Fluide compressible Un fluide est dit compressible lorsque le volume coupé par une masse donnée varie en fonction de la pression extéricure. La masse valumique d'un fluide le est variable. Les gaz sont des fluides compressibles. Mécanique des fiuides, rappels d’hydrostatique, écoulement des fluides réels 1.2. PRESSION EN UN POINT D’UN FLUIDE PARFAIT (ou d’un fluide réel au repos) ; Le rapport de la norme du vecteur force sur la surface de la facette sur laquetie elle s’exerce s'appelle la pression p, du Pa est un nombre positif (fig. p= | aF I ands avec dS = surface éémentaire de la facette de centre A (en millimetres carrés) ; ff = vecteur unitaire en A de la normale exté- __ _rieure & la facette ; dF = force élémentaire de pression qui s’exerce sur la facette (en newtons) ; Pa = pression en A (en mégapascals). Propriét La pression en A est indépendante de Vorientation de Ia facette zutour du point A. = ds Fig. 1.1. 1.3. FORCE DE PRESSION (fig. 1.1) ‘Sur la facette de centre A, d’aire dS, orientée par sa normale _extérieure fi, la force de pression @émentaire UF s’exprime par : UF =-p,asii |. UNITE DE PRESSION L’unité légale de presion est le pascal (Pa): 1 Pa =1N/ Cette unité est trés petite, on utilise le plus souvent ses multiples ; en construction mécanique, résistance des matériaux, etc., l'unité utilisée est le mégapascal : 1 MPa = 1 N/mnt. En mécanique des fluides, on utilise encore wés souvent le bar ; le bar est égal a peu prés 4 la pression atmosphérique moyenne : 1 bar ~ 0,1 MPa 1.5. THEOREME DE PASCAL Considérons un élément de volume d’un fluide incom- pressible (liquide homogéne de poids volumique ). Cet élément de volume a la forme d’un cylindre d’axe (G, i2) qui fait un angle a avec axe vertical (0, 2) d’un repére &(O, ¥, ¥, 2). Soit / la longueur de ce cylindre et soit dS sa section droite (fig. 1.2). Soit G, d’altitude z, et G, d’altitude z,, les centres de surface des sections droiies extrémes. Etudions l’équilibre du cylindre élémentaire ; celui-ci est soumis aux : — actions @ distance : son poids : we — actions de contact : forces depression sexergant sur la surface latrale, notons dF, 'une d’elles ; forces de pression s’exercant sur les deux surfaces planes extrémes. Soient p, et p2 les pressions du fluide respectivement en G, et en G: wldsz. a dF, = - p,dS(— i) =p, da, Q GF, = —p,dSi. @) Le cylindre élémentaire étant en équilibre dans le fluide, écrivons que la résultante des forces extérieu- res qui lui sont appliquées est nulle : OP + 5 dF, + dF, + dF, =0. en 195 Hydraulique et thermodynamique appliquées En projection sur l'axe de symétrie (G, i) du cylin- dre, ~ wl dS cos « +p, dS — pp dS = 0. Exprimons la différence de pression p, —p» aprés avoir divisé par dS et temarqué que / cos @ = 29 ~ 7, 2 = (2 — 21) © Unités : p, et pen pascals, @ en newtons par métre cube, z, et z, en metres. Autre forme plus générale de la relation (5) En divisant les deux membres de (5) par 7 : ; Ms, = Comme G et G2 ont été choisis de fagon arbitraire a Pintérieur d’un fluide de poids volumique , on peut écrire en un point quelconque d’altitude z, of! regne la pression p: ©) Supposons qu’au point G, (fig. 1.2), intervienne une variation de pression telle que celle-ci devienne (72 + Ap»), Ap; étant un nombre algébrique. Calcu- lons la variation de pression Ap, qui en résulte en G,. Appliquons la relation fondamentale de I’hydrostati- que (5): Pi-P2= 9-2). 6) Entre G, et Gp, avec le nouvel état de pression : (Pi + OP\) — (p2 + AP2) = @ (22-2) ) soit Ap ~ Apr + Py ~ P2 = @ (22 — et d’aprés (5): Ap, — Ap) = 0 ou Ap, =4p2 Théoréme de Pascal Dans un fuide incompressible en équilibre, toute variation de pression en un point entraine la méme variation de pression en tout point. 196 1.6. POUSSEE D’UN FLUIDE SUR UNE PARO! VERTICALE Hypothéses La paroi verticale posséde un axe de symétrie (G, ¥); G est son centre de surface. D'un cété de la paroi il y a un fluide de poids volumique w, de l'autre cété, ily a de Tair a la pression atmosphérique Po. On désigne par pg la pression effective av centre de surface G (fig. 1.3). Fig. 1.3. Recherchons les éléments de réduction en G du torseur associé aux forces de pression sur la paroi. Compte tenu de Texistence de l'axe de symétrie vertical (G, >) désignons pat Me (G, 7’) le centre une facette d’aire dS. En M la pression relative s'exprime par (voir relation (5) : Pu-Po = 2G —Ym)> avec dans le repére (G, X, y, 7) défini dla figure 1.3: Vg = 0 et Y=, done Pu = Po ~ ®Y- Exprimons la force de pression relative en M: aF = (pg - wy) dsz Soit {Trousue} le torseur associé aux forces de pression relative : | (s) ° 7 RS a {Grouse} g nd Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatique, écoulement des fluides réels Calcul de la poussée R: R= J Wo - wy) dS, co) que I’on peut écrire en mettant en facteur les termes constants : R= [re | dS— yas] 8 (s) [oF On note que [ dS = S (aire de la paroi), (SF ydS =ygS=0 is) (moment statique de la surface S par rapport 4 axe (G, 7) passant par le centre de surface G), done R=p, Sk. Calcul du moment au centre de surface G des forces de pression Mz: ii, [ GW ne, o avec dans le repére (G, ¥, hypothéses de symétrie : ) et daprés les GM =y.3 et UF = (pg- wy) dS¥, Hig= | w.Fs@o-wy)asa. (s) Notons que ¥ a ¥ = — M, = [oe f ydS- oo res| ae 6 © On note que | ydS =ygS= o et que I ydS =1(G, 7), s) moment quadratique de la surface $ par rapport a Paxe (G, 2) passant par le centre de surface G, done M; = wI(G,7)2. En résumé : 7 pc Sk. {janie} {ree Existe-t-il un point G, ot Je moment résultant des forces de pression est nul ? Compte tenu de Phypothése de symétrie, si ce point existe il appartient 4 axe (G, j') et il est tel que: Mig, = q+ Gn R=8. Ecrivons alors que Gyr R=, Avec les résultats précédents, on obtient : YoY APG SK = wI(G, 7)7, ce qui conduit a Gq existe, il s’appelle «le centre de poussée » de la paroi, il est toujours au-dessous du centre de surface G. Applications numériques Nous allons calculer la résultante {||| des forces de pression et la position yy du centre de poussée Gy pour deux parois trés différentes par leurs dimensions ‘et par les pressions qu’elles subissent APPLICATION 1 Un barrage peut étre assimilé a une paroi de 200 m de long et de 60m de hauteur. Le poids volumique de Teau est Calcul de || Rl : WR =p. avec pg = of (en A, sommet du barrage, la pression effective de l'eau est nulle), S=bh, done Numeériquement : || 2|| = 353.109 N. 197 Hydraulique et thermodynamique appliquées Calcul de yg ol, 2) Pos wor aves 106, 2) = 2%, on trouve Numériquement : yy = — 10 (mn). On voit que le centre de poussée est trés au-dessous du centre de surface et dans le calcul de stabilité du barrage il est hors de question de confondre ces deux points. APPLICATION 2 Un piston de vérin a un diamétre d= 60mm. Il régne au centre de surface G du piston une pression effective de 40 bar, soit environ pg = 4MPa. L'huile contenue dans le vérin 2 un poids volumique = 981 x 08 x 10°N/m (fig. 15). Compte tenu des faibles dimensions, utilisons te millimetre comme unité de longueur : d= 60mm, p ¢=4MPa, @ = 981 x 08 x 10 ~*N/mm'. yt d=60 G Gs z Fig. 1.5. Calcul de |] #l] = ad? WR =rcS, avees= 70. Numériquement : || Rl] ~ 41,3.10°N. Caleul de al (G, 2) 5 2d eas NETG, B= od? ies 6 Pc 198 Numériquement ; Yq~ — 044.10 ~* (mm), ‘On voit que le centre de poussée est tres voisin du centre de surface. Dans les calculs de poussée de vérins il est tout d fait normal de les confondre. 1.7. THEOREME D’ARCHIMEDE Dans un fluide (E) de poids volumique a, imaginons un certain volume de fluide (£,) délimité par un contour fermé (S) (fig. 1.6). (s) (E2) Fig. 1.6. Si le fluide est au repos, il est évident que (E,) est en Equilibre sous Veffet des actions mécaniques extérieu- res suivantes — Action de la pesanteur ; modélisable par le tor- seur : {B(pes + E,)} - — Action des forces de poussée du fluide (E,) qui entoure (E}); modélisable par le torseur : {(E, > E\)}. On peut done écrire I'équation d’équilibre de (£,) : {B(pes + E,)} + {B(E, + E,)} = {0}. Nous savons qu’en G, centre de gravité du fluide (Z;) le torseur des forces de pesanteur se réduit 4 un glisseur (B(pes + E,)} = (Fl. e\0 int G le torseur des (fig. 1.6) se réduira I est donc évident qu’au méme forces de pression telles que d. ui aussi a un glisseur : ye 3 o|6 {6(E, + E,)} = Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatique, écoulement des fluides réels L%quation d’équilibre de la portion de fluide (E\) stécrit : LaF +P Ss (E,) est ici une portion de fluide et P est le poids du fluide occupant le volume (£,). Si le volume (E;) est occupé par un solide immergé, les forces de poussée sur le contour (‘) sont les mémes ; ce qui revient a dire que la force de poussée ne dépend que du volume du « fluide déplacé » et non pas de la nature du solide immergé (plomb, polystyréne, etc., par exemple). Théoréme Tout corps solide immergé dans un fluide en équilibre est soumis de la part de celui-ci 4 des forces de pression dF dont les actions mécaniques sont modélisables 2u centre de gravité du fluide déplacé par un glisseur dont Ia résultante est directement opposée au poids du fluide déplacé. (BED) = aL *} REMARQUE © Si le fluide dans lequel est immergé un solide est homogéne, le centre de poussée G du fluide sur le solide est confondu avec le centre de gravité G, du fluide déplacé. © Si le solide immergé est homogéne, son centre de gravité G, est confondu avec celui du fluide déplacé G, et sa position d’équilibre est indifférente. © Si le solide immergé n'est pas homogéne (exem- ple : navire) le centre de gravité G, de celui-ci n'est pas confondu avec le centre de gravité G, du fluide déplacé; l'équilibre du solide n'est alors assuré que dans la position pour laquelle le centre de poussée G est auedessus et sur la méme verticale que le centre de gravité G, du solide (fig. 1.7). 2.1. ECOULEMENT PERMANENT L’%écoulement d’un fluide est dit permanent si le champ des vecteurs vitesse des particules fluides est indépendant du temps. Notons cependant que cela ne veut pas dire que le champ des vecteurs vitesse est uniforme. L’écoulement permanent est le seul que nous aurons a considérer dans ce cours. Un écoulement non- permanent conduirait 4 considérer les effets d'inertie des masses fluides ce qui n'est pas au programme. 2.2. EQUATION DE CONTINUITE. DEBIT MASSIQUE. DEBIT VOLUMIQUE Considérons une veine fluide animée d'un écoulement permanent. Soient V, et V7, les vecteurs vitesse d’écoulement respectivement A travers les sections 5; et 5; de la veine (fig. 1.8). Notons que ||V,|| et || Pol] ne sont que des vitesses moyennes, tous les points de S, par exemple ne sont pas nécessairement animés de ‘la méme vitesse. La vitesse moyenne d’écoulement est définie par la relation (4) ci-aprés. A V'instant 1, on considére une certaine masse de fluide (m) comprise entre les sections (S,) et (S,). Soit p la masse volumique du fluide. A Tinstant 1 + dt, la masse (m) s'est déplacée et se trouve comprise entre (S}) et (Si). Equilibre inditfe ide homogéne lide non homogane Position de non équilibre Equilibre stable 1 =Fluide homogene 2 =Solide non homogene Fig. 1.7. 