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Les professionnels. En effet, ces derniers ont été longtemps réticents à l’égard
de l’option de crédit-bail du fait qu’elle ne leur procurait pas un droit de propriété s
ur les équipements loués.
L’essor que connaît le crédit-bail au Maroc ces dernières années est dû à l’év
conséquente du cadre réglementaire marocain qui a étendu le champ d’action des sociétés de
financements par crédit-bail.
En effet, cet appui institutionnel leur a permis d’avoir plus de confiance et de sûr
eté dans l’avenir, ce qui a eu comme effet, l’introduction de nouvelles sociétés
de crédit-bail et la multiplication des investissements des sociétés de financeme
nt déjà implantées au Maroc. D’un autre côté, les professionnels sont devenus plus
onscients des avantages et de la rentabilité élevée qu’offre l’option de financement
par crédit-bail.
Les perspectives d’évolution de ce mode de financement, restent très prometteuses.
1-DEFINITION
Le crédit –bail ou bien le « leasing » est un contrat par lequel une personne, le bai
lleur (société de financement, banque .. .)Achète un bien et le met à la disposition d’une
autre personne, le preneur, le locataire n’est pas donc juridiquement propriétaire
du bien mis à sa disposition. Cependant dans une logique de comptes consolidés, les
biens acquis en crédit –bail sont assimilés à des immobilisations.
Le contrat de crédit-bail fait état de l’accord entre un propriétaire de biens d’équipe
ent le « bailleur » et une entreprise souhaitant louer ce matériel en crédit-bail « prene
ur ».
Par le leasing, le preneur détient un droit d’usage du bien en location, moyennan
t le versement de loyers. (Des redevances périodiques)
Le client s’engage à payer la société de leasing jusqu’au terme du contrat. Il a la pos
sibilité d’acheter le matériel, de négocier une prolongation du crédit-bail à l’expiration
contrat initial, ou le restituer c’est-à-dire mettre fin au contrat.
Le crédit-bail a pour rôle, permettre aux entreprises et aux particuliers d’investi
r dans des biens, sans aggravation excessive de leur situation financière (ratios
de solvabilité), par un paiement forfaitaire mensuel appelé redevance. Ceci signifie
que le bilan de l entreprise sera plus avantageux, car moins de dettes apparaîtro
nt au passif.
2-ORIGINE ET DEVELOPPEMENT
Le crédit- bail s’est apparait dans un premier temps aux l’Etats Unis en 1952, sur
L’initiative de D.P. Boothe Junior. Celui-ci, était directeur d’une entreprise
Californienne de conditionnement de produits alimentaires, ne pouvant acquérir de
Nouvelles machines par les moyens de financement classiques en vue d’exécuter un
Marché important passé avec l’armée, pensa alors au louage.
Cette formule simple, qu’il eut beaucoup de difficultés à obtenir, l’incita à créer avec
L’assistance de 3 amis « l’U.S. leasing » puis « la Boothe Leasing Corporation »
Devenue en 1962 « la Greygound Corporation 46 »
Le succès de la formule intéressa les sociétés financières et les établissements
bancaires, expliquant par suite, l’expansion fulgurante de cette technique tant au
x
Etats Unis, dans les pays européens et pas beaucoup plus tard au Maroc.
Au Maroc, le leasing fut introduit en 1965 par la société « Maroc leasing »il fut
Repris par d’autres sociétés, dont principalement : la société Maghrébine de Crédit
Bail « MAGHREBAIL » en 1972, la Société de crédit et de leasing « WAFABAIL
LEASE »en 1981 « DIAC leasing » en 1983 « INTERLESING »en 1986 et enfin
« UNION BAIL » en 1989.
3-TECHNIQUE
Les sociétés de leasing ont pour technique d’acquérir des matériels à la
Demande d’un entrepreneur puis de les lui louer pour période
Prédéterminée, convenue avec lui, généralement de 3 à 5 ans.
Les différentes formes de crédit bail ainsi que les modalités y afférentes,
Sont développées dans l’étude du financement des immobilisations.
II-Le cadre réglementaire des activités de crédit-bail :
1_Le cadre juridique
Depuis l’introduction du crédit-bail au Maroc en 1965, les sociétés opérant dans le
financement par crédit-bail n’avaient aucun code règlementaire régissant leurs activités.
En effet, elles étaient assimilées à des entreprises commerciales et industrielles so
umises au droit des obligations et des contrats.
La promulgation de la loi du 6 juillet 1993, fut une manne pour les so
ciétés de crédit-bail. Ces dernières, avaient le statut d’établissement de crédit et pouva
t des lors exercer leurs activités dans le respect des dispositions de la loi sur
les établissements de crédit. Cette loi a prévue également la création d’une association pr
fessionnelle des sociétés de financement(APSF) à laquelle toutes les sociétés de crédit-bai
étaient obligées d’adhérer.
Le 1er aout 1996, date de promulgation de la loi 15-95 formant code de c
ommerce, a été également une date marquante pour les sociétés de crédit-bail. En effet, les
contrats de crédit-bail n’allaient plus être soumis au dahir des obligations et contra
ts mais régies par le code de commerce qui a ce titre ; précise la nature du crédit-b
ail en se référant aux dispositions de la loi du 6 juillet 1993.
