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ENOMANJJATO Anttsa
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OTOVAO Harisoa Narindra
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AFINDRAK
KOTO Louis Fredeerick
Avrril 2009
1
Sommaire
Introduction
I. Caractéristiques de la plantes .................................................................................................. 4
1) Origine géographique, propagation et domestication ................................................................ 4
2) Espèces existantes et caractéristiques génétiques et agronomiques ......................................... 4
3) Mécanismes de reproduction ..................................................................................................... 5
II. Méthodes de création variétale et de sélection naturelle ........................................................ 5
1) Principales techniques de création variétale .............................................................................. 5
2) Principales techniques de sélection ............................................................................................ 6
III. Techniques particulières pour deux variétés ............................................................................ 9
Conclusion
2
INTRODUCTION
En trente ans, le palmier à huile est devenu une des principales plantes oléagineuses. La production
d’huile de palme, huile semi‐concrète extraite de la pulpe du fruit est passée de 1,5 millions de
tonnes au début des années 60 à 15,6 millions de tonnes en 1995. Dans le même temps, sa part dans
la production mondiale d’huiles végétales a progressé de 7 à 20 %, ce qui la place en deuxième
position, derrière l’huile de soja et devant les huiles de colza et de tournesol. En 1995, les principaux
pays producteurs et exportateurs d’huiles de palme et de palmiste sont la Malaisie, l’Indonésie, la
Papouasie‐Nouvelle‐Guinée, la Cote d’Ivoire et le Cameroun. La progression remarquable de la
production d’huile de palme résulte en premier lieu de l’amélioration des techniques culturales et de
la diffusion de variétés à haut rendement, dont les effets se sont fait sentir à partir du début des
années 60 en réduisant considérablement les coûts de production et en stimulant le développement
des plantations, ce qui a en retour encouragé les recherches. Depuis, des rendements de 6 tonnes
d’huile de palme par hectare et par an sont couramment obtenus dans les meilleurs environnements,
et le potentiel des hybrides sélectionnés récemment dépasse 8 tonnes.
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I. Caractéristiques de la plantes
L’espèce Elaeis guineensis, originaire du golfe de Guinée, se rencontre encore sous forme spontanée
depuis le Sénégal jusqu’à l’Angola. Sa répartition couvre la zone équatoriale jusqu’à la Tanzanie. Son
utilisation est immémoriale. Il est connu des voyageurs maritimes depuis le XVème siècle et des
écrits témoignent d’un commerce de ses produits avec l’Europe depuis le XVIIIème siècle. Au XIXème
siècle sa culture a été encouragée, notamment au Bénin, tandis que le commerce s’intensifiait. Il a
été introduit en Amérique Latine, à Bahia au Brésil, dès le XVIème siècle, et en Asie du Sud Est, dans
le jardin botanique de Bogor en Indonésie, en 1848.
Les premières plantations industrielles ont été créées en 1910 en Asie et en Afrique, mais seulement
dans les années 50 en Amérique Latine. Actuellement, la culture de palmier à huile est pratiquée
dans une quarantaine de pays du monde tropical et équatorial : en Afrique, de la Sierra Leone au
Zaïre et au Burundi ; à Madagascar ; en Asie, de l’Inde à l’Indonésie ; en Papouasie‐Nouvelle‐Guinée
et en Amérique Latine, du Honduras à l’Equateur et au Brésil (HARTLEY, 1988 ; JACQUEMARD, 1995).
L’espèce E. oleifera est originaire de la zone tropicale humide de l’Amérique Latine. Elle se rencontre
à l’état spontané du Honduras au Panama et dans les bassins de l’Orénoque et de l’Amazone
(HARTLEY, 1988). En Amazonie, elle est souvent associée à des sols anciennement cultivés, les terra
preta dos Indios, ce qui atteste son utilisation par les populations autochtones (DE MIRANDA‐SANTOS
et al. 1985). Elle n’est pas exploitée industriellement, mais son hybride avec E. guineensis, bien que
peu fertile, remplace E. guineensis dans les régions où celui‐ci est victime de pourritures du cœur,
notamment en Colombie, en Equateur et au Brésil (LE GUEN et al. 1991).
