Apprendre Islam Sunnite 2 PDF

Apprendre l'islam selon la voie sunnite.
Informations sur la religion musulmane : Croyance,

Apostasie, Jurisprudence, Purification, Prire, Pchs, Rappels Islamiques
Apprendre
lIslam
selon la
voie
Sunnite
Islamreligion.fr
2
Croyance, Apostasie,
Jurisprudence,
Purification, Prire,
Pchs, Transactions,
Rappels Islamiques.
La Foi Musulmane
lAnnule
et
ce
qui

La louange est Allh le Seigneur des mondes Celui Qui existe sans dbut,
sans fin, sans endroit, sans comment et ne dpend pas du temps, rien nest tel
que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu
en est diffrent, et que llvation en degr et la prservation de sa
communaut de ce quil craint pour elle soient accordes notre matre
MouHammad Al-Amn, lHonnte, celui qui a appel la religion de vrit,
lIslam la religion de tous les Prophtes du premier Adam au dernier
MouHammad.
Le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

Ce qui signifie : Celui pour qui Allh veut le bien, Il lui facilite
lapprentissage de la religion certes la science de la religion est par
transmission orale , [rapport par Al-Boukhriyy], [Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam veut dire que Dieu l'lve davantage en degr et qu'Il prserve sa
communaut de ce que le Prophte craint pour elle ; ainsi la langue arabe est
riche et le mot Salla a plusieurs sens et ici il ne veut pas dire prier mais lever
en degr].
Dieu nous a accord des bienfaits que nous ne pouvons dnombrer, tel que
le fait dexister, de voir , de respirer, etc Le remerciement obligatoire Dieu
cest dutiliser les bienfaits quIl nous a accords, dans lobissance Dieu.
Cest--dire accomplir les devoirs et viter les interdits et le premier devoir
cest la croyance en Dieu. La Science de la religion, permet de connatre ce que
Dieu a ordonn et ce quIl a interdit.
Dieu na pas besoin de notre remerciement. Dieu na besoin de rien et toutes
les cratures ont besoin de Dieu ; Allh Ta`l dit dans le Qourn :
Allhou s-Samad
Ce qui signifie : Dieu na pas besoin des cratures et toutes les
cratures ont besoin de Dieu .
Dieu nous a ordonn les actes dadoration tels que la Prire, la Zakt, le
Jene, mais Dieu na pas besoin de nous. Il ne Lui advient ni nuisance, ni profit
SoubHnahou wa ta`l [SoubHnahou wa Ta`l veut dire que Dieu est
exempt de toute imperfection Il est exempt des attributs des cratures].
Ainsi, il y a un minimum de la science de la religion quil est un devoir de
connatre, le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

Ce qui signifie : Qurir la science de la religion est une obligation
pour chaque musulman , [rapport par Al-Bayhaqiyy].
Et il a dit Salla l-Lhou àlayhi wa sallam,

Ce qui signifie : Certes, la Science de la religion est par transmission
orale ; on a donc besoin ncessairement de la transmission orale.
Parmi les choses quil est un devoir de connatre dans la science de la
religion, il y a les sujets de la croyance comme la connaissance des deux
tmoignages et les Attributs de Dieu quil est un devoir de connaitre, les
attributs des Prophtes et les choses qui font sortir de lIslam afin de les viter
car celui qui ne connat pas le mal, risque dautant plus dy tomber.
Ensuite on apprend sur la purification, la prire, les pchs pour les viter.
On apprend aussi le chapitre du repentir.
Le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
Ce qui signifie : celui qui se repent dun pch, cest comme sil ne
lavait pas commis , donc il faut apprendre les conditions du repentir.
Il y a aussi les lois du jene, et les lois gnrales de la zakt (laumne
obligatoire) pour celui pour qui elle est un devoir, et le plerinage pour celui qui
a la capacit de laccomplir, et les lois des transactions pour celui qui sy

engage (tel que vendre, acheter, louer, hypothquer, se marier, divorcer).
Ainsi en premier on apprend sur la croyance. Le Prophte MouHammad Salla
l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

(afDalou l-a`mli mnoun bi l-Lhi wa raulih)
Ce qui signifie : la meilleure des uvres est la croyance en Allh et
en Son Messager , [rapport par Al-Boukhriyy].
LIslam est une condition de lacceptation des

bonnes uvres.
Avoir une bonne croyance est une condition pour lacceptation des bonnes
uvres. Ainsi sans la bonne croyance, il ny a pas de rcompense dans laudel.
Allh Ta`l dit :

(mathalou l-ladhna kafaru birabbihim a`mlouhoum karamdin ichtaddat
bihi r-rHou f yawmin `Sif)
Ce qui signifie : Les uvres de ceux qui ont mcru, sont telle de la
cendre emporte par le vent, un jour de tempte , [surat Ibrhm /
'yah 18].

(wa amma l-kfirou fayouTàmou biHasantihi fi d-douny Hatt idh afD
ila l-khirah lam yakoun lahou minh naSb)
Ce qui signifie : Quant au mcrant il sera rtribu pour ses bonnes
uvres dans cette vie, mais dans lau-del il naura aucune
rcompense .
Limam Abu Hanfah que Dieu lagre a dit : il nest pas de foi pour
une personne sans Islam ni dIslam pour une personne sans foi, ils
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sont lis lun lautre comme le sont la face et le revers dune mme
chose .
Le prophte MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

( wa l-Lhi inn la a`lamoukoum bi l-Lhi àzza wa jall wa akhchkoum lah )
ce qui signifie : Par Allh, je suis celui qui a le plus de connaissance
au sujet de ce qui est digne de Allh et celui qui a le plus de crainte
envers Lui , rapport par AHmad dans son Mousnad. Ainsi, le prophte sest
spcifi lui-mme davoir plus de science au sujet des attributs de Dieu, car
cest la plus honorable des sciences, la plus minente, la plus obligatoire et la
plus prioritaire.
La croyance est telle que la expliqu le Prophte MouHammad Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam, lorsquil a t interrog sur la foi, il a dit :
(an toumina bi l-Lhi wa malikatihi wa koutoubihi wa rououlihi wa lyawmi l-khiri wa toumina bi l-qadari khayrihi wa charrih)
Ce qui signifie : La foi est que tu crois en Allh, en Ses Anges, en Ses
Livres, en Ses Prophtes, en Le Jour Dernier et que tu crois que Dieu a
prdestin le bien et le mal , [rapport par Mouslim] ; Dieu a prdestin
toute chose SoubHnahou wa ta`l.
Donc ce sont les six piliers de la foi quil est important de connatre.
Le prophte MouHammad a cit au dbut : La croyance est que tu crois
en Allh , cest--dire tu crois fermement en lexistence de Dieu selon ce qui
est digne de Lui, et quIl est le Crateur de ce monde.
Allh Ta`l dit dans le Qourn :

(inna f khalqi s-samwti wa l-arD wa khtilfi l-layli wa n-nahr laytin li
ouli l-albb)
ce qui signifie : Certes, dans la cration des cieux et de la terre et

dans le changement du jour et de la nuit, il y a des preuves pour ceux
qui sont dots de raison , [surat 'li Ìmrn / 'yah 190].
Le monde est une preuve de lexistence de Dieu ; ainsi selon la raison, les
cieux la terre et les autres cratures auraient pu ne pas exister ou exister
une autre poque avec une autre forme, ou dautres caractristiques ;
lexistence de ces cratures signifie quil y a un Crateur qui les a spcifi par
le fait dexister au lieu de ne pas exister, par le fait dexister cette poque au
lieu dune autre et par le fait davoir ces caractristiques plutt que dautres ;
ainsi cest Dieu qui cre toute chose, Il fait passer toute chose du nant (non
existence) lexistence.

Ce qui signifie : Il cre toute chose , [surat Al-Fourqn / 'yah 2], cest-dire Il fait passer toute chose du nant (non existence) lexistence ; crer
dans ce sens est spcifique Dieu et lattribuer autre que Dieu, est de la
mcrance.

(hal min khliqin ghayrou l-Lh)
Ce qui signifie : Il ny a pas de crateur autre que Allh , [surat
FTir / 'yah 3]. Et Il dit SoubHnahou wa Ta`l :

Ce qui signifie : Allh vous a cr et ce que vous faites , [surat aSSafft / 'yah 96].
Dieu a cr toute chose et na aucune ressemblance avec ce quIl a cr.
Allh a cr le monde en deux sortes : les corps et les
caractristiques des corps.
Dieu a cr donc Les corps palpables, (cest ce quon peut saisir la main)
tel que les pierres, les plantes, les humains
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Dieu a cr aussi les corps impalpables, (cest ce quon ne peut pas saisir
la main) tel que la lumire, les Anges, les Jinns, les mes, lair, lobscurit.
Et Il a cr Les caractristiques des corps, cest--dire ce qui advient aux
corps tel que le got, la couleur, la pense, le mouvement, le sentiment
Tous sont des cratures de Dieu.
Il ny a pas dautre crateur que Dieu ; Il a cr le bien et le mal.
Dieu agre le bien mais pas le mal, Il rcompense le bien mais pas le mal. Dieu
ordonne le bien et interdit le mal mais cest Lui qui a cr et prdestin
lexistence du bien et du mal.

(wa law chin latayn koulla nafsin houdh wa lkin Haqqa l-qawlou
minn laamlaanna jahannama mina l-jinnati wa n-nsi ajma`n)
Ce qui signifie : si Dieu voulait, Il aurait guid tout le monde [
l'Islam], mais Dieu a voulu quil y ait des humains et des jinns qui
entrent en Enfer , [surat as-Sajdah / 'yah 13].
Ainsi si Dieu voulait Il aurait guid tout le monde, mais Dieu na pas voulu
cela et Il fait ce quIl veut, Il nest pas interrog sur ce quIl fait.

(l yousalou àmm yafàl wa houm yousalun)
Ce qui signifie : Dieu nest pas interrog sur ce quIl fait et les
esclaves seront interrogs , [surat Al-'Anbiy' / 'yah 23].
Et Il dit aussi Ta`l :

(inna rabbaka fa`-`loun lim yourd)
Ce qui signifie : Certes, ton seigneur ralise tout ce quIl veut ,

[surat Hud / 'yah 107].

(m cha l-Lhou kn wa m lam yacha lam yakoun)
Ce qui signifie : Ce que Dieu veut est, et
pas , [rapport par Abu Dwud].
Tout ce qui arrive dans ce monde est selon la
ne change pas. Tous les attributs de Dieu ne
change a besoin de qui le fait changer et Dieu
ce quIl ne veut pas nest

volont ternelle de Dieu qui
changent pas, car celui qui
na besoin de rien. Dieu fait
changer les cratures et Lui ne change pas. Ainsi on dit dans les pays
musulmans :

(soubHna l-Ladh youghayyir wa l yataghayyar)
Ce qui signifie : Dieu est exempt dimperfection, Il fait changer les
cratures mais Lui ne change pas .
Aussi Dieu sait toute chose avant quelle narrive. Il sait de toute ternit, qui
va tre croyant ou mcrant, ainsi Dieu napprend pas des choses, Il sait toute
chose avant que le monde existe. La Science de Dieu naugmente pas et ne
diminue pas, elle ne change pas et de mme tous Ses Attributs ne changent
pas.
Dieu est puissant sur toute chose, par Sa puissance Il cre et anantit.
Dieu na pas de dbut son existence. Tout ce monde a un dbut, cest Dieu
qui la cr mais Dieu na pas de dbut et Il ne change pas.
Le Prophte MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

(kna l-Lhou wa lam yakoun chayoun ghayrouh)
Ce qui signifie : Dieu existe de toute ternit et rien dautre que Lui
nest de toute ternit , [rapport par Al-Boukhriyy].
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Dieu a cr toute chose, Il a cr les cratures et Il nen a pas besoin,

Dieu a cr le ciel, Il na pas besoin du ciel Il existe avant le ciel sans avoir
besoin du ciel et aprs quIl a cr le ciel Il ne change pas Il existe sans avoir
besoin du ciel ;
Dieu a cre le Trne, Il na pas besoin du Trne Il existe avant le Trne sans
avoir besoin du Trne et aprs quIl a cr le Trne Il ne change pas Il existe
sans avoir besoin du Trne ;
Dieu a cr lendroit, Il na pas besoin de lendroit Il existe avant lendroit
sans endroit et aprs quIl a cr lendroit Il ne change pas Il existe sans
endroit ;
On ne dit pas o, ni quand, ni comment Son Sujet.
Ainsi on dit o est tel objet ou comment est tel objet, donc ceci est rserv
aux cratures et on ne dit pas cela au sujet de Dieu car dire cela au sujet de
Dieu est de la mcrance qui fait donc sortir de lIslam et celui qui est sorti de
lIslam ne revient lIslam quen prononant les deux tmoignages : il nest de
dieu que Dieu et MouHammad est le Messager de Dieu.
Il nest pas permis de dire quIl est partout, on dit que Dieu existe sans
comment et sans endroit et quIl ne dpend pas du temps, quoi que tu puisses
imaginer Dieu en est diffrent, rien nest tel que Lui, Il na aucun quivalent, Il
na aucune ressemblance avec les cratures et donc Il nhabite pas les cieux ni
la terre, Il nest pas attribu des attributs des cratures tel que le mouvement,
limmobilit, le sentiment, le changement, la position assise ou ltablissement.
On dit que Dieu existe sans endroit et sans comment et ne dpend
pas du temps.
Les savants de lIslam disent :

Allh mawjud bil kayf wa l makn wa l yajr àlayhi zamn
Cest--dire : Dieu existe sans endroit, sans comment et quIl ne
dpend pas du temps .
On ne dit pas Dieu est partout. On dit o que tu sois Dieu sait toute chose
.
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Ainsi celui qui attribue Dieu la localisation ou lhabitation du ciel ou la

position assise ou ltablissement sur le trne ou la couleur ou le changement
ou le sentiment, celui-l nest pas musulman, mme sil a mal compris le
sens dun Verset du Qourn ou mal interprt un livre qui traite de la religion
car certains ont une mauvaise comprhension ou ils sont induits en erreur par
dautres mais sur les bases de la Foi, il ny a pas dexcuse ; Dieu nous a
accord la raison et selon la raison obligatoirement ce monde a un crateur et
il est impossible quIl ait une ressemblance avec Ses cratures sinon Il aurait
t une crature.

Ce qui signifie : Rien nest tel que Lui , [Surat Ach-Chur / 'yah 11].
Et Il dit Ta`l

Ce qui signifie : Et Il na aucun quivalent , [Surat Al-'IkhlS / 'yah
4].
LImam AHmad ibnou Hanbal a dit :

Ce qui signifie : Quoi que tu imagines, Allh en est diffrent , ainsi il
est impossible dimaginer le Crateur car Il ne ressemble pas aux cratures.
Dieu est Al WHid : lUnique ; Dieu est Unique dans labsolu.
LImm Abu Hanfah a dit :

Ce qui signifie : Dieu est unique, non pas dans le sens numrique
mais dans le sens quil na pas dassoci.
Dieu est unique par Lui mme, par Ses Attributs et par Son Acte ; ainsi il ny
a pas un tre qui ressemble Dieu, il ny a pas un tre qui a des attributs
comme les Attributs de Dieu et il ny a pas un tre qui a un acte comme lActe
de Dieu ; lActe de Dieu est sans organes, ni contact, ni mouvement.
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LImm Abu Hanfah, que Allh lagre a dit ce qui signifie : Il est
impossible que le Crateur ait une ressemblance avec ce quIl cre .

Ce qui signifie : Rien nest Tel que Lui et Il est Celui Qui entend et
Qui
voit ,
[Surat
Ach-Chur
/
'yah
11].
Ainsi Dieu entend toute chose sans oreille et voit toute chose sans il.
De mme Dieu a pour attribut la vie, Il dit Ta`l :

Ce qui signifie : Allh, Il nest de Dieu que Lui, Le Vivant Qui ne
sanantit pas , [Surat Al-Baqarah / 'yah 255].
Dieu est vivant, sans me, ni cur ni chair, Il ne meurt pas et ne sanantit
pas.
Parmi les attributs de Dieu, il y a aussi la Parole.
Dieu parle sans langue ni lvre, ni aucun autre organe, Sa Parole na pas de
dbut ni de fin, elle ne ressemble pas la parole des cratures.
LImm Abu Hanfah, qui est un grand savant de lIslam, n en 80 de
lHgire et mort en 150 de lHgire a dit :

(wa l-Lhou yatakallamou bikalmin l youchbihou kalman naHnou
natakallamou bil-lti mina makhriji wa l-Hourufi wa l-Lhou moutakallimoun
bil latin wa la Harf)
Ce qui signifie : Dieu parle dune parole qui nest pas comme la
ntre, nous parlons par le moyen dorganes partir de points de
prononciation et de lettres mais Dieu parle sans organe ni lettre .
La parole de Dieu nest pas une langue arabe, ni une autre langue, ce nest
pas une voix ni des sons, cest un Attribut digne de Dieu qui ne ressemble pas
la parole des cratures.
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LImm Abu Ja`far aT-TaHwiyy n en 227 de lHgire et mort en 321

lHgire a dit :

( wa man waSfa l-Lha bima`nan min ma`ni l-bachari faqad kafar )
Ce qui signifie : et celui qui attribut Dieu, un des sens des humains
certes est devenu mcrant .
Ainsi, il faut savoir quil y a des choses qui font sortir de lIslam, tel que
insulter Dieu, les Prophtes, les Anges ou, se dire non musulman mme en
plaisantant ; aussi attribuer Dieu la direction, la quantit, le changement, la
localisation, le sentiment, ceci consiste attribuer Dieu ce qui nest pas digne
de Lui et cela fait donc sortir de lIslam.
Allh Ta`l, dit dans le Qourn :

( wa laqad qlu kalimata l-koufri wa kafaru ba`da islmihim )
Ce qui signifie : Ils ont dit la parole de mcrance, ils sont devenus
mcrants aprs avoir t musulmans , [Surat At-Tawbah / 'yah 74].
Pour revenir lIslam, il faut prononcer les deux tmoignages en dlaissant
la
mcrance
;
les
deux
tmoignages
sont
:
Il nest de dieu que Dieu et MouHammad est le Messager de Dieu .
Tous les Prophtes du premier Adam au dernier MouHammad ont enseign
que Dieu na aucune ressemblance avec Ses cratures.

(al anbiyou ikhwatoun liàllt dnouhoum wHid wa oummahtouhoum
chatt )
Ce qui signifie : Les Prophtes sont comme des frres du mme
pre, leur religion est la mme et leurs lois diffrent (rapport par AlBoukhriyy). Ce qui diffre ce sont les lois tel que le nombre de prires, la
Zaktmais leur religion est la mme.
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( afDalou m qoultou an wa n-nabiyyuna min qabl l ilha illa l-Lhou
waHdahou l charka lah )
Ce qui signifie : La meilleure des choses que jai dite ainsi que les
Prophtes qui mont prcd cest L ilha illa l-Lhou waHdahou l
charka lah ; Il nest de dieu que Dieu, lUnique qui na pas
dassoci .
Tous les Prophtes ont appel lIslam. LIslam est la seule religion valable
et la seule religion cleste.

( inna d-dna ìnda l-Lhi l-islm )
Ce qui signifie : Certes, la seule religion que Dieu agre est lIslam ,
[surat 'Ali Ìmrn / 'yah 19].
Et Il dit aussi :

( wa man yabtaghi ghayra l-islmi dn falan youqbala minhou wa houwa fi
l-khirati mina l-khsirn )
Ce qui signifie : Celui qui prend pour religion autre que lIslam, elle
ne sera pas accepte de lui, et il sera parmi les perdants au jour du
jugement , [surat 'Ali Ìmrn / 'yah 85].
Tous les Livres rvls la Thora -At-Tawrah-, lEvangile -Al-Injl-, les
Psaumes -Az-Zabur-, Le Qourn ont enseign une seule religion :
lIslam.
Les mcrants ont falsifi la Thora et lEvangile, ainsi ce quils ont
maintenant ce sont des livres falsifis.
Les gens du livre veut dire qui se rclament du livre et ne veut pas dire quils
suivent le livre car ils ont falsifi les livres rvls, ils sont des mcrants.
Allh Ta`l dit dans le Qourn honor :
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( Qoul y ahla l-kitb lima takfouruna bi yti l-Lhi wa l-Lhou chahdoun
àl m ta`malun )
Ce qui signifie : Dis vous les gens du livre pourquoi vous tes
mcrants en les yah de Allh et Allh est tmoin de ce que vous
faites , [surat 'Ali Ìmrn / 'yah 98].

(wa law mana ahlou l-kitb lakn khayran lahoum)
Ce qui signifie : Et si les gens du livre avaient cru cela aurait t
mieux pour eux , [surat 'Ali Ìmrn / 'yah 110].
Ainsi ces yah indiquent clairement que les gens du livres sont mcrants et
il nest pas permis de les appeler croyants car le seul croyant cest le
musulman.
Le ProphteÌ -Jsus- àlayhi s-Salm a enseign lIslam et les gens qui
lont suivi sont des musulmans et les gens qui ne lont pas suivi sont des
mcrants. Il na pas t tu ni crucifi, il a t lev au ciel et il va
redescendre ce qui fait partie des grands signes de la fin du monde.
De mme le Prophte Mu -Mose- àlayhi s-Salm a enseign lIslam et
les gens qui lont suivi sont des musulmans et les gens qui ne lont pas suivi
sont des mcrants.

(kna n-nsou oummatan wHidah)
Ce qui signifie : Avant, les humains taient tous sur une seule
religion [l'Islam] [Surat 'Al-Baqarah 'yah 21].
Pendant deux mille ans, au dbut de lhumanit, il ny avait que des
musulmans. Cest lpoque o vcurent successivement les Prophtes Adam,
Chth et Idrs. Adam àlayhi s-Salm fut le premier homme et le premier
Prophte. Il avait une belle apparence.
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(laqad khalqna linsna f aHsani taqwm)
Ce qui signifie : Allh a cr ltre humain avec une belle
apparence [Surat At-Tn / 'yah 4].
Ainsi cest de la mcrance de dire que le singe est lorigine des humains.
Le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam nous explique dans le Hadth que
Adam àlayhi s-salm tait grand de soixante coudes sur sept coudes de
large (60 coudes = environ 27m).
Adam a enseign lIslam aux humains, il a aussi enseign la fabrication de
ceux dont ils ont besoin tel que le tissage, la forge, et aussi lagriculture,
comment semer le bl et en faire du pain ; il a enseign les langues tel que
larabe, lhbreux, le syriaque, le latin et il a enseign comment construire.
Adam a vcu cent trente ans au Paradis et huit cent soixante-dix ans sur
terre, il a donc vcu mille ans.
Tous les Prophtes ont enseign lIslam, lunique religion valable et cleste ;
mais tous les Prophtes ne sont pas arabes ; quatre dentres eux sont arabes :
Hud, SaliH, Chouàyb et le Prophte MouHammad, mais ils sont tous
musulmans.
Il est faux de penser ou de croire ou de dire que lIslam est la dernire
religion ; ainsi lIslam est la premire religion et la seule religion que Dieu a
rvl Ses Prophtes, et les Anges sont tous musulmans et ils existent avant
les humains.
Les Anges sont des esclaves honors de Dieu ; ils font tout ce que Dieu leur
ordonne et ils ne dsobissent pas Dieu.
Les Prophtes sont les meilleures des cratures, ils sont meilleurs que les
Anges.
Allh Ta`l dit dans le Qourn au sujet des Prophtes :

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(wa koullan faDDaln àla l-`lamn)

Ce qui signifie : Tous nous leur avons accord un degr plus lev
par rapport au reste des cratures , [Surat Al-'An`m / 'yah 86].
Les Prophtes sont vridiques, honntes, intelligents, chastes, loquents, ils
ne trahissent pas et ne mentent pas, ce sont des modles pour les gens.
Ils sont tous courageux, ainsi il nest pas permis de dire que le Prophte a
fuit de la Mecque Mdine, mais nous disons quil a migr parce que Dieu lui
a ordonn cela.
Les Prophtes ne commettent pas de grands pchs tels que la fornication
ou le suicide.
De mme les Prophtes ne commettent pas de mcrance, de blasphme.
Aucun Prophte na ador autre que Dieu, ni dout de la puissance de Dieu
les Prophtes sont prservs de cela.
Les Prophtes ne commettent pas non plus de petits pchs de bassesse tel
le fait de voler un grain de raisin. Attribuer cela aux Prophtes est de la
mcrance.
Ainsi les Prophtes sont prservs de la mcrance, des grands pchs et
des petits pchs de bassesse avant lavnement de leur mission de Prophte
comme aprs.
De mme, les Prophtes sont loquents et ils ont tous une belle apparence.
Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
(m baàtha l-Lhou nabiyyan ill Hasan l-wajhi Hasna S-Sawti wa inna

nabiyyakoum aHsanouhoum wajhan wa aHsanouhoum Sawt)
Ce qui signifie : Dieu a envoy les Prophtes, tous avec un beau
visage et une belle voix et Certes votre Prophte a le plus beau visage
et la plus belle voix dentre eux , rapport par at-Tirmdhiyy.
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Les Prophtes ont tous une belle apparence et ils sont prservs de tout ce
qui repousserait les gens daccepter leur appel, ainsi il ne leur arrive pas des
maladies qui repoussent les gens comme la lpre.
Ainsi cest faux ce que certains disent quun Prophte avait des vers qui
sortaient de son corps, ceci nest pas digne des prophtes.
Il est possible aux Prophtes davoir des maladies douloureuses mais pas des
maladies qui repoussent les gens, ils sont prservs de cela.
De mme, il est possible que les Prophtes commettent un petit pch qui
ne comporte pas de bassesse mais ils sont immdiatement avertis et sen
repentent avant que dautres ne les suivent en cela. Comme ce qui est cit
dans le Qourn au sujet de notre matre Adam qui a mang du fruit de larbre
que Dieu lui a interdit, il a commis un petit pch qui ne comporte pas de
bassesse, puis il sest repenti et Dieu lui a pardonn ; ainsi il nest pas permis
de dire que cest un grand pch ou le pch capital comme le disent les
mcrants ; de mme il nest pas permis de dire que Adam a t chass du
paradis, mais nous disons comme cela a t rapport : Dieu la fait descendre
sur terre.
Il faut croire aussi aux Anges, qui ne sont ni males ni femelles, ils ne
mangent pas et ne dorment pas. Ils sont tous musulmans ils font tous ce que
Dieu leur ordonne ; Ils sont crs directement et ne se reproduisent pas. [Ils
peuvent prendre l'apparence d'un homme sans l'appareil gnital mle]
Par ailleurs cest de la mcrance de dire quun Ange est une femelle.
De mme il faut savoir que notre matre Ì -Jsus- ne fut ni tu ni crucifi, il
a t lev au ciel et il est toujours vivant dans le deuxime ciel. Avant le jour
du jugement, il descendra sur terre et vivra quarante ans. LIslam stendra sur
la terre aprs sa descente. Il gouvernera selon la loi (Charàh) du Qourn, la
loi de notre matre MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam.
Allh Ta`l dit :

( wa m qataluhou wa m Salabuhou wa lkin choubbiha lahoum )
Ce qui signifie : Ils ne lont pas tu ni crucifi mais ils furent
tromps par la ressemblance , [surat An-Ni' / 'yah 157].
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Pour finir citons quelques exemples de choses qui font sortir de lIslam, car
nous avons vu que celui qui ne connaIt pas le mal risque dautant plus dy
tomber.
la mcrance ; les deux tmoignages sont : Il nest de dieu que Dieu et
MouHammad est le Messager de Dieu .
Parmi les choses qui font sortir de lIslam il y a :
- Insulter Dieu, les Prophtes, les Anges ou se dire non musulman mme par
plaisanterie.
- De mme dmentir la religion mme par plaisanterie : comme celui qui
renie lobligation de la prire ou du jene ou celui qui renie le caractre illicite
de la consommation dalcool, ou du porc ou de la viande de ce qui nest pas
gorg [selon la loi de l'Islam] , ceci est de la mcrance.
- De mme fait sortir de lIslam le fait de blmer ce qui est considr comme
bien dans la loi de lIslam, comme le fait rabaisser la langue arabe, ou les noms
de Dieu ou les noms des prophtes.
- De mme le fait de dire au sujet dun pch il ny a pas de mal ou ce
nest pas grave , ceci est de la mcrance.
- Aussi appeler un non musulman croyant cela fait sortir de lIslam, ainsi le
grand savant limam Abu Hanfah a dit ce qui signifie : il ny a pas de foi
sans Islam ni dIslam sans foi ils sont comme le plat et le revers dune
mme chose ; Le musulman est le croyant et le croyant est le musulman. [Si
un mcrant reconnat l'existence de Dieu on dit simplement il reconnat
l'existence de Dieu et on ne dit pas il croit en Dieu].
- De mme fait sortir de lIslam le fait dinsulter tous les arabes dans labsolu
car parmi les arabes il y a quatre prophtes arabes, ou aussi le fait dinsulter
tous les hommes dans labsolu car cela englobe aussi les prophtes.

( inna l-àbda layatakallamou bi-lkalimati l yar bih basan yahw bih fi nnri sab`na kharf )
20
Ce qui signifie : Certes, il arrive que lesclave de Allh prononce une

parole dans laquelle il ne voit pas de mal mais cause de laquelle il
chutera en enfer pendant soixante-dix Automnes , rapport par atTirmdhiyy.
Ce Hadth est une preuve que la plaisanterie nest pas une excuse, de mme
la colre et lignorance du jugement ne sont pas des excuses ; ainsi si
quelquun attribue Dieu le fils il devient mcrant, mme sil a dit cela par
plaisanterie ou sous leffet de la colre ou en ne visant pas le vrai sens du mot
fils.
- De mme fait sortir de lIslam le fait de jeter dans les ordures une feuille
sur laquelle est inscrit le Nom de Dieu, ou le nom des Prophtes, ou des
Versets du Qourn ou ou le nom de ce qui est honor selon la Loi de lIslam (
la solution est de dcouper de telle sorte quil nait plus de sens ou de brler
jusqu la disparition de lcriture).
- De mme fait sortir de lIslam le fait de douter de la Foi, ou de croire quil y
a une autre religion valable autre que lIslam, ou croire quun des Prophtes
nest pas musulman, tout ceci est de la mcrance.
- De mme, aider la mcrance est de la mcrance et se satisfaire de la
mcrance est de la mcrance.
La rgle de base en Islam est la suivante : aider au bien est un bien et aider
au pch est un pch donc aider la mcrance est de la mcrance. Allh
ta`l dit :

Ce qui signifie : Aidez vous pour le bien et la pit et ne vous aider
pas pour le pch et linjustice [surat al-m'idah].
Si quelquun aide un autre faire de la mcrance ou prononcer de la
mcrance cest de la mcrance ; ainsi par exemple on ne demande pas un
mcrant quelle est ta religion ? [lorsquon ne la connat pas et que lon
penche vers le fait quil va rpondre par la mcrance] car le fait de laider
prononcer la mcrance est de la mcrance.
- De mme si quelquun approuve la mcrance dautrui ou dit que cest
respectable ceci est de la mcrance.
21
Par ailleurs si une personne souhaite devenir musulmane elle doit prononcer
immdiatement les deux tmoignages [dans la langue qu'elle comprend], et il
nest pas permis de retarder son entre en Islam ; ainsi la seule
condition pour devenir musulman est de prononcer les deux tmoignages en y
croyant et ce nest pas une condition de se laver le corps, ni de se parfumer, ni
de se circoncire, ni dapprendre larabe, ni de connaitre une partie du Qourn,
ni la prsence dun imam ni de tmoins ; ainsi devient mcrant celui qui
retarde lentre en Islam de celui qui voulait devenir musulman .
Si une personne a demand quelle veut devenir musulmane il nest pas
permis de lui dire revient plus tard, mais on lui dit de prononcer les deux
tmoignages.
Si la personne ne sait pas dire MouHammad, on lui dit de dire le surnom du
Prophte savoir Abou l-Gim (le pre de Gim qui t donc son fils), ainsi
elle dit : Il nest de dieu que Dieu et Abou l-Gim est le Messager de
Dieu .
Par ailleurs, les mots tels que : honor , saint , sacr ou
respectable ne doivent pas tre employ pour dsigner la mcrance ou
quelque chose que Dieu a interdit car ceci est de la mcrance.

( aktharou khaTy bni Adama min lisnih )
Ce qui signifie : La plupart des pchs du fils de Adam proviennent
de sa langue , [rapport par At-Tabarniyy avec une chane de transmission
SaHH -sre-].
Allh Ta`l dit :

( m yalfiDHou min qawlin ill ladayhi Raqboun Àtd )
Ce qui signifie : Il ny a pas une parole quil prononce [l'esclave de
Allh] sans quil ait auprs de lui les deux Anges Raqb et
Àtd ,[surat Qaf / 18].
Ainsi les deux Anges Raqb et Àtd crivent tout ce quon dit et tout ce quon
fait.
22
Il est donc important demployer le discours rapport si on veut rapporter

des paroles contraires la religion de lIslam, en disant par exemple il a dit ,
lauteur a dit ou autre parole qui indique le discours rapport ; et de mme
on fait cela pour ce qui est crit.
Si une personne ne sait plus si elle a commis ou pas telle mcrance, cest-dire quelle a un doute est ce quelle a fait telle ou telle mcrance, dans ce
cas elle doit prononcer les deux tmoignages par prcaution, cest--dire pour
se dcharger de cette mcrance ou de ces mcrances au cas o cela serait
provenu delle : Je tmoigne quil nest de dieu que Dieu et je
tmoigne que MouHammad est le Messager de Dieu .
La louange est Allh, le Crateur du monde.
23
Devenir Musulman / Se Convertir

lIslam
Pour devenir musulman, il faut PRONONCER en y croyant :
Je tmoigne quil ny a pas dautre dieu que Dieu et je tmoigne que
MouHammad est le Messager de Dieu.
Si la personne narrive pas prononcer correctement MouHammad (en
arabe), elle appelle le Prophte MouHammad par son surnom : Abou lGaacim, cest--dire le pre de Gcim qui tait donc son fils. Ainsi la personne
dit : Il nest de dieu que Dieu et Abou l-Gaacim est le Messager de
Dieu.
Il faut galement avoir pour croyance que ce monde a un Crateur : Dieu,
Qui na absolument aucune ressemblance avec Ses cratures et quIl existe de
toute ternit sans endroit et sans comment. Il a des attributs de perfection
dignes de Lui et Il est exempt de toute imperfection.
Il faut aussi croire que MouHammad est le dernier Messager de Dieu et que
le premier dentre eux est Adam. Moise, Jsus, No, Ibrahim, sont tous des
envoys de Dieu et ils ont tous appel la mme religion : lIslam. Ils ont eu
des miracles comme preuves de leur vracit. Ils sont prservs du mensonge,
de lindcence, de la mcrance, des grands pchs et des petits pchs de
bassesse. Ils sont tous beaux, ils ne sont pas rpugnants. Ce sont les meilleurs
dentre les hommes. Voir: Prsentation Brve des deux Tmoignages :
croyance musulmane
Par ailleurs si une personne souhaite devenir musulmane elle doit prononcer
immdiatement les deux tmoignages [dans la langue qu'elle comprend], et il
nest pas permis de retarder son entre en Islam ; ainsi la seule condition
pour devenir musulman est de prononcer les deux tmoignages en y croyant et
ce nest pas une condition de se laver le corps, ni de se parfumer, ni de se
circoncire, ni dapprendre larabe, ni de connaitre une partie du coran, ni la
prsence dun imam ni de tmoins ni dtre dans une mosque ; ainsi devient
mcrant celui qui retarde lentre en Islam de celui qui voulait
devenir musulman. Voir: Comment le Musulman Prserve sa Foi. viter
Apostasie, Mcrance, Blasphme
24
Prsentation Brve des deux

Tmoignages : croyance
musulmane
La louange est Dieu le Crateur du monde Celui Qui

existe sans dbut, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dpend pas du
temps, rien nest tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu
puisses imaginer Dieu en est diffrent. Et que llvation en degr et la
prservation de sa communaut de ce quil craint pour elle soient accordes
notre Matre MouHammad Al-Amn, lHonnte, celui qui a appel la religion
de vrit, lislam la religion de tous les Prophtes du premier Adam àlayhi ssalm au dernier MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam.
Dieu existe et Il na pas de ressemblance avec les choses qui existent. Dieu
est le Crateur de toute chose. Il na pas de ressemblance avec Ses cratures.
Dieu existe sans comment, sans endroit et sans direction. Le comment, cest
tout ce qui fait partie des attributs des cratures, comme la position assise,
ltablissement, linstallation, la proximit et ce qui est de cet ordre. Dieu est
exempt du comment. Ceci est la croyance de tous les prophtes du premier
Adam au dernier MouHammad.
Dieu est le Crateur des corps, Il nest pas un corps.
Dieu est le Crateur des hommes, Il nest pas un homme.
Dieu est le Crateur des anges, Il nest pas un ange.
Dieu est le Crateur de la lumire et de lobscurit, Il nest pas une lumire
ni une obscurit.
Dieu est le Crateur des mes, il nest pas une me.
25
Dieu est le Crateur de tous les endroits. Dieu est le Crateur des cieux et de
la terre. Dieu na pas besoin de Ses cratures. Dieu existe sans endroit et
sans comment et ne dpend pas du temps.
Dieu est le Crateur des directions. Il est le Crateur du haut, du bas, de la
droite, de la gauche, de devant et du derrire. Dieu na pas besoin de Ses
cratures. Dieu existe sans direction. On ne demande pas O est Dieu et on
ne dit pas quIl est partout.
Dieu est le Crateur du temps. Il nest pas concern par le temps. Il ne
change pas.
Allh ta`l dit dans le Qourn :

ce qui signifie : Rien nest tel que Lui et Il est Celui Qui entend et
Qui voit [ Surat Ach-Chur / 11]. Cette Ayah est la plus explicite des
versets du Livre de Allh au sujet de la totale exemption de Allh de toute
ressemblance avec les cratures. Le sens de ce verset est donc extrmement
large. On en tire que Allh est exempt davoir une taille, dtre localis dans
une des directions ou dans toutes les directions. Dieu est exempt des attributs
des corps tels que le mouvement, limmobilit, le changement, lvolution dun
tat un autre ou ce qui est de cet ordre.
Ainsi Allh est exempt dtre au-dessus du Trne ou en dessous, ou bien
droite ou gauche. Le trne est le plus immense des corps de par la taille, il
constitue le toit du paradis. Le paradis est au-dessus des sept cieux, il en est
spar. Or comme la dit le quatrime Calife bien guid, lImam Àliyy :

Ce qui signifie : Certes, Allh a cr le Trne comme manifestation
de Sa toute-puissance et ne se lest pas pris comme endroit pour Luimme .
LImam Abu Hanfah na-t-il pas dit : Il est impossible que le Crateur
ait une ressemblance avec Sa crature. Nous, tres humains, nous
sommes dans un endroit, nous avons des organes, nous sommes limits. Dieu
na pas de ressemblance avec Ses cratures de quelque manire que ce soit.
Dieu est exempt de la forme, de limage, de lendroit, des directions, des
membres, des limites, de la taille et du volume. Quoi que tu imagines en ton
esprit, Dieu en est diffrent. Dieu, Rien nest tel que Lui.
26
Le Prophte MouHammad a dit :

Ce qui signifie : La foi est que tu croies en Allh, en Ses anges, en
Ses livres, en Ses messagers et en le jour dernier et que tu croies la
destine quelle soit du bien ou du mal [rapport par Mouslim].
Il est donc obligatoire de croire en tous les prophtes de Allh depuis Adam,
le premier prophte, jusqu MouHammad, qui est le sceau des messagers
cest--dire le dernier dentre eux. Sachez aussi que tous les prophtes sont
musulmans. Adam (Adam), Soulaymn (Salomon), NuH (No), Ibrhm
(Abraham), Mu (Mose), ` (Jsus) et MouHammad sont musulmans. Ils ont
tous appel les gens entrer dans la religion de lIslam. Ils ont tous dit cette
mme parole leur communaut : Nadorez que Allh lUnique et ne Lui
associez rien .
Allh a envoy les prophtes pour quils transmettent aux gens ce qui est de
leur intrt pour leur religion et pour leur vie dici-bas. Pour cela Dieu les a
dots dattributs louables et de bons caractres dont la vracit, lhonntet,
lextrme intelligence, le courage et la chastet. Du fait que les prophtes sont
des modles pour les gens, Allh les a prservs des attributs blmables, de
sorte que leur sont impossibles le mensonge, la vulgarit, la lgret morale et
lidiotie. De mme, ils sont prservs de la mcrance, des grands pchs et
des petits pchs comportant une bassesse aussi bien avant lavnement de
leur mission de prophte quaprs. Cependant, il est possible que lun deux
commette un petit pch ne comportant aucune bassesse ou indcence, mais
ils sont immdiatement avertis afin quils sen repentent, avant que dautres ne
prennent exemple sur eux.
Allh ta`l dit :

ce qui signifie : Celui qui prend une autre religion que lIslam, elle ne
sera pas accepte de sa part et il fera partie des perdants au jour du
jugement [surat 'li ìmrn / 85].
Allh ta`l dit :

27
ce qui signifie : Certes, la religion que Allh agre, cest lIslam

[surat Ali ìmrn / 19].
Que lon sache que le minimum de lIslam, cest de tmoigner quil nest de
dieu que Dieu et que MouHammad est le messager de Dieu et que le minimum
de la foi, cest de croire par son cur au sens de ces deux tmoignages. Voil
le minimum par lequel a lieu la prservation et la sauvegarde de rester
ternellement en enfer. LIslam et la foi sont lis de par la validit et de par
lagrment. Ainsi, lun nest pas valable sans lautre. LIslam nest pas valable
sans la foi et la foi nest pas valable sans lIslam. Dautre part, la prononciation
des deux tmoignages nest pas agre selon le jugement de Allh sans la
croyance par le cur. Et la croyance par le cur nest pas agre selon le
jugement de Allh sans la prononciation des deux tmoignages. Par
consquent, celui qui est croyant selon le jugement de Allh est galement
musulman, et celui qui est musulman selon le jugement de Allh est galement
croyant.
LImam Abu Hanfah, que Allh lagre, a dit au sujet de la foi et de lIslam :
Il n y a pas de foi sans Islam ni dIslam sans foi, ils sont comme le
revers et le plat dune mme chose .
LImam An-Nawawiyy a dit : Celui qui croit par son cur et qui na
pas prononc par sa langue est mcrant, il restera ternellement en
enfer selon lUnanimit . Ceci concerne celui qui ntait pas sur lIslam
alors quil a atteint la pubert, quil est sain desprit et quil a entendu les deux
tmoignages dans une langue quil comprend.
Pour entrer en Islam, que la personne dise en croyant cela : Je tmoigne
quil nest de dieu que Allh et je tmoigne que MouHammad est le
Messager de Allh ou encore Je tmoigne quil nest de dieu que
Dieu et je tmoigne que Abou l-Gcim est le Messager de Dieu , Abou
l-Gcim tant le surnom du prophte MouHammad, que Dieu lhonore et llve
davantage en degr et quIl prserve sa communaut de ce que le Prophte
craint pour elle.
28
Comment le Musulman Prserve sa

Foi. viter Apostasie, Mcrance,
Blasphme

La louange est Dieu le Crateur du monde Celui Qui existe sans dbut,
en est diffrent. Et que llvation en degr et la prservation de sa
lislam la religion de tous les Prophtes du premier Adam au dernier
MouHammad.

(wa laqad qlu kalimata l-koufri wa kafaru ba`da islmihim)
mcrants aprs avoir t musulmans , [Surat At-Tawbah / 'yah 74].
Allh Ta`l dit :
(innama l-mouminuna l-ladhna manu bi l-Lhi wa raulihi thoumma

lam yartbu)
Ce qui signifie : Les croyants sont uniquement ceux qui ont cru en
Allh et en Son messager et qui nont point dout [surat AlHoujourt].
Cela signifie que les croyants sont ceux qui ont cru en lexistence de Allh
Ta`l et quIl na de ressemblance avec rien ; qui ont cru que MouHammad est
Son esclave et Son messager, quil est le dernier prophte envoy toute la
cration, hommes et jinn, et quil est vridique en tout ce quil a rapport de la
29
part de Allh. Les croyants sont ceux qui ont cru en tout cela et qui nont pas
dout. En outre, le Messager de Allh a dit :

(afDalou l-a`mli mnoun l chakka fh)
ce qui signifie : La meilleure des uvres est une foi sans aucun
doute [rapport par Mouslim].
La croyance est la meilleure des uvres selon le jugement de Allh ta`l et
cest une condition pour lacceptation des bonnes uvres. Allh Ta`l dit :

'yah 18].
Il convient au musulman de connatre les choses qui font sortir de lIslam afin
de les viter et de prserver sa foi. En effet, celui qui ne connat pas le mal
risque dautant plus dy tomber.
Ce qui rompt lIslam et lannule, cest lapostasie, que Allh nous en
prserve, et celui qui a commis une apostasie a perdu toutes ses rcompenses.
Allh Ta`l dit :
(wa man yakfour bi l-mni faqad HabiTa àmalouh)

ce qui signifie : Celui qui apostasie, la rcompense de ses bonnes
uvres est annule [surat Al-Midah].
Sil meurt apostat, il entrera en enfer et y restera pour lternit, dans le cas
o il ne revient pas lIslam avant sa mort.
Allh Ta`l dit :
30

56
55

(Qoul abi l-Lhi wa ytihi wa Raulihi
ta`tadhiru qad kafartoum ba`da mnikoum)
kountoum tastahziun ; l
Ce qui signifie : Et si tu les interroge ils te diront nous ne faisions

que discuter et plaisanter. Dis : Est-ce de Allh, de Ses Ayah et de
Son messager que vous vous moquiez ? Ne vous cherchez pas
dexcuse, vous tes devenus mcrants aprs avoir t croyants ,
[surat At-Tawbah / 'yah 65-66].

(inna l-àbda layatakallamou bi-lkalimati l yar bih basan yahw bih fi nnri sab`na kharf)
Ce qui signifie : Certes, il arrive que lesclave de Allh prononce une
parole dans laquelle il ne voit pas de mal mais cause de laquelle il
chutera en enfer pendant soixante-dix Automnes , rapport par atTirmdhiyy.
Ce Hadth est une preuve que la plaisanterie nest pas une excuse , de
mme la colre et lignorance du jugement ne sont pas des excuses ; ainsi si
quelquun attribue Dieu le fils il devient mcrant, mme sil a dit cela par
plaisanterie ou sous leffet de la colre ou en ne visant pas le vrai sens du mot
fils.
Lapostasie est de trois sortes : par la croyance,

par les actes et par la parole.
La premire sorte est lapostasie par la croyance : il y a douter au
sujet de Allh, de Son messager ou du Qourn. Parmi cette sorte dapostasie, il
y a aussi le fait de croire que Allh est une lumire ou quIl est une me, ou
croire que notre matre MouHammad serait une partie de Lui. Celui qui croit
que Jsus, Ì Al-MacH est une partie de Allh nest pas musulman non plus.
Le saint, le Chaykh Àbdou l-Ghaniyy An-Nboulouciyy a mentionn ceci :
Celui qui croit que Allh emplit les cieux et la Terre ou quIl est un
31
corps assis sur le trne est mcrant et ce, mme sil prtend quil est
musulman . Puis il a ajout : et la cause de sa mcrance cest
lignorance de la vrit . Celui qui mdite sur cette parole comprendra que
lignorant nest pas excus dans un tel cas. De mme celui qui croit que Allh
est assis sur le trne nest pas excus car Allh Ta`l domine le trne par Sa
puissance et nen a pas besoin.
La deuxime sorte est lapostasie par les actes : comme celui qui se
prosterne pour une idole, ou qui jette le mouSHaf le livre du Qourn ou une
feuille contenant un nom de Allh dans les ordures dlibrment. Il est un
devoir de respecter les feuilles qui contiennent le nom de Dieu et il nest pas
permis de les jeter dans un endroit rpugnant, mme sans viser par l le
rabaissement de ce quelles contiennent.
La troisime sorte est lapostasie par la parole : comme celui qui
insulte Allh Ta`l ou qui Lui attribue un fils par la parole mme sil ny croit
pas ; comme celui qui insulte un prophte tel que MouHammad, Ì Jsus ou
Mu Mose ou Adam Adam ou quiconque parmi les prophtes.
Il y a galement celui qui insulte un ange comme Jibrl lange Gabriel,
Mkl ou Àzrl ou tout autre ange. De mme celui qui dit : (Cre moi telle
chose comme Dieu ta cr) ou celui qui dit : (Allh rside dans les choses, Il
est lintrieur delles) ainsi que toute parole qui comprend une moquerie
claire au sujet de Allh, quil en ait vis le sens ou non.
LImm des deux Harm Àbdou l-Mlik Al-Jouwayniyy, lun des grands
savants, a dit : Les spcialistes des fondements (ouSul) ont t
unanimes quant au fait que celui qui prononce une parole de
mcrance et qui prtend quil visait par l un sens loign est
dclar mcrant du point de vue apparent et du point de vue de la
foi .
La parole de certains impudents qui disent : (Jene et prie et la pauvret
tatteindra) est aussi de la mcrance. Et ainsi la parole de certains : (Demain,
nous serons bien au chaud en enfer), et la parole de celui qui dit : (Je suis
mcrant) quelle soit dite en plaisantant ou en tant srieux.
Sachez quil est un devoir de glorifier Allh, que lon soit calme ou en colre
et quil est interdit de se moquer de Allh dans les deux cas, les musulmans
sont unanimes l-dessus.
LImm An-Nawawiyy a dit dans son livre RawDatou t-Talibn : Si un
homme semporte contre son fils ou son esclave et quil le frappe
violemment et quun autre lui dit : Nes-tu pas musulman ? , sil
32
rpond dlibrment : non, il aura apostasi . Cela veut dire tant que
cela a t dit sciemment, mme sil tait en colre.
De mme cest de la mcrance le fait dattribuer Dieu le fils mme en
visant un autre sens, Allh dit dans le Qourn :

Ce qui signifie : Et ils ont dit que Dieu a pris un fils ; vous avez dit
une chose abominable ; cause de votre parole les cieux ont failli se
fissurer et la terre souvrir et les montagnes seffondrer [surat
Maryam].
Le prophte a dit ce qui signifie : Si lhomme dit son frre

mcrant ou ennemi de Allh , alors cest vrai pour lun des deux.
Si il nen est pas comme le premier a dit, alors cela se retourne contre
lui (cest--dire quil devient lui mme mcrant) , [rapport par lBoukhriyy].

ce qui signifie : Il nagre pas la mcrance pour Ses esclaves ,
ainsi agrer la mcrance est de la mcrance qui fait sortir de lIslam. Donc il
nest pas permis dapprouver la mcrance de mme il nest pas permis
dapprouver ce que Dieu a interdit. Donc la tolrance en Islam ne veut pas dire
approuver la mcrance ou les choses que Dieu a interdites. Ainsi il nest pas
permis de dire que la personne a le droit de faire les pchs ou de choisir la
mcrance . De mme il nest pas permis de dire quil faut respecter les
pchs ou la mcrance car cela mne la mcrance.
La tolrance en Islam veut dire tolrer ce qui nest pas interdit par Dieu,
comme par exemple tolrer un musulman quil soit pauvre ou riche, blanc ou
noir, arabe ou non, etc
Parmi les paroles de mcrance, il y a aussi le fait de renier le paradis,
lenfer, la rsurrection ou lexposition des actes au jour dernier. Il y a aussi le
33
fait de dire au sujet du paradis quil sagit de choses spirituelles de paraboles

et non physiques, ou encore dire au sujet de lenfer que le chtiment
concerne lme et quil nest pas physique. Les savants ont dclar dans leurs
crits que celui qui a prononc une de ces paroles dlibrment et non par
lapsus, de son plein gr et non sous la contrainte dune menace de mort, en
tant sain desprit et non en ayant perdu la raison, ses bonnes uvres sont
effaces. Les savants nont pas dit : On prend en considration sil tait calme
ou en colre lorsquil a parl.
Ce qui signifie : Certes Allh ne pardonne pas quon lui attribut des
associs et il pardonne en de qui Il veut , [surat n-Ni' / 116].
Celui qui rflchit Sa parole Ta`l :

(m yalfiDHou min qawlin il-l ladayhi Raqboun Àtd)
qui signifie : Pas une parole quil prononce sans quil y ait auprs de
lui deux anges Raqb et Àtd [surat Qaf] et qui a su que tout ce que dit
la personne est inscrit par les deux anges, quon plaisante ou quon soit
srieux, quon soit en colre ou quon soit calme, celui qui tient sa foi
prservera sa langue de tout ce que Allh àzza wa jall nagre pas.
Naccordez donc aucun crdit la parole de certains ignorants qui nont
aucune part dans la science de la religion et qui disent : (lignorant est excus).
Ceux-l ne font quouvrir largement la porte lgarement et ne font que
pousser les gens lignorance, contredisant par cela la parole de Allh Ta`l :

(qoul hal yastawi l-ladhna ya`lamuna wa l-ladhna l ya`lamun)
qui signifie : Dis : sont-ils quivalents ceux qui savent et ceux qui ne
savent pas [surat Az-Zoumar] et la parole du Messager de Allh :
34
(Talabou l-ìlmi fariDtoun àl koulli mouslim)

qui signifie : Qurir la science de la religion est une obligation pour
tout musulman [rapport par Al-Bayhaqiyy] cest--dire pour tout
musulman et toute musulmane. Pour confirmer encore ce qui a t dit, citons
la parole de lImam Abou l-Haan Al-Achàriyy, que Allh lagre : Personne
nest excus par son ignorance lorsquil sagit de ce qui fait sortir de
lIslam .
Le conseil donner celui qui a commis lune de ces apostasies est de lui
dire : reviens lIslam en prononant les deux tmoignages :
je tmoigne quil nest de dieu que Dieu et je tmoigne que
MouHammad est le Messager de Dieu car le fait de dire (astaghfirou lLh) je demande Dieu de me pardonner ne lui est pas utile avant dtre
revenu lIslam.
Remarque importante: Si on veut rapporter une parole contraire lIslam,
on doit employer le discours rapport en disant lauteur a dit ou un tel a dit
telle et telle chose. Ceci vaut oralement ou par crit ou autre en crivant
lauteur a dit avant de rapporter. De mme on utilise le discours rapport avant
de mettre en marche une audio ou une vido dans laquelle il est voqu des
choses contraires lIslam et avant dafficher des crits contraires lIslam sur
un cran ou avant de les imprimer.
Quil se rappelle les bienfaits de Allh Qui la cr et Qui lui a accord la
parole, loue et la vue ; il ne lui est donc pas permis de se moquer de Allh ou
de se rvolter contre Lui. Sil le fait, ce sera lui le perdant, car nul ne nuit
Allh et nul ne Lui est profitable. Allh na besoin de rien.
Il nest pas permis daider aux pchs ni de les

approuver
Il convient au musulman de faire preuve de bon comportement, de patience
et dindulgence envers les musulmans et non musulmans, mais il ne doit pas
les aider ce qui est interdit par lIslam ni approuver cela car le prophte
a dit :
ce qui signifie : on nobit pas une crature pour dsobir au

Crateur [rapport par At-Tirmdhiyy]. Ainsi il nest pas permis daider
commettre les pchs ni la mcrance, en effet aider au pch est un pch
35
et aider la mcrance est de la mcrance, de mme approuver la

mcrance est de la mcrance. Donc il est interdit doffrir des boissons
alcoolises par exemple ou de la viande qui nest pas gorge ou du porc un
musulman ou un non musulman. De mme il est interdit dinciter une personne
prononcer la mcrance, en lui posant des questions qui les mneraient
dires des choses contraires la religion de lIslam. Aussi il est interdit daider la
personne pratiquer la mcrance tels que les rituels des non musulmans. De
mme il nest pas permis de faire croire quelquun qui fait un pch ou une
mcrance que ceci est correcte ou bien tout comme il nest pas permis de
faire croire un non musulman (y compris lapostat) quil est sur la vrit ou
quil aurait des rcompenses dans lau del. Celui qui a commis la mcrance
doit revenir lIslam il doit prononcer les deux tmoignages: Il nest de dieu
que Dieu et MouHammad est le messager de Dieu.
au pch est un pch donc aider la mcrance est de la mcrance et
approuver la mcrance est de la mcrance, cest--dire tre daccord et
accepter la mcrance est de la mcrance. Allh Ta`l dit :

pas pour le pch et linjustice [surat al-M'idah / 2].
De mme il est interdit de tenir compagnie quelquun qui pratique un
pch tel que le fait de boire de lalcool, pour le divertir au moment o il
commet son pch.
Voir aussi : La Misricorde de Dieu est rserve aux Musulmans dans laudel
Voir aussi : Paroles des Savants Musulmans Concernant lApostasie
36
La Prdestination du Bien et du
Mal

Tlcharger laudio La Prdestination du Bien et du Mal mp3
sans fin, sans endroit, sans comment et ne dpend pas du temps, rien
nest tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses
imaginer Dieu en est diffrent, et que llvation en degr et la
prservation de sa communaut de ce quil craint pour elle soient
accordes notre matre MouHammad Al-Amn, lHonnte, celui qui a
appel la religion de vrit, lislam la religion de tous les Prophtes du
premier Adam au dernier MouHammad.
Il est un devoir de croire que Dieu a prdestin le bien et le mal, mais Allh
agre le bien et nagre pas le mal (Il rcompense le bien et ne rcompense
pas le mal), Il ordonne le bien et interdit le mal. Dieu est le crateur des actes
des esclaves, de leurs volonts et de leurs intentions quils soient du bien ou
du mal. Dieu dit dans le Qourn :

Ce qui signifie : Certes, Nous crons toute chose selon une
destine , [sourat Al-Qamar 'yah 49], (ici cest le Nous de glorification qui
dsigne Dieu).

Ce qui signifie : Ce que Dieu veut est, ce quIl ne veut pas nest

37

l'Islam], mais Dieu a voulu quil y ait des humains et des jinn qui
entrent en Enfer , [surat As-Sajdah 'Ayah 13].
Dieu fait ce quIl veut, il nest pas interrog sur ce quIl fait.

esclaves seront interrogs , [surat Al-'Anbiy' 'Ayah 23].

[surat Hud 'Ayah 107].
Tout ce qui arrive dans ce monde est sous la volont ternelle de Dieu qui ne
change pas. Tous les attributs de Dieu ne changent pas, car celui qui change a
besoin de qui le fait changer et Dieu na besoin de rien. Dieu fait changer les
cratures et Lui ne change pas. Ainsi on dit dans les pays musulmans :

Le bien parmi les actes des esclaves entrent en existence par la
prdestination de Dieu et Son agrment et le mal parmi les actes des esclaves
entrent en existence par la prdestination de Dieu et non pas par Son
agrment car Dieu nagre pas le mal.
Le Prophte MouHammad salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
ce qui signifie : La foi est que tu croies en Allh, en Ses anges, en

La signification de ce Hadth est la suivante : les cratures que Allh ta`l a
prdestines, parmi lesquelles il y a le bien et le mal, existent par la
38
prdestination ternelle de Allh. Ainsi, la prdestination qui est un attribut de

Allh ne peut tre qualifie de mauvaise en soi.
La volont de Allh ta`l de faire exister se ralise donc en tout ce quIl
veut, conformment Sa science.
Par consquent, rien nentre en existence dans ce monde que par Son
vouloir. Rien natteint lesclave de Allh, que ce soit bien, mal, sant, maladie,
pauvret, richesse ou autre que cela, sinon par le vouloir de Allh ta`l, et
aucune chose que Allh a prdestine et voulue quelle latteigne ne manquera
lesclave de Allh. Il a t rapport du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam
quil a enseign lune de ses filles :

(m cha l-Lhou kna wa m lam yacha lam yakoun)
ce qui signifie : Ce que Allh veut est, et ce quIl ne veut pas nest
pas . Ce Hadth a t rapport par Abu Dwud dans ses Sounan et il a t
transmis par la suite un grand nombre de personnes par un grand nombre de
personnes de sorte quil sest largement rpandu parmi les gens de la
communaut.
Ainsi la volont des cratures est sous la volont de Dieu et non pas linverse
et le fait de croire que la volont de Dieu est sous la volont des cratures, ceci
est de la mcrance qui fait sortir de lislam.
Ce qui signifie : Et vous ne voulez que ce que Dieu veut le seigneur

des mondes , [surat At-takwr 'Ayah 29]. Ainsi cela nous indique que ltre
humain a une volont mais elle est cre par Dieu et elle est sous la volont de
Dieu.
Notre sentiment de vouloir telle ou telle chose de bien ou de mal, cest cela
notre propre volont et tout cela est cr par Dieu, cest--dire cest Dieu Qui
nous cr notre volont de vouloir le bien ou de vouloir le mal, donc cest Dieu
Qui nous cr notre choix. Nous avons une volont mais qui est une crature
de Dieu, cest--dire cest Dieu Qui nous cr le sentiment de vouloir telle ou
telle chose. Voir : La Croyance en Dieu, Unicit, TawHid.
39
Dieu a cr le bien et le mal, mais Il ordonne le bien et Il interdit le mal. Il

rcompense le bien et ne rcompense pas le mal.

entrent en Enfer , [surat as-Sajdah 'yah 13].
Dieu fait ce quIl veut, il nest pas interrog sur ce quIl fait.

Ainsi on ne dit pas pourquoi Dieu nous a cr des pchs, ou pourquoi Dieu
a gar telle personne, ou pourquoi Dieu cr des catastrophes naturelles, des
famines ou des guerres. Ainsi celui qui met une objection (qui se rvolte)
envers Allh devient mcrant. Voir : Comment le Musulman Prserve sa Foi.
viter Apostasie, Mcrance, Blasphme.
Tout est cre par Dieu y compris la volont de ltre humain ; et celui pour
qui Allh veut le bien Il lui cre la volont et les actes de bien et celui pour qui
Allh veut le mal Il lui cre la volont et les actes pour faire le mal, mais Dieu
agre le bien et Il nagre pas le mal et Il fait ce quIl veut, Il nest pas interrog
sur ce quIl fait.
Allh ta`l dit :

Ainsi la volont des cratures est sous la volont de Dieu et non pas linverse
et le fait de croire que la volont de Dieu est sous la volont des cratures, ceci
est de la mcrance qui fait sortir de lislam.
40
Allh ta`l dit :

ce qui signifie : Et si Dieu voulait, des gens ne se seraient pas entretus, mais certes Dieu fait ce quIl veut [surat Al-Baqarah / 'yah 253]
Et Allh ta`l dit, dans surat Ach-Chams Ayah 7 :

Ce qui signifie : Allh cre en la personne le penchant et la volont
faire le mal et le penchant et la volont faire le bien .
Allh gare par Sa justice et guide par Sa grce.
La volont de Allh est ternelle, sans dbut et sans fin et ne change pas
comme tous Ses Attributs.
A voir aussi : Croire en la Volont de Dieu
41
Dieu existe sans endroit et sans

comment

MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam.
Allh ta`l dit dans le Qourn honor :

Qui voit , [Surat Ach-Chur / 11].

ce qui signifie : Allh est de toute ternit et rien dautre que Lui
nest de toute ternit , [rapport par Al-Boukhriyy]
LIllustre savant MouHammad Mayyrah Al-Mlikiyy mort en 1072 de
lHgire, dans son livre Ad-Dourrou th-Thamn wa l-Mawridou l-Ma`n , que
Allh lui fasse misricorde, a dit :

Qui signifie : Les gens de la vrit ont t unanimes sur le fait que
Allh ta`l na pas de direction, quIl na pas de dessus, ni de
42
dessous, ni de droite, ni de gauche, ni de devant, ni de derrire , [AdDourrou th-Thamn p 30].

Allh soubHnahou wa ta`l (Qui est exempt de toute imperfection), na
pas besoin des cratures. Il na besoin de rien de toute ternit. Il na donc
besoin ni des directions, ni dun endroit dans lequel se trouver, ni dune chose
dans laquelle exister. Il na pas besoin ta`l de qui Le caractriserait par
lexistence car le besoin contredit la Divinit.
Allh soubHnahou wa ta`l est le Seigneur Qui fait entrer en existence ce
monde dans sa totalit. Lunivers entier a besoin de Allh ta`l car cest Lui
Qui le maintient en existence.
Allh ta`l est le Crateur des sept cieux et des terres, du trne et du
pidestal et Il est le Crateur de tous les endroits. Cest pour cela quil nest
pas permis de croire que Allh ta`l existerait quelque part ou dans tous les
endroits, quIl existerait dans le ciel ou quIl serait tabli ou assis sur le Trne,
quIl serait rpandu dans lair ou serait proche ou loign de nous par la
distance. Allh ta`l est exempt de tout cela, du comment et de toutes ces
caractristiques spatiales, car Il existe, ta`l, sans comment et sans endroit.
Sa parole, ta`l, est suffisante pour exempter Allh àzza wa jall de
lendroit, de lespace et de la direction:

(laya kamithlihi chay)
Ce qui signifie : Rien nest tel que Lui [Surat Ach-Chur / 11]. Si
Allh ta`l tait dans un endroit et une direction, Il aurait des semblables et
des dimensions, une longueur, une largeur et une profondeur. Or celui qui est
ainsi est entr en existence, il est cr, limit, ayant besoin de Qui la limit
selon cette longueur et cette profondeur.
LImam Àliyy, que Allh lagre a dit : Allh existe de toute ternit
alors quaucun endroit nest de toute ternit, et Il est maintenant tel
quIl est de toute ternit .
LImam Àliyy dit galement au sujet de lexemption de Allh ta`l de la
position assise : Certes Allh a cr le Trne comme manifestation de
Sa toute puissance et Il ne la pas pris comme endroit pour Luimme .
43
Le grand Imam AHmad Ar-Rifìyy que Allh lagre, qui fait partie des plus
grands savants et des plus grands saints awliy de Allh, des soufis
vridiques, a dit une parole minente et globale concernant lunicit de Allh
àzza wa jall et Son exemption ta`l de la ressemblance avec les cratures. Il
a dit : Lextrme limite de la connaissance que lon peut avoir de
Allh, cest davoir la certitude de Son existence, ta`l, sans
comment et sans endroit . Cette phrase comporte des sens minents
propos de lunicit et de la croyance. Elle signifie que la connaissance que nous
avons de Allh ta`l a lieu par la croyance ferme dans le cur que Allh
tabraka wa ta`l existe sans aucun doute, et que Son existence na pas de
commencement et na pas de fin. Il existe de toute ternit, Il ne sanantit pas
et Il ne meurt pas. Il est Celui Qui fait entrer en existence par Sa Puissance tout
cet univers, avec ses parties suprieures et infrieures, le Trne et le pidestal,
les cieux et la terre, ce quils contiennent et tout ce qui se trouve entre eux.
Cette phrase minente signifie aussi que Allh soubHnahou wa ta`l existe
sans comment et sans endroit. En effet, Allh ta`l est le Crateur de toutes
les cratures et il est impossible selon la raison que le Crateur des cratures
leur ressemble. Il est donc impossible que Allh ta`l ait une image ou une
attitude, une forme, un volume ou une quantit, ou quIl soit concern par le
mouvement ou limmobilit, ou les couleurs ou les gots, ou le fait dtre
rassembl, en contact ou spar de quelque chose. Lendroit et la direction
sont galement impossibles au sujet de Allh àzza wa jall car ce qui est dans
un endroit est un corps qui a des limites, une tendue et des dimensions et qui
a donc besoin de Qui la caractris selon ce volume, cette quantit et ces
limites. Cest pour cela quil nest pas permis de croire que Allh tabraka wa
ta`l a des limites et une surface.
LImam Àliyy, que Allh lagre, a dit : Celui qui prtend que notre
Seigneur est limit na pas connu le Crateur, Celui Qui mrite dtre
ador .
LImam Abu Ja`far At-TaHwiyy a dit dans son trait sur la croyance, intitul
Al-Àqdatou T-TaHwiyyah, dans lequel il a mis en vidence la croyance de
Ahlou s-Sounnah wa l-Jamàh : Il est exempt (ta`l) des limites, des
extrmits, des cts, des membres et des organes et il ajoute
propos de la ngation de la direction au sujet de Allh àzza wa jall : et Il
nest pas concern par les six directions comme le sont toutes les
cratures . Les six directions sont : le haut, le bas, la droite, la gauche,
devant et derrire.
44
Le grand Imam Zaynou l-Àbidn Àliyy Ibnou l-Houayn, que Allh lagre,
dans son clbre ptre connu sous le nom de As-SaHfatou s-Sajjdiyyah
transmise de lui par une chane de transmission de gens de Ahlou l-Bayt sre
et sans interruption, a dit propos de la ngation de la direction et de lendroit
au sujet de Allh àzza wa jall : Il nest pas concern par lendroit , et il
dit propos de la ngation de la limite au sujet de Allh soubHnahou wa
ta`l : Tu es Allh, Celui Qui nest pas concern par la limite et Qui
nest donc pas limit .
Dautre part, lImam Abu Hanfah, que Allh lagre, dans son livre AlFiqhou l-AbsaT, a dit propos de la ngation de lendroit et de la direction au
sujet de Allh àzza wa jall : Allh est de toute ternit alors quaucun
endroit nest de toute ternit, Allh existe de toute ternit avant la
cration des cratures Il est de toute ternit alors que lendroit et
les cratures ne sont pas de toute ternit, et Il est le Crateur de
toute chose .
Lillustre Imam Abu Hmid Al-Ghazliyy dit propos de la ngation de
lendroit et de tous les endroits au sujet de Allh àzza wa jall : Il est Allh
exempt de lendroit et de tous les endroits .
LImm Ibnou l-Barmakkiyy, que Allh lagre, a crit un trait sur la
croyance pour SalHou d-Dn Al-Ayyubiyy le Sultan Saladin dans lequel il a
mis en vidence lexemption de Allh àzza wa jall de toute ressemblance avec
les cratures, de lendroit et de la direction. En raison de lminence de son
mrite et de son profit, et en raison des significations minentes quil contient
au sujet de la croyance en lunicit de Allh jalla wa àl, SalHou d-Dn a
ordonn que ce trait soit enseign aux enfants comme aux adultes. Il a dcid
cela en raison galement de ce que ce trait contient comme croyance de
Ahlou s-Sounnah wa l-Jamàh et comme croyance sur laquelle tait le
Messager Salla l-Lhou àlayhi wa sallam et ses compagnons ainsi que ceux qui
les ont suivis sur la droiture, tant que ce trait a t appel Al-Àqdatou SSalHiyyah la croyance de Saladin.
Il est dit dans ce trait : Celui Qui fait entrer le monde en existence
nest pas concern par lendroit. Allh est exempt ta`l de toute
ressemblance. Il existe de toute ternit alors quaucun endroit nest
de toute ternit, et Il est tel quIl est de toute ternit.
SoubHnahou, Il est exempt jalla de lendroit, et Il nest pas
concern àzza par le changement du temps .
45
Sache, mon frre en Islam, quil est un devoir de chasser toute pense qui
mnerait quantifier et limiter Allh àzza wa jall, car Il est, ta`l, exempt
des limites, Il existe de toute ternit sans comment et sans endroit.
Cest ainsi que le grand Imam Abu Soulaymn Al-KhaTTbiyy, que Allh
lagre, a dit : Ce quil est un devoir de savoir, pour nous et pour tout
musulman, cest que notre Seigneur nest pas concern par limage ou
lattitude. Limage implique le comment, alors que Allh et Ses
attributs sont sans comment .
LImam AHmad ibnou Hanbal a dit :

Ce qui signifie : Quoi que tu imagines, Allh en est diffrent , ainsi il
est impossible dimaginer le Crateur car Il ne ressemble pas aux cratures.
46
La Croyance, Foi en Dieu, Unicit,

TawHid

communaut de ce quil craint pour elle soient accordes notre maitre
MouHammad.

qui sont dots de raison , [surat 'Ali Ìmrn / 'yah 190].
Le monde est une preuve de lexistence de Dieu ; ainsi selon la raison, les
cieux et la terre et les autres cratures auraient pu ne pas exister ou exister
une autre poque, avec une autre forme, ou avec dautres caractristiques ;
lexistence de ces cratures signifie quil y a un crateur qui les a spcifi par
le fait dexister au lieu de ne pas exister, par le fait dexister cette poque
plutt quune autre et par le fait davoir ces caractristiques plutt que
dautres.
[La raison est une caractristique que Dieu a cr dans l'tre humain par
laquelle il distingue le bien du mal]

47
ce qui signifie : et ils ont dit si nous avions cout [avec

acceptation] ou si nous avions raisonn nous naurions pas fait partie
des gens de lenfer , [surat al-Moulk / 'yah 10].
Ainsi la raison est une preuve dans la religion ; bien que la base de la religion
soit le Qourn et la parole du Prophte ; la raison est un tmoin de la religion ;
ainsi tout ce qui est parvenu dans la religion ne contredit pas la raison.
Le jugement selon la raison se divise en trois : ce qui est obligatoire selon la
raison, ce qui est impossible et ce qui est possible.
Ce qui est obligatoire selon la raison cest ce dont la raison ne conoit pas
linexistence, il sagit de lexistence de Dieu et de ses attributs.
Ce qui est impossible selon la raison cest ce dont la raison ne conoit pas
lexistence ; ainsi lexistence dun associ Dieu est impossible selon la raison,
de mme la runion de deux choses opposes est impossible selon la raison tel
que le mouvement et limmobilit ou la vie et la mort ; ainsi il est impossible
selon la raison quun objet soit en mouvement et immobile la fois.
Ce qui est possible selon la raison cest ce dont la raison conoit tant
lexistence que la non existence ; cest ce qui admet lexistence aprs le nant
et lanantissement aprs lexistence ; cest lensemble des cratures.
Dieu est le Crateur de toutes choses : les corps

et leurs caractristiques
Cest Dieu qui cre toute chose, qui fait passer toute chose du nant
lexistence, Soubhanahou wa ta`l, [SoubHnahou wa Ta`l veut dire Il est
exempt de toute imperfection, Il est exempt des attributs des cratures].

Ce qui signifie : Il cre toute chose , [surat Al-Fourqn / 'yah 2].
Crer dans le sens de faire passer du nant lexistence est spcifique
Dieu et lattribuer autre que Dieu, est de la mcrance.
48

FTir / 'yah 3].
Et Il dit SoubHnahou wa Ta`l :

Ce qui signifie : Allh vous a cr et ce que vous faites , [surat AsSafft / 'yah 96].
Cette yah indique clairement que Dieu est le Crateur des corps et de leurs
caractristiques tel que le mouvement, la pense, la couleur
Ainsi Allh a cr le monde savoir les cratures en deux sortes : les
substances et ce qui advient aux substances cest--dire les
caractristiques des substances.
[Remarque : La plus petite substance que Dieu a cr c'est ce qu'appellent
les savants de l'Islam Al-jawharou l-fard -la substance lmentaire- c'est la
partie qui ne se divise pas tellement elle est petite et on ne peut pas la voir
l'il nu ; et un corps est compos de deux de ces substances lmentaires ou
plus.]
Les corps se divisent en deux catgories : les corps palpables et les
corps impalpables.
Les corps palpables, cest ce quon peut saisir la main tel que les pierres,
les plantes, les humains
Les corps impalpables, cest ce quon ne peut pas saisir la main tel que la
lumire, les Anges, les Jinns, les mes
Quant aux caractristiques des corps, cest ce qui advient aux corps tel que
le got, la couleur, la pense, le mouvement, le sentiment
Donc les corps quils soient palpables ou impalpables ainsi que leurs
caractristiques sont tous crs par Dieu. Il ny a pas dautre crateur
que Dieu.
Dieu na aucune ressemblance avec les cratures.

Dieu qui est le Crateur des corps et de leurs caractristiques na aucune
ressemblance avec Ses cratures. Ainsi Dieu nest pas un corps palpable
ni un corps impalpable et nest pas attribu des caractristiques des
corps tel que la forme, la couleur, la localisation, la direction, lendroit, le
mouvement, limmobilit, les sentiments Donc on ne dit pas o, ni quand, ni
49
comment son Sujet, On ne dit pas quIl est partout, on dit que Dieu existe
sans comment et sans endroit et quIl ne dpend pas du temps, quoi que tu
puisses imaginer Dieu en est diffrent, rien nest tel que Lui, Il na aucun
quivalent, Il na aucune ressemblance avec les cratures et donc Il nhabite
pas les cieux ni la terre, Il nest pas assis ni tabli.
Dieu existe sans endroit et sans comment et ne

dpend pas du temps.
Les savants disent :

Allh mawjud bil kayf wa l makn wa l yajr àlayhi zamn
Cest--dire : Dieu existe sans endroit, sans comment et quIl ne
dpend pas du temps.
Ainsi nest pas musulman celui qui attribut Dieu les attributs des
cratures tel que la localisation, les organes, la position assise, ltablissement,
lhumeur, la colre, la joie ou le changement.
En effet Dieu est exempt de lhumeur et du changement, ainsi il nest pas
attribu de joie ou de colre, mais ont dit Dieu agre ou nagre pas telle
chose.
Les savants de lIslam tel que Abu Ja`far aT-TaHwiyy qui est n en 227 de
lhgire ont dit :

(wa man waSafa l-Lha bi ma`nan min ma`ni l-bachar faqad kafar)
Ce qui signifie : Celui qui attribut Dieu, un des sens des humains

Ce qui signifie : Rien nest tel que Lui , [ surat Ach-Chur / 'yah 11].
Et Il dit Ta`l

50
Ce qui signifie : Il na pas dquivalent .

LImam AHmad Ibnou Hanbal a dit :

Ce qui signifie : Quoique tu imagines dans ton esprit, Allh en est
diffrent .
Seul Dieu sait Sa Ralit

Le compagnon Abu Bakr As-Siddiq, que Allh lagre a dit :

(al-àjzou
àn
daraki
(wa l-baHthou àn dhtihi koufroun wa ichrkou)
l-idrki
idrkou)
ce qui signifie : Reconnaitre son incapacit atteindre la Ralit de

Allh est en soi une connaissance et chercher concevoir Son tre
mne la mcrance et lassociation [rapport par az-Zarkachiyy dans
son livre Tachnfou l-masmi`]..

Ce qui signifie : Ils ne cernent pas Sa Ralit , [ Surat Th / 'yah
110].
Les cratures ne connaissent pas la ralit de

Dieu. Seul Dieu sait Sa Ralit.
Ainsi nous ne connaissons pas la Ralit de Dieu, de mme les Prophtes et
les anges ne connaissent pas la Ralit de Dieu, Seul Dieu sait Sa Ralit et il
nest pas permis de dire comment au sujet de Dieu.
Notre connaissance de Dieu a lieu en connaissant les attributs obligatoires
Son Sujet tel que la Puissance, la Science, la Volont, et en Lexemptant de ce
qui est impossible Son Sujet tel que limpuissance, lassoci, la localisation et
en connaissant ce qui est possible Son Sujet comme crer une chose ou
anantir une.
51
LImm Abou l-Haan Al-Achàriyy, que Allh lagre, a dit ce qui signifie :
La premire chose quil est du devoir de lesclave, cest de connatre Allh,
cest--dire selon ce qui est digne de Lui, Son Messager et la religion quIl
agre .
Dieu na pas de dbut son existence et Seul Dieu na pas de dbut
Son Existence. Tout ce monde a un dbut, cest Dieu qui la cr mais Dieu
na pas de dbut et Il ne change pas.

Ce qui signifie : Dieu existe de toute ternit et rien dautre que Lui
nest de toute ternit , [rapport par Al-Boukhriyy].
Dieu na besoin de rien

Dieu a cre toute chose, Il a cr les cratures et Il nen a pas besoin,
Dieu a cr le ciel, Il na pas besoin du ciel Il existe avant le ciel sans le ciel
et aprs quIl a cr le ciel Il ne change pas Il existe sans le ciel ;
Dieu a cre le Trne, Il na pas besoin du Trne Il existe avant le Trne sans
le Trne et aprs quIl a cr le Trne Il ne change pas Il existe sans le Trne ;
Dieu a cr lendroit, Il na pas besoin de lendroit Il existe avant lendroit
sans lendroit et aprs quIl a cr lendroit Il ne change pas Il existe sans
lendroit ;
Dieu est Al WHid : lUnique ; Dieu est Unique dans labsolu. Le grand
savant, lImam Abu Hanfah a dit ce qui signifie : Dieu est unique, pas
dans le sens numrique mais dans le sens quil na pas dassoci . En
effet le un dans le nombre admet la division et la partition, mais Dieu nadmet
la division ni la quantification, Il nest pas un tout ni une partie.
Dieu est unique par Lui mme, par Ses Attributs et par Son Acte ; ainsi il ny
a pas un tre qui ressemble Dieu, il ny a pas un qui a des attributs comme
Dieu et il ny a pas un qui a un acte comme celui de Dieu ; lActe de Dieu est
sans organes, ni contact, ni mouvement.
LImm Abu Hanfah, que Allh lagre a dit ce qui signifie : Il est
impossible que le crateur ait une ressemblance avec ce quil cre .
52

Ce qui signifie : Rien nest Tel que Lui et Il est Celui Qui entend et
Qui voit , [ Surat Ach-Chur /'yah 11]. Dieu entend toute chose sans
oreille et voit toute chose sans il ni organe.
Allh Ta`l dit :

Ce qui signifie : Allh, Il nest de Dieu que Lui, Le Vivant Qui ne
sanantit pas , [ Surat Al-Baqarah / 'yah 255]. Dieu est vivant, sans
me, ni cur ni chair, il ne meurt pas et ne sanantit pas. On ne peut
pas atteindre Sa Ralit.
Parmi les attributs de Dieu, il y a aussi la parole.
LImm Abu Hanfah, qui est un grand savant de lIslam, n en 80 de
lHgire et mort en 150 de lHgire a dit ce qui signifie : Dieu parle dune
parole qui nest pas comme la ntre, nous parlons par le moyen
dorganes et nous nous servons de point de prononciation et de
lettres mais Dieu parle sans organe ni lettre .
La parole de Dieu nest pas une langue arabe, ni une autre langue, cest un
attribut digne de Dieu qui ne ressemble pas la parole des cratures.
Ainsi la parole de Allh àzza wa jall qui est un attribut de Son tre, nest pas
de lettres, ni de voix, ni de sons, ni une langue arabe, ni aucune autre langue
et que les livres descendus sur les prophtes, avec leurs langues diffrentes et
leurs mots composs, prononcs par les cratures avec leurs langues et appris
dans leurs curs, ces livres rvls sont des expressions de lattribut
de la parole de Allh, qui est lattribut de Allh àzza wa jall, ces livres ne
sont pas lattribut de Allh àzza wa jall.
Ainsi, ces expressions qui existent dans les livres descendus sur les
prophtes sont cres, et ce quelles expriment, savoir lattribut de Allh
àzza wa jall, nest pas cr mais est au contraire ternel exempt de dbut et
nest pas comme la parole des cratures. Tout comme si quelquun crit Dieu,
ces lettres ne sont pas Dieu Lui mme mais ces lettres sont une expression qui
dsigne Dieu le Crateur du monde.
Remarque : Les Noms de Dieu on les appelle aussi les Attributs de Dieu sauf
le nom Allh on ne dit pas attribut, on dit Nom. Par ailleurs les Noms de Dieu
sont en deux catgories : une catgorie quon ne peut pas appeler autre que
53
Dieu avec et une autre quon peut appeler autre que Dieu avec (bien sr avec
un autre sens que celui qui est pour Dieu) ; de la premire catgorie il y a :
Allh, Ar-RaHmn, Al-Qouddus, Al-Khliq, Ar-Rziq, Mlikou l-Moulki, Dhou lJalli wa l-Ikrm, Al-MouHy, Al-Moumt, on ne peut appeler que Dieu avec ces
noms ; cependant la plus part des noms on peut appeler autre que Dieu avec,
ainsi la personne peut appeler son fils : raHm, salm, karm ou rauf (bien sr
avec un autre sens que celui qui est pour Dieu).
Ainsi le nom al-Moutakabbir au sujet de Dieu na pas le mme sens quau
sujet des cratures, le nom de Allh Al-Moutakabbir veut dire Celui Qui est tout
puissant et Qui est exempt des attributs des cratures. Et quand ce terme est
employ au sujet des cratures cela veut dire orgueilleux. Donc devient
mcrant celui qui dit que Dieu est orgueilleux.
De mme le nom al-Jabbr au sujet de Dieu na pas le mme sens quau
sujet des cratures, le nom de Allh Al-Jabbr veut dire Celui a Qui rien ne peut
nuire, donc ce terme indique la perfection au sujet de Dieu. Et quand ce terme
est employ au sujet des cratures cela veut dire oppresseur, injuste. Donc
devient mcrant celui qui dit que Dieu est oppresseur ou injuste.
Les savants de lIslam tel que Abu Ja`far aT-TaHwiyy ont dit ce qui signifie
: Celui qui attribut Dieu, un des sens des humains certes est
devenu mcrant .
Il faut savoir quil y a des choses qui font sortir de lIslam, comme insulter
Dieu, les Prophtes, les Anges ou, se dire non musulman mme en
plaisantant Aussi, attribuer Dieu la direction, la quantit, le changement.
Ceci consiste attribuer Dieu ce qui nest pas digne de Lui et cela fait donc
sortir de lIslam.

mcrants aprs avoir t musulmans,[ Surat At-Tawbah / 'yah 74].
la mcrance ; les deux tmoignages sont : Il nest de dieu que Dieu et
MouHammad est le Messager de Dieu , et si la personne ne sait pas dire
correctement MouHammad elle appelle le Prophte par son surnom savoir
Abou l-Gcim, ainsi elle dit : il nest de dieu que Dieu et Abou l-Gaacim
est le Messager de Dieu.
54

55
Les Attributs de Dieu Allh

MouHammad.
Les savants sunnites ont dit : il est un devoir personnel pour toute personne
responsable (pubre et saine desprit) de connatre treize des attributs de Dieu,
cest--dire quil est un devoir den connatre la signification sans que ce soit
un devoir dapprendre par cur les termes mmes de ces attributs.
Cette connaissance est un devoir du fait que ces treize attributs ont t
frquemment mentionns dans le Qourn, soit littralement soit selon leur
signification. Les attributs de Dieu sont de toute ternit, ils sont exempts de
dbut et nont pas de ressemblance avec les attributs des humains, selon les
gens de la vrit.
Ces attributs sont obligatoires selon la raison pour Dieu car sIl nt pas
attribu de ces attributs Il serait attribu du contraire qui est une imperfection
et limperfection est impossible sagissant de Dieu. Bien sr nier ces attributs
de Dieu est de la mcrance catgorique qui fait sortir de lIslam. Voir
: Comment le Musulman Prserve sa Foi.
Le Chaykh Àbdou l-WHid Ibnou Àchir Al-AnSriyy Al-Achàriyy Al-Mlikiyy
(990 1040 H), que Allh lui fasse misricorde, a dit ce qui signifie : Il est
obligatoire (selon la raison) sagissant de Allh, lexistence,
lexemption de dbut de mme que lexemption de fin, le non besoin
absolu, Son exemption de toute ressemblance avec Ses cratures,
sans pareil. Lunicit de par Lui-mme, de par Ses attributs et Ses
actes. Une puissance, une volont, une science et une vie, Une oue,
une parole, une vue Lui sont obligatoire .
56
Les treize attributs de Dieu sont les suivants : lexistence, lunicit,

lexemption de dbut cest--dire lexistence de toute ternit , lexemption
de fin, le non besoin, la puissance, la volont, la science, loue, la vue, la vie, la
parole, et la non ressemblance avec ce qui entre en existence.
Lattribut de lexistence
Dieu existe de toute ternit, sans dbut. Allh Ta`l [Ta`l veut dire
exempt d'imperfection] dit :

(afi l-Lhi chakk)
ce qui signifie : Il ny a pas de doute au sujet de lexistence de
Allh . Lexistence de Dieu nest pas due la cration de quiconque. Dieu
existe et na pas de ressemblance avec les cratures. Il existe sans comment
et sans endroit comme la dit lImm Àliyy que Allh lagre et honore son
visage : Allh est de toute ternit alors quil ny a pas dendroit de
toute ternit, et Il est maintenant tel quIl est de toute ternit .
LImm AHmad Ar-Rifìyy a dit : La limite de la connaissance que lon
peut avoir de Allh, cest davoir la certitude que Son existence Ta`l
est sans comment et sans endroit .
Notre connaissance de Dieu ne peut pas atteindre la ralit de Dieu mais elle
concerne ce qui est obligatoire au sujet des attributs de Dieu, comme la
science, ce qui est impossible Son Sujet comme le fait davoir un associ et
ce qui est possible Son Sujet comme le fait de crer quelque chose et de
lanantir.
Lattribut de lunicit
Allh est unique, Il na pas dassoci cest--dire quIl na pas de second.
Dieu nest pas compos de parties comme les corps, car le Trne ou nimporte
quel corps, mme le plus petit est compos de parties : il est donc impossible
quil y ait une ressemblance entre le trne et Dieu. Allh na pas de
ressemblant ni par Son tre, ni par Ses attributs, ni par Ses actes. Allh Ta`l
exempt dimperfection dit :

(wa ilhoukoum ilhoun wHid)
57
ce qui signifie : Votre Dieu est un Dieu unique [surat Al-Baqarah /

163].
Si Allh Ta`l ntait pas unique mais multiple, le monde ne serait pas
ordonn ; or le monde est ordonn : il est donc obligatoire que Allh soit
unique. LImm Abu Hanfah a dit : Allh est Unique, non pas du point
de vue numrique, mais dans le sens quIl na pas dassoci .
Lattribut de lexemption de dbut

Allh Ta`l est exempt de dbut dans le sens que Son existence na pas de
commencement, cest--dire quIl existe de toute ternit. En effet, il est
obligatoire que Dieu existe de toute ternit sinon Il aurait besoin dautre que
Lui et celui qui a besoin ne peut tre dieu. Ainsi, tout ce qui est hormis Allh
Ta`l est entr en existence cest--dire cr. Allh ta`l Exempt
dimperfection dit :
(houwa l-wwalou wa l-khir)

ce qui signifie : Il est Celui Qui est exempt de dbut et exempt de
fin [sourat al-Hadd 'yah 3]; et le Messager de Allh a dit :

ce qui signifie : Allh existe de toute ternit alors que rien dautre
que Lui nexiste de toute ternit , cela veut dire que Dieu existe de toute
ternit et nul autre que Dieu nexiste de toute ternit, ni eau ni air ni terre ni
ciel ni trne ni pidestal ni ange ni temps ni endroit. Allh est Celui Qui cre
lendroit ; Il nen a donc pas besoin.
Nest pas musulman celui qui dit que le monde est de toute ternit par son
genre seulement ou par son genre et sa composition ; ceci est de la mcrance
et comporte un dmenti de Allh et de Son Messager. Ainsi Seul Dieu existe de
toute ternit.
Lattribut de lexemption de fin

Allh existe et Son existence na pas de fin. Il ne Lui advient pas
danantissement. Puisquil a t tabli au sujet de Dieu lobligation de Son
exemption de dbut, il est donc obligatoire Son sujet lexemption de fin.
58
Lexemption de fin qui est obligatoire Dieu est lexemption de fin propre
Son tre, cest--dire que ce nest pas autre que Lui qui len a attribu. Dieu est
exempt de fin par Lui mme et non par autre que Lui. Allh Ta`l dit :

(wa yabq wajhou Rabbika Dhou l-Jalli wa l-ikrm)
ce qui signifie : Ltre de Ton Seigneur ne sanantit pas , [sourat arRaHmn 'yah 27]. Quant la non fin de certaines cratures de Dieu comme le
paradis et lenfer, tablie par lUnanimit, ce nest pas une non fin qui est
propre au paradis et lenfer car ils sont tous deux crs et ce qui est cr ne
possde pas la non fin par soi-mme. En effet, le paradis et lenfer nont pas de
fin parce que Dieu leur a voulu de toute ternit la non fin mais ce nest pas
par eux-mmes quils nont pas de fin.
Lattribut du non besoin

Dieu na pas besoin de Ses cratures, car le besoin dautrui est un signe de
lentre en existence et Allh est exempt de cela alors que toute chose a
besoin de Dieu. Allh Ta`l dit :

(fainna l-Lha ghaniyyoun àni l-`lamn)
ce qui signifie : Certes Allh na pas besoin des cratures [surat 'Ali
Ìmrn / 98].
LImm Àliyy, que Allh lagre a dit : Allh a cr le Trne comme
manifestation de Sa puissance et ne Se lest pas pris comme endroit pour Luimme . Les actes dadoration des croyants ne Lui profitent pas et les pchs
des dsobissants ne nuisent pas Dieu. Il a cr les cieux et la terre dans six
jours pour nous apprendre la douceur et nous apprendre ne pas perdre
patience. Il nest pas concern par la fatigue car Il est exempt de la fatigue.
Dieu existe sans endroit et sans direction car Il nest pas un corps.
Lattribut de la puissance
Dieu a pour attribut la puissance et cet attribut est de toute ternit exempt
de dbut et de fin. Sa puissance concerne toutes les possibilits rationnelles,
cest--dire toute chose possible, dont lexistence ou linexistence est possible
59
selon la raison [pour plus de dtails voir Explication sur lAttribut de la

Puissance de Dieu].
Allh Ta`l dit :

(wahouwa àl koulli chayin qadr)
ce qui signifie : Il est sur toute chose tout puissant [surat AlM'idah / 120]. Si Dieu ntait pas tout puissant, Il aurait une incapacit et sIl
avait une incapacit quelconque, le monde nexisterait pas.
Lattribut de la volont
Dieu a pour attribut la volont, cest--dire le vouloir. Par cet attribut, Dieu
spcifie les possibilits rationnelles par certaines caractristiques au lieu
dautres. Allh a obligatoirement lattribut de la volont et Sa volont concerne
la totalit des actes des esclaves, que ce soit les actes de bien ou de mal. Il a
t rapport que le Prophte a enseign lune de ses filles de dire :

Ce qui signifie : ce que Allh veut est et ce quIl ne veut pas nest
pas .
Lattribut de la science
Dieu sait toute chose de toute ternit. Il sait ce qui tait, ce qui sera et ce
qui narrivera jamais. Allh Ta`l dit :
(wahouwa bikoulli chayin àlm)

Ce qui signifie : Et Il sait toute chose . Ainsi, savoir la totalit des
choses caches est spcifique Dieu, mais Dieu rvle une partie de ces
choses caches certaines de Ses cratures telles que les prophtes, les saints
et les anges. Celui qui dit que le Messager sait absolument tout ce que Dieu
sait devient mcrant, car celui-l a assimil le Messager Dieu par lattribut
de la Science. Ce qui est tabli parmi les gens du TawHd, cest que les
60
caractristiques des cratures nont pas de ressemblance avec aucun des

attributs de Allh.
Lattribut de loue
Allh Ta`l entend tout ce qui est audible par une oue qui est de toute
ternit, exempte de dbut, sans oreille ni autre organe ; alors que loue des
cratures est entre en existence cest--dire cre. Allh Ta`l dit :

(laya kamithlihi chay wa houwa samiòu l-BaSr)
Ce qui signifie: Rien nest tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui
voit [surat Ach-Chur / 11].
Lattribut de la vue
Dieu voit ce qui est entr en existence par Sa vue qui est de toute ternit.
Sa vue na pas de ressemblance avec la vue des cratures car Dieu voit tout ce
qui est visible sans avoir besoin de rtine ni de rayon lumineux, alors que la
vue des cratures seffectue grce un organe. Allh Ta`l dit :

(laya kamithlihi chay wa houwa samòu l-BaSr)
Ce qui signifie: Rien nest tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui
voit [surat Ach-Chur / 11].
Ainsi, celui qui veut tre sauf doit absolument apprendre la science de
lexemption de Dieu, le tanzh, par transmission orale auprs des gens de
science, pour ne pas tomber dans lassimilation de Dieu Ses cratures.
Lattribut de la parole
Dieu parle et Sa parole est exempte de dbut et de fin et na pas de
ressemblance avec la parole des cratures. La parole de Dieu na pas de dbut
et na pas de fin : il ne Lui advient pas de silence ni dentrecoupement car la
parole de Dieu nest pas constitue de lettres ni de son et Sa parole nest pas
une langue tandis que la parole des cratures est constitue de lettres, de sons
et dinstruments. LImm Abu Hanfah, que Allh lagre a dit : Et Il parle,
cest--dire Allh, dune parole qui na pas de ressemblance avec
notre parole, alors que nous, nous parlons avec des organes jouant
61
sur des points de prononciation et avec des lettres, Allh parle sans
organe ni lettres .
Allh Ta`l dit :
(wa kallama l-Lhou Mu taklm)

ce qui signifie : Allh a assurment parl Mu , cest--dire que
Dieu a fait entendre Mu Sa parole sans que cela soit une voix ni des sons,
ni des ondes.
Allh soubHnah Exempt dimperfection na pas de ressemblance avec
aucune de Ses cratures, ni par son tre cest--dire que Son tre na pas de
ressemblance avec ltre des cratures , ni par Ses attributs Ses attributs
nont pas de ressemblance avec les attributs des cratures , ni par Ses actes
Ses actes nont pas de ressemblance avec les actes des cratures.
Le mot Qourn est employ dans deux sens :
1- Le premier sens dsigne lattribut de parole de Dieu qui na pas de
ressemblance avec la parole des cratures qui na pas de dbut ni de fin qui
est sans organes ni lettres, qui nest pas une langue arabe ni autre langue.
2- Le deuxime sens du mot Qourn dsigne les termes rvls au prophte
MouHammad qui sont en langue arabe, et la langue arabe et toutes les langues
sont crs par Dieu ; ces termes sont une expression de lattribut de parole de
Dieu, (et lattribut de Parole de Dieu nest pas une langue arabe ni une autre
langue). Mais nous pouvons dire des termes rvls qui sont en langue arabe
que cest la parole de Dieu dans le sens que cest une expression de lattribut
de de parole de Dieu qui nest pas des sons ni une langue arabe ni autre
langue et qui ne ressemble pas la parole des cratures.
Ainsi si nous crivons Dieu, ce terme nest pas Le Crateur Lui mme mais
cest une expression qui dsigne Le Crateur, de mme le Qourn dans le sens
des termes rvls nest pas lattribut de parole mme de Dieu mais cest une
expression de lattribut de parole de Dieu qui nest pas des sons ni une langue
arabe ni autre langue, qui ne ressemble pas la parole des cratures, qui na
pas de dbut ni de fin.
Il est obligatoire selon la raison lattribut de parole pour Dieu car sIl nt
pas attribu de la parole Il serait attribu du contraire qui le fait dtre muet et
ceci est une imperfection et limperfection est impossible sagissant de Dieu.
62
Ainsi nier lattribut de Dieu de parole est de la mcrance catgorique qui fait
sortir de lIslam, de mme cest de la mcrance de dire que Dieu parle larabe
ou une autre langue. Voir: Comment le Musulman Prserve sa Foi. viter
Apostasie, Mcrance, Blasphme.
Lattribut de la vie
Dieu a pour attribut la vie qui est de toute ternit, exempte de dbut et de
fin. La vie de Dieu nest pas constitue dme ni de chair ni de sang et la mort
est impossible au sujet de Dieu ; en effet sIl ntait pas vivant, aucune chose
de ce monde nexisterait car ce qui nest pas vivant nest pas attribu de
puissance, de volont ni de science. Si Dieu navait pas pour attributs ces
attributs-l, Il aurait pour attribut loppos de cela, or Dieu est exempt
dimperfection. Quant la vie des cratures, elle a lieu par la runion de lme,
du corps, de la chair, des os, du sang ; elle est sujette linterruption. La vie de
Dieu est comme Ses attributs, elle nest pas sujette linterruption. Allh
Ta`l dit :

(Allhou l ilha il-l houwa l-Hayyou l-Qayyum)
ce qui signifie : Il nest de dieu que Allh, le Vivant, Celui Qui na
besoin de rien [surat Al-Baqarah / 255].
Lattribut de la non ressemblance avec les

cratures
Dieu a pour attribut toute perfection qui est digne de Lui et Il est exempt de
toute imperfection cest--dire de tout ce qui nest pas digne de Lui Ta`l,
comme lignorance, limpuissance, lendroit, le lieu, la couleur et la limite. Allh
Ta`l dit :

ce qui signifie : Rien nest tel que Lui [surat Ach-Chur / 11].
LImm Abu Ja`far At-TaHwiyy (mort en 323 de lHgire) a dit : Il est
exempt cest--dire Allh des limites, des fins, des cts, des
organes et des membres ; Il nest pas concern par les six directions
contrairement toutes les cratures .
63
Cela indique clairement que Dieu nest pas concern par les six directions
comme cest le cas pour tous les corps. En effet, les corps nchappent pas au
fait dtre contenus dans lune des six directions car le corps est forcment
dans un endroit. Ainsi, Dieu existe sans endroit et sans direction.

64
LIslam est la Religion de Tous les

Prophtes. Unique Religion Cleste

MouHammad.
ALLH ta`l dit :
(inna d-dna ìnda l-Lhi l-islm)

ce qui signifie : Certes, la religion que Allh agre, cest lIslam
[surat 'Ali Ìmrn / 19].
Dieu dit aussi :

(wa man yabtaghi ghayra l-islmi dnan falan youqbala minhou wa houwa fi
l-Akhirati mina l-khcirn)
ce qui signifie : Celui qui prend une autre religion que lIslam, cela
ne sera pas accept de lui et il fera partie des perdants dans laudel [surat 'Ali Ìmrn / 85].
Le Messager de ALLH a dit sagissant des prophtes :

(al anbiyou ikhwatoun liàllt dnouhoum wHid wa oummahtouhoum
chatt)
65

pre, leur religion est la mme et leurs lois diffrent , [rapport par AlBoukhriyy]. Le prophte MouHammad a assimil les prophtes des frres du
mme pre du fait que leur religion est la mme, que leur croyance est unique,
ils ont appel la religion de lIslam, et les lois des prophtes diffrent. La Loi
comprend les jugements qui concernent les pratiques, telles que la zakat, la
prire et ce qui est du mme genre. Et la Loi du prophte MouHammad est la
meilleure Loi et la plus facile. Et ce changement dans la Loi a lieu selon une
sagesse, et Dieu sait ce qui est de lintrt des esclaves mieux queux. Parmi
les erreurs graves, la parole de certains gens : les religions clestes . En
effet, il ny a quune seule religion cleste savoir lIslam. De mme il nest
pas permis de dire que lIslam est la dernire religion, car lIslam est la
premire religion, la seule religion que Dieu a rvle aux prophte et lunique
religion valable selon la raison. LIslam est la religion de tous les anges et les
anges existaient avant les humains. De mme Adam le premier prophte est
musulman comme tous les prophtes et pendant deux mille ans tous les
humains taient musulmans, cest lpoque des prophtes dam ensuite chth
ensuite Idrs, puis aprs la mort du prophte Idrs des gens ont ador pour la
premire fois des statues et sont donc devenus des mcrants, aprs cela Dieu
a envoy le quatrime prophte savoir NuH, No.
Limam Abu Hanfah que Dieu lagre a dit : il nest pas de foi pour
une personne sans Islam ni dIslam pour une personne sans foi, ils
sont lis lun lautre comme le sont la face et le revers dune mme
chose . Ainsi, celui qui nest pas musulman, il nest pas permis de lappeler
croyant. Les gens du livre veut dire qui se rclament du livre et ne veut pas
dire quils suivent le livre car ils ont falsifi les livres rvls, ils sont des
mcrants.

(Qoul y ahla l-kitb lima takfouruna bi yti l-Lhi wa l-Lhou chahdoun
àl m ta`malun)
66

mieux pour eux , [surat 'Ali Ìmrn / 'yah 110]. Les gens du livre ne sont
pas croyants mais ils se rclament de la Thora et de lvangile et ils les ont
falsifis.
Allh ta`l dit dans le Qourn au sujet des gens du livre :

Ce qui signifie : Ils falsifient les expressions du livres , [surat 'Ali
Ìmrn 'yah 46].
Dieu dit :
Ce qui signifie : Les gens taient sur une seule religion et quand
certains ont mcru Dieu a envoy les prophtes annonciateurs de
bonne nouvelle et avertisseur dun chtiment , [surat al-baqarah 213],
cest--dire tous les gens taient sur la religion de lIslam, lpoque des
prophte Adam, Chth et Idris, ensuite est advenue la mcrance aprs la mort
du prophte Idrs. Et Dieu a envoy le prophte NuH
ALLH ta`l dit dans le Qourn :

(inna l-Lha s-sTaf Adama wa NuHan wa la Ibrhma wa la Ìmrna
àla l-`lamn)
Ce qui signifie : Certes Dieu a lu (par la prophtie) Adam, et NuH,
et des descendants de Ibrhm et des descendants de Ìmrn par
rapport aux restes des cratures [surat 'li ìmrn 'yah 33].
ALLH a cr Adam Adam, àlayhi s-salm- (àlayhi s-salm : que ALLH
lapaise quant au sort de sa communaut), Il a cr Haww ve, que ALLH
lagre et Il fit de Adam un prophte messager enseignant la religion de
lislam..
67
Haww a mis au monde chaque fois un garon et une fille, elle eut ainsi
quarante grossesses.
Dans la Loi de Adam àlayhi s-salm, il tait licite au frre dpouser une de
ses surs en dehors de sa sur jumelle afin que lespce humaine se propage
sur terre.
Allh a rvl notre matre Adam le langage. Adam eut connaissance du
nom de toutes les choses. Adam a enseign ses enfants les bases de la
croyance de lislam. Il leur disait : Adorez ALLH cest--dire soumettez-vous
lextrme pour Lui et ne Lui associez rien dans Son adoration. Celui qui
associe quelque chose ALLH, aura lenfer pour demeure finale. Il y restera
ternellement. Ainsi tous ses enfants avaient pour religion lIslam, la religion de
tous les prophtes.
Ensuite est venu le Prophte Chth àlayhi s-salm enseignant aussi la
religion de lislam.
Notre matre Idrs noch àlayhi s-salm qui vint par la suite a poursuivi
cet appel en enseignant la religion de lislam et ce nest quaprs sa mort que
la mcrance est apparue entre les humains. Certains sont devenus mcrants
par ladoration dautre que Dieu.
Notre matre NOUH No àlayhi s-salm fut ainsi le premier prophte
envoy aux mcrants pour les appeler ladoration de ALLH Dieu lUnique
Qui na pas dassoci.
Puis les prophtes se succdrent les uns la suite des autres, appelant la
religion de lIslam.
Notre matre Ibrhm Abraham àlayhi s-salm est venu lui aussi par la
suite pour appeler les gens la religion de lIslam. ALLH ta`l dit :

(m kna Ibrhmou yahudiyyan wa l naSrniyyan wa lkin kna Hanfan
mousliman wa m kna mina l-mouchrikn)
ce qui signifie : Ibrhm ntait ni juif ni chrtien mais il tait loign
de toute autre religion que lIslam,musulman et ne faisait certes pas
partie des associateurs (mouchrikn) [surat 'Ali Ìmrn].
68
Par consquent, ce qui a t dit son sujet quil aurait vou ladoration aux
astres nest pas vrai.
Notre matre Mu Mose àlayhi s-salm est galement venu appeler
les gens la religion de lIslam. Certains ont cru en lui alors que dautres lont
dmenti. Ils ont dit : (Òuzayr est le fils de Dieu) et certains autres ont dit :
(certes ALLH a cr les cieux et la terre en six jours, puis, fatigu, Il sest
allong sur son dos) ; ces gens-l sont des non-musulmans et des noncroyants. Ils nont pas la croyance de Mu qui leur a ordonn davoir la
croyance en lunicit de Dieu et de ne pas assimiler Dieu Ses cratures.
Notre matre Mu avait pour croyance que ALLH existe sans
ressemblance avec les cratures, quIl est le Crateur de toute chose et quIl
na pas besoin des cratures. Il a cr la lumire, Il na pas de ressemblance
avec la lumire, Il a cr lhomme, Il na pas de ressemblance avec lui, Il nest
donc pas concern par la fatigue ou limpuissance car Il est Al-Qawiyy, Celui
Qui a la toute Puissance, Qui nest atteint ni par la fatigue ni par la
somnolence.
Aprs la mort de notre matre Mu àlayhi s-salm, notre matre Ì AlMacH Jsus àlayhi s-salm est venu appeler lIslam, la religion laquelle
tous les prophtes avant lui ont appel, et il a annonc la bonne nouvelle de la
venue dun prophte aprs lui qui sappellerait AHmad. Cest bien MouHammad
quil a annonc. Certains ont cru en Jsus alors que dautres ont mcru.
Notre matre Ì àlayhi s-salm avait la bonne croyance. Il avait pour
croyance que ALLH nest ni pre ni fils, quIl nest pas un tre compos ni un
tre form de parties. Par la suite, des hommes ont voulu tuer notre matre
Ì. ALLH len a sauv ; Il a donn un homme parmi les disciples
musulmans prsents de Ì une ressemblance Ì et Il leva Ì au ciel.
Lorsque les mcrants sont entrs dans la pice o les disciples se trouvaient,
ils se sont empars de celui qui ressemblait Ì et lont assassin. Ainsi
lhomme qui a t tu nest pas notre matre Ì àlayhi s-salm.
En outre Jsus na jamais ordonn son peuple ladoration de sa personne,
mais plutt dadorer Dieu uniquement.
ALLH ta`l dit :
69

(falamm aHassa Ì minhoumou l-koufra qAl man anSr ila l-Lhi qla lHawriyyuna naHnou anSrou l-Lhi mann bi l-Lhi wa ch-had biann
mouslimun)
ce qui signifie : Lorsque Ì a pressenti quils allaient commettre la
mcrance, il a dit : Qui sont ceux qui me soutiennent ? Les les
aptres (Hawriyyun) ont dit : Nous, nous croyons en Dieu. Sois
tmoin que nous sommes musulmans [surat 'Ali Ìmrn]. Les
Hawriyyun les douze disciples de Jsus ont dit :
(wa chhad biann mouslimun)

ce qui signifie : Sois tmoin que nous sommes musulmans . Les
Hawriyyun sont les musulmans qui ont cru en lui et qui lont suivi. Ì ne les
a pas appels adorer sa personne. Il les a appels adorer Dieu uniquement.
ALLH ta`l dit :
(wa idh qla l-Lhou y Ì bnou Maryama aanta qoulta li n-nci ttakhidhun wa oumm ilhayni min duni l-Lh qla soubHnaka m
yakunou l an aqula mA laya l biHaqqin in kountou qoultouhou faqad
àlimtahou)
ce qui signifie : Et lorsque ALLH dit Ì fils de Maryam : Est-ce
toi qui a dit aux gens : prenez-moi ainsi que ma mre comme deux
dieux ? Il rpondra : Gloire Toi Qui es exempt dimperfection, il ne
mappartient pas de dire ce que je nai pas le droit de dire, et si je
lavais dit, Tu laurais su
Puis dans le verset qui suit, Il dit :

(m qoultou lahoum il-l m amartan bihi ani `boudou l-Lha Rabb wa
rabbakoum)
70
ce qui signifie : Je ne leur ai dit que ce que Tu mas ordonn de leur

dire : quils adorent ALLH mon Seigneur et votre Seigneur .
Il apparat clairement dans ces deux versets que notre matre Ì a appel
ladoration de Dieu uniquement et ne rien Lui associer.
Aprs que notre matre Ì fut lev au ciel, MouHammad est venu pour
renouveler lappel la religion de lIslam, appuy par des miracles qui sont
autant de preuves de sa prophtie. Beaucoup sont entrs dans lIslam et
dautres qui taient dj associateurs lont reni, ce qui na fait quaggraver
leur mcrance.
Le principe fondamental de lIslam, commun tous les musulmans, cest
ladoration de ALLH uniquement.
travers ce que nous venons dexposer, il apparat que la religion de tous
les prophtes est lIslam et que lIslam est la seule religion cleste.
On ne dit pas les religions clestes car Dieu na jamais ordonn de suivre
une autre religion que lIslam ; la seule religion cleste est lIslam, cest la
seule religion que Dieu a rvle aux Prophtes savoir lIslam. La seule
diffrence quil y a dun messager lautre, cest la Loi.
La Loi comprend les jugements qui concernent les pratiques. titre
dexemple, dans la Loi de Adam àlayhi s-salm et dans les Lois qui ont t
rvles aprs lui jusqu lpoque des fils de Isrl, il ny avait quune prire
obligatoire quotidienne. [Isrl est le prophte Ya`qub (Jacob), il est
musulman comme tous les prophtes].
Puis les fils de Isrl ont reu lordre de faire deux prires par jour et nuit et
notre matre MouHammad a reu lordre de faire les cinq prires quotidiennes.
Les bases de la croyance en Dieu et en Son messager, elles, sont immuables.
Il ny pas de sagesse ce quelles changent contrairement aux Lois qui
concernent les pratiques.
Et le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit aussi :

(afDalou m qoultou an wa n-nabiyyuna min qabl l ilha illa l-Lhou
waHdahou l charka lah)
71
Ce qui signifie : La meilleure des choses que jai dite ainsi que les
Prophtes qui mont prcd cest : L ilha illa l-Lhou waHdahou l
charka lah ; Il nest de dieu que Dieu, lUnique qui na pas dassoci .
Par ailleurs il a t rapport un Hadth au sujet du nombre des prophtes :
cent vingt-quatre mille prophtes dont trois cent treize messagers. Cependant
certains savants nont pas confirm de Hadth concernant le nombre des
prophtes.
ALLH ta`l dit :

ce qui signifie : Certes nous avons envoy des prophtes avant toi,
certains nous te les avons cits et dautres nous les avons pas cits
[surat Ghfir 'yah 78].
Dans le Qourn honor vingt cinq prophtes ont t cits avec leurs noms :
Adam, Idrs, NuH, Hud, SliH, LuT, Chouàyb, Ibrhm, Ism`l, IsHq,
Ya`qub, Yuouf, Ayyub, Dhou l-Kifl, Al-Yaa`, Yunous, Mu, Hrun,
Ilys, Dwud, Soulaymn, Zakariyy, YaHy, Ì et MouHammad.
Parmi les lois qui nont pas chang dans les lois de tous les prophtes :
consommer le porc , ce qui nest pas gorg selon la Loi, le sang, tuer lme
que ALLH a interdit de tuer, linjustice, la fornication.
LIslam est la seule religion conforme la raison

saine
LIslam est la seule religion conforme la raison saine, qui dit la vrit sur
Dieu, lislam dit que Dieu est le seule Crateur Qui fait parvenir toute chose du
nant lexistence et Il na aucune ressemblance avec les cratures, voir : La
Croyance, Foi en Dieu, Unicit, TawHid, les autres religions disent que Dieu est
trois ou quil habite le ciel ou que cest un corps tel quune statue ou une vache
ou un tre humain et tout ceci contredit la raison saine, en effet celui qui
habite le ciel ou qui est un corps est localis et a besoin de qui la localis et de
qui la spcifi et celui qui a besoin nest pas Dieu. Lislam dit que Dieu existe
sans endroit et sans comment et ne dpend pas du temps, on ne dit pas o ni
quand ni comment Son sujet, voir :Dieu existe sans endroit et sans comment.

72
La louange est ALLH, le Crateur du monde.
73
Prservation, Attributs et
Caractristiques des Prophtes et
Messagers

MouHammad.
Dieu a envoy les prophtes pour quils enseignent aux gens ce qui est de
leur intrt dans la vie dici et dans lau-del, ce sont donc des guides pour les
gens et Dieu a fait deux les meilleurs des cratures. Allh ta`l, dit dans le
Qourn honor au sujet des Prophtes :

ce qui signifie : Nous les avons tous levs par rapport au reste des
mondes , [surat al-An`m 'yah 86].
Cest--dire que chacun des prophtes est meilleur que tous les anges et que
tout le reste des cratures car les mondes englobent les hommes, les jinn et
les anges.
Les prophtes sont les meilleures cratures, ils ont de bons caractres dont
la vracit, lhonntet et lextrme intelligence. Il leur est impossible le
mensonge, la trahison et la stupidit. Il sont prservs de la mcrance, des
grands pchs et des petits pchs de bassesse. Ils ont tous un beau visage et
une belle voix. Ils sont prservs des maladies repoussantes.
Le Messager de Dieu a dit :
74

Ainsi cest faux ce que certains disent que le Prophte Ayyub avait des
vers qui sortaient de son corps, ceci nest pas digne des prophtes. Voir
: Lpreuve et la Patience du Prophte AYYOUB
De mme les prophtes ont tous une belle voix et parlent de faon
comprhensible. Il nest pas permis de croire que le prophte Mu (Moise)
bgayait ou parlait de faon non comprhensible, car ceci contredit le statut de
prophte qui doit transmettre la religion et attribuer cela aux prophtes est de
la mcrance. Voir : Comment le Musulman Prserve sa Foi. viter Apostasie,
Mcrance, Blasphme.
As-soubkiyy a dit dans son tafsr : La communaut est unanime sur la
prservation des prophtes concernant la transmission (de la
rvlation), et sur dautres choses telle que la prservation des
grands pchs et des petits pchs de bassesses qui porteraient
atteinte leur rang, ainsi que de persvrer sur les petits pchs ;
ces quatre choses l sont par unanimit page 256 tome 2 du livre alkhaSiSou l-koubr de AS-SouyuTiyy, que Dieu lui fasse misricorde.
Allh ta`l, Dieu, gloire Lui Qui est exempt de toute imperfection, a
envoy les prophtes afin quils dmontrent la validit de la religion de lIslam
et quils la propagent.
Le terme an-noubouwwah, qui signifie en franais la prophtie le statut de
prophte , drive du mot an-naba qui signifie la nouvelle, car le prophte
rapporte des informations de la part de Dieu.
75
Certes lHomme ne peut pas connatre tout seul les choses qui le sauvent le
Jour Dernier sans que quelquun ne lavise de cela. Lintrt de lesclave de
Dieu ncessite lexistence denseignants et de guides qui leur montrent ce qui
leur est un devoir dans leur vie dici bas et ce qui va les sauver dans lau-del.
Pour cela Dieu a envoy des hommes (les prophtes) afin quils appellent les
gens adorer Dieu lUnique et pour quils montrent aux gens la manire
daccomplir les pratiques et les lois des transactions.
Donc les prophtes ont accompli tous ce que Dieu leur a ordonn savoir
orienter les gens, les guider et leur montrer les lois que Dieu leur a tabli. Ils
ont aussi mis en garde le mcrant dun chtiment douloureux et ternel dans
lenfer et ont annonc aux musulmans la rcompense dune grande flicit
ternel au Paradis.
Dieu (Qui est exempt de tout imperfection) a envoy les prophtes pour
quils montrent aux gens le bon chemin qui mne au bonheur ternel car ni la
raison saine ni le jugement rationnel et logique ne suffisent en soi pour se
prserver du chtiment de lenfer.
Donc pour mener bien leur mission de prophte, Dieu Qui a pour attribut la
sagesse, a dot les prophtes de bons caractres dont la vracit, lhonntet
et lextrme intelligence. De ce fait leur sont impossible le mensonge, la
trahison, la stupidit, la bassesse, la vulgarit, la lchet et tout ce qui serait
de nature repousser les gens daccepter leur appel.
Ainsi on ne dit pas que le prophte MouHammad a fui la Mecque pour
Mdine mais plutt quil a migr sous lordre de Dieu.
Les prophtes sont obligatoirement prservs de la mcrance, des grands
pchs et des petits pchs de bassesse, comme le fait de voler un grain de
raisin. Il est possible quils commettent un petit pch qui ne comporte pas de
bassesse, mais ils sont immdiatement avertis afin quils sen repentent avant
que dautres ne les suivent en cela.
Remarque : Une priode la rvlation sest interrompue sur le prophte,
pour allger sa nostalgie le prophte voulait se lancer du haut de la montagne
tout en sachant que cela ne vas pas lui nuire comme ce qui arrive certains
waliyy. Il nest pas permis de dire que le prophte voulait se suicider car les
prophtes sont prservs des grands pchs et attribuer cela aux prophtes
est de la mcrance qui fait sortir de lIslam.
76
De mme le prophte Yuouf ne voulait commettre la fornication avec la

femme du dignitaire dgypte, mais il voulais la repousser de lui, car les
prophtes sont prservs des grands pchs et de mme attribuer cela aux
prophte est de la mcrance qui fait sortir de lIslam.
Ainsi notre matre Adam a commis un petit pch ne comportant pas de
bassesse de caractre lorsquil a consomm de larbre duquel Dieu lui a
interdit. Il sest repenti immdiatement de ce pch. Il nest pas permis de dire
quil aurait commis un grand pch ou un pch capital, car les prophtes sont
prservs des grands pchs.
Comme nous venons de le dire, les prophtes ne commettent pas de
mcrance, aussi bien avant la prophtie quaprs, car Allh ta`l les
prserve et leur inspire la croyance correcte avant mme quils ne reoivent la
rvlation.
Notre matre Ibrhm, conformment ce que lon vient de dire, na jamais
ador les astres. Il dsapprouvait totalement cette croyance et la reniait son
peuple.
Voici ce qui a t rvl dans le Qourn son sujet lorsquil a vu lastre, il a
dit :

(hdh rabb)
Ce qui signifie : Est-ce l mon Seigneur comme vous le prtendez
!? pour les dsavouer et leur renier leur croyance. Le sens tait donc : Estce l mon Seigneur comme vous le prtendez ? cest--dire selon vous ? Il na
jamais voulu les approuver par cette question mais bien leur faire comprendre
au contraire que cela est impossible : Bien sr que non ! . Lorsque lastre a
disparu il a dit :
(inn l ouHibbou l-filn)

ce qui signifie : Je nadore pas les choses qui disparaissent cest-dire que la raison rfute la validit de la divinit pour lastre, le soleil ou la lune
et naccepte pas quon adore autre que Allh car toutes ces choses
apparaissent et disparaissent, elles ont des dimensions, ce qui est autant de
preuves quelles ont t cres et ne peuvent pas tre cratrices.
77
Il est galement obligatoire selon la raison que les prophtes soient

honntes. Il leur est par consquent impossible la trahison, quelle soit par la
parole, par les actes ou par leurs attitudes. Si quelquun vient leur demander
conseil, ils ne lui mentent pas et ne lui font jamais croire quelque chose qui est
contraire la vrit. Et si quelquun laisse chez eux un bien en dpt, ils le lui
prservent sans faillir.
Il leur est impossible de commettre les grands pchs comme le suicide,
avant la prophtie tout comme aprs. Aucun prophte na jamais bu dalcool ni
vol ni commis la fornication. Aucun prophte na jamais voulu se suicider ou
faire la fornication
Notre matre Yuouf Joseph àlayhi s-salm na jamais eu de penchant
pour la fornication. Il aurait voulu repousser la femme de Al-Àzz mais Allh lui
a inspir de ne pas le faire pour quil ne soit pas accus davoir voulu faire la
fornication. Il lui tourna donc le dos et elle lui a dchir la chemise par derrire.
Les gens surent alors que ctait elle qui avait voulu commettre la fornication
avec lui et quil navait pas eu de penchant pour la fornication. Il est en effet
prserv de ce genre de choses tout comme le sont tous les autres prophtes.
Il convient donc de prendre garde ce que prtendent certains menteurs,
savoir que notre matre Dwud David àlayhi s-salm aurait t sduit par
la femme du commandant de son arme et quil aurait envoy ce commandant
darme la guerre afin quil soit tu et quil lui prenne son pouse. Ce rcit
constitue un mensonge inique.
De mme lhistoire qui est raconte par certains ignorants sur notre matre
Ayyub Job- àlayhi s-salm. Ils prtendent que des vers issus de ses plaies
consommaient sa chair et que lorsque lun deux tombait, il le ramassait et le
remettait en place en lui disant : (Crature de mon Seigneur, mange ce que
Allh taccorde comme subsistance). Que Allh nous prserve, ceci est un
garement clair car les prophtes sont les meilleures des cratures, par leur
apparence et leur comportement. Ils ne sont jamais atteints par les maladies
repoussantes qui feraient fuir les gens car ils ont lordre et la mission de
transmettre lappel lIslam.
Il faut galement prendre garde ne pas croire ce que disent certains faibles
desprit sur notre matre MouHammad .
78
Ils propagent qui veut les entendre que son cur tait attach aux
femmes et que cest la raison pour laquelle il aurait pous plus de quatre
femmes.
La rponse que nous leur faisons est que notre matre MouHammad tait
connu parmi les gens de La Mecque comme tant MouHammad Al-Amn
MouHammad lHonnte et quil a reu une beaut que nul autre na jamais
reue. Sil avait t pris des femmes, il aurait un jour commis une bassesse,
voire davantage, et son peuple naurait pas manqu de le blmer, ce qui nest
jamais arriv.
De plus, il ne sest pas mari avant lge de vingt-cinq ans. Lorsque son
pouse mourut, il avait atteint lge de cinquante ans, il sest remari avec une
femme puis avec dautres femmes pour des sagesses lies aux intrts de
lappel lIslam.
Parmi ces sagesses, il y a la propagation de la science de la religion par la
voie des femmes.
Si le Prophte avait t, comme disent ces gens irrflchis, un homme
attach aux femmes, il aurait multipli le nombre de ses pouses bien avant
datteindre les cinquante ans tout comme est le cas de ceux qui se
proccupent de ces choses-l !
Parmi ce qui constitue une preuve quil ntait pas attach aux femmes, il y a
ce qua rapport Mouslim daprs son pouse Àichah, que Dieu lagre, qui a
dit : Lorsque ma nuite venait, le Prophte rendait visite au cimetire de AlBaq` . Ainsi, il se rendait au cimetire des musulmans Mdine pour faire
des invocations en leur faveur et cela malgr la beaut et le jeune ge de notre
Dame Àichah.
Les prophtes sont obligatoirement caractriss par lextrme intelligence.
De ce fait lidiotie, et le manque de sagesse sont impossibles leur sujet car ils
ont t envoys pour noncer la vrit. Il ne convient donc pas quils soient
incapables dtablir les preuves contre ceux qui renient la vrit et qui la
prennent pour ennemis. Allh ta`l dit :

(wa tilka Houjjatoun Ataynh Ibrhm)
79
ce qui signifie : Et ceci est notre preuve que nous avons accorde
IbrAhm [surat Al-An`m].
La parfaite transmission de la rvlation est obligatoire leur sujet. Il est de
ce fait impossible quils taisent quoi que ce soit de la rvlation car ce serait
une contradiction avec le statut de prophte.
Il est par ailleurs interdit dattribuer aux prophtes des caractres qui sont
indignes deux. Il est par exemple interdit de dire que notre matre Mu
Mose àlayhi s-salm aurait fui devant Pharaon. Il na fait quexcuter lordre
de Allh en menant son peuple.
Il a travers, lui et ceux qui taient avec lui. Puis la mer sest referme
lorsque Pharaon avait voulu le suivre et Pharaon est mort noy.
Il est galement interdit de prtendre que notre matre MouHammad aurait
perdu ne serait-ce quune des batailles quil a menes. Le Prophte est
demeur sr et ce sont ceux qui navaient pas obi ses ordres qui ont t
momentanment dfaits. Il est de mme interdit de prtendre quil aurait fuit
de La Mecque lorsquil a migr Mdine, que Allh nous en prserve.
Il est un devoir de croire que les prophtes sont prservs du mensonge. Le
mensonge est toute parole prononce sciemment qui nest pas conforme la
ralit. Ainsi ce qui est rapport dans le Qourn au sujet du prophte Ibrhm
àlayhi s-salm quil a dit :

(bal faàlahou kabrouhoum hdh fasaluhoum in knu yanTiqun)
Cest--dire : Cest la grande idole qui en est responsable,
demandez aux petites si elles peuvent parler , il a employ une formule
mtonymique pour leur faire comprendre que la glorification des mcrants
envers la grande statue lavait pouss, lui, fracasser toutes les petites afin de
lhumilier.
On comprend ds lors que Allh naccorde le rang de prophte qu
quelquun qui est sain de toute bassesse, de toute trahison et de toute
stupidit. Quelquun qui a eu de tels antcdents ne peut en aucun cas tre
prophte, mme si son tat sest par la suite amlior.

80
81
Les Livres Clestes

MouHammad.
Le Prophte MouHammad a dit :

ce qui signifie : La foi est que tu croies en Allh, en Ses anges, en
Il est obligatoire de croire en tous les livres clestes que Dieu a rvls
certains Prophtes ; tous ces livres appellent suivre la religion de lislam qui
est lunique religion cleste. Le seul qui na pas t falsifi est le Qourn, qui
est en langue arabe. Il nest pas permis de le traduire mot mot mais on
traduit le sens des versets (selon linterprtation des vrais savants de lIslam).
Les livres clestes sont nombreux ; les plus connus sont au nombre de
quatre :
At-tawrah, la Thora authentique rvle ntre maitre Mu -Moseàlayhi s-Salm en hbreu.
Al-Injl, lvangile authentique rvl ntre maitre Ì Jsus- àlayhi sSalm en syriaque.
Az-Zabur, les Psaumes authentiques rvls ntre maitre Dwud
David- àlayhi s-Salm en hbreu.
Al-Qourn, rvl notre maitre MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam en arabe.
82
La Thora, lvangile et les Psaumes authentiques nexistent plus ; ce qui

reste ce sont des crits falsifis.
Dieu a prserv le Qourn de la falsification ; il faut savoir quil est en
langue arabe et quil nest pas permis de le traduire mot mot comme font
beaucoup de gens, mais on traduit plutt le sens si on a reu cela par
transmission orale car la science de la religion sacquiert est par transmission
orale comme a dit le Prophte MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam :

ce qui signifie : certes la science de la religion est par transmission
orale .
Donc si on veut connatre linterprtation du Qourn il faut demander aux
gens qui ont la connaissance et qui sont dignes de confiance et il ne suffit pas
de lire les livres qui prtendent tre une traduction du Qourn car la plupart
comportent beaucoup derreurs du faits que leurs auteurs traduisent mot mot
sans avoir reu les sens et linterprtation du Qourn par transmission orale
auprs des gens de la connaissance.
Tous les Prophtes ont appel lIslam.

LIslam est la seule religion valable et la seule religion cleste.

Ce qui signifie : Certes, la seule religion que Dieu agre est lIslam ,
[surat 'Ali ìmrn, 'yah 19].
Et Il dit aussi :

(wa man yabtaghi ghayra l-islmi dn falan youqbala minhou wa houwa fi lkhirati mina l-khsirn)
83
jugement , [surat 'Ali ìmrn, 'Ayah 85].
Tous les Livres rvls la Thora -At-Tawrah-, lEvangile -Al-Injl-, les
Psaumes -Az-Zabur-, Le Qourn ont enseign une seule religion :
lIslam.
Les mcrants ont falsifi la Thora et lvangile, ainsi ce quils ont
maintenant ce sont des livres falsifis.

(Qoul y ahla l-kitb lima takfouruna bi yti l-Lhi wa l-Lhou chahdoun
àl m ta`malun)
mcrants en les yah de Allh et Allh est Tmoins de ce que vous
faites , [surat 'Ali ìmrn 'yah 98].

mieux pour eux , [surat 'Ali ìmrn 'yah 110].
musulman.
Le ProphteÌ -Jsus- àlayhi s-Salm a enseign lIslam et les gens qui
lont suivi sont des musulmans et les gens qui ne lont pas suivi sont des
mcrants. Il na pas t tu ni crucifi, il a t lev au ciel et il va
redescendre ce qui fait partie des grands signes de la fin du monde.
De mme le Prophte Mu -Mose- àlayhi s-Salm a enseign lIslam et
les gens qui lont suivi sont des musulmans et les gens qui ne lont pas suivi
sont des mcrants.
84

(kna n-nsou oummatan wHidah)
religion (lIslam) , [surat 'Al-Baqarah, 'yah 213].
musulmans. Cest lpoque o vcurent successivement les Prophtes Adam,
Chth et Idrs.

85
Les Anges Honors

MouHammad.
Les anges sont des esclaves honors de Dieu ils ne dsobissent pas Dieu
et font ce qui leur est ordonn. Ils ne sont ni mles ni femelles. Ils peuvent
prendre lapparence dhommes sans organes mles. Ibls est un jinn et nest
pas un ange. Les anges ont plusieurs fonctions et mais Dieu na pas besoin des
anges. Jibrl est le meilleur des anges, parmi ses fonctions il y a celle de
transmettre la rvlation aux prophtes. Mikl est charg de la pluie et des
rcoltes. Àzrl est lange de la mort, il est charg de saisir les mes. Isrfl
est charg de souffler dans le cor (annonant la fin du monde puis la
rsurrection).

(al-Hamdou lil-Lhi fTiri s-samwti wa l-arDi jìli l-malikati rououlan
oul ajniHatin mathn wa thoultha wa roub`, yazdou fi l-khalqi m yach,
inna l-Lha àl koulli chayin qadr)
ce qui signifie : Louange Allh, Crateur des cieux et de la terre,
Qui a fait des anges des messagers dots de deux, trois ou quatre
ailes. Il ajoute la cration ce quIl veut, certes Allh est sur toute
chose tout -puissant [surat FTir / 1].
86
Allh tabraka wa ta`l a cr les anges et a fait deux des cratures

honores. Ainsi, les anges sont tous honors selon le jugement de Allh ta`l.
Il ny a pas parmi eux de dsobissants. Tout comme Allh tabraka wa ta`l
les a dcrits dans le Qourn honor :

(l ya`Suna l-Lha m amarahoum wa yafàluna m youmarun)
ce qui signifie : Ils ne dsobissent pas Allh en ce quIl leur
ordonne et ils accomplissent ce qui leur est ordonn [surat At-TaHrm
/ 6].
Ainsi, les anges sont tous obissants Allh, car Allh les a crs en les
dotant dune volont par laquelle ils choisissent toujours lobissance Allh.
Ainsi, ils sont libres de choisir mais ils ne choisissent que lobissance par la
volont de Allh.
Ibls, que Allh le maudisse, ntait pas un ange comme se limaginent
certaines personnes. En effet, certains croient que Ibls tait au nombre des
anges et quil aurait dsobi lordre de Allh ta`l, au point que certains
dentre eux croient quil tait le joyau des anges, que Allh ta`l nous en
prserve. En ralit, il en est tel que Allh ta`l le dit :
(wa idh qouln li l-malikati sjoudu li-Adama faajadu ill ibla kna
mina l-jinni fafaaqa àn amri Rabbih)
ce qui signifie : Nous avons dit aux anges : Prosternez-vous devant
Adam. Ils se sont prosterns, mais pas Ibls qui tait un jinn ; il a
dsobi lordre de son Seigneur [surat al-Kahf / 50].
Ibls tait donc un jinn. Il tait lorigine croyant, il adorait Allh avec les
anges. Cest pourquoi lordre de se prosterner (par salutation) devant Adam
àlayhi s-Salm lavait concern lui aussi. Seulement, il a dsobi lordre de
son Seigneur et a refus de se prosterner, il a mis une objection contre Allh,
que Allh nous en prserve. Il a t banni loin de la misricorde de Allh et a
t maudit pour lternit.
87
Musulmans, sachez que Allh tabraka wa ta`l a cr les anges partir de

lumire tout comme le Prophte la dit :
)

(
)
(khouliqati l-malikatou min nurin wa khouliqa l-jnnou min mrijin min

nrin wa khouliqa Adamou mimm wouSifa lakoum)
ce qui signifie : Allh a cr les anges partir de la lumire, Il a cr
les jinn partir dune flamme pure de feu et Adam a t cr partir
de ce qui vous a t dcrit , cest--dire deau et de terre.
Les anges sont des corps de lumire. Ils ne sont ni de sexe masculin ni de
sexe fminin. Celui qui croit quils sont de sexe masculin est un grand pcheur.
Quant celui qui croit quils sont de sexe fminin est mcrant, que Allh nous
en prserve, car il aura ainsi dmenti le Qourn puisque Allh dit :

(wa jaàlu l-malikata l-ladhna houm ìbdou r-raHmni inthan,
achahidu khalqahoum, satouktabou chahdatouhoum wa yousalun)
ce qui signifie : Ils ont considr que les anges, qui sont dhumbles
adorateurs de Dieu, taient de sexe fminin ! Ont-ils t tmoins de
leur cration ? Leur faux tmoignage sera inscrit contre eux et ils
seront interrogs [surat Az-Zoukhrouf / 19]. Allh ta`l dit :
(inna l-ladhna l youminuna bi l-khirati layouammuna l-malikata

tasmiyata l-ounth)
ce qui signifie : Certes ceux qui ne croient pas en lau-del donnent
aux anges des noms de femmes [surat An-Najm / 27]. Ainsi, Allh
tabraka wa ta`l nous a appris dans le Qourn honor que les anges ne sont
pas de sexe fminin. Il se peut quun ange prenne limage dun homme des fils
de Adam. Toutefois, ils ne prennent pas la forme de femmes. Ils ne prennent
que la forme dhommes mais sans appareil gnital, sans les orifices de lurine
ni des selles.
Quant la parole de Allh ta`l :
88

(fatamath-thala lah bacharan sawiyy)
qui signifie : Il sest prsent elle sous forme dun tre humain
[surat Maryam / 17], il sagit de Jibrl qui est apparu notre dame Maryam
sous la forme dun tre humain dune forme parfaite, ceci, pour celui qui le
voit, mais en ralit les anges prennent la forme dhommes sans appareil
gnital. Les anges ne mangent pas et ne boivent pas. Ils ne dorment pas et
nmettent pas de selles. Leur cration nest pas comme celle des humains. Ils
sont tous obissants, ils ne se fatiguent pas de lobissance Allh.
Allh les a crs sous diffrentes formes mais tous ont des ailes. Le
minimum dailes quun ange puisse avoir, cest deux, mais il se peut quil en ait
plus que cela. En effet, il a t rapport que Jibrl àlayhi s-Salm tait venu au
Messager de Allh alors quil tait La Mecque dans un endroit appel Ajyd,
Jibrl a dit : Demande Ton Seigneur de me voir sous ma forme relle . Le
Messager ne voyait Jibrl que sous la forme dun tre humain ou bien il
entendait sa voix sans quil ne voit son image. Alors le Prophte a demand
son Seigneur de lui montrer Jibrl sous sa forme dorigine et Jibrl lui est apparu
de lEst, et il lui a couvert ce qui se trouve entre lEst et lOuest. Cest alors que
le Messager de Allh sest vanoui. Jibrl a pris une forme humaine, il a tenu le
Prophte et la serr contre lui. Le Messager àlayhi s-Salm a dit :

(y Jibrl, m DHanantou anna l-Lha ta`l khalaqa aHadan àl hdhihi SSurati)
ce qui signifie : Jibrl, je navais pas pens que Allh ta`l avait
cr quelquun sous cette forme . Il lui a rpondu : Allh ta`l ma cr
avec six cents ailes et je nen ai ouvert que deux .
Il a t rapport dans le Hadth SaHH que Jibrl àlayhi s-Salm a t cr
avec six cents ailes.
Sachez, mes bien-aims, que Allh ta`l a cr des anges qui ont un corps
beaucoup plus grand que celui de Jibrl.
Jibrl est celui dentre eux qui a le plus haut degr selon le jugement de Allh,
il est le chef des anges.
89
Pourtant du point de vue du corps, il y a des anges qui portent le Trne et

qui sont maintenant au nombre de quatre au cours de cette vie, ceux-l ont
des corps beaucoup plus grands que celui de Jibrl de par la taille. Il a t
rapport dans leur description que le Prophte, ayant t autoris parler dun
des anges qui portent le Trne, a dit quentre le lobe de loreille de lun dentre
eux jusqu son paule il y a une distance de sept cents annes du vol dun
oiseau rapide (Voir : Dbut de la cration). Malgr cela, Jibrl par son degr est
le meilleur des anges. En effet, il est le messager de Allh pour les anges tout
comme il est le messager de Allh pour les prophtes qui sont humains.
Au sujet de Jibrl, Allh ta`l dit quil est dhu mirrah cest--dire quil a une
force corporelle minente. Parmi ce qui relve de cette force, cest quil a
renvers quatre villes, les villes du peuple de LuT. Il les a souleves avec une
seule plume de son aile. Il les a souleves jusqu proximit du premier ciel, au
point que les anges du premier ciel ont entendu les aboiements de leurs chiens
et les cris de leurs coqs. Il a soulev les quatre villes telles quelles taient avec
une seule de ses plumes puis il les a renverses sur la terre. Il ne les a pas
ramenes comme elles taient mais il les a retournes. Parmi ce qui relve de
sa force, cest quil a ananti le peuple de Thamud avec un seul cri. Il a
pouss un cri et tous ont pri cause de ce cri.
Parmi ce qui relve de sa force encore, cest que Ibls stait trouv La
Mecque alors que le Messager de Allh se prosternait devant la Ka`bah. Ibls a
dit son groupe : (Je vais marcher sur le cou de MouHammad). Cest alors que
Jibrl lui a donn un coup de pied et la projet jusquen Irak. Si la mort lui avait
t destine ce moment-l, il serait mort de ce coup ; cependant, Allh ta`l
a destin quil reste vivant jusquau jour du premier souffle dans le cor.
Il y a galement, parmi les choses qui montrent la puissance de Jibrl àlayhi
s-Salm, le fait quil descend de lendroit o il reoit la rvlation, au-dessus
des sept cieux, jusqu la terre en un court laps de temps.
Musulmans, Allh tabraka wa ta`l a cr les anges et na pas besoin
deux. Allh ta`l na pas besoin des mondes. Il a fait que les anges aient des
fonctions multiples, chacun dentre eux accomplissant sa tche tout comme
Allh tabraka wa ta`l le lui a ordonn.
Seul Allh ta`l en sait le nombre. Mme Jibrl qui est le chef des anges ne
sait pas le nombre des anges. Allh soubHnahou wa ta`l dit :

90
(wa m ya`lamou jounuda rabbika il-l hu)

ce qui signifie : Et ne sait le nombre des anges de Ton Seigneur que
Lui [surat Al-Mouddaththir / 1].
Autour du trne, il y a des anges dont seul Allh sait le nombre. Et de mme,
le ciel est rempli danges. Il a t confirm dans le Hadth :

(m fi s-samwti mawDiòu arbaì aSbià il-l wa fhi malakoun qimoun
aw rkiòun aw sjid)
ce qui signifie : Il ny a pas dans les cieux lemplacement de quatre
doigts sans quil ny ait un ange debout, en inclination ou en
prosternation .
Il a galement t rapport que dans le septime ciel, il y a un endroit qui
sappelle Al-Baytou l-Ma`mur dans lequel pntrent chaque jour soixante-dix
mille anges pour y accomplir la prire et qui en sortent ensuite pour ny plus
jamais revenir.
Malgr tout cela, les anges ne sont pas les meilleures des cratures de Allh,
les prophtes àlayhimou s-Salm sont meilleurs queux. Mais, les anges ont un
degr honor selon le jugement de Allh ta`l. Ainsi celui qui les insulte
devient mcrant, que Allh ta`l nous en prserve. Tout comme Allh ta`l
dit :

(man kna àdouwwan lil-Lhi wa malikatihi wa rououlihi wa jibrla wa
mkla, fainna l-Lha àdouwwoun lil-kfirn)
ce qui signifie : Celui qui est lennemi de Allh, de Ses anges, de Ses
Messagers, de Jibrl et de Mkl, alors certes, Allh est lennemi des
mcrants [surat Al-Baqarah / 98].
91
Dieu est le Crateur de cet Univers

MouHammad.
Allh ta`l dit :

ce qui signifie : Il ny a pas de doute au sujet de Allh , [surat
Ibrhm / 10].
Certes, le premier devoir pour la personne responsable, cest de connatre
Allh ta`l. Il est certes Celui Qui cre la totalit des choses qui existent, Celui
Qui destine tous ces tres. En effet, si nous observons lensemble des choses
et que nous y rflchissons sainement, nous saurons quelles ont un Crateur
Qui les a cres.
La preuve rationnelle de lexistence de Allh

ta`l :
Nous trouvons par la raison saine quil est indispensable que lcriture ait eu
quelquun qui la crite, quil est indispensable que les coups aient eu
quelquun qui les a donns et quil est indispensable que ldifice ait eu
quelquun qui la construit et lev. Il est donc indispensable que ce monde,
avec ce quil comporte de cratures ait un Crateur vivant, ayant une volont,
une science et une toute puissance et cest Allh soubHnahou wa ta`l. Il est
Celui Qui na de ressemblance avec aucune de Ses cratures et avec Qui rien
na de ressemblance. En effet, il nest pas valable selon la raison quil existe un
acte quelconque sans que quelquun en soit lauteur.
92
- De plus, il nest pas valable que son auteur soit la nature car la nature na
pas de volont, alors, comment pourrait-elle crer ?
- Il nest pas valable non plus que la chose soit cratrice delle-mme.
- De mme, il nest pas valable quune chose cre son quivalent, cest-dire ce qui lui ressemble.
Ainsi, lenfant nat petit. Il ne parle pas, ne marche pas, puis il volue. Il
commence alors parler et marcher petit petit. Ensuite, il grandit et
devient une jeune personne, un adulte puis une vieille personne, et ensuite il
meurt. Alors qui le fait voluer et changer dun tat lautre ? Allh àzza wa
jall est Celui Qui le cre, Qui le fait voluer et Qui le fait changer, et ensuite
mourir. Voir: La Croyance, Foi en Dieu, Unicit, TawHid
Lhistoire dun homme qui niait lexistence de

Allh :
On rapporte quun homme de ceux qui nient lexistence de Allh est all voir
lun des califes et lui dit : Les savants de ton poque disent que cet univers
a un Crateur ; je suis prt leur tablir que cet univers na pas de crateur .
Le calife envoya quelquun auprs dun savant minent pour linformer de la
nouvelle et pour lui ordonner de venir. Le savant fit exprs de se prsenter
avec un lger retard au rendez-vous, puis arriva. Le calife laccueillit et le fit
asseoir au cur de lassemble, alors que les savants et des gens importants
staient runis. Lhomme dit alors : Pourquoi arrives-tu en retard ? Le
savant lui rpondit : il mest arriv une chose surprenante, cest pour cela
que je suis arriv en retard. En effet, ma maison se trouve de lautre ct de la
rivire du Tigre (dijlah) et lorsque jai voulu traverser, je nai trouv quune
vieille embarcation, dont les planches de bois taient disloques. Lorsque mon
regard sest port sur elle, les planches ont boug et se sont rassembles.
Ainsi, elles se sont jointes les unes aux autres pour constituer une barque
bonne pour la navigation, tout ceci sans lexercice dun menuisier ni le travail
dun ouvrier. Alors, je me suis assis dedans et jai travers la rivire pour
arriver ici .
Lhomme sexclama alors : Gens, coutez ce que raconte votre savant !
Avez-vous jamais entendu des paroles plus mensongres que celles-l ?
Comment une barque peut-elle exister sans quun menuisier la fabrique ? Ceci
nest que pur mensonge !
93
Alors, le savant dit : toi mcrant, sil nest pas valable selon la raison
quune barque existe sans que quelquun la fabrique et sans menuisier,
comment peux-tu prtendre que cet univers existe sans crateur !
Lhomme resta muet car la preuve lui avait t donne. Alors, le calife le
punit pour sa mauvaise croyance.