199 Hydraulique et thermodynamique appliquées Unites Gm = Aébit massique en kilogrammes par seconde (kg/s) ; p = masse volumique en kilogrammes par métre cube (kg/m’) ; S = section de la veine fluide en métres carrés (m’); b= vitesse moyenne du fluide a travers (S) en métres par seconde (m/s). Cette relation (3) qui définit le débit massique est appelée « Equation de continuité » (pour un écoule- Fig. 1.8. ment permanent). Ecrivons que la masse élémentaire (dm) de fluide qui Srest écoulée & travers (S,) est Ja méme que celle qui Débit volumique s'est écoulée a travers (S)). Cela traduit la continuité de Vécoulement : Soit dV le volume élémentaire de fluide compris entre les sections droites (S,) et (Sj) d'une part dm = pS, dx, = pS,dx,. (1) (S;) et (85) d’autre part (fig, 1.9). On sait que dm =p .dV. Débit massique Le débit volumique d’une veine fluide est Ia limite du rapport x quand dt» 0 av gy est le volume de fluide par unité de temps qui traverse une section droite quelconque de la conduite. Gm est 1a. masse de fluide par unité de temps qui {averse une section droite quelconque dela conduite. (és: Unites 8 dV en metres cubes (m 5) ; dt en secondes (s) ; Gy en métres cubes par secondes (m */s). dm en killogrammes (kg) ; dt en secondes (8) ; Gm en kilogrammes par seconde (kg/s). on dm Exprimons le débit massique d’aprés la relation (1); D’aprés la relation (3) et en notant que dV = ye (o) _Peut éerire également que qv = fm soit P avec : ‘ax . : gy = $0 = Cte 4 aoe | Pil] + vitesse moyenne d’écoulement a. Si: Unites: . A aes 2 : gy ~ débit volumique en métres cubes par seconde === \ v, ||: vitesse. moyenne d’écoulement (m*/s) ; di : S = section de la veine fluide en métres carrés de la veine fuide a travers Sy; tm); Dvaprés (2): v= vitesse moyenne du fluide a travers ($) en : P A epee métres par seconde (m/s). Soit, dans une section droite quelconque Sde la veine AEMARQUE fluide a travers laquelle le fluide sécoule a la vitesse a ny . ee ba vitesse moyemne e'écoulemen est define par ee dm = PS0 = Cte |. (@) 200 Mécanique des fluides, rappels d'hydrostatique, écoulement des fluides réels 2.3. THEOREME DE BERNOULLI POUR UN ECOULEMENT PERMANENT D’UN FLUIDE PARFAIT INCOMPRESSIBLE Considérons dans une conduite parfaitement lisse le déplacement d’un certain volume d'un fluide parfait incompressible (fig. 1.9). Supposons que la masse fluide comprise entre les sections S, et S; se soit écoulée jusqu’en Sj et S de telle fagon qu’entre S, et S| d'une part, S, et Sj d’autre par la masse du fluide écoulé soit de 1kg. Tout se passe comme si cette masse de fluide de 1 kg était passée de la position 1 4 la position 2 (fig. 1.9). Fig. 1.9, Si aucune énergie n'est échangée entre le fluide et le milieu extérieur pendant le trajet de celui-ci, de la position 1 2 la position 2 (pas de frottement, pas déchange de chaleur etc.) nous savons que énergie mécanique de In masse de 1 kg de fluide est invaria- le. Nous allons exprimer cette énergie mécanique. Pour un fluide incompressible, énergie mécanique peut prendre trois formes : — énergie cinétique (Eyq), — énergie potentielle de pression (Ey,..), énergie potentielle de pesanteur (E,..). Energie cinétique Soit V le vecteur vitesse de l’écoulement a travers la section S. || || =» (vitesse moyenne de écoulement a travers i Eig = 5 mv’ in = Ici pour une masse m de | kg: 2 Eu= 5 | a avec Ey, en joules par kilogrammes et » en métres par seconde Energie potentielle de pression Cette énergie s'exprime comme le travail des forces de pression a travers la section S pour un déplacement Ax (voir fig. 1.9) : Eres = P+ S-AX3 notons que S. Ax est le volume occupé par la masse de fluide de I kg, c’est-d-dire le volume massique. Si p est la masse volumique du fluide : l=p.S.ax et énergie potentielle de pression pour une masse de Ike: Q) m " vrs avec Ej. en joules par kilogramme, p en pascals, p en Kllogrammes par métre cube. Energie potentielle de pesanteur Cette énergie s’exprime comme le travail possible des forces de pesanteur. Soit g la valeur de l'accélération de la pesanteur du lieu considéré : Enex = G2 5 avec z= altitude du centre de masse de la masse (m= 1 kg) du fluide considéré : E, GB) pes = avec Ey. en joules par kilogramme, g en métres par seconde carree, z en métres. D’ow équation de Bernoulli pour une masse de fluide de 1 kg : ze a @) Vunité de chaque terme de la relation (4) est le Joule par kilogramme (J/kg). 201 Hydraulique et thermodynamique appliquées 2.4. CAS D’UN ECOULEMENT 1. 2 SANS ECHANGE DE TRAVAIL PUISSANCE D’UNE MACHINE HYDRAULIQUE NOTION DE RENDEMENT Ce cas se rencontre lorsque, entre les positions 1 et 2 du fluide, il n'y a aucune machine, ni réceptrice, ni motrice (fig. 1:9). Diaprés Ia relation (4) on peut alors écrire : Pe ot Pp qty tena gt ete. ou bien : | &) FD + OP) +97 Dans le premier membre de cette relation (5) on voit apparaitre pour | kg de fluide, la variation de 'éner- gie mécanique totale du fluide entre fes positions 1 et - ME iq. = BE gy + ME pres + AE pes = 0 - Dans ce cas particulier, cette variation est nulle. 2.5. CAS D’UN ECOULEMENT 12 AVEC ECHANGE DE TRAVAIL Convention de signe Lorsque le fluide traverse une machine (pompe, turbine...) il «échange» de énergie avec cette machine... donc du travail mécanique. Soit W,. ce travail. Nous conviendrons que : © W,, > 0 sile travail est regu par le fluide (exemple : pompes) ¢ Wi <0 si le travail est fourni par le Muide (exem- ple: turbines). Ecrivons que le travail W,, échangé entre la mase de fluide de I kg et Je milieu extérieur (machine) pour passer de la position 1 4 la position 2 est égal a la variation d’énergie mécanique du fluide : Puissance nette: P, i Soient A et B respectivement, les sections d’entrée et de sortie de la machine. La puissance nette d’une machine hydraulique est le travail par unité de temps qu’elle échange avec le fluide qui la traverse. La puissance nette s’exprime par : dWy5 Unités : P,, en watts, dW yy en joules, di en secondes. Soit qp, le debit massique enite A et B et Wy le travail” échangé par I kg de fluide. Alors en une seconde : Py = WaeX Im o Unités : P,, en watts ; Wg en joules par kilogramme ; 4m en kilogrammes par seconde. Rendement Le rendement global d’une machine est le rapport entre Ia puissance qu'elle fournit et Ia puissance quelle utilise. Suivant que la machine utilise ou produit de Pénergie mécanique, 4e rendement global, tout en gardant la méme définition, s’exprime de fagon différente. — Cas dune machine qui utilise énergie mécanique de son arbre d’entrée et qui fournit au fluide qui la traverse une énergie (sous forme d’Eay d Epes @E,..). Ce cas est celui d'une pompe. Soit P, la puissance absorbée sur larbre dentrée. Soit P, la puissance nette échangée avec le fluide. Compte tenu des Gosia _ dans la machine (frottements, ... etc.) P, Le rendement global 7d" ee "telle machine (pompe) Svexprime par: n= — Cas d'une machine qui utilise Pénergie du fluide et qui fournit sur son arbre de sortie une certaine énergie mécanique. Ce cas est celui d'une turbine. Soit P, la puissance nette échangée avec le fluide Soit P/ la puissance utile sur arbre de sortie. Mécanique des fluides, rappels d’hydrostatique, écoulement des fluides réels Compte tenu des diverses pertes dans la machine (frottements, etc.) P, 2 000 écoulement peut étre turbulent. Notons qu’en dehors de fluides trés visqueux (pétrole brut pat exemple) les écoulement rencontrés en milieu industriel sont habituellement turbulents. 4.5. PERTES DE CHARGES SINGULIERES Quand la conduite subit de brusques variations de section ou de direction il se produit des pertes de charge dites singuliéres; elles sont généralement mesurables et font partie des caractéristiques de Vinstallation. On les exprime pai ou S = 1, 2,3... indice de l'accident de forme de la conduite. est un coefficient (sans unité) qui dépend de la nature et de la géométrie de « I'accident » de forme. Coude 4 angle droit: £=1, entrée dans une conduite : £ = 0,5, vannes et robinets 0,05 < £ <0,5 environ. Les constructeurs dans leurs catalogues donnent la valeur de ¢. v = vitesse la plus grande du fluide dans « l'accident » de forme. EXEMPLE Pour un coude @ angle droit d’une conduite parcourue par une huile 4 la vitesse » = 2 m/s Pour un coude a angle droit: § = 1 Jg=-1x$, Jeu —2SMkg. 4.6. PERTES DE CHARGES SYSTEMATIQUES OU LINEAIRES Cest la perte d'énergie d’un fluide qui se déplace dans une conduite rectiligne de section constante ; elle est proportionnelle a la longueur / de Ja conduite et elle est plus importante pour un écoulement turbulent que pour un écoulement laminaire : (formule de Weisbach) . Mécanique des fluides, rappels d’hydrostatique, écoulement des fluides réels © v est la vitesse moyenne d’écoulement dans la conduite en metre par seconde ; © 1 est la longueur de la conduite en metre d est le diamétre de la conduite en métre ; © A est le coefficient de perte de charge linéaire, © A est sans unité, on peut le verifier aisément. C'est le coefficient de perte de charge. A dépend de la nature de écoulement et notamment du nombre de Reynolds 2. Dans un régime laminaire : 2 < 2000 64 a (formule de Poiseuille) . Dans un régime turbulent lisse : 2000 < & < 10° A =0,316R~°5 — (formule de Blasius) . Pour un écoulement turbulent rugueux: ® > 10°, on lit généralement la valeur de A sur une abaque établie par Nikuradse ou Moody. Pour une conduite industrielle on utilise le plus souvent la formule de Blench : € 0,79 D Tugosité conventionnelle (en mm), diamétre intérieur de la conduite (en mm) On sait par exemple que : ,15 40,25 : tuyaux en acier soude ; 7541: conduites rivetées ; ,154 2,5: conduites en béton ; THEOREME DE BERNOULLI APPLIQUE A L’ECOULEMENT D’UN FLUIDE REEL Si EJ; représente la somme de toutes les pertes de charge, singuligres et linéaires entre les sections repérées 1 et 2 et si Wy, représente le travail mécanique échangé entre le fluide et les machines (éventuellement) placées entre 1 et 2, alors le théo- réme de Bernoulli prend la forme générale suivante (pour 1 kg de fluide) : Pi) + 9-24) = Wat Fy 1 1 g-+e Notons que le premier membre de cette relation exprime, pour un kilogramme de fluide, la variation algébrique d’énergie mécanique totale du fluide entre Let 2, On pouttra écrire : ME wicg = AE gin + AE pres + SE ps + Le second membre de comporte deux termes : W,.= travail mécanique échangé entre un kilo- gramme de fluide et une éventuelle machine située entre 1 et 2. W,,>0 si la machine fournit de l'énergie au fluide (pompe) ; i W, <0 si la machine regoit de l'énergie du fuide (turbine) ; W,,=0 si entre 1 et 2 il n'y a pas de machine. 12 est alors un écoulement «en conduite ». XJ, = somme des pertes de charge pour | kg de fluide. Ji, <0, car toutes les pertes de charges représentent de Ténergie perdue par le fluide. la relation précédente 4.8. APPLICATION Un olgodue est une conduite horizontale de diamétre intérieur d= 105,6 mm et de longueur / = 4 km. ‘On souhaite que le fluide transporte: masse volumique P = 0,8.10>kg/m? et viscosité » = 2 St, ait un débit volumi- que de 1200 Lmin QUESTION Quelle est Ia puissance nette de la pompe assurant cette fonction ? REPONSES La puissance a fournir dépend évidemment des pertes de charge linéaires et celles-ci ne peuvent se calculer que si l'on connait le régime de écoulement. © Calcul de la vitesse d’écoulement : On sait que 4g, = So, avec qy = 1200 I/min = 0,02 mys 'S = section de la conduite en métres carrés. Numériquement : 0 = 2,28 mjs. ‘© Régime de Vécoulement, Nombre de Reynolds : On sait que 7 avec bv = 2,28 ms, = diamétre de la conduite en métres, St =2.10-* mys, Numériquement : 8 — 1204. L'écoulement est laminaire. ‘© Calcul du coefficient de pertes de charge : Diaprés la formule de Poiseuille ; Numériquement : A ~ 0,083. © Caleul de Ia perte de charge J, dans Ia conduite, : v On sait que Jy=-A Fah, avec A= 0,053; 0 =2,28m/s; d= 105,6.10->m; 1= 4,10? m. Numériquement : Jjz = — 5,22 kd [kg 207 Hydraulique et thermodynamique appliquées @ Appliquons le théoréme de Bernoulli 2 écoulement dans ta conduite entre entrée I et la sortie 2 308-042 Get oe —2)= Wat tae avec Dy =P) 5 Pr = py i 29 = 215 Wiz = travail net fourni par la pompe 5 vj = — 5,22 kI/kg. Numériquement » Wy, = 5,22 kJ/kg. '® Puissance nette de ta pomy On sait que P, = 9,, Wiy, avec le débit massique In = PGes 0,8 x 10? x 0,02 et W,, = 5,22. P, ~ 83,5 kW. avec Gm Numériquement 4.9. APPLICATION La conduite de refoulement d'une pompe a un diamétre d= 12,5 mm et une longueur de 3 métres. Le débit assuré par la pompe est 60 .min~'. Le fluide transporté est une huile de masse volumique p = 900 kg/m? et de viscosité v = 0,5.10-* mys, QUESTION Quelle est Ia perte de charge, exprimée en bar, dans la conduite de refoulement ? REPONSE Le calcul des pertes de charges ne peut se faire que si l'on connait le régime de écoulement. © Calcul de Ia vitesse d’écoulement : On sait que g, = Sv, avec Ge = 60 I/min = 10-> m’, ‘5 = section de Ja conduite en métres careés. is Numériquement : 6 ~ 8,15 m/s. ‘= Régime de Mécoulement. Nombre de Reynolds : On sait que R=“ avec 8,15 m/s ; diamétre de la conduite en metres ; v =0,5.10-4 m/s. Numériquement : R ~ 2037; écoulement est turbulent, © Calcul du coefficient de pertes de charge : D'aprés la formule de Blasius A = 0,316 R~"*, Numeériquement : & = 0,047. ‘© Calcul de Ia perte de a Jy dans la conduite : On sait que Jy =A Z5h, avec A = 0,047; v = 8,15 m/s; d= 12,5.10-° Numériguement : Jjy = —374,6 Ske. ‘On peut exprimer cette perte de charge sous forme de chute de pression m;/=3m, ae 8 got ap =pJy : ap = pls soit environ; Ap = — 3,37 bar. 208 S. arpucarions 5.1. ALIMENTATION D’UN VERIN SIMPLE EFFET (ig. 1.16) Données et hypothéses — Un vérin simple effet V est caractérisé par: son diamétre intérieur dy = 100 mm ; son rendement ny =0.9, les pertes éant dues aux frottements des joints d’étanchéité. On souhaite que ce vérin ééveloppe une force de 75.10° N sa tige se déplagant 4 la vitesse uniforme de vy = 0,2 m/s. uit Fig. 1.16. Le dispositif d’atimentation du vérin comprend essentielle- ment une pompe et une soupape de sireté. On donne (fig. 1-17) un extrait de la normalisation des schémas pour appareils hydromécaniques. Réservoir a lair libre Conduite débouchant au- dessous du niveau du fluide Pompe hydraulique & cylindrée fixe,& un sens de flux Moteur électrique Robinet de sectionnement Manometre Limiteur de pression (Soupape de sureté) Filtre-crépine Fig. 1.17. Mécanique des fluides, rappels d’hydrostatique, écoulement des fluides réels — Une pompe dont on connait seulement le rendement approximatif 7p = 0,82. — La tuyauterie de refoulement de la pompe a une longueur /, = 8 m et un diamétre intérieur de d. = 21,6 mm. — Lthuile utilisée a une viscosité » = 0,25 St et sa masse volumique est p = 850 ke/m’, — Les pertes de charges singuligres sont négligées, ainsi que la différence de niveau entre 3 et 4. But du probléme Déterminer la puissance du moteur électrique M- Pour cela, ‘on adopte le plan de travail suivant : QUESTIONS 1° Caleul de 2 Calcul du débit volumique q. duns Is tuyauterie 3-4, 3° Calent de ta vitesse v, de Phuile dans la tuyauterie 3-4. 