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Régimes politiques comparés

Rattrapage du cours le 05/03 de 9h à 12h.


Bibliographie : Ory Pascal, Histoire des idéologies politiques.
Machavel, Le Prince.
Montesquieu, L'esprit des Lois.

Introduction générale

Accélération très brute des moyens de communication → rétrécissement des notions


d'espace et de temps (effet papillon des évènements)
3 évènements qui ont bouleversés la donne géo-politique :
− 1989 : chute du mur de Berlin → effondrement du bloc soviétique en 1991, met
fin à la répartition du monde bipolaire.
− Attentats du 11 septembre 2001 → la violence n'est plus le monopole des seuls
états.
− Décembre 2001 : intégration de la Chine à l'OMC → émergence d'une nouvelle
puissance qui normalise ses rapports et provoque un changement radical dans
la conception de la gouvernance mondiale.
→ Les structures politiques de notre monde sont bouleversées.

Extrait de Gilles Keypel, Jihad, 2003 ; page 4


l'effondrement du mur de Berlin est un cout d'arrêt à l'expansion du communisme →
de nouveaux mythes révolutionnaires se sont développés en retour, poussée de
revendications identitaires → Islam.
Les frères musulmans, Al Quaida proposent un modèle arabo-musulman pour
retrouver la pureté de l'Islam salie par les occidentaux.
Fuquyama (Bush) voyait à travers l'effondrement de l'URSS la fin de l'histoire et la
suprématie de la démocratie et des valeurs occidentales, cette poussée de fièvre
arabo-musulmane montre le contraire.
Jihad = combat par la science → lutter contre l'obscurantisme.
Fébrilité identitaire des musulmans qui prend une affirmation radicale.
Pour parler des régimes politiques comparés il faut tenir compte des idéologies →
tendent à devenir hybride.

3 grands volets dans le cours :


− l'histoire et la réalité des régimes totalitaires : les différences entre soviétique,
nazis, maoïste...
− les régimes autoritaires : démocratie parlementaire, représentative
− les régimes démocratiques

Les premier penseurs théoriciens ont étudié les sciences et systèmes politiques à la
Renaissance (16-17ème siècle), néanmoins Aristote n'a cesser d'inspirer les
théoriciens + Machavel, Montesquieu.

Aristote est le 1er à établir une typologie des régimes politiques =


− monarchique : un seul gouverne,
− aristocratique : gouverné par un nombre limité de personnes éclairées,
− république : une multitude qui administre l'état,
− tyrannie : déviation du pouvoir monarchique,
− démocratie : le régime du plus grand nombre, la tyrannie de la majorité.
Pour Aristote la monarchie est un mauvais gouvernement (forme d'anarchie).

Machavel est symptomatique d'une rupture avec la pensée d'Aristote, désormais les
notions de vertus et de sagesse changent de sens, la classification des régimes aussi.
Pour Machavel le mal est nécessaire en politique et cette nécessité vaut justification →
« il y'a un bon usage de cruauté, le prince doit être un bon simulateur et
dissimulateur ».
Pour Machavel ces régimes se distinguent que par des degrés dans l'exercice de la
tyrannie, selon lui, la bonne gouvernance est le bon usage de la tyrannie, la fin
justifiant toujours les moyens.

Montesquieu, 17ème siècle, Europe des Lumières.


Au contraire de ces 2 prédécesseurs, il définie les régimes politiques sous une autre
forme → 3 grands types
− la république : dépend de la vertu de ses élites
− la monarchie : dépend des codes de l'honneur auxquels ses représentants
doivent souscrire
− le despotisme : régime de la crainte, de terreur. « les fleuves courent se mêler
dans la mer : les monarchies vont se perdre dans le despotisme » pour lui la
meilleure façon de juguler le pouvoir du prince est d'établir un régime
fonctionnant par la loi → établir un régime de séparation des pouvoirs.

Les régimes totalitaires

Turkménistan : ancienne république d'Asie centrale (indépendance en 1991).


Corée du Nord

« Totalitaire » employé par la 1ère fois par Mussolini à la fin des années 20, forme la
plus aboutie d'un régime tyrannique. Après la 2nd WW les penseurs (surtout
américains) commencent à étudier ce phénomène
→ Hana Arendt, Totalitarismes. Elle donne une définition des régimes totalitaires =
− idéologie officielle qui s'impose à l'ensemble de la société,
− possède un parti unique de masse,
− contrôle policier terroriste (police secrète),
− monopole des moyens de communication : pas de médias libre,
− surveillance totale des individus qui ne peuvent librement circuler.
Contrairement à Arendt, Raymond Aron marque les différences importantes entre
nazisme et régime stalinien.

L'exemple Chinois : Mao Zedong

Période maoïste de la Chine 1949-1976 ; 2 composantes du maoïste :


− c'est avant tout un nationalisme, son idéologie va survivre,
− forme de Marxisme, Léninisme sinisée (aux couleurs de la Chine)

Rappel des origines intellectuelles du Léninisme :


Synthèse de 2 courants de nature métaphysique (repose sur un fond de croyance
selon lequel le monde est appelé à changer) et rationaliste (prône un rationalisation
du monde c'est à dire une sécularisation de la société). Le maoïsme est un
prolongement, avatar sinisée de ce courant premier.

Pour Arendt la Chine est totalitaire, est va fermer ses frontières, l'état parti unique
entretien le monopole du contrôle, un véritable culte de la personnalité va se
développer autour de Mao Zedon.
La caractéristique première est d'éliminer tout contre-pouvoir → « le fantasme de
l'Un ».
Autre caractéristique : pour se maintenir au pouvoir le dirigeant a recours au chaos →
3 crises majeurs, 80 millions de mort en 30 ans.
− 1956 Le mouvements des 100 fleurs : en moins d'un an 6 millions de personnes
sont déportées dans des laogai.
− 1958 Le grand bon en avant : 30 millions de chinois meurt de faim.
− 1966 La révolution culturelle.
Ce modèle s'est également développé à l'extérieur de la Chine notamment au Pérou
(Les sentiers lumineux) et au Cambodge.
Dernière caractéristique : totalitarisme qui prône la révolution, l'avènement d'une
société ou la propriété serait abolie. Mais c'est surtout la capacité de Mao à mettre la
paysannerie aux services des dirigeants (révolution de paysans soldats) qui vont
développer dans les zones rurales des autonomies fonctionnant en autarcie.

Conclusion : le Maoïsme est une idéologie qui survie en tant que principe nationaliste.

L'exemple Nazis

A partir de la 2nde moitié du 19ème siècle → révolution industrielle forte, société mal
préparée à ces changements brutaux. Allemagne humiliée par le traité de Versailles
1919. 10 ans après l'Allemagne subit de plein fouet la crise économique de 29.
Sur le plan institutionnel l'Allemagne essaie de trouver un cadre pour repartir, 1918.
Le régime de weimer est contesté, ébranlé par des crises, contesté ar des
groupuscules d'extrême gauche.
Adolphe Hitler dans ce contexte de trouble va fonder le parti national socialiste, le 30
janvier 1933 Hitler est élu démocratiquement. Il contrôle l'ensemble des organes du
pouvoir grâce à la Gestapo (police politique).
Le national socialisme est une idéologie qui s'exprime à travers Mein Kampf 1924 →
exprime des théories raciales et des visions du monde empruntées à Gobineau et
Chambelain. Il est écrit en prison, suite à une tentative de coup d'état en 1924.
Son idéologie est également issue d'une pensée pangermanique et incarné par un
personnage charismatique, il parvient à électrifier les foules.
Volonté de bâtir un nouvel empire, d'achever l'unité nationale entre l'ensemble des
communautés germaniques et de permettre à la race germanique supérieure d'être
protégée par toute contamination.
→ 1933 : interdiction des mariages mixtes ; conquête de « l'espace vital » vers l'est ;
propagande omniprésente → corps de la jeunesse hitlérienne.
Massification des procédés langagiés à travers des slogans, formatage des corps.
Vision eschatologique (=libératrice) de la société ; pour aboutir il faut définir un
ennemi. Karl Schmitt a été à l'origine de la théorie opposant l'ami à l'ennemi.
Les corps sont subordonnés et pénétrés d'idéologie, les actes du quotidien sont
systématiquement contrôlés (plus de littérature, film, plus de culture...).
La vie quotidienne s'idéologise, les gestes aussi, formation de nouveau mot
(« dénazification »), formation de stéréotypes (« le grand blond »). Importance de
l'uniformité, homogénéité.