94
Le Jour du Jugement Dernier

MouHammad.
Allh Ta`l dit :

lam yartbu)
Ce qui signifie : Les croyants sont uniquement ceux qui ont cru en
Allh et en Son messager et qui nont point dout [surat AlHoujourt]. Il faut croire au jour dernier sans aucun doute, car le doute
contredit la foi.
Le Jour dernier est le jour du jugement (Al-Qiymah ). Il commencera avec la
sortie des gens de leurs tombes aprs que ntre matre Isrfl aura souffl
dans le cor. Le Jour du Jugement dure 50 000 ans ce que lon compte. Dieu dit
dans le Qourn :

Ce qui signifie : En un jour qui dure 50 000 ans , [sourat al-Ma`rij
'yah 5]. Cependant cette longue dure sera pour le musulman pieux comme
la dure dune prire prescrite.
Il y a des corps qui auront t assimils par la terre : ALLH ta`l les fera
redevenir comme ils taient auparavant et Il y fera retourner les mes. Puis ils
seront rassembls pour le jugement (Al-Hib) sur une terre diffrente de cette
terre-ci, qui ne comporte ni montagnes, ni mers, ni valles, une terre que lon
95
appelle la terre change (al-arDou l-moubaddalah). Alors les uvres des gens
seront peses sur la Balance (al-mzn) qui est pourvue de deux plateaux : un
pour les bonnes actions (al-Haant) et un autre pour les mauvaises actions
(as-sayyit). Le mcrant, lui, naura aucune bonne action.
ALLH ta`l dit :

'Ayah 18].
Ensuite Dieu fera entrer les croyants pieux au Paradis sans chtiment. Quant
aux croyants dsobissants ayant commis les grands pchs, il y aura une
partie dentre eux qui Dieu pardonnera et quIl fera entrer au Paradis sans
chtiment, et une partie que ALLH chtiera en enfer et quIl fera ensuite
entrer au Paradis.
Les mcrants , quant eux, nentreront jamais au paradis : ALLH les fera
entrer en enfer o ils resteront ternellement.
ALLH ta`l dit :

Ce qui signifie : Certes, ALLH a maudit les mcrants et a prpar
pour eux un feu ardent dans lequel ils restent ternellement, ils ne
trouveront ni alli ni secoureur , [surat Al-'AHzb / 'Ayah 64-65].
La signification de Je tmoigne que MouHammad est le Messager de ALLH
est : je sais, je crois fermement et je reconnais que notre Prophte
MouHammad fils de Àbdou l-LAh fils de Àbdou l-Mouttalib est lesclave de
ALLH et Son Messager envoy toute la cration. Ce qui est vis par cration
ici, ce sont les humains et les jinn. ALLH ta`l dit :

(liyakuna li l-Àlamna nadhr)
Ce qui signifie : Afin quil soit un avertisseur pour les mondes ,
[surat Al-Fourqn / 2] . En effet, cet avertissement est pour les humains et les
jinn seuls, les anges ne sont pas concerns par cet avertissement. En effet
96
ALLH ta`l a cr les anges de sorte quils ne choisissent que lobissance

par la volont de ALLH, ils nont donc pas besoin dun avertissement. La foi en
le message de notre matre MouHammad est le fondement mme du deuxime
tmoignage. Toutefois, le deuxime tmoignage comprend de nombreuses
questions et de nombreuses lois qui dcoulent de lui. Entre autres sujets :
- Que le Prophte fait partie de Qouraych, Qouraych tant la tribu la
plus noble des arabes. ALLH ta`l a fait que Qouraych ait un mrite sur les
autres tribus et que les autres tribus reconnaissaient une faveur pour
Qouraych.
- le devoir de savoir que le Prophte est n La Mecque et quil y a
reu sa mission de prophte, cest--dire que la rvlation de la prophtie
est descendue sur lui alors quil rsidait La Mecque. Ensuite, il a migr
Mdine et il y est dcd, cest l-bas quil a t enterr.
- Quil est vridique en tout ce quil a annonc de la part de ALLH
ta`l, quil sagisse des nouvelles des communauts et des prophtes qui
nous ont prcds ou du commencement de la cration, du jugement licite ou
illicite de certains actes et de certaines paroles des esclaves ou de ce quil a
annonc des choses qui vont se produire dans lavenir, dans le bas monde et
dans lau-del.
- Que le Prophte est vridique en tout ce quil a annonc de la part
de ALLH ta`l. Parmi cela il y a :
1- La croyance au supplice de la tombe. Parmi les choses qui constituent
le supplice de la tombe, il y a lexposition du feu au mcrant deux fois par
jour, une fois au dbut du jour et une fois la fin du jour. Le mcrant est
supplici, il est chti lorsquil voit le feu et la place quil y occupera dans laudel. Il y a galement la tombe qui rtrcie au point que ses ctes se
chevauchent. Il y a galement le coup port par Mounkar et NakIr qui frappent
ce mcrant avec une masse entre ses oreilles. Cela concerne galement ce
qui arrive certains musulmans dsobissants, non la totalit dentre eux, un
supplice qui est moindre que celui qui arrive aux mcrants comme la pression
de la tombe au point que les ctes se chevauchent : la peur quil aura de
lobscurit de la tombe et la solitude quil va ressentir.
2- La croyance en la flicit de la tombe. Car le Prophte Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam nous en a inform galement. Parmi les choses qui
constituent une flicit dans la tombe : il y a llargissement de la tombe de
soixante-dix coudes sur soixante-dix coudes pour le croyant pieux et pour
certains non pieux pour qui ALLH la voulu ; comme certains martyrs cest-dire ceux qui ont obtenu le degr de martyr sans avoir t pieux auparavant. Il
97
y a galement lclairement de cette tombe avec une lumire semblable la

lumire de la lune une nuit de pleine lune et dautres choses encore comme le
fait de sentir lodeur du paradis.
3- La croyance en linterrogatoire des deux anges Mounkar et
Nakr. Cest un interrogatoire qui a lieu pour le croyant et le mcrant de cette
communaut cest--dire ceux pour qui a t envoy le prophte MouHammad
quon appelle oummatou d-da`wah la communaut de lappel et ceux dentre
eux qui ont cru sont appels oummatou l-ijbah : ceux qui ont rpondu
lappel.
Dautre part, le croyant complet ne connatra ni frayeur ni terreur suite
linterrogatoire des deux anges car ALLH lui raffermit le cur, il naura pas
peur de leur aspect effrayant car il a t rapport dans le Hadth que ces deux
anges sont dun noir bleu. Sont excepts de cet interrogatoire les enfants, les
martyrs et galement les prophtes. Lenfant qui est vis, cest celui qui meurt
avant la pubert.
4- La croyance en la rsurrection qui est la sortie des morts de leur
tombe aprs que ALLH leur cre nouveau le corps qui a t assimil par la
terre dans le cas o il faisait partie des corps qui sont assimils par la terre. Il
sagit donc des corps autres que ceux des prophtes et des martyrs de combat.
Certains saints galement, la terre nassimile pas leur corps, cela ayant t
confirm suite lobservation de plusieurs personnes rapportes par plusieurs
personnes.
5- Nous devons croire au rassemblement cest--dire quils seront
rassembls en un lieu qui est la terre change, elle est plate, ne comportant ni
valle, ni rivire, ni montagne.
6- La croyance au jour dernier qui dbute avec la sortie des gens de leur
tombe et dure jusqu ltablissement des gens du paradis au paradis et des
gens de lenfer en enfer. Le Jour dernier dure 50 mille ans de ce que lon
compte, mais pour le musulman pieux ne ressentira pas cela. Ce jour-l sera
allg pour le croyant accompli au point quil sera pour lui plus lger que le
temps dune prire prescrite quil accomplit dans le bas monde.
On emploie le mot al-Akhirah lau-del pour dsigner ce jour et galement
pour ce qui vient aprs ce jour et qui na pas de fin.
7- Nous devons croire galement lexposition des actes, savoir
que les esclaves se verront exposer leurs actes ; et la rcompense et au
chtiment. La rcompense, cest la rtribution dont le croyant sera rcompens
dans lau-del parmi les choses qui vont le rjouir, et le chtiment cest ce qui
98
affligera lesclave ce jour-l, comme lentre en enfer ou ce qui est moindre par
rapport cela.
8- Nous devons croire la balance cest--dire ce sur quoi seront pess
les actes. Le mcrant naura pas de bonnes actions au jour du jugement.
Seules ses mauvaises actions seront places sur lun des deux plateaux. Alors
que le croyant aura ses bonnes actions sur un plateau et ses mauvaises actions
sur lautre plateau.
9- Il y a la croyance en lenfer savoir la ghenne, cest--dire de
croire que lenfer est dj cr actuellement et quil demeurera sans fin.
10- La croyance au SirAT qui est un pont qui surplombe lenfer et
auquel les gens parviendront. Lune de ses deux extrmits est sur la terre
change (sur laquelle il y a le rassemblement), lautre atteint le voisinage du
paradis au del de lenfer. Les gens passeront le long du pont. Les croyants
seront de deux catgories : certains ne fouleront pas le pont mais passeront
par la voie des airs en volant et dautres le fouleront. Dautre part, une partie
de ceux qui le fouleront tombera en enfer alors que les autres, ALLH les en
sauvera et seront pargns de lenfer.
11- Nous devons croire au bassin qui est un endroit o ALLH a rserv
une boisson pour les gens du paradis. Ils boiront de cette boisson avant
dentrer au paradis, aprs quoi plus aucune soif ne les atteindra, ils ne boiront
des boissons du paradis que par pur plaisir. Labreuvement au bassin aura lieu
aprs le passage sur le pont.
12- Nous devons croire lintercession qui aura lieu en faveur des
musulmans seulement. Les prophtes intercderont, les savants qui uvrent
pour la religion galement ainsi que les martyrs et les anges. De mme lenfant
qui meurt avant la pubert intercdent en faveurs de ses deux parents qui sont
morts musulmans
13- Nous devons croire au paradis qui est la rsidence de la flicit.
Il se trouve au-dessus des sept cieux ; cest la demeure de la paix, de la
flicit et de la joie. ALLH la prpar pour les croyants. Il contient des fleuves
de miel pur, de lait et dun khamr qui nest pas comme les boissons alcoolises
de ce bas monde qui font perdre la raison ; et il y a au paradis dautre sorte de
flicits ternelles. Au paradis la flicit est sensible : le musulman lprouve
par le corps et par lme. Au paradis il y a des degrs, certains sont plus levs
que dautres. Le plus haut des degrs du paradis est celui des prophtes. Les
gens du paradis ne ressentiront ni tristesse ni chagrin, ils ne tomberont pas
malades, ils ne vieilliront pas et ne mourront pas. Ils demeureront
99
ternellement au paradis et nen sortiront jamais. Ils seront dans une flicit
ternelle, sans fin.
14- Il y a la croyance que la vision de ALLH ta`l avec les yeux dans
lau-del est une ralit. Ceci est rserv aux croyants. Ils Le verront alors
quils seront au paradis, sans comment, sans ressemblance avec Ses cratures
et sans direction, cest--dire que ALLH ta`l ne sera pas dans une direction
ni dans un endroit. Seulement ce sont eux qui seront dans leur endroit au
paradis. Ils Le verront dune vision ne comportant aucune confusion. Ils ne
douteront pas si celui quils ont vu est ALLH ou autre que ALLH, tout comme
celui qui voit la lune une nuit de pleine lune, la lune ntant pas voile par des
nuages, ne doute pas que cest bien la lune quil voit. Le Messager a parl de
cela dans un Hadth :
(innakoum satarawna rabbakoum yawma l-qiymati kam tarawna l-qamara

laylata l-badri l taDmmuna f rouyatih)
ce qui signifie : Vous verrez votre Seigneur au jour du jugement,
vous ne douterez pas de cette vision tout comme vous ne douterez
pas si vous voyez la lune une nuit de pleine lune , [rapport par
Mouslim]. Il a assimil notre vision de ALLH, dans le sens quelle ne comprend
aucun doute, la vision de la lune une nuit de pleine lune. Le Messager na
donc pas assimil ALLH ta`l la lune comme lont prtendu certains
ignorants. En effet lorsquon leur mentionne ce Hdth ils simaginent que
ALLH ressemble la lune, et ceci est de la mcrance qui fait sortir de lIslam,
voir : Comment le Musulman Prserve sa Foi. viter Apostasie, Mcrance,
Blasphme.
ALLH ta`l dit :

(woujouhoun yawmaidhin nDirah, il rabbih nDHirah)
ce qui signifie : Ce jour-l, des visages resplendissants verront leur
Seigneur , [surat Al-Qiymah / 22-23].
Limam Abu Hanfah a dit :
(
)
100
Ce qui signifie : ALLH ta`l sera vu dans lau-del, les croyants le

verront alors quils seront eux au paradis, avec les yeux de leur tte,
sans aucune ressemblance ni aucune quantit, et il ny aura pas de
distance entre Lui et Ses cratures .
15 Nous devons croire en lternit du sjour au paradis et en
enfer. Il est un devoir de croire que les gens du paradis demeureront
ternellement au paradis et que les gens de lenfer demeureront ternellement
en enfer. Il ny aura pas de mort aprs cela.
Remarque: Les animaux nont pas de raison, il ne vont pas rendre des
comptes, ils ne vont ni au paradis ni en enfer. Dans le Hadth il est cit que les
animaux vont se rendre les coups entre eux et ils vont tre transforms en
poussire.
Dans le Qourn il est cit que les animaux sont mieux que les mcrants (la
mcrance est le plus grand pch voir : Les Sortes de Mcrance et les
Catgories de Mcrants. Blasphme, Apostasie), ainsi le mcrant dans laudel souhaitera ne plus exister pour ne pas sentir la douleur et quand il voit les
animaux tre transforms en poussire il souhaitera tre leur place.
101
Les Sortes de Mcrance et les

Catgories de Mcrants.
Blasphme, Apostasie

MouHammad.
Allh ta`l dit :
(inna l-Ladhna kafaru wa Saddu àn sabli l-Lhi thoumma mtu wa

houm kouffroun falan yaghfira l-Lhou lahoum)
Ce qui signifie : Certes, ceux qui ont mcru et ont empch les gens
de suivre la voie agre par Allh puis sont morts mcrants, ceuxl, Allh ne pardonne pas [ surat MouHammad / 34]. Et Il dit aussi :
[sourat an-Ni' / 48] Ce qui signifie : Certes Allh ne pardonne pas

quon adore autre que Lui et Il pardonne ce qui est en-de qui Il
veut
La mcrance est loppos de la croyance, tout comme lobscurit est
loppos de la lumire. Elle se divise en trois catgories : lassimilation
(tachbh), le dmenti (takdhib), et lathisme (ta`Tl).
Lassimilation ou tachbh : cest--dire le fait dassimiler Allh Ses
cratures. Cest par exemple le cas de celui qui attribut Allh la position
102
assise, la forme ou laspect. Cest le cas galement de celui qui Lui attribue
lendroit ou la direction.
Le dmenti ou takdhib : cest--dire renier ce qui a t rvl dans le
Qourn honor, ou ce que le Messager Salla l-Lahou àlayhi wa sallam a
rapport dune manire confirme, comme par exemple renier la rsurrection
conjointe des corps et des mes ou renier le caractre obligatoire de la prire,
du jene ou de la zakat.
Lathisme ou ta`Tl : cest le fait de nier lexistence de Allh ta`l, cest
la pire des mcrances.
Il y a deux genres de mcrant : le mcrant dorigine et lapostat.
Le mcrant dorigine : cest quelquun qui est n de parents mcrant et
qui est devenu pubre en nayant pas la croyance des musulmans.
Lapostat : cest quelquun qui tait musulman mais qui est ensuite tomb
dans une des sortes de mcrance.
Allh ta`l dit :

} 56{
}55{

(Qoul abi l-Lhi wa Aytihi wa Raulihi kountoum tastahziun ; l
ta`tadhiru qad kafartoum ba`da Imnikoum)
Ce qui signifie : Et si tu les interroge ils te diront nous ne faisions
que discuter et plaisanter. Dis : Est-ce de Allh, de Ses Ayah et de
Son messager que vous vous moquiez ? Ne vous cherchez pas
dexcuse, vous tes devenus mcrants aprs avoir t croyants ,
[surat At-Tawbah 'Ayah 65-66].
Lapostasie (riddah), cest le fait de sortir de lIslam. Cest pour cela quil
est du devoir de chaque musulman de demeurer musulman et de se garder de
tomber dans lapostasie qui corrompt, annule et rompt lIslam de la personne,
que Allh ta`l nous en protge.
Les sortes dapostasie : lapostasie est de trois sortes comme les savants
lont classe : une apostasie par la croyance, une apostasie par les actes et
une
apostasie
par
la
parole.
Chaque sorte dapostasie comporte des ramifications nombreuses.
103
1 La mcrance par la croyance : comme par exemple nier lexistence

de Allh ta`l, croire que Allh est incapable ou ignorant, ou croire que Allh
est un corps, une lumire ou une me cest par Allh ta`l que nous
recherchons la protection contre tout cela ; ou encore croire que consommer
lalcool est licite ou que le vol est licite ; ou que Allh na pas rendu obligatoire
les cinq prires, le jene du mois de Ramadan, la Zakat ou le plerinage.
2 La mcrance par les actes : comme par exemple jeter le livre du
Qouran (Al-MouHaf) ou des feuilles comportant de la sciences de la religion
dlibrment dans les ordures ; ou se prosterner pour une idole ou le soleil, ou
bien pour autre crature ; de mme se prosterner pour un humain pour
ladorer ceci est de la mcrance, mais le fait de se prosterner pour un humain
pour le saluer ceci est interdit ; ou encore , par exemple crire une ayah du
Qouran avec de lurine.
3 La mcrance par la parole : comme par exemple insulter Allh ta`l
ou insulter un des prophte ou lun des anges, insulter lIslam ou le Qouran, ou
encore se moquer de la prire ou du jene.
Le Messager da Allh salla l-Lahou àlayhi wa sallam a dit :

(inna l-àbda layatakallamou bi l-kalimati la yara biha basan yahwi biha fi nnari sabìna kharifa)
ce qui signifie : Certes, il arrive que la personne prononce un mot
dans lequel elle ne voit pas de mal, mais cause duquel elle chutera
en enfer pendant soixante-dix automnes , [rapport par At-Tirmidhiyy],
cest--dire quil chutera durant soixante-dix ans, ce qui correspond au temps
ncessaire pour atteindre le fond de lenfer, le fond de lenfer tant rserv
aux mcrants. Ce hadith est une preuve que la chute dans la mcrance ne
requiert pas comme condition davoir eu connaissance de la loi
correspondante, ni de se satisfaire de la mcrance, ni de croire en la
signification du terme prononc.
Le Messager de Allh salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

(aktharou khataya bni Adama min linih)
ce qui signifie : La plupart des pchs du fils de Adam provient de
sa langue , [rapport par At-Tabaraniyy].
104
La rgle : cest que toute croyance, tout acte ou toute parole qui signifie
une moquerie ou un ddain l gard de Allh, de Ses livres, de Ses
messagers, de Ses anges, des signes de Sa religion, de Ses lois, de Sa
promesse ou de Sa menace est de la mcrance. Alors que lhomme prenne
garde cela, de toute ses forces dans nimportes quelle situation.
Remarque utile : Les savants ont dit : nier ce qui est connu dvidence
dans la religion est de la mcrance. Ce qui est su dvidence comme faisant
partie de la religion signifie ce qui est connu comme tel par le commun des
musulmans et par leurs savants. Ce nest pas une chose connue uniquement
par les savants. Cest le cas du caractre obligatoire des cinq prire, du jene
de Ramadan, du caractre licite de la vente et de lachat et de linterdiction de
la consommation des boissons dalcool ou du vol. Ces sujets nchappent pas
au musulman, quelle que soit son ignorance.
Que lon sache que celui qui est devenu mcrant ne revient lIslam
quavec la prononciation des deux tmoignages aprs avoir abandonn sa
mcrance. Par consquent, le mcrant ne revient pas lIslam en disant
astaghfirou l-Lh, au contraire, et les deux tmoignages ne lui sont pas utiles
tant quil est sur sa mcrance et quil ne la pas abandonne. Je tmoigne
quil nest de dieu que Dieu et je tmoigne que MouHammad est le
Messager de Dieu.
105
Croire en la Volont de Dieu.

Prdestination du Bien et du Mal

La louange est Allh le Crateur du monde Celui Qui existe sans dbut,
communaut de ce quil craint pour elle soient accordes notre Matre
lislam la religion de tous les Prophtes du premier Adam àlayhi s-salm au
dernier MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam.
Sache que la volont est obligatoire selon la raison sagissant de Allh ta`l
et cest un attribut exempt de dbut et exempt de fin par lequel Allh
caractrise ce qui est possible selon la raison par lexistence au lieu de
linexistence, par un attribut lexclusion dun autre, et par un temps
lexclusion dun autre.
La preuve de lobligation de la volont sagissant de Allh, cest que sIl
navait pas de volont, rien de ce monde nexisterait. En effet, lexistence du
monde fait partie du possible selon la raison. Son existence nest donc pas
obligatoire, en considrant sa ralit, selon le jugement rationnel. Ainsi, du fait
mme que le monde existe, nous savons quil na exist que parce quil a t
caractris par son existence et que cette existence a t rendue
prpondrante sur son inexistence. Il a donc t tabli que Allh a pour attribut
une volont ternelle exempte de dbut et de fin.
De plus, cette volont, chez les gens de la vrit, concerne les actes des
esclaves dans leur totalit, que ce soit les bons actes ou les mauvais. Donc,
tout ce qui entre dans lexistence, que ce soit les actes de bien ou de mal, que
ce soit une mcrance, un pch, ou une obissance, cest bien par la volont
de Allh quils ont lieu et quils se produisent et ceci est une perfection
sagissant de Allh ta`l. En effet, luniversalit de la toute-puissance et de la
volont sur toute chose est digne de lminence de Allh. Ainsi, sil arrivait
106
dans ce qui Lui appartient ce quIl ne veut pas, ceci serait une preuve
dincapacit et lincapacit est impossible sagissant de Allh.
Par ailleurs, Sa volont est conforme Sa science, cest--dire que ce dont Il
sait lentre en existence, Il en a voulu lentre en existence, et ce dont Il sait
quil nexistera pas, Il ne veut pas que cela existe.
De plus, la volont nest pas ncessairement conforme Son ordre. La
preuve en est que Allh ta`l ordonne Ibrhm dgorger son fils Ism`l
mais Il na pas voulu que cela se ralise pour lui. Si quelquun dit : Comment
ordonne-t-Il une chose alors quIl ne veut pas quelle ait lieu ? , la rponse est
donc la suivante : il se peut quIl ordonne ce quIl ne veut pas, tout comme Il
sait quune chose a lieu de la part de lesclave alors quIl lui interdit de la faire.
La signification de la destine et la foi en cela

Certains savants ont dit : la prdestination (al-qadar) cest faire exister les
choses conformment la science de Allh, exempte de dbut, et Sa volont
exempte de dbut. Il les fait donc exister dans linstant dans lequel Il sait
quelles existeront. Les actes de lesclave, le bien et le mal, faits de son propre
choix sont donc concerns par cela.
Preuve textuelle de la prdestination (Hadth de

Jibrl)
La preuve de cela, cest la parole du Messager de Allh adresse Jibrl
lorsquil lavait interrog sur la foi (al-Imn):
(al-mnou an toumina bi l-Lhi wa malikatihi wa koutoubihi wa

rououlihi wa l-yawmi l-khiri wa toumina bi l-qadari khayrihi wa charrih)
ce qui signifie: La foi, cest que tu croies en Allh, en Ses anges, Ses
Livres, Ses messagers, en le jour dernier et que tu croies en la
destine, que cela concerne le bien ou le mal , [Rapport par Mouslim].
La signification de ce Hadth est la suivante : les cratures que Allh ta`l a
prdestines et parmi lesquelles il y a le bien et le mal, existent par la
prdestination exempte de dbut de Allh. Ainsi, la prdestination, qui est Son
attribut, ne peut tre qualifie de mauvaise. La volont de Allh ta`l de faire
exister se ralise en tout ce quIl veut, conformment Sa science. Ainsi, la
107
chose dont Il sait lexistence, Il en veut lexistence dans le temps dans lequel
elle existe. La chose quIl sait quelle ne sera pas, Il ne veut pas quelle soit.
Allh fait ce quIl veut, il nest pas interrog sur

ce quIl fait.


Preuve textuelle que tout sans exception est par

la volont de Allh
Une chose nentre donc en existence dans ce monde que par la volont de
Dieu. Rien natteint lesclave que ce soit, bien, mal, sant, maladie, pauvret,
richesse ou autre que cela, que par le volont de Allh ta`l, et ne manque
lesclave aucune chose que Allh a prdestine et voulue quelle latteigne. Il a
t rapport du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam quil a enseign
lune de ses filles :
)
(

pas . Il a t rapport par Abu Dwud dans ses sounan et par la suite, il fut
transmis dun grand nombre de personnes un grand nombre de personnes et
sest largement rpandu parmi les gens de la communaut.
Parole de lImam Àliyy sur le devoir de croire en

toute la destine
108
Al-Bayhaqiyy, que Allh ta`l lui fasse misricorde, a rapport de notre

Matre Àliyy, que Allh lagre, quil a dit : Certes, la foi en toute
certitude ne se ralisera pas dans le cur de lun de vous tant quil ne
croira pas, en toute certitude, sans aucun doute, que ce qui la atteint
ntait pas pour le manquer et que ce qui la manqu ntait pas pour
latteindre et tant quil nadmettra pas toute la destine , cest--dire
quil nest pas permis de croire en une partie de la destine et dtre incrdule
vis vis dune autre.
Parole de notre Matre Òumar propos de la

destine
Il a rapport galement, avec une forte chane de transmission, que Òumar
Ibnou l-KhaTTb tait Al-Jbiyah une rgion de Ach-Chm . Il sest lev et a
prononc un discours. Il a lou Allh et a rappel Ses bienfaits. Ensuite, il a dit :
Celui que Allh guide, personne ne fera quil soit gar et celui que
Allh gare, personne ne fera quil soit sur la guide . Alors, un
mcrant des non-arabes qui tait prsent et faisait partie des gens de adhdhimmah a dit dans sa langue : (Certes, Allh ngare personne). Òumar a
alors dit linterprte: Quest-ce quil a dit ? Il lui rpondit : Il a dit que
Allh ngare personne . Alors, Òumar a dit : Tu as menti ennemi de
Allh [...]. Cest Lui Qui ta gar et cest Lui Qui te fera entrer en
enfer sIl veut que tu meurs sur ta mcrance , Cela signifie sIl veut que
tu meurs sur ta mcrance invitablement tu entreras en enfer.
Explication dune posie apprcie par Òumar

propos de la destine
Le HfiDh Abu Nouàym a rapport de Az-Zouhriyy que Òumar Ibnou lKhattb aimait une posie de Labd Ibnou Rabàh ; la traduction de quelques
uns de ses vers est la suivante :
Certes, la pit envers notre Seigneur est le meilleur des dons
Et par la volont de Allh sont ma lenteur et ma rapidit
Je loue Allh, Il na pas dgal
Cest Lui quappartient le bien, ce quIl veut, Il le fait
Celui quIl guide vers la voie de bien sera sur la voie de bien,
tranquille est son esprit. Et celui quIl veut garer, Il lgare
Le sens de sa parole : Certes, la pit envers notre Seigneur est le meilleur
des dons , cest quelle est la meilleure des choses qui soit accorde
lhomme. Le sens de sa parole: Et par la volont de Allh sont ma lenteur et
109
ma rapidit , cest quune personne naccomplit une chose lentement, ou

bien rapidement que par le volont de Allh. Sa parole : Je loue Allh, Il na
pas dgal , cest quIl na pas de semblable. Sa parole : Cest Lui
quappartient le bien , sous-entend le mal galement. Mais il sest limit
citer le bien parce que cela est suffisant ici, comme dans Sa parole ta`l :

(sarbla taqikoumou l-Harr)
ce qui signifie: Des armures qui vous protgent de la chaleur ,
[sourat An-NaHl / 81], cest--dire du froid galement car les armures
protgent des deux et pas seulement de la chaleur. Sa parole: Ce quIl veut,
Il le fait , cest que la chose que Allh veut quelle arrive, il est invitable
quelle ait lieu et la chose quIl ne veut pas quelle arrive, elle na pas lieu. Sa
parole: Celui quIl guide vers la voie de bien sera sur la voie de bien , cest
que celui pour qui Allh veut quil soit sur la voie juste de droiture, sera sur
cette voie juste de droiture. Sa parole : Tranquille est son esprit , cest-dire quil a lesprit en paix et satisfait. Et sa parole: Et celui quIl veut garer,
Il lgare , cest--dire que celui quIl veut quil soit gar, Il lgare, cest-dire quIl cre en lui lgarement.
Ce que dit Ach-Chfiìyy lorsquil fut interrog sur

la destine
Al-Bayhaqiyy a rapport de Ach-Chfiìyy quil a dit lorsquil a t interrog
sur la destine, ce qui signifie :
Ce que Tu veux est, mme si moi je ne le veux pas
Et ce que je veux, si Tu ne le veux pas, nest pas
Tu cres les esclaves conformment ce que Tu sais
Conformment Ta science agissent le jeune et lg
A celui-l Tu accordes la russite et cet autre Tu ne laccordes pas
Et celui-ci Tu laides et cet autre Tu ne laides pas
Parmi eux, des malheureux (1) et parmi eux des heureux (2)
Et celui-l est laid et cet autre est beau
(1) Cest--dire des gens qui seront en enfer pour lternit, cest--dire les
mcrants.
(2) Cest--dire des gens qui seront au paradis pour lternit, cest--dire les
musulmans.
110
De l, il devient clair que dans Sa parole ta`l :
(youDillou man yachou wa yahd man yach)

ce qui signifie: Il gare qui Il veut et Il guide qui Il veut , [sourat AnNaHl / 93], le pronom
(man) se rfre Allh et non lesclave comme lont
prtendu les qadariyyah. La preuve en est Sa parole ta`l, o la parole est
attribu notre matre Mu:
(in hiya il-l fitnatouka touDillou bih man tachou wa tahd man tach)
Ce qui signifie : Ce nest certes quune preuve de Ta part avec
laquelle Tu gares qui Tu veux et Tu guides qui Tu veux , [sourat Al'A`rf / 155].
Contradiction de certains gars dans

lexplication du verset qui signifie Il gare qui Il
veut
Un groupe gar ont considr que la volont de Allh suit la volont de
lesclave puisque pour eux, le sens du verset est : si lesclave veut choisir le
bon chemin, Allh le guide vers ce chemin et si lesclave veut choisir
lgarement, Allh lgare. Ils ont ainsi contredit le verset :
(wa m tachuna il-l an yacha l-Lh)

Ce qui signifie: Et vous ne voulez que si Allh veut , [sourat At-Takwr
/29]. Si lun deux voulait donner pour preuve une yah du Qourn pour
contredire cette signification, on lui dit que les significations du Qourn sont
cohrentes les unes avec les autres et ne se contredisent pas. Il ny a pas dans
le Qourn une yah dont la signification soit en contradiction avec une autre.
Dautre part, ceci ne relve pas de ce qui abroge et ce qui est abrog (annikh et al-mansukh), car labrogation ne concerne pas les croyances et
nimplique pas de contradiction. Ainsi, labrogation nintervient pas dans les
informations mais plutt dans lordre et linterdiction. En fait, labrogation, cest
111
lannonce quun jugement dune yah ultrieure met fin au jugement dune
yah antrieure (et ceci na lieu que pendant la vie du Prophte). En outre, ce
groupe ne croit pas en ce qui abroge (an-nikh) et en ce qui est abrog (almansukh). Relevant encore de leur surprenante stupidit, il y a leur
explication de Sa parole ta`l :
(wa àllama dama l-asma koullah)

Ce qui signifie : Et Il appris Adam tous les noms , [sourat AlBaqarah / 31]. Ils disent que ce sont les noms de Allh. Si on dit ces gens: si
ces noms taient les noms de Allh, Allh naurait pas dit :
(falamm anbaahoum biasmihim)

ce qui signifie : Et lorsquil leur apprit leurs noms , [sourat Al-Baqarah
/ 33], mais Il aurait dit : Et lorsquil leur apprit Mes noms , ils se taisent.
Malgr cela, ces gens-l persistent sur leur ignorance et leur dformation des
significations du Qourn.
Rponse au sujet de la destine cite par Ar-RiD

descendant de lImam Àliyy
Al-Hkim, que Allh ta`l lui fasse misricorde, a rapport que Àliyy ArRiD Ibnou Mu Al-KDhim sasseyait dans la mosque du Prophte, tout
prs de sa tombe (ar-rawDah) alors quil tait encore jeune, envelopp dans un
modeste drap. On venait linterroger dans la mosque, les gens du commun
tout comme les grands parmi les savants. Il fut questionn sur la destine et il
a donc rpondu: Allh àzza wa jall dit :

(inna l-moujrimna f Dallin wa souòur ; yawma yous-Habuna fi n-nri àl
woujuhihim dhuqu massa saqar ; inn koulla chayin khalaqnhou biqadar)
Ce qui signifie : Certes, les mcrants sont dans un garement ; le
jour o ils seront trans dans le feu sur leurs visages, il leur sera dit :
gotez le chtiment de lenfer. Certes, Nous crons toute chose selon
112
une destine , [sourat Al-Qamar / 47-48-49]. [Fin de citation] Puis, Ar-RiD a

dit : Mon pre citait de ses anctres que lmir des croyants, Àliyy Ibnou Ab
Tlib disait : Certes, Allh cre toute chose selon une destine, mme
la faiblesse de comprhension et lintelligence. A Lui la volont, par
Lui la prservation des pchs et la force pour lobissance . [Fin de
citation]
Ainsi, les esclaves de Allh sont amens faire ce qui provient deux par leur
propre choix (leur choix tant cr par Allh) et non sous la menace ni par
contrainte telle que la plume suspendue dans lair, que le vent penche droite
et gauche comme le prtendent les jabriyyah. Et si Allh ne voulait pas la
dsobissance de ceux qui dsobissent, la mcrance des mcrants et
lobissance de ceux qui obissent, Il naurait pas cr le paradis et lenfer.
Les cratures sont amens vers ce quoi Allh a voulu de toute ternit et su
quils allaient faire. Ncessairement, ils seront amens le faire par leur propre
choix, cest--dire que Dieu cre en eux le sentiment de choisir. Les croyants
sont amens vers la foi par leur propre choix et les mcrants qui Allh a
voulu pour eux quils meurent mcrants sont amens la mcrance par leur
propre choix. La volont de Allh sest ralise en ceux-l et en ces autres.
Allh est le Crateur du bien et du mal. Celui qui attribue Allh ta`l la
cration du bien et pas la cration du mal, il aura attribu Allh ta`l
lincapacit et sil en tait ainsi, il y aurait pour ce monde deux crateurs, un
crateur du bien et un crateur du mal et ceci est de la mcrance et du chirk.
Cet avis stupide conduit, dautre part, considrer que Allh ta`l est vaincu
dans Sa souverainet car, selon cet avis stupide, Allh ta`l aurait voulu le
bien seulement. Le mal qui sest produit aurait donc eu lieu de Son ennemi
ibls et de ses aides mcrants malgr Sa volont. Celui qui croit cet avis
devient mcrant pour avoir contredit Sa parole ta`l:
(wa l-Lhou ghliboun àl amrih)

ce qui signifie : Et la volont de Allh se ralise immanquablement ,
[sourat Yuouf / 21] , cest--dire que personne nempche Sa volont de se
raliser.
Le jugement de celui qui attribue Allh ta`l le bien et lesclave de Allh
le mal, par respect, cest quil nencourt aucun danger, comme de dire, par
exemple : al-khayrou mina l-Lh wa ch-charrou laya ilayh , cest--dire que
113
lon ne recherche pas lagrment de Allh par le mal et on recherche

lagrment de Allh par le bien. Mais, sil croit que Allh est le crateur du bien
mais pas du mal, son jugement cest de le dclarer mcrant.
Allh nest pas injuste

Sachez galement, que Allh vous fasse misricorde, que si Allh ta`l
chtie le dsobissant, cest par Sa justice, sans injustice. Et sIl rcompense
lobissant, cest par Sa grce, sans que cela soit un devoir pour Lui, car
linjustice ne peut provenir que de celui qui on ordonne et interdit. Or, Allh
na ni qui Lui ordonne ni qui Lui interdit. Il agit dans ce qui Lui appartient selon
ce quIl le veut car Il est le Crateur des choses et cest Lui quelles
appartiennent.
Il nous est parvenu dans le Hadth saHH qua rapport lImam Ahmad dans
son Mousnad, lImam Abou Dwud dans ses sounan et Ibnou Hibbn de Ibnou
d-Daylamiyy, ce dernier a dit : Je suis venu voir Oubayy Ibnou Ka`b et je lui
ai dit : Abou l-Moundhir, quelque chose est venue mon esprit concernant
la destine, peux-tu men parler, peut-tre Allh me fera tirer profit de ce que
tu me diras ? . Il a dit : Certes, si Allh chtiait les gens de Sa terre et
de Ses cieux, Il les chtierait et ce ne sera pas injuste de Sa part
envers eux. Et sIl leur faisait misricorde, Sa misricorde leur serait
plus bnfique que leurs actes. Et si tu dpenses autant que la
montagne de OuHoud en or dans une voie agre par Allh (f sabli lLh), Allh ne lacceptera pas de toi tant que tu nas pas cru en la
destine et que tu nas pas su que ce qui ta atteint ntait pas pour
te manquer et que ce qui ta manqu ntait pas pour tatteindre. Si
tu meurs sur une autre croyance que celle-l, tu entreras en enfer . Il
a dit : Ensuite, jai t voir Àbdou l-Lh Ibnou Masùd qui ma dit la mme
chose, puis jai t voir Houdhayfah Ibnou l-Yamn qui ma dit semblable
cela, puis jai t voir Zayd Ibnou Thbit et il ma rapport semblable cela du
Prophte .
Confirmation partir du Hadth de Mouslim que

Allh est juste
Dautre part, Mouslim a rapport dans son recueil SaHHou Mouslim, ainsi
que Al-Bayhaqiyy dans Kitbou l-Qadar, ont rapport de Abou l-Aswad AdDoualiyy, quil a dit : Ìmran Ibnou l-HouSayn ma dit: As-tu vu ce que font
les gens aujourdhui et ce pour quoi ils uvrent, est-ce une chose qui leur a
t prdestine et qui a t voulue pour eux auparavant ou est-ce que cest
114
une chose nouvelle qui na pas t prdestine et quils font aprs que leur est
venu leur Prophte, aprs avoir reu de lui la preuve et les textes de Loi ? Je lui
ai alors dit: Cest plutt une chose qui leur a t prdestine et qui a t
voulue pour eux auparavant . Il a dit : Est ce que ce l serait une injustice ?
Jai alors t terriblement effray et jai dit : Chaque chose est Sa
crature et elle Lui appartient. Il nest pas interrog sur ce quIl fait et
cest nous qui serons interrogs . Il ma alors dit : Que Allh te fasse
misricorde, par ma question jai seulement voulu mesurer ta connaissance de
la religion ; il y avait deux hommes de la tribu de Mouzaynah qui taient alls
voir le Messager de Allh Salla lLhou àlayhi wa sallam et lui ont dit :
Messager de Allh, as-tu vu ce que font les gens aujourdhui et ce pour quoi ils
uvrent, est-ce une chose qui leur a t prdestine et qui a t voulue pour
eux auparavant ou est-ce que cest une chose nouvelle qui na pas t
prdestine et quils font aprs que leur est venu leur Prophte, aprs avoir
reu de lui la preuve et les textes de Loi ? Il a alors rpondu :
(bal chayoun qouDiya àlayhim wa maD àlayhim)

ce qui signifie : Cest plutt une chose qui leur a t prdestine et
qui a t voulue pour eux de toute ternit , et ce qui conforte cela,
cest la parole de Allh tabraka wa ta`l :
(wa nafsin wa m sawwh ; faalhamah foujurah wa taqwh)

Ce qui signifie : Allh cre en la personne le penchant et la volont
faire le mal et le penchant et la volont faire le bien , [sourat AchChams / 7], [Fin de citation].
Allh gare par Sa justice et guide par Sa grce Dautre part, a t jug
SaHH le Hadth qui suit :

(faman wajada khayran fa-l-yaHmadi l-Lha ; wa man wajada ghayra dhlika
fal yalumanna il-l nafsah)
ce qui signifie : Celui donc qui fait des actes de bien, quil loue Allh
et celui qui fait contraire cela, quil ne sen prenne qu lui-mme ,
115
[rapport par Mouslim du Hadth de Abu Dharr du Prophte de Allh àzza wa

jall]. Au sujet du premier, cest celui qui a fait du bien, du fait que Allh ta`l
lui fait grce de lui accorder la russite laccomplir sans que cela soit un
devoir pour Allh de le lui accorder ; cest Allh Qui a fait exister ce bien, cest
Lui Qui a cr lacte de lesclave. Que lesclave loue son Seigneur pour les
grces quIl lui accorde. Quant au second, cest celui qui a fait du mal, du fait
que Allh ta`l manifeste par Sa toute-puissance ce que cet esclave a comme
mauvais penchants. Cest bien Dieu Qui cre la volont et le penchant de
lesclave de faire le bien ou le mal et les actes de bien et de mal. Celui que
Allh gare, cest donc par Sa justice et celui quIl guide, cest par Sa grce.
Allh fait ce quIl veut et Il nest pas interrog sur ce quIl fait.
Lesclave est rtribu en consquence de ses

propres choix
Limam An-Naafiyy a dit : si un homme frappe du verre avec une
pierre et le casse, alors le coup, le fait de casser et la cassure existent
par la cration de Allh Ta`l . Ainsi, lesclave de Allh na que
lacquisition mais la cration nest propre qu Allh. Allh Ta`l dit :
(lah m kaabat wa àlayh ma ktaabat)

ce qui signifie : La personne a en sa faveur le bien quelle a acquis
et contre elle le mal quelle a acquis [Al-Baqarah / 286].
Le coup est lacte de la personne. Il se peut quil sen produise une cassure
tout comme il se peut quil ne sensuive aucune cassure. Le fait de casser cest
laction de la personne sur le verre par son lancer de pierre. Quant la
cassure, cest leffet qui se produit sur le verre. Ainsi, la personne na que
lacquisition de son acte volontaire. Lacquisition de lacte (al-kasb) est le fait
que la personne vise laccomplissement de lacte et que lacte ait lieu de sa
part ce moment-l par la cration de Allh. Allh ta`l dit : {

}
(lah m kaabat) ce qui signifie : Elle a en sa faveur ce quelle a
acquis cest--dire comme bien, et {

( }waàlayh ma
ktaabat) ce qui signifie : et contre elle ce quelle a acquis [Al-Baqarah /
286] cest--dire comme mal. Allh Ta`l dit :
(wa m ramayta idh ramayta wa lkinna l-Lha ram)

116
Ce qui signifie : Tu nas pas cr le lancer que tu as acquis mais

cest Dieu Qui la cr , [Al-anfl / 17]. Ainsi, Allh confirme que la cration
est propre Lui, que cest une perfection Son sujet car cela Lui est propre,
nul autre que Lui na la cration, et Il confirme lacquisition de lacte pour la
personne. Cest cela la voie de la vrit.
De plus, si Allh avait cr les cratures et avait mis un groupe au paradis et
un groupe en enfer pour avoir su de toute ternit quils nauraient pas t des
croyants, alors, ceux qui subiront le chtiment seraient comme la dcrit Allh
par Sa parole :

(wa law ann ahlaknhoum biàdhbin min qablihi laqlu rabban lawl
arsalta ilayn raulan fanattabià ytika min qabli an nadhilla wa nakhz)
Ce qui signifie : Et si Nous les avions chtis auparavant, ils auraient
certainement dit : Seigneur, si Tu nous avais envoy un messager,
alors nous aurions suivi Tes ordres auparavant et nous naurions pas
t humilis ni rabaisss , [sourat Th / 134]. Allh ta`l a ainsi envoy
des messagers annonant la bonne nouvelle et avertissant dun chtiment pour
manifester ce que lesclave a comme prdisposition pour lobissance et pour
la dsobissance. Ainsi, celui qui sera chti le sera aprs avoir eu la preuve et
celui qui sera rcompens le sera aprs avoir eu la preuve. Il nous a appris quil
y a un groupe de gens de Sa cration dont le devenir est lenfer cause de
leurs actes quils commettent de leur propre choix. Allh ta`l savait
auparavant, par Sa science exempte de dbut quils nallaient pas tre des
croyants car cest Allh Qui a voulu cela de toute ternit et Il fait ce quIl veut,
Il n a pas de compte rendre. Allh ta`l dit :
minn laamlaanna jahannama mina l-jinnati wa n-nci ajma`n)
Ce qui signifie : Et si Nous avions voulu, Nous aurions donn
chaque me dtre sur la bonne voie. Mais la parole est vridique de
Ma part : certes, Je remplirai lenfer de jinn et dhommes ensemble ,
117
[sourat as-sajdah / 13]. Allh ta`l nous informe dans cette Ayah quIl dit de
toute ternit:
(laamlaanna jahannama mina l-jinnati wa n-nci ajma`n)

ce qui signifie : Certes, Je remplirai lenfer de jinn et dhommes
ensemble et ce quIl dit est vrit et ne changera pas car le changement
signifierait un mensonge et le mensonge est impossible au sujet de Allh. Allh
ta`l dit:
(qoul li l-Lhi l-Houjjatou l-blighah ; falaw cha lahadkoum ajma`n)

ce qui signifie: Dis : Allh la preuve incontestable. SIl le voulait, Il
vous aurait accord tous dtre sur la voie de bien , [surat Al-'An`m
/ 149], cest--dire quau contraire Il ne veut pas que la totalit dentre vous
soient sur la bonne voie car Il sait que vous ne le seriez pas. Les esclaves sont
donc amens faire ce qui provient deux par leur propre choix et non sous la
menace et par contrainte ; leurs choix tant crs par Allh.
Donc, tout ce qui est entr en existence, que cela soit une
substance ou un acte, du grain de poussire au trne, tout
mouvement ou toute immobilit des esclaves de Allh, les intentions
et les ides qui traversent lesprit, tout cela existe par la cration de
Allh, nul autre que Allh ne le cre, ni la nature ni les causes.
Les substances sont les choses qui ont une localisation, quelles soient
petites comme le grain de poussire ou ce qui est plus petit encore, ou quelles
soient grandes comme le trne qui est la plus grande des cratures par le
volume et la plus tendue par la surface. Le grain de poussire, cest la plus
petite substance que lon peut voir lil nu. Mais il y a ce qui est encore plus
petit, que lon ne voit pas lil nu et qui a une localisation. Par exemple, il y a
la plus petite substance que Allh a cre et que les savants du tawHd ont
appele al-jawharou l-fard cest--dire la substance lmentaire savoir la
partie qui ne se divise pas. La substance lmentaire et ce qui est plus grand,
tout cela, cest Allh Ta`l Qui le fait exister. Il en est de mme pour les actes
des gens, leurs mouvements, leurs immobilits, leurs penses, leurs intentions,
leurs savoirs, les ides qui leur traversent lesprit indpendamment de leur
volont, le regard quils portent dlibrment ainsi que le clignement dil qui
est volontaire et celui qui nest pas volontaire, tout cela cest Allh Ta`l Qui
118
le cre en eux. Quant aux gens, ils ne crent rien (dans le sens de faire passer
du nant lexistence).
De mme Dieu est le Crateur de la nature et des causes et des
consquence. La nature cest le caractre que Allh donne aux substances
(exemple : la nature du feu est la chaleur). Certains ont dit que la nature
signifie ce qui se produit habituellement (exemple le feu brle habituellement).
Il nest pas valable selon la raison que cette nature soit cratrice de quoi que
ce soit car elle na ni volont ni choix.
La cause (as-sabab), cest un vnement par lintermdiaire duquel on
parvient un autre vnement leffet ou la consquence mais il se peut que
cette consquence ne se produise pas. Quant lagent causal (al-ìl-lah), chez
les spcialistes de la terminologie, cest ce dont lexistence implique
lexistence de leffet (par la cration de Allh) et ce dont linexistence implique
linexistence de leffet, comme par exemple le mouvement du doigt qui porte
une bague : le mouvement du doigt selon eux est un agent causal (ìl-lah) pour
le mouvement de la bague car le mouvement de la bague est consquent au
mouvement du doigt. Le mouvement de la bague entre en existence si le
mouvement du doigt entre en existence et il nexiste pas si le mouvement du
doigt nexiste pas (tout ceci a lieu par la cration de Dieu).
Lentre en existence de tout cela a lieu selon la volont et par la
toute-puissance de Allh, par Sa prdestination et selon Sa science
exempte de dbut, conformment la parole de Allh Ta`l :
(wa khalaqa koulla chay)

Ce qui signifie : Il cre toute chose , [Al-Fourqn / 2], cest--dire quIl
fait exister toute chose aprs son inexistence. Ainsi, la cration dans ce sens-l
nest propre qu Allh. Allh Ta`l dit :

ce qui signifie : Il ny a pas de crateur autre que Allh [FTir / 3].
Ainsi tout ce qui entre en existence, cest--dire tout ce qui existe aprs ne
pas avoir exist, que ce soit les substances ou les caractristiques des
substances, tels que les actes, que ce soient les bons actes ou les mauvais
actes, les intentions et les ides qui traversent lesprit et que nous ne pouvons
119
pas empcher darriver, tout cela est cr par Allh Ta`l. Les actes
volontaires des esclaves sont crs par Allh tout comme les actes
involontaires.
Les mou`tazilah ont pourtant contredit ce sujet, concernant les actes
volontaires des gens ; ils ont prtendu que cest la personne qui en est le
crateur. Les savants spcialistes en authentification les ont dclars
mcrants comme Abu ManSur Al-Baghddiyy, lImm Al-Boulqiniyy, qui fait
partie des plus grands aS-Hb al-woujuh parmi les savants chfiìyy, lImm
Abou l-Haan Chth Ibnou Ibrhm Al-Mlikiyy ainsi que dautres. Les

mou`tazilah ont dmenti ainsi la parole de Allh Ta`l : {
(wa
}
khalaqa koulla chay) qui signifie : Il cre toute chose [Al-Fourqn / 2] et

Sa parole : {
} (hal min khliqin ghayrou l-Lh) qui signifie :

Il ny a pas de crateur autre que Allh [FTir / 3] cest--dire quil ny
a pas dautre crateur que Allh, ainsi que dautres yah. La signification de
(al-khalq) ici est de faire exister aprs linexistence. Le mot chay , ici, englobe
tout ce qui entre en existence.
La destine, secret de Allh

Saches que ce que nous avons cit au sujet de la destine ne relve pas de
la discussion que le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a interdite par sa
parole :

(idh dhoukira l-qadarou faamsiku)
Ce Hadth signifie : Ne vous plongez pas dans la recherche et la
discussion au sujet de la destine pour arriver Son secret , [rapport
par At-Tabarniyy]. En effet, ce qui a prcd ici est une exgse pour la
destine que les textes ont rapporte. Tandis que ce qui est interdit, cest la
discussion pour chercher parvenir son secret. Ach-Chfiìyy et le HfiDh
Ibnou Àkir ont rapport de Àliyy, que Allh lagre, quil a dit celui qui la
interrog sur la destine : (sirrou l-Lhi fal tatakallaf) ce qui signifie : Cest
un secret de Allh, alors ne ten charge pas . Lorsquil insista, il lui
rpondit : Si tu insistes saches que cest entre deux, ce nest ni
contrainte, ni dlgation . Notre matre Àliyy vise par cette parole que la
croyance de Ahlou s-Sounnah est que lesclave a un choix ml une
contrainte, que lesclave a un choix qui est sous la volont de Allh et cr par
Allh, et que nous ne disons pas la parole des jabriyyah qui disent que lesclave
120
na pas dacte mais quil est telle une plume suspendue en lair que le vent
mne droite et gauche et nous ne disons pas la parole des mou`tazilah qui
disent que lesclave cre ses propres actes. Ahlou s-Sounnah sont au juste
milieu, cest--dire la vrit savoir que lesclave un choix cr par Allh,
ainsi le sentiment dans le cur de vouloir telle chose ou telle autre, ce
sentiment est cr par Allh et les actes eux mmes sont crs par Allh Lui
Seul Qui fait entrer les choses du nant lexistence.
Le Messager de Allh a blm les qadariyyah

Saches aussi que le Messager de Allh a blm les qadariyyah qui sont
diviss en plusieurs groupes. Parmi eux, il y a ceux qui disent : (lesclave de
Allh est le crateur de tous ses actes quil fait de son propre choix) et parmi
eux, il y a ceux qui disent: (lesclave de Allh est le crateur du mal et non du
bien). Et les deux groupes sont des mcrants. Le Messager de Allh a dit :

(al-qadariyyatou majuou hdhihi l-oummah)
ce qui signifie : les qadariyyah sont les mazdens de cette
communaut , [rapport par Al-Boukhriyy et d'autres du Hadth de
Òumar]. Les mazdens sont des mcrants qui adorent le feu. Dans une autre
version de ce Hadth :
(likoulli oummatin majus wa majuou hdhihi l-oummah al-ladhna

yaquluna l qadar)
ce qui signifie : A chaque communaut, il y a des mazdens et les
mazdens de cette communaut sont ceux qui disent : il ny a pas de
destine , [rapport par Abu Dwud de Houdhayfah du Prophte Salla
lLhou àlayhi wa sallam] .
Dans le livre Al-Qadar de Al-Bayhaqiyy et le livre Tahdhbou l-Athr de
lImam Ibnou Jarr At-Tabariyy, que Allh ta`l leur fasse misricorde, daprs
Àbdou l-Lh Ibnou Òumar, le Messager de Allh a dit:
121
(Sinfni min oummat laya lahoum naSboun fi l-islm : al-qadariyyatou

wa l-mourjiah)
Ce qui signifie : Deux genres de gens se rclamant de ma
communaut nont aucune part dans lIslam : les qadariyyah et les
mourjiah . Les mou`tazilah sont les qadariyyah car ils ont considr gaux
Allh et lesclave en reniant Son sujet àzza wa jall la toute-puissance sur ce
quIl aurait rendu Son esclave capable de faire. Cest comme sils confirmaient
en ralit lexistence de deux crateurs tout comme lont fait les mazdens en
affirmant lexistence de deux crateurs, un crateur du bien qui est selon eux
la lumire et un crateur du mal qui est selon eux lobscurit. Les mourjiah
sont un groupe gar qui se rclame de lIslam. Ils croient que lesclave de
Allh ne sera pas chti sil est croyant, quels que soient ses grands pchs et
mme sil meurt sans repentir et ceci est de la mcrance.
Les deux sens de la guide

Quant au terme la guide al-hidyah , il semploie selon deux sens :
Lun deux : le fait de montrer la vrit, dy appeler et den prsenter les
preuves, employ dans ce sens, il est valable dattribuer la guide aux
messagers et toute personne qui appelle la religion agre par Allh,
comme dans Sa parole ta`l propos de Son Messager MouHammad Salla lLhou àlayhi wa sallam :
(wa innaka latahd il SirTin moustaqm)

ce qui signifie : Et tu guides certes vers un chemin de droiture ,
[sourat Ach-Chur / 52] ; et dans Sa parole ta`l:
(wa amm thamuda fahadaynahoum fastaHabbou l-àm àla l-houd)

ce qui signifie : Et quant Thamoud, Nous leur avons montr la
vrit mais ils ont prfr lgarement la bonne voie , [sourat
FouSSilat / 17], ici hadaynhoum veut dire Nous leur avons montr la
vrit .
Quant au second sens de al-hidyah : cest pour exprimer que cest Allh
ta`l Qui guide Ses esclaves, cest--dire la cration de la bonne guide dans
leurs curs, comme dans Sa parole ta`l :
122

(faman youridi l-Lhou an yahdiyahou yachraH Sadrahou li l-Islmi wa man
youridi l-Lhou an youDillahou yajàl Sadrahou Dayyiqan Haraj)
Ce qui signifie: Quant celui que Allh veut guider, Il rend son cur
ouvert pour accepter lIslam et celui quIl veut garer, Il rend son
cur troit et gn , [sourat Al-'An`m / 125]. Quant Al-IDlal, le fait
dgarer, cest la cration de lgarement dans le cur des gars.
La volont des esclaves de Allh est donc sous la

volont de Allh
Allh ta`l dit :
(wa m tachuna il-l an yacha l-Lhou rabbou l-`lamn)

ce qui signifie : Et vous ne voulez que si Allh, le Seigneur des
mondes, veut , [sourat At-Takwr / 29]. Par ailleurs, cette Ayah est la preuve
la plus claire sur lgarement du groupe qui disent que si lesclave a voulu la
bonne voie, Allh le guide alors et si lesclave a voulu lgarement, Allh
lgare. Que disent-ils donc au sujet de cette Ayah :
(faman youridi l-Lhou an yahdiyahou yachraH Sadrahou li l-islm)

ce qui signifie : Celui donc que Allh veut guider, Il fait que son cur
soit grand ouvert lIslam . En effet, elle est claire dans le fait que la
volont de lesclave est sous la volont de Allh, car Allh Sest attribu dans
cette Ayah la volont Lui-mme et ne la pas renvoye lesclave. De plus,
dans Sa parole (wa man yourid an youDillah) qui signifie : Et celui quIl veut
garer , il nest pas possible que le sujet du verbe garer dans (yourid an
youDillah) soit lesclave car ceci reviendrait attribuer au Qourn dtre
pauvre de style et faible dans les expressions. Or le Qourn a la meilleure
rhtorique, il ny a pas de plus loquent.
Il a t rapport du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam quil a enseign
lune de ses filles :
123

(m cha l-Lhou kna wa m lam yacha lam yakoun )
pas . Ce Hadth a t rapport par Abu Dwud dans ses Sounan et il a t
transmis par la suite un grand nombre de personnes par un grand nombre de
personnes de sorte quil sest largement rpandu parmi les gens de la
communaut.
124
Preuves du Coran que Dieu existe

sans endroit et sans direction

MouHammad.
Allh ta`l dit :

ce qui signifie : Rien nest tel que Lui surat Ach-Chura /11, cest-dire que Allh ta`l na de ressemblance avec aucune de Ses cratures,
daucune faon que ce soit. Il na donc pas besoin dun endroit dans lequel se
trouver, ni dune direction dans laquelle Il serait localis. Il est tel que notre
matre Àliyy, que Allh lagre, a dit : Allh existe de toute ternit et
lendroit nexiste pas de toute ternit, et Il est tel quIl est de toute
ternit cest--dire sans endroit - rapport par Abu ManSur AlBaghddiyy. Il y a dans le verset cit une preuve pour Ahlou s-Sounnah de
lexemption de Allh de toute ressemblance avec ce dont lexistence a un
dbut. Lexemption de Allh de toute ressemblance avec ce dont lexistence a
un dbut signifie quIl na pas de ressemblance avec les cratures. Cet attribut
de Allh fait partie des attributs qui indiquent lexemption de Allh de ce qui
nest pas digne de Lui.
La preuve de cet attribut selon la raison est que sIl avait une quelconque
ressemblance avec lune de Ses cratures, le changement et lvolution qui
sont possibles au sujet des cratures seraient possibles Son sujet. Si cela
tait possible Son sujet, Il aurait besoin de qui Le ferait changer, et celui qui a
125
besoin dautrui na pas la divinit. Il est donc tabli que Allh na de

ressemblance avec aucune chose.
Quant la preuve par les textes de lexemption de Allh de toute similitude
avec les cratures, il y a Sa parole ta`l :

qui signifie : Rien nest tel que Lui . Cest la preuve du Qourn la plus
explicite ce sujet. En effet, nous comprenons de ce verset lexemption
absolue car Allh tabaraka wa ta`l y a cit le terme chay qui est ici sous
forme indtermine dans un contexte de ngation, et si la forme indtermine
est utilise dans un contexte de ngation, cela signifie la gnralit. Par cette
phrase, Allh tabaraka wa ta`l nie Son sujet la ressemblance avec les corps
et les caractristiques des corps (a`rad). Tout comme Il na pas de
ressemblance, tabraka wa ta`l, avec les corps qui ont une me les
humains, les jinn, les anges et les animaux, Il na pas non plus de
ressemblance avec les corps clestes ou terrestres. Allh tabraka wa ta`l
na pas restreint la ngation de la ressemblance un genre particulier des
cratures. La ngation de la ressemblance de Allh englobe Son exemption de
lendroit et de la direction, du volume et du comment. Le corps est concern
par le volume, la surface et les limites. Allh ta`l nest pas un tre limit,
possdant une quantit et une tendue, petites ou grandes.
Si Allh tait Lui-mme au-dessus du trne comme le disent les
mouchabbihah ceux qui assimilent Allh Ses cratures Il serait en face du
trne, or ce qui fait face au trne est obligatoirement soit plus grand, soit plus
petit, ou bien de mme taille. Mais tout ceci est propre aux corps. Ce sont les
substances qui sont sujettes au volume, la superficie et aux limites et tout
cela est impossible au sujet de Allh ta`l. Or ce qui mne une chose
impossible est en soi impossible. Leur parole que Allh serait limit au-dessus
du trne, est donc absurde. Celui qui prtend au sujet de Allh quIl serait
limit aura tabli une ressemblance entre Allh et Ses cratures et cela
contredit la divinit. Si Allh tait un tre possdant une limite et un volume, Il
aurait besoin de qui laurait fait avec cette limite et ce volume tout comme les
corps ont besoin de Qui les a limits selon leurs limites et leur volume. En effet,
une chose ne peut se crer elle-mme et se donner ses propres limites. Par
consquent, si Allh avait une limite tout comme les corps, Il aurait besoin de
126
qui Le caractriserait selon cette limite car il nest pas valable selon la raison
quIl se caractrise Lui-mme ainsi. Celui qui a besoin dautrui ne peut tre
crateur car le Crateur, Celui Qui mrite dtre ador, na besoin de rien. Allh
ta`l dit :
(wa li l-Lhi l-mathalou l-a`l)
ce qui signifie : Allh a les attributs de perfection cest--dire les

attributs qui nont pas de ressemblance avec les attributs dautres que Lui.
Nous ne qualifions donc pas Notre Seigneur, àzza wa jall, par les attributs des
cratures tels que le changement, lvolution, le fait doccuper un endroit ni le
fait dhabiter au-dessus du trne. Allh ta`l est exempt de cela, dune
exemption totale et absolue. Lexgte et linguiste Abu Hayyn AlAndalouciyy a dit dans son livre An-Nahrou l-Mdd (T.2/Part.1/P.253) pour
lexgse du verset :
(wa li l-Lhi l-mathalou l-a`l) : Cest--dire les attributs de

perfection, Son exemption ta`l du fait davoir un enfant et des amis
et de tout ce qui nest pas digne de Lui et de ce que les mcrants Lui
attribuent, comme le fait de Lassimiler Ses cratures, de Lui
attribuer le dplacement et de Lui considrer une image. De mme
Allh ta`l dit :
(fala tadribou li l-Lhi-l-amthal)

ce qui signifie : Nattribuez pas Allh de semblables Surat anNaHl / 74 cest--dire : Nattribuez pas Allh de ressemblant ni de semblable.
Allh est exempt davoir un ressemblant ou un semblable. Ainsi, Son tre na
aucune ressemblance avec les tres des cratures et Ses attributs nont
aucune ressemblance avec les attributs des cratures. Allh ta`l dit :
(hal ta`lamou lahou samiyy)
127
ce qui signifie : Lui connatrais-tu un semblable ?! surat Maryam /

65) cest--dire quIl na pas de semblables ; Allh ta`l na pas de semblable,
ni de ressemblant, ni dgal. Par consquent, celui qui Lui attribue un des
attributs des tres humains tel que le fait de sasseoir, de se lever ou de
stablir, il Laura assimil aux humains. De mme, celui qui dit que Allh
habite le trne ou quIl emplit le trne aura assimil Allh aux anges qui sont
les habitants des cieux. Cette croyance est une mcrance, que Allh nous en
prserve, car elle contredit la parole de Allh :

qui signifie : Rien nest tel que Lui surat ach-Chura /11, ainsi que la
parole de Allh ta`l :
(hal ta`lamou lahou samiyy)

qui signifie : Lui connatrais-tu un semblable ?! , cest--dire que Dieu
na pas de semblables.
Allh ta`l est ( Al-Awwal) cest--dire Celui Qui est exempt de dbut, Il
existe de toute ternit alors que lendroit et le temps ne sont pas de toute
ternit. Aprs la cration des endroits et des moments, Il existe toujours sans
endroit et aucun changement ne Lui advient, ni Son tre ni Ses attributs.
Allh ta`l dit :

(wa lam yakoun lahou koufouwan aHad)
ce qui signifie : Et Il na pas dquivalent surat Al-Ikhlas / 4, cest-dire quIl na pas dgal daucune faon que ce soit. Ce verset est expliqu par
le verset de surat Ach-Chura :
Qui signifie : Rien nest tel que Lui .

128
Explication sur lAttribut de la

Puissance de Dieu. Jugement selon
la Raison

La louange est Dieu le Crateur du monde, Celui Qui existe sans dbut,
sans fin, sans endroit, sans comment et Qui ne dpend pas du temps. Rien
nest tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit. Quoi que tu puisses
imaginer, Dieu en est diffrent.
Que llvation en degr et la prservation de sa communaut de ce quil
craint pour elle, soient accordes notre matre MouHammad Al-Amn,
lHonnte, celui qui a appel la religion de vrit, lIslam, la religion de tous
les Prophtes, du premier Adam, au dernier MouHammad.
Le jugement selon la raison


qui sont dots de raison [surat 'Ali Ìmrn 'Ayah 190].
Dans ce verset (yah), Dieu nous indique que le monde est une preuve de
Son existence ; ainsi selon la raison, les cieux, la terre et les autres cratures
auraient pu ne pas exister ou exister une autre poque, avec une autre
forme, ou avec dautres caractristiques. Lexistence de ces cratures signifie
quil y a Un Crateur Qui les a spcifies par le fait dexister au lieu de ne pas
exister, dexister cette poque plutt qu une autre, davoir ces
caractristiques plutt que dautres.
Allh a incit Ses esclaves, dans le Qourn, observer et mditer sur Sa
cration pour connatre Sa toute puissance. Dieu dit :

129
(awalam yanDhourOu f malakuti s-samwti wa l-arD)

ce qui signifie : Ne mditent-ils pas au sujet des cieux et de la terre
? [surat Al-'A`rf yah 185]. Ce verset (yah) blme le fait de ne pas
mditer sur la cration.
Allh Ta`l dit dans le Qourn au sujet des mcrants :

ce qui signifie : et ils ont dit si nous avions cout [avec
acceptation] ou si nous avions raisonn, nous naurions pas fait partie
des gens de lenfer , [surat al-Moulk 'yah 10].
Ces versets nous indiquent que la raison est une preuve dans la religion.
Bien que la base de la religion soit le Qourn et le Hadth, la raison est un
tmoin de la religion. Ainsi, rien de ce qui est parvenu dans la religion, ne
contredit la raison.
La raison est une caractristique que Dieu a cr dans ltre humain, par
laquelle il distingue le bien du mal.
Le jugement selon la raison se divise en trois

Ce qui est jug selon la raison, admet soit la confirmation seulement, soit la
ngation seulement, soit la confirmation ou la ngation.
Ce qui est obligatoire selon la raison, est ce qui admet la confirmation
seulement et nadmet donc pas la ngation. Par exemple, un corps est
obligatoirement limit, cest--dire quil occupe un espace. De mme, le fait
que la partie dun objet est infrieure tout lobjet. Ou encore, le fait que Dieu
soit exempt de dbut, cest--dire quIl existe de toute ternit et ne dpend
pas du temps.
Ce qui est impossible selon la raison, est ce qui admet la ngation
seulement et nadmet donc pas la confirmation. Par exemple, lexistence dun
associ Dieu est impossible selon la raison. De mme, la runion de deux
choses opposes est impossible selon la raison, telles que le mouvement et
limmobilit, ou la vie et la mort ; ainsi il est impossible selon la raison, quun
objet soit en mouvement et immobile la fois.
Ce qui est possible selon la raison, est ce qui admet parfois la
confirmation et parfois la ngation. Par exemple le corps admet le
mouvement ou limmobilit, telle forme ou une autre, telle couleur ou une
autre, telle quantit ou une autre.
130
Ainsi, ce qui est possible selon la raison, est ce dont la raison conoit tant
lexistence que la non existence. Cest ce qui admet lexistence aprs le nant
et lanantissement aprs lexistence : cest lensemble des cratures.
Lexistence de ces cratures signifie que Dieu, par Sa puissance, les a
spcifies par le fait dexister au lieu de ne pas exister, dexister cette
poque plutt qu une autre, davoir ces caractristiques plutt que dautres.
La puissance de Dieu concerne ce qui est possible

selon la raison :
La puissance de Dieu concerne ce qui est possible selon la raison et ne
concerne ni ce qui est obligatoire, ni ce qui est impossible selon la raison. Par
Sa puissance Dieu fait exister et anantit et ce qui admet lexistence et le
nant cest ce qui est possible selon la raison.
La puissance de Dieu ne concerne pas ce qui est obligatoire selon la raison.
En effet, si la puissance de Dieu concernait lobligatoire rationnel, ceci
mnerait inverser la ralit de lobligatoire, ce qui est impossible. De mme
la puissance de Dieu ne concerne pas ce qui est impossible selon la raison. En
effet, si la puissance de Dieu concernait limpossible rationnel, ceci mnerait
inverser la ralit de limpossible, ce qui est impossible.
Ainsi, si un mcrant dit : est-ce que Dieu est capable de Sanantir Luimme ou de crer un autre dieu que Lui ?, on ne lui rpond ni oui , ni
non . Nous lui disons que la puissance de Dieu ne concerne pas ce qui
est obligatoire selon la raison, ni ce qui est impossible selon la raison ,
mais concerne ce qui est possible selon la raison. Le fait de rpondre par oui
est de la mcrance, car cela revient attribuer Dieu lanantissement ou
lassoci (choses qui sont impossibles selon la raison sagissant de Dieu). Et le
fait de rpondre par non, Il est incapable est de la mcrance, car cela
revient attribuer Dieu lincapacit, ce qui est impossible selon la raison
sagissant de Dieu.
Ceci indique la stupidit et labsurdit du mcrant qui pose ce genre de
questions, car il voudrait rendre possible ce qui est rationnellement impossible.
Ainsi la puissance de Dieu concerne uniquement ce qui est possible selon la
raison : elle concerne lensemble des cratures.
Par ailleurs, il est utile de rappeler que la personne concerne par un cas de
mcrance, ne revient lIslam quen dlaissant la mcrance et en
prononant les deux tmoignages qui sont :
131
Il nest de dieu que Dieu et MouHammad est le Messager de Dieu

Si la personne narrive pas prononcer correctement MouHammad , elle
appelle le Prophte MouHammad par son surnom Abou l-Gaacim , cest-dire le pre de Gcim, qui tait donc son fils.
La louange est Allh, le Seigneur des mondes.
132
Paroles des Savants Musulmans

sur Apostasie, Mcrance,
Blasphme

MouHammad.
) ) ( (
:

Limm, le MoujtaHid ibnou Jarr aT-Tabariyy (mort en 310 de lhgire) a dit

dans son livre tahdhbou l-athr : Certes, il y a parmi les musulmans qui
sortent de lislam sans quils aient vis en sortir .

) (
: ) / (

.
Le grand Hfidh abu àwnah (dcd en 316 de lhgire) a dit, selon ce

qua rapport de lui le Hafidh ibn Hajar dans son livre fatHou l-br, volume 12,
p 301-302) : Certes, il y a parmi les musulmans qui sortent de lislam
sans quils aient vis en sortir, et sans quils aient choisi une autre
religion que lislam .
133
) ( (
: )

Le chaykh Àbdou l-Lh ibnou Houayn, ibn Thir de Hadramaout (dcd en
1272 de lhgire) dans son livre soullamou t-tawfq il maHabati l-Lh àla ttaHqq, a dit : Il est du devoir de tout musulman de conserver son
Islam et de le garder de tout ce qui le corrompt, lannule et le rompt,
cest--dire de lapostasie , cest par Allh ta`l que lon recherche la
protection . notre poque le relchement dans la parole est un fait
si rpandu quun certain nombre de gens prononcent des paroles qui
les font sortir de lIslam sans considrer cela comme un pch alors
que , bien pire , cest de la mcrance .
: ) (
Limam, le MouHaddith le chaykh Àbdou l-Lh al-harariyy (dcd en lan

1429 de lhgire) dans son livre l-MoukhtaSar, p14, a dit : Ceci est
conforme la parole du Prophte :
(inna l-àbda layatakallamou bi-lkalimati l yar bih basan yahwI bih fi nnri sabÌna kharf)
qui signifie : Certes, il arrive que lesclave de Allh prononce une
parole dans laquelle il ne voit pas de mal, mais cause de laquelle il
chutera en enfer pendant soixante-dix Automnes . Cest--dire une
distance parcourue en soixante-dix ans de chute pour atteindre le
134
fond de lenfer, le fond de lenfer tant rserv aux mcrants. Ce

Hadith a t rapport par At-Tirmidhiyy, qui lui a donn le degr de
Haan. Dans le mme sens, il existe un autre Hadth rapport par AlBoukhriyy et Mouslim. Le Hadith rapport par At-Tirmidhyy est une
preuve que la chute dans la mcrance ne requiert pas comme
condition davoir eu connaissance de la loi correspondante, de stre
satisfait de lacte ni davoir cru en la signification de la parole
prononce
) ( (
: )
Le chaykh Àbdou l-GHaniyy An-NAboulousyy Al-Hanafiyy (dcd en lan

1143 de lHgire) a dit dans son livre al-fatHou r-rabbAniyy wa l-fayDou rraHmAniyy, p.124 : Quand aux sortes de mcrance selon la loi de
lislam, elles se divisent en trois : elles englobent tous les genres de
mcrance et elles sont : tachbh ( lassimilation ) , takdhb ( le
dmenti ) et ta`Tl ( lathisme ) Quant lassimilation tachbh
cest de croire que Allh ta`l ressemble lune de Ses cratures ,
comme ceux qui croient que Allh est assis sur le Trne ou qui croient
quIl a des mains , ou quIl a tel image ou tel aspect ou que cest une
lumire, ou quIl est au ciel , ou quIl est dans une des six directions ,
ou quIl est dans un des endroits ou dans tous les endroits , ou quIl a
rempli les cieux et la terre ou quIl sest incarn dans quelque chose,
ou celui qui croit que les cratures seraient une partie de Lui, et tout
ceci est de la mcrance claire , que Allh nous en prserve , et la
cause de cela est lignorance de la vrit .
135
) ( (
: : ) /

Le Faqih Hanafiyy MouHammad connu sous le nom de Ibnou Àbidn (dcd
en lan 1252 de lHgire) dans son livre Raddou l-mouHtAr àla dourou lmoukhtAr , volume 6 p.354 , a dit : Le chapitre de lapostat cest celui
qui a quitt lIslam. Lapostasie advient par le fait de prononcer une
parole de mcrance par la langue , aprs avoir t croyant , dans ce
cas le juge jugera que cette personne est mcrante . Par ailleurs ,
lapostasie peut avoir lieu autrement, comme sil a eu une mauvaise
croyance ou quil a mis lintention de devenir mcrant dans le
futur .
) ( (
: )

.
Le chaykh MoullA Àliyy Al-Qariyy , Al-Hanafiyy (dcd en lan 1014 de

lhgire) a dit dans son livre le commentaire de Fiqhou l-Akbar (de lImam Abou
HanIfa) p.274 : Saches que si une personne prononce une parole de
mcrance en connaissant son sens , et sans croire en son sens , elle
devient mcrante. Ce jugement sapplique dans le cas o la personne
dit dlibrment et non pas en tant menac de mort .
(
: / )
: :
.
136
Il est rapport dans le livre Al-FatAwa L-Hindiyyah dans lcole de Abou

HanIfa (ce livre a t compos par un groupe de savant de lInde avec la
prsidence du Chaykh Nidhm ad-dn aL-Balkhi) volume 2 p.259-261
: Devient mcrant , celui qui attribue Dieu lendroit et de mme
si une personne a t interroge : ne crains-tu pas Allh ? et quil
a dit dans ltat de la colre : non elle devient mcrante, comme
cela est mentionn dans Fatawa QADI-khn .
) / ) ( (

: :

:
Le grand savant MAlikiyy QADI ìyD (dcd en 544 de lhgire), dans son
livre Ach-chif, partie 2 p.214, a dit : Celui qui insulte le Prophte ou le
rabaisse ou le ridiculise ou lui attribue une bassesse concernant sa
personne ou son ascendance ou ses actes ou nimporte desquels de
ses caractristiques , a commis la mcrance MouHammad ibnou
SaHnoun a dit : Les savants sont unanimes que quiconque insulte le
prophte ou qui le rabaisse est un mcrant. Et il est menac du
chtiment de Allh. Et quiconque doute de sa mcrance et de son
chtiment devient mcrant .
Le chaykh Abu àbdi l-LAh MouHammad AHmad ìllaych l-MAlikiyy, le Moufti
des contres gyptiennes (dcd en 1299 de lhgire) a dit dans son livre
MinHou l-Jall àlA MoukhtaSari l-àllAmati Khall, partie 9 p.205 : Cest de la
mcrance claire celui qui dit : je suis mcrant en Allh , ou en le
Messager de Allh ou en le Qouran , ou celui qui dit que Dieu est
deux ou trois ou celui qui dit : Jsus est le fils de Dieu ou òuzayyr
est le fils de Dieu, ou celui qui renie quelque chose qui fait partie de la
religion selon lunanimit qui est connue dvidence dans la religion
car ceci implique le dmenti du Qouran ou du Messager, ou le fait de
137
croire que Allh est un tre Qui est localis, ou de faire un acte de
mcrance comme de jeter le Qourn dans les ordures .
( ) (
/ : ) /

( )
( ) / :
( ) .
suivre incha lLAh
Voir aussi : Comment le Musulman Prserve sa Foi. viter Apostasie,
Mcrance, Blasphme
138
Interprtation Correcte du Qourn

et du Hadth (Exgse)

Tlcharger laudio mp3 : Interprtation Correcte du Qourn et du Hadth
lIslam la religion de tous les Prophtes du premier Adam àlayhi s-salm au
Le Qourn honor comporte des yah (versets du Qourn) explicites
(mouHkamt) et des yah non explicites (moutachbiht). Allh Ta`l dit :

(houwa l-ladh anzala àlayka l-kitba minhou ytoun mouHkamtoun
hounna oummou l-kitbi wa oukharou moutachbiht faamma l-Ladhna f
qoulubihim zayghoun fayattabiùna m tachbaha minhou btigha l-fitnati
wa btigha tawlih)
Ce qui signifie : Allh est Celui Qui a fait descendre sur toi le Livre
qui comporte des yah explicites qui sont la base du Livre et dautres
non explicites. Quant ceux dont le cur comporte un garement ils
vont sattacher ce qui nest pas explicite pour en donner une
mauvaise interprtation afin dgarer les gens , [surat 'Ali Ìmrn / 7].
( Al-Qournou imm Houjjatoun laka am àlayka )

ce qui signifie : Le Qourn est une preuve pour toi ou contre toi ,
cest--dire que si la personne interprte mal le Qourn cela sera contre elle.
139
Ainsi il nest pas permis dinterprter le Qourn selon son propre avis mais on
demande aux gens de la connaissance, dignes de confiance. Allh Ta`l dit :
(fasalu ahla dh-dhikri in kountoum l ta`lamun)

Ce qui signifie : Demandez aux gens de la connaissance si vous ne
savez pas , [surat An-NaHl / 43].
Par ailleurs il faut savoir que le Qourn a t rvl en langue arabe et il
nest pas permis de le traduire mot mot comme font certaines personnes
ignorantes de la science de la religion. Ceux qui traduisent mot mot,
induisent ainsi plusieurs contradictions or dans le Qourn il ny a pas de
contradictions. La manire correcte est de traduire linterprtation correcte du
verset, le sens de la yah donn par les savants interprtes.
Donc si quelquun dit des paroles en franais qui comporte une assimilation
de Dieu Ses cratures (en lui attribuant les organes ou la localisation ou
ltablissement ou le contact ou le dplacement ou la position assise ou debout
ou le changement dhumeur ou la colre ou les sentiments ou tout ce qui est
des attributs des cratures), on lui dit ces paroles cest toi qui les a dites ou tu
les a lues dans certains livres qui prtendent traduire le Qourn, or ces paroles
en franais sont luvre dun humain et ne proviennent pas du Qourn qui est
bien en langue arabe et ces paroles en franais contredisent les versets
explicites indiquant clairement que Dieu na aucune ressemblance avec les
cratures et ceci nous indique clairement que ces paroles en franais qui
comportent une assimilation de Dieu Ses cratures sont catgoriquement
rejetes.
De plus il nest pas permis de dire que Dieu a un fils pas comme nous ou un
visage pas comme nous ou une main pas comme nous ou quIl sassoit ou
stablit pas comme nous car tout ceci nest pas valable du point de vue de la
langue et de la religion et ceci est de la mcrance et celui qui a commis de la
mcrance doit prononcer quil nest de dieu que Dieu et que MouHammad et
le messager de Dieu pour revenir lislam en ayant dlaiss la mauvaise
croyance (on dit la personne qui prtend ces mauvaises paroles au sujet de
Dieu, toi tu naccepterais pas quon dise de toi tu es stupide mais pas comme
les stupides car le mot stupide nadmet quun seul sens du point du vu de la
langue qui est pjoratif).
140
Les versets explicites sont les versets dont le sens vis est connu dune
manire claire, tels que Sa parole Ta`l :

(laya kamithlihi chay )
Ce qui signifie : Rien nest tel que Lui [surat Ach-Chur /11], de
mme Allh Ta`l dit :
(wa lam yakoun lahou koufouwan aHad )

Ce qui signifie : Il na aucun quivalent, [surat Al-'IkhlS / 4]. Quant
ce qui est non explicite, cest ce qui comporte plusieurs sens dans la langue et
qui a besoin dune interprtation convenable pour retenir le sens conforme
ce qui est explicite. Il nest donc permis quiconque de faire exgse du
Qourn selon son propre avis. On demande plutt aux gens de science afin de
ne pas assimiler Dieu Ses cratures. Ainsi, il est un devoir dinterprter ce qui
est non explicite dans les textes dune manire conforme aux textes qui sont
explicites. A cette occasion, nous allons citer certains versets non explicites en
donnant leur interprtation, conforme aux versets explicites. Allh Ta`l dit :
(ilayhi yaSàdou l-kalimou T-Tayyibou wa l-àmalou S-SliHou yarfaòuh)

Ce qui signifie : Les bonnes paroles montent vers lendroit honor
par Allh et les bonnes uvres y sont leves [surat FTir / 10].
Lendroit honor par Allh est le ciel, ce qui est conforme au verset :

Ce qui signifie : Rien nest tel que Lui [surat Ach-Chur /11]. Ceci est
une interprtation correcte qui ne comporte pas dassimilation de Allh avec
Ses cratures.
Allh Ta`l dit dans le Qourn honor:

(Ar-RaHmnou àla l-àrchi staw)
141
Ce qui signifie : Allh domine le Trne par Sa puissance et Il le

prserve [surat Th / 5]. Lobjectif dans ce verset est que nous sachions
que Allh est tout puissant sur toutes les cratures. En effet, le Trne tant le
plus grand de tous les corps, si Allh domine le Trne, Il domine plus forte
raison tout le reste. Il est interdit dinterprter un verset non explicite dans un
sens qui ne convient pas dtre attribu Allh àzza wa jall. Ainsi il nest pas
permis de dire que (istaw) signifie sest assis ou tabli comme ont mal
traduit certains gens gars, car ceci impliquerait une assimilation de Dieu
ses cratures, en effet celui qui est assis ou install est limit et a donc besoin
de qui lui a donn cette limite et celui qui a besoin nest pas Dieu. Dieu na
besoin de rien. Voir: La Croyance en Dieu, Unicit, TawHid
Ainsi celui qui dit que Dieu sest assis ou tabli , a commis de la
mcrance et doit dlaisser cette croyance et dire les deux tmoignages pour
revenir lIslam: il nest de dieu que Dieu et MouHammad est le
messager de Dieu, voir :Comment le Musulman Prserve sa Foi. viter
LImm Àliyy Ibnou Ab Talib a dit :

(inna l-Lha khalaqa l-àrcha iDH-hran liqoudratiH wa lam yattakhidh-hou
maknan lidhtih)
Ce qui signifie : Certes Allh a cr le Trne comme manifestation de
Sa toute puissance et ne la pas pris comme endroit pour Lui-mme.
Il faut savoir que Allh a cr les mes et les corps et quIl nest ni une me
ni un corps. Quant Sa parole Ta`l :
(fanafakhn fhi min ruHin )

qui signifie : Nous avons fait insuffler dans son corps lme que
Nous avons cre et honore [surat At-TaHrm/ 5], ce verset signifie que
Allh a ordonn lange Jibrl dinsuffler dans le corps de Maryam lme de Ì
qui est une me honore. Les mes sont en effet de deux sortes : il y a des
mes honores et de mauvaises mes, des mes malignes. Les mes des
prophtes font partie de la premire sorte. Quant au fait que Allh sattribue
les mes de I et de Adam, exprim par le pronom possessif (n) dans (min
ruHin), ceci exprime la marque dhonneur (iDfatou tachrf). On dit la mme
chose propos du verset :
142

(an Tahhir baytiya li T-Tifna wa l-`kifn)
ici aussi (baytiya) renvoi au sens de lhonneur : la Ka`bah est un endroit
honor selon le jugement de Allh.
Quant Sa parole Ta`l :

(yakhfuna Rabbahoum min fawqihim)
qui signifie : Ils craignent Allh Lui Qui les domine par Sa toutepuissance [surat An-NaHl]. Ainsi (min fawqihim) signifie la domination par la
toute puissance (al-qahr), et non pas dtre au-dessus, cest--dire lendroit ou
la direction.
Concernant le sens de la parole de Allh qui concerne le blme fait Ibls :

(m manaàka an tasjouda lim khalaqtou biyadayya)
qui signifie : Quest ce qui ta empch de te prosterner pour celui
que Jai cr et Jai honor [surat Sad], il est permis de dire que
(biyadayya) signifie ici : lhonneur et la prservation et cela ne veut pas dire la
main car Dieu est exempt de cela.
Et Sa parole Ta`l :
(wa ja Rabbouk)
signifie : Les manifestations de la puissance de Ton Seigneur
apparaitront [surat Al-Fajr], car des vnements minents seront
manifests au jour dernier et cela ne signifie pas que Dieu se dplace et celui
qui attribue Dieu le mouvement ou limmobilit devient mcrant.
Et la parole de Allh Ta`l :

(wa houwa maàkoum aynam kountoum)
143
qui signifie : Certes Allh sait tout de vous o que vous soyez ,
[surat Al-Hadd] et cela ne signifie pas que Dieu serai localis dans tous les
endroits car Dieu existe sans endroit.

(wa qla l-yawma nanskoum kam nactoum liqa yawmikoum hdh)
elle exprime le reproche et signifie : Vous tes maintenant privs de
Notre misricorde comme vous avez nglig dobir Allh dans ce
bas monde en ayant foi en Lui , [surat Al-Jathiyah]. et cela ne signifie pas
que Dieu oublie, en effet Dieu sait toute chose avant quelle arrive.
De mme, la parole de Allh Ta`l :

(inna l-Lha l yastaHy an yaDriba mathalan m baòuDatan)
[surat Al-Baqarah /26], le sens du verset est que Allh ne dlaisse pas de
faire clater la vrit par pudeur comme le feraient les tres humains, cest-dire que Allh ne dlaisse pas de faire clater la vrit et ne la dlaisse pas par
timidit ou par honte comme le font les cratures, cest une chose impossible
sagissant de Allh. Ainsi il est interdit de nommer Allh par al-moustaH (le
timide) !
(wa lanablouwannakoum Hatt na`lama l-moujhidna minkoum wa sSbirn)

[surat MouHammad / 31], elle ne signifie pas que Allh saura qui sont les
moujhidn aprs lavoir ignor en les prouvant et en les testant, ceci est
impossible sagissant de Allh Ta`l. Allh sait toute chose avant quelle
narrive, Sa science ne change pas. Le sens du verset est que Allh manifestera
aux esclaves par les preuves qui dentre eux font preuve deffort et de
patience ou non. Celui qui dit que Allh acquiert une nouvelle connaissance
devient mcrant.
Et la parole de Allh Ta`l :
144
(Allhou nurou s-samwti wa l-arD)

[surat An-Nur] signifie que Allh est Celui Qui guide les habitants des cieux
et les habitants croyants de la terre vers la lumire de la foi. Allh nest pas
une lumire dans le sens qui est le contraire de lobscurit car Il est Celui Qui
cre la lumire.
Il a dit ta`l dans surat Al-An`m :

(wa jaàla dh-DHouloumti wa n-nur)
qui signifie : Et Il cra les obscurits et la lumire , Ds lors,
comment serait-il possible quIl soit une lumire comme Ses cratures ?! Allh
est absolument exempt de cela. Il est donc interdit de croire que Allh aurait
une couleur ou une forme.
Quant ce qui a t rapport dans le Hadth, que Allh est (jaml), cela ne
signifie pas quIl serait beau mais quIl a des attributs de perfection dignes de
Lui ou encore quIl accorde le bien.
Quant au (nouzul) rapport dans le Hadth :
))
((
(yanzilou Rabboun koulla laylatin ila s-sami d-douny)
cela veut dire que cest un ange qui descend sur ordre de Dieu pour
transmettre de Sa part ce qui signifie : Qui Minvoque, Je lexauce, qui Me
demande pardon, Je lui pardonne, qui Me demande, Je lui accorde .
Lange reste le dernier tiers de la nuit dans le ciel de ce bas monde jusqu
laube.
Il a t rapport de limam Mlik quil a interprt le Hadth par la
descente de la misricorde de Allh et de Son ordre ou de Ses anges
comme on dit dans la langue le sultan a fait telle chose si ses sujets
font sur son ordre [dans le livre : charH z-Zourqniyy sur le
mouwaTTa' de l'imam Mlik p34].
Quant celui qui dit : yanzilou (en gardant le terme en arabe) sans
comment, ceci est vrai, car lorsquil a dit sans comment, il a ni le mouvement
et le dplacement du haut vers le bas au sujet de Dieu.
145
Ces interprtations correctes ont t rapports par des grands savants

comme an-Nawawiyy dans son commentaire de SaHH Mouslim, ainsi que
ibnou Hajar al-Àsqalniyy dans son livre fatHou l-Br, commentaire du SaHH
al-Boukhriyy.
De plus la version du Hadth rapport par an-Naiyy qui est SaHH confirme
que cest un ange qui descend sous lordre de Dieu :

(inna l-Lha youmhilou Hatt yamDiya chaTrou l-layli l-awwal fayamourou
moundiyan fayound )
ce qui signifie : Quand scoule la premire moiti de la nuit, Allh
ordonne un ange qui appelle .
Par ailleurs certains de ceux qui ont rapport les Hadth de Al-Boukhriyy ont
transmis le Hadth avec la Dammah sur le y, cest--dire (younzilou) : Il fait
descendre, cest--dire quIl ordonne un ange de descendre :
)) ((
(inna l-Lha younzilou koulla laylatin ila s-sami d-douny)
ce qui signifie : Allh fait descendre [un ange] chaque nuit jusquau
ciel du bas-monde .
Le prsident des juges chfiìyy en gypte son poque, Badrou d-dn ibnou
jamàh (dcd en 728h) a dit dans son livre : IDHou d-dall f qaTì Houjaji
ahli t-ta`Tl page 164 : sache quil nest pas permis de donner le sens
du dplacement de haut en bas [ Dieu] dans le Hadth du nouzul, et
ceci pour plusieurs raisons :
- La premire : la descente est un attribut des corps et de ce qui
entrent en existence, elle requiert trois choses : un espace de
dplacement, un espace qui est quitt et un espace qui est atteint, et
tout cela est impossible sagissant de Allh.
- La seconde : si la descente tait une ralit pour Allh, il se
renouvellerait pour Lui chaque jour et chaque nuit beaucoup de
mouvements qui Loccuperaient entirement toute la nuit, de mme
que beaucoup de dplacements. En effet, le tiers de la nuit se
renouvelle pour les gens de la terre au fur et mesure chaque
moment, cela impliquerait son dplacement dans le ciel du bas-monde
nuit et jour, dun peuple lautre, son retour vers le Trne chaque
146
instant selon leurs dires, et sa descente chaque instant dans le ciel

du bas-monde. Et cela, quelquun dou dun minimum dintelligence et
dentendement ne le dit pas.
- La troisime : celui qui dit que Allh est sur le Trne, et quIl le
remplit ; comment le ciel du bas-monde pourrait-il Le contenir alors
que ce ciel est par rapport au Trne comme un anneau dans une terre
dserte ? Selon vos dires, il ne resterait que deux solutions : soit
lagrandissement du ciel du bas-monde chaque moment pour Le
contenir, soit la rduction de ltre glorifi (Qui est absolument
exempt de cela) jusqu rentrer dedans. Quant nous, les gens de
Ahlou s-Sounnah, nous sommes formels nier les deux cas. fin de
citation.
[Remarque : le tiers de la nuit est calcul depuis le couch jusqu' l'aube
divis par trois, la dernire partie tant le dernier tiers de la nuit. Par exemple
en se levant une heure avant l'aube, la personne est dans le dernier tiers de la
nuit. Il est recommand et non obligatoire que la personne accomplisse dans
ce temps l beaucoup d'invocations et des prires surrogatoires].
Allh na pas besoin des cratures. Il na nul besoin dautrui, de toute
ternit alors que toutes les cratures ont besoin de Lui. Allh na pas besoin
de lendroit. Il nest pas localis dans un endroit ni dans une direction, car Il
existe ta`l de toute ternit avant lendroit sans endroit, et cest Lui Qui a
cr lendroit, Il na donc nul besoin de lendroit.
Lobjectif de lAscension (Al-Mi`rj) nest pas de faire parvenir le Prophte
un endroit o serait localis Allh. Lobjectif est dhonorer davantage le
Prophte en lui montrant les choses extraordinaires qui sont dans les mondes
clestes, cest de glorifier son degr et de lui accorder la vision de Allh par le
cur sans que Allh soit localis dans lespace et les directions.
Notre matre le Calife bien guid lImm Àliyy Ibnou Ab Tlib que Allh
lhonore, a dit : Dieu existe de toute ternit alors quaucun endroit
nest de toute ternit et Il est maintenant tel quIl est de toute
ternit cest--dire sans endroit .
Ce dont on tient compte dans la croyance nest pas bas sur les illusions
mais sur la raison saine qui est tmoin de la religion, car si Allh tait dans un
endroit, Il aurait des limites, des extrmits, des fins et celui qui est ainsi a
forcment une existence prcde du nant cest--dire quIl est cr et nest
donc pas Dieu.
147
Comme il a t valid que Allh existe sans endroit avant la cration des
endroits et des directions, il est valid quIl existe aprs les avoir crs sans
endroit. Et ceci ne constitue pas une ngation de lexistence de Allh Ta`l.
LImam AHmad ibnou Hanbal, ainsi que limam Dhou n-Nun Al-MiSriyy
[lve de l'imam Mlik] ont dit :

Ce qui signifie : Quoi que tu imagines, Dieu en est diffrent ,
[rapport par le Hfidh 'Abu Bakr l-khaTb al-Baghddiyy dans son livre
trikhou baghdd avec une chane de transmission remontant jusqu' Dhou nNun Al-MiSriyy et rapport aussi par 'Abu l-FaDl At-Tammiyy Al-Hanbaliyy
dans son livre 'i`tiqdou l-'imm 'AHmad ], ainsi il est impossible dimaginer le
Crateur car Il ne ressemble pas aux cratures.
Quant au Hadth de Zaynab Bintou JaHch, la femme du Prophte Salla l
Lhou àlayhi wa sallam dans lequel elle disait : ((

( ))zawwajakounna ahlkounna wa zawwajaniya l-Lhou min
fawqi sabì samawt) ce qui signifie : [ femmes] ce sont vos familles qui
vous ont maries alors que moi, cest Allh qui ma marie, mon mariage tait
inscrit au-dessus des sept cieux . Ceci signifie que le mariage du Prophte
avec elle est inscrit dans la Table Prserve de faon spcifique, cette table qui
est au-dessus des sept cieux.
Al-HfiDH Ibnou Hajar a dit dans FatHou l-Briy , Al-Karmaniy a dit : sa
parole fi s-sam , le sens apparent nest pas vis car Allh est exempt
dtre localis dans un endroit et ainsi ont rpondu dautres que lui
concernant les termes de al-fawqiyyah et ce qui est du mme genre .
Chihabou d-dn al-qasTalniyy dans son commentaire qui sappelle irchdou
s-sliy charH SaHH Al-Boukhriyy a dit pour le commentaire de ce Hadth : sa
parole inna l-Lha ankaHan fi s-sam : Allh est exempt des endroits et de
la direction. Ce qui est vis par sa parole fi s-sam, lindication de
lminence de Allh et de Ses attributs et cela ne vise pas que Allh
serait localis dans le ciel, Allh est totalement exempt de cela .
An-Naaiyy a rapport le Hadth avec le terme inna l-Lha àzza wa jall
ankaHan mina s-sam . Limam As-Sindiyy a dit dans son commentaire assounan An-Naaiyy : sa parole ankaHani mina s-sam cest-dire que Dieu a rvl Sa parole zawwajankah [surat Al-'aHzab
'yah 37]
148
Voir aussi : Les Rgles dInterprtations du Qourn et du Hadth. Exgse

Correcte du Coran
149
Les Rgles dInterprtations du

Qourn et du Hadth. Exgse
Correcte du Coran

MouHammad.
Allh ta`l a fait descendre la rvlation du Qourn au Prophte
MouHammad salla l-Lhou àlayhi wa sallam dans une langue arabe. Le
Qourn est un livre rvl, et cest le meilleur des livres. Il ne comporte
aucune contradiction. Allh a fait de la comprhension de ce livre une preuve
pour les gens. Certaines personnes russissent cette preuve et se
maintiennent sur la vrit et sur la croyance en lunicit de Allh, et dautres
chouent dans cette preuve et sgarent en tombant dans lassimilation de
Allh ses cratures.
Certains des versets du Qourn [les versets non explicites] peuvent
admettre du point de vue de la langue plusieurs sens. Ceux pour qui Allh a
voulu la bonne guide, Il leur accorde la comprhension correcte des sens de
ces versets.
Et la sagesse des versets non explicites, cest que Allh prouve Ses
esclaves pour que celui qui les interprte de la bonne faon obtienne une
immense rcompense et ceci est conforme Sa parole ta`l :
(youDillou bih kathran wa yahd bih kathr)

150
qui signifie : Allh gare par le Qourn beaucoup de gens et Il guide

par le Qourn beaucoup de gens [sourat Al-Baqarah / 'ayah 26]. Ainsi,
ceux dont Allh a voulu quils soient guids par le Qourn seront bien guids.
Le Qourn nest donc pas une cause de bonne guide pour la totalit des
gens. Ces versets sont lexemple dautres miracles du Prophte, certains les
ont vu et y ont cru, et dautres les ont vu mais ont refus la foi et se sont
gars.
Le Messager de Allh alla l-Lhou àlayhi wa sallm a dit :

(al-qournou Houjjatoun laka aw àlayka)
ce qui signifie : Le Qourn est soit une preuve en ta faveur, soit une
preuve contre toi [rapport par Mouslim]. Ainsi, si quelquun donne une
mauvaise interprtation des versets du Qourn, cela se retournera contre lui.
Et Allh dit au sujet du Qourn :

(wa hdha linoun àrabiyyoun moubn)
ce qui signifie : Et la rvlation sest faite dans une langue arabe
claire [sourat An-NaHl / 'ayah 103].
On comprend de cette yah quune des bases essentielles pour la bonne
comprhension du Qourn, cest bien sr la connaissance de la langue arabe.
En effet, sans la matrise de cette langue, il nest pas possible la personne de
connatre et de comprendre tous les sens valables du point de vue de la langue
pour les expressions qui ont t mentionnes dans la rvlation.
Nous allons donc travers ce cours mentionner un certain nombre de textes
qui sont sujets interprtation, et en donner le sens correct du point de vue de
la langue arabe et du point de vue de la Loi, en nous rfrant aux explications
donnes par les savants spcialistes de lexgse.
Nous parlerons dans un premier temps des preuves du Qourn indiquant
quil existe des versets explicites et des versets non explicites, ainsi que les
preuves du Hadth concernant leur interprtation (at-tawl).
151
Preuves du Qourn sur lexistence de versets

explicites et de versets non explicites
Allh ta`l dit :

(houwa l-ladh anzala àlayka l-kitba minhou ytoun mouHkamtoun
hounna oummou l-kitbi wa oukharou moutachbiht)
ce qui signifie : Cest Lui Qui a fait descendre sur toi le Livre qui
comporte des verset explicites (mouHkamah) qui sont la base du Livre
(qui constituent la majeur partie des versets du Qourn) et dautres
[versets qui sont] non explicites (moutachbihah) [sourat 'Ali Ìmrn /
'ayah 7].
Les yah explicites (mouHkamah) sont celles qui nadmettent quun seul
sens du point de vue de la langue arabe, ou [autre dfinition] celles dont le
sens qui est vis a t clairement connu [comme dans le cas o tous les
compagnons se sont runis sur une mme explication]. Ces versets ont t
appels (oummou l-kitb) cest--dire la base du Livre, car cest partir de ces
versets quon se rfre pour lexplication des versets non explicites.
Les ayah non explicites (moutachbihah) sont celles qui peuvent admettre
du point de vue de la langue arabe plusieurs sens. Elles ncessitent donc de
considrer leur sens ou leur explication ou interprtation, en fonction de la
concordance avec les versets explicites [qui eux n'admettent qu'un seul sens ],
car les interprter dans un sens qui contredirait les versets explicites
amnerait alors une contradiction dans les textes et ceci est impossible. Cette
rgle fondamentale et extrmement importante de lexgse a t cite par le
Chaykh Fakhrou d-Din Ar-Rzi dans son livre Al-MaHsul.
Ainsi, les savants spcialistes de lexgse ont indiqu quon ne donne un
autre sens que le sens apparent pour les yah moutachbihah que lorsquil y a
une justification selon la Loi [cest--dire selon les textes de la charàh] ou une
justification selon la raison [car la croyance musulmane n'est pas en
contradiction avec le jugement rationnel]. Cest donc une preuve provenant
dun texte qui nous amne nous dtourner du sens apparent, ou bien une
preuve selon la raison qui nous amne nous dtourner du sens apparent.
Dans la suite du verset prcdemment cit, Allh ta`l dit :
152

(fa amma l-ladhna f qoulubihim zayghoun fayattabiùna m tachbaha
minhou b-tigha l-fitnati wa b-tigha tawlih)
ce qui signifie : Quant ceux qui ont leurs curs dvis, ils suivent
ce qui nen est pas explicite pour faire tomber les gens dans
lgarement et faire de mauvaises interprtations .
Allh a dcrit dans la suite du verset ltat de ceux qui se sont gars en
sattachant donner aux versets non explicites des sens qui contredisent les
versets explicites. Tel est le cas de ceux qui attribuent Allh le corps, le
mouvement, les organes, les changements dhumeur, tout ceci en raison du
fait quils ont interprt des versets non explicites par un sens quil nest pas
digne dattribuer Allh. Nous verrons par la suite plusieurs exemples appuys
par des preuves indiquant linterprtation correcte de ces versets.
Le messager de Allh salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

(idh raaytoumou l-ladhna yattabiùna ma tachbaha minhou fa oulika
l-ladhna samma l-Lhou faHdharuhoum)
ce qui signifie : Si vous voyez ceux qui suivent ce qui en est
moutachbih (cest--dire ceux qui sattachent au sens apparent des
versets non explicites), ce sont ceux-l que Dieu a mentionn [et qu'Il
a blm dans ce qui a t cit dans sourat 'Ali Ìmran, verset 7],
prenez garde eux ! [Hadth rapport par Mouslim dans son SaHH].
Dans le suite du verset 7 de sourat Ali Ìmran, Allh ta`l dit :

(wa m ya`lamou tawlahou il-la l-Lhou wa r-rikhuna fi l-ìlmi
yaquluna mann bihi koulloun min ìndi rabbin)
ce qui signifie : et ne sait son interprtation que Allh ainsi que ceux
qui sont verss dans la science, ceux-l disent : nous avons foi en lui,
tout est de la part de notre Seigneur .
Ainsi, ceux qui ont t appel (ar-rikhuna fi l-ìlm), cest--dire, ceux qui
sont verss dans la science, connaissent linterprtation correcte des versets
153
non explicites. Parmi ceux qui sont verss dans cette science, il y a le
compagnon et cousin du Prophte, Àbdou lLh Ibnou Àbbs, que Allh
lagre. Nous verrons par la suite certaines des interprtations quil a donn.
Le Prophte salla l-Lhou àlayhi wa sallam avait fait une invocation en
faveur dIbnou Àbbs, pour que Allh lui accorde la science de linterprtation
(at-tawl) par sa parole :

(Allhoumma àllimhou l-Hikmata wa tawla l-kitb)
qui signifie : Allh enseigne lui la sagesse et linterprtation du
Livre [Hadth rapport par Al-Boukhariyy, Ibnou Mjah et le HfiDh Ibnou lJawziyy].
Pour faire une comparaison du niveau de comprhension dans la langue
arabe, de la part des assimilateurs, ceux qui font ressembler Allh ses
cratures, leur niveau ressemble au niveau de comprhension dans la langue
franaise dune personne qui, aprs avoir entendu les expressions suivantes,
les comprendraient uniquement dans le sens apparent, en rejetant tout autre
sens, voyez le rsultat : parmi les expressions que nous pouvons citer, il y a
Jeter un il qui signifie : surveiller, ou protger, ou lexpression : Avoir le
dessus sur son adversaire qui signifie : vaincre son adversaire, ou
lexpression Il a la main mise sur les dcisions de ces dirigeants qui signifie
quil a influenc et contrl les dcisions de ces dirigeants, ou encore
lexpression Prter loreille qui signifie : couter avec attention ou enfin
lexpression Je garde cet enfant sous mon aile qui signifie : je garde cet
enfant sous ma protection et mon soutien.
Imaginez maintenant ce que comprendrait une personne qui ne retiendrait
que le sens apparent de ces expressions et bien malheureusement, cest ce
que font ces assimilateurs ignorants de la langue arabe, lorsquils prtendent
que Allh aurait des mains, un visage, des pieds, quIl serait au dessus de ses
cratures physiquement dans la direction du haut, quIl serait la fois install
sur un trne et en mme temps continuellement en mouvement entre le trne
et le ciel. Ce sont ces croyances l que les gars anthropomorphistes
propagent de nos jours.
Les versets explicites

154
La plupart des textes de la rvlation du Qourn et du Hadth sont des

textes explicites. Nous allons citer les principaux versets explicites qui
concernent la croyance au sujet de Allh.
Allh ta`l dit :

(fal taDribu li l-Lhi l-amthl)
ce qui signifie : Nattribuez pas dquivalents (ou des semblables)
Allh [surat An-NaHl / 'yah 74].
Les savants spcialistes des fondements de la croyance ont dit que la plus
explicite des yah du Qourn au sujet de la non ressemblance absolue entre
Allh et ses cratures, cest le verset 11 de surat Ach-Chur :

qui signifie : Rien (dans labsolu) na de ressemblance avec Lui .
Ainsi, ces versets sont explicites dans la croyance sur le fait de ne pas
attribuer de ressemblants Allh, cest--dire de ne pas Le faire ressembler
ce quIl a cr, de quelque point de vue que ce soit. Cest pour cela que nous
sommes catgoriques nier au sujet de Allh toute ressemblance avec les
corps, car les corps, quils soit palpables ou impalpables sont tous crs, et
Allh existe avant lexistence des cratures, avant lexistence des corps, Il na
donc aucune ressemblance avec les corps.
Allh ta`l dit :

ce qui signifie : Et ils ne cernent pas Sa Ralit [surat Th, 'yah
110]. Ce verset nous fait comprendre que notre connaissance au sujet de Allh
nest pas par notre imagination. Mais notre raison, elle, confirme bien Son
existence, et confirme bien galement les attributs qui Lui sont obligatoires,
comme la science de toute chose, la toute puissance, la volont ou la non
ressemblance avec ce qui entre en existence.
155
Ainsi, tout verset ou toute parole prophtique dont le sens apparent pourrait
contredire les versets prcdemment mentionns, ncessiteront une
interprtation, car il ny a pas de contradiction dans le Qourn ou le Hadth du
Messager de Allh salla l-Lhou àlayhi wa sallam.
Le Moufassir (spcialiste de lexgse du Qourn) AHmad Ar-Rifìyy, que
Allh lagre, a expliqu cette rgle importante dans son livre Al-Bourhnou lMouayyad lorsquil a dit :

Ce qui signifie : Prservez vos croyances de lattachement au sens
apparent de ce qui nest pas explicite parmi les expressions du Livre
(du Qourn) et de la Sounnah, car cest une des sources de
mcrance .
Nous allons donc maintenant mentionner certains textes non explicites en
donnant le sens quil convient de retenir et les sens quil est impossible
dattribuer Allh.
Sisoler avec une femme / un homme

Parmi les pchs du corps, il y a sisoler (al-khalwah) avec une ajnabiyyah
cest--dire se retrouver seul en prsence dune ajnabiyyah sans quil y ait
avec eux une troisime personne qui ne soit pas aveugle et devant laquelle on
prouve de la pudeur.

Ce qui signifie : Il ny a pas un homme qui ne sisole avec une femme
sans que le chayTn soit le troisime dentre eux , cest--dire que le
chayTn travaille pour les faire tomber dans linterdit car ce moment il est
plus fort sur eux ; le Hdth est rapport par At-Tirmdhiyy et la jug SaHH.
Dans le SaHH de Mouslim, le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a dit :

(l yadkhoulanna aHadoukoum
rajouloun aw rajouln)
àl
156
moughbatin
il-l
wa
maàhou
ce qui signifie : Que lun dentre vous nentre pas auprs dune
femme dont le mari est absent sauf en ayant avec lui un homme ou
deux .
Il est permis que deux hommes ou plus se retrouvent seuls en prsence
dune femme ajnabiyyah condition que cet homme soit digne de confiance.
Quant ce qui a t mentionn dans le commentaire de Mouslim et autres,
dans certains livres de savants chfiìyy quil est interdit que deux hommes se
retrouvent seuls en prsence dune femme ceci est contraire ce qui est
correct.
Information utile : Dans le livre At-TawassouT de Al-Adhrouìyy daprs AlQaffl, il a dit : Si une femme entre dans une mosque alors quil sy trouve
un homme, ce ne sera pas une khalwah car tout un chacun peut y entrer .
Dautres ont dit : Ceci est restreint par le fait que ce soit une mosque o les
gens viennent rgulirement et habituellement, de sorte que la frquentation
ne sy interrompt pas dhabitude. Semblable cela le chemin ou tout autre
endroit frquent, contrairement lendroit qui nest pas gnralement
frquent fin de citation.
Ach-Chabramlliciyy a dit : On dduit partir de cela que ce qui
caractrise la khalwah cest la runion dun homme et une femme o toute
suspicion nest pas leve habituellement. Ce nest pas le cas si de manire
catgorique il ny a pas de suspicion habituellement. Ce nest pas considr
alors comme une khalwah [fin de citation].
Ainsi la mixit en Islam nest pas interdite dans labsolu tan quil ny a pas
disolement, ni de contact direct peau contre peau et que les zones de pudeurs
soient couvertes. Ainsi lpoque du prophte les femmes priaient derrire les
hommes sans rideaux.
Voyager seule pour une femme

Parmi les pchs du corps, il y a le voyage dune femme non accompagne
dun maHram ou de quelquun ayant un statut quivalent. Linterdiction en a
t rapporte dans les textes, dans certains Hadth il a t cit la mention de
trois jours de marche, dans dautres deux jours, dans dautres un jour et dans
dautres la distance dune demi journe et tout ceci indique linterdiction de ce
qui est appel voyage pour une femme non accompagne dun maHram ou de
quelquun ayant un statut quivalent, mme si cest une distance qui ne
permet pas de raccourcir la prire. Toutefois, sil y a une ncessit comme par
exemple si elle quitte une rgion de mcrants pour se rendre en terre dIslam
157
ou si son voyage est destin accomplir un plerinage ou une òumrah

obligatoires ou encore pour apprendre la science de la religion indispensable si
elle na pas trouv dans sa rgion quelquun qui puisse lenseigner ou dans une
situation de cet ordre, dans ce cas il lui est permis de voyager ainsi.
Parmi les pchs du corps, il y a asservir ou rduire en esclavage quelquun

de libre ou le contraindre travailler pour son propre compte ou le compte
dautrui.
Parmi les pchs du corps, il y a lhostilit envers lun des saints, lun des
waliyy de Allh Ta`l. Le saint est le croyant qui persvre sur la droiture
dans lobissance Allh cest--dire quelquun qui accomplit les devoirs, vite
les interdits et qui multiplie les actes surrogatoires. Allh Ta`l dit :

}

{
Ce qui signifie : Certes ceux qui ont dit notre Seigneur est Allh et
ensuite ils ont persvr dans la droiture , ainsi la droiture cest de
persvrer dans lobissance Dieu.
Al-Boukhriyy a rapport daprs Abu Hourayrah que le Messager de Allh,
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit : Allh Ta`l dit :

Ce qui signifie : Celui qui prend un des Mes saints pour ennemi Je lui
annonce quil va sa perte ; et Mon esclave ne se rapproche
davantage de Mon agrment que par ce que Je lui ai rendu obligatoire
et il ne cesse de se rapprocher davantage de Mon agrment par les
uvres surrogatoires jusqu ce que Je lagre .
Si tel est le cas envers nimporte quel waliyy, de nimporte quel saint, que
dire alors de lhostilit envers les plus particuliers dentre eux, les saints
vridiques au degr lev que sont les quatre Califes : Abu Bakr, Òumar,
Òuthmn et Àliyy que Allh les agre.
158
Parmi les pchs du corps, il y a aider commettre un pch et ce, en raison

de la parole de Allh Ta`l :
} {
(wa l ta`wanu àla l-ithmi wa l-òudwn)
ce qui signifie : Ne vous entraidez pas pour le pch et lanimosit
[surat Al-Midah / 3].
Ce verset est une preuve concernant linterdiction daider quelquun
commettre une dsobissance envers Allh quelle quelle soit ; comme par
exemple demmener quelquun, homme ou femme, quelque part o on adore
autre que Allh afin de participer ce que font les mcrants ou dtre en
accord avec eux pour adorer telle ou telle statue et ceci est de la mcrance.
De mme il nest pas permis de poser des questions une personne si on sait
quelle va rpondre de la mcrance.

Ce qui signifie : Ne suit pas notre voie convenablement celui qui
aide le proche pour linjustice , [rapport par Abu Dwud].
Quant au Hadth rapports par Al-Boukhriyy, Al-Bayhaqiyy et autres :

Il signifie : Empches ton frre de linjustice sil la fait et dfend le
sil subit linjustice .
Parmi les pchs du corps, il y a lescroquerie par contrefaon comme

utiliser de la fausse monnaie ou denduire le cuivre en or et de le vendre en
faisant croire aux gens que cest de lor ; ceci rentre dans le cadre de la fraude
et prendre les biens des gens de faon injuste.
Parmi les pchs du corps, il y a utiliser des ustensiles en or ou en argent ou

bien les acqurir. Les utiliser veut dire par exemple manger ou boire dans des
ustensiles en or ou en argent ou comme utiliser une soubHah en argent mtal
159
ou une clef ou ce qui est du mme genre comme un crayon en or, ceci est un
grand pch ; quant ce quest plaqu en or ou en argent lgrement de sorte
que si on lexpose au feu rien nen coule, dans ce cas ce nest pas interdit. Les
acqurir veut dire sen procurer mme sans les utiliser et mme sil ny avait
pas dans le cur de celui qui les acquiert lintention de les utiliser. Dautre
part, si cette acquisition est destine dcorer la maison par orgueil et vanit,
ce sera un pch plus grave encore. Le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam a dit :

(inna l-ladh yakoulou wa yachrabou f niyati dh-dhahabi wa l-fiDDati
innam youjarjirou f baTnihi nra jahannama)
ce qui signifie : Celui qui mange ou boit dans un rcipient en or ou
en argent, il ne fait quingurgiter dans son ventre du feu de lenfer
[rapport par Mouslim] ; et ce sil ny a pas l de ncessit ou dexcuse comme
pour se soigner avec lor ou largent mtal. Ainsi si un mdecin digne de
confiance àdl dit que le fait de mettre du kouHl avec un btonnet en or ou
en argent est profitable pour lil malade ceci est licite. De mme il est permis
de monter une dent en or pour celui qui a perdu une dent.
Il est permis dutiliser des ustensiles faites avec des pierres prcieuses autre
que lor et largent mtal comme des rubis ou des perles sauf si cest par
orgueil ; les savants ont dit parce que les pauvres ne connaissent pas ces
pierres prcieuses donc leurs curs ne seront pas briss en voyant cela.
Parmi les pchs du corps, il y a labandon de lobligation, que ce soit la

prire ou autre, ou en accomplir limage en manquant un de ses piliers ou
une de ses conditions, ou encore en faisant une de ses causes dannulation.
Allh ta`l dit :
{
}

(fa wayloun li l-mouSallin l-ladhna houm àn Saltihim sAhun)
ce qui signifie : Le wayl pour ceux qui ngligent laccomplissement
de la prire .
160
Le mot wayl dsigne le grand chtiment. Allh ta`l a menac du grand

chtiment ceux qui ngligent laccomplissement de la prire, en la retardant
dlibrment jusqu ce que rentre le temps de la prire suivante et ce, sans
excuse.
Il y a galement labandon de la prire du vendredi par celui pour qui elle est
un devoir et mme sil a accompli adh-DHouhr la place.
Il y a galement labandon par les habitants dune ville cest--dire dune
ville ou dun village, de la prire en assemble pour les cinq prires prescrites.

(m min thalthatin f qaryatin wa l badwin l touqmou fhimou s-Saltou
il-la staHwadha àlayhimou ch-chayTn)
ce qui signifie : Il ny a pas trois qui soient dans un village et qui
naccomplissent pas la prire en assemble sans que le chayTn ne
les influence fortement [rapport par Abu Dwud ].
Parmi les pchs du corps, il y a retarder laccomplissement dun devoir
jusquaprs son temps sans excuse valable.
Il a t confirm daprs Òumar, que Allh lagre, quil a dit : Celui qui
rassemble deux prires sans excuse aura commis un grand pch . Cela a
t attribu au Prophte mais la chane de transmission na pas t confirme.
Pour le retard avec excuse, il ny a pas de pchs pour celui qui le fait.
Lexcuse peut tre un voyage permis pour rassembler deux prires ou bien la
maladie.
Parmi les pchs du corps, il y a tuer le gibier avec ce qui tue par son poids
et fait sortir lme rapidement comme une pierrre. Cela compte parmi les
pchs du corps car dautres organes que la main y participent. Ce qui tue
sous leffet de son poids, al-mouthaqqal, cest par exemple un rocher. Quant au
moudhaffif, cest ce qui fait sortir lme rapidement. Par consquent, ce qui est
tu avec les plombs connus pour la chasse sera considr comme un cadavre
sauf si on le rcupre alors quil y a encore une vie stable cest--dire des
161
mouvements dlibrs ou quelque chose de cet ordre, lanimal sera gorg

avec un couteau ou un objet de cet ordre possdant un tranchant.
Parmi les pchs du corps qui est un grand pch, il y a prendre un animal
pour cible cest--dire quelque chose sur laquelle les gens sentranent tirer
comme un carton, comme le font certains jeunes pour samuser ou pour
apprendre tirer.
Parmi les pchs du corps, il y a ne pas rester domicile pour celle qui est
en priode dattente post maritale sans excuse valable et dlaisser le deuil
pour la mort de lpoux.
Le deuil consiste sattacher ne pas sembellir jusqu la fin des quatre
mois lunaires et dix jours. Le deuil nest pas caractris par une couleur
particulire de vtement mais il est permis de mettre du blanc, du noir, du
jaune, du rouge ou autre, tant quil ne sagit pas dhabits dembellissement. Il
lui est interdit de se teindre les cheveux par ce qui comporte un
embellissement pour elle. Cependant le fait quelle coupe ses cheveux sans
embellissement ceci est permis.
Parmi les sagesses du deuil il y a la prservation du maniyy du mari car il se
peut que les deux maniyy se soient forms et quil ait possibilit davoir un
enfant et autre sagesse est que la femme se proccupe duvrer pour lau
del durant cette priode.
Ne fait pas partie du deuil qui lui est obligatoire le fait de ne pas adresser la
parole aux hommes qui ne sont pas maHram ou ne pas dvoiler son visage
devant les hommes qui ne sont pas des maHram. Cela nentre pas dans le
cadre de deuil lgal, ce sont seulement des habitudes que certaines personnes
ont ajoutes et ont attribues la Loi de Allh alors que cela ne fait pas partie
de la Loi de Allh. Que lon propage donc cela car de nombreuses personnes
lignorent et croient tort que cela fait partie du deuil lgal alors que cest une
dformation de la religion.
Il est interdit de prolonger cette priode lgale de deuil et il est interdit aux
autres femmes que lpouse de prendre le deuil plus de trois jours (par
exemple si son pre est dcd, elle ne fait pas plus de trois jour de deuil).
162
Il nest pas permis la femme en deuil de dormir en dehors de chez elle,

mais il lui est permis de sortir pour avoir la compagnie de certaines de ses
voisines, aprs quoi elle retourne la maison pour dormir. De mme il lui est
permis de sortir pour un besoin comme faire des courses si elle ne trouve pas
qui lui fait cela.
Il nest pas permis aux hommes de mettre un bout de tissu noir par deuil.
Cest un devoir pour lhomme dassurer la charge et le logement de la

femme divorce qui peut tre reprise en mariage (sans nouveau contrat)
durant la priode dattente post maritale et elle ne peut pas sortir du domicile
sans son autorisation. Quant la femme divorce qui ne peut tre reprise en
mariage quavec nouveau contrat, lhomme lui doit le logement sans la charge
[sauf si elle est enceinte dans ce cas le logement plus la charge] durant la
priode dattente post maritale ; elle peut sortir pour un besoin sans son
autorisation.
Parmi les pchs du corps, il y a souiller la mosque avec des najaah ou la

salir mme avec quelque chose de pur. Il est interdit de la souiller avec de la
najaah et mme de la salir avec autre chose que de la najaah comme de la
salive ou les scrtions nasales car prserver la mosque fait partie de la
glorification des rites de la religion de Allh. Allh Ta`l dit :
{
(dhlika wa man youàdhdhim chaìra l-Lh fa innaha min taqwa lqoulub)
ce qui signifie : Celui qui glorifie les signes de la religion, cela fait
partie des actes de pit du cur [surat Al-Hajj / 33] .
Brler de lencens dans les mosques fait partie de leur glorification. Ctait
une habitude Mdine de mettre de lencens de ùd dans la mosque du
Messager Salla l-Lhou àlayhi wa sallam tous les vendredis et ceci est un acte
qui fait rapprocher de lagrment de Allh.
Celui qui met de lencens dans la mosque rentre dans le cadre du Hadth :
163

ce qui signifie : Celui qui rtablit une de mes sounnah quand la
corruption se sera propag dans ma communaut aura comme la
rcompense dun martyr [rapport par Al-Bayhaqiyy].
Parmi ce qui est interdit le fait de jeter dans la mosque les pluchures des
ppites, les ongles, et tout ce qui nuit ceux qui accomplissent la prire.
Parmi les jugements relatifs aux mosques il y a le caractre dconseill dy
vendre et acheter ; ainsi il a t rapport un Hadth SaHH du Messager de
Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam :

Ce qui signifie : Si vous voyez quiconque vendre ou acheter dans la
mosque dites lui que Dieu ne taccorde pas de bndictions en cela .
Car les mosques sont destines pour la prire et non pas pour le commerce.
Cependant sil y a une ncessit pour cela comme ce que faisaient ceux qui
donnaient boire de leau de Zamzam aux gens dans la mosque Al-Harm et
ces derniers leurs donnaient un peu dargent ceci nest pas dconseill.
Parmi les jugements relatifs aux mosques aussi il y a le caractre permis
dy passer la nuit pour celui qui est tranger et ce qui est du mme genre.
Quant au fait de parler de la parole des gens qui est permise dans la
mosque ceci est permis et nannule rien des rcompenses.
Les menteurs ont invent deux Hadth, dans lun ils disent : la paroles des
gens dans la mosque consomme les rcompenses comme le feu consomme le
bois et dans lautre ils disent : celui qui parle des paroles relatifs au bas
monde Allh ananti ses uvres pendant quarante ans . Ainsi il a t
confirm que le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam tait parfois
avec un groupe des ses compagnons dans la mosque durant la nuit et eux
parlaient de ceux que les gens disaient et faisaient avant queux ne rentrent en
islam et ils en riaient et le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam
souriait. Dans ce Hadth SaHH qui est rapport par At-Tirmdhiyy il y a une
preuve du caractre permis de rire et de parler dans la mosque par des
paroles relatifs au bas monde qui ne sont pas interdites et nannulent pas les
rcompenses. Quant aux paroles interdites le fait de les dire dans la mosque
est plus laid et plus grave que de les dire lextrieur de la mosque.
164
Parmi les pchs du corps, il y a retarder laccomplissement du plerinage

aprs en avoir eu la capacit et ce, jusqu la mort avant de lavoir accompli.
Allh Ta`l dit :

}

Ibnu ÀbbAs a expliqu ainsi : dpensez de ce que Dieu vous a
accord comme subsistance avant que vienne la mort lun de vous et
quil dise mon seigneur si Tu mavais retard une chance proche
je me serais acquitt de la zakAt et jaurais accompli le plerinage .
Lobligation du plerinage mme si cest en le remettant lanne suivante
(tarkh ) selon lImam Ach-Chfiìyy et dautres imams (cest--dire si
quelquun a la capacit, il lui est permis de ne pas le faire immdiatement et
de le remettre lanne prochaine), mais si celui qui en est capable avait remis
laccomplissement de sorte ce quil soit mort avant daccomplir le plerinage,
il est alors jug grand pcheur. Ainsi si quelquun a eu la capacit, sil a
lintention de ne pas faire le plerinage il a dsobit mais sil met lintention de
faire le plerinage lanne suivante ou celle daprs il ne dsobit pas sauf sil
meurt avant, dans ce cas il meurt grand pcheur.
Parmi les pchs du corps, il y a sendetter pour celui qui nest pas dans la
ncessit sil nespre pas pouvoir rembourser la dette quil contracte partir
dune ressource clairement envisage dans le cas o son crancier nest pas
au courant cest--dire quil ne connait pas sa situation : le fait que
lemprunteur nespre pas rembourser cette dette partir dune ressource
clairement envisage cest--dire quil na pas des biens ou un mtier partir
duquel il peut rembourser. Sil esprait rembourser cette dette partir dune
ressource clairement envisage, il ne commet pas de pch. De mme si le
crancier est au courant de son tat et avec cela il lui a prt, cest permis.
Celui qui a emprunt largent pour une cause licite alors quil espre
rembourser partir dune voie clairement envisage mais quil est rest
incapable jusqu la mort, il na pas de pch sa charge car ceci nest pas
une injustice comme la mentionn As-Soubkiyy.
165
Parmi les pchs du corps, il y a le fait que le crancier naccepte pas

dajourner la dette de celui qui est dans la gne cest--dire dans lincapacit
de rembourser tout en connaissant son incapacit. Il lui est interdit de lui
rclamer la dette tout en sachant quil est dans lincapacit de rembourser
comme sil lui dit maintenant tu me donnes mon argent . Il lui est aussi
interdit de le harceler ou de lemprisonner. Mouslim a rapport du Hadth de
Abu l-Yousr que le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

Ce qui signifie : Celui qui ajourne la dette de celui qui est dans
lincapacit ou lui rduit le montant de la dette ou lui pardonne, Allh
lui accorde dtre sous lombre du trne le jour o il ny a pas dautre
ombre que celle-l .
Parmi les pchs du corps qui est un grand pch, il y a dpenser de largent
dans lune des dsobissances Allh Ta`l que ce soit un grand pch ou un
petit pch ; ainsi dpenser de largent dans un petit pch est un grand
pch.
Quant au fait de prendre une rmunration pour lenseignement du Qourn
et ce qui est du mme genre ceci est permis ; et sil considre la rmunration
comme un moyen pour prendre des forces pour ladoration il a une
rcompense et de mme celui qui enseigne la science de la religion.
Parmi les pchs du corps, il y a le fait de manquer de considration envers
le MouS-Haf [le livre Qourn] cest--dire faire quelque chose qui montre quon
ne le glorifie pas. Il en est de mme envers une science lgale comme les livres
de jurisprudence, de Hadth, de tafsr et de mme envers une simple feuille sur
laquelle il y a du Qourn ou une science de la Loi, comme en le prenant pour
oreiller sans excuse valable.
Quant ce qui constitue un rabaissement, il est considr comme cause
dapostasie. Cest par exemple le pitiner dlibrment mme si cest pour
arranger des exemplaires dans les imprimeries ou les librairies ou ce qui est de
cet ordre.
166
Il est interdit de permettre au jeune garon ayant atteint la distinction et

nayant pas la purification rituelle de toucher le MouS-Haf [le livre du Qourn],
sauf si cest pour lapprentissage.
Parmi les pchs du corps qui est un grand pch, il y a changer les bornes
des terrains cest--dire repousser les limites de sparation entre sa proprit
et celle de quelquun dautre de sorte inclure une partie de terrain comprise
dans les limites de son voisin dans sa propre terre. Pour preuve le Hadth
rapport par Mouslim :
Ce qui signifie : Allh maudit celui qui change les bornes du

terrain .
Et de mme il est interdit de prendre le terrain dautrui comme chemin.
Quant au simple passage sur le terrain de quelquun, un jardin ou une
plantation, cela nest pas interdit sil pense que le propritaire accepte et si
cela ne transforme pas ce passage en chemin et sil ny a pas de plantes
auxquelles le passage puisse nuire.
Il y a galement disposer de la rue pour y faire ce qui nest pas permis et qui
peut nuire aux passants. On appelle rue le chemin qui nest pas une
impasse. Le chemin qui est une impasse est semblable ce sujet, il est interdit
dy faire ce que les gens ayant une porte donnant sur cette impasse
nautorisent pas quon y fasse.
Parmi les pchs du corps, il y a le fait dutiliser un objet emprunt

quelquun pour faire autre chose que ce quon a eu lautorisation de faire avec.
De mme, il y a prolonger la dure autorise pour lutilisation si elle a t fixe,
comme par exemple si la dure a t limite une anne et quil a utilis
lobjet emprunt aprs lcoulement de lanne. Il y a aussi prter un objet
emprunt quelquun dautre sans y tre autoris par le propritaire.
167
Parmi les pchs du corps, il y a se rserver un bien libre cest--dire priver

les gens des choses qui leur sont permises de faon gnrale ou particulire,
comme le pturage sur un terrain que personne ne possde ou encore le
ramassage du bois, cest--dire prendre du bois sur un terrain nappartenant
personne. De mme pour les chemins, les mosques et encore les endroits qui
sont ddis aux pauvres par exemple, il nest pas permis certaines personnes
den priver ceux qui y ont droit. Il en est de mme pour les gisements quils
soient en sous-sol ou en surface, comme empcher les gens de collecter le sel
partir de son gisement, et encore empcher de boire de leau qui se
renouvelle naturellement lorsquon en prend une partie.
Abu Dwud a rapport ainsi que dautre que le Messager de Allh, Salla lLhou àlayhi wa sallam a dit :

Ce qui signifie : les musulmans sont associs dans trois choses :
leau, le pturage et le feu .
Ne rentre pas dans cela leau que la personne a mise dans son rcipient car
celle-ci devient proprit de celui qui la prise.
Utiliser lobjet avant lannonce

Parmi les pchs du corps, il y a utiliser lobjet trouv, savoir ce qui a t
perdu par son propritaire en le faisant tomber, en loubliant ou en pareille
circonstance, dans un lieu de passage tel que la mosque ou la mer (comme
sil a remont quelque chose dans les filets de pche), l o on ne peut pas
savoir qui est le propritaire, et ce avant de se lapproprier dans les conditions
requises. Les conditions sont de faire connatre la trouvaille pendant un an
avec lintention de se lapproprier si le propritaire napparat pas. Sil la fait
connatre pendant un an, il lui sera licite aprs cela de lutiliser avec lintention
de rembourser son propritaire sil vient se manifester. Sil choisit de se
lapproprier il dit avec la langue je me lapproprie [tamallaktou].
Selon un avis la dure de lannonce est selon le temps dans lequel le cur
de la personne (ayant perdu lobjet) sattachera lobjet. Ainsi si la chose est
de trs faible valeur comme un grain de raisin on ne fait pas dannonce.
168
Si quelquun est sr de son honntet il lui est recommand de ramasser

lobjet trouv.
Si on a trouv quelque chose chez soit qui appartient autrui ce nest pas le
mme jugement que le prcdent, dans ce cas on le garde jusqu perdre
espoir de trouver son propritaire aprs cela on le donne en aumne avec
lintention que la rcompense soit pour le propritaire. Sil apparat on lui dit tu
veux la rcompense ou le remboursement et lui il choisit.
Parmi les pchs du corps, il y a sasseoir dans un endroit o il y a quelque

chose de rprouvable faisant partie des choses interdites, tout en sachant que
cette chose rprouvable est prsente cet endroit, si on na pas dexcuse pour
sy asseoir. Cest comme dans le cas o on a eu la possibilit de faire cesser
cette chose blmable, par soi-mme ou par quelquun dautre, mais quon ne
laurait pas fait ou encore si on a eu la possibilit de quitter lendroit mais
quon ne la pas fait.
Parmi les pchs du corps, il y a participer des banquets sans y avoir t

invit ou en ayant t invit en profitant de la gne des gens ou sils lont
laiss entrer par gne, en raison de ce qui a t rapport par Ibnou Hibbn :

(l yaHillou limouslimin an yakhoudha àS akhhi bighayri Tbi nafsin
minhou)
Ce qui signifie : Il nest pas permis un musulman de prendre le
bton de son frre sans que ce ne soit de bon cur de sa part .
Ce Hadth comporte une grande mise en garde contre lutilisation du bien
dun musulman, que ce soit en petite ou en grande quantit, que ce soit de
grande ou de faible valeur sans que ce soit de bon cur de la part de son
propritaire, mme le simple fait dentrer dans la proprit dun musulman
sans son agrment, cela nest pas permis.
169
Parmi les pchs du corps, il y a ne pas faire preuve dquit entre les
pouses comme en favorisant lune des deux pouses ou lune des pouses par
rapport aux autres injustement en ce qui concerne la charge obligatoire ou le
nombre de nuites. Mais il na pas faire preuve dquit entre les pouses
pour autre chose, comme le penchant du cur ou le nombre de rapports car
Allh tabraka wa Ta`l na pas rendu obligatoire lpoux de faire preuve
dquit entre elles en toute chose. Une fois quil sest acquitt de la charge
obligatoire qui lui incombe pour lensemble de ses pouses et quil a consacr
chacune le nombre de nuites quitablement, il na pas tre quitable
entre elles pour ce qui va au-del car cela fait partie de ce dont la personne
nest pas capable comme lamour dans le cur. De mme la personne ne peut
pas tre quitable entre ses pouses concernant le rapport, mais cela ne
signifie pas quil aura des rapports avec certaines et pas de rapport du tout
avec dautres car ne pas avoir de rapport avec une pouse lui est prjudiciable.
Parmi les pchs du corps, il y a la sortie de la femme parfume ou non

parfume, embellie ou non embellie, ayant couvert ce quelle doit couvrir ou
non, lorsquelle vise par sa sortie la provocation des hommes cest--dire
lorsquelle veut les entraner la dsobissance. Mais si elle sort parfume ou
embellie en ayant couvert ce quelle doit couvrir de son corps, sans que cela
soit son objectif, il ny a pas dans cette sortie davantage que le caractre
dconseill, cest--dire quelle ne dsobit pas. La preuve ce sujet, cest que
les chfiìyy ont mentionn durant les rites du plerinage quil est
recommand de se parfumer pour lhomme et pour la femme pour lentre en
rituel de plerinage ou de òumrah. La preuve en est ce qui a t confirm de
Abu Dwud du Hadth de Àichah. La preuve vient galement du Hadth de
Ibnou Hibbn daprs Abu Mu Al-Achàriyy :

(ayyouma mraatin kharajat mousta`Tiratan famarrat biqawmin liyajidu
rHah fahiya zniyah wa koullou àynin zniyah)
ce qui signifie : Nimporte quelle femme qui sort parfume et passe
auprs des hommes afin quils sentent son parfum pour les attirer
vers le pch elle tombe dans un pch qui pourrait amener la
fornication et la plupart des yeux tombent dans le pch (ne sont pas
concerns par cela les yeux des Prophtes) .
170
Lexplication de ce Hadth est la suivante : la femme qui vise par sa sortie en

tant parfume dattirer les hommes elle cest--dire pour commettre la
turpitude ou ce qui est moins grave que cela en fait de jouissance interdite, elle
est semblable la fornicatrice parce que son acte est un des actes
prliminaires la fornication. Cela ne signifie pas que son pch est tel que le
pch de la fornicatrice, de la vritable fornication qui elle fait partie des
grands pchs les plus graves.
Parmi les pchs du corps, il y a la magie qui est de diffrentes sortes. Il y a

des actes de magie qui ncessitent de faire un acte de mcrance et dautres
de faire une mcrance par la parole. Dans le premier cas, il y a par exemple
se prosterner pour le soleil ou se prosterner pour Ibls. Il y a aussi ce qui
ncessite de glorifier le chayTn dune autre faon comme gorger pour lui
cest--dire pour avoir lagrment du chayTn et ceci est de la mcrance. Ce
qui ncessite de faire de la mcrance et qui ne se produit quavec la
mcrance est donc de la mcrance.
De mme concernant lapprentissage de la magie, il y a ce qui ncessite de
faire de la mcrance et il y a ce qui ne ncessite pas den faire. Le premier
cas est de la mcrance et le deuxime nen est pas mais constitue un grand
pch. Certains savants ont dit quil est interdit de lapprendre dans labsolu.
Dautres ont dtaill ce sujet, ils ont dit : Si lapprentissage et lenseignement
de la magie nimpliquent pas de faire de la mcrance ni de pratiquer quelque
chose dinterdit, cest permis condition que lobjectif en le faisant ne soit pas
de lappliquer effectivement. Mis part cela, son interdiction fait lobjet de
laccord des savants et celui qui se la rend licite devient mcrant.
Parmi les pchs du corps, il y a se rebeller contre limm, comme ceux qui
se sont rebells contre Àliyy et lui ont fait la guerre. Al-Bayhaqiyy a dit :
Tous ceux qui ont combattu Àliyy sont des agresseurs . LImm AchChfiìyy a dit la mme chose avant lui et ce, bien quil y ait eu parmi eux
certains des meilleurs compagnons. En effet, il nest pas impossible aux saints
waliyy de commettre un pch mme sil sagit dun grand pch.
Il a t valid le Hadth SaHH o le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam a dit Az-Zoubayr, que Allh lagre :
171

(Innaka latouqtilou Àliyyan wa anta dhalimoun lahou)
ce qui signifie : Certes, tu vas combattre Àliyy et tu seras injuste
envers lui .
Lorsque les deux armes se prsentrent Al-BaSrah (la bataille du
chameaux), Àliyy appela Az-Zoubayr et linforma du Hadth. Alors Az-Zoubayr
a dit : Je lavais compltement oubli et il est parti en quittant le champ de
bataille. En effet, Allh lui a prdestin la flicit et les hauts degrs ; ceci
implique donc quil ne meurt pas en tant charg du pch de stre rebell
contre Àliyy. Il en est de mme pour TalHah qui na t tu quaprs avoir
quitt le camp adverse celui de Àliyy, que Allh les agre tous. Il ny a aucun
doute que ces deux compagnons honorables faisaient partie des vridiques, de
ceux qui avaient des hauts degrs. Malgr cela la destine sest ralise leur
sujet puisquils taient prsents dans le camp adverse celui de Àliyy. Le
Hadth de Az-Zoubayr, prcdemment cit, a t rapport par Al-Hkim qui la
jug sr, Adh-Dhahabiyy a t en accord avec lui.
Il a t rapport quun homme a dit Àliyy : tu penses que nous pensons
que TalHah et Az-Zoubayr taient dans lerreur , alors lImm Àliyy a dit :
(lay l-Haqqou you`rafou birrijli walkinna r-rijla you`rafuna bi l-Haqq ) la
preuve nest pas par les personnes mais la preuve est par la Loi qui est la
vrit rvle par Dieu pour quon sy rfre pour savoir le vrai du faux.
Parmi les preuves quil est interdit de se rebeller contre lImm, il y a ce qua
rapport Mouslim du Hadth de Ibnou Àbbs qui a dit : Le Messager de Allh,
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

(Man kariha min amrihi chayan falyaSbir àlayhi fainnahou laya aHadoun
mina n-nci yakhroujou mina s-soulTni chibran fa mta àlayhi il-l mta
mtatan jhiliyyah)
Ce qui signifie : Celui qui ne supporte pas quelque chose de la part
de son gouverneur, quil patiente envers lui car il ny a personne qui
172
scarte de lobissance envers le gouverneur dun seul empan en

mourant dans cet tat sans quil meure sur le grand pch .
Parmi les pchs du corps, il y a le fait de se charger du commandement

suprme des musulmans, dun gouvernement de degr infrieur ou de toute
autre responsabilit comme ladministration des biens dun orphelin, dun bien
ddi waqf ou dune fonction se rapportant une mosque ou bien de la
charge de juge ou de ce qui est de cet ordre, tout en sachant de lui-mme quil
est incapable dassumer cette fonction conformment ce quil lui incombe
selon la Loi, comme sil sait de lui-mme quil trahira en cela ou sil sy est
rsolu. Dans ce cas il lui est interdit de chercher assurer cette fonction et
plus forte raison de dpenser de largent pour lobtenir.
Parmi les pchs du corps, il y a abriter un injuste pour le dfendre et

dtourner de lui celui qui veut reprendre son droit de lui. Il a t rapport ce
propos le Hadth de Àliyy du Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam :

(laàna l-Lhou man w mouHdith)
ce qui signifie : Allh maudit celui qui abrite un injuste (mouHdith)
[rapport par Mouslim] ; cest--dire qui protge linjuste contre celui qui veut
rcuprer son droit de lui. Le mouHdith ici signifie le criminel qui a commis une
injustice selon la Loi.
Parmi les pchs du corps qui est un grand pch, il y a effrayer les
musulmans avec nimporte quel moyen de faire peur, comme en pointant vers
un musulman ce qui est de lordre dun morceau de fer. Mouslim et Ibnou
Hibbn ont rapport que le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam
a dit :

173
Ce qui signifie : Celui qui pointe vers son frre une barre de fer les
anges le maudissent mme si cest son frre du mme pre et mme
mre .
Parmi les pchs du corps, il y a le brigandage. Il sagit dun grand pch,

quil y ait eu homicide ou prise de biens, que dire alors sil y a eu en plus de la
prise de biens un homicide ou des blessures. Allh Ta`l dit :

}
{
(innam jzaou l-ladhna youHribuna l-Lha wa raulahou wa yasàwna
fi l-arDi fad)
ce qui signifie : Certes, seront durement rtribus ceux qui
dsobissent Allh et Son Messager et qui sempressent de
commettre la corruption sur terre [surat Al-Midah / 34].
Il y a dans ce verset une indication de la gravit du pch de brigandage,
ceci lorsquil sagit des croyants. Il en rsulte plusieurs jugements.
Parmi les pchs du corps, il y a ne pas respecter le vu (an-Nadhr). La

condition pour quil soit un devoir de respecter un vu, cest que lobjet du
vu soit un acte mritoire qui nest pas obligatoire lorigine. Ainsi, faire le
vu daccomplir un acte mritoire qui est dj obligatoire comme les cinq
prires nest pas effectif ni mme le vu de dlaisser une dsobissance
comme de boire de lalcool.
Celui qui fait le vu de faire une prire il suffit quil accomplisse une rakàh
et celui qui a fait le vu de jener il suffit quil jene un jour.
On apprend partir de l quil nest pas valable de faire le vu de
commettre un pch comme de boire de lalcool ni de faire le vu de faire une
chose indiffrente cest--dire quelque chose quil est quivalent de faire ou de
ne pas faire. La personne nest donc pas astreinte laccomplir, cest--dire de
respecter ce vu car ce nest pas un acte mritoire.
Le vu nest effectif quavec la parole.
174
Parmi les pchs du corps, il y a jener deux jours ou plus sans prendre quoi
que ce soit de nourriture, dlibrment sans excuse valable. Est except le
Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam car il lui t permis cela pour preuve
le Hadth rapports par Al-Boukhriyy et Mouslim daprs Abu Hourayrah :

Ce qui signifie : le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam
a interdit de jener en continu. Ils lui on dit certes tu fais le jene en
continu Messager de Allh. Il a dit et qui dentre vous est comme
moi mon Seigneur me donne la force de celui qui mange et qui boit
sans que je mange , ceci est momentan car il arrivait que le Prophte ait
faim. Ainsi il a t rapport quil mettait une pierre sur son ventre contre les
douleurs de la faim.
Parmi les pchs du corps, il y a prendre la place de quelquun dautre, du

moment quil a t le premier loccuper, que ce soit une place dans la rue ou
ailleurs (dans les endroits communs). En effet il est permis la personne de
stationner dans la rue, mme en plein milieu, de sasseoir pour se reposer ou
pour accomplir une transaction tant, que la rue le permet et est suffisamment
large pour cela et tant quil ne nuit pas aux passants en le faisant. Mais si
jamais sa station ou ce qui est de cet ordre entrane une nuisance, il lui sera
alors ordonn de terminer son affaire et de partir.
Information utile : Mouslim a rapport dans le SaHH :
(man qma min majlicihi thoumma rajià ilayhi fahouwa aHaqqou bihi)
ce qui signifie : Celui qui quitte sa place puis y revient, il en est
prioritaire .
On apprend de cela que celui qui a t le premier occuper un endroit dans
la mosque ou ailleurs pour faire la prire en est prioritaire jusqu ce quil le
laisse dfinitivement. Si donc il le quitte pour une excuse comme pour refaire
son wouDu, pour rpondre quelquun qui la appel ou pour accomplir un
besoin, sil avait lintention de revenir il ne perd pas son droit sur cette place.
175
Par contre, par rapport leau qui est permise et qui nappartient personne
comme le fleuve, les gens y sont gaux. On fait seulement prcder le besoin
dun animal utilis pour une tche au besoin de lirrigation dune plantation.
Les autres gisements sont semblables leau. Il nest donc permis personne
de prendre le tour de quelquun dautre car ce serait une injustice.
Si une personne se rserve une partie de la rue et la loue aux gens ceci est
interdit car cela ne lui appartient pas.

176
La Misricorde de Dieu est

rserve aux Musulmans dans l'audel

La signification de Bismi l-Lh est je commence en citant le nom de Dieu et
le terme Dieu est un Nom propre, spcifique Dieu, qui dsigne ltre glorifi,
Qui mrite lextrme glorification, Qui mrite lextrme limite de lhumilit et
de la soumission, Celui Qui a la divinit, la puissance pour crer cest--dire
faire passer du nant lexistence.
Le terme dieu est spcifique Dieu et lattribuer autre que Dieu est de la
mcrance mme si cest par plaisanterie ou dans un sens figur.
Ar-RaHmn cest--dire Celui Qui est trs misricordieux envers les
croyants cest--dire les musulmans, et les mcrants (les non-musulmans)
dans ce bas monde et envers les croyants uniquement dans lau-del,
spcifiquement aux croyants dans lau-del. Ar-RaHmn est aussi un nom
spcifique Dieu
Ainsi dans cette vie Dieu fait misricorde aux musulmans et aux nonmusulmans. Mme lair que respirent les mcrants est une misricorde de
Dieu, mais dans lau-del, la misricorde de Dieu est spcifique aux
musulmans.
Ar-RaHm cest--dire
musulmans.
Celui
Qui
est
trs
misricordieux
envers
les
La bonne intention elle seule ne suffit pas pour

tre sauv dans lau-del.
Dieu dit:

177
ce qui signifie Dis est ce que je vous informe de ceux dont les actes
sont veines ; ceux qui sont gars et qui pensent faire le bien ; ceuxl qui ont mcru en les signes de Dieu (le Qourn et les preuves
rationnels) et au jour du jugement, ils nauront aucune valeur au jour
dernier ; leur rtribution est lenfer cause du fait quils ont mcru et
ils se sont moqus des signes de Dieu et de Ses prophtes [surat alkahf]. En Islam lintention de vouloir faire le bien elle seule ne suffit pas, ainsi
ceux qui adorent les vaches ou les statues leur intention cest de vouloir faire
le bien, mais cela ne les sauve pas pour autant, car la preuve rationnel indique
clairement quils sont gars.
Il nest pas permis de demander misricorde pour

celui qui meurt non-musulman car Dieu ne
pardonne pas celui qui meurt mcrant.
Dieu dit :

( m kna li n-nabiyyi wa l-ladhna manu an yastaghfiru lil-mouchrikna
wa law knu ul qourb min ba`di m tabayyana lahoum annahoum
aSHbou l-jaHm )
ce qui signifie : Il nest pas permis au Prophte ni aux croyants de
demander misricorde pour les mcrants aprs quils ont su deux
quils sont morts sur la mcrance, mme sils faisaient partie de
leurs proches , [surat At-Tawbah / 113]. Cette yah a t rvle quand
loncle du prophte, Abu Tlib est mort mcrant.
Dieu dit dans le Qourn :
(wa raHmat waciàt koulla chayin faaaktoubouh li l-ladhna yattaqun )
178
ce qui signifie : La misricorde de Dieu dans cette vie concerne le

musulman et le non-musulman et elle est spcifique au musulman
dans lau-del , [surat al-'a`rf / 156].
Dieu accorde Sa misricorde aux croyants et aux mcrants dans le basmonde, Sa misricorde les concerne tous. Tandis que dans lau-del, Sa

misricorde sera rserve aux croyants. Dieu dit : {

( }wa raHmat waciàt koulla chayin faaaktoubouh li l
ladhna yattaqun) ce qui signifie : Ma misricorde concerne toute
chose. Je la destine dans lau-del ceux qui se gardent [de
l'association et de la mcrance] , cest--dire quelle concerne dans le
bas-monde aussi bien le musulman que le mcrant ; et Il dit : {
}
(faaaktoubouh) ce qui signifie : Je la destine cest--dire dans lau-del.
{

( }li l-ladhna yattaqun) ce qui signifie : A ceux qui se gardent
[de l'association et de la mcrance] , cest--dire Je laccorde
exclusivement ceux qui se gardent de lassociation et des autres sortes de
mcrance.
Dieu dit aussi :

(wa nd aS-Hbou n-nri aS-Hba l-jannah an afDou àlayn mina l-mi
aw mimm razaqakoumou l-Lh ; qlu inna l-Lha Harramahoum àla lkfirn)
ce qui signifie : Les gens de lenfer ont appel les gens du paradis :
dversez-nous de leau ou de ce que Dieu vous a donns. Ils ont
rpondu : certes, Dieu les interdit aux mcrants , cest--dire que Dieu
interdit aux mcrants la subsistance qui est utile ainsi que leau qui tanche
la soif dans lau-del et ce, parce quils ont dlaiss le droit le plus minent de
Dieu, le droit que rien ne remplace et qui est de croire en Dieu et en Son
messager.
Or, Dieu a rendu lentre en Islam, la plus minente des grces de Dieu, soit
une chose facile et ceci en prononant les deux tmoignages aprs la
connaissance de Dieu et de Son messager.
Dautre part, Dieu a rendu la mcrance facile. Ainsi, une seule parole qui
signifie une moquerie ou une dprciation lgard de Dieu ou de Sa Loi fait
sortir celui qui la dite de la foi et le fait tomber dans la mcrance qui est la
179
pire des situations. En effet, celui qui sy retrouve est selon le jugement de
Dieu plus mprisable que les insectes et les btes sauvages, quil lait dite en
tant srieux, en plaisantant ou en tant en colre.
Ceci a bien t expliqu dans les livres de jurisprudence des coles
reconnues (madh-hab) qui ont jug que celui qui profre telles ou telles paroles
devient mcrant.
Dieu dit :

(inna charra d-dawbbi ìnda l-Lhi l-ladhna kafaru fahoum l youminun)
ce qui signifie : Certes les pires tres se dplaant sur terre selon le
jugement de Dieu sont ceux qui sont mcrants, ils nont certes pas la
foi [surat al-'a`rf / 50]. Voir : Comment le Musulman Prserve sa Foi. viter
LIslam est une condition de lacceptation des

bonnes uvres.
Dieu dit :

cendre emporte par le vent, un jour de tempte , [surat Ibrhm / 18].

