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Emballage et développement durable

Mémoire du projet de synthèse

Emmanuel Gilloz

Diplôme Supérieur d’Arts Appliqués

Créateur Concepteur, option création industrielle

Session 2010
Sommaire

Observer...

Réfléchir...

Agir...

Pour plus de détails sur la conception des


emballages ou des différents matériaux
impliqués, de nombreux ouvrages ont été déjà
écrits (référencés en annexe).

Mon analyse du domaine se veut donc


succincte, ce mémoire est plutôt axé sur
l’avenir et les possibilités envisageables dans la
conception d’emballages.

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1. Introduction 4
Le packaging comme levier de changement

2. Emballage, Nature et Société 6


«Urban Nature» - Naoko Ito

2.1 Des besoins fondamentaux 8


Fonctions

Cycle de vie
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2.2 Un support communicant
Décryptage et marketing
La question du signe

Porteur de messages

2.3 Le reflet de nos modes de vie 16


Une société qui s’emballe
Entre désir et paranoïa
«Ouverture facile»
Causes et conséquences

3. Quelles possibilités pour demain ? 26


Modèles de sociétés et avenir pour l’emballage

3.1 (Re) Penser l’emballage 30


Démarches et principes

3.2 Typologie d’inspiration 32


Explorer l’inconnu ou améliorer l’existant ?
Recycler/Remplacer/Réduire/Réutiliser/Recharger/
Réemployer/Action/Matière

3.3 Pistes d’exploration/application 50


Approche personnelle
Vers le projet

3.4 Project in brief 56

4. Annexes
4.1 Ressources 58
Bibliographie, webographie, filmographie

4.2 Autres
Matériaux, extraits du blog
5. Notes 3
1. Introduction
Le packaging comme levier de changement

La réflexion de ce projet démarre avec ce constat : nous sommes


dans une période de grande mutation, la prise de conscience
générale de la situation économique/écologique mondiale (une
croissance infinie dans notre monde fini n’est pas viable) est
en cours et cela se traduit par un changement notable de la
demande.

L’industrie adapte son offre en conséquence, mais elle est


encore rare, tarde à arriver ou pire n’est parfois qu’une «façade
verte», et cette inertie n’est profitable à personne.

Mon objectif est donc d’essayer de répondre à ces nouvelles


attentes. Espérant ainsi pouvoir influencer l’ensemble. Un des
objectifs du designer n’est-il pas de chercher à améliorer le
monde ? Que puis-je faire à mon échelle ?

Le problème des déchets a d’abord attiré mon attention. Mais


en assistant à une conférence du CNIID (Centre Nationale
d’Information Indépendante sur les
Déchets), j’ai compris une chose : encore
Et si on remontait une fois on a tendance à s’attaquer aux
à la source ? symptômes, mais pas au problème qui
en est à l’origine.

Il faut éduquer et responsabiliser le consommateur en lui disant


de mieux acheter et mieux trier, soit. Mais au lieu de le faire
culpabiliser, et si on remontait à la source ? Avant même le tri
ou la vente : a l’étape de la conception des emballages. Pour
chercher à en anticiper les conséquences qui en découlent. C’est
là qu’est le rôle du designer.

Aujourd’hui c’est une réalité incontournable : tout produit est


emballé voir même sur-emballé...

Mais les enjeux ne sont pas uniquement économiques ou


matériels. L’emballage est au cœur de nos pratiques, de la
société et de ses mutations. Packaging et société s’influençent
mutuellement.

C’est un problème majeur, toujours d’actualité, mais qui pourrait


être aussi un formidable levier en prenant appuis sur les récents
changements (sensibilité des consommateur, cadre normatif et
législatif, coût des matériaux, etc.)

Toutes les conditions sont en place pour repenser le paradigme


de l’emballage !

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Tout ce que l’on jette nous retombe dessus, production personnelle

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2. Emballage, Nature et Société

Réalisé en 2009, ce travail de Naoko


Ito m’évoque une métaphore possible
de la relation entre l’emballage, la
nature et nos sociétés.

La racine découpée serait un


euphémisme pouvant représenter la
Nature dans son ensemble. Celle-ci
se voit entièrement morcelée,
monnayée, empaquetée, vendue…
surexploitée par l’homme qui se
l’attribue, se la dispute.

Les bocaux seraient donc l’équivalent


de nos sociétés. Avec d’un coté une
division, qui n’est pas seulement
matérielle mais également sociale.
Et de l’autre une uniformisation
des individus/contenants, tous
transparent mais également fermés,
qui cache une perte progressive du
lien entre les choses.

Comment peut-on espérer avoir


un aperçu de l’ensemble quand le
monde se réduit à l’échelle de chaque
individu, au lieu d’en être la somme ?

La manière dont ils sont disposés


ne traduit pas seulement l’évolution
des paysages urbains, dont les
habitats tendent immanquablement
à s’élever faute de place, mais peut
révéler également un comportement
d’accumulation, caractéristique de
nos sociétés. La richesse matérielle
comme valeurs d’existence : «je
possède donc je suis».

On ne sait plus d’où vient quoi, ou


qui l’a fait, tout n’est qu’un immense
puzzle décomposé, dont on tente de
raccrocher à présent les morceaux.
Maintenant que l’on prend conscience
qu’à la racine de tout il y a cette
Nature malmenée.

6
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2. Emballage, Nature et Société
2.1 Des besoins fondamentaux

À l’origine le terme emballage vient de la pratique de «mettre


en balle», qui consiste à regrouper des marchandises en ballots
pour les transporter.
Par extension le mot peut désigner aujourd’hui toutes peaux ou
contenant, dont la fonction consiste essentiellement à isoler un
contenu de l’environnement extérieur. Ce qui contient sert donc
de protection, de barrière. Mais de nombreuses autres fonctions
peuvent venir s’ajouter, augmentant la valeur d’usage d’un tel
contenant :

Conserver, transporter, protéger, garantir,


promouvoir, informer, doser, identifier,
vendre, délivrer, rendre service...

Conserver les denrées alimentaires pour éviter qu’elles ne


deviennent impropres à la consommation.

Transporter ce qui nécessite un contenant : liquides,


pulvérulents, granules, etc

Protéger le contenu des éventuels dégradations pour qu’il


arrive dans un état satisfaisant les exigences de qualité.

Garantir l’intégrité et la non-contamination du contenu.

Promouvoir et vendre le produit. En rayon les emballages


sont un très grand facteur d’influence sur la décision d’achat.
C’est aussi une mise en valeur soignée dans le cas de cadeau ou
d’offrandes.

Informer des caractéristiques du contenu, de son mode


d’emploi.

Doser une quantité de produit, afin de réguler sa


consommation.

Identifier de quoi il s’agit, le contenu n’étant pas toujours


visible, c’est donc aussi se démarquer du reste.

Délivrer, dans la chaîne logistique la manutention est une étape


importante et inévitable.

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La problématique de la conservation des
aliments s’est toujours posée, on retrouve donc
des traces de la pratique de l’emballage dès les
premiers hommes.
Depuis les premiers contenant en peau, en
tissu, puis en céramique avec les poteries, etc.

L’amphore fait notamment partie de ces vestiges


que l’on retrouve encore aujourd’hui.

Sans elle le vin ne pourrait être contenu, et


donc transporté. Mais elle permet également
de le conserver grâce à un bouchon fermé
hermétiquement, le cachet de cire faisant aussi
office d’étiquette, on sait ainsi quel est le type
de contenu, qui en est le producteur, voir peut-
être son destinataire dans le cas d’échanges
commerciaux, etc.

D’autres fonctions peuvent venir s’ajouter mais


l’essentiel des attributs d’un emballage sont là.

Aujourd’hui le plastique domine une majeure


partie de la composition des emballages,
mais avec la remise en question de nos choix
concernant l’environnement, il se peut que des
matières jusque là délaissées retrouve à présent
un intérêt, comme les céramiques par exemple.

Dans tout les cas la réponse au besoin


d’emballage est toujours un compromis entre
de nombreux facteur, et comme le résume bien
Ruben Rausing (fondateur de Tetra Pak) :

«Un emballage doit permettre


d’économiser plus qu’il ne coûte»

Au final on distingue 3 types d’emballage :

1. l’emballage primaire, au contact direct avec


le contenu. C’est souvent l’Unité de Vente
Consommateur (UVC), et donc celui qui sera
éliminé par ce dernier.

2. l’emballage secondaire rassemble les UVC


pour les transporter, jusqu’au rayons des
magasins. Le plus souvent recyclé par le
distributeur.

3. l’emballage tertiaire, ou logistique, désigne


les palettes et couches de manutentions
pour le transport des produits entre
industriel et distributeur.

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2. Emballage, Nature et Société
2.1 Des besoins fondamentaux

L’emballage, un produit comme les autres

L’emballage accompagne le produit mais il est aussi un produit


en soit, son cycle de vie est le même, mais avec une durée
souvent beaucoup plus courte.

La matière est d’abord extraite puis transformée.


Il faut ensuite concevoir ces emballages. L’intervention du
designer se situe donc très tôt dans le cycle de vie, avec
pour objectif de prévoir les étapes précédentes mais surtout
d’anticiper toutes les suivantes.

La matière première est transportée jusqu’à l’usine de


fabrication, puis les emballages sont envoyés à l’usine de
remplissage et ensuite acheminés sur leur lieu de distribution.
Ce qui fait déjà beaucoup de transport de marchandises...et une
fois achetés les produits sont ramenés par les clients.

À ce moment une partie des emballages (secondaires) seront


directement jetés. Les autres suivront la consommation des
produits emballés.

L’étape suivante consiste à récupérer tout ces déchets, les réunir


pour les valoriser.
Au pire ils finissent directement en décharge, autrement ils sont
incinérés.
Quand c’est possible ils pourront être recyclés, au mieux à un
niveau de qualité équivalente mais cela demande une gestion
précise de la filière de retraitement et en supposant que les
usagers prennent effectivement le temps de trier leurs déchets.
Dans d’autres cas ils forment une matière première de moindre
qualité, un agrégat servant à fabriquer d’autre produits..

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Le cycle de vie des emballages (Raoul Sinier, extrait de
écodesign chemin vertueux)

Extraction et production
Valorisation de matière premières
énergétique
(incinération)

Recyclage Transformation des


matières premières

Récupération
des déchets
d’emballages

Consommation Conception des


des produits emballages
emballés

Fabrication des
Vente des emballages
produits emballés Remplissage des
emballages

Des matériaux de choix

Il existe un préjugé concernant les matériaux, à savoir lesquels


sont les plus écologiques.
On peut difficilement les comparer sur des critères uniquement
environnementaux, il faut penser en terme d’applications, de
propriétés… Selon les cas il se peut que l’analyse du cycle de
vie (ACV) d’un emballage en plastique soit globalement plus
intéressante que si le même produit était fait en papier ou en
carton par exemple.
Ceci dépendant également de l’endroit de commercialisation,
des pratiques de tri, etc.

La matière première est un facteur primordial à prendre en


compte, mais qui entre en relation avec beaucoup d’autres, il
faut donc bien peser son choix

Une solution viable à un endroit et un moment donné ne l’est


pas forcément ailleurs.
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2. Emballage, Nature et Société
2.2 Un support communicant

L’emballage est une synergie complexe, voyons à présent plus


en détail son rôle d’interface communiquante, au contact
directement avec le consommateur.

L’emballage est généralement porteur d’information,le type


de produit et son nom, la marque, le volume ou la quantité
contenue, le plus souvent accompagné d’un visuel ou d’un
aperçu du produit.

Vient ensuite en plus des information nutritionnelle, la


composition, l’origine de la production, de possibles recettes ou
conseils de préparation.

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4

Lecture d’un emballage de jus de fruit.


1. Logo de la marque en grand sur la face et repris en petit sur les cotés
2. Nature du produit et mentions «qualité» (100% pur jus, vitamines)
3. Visuel illustrant le fruit utilisé pour faire le jus
4. Promotion affichée (influence d’achat par le rapport prix/quantité, il concurrence l’accroche
visuel du logo)
5. Texte ventant les mérites du produit
6. Valeur nutritionnelle, et équivalent en Apport Journalier Recommandé (AJR)
7. Raison sociale de la société, adresse internet, et labels qualité liés au secteur des jus de fruits
8. Ingrédients et mentions spécifiques (sans sucre ajouté, etc.), en différentes langues
9. Code barre et logos lié à l’emballage (label européen et contribution éco-emballage)

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The 7th sins of greenwashing (terraeco.com) et photographies d’une Tetra Brik)

Marketing environnemental
L’emballage doit aussi renseigner sur sa propre composition,
pour aider l’usager au moment du tri, et peut aborder des
labels comme celui d’éco-emballage (contribution au système
de retraitement des déchets) à ne pas confondre avec le signe
recyclable ou recyclé si un chiffre est indiqué (% de matière).
Les labels concernant le produit entraînent parfois eux aussi une
confusion. Afin d’influencer l’acte d’achats on retrouve parfois
des symboles qui se veulent «eco» «bio» «vert» etc... mais ne
sont en rien officiels.

Ce phénomène que l’on dénonce comme une mascarade, ou


«green-washing» en anglais, est malheureusement très répandu
et peut donc brouiller les «vrai» signes.

Pour lutter contre cela l’Union


Européenne a créée ce logo
qui pourra s’appliquer à tous
les produits biologiques de
l’UE à partir de juillet 2010.
Prévu pour remplacer le
sigle «AB» de Agriculture
Biologique, il est critiqué pour
avoir des exigences moins strictes et au final n’ajouter qu’un
signe de plus.

L’emballage protège ce qu’il vend et vend ce qu’il protège.


Il est devenu le support privilégié et le partenaire
incontournable des nouvelles méthodes de communication
des produits alimentaires. Puissant vecteur de communication,
véritable support publicitaire: l’emballage est la première
expression de la marque sur le lieu de vente, on le considère
souvent comme un « vendeur muet »

Il y a à peine 10 ans, un consommateur mettait 12 secondes


en moyenne pour choisir un produit dans un linéaire de
supermarché. Il ne met plus aujourd’hui plus que 3 secondes.
à cet effet tout les efforts sont mis sur l’aspect, les couleurs, le
graphisme ou même les formes pour essayer de se distinguer
dans les rayons.

Ajouté à la multiplicité et la complexité de l’offre, cela fait de


l’emballage un secteur où la concurrence est féroce.