Conclusion : système de répression systématique à travers la Gestapo (police secrète


d'état) qui se radicalise et purifie son élite.

Caractéristiques communes :
− renversement systématique des valeurs traditionnelles
− ces régimes ne doivent leur survie qu'à la création d'un chaos
systématique
− selon la théorie schmittienne de la condition de l'ennemi, la condition
de l'ennemi justifie le maintient du régime
− les régimes sont fragiles et ne tiennent qu'avec le charisme d'un
homme.

Le régime Stalinien
Un régime totalitaire (définition d'Arendt)
1 – Structure de l'Etat se confond avec le parti unique.
2 – Interdiction pour les ressortissants de circuler à l'intérieur et à l'extérieur des
frontières.

L'exemple du Cambodge

Petit état de l'Asie du sud est ; à l'Ouest : Thaïlande, au nord : Laos, à l'Est : Vietnam.
Intégré à une réalité culturelle variée.
Cambodge → Indochine (19ème siècle) selon le nom français 2 grand pôles Inde/Chine.
Terme Indochine connoté : renvoie aux anciennes colonies françaises ; en réalité ce
terme convient très bien au Cambodge marqué par ces 2 influences ; fleuve important
→ Mékong (= le Nil en Egypte), il prend sa source au Tibet.
Pays marqué par la culture indienne ; religion bouddhiste (du petit véhicule).
Sur le plan politique → monarchie constitutionnelle.

Plan historique :
Civilisation prestigieuse qui a connu son apogée au 13ème siècle ; frontières qui
s'étendaient dès Confucius du Tibet jusqu'à la mer de Chine. Au centre de cet empire il
y'avait une capitale : Angkor.
Fin 19ème siècle, les français installent un protectorat et redécouvrent Angkor →
redécouverte de la culture du Cambodge → rôle fondamental des français.
L'empire Khmer a connu un déclin face au Vietnam et à la Thaïlande qui ont grignoté
le Cambodge.
Les français protègent les Khmers, les cambodgiens, vietnamiens et thaïs par le
protectorat ; dans le cas du Cambodge, cela a épargné un anéantissement inéluctable.
Cette présence française révèle aux Khmers l'importance de leur patrimoine →
naissance d'un sentiment d'appartenance national Cambodgien.
Les français vont pour l'essentiel privilégier le Vietnam (infrastructures, lycées...) ; il
faut attendre les années 60 pour que l'élite Khmers fassent des études en France
(Sorbonne).
La France perd contre l'Allemagne en 1940, l'Indochine est alors placée sous une
nouvelle tutelle : le Japon. L'objectif des japonais est de conquérir les Indes
britanniques, ces années d'occupation japonaise sont cruciales car les français
perdent la foie. Fin 1945 les français tente de revenir sur le terrain (expédition du
général Leclerc).

1945-46 : l'Indochine devient un enjeu de la guerre froide ; la France s'oppose aux


guérillas communistes et le Cambodge lui même est gouverné par les guérillas
communistes.
Les princes Siamt menacent les français de se mettre avec les communistes
vietnamiens → indépendance du Cambodge ; De Gaulle l'appelle le « petit roi », il veut
sortir le Cambodge de l'influence communiste ; il est signataire pour le Cambodge du
Traité de la conférence de Bandoeng.
Les Américains essaient d'intégrer dans leurs rang les minorités ethniques (frontières
vietnamiènnes) + armée au sud du Vietnam pour endiguer les maquisards
communistes nord vietnamien au sud du Vietnam. Le Cambodge en fait les frais (à
l'est).
La société cambodgienne est sous le choc → exode rural massif des paysans à la
frontière vers la capitale. Il y'a une radicalisation politique de l'élite au Cambodge face
aux bombardements américains.
1975 : 2 capitales indochinoises tombent → Saïgon et la capitale du Camboge.
C'est une catastrophe humanitaire, rôle important des missionnaires français.
Quantité de Vietnamiens arrivent à Marseille utilisés par les armées juives et
américains.
Lorsque les Khmers arrivent a Ynom Phen (capitale du Cambodge), 1 millions de
personnes sont éjectées de la ville, les gens ont été déportés et massacrés. Sur 6
millions de Khmers que comportait la population cambodgienne 3 millions ont été
massacrés en l'espace de 4 ans. Les rizières se transforment en un vaste camp de
concentration. En quelques jours → formation d'un état totalitaire.
Les frontières se ferment, un ancien lycée est transformé en camps de concentration :
le S21.
A la tête de ce dispositif concentrationnaire il y'a un khmer rouge redoutable, un grand
chef, un des plus grands tortionnaires du 20ème siècle : Douch.
Douch → Son procès a été engagé : il est organisé par la communauté internationale.
La plus grande partie des Khmers rouges n'ont pas été jugés, ils ont même été
soutenus par les Etats Unis.
Pol Pot est le patron, il est fasciné par le modèle chinois (révolution culturelle). Il est
formé par le PCC, PCF = produit hybride et monstre parmi les plus extraordinaires de
la seconde moitié du 20ème siècle.
Pol Pot se réclame du marxisme léninisme, c'est un courant hybride : il est une
métaphysie qui repose sur une utopie (l'idéologie révolutionnaire peut créer un
homme nouveau + société nouvelle) + idée des Lumières (rationalisme).

Comment dans une réalité rurale comme le Cambodge, les principes du marxiste
léninisme ont été mis en place?

Le phénomène Khmer rouge est une utopie rustique, il y'a des exemples en Europe :
→ Le Pétainisme : c'est une forme d'idéologie rustique. Le Maréchal Pétain (révolution
nationale), il fait recouvrir les valeurs terriennes de la France contre le terrorisme,
origine de la défaite contre l'Allemagne ; « La terre, elle, ne meurt pas ».
Le Maoïsme/ Pol Potisme participe à cette croyance en dénonçant la corruption des
villes → révolution culturelle chinoise peut être interprétée comme un retour à la terre.
Les auteurs chrétiens ont aussi dénoncé la ville comme lieu de toutes les perversions.
P106-107 Le procès des Khmers rouges – Simon Leys
Simon Leys a dénoncé les crimes communistes chinois, il dénonce le système
totalitaire communiste chinois/cambodgien.