180

ila l-khirah lam yakoun lahou Hasatoun you`T bih khayr)
Ce qui signifie : Quant au mcrant il sera rtribu pour ses
bonnes uvres dans cette vie, mais dans lau-del il naura aucune
rcompense , rapport par limam AHmad ibnou Hanbal dans son Mousnad.
Limam Abu Hanfah que Dieu lagre a dit :

Ce qui signifie : il nest pas de foi pour une personne sans Islam ni
dIslam pour une personne sans foi, ils sont lis lun lautre comme
le sont la face et le revers dune mme chose , ainsi le non musulman
nest pas appel croyant.
La Louange est Allh le Seigneur du monde
181
Il n'est pas permis de clbrer les

ftes des non musulmans

Parmi ce qui est interdit et qui est un grand pch il y a le fait de se
ressembler aux mcrants que ce soit par les habits ou lembellissement ou de
clbrer leurs ftes, de mme il est interdit de se faire ressembler aux grands
pcheurs. Ainsi il est interdit de fter les ftes spcifiques aux mcrants tel
que nol ou le jour de lan etc ainsi que de les aider cela ou leur souhaiter
la bonne fte (sil sait quils font de la mcrance en ces occasions comme le
fait quils disent que Jsus est fils de Dieu et il les aide cela ou les flicite en
cela, il devient mcrant). Aussi il est interdit de fter les anniversaires. Cela
est indiqu par la parole du Messager de Allh salla l-Lhou àlayhi wa sallam
rapport par Abu Dwud, Ibnou Mjah et autre :

Ce qui signifie : celui qui se fait ressembler aux mcrants ou aux
grands pcheurs en faisant ce qui est spcifique eux, alors cela est
interdit [dclar SaHH par Ibnou Hibbn], ainsi ceci est un grand pch et
peut mener la mcrance [s'il les aide la mcrance ou approuve leur
mcrance comme le fait qu'ils attribuent le fils Dieu , voir: Comment le
Musulman Prserve sa Foi. viter Apostasie, Mcrance, Blasphme].
Al-Boukhriyy a rapport dans son SaHH daprs Abu Sa`d al-Khoudriyy
que le Prophte salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

! :

:

ce qui signifie : [Il arrivera un temps beaucoup de ma communaut]
vont suivre les habitudes des juifs et des chrtiens pas pas au point
que mme sils rentrent dans le trou dun lzard, ils vont les suivre .
Dieu dit dans le Qourn honor [sourat al-Fourqn 'yah 72] :
182

Ce qui signifie : et ceux qui nassistent pas dans ce qui est
blmable , Àbdou l-Lh Ibnou Àbbs le compagnon (cousin du Prophte)
grand savant spcialistes de lexgse a dit : ce qui est vis par cela ce
sont les ftes des mcrants. Dautres grands savants ont dit cela tels que
Abu l-`liyah raf` Ibnou Mahrn (93 H), Twus Ibnou kaysn (106 H),
MouHammad Ibnou Sirn (110 H), AD-DaHHk IBnou MouzHim (100 H), ArRab` Ibnou Anas (139 H), Abu l-Haan al-midiyy (631 H) et dautres queux.
Lauteur du livre al-Iqn` dans lcole Hanbalite a dit : Il est interdit
dassister aux ftes des juifs et des chrtiens et de leur vendre en
cela et de leur offrir des cadeaux pour leur fte .
LImam Al-Bayhaqiyy a rapport dans ses Sounan que Òmar Ibnou KhaTTb
:

Ce qui signifie : vitez les ennemis de Dieu durant leur fte .
183
Paroles des Savants Sunnites

Expliquant Istaw au sujet de Dieu

La louange est Dieu, le Crateur du monde. Celui Qui existe sans dbut,
sans fin, sans endroit, sans comment et ne dpend pas du temps. Rien nest tel
Allh Ta`l dit dans le Qourn honor:

Ce qui signifie : Allh domine le Trne par Sa puissance et Il le
prserve [surat Th / 5]. Lobjectif dans ce verset est que nous sachions
que Allh est tout puissant sur toutes les cratures. En effet, le Trne tant le
plus grand de tous les corps, si Allh domine le Trne, Il domine plus forte
raison tout le reste. Il est interdit dinterprter un verset non explicite dans un
sens qui ne convient pas dtre attribu Allh àzza wa jall. Ainsi il nest pas
permis de dire que (istaw) signifie sest assis ou tabli comme ont mal
traduit certains gens gars, car ceci impliquerait une assimilation de Dieu
ses cratures, en effet celui qui est assis ou install est limit et a donc besoin
de qui lui a donn cette limite et celui qui a besoin nest pas Dieu. Dieu na
besoin de rien. Voir: La Croyance en Dieu, Unicit, TawHid
Ainsi celui qui dit que Dieu sest assis ou tabli , a commis de la
mcrance et doit dlaisser cette croyance et dire les deux tmoignages pour
revenir lIslam: il nest de dieu que Dieu et MouHammad est le
messager de Dieu, voir :Comment le Musulman Prserve sa Foi. viter
LImm Àliyy Ibnou Ab Talib a dit :
184

(inna l-Lha khalaqa l-àrcha iDH-hran liqoudratiH wa lam yattakhidh-hou
maknan lidhtih)
Ce qui signifie : Certes Allh a cr le Trne comme manifestation de
Sa toute puissance et ne la pas pris comme endroit pour Lui-mme .
LImam Al-Kawthari dclare mcrant ceux qui

attribuent Allh la position assise, le
mouvement et les limites
Lassistant du dernier calife des musulmans, lImam Al-Kawthari a dit dans

son livre Maqltou l-Kawthar (page 380 de cette dition) :

La mcrance de celui qui attribue le mouvement, la position
assise et les limites Allh ta`l est une chose au sujet de laquelle
deux musulmans ne sont pas en dsaccord.
- Limam, le Chaykh MouHammad Zahid Al-Kawthari Al-Hanafi tait
lassistant du dernier Calife des musulmans (le Califat a pris fin en 1922-1924).
Il tait un grand savant Hanafite qui a mme t appel par certains le
moujaddid du sicle dernier (cest--dire celui qui revitalise la science de la
religion). Il est n en 1296 et il est dcd en 1371 de lHgire (raHimahou lLh), cest--dire il y a environ 60 ans.
- Ici il explique quattribuer la position assise, le mouvement, ou la limite
Allh est de la mcrance claire, sur laquelle il nest pas permis de douter. Il dit
bien que deux musulmans ne peuvent pas tre en dsaccord sur ce point,
cest--dire que celui qui contredit cela nest pas musulman (mme sil prtend
tre musulman).
185
LImam Al-Kawthari dit quil y a unanimit sur le

fait que lIstiwa de Allh nest pas un
tablissement

son livre Maqalatou l-Kawthari (page 380 de cette dition) :

Al-Istiwa a plusieurs sens et al-Àrch a galement plusieurs sens
dans la langue, il ny a pas dans ce qui est attribu Allh le sens de
ltablissement, de linstallation, de la position assise ou du fait de
monter, par lunanimit des gens de la vrit. Le jugement de ce
verset, cest de sen remettre Allh tout en Lexemptant ou lui
donner un sens de lordre de la souverainet, ou de la toutepuissance, ou de donner les ordres et les interdictions et ce qui est de
cet ordre qui est valable, selon ce quimpliquent la langue et le
discours.
- Limam, le Chaykh MouHammad Zahid Al-Kawthari Al-Hanafi confirme que
le mot istiwa a de nombreux sens dans la langue arabe et quil y a
unanimit quau sujet de Allh, cela na pas le sens de ltablissement, ni de
linstallation, ni de la position assise ou du fait de monter.
- Puis il dit que le sens de listiwa de Allh peut tre celui de la souverainet
ou de la toute-puissance comme cela est valable dans la langue arabe.
186
LImam Al-Ghazliyy dit que listiwa de Allh

nest pas un tablissement et que Dieu existe
sans endroit.
Dans son clbre ouvrage IHyou Òuloumi d-Dn dans la partie des
rgles de la croyance (tome 1 page 108 de cette dition) lImam Al-Ghazliyy a
dit :

Et Allh est istawa àl l-Arch (le Trne), tel quIl la rvl et
avec le sens quIl a voulu, dun istiwa exempt du contact, de
ltablissement, du fait dtre dans un endroit, dtre diffus ou dtre
en mouvement. Il nest pas port par le Trne, au contraire, le Trne
et les anges porteurs du Trne sont ports et maintenus grce la
puissance de Dieu et ils sont domins par Lui.
Informations utiles :
- Le Chaykh, lImam Abu Hamid MouHammad Ibnou MouHammad Al-Ghazli
est n en 450 et il est dcd en 505 de lHgire (raHimahou l-Lh) cest--dire
il y a environ 930 ans. Cest un savant trs clbre, il tait surnomm
Houjjatou l-Islam cest--dire quil tait capable de prouver la vracit, la
beaut et la sagesse de lIslam. Certains lont dsign comme le moujaddid du
5me sicle de lHgire (cest--dire celui qui revitalise la science de la
religion). Il tait du madh-hab (cole de jurisprudence) de lImam AchChfiìyy. Son livre IHyou òulumi d-dn est son ouvrage le plus connu.
- Ici, il explique listiwa de Allh sans donner un sens prcis ; mais il indique
clairement que cet istiw nest pas un tablissement, que Allh nest ni en
187
contact, ni port par le Trne, quIl est sans endroit et quIl est exempt du
mouvement.
Le Chaykh As-Soubkiyy Al-Azhariyy dit quil est

de la mcrance par unanimit de croire que
Allh est dans une direction ou quIl est assis sur
le Trne
Dans son ouvrage ItHf al-Kint bi-bayn as-salaf wa l-khalaf fi lmoutachbbiht le Chaykh As-Soubkiyy Al-Azhariyy a rdig une longue
fatwa, dans laquelle il a dit :
!!
: !!
Un de ceux qui veulent connatre la science de la religion, et
sattacher la voie du Salaf et du Khalaf ma interrog au sujet de ce
qui nest pas explicite dans les ayah et les hadiths, par sa parole :
Que disent les matres des savants, que Allh ta`l les protge, au
sujet de celui qui a pour croyance que Allh azza wa jall a une
direction, ou quIl est assis sur le trne dans un endroit spcifique et
qui dit que cela est la croyance du Salaf ?
Plus loin, il rpond :

: :

Le jugement de cette croyance est quelle est infonde et celui qui
y croit est un mcrant par lunanimit des savants musulmans que
188
lon prend en considration. La preuve selon la raison est lexemption

de Allh ta`l du dbut et le fait quIl est diffrent de ce qui entre en
existence. Et la preuve partir des textes est Sa parole ta`l
Laya kamithlihi chay- wa houwa s-Samòu l-BaSr qui signifie :

Rien nest tel que Lui et Il est Celui qui entend et qui voit .
- LImam Abu MouHammad MaHmoud ibnou MouHammad ibnou AHmad
KhaTTb As-Soubki Al-Azhari est dcd en 1352 de lHgire (raHimahou l-Lh)
cest--dire il y a plus de 80 ans. Il tait lun des Chaykh de lUniversit
Islamique Al-Azhar.
- Ici, il rapporte lunanimit sur le fait que croire que Allh est dans une
direction ou un endroit est de la mcrance, et croire que Allh est assis sur le
Trne est galement de la mcrance.
- A notre poque, il y a galement des gars qui prtendent suivre la voix
du salaf et qui propagent ce genre de mcrance.
- Cette fatwa fut valide par une assemble de savants de lUniversit
Islamique Al-Azhar, compose du Chaykh MouHammad An-Najdi, le chaykh des
matres des Chfiìtes ; du Chaykh MouHammad Sabi` Adh-Dhahabi, le Chaykh
des matres Hanbalites ; du Chaykh MouHammad al-Azbi Rizq, lenseignant
des hautes tudes ; du Chaykh Àbdou l-Hamid Àmmar, lenseignant des
hautes tudes ; du Chaykh Àliyy An-Nahrawi, lenseignant des hautes tudes ;
le Chaykh Dousouqi Àbdou l-Lh Al-Àrabi, du comit des grands savants ; du
Chaykh Àli Mahfoudh, lenseignant dans les spcialits de Al-Azhar ; du
Chaykh Ibrahim Àyyarah Ad-Daljamouni, lenseignant dans la section
spcialisation de Al-Azhar ; le Chaykh Mouhammad Àlyan, grand savant de AlAzhar ; du Chaykh Ahmad Makki, lenseignant dans la section des
spcialisations de Al-Azhar ; et du Chaykh MouHammad Houcayn Himdan.
LImam An-Naafiyy dit que Allh existe de toute

ternit sans endroit et quIl est exempt du
changement
189
Dans son clbre tafsir (exgse du Qourn), lors de lexplication du verset

Ar-RaHmn àla l-àrch istawa (surat Taha/5), lImam An-Naafiyy a dit :

Il est, (Allh) ta`l, de tout ternit alors quil ny a pas dendroit
de tout ternit et Il est tel quIl est de toute ternit avant la
cration des endroits, Il ne change pas par rapport ce quIl est de
toute ternit .
- LImam, le Moufassir (exgte) Àbdou l-Lh Ibnou AHmad An-Naafi, est
dcd en 710 de lHgire, certains ayant dit en 701 de lHgire (raHimahou lLh) cest--dire il y a plus de 730 ans. Il tait du madh-hab (cole de
jurisprudence) de lImam Abu Hanifah. Son exgse du Qourn (tafsir) est
une rfrence en la matire.
- Ici, dans son explication du verset

Ar
RaHmn àla l-arch istawa (surat Taha/5), il dit bien que Allh existe de
toute ternit sans endroit et il dit que Allh nest pas concern par le
changement.
- Pour ce grand spcialiste de lexgse du Qourn, comme pour lunanimit
des musulmans, ce verset ne signifie en aucun cas que Allh serait dans un
endroit ou une direction ; contrairement ce que croient les assimilationnistes
(mouchabbihah).
- En effet lImam An-Naafi rapporte dans son tafsir que listiwa de Allh a
pour sens la domination.
190
LImam Dhoun-Noun al-Misriyy parle de lIstiwa

de Allh
Dans sa clbre ptre Ar-Rialatou l-Qouchayriyyah (page 13 de cette

dition) lImam Al-Qouchayri a dit :
:
: .

Une personne interrogea Dhoun-Noun al-MiSriyy, au sujet de la
(Ar-RaHmnou àla l-àrch istawa). Il rpondit : Il affirma Son tre

et nia toute localisation son sujet, car Il existe de par son tre tandis
que toute chose, par Sa sagesse, est conforme Sa volont.
- LImam Dhoun-Noun Abou l-Fayd Thawban Ibnou Ibrhm al-Misri est grand
savant du salaf, il est n en 179 et il est dcd en 245 de lHgire (raHimahou
l-Lh) cest--dire il y a environ 1190 ans. Il ft lun des lves de lImam Mlik
(raHimahou l-Lh), et il est connu pour sa sagesse, son loquence et son
asctisme.
- Il a t interrog au sujet du verset

(Ar-RaHmnou àla l-àrch istawa) et il na pas rpondu que ce verset
signifie que Allh est assis, ou tablit, ou install, ou au dessus du trne
comme le prtendent tord les assimilationnistes (mouchabbihah). Au
contraire il a rpondu que Allh a affirm son tre et a ni toute localisation
191
son sujet. Voila comment nos pieux prdcesseurs (salaf SlH) ont compris ce
verset.
LImam Ach-Chahrastani parle de la mauvaise

comprhension des anthropomorphistes
Dans son livre Al-Milal wa n-Nihal (page 69 de cette dition) qui traite des
diffrentes sectes se rclamant de lIslam, lImam Ach-Chahrastani, dans le
chapitre sur les mouchabbihah (anthropomorphistes) a dit :
En ce qui concerne les expressions rvles (cest--dire
prsentes dans le Qourn ou la Sounnah) telles que al-istiwa , alwajh , al-yadayn , al-janib , al-maji , al-ityan , alfawqiyyah et dautres que celles-ci, les anthropomorphistes les
prennent selon leur sens apparent, je veux dire telles quelles sont
comprises lorsquelles sont employes au sujet des corps
- Le Chaykh MouHammad Ibnou Àbdou l-Karm Ach-Chahrastani est dcd
en 548 de lHgire (raHimahou l-Lh) cest--dire il y a plus de 880 ans. Il tait
du madh-hab (cole de jurisprudence) de lImam Ach-Chfiì.
- Son livre Al-Milal wa n-Nihal traite des diffrentes religions et des
diffrentes sectes se rclamant de lIslam tel que les mou`tazilah, les
jabriyyah, les khawaridj, les mouchabbihah etc
- Cette citation est tire du chapitre quil a crit concernant les
mouchabbihah (anthropomorphistes). Il dit que le fait de prendre les
expressions cites selon le sens apparent est de lanthropomorphisme
(tachbih), cest--dire le fait dassimiler Allh Ses cratures.
- De nos jours, nous rencontrons galement des anthropomorphistes qui
prennent ces expressions selon leur sens apparent, et qui les comprennent
comme des parties corporelles, comme certains qui disent que Allh a deux
192
mains, un visage, quIl sassoit , stablit ou sinstalle. Aòudhoubi l-Lah. Que

Dieu nous en prserve.
- En parcourant ce site vous trouverez des explications de savants au sujet
des expressions comme istiwa , wajh , fawq etc, lorsquelles sont
employes au sujet de Allh.
Le Ministre des Awqaf et des Affaires Islamiques

du Royaume du Maroc explique lIstiwa de Allh
Dans le magazine Da`wati l-Haqq (n 305-306 p 65 anne 1415 H, 1994 C)

qui est dit par le Ministre des Awqaf et des Affaires Islamiques du Royaume
du Maroc, il est dit :
}
{:
Lensemble
des
savants
du Salaf
(prdcesseurs
des trois
premiers sicles) de Ahlou s-Sounnah et de leur Khalaf (successeurs)

et galement les spcialistes des preuves rationnelles parmi les
moutakallim (spcialistes de la science de la croyance) se sont
accords dire que le sens apparent de al-istiwa àla l-àrch ,
cest--dire la position assise sur une chaise, linstallation et la
193
localisation dessus, est impossible parce que les preuves rationnelles

catgoriques ont montr lexemption de Allh ta`l davoir une
quelconque ressemblance avec Ses cratures ou davoir besoin de
quoi que ce soit de cr, que ce soit dun endroit o prendre place ou
autre. De mme parce que Allh soubHnahou a ni Son sujet la
similarit avec Ses cratures en quoi que ce soit. Il a confirm pour
Son tre le non besoin absolu. Allh ta`l dit :
(laya kamithlihi chay) ce qui signifie : Rien nest tel que Lui .
- Il est rapport ici, lunanimit des savants de Ahlou s-Sounnah, quils soient
du Salaf (cest--dire des trois premiers sicles de lhgire) et du Khalaf (cest-dire aprs les trois premiers sicles de lhgire) que al-istiwa àla l-àrch
nest pas prendre dans le sens de la position assise, de linstallation ou
encore de la localisation dessus, contrairement ce que prtendent les
mouchabbihah (assimilationniste) et les moujassimah (anthropomorphiste).
- Comme il a t indiqu prcdemment, ce magazine ( / Da`wati lHaqq) est dit par le Ministre des Awqaf et des Affaires Islamiques du
Royaume du Maroc.
LImam Al-Bayhaqi confirme que listiwa de Allh

nest pas un tablissement
Dans son livre Al-I`tiqad (page 56 de cette dition), lImam Al-Bayhaqi a

dit :

194
Il faut savoir que listiwa de Allh soubHnahou wa ta`l nest

pas interprt par le fait de se redresser aprs avoir t courb, ni
par le fait de stablir dans un endroit, ni de toucher quelque chose de
Sa cration. On dit au contraire que Allh istawa àla l-àrch comme
cela est rapport, sans comment et sans o [c'est--dire sans
endroit].
- LImam, le Hafidh Abu Bakr AHmad Ibnou l-Houayn Al-Bayhaqi, est n en
384 et il est dcd en 458 de lhgire (raHimahou l-Lh) cest--dire il y a
presque 1000 ans. Il fait parti des plus grands savants du hadith, et il est de
lcole de jurisprudence Chfiìte. Son livre Al-I`tiqad est un livre trs
clbre.
- Ici il confirme que listiw de Allh nest pas un tablissement dans un
endroit, ni le fait que Allh touche quelque chose de Sa cration comme le
trne,
contrairement
ceux
que
prtendent
les
moujassimah
(anthropomorphistes). Il prcise bien que lIstiwa de Allh est sans comment
(bila kayf) et sans que ce soit par lendroit.
LImam Al-Baqillani dit que le Trne nest pas un

lieu dtablissement ni un endroit pour Allh
Dans son livre Al-InSf (pages 40 de cette dition) lImam Al-Baqillani a

dit :
( )

Nous ne disons pas que le Trne est un lieu dtablissement ou un
endroit pour Allh car Allh ta`l existe de toute ternit alors quil
ny a pas dendroit de toute ternit. Lorsque les endroits ont t
195
crs par Lui, Il na pas chang par rapport ce quIl est de toute
ternit
- LImam, le Qadi Abu Bakr MouHammad Al-Baqillani Al-Mliki est n en 338
et il est dcd en 403 de lHgire (raHimahou l-Lh) cest--dire il y a environ
1030 ans. Il tait lun des plus grands savants du madh-hab (Ecole de
jurisprudence) Malikite durant son poque et un grand dfenseur de la
croyance de Ahlou s-Sounnah. Certains lont dsign comme le moujaddid du
4me sicle de lHgire (cest--dire celui qui revitalise la science de la religion)
- Le titre entier du livre est Al-InSf fm yajibou i`tiqdouhou wa l
yajouzou l-Jahlou bih
- Ici, il dit que le Trne (al-Àrch) nest pas un lieu dtablissement ou un
endroit pour Allh, contrairement ce que prtendent les assimilateurs
(mouchabbihah).
Le QaD Ibn Rouchd Al-Jadd dit que Allh nest

pas install sur le trne et quIl est sans endroit.
Dans son livre Al-Madkhal (Tome 2 page 149 de cette dition) le Chaykh
Ibnou l-Hajj Al-Mliki rapporte que le QD Ibnou Rouchd Al-Jadd a dit :

:

Le fait que Allh ta`l sattribut le Trne signifie lattribution
dhonneur, tout comme on dit : Baytou l-Lah (la Maison honore de
Allh) ou Haramouh (Son enceinte sacre) sans quIl soit install
dedans ou que ce soit un endroit pour son tablissement car Allh
nest pas dans un endroit, Il existe avant de crer les endroits .
196
- Le QD, le Chaykh Abou l-Walid MouHammad Ibnou AHmad, Qadi lJamaàh Qourtoubah Cordoue connu sous le nom de Ibnou Rouchd Al-Jadd
(le grand-pre), est n en 450 et il est dcd en 520 de lHgire (rahimahou lLah) cest--dire il y a plus de 910 ans. Il tait un grand savant dans le Madhhab (Ecole de jurisprudence) Mlikite et il fut notamment lun des Chaykh du
Qadi Ìyad.
- Il ne faut pas le confondre avec son petit fils Ibnou Rouchd (connu sous le
nom de Averros) le philosophe qui est mort en 595 de lHgire.
- Le Chaykh Abou Àbdoul-Lh MouHammad Ibnou MouHammad Al-Àbdari
plus connu sous le nom de Ibnou l-Hajj Al-Maghribi Al-Mliki est dcd en 737
de lHgire (raHimahou l-Lh) cest--dire il y a environ 700 ans.
- Cette citation est galement rapporte par le Hafidh Ibnou Hajar AlAsqalani dans son livre FatHou l-Bri .
LImam Abu Hanfah (salaf) explique listiwa de

Allh, et exclu le sens de ltablissement et de la
position assise.
LImam Abu Hanfah a dit dans son livre Al-Wasiyyah :

Nous reconnaissons [tout comme il a t rapport dans le Qour'n]
que Allh ta`l àla l-àrch (le Trne) istawa sans quIl ait besoin
du Trne et sans quIl soit tabli dessus et Il est Celui Qui prserve le
Trne et autre que le Trne sans en avoir besoin car sIl avait un
197
quelconque besoin, Il ne serait pas tout puissant faire exister le

monde et lui prdestiner tout ce qui lui arrive, Il serait comme les
cratures. Et sIl avait le besoin de sasseoir (joulous) et de stablir
(qarar), alors avant de crer le Trne, o donc aurait-Il t ? Allh est
exempt de cela
- LImam, le Moujtahid Abu Hanfah an-Nou`man Ibnou Thabit, est lun des
savants du Salaf les plus rputs. Il est n en 80 et il est dcd en 150 de
lHgire (raHimahou l-Lh). Cest--dire il y a plus de 1280 ans. Il est lImam de
lcole Hanafite et il a eu lhonneur de rencontrer des compagnons du
Messager de Allh (Salla l-Lhou àlayhi wa sallam).
- Son livre Al-Wasiyyah est un livre quil a crit sur la croyance.
- Ici, lImam Abu Hanfah, comme cela tait courant chez les salafs, na pas
donn de sens prcis lIstiwa de Allh. Cependant il a exclu le sens de
ltablissement et de la position assise.
- Ldition du scan ci-dessus est tir dun commentaire du livre AlWasiyyah ralis par Abou l-Layth As-Samarqandi (m.378H). Cette parole est
galement cite par le Chaykh Moulla Àli Al-Qari dans son commentaire du
livre al-Fiqhou l-Akbar au sujet de la parole de limam Abu Hanfah : Son
yad est un attribut qui est sans comment.
LImam An-Nabouloui dclare mcrant ceux qui

attribuent lendroit ou la direction Allh
Dans son livre Al-FatHou r-Rabbaniyy wa l-Faydou r-RaHmaniyy , lImam

Àbdou l-Ghani An-Nabouloui a dit :
:

198

.

Quant lassimilation (tachbih) cest de croire que Allh ta`l
ressemble lune de Ses cratures, comme ceux qui croient que Allh
est un corps au-dessus du Trne ou qui croient quIl a des mains, ou
quIl a tel image ou tel aspect ou quIl est une lumire, ou quIl est au
ciel (fi s-sama), ou quIl est dans une des six directions, ou quIl est
dans un des endroits ou dans tous les endroits , ou quIl a rempli les
cieux et la terre ou quIl sest incarn dans quelque chose ou dans
toute les choses, ou celui qui croit que les cratures seraient une
partie de Lui, et tout ceci est de la mcrance claire, que Allh ta`l
nous en prserve, et la cause de cela est lignorance de la vrit.
- LImam, Al-Àllamah, Àbdoul-Ghani Ibnou Ism`l An-Nabouloui AdDimachqi Al-Hanafi est dcd en 1143 de lHgire (raHimahoullh) cest--dire
il y a environ 300 ans. Cest un grand savant dans lcole de jurisprudence
(madh-hab) de lImam Abu Hanfah.
- Ici, il confirme que le fait de croire que Allh serait au-dessus du Trne, ou
dans le ciel, ou dans une direction ou bien dans un endroit est de la mcrance
claire. Il dit que ces croyances l sont du tachbih, cest--dire de lassimilation
de Allh avec Ses cratures.
LImam Mlik dit que listiwa de Allh est sans

comment (rapport par Al-Bayhaqi)
Dans son livre Al-I`tiqad , le Hafidh Al-Bayhaqi rapporte avec une chane
de transmission qui remonte jusqu Yahya Ibnou Yahya, lun des lves de
lImam Mlik, quil a dit :
199
)
:

(
:
.
Nous tions auprs de [lImam] Mlik et cest alors quun homme
entra et lui demanda : Abu Àbdou l-Lh [il rcita le verset :] arRaHmn àla àrchi istawa : istawa comment ? (kayf istawa ? ).
Mlik baissa alors la tte et resta ainsi jusqu tre couvert de sueur.
Puis il dit : Listiwa est connu [par le fait qu'il est cit dans le
qour'n] (al-istiwa ghayrou majhoul) et le comment nest pas
concevable (wa l-kayfou ghayrou ma`qul), croire en cela est une
obligation et poser la question ce sujet est une mauvaise innovation
(wa s-soualou ànhou bidàh), je ne te considre que comme un
mauvais innovateur (wa m arka il-la moubtadiàn) et il a ordonn
quon le fasse sortir .
- LImam, le Hafidh Abu Bakr AHmad Ibnou l-Houayn Al-Bayhaqi, est n en
384 et il est dcd en 458 de lhgire (raHimahou l-Lh) cest--dire il y a
lcole de jurisprudence Chfiìte.
- LImam, le spcialiste de la science du Hadith, le Moujtahid jurisconsulte,
Mlik Ibnou Anas est lun des plus grand savants de notre communaut, il est
une rfrence incontournable pour tous musulman. Cest un Salaf (Cest--dire
quil a vcu dans les trois premiers sicles de lHgire), il est n en 93 et il est
dcd en 179 de lHgire (raHimahou l-Lh) cest--dire il y a environ 1255
ans. Il est lImam de lcole (madh-hab) Mlikite.
- Le comment : cest ce par quoi on dcrit les cratures, cest--dire les
dimensions, le dbut, la fin, la couleur, lendroit, la direction, la forme, la
position assise, la proximit, le mouvement, le dplacement, le changement et
tout ce qui fait partie des attributs des cratures. Allh est exempt de tout cela.
- Ici, lImam Mlik dit clairement que le comment au sujet de listiwa de Allh
est inconcevable, cest--dire que cest un istiwa sans comment (bila kayf). En
effet, lImam Mlik na pas accept que lon demande comment ? au sujet
de listiwa de Allh. Ceci nous confirme donc que listiwa de Allh nest pas une
position assise, ni un tablissement, ni une installation, ni une lvation
200
spatiale ni aucun autres sens qui font partie des attributs des cratures et qui
sont concern par le comment .
- LImam Mlik a dit : listiwa nest pas inconnu (al-istiwa ghayrou
majhoul) cest--dire que listiwa est connu car il est rapport dans le Qour-an,
puis il a dit : le comment nest pas concevable (al-kayfou ghayrou maqoul)
cest--dire que le comment est exclu, impossible Son sujet, savoir que
listiwa dans le sens du comment, cest--dire de lattitude comme la position
assise, nest pas concevable : la raison ne laccepte pas puisquil fait partie des
caractristiques des cratures. En effet, la position assise nest valable que
pour un tre qui a des membres, cest--dire un postrieur et des genoux,
gloire Allh Qui est exempt de tout cela.
- Cette citation est rapporte avec une chane de transmission authentique.
Elle a galement t cite par le Hafidh Al-Bayhaqi dans son livre Al-Asma-ou
wa s-Sifat . Le Hafidh Ibnou Hajar Al-Àsqalani la rapporte dans son livre
fathou l-bari charh sahih Al-Boukhari , ainsi que le Hafidh Abou Nouàym
dans Hilyatou l-Awliya , lImam Ibnou Abi Zayd Al-Qayrawani dans Al-Jami`
fi s-Sounan et dautres.
- Une autre version authentique proche de celle-ci est rapporte avec les
termes (wa kayfa ànhou marfou`) cest--dire : Dire comment est exclu
Son sujet . Cela est rapport par le Hafidh Al-Bayhaqi dans Al-Asmaou wa sSifat , par le Hafidh Ibnou Hajar Al-Asqalani dans son livre fathou l-bari
charh sahih Al-Boukhari , par Adh-Dhahabi dans Siyari Àlami n-Noubala et
dautres.
- Quant la version propage par les anthropomorphistes, selon laquelle
Malik aurait dit le comment est ignor (al-kayfou majhoul), cette version
nest pas vraie ; elle na t valide daucun des Salaf ; elle na pas t
confirme comme tant la parole de Mlik ni de personne dautre parmi les
Imams. LImam Mlik na pas dit le comment est ignor (al-kayfou majhoul).
Cette version na aucune chane de transmission sur laquelle on puisse se
baser et elle nest pas conforme au tawhid. En effet, le fait de dire que le
comment est ignor, cela insinue que Allh aurait des attributs qui ont un
comment (des caractristiques des cratures), mais que nous ne saurions pas
par lesquelles de ces caractristiques Il serait attribu ; et cela contredit le
tawHid.
Ibn Kathir parle de listiwa de Allh

201
Dans son tafsir, lors de lexplication du verset
} {
(thoumma stawa àla l-àrch) [Surat Al-A`raf / 54], Ibnou Kathir a dit :
.
Les gens ont ce sujet plusieurs avis, mais ce nest pas le lieu de
les dtailler ici. Nous citons ici la voie du Salaf vertueux de Mlik, de
Al-Awzaì, de Ath-Thawri, de Layth Ibnou Ka`b, de Ach-Chfiì, de
AHmad ibnou Hanbal, de IsHaq ibnou Rahawih et dautres queux
parmi les imams musulmans du pass et contemporains et plus
rcents, savoir de lire ces versets comme ils sont parvenues. Sans
attribuer le comment, ni dassimilation, ni annulation de ces versets.
Et le sens apparent qui vient lesprit des assimilateurs est ni au
sujet de Allh ta`l. Car Allh na pas de ressemblances avec quoi
que ce soit de Ses cratures. Rien nest tel que Lui et Il est Celui qui
entend et qui voit. Mais il en est comme lon dit les imams parmi
202
lesquels Naìm ibnou Hammad al-Khouzaì, le chaykh de AlBoukhriyy, qui a dit : Celui qui assimile Allh Ses cratures est un
mcrant, et celui qui renie ce que Allh a cit comme attributs pour
Lui-mme est mcrant . Et il ny a pas, dans les attributs que Allh a
cits comme tant Ses propres attributs ni dans ceux que Son
messager a cits, dassimilation. Celui qui confirme Allh ta`l ce
qui est parvenu dans les versets explicites et les nouvelles sres,
conformment ce qui est digne de lminence de Allh ta`l et qui a
ni au sujet de Allh ta`l les dfauts, il aura suivi la voie de bonne
guide.
- Ism`l Ibnou Kathir Ad-Dimachqi est n en 701 et il est dcd en 774 de
lhgire. Il est souvent pris en rfrence par les gens qui se prtendent tord
Salafis. Il a t lve de Ibnou Taymiyyah durant sa jeunesse, par la suite il la
contredit sur plusieurs sujet.
- Ici lorsquil explique le verset {

( } thoumma stawa àla l
àrch) [Sourat Al-A`raf/54], il cite de nombreux savants qui se sont content de
lire ce verset et ceux qui sont similaires, tels quils sont parvenues dans les
textes, tout en exemptant Allh du comment, sans assimiler Allh Ses
cratures et sans annuler ces versets.
- Ensuite, il dit que prendre ce verset et ceux qui sont similaires au sens
apparent est la voie des assimilateurs (mouchabbihine). En effet le sens
apparent de istawa est la position assise, ltablissement, linstallation,
llvation spatial. Tous ces sens sont rejeter au sujet de Allh.
Istawa au sujet de Allh expliqu par les savants

du khalaf (Chaykh As-Soubki Al-Azhari)
Dans son ouvrage Ithafou l-Kainat bi-bayani s-salaf wa l-khalaf fi lmoutachabbihat , le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rdig une longue fatwa,
dans laquelle il a dit :
203
{
}
Les gens du Khalaf, que Allh ta`l leur fasse misricorde, disent
au sujet de ces versets et de ces hadith (il parle ici des versets
moutachabihah, cest--dire non-explicite), que leur sens est connu.
Ainsi le sens de
[ar-RaHmn àla l-àrchi stawa] est que Allh domine le Trne par
Sa toute-Puissance (Istawla bi l-qahri) et que le Trne est sous Sa
destine.
- LImam Abou MouHammad MaHmoud ibnou MouHammad ibnou AHmad
Khattab As-Soubki Al-Azhari Al-Mliki est dcd en 1352 de lHgire
(raHimahou l-Lh) cest--dire il y a plus de 80 ans. Il tait lun des Chaykh de
lUniversit Islamique Al-Azhar.
- Ici, il dit que les savants du khalaf expliquent listiwa de Allh (comme dans
le verset Taha/5) par le sens de la domination par Sa toute-puissance.
- De nos jours, il y a certaines personnes qui nont pas appris les bases du
tawHid, et qui comprennent de ce verset que Allh serait tablit ou assis ou
install sur le Trne. Ceci est contraire la croyance des musulmans. Le
Chaykh As-Soubki Al-Azhari dit bien que les musulmans du khalaf ont expliqu
listiwa de Allh par le sens de istawla bi l-qahri cest--dire par le fait de
dominer par Sa toute-Puissance.
- Concernant Allh, la signification de istawla nest donc pas :
de vaincre aprs avoir combattu, ce qui impliquerait un changement,

et le changement est impossible au sujet de Allh àzza wa jall.
ni de dominer physiquement par llvation de la position, ce qui
impliquerait un endroit et une direction, ce qui est galement impossible
au sujet de Allh ta`l.

des matres Hanbalites ; du Chaykh Mouhammad al-Azbi Rizq, lenseignant des
204
hautes tudes ; du Chaykh Àbdoul-Hamid Ammar, lenseignant des hautes

tudes ; du Chaykh Àliyy An-Nahrawi, lenseignant des hautes tudes ; le
Chaykh Dousouqi Àbdou l-lh Al-Arabi, du comit des grands savants ; du
Chaykh Ibrahim Àyyarah Ad-Daljamouni, lenseignant dans la section
spcialisation de Al-Azhar ; le Chaykh MouHammad Alyan, grand savant de AlAzhar ; du Chaykh AHmad Makki, lenseignant dans la section des
spcialisations de Al-Azhar ; et du Chaykh Mouhammad Houcayn Himdan.
Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari rpond aux gars

qui interprtent mal certains versets du Qourn
Dans son ouvrage Ithafou l-Kainat bi-bayani s-salaf wa l-khalaf fi lmoutachabbihat le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rdig une longue fatwa,
dans laquelle il rplique aux gars qui utilisent le verset ar-raHman àla-l
àrch istawa et le verset A-amintoum man fi s-sama pour tenter
dappuyer leur mauvaise croyance que Allh serait dans un endroit ou une
direction, ou quil serait assis sur le Trne. Il a dit :

!! !!
!!

!!! ) (
205

Prtendre argumenter sur la base ces deux versets (yah) est
infond. Comment quelquun de raisonnable comprendrait-il de ces
deux versets (yah) et de ceux qui sont du mme ordre, que Allh
àzza wa jall serait assis sur le Trne, ou sassoirait dessus, ou quIl
serait dans le ciel ou ce qui est du mme ordre que ce que prtend ce
groupuscule alors que la parole de Allh nest pas cre, quelle est
lun des attributs de Allh ta`l exempt de dbut ?
Allh existe avant lexistence du Trne et des cieux. Allh ta`l a
pour attribut lIstiwa àla l-àrch avant lexistence du Trne. Selon
eux, aurait-Il t assis sur le Trne qui nexistait avant dexister ?
Allh jalla jalalouh aurait-Il t dans le ciel avant la cration des cieux
? Quelquun de raisonnable ne conoit pas cela. Est-ce que la raison va
croire que Celui Qui est exempt de dbut Sincarnerait dans quelque
chose qui entre en existence ? Certes nous appartenons Allh et
nous reviendrons Son jugement.
En rsum, si quelquun tient ces propos, lui et ses semblables qui
nacceptent aucune confirmation, ni par la raison ni par les textes
transmis, ils sont devenus mcrants alors quils pensent tre en train
de bien faire. Ce qui est catastrophique cest quils prtendent tre
des Salafis (attach la voie du Salaf), alors que ce sont des gens qui
ont dvi de la voie de la vrit en blmant les meilleurs des
musulmans (les Salaf). Wa l Hawla wa l qouwwata ila bi l-lh alÀliyy al-ÀDHim.
Khattab As-Soubki Al-Azhari Al-Maliki est dcd en 1352 de lHgire
- Ici il dit que le verset ar-raHman àla-l àrch istawa [Sourat Taha/5] et le
verset Aamintoum man fi s-sama [Sourat Al-Moulk /16 et 17], ne sont en
aucun cas des arguments pour attribuer Allh lendroit, la direction ou encore
le fait dtre sur le Trne.
206
- De plus, il met en garde contre un groupuscule dgars qui prtendent

tre salafi alors quils ont une croyance contraire lIslam. Ce groupe
anthropomorphiste, qui assimile Allh Ses cratures, et qui se cache
sous lappellation trompeuse de salafi est toujours prsent notre poque et
utilise les mmes arguments. Ils sont galement connu sous lappellation de
wahhabite.
- Il dit clairement quune telle croyance constitue de la mcrance, et il
rpte cela plusieurs reprises dans sa fatwa.
des matres Hanbalites ; du Chaykh MouHammad al-Àzbi Rizq, lenseignant
des hautes tudes ; du Chaykh Àbdoul-Hamid Àmmar, lenseignant des
hautes tudes ; du Chaykh Àliyy An-Nahrawi, lenseignant des hautes tudes ;
le Chaykh Dousouqi Àbdou l-Lh Al-Àrabi, du comit des grands savants ; du
Chaykh Ibrhm Àyyarah Ad-Daljamouni, lenseignant dans la section
spcialisation de Al-Azhar ; le Chaykh MouHammad Àlyan, grand savant de AlAzhar ; du Chaykh AHmad Makki, lenseignant dans la section des
Le loughawi Az-Zajjaj (du salaf) interprte istawa

par dominer par Sa toute-puissance (istawla)
[rapport par An-Naafi]
Dans son clbre tafsir (exgse du Qourn), lors de lexplication du verset

Ar-Rahman àla l-àrch istawa (surat Taha / 5), lImam An-Naafi a dit :
207
La signification de istawa est dominer par Sa toute-puissance

(istawla) selon Az-Zajjaj
- LImam, lexgte (Moufassir) Àbdou l-Lh Ibnou AHmad An-Naafi, est
dcd en 710 de lHgire, certains ayant dit en 701 de lHgire (raHimahou lLh) cest--dire il y a plus de 730 ans. Il suivait lcole de
jurisprudence (madh-hab) de lImam Abu Hanfah. Son exgse du Qourn
(tafsir) est une rfrence en la matire chez lensemble des Sunnites.
- LImam, lexgte (Moufassir), le Spcialiste de la langue Arabe
(Loughawi), le Grammairien (Nahwi) Abou Is-haq Ibrahim Ibnou Mouhammad
Ibnou s-Sourri Az-Zajjaj Al-Baghdadi, est lun des linguistes les plus connus, il
faisait partie des gens du Salaf, il est n en 241 et il est dcd en 311 de
lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a plus de 1120 ans. Il est souvent
cit comme rfrence par les exgtes (moufassiroun). Adh-Dhahabi a dit a
son sujet : Il est le grammairien (Nahwi) de son poque
- Ici, il dit que la signification de istawa dans le verset Ar-RaHmn àla làrch istawa est dominer par Sa toute-puissance (istawla). Nous rappelons
que Az-Zajjaj est non seulement un Salaf, mais il est galement un des plus
grands spcialistes de la langue Arabe (loughawi).

et le changement est impossible au sujet de Allh àzza wa jall.
au sujet de Allh ta`l.
- Le chaykh Az-Zajjaj rapporte lui-mme linterprtation par istawla dans

son livre Maàni l-Qourn.
- De nombreux autres savants ont avanc linterprtation par istawla
concernant ce verset, tels que At-Tabarani, As-Samarqandi ou encore Al-Ìzz
Ibnou Àbdi s-Salam.
LImam Al-Achàri dit que Allh existe de toute

ternit sans endroit.
208
Le Hafidh Ibnou Aakir dans son livre Tabyinou Kadhibi l-Mouftari (page
150) cite la voie de lImam Al-Achari :
Quant lui [l'imam al-Ach'ari], il a choisi une voie qui est entre les
deux, et il a dit :
--

Allh est de toute ternit et il ny a pas dendroit de toute

ternit. Il a cr Al-Àrch le Trne, Al-Koursiyy le Pidestal, Il na
pas besoin dendroit et Il est, aprs la cration de lendroit tel quIl
est de toute ternit avant de lavoir cr (lendroit)
Avant cela le Hafidh Ibnou Àakir rapporte les garements de certaines
groupes dvis en disant : les najjariyah disent que le Crateur est dans tous
les endroits tandis que les hachawiyyah et les moujassimah disent quIl est
prsent sur le Trne, que le Trne est son endroit, et quIl est assis dessus.
- Limam, le Hafidh Ibnou Àakir (Abou l-Qaim Àli Ibnou Hassan Ibnou
Hibatoullah Ad-Dimachqi ) est n en 499 et il est dcd en 571 de lHgire
(raHimahou l-Lh) soit il y a plus de 850 ans. Ctait un grand savant du Hadth,
et il tait de lcole de jurisprudence Chfiìte.
- Le titre de son livre signifie llucidation du Mensonge du Calomniateur ;
il la crit pour dfendre lImm Al-Achàri des mensonges de ceux qui lavaient
calomni.
- Ici, aprs avoir cit la mauvaise croyance de certains groupes gars, il
explique la croyance de limam Al-Achàri sur ce point, qui est que Allh est
sans endroit de toute ternit et quIl na pas besoin du Trne et du Pidestal.
- LImam Abou l-Haan Al-Achari est un savant du salaf (Cest--dire ayant
vcu dans les trois premiers sicles de lhgire) il est n en 260 (certains ont
209
dit 270) et il est dcd en 324 de lHgire (dautre ont dit 330 ou 333)
rahimahou l-Lah. Un trs grand nombre de savants ont fait son loge et le
considrent comme lun des plus grands dfenseurs de la croyance de Ahlou ssounnah wa-l jamaah.
LImam Al-Qourtoubi explique le verset de

listiwa.
Dans son clbre tafsir, lors de lexplication de la Ayah 29 de Surat AlBaqarah, qui est le premier verset de listiwa dans le Qouran (tome 1 page 254
de cette dition), lImam Al-Qourtoubi a dit :
Les gens sont, au sujet de ce verset et de ceux qui sont du mme
type, en trois groupes :
Certains ont dit : nous les lisons, et nous y croyons sans en faire
lexgse , et cest ce quont choisi la plupart des imams, et il en est
tel quil a t rapport de [l'imam] Malik, raHimahou l-Lh, quun
homme lavait interrog au sujet du verset ar-Rahman ala l-archi
istawa et quil a dit Listawa est connu [par le fait que cela est cit
dans le Qour'n], et le comment nest pas concevable, et la croyance
en cela est obligatoire et questionner ce sujet est une [mauvaise]
innovation et je vois que tu es quelquun de mauvais! Et il la fait
sortir.
Certains autres ont dit : nous les lisons et nous les expliquons
selon ce qui est apparent dans la langue . Et ceci est la parole des
anthropomorphistes (mouchabbihah, ceux qui font ressembler Dieu
aux cratures).
Et dautres ont dit : Nous les lisons et nous les interprtons et
nous interdisons le fait de les prendre selon le sens apparent.
[Puis lImam Al-Qourtoubi continu en citant certaines interprtations...]
210
- Le Moufassir exgte MouHammad Ibnou AHmad Al-Ansari Al-Qourtoubi

est dcd en 671 de lHgire (raHimahou l-Lh) cest--dire il y a plus de 760
ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de lImam Malik. Son tafsir
Al-Jamiòu li Ahkami l-Qourn est une rfrence incontournable.
- Cette citation est trs importante car lImam Al-Qourtoubi indique les
diffrentes voies utiliss par les gens de science fasse ce verset et ceux du
mme type, cest--dire les versets quivoques (Moutachabihat) : lune delle
est de lire le verset (ou le hadith) tel quil apparat dans le texte sans en faire
lexgse et dy croire sans attribuer de comment (kayf) Allh. Lautre voie
est le fait dinterprter le texte (verset ou hadith) par un sens autre que le sens
apparent.
- Et Limam Al-Qourtoubi prcise que le fait de prendre ce verset et ceux de
ce type selon le sens apparent est la voie des anthropomorphistes
(mouchabbihah). Le sens apparent du terme istiwa est : le fait de sasseoir, de
sinstaller ou de stablir. Il nest pas valable dattribuer cela Allh.
- Il cite, galement, la prcieuse parole de lImam Mlik lorsquil a t
interrog sur la ayah ar-Rahman àla l-archi istawa et quil a rpondu quil
est un devoir dy croire et que le comment est inconcevable au sujet de Allh,
cest--dire que listawa de Allh est sans comment. Cette parole est
galement rapport avec une chane de transmission authentique par lImam
Al-Bayhaqi dans son livre Al-Asma-ou wa s-Sifat .
Voir : Les Rgles dInterprtations du Qourn et du Hadth. Exgse Correcte
du Coran
211
Paroles des Savants Sunnites

Expliquant le Hadth de Al-Jariyah
femme esclave

Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari explique le Hadth

de la femme esclave (al-jariyah) et Hadth anNouzoul
. )
(

212
Et la signification de (yanzilou rabboun ila s-sami d-douny)

descend Son messager (ange) ou Sa misricorde. Quant la dcision
du Messager (Salla l-Lhou ta`l àlayhi wa `l lihi wa sallam) de
librer la femme esclave (al-jariyah), lorsquelle a dirig sa main vers
le ciel, cest parce que cela indique de sa part quelle nattribue pas
dassoci Allh. Car en montrant le ciel du doigt, il a su quelle
ntait pas de ceux qui adorent les idoles qui sont sur terre.
- Ici, il explique comment les savants du khalaf ont compris et expliqu le
Hadth al-jariyah. Nous voyons quen aucun cas, les savants de lIslam ont
compris de ce Hadth que le prophte aurait interrog cette femme esclave
dune interrogation au sujet de lendroit, ou bien quelle aurait dsign le ciel
pour indiquer que Allh serait dans le ciel, comme le prtendent les
mouchabbihah (assimilationnistes). En effet, Allh nest pas concern par
lendroit et la direction. Il nest ni dans le ciel, ni au-dessus du ciel, ni dans
aucun autre endroit. Dieu existe sans endroit.
matres des Chafiites ; du Chaykh MouHammad Sabi Adh-Dhahabi, le Chaykh
des matres Hanbalites ; du Chaykh MouHammad al-Azbi Rizq, lenseignant
des hautes tudes ; du Chaykh Abdoul-Hamid Ammar, lenseignant des
hautes tudes ; du Chaykh Aliyy An-Nahrawi, lenseignant des hautes tudes ;
le Chaykh Dousouqi Abdoullah Al-Arabi, du comit des grands savants ; du
Chaykh Ali Mahfoudh, lenseignant dans les spcialits de Al-Azhar ; du
Chaykh Ibrahim Ayyarah Ad-Daljamouni, lenseignant dans la section
spcialisation de Al-Azhar ; le Chaykh MouHammad Alyan, grand savant de AlAzhar ; du Chaykh Ahmad Makki, lenseignant dans la section des
LImam An-Nawawi explique le hadith al-Jariyah

(hadith de la femme esclave)
213
Dans son commentaire du SaHH Mouslim, lors de lexplication du Hadith AlJriyah (le Hadith de la femme esclave) lImam An-Nawawi a dit :
Au sujet de sa parole (cest--dire la parole du Prophte), alla lLhou àlayhi wa sallam ayna l-Lh? Elle rpondit fi s-sam (les
expressions ne sont pas traduites car An-Nawawi va expliquer leur
sens plus bas) Il lui demanda : Qui suis-je? Elle rpondit Tu es le
Messager de Allh . Il dit alors : Libre-l car elle est certes
croyante .
Ce Hadith fait partie des Hadith qui traitent des attributs de Allh. Il
y a, au sujet de ces Hadith, deux voies principales (madh-hab) au
sujet de la croyance, que nous avons dj clarifies de nombreuses
fois dans le livre au sujet de la Foi (cest--dire le chapitre de la Foi
dans le recueil de Hadith de Mouslim);
Et lune de ces voies est : y croire sans plonger dans [le dtail] du
sens avec la croyance que rien nest tel que Dieu, et [la croyance
qu]Il est exempt de ce qui advient aux cratures.
La deuxime voie, cest linterprter selon ce qui est digne de Lui.
Ceux qui ont choisi cette position ont dit : ici le sens tait de la tester,
afin de voir : est-ce quelle tait une monothiste, qui croit
effectivement que le Seigneur, Celui qui domine toute chose, Celui qui
fait ce quIl veut, cest Allh Lui seul, et quIl est Celui pour lequel
ceux qui font des invocations se dirigent vers le ciel, de la mme
faon que celui qui prie se dirige vers la Ka`bah; et ce nest pas parce
quIl serait circonscrit dans [ou au-dessus] le ciel, de mme quIl nest
pas circonscrit dans la direction de la Ka`bah, mais il en est ainsi
parce que le ciel est la Qiblah de ceux qui font des invocations, et la
Ka`bah est la direction de ceux qui prient. Ou bien elle faisait partie
des adorateurs didoles, qui adorent les statues qui se trouvent tout
autour deux, et lorsquelle a dit fi s-sama , il a t su quelle tait
une monothiste, et quelle ne faisait pas partie des adorateurs
didoles ; al-QD ìyD (grand savant mlikte) a dit :
214
:
{
}
Ce qui signifie : il ny a pas de divergence chez la totalit des
savants, que les textes du Qourn et du Hadith o il est cit Allh fi
ssam ne sont pas prises dans le sens apparent mais ils sont
interprts [par ce qui est digne de Allh] .
- Limam, le Hafidh Abou Zakariyya Mouhyi d-Din Yahya Ibnou Charaf AnNawawi est un savant de rfrence. Il est n en 631 et il est dcd en 676 de
lhgire (rahimahou l-Lah), cest--dire il y a plus de 750 ans. Il est du madhhab (Ecole de jurisprudence) de lImam Ach-Chafiì. Son charh (commentaire)
du Sahih Mouslim est incontournable.
- Ici il explique le Hadith connu sous le nom de Hadith al-Jariyah (le Hadth de
la femme esclave), et il dit quau sujet de ce genre de Hadith (cest--dire les
Hadith quivoque -moutachabih -) il y a deux mthodologies correctes:
La premire : croire en ce qui est rvl dans les Textes sans rentrer dans
les dtails du sens, tout en exemptant Allh de toute ressemblance et
caractristique des cratures (cest ce quon appelle linterprtation globale).
La seconde : Interprter selon un sens digne dtre attribu Allh (cest ce
quon appelle linterprtation dtaille).
Ces deux voies qui sont toutes les deux correctes ont en commun de ne pas
prendre le sens apparent.
- Lors de son explication, il dit trs bien que ce Hadith ne signifie pas que
Allh est dans (ou au dessus) le ciel.
Al-Qadi Iyad rapporte lunanimit sur le fait que

la parole Allh fi s-sama nest pas prendre au
sens apparent
Dans son commentaire du Sahih Mouslim, lors de lexplication du hadith AlJariyah (le hadith de la femme esclave) lImam An-Nawawi a dit :
215
:

{
}

Al-Qadi Iyad a dit : Il ny a pas de divergence entre les musulmans
dans leur totalit, quil sagisse des savants du fiqh, du hadith, de la
croyance, et de ceux qui les suivent, que les textes [du Qour-an et du
hadith] dans lesquelles il est cit Allh fi s-sama comme Sa parole

taala {

( } a-amintoum man fi s
sama an yakhsifa bikoumou l-ard ) ne sont pas pris dans le sens
apparent (dhahir), mais ils sont interprts [par ce qui est digne de
Allh] chez la totalit dentre eux (les savants).
- Le Qadi -juge- Abou l-Fadl Iyad ibnou Moua ibnou Iyad al-Yahsoubi connu
sous le nom de Qadi Iyad, est un grand savant Malikite. Il est n en 476 et il
est dcd en 544 de lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a plus de 950
ans.
- Ici, il rapporte lunanimit sur le fait que les versets du Qour-an et les
hadith o il est cit Allh fi s-sama ne doivent pas tre pris selon le sens
apparent, mais quils doivent tre interprt par ce qui est digne de Allh.
- Le hadith de la femme esclave (hadith al-jariyah) dans lequel il est dit fi
s-sama et le verset {a-amintoum man fi s-sama} [Sourat Al-Moulk] ne
doivent donc pas tre pris dans leur sens apparent selon lunanimit.
LImam Al-Qourtoubi explique le Hadth de la

femme esclave et le verset A-amintoum man fi
s-sama
Dans son livre At-Tidh-kar fi Afdal al-Adhkar , lImam Al-Qourtoubi a dit :

216

.

.
{ :
: }

.
Parce que tout ce qui est dans [ou au-dessus] les cieux (fi s-sama)
et sur terre et ce qui est entre eux est une cration de Allh taala et
Lui appartient, et si il en est ainsi, il est donc impossible que Allh soit
dans [ou au-dessus] les cieux (fi s-sama) ou sur terre, car sIl tait
dans quelque chose Il serait circonscrit ou limit, et sIl tait ainsi, Il
aurait t cr. Ceci est la voie des gens de la vrit et de
lauthentification.
Et [on suit] la mme rgle pour Sa parole A-amintoum man fissama et sa parole [c'est--dire la parole du Prophte] salla l-Lahou
alayhi wa sallam la femme esclave : Ayna l-Lah ? et elle a
rpondu fi s-sama et il ne la pas contredit, et ce qui est de cet
ordre, ce nest pas selon le sens apparent mais cest interprt avec
des interprtations correctes, qui sont trs nombreuses dans les
livres des gens de science
- Le Moufassir exgte Mouhammad Ibnou Ahmad Al-Ansari Al-Qourtoubi
ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de lImam Malik. Il est trs
connu pour son tafsir Al-Jamiou li Ahkami l-Qour-an .
- Ici il confirme que la voie des gens de la vrit est de croire que Allh nest
ni dans les cieux, ni au-dessus des cieux, ni sur terre. Et il explique que le
verset A-amintoum man fis-sama [Sourat Al-Moulk], ainsi que le hadith de
la femme esclave (jariyah) et les autres textes de cet ordre, ne sont pas
prendre selon le sens apparent, mais quils doivent tre interprts de manire
correct.
217
Dans Al-Fatawa Al-Hindiyyah il est dit

quattribuer un endroit Allh est de la
mcrance
Dans le livre Al-Fatawa Al-Hindiyyah compos par Chaykh Nidham Ad-Din

Al-Balkhi et un groupe de 500 savants, il est mentionn :

Devient mcrant, celui qui attribue lendroit Allh taala
Ensuite il est dit:

Et sil dit, Allh fi s-sama ,[il y a deux cas :] si il visait le simple
fait de rpter ce qui est parvenu de manire apparente dans les
textes, il ne commet pas de mcrance, mais sil visait par cela
lendroit, il commet de la mcrance.
- Al-Fatawa Al-Hindiyyah est un recueil de fatwas de savants Hanafites du
continent asiatique, principalement du sous-contient Indien (Inde, Pakistan,
Bangladesh) qui regroupe presque tous les avis de lcole Hanafite et qui est
une rfrence jusqu nos jours concernant les jugements de lcole. Il a t
crit il y a plus de 300 ans.
- Il a t dit que 500 savants du sous-continent Indien ont travaill ce
recueil (chaque groupe de savants dun tat Indien tait en charge dun
chapitre), et quils ncrivaient une fatwa que lorsque personne ne la
contestait.
218
- Le titre original de ce recueil cest Fatawa-e-Alamgiri, en perse, du nom du

sultan Aurangzeb , mort en 1707 qui avait facilit aux savants hanafites la
compilation de ces fatwas. Elles ont trs vite t surnommes al-Fatawa alHindiyya en arabe.
- Ici, il est dit clairement quattribuer Allh un endroit est de la mcrance.
Et galement que celui qui dit Allh fi s-sama et qui vise par cette parole
que Allh est dans un endroit, a galement commis de la mcrance.


Ensuite il est dit:

219

contestait.

220
Le Prophte NuH (No en Islam)

La louange est Dieu, le Crateur du monde; Celui Qui existe sans dbut,
Pendant deux mille ans tous les humains ont vcu sur une seule religion
lIslam, mille ans lpoque du prophte Adam et mille ans lpoque des
prophtes Chth et Idrs. Aprs la mort du prophte Idris, la mcrance est
apparu parmi les humains. Aprs la propagation de la mcrance sur la Terre,
Dieu a envoy le prophte NuH (No) pour appeler les gens entrer en Islam.
Voir : LIslam est la Religion de Tous les Prophtes. Unique Religion Cleste.
Mille ans scoulrent aprs la mort de Idrs, aprs quoi Ibls apparut aux
gens sous la forme dun homme. Il leur demanda de faire des statues de cinq
hommes pieux qui taient morts, afin quils sen rappellent toujours.
Alors ils firent deux les statues en question. Puis Ibls leur rapparut et leur
demanda dapostasier la foi en Allh et dadorer ces statues. Cest alors quune
partie des humains lui a obi.
Lignorance sest rpandue parmi les gens, bien aprs la mort de Idrs. Et
cette poque, il ny avait plus de prophte parmi les gens. Alors Ibls apparut
aux gens et leur dit : adorez ces cinq statues. Ils les adorrent (cest--dire ils
les glorifirent de lextrme glorification et se prosternrent pour elles) et
devinrent mcrants.
Allh ta`l dit :

221
(wa qlu l tadharounna lihatakoum wa l tadharounna waddan wa l

souwàn wa l yaghutha wa yaùqa wa nasr)
Ce qui signifie : Et ils ont dit : Nabandonnez pas vos idles et
nabandonnez pas wadd, ni souw`, ni yaghuth, ni Yaùq ni nasr ,
[surat NuH / 23].
Aprs la propagation de la mcrance sur la Terre, Allh ta`l a envoy un
prophte du nom de NuH (No). Il appelait donc les gens entrer en Islam,
nadorer que Dieu et ne rien Lui associer. Mille ans staient couls entre
Idrs et NuH (No).
NuH (No) circulait parmi les gens en leur disant : gens, adorez
uniquement Dieu, renoncez ladoration dautre que Dieu,
abandonnez ladoration de ces cinq que vous adorez et adorez Dieu
uniquement .
Notre matre NuH (No) àlayhi s-salm fut le premier messager envoy
des mcrants. Il appelait ladoration de Allh lUnique.
Notre matre NuH (No) àlayhi s-salm est rest neuf cent cinquante ans
circuler parmi les gens pour les appeler nadorer que Allh. Mais la plupart
dentre eux le traitaient de menteur, se moquaient de lui et lui faisaient du tort.
Aprs cela, Dieu lui a rvl que personne de sa communaut ne croirait
aprs ceux qui avaient dj cru et ils taient quatre-vingt trois.
Alors il commena invoquer Allh contre eux en disant :

(Rabbi l tadhar àla l-arDi mina l-kfirna dayyr)
Ce qui signifie : Seigneur, ne laisse aucun mcrant [vivant] sur la
Terre , [surat NuH / 26].
Allh a rvl NuH (No) de construire une arche et lui a appris comment
la faire. Aprs que larche a t construite, il monta bord avec ses trois fils
croyants, chacun deux accompagn de sa femme. Dautres gens qui avaient
cru en son message et qui ntaient pas de sa parent montrent aussi.
Il fit monter des animaux, un mle et une femelle de chaque espce : des
bovins, des ovins et dautres encore.
222
Alors Allh a ordonn la Terre de faire jaillir son eau et a ordonn au ciel de
faire tomber son eau. Leau du ciel et leau de la Terre se sont mles et ont
recouvert la Terre. Larche fut prserve et ceux qui sy trouvaient furent
sauvs.
Allh ta`l a fait que tous les humains soient noys, ceux qui avaient trait
de menteur le prophte de Allh NuH (No) et avaient persist adorer des
idoles.
Ensuite, la Terre absorba son eau et le ciel cessa de pleuvoir. La Terre sest
alors assche aprs un certain temps et elle est redevenue comme elle tait
avant le dluge.
Larche stablit sur une montagne en Irak, qui sappelle Al-Joudiyy. NuH
(No) et ceux qui taient avec lui sont ainsi descendus sur la terre ferme.
Toutefois, ceux qui descendirent de larche neurent pas de descendance,
sauf les trois fils de NuH (No) : Sm, Hm et Yfith. Ces trois-l eurent des
descendants et cest deux que descendent tous les humains, quils soient
arabes, non-arabes, indiens, noirs et autres. Tous sont de la descendance des
trois fils croyants de NuH (No).

223
Le Miracle du Voyage Nocturne et

de lAscension Al Isr wa l-Mi`rj

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La louange est Dieu le Crateur du monde Celui Qui existe sans dbut, sans
fin, sans endroit, sans comment et ne dpend pas du temps, rien nest tel que
Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en
est diffrent, et que llvation en degr et la prservation de sa communaut
de ce quil craint pour elle soient accordes notre matre MouHammad AlAmn, lHonnte, celui qui a appel la religion de vrit, lislam la religion de
tous les Prophtes du premier Adam au dernier MouHammad.
Les musulmans ont pris lhabitude, chaque anne de commmorer le miracle
du Voyage nocturne et lAscension qui a lieu au cours de la 27me nuit de
Rajab, une anne et demi avant lhgire (selon avis retenu). Durant cette nuit
Dieu a accord Son Prophte un miracle minent. Le 1er jour du mois de
Rajab 1435 tait le mercredi 30 avril 2014 ; La commmoration du Voyage
Nocturne et de lascension est donc la nuit du dimanche 25 au lundi 26 mai
2014.
Lorsque le Messager est arriv au lieu lev et au grand degr lors de
lAscension, Allh lui a rvl ce qui signifie : Par quoi veux-tu que je
thonore ?
Il a rpondu ce qui signifie : Que tu mattribues Toi par le fait dtre
Ton esclave .
Allh ta`l exempt dimperfection a rvl :

224
Ce qui signifie : Il est exempt dimperfection Celui Qui a fait voyager

de nuit Son esclave, de la Mosque Al-Harm jusqu la Mosque AlAqS dont Nous avons bni les alentours, pour lui montrer certains
de Nos signes. Certes, Allh est Celui Qui entend et Qui voit , [Surat
al-Isr' / 1].
Cest--dire que le Prophte àlayhi S-Saltou wa s-salm est attribu son
Seigneur par le caractre dtre Son esclave. Et ceci reprsente un summum
dhonneur pour le Messager car les esclaves sont nombreux. Pourquoi a-t-il t
spcifi par le fait dtre Son esclave ? Car il a cet honneur minent. Allh
ta`l a honor le prophte MouHammad par ce par quoi il a surpass tous les
prophtes.
Parmi ses miracles, il a eu le miracle du Voyage nocturne, Al-Isr, et de
lAscension, Al- Mi`rj, par lequel Allh ta`l a lev Son Prophte en honneur.
Ainsi le miracle du Voyage nocturne est confirm par le texte mme du
Qourn et du Hadth sr. Il est donc un devoir de croire que Allh ta`l a fait
voyager de nuit Son Prophte partir de La Mecque honore jusqu la
Mosque Al-AqS, que Allh ta`l protge cet endroit de tout mal. De plus
Allh a honor Son Prophte par le grand miracle de lascension travers les
sept cieux afin quil voit les choses tonnantes du monde cleste. Allh est Le
Crateur des cieux, de la terre, du Trne et de toutes les cratures, Il na donc
pas besoin deux, ainsi Il nhabite pas les cieux ni la terre, Il existe sans endroit
et sans comment et ne dpend pas du temps, rien nest tel que Lui et rien et
na de ressemblance avec Lui. Voir: Dieu existe sans endroit et sans comment
LImm Àliyy, que Allh lagre, a dit :

ce qui signifie : Allh est de toute ternit sans endroit et Il est
maintenant tel quIl est de toute ternit cest--dire sans endroit, et il a
dit :
ce qui signifie : Certes, Allh a cr le Trne par manifestation de Sa

puissance et Il ne la pas pris comme emplacement pour Lui-mme ,
[rapports par Abu ManSur Al-Baghddiyy].
Ainsi celui qui attribue lendroit ou la direction Dieu nest pas musulman et
il doit revenir lIslam en prononant les deux tmoignages en ayant dlaiss
225
la mauvaise croyance. Voir : Comment le Musulman Prserve sa Foi. viter

Les gens de la vrit, quils fassent partie du Salaf, du Khalaf, quils soient
des mouHaddith spcialiste de la science du Hadth -, ou spcialistes de
lexgse, des savants, spcialistes de la jurisprudence, tous ont t unanimes
que le Voyage nocturne, Al-Isr a eu lieu par le corps et lme ltat dveil
et cest cela la vrit. Cest la parole de Ibnou Àbbs, de Jabir, de Anas, de
Òumar, de Houdhayfah et dautres parmi les compagnons. Cest galement
lavis de lImam AHmad et dautres parmi les Imams.
Il ny a aucune divergence que le Voyage nocturne a bien eu lieu pour le
Prophte puisquil y a eu ce sujet un texte du Qourn. Cest pour cela que les
savants ont dit que celui qui renie le Voyage nocturne du Prophte aura
dmenti le Qourn et celui qui dment le Qourn devient mcrant.
La poitrine du Prophte fut ouverte, avant quil naccomplisse ce Voyage de
nuit ; Jibrl est venu a lui et la emmen de la maison de Oummou Hni [la
cousine du Prophte sur de l'Imm Àliyy] (le prophte dormait entre son
oncle Hamzah et son cousin Ja`far) la Mecque jusqu la Mosque Al-Harm.
Sa poitrine fut ouverte puis lave avec de leau de Zamzam puis remplie de
sagesse et de foi.
Jibrl est venu lui avec un animal de couleur blanche, ctait Al-Bourq qui
avait tressailli tant il tait heureux que le Messager de Allh prenne place sur
son dos.
Al-Bourq slana avec le Messager de Allh sur son dos, son sabot se
posant la limite de la porte de son regard. Il arriva Yathrib o le Prophte
descendit et accomplit une prire. Et il arriva Madyan (la ville o est n le
Prophte Chouàyb àlayhi s-salm) et le Prophte descendit et accomplit une
prire, puis au mont Sina o le Prophte descendit et accomplit une prire. En
effet dans cet endroit ntre matre Mu àlayhi s-salm a entendu la parole
de Allh (sans que ce soit une voix ou des sons qui parviennent loreille, car
la parole de Allh ne ressemble pas la parole des cratures, Allh parle sans
organes ni lettres, Sa parole nest pas une langue arabe ni une autre langue,
elle na pas de dbut ni de fin, cest un attribut digne de Dieu qui ne ressemble
pas la parole des cratures )
Puis Baytou LaHm, Bethlem, l o est n Al-MaH, Jsus, le fils de
Maryam. Il y accomplit une prire.
226
Ici il est indispensable de montrer mes frres de foi, que ce que le Messager
de Allh a accompli l-bas Baytou LaHm nest quun tabarrouk, une
recherche de bndictions ; car ce lieu a eu un honneur, cest un lieu bni en
raison de la naissance de Ì àlayhi s-salm l-bas. Nous donc, si nous nous
rendons auprs de la tombe des prophtes ou des saints et que nous
invoquons Allh ta`l pour quil nous donne la barakah, les bndictions, nous
aurons accompli un acte conforme lacte du Messager quand il a accompli
une prire Bethlem.
Ensuite le Prophte est arriv Jrusalem et il y accomplit la prire en tant
quimam. Le Dernier des prophtes, le Matre des prophtes tait debout en
tant quimam en ayant derrire lui tous les prophtes et les messagers, que
Allh les honore et les lve davantage en degr. Car Allh ta`l les a tous
rassembls pour Son Prophte MouHammad par honneur et glorification envers
lui, que Allh lhonore et llve davantage en degr et quIl prserve la
communaut de MouHammad de ce que MouHammad craint pour elle.
Remarque : La Mosque al-aqS a t construite par Adam àlayhi s-salm
le premier prophte et messager, il est musulman comme tous les prophtes
qui ont tous enseign une seule vrai religion savoir lislam. En effet les
prophtes sont tous musulmans et ils ont des lois diffrentes et des langues
diffrentes, voir : LIslam est la Religion de Tous les Prophtes . Par la suite la
mosque al-aqS a t reconstruite au fil des annes.
Parmi les choses surprenantes que le Prophte a vues lors de son voyage
nocturne, il a vu le bas-monde limage dune vieille femme. En effet, ce basmonde, quel quen soit lembellissement, va sa fin. Le Messager de Allh, la
dcrit en le comparant au soleil qui se rapproche de son couchant. Cest--dire
que la priode qui sest coule est beaucoup plus importante que ce qui reste.
Il a vu galement quelque chose en bordure du chemin qui lappelait. Ctait
ibls. Auparavant ibls avait t un jinn croyant au tout dbut, mais il est
devenu mcrant parce quil sest oppos Allh. Allh ta`l dit :

Ce qui signifie : Nous avons dit aux anges prosternez-vous pour
Adam, ils se sont prosterns sauf ibls qui comptait parmi les jinn. Il
a dsobi lordre de Son Seigneur , [surat Al-Kahf 'Ayah 50]. Dautre
part Allh dit :
227

Ce qui signifie : sauf ibls qui a refus et fait preuve dorgueil et qui
fut au nombre des mcrants , [surat Al-Baqarah 'yah 34].
Donc devient mcrant celui qui dit que ibls nest pas devenu mcrant,
car dmentir le Qourn est de la mcrance, que Dieu nous prserve de cela.
Le Messager de Allh a senti galement une bonne odeur qui manait de la
tombe de la coiffeuse de la fille de Pharaon. Ctait une croyante vertueuse. Il a
t rapport de son histoire que tandis quelle coiffait les cheveux de la fille de
Pharaon, le peigne lui chappa des mains. Elle avait alors dit : Bismi l-Lh
cest--dire je le prends par le nom de Allh . Cest alors que la fille de
Pharaon lui a demand : Tu aurais donc un Seigneur, un dieu autre que mon
pre ? La coiffeuse lui rpondit : Oui. Mon Seigneur Qui est aussi le
Seigneur de ton pre, cest Allh . La fille en informa son pre qui demanda
la femme dabandonner sa religion, mais elle refusa. Il fit chauffer de leau et
jeta ses enfants un un devant elle dans la marmite deau bouillante. Son
bb qui ntait pas encore sevr, sadressa elle avant dy tre jet et lui dit :
ma mre, patiente, certes le chtiment de lau-del est plus intense que le
chtiment du bas-monde. Nabandonne pas ta position, tu es sur la vrit .
Cest alors quelle sadressa Pharaon : Jai quelque chose te demander :
cest que tu rassembles les os et que tu les enterres . Il lui rpondit : Cela
test accord . Et il ly jeta son tour. Elle mourut ainsi martyre, elle et ses
enfants.
Parmi les choses tonnantes que le Messager àlayhi S-Saltou wa s-salm a
vues pendant le voyage nocturne, il a vu des gens dont la langue et les lvres
taient pinces avec des tenailles de feu. Jibrl lui a dit : Voil ceux qui
prononcent des discours pour semer le mal et la discorde savoir ceux qui
prononcent des discours pour propager le mal et la dissension, cest--dire
ceux qui appellent les gens lgarement, la corruption, la tromperie et
la trahison.
Il a vu un taureau sortir dun passage troit, puis tenter dy retourner sans y
parvenir. Jibrl lui a dit : Cest celui qui prononce de mauvaises paroles
comportant une nuisance et une discorde, puis qui veut revenir sur sa parole
mais ne le peut pas .
228
Puis il a vu des gens qui paissent comme des animaux et portant sur leur
zone de pudeur de petites pices dtoffe. Jibrl lui a dit : Voil ceux qui ne
sacquittent pas de la Zakt .
Et il a vu galement des gens dont les ttes sont crases puis reviennent
leur tat initial. Jibrl lui a dit : Voil ceux dont les ttes salourdissent pour ne
pas accomplir la prire .
Il a vu un groupe de gens qui se disputaient une viande pourrie et qui
dlaissaient la bonne viande licite. Jibrl lui a dit : Ce sont des gens de ta
communaut qui dlaissent et ne consomment pas ce qui est licite pour
prendre et consommer ce qui est interdit et vil ; ce sont les fornicateurs .
Il a vu des gens boire du pus qui scoulait des fornicateurs. Jibrl lui a dit :
Ce sont ceux qui boivent de lalcool, le khamr interdit dans le bas-monde .
Il a vu des gens qui se griffaient le visage et la poitrine avec des ongles de
cuivre. Jibrl lui a dit : Ce sont ceux qui pratiquaient la mdisance lgard
des gens .
Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit dans son Hadth
concernant le Voyage nocturne (al-isr ) et lAscension (al-mi`rj ) : ce qui
signifie : ensuite, il nous a fait monter au ciel. Jibrl a demand que
lon nous ouvre. Quelquun a alors demand: Qui es-tu ? Jibrl
rpondit : Jibrl . On lui demanda : Qui donc est avec toi ? Jibrl
rpondit : MouHammad . On lui demanda : Le temps de son
ascension est-il venu ? Jibrl rpondit : Oui, ce moment est venu
[Les anges nont pas demand est ce que le prophte MouHammad a reu
la rvlation ? car les anges savaient quil a dj reu la rvlation, mais ils
ont demand est ce que le temps de son ascension est venu ? ] . Alors on
nous a ouvert et jai vu Adam qui ma fait bon accueil et a fait des
invocations de bien en ma faveur. Puis, il nous a fait monter au
deuxime ciel. Jibrl àlayhi s-salm a demand que lon nous ouvre.
On lui a alors demand : Qui es-tu ? Il rpondit : Jibrl. On lui dit
alors : Qui donc est avec toi ? Il rpondit : MouHammad. Puis on lui
demanda : Le temps de son ascension est-il venu ? Il rpondit :
Oui, ce temps est bien venu . Alors on nous a ouvert et jai vu les
deux cousins, Ì le fils de Maryam et YaHya le fils de Zakariyy, que
Allh les honore davantage. Ils mont fait bon accueil et ont fait des
invocations de bien en ma faveur. Puis il ma fait monter au troisime
229
ciel. Jibrl a demand que lon nous ouvre. On a alors demand : Qui
es-tu ? Il rpondit : Jibrl . On lui a alors demand : Qui donc est
avec toi ? Il rpondit : MouHammad On lui demanda alors : Le
temps de son ascension est-il venu ? Il rpondit : Oui, ce temps est
bien venu. Alors on nous a ouvert et jai vu Yuouf qui a t
donne la moiti de la beaut. Il ma fait bon accueil et a fait des
invocations de bien en ma faveur. Puis il nous a fait monter au
quatrime ciel. Jibrl àlayhi s-salm a demand que lon nous ouvre.
On lui a demand : Qui est-ce ? Il rpondit : Jibrl . On lui
demanda : Qui donc est avec toi ? Il rpondit : MouHammad . On
lui demanda : Le temps de son ascension est-il venu ? Il rpondit :
Oui, ce temps est bien venu. Alors on nous a ouvert et jai vu Idrs
qui ma fait bon accueil et a fait des invocations de bien en ma faveur.
Allh àzza wa jall dit : (wa rafa`nhou maknan àliyy) ce qui
signifie : Et Nous lavons lev en un lieu lev . Puis il nous a fait
monter au cinquime ciel. Jibrl a demand que lon nous ouvre. On lui
a demand : Qui est-ce ? Il rpondit : Jibrl On lui demanda : Qui
donc est avec toi ? Il rpondit : MouHammad . On lui demanda
alors : Le temps de son ascension est-il venu ? Il rpondit : Oui,
ce temps est bien venu. Alors on nous a ouvert et jai vu Hrun qui
ma fait bon accueil et a fait des invocations de bien en ma faveur.
Puis il nous a fait monter au sixime ciel. Jibrl àlayhi s-salm a
demand que lon nous ouvre. On lui a demand : Qui est-ce ? Il
rpondit : Jibrl On lui demanda alors : Qui donc est avec toi ? Il
rpondit : MouHammad On lui demanda : Le temps de son
ascension est-il venu ? Il rpondit : Oui, ce temps est bien venu
Alors on nous a ouvert et jai vu devant moi Mu qui ma fait bon
accueil et a fait des invocations de bien en ma faveur. Puis il nous a
fait monter au septime ciel. Jibrl a demand que lon nous ouvre. On
lui a alors demand : Qui est-ce ? Il rpondit : Jibrl On lui
demanda : Qui donc est avec toi ? Il rpondit : MouHammad On
lui demanda alors : Le temps de son ascension est-il venu ? Il
rpondit : Oui, ce temps est bien venu . Alors on nous a ouvert et
jai vu Ibrhm adoss Al-Baytou l-Ma`mur. Cest une maison dans
laquelle entrent chaque jour, soixante-dix mille anges sans plus
jamais y revenir. Ensuite, il ma conduit jusqu Sidratou l-Mountah .
Il sagit dun arbre dont les feuilles sont comme des oreilles dlphants et les
fruits tels de grandes jarres. Il a dit ce qui signifie : Lorsquil a t
230
parsem de papillons dor par lordre de Allh, il a chang et aucune

des cratures de Allh ne peut le dcrire tant il est beau. Allh ma
rvl ce quIl ma rvl. Ainsi, Il a rendu obligatoire pour ma
communaut cinquante prires par jour et nuit. Je suis redescendu
auprs de Mu qui ma alors demand : Quest-ce que Ton
Seigneur a donc rendu obligatoire pour ta communaut ? Jai
rpondu : Cinquante prires . Il ma alors dit : Retourne
lendroit o ton Seigneur ta rvl cela et demande Lui lallgement
car ta communaut ne pourra pas supporter cela. Jai connu lpreuve
des fils de Isrl et je les ai expriments. Il a dit ce qui signifie : Je
suis alors retourn lendroit o mon Seigneur mavait rvl cela et
jai demand : Seigneur, allge cela pour ma communaut. Il ma
alors dcharg de cinq prires. Je suis retourn auprs de Mu et je
lui ai dit : Il ma dcharg de cinq. Mu ma dit alors : Ta
communaut ne pourra supporter cela. Retourne lendroit o ton
Seigneur ta rvl cela et demande Lui lallgement. Le Prophte a
dit ce qui signifie : Jai ainsi fait laller retour entre lendroit o
mon Seigneur tabraka wa ta`l mavait rvl cela et celui o se
trouvait Mu àlayhi s-salm jusqu ce quIl ait dit :
MouHammad, ce sera cinq prires par jour et nuit. Pour chaque prire,
la rcompense sera celle de dix ; ce sont l cinquante prires. Celui
qui envisageait de faire une bonne action et qui ne la pas faite, se
verra inscrire en sa faveur une bonne action. Sil la faite, lui en seront
inscrites dix [bonnes actions]. Celui qui envisageait de faire une
mauvaise action mais ne la pas commise, ne se verra inscrire aucune
mauvaise action. Sil la commise, lui sera inscrite une seule mauvaise
action . Le Prophte a dit ce qui signifie : Je suis redescendu
jusqu parvenir auprs de Mu et je len ai inform, il ma alors dit
: Retourne lendroit o ton Seigneur ta rvl cela et demande lui
en lallgement. Le Messager de Allh a dit ce qui signifie : Jai
alors rpondu : Je suis tant retourn sur le lieu de la rvlation de
mon Seigneur que je ne le ferai plus .
Remarque importante :
Il convient ici de rappeler que Allh ta`l est le Crateur des sept cieux et le
Crateur de tous les endroits et que Allh ta`l existe avant la cration des
endroits, sans aucun de ces endroits. Il nest donc pas permis de croire que
Allh ta`l occuperait un quelconque endroit, ni quIl occuperait tous les
endroits, ni quIl serait par Lui-mme dans le ciel, ni quIl serait assis sur le
231
Trne (al-àrch), ni quIl serait diffus dans lespace, ni quIl serait prs de nous
ou loign de nous par la distance. Allh ta`l est exempt de tout cela et celui
qui croit le contraire na pas la croyance de lIslam.
Dans son livre Hchiyyatou s-Sw àl tafsr al-Jalalayn , le Chaykh AsSw a dit au sujet du Hadth sur al-Isr wa l-Mi`rj :

Sa parole (cest--dire la parole du Prophte)
( qla faraja`tou il Rabb) signifie : lendroit o jai reu la
rvlation de mon Seigneur. Et il nest pas vis que Allh est dans cet
endroit et quil (le Prophte) serait revenu Lui. Certes, croire en cela
est de la mcrance [Le Chaykh AHmad Ibnou MouHammad As-Sw alMiSriyy al-Mlikiyy est ne en 1175 et il est dcd en 1241 de lHgire, cest-dire il y a environ 200 ans. Son ouvrage Hchiyyatou s-Sw est un
commentaire du tafsr al-Jallayn]. Voir : Comment le Musulman Prserve sa
Foi. viter Apostasie, Mcrance, Blasphme.
LImam Àliyy, que Allh lagre, a dit :

Allh est de toute ternit sans endroit et Il est maintenant tel
quIl est de toute ternit cest--dire sans endroit, [rapport par Abu
ManSur Al-Baghddiyy].
Il nest pas permis de croire que Allh soit dans une quelconque direction.
LImam Abu Ja`far AT-TaHwiyy a dit dans son trait de croyance appel AlÀqdatou T-TaHwiyyah : Et Il nest pas concern par les six directions
comme le sont la totalit des cratures . Les six directions sont: le haut,
le bas, la droite, la gauche, le devant et le derrire. Quant la croyance de
certains gars selon laquelle, le Messager serait arriv en un lieu o se
trouverait Allh ta`l, ceci est pur garement car Allh ta`l existe sans
endroit. Il ny a aucune considration accorder ce qui est crit dans certains
livres douteux, de diffusion massive, que certains parmi les gens du commun
se font passer entre eux et qui contiennent ce qui contredit le fait que Allh
ta`l est exempt de lendroit. Mettre en garde contre ces livres est un devoir !
Parmi ces livres, il y a celui intitul Kitbou l-Mi`rj le livre de lAscension
232
attribu mensongrement lImam Ibnou Àbbs. Il est un devoir de mettre

en garde contre ce livre ainsi que contre tout livre similaire.
La finalit de lAscension est dhonorer davantage le Messager Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam en lui donnant connatre des choses surprenantes du
monde cleste, ainsi que de magnifier son degr.
Le Messager salla l-Lhou àlayhi wa sallam a vu Allh par son cur et non
pas par ses yeux.
Parmi les choses surprenantes que le Messager salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a vues lors de lAscension (al-mi`rj) il y a :
1 Mlik, lange charg de lEnfer. Celui-ci na pas souri la vue du
Messager de Allh qui a alors interrog Jibrl afin de savoir pourquoi il ne lavait
pas vu lui sourire comme les autres. Jibrl lui a rpondu : Mlik na jamais
souri depuis que Allh ta`l la cr, et sil devait sourire quelquun, cest
toi quil sourirait .
2 Al-Baytou l-Ma`mur.
Il a vu dans le septime ciel, Al-Baytou l-Ma`mur. Cest une maison honore
qui est pour les habitants du ciel comme la Ka`bah pour ceux de la Terre.
Chaque jour, y entrent soixante-dix mille anges, y font la prire puis en
ressortent pour ne plus jamais y revenir.
3 Sidratou l-Mountah.
Cest un arbre immense, dont la beaut est telle quaucune crature de Allh
ne pourrait la dcrire. Il est parsem de papillons dor. Sa racine est au sixime
ciel et il atteint le septime ciel. Le Messager de Allh la vu au septime ciel.
4 Le Paradis.
Il se trouve au-dessus des sept cieux ; cest la demeure de la paix, de la
flicit et de la joie. Allh la prpar pour les croyants. Il contient des fleuves
de miel pur, de lait et dun khamr qui nest pas comme les boissons alcoolises
de ce bas monde qui font perdre la raison ; et il y a au paradis dautre sorte de
flicits ternelles. Au paradis la flicit est sensible : le musulman lprouve
par le corps et par lAme. Au paradis il y a des degrs, certains sont plus levs
que dautres. Le plus haut des degrs du paradis est celui des prophtes. Les
gens du paradis ne ressentiront ni tristesse ni chagrin, ils ne tomberont pas
malades, ils ne vieilliront pas et ne mourront pas. Ils demeureront
233
ternellement au paradis et nen sortiront jamais. Ils seront dans une flicit
ternelle, sans fin.
Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a vu au Paradis les
hourou l-`n. Notre matre Jibrl lui a demand de leur adresser la parole de
salutation. Elles lui ont dit : Nous sommes des femmes ayant comme
caractre la bont, trs belles, pouses de gens honors .
Il y a vu aussi les serviteurs ternels (al-wildnou l-moukhalladun) qui sont
des cratures de Allh, ni hommes, ni anges, ni jinn. Allh ta`l les a crs
sans mre ni pre, comme des perles parpilles, pour servir les gens du
Paradis. Tout croyant aura au Paradis au moins dix mille de ces serviteurs avec
dans la main de chacun deux un plateau en or et dans lautre un plateau en
argent.
5 Le Trne (al-àrch).
Puis le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a vu le Trne (alàrch) qui est le plus grand corps que Allh a cr.
Autour du Trne, se trouvent des anges dont Allh seul sait le nombre, il
possde quatre piliers semblables aux piliers dun lit et il est port par quatre
des anges les plus grands ; au Jour du Jugement, ils seront au nombre de huit.

Certes, Allh a cr le Trne par manifestation de Sa puissance et
Il ne la pas pris comme emplacement pour Lui-mme , [rapport par
Abu ManSur Al-Baghddiyy].
Ainsi, est mcrant celui qui croit que Allh ta`l serait assis sur le Trne.
Car Allh àzza wa jall, rien nest tel que Lui, et Il existe, soubHnahou wa
ta`l, sans endroit. Voir: Dieu existe sans endroit et sans comment
Le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a vu aussi dautres choses
pendant lascension.
Ce qui est arriv aprs le retour du Messager de

lAscension (al-mi`rj) :
Certains savants ont dit : Son aller de La Mecque la mosque Al-AqS et
son ascension jusqu son retour la Mecque, ont pris environ le tiers dune
234
nuit. Il a inform Oummou Hni de cela, puis il a inform les mcrants de son
Voyage nocturne. Ces derniers ne lont pas cru et se sont moqus de lui.
Des gens de Qouraych sont alls voir Abu Bakr et lui ont dit : Que peux-tu
pour ton ami ? Il prtend tre all Baytou l-Maqdis Jrusalem et tre
revenu la Mecque au cours dune mme nuit .
Abu Bakr a alors rpondu : A-t-il dit cela ? Ils lui ont dit : Oui . Il leur
dit alors : Je tmoigne que sil a dit cela, il est vridique . Ils lui dirent : Le
crois-tu lorsquil dit tre all Ach-Chm en une mme nuit et tre revenu La
Mecque avant le matin ? Il rpondit : Oui, je le crois pour ce qui surpasse
cela ; je le crois propos de la rvlation .
Abu Salamah a rapport que suite cet vnement, Abu Bakr fut appel
Abu Bakr AS-Siddiq que Allh lagre.
Les mcrants ont demand au Messager de Allh de leur dcrire la
mosque Al-AqS car ils savaient quil ne sy tait jamais rendu [auparavant]
avec les gens de son pays. Abu Jahl a rassembl pour lui son groupe et le
Messager leur a racont ce quil avait vu. Certains dentre eux parmi ceux qui
avaient voyag jusquen terre de Ach-Chm [rgion de Palestine, Syrie, Liban
et Jordanie], et qui avaient vu la mosque, ont alors dit : Quant la
description, par Allh, il dit vrai .
Nous demandons Allh ta`l que ce souvenir minent revienne nous
dans le bien, la scurit, la paix et la srnit.

235
Savant Guinen Cite la Croyance

Musulmane au Sujet de Dieu

MouHammad.
Le chaykh Qoutbou d-dn àbdou l-Qadir jbi karankoutoubou (1320 H) fils du

ch-chaykh najmou d-dn MouHammad at-taslimiyy fils du chaykh al-Hj Slim
karamoukhoub (grand chaykhen guinen) jbi. Il a dit :
ce qui signifie : Allh est Qadm, exempt de dbut, exempt de fin, ne

ressemble pas aux cratures, Il nest pas un corps, ni un attribut des
corps, Il na pas de direction, ni dendroit, il na pas besoin de la
localisation, ni de ce qui le spcifie, Il existe par Lui mme, Il na
besoin de rien
236
Exgse de surat Al-Kfirun

Surat Al-Kfirun est Mcquoise selon lavis de Ibnou Masùd et Mdinoise
selon lavis de Ibnou Àbbs, elle est compose de six versets.
La signification de Bismi l-Lh est je commence en citant le nom de Allh. Le
terme Allh est le Nom propre qui est spcifique Dieu, dsignant ltre
glorifi, Qui mrite lextrme glorification, Qui mrite lextrme limite de
lhumilit et de la soumission (cest--dire ladoration), Celui Qui a la Divinit
(la puissance pour crer
lexistence).
qui consiste passer toute chose du nant
spcifique Dieu
Ainsi dans cette vie Allh fait misricorde aux musulmans et aux nonmusulmans. Mme lair que respirent les mcrants est une misricorde de
Dieu mais dans lau-del, la misricorde de Dieu est spcifique aux
musulmans. Donc il nest pas permis de demander misricorde pour celui qui
meurt non-musulman car Dieu ne pardonne pas celui qui meurt mcrant.

dans lau-del , [surat al-'a`rf 'yah 156].
Ar-RaHm cest--dire Celui Qui est trs misricordieux envers les
musulmans.
237
Abu Dwud et AHmad et dautres ont rapport daprs Farwah Ibnou

Nawfal, daprs son pre quil a dit : jai dit Messager de Allh Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam apprends moi une chose que je dis quand je vais me coucher
, et il a dit :
(qra qoul y ayyouha l-kfirun fainnah bratoun mina ch-chirk)

} (qoul y ayyouha lce qui signifie : Rcite {
kfirun), certes elle comporte le fait de sinnocenter de la
mcrance .
}1{
(qoul y ayyouha l-kfirun)

ce qui signifie : Dis ( MouHammad) : vous les mcrants , les
mcrants sont des gens spcifiques qui sont venus voir le Prophte et lui ont
demand que lui adore une anne leurs idoles et quils adorent son Dieu
lanne daprs. Allh a rvl cette surah pour nous informer que ceci naura
pas lieu. Ceci est rapport par Ibnou Ab Htim daprs Ibnou Àbbs, comme
a dit Ibnou Hajar dans son livre fatHou l-Bri (commentaire du SaHH de alBoukhriyy).
Dans Sa parole : {( }Qoul) Dis , il y a une preuve que le Prophte a eu
lordre de la part de Allh. Et le fait quil sadresse eux par la parole : {
( }Y ayyouha l-kfirun) cest--dire vous les mcrants ,
indique un rabaissement envers eux et que le Prophte Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam na pas peur deux et que cest Dieu Qui le prserve.
}2{
(l a`boudou m ta`boudun)
ce qui signifie : Je nadore pas ce que vous adorez comme idoles .
Al-Boukhriyy a dit : cest--dire : je nadore pas ce que vous adorez, ni
maintenant ni le restant de ma vie cest--dire : je nadorerai pas
vos statues .
}3{
(wa l antoum `biduna m a`boud)

238
ce qui signifie : et vous nadorerez pas Allh ni maintenant ni aprs,

parce que Allh a prdestin pour vous que vous mouriez sur la
mcrance , cest--dire Dieu a rvl que ces gens vont mourir mcrants,
cest pour cela quon a dit que ceci vise des mcrants spcifiques qui sont
venus voir le Prophte.
}6{ } 4{

(wa l ana `bidoun m àbadtoum wa l antoum `biduna m a`boud)

ce qui signifie : et je nadorerai pas ce que vous adorez et vous
nadorerez pas Allh ni maintenant ni aprs . Cette rptition comporte
une insistance. Lintrt de cette insistance est de couper court aux convoitises
des mcrants et de confirmer quils ont eu la nouvelle de leur mort sur la
mcrance et quils nentreront jamais en Islam.

}5{
(lakoum dnoukoum wa liya dn)

ce qui signifie : vous avez votre religion qui est infonde, qui est du
chirk par le fait dattribuer Dieu des associs, vous croyez en cela et
vous le suivez. Et jai ma religion qui est la religion de lIslam, qui est
la religion de vrit , cest--dire vous avez votre garement, votre
association et moi jai ma croyance en lUnicit de Dieu et ceci afin de
sinnocenter lextrme de linfond quils suivent.
Dans ce verset, nous pouvons remarquer la forte prsence dune mise en
garde et une menace. Et semblable au verset ci-dessus cit, dans la surat AlKahf verset 29 (faman cha fal-youmin waman cha fal-yakfour) qui
indique une menace et une mise en garde. Ceci ne signifie pas que celui qui
choisit la foi est pareil celui qui choisit la mcrance, au contraire elle indique
clairement que celui qui choisit la mcrance sera chti et celui qui choisit la
foi sera rcompens. La preuve que ce verset comporte une mise en garde et
une menace cest le reste du verset
(inn a`tadn li DH-DHlimna nran aHTa bihim sourdiqouh)
cest--dire nous avons rserv aux mcrants un feu qui les
entoure de toute part . Remarque importante : les savants ont dit :
celui qui dit que ces deux versets indiquent quil ny a pas de mal choisir une
autre religion que lIslam, commet de la mcrance, car ceci comporte un
dmenti de Sa Parole Ta`l :
239

(wa man yabtaghi ghayra l-islmi dnan falan youqbala minhou wa houwa fi
l-khirati mina l-khcirn)
ce qui signifie : Celui qui prend une autre religion que lIslam, cela
ne sera pas accept de lui et il fera partie des perdants dans laudel [surat 'Ali Ìmrn / 85] . Voir : LIslam est la Religion de Tous les
Prophtes
ce verset ne veut pas dire quil ny aurait pas de mal choisir la foi ou la
mcrance, mais veut dire : celui qui choisit la mcrance sera rtribu
par le chtiment ternel en enfer , ce qui montre quelle comporte une
mise en garde et une menace.
Comme exemple de menace, un pre disant son fils qui veut casser une
chose : casse-la !!! cest--dire casse-la tu vas voir , dans le sens de
menace et de mise en garde, mais cela ne veut pas dire casse-la
rellement , donc cette figure de style indique la menace et la mise en garde.
Par ailleurs, la yah nous indique quon appelle aussi religion les religions
autre que lIslam, mais ce sont des religions non-valables, et la seule religion
valable est lIslam, donc la yah veut dire : vous les mcrants, vous
avez votre religion qui nest pas valable et jai ma religion qui est
valable, qui est lIslam .
Ainsi si quelquun croit quil est valable de choisir autre que lIslam comme
religion, il devient mcrant par cela et il ne revient lIslam quen prononant
les deux tmoignages : il nest de dieu que Dieu et MouHammad est le
Messager de Dieu, en ayant dlaiss la mauvaise croyance. Que Dieu nous
accorde de mourir sur la bonne foi.
Voir : Les Sortes de Mcrance et les Catgories de Mcrants.
240
Les Paroles des Savants

Musulmans dans La Croyance
Musulmane


Qui voit , [Surat Ach-Chur, 'yah 11].
Le Messager de Allh a dit :

nest de toute ternit , [rapport par Al-Boukhriyy]
Notre matre Abu Bakr AS-Siddq, que Allh lagre a dit :

(al-àjzou àn daraki l-idrki idrkou) (wa l-baHthou àn dhtihi koufroun wa
ichrkou)
ce qui signifie : Reconnatre son incapacit parvenir connatre
ltre de Allh est en soi une connaissance et chercher concevoir
Son tre mne la mcrance et lassociation .

Ce qui signifie : Ils ne cernent pas Sa Ralit , [ surat Th, 'yah
110].

Dieu, Seul Dieu sait Sa Ralit.
241

Notre connaissance de Dieu lieu en connaissant les attributs obligatoire
anantir une.
Les fondateurs des 4 coles de jurisprudence islamique, savoir Abu
Hanfah, Mlik, Ach-Chfiìyy et AHmad Ibnou Hanbal sont tous sur la mme
croyance : celle du Prophte et de ses compagnons. Ils croient tous quatre en
lexistence de Dieu (Allh) sans endroit sans comment et sans direction. Ainsi
ils sont unanimes sur le fait qu attribuer une direction Dieu est de la
mcrance. Et ce, tout comme la rapport Ibnou Hajar Al-Haytamiyy dans son
livre al-Minhjou l-Qawm p.224 :

(wa`lam anna l-Qarfiyya wa ghayrahou Hakaw àni ch-Chfiìyyi wa Mlik
wa AHmad wa Ab Hanfata raDia l-Lhou ànhoum al-qawla bikoufri l-qilna
bi l-jihati wa t-tajsmi wa houm Haqquna bidhlik)
ce qui signifie Sache que Al-Qarfiyy et dautres ont rapport de
Ach-Chfiìyy, Mlik, AHmad et Abu Hanfah, que Dieu les agre,
que ceux qui disent [ propos de Dieu] quIl est dans une direction ou
quIl est un corps ont commis de la mcrance, et ils ont raison en
cela .
1 LIllustre savant MouHammad Mayyrah Al-Mlikiyy mort en 1072 de
lHgire, dans son livre Ad-Dourrou th-Thamn wa l-Mawridou l-Ma`n
commentaire de Al-Mourchidou l-Mou`n àla D-Daruriyyi min òulumi d-Dn
du Chaykh àbdou l-WHid Ibnou `chir Al-Ansriyy Al-Achàriyy Al-Mlikiyy,
que Allh leur fasse misricorde tous deux, a dit : Les gens de la vrit
ont t unanimes sur le fait que Allh ta`l na pas de direction, quIl
na pas de dessus, ni de dessous, ni de droite, ni de gauche, ni de
devant, ni de derrire , [Ad-Dourrou th-Thamn p 30].
242
2 LImam, le Moujtahid jurisconsulte MouHammad Ibnou Idrs AchChfiìyy , que Allh lagre, lImam de lcole chfiìte mort en 204 de
lHgire a dit : Allh ta`l existe de toute ternit alors quaucun
endroit nest de toute ternit. Il a cr lendroit en ayant lattribut
de lexemption de dbut, tout comme avant la cration des endroits,
le changement nest pas possible selon la raison Son sujet, ni pour
Son tre ni pour Ses attributs , [dans le livre It-Hfou s-sdati l-Mouttaqn
tome 2, p 24].
3 LImam, le Hfidh spcialiste de la transmission du Hdth , le Faqh
spcialiste de la jurisprudence Abu Ja`far AHmad Ibnou Salmah AtTaHwiyy le hanafite, mort en 321 de lHgire , que Allh lagre, a dit dans
son trait Al-àqdatou t-Tahwiyyah : Allh est exempt des limites,
des fins, des cts, des organes et des membres. Les six directions ne
Le dlimitent pas, contrairement toutes les cratures , [AT-TaHwiyy
fait partie des savants du Salaf. Il a dit au tout dbut de son Trait de croyance
: Ceci est la mention de la prsentation de la croyance de Ahlou s-Sounnah
wa l-Jamàh . Cest--dire quil sagit de la croyance du Salaf parmi les
compagnons et les tbiìyy les successeurs et les successeurs des
successeurs concernant lexemption de Allh de lendroit, de la direction et du
corps. La parole de AT-TaHwiyy est extrmement importante car il fait partie
des savants du Hadth et des savants de la jurisprudence et il est galement
Hanafite. Cette croyance est enseigne partout dans le monde, dans les
instituts et les universits islamiques].
4- LImam de Ahlou s-Sounnah Abu l-Haan Al-Achàriyy mort en 324 de
lHgire, que Allh lagre a dit : Allh est de toute ternit et il ny a
pas dendroit de toute ternit. Il a cr Al-Àrch le Trne, AlKoursiyy le Pidestal, Il na pas besoin dendroit et Il est, aprs la
cration de lendroit tel quIl est de toute ternit avant la cration de
lendroit ,. cest--dire quIl est sans endroit et quIl na pas besoin du Trne
et du Pidestal. Cela a t rapport de lui du Hafidh Ibnou Àkir daprs le
Qadi Abu l-Ma`li Al-Jouwayniyy, [dans le livre Tabynou Kadhibi l-Mouftar p
150 ].
5- Le Chaykh Salm Al-Bichriyy Al-MiSriyy mort en 1335 de lHgire,
Chaykh de la mosque de Al-Azhar, a dit : Sache, que Allh te renforce en
crant en toi la force daccomplir les actes dadoration, quIl nous
guide et nous fasse prendre toi et moi le chemin de droiture, que
la voie du groupe qui est sauv, et cest ce sur quoi les sunnites ont
t unanimes, cest que Allh ta`l est exempt de toute
243
ressemblance avec ce qui entre en existence et que par consquent, Il

est exempt de la direction et de lendroit tout comme les preuves
catgoriques lont indiqu , [Fourqnou l-Qourn imprim avec le livre
Al-Asmou wa S-Sift de Al-Bayhaqiyy p 74].
6- Le MouHaddith transmetteur du Hadth , le Chaykh MouHammad
Àrabiyy AT-Tabbn le Malikite, lenseignant Madraatou l-FalH et la
Mosque Mecquoise, dcd en 1390 de lHgire a dit : Les spcialistes
des preuves selon la raison parmi les gens de Ahlou s-Sounnah, les
Chafiìtes, les Hanafites, les Malikites et ceux qui ne se sont pas
gars parmi les Hanbalites ainsi que dautres se sont accords dire
que Allh tabraka wa ta`l est exempt de lendroit, du corps, de la
limite et de la ressemblance avec Ses cratures , [Baratou lAchàriyyn tome 1 p 79].
7- Le Chaykh MouHammad Tahir Ibnou Àchur Al-Mlikiyy ( Cest le
prsident des mouftis malikites en Tunisie, le Chaykh de la mosque de AzZaytunah et de ses annexes en Tunisie, rapport dans Al-`lm de AzZarkaliyy tome 6, p 174 ), mort en 1393 de lHgire a dit : Sa parole : (man
fi s-sam) [surat Al-Moulk / 17] fait partie deux reprises de ce qui
nest pas explicite et dont le sens apparent donne le sens de
lincarnation dans un endroit, mais ceci nest pas digne de Allh , [AtTaHrr wa t-Tanwr tome 29, p 33].
8- LIllustre compagnon, le Calife bien guid, notre Matre Àliyy , que Allh
lagre, mort en 40 de lHgire a dit : Allh existe de toute ternit alors
quil ny a pas dendroit de toute ternit et Il est maintenant tel quIl
est de toute ternit , cest--dire quIl est sans endroit, [Dans le livre AlFarqou bayna lFiraq de Abu ManSur Al-Baghddiyy p 333].
9- Il a dit galement : Allh ta`l a cr le Trne comme
manifestation de Sa puissance et ne la pas pris comme endroit pour
Lui-mme , [Dans le livre Al-Farqou bayna lFiraq de Abu ManSur AlBaghddiyy p 333].
10- Et il a dit galement : Celui qui prtend que notre Dieu est limit
a ignor le Crateur, Celui Qui est ador , [Hilyatou l-Awliy, Biographie
de Àliyy Ibnou Ab Talib tome 1, p 73]. Ce qui est limit maHdud cest ce
qui a un volume, que ce soit petit ou grand.
11- LIllustre successeurs des compagnons, lImam Zaynou l-`bidn Àliyy
fils de Al-Houayn fils de Àliyy , que Allh les agre tous, mort en 94 de
lHgire a dit : Cest Toi Allh Quaucun endroit ne contient , [It-Hfou
s-Sdati l-Mouttaqn tome 4 p 380].
244
12- Il a dit galement : Cest Toi Allh Qui est exempt des limites et
Qui nest donc pas localis , [It-Hfou s-Sdati l-Mouttaqn tome 4 p 380].
13- LImam Ja`far AS-Sdiq fils de MouHammad Al-Bqir, fils de
Zaynou l-`bidn Àliyy fils de Al-Houayn que Allh les agre tous (il
faisait partie des matres des gens de la famille du Prophte dans la
jurisprudence, dans la science et par le mrite ; regarde le livre Ath-Thiqt de
Ibnou Hibbn tome 6 p 131), mort en 148 de lHgire a dit : Celui qui
prtend que Allh est dans quelque chose ou issu de quelque chose ou
au-dessus de quelque chose a ador autre que Allh, car sIl tait audessus de quelque chose Il serait port, sIl tait dans quelque chose,
Il serait limit, sIl tait issu de quelque chose, Il serait entr en
existence cest--dire cr , [Al-Qouchayriyy la cit dans sa clbre ptre
connue sous le nom de ar-Rilatou l-Qouchayriyyah p 6].
14- LImam, le Moujtahid Abu Hanfata n-Nou`mn Ibnou Thbit , que
Allh lagre, mort en 150 de lHgire, lun des savants du Salaf les plus
rputs, lImam de lcole hanafite a dit : Allh ta`l sera vu dans laudel, les croyants Le verront alors quils seront eux au paradis, avec
les yeux de leur tte, sans aucune ressemblance ni aucune quantit,
et il ny aura pas de distance entre Lui et Ses cratures , [il a cit cela
dans son livre Al-Fiqhou l-Akbar. Consulte CharHou l-Fiqhi l-Akbar de Moull
Àliyy l-Qar p 136 et 137].
15- Il a dit galement dans son livre : Les gens verront Allh sans
comment, sans ressemblance et sans direction et ceci est une vrit ,
[Al-WaSiyyah p 4 et il a rapport de Moull Àliyy l-Qar dans CharHou l-Fiqhi lAkbar en p 138].
16- Il a dit galement : Jai dit : Regarde, si quelquun dit : O est Allh
ta`l ? On lui dit : Allh ta`l est de toute ternit, il ny a pas dendroit
avant quIl ne cre les cratures et Allh ta`l existe de toute ternit alors
quil ny a pas de o , ni de cratures ni quoi que ce soit, Il est le Crateur
de toute chose , [Al-Fiqhou l-AbsaT cest dans le cadre dun ensemble
dptres de Abu Hanfah vrifi par Al-Kawthariyy p 20 et cela est galement
rapport par le MouHaddith, le Faqh, le Chaykh Àbdou l-Lh Al-Harariyy dans
son livre Ad-Dallou l-Qawm p 54].
17- Il a dit galement : Nous reconnaissons que Allh soubHnahou wa
ta`l istaw àla l-àrch sans quIl ait besoin du Trne ni de sinstaller ou de
stablir dessus et Il est Hafidhoun Celui Qui prserve le Trne et autre que le
Trne sans en avoir besoin car sIl avait un quelconque besoin, Il ne serait pas
tout puissant faire exister le monde et lui prdestiner tout ce qui lui arrive,
245
Il serait comme les cratures , [Dans le livre Al-WaSiyyah au sein dun groupe
dptres, de lettres de Abu Hanfah authentifi par Al-Kawthariyy p 2 et le
Chaykh Al-Harariyy la cit dans son livre Ad-Dall p 54 et Moull Àliyy l-Qar
dans le commentaire CharHou l-Fiqhi l-Akbar p 70 lors de la parole de lImam :
Son yad est un attribut qui est sans comment ].
18- Il a dit galement, que Allh lagre, lui qui est dcd en 150 de
lHgire, dans son livre Al-Fiqhou l-Absat : Celui qui dit : Je ne sais
pas si mon Seigneur est au ciel ou sur terre est devenu mcrant ,
[Al-Fiqhou l-AbsaT au sein dun groupe de lettres de Abu Hanfah vrifi par
Al-Kawthariyy p 12] ; ce que lImam veut dire, cest que celui qui attribue
Allh la localisation et lendroit en disant : (Je ne sais pas si Son endroit cest le
ciel ou la terre) est un mcrant.
Le Chaykh, lImam Al-3`zz Ibnou Àbdi s-Salm Ach-Chfiìyy dans son
livre Hallou r-Roumuz , pour indiquer ce que Abu Hanfah voulait dire, a
dit : Car cette parole donne lillusion que le Crateur aurait un endroit et celui
qui se donne lillusion que le Crateur a un endroit est un assimilationniste ,
[rapport par Moull Àliyy l-Qr dans son livre CharHou l-Fiqhi l-Akbar aprs
quil a fini de commenter la lettre Al-Fiqhou l-Akbar p 198].
Moull Àliyy l-Qr a renforc les paroles de Ibnou Àbdi s-Salm en
disant : Il ny a pas de doute que Ibnou Àbdi s-Salm fait partie des plus
illustres des savants et ceux qui sont les plus fiables. Il est donc un devoir de
se baser sur ce quil a rapport , [Mme rfrence que prcdemment].
19- Quant lImam, le Moujtahid, lillustre Abu Àbdi l-Lh AHmad Ibnou
MouHammad Ibnou Hanbal Ach-Chaybaniyy mort en 241 de lHgire, que Allh
lagre, lImam de lcole Hanbalite, lun des quatre Imams, dont Ibnou Hajar
Al-Haytamiyy Ach-Chfiìyy a dit quil tait de ceux qui exemptaient Allh
ta`l de la direction et du corps, ce mme Ibnou Hajar a dit : Ce qui sest
propag chez les ignorants qui se rclament de cet illustre Imam
Moujtahid, quil aurait dit quelque chose au sujet de la direction ou ce
qui est de cet ordre, ce ne sont que des mensonges et des calomnies
qui lui sont attribus mensongrement , [Al-Fatwa l-Hadthiyyah p 144].
20- Cest galement la croyance de lImam, le Chaykh des MouHaddith Abu
Àbdi l-Lh MouHammad Ibnou Ismaìl Al-Boukhriyy , lauteur du fameux
SaHH, mort en 256 de lHgire. Ceux qui ont fait les commentaires de son
SaHH ont compris que Al-Boukhriyy exemptait Allh de lendroit et de la
direction. Ainsi le ChaykhÀliyy Ibnou Khalaf le Malikite rput sous le
surnom de Ibnou BaTTl, lun des commentateurs du SaHH de AlBoukhriyy, dcd en 449 de lHgire a dit : Lobjectif de Al-Boukhriyy
246
dans ce chapitre, cest de rpliquer aux Jahmites qui ont attribu le

corps Allh en sattachant ces sens apparents alors quil a t
authentifi que Allh nest pas un corps. Il na donc pas besoin dun
endroit o stablir, Il existe de toute ternit alors quil ny a pas
dendroit de toute ternit , [Fat-Hou l-Br tome 13 p 416].
21 LImam, le HfiDH, le Moujtahid AbOU Ja`far MouHammad Ibnou
JarIr AT-Tabariyy mort en 310 de lHgire, loccasion de lexgse de la
parole de Allh ta`l surat Al-Hadd Ayah 3 :
(houwa l-Awwalou wa l-Akhirou wa DH-Dhhirou wa l-BTin)

Il a dit : Rien na plus de science des choses intimes de quoi que ce
soit que Lui, tout comme Il dit : (wa NaHnou aqrabou ilayhi min Habli
l-ward) [surat Qf / 16]. Cest--dire que la proximit par la distance
est impossible au sujet de Allh [Jmiòu l-Bayn volume 13 tome 27 p
215].
22 Le Spcialiste de la langue arabe Ibrhm bnou s-Sourriyy AzZajjaj, lun des linguistes les plus connus, mort en 311 de lHgire, a dit : Il
est àliyyoun Celui Qui a la supriorit absolue sur Ses cratures
par Sa toute-puissance. Il ne faut donc pas aller au sens de llvation
spatiale car nous avons indiqu que ceci nest pas possible au sujet de
Ses attributs exempts dimperfection. Il nest pas permis de
considrer quIl serait accessible limagination. Que Allh soit
exempt de tout cela dune totale exemption [Tafsrou l-Asmi lHousna p 48].
23 Il a dit galement dans ce mme livre en page 30 : Allh ta`l est
exempt de toute ressemblance avec les cratures, ce qui est vis par
al-3oulouww nest pas llvation spatiale car Allh ta`l est exempt
de llvation de lendroit. Dans ce cas, al-3oulouww ne veut dire que
llvation du degr et la supriorit de la souverainet .
LImam AbOU ManSOUr àbdou l-Qahir Ibnou Tahir At-TamImiyy AlBaghdAdiyy a dit : Ils ont t unanimes, cest--dire Ahlou s-Sounnah,
que Allh nest pas contenu dans un endroit et que le temps ne
scoule pas sur Lui .
24 LImam de Ahlou s-Sounnah AbOU ManSOUr Al-MAtourIdiyy, mort en
333 de lHgire que Allh lagre a dit : Allh soubHAnah existe de toute
ternit alors quil ny a pas dendroit de toute ternit. Il est possible
que les endroits cessent dexister et que Lui demeure toujours tel
247
quIl est, Il est tel quIl est de toute ternit et Il est tel quIl est
maintenant. Il est exempt du changement, de lanantissement et de
lvolution dun tat un autre [Kitbou t-TawHd p 69]. Ce qui veut dire
que tout ceci est exclu sagissant de Allh et impossible Son sujet
soubHAnahou wa ta`l. LImam MouHammad Ibnou MouHammad connu sous
le nom de AbOU ManSur Al-Mtourdiyy est lImam illustre des Imams du Salaf
vertueux qui a dfendu la religion et a expos les fondements de la croyance
de Ahlou s-Sounnah sur laquelle taient les compagnons et ceux qui les ont
suivis en apportant les preuves textuelles du Qourn et du Hadth ainsi que les
preuves rationnelles, tout en rpliquant aux faux-semblants des mou`tazilah et
des mauvais innovateurs, en dbattant contre eux en public et en les
confrontant dans leurs discussions jusqu les rduire au silence. Il a lutt pour
donner la victoire la Sounnah et il a revivifi la Loi de lIslam au point quon
la surnomm lImam de Ahlou s-Sounnah .
25 Il a dit dans son livre At-TawHd page 85, pour confirmer la vision
des croyants quils auront de Allh dans lau-del : Si quelquun dit :
Comment sera-t-Il vu ? On lui dit : Sans comment car le comment
advient celui qui a une image, Il sera vu sans tre qualifi dune
image, dune position debout, assise, adosse ou suspendue, dun
contact ou dune sparation, sans quIl soit de face ou de dos, court
ou long, lumire ou obscurit, immobile ou en mouvement, en contact
ou spar, extrieur ou intrieur et sans aucun sens que limagination
pourrait retenir ou que la raison pourrait estimer car Il est totalement
exempt de tout cela . Ainsi Al-Mtourdiyy dclare explicitement quil
exempte Allh ta`l de la direction et ceci comporte une rplique galement
aux moujassimah ceux qui attribuent le corps Allh et aux mouchabbihah
ceux qui assimilent Allh Ses cratures , eux qui prtendent
calomnieusement que les gens du Salaf ont confirm la direction au sujet de
Dieu. Attache-toi donc ce qua dit Al-Mtourdiyy, tu demeureras sur la bonne
guide.
26 Il a dit galement dans ce livre, page 75-76, : Quant au sens de
llvation des mains vers le ciel, ce geste est fait titre dacte
dadoration. En effet, il appartient Allh dordonner Ses esclaves
de Ladorer comme Il le veut et de les orienter vers la direction quIl
veut. La croyance de celui qui a pens quon lve les yeux vers le ciel
parce que Allh serait dans cette direction est quivalente la
croyance, entre autres, de celui qui prtend que Allh est en direction
du sous-sol du fait quil pose son front par terre en sorientant dans la
248
prire. Cest comme la croyance de celui qui prtend que Allh se

trouve lEst ou lOuest lorsquil soriente dans ces directions dans
la prire ou en direction de La Mecque quand il se rend au plerinage.
Gloire Allh Qui est exempt de tout cela .
27 Le HfiDH, MouHammad ibnou Hibbn, mort en 354 de lHgire, lauteur
du SaHH rput sous le nom de SaHIHou bni HibbAn a dit : La
louange est Allh, Celui Qui est exempt de limite et Qui nest donc
pas limit pour tre contenu, Qui est exempt dchance Son
existence pour tre ananti, Qui nest cern par aucun des endroits et
Qui nest pas sujet lcoulement du temps [Ath-ThiqAt tome 1 p 1].
28 Il a dit galement : Il est de toute ternit Allh alors quil ny
a pas de temps ni dendroit de toute ternit [SaHIHou bni HibbAn
consulte Al-IHsAnou biTartIbi SaHIHi bni HibbAn tome 8 p 4].
30 Le Qadi Abu Bakr MouHammad Al-Bqil-laniyy Al-MAlikiyy AlAchàriyy, mort en 403 de lHgire a dit : Nous ne disons pas que le
Trne est un lieu dtablissement ou un endroit pour Allh car Allh
ta`l existe de toute ternit alors quil ny a pas dendroit de toute
ternit. Lorsque les endroits ont t crs par Lui, Il na pas chang
par rapport ce quIl est de toute ternit [Al-InSf fm yajibou`tiqadouhou wa l yajouzou l-Jahlou bih p 65].
31 Il a dit galement dans ce mme livre, page 64 : Il est un devoir de
savoir que le Seigneur ta`l est exempt de tout ce qui indique
lentre en existence ou un quelconque dfaut. Ainsi, Il est exempt,
ta`l, de la caractrisation par les directions, dtre qualifi par les
caractristiques de ce qui entre en existence, Il nest pas caractris
non plus par le changement et le dplacement, ni la position debout,
ni la position assise en raison de Sa parole ta`l (laya kamithlihi
chay) qui signifie : Rien nest tel que Lui [surat Ach-Chur / 11]
et en raison de Sa parole (wa lam yakoun lahOU koufouwan aHad) qui
signifie : Il na point dquivalent [surat Al-IkhlS / 4]. Car les
attributs prcdemment cits indiquent lentre en existence et Allh
ta`l est exempt de tout cela .
32 Abu Bakr MouHammad Ibnou l-Haan connu sous le nom de
Ibnou FOUrak Al-Achàriyy, mort en 406 de lHgire a dit : Il nest pas
possible que Allh ta`l sincarne dans les endroits du fait de
limpossibilit quIl soit limit ou fini et ceci du fait de limpossibilit
quIl soit entr en existence [Mouchkilou l-Hadth p 57]
249
33 Il a dit galement : Sache que, lorsque nous disons Allh àzza

wa jall est fawqa mA khalaq , cela ne veut pas dire que cest une
fawqiyyah supriorit spatiale ni une lvation sur les endroits par
le distance ni leur supervision par le contact avec quoi que ce soit de
ces endroits [Mouchkilou l-HadIth p 64].
34 Le Chaykh, lImam AbOU ManSOUr àbdou l-Qahir Ibnou Tahir AtTamimiyy Al-Baghddiyy Al-IsfarAyIniyy, mort en 429 de lHgire a dit : Ils
ont t unanimes, cest--dire Ahlou s-Sounnah, que Allh nest pas
contenu dans un endroit et que le temps ne scoule pas sur Lui [AlFarqou bayna l-Firaq p 333].
35 Le HAfiDH Abu Bakr AHmad Ibnou l-Houayn Al-Bayhaqiyy, mort
en lan 458 H a dit : Certains de nos compagnons ont tir un argument,
pour renier lendroit Son sujet, de la parole du Prophte :
(Allhouma anta DH-Dhahirou falaya fawqaka chay wa anta lBATinou falaya dunaka chay) qui signifie : Allh, Tu es ADHDhhir, rien nest donc au-dessus de Toi et Tu es Al-BTin, rien nest
donc en dessous de Toi . Puisque rien nest au-dessus de Lui et rien
nest en dessous de Lui, Il nest donc pas dans un endroit [AlAsmou wa S-Sift p 400].
36 Le FaqIh spcialiste de la jurisprudence , le Moutakallim
spcialiste de la croyance AbOU l-MouDHaffar Al-IsfarAyIniyy AlAchàriyy, mort en 471 de lHgire a dit : Chapitre quinzime dans
lexpos de la croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-JamAàh : Il faut que
tu saches que tout ce qui implique lentre en existence, que ce soit la
limite, la fin, lendroit, la direction, limmobilit, le mouvement, tout
cela est impossible Son sujet, soubHAnahou wa ta`l, car il nest
pas possible quil advienne Celui Qui nest pas entr en existence ce
qui implique que Son existence aurait eu un dbut [At-TabSIrou fi d-DIn
p 161 ; le quinzime chapitre].
37 Le FaqIh spcialiste de jurisprudence , lImam, le Chaykh ,
AbOU Is-haq Ach-ChIraziyy Ach-ChAfiìyy, Al-Achàriyy, mort en 476 de
lHgire a dit dans son trait de croyance : Son istiwA nest pas un
tablissement ni un ctoiement car ltablissement et le ctoiement
sont des caractristiques des corps qui sont donc
Seigneur, àzza wa jall, est de tout ternit. Cela
existe de toute ternit alors quaucun endroit
ternit, quIl a cr les endroits et quIl est tel
250
crs alors que le

indique donc quIl
nexiste de toute
quIl est de toute
ternit [voir la croyance de Ach-ChIraziyy dans lintroduction de son livre

CharHou l-Lam3 tome1 p 101].
38 LImam des deux Haram Abou l-MaàlI àbdou l-Malik Ibnou
àbdi l-LAh Al-Jouwayniyy Al-Achàriyy, mort en 478 de lHgire a dit :
Al-BAri, le Crateur, soubHAnahou wa ta`l na pas besoin dautrui
, Il est exempt davoir besoin dun endroit o Sincarner ou dun
endroit qui Le porterait [Al-IrchAd ilA QawATiì l-Adil-lah p 53]. Sache
que la signification de Son non besoin cest QuIl se passe de toutes les
cratures. Il na donc pas besoin de qui Laurait spcifi par lexistence car le
besoin dautrui contredit Son exemption de dbut alors que lobligation de Son
exemption de dbut et de Son exemption de fin a t confirme.
39 Il a dit galement : La voie de tous les gens de la vrit sans
exception cest que Allh soubHAnahou wa ta`l est exempt de la
localisation et de la spcification par les directions [Al-IrchAd p 58].
40 Le Chaykh AbOU HAmId MouhAmmad Ibnou MouHammad AlGhazAliyy Al-Achàriyy, mort en 505 de lHgire a dit : Il est exempt
ta`l cest--dire Allh, dtre contenu dans un endroit tout comme
Il est exempt dtre limit par le temps. Il existe de toute ternit,
avant le temps et lendroit et Il est maintenant tel quIl est de toute
ternit [IHyAou 3OulOUmi d-DIn livre Qawaìdou l-àqAid les Rgles de la
Croyance, premier paragraphe tome 1 p 108].
41 Il a dit galement dans son livre IHyAou 3OulOUmi d-DIn : Le
septime fondement : savoir que ltre de Allh ta`l est exempt
dtre spcifi dans les directions car la direction est soit haut ou bas,
droite ou gauche, devant ou derrire et toutes ces directions, cest
Allh Qui les cre [Chapitre Les Rgles de la Croyance, Troisime
paragraphe, Septime entre tome1 p 128].
42 Le spcialiste de la croyance Abou l-MouÌn MaymOUn Ibnou
MouHammad An-Naafiyy, mort en 508 de lHgire a dit : Attribuer
lendroit Allh contredit le tawHId, cest--dire la croyance en
lUnicit de Allh [TabSIratou l-Adil-lah tome1 p 171-182].
43 Abou l-WafA àliyy Ibnou àqIl Al-BaghdAdiyy, le Chaykh des
Hanbaliyy de son poque, mort en 513 de lHgire a dit : Allh est
exempt davoir pour caractristique doccuper les endroits car ceci
revient lattribution mme du corps Allh alors que Allh nest pas
de ceux qui ont des parties ou des organes [Al-Bazou l-Ach-hab,
onzime HadIth p 86].
251
44 Le Qadi, le Chaykh Abou l-WalId MouHammad Ibnou AHmad,

Qadi l-JamAàh QourToubah Cordoue connu sous le nom de Ibnou
Rouchd, le grand-pre, le MAlikite, mort en 520 de lHgire a dit : Allh
nest pas dans un endroit, Il existe avant mme davoir cr les
endroits . Cest Ibnou l-Hajj le MAlikite qui la indiqu dans son livre AlMadkhal [Al-Madkhal paragraphe Soccuper de la science le jour du vendredi
tome 2 p 149].
45 Ibnou Rouchd a dit galement : On ne dit pas Son sujet O ?
ni Comment ? ni Quand ? car Il est le Crateur du temps et de
lendroit [Al-Madkhal, les conseils du MourId tome 3 p 181].
46 Il a dit galement : Le fait que Allh ta`l sattribut le Trne
signifie lattribution dhonneur tout comme on dit : Baytou l-LAh la
Maison honore de Allh ou Haramouh Son enceinte sacre sans
quIl soit install dedans ou que ce soit un endroit pour son
tablissement [Al-Madkhal paragraphe Soccuper de la science le jour du
vendredi tome 2 p 149]. Ceci est galement cit par le HAfiDH Ibnou Hajar
Al-àsqalAniyy dans son livre Fat-Hou l-BArI [tome 7 p 124] qui est en
accord avec lui et en a confirm les paroles.
47 Le MouHaddith AbOU HafS Najmou d-DIn 3Oumar Ibnou
MouHammad An-Naafiyy, le Hanafite, mort en 537 de lHgire, lauteur du
trait de croyance connu sous le nom de Croyance Naafiyyah a dit : Celui
qui a fait entrer en existence ce monde, cest Allh ta`l et Allh
nest pas une substance, Il existe sans comment et Il nest pas dans
un endroit [Al-àqIdatou n-Naafiyyah comprise dans Le Recueil des Traits
de base Importants , p 28].
48 Il a dit galement : La preuve selon les textes est parvenue sur
lobligation de croire que les croyants verront Allh ta`l dans laudel. Il sera vu sans quIl soit dans un endroit ni dans une direction, ni
de face ni par le lien dun rayon lumineux ou la confirmation dune
distance entre celui qui voit et Allh ta`l [Al-àqIdatou n-Naafiyyah,
page 29].
49 Le Chaykh, lImam des SOUfi, le Connaisseur de Allh, le MaItre
AHmad Ar-Rifaìyy, lAchàrite, mort en 578 de lHgire a dit : Purifiez
vos croyances dexpliquer le sens de listiwA Son sujet ta`l, par
linstallation, comme listiwA des corps sur les corps, qui impliquerait
lincarnation ou loccupation dun endroit. Allh est exempt de cela
[Al-BourhAnou l-Mouayyad p 17 et 18].
252
50 Il a dit galement : La limite de notre connaissance de Allh

cest davoir la certitude de Son existence, ta`l, sans comment et
sans endroit [voir le livre Hikamou ch-Chaykh AHmad Ar-Rifaìyy Al-KabIr,
Les sagesses du Chaykh AHmad Ar-Rifaìyy Al-KabIr p 35 et 36].
51 Il a dit galement : Allh nest pas incarn dans quoi que ce soit
et rien nest incarn en Lui. Allh est exempt dtre contenu dans un
endroit tout comme Il est exempt dtre limit par le temps. Il existe
de toute ternit, avant lexistence de lendroit et du temps et Il est
maintenant tel quIl est de toute ternit ['IjAbatou d-DaÌ ilA Bayni
ìtiqdi l-Immi r-Rifaìyy p 44].
52 Il a dit galement : Allh ta`l nest pas limit par les quantits
ni inclus par les tendues ni englob par les directions ni contenu par
les cieux et Allh moustawin àla l-àrch le Trne conformment
ce quIl a dit et selon le sens quIl a voulu, dun istiwA qui est exempt
du contact, de ltablissement, de loccupation dun endroit, du
dplacement ou du changement. Le Trne et les anges qui portent le
Trne sont maintenus par Sa toute-puissance et domins par Lui. Il
est fawqa l-àrch cest--dire quIl le domine le Trne par Sa toutepuissance et fawqa koulli chay Il domine toute chose par Sa toutepuissance jusquaux cieux, dune fawqiyyah supriorit qui ne Le
rend pas plus proche du Trne ou des cieux mais qui veut dire quIl a
llvation du degr par rapport au Trne tout comme par rapport aux
cieux [mme rfrence que prcdemment cite p 43].
53 Cest cela galement la croyance du Sultan SalAHou d-DIn AlAyyubiyy, que Allh lui fasse misricorde, mort en 589 de lHgire, qui
portait une attention particulire propager la croyance de lImam AlAchàriyy, que Allh lui fasse misricorde. En effet As-SouyOUtiyy a dit :
Lorsque le Sultan SalAHou d-DIn Al-Ayyubiyy a t charg du
gouvernement, il a ordonn aux mouadh-dhin, dans le temps du
tasbIH, de rciter du haut des minarets la croyance Achàrite. Il a
ainsi engag des mouadh-dhin pour la rciter chaque nuit et cela a
dur jusqu notre poque que voici cest--dire jusqu lpoque de AsSouyutiyy qui est mort en 911 de lHgire [dans Al-Wail il Moumarati lAwil p 15].
Le Sultan SalHou d-DIn ayant cette attention particulire la croyance
Achàrite, le Chaykh, Faqh spcialiste de la jurisprudence , NaHwiyy
spcialiste de la grammaire MouHammad Ibnou Hibati l-LAh a
compos une pItre dans la croyance quil a appel HadAiqou l-FouSOUl wa
253
Jawhirou l-OuSul quil a offerte au Sultan. Celui-ci la apprise par cur et a

ordonn de lenseigner jusquaux enfants dans les coles. Cet pItre est aussi
appele : Al-àqidatou S-SalAHiyyah . Voici un passage tir de ce qui est
parvenu dans cette pItre [page 10] :
(wa S-Saniòu lil-àlami l yaHwhi
qouTroun ta`l l-Lhou àni t-tachbh)
Le Crateur de ce monde nest pas contenu
Par aucune tendue, que Allh soit exempt de lassimilation Ses
cratures
(qad kna mawjoudan wa l makn
wa Houkmouhou l-Ana àl m kna)
Il existe de tout ternit alors quaucun endroit nest de toute
ternit
Et Il est maintenant tel quIl est de toute ternit
(soubHAnahou jalla àni l-makni
wa àzza àn taghayyouri z-zamni )
Gloire Lui exempt dimperfection, Il est exempt de lendroit,
Et Il est exempt du changement et du temps.
(faqad ghalA wa zda fi l-ghoulouwwi
man khassahou bijihati l-òulouwwi)
A donc fait preuve doutrance et a exagr
Celui qui La spcifi par la direction du haut.
(wa HaSara S-Sanià fi s-sami
moubdiàh wa l-àrchou fawqa l-mi )
Et qui a limit le Crateur dans le ciel,
Lui Qui la cr ainsi que le Trne au-dessus de leau.
(wa athbatOU lidhAtihi t-taHayyouzA
qad Dalla dhou t-tachbIhi fImA jawwazA)
Il a confirm la localisation ltre de Allh,
Le mouchabbih sest assurment gar dans ce quil a rendu possible
au sujet du Crateur .
54 LImam, le HAfiDH spcialiste de la transmission des HadIth ,

le Moufassir exgte àbdou r-RaHmAn Ibnou àliyy connu sous le
nom de Ibnou l-Jawziyy le Hanbalite, mort en 597 de lHgire a dit : Ce
quil est un devoir de croire pour nous, cest que ltre de Allh nest
pas contenu dans un endroit et quIl nest pas attribu du changement
ni du dplacement [Daf3ou Choubahi t-TachbIh p 58].
254
55 Il a dit galement : Tu trouves des gens qui entendent les

nouvelles concernant les attributs et qui leur donnent le sens
physique, comme certains qui dclarent que Allh descend au ciel ou
quIl se dplace. Ceci est une mauvaise comprhension car celui qui se
dplace se dplace dun endroit un autre et cela implique que
lespace soit plus grand que lui, cela implique aussi le mouvement
alors que tout cela est impossible au sujet de Allh àzza wa jall
[Sidou l-KhATIr p 476].
Ibnou l-Jawziyy fait partie des piliers des Hanbalites. Il est lauteur du livre
Dafòu Choubahi t-Tachbh dans lequel il a rpliqu ceux qui ont attribu le
corps Allh tout en se rclamant de lcole de lImam AHmad alors que
lImam AHmad est innocent de ce quils ont pris pour croyance. Ibnou l-Jawziyy
a soulign dans ce livre que la croyance du Salaf est bien la croyance de
lImam AHmad, lexemption de Allh de lendroit, de la limite, du corps, de la
position debout, assise, de linstallation et de toutes les autres caractristiques
des choses qui entrent en existence et des corps. Sache quil na pas t valid
quun des savants du Salaf ait jamais attribu al-joulOUs la position assise
Allh. La croyance du Salaf est plutt comme la indiqu lImam, le HAfiDH,
le FaqIh AbOU Ja`far AT-TaHAwiyy qui est mort en lan 321 de lHgire et
fait partie des Imams du Salaf : Celui qui qualifie Allh par une des
significations des humains est devenu mcrant. Celui qui aura bien
compris cela en aura tir des leons et se sera cart des propos
semblables ceux des mcrants, il aura su que Allh avec Ses
attributs nest pas semblable aux humains fin de citation. Attache-toi
donc, mon frre musulman, la croyance de Ahlou s-Sounnah et ne prte
aucune attention ce que disent les gens des mauvaises innovations.
56 Parmi les choses quil a dites dans ce livre : Tout ce qui est dans
une direction a ncessairement une quantit, est limit, or on
exempte Allh de tout cela. Les directions ne concernent que les
substances et les corps car ce sont des volumes qui ont besoin dune
direction. Puisque lexemption de la direction est confirme au sujet
de Allh, lexemption de lendroit est galement confirm Son
sujet [Al-Bazou l-Ach-hab p 57].
57 Il a dit galement : Si quelquun dit : Renier les directions Son
sujet revient renier Son existence. Nous rpondons : Si celui qui
existe admet la fois le contact et la sparation, dans ce cas tu auras
dit vrai, mais sil nadmet aucun des deux, Son exemption des
255
directions nimplique pas limpossibilit de Son existence [Al-Bazou lAch-hab p 59].
58 Al-MoubArak Ibnou MouHammad connu sous le nom de Ibnou lAthIr, mort en 606 de lHgire a dit : Ce qui est vis par qourbou l-àbd
le rapprochement de lesclave de Allh ta`l, cest le
rapprochement de lagrment de Allh par lvocation et les bonnes
uvres et non pas le rapprochement de ltre lui-mme ni le
rapprochement spatial car ceci fait partie des attributs des corps et
on exempte Allh de tout cela [An-NihAyatou fi GharIbi l-HadIth article -
- tome 4 ].
59 Le Moufassir exgte Fakhrou d-DIn Ar-Raziyy mort en 606 de

lHgire a dit : Sachez que les mouchabbihah ont considr comme
preuve pour confirmer lendroit au sujet de Allh ta`l Sa parole :
(aamintoum man fi s-samA) qui signifie : Ne craignez-vous pas que
celui qui est dans le ciel cest--dire JibrIl . Cest--dire que la
croyance que Allh serait dans un endroit au-dessus du Trne ou en
tout autre endroit est la croyance des mouchabbihah qui ont fait une
analogie entre le Crateur et les cratures ; cest une mauvaise
analogie qui a pour origine lignorance et le fait de suivre ses illusions
[Exgse de Ar-Raziyy connue sous le nom de At-TafsIrou l-KabIr [surat AlMoulk / 16] tome 30 p 69].
60 Il a dit galement : Dans Sa parole ta`l : (wa houwa l-àliyyou
l-àDHm) qui signifie : Il est Celui Qui a la domination absolue par la
toute-puissance et lminence du degr [surat Ach-ChOUrA / 4], il
nest pas possible que ce qui est vis par Al-àliyy soit llvation par
la direction et lendroit puisque les preuves du faux de cette croyance
ont t confirmes. Il nest pas possible non plus que ce qui est vis
par Al-àDHIm soit lminence par la corpulence et la grande taille du
corps car cela impliquerait quil soit compos de parties et dlments
et cela est contraire la parole de Allh : (qoul Houwa l-LAhou aHad)
qui signifie : Dis : Lui Allh est unique [surat Al-'IkhlAS / 1]. Il est
donc obligatoire que ce qui est vis par Al-àliyy, cest Al-MoutaàlI,
cest--dire Celui Qui est exempt de toute similitude avec les choses
possibles selon la raison et de toute corrlation avec les choses qui
entrent en existence et ce qui est vis par Al-àDHIm, cest lminence
256
par la toute-puissance, la domination et la perfection de la divinit

[mme rfrence que prcdemment tome 27 p 144].
61 Le Chaykh AbOU ManSOUr Fakhrou d-DIn àbdou r-RaHmAn

Ibnou MouHammad connu sous le nom de Ibnou àAkir, mort en 620 de
lHgire a dit au sujet de Allh ta`l : Allh existe avant les cratures, Il
na ni avant ni aprs, ni dessus ni dessous, ni droite ni gauche, ni
devant ni derrire, Il nest ni un tout ni des parties. On ne dit pas :
depuis quand existe-t-Il, ni o est-Il, ni comment. Il existe de toute
ternit alors quil ny a pas dendroit de toute ternit. Il a cr les
cratures, Il a cr le temps, Il nest pas concern par le temps et Il
nest pas spcifi par lendroit [TabaqAtou ch-ChAfiìyyah tome 8 p 186].
62 Le Chaykh àbdou l-àzIz Ibnou àbdi s-SalAm le Achàrite,

surnomm le Sultan des Savants, mort en 660 de lHgire a dit : Allh
nest pas un corps qui aurait une image ni une substance limite qui
aurait une quantit. Il na pas de ressemblance avec quoi que ce soit
et rien na de ressemblance avec Lui. Il nest pas entour par les
directions. Il nest pas contenu par les terres et les cieux. Son
existence prime sur la cration de lendroit. Il a tabli le temps et Il
est maintenant tel quIl est de tout ternit [TabaqAtou ch-ChAfiìyyati
l-KoubrA, Biographie de àbdou l-àzIz Ibnou àbdi s-SalAm tome 8 p 219].
63 Le Moufassir exgte MouHammad Ibnou AHmad AlAnSAriyy Al-QourToubiyy le MAlikite, mort en 671 de lHgire a dit : Par
Al-àliyy, on vise 3oulouwwou l-qadr wa l-manzilah llvation par le
mrite et lminence et non pas 3oulouwwou l-makAn llvation
par lendroit car Allh est exempt de la localisation [Al-Jami3ou
liAHkAmi l-Qour'An, surat Al-Baqarah / 255, tome 3 p 278].
64 Il a dit galement : La signification de : (fawqA ìbAdih) [surat
'Ali ìmrAn / 18] cest une fawqiyyah supriorit disti3lA de
domination par la manifestation de Sa toute puissance et la
ralisation inluctable de Sa volont sur eux, cest--dire que Ses
esclaves sont assujettis Sa volont, et il ne sagit pas dune
supriorit spatiale [mme rfrence, surat Al-Anàm / 18, tome 6 p
399].
257
65 Il a dit galement : La rgle, cest Son exemption, soubHAnahou

wa ta`l, du mouvement, du dplacement et de loccupation des
endroits [mme rfrence surat Al-Anàm / 3, tome 6 p 390].
66 Il a dit galement dans son exgse de la Ayah : (wa jAa Rabbouka wa
l-malakou Saffan SaffA) qui signifie : des manifestations de la toutepuissance de Ton Seigneur viendront avec les anges, rangs par
rangs [surat 'Ali ìmrn / 22] : Allh, gloire Lui, nest pas qualifi
par lvolution dun endroit un autre, Il Lui est impossible le
changement, le dplacement, Il na pas dendroit ni dpoque. Il nest
pas sujet linstant ni au temps car lcoulement du temps sur
quelque chose implique que les moments passs lui chappent et
celui qui quelque chose chappe nest pas tout puissant [mme
rfrence surat Al-Fajr / 22, tome 20 p 55].
67 Il a dit galement pour lxgse de Sa parole ta`l : (aamintou man
fi s-samA an yakhsifa bikoumou l-arD ) : Ce qui est vis ici, cest Sa
glorification, Son exemption du bas et du dessous et Sa qualification
par al-3oulouww llvation du mrite et al-àDHamah lminence
et non pas la qualification par les endroits, les directions et les
limites car ce sont des caractristiques des corps. Nous levons les
mains vers le ciel dans les invocations car cest du ciel que
descendent la rvlation et la pluie, cest un lieu qui est sacr, pur et
cest le lieu de rsidence pour des anges purs, cest vers le ciel que
sont levs les actes des esclaves et au-dessus du ciel quil y a le
Trne et le Paradis, tout comme Allh a fait de la Ka`bah une qiblah
une direction pour les invocations et les prires. En effet, Il a cr
les endroits et nen a pas besoin et Il existe de toute ternit avant la
cration des endroits et du temps, Il na pas dendroit ni dpoque et
Il est maintenant tel quIl est de toute ternit [mme rfrence surat
Al-Moulk / 16, tome 18 p 216].
68 Le Chaykh àbdou l-Ghaniyy An-NAboulouciyy, que Allh lui fasse

misricorde, mort en 1143 de lHgire a dit : Celui qui croit que Allh
remplit les cieux et la terre ou quIl est un corps assis au-dessus du
Trne est un mcrant mme sil prtend tre musulman .
69 Le HAfiDH Abu ZakAriyyA MouHyi d-DIn YaHyA Ibnou Charaf

An-Nawawiyy le Achàrite, mort en 676 de lHgire a dit : Certes Allh
258
ta`l, rien nest tel que Lui, Il est exempt du corps, du dplacement,
de la localisation dans une direction et de toutes les autres
caractristiques des cratures [Commentaire du SaHIH de Mouslim tome
3 p 19].
70 Lillustre savant, ouSOUliyy spcialiste des fondements le

Chaykh AHmad Ibnou IdrIs Al-QarAfiyy le mAlikite, lgyptien, lun des
fouqahA spcialistes de la jurisprudence chez les mAlikites, mort en
684 de lHgire a dit : Allh nest pas dans une direction, nous (les
croyants), nous Le verrons sans quIl soit dans une direction [AlAjwibatou l-FAkhirah p 93].
71 Le Moufassir exgte àbdou l-LAh Ibnou AHmad AnNaafiyy, mort en 710 de lHgire, certains ayant dit en 701 de lHgire, a dit :
Il est, ta`l, de tout ternit alors quil ny a pas dendroit de tout
ternit et Il est tel quIl est de toute ternit avant la cration des
endroits, Il ne change pas par rapport ce quIl est de toute ternit
[le TafsIr de An-Naafiyy, surat TahA / 5 deuxime volume tome 2 p 48].
72 Le Qadi juge , le Chaykh Badrou d-DIn MouHammad Ibnou

IbrAhIm connu sous le nom de Ibnou JamAàh Ach-ChAfiìyy AlAchàriyy, mort en 733 de lHgire a dit : Allh est de toute ternit
alors quil ny pas de temps ni dendroit de tout ternit et Il est
maintenant tel quIl est de toute ternit [Idahou d-DalIl p 103,104].
73 Le Moufassir exgte àliyy Ibnou MouHammad connu sous

le nom de Al-Khazin, mort en 741 de lHgire a dit : Le Chaykh Fakhrou
d-DIn Ar-Raziyy a cit les preuves selon la raison et selon les textes
quil nest pas possible de donner la parole de Allh ta`l :
(thoumma stawA àla l-àrch) le sens de la position assise, de
ltablissement, de loccupation dun endroit ni de la localisation .
[TafsIrou l-Khazin tome 2 p 238]
74 Le Moufassir exgte , Mouqri spcialiste de la rcitation

du QourAn , NaHwiyy spcialiste de la grammaire MouHammad
259
Ibnou YOUouf connu sous le nom de AbOU HayyAn Al-Andalouciyy,

mort en 745 de lHgire, lors de lexgse de Sa parole ta`l : (wa lahou man
fi s-samAwAti wa l-arDi wa man ìndahOU lA yastakbirOUna àn ìbAdatih) a
dit : Il nest pas vis ici lendroit car Allh ta`l est exempt de
lendroit. La signification est bien lhonneur par le mrite et
llvation de lminence [Al-BaHrou l-Mouhit, sourat Al-AnbiyA / 19,
tome 6 p 302].
75 Il a dit galement : Les preuves selon la raison ont t tablies
que Allh ta`l nest pas localis dans une direction [Al-BaHrou lMouhit, surat Al-Moulk / 16, tome 8 p 302].
76 Il a dit galement : Allh ta`l nest pas dans une direction
[Al-BaHrou l-Mouhit, surat FATir / 10, tome 7 p 303].
77 LIllustre savant, le HAfiDH spcialiste des chaInes de

transmission du HadIth , FaqIh spcialiste de la jurisprudence ,
Moujtahid jurisconsulte , OuSOUliyy spcialiste des fondements ,
le Chaykh Taqiyyou d-DIn àliyy Ibnou àbdi l-KAfI As-Soubkiyy AchChAfiìyy Al-Achàriyy, mort en 756 de lHgire exempte Allh de lendroit,
il a rpliqu aux moujassimah ceux qui attribuent Allh le corps , ceux qui
Lui attribuent lendroit et la direction. Il a cit cela dans son livre, dans son
pItre As-Sayfou S-SaqIl fi r-Raddi àla Bni ZafIl . As-Soubkiyy a dit [page
105 de cet pItre] : Nous sommes catgoriques quant leur unanimit
cest--dire lunanimit des messagers et des prophtes de Allh
concernant lexemption de Allh. Par consquent, celui qui a rapport
mensongrement lunanimit des Messagers confirmer la direction
et le haut Allh ta`l na pas eu de pudeur alors que tous les
savants de la communaut le renient. Ne crains-tu pas de leur part
quils te disent : Tu as attribu mensongrement des paroles aux
Messagers ?
78 Le Chaykh MouHammad Ibnou YOUouf connu sous le nom de

Al-KarmAniyy Al-BaghdAdiyy, mort en 786 de lHgire qui est lun des
commentateurs du SaHIH de Al-BoukhAriyy a dit : Le sens apparent de Sa
parole (fi s-samA) nest pas la signification qui est voulue car Allh
est exempt de lincarnation dans un endroit . Cela a t rapport de lui
par le HAfiDH, Ibnou Hajar [Fat-Hou l-BArI tome 13 p 412] .
260
79 Le FaqIh spcialiste de jurisprudence le Chaykh Taqiyyou dDIn Al-HousAniyy Ad-Dimichqiyy, mort en 829 de lHgire a mentionn que
Allh est exempt de la direction et de lendroit plus dune reprise dans son
livre Daf3ou Choubahi man chabbaha wa tamarrada wa naaba dhAlika ila sSayyidi l-JalIli l-Imami AHmad et il a rpliqu ceux qui prtendent cela.
80 Le HAfiDH, Ibnou Hajar Al-àsqalAniyy Al-Achàriyy mort en 852

de lHgire a dit : Le fait que les deux directions du haut et du bas
soient impossibles au sujet de Allh nimplique pas quon ne Le
qualifie pas par al-3oulouww llvation par le degr car Son
attribution par al-3oulouww vient dans le sens figur. Ce qui est
impossible, cest quil vienne dans le sens physique cest--dire
llvation par lendroit. Cest pourquoi il a t rapport des textes
concernant Ses attributs Al-àlin, Al-àliyy et Al-MoutaàlI, mais il na
pas t rapport quelque chose qui signifie le contraire [Fat-Hou l-BArI
tome 6 p 136].
81 Il a dit galement : La croyance du Salaf, des Imams et des
savants de la Sounnah du Khalaf, cest que Allh est exempt du
mouvement, du dplacement et de lincarnation, rien nest tel que
Lui [Fat-Hou l-BArI tome 7 p 124].
82 Il a dit galement : Il a t tabli que Allh nest pas un corps, Il
na donc pas besoin dun endroit o sinstaller, Il est de tout ternit
alors quaucun endroit nest de tout ternit [3Oumdatou l-QarI,
volume 12 tome 25 p 117].
83 Le Chaykh AbOU àbdi l-LAh MouHammad Ibnou YOUouf AsSanOUciyy, dcd en 895 de lHgire, a dit en mentionnant ce qui est
impossible Son sujet ta`l : La similarit avec ce qui entre en
existence reviendrait ce quIl soit un corps, cest--dire impliquerait
que Son tre Al-àliyy occupe une portion despace ou bien quIl soit
une caractristique qui advient un corps, quIl soit dans la direction
dun corps ou quIl ait Lui-mme une direction, quIl soit dans un
endroit ou quIl soit sujet au temps ['Oummou l-BarAhIn fi l-àqAid
Matnou s-SanOUciyyah , imprim dans le Recueil des Rsums dImportance p
4].
261
84 Le Chaykh MouHammad Ibnou ManSOUr Al-Houd-houdiyy AlMiSriyy commentant la parole de As-SanOUciyy a dit : Il lui est
galement impossible ce qui entraInerait Sa ressemblance avec ce qui
entre en existence comme le fait dtre dans la direction dun corps,
en tant au-dessus ou en dessous dun corps, sa droite ou sa
gauche ou devant ou derrire, car sIl tait dans les directions des
corps cela entraInerait quIl soit localis ; de la mme faon, il Lui est
impossible davoir une direction car la direction fait partie des
caractristiques des corps [Commentaire de Al-Houd-houdiyy sur
Oummou l-BarAhIn p 88].
85
Le
HAfiDH
MouHammad
Ibnou
àbdi
r-RaHmAn
As-
SakhAwiyy mort en 902 de lHgire a dit : Notre Chaykh il vise le

HAfiDH Ibnou Hajar a dit : La science de Allh concerne tous les
endroits et Allh soubHAnahou wa ta`l est exempt dtre incarn
dans les endroits, en effet, Allh soubHAnahou wa ta`l existe de
toute ternit avant que les endroits nentrent en existence [AlMaqasidou l-Haanah n 886 p 342].
86 Le HAfiDH JalAlou d-DIn àbdou r-RaHmAn Ibnou AbI Bakr AsSouyOUtiyy Ach-ChAfiìyy Al-Achàriyymort en 911 de lHgire lors du
commentaire du HadIth : (aqrabou mA yakOUnou l-àbdou min Rabbihi wa
houwa sAjid) a dit : Al-QourtOUbiyy a dit : Ceci veut dire que lesclave
est plus proche dans la prosternation de lagrment de Allh par le
rang et lhonneur et non pas par la distance car Allh est exempt de
lendroit, de ltendue et du temps . Al-Badr Ibnou Sahib a dit dans
sa Tadhkirah : Il y a dans ce HadIth lindication que la direction est
impossible au sujet de Allh ta`l [Commentaire de As-SouyOUtiyy des
Sounan de An-NaAiyy tome 1 p 576].
87 Le Chaykh Abou l-àbbAs ChihAbou d-DIn AHmad Ibnou