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2. Emballage, Nature et Société
2.2 Un support communicant
yankodesign.com

La question du signe

L’idée d’emballer pose également la question du rapport au


contenu, comment l’extérieur peut-il être signifiant de l’intérieur ?

Ci-dessus la forme de l’emballage devient l’expression littérale de ce


qu’il contient par exemple.

Autre illustration de l’importance de ce rapport : imaginez que


l’on enlève les étiquettes de toutes vos boîtes de conserve, il n’y
aurai tout simplement plus aucun moyen de différenciation ou
d’identification possible...

Cette problématique se pose d’autant plus pour les emballages


universels, comme ils s’adaptent au bon vouloir des utilisateurs.
La transparence du plastique est généralement une solution pour
éviter le cas des étiquettes de conserve.
Néanmoins il est quasiment toujours nécessaire d’ajouter un
signifiant, une marque... Il y a donc peut-être quelques chose à
explorer dans le domaine de ces emballages universels.

Comment résoudre le compromis entre adaptation et spécificité ?

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Porteur de message
Ce caractère de support communicant est souvent exploité
pour pousser à l’achat, vendre, mais parfois il sert aussi à faire
prendre conscience, porter un message ou défendre une cause.

lovelypackage.com

«In 89 countries walking on a mine is still routine» (dans 89 pays


marcher sur une mine est toujours aussi banal) peut-on lire sur
ce sachet de ketchup crée par Publicis Mojo en 2009.

«Kecthup Landmine», le titre est clair et l’expérience d’autant


plus. Au risque de couper l’appétit de l’usager il sera sensibilisé
(choqué?) au problème des mines antipersonnel, qui est pour
certain aussi habituel que d’assaisonner ses frites.

Le concept «Far Food» de James Reynolds (2009) met l’accent


lui sur la distance qu’a pu parcourir un produit avant d’atterrir
en rayon.
Faisant figurer sur une étiquette la somme des kilomètres qui
ont été nécessaires. Celle-ci reprend également les codes des
cartes d’embarquement en avion.

Plus de 11000 km pour des tomates, ça peut faire réfléchir ?

lovelypackage.com

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2. Emballage, Nature et Société
2.3 Le reflet de nos modes de vie

Une société qui s’emballe


Il semble exister une sorte de frein socio-psychologique dans le
domaine des déchets, où l’on préfère parfois ne pas savoir où et
comment ils finissent.

L’incinération fait partie de ces solutions «magiques» qui


aspirent la production d’ordures et les fait littéralement
disparaître en fumées (pas toujours très saines...)

Il faut savoir que chaque européen produit en moyenne


deux fois plus de déchets ménager qu’il y a 40 ans, et avec
27,4% de cette quantité et 60% du volume de nos poubelles,
les emballages en représentent la plus grande part (source :
ADEME).

Tout emballage fini par devenir un déchet, peut importe son


tri ou retraitement : le recyclage est utile, mais il génère ses
propres nuisances (et en tant que «marché» il ne souhaite pas
voir s’épuiser sa matière première : les déchets).

Dans le monde la valeur financière des emballage est évaluée


à environ 200 milliards d’euros, alors qu’ils ne font que passer
entre nos mains pour rapidement devenir des déchets.

C’est l’existence même de l’emballage qui est mis en cause.

«le meilleur emballage c’est


celui qui n’existe pas».
Il n’est donc pas étonnant de voir qu’une directive européenne
(94/62/CE) «prévoit des mesures visant, comme premières
priorités, la prévention des déchets d’emballages».

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Plusieurs problèmes semblent apparaître :

Leur quantité énorme, en partie dûe au suremballage,


nécessite absolument une gestion pour compenser cela, malgré
tout il suffit d’un jour de grève des éboueur pour découvrir la
photo ci-dessus d’une rue à Marseille.
Pour réduire la taille de nos poubelle (et le volume occupé
par les emballages), l’ADEME poursuit des campagnes de
sensibilisation, notamment les plus récentes qui montrent une
sorte de monstre formé de détritus, suivant chaque personne,
mais celui-ci va rapetisser selon les choix que l’on fait en
magasin.

De plus le décalage de la durée de vie entre l’usage souvent


limité de l’emballage et la matière qui le compose est parfois
aberrant. Un sac plastique jetable que l’on trouve aux caisses
des supermarchés est utilisé pendant environ 20-40min tandis
qu’il mettra plus de 400 ans à se décomposer dans la nature.

Heureusement ils peuvent être valorisés. Mais ça n’empêche pas


que dans l’équation de l’emballage, au final on le paie trois fois!
En l’achetant évidemment, mais aussi en le jetant et quand il
sera recyclé/incinéré.

Pour réduire le suremballage on pourrait peut-être parfois


imaginer fusionner l’emballage primaire et le secondaire ?

Ou bien ajouter une valeur d’estime particulière à l’emballage


pour allonger sa durée de vie, comme avec les éditions limitées
et autres collectors par exemple.

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2. Emballage, Nature et Société
2.3 Le reflet de nos modes de vie

Le non-emballage est-il possible ?

L’emballage est un déchet un peu trop visible, le problème étant


son existence, on voudrait pouvoir le supprimer complètement.
En poussant cette logique on se rend compte de l’absurdité d’un
raisonnement aussi rapide.

Néanmoins c’est un objectif qu’il faut prendre en compte


dans le compromis avec les avantages offerts. Il n’y a pas de
mauvais emballages, il n’y a que des emballages mal conçus
ou inadaptés, car en général ils remplissent parfaitement leur
fonction (parfois un peu trop) mais sans prendre en compte
l’impact environnemental.

Comment faire aussi bien mais autrement ?

Entre désir et paranoïa

En réalité ce problème viendrait de notre rapport psychologique


à l’emballage. Dans un texte intitulé «Contre quoi s’emballer»
l’anthropologue Bernard Arcan en faisait la juste analyse.

D’un coté l’intérêt centré sur nos courtes vie, fait qu’on aurait
peur de s’ennuyer. En conséquent on aimerai être surpris à
chaque coin de rue, et chaque emballage se devrait d’être un
cadeau destiné personnellement à chaque individu. L’abondance
et la débauche de moyens consacré à l’emballage exploite cet
espoir pour nous séduire.
Le deuxième point intéressant est de voir que l’importance que
l’on accorde à l’emballage viendrait d’une simple peur.
Il cite notamment une anecdote ayant conduit Claude Levi-
Strauss à une réflexion sur le contraste entre les sociétés,
comme la nôtre, qui se méfient de tout ce qui est extérieur
et représenterai à nos yeux une source de corruption, quand
les sociétés amérindiennes aurait une conception totalement
inversée : c’est plutôt l’homme qui est une menace et le monde
extérieur devrait s’en méfier.
Ce n’est pas rien que de devoir se protéger contre le monde
entier.

Rien ne doit donc pénétrer la maison et encore moins le corps


qui n’ait d’abord été emballé. Cette position pourrait expliquer
le soucis d’hygiène, parfois absurde, qui fait que l’on ne
supporte pas qu’une autre personne ai pu toucher l’objet de
notre achat.

Malgré tout, comment peut-on expliquer le fait qu’on enveloppe


parfois les noix de coco d’un film plastique ?...

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unpackaged.uk

Le cas Unpackaged

Il existe un magasin en angleterre qui a fait le pari de ne vendre


aucun produit qui soit emballé.

En conséquence, les usagers doivent apporter leur propres


contenants. Certes cela élimine l’emballage à la distribution,
mais reste la question du transport et de la consommation.

Le risque hygiénique est limité vu la petite taille du magasin,


dont le concept implique de toute manière que les clients soient
déjà dans une démarche à la fois de confiance et responsable.

La consommation du jetable s’était imposée, mais à présent que


la vente en vrac revient on pourrait s’interroger si il n’existe pas
une demande pour des emballages destinés à ce type d’usage ?
Bien que ce ne soit pas nouveau.

Ne pourrait-on concevoir des emballages neutres, prêt à


tout contenir, et pratiques pour l’utilisateur comme pour le
commerçant ? Sans système de consigne, ils seraient possédés
par les usagers qui voudraient les réutiliser.

Ce type d’emballage trouverait aussi son intérêt avec le


développement des Amap et autres réseaux de distribution qui
n’utilisent pas ou peu d’emballages.
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2. Emballage, Nature et Société
2.3 Le reflet de nos modes de vie

Mais les enjeux ne sont pas uniquement environnementaux,


économiques ou matériels.

L’emballage est désormais au coeur de nos pratiques.


Dans une société d’abondance prônant le toujours plus, on
a vu que leur quantité a explosé. Mais cela entraîne d’autres
problèmes pouvant même relever de la santé publique.

L’inconvénient est
Plus c’est gros, notamment d’envisager
plus c’est bien ! l’alimentaire comme
n’importe quelle
marchandise.
Si pour 10 centimes de plus on double la portion achetée...on
peut trouver cela plus rentable, et penser que «l’on en a plus
pour son argent». Ou bien dans le cas d’offre du type «deux
produits pour le prix d’un».
Mais en conséquence on sera surtout amené à ingérer bien plus
que ce que notre corps nécessite

Dans ce sens les emballages ont souvent un rôle de dosage non


négligeable. On peut d’ailleurs constater que la taille moyenne
des portions à sensiblement augmenté avec le temps.

97 calories pour la bouteille


de 1900 contre 145 calories
dans une canette et 242
calories pour les bouteilles
de petit format depuis
1994.

Un simple changement de taille à des conséquence sur tout le


cycle de vie du produit, mais se répercute donc également sur
les habitudes de consommation et la santé.

Il y a une contradiction entre ce qui est suffisant et ce qui est


désiré. En ces temps de crise on prend conscience qu’il est
possible de vivre plus frugalement sans pour autant renoncer à
tout confort.
Espérant que la prise de conscience nous amène a devenir plus
raisonnables, ces changements se retrouveront forcément dans
notre manière d’emballer.

20
L’existence par la consommation ?
Le consumérisme et l’éternelle croissance sont une religion dont
les supermarchés sont les temples...
Vaut-il mieux en avoir pour son argent ou juste ce qu’il faut ?

La ville de Denver avait d’ailleurs lancée une campagne de


sensibilisation au gaspillage de l’eau, autour du slogan «utilisez
seulement ce dont vous avez besoin», que l’on peut lire ici sur
un banc public modifié pour l’occasion.

Dans l’emballage la question se retrouve avec les doses et unités


de vente. Au delà des conséquences sur la santé comme vu
précédemment, le problème est de savoir si il vaut mieux jeter
des emballages ou gâcher de grandes quantités de denrées
alimentaires ?

Car si les formats «familiaux» ont un meilleur rapport


prix/quantité. Les portions permettent de segmenter la
consommation ce qui prolonge la durée de conservation des
produits. Cette tendance apparaît ainsi comme une réponse à
l’augmentation de la proportion des foyers individuels.

D’ailleurs selon une étude réalisé par Nielsen en février 2009


auprès de 5089 foyer, 68% des consommateurs achètent en
fonction de la taille des contenant, afin de limiter le gaspillage.

Les gens sont donc parfois prêt à payer plus cher pour ne pas
gaspiller. Mais n’y a t’il pas d’autres manière de regrouper/
diviser ? Car si on arrivait à proposer une réponse allant dans
ce sens tout en réduisant la quantité d’emballage, on peut
supposer qu’elle trouverai facilement un public.

Dans l’exemple de droite la subdivision d’un paquet


de biscuit en 8 sachet «fraicheur» de seulement 2
biscuits semble exagérée face aux 4 sachets de 4
précédemment employés.
Inversement ces rouleaux de papier toilette, vendus
à l’unité, offrent la possibilité d’en acheter un
nombre voulu sans générer d’emballage superflu.

21
packaginguniversity.com
2. Emballage, Nature et Société
2.3 Le reflet de nos modes de vie

Huevo Refresco, Gerardo Gutierrez Cabrera

«Ouverture facile»

On en demande toujours plus aux emballages, à l’ère où tout


est instantané et jetable ils se doivent d’être le plus pratique
possible.

Pourtant la dérive de ces même emballages fait qu’on en trouve


aussi des quasiment impossibles à ouvrir. Le plus souvent il s’agit
de coques en plastique rigide, au départ contre le vol, mais
qui résistent même aux ciseaux, cutters ou à la scie de certains
téméraires. En réaction à ces emballage se développe une
frustration particulière que l’on nomme «wrap-rage» (la rage du
déballage) chez les anglophones.
Chaque année des milliers de personnes se blessent en
essayant d’ouvrir un emballage. Pour répondre à ce problème
la société Open X commercialise un outil spécifiquement conçu
pour ouvrir les emballages sans risquer de se blesser. Mais
paradoxallement il est lui même vendu dans une coque en
plastique rigide...

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Causes et conséquences

La révolution industrielle et la division du travail ont fait naître le


besoin de transporter et de conserver les denrées pendant plus
longtemps.

C’est suite à cela que l’utilisation des emballages s’est


développée.

Le souci de conservation et de transport s’est toujours posé,


mais avec les emballages modernes, les limites s’en sont trouvé
repoussées. Les produits qu’il fallait aller acheter chaque
jour pouvaient désormais être stockés chez soi, limitant les
approvisionnement nécessaires.

Ils sont très pratique pour cela, mais témoignent d’une rupture
grandissante entre producteur et consommateur, avec de
nouveaux intermédiaires : les distributeurs.

Production, distribution et consommation sont désormais des


industries de masse.

Ce progrès dans les techniques de conservations a accompagné


l’essor de la société dite de consommation. Le revers de la
médaille étant un écart grandissant, une véritable rupture entre
les différents acteurs.

Aujourd’hui on constate les effets de cette rupture. Le manque


devient un besoin de lien, de sens. La consommation seule ne
suffit plus. On veut comprendre ce que l’on mange, retracer
l’origine, connaître les méthodes de fabrication. Il devient
indispensable d’offrir une forme d’authenticité.

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2. Emballage, Nature et Société
2.3 Le reflet de nos modes de vie

-6000 -4000 1810 1841

Premiers
emballages à
usage unique

Technologies Céramiques Métallurgie

Tubes
Vases
Emballages
Amphores Boite de Conserves

Cratères

Pollution

24
Quand on met en parallèle les précédentes innovations dans le domaine de
l’emballage avec les événements historiques et autres grandes découvertes, il
semblerait que nous soyons à nouveau dans une phase d’invention, de création
d’applications et de changements majeurs.