4° Calcul du nombre de Reynolds de Pécoulement 3-4. 5° Calcul du coefficient de pertes de churges A dans la tuyauterie 3-4. 6° Calcul de Ia perte de charge Jy, dans Ia conduite. 7 Calcul de Ia pression py de réglage du limiteur de pressicn. 8° Calcul de Ia puissance nette de la pompe: P,. 9° Calcul de In puissance utile du moteur : P,. Pression py duns le yérin. REPONSES \ Exprimons la force F, du vérin, en tenant compte de son rendement a Fy * lone py = s+ aver Sy Numériguement : py = 10,61 MPa ou py ~ 106,1 bar. 2 Le débit dans la tuyauterie 3-4 est ie méme que dans le vérin : I= 4y = Sy dy 1,87.10~3 m°/s. 3° Soit v, la vitesse de Phuile dans la tuyauterie 3-4: Numériquement : 4, ad? aves Spe, +S, + alors Numériquement : 4 Soit R le nombre de Reynolds de l'écoulement 3-4 0,25 St = 0,25.10-* m/s. R= 3698: VEcoulement 3-4 est turbulent avec » Numériquement lisse. 5° Pour un écoulement turbulent lisse, le coefficient de pertes de charge A est donné par la formule de Blasius A = 0,316 9% [Numériquement :" ~ 0,0405. 6° Exprimons la perte de charge J, dans la conduite Numériquement : yg = — 137 I/kge 7° Exprimons la perte de charge Ji, en variation de pression Ap = ply, avec Ap = py Py Ap =~ 116450 Pa, soit, Ap=—1,16 bar, alors py = py Ap = 107,26 bar. On peut choisir en adoptant un faible coefficient de sécurité : Py = 110 bar. 8° Admettons que la pression 4 aspiration de a pompe soit égale 4 la pression atmosphérique. Comme les pressions définies dans les questions précédentes sont des pressions effectives, on écrira que Ps — pz = 107,26 bar. La variation de pression entre 2 et 3 est trés importante, nous pouvons done négliger la variation d’énergie cinétique du fluide entre 2 et 3, de méme que a variation altitude. Ecrivons le théoréme de Bernoulli entre 2 et 3: FoR O23) +9 —2)= War avec les hypotheses précédentes Le débit volumique de la pompe a la méme valeur que qa done P, (os — P24 ‘Numériquement : P, ~ 16,8 kW. 9° Exprimons le rendement de la pompe Pr + done Py = — ™ = Bp, Numériquement : P, = 20,5 kW. 5.2. ETUDE DU CIRCUIT D’ALIMENTATION D’UN VERIN AVEC AMORTISSEUR FIXE DES DEUX COTES Buts de Vapplication — Analyser les fonctions assurer par organe de puissance (wérin). — Concevoir le circuit de commande hydraulique. — Calculer les caractéristiques des principaux appareils du circuit. 209 Hydraulique et thermodynamique appliquées Données générales On donne le schéma (fig. 1.18), les dimensions du vérin et les différentes vitesses de déplacement du piston : 100 mm ; 0 mm, diamétre du piston : d, diamétre de la tige : d= ‘On designe par S; la section active correspondant 4 Porifice O, et par S la section active cortespondant 4 lorifice Sz Sy 9, O alse x Fig. 1.18, Dans le sens % (course aller), le mouvement du vérin est constitué de deux phase — Phase 1: Avance rapide, 8, = 0,1 ¥ (m/s) — Phase 2; Avance lente de travail, 6).= 0,02 % (m/s) pendant cette phase, le vérin doit développer une force F tele que |||] = 10° N. Dans le sens ~ ¥ (course retour), le mouvement doit étre rapide ; soit 6, = — v3 ¥ (m/s) la vitesse de retour qui sera caleulée. Analyse fonctionnelle On choisit d’alimenter le vérin a aide de deux distributeurs & commande électrique et retour en position neutre par resorts de rappel. Réle du premier distributeur 4)3 (fig. 1.19). Fig. 1.19. On convient que lorsque Pélectro-aimant E, est excité, (E, = 1) le tiroir du distributeur 4/3 se déplace vers la droite. — Phase 1: Avance rapide E,=1 P+0,, > 10,4R. E,=0 P désigne la pompe, R désigne le réservoir. Role du second distributeur 2/2 (fig. 1.20) Dans le rectangle « a définir » de ta figure 1.19, on place en paralléle, un clapet de non-retour et un étranglement réglable dans le but de réduire la vitesse de déplacement du vérin, et un distributeur 2/2 commandé par l’électro-aimant Ey 210 Oz > Fig. 1.20. Quand F, est excité (Ey = 1) le tiroir du distributeur 2/2 se déplace vers la gauche. Phase 1; Avance rapide ee P30 E,=0 Sloe E,=1 . Phase 2: Avance lente-travail, Eyest désexcité et le tiroir du distributeur 2/2 revient dans la position neutre (celle de la figure 1.20) (Po {ook Phase 3; Retour rapide. On désexcite E, et on excite E,: 0 eles ; OR Le schéma est complété par une pompe A cylindrée fixe a un sens de flux, mue par un moteur électrique. Un limiteur de pression, taré a Pp (pression relative a calculer) complete Péquipement (fig. 1.21). Fig. 1.21. Schéma général de Vinstallation (fig. 1.22) Notons que, suivant les conventions de la normalisation (NF E04-051 ; NF E04-056, etc.) le schéma est toujours représenté avec les appareils en position de repos. Mécanique des tluides, rappels d’hydrostatique, écoulement des fluides réels aller x A B «ft ||) Xs "38 QUESTION 1 Calculer Je débit de la pompe. Le calcul se fera lors de Ia phase 1, d’avance rapide. REPONSE On rappelle que pendant la phase | . { P40, O,4R Soit g, le débit volumique de la pompe Ge = SM» 2 mdi 7 avec Sj = “7+ = 7854.10°%m?; v, = 0,1 m/s Numériquement : q, ~ 7854.10 ~* m/s (soit environ 47 Lmin~!). QUESTION 2 Calculer Ia vitesse », de retour rapide du vérin correspondant a la phase 3. REPONSE On rappelle que pendant la phase 3: 0 (ae Bo0 O,4R & Tela Fig. 1.22. avec le méme débit volumique g, de la pompe, on peut écrire S055 avec = ao 5,= 5 (d= d*) 6597.10" m?; vy = Numériquement : v3 = 0,12 m/s. QUESTION 3 Dans le but de réaliser Ia vitesse réduite de sortie correspon dant a Ia phase 2 (8, = 0,02 m/s), on régle Ia perte de charge dans Vétrangleur a Ap =4bars. Analyser les forces qui sexercent sur le piston du vérin et calculer la pression P, nécessaire sur la surface S,. Toutes les pressions sont des pressions relatives, On donne le rendement global du vérin : ny = 0,85. REPONSE (fig. 1.23) Pi (| Po F CS Ss & 211 Hydraulique et thermodynamique appliquées Le piston du vérin est soumis aux actions mécaniques suivantes : © Force extétieure appliquée en bout de tige (donnée) ) © Force F, due 4 la pression p, sur la surface S|. Considérant que le déplacement du vérin est dans le sens % (pendant la Phase 2 de travail), la force F; réelle est plus petite que le produit p, Sj, soit, en tenant compte du rendement 9, Fa 108% Flap Si nye # Force #, due a la pression sur la surface S, Ap = 4 bars = 4.105 Pa Fa-mS8 Le déplacement lent a vitesse uniforme (¢, 0,02 m/s) du piston se traduit par: Soit en projection sur 'axe = ~ Fl +e S pr Sy : IF +e: 5, got p= = ay Numériguement : py = 183,575.10 Pa, QUESTION 4 Dans le but de calculer Ia pression de tarage p, en sortie de pompe, on calcule les pertes de charge dans la conduite qui va de la pompe au vérin en O,. Dans une telle conduite de refoulement, la vitesse de I'huile ne doit pas dépasser 4.5 m/s. Choisir le diamétre de la conduite dans les valeurs normalisées (12,5; 16 ; 21,6; 27,3) et en déduire ta nature de Pécoulement. On donne les caractéristiques de 'huile utilisce: p = 860 kg/m? et » = 0,35-10~* m?/s, La longueur de Ia conduite est [, = 8 m. REPONSE On 4 connait la valeur du débit_—_volumique 785,4.10-6 m'Js. Calcul de la section 5, de la conduite GW = S.%, Pour ¥.m; Numeriguement : J, ~ — 136,89 J/kg. Exprimons cette perte de charge en chute de pression Ap Ap =pJ,, doa apm —1,18.10 Pa, On réglera done Ia pression po, de telle fagon que l'on obtienne p, = 153,75.10° Pa a Venteée du vérin (question 3). Pi—Po= SP, OU Po=Pi— Ap Numériquement : py ~ 154,93.10% Pa, soit environ Py = 155 bars. QUESTION 6 Etude de ta tuyauterie daspiration de Ia pompe. L'expérience montre qu'une vitesse d’écoulement de 1,5 a 1,7 m/s est ‘optimale pour une conduite d’aspiration. Calculer et choisir un diamétre de conduite normalisé si » = 1,6 m/s par exemple. Recalculer ensuite la vitesse d’écou- ement réelle. REPONSE Pour un débit: g, = 785,4.10°*mjs et une vitesse de Vordre de v = 1,6 m/s, on obtient : 4 = Se, Ge BSA NO” yo) 10-6 m2, oe le soit un diamétre d = 25mm. On choisit le diamétre normalisé immédiatement supérieur, ce qui aura pour effet d’obtenir une vitesse d’écoulement v un peu plus faible : alors d= 27,3.mm, 0 = 1,34 m/s. QUESTION 7 Les caractéristiques de la conduite daspiration 1.2 sont les suivantes: 1, =3m3 d,= 273mm; 0, = 1,34 m/s (résultats de la question 6) (fig. 1.24). La perte de charge singuliére dans le filtre est J, = — 4 3/kg. La différence de niveau est z;— z, = 0,5 m. Mécanique des fluides, rappels d’hydrostatique, écoulement des fluides réels On rappelle_ les caraetéristiques de p = 3860 kg/m’ et v = 0,35.10~4 m/s, Calculer Ia dépression p, a orifice daspiration 2 de Ia pompe. Notons que si on utilise des pressions relatives, on Posera GUE P, ~ Pumas = 0 et alors p, Sera négative. Thuile _utilisée : 3 uae Je a Fig. 1.24. REPONSE Calculons ta perte de charge J; (donnée). Etude du régime de écoulement 1-2 vada Ip Jy aver J, = — 4 3/kg — Nombre de Reynolds : R soit R~ 1045, L’coulement est laminaire et équation de Poiseuille permet le calcul du coefficient de pertes de charge a 64 aeg, 061. 8 a Alors Jj = = 5 Loy Sos j= 0,061 — O34" _ 3 = 6 Iie, 2x273 x 10? done Ja = — 10 Sig. Appliquons le théoréme de Bernoulli a 'éeoulement d'aspi- ration 1-2 2 +2 r- 9) a= 2) =Ja Précisons que v; = 0 et p; = 0 (pression relative). ‘On obtient ¥ r= -e[-toraee-20+3 |, soit : p= ~ 860[ 10+ (2.81 055) + £ ‘Numériquement : py ~ — 0,136.105 Pa. QUESTION 8 Calcul de Ie puissance nette de Ia poinpe. REPONSE Calculons le travail W, échangé par le fluide dans la pompe (fig. 1.24) Diaprés le théor8me de Bernoulli: 1 +g 1-2) + O(a avec v, = 3,9 m/s (question 4); v, = 1,34 ms (question 6) ; 154,93.10°Pa (question 5). Pression du tarage pg ~0,136.10° Pa (question 7); z;— 2,0, alors = GEY-C34Y | 154,93 + 0.136 195 We ¥ eed Wey = 18,045 ki /kg.- La puissance nette de la pompe s'exprime alors par: Py = Was dm = Was deP 18 045 x 785,4.10°* x 860 (cn watts), soit P,~ 1219kW. QUESTION 9 Calculer 1a puissance absorbée par la pompe (puissance mécanique sur Parbre d’entrée). Le rendement de la pompe est donné par le constructeur : 7 » = 0,82. REPONSE Le rendement de la pompe s'exprime par Ph =p donc P,=—", —P, ~ 14,86 kW. 7 QUESTION 10 Le rendement du moteur dectrique est 7, = 0,92. Quelle est a puissance du moteur ? REPONSE La puissance P du moteur électrique s'exprime par: Py tem Be P = 1615 kW. On choisirait évidemment un moteur de puissance supé- rieure ou égale a cette valeur dans un catalogue de constructeur. 213 Hydraulique et thermodynamique appliquées EXERCICES AVEC REPONSES [1] une vanne de sécurité d'une retenue d'eau est constituée par un secteur cylindrique AB de largeur 1, mobile autour de l’axe horizontal (O, ¥). Ce secteur a un rayon R et OA est horizontal. A l'instant considéré, Ja hauteur d'eau est h et on suppose que la pression atmosphérique est la méme, a la surface du barrage ct au niveau de la vane. Le plan (O, %, 2) de la figure est un plan de symétrie vertical (fig. 1.25) Le but de l'exercice est d’étudier la poussée de l'eau sur Ja vanne. 4z Fig. 1.25. Application numérique: 0° kg/m’, on donne m, k= 10m, @ =30" masse volumique de eau g=10mjs, 1 =2m, QUESTIONS 1° Montrer que la résultante R des forces de poussée sur Ja vanne passe par O. On choisit un point M de Ia paroi appartenant au_plan de symétrie et défini par langle géométrique AOM = ¢. 2° Exprimer littéralement Ia pression relative en M altitude 25_ 3° Donner littéralement expression de la force de pous- sée en M sur un élément de surface dS = IR dg. 4° Donner littéralement les composantes dans (, j, Z) de la résultante B des forces de poussée. 5° Calculer numériquement ces composantes. REPONSES 1° GF en M passe par O car OM est perpendiculaire en ‘M4 la paroi de la vanne. 