MouHammad Al-QasTallAniyy Al-MiSriyy mort en 923 de lHgire dans son
commentaire du SaHIH Al-BoukhAriyy a dit : Ltre de Allh est exempt de
lendroit et de la direction [IrchAdou s-SArI tome 15 p 451] .
88 Il a dit galement : La parole de Allh ta`l : (woujouhoun)
cest--dire les visages des croyants, (yawmaidhin), cest--dire au
Jour du jugement, (nadirah) cest--dire quils seront beaux et doux,
262
(ilA RabbihA nadhirah) : ils verront leur Seigneur sans comment, sans
direction, ni distance [IrchAdou s-SArI tome 15 p 462].
89 Le Chaykh le Qadi ZakariyyA Al-AnSAriyy Ach-ChAfiìyy AlAchàriyy dcd en 926 de lHgire a dit dans son commentaire de ArRiAlatou l-Qouchayriyyah : Certes, Allh nest pas un corps ni une
caractristique qui advient aux corps. Il nest pas dans un endroit ni
sujet au temps [margement de Ar-RiAlatou l-Qouchayriyyah p 2].
90 Il a dit galement au sujet de Allh : Il na pas dendroit tout
comme Il nest pas sujet au temps car Il est le Crateur de tous les
endroits et du temps [margement de Ar-RiAlatou l-Qouchayriyyah p 5].
91 Le Chaykh MoullA àliyy Al-QarI Al-Hanafiyy mort en 1014 de

lHgire a dit : Quant Son 3oulouww, ta`l, par rapport Ses
cratures qui est tir de ce qui est de lordre de la parole de Allh
ta`l : (wa houwa l-Qahirou fawqa ìbAdih) [surat Ali ìmrAn / 18], il
sagit dun 3oulouww lvation par le degr et non pas dune
lvation par lendroit, conformment ce qui est dcrt chez les
gens de Ahlou s-Sounnah wa l-JamAàh [Commentaire de Al-Fiqhou lAkbar aprs quil ait termin le commentaire des RaAil de lImam AbOU
HanIfah p 196, 197].
92 Le Chaykh MouHammad Ibnou àbdi l-Baqi Az-ZourqAniyy AlMAlikiyy mort en 1122 de lHgire a dit dans son commentaire du Mouwatta
de lImam MAlik : Al-BayDAwiyy a dit : Puisquil a t confirm avec les
preuves catgoriques que Allh soubHAnahou est exempt du corps et
de la localisation, il Lui est impossible le nouzoul dans le sens dun
dplacement dun endroit vers un endroit qui lui serait infrieur
[Commentaire de Az-ZourqAniyy sur le Mouwatta de lImam MAlik tome 2 p 36
].
93 Le SoufI, Zahid ascte , connaisseur de Allh, le Chaykh

àbdou l-Ghaniyy An-NAboulouciyy Ad-Dimichqiyy Al-Hanafiyy, mort en
1143 de lHgire a dit : Il est exempt, soubHAnahou wa ta`l, de tous
les endroits levs ou bas et des endroits intermdiaires [RAiHatou lJannah Commentaire de IDAatou d-Doujnah p 48, 49 ].
263
94 Le Chaykh, lillustre savant Abou l-BarakAt AHmad Ibnou

MouHammad Ad-DardIr Al-MAlikiyy Al-MiSriyymort en 1201 de lHgire au
sujet de Allh ta`l : Il est exempt de lincarnation, de la direction, du
contact, de la sparation et de ce qui serait stupide de Lui attribuer
[Al-KharIdatou l-Bahiyyah dans le Recueil des Rsums dImportance n 31
p 25].
95 Le HAfiDH, le Loughawiyy, le FaqIh, le MaItre, MouHammad

MourtaDA Az-ZabIdiyy Al-Hanafiyy mort en 1205 de lHgire a dit : Allh
soubHAnah na pas dendroit ni de direction [It-HAfou s-SAdati lMouttaqIn tome 2 p 24].
96 Il a dit galement : Allh ta`l est exempt du changement dun
tat un autre, du dplacement dun endroit un autre, galement
du contact et de la sparation car tout cela fait partie des
caractristiques des cratures [mme rfrence que prcdemment
tome 2 p 25].
97 Il a dit galement : Allh est exempt dtre localis dans un
endroit de telle sorte quon Le dsignerait du doigt ou quune
direction Le contiendrait [mme rfrence que prcdemment tome 2 p
25].
98 Il a dit galement : Ltre de Allh nest pas dans lune des six
directions ni dans un endroit quel quil soit [mme rfrence que
prcdemment tome 2 p 103].
99 Le Chaykh, lillustre savant, le MouHaddith, le FaqIh

spcialiste de jurisprudence Abou l-MaHAcin MouHammad AlQawouqjiyy AT-TarAboulouciyy Al-Hanafiyy mort en 1305 de lHgire a dit
: Voici un trait de croyance concernant le tawHId pur de tout
verbiage et de toute complication dont a besoin tout mourId, que
Allh en fasse profiter tous les esclaves, AmIn [voir son livre AlI3timAdou fi l-I3tiqAd p 2].
100 Aprs quoi il a dit : Sil te dit (ayna l-LAh) dis : maà avec
tout un chacun par Sa science et non pas par Lui-mme ; fawq
suprieur tout un chacun par Sa toute puissance ; Dhahir Dont
lexistence est vidente par les manifestations de Ses attributs ;
BATin de par la ralit de Son tre Celui que les illusions ne peuvent
264
atteindre , cest--dire quil nest pas possible de se Limaginer ;

exempt de la direction et du fait dtre un corps. On ne dit pas quIl a
une droite, ni une gauche, ni un devant, ni un arrire, ni quIl est audessus du Trne ni en dessous, ni sa droite, ni sa gauche, ni
lintrieur du monde, ni lextrieur. On ne dit pas que personne ne
sait Son endroit sinon Lui et celui qui dit : (je ne sais pas si Allh est
dans le ciel ou sur la terre) est mcrant car il aura considr quIl
occuperait lun de ces deux endroits. Si maintenant on te demande :
Quelle est ta preuve en cela ? Rponds : Parce que sIl avait une
direction ou sIl tait dans une direction, Il serait localis et tout ce
qui est localis a une existence ayant un dbut alors que le dbut est
impossible Son sujet [mme rfrence que prcdemment p 5].
101 Il a dit dans son livre SafInatou n-NajAt : La similarit avec ce
qui entre en existence est impossible au sujet de Allh, cest--dire
quil est impossible que Son tre soit comme les tres qui occupent
une portion de lespace ou quIl soit caractris par ce qui advient aux
corps comme la luminosit ou quIl soit dans une direction telle que le
haut, le bas, la droite, la gauche, larrire ou le devant ou quIl soit
dpendant du temps [SafInatou n-NajAt fi Ma`rifati l-LAhi wa AHkAmi SSalAt p 7 ].
102 Le Moufti de la wilAyah de Beyrouth, le Chaykh àbdou l-BAsiT

Al-FAkhOUriyy mort en 1323 de lHgire a dit au sujet de Allh : Il nest
pas un corps qui occupe un volume dans lespace, Il na donc pas
dendroit, Il nest pas une caractristique qui advient aux corps, Il
nest dans aucune des directions, Il nest pas caractris par la
grandeur ni par la petitesse et tout ce qui parvient ton esprit, Allh
en est diffrent [Al-KifAyatou lidhawi l-ìnAyah p 13].
103 Le Chaykh MouHammad Haanayn MakhlOUf, le Moufti

dEgypte mort en 1355 de lHgire a dit : Allh est exempt de toute
imperfection et de toutes les caractristiques de ce qui entre en
existence parmi lesquelles le temps et lendroit. Il nest donc pas sujet
au temps et Il nest pas contenu dans un endroit. tant le Crateur de
lun et de lautre, comment en aurait-Il besoin ?! [MoukhtaSArou CharHi
àqIdati Ahli l-IslAm p 12-13].
265
104 Il a dit galement : Il sera vu soubHAnah sans quIl soit dans un

endroit ni une direction, sans contact par un rayon lumineux ni de
distance entre ceux qui Le verront et Lui ta`l mais tel quil est digne
de Son exemption et de Sa gloire, soubHAnah [mme rfrence p 27].
105 Le Chaykh YouOUf Ad-Dajawiyy Al-MiSriyy mort en 1365 de

lHgire, dans le magazine de Al-Azhar que les Chaykh de Al-Azhar ditent en
gypte, a dit pour faire lexgse de la parole de Allh tabAraka wa ta`l :
(sabbiHi sma Rabbika l-a`lA) [surat Al-a`lA / 1] : Al-a`lA est un attribut
du Seigneur. Ce qui en est vis cest la supriorit par la domination
et la manifestation de la toute-puissance et non pas par lendroit et la
direction, quIl soit absolument exempt de tout cela [Majallatou lAzhar (dans laquelle interviennent les Chaykh de Al-Azhar dgypte) 9me
volume 1er tome, mois de MouHarram de lan 1357 p 16].
106 Il a dit galement : Sache que les gens du Salaf dclarent que
llvation spatiale est impossible Son sujet, ta`l, contrairement
certains ignorants qui dbattent tort et travers ce propos. En
effet, le Salaf et le Khalaf sont tous deux en accord sur le tanzih
lexemption de Allh de toutes les caractristiques des cratures . Ne
te laisses pas mprendre, aprs cela, par ceux qui se font appeler
salafites pour duper les gens et leur faire croire quils sont sur la
croyance du Salaf alors que les gens du Salaf sont innocents de la
croyance des mouchabbihah, ceux qui attribuent Allh la position
assise, ltablissement, lendroit, le mouvement et la limite. Que Allh
nous prserve de la mcrance [Rfrence prcdente p 17].
107 Le Dlgu de lAssemble des Chaykh Islamique dans la

Maison du Califat ottoman, le Chaykh MouHammad Zaid AlKawthAriyy Al-Hanafiyy mort en 1371 de lHgire a dit : Lexemption de
Allh soubHAnahou, de lendroit et de ce qui est relatif aux endroits,
du temps et de ce qui est relatif au temps, la voil la croyance des
gens de la vrit en dpit de la rage des moujassimah dclars qui
attribuent Allh les caractristiques des corps [MaqAlAtou lKawthariyy : MaqAlou l-IsrAi wa l-Mi3rAj p 452].
108 Il a dit galement : Sa parole soubHAnahou : (laya kamithlihI
chay) qui signifie : Rien nest tel que lui [surat Ach-ChOUrA / 11]
est un texte qui exempte Allh de la direction, ta`l. En effet, sIl
266
ntait pas exempt de la direction Il aurait des semblables

innombrables, gloire Allh Qui en est exempt [Takmilatou r-Radd àlA
NOUniyati Bni l-Qayyim p 102].
109 Le MouHaddith du Maghreb le Chaykh àbdou l-LAh Ibnou

MouHammad AS-Siddiq Al-GhoummAriyymort en 1413 de lHgire a dit :
Allh existe de toute ternit et rien dautre que Lui nest de toute
ternit, il nest de toute ternit ni temps ni endroit, ni primtre, ni
instant, ni Trne, ni anges, ni astres. Il fait exister le monde sans en
avoir besoin et sIl le voulait Il ne laurait pas fait exister. Tout ce
monde avec ce quil contient de substances et de leurs
caractristiques, tout cela est pass du nant lexistence. Il ny a
pas dans tout cela quoi que ce soit qui soit de toute ternit tout
comme lindique la preuve rationnelle et tout comme le rapportent les
preuves des textes. Toutes les communauts sont daccord sur ce
point, mis part laberration des philosophes qui ont prtendu que ce
monde est sans dbut ; ce sont incontestablement des mcrants
[QiSaSou l-AmbiyA : Adam àlayhi s-salAm p 11].
110 Il a dit galement : An-NIAbOUriyy a dit dans son TafsIr
concernant Sa parole : (wa rAfi3ouka ilayya) [surat Ali ìmrAn / 55] :
Les mouchabbihah se sont attachs aux textes de cet ordre pour
confirmer que Allh aurait un endroit et quIl serait dans le ciel mais
les preuves catgoriques ont montr que Allh est exempt de la
localisation et de la direction. Il est donc un devoir de donner ce
texte non explicite un autre sens que le sens apparent en en faisant le
tawil linterprtation : Le sens voulu, cest : (ilA maHalli karAmatI)
: Je tlve vers le lieu que Jhonore [àqIdatou Ahli l-IslAm, la
Croyance des Gens de lIslam p 29].
111 Le Chaykh Houayn àbdou r-RaHIm Makkiyy Al-MiSriyy, lun

des Chaykh de Al-Azhar dans son livre Tawdihou l-àqIdah retenu pour
lenseignement de quatrime anne prparatoire dans les lyces de Al-Azhar
en Egypte : Nous considrons que Allh ta`l est exempt de la
direction, de faire face et du comment, tout comme nous avons pour
croyance que Allh ta`l nest pas dans une direction, ni de faire face
quoi que ce soit et quIl nest pas un corps [claircissement de Al-
267
àqdou l-MoufId fi ìlmi t-TawHId li CharHi l-KharIdati li SayyidI AHmadi dDardIr tome 2 p 39, cinquime dition 1384 H, 1964].
112 Dans le livre Al-àqIdatou l-IslAmiyyah qui est enseign dans

les Emirats Arabes Unis : Allh ta`l ne sincarne dans quoi que ce
soit et rien ne sincarne en Lui, Il est exempt dtre contenu dans un
endroit tout comme Il est exempt dtre sujet au temps, Il est de toute
ternit avant de crer le temps et lendroit et Il est maintenant tel
quIl est de toute ternit [Al-àqIdatou l-IslAmiyyah : At-TawHId fi lKitAbi wa s-Sounnah tome 1 p 167].
113 Il y est dit galement : La croyance de sauvegarde qui
tpargnera des prils du chirk et des garements des groupes dvis,
cest davoir pour croyance que Allh ta`l sera vu dans lau-del par
les croyants sans comment, sans dlimitation, sans direction et sans
confinement [Al-àqIdatou l-IslAmiyyah : At-TawHId fi l-KitAbi wa s-Sounnah
tome 1 p 151].
114 Il est parvenu dans Majallatou d-Da`wati l-Haqq qui est dit par le
Ministre des AwqAf et des Affaires islamiques du Royaume du
Maroc : Lensemble des savants du Salaf prdcesseurs des trois
premiers sicles de Ahlou s-Sounnah et de leur Khalaf successeurs
spcialistes de la science de la croyance se sont accords dire que le
sens apparent de (al-istiwA àla l-àrch), cest--dire la position
assise sur une chaire, linstallation et la localisation dessus, est
impossible parce que les preuves rationnelles catgoriques ont
montr lexemption de Allh davoir une quelconque ressemblance
avec Ses cratures ou davoir besoin de quoi que ce soit des
cratures, que ce soit dun endroit o prendre place ou autre. De
mme parce que Allh soubHAnah a ni Son sujet la similarit avec
Ses cratures en quoi que ce soit. Il a confirm pour Son tre le non
besoin absolu. Allh ta`l dit : (laya kamithlihI chay) ce qui signifie
: Rien nest tel que Lui .[Majallatou d-Da`wati l-Haqq n 305-306 p 65
anne 1415 H, 1994 C].
115 Il est rapport dans Majallatou l-Azhar qui est un magazine traitant
des domaines de la religion, de la science, de la morale, de lhistoire et de la
268
sagesse, dit par les Chaykh de Al-Azhar en gypte que : Al-Azhar AchCharIf en gypte a fait face ceux qui ont dvi de la voie de Ahlou s-Sounnah
et a rpliqu ces groupuscules qui se font appeler wahhabites, qui se cachent
tantt sous lappellation de (salafites), tantt sous le nom de (JamAàtou
AnSAri s-Sounnah). Plus dun article a t publi pour montrer linfond de ce
quils prtendent sous le titre Lexemption de Allh de lendroit et de la
direction . Parmi ce qui y est rapport : Al-a`lA est un attribut du
Seigneur, ce qui est vis par al-3oulouww cest llvation par la
domination et la toute-puissance et non par lendroit et la direction du
fait quIl en est exempt . Cet article a t publi par les Chaykh de AlAzhar depuis plus de soixante ans, ce qui indique son insistance pour faire
face et rpliquer aux mises en doute des gars qui sont dvis, surtout
lorsque lon craint que la croyance ne soit perturbe, afin de protger les gens
contre le tachbIh assimilation de Allh Ses cratures . Celui qui nous blme
pour la croyance de lexemption de Allh de la direction, de lendroit et de
toutes les caractristiques des corps est en train de blmer Al-Azhar et les
savants de la communaut [Majallatou NOUri l-IslAm : Majallatou l-Azhar
volume 2 partie 4 p 282 de RabI3ou th-thAnI anne 1350 H, volume 2 tome 9 p
63 de RamaDAn anne 1350 H et volume 9 tome 1 p 16, mois de MouHarram
anne 1357 de lHgire].
116 Le Chaykh àllAmah rfrence , le FaqIh, le MouHaddith, le

Chaykh àbdou l-LAh Al-Harariyy connu sous le nom de Al-Habachiyy a
dit : Confirmer lendroit Allh impliquerait de Lui attribuer la
direction, ce que les savants de lIslam ont reni, quils fassent partie
du Salaf ou du Khalaf, tout comme la rapport AbOU Ja`far ATTaHAwiyy dans son livre appel Al-àqIdatou T-TaHAwiyyah quil a
prsent comme tant lexpos de la croyance de Ahlou s-Sounnah wa
l-JamAàh , par sa parole : Il nest pas concern par les six
directions comme le sont toutes les cratures . Il est devenu clair
partir de l que le fait de nier la localisation de Allh dans une
direction, cest la croyance du Salaf parce que AT-TaHAwiyy fait partie
du Salaf et quil a montr que cest l la croyance, en particulier, de
AbOU HanIfah et de ses deux compagnons qui sont morts dans le
deuxime sicle de lHgire, et que cest la croyance, de faon
gnrale, de Ahlou s-Sounnah .
269
117 Il a t confirm de lImam MAlik, que Allh lagre, ce qua rapport

Al-Bayhaqiyy avec une forte chaIne de transmission par lintermdiaire de
àbdou l-LAh bnou Wahb quil a dit : Nous tions auprs de MAlik cest
alors quun homme a dit : AbOU àbdi l-LAh (Ar-RaHmAn àla l-àrchi
stawA), istawA comment ? Cest alors que MAlik a baiss la tte et
sest mis transpirer abondamment puis il a relev la tte et a dit :
Ar-RaHmAn àla l-àrchi stawA comme Il sest qualifi Lui-mme. On
ne dit pas comment. Dire comment est exclu Son sujet et je ne vois
en toi quun mauvais innovateur. Faites-le sortir . La parole de MAlik
(wa kayfa ànhou marfou`) Dire comment est exclu Son sujet veut
dire que Son istiwA concernant le Trne nest pas une attitude comme listiwA
des cratures, que ce soit une position assise quelle quelle soit ou ce qui est
de cet ordre.
118 Al-Bayhaqiyy par lintermdiaire de YaHyA Ibnou YaHyA, lun des
lves de MAlik, a rapport une deuxime version, savoir sa parole : (alistiwa ghayrou majhOUl) : listiwA nest pas inconnu cest--dire que
listiwA est connu car il est rapport dans le QourAn , (al-kayfou ghayrou
ma`qOUl) : le comment nest pas concevable cest--dire que le
comment est exclu, impossible Son sujet, savoir que listiwA dans le sens
du comment, cest--dire de lattitude comme la position assise, nest pas
concevable : la raison ne laccepte pas puisquil fait partie des caractristiques
des cratures. En effet, la position assise nest valable que pour un tre qui a
des membres, cest--dire un postrieur et des genoux, gloire Allh Qui est
exempt de tout cela , (wa s-souAlou ànhou bidàh) cest--dire : Dire
comment au sujet de Dieu est une mauvaise innovation , (wa mA
arAka il-lA moubtadiàn) : et je ne vois en toi quun mauvais innovateur et
il a ordonn quon le fasse sortir . Quant la version selon laquelle MAlik
aurait dit : (al-kayfou majhOUl) : (le comment est ignor), cette version nest
pas vraie ; elle na t valide daucun des Salaf ; elle na pas t confirme
comme tant la parole de MAlik ni de personne dautre parmi les Imams.
LImam MAlik na pas dit (al-kayfou majhOUl) : (le comment est ignor).
119 Il a t confirm de MAlik quil a fait le tawIl interprtation dans le

HadIth de an-nouzoul lorsquil a dit : Cest une descente de misricorde
et non pas un nouzoul de dplacement . Il a t rapport de lui
galement au sujet du tawIl interprtation de ce HadIth : (yanzilou
RabbounA koulla laylatin ila s-samAi d-dounyA fayaqOUlou hal min daìn
faastajIbou lahou) cest--dire que le HadIth de an-nouzoul est prendre au
270
sens mtonymique [comme on dirait : (tout le pays est descendu dans la rue)
cest--dire : un grand nombre dhabitants du pays sont descendus dans les
rues]. Il signifie que Allh exauce par Sa misricorde celui qui Linvoque et non
pas dans le sens quIl se dplace dun endroit un autre.
120 Il a t confirm que MAlik a galement interprt les HadIth
moutachAbih non explicites dont le sens apparent suggre le physique, le
mouvement, le dplacement ou limmobilit. Concernant le tawIl de MAlik de
ces HadIth, Al-Bayhaqiyy a rapport avec sa chaIne de transmission
daprs Al-Awzaìyy, MAlik, SoufyAn, Al-Laythou Ibnou Sa`dquils ont
t interrogs au sujet de ces HadIth et quils ont rpondu : Citez-les comme
ils vous sont parvenus, sans attribuer de comment . Il la rapport dans son
livre Al-AsmAou wa S-SifAt .
121 Le Chaykh, lImam, le MouHaddith, Al-Qoudwah modle ,

àbdou l-LAh Al-Harariyy connu sous le nom de Al-Habachiyy, que Allh
lui fasse misricorde, a dit : Il nest pas permis dinterprter le QourAn
par ce qui nest pas conforme la langue arabe. Les mots wajh, yad,
àyn ont t cits dans le QourAn dans le sens du corps au sujet des
cratures et dans un autre sens que celui du corps au sujet du
Crateur. Le terme joulous la position assise na pas t cit dans
le QourAn au sujet de Allh, le Crateur. Il nest donc pas permis de
dire quIl est assis sur le Trne pas comme nous sommes assis car la
position assise dans la langue nest attribuable quaux corps .
Toutes ces paroles belles et minentes que nous avons rapportes de tout
un groupe de savants musulmans, de Houffadh mmorisant les Hadth et
spcialistes des chanes de transmissions, de fouqah spcialistes de la
jurisprudence, de loughawiyy spcialistes de la langue arabe et de
mouHaddith transmetteurs du Hadth, toutes ces paroles comportent la
croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamàh en lexemption de Allh du
semblable et de lendroit. Elles contredisent la croyance de ceux qui se
prtendent calomnieusement (salafites) et elles mettent en vidence la
croyance des Achàriyy et des Mtourdiyy qui est la croyance des
compagnons et de ceux qui les ont suivis avec rectitude, quils fassent partie
du Salaf ou du Khalaf. Nous en citrons dautres inchaa l-Lh.
Que lon soit donc en garde contre les perturbateurs vendus, la solde des
mouchabbihah assimilationnistes moujassimah qui qualifient Allh par les
271
attributs des corps et que lon prenne garde aux nombreux ouvrages et petits
livrets truffs dgarements et de choses dnues de fondement qui
contredisent la croyance des musulmans.
Ne vous laissez pas mprendre par la dcoration de ces petits livrets, par
leurs couleurs vives et chatoyantes, car ce sont des livres qui mnent les
ignorants leur perte en raison de ce quils contiennent comme garements de
la part de leurs auteurs qui qualifient Allh par les attributs des corps.
272
Explication des 99 noms parfaits

de Allh Dieu
La louange est Dieu le Crateur du monde Celui Qui existe

sans dbut, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dpend pas du temps,
rien nest tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que tu puisses
imaginer Dieu en est diffrent, et que llvation en degr et la prservation de
sa communaut de ce quil craint pour elle soient accordes notre maitre
MouHammad.

Ce qui signifie : Rien nest tel que Lui et Il est Celui Qui entend et
Qui voit , [ surat ach-Chur, 'yah 11], et Il dit aussi :
Ce qui signifie : Allh a les noms parfaits, invoquez Le par ces

noms , [ surat al-`rf, 'yah 180], al-Boukhriyy et Mouslim ont rapport
que le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
Ce qui signifie : Allh a 99 noms celui qui les connat par cur en
croyant leurs signification, rentrera au paradis .
273
At-Tirmdhiyy a rapport daprs Abu Hourayrah que le Messager de Allh


Ce qui signifie : Allh a 99 noms celui qui les connat par cur en
croyant leurs signification, rentra au paradis, Il est Allh, et il ny a
pas dautre Dieu que Lui, Ar-RaHmn, Ar-RaHm, Al-Malik, AlQouddus, As-Salm, Al-Moumin, Al- Mouhaymin, Al-Àzz, Al-Jabbr,
Al-Moutakabbir, Al-Khliq, Al- Bri, Al-MouSawwir, Al-Ghaffr, AlQahhr, Al-Wahhb, Ar- Razzq, Al-FattH, Al-Àlm, Al-QbiD, AlBsiT, Al-KhfiD, Ar- Rfi`, Al-Mouìzz, Al-Moudhill, As-Sam`, Al-BaSr,
Al-Hakam, Al-àdl, Al-LaTf, Al-Khabr, Al-Halm, Al-àdhm, Al-Ghafur,
Ach-Chakur, Al-Àliyy, Al-Kabr, Al-Hafdh, Al-Mouqt, Al-Hasb, AlJall, Al-Karm, Ar-Raqb, Al-Moujb, Al-Wsi`, Al-Hakm, Al- Wadud, AlMajd, Al-Bìth, Ach-Chahd, Al-Haqq, Al-Wakl, Al- Qawiyy, Al-Matn,
Al-Wl, Al-Hamd, Al-MouHS, Al-Moubdi, Al-Mou`d, Al-MouHyi, AlMoumt, Al-Hayy, Al-Qayyum, Al- Wjid, Al-Mjid, Al-WHid, ASSamad, Al-Qdir, Al-Mouqtadir, Al-Mouqaddim, Al-Mouakhkhir, AlAwwal, Al-khir, Adh-dhhir, Al-BTin, Al-Wl, Al-Mouta`l, Al-Barr,
At-Tawwb, Al- Mountaqim, Al-Àfouww, Ar-Rauf, Mlikou l-Moulk,
Dhou l-Jalli wal-Ikrm, Al-MouqsiT, Al-Jmi`, Al-Ghaniyy, Al-Moughn,
Al- Mni`, AD-Drr, An-Nfi`, An-Nur, Al-Hd, Al-Bad`, Al-Bq, Al274
Writh, Ar-Rachd, AS-Sabur, Al-Kf , Le Hadth a plusieurs versions ce

qui fait plus de 99 noms.
Remarque importante : Les Noms de Dieu on les appelle aussi les
Attributs de Dieu sauf le nom Allh on ne dit pas attribut, on dit Nom. Par
ailleurs les Noms de Dieu sont en deux catgories : une catgorie quon ne
peut pas appeler autre que Dieu avec et une autre quon peut appeler autre
que Dieu avec (bien sr avec un autre sens que celui qui est pour Dieu) ; de la
premire catgorie il y a : Allh, Ar-RaHmn, Al-Qouddus, Al-Khliq, Ar-Rziq,
Mlikou l-Moulki, Dhou l-Jalli wa l-Ikrm, Al-MouHy, Al-Moumt, on ne peut
appeler que Dieu avec ces noms ; cependant la plus part des noms on peut
appeler autre que Dieu avec, ainsi la personne peut appeler son fils : raHm,
salam, karm ou rauf.
De mme le nom al-Moutakabbir au sujet de Dieu na pas le mme sens
quau sujet des cratures, le nom de Allh Al-Moutakabbir veut dire Celui Qui
est tout puissant et Qui est exempt des attributs des cratures. Et quand ce
terme est employ au sujet des cratures cela veut dire orgueilleux. Donc
devient mcrant celui qui dit que Dieu est orgueilleux.
sujet des cratures, le nom de Allh Al-Jabbr veut dire Celui a Qui rien ne peut
nuire, donc ce terme indique la perfection au sujet de Dieu. Et quand ce terme
est employ au sujet des cratures cela veut dire oppresseur, injuste. Donc
devient mcrant celui qui dit que Dieu est oppresseur ou injuste
Les savants de lIslam tel que abu Ja`far aT-TaHwiyy ont dit ce qui signifie
: Celui qui attribut Dieu, un des sens des humains certes est
devenu mcrant .
Il faut savoir quil y a des choses qui font sortir de lIslam, comme insulter
Dieu, les Prophtes, les Anges ou, se dire non musulman mme en
plaisantantAussi, attribuer Dieu la direction, la quantit, le changement.
Ceci consiste attribuer Dieu ce qui nest pas digne de Lui et cela fait donc
sortir de lIslam.
mcrants aprs avoir t musulmans , [Surat At-Tawbah, 'yah 74].
la
mcrance
;
les
deux
tmoignages
sont
:
275
Il nest de dieu que Dieu et MouHammad est le Messager de Dieu ,

et si la personne ne sait pas dire correctement MouHammad elle appelle le
Prophte par son surnom savoir Abou l-Gcim, ainsi elle dit : il nest de dieu
que Dieu et Abou l-Gcim est le Messager de Dieu. Voir: Comment le
Musulman Prserve sa Foi. viter Apostasie, Mcrance, Blasphme.
Remarque: Les Noms de Allh sont plus que 99 mais il y en a certains Dieu
nous a fait savoir et dautres non. Les Attributs de Dieu ne sont pas limits par
un nombre mais parmi les attributs de Dieu, il y a treize attributs quil est un
devoir de connaitre (cest--dire de connaitre leurs sens), voir : Les Attributs de
Dieu Allh
Allh est un Nom propre qui dsigne ltre glorifi, Qui mrite lextrme
glorification, Qui mrite lextrme limite de lhumilit et de la soumission, Celui
Qui a la Divinit, la puissance pour crer cest--dire faire passer du nant
lexistence.
croyants cest--dire les musulmans et les mcrants cest--dire les nonmusulmans dans ce bas monde et envers les croyants uniquement dans laudel, spcifiquement aux croyants dans lau-del. Ar-RaHmn est aussi un nom
spcifique Dieu
Dieu mais dans lau-del, la misricorde est spcifique aux musulmans. Donc il
nest pas permis de demander misricorde pour celui qui meurt non-musulman
car Dieu ne pardonne pas celui qui meurt mcrant.

Ar-RaHm cest--dire Celui Qui est trs misricordieux uniquement envers
les croyants dans lau del.
Al-Malik : cest--dire que Allh est attribu dune souverainet parfaite. Et
Sa Souverainet est ternelle, exempte de dbut et exempte de fin. Et la
276
souverainet que Dieu accorde lesclave dans ce bas-monde est cre et

sanantit.
Al-Qouddus : cest--dire Celui Qui est exempt de lassoci et des attributs
des cratures ; Ainsi Il na pas besoin de lendroit et ne dpend pas du temps. Il
est le Crateur de lendroit et du temps et de toutes les cratures. Et Il est
exempt de toute imperfection.
As-salm : cest--dire Celui Qui est exempt de toute imperfection, ainsi Il
nest pas attribu de linjustice, ou de lenfant ni de lassoci. Ainsi Il nest pas
attribu de linjustice, linjustice est impossible sagissant de Dieu.
Al-Moumin : cest Celui Qui est vridique en ce QuIl promet Ses esclaves
et ralise ce QuIl a promis.
Al-Mouhaymin : cest--dire Celui Qui est tmoin sur Ses cratures de ce
quils ont fait et de ce qui est provenu deux comme parole ou acte ou
croyance.
Al-Àzz : cest Celui Qui est puissant, Qui nest pas vaincu. Ainsi tout ce que
Dieu a voulu, ce ralise immanquablement.
Al-Jabbr : cest Celui Qui accorde aux cratures ce dont ils ont besoin et
aussi cela a le sens que rien dautre que ce que Dieu a voulu na lieu, il ny a
pas quelques choses qui se ralise sans que Dieu lai voulu. Et comme nous
lavions dit Al-Jabbr au sujet de Dieu na pas le mme sens quau sujet des
cratures. Au sujet des cratures al-jabbr veut dire oppresseur mais au sujet
de Dieu cela ne veut pas dire oppresseur car attribuer cela Dieu est de la
mcrance, ceci nest pas digne de Dieu.
Al-Moutakabbir : cest Celui Qui est tout puissant , Qui est totalement
exempt des attributs des cratures. Et comme nous lavions dit Al-Moutakabbir
au sujet de Dieu ne veut pas dire orgueilleux, ceci est un sens spcifique aux
cratures et attribuer cela Dieu est de la mcrance, et celui qui commet la
mcrance ne revient lIslam quen prononant les deux tmoignages en
dlaissant la mcrance : il nest de dieu que Dieu et MouHammad est le
Messager de Dieu.
Al-Khliq : cest--dire Il est Celui Qui fait passer toute chose du nant
lexistence, il nest de crateur dans ce sens si ce nest Dieu, seul Dieu fait
passer les choses du nant lexistence.

277

FTir 'yah 3].
Ainsi Dieu a cr les corps palpables et les corps impalpables et leurs
caractristiques. Les corps palpables : tel que les pierres, les plantes et les
humains. Les corps impalpables : tel que la lumire, lobscurit, les mes, les
anges, les jinns. Et les caractristiques des corps comme le mouvement,
limmobilit, le got, lodeur, la couleur, le sentiment, donc tout est cr par
Dieu.
Allh ta`l dit :

Ce qui signifie : Allh vous a cr et ce que vous faites , [surat ASSafft 'yah 96].
Allh est le Crateur du bien et du mal, mais Dieu agr le bien et Il nagr
pas le mal, Il fait ce quIl veut, Il na pas de compte rendre.
Al-Briy : cest--dire QuIl a cr les cratures non pas sur un exemple
prcdent.
Al-MouSawwir : cest--dire Celui Qui a cr les cratures avec des images
diffrentes, avec des aspects diffrents qui se distinguent par leur diffrence et
leur multiplicit.
Al-Ghaffr : cest Celui Qui pardonne les pchs.
Remarque importante : Allh nous a appris dans le Qourn, QuIl ne
pardonne pas celui qui meurt mcrant, cest--dire non-musulman, Allh ne
lui pardonne pas la mcrance.
Al-Qahhr : cest Celui Qui contraint les cratures par la mort.
Al-Wahhb : cest Celui Qui accorde avec profusion, cest--dire
rcompense ceux qui ont obi comme grce de Sa part.
Al-Razzq : cest Celui Qui accorde la subsistance toutes les cratures.
Al-FattH : cest Celui Qui facilite Ses cratures. Cest Celui Qui facilite
aux cratures leurs affaires comme grce de Sa part.
Al-Àlm : cest Celui Qui sait toute chose. Il sait les choses caches pour
nous et les choses apparentes. Il sait toutes choses. Et on ne dit pas Dieu
connait mais on dit Dieu sait toute chose, rien chappe Sa science, Il sait
toute chose avant quelle narrive. Dieu ne change pas et tous Ses attributs ne
changent pas. Dieu napprend pas des choses, Il sait toutes choses avant
quelles narrivent. Attribuer Dieu lignorance est de la mcrance.
278
A-QbiDou Al-BsiT : cest Celui Qui accorde une subsistance faible par Sa
Sagesse ou une subsistance large par Sa grce.
Al-KhfiDou Al-Rfi` : cest Celui Qui rabaisse les oppresseurs et humilie
les orgueilleux, et lve Ses saints par lobissance et Il leur accorde un haut
degr. Le saint, cest le musulman qui accomplit tous les devoirs et qui vite
tous les interdits et qui persvre sur les oeuvres surrogatoires, qui persvre
sur les oeuvres non obligatoires mais qui sont recommandes, surrogatoires.
A-Mouìzzou Al-Moudhil : cest--dire que Allh honore Ses saints, par la
flicit cest--dire que Allh honore Ses saints par la flicit ternelle dans le
Paradis et humilie les mcrants par le chtiment ternel en enfer.
As-Sam` : cest Celui Qui entend toutes choses, Il entend les choses
caches pour nous et les choses apparentes, Il entend sans organe, Il entend
sans oreille, ni aucun autre organe. Et Il est As-Sam` aussi, Il est Samòu ddou` cest--dire que Dieu exauce linvocation.
Al-BaSr : cest--dire que Allh voit toutes choses sans comment, sans
organe, sans yeux.
Al-Hakam : cest--dire Celui Qui juge entre Ses cratures dans lau-del, il
ny a pas de juge autre que Lui, et Il est juste dans Son jugement.
Al-Àdl : cest Celui Qui est exempt de linjustice, de loppression. Linjustice
est impossible sagissant de Dieu.
qui signifie : Certes Ton Seigneur nest pas injuste envers les
esclaves , [surat fouSSilat, 'yah 45].
Al-LaTf : Cest Celui Qui est bienfaisant envers Ses esclaves do ils ne
sattendent pas.
Et cela a le sens aussi du misricordieux, Il est misricordieux envers Ses
esclaves, et Il nest pas atteint par limagination comme la dit lImam AHmad :
Quoi que tu puisses imaginer Dieu en est diffrent .
Al-Khabr : cest Celui Qui sait la ralit des choses, rien ne Lui est cach, Il
sait les choses dans leur totalit et dans leur dtail, et renier cela est de la
mcrance.
Al-Halm : cest Celui Qui pardonne, alors QuIl est capable de chtier.
Al-ÀDHm : Celui Qui est minent, Qui mrite plus de vnration que tout
autre, et Qui est exempt des attributs des cratures, Il est le plus minent.
Al-Ghafur : cest Celui Qui pardonne beaucoup.
279
Ach-Chakur : cest Celui Qui rcompense pour le peu dacte dobissance,

beaucoup de rcompenses.
Al-Àliyy : cest Celui Qui domine Ses cratures par Sa puissance. Il est
impossible Son sujet la localisation et lendroit, ainsi Il est le Crateur de
lendroit.
Al-Kabr : Celui Qui est le plus minent et Qui mrite plus de vnration que
tout autre.
Al-HafDH : Celui Qui prserve qui Il veut de la nuisance et de la perdition.
Al-Mouqt : cest Celui Qui est Tout-puissant est Qui accorde la subsistance.
Al-Hasb : cest Celui Qui fait rendre des comptes aux esclaves de ce quils
ont fait dans ce bas-monde.
Al-Jall : cest Celui Qui a lminence.
Al-Karm : Celui Qui accorde beaucoup de bienfaits.
Ar-Raqb : Celui Qui sait toute chose et rien nchappe Sa science.
Al-Moujb : Celui Qui exauce celui qui est dans le besoin quand il Linvoque
et Qui accorde secours celui qui demande Son secours.
Al-Wsi` : Celui Qui accorde une subsistance qui suffit toutes les
cratures.
Al-Hakm : Celui Qui cr les choses selon une sagesse. Celui Qui a la
sagesse absolue.
Al-Wadud : Celui Qui agr Ses esclaves vertueux.
Al-Majd : Celui Qui accorde beaucoup de bienfaits et Qui est minent.
Al-Bìth : Celui Qui ressuscite les cratures aprs la mort et Qui les runit
pour le jour du jugement.
Ach-Chahd : Cest Celui Qui sait tout et rien nchappe Sa science.
Al-Haqq : Cest Celui Qui a une existence obligatoire selon la raison, il ny a
aucun doute au sujet de Son existence.
Al-Wakl : Cest Celui Qui accorde la subsitence aux esclaves et Qui sait
leurs tats.
Al-Qawiyy : Cest Celui Qui a une puissance parfaite, rien ne Le rend
incappable.
Il nest pas permis de dire que Dieu est une puissance mais on dit quIl a
pour attribut la puissance ou quIl est puissant. Ainsi cest de la mcrance de
dire que Dieu est une puissance.
Al-Matn : Cest Celui Qui nest pas atteint par la fatigue ni la somnolence.
Al-Waliyy : Cest Celui Qui donne la victoire Ses esclaves croyants, ainsi
les Prophtes et ceux qui les suivent sont les victorieux car ce sont eux les
gagnants dans lau-del.
280
Al-Hamd : Cest Celui Qui mrite la louange et le remerciement et la

glorification.
Al-MouHS : cest Celui Qui sait toute chose en quantit et en nombre.
Al-Moubdiou : Cest Celui Qui a fait pass les cratures du nant
lexistence.
Al-Mou`d : Cest Celui Qui fait passer les cratures de la vie la mort et de
la mort la vie.
Al-MouHy : Cest Celui Qui fait vivre
Al-Moumt : Celui Qui fait mourir les vivants.
Al-Hayy : Celui Qui est vivant sans coeur, ni me ni chair. Sa Vie na pas de
dbut ni de fin. Il ne meurt pas et ne sanantit pas.
Al-Qayyum : Cest Celui Qui est ternel Qui ne sanantit pas et Qui ne
change pas. Celui Qui na pas besoin dautrui.
Al-Wjid : Cest Celui Qui na besoin de rien.
Al-Mjid : Celui Qui est minent et Qui accorde beaucoup de bienfait.
Al-WHid : Cest Celui Qui est unique Qui na pas dassoci dans la divinit.
Le Seul Qui est ternel sans dbut.
AS-Samad : Cest Celui Qui na besoin de rien et toute les cratures ont
besoin de Lui.
Al-Qdir : Cest Celui Qui est puissant sur toute chose. Rien ne le rend
incapable. Par Sa puissance Il cr et Il anantit.
Al-Mouqtadir : Cest Celui Qui est Tout puissant sur toute chose (sens trs
proche de Al-Qdir).
Al-Mouqaddim : Cest Celui Qui cr certaines cratures avant dautres
cratures selon Sa sagesse absolue.
Al-Mouakh-khir : Cest Celui Qui cr certaines cratures aprs dautres
cratures selon Sa sagesse absolue.
Al-Awwal : Cest Celui Qui est ternel sans dbut.
Alkhir : Cest Celui Qui ternel sans fin. Celui Qui ne sanantit pas.
ADH-DHhir : Il est Celui Qui domine toute chose par Sa puissance. Il est
exempt de lendroit et du comment car ceux sont les attributs des cratures.
Al-BTin : Il est Celui Qui nest pas atteint par les imaginations. Il est le
Crateur des imaginations.
Al-Wl : Il est Celui Qui appartient toute chose et Sa volont se ralise en
toute chose.
Al-Mouta`l : Il est Celui Qui est exempt des attributs des cratures et Qui
domine Ses cratures par Sa puissance parfaite.
281
Al-Barr : Il est Celui Qui est bienfaisant envers Ses cratures. Sa

bienfaisance englobe toutes Ses cratures. Il y en a parmi eux qui remercient
et dautres non. Le remerciement de Dieu a lieu en ayant foi en Lui cest--dire
en tant musulman.
At-Tawwb : Il est Celui Qui accepte le repentir chaque fois que le
repentir est rpt.
Al-Mountaqim : Il est Celui Qui accorde un dure chtiment qui Il veut
parmi les injustes et Il est Juste.
Al-Àfouww : Il est Celui Qui pardonne et ne chtie pas certains
dsobissants.
Ar-Rauf : Il est Celui Qui est trs misricordieux.
Mlikou l-Moulk : Il est Celui Qui appartient les souverainets quIl a
accord certains de Ses esclaves.
Dhou l-Jalli wa l-ikrm : Il est Celui Qui mrite quon Le glorifie. Il est
Celui Qui accorde la russite complte Ses saints vertueux le jour dernier.
Al-MouqsiT : Il est Celui Qui est juste dans Son jugement, Qui est exempt
de linjustice et Il nest pas interrog sur ce quIl fait.
Al-Jmi` : Il est Celui Qui runit les cratures au jour du jugement, qui ne
comporte pas de doute.
Al-Ghaniyy : Il est Celui Qui na pas besoin des cratures et toutes les
cratures ont besoin de Lui.
Al-Moughn : Il est Celui Qui accorde aux cratures ce dont ils ont besoin et
leur subsistance.
Al-Mni` : Il est Celui Qui prive qui Il veut de ce quIl veut.
AD-Drr : Il est Celui Qui cre la nuisance pour qui Il veut.
An-Nfi` : Il est Celui Qui cre le profit pour qui Il veut.
An-Nur : Il est Celui Qui guide vers la lumire de la foi. Cest--dire que
Allh donne la foi aux habitants du ciel qui sont les anges et qui Il veut parmi
les habitants de la terre qui sont les humains et les jinn.
Allh ta`l nest pas (nur) dans le sens de lumire. En effet, cest Lui Qui
a cr la lumire.
Al-Hd : Il est Celui Qui guide qui Il veut parmi Ses esclaves.
Al-Bad` : Il est Celui Qui a cr les cratures sans exemple prcdent.
Al-bq : Il est Celui Qui ne sanantit pas. Lanantissement est impossible
selon la raison sagissant de Dieu.
Al-Writh : Il est Celui Qui ne sanantit pas aprs lanantissement des
cratures.
282
Ar-Rachd : Il est Celui Qui a facilit aux cratures pour accomplir ce qui leur
est profitable.
AS-Sabur : Il est Celui Qui retarde le chtiment des dsobissants un
temps dtermin.
Al-AHad : Il est Celui Qui est Unique, Il est exempt des attributs des
cratures. Allh na pas dassoci dans la divinit.
Ar-Rabb : Il est Celui Qui appartient toute chose. On ne dit ar-Rabb avec
larticle dfini Al, que pour Dieu.
Al-Qhir : Il est Celui Qui domine toutes les cratures par Sa puissance.
Al-Moujb : Il est Celui Qui exauce les invocations par Sa grce.
Al-Kf : Il est Celui Qui accorde la suffisance pour ce qui est ncessaire et
loigne ce qui tourmente.
Ad-Dim : Il est Celui Qui ne sananti pas.
As-Sdiq : Il est Celui Qui est vridique en ce quIl dit et en ce quIl promet.
Al-MouHT : Il est Celui Qui sait toute chose, rien nchappe Sa science. Et
Il est Celui Qui domine toute chose par Sa puissance.
Al-Moubn : Il est Celui Qui domine toute chose par Sa puissance, dans le
mme sens que ADH-DHhir.
Al-Qarb : Il est Celui Qui sait toute chose de Ses cratures et cela ne veut
pas dire quIl est proche par la distance. Dieu nest pas concern par la
distance, Il existe sans endroit.
Lobissant est proche de lagrment de Dieu.
Al-FTir : Il est Celui Qui a cr les cratures, cest--dire Il les a fait passer
du nant lexistence.
Al-Àllm : Il est Celui Qui sait toute chose, dans le mme sens que AlÀlm.
283
Sens Figur dans le Hadth et le

Qour'n

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La louange est Dieu, le Seigneur du Monde. Et que lhonneur et llvation
en degr les plus complets, les plus parfaits soient accords notre matre
MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa s-salam.
Nous allons voquer un Hadth du SaHH Mouslim qui est une preuve que
dans le Qourn et dans le Hadth, il y a ce qui comporte des sens figurs (ce
quon ne prend pas selon son sens apparent) qui ncessite une interprtation.
Cest un Hadth Qoudsi dans le SaHH Mouslim, chapitre de La bienfaisance,
le maintient des liens et le comportement , sous-chapitre Le mrite de
rendre visite au malade . Mouslim cite la chane de transmission jusqu Abu
hourayrah :
: :
:
:
:
:
:

:

284
LImam An-Nawawiyy, qui a fait le commentaire de SaHH Mouslim explique

ce Hadth, il dit que Allh sest attribu la maladie Lui et ce qui est vis cest
lesclave, par honneur lesclave, cet esclave qui est tomb malade. Il est
cit dans le Hadth que Allh soubHannahou wa ta`l dit au Jour Dernier :
fils de Adam, mariDtou , cela donne littralement (mot mot) cela donnerai :
Je suis tomb malade , mais ici dans le Hadth, Allh explique que cest
Mon esclave qui est tomb malade dans le Hadth mme. Dans le Hadth, il
est cit que lesclave dit : comment je Te rend visite, alors que Toi, Tu es le
Seigneur du monde , Il lui dit ce qui signifie : Nas-tu pas su que Mon
esclave untel est tomb malade, tu ne lui as pas rendu visite. Nas-tu pas su
que si tu lui aurais rendu visite . Donc Lawajdatan ìndahou cela veut
dire tu aurais trouv Ma rcompense et lhonneur que Jaccorde , donc
cest ce quil dit An-Nawawiyy dans le commentaire, il dit : Et la preuve sur
cela, Sa Parole, Allh ta`l dans la suite du Hadth, que si tu lui aurais donn
manger Mon esclave, tu aurais trouv la rcompense de cela au Jour du
Jugement .
Donc, ce Hadth nous montre, parce que dans le Hadth, il y a la phrase qui
est dans un sens figur et lexplication de la phrase dans le mme Hadth. Dans
le Hadth textuellement, il y a la phrase qui dans un sens figur et lexplication
de ce que veut dire la phrase, parce quil dit : mariDtou et aprs il
explique que mariDtou ici dans le Hadth, cela veut dire : que Mon
esclave est tomb malade , donc cest un sens figur, on dit : majzou
Hadhaf sens figur par omission, cest--dire dans le texte cela a t omis de
faon figur, que lesclave ou la rcompense et le verbe a t attribu
directement Dieu, mais cela veut dire : lesclave de Dieu ou la rcompense
de Dieu. Mon esclave est tomb malade ; tu aurais trouv Ma rcompense .
Cette figure de style est trouve plusieurs fois dans le Qourn et le Hadth,
comme dans la yah : wa ja Rabbouka , cest--dire la manifestation
de la puissance de Dieu est venue, comme la expliqu lImam AHmad.
De mme dans le commentaire de SaHH Mouslim, An-Nawawiyy explique
Hadth An-Nouzoul, que cela veut dire lAnge descend ou la misricorde de
Dieu descend, mais cela ne veut pas dire que Dieu Lui-mme descend. Donc, il
se peut que dans la langue, on attribue lacte au sujet directement mais ce qui
est vis, cest parce quIl a ordonn, ce nest pas forcment Lui Qui a fait cet
acte l. Donc, comme on dit : le roi a fait telle chose, si les soldats font sous
son ordre .
Dans la suite du Hadth Qoudsiyy et est dit :
fils de
Adam istaTàmtouka falam touTìmn et ici de mme le verbe demander
285
manger istaTàmtouka demander manger, dans le texte du Hadth, il est

attribu directement Dieu mais ce qui est vis, cest ce qui est omis savoir
lesclave de Dieu, et cela est expliqu dans le Hadth mme que istaTàmaka
àbd foulan cest Mon esclave untel qui ta demand manger et tu ne lui as
pas donn. Donc le verbe au dbut, il est attribu directement Dieu, aprs il
est cit que lesclave stonne et que Dieu explique ici que istaTàmaka veut
dire Mon esclave ta demand manger et tu ne lui as pas donn, et que si tu
lui aurais donn manger, cest expliqu clairement cest que tu aurais
trouv la rcompense quand tu serais venu mon jugement.
Et galement par la suite Allh ta`l dit ce qui signifie : fils de
Adam istasqaytouka donc istisq cest demander boire , donc l le
mot istasqaytouka et cela est expliqu que mon esclave tas demand boire
et si tu lui aurais donn boire, tu aurais trouv la rcompense de cela. Donc
ce Hadth trs clair nous montre que dans ce Hadth, il y a dans ce Hadth trs
intressant, trs important parce quil nous montre , ce quon trouve dans
dautres Hadth et yah non explicite savoir le sens figur, que les gens
gars utilisent tort pour assimiler Dieu Ses cratures, pour attribuer Dieu
la forme, la couleur, ou la quantit, donc l, cest clair ils ne vont pas dire que
le Hadth veut dire que Dieu est tomb malade, ils ne vont pas dire cela. Et de
mme, on ne dit pas cela parce que ce nest pas digne de Dieu, et puis cest
expliqu quici ce quil est vis cest lesclave de Dieu qui est tomb malade
mais Dieu attribue mariDtou au dbut Lui-mme mais dans le sens de la
figure de style de ce qui est omis majzou Hadhaf cest--dire lesclave de Dieu
est tomb malade.
Et galement, on ne peut pas attribuer Dieu le fait de descendre ou
sassoir ou dtre localis, tout cela nest pas digne de Dieu. Bien-sr, dans
tous les cas la personne nest pas excuse si elle attribue Dieu la forme, la
couleur, ou la quantit car ceci contredit la raison, car tout ce qui a une forme,
une couleur, une quantit est forcment une crature, et la crature bien-sr
ne pas tre Dieu.
Donc, si quelquun a attribu Dieu la forme, la couleur, la quantit, il doit
dlaisser cette croyance et revenir lIslam en prononant les deux
tmoignages : il nest de dieu que Dieu et MouHammad est le Messager de
Dieu.

286
Le devoir le plus minent l'gard

de Allh de la part de Ses esclaves

La louange est Allh. Nous Le louons. Nous demandons quIl nous aide et
quIl nous maintienne sur la voie de droiture. Nous Le remercions et nous
recherchons Sa protection contre le mal de nos mes. Certes, celui que
Allh guide est bien guid et nul ne peut guider celui quIl gare. Je tmoigne
quil nest de dieu que Dieu, Celui Qui est Unique, Qui na ni associ ni
semblable ni gal et je tmoigne que notre matre, notre bien-aim, notre chef,
notre guide, la joie de nos yeux, MouHammad est Son esclave, Son messager,
Son lu et la crature quIl agre le plus. Que Allh llve davantage en
degrs, lui ainsi que tous les autres Messagers.
Sache que le devoir le plus minent lgard de Allh de la part de Ses
esclaves, cest la croyance en Son unicit ta`l (tawHd), et de ne pas adorer
autre que Lui (ne rien Lui associer). En effet, adorer autre que Allh est de la
mcrance et la mcrance est le plus grand pch que puisse commettre
lesclave. Cest le pch que Allh ne pardonne pas alors quIl pardonne ce qui
est en-de qui Il veut. Allh ta`l dit :
}
{
(inna l-Lha l yaghfirou an youchraka bihi wa yaghfirou m duna dhlika
liman yach)
ce qui signifie : Certes, Allh ne pardonne pas quon adore autre
que Lui et Il pardonne ce qui est en-de qui Il veut , [sourat An-Ni'
/ 48].
Il en est de mme pour toutes les sortes de mcrance, Allh ne les
pardonne pas. Allh ta`l dit :

}

{
( inna l-ladhna kafaru wa addu àn sabli l-Lhi thoumma mtu wa
houm kouffroun falan yaghfira l-Lhou lahoum )
287
Ce qui signifie : Certes, ceux qui ont mcru et qui ont empch les
gens dentrer en Islam, puis sont morts en tant mcrants, ceux-l
Allh ne leur pardonne pas , [sourat MouHammad / 34].

((

))
( man chahida an l ilha il-la l-Lhou waHdahou l charka lah ; wa anna
MouHammadan àbdouhou wa raulouh ; wa anna ` àbdou l-Lhi wa
raulouh ; wa kalimatouhou al qh il Maryama wa ruHoun minh ; wa ljannata Haqq oun wa n-nra Haqq ; adkhalahou l-Lhou l- jannata àl m
kna mina l-àmal )
Ce qui signifie : Celui qui a tmoign quil nest de dieu que Allh,
unique sans associ et que Mouammad est Son esclave et Son
messager, et que ` est lesclave de Allh et Son messager, quil est
la bonne nouvelle annonce Maryam et que son me est une me
cre et honore par Allh, que le paradis est une vrit et que lenfer
est une vrit, celui-l, Allh le fera entrer au paradis quels que soient
les actes quil aura accomplis , [rapport par Al-Boukhriyy et Mouslim].
cest--dire mme sil a fait des grands pchs ; ainsi celui qui meurt
musulman en tant charg de grands pchs entrera au final au paradis ,
mme si certains vont en enfer un certain temps cause de leur pchs quils
ont commis.
Des savants de lIslam ont dit que ce tmoignage un secret, du fait que
celui qui persvre le dire une fois le matin, et une fois le soir, ceci est une
cause pour que Dieu le prserve des grands pchs, et celui qui vite les
grands pchs, Dieu lui pardonne les petits pchs conformment ce qui est
cit dans le Qourn.
Dans un autre Hadth :
))
((

( fainna l-Lha Harrama àla n-nri man qla l ilha il-la l-Lh yabtagh
bidhlika wajha l-Lh )
288
Ce qui signifie : Certes, Allh ne chtiera pas ternellement celui

qui a tmoign quil nest de dieu que Allh, en recherchant par cette
parole lagrment de Allh , [rapport par Al-Boukhriyy].
Remarque : le mot wajh a plusieurs sens en arabe et au sujet de Dieu il ne
veut pas dire visage, car Dieu nest pas attribu de visage, ni dorgane. Ici le
mot wajh veut dire lagrment de Dieu.
Il est un devoir de joindre la croyance en le message de MouHammad la
croyance quil nest de dieu que Allh, et ceci est le minimum pour tre sauv
de lternit en enfer.

289
Les Signes de la Fin du Monde

(Annonciateurs du Jour du
Jugement)

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MouHammad.
Allh Tabraka wa ta`l dit dans le Qourn honor :
Ce qui signifie : Lheure du jour du Jugement se rapproche et la lune

sest fendue en deux [surat Al-Qamar / 1].
Un des miracles de notre Prophte cest effectivement lorsque la lune sest
fendue en deux. Notre Prophte avait eu ce miracle do la mention de ce
miracle dans surat Al-Qamar.
Allh àzza wa jall dit aussi :

Ce qui signifie : Ils tinterrogent au sujet du jour du Jugement quand
aura-t-il lieu mais tu ne le sais pas ; seul Allh sait cela , [surat AnNzi`t / 42-43].
En effet, Seul Allh sait la date exacte du jour du jugement. Ainsi devient
mcrant celui qui prtend que la fin du monde aura lieu telle date,
290
car ainsi il aura dmenti Allh et Son Messager, comme celui qui dit que
la fin du monde aura lieu le 21/12/2012 (mme en plaisantant, voir : chapitre
sur lapostasie).
Le Prophte Salla lLhou àlayhin wa sallam :

(inna l-àbda layatakallamou bil-kalimati l yar bih basan yahw bih fi nnri sab`na kharf)
qui signifie : Certes, il arrive que quelquun dise une parole dans
laquelle il ne voit pas de mal, mais cause de laquelle il chutera en
enfer pendant soixante-dix automnes . Cest--dire une distance
parcourue en soixante-dix ans de chute pour atteindre le fond de lenfer, le
fond de lenfer tant rserv aux mcrants. Ce Hadth a t rapport par AtTirmdhiyy, qui lui a donn le degr de Haan.
Dans le Hadth rapport par Mouslim lange Gabriel -Jibrl- a interrog le
Prophte Salla lLhou àlayhi wa sallam en disant :

))
((
.

:

.
(( :

.))
Ce qui signifie : Informe-moi au sujet de lheure du Jour Dernier, le

Prophte a dit : Celui qui a t interrog nen sait pas plus que celui
qui linterroge , Jibrl a dit : Alors, parles moi de ses signes
annonciateurs , et le Prophte lui rpondit : Ce sera lorsque la
femme esclave donnera naissance sa matresse, lorsque tu verras
les va-nu-pieds, mal vtus, ncessiteux qui gardent les troupeaux se
faire lever des constructions de plus en plus hautes .
Par ailleurs le jour du jugement naura pas lieu avant que ne se manifestent
certains signes qui sont classs en deux catgories : les petits signes de la fin
du monde et les grands signes de la fin du monde.
Concernant les petits signes annonciateurs du jour du Jugement, il y a parmi
ces petits signes l ceux dont le Messager nous a parl. Dans un Hadth
rapport par Mouslim lorsque lange Jibrl a questionn notre prophte aux
sujets des signes annonciateurs du jour du jugement, le Prophte a rpondu ce
291
qui signifie : Le jour o la femme esclave donne naissance une

femme libre ; et que tu vois ceux qui taient nus pieds mal habills et
bergers construire en hauteur , et ceci sest dj produit.
Aussi, parmi les petits signes, il y a que des montagnes vont disparatre, la
multiplication des tremblements de terre, la multiplication des maladies que les
gens ne connaissaient pas auparavant, la multiplication des charlatans et des
orateurs du mal et tout ceci sest dj produit.
De mme, parmi ces signes le fait que certaines personnes prtendent tre
prophte [ceci est de la mcrance car il n'y a pas de nouveaux Prophtes
aprs le Prophte MouHammad] et ceci est advenu.
De mme le changement de ltat de lair, en t il devient comme en hiver
et en hiver il devient comme en t, la diminution de la science de la religion et
la grande ignorance de la religion, la multiplication des meurtres, de linjustice,
le temps qui semble court, le rapprochement des marchs les uns des autres ;
et les diffrentes communaut qui attaquent la communaut de notre prophte
comme des gens affams se prcipitent et entourent un plat de nourriture ; ils
les attaquent de toute parts ; et tout ceci est advenu.
Parmi les derniers petits signes, cest lapparition de Al-Mahdiyy, le bien
guid, et ceci est confirm dans le Hadth SaHH rapport par Ibnou Hibbn
dans son SaHH, Abu Dwud dans ses Sounan, At-Tirmdhiyy dans son jmi`
et Al-Hkim dans al-Moustadrak du Hadth de Àbdou l-Lh fils de Masùd que
Allh lagre, daprs le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam quil
a dit :

[]
ce qui signifie : Le jour du Jugement narrivera pas avant que les
gens ne soient gouverns par un homme qui fait partie de ma famille,
dont le nom est semblable au mien et le nom de son pre est
semblable au nom de mon pre. Il remplira la terre dquit et de
justice , il sappelle donc MouHammad fils de Àbdou l-Lh et il est soit un
Houayniyy soit un Haaniyy, cest--dire un descendant de al-Haan ou de alHouayn les deux fils de FTimah [la fille du Prophte] que Allh lagre.
Il est parvenu que quand il se manifestera, il sera accompagn dun ange qui
dira : voici le Calife agr par Allh, Al-Mahdiyy suivez-le .
292
Il est parvenu aussi que la premire fois quil apparatra, il sortira de Mdine
avec mille anges et il ira La Mecque o lattendront trois cent saints qui
seront les premiers lui faire un pacte dobissance.
Ensuite sortira une arme pour le combattre et Allh fait que la terre les
ensevelisse entre la Mecque et Mdine.
Par la suite al-Mahdiyy ira au pays de ach-Chm [Palestine, Jordanie, Syrie et
le Liban] et durant son poque, il y aura une famine. Mais le croyant complet
sera rassasi grce au tasbH [le fait de dire soubHna l-Lh] et au taqds
(ta`DHm), qui est le fait dvoquer Allh et de Le glorifier.
Les grands signes de la fin du monde sont au

nombre de dix :
1. la sortie de ad-dajjl, le charlatan ou limposteur, on lappelle aussi ala`war (le borgne) et aussi al-macH ad-dajjl (le faux messie)
2. la descente du prophte Ì du ciel.
3. la sortie de yajouj et majouj [le peuple de gog et magog].
4. le lev du soleil partir de son couchant.
5. la sortie de la bte de la terre (animal particulier) ad-dbbah.
Le quatrime et le cinquime signe se produisent le mme jour entre laube
et aD-DouH [environ vingt minutes aprs le lever du soleil] ; aprs cela aucun
repentir ne sera plus accept.
La bte de la terre Ad-dbbah parle aux gens et distingue entre le musulman
et le mcrant, elle les reconnatra et personne ne peut schapper delle.
6. une fume va descendre et se propager sur terre. Le non-musulman
faillira mourir de cette fume quant au musulman, elle aura comme leffet dun
rhume sur lui.
7. Trois ouvertures dans la terre qui ensevelira ce qui est dessus ; ce sont
trois fissures : une lest, une louest et une dans la Pninsule arabique et
ces trois fissures ne se produiront quaprs la sortie de ad-dajjl et la descente
de Ì àlayhi s-Salm. Ces trois fissures se produiront en tant rapproches,
certains savants ont dit quil se peut quelles se produiront au mme moment.
Les trois ouvertures constituent chacun un signe distinct.
10. un feu qui va venir du fond de Aden, qui est une terre au Ymen ; les
gens vont se diriger vers louest pour chapper ce feu.
Citons maintenant quelques dtails concernant ces signes :
293
Ad-Dajjl ou Al-MacH al-kadh-dhb (le menteur). Le mot macH veut dire

celui qui se dplace beaucoup sur terre . Il parcourt la terre en un an et
demi. Il ira dans toutes les rgions sauf la Mecque et Mdine o il ne pourra
pas pntrer. Il a t confirm que ad-Dajjl voudra entrer Mdine mais il
trouvera un ange avec une pe brandie chacune des entres de Mdine et
il senfuira.
Le dplacement de ad-dajjl est trs trange, il est diffrent du notre ; Allh
lui facilite le dplacement pour quil soit une preuve par laquelle Allh
prouve qui Il veut parmi Ses cratures ; certes Dieu guide qui Il veut et gare
qui Il veut.
Ad-Dajjl sera une cause dgarement pour ceux qui Allh a prdestin
lgarement ; il sera une cause de discorde. Allh prouve Ses esclaves par ce
qu IL veut.
Ad-Dajjl dira aux gens : je suis votre Dieu . Il va leur montrer des choses
qui vont les tromper ; les mcrants des fils de Isrl vont croire en lui et
certains autres galement pour qui Allh a prdestin lgarement.
Tellement il se dplace sur terre, il est appel MacH, mais comme il gare
les gens, on lappelle ad-Dajjl ou limposteur.
Allh fera que ces gens qui suivront ad-Dajjl soient repus et rassasis, Allh
leur donne la subsistance alors que les croyants qui vont le dmentir auront
une famine mais Allh leur facilite grce au tasbH et au taqds qui tiendront
lieu de nourriture pour eux et la faim ne leur nuira pas.
Lorsque que notre matre Ì (Jsus) arrivera sur terre, il va rencontrer AlMahdiyy qui sapprtait faire la prire avec les croyants et Ì laissera AlMahdiyy diriger la prire pour montrer lhonneur de la communaut de notre
matre MouHammad et pour indiquer quil est descendu pour appliquer la Loi
de MouHammad sur terre.
Dans lpoque de notre matre Ì, ad-Dajjl sera tu et aprs cela il y aura
le bien tre et la paix. La terre va sortir de ses entrailles ce quelle a comme or.
Tellement il y aura des richesses, il ny aura personne qui acceptera laumne.
Al-a`war ad-Dajjl [le borgne, l'imposteur] est un homme et le plus plausible
est quil est des fils de Isrl ; un de ses yeux est prominent, lautre est
effac, cest pour cela quil est surnomm le borgne. Actuellement, il est
emprisonn sur une le ; les anges lont emprisonn en ce lieu. Cette le nest
294
pas connue. Le compagnon Tamm Ibnou Aws la vu et la rencontr

directement sur cette le ; le compagnon tait mont sur un bateau avec ceux
qui taient avec lui puis ils se sont loigns et perdus en mer pendant un mois
; ils sont arrivs sur une le et ont rencontr ad-dajjl, il tait attach avec des
chaines, il avait une forte corpulence, il leur a adress la parole en langue
arabe, il a dit : Je suis untel et il les a interrogs sur certaines choses. Il leur
a dit : Est-ce que telle chose est arrive ? Il leur a dit au sujet du Prophte :
Est ce que le Prophte arabe est apparu ? . Par la suite le Prophte a reu la
rvlation de ce qui est semblable ce que ce compagnon a vu de ad-dajjl.
Par preuve, Allh manifeste sur les mains de ad-dajjl des choses
extraordinaires, [qui ne sont pas appeles miracle - mou`jizah - car le miracle mou`jizah - est ce qui arrive sur les mains d'un prophte. Ceci est appel
istidrj en arabe, qui signifie littralement : " ce par quoi l'on entrane ", car addajjl entrane les gens la mcrance], ainsi il coupe en deux un croyant et il
le ramne par la volont de Allh la vie et lorsquil revient la vie, lhomme
dit : Cela na fait quaugmenter ma certitude que tu es un menteur ; de
mme il ordonne la pluie de tomber et elle tombe et il ordonne la terre de
faire pousser les plantes et elles poussent. Il a avec lui deux fleuves : un fleuve
de feu qui est une fracheur pour les croyants et un fleuve deau qui est un feu
pour eux.
Au tout dbut de lapparition de ad-dajjl, un jour sera comme une anne,
ensuite un jour comme un mois et un jour comme une semaine. Trois ans avant
son apparition, le tiers de la quantit de pluie sera retenu [la quantit d'eau qui
tombe est toujours la mme d'une anne l'autre mais c'est la rpartition qui
change], deux ans avant son apparition, les deux tiers seront retenus et un an
avant son apparition, toute leau sera retenue et il ny aura donc pas de pluie.
Ad-dajjl rencontrera notre matre Ì àlayhi s-Salm en Palestine et Ì
va le tuer aux portes du village Loudd, qui se trouve en Palestine.
Quant Yajouj et Majouj Gog et Magog -, lorigine, ce sont deux tribus
dtres humains, ils sont tous mcrants. Le lieu o ils rsident est inconnu
pour les gens. Ils sont dans lune des extrmits de la terre. Allh ta`l les a
voils pour les gens. Cest un homme qui sappelle AS-Saàb Dhou l-Qarnayn,
un homme vertueux qui faisait partie des plus grands des saints ['awliy' au
pluriel et waliyy au singulier, le saint est le musulman qui fait tout ce que Dieu
a ordonn et vite tous les interdits et qui persvre accomplir les uvres
295
surrogatoires], qui les a emprisonns pour quils ne puissent pas parvenir

jusqu nous. Par la toute-puissance de Allh, il a construit comme un barrage.
Dhou l-Qarnayn avait parmi ses prodiges (karmah) le vent qui lemportait
dest en ouest, Allh lui a accord ces prodiges car ctait un grand waliyy ;
ainsi il a construit un barrage comme une montagne trs leve en fer, sur
laquelle du cuivre t fondu, elle est devenue ainsi extrmement solide.
Aucun humain narrive lescalader dune voie habituelle. Yajouj et Majouj
essaient de traverser cette montagne. Chaque jour, ils font des tentatives mais
ils ne peuvent pas. Chaque jour aprs un long travail, ils disent : demain,
nous allons poursuivre . Quand ils reviennent le lendemain, ils trouvent que le
trou quils avaient commenc tait nouveau bouch. Jusquau jour o ils vont
dire : demain nous allons poursuivre, incha l-Lh . Le lendemain, lorsquils
vont revenir, ils vont trouver que ce quils avaient commenc la veille tait tel
quel et ils vont continuer creuser la montagne et parvenir sortir.
Yajouj et Majouj ont une particularit : lun dentre eux ne meurt quaprs
avoir laiss mille de ses descendants ou plus, cest--dire quils se multiplient
beaucoup, tout comme le Messager a cit cela. Ainsi, avant leur sortie, leur
nombre sera trs grand au point que tous les humains, au Jour du Jugement,
par leur nombre reprsentent comme un pour cent par rapport au nombre de
Yajouj et Majouj . Allh sait plus que tout autre comment ils vivent maintenant
et ce quils mangent ; et ce nest pas confirm ce que certains disent que leurs
oreilles sont longues de sorte quils dorment sur lune dentre elles et quils se
couvrent avec lautre et quils sont de petite taille. Lhistoire de Dhou l-Qarnayn
construisant le barrage pour enfermer Yajouj et Majouj est cite dans le
Qourn dans surat Al-Kahf.
leur poque, il y aura une famine, ils vont passer auprs du lac de
Tibriade qui se trouve en Palestine, ils vont en boire toute leau ; et lorsque le
dernier va passer, il dira : ici, il y avait de leau .
Les musulmans ne vont pas les combattre tellement leur nombre est grand.
Notre matre Ì avec les croyants vont aller la montagne AT-Tur [une
montagne qui se trouve au Sina ]. Ils invoqueront Allh et ils supplieront Allh
pour quIl anantisse ces deux tribus. Allh fait descendre sur eux des vers qui
pntreront dans le cou de chacun dentre eux et qui provoqueront leur mort.
Ensuite, Allh envoie des volatiles qui vont transporter leurs cadavres et les
jeter dans la mer et Allh fait que la pluie tombe pour nettoyer la terre de leurs
296
traces. Ces gens-l vont apparatre une certaine priode aprs la descente de
notre matre Ì.
Quant la descente de Ì àlayhi s-Salm du ciel ceci est confirm par des
Hadth SaHH ; ainsi Abu Dwud a rapport dans ses Sounan, AHmad dans
son Mousnad, Al-Bayhaqiyy et dautres que le Messager de Allh a dit :
:

Ce qui signifie : Il ny a pas entre lui (Jsus Ì) et moi de prophte
et il va certes descendre. Lorsque vous le verrez, vous le reconnatrez
: un homme de taille moyenne, dun teint blanc teint de rouge. Cest
comme si ses cheveux ruisselaient deau. Il va combattre les gens
pour quils rentrent en lIslam. Il cassera les croix et tuera les porcs.
Allh fait que dans son poque toutes les communauts autre que la
communaut de lIslam seront ananties. Ce sera lui qui va tuer le
borgne imposteur. Il restera quarante ans sur terre. Ensuite, il va
mourir et les musulmans accompliront la prire funraire en sa
faveur .
Parmi les choses tonnantes qui vont se produire cette poque-l, cest
que Allh fait parler les arbres et les pierres, qui vont dire : toi musulman,
voici un mcrant des fils de Isrl qui se cache derrire moi. Viens et tue-le
sauf une catgorie darbre qui sappelle al-gharqad, qui ne va pas indiquer quil
y a un dentre eux qui est cach derrire lui car cest un de leurs arbres.
Al-Mach Ì àlayhi s-Salm, lorsqu il va descendre du ciel, il aura ses
mains poses sur les ailes de deux anges. Il va descendre auprs dune tour
blanche lest de Damas, tout comme la mentionn le Messager de Allh dans
le Hadth ; bien qu cette poque cette tour blanche nexistait pas lest de
Damas ; mais maintenant elle existe telle que la dcrite le Messager de Allh ;
cest comme la tour de projecteurs qui a t construite pour laroport lest
de Damas.
Ì, lorsquil va descendre, il va rencontrer Al-Mahdiyy au pays du Chm ;
ach-Chm nest pas uniquement la Syrie, cela comprend aussi le Liban, la
297
Jordanie, et la Palestine, tout cela sappelle Ach-Chm. Ach-Chm stend de

Al-Arch jusqu Blis.
La parole du prophte qui signifie : Ensuite, il mourra et les
musulmans accompliront la prire funraire en sa faveur indique que
Ì nest pas encore mort ; mais il a t lev vivant de la terre jusquau ciel
ltat dveil. Celui qui prtend quil est mort sans tre tu, ni accroch sur une
potence, il se sera tromp.
Il a t rapport que le prophte ` vivra 40 ans et il se mariera et il aura
deux enfants.
Le Messager a dcrit la couleur de la peau de Ì dans une version SaHH
rapporte par Al-Boukhriyy, la couleur de sa peau est comme la couleur de la
terre et il y a dautres versions ; cela indique quil nest pas dun blanc clatant
mais lgrement brun avec une lgre blancheur et rougeur.

ce qui signifie : Allh dit : Ì Je te ferai mourir aprs tavoir lev
lendroit qui est honor selon Mon Jugement [cest--dire le ciel] ; et
Je te dlivre de ceux qui ont mcru [les mcrants des fils de Isr'l] et
Jaccorde ceux qui tont suivi [cest--dire les musulmans] dtre au
dessus des mcrants jusquau jour du Jugement [surat 'Ali Ìmrn
'Ayah 55], dans lexpression de la Ayah, le terme (moutawaffka) a t cit
avant le terme ( rfiòuka ), mais dans le sens, ( rfiòuka ) vient avant (
moutawaffka ) ; donc lordre selon le sens : Je tlve lendroit qui est
honor selon Mon Jugement cest--dire le ciel, et et Je te dlivre de
ceux qui ont mcru cest--dire les mcrants des fils de Isrl ; et Je
te ferai mourir cest--dire aprs tavoir fait descendre sur terre ; ceci
est le sens correcte conforme aux Hadth, et ainsi a expliqu la Ayah Àbdou lLAh Ibnou ÀbbAs, lexgte par excellence du Qourn, en faveur de qui le
Prophte a fait une invocation pour que Allh lui accorde la science de
lexplication des sens du Qourn.
Il y a dautres Ayah du Qourn o deux informations sont cites lune aprs
lautre alors que la premire tre cite vient chronologiquement aprs la
deuxime comme dans surat Al-A`l Ayah 4 et 5, Allh ta`l dit :
298

6

4
ce qui signifie : Cest Allh Qui fait pousser les plantes et IL a fait
quelle soient ghouthan [sches et casses], aHw [vertes et
souples] . Or la plante gnralement est dabord verte et devient ensuite
sche et casse. Donc cette inversion par numration dans un ordre
chronologique inverse existe dj dans dautre Ayah du Qourn.
Par ailleurs il est possible dexpliquer ( moutawaffka ) par : Je tlve de la
terre en tant vivant.
Ainsi les deux explications sont valables ; mais ce qui nest pas valable, cest
de prtendre que Ì serait mort avant quil ne soit lev au ciel car ceci va
contredire le Hadth rapport par Abu Dwud et dautres, dans lequel il est
mentionn que Ì va descendre [cit prcdemment]. Le Qourn ne
contredit pas la parole du Prophte.
Il y a eu un groupe dgars qui sappelle Qadyniyyah ou AHmadiyyah, qui
suivent un homme qui sappelle Ghoulm AHmad Al-Qadiyniyy, relativement
une rgion au Pakistan Qadiyn. Ils ont prtendu que Ì le fils de Maryam est
mort, quil a t accroch un poteau. Ghoulm AHmad est un charlatan. Cest
un homme qui a prtendu quil tait (prophte) et il a dit quil tait (Al-MacH ),
celui qui est attendu ! Pour induire les gens en erreur et faire passer sa
supercherie, il a dit (je suis prophte lombre de MouHammad ) ! La
prtention la prophtie contredit la parole de notre matre MouHammad quil
ny aura pas de nouveau prophte aprs lui. Nest pas musulman celui qui dit
quil
est
nouveau
prophte
aprs
notre
matre
MouHammad.
Allh dit au sujet du prophte MouHammad :

ce qui signifie : et le dernier des prophtes [Al-'Ahzab / 40]. Le
Messager de Allh a dit ce qui signifie : Le message et la prophtie sont
interrompus aprs moi. Il ny aura pas de nouveau prophte aprs moi
ni de messager .
Ibnou Ab Htim et An-Naiyy ont rapport de Ibnou Àbbs le rcit suivant
: Ì tait avec douze de ses compagnons dans une maison. Il leur a dit :
Il y aura parmi vous qui va mcroire en moi aprs avoir t croyant. Qui
dentre vous aura mes traits, va tre tu ma place et sera mon compagnon
au Paradis ? . Un jeune homme, le plus jeune dentre eux sest lev et lui a dit
299
: moi et Ì lui a dit : assieds-toi . Puis il a pos nouveau la question

et de nouveau le jeune homme sest propos et Ì lui a dit nouveau :
assieds-toi . Il a pos nouveau la question et le jeune homme sest de
nouveau propos une troisime fois. Cette fois-ci, Ì lui a dit : ce sera toi !
Ainsi ce jeune homme a reu les traits de Ì et ce fut ce jeune homme qui
a t pris et accroch un poteau aprs que Ì ait t lev partir dune
ouverture dans le toit de la maison. Les mcrants des fils de Isrl qui
voulaient tuer Ì ont pris le jeune homme la place de Ì ; cette parole
rapporte de Àbdou l-Lh Ibnou Àbbs a une chane de transmission du
degr SaHH.
Louverture dans le toit de la maison, cest comme une fentre au toit, qui se
trouve gnralement dans un coin de la maison.
Ce que certains rapportent que ce serait un mcrant des fils de Isrl qui
serait venu accompagn dautres mcrants des fils de Isrl pour leur
indiquer o se trouve Ì et que lorsquil tait entr dans la maison, il a reu
les traits de al-MacH, ils ont pens que ctait lui et quils lont tu, tout ceci
nest pas confirm ! Mais beaucoup dhistoriens le citent. Ce qui est correct,
cest ce que dit Àbdou l-Lh Ibnou Àbbs savoir, quil sagissait dun des
compagnons de Ì.
la fin des temps, la foi et lIslam vont se retirer dans Mdine. La dernire
des villes de lIslam tre anantie sera Mdine, tout comme cela est parvenu
dans le Hadth rapport par at-Tirmdhiyy, ce qui signifie : La dernire des
villes de lIslam anantie, ce sera Mdine lIllumine . Ncessairement,
Mdine sera dans un meilleur tat que les autres villes que ce soit dans le
pass ou dans lavenir. Cette information est dduite du Hadth rapport par
Mouslim. Certains ont contredit ce Hadth SaHH et prtendu que Najd tait
meilleure. Il est connu chez eux que celui qui tait dans le Hijaz et qui revient
dans la rgion de Najd, dont la capital est Ar-Riyad, ils disent : (al-hamdou li lLh que nous sommes revenus dans la maison de la foi). Le prophte a dit de
Najd ce qui signifie : Cest de l-bas que va sortir la force du
chayTn rapport par Al-Boukhriyy.
la fin des temps, le Qourn sera lev au ciel et il ne restera plus une
Ayah du Qourn sur terre. Cest cette poque que Al-KhaDir va mourir. Cest
un homme vertueux selon un avis et un prophte selon un autre avis et ceci
est lavis le plus fort. Il est encore vivant et ce depuis lpoque de Dhou lQarnayn.
300
Aprs les dix grands signes annonciateurs du Jour du Jugement, le Jour du

Jugement va venir. cette poque viendra un temps o il ny aura que des
mcrants sur terre et cest ce moment l que va se terminer la vie dans ce
bas monde. Cent ans avant la fin de cette vie, il y aura un vent qui passera
sous laisselle de chaque musulman et tous les musulmans vont mourir. Il ne
restera que les mcrants. Lange Isrfl va souffler dans le cor, [qui est un
instrument dans lequel on souffle et qui met un son]. Ils seront terroriss en
entendant ce son terrible. Les curs des mcrants en seront dchirs et ils
mourront suite au son quils vont entendre. Les jinns mcrants vont mourir
ce moment-l, il ny aura pas un seul humain ni un seul jinn sur terre sans tre
dj mort. Quant ceux qui sont morts auparavant, les musulmans et les
mcrants, ils vont svanouir. Seul les martyrs de combat ne svanouiront
pas. Le Prophte a dit ce qui signifie : Les gens vont tre vanouis au
Jour du Jugement je serai le premier me rveiller et quand je me
rveille, je vois que Mu a sa main sur un des piliers du Trne mais
je ne sais pas sil sest rveill avant moi ou sil ne sest pas vanoui
rapport
par
al-Boukhriyy.
Quand les prophtes vont svanouir ce moment-l ils ne ressentiront pas de
douleur et de mme les pieux.
Aprs la mort des humains, les anges vont mourir et le dernier mourir cest
Àzrl lange charg dter les mes -. Certains savants ont dit : seront
excepts les anges qui sont en charge du Paradis, les anges qui sont en
charge de lenfer et ceux qui portent le Trne et galement les femmes du
Paradis (Al-Hour al-`n ) et les serviteurs du Paradis (Al-Wildn alMoukhalladun ). Aprs ce premier souffle dans le cor, Allh ressuscite Isrfl
qui va souffler une seconde fois dans le cor. Il scoulera quarante ans entre le
premier et le deuxime souffle. Tous ceux qui taient morts vont revenir la
vie. Les morts vont sortir de leur tombe et aprs cela, il y aura linterrogation.
Les gens seront interrogs sur ce quils ont fait dans cette vie du bas monde et
leurs actes leur seront exposs.
Il a t rapport dans le Hadth que la fin du monde aura lieu un vendredi.
( ) :
:
.
301
: :
)
(
ce qui signifie : LHeure [annonant la fin du monde] ne viendra,
quaprs que lEuphrate [fleuve qui traverse la Turquie, la Syrie et
lIrak] laissera apparaitre une montagne dor, pour laquelle ils [les
gens] vont sentretuer. Sur chaque 100 [personnes], 99 seront tus.
Chaque homme dentre eux dira : Il se peut que se soit moi qui
serait sauv/qui russisserait .
Et dans une version, ce qui signifie : De lEuphrate apparatra un
trsor dor, celui [dentre vous] qui est prsent, alors quil nen
prenne rien . Rapport par Al-Boukhriyy et Mouslim.
302
La Vision de Allh par les Croyants

au Paradis

MouHammad.
Allh ta`l dit dans le Qourn Honor :

(laya kamithlihi chayoun wa houwa s-Samòu l-BaSr)
Qui voit . Cette Ayah honore est la Ayah la plus explicite du Qourn
honor pour montrer lexemption de Allh tabraka wa ta`l de toute
ressemblance avec Ses cratures.
La plus minente des grces qui sera accorde aux gens du paradis lorsquils
seront au paradis. Ils verront Allh ta`l. Ils Le verront et il ny a pas quelque
chose que les gens du paradis aimeront davantage que de voir Allh. Ils Le
verront sans comment, sans endroit et sans direction. Notre preuve pour cela
est dduite de la parole de Allh ta`l :

(woujuhoun yawmaidhin nDirah il rabbih nDhirah)
qui signifie : Des visages ce jour-l seront resplendissants de
bonheur, ils verront leur Seigneur Et le Hadth du Messager de Allh salla
l-Lhouàlayhi wa sallam :
)) ((
303
(innakoum satarawna rabbakoum yawma l-qiymah kam tarawna l-qamara

laylata l-badri l touDmuna fi rouyatih)
qui signifie : Certes vous verrez votre Seigneur au jour du jugement
tout comme vous voyez la lune une nuit de pleine lune : vous ne
douterez pas au sujet de Sa vision . Le Prophte salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a compar notre vision de Allh la vision de la lune une nuit de pleine
lune par le fait quelle ne comportera aucun doute, mais il na en aucun cas
assimil Allh ta`l la lune.
LImam Abu Hanfah a dit :
Ce qui signifie : Allh sera vu dans lau del, les croyants le verrons
avec les yeux de leur tte sans assimilation, sans quantit et il ny
aura pas entre Lui et ses esclaves de distance .
LImam aT-TaHwiyy a dit :

Ce qui signifie : La vision de Allh par les gens du paradis est une
ralit. Ils Le verront sans comment et sans cerner Sa Ralit .
Les prophtes et les saints Le verront tous les jours, deux fois ; quant au
restant des croyants, ils Le verront une fois par semaine. En effet, la flicite
des gens du paradis diffre pour chacun selon son degr et son mrite selon le
jugement de Allh. Et ce, relativement ce quil aura accompli comme uvres
dans le bas monde. Nanmoins, chaque endroit au paradis, la plus petite
parcelle du paradis, sera meilleure que le bas-monde et tout ce quil comporte.
Il est un devoir de croire au paradis. Le paradis est la rsidence de la paix, la
rsidence de la flicit ternelle et ininterrompue. Or la flicit au paradis est
de deux sortes. Il y a une flicit qui nest rserve quaux pieux et il y a une
flicit dont tous les gens du paradis bnficieront. Parmi les choses qui
relvent de cette flicit gnrale, cest que les gens du paradis seront tous
jeunes, ils ne vieilliront jamais. Ils seront tous en bonne sant, ils ne tomberont
jamais malade, ils seront tous joyeux, ils ne seront jamais atteints ni de chagrin
ni de tristesse, ni de tourment. Et ils resteront vivants dans une flicit
ternelle, ils ne mourront jamais.
304
Ecoutez avec moi ce qui a t rapport pour le dcrire, du Prophte minent

salla l-Lhou àlayhi wa sallam qui a dit :

((
))

(hiya wa Rabbi l-ka`bati nouroun yata-lala wa rayHnatoun tahtazz wa

nahroun mouTTarid wa qasroun machd wa fkihatoun naDijah wa zawjatoun
Hasnou jamlah f mouqmin abadiyyin fi Houbratin wa naDrah)
Ainsi le Prophte salla l-Lhou àlayhi wa sallam jure par le Seigneur de la
Ka`bah que le paradis est lumires qui scintillent. Cest pour cela que le
paradis na besoin ni de soleil ni de lune, il ny a aucune obscurit l-bas tout
comme il y en a dans le bas-monde. Pourtant la dure de la nuit et du jour y
est reconnue par un signe que Allh cre. Si les yeux des gens du paradis
avaient la puissance quils ont aujourdhui, les gens du paradis deviendraient
aveugles tant la lumire du paradis est intense mais Allh leur donne une
puissance plusieurs fois multiplie, des multiples de fois celle de leurs yeux
aujourdhui. Leur puissance aujourdhui reprsente une faible part, cest
comme une goutte compare la mer. Allh donne leurs yeux une force de
sorte ce quils puissent voir une distance de mille annes comme ils
peuvent voir la paume de leur main et ils verront sans aucune confusion.
Au paradis, il y a Tub ; Tub, mes frres de foi, est un arbre. Le voyageur
peut marcher son ombre cent annes durant sans le dpasser. Cet arbre
donne des habits aux gens du paradis, il sort de cet arbre des habits pour les
gens du paradis quils revtiront.
Au paradis il y a des fleuves qui coulent et qui ne contraignent aucune
difficult pour aller en puiser. Ils ne coulent pas dans des lits profonds mais
coulent mme le sol du paradis.
Au paradis il y a galement des oiseaux. Il a t rapport du Messager de
Allh salla l-Lhou àlayhi wa sallam quil a dit :
))
((
(innaka latanDhourou ila t-Tayri fi l-jannah fatachtahhi fayakhirrou bayna
yadayka machwiyy)
305
ce qui signifie : Il arrive que tu observes un oiseau du paradis, que tu le

dsires et tu le retrouves entre tes mains, cuit .
Au paradis il y a des lits surlevs tout comme notre Seigneur le dit dans le
Qourn honor :

(fh sourouroun marfuàh)
ce qui signifie : Il comporte des lits surlevs . Il a t rapport dans leur
description quils sont orns de perles prcieuses et que leurs montants sont
en or. Ils restent levs tant que celui qui veut y prendre place nest pas venu.
Sil sen approche, ce lit sabaisse pour lui, il sassoit dessus et il se relve
alors. Allh ta`l a fait que ces lits sont des moyens de locomotion au paradis.
Si la personne souhaite voir quelquun au paradis, ce lit lemporte et vole avec
elle dans le paradis par la toute-puissance de Allh jusqu arriver face au lit de
cette autre personne. Ils sassoient face face et discutent puis son lit la
ramne o elle tait. Telle est la signification de la parole de Allh ta`l :

(àl sourourin moutaqbiln)
qui signifie : sur des lits face face .
Allh, par le degr de Mouhammad, rassemble-nous avec celui qui nous a
enseign ces paroles au plus haut degr du paradis. En effet le Prophte salla lLhou àlayhi wa sallam a cit la description du paradis ses compagnons
pour les inciter uvrer, en leur rappelant de faire preuve de srieux et
dapplication dans lobissance Allh ta`l. Mes frres, uvrez avec srieux
dans lobissance Allh, partez avec lappel Allh et rappelez vous de la
(inna l-Lha chtar mina l-mouminna anfouahoum wa amwLhoum

bianna Lhoumou l-jannah)
ce qui signifie : Certes Allh accorde aux croyants, en contrepartie
de leur me et de leur bien, le paradis.

306
307
Le Prophte ÌA (ISSA) Jsus est

Musulman

Tlcharger : audio LE PROPHTE ÌA JSUS mp3
MouHammad.

(ma l-MacHou bnou Maryama il-l rauloun qad khalat min qablihi rrououlou wa oummouhou Siddqatoun)
ce qui signifie : Al-MacH le fils de Maryam nest quun Messager qui
a t prcd par dautres messagers. Sa mre est une sainte
hautement vridique [surat Al-Midah / 75].
Il sagit de lesclave de Allh et Son Messager, Ì (ISSA) Jsus fils de
Maryam fille de Ìmrn.
Dieu a cr Ì Jsus sans pre, tout comme Il a cr Adam sans pre ni
mre. Allh ta`l dit :

(inna mathala Ì ìnda l-Lhi kamathali Adama khalaqahou min tourbin
thoumma qla lahu koun fayakun)
308
ce qui signifie : Ì selon le jugement de Allh est lexemple de

Adam quIl a cr de terre et qui Il a donn la vie , [sourat 'Ali Ìmrn
/ 59].
La Sainte Marie Maryam mre de Ì Jsus

La mre du Prophte Ì Jsus est Maryam fille deÌmrn la sainte
hautement vridique, la vierge, la pure, qui a t leve dans un lieu de
mrite, qui a eu une vie de puret et de pit. Allh tabraka wa ta`l fait son
loge dans le Qourn honor plusieurs reprises. Allh ta`l dit :

(wa Maryama bnata Ìmrna l-lat aHSanat farjah fanafakhn fhi min
rouHin wa Saddaqat bikalimti Rabbih wa koutoubihi wa knat mina lqnitn)
Ce qui signifie : Maryam fille de Ìmrn, celle qui a t chaste. Nous
avons ordonn Jibrl dinsuffler en elle lme qui est honore selon
Mon jugement. Elle a cru en son Seigneur et elle tait au nombre des
obissants [surat At-TaHrm / 12].
La mre de Maryam sappelait Hannah, elle nenfantait pas. Un jour, elle vit
un oiseau en train de nourrir son petit ; elle demanda alors Allh ta`l de lui
donner un enfant et fit le vu de consacrer celui-ci au service de la Mosque
de Jrusalem (Al-AqS), car elle pensait que ce serait un garon. Mais, ce fut
une fille, elle lappela Maryam. Le prophte Zakariyy, le mari de la tante de
Ì, prit en charge lenfant. Il lui enseigna la religion de lIslam.
Ainsi Zakariyy lui a enseign les principes de la religion de lIslam, le bon
comportement et la faite grandir avec les comportements de vertu et les bons
exemples. Maryam tait vertueuse, chaste, pure des pchs et des
dsobissances, connaissant Dieu et elle tait pieuse. Elle tait une sainte qui
persvrait sur ladoration de Son Seigneur, priant au milieu de la nuit et aux
extrmits du jour. Maryam (Marie) grandit ainsi dans la vertu et la puret et
devint une sainte (waliyyah).
Certains prodiges accords Maryam

Dieu a accord Maryam des prodiges manifestes qui taient autant de
signes surprenants tmoignant de la toute puissance de Dieu. (Les
309
prodiges sont des choses extraordinaires qui ressemblent aux miracles.) Ainsi,
lorsque le Prophte Zakariyya entrait dans son alcve (miHrab) alors quelle ne
pouvait sortir de la mosque, il retrouvait chez elle des fruits dt en hiver et
des fruits dhiver en t. Dieu exempt soit-Il dit :
(koullma dakhala àlayh Zakariyya l-miHraba wajada ìndah rizqan qla

y Maryamou ann laki hdh qlat houwa min ìndi l-Lhi inna l-Lha
yarzouqou man yachou bighayri Hib)
ce qui signifie : Toutes les fois que Zakariyy entrait dans le miHrab
(lieu dadoration), il trouvait de la subsistance et disait : Maryam
do tiens-tu cela ? Elle disait : cest de la part de mon Seigneur.
Certes, Dieu accorde la subsistance qui Il veut. [ surat Ali
Ìmrn / 37 ]. Marie mre de Jsus (Maryam) a grandi auprs du Prophte
Zacharie (Zakariyy)
qui lui a donn son ducation religieuse.
Maryam ne commettait pas de pchs, elle sadonnait aux adorations de jour
comme de nuit. Elle a ainsi atteint le degr de la saintet et elle fut la meilleure
femme de lhumanit. Notre dame Maryam tait une femme chaste et patiente
Notre dame Maryam, mre du Prophte Jsus (Ìa)
tait une femme
honorable, chaste, pure, qui a fait preuve de patience lgard du tort caus
par son peuple. En effet, avec beaucoup de courage elle a fait face son
peuple qui calomniait son sujet et au sujet de son enfant, car elle lavait eu
sans poux, au point que certains dentre eux lavaient accuse de fornication.
Elle a support cette nuisance par recherche de lagrment de Dieu et par
recherche des rcompenses.
La dame honorable Maryam (Marie) est la meilleure des femmes de
lhumanit selon les preuves du texte du Coran (Qourn) honor et du
Prophte honor. Dieu dit dans le Qourn :
(wa idh qlati l-malikatou y Maryamou inna l-Lha STafki wa Tahharaki

wa STafaki àl nii l-`lamn ; y Maryamou qnout li Rabbiki wa sjoud wa
rka` maà r-rki`n)
310
ce qui signifie : Les anges ont dit : Maryam, certes Dieu ta choisie
et ta purifie, Il ta lue au dessus des femmes du monde. Maryam
fais preuve dhumilit envers ton Seigneur, prosterne-toi et incline-toi
avec ceux qui sinclinent. [surat Ali Ìmrn / 42-43] Ainsi Sa parole
(iSTafki) cest--dire Il ta choisie, accord un degr, un mrite. Ainsi, le
premier iSTif, cest une lection par le choix et le second est un iSTif par le
mrite. Dieu lui a accord un mrite sur toutes les femmes de lhumanit. Il lui
a accord des prodiges manifestes et la lue entre toutes les femmes pour
tre la mre de Son prophte Ì, al-MacH, sans quelle ait un poux et sans
quaucun homme ne la touche. Le Prophte a dit dans le Hadth honor :
(wa khayrou n-nii Maryamou bintou Ìimrn thoumma FTimah bintou

MouHammad thoumma Khdjah bintou Khouwaylid thoumma Aciyah bintou
MouzHim)
ce qui signifie : La meilleure des femmes est Maryam fille de Ìmrn,
ensuite FTimah fille de MouHammad, ensuite Khdjah fille de
Khouwaylid ensuite Aciyah fille de MouzHim. rapport par le Hfidh
Ibnou Àbdi l-Barr. Ce Hadth honor confirme que Marie se distingue du reste
des femmes de lhumanit. Ensuite, elle est suivie dans le mrite par FTimah,
la fille de MouHammad (le Prophte) ensuite Khdjah lpouse du Prophte,
ensuite Aciyah, lpouse de Pharaon et aprs ces femmes vient dans le mrite,
Àichah fille de Abu Bakr et pouse du Prophte comme lont dit les savants.
Ce Hadth au sujet de la dame Maryam est un beau Hadth, qui comporte des
leons de sagesse et de morale.
La Sainte Marie Maryam enceinte de Ì Jsus

La sainte Marie (Maryam) est la mre du Prophte Jsus (Ì). Dieu (Allh) a
cr le Prophte Ì
sans pre. Dieu a ordonn lange Gabriel
(Jibrl) dinsuffler en Maryam lme de Ì. Cette naissance extraordinaire
montre la puissance de Allh et lhonneur de lavant-dernier Prophte. Mais
nous ne connaissons pas exactement la date de sa naissance. La date de
naissance du Prophte Jsus Ì nest pas confirme. Si elle ltait, les
musulmans la commmoreraient comme ils commmorent la naissance du
Prophte MouHammad ainsi que le jour de Àchour pour remercier Dieu
davoir sauv Mu de Pharaon. Les musulmans ne ftent donc pas nol.
311
Un jour que Maryam stait rendue un certain endroit o elle avait quelque
chose faire, Allh envoya auprs delle Jibrl sous laspect dun jeune homme
au visage blanc. Maryam lui dit alors ce qui est rapport dans le Qourn :

(qalat inn aùdhou bi r-RaHmni minka in kounta taqiyy)
Ce qui signifie
RaHmn contre
Cest--dire que si
Il lui a dit ce qui
: Elle a dit : je recherche la prservation du artoi, laisse-moi si tu es pieux [surat Maryam / 18].
tu crains Allh, ne me fais aucun mal.
est rapport dans le Qourn :

(qla innam an Raulou Rabbiki liahaba laki ghoulman zakiyy)
ce qui signifie : Il a dit : je suis le Messager de ton Seigneur, afin de
te donner un garon pur [surat Maryam / 19].
Cest--dire quil lui a dit que Allh la envoy elle afin de lui donner un
garon vertueux, pur des pchs. Elle a dit ce qui est rapport dans le Qourn
:

(qlat ann yakunou l ghoulmoun wa lam yamsasn bacharoun wa lam
akou baghiyy)
Ce qui signifie : Elle a dit : Comment pourrais-je avoir un enfant
alors quaucun homme ne ma touche et que je ne suis pas au
nombre des fornicatrices ? [surat Maryam / 20].
Cest--dire que Maryam a dit : Comment pourrais-je tre enceinte alors que
je nai pas eu dpoux et que je ne suis pas perverse, fornicatrice. Il lui a dit ce
qui est rapport dans le Qourn :
(qla kadhliki qla Rabbouki ; houwa àlayya hayyinoun ; wa linajàlahou

yatan li n-nci wa raHmatan minna wa kna amran maqDiyy)
312
ce qui signifie : Il a dit : Ainsi la dit ton Seigneur : Cest chose aise
pour Moi. Nous en ferons une preuve pour les gens, une misricorde
de Ntre part. Cest une chose destine [surat Maryam / 21].
Cest--dire que Jibrl a rpondu son tonnement que crer un fils sans
pre est chose aise pour Allh ta`l. Ceci, afin de faire de Ì un signe pour
les gens, une preuve de la parfaite toute-puissance de Allh soubHnahou wa
ta`l, afin de faire de lui une misricorde et une grce pour ceux qui le
suivront et qui croiront en lui.

} 22{

} 23{

} 24{
} 26{

(faHamalat-hou fantabadhat bihi maknan qaSiyy ; faajaha l-makhDou
il jidhì n-nakhlatin qlat y laytan mittou qabla hdha wa kountou nasyan
mansiyy ; fandah min taHtih all taHzan qad jaàla Rabbouki taHtaki
sariyy ; wa houzz ilayki bijidhì n-nakhlati touSqiT àlayki rouTaban janiyy ;
fakoul wa chrab wa qarr àyn ; faimm tarayinna mina l-bachari aHadan
faqul inn nadhartou li r-RaHmni Sawman falan oukallima l-yawma insiyy)
ce qui signifie : Elle le porta. Elle se retrouva dans un endroit
loign, seule. Les douleurs de laccouchement vinrent elle alors
quelle sappuyait un tronc de palmier. Elle dit alors : Ah si
seulement jtais morte avant cela, et que lon mavait oublie. Jibrl
lappela den bas et lui dit : Allh a fait que coule tes pieds un petit
ruisseau, et secoue le tronc de palmiers, des dattes te parviendront
mres prtes la consommation. Mange et bois et rjouis tes yeux. Si
jamais tu vois un humain, apprends-lui que tu as fait le vu de ne
parler aujourdhui aucun humain [sourat Maryam / 22-23-24-25-26].
Jibrl àlayhi s-salm a insuffl dans le col de sa cape lme de Jsus et elle
se retrouva enceinte de Ì àlayhi s-salm. Lorsquelle arriva terme, elle
sisola des gens, de crainte que les gens ne lhumilient pour sa grossesse sans
mari. Les douleurs de laccouchement ont ainsi pouss Maryam la meilleure
des femmes de lhumanit au pied dun palmier assch. Elle souhaita la mort
313
par crainte du mal des gens. Jibrl lappela pour la tranquilliser. Il lui annona
que Allh a fait couler ses pieds un petit ruisseau. Il lui demanda de faire
bouger le tronc du palmier. Ainsi, des dattes tomberont et elle pourra les
consommer fraches et bonnes manger. Il lui dit ainsi de manger et de boire
de ce que Allh lui a accord en subsistance, de se rjouir et de dire
quiconque la verra ou linterrogera sur son fils quelle avait fait un vu pour
Dieu de ne parler personne.
La naissance du Prophte Ì Jsus fils de

Maryam
La Dame Maryam a rejoint son peuple, portant son fils Ì àlayhi s-salm
dans ses bras dans Bethlem (Bayt LaHm). Allh ta`l dit :

(faatat bih qawmah taHmilouhou ; qlou y Maryamou laqad jiti chayan
fariyy)
ce qui signifie : Elle est partie rejoindre son peuple en le portant
dans ses bras. Ils lui ont dit : Maryam, tu as fait l quelque chose de
trs rprouvable [surat Maryam / 27].
Ils lui ont dit : Tu as fait un grand mal. Ton pre ntait pas un homme de
mauvaise conduite et ta mre ntait pas une fornicatrice. Ils ont pens du mal
delle. Ils se sont mis lui faire des reproches, la blmer et elle se taisait et
ne rpondait pas car elle leur avait annonc auparavant quelle avait fait le
vu pour ar-Rahman de ne parler personne. Quand elle stait retrouve
extnue, elle montra du doigt Ì Jsus àlayhi s-salm. Cest alors quils lui
ont dit ce que Allh nous apprend dans le Qourn :
(faachrat ilayh ; qlou kayfa noukallimou man kna fi l-mahdi Sabiyy )

ce qui signifie : Elle le montra du doigt. Ils lui dirent comment veuxtu que nous parlions un enfant encore nourrisson dans son berceau
! [surat Maryam / 29]. A ce moment- l, Allh tabraka wa ta`l a fait
prononcer par Sa toute-puissance notre matre Ì àlayhi s-salm qui tait
alors encore nourrisson :
314

} 33{

(qla inn Àbdou l-Lh ; taniya l-kitba wa jaàlan nabiyy ; wa jaàlan
moubrakan aynam kountou wa awSn bi S-Salti wa z-zakti m doumtou
hayy)
Ce qui signifie : Il a dit : Je suis lesclave de Allh. Il ma accord le
Livre et a fait de moi un Prophte. Il a fait que je sois bni o que je
sois. Il ma ordonn la prire et la zakt (aumne) tant que je suis
vivant [surat Maryam / 30-31].
Ctait une reconnaissance de sa part quil est bien lesclave de Allh àzza
wa jall. Ctaient les premires paroles quil avait prononces alors quil tait
au berceau. (Qla inn Àbdou l-Lh) qui signifie : Il a dit : Je suis lesclave
de Dieu . Cest une reconnaissance de sa part quil tait un esclave de Dieu
le Crateur du monde. La significations de sa parole : (wa jaàlan moubrakan
aynam kountou) qui signifie : Il a fait que je sois bni o que je sois
est quIl a fait que je sois utile et profitable, jenseigne le bien o que je me
dirige.
Ì (ISSA) Jsus àlayhi s-salm a appel son peuple ladoration de Allh
Lui seul et ne pas Lui attribuer dassocis. Mais beaucoup lont dmenti et
lont envi. Ils ont dit quil tait sorcier. Ils furent peu nombreux ceux qui ont
cru en lui. Ì àlayhi s-salm est donc un prophte messager. Il est venu
avec la religion de la vrit et de la bonne-guide, la religion de
lIslam. Cest la religion minente avec laquelle sont venus tous les
prophtes depuis Adam jusqu MouHammad, que Dieu les honore et les
lve davantage en degrs.
Donc Allh fit parler Ì Jsus alors g de quarante jours ; il dit :

} 33{

} 32{ } 31{

}33{

(qla inn Àbdou l-Lh ; taniya l-kitba wa jaàlan nabiyy ; wa jaàlan
moubrakan aynam kountou wa awSn bi S-Salti wa z-zakti m doumtou
hayy ; wa barran bi wlidat wa lam yajàln jabbran chaqiyy ; wa s-salmou
àlayya yawma woulidtou wa yawma amutou wa yawma oubàthou Hayy)
315
Ce qui signifie : Je suis lesclave de Allh. Il ma rvl le Livre. Il a

fait de moi un prophte. Il ma bni o que je sois. Il ma prescrit la
prire et laumne tant que je serai vivant et la bienfaisance envers
ma mre et Il na pas fait de moi un oppresseur ni un
malheureux [dans l'au-del]. Que la paix soit sur moi le jour de ma
naissance, le jour de ma mort et le jour o je serai ressuscit vivant ,
[surat Maryam 'yah 30 33].
Allh lui fit prononcer Ì Jsus ces paroles comptes, la sagesse en cela
tant que la nuisance qui avait atteint Maryam, ainsi que Zakariyy sous la
protection de qui Maryam tait et sa famille allait ainsi tre allge. En effet,
lorsque Maryam fut enceinte, les gens laccusrent tort, et eurent tort de
mauvaises penses lgard de Zakariyy aussi. Il est dautres sagesses
encore, parmi lesquelles que cela ft une annonce de ce quil allait en tre de
Ì Jsus ultrieurement. Ainsi, Allh sait que Ì Jsus plus tard, aprs quil
aurait vcu ses annes denfance, recevrait la rvlation et appellerait alors les
gens croire en Dieu lUnique, Celui Qui na pas dassoci, et croire quil est,
lui Ì Jsus lesclave de Dieu et Son messager.
Allh ta`l fit parler Ì Jsus ds le berceau. Ce fut l un signe
annonciateur de ce que Al-MacH Messie allait tre dans le futur : un homme
appelant adorer Dieu, comme le furent avant lui les premiers prophtes. Mais
aprs quil eut dit ces mots, il revint ltat dans lequel il avait t avant cela,
et na plus reparl avant davoir atteint lge o les enfants commencent
parler. Allh ta`l est tout-puissant, et rien ne saurait Le rendre incapable.
Maryam alla avec son fils Ì en gypte. Il vcut l-bas douze ans, apprit
lcriture et entra lcole primaire. Puis, ils retournrent tous deux en terre de
Palestine.
Le Prophte Ì Jsus appelle la religion de

lIslam
Plus tard, la rvlation descendit sur lui et il commena dire aux gens :
gens, adorez Dieu uniquement, ne Lui associez rien et croyez que je
suis le Messager de Dieu pour vous . Douze personnes crurent en lui ; on
les appelle les aptres (al-Hawriyyun). Puis il les envoya dans les rgions et
leur ordonna dappeler ladoration de Allh uniquement et ne rien Lui
associer.
Notre matre Al-MacH le Messie Ì Jsus vcut sur terre environ trente ans.
Il passait son temps se dplacer pour appeler les gens lIslam. Il shabillait
316
de laine non tisse et se nourrissait de ce qui pousse sur les arbres, cest--dire
des fruits de la terre. Il couchait l o la nuit tombait, soit dans la mosque,
maison dadoration de dieu, soit dans la campagne.
Un jour, il invoqua Dieu pour quIl fasse revivre un des rois qui, tant mort,
tait port sur un cercueil. Dieu la fait revivre. Il passa aussi sa main honore
sur le visage dun homme aveugle de naissance et celui-ci recouvra la vue. Et il
gurit un homme atteint de la lpre. Les mcrants des fils de Isrl virent tout
cela, le vrifirent et sen assurrent, mais ils senttrent et senorgueillirent.
Parmi eux, certains avaient t croyants auparavant, mais ils apostasirent en
accusant Ì Jsus de mensonge.
Les mcrants des fils de Isrl complotrent contre notre matre Ì Jsus
et voulurent le tuer. Mais avant quils narrivent lui, Allh ta`l lui a rvl
quIl llverait au ciel et le sauverait de ceux qui avaient mcru. Avant que les
mcrants des fils de Isrl nentrent lendroit o il se trouvait, il y avait avec
lui douze personnes de ses lves musulmans.
Le Prophte Ì Jsus a t lev au ciel

En effet, Ibnou Ab Htim et An-Naiyy ont rapport que Ibnou Àbbs a dit
: Ì tait avec douze de ses compagnons dans une maison puis il dit : Il y
a parmi vous qui deviendra mcrant aprs avoir t musulman . Puis
il dit : Lequel dentre vous est-il prt recevoir mon apparence, tre tu
ma place et tre mon compagnon au paradis ? Un jeune homme se leva, le
plus jeune dentre eux et dit : Moi . Il lui dit : Assieds-toi . Puis il rpta
la question et le plus jeune se leva de nouveau, il lui dit : Assieds-toi . Puis il
rpta la question et le jeune se leva une troisime fois. Il lui dit alors : Ce
sera toi . Il reut donc lapparence de Ì. Ì Jsus avait t lev par une
lucarne de la maison. Un groupe de mcrants des fils de Isrl tait venu
saisir le jeune homme, ils le turent en le crucifiant. Ils turent ce jeune
homme musulman croyant. Et ils ont diffus quils avaient tu le Messie (AlMacH ) et quils lavaient crucifi. Certains gens les crurent en cela. Allh
ta`l dit :
(wa m qataluhou wa m Salabuhou wa lkin choubbiha lahoum)

Ce qui signifie : Ils ne lont ni tu ni crucifi mais ils furent tromps
par la ressemblance , [surat An-Ni' / 157].
317
Le Prophte Ì Jsus va descendre sur terre

En vrit, notre matre Ì Jsus ne fut ni tu ni crucifi et il est toujours
vivant dans le ciel. Avant le jour du jugement, il descendra sur terre et vivra
quarante ans. LIslam stendra sur la terre aprs sa descente. Il gouvernera
selon la loi (Charàh) du Qourn, la loi de notre matre MouHammad. Et notre
matre MouHammad a interprt la parole de Allh ta`l :

(wa innahou laìlmoun li s-sàh)
[surat Az-Zoukhrouf / 61] ce qui signifie : Et cest un signe de
lheure , par la descente de Ì fils de Maryam avant le jour dernier.

pre, leur religion est la mme et leurs lois diffrent, jenseigne la
mme religion que Ì fils de Maryam il ny a pas entre lui et moi de
Prophte et il va descendre , rapport par Al-Boukhriyy. Ce qui diffre ce
sont les lois tel que le nombre de prires, la Zakatmais leur religion est la
mme.
Les gens qui suivirent Ì Jsus taient

musulmans
Ceux qui suivirent Ì taient musulmans. Ils croyaient en Allh lUnique et
croyaient en Ì, que Ì tait lesclave de Dieu et Son messager. Ils priaient
et jenaient pour lagrment de Dieu. Ils priaient en se prosternant et en
sinclinant et ils faisaient des ablutions. Ceux-l constituaient sa communaut
et ils ont vcu, aprs que Ì Jsus fut lev au ciel, en suivant sa guide, ses
enseignements et sa voie durant deux cents ans. Ensuite la dviation sest
propage parmi eux, et le nombre des croyants dentre eux samenuisa peu
peu, et les autres, ceux qui adoraient Ì Jsus, augmentrent en nombre.
Puis arriva un homme du nom de Constantin (QisTanTn) qui tait lorigine
idoltre. Il se convertit cette religion dvie et les enfona davantage dans
318
lgarement qui stendit par sa cause au point quils dvoilaient ouvertement

dans une grande partie de leur pays et de leurs lieux de culte ladoration
dautre que Allh. Quant aux disciples vridiques de Ì Jsus qui taient
rests sur lIslam, leur nombre saffaiblit intensment et ils allrent se rfugier
dans les montagnes. Certains dentre eux construisaient dans les montagnes
une cabane ou bien habitaient une grotte et se nourrissaient des feuilles
darbres et de plantes, en fuyant les gens des villes qui avaient apostasi, qui
commettaient le pch et linjustice. Puis, ceux-l mme steignirent aussi et
il nen resta plus aucun aprs cela, ni dans les montagnes ni dans les villes.
Ceci advint avant que ne soit envoy notre matre MouHammad.
Trois cents ans aprs llvation de Ì au ciel, le nombre de ceux qui
falsifirent la religion du Messie (Al-MacH) avait augment et le nombre des
autres, ceux qui taient sur lIslam avait diminu de faon flagrante. Aprs un
peu plus de cinq cents ans, il ne resta pas un de ces musulmans croyants.
De mme peuple de Mu ne se maintint pas dans lIslam comme sest
maintenu la communaut de MouHammad. La communaut de MouHammad
sest maintenue dans lIslam pendant plus de mille quatre cents ans jusqu
nos jours. Une grande partie du peuple de Mu avait apostasi aprs des
centaines dannes et lorsque arriva le Messie (Al-MacH), ils laccusrent de
mensonge et sortirent ainsi de lIslam.
Les esclaves de Allh doivent croire au prophte qui succde celui qui la
prcd. Il ne leur est pas permis de lui dire : Nous suivions le prophte
prcdent, nous ne te reconnaissons pas . Il leur tait donc obligatoire,
lorsque le Messie (Al-MacH) apparut et effectua des miracles, de le suivre. Les
prophtes ne se contredisent pas les uns les autres. Chacun deux ordonnait de
croire en les autres prophtes, et il incombe aux gens de suivre la loi (charàh)
du prophte de leur temps.
La religion rvle par Dieu est unique et la croyance est unique ; cest la
croyance en Dieu et en le messager quIl a envoy, en les anges, en le jour
dernier, en les livres clestes que Dieu a rvls certains de Ses prophtes,
ainsi quen la destine quelle soit du bien ou du mal, cest--dire que tout ce
qui arrive dans ce monde, que ce soit du bien ou du mal, a lieu par la
prdestination de Dieu. Mais Dieu agre le bien et nagre pas le mal. Il fait ce
quIl veut, Il est le Crateur de toute chose et Il ne ressemble pas aux
cratures, Il na besoin de rien, Il existe sans endroit et sans direction. Il est
donc du devoir de toute personne responsable de croire en tout cela. Voir: La
319
Croyance en Dieu, et LIslam est la Religion de Tous les Prophtes. Unique

religion cleste
Le Prophte Ì Jsus a recommand de suivre le

Prophte MouHammad
Parmi les recommandations donnes par le Messie (Al-MacH) ceux qui
lont suivi, il leur a dit : Viendra aprs moi un prophte, du nom de AHmad
(un des noms du Prophte MouHammad) ; croyez en lui et suivez-le lorsquil
apparaitra . Dieu dit :

Ce qui signifie : Ìa fils de Maryam dit : vous les fils de Isrl je
suis lenvoy de Dieu pour vous confirmant la vracit de la thora et
annonant la bonne nouvelle dun Prophte qui viendra aprs qui
sappelle AHmad , [sourat As-Saf/6].
Parmi ceux qui avaient entendu la recommandation du Messie (Al-MacH), il y
avait un des jinn croyants. A son tour, ce dernier en informa un groupe
dhommes du Ymen qui avaient quitt leur pays et staient arrts en un
endroit, avant que le nom du Messager de Allh, MouHammad ne soit propag.
Il est arriv que ces gens dormirent dans la campagne et la fin de la nuit, lun
deux, Al-Ja`dou Ibnou Qays, entendit la voix de quelquun qui appelait ctait
la voix du jinn mais sans le voir, et qui disait :
voyageurs qui avez fait une halte de nuit, transmettez,
une fois que vous serez arrts Al-HaTm et au puits de zamzam,
MouHammad lEnvoy un salut de notre part,
qui laccompagnera o quil aille et se dirige,
et dites-lui : nous sommes des partisans de ta religion,
cela nous a t command par le Messie fils de Maryam.
Ce jinn tait croyant et avait vcu du temps du Messie Jsus avant quil ne
monte au ciel. Il avait entendu ses paroles, avait cru en lui et embrass lIslam.
Par la suite, il connut notre matre MouHammad, le vit et crut en lui avant que
ces gens qui taient en route du Ymen vers la Mecque pour des affaires de ce
bas monde ne le connaissent.
320
Quant celui qui avait entendu lappel, lorsquil entra La Mecque, il

senquit du Prophte jusqu ce quon le lui montre. Alors il le rencontra, crut
en lui et embrassa lIslam ; [Al-HaTm est un endroit la Mecque].
Notre matre MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

(man chahida an l ilha il-la l-Lhou waHdahou l charka lah ; wa anna
MouHammadan àbdouhou wa raulouh ; wa anna Ì àbdou l-Lhi wa
raulouh ; wa kalimatouhou alqh il Maryama wa ruHoun minh ; wa ljannata Haqqoun wa n-nra Haqq ; adkhalahou l-Lhou l-jannata àl m kna
mina l-àmal)
ce qui signifie : Celui qui tmoigne quil nest de dieu que Dieu Qui
Lui seul na pas dassoci, que MouHammad est Son esclave et Son
messager, que Ì est lesclave de Dieu et Son messager, quil est la
bonne nouvelle annonce Maryam, que son me est honore selon le
jugement de Dieu, et que le paradis est une vrit et que lenfer est
une vrit, Dieu le fait entrer au paradis mme sil commettait les
grands pchs .
Allh, fais que nous persvrions sur la religion minente de lIslam. Faisnous entrer au paradis avec les premiers y entrer, les pieux, Toi le Seigneur
des mondes.
Remarque: Salla l-Lhou àlayhi wa sallam veut dire que Dieu llve
davantage en degr et quIl prserve sa communaut de ce que le Prophte
craint pour elle ; ainsi la langue arabe est riche et le mot Salla a plusieurs sens
et ici il ne veut pas dire prier mais lever en degr.

321
Comment le Prophte Ibrhm

observa la rsurrection des
oiseaux morts

MouHammad.
Allh tabbaraka wa ta`l a donn Son prophte Ibrhm Al-Khall àlayhi
s-salm des miracles clatants. Ctaient les preuves de son statut de
prophte. Parmi eux, il y a la rsurrection des oiseaux morts par la volont de
Allh et Son vouloir.
Notre matre Ibrhm àlayhi s-salm na jamais t, aucune
poque dans le doute au sujet de la Toute-Puissance de Allh ta`l.
Depuis son plus jeune ge il a t inspir et guid vers le bien et la
foi.
Lorsque la rvlation lui a t descendue, quil a reu sa mission de prophte
et que Allh la envoy en tant que messager pour enseigner aux gens lIslam,
il est parti voir le roi dun des pays qui sappelle An-Noumroud, qui tait
mcrant et niait lexistence de Allh : il ne reconnaissait pas lexistence de
Allh ta`l. Ibrhm àlayhi s-salm en dbattant avec lui avait dit : Cest
mon Seigneur qui donne la vie et la mort .
Alors An-Noumroud a dit : Moi aussi je donne la vie et je donne la mort ,
que Allh ta`l nous prserve de pareille mcrance. Il libra alors un homme
qui tait emprisonn chez lui et qui avait t condamn mort. Il a dit :
Voil, celui-l, je lui ai donn la vie . Ensuite, il fit tuer un autre homme puis
322
dit : Celui-l, je lui est donn la mort . A ce moment-l, notre matre

Ibrhm la vaincu en lui disant : Certes, Allh fait que le soleil vienne du
levant, alors, ramne le soleil du couchant . Cest alors que celui qui tait
mcrant na plus rien trouv dire.
Pourtant, An-Noumroud ne sest pas arrt cet vnement-l. Il a dit selon
ce qui est rapport: A toi de ressusciter les morts ou sinon je te tue .
Ibrhm na pas eu peur mais, il a voulu montrer An-Noumroud et ceux qui
taient avec lui la rsurrection des morts, puissent-ils croire en Allh. Il a
invoqu Allh ta`l et il a dit : Seigneur montre-moi comment tu fais revivre
les morts .
Cela a concid avec le passage de notre matre Ibrhm àlayhi s-salm
auprs dune mer. Il trouva le cadavre dun animal sur la plage.
Lorsque la mare tait haute, les vagues poussaient le cadavre jusqu la
terre et les fauves en consommaient. Lorsque les fauves sen allaient, ctait
au tour des oiseaux qui en consommaient. Lorsque la mare tait basse, les
vagues nouveau tiraient le cadavre vers la mer et les poissons en
consommaient. Ibrhm àlayhi s-salm invoqua son Seigneur et dit :
Seigneur, montre-moi comment Tu rassembles les parties de lanimal partir
des ventres des fauves, des oiseaux, des animaux marins pour que cela
augmente ma certitude .
Cest alors que se ralisa un grand miracle qui indique la vracit de ce
prophte et quil est bien envoy de la part de Allh tabraka wa ta`l. Allh
àZZa wa Jall a en effet exauc linvocation de Ibrhm àlayhi s-salm et lui a
enseign comment faire en premier. Tout dabord, Il lui a ordonn de prendre
quatre oiseaux. On dit quil a pris un coq rouge, un pigeon blanc, un paon vert,
et un corbeau noir quil a gorgs et desquels le sang a compltement coul.
Aprs cela, il les a dcoups en petits morceaux et il a mlang leurs chairs les
unes avec les autres avec le sang et les plumes pour que cela soit encore plus
tonnant. Puis il a partag les parties de ce mlange tonnant sur sept
montagnes. Il se tint debout de sorte quil pouvait voir ces parties. Il a tenu la
tte de ces oiseaux dans ses mains et il a dit : Venez par la volont de Allh
.
Cest alors que ces parties se sont envoles. Ibrhm voyait ainsi les plumes
voler les unes auprs des autres, le sang se rapprocher de lautre, les chairs les
unes des autres. Les parties se sont regroupes au point que chaque oiseau se
323
tint seul sans tte, pour que cela soit beaucoup plus tonnant pour Ibrhm
dans la vision quil avait demande. Lme revint et les oiseaux ont march
vers lui par la Toute-Puissance de Allh. Chaque oiseau venait prendre sa tte
dans la main de Ibrhm àlayhi s-salm. Sil lui tait prsent une autre tte
que la sienne il ne lacceptait pas, et sil lui tait prsent sa tte, il la prenait
et elle collait au reste de son corps. Allh est `ZiZ, rien ne le vainc et rien de
ce quIl veut ne peut sempcher de se produire. Ensuite, les oiseaux se sont
envols tels quils taient auparavant. Ils staient envols nouveau par la
volont de Allh, aprs quun grand miracle se soit produit par le prophte
Ibrhm qui compte parmi les plus minents des prophtes selon le jugement
de Allh ta`l. Malgr cela, An-Noumroud a refus de croire : son malheur et
son refus ont pris le dessus. Allh ta`l la rabaiss : diffrentes sortes
dinsectes se sont introduits dans sa tte. Sa douleur na pas pu se calmer au
point quon le frappait avec des chaussures et des gifles jusqu la mort.

324
Exgse Sourat Al-Ikhl Tafsir

La signification de Bismi l-Lh est je commence en citant le nom de Allh et
le terme Allh est un Nom propre, spcifique Dieu, qui dsigne ltre glorifi,
de la soumission, Celui Qui a la Divinit, la puissance pour crer cest--dire
spcifique Dieu

musulmans.
Surat Al-Ikhl est Mquoise selon lavis de Ibnou Masùd et Mdinoise
selon lun des avis de Àbdou lLh fils de al-Àbbs. , Elle est compose de
quatre yah
325
Al-Boukhriyy, Abu Dwud et an-Naiyy et dautres ont rapport quun

homme sest lev de nuit et rptait surat Al-Ikhl plusieurs fois, le Prophte
a t inform de cela et il a dit ce qui signifie : par Celui Qui dtient mon
me par sa puissance elle a une rcompense qui ressemble au tiers du
Qourn [une ressemblance par certains aspects du fait qu'elle comporte le
sujet de l'Unicit de Dieu et cela ne veut pas dire qu'elle donne exactement la
mme rcompense que le tiers du Qou'n] .
As-SouyuTiyy a dit dans le commentaire de aHH mouslim : il a t dit que
la signification est que le Qourn est en trois parties : rcits, jugements et
attributs de Dieu et Qoul houwa lLhou AHad est spcifique aux attributs, et
semblable cela a rapport an-Nawawiyy dans le commentaire de aHH
mouslim daprs al-Mziriyy.
Al-HfiDh Ibnou Hajar a dit dans son livre FatHou lBr : Al-Bayhaqiyy a
rapport dans al-Asm wa i-ift avec une chane de transmission Haan
daprs Ibnou Àbbs que les juifs sont venus au Prophte et lui ont dit :
MouHammad, parle nous des attributs de ton Seigneur, Celui que tu adores .
Allh a rvl qoul houwa lLhou AHad jusqu la fin de la surat. Le prophte
a dit : (hdhihi Sifatou Rabb àzza wa jall) ce qui signifie : Ce sont les
attributs de mon Seigneur àzza wa jall . Ces gens qui taient venus
questionner le Prophte lavaient fait non pas pour apprendre, mais par
enttement et moquerie.
} (qoul houwa l-Lhou aHad) Dis cest--dire

{

MouHammad.
houwa lLhou aHad cest--dire Allh est Celui Qui nadmet pas la
pluralit ni la multiplicit, Celui Qui na pas dassoci Lui-mme, ni Ses
attributs et rien na dattribut tel que Ses attributs. (
)Al-AHad cest Celui
Qui nadmet pas la division et le fractionnement car Il nest pas un corps.
Certains ont dit : (
)Al-WHid.
)Al-AHad est dans le mme sens que (
Dans le commentaire du chapitre de lUnicit du aHH de al-Boukhriyy, le
HfiDh Ibnou Hajar dit : Quant ahlou s-sounnah, ils ont expliqu le tawHd
par le fait de nier lassimilation et la ngation et cest pour cela que al-Jounayd
a dit dans ce qua rapport al-Qouchayriyy : le tawHd cest de faire
labsolu distinction entre Celui Qui est exempt de dbut [cest--dire
Dieu] et ce qui est entr en existence. Abu l-Qcim at-tammiyy a dit
dans le livre al-Houjjah : la signification de waHHadtou l-Lh est quIl est unique
326
par Lui mme et Ses Attributs, Il na pas de semblable, ni dgale ensuite il a

dit : Ibnou BaTTl a dit : cela veut dire que Allh nest pas un corps car le
corps est compos de parties .
Allh est exempt du corps et du comment. Limam Abu Soulayman AlKhaTTbiyy a dit : il est un devoir sur nous et sur tous musulmans de savoir
que notre Dieu est exempt de limage et de la forme car limage implique le
comment et cela est inconcevable au sujet de Dieu et de Ses Attributs.
Et il a dit aussi : (
)Al-WHid cest Celui Qui est unique par Lui-mme,
rien ne Lgale et (
)Al-AHad cest Celui Qui est unique par les attributs,
rien na les mmes attributs que Lui.
Limam Abu Hanfah a dit : Dieu est unique pas dans le sens du
nombre mais dans le sens quIl na pas dassoci. Ainsi Dieu est unique
par Lui mme, par Ses Actes et Ses Attributs. Quoique tu puisses imaginer
Dieu en est diffrent, comme la dit limam Thawbn ibnou Ibrhm llve
de limam Mlik. Limam Abu Ja`far aT-TaHwiyy a dit :Dieu est exempt des
limites, des fins, des cts, des membres et des organes. Il nest pas
contenu par les six directions comme le sont lensemble des
cratures. Il a dit aussi : et celui qui attribut Dieu un des sens des
cratures, est certes devenu mcrant. Ceci est clair pour celui qui
sattache la raison.
{

( }Allhou s-Samad) cest--dire Celui de Qui ont besoin toutes
les cratures, alors que Lui Il na besoin daucun tre ; Il est Celui Qui lon
sadresse lors des difficults de toute sorte, Celui Qui ne recherche pas un
profit pour Lui par Ses cratures et Qui ne repousse pas grce elles une
nuisance qui pourrait Latteindre. On a dit galement (

)As-Samad signifie
le Matre absolu, Sa souverainet englobe toute chose.
{
( }lam yalid) Mouqtil a dit : Il nengendre pas.
{
(wa lam yulad) Il nest pas n de quelque chose qui Lui serait
}
associe dans la divinit et ce, car les associateurs parmi les arabes disaient :
les anges sont les filles de (
Ar-RaHmn et les juifs disaient Òuzayr est
)
le fils de Allh et les chrtiens ont dit : le Messie est le fils de Allh. Il a dclar
quil nest pas concern par cela.
Le Hafidh Al-Àbdariyy a dit : {

( }lam yalid wa lam yulad) est

une ngation de la matire et du fait de prendre place en un lieu [au sujet de
Allh], cest--dire quIl nmane pas quelque chose de Lui et quIl ne prend pas
place dans quelque chose.
327

{
(wa lam yakoun lahou koufouwan aHad) cest--dire

}
quIl na pas dquivalent de quelque ordre que ce soit. Al-koufou, cest

lquivalent.
Al-Boukhriyy a rapport dans son SaHH quun homme a dit au prophte :
jaime surat al-Ikhl, le prophte lui a dit ce qui signifie : Ton amour pour
cette surah ta fait entrer au paradis.
328
Histoire du Prophte Yououf

(Youssouf) Josphe

Mouammad Al-Amn, lHonnte, celui qui a appel la religion de vrit,
Mouammad.
La raison de lemprisonnement injustement de

Yuouf
Allh ta`l a prserv Ses prophtes honors de commettre de grands
pchs exprimant une bassesse de caractre tant avant lavnement de leur
mission de prophte quaprs. On compte parmi ces prophtes minents et
prservs, notre matre Yuouf qui tait dune extrme beaut. Notre matre
Yuouf avait grandi dans la maison du ministre Al-Àzz en gypte. Le chayTn
suggra de mauvaises penses Zalkh la femme du ministre. Elle voulut en
effet commettre ladultre avec Yuouf. Mais notre matre Yuouf tant
prophte, il ne commet pas la fornication et nenvisage pas mme un instant
de commettre une telle abomination. Au contraire, il exhorta Zalkh en la
menaant du chtiment de Allh et il ne lui obit pas en ce quelle avait
demand.
Les tentatives de Zalkh se rptrent plusieurs fois. La dernire eut lieu
lorsquelle rassembla les femmes de la ville afin que ces dernires voient le bel
homme dont elle tait prise. Zalkh demanda Yuouf, en prsence de ces
femmes, daccepter de forniquer avec elle, brisant ainsi le voile de la pudeur.
Elle le menaa ensuite de le faire emprisonner sil naccomplissait pas lacte
ignoble quelle lui demandait. Yuouf sest exprim en voulant dire que la
prison tait plus facile supporter, et moins dure que de se rendre coupable de
ce pch et non pas quil aimait entrer en prison.
329
Quant au mari de Zalkh, lorsquil vit que Yuouf tait innocent, il ne le

poursuivit pas. Au contraire, il enferma sa femme qui ne pouvait ds lors sortir
sans autorisation. Zalkh rusa alors usant de diffrents stratagmes afin
damener Yuouf accepter ses avances mais Yuouf ne prta pas attention
elle. Lorsquelle perdit espoir, elle essaya dune autre manire. Elle dit son
poux : Cet esclave des fils de Isrl m a dvoile devant les gens. Il leur a
dit que je lai provoqu et je ne peux pas prouver mon innocence. Permets-moi
de sortir et de mexpliquer ou emprisonne-le tout comme tu ma emprisonne.
Le ministre et son conseil prirent la dcision, malgr les preuves manifestes

de linnocence de Yuouf, de lemprisonner afin que la nouvelle ne se rpande
pas et afin dempcher tout contact entre Zalkh et Yuouf jusqu ce que
cette affaire soit oublie. Ainsi Yuouf fut emprisonn sans quaucune faute
ne lui soit imputable. Il enseignait aux prisonniers lIslam et les incitait y
entrer. Il avait les caractres de lexcellence. En effet, lorsquun prisonnier
tombait malade, il lui rendait visite et laidait. Yuouf faisait une collecte pour
celui qui tait dans le besoin. Il priait toute la nuit et grce lui la prison tait
purifie. Les prisonniers et le personnel de la prison le trouvaient de bonne
compagnie. Le gardien principal de la prison la aim aussi, et lui facilita son
sjour en prison.
Yuouf resta en prison jusqu ce que le roi se courrouce contre son
boulanger et son prpos aux boissons. En effet, le roi rgnait depuis
longtemps et ses opposants parmi les dignitaires dgypte se sont lasss de sa
souverainet. Ils rsolurent alors de lassassiner. Ils incitrent Mijlath le
boulanger du roi et Nabw le serveur de boissons empoisonner la nourriture
du roi. Le boulanger accepta mais le serveur refusa aprs avoir accept. Le
boulanger mit alors du poison dans la nourriture du roi et lorsquon servit le
repas au roi, Nabw le serveur dit au souverain : roi ne mange pas cette
nourriture car elle est empoisonne. Le boulanger rpliqua : roi ne bois
pas car ta boisson est empoisonne.
Alors le roi dit son serveur Nabw : Bois. Celui-ci sexcuta et la
boisson ne lui fit pas de mal. Le roi dit au boulanger : Mange. Mais celui-ci
refusa. La nourriture fut alors donne un animal qui fut foudroy sur le
champ. Le roi emprisonna ses deux serviteurs afin de savoir ce qui les avait
incits agir ainsi. Leur entre en prison concida avec lentre de Yuouf
àlayhi s-salm. Un jour, Yuouf dit aux gens de la prison, quil savait
interprter les rves. Une nuit, les deux serviteurs du roi firent chacun un rve
330
durant leur sommeil. Ils se rveillrent tourments. Yuouf leur dit :

Pourquoi vous trouvai-je tous deux tourments ?
Le boulanger lui rpondit : jai fait un rve dans lequel je me voyais faire
cuire du pain dans trois fours diffrents. Jai ensuite mis le pain dans trois
paniers et je les ai placs sur ma tte et des vautours sont venus en manger.
Nabw, le serveur raconta : Quant moi, je me voyais dans mon jardin. Jy ai
vu une plante et de ce pied de vigne jaillissaient trois grappes de raisin blanc.
Jen ai press le jus dans trois rcipients. Je lai filtr et je lai servi boire au
roi. Ils demandrent Yuouf : Explique-nous linterprtation de ces rves
car nous voyons que tu es un bienfaiteur.
Avant que Yuouf ninterprte leurs rves, Allh lui rvla que lun des deux
prisonniers allait tre attach un poteau pour y tre excut et il ny a pas de
doute que, lorsquil entendrait cette nouvelle, son chagrin augmenterait et il
refuserait dentendre linterprtation de son rve. Yuouf dcida alors que le
mieux tait de leur enseigner auparavant ce qui leur serait utile de la
connaissance quil possdait. Il les attira afin quils soient tmoins dun miracle
confirmant sa vracit et sa prophtie. Peut-tre suivraient-ils la religion de
lIslam ! Yuouf leur dit ce qui signifie : Il ne vous parviendra pas de
nourriture sans que je ne vous dise ce que sera cette nourriture avant mme
quelle ne vous soit servit ; ceci afin que vous sachiez que jai une science.
Les prisonniers lui rpondirent : Soit. Fais ! Yuouf leur annona ce qui
signifie: Demain, vous seront servies telle et telle nourriture. Et le
lendemain, la nourriture qui leur fut offerte tait exactement celle que Yuouf
avait prdite.
Ceci fait partie de la science cache que Allh avait dvoile Yuouf. Il les
appela lIslam afin quils connaissent le vritable bonheur. Ainsi, il sadressa
eux en des termes qui signifient : mes compagnons de prison, est-ce que
la croyance en les dieux diffrents est mieux ou la croyance en Allh lUnique,
Celui Qui domine toute chose ?!! Yuouf leur expliqua que les statues quils
adoraient, sont fragiles et domines puisque tout homme qui souhaite les
casser et les rabaisser le peut tandis que Allh, Lui, est lUnique dans Sa
souverainet, Celui Qui domine Ses esclaves, Celui que rien ne vainc, Celui Qui
na pas de semblable dans toute la cration. Il nest pas un corps compos de
parties runies les unes aux autres.
Ainsi, il leur expliqua que ctait lIslam la religion qui, dans lau-del, allait
les sauver du sjour ternel dans le feu de lEnfer. Puis, Yuouf dit celui qui
331
donnait boire au roi : Quel beau rve que celui que tu as fait ! Concernant
la beaut des raisins cela correspond ton tat. Les trois branches, quand
elles, correspondent une dure de trois jours aprs laquelle le roi va te
rhabiliter et te redonner la place que tu occupais auprs et mme davantage.
Quant au boulanger, il lui dit : Quel mauvais rve que le tien ! Dans trois
jours, tu seras invit, tu seras attach un poteau et les oiseaux viendront se
repatre de ta tte. Cest alors que le boulanger lui dit : Par Allh je nai rien
vu en rve ! Yuouf lui rpondit alors ! Que tu aies vu ou que tu naies
rien vu comme tu le prtends, la chose au sujet de laquelle vous mavez
interrog a t dcrte.
Puis Yuouf sadressa celui qui donnait boire au roi en disant ce qui
signifie : Parle de moi auprs du roi et raconte lui ce que tu as vu et parle lui
de ma connaissance de linterprtation des rves. Informe-le de linjustice que
je subis tre emprisonn alors que je suis innocent de tout crime. Les deux
prisonniers sortirent trois jours plus tard comme Yuouf lavait annonc. Le
boulanger fut excut et celui qui versait boire au roi retrouva sa fonction
auprs du roi mais le chayTn lui fit oublier par la volont de Allh ta`l, de
transmettre au roi ce que Yuouf lui avait demand de dire. Aussi, Yuouf
resta encore sept annes en prison.
La chemise du prophte Yuouf

Notre matre Ya`qub àlayhi s-salm aimait particulirement ses deux fils
Yuouf et Binymn en raison du bon comportement qui les distinguait. Cet
amour fut la cause de lanimosit leur encontre de la part de leurs frres qui
taient plus gs queux. Il fut la cause dune preuve par laquelle Yuouf est
pass et grce laquelle il a obtenu les hauts degrs selon le jugement de
Allh.
La premire fois que la chemise est mentionne dans le rcit de Yuouf
àlayhi s-salm, cest lorsque ses frres lont pris avec eux. Avant de
lemmener, ils avaient fait la promesse leur pre de bien sen occuper.
Malgr cela, ils avaient retir Yuouf sa chemise et ils lavaient jet dans un
puits, sans prter attention ses appels au secours et ses pleurs. Ils avaient
ensuite gorg une brebis et avaient tach sa chemise avec son sang puis
avaient ramen sa chemise leur pre. Ya`qub avait compris leur vil dessein
et ce quils avaient fait, cet acte atroce : ils avaient voulu lui faire croire que le
loup avait dvor leur frre. Vous tes des menteurs, leur avait-il dit, si le
loup lavait dvor, il aurait dchir sa chemise. Alors, ils staient tus.
332
Il advint que trois jours plus tard, Yuouf àlayhi s-salm fut sauv du puits
et emmen en gypte. Cest l quil grandit, dans le palais du ministre Al-Àzz
jusqu devenir un jeune homme accompli, au visage rayonnant et au corps
fort. Or lpouse de Al-Àzz complota pour commettre un grand pch avec lui.
Toutefois, Yuouf lui avait interdit de dsobir Allh ta`l et ne prit jamais
part avec elle ce quelle voulait faire car il tait prserv des grands pchs,
des vilnies et des petits pchs de bassesse. Que Allh men prserve ,
lui avait-il dit. Alors quil voulait sen aller, elle lavait suivi pour le retenir. Elle
avait attrap sa chemise par derrire. Sa chemise stait alors dchire entre
ses mains, puis, arrivant la porte, ils avaient trouv Al-Àzz qui se trouvait-l,
en colre. Voulant nuire notre matre Yuouf, elle laccusa davoir voulu
commettre le grand pch avec elle.
Yuouf persvra nanmoins, grce la russite que Allh lui avait
accorde. Cest elle qui la voulu , dit-il. A ce moment-l, il y avait dans le
berceau un enfant de sa famille elle. Allh ta`l a fait prononcer cet enfant
pour montrer que Yuouf àlayhi s-salm tait innocent de ce dont cette
femme laccusait. Regardez la chemise, dit lenfant, si elle tait dchire
par-devant, Yuouf serait lagresseur, et elle aurait voulu lviter, mais si la
chemise est dchire par derrire, cela montrera que cest lui le vridique et
que cest elle la menteuse . Lorsquils regardrent la chemise, ils virent
quelle tait dchire par derrire et que le Prophte tait donc vridique. Son
innocence tait devenue manifeste, ainsi que sa chastet et sa puret.
Mais cet vnement navait pas frein les ardeurs de la femme de Al-Àzz.
Elle restait dcide obtenir ce quelle voulait de Yuouf àlayhi s-salm, et
elle lui donna choisir : lui accorder ce quelle voulait en dsobissant ainsi
Allh ta`l, ou tre emprisonn. Il choisit la prison. Il fut alors emprisonn
injustement, sans avoir commis de pch ni de crime.
Ces vnements se poursuivirent et Allh a enseign notre matre Yuouf
àlayhi s-salm linterprtation des rves, cest--dire linterprtation de ce que
les gens voient en rve. Ayant pris connaissance que le roi avait vu quelque
chose en rve qui lavait effray, notre matre Yuouf lui avait interprt sa
vision dune manire prcise et le roi stait rjoui de cette interprtation,
Yuouf àlayhi s-salm avait ainsi obtenu un haut degr destime auprs du
roi. Le roi lui confia la charge du trsor public dgypte. Entre temps, la femme
de Al-Àzz avait reconnu que ctait bien elle qui avait voulu commettre le
grand pch. Bien que des annes de famine et de scheresse succdrent
333
des annes de fertilit, la population dgypte ne ressentit pas de difficult

alors que les pays voisins taient prouvs par la rigueur de la famine.
Or notre matre Yuouf avait t charg des rserves de vivres. Sa
rputation tait grande et les nouvelles de son quit et de sa misricorde
staient rpandues. Notre matre Ya`qub dpcha donc ses fils en gypte
pour ramener des vivres. Ils avaient emmen avec eux de quoi les payer.
Lorsquils taient arrivs en gypte, Yuouf àlayhi s-salm les avait reconnus
contrairement eux qui ne le reconnurent pas. Mais il ne les a pas punis en
rtribution de leurs mauvais actes puisquil tait lun des prophtes de Allh,
caractris par lexcellence de comportement et par les hauts degrs. Stant
fait reconnatre, il leur a pardonn et il a agit envers eux avec bienfaisance en
leur faisant des invocations. Il leur a dit, lui qui Allh avait accord la russite
et lindulgence : Vous navez pas craindre quoi que ce soit de moi pour ce
que vous avez fait ; je ne vous blmerai pas et je serai indulgent votre gard
si Allh veut . Puis il leur donna ce dont ils avaient besoin aprs quils se sont
repentis Allh ta`l.
Yuouf apprit que son pre, notre matre Ya`qub tait devenu aveugle tant
il avait pleur et tant il avait de chagrin cause de la perte de son fils Yuouf.
L encore nous en venons parler de la chemise qui aura un rle important
la fin de ce rcit. En effet, Yuouf àlayhi s-salm envoya la chemise quil
portait et qui avait t en contact avec son corps honor. En confiant sa
chemise ses frres, il leur avait demand de lemmener et de la passer sur
les yeux de leur pre : il retrouverait ainsi la vue par la volont de Allh. Or
cette chemise, tout comme cela est rapport, cest notre matre Jibrl qui la
descendue, avec un tapis du paradis, jusqu notre matre Ibrhm àlayhi ssalm lorsque Noumroud avait lanc Ibrhm dans le feu.
Notre matre Ibrhm navait pas brl mais avait endoss la chemise et
stait assis sur le tapis. Aprs quoi, notre matre Ibrhm avait remis cette
chemise son fils Is-HAQ, et Is-HAQ lavait donne son fils Ya`qub aprs
lui, puis Ya`qub avait plac cette chemise dans un rceptacle en argent quil a
fait porter au cou de Yuouf pour la recherche de la bArakah car il craignait
pour lui quil ne soit atteint par le mauvais il. Cette chemise avait gard
lodeur du paradis et il ny avait personne dprouv ou de malade qui la portt
sans quil ne gurisse par la volont de Allh.
Lun des frres de notre matre Yuouf appel Yahudh a dit : Cest moi
qui ai afflig mon pre Ya`qub en lui amenant la chemise de lloignement, je
334
voudrai lui emmener cette fois-ci la chemise de gurison . Il lavait

emporte, la tte baisse. Lorsque leur caravane stait mise en route,
Ya`qub se trouvait KanÀn en Palestine, entour de ses petits fils et de son
peuple. Il avait ressenti un soulagement profond en lui-mme et une joie
parcourut son cur. Ctait un sentiment qui ressemblait ce quil prouvait il
y avait des annes lorsque son fils Yuouf tait ses cts et quil voyait son
sourire sur ses lvres. Il dit : Je sens lodeur de Yuouf . En effet, le vent
avait amen jusqu lui lodeur de la chemise de Yuouf une distance de
huit jours de marche.
Lorsque la caravane arriva, il a t dit que ÀzrAIl, lAnge de la mort, avait
demand la permission son Seigneur de visiter Ya`qub àlayhi s-salm et
que lautorisation lui avait t donne. Il tait venu lui et Ya`qub lavait
interrog : toi lAnge de la mort, je te demande par Celui Qui ta cr, astu retir lme de mon fils Yuouf, parmi les mes que tu as retires ? .
Non, lui avait-il rpondu, mais je vais tenseigner des paroles telles que si tu
invoquais Allh par elles, Il texaucerait. Dis :
( YA dha l-ma`rOufi l-ladh lA yanqaTiòu abadA wa lA youHSIhi ghayrouk,

farrij ànnI mA ahammanI )
Ya`qub àlayhi s-salm avait alors invoqu avec ces paroles durant cette
nuit, et avant que laube ne se lve, la caravane tait arrive.
Yahoudh vint, annonciateur de bonne nouvelle et portant la chemise de
Yuouf. Il la posa sur le visage de notre matre Ya`qub et un miracle minent
se produisit puisquil recouvra totalement la vue.
Notre matre Ya`qub partit en compagnie de son pouse, de ses fils et de
son peuple. Ils partirent en gypte rejoindre notre matre Yuouf pour y vivre.
Ils y sont entrs, ils taient environ soixante-douze personnes et Allh accorda
la bndiction dans leur descendance : ils se multiplirent jusqu ce que leur
nombre, leur sortie avec notre matre MOu des annes plus tard, soit de six
cent mille personnes lorsque Pharaon et ses soldats se sont lancs leur
poursuite derrire eux.