Il ne reste plus qu’une inconnue dans l’équation qui met en relation technologie
et environnement : l’utilisation de notre savoir-faire. Mais pas à des fins
économiques, il s’agit à long terme de survie en temps qu’espèce.

1939-1945 2nd GM 2008 Crise

L’ère de l’abondance L’ère de la conscience


et du jetable et du durable ?

Plastiques Bioplastiques

Composites

Sachets

Bouteilles
?
??
Barquettes

25
3. Quelles possibilités pour demain ?

La société change, l’emballage doit suivre

La préoccupation environnementale est peut-être la tendance la


plus visible, mais de nombreux signes indiquent que la société
est en train de changer.

Personnalisation de masse, autoproduction, renouveau de la


figure de l’amateur, etc.

Le modèle actuel ne va pas s’arrêter du jour au lendemain,


néanmoins le consommateur devient de plus en plus un usager
responsable, un consomm’acteur comme on le nomme parfois,
qui va chercher à donner du sens à l’acte même d’achat.

Comme on l’a vu dans le cas des portions, repenser l’emballage


implique une prise en compte de beaucoup de facteurs. Ce type
d’objet doit être pensé de manière holistique1, il faut envisager
toute les conséquences, c’est bien plus que de simplement
«réduire la quantité de déchet».
On est quasiment dans la re définition subtile de la société.

Philipe Cahen consultant en prospective, partageait sur


Admirable-Design ses projections sur les marchés et les
comportements à venir (Les révolutions à venir... 18 janvier
2010). Il mettait en évidence le signal faible d’une rupture
confirmée dans le marketing, le modèle émergeant est celui du
partage, de la cocréation.

«En octobre, j’émettais l’hypothèse que nous étions entrés dans


les Trente vertueuses, sous le marketing partagé faisant suite à
un marketing de précision lui-même ayant suivi le marketing de
masse. En novembre s’est tenue la première édition du Personal
Democracy Forum Europe à Barcelone. Ce forum a confirmé que
l’on passe d’une culture de la consommation à une culture de la
cocréation. La transparence, la collaboration et l’engagement
sont les trois principaux indicateurs de la démocratie. Reste que
c’est le créateur qui tient le crayon.»

Dans le domaine de l’emballage un fabricant de boisson à ainsi


par exemple laissé la liberté au public de choisir le parfum d’un
nouveau produit, son habillage et même le nom : Connect, clin
d’oeil au réseau social Facebook, qui à servit de support pour
cette opération (la page de ce produit compte à présent plus de
1,3 millions de fans)
Sans aller jusque là, il ne faut en tout cas pas oublier d’inclure
l’utilisateur dans le processus de conception. Car un produit,
même très intéressant d’un point de vue environnemental,
n’aura aucun impact si celui-ci n’est pas utilisé.

1 Holistique, le total est supérieur à la somme des


parties, pensée globale (holisme ontologique)
26
ri
Fabb
ella
abri
©G

Ce n’est pas parce que l’on a


toujours procédé ainsi qu’il
faut continuer.

L’emballage comme vecteur de décroissance ?

Le rapport Brundtland, définissait en 1987 le développement


durable comme un «développement qui répond aux besoins du
présent sans compromettre la capacité des générations futures
à répondre aux leurs». Ce développement vise à progresser à
la fois sur les plans économique, environnemental et social.
La charte de l’environnement, inscrite dans la constitution
en février 2005, énonce : «Les politiques publiques doivent
promouvoir un développement durable. A cet effet, elles
concilient la protection et la mise en valeur de l’environnement,
le développement économique et le progrès social.»

Le développement durable se décline au niveau de l’Etat


avec la stratégie nationale de développement durable, des
entreprises (responsabilité sociétale, norme iso 14001, label
NF-Environnement …) et des collectivités territoriales sous
forme de chartes ou d’agendas 21. Des ensembles d’indicateurs
de développement durable sont élaborés par chaque acteur
pour suivre les progrès réalisés sur la voie d’un développement
durable.

Dans le cadre de ce projet quel sont les critères d’évaluation que


l’on peut retenir ? Uniquement en tonnes de CO² évitées ?

Dans l’idée de développement durable, il reste un terme gênant,


celui de développement, sous-entendu de croissance, il faut
arrêter de chercher à faire toujours plus.
Par contre nous pouvons sûrement faire mieux, et peut-être
même mieux AVEC moins.

Comment l’emballage pourrait s’inscrire dans cet objectif


de développement durable, alors qu’il est dédié à la
consommation? Comment résoudre ce paradoxe, permettre de
vendre, mais différemment ? Le choix d’un emballage peut-il
favoriser un type de production plutôt qu’un autre ?

27
3. Quelles possibilités pour demain ?

Les circonstances déterminant le design d’emballage ont connu un changement


considérable pendant les dernières années. On a accordé plus d’importance à sa
fonction informative, et c’était le devoir des marchandises de servir de médiateur
des informations destinées aux consommateurs.

Après la crise de pétrole, l’opinion publique a témoigné beaucoup d’intérêt


pour l’économie des coûts, notamment la hausse des frais d’emballage ou les
questions d’élimination des déchets ainsi que de sécurité, ont été discutés.
En ce qui concerne l’avenir de l’emballage, il nous revient de confirmer de
nouveau qu’un emballage perçoit sa raison d’être des hommes et non des
marchandises. Comme les marchandises passent par beaucoup de mains et
beaucoup de procédés différents avant d’être remises aux consommateurs, il
fallait améliorer l’emballage - à présent, il ne nous reste plus qu’à le simplifier.
Il va falloir étudier ce sujet plus profondément que nous ne l’avons fait jusqu’à
présent étant donné qu’il reste étroitement lié à la question des coûts.
Nous, les designers, avons été forcés d’apprendre beaucoup de choses, ces
dernières années. Un emballage considéré comme bon dans le passé ne peut
plus passer pour un bon design. Un nouveau procédé d’imprimerie, la découverte
de la beauté de nouvelles matières permettant d’économiser des ressources
naturelles, etc., sont passés au premier plan.

En tant que producteur, mon désir est que la bénédiction de ce temps en dérive
se réfléchisse sur le design d’emballage. Comme aujourd’hui l’identité de
l’individu gagne de plus en plus d’importance, il devient nécessaire d’étudier
à quel point les emballages sont capables de s’adapter à l’individualité des
consommateurs. Un design d’emballage qui ne réussit pas à répondre à ce
problème ne pourra désormais plus survivre.

Takeo Yao, en 1988

Ces propos de Takeo Yao, en préface du livre «Package Design in Japan» restent
encore d’actualité, avec cette tendance montante de réponse de plus en plus
ciblées il est nécessaire d’adapter la technique, le futur est au «juste ce qu’il
faut».

Au japon il existe d’ailleurs un véritable «art de l’emballage» il ne s’arrête pas


uniquement aux produits que l’on peut acheter, ces «furoshiki» servent autant
à emballer un repas, des affaires que de précieux cadeaux. Le plus souvent
fait main avec des tissus noués, ils sont toujours des signes étonnants de la
perfection caractéristique à cette culture.

Cette pratique tend d’ailleurs à se développer en occident, on trouve de


nombreux sites sur Internet expliquant comment en faire, quelles matières
choisir, etc. Peut-être qu’il y a des principes que l’on peut ré-exploiter dans le
domaine industriel.
La grande série à t’elle encore un avenir, quand on voit sa dérive d’un coté, et de
l’autre l’engouement croissant pour la «slow culture» et une production locale
plus proche du lieu de consommation ?

28
Pour le moment la stratégie consiste seulement à éliminer le superflu comme
on peut le voir avec les campagnes des grands distributeurs. Le cas des tube
de dentifrice est intéressant car il y a quinze ans la même tentative avaient
déjà été menée, mais sans succès. Preuve qu’aujourd’hui que les habitudes ont
changées.

Culture, style de vie et shopping sont les influences majeures sur la préférence
d’emballage

D’après une enquête mondiale sur l’emballage de produits alimentaires réalisée


par Nielsen, presque un consommateur sur deux serait prêt à abandonner toute
forme d’emballage fourni à des fins de commodité si cela était pour le bénéfice
de l’environnement, y compris : de l’emballage conçu pour un empilement/
stockage aisé à domicile (49%) ; un emballage qui peut être utilisé pour cuisiner,
ou se doublant d’un conteneur re-scellable (48%) et un emballage conçu pour
un transport simple (47%).

De l’autre côté de l’échelle, l’enquête Nielsen a trouvé que les consommateurs


étaient moins enclins à abandonner un emballage conçu pour conserver les
produits propres et non touchés par les tiers (27%) ; un emballage conçu pour
conserver les produits dans de bonnes conditions (30%) ; de l’information
d’emballage sous forme d’étiquetage de nourriture, d’instructions de cuisson et
d’usage (33%) ; et un emballage qui préserverait les produits pour allonger leur
durée de vie/qu’ils restent plus frais (34%).

Un consommateur sur dix n’était pas prêt à abandonner tout aspect de


l’emballage pour le bénéfice de l’environnement.

Plus précisément les européens et les nord américains étaient d’accord sur
les types d’emballage auxquels ils renonceraient pour aider l’environnement.
Presque 60% abandonneraient un emballage conçu pour empiler et stocker
à domicile et 55% ont aussi déclaré qu’ils seraient prêts à abandonner des
emballages dans lesquels on peut cuire ou qui peuvent être conservés à
domicile en tant que conteneurs re-scellables.

29
3. Quelles possibilités pour demain ?
3.1 (Re) Penser l’emballage

Dans le livre «écodesign, chemins vertueux» (2007 édition


Pyramid) Fabrice Peltier et Henri Saporta résument bien les axes
de progrès de l’écoconception

On peut jouer sur la forme et les dimensions pour réduire la


quantité utilisée, les déchets rejetés, et l’énergie consommée
durant la fabrication, le remplissage, le transport, et même
l’utilisation.
Dans la chaîne logistique une forme mieux étudiée peut
également amener à de considérables économies sur
l’emballage secondaire, voir le supprimer, améliorer la
palettisation, et du même coup réduire le nombre de camions
nécessaire au transport.

Il faut aussi permettre de mieux jeter, réduire l’encombrement


dans les poubelles, et faciliter la séparation des matériaux dans
le cas ou il y en a plusieurs.
Afin qu’au final tout emballage soit systématiquement valorisé,
que ce soit sous forme de recyclage, incinération, réutilisation,
ou compostage...pour arrêter d’alimenter les décharges.

Cela fait plus de 15 ans que l’écoconception s’est focalisée à


améliorer matériaux et procédés industriels afin d’alléger les
emballages.
La «Formule» des 3 R porte donc ses fruits, mais est complexe
à mettre en place, les paramètres peuvent interférer les uns
avec les autres, risquant d’entraîner des transferts de pollution,
de consommation d’énergie. Parfois un gain fait sur l’emballage
primaire entraîne un emballage secondaire plus important.

Réduction
La réduction vise surtout à optimiser la matière et l’énergie
utilisée.

Recyclage
Favoriser le recyclage se fait de plusieurs manière, tout
d’abord en évitant la multiplication des matériaux utilisé, ou
bien en facilitant leurs identification et la séparation pour le
consommateur.

Réutilisation
Quand le même emballage peut être utilisé plusieurs fois pour
le même usage, ou bien quand on peut l’utiliser pour autre
chose une fois consommé.

30
Ce dernier point ,la réutilisation, semble être le moins exploré
des 3. Les experts du secteur s’accordent d’ailleurs pour dire
qu’il s’agira de la prochaine tendance dans l’emballage12.

Mais aujourd’hui on pourrait dire que ce ne sont plus 3 mais


6 «R» qui servent de trame d’amélioration dans la conception
d’emballages.
Joann Hines clamait ainsi sur le blog du site de vente par
correspondance, Amazon : «Rethink the green packaging
paradigm» (repenser le paradigme de l’emballage durabe) et
faisait la distinction en 6 principes :

Recycle
Replace
Reduce
Reuse
Refill
Repurpose

Re...Think
Les possibilités sont donc nombreuses, et j’aimerais pouvoir
tout explorer, peut-être que les différents principes pourront se
croiser.

1 http://www.packagingdigest.com/blog/Common_
Sense_and_Sustainability/29887-Sustainable_Packaging_Fo-
cus_on_Reuse_in_2010.php?rssid=20547
2 http://www.dexigner.com/product/news-g19865.html
31
3. Quelles possibilités pour demain ?
3.2 Typologie d’inspiration

L’emballage n’existe que par le produit qu’il emballe. Il est avant


tout une réponse à un besoin. Ce besoin est parfois basique
(conservation) ou plus élaboré (information). Mais toujours se
pose les questions de «quoi emballer ?» et «comment ?»

Dans cette partie nous allons faire l’état des lieux des
applications imaginable et solutions possibles (les matériaux
seront également traité par ce biais mais le rappel de leurs
principales caractéristiques et propriétés est en annexe)

Le classement n’est pas chronologique ou culturel, des


principes anciens peuvent parfaitement trouver leur place
dans nos nouvelles pratiques, d’autant plus avec la tendance à
l’authenticité.

On pourrait classer les améliorations selon qu’elles concernent


la matière (synthétique ou naturelle) ou l’usage qui en est fait,
tant dans la mise en oeuvre que lors de l’utilisation.
(Re) Penser l’Emballage
Action

Matière

Usage
Mise en
oeuvre Artificielle

Orchid - Packlab

Naturelle Nanoparticules

Crushpack

Terraskin
MateriO :

Ecolean

(CC) emmanuel gilloz - wat

Mais finalement l’organisation choisie reprend la distinction des


6 «R» en ajoutant une catégorie pour les améliorations relevant
de l’astuce (un système d’ouverture par exemple) ainsi qu’une
dernière partie consacrée aux matériaux et technologies dont
un transfert dans le domaine du packaging serait envisageable.

En essayant de ne garder qu’un nombre limité d’exemples,


comme autant de référence pouvant illustrer le principe des 6
«R», ou des inspirations possibles à ce que pourraient être mes
propositions.

32
Explorer l’inconnu ?
Ou améliorer l’existant ?

label «recyclable» Japonais

En plus des 6 principes en «R» vu précédemment, il existe de


manière générale 4 grand type d’innovation possible :

• L’innovation de rupture
(nouvelle technologie + nouvelles habitudes de
consommation)

• L’innovation technologique
(nouvelle technologique + habitudes de consommation
inchangées)

• L’innovation comportemental
(ancienne technologie + nouvelles habitudes de
consommation)

• Et l’innovation incrémentale
(ancienne technologie + habitudes de consommations
inchangées

Nous allons voir dans les exemples à suivre que les


améliorations sont plus d’ordre technologique, comportemental,
ou incrémental. Il semblerait en effet qu’il soit plus intéressant
de chercher à mieux exploiter les éléments existantes.
En réalité nous avons déjà tout les moyens pour repenser
le système complet des emballages, reste à les utiliser
intelligemment.

