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2. Transformateurs de mesure..........................................14
2.1. Utilisation des transformateurs de mesures................................................................................................................14
2.2. Types de transformateur de mesure...........................................................................................................................14
2.2.1. Transformateurs de courant................................................................................................................................14
a) Caractéristiques des TC........................................................................................................................................15
b) Caractéristiques des LPTC...................................................................................................................................16
2.2.2. Transformateurs de tension.................................................................................................................................16
3. Transformateur de commande.....................................17
3.1. Introduction sur le calcul transformateur...................................................................................................................17
3.2. Calculer la puissance et le dimensionnement d'un transformateur de commande......................................................17
3.2.1. Déterminer la puissance d'appel........................................................................................................................17
3.2.2. Déterminer le dimensionnement du transformateur............................................................................................17
3.3. Déterminer les protections du transformateur............................................................................................................18
3.3.1. Protection secondaire transformateur..................................................................................................................18
3.3.2. Protection primaire transformateur :...................................................................................................................18
Les transformateurs de puissance sont des appareils très employés dans les installations électriques.
Un transformateur peut assurer 2 fonctions :
1. Elever ou abaisser une tension alternative, monophasée ou triphasée ; par exemple pour réduire les pertes de
puissance en ligne dans le transport de l'énergie électrique, on trouve des transformateurs élévateurs en sortie des
centrales de production. Plus proches des points d’utilisation, on trouve des transformateurs chargés d’abaisser la
tension (voir cours sur la distribution HT).
1.2. Constitution.
On veillera à ne pas confondre transformateur et autotransformateur : par soucis de simplification, nous allons expliquer
leur différence dans le cas de machines monophasées.
La tension de court-circuit d'un autotransformateur est donc plus faible que celle d'un transformateur équivalent, et le
courant de court-circuit plus élevé.
• A : air
• W : eau
4 lettre : mode de circulation du fluide de refroidissement externe
ème
• N : convection naturelle
• F : circulation forcée (ventilateurs, pompes)
Un transformateur immergé dans l’huile minérale et à refroidissement naturel sera de type ONAN. Si l’on ajoute des
ventilateurs sur les radiateurs il devient de type ONAF. Dans le cas de fonctionnement possible avec ou sans ventilateur, on
précisera type ONAN/ONAF(1).
On distingue deux possibilités de stockage de l’huile :
• Transformateurs respirants avec conservateur.
Ce sont des transformateurs avec réservoir d’huile à pression atmosphérique (avec échange d’air via un assécheur).
Cela permet la dilatation thermique de l’huile (changements de volume). La surface du diélectrique peut être en contact
direct avec l’air ambiant ou en être séparé par une paroi étanche en matière synthétique déformable. Dans tous les cas,
un assécheur d’air (avec un produit dessicateur) évite l’entrée d’humidité à l’intérieur du réservoir
• Transformateurs totalement étanches.
L’huile est contenue dans une cuve scellée sans échange d’air. Le volume de gaz (air sec ou air/azote) se situe alors en
haut de la cuve. Sa pression augmente lors de la dilatation thermique de l’huile (changements de volume simultanés et
inverses de l’huile et du gaz).
Une technologie particulière a été mise au point par France-Transfo (filiale Schneider) : la technique ERT (Etanche à
Remplissage Total). Cette technique du remplissage total "sans matelas gazeux" dans les cuves étanches a été adoptée
par EDF en 1972. Toute oxydation du diélectrique liquide par contact avec l’air ambiant est évitée. Le transformateur
est simplifié, ce qui se traduit par :
o une économie d’achat et un gain d’encombrement : ni assécheur d’air, ni conservateur de liquide
o une grande facilité de raccordement : dégagement total de la plage des bornes haute et basse tension
o une réduction considérable des servitudes d’entretien (simple surveillance).
La dilatation du diélectrique est compensée par la déformation élastique des parois ondulées de la cuve, parois dont la
souplesse mécanique permet une variation adéquate du volume intérieur de la cuve.