335
336
50 Questions Rponses sur la

Croyance Sunnite

MouHammad.
Voici cinquante questions rponses pour claircir la voie sunnite de manire
concise. La voie sunnite est la voie du Prophte MouHammad Salla lLhou
àlayhi wa sallam et des compagnons, cest la voie suivies par la majeur partie
des gens qui se rclament de lIslam. Les quatre coles et les gens de la vrit
ne divergent pas sur cette voie.
Question 1 : Quelle est la part de la science de la religion quil est une
obligation personnelle dapprendre ?
Rponse : Il est un devoir pour toute personne responsable dapprendre une
part de la science de la religion dont on ne peut se passer : la croyance, la
purification, la prire, la zakt pour celui pour qui elle est obligatoire, le
plerinage pour celui qui en est capable et les pchs du cur, de la main, des
yeux et autres. Allh ta`l dit :
(qoul hal yastaw l-ladhna ya`lamuna wa l-ladhna l ya`lamun)

ce qui signifie : Dis : Sont-ils quivalents ceux qui savent et ceux qui
ne savent pas ? [surat Az-Zoumar / 9].
Il y a le Hadth :
337
(Talabou l-ìlmi farDatoun àl koulli mouslim)

qui signifie : Qurir la science de la religion est une obligation pour
tout musulman [rapport par Al-Bayhaqiyy].
Question 2 : Quelle est la sagesse dans la cration des jinn et des humains
?
Rponse : Allh les a crs pour leur ordonner de Ladorer, mais Dieu na
pas besoin de leur adoration, Il na besoin de rien et toutes les cratures ont
besoin de Dieu (voir: La Croyance en Dieu). Allh ta`l dit :
(wa m khalaqtou l-jinna wa l-insa il-l liya`boudun)

ce qui signifie : Je nai cr les jinn et les humains que pour leur
ordonner de Madorer [surat Adh-Dhriyt / 56].
Et il y a le Hadth :

(Haqqou l-Lhi àla l-ìbdi an ya`bouduhou wa l youchriku bihi chay)
ce qui signifie : Les esclaves ont pour devoir dadorer Allh sans rien
Lui associer [rapport par les deux chouyoukh ; les deux chouyoukh sont AlBoukhriyy et Mouslim].
Question 3 : Quest-ce qui fait que ladoration est valable ?
Rponse : Ladoration de Allh est valable de la part de quelquun qui croit
en lexistence de Allh sans Lassimiler quoi que ce soit de Sa cration. Allh
ta`l dit :

Il y a le Hadth :

(l fikrata fi r-Rabb)
338
ce qui signifie : On nimagine pas le Crateur . [rapport par Abu lQaim Al-'AnSriyy]. Par ailleurs, Al-Ghazliyy a dit ce qui signifie :
Ladoration nest valable quaprs avoir connu Celui Qui est ador .
Question 4 : Pour quelle raison Allh a-t-Il envoy les messagers ?
Rponse : Allh a envoy les messagers pour quils enseignent aux gens ce
qui leur est utile pour leur religion et pour leur bas monde et pour appeler les
gens adorer Allh sans rien Lui associer. Allh ta`l dit :
(fabaàtha l-Lhou n-Nabiyyna moubach-chirna wa moundhirn)

ce qui signifie : Allh a envoy les prophtes annonciateurs de
bonnes nouvelles et avertisseurs [surat Al-Baqarah / 213].
Il y a le Hadth :

(afDalou m qoultou ana wa n-Nabyyuna min qabl l ilha il-la l-Lh)
ce qui signifie : La meilleure parole que jai dite, moi et les
prophtes qui mont prcd, cest : (l ilha il-la l-Lh) Il nest de
dieu que Allh [rapport par Al-Boukhriyy] .
Question 5 : Quelle est la signification du tawHd ?
Rponse : Le tawHd cest de faire labsolue distinction entre Celui Qui na
pas de dbut (Allh) et ce qui est entr en existence (les cratures), comme la
dit lImm Al-Jounayd. Al-Qadm, cest Celui Qui na pas de dbut Son
existence et al-mouHdath, cest ce qui est entr en existence, ce qui est cr.
Allh ta`l dit :

Il y a le Hadth :

339
nest de toute ternit [rapport par Al-Boukhriyy et d'autres].
Question 6 : Parle de lexistence de Allh.
Rponse : Allh existe, il ny a aucun doute au sujet de Son existence. Il
existe sans comment et sans endroit. Allh ta`l dit :
(afi l-Lhi chakk)

ce qui signifie : Il ny a pas de doute au sujet de Allh [surat
Ibrhm / 10].
Il y a le Hadth rapport par Mouslim :

(Allhoumma anta DH-Dhahirou falaya fawqaka chay wa anta l-BTinou
falaya dunaka chay)
ce qui signifie : Allh, Tu es ADH-Dhahir, rien nest donc au-dessus
de Toi, et Tu es Al-BTin, rien nest donc au-dessous de Toi . Cela
signifie que Allh existe sans endroit. Al-HfiDH Al-Bayhaqiyy a dit : Celui Qui
na rien au-dessus de Lui et rien en dessous de Lui nest donc pas dans un
endroit .
Question 7 : Quelle est la signification de la parole de Allh ?
(wa houwa maàkoum aynam kountoum)

Rponse : Elle signifie que Allh englobe tout par Sa science. Cest ce
quont dit Soufyn Ath-Thawriyy, Ach-Chfiìyy, AHmad, Mlik et dautres. Allh
ta`l dit :
(wa anna l-Lha qad aHTa bikoulli chayin ìlm)

ce qui signifie : Allh englobe toute chose par Sa science [surat ATTalq / 12].
Il y a le Hadth :
340

(irbaù àl anfouikoum fainnakoum l tadùna aSamma wa l ghib
wa innam tadùna samàn qarb)
ce qui signifie : Ne vous efforcez pas dlever la voix dans vos
invocations, Celui Que vous invoquez nest ni sourd ni ignorant ; Celui
Que vous invoquez entend et sait tout [rapport par Al-Boukhriyy].
Cest--dire que rien nchappe la science de Allh.
Question 8 : Quel est le plus grave des pchs ?
Rponse : Le plus grave des pchs est la mcrance. Parmi les diffrentes
sortes de mcrance, il y a lassociation (chirk). Lassociation consiste vouer
son adoration autre que Allh. Allh ta`l dit dans une Ayah dans laquelle la
parole est attribue Louqmn :
(y bounayy l touchrik bi l-Lhi inna ch-chirka laDHoulmoun àDHm)

ce qui signifie : [Louqmn dit :] mon fils, nattribue pas des associs
Allh car le fait dattribuer des associs Allh est une grave
injustice [surat Louqmn / 13].
Il y a le Hadth :
.

:

(souila n-nabiyyou àlayhi s-salm : ayyou dh-dhounubi a`DHam ; qla :
an tajàla li l-Lhi niddan wa houwa khalaqaka)
ce qui signifie : Le Prophte MouHammad a t interrog au sujet du
plus grave des pchs, il a dit : Cest que tu attribues Allh un
semblable alors que cest Lui Qui ta cr [rapport par Al-Boukhriyy].
Question 9 : Que signifie ladoration ?
Rponse : Ladoration, cest lextrme limite de la crainte et de la
soumission comme la dit As-Soubkiyy. Allh ta`l dit :
(l ilha il-la an fa`boudun)
341
ce qui signifie : Il nest de dieu que Moi, adorez-Moi [surat Al'Anbiy' / 25].
Il y a le Hadth :

(Haqqou l-Lhi àla l-ìbdi an ya`bouduhou wa l youchriku bihi chay)
ce qui signifie : Les esclaves ont pour devoir dadorer Allh sans rien
Lui associer [rapport par les deux chouyoukh ; les deux chouyoukh sont AlBoukhriyy et Mouslim].
Question 10 : Est-ce que le mot dou` peut avoir le sens de ladoration ?
Rponse : Oui, Allh ta`l dit :
(qoul innam adù Rabb wa l ouchrikou bihi aHad)

ce qui signifie : Dis : je nadore que mon Seigneur et je ne Lui
associe rien [surat Al-Jinn / 20]. Il y a galement la parole de Allh :
(fa l tadù maà l-Lhi aHad)

ce qui signifie : Nadorez rien avec Allh [surat Al-Jinn / 18].
Et il y a le Hadth :

(ad-douòu houwa l-ìbdah)
ce qui signifie : Le dou`, cest ladoration [rapport par Ibnou
Hibbn].
Question 11 : Est-ce que le mot dou` peut avoir un autre sens que
ladoration ?
Rponse : Oui, Allh ta`l dit :
(l tajàlu douà r-rauli baynakoum kadouì ba`Dikoum ba`D)
342
ce qui signifie : Ne faites pas en sorte dinterpeller le Messager

comme vous vous interpellez les uns les autres [surat An-Nur / 63]
Question 12 : Quel est le jugement de celui qui voque le nom dun
prophte ou dun saint en leur absence ? Et quel est le jugement du fait de
demander au saint et au prophte quelque chose quil nest pas habituel de
demander ?
Rponse : Ceci est permis car le simple fait dappeler ou de demander une
chose inhabituelle ne constitue pas une adoration pour autre que Allh. Le
simple fait de dire : Jilniyy nest pas une association Allh. En effet, il a
t confirm que Bill Ibnou l-Hrith Al-Mouzaniyy tait venu auprs de la
tombe du Messager durant lanne de la scheresse (ar-ramdah) au temps du
califat de Òumar et quil avait dit : Messager de Allh, demande la pluie
pour ta communaut, ils risquent de prir . Ceci a t rapport par AlBayhaqiyy et dautres. Òumar ne la pas reproch Bill Ibnou l-Hrith AlMouzaniyy ni personne dautre que Òumar, tous lont au contraire approuv.
Allh ta`l dit :
(wa law annahoum idh DHalamu anfouahoum juka fastaghfarou lLha wa-staghfara lahoumou r-raulou lawajadou l-Lha tawwban raHm)
ce qui signifie : Si, ayant t injustes envers eux-mmes, ils
venaient auprs de toi pour demander le pardon Allh, et si le
Messager demandait le pardon pour eux, ils verraient que Allh est
Celui Qui accepte le repentir et Qui fait misricorde [surat An-Ni' /
64].
Dans le Hadth, il y a la parole de Ibnou Òumar lorsquil a dit :

(y MouHammad)
ce qui signifie : MouHammad lorsque sa jambe stait presque
paralyse. Ceci est rapport par Al-Boukhriyy dans son livre Al-Adabou lMoufrad.
Question 13 : Explique la signification de al-istighthah et de al-isti`nah
avec les preuves.
343
Rponse : Al-istighthah, cest lappel au secours en cas de difficult et alisti`nah, cest la demande daide mais dans un sens plus gnral et plus
global. Allh ta`l dit :
(wa-sta`nu bi S-Sabri wa S-Salh)

ce qui signifie : Recherchez laide par la patience et la prire
[surat Al-Baqarah / 45].
Dans le Hadth, le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

(tadnu ch-chamsou min rouusi n-nci yawma l-qiymati fabaynam houm
kadhlika idh-istaghthu biAdam)
ce qui signifie : Le soleil se rapprochera de la tte des gens au jour
du Jugement. Tandis quils seront ainsi, ils appelleront Adam au
secours [rapport par Al-Boukhriyy]. Il y a en cela une preuve que alisti`nah la demande daide autre que Allh est une chose permise pourvu
quon ait la croyance que nul ne fait parvenir la nuisance ou le profit en ralit
si ce nest Allh.
Question 14 : Parle du tawassoul par les prophtes.
Rponse : Il est permis de faire le tawassoul par les prophtes selon
lUnanimit. Le tawassoul, cest demander lobtention dun profit ou
lvitement dune nuisance en voquant le nom dun prophte ou dun saint
par honneur envers celui par qui on fait le tawassoul, tout en croyant que cest
Allh Qui cre le profit et la nuisance. Allh ta`l dit :
(wabtaghu ilayhi l-waclah)

ce qui signifie : Recherchez les causes pour lagrment de Allh
[surat Al-MA'idah / 35].
Il y a le Hadth dans lequel le Messager a enseign lhomme aveugle de
faire le tawassoul, dinvoquer Allh par le degr du Prophte. Laveugle layant
fait, Allh a rendu la vue cet aveugle. Ceci a t rapport par AT-TabarAniyy
qui a jug ce Hadth sr.
Question 15 : Parle du tawassoul par les saints.
344
Rponse : Il est permis de faire le tawassoul par les saints et on ne connat

personne qui ait contredit ce sujet parmi les gens de la vrit, que ce soit
parmi les gens du Salaf ou du Khalaf.
Il y a le Hadth dans lequel Al-Boukhriyy a rapport que Òumar a fait le
tawassoul par Al-Àbbs en disant :

(Allhoumma inn natawassalou ilayka biàmmi nabiyyika fa-sqin qla
fayousqawn)
ce qui signifie : Allh nous Tadressons notre tawassoul par le
rang de loncle de Ton prophte. Donne-nous la pluie . Il a dit : Cest
ainsi quils ont eu la pluie .
Question 16 : Explique le sens du Hadth de la femme esclave (al-jriyah).
Rponse : An-Nawawiyy dans son commentaire du Hadth a dit : La parole
(ayna l-Lh) est une interrogation au sujet du mrite (al-maknah) et non au
sujet de lendroit (al-makn) . Elle signifie : Quelle glorification accordes-tu
dans ton cur pour Allh ? Et lorsquelle a rpondu : (Fi s-sam), cela veut
dire quIl a un trs grand mrite, cest--dire que Allh mrite une trs grande
vnration. Il nest pas permis de croire que le Messager a interrog cette
femme esclave au sujet de lendroit. Il nest pas permis non plus de croire que
cette femme esclave a voulu dire quIl habite le ciel. Limm Àliyy a dit :
(l youqlou ayna liman ayyana l-ayn)

ce qui signifie : On ne dit pas o pour Celui Qui a cr les o (endroits)
[rapport par Al-Qouchayriyy dans son livre Ar-Rilatou l-Qouchayriyyah].
Dautre part, Abu Hanfah a dit dans le livre Al-Fiqhou l-AbsaT : Il existe
de toute ternit alors quIl ny a pas dendroit de toute ternit, Il existe alors
que de toute ternit, il ny a ni o ni cratures et Il est Celui Qui est le
Crateur de toute chose . Allh ta`l dit :

ce qui signifie : Rien nest tel que Lui [surat Ach-Chur / 11] .
345
Il y a aussi le Hadth rapport par Al-Boukhriyy :

nest de toute ternit .
Question 17 : Le jugement de celui qui insulte Allh cest quil est
mcrant. Montre cela avec les preuves.
Rponse : Le QD ÌyD a rapport lUnanimit que celui qui insulte Allh
est jug mcrant mme sil tait en colre, mme sil plaisantait, mme sil
nacceptait pas la mcrance dans son cur. Allh ta`l dit :
(walain saaltahoum layaqulounna innam kounn nakhoudou wa nalàb

qoul abi l-Lhi wa ytihi wa raulihi kountoum tastahziun l ta`tadhiru
qad kafartoum ba`da mnikoum)
ce qui signifie : Si tu leur avais pos la question, ils auraient
rpondu : Nous ne faisions que discuter et jouer . Dis : Est-ce de
Allh, de Ses yah, de Son messager que vous vous moquiez ? Ne
vous excusez pas, vous tes devenus mcrants aprs avoir t
croyants [surat At-Tawbah / 65-66].
Il y a le Hadth :

(inna l-àbda layatakallamou bi l-kalimati, l yar bih basan, yahw bih fi
n-nri sab`na kharf)
ce qui signifie : Certes il arrive lesclave de Allh de prononcer un
mot dans lequel il ne voit aucun mal et cause duquel il chutera en
enfer dune distance de soixante-dix automnes [rapport par AtTirmdhiyy].
Question 18 : Quelle est la preuve quil est permis de visiter les tombes
aussi bien pour les hommes que pour les femmes ?
Rponse : Cest le Hadth :
346

(zouru l-qoubura fainnah toudhakkiroukoum bi l-khirah)
ce qui signifie : Visitez les tombes, car elles vous rappellent laudel [rapport par Al-Bayhaqiyy].
Question 19 : Comment se fait lentre en Islam ?
Rponse : Par la prononciation des deux tmoignages avec lintention
dentrer en Islam et non pas par la parole (astaghfirou l-Lh) Je demande que
Allh me pardonne . Quant la parole de Allh ta`l :
(faqoultou-staghfiru rabbakoum)
[surat NuH / 10], elle signifie que NuH a demand son peuple dentrer
en Islam en croyant en Allh et en Son prophte NuH afin que Allh leur
pardonne.
Il y a aussi le Hadth :

( Hatt yach-hadu an l ilha il-la l-Lhou wa anni raulou l-Lh)
ce qui signifie : jusqu ce quils tmoignent quil nest de dieu
que Allh et que je suis lEnvoy de Allh [rapport par Al-Boukhriyy et
Mouslim].
Question 20 : Montre le jugement du fait de faire lloge du Messager de
Allh.
Rponse : Cest permis selon lUnanimit. Allh ta`l dit :
(wainnaka laàl khoulouqin àDHm)

ce qui signifie : Tu as certes un comportement dexcellence [surat
Al-Qalam / 4].
Allh ta`l dit :

347
(wa àzzaruhou wa naSaruh)

ce qui signifie : Ceux qui ont fait son loge, lont glorifi et lont
appuy pour lui donner la victoire ce sont eux les gagnants [surat Al'A`rf / 157].
Il y a le Hadth selon lequel certaines femmes ont fait lloge du Prophte en
disant devant lui :

(y Habbadh MouHammadoun min jr)
ce qui signifie : Ah quel bon voisin que MouHammad [rapport par
AT-Tabarniyy]. Il a t confirm aussi que plus dun compagnon du Prophte
faisait son loge, comme les loges du pote Hassn Ibnou Thbit et dautres.
Non seulement le Messager ne la pas reni mais il la au contraire approuv.
Question 21 : Parle du supplice de la tombe.
Rponse : Il est un devoir de croire au supplice de la tombe qui est confirm
selon lUnanimit, celui qui le renie devient mcrant. Allh ta`l dit :
(an-nrou you`raDuna àlayh ghoudouwwan wa àchiyy wa yawma

taqumou s-sàtou adkhilu la firàwna achadda l-àdhb)
ce qui signifie : Au feu ils sont exposs en dbut et en fin de journe
mais au Jour du Jugement, faites entrer Pharaon et ceux qui lont suivi
sur la mcrance dans le pire des chtiments [surat Ghfir / 46].
(istaÌdhu bi l-Lhi min àdhbi l-qabr)

ce qui signifie : Demandez la protection par Allh contre le supplice
de la tombe [rapport Al-Boukhriyy].
Question 22 : Quelle est la premire des cratures ?
Rponse : La premire des cratures, cest leau. Allh ta`l dit :
(wa jaàln mina l-mi koulla chayin Hayy)

348
ce qui signifie : Nous avons fait partir de leau toute crature

vivante [surat Al-'Anbiy' / 30].
(koullou chayin khouliqa mina l-m)
ce qui signifie : Toute chose a t cre partir de leau [rapport

par Ibnou Hibbn].
Question 23 : Parle des diffrentes sortes dinnovation et donne la preuve
quil y a bien une bonne innovation.
Rponse : Al-bidàh linnovation selon la langue cest tout ce qui a t
innov sans avoir t prcd par quelque chose de semblable. Du point de
vue de la Loi, al-bidàh linnovation se classe en innovation de bonne
guide (bidàtou houd) et en innovation dgarement (bidàtou Dallah). Allh
ta`l dit :

(wa rahbniyyatani-btadaùh
riDwni l-Lh)
katabnh
àlayhim
il-la-btigha
ce qui signifie : Un monachisme quils ont innov sans que Nous leur
ayons prescrit, ils ne lont fait que par recherche de lagrment de
Allh [surat Al-Hadd / 27]. Allh a donc fait lloge des gens qui ont suivi
Ì et qui taient musulmans, parce quils staient abstenus des dsirs, chose
qui ne leur avait pas t rendue obligatoire, et ce par recherche de lagrment
de Allh.

(man sanna fi l-islmi sounnatan Haanah falahou ajrouh wa ajrou man
àmila bih min ba`dih)
ce qui signifie : Celui qui instaure dans lIslam une bonne sounnah
aura une rcompense et une rcompense chaque fois que quelquun
aprs lui fera cet acte [rapport par Mouslim]. Les compagnons et ceux
349
qui sont venus aprs eux ont innov de nombreuses bonnes choses dans la
religion, des choses que la communaut a accueillies avec approbation.
Question 24 : Parle de la pratique de la magie.
Rponse : Pratiquer la magie est interdit. Allh ta`l dit :
(wa m kafara Soulaymnou

youàllimuna n-na s-siHra)
wa
lakinna
ch-chayTna
kafaru
ce qui signifie : Soulaymn na jamais t mcrant, ce sont les

chayTn qui ont mcru, ils enseignaient aux gens la magie [surat AlBaqarah / 102].
La preuve du Hadth, cest ce qua rapport Mouslim :
(ijtanibou s-sabà l-mubiqt)
ce qui signifie : vitez les sept pchs qui mnent la perte . On

demanda alors : Mais quels sont donc ces pchs, Messager de Allh. Il a
rpondu :
(ach-chirkou bi l-Lhi wa s-siHr )

ce qui signifie : Attribuer des associs Allh, la magie, - - jusqu
la fin du Hadth.
Question 25 : Quelle est la preuve que celui qui jette une feuille sur laquelle
il y a le nom de Allh dans les ordures devient mcrant ?
Rponse : Il nest pas permis de jeter une feuille sur laquelle il y a le nom de
Allh dans les ordures. Celui qui le fait devient mcrant. Allh dit :
(qoul abi l-Lhi wa ytihi wa raulihi kountoum tastahziun ; l

ta`tadhiru qad kafartoum ba`da mnikoum)
ce qui signifie : Est-ce de Allh, de Ses yah ou de Ses messagers
que vous vous moquiez ? Ne vous excusez pas, vous tes devenus
mcrants aprs avoir t croyants [surat At-Tawbah / 65-66] et Ibnou
350
Àbidn a dit : Devient mcrant celui qui jette le MouS-Haf le livre du

Qourn dans les ordures mme sil ne visait pas le rabaissement. En effet
son acte indique un rabaissement .
Question 26 : Quel est le jugement de an-nadhr, le vu ?
Rponse : Il est permis de faire le vu daccomplir quelque chose agre
par Allh. Il est alors un devoir de tenir ce vu. En revanche, il nest pas
permis de faire le vu de faire ce qui est interdit et ce nest pas un devoir de
tenir un tel vu. Allh ta`l dit :
(yufuna bi n-nadhr)
ce qui signifie : Ils tiennent les vux [surat Al-' Inn / 7].

(man nadhara an youTà l-Lha fa l-youT`hou wa man nadhara an
ya`Siyahou fal ya`Sih)
qui signifie : Celui qui fait le vu daccomplir un acte dobissance
Allh, quil Lui obisse. Celui qui fait le vu daccomplir un acte de
dsobissance Allh, quil ne Lui dsobisse pas [rapport par AlBoukhriyy].
Question 27 : Quelle est la preuve que la voix de la femme nest pas une
àwrah quelque chose dintime et que ce nest pas quelque chose quelle
doit dissimuler ?
Rponse : Allh dit :
(wa qoulna qawlan ma`ruf)

ce qui signifie : vous femmes dites des paroles de bien [surat Al'Ahzab / 32].
Il y a le Hadth :

351
(qla l-aHnafou bnou Qays sami`tou l-Hadtha min f Ab Bakrin wa Òumara

wa Òuthmna wa Àliyy ; fam sami`touhou kam sami`touhou min f
Àichah)
ce qui signifie : Al-AHnaf Ibnou Qays a dit : Jai pu entendre le
Hadth de la bouche de Abu Bakr, de celle de Òumar, de Òuthmn
et de Àliyy mais je ne lai pas entendu comme je lai entendu de la
bouche de Àichah [rapport par Al-Hkim dans Al-Moustadrak].
Question 28 : Parle de lattribut de Allh ta`l, la parole.
Rponse : Allh parle mais pas comme nous parlons. Sa parole nest pas de
lettres ni une voix ni une langue. Allh dit :

ce qui signifie : Allh a parl Mu assurment [surat An-Ni' /
164].
LImm Abu Hanfah a dit :

ce qui signifie : Dieu parle dune parole qui nest pas comme la
ntre, nous parlons par le moyen dorganes partir de points de
prononciation et de lettres mais Dieu parle sans organe ni lettre .
Ceci figure dans son livre Al-Fiqhou l-AbsaT.
Question 29 : Que signifie la parole de Allh ta`l :

Rponse : LImam MAlik a dit : (istaw kam waSafa nafsah wa l youqlou
ànhou kayf wa kayf ànhou marfou` ) istaw comme Allh nous la
appris mais on ne dit pas comment, car demander comment est exclu
Son sujet . Le comment fait partie des attributs des cratures. Parmi les
attributs des cratures il y a la position assise, ltablissement et lendroit. AlQouchayriyy a dit : Istaw signifie que Allh prserve, domine et quIl
maintient en existence . Il nest pas permis de croire que Allh est assis au352
dessus du Trne car il sagit de la croyance des mcrants des fils de Isrl et
il y a en cela un dmenti de Sa parole ta`l :
(fal taDribu li l-Lhi l-amthl)

ce qui signifie : Nattribuez pas des quivalents Allh [surat AnNaHl / 74].
Allh ta`l dit :
(wa barazou li l-Lhi l-WHidi l-Qahhr)

ce qui signifie : - Allh lUnique, Celui Qui domine par Sa toutepuissance [surat 'Ibrhm / 48].
Il y a le Hadth selon lequel lImm Àliyy a dit :

ce qui signifie : Allh a cr le Trne comme manifestation de Sa
toute-puissance et Il ne la pas pris comme endroit pour Lui-mme
[rapport par Abu ManSur Al-Baghddiyy].
Question 30 : Parle de la destine.
Rponse : Toute chose qui a lieu dans ce bas monde, que ce soit du bien ou
du mal, que ce soit un acte dobissance ou de dsobissance, que ce soit une
foi ou une mcrance, a lieu conformment la prdestination de Allh, Sa
volont et Sa science. Le bien, la foi et lobissance sont par Sa
prdestination, par Son agrment Sa volont de rcompenser -. Quant au
mal, la dsobissance et la mcrance, ils ont lieu par la prdestination de
Allh et non par Son agrment. On ne qualifie pas Son attribut la
prdestination de Allh par le fait dtre mauvais. Allh ta`l dit :
(inna koulla chayin khalaqnhou biqadar)

ce qui signifie : Nous avons cr toute chose selon une destine
[surat Al-Qamar / 49].
Il y a le Hadth :
353
(koullou chayin biqadar Hatta l-àjzou wa l-kays)

ce qui signifie : Toute chose est selon une destine, mme la
faiblesse et la perspicacit , [rapport par Mouslim].
Question 31 : Quelle est la preuve quil est interdit de serrer la main une
femme ajnabiyyah ?
Rponse : Cest le Hadth selon lequel le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a dit :
(laan youTàna aHadoukoum biHaddatin f rasihi khayroun lahou min an

yamassa-mraatan l taHil-lou lahou)
ce qui signifie : Que lun de vous soit frapp avec une barre de fer
sur la tte vaut mieux pour lui que de toucher une femme qui ne lui
est pas licite . Dautre part, le Messager de Allh a dit :
(wa zina l-yadayni l-baTch)

ce qui signifie : et le pch des mains comme prliminaire la
fornication, cest le toucher [rapport par Al-Boukhriyy].
Question 32 : Parle de la rcitation du Qourn en faveur du mort.
Rponse : Elle est permise. Allh ta`l dit :
(wa-fàlu l-khayr)
ce qui signifie : Et faites le bien [surat Al-Hajj / 77].
Il y a le Hadth selon lequel le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

(iqrau àl mawtkoum Y Sn)
ce qui signifie : Rcitez Y-Sn en faveur de vos morts [rapport par
Ibnou Hibbn qui l'a jug sr]. Les gens de la vrit sont unanimes sur le
354
caractre permis et lutilit de la rcitation en faveur des morts. Ach-Chfiìyy

a dit :
(law qarau ìnda qabrihi chayan mina l-qourni kna Haan ; wa law
qarau l-qourna koullahou kna aHan)
ce qui signifie : Sils rcitent auprs de sa tombe une partie du
Qourn ce sera bien, mais sils rcitent le Qourn en entier, ce sera
mieux encore [rapport par An-Nawawiyy dans son livre Riyadou S-SaliHn].
Question 33 : Quelle est la preuve quil est possible que le mort tire profit
de laumne ?
(idh mta-bnou Adama-nqaTaà àmalouhou il-l min thalth :

Sadaqatoun jriyah, wa ìlmoun yountafaòu bihi wa waladoun SliHoun
yadù lah)
ce qui signifie : Lorsque le fils de Adam meurt, ses actes ne lui
rapportent plus de rcompenses sauf trois : Une aumne qui court,
une science dont on tire profit et un enfant vertueux qui fait des
invocations en sa faveur [rapport par Mouslim]. Cela signifie que
laumne fait partie des choses dont le musulman peut tirer profit et dont il est
lui-mme lauteur. De mme Sa parole ta`l :
(wa anna laya li l-insni il-la m sa`)

[surat An-Najm / 39] cest--dire quil tire profit de ses propres actes de
bien et pour ce qui des bons actes des autres en sa faveur et qui ne font pas
partie de ses propres actes, il en tirera profit par la grce de Allh Qui le lui
accorde. Cest le cas par exemple de la prire funraire, elle nest pas un acte
du mort mais il en tire profit. Cest aussi le cas de linvocation que le Messager
fait pour autre que lui, bien quelle ne fait pas partie des actes de cet autre,
mais cet autre en tire profit. lexemple de la parole du Prophte Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam quand il a invoqu en faveur de Ibnou Àbbs :
355

qui signifie : Allh , apprends-lui la sagesse et linterprtation (attawl) du Livre [rapport par Al-Boukhriyy].
Question 34 : Quelle est la preuve quil est permis daccomplir des prires
de nuit (qiym) pendant RamaDn de plus de onze rakàh ?
Rponse : Allh ta`l dit :
(wa fàlou l-khayra laàllakoum touflihoun)

ce qui signifie : Faites les actes de bien, puissiez-vous russir
[surat Al-Hajj / 77].

(Saltou l-layli mathn mathn)
ce qui signifie : On accomplit la prire de nuit deux rakàh par deux
rakàh [rapport par Al-Boukhriyy]. Et Mouslim a rapport :
(aS-Saltou khayroun mawDuòun faman cha-staqalla wa man chastakthar)

ce qui signifie : La prire est un bien qui est accord ; celui qui veut,
quil en fasse peu et celui qui veut, quil en fasse beaucoup .
Question 35 : Quelle est la preuve quil est permis dutiliser le douff ?
(anna mraatan qlat li r-rauli inni nadhartou in raddaka l-Lhou sliman

an aDriba bi d-douffi bayna yadayk)
ce qui signifie : Une femme a dit au Messager : Jai fait le vu que si Allh
te faisait revenir sain et sauf, je frapperais du douff devant toi. Il lui a dit :
356

(in kounti nadharti faawf binadhrik)
ce qui signifie : Si tu en as fait le vu, alors tiens-le [rapport par
Abu Dwud].
Question 36 : Qui est le premier prophte ?
Rponse : Le premier prophte est Adam. Allh ta`l dit :
(inna l-Lha-staf Adama)

ce qui signifie : Certes Allh a lu Adam [surat Ali Ìmrn / 33]. Il y a
le Hadth :
(Adamou faman siwhou mina l-anbiyi taHta liwi yawma l-qiymah)

ce qui signifie : Adam et les autres prophtes seront sous ma
bannire le Jour du Jugement [rapport par At-Tirmdhiyy].
Question 37 : Quest-ce qui est obligatoire pour les prophtes et quest-ce
quil leur est impossible ?
Rponse : Il est obligatoire quils soient caractriss par la vracit,
lhonntet, lextrme intelligence, la chastet, le courage et lloquence. Il
leur est impossible le mensonge, la trahison, la vilenie, la fornication, tous les
grands pchs et la mcrance avant lavnement de leur mission de prophte
tout comme aprs. Allh ta`l dit :

ce qui signifie : Nous leur avons accord tous un mrite par
rapport au reste des mondes [surat Al-An`m / 86].
Il y a le Hadth :

(m baàtha l-Lhou nabiyyan il-l Haana l-wajhi Haana S-Sawt)
357
ce qui signifie : Allh na pas envoy de prophte sans quil ait un

beau visage et une belle voix [rapport par At-Tirmdhiyy].
Question 38 : Que signifie Sa parole ta`l :
(lam yalid wa lam yulad)

Rponse : Elle signifie la ngation de la matire et de lincarnation au sujet
de Allh. Ainsi, Allh ne sincarne pas en quoi que ce soit. Rien ne se spare de
Lui, de faon absolue et rien ne sincarne en Lui non plus. LImm Ja`far ASSadiq a dit :
(man zaàma anna l-Lha f chay aw min chay aw àl chay faqad
achrak)
ce qui signifie : Celui qui prtend que Allh est dans quelque chose,
issu de quelque chose ou sur quelque chose aura commis une
association [rapport par Abu l-Qim Al-Qouchayriyy dans son livre ArRilatou l-Qouchayriyyah].
Question 39 : Quelle est la preuve quil est permis de faire linvocation en
faveur du Prophte aprs lappel la prire ?
Rponse : Il est permis de faire linvocation en faveur du Prophte aprs
lappel la prire et on ne prte aucune attention quelquun qui linterdirait.
Allh ta`l dit :
(inna l-Lha wa malikatahou youSalluna àla n-nabiyy ; y ayyouha lladhna manu Sallu àlayhi wa sallimu taslm)
ce qui signifie : Certes Allh honore davantage le Prophte et les
anges invoquent Allh pour quIl lhonore davantage. vous qui avez
cru, invoquez Allh pour quIl lhonore davantage et quIl prserve sa
communaut de ce quil craint pour elle [surat Al-'Ahzab / 56].
358
(idh sami`toumou l-mouadh-dhina faqulou kam yaqulou thoumma

Sallu àlayy)
ce qui signifie : Lorsque vous entendez le mouadh-dhin, rptez ce
quil dit, ensuite faites linvocation en ma faveur [rapport par
Mouslim].
Il y a galement le Hadth :

(man dhakarani fa l-youSalli àlayy)
ce qui signifie : Que celui qui cite mon nom invoque en ma faveur
pour que Allh mhonore davantage [rapport par le HfiDH AsSakhwiyy].
Question 40 : Quest-ce que lapostasie ? En combien de sortes se divise-telle ?
Rponse : Lapostasie, cest le fait de rompre son Islam. Elle se divise en
trois sortes :
Lapostasie par la parole comme le fait dinsulter Allh, mme en tant en
colre.
Lapostasie par les actes comme le fait de jeter le MouS-Haf dans les
ordures ou le pitiner.
Lapostasie par le cur comme croire que Allh est un corps ou une me
ou quIl est assis au-dessus du Trne, quIl habite le ciel ou quIl est dans tous
les endroits par Lui-mme.
Allh ta`l dit :

ce qui signifie : Ils ont dit la parole de mcrance et sont devenus
mcrants aprs avoir t sur lIslam [surat At-Tawbah / 74]. Allh
ta`l dit :
(la tasjoudu li ch-chamsi wa la li l-qamar)
359
ce qui signifie : Ne vous prosternez pas pour le soleil ou la lune

[surat Foussilt / 37].
Il y a le Hadth selon lequel le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

(inna l-àbda layatakallamou bi l-kalimati la youlqi lah blan yahw bih fi
n-nri abàda mimm bayna l-machriqi wa l-maghrib)
ce qui signifie : Certes, il arrive lesclave de Allh de prononcer un
mot auquel il ne prte aucune attention mais cause duquel il chutera
en enfer plus loin que ce qui spare le levant du couchant [rapport
par Al-Boukhriyy et Mouslim].
Question 41 : Quelle est la preuve du caractre
commmoration de la naissance honore du Prophte ?
permis
de
la
(wafàlou l-khayra laàllakoum touflihoun)

ce qui signifie : Faites les actes de bien, puissiez-vous russir
[surat Al-Hajj / 77]. Il y a aussi le Hadth selon lequel le Prophte àlayhi SSaltou wa s-salm a dit :
(man sanna fi l-islmi sounnatan Haanah falahou ajrouh)

ce qui signifie : Celui qui instaure dans lIslam une bonne tradition
en aura la rcompense [rapport par Mouslim].
Question 42 : Quest-ce qui est vis par la parole du Messager :
(idh saalta fasali l-Lh wa idha-staànta fastaìn bi l-Lh)

Rponse : Elle veut dire quon demande en priorit Allh et on demande
laide en priorit Allh. Elle ne veut pas dire quon ne demande personne
dautre qu Allh ou quon ne demande laide personne dautre qu Allh.
Cette parole est similaire au Hadth de Ibnou Hibbn :

360
(l tousahib il-la moumin wa l yakoul Ta`maka il-l taqiyy)

cest--dire quon offre manger au pieux en priorit et quon cherche la
compagnie du croyant en priorit. Cela ne signifie pas quil est interdit doffrir
manger quelquun qui nest pas croyant ou quil est interdit de lui tenir
compagnie. En effet, Allh ta`l a fait lloge des musulmans dans le Qourn
par Sa parole :

(wa youTìmuna T-Ta`ma àl Houbbihi misknan wa yatman wa ar)
ce qui signifie : Ils offrent manger la nourriture quils aiment au
pauvre, lorphelin et au captif [surat Al-'Insn / 8]. Le captif ici dsigne
le non musulman.
Par ailleurs, il a t rapport dans les SaHH de Mouslim et de Al-Boukhriyy :

(thalthatou nafarin saalou l-Lha biSliHi a`mlihim)
ce qui signifie : Trois personnes ont demand Allh par le mrite
de leurs bons actes .
Question 43 : Quelle est la preuve du caractre permis de la visite la
tombe du Prophte àlayhi S-Saltou wa s-salm ?
Rponse : La visite la tombe du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam
est recommande selon lUnanimit. Le Qd Ìyad ainsi que An-Nawawiyy ont
rapport lUnanimit ce sujet.
Allh ta`l dit :

(wa law annahoum idh DHalamu anfousahoum juka fastaghfaru lLha wa-staghfara lahoumou r-raulou lawajadu l-Lha tawwban raHm)
361
Celui Qui accepte le repentir et Qui fait misricorde [surat An-Ni' /

64].

(man zra qabr wajabat lahou chafàt )
ce qui signifie : Celui qui visite ma tombe bnficiera de mon
intercession [rapport par Ad-DraqouTniyy et jug qawiyy par le HfiDH
As-Soubkiyy].
Quant au Hadth :
(l touchaddou r-riHlou il-l il thalthati majid)

Il signifie que si quelquun veut effectuer un voyage pour accomplir la prire
dans une mosque, quil fasse le voyage pour ces trois mosques-l car la
rcompense de la prire y est multiplie. Ceci a le sens de la recommandation
et non de lobligation.
Le Hadth est donc spcifique au voyage pour aller accomplir la prire. Il ne
comporte donc rien qui interdise la visite de la tombe du Prophte àlayhi ssalm.
Question 44 : Quelle est la preuve du caractre permis du tabarrouk la
recherche des bndictions ?
Rponse : Le tabarrouk la recherche des bndictions par le Prophte et
par ses traces est permis.
Allh ta`l dit en attribuant le discours Yuouf :
(idh-habou biqamisi hdh faalquhou àla wajhi ab yati baSr)

ce qui signifie : Prenez ma chemise et passez-la sur le visage de mon
pre, il recouvrera la vue [surat Yuouf / 93].

362
(ar-raulou qassama
liyatabarraku bihi)
chaàrahou
wa
wazzaàhou
bayna
n-nci
ce qui signifie : Le Messager a partag ses cheveux et les a fait

distribuer aux gens afin quils en recherchent les bndictions
[rapport par Ach-Chaykhn " Al-Boukhriyy et Mouslim "].
Question 45 : Quelle est la preuve du caractre permis de porter un Hirz
ou Hijb comportant du Qourn et ce qui est de cet ordre, contrairement
aux talismans interdits ?
(wa nounazzilou mina l-qourni m houwa chifoun wa raHmtoun li lmouminn)

ce qui signifie : Nous rvlons du Qourn ce qui comporte une
gurison et une misricorde pour les croyants [surat Al-'Isr' / 82].
Il y a le Hadth :

(qla Àbdou l-Lh Ibnou Àmr : kounna nouàllimou Sibynan l-yti mina
l-qourni wa man lam yablough naktoubouh àl waraqatin wa nouàlliqouh
àl Sadrih)
ce qui signifie : Àbdou l-Lh Ibnou Àmr a dit : Nous enseignions
nos enfants les yah du Qourn. Pour ceux qui navaient pas encore
atteint la pubert, nous les crivions sur une feuille que nous
accrochions leur cou [rapport par At-Tirmdhiyy].
Le prophte a interdit le port des amulettes et les talismans des mcrants
qui comportent une adoration et une invocations des jinns et dautres
cratures. Mais les Hirz qui comportent des yah du Qourn sont permis tout
en croyant que cest Dieu Qui est le crateur des causes et des consquence et
du profit et de la nuisance. Voir : La Croyance, Foi en Dieu, Unicit, TawHid
Question 46 : Parle de lvocation de Allh (adh-dhikr) dans les convois
funraires.
Rponse : Cest permis sans divergence. Allh ta`l dit :
363

(y ayyouh l-ladhna manu dhkouru l-Lha dhikran kathr)
ce qui signifie : vous qui avez cru, voquez beaucoup Allh
[surat Al-'AHzb / 41].
Allh ta`l dit :

(alladhna
jounubihim)
yadhkouruna
l-Lha
qiyman
wa
qouùdan
wa
àl
ce qui signifie : Ceux qui voquent Allh en tant debout, assis ou

allongs sur leurs cts [surat 'Ali Ìmrn / 191].

(kna raulou l-Lhi yadhkourou l-Lha àl jamì aHwihi)
ce qui signifie : Le Messager de Allh voquait Allh en toutes
situations [rapport par Mouslim].
Question 47 : Parle du tawl linterprtation du Qourn et Hadth.
Rponse : Le tawl consiste interprter un texte par un autre sens que
son sens apparent. Cette interprtation est permise pour les yah et les Hadth
dont le sens apparent laisse penser que Allh aurait une main, un visage ou
quIl serait assis au-dessus du Trne (àrch) ou quIl habiterait dans une
direction ou quIl aurait une des caractristiques des cratures.
Allh ta`l dit :

(wa m ya`lamou tawlahou il-l l-Lhou wa r-rcikhuna fi l-ìlm)
ce qui signifie : Nen sait linterprtation que Allh et ceux qui sont
verss dans la science [surat 'Ali Ìmrn / 7].
Il y a aussi le Hadth de linvocation en faveur de Ibnou Àbbs :

364

qui signifie : Allh, enseigne-lui la sagesse et linterprtation du
Livre [rapport par Al-Boukhriyy, Ibnou Mjah et le HfiDH Ibnou l-Jawziyy].
Question 48 : Quelle est la preuve que la foi est une condition pour
lacceptation des bons actes ?

(wa man ya`mal mina S-SliHti min dhakarin aw ounth wahouwa
mouminoun faoulika yadkhouluna l-jannata wa l youDHlamuna naqr)
ce qui signifie : Ceux qui accomplissent des bons actes, homme ou
femme, tout en tant croyant, ceux-l entreront au paradis et ne
seront lss en rien (pas mme dun hile de noyau de datte) [surat
An-Ni' / 124].

(afDalou l-a`mli Imnoun bi l-Lhi wa raulih)
qui signifie : La meilleure des uvres est la croyance en Allh et en
Son Messager [rapport par Al-Boukhriyy].
Question 49 : Quelle est la signification de Sa parole ta`l, [sourat AlQaSaS / 88] :
(koullou chayin hlikoun il-l wajhah)

Rponse : LImam Al-Boukhriyy a dit : La signification de (il-l
wajhah) est (il-l moulkah) , cest--dire tout sera ananti sauf Sa
souverainet.
LImam Soufyn Ath-Thawriyy a dit : (il-l wajhah) cest--dire sauf ce
par quoi lon a recherch lagrment de Allh , cest--dire les bons
actes, tout comme cela figure dans le SaHH de Al-Boukhriyy.
Question 50 : Que signifie Sa parole ta`l, [surat Al-Moulk / 16] :
365

(amintoum man fi s-sami an yakhsifa bikoumou l-arD)
Rponse : Le Moufassir lExgte Al-Fakhr Ar-Razi dans son Tafsr son
exgse -, ainsi que Abu Hayyn Al-Andalouciyy dans son livre Al-BaHrou lMouHT ont dit : Ce qui est vis par (man fi s-sam) qui est au ciel ,
ce sont les anges. Il nest pas vis par-l que Allh habite le ciel .
Question 51 : Que signifie Sa parole ta`l, [surat Adh-Dhriyt / 47] :
(wa s-sama banaynh biaydin wa inn lamuciùn)

Rponse : Ibnou Àbbs a dit : (bi aydin) cest--dire par une
puissance (bi qoudrah). Ce nest pas la main qui est vise ici car Allh
est exempt dune telle chose , fin de citation.
366
Le Prophte LuT

MouHammad.
Allh Al-Àliyy Al-ÀDHm dit dans le Qourn honor :

ce qui signifie : Et certes, LuT est parmi les messagers [AS-Sfft,
yah 133].
Le prophte minent et honorable LuT, Allh la cit dans le Qourn honor
27 reprises. Il est Lut fils de Hrn, fils de Trikh cest--dire Azar .
Allh ta`l lavait envoy lpoque de Ibrhm (àlayhi s-salm). Il est le
fils du frre de Ibrhm parce que Hrn est le frre de Ibrhm.
Sachez mes frres de foi que le nom de Lut est un nom qui nest
pas arabe, donc ce nest pas un nom qui drive de al-liwT (la
sodomie) car al-liwT est un terme arabe. Et il nest pas digne du rang
des prophtes que le nom de lun dentre eux soit driv dun terme
dont le sens est laid. Les noms des prophtes ne sont pas laids et ne
drivent pas dun nom qui est mauvais. Et il ny a pas de noms laids
ou mauvais qui driveraient du nom dun prophte.
LuT àlayhi s-salm avait fait lmigration avec son oncle paternel Ibrhm
àlayhi s-salm et ensuite Allh ta`l la envoy aux gens de Sodome, en
Jordanie prs de la mer morte.
Les habitants de Sodome faisaient parties des gens les plus mcrants et
des plus pervers. Ils avaient innovs un grand pch, une grande
367
dsobissance, par laquelle ils ont t rputs et dans laquelle personne

dautres queux ne les avaient prcds savoir davoir des rapports avec les
personnes de sexe masculin cest--dire la sodomie que Allh nous en
prserve.
Ainsi Allh ta`l a envoy ce peuple LuT àlayhi s-salm qui les a
appels lIslam, ladoration de Allh Lui Seul, ne pas adorer autre que Lui.
Il leur a interdit de pratiquer les choses interdites et blmables et ces actes
laids mais ils avaient persist sur leur mcrance et leur adoration dautre que
Allh.
Ils ont poursuivi dans leur garement et leur tyrannie en commettant au
grand jour la sodomie que Allh nous en prserve. Comme il est dit dans le
Qourn, dans surat Al-Ànkabut Ayah 30, LuT invoqua Allh afin quIl lui
donne la victoire sur ce peuple malfaiteur. Allh ta`l a voulu donner la
victoire Son prophte LuT. Il envoya au peuple de Lut des anges honors
pour anantir ce peuple malfaiteur : ctait Jibrl, Mikl et Isrfil pour quils
renversent leur village sens dessus dessous et quils fassent abattre sur eux un
chtiment.
Ils avaient quatre villes. Les anges sont venus notre matre LuT àlayhi ssalm limage de jeunes hommes de trs belle apparence, ctait une
preuve de la part de Allh pour le peuple de LuT et pour que la preuve leur
soit donne.
Les anges ne sont pas de sexe masculin ni de sexe fminin mais ils peuvent
prendre lapparence dun homme sans lorgane gnital. Quand ils arrivrent au
village, au milieu de la journe, ils se dirigrent vers le prophte Lut. Ils
avaient lapparence de jeunes hommes sans barbe, trs beaux, leurs visages
taient rayonnants de beaut et de jeunesse mais ils ne lui ont pas dit en
ralit qui ils taient. Quand ils se sont retrouvs avec lui et quil a vu leur
apparence et leur beaut, il fut chagrin parce quil pensait que ctait des
humains et il a eu peur pour eux, du vice de son peuple et quil ne puisse pas
les dfendre contre son peuple. Il fut profondment chagrin pour eux et il dit :
Aujourdhui est une journe difficile . Il a t rapport que Allh ta`l a
ordonn aux anges quils nanantissent le peuple de LuT que lorsque LuT
aura fait quatre tmoignages contre son peuple.
Lorsque LuT marcha avec ces anges pour les emmener chez lui, il leur a dit
: Vous navez pas entendu la ralit des gens de ce village ? Ils lui ont dit :
368
Et quelle est donc leur histoire ? Il a dit : Je tmoigne par Allh que cest
le pire village sur terre par leurs actes et il a dit cela quatre fois. Ils entrrent
avec lui chez lui et ne le dit personne mais sa femme sortit et elle informa
son peuple. Sa femme tait mauvaise et mcrante et elle suivait ses passions,
les passions de son peuple. Elle a dit son peuple que dans la maison de LuT,
il y a des hommes dont je nai jamais vu une beaut semblable.
Son peuple vint en courant comme sils taient pousss venir. LuT àlayhi
s-salm a alors propos son peuple dpouser les filles de son village. Ce
sont l mes filles cest--dire les filles du village pousez-les ! En effet,
donner des musulmanes en mariage des mcrants tait permis cette
poque l. LuT a dit : Faites preuve de pit lgard de Allh en prfrant
le mariage avec mes filles [c'est--dire les filles de son village] et ne
mhumiliez pas en agissant en mal avec mes invits. Il ny aurait pas parmi
vous quelquun qui soit guid vers la voie de vrit pour accomplir le bien et
cesser de faire le mal ? Ils lui ont dit tu sais ce que nous voulons . Ils
voulaient dire avoir un rapport avec les hommes et le dsir quils prouvaient
en cela, que Allh nous en prserve. LuT àlayhi s-salm a dit : Si je pouvais,
je vous aurais empch de force de cela ou si je pouvais trouver du renfort par
quelquun de fort qui me protge contre vous . Il a t rapport quil avait
ferm la porte lorsquils sont venus et il sest mis discuter avec eux pour les
empcher mais quand les anges ont vu le chagrin et le tourment de LuT, ils lui
ont dit : LuT, tu as un renfort puissant pour te protger, nous sommes des
messagers de ton Seigneur, ouvre la porte et laisse nous avec eux . Il ouvrit
alors la porte et les gens de son peuple entrrent et se sont retrouvs face
Jibrl, Mikl et Isrfil.
Jibrl àlayhi s-salm a demand lautorisation son Seigneur pour les
chtier et il a reu lautorisation. Il a frapp avec son aile leurs visages et les
gens de son peuple de LuT se sont tous retrouvs aveugles. Il a t rapport
que LuT dit aux anges : Quel est donc lheure de leur anantissement ?
Ils lui ont dit : Ce sera laube . LuT a dit Je veux que ce soit encore plus
rapide que cela . Ils lui ont dit : Laube nest elle pas proche ? .
Les messagers de Allh, cest--dire les anges, ont ordonn au
prophte LuT de quitter sa terre, la terre de son peuple avec sa famille
pendant la nuit avant le lever du soleil et ils lui ont dit de ne pas se retourner
afin quil ne voit pas le grave chtiment qui va sabattre sur son peuple
mcrant mais que sa femme allait se retourner et que latteindra ce qui a
atteint son peuple.
369
Le peuple de LuT a reu de la part de Allh, un chtiment terrible. Jibrl

àlayhi s-salm a introduit une seule plume de ses ailes sous leur village puis il
les a soulevs jusqu avant le premier ciel au point que les gens du ciel
entendait les aboiements de leur chien. Puis il les a renverss et les pierres se
sont abattues sur eux et cest cela la signification de ce qui est venue dans les
yah 82-83 de surat Hud.
Il a t dit sur chaque pierre qui tombait, il tait inscrit le nom de la
personne qui elle tait destine.

370
LImam An-Naafi dit: attribuer

lendroit Allh est de la
mcrance
Dans son livre Tabsiratou l-Adil-lah (tome 1 page 169 de cette dition)
lImam An-Naafi a dit :

-

Allh taala a ni toute similarit entre Sa ralit et toute autre
chose, et donc la confirmation dun endroit pour Allh est en
contradiction avec ce texte explicite [ cest--dire la parole de Allh
ta'ala Laya kamithlihi Chay qui a pour sens Rien nest tel que
Lui ]. Cette parole na aucune autre signification en dehors de celle
qui est apparente et celui qui contredit les textes est un mcrant
(kafir), que Allh nous protge de cela .
- LImam, le spcialiste de la croyance Abou l-Mouin Maymoun Ibnou
Mouhammad An-Naafi Al-Hanafi est dcd en 508 de lHgire (rahimahou lLah) cest--dire il y a environ 930 ans.
- Ici, il dit quattribuer lendroit Allh est en contradiction avec les textes
explicites comme le verset Laya Kamithlihi Chay qui a pour sens Rien
nest tel que Lui . Et que celui qui contredit les textes est mcrant.
371
- LImam An-Naafi confirme donc par sa parole que le fait dattribuer

lendroit Allh est de la mcrance.
372
Les Causes de la Connaissance

MouHammad.
Les gens de la vrit ont dit : La ralit des choses est confirme ainsi
que la connaissance que lon a et les causes de connaissance que les
cratures ont sont au nombre de trois : les sens sains, la nouvelle
vridique et la raison
Ainsi lexistence des choses comme les arbres, les animaux est une ralit.
Ce nest pas une imagination comme le prtendent certains mcrants. Ces
choses l existent rellement.
Dautre part, il y a trois causes qui entranent une connaissance catgorique
et irrfutable : les sens qui sont sains, la nouvelle vridique et la raison.
Les sens qui sont sains : il y en a cinq : loue, la vue, le got, le toucher et
lodorat. Par exemple, si la personne prend du sel et le met dans sa bouche,
elle aura une connaissance catgorique quil sagit de sel et non de sucre. Elle
ne doute pas. De mme, si la personne touche quelque chose de dure, elle
saura catgoriquement que ce quelle touche est dur et pas mou, sans y
rflchir.
Mais cest Dieu Qui cre la connaissance. Ces sens l sont des causes que
Dieu a cre. Dieu est le Crateur des causes et des consquences.
La nouvelle vridique : elle est de deux sortes :
1 La nouvelle moutawtir : cest la nouvelle confirme sur les dire de
beaucoup de gens quon ne simagine pas quils se soient accords sur le
mensonge. Elle entrane une connaissance catgorique comme la connaissance
des royaumes anciens et des contres lointaines. Ainsi, on croit fermement
373
quil y a une ville qui sappelle La Mecque ou Mdine ou autres avant mme de
lavoir vu. On ne doute pas de cela, car beaucoup de gens lont vu et ont
rapport dautres qui ont rapport dautres. Mais sil y a un faible nombre
de gens qui ont vu ou entendu une chose et lont rapport dautre, cela
nentrane pas une connaissance catgorique. Il faut absolument quil y ait ds
le dbut un grand nombre de personnes.
Par ailleurs il est indispensable que la nouvelle moutawtir se rfre la
perception ou par la vision ou par loue.
2 la nouvelle rapporte du Messager et qui est confirme par le miracle.
Ainsi le Prophte informe quil est prophte envoy de Dieu et fait un miracle
[chose extraordinaire qui ne peut pas tre contrecarre par quelque chose de
semblable] qui indique quil est vridique. En effet sil navait pas t vridique,
Dieu ne lui aurait pas accord cette chose extraordinaire quon ne peut pas
contrecarrer par la magie. Ceux qui ont vu ce miracle ont une connaissance
catgorique ainsi que ceux qui ne lont pas vu, si cela leur parvient par voie de
tawAtour (la premire sorte). Par exemple ceux qui ont vu leau sortir dentre
les doigts du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam et qui en ont bu et qui
taient mille cinq cents ont une connaissance catgorique de cela de mme
que ceux qui ceci est parvenue par voie de tawtour.
La raison : cest une caractristique que Dieu a cre dans ltre humain par
laquelle il distingue le vrai du faux. Il y a ce qui est confirm par lvidence
comme de savoir que le tout est plus grand que la partie : toute la chose est
plus grande que sa partie. Et il y a ce qui est confirm par dduction comme de
dire tout ce qui change est cre, ce monde change donc ce monde est cre.
Prenons un exemple : si quelquun nous dit : la moiti de la pomme est plus
grand que la pomme, la rponse catgorique est de dire non, sans avoir besoin
de laide de quiconque et sans besoin dexprience car selon la raison la
partie est toujours plus petite que le tout (il est vident que cela sous entend
quon comprend la langue dans laquelle on sexprime, en loccurrence le
franais, et quon sait ce que veut dire partie et tout ).
374
375
Lordre dentre en Existence des

Cratures aprs lEau et le Trne

MouHammad.
Aprs que Allh ta`l a cr leau et le Trne, Il a cr le Calame lev, la
Table prserve puis le reste des cratures.
Le Calame lev et la Table prserve : Il a t rapport propos de la
description de la Table prserve quelle est constitue dune perle blanche
dont les deux cts sont dune pierre prcieuse rouge et dont ltendue fait
cinq cent ans de traverse.
Allh ta`l a ordonn au Calame dcrire. Le Calame a donc crit par la
Puissance de Allh ta`l sans quaucune crature ne le tienne. Il a crit sur la
Table prserve ce qui avait dj eu lieu et ce qui doit avoir lieu dans le bas
monde jusqu la fin de ce bas monde. Ainsi, il nest pas un humain qui naisse
ni une goutte deau qui descende du ciel sans que cela soit conforme ce qui
est crit sur la Table prserve.
Cinquante mille ans aprs cela, Allh a cr les cieux et la terre dans six
jours.
La Terre : La Terre sur laquelle nous sommes est lune des sept terres que
Allh ta`l a cres ; cette terre est celle qui est la plus leve.
Les terres sont spares les unes des autres. Dans la septimes terre, il y a
un endroit appel Sijjin, cest le lieu o se trouvent les mes des mcrants
aprs lassimilation de leur corps jusqu leur rsurrection. La ghenne est en
dessous de la septime terre. Cest le feu dont Allh a menac les mcrants
376
et les dsobissants parmi Ses esclaves. La cration de cette terre a eu lieu

pendant les deux premiers des six jours.
Les sept cieux : Aprs que Allh ta`l a cr la terre, Il a cr les sept
cieux. Ce sont des corps solides que Allh a levs sans piliers. Les cieux sont
spars les uns des autres. Dun ciel lautre, la distance est de cinq cent ans.
Chaque ciel a des portes. Une des portes du ciel a une largeur de soixante-dix
ans.
Au-dessus du septime ciel se trouve le paradis.
Les commodits de la Terre : Aprs la cration des sept cieux,
Allh ta`l a cr les commodits de la terre tels que les fleuves, les arbres,
les montagnes et autres.
Adam : Ensuite, Allh ta`l a cr Adam la fin du sixime jour, qui tait
le vendredi. Adam fut la dernire crature du point de vue du genre et fut le
premier des prophtes. Allh ta`l la cr partir de la terre de cette terre-ci,
aprs que lange lait mlange avec de leau du paradis par ordre de Allh.
Allh ta`l a cr pour notre matre Adam (àlayhi s-salm) une pouse qui
sappelait Haww. Il la cre partir dune cte de Adam, la plus courte de
son ct gauche.
La cration des anges, des jinn et des animaux avait prcd la cration de
Adam.
377
Notre Matre Adam le Premier des

Prophtes et le Premier des
Hommes

MouHammad.
Adam est le premier prophte messager, il a t envoy a ses enfants qui
taient tous musulmans, Chth galement a t envoy aux musulmans et Idrs
par la suite a lui aussi tait envoy a des musulmans parce que la mcrance
parmi les humains sur terre ne sest produite que aprs le dcs de notre
matre Idris àlayhi s-salm cest aprs que la mcrance sest diffuse parmi
les humains qui taient dispers sur terre, donc quand la mcrance sest
diffuse parmi eux Allh a envoy notre matre NuH àlayhi s-salm pour
inviter les gens entrer en Islam et sattacher aux lois de lIslam.
Il a t confirm dans le hadith que notre matre NuH fut le premier
messager envoy aux gens de la terre cest--dire aprs lapparition de la
mcrance parmi les humains ceci est cit dans un Hadth qui a t rapport
par Al-Boukhriyy, le jour du jugement quand les gens vont demander
lintersession a diffrents prophtes, ils vont sadresser a notre matre NuH
àlayhi s-salm en disant tu es le premier messager envoy aux gens de la
terre cest--dire aux gens de la terre qui taient a lpoque tous mcrants
aprs la mort de Idrs àlayhi s-salm, il tait donc le premier a tre envoy a
des mcrants parce que il a t confirm dans dautres textes du Qourn et
du Hadth que Adam àlayhi s-salm tait prophte, que Idrs tait prophte et
donc afin de concilier les textes pour quil ny est pas de contradiction entre les
textes ce texte l a t expliqu en disant que NuH tait le premier prophte
378
envoy aux mcrants aux gens de la terre quand la mcrance sest diffus
parmi les gens de la terre et ctait aprs la mort de notre matre Idrs àlayhi
s-salm.
Cela ne signifie pas quil ny a pas eu de prophte ni de messagers avant lui
avant NuH. En effet Adam tait un prophte messager. Ce qui tmoigne de
sa prophtie cest le hadith rapport par At-Tirmdhiyy :
)) ((
(Adamou faman siwhou mina l-anbiyi taHta liw yawma l-qiymah)
qui signifie : Adam et les autres prophtes seront sous ma bannire
au jour dernier , At-Tirmdhiyy layant dclar Haan. Dans ce Hadth le
prophte àlayhi s-salatou wa sallam a indiqu que tout les prophtes taient
sous sa bannire cest--dire quil est le meilleur de tout les prophtes, il est le
matre de tout les prophtes. Les musulmans ont t unanimes sur cela. Ce
sujet est connu dvidence parmi eux. Cela sest diffus parmi les musulmans
cest cela le sens de connu dvidence cest--dire cest quelque chose qui est
connu chez le savant tout comme celui qui fait partie des gens du commun, qui
veut dire que cest quelque chose qui est diffuse parmi les musulmans, connu
dvidence, ainsi si quelquun qui vit parmi les musulmans qui est expos a
cela et dit Adam ntait pas prophte, il le renie, il nest pas musulman.
Celui donc qui renie la prophtie de Adam est un mcrant selon lunanimit
tout comme cela est mentionn dans le livre martibou l-ijm`. Ce livre dans
lequel il est indiqu que celui qui renie le statut du prophte de notre matre
Adam àlayhi s-salm il devient mcrant par lunanimit.
Celui qui doute de la prophtie de Adam ou de la mcrance de celui qui en
doute est un mcrant. Celui qui doute de son statut de messager galement
est mcrant.
Certaines personnes dans notre poque et il sagit des wahhabites renie le
statut de prophte de notre matre Adam, ils prtendent que le premier
prophte cest NuH, ils ce sont bas sur le hadith de Al-Boukhriyy et ils ont
rejet les autres hadiths qui indiquent que Adam est un prophte, ils nont
mme pas pris en compte lunanimit de la communaut. En effet, celui qui
renie le statut de prophte de notre matre Adam il contredit lunanimit, il
contredit le Qourn, celui qui renie le statut de prophte de notre matre
Adam àlayhi s-salm cest comme sil a dit que les descendants de Adam ont
379
vcu pendant un certain temps comme les animaux, sans quils aient de lois
qui rgissent leur vie, puisque avant Adam il y avait pas de prophte. Celui qui
renie le statut du prophte de Adam regardez latrocit des consquences de
sa parole.
Par ailleurs Allh ta`l nous a appris que lorsque Qbl avait tu son frre
Hbl, quil tait tomb dans le pch, comment serait ce un pch sil ny avait
pas de loi, si cest un pch cest par rapport une loi.
De plus notre prophte salla l-Lhou àlayhi wa sallam nous a appris que
chaque fois que quelquun assassine quelquun dautre cest--dire quelquun
tue quelquun injustement, le premier fils de Adam avoir commis cet acte
aura une part dans le pch, comment aurait il une part de ce pch sil navait
pas eu de loi.
Par ailleurs il est connu que notre matre Adam àlayhi s-salm marierait ses
fils avec ses filles quand ils ntaient pas frres et surs jumeaux, l encore
cela veut dire quil agissait conformment une loi que Dieu lui a rvle. Puis
le jugement dans la loi du fils de Adam Chth cela a a chang cest--dire il
ntait plus permis quun garon pouse sa sur mme si elle ntait pas sa
sur jumelle, comment un jugement pourrait il changer aprs la mort de
Adam si ce nest que son fils Chth tait prophte messager chez qui donc la
loi a chang.
{
}

( kna n-nsou oummatan wHidah )
religion [l'Islam] , [ Surat 'Al-Baqarah, 'Ayah 213].
musulmans.
Cest lpoque o vcurent successivement les Prophtes Adam, Chth et Idrs.
Adam àlayhi s-salm fut le premier homme et le premier Prophte. Il avait
une belle apparence.
}

{
380
( laqad khalqna linsna f aHsani taqwm )

Ce qui signifie : Allh a cr ltre humain avec une belle apparence
, [ Surat At-Tn, 'Ayah 4].
Ainsi cest de la mcrance de dire que le singe est lorigine des humains.
ce dont ils ont besoin tel que le tissage, la forge, et aussi lagriculture,
comment semer le bl et en faire du pain ; il a enseign les langues telles que
larabe, lhbreu, le syriaque, le latin et il a enseign comment construire.
Adam a vcu cent trente ans au Paradis et huit cent soixante-dix ans sur
terre, il a donc vcu mille ans.
Tous les Prophtes ont enseign lIslam, lunique religion valable et cleste ;
mais tous les Prophtes ne sont pas arabes ; quatre dentre eux sont arabes :
Hud, SliH, Chouàyb et le Prophte MouHammad, mais ils sont tous
musulmans.
La cration de Adam àlayhi s-salm

Allh ta`l a ordonn Jibrl (àlayhi s-salm) de prendre une poigne de
toutes les sortes de sols de la Terre.
Cest de cette terre que Allh a cr notre matre Adam (àlayhi s-salm). La
varit dans la descendance de Adam vient de la diversit des constituants de
la terre dont fut cr Adam.
Ainsi, on trouve parmi eux des blancs, des noirs et des gens de couleur
intermdiaire entre le blanc et le noir. Et on trouve aussi parmi eux des
croyants et des mcrants.
Jibrl (àlayhi s-salm) a pris cette terre, est mont avec au paradis et la
ptrie avec de leau du paradis. Elle est alors devenue de la boue, et Allh lui a
donn la forme de notre matre Adam.
Aprs un certain temps, la boue est devenue comme de la terre glaise, cest-dire une boue sche. Puis lme lui fut insuffle. Adam a parl et la premire
381
chose quil a dite, fut : ( al-Hamdou li l-Lh ), ce qui signifie : Louange Allh
, cest--dire : Je remercie Allh .
Allh ta`l a cr en Adam (àlayhi s-salm ) la connaissance, la foi et lui a
enseign quil a un Seigneur Crateur Qui la cr et Qui a cr toute chose. Il
lui a enseign aussi que ce Seigneur est Celui Qui mrite dtre ador et que
nul autre que Lui ne mrite ladoration.
Allh ta`l a cr pour notre matre Adam (àlayhi s-salm) une pouse qui
sappelait Haww. Il la cre partir dune cte de Adam, la plus courte de
son ct gauche.
Ensuite ils ont eu des enfants, cest--dire Adam avec Haww.
Allh ta`l dit :
( Houwa l-Ladh khalaqakoum min nafsin wHidah )

ce qui signifie : Cest Lui Qui vous a crs partir dune seule
personne , [surat Al-'A`rf 'Ayah 189], cest--dire du prophte Adam,
(wa jaàla minh zawjah )
Ce qui signifie : Et Il en a cr son pouse , cest--dire quIl a cr
Haww du corps de Adam (àlayhi s-salm ).
Adam (àlayhi s-salm) avait une taille de soixante coudes (de la coude
du bras) et une largeur de sept coudes, selon ce qui a t rapport du
Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam.
Allh ta`l a cr Haww partir dune cte de Adam et Il ne la pas cre
petite fille. Allh la cre avec la forme sous laquelle elle a vcu : adulte,
grande dune taille qui convient celle de Adam.
Allh ta`l a fait habiter Adam et Haww au paradis, puis Il les en a faits
sortir et les a faits descendre sur cette Terre.
Adam a commis un petit pch qui ne comporte pas de bassesse et il nest
pas permis de dire quil a commis un grand pch ou le pch capital comme
disent les mcrants car les prophtes sont prservs des grands pchs et
des petits pchs de bassesse.
382
Le petit pch de dam est quil a mang du fruit de larbre que Dieu lui a
interdit (il na pas t rapport de quel arbre il sagit) puis il sest repenti et
Dieu lui a pardonn donc il nest pas permis de dire quil a t chass du
paradis mais nous disons que Dieu la fait sortir du paradis.
Allh tabraka wa ta`l a ordonn aux anges de se prosterner pour Adam.
Les anges ont obi lordre de Allh et se sont tous prosterns parce que les
anges, comme Allh nous la appris :
}

{
(l ya`Suna l-Lha m amarahoum wa yafàluna m youmarun)
Ce qui signifie : Ils ne dsobissent pas Allh en ce quIl leur
ordonne et ils font ce qui leur est ordonn , [surat At-TaHrm 'Ayah 6].
Quant ibls il a fait preuve dorgueil il sest oppos Allh et na pas obi
Son ordre. Et il a dit ce qui est rapport dans le Qourn :
(ana khayroun minhou khalaqtan min nrin wa khalaqtahou min Tn)

Ce qui signifie : il a dit : je suis mieux que lui. Tu mas cr partir
du feu et Tu las cr partir de la terre , [surat Al-'A`rf 'Ayah 12].
Il est devenu mcrant et il sest manifest en lui de son propre choix ce que
Allh sait et veut de toute ternit en fait de mcrance et dopposition. Il a t
rapport quavant sa mcrance, ibls sappelait Àzazil.
Mouslim et dautres ont rapport du Hadth de Abu Hourayrah, que Allh
lagre, quil a dit : Le Messager de Allh a dit : ce qui signifie : Lorsque le
fils de Adam [le musulman] rcite As-Sajdah et se prosterne, le
chayTn se retrouve seul et se met pleurer en disant : Le fils de
Adam a reu lordre de se prosterner, il sest prostern et il a le
paradis et moi jai reu lordre de me prosterner, jai refus et jai
lenfer .
Et aprs quibls le maudit apprit sa maldiction, il demanda Allh de le
laisser en vie jusquau jour de la rsurrection, le jour o les morts vont sortir de
leurs tombes. Allh ne la pas exauc en cela mais Il la laiss jusquau premier
souffle du cor pour que lui-mme ( le chayTn ) subisse la mort, cette mort que
Allh a destine Ses cratures.
383
Allh, au sujet de la parole de ibls nous apprend dans [surat Sad / 80] ce
qui signifie : Tu seras laiss jusquau premier souffle dans le cor et
Allh dit dans [surat Al-QaSaS / 88] ce qui signifie : Toute chose sera
anantie sauf Sa souverainet et cela correspond lheure du premier
souffle qui est le souffle de Isrfl dans le cor. Ainsi tous ceux qui taient
vivants des humains et des jinn mourront cause de ce son.
De plus, lorsque ibls le maudit sest oppos Allh, lorsquil a refus lordre
de Allh et quil est devenu mcrant, Allh lui a ordonn de sortir du paradis
mais il nen est pas sorti immdiatement et resta un certain temps au paradis
pour suggrer Adam et Haww de dsobir Allh. Il est connu que le
chayTn ne rentre pas dans le corps des prophtes et quil nest pas de paroles
sortant de leur bouche qui seraient celles du chayTn.
Allh dit :
}
{

( Qala khrouj minh madh-uman mad-Hur )
Ce qui signifie : Il dit : Sors du paradis, maudit et humili , [surat
Al-'A`rf / 18].
et Allh dit :
} 77{
}

{
( fakhrouj minh fainnaka rajIm wa inna àlayka la`natI ilA yawmi d-dn )
Ce qui signifie : Sors du paradis, tu es maudit et sur toi ['ibls] la
maldiction de Allh jusquau jour du jugement , [surat Sad 'Ayah 7778].
Ibls, avant ce temps-l tait musulman croyant. Il faisait partie des jinn. Il
adorait Allh avec les anges, et ce, avant de devenir mcrant et de sopposer
Allh.
Il nest pas vrai quil aurait fait partie des chefs des anges ni quil aurait t
le prsident des anges comme le prtendent certains ignorants. Ce ne sont que
des paroles inventes.
Al-Haan Al-BaSriyy a dit : ibls na pas fait partie des anges ne fut-ce
quun instant .
384
Chahr Ibnou Hawchab a dit : ibls faisait partie des jinn pour preuve Sa
parole ta`l :
{
}

Ce qui signifie : Nous avons dit aux anges prosternez-vous pour
Adam, ils se sont prosterns sauf ibls qui comptait parmi les jinn. Il
a dsobi lordre de Son Seigneur , [surat Al-Kahf Ayah 50].
Et une preuve aussi que ibls comptait parmi les jinn, Sa parole ta`l :
(Faajada l-malikatou koullouhoum ajmaùn ) [surat Al-Hijr 'Ayah 30] ce
qui signifie : Les anges se sont tous prosterns, tous sans exception ,
sil avait fait partie des anges, il naurait pas dsobi son Seigneur parce que
Allh a dcrit les anges dans le Qourn par Sa parole : (L ya`Suna l-Lha m
amarahoum wa yafàluna m youmarun ) [surat At-TaHrm 'Ayah 6] ce qui
signifie : Ils ne dsobissent pas Allh en ce quIl leur ordonne et ils
font ce qui leur est ordonn .
Parmi les preuves qui indiquent galement que ibls ne faisait pas partie des
anges mais quil faisait bien partie des jinn, cest Sa parole ta`l [surat Al'A`rf 'Ayah 12] ce qui signifie : Quest-ce qui ta empch de te
prosterner puisque Je te lai ordonn. Il a dit : Je suis mieux que lui, Tu
mas cr de feu et Tu las cr de terre . Dans cette Ayah il y a une
preuve que Ibls a t cr partir du feu contrairement aux anges, qui eux ont
t crs partir de la lumire conformment ce qui est parvenu dans le
saHH de Mouslim et dautres daprs Àichah, que Allh lagre, daprs le
Messager qui a dit : ce qui signifie : Les anges ont t crs partir de
lumire, les jinn ont t crs partir de feu et Adam a t cr
partir de ce qui vous a t dcrit .
Allh ta`l a envoy les messagers par misricorde pour Ses esclaves et Il a
exig lobissance envers eux. Par consquent, il est obligatoire dobir
chaque Messager de son poque.
Le premier des messagers fut Adam (àlayhi s-salm). Allh ta`l lui a
enseign les langues sans quil les tudit. Adam sexprimait avec loquence
et il nutilisait pas de gestes pour parler.
Allh lui a enseign la culture du bl, la confection des vtements et la
fabrication de la monnaie dor et dargent.
Lange Jibrl (àlayhi s-salm ; Il est le meilleur des anges. Il a six cents ailes,
chaque aile couvre lespace entre le levant et le couchant) est descendu avec
385
la rvlation (lorsque Jibrl descend vers lun des prophtes de Allh ta`l et
lui enseigne les lois, cela sappelle une rvlation) notre matre Adam. Ainsi,
notre matre Adam est devenu un prophte appelant lIslam. Adam a vcu
mille ans puis il est mort.
Aprs sa mort, ses descendants sont rests sur lIslam. Ils nadoraient nul
autre que Allh ta`l. Ils nadoraient ni le soleil, ni la lune, ni quoi que ce soit
dautre que Allh ta`l. Ils sont rests comme cela pendant un autre
millnaire. Il ny avait parmi eux ni idoltrie ni mcrance.
Ntre matre Chth

Notre matre Adam (àlayhi s-salm ) a vcu sur lIslam. De mme, Haww
a vcu sur lIslam. Ils adoraient Allh ta`l et nadoraient que Lui. Leurs
enfants ont vcu aussi sur lIslam.
Aprs la mort de Adam, Allh a envoy un prophte faisant partie des fils de
Adam ; il sappelait Chth. Ainsi, aprs Adam, les hommes ont vcu sur lIslam
durant toute la vie de Chth.
Aprs la mort de Chth est venu un autre prophte qui reut la rvlation ; il
sappelait Idrs. Il a vcu longtemps apprenant aux gens les lois de lIslam.
Ainsi les gens ont vcu tous sur lIslam pendant deux milles ans.
Aprs la mort de Idrs, il y a eu des gens qui ont adors des reprsentations
et par cela est apparu la mcrance pour la premire fois parmi les humains.

386
Rgles Importantes Concernant

lApostasie et la Mcrance.
Blasphme

La louange est Allh le Seigneur des mondes, Lui reviennent la grce, le
mrite et les bons loges. Que lhonneur de la part de Allh, ainsi que les
invocations des anges des plus hauts degrs soient en faveur de notre matre
MouHammad le plus honorable des envoys, ainsi quaux membres de sa
famille bons et purs.
Introduction et Conseil important

Lhonntet dans la science est plus importante que lhonntet dans les
biens. Il convient la personne dtre prcautionneuse dans ses paroles et il
convient duvrer conformment ce qua dit notre matre Àbdou l-Lh le fils
de Òumar Ibnou l-KhaTTb : La science a trois sources : un Livre clair,
une tradition instaure et je ne sais pas . Un Livre clair signifie le
Qourn, une tradition instaure signifie un Hadth confirm.
Attachez-vous donc de comprendre la question de manire correcte et de ne
pas vous empresser pour mettre un jugement tout comme la dit lImm,
notre matre Àbdoul-Lh Ibnou Àbbs que Allh les agre tous les deux :
Faites-mois bien comprendre ce que vous dites et comprenez bien de
moi ce que je dis .
Et attachez-vous une parole, celui qui laura applique, aura bien profit
autrui, savoir: La beaut de la science, cest lindulgence .
Par ailleurs, beaucoup de catastrophes dans les paroles au sujet de la
religion proviennent du dpassement de la personne de sa limite. Elle met
alors des jugements et des avis sans science sur des questions annexes au
cours de son enseignement. Ces questions ne font pas partie de lorigine du
livre quelle enseigne. Ceci est un grave danger. Si ltudiant linterrogeait,
quelle ne rponde pas aux questions annexes au sujet desquelles elle na pas
reu de transmission. Quelle dise plutt : Je ne sais pas . Elle se sera
sauvegarde et aura sauvegard ltudiant. Que lenseignant ne pense pas que
sil ne rpondait pas cette question annexe, ltudiant qui il enseigne le
considrerait faible. Quil ne prte pas attention cela.
387
De plus, il est important que lenseignant ait prsent lesprit au tout dbut
de son enseignement que son objectif est de profiter aux gens concernant leur
religion, par recherche de lagrment de Allh ta`l. Son objectif nest pas
quon dise de lui quil est fort dans la science. Sil a prsente cette intention
ds le dbut du cours, il lui sera ais de dire : Je ne sais pas au sujet de ce
propos de quoi il na pas reu de transmission.
Enfin, il est important de penser au sujet de celui qui apprend auprs de
lenseignant, de qui est prsent dans son assemble autre que ses tudiants :
est-ce que lexpression quil cite dans son cours, les prsents en comprennent
le sens tel quil convient ou ils nen comprennent pas ce que lui-mme
comprend et vise par cette expression ?
LImam Àliyy, que Allh lagre, a dit : Parlez aux gens selon leur
comprhension. Aimeriez-vous que soit dmenti Allh et Son
Messager ?! Rapport par Al-Boukhriyy.
Allh ta`l dit :

(m yalfiDhou min qawlin il-l ladayhi Raqboun Àtd)
[sourat Qf / 18] ce qui signifie : Pas une parole quil prononce sans
que soient auprs de lui les anges Raqb et Àtd .
Cette yah a indiqu que toute parole que la personne prononce est
consigne par les deux anges Raqb et Àtd, que cette parole soit une parole
de bien ou de mal. Mme la parole qui est de lordre de lindiffrent (moubH),
les deux anges linscrivent. On a su partir de l que lhomme rendra des
comptes sur ce quil dit. Ainsi, sil dit du mal, il sera rtribu en consquence et
sil dit du bien, ce sera en sa faveur.
Pour cela nous disons que celui qui prononce la parole de mcrance, de son
propre gr, cest--dire dlibrment, quil ntait pas fou ni quil a prononc la
mcrance en y tant contraint par la mort ou par lapsus de langue, ce qui est
provenu de lui la fait sortir de lIslam.

388
mcrants aprs avoir t musulmans , [ Surat At-Tawbah / 'yah 74].
Les savants ont ainsi class la mcrance en trois catgories : une
mcrance par la croyance, une mcrance par les actes et une mcrance
par la parole.
Ci-aprs des rgles qui permettent de connatre parmi les paroles, les actes
et les croyances, ce qui fait sortir de lIslam :
La Premire Rgle
Celui qui renie ce qui est connu dvidence de la religion, cest--dire ce qui
est connu dune connaissance claire dans laquelle sassocient le savant et le
commun des musulmans, il devient mcrant mme sil tait ignorant, cest-dire quil ignorait que cette parole fait sortir de lIslam.
Cest comme sil a dit que boire de lalcool est licite, alors quil savait que
cest interdit mais quil ignorait que sil disait que cest licite il devient
mcrant.
Ainsi, celui qui renie ce qui est connu dvidence de la religion, il devient
mcrant sauf sil ne savait pas que le jugement quil a reni fait bien partie de
la religion agre par Allh, lIslam et condition que ce jugement on ne peut
pas y parvenir avec la raison. Ainsi nul nest excus en reniant un
jugement auquel la raison saine parvient qui est de lordre de
lexemption de Allh du semblable et de la localisation dans la
direction et lendroit et la vracit des Prophtes.
Est except galement celui qui a fait une mauvaise interprtation et sest
tromp sur une question autre que les sujets catgoriques, comme sil a eu
lillusion que la yah ou le Hadth auraient un autre sens que le sens vis.
Quant celui qui sest tromp dans les sujets catgoriques il nest pas excus.
Pour plus de dtail, nous disons : les fondements de la croyance sont de
deux sortes :
1 une sorte telle que celui qui en doute ou qui la renie devient mcrant.
2 une sorte telle que celui qui en doute ou qui la renie par ignorance ne
devient pas mcrant.
La premire : cest ce qui est connu dvidence de la religion, comme ce
qui est de lordre du supplice de la tombe pour le mcrant.
389
La deuxime : ce sur quoi il y a Unanimit mais nest pas connu dune

manire telle que sassocient la connatre le savant et le commun des
musulmans.
Certains des jugements concernant le caractre illicite (Harm), licite (Hall),
obligatoire (wjib) ou mritoire (machru`) fait lobjet de divergence. Celui qui,
faisant partie des gens du commun, prend lavis de nimporte quel savant
moujtahid digne de considration, il ne devient pas mcrant.
Ce qui fait lobjet de lunanimit parmi les jugements est de deux
sortes :
La premire : ce qui est connu de manire claire dune connaissance dans
laquelle sassocient le savant et le commun des musulmans, que ce soit pour
considrer interdit, licite, obligatoire, mritoire ou permis. Celui qui renie cela,
mme en tant ignorant, est sorti de lIslam, sauf sil na pas beaucoup ni peu
entendu ce jugement de la part des musulmans et quil na pas eu pour
croyance que cela fait partie de leur religion, cest--dire la religion des
musulmans. Cest le jugement de celui qui est rcemment entr en Islam ou de
celui qui lui est semblable. Donc, sil a entendu de peu ou de beaucoup que
cela fait partie de la religion des musulmans du moment quil a eu pour
croyance que cela fait partie de la religion de lIslam, le jugement est le mme
[sil le renie, mme ignorant (les rgles d'apostasie), il sort de lIslam].
Ce qui est vis par notre parole ignorant , cest ignorant quil devient
mcrant en reniant, cest--dire quil ignore que cela fait sortir de lislam de
renier ce jugement de la religion ; sil renie il devient mcrant.
La deuxime : ce qui fait lobjet de lunanimit mais qui nest pas connu de
manire claire dune connaissance dans laquelle sassocient le savant et le
commun. Celui qui le renie ou qui en doute par ignorance ne devient pas
mcrant, que ce soit pour considrer interdit, licite, obligatoire ou mritoire.
Cest le cas par exemple de linterdiction de serrer la main la femme
ajnabiyyah sans dsir ou quun homme se retrouve seul en prsence dune
femme alors quelle nest pas maHram pour lui.
Ce qui est vis ici par par ignorance , cest ignorant son jugement dans la
Loi, comme sil croyait interdit ce qui est licite ou linverse et ce qui est de cet
ordre.
La rgle est que celui qui contredit ce sur quoi les musulmans ont t
unanimes et qui est devenu connu dvidence de la religion, cest--dire qui est
devenu rput et qui sest diffus auprs des particuliers tout comme les gens
390
du commun, pour ce qui est de son caractre illicite, obligatoire, mritoire ou

pas, confirm ou rejet, il est alors apostat.
La Deuxime Rgle
Toute parole, tout acte ou toute croyance qui signifie une moquerie ou un
ddain lgard de Allh, de Ses Livres, de Ses messagers, de Ses anges, des
rites de la religion agre par Allh, des signes de la religion agre par Allh,
de Ses yah, de Ses lois, de Sa promesse ou de Sa menace est une
mcrance.
Pour dtailler davantage cette rgle, nous disons : les savants ont class les
termes qui rendent mcrant en non explicite ou quivoque (Dhhir) et en
explicite ou clair (SarH). Le terme quivoque est celui qui a du point de vue de
la langue deux sens ou plus mais qui est plus proche du sens de mcrance.
Quant au terme clair, cest celui qui na du point de vue de la langue quun seul
sens qui est de la mcrance.
Ils ont dit : celui qui prononce une parole quivoque, cest--dire qui a deux
sens ou plus, dont lun vient immdiatement lesprit et qui est de la
mcrance alors que lautre sens ne vient pas immdiatement lesprit, dans
ce cas on ne le dclare pas mcrant avant de connatre ce quil visait.
Quant celui qui dit une parole claire et explicite dans la mcrance, il est
dclar mcrant, il nest pas interrog sur ce quil vise et il ne lui sera accept
aucune autre interprtation sauf sil ne connaissait pas ce sens clair mais
pensait que le sens de cette parole tait tout autre. Cette expression pour lui
naura pas alors le jugement du clair.
Un exemple de cela est la parole de certaines personnes (m fi l-woujudi illa l-Lh) il ny a dans lexistence que Allh -, (l mawjuda il-la l-Lh) il ny a
dexistant que Allh- ou (houwa l-koull) Il est le tout -. Ces expressions sont
de la mcrance claire de par leur signification dans la langue car leur
signification est que le monde est Allh. Seulement, il y a parmi les gens qui
nen comprennent pas ce sens. Ils croient plutt que leur signification est que
Allh est Celui Qui domine toute chose.
Quant ceux qui ont utilis ces expressions pour la premire fois et qui en
comprennent ce sens qui est de considrer un, Allh et le monde cest--dire
quils considrent que Allh et le monde sont une mme chose , eux
deviennent mcrants.
391
Ceux-l taient les athes des prtendus soufis, qui se rclamaient de

lIslam. Ces expressions sont par la suite parvenues aux oreilles de certains du
commun sans quils en connaissent le sens. Ces expressions sont parvenues
aux athes des prtendus soufis partir de certains philosophes grecs.
Ensuite, depuis environ un sicle, des gens qui se rclament de la chdhiliyyah
yachruTiyyah ont utilis ces expressions, en croyant en leur signification qui
est de la mcrance. Cest leur sens dorigine. Ceux-l tantt disent que Allh
est prsent en toute personne et tantt ils disent que Allh sest uni avec les
personnes.
Il en est de mme si quelquun cause de son ignorance du sens selon la
langue a cru que lexpression pouvait avoir deux sens, lun deux tant de la
mcrance et lautre ne comportant pas de mcrance et quil lavait dite en
visant le sens qui nest pas de la mcrance. Dans ce cas, il ne devient pas
mcrant.
Contrairement celui qui a su que lexpression est claire du point de vue de
la langue et quil a invent de lui-mme un autre sens quil a vis et, quil na
pas cru au premier sens du terme. Il la seulement dit dlibrment en
comprenant le sens dorigine du terme, dans ce cas il devient mcrant. Cest
comme par exemple la parole de certains imprudents qui disent : (oukhta
Rabbika) la sur de ton Dieu ou la parole de certains dautres (Ya bna lLh) toi fils de Dieu . Ceux-l deviennent mcrants bien quils naient pas
vis le sens dorigine.
Il y a une partie dentre eux qui disent (Ya bna l-La) sans (h) du nom de
ALLh. Ils comprennent de ce terme le nom Allh. Dautres prononcent avec le
(h) car pour eux Allh avec (h) et Alla sans (h) cest la mme chose.
Nous disons au sujet de celui qui prononce la parole claire que nous
considrons son cas : sil comprend le sens ou sil lignore et quil a cru que
cette expression a un autre sens. Sil lignorait donc, nous ne le dclarons pas
mcrant dans ce dernier cas mais nous lui enseignons le sens de lexpression
et nous lui interdisons de la rpter.
A partir de l il est su quil ne convient pas de sempresser pour la
dclaration de mcrance de quelquun qui a prononc une expression
quivoque, avant davoir pris connaissance de ce quil visait.
392
Il ne convient pas non plus de sempresser pour dclarer mcrant celui qui
dit une parole claire et surtout dans cette poque sauf aprs avoir su quil
comprend le sens de cette parole et quil sait quelle est claire.
A ce sujet des savants Hanafiyy et dautres ont dit que si la parole a
soixante-dix sens qui sont de la mcrance et un seul qui nest pas de la
mcrance, celui qui la dite nest pas mcrant sauf sil est su quil avait vis
lun des sens qui est de la mcrance.
Des paroles proches de celles-ci sont attribues certains imams moujtahid
Abu Hanfah ou Mlik. Cela na pas t valid comme ayant t dit par eux.
Mais le sens est correct mme si aucun des deux imams ne la dit.
Lexpression retenue chez les plus rcents des savants de jurisprudence,
pour la confirmation du jugement de lapostasie, cest leur parole : si
lexpression a des possibilits qui impliquent la mcrance, et une seule
possibilit qui nimplique pas la mcrance, le Mufti ne le dclare mcrant
que sil visait le sens de mcrance.
Ce quils visent par des possibilits ce sont les significations. En effet,
une seule expression peut avoir plus de dix significations comme le mot yad.
Ainsi, celui qui attribue al-yad Allh et sil en a vis lorgane (et donc la main)
qui est celui de lhomme et autre que lhomme, il est dclar mcrant car il
aura assimil Allh Ses cratures. Quant celui qui attribue al-yad (en arabe)
Allh et qui en a vis la puissance (al-qoudrah) ou la grce (an-ni`mah) ou ce
qui est de cet ordre parmi les sens qui ne comportent pas dassimilation de
Allh avec Ses cratures, alors il nest pas dclar mcrant.
Cest conformment ce dtail quest jug celui qui explique al-yad attribu
Allh dans le Qourn ou al-istiw àla l-àrch dans le sens perceptible qui
fait partie des caractristiques des cratures. Il en est de mme pour celui qui

explique al-maj rapport dans le Qourn dans Sa parole ta`l : (

( ) wa ja Rabbouka wa l-malakou) par le maj de lhomme ou des anges,

cest--dire par le dplacement et le mouvement dun endroit un autre. Il
devient mcrant.
Par contre, celui qui prononce la parole claire de mcrance, mais qui a
oubli le sens quil connaissait auparavant, cest--dire que lorsquil a parl il
comprenait de cette parole un sens qui ne comporte pas de mcrance, dans
ce cas-l il ne devient pas mcrant.
393
Ainsi, par exemple les Arabes emploient le terme nabiyy pour dsigner la
terre surleve et bossele, donc si nous entendons quelquun dire (aS-Saltou
àla n-nabiyy makrouhah), il ne convient pas de sempresser pour le dclarer
mcrant. On linterroge plutt sur ce quil visait. Sil savre que ce quil visait
ctait que la prire sur la terre bossele est dconseille car dans cette prire
il ny a pas de khouchu` ou de crainte, sa parole est vraie. Mais sil savre
que ce quil vise cest que linvocation en faveur du Prophte MouHammad
serait dconseille, alors il devient mcrant. Dans Al-Qamus (un grand livre
de langue) et dans dautres livres, figure le fait que le mot an-nabiyy a ces
deux sens.
Dautre part, il nous apparat un autre point : le Mufti na pas mettre
davis sur ces questions sans connatre la langue des gens du pays et les
expressions quils utilisent. Les spcialistes de jurisprudence ont dit : le Mufti
na pas mettre davis concernant les termes avant de connatre la
terminologie des gens du pays.
La Troisime Rgle
Celui qui a dit, cru ou fait ce qui est clair dans la mcrance, son tmoignage
avec le doute sur le jugement ne lui est pas profitable. Il lui est plutt
indispensable dtre catgorique reconnatre quil est tomb dans la
mcrance et de dire ensuite les tmoignages avec lintention de se dcharger
de cette mcrance.
Il ne lui est pas profitable de faire les tmoignages tant quil na pas
abandonn la mcrance, comme sil a dit les tmoignages par habitude. Cest
ce qui se produit de la part de nombreuses personnes qui prononcent des
paroles de mcrance sans les abandonner par la suite, cest--dire sans
prendre connaissance que ce sont des paroles de mcrance pour sen
dcharger dans leurs curs. Ils font les tmoignages comme cela est de leur
habitude lors du tachahhoud en des temps et des occasions comme lappel la
prire. Cela ne leur est daucune utilit.
Remarque importante : Celui qui a commis la mcrance puis a dit
astaghfirou l-Lh (je demande le pardon de ALLh) avant de revenir lIslam
avec les deux tmoignages, cela ne lui est utile en rien. Plus encore, il
augmente en mcrance car il demande tre pardonn alors quil est sur la
mcrance. Or Allh ne pardonne pas la mcrance du mcrant ni ses
pchs, tant quil est sur sa mcrance.
394
Autre remarque : Celui qui est tomb dans une mcrance, puis, lorsquil
a appris le jugement que cest de la mcrance, il ne sest pas rappel quil est
tomb dedans. Il a prononc les deux tmoignages son habitude [sans que
cela soit dans une adoration et sans viser par cela les rcompenses], sans avoir
prsent lesprit ce qui est provenu de lui avant davoir appris le jugement.
Ensuite, aprs un certain temps, il sest rappel quil est tomb dans cette
mcrance et il navait pas dit les tmoignages pour se dbarrasser de la
mcrance parce quil ne se rappelait pas alors quil y est tomb, alors son
tmoignage quil a dit par habitude lui est utile et il ne redit pas les
tmoignages car il a abandonn la mcrance et quil ne sentte pas.
Remarque importante : Si quelquun a abandonn la mcrance et a dit
les tmoignages, ce nest pas une condition quil fasse lintention dentrer en
Islam. La condition est plutt de dlaisser la mcrance. Lui, du moment quil a
su que ce qui sest produit de sa part est une mcrance puis a dit les
tmoignages, ces tmoignages constituent lintention dentrer en Islam. Mais
avoir prsent lesprit une expression particulire comme de dire : je dis les
tmoignages avec lintention dentrer en Islam, requrir cela na pas de sens. Il
a su quil a commis la mcrance, puis la abandonne, et a voulu sen
dbarrasser et a dit les tmoignages. Cest cela mme quest lintention
dentrer en Islam.
Quant dire lapostat : fais les tmoignages dans lintention dentrer en
Islam, dans le sens qui a t prcdemment indiqu, cest--dire afin quil
sache quil est mcrant et pour quil abandonne sa mcrance puis quil dise
les tmoignages, dans ce cas-l il ny a pas de nuisance.
Quant au tmoignage connu sous le nom de

tmoignage par prcaution, il est utile dans
deux cas :
Premirement : sil a dit des paroles quivoques puis a dout lequel des
deux sens il a vis lorsquil a parl.
Deuximement : sil a appris le jugement dune question quelle est de la
mcrance et a dout si elle est provenue de lui ou pas, il dit alors les
tmoignages par prcaution.
Ici Avertissement : quelquun a dit les tmoignages pour se dbarrasser
de toute mcrance au cas o il sen serait produit de lui. Ensuite, aprs
quelque temps, il a eu la certitude quil sest produit de lui avant son
tmoignage une question de mcrance. Est-ce quil lui faut un deuxime
tmoignage ou est-ce que le premier est suffisant ?
395
La Rponse : le jugement diffre selon le cas. Si lorsquil avait dit les

tmoignages dans lintention de se dbarrasser de la mcrance, il connaissait
le jugement de cette question dont il sest rappel par la suite, son premier
tmoignage lui suffit. Sinon, il lui faudra dire nouveau les tmoignages pour
sortir de la mcrance.
La Quatrime Rgle
Ne devient pas mcrant celui qui renie les termes du Hadth moutawtir
mais il devient mcrant sil renie sa signification et quil sagissait dune chose
connue dvidence de la religion. Par contre, celui qui renie une seule lettre
sujette lunanimit, du Livre de Allh, celui-l devient mcrant si son
reniement tait par enttement. Les Hadth moutawtir, selon certains, sont
environ cinquante.
La Cinquime Rgle
Celui qui dcide de commettre la mcrance dans le futur, ou qui hsite la
faire ou qui fait dpendre sa mcrance de larrive dune chose, comme sil a
dit : si mes biens sont perdus ou si mes enfants meurent, je me fais non
musulman ou je change pour une autre religion que lIslam, il devient mcrant
immdiatement.
Cest le cas galement de celui qui ordonne autrui de commettre la
mcrance, comme sil disait son enfant insulte-lui, cest--dire une
personne, son Dieu. Cest ce que font certaines personnes pour entraner
lenfant parler. Ils lui disent insulte lui son Dieu. Si lenfant prononce linsulte
de Allh, ils sont contents. Ainsi sil lui dit (yalàn Rabbak) que soit maudit ton
Dieu , celui qui aura ordonn cet enfant de dire ces paroles, il devient
mcrant mme si lenfant ne comprend pas le sens. Celui-l est comme sil
avait dit un homme g : insulte le Dieu de celui-ci. Le jugement est le
mme.
Devient mcrant celui qui a contraint quelquun la mcrance car se
satisfaire de la mcrance est de la mcrance. Rentre dans ce cadre
lapprobation de la mcrance de la part dautrui. Par contre, si le mcrant a
dcid dentrer en Islam, et quil nest pas effectivement entr en Islam, cela
ne le rend pas croyant, jusqu ce quil prononce les deux tmoignages avec
dcision ferme et catgoriquement. Cest alors quil sera musulman.
La Sixime Rgle
396
Tout acte qui ne provient que dun mcrant est de la mcrance. Un

exemple de cela est le fait de jeter le MouS-Haf dans les ordures ou la
prosternation pour une idole. Lidole, cest ce que les mcrants adorent,
quelle soit de pierre, de fer, dor, dargent mtal ou ce qui est de cet ordre. Se
prosterner pour une idole est une mcrance, mme pour plaisanter. De mme
celui qui se prosterne pour le soleil ou la lune devient mcrant. Devient
galement mcrant celui qui se prosterne pour un tre humain dans le but de
ladorer.
Parmi les actes qui font sortir de lIslam, il y a galement le fait dcrire le
Qourn avec de lurine et le fait de pitiner des livres de religion tout en
sachant que ce sont des livres de religion et en le faisant dlibrment.
Il nest pas permis de jeter une chose sur laquelle il y a le nom de Allh dans
les ordures. Celui qui le fait devient mcrant. Allh Ta`l dit :
) (

( qoul abi l-Lhi wa ytih wa raulih kountoum tastahziun ; l
ta`tadhiru qad kafartoum ba`da mnikoum )
ce qui signifie : Est-ce de Allh, de Ses yah ou de Ses Messagers
mcrants aprs avoir t croyants , [ surat At-Tawbah / 65-66 ] et
Ibnou Àbidn a dit : Devient mcrant celui qui jette le MouSHaf ( le
livre du Qourn ) dans les ordures mme sil ne visait pas le
rabaissement . En effet son acte indique un rabaissement.
La Septime Rgle
Celui qui souhaite que soit licite une chose qui tait interdite dans toutes les
Lois, il devient mcrant (sil savait que cela t interdit dans toute les lois).
Cest comme sil disait (Ah si seulement la fornication tait licite). Parmi les
choses qui sont interdites dans toutes les Lois, depuis la Loi de Adam et
jusqu la Loi de MouHammad, il y a la consommation du sang qui coule, du
cadavre, de la chair du porc et galement la chair de ce sur quoi a t cit
autre que le nom de Allh lors de son gorgement.
La Huitime Rgle
Celui qui dclare mcrant un musulman, sans aucune mauvaise
interprtation devient mcrant, tout comme cela a t valid du Hadth de
397
Mouslim : (man qla liakhhi y kfir faqad ba bih aHadouhoum, fain

kna kam qla wa il-l rajaàt àlayh) ce qui signifie : Celui qui dit son
frre : mcrant, lun des deux en sera charg : soit il en est tel
quil la dit soit elle retombe sur lui . En effet, il aura ainsi considr
lIslam, sur lequel est celui qui il sest adress, comme tant de la
mcrance.
Par contre, sil avait fait une mauvaise interprtation, comme sil lavait
dclar mcrant parce quil buvait de lalcool ou quil faisait la fornication et
quil aurait ainsi cru par son ignorance que sa consommation dalcool ou sa
pratique de la fornication est de la mcrance et sil la dclar mcrant pour
cela, il ne devient pas mcrant mais plutt grand pcheur. Il en est de mme
sil a appris quUntel qui est musulman sest suicid, et quil a dit cest de la
mcrance cause de son ignorance de la ralit du jugement du suicide,
alors il ne devient pas mcrant.
Il ne convient donc pas de sempresser. Il ne convient pas que lon fonde le
fait de considrer licite ou illicite ou la dclaration de mcrance sur lillusion.
Mais il convient de les fonder sur la prcaution tout en considrant la question
si elle est sujette unanimit ou pas. Ensuite de voir si elle est connue
dvidence de la religion ou pas. Cest aprs cela quil parle de son jugement.
Par contre, ce qui indique un manque de respect lgard de Allh ou de
Son Messager ou de Ses anges, ou de la religion quIl agre, ou des rites de
lIslam ou ce qui est une sorte dassimilation de Allh avec le monde, ou un
reniement des treize attributs obligatoires selon la raison pour Allh, il ne
convient pas de sabstenir de dclarer mcrant celui qui contredit ce sujet.
En effet, les gens de la vrit, des savants de lIslam nont pas eu de
divergence pour dclarer mcrant quiconque contredit ce sujet. Ainsi, celui
qui dit que Allh est un corps impalpable ou palpable, on ne sabstient pas de
le dclarer mcrant quel que soit le degr de son ignorance : la confirmation
des treize attributs pour Allh ta`l est indique par la raison, mme sil nen
a pas entendu parler dans la science de la religion. Donc celui qui a entendu et
celui qui na pas entendu sont quivalents en cela. On ne prend pas en
considration les ignorants qui contredisent la vrit en cela, quils soient
nombreux ou pas.
Par contre, celui qui a reni les attributs qui ne sont pas indiqus par la
raison mais qui sont cits dans le Qourn comme al-wajh, al-yad, al-àyn, dans
Sa parole ta`l : (koullou chayin hlik il-l wajhah) [surat Al-QaSaS / 88] ou
398
Sa parole (yadou l-Lhi fawqa aydhim) [surat Al-Fat-H / 10] ou Sa parole au

sujet de larche de NuH : (tajr bia`younin) [surat Al-Qamar / 14], celui qui
les renie, nest pas dclar mcrant sauf sil a su quils ont t mentionns
dans le Qourn et que malgr cela il les a renis.
Ainsi, celui qui dit que Allh na pas de yad, Il na pas de àyn, Il na pas de
wajh, car il na pas su que cela figure dans le Qourn et quil a reni alors,
celui-l nest pas dclar mcrant. Mais on lui dit : ceci est cit dans le
Qourn, si tu renies aprs cela, tu deviens mcrant.
LImam Ach-Chfiìyy a mentionn dans certains de ses livres que celui qui
renie les attributs de Allh, que lon ne peut connatre par la preuve selon la
raison et la rflexion intellectuelle, il ne devient pas mcrant sil le renie sauf
sil a reni aprs avoir su que cela est confirm selon la Loi. Sil renie aprs en
avoir pris connaissance, il devient mcrant.
Devient galement mcrant celui qui a expliqu al-yad, al-wajh et al-àyn
par le corps au sujet de Allh ta`l. Allh nen a pas vis un wajh du corps,
comme le wajh des cratures le visage ni un yad comme le yad des
cratures main , ni un àyn comme le àyn des cratures il car le wajh,
le yad et le àyn au sujet des cratures sont des corps soit impalpables soit
palpables. Le wajh de lange, son yad et son àyn sont des corps impalpables.
Le wajh de lhomme, son yad et son àyn sont des corps palpables. Celui qui
explique le wajh, le yad et le àyn attribus Allh ta`l dans le sens du
corps en attribuant la main, lil ou le visage, il devient mcrant car il aura
assimil le Crateur Ses cratures.
Le monde est ainsi compos de corps impalpables et de corps palpables et
des caractristiques des corps. Cest Allh Qui a cr les corps impalpables et
les corps palpables et leurs caractristiques, Qui les a fait exister aprs quils
nexistaient pas. Comment se pourrait-il que Allh soit un corps impalpable
comme les anges et la lumire ou un corps palpable comme les humains !
Si Allh tait un corps impalpable ou palpable, Il serait semblable nous, il
Lui serait possible le changement, la maladie, la faiblesse, laugmentation et la
diminution. Or ceci, la raison le refuse tout comme la Loi. Pour ce qui est de la
raison, il est impossible selon la raison que le Crateur ait une ressemblance
avec Sa crature daucune manire que ce soit. Quant la Loi, Allh a fait
descendre dans le Qourn : (laya kamithlihi chay) [surat Ach-Chur / 11]
ce qui signifie : Rien nest tel que Lui . Cette yah est explicite pour
399
nous apprendre que Allh na pas de ressemblance avec le monde impalpable

ni le monde palpable daucune manire que ce soit.
Avertissement : La confirmation de loue Allh, tout comme la vue, est
connue par largumentation rationnelle. Celui qui renie cela ou en doute, il
devient mcrant, quil ait appris ou quil nait pas appris.
Les rgles importantes sont acheves, Allh est exempt dimperfection et la
louange est Lui, le Seigneur des mondes.
400
LInvocation de Dieu par le Degr

des tres Vertueux (Le Tawassoul)

MouHammad.
Introduction pour prciser le sens du tawassoul

Le tawassoul, cest demander Allh quune chose profitable se ralise ou
quune chose nuisible cesse par lvocation du nom dun prophte ou dun
saint, en honneur pour celui par le degr duquel est fait le tawassoul.
Faire le tawassoul par le Prophte, un saint ou les uvres de vertu est une
chose qui est permise dans la Loi de lIslam et qui comporte des rcompenses.
Il ny a aucune considration donner ceux qui le renient car ils nont
aucune preuve en faveur de son interdiction, si ce nest ce quils se figurent
tre des preuves. Cependant, la Loi de lIslam nest pas fonde sur des illusions
et sur limagination. Ainsi, le tawassoul par le Prophte nest en rien une forme
dassociation, ce nest pas une forme dadoration dautre que Allh. En effet,
selon les spcialistes de la langue eux-mmes, la dfinition de ladoration ne
sapplique pas au tawassoul. Ladoration est, selon eux, lobissance avec
lextrme soumission. Al-Azhouriyy qui est lun des grands spcialistes de la
langue, rapportant de Az-Zajjaj, lun des plus connus dentre eux, a dit :
Ladoration al-ìbadah cest lobissance avec une soumission
extrme . Al-Farra a dit la mme chose que lui. Un autre savant linguiste a
dit : Ladoration est lextrme limite de la crainte et de la
soumission . Un autre a dit : Cest lextrme limite de lhumilit ,
conformment la parole de celui qui a fait lexplication du livre Al-Qamous,
401
savoir MourTaD Az-Zabdiyy, lultime spcialiste de la Langue. Ainsi le

tawassoul nest pas une adoration dautre que Dieu.
At-Tabarniyy a rapport que le Messager de Allh a enseign laveugle qui
tait venu se plaindre lui de la perte de sa vue, de dire :

.

(Allhoumma inn asalouka wa atawajjahou ilayka binabiyyika
MouHammad, nabiyyi r-raHmah. Y MouHammad inn atawajjahou bika il
rabb f Hjat li touqD l)
ce qui signifie : Allh, je Te demande et je Tadresse mon
invocation par le degr de Ton prophte MouHammad, le prophte de
la misricorde. MouHammad, jadresse mon invocation par ton degr
mon Seigneur concernant mon affaire pour quelle me soit rgle .
Al-Hkim a rapport que le Messager de Allh a dit :

:
ce qui signifie : Lorsque Adam a commis le petit pch, il a dit :
Seigneur, je Te demande par le degr de MouHammad, de me
pardonner .
Ibnou Majah a rapport que le Messager de Allh a dit ce qui signifie :
Lorsquun homme sort de sa maison pour aller faire la prire et
dit : Allhoumma inn asalouka bi-haqqi s-Siln àlayk wa bi-haqqi
mamchy hadh. Fa inn lam akhrouj bataran wa l acharan wa la
soumàtan. Kharajtou t-tiqa sakhtika wa btigha mardtik. Asalouka an
tounqidhan mina n-nr wa an taghfira l dhounobI. Innahou l yaghfirou dhdhounoba il-l ant Allh charge pour lui soixante-dix mille anges qui
demandent quil soit pardonn et Allh lagre jusqu ce quil finisse sa prire
. Le sens du douà est : Allh ,je Te demande par le degr de ceux qui Te
demandent et par le degr de ces pas que je fais maintenant. Je ne suis pas
sorti par fiert, ni ni par insincrit, ni par recherche dloges. Je suis sorti
par crainte de la menace de ton chtiment et par recherche de Ton agrment.
Je Te demande de me sauver de lenfer et de me pardonner mes pchs.
Certes, ne pardonne les pchs que Toi .
Al-Boukhriyy, (MouHammad Ibnou Isma`l, mort en 265 H), dans son livre
Al-Adabou l-Moufrad, chapitre de ce quon dit si la personne a t atteint par
402
une paralysie, daprs Ibnou Òumar, rapporte que sa jambe stait quasiment
paralyse. On lui avait alors dit : Cite la personne que tu aimes le plus . Il a
dit alors : Y MouHammad MouHammad et sa jambe a guri,
comme sil navait rien eu.
Les Paroles de quelques Imams au sujet du

Tawassoul
Le Hfidh Àliyy Ibnou Àbdi l-Kfi, Taqiyyou d-Dn As-Soubkiyy (mort en
786h) dans son livre Chifaou s-Siqm fi Ziyrati Khayri l-Anm en page 160 a
dit : Sache quil est permis et quil est bien de faire le tawassoul,
listighthah la demande du renfort , le tachaffou` la demande
dintercession par le Prophte Allh soubHnahou wa ta`l. Le
caractre permis de ces pratiques compte parmi les choses connues
pour toute personne qui sattache la religion. Cest une chose bien
connue partir des actes des prophtes et des messagers, de la
conduite des prdcesseurs vertueux les gens du Salaf , des
savants et du commun des musulmans. Personne parmi les gens qui
sattachent la religion ne la jamais reni et en aucune poque nous
navons entendu que quiconque lait reni. Jusqu ce que vienne
Ibnou Taymiyah qui a dit ce sujet des propos par lesquels il trompait
les faibles desprit et les immatures. Il a innov ce en quoi personne
ne lavait prcd travers les sicles .
LImam Àliyy Ibnou Àql Al-Hanbaliyy (mort en 503 h) dans son livre AtTadhkirah, manuscrit la bibliothque Dhahiriyyah Damas, a dit : Il est
recommand pour lui de se rendre la ville du Messager que Allh llve
davantage en degr, il va ainsi sa mosque et dit lorsquil entre :
(Bismi l-Lh, Allhoumma salli àla MouHammad wa ali MouHammad wa
ftah li abwaba raHmatik Allhoumma inni atawajjahou ilayka binabiyyika
salla l-Lhou àlayhi wa sallam, nabiyyi r-Rahmah. Ya Raola l-Lh inni
atawajjahou bika ila Rabb liyaghfira l dhounobi. Allhoumma inni asalouka
bihaqqihi an taghfira li dhounoubi)
ce qui signifie : Par le nom de Allh, Allh, lve davantage le degr
de MouHammad ainsi que celui de sa famille et ouvre pour moi les
portes de Ta misricorde Allh, je Tadresse mon invocation par le
degr de Ton prophte , le prophte de la misricorde. Messager de
Allh, jadresse mon invocation par ton degr mon Seigneur pour
quIl me pardonne mes pchs. Allh, je Te demande par son degr
403
de me pardonner mes pchs. Ainsi dans ce tawassoul que cite Ibnou

Àql, il y a une preuve quil est de lhabitude des musulmans de faire
le tawassoul par le Prophte aprs sa mort sans que personne ne lait
jamais reni, linterdiction ntant venue que de la part de Ibnou
Taymiyah. Or Ibnou Àql est lun des piliers des Hanbaliyy : il fait
partie de Ahlou t-takhrj un grade des savants de lcole qui
peuvent extraire des jugements partir de la parole du moujtahid de
lcole, en loccurrence ici lImam Ahmad Ibnou Hanbal .
At-Tabarniyy (Soulaymn Ibnou Ahmad mort en 360 h) a rapport dans ses
deux livres Al-Mou`jam : Al-Kabr et As-Saghr, daprs Òuthmn Ibnou
Hounayf, quun homme allait et venait pour voir Òuthmn Ibnou Àffn.
Seulement, Òuthmn ne lui prtait pas attention et ntudiait pas son affaire.
Il a alors rencontr Òuthmn Ibnou Hounayf et sest plaint lui ce sujet. Ce
dernier lui dit alors : Va lendroit o lon fait les ablutions, fais tes ablutions
puis accomplis deux rakàh ensuite, dis :

.

(Allhoumma inn asalouka wa atawajjahou ilayka binabiyyin
MouHammad nabiyyi r-RaHmah. Y MouHammad inn atawajjahou bika il
rabb f Hjat li touqD l)
invocation par le degr de notre prophte MouHammad, le prophte
de la misricorde. MouHammad, jadresse mon invocation par ton
degr mon Seigneur concernant mon affaire pour quelle me soit
rgle . Va ensuite chez lui, jirai avec toi. Cet homme fit alors ce quil lui
avait dit et se prsenta la porte de Òuthmn. Cest alors que le portier vint
le prendre par la main et le fit entrer auprs de Òuthmn Ibnou Àffn qui le
fit asseoir sa table et lui dit alors : De quoi as-tu besoin ? Il lui a cit son
affaire, le calife la lui rgla et lui dit : Je ne me suis rappel de ton affaire qu
cette minute . Puis lhomme sortit de chez lui et rencontrant Òuthmn Ibnou
Hounayf, il lui dit : Que Allh te rcompense en bien : il na considr mon
affaire et ne sest occup de moi quaprs que tu lui as parl de moi. Alors,
Òuthmn Ibnou Hounayf lui dit : Par Allh, je ne lui ai pas parl de toi. Mais
voici ce dont jai t tmoin lorsquun aveugle est venu au Messager de
Allh se plaindre lui de la perte de sa vue. le Prophte lui a dit ce qui signifie :
Si tu veux, tu fais preuve de patience et si tu veux, je fais des
404
invocations pour toi . Lhomme lui dit alors : Messager de Allh, il mest
difficile de supporter la perte de ma vue et je nai personne pour me guider. Il
lui dit alors ce qui signifie : Va lendroit o lon fait les ablutions, fais
tes ablutions puis accomplis deux rakàh ensuite, dis ces paroles :

MouHammad, nabiyyi r-rahmah. Y MouHammad inn atawajjahou bika il
rabb f hjat li touqd l)
invocation par le degr de Ton prophte MouHammad, le prophte de
Lhomme fit ce quil lui avait dit. Òuthmn ibnou Hounayf a dit : Par
Allh, nous ntions pas spars et lassemble navait pas dur et
lhomme (qui t aveugle) est revenu nous en ayant retrouv la vue
comme sil na jamais eu de handicap . At- Tabarniyy a dit : le
Hadth est saHH. Il reprsente une preuve que laveugle a fait le tawassoul
par le Prophte , sans tre en sa prsence : cet homme est au contraire parti
lendroit ou lon fait les ablutions, a fait les ablutions et a fait des invocations
dans les termes que lui avait enseigns le Messager de Allh. Puis, il est revenu
auprs du Prophte alors que le Prophte navait pas quitt lassemble, pour
preuve la parole du narrateur du hadth Òuthmn Ibnou Hounayf : Par Allh
nous nous tions pas spars et lassemble navait pas dur longtemps que
lhomme est revenu en ayant recouvr la vue.
Le Hfidh Àliyy Ibnou Àbdi l-Kfi Taqiyyou d-Dn As-Soubkiyy (mort en 786
h) dans son livre Chifa ou s-SiqAm fi Ziyrati Khayri l-Anm en page 161 a dit
galement : Je dis que le tawassoul par le Prophte est permis dans
tous les cas : avant sa cration, aprs sa cration, pendant sa vie
dans le bas-monde, aprs sa mort durant le barzakh, aprs la
rsurrection pendant les stations du jour dernier et au paradis. Il a
voqu le Hadth de Òumar Ibnou l-KhaTTb, que Allh lagre, qui a dit : Le
Messager de Allh a dit ce qui signifie : Lorsque Adam a commis le
pch, il a dit : Seigneur, je te demande par le degr de
MouHammad de me pardonner. Allh lui dit : Comment as-tu connu
MouHammad alors que Je ne lai pas encore cr. Il lui a dit :
405
Seigneur , parce que lorsque Tu mas cr par Ta toute-puissance et

que Tu as insuffl en moi lAme honore qui Tappartient, jai lev les
yeux et jai vu inscrit sur les piliers du Trne : (Il nest de dieu que
Allh, MouHammad est le messager de Allh). Jai su alors que Tu nas
joint Ton nom que celle de Tes cratures que Tu agres le plus.
Allh dit : Tu dis vrai Adam. Il est certes celle de Mes cratures que
Jagre le plus. Comme tu Mas invoqu par son degr, Je te pardonne
et si ce ntait cause de MouHammad, Je ne Taurais pas cr . AlHkim a dit : ceci est un Hadth dont la chane de transmission est
saHH .
Mansour Ibnou Younis Al-Bouhoutiyy Al-Hanbaliyy, (le Chaykh des hanbaliyy
en Egypte de son poque, mort en 1051 H) dans son livre Kichafou l-Qina` àn
Matni l-Iqna` Al-Hijawiyy (tome 2 / page 69) a dit : As-Samariyy et lauteur de
At-Talkhis ont dit : il ny a pas de mal faire le tawassoul pour avoir la
pluie par les Chaykh et les savants pieux. Il a galement dit dans le livre
Al- Moudhahhab : Il est permis de demander Allh lintercession par
lhomme vertueux. Dautres ont mme dit : ceci est recommand.
LImam Ahmad Ibnou MouHammad Ibnou Hanbal (mort en 241 h) a dit dans
son Mansak quil a crit pour Al-Marroudhiyy : Lon fait certes le tawassoul
par le Prophte lors de son invocation. Cela signifie que celui qui demande
la pluie, il lui est recommand, lors de sa demande de la pluie, de faire le
tawassoul par le Prophte. Il a confirm cela dune manire catgorique dans
Al-Moustawàb et dautres ouvrages. Puis il a dit : Ibrahim Al-Harbiyy a dit
: Faire des invocations auprs de la tombe de Ma`ruf Al-Karkhiyy est
un remde qui a donn ses preuves.
MouHammad Ibnou MouHammad Al-Houayniyy Az-Zabidiyy connu sous le
nom de Mourtada (mort en 1205 h) a dit dans It-hfou s-Sdati l- Mouttaqn bi
Charhi Ihyi Òulomi d-Dn (Tome 10 / page130) ce qui suit : Safwan Ibnou
Soulaym Al-Madaniyy, Abou Àbdi l-Lh et dautres ont dit : Abou l-Hrith AlQourachiyy Az-Zouhriyy le spcialiste de la jurisprudence, celui qui soccupe
dactes dadorations ; Ahmad a dit propos de son pre Soulaym Mawla
Houmayd Ibnou Àbdi r-Rahmn Ibni Àwf : On demande la pluie par le mrite
de ses propos et les gouttes tombent du ciel par la cause de son vocation.
Une autre fois il a dit : Il est digne de confiance, il compte parmi les meilleurs
esclaves de Allh qui sont vertueux. Al-Waqidiyy et dautres ont dit : il est mort
en 132 h lge de soixante-douze ans, et un ensemble de Mouhaddith a
transmis de lui.
406
MouHammad Amin Ibnou Àbidn (mort en 1252 h ) a cit dans son

commentaire Raddou l- Mouhtr àla d-Dourri l-Moukhtr (Tome 1 / Page 254 )
ce qui suit : As-Soubkiyy a dit : Il est bien de faire le tawassoul par le
Prophte son Seigneur et personne parmi les gens du Salaf les
gens des trois premiers sicles ou parmi le Khalaf ceux qui sont
venus aprs eux ne la reni, mis part Ibnou Taymiyah qui a ainsi
innov ce quaucun savant avant lui navait dit.
Le Hfidh Ahmad Ibnou l-Houayn Al-Bayhaqiyy (mort en 458 h) a dit en
rapportant de Al-Bidayah wa n-Nihayah de Ibnou Kathir ( Tome 7 / page 91)
daprs MAliki d-Dr qui tait charg du trsor public des musulmans Baytou
l-mal durant le califat de Òumar quil a dit : Les gens ont t atteints de
famine lpoque de Òumar. Un homme est alors venu la tombe du
Prophte et a dit : Messager de Allh, demande la pluie pour ta
communaut, ils sont sur le point de prir. Cet homme a alors vu dans le
rve le prophte lui dire : Passe Òumar le salam et annonce lui la nouvelle
quils auront la pluie et dis lui : fais bien preuve de bonne volont et dardeur.
Lhomme est alors all voir Òumar et lui a annonc cela. Òumar sest alors
mis pleurer et a dit : Seigneur, sils en sont l, cest bien que je suis
incapable de faire plus. Le point relever dans le hadith, cest que le
compagnon sest rendu la tombe du Messager pour faire le tabarrouk la
recherche de bndiction et listighthah la demande du renfort ; et
personne ne l a blm ou na reni cela, ni Òumar ni personne dautre.
Le Hfidh Ahmad Ibnou Àliyy Abou Bakr Al-Khatib Al-Baghdadiyy (mort en
462 h) dans Tarikh Baghdad (tome 1 / page 123) avec une bonne chane de
transmission a dit ce qui suit, daprs Àliyy Ibnou Maymoun quil a dit : Jai
entendu Ach-Chfi ìyy dire : je fais certes le tabarrouk par Abu Hanfah
et je me rends sa tombe chaque jour. Si jai un besoin, jaccomplis
deux rakàh puis je me rends sa tombe et je demande Allh ta`l
pour quIl maccorde la chose dont jai besoin et ce, auprs de sa
tombe. Rapidement mon affaire est rgle.
LImam MouHammad Ibnou MouHammad Al-Ghazaliyy (mort en 505 h) dans
son livre Ihyaou Òulumi d-Dn (tome 1/ page 260) au chapitre La visite de
Mdine et les rgles de comportement a dit ce qui suit : Le visiteur dit :
(Allhoumma qasadna nabiyyaka moustachfiìna bihi ilayka fi dhounoubina) ce
qui signifie : Allh, nous avons pris pour destination Ton prophte,
en demandant son intercession envers Toi pour nos pchs . Il dit la
fin : (Wa nasalouka bi manzilatihi ìndaka wa haqqihi ilayka) ce qui signifie :
407
Et nous Te demandons par son rang que Tu lui as accord et par son
degr .
Dans le livre Fatawa de Chamsou d-Dn MouHammad Ibnou Ab l-Àbbas ArRamliyy (mort en 1004 h) en marge de Al-Fatawa l- Koubra ( page 382) figure
ce qui suit : Il fut interrog propos de ce que font certains gens du commun
lors des preuves qui disent : chaykh Untel, Messager de Allh et ce
qui est semblable cela comme recherche du renfort par les prophtes et les
messagers , les saints, les savants et les vertueux si cela est permis ou non ?
Dautre part, les messagers, les prophtes, les saints, les vertueux et les
chaykh peuvent-ils secourir aprs leur mort ? Et quest ce qui confirme cela ? Il
a rpondu : La recherche du renfort par les prophtes, les messagers,
les saints et les vertueux peuvent tre des renforts aprs leur mort
car le fait davoir des miracles pour les prophtes et des prodiges
pour les saints ne sinterrompt pas leur mort. En ce qui concerne les
prophtes, ils sont vivants dans leurs tombes : ils accomplissent la
prire et le plerinage comme cela a t transmis par les nouvelles
rapportes. Ainsi le renfort de leur part est pour eux un miracle. En ce
qui concerne les saints, cest pour eux un prodige. En effet, il est de la
croyance des gens de vrit quil advient aux saints, que ce soit
volontairement de leur part ou en dehors de leur volont, des choses
extraordinaires que Allh ta`l fait exister par leur cause.
Nourou d-Dn Àliyy Al-Qr dans leur commentaire de Al-Michkt a dit : Le
Chaykh de nos chaykh, le savant des grands savants spcialistes
Chamsou d-Dn Ibnou l-Jazriyy dans lintroduction de son explication
des Masabih, quil a appele Tas-hihou l-Masabih a dit : Jai visit sa
tombe Nayabour (cest- dire Mouslim Ibnou l-Hajjaj AlQouchayriyy) et jai lu une partie de son Sahih titre de recherche de
bonne nouvelle et de bndiction auprs de sa tombe. Jai vu les
manifestations de la bndiction et lespoir des demandes exauces
sur le lieu mme o il est enterr .
LImam Mlik, que Allh lagre, a dit au calife Al-Mansur lorsquil a effectu
le plerinage et a visit la tombe du Prophte et quil a interrog Mlik en lui
disant : Abu Àbdi l-Lh, est-ce que je fais face la Qiblah pour
faire des invocations ou est-ce que je fais face au Messager de Allh ?
Il lui a dit : Pourquoi dtournerais-tu de lui ton visage alors quil est
celui par le degr duquel ton pre Adam et toi-mme vous invoquez
Allh ta`l ? Fais-lui face et demande quil intercde pour toi,
408
Allh fasse quil intercde. Le Qd Ìyd a mentionn ceci dans son livre
Ach-Chifa et la rapport avec une chane de transmission saHH.
Al-Hakim a rapport que Òumar que Allh lagre a donn un discours aux
gens et leur a dit : gens, le Messager de Allh considrait Al-Àbbas
comme un fils considre son pre : Il lhonorait, le respectait et
respectait son serment ; Alors prenez pour exemple le Messager de
Allh envers son oncle Al-Àbbas et prenez-le comme cause pour faire
le tawassoul Allh pour tout ce qui vous arrive. Certes, si Òumar a
fait le tawassoul par Al-Àbbas aprs la mort du Prophte, ce nest pas en
raison de la mort du Messager mais cest pour respecter le droit de sa parent
avec le Prophte , ainsi Al-Àbbas a dit : Allhoumma inna l-qawma tawajjahou
bi ilayka limakani min nabiyyik ce qui signifie : Allh, les gens Tont
adress leur invocation par moi en raison de ma parent avec Ton
Prophte. Az-Zoubayr Ibnou dhakkr a rapport cela. Par ailleurs le fait
quune chose a t dlaisse nest pas une preuve quelle est interdite comme
cela est dcrt dans les livres des fondements de la croyance. Le fait que
Òumar a dlaiss le tawassoul par le Prophte ne constitue pas une preuve
que le tawassoul est interdit autrement que par celui qui est vivant et prsent.
En effet, le Prophte a dlaiss de nombreuses choses permises. Est-ce que le
fait quil les a dlaisses est une preuve de leur interdiction ?
Le grand savant MouHammad Ibnou Ahmad Mayyarah Al-Mlikiyy dans son
livre Ad-Dourrou th-Thamin wa l-Mawridou l-Maìn, Charhou l-Mourchidi lMouìn àla d-Darouriyyi min Òulumi d-Dn du Chaykh Àbdou l-WHid Ibnou
Àchir Al- AnSriyy Al-Achàriyy Al-Mlikiyy que Allh leur fasse tous deux
misricorde a dit : Allh nous faisons le tawassoul par le degr-aljah-de la plus aime des cratures, celle qui a selon Ton jugement le
plus minent degr, notre matre et notre Prophte MouHammad et
par le degr al-jah- de tous les prophtes, les messagers, les gens de
la bataille de Badr, tous les saints les saints hautement vridiques, les
martyrs et les vertueux, de ne pas laisser un seul pch sans que Tu
le pardonnes, un tourment sans que Tu nous en dgage, un dfaut
sans que Tu le caches, une dette sans que Tu nous en acquittes, un
ennemi sans que Tu nous prserves de son mal, un malade sans que
Tu le gurisses, Toi le plus Misricordieux des misricordieux,
Seigneur des mondes. Ibnou Àchir, lImam, le Chaykh Àbdou l-WHid AlAnSriyy Al-Achàriyy Al- Mlikiyy, que Allh lui fasse misricorde a dit : Je
demande toujours lutilit par Lui de la part de notre Seigneur, par le
degr -al-jah- du Matre des gens.
409
Al-Boukhriyy et Mouslim ont rapport du hadith de Anas ; selon la version

de Mouslim, daprs lui, il a dit : Lorsque le Prophte a effectu le lancer
la Jamrah, quil a gorg ce quil a sacrifi et quil sest fait ras, il a
dsign au coiffeur la partie droite de sa tte. Il la donn au coiffeur.
Puis, il a appel Abu TalHah Al-Ansariyy et lui a donn des cheveux.
Puis, il a dsign son ct gauche et a dit ce qui signifie : Rase.
Celui-ci la ras. Il a donn les cheveux Abu TalHah et a dit ce qui
signifie : Partage-les entre les gens. Dans ce Hadth il y a une
recherche de bndictions -tabarrouk- par les traces du Messager de
Allh parce que les cheveux ne se mangent pas. On les utilise pour autre chose
que pour sen nourrir. Le Messager de Allh a incit sa communaut faire le
tabarrouk par ses traces. Khalid Ibnou l-Walid avait une qalansouwah -une
toque- lintrieur de laquelle il avait mis des cheveux de la mche frontale du
Messager de Allh lorsquil stait ras lors de la Òumrah de la ja`ranah.
Mouslim a rapport dans le saHH daprs Àbdou l-Lh Ibnou Kayan Mawla
Asmai Bintou Ab Bakr, quil a dit : Elle a sorti pour nous une tunique longue
-joubbah- capuche, de modle persan, dont lencolure tait orne de brocart
et les emmanchures ourles. Elle a dit : Cest la tunique longue du
Messager de Allh , elle tait chez Àichah. lorsquelle est morte jen
ai pris possession. Le Prophte la mettait. Nous la lavons pour les
malades et nous cherchons par elle la gurison.
Dans le livre Soualat Àbdi l-Lh Ibni Ahmad Ibni Hanbali Ahmad, Àbdou lLh a dit : Jai interrog mon pre (lImam AHmad) propos de
lhomme qui touche le pommeau du Minbar avec lintention de faire le
tabarrouk, ainsi que sur le fait de toucher la tombe du Prophte. Il a
dit : Il ny a pas de mal en cela .
Ibnou l-Jawziyy a rapport dans Manaqib Ahmad avec une chane de
transmission ininterrompue jusqu Àbdou l-Lh Ibnou Ahmad Ibnou Hanbal
quil a dit : Jai vu mon pre cest- dire Ahmad Ibnou Hanbal
prendre un des cheveux du Prophte le mettre sur ses lvres et
lembrasser. Je pense lavoir vu le poser sur ses yeux, la plonger dans
leau puis en boire pour chercher la gurison. Je lai vu prendre un
rcipient du Prophte , le laver dans ., puis boire dedans.
At-Tabarniyy a rapport dans Al-Awsat et Al-Kabr daprs Handhalah Ibnou
Houdhaym quil a dit : Je suis all avec mon grand-pre chez le
Messager de Allh . Il a dit : Messager de Allh, jai des enfants
qui ont atteint lge davoir des barbes et dautres plus jeunes. Celui l est le plus jeune dentre eux. Il ma rapproch du Messager de
410
Allh qui a pass sa main sur ma tte et a dit : braka l-Lhou fka, ce
qui signifie : Que Allh te bnisse. Adh-dhayyl a dit : Je vois
Handhalah. Vient lui lhomme dont le visage est tumfi ou la brebis
dont le pis est enfl, il dit : Bismi l-Lh en posant sa main sur lendroit
touch par la main du Messager de Allh puis il passe la main et
lenflure disparat.
Le Hfidh Ibnou Hajar Al-Àsqalaniyy a dit dans lun de ses pomes appel
An-Nayyiratou s-sab` : mon matre , Messager de Allh mes
pomes sont honors par des loges composs en ton honneur .
As-SouyuTiyy a dit dans le livre Al-KhaSiSou l-Koubr, chapitre la vie du
Prophte dans sa tombe et la prire quil accomplit. Abu Ya`l a rapport
daprs Abu hourayrah quil a dit : Jai entendu le Messager de Allh dire ce
qui signifie : Par Celui qui dtient mon me par Sa toute puissance ,
Ìa Ibnou Maryam redescendra sur terre et lorsquil se tiendra auprs
de ma tombe et quil dira : MouHammad, je lui rpondrai.
Le Chaykh Àbdou l-Lh Ibnou MouHammad Ibnou s-Siddiq Al-Ghoummariyy
Al- Haaniyy, que Allh lui fasse misricorde a dit dans son livre appel
irghmou l-moubtadiì l-ghabiyy bi Jawazi t-tawassouli bi n-Nabiyy, ce qui suit
: Le tawassoul, la demande du renfort, la demande de lintercession
par le matre des gens, notre prophte MouHammad le flambeau
irradiant les tnbres, tout cela fait partie des bonnes choses
recommandes et particulirement lors des preuves. Cest sur cette
voie quont avanc les savants qui uvrent pour la religion, les
saints, qui soccupent dadorations, les matres spcialistes du Hadth,
les imams qui nous ont prcds, comme la dit as-soubkiyy, daprs
ce qua rapport lauteur de FayDou l-Qadr : Et il est bien de faire le
tawassoul, la demande du renfort, la demande de laide, la demande
de lintercession par le Prophte son Seigneur. Personne parmi les
gens du salaf ni du Khalaf na reni cela .
Voil donc toutes ces paroles qui comportent la croyance de Ahlou sSounnah wa l-Jamaàh propos du caractre permis du tawassoul par les
prophtes et les saints, des paroles qui rfutent la croyance de ceux qui
prtendent mensongrement faire partie du Salaf. Ce sont des paroles qui
mettent en vidence la croyance des Ach-àriyy (relativement au grand savant
de
la
croyance
Abou
l-Haan
l-Ach-àriyy
[324h])
et
des
Matouridiyy[relativement au grand savant de la croyance Abou Mansour AlMatouridiyy (333h)], qui est la croyance des compagnons et de ceux qui les ont
suivis correctement, quils fassent partie des gens du Salaf ou du Khalaf.
411
En rsum, le tawassoul nest en rien une adoration dautre que Dieu mais
nest quune recherche des causes par lesquelles on espre lexaucement de la
part du Tout-Puissant.
La preuve du Qourn tant sa parole ta`l :
ce qui signifie : vous qui avez cru, craignez Allh et recherchez

pour Son agrment les causes par lesquelles on fait le tawassoul .
[surat Al-M'idah / 'yah 35]
Aucun savant de Ahlou s-Sounnah na reni le tawassoul. Ibnou Taymiyah a
t le premier poser des restrictions qui ne font pas partie de la religion (
savoir quil serait une condition que la personne par laquelle on fait le
tawassoul soit vivante et prsente sur le lieu o est fait le tawassoul). Par cette
innovation, il a interdit ce que Allh na pas interdit ni Son Messager, ceci a t
largement dmontr par les preuves que nous avons prsentes. Linterdiction
du tawassoul par les wahhabites et leurs soutiens nest finalement quun vaste
entreprise destine priver les musulmans de la bndiction des prophtes et
des saints et destine faire passer lensemble des musulmans pour des
mcrants. Et Allh sait plus que tout autre.

412
Ibnou Mouâllam al-Qourachiyy

rapporte la dclaration de
mcrance de celui qui fait
ressembler Dieu aux cratures

MouHammad.
Ibnou Mouàllam al-Qourachiyy, n en 660 en gypte de lhgire et mort
en 725 Damas ; sa biographie a t faite par Ibnou Hajar al-Àsqalaniyy dans
son livre Ad-dourarou l-kAminah fI a`yni l-miati th-thminah en tome quatre
page 197.
Ibnou
Mouàllam
al-Qourachiyy dit
dans
son
livre Najmou
mouhtadiyy [l'toile de celui qui est bien guid] en page 551 :
413
l-

ce qui signifie : Ceci est de la mcrance selon lUnanimit et nous
dclarons mcrant ceux qui se rclament de lIslam qui disent que la
Parole de Dieu est cre et ceux qui disent que Dieu ne sait pas les
choses avant leur existence et celui qui ne croit pas en la
Prdestination et celui qui croit que Dieu est assis sur le trne tout
comme a rapport ce jugement le juge -Al QD Houayn daprs le
texte de Ach-Chfiìyy .
Al QD Houayn fait parti des grands compagnons de limam Ach-Chfiìyy
; limam Àbdou l-Karm Ar-RAfiìyy a dit : on le surnommait le savant de
la communaut .
Ibnou Mouàllam al-Qourachiyy dit dans son livre Najmou l-mouhtadiyy

[l'toile de celui qui est bien guid] en page 588 :
( sayarjiòu qawmoun min hdhihi l-oummati ìnda qtirAbi s-sAàti

kouffran, qAla rajouloun y amIra l-mouminIna, koufrouhoum bimAdh
abiliHdAthi am bilinkAri, qAla bal bi-l-inkAri, younkirOuna khliqahoum
fayaSifOunahou bi-l-jismi wa l-a`DAi )
414
ce qui signifie : Limam Àliyy que Allh lagre a dit : lapproche du

jour dernier il y aura des gens qui vont devenir mcrants , un homme
a dit mir des croyants leur mcrance cause du fait quils innovent une
chose contraire la religion ou en reniant une croyance de lIslam ? il a dit :
en reniant, ils renient leur Crateur ils Lui attribuent le corps et les
membres [ils sont mcrants car ils assimilent Dieu aux cratures] .
Livre Najmou
l-mouhtadiyy
wa
rajmou
l-
mou`tadiyy [l'toile de celui qui est bien guid et la lapidation de l'ennemi]

avec lcriture de son auteur Ibnou Mouàllam al-Qourachiyy ; le manuscrit est
conserv en France.
Il est marqu : Discours et sentences des Principaux Juges et anciens ayants

parl et expliqu la foi de MouHammad avec leurs noms.

415
Le Trait de Croyance Musulmane

de lImam Ibnou ÀSAKIR

MouHammad.
Limam Fakhrou d-Dn Ibnou Àskir (620H) a dit : Sache, que Allh
nous guide ainsi que toi-mme, quil est un devoir pour chaque personne
responsable de savoir que Allh àzza wa jall est unique dans Sa souverainet.
Il a cr lunivers dans sa totalit, le monde suprieur et le monde infrieur, le
Trne (al-àrch) et le Pidestal (al-koursiyy), les cieux et la Terre, ce quils
contiennent et ce qui se trouve entre eux. Toutes les cratures sont domines
par Sa puissance, la plus petite particule ne bouge que par Sa volont. Nul ne
rgit la cration avec Lui et Il na pas dassoci dans Sa souverainet. Il est AlHayy, Celui Qui a pour attribut la vie, Al-Qayyum, Celui Qui ne sanantit pas,
Il nest touch ni par la somnolence ni par le sommeil. Il sait les choses caches
et les choses apparentes, rien ne Lui chappe dans la Terre et dans le ciel. Il
sait ce qui est dans la terre et ce qui est dans la mer. Aucune feuille ne tombe
sans quIl ne le sache. Il nest pas une graine dans les tnbres de la terre, ni
une plante verte ou dessche sans que cela ne soit inscrit dans la Table
Prserve.
Il englobe toute chose par Sa science et dnombre toute chose parfaitement.
Il fait ce quIl veut. Il est le Tout-Puissant, Celui Qui ralise ce quIl veut. Il a la
souverainet, Il na nul besoin dautrui. Il a la toute-puissance et la non-fin. Il a
la prdestination et la cration. Il a les noms parfaits. Rien ne soppose ce
quIl prdestine et rien ne prive de ce quIl donne. Il fait ce quIl veut de ce qui
Lui appartient et Il lgifre pour Sa cration par ce quIl veut. De Ses cratures,
Il nattend aucun bien ni ne craint aucun mal. Il na pas dobligation et nest
assujetti aucune loi. Tout bienfait de Sa part est par Sa grce, et tout
416
chtiment de Sa part nest que justice. On ne questionne pas Allh sur ce quIl
fait mais Ses esclaves, eux, seront questionns.
Il existe de toute ternit avant la cration, sans dbut ni fin, sans
haut ni bas, sans droite ni gauche, sans avant ni arrire. Il nest ni
compos, ni un composant. On ne dit pas : quand a-t-Il exist ? ni : o
tait-Il ? ni : comment ? Il existe de toute ternit alors quaucun
endroit nexiste de toute ternit. Il a fait exister les tres et Il a
tabli le temps. Il ne dpend pas du temps et il nest pas spcifi par
lendroit.
Aucune chose ne Laccapare au dtriment dune autre. Aucune
imagination ne peut latteindre et aucune raison ne peut Le cerner. On
ne peut pas atteindre Sa Ralit et Il ne sidentifie pas travers les
passions, Il ne se reprsente pas dans les illusions et Il ne Lui est pas
donn de comment par la raison, les imaginations et les penses ne
latteignent pas. Rien nest tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui
voit (Laya kamithlihi chay wa houwa s-Samòu l-BaSr).
417
Explication du Hadith de Al-Jariyah

et dautres Ayah et Hadth Non
Explicites

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MouHammad.