33
3. Quelles possibilités pour demain ?
3.2 Typologie d’inspiration
// Recycler

Autrement dit «l’eau en brique est meilleure


pour la planète».
Cette brique que l’on doit à Kevin Hockin affiche
donc clairement sa posture. Il semblerait en
effet que les composites à base de carton
comme c’est le cas ici, soient plus intéressants
que les bouteilles uniquement en plastique.

Les matériaux composites, relativement récents,


ont l’avantage d’hériter des propriétés de leurs
différents composants.
Mais par contre leur structure complexe, est
difficile à recycler.

34
Justement dans ce deuxième exemple, présenté
par Altran Pr[i]me lors de la semaine de la
réduction des déchets au Canada, le principe
est de séparer les fonctions et matériaux, la
structure de carton qui maintient le tout, et une
poche en plastique souple a l’intérieur, facile à
séparer.

On a donc l’avantage du composite mais avec


une anticipation de la séparation des matières
pour le recyclage.

Réduisant au final sensiblement le bilan du


produit comparé à une brique classique.

packaginguqam.blogspot.com

Redesign de l’emballage des lampes haut


de gamme de General Electric (par Mongkol
Praneenit). Conçu en matériaux recyclé, il est
surtout intéressant de voir que l’organisation
claire des information sur une bande à part
permet de réduire les impression sur le
packaging.

behance.net

35
3. Quelles possibilités pour demain ?
3.2 Typologie d’inspiration
// Remplacer

Une autre solution est de remplacer les


différents matériaux par un seul, et si possible
qui soit compostable.

BrandImage a ainsi crée la «360° paper bottle»,


une bouteille entièrement en carton, si ce
n’est un mince film de PE servant au contact
alimentaire. Elle peut transporter tout type de
liquide et la partie qui se déchire à l’ouverture
sert à la refermer par la suite.

Le marché concerné est celui des états-Unis,


avec 60 millions de bouteilles en plastiques
jetées chaques jours (et dont seulement
14% sont recyclés) cette bouteille serait une
alternative souhaitable.

Le domaine des produit informatiques est celui


dans lequel j’avais observé la plus grande marge
de progrès.
Heureusement on commence à voir des
proposition de remplacement des «coques»
en plastique (très peu pratique à ouvrir à cause
d’une sur-protection contre le vol). Comme ici
avec cette emballage pour écouteur de Philipps.

Néanmoins il doit être possible d’utiliser moins


de carton qu’un tel bloc.

©Philips

36
Quand on parle de matériaux naturels on ne pense pas toujours
à ceux qui sont utilisable presque sans transformation. Eco Way
est ainsi réalisé avec des feuilles de bananier et destiné aux
aliments à emporter (présenté au concour Dining 2015 organisé
par Designboom en 2008).
La transformation se limite à un travail de découpe, la fermeture
se faisant ensuite par pliage et/ou a l’aide d’un fermoir en bois
(sans colle donc). L’ouverture consiste simplement à déplier ou
déchirer la feuille le long de ses filaments naturels.
à noter également que la surface de la feuille possède une
pellicule dont la consistance est semblable à celle de la cire,
ce qui la rend appropriée pour contenir des aliments gras ou
humides.

L’utilisation d’un tel emballage pourrait engendrer une grande


réduction des déchets mais elle est malheureusement limité
d’un point de vue géographique. Néanmoins les feuilles
semblent conserver leurs propriétés longtemps après avoir été
récoltées.

Si l’exemple n’est pas forcément applicable en France il permet


tout de même de prendre conscience que des ressources aussi
simple qu’une feuille sont parfois utilisables.

37
3. Quelles possibilités pour demain ?
3.2 Typologie d’inspiration
// Réduire

C’est dans le principe de réduction que le


plus d’efforts sont fait. Le cas des boites de
céréales est frappant, souvent il y a un espace
vide inutile d’environ un tiers, que Kellogg’s a
justement éliminé ici.

Pour la même quantité de produit contenu, la


réduction aura des impacts considérable sur
tout le cycle de vie.

packaginguniversity.com

Depuis quelques années la hauteur des goulots


et capuchons à pu être réduite progressivement,
comme le montre la comparaison avant/
après, ceci grâce aux progrès technologiques
des technique de mise en forme et l’utilisation
d’autres matières (les PET, plus léger)

Ces quelques milligrammes peuvent paraître


infimes pour une bouteille, mais à l’échelle de
la production ils représentent des tonnes de
matière et d’énergie d’économisées.

38
thedieline.com

L’utilisation des poches, ou enveloppes


plastiques souples est en pleine explosion.
D’après le Fraunhofer Institute, la demande
d’emballages souples progresse chaque année
de 5%. Ce qui fait qu’en 2010, le marché
mondial atteindra un volume de 16 millions
de tonnes, l’Europe représentant le premier
débouché, après les Etats-Unis et le Canada.

Elles sont avantageuses au transport plat/


volume et pour leur coût matière. On trouve
donc une forte demande de la part des
industriels mais aussi des consommateurs, qui
semblent apprécier ce type d’emballage.

Dans ce cas la société Ecolean utilise une


structure autoportante, déjà existante, mais
a surtout réussi à former des poignées rigides
(réalisé par injection d’air, simultanée au
remplissage de l’emballage). Ce qui permet de
compenser l’inconvénient du manque de tenu
de ces emballages.

39
3. Quelles possibilités pour demain ?
3.2 Typologie d’inspiration
// Réutiliser

Dans les emballages réutilisables Tupperware


est un classique depuis plus de 50 ans.

Il existe des versions gigognes pouvant


s’emboiter, ou même des modèles souples pour
gagner de la place lorsqu’ils sont vides.
L’utilisateur est libre de les remplir avec
le contenu de son choix, mais ils servent
essentiellement à conserver des préparations
cuisinés à la maison.

Dans l’esprit du panier repas, on trouve dans les


cultures asiatiques de délicates boites appelées
Bento.
Le soin généralement apporté à leur réalisation
en font de précieux plateaux repas.

Il est intéressant de voir que leur organisation


impose de préparer à l’avance les différents
aliments sous forme de bouché, il ne reste ainsi
plus qu’a déguster son repas.
co nd
ntoa
©be

40
Insatisfaite par l’aspect des bouteilles
réutilisables que l’on trouve sur le marché, et
refusant les bouteilles jetables en plastique,
la canadienne Racquel Youtzy propose cette
bouteille au nom on ne peut plus honnête de
«Tap Water» (eau du robinet). Tandis que le
texte accompagnant la bouteille rappel les
conséquences de l’utilisation des bouteilles
jetables en plastique au quotidien.

Associant de cette manière un graphisme épuré


avec l’aspect rétro d’un flacon en verre fermé
par un bouchon à levier, elle espérait lui donner
thedieline.com

un style élégant à l’attrait universel. Permettant


ainsi de l’utiliser autant lors d’un dîner, qu’au
bureau ou en plein shopping.

On reste peut-être proche de l’archétype, en


tout cas il est intéressant de voir que parfois
de simples solutions existantes n’ont qu’a être
remis au goût du jour.
De la même manière la ville de Paris distribue
chaque années une série limité de carafes, pour
faire la promotion du réseau d’eau potable, et
inciter la population à ne pas acheter d’eau en
bouteille. On pensera également aux marques
comme évian ou Perrier, qui proposent parfois
des éditions spéciale de leur produits.

Néanmoins ces objets restent plutôt limités au


cadre de l’habitat. Il faudrait pouvoir élargir le
cercle de leur usage.

41
3. Quelles possibilités pour demain ?
3.2 Typologie d’inspiration
// Recharger

thedieline.com

Shatto a choisi d’utiliser des contenants en verre pour ses


produits laitiers. La raison est très simple. Le verre conserve
le lait plus froid plus longtemps, et surtout la bouteille est
consignée.
Ce système est un excellent principe de réutilisation encore
utilisé dans certains pays.
Si il est possible de concevoir un emballage qui puisse être
consigné, le reste de la logistique dépasse le rôle du designer,
car c’est un partenariat qui se met en place au niveau des
distributeurs.

Par contre l’utilisation de recharges reste dans un système assez


linéaire, où l’on peut envisager ce principe dès la conception.

42
C’est ce qu’a fait Martin Myerscough en créant
cette bouteille «prévue pour remplacer les
bouteilles en plastique».

De nombreuses initiatives sont basée sur ce


principe, où un sachet souple prend place à
l’intérieur d’un corps qui lui servira plusieurs
fois. Ici le sac est en polyéthylène et la coque en
pulpe de carton.

Récement la marque anglaise de produit


ménager «Method» a complètement revu sa
gamme d’emballage.

La pluparts sont rechargeables, mais celui-ci


est peut-être le plus remarquable.
Recyclable, et fabriqué à partir de plastique
recyclé, il est surtout pratique.

Il s’agit d’un concentré pour lessive, le volume


est donc déjà bien réduit, comme pour les
concentrés existants. Mais celui-ci intègre une
pompe mécanique, rejoignant ainsi l’aspect
pratique du conditionnement en doses
solubles, permettant d’utiliser une quantité
com
précise, mais sans le supplément d’emballage. dieli
ne.
the

Cette simple astuce permet d’encourager une


pratique produisant moins de déchets. Preuve
que les solutions technique existantes ont un
fort potentiel quand utilisées intelligemment,
car après tout les distributeurs de savon
liquide fonctionnent déjà de cette manière
(mais pour eux un conditionnement solide
sans emballage est possible).
43
3. Quelles possibilités pour demain ?
3.2 Typologie d’inspiration
// Réemployer

Le réemploiement est différent de la


réutilisation dans le sens ou l’emballage va
pouvoir servir à un usage différent de sa
fonction première.

Ainsi, même si il finira inévitablement par être


un déchet, on prolonge sa durée de vie pour un
temps plus ou moins long.

Par exemple ce concept d’emballage pour


pop-corn se transforme en bol présentoir durant
la cuisson au micro-onde (Anni Nykänen, Lahti
Institute of Design, Finlande).

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ielin
e.co
m

Ou bien cette bouteille de produit nettoyant en


forme d’haltère.
Elle pourra être réutilisée par la suite si on la
remplie d’eau ou de sable, tout en ayant une
esthétique cohérente avec l’esprit de la marque
«Monsieur Propre».

En prolongeant sa durée de vie on augmente


aussi la durée d’exposition à la marque et le
caractère publicitaire de l’emballage.

44
L’emballage «orchid» de Packlab, est destiné aux
bouquets et assortiments floraux. D’un simple
geste il se transforme en un élégant vase. Ce qui
évitera de devoir en chercher un au moment de
recevoir les fleurs.
Pour cela il est formé à base de polyéthylène
basse densité enduit d’aluminium, et scellé
thermiquement, ce qui permet de retenir l’eau.
Tandis que le haut est fermé avec une bande
adhésive.
Il a remporté le «Nordic Aluminium Package
Design Award 2009» pour cette expérience
utilisateur particulière.

Le projet Dream Ball, du studio Sud-Coréen


Unplug Design, consiste lui à prévoir une
découpe dans les tubes en carton servant
à emballer médicaments et autres produits
d’urgences à destination de l’aide humanitaire.
Afin de les transformer en balle ou ballons
selon la taille voulue. L’idée est censé permettre
de recycler ces boîtes tout en créant un lien
au moment du montage avec les enfants du
Tiers-Monde, pour qui une simple balle peut
déjà représenter beaucoup.

Dans le cas ou le patron prédécoupé ne fragilise


pas la structure, il est tout à fait possible de
prévoir divers applications d’un ancien carton
thedieline.com
d’emballage.

45
3. Quelles possibilités pour demain ?
3.2 Typologie d’inspiration
// Action
Parfois de simple astuces peuvent avoir un fort
potentiel, que ce soit des système de fermeture,
de distribution, etc.

Le studio Frost Design a conçu cet emballage en


1990 pour Remarkable, un fabriquant de crayon.

Au lieu des blisters habituels ils ont préféré


utiliser un carton recyclé sur lequel est
directement imprimé le texte. Son caractère
astucieux vient du fait qu’un des crayon joue
le rôle de fermeture. Ainsi même si il n’est pas
transparent, l’emballage montre quand même
le produit.

Experimental packaging

Ilari Laitinen et Nikolo Kerimov, deux


étudiants du Packlab de l’institut de design
de Lahti en Finlande, on conçu ce «IISI» : un
concept d’emballage innovant et axé sur la
fonctionnalité, la facilité d’utilisation.
Il a notamment remporté le premier prix du
concours suédois «Packaging Mid Sweden
Award».
Cette large ouverture permettant un versement
plus aisé que les becs verseurs en carton ou
métal présents sur un bords des boites de rizs,
sucre, etc.

packaginguqam.blogspot.com

46
rawedge.com

Une de mes premières intuitions était de développer une


bouteille fermant hermétiquement grâce à un système de
pliage. Ce projet de 2006 du Raw Edge Design Studio (Yael Mer
et Shay Alkalay) s’approche de cette idée.

Car réussir à éliminer le bouchon plastique (sans perdre sa


fonction) permettrait de faire des économies considérables
quand on prend en compte le nombre de bouteilles utilisées
chaque jours.

Les plis particuliers de ces bouteilles servent de anses pour


servir le lait, mais ils permetten également d’introduire une
variation pour identifier le type de lait selon qu’il soit écrémé,
demi-écrémé ou entier.

47
3. Quelles possibilités pour demain ?
3.2 Typologie d’inspiration
// Matière
fabrican.com Fabrican, est une technologie de tissu en spray.
Développée il y a une dizaine d’année, mais qui
trouve peu d’applications.
Peut-être que dans le domaine de l’emballage
les caractéristiques du matériau (bioplastique)
ainsi que sa mise en oeuvre peuvent être
exploitée.
On pourrait ainsi pulveriser sur un produit
l’emballage qui servirait à le protéger, et qui
serait du même coup parfaitement adapté.

Abel & Cole, une société Anglaise distribuant


des denrées alimentaires «bio», a trouvé le
moyen de remplacer l’isolation des emballages
en polystyrène par de la laine de mouton
Britanniques.