Abandon de tout ce qui attrait à la propriété individuelle → il ne faut pas penser aux
biens matériels, retour aux racines bouddhistes. Il faut renoncer à des sentiments
comme la bienveillance qui sont « individualistes ». Le lien entre les individus est
cassé. C'est ce que l'on appelle le communisme intégral : le parti encourage par classe
sociale la reproduction industrielle des individus ; chaque personne ne peut choisir son
partenaire ; les enfants portent des numéros. Les enfants ne peuvent pas appeler
leurs parents « papa, maman » → transfert vers Pol Pot et sa femme. Le parti remplace
le lien entre les individus. Ceux qui résistent sont massacrés.
Les khmers rouges ont eu du mal à industrialiser la mort (contrairement aux nazis) :
c'est un type artisanal, massacre de masse à la machette (Rwanda). Le
Cambodge/khmers annoncent le viol collectif des femmes.
1979 : les communistes vietnamiens s'emparent du Cambodge. C'est la fin des
purges?

Pourquoi la communauté internationale a laissé faire pendant 4 ans?

Le Cambodge était un enjeu international. Les khmers, bien que communistes ne sont
pas alliés avec les communistes vietnamiens, ils ont été soutenus par les américains.
Ils ont également comme alliés les chinois communistes contre le Vietnam. Jusqu'au
début 1990 les khmers ne sont pas gênés ; à partir de 1975 une partie de la
population s'échappe. Une partie de l'élite Occidentale est choquée → mise en place
d'une noble réflexion sur le droit international. Kouchner a dénoncé cette situation →
droit d'engréner la communauté internationale contre un Etat qui ne protège pas sa
population.
Un autre terme a été inventé : ethnocide car la particularité de ce régime est d'infliger
des souffrances à une population alors qu'elle a des origines ethniques simultanées à
celles de ses bourreaux.

L'Albanie : un cas européen


Georges Castellan – Histoire des Balkans

Kosovo à l'extreme nord de l'Albanie ; l'Albanie constitue la clef de voute des Balkans.
Pays fortement marqué par sa diversité culturelle avec un fort déterminisme
géographique (pays de mer et de montagne) ; il a été balade d'un empire à l'autre :
l'Empire Ottoman, il proclame son indépendance en 1919. C'est donc un Etat neuf, au
moment de son indépendance il est dirigé par un monarque : le roi Urog.
Convoitise des Etats fascistes, Etat Italien de Benito Mussolini qui s'en empare en
1939 car l'Albanie est un Etat stratégique et regorge de pétrole.

L'Albanie comme l'ancienne Yougoslavie de Tito est le seul Etat à s'être libéré du
régime nazis sans l'appui des forces extérieurs ; ce sont pour l'essentiel des
communistes qui réussissent à libérer leur territoire. Ici il s'agit de Enver Hoxba, il
instaure un gouvernement communiste en 1946 en Albanie. Il a été formé en France à
Montpellier.
1948 : E. Hoxba fait un choix courageux, il décide de rompre avec la Yougoslavie de
Tito :
− le maréchal Tito a des vues sur l'Albanie,
− Youngo Tito rompt avec Moscou.

La radicalisation du choix d'Hoxba (fermeture de la frontière avec la Yougoslavie) de


s'allier à Moscou entraine un isolement de l'Albanie des RDM.
1985 : mort de Hoxba ; n'entraine pas la disparition du régime totalitaire qui se
maintient jusqu'à la fin 1991 après l'éclatement de l'URSS. C'est le dernier Etat
communiste en Europe.
1956 : Rapport de PCUS, révélation des crimes Staliniens.
A partir de 1956 Hoxba rompt, s'éloigne de Moscou. Hoxba fait un choix insolite : il se
rapproche de la Chine de Mao. C'est un Etat qui prône la fin d'une société de classe,
abrogation de toutes les pratiques religieuses dans un pays où la pratique religieuse
musulmane est dominante lorsque la Chine tourne le dos à la révolution permanente
(mort de Mao en 1976).

L'Albanie, Etat athée communiste totalitaire décide de mener une alliance avec l'Iran
en 1979 de l'iman Khomeini. Le communisme ne fait pas l'unanimité = le
nationalisme, les particularismes ethniques sont maintenus. Un état totalitaire et son
dirigeant ne se maintiennent qu'en créant des crises à l'intérieur et à l'extérieur du
pays (soviétique, chinoise, iranienne). Il y'a une convergence sur le plan idéologique
en marxisme léninisme et à une revendication identitaire très forte.
Obsidionalité = sentiment d'être assiégé, d'avoir des ennemis partout autour de soi →
marxisme léninisme + nationalisme.

Dans le paysage de la petite Albanie, il y'a établissement des bunkers. Il y'a une
nécessité de se protéger. Hoxba craignait une invasion américaine et soviétique. 1991
déchainement de violence qui s'empare des Albanais. Ils veulent quitter l'Albanie
(Italie) → boat people.
Tout ce qui symbolise l'état est violenté. 1991 toutes les mairies, les écoles, les voies
de chemin de fer sont détruites. L'Albanie devient un état instable et anarchique, c'est
un des états les plus précaires de la région des Balkans. Il y'a la question de la
pérennité des structures du pouvoir ; il n'y a pas de transition douce (cf Corée du
Nord).
Ce qui a frappé les observateurs c'est l'extraordinaire capacité de se régime à
galvaniser les masses. Certains spécialistes ayant vu un phénomène religieux. Le
terme religieux est restreint : ce qui relie les individus entre eux avec ou non un
dispositif transcendantal de croyances.
La révolution française : union autour d'un homme ; apogée de la révolution française
fin 1973. Début 1792 Robespierre s'empare véritablement du pouvoir ; cela dure 1 an.

Religion J.J Rousseau : il parle dans le contrat social de religion civile ; cela s'est traduit
pendant la révolution française de rituels révolutionnaires. En parallèle, les l'Eglise
créée des temples dédiés au culte de l'être suprême. Ce type de phénomène religieux
est appelé par l'Aron en 1944 la religion civile séculaire
= religion sans dispositif de croyances.
1980 politiste des sciences politique italien, religion politique → la religion fasciste.
Il y'a donc un glissement sémantique, fusion des phénomènes religieux sous une
forme politique.
Emprunt fait à la religion chrétienne et aux phénomènes païens. Tous les régimes
totalitaires s'appuient sur une forme de religion politique + création d'un chaos
permanent. Ce chaos est entretenus par la recherche de l'ennemi intérieur/extérieur.
Multiplication d'une paranoïa qui débouche sur un sentiment de mythomanie. Le
dirigeant seul se trouve confronté à ce danger.
Ex : Staline est convaincu que l'on complote contre lui dans son entourage, il souhaite
tuer ces médecins.
Le bouc émissaire est le prétexte d'une purification du système, voire biologique (le
nazisme).
Le nazisme a pu être une tentative de défense (du phénomène) de l'Allemagne, une
religion politique nouvelle contre le communisme/l'URSS. Les auteurs ont insisté sur la
filiation révolutionnaire des régimes et des idéologies communistes qui transcendait
toute forme d'état à une éthnie.
Ex : la dimension identitaire et ethnique des khmers rouge est nécessaire pour la
compréhension de cet ethnocide.

Autre présupposé énoncé par les auteurs : les communistes parlent au nom des
faibles, les nazis au nom des forts. Pour autant, tout régime communiste impose une
nomenclature qui impose ses normes à la population ; il y'a recours à la terreur
comme mode de gouvernement.
Le fondement même de la démocratie est la confiance, on délègue ; contrairement au
régime totalitaire où le chef suprême veut tout contrôler.
Les techniques de répression sont différentes, elles s'élaborent sur la longue
durée.L'extermination finale : elle est exposée dans Mein Kampf mais il faut attendre
la conférence de Wansee pour la mise au point des méthodes d'extermination. On
extermine au Cambodge à la machette par manque de moyens industriels allemands.