(inna l-islma badaa gharban wa sayaùdou gharban kam bada
faTub li l-ghourab)
Ce qui signifie : LIslam est apparu tranger et redeviendra tranger
comme il a commenc, alors bonne nouvelle aux trangers , [rapport
par Mouslim et Al-Bayhaqiyy], On lui a demand : Qui seront les trangers
Messager de Allh ? Il a dit :
(al-ladhna youSliHuna min sounnat m afsada n-ns )

Ce qui signifie : Ceux qui corrigeront ce qui a t corrompu dans la
voie sounnah que jai trace .
Or la Sounnah du Prophte est la Loi que le Prophte a transmise, cest-dire la croyance et les jugements de la Loi rvle. Il y a dans ce Hadth la
bonne nouvelle pour celui qui sattachera, notre poque o la corruption sest
rpandue dans la communaut, la Sounnah du Prophte cest--dire sa Loi
rvle.
418
Allh ta`l dit :

ce qui signifie : Rien nest tel que Lui sourat Ach-Choura /11, cest-dire que Allh ta`l na de ressemblance avec aucune de Ses cratures,
daucune faon que ce soit. Il na donc pas besoin dun endroit dans lequel se
trouver, ni dune direction dans laquelle Il serait localis. Il est tel que notre
matre Àliyy, que Allh lagre, a dit : Allh existe de toute ternit et
lendroit nexiste pas de toute ternit, et Il est tel quIl est de toute
ternit cest--dire sans endroit rapport par Abou Mansour AlBaghdadiyy. Il y a dans le verset cit une preuve pour Ahlou s-Sounnah de
lexemption de Allh de toute ressemblance avec ce dont lexistence a un
dbut. Lexemption de Allh de toute ressemblance avec ce dont lexistence a
un dbut signifie quIl na pas de ressemblance avec les cratures. Cet attribut
de Allh fait partie des attributs qui indiquent lexemption de Allh de ce qui
nest pas digne de Lui.
La preuve de cet attribut selon la raison est que sIl avait une quelconque
ressemblance avec lune de Ses cratures, le changement et lvolution qui
sont possibles au sujet des cratures seraient possibles Son sujet. Si cela
tait possible Son sujet, Il aurait besoin de qui Le ferait changer, et celui qui a
besoin dautrui na pas la divinit. Il est donc tabli que Allh na de
ressemblance avec aucune chose.
Quant la preuve par les textes de lexemption de Allh de toute similitude
avec les cratures, il y a Sa parole ta`l :

qui signifie : Rien nest tel que Lui . Cest la preuve du Qourn la plus
explicite ce sujet. En effet, nous comprenons de ce verset lexemption
absolue car Allh tabaraka wa ta`l y a cit le terme chay qui est ici sous
forme indtermine dans un contexte de ngation, et si la forme indtermine
est utilise dans un contexte de ngation, cela signifie la gnralit. Par cette
phrase, Allh tabaraka wa ta`l nie Son sujet la ressemblance avec les corps
et les caractristiques des corps (a`rad). Tout comme Il na pas de
419
ressemblance, tabaraka wa ta`l, avec les corps qui ont une Ame les
humains, les jinn, les anges et les animaux, Il na pas non plus de
ressemblance avec les corps clestes ou terrestres. Allh tabaraka wa ta`l
na pas restreint la ngation de la ressemblance un genre particulier des
cratures. La ngation de la ressemblance de Allh englobe Son exemption de
lendroit et de la direction, du volume et du comment. Le corps est concern
par le volume, la surface et les limites. Allh ta`l nest pas un tre limit,
possdant une quantit et une tendue, petites ou grandes.
Si un assimilationniste [mouchabbih : qui assimile Allh Ses cratures]
prtend tort que (le Qourn et le Hadth indiquent que Allh ta`l est
localis dans la direction du haut), comment lui rpondre ? La rponse vient
des textes eux-mmes car ce groupe, le groupe des assimilationnistes prtend
que : (nous confirmons Allh ce quIl a confirm pour Lui-mme et nous nions
Son sujet ce quIl a ni pour Lui-mme). Ils veulent insinuer par leur parole
(nous confirmons Allh ce quIl a confirm pour Lui-mme) quil faudrait
confirmer que Allh a une ressemblance avec les cratures. Ensuite, par leur
parole : (nous nions Son sujet ce quIl a ni pour Lui-mme), ils insinuent quil
faudrait nier quIl est exempt de la localisation dans lespace et les directions,
et quIl est exempt du fait dtre un corps et de tous les attributs des corps tels
que le mouvement, limmobilit, le dplacement, le changement dhumeur et
de tous les attributs des corps.
Les assimilationnistes les plus anciens disaient : (Allh est un corps
impalpable, une lumire qui scintille). Quant ceux de notre poque, ils disent
quIl est un corps palpable ! Pour preuve, ils disent : (Au jour dernier, lorsquil
sera demand lenfer : Es-tu plein ? Et quil rpondra : Y en a-t-il encore ?
Alors Allh y mettra son pied sans quil soit brl) ! Cest bien la preuve quils
attribuent le corps Allh
Si lun dentre eux savise maintenant de citer le Hadth de Al-Jariyah comme
preuve que le Prophte aurait soi-disant demand : (o est Dieu ?) et que la
femme esclave aurait rpondu (dans le ciel), on lui rpond ce qui suit : Ce
Hadth contredit un Hadth moutawtir [Hadth rapport par un grand nombre
de compagnons, tmoins auditifs ou oculaires, un grand nombre de
rapporteurs chaque gnration], qui a t rapport par quinze ou seize
compagnons. Le Hadth moutawtir comporte sa parole àlayhi s-salm :

420
(Hatt yach-hadu an l ilha il-la l-Lh wa ann raulou l-Lh)

Ce qui signifie : Jusqu ce quils tmoignent quil nest de dieu que
Allh et que je suis le Messager de Allh .
Ce Hadth signifie donc quon ne juge quelquun musulman que sur sa
prononciation des deux tmoignages.
Le Hadth de Al-Jariyah, dans sa version rapporte par Mouslim, comporte le
sens que le Prophte se serait content de la parole (fi s-sam) de cette
esclave pour la juger musulmane. Le matre de cette esclave lavait
effectivement amene pour que le Prophte vrifie quelle tait croyante dans
le but de laffranchir.
Dans ce Hadth, le Prophte aurait demand lesclave : (ayna l-LAh), elle
aurait rpondu : (fi s-sam) puis il lui aurait demand (man ana ) Qui suis-je
? elle aurait rpondu : Le Messager de Allh , il aurait alors dit son
matre : ce qui signifie : Libre-la car elle est croyante . Dune part la version
rapporte par Mouslim ne viendrait que dun seul compagnon. Dautre part,
expliquer ce Hadth selon le sens apparent prsente une contradiction avec le
Hadth moutawtir qui a t rapport, lui, par quinze compagnons.
En effet, le Hadth de Al-Jariyah donne lillusion quil suffirait que quelquun
dise : (Allh fi s-sam) pour tre jug croyant alors que ceci est contraire la
vrit. Voil donc comment on les reprend.
Si maintenant quelquun avance que les savants qui ont comment Mouslim
An-Nawawiyy, Ar-Raziyy et dautres ont approuv ce Hadth, le Hadth de AlJariyah, la rponse leur faire est la suivante : Ils ne lont pas pris selon le sens
apparent mais ils lont interprt.
An-Nawawiyy, Ar-Raziyy et dautres qui ont comment le livre de Mouslim
nont pas pris ce Hadth selon le sens apparent comme vous lavez fait vousmmes mais ils ont dit que (ayna l-LAh) vient dans le sens de linterrogation
sur la glorification et lminence de Allh et non pas dans le sens de
linterrogation sur la localisation dans lespace.
En effet on dit dans la langue arabe (ayna fouln ayna Untel ?) dans le
sens de quel degr a-t-il ? Quelle est llvation de son mrite ? Dautre part,
lorsque lon dit (fi s-sam), cela peut signifier, dans la langue arabe, la
supriorit du mrite. Cest de cette manire que les deux savants du Hadth,
An-Nawawiyy et Ar-RAziyy, lont interprt : ils ne lont pas pris selon le sens
apparent comme lont fait les assimilationnistes. Si vous abandonniez le sens
421
apparent et si vous interprtiez le Hadth comme ils lont interprt, vous

seriez sauf de la mcrance par rapport cette question-l, lexemple de ces
illustres savants lorsquils lont compris diffremment du sens apparent et en
ont fait linterprtation : ils ont cart le sens qui vient communment
lesprit, ils ne lont pas expliqu selon le sens apparent et se sont ainsi
prservs de la mcrance.
Quant celui qui en retient le sens apparent et dclare : (ceci est une
preuve que Allh est localis dans le ciel), son jugement est quil nest pas
musulman. Lexpression (fi s-samA) est utilise dans la langue tantt pour
indiquer la localisation, tantt pour exprimer le mrite : Allh a rvl ainsi
quIl a des attributs de perfection, quIl a plus de science que tous ceux qui ont
une science, quIl est plus puissant que tous ceux qui ont une puissance et quIl
a une volont qui se ralise en toute chose. Le terme (ayna) vient donc pour
interroger au sujet de la localisation dans lespace et il vient galement pour
interroger au sujet du mrite et de lminence. Toute la question revient
finalement dire que le Hadth qui est connu sous le nom de Hadthou lJariyah, que les assimilationnistes (mouchabbihah) retiennent en sattachant
la version rapporte par lImam Mouslim, ce Hadth nest pas jug SaHIH par
les savants du Hadth. Et ceci pour deux raisons :
1- Parce que le Hadth est moudtarib [mouD-Tarib : Hadth rapport avec des
versions incompatibles et qui ne sont pas conciliables entre elles. Les savants
ont dit quon ne peut se rfrer un Hadth mouD-Tarib pour la croyance]. Le
Hadth a effectivement t rapport par lImam Mouslim tel que nous lavons
cit mais il a aussi t rapport dans les termes : (Qui est ton Seigneur ?)
auxquels elle aurait rpondu : Allh , de mme que par les termes : (ayna lLAh) aprs lesquels elle aurait point le doigt vers le ciel. Il a enfin t rapport
dans les termes :

(atach-hadna an lA ilAha il-la l-LAh)
Ce qui signifie : Tmoignes-tu quil nest de dieu que Allh ?
auxquels elle a rpondu : oui . Il lui a dit ensuite :
(atach-hadna annI raOUlou l-LAh)
422
Ce qui signifie : Tmoignes-tu que je suis le Messager de Allh ? et

elle
a
rpondu
:
oui
.
Cette dernire version a t rapporte par lImam MAlik dans son livre AlMouwatta. Or lImam MAlik est plus fort dans la science du Hadth que lImam
Mouslim car sa chaIne de transmission est plus courte ; en effet, il ny a entre
lui et le Prophte que trois ou quatre rapporteurs du Hadth.
2- La seconde raison est que les versions comportant lexpression (ayna lLAh) contredisent les fondements de la Loi (al-ouSOul). En effet cela fait partie
des fondements de la Loi rvle (charàh) de ne pas juger quelquun
musulman sur sa parole : (Allh fi s-samA). Cette parole est en effet commune
aux diffrents courants des gens du Livre ainsi qu dautres groupes. La seule
chose reconnue dans la Loi rvle par Allh, cest ce qui a t rapport dans
le Hadth moutawAtir que nous avons cit prcdemment, cest--dire quon ne
juge quelquun musulman que sur sa prononciation des deux tmoignages.
Quant leur faon de citer comme preuve le verset : (aamintoum man fi ssamA), la rponse leur faire est que lexpression (man fi s-samA ) dsigne
les anges et que le mot (man) qui signifie dans la langue arabe aussi bien
celui qui que ceux qui ne dsigne pas Allh. Cette Ayah nest donc en
rien une preuve que Allh serait dans le ciel.
En effet, si les anges recevaient de la part de Allh lordre de faire engloutir
par la terre ceux qui vouent ladoration autre que Allh, ils le feraient.
De mme pour le verset suivant qui concerne des vents puissants. Si Allh
leur ordonnait de le faire, les anges pousseraient les vents sur les mcrants
qui seraient ainsi extermins. Tel est la signification de la Ayah de suratou lMoulk :

(aamintoum man fi s-samAi an-yakhsifa bikoumou l-arDa )
et de la Ayah qui la suit :(am amintoum man fi s-samAi an yoursila
àlaykoum hasibA ) cest--dire des vents trs puissants. Ces versets sont
interprts conformment ce qui a t rapport dans le Hadth SaHIH :

(irHamOU man fi l-arDi yarHamoukoum man fi s-samA)
423
Qui signifie : Soyez misricordieux envers ceux qui sont sur terre,
ceux qui sont dans les cieux seront alors misricordieux avec vous .
Ce Hadth a galement t rapport dans les termes suivants :
(irHamOU ahla l-arDi yarHamoukoum ahlou s-samA )

qui signifient : Soyez misricordieux envers les habitants de la terre,
les gens du ciel seront alors misricordieux avec vous . Cette version
explique que ce qui est vis par lexpression (man fi s-samA) dans la premire
version du Hadth et dans la Ayah : ce sont les anges car ce sont eux les
habitants des cieux. En effet, on ne qualifie pas Allh par lexpression : (ahlou
s-samA ) les gens du ciel . Cette expression concerne bien les anges car ce
sont eux les gens des cieux. Voil la rponse donner aux assimilationnistes,
quand ils se servent de ces deux versets pour appuyer leur mauvaise croyance
que Allh serait dans le ciel.
De mme pour tous les versets non explicites auxquels ils sattachent et qui,
en apparence, pourraient donner lillusion que Allh serait un corps localis
dans la direction du haut, quIl bougerait, quIl se dplacerait du haut vers le
bas jusquau ciel de ce bas monde et quIl descendrait sur terre au jour dernier
avec les anges, comme dans le cas de la Ayah :

(wa ja Rabbouka wa l-malakou Saffan Saff)
dont le sens apparent est que Allh viendrait avec les anges rang par rang,
toutes ces Ayah doivent imprativement tre interprtes par un autre sens
que le sens apparent.
Nous leur disons que tout verset non explicite qui serait pris selon le sens
apparent impliquerait des contradictions dans le Qourn alors que le Qourn
en est absolument exempt. Si ces versets taient interprts selon le sens
apparent, ils contrediraient dautres versets non explicites dont le sens
apparent donne lillusion que Allh serait dans la direction de la terre, comme
par exemple Sa parole :

(wa li l-LAhi l-machriqou wa l-maghribou faaynamA touwallOu fathamma
wajhou l-LAh )
424
[sOurat Al-Baqarah / 115]. Le sens apparent de ce verset est que Allh serait
aux horizons de la terre et que, quelle que soit la direction vers laquelle on se
dirige dans la prire, vers le nord, vers le sud, vers lest ou vers louest, on se
dirigerait vers Allh Lui-mme. Dans ce verset, ils nont pas retenu ce sens-l
et ils ont bien dlaiss le sens apparent ! On leur dit : Ce sont tous des versets
du Qourn et pourtant vous ne prenez pas le sens apparent des versets dont
le sens apparent est que Allh serait sur terre ou ce qui est de cet ordre,
comme le verset :
(wa qAla innI dhhiboun ilA RabbI sayahdpn )

[surat AS-Safft / 99]. Ce verset relate lhistoire de notre matre IbrAhm
qui a dit, lorsquil a quitt son peuple qui avait refus de lui obir et navait pas
accept dabandonner ladoration des idoles : (innI dhhiboun ilA RabbI). Le
sens apparent de ce verset est que Allh se trouverait en Palestine car cest
bien l-bas que notre matre IbrAhm avait lintention daller. Vous ne prenez
pas le sens apparent de ce verset ni du prcdent.
Pourquoi retenez-vous le sens apparent dans certains cas et ne le faites-vous
pas dans tous les autres cas, alors que ce sont toutes des Ayah du Qourn ?
Cest-l un jugement arbitraire de votre part cest--dire un agissement sans
aucun fondement.
Pour ne pas aboutir une contradiction dans le Qourn, il ny a pas dautre
choix que de donner un autre sens que le sens apparent tous les versets non
explicites dont le sens apparent fait croire que Allh serait localis dans la
direction du haut ainsi qu tous les versets dont le sens apparent donne
lillusion que Allh serait dans la direction du bas. Il est obligatoire de ne pas
les prendre dans leur sens apparent : les uns comme les autres doivent tre
interprts.
Voil ce que les savants de Ahlou s-Sounnah ont dit : On interprte sans
comment ni forme ni endroit en disant : On interprte conformment ce qui
est digne dtre attribu Allh. Ainsi dans le verset :

(Ar-RaHmAnou àla l-àrchi stawA)
il faut exempter Allh de la localisation ou de la position assise sur le trne.
425
Et dans le verset :

(faaynamA touwallOu fathamma wajhou l-LAh)
nous disons : (fathamma qiblatou l-LAh ) comme la dit lun des savants du
Salaf, Moujhid, llve de Ibnou ÀbbAs, que Allh les agre tous les deux :
(wajhou l-LAh ) signifie donc : la qiblah que Dieu agre pour votre prire
surrogatoire lorsque vous tes en voyage sur une monture.
Quant au verset :
(wa qAla innI dhhiboun ilA RabbI )

il signifie : Je vais l o je peux adorer Allh sans subir de mal , car
le peuple de IbrAhm avait essay de le tuer en le projetant dans le feu ; il en
tait ressorti sain et sauf mais cela ne les avait pas convaincus et ils avaient
refus de le suivre dans lIslam.
Al-Boukhriyy a rapport que le Prophte a dit :

((
))
ce qui signifie : Lorsque lun dentre vous est dans la prire, il est en
train dimplorer et dadorer son Seigneur. Quil ne crache pas devant
lui ni sa droite car la misricorde de son Seigneur est entre lui et la
qiblah . Le sens apparent de ce Hadth est que Allh se trouverait entre celui
qui prie et la qiblah. Or ce Hadth a une chane de transmission plus forte que
le Hadth de Al-Jariyah. Il signifie que le musulman qui sadonne
ladoration de son Seigneur pendant sa prire, quil ne crache pas en
direction de la qiblah ni sa droite car la misricorde de son Seigneur
se trouve entre lui et la qiblah.
Al-Boukhriyy a galement rapport de AbOu Mu Al-AchÀriyy que le
Messager de Allh a dit :

((

))

426
Le sens apparent du Hadth signifie que Allh serait plus proche de la

personne par la distance que le cou de sa propre monture . En ralit, ce
Hadth signifie : pargnez-vous et ne vous efforcez pas dlever
beaucoup la voix dans vos takbIr et vos vocations car rien nchappe
loue, la vue et la science de Allh àzza wa jall, Il sait
absolument tout de vous . Il est Celui Qui sait tout de vous, Qui entend tout
et Qui exauce ce quIl veut qui Il veut. Il nest donc pas question ici dune
proximit physique, comme le cou de votre monture serait proche de lun
dentre vous, mais du fait que Allh sait tout de vous en tout instant et o que
vous soyez.
En rsum : Celui qui Allh a accord la bonne comprhension et quIl a
guid vers la vrit aura su que lIslam est la religion de lexemption de Allh
de toute ressemblance avec les cratures et que Allh existe sans comment et
sans endroit.
La louange est Allh le Crateur du monde. Cette explication est destine
montrer que les assimilationnistes les mouchabbihah nont aucune preuve ni
dans le Qourn ni dans le Hadth que Allh serait dans le ciel ou au-dessus du
ciel. En effet, la croyance de tous les musulmans est que Allh existe sans
endroit et sans comment.
Allh ta`l dit :

ce qui signifie : Dis : Sont-ils quivalents ceux qui ont la science et
ceux qui ne lont pas ? .
Et le Messager de Allh a dit :

(Talabou l-ìlmi farDatoun àl koulli mouslim)
Ce qui signifie : Qurir la science est une obligation pour tout
musulman , [rapport par Al-Bayhaqiyy].
427
Les Miracles des Prophtes et les

Prodiges des Saints (Waliyy) en
Islam

MouHammad.
Le moyen de reconnatre un prophte, cest le miracle (al-mou`jizah). Le
miracle est un fait extraordinaire, conforme la prtention du prophte tre
un envoy de Dieu, et qui ne peut pas tre contrecarr par quelque chose de
semblable, lexemple du jaillissement de leau pure, limpide et douce, dentre
les doigts du Prophte MouHammad (Que Allh lhonore et llve davantage
en degr et quIl prserve sa communaut de ce quil craint pour elle) ou
encore la prservation de notre matre Ibrhm Abraham àlayhi s-salm du
feu intense qui ne la pas brl.
Par
consquent,
lvnement
simplement
inhabituel,
sans
tre
extraordinaire, nest pas un miracle. De mme un vnement extraordinaire
mais qui narrive pas aux mains de quelquun qui prtend tre prophte,
comme les prodiges qui arrivent aux saints qui suivent la voie des prophtes,
ces vnements ne sont pas considrs comme des miracles mais sont appels
prodiges (karmah).
Dautre part, les phnomnes tranges qui peuvent tre contrecarrs par
quelque chose dquivalent, comme la magie ou la sorcellerie, ne sont pas
considrs comme des miracles non plus. La magie peut en effet tre contre
par une magie quivalente.
428
Donc le miracle est une chose extraordinaire, qui advient conformment la

prtention de celui qui se dit prophte, qui ne peut tre contrecarr par
quelque chose de similaire et qui constitue un dfi.
Ainsi, ce qui fait partie des choses surprenantes mais qui ne sort pas de
lordinaire nest pas un miracle, par exemple le vol des avions. De mme, ce
qui est extraordinaire mais qui ne saccompagne pas dune prtention au statut
de prophte, par exemple les choses extraordinaires qui apparaissent par la
main des awliy pluriel de waliyy, les saints, ceux qui suivent les
prophtes, ces choses-l non plus ne sont pas des miracles ; elles sont
appeles des karmah des prodiges .
De mme ce qui peut tre contrecarr par quelque chose de similaire nest
pas un miracle, par exemple la magie qui est contrecarre par une magie du
mme ordre.
Allh tabraka ta`l dit dans Son Livre honor Son prophte honor
MouHammad :

(Waqla l-ladhna fi n-nri likhazanati jahannama dù rabbakoum youkhaffif
ànn yawman mina l-àdhb; Qlu awalam takou tatkoum rououloukoum
bi l-bayyinti qlu bal qlu fadù wam douòu l-kfirna ill f Dall;
Inn lananSourou rououlan wa l-ladhna manu fi l-Hayti d-douny
wayawma yaqumou l-ach-hd; Yawma l yanfaòu dh-dhlimna
ma`dhiratouhoum walahoumou l-la`natou walahoum suou d-dr)
ce qui signifie : Ceux qui seront en enfer diront aux anges gardiens
de la ghenne invoquez votre Seigneur dallger un jour de notre
chtiment ; Ils diront : vos messagers ne vous apportaient-ils pas les
preuves videntes (par les miracles) ? Ils diront : Si ! Les anges
diront : Invoquez alors ! Et linvocation des mcrants nest que
vaine. Nous donnons la victoire, certes, Nos messagers et ceux qui
croient, dans la vie dici bas et dans lau-del, au jour o les excuses
429
des injustes ne leur sera point utile, il y aura pour eux la maldiction
et la pire demeure. [surt Ghfir / 49 52].
Mes frres de Foi, Allh a soutenu chaque prophte par des preuves claires
et des miracles qui indiquent de manire catgorique son statut de prophte et
qui tmoignent de sa vracit. Le miracle est donc un signe et une preuve de
la vracit des prophtes lorsquils prtendent tre prophtes. Il ny a pas eu
un seul prophte qui nait eu un miracle. Le miracle est quelque chose
dextraordinaire. Autrement dit, cest quelque qui est contraire ce qui est
habituel. Le miracle vient dune manire conforme aux dires de ceux qui
prtendent tre prophtes. Il est sauf de toute opposition par quoique ce soit
de semblable. Le miracle est valable pour reprsenter un dfi.
Donc, ce qui nest pas conforme la prtention la prophtie, nest pas
appel miracle. Cest le cas de ce qui sest pass avec Mouaylimah le
menteur, lui qui a prtendu tre prophte. Ainsi, lorsquil a pass sa main sur le
visage dun homme borgne, ce dernier a perdu son autre il qui tait sain. Ce
qui sest produit est contraire sa prtention. Cela indique que sa prtention
dtre prophte est un mensonge, en ce sens que ce qui sest pass nest pas
conforme sa prtention.
Ce quoi peut tre oppos quelque chose de semblable comme la magie,
nest pas un miracle non plus. En effet, la magie peut tre contrecarre par une
autre magie. Pharaon avait dfi notre matre Mu àlayhi s-salm. Il a runi
pour lui soixante-dix sorciers qui taient les plus grands magiciens quil avait.
Ils ont lanc leurs cordes quils avaient dans leurs mains et les gens ont eu
lillusion que ctaient des serpents qui se dplaaient. Notre matre Mu
àlayhi s-salm a lanc son bton qui sest transform en un vritable serpent
immense, qui a dvor les cordes que les sorciers avaient lances. Suite cela,
les magiciens se sont rendu compte que cela ntait pas de lordre de la magie,
mais plutt quelque chose qui sort bien de lordinaire, laquelle ils ne
pouvaient rien opposer de semblable que le Crateur du monde, Celui Qui na
pas dassoci, Qui na pas de semblable, a accord notre Mu pour le
soutenir.
Cest alors que les sorciers ont dit : Nous avons cru au Seigneur de Mu
et de Hrun ! Sur ce, Pharaon sest mis en colre ; car ils avaient cru avant
quil ne le leur autorise. En effet, ils avaient dlaiss leur croyance quils
avaient auparavant. Pharaon les a menacs, il a fait attiser un feu immense,
mais ceux qui taient des magiciens nont pas reni leur Foi au Seigneur de
Mu et de Hrun. Et ainsi, Pharaon les a excuts.
430
Par ailleurs, ce qui est surprenant mais qui nest pas extraordinaire nest pas
un miracle. galement, ce qui est extraordinaire mais qui ne saccompagne pas
de la prtention dtre prophte nest pas un miracle ; cest le cas des choses
extraordinaires qui apparaissent aux mains des waliyy-les saints- ceux-l qui
suivent parfaitement les prophtes. Ces choses extraordinaires manant de
ces waliyy ne sont pas appeles miracles, mais elles sont plutt appeles des
karmah- des prodiges.
Les miracles sont de deux sortes :

1- des miracles qui se produisent sans la demande de la part des gens qui
ce prophte a t envoy.
2- et dautres qui ont lieu lorsque les gens qui le prophte a t envoy le
lui demandent.
De la premire sorte, il y a par exemple la chamelle de SliH qui est sortie de
la roche, son peuple en effet le lui avait demand. Il a donc fait sortir pour eux
une chamelle et son petit.
Un exemple de la seconde sorte, cest ce qui est arriv notre prophte
MouHammad , lorsque le tronc a gmi. Al-Boukhriyy a rapport que le
Prophte se tenait debout le vendredi, appuy un arbre ou un palmier. Alors,
une femme des AnSr ou bien un homme lui dit : Messager de Allh si
nous te fabriquions un minbar une chaire sur laquelle se tient lorateur Il
leur a dit : ce qui signifie : Si vous voulez . Ils lui fabriqurent donc un
minbar. Quand ce fut le vendredi, il monta sur le minbar et le palmier se mit
gmir, dun gmissement semblable celui dun enfant. Alors, le Prophte est
descendu et la serr contre lui.
Al-Haan Ibnou Àliyy, lorsquil racontait ce miracle, disait :
musulmans, le bois a eu de la tendresse pour le Messager de Allh par
nostalgie dtre ses cts, vous, combien vous tes plus mme
dprouver de la nostalgie pour lui
Lorsque les gens du peuple du Prophte SliH àlayhi s-salm lui ont dit : Si
tu es vritablement un prophte qui a t envoy pour nous afin que nous
croyons en toi, alors fais-nous sortir de ce rocher une chamelle et son petit.
Sur ce, il a fait sortir pour eux dun rocher compact une chamelle et son petit,
par la Volont de Allh ta`l. Toute personne raisonnable comprend bien que
ce nest pas quelque chose dhabituel. Alors ils ont t surpris et ils ont cru en
lui. Aprs cela, il les a mis en garde de nuire cette chamelle. Et parmi les
preuves quont eu subir les gens du peuple de SliH àlayhi s-salm, il y a le
431
fait que le jour o cette chamelle allait sabreuver, leurs troupeaux ne

pouvaient pas aller sabreuver. En contrepartie, cette chamelle leur donnait
suffisamment de lait tous ce jour-l. Mais dans la ville, il y avait parmi la
population neuf personnes qui avaient complot pour tuer la chamelle, et lont
tue. Trois jours plus tard, un chtiment sest abattu sur les gens et les a tous
extermins. Le chtiment les a tous touch car bien que ceux qui ont tu la
chamelle ntait que neuf, les autres gens taient daccord pour la tuer et ce
mme sils nont pas particip pour la tuer.
Parmi les miracles qui se sont produits ceux qui ont prcd notre matre
MouHammad, il y a ce qui est apparu notre matre Al-MacH ` àlayhi ssalam, notamment faire revivre des morts. En effet, ce nest pas quelque
chose laquelle peut tre oppos quelque chose de semblable. Les mcrants
parmi les fils de Isrl, ceux-l qui aimaient dmentir notre matre ` àlayhi
s-salm, ceux-l qui veillaient le calomnier, ne pouvaient pas apporter
quelque chose de semblable, malgr leur matrise de la mdecine cette
poque- l.
Mes frres de Foi, Allh a fait que ce monde soit un signe de Son Existence,
un tmoin de Son minente toute Puissance, une preuve catgorique quIl est
Celui Qui a prdestin ce monde et quIl na pas dassoci en cela. Tout ce qui
entre en existence dans ce monde ne lest que par la toute Puissance de Dieu,
par Sa Volont, par Sa Science. Et nul ne fait surgir les choses du nant
lexistence si ce nest Lui. Ce qui est arriv comme choses extraordinaires pour
les prophtes, cest Allh ta`l Qui le cre par Sa toute Puissance. Allh a fait
apparatre les miracles afin de confirmer la vracit des prophtes quand ils
ont dit quils sont des prophtes. Le miracle tient lieu de la parole de Allh aux
cratures, parole qui signifie : Mon esclave que voici est vridique dans sa
prtention dtre prophte. Par exemple, lorsque les gens du peuple de SliH
lui ont dit : Si tu es prophte, alors fais surgir pour nous de ce rocher
compacte une chamelle, et avec elle son petit ! , SliH la leur a sortie, cest-dire par la Volont de Allh. Cela sest en fait produit par la toute Puissance de
Allh, Lui seul. Et cela est une preuve de la vracit du Prophte SliH àlayhi
s-salm, en ce sens que cest pour le soutenir. Cest comme si Allh leur a dit
ce qui signifie : Oui, il est vridique dans ce quil dit. Il en est de mme pour
tous les miracles des prophtes. Allh les a manifests comme de preuve de
leur vracit ; celui qui les dment aura dmenti Allh ta`l.
Par ailleurs, ces miracles sont non seulement une preuve catgorique de la
vracit des prophtes pour ceux qui les ont vus, mais ils sont galement une
432
preuve pour nous ; car une partie de ces miracles nous est parvenue par une
voie entranant la connaissance catgorique, savoir par le tawtour. Si un
athe dit : Mais quest ce qui nous fait savoir que les miracles ont eu lieu
concernant les prophtes ? Et parmi eux, figure notre prophte MouHammad.
Nous lui disons qu propos de ses miracles, certains existent encore entre nos
mains. Il sagit du Qourn honor. Dautres se sont produits devant un grand
nombre de personnes qui taient diffrentes et qui avaient des caractristiques
diffrentes, de sorte quil ne soit pas concevable quils se soient tous entendus
pour mentir. Cest par exemple, le miracle du jaillissement de leau dentre les
doigts du Prophte. Cela sest produit plusieurs reprises, devant un grand
nombre de personnes qui ont rapport cela un grand nombre de personnes
qui ntaient pas tmoins de ce qui sest pass, dans de nombreux endroits et
diffrents pays de sorte que cette nouvelle soit rapporte par un grand groupe
partir dun grand groupe de sorte quil soit impossible quils se soient tous
mis daccord pour mentir. Et cela est semblable ce qui sest produit comme
autres vnements que nous navons pas vus et dont, mais malgr cela, nous
croyons en la ralit de leur existence. Cest le cas de la premire guerre
mondiale, de lexistence dun gouverneur qui sappelait Hrun Ar-Rachd et
dun autre appel Napolon et de celle dun pays qui sappelle le Japon. Par
consquent, celui qui rejette une de ces choses-l et en nie lexistence, il est
un entt. Il ne convient pas de donner du poids ses paroles. Il en est de
mme propos de ceux qui rcusent les miracles des prophtes qui sont
parvenus par tawtour. On naccorde aucun intrt la parole de ceux-l ; et
leurs paroles nont aucun poids. De plus, les gens les considrent comme tant
stupides.
Quant la parole de certains athes qui disent que ce que les prophtes ont
eu comme miracle est de lordre de la magie et de la tromperie, ce quils disent
est clairement faux. Car la magie peut tre contrecarre par une autre magie
semblable, alors que ce que Allh ta`l accorde aux mains des prophtes
comme chose extraordinaire, rien de semblable ne peut leur tre oppos de la
part de celui qui le renie et qui le rejette.
Est-ce que lun de ceux qui dmentent les prophtes et qui se sont opposs
eux dans leur poque et aprs cela jusqu nos jours, est-ce quils ont pu
apporter une chose pareille ce que le prophte de Allh, SliH àlayhi s-salm
a fait comme lextraction de son chamelle et de son petit partir dun rocher
compact, quand son peuple lui a demand cela ? Est-ce que quelquun deux a
t capable dentrer dans un feu minent comme le feu dans lequel a t
433
projet le prophte de Allh, Ibrhm àlayhi s-salm? Est-ce que quelquun

deux a t capable de faire ce que le prophte de Allh, Mu àlayhi s-salm
a fait, quand il frapp la mer de son bton et que douze chemins se sont
entrouverts devant lui et quentre un chemin et un autre, il y avait comme une
immense montagne deau ? Est-ce que les mcrants parmi les fils de Isrl,
quand ils se sont opposs Al-MacH ` àlayhi s-salm et quils lui ont
rpondu par le dmenti, ont-ils pu ramener un miracle comme le fait de gurir
celui qui est aveugle de naissance ? Est-ce que lun des leaders de lathisme
peut faire pleurer un tronc, plant verticalement comme un pilier, avec la voix
dun enfant de sorte que cela soit entendu par tous ceux qui sont prsents,
tout comme cela a eu lieu pour notre matre MouHammad ?
En rsum, les miracles des prophtes sont confirms de manire
catgorique, cest une preuve catgorique de leur vracit. Donc, il est un
devoir dy croire, et de se soumettre ce que les prophtes ont transmis et
davoir la foi en eux tous. Parmi eux, le meilleur dentre eux, le dernier dentre
eux est notre matre MouHammad. Ceux qui le dmentent nauront pas une
autre demeure que lenfer, sils ne se repentent pas. Il en est de mme pour
celui qui dment les prophtes qui ont prcd MouHammad, que Dieu les
honore et les lve tous davantage en degrs.
Allh àzza jall a dit Son prophte lu Salla l-Lhou àlayhi wa sallam :
(Fa in kadh-dhabuka faqad koudh-dhiba rousouloun min qablika ju bi lbayyinti wa z-zoubouri wa l-kitbi l-mounr ; Koullou nafsin dhiqatou l-mawti
wa innam touwaffawna oujurakoum yawma l-qiymati faman zouHziHa àni
n-nri wa oudkhila l-jannata faqad fza wam l-Haytou d-douny ill
matòu l-ghourur)
ce qui signifie : Sils te dmentent, dautres messagers ont t
dmentis avant toi ; ils taient venus avec les preuves claires (les
miracles), les livres et le livre lumineux ; Toute me gotera la mort.
Mais cest seulement au jour dernier que vous recevrez votre entire
rtribution. Celui qui sera cart du feu et qui sera entr au Paradis
434
aura certes russi. Et la vie dici bas nest quune jouissance

trompeuse. [surt li Ìmrn/ 184/185].
Les prodiges des saints

Quant au prodige, cest une chose extraordinaire qui apparait par la main du
croyant qui est droit dans ladoration de Allh, cest--dire le saint, waliyy. Le
saint cest le musulman qui accomplit les devoirs et vite les interdits et
persvr sur des actes surrogatoires. Ainsi, les prodiges se distinguent de la
magie et du charlatanisme. A lexemple de ce qui est arriv notre dame
Maryam, la mre de notre matre Ì, que Allh les honore tous deux, chaque
fois que le Prophte de Allh, Zakariyy lpoux de la sur de Maryam
entrait chez elle, il trouvait les fruits de lt en hiver et les fruits de lhiver en
t. Allh tabraka wa ta`l dit :
Ce qui signifie : Chaque fois que Zakariyy entrait dans son alcve
(miHrb), il trouvait auprs delle une subsistance. Il disait :
Maryam, do tiens-tu cela ? Elle disait : Ceci vient de Allh , [surat
Ali Ìmrn / 37].
435
Certains des Miracles du Prophte

MouHammad

MouHammad.
Le nombre de miracles du Messager de Allh est trs grand au point que
lImam Ach-Chfiìyy a dit Allh ne dote pas un prophte de miracles
sans doter MouHammad de miracles semblables ou plus grands que
ceux l .
Parmi ces miracles, il y a :
1 Le Qourn honor :
Cest le plus grand de ses miracles prouvant sa vracit, tel que si les
humains et les jinn sunissaient pour apporter un livre semblable, ils ne le
pourraient pas.
2- La fente de la lune en deux :

Les mcrants demandrent au Messager de Allh de leur faire voir un
signe. Il montra donc la lune qui se fendit alors en deux fragments. Les gens
qui taient La Mecque en furent tmoins, tout comme ceux qui taient
lextrieur.
3- Leau qui surgit entre ses doigts

On lui apporta une fois un rcipient contenant une quantit deau
insuffisante pour que les doigts du Prophte soient entirement recouverts. Il
mit sa noble main dans leau et fit jaillir leau dentre ses doigts, au point que
tous ceux qui taient prsents purent faire leurs ablutions et boire. Al436
Boukhriyy et Mouslim ont rapport ceci daprs le rcit de Jabir : Le jour de

la bataille de Al-Houdaybiyah les gens avaient soif et le Messager
avait entre ses mains un petit rcipient avec lequel il faisait ses
ablutions. Les gens se prsentrent lui et il demanda ce qui signifie
: Quavez-vous ? Ils rpondirent : messager de Allh, nous
navons pas de quoi faire les ablutions ni de quoi boire, part ce que
tu tiens entre tes mains . Alors il mit sa main dans le rcipient et
leau se mit jaillir dentre ses doigts tels des sources. Nous bmes
et fImes nos ablutions . Alors, il a t dit : Combien tiez-vous ? Il
dit : Si nous avions t cent mille, elle nous aurait suffi ; nous tions
quinze cents (1500) .
4- Le rtablissement dans son orbite de lil

de QatAdah aprs quil en ft retir :
Al-Bayhaqiyy a rapport de QatAdah Ibnou n-Nou`mAn quil avait t bless
lil le jour de la bataille de Badr. Son il pendait sur sa joue. Ils voulurent
donc le couper et demandrent la permission au Messager de Allh qui dit alors
ce qui signifie : non . Il le fit appeler, palpa lil et le remit en place de sa
main. Il fut rtabli. QatAdah ne savait plus aprs cela lequel de ses deux yeux
avait t bless.
5- La nourriture qui fit le tasbIH SoubHana l-LAh

dans sa main :
Al-Boukhriyy a rapport du Hadth de Ibnou Masùd quil a dit : Nous
mangions avec le Prophte et nous entendions le tasbIH que faisait la
nourriture .
437
La Croyance Musulmane est

Unique

MouHammad.
Les vrais savants musulmans ne divergent pas sur la croyance ni sur les
sujets cits explicitement dans le Qourn ou le Hadth confirm
Les fondateurs des 4 coles de jurisprudence islamique, savoir Abu
Hanfah, Mlik, Ach-Chfiìyy et Amad Ibnou Hanbal sont tous sur la mme
croyance : celle du Prophte et de ses compagnons. Ils croient tous quatre en
lexistence de Dieu (Allh) sans endroit sans comment et sans direction. Ainsi
ils sont unanimes sur le fait qu attribuer une direction Dieu est de la

(wa`lam anna l-Qarfiyya wa ghayrahou akaw àni ch-Chfiìyyi wa Mlik
wa Amad wa Ab Hanfata raDia l-Lhou ànhoum al-qawla bikoufri l-qilna
bi l-jihati wa t-tajsmi wa houm Haqquna bidhlik)
ce qui signifie Sache que Al-Qarfiyy et dautres ont rapport de
Ach-Chfiìyy, Mlik, Amad et Abu Hanfah, que Dieu les agre,
quIl est un corps ont commis de la mcrance, et ils ont raison en
cela .
438
Dbut de la cration : LEau, la

Premire Crature, Trne
Deuxime Crature

MouHammad.
Lorsquon demanda au prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam quel est le
dbut de la cration cest--dire comment cet univers a commenc -, il a dit :

(kna l-Lhou wa lam yakoun chayoun ghayrouhou wa kna àrchouhou
àla l-mi wa kataba fi dh-dhikri koulla chayin thoumma khalaqa s-samwti
wa l-arD)
ce qui signifie : Allh existe de toute ternit alors que rien dautre
que Lui nest de toute ternit, Son Trne (al-àrch) fut cr sur leau
et Il a fait crire toute chose sur la Table prserve, puis Il a cr les
cieux et la terre , [rapport par Al-Boukhriyy].
A la question qui lui a t pose, le Messager salla l-Lhouàlayhi wa sallam
a rpondu quil ny a pas de dbut lexistence de Allh cest--dire que Allh
est ternel exempt de dbut et que rien nest exempt de dbut sinon Lui. En
dautre termes, Allh ta`l Lui seul est de toute ternit.
Allh ta`l cre toute chose, lexpression : Il cre toute chose
signifiant quIl a fait exister toutes les choses existantes aprs quelles
nexistaient pas.
439
Allh ta`l na pas fait que les cratures entrent toutes en existence en
mme temps. SIl lavait voulu, cela aurait t. Mais Il a cr les cieux, la Terre
et ce quelle contient de fleuve, de montagnes et de valles dans six jours. La
sagesse que lon peut en tirer, cest que Allh nous apprend la patience dans
nos entreprises.
Leau, premire des cratures :

La premire des cratures fut leau. Le prophte salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a dit :

(inna l-Lha khalaqa koulla chayin mina l-m)
Ce qui signifie : certes, Allh ta`l a cr toute chose partir de
leau , [rapport par ibnou Hibbn]. Cela signifie quavant la cration de la
lumire, de lobscurit, de la terre, des cieux, du Trne et de la Table
prserve, Allh a cr avant toute autre chose, leau. Il en a fait lorigine des
autres cratures. Ainsi partir de leau Il a cr le Trne, puis le Calame lev
puis la Table prserve. Aprs quoi fut cr le reste des choses, cest--dire la
Terre, les cieux, les animaux, les montagnes, les arbres et les rivires. La
dernire crature, du point de vue du genre, fut Adam. Il a t cr aprs le
àSr du jour du vendredi.
Le Trne (al-àrch) deuxime crature :

Cest un lit pourvu de piliers. Cest le plus grand des corps que Allh ta`l a
cres. Le Trne est le toit du paradis. Le Messager de Allh Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam a dit :

(ma s-samawatou s-sabòu fi janbi l-koursiyyi ill kaHalqatin fi arDin
falatin wa faDlou l-àrchi àla l-koursiyyi kafaDli l-falati àla l -Halqah)
ce qui signifie : les sept cieux par rapport au Pidestal (al -koursiy)
ne sont que comme un anneau dans un dsert ; et le Trne (al-àrch)
est au Pidestal ce que le dsert est lanneau [rapport par Ibnou
Hibbn], cest--dire que les sept cieux par rapport au Pidestal sont comme
440
un anneau dans une terre dserte. De mme, le Pidestal par rapport au Trne
est comme un anneau dans une terre dserte.
Ceci montre limmensit de ltendue du Trne qui est port actuellement
par quatre anges gigantesques. La distance sparant le lobe de loreille de
lpaule de chacun de ces anges est telle quun oiseau volant vive allure
mettrait sept cents ans la parcourir. au jour du jugement, le Trne sera port
par huit anges (ceci pour manifester limportance de de ce jour).
Le Trne est entour danges qui glorifient Dieu ; le Trne nest pas un lieu
o Allh ta`l serait tabli car Allh nest pas un corps et na nul besoin de
lendroit. Attribuer Dieu lendroit ou ltablissement ou le besoin est de la
mcrance qui fait sortir de lIslam. Quant au terme istaw cit dans le Qourn
au sujet de Dieu les savants de lIslam ont dit que cela veut dire que Dieu
domine et prserve, voir : Les Rgles dInterprtations du Qourn et du
Hadth. Exgse Correcte du Coran.

Qui signifie : Certes, Allh a cr le Trne par manifestation de Sa
[rapport par Abu ManSur Al-Baghddiyy dans son livre al-farqou bayna lfiraq].
Le Trne comme le koursiyy cest Allh Qui les a crs, comme
manifestations de Sa puissance. Allh, Lui seul est exempt dimperfection,
existe sans endroit et sans direction. Voir : Dieu existe sans endroit et sans
comment
441
Il est Permis de Mettre en Garde

contre les faux savants qui
falsifient la religion

MouHammad.
Allh ta`l dit le Qourn honor :

( kountoum khayra oummatin oukhrijat li n-NAs tamouroun bi l-ma`rufi wa
tanhawna àni l-mounkari wa touminuna bi l-LAh )
ce qui signifie : Vous tes la meilleure communaut, vous ordonnez
le bien et interdisez le mal et vous croyez en Allh , [surat 'Ali Ìmrn
'Ayah 110].

(man-raA minkoum mounkaran falyoughayyirhou biyadih fain lam yastaTi3
fabilisAnihi fain lam yastaTi3 fabiqalbihi wa dhlika aDàfou l-ImAn )
ce qui signifie : Celui dentre vous qui voit un mal qui se pratique,
quil le change par sa main, sil est incapable, avec sa langue et sil
est incapable, quil dteste cela par son cur , Ce qui est vis par la
vision dans le Hadth cest le fait de prendre connaissance de cette chose
blmable et non pas particulirement de la voir de ses yeux.
442
La lgislation honore nous a suggr dordonner le bien et dinterdire le

mal, dinfirmer le faux et de faire foi au vrai. De nos jours sont devenus
nombreux ceux qui donnent des avis de lgislation que Allh na pas donns
dans la lgislation quIl a rvle. La dviation a grandi et sest propage
davantage. Pour cela, il est ncessaire de mettre en garde contre les gens qui
falsifient la religion.
Il a t authentifi au sujet du Messager de Allh (àlayhi s-salatou wa
salm) quil a mis en garde contre celui qui trompe les gens quand il leur
vendait du bl [Rapport par Mouslim dans son SaHiH].
Il a t authentifi de lui aussi, quil a dit au sujet de deux hommes qui
vivaient parmi les musulmans :

(m adhounnou foulnan wa foulnan ya`rifni min dnin chay)
Ce qui signifie : Je ne pense pas que Untel et Untel connaissent quoi
que ce soit notre religion , [Rapport par Al-Boukhriyy dans son SaHIH].
Dautre part, un orateur qui avait dit ce qui signifie : Celui qui obit
Allh et Son messager certes il est sur le droit chemin et celui qui leur
dsobit, certes il sest gar , le Messager de Allh (àlayhi s-Saltou wa
salm) a dit :
(bia l-khaTbou ant)

ce qui signifie : Quel mauvais orateur tu fais parce quil avait dsign
Allh et le Messager par un seul et mme pronom (leur). Il lui avait alors dit :
(qoul wa man ya`Si l-Lha wa raulahou)

ce qui signifie : Dis : et celui qui dsobit Allh ET Son
messager , [Rapport par AHmad dans son Mousnad (4/256).]. Il ne sest
pas tu pour cette chose qui ne comporte pas de mcrance ni dassociation.
Comment donc se taire pour celui qui falsifie la religion et qui propage cela
parmi les gens, il est dautant plus important de mettre en garde contre ce
genre de personne et dloigner les gens de lui.
443
Le fait de mentionner certains gars ne relve pas de la mdisance

interdite. Au contraire cela relve de la mise en garde obligatoire.
Il a t authentifi que FTimah Bintou Qays a dit au Messager de Allh ce
qui signifie : Messager de Allh, jai t demande en mariage par
Mouàwiyah et Abou Jahm , le Messager de Allh (àlayhi s-salatou wa salm)
a dit :

(amma Abu Jahm fal yaDaòu l-àS àn `tiqih, amma Mou`wiyah
faSou`lukoun l mla lah, inkiH Oumah)
ce qui signifie : Concernant Abou Jahm, il ne descend pas le bton de
son paule, quant Mou`wiyah il est pauvre, sans biens, maries-toi
avec Ouamah , [Rapport par Mouslim dans son SaHiH. AHmad l'a aussi
rapport dans son Mousnad (6/412)] .
Ds lors, si le Messager a mis Fatimah en garde contre eux en les
mentionnant en leur absence par ce qui leur dplairait, pour les deux raisons
suivantes : la premire tant que Mouàwiyah tait trs pauvre et ne pouvait
sacquitter de ses obligations relatives aux charges familiales ; la deuxime
tant que Abou Jahm battait souvent les femmes, que dire alors de certains qui
prtendent avoir la science, qui trompent les gens et considrent la mcrance
comme tant de lIslam ? Pour cela, Ach-Chafiìyy a mis en garde contre Hafs
Al-Fard devant une assemble de gens, il lui a dit ce qui signifie : Tu as
mcru en Allh Celui Qui a la prminence sur toute chose
importante , [Rapport par al-Bayhaqiyy dans manqibou ch-Chfiìyy]. Il a
dit aussi au sujet de son contemporain Haram Ibnou Òuthman -qui rapportait
les Hadth en mentant : Rapporter des Hadth de Haram, cest Haram .
LImam Mlik quant lui a rcus son concitoyen et contemporain
MouHammad Ibnou Is-haq lauteur du livre Al-Maghazi. Il a dit de lui : Cest
un menteur . LImam AHmad a dit : Al-Waqidiyy est un pilier du mensonge .
Les savants ont eu comme habitude de sinscrire en faux les uns les autres
quand ils se trompaient. Il est arriv lImam des deux Haram La Mecque et
Mdine : cest le surnom donn Al-Jouwayniyy de dclarer lerreur de son
pre dans plus dune question, alors que son pre fait partie des grands
savants qui peuvent extraire les lois des textes de Ach-Chfiìyy (aS-Hbou lwoujouh), cest le degr qui vient juste derrire Ach-Chafiìyy, ceci ayant t
cit dans Tabaqatou ch-Chafiìyyah rapport du rsum de Al-Azdiyy [Ce livre
est manuscrit] . Le but dans tout cela tant la sauvegarde de la chariàh, parce
444
que si lon ncartait pas les rapporteurs qui ne mritent pas que lon rapporte
deux, la religion serait perdue.
Dautre part, sache que la base chez les spcialistes de la science de la
rcusation et de la dclaration de fiabilit (al-jarH wa t-ta`dl) [voir en bas] ,
cest ce que dit la personne de son contemporain. Par contre la parole que
disent certains : (Ce que disent les savants de leurs contemporains nest pas
acceptable), cette parole est rejeter car ce sur quoi on se base dans cette
science (al-jarH wa t-ta`dl), cest le contemporain de celui qui rapporte. En
effet, si ce que dit quelquun digne de confiance qui a connu ce que raconte le
rapporteur, qui a connu son tat et qui la par la suite dclar fiable ou la
rcus, si cela ntait pas accept, quen serait-il de la parole de celui qui est
venu aprs son poque ? Le Messager de Allh a dit :
(laya l-khabarou kal-ìyn)

ce qui signifie : Avoir des nouvelles dune chose, ce nest pas comme
lobserver , [L'Imam Ahmad Ibnou Hanbal l'a sorti dans son Mousnad 1/215271 ainsi que Al-Bazzar comme dans Kachfou l-'Astr 1/111 et At-Tabaraniyy
dans Al-Mou`jamou l-Kabr 12/54 et Al-'Awsat comme cela est cit dans
Majmaòu z-Zawa'id 1/153].
Comment connatre ltat du rapporteur quon dclare fiable ou rcus si lon
ne prend pas en compte ce que dit de lui son contemporain qui la frquent et
sest entretenu avec lui. Comme cest vraiment tonnant quel point cette
expression odieuse sest propage chez ces gens-l, et plus odieuse encore la
parole : (Les savants sont jaloux les uns des autres comme les boucs).
La science de Al-jarH wa t-ta`dl (rcuser et

considrer fiable) :
Cest une science dans laquelle on cherche rcuser les rapporteurs et
leur donn des degrs de fiabilit par des terminologies spcifiques et les
degrs de ces terminologies. Cette science fait partie des branches de la
sciences des hommes du Hadth et parler des hommes jarHan ou ta`dlan a t
authentifi daprs le Messager de Allh (àlayhi s-salatou wa salm) puis
daprs beaucoup de compagnons, de successeurs et de ceux qui sont venus
aprs, cela a t permis par crainte et pour sauvegarder la chariàh (Loi de
lIslam). Tout comme il est permis de rcuser des tmoins; il est de mme
permis de faire la rcusation de ceux qui rapportent le Hadth et la minutie
445
dans les choses de la religion prime sur la minutie dans les droits et les biens,
cest pour cela quils se sont chargs de parler de cela.Le premier avoir
recueilli linformation ce sujet est lImam YaHya Ibnou Sa`d Al-QaTTn. Aprs
lui ses disciples, ont parl de cela YaHya Ibnou Mouìn, Àliyy Ibnou lMadyaniyy, AHmad Ibnou Hanbal et Àmr Ibnou Àliyy Al-Falls et leurs
disciples tels que Abou Zouràh Ad-Dimachqiyy, Abou Hatim, Al-Boukhriyy,
Mouslim, Aj-Jawzajaniyy, An-Naiyy, Ibnou Khouzaymah, At-Tirmidhiyy, AdDoulabiyy, Ibnou Ìdiyy, Al-Azdiyy, Ad-Daraqoutniyy et Al-Hakim et dautres
encore. Beaucoup de livres ont t crits dans cette science, les plus clbres
sont le livre de Al-JarHou wa t-ta`dl de Ar-Rzi et Linou l-Mzn de Al-Hafidh
Ibnou Hajar Al-Àsqalniyy.
Les conditions du ijtihad (effort d'extraction des

lois islamiques)
Il est indispensable de prsenter un sujet trs important, savoir que le ijtihad
l'extraction des jugements qui n'ont pas fait l'objet de textes explicites n'est
des prrogatives que de celui qui en a vrifi les conditions. Le moujtahid doit
ainsi connatre par cur les ayah des jugements, les Hadth des jugements
ainsi que leurs chanes de transmission et les hommes qui composent ces
chanes, ce qui abroge (an-ncikh) et ce qui est abrog (al-mansukh), ce qui
est gnral (al-`mm) et ce qui est particulier (al-kh), ce qui est absolu (almouTlaq) et ce qui est restreint (al-mouqayyad), tout en maitrisant la langue
arabe de sorte connaitre les significations des termes compris dans les
textes, conformment la langue dans laquelle a t descendu le Qour'n. Il
connat galement ce sur quoi ont t unanimes les moujtahid et sur quoi ils
ont diverg car s'il ne connat pas tout cela, on ne garantit pas pour lui de ne
pas violer l'unanimit de ceux qui l'ont prcde alors que violer l'unanimit
est contraire la religion.
Il est requis en plus de tout cela une autre condition qui est un pilier important
du ijtihad, et qui est la matrise de l'me, c'est--dire la forte capacit de
comprhension et d'assimilation. Il est une condition pour le moujtahid
galement qu'ils soit àdl digne de confiance , savoir la sauvegarde des
grands pchs et de la persistance sur les petits pchs de sorte ce que ses
petits pchs ne soient pas suprieurs en nombre ses bonnes actions.
Si nous entendons parler de quelqu'un qui prtend tre moujtahid et que nous
voyons par la suite qu'il contredit l'unanimit des moujtahid, cela est un signe
qu'il est imposteur et menteur.
De plus, que l'on sache que les savants se sont accords que le ijtihd a lieu
sur les jugements et non sur les fondements de la croyance. Pour cette
dernire, il n'y a pas de ijtihad mais un ittib` suivre et imiter ce sur quoi
tait le Messager et ce que les compagnons ont reu de lui. Par la
suite, les tbiìyy les successeurs des compagnons qui n'ont pas rencontr
446
le Messager de Allh et qui ont suivi les compagnons en ces fondements et

ainsi de suite jusqu' notre poque.
Les compagnons n'ont ainsi pas de divergence concernant les fondements de
la croyance, comme la connaissance de Allh et les sujets de la croyance
concernant ce qui va avoir lieu dans l'au-del, comme la foi en l'existence du
paradis, de l'enfer, de l'exposition des actes, la balance et autre, et que Allh
est le Crateur de toute chose : les corps, les actes apparents des esclaves
ainsi que les actes du cur. Ces fondements n'ont pas fait l'objet de
divergence entre les compagnons ni la majorit de la communaut. La
divergence peut avoir lieu au sujet des branches.

447
Le Prophte Idrs Idriss

MouHammad.
Idrs àlayhi s-salm fait partie des messagers honors que Allh nous a fait
connatre dans le Qourn Al-Karm. Allh ta`l dit :

(wa dhkour fi l-kitbi Idrs, innahu kna Siddiqan nabiyy, wa rafa`nhou
maknan àliyy)
Ce qui signifie : Et cite dans le Livre Idrs. Il tait vridique et
prophte. Et Nous lavons lev un haut degr , [Surat Maryam /
'yah 56-57].
Il fait partie de ceux dont il est un devoir de croire en la prophtie, cest-dire quil est un devoir de croire fermement quil est prophte et messager,
envoy par Allh.
Il est Idrs fils de Yrid, fils de Mahll. Son ascendance remonte Chth fils
de Adam (àlayhi s-salm). Et il est un des anctres de NouH (àlayhi s-salm).
Idrs fut le troisime prophte aprs Adam et Chth (àlayhima s-salm).
Il a t le premier utiliser un calame (instrument servant crire).
Il a reu la rvlation de trente feuillets.
Il est n Bbil, une ville situe en Irak. Au dbut de sa vie, il a appris la
science de Chth fils de Adam. Et lorsquil a grandi, Allh lui a accord la
prophtie.
448
De son vivant, les gens taient musulmans. Il ny avait pas dassociateurs

parmi eux.
Notre matre Idrs voulut quitter sa ville Bbil. Un groupe de musulmans
quitta alors la ville avec lui.
Quitter leur pays leur fut difficile. Ils lui ont dit : O trouverons-nous un
endroit comme Bbil ? Il leur dit : Si nous migrons pour rechercher
lagrment de Allh, Il nous accordera du bien .
Ils partirent donc et arrivrent en terre dEgypte. L, ils virent le fleuve du
Nil. Idrs sarrta sur le bord du Nil et voqua le nom de Allh ta`l en disant :
(soubHna l-Lh) qui signifie : Dieu est exempt dimperfection.
Idrs et ceux qui taient avec lui vcurent en Egypte, appelant les gens
respecter la Charàh, les lois de la religion concernant par exemple les
adorations et les transactions.
Notre matre Idrs (àlayhi s-salm) vcut une certaine priode puis mourut.
Il avait un haut degr que Allh lui avait donn, comme le dit Allh ta`l :

Ce qui signifie : Et Nous lavons lev un haut degr .
Idrs (àlayhi s-salm) avait une bonne conduite (par exemple les bonnes
manires de dormir, en ayant les ablutions et en se couchant sur le ct droit)
et il donnait de nombreux sermons (par exemple les diverses paroles qui
mettent en garde contre le chtiment de Allh ou qui incitent les gens gagner
le paradis). Et comme tous les prophtes, il a appel adorer le Crateur
uniquement.
Idrs a appel la religion de Allh qui est lIslam, adorer le Crateur et
se prserver du chtiment dans lau-del, et ceci par les bons actes dans ce
bas monde. Il a ordonn aux gens daccomplir la prire, le jene et il a interdit
de consommer les boissons enivrantes.
On dit qu son poque, soixante douze langues taient parles par les gens.
Allh lui a enseign toutes ces langues afin quil enseigne chaque groupe
dans sa propre langue.
Idrs (àlayhi s-salm) fut le premier indiquer son peuple les rgles de
lurbanisation. Ainsi, chaque groupe parmi les communauts difia des villes
sur sa terre. A son poque, quatre-vingt huit villes furent construites.
449
Il tait connu pour sa sagesse. Parmi ses sagesses, il y a sa parole qui

signifie : La patience jointe la foi mne la russite , cest--dire la
russite dans cette vie et au salut dans lau-del.
La patience est de trois sortes :

1) la persvrance dans laccomplissement de ce que Allh a rendu un
devoir daccomplir, comme les actes dobissance : la prire, le jene du mois
de RamaDn ;
2) la patience envers ce que Allh a interdit comme par exemple labandon
de la prire, la consommation de lalcool ou le vol ;
3) lendurance envers les difficults et les preuves comme les douleurs, le
tort que causent les gens, la pauvret ou le chagrin ; cest--dire ne pas
dsobir Dieu cause de lpreuve].

450
Explication sur lApostasie : Ce qui

annule lIslam

MouHammad.
Il est du devoir de tout musulman de conserver son Islam et de le
garder de tout ce qui le corrompt, lannule et le rompt, cest--dire de
lapostasie [ar-riddah], cest par Allh Ta`l que lon recherche la
protection. An-Nawawiyy ainsi que dautres ont dit : ar-riddatou
afHachou anwì l-koufr ce qui signifie : Lapostasie compte
parmi les sortes de mcrance les plus laides .
Lapostasie compte parmi les sortes de mcrance les plus laides car
lapostasie fait perdre toutes les rcompenses alors que les pchs restent.
Mme si lapostat revient lIslam aprs cela, les rcompenses des bonnes
actions quil avait accomplies auparavant ne reviennent pas alors que les
pchs restent. Sil sen repent, ils seffacent. La parole de An-Nawawiyy ne
signifie pas que toute sorte dapostasie est plus grave que la mcrance de
celui qui est mcrant dorigine. En effet, la mcrance du mcrant dorigine
peut tre plus grave que la mcrance de lapostat. Le sens de la parole de AnNawawiyy prcdemment cite nest pas que lapostasie serait une mcrance
plus grave que toutes les autres sortes de mcrance. Ce quil vise, cest la
trs grande laideur de lapostasie du fait quelle est une sortie de lIslam, qui
est la vrit, pour tomber dans la mcrance, qui est le faux. Les pires sortes
de mcrance sont lathisme qui est la parole quil ny a pas de dieu et que la
vie est due la ralit mme de la matire, ainsi que la parole de ceux qui
prtendent lunit absolue (ahlou l-waHdah) qui disent que Allh est
lensemble de ce monde, ainsi que la croyance de lincarnation (al-Houlul)
savoir que Allh sincarnerait dans autrui comme les YachrouTiyy qui disent
451
que Allh pntre en toute personne, homme ou femme. Il est arriv que lun
deux dise au sujet de quelquun dautre (tu es Allh) et (ce mur cest Allh). Il
sagit dun groupe des Chdhiliyy les plus rcents mais qui ont dvi des
fondements du tawHd, de la croyance de tous les chouyoukh soufis qui ont
instaur les Tarqah comme le matre AHmad Ar-Rifìyy, le Chaykh Àbdou lQdir Al-Jilniyy, le Chaykh Abou l-Haan Ach-Chdhiliyy, le Chaykh Abu
Madyan Ibnou l-Houayn et bien dautres.
notre poque, le relchement dans la parole est un fait si rpandu
quun certain nombre de gens prononcent des paroles qui les font
sortir de lIslam sans considrer cela comme un pch alors que, bien
pire, cest de la mcrance. Ceci est conforme la parole du Prophte
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam :
((
))

enfer pendant soixante-dix automnes . Cest--dire une distance
parcourue en soixante-dix ans de chute pour atteindre le fond de
lenfer, le fond de lenfer tant rserv aux mcrants. Ce Hadth a
t rapport par At-Tirmdhiyy, qui lui a donn le degr de Haan.
Dans cette poque, beaucoup de gens se laissent aller dire de mauvaises
paroles qui font sortir de lIslam. Ils ne considrent pas cela comme une
mcrance (ce qui fait sortir de lIslam). Ce qui se produit l, de la part de
certains, est justement conforme la parole du Prophte Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam qui a dit :
((
))

ce qui signifie : Certes, il arrive que quelquun dise une parole dans
enfer pendant soixante-dix automnes . Cest--dire quil se peut que
quelquun dise une parole quil ne considre pas prjudiciable pour lui ni
comme une dsobissance qui lui fait mriter la descente jusquau fond de
452
lenfer, un lieu qui est rserv aux mcrants. En effet, les musulmans
dsobissants ne parviennent pas au fond de lenfer qui est une distance de
chute de soixante-dix ans [Dans Al-Moustadrak de Al-Hkim, al-Wayl est une
valle en enfer qui a un fond de quarante automnes et dans laquelle le
mcrant chutera au jour du jugement. (2 / 507 et 534 ; 4 / 596)].
Dans le mme sens, il existe un autre Hadth rapport par Al-Boukhriyy et
Mouslim. Le Hadth est le suivant :
))
((
(inna l-àbda layatakallamou bil-kalimati m yatabayyanou fh yazillou bih
fi n-nri abàda mimm bayna l-machriqi wa l-maghrib)
enfer dune distance plus grande que celle sparant le levant du
couchant . [Rapport par les deux chouyoukh Al-Boukhriyy et Mouslim]. Le
Hadth de At-Tirmdhiyy explique le Hadth des deux chouyoukh.
Ce Hadth est une preuve que la chute dans la mcrance ne
requiert pas comme condition davoir eu connaissance de la loi
correspondante, de stre satisfait de lacte ni davoir cru en la
signification de la parole prononce comme le prtend tort le livre
Fiqhou s-Sounnah. De mme, la chute dans la mcrance ne requiert
pas comme condition de ne pas tre en colre tout comme AnNawawiyy la signal : Il a dit : Si un homme semporte contre son
fils ou son esclave et quil le frappe violemment et quun autre lui dit :
Nes-tu pas musulman ? , sil rpond dlibrment non , il aura
apostasi . Dautres que lui lont dit, parmi les Hanafiyy entre autres.
Cela signifie quil se peut que quelquun sorte de lIslam sans avoir eu
lintention de quitter lIslam et sans avoir voulu changer pour autant de
religion. Cest le cas de beaucoup de ceux qui se prtendent soufis alors quils
se noyent dans la mcrance. Cela veut dire que quelquun qui prononce une
parole explicite dans la mcrance cest--dire que dans la langue quil a
employe, ce terme na quun seul sens qui est de la mcrance il est jug
mcrant, quil ait su que cette parole est une mcrance ou quil ne lait pas
su, la seule condition tant quil ait connaissance de la signification de cette
parole. De mme, ce nest pas une condition quil ait cru par son cur la
signification de cette parole : par le simple fait de dire cette parole
453
volontairement en comprenant sa signification, il devient mcrant et sort de

lIslam.
Sayyid sbiq sest singularis : il a compos un livre appel Fiqhou sSounnah dans lequel il dit dans le chapitre de lapostasie : (Le musulman
nest pas considr comme tant sorti de lIslam et on ne le juge apostat que
sil a ouvert son cur la mcrance, sen est satisfait et a pris une autre
religion que lIslam). Il suffit pour lui rpliquer de lui mentionner le Hadth
rapport par Al-Boukhriyy et Mouslim ainsi que celui qui est rapport par AtTirmdhiyy. Ces deux Hadth ont dj t cits prcdemment. Le passage
dans le Hadth qui est un argument contre la parole de sayyid sbiq cest la
parole du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam : (( ( )) l yar
bih basan) qui signifie : dans laquelle il ne voit pas de mal , cest--dire
quil y a des paroles qui font sortir quelquun de lIslam sans que cela fasse une
diffrence quil se soit satisfait ou quil ne se soit pas satisfait de la mcrance
suite cette parole. Dautre part, Allh Ta`l dit :
(man kafara bil-Lhi min ba`di mnihi il-l man oukriha wa qalbouhou
mouTmainnoun bil-mni wa lkin man charaHa bil-koufri Sadran faàlayhim
ghaDaboun mina l-Lh)
qui signifie : Devient mcrant celui qui commet une mcrance,
sauf sil est contraint par la menace de mort Et que son cur est
satisfait de la foi, mais sil se satisfait de la mcrance [mme en
tant contraint par la menace de mort il devient mcrant], il subira la
le chtiment de Allh , [An-NaHl / 106], dans ce verset, il ny a aucune
preuve en faveur de ce qua prtendu sayyid sbiq parce que ce verset
concerne celui qui est contraint sous la menace de mort : il ne devient pas
mcrant sil prononce la parole de mcrance sans que son cur ne soit
satisfait de la mcrance et celui qui est contraint sous la menace de mort ne
devient mcrant que si son cur est satisfait, lors de la prononciation de la
mcrance, de ce quil dit comme mcrance, conformment ce qui est
parvenu du Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam lorsquil a dit
Àmmr Ibnou Yir :
))

((

454
(hal kounta chriHan Sadraka Hna qoulta m qoulta am l ?)

ce qui signifie : Est-ce que ton cur tait satisfait lorsque tu as dit
ce que tu as dis ou non ? Il a dit : Non , ceci tant rapport par lImm
Ibnou l-Moundhir dans son livre AlIchrf. Cet homme Sayyid Sbiq a donc
dform la signification du verset et a dit ce quaucun savant na jamais dit.
Lapostasie est de trois sortes, comme lont classe An-Nawawiyy,
dautres savants parmi les chfiìyy et les Hanafiyy et dautres :
croyances, actes et paroles. Chaque sorte se ramifie en des branches
nombreuses.
Lapostasie, cest rompre lIslam. Elle se produit tantt par la parole, tantt
par un acte, et tantt par la croyance, comme lont dcrt les chfiìtes, les
hanafites, les mlikites et les hanbalites. Ils ont pris pour argument pour cette
classification le Qourn honor, tel que Sa parole ta`l :
(yaHlifuna bil-Lhi m qlu wa laqad qlu kalimata l-koufri wa kafaru

ba`da islmihim)
qui signifie : Ils jurent par Allh quils nont rien dit mais pourtant
ils ont dit la parole de mcrance et ils ont mcru aprs avoir t
musulmans [At-Tawbah/ 74]. partir de ce verset, on comprend quil existe
la mcrance commise par la parole, et Sa parole Ta`l :
(innama l-mouminuna l-ladhna manou bil-Lhi wa raulih thoumma

lam yartbu)
qui signifie : Certes les croyants sont ceux qui ont cru en Allh et en
Son messager et nont pas eu de doutes [Al-Houjourt /15]. Ce verset
indique que la mcrance par la croyance a lieu en raison du doute dans le
cur. Allh Ta`l dit :
(wa min ytihi l-laylou wa n-nahrou wa ch-chamsou wa l-qamarou l

tasjoudou lich-chamsi wa l lil-qamar)
ce qui signifie : Parmi Ses signes, il y a la nuit et le jour, le soleil et
la lune, ne vous prosternez ni pour le soleil ni pour la lune [FouSSilat /
455
37]. On comprend ici quil y a la mcrance cause par les gestes ; et cette
classification fait lobjet de lUnanimit, cest--dire laccord des savants des
quatre coles sunnites.
Que lon sache quil y a des croyances telles que si elles arrivent
quelquun, elles le font sortir de lIslam. Parmi ces croyances, il y a croire que le
monde existe de toute ternit par son genre et sa composition ou par son
genre seulement ou croire ce qui mne obligatoirement attribuer lentre en
existence au sujet de Allh Ta`l comme le fait de croire que Sa volont est
entre en existence, cest--dire croire que Allh voudrait quelque chose aprs
ne pas lavoir voulue ; ou croire que Sa science est entre en existence ou quIl
lui arrive de savoir quelque chose aprs ne pas lavoir sue, car lentre en
existence dun attribut pour Allh impliquerait que Lui-mme est entr en
existence. Or lentre en existence contredit la divinit. De mme, il y a le fait
de croire la couleur au sujet de Allh Ta`l ou de croire possible Son sujet
le mouvement ou limmobilit. En effet, sIl tait immobile Il aurait des
semblables innombrables et sIl tait en mouvement, Il aurait des semblables
innombrables et cela contredit Sa parole Ta`l :

(Laya kamithlihi chay)
qui signifie : Rien nest tel que Lui [Ach-Chur / 11].
Que lon sache aussi que parmi les actes qui font sortir quelquun de lIslam,
il y a jeter le MouS-Haf aux ordures. Il y a aussi la prosternation pour une idole.
Lidole, cest ce que les mcrants adorent, quelle soit de pierre, de fer, dor,
dargent mtal ou ce qui est de cet ordre. Se prosterner pour une idole est une
mcrance, mme pour plaisanter. De mme celui qui se prosterne pour le
soleil ou la lune devient mcrant. Devient galement mcrant celui qui se
prosterne pour un tre humain dans le but de ladorer.
Parmi les actes qui font sortir de lIslam, il y a galement le fait dcrire le
Qourn avec de lurine et le fait de pitiner des livres de religion tout en
sachant que ce sont des livres de religion et en le faisant dlibrment.
Il nest pas permis de jeter une chose sur laquelle il y a le nom de Allh dans
les ordures. Celui qui le fait devient mcrant. Allh Ta`l dit :
) (

456
( qoul abi l-Lhi wa ytih wa raulih kountoum tastahziun ; l

ta`tadhiru qad kafartoum ba`da mnikoum )
ce qui signifie : Est-ce de Allh, de Ses yah ou de Ses Messagers
mcrants aprs avoir t croyants , [ surat At-Tawbah / 65-66 ] et
Ibnou Àbidn a dit : Devient mcrant celui qui jette le MouSHaf ( le
livre du Qourn ) dans les ordures mme sil ne visait pas le
rabaissement . En effet son acte indique un rabaissement.
Quant aux paroles qui font sortir de lIslam, elles sont encore plus
nombreuses, comme cela est prouv par la parole du Prophte :
))((
(aktharou khaTy bni Adama min linih)
qui signifie : La plupart des pchs du fils de Adam proviennent de
sa langue [Hadth SaHH rapport par At-Tabarniyy du Hadth de Àbdou lLh Ibnou Masùd].
Chacune de ces trois catgories fait sortir elle seule de lIslam sans quelle
soit accompagne ou quelle soit jointe une autre de ces trois catgories.
Cest--dire que les paroles de mcrance qui font sortir de lIslam suffisent
elles seules pour faire sortir de lIslam sans pour autant quelles soient
accompagnes dune croyance ou dun acte. Cest sur cela que les savants ont
t en accord. Ils ont t unanimes l-dessus. Il ny a donc aucune
considration donner ceux qui ont contredit en cela.
De la premire sorte, il y a : douter au sujet de Allh, de Son
Messager, du Qourn, du jour dernier, du paradis, de lenfer, de la
rcompense, du chtiment ou de toute autre chose du mme genre
faisant partie de ce qui fait lobjet de lUnanimit et qui est connu
dvidence dans la religion, [L'Unanimit (al-'ijm`) : cest la
concordance des avis des savants moujtahid dune poque sur un
sujet concernant l'Islam dans n'importe quel domaine. De ce fait, il ne
sagit pas simplement de la concordance des avis de nimporte quel
groupe de musulmans du commun ou mme de savants non
moujtahid, sur une question quelconque de l'Islam. Les moujtahid sont
les savants les plus qualifis, qui sont aptes dduire les Lois de
l'Islam partir du Qourn et du Hadth tels que Ach-Chfiìyy, Mlik,
'AHmad Ibnou Hanbal, Abu Hanfah et leurs pairs].
457
Ou croire que le monde existe de toute ternit par son genre et sa

composition ou bien par son genre seulement, ou nier lun des
attributs de Allh qui sont obligatoirement Siens par Unanimit,
comme le fait quIl sache tout.
Cela signifie que celui qui il arrive un doute au sujet de lexistence de Allh
devient mcrant. De mme pour celui qui a dout au sujet de lenvoi dun des
envoys de Allh dont lenvoi est connu dvidence dans la religion, ou qui a
dout au sujet de la rvlation du Qourn notre Matre MouHammad ou qui a
dout au sujet du jour dernier, du paradis ou de lenfer, si cest une vrit ou
non. Cela ne signifie pas que le seul fait dhsiter sur lexistence actuelle du
paradis ou de lenfer est une mcrance parce que cela nest pas connu
dvidence comme faisant partie de la religion. Les gens de vrit sont sur la
croyance que le paradis et lenfer sont cres et quils existent actuellement.
Parmi les choses qui constituent une mcrance galement, il y a le fait de
croire que le monde na pas de dbut aussi bien par son genre que par sa
composition comme lont dit les philosophes, ou par son genre seulement. Les
musulmans ont t unanimes sur la mcrance des deux groupes, ceci ayant
t rapport par le MouHaddith, le FaqIh, le Spcialiste de la science des
fondements (ouSuliyy) Badrou d-Dn Az-Zarkachiyy dans son livre tachnfou lMami` comme cela a t prcdemment cit.
De mme devient mcrant celui qui renie lun des attributs de Allh ta`l
qui Lui sont obligatoires selon lUnanimit comme le fait quIl sait tout ou quIl
est vivant ou le fait quIl entend ou quIl voit, ou quIl est tout puissant.
Personne nest excus pour son ignorance de ces attributs-l. Le HfiDh Ibnou
l-Jawziyy a dit : Celui qui renie la Toute-Puissance de Allh sur toute
chose est mcrant par concordance unanime des savants cest--dire
sans aucune divergence. La raison suffit pour connatre et confirmer la toutepuissance, la science, la volont, loue et la vue Allh dans les sens qui sont
dignes de Lui. Il en est de mme pour le restant des treize attributs.
Quant aux attributs al-wajh, al-yad et al-àyn et ce qui est du mme ordre,
qui ont t cits dans les textes en tant quattributs de Allh et non pas en tant
quorganes, leur connaissance nest pas perue par la raison seule. Par
exemple, si quelquun a entendu quon attribue al-àyn et al-yad Allh ta`l
et les a nis du fait quil na pas entendu quils sont parvenus dans les textes,
on ne le dclare pas mcrant, mais on lui apprend que cela fait partie de ce
qui est parvenu dans les textes. Maintenant sil le renie aprs avoir pris
connaissance que cela est parvenu dans les textes, il devient mcrant. De
458
mme, celui qui a ni que Al-Moumin est lun des noms de Allh parce quil ne
savait pas que cela est mentionn dans le Qourn, il nest pas dclar
mcrant. Mais on lui dit que cela est parvenu dans le Qourn comme tant
lun des noms de Allh et ceci dans surat Al-Hachr dans Sa parole Ta`l :

(Houwa l-Lhou l-Ladhi l ilha il-la houwa l-Mlikou l-Qouddouou sSalmou l-Moumin)
qui signifie : Allh, il nest de dieu que Lui, Al-Mlikou l-Qouddouou
s-Salmou l-Moumin [Al-Hachr / 23].
Si on dit quelquun : Allh a un wajh, un yad et un àyn et quil le renie en
disant (que ce nest pas permis, ce nest pas vrai) parce quil na pas pris
connaissance que dans les textes de la Charàh (loi islamique, hadth et
Qourn) il est parvenu que Allh a ces attributs-l, il nest donc pas dclar
mcrant. Celui qui est dclar mcrant, cest celui qui les renie aprs avoir
su quils sont confirms dans les textes de la Chariàh. Mais sil na pas su
quils sont rapports dans le Qouran et dans le Hadith, alors on lui dit : Ceci
est cit dans le Qouran et dans le Hadith, il test obligatoire dy croire dans le
sens que le wajh nest pas un organe comme lest le wajh des cratures cest-dire qui occupe un espace et que àynou l-Lh nest pas un organe comme le
sont les àyn des cratures et que yadou l-Lh nest pas un organe comme le
sont les yad des cratures. On lui enseigne que wajhou l-Lh, yadou l-Lh et
àynou l-Lh ne sont pas des organes car Allh est exempt des organes, donc
cela ne veut pas dire visage, ni main, ni oeil au sujet de Dieu. Celui qui a cru
que Allh a un wajh, un àyn ou un yad dans le sens des organes est mcrant.
Al-wajh au sujet de Dieu veut dire dans certains cas la souverainet et dans
dautres lagrment ; al-yad veut dire dans certains cas la puissance ; Al-àyn
veut dire dans certains cas la prservation. Ainsi devient mcrant celui qui
attribut Dieu la main, le visage ou lil.
Sachant cela, on sait ds lors, que personne nest excus pour son ignorance
concernant la toute-puissance de Allh sur toute chose et les autres attributs
de cet ordre, quel que soit le degr dignorance que cette personne ait pu
atteindre. Rappelle-toi bien et garde toujours prsent lesprit ce qua rapport
Ibnou l-Jawziyy lorsquil a rapport lUnanimit ce sujet.
Ou attribuer Allh ce dont Il est obligatoirement exempt par
Unanimit, comme le corps.
459
Cela signifie que si quelquun attribue le corps Allh, en croyant que Allh
est un corps ou en le disant, il devient mcrant. Un corps, cest ce qui a une
longueur, une largeur et une profondeur, quil soit grand comme le Trne ou
petit comme un grain de moutarde ou plus petit encore quun grain de
moutarde comme un grain de poussire cest ce que lon voit en suspension
dans lair dans un rayon de soleil qui passe travers une petite ouverture dans
le mur ou ce qui est plus petit encore. Celui donc, qui croit que Allh est un
corps ou qui dit par sa langue que Allh est un corps aura apostasi. Car cest
un devoir den exempter Allh. En effet sIl avait t un corps petit comme ce
grain de poussire, Il aurait eu des semblables et sIl avait t un corps grand
comme le Trne, Il aurait galement eu des semblables, et sIl avait t ainsi il
ne serait pas valable de Lui attribuer la divinit. Il en est de mme pour tout ce
qui a une taille intermdiaire entre le grain de poussire et le Trne.
On ne prte aucune considration ce quont dit certains auteurs (que celui
qui croit que Allh est un corps ne serait pas dclar mcrant), leur parole est
infonde parce que le fait dtre un corps contredit la divinit. En effet, si Allh
avait t un corps impalpable comme la lumire, lobscurit ou le vent, ou un
corps palpable comme ltre humain, les astres, le soleil ou la lune, Il naurait
pas cr ces corps car la raison naccepte pas quun corps cre un corps. Sil
avait t valable quun corps cre un autre corps, il aurait t valable que le
soleil soit Dieu, mais la raison juge cela impossible. Allh a ordonn Ses
esclaves dutiliser la raison :

(awalam yanDhourou f malakuti s-samwti wa l-arDi wa m khalaqa lLhou min chay)
ce qui signifie Nobservent-ils pas limmensit des cieux et la terre
et tout ce que Allh a cr ?! , [surat Al-A`rf / 185].
Allh a fait lloge du prophte Ibrhm àlayhi s-salm lorsquil a donn la
preuve par la raison quil est invalide dattribuer la divinit lastre, la lune et
au soleil du fait quils sont tous les trois des corps qui changent dun tat un
autre. Le changement est une caractristique des corps, cela prouve donc que
Allh nest pas un corps et quIl na pas pour attributs les caractristiques des
corps tel que le changement dun tat un autre, comme le changement du
soleil lorsqil se dplace dEst en Ouest.
460
De mme devient mcrant celui qui attribut Dieu les organes comme la
main, le visage ou le pied, ou celui qui lui attribut lhumeur telle que la colre
et tout ce qui est des attributs des cratures.
ou considrer licite ce qui est illicite selon lUnanimit, connu
dvidence dans la religion comme tant illicite et ne pouvant
chapper la personne concerne, tels que la fornication, le suicide,
le vol ou lusurpation, la consommation dalcool, de porc ou de ce qui
nest pas gorg selon la loi islamique.
Cest--dire que devient mcrant celui qui croit licite ce qui est illicite par
Unanimit des musulmans et connu deux dvidence, cest--dire que cest
connu sans avoir besoin de rflchir ni de faire appel une argumentation.
Parmi ces choses, il y a la fornication, le suicide, le vol ou lusurpation
(semparer du droit dautrui injustement), la consommation dalcool, de porc ou
de ce qui nest pas gorg selon la loi islamique.
Cependant si quelquun ignorait le jugement, comme si, tant entr
rcemment en Islam et nayant pas su que les musulmans interdisent la
fornication, il dit par exemple, aprs tre entr en Islam que la fornication nest
pas interdite, on ne le dclare pas mcrant mais on lui enseigne ce qui est
correct.
ou galement considrer illicite (Harm) ce qui est licite de faon
manifeste comme la vente et le mariage.
Cela veut dire que si quelquun rend illicite cest--dire ce qui fait mriter le
chtiment dans lau-del quelque chose qui est licite dans lIslam et qui est
connue dvidence et de faon manifeste comme tant licite savoir que les
savants aussi bien que les ignorants savent que cest quelque chose de licite,
comme par exemple la vente ou le mariage, il devient donc mcrant.
Ce qui est vis ici par at-taHrm nest pas la dcision de sabstenir de
quelque chose tout en croyant quelle est licite comme la parole de celui qui dit
: (Harmoun àlayya aklou l-laHm) qui signifie jai dcid de mabstenir de
consommer de la viande car dans ce cas, il ne commet pas de mcrance.
Ou galement nier lobligation dun devoir faisant lobjet de
lUnanimit, tel que les cinq prires ou une seule prosternation de ces
prires, la zakt, le jene, le Hajj ou le wouDu (la petite ablution).
Cela signifie que parmi les choses qui font sortir de lIslam, il y a nier le
caractre obligatoire dune chose sur laquelle les musulmans ont t unanimes
461
quelle est obligatoire dune manire claire et apparente, son obligation tant
connue des savants comme des ignorants. Tel est le cas de celui qui renie les
cinq prires, une seule prosternation de ces prires, la zakt, lobligation du
jene de RamaDn, lobligation du Hajj pour celui qui en est capable,
lobligation du ghousl pour lever ltat de janbah, ce reniement est une
apostasie et une mcrance, [On est en tat de janabah suite une mission
de maniyy ou un rapport sexuel].
Ou galement considrer obligatoire ce qui ne lest pas par
Unanimit.
Cela signifie que si quelquun considre obligatoire ce qui ne lest pas selon
lUnanimit des musulmans, quelque chose connue dvidence par les
musulmans comme ntant pas obligatoire, il devient mcrant.
Ou encore nier le caractre mritoire selon la Chariàh la loi
islamique de ce qui lest par Unanimit des savants.
Cela veut dire que parmi les choses qui constituent une mcrance par la
croyance, il y a le fait de nier par le cur le caractre mritoire de ce qui fait
lobjet de lUnanimit et qui est connu des musulmans comme tant mritoire
dans la religion sans avoir besoin de rflchir ni de faire appel
largumentation, cest--dire dune connaissance claire et manifeste aussi bien
chez les savants que chez les ignorants, comme les rawtib [Les prires
surrogatoires que lon accomplit quotidiennement avant ou aprs les cinq
prires obligatoires] et le witr.
Selon les savants porteurs de la Loi, un acte est dit mritoire selon la
Chariàh (machru`) si Allh incite laccomplir, quil sagisse dun acte
obligatoire ou recommand. Ce qui est mritoire selon la Chariàh englobe
donc ce qui est obligatoire et ce qui est recommand. Par consquent, on ne
dit pas dun acte moubH simplement autoris quil est mritoire selon la
Charàh (machru`). Quant aux bonnes innovations, elles rentrent dans la
catgorie du machru` car Allh Ta`l incite les pratiquer et le Prophte a
incit les pratiquer.
Information utile : lUnanimit est ralise par la concordance unanime
des moujtahid uniquement et la concordance des gens du commun nest pas
une condition ni mme celle des savants qui ne sont pas des moujtahid (les
savants qui peuvent dduire des lois partir du Qourn comme Mlik, achChfiìyy, Abu Hanfah, AHmad ibnou Hanbal et dautres).
462
Il y a aussi la dcision dapostasier dans le futur ou de faire dans le

futur une des choses cites ci-dessus ou hsiter entre apostasier ou
non.
Cest--dire que si quelquun prend la rsolution dans son cur de devenir
mcrant dans le futur ou bien de faire lune des choses qui font sortir de
lIslam cites prcdemment, il devient immdiatement mcrant ; de mme si
quelquun hsite entre le faire et ne pas le faire, il devient immdiatement
mcrant.
mais pas si cela traverse lesprit sans quon lait voulu.
Cest--dire que si quelque chose traverse lesprit, cest--dire le cur, sans
volont de sa part, on ne devient pas mcrant mme si cette ide passagre
se rpte, car cest quelque chose que ltre humain ne peut empcher
darriver et Allh ne rend lesclave responsable que de ce qui est dans sa
capacit ; et ceci a une porte gnrale en toute chose. Par consquent, sil
vient lesprit une ide passagre qui contredit la confirmation de lexistence
de Allh, du paradis ou de lenfer alors quon croit fermement la vrit, cette
ide passagre nannule pas la croyance, au contraire, les rcompenses
augmentent en dtestant cette mauvaise chose qui a travers lesprit. Ce qui
est vis ici par ide qui traverse lesprit cest ce qui nest ni un doute ni une
croyance.
ou nier le statut de compagnon de notre matre Abu Bakr, que
Allh lagre.
Si quelquun renie le statut de compagnon de notre matre Abu Bakr par
son cur, cest--dire sil a eu pour croyance que Abu Bakr ntait pas un
compagnon du Messager de Allh, il devient mcrant. Allh a indiqu son
statut de compagnon par un texte dans le Qourn. Il dit, ta`l :

(idh yaqulou liSHibihi l taHzan inna l-Lha maàn)
ce qui signifie : Il dit son compagnon : Ne sois pas afflig, Allh
nous accorde la victoire [At-Tawbah / 40]. Or les musulmans ont t
unanimes que celui qui est vis par le terme compagnon dans cette yah,
cest Abu Bakr. Par consquent, si quelquun en doute et interprte ce terme
compagnon par un autre compagnon, il devient mcrant parce que cela
revient attribuer la trahison et lgarement la communaut de
MouHammad et il y a en cela une destruction de la religion.
463
ou lenvoi de lun des envoys de Allh dont lenvoi fait lobjet de

lUnanimit.
Si quelquun renie lenvoi de lun des envoys au sujet duquel les
musulmans sont unanimes quil fait partie des envoys de Dieu, cest un
apostat, un mcrant. Lenvoi ici dsigne la prophtie au sens large et vise les
prophtes et les messagers. Par consquent, si quelquun renie le statut de
prophte de lun des prophtes au sujet desquels les musulmans ont t
unanimes dire quils sont prophtes, il a apostasi et fait de la mcrance.
Cependant sil ne savait pas que untel t prophte car il na pas beaucoup
entendu quil en tait ainsi. Dans ce cas-l, nous ne le dclarons pas mcrant,
mais nous lui enseignons ce qui est correct. En effet, il sagit dune information
laquelle la raison elle seule ne peut parvenir, on ne la sait que par
transmission.
De mme, si quelquun avait lu dans le Qourn que Hrun, Ilys et AlYaa` sont des prophtes puis la oubli du fait quil est rest longtemps sans
rciter le Qourn, de sorte quil a dit de lun deux quil nest pas un prophte,
il nest pas mcrant. Quant au prophte au sujet duquel il y a eu divergence :
tait-il prophte-messager, prophte uniquement ou seulement saint comme
Al-KhaDir, il ny a pas de pch pour qui suivrait lun de ces avis ; mais lavis le
plus fort concernant Al-KhaDir cest quil est un prophte.
ou renier par enttement une lettre faisant partie du Qourn selon
lUnanimit ou lui rajouter une lettre rejete par lUnanimit en
croyant quelle en fait partie, par enttement.
Si quelquun nie une lettre au sujet de laquelle les musulmans ont t
unanimes dire quelle fait partie du Qourn, il est apostat, sauf sil la nie par
ignorance et non par enttement. Il en est de mme si quelquun ajoute une
lettre au Qourn alors que les musulmans ont t unanimes dire quelle nen
fait pas partie, ceci par enttement et non en pensant quelle en fait partie.
Celui-l aussi est considr apostat. Quant celui qui ajoute une lettre au
Qourn dans sa rcitation par ignorance de sa part, ce nest pas une
mcrance, mais ceci est interdit.
ou dmentir un envoy ou le dnigrer, ou utiliser son sujet un
diminutif de son nom par dnigrement.
Si quelquun dment un prophte parmi les prophtes de Allh, il a
apostasi. Il en est de mme si quelquun dnigre un prophte, cest--dire lui
attribue un dfaut, ou utilise un diminutif de son nom pour le dnigrer, comme
464
sil appelait Ì : Òuyay ou sil disait de Mu : Mouway par ddain.

Toutefois, si quelquun le dit pour manifester ainsi son amour envers lui, on ne
le dclare pas mcrant mais on lui dit quil est interdit dutiliser un diminutif
lorsquil sagit dun des Prophtes de Allh.
ou considrer possible le statut de prophte pour quelquun venant
aprs notre prophte MouHammad.
Cela veut dire que si quelquun croit quil est possible quun prophte vienne
aprs MouHammad, cest--dire que descende une rvlation par la prophtie
sur quelquun qui ntait pas dj prophte avant MouHammad, il devient
mcrant. Il en est de mme sil doute ce sujet, comme en se disant quil est
possible quUntel ait reu le statut de prophte.
Il est apparu un groupe appel les AHmadiyyah ou les Qdiyaniyyah qui a
cru en un homme appel Ghoulm AHmad. Il tait en Inde et il est mort il y a
environ cent cinquante ans. Ils ont cru quil tait un prophte du renouveau. Ils
disent parfois quil est un prophte lombre de MouHammad, cest--dire quil
na pas un statut de prophte indpendant mais quil se rclamait de notre
matre MouHammad ; tout cela est de la mcrance. En effet, il nest pas
possible que quelquun reoive la rvlation de la prophtie aprs
MouHammad ni indpendamment ni en renouvellement de la prophtie de
MouHammad car il a dit :
))
((
(wa khoutima biya n-nabiyyun)
ce qui signifie : Lenvoi des prophtes a t scell par mon envoi .
Et Allh Ta`l dit dans le Qourn honor :
Ce qui signifie : Et le denier des prophtes , [sourat al-'aHzb / 40].

De plus le prophte a dit dans le Hadth rapport par Al-Boukhriyy dans son
SaHH au dbut du Livre des Mosques et des lieux de prire :

) ( ) (
((
))

465
(knat Banu Isrla tauouhoumou l-anbiyou ; koullam halaka

nabiyyoun khalafahou nabiyy ; wa inn khtamou n-nabiyyna fal nabiyya
ba`d)
ce qui signifie : Les fils de Isrl taient gouverns par leurs
prophtes ; chaque fois que lun dentre eux mourait, un autre le
remplaait ; et je suis le dernier des prophtes, il ny aura pas de
prophte aprs moi .
La deuxime sorte, les actes : comme une prosternation pour une
idole, ou pour le soleil que ce soit pour les adorer ou dans un autre
but. Dans les deux cas, cest de la mcrance. Ainsi, se prosterner
pour un humain dans le but de lidoltrer tout comme se prosternent
certains ignorants pour leurs chouyoukh qui prtendent le soufisme
cest--dire sils se prosternent pour adorer leurs chouyoukh dans ce
cas-l, cest de la mcrance. Si ce nest pas pour les adorer, ce nest
pas de la mcrance mais cest interdit.
La deuxime sorte dapostasie est lapostasie par les actes, comme par
exemple se prosterner pour une idole. Les idoles, ce sont les choses prises
pour tre adores au lieu dadorer Allh, quelles soient de fer, de pierre
prcieuse, de bois, de pierre ou dautre chose encore. Par consquent, si
quelquun se prosterne pour une idole, que cela soit par croyance ou non, il
devient mcrant. Il en est de mme pour celui qui se prosterne pour le soleil
et ce qui est du mme ordre mme sil dit quil na pas voulu ladorer, ou pour
toute autre crature en vue de ladorer.
Cependant, si quelquun se prosterne pour un roi ou ce qui est du mme
ordre pour le saluer et non pour ladorer, il ne devient pas mcrant. Cest
toutefois interdit dans la Loi de notre prophte MouHammad de faon absolue
alors que dans la Loi de prophtes antrieurs, il tait permis de se prosterner
pour un tre humain pour le saluer et le glorifier.
Cest galement une mcrance par les gestes de jeter le MouS-Haf ou
quelque chose de ce genre sur laquelle serait crit du Qourn, de mme quun
nom honor comme le nom de MouHammad lorsque ce nom dsigne le
Messager Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, ou le nom de Ì lorsquil dsigne le
MacH fils de Maryam ou quelque chose du Hadth du Prophte ou de la science
de la religion, dans la poubelle ou dans ce qui est rpugnant comme de la
morve ou du crachat, parce que cela comporte un rabaissement de la religion.
Mettre en contact lune de ces choses avec les ordures ou quelque chose de
rpugnante est aussi une mcrance. Le jugement nest pas le mme si le
466
nom, comme par exemple

dsigne quelquun dautre que le Prophte.

Dans ce cas le jeter dans la poubelle nest pas de la mcrance et ce nest pas
interdit sauf que cest dconseill (makruh) car cest un manquement aux
gards dus la langue arabe.
La troisime sorte, les paroles : elles sont trs nombreuses et on ne
peut les numrer exhaustivement. Parmi ces paroles, il y a traiter un
musulman de mcrant, en visant par l quil est vritablement
mcrant, cest--dire que ce nest pas dans le but de le considrer
comme ressemblant aux mcrants.
Cela veut dire que les termes qui font sortir de lIslam celui qui les dit mme
sil ne croyait pas en leur signification, sont trs nombreux. Comme par
exemple si quelquun traite un musulman quil sait musulman de mcrant en
visant par l que celui qui il parle nest pas sur lIslam. Ceci est une apostasie
qui fait sortir de la religion celui qui la prononce ; mais, si quelquun dit ces
paroles en visant par cela : Tu ressembles aux mcrants par la bassesse de
tes actes ou bien : Tu es comme quelquun qui na pas de religion , cest-dire tu nuvres pas avec la religion comme il se doit , parce que le
musulman accompli est celui de la langue duquel et de la main duquel les
musulmans sont pargns, il ne commet donc pas de mcrance mais ceci est
nanmoins interdit et il sest charg par ces paroles dun grand pch.
Il y a par exemple la moquerie au sujet dun des noms de Allh
ta`l, de Sa promesse ou de Sa menace, pour quelquun qui il
nchappe pas que ceci est relatif Allh soubHnah.
Si quelquun se moque dun des noms de Allh ou bien sil se moque de la
promesse du paradis que Allh ta`l a faite aux croyants ou ce qui y est
prpar par exemple, ou sil se moque de la menace du chtiment dans laudel que Allh a adresse aux mcrants et aux dsobissants, alors que cette
promesse ou cette menace dont il se moque, ce nest pas quelque chose qui lui
chappe, il sait au contraire que cela a t rapport dans la religion de lIslam,
il est donc mcrant. Comme la parole de certains impudents qui, lorsque
lenfer est mentionn devant eux disent : (On s y rchauffera aprs la mort),
car cela comporte un dmenti de Allh ta`l en ce quIl nous a fait savoir de
lextrme chaleur de lenfer. Toutefois, si quelquun renie ou se moque dun
aspect de la menace quil ignore tre rapport dans la Loi rvle, mais qui
nest pas connue de faon manifeste de sorte tre sue la fois des savants
et des ignorants, on ne le dclare pas mcrant. Cest le cas par exemple de
celui qui renie lexistence des scorpions en enfer. De mme ne devient pas
467
mcrant quelquun qui est rcemment entr en Islam et qui renie lexistence
de lenfer, cest--dire quil na pas entendu que les musulmans croient en
lexistence de lenfer dans leur religion. Quant celui qui a dj entendu que
les musulmans croient en lexistence de lenfer et qui la renie malgr cela,
celui-l devient mcrant.
Avertissement : Le fait dinjurier lenfer ne relve pas du ddain envers la
menace de chtiment de Allh parce que lenfer nest pas honor selon le
jugement de Allh. Nanmoins, lenfer est une chose terrible. Si lenfer tait
honor nous ne dirions pas ce qui signifie : Allh, prserve-moi de lenfer
! Il est mme permis de dire que lenfer est vil, quil est mauvais.
Ce qui est de la mcrance, cest de dire propos de son chtiment (ce nest
rien) ou bien (cest ngligeable).
En fait, on demande Allh quIl nous protge du feu de lenfer. En effet,
parmi les choses que le Prophte Salla lLhou àlayhi wa sallam a enseignes
sa communaut, il y a de dire pendant la prire : (Allhoumma inn aùdhou
bika min àdhbi l-qabri wa min àdhbi jahannam) ce qui signifie : Allh
prserve-moi du supplice de la tombe et du chtiment de lenfer .
Allh àzza wa jall a blm lenfer par Sa parole :
qui signifie : Quelle mauvaise demeure [Ibrhm / 29] et par Sa parole

Ta`l
qui signifie : Quelle mauvaise destination que lenfer [An-Ni / 97].

Il nest donc pas permis de dire par exemple (wa Haqqi Jahannam) parce que
lenfer nest pas honorable alors que la parole (wa Haqqi kadha) laisse penser
que la chose mentionne (kadha) a un honneur.
Comme dire : (si Allh mordonnait de faire telle chose, je ne la
ferais pas) ou (si la qiblah tait change vers telle direction, je ne
morienterais pas vers elle pour prier) ou (si Allh me donnait le
paradis, je ny entrerais pas), par ddain ou par enttement dans tout
cela.
Cela signifie que celui qui dit ces expressions devient mcrant sil les dit
par rabaissement de lordre de Allh quIl a adress Ses esclaves, ou bien au
titre de rabaissement de la qiblah, ou bien au titre de rabaissement du paradis
ou bien par enttement, cest--dire par insoumission envers Allh. La plupart
468
du temps, ces expressions ne sont dites que par ddain du paradis mais il se
peut que certains les disent sans en comprendre le ddain. Par consquent, si
quelquun dit : (si Allh me donnait le paradis, je ny entrerais pas) non pas par
ddain ou par enttement mais quil veut dire par l, par exemple (si Allh
maccordait le paradis, je serais satisfait quand mme de Allh sans que jy
entre), dans ce cas il ne commet pas de mcrance. De mme si on a dit
quelquun : (fais cela) et quil a rpondu : (je ne le ferai pas du fait que cest
Untel qui ma dit de le faire car mme si cest une chose obligatoire, que Allh
ma ordonne de faire, je ne la ferai pas) voulant dire par-l que ce serait par
manquement de sa part, sans ddain ni enttement, tout en croyant que
lordre de Allh est un droit et quil est lgitime, dans ce cas il ne commet pas
de mcrance. Enfin si quelquun qui on a ordonn daccomplir la prire
rpond (si la qiblah tait change vers telle direction, je ne morienterais pas
vers elle pour prier) voulant dire par-l quil est tellement paresseux quil
naccomplira pas la prire quelle quen soit la facilit et sans viser le ddain ni
lenttement, tout en aimant lordre de Allh, dans ce cas aussi il ne commet
pas de mcrance. Quant celui qui dit une de ces expressions par
dnigrement de lordre de Allh, de Sa Loi ou par enttement, il commet de la
mcrance sans aucun doute.
Et comme dire encore : (Si Allh me punit parce que je ne prie plus
avec la maladie que jai, Il sera injuste envers moi).
Cela signifie que si un malade perd patience cause de sa maladie et que
quelquun lui dit : Fais la prire ! Nabandonne pas la prire, il test un devoir
de laccomplir ! et quil rpond : (Si Allh me punit parce que je ne prie plus
cause de cet tat, alors Il sera injuste) il aura commis de la mcrance, car il y
a en cela un rabaissement de Allh Ta`l et un dmenti de la parole de Allh :
(wa ma Rabbouka bidhallmin li l-àbid)

qui signifie : Ton Seigneur nest pas injuste envers les esclaves
[FouSSilat / 46].
Ou dire au sujet dun acte : (cest arriv sans que Allh lait
prdestin) ; ou dire : (Si tous les prophtes) ou (tous les anges) ou
(tous les musulmans tmoignaient devant moi de telle chose, je ne
laccepterais pas deux) ; ou bien dire : (Je ne le fais pas, mme si
469
cest recommand) dans lintention de se moquer ; ou dire : (Si Untel

tait prophte, je ne croirais pas en lui).
Cela signifie que si lon dit quelquun : Ceci est arriv par la
prdestination de Allh, toute chose est par la prdestination de Allh et quil
rpond : (Cet acte est arriv sans tre prdestin par Allh, cest moi qui lai
fait et Allh ne la pas prdestin), il a commis de la mcrance. Cela vaut
aussi bien pour les bons actes que pour les mauvais, car tout ce que fait
lesclave est prdestin par Allh. La prdestination du mal par Allh nest pas
mauvaise, ce qui est mauvais, cest seulement ce qui est prdestin : que
lesclave fasse ce que Allh lui a interdit. Ainsi, cest lesclave qui est blmer
et non pas Allh car lesclave a fait ce que Allh lui a interdit et a dsobi Son
ordre alors que Allh ne reoit dordre de personne ni dinterdiction de
quiconque. On ne soppose pas Lui concernant Sa prdestination de cet acte ;
le fait que Allh cre le mal nest pas quelque chose de mauvais ni de laid de la
part de Allh, seulement ce qui est laid cest que lesclave fasse le mal.
Allh est le Crateur du bien comme Il est le Crateur du mal. Seulement ce
qui est prdestin cest--dire cr, que Allh a prdestin et cr et qui est
mal, cest cela quil est laid de faire de la part de lesclave. La cration des
choses contraires est une preuve de la perfection absolue de la toutepuissance de Allh. Ainsi, Sa cration ta`l des remdes et des poisons
mortels et du bien et du mal nest pas quelque chose de mauvais ni de laid de
Sa part mais cest une preuve de Sa parfaite toute puissance. Ainsi, la
prdestination du mal par Allh nest pas laide, cest au contraire une
perfection, tout comme Sa prdestination des bons actes est une perfection.
De mme, celui qui dit : (Si les prophtes, les anges ou lensemble
des musulmans tmoignaient devant moi de telle chose je ne
laccepterais pas deux) est mcrant, apostat, sans dtail.
Devient galement mcrant celui qui dit : (Je ne le fais pas mme si cest
recommand sounnah ) en voulant se moquer de la sounnah du Messager
de Allh Salla lLhou àlayhi wa sallam. Maintenant si quelquun na pas vis la
moquerie envers la Sounnah mais vise par-l quil naccomplit pas cette
sounnah parce que cest telle personne qui lui a dit de la faire, cest--dire quil
ne veut pas excuter lordre de cette personne, dans ce cas-l il ne devient pas
mcrant. Tout comme si on a dit quelquun : Pourquoi dlaisses-tu les
rawtib des cinq prires obligatoires ? Pourquoi te limites-tu aux obligations ?
et quil rpond : Je ne les fais pas, mme si elles sont sounnah , sans viser
470
par-l la moquerie envers la sounnah, il ne commet pas de mcrance comme

on la montr prcdemment.
Devient mcrant celui qui dit : (Si Untel tait prophte, je ne
croirais pas en lui) car cela comporte une moquerie lgard du statut
de prophte.
ou dire un savant qui donne un avis de jurisprudence dans la Loi :
(Quest-ce que cest que cette loi ?) en voulant ddaigner le jugement
de la Loi de lIslam.
Si quelquun dit cette phrase en voulant se moquer du jugement de la Loi, il
devient mcrant. En revanche, si quelquun ne veut pas se moquer du
jugement de la Loi, mais veut simplement renier ce que dit un moufti qui
donne un avis infond, en voulant dire par-l que ce moufti donne un avis qui
nest pas conforme la Loi, alors il dit cette phrase en voulant se moquer de la
parole de ce moufti, comme sil disait : Mais quest-ce que tu prtends
comme faisant partie de la Loi alors que cela nen fait pas partie ?! , dans ce
cas-l, il ne devient pas mcrant. Le fond de sa parole est : Ce nest pas la
Loi que Allh nous a ordonn de suivre, mais ce nest que ton propre avis,
moufti .
ou dire : (la maldiction de Dieu est sur tout savant) en visant parl la gnralisation globale. Mais si quelquun ne vise pas par-l la
gnralisation globale mais veut seulement maudire par cette phrase
des savants particuliers en prsence dun contexte indiquant cette
restriction, en raison du mal quil pense deux, il ne devient pas
mcrant, mme si ses propos ne sont pas saufs de dsobissance.
Cette expression est une apostasie parce quelle signifie la globalit et la
gnralisation tous les savants. Cependant, si quelquun ne vise pas la
gnralisation globale lensemble des savants, mais veut seulement maudire
les savants de son poque ou les gens de sa rgion ou un groupe de
musulmans, parce quil na pas su de bien en eux, alors quil y a un contexte
sa parole qui indique cette restriction, il ne devient pas mcrant, comme si
quelquun disait : (la maldiction de Dieu est sur tous les savants de cette
poque) parce quil les croit mauvais. Il ne devient donc pas mcrant, mme
si ses propos ne sont pas saufs de dsobissance. Ainsi, celui qui dit : (la
maldiction de Dieu est sur tout savant) alors quil y a dans le contexte de la
discussion quelque chose qui indique quil ne vise pas la globalit, par exemple
il a voqu lui-mme ou bien quelquun dautre a voqu des savants
corrompus puis il a dit : (la maldiction de Dieu est sur tout savant) de sorte
471
que sa parole porte sur tout savant de cette catgorie, ce nest pas de la
mcrance. Toutefois, sil dit cette phrase sans aucun contexte qui indique
quil ne visait pas la gnralisation, il devient mcrant. Lintention de
restreindre elle seule, sans contexte ce moment-l, ne lui pargne pas
dtre dclar mcrant. Et celui qui ne le dclare pas mcrant dans ce cas-l
devient lui aussi mcrant.
ou dire : (Je nai plus rien voir avec Allh) ou (avec les anges) ou
(avec le Prophte) ou (avec la Charàh) ou (avec lIslam).
Celui qui dit ces paroles devient mcrant mme sil ne vise pas la
signification et mme sil est en colre, car la colre nest pas une excuse
comme cela a t prcdemment cit et ce, mme sil navait pas vis ce sensl.
La Chariàh cest ce que Allh a dcrt pour les prophtes et elle est
constitue des jugements qui sont descendus par la rvlation. Quant la
religion, cest la croyance, et la religion de tous les prophtes est une et une
seule et cest lIslam.
ou dire : (Je ne connais pas cette Loi) en voulant ironiser sur la Loi
rvle par Allh.
Ainsi, si quelquun dit : Je ne connais pas cette Loi , aprs quun juge lgal
par exemple lui a donn un jugement de la Loi, son intention tant de rabaisser
la Loi et quil na aucune considration pour ce jugement, il devient mcrant,
apostat.
Il y a aussi dire aprs avoir rempli un verre :
(wa kasan dihq) [An-Naba' / 34]

[Cette 'yah fait rfrence un verre rempli ras bord de boissons du
paradis.].
Si quelquun dit en remplissant un verre avec une boisson : ( ( ) wa
kasan dihq) ce qui signifie : Et un verre plein en voulant rabaisser ce que
Allh a promis aux croyants au Paradis en fait de coupe pleine de boisson
agrable, il a effectivement commis de la mcrance, comme en visant par ses
propos (ce que Allh a cit est semblable ce que moi, je remplis). La parole (
( ) wa kasan dihq) veut dire un verre rempli de boisson.
ou aprs avoir achev une boisson dire :
472

(faknat sarab) [An-Naba' / 20]
[Cette 'ayah fait rfrence aux montagnes qui s'vanouiront au jour du
jugement comme si elles avaient t un mirage].
Si quelquun dit en vidant une boisson comme dans le cas o elle tait dans
un rcipient et quil la verse dans un autre en disant : [
] en voulant
rabaisser la yah, il a fait de la mcrance. Cette yah fait rfrence aux
montagnes qui svanouiront au jour du jugement comme si elles avaient t
un mirage. Elles disparatront rapidement tout comme le mirage sloigne
chaque fois que tu ten approches. Par consquent, si quelquun rapporte cette
yah alors quil a vid une boisson en visant par-l que ce qui aura lieu au jour
dernier na pas dimportance, il commet de la mcrance.
ou au moment de peser ou de mesurer un volume :
(wa idh klouhum aw wazanuhoum youkhsirun)

[AlMoutaffifn / 3]
[Cette yah fait rfrence ceux qui diminuent la mesure lorsquils
mesurent un volume ou psent pour les autres].
Si quelquun dit au moment de peser ou de mesurer un volume :

( ] wa
idh klouhOum aw wazanuhoum youkhsirun)
[Al-
MouTaffifn / 3] en voulant rabaisser la signification de la Ayah, il devient

mcrant. Cette Ayah signifie un blme lencontre de ceux qui diminuent la
mesure lorsquils mesurent un volume ou psent pour les autres.
ou la vue dun rassemblement :
(wa Hacharnhoum falam noughdir minhoum aHad) [Al-Kahf / 47]

[Ce verset fait rfrence au jour du jugement, lorsque les gens seront
rassembls et que nul ne sera laiss de ct].
Celui qui dit la vue dun rassemblement dun grand nombre de gens :
[

( ]wa Hacharnhoum falam noughdir minhoum
aHad) [Al-Kahf / 47] en voulant rabaisser ce verset devient effectivement
mcrant. Ce verset fait rfrence au rassemblement des gens au jour du
473
jugement. Allh Ta`l nous a inform quils seront rassembls et que

personne ne sera laiss de ct, cest--dire que tout le monde sera rassembl
sans exception.
Tout ceci dans le but de rabaisser la signification de ces ayah et de
mme en toute situation o le Qourn est utilis dans ce but. Si ce
ntait pas dans ce but-l, celui qui le dit ne commet pas de
mcrance, mais le Chaykh AHmad Ibnou Hajar a dit que cest
interdit.
Le Chaykh Ahmad Ibnou Hajar Al-Haytamiyy a dit : le fait de citer les versets
dans de telles situations, mme si cela nest pas titre de rabaissement, nous
ne le jugeons pas licite cest--dire que cest interdit car cest un manque
de convenance envers le Qourn. Et si cest titre de rabaissement ou de
ddain, cest de la mcrance.
De mme, devient mcrant celui qui insulte un prophte ou un
ange, ou dit : (Je serais un vrai proxnte si je priais), ou (Je nai rien
gagn de bon depuis que je fais la prire) ou bien (la prire, ce nest
pas pour moi) en voulant se moquer.
Si quelquun insulte un prophte ou un ange, il sort de lIslam. Il ny a pas de
diffrence dans le fait dinsulter un ange que cet ange soit Jibrl, ÀzrIl ou
tout autre queux deux. Pareil lui celui qui dit : (Je serais un vrai proxnte si
je priais), il sest moqu de la prire et la rabaisse, cest pour cela quil
devient mcrant. Le proxnte est celui qui ramne des clients aux
prostitues. Il en est de mme pour celui qui dit : (Je nai rien gagn de bon
depuis que je fais la prire). Semblable cela la parole de certaines gens du
commun lorsquils disent : (Jene et prie, tu deviendras pauvre !).
Il en est de mme pour celui qui dit : (La prire ce nest pas pour moi) en
voulant se moquer. Par contre, si cest une femme qui a les menstrues qui dit :
La prire ce nest pas pour moi en visant par-l quil ne lui est pas permis
de faire la prire durant les jours de menstrues, ce nest pas une apostasie.
De mme, sil dit cela quelquun qui est prouv par lincontinence durine et
qui est ignorant, il ne connat pas les lois relatives lincontinence et croit quil
na pas faire la prire selon la Loi jusqu ce quil nait plus son incontinence,
on ne le dclare pas mcrant.
ou celui qui dit un musulman : (Je suis ton ennemi et lennemi de
ton Prophte) ou bien un descendant du Prophte : (Je suis ton
474
ennemi et lennemi de ton anctre) en visant le Prophte ; ou celui

encore qui dit des choses du mme genre que ces expressions laides
et abominables.
Parmi les paroles de mcrance qui confirment lapostasie, il y a dire un
musulman : (Je suis ton ennemi et lennemi de ton Prophte). Le rabaissement
en cela est clair, cest pour cela que celui qui le dit est dclar mcrant.
Les savants ont dit, et parmi eux Abu Yuouf Al-QD que devient
mcrant celui qui insulte le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam
et Ibnou SouHnun [202-256H] Al-Mlikiyy a dit : Celui qui doute de sa
mcrance et de son chtiment est mcrant . Sil en est ainsi
concernant celui qui insulte le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam quen
est-il de celui qui insulte Allh Ta`l.
galement devient mcrant celui qui dit un charf, cest--dire quelquun
qui est Haaniyy ou Houayniyy, savoir quelquun de la descendance de AlHaan ou de Al-Houayn qui sont les deux petits-fils du Messager de Allh Salla
l-Lhou àlayhin wa sallam, cest--dire les deux fils de sa fille FTimah, sil lui
dit : (Je suis ton ennemi et lennemi de ton anctre) en visant par ton anctre
le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, sa parole est de la mcrance.
En revanche, sil a vis un anctre lui plus proche, sans viser le Prophte
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, on ne le dclare pas mcrant.
Il en est de mme pour toute expression qui indique un rabaissement
lgard du Prophte ou qui lui attribue un dfaut àlayhi s-Saltou wa s-Salm,
ou bien qui attribue Allh une imperfection comme ces paroles qui indiquent
le changement de la volont de Allh, ce qui revient croire que Allh aurait
voulu larrive dune chose de toute ternit et quIl aurait ensuite chang
cette volont, ou encore ce qui revient croire que Allh sait que telle chose
est ainsi, puis quIl la saurait contraire cela ; tout ceci est de la mcrance
car le changement est impossible sagissant de Allh et de Ses attributs. Parmi
les paroles de mcrance, il y a la parole que certains disent : (Allh a voulu
crer Unetelle homme, puis Il la cre femme) et inversement, en effet, il y a
en cela lattribution de lignorance Allh, il y a galement lattribution du
changement de Sa volont exempte de dbut, alors que le changement est
impossible sagissant de Allh ou de lun de Ses attributs. Le changement est le
signe de lentre en existence et lentre en existence contredit la divinit. Les
textes dont le sens apparent pourrait laisser croire autre chose doivent tre
interprts car ce nest pas le sens apparent qui est voulu.
475
De nombreux spcialistes du fiqh, tels que le spcialiste du fiqh

Hanafiyy Badrou r-Rachd et le juge Mlikiyy Al-QD ÌyD en ont
numr beaucoup. Il convient donc den prendre connaissance car
celui qui ne connat pas le mal risque dautant plus dy tomber.
Certains spcialistes du fiqh parmi les chfiìyy, les mlikiyy et dautres ont
mentionn de nombreux cas dapostasie ; ceux qui en ont numr le plus sont
les Hanafiyy. Quant Badrou r-Rachd, cest un spcialiste du fiqh Hanafiyy du
huitime sicle de lHgire qui a compos un ouvrage quil a intitul Rilatoun
fi AlfDhi l-Koufr [un trait dans les termes de mcrance]. Quant au QD
ÌyD, il est mlikiyy et il est dcd dans le sixime sicle. Dans chacune des
quatre coles, des savants ont compos des crits pour indiquer les choses qui
font sortir de lIslam, parce qu leurs poques il tait apparu dans la
population des paroles qui sont de la mcrance. Ils ont alors voulu sauver les
gens du danger de ces paroles et ont donc compos ces crits. Cela compte
parmi les meilleures des uvres car ainsi ceux qui il est arriv de prononcer
une de ces paroles se corrigent en prononant les deux tmoignages pour
revenir de la mcrance lIslam. Il y a en cela aussi une mise en garde pour
celui qui cela nest pas arriv afin quil ne tombe pas dans la mcrance.
La rgle
signifie un
messagers,
agre par
est que toute croyance, tout acte ou toute parole qui

rabaissement lgard de Allh, de Ses Livres, de Ses
de Ses anges, des signes emblmatiques de la religion
Allh, de Ses lois, de Sa promesse ou de Sa menace est
une mcrance. Alors, que lhomme prenne garde cela, de toutes

ses forces dans nimporte quelle situation.
Ce qui indique un rabaissement ou une moquerie lgard de Allh et des
sujets de la religion est une mcrance.
Quant ce qui indique un manquement la glorification et aux convenances
sans arriver jusquau rabaissement, cest interdit, comme toucher le MouS-haf
sans avoir le wouDu.
Les signes cest ce qui est emblmatique de la religion et bien connu comme
faisant partie de la religion tels que la prire, le Hajj et la Zakt, lappel la
prire, les mosques, la fte du Sacrifice et la fte de Al-FiTr. On appelle tout
cela signe ou emblme de la religion.
Les spcialistes du fiqh ont dit : Est except de la mcrance par la parole :
476
- le cas du lapsus de langue, cest--dire lorsquon dit quelque chose de cet

ordre sans lavoir voulu, cest sorti de la bouche sans quon ait voulu le dire du
tout ;
- le cas de la perte de conscience ou de raison ;
- le cas de la contrainte, ainsi, celui qui a prononc de la mcrance par sa
langue en tant contraint sous menace de mort, alors que son cur est
satisfait par la foi sans quil naccepte la mcrance qui sort de sa bouche, il ne
devient pas mcrant.
- Le cas du discours rapport pour citer la mcrance dautrui ; celui qui
rapporte la mcrance dautrui ne devient pas mcrant.
Dautre part, la formule de discours rapport qui empche de tomber dans la
mcrance celui qui rapporte une mcrance doit tre place soit au dbut de
la parole quil rapporte de celui qui a fait de la mcrance, soit juste aprs
avoir cit la parole, en tant que suite, cest--dire quil avait lintention de
reculer la formule de discours rapport ds le dbut. Par consquent, sil dit :
Allh a un fils, cest la parole des mcrants ou bien cest ce que disent les
mcrants , cest un discours rapport qui prvient de la mcrance celui qui
le rapporte. Si on fait prcder la formule de discours rapport, cest
prfrable.
Les jugements relatifs lapostasie

Cest--dire que ceci est un chapitre pour indiquer les jugements relatifs
lapostasie.
Il est du devoir de celui qui a commis une apostasie de revenir
immdiatement lIslam, en prononant les deux tmoignages et en
abandonnant la cause de son apostasie.
Il est de son devoir de regretter ce quil a commis et davoir la
ferme volont de ne pas rcidiver.
Le jugement de la Loi concernant celui qui se retrouve dans une apostasie,
cest quil lui est un devoir de revenir lIslam en prononant les deux
tmoignages et en abandonnant ce qui a t la cause de lapostasie, cest-dire la chose par laquelle lapostasie a eu lieu.
Il est de son devoir de regretter ce quil a commis et davoir la ferme volont
de ne pas rcidiver, mais ce nest pas une condition pour la validit du retour
en Islam condition quil nait pas dcid de refaire la mcrance dans le futur
477
et quil nait pas hsit faire cela. En effet, sil avait lintention de revenir la
mcrance ou sil hsitait en cela, les deux tmoignages ne lui sont pas utiles
parce que dcider de faire la mcrance dans le futur est une mcrance dans
limmdiat. Sil na pas eu lintention de revenir la mcrance et na pas
hsit en cela mais na pas eu prsent lesprit de regret sauf quil a
seulement dlaiss la cause de son apostasie et a dit les deux tmoignages,
son retour lIslam est valide. Seulement, il lui reste encore le devoir de
regretter [et d'avoir la ferme volont de ne pas rcidiver]. Parce quil en est
ainsi pour tout pch : il est un devoir de labandonner, de prendre la
rsolution ferme de ne plus le faire et de regretter de lavoir fait.
Par lapostasie, son jene est rompu, ainsi que son tayammoum,
son mariage avant la consommation ainsi quaprs sil ne revient pas
lIslam pendant la priode dattente post maritale. Le contrat de
mariage dun apostat avec une musulmane ou une non musulmane
nest pas valable non plus.
Ce quil gorge est illicite. Il nhrite pas et on nhrite pas de lui.
On ne fait pas la prire funraire pour lui. On ne le lave pas, on ne
lenveloppe pas dans un linceul et on ne lenterre pas dans un
cimetire de musulmans.
Lapostasie rompt le jene ainsi que le tayammoum, alors que le wouDu ne
sannule pas par lapostasie.
Parmi ces jugements, il y a que son mariage qui na pas t consomm est
annul par la simple apostasie de lun des deux poux. Ainsi, lapostasie
intervenant avant la consommation du mariage annule ce mariage. La femme
ne sera licite pour lhomme, mme si lui ou elle revient lIslam, quavec un
nouveau contrat.
En revanche, si lapostasie a lieu aprs la consommation du mariage, il ne
leur est pas permis de continuer vivre ensemble comme deux poux mais
leur contrat de mariage est suspendu. La priode dattente post maritale
commence partir du moment de lapostasie. Sil revient lIslam avant la fin
de la priode dattente post maritale trois priodes inter menstruelles pour
celle qui a les menstrues, trois mois pour celle qui ne la pas, et pour la femme
enceinte, jusqu ce quelle accouche , la prennit du mariage est alors
avre entre eux deux sans avoir le renouveler. Toutefois, si la priode
dattente post maritale sest acheve avant le retour lIslam de celui des
deux qui a apostasi, lannulation du mariage est alors avre depuis le
moment de lapostasie et il nest rtabli quavec un nouveau contrat.
478
Parmi ces jugements encore, Il y a le fait que le contrat de mariage dun

apostat nest pas valable, ni avec une apostate comme lui, ni avec une
musulmane ou une juive ou une chrtienne ou une idoltre.
Parmi lensemble des jugements relatifs aux apostats, cest que lanimal quil
gorge nest pas licite la consommation. Par consquent, sil gorge un
animal, cest un cadavre (maytah) dont la consommation est interdite.
Dautre part, cet apostat nhrite pas, cest--dire quil nhrite pas de son
proche parent musulman sil meurt et ce, par lUnanimit. On nhrite pas de
lui, cest--dire que son proche parent musulman nhrite pas de cet apostat
lorsquil meurt.
On naccomplit pas la prire funraire pour lui, cest--dire quil est interdit
daccomplir la prire funraire pour lui lorsquil meurt. De mme, on ne le lave
pas. Cela signifie quil nest pas un devoir de le laver. Toutefois sil est lav, il
ny a pas de pch en cela. On ne lenveloppe pas dans un linceul mais sil est
envelopp, ce nest pas interdit. On ne lenterre pas dans un cimetire de
musulmans, cest--dire que ce nest pas permis. Par consquent, si quelquun
lenterre dans un cimetire de musulmans, il a commis un pch.
Lapostasie est confirme soit par laveu de lapostat, soit par la preuve,
savoir le tmoignage de deux hommes justes (àdl), cest--dire qui ne commet
pas de grands pchs entre autre. Ainsi sil ny a quun seul tmoin, on
napplique pas cette personne les lois relatives lapostat.

479
Le Paradis et lEnfer Ghenne. AuDel

MouHammad.
Parmi les choses que le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a
transmises et auxquelles il est un devoir de croire, il y a le paradis et lenfer.
- Le paradis :
Cest la demeure de la paix, de la flicit et de la joie. Allh la prpar pour
les croyants. Il contient des fleuves de miel pur, de lait et dun khamr qui nest
pas comme les boissons alcoolises de ce bas monde qui font perdre la raison ;
et il y a au paradis dautre sorte de flicits ternelles. Au paradis la flicit est
sensible : le musulman lprouve par le corps et par lme. Au paradis il y a des
degrs, certains sont plus levs que dautres. Le plus haut des degrs du
paradis est celui des prophtes. Les gens du paradis ne ressentiront ni tristesse
ni chagrin, ils ne tomberont pas malades, ils ne vieilliront pas et ne mourront
pas. Ils demeureront ternellement au paradis et nen sortiront jamais. Ils
seront dans une flicit ternelle, sans fin. Le paradis se trouve au dessus du
septime ciel en tant spar de ce dernier.
(wa man youTiì l-Lha wa raulahou youdkhilhou janntin tajr min taHtiha
l-anhrou khlidna fh wa dhlika l-fawzou l-àDHm)
480
Ce qui signifie : Celui qui obit Allh et Son messager, Allh le

fera entrer dans des jardins sous lesquels coulent des rivires, ils y
demeureront ternellement et cest cela la grande russite , [surat
An-Ni' 'Ayah 13].
Et Allh a rserv pour Ses esclaves vertueux ce quaucun il na jamais vu,
ce quaucune oreille na jamais entendu, et ce qui nest venu limagination
daucun humain. Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

(qla l-Lhou àzza wa jall : a`dadtou liìbdiya S-SliHna m l àynoun
raat wa l oudhounoun samiàt wa l khaTara àl qalbi bachar)
ce qui signifie : Allh àzza wa jall dit : Jai rserv pour Mes
esclaves vertueux, ce quaucun il na jamais vu, ce quaucune
oreille na jamais entendu et ce qui nest venu limagination daucun
humain , [rapport par Al-Boukhriyy].

(al hal mouchammiroun li l-jannati fainna l-jannata la khaTara lah ; hiya
wa rabbi l-Ka`bati nuroun yatalalaou wa rayHnatoun tahtazz ; wa qaSroun
machd ; wa nahroun mouttarid ; wa fkihatoun khathratoun nadijatoun wa
zawjatoun Hasnou jamlah ; wa Houlaloun kathrah ; f mouqmin abadiyyin ;
f Houbratin wa naDrah ; f drin `liyah ; salmatin bahiyyah)
ce qui signifie : Y a-t-il quelquun prt uvrer pour gagner le
paradis ? Certes, le paradis est sans pareil. Il est, par le Seigneur de la
Ka`bah, lumires scintillantes, parfums odorants, palais difis,
fleuves courants sans lits, fruits nombreux et mrs, pouse jolie et
belle et grand nombre de joyaux dans une rsidence ternelle, dans
une gaiet et une splendeur, dans une rsidence leve parfaite et
superbe , [rapport par Ibnou Hibbn].
- Lenfer :
481
Il est un devoir de croire que cest la demeure du chtiment, et quil ne

sanantira pas. Allh la prpar pour les mcrants qui ont choisi la
mcrance et ont refus lIslam. Il y a dans lenfer un chtiment concret, rel.
La chaleur de lenfer dpasse de beaucoup la chaleur de ce bas monde et son
froid dpasse de beaucoup le froid de ce bas monde.
Lenfer existe actuellement, il se trouve sous la septime terre. Les
mcrants y resteront ternellement et nen sortiront jamais.

Ce qui signifie : Lenfer a t attis mille ans jusqu devenir rouge
et mille ans jusqu devenir blanc et mille ans jusqu devenir noir, il
est noir obscur , [rapport par at-Tirmidhiyy].
Allh ta`l dit :
(inna l-Lha laàna l-kfirna wa aàdda lahoum sa`ran khlidna fh

abadan l yajiduna waliyyan wa l naSr)
Ce qui signifie : Certes, Allh a maudit les mcrants et leur a
prpar lenfer o ils resteront ternellement, jamais. Ils ne
trouveront personne qui sen remettre ni personne pour les soutenir
, [surat Al-'Ahzab 'Ayah 64 - 65]. Ainsi celui qui renie que lenfer demeure
ternellement nest pas musulman.
En revanche, les musulmans qui faisaient partie des grands pcheurs cest-dire qui commettaient les grand pchs et sont morts sans stre repentis sont
en deux sortes :
1- ceux qui Allh pargnera le chtiment de lenfer, par lintercession du
Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam ou par une autre cause et que Allh
fera entrer au paradis, par Sa misricorde, sans chtiment.
2- ceux que Allh chtiera un certain temps en enfer puis Il les en fera sortir
pour les faire entrer au paradis car ils sont morts croyants.

482
483
Explication dtaille sur la

Croyance Musulmane

Al Hamdou lil-Lhi rabbi l-`lamn, ( Al-Hayy ) Celui Qui a pour
attribut la vie, ( Al-Qayyum ) Celui Qui ne sanantit pas, Celui
Qui prdestine toute la cration.
spcifiquement aux croyants dans lau-del. Ar-RaHmAn est aussi un nom
spcifique Dieu

Ar-RaHm cest--dire
musulmans.
Celui
Qui
est
484
trs
misricordieux
envers
les
Et la signification de Al-Hamdou lil-Lhi rabbi l-`lamn cest--dire nous

remercions Allh ta`l, nous faisons la louange Allh ta`l par notre langue
pour ce qui nous a accord comme bienfait que nous ne pouvons dnombrer
sans que ce soit obligatoire sur Lui. Allh ta`l dit dans le Qourn :

ce qui signifie : Si vous essayiez de dnombrer les bienfaits que
Dieu vous a accord, vous ny arriverez pas , [surat n-NaHl 'yah 18].
Rabbi l-`lamn cest--dire Celui a Qui appartient le monde, cest--dire
Celui a Qui appartient tout ce qui entre en existence.
Allh a prdestin tout ce qui advient dans ce monde, donc tout ce qui
advient dans ce monde est selon la Prdestination ternelle de Dieu, Qui ne
change pas. Dieu fait changer les cratures et Lui ne change pas.
Wa S-Saltou wa sallm `l Sayyidin MouHammad , aS-Salt a plusieurs
sens en arabe, ici le sens ne veut pas dire prier, mais veut dire nous
demandons Allh ta`l QuIl augmente notre Matre MouHammad Salla lLhou àlayhi wa sallam en honneur . Et as-Salm veut dire quon demande
Allh ta`l pour Son Prophte MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, la
prservation de ce quil craint pour sa communaut. Donc aS-Salt wa s-salm
: Que Dieu honore davantage notre Matre MouHammad, et quIl prserve sa
communaut de ce que le Prophte craint pour elle.
Lexistence de Allh ta`l est obligatoire selon la raison, ainsi ce monde est
une preuve de lexistence de Dieu.

qui sont dots de raison , [surat 'Ali Ìmrn 'yah 190].
Ainsi la raison est un tmoin de la religion ; mais la base de la religion cest
le Qourn et le Hadth ; ainsi tout ce qui est parvenu dans la religion ne
contredit pas la raison car la raison est un tmoin de la religion.
485
Donc le jugement selon la raison se divise en trois : il y a ce qui est

obligatoire selon la raison, ce qui est impossible selon la raison et ce qui est
possible selon la raison.
Ce qui est obligatoire selon la raison cest ce dont la raison ne conoit
pas linexistence. Ainsi lexistence de Dieu et de ses attributs est obligatoire
selon la raison. Le seul tre dont lexistence est obligatoire selon la raison,
cest Dieu. De mme la moiti de deux est gale un, ceci est obligatoire selon
la raison.
Ce qui est impossible selon la raison cest ce dont la raison ne conoit
pas lexistence ; ainsi lexistence dun associ Dieu est impossible selon la
raison, de mme tous les attributs des cratures sont impossible selon la raison
sagissant de Dieu.
De mme la runion de deux choses opposes est impossible selon la raison
tel que le mouvement et limmobilit ou la vie et la mort ; ainsi un mme objet
ne peut pas tre en mouvement et immobile la fois.
Ce qui est possible selon la raison cest ce dont la raison admet tant
lexistence que la non existence ; cest ce qui admet lexistence aprs le nant
et lanantissement aprs lexistence ; ce sont les cratures. Ainsi les cratures
admettent le fait dexister ou de ne pas exister, le fait dexister telle poque
ou une autre, le fait davoir telle couleur, telle caractristique au lieu dautres.
Ainsi obligatoirement, selon la raison il y a un Crateur Qui a spcifier ces
cratures par le fait dexister au lieu de ne pas exister, par le fait dexister
cette poque ou une autre, par le fait davoir telle couleur ou une autre. Il
sagit de Dieu Qui a cr toute chose et Qui na aucune ressemblance avec ce
QuIl a cr , rien nest tel que Lui et rien na de ressemblance avec Lui. Quoi
que tu puisses imaginer, Dieu en est diffrent.
Allh a cr le monde en deux sortes : les corps et les
caractristiques des corps.
Dieu a cr donc Les corps palpables, (cest ce quon peut saisir la main)
tel que les pierres, les plantes, les humains
Dieu a cr aussi Les corps impalpables, (cest ce quon ne peut pas saisir
la main) tel que la lumire, les Anges, les Jinns, les mes, lair, lobscurit.
Et Il a cr Les caractristiques des corps, cest--dire ce qui advient aux
corps tel que le got, la couleur, la pense, le mouvement, le sentiment
Tous sont des cratures de Dieu.
486
Il ny a pas dautre crateur que Dieu ; Il a cr le bien et le mal.

Dieu agre le bien mais pas le mal, Il rcompense le bien mais pas le mal. Dieu
ordonne le bien et interdit le mal mais cest Lui qui a cr et prdestin
lexistence du bien et du mal.
minni laamlaanna jahannama mina l-jinnati wa n-nsi ajma`n)
entrent en Enfer , [surat As-Sajdah 'yah 13].
Ainsi si Dieu voulait Il aurait guid tout le monde, mais Dieu na pas voulu
cela et Il fait ce quIl veut, Il nest pas interrog sur ce quIl fait.

esclaves seront interrogs , [surat Al-'Anbiy' 'yah 23].
Et Il dit aussi Ta `l :

(inna rabbaka fa` `loun lim yourd )
[surat Hud 'yah 107].

(m cha l-Lhou kn wa m lam yacha lam yakoun )
487
Ce qui signifie : Ce que Dieu veut est, et ce quIl ne veut pas nest
Tout ce qui arrive dans ce monde est selon la
ne change pas. Tous les attributs de Dieu ne
change a besoin de qui le fait changer et Dieu
changer les cratures et Lui ne change pas.
musulmans :
volont ternelle de Dieu qui

changent pas, car celui qui
na besoin de rien. Dieu fait
Ainsi on dit dans les pays

(soubHna l-Ladh youghayyir wa l yataghayyar )
Aussi Dieu sait toute chose avant quelle narrive. Il sait de toute ternit, qui
va tre croyant ou mcrant, ainsi Dieu napprend pas des choses, Il sait toute
chose avant que le monde existe. La Science de Dieu naugmente pas et ne
diminue pas, elle ne change pas et de mme tous Ses Attributs ne changent
pas.

Ce qui signifie : Allh vous a cr et ce que vous faites , [surat ASSafft 'Ayah 96].
Ainsi Dieu a cr le monde en deux sortes : Dieu a cr les corps
palpables tel que les pierres, les plantes, les humainsEt les corps
impalpables, tel que la lumire, lobscurit, les mes, les Anges, les Jinns, Et
Il a cr les caractristiques des corps, tel que le mouvement, limmobilit, le
got, lodeur, la couleur, la pense, Ainsi le penchant vers le bien et la
volont pour faire le bien est une crature de Dieu, et le penchant vers le mal
et la volont de vouloir faire le mal est une crature de Dieu. Donc Dieu guide
qui Il veut et Il gare qui Il veut, Il na pas de compte rendre.

488
esclaves seront interrogs , [surat Al-'Anbiy' 'yah 23].
Dieu nous apprend dans le Qourn, que sIl voulait tout le monde serait
croyant, mais Dieu na pas voulu. Dieu a voulu quil y ait des gens qui vont au
Paradis et dautre qui vont en enfer. Dieu fait ce quIl veut. Dieu est le Crateur
de toute chose, donc du bien et du mal. Dieu est celui Qui cr le penchant
vers le bien et les actes de bien, et Il est Celui Qui cr le penchant vers le mal
et le volont de vouloir faire le mal. Mais Dieu rcompense le bien et Il ne
rcompense pas le mal, Il ordonne le bien et Il interdit le mal. Et Dieu fait ce
quIl veut, Il na pas de compte rendre, Il a le vouloir sur toute chose et Sa
volont est ternelle, ne change pas comme tous Ses attributs. Tous les
Attributs de Dieu ne change pas. Il est Celui Qui fait changer les cratures, et
Lui ne change pas. Dieu nest pas attribu de direction ni de localisation, ni de
quantit, ni de forme. Dieu existe sans endroit, sans comment et ne dpend
pas du temps. On ne dit pas o, ni quand, ni comment Son Sujet, Il nest pas
concern par le tout, ni la partie.
LImam Ja`far AS-Sdiq a dit :

Ce qui signifie Celui qui prtend que Dieu est dans quelque chose ou
sur quelque chose ou provient de quelque chose, certes il a fait du
chirk [c'est--dire il a attribu Dieu des associs], car sIl tait dans
quelque chose, Il aurait t limit et sIl tait sur quelque chose, Il
aurait t port, et sIl provenait de quelque chose, Il aurait t
cr .
LImam Abu Ja`far aT-TaHwiyy a dit :

(wa man waSfa l-Lha bima`nan min ma`ni l-bachari faqad kafar)
Ce qui signifie : et celui qui attribut Dieu, un des sens des humains
Ainsi attribuer Dieu la forme, ou la couleur, ou la localisation, ou le
changement, ou lhumeur, ou la quantit est de la mcrance qui fait sortir de
lIslam.
489
Et Allh ta`l dit dans le Qourn :

Ce qui signifie : Et Il na aucun quivalent , [ surat Al-'IkhlS, 'yah 4].
Et celui qui est tomb dans la mcrance, il ne revient lIslam quen
prononant les deux tmoignages en dlaissant la mcrance, il ne suffit pas
de dire as-staghfirou l-Lh, il doit ncessairement prononcer les deux
tmoignages, comme en disant par exemple : il nest de dieu que Dieu et
MouHammad est le Messager de Dieu pour revenir lIslam et ceci dans
nimporte quel langue, ce nest pas une condition que ce soit en langue arabe
et si la personne ne sait pas dire correctement MouHammad elle appelle le
Prophte par son surnom savoir Abou l-Gcim, ainsi elle dit : il nest de dieu
que Dieu et Abou l-Gcim est le Messager de Dieu.
Allh ta`l, dit dans le Qourn :

mcrants aprs avoir t musulmans , [ surat At-Tawbah, 'yah 74].
Ainsi tous les Prophtes du premier Adam au dernier MouHammad ont
enseign la croyance en lunicit de Allh, tous ont enseign que Dieu existe
sans endroit, sans comment et Il ne dpend pas du temps. On ne dit pas quIl
est partout, nous disons quIl est sans endroit, sans comment et Il ne dpend
pas du temps. Tous les Prophtes ont appel la religion de lIslam, lunique
religion valable, lunique religion Cleste.