Ces tampons sont contenu par une fine couche


de polyéthylène basse densité. Et il a été
prouvé qu’ainsi les denrées périssables étaient
maintenu à environ 5°C jusqu’a 24 heures
durant (plus qu’avec le polystyrène).
La société Wool Packaging Company récupère
ses emballages auprès des consommateurs
mais autrement ils sont biodégradables ou
packagingnews.com
recyclables

D’une manière proche serait-t’il possible de


réutiliser les cheveux comme matière première
similaire à la laine (déchets produits en quantité
relativement important et régulière chez les
coiffeurs). Cette hypothèse semble plausible,
durant la 2nd GM des vêtement étaient fait
ainsi, mais d’après le témoignage d’un parent ils
s’usaient vite. Ce qui dans le cas d’un matériau
de callage ne serait pas un problème.

48
Les agro-ressources sont intéressante, dans le cas de la
valorisation des déchets, mais il faut faire attention à leur
origine.
Car on rencontrera toujours le problème de la surface
nécessaire pour les cultiver, qui entre parfois en concurrence
avec les cultures vivrières, comme dans le cas de la polémique
autours des agro-carburants.

On trouve par exemple chez MateriO un bioplastique (R1420)


fabriqué à partir de la fermentation du sucre, idéal pour
l’injection, biodégradable dans l’eau et résistant jusqu’à 180° C.
Ou bien des semi-produit (sous forme de plaque) constitués
de fruits et légumes séchés...le contenant devenant de fait
comestible.

Sinon il est à noter que l’exploitation forestière, si bien gérée,


semble capable de répondre à la demande en carton tout en
restant raisonnée et durable. (source :

Commencé en septembre 2008 avec un budget de 5 millions


d’euros, le projet européen«Flexpakrenew» est pour le moins
prometteur.
David Guerin, chercheur et coordinateur au Centre Technique
du Papier, le décrit comme un matériau d’emballage souple,
fabriqué à partir de ressources renouvelables, et possédant les
mêmes caractéristiques barrières qu’un complexe traditionnel
vis-à-vis de l’humidité, de la vapeur d’eau, de l’oxygène, de la
graisse, des arômes.

Ce substrat en papier amélioré est enduit à deux reprises,


la première fois avec de l’amidon et la seconde fois avec un
biopolymère. Le substrat subi ensuite un graissage chimique,
tout cela rend le papier hydrophobe. Résultat : un matériau à
95% issu de la biomasse, présentant des propriétés barrière
intéressantes – de 0,3 g/m²/jour – pouvant être utilisé en
remplacement des films traditionnels, par exemple dans le
conditionnement de produits alimentaires secs comme les chips
ou les biscuits.

Reste à dépasser un dernier écueil : la thermoscellabilité. Car


habituellement c’est une couche de polyéthylène qui fait office
d’agent soudant, reste donc à trouver une alternative issu de la
biomasse.

Néanmoins ça laisse imaginer un bel avenir aux emballages en


papier/carton, d’autant plus quand on voit que le projet prévoit
d’aller encore plus loin que les films complexes, en ajoutant au
papier des propriétés antimicrobiennes, de manière à prolonger
la durée de vie des produits conditionnés.
49
3. Quelles possibilités pour demain ?
3.3 Pistes d’exploration/application

Approche personnelle : bionique et usage

Pour caractériser ma démarche, on pourrait la situer au


croisement entre l’engagement éthique et la responsabilité dont
pouvait faire preuve Victor Papanek, que j’admire pour cela,
ainsi que le fascinant travail d’observations de la nature de Frei
Otto, qui en a transféré de remarquables principes de structures
légères.

Dans le domaine de l’emballage Naoto Fukasawa avait déjà


imaginé quelques propositions dans cet esprit, mais l’aspect
naturel n’était qu’une apparence graphique servant à créer un
lien logique entre le contenant et le contenu (brique de jus de
banane reproduisant l’aspect de la peau du fruit). Le second
exemple est un produit cosmétique de Helena Rubinstein, la
protection s’enlève comme une pelure continue d’orange.

L’orange est d’ailleurs souvent considéré comme un emballage,


Francis Ponge en avait fait une description très précise, où
les textures et formes semblait conçu par l’homme tant elles
semblait adaptées, la fin nous laissant perplexe au moment
d’apprendre qu’il s’agit en fait d’un fruit.

En tant que designer produit je souhaite donc aller au delà de


l’aspect graphique, pour avoir une approche plus technique
et pratique, à la manière dont Frei Otto avait pu s’inspirer
de la structure de bulles de savon pour concevoir l’ossature
d’architectures légère.

Si l’on définissait la technique, l’estime et l’usage comme les 3


axes élémentaires de différenciation dans le design. Alors l’usage
est mon axe d’entrée principale pour ce projet.

50
L’architecte Luc Shuiten imagine des citées végétales où les
bâtiments sont quasiment cultivés. Et si, de la même manière
qu’il propose ces archiborescence, on faisait pousser les
emballages ?

Comment fait la nature et comment pourrions-nous faire ?

Le biomimétisme, n’est pas une discipline nouvelle (le terme


avait été proposé par Janine Benyus et popularisé avec son livre
Innovation Inspired by Nature en 1997) mais aujourd’hui l’idée
d’aller chercher des solutions dans les 4,8 milliard d’années
d’expérience de la nature paraît logique et gagne en popularité

Le principe d’emballage au sens de peau, de protection est déjà


en soi une analogie à la nature, mais peut-être que l’on peut
encore explorer les transferts possibles.

Pour au final trouver des solutions aux problèmes posés par le


modèle que nous connaissons aujourd’hui.
Est-ce aller vers un changement radical ? Une pratique
alternative ? En tout cas ça serait aller à la rencontre de l’utopie,
explorer les hypothèses sans ne tenir compte d’aucunes limites,
sauf celles de ma propre éthique. Agir sur les comportements
sans oublier qu’au final on est au service de l’usager.

Garder l’idéal en tête mais pouvoir apporter une réponse


concrète à l’étape de ce diplôme.
e
Usag

Se
ns

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Synth

Design

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Estim

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Sim

51
3. Quelles possibilités pour demain ?
3.3 Pistes d’exploration/application

En listant différents emballage existants je me suis rendu


compte qu’il était possible des les répartir selon deux grands
axes : durabilité et spécification.

Ce faisant il semblerait que la tendance soit aux emballages


spécialisés-éphémères ou bien durables-universels.

Et si on imaginait une inversion de cet axe ?

Vers un spécialisé durable et un universel éphémère ? Pour


ralentir et simplifier le flux des déchets.

Spécialisé

?
Durable Éphémère

?
Universel

52
Plastiques/
Matériaux Verre Métal Bois Biodégradables Papier/Carton

Résistance x xxx xx xxx/ xx xx

Densité xxx xx xx x x

Mise en oeuvre xx xx x xxx / xx xx

Recyclabilité xxx xxx x xx / - xx

Compostabilité - (oxydation?) xx -/xx xxx

Prix xx xxx xx x / xx x

Il ne me semblait pas nécessaire de rappeler ici les propriétés


de chaque matériau (une partie de l’annexe leur est consacrée
notamment pour les plastiques). Ce tableau comparatif simplifié
en est une synthèse personnelle.

À noter aussi que les plastiques compostables ne sont pas


recyclables.

En les mettant ainsi tous en parallèle, les papier/carton


semblent êtres un des meilleur compromis dans la perspective
d’emballages éphémères. Puisqu’ils sont à la fois partiellement
recyclables et compostables.
Grâce aux propriétés barrières du «Flexpak renew» vu
précédemment, et aux capacités de production de ce secteur,
on pourrait donc envisager de l’utiliser largement pour unifier et
simplifier le flux des déchets d’emballages jetables.

D’ailleurs selon une expérience conduite à Kessel en


Allemagne, le compostage des emballages est plus intéressant
économiquement et écologiquement que le recyclage des
plastiques non-dégradables, compensant ainsi leur coût de
production, pour l’instant plus élevé.

Au final il serait donc techniquement possible de se passer


de pétrole (du moins pour la fabrication), et en conséquence
de toute l’infrastructure de recyclage (reconversion pour le
compostage à grande échelle ?).

53
3. Quelles possibilités pour demain ?
3.3 Pistes d’exploration/application
Vers le projet

En parallèle de ce mémoire j’avais commencé à explorer les


nombreuses pistes qui se présentaient.

Quelles soient très concrètes, faisables aujourd’hui : réemploi de


carton d’emballage de meuble pour fabriquer un tabouret, un
beurrier en céramique à faire soi-même, une brique refermable
sans bouchon, un emballage pour une lampe en kit, revoir le
calage des boites de biscuits, une forme de boite pour aliments
surgelés, etc

Ou plus prospectives : avec des principes de grappes, un


rembourrage capillaire, des matériaux agro-composites, des
cocons de transport, ou même en faisant littéralement pousser
des emballages...

54
Le compromis idéal

Après avoir poursuivi pendant 6 mois ces améliorations


spécifiques de produits existants. Ou d’autres idées plus
utopiques... Aucune ne me satisfaisais pleinement. Elles
apportaient toutes quelque chose mais en terme d’impact elles
n’étaient pas à la hauteur de l’ambition que je souhaitais. Car
comme le dit Emilie Piloton dans son livre Design Revolution
«minimiser l’impact négatif n’est pas suffisant, il faut aller au
delà et maximiser l’impact positif.»

Pourtant, je sentais que la solution n’était pas loin.


J'ai donc pris du recul pour me reposer les questions
essentielles, à l’origine l’emballage était bien un levier pour
avoir le plus grand impact possible. En essayant d’atteindre cet
impossible état de non-emballage.

Lors d’une récente conférence («designing for social innovation


and sustainability») Ezio Manzini disait «La prochaine économie
n’est pas une utopie...Elle est déjà là aujourd’hui, grandissant
dans la trame de l’ancienne. Il nous faut simplement la
reconnaître, et choisir de faire ce que l’on peut pour la favoriser.»

Or, dans l’emballage, ce modèle idéal c'est la distribution de


marchandises en vrac, dans lequel on est déjà proche de la
suppression.
Quand on fait la synthèse de tout les signaux et tendances ce
système apparaît comme une solution d’avenir, cohérente avec
tout ce qu’on a pu assimiler jusque là. Car si la vente en vrac
était parfois vu comme une niche propre a certains marchés
(hard-discount, coopératives de produits biologiques, ou
même produits de luxe) il gagne du terrain et sera dans le futur
une nécessité incontournable. On peut donc déjà préparer le
changement, chercher à favoriser le retour de ce modèle.

Si les produits ne sont pas autant emballés c’est aussi qu’ils


viennent de moins loin et nécessitent moins de protection. Cela
permet donc de soutenir une production qui est en train de se
relocaliser. Sans le coût d’un emballage classique nous pouvons
avoir des produits à un meilleur prix ou de qualité supérieure, et
en acheter uniquement la quantité désirée.
Par conséquent c’est un modèle intéressant socialement, mais
aussi d’un point de vue environnemental, et économique.
Ce qui correspond aux 3 piliers du développement durable, et
permet donc de s’inscrire dans cette démarche.
Mettre en valeur cette pratique, l’accompagner et y contribuer.

55
3. Quelles possibilités pour demain ?
3.4 Project in brief

Packaging as a lever for change

The reflection on this project starts with this: we are in


a period of great change, the general awareness of the
economic/ecological world (infinite growth in our finite world
is unsustainable) is underway and this results in a significant
change in the demand.

The industry is adapting its bid accordingly, but it is still scarce,


its pace slow or is sometimes just a «green-washing», and no
one benefits of this inertia.

My goal is to try to meet these new expectations. Hoping to


influence the whole. Is not improving the world the designer’s
objective ? What can I do at my level ?

What caught my eye first was the waste problem. But when
I attended a conference of the CNIID (National Center for
Independent Information on Waste), I realized one thing: once
again we tend to adress symptoms but we neglect the problem
that is at the origin.

Instead of blaming the consumer, telling him to buy better, and


recycle better -he must be educated, but-what about going
straight to the source of the problem ?

That is before recycling or selling packaging: at is designing


stage. Trying to anticipate the consequences. That is the role of
the designer.

Today it’s an unescapable reality: every product come with a


package or is even over-packeded...

But the stakes are not only economic or material, they are
also social, and even about health. Packaging is at the heart of
our habits, society and its mutations. Pakaging and society are
influencing each other.

It’s still a current major problem, therefore it could be a


powerful level in taking support on the recent changes
(consumers’ awarness, laws, growing material cost, and so on...)

Now has come the time to reconsider the packaging paradigm.

56
The ideal way

After exploring many ideas, from very specific small


improvement of existing products, feasible now. Or even
pursuing some utopian ideas...
I stepped back and reconsidered the whole elements. Amongst
all my ideas, no one met the ambition I wanted to achieve in
terms of impact.

Yet I felt that the solution was not far away. Finally, thinking
back about what Ezio Manzini said in a lecture about designing
for social innovation and sustainability, the solution began to
emerge.

As he said: «the next economy is not an utopie, it is here today,


growing in the framework of the old economy. What we have to
do is to recognize it, and to chose what we want to do».

Regarding the packaging, this ideal model is when we buy things


in bulk. Wich means already a minimum amount of package !

But it is still a disposable package... So I will try to «improve the


signal, be an agent of change», and design a replacement of
the single use bag. A reusable packaging to buy food in bulk,
washable, conveniant for both the retailer and the customer,
both at the store and at home.

The stakes of this type of buying habits are huge: it supports


local production, low production of wastes, and without this
packaging we can afford better food at lower prices.

It’s a complex problem, and the solution seems quite simple, but
simplicity is the most difficult goal to achieve.

Let’s save the world.