Les techniques de déportation sont différentes d'un régime à l'autre mais tous y ont
souscrit comme le régime stalinien. Les juifs ont aussi été déporté au coeur de la
Sibérie, république autonome des juifs de l'URSS.
La grande différence au niveau des techniques concentrationnaires :
Du côté nazis on extermine en utilisant la main d'oeuvre jusqu'à l'épuisement des
forces.
Du côté maoïste, soviétique il s'agit aussi d'utiliser une main d'oeuvre civile que l'on
exploite (Sibérie/ Asie centrale) mais la différence est que les goulag/laogai se
trouvaient dans la banlieue des villes. Dans les systèmes communistes on tend à
éradiquer les individus par le travail, à leur laver le cerveau.
Les rapports entre le pouvoir et le peuple ne repose que sur le charisme d'un seul. Le
charisme est entretenu par le culte de la personnalité du dirigeant.

Il ne faut pas oublier de signaler que les régimes totalitaires sont populaires (exemple
de la Chine d'aujourd'hui). Cette adhésion populaire peut être justifiée par l'histoire :
La volonté revancharde du peuple allemand mais aussi pour la Chine la volonté de
laver l'agression impérialiste occidentale. Dans le cas de l'URSS : volonté de rattraper
l'occident européen et humiliation infligée par l'occident au peuple russe.

Les régimes autoritaires

Ni démocratique, ni totalitaire, entre les 2.


Le premier régime autoritaire de l'époque moderne est le régime de Napoléon. Son
régime est libertaire et répressif : principes de 1789 contre balancés par la
construction d'un Empire. L'exemple Napoléonien est intéressant parce qu'il est
révolutionnaire, souhaite installer un nouvel ordre européen.
Le régime espagnol de Franco (années 30) : mise en place d'un régime conservateur
patriarcal mais novateur sur le plan économique.

Etats du Golfe : les monarchies pétrolières ; ce sont des états crées dans les années
20. Dynamique sur le plan économique (économie orientée vers le développement
durable) et en même temps régime autoritaire qui se justifie par l'Islam.

D'autres états comme la Syrie/l'Irak sont des régimes autoritaires différents sur le plan
idéologique : marxisme + Islam. Dispute pour le leadership mondial d'une révolution
islamique mondial.
Au milieu de ces réalités politiques autoritaires il y'a une singularité : l'Iran (ce n'est
pas un état arabe).
L'Iran est le seul état à se réclamer de la théocratie (Vatican est une autre théocratie),
l'Iran est à la fois du soft et du hard power.
On peut porter notre attention aux régimes autoritaires de l'Amérique centrale et du
sud (Venezuela)

Définition :
L'état autoritaire est un régime qui ne s'inscrit pas aux critères de la démocratie
libérale. La liberté politique est brimée, la volonté du pouvoir est imposée par la force
mais à la différence du régime totalitaire il y'a une marge d'autonomie pour la
population civile.

Un régime réformateur/conservateur peut être un état autoritaire.


Régimes conservateurs : régimes latino américains s'appuient sur 2 pilliers : l'armée et
l'Eglise. Cela a été le cas du Chili du général Pinochet.
Il y'a des régimes autoritaires réformateurs : le régime Shah d'Iran. Les réformes vont
trop vite, la population ne suit pas.
Egalement la Turquie de Mustapha Kemal ; avec lui on passe de la langue arabe à la
langue latine, laïcisation (répression des confrères soufistes). C'est un régime militaire
(Kemal est un général), cela a des répercussions dans toute l'Asie centrale.
L'expérience totalitaire de la Chine – Mao Zedong 1949-1976

1976 : transformation très progressive du régime. Dans ce type de régime pour


amener une transition pour qu'il n'y ait pas trop d'instabilité la réforme doit venir de
l'état lui même (il n'y a pas de décidants).
Deng Xiaoping → met en place des réformes extraordinaires. D. Xiaoping est un pur
produit du PCC.

Biographie de Deng Xiaoping


Originaire du Sichman ; fait des études à l'étranger en l'occurrence en France. Il
s'appuie sur un mot de contestation qui, dès 1976 gagne l'ensemble de la société. Il
porte Xiaoping au pouvoir en 1978 ; il met en oeuvre des réformes économiques qui
concilient une économie soviétique, planificatrice et en même temps en ouvrant la
porte de la Chine a des investissements étrangers.
Années 80 : Xiaoping parle d'une « économie socialiste de marché ». Il développe des
zones économiques spéciales (Zone Economique Sociale) qui trouvent leur point
d'ancrage dans l'arrière pays de Hong Kong ; Les ZES s'élargissent, elles se multiplient
à travers le pays, des villes entières jouissent de ce statut de ZES. Des villes sont
autonomes du pouvoir central.
1997 :Deng Ziaping meurt ; Refus de Xiaping de réformer institutionnellement la Chine
(régime communiste).

1989 : aucune démocratisation des institutions. Réussite des réformes économiques


sans réussir la démocratisation institutionnelle.
Ce qu'il faut retenir de cette politique économique : entrée future de la Chine dans
l'OMC 2001. La condition de cette entrée n'a pas été d'imposer une démocratisation
de la Chine avec l'accord des Etats Unis.
Le développement économique créée des tensions en Chine même (et des tensions
planétaires)
Comment tenir ensemble une population avec des disparités économique?

1 – Chine développée (Shangaï) au littoral


2 – Chine moyenne des plaines centrales
3 – Chine sous développée du grand Ouest → 1% du PIB national.
Plusieurs manifestations ouvrières et paysannes. Absence de relais entre la base et le
pouvoir central
→ perturbations politiques ; l'opinion est en accord avec le régime :
− sur le développement économique de la Chine
− pour la lutte contre les Etats Unis, Chine nationaliste.
Ce sont les 2 choses qui tiennent le pouvoir chinois. La population est libre de sortir
des frontières.
Passage d'un régime totalitaire → autoritaire. Depuis 1979 la Chine ne croit plus au
marxisme. Le marxisme léniniste est juste le dogme de l'Etat-parti.
Ce sont les valeurs néo-confucéennes qui priment aujourd'hui dans l'élite chinoise.

Yves Michand – Qu'est ce que la culture? P 71


A partir de 1949, lorsque Mao arrive au pouvoir tout ce qui est dit de culture ancienne
est mis à l'index par les communistes de Pékin.
La révolution culturelle 1966-76 → destruction du patrimoine chinois (les temples sont
détruit). Après la mort de Mao, les dirigeants communistes cherchent de nobles
valeurs → Singapour (1970-90) lieu majeur de la pensée confucéenne.
Le dirigeant asiatique Liekwan Yu : les valeurs asiatiques contre les valeurs
occidentales. Les individus doivent s'effacer devant la société pour permettre le
développement économique. Cette interprétation condut à l'autoritarisme politique.
Singapour est un état ultra totalitaire. Il y'a une police d'état qui contrôle les individus.
90% de la population de Singapour est d'origine chinoise. Singapour est un allié des
E.U. Le néo-confucianisme est une interprétation du confucianisme.
1- Révolution à partir d'un contexte rural
Mao était un paysan soldat.
Années 50 : communistes au pouvoir : mutation du parti communisme ; transformer
les paysans chinois en ouvrier.
2 – 1976 : urbanisation à outrance
Transformation des ouvriers chinois en bourgeois (la Chine est à 60% urbaine
aujourd'hui).