Ce qui signifie : Certes, lIslam est lunique religion que Dieu
agre , [ surat 'Ali Ìmrn, 'yah 19].
Ceci est un rsum qui rassemble la plupart des connaissances

indispensables quil nest permis aucune personne responsable
dignorer, concernant la croyance et certains sujets du fiqh, de la
490
purification jusquau Hajj, quelques-unes des lois des transactions

selon lcole de jurisprudence de lImm Ach-Chfiìyy et lexpos des
pchs du cur et des organes tels que la langue et autres.
Ceci est un rsum ( cest--dire peu de mots et beaucoup de sens.
Lhabitude des savants est de commencer par le livre rsum : MoukhtaSar
et au pluriel MoukhtaSart et ensuite les livres intermdiaires :
MoutawassiTt , ensuite les livres trs dtaills : MouTawwalt ) qui
rassemble la plupart des connaissances indispensables quil nest
permis aucune personne responsable dignorer (La personne
responsable cest la personne qui va rendre des comptes dans lau-del. Cest
quelquun qui est pubre, sain desprit et qui est parvenu lappel lIslam. La
pubert peut avoir lieu avec lavnement des quinze ans lunaires ou
autrement, donc celui qui meurt avant la pubert na pas de compte rendre.
Quant au sain desprit, cest celui qui na pas perdu sa raison. Ainsi qui est
parvenu lappel lIslam, cest celui qui lui est parvenu quil nest de dieu que
Allh et que MouHammad est le Messager de Allh, dans la langue quil
comprend.) ( cest--dire quil y a des sujets de la religion indispensables
savoir, donc qui est un devoir connatre [mais cela ne veut pas dire qu'il est
un devoir d'ordre personnel de connaitre tout ce qui est dans ce livre], Le
Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

pour chaque musulman , [rapport par Al-Bayhaqiyy]), concernant la
croyance ( car la croyance est la meilleur des uvres. Le Prophte
MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
(afDalou l-a`mli mnun bi l-Lhi wa raulih)

Ce qui signifie : la meilleur des uvres est la croyance en Allh et
en Son Messager , [rapport par Al-Boukhriyy].
La croyance est une condition de lacceptation des bonnes uvres.
Allh ta`l dit :
491

cendre emporte par le vent, un jour de tempte , [surat Ibrhm
'Ayah 18].

ila l-khirah lam yakoun lahou minh naSb)
uvres dans cette vie, mais dans lau del il naura aucune
rcompense .
certains sujets du fiqh ( fiqh veut dire connaissance acquise partir des
preuves dtailles des jugements de la Loi concernant la pratique.) Ainsi il est
un devoir daccomplir tous les devoirs selon ce que Dieu a ordonn. Il ne suffit
pas de faire limage des actes et de dire : jai la bonne intention , car il ne
suffit pas davoir la bonne intention, cest--dire quil est indispensable que
lacte soit conforme la Loi de Dieu car la personne sera interroge sur
lintention et les actes et non pas seulement sur lintention ou seulement sur
les actes. Quant au Hadth :
(innama l-a`mlou bi n-niyyt)

ce qui signifie : Certes, les bonnes uvres ne sont agres que si
elles sont effectues avec une intention sincre par recherche de
lagrment de Allh [ rapport par Al-Boukhriyy et Mouslim ]. Cest--dire
quil est indispensable que lacte de bien soit fait avec une intention correcte et
sincre par recherche de lagrment de Allh ta`l, pour que cet acte soit
accept et rcompens. Il ne suffit pas davoir une bonne intention pour que
lacte soit valable, mais il signifie que les actes dadorations, tel que la prire,
le plerinage, le jene, la zakt ncessitent en plus de leurs conditions de
validits, une intention pour quil soient valables, comme lintention
daccomplir la prire du DHouhr, ou lintention de faire celle de l-`Sr, ou
daccomplir le plerinage, ou lintention de faire la Òumrah , ou lintention de
492
jener le jour qui vient pour laccomplissement de lobligation du mois de

RamaDn ), quelques-unes des lois des transactions (Il est un devoir
dapprendre les transactions pour celui qui veut sy engager, comme la
location, la vente, lachat, le mariage et le divorce.) selon lcole de
jurisprudence de lImm Ach-Chfiìyy (LImam Ach-Chfiìyy est un
savant Moujtahid, cest--dire le degr des savants qui peuvent extraire des
lois partir du Qourn et du Hadth, tel que Mlik, Abu Hanfah et lIman
AHmad Ibnou Hanbal. LImam Ach-Chfiìyy, son origine remonte la tribu de
Qouraych, la tribu du Prophte MouHammad, il est n en 150 de lHgire
Gaza en Palestine et il est mort en 204 de lHgire en gypte. Parmi ses
enseignants, il y a lImam Mlik. ) et lexpos des pchs du cur et des
organes tels que la langue et autres ( La personne apprend les pchs des
organes pour les viter, car celui qui ne connat pas le mal, risque dautant plus
dy tomber. Le remerciement obligatoire Dieu cest dutiliser les bienfaits
quIl nous a accords, dans lobissance ( tel que les yeux, la langue et autres
), cest--dire accomplir les obligations et se garder des interdits. Dieu na pas
besoin de notre remerciement. Dieu na pas besoin des cratures ; Il ne Lui
advient pas de profit par lobissance des gens qui obissent et Il ne Lui
advient pas de nuisance par la dsobissance des gens qui dsobissent.
Allh ta`l dit :
Ce qui signifie : Et si vous essayer de dnombrer les bienfaits que

Dieu vous a accords vous ny arriverez pas , [surat Ibrhm 'Ayah 34 ].
On apprend aussi le chapitre du repentir. Le Prophte Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam a dit :
lavait pas commis , donc il faut apprendre les conditions du repentir. Il y a
aussi les lois du jene, et les lois gnrales de la zakt (laumne obligatoire)
pour celui pour qui elle est un devoir, et le plerinage pour celui qui a la
capacit de laccomplir.
Luvre dorigine revient lun des spcialistes du fiqh de
lHadramaout, Àbdou l-Lh Ibnou Houayn Ibni Thir. Ont t insrs
par la suite beaucoup dajouts sur des questions prcieuses tout en
493
supprimant ce quil avait cit au sujet du soufisme et en modifiant

certaines expressions, sans que cela change le sujet.
Il nous est arriv de citer ce que certains spcialistes du fiqh
chfiìyy tels que Al-Boulqniyy ont jug plus argument afin de
montrer ce qui lest moins dans le livre dorigine.
Luvre dorigine (duquel lauteur a t tir son livre, cest le livre
soullamou t-tawfq il maHabbati l-Lhi àla t-taHqq) revient lun des
spcialistes du fiqh de lHadramaout, Àbdou l-Lh Ibnou Houayn Ibni
Thir (mort en 1272 h. Ainsi il arrive souvent que les savants reprennent les
uvres dautres savants et les commentent ou en font un rsum, sans pour
autant demander la permission des auteurs des uvres dorigines car ceci
nest pas obligatoire dans la religion. Ainsi les savants se fatiguaient crire
des livres et ne demandaient pas des droits dauteurs pour ceux qui faisaient
du commerce avec leurs livres car ceci nest pas permis dans la religion selon
lunanimit des savants, (les savants se fatiguaient crire des livres et ne
demandaient pas une part des gains de ceux qui faisaient du commerce avec
leurs livres ). Ainsi selon lunanimit des savants musulmans il nest pas
obligatoire de donner une rmunration celui dont on a cit le livre). Ont t
insrs par la suite beaucoup dajouts sur des questions prcieuses
tout en supprimant ce quil avait cit au sujet du soufisme (la partie sur
le taSawwouf a t dlaisse pour ne laisser que le minimum. Le vritable
taSawwouf cest dapprendre la religion et de lappliquer cest--dire
daccomplir les devoirs et dviter les interdits, tout en ayant le cur dtach
de cette vie.) et en modifiant certaines expressions, sans que cela
change le sujet. Il nous est arriv de citer ce que certains spcialistes
du fiqh chfiìyy tels que Al-Boulqniyy ont jug plus argument afin
de montrer ce qui lest moins dans le livre dorigine ( Les savants de
lIslam ont plusieurs degrs, premirement : le degr de MoujtaHid celui qui est
apte dduire des Lois partir du Qourn et du Hadth, tels que AchChfiìyy, Mlik, AHmad Ibnou Hanbal, Abu Hanfah et autres. En dessous de
cette catgorie, il y a la catgorie de savants appels aSHbou l-woujuh, tel
que Al-Boulqniyy de lcole chfiìyy, mort en 805 de lHgire. aSHbou lwoujuh sont ceux qui dduisent des avis de jurisprudences partir des textes
de lImam Moujtahid de leur cole. Et la catgorie en dessous cest ahlou ttarjH, tels que An-Nawawiyy de lcole chfiìyy donc ahlou t-tarjH, leur rle
est certes de faire prvaloir un des avis de aSHbou l-woujuh sur un autre, en
prcisant que cette avis plus darguments (preuve du Qourn et du Hadth
quun autre).
494
Il convient donc de lui consacrer une attention particulire pour que

les actes soient agrs
A voir : Les connaissances indispensables de la croyance : signification de je
tmoigne quil nest de dieu que Dieu
495
Les connaissances indispensables

de la croyance : signification de je
tmoigne que MouHammad est le
messager de Dieu

La signification de ach-hadou anna MouHammadan raoulou l-Lah
est : Je sais, je crois et je reconnais que MouHammad, fils de Àbdou lLah, fils de Àbdou l-MouTTalib, fils de HAchim, fils de Àbdou Manf,
de la tribu de Qouraych, est lesclave de Allh et Son messager
envoy tous les humains et aux jinn. Il sen suit la croyance quil est
n La Mecque, quil a reu la mission de prophte alors quil y
rsidait et quil a migr Mdine o il a t enterr. Ce tmoignage
comprend quil est vridique en toutes les choses quil a fait savoir et
quil a transmises de la part de Allh. Parmi ces choses il y a : le
supplice et la flicit de la tombe, linterrogatoire par les deux anges
Mounkar et Nakr, la rsurrection , le rassemblement , le jour dernier ,
le jugement , la rcompense, le chtiment, la balance , lenfer , le
pont , le bassin , lintercession , le paradis , la vision avec les yeux,
dans lau-del, de Allh ta`l, sans comment ni endroit ni direction,
non pas comme sont vues les cratures ; lternit en enfer ou dans le
paradis. Il y a aussi la croyance aux anges de Allh, aux messagers et
aux Livres de Allh, la croyance que le bien et le mal sont prdestins
par Allh, que MouHammad est le dernier des prophtes et quil est le
Matre de tous les fils de Adam.
La signification de Je tmoigne que MouHammad est le Messager de Allh
est : je sais, je crois, jai foi et je reconnais que notre Prophte MouHammad,
fils de Àbdou l-LAh fils de Àbdou l-MouTTalib est lesclave de Allh et Son
Messager envoy toute la cration. Ce qui est vis par cration ici, ce sont les
humains et les jinn. Allh ta`l dit :

(liyakuna li l-àlamna nadhra)
496
ce qui signifie : Afin quil soit quelquun qui avertisse les humains et
les jinn [Al-FourqAn / 1]. Cet avertissement est destin aux humains et aux
jinn seuls. Les anges ne sont pas concerns par cet avertissement car ils ne
choisissent que lobissance (par le vouloir de Allh), ils nont donc pas besoin
davertissement. Quant aux prophtes avant lui, il ne leur a pas t mentionn
explicitement quils sont envoys lensemble des humains et des jinn . La
foi en lenvoi de notre matre MouHammad est le fondement mme du
deuxime tmoignage. Toutefois, le deuxime tmoignage comprend de
nombreux sujets et de nombreuses lois qui dcoulent de lui. Entre autres sujets
:
1) Savoir que le Prophte fait partie de Qouraych, Qouraych tant la tribu la
plus noble des arabes. Allh ta`l a fait que Qouraych soit la tribu qui a la plus
grande notorit chez les arabes.
2) le devoir de savoir que le Prophte est n La Mecque et quil a reu sa
mission de prophte alors quil y rsidait, cest--dire que la rvlation de la
prophtie est descendue sur lui alors quil rsidait La Mecque. Ensuite, il a
migr Mdine et il y est dcd, cest l-bas quil a t enterr.
3) quil est vridique en tout ce quil a annonc de la part de Allh ta`l, et
il ne se trompe pas en cela, quil sagisse des nouvelles des communauts et
des prophtes qui nous ont prcds ou du commencement de la cration, du
jugement licite ou illicite de certains actes et de certaines paroles des esclaves
ou de ce quil a annonc des choses qui vont se produire dans lavenir, dans
cette vie, aprs la mort et dans lau-del et ce, pour preuve la parole de Allh
ta`l :

(wa m yanTiqou àni l-haw ; in houwa il-l waHyoun yuH)
ce qui signifie : Il ne parle pas sous leffet de la passion ; ce ne sont
que des rvlations qui lui sont rvles [An-Najm / 3-4]. Celui qui croit
quil se trompe en cela aura dmenti la religion.
Parmi ce en quoi il est obligatoire de croire fermement il y a :
1 La croyance au supplice de la tombe, il aura lieu par lme et le corps.
Parmi les choses qui constituent le supplice de la tombe, il y a lexposition du
feu au mcrant deux fois par jour, une fois au dbut du jour et une fois la fin
du jour. Le mcrant est supplici, il est chti lorsquil voit le feu et la place
497
quil y occupera dans lau-del. Il y a galement la tombe qui rtrcie au point

que ses ctes se chevauchent. Ainsi les ctes dun ct croisent celles de son
ct oppos. Certains sont supplicis par des serpents. Certains reoivent un
souffle de lenfer jusqu leur tombe. Il y a aussi la peur de lobscurit de la
tombe et de sa solitude. Il y a galement le coup port par Mounkar et NakIr au
mcrant avec une masse entre ses oreilles. Il y a galement ce qui arrive
certains musulmans dsobissants ceux qui sont morts sans se repentir mais
pas la totalit dentre eux, un supplice qui reste moins intense que celui qui
arrive aux mcrants comme la pression de la tombe au point que leurs ctes
se chevauchent . Certains dsobissants musulmans ressentiront cette
pression. Mais les pieux, les martyrs et les enfants ne la ressentiront pas. Le
Hadth qui signifie : (si quelquun devait en rchapper, a aurait t Sa`d) na
pas t jug SaHIH, tout comme la dit Al-HAfidh Ibnou l-Jawziyy qui la jug
DaÌf, faible.
2 La croyance en la flicit de la tombe. Le Prophte nous en a informs
galement. Parmi les choses qui constituent une flicit dans la tombe : il y a
llargissement de la tombe de soixante-dix coudes sur soixante-dix coudes
pour le croyant pieux, et pour celui qui ne ltait pas mais qui Allh laccorde
comme par exemple certains martyrs, cest--dire parmi ceux qui ont obtenu le
degr de martyr sans avoir t pieux. Pour certaines personnes la tombe
slargit perte de vue. Il y a galement lclairement de cette tombe avec
une lumire semblable la lumire de la lune une nuit de pleine lune et
dautres choses encore comme le fait de sentir lodeur du paradis.
3 La croyance en linterrogatoire des deux anges Mounkar et NakIr. Cest
un interrogatoire qui a lieu pour le croyant et le mcrant de cette
communaut cest--dire ceux auxquels le prophte MouHammad a t
envoy, quon appelle oummatou d-da`wah la communaut de lappel .
Ceux dentre eux qui ont cru sont appels oummatou l-ijbah ceux qui ont
rpondu lappel . Dautre part, le croyant accompli ne connatra ni frayeur ni
terreur suite linterrogatoire des deux anges car Allh lui raffermit le cur. Il
naura pas peur de leur aspect effrayant car il a t rapport dans le Hadth
que ces deux anges sont dun noir-bleu. Au contraire, le croyant complet se
rjouira de les voir et de leur interrogatoire. Les prophtes, les enfants et les
martyrs de combat sont excepts de cet interrogatoire. Ce qui est vis par
lenfant, cest celui qui est mort avant la pubert.
4 La croyance en la rsurrection qui est la sortie des morts de leur tombe
aprs que Allh leur cre nouveau le corps qui a t assimil par la terre
498
dans le cas o il faisait partie des corps qui sont assimils par la terre. Il sagit
donc des corps autres que ceux des prophtes et des martyrs de combat.
Certains saints galement, la terre nassimile pas leur corps, cela ayant t
confirm par le tawAtour conscutif lobservation, cest--dire que beaucoup
ont observ cela et ont rapport beaucoup et ainsi de suite.
5 La croyance au rassemblement cest--dire que les gens seront
rassembls et conduits aprs la rsurrection au lieu du rassemblement. Il a t
rapport quil sagit de la rgion Chm. Puis, ils seront dplacs lors de la
destruction de ce quil y a sur terre, vers un lieu dobscurit aux abords du
pont. Ensuite ils seront ramens sur la terre change et le jugement aura lieu
sur cette terre.
6 La croyance au jour dernier ; il dbutera avec la sortie des gens de leur
tombe et durera jusqu lentre des gens du paradis au paradis et des gens de
lenfer en enfer. On emploie le mot al-Akhirah lau-del pour dsigner cela
et galement pour ce qui vient aprs pour lternit.
7 La croyance au jugement, savoir que chacun des esclaves se verra
exposer ce quil aura fait durant sa vie dici bas.
Le musulman reoit son livre de la main droite et le mcrant de la main
gauche derrire le dos , ce livre est celui quont crit les deux anges pendant la
vie. De mme les esclaves entendent la Parole propre de Dieu qui nest pas des
lettres , ni des sons, ni une voix qui parvient loreille et ils comprennent de la
Parole de Allh linterrogatoire sur ce quils ont fait dans leur vie du basmonde. Le croyant pieux sera rjouit et le mcrant sera chagrin et attrist.
8 La croyance en la rcompense et au chtiment. La rcompense, cest la
rtribution que le croyant recevra dans lau-del parmi les choses qui vont le
rjouir pour ses bonnes actions. Quant au chtiment, cest ce qui affligera
lesclave ce jour-l, comme lentre en enfer et ce qui est moindre que cela
comme chtiment pour les pchs. Il ny a pas de rcompense pour les
mcrants. Le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

(wa amma l-kAfirou fayouTàmou biHasantihi fi d-douny HattA idh afDA
ila l-Akhirah lam yakoun lahou minh naSb)
499

uvres dans cette vie, mais dans lau del il naura aucune
rcompense .La rcompense est une grce de Allh ta`l et le chtiment
est une justice de la part de Allh ta`l .
9 La croyance en la balance, cest--dire la balance sur laquelle les actes
des esclaves seront pess. Le mcrant naura pas de bonnes actions au jour
du jugement, seules ses mauvaises actions seront places sur lun des deux
plateaux. Alors que le musulman aura ses bonnes actions sur un plateau et ses
mauvaises actions sur lautre plateau, si ses bonnes actions lemportent sur les
mauvaises, il rentre au paradis sans chtiment, et si ses bonnes actions et ses
mauvaises sont gales il attend (sur la clture du paradis) puis il rentre au
paradis aprs que rentre les premiers (ceux de la premire catgorie). Et si ses
mauvaises actions lemportent, certains Allh leurs pardonne et ils rentrent au
paradis sans chtiment, mais ils seront dans un degr infrieur ceux de la
premire et deuxime catgorie et certains ils se font chtis un certains
temps en enfer puis sortiront et rentrerons au paradis.
10 La croyance en lenfer, cest--dire croire que lenfer est dj cr et
quil demeurera sans fin. Cest cela la voie des gens de la vrit. Il nen est pas
comme la prtendu Ibnou taymiyah qui a dit que lenfer sera ananti et quil
ny restera personne [cela a t rapport de lui par Ibnou l-Qayyim dans son
livre HAdi l-ArwAH. ]. Il avait pourtant dit avant cela, dans son livre Minhjou sSounnati n-Nabawiyyah : (Les musulmans sont en accord que le paradis et
lenfer demeureront et nauront pas de fin. Jahm Ibnou SafwAn les a contredits
et les musulmans lont dclar mcrant). Puis, aprs cela, il a dit (que lenfer
sera ananti et quil ny restera personne). Ainsi, tout comme il avait dclar
mcrant Jahm parce quil avait dit (que le paradis et lenfer seront anantis), il
est lui aussi dclar mcrant pour avoir dit que lenfer sera ananti, puisque
cest un dmenti du texte du Qourn.
LImam As-Soubkiyy a compos une rplique contre Ibnou taymiyah quil a
appele Al-I3tibAr bi BaqAi l-Jannati wa n-nr concernant la non fin du
paradis et de lenfer .
Lenfer est un lieu de chtiment qui naura pas de fin pour les mcrants. Ils
nen sortiront jamais. Quant certains dsobissants, ils y seront chtis un
certain temps puis ils sortiront.
500
Ce que certains prtendus soufis disent : (que les mcrants prouvent du

plaisir en enfer et ne veulent pas en sortir) cest de la mcrance comportant
une contradiction avec les textes de la Loi.
11 La croyance au SirAt qui est un pont qui surplombe lenfer et auquel les
gens parviendront. Lune de ses deux extrmits est sur la terre change,
lautre est du ct du paradis aprs lenfer. Les gens emprunteront lespace qui
est au-dessus du pont. Les croyants seront en cela de deux catgories :
certains ne fouleront pas le pont mais passeront par la voie des airs en volant,
une partie de ceux qui le fouleront tomberont en enfer alors que les autres,
Allh les en sauvera et seront pargns de lenfer.
Les mcrants tomberont tous en enfer.
12 La croyance au bassin qui est un endroit dans lequel Allh a rserv une
boisson pour les gens du paradis, [Labreuvement au bassin aura lieu aprs le
passage sur le pont]. Ils boiront de cette boisson aprs avoir travers le pont et
avant dentrer au paradis, aprs quoi plus aucune soif ne les atteindra. Ils ne
boiront des boissons du paradis que par pur plaisir.
13 La croyance lintercession qui aura lieu en faveur des musulmans
seulement. Les prophtes intercderont, les savants qui uvrent
conformment leur science galement ainsi que les martyrs de combat et les
anges. Lintercession cest demander le bien autrui en faveur dautrui, cest-dire que les intercesseurs demanderont Allh dpargner le chtiment
certains dsobissants parmi les musulmans, ceci pouvant avoir lieu avant leur
entre en enfer tout comme cela peut avoir lieu aprs.
14 La croyance au paradis qui est la demeure du salut [DArou s-SalAm ]
cest--dire la rsidence de la flicit ternelle. La flicit y est de deux sortes :
une flicit rserve uniquement aux pieux et une flicit commune tous les
gens du paradis. Relevant de cette flicit gnrale, il y a le fait que tous les
gens du paradis seront jeunes : ils ne vieilliront jamais ; ils seront tous en
bonne sant : ils ne tomberont jamais malades ; ils seront tous trs heureux :
ils ne seront atteints daucun souci ni tristesse ni chagrin ni tourment ; ils
resteront tous vivants dans une flicit continue, ils ne mourront jamais.
15 Il y a la croyance que la vision de Allh ta`l avec les yeux dans laudel est une ralit. Ceci est rserv aux croyants. Ils Le verront alors quils
seront au paradis, sans comment, sans ressemblance avec Ses cratures et
sans direction, cest--dire que Allh ta`l ne sera pas dans une direction ni
501
dans un endroit. Seulement ce sont eux qui seront dans leur endroit au
paradis. Ils Le verront dune vision ne comportant aucune confusion. Ils ne
douteront pas si celui quils ont vu est Allh ou autre que Allh, tout comme
celui qui voit la lune une nuit de pleine lune, la lune ntant pas voile par des
nuages, ne doute pas que cest bien la lune quil voit. Le Messager a parl de
cela dans un Hadth :

(innakoum satarawna rabbakoum yawma l-qiymati kamA tarawna l-qamara
laylata l-badri lA taDAmmOUna fI rouyatih )
ce qui signifie : Vous verrez votre Seigneur au jour du jugement,
vous ne douterez pas de cette vision tout comme vous ne douterez
pas si vous voyez la lune une nuit de pleine lune , [rapport par
Mouslim] . Il a assimil notre vision de Allh, dans le sens quelle ne comprend
aucun doute, la vision de la lune une nuit de pleine lune. Le Messager na
donc pas assimil Allh ta`l la lune comme lont prtendu certains
ignorants. En effet lorsquon leur mentionne ce Hadth ils simaginent que Allh
ressemble la lune, certains ayant mme profess cela et ceci est de la
mcrance.
Allh ta`l dit :

(woujouhoun yawmaidhin nDirah, il rabbih nDirah)
ce qui signifie : Ce jour-l, des visages resplendissants verront leur
Seigneur , [surat Al-Qiymah / 22-23].
Limam Abu HanIfah a dit :
(
)
Ce qui signifie : Allh ta`l sera vu dans lau-del, les croyants le
verront alors quils seront eux au paradis, avec les yeux de leur tte,
sans aucune ressemblance ni aucune quantit, et il ny aura pas de
distance entre Lui et Ses cratures.
502
16 La croyance en lternit au paradis et en lternit en enfer. Il est un

devoir de croire que les gens du paradis demeureront ternellement au paradis
et que les gens de lenfer demeureront ternellement en enfer et quil ny aura
pas de mort aprs cela.
17 La croyance aux anges de Allh cest--dire en leur existence et quils
sont des esclaves honors. Ce sont des corps crs de lumire, impalpables,
encore plus impalpables que lair, ayant une me honore et ils ne sont ni
mles ni femelles. Ils ne mangent pas, ne boivent pas, ne dorment pas et ne se
reproduisent pas. Ils sont responsables, ils ne dsobissent pas Allh dans les
ordres quIl leur donne et font ce quIl leur ordonne. Ils peuvent prendre
lapparence dhommes sans lappareil gnital.
18 La croyance aux envoys de Allh cest--dire en Ses prophtes, quils
soient messagers ou non. Un prophte qui nest pas messager est un
homme qui il est rvl non pas une nouvelle Loi mais qui il est rvl de
suivre la Loi du Messager qui la prcd et a reu lordre de transmettre. Un
prophte messager est celui qui il est rvl une nouvelle Loi quil a reu
lordre de transmettre.
Ce quont mentionn certains est une grave erreur lorsquils ont dit (quun
prophte cest celui qui il est rvl une Loi quil na pas reu lordre de
transmettre). Ce sont des paroles graves. Comment recevrait-il la rvlation
sans avoir lordre de la transmettre ?! Comment serait-il valable quun
prophte reoive la rvlation pour lui-mme uniquement ?! Quelle grave
erreur ! Cette erreur se trouve dans le livre tafsIrou l-JaAlayn et dans dautres
livres.
Le premier avoir t envoy aux mcrants est notre matre NOuH. Il a t
confirm dans le Hadth que notre matre NOuH fut le premier messager
envoy aux gens de la terre cest--dire aprs lapparition de la mcrance
parmi les humains. Cela ne signifie pas quil ny a pas eu de prophte ni de
messager avant lui. En effet, Adam tait un prophte messager. Ce qui
tmoigne de sa prophtie, cest le Hadth rapport par At-Tirmidhiyy :
)) ((
(Adamou faman siwAhou mina l-anbiyi taHta liwAI yawma l-qiymah)
qui signifie : Adam et les autres prophtes seront sous ma bannire
au jour dernier , At-Tirmidhiyy layant dclar Haan. Les musulmans ont
503
t unanimes sur cela. Ce sujet est connu dvidence parmi eux. Celui donc qui
renie la prophtie de Adam est mcrant selon lUnanimit tout comme cela
est mentionn dans le livre MarAtibou l-IjmA3. Celui qui doute de la prophtie
de Adam ou de la mcrance de celui qui en doute est mcrant. Celui qui
doute de son statut de messager galement est mcrant.
19 La croyance aux Livres. Ils sont nombreux mais les plus connus dentre
eux sont ces quatre-l : At-TawrAt la Torah , Al-InjIl lvangile , Az-ZabOur
les Psaumes et Al-FourqAn cest--dire le Qourn. Wahb Ibnou Mounabbih a
dit : Jai lu soixante-dix des Livres que Allh a rvls , [Wahb Ibnou
Mounabbih tait lun des savants des juifs qui sest converti lIslam par la
suite, aprs le dcs du Messager]. Le nombre des Livres clestes est de cent
quatre comme la rapport Ibnou HibbAn du Hadith de AbOu dharr daprs le
Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam.
20 La foi en la destine, que cela concerne le bien ou le mal. Le devoir qui
constitue lun des six piliers de la foi, cest dtre satisfait de la prdestination
de Allh.
Quant ce qui est prdestin, il est un devoir de croire que toutes les
cratures existent par la prdestination de Allh, que ce soit le bien parmi elles
tout comme le mal. Ce qui est bien parmi ce qui est prdestin, il est un devoir
den tre satisfait et ce qui est mal parmi cela, il est un devoir de le dtester,
comme exemple la mcrance et les pchs. Cela signifie que tout ce qui entre
en existence, que ce soit du bien ou du mal, est par la prdestination exempte
de dbut de Allh. Le bien parmi les actes des esclaves est par la
prdestination et lagrment de Allh et le mal parmi les actes des esclaves est
par la prdestination de Allh mais pas par Son agrment. Il a t rapport
dans le Hadth de Jibrl qui est SaHIH et mach-hOur lexpression : ((
)) (wa l-qadari khayrihi wa charrih) qui signifie : Que tu aies foi en la
destine, que cela concerne le bien ou le mal [rapport par Mouslim] et

dans certaines versions (( ( )) wa l-qadari koullih) ce qui signifie : et
en la destine entirement .
La croyance que MouHammad est le Messager de Allh comprend la
croyance quil est le dernier des prophtes parce quil la annonc. Le Prophte
a dit :
((
))

(wa khoutima biya n-nabiyyun)
504
ce qui signifie : Lenvoi des prophtes a t scell par mon envoi

[rapport par Mouslim] cest--dire quil est le dernier des prophtes.
Par ailleurs notre matre MouHammad est le matre de tous les fils de Adam
et ceci fait lobjet de laccord des savants. Ceci est tir dun Hadth rapport
par At-tirmdhiyy :
)) ((
(an sayyidou waladi Adama yawma l-qiymati wa l fakhr)
qui signifie : Je suis le matre de tous les fils de Adam au jour du
jugement et je ne dis pas cela par vanit cest--dire : ce nest pas par
vanit que je laffirme mais je le dis pour parler des grces que Allh ma
accordes. Il y a en cela une preuve quil est permis de le qualifier comme
tant le matre des humains.
Il est un devoir de croire que chacun des prophtes de Allh est
obligatoirement caractris par la vracit, lhonntet et lextrme
intelligence. De ce fait, leur sont impossibles le mensonge, la
trahison, la bassesse, la vulgarit, la stupidit, la lchet et tout ce
qui serait de nature repousser les gens daccepter leur appel. Ils
sont obligatoirement prservs de la mcrance, des grands pchs
et des petits pchs de bassesse, avant lavnement de leur mission
de prophte tout comme aprs.
Il est obligatoire que chaque prophte ait les caractres suivants : La
vracit : Il est impossible quils mentent car le mensonge est un dfaut qui
contredit le rang de la prophtie. Quant la parole de IbrAhm àlayhi s-salAm
au sujet de son pouse SArrah : (( ) innah oukhtI) alors quelle ntait
pas sa sur de sang, ctait parce quelle tait sa sur dans la religion. Ce
ntait donc pas un mensonge, tant du point de vue du fond que de la forme
mais ctait bien une vrit. Il est galement parvenu au sujet de Ibrhm dans
le Qourn honor quil a dit : ( bal
faàlahou kabrouhoum hdha fasaluhoum in knu yanTiqun) [AlAnbiya/63]. En ralit, ce ntait pas un mensonge. Cest une vrit tant du
point de vue du fond que de la forme puisque ctait la plus grande idole qui
lavait amen dtruire les autres cause de lextrme indignation quil
prouvait envers elle du fait de leur exagration la glorifier en embellissant
son aspect et sa reprsentation. Cela la amen casser les petites et
rabaisser la plus grande. En attribuant lacte la plus grande des idoles, il a
utilis un sens mtonymique, un sens figur. Il ny a donc pas de mensonge en
505
cela, cest--dire du point de vue de la forme mme. Pour ce qui est du Hadth :
((( )) kadhaba Ibrhmou thaltha kadhabt), certains
savants ont exprim une objection quant sa validit et dautres lont
interprt par ce qui est semblable ce que nous venons de mentionner. Ainsi
cest de la mcrance dattribuer aux prophtes le mensonge.
Lhonntet : Il leur est impossible de trahir. Ils ne mentent pas aux gens
lorsquils leur demandent le conseil et ne prennent pas injustement les biens
des gens.
Lextrme intelligence : Ainsi, tous les prophtes sont intelligents, la
stupidit est impossible leur sujet, cest--dire davoir une faible
comprhension, car elle contredit leur rang. En effet, sils avaient t stupides,
les gens les auraient fuis en raison de leur stupidit. Or Allh est HakIm Il
cre toute chose selon une sagesse Il naccorde pas le statut de prophte et
de messager des gens stupides. En effet, les prophtes ont t envoys pour
transmettre aux gens ce qui est de leur intrt dans lau-del et dans le bas
monde, or la stupidit est en opposition avec ce qui est requis des prophtes.
Il est impossible aux prophtes la bassesse, la grossiret et la stupidit. Il
ny a personne parmi eux qui soit bas, qui jette un regard furtif aux femmes
ajnabiyyah avec dsir par exemple. Il ny a personne parmi eux qui vole ne
serait-ce quun seul grain de raisin. Il ny a personne parmi les prophtes qui
soit grossier, qui dise des paroles laides que lme rprouve.
Il ny a personne parmi les prophtes qui soit faible desprit, incapable de
donner largument contre celui qui le contredit. Il ny a personne non plus qui
ait une faible comprhension, qui ne saisisse pas les propos du premier coup et
qui ne comprenne quaprs quon lui a rpt plusieurs fois. Il est impossible
au sujet des prophtes de faire un lapsus de langue, tant dans les sujets de la
religion que dans les sujets courants. En effet, sil avait t possible pour eux
de faire des lapsus, on ne pourrait plus avoir confiance en la vracit de ce
quils disent et quelquun pourrait dire lorsque des paroles dun prophte lui
parviennent : (quest-ce qui nous fait savoir que ce quil a dit nest pas un
lapsus ?). Pour cela, il ne provient pas dun prophte de paroles en dehors de
celles quil voulait dire. Il ne provient jamais de lui des paroles quil ne voulait
pas dire, tout comme cest le cas de celui qui parle dans son sommeil.
Il est impossible leur sujet aussi les maladies repoussantes comme
lruption de vers du corps ou la lpre.
506
Il est aussi impossible aux prophtes le manque de courage. Toutefois, la

crainte naturelle ne leur est pas impossible. Au contraire, la crainte naturelle
est bien en eux comme par exemple laversion envers les serpents. En effet, la
nature de lhomme le pousse scarter des serpents et de ce qui est de cet
ordre. On ne dit pas du Prophte quil sest enfui car (haraba) senfuir fait
ressentir le manque de courage. Toutefois, (farra) fuir la nuisance par
exemple ne fait pas ressentir le manque de courage. Par consquent, on dit
quil a accompli lHgire pour fuir la nuisance des mcrants ; ceci est permis
et ne comporte pas de rabaissement. Cest ainsi que lon comprend la parole
de Mu : {

( } fafarartou minkoum lamm khiftoukoum) ce
qui signifie : Jai fui votre nuisance [Ach-Chouàr / 21].
Les prophtes sont prservs cest--dire quils sont protgs de la
mcrance avant leur mission de prophte tout comme aprs. La parole de
notre matre IbrAhm au sujet de lastre lorsquil la vu : {( } hdh
Rabbi) ce qui signifie : Est-ce lui mon Seigneur ?! [Al-An`m/76] a t dite
titre dinterrogation pour nier. Cest comme sil avait dit : Est-ce lui mon
Seigneur comme vous le prtendez ?!! Par ailleurs, lorsque cet astre sest
couch, il a dit : {
( } l ouHibbou l-Afiln) [Al-An`m/76] cest-
dire quil nest pas valable que cet astre ait la divinit, comment avez-vous
donc cette croyance ?! Comme ils ne comprenaient pas ce quil visait et
persistaient sur leur mauvaise croyance, il a dit la mme chose quand il a vu la
lune. Nayant pas obtenu ce quil souhaitait, il leur signifia quil tait innocent
de leur adoration et quil nest pas valable dattribuer la divinit la lune. Et
comme il nobtenait toujours pas ce quil attendait deux, il a dit lorsque le
soleil est apparu : { } ce qui signifie : Est-ce celui-l qui est plus
grand qui est mon Seigneur ?! cest--dire selon votre prtention. Mais il na
pas vu deux ce quil recherchait. Il a alors perdu espoir quils comprennent ce
quil voulait quils comprennent, cest--dire que ces trois astres ne mritent
pas dtre adors et il sest innocent de leur adoration dautre que Allh.
Ensuite, il nest pas rest avec eux mais il est parti en Palestine o il a rsid et
cest l quil est dcd. Concernant Ibrhm, il savait bien avant cela que la
divinit nest attribuable qu Allh, preuve en est Sa parole ta`l :

(wa laqad Atayn Ibrhma rouchdahou min qabl)
507
qui signifie : Nous avions accord la bonne guide IbrAhm

auparavant [Al-Anbiy / 51].
Les prophtes sont prservs de tomber dans les grands pchs. Allh les a
aussi prservs des petits pchs qui comportent une bassesse comme voler
un grain de raisin, ceci tant un petit pch mais qui indique une bassesse.
Il est possible quils commettent dautres pchs que ceux-l mais ils sont
immdiatement avertis afin quils sen repentent avant que dautres ne les
suivent en cela. Les petits pchs qui ne comportent pas de bassesse et
dindcence sont possibles aux prophtes. Ce qui prouve que cela peut
provenir deux, ce sont des Ayah parmi lesquelles Sa parole ta`l : {
( } wa àS Adamou Rabbahou faghaw) qui signifie : Adam a
dsobi son Seigneur [Th /121] et Sa parole ta`l au sujet de Ibrhm
àlayhi s-salAm selon laquelle il a dit : {

}
(wal-Ladh aTmaòu an yaghfira l khaTat yawma d-dn) et qui signifie quil a
demand Allh de lui pardonner son pch en ayant la certitude que Allh
lui accordera le pardon , [Ach-Chouàr / 82]. Cependant, sil provient dun
prophte un petit pch qui ne comporte pas de bassesse ni dindcence, ils en
sont immdiatement avertis et sen repentent avant que dautres ne les
suivent dans ces petits pchs et ne fassent la mme chose queux ; ils sont en
effet des modles pour les gens.
On sait, ds lors, quil nest pas valable que les frres du Prophte
Yuouf, qui ont commis ces actes ignobles de bassesse, aient le
statut de prophte, savoir ses frres autres que Binymn.
partir de ce qui a t cit, on sait quil nest pas valable et il est impossible
que les frres de YOuouf aient t des prophtes. Il sagit des dix qui ont
commis des actes ignobles : ils ont frapp YOuouf, ils lont jet dans un puits
et ont considr que leur pre est quelquun qui dit nimporte quoi en lui disant
: {( } innaka laf Dallika l-qadm) ce qui signifie : tu es
certes dans ton ancien garement [Yuuouf / 95], et ceci est de la
mcrance car leur pre est un prophte(par la suite ils se sont repentis). Il
sagit de ses frres lexception de BinyamIn cest--dire que Binymn ntait
pas parmi ces dix-l.
Par ailleurs, les AsbT sur qui est descendue la rvlation sont ceux
qui ont t prophtes parmi leur descendance.
Quant aux AsbAT que Allh a mentionns dans le Qourn comme ayant
reu la rvlation, ils ne sont pas ceux qui ont nuit YOuouf. Il sagit en fait
de certains de leurs descendants car il y a eu dans leur descendance des
508
hommes qui ont reu la prophtie. Dans la langue arabe, le mot sibT dsigne
aussi bien le fils que le petit-fils. Allh ta`l dit :
(qoulu mann bil-Lhi wa m ounzila ilayn wa m ounzila il Ibrhma

wa Ism`la wa Is-Hqa wa Ya`quba wa l-AsbTi wa m utiya Mu wa
Ì wa m utiya n-Nabiyyuna min Rabbihim l noufarriqou bayna aHadin
minhoum wa naHnou lahou mouslimun)
ce qui signifie : Dites : Nous avons cru en Allh et en ce qui nous est
descendu et en ce qui est descendu Ibrhm, Ism`l, Is-Hq,
Ya`qub et les asbT, ainsi quen ce qua reu Mua, Ì et ce qui
est parvenu aux prophtes de la part de leur Seigneur. Nous croyons
en chacun dentre eux et nous Lui sommes soumis [Al-Baqarah /136].
509
Les connaissances indispensables

de la croyance: signification de je
tmoigne quil nest de dieu que
Dieu

MouHammad.
Les connaissances indispensables de la croyance

: signification de la parole: je tmoigne quil
nest de dieu que Dieu
Il est du devoir de la totalit des personnes responsables dentrer
en Islam, dy demeurer jamais (cest--dire la personne responsable
qui nest pas musulmane doit entrer immdiatement dans lislam en
prononant les deux tmoignages (dans la langue quelle comprend),
et il nest pas permis de retarder son entre en Islam ; ainsi la seule
condition pour devenir musulman est de prononcer les deux
tmoignages en y croyant et ce nest pas une condition de se laver le
corps, ni de se parfumer, ni de se circoncire, ni dapprendre larabe, ni
de connaitre une partie du Qourn, ni la prsence dun imam ni de
tmoins ; ainsi devient mcrant celui qui retarde lentre en Islam de
celui qui voulait devenir musulman.
Tous les Prophtes ont appel lIslam. LIslam est lunique religion valable
et cleste.
510

(inna d-Dna ìnda l-Lhi l-islm)
Ce qui signifie : Certes la seule religion, que Dieu agre, est
lIslam , [surat 'Ali Ìmrn / 19].
Et Il dit aussi :

(wa man yabtaghi ghayra l-islmi dn falan youqbala minhou wa houwa fi lAkhirati mina l-khsirn)
jugement , [Surat 'Ali Ìmrn / 85]
Une personne est considre responsable (moukallaf) lorsquelle est
pubre, saine desprit et qui est parvenu la base de lappel lIslam, cest-dire qui est parvenu quil nest de dieu que Allh et que MouHammad est le
Messager de Allh. Ce nest pas une condition que lui soit parvenu les dtails
de la croyance de lIslam avec ses preuves. Elle devient responsable aussitt
que la base de lappel lIslam lui est parvenue et le fait de ne pas avoir
rflchi un certain laps de temps sur la vracit de lIslam ne sera pas une
excuse.
Donc si quelquun meurt avant la pubert, il naura pas de comptes rendre
dans lAu-Del. De mme, si sa folie se poursuit jusquaprs la pubert et quil
meurt en tant fou, il nest pas responsable non plus. Il en est de mme pour
celui qui a vcu pubre mais il ne lui est pas parvenu la base de lappel
lIslam.
dy demeurer jamais (lintention de demeurer sur lIslam est
indispensable, cest--dire quil ny ait dans son cur aucune rsolution
dabandonner lIslam dans le futur ni aucune hsitation ce sujet. En effet, si
quelquun a lintention de commettre la mcrance dans le futur, il devient
mcrant sur le champ).
dobserver ce qui leur est obligatoire selon ses lois (cest--dire
daccomplir les devoirs et dviter les interdits).
Parmi les choses quil est un devoir de connatre et de croire par le
cur dans tous les cas, et quil est un devoir de prononcer par la
langue immdiatement si quelquun est mcrant (dorigine ou
511
apostat) ou sinon (pour la personne musulmane) dans la prire, il y a

les deux tmoignages :
(ach-hadou an l ilha il-la l-Lh, wa ach-hadou anna MouHammadan

raulou l-Lh)
cest--dire : je tmoigne quil nest de dieu que Allh et je
tmoigne que MouHammad est le Messager de Allh
Le premier des devoirs pour chacun est de connatre Allh selon ce qui est
digne de Lui et Son Messager et de prononcer les deux tmoignages une seule
fois pour entrer en Islam si quelquun ntait pas musulman. Celui qui a ralis
cela est musulman, croyant. Par la suite, sa foi et son Islam ne deviennent
complets que par laccomplissement des devoirs et le dlaissement des
interdits.
La prononciation des deux tmoignages qui est un devoir pour le mcrant
est ralise avec lexpression : (ach-hadou an l ilha il-la l-Lh, wa achhadou anna MouHammadan raulou l-Lh) en langue arabe ou avec sa
traduction en toute autre langue.
Par consquent, si quelquun qui nest pas arabophone prononce
(MouHammad) avec un h ( )au lieu dun H (), on lui dit : Dis (Abou lGcim est le Messager de Dieu) [qui est un surnom du Prophte MouHammad
confirm dans le Hadth]. Sil narrive pas prononcer le h ( )dans le nom de
Allh, il suffit de le traduire dans sa langue.
Il nest pas une condition de prononcer cette expression-l en particulier. Il
suffit de dire ce qui donne le mme sens comme en disant : (l khliqa il-la lLh) ce qui signifie : Il nest de Crateur que Allh et il suffit de dire
(MouHammad nabiyyou l-Lh) ce qui signifie : MouHammad est le Prophte de
Allh.
Cependant, dire (ach-hadou) Je tmoigne est meilleur que toutes les
autres expressions car le terme (ach-hadou) Je tmoigne comprend, du
point de vue linguistique, les significations de savoir, de croire et de
reconnatre.
Et celui qui est incapable de prononcer avec la langue, sa foi par le cur lui
suffit.
512
La signification de ach-hadou an la ilha il-la l-Lh est : Je sais, je

crois et je reconnais que nul ne mrite dtre ador sinon ( Allh)
Dieu
La parole des savants en arabe (l ma`buda bi Haqqin il-la l-Lh) signifie :
Nul ne mrite dtre ador sinon Allh cest--dire personne ne mrite que
lon se soumette lui dune extrme soumission sinon Allh, comme la
expliqu lImm, le Hfidh, le spcialiste de la jurisprudence, le linguiste
Taqiyyou d-Dn as-soubkiyy et dautres que lui. Les termes de as-Soubkiyy sont
:

(al-ìbdatou aqS ghyati l-khouchuì wa l-khouDu`)
Al-ìbdah ladoration est lextrme limite de la crainte et de la
soumission.
Cest ce sens de al-ìbdah ladoration qui est vis dans la parole de Allh
ta`l :

(l ilha il-l an fa`boudun)
qui signifie : Il nest de dieu que Moi, alors adorez-Moi [Al-'Anbiya /
25] et dans la parole de Allh ta`l :
(iyyka na`boud)
qui signifie : Nous nadorons que Toi [Al-FtiHah / 5]. Cest cette
adoration qui nest que pour Allh ta`l, telle que si quelquun la voue autre
que Allh, il devient mouchrik, mcrant. Il ne sagit pas du simple appel , de la
simple demande daide ni du simple appel au secours ni de la simple crainte ni
de la simple supplication, ni de la simple obissance une crature. Ainsi le
fait dobir quelquun dans un pch (qui nest pas de la mcrance) sans
considrer quil a le droit dordonner ce pch, ceci ne constitue pas une
adoration envers cette personne, ce nest pas de la mcrance mais cest un
pch.
Si al-ìbdah ladoration voulait dire dans tous les cas obir une
crature pour faire un acte dobissance ou de dsobissance envers Allh,
513
alors tous ceux qui sont au service des gouverneurs injustes seraient des
mcrants. Est-ce que ceux qui disent que la simple obissance ou le simple
tawassoul est une adoration en dclarant mcrants les musulmans qui font le
tawassoul par les prophtes et par les saints, vont-ils dire deux-mmes quils
sont associateurs ?! Nest-ce pas queux-mmes obissent des gouverneurs
dans certains pchs ? Par consquent, ils se sont dclars mcrants euxmmes mme sils ne sen aperoivent pas ! Ces gens qui dclarent mcrants
ceux qui pratiquent al-istighthah la recherche du renfort par les saints et par
les prophtes , quils apprennent dabord la signification de al-ìbdah
ladoration dans la langue des Arabes avant de laisser libre cours leur
langue pour dclarer les gens mcrants.
Allh est
(Al-WHid) Celui Qui na pas dassoci,
( Al
AHad) Celui Qui ne se divise pas, ( Al-Awwal) Celui Qui na pas
de dbut son existence,

(Al-Qadm) Celui Qui est exempt de

dbut,
(Al ( Al-Hayy) Celui Qui a pour attribut la vie,

Qayyum) Celui Qui est exempt de fin et Qui ne sanantit pas,

(Ad-Dim) Celui Qui nadviendra aucun anantissement et pour Qui
lanantissement est impossible.
La signification de Al-WHid est Celui Qui est unique sans avoir dquivalent
cest--dire Qui na pas dassoci dans la divinit. Allh est Al-WHid mais pas
dans le sens du nombre. Quant au nom Al-AHad certains savants ont dit quil a
le mme sens que Al-WHid et dautres ont dit que Al-AHad est Celui Qui
naccepte pas la division et la partition, cest--dire quIl nest pas un corps car
le corps accepte selon la raison dtre divis et Allh nest pas un corps ; le
corps cest ce qui a une longueur, une largeur et une profondeur (le corps est
soit palpable ou soit impalpable).
La signification du nom Al-Awwal, est Celui Qui na pas de dbut Son
existence. Il est donc Lui seul al-Awwal dans ce sens-l. Le nom Al-Qadm a la
mme signification lorsquil est employ au sujet de Allh car lternit (qidam)
de Allh est propre Son tre et nest pas temporelle.
Quant la signification du terme Al-Hayy lorsquil est employ au sujet de
Allh, est quIl a pour attribut une vie exempte de dbut et exempte de fin, qui
nest pas faite dme, ni de chair, ni de sang, ni de ligament, ni de moelle. Sa
vie est un attribut exempt de dbut, propre Son tre.
514
Le terme Al-Qayyum signifie Ad-Dim Qui ne sanantit pas. Quant au

terme Ad-Dim signifie Celui Qui narrive pas et Qui est impossible
lanantissement.
Le terme Al-Bqi vient dans le mme sens. Ainsi, lanantissement est
impossible selon la raison pour Allh. Il ny a rien hormis Allh qui soit ternel
sans fin dans ce sens-l. Il na donc pas dassoci dans Son exemption de fin
car lexemption de fin de Allh est propre Son tre. Ce nest pas quelquun
dautre qui Len a attribu. Quant lternit dautre que Lui telle que celle du
paradis et de lenfer, elle nest pas propre leur tre mais cest Allh Qui leur a
voulu lexemption de fin. Ainsi, du point de vue de leur ralit de cratures, il
leur est possible lanantissement selon la raison mais comme il est parvenu
dans la Loi quils demeureront sans fin, et ce par le texte du Qourn, par la
sounnah et par lunanimit de la communaut ce sujet, prtendre quils
seront anantis ou que lenfer seul sera ananti et pas le paradis est de la
mcrance.
( Al-Khliq) qui signifie Celui Qui cre toute chose, ( ArRziq) qui signifie , Celui Qui fait parvenir la subsistance Ses
esclaves,
( Al-Àlim) qui signifie Celui Qui a pour attribut la

science de toute chose,

(Al-Qadr) qui signifie Celui Qui a pour
attribut la toute-puissance, Celui Qui ralise tout ce quIl veut, ce que
Allh veut est, et ce quIl ne veut pas nest pas.
Le nom Al-Khliq signifie Celui Qui fait exister les cratures aprs quelles
nexistaient pas, et tout autre que Allh ta`l est entr en existence par la
cration de Allh ta`l. La cration cest le fait de faire exister aprs
linexistence, il ny a pas de crateur dans ce sens-l si ce nest Allh. Allh
ta`l dit :

(qouli l-Lhou khliqou koulli chay)
ce qui signifie : Dis : Allh est le crateur de toute chose [Ar-Ra`d
/16]. Le mot (chay) qui veut dire chose dans cette yah englobe les corps
et les actes. Allh ta`l dit :
(wa l-Lhou khalaqakoum wa ma ta`malun)

515
ce qui signifie : Allh vous a crs ainsi que vos actes [as-Sfft /
96]. Ces deux yah sont explicites sur le fait que Allh est le Crateur des
corps et des actes.
Le nom Ar-Rziq signifie Celui Qui fait parvenir Ses esclaves leur
subsistance.
Le nom Al-Àlim signifie Celui Qui est attribu de la science de toute chose.
Ainsi, Allh a pour attribut une science exempte de dbut, exempte de fin, qui
ne change pas, qui naugmente pas et ne diminue pas. Par consquent, Allh
sait, non pas comme savent les savants car la science dautre que Allh a un
dbut.
Le nom Al-Qadr signifie Celui Qui a pour attribut la toute-puissance qui est
un attribut exempt de dbut, exempt de fin, par lequel Il agit sur tout ce qui est
possible selon la raison, cest--dire tout ce dont lexistence et linexistence
sont possibles selon la raison. Cest par Sa toute-puissance quIl fait exister et
anantit.
Al-Qadr a le mme sens que Al-Qdir sauf quil y a un surcrot de
signification dans le nom Al-Qadr.
La signification de la parole Celui Qui ralise tout ce quIl veut, cest quIl est
tout puissant faire exister ce dont Il a voulu, de toute ternit, lexistence.
Rien ne Len rend incapable. Il fait ce quil veut sans difficult. Personne ne
Len empche. Il na pas besoin dorganes, ni de mouvement, ni de laide
dautrui et il ny a pas de manquement la ralisation de Sa volont. La parole
:

(m cha l-Lhou kn wa m lam yacha lam yakoun)
qui veut dire : ce que Allh veut est et ce quIl ne veut pas nest pas,
signifie : tout ce que Allh veut de toute ternit que cela existe a lieu et ce
que Allh ne veut pas de toute ternit que cela existe na pas lieu. La volont
de Allh ne change pas, car le changement de volont est une preuve dentre
en existence et lentre en existence est impossible au sujet de Allh. Ainsi
Allh fait changer les cratures selon Sa volont exempte de dbut sans que
Sa volont ne change.
Celui sans la protection duQuel personne nest prserv contre les
pchs et sans laide duQuel personne na de force pour Lui obir,
Celui Qui a pour attribut toute perfection qui est digne de Lui, Celui
516
Qui est exempt de toute imperfection. Rien nest tel que Lui et Il est
Celui Qui entend et Qui voit.
La parole ( l Hawla wa l qouwwata il-l bil-Lh)
signifie : il ny a pas de prservation contre la dsobissance Allh si ce nest
par la protection de Allh et il ny a pas de force pour lobissance Allh si ce
nest par laide de Allh, tout comme cela a t rapport dans le Hadth SaHH
rapport par Al-Bazzr.
Il a t rapport que celui qui dit cette parole il lui est plant un arbre au
paradis et le fait de la multiplier cest une cause pour dissiper les soucis.
Allh ta`l a pour attribut toute perfection qui est digne de Lui. Cette
expression a t restreinte par le terme qui est digne de Lui car il nest pas
permis dattribuer Dieu ce qui nest pas digne de lui comme la perspicacit et
lintelligence, ces termes sont rservs aux cratures et ne sont pas dignes de
Dieu.
De plus il y a des termes qui sont employs au sujet de Dieu et au sujet des
cratures mais en ayant des sens diffrents selon quils soient employs au
sujet de Dieu ou au sujet des cratures comme la science qui indique une
perfection au sujet de Dieu et au sujet des cratures mais sans que cela soit
dans le mme sens car la science de Dieu ne ressemble pas la science des
cratures ; la science de Dieu na pas de dbut ni de fin et ne change pas.
sujet des cratures. Le nom de Allh, Al-Jabbr veut dire Celui a Qui rien ne
peut nuire, donc ce terme indique la perfection au sujet de Dieu. Et quand ce
terme est employ au sujet des cratures cela veut dire oppresseur, injuste.
Donc devient mcrant celui qui dit que Dieu est oppresseur ou injuste.
Tout comme Allh ta`l a pour attribut toute perfection qui est digne de Lui,
Il est exempt de toute imperfection, cest--dire de tout ce qui nest pas digne
de Lui, ta`l, comme lignorance, lincapacit, la couleur, la limite ou la
localisation dans un endroit ou une direction. Abu Ja`far At-TaHwiyy Ahmad
Ibnou Salamah, qui est dcd au dbut du quatrime sicle de lHgire a dit :
(l taHwhi l-jihtou s-sittou kasairi l-moubtadaàt)

ce qui signifie : Les six directions ne Le dlimitent pas contrairement
toutes les cratures et ceci dans son Trait de croyance quil a prsent
517
comme tant la croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamàh, la croyance de

Abu Hanfah et de ses deux compagnons Abu Yuouf Al-QD et
MouHammad Ibnou l-Haan Ach-Chaybaniyy qui font partie des Imms des
Salaf , et ceci parce quil a formul ses phrases dans ce livre en utilisant les
expressions de ces trois imms et non pas parce que ce quil a cit dans ce
livre serait la croyance de ces trois imms uniquement. La signification de ce
quil a dit est quil nest pas possible au sujet de Allh quIl soit limit. Selon les
savants, al-maHdud ce qui est limit , cest ce qui occupe un espace quil
soit grand ou petit, quil soit palpable comme lhomme ou larbre, ou
impalpable comme la lumire ou lobscurit. Il est donc exempt dtre assis. En
effet, ce qui est assis est ncessairement limit et ce qui est limit a besoin de
qui la limit par cette limite-l. Or il nest pas possible que ce qui est limit se
soit limit lui-mme par la limite quil a, car cela signifierait quil se serait cr
et cela est impossible car ce qui existe ne se cre pas lui-mme.
Quant au verset : {( } laya kamithlihi chay) qui signifie :
Rien nest tel que Lui [Ach-Chur / 11], cest le verset le plus explicite
du Qourn concernant lexemption absolue de Allh ta`l. Ainsi la lettre (kf)
dans le mot (kamithlih) est une insistance sur le fait de nier. Dans cette yah,
il est ni au sujet de Allh ce qui nest pas digne de Lui. Sa parole ta`l : {
( } wa houwa s-samòu l-BaSr) qui signifie : Et Il est Celui Qui
entend et Qui voit [Ach-Chur / 11] comporte la confirmation de ce qui est
digne de Allh. Loue est un attribut digne de Allh. La vue aussi. Allh ta`l a
fait devancer dans cette yah lexemption afin que lon nait pas lillusion que
Son oue et Sa vue seraient semblables loue et la vue dautres que Lui.
Allh ta`l a pour attribut le fait que rien nest tel que Lui, que ce soit des
choses impalpables comme la lumire, lme et le vent, ou des choses
palpables comme les arbres et les humains.
Le corps impalpable est ce qui ne peut pas tre saisi par la main alors que le
corps palpable est ce qui peut tre saisi par la main, cest--dire qui peut tre
palp avec la main et Il est ta`l sans aucune ressemblance avec les choses
clestes ni avec les choses terrestres.
Il est exempt de dbut et tout ce qui est hormis Lui est entr en
existence. Il est le Crateur et tout ce qui est hormis Lui est une
crature.
Le monde a un dbut, par son genre et par ses lments, et cest de la
mcrance de croire que le monde na pas de dbut. En effet, Seul Dieu na
pas de dbut Son existence et Il est le Crateur de tout ce monde.
518
Certains philosophes ont prtendu tort que le monde cleste est sans
dbut par sa matire et par ses lments. Parmi ces philosophes, il y a
Aristote. Ibnou sn ainsi que Al-Farbiyy lont suivi dans cette mauvaise
croyance. Dautres philosophes encore ont dit : (Le monde na pas de dbut
par son genre et son espce mais les lments qui le composent sont entrs en
existence). Il sagit de philosophes relativement plus rcents. LImm Badrou dDn Az-Zarkachiyy a dit dans son livre tachnfou l-Mami` au sujet des deux
groupes de philosophes : ( wa Dallalahoum almouslimuna wa kaffaruhoum) Les musulmans les ont dclars gars
et mcrants . Cest--dire que les deux groupes de philosophes sont des
mcrants par Unanimit. Prtendre que ce monde na pas de dbut ressemble
au fait de nier lexistence de Allh et ces deux croyances comptent parmi les
mcrances les plus graves.
Donc, tout ce qui est entr en existence, que cela soit une
substance ou un acte, du grain de poussire au trne, tout
mouvement ou toute immobilit des esclaves de Allh, les intentions
et les ides qui traversent lesprit, tout cela existe par la cration de
Allh, nul autre que Allh ne le cre, ni la nature ni les causes.
Les substances sont les choses qui ont une localisation, quelles soient
petites comme le grain de poussire ou ce qui est plus petit encore, ou quelles
soient grandes comme le trne qui est la plus grande des cratures par le
volume et la plus tendue par la surface. Le grain de poussire, cest la plus
petite substance que lon peut voir lil nu. Mais il y a ce qui est encore plus
petit, que lon ne voit pas lil nu et qui a une localisation. Par exemple, il y a
la plus petite substance que Allh a cre et que les savants du tawHd ont
appele al-jawharou l-fard cest--dire la substance lmentaire savoir la
partie qui ne se divise pas. La substance lmentaire et ce qui est plus grand,
tout cela, cest Allh ta`l Qui le fait exister. Il en est de mme pour les actes
des gens, leurs mouvements, leurs immobilits, leurs penses, leurs intentions,
leurs savoirs, les ides qui leur traversent lesprit indpendamment de leur
volont, le regard quils portent dlibrment ainsi que le clignement dil qui
est volontaire et celui qui nest pas volontaire, tout cela cest Allh ta`l Qui le
cre en eux. Quant aux gens, ils ne crent rien (dans le sens de faire passer du
nant lexistence).
De mme Dieu est le Crateur de la nature et des causes et des
consquence. La nature cest le caractre que Allh donne aux substances
(exemple : la nature du feu est la chaleur). Certains ont dit que la nature
signifie ce qui se produit habituellement (exemple le feu brle habituellement).
519
Il nest pas valable selon la raison que cette nature soit cratrice de quoi que
ce soit car elle na ni volont ni choix.
La cause (as-sabab), cest un vnement par lintermdiaire duquel on
parvient un autre vnement leffet ou la consquence mais il se peut que
cette consquence ne se produise pas. Quant lagent causal (al-ìl-lah), chez
les spcialistes de la terminologie, cest ce dont lexistence implique
lexistence de leffet (par la cration de Allh) et ce dont linexistence implique
linexistence de leffet, comme par exemple le mouvement du doigt qui porte
une bague : le mouvement du doigt selon eux est un agent causal (ìl-lah) pour
le mouvement de la bague car le mouvement de la bague est consquent au
mouvement du doigt. Le mouvement de la bague entre en existence si le
mouvement du doigt entre en existence et il nexiste pas si le mouvement du
doigt nexiste pas (tout ceci a lieu par la cration de Dieu).
Lentre en existence de tout cela a lieu selon la volont et par la
toute-puissance de Allh, par Sa prdestination et selon Sa science
exempte de dbut, conformment la parole de Allh ta`l :

Ce qui signifie : Il cre toute chose , [Al-Fourqn / 2], cest--dire quIl
fait exister toute chose aprs son inexistence. Ainsi, la cration dans ce sens-l
nest propre qu Allh. Allh ta`l dit :

ce qui signifie : Il ny a pas de crateur autre que Allh [FTir / 3].
Ainsi tout ce qui entre en existence, cest--dire tout ce qui existe aprs ne
pas avoir exist, que ce soit les substances ou les caractristiques des
substances, tels que les actes, que ce soient les bons actes ou les mauvais
actes, les intentions et les ides qui traversent lesprit et que nous ne pouvons
pas empcher darriver, tout cela est cr par Allh ta`l. Les actes
volontaires des esclaves sont crs par Allh tout comme les actes
involontaires.
Les mou`tazilah ont pourtant contredit ce sujet, concernant les actes
volontaires des gens ; ils ont prtendu que cest la personne qui en est le
520
crateur. Les savants spcialistes en authentification les ont dclars

mcrants comme Abu ManSur Al-Baghddiyy, lImm Al-Boulqiniyy, qui fait
partie des plus grands aS-Hb al-woujuh parmi les savants chfiìyy, lImm
Abou l-Haan Chth Ibnou Ibrhm Al-Mlikiyy ainsi que dautres. Les
mou`tazilah ont dmenti ainsi la parole de Allh ta`l :

qui signifie : Il cre toute chose [Al-Fourqn / 2] et Sa parole :

qui signifie : Il ny a pas de crateur autre que Allh [FTir / 3] cest-dire quil ny a pas dautre crateur que Allh, ainsi que dautres yah. La
signification de (al-khalq) ici est de faire exister aprs linexistence. Le mot
chay, ici, englobe tout ce qui entre en existence.
An-Naafiyy a dit que si un homme frappe du verre avec une
pierre et le casse, alors le coup, le fait de casser et la cassure existent
par la cration de Allh ta`l . Ainsi, lesclave de Allh na que
lacquisition mais la cration nest propre qu Allh. Allh ta`l dit :
(lah m kaabat wa àlayh ma ktaabat)

ce qui signifie: La personne a en sa faveur le bien quelle a acquis
et contre elle le mal quelle a acquis [Al-Baqarah / 286].
Le coup est lacte de la personne. Il se peut quil sen produise une cassure
tout comme il se peut quil ne sensuive aucune cassure. Le fait de casser cest
laction de la personne sur le verre par son lancer de pierre. Quant la
cassure, cest leffet qui se produit sur le verre. Ainsi, la personne na que
lacquisition de son acte volontaire. Lacquisition de lacte (al-kasb) est le fait
que la personne vise laccomplissement de lacte et que lacte ait lieu de sa
part ce moment-l par la cration de Allh. Allh ta`l dit : {

}
(laha ma kaabat) ce qui signifie : Elle a en sa faveur ce quelle a
acquis cest--dire comme bien, et {

( }waàlayha ma
521
ktaabat) ce qui signifie : et contre elle ce quelle a acquis [Al-Baqarah /

286] cest--dire comme mal. Allh ta`l dit :
(wa m ramayta idh ramayta wa lkinna l-Lha ram)

Ce qui signifie : Tu nas pas cr le lancer que tu as acquis mais
cest Dieu Qui la cr , Al-anfl / 17. Ainsi, Allh confirme que la cration
est propre Lui, que cest une perfection Son sujet car cela Lui est propre,
nul autre que Lui na la cration, et Il confirme lacquisition de lacte pour la
personne. Cest cela la voie de la vrit.
Dautre part, Sa parole est exempte de dbut, comme tous Ses
attributs, car Lui Qui est exempt dimperfection, Il est diffrent de
toutes les cratures par Son tre, par Ses attributs et par Ses actes, Il
est absolument exempt de ce que disent les injustes.
Cela signifie que la parole de Allh, Son oue, Sa vue, Sa toute-puissance, Sa
vie, Sa volont, Sa science et Son exemption de fin sont des attributs propres
Son tre Qui est exempt de dbut et exempt de fin. Ce sont donc des attributs
exempts de dbut et exempts de fin car ltre de Allh est exempt de dbut. Il
ne Lui arrive pas dattribut qui entre en existence. Sa parole est donc exempte
de dbut, ternelle, elle na pas de dbut. Or ce qui est ainsi nest pas fait de
lettres ni de sons et nest pas une langue, et na pas de dbut ni de fin ; cest
pour cela quon ne dit pas que Allh prononce car la prononciation est faite
de lettres et de sons mais on dit que Allh parle car Sa parole nest ni lettres ni
son. Al-Qourn, At-Tawrat, Al-Injl et Az-Zabur ainsi que tous les autres livres
que Allh a rvls, si on vise par ces noms-l la parole qui est propre Allh,
elle est exempte de dbut, elle nest pas de lettres ni de sons. Et si on vise par
ces noms Al-Qourn, Al-Injl, At-Tawrat et Az-Zabur les mots qui ont t
rvls, dont certains taient en arabe, dautres en hbreu et dautres en
syriaque, ces termes sont entrs en existence, ils sont crs par Allh, mais ils
ne sont luvre ni dun ange ni dun humain. Ce sont des expressions qui
indiquent la parole qui est propre ltre, quon ne caractrise pas par le fait
dtre arabe, hbraque ou syriaque. Tout cela est appel la parole de Allh .
Cest--dire que lattribut de la parole qui est propre ltre de Allh est appel
kalmou l-Lh : la parole de Allh. galement, les termes rvls qui sont des
expressions indiquant lattribut de la parole de Allh ternelle exempte de
dbut et de fin, ils sont appels la parole de Allh . partir de l, il apparat
que le terme Qourn a deux emplois, cest--dire deux significations. Le
premier, cest lorsquil est employ pour dsigner la parole propre Allh, qui
522
nest ni des lettres ni des sons ni en langue arabe ou autre. Le deuxime, cest
lorsquil est employ pour dsigner les termes qui ont t rvls et que les
croyants rcitent. On fait le rapprochement dide suivant : le terme Allh
est une expression qui dsigne ltre ternel exempt de dbut, exempt de fin.
Si nous disons : Nous adorons Allh , cest bien cet tre Qui est vis. Si on
crivait maintenant ce mme terme et quon demandait : Quest-ce que cest
? , on nous rpondrait : Allh dans le sens que ces lettres dsignent cet
tre ternel exempt de dbut, exempt de fin, et non dans le sens que ces
lettres seraient ltre Que nous adorons.
Allh SoubHnahou wa ta`l na de ressemblance avec aucune crature par
Son tre, cest--dire que Son tre na pas de ressemblance avec les tres des
cratures, cest--dire que Sa ralit na pas de ressemblance avec la ralit
de ses cratures ; par Ses attributs, cest--dire que Ses attributs nont pas de
ressemblance avec les attributs des cratures et par son acte cest--dire que
Son acte na pas de ressemblance avec les actes des cratures. En effet, lacte
de Allh ta`l est exempt de dbut et exempt de fin alors que les
manifestations de Son acte ont un dbut leur existence, cest--dire que les
cratures (que Dieu a cr) ont un dbut.
La signification de SoubHnah cest dexempter Allh ta`l de ce qui
nest pas digne de Lui et la signification de ta`l cest quIl est exempt de ce
qui nest pas digne de Lui. Dautre part, Il est tabraka wa ta`l exempt de ce
que disent les injustes, cest--dire quIl est exempt de ce que disent les pires
injustes (adh-DHlimun) savoir les mcrants, en effet, tant donn que la
mcrance est le plus haut degr dinjustice, la plus grande et la plus grave
des injustices, Allh a cit dans le Qourn le terme
( adh-DHlimun) et
le sens qui est voulu, cest
( al-kfirun), les mcrants parce que
toute injustice qui est en de de la mcrance, par rapport la mcrance
cest comme si ce ntait pas une injustice. Allh ta`l dit :
(wa l-kfirun houmou dh-DHlimun)

ce qui signifie : Les mcrants, ce sont eux les injustes Al-Baqarah /
254. Les mcrants sont ceux qui font preuve de la plus grande injustice.
Cest--dire que leur mcrance est plus grave que tous les pchs et toutes
les injustices qui sont en de de la mcrance.
523
Il se rsume donc du sens de ce qui prcde la confirmation de

treize attributs de Allh ta`l mentionns plusieurs reprises dans le
Qourn, soit littralement soit selon leur signification. Ces treize
attributs sont lexistence (al-woujud), lunicit (al-waHdniyyah),
lexemption de dbut (al-qidam) cest--dire lexistence de toute
ternit (al-azaliyyah), lexemption de fin (al-baq), le non-besoin
(al-qiymou bi n-Nafs), la puissance (al-qoudrah), la volont (alirdah), la science (al-ìlm), loue (as-sam`), la vue (al-baSar), la vie
(al-Hayt), la parole (al-kalm) et la diffrence avec ce qui entre en
existence (al-moukhlafatou li l-Hawdith).
Il est un devoir pour chaque personne responsable (moukallaf) de connatre
ces treize attributs, mais ce nest pas un devoir de mmoriser leur
dnomination ; ce qui est un devoir cest de croire en leur signification.
Il se rsume du sens de ce qui prcde la confirmation de treize attributs
souvent rpts dans les textes cest--dire dans le Qourn et le Hadth soit
littralement soit par leur signification, et qui sont :
- Lexistence : Allh ta`l dit :
(afi l-Lhi chakk)

ce qui signifie : Il ny a pas de doute au sujet de lexistence de
Allh [Surat Ibrhm / 10]. Le Prophte a dit :
) (

nest de toute ternit Rapports par Al-Boukhriyy et dautres que lui.
- Lunicit : Allh est unique, il na pas dassoci. Allh ta`l dit :

(law kna fhim lihatoun il-la l-Lhou lafaadat)
ce qui signifie : Sil y avait dautres dieux que Allh pour les cieux et
la terre, ils ne resteraient pas en bon ordre [Al-'Anbiy / 22].
- Lexemption de dbut : Allh ta`l dit :
524
(houwa l-awwalou wa l-khir)

ce qui signifie : Il est Celui Qui est exempt de dbut et Celui Qui est
exempt de fin [Al-Hadid / 3].
- Lexemption de fin : cest--dire quil ny a pas de fin Son existence, Il ne
meurt pas et Il ne sanantit pas, et Il ne change pas. Allh ta`l dit :

(wa yabq wajhou rabbik)
ce qui signifie : et ton Seigneur ne sanantira pas [Ar-RaHmn / 27].
- Le non-besoin : Allh na pas besoin dautre que Lui et tout autre a besoin
de Lui, ainsi le monde ne peut se passer de son Seigneur ne serait-ce quun
instant. Allh ta`l dit :

(fainna l-Lha ghaniyyoun àni l-`lamn)
ce qui signifie : Allh na pas besoin des cratures ['Ali Ìmrn / 97].
- La toute-puissance : Cest--dire quil est tout puissant sur toute chose,
cest--dire tout ce qui est possible selon la raison, et cest ce dont lexistence
comme linexistence sont possibles selon la raison. La toute-puissance est un
attribut de Allh exempt de dbut exempt de fin, par lequel Allh fait exister et
anantit. Allh rien ne Le rduit lincapacit, Allh ta`l dit :

(wa houwa àl koulli chayin Qadr)
ce qui signifie : Il est tout-puissant sur toute chose [Al-Hadd/2].
- La volont : cest--dire le vouloir. Elle consiste spcifier les choses
possibles selon la raison par certaines caractristiques qui leur sont possibles
plutt que dautres, et par une poque plutt quune autre. Allh ta`l dit :

525
(wa m tachuna il-l an yacha l-Lhou Rabbou l-`lamn)

ce qui signifie : Et vous ne voulez que ce que Allh le Seigneur des
mondes veut que vous vouliez [At-Takwr / 29].
- La science : Cest--dire que Allh sait tout par Sa science exempte de
dbut et il ne Lui advient pas de nouvelles connaissances car Il sait tout dune
science unique qui concerne tout ce qui est sujet tre su. Il sait tout par Sa
science soubHnah concernant Son tre et Ses attributs. Ce quIl fait entrer en
existence parmi ses cratures Il sait ce quelles taient, ce quelles seront et ce
quelles ne seront pas et si elles avaient exist comment elles auraient t.
Allh ta`l dit :

(wa anna l-Lha qad aHTa bikoulli chayin ìlm)
ce qui signifie : Allh sait parfaitement tout par Sa science [at-Talq
/ 12].
- Loue et la vue : Cest--dire que Allh entend toute chose sans organes et
Il voit toute choses sans organes. Son oue qui est de toute ternit nest pas
comme loue dautre que Lui et Sa vue nest pas comme la vue dautre que
Lui. Allh ta`l dit :

(wa houwa s-Samòu l-BaSr)
ce qui signifie : Il est Celui Qui entend et Qui voit [Ach-Chur / 11].
- La vie : Cest--dire que Allh est vivant. Sa vie est exempte de dbut et de
fin, elle nest pas dme, de chair ni de sang. Allh ta`l dit :

(Allhou l ilha il-la houwa l-Hayyou l-Qayyum)
ce qui signifie : Allh, il nest de dieu que Lui, Celui Qui est vivant,
Qui ne sanantit pas [Al-Baqarah / 255].
- La parole : Cest--dire que Allh SoubHnahou wa ta`l parle dune
parole unique qui est exempte de dbut, qui nest ni lettres, ni voix ni langue.
Allh ta`l dit :
526

ce qui signifie : Allh a fait entendre Mu Sa parole qui est Son
attribut [An-Ni / 164].
- La diffrence avec ce qui entre en existence : cest--dire avec toutes les
cratures. Allh na pas de ressemblance avec aucune de Ses cratures. Allh
ta`l dit :

ce qui signifie : Rien nest tel que Lui [Ach-Chur / 11].
Et comme ces attributs sont mentionns de nombreuses fois dans
les textes de la Chariàh , les savants ont dit quil est un devoir
personnel de les connatre.
Il est un devoir dordre personnel pour toute personne responsable
(moukallaf) de connatre ces attributs tout comme lont mentionn de
nombreux savants parmi les plus rcents comme MouHammad Ibnou Yuouf
As-Sanuciyy, lauteur du Trait de croyance As-Sanuciyyah, ainsi que
MouHammad Ibnou l-FaDliyy Ach-Chfiìyy et Àbdou l-Majd AchChournubiyy Al-Mlikiyy. Bien avant eux, Abu Hanfah, que Allh lagre, a
cit semblable cela dans Al-Fiqhou l-Akbar. Comme lui galement le Hfidh
An-Nawawiyy a dit la mme chose dans son livre Al-MaqSid et beaucoup
dautres encore.
Puisque lexistence de toute ternit est confirme pour ltre de
Allh, il est obligatoire aussi que Ses attributs soient ternels
exempts de dbut. En effet, le fait quun attribut ait un dbut
implique que ltre qui a cet attribut a un dbut.
Ces treize attributs sont exempts de dbut du fait mme que Allh est un
tre exempt de dbut. En effet, sil arrivait ltre de Allh ta`l des choses
qui entrent en existence, cela impliquerait obligatoirement que Son tre entre
en existence car lentre en existence de Son tre signifierait quIl changerait
dun tat un autre et celui qui change ne peut avoir la divinit. Or, comme il a
t confirm selon la raison que Allh ta`l est exempt de dbut et exempt de
fin dune manire catgorique, il est obligatoire que Ses attributs soient
exempts de dbut et de fin.
527
A voir : Les connaissances indispensables de la croyance : signification de je

tmoigne que MouHammad est le messager de Dieu
528
Imam an-Nawawiyy interprte

Hadith an-Nouzoul
La louange est Allh le Seigneur des mondes Celui Qui

notre matre MouHammad Al-Amn, lHonnte, celui qui a appel la religion
de vrit, lislam la religion de tous les Prophtes du premier Adam au dernier
MouHammad.
Imam an-Nawawi a crit un commentaire du recueil de hadith

de lImam Mouslim. Dans lexplication du hadith qui commence par Yanzilou
Rabboun ila s-sami d-douny , il dit :
- Ce hadith fait partie des hadiths qui traitent des attributs de
Dieu. Il y a, au sujet de ces hadiths, deux voies (madh-hab) principales
au sujet de la croyance, que nous avons dj clarifies dans le livre au
sujet de la Foi , et le rsum en est :
lun de ces madh-habs est : la voie (madh-hab) de la plupart des
Salaf (les savants des trois premiers sicles), et de quelques-uns des
moutakallimoun [c'est--dire des thologiens, qui sont venus aprs le
529
salaf], qui consiste croire en ces textes comme tant vridiques, en

fonction de ce qui convient Dieu, et que leur sens apparent (dhhir)
qui sapplique aux cratures nest pas le sens vis, et en vitant de
parler de son interprtation en dtail, avec la conviction que Dieu est
exempt des attributs des crations, et entirement exempt du
mouvement, du dplacement, et du reste des autres tats de la
cration.
La seconde voie est le madh-hab de la plupart des moutakallimun
et dune partie du Salaf, et qui est rapporte ici de Malik, et dalAwzaìyy : cela consiste interprter les textes en fonction de ce qui
est digne de ALLH. Ils lont fait et ils ont interprts ce Hadth avec
deux explications : lune dentre elles est un tawl par Mlik ibn Anas
et dautres, qui a dit: ce sont Sa Misricorde (raHmah), Son Ordre
(amr) et Ses anges qui descendent, comme on peut dire : le sultan a
fait ceci alors que cela a t fait effectivement par des personnes
sous son commandement [et non par lui personnellement].
Le deuxime type dexplication est que ceci est au sens figur,
cest--dire que Dieu exauce ceux qui invoquent et leurs fait
misricorde .
Points retenir de cette citation
Limam an-Nawawiyy est mort en 676 de lHgire soit il y a plus de 700
ans. Il venait de Naw qui est un village environ 80km de Damas.
Cest lui qui a crit le Jardin des vertueux (RiyD as-SaaliHn) et le
recueil des 40 hadith si connus. Cest un grand savant qui ne sest pas
tromp sur les noms et les attributs de Dieu. Il a toujours t
considr comme un grand savant .
Il a rsum deux voies correctes pour aborder ce type de texte et elles ont
toutes les deux en commun de ne pas prendre le sens apparent de ces
textes et dexempter Dieu de toute ressemblance aux cratures.
Il rapporte des interprtations faites par des savants du Salaf . En
rsum, cest pour dire que parfois le sujet dun verbe nest pas celui qui fait
laction, comme quand on dit en arabe Bana l-amirou l-madnata cad,
littralement Le prince a construit la ville alors quil na pas mis luimme les pierres les unes sur les autres. Mais on peut mettre le
prince en tant que sujet de construire dans la phrase parce que cest lui
qui a ordonn que la ville soit construite. Eh bien ici cest le mme
raisonnement , cest--dire que Rabbouna est sujet de Yanzilou , cest-
530
-dire quIl ordonne un ange et cela ne veut pas dire que cest Dieu qui
descend.
531
LImam An-Nawawi explique le

hadith al-Jariyah (hadith de la
femme esclave)
La louange est Allh le Seigneur des mondes Celui Qui

puisses imaginer Dieu en est diffrent, et que llvation en degr et la
MouHammad.
Dans son commentaire du SaHH Mouslim, lors de lexplication du Hadth AlJriyah (le Hadth de la femme esclave) lImam An-Nawawi a dit :
Au sujet de sa parole (cest--dire la parole du

Prophte), alla l-Lhou àlayhi wa sallam ayna l-Lh? Elle rpondit
fi s-sam (les expressions ne sont pas traduites car An-Nawawi va
expliquer leur sens plus bas) Il lui demanda : Qui suis-je? Elle
rpondit Tu es le Messager de Allh . Il dit alors : Libre-l car elle
est certes croyante .
532
Ce Hadth fait partie des Hadth qui traitent des attributs de Allh. Il
y a, au sujet de ces Hadth, deux voies principales (madh-hab) au
sujet de la croyance, que nous avons dj clarifies de nombreuses
fois dans le livre au sujet de la Foi (cest--dire le chapitre de la Foi
dans le recueil de Hadth de Mouslim);
effectivement que le Seigneur, Celui qui domine toute chose, Celui qui
faon que celui qui prie se dirige vers la Ka`bah; et ce nest pas parce
pas circonscrit dans la direction de la Ka`bah, mais il en est ainsi
Ka`bah est la direction de ceux qui prient. Ou bien elle faisait partie
didoles ; al-QD ìyD (grand savant mlikte) a dit :
:
{
}
Ce qui signifie : il ny a pas de divergence chez la totalit des

savants, que les textes du Qourn et du Hadth o il est cit Allh fi
ssm ne sont pas prises dans le sens apparent mais ils sont
interprts [par ce qui est digne de Allh] .
lhgire (rahimahou l-Lah), cest--dire il y a plus de 750 ans. Il est du madhhab (Ecole de jurisprudence) de lImam Ach-Chafiì. Son charh (commentaire)
533
- Ici il explique le Hadth connu sous le nom de Hadth al-Jariyah (le Hadth de
la femme esclave), et il dit quau sujet de ce genre de Hadth (cest--dire les
Hadth quivoque -moutachabih -) il y a deux mthodologies correctes:
- Lors de son explication, il dit trs bien que ce Hadth ne signifie pas que
534
LImam Al-Boukhari interprte

Ad-DaHik par Ar-RaHmah (la
misricorde) (2)
Dans son commentaire du SaHH de Al-Boukhriyy FatH Al-Bri (tome 6

page 40 de cette dition), lImam Ibnou Hajar Al-Àsqalani a dit :

Al-KhaTTbi a dit : Al-Boukhriyy a fait une interprtation de
aD-Dahik une autre occasion dans le sens de la Misricorde (arraHmah), ce sont des sens proches, et linterprter dans le sens de
lagrment (ar-riDa) serait encore mieux
- Chaykhou l-Islm, Amr al-Mouminn fi l-Hadth (le Prince des croyants dans
la science du Hadth) Chihb ad-dn Abou l-FaDl AHmad Ibn àli Ibnou Hajar AlÀsqalniyy est n en 773 et il est dcd en 852 de lhgire (raHimahou l-Lh)
cest--dire il y a environ 580 ans. Cest un trs grand spcialiste de la science
du Hadth qui a crit de nombreux ouvrages. Il est du madh-hab (Ecole de
jurisprudence) de lImam Ach-Chfiìyy. Son livre Fath Al-Bari est
incontournable, cest lun des plus clbres commentaires du Sahih AlBoukhari.
- LImam, le faqih (le spcialiste de la jurisprudence) Abou Soulayman AlKhattabi est n en 319 et il est dcd en 388 de lhgire (rahimahou l-Lah)
535
cest--dire il y a plus de 1040 ans. Il fait parti des savants qui avaient le plus
de science dans les sujets du hadith. Il est de lcole de jurisprudence Chafiite.
- LImam, le Chaykh des Mouhaddith Abou Abdi l-Lah Mouhammad Ibnou
Ismail Al-Boukhari, lauteur du clbre Sahih connu comme tant le livre le
plus authentique aprs le Qour-an, est n en 194 et il est dcd en 256 de
lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a plus de 1175 ans. Il est une
rfrence incontournable dans la science du hadith.
- Le mot dahik dans la langue arabe a plusieurs sens et son sens premier
est rire , mais il a galement dautre sens. On dit, par exemple : la Terre
dahakat lorsque de la vgtation se montre en elle, et quelle donne des
fleurs.
- Lorsque le mot dahik est attribu Allh, il est vident quil na pas le
sens de rire ou sourire . On ne dit pas que Allh rit ou sourit, Aoudhoubi
l-Lah. Ceci est totalement contraire au tawhid. Allh est exempt du
changement.
- Ici, lImam Al-Boukhari dit que ad-dahik au sujet de Allh vient dans le
sens de la misricorde (ar-rahmah). Et lImam Ibn Hajar Al-Asqalani prcise
que linterprtation de ad-dahik dans le sens de lagrment (ar-rida) est
encore meilleure.
- Cette interprtation de lImam Al-Boukhari a galement t rapporte par
lImam Al-Bayhaqi.
- De nombreuses interprtations ont t donnes par dautres grands
savants, ceci fera lobjet darticles inchaa l-Lah.
- Le hadith dont il est question est le suivant : Le Messager de Allh (salla lLahou alayhi wa sallam) a dit :

[Rapport par Al-Boukhari et Mouslim]
536
Lpreuve et la Patience du
Prophte AYYOUB

La louange est ALLH. Nous Le louons. Nous demandons quIl nous aide et
recherchons Sa protection contre le mal de nos mes. Certes, celui que ALLH
guide est bien guid et nul ne peut guider celui quIl gare. Je tmoigne quil
nest de dieu que Dieu, Celui Qui est Unique, Qui na ni associ ni semblable ni
gal et je tmoigne que notre matre, notre bien-aim, notre chef, notre guide,
la joie de nos yeux, MouHammad est Son esclave, Son messager, Son lu et la
crature quIl agre le plus. Que ALLH llve davantage en degrs, lui ainsi
que tous les autres Messagers.
Le Messager de Allh alla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

Ainsi cest faux ce que certains disent que le Prophte Ayyub avait des
vers qui sortaient de son corps, ceci nest pas digne des prophtes.
Avant dtre sujet aux preuves, notre matre Ayyub àlayhi s-salm, tout
comme cest le cas de certains prophtes, tait de ceux qui taient riches.
537
Notre matre Ayyub habitait dans un village nomm Al-Bathaniyyah ,

lun des villages de la rgion de Hawrn situe en terre de Chm entre la
ville de Damas et Adhri`t en Jordanie. All h ta`l avait accord notre
matre Ayyub de vastes terres et des sols fertiles, la sant, largent et
beaucoup denfants.
Notre matre Ayyub àlayhi s-salm remerciait Allh pour Ses bienfaits. Il
tait aux cts des gens pour les consoler dans leurs difficults. Il tait
bienfaisant, misricordieux envers les misreux. Il prenait en charge les
orphelins et les veuves. Il choyait linvit et entretenait les liens avec celui qui
les avait coups.
Il fut pourtant lobjet dune grande preuve et dune grande souffrance.
Toutefois cela ne signifiait pas quil navait pas un haut degr selon le
jugement de Allh. Ctait au contraire une preuve de la part de son Seigneur,
une preuve pour lui afin quaugmentent sa rcompense et sa rtribution. En
effet le Messager de Allh a dit :
ce qui signifie : Les gens qui sont le plus prouvs sont les
prophtes, ensuite ceux qui viennent aprs eux en degrs .
En se rappelant lpreuve de notre matre Ayyub et sa patience travers
les annes, bien quil ft le meilleur des gens de son poque, les gens
shabituent et contraignent leur me faire preuve de patience tout comme la
fait notre matre Ayyub.
Il fut prouv comme il a t dit, par le mfait des chayTn qui sen taient
pris ses possessions et les avaient brles : ils anantirent ses troupeaux de
chameaux, son btail et ses esclaves et ils dvastrent galement ses terres.
Lorsque notre matre Ayyub a vu ce qui lui tait arriv, il na pas mis
dobjection contre Allh ta`l mais il a dit àlayhi s-salm : Allh ce quIl
donne et Lui ce QuIl reprend, Il est Celui Qui appartient toute
souverainet et Lui la louange en toutes situations .
Mais les chayTn ne sen taient pas tenus leurs mfaits et leur
corruption, ils sen sont pris aux enfants de notre matre Ayyub àlayhi ssalm. Ses enfants rsidaient dans le palais de leur pre et vivaient de la
subsistance que Allh ta`l leur accordait. Le palais trembla au point que ses
murs se fissurrent et finirent par scrouler. Tous en moururent, aucun ne
538
resta vivant. La nouvelle tant parvenue notre matre Ayyub, il pleura, mais
il fit face lpreuve que par la patience.
Ibls et ses aides furent emplis de haine et dexaspration suite ce qui
stait manifest de la part de notre matre Ayyub àlayhi s-salm, comme
patience et comme soumission la destine et la prdestination de Allh.
Notre matre Ayyub àlayhi s-salm fut atteint de multiples maladies. Ses
maladies furent nombreuses et graves mais jamais au point que des vers
sortent de lui comme dans le racontar que certains ignorants propagent.
Lhistoire que certains ignorants rapportent ou rptent, relve des choses
rpugnantes et repoussantes qui narrivent jamais aux prophtes [Allh ta`l
a prserv les prophtes des maladies repoussantes. Il n'est donc pas vrai que
notre matre 'Ayyub aurait t atteint d'une maladie qui aurait amen des
vers sortir se son corps et que lorsqu'un ver tombait, il l'aurait ramass pour
le remettre en disant : "Consomme de ta subsistance." Ceci est une chose
mensongre qui n'est pas digne des prophtes. Ce qui est vrai et sr en
revanche, c'est que 'Ayyub àlayhi s-salm a t prouv par plusieurs
maladies graves]. La maladie tait si difficile et forte pour lui, en plus de ses
preuves, que les plus proches comme les plus loigns lavaient quitt. Les
plus proches et les plus loigns ne venaient plus le visiter et trs peu taient
rests avec lui. Son pouse tait reste son service, elle agissait en bien avec
lui, elle se rappelait de son mrite et de sa bienfaisance envers elle lpoque
du bien-tre.
La dure de lpreuve qui tait arrive Ayyub àlayhi s-salm se
prolongea. Deux croyants lui rendaient visite mais lun deux avait apostasi et
tait devenu mcrant. Notre matre Ayyub àlayhi s-salm avait demand
des nouvelles de celui qui avait apostasi. On lui a rpondu : Le chayTn lui
a suggr que Allh nprouve jamais les prophtes ni les vertueux et que tu
nes donc pas un prophte . Notre matre Ayyub avait t afflig par cette
nouvelle qui lui avait fait mal, car cet homme tait sorti de lIslam. Cest alors
quil invoqua Allh pour quIl le gurisse et quIl lui enlve cette preuve afin
quaucun autre croyant napostasie en raison de la longue dure de son
preuve.
Notre matre Ayyub àlayhi s-salm demanda donc Allh ta`l quIl lui
enlve et lui fasse cesser cette preuve quil subissait. Ctait aprs que ce soit
coul dix-huit annes dpreuves. Notre matre Ayyub àlayhi s-salm fut
539
durant tout cette preuve, pendant toutes ces annes, au nombre de ceux qui
patientent, qui remercient et qui voquent malgr la lourde preuve.
Allh rvla Ayyub àlayhi s-salm de frapper le sol de son pied : cest
alors que deux sources deau ont jailli. Il but de lune delle et lintrieur de son
corps a guri. Il se lava avec leau de la seconde source et lextrieur de son
corps a guri. Allh a fait disparatre de Ayyub tout ce quil ressentait comme
nuisances, comme douleurs, comme souffrances et comme maladies. Il lui a
remplac tout cela par une bonne sant extrieure et intrieure et par une
beaut totale. Lorsquil se lava de cette eau bnie, Allh fit retrouver la chair,
aux cheveux et la peau de Ayyub un meilleur tat quils navaient eu
auparavant et Allh lui accorda et fit descendre du ciel pour lui deux pices de
vtements de couleurs blanche. Il sen vtit, mettant lun des deux autour de
sa taille et le deuxime sur ses paules. Ayyub àlayhi s-salm retourna
pied chez lui.
Comme il avait tard pour rentrer, sa femme tait sortie sa rencontre mais
elle ne le reconnut pas puisquil avait retrouv la beaut de sa jeunesse. Elle lui
passa le salm et lui dit : Que Allh te fasse misricorde, est-ce que tu as vu
cet homme qui est prouv par la maladie ? Il lui a dit : Qui est-ce ? Elle
lui dit : Cest le prophte de Allh Ayyub et je nai jamais vu quelquun qui
lui ressemble plus que toi, lorsquil tait en bonne sant. Il lui rpondit :
Cest bien moi, Ayyub. Tout comme Allh ta`l a rendu notre matre
Ayyub sa sant, sa beaut et sa jeunesse, Il accorda galement la mme
chose son pouse. Cest ainsi quelle lui donna vingt-sept garons en lieu et
place de ceux qui taient morts auparavant.
Des sauterelles en or pour le prophte Ayyub

àlayhi s-salm
Un nuage vint et se dversa dans les silos dans lesquels il conservait le bl.
Ce nuage se dversa en or jusqu remplir les rserves de bl tandis quun
autre nuage vint au-dessus de sa rserve dorge et de grains et se dversa en
argent jusqu la remplir.
Il advint aussi un autre miracle : Allh ta`l envoya un autre nuage qui
stendit sur toute les fondations de sa maison et ce nuage se dversa durant
trois nuits et trois jours en une pluie de sauterelles dor.
Allh a lev la difficult de notre matre Ayyub. Il a enlev ce quil subissait
comme nuisances par misricorde et bienfait de Sa part et Il a fait de son rcit
540
un souvenir et un rappel pour les esclaves, pour les encourager la patience

puisquil a t prouv par bien plus grave encore. On patiente alors et on
recherche les rcompenses pour notre patience jusqu ce que Allh nous
dlivre de notre preuve.
Aprs cela, notre matre Ayyub àlayhi s-salm a vcu soixante-dix ans
appeler les gens lIslam. Pourtant sa mort, les mcrants ont falsifi la
religion et se sont mis adorer les idoles, que Allh ta`l nous en prserve.

541
Le Chaykh Ach-Chanqiti rapporte

lunanimit sur le fait que Allh est
sans endroit

sa communaut de ce quil craint pour elle soient accordes notre matre
MouHammad.
Dans son livre Al-yatou-l MouHkamt (page 6 de cette

dition) le Chaykh Ach-Chanqt a dit :

.

542
Les savants de Ahlou s-sounnah sont unanimes sur le fait que

Allh na besoin daucune cratures et que toute chose a besoin de
Lui. Il existe par Lui-mme, Il na pas besoin dun lieu ni
de quelquun qui Le spcifie. Cest Lui Qui a cr le temps et lendroit
et Il est tel quIl est de toute ternit, alors quil ny avait ni temps ni
endroit (de toute ternit) et que croire en cela est obligatoire
- Le Chaykh MouHammad Ibnou AHmad connu sous le nom de Ad-Dh AchChanqt, est dcd en 1404 de lHgire (raimahou l-Lh) cest--dire il y a
environ 30 ans. Il tait lImam de la mosque Al-Khatmiyyah au Soudan.
- Ici, il dit que les savants de Ahlou s-sounnah sont unanimes sur le fait que
Allh na pas besoin de Ses cratures, et quIl est sans endroit.

543
Apprendre lIslam aux Enfants,

ducation des Petits Musulmans,
Enseigner lIslam aux Jeunes

MouHammad.

ce qui signifie : vous qui avez cru, prservez-vous, ainsi que vos
familles, dun feu dont le combustible sera des hommes et des
pierres [surat at-TaHrm 'Ayah 6].
Le Messager de Allh Salla lLhou àlayhi wa sallam a dit :

Ce qui signifie : Ordonnez la prire vous enfants quand il
atteignent lge de sept ans [lunaires]
Il est du devoir du tuteur du garon et de la fille qui ont atteint la
distinction de leur ordonner daccomplir la prire et de leur enseigner
ces lois aprs sept ans lunaires. De mme que le jene quils peuvent
supporter
Commentaire : Il est du devoir du tuteur du garon et de la fille de leur
ordonner la prire aprs sept ans lunaires, cest--dire aprs avoir complt
sept ans lunaires immdiatement, sil distingue et ceci a lieu en comprenant la
544
parole et en sachant formuler la rponse et certains ont expliqu la distinction,

par le fait de manger, boire et faire le nettoyage intime tout seul. Et lordre de
la prire a lieu aprs lenseignement de ces jugements. Ainsi leur enseigner les
lois de la prire aprs sept ans lunaires est obligatoire. Et lordre de la prire a
lieu avec fermet et nont pas dune manire qui ne leur montre pas
limportance daccomplir les cinq prires. Chamsou d-dne Ar-ramliyy a dit: Il
ne se suffit pas la simple expression comme la dit AT-Tabariyy, mais
il est indispensable de menacer avec cela. Et lenfant est ordonn de
rattraper tout comme il est ordonner daccomplir. De mme, il lui est ordonn
de rattraper le jene sil le supporte. Mais sils ne supportent pas le jene ce
nest pas un devoir dordonner.
Les parents doivent aussi enseigner leurs enfants les temps des prires ou
mandater personne qui puisse les leur enseigner. Sils ne font pas cela, ils se
chargent dun pch. La voil la bonne ducation. Car la bonne ducation nest
pas de bercer les enfants dans le luxe, la nourriture, les boissons, les habits ou
ce qui est de cet ordre.
Il est de son devoir de leur enseigner aussi sur la croyance et dans
les lois : quil est un devoir ceci, quil est interdit cela, et le caractre
mritoire du siwak, et de la prire en assemble.
Commentaire : Ibnou MAjah a rapport dans ses Sounan daprs Joundoub
fils de Àbdou l-Lah, il a dit: Nous tions avec le Prophte en tant
jeune, nous avions appris la foi avant le Qourn ensuite nous avons
appris le Qourn et cela nous a augment en foi.
Parmi ce qui est obligatoire sur les parents envers les enfants, cest
denseigner aux garons et aux filles ce qui est un devoir sur eux aprs la
pubert, cest--dire les sujets de la religion indispensable dans la
connaissance desquels sassocient les gens du commun et les savants, et cest
ce qui fait parti des fondements de la croyance concernant lexistence de Allh,
Son unicit, Son exemption de dbut, Son exemption de fin, Son non-besoin,
Son exemption de toute ressemblance aux cratures par Lui-mme et par Ses
attributs, cest--dire quIl na aucune ressemblance avec Ses cratures. Il ne
ressemble pas la lumire, ni lobscurit, ni ltre humain, ni aux plantes,
ni aux choses inertes comme les astres et autres, et quIl nest pas un corps. Et
que Allh a pour attribut la puissance, la volont, loue, la vue, la science, la
vie, la parole, et que MouHammad est lesclave de Allh et Son Messager, et
quil est le dernier des Prophtes, et quil est arabe, et quil est n la Mecque
et quil a migr Mdine, et quil y a t enterr, et que Allh a envoy des
prophtes, le premier dentre eux cest Adam, et quIl a fait descendre des
545
Livres sur les Prophtes et quIl a des anges et quIl va anantir les jinns, les
humains, les anges et tout ce qui a une me, ensuite ils seront ressuscits et
que les humains et les jinns musulmans seront rtribus aprs cela pour leurs
bonnes uvres par la flicit ternelle et les dsobissants seront rtribus
pour leurs mauvaises uvres par le chtiment douloureux et que Allh a
prparer pour les croyants une rsidence dans laquelle ils auront une flicit
qui sappelle le Paradis et pour les mcrants une rsidence dans laquelle ils
auront un chtiment qui sappelle lenfer et que le mcrant nentre pas au
Paradis et que toute personne qui ne croit pas en Allh et en Son Messager est
mcrante, et ce qui est semblable cela.
Et de mme il doit leur enseigner linterdiction du vol, et du mensonge
mme en plaisantant et linterdiction de la fornication et de la sodomie, et leur
enseigner linterdiction de la mdisance, de la nammah (rapporter la parole
des musulmans entre eux pour semer la discorde), et linterdiction de frapper
le musulman injustement et ce qui est semblable cela parmi les sujets
apparents.
An-Nawawiyy a dit dans Al-Majmou`: compagnons ont dit : son tuteur
lui ordonne dassister aux prires en assembles et dutiliser les
siwk et les autres actes de la religion et il lui apprend linterdiction
de la fornication, de la sodomie, des boissons alcoolises, du
mensonge, de la mdisance et ce qui est semblable cela. Il leur
apprend aussi que lutilisation du siwk est sounnah et que dans la loi, il est
recommand de prier en assemble et ce qui est semblable cela.
Ibnou L-Jawzi a dit dans son livre Al-HatH-thou àla HifDHi L-ìlm :
lincitation prserver la science dans le chapitre de ce quil convient de
faire apprendre par cur en premier : il convient denseigner une
introduction dans la croyance qui comporte la preuve de la
connaissance de Allh SoubHanahou wa ta`l, on lui enseigne ce qui
est indispensable dans la croyance ensuite on lui apprend les
obligations,
ensuite
lapprentissage
du
Qourn,
ensuite
lapprentissage du Hadith.
On ne dit pas comme ce que disent certains ignorants dentre les
gens : Tant quil est petit, il ne saisit pas ce que vous lui donnez , ceux-l,
on leur rplique par ce qua dit lImam Al-GhazAliyy dans son livre IHyou
ÒulOUmi d-DIn aprs avoir cit des questions de croyance : .. Sache que ce
que nous avons mentionn dans la prsentation de la croyance, il
convient de lenseigner lenfant ds son plus jeune ge, afin de le
546
protger et pour quil lapprenne par cur. Ensuite il en dcouvrira le

sens petit petit lorsquil grandira . (fin de citation).
Puis on lui enseigne le Qourn, les paroles des meilleurs, les histoires des
vertueux ainsi que leur tat, pour que senracine en lui lamour des saints.
Voir : ducation des Enfants en Islam
547
LImportance de choisir le Bon

Compagnon en Islam. Frquenter
le Bon Musulman

MouHammad.
Je vous recommande ainsi qu moi-mme de faire preuve de pit lgard
de Allh, Al-Àliyy, Al-Qadr, Qui dit dans Son Livre qui ne comporte pas
derreur :
ce qui signifie : Les compagnons seront ce jour-l des ennemis les

uns pour les autres, sauf ceux qui taient pieux , [suratou z-zoukhrouf
/ 67 ].
Allh tabraka wa ta`l nous a appris dans cette yah honore que ceux
qui, dans ce bas monde, taient des amis dans le pch, des compagnons,
deviendront dans lau-del des ennemis les uns pour les autres en raison de
lampleur des preuves du Jour du Jugement. Tellement ils ont peur au Jour du
Jugement quils deviendront des ennemis les uns pour les autres, et ils se
dtesteront les uns les autres. Chaque amiti qui, dans ce bas monde, ntait
pas sur les bases de la pit, se transformera en adversit, car chacun va
considrer que la nuisance lui parvient cause de son compagnon. Mais les
pieux, eux, ne seront pas dans ce cas-l. En effet, lamiti qui les liait restera,
lamour qui les liait, demeurera dans lau-del et chacun en profitera, chacun
profitera de son compagnon.
Les pieux, chers frres de foi, sont ceux qui sacquittaient des droits
de Allh et des droits des esclaves de Allh. Ils accomplissaient ce
548
que Allh leur a ordonn de faire, ils vitaient ce que Allh leur a interdit de
faire, ils se comportaient avec les esclaves de Allh dune manire correcte,
conforme la Loi de Allh. Ceux-l, ils se recommandent le bien et sentraident
pour accomplir ce qui fait gagner lagrment de Allh. Ils se runissent sur
lobissance et ils se sparent sur lobissance. Ils ne se dupent pas les uns les
autres, ils ne se trompent pas les uns les autres, ils ne se trahissent pas les uns
les autres, ils ne vont pas indiquer les uns aux autres des innovations
dgarement, la perversit ou linjustice. Ce qui les a runit cest lamour
de Allh, chacun dentre eux a aim son frre pour lagrment de Allh, leur
amour tait purement par recherche de lagrment de Allh. Chacun dentre
eux a appris son frre quil laimaient par recherche de lagrment de Allh,
conformment la parole du Prophte :
(idh aHabba aHadoukoum akhhou falyou`limh)
Ce qui signifie : Lorsque lun dentre vous aime son frre quil le lui
dise [rapport par At-Tirmidhiyy].
Et sil arrive que lun dentre eux commette un pch, son frre le lui interdit,
il le rprimande, il y a en cela une aide pour son frre croyant accomplir le
bien.
Àbdou ibnou Houmayd a rapport de Ibnou Àbbs, que Allh les agr tous
les deux, quil a dit : Une question a t pose au Messager de Allh : qui des
personnes qui nous tiennent compagnie est la meilleure ? , il a rpondu :
(man dhakkarakoum bil-Lhi rouyatouh wa zdakoum f ìlmikoum manti

qouh wa dhakkarakoum bil-khirati àmalouh)
Ce qui signifie Cest celui, lorsque vous le voyez, vous vous rappelez
[lobissance ] Allh, lorsquil parle, il vous augmente en
connaissance et quand il uvre, il vous rappelle lau-del .
Donc cest un tel ami qui runit de tels critres quil convient que tu
recherches. En effet, ce qui va taider plus accomplir les actes dobissance,
cest de ctoyer les gens qui sont obissants. Et la plupart du temps o tu te
retrouves dans le pch cest parce que tu ctoies des dsobissants. Le
Prophte a dit :
(al-marou àl dni khallih falyanDHour aHadoukoum man youkhlil)

549
Ce qui signifie : la personne est influence par le comportement de

son compagnon, que chacun dentre vous vrifie la compagnie de qui
il tient [rapport par AHmad dans son Mousnad].
Lme a tendance imiter et ressembler dans les caractres celui quelle
ctoie. Ainsi, la compagnie des gens insouciants est une cause pour
linsouciance. LImm Mlik a dit Ne ctoie pas un pervers de crainte quil ne
tenseigne sa perversit . Ibnou Rouchd a dit : Il ne convient de ctoyer que
celui quon prend pour exemple dans sa religion et dans ses bonnes actions
et ce car le mauvais compagnon mne la personne sa perte. Garde-toi de
tenir la compagnie de celui en qui tu nas pas confiance et sur lhonntet
duquel tu ne peux pas compter. Vrifie dabord si cest quelquun de vertueux,
sil est pieux, car dans lau-del la personne sera avec ceux quelle aimait dans
ce bas monde.
Il convient, pour choisir le compagnon, de rechercher cinq critres : quil soit
raisonnable et sens avec un excellent comportement, quil ne soit un grand
pcheur, ni un mauvais innovateur, ni quelquun qui court derrire le bas
monde.
Pour ce qui est de la raison, cest le capital, il ny a pas de bien tenir la
compagnie de quelquun de stupide car il se peut quil veuille ttre utile mais il
te nuira. Pour ce qui est de lexcellence dans le comportement, cest
indispensable car combien de ceux qui sont dots de raison, lors de la colre
ou dun dsir, suivent leurs passions. Il ny a pas de bien tenir la compagnie
dune telle personne. Concernant le grand pcheur, il ne craint pas Allh, et
celui qui ne craint pas Allh, on na pas confiance en son comportement et en
sa conduite. Il nest pas fiable. Quant au mauvais innovateur, on craint, quand
on tient sa compagnie, la transmission de sa mauvaise innovation.
Parmi les droits de la compagnie, cest de faire preuve daltruisme
concernant les biens, et de donner ce quon a en plus de nos besoins lorsque
son compagnon en a besoin. Il a t rapport que FatH Al-MawSiliyy est parti
voir un ami lui qui sappelait ` At-Tammr, mais il ne la pas retrouv chez
lui. Il a dit sa servante Montre-moi la bourse de mon frre , elle la lui a
ramene, il en a pris deux dirham. Quand `, est rentr chez lui, sa servante
lui a annonc ce quil avait fait, alors tellement il tait heureux, il lui a dit Si
tu es vridique, tu es libre, je taffranchis . Il a vrifi, il a trouv quelle tait
vridique et il la affranchie.
Parmi les droits de la compagnie, cest daider soi-mme son ami dans les
besoins, de prendre linitiative lui rgler ses affaires, sans quil nait besoin de
demander, et ceci est de diffrents niveaux. Le minimum cest de rgler
550
laffaire quand il le demande et quon en a la capacit, avec le sourire et la joie.

Le niveau intermdiaire cest de lui rgler les affaires sans quil ne le demande.
Et le meilleur, cest de rgler les affaires de son ami en priorit avant ses
propres affaires soi. Certains qui faisaient partie des gens du Salaf, vrifiaient
et prenaient des nouvelles de ltat des enfants de leurs propres frres, aprs
leurs morts, durant quarante ans et leurs rglaient leurs affaires.
Il y a galement le fait de taire le secret de son frre, de ne pas dvoiler ses
dfauts, en sa prsence et en son absence, de ne pas transmettre ce qui
pourrait le chagriner, comme blme des gens son gard. Il y a le fait de
prter loreille et dcouter attentivement ses paroles, jusqu ce quil termine,
il y a de ne pas lhumilier et de ne pas dbattre avec lui inutilement dans ce
quil dit. Il y a aussi de lappeler avec les noms et surnoms qui lui plaisent le
plus. Il y a aussi faire son loge pour ses bons caractres, sans exagration, ni
mensonge. Il y a le fait de le remercier pour ce quil fait pour les bonnes
choses, de lui marquer cette reconnaissance en sa prsence, et de dfendre
son honneur en son absence si jamais quelquun dit du mal de lui, tout comme
il dfendrait sa propre personne.
Il y a le fait de lui donner le bon conseil avec douceur et en procdant par
allusions sil y a besoin dagir de la sorte. Il y a aussi de pardonner ses gaffes et
ses erreurs. Al-FouDayl a dit La gnrosit, cest pardonner les carts de ses
amis . Si son erreur tait dans la religion, alors il le conseille avec douceur
autant que faire se peut. Il ne va pas dlaisser de le rprimander, de lexhorter.
Il ne va pas trop le blmer afin de quil ne fuit pas quil continue accepter.
Il y a aussi de garder et de maintenir les liens avec sa famille et ses proches
parents aprs sa mort. Il y a aussi de ne pas le charger de quelque chose de
ses propres affaires pour ne pas lui alourdir la charge. Et de soulager son cur
des choses qui lui sont importantes, de lui montrer la joie pour tout ce qui le
rend heureux, de lui manifester de la tristesse pour tout ce quil endure comme
difficults. Il y a aussi avoir dans son for intrieur les mmes sentiments quil
lui manifeste au grand jour de sorte tre sincre dans son amour, aussi bien
dans son for intrieur quau grand jour. Il commence galement lui passer
le salm quand il le voit, il lui libre de la place dans une assemble, il sort
avec lui pour laccompagner quand il sen va, et il agit avec lui tout comme il
aimerait quon agisse avec lui. Il vite de lui demander ce qui le drange. Il ne
lui dit pas quand il le rencontre Tu vas o ? parce quil se peut quil ne
veuille pas le lui dire, il ne divulgue pas son secret mme aprs la rupture. Il ne
dit pas de mal de ses amis et de sa famille. Il ne lui transmet pas les mauvaises
paroles dites contre lui.
551
Il convient, mon frre en Islam, de dlaisser les mauvaises penses au sujet

de ton frre, et dinterprter ses actes, dans le bon sens, autant que tu peux.
Le Prophte a dit, dans ce qua rapport Al-Boukhariyy dans le SaHH :
(iyykoum wa DH-DHana fainna DH-DHanna akdhabou l-Hadth)

Ce qui signifie Mfiez-vous des penses car les penses sont [le plus
souvent] trompeuses .
Ibnou l-Moubrak a dit Le croyant recherche toujours les excuses et
lhypocrite recherche toujours les dfauts .
Il y a galement le fait de lui adresser la parole avec amiti, de demander de
ses nouvelles, de demander sil a des soucis son tat, de lui manifester sa
proccupation pour cela, et de manifester sa joie par ce qui le rjouit. Il y a
galement la fidlit, la sincrit. Le sens de la fidlit, cest de persvrer sur
lamour quil lui porte jusqu la mort, et aprs la mort de son frre de
prolonger cet amour envers ses enfants et ses amis.
Le Prophte a honor une vieille femme, et il a dit :
(innah knat tatn zamana khadjah wa inna Housna l-àhdi mina l-mn)
Ce qui signifie Elle venait nous rendre visite au temps
de Khadjah et la continuit dans la bonne compagnie, cela fait partie
de la foi complte .
Alors veille, mon frre musulman, ctoyer celui qui est pieux car il y a en
cela la prservation de ta religion, et ceci est prioritaire pour toi que de ctoyer
ceux qui ne le sont pas. En effet, le Prophte a dit :
(L touSHib ill mouminan wa l yakoul Ta`maka ill taqiyy)

Ce qui signifie : Prends en priorit la compagnie dun croyant
(musulman), et donne ta nourriture manger en priorit quelquun
de pieux [rapport par Ibnou Hibbn].
Allh fais que nous soyons de ceux qui sont des frres qui saiment les uns
les autres pour gagner Ton agrment, ceux qui se runissent sur Ton
obissance, fais nous persvrer sur la foi, fais maintenir nos pas vers le bien,
Toi le plus Misricordieux des misricordieux
552
Aprs avoir dit mes propos, je demande ce que Allh me pardonne ainsi
qu vous.
553
La personne responsable en Islam

Moukallaf

MouHammad.
Une personne responsable (cest la personne qui va rendre des comptes
dans lau del) selon la Loi de lIslam cest quelquun qui est pubre, sain
desprit et qui est parvenu lappel lIslam.
La pubert peut avoir lieu avec lavnement de quinze ans lunaires ou
autrement.
Le garon devient pubre la vue du liquide sminal (sperme, maniyy en
arabe) sinon avec lavnement de quinze ans lunaires (environ 14 ans et demi)
et la fille devient pubre la vue du sang des menstrues (les rgles) ou la
vue du liquide (maniyy) sinon avec lavnement de quinze ans lunaires
(environ 14 ans et demi).
Quant au sain desprit, cest celui qui na pas perdu sa raison.
Il est une condition que lappel lIslam lui soit parvenu : cela signifie que si
quelquun est pubre et sain desprit, il devient responsable par le simple fait
que la base de lappel lIslam lui est parvenu, cest--dire quil lui est parvenu
quil nest de dieu que Allh et que MouHammad est le messager de Allh.
La personne qui est parvenu lappel lIslam est donc responsable
(moukallaf) pour qui il est obligatoire dentrer en Islam, duvrer en conformit
avec la loi de lIslam, de sacquitter de toutes les obligations et de se garder de
tous les interdits.
554
On comprend par l que tant quil na pas atteint la pubert, lenfant nest
pas responsable ; il en est de mme pour le fou durant sa folie ainsi que pour
celui qui a vcu en tant pubre mais qui lappel lIslam nest pas parvenu.
Allh ta`l dit :

(wa m kounn mouàdhdhibna Hatt nabàtha raul)
ce qui signifie : Nous ne chtions quaprs avoir envoy un
messager [surat Al-'Isr' 'yah 15]. Le messager de Allh Salla l-Lhou
(roufià l-qalamou àn thalthatin : àni n-nimi Hatt yastayqiDHa wa

àni S-Sabiyyi Hatt yaHtalima wa àni l-majnuni Hatt ya`qil)
ce qui signifie : La responsabilit est leve pour trois personnes :
celui qui dort jusqu il se rveille, lenfant jusqu ce quil devienne
pubre et le fou jusqu ce quil recouvre la raison , [rapport par Abu
Dwud].
Remarque : Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam appelait
lIslam les arabes idoltres quand ils se rassemblaient en provenance des
diverses rgions pendant la priode du plerinage. Il leur faisait entendre les
deux tmoignages :
(ach-hadou an l ilha il-la l-Lh wa ach-hadou anna MouHammadan

raulou l-Lh)
Je tmoigne quil nest de dieu que Allh et je tmoigne que MouHammad est
le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam . Les idoltres arabes
effectuaient en effet le plerinage la Ka`bah par imitation de leur anctres
musulmans.

555
LImportance dApprendre lIslam

sur la Vraie Voie. Sciences
Islamiques

MouHammad.
(y ayyouha l-ladhna manu qu anfouakoum wa ahlkoum nran

waqudouha n-nou wa l-Hijrah)
Ce qui signifie : vous qui avez cru, prservez-vous ainsi que vos
familles dun feu dont le combustible sera dhommes et de pierres
[surat At-TaHrm].
Il a t rapport pour lexgse de ce verset que la prservation du
chtiment de lenfer a lieu par lapprentissage de la science de la religion. Or la
meilleure des sciences de la religion est la science du tawHd (At-tawHd : la
science de la croyance en lunicit de Dieu) car elle concerne la connaissance
de Allh et celle de Son messager.

Ce qui signifie : dis sont ils quivalents ceux qui savent et ceux qui
ne savent pas , [sourat Az-Zoumar / 9]. Ainsi lignorance nest pas une
excuse.
556

lapprentissage de la religion certes la science de la religion sacquiert
par transmission orale , [rapport par Al-Boukhriyy], [Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam veut dire que Dieu l'lve d'avantage en degr et qu'Il prserve sa
communaut de ce que le Prophte craint pour elle ; ainsi la langue arabe est
riche et le mot Salla a plusieurs sens et ici il ne veut pas dire prier mais lever
en degr].
Le prophte MouHammad a dit aussi :

Ce qui signifie : Abu Dhar si tu te dplaces et tu apprends une
Ayah du Qourn tu seras plus rcompens que si tu priais cent
rakàh (des prires surrogatoires) et si tu te dplaces et tu apprends
un chapitre de la religion tu sera plus rcompens que si tu priais
mille rakàh (des prires surrogatoires) , Hadth Haan, rapport par
Ibnou Mjah.
Le HfiDh, le linguiste MouHammad MourtaD Az-Zabdiyy a dit dans son
commentaire Al-IHy ce qui suit : couter la science utile pour sa
religion, pour sa vie dici-bas et pour son au-del fait mriter plus de
rcompenses que daccomplir des prires surrogatoires. Ainsi Abu
dharr a rapport du Messager de Allh :
( inna HouDura majlisi ìlmin afDalou min Salti alfi rakàh)

ce qui signifie : Assister une assemble de science de la religion
est mieux que daccomplir mille rakàh des prires surrogatoires . Et
dans un autre Hadth :
( laan yataàllama aHadoukoum bban min l-ìlmi aw youàllimahou

khayroun lahou min Salti alfi rakàh)
557
ce qui signifie : Que lun de vous apprenne un chapitre de la religion

ou lenseigne aura plus de rcompenses que de prier mille rakàh des
prires surrogatoires . Il a t dit : Messager de Dieu, est-ce que cela
fait mriter plus de rcompense que de rciter le qourn aussi ? , il a
rpondu :
( wa hal yanfaòu qilatou l-qourni ill biìlmin)

ce qui signifie : La rcitation du Qourn ne peut tre profitable
quavec la science de la religion .
Ainsi la science de la religion permet de connatre ce que Dieu a ordonn et
ce quIl a interdit et le remerciement obligatoire Dieu cest dutiliser les
bienfaits quIl nous a accord (le cur, loue, la vue, les mains, etc) dans
lobissance Dieu cest--dire en accomplissant les devoirs et en vitant les
interdits et bien sur Dieu na pas besoin de ntre remerciement car Dieu na
besoin de rien et toutes les cratures ont besoin de Lui ; Dieu nous ordonne de
Lui obir mais Il na pas besoin de ntre obissance ; Il ne Lui advient pas de
profit par lobissance des gens qui obissent et il ne Lui advient pas de
nuisance par la dsobissance des gens qui dsobissent ; celui qui fait ce que
Dieu a ordonn sera gagnant dans lau del et celui qui fait ce que Dieu a
interdit mrite le chtiment douloureux.
Il est un devoir pour toute personne responsable dapprendre une part dont
on ne peut se passer de la croyance, de la purification, de la prire, de la zakt
(aumne obligatoire) pour celui pour qui elle est obligatoire, du plerinage pour
celui qui en est capable et des pchs du cur, de la main, des yeux et autres.

ce qui signifie : Qurir la science de la religion est une obligation
pour chaque musulman , [rapport par Al-Bayhaqiyy]. tant donn que
lapprentissage de la science de la religion est une obligation, donc lignorance
nest pas une excuse, ainsi Allh Ta`l dit :

558
qui signifie : Dis : sont-ils quivalents ceux qui savent et ceux qui ne
savent pas [surat Az-Zoumar].
Donc il est un devoir pour toute personne responsable dapprendre une part
de la science de la religion quaucune personne responsable (moukallaf) ne
peut se dispenser dapprendre. Cette part se classe en science de la croyance
et en science des lois.
Parmi les choses quil est un devoir pour la personne responsable de
connatre et de croire parmi les choses de la croyance, il y a : la foi en Allh et
en ce qui est venu de la part de Allh et la foi en le Messager de Allh et en ce
qui est venu du Messager de Allh. Cest par exemple la connaissance des
deux tmoignages et des attributs de Allh quil est obligatoire de connatre, la
connaissance que Allh est exempt ta`l de ce qui nest pas digne de Lui et
ce qui est du mme ordre. Et de croire en la vracit du Messager de Allh
MouHammad en tout ce quil a transmis de la part de Allh, que ce soit les
nouvelles de ceux qui nous ont prcds ou les choses qui auront lieu entre la
mort et la rsurrection ou au jour du jugement, ou concernant lautorisation ou
linterdiction des choses et ce qui est semblable cela, ainsi que la
connaissance des choses qui font sortir de lIslam, comme les sortes de
mcrances, afin de sen prserver.
Parmi ce quil est un devoir de connatre en matire de lois, il y a la
connaissance des lois de la prire comme conditions de validit, piliers et
causes dannulation, la connaissance de la purification et des choses de ce
genre.
La science de la religion ne sapprend pas en

lisant des livres
Lapprentissage de la science de la religion na pas lieu par la lecture des
livres, car il se peut quil y ait dans ces livres que les gens lisent des
insinuations tendancieuses et des calomnies lencontre de la religion. Il se
peut galement que les gens en comprennent quelque chose qui contredit ce
quelle tait chez les gens du Salaf ou du Khalaf qui lont transmise de la
communaut, chaque gnration transmettant de la gnration prcdente, ce
qui conduirait donc une adoration corrompue. Il se peut encore que les gens
tombent dans lassimilation de Allh Ses cratures, quils Lui donnent des
quivalents, quils tombent dans la mcrance et lgarement. Concernant tout
cela, ce nest pas la voie dapprentissage que les gens du salaf et du khalaf ont
emprunte. Le HfiDH Abu Bakr Al-KhaTb Al-Baghddiyy, un des plus grands
559
spcialistes de la transmission du Hadth a dit : La science ne se prend

que de la bouche des savants (al-òulam) . Ainsi le livre peut tre un
support dapprentissage et de rvision par transmission orale auprs de gens
dignes de confiance ayant la connaissance, mais ne suffit pas pour apprendre
la religion par la simple lecture.
Il est par consquent indispensable de faire lapprentissage des choses de la
religion auprs dun connaisseur fiable qui a pris lui-mme dune personne
fiable et ainsi de suite jusquaux compagnons. Ainsi tous les vrais savants de
lIslam ont une chane de transmission qui remonte jusquau prophte
Dieu dit dans le Qourn honor :

Ce qui signifie : Demandez aux gens de la connaissance si vous ne
savez pas , [srat al-'anbiy' 'yah 7 et sourat an-naHl 'yah 43]
Certains gens du Salaf ont dit : Celui qui prend le Hadth des livres on
lappelle bouquineur (SaHafiyy) et celui qui prend le Qourn du MouSHaf on
lappelle coraniste (mouSHafiyy) et on ne lappelle pas rcitant (qri) .

lapprentissage de la religion certes la science de la religion sacquiert
par transmission orale , [rapport par Al-Boukhriyy].
Mouslim a rapport dans son SaHH, Introduction, dmonstration que la
transmission par chane de transmission orale fait partie de la religion, que lon
ne retient les versions que des gens fiables, que dire du mal des rapporteurs
par ce qui est vritablement en eux est licite et que cest de surcrot un devoir,
ceci ne constitue pas une mdisance interdite et encore moins un
dtournement de la sainte Charàh. Il a donc rapport de Ibnou Srn quil a dit
: Certes cette science est la science de la religion, faites donc
particulirement attention de qui vous prenez votre religion .
Si lon entend dun savant une parole divergeant de la religion, il incombe
donc celui qui la entendue de lavertir au sujet de son erreur sil a
lassurance que cela ne va pas entraner un mal suprieur. Et certes Allh
ta`l dit :
560

Ce qui signifie : Vous tes la meilleure communaut qui ait t
amene merger pour les gens, vous ordonnez le bien et vous
interdisez le mal, et vous croyez en Allh , [surat 'Ali Ìmrn / 110].
Allh tabraka wa ta`l a donc fait lloge de la communaut de
MouHammad par cette caractristique. Ainsi, le savant, le pieux, celui qui
conseille les gens, celui qui aime sa religion, qui a des scrupules et qui craint
Allh, sil se trompe et quon lui montre son erreur mme devant les gens en
assemble, il revient sur son erreur et en donne lexplication aux gens.
La science et lapprentissage de la science de la religion sont les meilleures
choses auxquelles on puisse consacrer le plus prcieux de son temps. En effet,
la voie saine pour se prserver soi-mme ainsi que sa famille du chtiment de
lenfer passe par lapprentissage des choses de la religion, cest--dire
apprendre ce que Allh a rendu obligatoire dapprendre et viter ce que Allh
nous a ordonn dviter.
Allh tabaraka wa ta`l dit :

Ce qui signifie : Allh lve en degr ceux dentre vous qui ont cru
et qui ont acquis la connaissance , [surat Al-Moujdalah / 11].
Allh dit aussi:

Ce qui signifie : Dis Seigneur augmente ma connaissance , [surat
Th / 114].
Lesclave de Allh ne peut tre vertueux quavec la science jointe la
pratique, cest--dire en apprenant les choses de la religion puis en mettant en
pratique sur lui-mme ce quil a appris. Celui donc qui a appris et a uvr
conformment ce quil a appris, celui-l est la personne qui sait comment
orienter son cur et ses organes dans lobissance Allh. Cest ainsi que le
musulman parvient aux qualits de grand mrite. Il se sert alors de son oue
dans le but de recevoir la science par transmission orale et il se sert de sa
langue pour la rvision de cette science et aussi pour transmettre ce quil a
appris.
561
En effet, le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

Ce qui signifie : Transmettez de moi ne serait-ce quune yah ,
[rapport par Al-Boukhriyy].
Et il a dit :

ce qui signifie : Le meilleur dentre les gens, est celui qui a appris et
qui a enseign rapport par Al-Bayhaqiyy.
De plus, le Prophte a dit :

Ce qui signifie : le croyant ne se rassasie pas dun bien jusqu ce
que sa fin soit le paradis , [rapport par at-tirmdhiyy].

la validit des actes dadoration et pour quils
soient accepts par Dieu.
Le Prophte nous a appris que lintention elle seule nest
pas suffisante. Le Hadth rapport par At-Tirmdhiyy ainsi que dautres en est la
preuve :

:

: :

Le sens de ce hadith est que le Messager est entr dans la mosque, puis un
homme est entr et a effectu la prire. Ensuite cet homme est venu et a
pass le salam au Prophte. Le Prophte a rpondu au salam puis a dit : (irji`
faSalli fainnaka lam touSalli) ce qui signifie Retourne et prie car tu nas
562
pas pri . Lhomme est retourn et a pri de la mme manire que la

premire fois. Puis il est revenu et a de nouveau pass le salam au Prophte .
Le Prophte a rpondu au salm puis a dit : (irji` faSalli fainnaka lam
touSalli) ce qui signifie Retourne et prie car tu nas pas pri . Ainsi
lhomme est retourn prier. Cette scne sest reproduite trois fois. Lhomme a
alors dit : Par Celui Qui ta envoy avec la vrit, je ne connais pas autre que
cela, apprends-moi. Le Messager lui a alors appris comment prier.
De mme le prophte a dit :

ce qui signifie Il se peut que quelquun pense faire des prires
surrogatoires de nuit et il ne gagne de cela que la veille et il se peut
que quelquun pense faire le jene et il ne gagne de cela que que la
faim et la soif , rapport par ibnou Hibbn. Cest--dire que cette personne a
fait des actes qui ntaient pas valables du fait quil manque des conditions de
validit ou des piliers, ou elle a fait des actes qui ne remplissent pas les
conditions pour tre rcompenss.
On apprend de ces Hadth quil ne suffit pas davoir une bonne intention, de
vouloir faire le bien, pour quun acte dadoration soit valable. En effet, il faut
que lacte soit conforme lenseignement du Prophte. Il est donc primordial
dapprendre les lois de la religion.
Al-Bayhaqiyy a rapport que le Prophte a dit :
(talabou l-ìlmi farDatoun àl koulli mouslim)

ce qui signifie : Rechercher la science est une obligation pour tout
musulman , cest--dire que demander la science de la religion est une
obligation pour tout musulman responsable.
Ainsi il est un devoir dapprendre tous les sujets de la religion dont on a
besoin au quotidien, tels que la croyance en Dieu, la croyance en les
Prophtes, ce qui fait sortir de lIslam, les lois de la purification et de la prire,
les lois du jene Le musulman ne peut pas se contenter dimiter les actes
faits par dautres musulmans que ce soit pour la prire ou autre. Mme si la
personne a une intention sincre, ce nest pas suffisant. Il faut que lacte soit
en conformit avec les lois de la religion. Il est donc ncessaire dapprendre
563
quels sont les piliers de cet acte dadoration, ses conditions de validit, ce qui
lannule
Conformment ce qui vient dtre dit nous vous invitons venir assister
aux nombreuses assembles de science de la religion organises dans
les centres islamiques dont vous trouverez les adresses en cliquant sur le lien
(pour les autres adresses contactez nous
Que Dieu vous guide ainsi que nous-mmes. Nous serons l, si Dieu veut,
pour rpondre vos questions et vous aider approfondir davantage vos
connaissances. Vous tes bienvenus.

564
Ordonner le Bien et Interdire le

Mal en Islam


(kountoum khayra oummatin oukhrijat li n-Ns tamouroun bi l-ma`rufi wa
tanhawna àni l-mounkari wa touminuna bi l-Lh)
le bien et interdisez le mal et vous croyez en Allh , [surat 'Ali Ìmrn /
110].
Il est du devoir de la personne responsable dordonner celui quelle a vu
dlaisser quelque chose de ce que Allh a ordonn daccomplir, et dordonner
celui quelle a vu pratiquer lune de ces obligations dune manire inapproprie
de laccomplir de faon quelle devienne correcte. Ceci vaut dans le cas o il a
manqu une obligation ou quil a effectu une cause dannulation selon
lUnanimit des Imams. Par contre si elle la vu manquer quelque chose sur
laquelle il y a divergence, elle ne la blmera pas pour cela.

565
(man-ra minkoum mounkaran falyoughayyirhou biyadih fain lam yastaTi`

fabilisnihi fain lam yastaTi` fabiqalbihi wa dhlika aDàfou l-mn)
ce qui signifie : Celui dentre vous qui voit un mal qui se pratique,
quil le change par sa main, sil est incapable, avec sa langue et sil
est incapable, quil dteste cela par son cur, et ceci tant le
minimum que la foi exige , [rapport par Mouslim] Ce qui est vis par la
vision dans le Hadth cest le fait de prendre connaissance de cette chose
blmable et non pas particulirement de la voir de ses yeux. Ainsi cette yah
et ce Hadth indiquent clairement quil est permis en Islam de juger les gens
selon les rgles la loi de Dieu pour ainsi les corriger ou rprouver cela par le
cur.
Par contre, si quelquun est capable de rprouver par la main ou la parole, il
ne lui est pas suffisant de le rprouver par le cur, et cette rprobation ne le
sauve pas de la dsobissance Allh. Celui qui est sauv de la
dsobissance, cest celui qui la rprouv par la main sil en est capable, sil
ne peut pas par la langue et sil ne peut pas par le cur.
Il est un devoir dabandonner toutes les choses interdites, de les interdire
celui qui les commet et de len empcher par la contrainte si on en est capable.
Sinon, cest un devoir de le rprouver dans le cur.
Ceci vaut dans le cas o ces choses blmables sont de lordre des
instruments de musique interdits et des figurations en trois dimensions en les
dtruisant pour celui qui en est capable. Sil sagit dalcool ce sera en le vidant
et en le jetant. Pour tout cela il est une condition que cela ne mne pas
quelque chose dencore plus blmable que ce qui est rprouv. Sinon ce nest
pas permis, car ce serait se dtourner dun mal pour un mal pire. Cest la
signification de : Sinon, il est un devoir de le rprouver dans le cur .
Lillicite (al-Harm) est ce dont Allh a menac du chtiment celui qui le
commet et a promis la rcompense celui qui labandonne. Ainsi, lillicite cest
ce dont Allh a rendu obligatoire de sabstenir Ses esclaves. Son oppos est
le devoir (al-wjib).
Sabstenir dordonner le bien et dinterdire le mal sans excuse valable selon
la Loi [cest--dire dans le cas o tant capable de le faire et ne craignant pas
pour lui-mme ou pour son bien il sest abstenu de le faire] fait partie des
pchs de la langue.
Allh Ta`l dit :
566

(louìna l-ladhna kafaru min ban Isrla àl lini Dwuda wa Ì bni
Maryama dhlika bim àSaw wa knu ya`tadun knu l yatanhawna àn
mounkarin faàluh)
ce qui signifie : Ceux qui ont t mcrants parmi les fils de Isrl
ont t maudits par la langue de Dwud et de Ì fils de Maryam et
ce, parce quils ont dsobi et quils ont t injustes : ils ne
sinterdisaient pas les uns les autres le mal quils faisaient .
Les savants de jurisprudence ont dit : pour que le fait de renier le mal soit
permis, cest--dire pour que lon puisse blmer ceux qui commettent les
interdits, il faut que cette chose blmable soit interdite par Unanimit.
Ainsi, on ne renie pas ce qui est sujet divergence entre les savants sauf
celui qui considre que cest interdit. Il est galement une condition que cela
nentrane pas un mal qui soit plus grave. En effet, si le renier doit entraner un
mal plus grave, cela devient interdit.
Par ailleurs il nest pas un devoir de renier pour celui qui pense que cela ne
va pas influencer la personne qui il renie (car cette personne sentte).
Dautre part, si quelquun bnficie dune autorisation lgale dans une cole
permettant de faire ce qui est interdit dans sa propre cole, il ny a rien qui
empche de lui suggrer dagir conformment lavis qui fait preuve de
davantage de prcaution sans pour autant lui renier cela. On lui dit par
exemple : Si tu faisais ainsi ce serait mieux . Cest comme lorsquon a vu
quelquun qui se limiter couvrir simplement les parties intimes et qui ne
considre pas que cela est interdit, il est permis celui qui considre que cest
interdit dans son cole de lui dire : Si tu couvrais tout ce qui est compris
entre ton nombril et tes genoux ou plus ce serait mieux . Le fait de dlaisser
la rprobation ce sujet a t mentionn par certains chfiìyy comme Ibnou
Hajar Al-Makkiyy et Ìzzou d-Dn Al-Mlikiyy.

approuver
567
a dit :

que Dieu et MouHammad est le messager de Dieu, voir : Comment le

commet son pch.
Voir aussi : La Misricorde de Dieu est rserve aux Musulmans dans laudel
568

569
Les Causes pour Gagner le Pardon

de Dieu. Les Bonnes Actions qui
effacent les Pchs

La louange est Allh, nous Le louons, nous recherchons Son aide, nous
recherchons Sa bonne guide, nous Le remercions, nous recherchons Son
Pardon et nous faisons le repentir Lui. Nous demandons ce que Allh nous
prserve du mal de nos mes et de nos mauvaises uvres. Celui
que Allh guide, nul ne lgare et celui que Allh gare, nul ne le guide. Et je
tmoigne quil nest de dieu que Allh, Lui Seul, Il est lUnique, Il na pas
dassoci, Il na pas de semblable, ni dgal, ni dquivalent, Celui Qui nest
sujet ni aux formes, ni limage, ni aux organes. Il est Celui Qui a la divinit,
Celui Qui pardonne les pchs, Celui Qui na besoin daucune chose alors que
toute chose a besoin de Lui. Et je tmoigne que notre matre, notre bien-aim,
notre minent et notre guide, celui qui est comme la prunelle de nos yeux est
Son esclave et Son Messager, Son lu et Son bien-aim. Celui qui nous a guids
vers la voie du bien et de la bonne guide. Que Allh honore et lve
davantage notre matre MouHammad le prophte, ainsi que sa famille et ses
compagnons bons et purs.
Esclaves de Allh, je vous recommande ainsi qu moi-mme de faire preuve
de pit lgard de Allh Al-Àliyy, Al-Qadr, Lui Qui dit sans Son Livre Honor
et qui ne comporte pas derreurs :
ce qui signifie : Le plerinage est accompli en des mois bien

dtermins. Celui dentre vous qui va pour faire le plerinage, quil
nait pas de rapport, quil ne commette pas de grands pchs et quil
ne fasse pas de dbat inutile durant son plerinage. Et tout le bien
que vous faites, Allh le sait et prenez des provisions et certes la
meilleure des provisions, cest la pit et faites preuve de pit Mon
gard, vous qui tes dots de raison. [surat Al-Baqarah /197]
570
Mes frres de foi, celui qui a la raison saine est celui qui prpare des
provisions pour le jour du Jugement et la meilleure des provisions est la pit.
La pit, mes frres de foi, cest daccomplir les obligations et dviter les
pchs. Accomplir ce que Allh nous a ordonn de faire et dlaisser ce
que Allh nous a interdit. Cest cela la pit. Cest ainsi que la personne
devient pieuse. Cest ainsi, mes frres de foi que la personne sera au nombre
des sauvs au jour du jugement. Celui qui persvre sur la pit jusqu la
mort, Allh le fait entrer au Paradis sans chtiment. Il profitera dune flicit
sans fin.
Mes frres de foi, peu dentre nous sont ceux qui vitent les pchs mais
celui qui est raisonnable, cest celui qui sempresse de se repentir de ses
pchs, qui sempresse pour gagner le pardon de son Crateur et notre
Seigneur est Celui Qui pardonne et Qui est misricordieux. Il est rapport du
Messager de Allh dans ce qu rapport At-Tirmidhiyy,Hadth quil a
jug Haan, que Allh ta`l dit dans le Hadth qoudsiyy :
Ce qui signifie : toi, fils de dam, tant que tu Minvoques et tu

espres Mon Pardon, Je te pardonne pour ce que tu commets, sans
compter. O toi, fils de dam, mme si tes pchs atteignaient le ciel
et que tu Me demande de te pardonner, Je te pardonne. toi fils
de dam, si tu venais avec toute la terre pleine de pchs et que tu
arrives au jour du Jugement sans Mattribuer dassoci, Je
taccorderais autant de pardon.
Prtez donc attention, mes frres de foi, ce qui est parvenu dans ce Hadth
qoudsiyy, cest--dire de venir au jour du Jugement sans tre de ceux qui
adorent autre que Allh. En effet, le plus grand droit que Allh a sur Ses
esclaves, cest de croire en Son Unicit et de ne pas Lui attribuer dassoci car
attribuer un associ Allh cest le plus grave des pchs que puisse
commettre lesclave. Cest le pch que Allh ne pardonne pas et Il pardonne
moins que cela qui Il veut.
Allh tabraka wa ta`l dit :

571
Ce qui signifie : Certes Allh ne pardonne pas celui qui Lui attribue
des associs et Il pardonne moins que cela qui Il veut. [surat anNi / 48]
Et Allh ta`l dit dans le Qourn minent :
ce qui signifie : Certes ceux qui ont mcru et qui ont empch les
gens dentrer en Islam et qui sont mort mcrants, Allh ne leur
pardonne pas. [surat MouHammad / 34]
La mcrance sous toutes ses formes est le pch que Allh ne pardonne
pas cest--dire pour celui qui reste sur ce pch jusqu la mort ou jusqu un
tat de perte de tout espoir de vie, comme en voyant lange de la mort et les
anges du chtiment ou dtre dans une noyade, de sorte avoir la certitude
dtre arriv la mort. Voir : Comment le Musulman Prserve sa Foi. viter
Mon frre croyant, remercie Allh pour le plus grand et le plus minent des
bienfaits QuIl ta accord savoir lIslam et la Foi. Persvre sur cette religion
minente, la religion de lIslam qua amen tous les Prophtes et que Allh a
agre pour Ses esclaves. Empresses-toi de profiter des actes de mrite. Prend
les causes du pardon, empresse-toi pour te repentir sans retarder et sans
persister sur le pch. Voir: Comment se Repentir en Islam Tawbah
Notre Seigneur honor dit :
Ce qui signifie : Et ceux qui lorsquils commettent un pch ou qui

ont t injustes envers eux-mmes, ils voquent Allh, ils demandent
pardon pour leurs pchs et qui dautre que Allh pardonne les
pchs, et qui ne persistent pas sur ce quils ont commis et ils le
savent. [surat li-Ìmrn / 135]
La porte du pardon, mes frres de foi est large. Elle nest pas limite au
plerinage mme si le plerinage a une grande faveur ce sujet. Une faveur
que ni la prire, ni le jene, ni la zakt nont. A savoir que le
plerinage mabrur expie les grands et les petits pchs, preuve en est la
parole du Prophte :

572
ce qui signifie : Celui qui accomplit le plerinage durant lequel il ne

commet pas de rapport et il ne commet pas de grands pchs, il
quittera son plerinage dlivrs de ses pchs comme le jour o sa
mre la mis au monde.
Contrairement aux cinq prires, la zakt et au jene qui nexpient pas les
grands pchs mme si le degr des cinq prires dans la religion est plus lev
que le degr du plerinage.
Bonheur donc celui qui Allh a facilit le plerinage en cette anne.
Quant ceux qui cela na pas t facilit, nous lui disons que les portes du
pardon sont nombreuses, les portes du bien sont nombreuses.
Le Messager de Allh, que Allh lhonore et llve davantage en degr a dit
:
ce qui signifie : Il ny a pas un seul musulman qui vient pour une

prire obligatoire, qui accomplit parfaitement son wouDu, son
khouchu`, ses inclinations sans que cette prire soit une cause
dexpiation pour les pchs antrieurs tant quil na pas commis de
grand pch et ceci pour toute sa vie.
Et le Prophte a dit galement :
ce qui signifie : Voyez-vous si devant la porte de lun dentre vous, il

y avait une rivire qui coule et partir de laquelle il se lave cinq fois.
Est-ce quil reste sur son corps une seule salet ?
Les compagnons ont rpondu : Il ne reste aucune salet !
Le Prophte a dit :
ce qui signifie : Tel est lexemple des cinq prires par la cause
desquelles Allh efface les petits pchs.
Mon frre croyant, rappelle-toi que Allh est Celui Qui accorde le pardon
avec largesse et que par Sa Grce et Sa gnrosit, Il a fait quil y ait des
causes pour gagner le Pardon. Et Allh est Celui Qui rtribue largement pour
573
peu dacte. De simples paroles faciles dire, si tu les dis dans le march, on
espre que tu ais une grande rcompense :
(L ilha illa l-Lh ; waHdahu l charka l-Lh ; lahou l-moulkou wa lahou lHamd, youHy wa youmt ; wa houwa Hayyoun l yamut biyadihi l-khayr, wa
houwa àl koulli chayin qadr).
Il est parvenu dans le Hadth que celui qui rcite cette parole dvocation
quand il est dans le march, Allh lui fait crire mille mille bonnes actions et Il
lui pardonne mille mille mauvaises actions. Mille mille cest--dire un million.
Et la Grce est Allh le Seigneur des mondes pour Ses bienfaits.
Mes frres de foi, quelquun pourrait se poser la question et il se dit : jai
pass un certain temps de ma vie et les souffles que je prends sont tels des
pas qui me rapproche de mon terme et jai commis beaucoup de pchs,
comment pourrais-je me rattraper ?
La rponse cest que Allh ta`l dit :
Ce qui signifie : Allh pardonne pour celui qui commet le pch puis
qui fait le repentir de ce pch avant de mourir. [surat an-Ni / 17]
Empressez-vous donc au pardon de votre Seigneur, celui qui fait le repentir
dun pch est semblable celui qui ne la pas commis.
Alors attachez-vous la Science de la Religion pour apprendre ce qui est
licite et ce qui est interdit et pour reconnaitre quels sont les pchs pour les
viter et pour faire le repentir si vous les avez commis, avant que ne vous
surprenne lange de la mort Àzrl.
Et sachez que le Messager de Allh a dit :
ce qui signifie : Celui qui dit le matin : RaDtou bi l-Lhi rabb wa
bil-Islmi dn wa bi MouHammadin n-nabiyy , je suis garant, je le

prendrais par la main et je le ferais entrer au paradis. [Rapport
par AT-Tabarniyy]
574
Celui donc qui dit cette phrase chaque matin mme une seule fois, il
obtiendra cette grande rcompense, grce cette phrase qui est facile dire,
sans fatigue.
Alors empressez-vous et accourrez mes bien-aims honorables pour entrer
par les portes du bien et pour demander le Pardon de la part de Allh AlÀDHm, Al-Ghaffr.
Seigneur accordes nous le pardon pour nos pchs, fais nous misricorde,
Toi Qui accorde le Pardon avec largesse, Toi le Seigneur des Mondes.
qu vous.
575
Comment faire la Prire

correctement
La louange est Dieu le Crateur du monde Celui Qui

MouHammad.
ce qui signifie : Accomplis la prire quand le soleil quitte le milieu

du ciel (DHouhr puis al-ÀSr) et la tombe de la nuit (maghrib puis
Ìch) et laube. Certes il est recommand de rciter longuement le
Qourn laube , [surat Al-Isr / 78].

Ce qui signifie : Accomplis la prire, certes la prire prserve des
actes rprhensibles et blmables , [Surat Al-Ànkabut / 45].
Le Message de Allh a dit :
576

Ce qui signifie : Celui qui accompli lablution wouDu- comme il a
t ordonn et qui accompli la prire comme il a t ordonn, il lui
seront pardonns ses petits pchs antrieurs , [rapport par Ibnou
Hibbn].
Allh tabraka wa Ta`l a ordonn laccomplissement de cinq prires et Il
en a fait la meilleure des uvres aprs la croyance en Allh et en Son
Messager. Il a fait que pour chacune de ces obligations il y ait un temps connu
pour son commencement et sa fin. Il a rendu obligatoire sur nous de les
accomplir dans leurs temps. Ainsi, celui qui les accomplit parfaitement aura
une grande rcompense que Allh soubHnahou wa Ta`l lui a promise.
Lorigine de ces horaires est tire du Hadth de Jibrl àlayhi s-salm. Jibrl
tait venu en effet au Prophte au lendemain de la nuit de lAscension, et il a
commenc accomplir la prire de adh-DHouhr. Il tait arriv auprs du
Messager de Allh lorsque le soleil avait dclin du milieu du ciel et avait dit :
Messager de Allh, lve-toi et fais la prire de adh-DHouhr . Jibrl le dirigea
donc dans la prire et il accomplit avec lui adh-DHouhr.
Ensuite, il tait venu auprs de lui lorsque lombre dun objet avait atteint la
longueur de lobjet en plus de lombre quil avait lorsque le soleil tait au milieu
du ciel, ce quon appelle lombre au znith. Lorsque lombre dun objet devient
gale la longueur de lobjet en plus de son ombre au znith, cela indique la
fin du temps de adh-DHouhr et le dbut du temps de al-àSr. Cest ce
moment que Jibrl au premier jour est venu auprs de lui et a accompli en le
dirigeant, cest--dire en tant quimm, la prire de al-àSr.
Ensuite, il tait venu auprs de lui lorsque le soleil stait couch et lui avait
dit : MouHammad, lve-toi et accomplis al-maghrib . Il accomplit donc
avec lui al-maghrib en tant quimm lorsque le soleil stait couch. Puis il tait
venu auprs de lui lorsque la lueur rouge avait disparu : ctait le dbut du
temps de al-ìch. Il lui avait dit : MouHammad, lve-toi et accomplis la
prire de al-ìch . Il stait lev et avait accompli la prire de al-ìch en
suivant Jibrl.
Ensuite, il revint lui lorsque laube se fut leve, savoir cette lueur blanche
horizontale lhorizon. Cette blancheur qui apparat transversalement
lhorizon est celle qui indique le dbut du temps de as-SoubH. Elle indique
577
galement le dbut de labstention de nourriture ou de boisson pour celui qui

fait le jene. Il sest lev et Jibrl le dirigea dans la prire.
Celui donc qui na pas appris ces temps est dsobissant. Les parents se
chargent dun pch sils nont pas enseign leurs enfants les temps des
prires ou sils nont mandat personne qui puisse les leur enseigner. Ceci est
la bonne ducation. La bonne ducation ne consiste pas seulement de bercer
les enfants dans le luxe, les nourrir, les vtir ou ce qui est de cet ordre.
Il est un devoir de vrifier les temps de prires par lobservation et il ne suffit
pas de se fier un calendrier bas sur le simple calcul ; ainsi le calendrier
donne une ide pour savoir quand observer pour sassurer de lentre du
temps de la prire.
Les Temps des Prires

Allh Ta`l dit :

ce qui signifie : Certes la prire a t prescrite pour les croyants
dans son temps , [surat An-Ni' / 103].
Le Message de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

Ce qui signifie : certes les meilleurs adorateurs de Allh ceux qui
prennent en considration le soleil, la lune et les ombres pour faire la
prire , [rapport par at-Tirmdhiyy] ; dhikrou l-Lh ici veut dire la prire.
La prire est la meilleure uvre aprs la croyance en Allh et en Son
Messager. Allh a rendu obligatoire cinq prires pendant le jour et la nuit pour
tout musulman pubre et sain desprit (moukallaf). Il lui est donc obligatoire de
les observer et dapprendre comment commence le temps de chacune dentre
elles et comment il finit. Les cinq prires et leurs temps sont :
- La prire de adh-DHouhr : (la prire de la mi-journe de quatre rakàh
squences rituelles de la prire ) son temps commence lorsque le soleil
scarte du milieu du ciel vers le couchant et finit lorsque lombre dune chose
quelconque atteint une longueur gale celle de la chose elle-mme plus la
longueur de lombre quelle avait au moment du znith. On entend par chose
quelconque un bton par exemple plant verticalement sur un sol plat.
578
Lombre au znith, cest lombre de cette chose lorsque le soleil est au milieu
du ciel. Si quelquun est debout dans un endroit ensoleill et que le soleil est
au milieu du ciel, on observe quil a une ombre. Cette ombre est lombre au
znith. Lorsque le soleil dvie vers louest, on observe que son ombre sallonge
et tourne vers le levant. Cest l le signe que le temps de adh-DHouhr a
commenc.
- La prire de al-àSr : (la prire de la mi-aprs-midi de quatre rakàh) Son
temps commence la fin du temps de adh-DHouhr et dure jusquau coucher du
soleil. Donc lorsque la longueur de lombre dune chose quelconque devient
gale la longueur de cette chose plus la longueur de son ombre au znith, le
temps de al-àSr commence et celui de adh-DHouhr finit.
- La prire de al-maghrib : (la prire du coucher du soleil de trois rakàh)
Son temps commence aprs le coucher du soleil cest--dire aprs la
disparition de la totalit du disque solaire, et il finit la disparition de la lueur
rouge. La lueur rouge est la rougeur apparaissant du ct du couchant aprs le
coucher du soleil.
- La prire de al-ìch : (la prire de la nuit de quatre rakàh) Son temps
commence la disparition de la lueur rouge et finit lapparition de laube.
- La prire de as-SoubH : (la prire de laube de deux rakàh) Son temps
commence lapparition de laube vritable (al-fajrou s-Sdiq) qui est une
lueur blanche transversale lhorizon Est et il finit au lever du soleil.
Il est un devoir daccomplir ces obligations dans leur temps, pour tout
musulman, pubre, sain desprit. Il faut aussi que la femme est pure des rgles
et des lochies. Il nest donc pas permis de les anticiper ou de les reculer par
rapport leur temps sans excuse valable selon la Loi de lIslam comme la
maladie grave et le voyage avec ses conditions.
Les conditions de validit de la prire

Les conditions de validit (les choses quil est indispensable dobserver avant
dentamer la prire) sont :
1 lIslam : la prire nest donc pas valable de la part dun mcrant.
2 la distinction : cest lorsque lenfant a atteint un ge auquel il
comprend la question et sait formuler la rponse (comme de lui demander
combien il y a de jours dans la semaine ou de mois dans lanne) ; ainsi on ne
dit pas lenfant qui na pas la distinction de faire la prire mais on lui dit
regarde comment on fait la prire. Il est galement une condition dtre sain
desprit et de ne pas tre fou.
579
3 la purification des deux Hadath : cest--dire avoir le wouDu, ne

pas avoir eu un petit ni un grand Hadath (avoir la petite ablution et la grande
ablution et ne pas avoir eu ce qui annule cela).
4 la puret des vtements, du corps, de lemplacement de la prire
et de ce que lon porte sur soi : ainsi si on a dans sa poche un morceau de
tissu entach de najah (comme lurine) et que lon prie avec, la prire nest
pas valable.
5 couvrir sa zone de pudeur : celle des hommes va du nombril aux
genoux tandis que les femmes doivent couvrir tout leur corps sauf leur visage
et leurs mains avec ce qui cache la couleur de la peau.
6 celui qui prie doit savoir que le temps de la prire a commenc.
7 ne pas croire quun des actes obligatoires de la prire est un
acte recommand.
8 faire face la Qiblah : il sagit de la Ka`bah honore La Mecque
honore, voir : La Manire de Dterminer la Direction de la Qiblah, Ka`bah,
Mecque.
Par consquent, celui qui dlaisse lune de ces conditions, sa prire nest pas
valable.

la validit des actes dadoration.
preuve :

:

: :

Le sens de ce Hadth est que le Messager Salla l-Lhou àlayhi wa sallam est
entr dans la mosque, puis un homme est entr et a effectu la prire.
Ensuite cet homme est venu et a pass le salm au Prophte. Le Prophte a
rpondu au salm puis a dit : (irji` faSalli fainnaka lam touSalli) ce qui signifie
Retourne et prie car tu nas pas pri . Lhomme est retourn et a pri
580
de la mme manire que la premire fois. Puis il est revenu et a de nouveau

pass le salm au Prophte . Le Prophte a rpondu au salm puis a dit : ( irji`
faSalli fainnaka lam touSalli ) ce qui signifie Retourne et prie car tu
nas pas pri . Ainsi lhomme est retourn prier. Cette scne sest reproduite
trois fois. Lhomme a alors dit : Par Celui Qui ta envoy avec la vrit, je ne
connais pas autre que cela, apprends-moi. Le Messager lui a alors appris
comment prier.
De mme le Prophte a dit :

que quelquun pense faire le jene et il ne gagne de cela que la faim
et la soif [rapport par Ibnou Hibbn], cest--dire que cette personne a fait
des actes qui ntaient pas valables du fait quil manque des conditions de
dapprendre les lois de la religion par transmission orale auprs des gens ayant
la connaissance et dignes de confiance. Voir : Limportance dapprendre la
science de la religion
Voir galement : Les Piliers de la Prire
581
Piliers et conditions de validit de

la Prire

MouHammad.
La prire comporte des piliers, cest--dire des actes obligatoires, et des
actes recommands (sounnah). Les piliers sont les actes de la prire
indispensables la validit de la prire. Quant aux actes surrogatoires, ce
sont les actes pour lesquels il y a davantage de rcompenses les accomplir,
mais les dlaisser nannule pas la prire. Nous, nous les accomplissons pour
suivre lexemple du Messager de Allh (Salla l-Lhou àlayhi wa sallam).
Les piliers de la prire :

Les piliers de la prire sont au nombre de dix-sept :
1- Lintention : cest un acte du cur. Ce nest pas un devoir de la
prononcer par la langue. Ainsi, si lon na pas dit par sa langue : jai
lintention daccomplir aDH-DHouhr ou al-àSr par exemple, mais quon
a fait face la Qiblah, on a fait le takbr on a dit (Allhou akbar)- et on a eu
lors du takbr cette intention, comme par exemple : jai lintention
daccomplir lobligation de aDH-DHouhr , la prire est alors valable.
Cependant si lintention est prsente dans le cur avant de faire le takbr mais
nest plus prsente lors du takbr, la prire nest pas valable selon lImam AchChfiìyy car selon lui, lintention doit avoir lieu en mme temps que le takbr.
De mme, la prire nest pas valable si on dit par la langue : jai lintention
daccomplir lobligation de aDH-DHouhr et quon na pas cette intention dans
le cur lors du takbr.
Ce qui est ncessaire pour lintention :
582
- cest davoir la volont daccomplir la prire ;

- de prciser la prire qui a une cause particulire, comme la prire de la
Fte (al-ìd ) ou celle de lclipse lunaire, ou bien la prire qui a un temps
particulier comme la prire de aD-DouH ;
- de faire lintention daccomplir une obligation dans le cas o il sagit dune
prire obligatoire, cest--dire que lon fait lintention avec le cur daccomplir
la prire de aDH-DHouhr qui est obligatoire par exemple. Ainsi, si on fait
simplement lintention daccomplir la prire de aDH-DHouhr, sans avoir prsent
dans le cur son caractre obligatoire, la prire nest pas valable chez certains
chfiìyy. Dautres ont dit que la prire est valable sans elle. Il est un devoir
davoir tout cela prsent dans le cur lors du takbr.
- La simultanit de lintention avec le takbr nest pas obligatoire chez
lImam Mlik, que Allh lagre. Par consquent, si on fait lintention pour cette
prire peu avant le takbr, la prire est valable selon lui, cest--dire que si on
fait lintention avec son cur, puis que lon prononce la formule du takbr de
lentre en rituel, la prire est valable.
2- La formule du takbr de lentre en rituel : cest dire de faon
pouvoir sentendre soi-mme obligatoirement pour lensemble de ses lettres :
(Allhou akbar). Donc le takbr nest pas valable sil ne sentend pas dire
toutes ses lettres. De mme pour les autres piliers oraux, il est une condition
de les prononcer de manire pouvoir sentendre soi-mme.
Les piliers oraux sont au nombre de cinq :
a) la formule du takbr de lentre en rituel -dire (Allhou akbar)- lors de
louverture de la prire.
b) la rcitation de la FtiHah
c) le dernier tachahhoud.
d) linvocation en faveur du Prophte, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, lors de
la dernire position assise.
e) le salm qui est le dernier pilier de la prire et consiste dire (as-salmou
àlaykoum).
Remarques relatives la formulation du takbr de lentre en rituel quil
convient de connatre :
583
1) il est une condition de ne pas prolonger la syllabe (b) du mot (akbar) de

manire ce que le terme devienne (akbaar). Ceci annule la prire, cest-dire que la prire nest pas engage par ce mot-l. Ceci est par ailleurs interdit
car (akbaar) dans la langue arabe est le pluriel du mot (kabar) qui signifie
grand tambour . Si celui qui la dit ignorait la signification de ce mot, la
prire nest pas valable. Sil en connaissait la signification et la dit
dlibrment, il est devenu mcrant, que Allh nous en prserve. Alors, que
lon y prenne garde lors de lappel la prire (al-adhn) galement. Certains
chfiìyy et mlikiyy ont mentionn dans un texte que cest de la mcrance
dans le cas o il y a connaissance de la signification et prononciation dlibr.
2) il est une condition de ne pas prolonger la premire lettre (a) du mot
(Allh). Par consquent, si quelquun dit : (Allhou akbar), sa prire nest pas
engage et cest interdit car cela signifie linterrogation. Cest comme sil avait
dit : est-ce que Allh sait plus que tout autre ou pas ou est-ce que Allh est
plus puissant que tout autre ou pas ?
3) il est une condition de ne pas ajouter de (wa) avant le mot (Allh). De
sorte que si lon dit : (wa lLhou akbar), la prire nest pas valable. De mme,
si on ajoute un (wa) entre le mot (Allh) et le mot (akbar), en disant (Allhou
wa akbar), la prire nest pas valable non plus. De mme, si on change le (a)
de (akbar) par un (wa), la prire nest pas valable, comme en disant : (Allhou
wakbar).
Information Utile : si le mamum -celui qui prie dirig- a t sujet aux
mauvaises suggestions venant son esprit propos de la formulation du takbr
de lentre en rituel au point quil cause une gne pour les autres mamum,
cest interdit. Il en est de mme pour celui qui sassoit pour parler prs de
quelquun qui accomplit la prire. De mme, il lui est interdit de rciter haute
voix de sorte quil perturbe celui qui accomplit la prire ses cts.
3- La position debout dans les prires obligatoires, pour celui qui le
peut: cest--dire que le fait de prier debout, dans la prire obligatoire, fait
partie des piliers de la prire, mme si cest une prire que lon fait la suite
dun vu (nadhr) ou si cest une prire funraire. Il est donc une condition pour
sa validit, aussi bien pour le jeune enfant que pour ladulte, de la faire debout.
Il en est de mme pour la prire rpte et cest celle qui est rpte aprs
avoir t accomplie correctement, suite une deuxime assemble. Dautre
part, la condition de la position debout est ralise en prenant appui sur ses
deux pieds et en tenant sa colonne vertbrale verticale. Il nest pas un devoir
de tenir le cou vertical ; il est plutt recommand de pencher lgrement la
584
tte en avant. Celui qui ne peut se tenir debout qu laide dune canne doit en
utiliser une.
Si lon est incapable de se tenir debout par soi-mme ou en se faisant aider,
cest--dire que cela entrane une grande difficult, insupportable
habituellement, la prire est valable assis. Si lon est incapable de se tenir
assis, il est un devoir daccomplir la prire obligatoire allong sur le ct, le
droit ou le gauche. Toutefois, il est prfrable de se mettre prioritairement sur
le ct droit. Mais, si lon en est incapable, on se met sur le ct gauche. Si lon
na pas pu faire la prire sur un ct, il est un devoir de la faire couch sur le
dos et de relever la tte de faon obligatoire, mme un peu, pour orienter sa
tte vers la qiblah. Si lon est incapable de faire tout cela, par exemple si lon
ne peut que se tenir couch face au sol, on fait la prire dans cette position et
on lve la tte si on le peut. Sinon, on fait la prire avec ses paupires, cest-dire quon bouge ses paupires avec lintention de faire linclination, puis on les
bouge avec lintention de faire la prosternation en les abaissant de faon plus
marque pour la prosternation. Si lon est incapable de tout cela, on fait les
piliers gestuels par le cur. Quant aux piliers oraux, on les rcite avec la
langue. Si sa langue est immobilise aussi, on les fait avec le cur.
Celui qui accomplit la prire assis fait son inclination de manire ce que sa
tte soit au niveau de lespace qui est au dessus de ses genoux. La meilleure
faon est de lavancer au niveau de lendroit de sa prosternation. Il est
recommand, aprs lentre en rituel (taHarroum), cest--dire aprs la
formulation du takbr de lentre en rituel, de mettre les mains sous la poitrine
et au dessus du nombril.
4- La rcitation de la FtiHah : selon sa parole, salla l-Lhou àlayhi wa
sallam :
(l Salta liman lam yaqra bi ftiHati l-kitb)

ce qui signifie : Il ny a pas de prire pour celui qui na pas rcit la
FtiHah [correctement] .
Elle est de sept ayah -sept versets- et la basmalah {
( } bismi l-Lhi r-RaHmni r-RaHm) en fait partie. La rcitation de la
FtiHah nest donc pas valable sans la basmalah. Il est aussi un devoir de
rciter ses quatorze lettres doubles. Si lon dlaisse ne serait-ce que lune
delles, la rcitation de la FtiHah nest pas valable, comme si lon dit :
585
(iyyka) [surat Al-FtiHah 'yah 5] sans doubler le (y). Il est un devoir de

rciter les ayah sans interruption. Si on dlaisse cette condition, en faisant par
exemple un long silence pendant la rcitation, il est un devoir de revenir au
dbut de la rcitation de la FtiHah. Linterruption nest pas prjudiciable si lon
est gagn par lternuement, la toux, le baillement ou ce qui est semblable,
mme si cela se prolonge. De mme, il nest pas nuisible que le mamum dise
(amn) aprs la rcitation de son imam; la rcitation de la FtiHah nest pas
interrompue par cette parole. Il est aussi un devoir darticuler les lettres sur
leurs points de prononciation. Celui qui dlaisse cette condition par
manquement, comme sil change le (dhl) en (zay) ou le (Sd) en (sn) ou le
(t) en (ta), sa rcitation nest pas valable. Voir aussi : Les Points de
Prononciation des Lettres Arabes et les Rgles de Tajwid
Tlcharger : surat al-FtiHah mp3

}1{

}2{

} 3{

} 6{

} 4{
} 5{

}7{

Bismi l-Lhi r-RaHmni r-RaHm (1) Al-Hamdou li l-Lhi Rabbi l-`lamn (2) ArRaHmni r-RaHm (3) Mliki yawmi d-Dn (4) iyyka na`boudou wa iyyka
nasta`n (5) Ihdina S-SirTa l-moustaqm (6) SirTa l-ladhna anàmta
àlayhim ghayri l-maghDubi àlayhim wa la D-Dlln (7)
5- L inclination (ar-rouku`) : elle a lieu en se courbant jusqu ce que
les paumes des mains puissent atteindre les genoux. Les paumes constituent
le plat des mains, doigts non compris. Il est une condition que linclination soit
ralise sans beaucoup flchir les genoux. La meilleure manire de raliser la
position de linclination, cest de se tenir le dos et le cou tendus, comme une
planche, en tendant les jambes et les cuisses et en prenant les genoux avec les
deux paumes, en cartant les genoux dun empan et en cartant
moyennement les doigts. Ceci concerne lhomme. Quant la femme, il lui est
recommand de rapprocher les pieds. De plus, pour que la manire daccomplir
linclination soit complte, on dit : (soubHna Rabbiya l-ÀDHm) ce qui signifie
: Il est exempt dimperfection mon Seigneur, Lui Qui est plus
puissant et sait plus que tout autre . trois fois.
6- La quitude (aT-Toumannah) dans ce pilier le temps de pouvoir
dire (soubHna l-Lh) : il sagit de limmobilisation simultane de tous les
586
os leurs places en une seule fois, cest--dire immobiliser les membres

simultanment.
7- Le redressement (al-i`tidl) qui consiste se relever en position
droite aprs linclination : cest le retour de celui qui tait en inclination
la position antrieure linclination, quil prie debout ou autrement. Ceci est
ralis en se relevant en position debout si lon faisait la prire debout et en se
remettant assis si lon faisait la prire assis.
8- La quitude dans ce pilier.
9- La prosternation (as-soujoud) par deux fois : en posant le front sur
lemplacement de sa prire, en posant aussi une partie des genoux, une partie
du plat des mains et du plat des orteils et ceci conformment sa parole, salla
l-Lhou àlayhi wa sallam :
(oumirtou an asjouda àl sabàti a`dhoum al-jabhatou wa l-yadayni wa rroukbatayni wa aTrfi l-qadamayni)
ce qui signifie : Jai reu lordre de me prosterner sur sept parties :
le front, les deux mains, les deux genoux et les extrmits des
pieds .
Parmi ses conditions :
a) appuyer le front de sorte quune cotonnade serait tasse si lon se
prosternait dessus et que les traces du tassement apparatraient sur la main.
b) abaisser la tte de sorte que la partie infrieure du corps soit plus leve
que la partie suprieure.
10- La quitude dans la prosternation
11- La position assise entre les deux prosternations
12- La quitude dans la position assise entre les deux
prosternations.
13- La dernire position assise : pour le dernier tachahhoud et ce qui
vient aprs le tachahhoud cest--dire linvocation en faveur du Prophte, Salla
l-Lhou àlayhi wa sallam, (aS-Saltou àla n-Nabiyy) puis le salm -le salut
rituel.
14- Le dernier tachahhoud : et il y a un minimum et une forme complte.
Le minimum du tachahhoud, sans lequel la prire nest pas valable est le
suivant :
587

( at-taHiyyatou lil-Lh, salmoun àlayka ayyouha n-Nabiyyou wa raHmatou
l-Lhi wa baraktouh, salmoun àlayn wa àl ìbdi l-Lhi S-SliHn, achhadou an l ilha il-la l-Lh wa anna MouHammadan-raulou l-Lh )
Quand au tachahhoud complet, cest :

( at-taHiyyatou l-moubaraktou S-Salawtou T-Tayyibatou lil-Lh, as-salmou
àlayka ayyouha n-Nabiyyou wa raHmatou l-Lhi wa baraktouh, as-salmou
àlayn wa àl ìbdi l-Lhi S-SliHn, ach-hadou an l ilha il-la l-Lh wa
ach-hadou anna MouHammadan-raulou l-Lh )
ce qui signifie : les salutations, les uvres qui prosprent dans le
bien, les prires et les uvres mritoires appartiennent Allh, que
le salut de tout mal te soit accord, Prophte, ainsi que la
misricorde de Allh et Ses bndictions, que le salut nous soit
accord, ainsi quaux esclaves de Allh vertueux, je tmoigne quil
nest de dieu que Allh et je tmoigne que MouHammad est le
messager de Allh . (Voir une autre version en bas).
Avertissement : Il sest propag chez certaines personnes que lorsque le
Prophte, salla l-Lhou àlayhi wa sallam, est arriv au cours de son ascension
lendroit o il a entendu la parole de Allh tabraka wa taàl, il aurait dit :
(at-taHiyyatou lil-Lh) et Allh aurait dit : (as-salmou àlayka ayyouha nNabiyyou wa raHmatou l-Lh). Cela nest pas vrai car cette forme du
tachahhoud na pas t rendue obligatoire cette nuit-l. Toutefois, certains
menteurs rapportent cette histoire qui a connu une grande propagation, bien
quelle soit attribue mensongrement Allh. Il est donc un devoir de
lexpliquer aux gens.
15- Linvocation en faveur du Prophte, Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam (aS-Saltou àla n-Nabiyy) dont le minimum est :
(Allhouma Salli àl MouHammad)

588
ce qui signifie : Allh, honore et lve davantage en degr

MouHammad . La faon la plus complte est de rciter toute linvocation
Ibrhmiyyah.
16- Le salm dont le minimum est de dire :
(as-salmou àlaykoum)
Parmi ses conditions, on prononce larticle dfini (as-), ainsi, il ne suffit pas
de dire (salmou àlaykoum).
Quant au salm complet, il est ralis en ajoutant wa raHmatou l-Lh.
Dautres ont choisi dajouter wa baraktouh. Cela a t rapporter dans les
Sounan de Abu Dwud dans le premier salm.
17- Lordre : cest--dire effectuer les piliers dans lordre, comme ils
viennent dtre cits. Si on fait exprs dabandonner lordre, comme par
exemple si on se prosterne avant de faire linclination, la prire est annule
selon lUnanimit en raison de son manque de srieux. Cela concerne celui qui
abandonne lordre dlibrment. Si on le fait par inattention, alors quon
revienne au pilier omis pour laccomplir, sauf si on se trouve dans le pilier
correspondant de la rakàh suivante ou plus avanc encore, la rakàh du pilier
omis est complte par ce pilier et on ne prend pas en compte ce qui a t fait
par inattention aprs le pilier omis jusquau pilier correspondant de la rakàh
suivante. Si quelquun a abandonn lordre par inattention puis sest rappel de
ce quil a omis:
1- soit il sen rappelle avant davoir atteint le pilier correspondant de la
rakàh suivante ;
2- soit il sen rappelle alors quil a atteint le pilier correspondant de la rakàh
suivante ;
3- soit il sen rappelle alors quil a dpass le pilier correspondant de la
rakàh suivante.
Le dtail propos de ces jugements est le suivant :
1- Si on sen rappelle avant davoir atteint le pilier correspondant au pilier
omis, ce quon aura fait aprs le pilier omis ne sera pas pris en compte parce
que cela na pas t fait sa place. De sorte quon doit revenir immdiatement
au pilier omis pour conserver lordre. Par exemple dans le cas o on tait dans
la premire rakàh, on a oubli linclination et on sest prostern directement
589
aprs avoir fini la rcitation de la FtiHah, puis on sest rappel dans la

prosternation quon a dlaiss linclination, on se relve alors immdiatement
et obligatoirement en position debout. Il nest pas suffisant de se relever en
position dinclination. Puis, on accomplit linclination et on poursuit la prire.
2- Si on sen rappelle alors quon a dj atteint le pilier correspondant au
pilier omis dans la rakàh suivante, ce quon est en train de faire complte la
rakàh et on ne prend pas en compte ce qui a t fait entre le pilier omis et ce
quon est en train de faire. Par exemple, dans le cas o on a oubli linclination
de la premire rakàh, puis on sen est rappel dans linclination de la
deuxime rakàh, on reste dans cette inclination considrant que cest la
premire rakàh et on poursuit la prire.
3- Si on sen rappelle alors quon a dpass le pilier correspondant au pilier
omis, la rakàh a t complte par ce quon vient de faire et on ne prend pas
en compte ce qui a t fait entre les deux. Par exemple, dans le cas o on a
oubli linclination de la premire rakàh, puis on sest rappel dans la
prosternation de la troisime quon avait oubli linclination de la premire
rakàh, on reste dans cette prosternation et on poursuit la prire, en
considrant que cette rakàh est la deuxime, car ce qui a t fait aprs le
pilier omis jusquau pilier correspondant suivant nest pas pris en compte. Par
consquent, ce qui a t fait entre linclination omise de la premire rakàh et
linclination de la deuxime nest pas pris en compte.
Ce jugement concerne celui qui nest pas mamum ; le mamum accomplit
une rakàh aprs le salm de son imm.
Remarque importante : le fait de douter dans cette question est
considr comme le fait de se rappeler. De sorte que si on sincline puis on
doute davoir rcit la FtiHah ou pas, ou bien si on se prosterne puis on doute
de stre inclin et remis debout ou pas, on doit immdiatement se relever en
position debout et il nest pas suffisant de se relever en position dinclination.
Quant celui qui est encore debout et doute davoir rcit la FtiHah ou non
dans cette mme rakàh, il ne lui est pas un devoir de la rciter
immdiatement car il na pas encore quitt la position propre cette rcitation.
Remarque sur lexplication des termes de la

prire :
(Allhou akbar) : signifie Allh est plus puissant et sait plus que tout autre et
non pas quIl est plus grand par les dimensions car Allh est exempt des
590
dimensions. Il est valable de lexpliquer par lexpression (kabr) car la parole

(Allhou akbar) est synonyme de (Allhou kabr).
(soubHna l-Lh) : signifie que Allh est exempt de toute imperfection et de
tout dfaut, tels que lincapacit, la faiblesse, lignorance, la peur, le
changement, la position assise, ltablissement et ce qui est de cet ordre des
caractristiques des humains.
(soubHna Rabbiya l-`l) : cela signifie : jexempte de tout imperfection
mon Seigneur Qui est plus lev en degr que tous ceux qui ont un degr,
dune lvation en degr et non pas dune lvation par la localisation,
lendroit et la distance.
Les conditions pour tre rcompens dans la

prire
Pour lacceptation de la prire par Allh SoubHnahou wa ta`l, cest--dire
pour avoir des rcompenses, il est une condition, en plus de ce qui
prcde : que lesclave de Allh vise par sa prire lagrment de Allh Lui
seul ; que sa nourriture, ses vtements et son lieu de prire soient licites ; et
quil ait dans le cur le khouchu` (cest avoir prsent dans le cur la crainte
de Allh ou bien lamour et la glorification de Allh) ne serait-ce quun instant
dans la prire. Si cela nest pas ralis, la prire reste valable mais sans
rcompense.
Remarque : Il est valable aussi dans le tachahhoud de rciter lautre version
rapport du compagnon Òumar ibnou l-KhaTTb :
Livre Al-MouTT de limm Mlik p 81 chapitre du tachahhoud. Il a dit :
YaHy ma transmis daprs Mlik, daprs ibnou Chihb daprs òurwah ibn
az-Zoubayr daprs Àbdou r-RaHmn ibn Àbdi l-Qriyy quil a entendu
Òumar ibnou l-khaTTb alors quil tait sur le minbar (chair), il enseignait aux
gens at-tachahhoud, il disait : dites :

at-taHiyytou li l-Lh az-zkiytou li l-Lh aT-Tayyibtou S-Salwtou li l-Lh
as-salmou àlayka ayyouha n-nabiyyou wa raHmatou l-Lhi wa baraktouh
as-salmou àlayn wa àl ìbdi l-Lhi S-SliHn
591
ach-hadou an l ilha illa l-Lh wa ach-hadou anna MouHammadan

àbdouhou wa raulouh

la validit des actes dadoration.
preuve :

:

: :

Le sens de ce Hadth est que le Messager est entr dans la mosque, puis un
homme est entr et a effectu la prire. Ensuite cet homme est venu et a
pass le salm au Prophte. Le Prophte a rpondu au salm puis a dit : (irji`
faSalli fainnaka lam touSalli) ce qui signifie Retourne et prie car tu nas
pas pri . Lhomme est retourn et a pri de la mme manire que la
premire fois. Puis il est revenu et a de nouveau pass le salm au Prophte .
Le Prophte a rpondu au salm puis a dit : ( irji` faSalli fainnaka lam
touSalli ) ce qui signifie Retourne et prie car tu nas pas pri . Ainsi
lhomme est retourn prier. Cette scne sest reproduite trois fois. Lhomme a
alors dit : Par Celui Qui ta envoy avec la vrit, je ne connais pas autre que
cela, apprends-moi. Le Messager lui a alors appris comment prier.
De mme le Prophte a dit :

que quelquun pense faire le jene et il ne gagne de cela que la faim
et la soif, rapport par ibnou Hibbn. Cest--dire que cette personne a fait
des actes qui ntaient pas valables du fait quil manque des conditions de
592
dapprendre les lois de la religion par transmission orales auprs des gens
ayant la connaisance et dignes de confiance. Voir : Limportance dapprendre
la science de la religion
593
Les Choses qui Annulent la Prire

Il convient que le musulman ressente lhumilit envers Allh dans sa prire
et quil vite tout ce qui corrompt sa prire et lannule. Il y a parmi les choses
qui annulent la prire :
1 - que celui qui est en prire parle pendant la prire avec des paroles que
les gens emploient communment et qui ne sont pas des vocations de Allh,
dlibrment, tout en se rappelant quil est dans la prire, mme deux lettres
ou une seule lettre ayant un sens, par exemple (qi) ou `(i).
2 -
quil fasse de nombreux mouvements qui durent autant quune rakàh.
Certains savants ont dit que la prire est annule si celui qui prie fait trois
mouvements conscutifs.
594
LImam Al-Boukhri interprte

Ad-DaHik par Ar-RaHmah (la
misricorde)

sa communaut de ce quil craint pour elle soient accordes notre matre
MouHammad.
Dans son commentaire du SaHH de Al-Boukhriyy FatHou

l-Br (tome 6 page 40 de cette dition), lImam Ibnou Hajar Al-àsqalniyy a
dit :
Al-KhaTTbiyy a dit : Al-Boukhriyy a fait une interprtation de
ad-DaHik une autre occasion dans le sens de la Misricorde (arraHmah), ce sont des sens proches, et sil interprtait dans le sens de
lagrment (ar-riD) ce serait encore mieux .
595
- Chaykhou l-Islam, Amir al-Mouminn fi l-Hadth (le Prince des croyants dans
la science du Hadth) Chihbou d-dn Abou l-FaDl AHmad Ibnou àliyy Ibnou
Hajar Al-àsqalniyy est ne en 773 et il est dcd en 852 de lhgire
(raHimahou l-Lh) cest--dire il y a environ 580 ans. Cest un trs grand
spcialiste de la science du Hadth qui a crit de nombreux ouvrages. Il est du
madh-hab (Ecole de jurisprudence) de lImam Ach-Chfiìyy. Son livre FatHou
l-Br est incontournable, cest lun des plus clbres commentaires du SaHH
de Al-Boukhriyy.
- LImam, le faqh (le spcialiste de la jurisprudence) Abu soulayman AlKhaTTbiyy est n en 319 et il est dcd en 388 de lhgire (raHimahou l-Lh)
de science dans les sujets du Hadth. Il est de lcole de jurisprudence
Chafiìyy.
- LImam, le Chaykh des MouHaddith Abou Àbdi l-Lh MouHammad Ibnou
Ism`l Al-Boukhr, lauteur du clbre SaHH connu comme tant le livre
le plus authentique aprs le Qourn, est n en 194 et il est dcd en 256 de
lHgire (raHimahou l-Lh) cest--dire il y a plus de 1175 ans. Il est une
rfrence incontournable dans la science du Hadth.
- Le mot Dahik dans la langue arabe a plusieurs sens et son sens premier
DaHakat lorsque de la vgtation se montre en elle, et quelle donne des
fleurs.
- Lorsque le mot DaHik est attribu Allh, il est vident quil na pas le
sens de rire ou sourire . On ne dit pas que Allh rit ou sourit. Ceci est
totalement contraire la croyance en lunicit de Allh. Allh nest pas
attribu de changement, ni dhumeur, ni de tout ce qui est des attributs des
cratures et attribuer cela Dieu est de la mcrance qui annule la foi de la
personne.
- Ici, lImam Al-Boukhriyy dit que ad-DaHik au sujet de Allh vient dans
le sens de la misricorde (ar-raHmah). Et lImam Ibnou Hajar Al-àsqalniyy
prcise que linterprtation de ad-DaHik dans le sens de lagrment (arriD) est encore meilleure.
- Cette interprtation de lImam Al-Boukhriyy a galement t rapporte
par lImam Al-Bayhaqiyy ;
596

savants, ceci fera lobjet darticles incha l-Lh.