Le liquide le plus souvent utilisé comme diélectrique dans les transformateurs immergés est l’huile minérale. L’huile
minérale étant inflammable, il est obligatoire de prendre des mesures de sécurité avec une protection par relais DGPT2
(détecteur de gaz, pression et température 2 niveaux). En cas d’anomalie, il donne l’ordre de mise hors service du
transformateur avant que la situation ne devienne dangereuse.
L’huile minérale est biodégradable et ne contient ni PCB (polychlorobiphényl) qui ont conduit à l’élimination des askarels
(Pyralène), ni TCB (trichlorobenzènes).
Ci-dessous un comparatif publié par Schneider entre les 2 techniques de remplissage :
1
Dans ce cas, la puissance du transformateur en ONAN ou AN est inférieure à celle en ONAF ou AF.
En résumé :
• L’huile assure une meilleure isolation électrique ce qui réduit les dimensions du transformateur.
• L’huile entoure le noyau et les enroulements dont elle absorbe la chaleur.
• Les radiateurs augmentent la surface de refroidissement (ONAN).
• La vitesse de l’air est augmentée par les ventilateurs (ONAF).
Dans le choix du diélectrique de refroidissement, plusieurs paramètres sont à prendre en considération dont entre autres :
• la sécurité des personnes, au niveau du transformateur ou à son voisinage (environnement), sécurité qui fait l’objet
d’une réglementation et de recommandations officielles.
• le bilan économique, compte tenu des avantages de chaque technique et de la gamme des matériels existante.
Exemple de transformateur sec
Les conducteurs/enroulements sont imprégnés d’un isolant (ex: vernis). Sa construction ouverte le réserve aux installations
intérieures. Le transformateur est refroidi par la convection naturelle de l’air (AN) ou par convection forcée (AF).
Ci-dessus :
• Transformateur abaisseur
• 230kV (Étoile) –13,8 kV
• (Delta) isolé et refroidi à l’huile
• ONAN / ONAF / ONAF
• 30 / 40 / 50 MVA
• Échauffement 65°C (40°C ambiant)
• LTC (Load Tap Changer) ou CPC (Changeur de Prises en Charge): +10% -20%
Le Changeur de Prise en Charge permet de régler la tension de sortie du transformateur lors des variations de charge. Il
existe également des changeurs de prise hors tension (OLTC pour «off load tap changer») permettant de s’adapter aux
conditions prévues de mise en charge.
1.3.1. Généralités
Interface entre la moyenne et la basse tension, le transformateur subit toutes les perturbations, aussi bien des réseaux situés
en amont (coups de foudre, coupures de ligne, etc.) qu’en aval. Les variations anormales de la température ambiante ou de
la charge peuvent provoquer un échauffement des enroulements susceptible de compromettre la durée de la vie de
l’appareil.
Les systèmes de protection sont :
• les appareils de protection contre les défauts situés en amont, généralement sur le réseau du distributeur d’énergie
(parafoudres et limiteurs de surtensions)
• les cellules de protection par fusible ou par disjoncteur contre les court-circuits.
• les DGPT2 ou relais Buchholz, appareils de protection spécifiques aux transformateurs immergés. Ils ont pour
mission non seulement de signaler toute anomalie, mais aussi de donner l’alarme et de provoquer le déclenchement
dès qu’ils détectent un dégagement gazeux ou une élévation de température anormale du diélectrique.
• les sondes PTC placées entre le circuit magnétique et les enroulements BT des transformateurs secs enrobés (ex. :
Trihal de France-Transfo). Elles détectent des seuils de température pour donner l’alarme et provoquer le
déclenchement.
1.3.2. Protections communes à toutes les technologies : protections contre défauts externes
b) Protection "masse-cuve"
Cette disposition est recommandée par la NF C13-200 dès que la puissance du transformateur atteint 5 MVA, quelle que
soit la technologie de transformateur utilisée. La mise à la masse de la cuve d’un transformateur par l’intermédiaire d’un
relais indirect d’intensité signale tout défaut interne à la masse et permet la mise hors tension du transformateur.
1.3.3. Protections spécifiques à chaque technologie : protections contre les défauts internes
Le corps du relais (Voir figure ci-dessus) renferme deux flotteurs b1 et b2 qui peuvent pivoter respectivement autour des
axes 01 et 02 et commander ainsi les contacts à mercure c1 et c2. Ces deux contacts ferment (ou ouvrent sur demande)
chacun un circuit.