Carl Schmidt – Théorie du partisan p39


Avant garde de Lénine différent des communistes chinois : les bolchéviques russes
étaient une élite, une minorité immigrée. Grands organisateurs car ils ont fait une
grande guerre de 20 ans. Les communistes chinois sont pragmatiques. Mao s'est lié
contre le colonialisme occidental.
Opposition entre ami et ennemi :
1 – l'ennemi c'est l'Occident symbolisé par les E.U
Années 50 : guerre psychologique (Indochine) + Mao (première guerilla)

Le régime autoritaire Iranien

Olivier Ray – Iran : comment sortir d'une révolution religieuse?


Fariba Adelkhah – Etre moderne en Iran.
Delphine Minoui – Les pintades à Téhéran.
Digard – L'Iran au Xxème siècle : entre nationalisme, Islam et mondialisation.

Sur le plan géographique : état enclavé


− nord : Azbekistan
− nord est : Tukménistan
− est : Afghanistan/Pakistan L'Iran n'est pas très bien entourée.
− sud : Golfe persique
− ouest : Irak

1979 Révolution. Elle constitue un des jours les plus importants du 20ème siècle.
Révolution bolchévique → révolution maoïste (1966-79). C'est la seule révolution qui
s'est faite au nom de Dieu pour renverser un monarque de droit divin. Cette révolution
fait des disciples à travers le monde.
Michel Foucault (articles en faveur de la révolution Islamistes). Cette révolution a
maintenant des structures conservatoire. C'est une idée énoncée par Alexis de
Tocqueville L'ancien régime et la révolution.
La révolution française ne fait que consolider un système bureaucratique français
centralisé. Cette révolution islamiste a fait des émules notamment après des élites
musulmanes.
1980-81 : Rejet de l'opinion mondiale face à cette révolution. L'Iran n'est pas un pays
arabe.
Civilisation indo-européenne. Les iraniens d'Iran sont des chiites différents des iraniens
à l'extérieur (sunnites).

Peuple hétérogène iraniens (indo-européens) + Turques + arabe. C'est une population


équivalente à la France : 60 millions d'habitants mais depuis ces dernières années il
y'a une explosion démographique.
Guerre d'Irak : 1 millions de morts ; plus de 50% de la population a moins de 30 ans.
Géographie religieuse → hétérogénéité sur le plan confessionnel :
Chiites : succession différente avec les sunnistes ; les sunnistes sont majoritaires. Les
chiites se sont réfugiés en Asie centrale. Le chiisme = religion officielle depuis le
16ème siècle. Il y'a des communautés juives, chrétiennes, sunnistes, zoroastrienne.
Grande richesse sur le plan du patrimoine → ils le répètent tous le temps aux arabes.
Ils se disent héritier de l'Empire perse. L'Iran symbolise pour les américain et
l'occident le despotisme oriental.
Chine/Iran → longtemps avant d'être un état, l'Iran a été une civilisation. C'est un état
qui à partir de la seconde moitié du 19ème siècle a connu un déclin : convoité de 2
grands belligérants les russes et les britanniques : « the great game » au 19ème
siècle.
L'Iran donne accès aux mers chaudes contrairement à la Russie qui offre un accès
commercial. C'est un état qui, fin 19ème siècle cherche à se restructurer. Il est le
premier à s'être doté d'une constitution en 1906.
1906 : l'état iranien accorde le droit de vote aux femmes.
1951 : Mossadeh (premier ministre iranien) nationalise les biens pétroliers de l'Iran
contre les compagnies américaines et britanniques.
Le shah d'Iran lance son pays dans la voix de la modernisation à marche forcée sur le
modèle américain.
C'est une monarchie autoritaire. Les décidants sont exécutés (marxiste/radicaux ;
musulmans). Le modèle soviétique est vu comme un danger. L'Islam est un
archaïsmes (les mollah sont exécutés). La révolution de 1979 est le résultat de
convergences de communautés persécutées : les extrémistes religieux et les
communistes porte-parole qui vont en France.

Régime théocratique instauré. Il y'a des régimes théocratiques dans le monde :


Vatican et Iran.
Régime théocratique = la loi de Dieu commande aux hommes. C'est une révolution
extrêmement violente
→ Khomeini exécute les marxistes. Cette révolution défini l'occident comme l'ennemi
absolu.
Février 1979 – 80 : diplomates américains sont capturés, violation de l'Ambassade
américaine.
Mouvement des élections américaines : Reagan passe devant Carter.
A l'exception des chiites du Liban cette révolution échoue. Dès le début 80, le régime
est au abois. Ce qui sauve le régime c'est la guerre contre l'Irak. Les occidents
soutiennent à l'époque Saddam Hussein en lui fournissant des armes. C'est une guerre
archaïque, construction de tranchées ; sacrifice du côté iranien.
Des adolescents de 13-14 ans sont envoyés sur le front ; c'est une guerre de
civilisation (1980-88) : les arabes contre les persans. La Chine obtient l'Iran de
Khomeini. Difficultés économiques considérables.
Il y'a un autre problème : l'Afghanistan est envoyée par l'URSS (1979) ; 4 millions
d'Afghans s'installent en Iran.
Population iranienne à l'époque : 40 millions d'individus ; les femmes ont permis la
guerre en construisant des armes, elles font tourner les usines. Aujourd'hui, en Iran il
y'a des capitaines d'industries qui sont des femmes. Cette guerre a largement
contribué à la sécularisation de la société iranienne.

P 62 « Etre moderne en Iran »


Les femmes sont astreintes à la prière à l'âge de 9 ans, les hommes à l'âge de 15 ans.
Phénomène de sécularisation = mouvements pendant lesquels une société
s'émancipe d'un sacré qu'elle récuse pas nécessairement.
La laïcisation est une dimension politique, elle vise à expulser le religieux au delà
d'une frontière que l'état à lui même délimité en droit. Elle est rarement accompagnée
de sécularisation.
Laïcisation = politique ; sécularisation = société.
La révolution française a été mal vécue par une part de la population car laïcisation
forcée. En même temps ce phénomène de laïcisation est ancien : volonté de séparer
pouvoir spirituel et temporel.
M. Gauchel « le christiannisme est la religion de la sortie de la religion ».
Ed Saïd : le monde arabe n'a pas laïcisé, démocratisé ses institutions car aucune
séparation de pouvoir temporel et spirituel. L'Islam a lui même peiné à la séparation
du pouvoir temporel et spirituel.
A la fin de la guerre : croissance économique, l'économie iranienne se développe ;
création de ZES sur le littoral iranien. Il y'a une volonté de nucléariser son appareil
industriel.
Depuis le mois de juin dernier, glissement du régime autoritaire vers un régime
totalitaire. On passe d'un régime religieux théocratique autoritaire à un régime
totalitaire.

L'Asie centrale

Guerre de 1905 : Russie tsariste au Japon.


Quelques années plus tôt, le Japon a entreprit sa révolution industrielle ; il cherche des
débouchés économiques.
A Port Arthur, le Japon gagne contre la Russie, le pouvoir impérial du tsar est ébranlé.
D'un point de vue psychologique, victoire japonaise contre l'armée russe ; il est
capable de battre militairement une puissance occidentale.