2 py = path — R(sin a — sin ¢ )) 3° OF = pgiR{h— R(sina ~sin¢)] (cos ¢ #4 sin gy Z)dy 4 _ [Rea patesin a (»-Faina), R pgIR{h(1 — cos a) +8 (o-asina+}en2e) 5 190.107 N = 91,834.10°N [2] Dans te but aétudier ta stabilité d'un barrage «masse », on analyse la poussée de Peau sur Touvrage. Deux repéres sont définis sur la figure 1.26 : (O, % ¥, 2) dont on ne représente que l'axe vertical (A, X, ¥, Z) tel que (A, Z) soit axe de symétric pour la paroi inclinée en contact avec eau de la retenue. Fig. 1.26. Dans (4, ¥, ¥, Z), Zest ordonnée d’un point quelcon- que M appartenant au plan de symétrie (4, ¥, Z) de Touvrage, Z, est lordonnée du centre de poussée On donne hauteur de eau h = 40m; inclinaison de la paroi: a = 72" ; longueur du barrage (parallélement a 1= 120m; masse volumique de eau: p = 10° kg/m’; la pression atmosphérique po est la méme en tout point et la pression relative en B est done nulle: py = 0. On donne: g = 9,81 m/s? (4%): 214 Mécanique des fluides, rappels _d’hydrostatique, écoulement des fluides réels QUESTIONS 1° Exprimer littératement la pression relative en M. 2° Donner littéralement Vexpression de Ia force élémen- de poussée en M sur un élément de surface dS=1.dZ. 3° Donner littéralement Pexpression de la résultante des forces de poussée : R. 4° Donner littéralement Vordonnée Z, du centre de poussée Gy. 5° Application numérique : calculer || R|| et Zy. REPONSES * py = pa(h— Zsina) 2 OF = pg(h—Zsina)1 dz X. oF We a Cer ana h # Ze sina S* Al] =99.10"N; Z~14 (m) Une pompe est installée a Ia sortie d'un puits et aspire l'eau dans cel ‘On désigne par Vindice | la surface de Peau dans le puits ct par l'indice 2 la section d’entréc dans la pompe de la tuyauterie d’aspiration. La vitesse de l'eau dans une conduite d’aspiration doit are d'environ v = 1,5 m/s - La pression absolue 4 entrée de la pompe ne doit pas tre inférieure 4 0,4 bar sous peine de provoquer un phénomene de cavitation, néfaste a la durée de vie de la pompe. Le débit doit étre d’environ 4,5 I/s. La pression atmosphérique est la méme en tout point de installation : pp = 1 bar. On donne pour Peau : p et g = 9,81 m/s? 10° kg/m’ et » = 10° m’js QUESTIONS 1° Calculer le diamétre d de la conduite d’aspiration. 2 Calculer le nombre de Reynolds et en déduire la nature de écoulement entre 1 et 2. 3° Calculer le coefficient A de perte de charge linéaire. 4° En négligeant les pertes de charge, quelle doit étre Ia différence de niveau entre Porifice d’entrée de Ia pompe et Ia surface de Peau dans le puits : (2, — 2; )s. 5° Caleuler Ia perte de charge J... On néglige les pertes de charge singuliéres. 6 Caleuler Ia différence de niveau maximal @-%)- réelle : REPONSES V d=62mm. 2 RK = 93.000: écoulement turbulent. 3 A = 0,018. 4 (2, = 2))y = 6m. 3S Jy = — 2 Tike. 6 2-2, <58m. [4 Venturi, capteur de débit Lrappareil représenté a la figure 1.27 est destine & mesurer le debit g, dans une conduite Fig. 1.27. Un trongon AB de la conduite, de section S, est remplacé par un Venturi, Ce Venturi est essentiellement constitué par un convergent-divergent. Le rapport des sections 5, et 5; est connu. Dans les sections | et 2, des trous sont aménagés pour permettre de placer deux capteurs de pression reliés 4 un rack électronique. Ce rack permet d'afficher soit p,—p, (en bar), soit la vitesse v, (en m/s) du fluide dans la conduite, soit directement le débit g, (en I/s). Les pertes de charge dans le Venturi sont négligeables. Application numérique: Le fuide qui parcourt Ia conduite est de Peau: p = 10° kg/m’ Les caractéristiques du Venturi sont: 5, = 7854 mm? et aie sch Le rack affiche : p, — p; = 0,108 bar. QUESTIONS T° Avec les unités utilisées, quelle est In relation qui permet Vaffichage de In vitesse 0, (m/s) en fonction de (P, — Pz) et de p? 2° Avec les unités utilisées, quelle est Ia relation qui permet Vaffichage du débit q, (I/s) ? 3° Application numérique : calculer v, et q,- REPONSES Pr 2 Vy= f16 x 108. 2 2 4g, = 7854/16 2 =P? x 105, 3 v= 4,157 m/s; g, = 32,65 1s. 915 Hydraulique et thermodynamique appliquées [5] on donne te schémna de ta conduite d'aspiration ‘une pompe P a engrenage, A un seul sens de flux (fig. 1.28). ‘iA Fig. 1.28. Le debit de cette pompe est g, = U1/s. La longueur de la tuyauterie d’aspiration 1-2 est / = 4m et son diamétre intérieur est d= 27,3 mm Le filtre entraine une perte de charge de — 5 J/kg, La différence de niveau z,—z, = 0,8 m ‘On donne les caractétistiques de 'huile pompée @ = 900 kg/m’ et v = 0,45. 10-* mis. On donne: g = 9,81 m/s? QUESTIONS 1° Caleuler la vitesse d’écoulement de Phuile dans la conduite d'aspiration. 2 Calculer Je nombre de Reynolds et en déduire Ia nature de écoulement. 3 Calculer Je coefficient de perte de charge linéaire. 4° Calculer Ia perte de charge totale J... 5° Calculer Ia dépression (ou pression relative) & Pentrée 2 de la pompe. REPONSES Vo = 17 ms. 2 M~ 1031. Régime laminaire. 3 A ~ 0,062, 4 gm — 18 Ike. S* py ~~ 0,245. 105 Pa (pression relative) [6] Dans un moteur d’automobite, la circulation du fluide de refroidissement se fait ‘en circuit fermé (fig. 1.29) + Radiateur Moteur Fig. 1.29, Le debit de la pompe est g, = 21/5. Les pertes de charge inguligres de ce circuit sont trés importantes et on évalue leur somme & &¢=—6m. On donne: p = 10° kg/m’ ct g = 9,81 m/s QUESTIONS 1° On considére ensemble du circuit compris entre les points 1 et 2 confondus a la sortie du moteur (par exemple). Ecrire le théoréme de Bernoulli entre 1 et 2 et cen déduire que le travail de Ia pompe consiste uniquement a vainere les pertes de charge. 2 Calculer le travail W,, de Ia pompe, 3° Calculer Ia puissance nette de la pompe et Ia puissance absorbée si son rendement est 17 = 0,84, REPONSES, veo? y VAS tle to@—a =O =0 2 Wy = 58,86 J/kg . 3 P,=117,72W; P,=140W Un vérin A double effet, a simple tige, doit permettre d’exercer une force || F'|| = 12.10°N 4 une vitesse que l'on soubaite régler a v = 0,5 m/s. Pour effectuer ce réglage, on choisit de placer en sortie O un étrangleur de débit réglable (g, réglable) (fig. 1.30). Fig. 1.30. Soit 4, le débit que Ton doit assurer a orifice O, pour réaliser cette fonction. Comme on souhaite pouvoir régler dans une certaine plage, la vitesse de sortie v et la force || F ||, on choisit d'alimenter le circuit avec une pompe capable d’avoir un debit q > 4. soit ici q = 2.10 *m’/s; la limitation du dabit utile se fait alors par un limiteur de pression en sortie de pompe, taté a Po =P; = 130 bars. Le débit excédentaire ga = 4-4) est évacué par ce limiteur. Un distributeur 4/3 permet d’assurer le fonctionnement du systéme en aller et retour fig. 1.31) 216 Mécanique des fluides, rappels d’hydrostatique, écoulement des fluides réels Oo dex Fig. Données numériques o=0,5ms; [FI] 18.10" 3 m’ Po = P, = 130. 10° Pa (pressions relatives) ; q=2.10-3 QUESTIONS 1 A quelle valeur doit-on régler le débit 4, ? 2 Quel doit étre alors le débit g, ? 3 Quel est le débit excédentaire g,,? 4° Caleuler la pression p,. 5° Quelle est Ia puissance utile au niveau du vérin? 6 Etude du cireuit d'aspiration de Ia pompe. Entre les sections repérées 3 et 4 (voir fig. 1.31) on négl la variation d’énergie cinétique du fMluide, ta variation W’énergie potentielle de pesanteur, les pertes de charge singuligres et linéaires. Calculer Ia puissance nette de In pompe. 1.31. 7 En gardant py =p, = 130bars et en modifiant le réglage gz, & quelle vitesse maximale le vérin pourrait-i déplacer Ia méme charge ? 8° On garde py = p, = 130 bars, Pour déplacer Ia méme charge ||F|| = 12.10°N et pour la nouvelle vitesse de déplacement © = 1,11 m/s, quelle serait alors, Ia pression Py le debit q,? REPONSES 1° gz = 0,5.10-9 m4) = 111 mys. 8° p, = 114.105 Pa; 1,11.10°? mys, 217 notion de quantité de chaleur i principe de l’équivalence Nous savons que les « machines » prises au sens large sont capables, soit de transformer une certaine forme de l’énergie en travail mécanique (moteur a explosion), soit de transfor- mer un certain travail mécanique en énergie (compresseur). La Thermodynamique est|’étude des transformations récipro- ques : chaleur-travail. Dans les deux chapitres suivants, nous nous limiterons a une étude simplifi¢e ne nécessitant pas d’outil mathématique important mais permettant tout de méme a un technicien d’avoir une idée suffisante de I’évolution d’un fluide compres- sible dans une machine et de comprendre les notions essentielles d'échange et de rendement. référence pour lesquelles x prend les valeurs x, et x. En fait, la relation (1) peut étre représentée par une droite dont il suffit de connaitre deux points. 1.1. QU’EST-CE QUE LA TEMPERATURE ? 1.2.1 Echelle Celsius (ou centésimale) A la pression atmosphérique normale, la température d'équilibre entre la glace et l'eau saturée d’air caracté- La premiere notion de température est physiologique et on concoit aisément que le repérage d’une tempéra- ture ne puisse étre laisse 4 Pappréciation de nos sens. Certaines grandeurs physiques (résistance électrique, volume d'une masse donnée d'un liquide, ...) varient en fonction de la température. On utilise ces varia- tions pour élaborer une échelle des températures, La grandeur physique utilisée est alors appelée grandeur thermométrique. 1.2. ECHELLES DE TEMPERATURE Soit x la grandeur thermométrique choisie et @ la température. Toute bijection x = (8) définit une échelle des températures. Pour une raison de simpli- cité, la relation adoptée est linéaire et on peut écrire x=at+b6 a a et b sont deux constantes dont la détermination dépend des valeurs 0, et @, des deux températures de 218 rise l'état d’équilibre @, = 0. Pour @, = 0, la grandeur thermométrique x prend la valeur x (xj est par exemple la hauteur atteinte par la colonne de mercure pour @, =0). A la pression atmosphérique normale, la température d’équilibre entre Peau pure et sa vapeur caractérise Pétat d’équilibre @, = 100. Pour @, = 100, la gran- deur thermométrique x prend la valeur xg (xjoo est par exemple la hauteur atteinte par la colonne de mercure pour 85 = 100) (fig. 2./). 100°C x orc Notion de quantité de chaleur, principe de l’équivalence Autres formes de ta relation (1) Calculons a et 5: pouré,=0 = «=a, pour 8, = 100 > xj =a+bx 100, 100 ~ Xo ae = 2 doa: x=%+ yO 2) ou x= (1 +08) 8 en posant ellcaa® : 100 % (a est appelé coefficient thermométrique). On peut exprimer également la température 6: @ Cette relation (4) permet d’énoncer Ia définition du degré Celsius. Le degré Celsius est la variation de température qui produit une variation de Ia grandeur thermo- métrique égale 4 un centiéme de Ia variation obtenue quand Ia température passe de 0 i 100. REMARQUE J Notons qu'une tele échelle définit ume grandeur repérable mais non mesurable. 1.2.2. Echelle des gaz partaits Aux pressions suffisamment basses, tous les gaz possédent la méme loi de variation de la pression en fonction de la température (4 volume constant). Quand la pression p tend vers zéro, tous les gaz réels tendent vers un méme éat limite appelé « état parfait ». On peut donc utiliser la pression d’un gaz parfait comme grandeur thermométrique et écrire d'aprés (3) : P=Po(l+Bo9) |. © 1 Pour tous Jes 882% Bo = 55575 Crest cette échelle qui donne la définition légale de la température. Draprés (5) on écrira : (6) Le degré legal est Ia variation de température qui produit, 4 volume constant, une variation de la pression d'une masse quelconque de gaz parfait égale a un centiéme de Ja variation obtenue quand Ja température passe de 0 4 100. 1.2.3. Echelle des températures absolues D'aprés (5) on peut écrire P=PoBi ( +0 oN Bo On peut définir alors: T= 6 + x 0 et done P=PoBoT |. oO Test la température absolue, elle est toujours positive. Son zéro : T = 0 correspond 4 la température Celsius de 6+ x =0, soit @ = -273,15°C. 0 Lunité de température absolue est le kelvin (K). 2.1. TEMPERATURE ET CHALEUR Si on plonge un corps chaud dans un bac contenant de Peau froide (8 ¢ 0°C), on constate que la tempéra- ture de eau s'est élevée et que, par contre, la température du corps chaud a diminue. Le systéme a évolué vers un équilibre thermique et on dit que le corps chaud a cédé de la chaleur au corps froid (ici Peau). Si par contre, on plonge le méme corps chaud dans un bac contenant un mélange d’eau et de glace a 4 = 0°C, onconstate que la température du mélange n’évolue pas ; la température de l’équilibre thermique reste @ = 0°C, on a seulement provoqué la fusion @une partie de la glace Dans {es deux cas, le corps chaud a cédé de la chaleur. Dans le premier cas, cet échange a provoqué une variation de température, mais pas dans le deuxiéme cas. 2 Température et chaleur sont dewx grandeurs diffé- = rentes. 219 Hydraulique et thermodynamique appliquées 2.2. QUANTITE DE CHALEUR Tout comme le travail mécanique, la chaleur est une forme de lénergie, Un systéme matériel peut recevoir ou céder de la chaleur comme il peut recevoir ou céder une énergie mécanique. La chaleur est donc une forme d’énergie et comme telle, elle peut s’exprimer en joules (J). 2.3. CHALEUR MASSIQUE Soit un systéme matériel $ (par exemple un solide de masse m). On T'échauffe de @, 4 8, de telle fagon qu’entre ces deux températures n’intervienne aucune réaction chimique. On appelle chaleur massique moyenne entre 6, et 6, la grandeur définie par : 1, @ ca. m8, (Q est 1a quantité de chaleur qu’il faut fournir 4 S pour élever sa température de 8, 4 45). Si 6; tend vers 6, C, tend vers une limite appelée chaleur massique yraie pour 0, : 1 dQ m do” relation que l’on retient sous la forme + a) dQ = Cmao Dans cette relation (I) : dQ est en joules (I) ; C est en joules par kilogrammes par degré Celsius (kg7!."C°'); m_ est en kilogrammes (kg) ; d6 est en degrés Celsius (ou en kelvins). 