57
4. Annexes
4.1 Ressources

Bibliographie
• Experimental Packaging (Daniel Mason,
2001)

• Frei Otto Complete Works, Lightweight


Construction Natural Design (éditions
Birkhäuser, 2005)

• L’art du pli (Jean-Charles Trebbi, éditions


Alternatives, 2008)

• Le Chaos Sensible (Theodore Schwenk,


éditions Triades 1963)

• Nombre d’or et Créativité (Robert Vincent,


• Alternatives économiques, hors-série n°83 éditions Chalagam 2001)
: l’économie durable (4ème trimestre
2009) • Nombre d’or, nature et oeuvre humaine
(Robert Chavaloux, éditions Chalagam
• Changer d’ère... pour construire une 2001)
nouvelle relation à l’environnement
(Nadia Boeglin, Daniel Clément, Stéphanie • Package Design In Japan (éditions Taschen,
Guignard, éditions Le Pommier, 2006) 1988)

• «Contre quoi s’emballer ?» Bernard Arcand • Packaging (Jean-Jacques Urvoy et Sophie


(étape magazine 178, mars 2010) Sanchez, éditions Eyrolles 2007)

• Courrier International, hors-série : la • Packaging Now ! (Taschen, 2010)


vie meilleure mode d’emploi (octobre-
novembre-décembre 2009) • Plier/Déplier (Thames & Hudson, 2002)

• Design for the Real World, Human Ecology • ProDesign (Jacques Bosser, éditions de La
and Social Change (Victor Papanek, Martinière, 2007)
Academy Chicago Publishers, 1985)
• Structural Package Design (The Pepin
• Ecological Design (éditions teNeues, 2008) press/Agil Rabbit edition, 2007)

• Écodesign chemins vertueux (Fabrice • The eco-design handbook (Alastair Fuad-


Peltier et Henri Saporta, éditions Pyramid, luke, éditions Thames & Hudson 2002)
2007)
• Transmaterial 2 (Blaine Brownell, 2008)
• Emballage, emballages (édité par la Cité
des Sciences et de l’Industrie, 1994)

• Emballage magazine, hors série n°65


«écolo c’est possible» (supplément au
n°893, septembre 2008)

58
Webographie (principales sources)
• www.actu-environnement.com • www.lovelypackaging.com

• www.ademe.fr • www.packagingconnection.com

• asknature.com • www.packagingdigest.com

• biomimicry.org • www.packaging-france.com/

• www.blogpack.blogspot.com • packaging.over-blog.com

• www.conseil-emballage.org • www.packaginguniversity.com

• www.core77.com • www.packaginguqam.blogspot.com

• www.cniid.org • www.pakbec.blogspot.com

• www.designobserver.com • www.shelfimpact.com

• www.dexigner.com • www.sustainableisgood.com

• www.easyfood.com • www.thedieline.com

• www.europen.org • www.ted.com

• www.fastcompany.com • www.twitter.com/watsdesign/packaging

• www.good.com • www.treehugger.com

• www.greenpeace.org • trendwatching.com

• www.ifen.fr • www.worldchanging.com

• www.indp.net • www.yankodesign.com

• www.inhabitat.com • www.zeri.org

Vidéographie
• Alimentation 2.0 (parmi les conférences de Paris 2.0 en mars 2010)

• Design for Social Innovation and Sustainability (Ezio Manzini, 2010)

• La Belle Verte (Coline Serreau, 1996)

• La malédiction du plastique (Ian Connacher, 2009)

• Nausicaä de la vallée du vent (Hayao Miyazaki, 1984)

• Solutions locales pour un désordre global (Coline Serreau, 2010)

59
4. Annexes
4.1 Ressources

L’Institut National du Design Packaging (INDP) est une


association regroupant des professionnels au service de
la création packaging : designers, fabricants d’emballages,
marques et distributeurs. Notre objectif est d’encourager l’esprit
d’initiatives, la culture de l’innovation dans l’emballage et nous
souhaitons être une véritable plate-forme de mutualisation
de compétences, de moyens et un carrefour de rencontres,
d’échanges, d’émulation pour développer la créativité de nos
membres.

Le Conseil National de l’Emballage, réunit en 8 collèges


l’ensemble des acteurs de la chaîne emballage, afin de
promouvoir et faciliter la mise en oeuvre de la prévention des
déchets par l’écoconception et les pratiques de consommation.

Le Centre National d’Information


Indépendante sur les Déchets
(CNIID), créé en 1997, est une
association à but non lucratif
(dite «Loi 1901») agréée pour la
protection de l’environnement.

Organisation non gouvernementale (ONG) spécialisée dans la


problématique des déchets municipaux, elle mène campagne
en faveur d’une gestion écologique de ces derniers notamment
grâce à leur réduction à la source (en quantité et en toxicité) et
au détournement de l’incinération et de la mise en décharge.
Département prévention : Wiebke Winkler.

L’Agence de l’Environnement et de la Maîtrise de l’Energie


(ADEME) participe à la mise en oeuvre des politiques publiques
dans les domaines de l’environnement, de l’énergie et du
développement durable.
Afin de leur permettre de progresser dans leur démarche
environnementale, cet «établissement public à caractère
industriel et commercial» met à disposition des entreprises, des
collectivités locales, des pouvoirs publics et du grand public,
ses capacités d’expertise et de conseil. Elle aide en outre au
financement de projets, de la recherche à la mise en œuvre
et ce, dans les domaines suivants : la gestion des déchets, la
préservation des sols, l’efficacité énergétique et les énergies
renouvelables, la qualité de l’air et la lutte contre le bruit.

60
The European Organization for Packaging and
Environnement (EUROPEN) est un organisme de l’industrie
et du commerce ouvert à toute entreprise ayant un intérêt
économique dans les emballages ou les produits emballés.
Les membres sont identifiés comme des entreprises qui
soutiennent un organisme dédié à résoudre de façon
satisfaisante les défis environnementaux auxquels est
confrontée la fillière de l’emballage, d’une manière active
et coopérative, sans favoriser un matériau ou un système
spécifique d’emballage.
Reconnue comme «La voix de l’industrie pour l’emballage et
l’environnement», c’est le seul corps paneuropéen de l’industrie
et du commerce dédié exclusivement à ce sujet. J’ai pu y trouver
des études et des rapports complets sur cette thématique.
L’adhésion est ouverte à tout les acteurs économiques de
la fillière de l’emballage : producteur de matière, designer,
fabriquant, distributeurs, détaillants, ou tout groupe industriel
intersecteur ayant les même objectifs.

Zero Emissions Research & Initiatives (ZERI) est un réseau


mondial d’esprits créatifs cherchant des solutions aux défis du
monde. La vision partagée par les membres de la communauté
est de voir les déchets comme une ressource, et de chercher des
solutions en utilisant les principes de conception de la nature
comme inspiration.

61
4. Annexes
4.2 Matériaux
Le 12 janvier Arte a diffusé un documentaire au titre très évocateur :

«Addicted to plastic // La malédiction du plastique»

Des décharges à ciel ouvert en Inde, des plages polluées à Hawaï, des mégalopoles qui n’arrivent
pas à éliminer leurs déchets, et, plus grave, des composés tels que le bisphénol A (BPA), qui
pourraient constituer un sérieux danger pour la santé humaine : voilà ce que l’on pouvait voir à
la télévision, sur Arte, à une heure de grande écoute.

Un seul responsable : le plastique, ce matériau qui, inventé il y a moins d’un siècle, est
aujourd’hui présent un peu partout, du siège auto aux ustensiles de cuisine, en passant par les
emballages. Et ce sont justement les emballages qui ont essuyé les foudres du réalisateur, le
canadien Ian Connacher, à l'origine de ce documentaire de 85 minutes sobrement intitulé "La
malédiction du plastique".

L’auteur nous parle des problèmes liés à leur élimination, au tri, au recyclage, notamment dans
les pays qui ne disposent pas des structures adéquates.
Il regarde néanmoins avec intérêt les solutions alternatives : la création d’accessoires de modes,
de vêtements, fabriqués avec des sacs et des bouteilles recyclées.

L’avenir ? Il appartient peut-être aux bioplastiques, ces plastiques fabriqués à partir de


ressources végétales.

Les plastiques

Si l’histoire des plastiques remonte à l’égypte antique, leur vaste application est relativement
récent, depuis il est surement le plus utilisé et le plus versatile de tous les matériaux.

Ils sont produits en masse pour le domaine public après la 2nd Guerre Mondiale, afin de
reconvertir les industries. Devenant ainsi un véritable symbole de la grande distribution, du
consumérisme, de la vie moderne et facile, mais également « plastoc » synonyme de basse
qualité de gaspillage.

Leurs propriétés sont impressionnantes, léger, facile à mettre en œuvre, peu cher… tout ceci a
permis leur essor considérable et leur rapide conquête du monde de l’emballage.

Les sac et sachets sont en Polyéthylène (PE), les barquettes en Polypropylène (PP), les films en
Polychlorure de Vinyle (PVC), les bouteilles en Polyéthylène Téréphtalate (PET), pots de yaourt
en Polystyrène (PS), ou bien les calages en Polystyrène expansé (PSe)… pour les principaux
plastiques utilisés (96% de la répartition du poids à eux 5).

On peut quasiment tout faire avec le plastique, les possibilités de formes et/ou couleur sont
immenses. Mais leur avantage n’est pas que dans la création, d’un point de vue logistique et
industriel leur légèreté est un atout indéniable. Face à une bouteille en verre de 400 gr. une
bouteille de 40 gr. sera d’autant moins coûteuse en terme de transport.

Mais le revers de la médaille est lui aussi considérable.

62
Leur diversité rend parfois tout retraitement impossible, en effet ils sont incompatibles entre
eux. Pour vraiment les recycler (au même niveau de qualité) il faudrait pouvoir les séparer par
type de polymère.

Ainsi la filière du retraitement des plastiques se concentre uniquement sur les plus gros
« gisement » que représente le PE et le PET, car étant les plus aisés à identifier par les
consommateurs. On atteint aujourd’hui un taux effectif de recyclage de 20% (70% pour le
verre).

Pour les autres, ils sont le plus souvent destiné à l’incinération ou bien « décyclé » : broyés
puis transformés en un agrégat de moins bonne qualité, servant à faire poutre de chemin de
fer, pot de fleur, ou comme co-polymère pour faire baisser le coût matière.

Mais absolument banni de l’emballage alimentaire, pour les recycler il faudrait pouvoir prouver
leur origine, et donc contrôler leur récupération.

Certain pays comme le Danemark cherchent à favoriser cela, avec un système proche de la
consigne : pour chaque bouteille ramenée quelques centimes sont reversé, Coca-Cola rachète
ainsi ses emballages.

Les plastiques en général, mais d’autant plus ceux utilisés dans l’emballage ne représentent
qu’une petite portion de l’industrie pétrolière, d’ont ils sont un sous-produit. Néanmoins avec
la raréfaction de cette ressource fossile, leur coût augmente en conséquence.

Quand on en a une vision à très long terme, ils sont abominables. Incompatibles avec
l’environnement, ils finissent par se retrouver dans la chaîne alimentaire… intoxiquant
poissons, oiseaux, puis notre assiette.

(Par exemple une étude à montrée qu’en moyenne nous avons tous du BPA présent dans le
sang, à plus ou moins grande concentration)

Il faut donc, autant que possible, éviter leur utilisation. Le règne du plastique tel que nous le
connaissons pourra ainsi décliner doucement, jusqu’à disparaître au profit d’autres matières.

Conformément à la décision de la commission Européenne 97 129 CE ces polymères sont


identifiables par un numéro et un logo. Cependant, si on regarde sous les emballages on peut
observer plusieurs abréviations pour un même numéro :

63
4. Annexes
4.2 Matériaux
Les deux grandes catégories de plastique biodégradables :

En plus, il faut savoir qu’il y a deux grandes catégories de plastiques biodégradables : les
plastiques oxo-biodégradables et les plastiques d’origine végétale dits « compostables ». Les
deux ont des propriétés très différentes et il est donc important de les distinguer.

1. Le plastique oxo-biodégradable

On le reconnaît par la mention « oxo-biodégradable » ou « biodégradable » sur l’étiquette,


l’emballage ou le produit lui-même. On le fabrique avec du plastique traditionnel auquel on
ajoute un additif à base de métaux pour qu’il se fragmente en fin de vie avant d’être ultimement
biodégradé.

L’oxo à l’enfouissement: Qu’arrive-t-il s’il se retrouve à l’enfouissement ? « À l’enfouissement


la matière est compactée, il n’y a pas d’oxygène, la biodégradation est très lente et il y aura
génération de méthane », rappelle Sophie Taillefer.

Recyclable, vraiment ?: Sur certains produits en plastique oxo-biodégradable on peut lire


la mention « recyclable ». Mais est-ce vraiment le cas ? Rien n’est moins sûr, selon Sophie
Taillefer. « C’est incertain. Pour l’instant, on ne sait pas si les plastiques oxo-biodégradables sont
compatibles avec le recyclage des plastiques traditionnels. S’ils se retrouvent dans la filière de
recyclage avec d’autres plastiques et qu’on en fait un nouveau produit, comme un banc de parc,
et qu’il perd ses propriétés, ça peut être problématique », explique-t-elle. C’est la raison pour
laquelle RECYC-QUÉBEC travaille au développement d’une certification des sacs recyclables pour
s’assurer que ce qui est en circulation sur le marché est vraiment recyclable. Cette certification
pourrait par la suite être appliquée à tous les produits en plastique recyclable.

L’oxo-biodégradable : non compostable: Les plastiques oxo-biodégradables ne répondent pas aux


exigences du compostage. « Ils ne se dégradent pas au même rythme que la pelure de banane
ou le cœur de pomme. Et le contenu en métaux provenant de l’additif peut être problématique
», précise Sophie Taillefer. Les mettre dans le bac brun affecterait donc la qualité du compost.

Conclusion sur les plastiques oxo-biodégradables: À moins de preuve du contraire, les plastiques
oxo-biodégradables sont :

• Non recyclables,

• Non compostables.

• Ils finissent donc leur vie à l’enfouissement où ils génèrent plus de gaz à effet de serre que les
plastiques traditionnels.

On peut donc se questionner sérieusement sur leur utilité.

2. Le plastique compostable

Le deuxième type de plastique biodégradable qu’on retrouve sur le marché est un plastique
d’origine végétale qu’on appelle communément le « plastique compostable ». Pour le fabriquer,

64
on utilise généralement de l’amidon de maïs ou de la canne à sucre qu’on transforme en
résine avant d’en faire des produits. On peut le reconnaitre par le terme « compostable »
sur l’emballage. Il faut cependant s’assurer que le produit est réellement compostable en
recherchant un logo de certification, comme celui du Bureau de normalisation du Québec.

Le compostable à l’enfouissement: On pourrait croire que les plastiques d’origine végétale sont
plus intéressants que les plastiques oxo-biodégradables à l’enfouissement, mais ce n’est pas le
cas. « Comme pour les autres plastiques biodégradables, on va avoir un impact au niveau des
changements climatiques. La biodégradation des produits compostables va être très lente dans
un site d’enfouissement et il va il y avoir génération de méthane. Ils ne sont donc pas destinés
à l’enfouissement », insiste Sophie Taillefer.