La Russie reste en 1905 un immense état archaïque à l'exception de petites zones


industrielles : seul St Petersbourg est une capitale occidentale contrairement à Moscou
et d'autres villes à l'intérieures des terres.
Quand la révolution d'octobre 1917 est déclenchée, les conséquences pour le RDM
sont énormes. L'Europe est à ce moment là en guerre ; jusque là, la Russie soutenait la
GB et la France. Les communistes négocient avec l'Allemagne une trêve. Les EU aident
la France et la GB a gagner la guerre. La Russie est dans un isolement forcé : aucune
relation diplomatique avec le RDM.
GB et France → barrage à la révolution bolchévique ; durant 1917 des expéditions
britanniques et françaises sont envoyées en Crimée. Les occidentaux servent à
soutenir les armées blanches (russes blancs), une grande majorité d'entre eux se
réfugie en France et à Berlin.
Le régime soviétique est totalitaire : création de la Tchéka (ancien du KGB), séparation
stricte de l'Eglise et de l'état, émancipation des femmes, début des nationalisations,
économie de guerre contre les occidentaux, collectivisation des terres (Mao).
Mise en place d'un régime socialiste avec une dictature du prolétariat. Ce régime se
veut fédéral, il intègre en son sein un grand nombre de peuples non russe (Maghreb,
turcophones...).

Modèle de l'état fédéral américain : l'URSS (Union des République Socialiste


Soviétique). C'est le plus vaste système fédéral réalisé au 20ème siècle. Lénine
souhaite une reconnaissance des particularismes culturels (langue) des différents
peuple. République socialiste d'Asie centrale → création à partir de 1922.
Lénine souhaite un régime fédéral à l'échelle du monde. La révolution sera planétaire
en Chine et en Allemagne. Marx ne croyait pas à un développement du communisme
dans un pays aussi peu développé que la Russie. Staline met un terme à partir de
1924 à ses volontés mondiales « la révolution dans un seul pays ». Staline a marqué
l'histoire de la Russie → Staline : l'ordre par la terreur – Hélène Carière d'Encousse.
L'URSS repose sur des bases solides → annonce de l'effondrement de l'URSS.

Staline est chronologiquement le 1er dictateur du 20ème siècle ; il organise les purges
les plus importants qu'aient jamais connu un état totalitaire : élimination de Kirov,
maire de Leningrad (1er décembre 1934). Cette purge annonce les fameux procès de
Moscou : les compagnons de Lénine et de Staline sont purgés. Les accusés s'accusent
de crimes abominables contre le peuple soviétique.
Les juifs se sont vu attribuer une république juive soviétique au sud de la Sibérie.
Il y'a l'instauration d'un style unique → le réalisme-socialiste officialisé dès 1934 après
une phase d'intense créativité culturelle et artistique après la révolution d'après 1917
(constructivisme en peinture, cinéma).
Le style réaliste soviétique socialiste se développe en Chine, à Cuba.
Réalisme-socialiste : il faut imiter la nature mais en même temps amener vers un futur
idéalisé (achèvement du programme communiste).

Il se développe un culte de la personnalité de Staline. Développement de la paranoïa


= il développe des purges qui concernent aussi son entourage familial. Joanon
s'occupe de la propagande soviétique. Il devient célèbre à la fin des années 40 par
opposition à Macarthy. Staline souhaite créer un homme nouveau « l'homo
sovieticus ». C'est une créature à l'origine d'une nouvelle nomenclature aussi élitiste
que la nomenclature islamiste. Elle est jalouse de ses privilèges. D'un point de vue
diplomatique il y'a un grand isolement → fin WW2 soutient de l'URSS contre
l'Allemagne. Il n'y a pas d'ambassade eu URSS jusqu'à la fin de la WW2, uniquement
des chargés d'affaire. C'est un vrai problème : aucune ambassade, aucune ville sur le
pays.
Participation à la guerre civile espagnole.

Staline va aussi se rapprocher de l'Allemagne nazis : pacte germano-soviétique d'aout


1939. Un an plus tôt ont été signés les accords de Munich. Staline comprend qu'il ne
pourra pas avoir le soutient de la France et de la GB. Les purges de 34-39 ont eu des
conséquences dévastatrices. Ce qui sauve l'URSS c'est la guerre contre le nazisme.
Grands mouvements de bravoure de l'armée (ex : Stalingrad).
Ce qui sauve le régime, c'est son nationalisme : la guerre WW2 est avant tout une
guerre patriotique. Cette guerre permet à l'URSS de se reconnaître. Washington
reconnaît Moscou, Téhéran (aout 1943) → jaloux de l'ONU.
Staline/régime communiste est reconnu dans sa particularité.
Echec, explosion du monde soviétique face aux EU.

- 3 mais 1953 : mort de Staline ; premier signe de rupture face à la période


précédante.
Rapport du PCUS (mars 1956) → révélation des crimes stalinien, du culte de la
personnalité, des grands procès.
- explosion de crises au sein du monde communiste Tchekoslovaquie/Hongrie.
Fin 1956 : Claude Lefort, Castoriadis dénoncent au nom des principes marxsistes le
stalinisme.
- grandes réalisations du régime communiste : villes construites artificiellemen +
premier homme dans l'espace. Vue de l'URSS, sentiment d'être respecté comme une
grande puissance. Regard nostalgique sur la grande période soviétique.
A partir des années 60, l'URSS connait un tournant : détotalitarisation → passage d'un
régime totalitaire à un régime autoritaire.
Il y'a des choix politiques beaucoup moins sévères, extravagants. Exemple : les
soviétiques vont soutenir les communistes vietnamien contre les khmes rouges
soutenus par les chinois.
1962 : Inde de Nehru/Chine, volonté qui s'instaure à Washington et à Moscou de
vouloir consacrer la bipolarisation du monde.
1975 : conférence d'Helsinki. Washington demande à Moscou de respecter les droits
de l'homme.
Cet accord dynamise de l'intérieur le système soviétique → c'est pour ça que les
chinois refusent de ratifier ce type d'accord.

Comment expliquer l'éclatement de l'URSS?


− défense des droits de l'homme
− étouffement économique de l'URSS par rapport au développement de l'occident
(EU et Europe de l'ouest).
− « la guerre des étoiles » de Ronald Reagan ; l'URSS doit rivaliser face aux EU.
Les américains font intervenir des alliés arabes : Ben Laden et consort financés par la
CIA.
L'armée est une armée de jeunes faisant leur service militaire qui viennent de l'URSS.
La plupart de ces jeunes militaires étaient au départ des slaves, ensuite il y'a des
régiments de l'Asie centrale soviétique → les jeunes découvrent la communauté
musulmane. Cette guerre n'était pas la leur → naissance de mouvements de
contestation en Asie centrale.

L'Asie Centrale

Issue de l'ancienne union soviétique qui a éclaté en 1991.


Régime post totalitaire, ou régime communisme tardif → encore des structures
communistes (peut être aussi appliqué à la réalité chinoise). Surnommé aussi de
sultanat.
Enjeu actuel majeur : riche en gaz, hydrocarbure. Région stratégique majeure dans le
monde.
Région longtemps oubliée de l'Occident Européen à cause de la longue période
soviétique et l'homogénéisation apparente de cette région par rapport au centre que
représente Moscou. De plus, pendant la proclamation de l'indépendance l'Europe a
d'autres préoccupations.