2.4. UNITES DE QUANTITE DE CHALEUR Dans le systéme international d’unités (MKSA) Punité d’énergie est le joule, Punité de quantité de chaleur est donc le joule (J). Diautres unités employées depuis trés longtemps sont également utilisées : la calorie et ses multiples, kiloca- lorie et thermic. Equivalences : Ical = 4,18 J I kcal = 10° cal 1 thermie = 10° cal . 220 3. Ecuances DE CHALEUR 3.1. CONVENTION DE SIGNE La convention de signe utilisée en thermodynamique est la suivante : énergie resue par un systime matériel (trav mécanique ou chaleur) est positive. ' L’nergie fournie pat un systéme au milieu exté- © rieur est négative. Prenons Vexempie d'un électro-frein ; Pélectro-frein est le systéme S. Il regoit de Pénergie mécanique du milieu extérieur (sous forme d’énergie cinétique), alors Ex, > 0. Il céde une certaine quantité de chaleur "au milieu extérieur: Q <0. Lorsqu’un systéme $ évolue vers un équilibre thermi- que, il échange de 1a chaleur avec le milieu extérieur. Le passage de la chaleur des corps chauds vers les corps froids se fait de trois facons : © conduction, # convection, rayonnement. 3.2. CONDUCTION Dans un matériau, la chaleur peut se transmettre de proche en proche ; cette transmission s’effectue tou- jours du point dont la température est la plus élevée vers le point ot la température est la plus basse. C'est un phénomene continu. Les matériaux sont plus ou moins propices 4 ce genre d’échange, on dit qu’ils ont une plus ou moins bonne conductibilité thermique aA. Considérons une paroi plane d’épaisseur /; soit S la surface de paroi a travers laquelle on ‘considére Véchange. Cette paroi divise le milieu extérieur en deux parties 1 et 2 dont les températures sont différentes 0, > 0, (fig. 2.2). eee) Fig. 2.2. Notons A@ = 6; ~ 6. On pourrait écrire aussi en températures absolues : AT=T,-T; (avec 6, — 6, = T,- Ty). Notion de quantité de chaleur, principe de l'équivalence Pendant un intervalle de temps donné Af, la quantite de chaleur transmise de 1 a 2 s‘exprime par : a Avec dans la relation (1): AQ = quantité de chaleur échangée en joules (J). Ar = intervalle de temps ou « durée de ’échange » en secondes (s). A= coefficient de conductibilité thermique, il sexprime en Jam™!.s-!.°C~!, S/_ = surface de paroi goncernée par 'échange en métres carrés (m?), AO = différence de température entre les milieux extérieurs 1 et 2 en degrés Celsius (ou en kelvins). 1 = épaisseur de la paroi A travers laquelle se fait Péchange en métres (m). Nota: On désigne souvent ae température » en degrés Celsius par métre. par « gradient de Donnons quelques valeurs de A pour quelques maté- riaux caractéristiques classés par valeur décroissante de la conductibilité thermique. Matériau Observation Cuivre 380 Bons conducteurs Aluminium 210 thermigues Fonte 60 Moyens conducteurs Acier doux 35 thermiques Caoutchoue 0,18 Amiante 0.18 Isolants thermiques Bois 0,10 Liége 0,04 3.3. CONVECTION Lorsqu’un corps chaud est placé dans un fhuide (liquide ou gaz), les particules de ce fluide situées a proximité du corps chaud s‘échauffent. Dans un fluide dont la température n’est pas _uniforme, la masse volumique est variable, il s’ensuit des mouve- ments internes au fluide appelés « courants de convec- tion ». La quantité de chaleur AQ échangée par convection pendant un intervalle de temps donné As est propor- tionnelle 4 la surface d’échange S et sensiblement proportionnelle a la différence des températures ‘AO des deux corps : AQ_K.S.s0 @ At avec dans la relation (2) : quantité de chaleur échangée en joules (J). intervalle de temps ou « durée de léchange » en secondes (5). K — = coefficient de convection en Jm~?.s-1.°C-! Ce coefficient dépend de la nature et des propriétés du fluide (conductibilité thermi- que A, viscosité, chaleur massique.. i) g surface d’échange en métres carrés (m?). AQ = difference de température entre le corps chaud et le fluide en degrés Celsius (“C) ou en kelvins (K) Par exemple, dans Vair calme, ii la pression atmosphé- rique normale (10° Pa), Ad étant faible, on peut prendre pour coefficient de convection : K~42JS.m 3.4. RAYONNEMENT Le rayonnement est un échange de chaleur par Emission de radiations. Soit 5, la surface du corps 1 qui émet la chaleur et soit T, sa température absolue en K, Soit AQ, la quantité de chaleur émise par 1 pendant le temps Ar AQ, Bp aT ® avec dans la relation (3): AQ, = quantité de chaleur émise par rayonnement du corps 1 en joules (J) At = intervalle de temps pendant lequel le rayon- nement est en compte en secondes (s). a, = coefficient d’émission du corps 1. Celui-ci dépend de la nature, de la couleur, de Pétat de surface du corps 1. En Jam? 74 S, = surface rayonnante de 1 en meétres carrés (m’). T, = température absolue en kelvins (K). 221 Hydraulique et thermodynamique appliquées 4.4. ECHANGES DE TRAVAIL ET DE CHALEUR ENTRE UN SYSTEME ET LE MILIEU EXTERIEUR Supposons parfaitement définie la limite (ou fron- tiére) entre un systéme matériel et le milieu extérieur et convenons que ce systéme et le milieu extérieur ne peuvent échanger que du travail et de la chaleur. La masse d’un tel systéme est donc constante. ‘© Suivant le signe du travail W, le systéme matériel regoit ou fournit un certain travail du (ou au) milieu extérieur : W > 0: le systéme regoit du travail ; W <0: le systéme fournit du travail . Le travail prendre en compte est la somme des travaux de toutes les actions mécaniques extérieures (a distance et de contact) qui s’exercemt sur le systéme matériel. © Suivant le signe de la quantité de chaleur Q, le systéme matériel regoit ou fournit une certaine quan- tité de chaleur du (ou au) milieu extérieur Q > 0: le systéme regoit de la chaleur ; Q <0: le systéme fournit de la chaleur. Cet échange de chaleur suppose évidemment que la frontiére entre le systéme et le milieu extérieur est une paroi conductrice de la chaleur. Nous désignerons par l’indice A, l'état initial du systéme et par l’indice B son état final. Ces deux états peuvent étre différents ou identiques (cas d'un cycle). Nous désignerons par l'indice I, 2, ... les transforma- tions thermodynamiques qui permettent de passer de Pétat 4 a Pétat B (fig. 2.3). 1 CR ©) 3 Fig. 2.3, 4.2. PRINCIPE DE L’EQUIVALENCE Dans toute transformation thermodynamique, la somme algébrique des quantités de chaleur et de = travail échangées par le systéme matériel ne dépend - que de état initial et de [état final du systéme (fig. 2.3). W,+ Q, = Wit = W34+Qs=--- (W+Qli= Cte ). a) S soit: 222 Dans la relation (1), il est évident que le travail Wet la quantité de chaleur Q échangés pour passer de Pétat initial 4 a état final B du systéme matériel sont mesurés avec la méme unité: le joule. e Cas particulier d’un cycle Lorsqu'un systéme décrit un eycle thermodynamique, Cest-a-dire “lorsqu’aprés avoir suivi un certain «chemin », le systéme matériel revient @ son état initial, le principe de 'équivalence prend la forme suivante : Supposons que les transformations 1 et 2 soient réversibles et que le systéme matériel subisse les transformations suivantes (fig. 2.4) : Fig. 2.4. 1 e AB (état initial A, état final B, « chemin | »). D’aprés (1) + (W+O%=W+@r- @ -2 oA B (état initial 4, état final B, «chemin inverse de 2») : (W+ OQ] =- (2+ Q2) @) 2 ¢ BA (6tat initial B, état final A, « chemin 2 ») (W+ O15 = W24+Q- @) 1 2 © Cycle A B— A (état initial A, état final A) IW + Qeyce = (W+ OM + [H+ Ols- Dvaprés (2) et (4): [W+ Qeyete = En comparant (2) et (3) on voit que Wi+Q.=—- (W2+Q), W,+0.+W,+Q2. il s’ensuit que : [W+ Qleycie = 0 6) Notion de quantité de chaleur, principe de l'équivalence e Principe de l’équivalence Lorsqu’un systéme matériel décrit un cycle thermody- namique, s'il recoit du travail (W>0), il fournit de fa chaleur (Q <0); — siil fournit du travail (17<0), il recoit de la chaleur (Q > 0). Les échanges de travail et de chaleur du systéme avec ke milieu extérieur sont égaux et de signe contraire. dynamique de ses échanges avec le milieu extérieur i Lorsqu’un systéme décrit un cycle, le bilan thermo- est nul. 4.3. ENERGIE INTERNE Reprenons l'expression du principe de équivalence (relation 1) (W+Q)]9 =cte. Pour passer de l'état A a Pétat B, la somme algébrique du travail mécanique W et de la quantité de chaleur Q échangés avec le milieu extérieur est indépendante du « chemin suivi ». Cette constante est appelée variation de Véner interne du systéme pour passer de l'état A 4 l’état Bet on note: U,— Uy = (W+ QU © ‘ou bien sous forme différentielle pour une variation infiniment petite : du=4W+4Q |. a Lrunité d’énergie interne est la méme que de travail ou de quantité de chaleur : le joule e@ Cas d’un cycle Lorsque l'état final B est confondu avec l'état initial A, la relation (6) permet d’écrire : (Wt Dee = 9 Lorsqu’un systéme parcourt un cycle, la variation énergie interne est nulle. Pour un cycle 1-2-3-1 par exemple, on peut écrire la variation d’énergie interne totale : (O, - Uy) + (Uy = Uy) + (Us — Us) = 5.1. TRANSFORMATIONS REVERSIBLES ET IRREVERSIBLES MECANIQUEMENT Distinguer la réversibilité mécanique et la réversibilité thermique n’a pas beaucoup de sens, puisque nous venons de voir que travail mécanique et quantité de chaleur sont « équivalents » (voir paragraphe 4.2). On définit habituellement une transformation comme « mécaniquement réversible > sion peut négliger tous les frottements, aussi bien solides que visqueux et si Vévolution du systéme peut étre considérée comme une succession d’états d’équilibre, (ce qui revient & négliger les effets de Pinertic). Dans ce cours, nous supposerons que toutes les transformations étudiées sont mécaniquement réversibles. Au chapitre suivant, tout en continuant a supposer que les transformations étudiées sont mécaniquement réversibles, nous verrons que la réversibilité thermo- dynamique ne peut que constituer la limite vers laquelle peut tendre une transformation réelle opérée avec beaucoup de soins. On se reportera avec profit au paragraphe 3.4 du chapitre 3 pour approfondir cette notion. 5.2. TRAVAIL ELEMENTAIRE ECHANGE ENTRE LE SYSTEME ET LE MILIEU EXTERIEUR. DIAGRAMME DE CLAPEYRON Considérons un systéme constitué par une certaine masse de gaz enfermée dans un cylindre. Supposons que le piston qui ferme le cylindre réalise une étanchéité parfaite et qu’il n’y ait pas de frottement entre le cylindre et le piston. On mesure bien ici la difficulté qu'il y a & réaliser une transformation mécaniquement réversible ! Evaluons {e travail regu par le systéme dans la transformation 1-2 (fig. 2.5). On sait avec notre convention de signe que W,, >0. Fig. 2.5, 223 Hydraulique et thermodynamique appliquées Le travail recu par le systéme est le travail des forces extérieures appliquées au systéme, Pour un déplace- ment élémentaire dx du piston dW = (F + py SX) dX Algébriquement: dW = (||F || +p0S)dx. (1) Etudions l'équilibre du piston : F + py S¥ - pSé = 6. Algébriquement WF +poS- pS =0 2) La relation (1) peut done s’écrire dW = pSdx. GB) Nous pouvons poser: Sdx=—dv, ott dv est la variation de volume du systéme gazeux considéré. Le signe moins s’explique par le fait que si dx > 0 le volume » décroit et si dx <0 le volume b croit. » peut done étre cansidéré comme un nombre algébri- que si l'on prend la précaution @introduire ce signe moins. 3) s’écrit alors : aW=-pav @) Si le systéme isolé est ramené (comme c'est usage) un kilogramme de gaz, les unités utilisées pour la relation (4) sont : dWen J/kg; penPa; doenm */kg Notons que pour le kilogramme de gaz enfermé dans le cylindre, les quantités : p= pression; v = volume massique ; T = température absolue ; ne sont pas indépendantes. 11 est done impossible dexploiter la relation (4) pour faire un bilan de Pétat | a Pétat 2 par exemple si on ne connait pas la loi de variation de p, v ou T. Supposons connue Ia loi de variation p= f(v) entre les états 1 et 2. Le diagramme représentatif de cette fonction est trés utilisé en thermodynamique ; c’est le diagramme de Clapeyron. Dans le plan de ce diagramme, le sens positif est celui qui va de ’axe des volumes (v) A celui des pressions (p) (fig. 2.6). — Le travail élémentaire échangé entre le systéme (kg de gaz) et le milieu extérieur : dW =-pdv est représenté par la mesure algébrique de l'aire du rectangle hachuré. 224 Fig. 2.6 Graphiquement, le travail échangé W;, se mesurera done par Vaire comprise entre Pare 1-2 et axe des 0. 