Le circuit du contact c1 actionne un signal d'alarme. Le circuit du contact c2 actionne le dispositif de déclenchement. Le
relais « Buchholz » protège toujours le transformateur en cas de fuite du diélectrique à condition toutefois qu'elle se
manifeste au-dessous du relais.
• Cas d'avaries peu graves
Lors d'une avarie de faible importance, le dégagement de bulles de gaz provenant
du transformateur est recueilli par le « Buchholz ». Le niveau d'huile s'abaisse dans
le corps du relais d'où une rotation du flotteur b1 autour de son axe 01 et, pour un
volume de gaz déterminé, la fermeture du contact c1. Le fonctionnement du signal
d'alarme « d » se produit ainsi dans un temps diminuant avec l'importance et la
vitesse du dégagement gazeux et, par conséquent, avec la gravité du défaut. Le
flotteur b2 baignant toujours dans l'huile n'est pas sollicité par ce phénomène.
• Cas d'une avarie grave
Un dégagement gazeux violent, résultant de défauts graves à l'intérieur du
transformateur provoque un mouvement d'huile du transformateur vers le
conservateur qui fait basculer le flotteur b2, produisant ainsi la fermeture du
contact c2 dont l'action sur le circuit de la bobine de déclenchement ordonne
l'ouverture des disjoncteurs. Cette action des deux contacts, fonction du dégagement gazeux accompagnant un défaut,
permet donc la détection rapide de toute avarie susceptible de se produire dans un transformateur ou autre appareil
électrique immergé. En vue de signaler de manière certaine la présence d'un défaut grave, on peut avantageusement
relier le contact de déclenchement simultanément aux deux circuits d'alarme et de déclenchement.
• Cas d'un niveau d'huile insuffisant
Si le niveau d'huile diminue progressivement, le flotteur b1 fonctionne le premier en donnant une alarme, puis le
flotteur b2 bascule à son tour, provoquant le déclenchement des disjoncteurs.
La méthode d’estimation de la puissance optimale du transformateur peut être plus ou moins sophistiquée. On procède en
général de la manière suivante.
La détermination de la puissance installée n’est pas toujours simple, comme par exemple pour un poste de transformation
desservant plusieurs utilisateurs (ateliers et bureaux). On peut alors se référer à des abaques de calcul comme celui-ci-
dessous (source : Schneider).
Pour des raisons économiques et de tolérance aux déséquilibres de charges entre phases, les couplages usuels sont Yzn11
pour 50kVA et Dyn11 pour 100 à 3150kVA.
Le transformateur en salle Volta du Liceo FrancoMexicano précise les diagramme vectoriel sur sa plaque signalétique :
2. Transformateurs de mesure
2.1. Utilisation des transformateurs de mesures
En distribution électrique, les valeurs élevées de courant et de tension ne permettent pas leur utilisation directe par les
unités de mesure ou protection. Des transformateurs de mesure sont nécessaires pour fournir des valeurs utilisables par ces
dispositifs qui peuvent être :
des appareils analogiques, utilisant directement le signal fourni
des unités de traitements numériques à microprocesseur, après conversion analogique/digitale du signal en entrée
(ex. : STR, Micrologic, Sepam ou Power Logic System).
a) Caractéristiques des TC
Elles sont définies par la norme CEI 60044-1.
Isolement, caractérisé par les tensions assignées :
o d’isolement, qui sera celle de l’installation (ex. : 24 kV)
o de tenue à fréquence industrielle 1 mn (ex. : 50 kV)
o de tenue à l’onde de choc (ex. : 125 kV).
Fréquence assignée 50 ou 60 Hz.
Courant primaire assigné (Ipn) Valeur efficace du courant primaire maximum permanent. Les
valeurs usuelles sont 25, 50, 75, 100, 200, 400, 600 A.
Courant secondaire assigné (Isn). Il est égal à 1 A ou 5 A.