Rupture avec Lénine et Staline (même s'il maintient l'apparente reconnaissance des
particularités de chacun va gommer ses différences en prônant exclusivement le
Russe). Moscou incarne l'autorité politique et ne souffre d'aucune contradiction, toute
les décisions se prônent la-bas.
Economie soviétique mis au défi par les US ; d'autre part la guerre en Afghanistan
(1979) qui est un piège tendu par les US. Facteur conjoncturel extérieur : automne
1989 chute du mur du Berlin qui annonce l'effondrement du bloc soviétique.
Lorsque ces état proclament leur indépendance en 1991 → nécessité pour ces
nouveaux régimes de se créer une identité, de se créer un cadre qui est celui de l'Etat
national (malgré des populations hétérogènes).
→ difficulté de s'émanciper de cette culture soviétique et de s'affirmer en tant que
jeune état nation.
Olivier Roi ; La nouvelle Asie Centrale ou la fabrication des Nations. Polycopié p76
Transformation très brutale de la ? Ces peuples. La plupart des statues de Lénine sont
déboulonnées, changement de nom de lieux, de rue que l'on rebaptise au profit des
mémoires revisitées.

Kazakhstan – Capitale Astana


Superficie de l'UE + Ukraine ; 14 millions d'habitants (sous peuplé) ; 30% de la
population Russe. Très grande hétérogènité confessionnelle → musulmans, catholiques
polonais allemand. Etat très riche en hydrocarbure qui a une politique
d'accommodement avec ses voisins (Russie, Chine).
A Adhéré à l'organisation dite de Shangai (Chine + pays de l'Asie Centrale).
Le Kazakhstan et sa capitale Astana ont fait le choix de se rapprocher de l'UE et
surtout des US.
Grande dépendance des infrastructures → chaque république de l'Union soviétique
était dépendante l'une de l'autre. L'administration Kazakh privilégie la
Kazakhstanisation → on parle de plus en plus le Kazakh (langue Turque).
Nature du régime politique → typiquement post totalitaire, devenu autoritaire. Tous les
privilèges sont concentrés entre les mains du président même si en apparence le
régime se base sur une majorité démocrative bicamérale
Système clanique → le Pt et sa famille possèdent les richesses du pays et le contrôle
absolu des activités administratives. Le népotisme est présent, la presse est muselée.
Evolution depuis 1991 suivi de très près par la communauté internationale car le
Kazakhstan se retrouve à la tête d'un arsenal nucléaire considérable (détruit en 1997).

Kirghizistan – Capitale Bichkek

Pays montagneux ; c'est le chateau d'eau de toute l'Asie Centrale → 2 grands fleuves
qui prennent leur source. Pays voisins de l'Afghanistan ; 5 millions d'habitants à forte
hétérogénéité.
Forte présence d'une communauté Ouzbek → eure intercommunautaires sanglant
avec les Kirghiz.
Considéré comme la seule démocratie de l'Asie Centrale à l'époque ; son économie est
absolument sinistrée, la seule ressource du pays étant l'eau.

Ouzbékistan – Capitale Tachkent

Pays très contrasté → désert important à l'Ouest ; zone de montagne à l'Est.


Etat le plus peuplé de l'Asie centrale avec 25 millions d'habitants ; un des Etats les
plus riches, longtemps connu pour sa monoculture du coton (2ème producteur après
les US) ; riche également pour ses hydrocarbures et surtout son gaz.
A largement bénéficié des largesses qui lui étaient accordées par Moscou et ses
dirigeants. En effet, a partir de 1941 un très grand nombre d'industries de l'URSS ont
été transféré en Ouzbékistan.
Pays le mieux doté sur le plan des infrastructures ; état centralisé autour de sa
capitale Tachkent.
L'administration depuis 1991 est en voie d'indigénisation → la langue Ouzbek prévaut
contre la langue Russe. Beaucoup de Russe ont du fuir l'Ouzbékistan considérant qu'ils
étaient menacés par le nouveau régimes.
Etat dirigé d'une main de fer par un autocrate Karimov ; il centralise l'ensemble des
pouvoirs ; pouvoir de type clanique.
Etat qui se cherche une identité par rapport à la définition même de sa politique
étrangère → tantôt proche de la Chine, tantôt proche des US.
Régime post totalitaire issue de l'ancien régime soviétique.

Turkménistan
Accès à la mer Caspienne riche en pétrole : pays désertique, sous peuplé.
Son fondateur indépendant s'appelle Miazov (mort il y'a 3 ans) ; son successeur a
réussi à maintenir les structures de ce régime totalitaire (= totalement replié sur lui
même) ; véritable culte de la personnalité développée autour de Miazov. C'est le seul
Etat avec la Corée du Nord a demeurer véritablement totalitaire.
Etat très isolé, l'UE le convoite pour ses richesses pharamineuses mais aussi la Chine,
l'Iran et les US.
Seul état totalitaire de la région, les autres étant autoritaires.

Tadjikistan

Pays extrement montagneux ; au contraire de ses voisins population relativement


homogène. Les Tadjit sont des musulmans sunnites. Etat exsangue sur le plan
économique, usé par une décennie de guerre civile et en proie à des insurrections
islamistes ou des incursions terroristes en provenance de l'Afghanistan.
Etat convoité par ses voisins pour ses richesses en eau. Se maintient grâce au soutien
de l'OTAN.

Conclusion

Régimes qui se caractérisent par l'établissement de solidarité claniques voire


religieuses.
C'est sur cette base que s'appuie les fondements des régimes autoritaire de l'Asie
Centrale.
La légitimité de ces régimes est souvent contesté par des factions qui revendiquent
leur identité ou leur appartenance religieuse.
La légitimité des dirigeants de ces Etats tient d'une part de leur charisme (entretenu
par une propagande omniprésente faisant l'apologie du dirigeant) et quand la
légitimité politique est assurée ils le doivent à la croissance économique relative qui
leur permet de se maintenir au pouvoir.
Ce qui fait leur force est le fait d'être à l'origine d'un projet national.

La question nationale

Raoul Jirardet Mythes et mythologies politiques.


Bénédicte Anderson L'imaginaire national, réflexion sur l'origine et l'essor du
nationalisme.
Eric Hobsbawn Nations et nationalisme depuis 1780

Définitions françaises et anglo-saxonne

→ Pays dans lesquels la nation est la plus ancrée.


Ernest Renan : Une nation est un âme, un principe spirituel, c'est l'aboutissement d'un
long passé d'effort, de sacrifices et de dévouement à voir des gloires communes dans
le passé, une volonté commune dans le présent, avoir fait de grandes choses
ensembles, vouloir en faire encore, voilà les conditions essentielles pour être beau.
→ privilégie l'appartenance à la langue, une volonté de destin.
La définition anglo-saxonne privilégie davantage l'appartenance au sol :
Disraëli : Les nations ont été crées graduellement sous des influences diverses : celles
de leur organisation originelle, du climat, des sols (…) et des hommes illustres.
→ déterminisme du sol et du climat ; appartenance à un régime de lois.

Nation > nascere (Isidor de Sévir 7ème siècle) → désigne un groupe d'homme ayant
des origines communes (communauté éthnique).
S'accompagne d'une autre notion → communauté territoriale, patrie > patria. Jusqu'au
13ème siècle cette notion est exclusivement employée pour désigner la patrie
commune : la chrétienneté.
La guerre de 100 ans va contribuer a forger l'idée d'une appartenance commune par
l'inaliabilité de la langue.
Conversion à la nation française par la force et par la culture avec le prolongement
sous la 3ème république et l'établissement de structures accélérant le sentiment
d'appartenance nationale :
− le service militaire
− l'école
Le sentiment d'appartenance nationale semble avoir toujours été plus fort que celui
d'appartenir à une communauté universelle de sentiment ou de culture.
De Gaulle détache la notion de nation de celle de patrie ; la notion de nation en France
s'externalise et s'universalise, elle se détache de son point d'ancrage territoriale.