5.3. EXPRESSION DU TRAVAIL ECHANGE AU COURS D’UN CYCLE Un cycle, nous avons vu au paragraphe 4.2 peut étre considéré comme une suite de transformations telles que l'état final du systéme soit le méme que l’état initial. Considérons par exemple le diagramme de Clapeyron d'un cycle 1.2.3.1 (fig. 2.7). Notion de quantité de chaleur, principe de |’équivalence Le travail échangé au cours d’un cycle entre le systéme et le milieu extérieur est égal a la somme algébrique des travaux échangés au cours des transfor- mations qui le composent : Wha = Wit Way + Way On observe que ces travaux ont des signes différents : "2 dv <0 > Wy, >0: dv >0 + Wy <0; Wa, dv +0 > Wy <0. Si_ nous faisons la somme algébrique des aires, W, 2s est mesuré par Vaire 1-2-3 affectée du signe moins. On peut convenir de designer par « Cycle moteur» un tel cycle, puisque c’est le systéme qui fournit du travail mécanique au milieu extérieur. On notera, et la régle est trés simple a retenir que lorsqu’un cycle est parcouru dans le sens négatif, le travail échangé entre le systéme et le milieu extérieur est négatif et que lorsqu’un cycle est parcouru dans le sens positif, le travail échangé est positif (fig. 2.8) Cette régle permet de reconnaitre rapidement un cycle moteur et un cycle récepteur. Cycle moteur Cycle récepteur Fig. 2.8. 5.4. APPLICATION Une masse d’ 1 +2 suivante : ir de I kg subit la transformation ouverte = 10° Pa (a é Etat initial 1; {P17 10° Pa (atmosphérique), v, = 0,9 m/kg; 45.105 Pa; Etat final 2+ {% ; % Cette transformation 1-42 est telle que Ie produit po = Cte. QUESTION 1 Calculer ¢, et tracer Je diagramme de Clapeyron de cette transformation, REPONSE Comme po = Cte m Pr soit: v, = 02 mfkg. La courbe 1+2 du diagramme de Clapeyron est une portion d’hyperbole (fig. 2.9) 10°F ~ : 1 i v Oo 02 0,9 (m?/kg) Fig. 2.9. QUESTION 2 Calculer le travail échangé W,, au cours de cette transforma- tion, REPONSE On sait que —pde Comme pr —Cte, on peut écrire: pe =p, v,, ee ris v Le travail W,, prend alors la forme Wa= | —pie soit fae 2 -ries | core aero jy 2 % soit encore Wy, = p10, In—. 2 Numériquement : Wy = 135 367 J/kg ou plutst Wa ~ 135,3 kS/ke 225 Hydraulique et thermodynamique appliquées cr EXERCICES AVEC REPONSES J JUne masse de gaz de 4 kg subit une transformation = 2 suivant la loi po = Cte: = 10° Pa Erati; {Pt = b, = 0,88 m/kg; Erat2: 1? b, = 0,22 mykg. QUESTIONS \" Calculer p, et tracer le diagramme de Clapeyron de cette transformation 1 + 2. 2 Quel travail W,, cette masse de gaz a-t-elle échangé avec le miliew extéricur au cours de cette transformation ? REPONSES 1 p, = 4.10" Pa. 2 We ~ AB KI [2]un kitogramme de gaz est chauflé a volume cons- tant et regoit une quantité de chaleur de 8 000 calories (cal = 4,18 J), QUESTIONS ¥° Calculer Ye travail Wiz échangé, 2° Exprimer Ia quantité de chaleur Q,, échangée. 3° Exprimer la variation d’énergie interne du gaz. REPONSES VW, =0. Y Oy = 33,44 kI/ke, ) = 33,48 bike, [B]un nuide subit une transformation ouverte 1 +2 a pression constante Etat1; [Pi= 210° Pa, 2, = 0,4 mi/kg ; 5 ao (pz = 2.10' Pas v, = 0,1 m*/kg. Pendant cette transformation, les pertes de chaleur sont évaluées & 2000 calories par kilogramme de fluide (eal = 4,185). QUESTIONS 1" Tracer le diagramme de Clapeyron de la transforma- tion ouverte 1 2. 2 Calculer le travail W;, échangé. 3° Exprimer la quantité de chaleur Q,, échangée. 4° Exprimer la variation d’énergie interne du fluide. REPONSES 2 Wy = Obkg. 3 Qy, = - 8,36 ki/ke, 4 U,— U, = 51,64 kIikg. AJAu cours du cycle 1423-41 défini par le Hiagramme de Clapeyron (fig. 2.10), une masse d’air de kg a échangé du travail et une certaine quantité de chaleur avec le milieu extérieur. bat 1 | Etat 2: { pura | Dans la transformation 1-2 les pertes de chaleur se sont chiffrées a 210 ki/kg. Dans la transformation 2 — 3 ona fourni au systéme une quantité de chaleur de 150 kJ/kg QUESTIONS 1° Caraetériser la transformation 1 +2, exprimer pour gelle-ci: Wary Qu» Us— Up 2 Caractériser la transformation 2— 3, exprimer pour celle-ci: Way Qa, Us— Us» ¥ Calculer le travail Gchangé Ws, au cours de la transformation 3-1. Calculer U,— Uy puis Qy 4° Effectuer le bilan mécanique et thermique de ce cycle, Ce cycle est-il moteur ou récepteur ? 226 Notion de quantité de chaleur, principe de |'équivalence r REPONSES T° 142: pression constante (isobare) ; We = 60 ki/ke; Qi = — 210 ki/ke; ~ Uy = = 150 kJ/kg. 2 243: a volume constant (isochore) ; Wy =05 Q,; = 150 ki/ke ; Uy— U, = 150 kijke. x Wy, me 1389 ki /ke ; UU, = 95 Qs, ~ 110.9 kI/kg 4 Why» — 50,9 kjk; Orn, = 50.9 Kis Wri <0, cecycle est moteur. [5] Unc masse d'air de 1 kg décrit une suite de transfor- mations constituant le cycle 1 +243 +41 repré- senté par le diagramme de Clapeyron de la figure 2.11. On donne: = 10°Pa, Bal gee b, = 0.8 m'jkg; = 10° Pa Bratz; [P27 10"Pa v, = 0,1 m'/kg. QUESTION Etabli REPONSE Weyae = ~ Qeyce = le bilan mécanique et thermique de ce cycl 161,2 ki/kg - 227 Transformations thermodynamiques Principe de Carnot ~ Applications 1 RAPPEL DES LoIs RELATIVES | AUX GAZ PARFAITS oe Pour un volume v correspondant a une masse de 1 kg de gaz la constante a pour unité : p en pascals (Pa) ; ben métres cubes par kilogramme (m/kg) (ou volume massique) donc po en joules par kilogramme (kg). 1.1. GAZ PARFAITS ET GAZ REELS Les gaz parfaits (purement théoriques) suivent les lois de Mariotte, de Gay-Lussac et de Charles, ou plus exactement, ces lois ont été établies comme lois limites avec des gaz réels mais dans des conditions assez particuliéres : température trés éloignée de leur température de liquéfaction et faible pression. On constate expérimentalement que ces lois appli- quées aux gaz réels dans les domaines d'emploi courants sont trés suffisantes (erreur de 2 % environ). Cette erreur est du méme ordre de grandeur que celle que l'on fait en évaluant les pertes de chaleur par les parois par exemple. 1.2. Lol DE MARIOTTE A température constante, les volumes d’une masse © gazeuse sont en raison inverse de sa pression. Considérons une certaine masse de gaz évoluant 4 température constante entre les états 1 et 2. D'aprés la loi de Mariotte P: > OU PY) = p20, Le Ou encore plus généralement : p.v = Cte 228 1.3. LOI DE GAY-LUSSAC {WA pression constante, un gaz parfait et, approxima- | tivement, les gaz récls qui s’en approchent, ont un “coefficient de dilatation indépendant de la nature du gaz, de sa température et de sa pression. Soit @ ce coefficient de dilatation: @ = mn donc : v9(1+ at) | (a pression constante) avec vp: volume du gaz a f= 0°C. On rappelle que T= ¢ +273. T est la température absolue. Elle est exprimée en kelvins. Considérons une certaine masse de gaz évoluant entre Pétat 0 (f= 0°C) et état 1 (quelconque) a pression constante. On peut écrire : hoy oy 4427 v 3B _ 2° or on sait que: T=27 et T,=4427, done : 4 1 (a pression constante) . % Ty Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications LO! DE CHARLES @® A volume constant, un gaz parfait et approximati- © vement les gaz réels qui s'en rapprochent, ont un coefficient de variation de pression indépendant de © la nature du gaz, de sa température et de sa > pression, at 7 P=p,(1+Bt) | (volume constant), avec py pression du gaz 4 f= 0°C. Considérons une certaine masse de gaz évoluant entre Tétat 0 (tg = 0°C) et Tétat 1 (queleonque) a volume constant On peut écrire : Soit B ce coefficient: B = » done (& volume constant) 1.5. EQUATION CARACTERISTIQUE DES GAZ PARFAITS Cette équation permet de résumer les trois lois précédentes en une seule expression : p.varT avec : P: pression en pascals ; v: volume massique en kilogrammes par métre cube ; T: température absolue en kelvins ; r: constante du gaz en joules par kilogramme par kelvin. On peut vérifier que léquation caractéristique des gaz parfaits permet de retrouver les relations caracté- ristiques des trois lois de Mariotte, Gay-Lussac et Charles. Transformation isotherme : T = Cte pity 9? a | => pv =C* (Mariotte) 202 = 6. Transformation isobare : p = Cte =rT, v, T, ae ‘} = | (Gay-Lussac) poy =1T> ie Ty Transformation isochore : v = Cte pe a BT ee Drv =1T, Pr Te (Charles) APPLICATION Soit 4 déterminer la constante r de l'oxygéne. On sait que la mole d’oxygéne a une masse de 32 g et occupe a 0°C un volume de 22,4 1 sous pression atmosphérique Po = 101 300 Pa. La masse volumique 6, de loxygéne est donc : 22,4 x 10-9 0 = 7 m/kg . 32x 10 ms doi la constante r: Saat es | di s00x 07 rae = 273 r= 260J3.kg~'.K-! 1.6. LO! DE JOULE Cette loi a été établie expérimentalement. Décrivons trés sommairement cette expérience (fig. 3.1). Thermometre Manometre Fig. 3.1 Considérons deux récipients repérés par exemple Act B. Ces deux récipients sont plongés dans un calorimetre Cest-i-dire une enceinte isolée thermiquement du milieu extérieur et contenant de l'eau. 229 Hydraulique et thermodynamique appliquées — Le récipient 4 contient un gaz et on fait un vide poussé dans le récipient B. Un robinet ferme la conduite qui relie A et B. Au bout d’un certain temps, nécessaire a |'établisse- ment de Yéquilibre thermique entre les réservoirs et Teau on mesure les caractéristiques du gaz contenu dans A: p,, v, et 4. On ouvre alors le robinet, le gaz se détend et occupe le volume des deux réservoirs, Lorsque l’équilibre thermique est atteint on mesure les caractéristiques du gaz contenu dans 4 et B: Pr Px by et on constate que f = t). Exprimons la variation d’énergie interne U, - U, entre les états initial (1) et final (2). ‘Nous avons vu au paragraphe 4.3 du chapitre 2 (sela- tion 6) que: U,-U, = (W+ Qu, avec W;, = travail mécanique échangé entre le sys- téme (gaz) et le milieu extérieur (eau). ki Wy Qi. = Quantité de chaleur échangée entre le systéme (gaz) et le milieu extérieur (eau). Ici, nous avons vu que f, =1;; la température de Peau (et de gaz) n’ayant pas changé il est nécessaire que les échanges de chaleur soient nuls done Q2 =0, et: U,-U,= La pression du gaz a change: p, 0. Nous pouvons donc en déduire, d’aprés (1) que : T,>T, Dans une transformation isentropique 1-2 (telle que dv < 0) la température atteinte en fin de transforma- tion T, est supérieure 4 la température initiale 7 Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications Transformation 2.3 Isobare D’aprés l’équation des gaz parfaits : ppb, =1T, et pyvy=rT; Avec py = ps et si nous faisons le rapport membre & membre : % Th nT Les températures absolues sont dans le rapport des volumes, done ici : [a= | Evaluons les quantités de chaleur échangées entre le systéme et le milieu extérieur : dQ=C,.4T, dol O=C,(T,-T;) >0. Au cours de la transformation 2-3 le systéme a recu de la chaleur du milieu extérieur. Il est done = nécessaire de penser que ce milieu extérieur posséde | une source chaude. Transformation 3.1 Isochore D’aprés Péquation des gaz parfaits : Py03=rT, et pyo=rT,- Avec 0, membre : =»; et en faisant le rapport membre a Les températures absolues sont dans le rapport des pressions, done : 0. Le milieu extérieur a fourni au systéme un certain travail, mais énergie interne du systéme n’a pas changé puisque la transformation s‘effectue 4 tempé- rature constante : dU =Q. Sachant que: dU = dW + dQ du = et dwn of 7 80<0 239 Hydraulique et thermodynamique appliquées Le systéme a done fourni au milieu extérieur une certaine quantité de chaleur mais sans pour cela que sa température varie, Ceci suppose que la transforma- tion est trés lente et que la paroi du réservoir est parfaitement perméable. La transformation inverse 2-1 se ferait de 1a méme fagon dans une succession d'états d’équilibre : dU =0 . dw<0 } 2dQ+0. Le systéme recevrait alors du milieu extérieur une certaine quantité de chaleur, mais sans que sa tempé- rature varie. Les transformations 1-2 et 2-1 n‘utilisent qu’une seule source de chaleur. 2 Une transformation isotherme est thermiquement BS réversible. 3.4.2. Transformation isobare 1.2 Isolons la méme masse de fluide et considérons son évolution sans transvasement entre les états 1 et 2 telle que dp = 0 (fig. 3.13) p Fig. 3.13. Dans la transformation 1-2: dW,2 =pdv <0. Le systéme a fourni au milieu extérieur un certain travail. Dans une transformation isobare 1-2 on sait que : qT : =z, doncici Pa ea riation @énergie interne dU = C, .dT est donc positive Sachant que dU = dW+ dQ du>0 aw cof 242>0 Le systéme a donc recu du milieu extérieur une certaine quantité de chaleur de telle fagon que sa température s'est élevée. Ceci n'est possible que si ce milieu extérieur est une source chaude. Par contre dans la transformation dU <0 (la température a baissé) dU <0) dw>o et inverse 2-1, et | 40-0 Il faudrait donc que le systéme fournisse au milieu extérieur une certaine quantité de chaleur. Ceci n'est possible que si ce milieu extérieur est une source froide. 