E.guineensis est une monocotylédone arborescente de la famille des aracacées, tribu des cocoïnées.
Sa formule chromosomique est 2n = 2X = 32. Il est planté à raison de 13O à 143 arbres par hectares
et commence à produire 2 à 3 ans après la plantation. Il est exploité jusqu’à 25 à 30 ans. A l’âge
adulte, il présente une belle couronne de 30 à 45 palmes vertes de 8 à 9 Mètres de long surmontant
un stipe cylindrique. Le système racinaire, formé à partir d’un plateau situé à la base du stipe, est de
type fasciculé.
E. oleifera se distingue visuellement de la première espèce par la croissance lente de son stipe, qui
devient rampant à avec l’âge et par l’aspect de ses feuilles, dont les folioles sont situées dans un seul
plan. Une proportion importante de ses fruits se développe de façon parthénocarpique, et l’huile
extraite de sa pulpe présente une forte teneur en acides gras insaturés, qui lui confère une fluidité
comparable à celle de l’huile d’olive.
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3) Mécanismes de reproduction
Le palmier à huile E. guineensis est une plante pérenne, monoïque. Chaque feuille de la plante de
palmier à huile porte à son aisselle une inflorescence unisexuée. Les inflorescences mâles et femelles
alternes sur le même arbre par cycles successifs de durée variable, induisant un régime de
reproduction allogame. La pollinisation est principalement entomophile. Le palmier à huile produit
toute l’année des régimes volumineux et compacts de 10 à 30 kilos portant entre 500 et 3000 fruits.
L’hybride F1 obtenu par croisement des deux espèces est obtenus sans difficulté. D’un aspect
vigoureux, il présente par ailleurs des caractéristiques intermédiaires entre celles de ses deux
parents. Son intérêt économique est cependant réduit du fait d’une stérilité partielle.
L’embryogenèse somatique in vitro est la seule méthode de multiplication végétative disponible. Elle
constitue un atout précieux pour cette plante allogame à long cycle de multiplication. La
cryoconservation des embryons zygotiques et somatique permet de pallier la durée de conservation
limitée des semences (3 ans au maximum).
‐ Constitution de la collection des plantes géniteurs
Le sélectionneur dispose d’un éventail de provenance très diversifié. La sélection de palmier à huile
repose sur l’existence de cinq origines géographiques différentes. Des brassages entre les individus
de ces origines aboutissent à l’obtention de croisements et à l’expression d’un fort accroissement de
la productivité par hectare.
On distingue les origines : Indonésie‐Malaisie, Angola, Zaïre, Côte d’Ivoire, Nigeria.
Cependant, au sein de chaque programme d’amélioration, l’effort tend à se concentrer sur un petit
nombre de provenances améliorées, avec un risque d’érosion de la variabilité. Afin de restaurer la
variabilité, deux options sont offertes : la première consiste à introduire de nouvelles populations
spontanées, la seconde à incorporer des descendances d’individus de qualité reconnue provenant
d’autres programmes d’amélioration.
Pour introduire des populations non améliorées, on opère en trois étapes : sélection sur
descendance avec un testeur amélioré, autofécondation des géniteurs introduits, nouveaux tests de
descendance au sein de l’autofécondation des parents retenus à la première étape. Si les individus à
introduire proviennent de populations déjà améliorées, on les intègre directement dans la
population de base du cycle suivant.
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‐ L’hybridation
Le recours à l’hybridation interspécifique permet d’accéder à une diversité plus accrue, mais la
première génération d’hybrides E. guineensis × E. oleifera est marquée par une production moyenne
de régimes et un faible taux d’extraction de l’huile, conséquence d’une mauvaise fertilité.
L’exploitation des qualités intrinsèques d’E. oleifera (haute teneur en acides gras insaturés,
croissance en hauteur réduite et surtout tolérance à certaines maladies) s’est orientée vers un
programme qui vise en priorité à introduire ces qualités au sein des meilleures combinaisons d’E.
guineensis, tout en restaurant la fertilité. Après avoir identifié les meilleures combinaisons
interorigines et les meilleurs croisements intra combinaisons, on effectue le choix des meilleurs
individus. Ensuite, on réalise des séries de rétrocroisements, qui sont de deux types. Dans le premier,
on essai de reproduire, au sein de la partie guineensis du génotype, une combinaison (le plus souvent
Deli × Afrique) performante.