Pas pour le bac vert: Les plastiques compostables ne sont pas non plus destinés à être recyclés
avec les plastiques traditionnels. « Si on les met au bac de récupération, ils peuvent être un
contaminant pour les autres plastiques recyclables », précise Sophie Taillefer. Le compostable,
ce n’est donc pas pour le bac vert !

Au compost industriel: L’intérêt des plastiques compostables est réel si le produit est composté
en fin de vie. Pour ça, il faut avoir accès à une collecte des matières organiques municipales.
En effet, on ne devrait pas mettre des articles en plastique compostable dans un composteur
domestique car le compost maison n’atteint pas une chaleur suffisamment élevée pour qu’ils
soient vraiment biodégradés. Plusieurs municipalités recueillent les matières organiques dans
un sac compostable mais, pour ce qui est des ustensiles et des couverts, des barquettes de
biscuits et des bouteilles, il faut s’assurer que la municipalité les accepte avant de les mettre au
bac brun.

Conclusion sur les plastiques compostables: Les plastiques compostables sont :

• Non recyclable.

• S’ils finissent leur vie à l’enfouissement où ils génèrent plus de gaz à effet de serre que les
plastiques traditionnels.

• Mais, ils sont très intéressants là où les municipalités les compostent.

Que faire, comme consommateur ?

Finalement, les plastiques biodégradables ne sont pas aussi verts qu’on pourrait le penser, sauf
les plastiques compostables lorsqu’ils sont véritablement compostés en fin de vie.

Selon Sophie Taillefer, « Les consommateurs devraient privilégier les produits durables, comme
les gourdes et la vaisselle. En seconde option, choisir des produits en plastique recyclable pour
lesquels il y a déjà une filière de recyclage. Et enfin, choisir des produits à contenu recyclé ».
On revient au 3R : réduire, réutiliser et recycler.

(source : La vie en Vert, via Pakbec)

65
4. Annexes
4.2 Matériaux

Les métaux :
Les emballage métalliques sont apparut avec les première
boites de conserve, au début du 19ème siècle. Aujourd’hui, la
légèreté et la résistance de l’acier et de l’aluminium permettent
de réaliser canettes, bouteilles à boisson, boites de conserve,
aérosols, pots de peinture, fûts, et autres capsules ou bouchons.

Le recyclage des métaux s’est toujours fait, et la métallurgie


profite bien de cela. Comme pour le verre, la récupération
permet d’économiser matière première et beaucoup d’énergie,
en permettant l’utilisation d’aciéries électriques au lieu des
hauts-fourneaux classiques.

La technique de transformation s’occupe également des


problèmes sanitaires, dans la mesure ou la chaleur va éliminer
toute contamination.

On arrive à récupérer 65% de l’acier dans le flux des déchets, le


magnétisme rendant ce tri aisé. Par contre, pour l’aluminium le
taux est de 26%, la technique du courant de Foucault permet
de le trier, mais les quantités sont assez faibles et dispersés.
Autrement le fondre une deuxième fois permet d’économiser
quasiment 95% de l’énergie nécessaire en temps normal.

Curieux de savoir également : du fait des rendements


conséquents, dans la production des canettes par exemple,
l’acier utilisé dans l’emballage est d’une qualité supérieur à
celui qui sert dans l’aéronautique. En effet il y a obligation de
perfection et aucun défauts ou impureté ne sont tolérés. Sinon
avec les cadences de production ce sont des milliers de boites
qui risqueraient d’être inutilisables.

Les conserves

Aujourd’hui les conserves sont de moins en moins utilisée,


c’est un modèle d’emballage qui commence à dater. D’autant
plus avec la polémique autour du BPA1 (bisphénol A, pouvant
être cancérigène) présent dans les résines utilisées pour le
revêtement alimentaire de l’acier et divers plastiques.

1 Un rapport Européen de 2009 montrait que les jeunes enfants


sont exposés à des niveaux potentiellement dangereux de produits
chimiques affectant les hormones, et donc certaines réaction vitales.
Notamment les pthalates, le Bisphenol-A et le PCB (banni depuis).
Ces produits sont accusés de provoquer cancers, diminution de la
fertilité et même de modifier le ratio fille/garçon (ces derniers étant
plus touchés).
66
Le verre :

Le verre est peut-être un des matériaux les plus anciens qui


soit utilisé dans l’emballage, sûrement grâce à son mode de
fabrication, proche des céramiques.

Le sable est porté à température de fusion (1600°C) dans un


four, duquel pourra sortir divers contenants, pot de confiture,
flacon, bouteille, etc.

Immédiatement utilisables après refroidissement.

Les contenant en verre ont deux inconvénients : ils sont lourd et


plutôt fragile. Par contre les avantages ne sont pas négligeables,

Chimiquement et physiquement neutre, ce qui est intéressant


dans les applications nécessitant un contact alimentaire.

On peut le recycler totalement et infiniment. Le calcin issu du


recyclage servant de plus à économiser matière première et
énergie (abaisse la température de fusion)

Aujourd’hui le taux de recyclage des emballages en verre atteint


plus de 70%, ce qui impose un contrôle d’autant plus strict au
niveau du tri.

Deux problèmes se posent. Dans ce grand mélange il y a


un risque de retrouver des élément infusible, comme la
céramique de vaisselle ou les vitro-céramique, ces impureté
compromettent la matière, elle n’est plus utilisable et rompent
ainsi la boucle du recyclage.

La seconde difficulté vient des différentes couleurs de verre, on


en décompte 3 : le transparent, le vert et le brun. Comme le
calcin mélange tout il devient beaucoup plus dur de produire
un verre transparent, pourtant très utilisé. Pour remédier à cela
les industriels ont mis en place un système de tri optique, tandis
qu’en Allemagne par exemple il existe 2 bornes pour récupérer
les deux type de verre.

Papier/Carton

Avec les derniers progrès en terme de gestion des ressources


naturelles ou de recyclage, les papier/carton semblent
redevenir une solution intéressante. Du moins selon le rapport
«procarton» démontrant qu’il serait possible de produire toute
la quantité de matière nécessaire et ce de manière durable.

Agro-ressources

Les premiers plastiques bio-sourcés on été inventé dès 1930


lorsque Henri Ford proposa une voiture faite à partir d’un PLA
(acide poly-lactique) issu du soja. On sait à présent fabriquer du
plastique a partir de nombreuses sources autre que le pétrole.
Et dans des cas plus rare les ressources végétales (comme les
feuilles de bananier) sont même directement exploitables.

67
4. Annexes
4.3 Extraits du blog

Voila depuis plus d’un an que je tient un blog, intitulé «What is Design ?» («qu’est-ce que le
design?»).

Tout au long de cette année il ma permis de partager réflexions et divers autres choses.

Dans cette annexe j’ai choisi quelques extraits, comme autant de morceaux de réflexion, témoins
de l’évolutions de ma démarche.

Si vous désirez en voir plus, ou avoir les extraits dans leur contexte, vous pourrez aller jeter un
oeil à cette adresse :

http://watsdesign.blogspot.com

En sélectionnant le libellé «uv4», «DSAA», ou en le parcourant normalement.

10ème Salon des éco-ernergie de Mérindol (31 Mai 2009)

Déjà à noter que ce salon était absolument


gratuit, entièrement organisé par des bénévoles.
On avait néanmoins la possibilité de les soutenir
financièrement si on le désirait.

Il y’avait du «bio» et de «l’éco» un peu partout,


de nombreux stands et exposants. Quelque uns
présentaient des trucs un peu gadgets comme
des jouets marchant à l’énergie solaire, mais la
plupart étaient tout à fait sérieux et traitaient
d’isolation, d’économie d’eau, de prêt d’argent
solidaire, et j’en passe...

Je suis d’ailleurs passé un peu rapidement car


c’était surtout deux conférences qui m’intéressais
et auxquelles j’ai pu assister dimanche.

(zut, raté celle de samedi avec Hervé KEMPF, le


journaliste écrivain auteur de «Pour sauver la
planète sortons du capitalisme»)

La première donc s’intitulait «Gratuité de l’usage


et mésusage : enjeu pour une société qui met en pratique la décroissance» avec Christian Sunt
comme intervenant principal.

Où l’on nous rappelait l’origine de la société industrielle actuelle, ses transformations et leurs
conséquences.

68
Au lieu d’aller vers une société où la libération du temps sert à développer connaissances et
réflexion autour de soi et l’environnement. On aurait dérivé vers un gain de productivité qui a
pour seul objectif un profit économique. (l’argent pour l’argent quoi...)

Avec ensuite les alternatives préférables, la nécessite d’une révolution culturelle...qui pourrait
notamment aboutir à une société «décroissante» (le terme est positif, car à l’inverse de la
«récession» celle ci est maîtrisée).

Retrouver donc la maîtrise de l’usage, pour rompre avec la logique de la consommation...Dont


la facilité se paie par une dépossession de notre activité créatrice, stress au travail, obsession
d’accumuler, culte de l’objet, etc.

Cette maîtrise se traduirait par la transformation du «consommateur» en «usager» qui à la


différence du premier serait responsable de ses choix et conscient de leurs conséquences sur
son environnement.

Mes notes ne sont pas complètes et pour plus de précision sur ce qui a pu être dit vous
pouvez voir le site «Europe décroissance» qui présente d’ailleurs ces idées pour les prochaines
élections européennes.

Et la deuxième, qui était en fait un film réalisé par le CNIID (centre national d’information
indépendante sur les déchets) : «Déchets à ménager» Réduire nos déchets à la source (2006).

Le sujet n’était plus tant la société que les conséquences de l’industrie : et la quantité de
déchets engendrée...elle aussi industrielle.

Avec justement le problème que pose le retraitement, qui en France est bien en dessous des
résultats de nos confrères européens (12% contre 52% en Allemagne par exemple, et même 0
déchets en Nouvelle-Zélande) enfin voir l’ADEME pour plus de chiffres car en 3 ans ils ont un
peu évolués.

La solution pointé du doigt dans le film était celle de l’incinération. Étant indépendants ils
n’avait pas peur de dénoncer la «facilité» de ces centrales qui donnent l’impression de faire
disparaître le volume de déchet...quand celui-ci est simplement transformé (sans parler des
gaz rejetés etc.)

Et qui, part le phénomène d’aspiration créée (besoin de déchet pour fonctionner), n’encourage
pas à remettre en question la situation (tant qu’il y a du profit...).

Une autre comparaison intéressante était de montrer que dans d’autre pays le système de
«consigne» pour les bouteilles et autres contenant était toujours en vigueur et marchait très
bien...collecter, détruire puis refondre des bouteille (plutôt que de les nettoyer et remettre en
service) paraît absurde à coté.

On remet donc la «faute» sur les consommateurs, qui devraient faire attention aux produits
qu’ils achètent etc. (des opération de «déballage» sont parfois organisée pour cela à la sortie
des magasins).

Et c’est à partir de là que mon projet se développe...

Si les consommateurs ne pouvaient simplement pas acheter de produits générant autant de


déchets...le problème de leur retraitement serait en partie résolu non ?

69
4. Annexes
4.3 Extraits du blog

Pourquoi s’attaquer aux symptômes (que faire de nos déchets?) quand on pourrait réfléchir à la
source du problème (pourquoi il y en a autant ?).

Remonter non pas au consommateur mais même avant...au niveau des industriels, là ou
justement le métier de designer à peut-être un rôle à jouer.

Si seulement on pouvait supprimer tout les emballages stupides... (dont je rappel pour une
valeur de 200 milliards ne fait que nous passer dans les mains)

Et si on proposait des produits mieux pensés et qui auraient du coup moins d’emballages ? On
aurait plus le problème de devoir les trier au final.

Arriver à montrer que ceci est compatible avec l’intérêt personnel de chacun...et l’intérêt
commun de sauver la planète (qui n’aurait pas besoin d’être mis en avant comme argument de
vente car ça me semble tellement évident...enfin même si c’est malheureusement pas souvent le
cas).

Voila, la réflexion suis peu à peu son chemin, et j’essayerai de publier l’avancement (qui permet
également de m’éloigner un peu de ce que je dit pour mieux y revenir, notamment après avoir
vu nos premiers entraînements pour l’oral de fin d’année)

Je posterai d’ailleurs par la suite des exemples que je vois parfois et qui relèvent des propositions
qui me semble cohérente dans l’idée d’aller vers moins d’emballage.

70
Analyse du contexte // rôle des designers (octobre 2009)

Méfions-nous des vertes sirènes du marketing environnemental.

On pourrait penser que les politiques de sensibilisation lancées il y a bientôt dix


ans ont pleinement portés leurs fruits, peut être même un peu trop.
L’idée était basée sur le fait qu’en éduquant les gens leurs habitudes de
consommations changeraient, la demande évoluant cela aurait forcé une
adaptation de l’offre.

Néanmoins c’est récemment que la tendance a véritablement explosé, si


l’incitation avait eu peu d’effet, la menace que représente le réchauffement
climatique et un dangereux dérèglement de notre écosystème a très fortement
marquée les esprits. L’attente est donc bien là, et l’offre se trouve à présent
dépassé de loin par la demande !
Le second impératif nécessaire : un cadre législatif et normatif favorisant le
développement durable, est enfin en place (grenelle de l’environnement,
EUROPEN, ISO 26000, etc.). Étrangement si dans les pays anglo-saxons l’industrie
a déjà rapidement pris le pli (Abott, Asda, Wallmart...), en France les faits
sembles moins nombreux.

Voyant tout ces événements des questions apparaissent rapidement. Pourquoi,


alors que la France s’en sort relativement bien dans le contexte de crise, la
majeure partie de ces changements a lieux hors de l’hexagone ? Est-ce une
approche différente ? Un temps d’application des lois ? Une réticence au
changement ?

Pour réagir et essayer de répondre à ces nouvelles attentes, la majeure partie


de l’offre a trouvé plus simple d’avoir l’air, plutôt que d’être…entraînant
malheureusement plus de «green-washing» qu’une véritable écoconception.

Selon une étude de Terrachoice sur le marketing environnemental, seul 2% des


produits mis sur le marché sont effectivement « éco ». Le reste relève plus ou
moins du green-washing (extrait article, les 7 pêchés)

Ce n’est donc pas seulement les politiques de sensibilisation, mais la conjonction


de nombreux facteurs qui sont à l’origine du phénomène actuel.