*Loi bancaire du 6 juillet 1993 :
Selon l’article 3 de cette loi, sont assimilées à des opérations de crédit : les o
pérations de location assortie d’une option d’achat, notamment le crédit-bail, qu’il soit
mobilier ou immobilier. Cette loi stipule également dans son article 8 que les opéra
tions de crédit-bail visées par l’article 3 concernant :
Les opérations de location de biens d’équipement, de matériel ou d’outillage qui quelle q
ue soit leur qualification, donnent au locataire la possibilité d’acquérir à une date fi
xée avec le propriétaire, tout ou partie des biens loués, moyennant un prix convenu te
nant compte, au moins pour partie, des versements effectues a titre de loyers. (
Les redevances)
Les opérations par lesquelles une entreprise donne en location des biens immobilie
rs à usage professionnel, achetés par elle ou construits pour son compte, lorsque ce
s opérations, quelle que soit leur qualification permettent aux locataires de deve
nir propriétaires de tout ou partie des biens loués, au plus tard à l’expiration du bail
.
2008 :
- Hausse de la TVA sur les loyers de 10% à 20% (permettre la résorption du crédi
t de TVA).
- Rétablissement du droit au remboursement du crédit de TVA, droit limite aux
opérations réalisées à partir du 1er janvier 2008.
3- Droits d’enregistrement (D.E)
1992 et 1995/1996 : exonération des D.E sur l’achat de terrains destinés a l’édification d’
n immeuble objet d’un contrat de crédit-bail immobilier.
En 1995/1996 étend cette disposition aux immeubles déjà construits. Cette exonération e
st assortie de l’obligation de s’acquitter des droits d’enregistrement lors de la cess
ion du bien par le crédit bailleur au crédit preneur, droits d’enregistrement se calcu
lent sur la base de la valeur résiduelle ou prix de cession et non sur la valeur vén
ale du bien.
2010 : suppression de l’exonération
4_Obligations comptables et de publication des informations
Les sociétés de crédit-bail, au même titre que les établissements de crédit, tiennent le
r comptabilité conformément au nouveau Plan Comptable des Établissements de
Crédit (PCEC) entré en vigueur en janvier 2000. Cette disposition a valu aux sociétés de
crédit-bail qui tenaient leur comptabilité de manière commerciale de se mettre à niveau
avec des moyens logistiques et logiciels qu il a fallu mettre en place. « Je pen
se que tous les membres ont répondu à temps à cette mise à niveau de leur système comptabl
e et de se mettre en adéquation avec le Plan Comptable des Établissements de Crédit » d’ap
rès APSF. Les sociétés de crédit-bail doivent, en outre, établir à la clôture de chaque ex
ice comptable, sous forme individuelle ou consolidée, les états de synthèse relatifs à c
et exercice l état des informations complémentaires. Ces mêmes documents sont exigés, se
mestriellement, pour les sociétés recevant des fonds du public.
Les comptes, annuels ou semestriels, doivent être certifiés conformes aux écritures
par deux commissaires aux comptes et transmis à Bank Al-Maghreb selon la périodicité q
u elle a définie.
Les sociétés de crédit-bail doivent publier dans un journal d annonces légales et au
Bulletin Officiel ces états de synthèse. Celles qui ne sont pas habilitées à recevoir de
s fonds du public, sont tenues de procéder à ladite publication annuellement, quand
il s agit d états individuels, et semestriellement, quand il s agit d états consolidés
. Celles qui sont habilitées à recevoir des fonds du public, doivent publier leurs éta
ts, sous forme individuelle et consolidée, semestriellement.
Parallèlement à ces obligations comptables et de publication, les sociétés de crédit-bai
l, à l instar de tous les établissements de crédit, sont tenues de transmettre régulièreme
nt aux Autorités Monétaires des situations périodiques faisant ressortir leurs ressour
ces et emplois, la situation mensuelle des opérations de crédit accordées par catégorie
de bénéficiaires et, le cas échéant, par branche d activité, ainsi que des états relatifs a
conseil d administration et aux dirigeants, à l effectif employé, au réseau commercia
l
4-Les règles prudentielles
A l instar des établissements de crédit, les sociétés de crédit-bail sont tenues :
* de respecter en permanence :
- un coefficient de solvabilité (fonds propres nets/engagements), qui doit être supéri
eur ou égal à 8%. On apprend qu il y a des évolutions en vue à ce niveau là,
- un coefficient de division des risques (total des risques encourus sur un même
bénéficiaire/fonds propres nets) qui doit être inférieur ou égal à 20%,
- un ratio de liquidité (éléments d actif disponibles et réalisables à court terme et en
gagements par signature reçus/exigibilités à vue ou à court terme et engagements par sig
nature donnés) égal au minimum à 100 % ;
Management :
AZIZ SQALLI ( President – Directeur General) R E S S O U R C E S H U M A I N E S
37, dont 6 cadres
I N D I C A T E U R S D ’ A C T I V I T É :
Encours à fin décembre 2007 (millions de dirhams) : 3 304,6
P R O D U I T S C O M M E R C I A L I S É S :
- Crédit-bail mobilier : matériel de transport, BTP, matériel industriel
- Crédit-bail immobilier
CONCLUSION
Voila donc Mr Boothe s’est pose devant un problème d’insuffisance de fonds et d’inc
apacité des établissements traditionnels de financement a lui prêter la somme dont il
avait besoin ce qu’il a incite a pense au tel mode .alors n’a pas hésite a transformer
l’idée en projet en fondant dans un premier temps « us leasing » puis « la Boothe leasin
g » corporation.
En effet dans notre pays le leasing a vu la lumière en 1965 comme moyens pou
r se procurer des fonds d’une manière rapide et bénéfique mais aussi le leasing n’a pas se
ulement des portés mais aussi des inconvénients néfastes.