240 & Une transformation isobare est © irreversible. thermiquement 3.4.3. Transformation isochore 1.2 Isolons la méme masse fluide et considérons son évolution sans transvasement entre les états I et 2 telle que dv = 0 (fig. 3.14) p Fig. 3.14, Dans la transformation 1-2: dW, dv =0. Le volume du systéme étant constant il n'y a eu aucun échange de travail avec le milieu extérieur. Dans une transformation isochore 1-2 on sait que : ° Pia Po donc ici z T,0 . aw =0 =dQ>0 IL faut done que le syst8me recoive du milieu extérieur une certaine quantité de chaleur. Ceci n'est possible que si ce milieu extérieur est une source chaude. Les transformations 1-2 et 2-1 ne s’effectuent pas de la _méme fagon puisqu’elles utilisent deux sources différentes. Une transformation isochore est thermiquement irréversible, 3.4.4. Transformation isentropique 1.2 Isolons la méme masse fluide et considérons son évolution sans transvasement entre les états 1 et 2 telle que dQ = 0 (fig. 3.15). Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications pv'=cte Fig. 3.15. Dans la transformation 1-2: dW, = -- p dv > 0. Le systéme a donc regu un certain travail du milieu extérieur. Sachant que dU = dW + dQ dW >0) et So 20} 72U=9- La température de la masse fluide croit: 7 = 7. Si la transformation est lente et si Je réservoir est parfaitement calorifugé, cette éévation de tempéra- ture a lieu sans qu'il y ait échange de chaleur avec le milieu extérieur. On comprend que la transformation inverse 2-1 puisse s’effectuer de la méme fagon et sans échange de chaleur avec le milieu extérieur. Une transformation isentropique est thermique- © ment réversible, 3.4.5. Transtormation polytropique 1-2 Isolons une masse de fluide de 1 kg et considérons son évolution sans transvasement entre les états 1 et 2 (fig. 3.16). Fig. 3.16. Dans la transformation 1-2: dW, =—p dv >0. Nous avons vu au paragraphe 2.6 que le travail W,, s‘exprimait par : ua (P22 — piv (Tr = T,) 42) k-1 Ke La quantité de chaleur échangée s'exprime par (para- graphe 2.6) Qn avec yl (y~1,4)- Le signe de Q,, dépend donc du signe de k ~ Sik>7, Q12=0: le systéme regoit de la chaleur. Sik0, Qi <0 Ceci implique Pexistence d’une source froide. Considérons la transformation inverse 2-1 : Wy <0, Qn =0 Ceci implique Mexistence d’une source chaude. Les transformations 1-2 et 2-1 ne seffectuent pas de la_méme facon, puisqu’elles utilisent deux sources différentes. Une transformation polytropique est thermique- ment irréversible, 3.5. CYCLE DE CARNOT. RENDEMENT Par définition, le cycle de Carnot est réversible c’est- a-dire qu’il peut étre parcouru dans un sens ou dans autre en conservant les mémes sources, II ne peut donc étre constitué que par deux isentropes et deux isothermes (fig. 3.17). Le cycle fonctionne entre deux sources : Source froide: température T définie par Tisotherme' 1-2. Source chaude : Visotherme 3-4. température T’ définie par 241 Hydraulique et thermodynamique appliquées Considérons te cycle comme moteur, cest-A-dire, que le systéme le parcourt dans le sens 1-2-3-4-1 et faisons le bilan mécanique et thermique de ce cycle. Transformation 1.2 isotherme a ta température T aT =0 entraine dU = 0, d’autre part dW = — pdv >0. dW +dQ dU =0 gina} 42 =0- Le systéme fournit donc de la chaleur au milieu extérieur (source froide). Pour un moteur c'est de Yénergie perdue. (C'est par exemple la chaleur four- nie par les gaz d’échappement d'un moteur.) Travail échangé dans la transformation 1-2 2 Wax | —pde, 4 Wy =rTin! ee ™D Quantité de chaleur échangée dans la transformation Uy—U, 203 0n-- Wy, Qn= oy rT in — 2) Transformation 2.3 isentropique ‘Au cours de cette transformation la température du systéme isolé va passer de 7 (source froide) a T’ (source chaude) T >T=+dU>0, d’autre part dQ = 0. Sachant que dU = dW + dQ du>0 dQ=0 Le systéme regoit du travail du milies extérieur : 1 Ur = Paty et }aw=o. Was = Uy - P2%) daprés Méquation des gaz parfaits : P30; =°T! et pov, =rT, done : T) 242 Transformation 3.4 isotherme 4 la température 7” dT =0dU =0 dautre part: dW =~pdv<0. Sachant que dU = dW +dQ au =0 et awe =dQ=0 Le systéme regoit done de la chaleur du milieu extérieur (source chaude), Pour un moteur cest Pénergie consommée. Travail échangé au cours de cette transformation y= [nee O% Wy = rT In |, 03 Quantité de chaleur échangée au cours de cette transformation U,- Us = 0, dot Qy= TInt Qu =F a Transformation 4.1 isentropique ~ Wr Au cours de cette transformation la température du systéme isolé va passer de 7” (source chaude) 4 T (source froide) T T, o In of | ae un _ Int bd Nous allons simplifier cette expression : Considérons les deux isothermes 1-2 et 3-4. Nous savons que : PY) = P20 et P3035 = py ry ay Considérons les deux isentropes 2-3 et 4-1. Nous savons que P2VE = p33 et part =p, vf @) Si nous faisons le rapport membre 4 membre des deux Equations définies en (2) Piel pyr P20E pvt" Py le Pars fle soit 1. ( 2 ee (a Pir, \ 0 73% \ 3 ce qui entraine : eee Done, dans I’expression du rendement : AIS On démontre que, fonctionnant entre deux sources de chaleur 4 la température 7 et 7, le cycle de Carnot est le cycle a plus haut rendement possible. Pratiquement un tel cycle est irréalisable mais dans les installations thermiques on cherche a s’en rappro- cher le plus possible. 4. appiicaTions. MACHINES 4.1. ETUDE DU TRANSVASEMENT Jusqu'ici nous avons étudié les transformations ther- modynamiques sans transvasement, c’est-a-dire que Ton n’a considéré que les évolutions d’une masse de 1 kg de fluide enfermée dans un cylindre plus ou moins calorifugé. Industriellement de telles évolutions offrent peu d’intérét. Si nous considérons par contre une certaine masse air qui pénétre dans le cylindre, a basse pression par exemple, puis qui évolue pour étre ensuite éjectée vers un réservoir a une pression plus élevée, on étudie un compresseur. Le transvasement de l'air du mi extérieur vers le cylindre, puis du cylindre vers le réservoir doit étre étudié ; nous ferons cette étude en choisissant justement un compresseur d'air « théori- que ». J Un transvasement west pas une transform: thermodynamique 243 Hydraulique et thermodynamique appliquées 4.2. ETUDE DU TRAVAIL __ MECANIQUE ECHANGE Décrivons succinctement les évolutions du gaz (air). Considérons un cylindre possédant un clapet d’aspira- tion et un clapet de refoulement. Ce cylindre est fermé par un piston (fig. 3.18). 4 al 3-_2—-——__—1 4—_—————— 1 Fig. 3.18. clapet d'aspiration ; R= clapet de refoulement 1, 2, 3, 4 correspondent a la succession des positions du piston. Position | : A et R sont fesmés, le cylindre contient 1kg d’air a a pression p; (généralement p, = pression atmospherique). En position 1, on définit (1 T). Position 2: Fin de la compression (p>, 0, 7), ouverture de R et début du transvasement dans le réservoir oi régne la pression py Position 3: Fin du transvasement ; fermeture de R. Position 4 : Ouverture de A, début de aspiration, Position 1: Fin de Vaspiration; fermeture de A Le diagramme de la figure 3.19 permet de suivre les évolutions de la masse d’air. (m® /kg) Fig. 3.19. 1-2-3-4-1 représente le cycle de fonctionnement du compresseur. Le sens du mot cycle est different de celui qui a &é utilisé jusqu’a présent, puisqu’entre 2 244 et 3 par exemple, c’est une masse d’air de 1 kg qui est refoulée alors qu’entre 4 et | c'est une autre masse dair de 1kg qui est aspirée. On continuera a employer par extension Je mot cycle, tout en sachant que dans les machines réelles usuelles il y a transvase- ment, Pour le travail échangé : + Way + War a el (3-4 nest pas une transformation). Calcul de Wy Ce caleul dépend de la nature de la transformation. Nous avons rencontré dans ce chapitre les transforma- tions 1-2 suivantes : Isotherme : . Wy =—p,%In z (paragraphe 2.2). 1 Cette transformation est théorique. Tsentropique : Wy = (P2¥>—p1%;) (paragraphe 2.5). Cette transformation est théorique. Polytropique : Wo = (20, — 1») (paragraphe 2.6). Cette transformation est réelle. Quel que soit le modéle choisi, on sait calculer hae Caleul de Ws Ce transvasement se fait A la pression constante du réservoir : p; = pz ") Way = [ —pdo. % Si on admet qu’en position 3, v; = 0 (pas de volume résiduel en fond de cylindre) : Catenl de Wy, L’aspiration'se fait 4 la pression constante du milieu extérieur (en général la pression atmosphérique) : Ps= Pi a= [pao Si Von admet qu’en position 4, v, Wa =-m | dv = 0 Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications Caleul de Wj. avec transvasement Woycte = Wir + P2 ®2— Pi ey @ Woe est mesuré par aire du cycle 1.2.3.4.1. 4.3. ETUDE DE LA QUANTITE DE CHALEUR ECHANGEE Reprenons le cycle avec transvasement décrit ci- dessus et calculons Qj. Pour la suite des opérations 1-2-3-4-1 décrites par les figures 3.18 et 3.19. Les transvasements : refoulement 2-3 ; aspiration 4-1, sont des opérations purement mécaniques qui sont tributaires seulement de l'état (ouvert ou fermé) des clapets 4 et R. On peut donc dire que pendant les transvasements il n’y a (théoriquement) aucun échange de chaleur. Done : se @B) que la transformation 1-2 soit isotherme, isentropique ou polytropique, nous savons calculer Q),. Isotherme : U,-U=WrtOn, comme U; ~ U; dou ee Isentropique : par définition Q2=0 Polytropique : Qn= Wy (paragraphe 3.4.5). 4.4. PUISSANCE D'UNE MACHINE. RENDEMENT ‘Au chapitre 1, paragraphe 2,6 nous avons défini la puissance nette d’une machine. zs La puissance nette d'une machine est le travail par © unité de temps qu'elle é€hange avec le fluide qui la ; traverse Si qn est le débit massique entre I'entrée et la sortie de la machine et W le travail échangé par 1 kg de fluide P,=W.dn |: Unités : P,, en watts ; W en joules par kilogramme ; 4m en kilogrammes par seconde Rendement ® Le rendement global d’une machine est le rapport © entre la puissance qu’elle fournit et la puissance © qu’elle utilise. Si la machine utilise énergie mécanique de son arbre d'entrée. (Notons P, = puissance absorbée.) P, ap | Si la machine utilise énergie du fluide. (Notons P,, = puissance utile sur son arbre de sortic.) Py a= | 4.5. ETUDE D’UN COMPRESSEUR ALTERNATIF Cette étude a été menée aux paragraphes 4.1; 4.2; 4.3 ci- dessus. Nous nous contenterons d’en faire une application numérique. Le compresseur d’air a étudier comprime Vair atmosphéri- que (p, = 10°Pa) a une pression p, = 5.10°Pa. Le taux de compression et done: + = B= s Ce compresseur est un compresseur rapide a refroidissement par air; la compression 1-2 est polytropique : k = 1,35. Le débit volumique a entrée est 4. = 3m'/min, af, = 20°C et p, = 10° Pa On donne les chaleurs massiques de 'air et on néglige leur variation en fonction de la température C, = 997 Lkg- LK"! C, = 110 Lkg".K-! QUESTION 1 Calculer les caractéristiques de Vair au début (indice 1) et & In fin (indice 2) de la compression polytropique. 945 Hydraulique et thermodynamique appliquées REPONSE © Calcal de Ia constante r de Pair : Daprés la relation de Mayer (paragraphe 1.7.4) r=C,-C,, Pod r= 287 5.ke~ @ Calcul de 0: Diaprés la loi des gaz parfaits : pv = rT: rT Vas 287 Jukg"'.K'; T, = 293K; py Numériquement : 0, = 0,84 m3 /kg. © Calcul de 0: La loi d’évolution de la compression polytropique est : avec r 10° Pa. pot = Cte, done p, vt = p, vf, soit 4 AY\t aaa ( > ‘Numériquement : 1 Fe % 0.84 x ( ) + Pou 0, = 0,255 m kg. © Caleul de T,: Diaprés la loi des gaz parfaits : po = rT, soit PaPs Numériquement 5.x 108 x 0,255 nh 87 . fob T, = 444k. QUESTION 2 Quel est Je debit massique du compresseur ? REPONSE A Pétat initial | on sait que : 7, = 10° Pa et v, = 0,84 m/kg, avec g, = 3 m/min, soit g, = 0,05 m/s. ‘ ; " 1 ¥ exprime Te volume massique @ état 1, done py = — 1 exprime la masse volumique l'état 1 Par ailleurs qq = qe, donc: soit ¢_ = 59,5.10-* kg/s. QUESTION 3 Calculer le travail W,, ainsi que Ia quantité de chaleur Qj: échangee par tke d'air pendant la compression polytro- pique. 246 REPONSE © Caleul de Wa? 1 Wr (202-72) Numériquement : Wo se (444-293), soit, Wy, = 123,8 kJ/kg. © Caleul de Qu Qn= Numériquement : Qn = 1238 x 25 soit Qy ~— 15,5 KI lke. Le signe moins exprime que le kilogramme d’air céde de la chaleur au milieu extérieur. QUESTION 4 Calculer le travail échangé par 1 kg d’air au cours dun cycle de foncfionnement du compresseur. REPONSE Woe = Wirt P2?r— Piri ou Weyie = Wirt (Tr ~ Ty) Numériquement : Weyze = 123,8.10° + 287(444 — 293) , soit Woyse 1671 kk» QUESTION 5 Calculer la puissance nette théorique du compresseur. REPONSE Woyae X Im Numériquement : 167,1 x 59,5.10-?, dod Py~10kW. 4. . ETUDE SIMPLIFIEE DU MOTEUR A EXPLOSION 4.6.1. Principe La figure 3.20 permet de comprendre le fonctionne- ment du cycle de Beau de Rochas. Ce cycle s’étend sur deux tours de moteur et concerne une masse de | kg dair. On donne : A. = soupape d’admission, E = soupape d’échappement, B = bougie. Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications 1454 Fig. PA (Pa) O ve 4 3.20, 1: Le piston est au point mort bas (PMB). Les soupapes A et E sont fermées. Le mélange contenu dans le cylindre est assimilé a de lair a Pétat\. 142: Compression (pv” = Cte). 2: Le piston est au point mort haut (PMH). Les soupapes A et E sont fermées. Le mélange assimilé a de Pair est a l'état 2. 23: Combustion du mélange 4 volume constant sous Veffet de létincelle de la bougie (v = Cte). 