Prise/Crise, de conscience, ce que révèle le green-washing.

Cette tendance est le signe qu’un changement est en train de se produire dans
nos sociétés.
Les situations difficiles ont toujours été l’occasion d’une profonde remise en
question, d’analyser le schéma qui nous a conduit à cette situation et d’essayer
de trouver de nouveaux modèles pour ne pas reproduire nos erreurs.
Aujourd’hui plus que jamais les masses d’individus ont conscience de faire partie
d’un tout, mais sans abandonner leur individualité, les deux notions cohabitent
(Factor Ten, paradoxe Alone together).

Curieusement, à l’ère ou l’individualisme s’est exacerbé, la notion de


communauté fait son retour, par le biais des réseaux sociaux et d’Internet
notamment. Et les idées circulent plus librement que jamais.

71
4. Annexes
4.3 Extraits du blog

Quel rôle pour le designer dans tout cela ?

L’idée que les designers aient un rôle important à jouer est à présent largement
partagé dans le domaine de la création. Et de nombreux designers s’accordent
sur le fait que l’on ne peut plus créer de manière aussi irresponsable. Dans
l’idéal toute production devrait être pensé entièrement, de A à Z, afin de
s’intégrer à ce « tout » existant sans en perturber l’équilibre, voir même en lui
permettant de retrouver une forme de stabilité (maîtrise de l’entropie), ça peut
paraître évident mais pourtant c’était encore loin d’être systématique.

Forte demande pour des produits, offre bégayante…Les designers s’emparent


de la questions, réalisant les conséquences et les responsabilité qu’implique le
pouvoir de créer.

Il y a toujours eu des personnes pour montrer cette voie, mais ils étaient
relativement marginaux, aujourd’hui ce sont de véritables communautés de
designer qui prennent le relais et se fédèrent autours de ces valeurs. On parlera
moins de figures emblématiques que des groupes comme « Design Accords » «
Design 21 » « GOOD » ou le très parlant « A Better World By Design », chacun
d’eux représentant des milliers d’individus impliqués dans ce changement.

En m’interrogeant sur ce qu’était/devait être le design, j’ai développé peu à peu


une vision qui rejoint cette idée, en effet avec le temps je me suis rendu compte
que je suivais en fait les traces montrées par nos prédécesseurs.

Mon positionnement se situerait donc entre la responsabilité et la volonté d’on


faisait preuve V. Papanek et l’intérêt qu’avait Frei Otto pour la Nature comme
source d’enseignements et d’inspirations techniques.

Il y a toujours un décalage entre la prise de conscience et l’évolution de nos


pratiques collectives et individuelles. Mais à observer le reste du monde je me
suis dit que c’était d’autant plus le «bon moment» pour agir ici. Le plus dur sera
donc l’application concrète de ma posture et de ces bonnes intentions.

72
Un postulat «naturel» (novembre 2009)
Il y a encore beaucoup de réflexions que j’ai envie de partager ici.
Mais aujourd’hui je crois qu’il faut commencer par celle qui est un peu à l’origine de tout.

Qu’est ce que le design ?

Dans mon tout premier post j’évoquais déjà cette question récurrente.
Après quelques hésitations, voici donc un essai assez libre commencé durant l’été :

That’s what Design is.

« Mes projets existent toujours potentiellement, je n’ai jamais l’impression d’inventer… juste de
trouver quelque chose, et de le proposer, le poser avec discernement. » disait Martin Szekely
dans une explication de sa démarche.
De la même manière je n’ai pas la prétention de réinventer ici le design, mais simplement de
partager une vision de ce qui me semble être une vérité générale.
Ne nous embourbons donc pas à essayer de définir les frontières entre art, ars, artisan, design,
industrie, dessein, dessin, etc.
Et si on repartait plutôt du début ? La pratique du design « concevoir, créer ». La création.

« Natural Thinking »

Le Design, avec un grand D, le Bon design, celui dont parle Ettore Sottsass quand il le décrit
comme une philosophie de vie et même une manière de concevoir le design.
Pour moi c’est : « raisonner naturellement », au sens de « si on était la nature, comment ferions
nous ? »… Si la nature avait créée cela, comment serait-il ?
Dans tous ses aspects il serait parfait, évidemment, « la nature fait bien les choses » dit
justement l’adage.

La Nature c’est « tel que ça devrait être ». Cette idée de l’inconscient collectif, ce monde des
idées dont parle Aristote (l’intelligible) d’où tout émerge, et qui résonne profondément en nous
tous. La perfection essentielle.

Instinct, intuition, pourrait on dire ?

Je ne crois pas en une « force supérieure » qui dirigerait le destin du monde, c’est une facilité
humaine pour se dire irresponsable.
Par contre je suis convaincu qu’il existe une sorte de lien global entre tout. Cette sorte de trame
universelle (hors du temps et de l’espace) commune à absolument chaque atomes que décrivent
les scientifiques.

Tout est dans tout.

Si je n’étais pas un être humain, je serai peut-être un arbre. J’ai grandit en puisant dans tout ce
qui m’entoure, et après 21 ans je crois avoir compris (enfin je dit ça car il me semble que je soit
enfin capable d’expliquer cette pensée)

73
4. Annexes
4.3 Extraits du blog

« If you can’t explain it simply, you don’t understand it well enough » Albert Einstein.

A mesure que je me nourri les connexions se créent, des liens apparaissent, de la même manière
qu’entre des neurones.
Comme pour les atomes, il y a quelque chose qui résonne entre toutes les belles citations qu’on
peut lire, entre les plus vieux proverbes et les pensées les plus brillantes.
Cette réflexion est parsemée de citations mais en voici encore trois :

• « Les rayons de la roue convergent au moyeu. Ils convergent vers le vide. Et c’est grâce à lui
que le char avance … Ainsi, l’homme construit des objets, mais c’est le vide qui leur donne
sens. C’est ce qui manque qui donne la raison d’être » Lao Tseu.

• « Tous les aspects de nos vies sont, dans un sens, un vote pour le type de monde dans lequel
nous voulons vivre » Frances Lappe.

• « La perfection ce n’est pas quand il n’y a plus rien à ajouter, mais quand il n’y a plus rien à
enlever » Antoine de St-Exupéry.

Ne voyez vous pas un « petit quelque chose » que partagent toutes ces phrases ? Pour résumer :
elles paraissent désarmantes d’évidence, car pour moi elles s’approchent de cette indescriptible
chose universelle (la Raison, la Nature, le Bien, le Bon Sens ?).

Finalement le mot m’est venu naturellement, si j’ose dire, alors que je cherchais justement à le
définir.
« Qu’est-ce que cette chose indescriptible que je perçoit dans tout ? »

« Qu’est-ce que le Design ? »

Les deux questions bouillonnaient inconsciemment en moi… Jusqu’à ce qu’elles se rencontrent,


se collent et se résolvent parfaitement. (Comme Matière+Anti-matière)

Le Design, c’est la synthèse de tout.

Usage, Technique, Estime, Sens, Simplicité…Synthèse.

(Diagramme/logo et réflexion, comme pour la poule et l’œuf il m’est impossible de dire lequel
est d’abord arrivé, c’est plutôt comme si un déclic s’était opéré et concrétisé ainsi)

À 21 ans j’ai encore beaucoup à apprendre, « je ne sais rien », mais depuis cet été le monde me
paraît déjà beaucoup plus limpide.

Je percevais quelque chose sans le comprendre vraiment. Comme ces anciens textes dont on
découvre le sens après des années de réflexion.

L’humanité est comme un cancer qui ronge la planète, enfant je me suis rendu compte de cela
et j’aurai voulu que nous n’ayons jamais existés, mais la mort n’est pas une solution (autrement
je serai devenu un terroriste façon Fight Club), c’est un raisonnement humain, c’est encore une
facilité.

74
Dans la nature, la mort n’existe pas il n’y a que la vie, le changement, l’évolution.

Mon but, si il en faut un pour être compris, est donc de participer à cette « grande image ».
Le monde est imparfait et je ne peux pas ne pas agir…
Je suis devenu designer, créer est la petite contribution que j’apporte pour améliorer les choses,
« corriger le tir », nous rapprocher de « ce qui devrait être ».

Et si « il est dans la nature humaine de penser sagement et d’agir de façon absurde », alors je ne
suis plus humain, espérant réussir à suffisamment me dégager du « moi » (la nature humaine)
pour être « rien » et donc « tout ». L’harmonie, la synthèse, le Design.

Stop thinking.

Start doing.

Mais une cellule ne fait pas un corps. Pour lutter contre le cancer il faut donc d’abord évoluer
avec les autres cellules proches, qui vont peut-être ensuite à leur tour propager le changement.

Voila pourquoi j’essai de m’adresser au plus grand monde.

L’Homme a perdu la connexion avec son méta-système. La conscience de faire partie d’un grand
tout. Exception de la nature, aveugle, il est le seul animal capable de scier la branche sur laquelle
il se trouve.

Et malgré tout il est le seul à détenir le pouvoir de changer les choses, réparer ses erreurs.

J’aime réfléchir et théoriser, mais vient à présent la nécessité d’agir. L’année qui arrive me semble
une bonne occasion de mettre cela en pratique.

« Faire fleurir l’adéquation, pour qu’à leur tour les autres puissent semer. » (Comme dit la
concierge, à moins que ça soit la petite fille, dans L’élégance du hérisson)

(haha, des mots à propos d’un dessin, puis un dessin à propos d’une pensée...curieux quand
même de voir ces différentes explorations, qui finalement ont la même source... une recherche
de sens ?)

Et puis si vous aimez les manifestes et autres déclaration de ce style en voici quelques uns :

A manifesto to improve design - Thinking aloud (http://rosamaria.tumblr.com/post/295323504)

The builders manifesto (http://blogs.hbr.org/haque/2009/12/the_builders_manifesto.html)

Incomplete Manifesto For Growth (http://www.brucemaudesign.com/#112942)

Après avoir statué cela dans mon coin il est toujours plaisant de voir des points de vue similaires
dans cette idée entre «design, nature et synthèse», et cela depuis des dizaines d’années :

The Biomimicry Institute (http://www.core77.com/blog/technology/the_biomimicry_institute_


helps_you_figure_out_how_nature_solves_design_challenges_15202.asp)

Its all about synthesis (http://www.core77.com/blog/events/iits_2009_design_research_


conference_its_all_about_synthesis_14928.asp)

Social Biomimicry : Insect Societies and Human Design (http://sols.asu.edu/frontiers/2010/


index.php)

75
4. Annexes
4.3 Extraits du blog

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Design

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plici
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Pour résumrer, ce diagramme-logo représente le champ du design,


au croisement des trois axes élémentaires que sont l’estime, la
technique et l’usage. L’intérieur n’étant pas pour autant isolé de
l’extérieur, de l’ensemble, qui permet de ne pas oublier trois grands
principes (susceptibles d’évoluer) : Sens, Simplicité, Synthèse

Le cercle pourrait, lui, définir une sorte de limite, au delà de


laquelle une proposition se démarque (au risque parfois d’être trop
innovant et rejeté par le public). Mais il fait aussi partie d’un signe
caché, l’espace négatif représente en réalité le symbole de «danger
biologique» en référence à une sorte de subversion positive que
peu propager le design, mais pas toujours affichée afin de pouvoir
intégrer un système et mieux le changer, on retrouve ainsi cette
engagement parfois paradoxale de la création.

76
Grenelle 2 et consigne alimentaire (mai 2010)

Ce matin j'ai appris sur Emballage magazine que le projet de loi du Grenelle
2 avait été adopté par l'assemblée nationale. (http://www.industrie.com/
emballage/tous-secteurs/le-grenelle-2-adopte.16981)

Il y a notamment un amendement pour ré-introduire la "bonne vieille consigne",


si l'idée semble bien elle n'est pas aussi merveilleuse qu'on pourrait le penser.

Car malheureusement je crains qu'ils n'aient pas tenu compte d'une précédente
étude de l'industrie verrière, qui argumentait en quoi il ne serait pas intéressant
de revenir à ce système en France (http://www.verre-avenir.fr/verre.php/
accueil/recyclage-du-verre-et-la-consigne-alors_362)

Enfin on verra bien comment tout cela se mettra en place.

Sinon en vérifiant si l'info avait été reprise sur Rue89 je suis tombé sur deux
autres articles intéressants :

• Supermarches en ligne pourquoi ça ne marche pas ? Qui me faisait penser


à un projet sur la livraison à domicile. (http://eco.rue89.com/2010/05/12/
supermarches-en-ligne-pourquoi-ca-ne-marche-pas-151048)

• et «La roue de la nutrition, camembert de l'équilibre alimentaire», projet


d'un studio de design Portugais dont l'image illustre cet article (http://www.
rue89.com/2010/05/12/la-roue-de-la-nutrition-camembert-de-lequilibre-
alimentaire-151124)

Bon je vous parlerai plus tard de comment le vrac pourrait sauver le monde, il
faut que je retourne peaufiner mon mémoire...

77
5. Notes

78
79
Le design ne signifie pas donner une forme à
un produit stupide, pour une industrie plus
ou moins sophistiquée. Il est une façon de
concevoir la vie, la politique, l’érotisme, la
nourriture et même le Design.
Ettore Sottsass

When people in the creative process get their


hands on what they love, they are ferocious
… Because they have a sense of how few other
options there are.
David Halberstam

Ce diplôme est une étape importante. Je tient donc à remercier toutes les personnes qui ont
participé à ma construction, mon éveil, et fait de moi ce que je suis aujourd’hui. Trop nombreux
pour tous vous lister ici : famille, parents, amis, et même inconnus, mais surtout professeurs.
J’adresse également ma reconnaissance à toute l’équipe enseignante : René Ragueb mon tuteur,
Jean-Paul Delambre, Paul Manson, Régis Mazzon, Luc Mattéï, Gillaume Monsaingeon, Thierry
Gibaud, Alain Pedori, Michel Roda, Véronique Billaud, Jacqueline Macleod; ainsi qu’aux autres
élèves et amis de Jean Perrin : Alexandre Biju, Marie Bruneau, Yoann Douillet, Elodie Melet,
Jérémy Murier, Maxime Pastourel, Pierre Rol-Milaguet, Laura Romain, Pierre Sibileau, Warren
Versio; pour ces années que je ne regrette pas.

Merci d’avoir lu ce mémoire.


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