Rapport de transformation assigné. Kn = I primaire assigné / I secondaire assigné (ex. : 100 A / 5 A)
Courant de courte durée admissible assigné Ith - 1 seconde Il caractérise la tenue thermique au court-circuit
pendant 1 seconde. Il s’exprime en kA ou en multiple du courant primaire assigné (ex. : 80xIpn) pour 1 seconde.
Puissance de précision Pn : puissance apparente (VA) que peut fournir le TC au secondaire pour le courant
secondaire assigné pour lequel la précision est garantie (charge de précision).Valeur usuelles 5 - 7,5 - 10 - 15 VA
(CEI)
Classe de précision : définit les limites d’erreurs garanties sur le rapport de transformation et sur le déphasage dans
des conditions spécifiées de puissance et de courant. Les classes 0,5 et 1 sont utilisées pour la mesure et la classe P
pour la protection. Il existe des classes de mesure 0,2S et 0,5S spéciales pour le comptage.
Erreur de courant ε (%) : erreur que le transformateur introduit dans la mesure d’un courant lorsque le rapport de
transformation est différent de la valeur assignée.
Déphasage ou erreur de phase ψ (minute) : différence de phase entre courants primaire et secondaire, en minutes
d’angle.
Caractéristiques des TT
Elles sont définies par la norme CEI 60044-2.
Isolement, caractérisé par les tensions assignées :
o d’isolement, qui sera celle de l’installation (ex. : 24 kV)
o de tenue à fréquence industrielle 1mn (ex. : 50 kV)
o de tenue à l’onde de choc (ex. : 125 kV) Fréquence assignée 50 ou 60 Hz.
Tension primaire assigné (Upn). Suivant leur conception les transformateurs de tension sont raccordés :
o soit entre phase et terre et dans ce cas Upn = U/3 (ex. : 20/3)
o soit entre phases et dans ce cas Upn = U.
Tension secondaire assigné (Usn). Elle est égale à 100 ou 110 V pour les transformateurs de tension phase/phase.
Pour les transformateurs monophasés phase/terre, la tension secondaire doit être divisée par 3 (ex. : 100/3).
Puissance de précision Pn : puissance apparente (VA) que peut fournir le TT au secondaire pour la tension
secondaire assignée pour lequel la précision est garantie (charge de précision).Valeurs normalisées 30, 50, 100 VA
(CEI).
Classe de précision : définit les limites d’erreurs garanties sur le rapport de transformation et sur le déphasage dans
des conditions spécifiées de puissance et de tension.
Pour la mesure :
Erreur de tension ε (%) : erreur que le transformateur introduit dans la mesure de tension lorsque le rapport de
transformation est différent de la valeur assignée.
Déphasage ou erreur de phase (ψ en minute) : différence de phase entre tensions primaire et secondaire, en minutes
d’angle.
Facteur de tension assigné KT : c'est le facteur, multiple de la tension primaire assignée, qui détermine la tension
maximale pour laquelle le transformateur doit répondre aux prescriptions d'échauffement et de précision spécifiée.
La tension maximale de fonctionnement dépend du régime de neutre du réseau et des conditions de mise à la terre
de l'enroulement primaire.
Le fonctionnement d’un TT est plus simple que celui d’un TC car la tension secondaire est quasiment indépendante de la
charge, du fait qu’il est connecté sur une forte impédance (utilisation en quasi circuit ouvert). Aussi il ne faut pas mettre le
secondaire en court circuit. Dans ces conditions, un courant élevé et excessif détériorerait le transformateur.
3. Transformateur de commande.
Les notions ci-dessous sont tirées du catalogue. Pour le choix des protections, la documentation est issue du catalogue
Schneider.
De manière empirique et pour simplifier, cette puissance se calcule selon la formule suivante :
P appel = 0,8 (∑Pm + ∑Pv + Pa)
∑Pm: somme de toutes les puissances de maintien des contacteurs
∑Pv : somme de toutes les puissances des voyants
Pa: puissance d’appel du plus gros contacteur
Une puissance d'appel de 460 VA à cos ϕ 0,5 entraîne un dimensionnement minimal de 250 VA
(se reporter au tableau ci-dessus)