Il existe un consensus parmi les centres d’amélioration du palmier à huile pour retenir un certain
nombre d’objectifs de sélection.
Tableau : objectifs de sélection du palmier à huile.
Objectif Importance
Augmentation du potentiel de production Prioritaire : principal facteur de rentabilité
d’huile. des plantations, doit aller de pair avec les
caractères d’adaptation.
Tolérance à certaines maladies (fusariose, Indispensable dans de nombreuses régions
pourriture du cœur, ganoderma). affectées ou menacées par une ou plusieurs
maladies.
Tolérance à des conditions de culture Nécessaire en particulier dans les zones
marginales. sèches et d’altitude.
Croissance en hauteur modérée des stipes. Déterminante pour la durée de vie
économique de la plantation (inférieure à
5O cm / an).
Réduction de l’encombrement des arbres. Déterminante pour augmenter la densité et
intensifier la culture.
Amélioration de la fluidité de l’huile. Secondaire, bien qu’une huile fluide soit plus
attractive sur le marché.
Source : André CHARRIER et al, 1997.
Deux méthodes de sélections sont actuellement suivies : la sélection récurrente réciproque, utilisée
par la plupart des centres de recherches africains et la sélection familiale et individuelle mise en
œuvre en Malaisie.
6
‐ S
Sélection réc
currente réciiproque
La plupaart des centres de recheerche africains ont adoppté des schéémas de sélection inspirés de la
sélectionn récurrente réciproque utilisée en amélioration animale et vvégétale. Cellle‐ci vise, d’une part,
à exploitter simultan
nément les aptitudes
a générales et spécifiques à
à la combinaaison, d’autrre part, à
mettre àà profit la suppériorité dess hybrides intterorigines (Delhi × Afriq que).
L’amélio
oration des p populations de base s’efffectue par u une sélection n phénotypique des individus au
sein des familles reteenus dans lees deux groupes, puis grââce à une baatterie de tessts des desce endances
composéés de pleins frères issuss de croisem
ment d’individus sélectio
onnés du grooupe A avecc ceux du
groupe B.
B Au sein de chaque grroupe les meeilleurs pareents sont ensuite intercrroisés pour former
f la
population de base d du cycle suivvant. Les auttofécondatio ons des meilleurs géniteu urs, réaliséess pour les
besoins de productio on de semen nce font également l’obje et d’un tri sur descendan nce.
Le matéériel végétal utilisé en sélection est e 2 groupees A et B aux caracté
e divisé en éristiques
complémmentaires. Leeur croisemeent permet d d’obtenir une
e hétérosis importante ppour la produ
uction de
régime eet d’huile.
Groupe A A : petit nom
mbre mais gros régimes (originaire de e Deli)
Groupe B : grand nombre mais p petit régime ((originaire d’’Afrique)
On com mmence par le triage des meilleurees plantes dans
d les deeux groupes. Ensuite, on o fait le
croisemeent des indivvidus du gro oupe A avec des individu us du groupee B. les résulltats des croisements
permet de détermin ner les meilleurs parents. Ces meille
eurs parentss sont par laa suite multiipliés par
autoféco ondation et oon pourra reeproduire less meilleurs ccroisements précédents dont les fruits seront
utilisés ccomme nouvvelle variété ou comme m matériel de d départ pour d d’autres cyclles de sélectiion.
7
La sélection familiale et individuelle
La méthode de sélection familiale et individuelle a été mise au point au Malaisie. Elle vise avant tout
à exploiter l’aptitude générale à la combinaison. Comme dans la sélection récurrente réciproque
deux groupes sont constitués au sein desquels sont sélectionnés des parents mâles et femelles, mais
l’objectif est d’éviter la consanguinité dans le matériel génétique produit. La sélection est fondée sur
le résultat des croisements intragroupes plantés en essai. Les meilleures familles sont utilisées pour
la production en masse de semence commerciale, tandis que les meilleurs individus de ces familles
sont intercroisés pour produire la génération de sélection suivante.
Cette sélection permet d’établir la différence entre les caractères génotypiques et phénotypiques.