3: Le piston est au point mort haut. Les soupapes A et E sont fermées. Le mélange a briilé et sa température s'est considérablement élevée. Les gaz de combustion encore assimilés a de lair sont a état 3. 3.44: Temps moteur: détente supposée isentropi- que (pv? = Cte). 4: Le piston est au point mort bas. Les gaz de combustion, toujours assimilés 4 de I’ ‘ont une température encore élevée et une pre: nettement supérieure a la pression atmosphérique. Etat 4. La soupape A reste fermée. La soupape E s’ouvre. 445: Détente des gaz bralés. La soupape E étant ouverte, la pression revient a état initial p, =p, (pression atmosphérique), 5: Début d’échappement. Piston au PMB. 5 +6: La soupape E restant ouverte, la remontée du piston provoque l'échappement des gaz brilés vers Pextérieur. Echappement a la pression constante Pr supposée _isentropique Fin de 'échappement, E se ferme. Début de l'admission, A 's‘ouvre. Le piston est au PMH 61: Course d’admission a pression constante. E est fermée A est ouverte. Retour a [état 1. Hypothases de calcul Les gaz sont assimilés a de l'air. On supposera que les chaleurs massiques sont constantes : C, = 1000 S.kg-.K-!; Cy = 710 L.kg- Ko! Par conséquent, Cy — Cy = 290 S.kg- 1K! ce 1,4 r=C,-C,= kg. et yegels. A Vétat 1: (température ambiante ¢ = 27°C). A Vétat 2: (© = 7 est le rapport volumétrique de compression). A Vétat 3: (2.000 K correspond a I’élévation de température due Ala combustion du mélange). A Vétat 4; L%tat 5 est le méme que l'état i A Vétat 6: Po = Pi = 10° Pa 4 a T, = 300K (température ambiante t = 27°C). 247 Hydraulique et thermodynamique appliquées 4.6.2. Bilan mécanique 1-2: Compression isentropique © Calculons 0, : Draprés la loi des gaz parfaits po = rT: rT, by =—, soit v, ~ 0,87 m3/kg. Pi @ Calculons T; : Pour une transformation isentropique : i vy \7 Prry=pyry et Pr=Pil ~)} 5 2 y=14: p,=10°Pa P, ~ 15,25.105 Pa soit T, ~ 654K. © Exprimons le travail échangé : Pour une compression isentropique 1-2: Qj) =0, alors : Wy = U2-U; = C(T2- 7). Numériquement : Wy ~ 251 kJ/kg. 2+3: Combustion 4 volume constant y Maras Ty = T, +2000, dot v3 = 0,124 m*/kg doi 7, =2654K. © Calculons p,: Diaprés la loi des gaz parfaits pv = rT: P3=—, soit p3 = 62.105 Pa. v5 © Exprimons le travail échangé : Dans une transformation isochore 2-3 (dv = 0) on sait que Ww. Wy =0, soit a 3-44: Détente isentropique © Caleulons p,: Pour une transformation isentropique : : : v3 \7 Pai = p30}, soit pa=P3| — ) . 4 248 avec > = y=14; ps = 62.10% Pa, aI Py, ~ 4.105 Pa. @ Caleulons Ty: Diaprés la loi des gaz parfaits po = rT: Pars Ty= =, soit Ty~1200K. On constate qu’en fin de détente isentropique, la pression et la température du gaz sont encore assez élevées. On pourrait encore recueillir un certain travail de détente mais cela conduirait & adopter des dimensions trop importantes pour le cylindre ; on pourrait également entrainer un compresseur de suralimentation. © Exprimons le travail échangé. Pour une détente isentropique 3~ Qu, = 0, alors: Wy, = Uy Us = C\(Ty— Ts). Numériquement : Wy ~ — 1 032 kJ/kg. 4-5 Détente des gaz briilés Litat 5 est le méme que ’état 1. La détente 4-5 étant isochore (dv = 0) on sait que : Wis=0, soit Wy =O. 5-6-1 Opérations mécaniques d’échappement et d’admission Ces deux opérations n’intéressent pas le bilan du cycle Wee Résultat du bilan mécanique du cycle : Weyee = Wir + Was + Wag + Was + Weer Woyje = 251 — 1032, dou Woee = — 781 KS /kg « 4.6.3. Bilan thermique 1 = 2 Compression isentropique Par définition il n'y a aucun échange de chaleur avec le milieu extérieur : Qu Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications 2 +3 Combustion 4 volume constant A volume constant on sait que W>; = 0 et donc que la quantité de chaleur échangée est égale a la variation énergie interne : Uy Uz = Qa = CTs - Tr), avec T, = 2654K; doa T, = 654K, Qy; = 1420 kI/kg - 34 Détente isentropique Par definition il n’y a aucun échange de chaleur avec le milieu extérieur : Qy=0. 45 Détente des gaz brillés Cette transformation raméne les gaz a I’état initial 1. Cette transformation étant isochore Ws = 0 et donc la quantité de chaleur échangée est égale a la variation d’énergie interne: Us— Us = Q4s = Cy(Ts - Ts), avec T; = T, = 300K; dou T, = 1200 K, Qs = 639 kJ/kg - 56-1 Opérations mécaniques d’échappement et d’admission Ces deux opérations n’intéressent pas le bilan du cycle: Résultat du bilan thermique du cycle : Qeyce = Di2+ Ors + Qua + Das + Ose Qejele = 1 420 - 639 , doa Quyc = 781 kS/kg « Notons que nous avons raisonné sur un cycle en faisant de nombreuses hypothéses. Il est donc normal @aprés le principe de Péquivalence que (W+ Qeyce = 0, ce que lon vérifie aisément. 4.6.4. Rendement thermodynamique du cycle de Beau de Rochas Par définition : __ Energie mécanique disponible ~ “Energie thermique dépensée Mh © L’nergie mécanique disponible est évidemment | Wee]. L’énergie thermique dépensée est l’énergie obtenue par combustion de lessence a partir du moment oii Pétincelle de bougie provoque explosion 7 mélange. L’énergie thermique dépensée est donc 23° Exprimons le rendement thermodynamique en fone- o, tion du rapport volumétrique « = x Weyae = Co(Tz — T1) + Co(Ts- Ts), ona wu que Wg. <0 done |Wouel = Co(Ty - Tz + Ts - Ta) - © L’énergie thermique dépensée est Q,,: Qa = Cy(T,— Tr) dou T, - T,+T3— Ts or Exprimons T;, T;, T, en fonction de 7, et de &. Dans | -+ 2 isentropique : pret = pot P0,=1T, | >T,=T,.€7-'. Pie =1T; Dans 3 +4 isentropique : Pad} = ps} Patg=rTy ) Ty =T,.27-! 303 =1Ts et donc ; Application numérique : pour ¢ =7 et y = 1,4: My = 0,54. 249 —A -4 -Aé (u-u)t Cx-) S*= 9-9 | -w *=- | u-wE*=i9-0] 0='0-'n ‘a-‘n == 4 op lee an tty ich ia ee 1 (4-4) PE <0 o="% (L-W =" Ca-WF= 40 | Euilatd= 4 ‘ yee : ae y-gyicten, CL~"D4~ = 2M =a "8 igtd- a0 a (LL) > = (Ci. Da, “AA ('a—ta)d = =8y 0= "M4 nae mn aN Jatd = tad Jald= fata et lald = tata oa oe oR MIO49,P 107 aig = yad 219 = jad ya 219 = ad o=o0P od o=ap o=ZP wr anbidosy{jog ° ‘ anbidonyuasy axeqosy 04205] ausayyosy — | woppeusoysueay, SANDINVNAGOWHAHL SNOILVINHOASNVUL SAT ANVNHYADNOO SNOILV1SY SATVdIONIHd Transformations thermodynamiques, principe de Carnot, applications 4.6.5. Cycle réel On peut relever directement le diagramme py pour un moteur donné. La figure 3.21 permet de comparer le cycle théorique en pointilié et le cycle réel enregis- tré en trait fort. Fig. 3.21. (m?/kg) Les différences portent essentiellement su © Lors de Touverture des soupapes, écoulement n'est pas instantané. Ul y a laminage du mélange ou des gaz brilés et perte d’énergie. © Lors de I'admission, le déplacement du piston crée une dépression. (p p; et le clapet aspiration se referme. ¢ Hypothese Les transvasements 2 3 et 4 -+ 1 se font sans éhange de chaleur. On donne y = 1,4 QUESTIONS 1° Caleuler Ia course ¢ du piston. 2 Calculer Ia cylindrée V, le volume mort v9. JF Calculer le diamétre d du piston. 4° Etude de In compression polytropique 1+ Calculer 6, T)3 0; T,3 Was Qn 5° Etude du refoulement 2-3. Exprimer py, ° Ty; Calculer Wry Quy 6 Etude de In détente polytropique 3 4: Caleuler e4) Ty; Wser Qe 7 Etude de Paspiration 4-1. Caleuler Wey Qu- 8° Bilan mécanique et thermique du cycle: Caleuler Weer Ores conclusion. REPONSES Vo ¢=30mm r 9.10-$ m>; vy = 0,45. 10-5 m? 3° d= 61,80mm. 4 vy =945.10-Sm?; T, = 288K 2 = 3,25.10-5m?; T, =396K Wi, = 11,835; Qn =- 2,955 Spy =4.19° Pa; vy =0,45.10-5m’; 7, = 396K Wy = 123; On 6 v, =1,3.10-5m’; 7, = 286K. Wy = 1665; Oy = 0.4155. T Wy = 8,153; Qa 8° Wooo = 13.22 F5 Que = — 2535 Q <0: Yair doit pouvoir céder de la chaleur au miliew extérieur, ceci justifie existence des ailettes de refroidis- sement. 253 Table des matiéres MODELISATION. RESISTANCE DES MATERIAUX. NOTIONS D’ELASTICITE 1 Modélisation des liaisons et des actions mécaniques de liaison 2A 1. Etude et modélisation des contacts 2. Modélisation et paramétrage des liaisons parfaites 3. Etude des liaisons parfaites 4. Modélisation de quelques liaisons réelles 5. Modélisation de action mécanique de pesanteur 6. Applications Exercices avec réponses .xes principaux d’une section . Moment statique d’une surface plane par rapport 4 un axe de son plan . Moment quadratique d'une surface plane par rapport 4 un axe de son plan . Moment quadratique polaire d’une surface plane par rapport 4 un point de son plan . Moments quadratiques 4 connaitre . Moment produit J (O, ¥, 7) de la surface plane (S) par rapport aux axes (O, X) et (0, #) de son plan 6. Changement de direction des axes. Moment quadratique par rapport des axes concourants 7. Axes principaux. Axes centraux 8. Calcul des moments quadratiques maximal et minimal 9. Détermination graphique des moments quadratiques, cercle de Méhr 10. Applications Exercices avec réponses waeN 3 Notion de contrainte. Loi de Hooke 4 EB 254 1. Eléments de réduction des efforts de cohésion dans une section droite 2. Composantes des éléments de réduction en G des efforts de cohésion 3. Vecteur contrainte en un point 4. Etat de contrainte en un point, notions d’élasti 5. Loi de Hooke 6. Conditions de résistance Exercices avec réponses plane xtension. Compression 1, Extension simple 2. Compression simple 3. Applications Exercices avec réponses 34 34, 34 35 35 36 37 38 38 39 41 4B 45 45 47 51 9 67 2) 9 n "4 9 Table des matiéres 5 Cisaillement simple 82 1, Définitions 82 2. Exemples 82 3. Btude expérimentale 83 4. Etude des déformations élastiques 84 5. Etude des contraintes 84 "6. Application 86 Exercices avec solutions 88 6 Torsion simple 90 1. Définition et hypothése 90 2. Etude expérimentale des déformations 90 3. Etude des contraintes 91 4, Déformation de torsion. Rigidité 93 5. Condition de résistance 93 6. Systéme hyperstatique en torsion 96 7. Détermination d'un arbre creux 97 8. Détermination d'un ressort hélicoidal a fil rond 98 Exercices avec réponses 103 7 Flexion plane simple 105 1. Différents types de flexion 105 2. Hypothéses particuliéres a la flexion plane simple 107 3. Modélisation des actions mécaniques 107 4, Etude expérimentale 110 5. Etude et répartition des contraintes MW 6. Equation de la courbe déformée 116 7. Poutre d’égale résistance 4 la flexion simple 123 8. Systémes hyperstatiques d’ordre 1 126 Exercices avec réponses 128 8 Solicitations composées 133, 1. Généralités. Principe de superposition 133 2. Flexion et torsion 133 3. Flexion plane simple et extension ou compression 140 4, Flexion déviée 143 Exercices avec réponses 149 9 Le flambage 154 1, Etude du flambage théorique d’Euler 154 2. Etude de cas réels 159 3. Principe de la méthode de Dutheil 162 4, Calcul pratique d’une poutre 164 Exercices avec réponses 167 10. Utilisation de logiciels en résistance des matériaux 169 1, Présentation du logiciel 169 2. Modélisation d’une structure 169 3. Processus de modélisation 170 4, Menu principal 171 5. Exploitation des listings 171 6. Définition des structures étudiées 171 7. Listings 172 Table des matiéres HYDRAULIQUE ET THERMODYNAMIQUE APPLIQUEES 1 Mécanique des Muides. Rappels d’hydrostatique. Ecoulement des fluides réels 194 1, Pression en un point d’un fluide incompressible 194 2. Ecoulement permanent d'un fluide parfait incompressible 199 3. Notions de pertes de charge 203 4, Ecoulement permanent des fluides réels 204 5. Applications 208 Exercices avec réponses 214 2 Notion de quantité de chaleur. Principe de Péquivalence 218 1. Notion de température 218 2. Notion de quantité de chaleur 219 3, Echanges de chaleur . 220 4, Premier principe de la thermodynamique 222 5. Notion de transformation thermodynamique 223 Exercices avec réponses 226 3 Transformations thermodynamiques. Principe de Carnot. Applications 228 1. Rappel des lois relatives aux gaz parfaits 228 2. Etude des transformations thermodynamiques en vase clos (ou sans transvasement) 233 3. Principe de Carnot 238 4, Applications. Machines réelles 243 Exercices avec réponses 251 Dépds legal: septembre 1996 yy Aubin Imprimeur Dépsc legal dela 1" ition 2" rimeste 1990 N° impresion L 52285 LiGUGE, PorTIERS Imprint en Fran P. Agati - N. Mattera Mécanique appliquée Résistance des matériaux - Mécanique des fluides Thermodynamique Cet ouvrage de mécanique appliquée compléte le cours de mécanique du solide paru dans la méme collection. Destiné aux étudiants de l’enseignement technique supérieur (DEUG de technologie industrielle, sections de techniciens supérieurs, instituts universitaires de technologie, classes préparatoires) et aux auditeurs de la formation continue, ii est centré sur les appli- cations de la résistance des matériaux, de la mécanique des fluides et de la thermodynamique. out comme dans le volume de mécanique géné- rale, les exempies, choisis dans le monde industriel, font de cet ouvrage une excellente préparation aux examens, aux concours et a la vie professionnelle. Code 043217 ISBN 2 10 003217 8 Por reus

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