Les différentes étapes d'une construction nationale

Construction longue pour les vieille nation ; construction courte pour la plupart des
Etats d'Amérique du Sud et a fortiori pour les pays de l'Asie Centrale.
- Dans tous les cas le rôle de l'intelligencia est central. C'est elle qui porte au pouvoir
un personnage charismatique qui lui même recherche sa légitimité auprès des masses
→ triangle dans lequel chaque acteur doit détenir son rôle.
- Dans tous les cas de figure pour l'élaboration de cette identité le passé est revisité,
exemplifié.
exemple français : Napoléon III par rapport à Vercingétorix auquel il s'identifie.
- De plus, le fait de s'approprier un espace → définition de frontières nationales.
Etablissement dans l'espace même d'une ville de frontières symboliques (Paris et les
Champs-Elysées).
- L'identité nationale doit être reconnue à l'extérieur → garanti de survie politique.
- L'élaboration de l'identité nationale ne peut se faire qu'avec le rôle majeur de l'Etat,
il promeut lui même l'identité nationale par l'établissement de grandes académies
(Académie française pour promouvoir la langue française comme vecteur).

Le nationalisme

Notion polysémique à la fois synonyme de chauvinisme ou de mouvements de


resistance par une adhésion à la modernité ou par le conservatisme. Le nationalisme
peut correspondre à des étiquettes politiques situées à droit comme à gauche.
René Raymond Les droites en France. 4 exemples de droites nationalistes :
− Le Gaullisme pour la droite républicaine
− La droite royaliste
− La droite nationaliste conservatrice
− La droite extrémiste ; Le Pen
A gauche → courant nationaliste, socialiste et républicain ; Léon Blum ou Pierre
Mendes France
Les nationalistes de droite comme de gauche sont nés d'une doctrine républicaine
associée à un Etat dans la continuité de la Révolution française.
Pour Nietzsche le nationalisme est synonyme de guerre. Nait au 19ème siècle et
conduit les pays européens à la guerre. Le nationalisme exige un certain totalitarisme
morale → oblige ceux qui y adhèrent à se soumettre à une morale commune. Il
prétend à l'universalité et est à la base d'un modèle de société que l'on croit être
transposable à la réalité du reste du monde.
Dans le monde occidentales, 2 nationalismes qui se font concurrence : la France et les
US
→ liberté, égalité, fraternité + DDHC VS american way of life.

Le nationalisme en Chine ; p94

Considère l'Etat chinois comme un organe en train de mourir ; exhortation à la lutte et


à la réforme.
Contexte :
4 ans plus tôt en 1911 la Chine met fin à la dynastie impériale des Qing, la 1ère
république chinoise est proclamé en 1912. Empire peu à peu desservi par des
puissances étrangères (Japon) ; l'opinion chinoise se ligue contre son monarque
mettant fin à 2 millénaires de régime impérial.
Certain rejète la culture confucienne considérant qu'elle est responsable du déclin de
la Chine ; fascination pour l'Occident (innovations technologiques), la chine va adopter
les modèles occidentaux dominants (français et anglais → 1912 adoption du calendrier
Grégorien).
Sentiment d'asservissement national qui trouve son paroxysme en 1919 (fin de la
WWI), de nombreuses colonies allemandes en Chine qui seront remises au Japonais
lors du Traité de Versailles.
A partir du 4 mai 1919 → manifestations monstre contre cette décision qui se
développe dans toute la Chine ; les historiens y ont vu l'acte de naissance du
nationalisme chinois moderne.
Pour la 1ère fois de leur histoire, les chinois se sentent appartenir à une nation
commune un destin commun. Sentiment nouveau car la Chine jusqu'à présent se
pensait comme civilisation : à l'origine d'une culture mais pas d'appartenir
politiquement à un territoire borné qu'il s'agirait de défendre.
Cette événement sera suivi par un certain nombre de revendication de l'élite
chinoise :
− développement économique de la Chine, moderniser le pays
− recouvrer la puissance du pays
→ transformation radicale de ce sentiment d'avoir appartenu à une civilisation et
d'appartenir à une nation.

Son avatar le plus récent prend une dimension agressive voire raciste → 1999 lors de
la guerre en Yougoslavie l'OTAN bombarde malencontreusement l'Ambassade de Chine
à Belgrade. Moins de 48h plus tard des manifestations monstres ont lieux partout en
Chine.
Autre événement en avril 2001 un avion espion américain EP3 est intercepté et forcer
d'atterrir → crise entre Washington et Pékin. On sent une opinion chinoise remonté
contre l'Occident.
→ nationalisme à connotation revancharde qui cherche à définir l'autre en tant
qu'ennemi. Sentiment largement partagé par la plupart des dirigeants.

Conclusion

Régimes autoritaires tenus par un sentiment nationaliste qui permet aux dirigeants de
rester au pouvoir et de se donner une raison d'être. Régimes qui ne sont pas soumis à
des échéances électorales → Etats qui peuvent se projeter sur le très long terme d'un
point de vue économique.

Les démocraties

Pierre Rosanvallon ; La contre démocratie, la politique à l'âge de la défiance.


Luciano Canfora : La démocratie, histoire d'une idéologie.
Jacques Rancière ; La haine de la démocratie.

Notion dubtile (=extensible) ; revête des formes diverses de gouvernement ; exigence


morale en vue d'assurer au plus grand nombre la liberté. La démocratie a une histoire
très ancienne mais avant de correspondre à une réalité politique c'est avant tout une
idéologie.
La démocratie est d'abord né d'un héritage de la Grèce, dans le langage politique grec
le mot démocratie se dit démokratia (désigne le pouvoir du peuple) et le démokrateur
(désigne le pouvoir sur le peuple).
La démocratie Athénienne connait son apogée au 5ème siècle avant J.C avec Périclès
à sa tête. Pour les 1er historiens grecs (Thucidide) la démocratie désigne avant tout le
démokrateur (chef de la cité, qui gouverne) « celui qui conduit la conduite des
autres » Foucault.
La démocratie est un mode d'organisation sociétal exclusif qui classifie les citoyens en
4 classes par ordres de prospérité, c'est ce qui détermine sa citoyenneté. En marge de
la cité, celles et ceux qui n'auront jamais la citoyenneté : les femmes, les métèques et
les esclaves. (Jusque dans les années 1960 la démocratie américaine exclue les noirs).
La démocratie est devenue à postériori la référence politique majeure en Occident
mais jusque dans les années 1848 elle aura une connotation négative.
La démocratie est devenue la référence politique d'un idéal type entre la Grèce et la
Chine. Démarcation entre Europe et Asie héritage qui explique la très forte réticence
d'un grand nombreux européen à l'intégration de la Turquie dans l'UE.
Le modèle d'Athènes a fortement inspiré → constitution d'un nouvel espace centré
autour de l'Agora où les affaires publiques sont débattues en commun ; dans
l'imaginaire des politiques européens c'est aussi un modèle de vertus républicaines.
Ce modèle est basé sur un sentiment partagé de confiance et de serment.
« Le serment est ce qui tient la démocratie » ; 3 éléments composent la vie politique :
le souverain, le juge, l'homme commun, chacun d'eux engage sa propre confiance.
Le message de l'Eglise a contribué à la démocratie ; nécessité du serment pour
permettre une bonne coordination entre l'homme et la société.
C'est à partir de cette double référence que s'arcboute la démocratie : régime
politique dont l'identité n'est pas réductible à une terreur immanente ou à la définition
d'un ennemi.
C'est un mode d'organisation et un principe idéologique inédit car il repose sur la
confiance.

I. La démocratie libérale représentative.

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