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‐ Création de la variété « tenera »
Les recherches ont porté principalement sur l’augmentation de la productivité de plante et de celle
du processus de transformation dans le cadre des plantations industrielles produisant pour
l’exportation et pour l’industrie locale. Au départ, on a sélectionné des souches supérieures du type
dura local, mais dès la fin des années 30, il est apparu que les meilleurs résultats pouvaient être
obtenus par croisement de ces souches avec une autre souche locale pisifera, on a ainsi obtenu
l’hybride tenera (SURRE et ZILLER, 1963).
Plus précisément, Il a été mis en évidence, en 1941, l’hérédité monofactorielle de l’épaisseur de la
coque du fruit. Ainsi, il existe trois types de palmiers :
‐ le palmier de type Dura à coque épaisse et homozygote AA,
‐ le palmier de type Pisifera sans coque et homozygote aa,
‐ le palmier de type Tenera à coque mince et hétérozygote Aa.
Le croisement D x P = 100% Tenera.
La variété Dura produit des fruits à une coque épaisse tandis que le Pisifera donne des fruits sans
coque. Le tenera possède un caractère intermédiaire, c'est‐à‐dire, coque mince. Elle est obtenue en
fécondant des pieds mères Dura avec du pollen de Pisifera.
Elle a un potentiel élevé. Dans les conditions d’eau excellentes, elle peut vous surprendre avec un
rendement de 40T de régime à l’hectare. Mais elle est résistante à la sécheresse, résistance dont il
faut aider la manifestation à travers la mise en condition lors de l’installation de la culture à savoir :
planter aux écartements de 15m x 9m, ce qui donne environ 80 plants à l’hectare et non 143 plants
9
comme au sud du Benin. Il faut également aassurer une lutte assiduee contre les mauvaises h herbes et
une bon
nne fumure. Il faut choissir une zone où le sol esst riche et no
on pauvre. EEnfin le site doit être
d’une sourcee qui ne tarit pas, afin de permettre l’’arrosage en temps oppo
proche d ortun.
‐ Création de l’hybride intterspécifiquee
C
Pour réssoudre deuxx problèmess majeurs qu ui sont la pourriture du
d cœur et le ganoderm ma, on a
vulgariséé l’hybride interspécifiq
que obtenu à partir d’’E. guineenssis x E. oleifera. Cepen ndant, la
productiion de cettee variété estt inférieure de 30% à celui
c d’E. gu
uineensis à cause d’une e stérilité
partielle. La recherrche de matériel produ uctif et résiistant à la pourriture du cœur passe par
l'introgreession de la résistance d’’E. oleifera ddans E. guine eensis.
Quant au ganoderm ma, peu de méthodes
m dee lutte existeent contre ceet agent patthogène. Parr ailleurs,
Elaeis oleifera présente des so ources de tolérance, ett l'hybride interspécifiq que à une meilleure
m
résistancce au ganodeerma.
Figure montrant l’introggression pou
ur l’obtentio
on de l’hybrid
de productiff et résistantt
10
CONCLUSION
L’histoire de l’amélioration du palmier à huile se poursuit. Les difficultés liées aux caractères
pérennes de la plante n’ont pas empêché l’amélioration génétique de progresser à un rythme
soutenu, en s’appuyant sur un secteur industriel prospère et dynamique. Il reste cependant de
nombreux défis à relever. Le rendement maximal potentiel est loin d’être atteint. L’avenir de la
culture passe par une croissance de la production à l’hectare, en particulier dans les pays où les coûts
de la main d’œuvre tendent à croitre. Il réside aussi dans le renforcement de la tolérance envers les
stress biotiques et abiotiques, notamment les maladies, dans le maintien de la croissance en hauteur
et de l’encombrement dans les limites raisonnables, dans la simplification des procédures de récolte,
entre autres grâce à des variétés à fruits non déhiscents.
Répondre à ces objectifs suppose une bonne exploitation de la variabilité génétique disponible par
les méthodes classiques d’intercroisement et de sélection, que viendront étayer des techniques
avancées telles que le clonage et la sélection assistée par marqueurs. On peut ainsi espérer obtenir
des résultats dans des délais raisonnables.
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BIBLIOGRAPHIE
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