597
Obligation de Rattraper les Prires

en Islam

MouHammad.

(man nma àn Saltin aw naciyah fa l-youSallih idh dhakarah ; l
kaffrata lah il-l dhlik)
ce qui signifie : Celui qui dormait pendant le temps dune prire ou
qui la oublie, quil la rattrape lorsquil sen rappelle, et il na pas
dautre expiation pour elle que cela , [rapport par Al-Boukhriyy].
Ainsi celui qui dormait pendant le temps de la prire et ne sest rveill
quaprs la fin de son temps rattrape cette prire.
De mme si le musulman oublie daccomplir une prire et ne sen est
rappel quaprs la fin du temps, il doit la rattraper.
Donc plus forte raison celui qui a rat de nombreuses prires il doit les
rattraper pour que son repentir soit valable, ceci est une obligation selon
lunanimit des savants de lislam. Sil ne connat pas le nombre exact, il
commence rattraper ces prires jusqu ce quil pense quil les a toutes
rattrapes.
Le rattrapage des prires est une condition pour le repentir. Voir les autres
conditions du repentir.
598
La personne doit estimer le nombre de jours de prires quelle a rates

depuis quelle est pubre, (voir quand est ce que la personne devient
responsable) ; elle fait une estimation de telle sorte quelle a le cur apais.
Elle doit occuper tout son temps libre rattraper (en dehors du temps du
sommeil, de repos, du manger, de lacquisition de la subsistance cest--dire du
travail dont elle a besoins pour ses besoins de bases), cest ainsi selon la
majorit des savants sunnites.
Le minimum selon un avis (faible) des savants malikiyy pour ne pas tre
considrer ngligeant, est de rattraper deux jours par jour ou plus (en plus des
prires de la journe)
Bien sur il est obligatoire dapprendre comment accomplir la prire
correctement sinon la personne doit rattraper les prires non valables. Voir
chapitre de la prire
Le musulman qui a une foi complte ne nglige pas le rattrapage des prires
qui sont sa charge. Il se dpche de les rattraper et ne nglige pas le
rattrapage pour se proccuper des affaires dargent, des enfants, de commerce
ou de de ce qui est du mme genre.
Cest une chose recommande de rattraper les prires non accomplies dans
lordre. Ainsi, il rattrape le SoubH puis le DHouhr et ainsi de suite. Celui qui
meurt avant davoir termin le rattrapage des prires qui sont sa charge
alors quil avait entam leur rattrapage avec ardeur et quil avait lintention de
lachever, Allh fait quil ne sera pas chti sil na pas fait preuve de paresse.
La femme naccomplit pas la prire pendant ses priodes de menstrues ou
de sang des lochies et elle ne doit pas rattraper les prires quelle na pas
accomplies au cours de la priodes du sang des menstrues et des lochies. Il lui
est plutt un devoir que de rattraper les jours de jene de RamaDn quelle
aurait rats durant la priode du sang des menstrues ou des lochies.
Temps des prires

Allh ta`l dit :

[surat An-Ni' / 103] ce qui signifie : Certes la prire a t prescrite
pour les croyants dans son temps .
599

prire , [rapport par at-Tirmidhiyy] ; dhikrou l-LAh ici veut dire la prire.
tout musulman pubre et sain desprit. Il lui est donc obligatoire de les
observer et dapprendre comment commence le temps de chacune dentre
Le temps de aDH-DHouhr commence quand le soleil scarte du znith,
cest--dire lorsquil dcline du milieu du ciel vers louest. Il prend fin lorsque
lombre dun objet quelconque atteint la longueur de lobjet lui-mme en plus
de lombre quil avait quand le soleil tait son znith. Ainsi quand la nouvelle
ombre a atteint, aprs avoir retranch lombre du znith, une longueur gale
celle de lobjet, le temps de adh-dhouhr est termin et le temps de al-àSr
commence.
Le temps de al-àSr dure jusquau coucher du soleil.
Quant au temps de al-maghrib, il commence avec le coucher du soleil et
prend fin avec la disparition de la lueur rouge. La lueur rouge est la rougeur
visible du ct du couchant aprs le coucher du soleil.
Le temps de al-ìch commence aprs le temps de al-maghrib et dure
jusqu lapparition de laube vritable. Laube vritable est une blancheur
transversale, apparaissant lhorizon est, qui commence fine puis qui se
propage et slargit.
Le temps de aS-SoubH commence aprs le temps de al-ìch cest--dire
avec lapparition de laube vritable et prend fin avec lapparition du disque
solaire.
Il est un devoir de connaitre les temps de ces cinq prires et tous les
jugements ncessaires qui y sont relatifs.
La connaissance des temps des prires et laccomplissement des prires
dans leurs temps, ni avant ni aprs, sont obligatoires.
Il est donc un devoir daccomplir chacune des cinq prires dans son temps. Il
nest pas permis de lavancer par rapport son temps ni de la reculer par
rapport son temps, sans excuse valable selon la loi de Dieu car Allh ta`l
dit :
600

( Fa wayloun li l-mouSallna l-ladhna houm àn Saltihim shun)
ce qui signifie : Al-wayl ceux qui font la prire et qui la retardent
par sahw .
Ce qui est vis ici par as-sahw, cest retarder la prire par rapport son
temps de sorte que le temps de la prire suivante commence. Allh a menac
celui qui naccomplit pas la prire dans son temps par al-wayl qui est un grand
chtiment
On comprend de l que celui qui a anticip la prire, cest--dire la
accomplie avant le dbut de son temps, sa prire nest pas valable. Celui qui
la recule par rapport son temps aura dsobi Allh cause de ce retard.
Le plus grave des deux pchs cest le pch de lanticipation, cest--dire
accomplir la prire avant son temps, car celui qui le commet ne sest pas
dcharg de cette prire. Elle reste sa charge : sa prire ntant effective ni
dans son temps ni en rattrapage.
La parole sans excuse valable exclut le cas o la personne a retard
sa prire pour une excuse valable. On ne commet pas de pch en le faisant.
Lexcuse valable pour cela, cest ce qui rend permis le rassemblement des
prires comme le voyage avec les conditions ou la maladie insupportable.
Dans son livre Al-Majmu` CharHou l-Mouhadh-dhab, dans le chapitre de la
prire,lImam An-Nawawiyy (631-667 H) a dit :

ce qui signifie: Il y a unanimit (ijm`) des savants dont la parole est
retenue que celui qui dlaisse une prire dlibrment doit la
rattraper .
601
Horaires des prires pour un mois.

Explication des temps des prires
Il est un devoir de vrifier les temps de

prires par lobservation et il ne suffit pas de se fier un calendrier bas sur le
simple calcul ; ainsi le calendrier donne une estimation du moment o il
convient dobserver visuellement pour sassurer de lentre du temps de la
prire.
Allh Ta`l dit :

ce qui signifie : Certes la prire a t prescrite pour les croyants
dans son temps , [surat An-Ni' / 103].

Ce qui signifie : Certes les meilleurs adorateurs de Allh ceux qui
prire , [rapport par At-Tirmdhiyy] ; dhikrou l-Lh ici veut dire la prire.
tout musulman pubre et sain desprit. Il lui est donc obligatoire de les
observer et dapprendre comment commence le temps de chacune dentre
602
La prire de adh-DHouhr : (la prire de la mi-journe de quatre rakàh

de quatre squences rituelles de la prire ) son temps commence lorsque le
soleil scarte du milieu du ciel vers le couchant et finit lorsque lombre dune
chose quelconque atteint une longueur gale celle de la chose elle-mme
plus la longueur de lombre quelle avait au moment du point de culmination
(le soleil au plus haut dans le le ciel). On entend par chose quelconque un
bton par exemple plant verticalement sur un sol plat. Lombre au point de
culmination, cest lombre de cette chose lorsque le soleil est au milieu du ciel.
Si quelquun est debout dans un endroit ensoleill et que le soleil est au milieu
du ciel, on observe quil a une ombre. Cette ombre est lombre au point de
culmination. Lorsque le soleil dvie vers louest, on observe que son ombre
sallonge et tourne vers le levant. Cest l le signe que le temps de Adh-DHouhr
a commenc.
Le milieu du ciel est le plan sparant lest de louest et passant par lendroit
o lon se trouve. Il est appel aussi le plan mridien du lieu dobservation.
Dans les rgions situes au nord de lquateur, le soleil est exactement dans la
direction du sud gographique quand il arrive au milieu du ciel. ce momentl, lombre dun objet pointe vers le nord et a la longueur minimale de la
journe ; on lappelle lombre la culmination.
La prire de Al-àSr : (la prire de la mi-aprs-midi de quatre rakàh) Son
temps commence la fin du temps de Adh-DHouhr et dure jusquau coucher
du soleil. Donc lorsque la longueur de lombre dune chose quelconque devient
gale la longueur de cette chose plus la longueur de son ombre au point de
culmination, le temps de Al-àSr commence et celui de Adh-DHouhr finit.
La prire de Al-maghrib : (la prire du coucher du soleil de trois rakàh)
Son temps commence aprs le coucher du soleil cest--dire aprs la
disparition de la totalit du disque solaire, et il finit la disparition de la lueur
rouge. La lueur rouge est la rougeur apparaissant du ct du couchant aprs le
coucher du soleil.
La prire de Al-ìch : (la prire de la nuit de quatre rakàh) Son temps
commence la disparition de la lueur rouge et finit lapparition de laube
vridique qui est la lueur blanche transversale lhorizon est, qui apparat fine
puis slargit et se rpand. En prcisant laube vridique , on exclut laube
trompeuse , qui est une lumire verticale dont lapparition lhorizon Est
nindique pas que le temps du ìch sachve mais quil va bientt sachever.
La prire de As-SoubH : (la prire de laube de deux rakàh) Son temps
commence lapparition de laube vridique (al-fajrou s-Sdiq), et dure jusqu
lapparition de la premire partie du soleil.
603
Il est un devoir daccomplir ces obligations dans leur temps, pour tout
musulman, pubre, sain desprit et pur[e]. Pure signifie que la femme est pure
des rgles et des lochies. Il nest donc pas permis de les anticiper ou de les
reculer par rapport leur temps sans excuse valable selon la Loi de lIslam
comme la maladie grave et le voyage avec ses conditions. Aussi, il est un
devoir dentamer la prire alors quil reste une dure suffisante pour
laccomplir en totalit avant la fin de son temps.

Ce qui signifie : Accomplis la prire, certes la prire prserve des
actes rprhensibles et blmables , [Surat Al-Ànkabut / 45].

Ce qui signifie : Celui qui accompli lablution wouDu- comme il a
t ordonn et qui accompli la prire comme il a t ordonn, il lui
seront pardonns ses petits [pchs] antrieurs , [rapport par Ibnou
Hibbn].
Allh Tabraka wa Ta`l a ordonn laccomplissement de cinq prires et Il
en a fait la meilleure des uvres aprs la croyance en Allh et en Son
messager. Il a fait que pour chacune de ces obligations il y ait un temps connu
pour son commencement et sa fin. Il a rendu obligatoire sur nous de les
accomplir dans leurs temps. Ainsi, celui qui les accomplit parfaitement aura
une grande rcompense que Allh SoubHnahou wa Ta`l lui a promise.
Lorigine de ces horaires est tire du Hadth de Jibrl àlayhi s-salm. Jibrl
tait venu en effet au Prophte au lendemain de la nuit de lAscension, et il a
commenc accomplir la prire de Adh-DHouhr. Il tait arriv auprs du
Messager de Allh lorsque le soleil avait dclin du milieu du ciel et avait dit :
Messager de Allh, MouHammad, lve-toi et fais la prire de
Adh-DHouhr . Jibrl le dirigea donc dans la prire et il accomplit avec lui AdhDHouhr.
Ensuite, il tait venu auprs de lui lorsque lombre dun objet avait atteint la
longueur de lobjet en plus de lombre quil avait lorsque le soleil tait au milieu
du ciel, ce quon appelle lombre au point de culmination. Lorsque lombre dun
objet devient gale la longueur de lobjet en plus de son ombre au point de
604
culmination, cela indique la fin du temps de Adh-DHouhr et le dbut du temps

de Al-àSr. Cest ce moment que Jibrl au premier jour est venu auprs de lui
et a accompli en le dirigeant, cest--dire en tant quimm, la prire de Al-àSr.
Ensuite, il tait venu auprs de lui lorsque le soleil stait couch et lui avait
dit : MouHammad, lve-toi et accomplis Al-maghrib . Il accomplit donc
avec lui Al-maghrib en tant quimam lorsque le soleil stait couch. Puis il tait
venu auprs de lui lorsque la lueur rouge avait disparu : ctait le dbut du
temps de Al-ìch. Il lui avait dit : MouHammad, lve-toi et accomplis la
prire de Al-ìch . Il stait lev et avait accompli la prire de Al-ìch en
suivant Jibrl.
Ensuite, il revint lui lorsque laube se fut leve, savoir cette lueur blanche
horizontale lhorizon. Cette blancheur qui apparat transversalement
lhorizon est celle qui indique le dbut du temps de As-SoubH. Elle indique
galement le dbut de labstention de nourriture ou de boisson pour celui qui
fait le jene. Il sest lev et Jibrl le dirigea dans la prire.
Celui donc qui na pas appris ces temps est dsobissant. Les parents se
chargent dun pch sils nont pas enseign leurs enfants les temps des
prires ou sils nont mandat personne qui puisse les leur enseigner. La voil
la bonne ducation.
Et il en est de mme pour le jene car Allh Ta`l dit :

ce qui signifie : Il vous est autoris de manger et de boire jusqu ce
que la distinction entre la blancheur du jour et lobscurit de la nuit
vous apparaisse laube, et poursuivez le jene jusqu la nuit ,
[suratou l-Baqarah / 187]. Il est donc primordial que les musulmans sachent
observer le dbut et la fin des temps de prire et de jene afin que leurs
prires et leurs jenes soient valables. Le lever de laube tant le signe de la
fin de la nuit et le coucher du soleil tant un signe du commencement de la
nuit.
Le calcul des horaires du ìch et du SoubH est

bas sur la lueur lhorizon.
605
Pour le ìch, il est important dobserver quaprs la disparition de la lueur

rouge du ct ouest, il reste une lueur jaune et une lueur blanche qui
disparaissent successivement par la suite. Le temps du ìch indiqu dans ce
calendrier correspond la disparition de la lueur rouge (les lueurs jaune et
blanche tant encore visibles), conformment aux coles des imams AchChfiìyy, Mlik et AHmad Ibnou Hanbal. Cela correspond une hauteur du
soleil de 12 sous lhorizon.
Pour la prire du SoubH, lhoraire indiqu correspond au moment o le soleil
atteint une hauteur de 18 sous lhorizon, hauteur laquelle les premiers
rayons sont visibles du point dobservation, de sorte qu lhorizon est, la lueur
blanche de laube vridique se distingue de lobscurit de la nuit.
Le fait que cette position du soleil (18 sous lhorizon) corresponde

lapparition de laube vridique a t mentionn par le clbre astronome
musulman Al-Bayruniyy, dcd en 440 de lHgire. Dautres que lui lont
mentionn aussi. Cette position correspond aux horaires du SoubH vrifis par
lobservation qui ont t consigns dans la plupart des calendriers des pays
musulmans.
Il est en effet interdit de dlaisser les horaires obtenus par lobservation dans
un endroit o lobservation est possible, et les savants ont indiqu la mthode
suivre dans les autres cas (qui sont rares : seulement au nord de la latitude
4833 [ligne St Brieuc - Strasbourg] et aux alentours du 21 juin, voir
explications plus bas).
Ne pas suivre les calendriers qui induisent en

erreur.
Certains calendriers adoptent la hauteur de -12 de faon arbitraire pour
prconiser le temps du soubH et qui ladoptent pour toute lanne et pour
toutes les villes. Cette approche, dite du 12me degr de latitude , revient
induire les musulmans en erreur en prconisant pour le soubH un horaire
606
largement ultrieur au dbut effectif du temps du soubH. Ainsi pour le jene du

mois de RamaDn, les musulmans qui suivent ces horaires continuent de
manger et boire alors que laube est dj apparue ! Les photos ci-aprs le
montrent clairement. Voir : La bonne intention elle seule ne suffit pas pour la
validit des actes dadoration.
Photo
prise
Gregy-sur-Yerre
(483816.28N, 23746.75E) prs dvry, le 24 juillet 2012 correspondant au

5 Ramadan 1433 de lHgire, 4h35, laube est clairement visible . Cette
nuit-l, ceux qui adoptent lapproche dite du 12me degr prconisaient
aux musulmans de Paris de manger jusqu 4h43 , cest--dire bien aprs
laube vridique.
Photo prise Roquebrune-Cap Martin

(43450.15N, 72915.63E) 18 km de Nice, le 17 aot 2010 correspondant
au 8 Ramadan 1431 de lHgire, 5h23, laube est clairement visible .
Cette nuit-l, ceux qui adoptent le 12me degr prconisaient aux
musulmans de Nice de manger jusqu linstant o cette photo a t
prise , cest--dire longtemps aprs laube vridique.
Ainsi, adopter la hauteur de -12 pour prconiser le temps du SoubH l o la
lueur blanche reste visible toute la nuit (au nord de la latitude 4833), est un
choix arbitraire car ce nest fond sur aucun signe que lon puisse prendre en
considration dans la Loi de lIslam. En effet, en cas dimpossibilit dobserver
les signes indiquant le dbut du temps du SoubH, les savants de lIslam
mentionnent quil faut adopter un horaire bas sur lobservation visuelle
ailleurs, savoir lendroit de mme longitude le plus proche o le signe est
607
observable, et non pas quil faudrait adopter arbitrairement une hauteur du

soleil quelconque pour dterminer le temps du SoubH ou dune autre prire.
Mthode adopte par les savants de lIslam dans

cas o le signe qui indique le SoubH est absent
Dans certaines rgions et certaines priodes de lanne, il ny a pas de nuit
noire : la lueur blanche reste visible toute la nuit, mme du ct de lhorizon
est. Le signe qui indique le dbut du soubH y est donc absent.
les savants ont indiqu la mthode suivre dans les autres cas (qui sont
rares : seulement au nord de la latitude 4833 et aux alentours du 21 juin).
En effet, au nord de lquateur, le soleil natteint pas 18 sous lhorizon dans
les rgions dont la latitude est suprieure 4833 (au nord dune ligne
joignant Strasbourg St Brieuc en passant par Melun) ; ceci pendant une
priode de lanne dautant plus longue que lendroit est situ plus au nord.
Cette priode dure autant de jours avant le 21 juin quaprs, du 12 au 30 juin
par exemple Paris.
Le 21 juin est la journe la plus longue de lanne dans les rgions situes au
nord de lquateur.
Les savants de lIslam ont mentionn que pour dterminer lhoraire du
SoubH pour une ville A o la lueur blanche ne disparat pas, il faut se baser sur
lobservation lendroit B le plus proche o a lieu une apparition de laube
aprs lobscurit de la nuit (Par exemple: Al-Iqnòu f Halli AlfDhi Ab
Chouj`, Al-KhaTb Ach-Charbniyy, imprimerie MousTaf Al-Halabiyy et Fils en
Egypte, dition 1359 de lHgire (1940), page 101).
Cet endroit B se trouve plus au sud, la mme longitude que la ville A dont
on veut dterminer lhoraire. tant donn que lon cherche lendroit le plus
proche, B sera lendroit au sud de A o le soleil atteint la hauteur de 18 sous
lhorizon au milieu de la nuit solaire. Par consquent, lhoraire du soubH pour la
ville A en question commence aussi au minuit solaire local, mme si le soleil
natteint pas 18 sous lhorizon cet endroit-l. Ce moment correspond
nanmoins au moment le plus sombre de la nuit dans cette ville A. Prcisons
que le milieu de la nuit solaire a lieu au mme instant dans les deux endroits A
et B car ils se trouvent la mme longitude.
La nuit solaire dure du coucher du soleil jusquau lever du soleil. Au milieu de
cet intervalle de temps, cest--dire minuit solaire, le soleil est au plus bas en
608
dessous de lhorizon cette nuit-l et se trouve en direction du nord

gographique.
minuit solaire, si on se dplace vers le sud dun degr de latitude ( la
mme longitude), le soleil descend dun degr en plus en dessous de lhorizon.
La diffrence de latitude entre la ville A dont on veut dterminer lhoraire et
lendroit B le plus proche au sud o a lieu lapparition de laube aprs
lobscurit, est donc gale 18 moins la hauteur du soleil en dessous de
lhorizon minuit solaire la ville A. Lendroit B nest donc pas le mme toutes
les nuits. Il est le plus au sud le 21 juin.
Exemple : si lon veut calculer lhoraire du SoubH Copenhague (5540 N,
1234 E) les 21 mai et 21 juin : le 21 mai, le minuit solaire a lieu
Copenhague 1h06. ce moment-l, la hauteur du soleil y est de 149 en
dessous de lhorizon. Il faudra aller (18 149) soit 351 vers le sud, la
mme longitude, pour trouver lendroit B le plus proche de Copenhague o le
soleil atteint les 18 en dessous de lhorizon cette nuit-l. Cet endroit B (5149
N, 1234 E) se trouve ct du village de Klitzschena en Allemagne. Le soleil y
atteint les 18 en dessous de lhorizon 1h06. Lhoraire du soubH
Copenhague le 21 mai est donc 1h06. Quant au 21 juin, le minuit solaire
Copenhague a lieu 1h11 cette nuit-l. ce moment-l, la hauteur du soleil y
est de 1053 en dessous de lhorizon. Il faudra aller (18 1053) soit 77
vers le sud, la mme longitude, pour trouver lendroit B le plus proche de
Copenhague o le soleil atteint les 18 en dessous de lhorizon cette nuit-l.
Cet endroit B (4833 N, 1234 E) se trouve ct du village de Marklkofen en
Allemagne. Le soleil y atteint les 18 en dessous de lhorizon 1h11. Lhoraire
du soubH Copenhague le 21 juin est donc 1h11.
Prcautions prendre lors de lobservation de

lhoraire du SoubH.
Quand le soleil atteint les 18 sous lhorizon, la luminosit est trs fine, avant
de slargir et se rpandre. ce moment-l, la pollution lumineuse a un trs
grand impact sur la capacit de distinguer la lumire de laube de celle des
villes. Il est noter que cette pollution lumineuse nexistait pas lpoque du
Prophte et quil tait donc trs facile de distinguer laube
son dbut, cest--dire le contraste entre la lumire du jour et lobscurit de la
nuit au tout dbut de lapparition de laube. Si lon cherche observer
lapparition de laube, il convient den tenir compte et de sloigner
compltement de toute pollution lumineuse. Il convient de choisir aussi une
nuit en dbut ou en fin de mois lunaire pour viter que la lumire de la lune ait
609
ce mme impact sur la visibilit. Il faut aussi vrifier quil ny a pas de nuages
ou de la brume. Lhumidit et la poussire ont aussi un impact. Tous ces
lments ont t pris en compte quand nous avons vrifi les horaires du
soubH. Nos observations nous ont permis de vrifier que le temps du SoubH
commence effectivement quand le soleil atteint les 18 sous lhorizon.
Voir aussi:

610
Les Mrites de la Prire, les

Bienfaits de la Prire en
Assemble Jamàh

Tlcharger laudio le mrite de la prire
La louange est Allh, le Crateur de toute chose, Celui Qui est ternel
exempt de dbut et de fin, sans endroit, Celui Qui est exempt dtre concern
par les lieux et les formes, de limage, de laspect, des membres, des organes
et des cts. La louange est Allh, Celui qui nous a ordonn daccomplir
comme acte dadoration les cinq prires et a accord celui qui les a
accomplies comme il se doit de faire, la rcompense de cinquante prires,
comme grce et gnrosit de Sa part, et davoir fait delles une expiation pour
ce qui est fait entre elles, par misricorde de Sa part et a fait quil y ait, durant
la prire, dans le curs de ceux quIl agre, un plaisir et une srnit. Et je
tmoigne quil nest de dieu que Allh, unique sans associ et je tmoigne que
notre matre MouHammad est le messager de Allh. Allh augmente en
honneur notre matre MouHammad et prserve sa communaut de ce quil
craint pour elle et lve davantage en degrs les proches musulmans du
Prophte ainsi que ses compagnons bons et purs et ceux qui les ont suivi avec
sincrit et bienfaisance.
Je vous recommande ainsi qu moi-mme de faire preuve de pit lgard
de Allh et de Lvoquer souvent, je vous incite Lui obir et Le remercier.
Notre Seigneur dit dans Son Livre Honor :

ce qui signifie Ordonne ta famille daccomplir la prire et
persvre laccomplir. Nous ne vous demandons pas de subsistance,
cest Nous Qui accordons la subsistance et certes la bonne fin est
dans lattachement la pit [surt Taha / 132].
611
Chers frres de foi, nous allons aborder dans notre discours daujourdhui la
prire, dont Allh àzza wa jall a fait un des cinq plus minents sujets de lIslam
puisque le Messager de Allh a dit :
(bouniya l-islmou àl khams) [Rapport par Al-Boukhriyy]

Ce qui signifie : lIslam est bas sur cinq choses , parmi lesquelles il a
compt le tmoignage quil nest de dieu que Allh et que MouHammad est le
Messager de Allh, puis laccomplissement de la prire. La prire est venue en
second lieu aprs les deux tmoignages.
Par ailleurs, le Messager de Allh a dit dans un Hadth rapport par AnNaiyy dans As-Sounan al-Koubr :

(rasou l-amri al-islm wa àmudouhou S-Salt)
qui signifie que la prire est tel un pilier pour lIslam. Cest donc un de
ses plus clatants et minents symboles, des plus profitables provisions. Elle
est, aprs les deux tmoignages, la plus importante des obligations et la plus
importante des uvres qui nous seront exposes au jour dernier, celle dont on
espre le plus de rcompenses, elle est soumission, crainte et glorification, elle
montre notre besoin et notre recours Allh, elle est invocations et
remerciements, elle est louanges et glorifications, elle est une soumission pour
Allh Al-Àliyy Al-Hamd.
Cest une adoration qui rayonne despoir dans un ocan de tnbres, qui
sauve celui qui dgringole dans les abmes du mal et qui prend par la main
celui qui est dans la misre et celui qui est dans le dsespoir pour lemmener
dans la voie du salut. Pour cela, lIslam a accord une grande importance la
prire. Il est parvenu dans le Livre de Allh ta`l lordre de laccomplir et de
persvrer la faire puisque Allh ta`l dit :

(HfiDHu àla S-Salawti wa S-Salti l-wousT wa qumu lil-Lhi qnitin)
[surt Al-Baqarah /238]
612
Ce qui signifie : Persvrez dans laccomplissement de la prire et

notamment la prire du milieu de la journe.
Celui qui a persvr la faire, en apprenant ses rgles et en
laccomplissant de la manire conforme la Loi de Allh, il aura gagn et sera
sauv. Quant celui qui laura manque, il aura chou et perdu et aura
manqu encore davantage ce qui autre que la prire. Nous devons alors, chers
frres de foi, persvrer laccomplir, que lon soit en bonne sant ou malade,
que lon soit dans la difficult ou dans laisance, que lon soit en situation de
scurit ou de peur. La prire est le secret et la base de la russite, et cest la
premire chose pour laquelle lesclave rendra des comptes au Jour du
Jugement concernant ses actes. Si elle a t accomplie correctement, alors il
russira et gagnera, mais si elle na pas t valable, il aura chou et perdu.
De plus, persvrer laccomplir est une marque de vracit et de foi alors
que la ngliger est le signe de la perdition. Ce sont cinq prires, celui qui
persvre les accomplir, qui fait le woudou et qui les accomplit dans leur
temps, accomplit leurs inclinations, leurs prosternations et leur khouchu`
correctement, a la promesse de Allh quIl lui pardonnera, quil aura une
lumire, des preuves en sa faveur et une sauvegarde au Jour du Jugement.
Quant Celui qui ne persvre pas laccomplir, il naura pas la promesse
de Allh quIl le fasse entrer au Paradis, il naura pas de lumire ni dargument
ni de preuve avec lui en sa faveur au Jour du Jugement. Allh le rassemblera
avec les gens de la perdition.
Esclaves de Allh, lobligation de la prire fait partie des plus importantes
des obligations dont Allh a fait mention avec le plus dinsistance dans toutes
les Lois. De plus, parmi les plus manifestes des secrets de cette adoration
minente et de ses nobles significations, cest que par ses actes, ses
rcitations, ses invocations, il y a une soumission et un khouchu` lgard
du Seigneur des mondes et un rapprochement de lesclave de Son Crateur,
dun rapprochement au sens figur.
Allh ta`l dit au sujet de Son Messager :
(wa s-joud wa q-tarib) [surat Al-Àlaq / 19]

ce qui signifie Prosterne-toi
lagrment de Allh) .
et
613
rapproche-toi
(cest--dire
de
Et le Prophte a dit :

(aqrabou m yakunou l-àbdou min rabbih wa houwa sjid)
Ce qui signifie : Lesclave est le plus proche de lagrment de Son
Seigneur quand il est en prosternation [Hadth rapport par Mouslim].
Par ailleurs, la prire est une rptition de rveil de ltre humain de son
insouciance vis vis de lobissance Dieu. Elle lincite se repentir et
revenir lobissance Allh soubHnah. En mme temps cest une
purification pour le cur, cest une sublimation de lme, cest un nettoyage de
lme et des organes des souillures, des maux et des pchs.
Il nous suffit comme preuve ce sujet la parole du Messager de Allh

ce qui signifie Voyez-vous, si devant la porte de lun dentre vous il
y avait un fleuve dans lequel il se lave chaque jour cinq fois : est ce
quil resterait quoique ce soit de ses salets ? ils ont dit il ne
resterait rien il a ajout ce qui signifie Cest un exemple reprsentant
les cinq prires grce auxquelles Allh efface les pchs (cest--dire
les petits) rapport par Al-Boukhriyy et Mouslim.
Vus limportance de la prire et de ses consquences sur le croyant, que ce
soit dans le bas monde ou dans lau-del, Allh a menac celui qui la renie dun
chtiment douloureux, puisquIl dit propos de rponse des mcrants quand
ils seront interrogs au Jour du Jugement :

(m salakakoum f saqar qlu lam nakou mina l-mouSalln) [surat AlMouddaththir / 42-43]
Ce qui signifie Quest ce qui vous a men lenfer ? Ils ont rpondu
nous ne faisions pas partie de ceux qui faisaient la prire .
Allh a menac celui qui la retarde par rapport son temps sans excuse, Il
dit
614

(wayloun lil-mouSalln alladhna houm àn Saltihim shun) [surat AlMaòun / 4-5]
Ce qui signifie : Malheur ceux qui font la prire et qui la retardent
de son temps .
Le fait de se dtourner de la prire et de la ngliger, cest se dtourner de
lobissance Allh, et lhomme perdra dans son bas monde et sera
malheureux dans son au-del sil se dtourne de lobissance son Seigneur
soubHnah. Celui qui dlaisse laccomplissement des cinq prires obligatoires
par paresse, son pch est grave, il mrite le chtiment douloureux pour cela,
il se peut quil arrive jusqu la mcrance car la dlaisser a un effet sur le
cur, il sera faible devant le chayTn, devant les mauvais penchants, et celui
qui devient faible sa faiblesse peut lemmener jusqu la mcrance, que Allh
nous en prserve.
Quant celui qui persvre laccomplir et la fait comme il convient, cela va
amliorer son tat et lloigner du mal. Allh ta`l dit
(wa aqimi S-Salata fainna S-Salata tanh àni l-faHchi wa l-mounkar)

[surat Al-Ànkabut / 45]
Ce qui signifie : Accomplis la prire car certes la prire empche de
faire ce qui est blmable .
Chers frres de foi, persvrez accomplir les cinq prires obligatoires en
assemble, car dans laccomplissement de la prire en assemble il y a un
grand secret et une grande rcompense, plus grande encore quen la faisant
tout seul.
Le Prophte a dit dans ce qu rapport Al-Boukhriyy et Mouslim

(Saltou l-jamàti afDalou min Salti l-fadhdhi bi-sabìn wa ìchrna
darajah)
615
Ce qui signifie : La prire accomplie en assemble dpasse de vingt

sept degrs la prire accomplie seul .
Et le fait que la personne accomplisse la prire de al-ìch et de aS-SoubH
en assemble, cela donne plus de rcompenses en raison de ce qui est
parvenu du Prophte, dans le SaHH de Mouslim

ce qui signifie Celui qui accomplit al-ìch en assemble cest
comme sil avait veill la moiti de la nuit en prires surrogatoires et
celui qui accomplit la prire de aS-SoubH en assemble cest comme
sil avait veill toute la nuit en prires surrogatoires .
Alors, esclaves de Allh, empressez-vous de les accomplir dans leur temps,
en assemble, en tant sincre pour lagrment de Allh, ralisez le khouchu`
complet car vous tireriez profit de la prire et par sa cause, et vous deviendrez
plus forts, avec une volont plus forte pour persvrer devant les difficults
quelles quelles soient, dans les preuves de la vie, quelle que soit sa rudesse,
vous pourrez chasser les maladies de vos curs et vous ramnerez le repos
dans vos consciences, la srnit dans vos curs et la droiture pour vos
organes. Et cest cela quexplique la parole du Prophte :

(ariHn bih y bill)
Ce qui signifie : Tranquilise-nous par elle Bill cest--dire [Fait
l'appel la prire et]Tranquilise nous par la prire [Hadth rapport par
AT-Tabarniyy].
Allh, fais que nous soyons au nombre de ceux qui font la prire, fais nous
persvrer sur la voie de bonne guide du meilleur des Messagers, et la
louange est Allh, le Seigneur des mondes.
Aprs avoir dit ces propos, je demande ce que Allh me pardonne ainsi
qu vous.
616
Comment Utiliser une Boussole

pour Dterminer la Direction de la
Qiblah

MouHammad.
Allh a ordonn aux musulmans de sorienter vers la Qiblah pour la prire.

( qad nar taqallouba wajhika fi s-sam falanouwalliyannaka qiblatan
tarDh fawalli wajhaka chaTra l-masjidi l-Harm wa Haythou m kountoum
fawallu woujuhakoum chaTrah )
Ce qui signifie : Certes Nous voyons ton visage se tourner vers le
ciel, toi MouHammad. Maintenant Nous taccordons une Qiblah que
tu aimes ; oriente toi vers la mosque sacre ; et o que vous soyez,
orientez-vous vers elle , [surat Al-Baqarah / 144]. Allh Ta`l dit aussi :
( wa min Haythou kharajta fawalli wajhaka chaTra l-masjidi l-Harm wa

Haythou m kountoum fawallu woujuhakoum chaTrah )
617
Ce qui signifie : do que vous sortiez, tournez-vous dans la

direction de la mosque sacre et o que vous soyez, tournez-vous
dans sa direction , [surat Al-Baqarah / 150].
Allh Ta`l dit aussi dans le Qourn honor :

Ce qui signifie : Il est Celui Qui a cr pour vous les toiles pour que
vous puissiez vous guider grce elles travers lobscurit de la terre
et de la mer , [surat Al-'An`m / 97].

Ce qui signifie : ils se guident par des repres et par les toiles ,
[surat Al-'An-NaHl / 16].
LImm ach-Chfiìyy a expliqu les repres dans son livre intitul alOumm comme tant : les montagnes dont la localisation est connue
sur terre, le soleil, la lune, les toiles, les plantes clestes et les
vents dont la direction est connue pour montrer la direction de la
mosque sacre .
At-Tabarniyy a rapport que le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a dit une parole qui signifie : les meilleurs des adorateurs de
Allh sont ceux qui se basent sur le soleil, la lune, les toiles et les
ombres pour accomplir la prire .
Comment utiliser une boussole pour dterminer

la direction du vrai nord :
Laiguille aimante de la boussole se dirige vers le le nord magntique qui
peut tre diffrent du nord gographique qui est le vrai nord ; cette
dviation entre le vrai nord et le nord magntique change selon lendroit o on
se trouve. Pour corriger cette dviation, nous avons besoin de dterminer la
direction du vrai nord. Pour valider la fiabilit de la boussole, il faut la vrifier
avec ltoile polaire ou les signes suivants :
Dterminer la direction du vrai nord de nuit avec

ltoile polaire.
618
La Grande ourse est la constellation la plus facile reprer dans le ciel, elle a
la forme dune casserole ; en prolongeant la ligne qui passe par les deux
toiles du bord de la casserole nous tombons sur ltoile polaire, qui est une
toile de la constellation la petite ours.
Dterminer la direction du vrai nord en journe.

Pour dterminer la direction du vrai nord en journe, nous avons besoin de
reprer lendroit o se lve le soleil et lendroit o il se couche pour une mme
journe, par la suite il suffit de pointer la main droite en direction de lendroit
du lever et la main gauche en direction de lendroit du coucher et devant nous
nous aurons la direction du nord. Matrialiser cette direction en plantant par
exemple deux piquets aligns en direction du nord.
Dterminer la direction du vrai nord en

journe avec les ombres.
Planter un piquet bien vertical sur un sol plat, quand le soleil se lve lest
lombre de lobjet est grande du ct ouest et elle rtrcit au fur et mesure
que le soleil se lve jusqu ce que lombre sarrter de rtrcir quand le
soleil atteint le milieu du ciel (le znith), ce moment lombre indique
la direction du nord et le soleil est plein sud ; puis quand le soleil quitte
le znith vers louest, lombre dcline vers lest et sallonge progressivement
avec le dplacement du soleil vers louest. Ceci vaut pour les pays du nord
comme la France, pour les pays du sud comme lAustralie, cest linverse
lombre au znith indiquera le sud et le soleil est plein nord.
619
La Manire de Dterminer la
Direction de la Qiblah, Ka`bah,
Mecque
La louange est Allh le Seigneur des

mondes Celui Qui existe sans dbut, sans fin, sans endroit, sans comment et
ne dpend pas du temps, rien nest tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui
voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est diffrent, et que llvation en
degr et la prservation de sa communaut de ce quil craint pour elle soient
accordes notre Matre MouHammad Al-Amn, lHonnte, celui qui a appel
la religion de vrit, lislam la religion de tous les Prophtes du premier Adam
au dernier MouHammad.
Allh a ordonn aux musulmans de sorienter vers la Qiblah pour la prire.

(qad nar taqallouba wajhika fi s-sam falanouwalliyannaka qiblatan
tarDh fawalli wajhaka chaTra l-masjidi l-Harm wa Haythou m kountoum
fawallu woujuhakoum chaTrah)
620
Ce qui signifie : Certes Nous voyons ton visage se tourner vers le

ciel, toi MouHammad. Maintenant Nous taccordons une Qiblah que
tu aimes ; oriente toi vers la mosque sacre ; et o que vous soyez,
orientez-vous vers elle , [surat Al-Baqarah /144].
Cest un sujet relatif la prire et aux lois de la religion. on se base donc,
pour dterminer la Qiblah, sur les preuves de la loi de lIslam (charàh) et sur
la parole des savants, et non pas sur celle des musulmans qui nont aucune
connaissance religieuse mme sils se distinguent par les mathmatiques et le
calcul.

( wa min Haythou kharajta fawalli wajhaka chaTra l-masjidi l-Harm wa
Haythou m kountoum fawallu woujuhakoum chaTrah )
Ce qui signifie : do que vous sortiez, tournez-vous dans la
direction de la mosque sacre et o que vous soyez, tournez-vous
dans sa direction [surat Al-Baqarah / 150].
propos de ce verset, lImm ach-Chfiìyy a crit dans son livre al-Oumm :
Allh Ta`l leur a ordonn de se diriger vers la Qiblah en
recherchant ses signes, et non pas comme bon leur semble, selon leur
intuition sans des signes que Allh a cr pour eux . Cela signifie que
Allh a montr ses esclaves les signes agrs et reconnaissables permettant
de rechercher la direction de la Qiblah. On ne prte donc aucune attention ce
qui ne sappuie pas sur une preuve religieuse.
Limm Khayrou d-Dn ar-Ramliyy al-Hanafiyy a crit propos de la
dtermination de la Qiblah dans son livre al-fatw al-khayriyyah : si le
miHrb na pas t plac par les compagnons ni par ceux qui les ont
suivis, ni vus par des gens de confiance ayant la connaissance, ni
tabli selon leurs prescriptions, les savants ont unanimement dclar
quon ne peut pas sy fier . Ibnou Àbidn a mentionn la mme chose dans
son livre al-Hchiyah
Aprs avoir tabli ce qui prcde, nous affirmons que celui qui voit la Ka`bah
se dirigera facilement vers elle en lobservant physiquement. celui qui ne la
voit pas lorsquil en est loign se dirigera vers la Ka`bah en recherchant les
621
signes et les mthodes que Allh ta`l a montr son messager et aux
moujtahidn de la oummah cherchant tre guids par Allh.
Commenons citer certains de ces signes :

Ce qui signifie : Il est Celui Qui a cr pour vous les toiles pour que
vous puissiez vous guider grce elles travers lobscurit de la terre
et de la mer [surat Al-'An`m /97].

Ce qui signifie : ils se guident par des repres et par les toiles ,
[surat Al-'An-NaHl /16].
LImm ach-Chfiìyy a expliqu les repres dans son livre intitul alOumm comme tant : les montagnes dont la localisation est connue
sur terre, le soleil, la lune, les toiles, les plantes clestes et les
vents dont la direction est connue pour montrer la direction de la
mosque sacre .
At-Tabarniyy a rapport que le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a dit une parole qui signifie : les meilleurs des adorateurs de
Allh sont ceux qui se basent sur le soleil, la lune, les toiles et les
ombres pour accomplir la prire .
Al-HfiDH ibnou Hajar, dans son livre Al-amliyy a jug ce Hadth SaHH
[SaHH, c'est--dire authentique, si le Hadth (parole du Prophte) est jug
SaHH, cela signifie qu'on peut se baser dessus pour dduire une rgle (loi)
islamique].
Il est connu que lorsque les compagnons que Allh les agre ont positionn
les miHrb (endroit concave, o se tient lImam dans une mosque), ils
vrifiaient unanimement la position du pays considr par rapport la Mecque
: ainsi, si le pays se trouvait au nord de la Mecque, ils pointaient le miHrb vers
le sud, sil se trouvait au sud de la Mecque, ils pointaient le miHrb vers le
nord, si le pays tait lest, ils pointaient le miHrb vers louest et vice versa.
622
Ces maHrb existent toujours dans les pays musulmans et les paroles des
compagnons sont cites dans les livres des savants.
Les versets prcits, Hadth du prophte et pratiques des compagnons
signifient que la dtermination de la direction de la Qiblah dpend de la
connaissance de la position du pays par rapport la Mecque, en se basant sur
le soleil, la lune, les toiles, et ce qui est comparable.
Comme vous le voyez, il nest mentionn dans aucun texte que cela
dpende de la plus courte distance selon la revendication exprime par
certains de nos jours. Au contraire, il y a un consensus des savants que pour
dterminer les maHrb des mosques, on considre la position du pays par
rapport la Mecque en se basant sur les toiles et autres. les dclarations
passes et rcentes des savants lattestent.
Voici certains exemple de ces affirmations :
1) Dans son livre tabyn Al-àqid, az-Zaylaìyy cite la parole de Abu
Hanfah qui est galement cite par khayrou d-Dn ar-Ramliyy dans son livre
intitul al-fatw l-khayriyyah, que la Qiblah des gens des pays occidentaux est
lest, la Qiblah des gens des pays orientaux est louest, celle des gens du sud
vers le nord et des gens du nord vers le sud.
2) Ach-Chraziyy ach-Chfiìyy dans son livre al-mouhadh-dhab a crit : si
quelquun ne se trouve pas la Mecque, il doit sefforcer de dterminer la
direction de la Qiblah puisquil a un moyen de la connatre par le soleil, la lune,
les montagnes et les vents. pour cela Allh dit ce qui signifie : Par des
repres et les toiles ils se guident .
3) An-Nawawiyy affirme dans son livre intitul al-majmu` : sefforcer de
dterminer la direction de la Qiblah nest valable que si on se base sur
les signes de la Qiblah. Il y a en cela des livres composs. les plus
faibles de ces indices sont les vents cause de leur diversit et le
plus fort est ltoile polaire , [l'toile du nord : la polaire est une petite
toile de la constellation de ursa minor (la petite ourse) entre al-farqadayn (les
2 toiles brillantes de la petite ourse) et al-jadiy (le capricorne)].
4) En cela, al-HouSniyy ach-Chfiìyy saccorde avec an-Nawawiyy.
5) Le texte suivant de ad-dourrou l-moukhtr : on la verra et on
connatra la Qiblah par les signes qui sont, dans les villages et les
villes : les maHrb des compagnons et de ceux qui les ont suivis ; et
dans les campagnes et les mers : les toiles comme ltoile polaire a
623
t comment par ibnou Àbidn al-Hanafiyy qui a dit : sa parole comme

ltoile polaire est le plus fort des signes
6) Ibnou Qoudmah al-Hanbaliyy a crit dans son livre intitul al-moughn
les plus fiables des signes de la Qiblah sont les toiles puis il ajouta :
la plus sre est ltoile polaire
7) AHmad ibnou Mayyrah al-mlikiyy a dit en parlant dune personne ne se
trouvant pas la Mecque ni Mdine : il doit chercher la direction de la
Qiblah au moyen des toiles et de ce qui suit leur trajectoire. Allh dit
ce qui signifie : par les toiles ils se guident et Allh dit ce qui signifie :
Il est celui Qui a cr pour vous les toiles pour que vous puissiez
vous guider . il ny a pas de divergence dopinion l-dessus . cela signifie
quil y a ijm` (unanimit) sur ce point.
Les savants des quatre coles ont mentionn quil y a abondance de signes
et ont crit de nombreux livres sur le sujet comme la mentionn an-Nawawiyy.
Pas un seul na pris en considration la brivet ou la longueur du trajet, ni la
proximit ou lloignement de Makkah pour dterminer la Qiblah. bien au
contraire, ils ont explicitement tabli de ne pas le prendre en considration
mais de se contenter des signes pour rechercher la direction et la connatre.
Ibnou Qoudmah, le savant Hanbaliyy, a crit dans son livre al-inSf :
pour celui qui ne se trouve pas la Mecque, il doit faire face la
direction de Ka`bah
Ibnou Noujaym rapporte Al-ijm` (le consensus de lunanimit) que ce qui
est obligatoire pour celui qui ne se trouve pas la Mecque, cest de faire face
cette direction.
Accroche-toi fermement aux paroles sus-mentionnes de lImm Abu
Hanfah selon lesquelles il tablit quil sagit avant tout de connatre la
direction. cest un imm qui a atteint le statut lev de lijtihd mouTlaq
['ijtihd al-mouTlaq : le plus haut niveau (degr) d'un moujtahid, selon lequel il
est apte dduire des lois partir des versets de qour'an et des Hadth du
prophte. un moujtahid non mouTlaq dans un madh-hab est apte dduire des
rgles partir des dires de l'imam de ce madh-hab], tout en ayant une pit
reconnue et la crainte de Allh. Ceux qui prtendent avoir la science et qui le
contredisent ne sapprochent pas mme du centime de sa connaissance et de
sa pit.
Maintenant que nous avons tabli les paroles des savants musulmans,
voyons comment chercher la direction de la Qiblah et comment la dterminer
conformment leur parole. Il est bien connu que par dfinition le nord diverge
624
de louest et que leurs lignes se rencontrent perpendiculairement. ces

dfinitions remontent, selon al-Ghazliyy aussi loin que lhomme a t cr. sur
la terre, on dtermine le nord par la position de ltoile polaire. cela a t
mentionn notamment par ar-Rziyy, par ach-Chfiìyy dans son tafsr, par alWancharsiyy al-Mlikiyy dans al-mi`yr, par Ibnou Qoudmah al-Hanbaliyy
dans son livre ach-charHou l-kabr, par Ibnou Àbidn al-Hanafiyy et par un
nombre incalculable de savants des quatre coles.
Ainsi la direction de ltoile polaire est le nord. les savants mentionnent que
souhayl est une autre toile qui indique toujours le sud. plus on voit ltoile
polaire leve au dessus de lhorizon, plus le pays do lon observe est au
nord. plus on la voit basse, plus le pays est loign du nord. Les gographes
occidentaux saccordent avec les musulmans sur ces dfinitions et tous les
navigateurs les utilisent. Consultez si vous le souhaitez comment nous avons
pris des noms dtoiles arabes de paul konisch et gographie physique
darthur strahler, john wiley & sons.
LEst est connu, cest la direction du soleil levant et lOuest est celle du soleil
couchant.
Ibnou Àbdi l-Barr et dautres ont rapport que limam AHmad se tint debout
face au sud, il pointa de son bras gauche et dit : cest lEst , puis il pointa
de son bras droit et dclara : cest lOuest .
Sache que les savants musulmans sont sr al-ijm` (unanimit) que la
Ka`bah est au centre de la terre. vous ne trouverez dans aucun livre crit ce
sujet une mention contraire.
Si quelquun se trouvant la Mecque observait la hauteur de ltoile polaire
au dessus de lhorizon et la comparait la hauteur au dessus de lhorizon
observ aux USA ou au Canada, il trouverait quelle est plus haute aux USA ou
au Canada.
Cela signifie que ces pays se trouvent au nord de Makkah. ainsi, pour faire
face la Ka`bah, il est obligatoire de se diriger vers le sud.
De plus, si on ajoute que les USA et le Canada sont galement louest de
Makkah, qui est le centre de la terre, alors il est ncessaire que celui qui prie
en tant dans ces pays se tourne vers le sud-est pour quil soit dirig vers la
Qiblah.
625
Il en rsulte donc clairement que celui qui veut prier en tant aux USA ou au
Canada doit se diriger vers le sud-est sil veut que sa prire soit valable et se
conformer la mthode et aux dcrets des savants musulmans.
Dans son livre al-khiTaT au chapitre al-maHrb, dans le volume 4 de
ldition gyptienne, al-Mouqrziyy ach-Chfiìyy a crit : si vous tes dous
dans la connaissance des pays et des limites des rgions, alors vous avez
appris que quand les gens font face la Ka`bah ils sont comme un cercle
autour de son centre. ainsi pour celui qui se trouve louest de la Ka`bah, la
direction de la Qiblah pour ses prires, cest lest il va mme jusqu dire :
pour celui qui se trouve entre le nord et louest de la ka`bah, la direction de sa
Qiblah est entre le sud et lest louange Allh, car cest exactement ce que
nous avons dit.
Ceux qui ne sont pas daccord l-dessus disent en quelque sorte que la
Qiblah pour les gens du canada (qui est au nord de Makkah) est la mme que
la Qiblah des gens du Ymen (qui est au sud de Makkah). ils disent de mme
que la Qiblah pour les gens des usa est la mme que la Qiblah pour ceux de la
somalie et des pays se trouvant sur le mme chemin, la mme que la Qiblah
du chili et de ce qui lentoure. il est clair que tout ceci nest pas valable. En
vrit, Allh est celui qui donne la force ses esclaves pour tre obissants.
Voir : Comment Utiliser une Boussole pour Dterminer la Direction de la
Qiblah
626
Comment Faire le WouDou la

Petite Ablution Correctement

MouHammad.
Le wouDu fait partie des conditions de validit de la prire, conformment
la parole de Allh ta`l :

( y ayyouha l-ladhna manu idh qoumtoum ila S-Salti faghsilu
woujuhakoum wa aydiyakoum ila l-marfiqi wa msaHu birououikum wa
arjoulakoum ila l-ka`bayn )
qui signifie : vous qui avez cru, quand vous vous apprtez faire
la prire, lavez vos visages, vos mains et vos avant-bras jusquaux
coudes, passez les mains mouilles sur vos ttes et lavez vos pieds
jusquaux chevilles [ surat Al-M'idah /6 ]
Le wouDu comporte des actes obligatoires et des actes surrogatoires, il y
a dautre part un certain nombre de choses qui annulent le wouDu.
Les actes obligatoires du wouDu :

Il y a six actes obligatoires dans le wouDu . Sans lun ou lautre de ces
actes le wouDu nest pas valable.
Ces actes obligatoires sont les suivants :
627
1- lintention : elle a lieu dans le cur et doit tre simultane avec le lavage
du visage. On dit par exemple dans son cur : ( nawaytou l-wouDu ) Je fais
lintention de faire le wouDu .
2- laver le visage en entier : de lendroit o les cheveux poussent
habituellement jusquau menton, et dune oreille lautre.
3- laver les mains et les avant-bras, coudes compris : le coude est la jointure
des os de lavant-bras et du bras.
4- passer la main mouille sur la tte ou sur une partie de la tte : il suffit en
effet de passer la main mouille sur une partie de la tte.
5- laver les pieds, chevilles comprises : les chevilles sont les deux os saillants
de larticulation du pied avec la jambe.
6- lordre : cest--dire faire les actes obligatoires selon lordre dans lequel ils
ont t cits, de sorte quintervienne dabord lintention au moment du lavage
du visage, puis le lavage du visage, puis le lavage des mains et des avant-bras,
puis le passage de la main mouille sur une partie de la tte et enfin le lavage
des pieds.
Les actes surrogatoires (sounnah) du wouDu :

Ce sont les actes sans lesquels le wouDu reste valable ; toutefois, on
manque la rcompense de ces actes si on ne les fait pas. Ainsi le wouDu est
valable de la part de celui qui ne fait pas les actes surrogatoire du wouDu et
il nest pas valable de la part de celui qui ne fait pas lun ou lautre des actes
obligatoires du wouDu.
Parmi les actes surrogatoires du wouDu :
1- la basmalah -dire- bismi l-Lh ;
2- lavez les mains jusquaux poignets ;
3- utiliser le siwk -le frottoir dent- ;
4- introduire de leau lintrieur de la bouche ;
5- introduire de leau lintrieur du nez ;
6- passer les mains mouilles sur toute la tte ;
628
7- passer les mains mouilles sur les deux faces des oreilles, face apparente
et face cache, avec une eau nouvelle ;
8- faire entrer les doigts en faisant pntrer leau entre les doigts et les
orteils et faire entrer les doigts en faisant pntrer leau lintrieur de la
barbe paisse ;
9- commencer par la droite avant la gauche ;
10- tripler : cest--dire laver ou passer la main mouille sur chaque membre
trois fois ;
11- passer la main sur les membres durant le lavage ;
12- faire des actes en continu, les membres les uns la suite des autres :
cest--dire laver le membre avant que le membre prcdent ait eu le temps
de scher ;
13- maintenir lintention [de rechercher l'agrement de Dieu] prsente du
dbut jusqu la fin de lacte;
14- rduire la quantit deau utilise pour le wouDu ;
15- dpasser ce quil est obligatoire de laver lors du lavage du visage, cela
sappelle al-ghourr ;
16- dpasser ce quil est obligatoire de laver lors du lavage des mains et des
pieds, cela sappelle at-taHjl ;
Enfin, lorsquon a termin le wouDu il est recommand de dire :
( ach-hadou an l ilha il-la l-Lh wa ach-hadou anna MouHammadan

àbdouhou wa raulouh,Allhoumma jàln mina t-tawwbn wa jàln mina lmoutaTahhirn )
ce qui signifie : Je tmoigne quil nest de Dieu que Allh et je
tmoigne que MouHammad est Son esclave et Son Messager. Allh,
fais que je sois au nombre de ceux qui se repentent et que je sois au
nombre de ceux qui se purifient .
629
Les conditions de validit de la purification (atTahrah)

Les conditions de validit de la purification sont :
1 LIslam, ainsi la purification nest pas valable de la part du mcrant,
donc on ne dit pas un non musulman fais lablution, mais on dit devient
musulman en prononant les deux tmoignages, aprs cela fais lablution, voir
: Devenir Musulman / Se Convertir lIslam
2 Le discernement, par consquent la purification nest pas valable de la
part du fou ou de lenfant qui na pas atteint lge de distinction. Lge de
distinction, cest lorsque lenfant a atteint un ge auquel il comprend la
question et sait formuler la rponse (comme de lui demander combien il y a de
jours dans la semaine ou de mois dans lanne) ;
3 Labsence de tout ce qui empche leau de parvenir au membre qui doit
tre lav, ou ce sur quoi on doit passer la main mouille, par consquent sil
y a quelque chose qui empche leau dy parvenir comme de la graisse qui
colle la peau (et qui empche leau dy parvenir), la purification nest pas
valable, contrairement ce qui dissimule la couleur de la peau sans pour
autant empcher leau de parvenir jusquau membre, tel que lencre, cela
nempche pas la validit de la purification. Ainsi si la femme a mis du vernis
ongle, sa purification nest pas valable.
3 Lcoulement de leau : ainsi le simple passage de la main mouille nest
pas suffisant la place du lavage, parce que lcoulement est une condition
pour la validit de la purification. Lcoulement de leau signifie que leau passe
sur la peau en coulant, mme si cela est ralis par laccompagnement de la
main. Ainsi, le simple passage de la main que lon nappelle pas lavage nest
pas suffisant.
5 Que leau soit purificatrice : cest une eau pure par elle-mme et qui peut
purifier quelque chose dautre. voir : Les Sortes dEau : Pure, Impure
630
La Science de la Religion est la Vie

de lIslam. LImportance
dApprendre lIslam

La louange est Allh, nous Le louons, nous recherchons Son aide, nous
recherchons Sa bonne guide, nous Le remercions, nous recherchons Son
Pardon et nous faisons le repentir Lui. Nous demandons ce que Allh nous
prserve du mal de nos mes et de nos mauvaises uvres. Celui que Allh
guide, nul ne lgare et celui que Allh gare, nul ne le guide.
La louange est Allh qui a fait apprendre ltre humain ce quil ne savait
pas et qui a lev le degr des savants par rapport tout autre queux. Ils ne
sont donc pas quivalents aux autres.
Et je tmoigne quil nest de dieu que Allh, Lui Seul, Il est lUnique, Il na pas
dassoci, Il na pas besoin, Il na pas de compagne ni denfant, mon Seigneur
est exempt de toute imperfection, Il na pas de ressemblance avec Ses
cratures et aucune de Ses cratures na de ressemblance avec Lui. Il ne
sincarne pas dans quelque chose et Il nengendre rien. Mon Seigneur est
exempt du o, du comment, de laspect, de limage, de la limite, de la direction
et de lendroit. Rien nest tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit.
Je tmoigne que notre matre, notre bien-aim, notre minent et notre guide,
celui qui est comme la prunelle de nos yeux est Son esclave et Son Messager,
Son lu et Son bien-aim. Celui qui nous a guids vers la voie du bien et de la
bonne guide. Que Allh honore et lve davantage notre matre MouHammad
le prophte, celui qui ne lit pas, qui ncrit pas et qui a enseign le bien aux
gens, qui les a guids ce qui est un bien pour eux, et une droiture et une
russite dans le bas-monde et dans lau-del ainsi que sa famille et ses
compagnons bons et purs.
Esclave de Allh, je vous recommande ainsi qu moi-mme de faire preuve
de pit lgard de Allh Al-Àliyy, Al-Qadr. Mes frres de foi, Allh tabraka
wa ta`l a fait lloge des savants dans Son Livre honor, Il a dit :
631

Ce qui signifie : Allh lve en degr ceux dentre vous qui ont t
croyants et ceux qui ont eu de la Science spcialement. Et Allh sait
tout ce que vous faites. [surat al-Moujdalah 'yah 11]
Et Allh ta`l dit :

Ce qui signifie : Allh cre les preuves quil nest de dieu que Lui ;
les anges tmoignent quil nest de dieu que Allh et ceux qui ont la
science tmoignent quil nest de dieu que Allh, qui est juste en ce
quil prdestine ; il nest de dieu que Lui Al-Àzz Al-Hakm.
[Suratli-Ìmrn / 18]
Mon frre croyant, observe bien ce qui est parvenu dans cet yah :
lvocation de Allh, ensuite lvocation des anges puis lvocation des gens de
science. Et ceci est un honneur et un mrite clair pour les gens de science.
Allh àzza wa jall na pas fait que les savants soient comme ceux qui ne le
sont pas. Il a annonc quils ne sont pas quivalents. Allh àzza min qil dit
dans surat Az-Zoumar :
)(

ce qui signifie : Dis sont-ils quivalents ceux qui savent et ceux qui
ne savent pas. [Surat Az-Zoumar/ 9]
Non par Allh ! Ils ne sont pas quivalents !
Comment le savant et lignorant seraient-ils quivalents ? Les savants qui
uvrent pour la religion craignent Allh plus que les autres. Et lhonneur selon
le jugement de Allh est fonction de la pit tout comme notre Seigneur
tabraka wa ta`l nous la annonc dans le Qourn honor :

ce qui signifie : Les plus honorables dentre vous, ce sont ceux qui
font le plus preuve de pit lgard de Dieu, certes Allh sait toute
chose. [Surat az-Zoumar 'yah 13]
632
Et la personne ne deviendra pieuse quen apprenant ce que Allh a ordonn

dapprendre, puis daccomplir les obligations et en apprenant ce que Allh a
interdit de faire et en lvitant. Comment le savant et lignorant auraient-ils un
mme degr alors que le messager de Allh dit :

Ce qui signifie : Les savants sont les hritiers des Prophtes.
Et quelles choses les savants ont-ils hrit des Prophtes ? Ils ont hrit la
Science tout comme le Prophte la dit :
Ce qui signifie : Les Prophtes nont pas laiss en hritage des

dinars ni des dirhams mais ils ont laiss en hritage la science. Celui
qui obtient de la science, il aura obtenu quelque chose qui est trs
valeureuse.
Chers frres de foi, le savant a un mrite et une faveur particulire car ceux
qui sont dans les cieux et ceux qui sont sur terre demandent le pardon en
faveur du savant. Mme les poissons dans leau demandent le pardon en
faveur des savants. Pour indiquer encore plus le mrite du savant qui uvre
pour diffuser la Science de la religion, son mrite par rapport celui qui se
consacre ladoration de Allh, cest--dire celui qui a obtenu ce qui lui suffit
comme minimum obligatoire de la science de la religion, mais sans parvenir
pour autant au niveau du savant. A ce sujet, le Messager de Allh a dit :

ce qui signifie : Le mrite du savant par rapport ladorateur est
semblable mon mrite par rapport celui dentre vous qui a le plus
bas degr.
Ce qui signifie : Et le mrite du savant par rapport ladorateur est

semblable au mrite de la lune par rapport au reste des plantes.
Et tout cela est en raison du grand profit du savant aux autres contrairement
ladorateur dont le profit reste limit sa propre personne.
633
La Science, mes frres de foi, a un haut degr, il suffit ce sujet comme

preuve que celui qui ne la matrise pas sera content si on dit quil est savant. Et
il suffit comme preuve que lignorance est blme, cest que celui qui est
ignorant cherche sinnocenter de sa propre ignorance.
Il est parvenu de notre Prophte honorable, que Allh lhonore et llve
davantage en degr, une grande incitation qurir la Science de la religion. Il a
dit Abu Dharr Al-Ghifriyy dans ce qua rapport Ibnou Mjjah :

ce qui signifie : Abou Dharr, que tu ailles apprendre un chapitre de
Science, cela vaut mieux pour toi que si tu accomplissais mille rakàh
surrogatoires.
Et il est parvenu au sujet de notre matre MouHammad, daprs ce qua
rapport Al-Bayhaqiyy dans Chouàboul-mn:

Qui signifie quil ny a pas un acte dadoration qui rapproche plus de
lagrment de Allh que dappendre la Science de la religion.

ce qui signifie : Celui pour qui Allh veut un bien, Il lui fait
apprendre la Science de la religion. [Rapport par Al-Boukhriyy]
Allh, Allh, mes frres de foi, le Messager de Allh nous a annonc que le
signe que Allh veut du bien pour Son esclave, cest quIl lui fait apprendre la
Science de la religion. Alors est-ce quil y a des gens qui veulent obtenir le bien
?
Les savants de la communaut ont bien compris cela. Ils ont fait preuve
dardeur et ont appris la science pour atteindre les degrs quils ont atteints.
Pour cela, limam Ach-Chfiìyy que Allh lagre a dit :

634
Ce qui signifie : Soccuper de lapprentissage de Science de la

religion est une des choses laquelle on consacre le plus prcieux de
notre temps.
Et ce parce quen apprenant la Science, la personne prserve sa propre
personne et prserve autrui. Soccuper dapprendre la Science, mes frres de
foi, est la meilleure des choses laquelle on puisse consacrer notre temps. Elle
est meilleure que les actes dadoration surrogatoires que lon accomplit avec
notre corps car le bnfice de la Science est gnral. Il profite la personne
qui la apprise et aux gens autour de lui. Quant aux actes surrogatoires que
lon accomplit avec notre corps, ils sont restreints celui qui les accomplit ; Et
parce que la Science de la religion permet daccomplir les actes dadoration
dune manire valable, ils ont en donc besoin et leur validit en dpend alors
que la Science, elle, elle ne dpend pas des actes dadoration. En effet, un
adorateur ignorant, il se peut quil accomplisse un acte dadoration qui nest
pas correct et ce sera une cause de sa propre perte ; Et parce que les savants
sont les hritiers des Prophtes et cet honneur nest pas pour les adorateurs
qui ne sont pas des savants ; Et parce que la Science laisse ses traces mme
aprs la mort de celui qui lavait ; et parce que dans la prservation de la
science il y a une revivification de la Loi de lIslam. La Science de la religion est
une cause de prservation pour les signes et les prceptes de cette
communaut, cest pour cela que la Science de la religion est la vie de lIslam
et cest ce qui parvenu dans le Hadth :
ce qui signifie : Un seul spcialiste de Science de la religion est plus

fort contre le chayTn plus que mille adorateurs. [Rapport par AlBayhaqiyy dans Chouàbou l-mn]
En effet, le chayTn est capable dembellir un acte qui est faux un
adorateur ignorant et il le fait tomber dans cet acte et il lgare lui ainsi
quautrui cause de cela. Tandis que le savant, cest--dire le vritable savant,
lui, il a le dessus sur le chayTn grce sa Science, il prserve ainsi son propre
Islam et lIslam dautrui.
Mes frres de foi, la Science de la religion est la vie de lIslam, pour cela
Allh a ordonn Son Messager de demander augmenter en Science et Il na
demand Son Prophte dans le Qourn de demander augmenter par autre
chose que de science.
635
Allh ta`l dit :
ce qui signifie : Dis : Seigneur augmente moi en Science.

Alors prenez pour exemple, pour modle votre Prophte et demander la
Science de la religion, faites preuve dardeur pour lobtenir, pour vous
renforcer dans la Science. Il y a en cela le mrite et les hauts degrs dans laudel. Il y a en cela la prservation de vos mes, de vos familles, de vos pays et
de votre Islam.
Que Allh nous accorde ainsi qu vous pour accomplir ce quIl aime et
agre.
qu vous.
636
Les Choses qui Annulent le

WouDOu la petite ablution

MouHammad.
Les choses qui annulent le wouDu

Lorsque les choses qui annulent le woudou arrivent quelquun qui a fait
son wouDu, il nest plus valable quil fasse la prire sauf sil fait de nouveau
le wouDu. Les choses par lesquelles le wouDu est rompue sont les
suivantes:
- la sortie de quoi que ce soit par lun des deux orifices infrieurs
antrieur ou postrieur -, comme la sortie durine, de selles, de gaz,
de calculs, de vers ou autre chose.
- toucher avec lintrieur de la main le sexe ou lanus, le sien ou
celui de quelquun dautre, sans rien qui empche le contact
direct. Lintrieur de la main cest la partie des deux mains qui napparat plus
lorsquon les plaque lune contre lautre -paume contre paume- en pressant
lgrement et en cartant les doigts moyennement. Quelque chose qui
empche le contact direct : par exemple des gants que lon a mis avant de
toucher avec la main.
- le contact peau contre peau avec une personne ajnabiyyah - de
sexe fminin qui nest pas inpousable jamais cause de lien de sang,
dallaitement ou de mariage - ayant atteint un ge o elle peut tre
dsire par quelquun de normal.
- la perte de distinction, par la folie, lvanouissement ou livresse.
637
- le sommeil autrement quen tant assis bien cal sur son

postrieur. Par consquent, si quelquun sendort assis bien cal sur son
postrieur, de sorte quil ny a pas despace entre son postrieur et son sige,
son wouDu nest pas annul.
Il est interdit celui dont le wouDu a t rompu daccomplir la prire -la
prire obligatoire et la prire surrogatoire- ainsi que les tours rituels autour de
la Ka`bah, quils soient obligatoires ou surrogatoires, car les tours rituels sont
comme la prire sauf quil y est permis de parler.
Il lui est aussi interdit de porter le livre du Qourn ( Al-Mous-haf ) ou de le
toucher cest--dire den toucher les pages ou la reluire qui est relie au
Moushaf, moins quil y ait ncessit.
Il est cependant permis celui dont le woudou est rompu de rciter le
Qourn, dentrer dans une mosque et dy rester.
Parmi les choses quil est dconseill de faire pendant le wouDu
(mais ne sont pas des causes dannulation) :
- Laver un organe ou y passer la main mouill plus que trois fois.
- Parler pendant le wouDu sauf pour dire des paroles de bien comme faire
du dhikr voquer Allh -.
- Utiliser une quantit deau excessive pour le wouDu.
Voir : Les Choses qui Annulent le WouDu petite ablution (plus dexplication)
638
Les Choses qui Annulent le

WouDu petite ablution (plus
dexplication)

La louange est Dieu le Seigneur des mondes Celui Qui existe sans dbut,
MouHammad.
1- Tout ce qui sort des orifices infrieurs : cest--dire par devant ou
par derrire, que cela soit une chose habituelle comme lurine, les selles ou les
gaz, ou occasionnelle comme les calculs, les vers, le madhiyy [liquide blanc fin
qui sort lors d'une pousse de dsir] ou le wadiyy [liquide blanc pais qui sort
lors d'un grand effort], sauf le maniyy dont la sortie sans contact direct avec
une femme ne rompt pas le wouDu mais rend obligatoire le ghousl.
2- Quun homme touche peau contre peau une personne de sexe
fminin ajnabiyyah et qui a atteint lge auquel elle peut tre dsire
par quelquun de normal : ainsi, si un homme touche une personne de sexe
fminin ajnabiyyah que les gens quilibrs peuvent dsirer, alors son wouDu
est annul. Al-ajnabiyyah cest celle qui nest pas maHram. Al-maHram, cest
celle quil est interdit dpouser jamais, soit par proche parent comme la
mre ou la sur, soit par alliance comme la mre de lpouse, soit par
allaitement comme la sur de lait. Toucher une ajnabiyyah autre que son
pouse est interdit. Il ny a pas de diffrence entre la femme qui est jeune ou
vieille et non dsirable. Quant la petite fille qui nest pas dsire par les gens
quilibrs, la toucher nannule pas le wouDu. Ce qui annule le wouDu, cest
de toucher la peau de la ajnabiyyah, cest--dire que le contact avec sa dent,
son ongle ou ses cheveux nannule pas le wouDu, bien que cela soit illicite.
De mme, le contact travers quelque chose qui empche le contact direct
nannule pas le wouDu.
639
3- La perte de conscience, sauf quand on sendort assis bien cal

sur son postrieur : celui qui a perdu conscience par la folie, la crise
dpilepsie, livresse ou le sommeil, son wouDu est annul sauf celui qui sest
endormi bien cal sur son postrieur, cest--dire en collant son postrieur au
sol, de manire ce quil ny ait pas despace libre entre lui et le sol. Quant la
somnolence, elle nannule pas le wouDu : cest ltat dans lequel on entend la
parole de ceux qui sont autour de soi mais on ne la comprend pas.
4- Le toucher par contact direct du sexe dun humain ou de son anus
avec lintrieur des mains par contact direct : que ce soit celui dune
personne ge ou non, de sexe masculin ou non, de soi-mme ou non. Le
Prophte, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam , a dit :
ce qui signifie : Celui qui touche son sexe, quil fasse le wouDu ,
[rapport par At-Tirmidhiyy et Al-Bayhaqiyy]
Toucher les fesses, ou toucher le sexe dautre que ltre humain nannule
pas le wouDu.
Ce qui annule, cest le contact avec lintrieur des mains, par contact direct.
Ainsi, le contact avec le dos de la main ou travers une chose qui empche le
contact direct nannule pas le wouDu. Lintrieur des mains, cest la partie en
contact des deux mains lorsquon pose le plat de la main sur lautre, en
appuyant lgrement et en cartant les doigts.
Information utile : les gaz qui sortent par devant nannulent pas le
wouDu.
Selon lImam ach-chìyy il faut se nettoyer les parties intimes suite aux
pertes blanches et refaire lablution, mais il y a un autre avis selon lImam
Mlik qui dit que cela nannule pas le wouDu car ce nest pas quelque chose
dhabituelle (chez toutes les femmes).
Il est interdit celui dont le wouDu a t rompu daccomplir la prire -la
prire obligatoire et la prire surrogatoire- ainsi que les tours rituels autour de
la Ka`bah, quils soient obligatoires ou surrogatoires, car les tours rituels sont
comme la prire sauf quil y est permis de parler.
Il lui est aussi interdit de porter le livre du Qourn ( Al-Mous-haf ) ou de le
toucher cest--dire den toucher les pages ou la reluire qui est relie au
Moushaf, moins quil y ait ncessit.
640
Il est cependant permis celui dont le wouDu est rompu de rciter le

Qourn, dentrer dans une mosque et dy rester.

641
Comment faire le Ghousl La

Grande Ablution Obligatoire

La louange est ALLh le Crateur du monde Celui Qui existe sans dbut,
MouHammad.
Il y a deux sortes de Hadath dtat dimpuret rituelle : le petit Hadath et
le grand Hadath.
Le petit Hadath : cest lorsquune des choses annulant le wouDu
survient, comme par exemple la sortie de gaz, durine ou dexcrment, ou
autre chose annulant le wouDu.
Le grand Hadath : cest lorsquune des choses rendant obligatoire le
ghousl survient. Elles sont au nombre de cinq : (1) lmission de maniyy le
sperme ou son quivalent fminin , (2) le rapport sexuel, (3) la fin des rgles
(menstrues), (4) la fin des lochies et (5) laccouchement.
La purification du grand Hadath se fait par le ghousl qui comprend des actes
obligatoires et des actes recommands.
Les actes obligatoires du ghousl sont au nombre

de deux :
1 - lintention au moment de laver la premire partie du corps. On dit par
exemple dans son cur : Jai lintention de faire le ghousl qui est un
devoir ou Jai lintention de faire lacte obligatoire du ghousl ou
Jai lintention de lever le grand Hadath .
2 - rpandre de leau sur tout le corps, peau, cheveux et poils mme sils
sont pais. Il est obligatoire de dnouer les cheveux tresss lintrieur
desquels leau pourrait ne pas pntrer.
642
Les actes surrogatoires de la grande ablution :

Ils sont nombreux, parmi eux on cite :
1 - la tasmiyah, cest--dire dire Bismi l-Lh lors du dbut du ghousl ;
2 - faire le wouDu avant le ghousl ;
3 Passer la main sur le membre laver ;
4 - commencer par la moiti droite ;
5 - Tripler ;
6 Faire succder les actes sans longue interruption ;
7 - soigner les endroits replis comme les replis des oreilles.
Les ghousl surrogatoires :

Ce sont les ablutions de tout le corps, celui qui les fait en sera rcompens
et celui qui les dlaisse nen sera pas chti. Parmi elles, on cite :
- le ghousl du vendredi.
- le ghousl des deux ftes (Ìdou l-fiTr et Ìdou l-aD-H).
- le ghousl que lon fait aprs avoir lav un mort.
- le ghousl du fou ou de lvanoui lorsquil reprend conscience.
- le ghousl de lentre en rituel pour le plerinage ou la òumrah.
- le ghousl de lentre La Mecque, de la station Àrafah, du sjour
nocturne Mouzdalifah et des tours rituels autour de la Ka`bah.
Remarque : Si on fait la grande ablution obligatoire et quon a rien fait qui
annule la petite ablution, dans ce cas on peut prier directement sans refaire le
wouDu la petite ablution. Ainsi si on lave les parties intimes au dbut, aprs
on fait tout le ghousl sans avoir touch par contact direct les parties intimes ni
fait ce qui annule le WouDu, dans ce cas on na pas refaire le WouDu et
on peut prier directement. Voir: Les Choses qui Annulent le WouDu petite
ablution

643
644
Mise en garde contre le fait

dinsulter Dieu

La louange est Allh. Que Allh honore et lve davantage en degrs notre
matre MouHammad. Louanges Allh, Celui Qui est Unique, Qui na besoin de
rien, Celui Qui nest pas engendr, Qui nengendre pas et Qui na nul
quivalent. Je loue Allh ta`l et je Limplore de me guider sur le chemin de
droiture. Je recherche Son pardon et je me repens Lui. Je demande Allh de
me prserver du mal de mon me et de mes mauvaises actions. Celui que
Allh guide, cest lui le bien-guid ; et nul ne peut guider celui quIl gare.
Que lhonneur et llvation en degrs les plus complets et les plus parfaits
soient accords notre matre MouHammad, le Matre des fils de Àdnn, celui
que Allh a envoy en tant que misricorde pour les mondes, en tant que guide
et annonciateur de bonnes nouvelles et avertisseur dun chtiment. Le
Prophte tel une lumire clatante et une lune clairante a appel la religion
agre par Allh. Allh a guid par lui la communaut. Le Prophte a transmis
le message, il sest acquitt de ce qui lui a t confi, et il a conseill la
communaut. Que Allh le rtribue pour nous du meilleur de ce dont Il a
rtribu un de Ses prophtes. Je tmoigne quil nest de dieu que Allh, Lui seul
na pas dassoci. Il a envoy Son messager avec lenseignement de droiture et
la religion de la vrit. Je tmoigne que notre matre MouHammad Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam est Son esclave et Son messager. Que Allh llve
davantage en degrs ainsi que tous les messagers quIl a envoys.
Mes frres de foi, je vous recommande ainsi qu moi-mme de faire preuve
de pit lgard de Allh Al-Àliyyou l-ÀDHm, Lui Qui dit, pour indiquer que
les bienfaits accords aux gens sont par Sa grce :
) (

)(

(Alam najàl lahu àynayn ; wa linan wa chafatayn)
ce qui signifie : Ne lui avons-nous pas accord deux yeux, une
langue et des lvres !? [surat Al-Balad / 8 9].
645
Allh a ainsi indiqu ltre humain les bienfaits quIl lui a accords, quIl lui
a accord deux yeux avec lesquels il voit les choses visibles, Qui lui a accord
une langue avec laquelle il exprime ce quil a lesprit, Qui lui a accord des
lvres avec lesquelles il saide pour prononcer, manger, boire et souffler. Quant
la parole de Allh :
)(

(wa hadaynhou n-najdayn)

Elle signifie que Allh lui a montr la voie de bien et la voie de mal, les voies
qui mnent au paradis ou lenfer. Il fut dit aussi que cette yah a t rvle
au sujet de Al-wald bnou l-Moughrah, un des grands mcrants de Qouraych,
lui qui ny a pas observ ce quil a comme obligation lgard de Allh ta`l,
qui na pas donc pas t reconnaissant envers Allh pour ce quIl a accord
comme bienfaits et a mcru en le Bienfaiteur.
Mes frres de foi, certes la langue est un bienfait minent, il est donc un
devoir dtre reconnaissant envers Dieu Qui na besoin de rien Et la
reconnaissance envers le Bienfaiteur au sujet de ce bienfait se fait en ne
lutilisant pas dans ce que Allh a interdit Et parmi les gens, il y a en ceux qui
ne sont pas reconnaissants pour ce bienfait et qui utilisent alors leur langue
pour prononcer ce qui ne leur est pas permis de dire, et combien sont
nombreux ceux qui font cela
Et parmi cela, mes frres de foi, il y a le mensonge, ainsi que linjure du
musulman, sans aucun droit, la mdisance, an-nammah- cest--dire rapporter
les paroles des uns aux autres pour semer la discorde-, de causer les conflits
entre les musulmans et de leur nuire par des paroles et autre que cela comme
pchs de la langue
Et parmi ces gens-l, mes frres de foi, il y en a ceux qui arrivent la plus
grande injustice et qui est la mcrance, que Allh nous protge de cela Tu
vois alors lun dentre eux, au lieu de manifester une grande reconnaissance
pour le bienfait accord par Allh, il lutilise plutt pour injurier Allh pour
insulter Allh, que Allh nous en protge Parmi eux, il y a celui qui, lorsquil
se met en colre, injurie Allh, que Allh nous en protge Parmi eux, il y a
celui qui insulte Allh, quil soit dans un tat de colre ou de calme, ensuite il
prtend quil est musulman Il ne lest point !! Celui qui insulte Allh
nest pas musulman, il doit revenir lislam en prononant les deux
646
tmoignages en ayant dlaiss la mcrance. Voir: Comment

Musulman Prserve sa Foi. viter Apostasie, Mcrance, Blasphme
le
Certes le musulman est celui qui a cru que le seul qui mrite ladoration,
cest--dire lextrme limite de la crainte et la soumission, cest Allh et que
MouHammad est le messager de Allh et qui sest gard de tout ce qui
contredit lIslam Le musulman est celui qui a attach son cur vnrer
Allh, Al-wHidou l-AHad, de la vnration obligatoire, tout le temps.
Quant celui qui profre des blasphmes lencontre de Allh, celui-l nest
pas quelquun qui vnre Allh. Celui qui a insult Allh est sorti de lIslam et
sest retrouv au nombre des mcrants et nest pas accept de lui sa parole
aprs cela : moi jtais en colre et je ne voulais pas commettre la
mcrance .
En effet, les savants de lIslam ont indiqu que la personne en colre nest
pas sauve de la mcrance si elle prononce la parole de mcrance
volontairement, cest--dire lorsque cela ne sest pas produit delle par lapsus.
Le HfiDH An-Nawawiyy a rapport des savants hanafites, et a approuv leurs
propos, que si une personne sest mise en colre contre son enfant et quelle
la frappe durement et quune autre personne lui a alors dit : nes-tu pas
musulman ?! et quelle a rpondu non volontairement, elle aura alors
mcru. La signification de la parole de ces savants est que si le musulman sest
mis en grande colre contre son enfant et quil la alors frapp durement
cause de sa grande colre et que quelquun dautre lui alors dit : comment le
frappes-tu aussi durement ? Nes-tu pas musulman ? Car il fait partie de ce qui
est digne du musulman dtre misricordieux et de ne pas se laisser aller
frapper durement lenfant, mme si on est en colre. La rponse de celui qui
frappait non , cest--dire je ne suis pas musulman , sans que cela soit
par lapsus et sans que cela soit dans un moment de perte de raison de sorte
quil serait alors fou, il commet ainsi de la mcrance et sa colre ne sera pas
une excuse pour lui.
Et faites attention, mes frres de foi linjure de Allh ne se limite pas aux
paroles vulgaires, connues des gens impudents, telle que la parole, dite dans le
dialecte yalàn rabbak qui signifie maudit soit ton Seigneur , que Allh
nous en garde. En fait, linjure de Allh consiste en tout propos qui signifie une
imperfection au sujet de Allh tout propos dans lequel il y a attribution
Allh de ce qui nest pas digne de Lui, comme par exemple celui qui attribue
Allh davoir un enfant ou une pouse ou davoir une quantit ou dtre un
corps ou davoir des membres ou davoir une forme ou dtre dans un endroit
647
ou davoir une couleur ou dtre touch par la fatigue ou lincapacit ou

lignorance et ainsi que toutes les caractristiques des tre crs.
Et ne soyez pas tromps, mes frres de foi, par la parole de certains qui
disent que celui qui injurie Allh na pas commis de la mcrance et ne sort
pas de lIslam sil na pas voulu sortir de lIslam et que son cur avait la foi ou
que celui qui injurie Allh en plaisantant naura pas de compte rendre pour
cela. En effet, ces propos sont faux, faux, faux car ils sont en contradiction
avec la parole de Allh ta`l : Notre Seigneur tabraka wa ta`l a dit :
)(
(yaHlifuna bil-Lhi m qlu wa laqad qlu kalimata l-koufri wa kafaru

ba`da islmihim) [surat At-tawbah yah 74]
Qui signifie : Ils jurent par Allh quils nont pas dit mais ils ont bien
dit la parole de mcrance et ont mcru aprs avoir t musulmans .
Allh les a donc jugs mcrants pour avoir dit la parole de mcrance.
Il y a une contradiction aussi avec la parole de Allh :
)(

(wa lain saaltahoum layaqulounna innam kounn nakhuDou wa nalàb ;
qoul abil-Lhi wa ytih wa raulih kountoum tastahziun l ta`tadhiru
qad kafartoum ba`da mnikoum) [surat At-tawbah/ yah 65]
Qui signifie : Si tu les interrogeais, ils diraient : certes, nous ne
faisions que jouer et plaisanter, dit : est-ce de Allh, de Ses
messagers que vous vous moquiez ?! Ne donnez pas dexcuses, vous
avez t mcrants aprs avoir t sur la foi
Quant la contradiction avec la parole du Prophte, il a t rapport que le
Prophte a dit:

(inna l-àbda layatakallamou bil-kalimati la yara biha basan yahwi biha fi nnari sabìna kharifa)
648
Qui signifie : certes, il arrive que quelquun dise une parole dans
laquelle il ne voit pas de mal mais cause de laquelle il chutera en
enfer pendant soixante-dix automnes [Rapport par At-Tirmidhiyy]
Le Messager de Allh a donc indiqu dans ce Hadth que la personne dit une
parole quelle ne voit pas nuisible pour elle mais qui la ferait chuter pendant
soixante-dix ans en enfer du fait que la parole tait de la mcrance si cette
personne ne revient pas lIslam. Il est rapport du Prophte que le fond de
lenfer une distance de soixante-dix ans et que cet endroit ne sera atteint
que par le mcrant.
Quand la contradiction avec lunanimit [des savants], le QD ÌyD le
Malikite a rapport lunanimit de la communaut sur la dclaration de
mcrance de celui qui injurie Allh, lorsquil a dit dans son livre Ach-Chif
bita`rfi Houquqi l-mousTaf : (L khilfa anna sbba l-Lhi ta`l mina lmouslimna kfir) Cest--dire quil ny a pas de divergence que celui qui
injurie Allh de parmi les musulmans est devenu mcrant.
Soit donc en garde, mon frre musulman, de tomber dans la facilit de parler
et pse tes paroles avec la balance de la Loi de lIslam avant de les prononcer
car tout ce que lesclave dit volontairement est inscrit par les deux anges.
Notre Seigneur Allh tabraka wa ta`l a dit :

)(

(m yalfiDHou min qawlin ill ladayhi raqboun àtd)
Qui signifie : Pas une parole quil dit sans quil ait auprs de lui
Raqb et Àtd , [surat Qf]
Cest--dire que toutes les paroles que ltre humain dit les anges Raqb et
Àtd les crivent. Cela sera donc soit en ta faveur, soit contre toi.
Protge donc ta langue de la mcrance et autre que cela comme choses
laides car certes tu es responsable de ta langue.
Je demande Allh tabraka wa ta`l quIl nous protge afin de rester sur
lIslam, quIl protge nos organes de la chute dans la dsobissance Allh,
certes ne russit que celui qui Allh accorde la russite. Enfin, je demande
que Allh ta`l me pardonne et vous pardonne.

649
650
Explication sur le GHOUSL Grande

Ablution obligatoire

MouHammad.
Le ghousl la grande ablution-, selon la Loi de lIslam, consiste faire couler
leau sur tout le corps, avec une intention spcifique.
Et les choses qui le rendent obligatoire sont au nombre de cinq : elles
rendent obligatoire le ghousl lorsquon a la volont daccomplir la prire ou ce
qui est semblable. Mais le simple fait que lune de ces choses ait lieu ne rend
pas obligatoire le ghousl immdiatement. En effet, si une personne se trouve
jounoub par la sortie du maniyy ou le rapport sexuel aprs le lever du soleil,
il ne lui est pas un devoir de faire le ghousl immdiatement. Mais elle peut
sortir avant de faire le ghousl et rgler ses affaires puis revenir, alors quil reste
suffisamment de temps pour accomplir la purification et la prire, et elle fait le
ghousl puis accomplit la prire de aDH-DHouhr. Al-Boukhriyy a rapport
daprs Abu Salamah quil a dit : Jai demand Àichah, est-ce que le
Prophte, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, se couchait alors quil tait jounoub ?
Elle a rpondu : Oui et il faisait le wouDu .
Quant ce qui sest rpandu parmi les gens du commun, que celui qui est
jounoub, sil sort avant de faire le ghousl, chaque poil de son corps le maudit,
cest un mensonge et cest contraire la religion.
LImam Al-Boukhriyy a rapport dans son SaHH
quil a dit : Le Messager de Allh, Salla l-Lhou
rencontr un jour alors que jtais jounoub. Il ma
march avec lui jusqu ce quil sassoie. Alors, je
651
daprs Abu Hourayrah

àlayhi wa sallam, ma
pris par la main et jai
me suis esquiv et jai
regagn mon logis. Jai donc fait le ghousl puis je suis revenu auprs du
Messager qui tait assis.
Il a dit :

ce qui signifie : O tais-tu Abu Hirr ? Je lui ai expliqu ( savoir
que le compagnon tait jounoub et quil tait parti faire le ghousl).
Alors il a dit :
ce qui signifie : SoubHna l-Lh, Abu Hirr. Certes le croyant nest

jamais impur , cela veut dire que ton tat de jounoub ne te rend pas impur
et que tu aurais pu rest avec nous sans la grande ablution.
Par ailleurs le corps de la femme qui a les rgles est pur, ainsi que sa
transpiration et ses larmes et sa salive et il nest pas dconseill de ctoyer
une femme qui a les rgles [contrairement ce que disent certains
mcrants]. Ainsi il a t rapport dans le Hadth SaHH que le Messager de
Allh rcitait le Qourn en ayant la tte appuy sur le corps de Àichah alors
quelle avait les menstrues, de mme il a t rapport dans le Hadth SaHH
que Àichah lui peignait les cheveux alors quelle avait les menstrues et le
Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam tait dans la mosque et lui
penchait sa tte sans quitter la mosque car la maison de Àichah est colle
la mosque, elle est spare de la mosque par un mur fin ; les deux Hadth
ont t rapport par Al-Boukhriyy.
Les choses qui rendent obligatoire le ghousl sont

donc les suivantes :
La premire : lmission de maniyy. Il prsente des signes grce
auxquels on le reconnat, parmi eux :
- le plaisir lors de son mission ;
- lodeur de la pte levain, lorsquil est humide ;
- lodeur du blanc duf, lorsquil est sec ;
- leffusion intense, cest--dire sa sortie par jaculation, par -coups et avec
force ;
652
Lapparition dun seul de ces signes rend obligatoire de faire la grande

ablution.
La deuxime : le rapport sexuel (al-jim`) mme sil ny a pas eu
mission de maniyy. Cest le fait dintroduire le gland, ou son quivalent
pour celui qui nen a pas, dans un vagin.
Le troisime : la fin des rgles (al-HayD ). Il sagit du sang qui scoule
du vagin de la femme, dans un tat normal de la bonne sant, et non la suite
dun accouchement.
La quatrime : la fin des lochies (an-nifs ). Il sagit du sang qui sort
aprs la libration de lutrus de la femme de ce quelle portait.
La cinquime : laccouchement car le nouveau-n tire son origine des
maniyy qui se sont mlangs.
Les piliers du ghousl sont au nombre de deux :
- Le premier : lintention. En effet, lintention distingue les actes habituels
des actes dadoration. Son emplacement est le cur. Elle se fait lorsque leau
touche la premire partie du corps qui est lave. Celui qui fait le ghousl fait
donc lintention de lever le grand Hadath, ou de faire lobligation du ghousl
(farDou l-ghousl), ou de faire le ghousl qui est un devoir (al-ghouslou l-wjib) ou
une intention quivalente comme de se rendre permise la prire (istibHatou
S-Salt) ou les tours rituels autour de la Ka`bah (istibHatou T-Tawf). Si aprs
avoir dj lav une partie de son corps, on fait lintention, il est un devoir de
relaver cette partie.
Avertissement : il nest pas permis pour celui qui est sr quil na pas eu un
grand Hadath, de se laver avec lintention de lever le grand Hadath.
- Le deuxime : Rpandre de leau sur tout le corps, cest--dire ce qui
en est apparent : peau, cheveux et poils avec leau purificatrice.
Parmi les choses qui sont recommandes lors

du ghousl :
- La tasmiyah qui est de dire bismi l-Lh , cest--dire citer le nom de
Allh. Elle a lieu au dbut du ghousl et il est dconseill de la dlaisser.
- Le wouDu entier avant de faire le ghousl. Sil est dlaiss, cela nest pas
dconseill.
- Ad-dalk cest--dire faire passer la main sur le corps,
- Laver les membres successivement les uns immdiatement aprs les
autres, cest--dire laver un membre avant que celui qui le prcde nait sch
(al-mouwlt)
653
- Faire prcder la droite sur la gauche.

Il est recommand dutiliser peu deau et il est dconseill den abuser. Le
Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, faisait le ghousl avec un
S3 qui est lquivalent de quatre moudd [le plein des deux mains jointes pour
des mains de taille moyenne]. Il est arriv aussi quil fasse le ghousl avec cinq
makkuk, et le makkuk vaut six moudd. Daprs Anas, que Allh lagre, le
Prophte, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a fait le wouDu avec un makkuk et
le ghousl avec cinq makkuk. Cela a t rapport par Mouslim.
Certains savants spcialistes de la jurisprudence ont dit : celui qui fait le
ghousl nu, il lui est recommand de dire lorsquil te ses vtements :

(bismi l-Lh l-ladh l ilha il-lhu)
ce qui signifie : Je commence par citer le nom de Allh, hormis Qui il
nest pas de dieu , car cela est une protection contre le regard des jinn.
Remarque : Si on fait la grande ablution obligatoire et quon avait dj la
petite ablution et quon a rien fait qui lannule, dans ce cas on peut prier
directement sans refaire le wouDu la petite ablution.
654
Al-Istinj Le Nettoyage Intime

Suite lUrine et aux Selles

MouHammad.

ce qui signifie : Evitez de vous souiller avec lurine. Certes, cest la
cause la plus courante du supplice de la tombe , [rapport par AtTirmidhiyy]
Il est un devoir de faire al-istinj de se nettoyer de toute substance
impure selon la Loi de lIslam, humide et sortant des deux orifices infrieurs
antrieur et postrieur, telle que lurine et les selles.
Al-istinj se fait avec de leau purificatrice ou laide dun objet capable
dter la substance humide, pur, consistant et non respectable (comme une
pierre ou du papier).
655
Al-Istinj Le Nettoyage Intime

Suite lUrine et aux Selles
Dtails

MouHammad.
Il est du devoir de faire al-istinj- le nettoyage intime des substances
impures selon la Loi de lIslam-, de toute substance humide sortant des orifices
infrieurs autre que le maniyy, que cela soit habituel comme lurine ou les
selles, ou occasionnel comme le madhiyy ou le wadiyy. Sil sort des selles
sches et qui ne salissent pas lorifice, il nest pas un devoir de faire al-istinj
la suite de cela.
Selon lImam ach-chfiìyy il faut se nettoyer les parties intimes suite aux
pertes blanches et refaire lablution, mais il y a un autre avis selon lImam
Mlik qui dit que cela nannule pas le wouDu car ce nest pas quelque chose
dhabituelle (chez toute les femmes).
Quant lurine, il est important de prendre garde de sen souiller. En effet, la
souillure avec lurine est la principale cause du supplice de la tombe. Le

ce qui signifie : vitez de vous souiller avec lurine. Certes, cest la
cause la plus courante du supplice de la tombe , [rapport par AtTirmidhiyy]
656
Al-istinzh de lurine, cest le fait dviter de sen souiller. Se souiller avec

lurine compte parmi les grands pchs.
Il est recommand de faire listibr- qui consiste faire sortir le reste de
lurine aprs linterruption de son mission-pour celui qui ne craint pas, en
dlaissant listibr, que le restant durine sorte par un raclement de gorge ou
ce qui est du mme genre. Par contre, si on craint en dlaissant listibr que le
corps et les habits soient souills par lurine, il est un devoir de le faire.
Al-istinj se fait avec de leau purificatrice, cest--dire pure et purificatrice,
ou avec des pierres, trois pierres, ou une seule pierre qui a trois cts. Tout
objet capable dter la substance humide, pur, consistant et non respectable,
comme un mouchoir en papier par exemple, a le mme jugement que la pierre.
Ce qui est capable dter la substance humide, cest ce qui peut ter la
najah, ainsi le verre nest pas valable. Ce qui est respectable, cest comme
par exemple les feuilles comportant de la science de la religion et le pain, il
nest pas permis de faire listinj avec. Il est indispensable dessuyer trois fois
ou davantage, jusqu ce que lendroit soit nettoy. Sil nest pas nettoy aprs
trois fois, on ajoute une quatrime. Sil est nettoy, il est recommand
dajouter une cinquime pour que le nombre soit impair.
Il est prfrable pour al-istinj dutiliser dabord les pierres en premier puis
de finir avec de leau seule ou aux pierres seules, mais la meilleure faon est
dutiliser de leau. Ce que font certaines personnes, qui mettent de leau dans
leur main puis frottent lorifice de la sortie de la najah, ceci est mauvais et
nest pas valable pour al-istinj . Celui qui veut faire al-istinj la suite de la
sortie de selles, il verse leau en ayant pos sa main sur lorifice de sortie des
selles et il frotte jusqu ce que la substance et les traces de ce qui sort aient
disparu.
Il est interdit de faire face ou de tourner le dos la qiblah en urinant ou en
dfquant, sauf sil y a devant soi une chose leve de deux tiers de coude ou
plus et qui est loigne de trois coudes. Ceci est valable dans la campagne.
Mais dans lendroit prpar pour faire les besoins i.e. les toilettes, il nest pas
interdit de faire face ou de tourner le dos la qiblah en urinant ou en
dfquant et ce nest pas dconseill.
Il est dconseill duriner ou de dfquer sous un arbre fruitier, mme endehors de la saison des fruits, pour que les fruits en tombant, ne deviennent
pas entachs par la najah et quils ne rpugnent pas les gens. Mais si larbre
657
appartient quelquun dautre, cela devient illicite, sauf avec lautorisation de

son propritaire.
Il est dconseill duriner sur le chemin et sous lombrage, cest en effet une
cause de maldiction pour celui qui le fait. Le Messager de Allh, Salla l-Lhou

ce qui signifie : Prservez vous de deux choses qui entrainent la
maldiction , ils ont dit : Quelles sont les deux choses qui entrainent la
maldiction, Messager de Allh ? . Il a dit :
ce qui signifie : Celui qui fait ses besoins sur le chemin des gens ou
sous leur ombrage [rapport par Mouslim]
Et les endroits ensoleills en hiver ont le mme jugement en cela que les
endroits ombrags en t.
On vite duriner ou de dfquer dans les trous, cest--dire les ouvertures
circulaires qui descendent en profondeur dans la terre, quils soient petits ou
grands, car ils peuvent tre le gIte des btes ou la demeure des jinn.
On ne parle pas lors de la sortie de lurine et des selles ; cela est
dconseille.
Il est interdit duriner dans la mosque, mme dans un rcipient.
On ne fait pas entrer avec soi, aux toilettes, ce sur quoi est crit une
vocation du nom de Allh ou du nom du Messager de Allh, Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam.
Il est recommand celui qui entre aux toilettes de rechercher la protection
par Allh, en disant :

(bismi l-Lh ; Allhouma inn aùdhou bika mina l-khoubthi wa l-khabith )
ce qui signifie: Par le nom de Allh, Allh, certes je recherche par
Toi la protection contre les chaytan mles et femelles
658
Il est aussi recommand dentrer avec le pied gauche et de sortir avec le

pied droit, au contraire de lusage pour la mosque. Et on dit la sortie :

( ghoufrnak, al-Hamdouli l-Lhi l-ladh adh-haba ànniya l-adh wa `fn )
ce qui signifie: Jimplore Ton pardon, la louange est Allh Qui a
loign de moi les nuisances et men a dispens .
La louange est ALLh, le Crateur du monde.
659
Comment Trouver la Direction de la

Qiblah : Nombre (Numro)
reporter sur la Boussole, calcul de
la Dviation (Dclinaison)
Magntique

On calcule laide de la latitude et de la longitude, le cap cest--dire langle
entre les deux lignes qui se croisent en le point recherch, lune passe par la
Mecque et lautre passe par le Nord.
Comment trouver la valeur reporter sur une

boussole utilise pour la direction de la qiblah :
Laiguille aimante de la boussole se dirige vers le le nord magntique qui
peut tre diffrent du nord gographique qui est le vrai nord ; cette dviation
entre le vrai nord et le nord magntique change selon lendroit o on se trouve.
Calculer la dviation magntique : A laide du calculateur de dviation
(en dessous), calculer la dviation en prcisant Nord pour une latitude positive
et Sud pour ngative, Est pour une longitude positive et Ouest pour ngative
(West en anglais).
Si le rsultat de la dviation magntique est positif (vers lEst, East), cela
veut dire quen ce lieu le Nord magntique est dvi vers lEst par rapport au
Nord gographique (le vrai nord) dans ce cas il faut soustraire la valeur trouve
(indique par le module) de la valeur du Cap, et si le rsultat de la dviation
magntique est ngatif (vers lOuest, West), dans ce cas additionner cette
valeur celle du cap.
Pour trouver la valeur reporter sur la boussole (divise en 360), effectuer
360 moins la valeur du cap (langle) en degr.
Comment convertir le rsultat du degr au grade

:
660
- En degrs, cest--dire par rapport un cercle divis en 360 units gales.

Ici le cap est dj en degr.
- En grade, cest--dire par rapport un cercle divis en 400 units gales
(ceci est pour lutilisation dune boussole divise en 400).
- Pour passer du degr au grade, diviser par 360 et multiplier le rsultat par
400. Et pour passer du grade au degr, diviser par 400 et multiplier par 360.
Comment utiliser la boussole :

Placer le zro de la boussole devant soit, ensuite tourner jusqu ce que
laiguille du Nord indique la valeur de la rgion recherche.
Calculateur de dviation (dclinaison)

magntique
661
Substances Impures Impurets

Selon la Loi de lIslam NAJAAH
Alcool


ce qui signifie : vitez de vous souiller avec lurine. Certes, cest la
cause la plus courante du supplice de la tombe , [rapport par AtTirmidhiyy]. Il est un devoir de se nettoyer de toute substance impure selon la
Loi de lIslam, humide et sortant des deux orifices infrieurs antrieur et
postrieur, telle que lurine et les selles.
Le sang est une najah, tout comme le pus, le liquide qui sort de la plaie et
qui est chang, le vomi, la boisson alcoolise, lurine, les selles, le madhiyy qui
est un liquide blanc glissant qui est mis lors de pousses de dsir, le wadiyy
qui est un liquide blanc, pais qui sort la suite de lurine ou lors du
soulvement dun objet pesant, le chien, le porc, le cadavres, ses os et ses
poils, mais pas le cadavre des poissons, des sauterelles et des humains.
Ce qui se dtache des tres vivants a le mme jugement que le cadavre.
Exception est faite pour les poils de lanimal autoris la consommation, sa
laine, ses plumes, sa salive et sa sueur. Il en est de mme pour la salive et la
sueur de lanimal non autoris la consommation, sauf le chien et le porc et ce
qui est issu de leur croisement ou du croisement de lun deux avec autre
662
chose. Ainsi, les poils du chat qui se dtachent de son corps sont impurs mais
la laine du mouton qui se dtache de son corps alors quil est vivant est pure.
Tandis que si une patte se dtache de lui, alors quil est vivant, elle est impure.
Tout lanimal est pur sauf le chien et le porc et ce qui est issu de leur
croisement ou du croisement de lun deux avec autre chose.
La najah est soit non perceptible (najah Houkmiyyah), soit perceptible
(najah àyniyyah).
La najah non perceptible est celle dont la substance et les
caractristiques ont disparu. Son endroit est purifi en faisant couler de leau
dessus.
Quant la najah perceptible, sil sagit de lurine dun garon de moins
de deux ans et qui na pas encore manger de nourriture, son emplacement est
purifi en laspergeant deau jusqu ce que leau imbibe tout la surface de
lendroit mme si elle ne coule pas, et ce pour preuve le Hadth du Messager
de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam :
Ce qui signifie : Lavez lendroit souill par lurine de la petite fille et

aspergez-le deau si cest celle dun garon , [rapport par Abu
Dwud].
Quant la fille, son urine a le mme jugement que lurine de la grande
personne, mme si elle est jeune. Si la najah est lurine dun humain, autre
que celle du petit garon, son emplacement est purifi en liminant sa
substance, son got, sa couleur et son odeur avec de leau purificatrice. Il est
recommand de faire lopration trois fois lors de llimination de la najah.
Sil a t difficile dliminer la couleur seule ou lodeur seule, cest tolr.
Si la najah est par exemple lurine, les selles ou la salive dun chien ou
dun porc, son endroit est purifi en le lavant sept foisdont une fois en mlange
avec une terre purificatrice. Ceci consiste ajouter leau lors des sept
lavages de la terre qui la rende trouble ou mettre la terre sur lemplacement
de la najah aprs avoir limin sa substance et verser leau dessus et ce,
aprs liminer la substance de la najah. Tant que la substance nest pas
enleve, le nombre de lavages est compt pour un seul. Le Messager de Allh,

663
Ce qui signifie : La purification du rcipient de lun dentre vous si le

chien sy abreuve consiste le laver sept fois dont une mlange avec
la terre , [rapport par Mouslim].
Rien de ce qui est najis en soi ne devient pur, sauf la boisson alcoolise
fermente, si elle tourne toute seule. Mais si elle devient acide en lui ajoutant
quelque chose comme le pain, elle ne devient pas pure. La peau des cadavres
devient pure par le tannage.
664
Les Sortes dEau en Islam: Pure,

Impure, Purificatrice

MouHammad.
Les eaux sont de diffrentes sortes : il y a celle avec laquelle il est valable de
se purifier et celle avec laquelle il nest pas valable de se purifier. Ce sont les
suivantes :
- leau pure et purificatrice : cest--dire pure par elle-mme et
purificatrice pour autre chose quelle, cest--dire quelle permet de lever le
Hadath ltat dimpuret rituelle et dliminer les najah les substances
impures selon la Loi de lIslam et cest leau dans labsolu (m mouTlaq ),
cest--dire celle quil est valable dappeler eau sans restriction, comme leau
du ciel, leau de mer, leau du fleuve, leau de source, leau de neige ou leau
de grle. Quant leau avec restriction (m mouqayyad ) cest par exemple
leau de rose ou leau de fleur doranger, elle nest pas valable pour la
purification.
- leau pure et non purificatrice : cest--dire pure par elle-mme mais
qui nest pas purificatrice pour autre chose quelle, cest--dire quelle ne lve
pas le Hadath et nte pas la najah. Il sagit des types deau suivants :
a leau utilise : cest celle qui a t utilise pour ce qui est
indispensable pour le wouDu ou pour le ghousl ou qui a t utilise pour
liminer une najah dans le cas o lendroit est purifi et que leau na pas t
altre ; si lendroit nest pas purifi ou si leau a t altre par la najah,
elle est donc impure selon la Loi de lIslam (najis).
665
b leau altre par le mlange avec une chose pure : si leau a t

mlange avec quelque chose de pur dont leau peut tre dispense sans
difficult, dans le cas o laltration de leau est grande, cette eau nest pas
valable ni pour le wouDu, ni pour le ghousl ni pour liminer une najah.
Cest le cas lorsque du lait ou du sucre tombe dans de leau et en modifie
considrablement la couleur, le got ou lodeur. Mais si quelque chose tombe
dans leau et ne laltre pas beaucoup, cela na pas de consquence sur le fait
quelle conserve son nom deau sans restriction. Exception est faite pour le sel
marin, il na pas de consquence sur la validit de leau pour la purification,
mme sil altre considrablement leau, loppos du sel de montagne qui,
lui, a une consquence sur la validit.
leau impure selon la Loi de lIslam : sache que les savants spcialistes
de la jurisprudence chfiìyy ont dit : leau est de deux sortes : leau en petite
quantit et leau en grande quantit. Leau en petite quantit selon eux, cest
la quantit infrieure deux jarres (qoullah) et leau en grande quantit, cest
la quantit suprieure ou gale deux jarres. La valeur de deux jarres est le
volume dun trou cylindrique de une coude de diamtre et de deux coudes et
demi de profondeur, ou le volume dun trou cubique de une coude et quart de
ct. Ce qui est vis par coude, cest la coude du bras.
Si une najah non tolrable tombe dans une eau en petite quantit, elle la
rend impure, que leau soit altre ou non. Parmi les njaah tolrables, il y a
le cadavre de ce qui na pas de sang qui coule, par exemple la mouche ou le
moustique et ce qui est semblable. En effet, si une telle bestiole tombe dans
leau et y meurt, elle ne la rend pas impure.
Quant leau en grande quantit, elle ne devient pas impure par le simple
contact de la najah, sauf si une de ses trois caractristiques est modifie :
son got, sa couleur ou son odeur, dune modification mme lgre. Cest ce
qui existe dans lcole de jurisprudence chfiìyy.
Dans lcole des mlikiyy quant elle, leau ne devient pas impure par quoi
que ce soit, quelle soit en petite quantit ou en grande quantit sauf par la
najah qui laltre. Et en cela, il y a une grande facilit pour les gens.
666
Explication sur Al-istiHDah (sang

de maladie)

MouHammad.
Al-istiHDah (cest ltat de celle pour qui lcoulement ne sinterrompt pas
pendant des mois et des annes) est semblable lincontinence urinaire. Elle
ninterdit pas ce que les menstrues interdisent. Ainsi la femme qui a listiHDah
doit laver son vagin. Elle y place un tampon, puis elle fait un bandage, en
vrifiant leurs conditions. Elle fait sa purification pour chaque obligation dans
son temps. Elle la fait immdiatement aprs. Le fait quelle la retarde pour un
intrt particulier nest pas prjudiciable. Cest comme pour voiler sa zone de
pudeur ou attendre une assemble. Il est un devoir pour elle de refaire la
purification si lcoulement de sang sest interrompu aprs ou pendant sa
purification. Elle na pas le refaire sil reprend juste aprs.
Al-istiHDah est semblable lincontinence urinaire.
Commentaire : ListiHDah est semblable lincontinence urinaire. Ainsi, si
lcoulement de sang de la femme dpasse les quinze jours pour les
menstrues, et sil dpasse soixante jours pour les lochies, elle est dans un cas
semblable quelquun qui a lincontinence urinaire.
Elle ninterdit pas ce que les menstrues interdisent.
Commentaire : Al-istiHDah se distingue des menstrues. Elle nempche
pas ce que les menstrues empchent.
Ainsi la femme qui a listiHDah doit laver son vagin.
Commentaire : ListiHDah est de diffrentes sortes, sept sortes. Certaines
sortes nempchent pas ce que les menstrues empchent. Il est un devoir pour
la femme qui a listiHADah, lorsquelle veut faire la prire, de laver son vagin
667
bien quil y ait du sang, mme si le sang ne sest pas encore arrt, ensuite
elle fait la prire.
Elle y place un tampon.
Commentaire : Ainsi cette femme qui a al-istiHDah met dans son vagin du
coton ou un morceau de tissu afin de rduire lcoulement.
Puis elle fait un bandage.
Commentaire : Elle fait un bandage cest--dire quelle serre une bande de
tissu de lavant vers larrire puis elle la maintient avec un autre morceau de
tissu.
En vrifiant leurs conditions.
Commentaire : Si elle ne fait pas le jene, elle met un tampon. Mais celle
qui fait le jene, elle ne met rien lintrieur. De mme si cela lui est nuisible,
elle ne met rien lintrieur.
Elle fait sa purification pour chaque obligation dans son temps.
Commentaire : Elle fait la purification en mettant lintention de se rendre
permise la prire pour chaque obligation aprs lentre du temps de cette
obligation. Ainsi son wouDu nest valable quaprs le dbut du temps de
chaque prire : pour la prire de aDH-DHouhr, aprs que le soleil a quitt le
znith, pour la prire de al-àSr aprs lentre du temps du àSr, pour almaghrib aprs le coucher du soleil et pour al-ìch de mme.
Elle la fait immdiatement aprs.
Commentaire : Cest--dire quelle ne tarde pas. Aprs son wouDu elle ne
tarde pas pour laccomplissement de la prire, elle fait sa prire
immdiatement aprs.
Le fait quelle la retarde pour un intrt particulier nest pas
prjudiciable.
Commentaire : Si elle a tard faire la prire pour attendre lassemble
par exemple, cela na pas de consquence. Elle a fait son wouDu par
exemple aprs lentre du temps mais elle a attendu que lassemble se
runisse pour la prire en assemble, dans ce cas-l, cela lui est permis.
Cest comme pour voiler sa zone de pudeur ou attendre une
assemble.
Commentaire : Il lui appartient de retarder sa prire pour couvrir sa zone
de pudeur afin que sa prire soit valable, ou bien pour attendre que
lassemble se runisse afin daccomplir la prire en assemble.
Il est un devoir pour elle de refaire la purification si lcoulement de
sang sest interrompu aprs ou pendant sa purification.
668
Commentaire : Pour la femme qui a listiHDah, si lcoulement du sang

sinterrompt aprs quelle a fait son wouDu, elle devra refaire son wouDu.
Ou si par exemple elle a su que pendant quelle faisait le wouDu lcoulement
sest arrt, elle devra galement refaire le wouDu.
Elle na pas le refaire sil reprend juste aprs.
Commentaire : Cest--dire que pendant quelle tait en train de faire son
wouDu elle a su que le sang sest interrompu, celle-l comme nous lavons dit
va refaire le wouDu. Par contre, si lcoulement du sang reprend, elle naura
pas refaire le wouDu cest--dire quaprs quelle a fait son wouDu le
sang sest arrt puis a repris aprs quelques minutes, celle-l naura pas
refaire le wouDu mais son premier wouDu lui est suffisant.
Lorsquelle voit un coulement de sang, mme pendant la grossesse [mais
pas lorsqu'elle a les douleurs prcdant l'accouchement], pendant une priode
de menstrues, le temps de sa dure et ne dpassant pas son maximum. Alors
cette priode, mme avec celle o elle na pas dcoulement entre deux
coulements, est considre dans sa totalit comme tant une priode de
menstrues. Sil dpasse les quinze jours, dans le cas o elle est moubtadaah
moumayyizah (ce qui veut dire que cest la premire fois quelle a les
menstrues et quelle est capable de distinguer) comme si elle voit un sang fort
et un sang faible. La priode durant laquelle le sang tait faible est une
istiHDah et la priode durant laquelle le sang tait fort est une priode de
menstrues. Le fort tant un sang de menstrues sil ne dure pas moins que le
minimum des menstrues et sil ne dpasse pas le maximum des menstrues, et
si le faible na pas dur moins que le minimum de la priode inter menstruelle
en continu. Dans le cas o elle nest pas moumayyizah capable de distinguer,
ou dans le cas o une des conditions cites na pas t remplie, alors ses
menstrues sont de un jour et une nuit et sa priode inter menstruelle est de
vingt-neuf jours. Dans le cas o elle connat le temps du dbut de lcoulement
du sang ou dans le cas o elle est mou`tdah (habitue), comme lorsquelle a
eu dans le pass une priode de menstrues et une priode inter menstruelle,
elle se rfre elles. Son habitude est confirme par une seule fois tant quelle
ne se distingue pas. On la considre mou`tdah moumayyizah sil ny a pas eu
interruption de lcoulement pendant une priode minimum de la priode inter
menstruelle. Ou encore, elle peut tre moutaHayyirah dans lembarras. Dans
le cas o elle a oubli son habitude de menstrues, aussi bien en dure quen
priode, elle est comme celle qui a les menstrues mais pas pour le divorce, ni
pour une adoration qui ncessite une intention. Elle fait le ghousl pour chaque
obligation si elle a ignor le temps de linterruption de lcoulement. Elle jene
669
RamaDn quelle fait suivre dun mois complet. Il lui reste deux jours jener
si elle na pas t habitue dans le pass avoir linterruption de lcoulement
pendant la nuit. Elle jenera pour ces deux jours partir dune srie de dix-huit
jours, trois au dbut et trois la fin. Il lui est possible de rattraper un jour en
jenant un jour, le troisime et le dix-septime. Si elle se souvient de lune des
deux alors son jugement est correspondant ce dont elle est certaine ; pour ce
qui admet les deux possibilits, elle est comme si elle les a oublies toutes les
deux. Le minimum des lochies est la valeur dun crachat. Le maximum des
lochies est de soixante jours. Dans la plupart des cas, elles sont de quarante
jours. Lorsquelles dpassent les soixante jours, cest comme si elles dpassent
le maximum des menstrues.
Lorsquelle voit un coulement de sang, mme pendant la grossesse
mais pas lorsquelle a les douleurs
pendant une priode de menstrues,
prcdant
laccouchement,
Commentaire : Cest--dire que lorsque la fille voit un coulement de sang,

mme si elle est enceinte, dans le temps o elle peut avoir les menstrues cest-dire un ge auquel on considre que le sang quelle a est un sang de
menstrues savoir neuf ans lunaires (lunaire veut dire du croissant lunaire au
croissant lunaire car le mois lunaire commence partir du croissant jusquau
croissant et lanne dure douze mois lunaires). Lorsque la fille atteint la
pubert et quelle voit du sang durant vingt-quatre heures, mme en
discontinu sur une priode de quinze jours, ce sang-l est du sang de
menstrues. Par contre, ce que voient les femmes lors de laccouchement nest
pas des menstrues ni des lochies. Laccouchement signifie lorsquelle a les
douleurs qui prcdent la sortie de lenfant, lorsque lenfant sapprte sortir.
le temps de sa dure
Commentaire : Cest--dire que si elle a vu un coulement qui sest
prolong de la dure des menstrues savoir une dure de vingt-quatre heures
en continu ou en discontinu, cet coulement-l est des menstrues. De sorte
que si elle voit un coulement aujourdhui pendant six heures, le lendemain six
heures, le surlendemain six heures jusqu ce que cela atteigne vingt-quatre
heures, toute cette priode est considre comme une priode de menstrues.
et ne dpassant pas son maximum.
Commentaire : Cest--dire quil ne dpasse pas quinze jours, ce sont des
menstrues.
Alors cette priode, mme avec celle o elle na pas dcoulement
entre deux coulements, est considre dans sa totalit comme tant
une priode de menstrues.
670
Commentaire : Cet coulement de sang est considr comme tant des

menstrues mme sil y a des priodes durant lesquelles le sang ne coule pas
entre les coulements sanguins. Donc comme nous lavons cit, si aujourdhui
elle voit un coulement de sang durant six heures puis il sarrte, le deuxime
jour durant six heures ensuite il sarrte, le troisime jour durant six heures
puis il sarrte, de mme lors du quatrime jour, toute cette priode est
considre comme tant une priode de menstrues y compris les priodes
durant lesquelles il ny avait pas dcoulement. Les priodes durant lesquelles
elle na pas dcoulement ont le jugement des menstrues. Les priodes durant
lesquelles il ny a pas dcoulement est comme si par exemple si elle voit
aujourdhui du sang pendant six heures puis lcoulement cesse, le lendemain
elle le voit galement durant six heures ensuite lcoulement cesse, le
surlendemain elle le voit aussi pendant six heures puis il sarrte et lors du
quatrime jour il dure six heures aprs quoi il sarrte. Toute cette priode
depuis le dbut des premires six heures est une priode de menstrues. Mme
si entre temps elle avait accompli la prire, il savre quelle ntait pas valable
pendant cette priode. En effet par exemple, aprs que le sang sest
interrompu, elle a pens que cela ntait pas des menstrues, alors elle a fait
listinj et la prire, cependant elle ntait pas valable. Toutefois, elle na pas
commis de pch car elle croyait quelle se trouvait dans une priode intermenstruelle, cest--dire quelle ne pensait pas que lcoulement allait
reprendre avant quinze jours, elle sest dit : Ceci est un sang de maladie
(damou faad) car le minimum des menstrues na pas t atteint. De ce fait
elle a accompli la prire et na pas commis de pch, elle a fait au contraire ce
quelle devait faire. Cependant lorsque lcoulement a repris la dernire fois,
de sorte quil a atteint vingt-quatre heures, elle a su que cette prire ntait
pas valable.
Sil lui arrive un coulement de sang aprs le coucher du soleil et au dbut
du mois durant six heures puis il sarrte, elle se dit : Ceci nest pas des
menstrues alors elle fait lintention de jener et ne mange rien durant la
journe. Par la suite, aprs le coucher du soleil elle voit encore du sang
pendant six heures puis il sest arrt. Alors elle se dit : Ceci est la fin de
lcoulement du sang cest--dire que cest termin. Ensuite elle fait
lintention de jener ; de mme le troisime et le quatrime jour. Lorsque
lcoulement de sang a atteint le minimum des menstrues qui est de vingtquatre heures, elle a su que son jene ntait pas valable et que la prire
quelle a fait pendant les priodes durant lesquelles il ny avait pas
671
dcoulement nest pas valable. En effet, ces priodes durant lesquelles elle na
pas dcoulement ont le jugement des menstrues.
Il en est de mme si aujourdhui elle voit un coulement pendant douze
heures pour la premire fois, cest--dire le premier jour du mois, puis sarrte
et quil rapparat le quinzime jour du mois pendant douze heures, nous
disons : entre le premier et le deuxime coulement de sang, il y a eu vingtquatre heures sur une priode de quinze jours , nous disons donc : il sest
avr que cette priode est une priode de menstrues . Nous ajoutons : le
jene quelle a fait entre ces deux coulements ntait pas valable car la
priode durant laquelle il ny avait pas dcoulement a le jugement des
menstrues .
Par contre si lcoulement du sang sest poursuivi au-del des quinze jours,
alors ce sang-l est un sang distiHDah. Toutefois, si lcoulement de sang
navait repris que pendant dix heures ou ce qui est de cet ordre, puis quil sest
interrompu, nous disons : Cest un coulement de sang de maladie (damou
faad) ce qui veut dire quil est comme le sang qui apparat trs fin et qui
sarrte cest--dire que ce ne sont ni des menstrues ni une istiHDah. Quant
au sang qui sest coul durant tout le mois, on lappelle sang distiHDah.
Nous disons que cette femme est moustahadah et cet tat est appel
istiHDah.
Sil dpasse les quinze jours, dans le cas o elle est moubtadaah
moumayyizah (ce qui veut dire que cest la premire fois quelle a les
menstrues et quelle est capable de distinguer) comme si elle voit un
sang fort et un sang faible.
Commentaire : Lexpression sil dpasse veut dire : si lcoulement se
prolonge. Nous avons dit auparavant que la condition des menstrues est
quelles ne dpassent pas les quinze jours. Si elle a vu un coulement de sang
pendant vingt jours par exemple, cest--dire quelle a vu un coulement audel de quinze jours, alors ce qui est en plus du sang fort est appel istiHDah,
cest--dire que le sang faible est appel istiHDah. La moumayyizah est celle
dont le sang des menstrues est de deux sortes : il nest pas uniforme. Cest le
cas par exemple sil y a un sang noir et un autre rouge ou un sang pais et un
autre non. Ce qui est pais est appel fort tout comme celui qui est noir. Quant
celui qui ntait pas pais ou qui est rouge, il est appel faible. Cette femme
qui na jamais eu dcoulement sanguin auparavant et dont le premier
coulement menstruel a dpass quinze jours, cette femme-l, on tudie son
cas. Si elle a vu un coulement fort et un coulement faible, on dit quelle est
672
moumayyizah quelle est capable de distinguer. Cest le cas par exemple si

lcoulement a dur pendant un, deux ou trois mois ou bien davantage. Du
simple fait quil a dpass les quinze jours et quelle voyait un sang fort et un
sang faible, tout lcoulement ntant pas noir fort ni entirement rouge, cest-dire que ce nest pas tous les jours quelle voyait du sang pais et ce nest
pas tous les jours quelle ne voyait que du sang non pais ; elle a vu au
contraire pendant un certain temps du sang noir, fort, et pendant une autre
priode un sang rouge, faible ou bien pendant un certain temps un sang noir
non pais et durant une autre priode un sang noir pais, le sang pais tant le
sang fort et le sang non pais tant le sang faible, on appelle cette femme :
moubtadaah qui a les menstrues pour la premire fois moumayyizah qui
est capable de distinguer. La moubtadaah est celle qui na jamais eu avant
cela de menstrues et qui elles viennent darriver pour la premire fois. Quant
la moumayyizah, cest celle qui a vu deux sortes de sang.
La priode durant laquelle le sang tait faible est une istiHADah et
la priode durant laquelle le sang tait fort est une priode de
menstrues.
Commentaire : Le sang faible est une priode distiHDah et le sang fort
est une priode de menstrues. Toutefois il est une condition que le fort ne dure
pas moins que vingt-quatre heures et que le faible ne dure pas moins que
quinze jours. Ceci est la condition pour quelle soit moubtadaah moumayyizah.
Dans ce cas nous disons que le noir qui na pas dur moins quun jour et une
nuit sans dpasser quinze jours est un sang de menstrues et que ce qui vient
aprs, qui est rouge, nous disons que cest une istiHDah.
Le fort tant un sang de menstrues sil ne dure pas moins que le
minimum des menstrues et sil ne dpasse pas le maximum des
menstrues.
Commentaire : Cest lorsque le fort, cest--dire le noir, ne dure pas moins
que vingt-quatre heures, cest--dire le minimum des menstrues, et ne dure
pas plus que quinze jours.
Et si le faible na pas dur moins que le minimum de la priode inter
menstruelle en continu.
Commentaire : Il est une condition que le faible, cest--dire le rouge, ne
dure pas moins que quinze jours en continu. En effet, le minimum de la priode
inter menstruelle est de quinze jours sans quil y ait de limite au maximum de
la priode inter menstruelle. Dans ce cas-l, le fort est un sang de menstrues et
le faible un sang distiHDah.
Dans le cas o elle nest pas moumayyizah capable de distinguer .
673
Commentaire : Dans le cas o cest une femme qui ne peut pas distinguer,
ce qui veut dire que le sang quelle a eu navait quune seule couleur, cest-dire que tout le sang quelle a vu navait quune seule caractristique.
Ou dans le cas o une des conditions cites na pas t remplie.
Commentaire : Il est une condition que le sang faible ne dure pas moins
que quinze jours et que le sang fort ne dure pas moins que le minimum des
menstrues, cest--dire un jour et une nuit. Si ces conditions ne sont pas
remplies, le jugement diffre.
Alors ses menstrues sont de un jour et une nuit.
Commentaire : Dans ce cas-l, elle aura vingt-quatre heures de menstrues
et pour ce qui est en plus, cest--dire ce sang rouge, ce sera une istiHDah
mme sil se prolonge pendant une anne.
Et sa priode inter menstruelle est de vingt-neuf jours.
Commentaire : Nous disons que chaque mois sa priode de menstrues est
de un jour et une nuit et que sa priode inter menstruelle est de vingt-neuf
jours. Ceci est valable lorsque lune des conditions de la distinction nest pas
remplie ou lorsquelle ne peut pas distinguer, ou bien lorsquelle voit un sang
dune seule couleur ou encore lorsquelle le voit avec deux couleurs mais sans
les conditions requises.
Dans le cas o elle connat le temps du dbut de lcoulement du
sang ou dans le cas o elle est mou`tdah (habitue).
Commentaire : Ou alors, elle est mou`tdah (habitue), la mou`tdah tant
celle qui a dj vu dans le pass une priode menstruelle et inter menstruelle.
Cest le cas si elle a eu un coulement de sang de cinq, dix ou quinze jours ou
bien dun jour et une nuit et quil se soit interrompu jusqu la fin du mois et
ce, une fois ou deux ou davantage. Si cela lui est arriv et que par la suite
lcoulement sest prolong pendant un, deux ou trois mois ou davantage,
celle-l est appele mou`tdah (habitue). Elle est de deux catgories.
Comme lorsquelle a eu dans le pass une priode de menstrues et
une priode inter menstruelle, elle se rfre elles.
Commentaire : Elle revient son habitude. La priode durant laquelle elle
avait ses menstrues est pour elle une priode de menstrues. Elle ne fait pas la
prire durant cette priode. Pendant la priode aprs laquelle ses menstrues
finissaient cest--dire la priode durant laquelle elle navait pas de menstrues,
dans la priode suivant larrt de lcoulement cest--dire aprs la dure de
ses menstrues habituelles, elle considre quelle se trouve dans une priode
inter menstruelle. Dans ce cas-l, elle prie, elle jene et son poux peut avoir
un rapport avec elle malgr lcoulement de sang car cest une istiHDah.
674
Aprs la fin de ses menstrues habituelles, elle na pas le jugement de celle qui
a les menstrues.
Son habitude est confirme par une seule fois tant quelle ne se
distingue pas.
Commentaire : La dure habituelle est confirme par une seule fois,
comme si elle la vue pendant un mois. Avant quelle voit cet coulement de
sang prolong, elle voyait chaque mois du sang pendant cinq jours puis cela
sinterrompait jusqu la fin du mois. Elle voyait cinq jours de sang et vingt-cinq
jour de priode inter menstruelle. Cela lui est arriv une, deux ou trois fois ou
davantage Ensuite elle est entre dans cette priode o elle a toujours du
sang. Sa priode menstruelle est donc de cinq jours et sa priode inter
menstruelle est de vingt-cinq jours. Elle avait du sang pendant cinq jours,
ctait des menstrues et les vingt-cinq jours restant taient une priode inter
menstruelle. Alors dans ce cas on lui dit : Tes menstrues sont de cinq jours et
les vingt-cinq jours sont une istiHDah . Durant les cinq jours elle ne prie pas
et ne jene pas ; ensuite elle fait le ghousl, elle accomplit la prire et jene
jusqu la fin du mois. Ceci mme si elle reste dans cet tat pendant des mois.
Chaque mois on lui dit : Tes menstrues sont de cinq jours et le reste est une
priode inter menstruelle. Celle-l est mou`tdah (habitue) non moumayyizah
non capable de distinguer car elle a vu un coulement de sang dune seule
couleur durant des mois. Avant al-istiHDah elle avait des priodes
menstruelles et inter menstruelles.
On la considre mou`tdah moumayyizah sil ny a pas eu
interruption de lcoulement pendant une priode minimum de la
priode inter menstruelle.
Commentaire : Si la mou`tdah est moumayyizah, elle voit un sang fort et
un sang faible, le fort est un sang de menstrues et le faible est une istiHDah.
La mou`tdah qui voit du sang de deux couleurs noir et rouge, le fort est alors
un sang de menstrues et le faible est une istiHDah. Par contre, si elle la vu
dune seule couleur durant tout le mois, elle considre alors que le premire
jour du mois est un sang de menstrues et que le reste est une priode inter
menstruelle. Ceci est dans le cas o elle na jamais eu de menstrues ou de
priodes inter menstruelles.
Ou encore, elle peut tre moutaHayyirah dans lembarras .
Commentaire : Les quatre catgories sont ainsi termines : celle qui a les
menstrues pour la premire fois qui est capable de distinguer : moubtadaah
moumayyizah, celle qui a les menstrues pour la premire fois qui nest pas
capable de distinguer : moubtadaah ghayrou moumayyizah, celle qui est
675
habitue avoir les menstrues et qui est capable de distinguer : mou`tdah

moumayyizah et celle qui est habitue avoir des menstrues mais qui nest
pas capable de distinguer : mou`tdah ghayrou moumayyizah. Ce sont l
quatre catgories, il en reste trois. Concernant la femme qui est moustahadah,
il reste trois cas. Maintenant il parle de la moutaHayyirah, celle qui est dans
lembarras, il sagit de la cinquime des sortes de moustahadah.
Dans le cas o elle a oubli son habitude de menstrues, aussi bien
en dure quen priode.
Commentaire : La moutaHayyirah celle qui est dans lembarras, cest
celle qui ne se souvient pas de combien de jours tait lcoulement de sang.
Est-ce que ctait un jour et une nuit ou cinq jours ou dix jours ou quinze jours ?
Elle ne se souvient plus. Dautre part elle ne se souvient pas si cet coulement
lui arrivait au dbut du mois, au milieu du mois ou la fin du mois ; elle est
dans lembarras. Elle est dans le cas o elle a oubli son habitude aussi bien en
dure quen priode cest--dire lorsquelle a oubli et ne se souvient plus de la
dure de ses menstrues ni de la priode du mois o elles avaient lieu.
Elle est comme celle qui a les menstrues mais pas pour le divorce.
Commentaire : Son jugement est semblable une femme qui a ses
menstrues mme si lcoulement du sang dure dix ans. Elle a le mme
jugement que la femme qui a les menstrues sauf pour le divorce et certains
jugements.
Ni pour une adoration qui ncessite une intention.
Commentaire : Pour le divorce et pour une adoration qui ncessite une
intention comme le jene et la prire, elle nest pas comme la femme qui a les
menstrues pour cela. Pour le divorce et ladoration qui ncessite une intention,
elle est comme la femme qui na pas les menstrues. Pour la prire et pour le
jene, son jugement nest pas semblable au jugement de la femme qui a les
menstrues : cest une femme qui est dans lembarras.
Elle fait le ghousl pour chaque obligation si elle a ignor le temps de
linterruption de lcoulement.
Commentaire : Par consquent, elle fait le ghousl pour chaque obligation,
pour aDH-DHouhr al-àSr, al-maghrib, al-ìch et pour aS-SoubH sauf si elle se
souvient que par le pass le sang sinterrompait lors du coucher du soleil.
Celle-ci fait le ghousl chaque fois que vient le temps du coucher du soleil. Pour
les autres prires, elle se suffit du wouDu et elle prie chacune des cinq
prires ; seulement lors du coucher, elle fait le ghousl puis elle fait la prire.
Ensuite pour les autres prires et jusquau temps correspondant du lendemain,
elle fait le wouDu et la prire. Pour ce qui est du divorce, elle na pas le
676
jugement de celle qui a les menstrues. Il en est de mme pour la prire, le

jene et pour tout acte dadoration qui ncessite une intention : elle na pas le
jugement de celle qui a les menstrues. Cela signifie que son poux na pas du
tout de rapport avec elle. Mais pour la prire, elle a le jugement de celle qui na
pas les menstrues. Il nest pas interdit de la divorcer contrairement celle qui
a les menstrues parce que celle qui a les menstrues, il est interdit de la
divorcer jusqu ce que lcoulement du sang sarrte. Quant celle-ci pour le
divorce, elle a le jugement de celle qui na pas les menstrues. Pour la prire
galement elle a le jugement de celle qui na pas les menstrues, elle accomplit
la prire ; quant au rapport, elle na pas le faire. Certains savants ont dit :
Jusqu quand na-t-il pas de rapport avec elle ? Cela peut lui nuire. Si elle est
empche davoir des rapports en permanence, cela peut lui tre nuisible ; il
est donc permis davoir un rapport avec elle. Toutefois le Chaykh Zakariyy AlAnSriyy et beaucoup dautres ont dit : ce nest pas permis.
Elle jene RamaDn quelle fait suivre dun mois complet.
Commentaire : Elle fait le jene de RamaDn galement mais il ne lui suffit
pas de jener un seul mois : elle jene RamaDn et un mois complet. Puis il lui
restera deux jours. Celle-ci qui est dans lembarras absolu, cest celle au sujet
de laquelle les savants ont dit quelle est comme la femme qui a les menstrues
sauf pour le divorce, le jene et ce qui est de cet ordre. Pour les deux mois
jens, elle ralise vingt-huit jours de jene effectif. Il lui reste alors deux jours
rattraper : trois au dbut dune priode de dix-huit jours et trois la fin des
dix-huit jours.
Il lui reste deux jours jener si elle na pas t habitue dans le
pass avoir linterruption de lcoulement pendant la nuit. Elle
jenera pour ces deux jours partir dune srie de dix-huit jours, trois
au dbut et trois la fin.
Commentaire : Le premier jour, le deuxime jour et le troisime jour elle
jene, puis elle mange, puis le seizime, le dix-septime et le dix-huitime jour
elle jene. Elle aura ainsi ralis deux jours effectifs sur six jours de jene. Elle
aura ralis deux jours. Elle aura t certaine quil y aura eux jours dacquis.
Pour le reste, elle a le jugement de la femme qui a les menstrues. Ici, le jene
est obligatoire par prcaution. Mme sil est par prcaution, il reste obligatoire.
Il lui est possible de rattraper un jour en jenant un jour, le
troisime et le dix-septime.
Commentaire : Par contre, si elle a rattraper un jour, cest--dire
lorsquelle tait dans une autre situation, auparavant, et quelle navait quun
seul jour rattraper, si elle veut le rattraper, elle jene un jour puis elle jene
677
le troisime puis le dix-septime. Le jour o elle a commenc jener jusquau

dix-septime, elle aura ralis ce rattrapage dun seul jour. Celle-ci est
prouve, elle est sujette une grande preuve et une grande difficult. Ceci
vaut dans le cas-l elle ntait pas habitue avoir linterruption de
lcoulement dans le pass pendant la nuit. Par contre si elle savait que par
habitude ses menstrues sinterrompaient la nuit, cest--dire avant laube, dans
ce cas-l deux mois lui suffisent pour le mois de RamaDn sans les deux jours
en plus.
Si elle se souvient de lune des deux alors son jugement est
correspondant ce dont elle est certaine ; pour ce qui admet les deux
possibilits, elle est comme si elle les a oublies toutes les deux.
Commentaire : Pour cette femme : si elle se souvient de la dure de ses
menstrues mais ne se rappelle pas de la priode du mois de ses menstrues ou
si elle se souvient de la priode mais ne se souvient pas du nombre de jours de
ses menstrues, elle sait que ses menstrues dbutaient au dbut du mois, elle
se rappelle de la priode mais ne se rappelle pas de la dure ou linverse : elle
se rappelle de la dure et ne se rappelle pas de la priode, si elle est ainsi son
jugement est que pour ce dont elle est certaine, cest--dire la partie pour
laquelle elle est sre que ce sont ses menstrues, elle a le jugement de celle qui
a les menstrues. Mais pour la priode dans laquelle il est possible quelle ait les
menstrues ou quelle soit en priode inter menstruelle ou dinterruption cest-dire dans les trois cas, son jugement change. Pour la priode dans laquelle elle
admet les diffrentes possibilits, elle est comme celle qui est dans lembarras,
son jugement est le jugement de celle qui est dans lembarras, celle qui ne se
souvient ni du temps ni de la dure. Cest--dire que ce jugement concerne la
priode pour laquelle elle nest pas sre et qui admet donc les diffrentes
possibilits.
Le minimum des lochies est la valeur dun crachat.
Commentaire : Le minimum des lochies est de un instant. Aprs la
naissance, si elle voit pendant une minute un coulement de sang, ce sont des
lochies. Si pendant quinze jours il ne reprend pas puis aprs le quinzime jour
elle voit nouveau un coulement de sang, il nest plus considr comme
lochies. Mais si elle voit un coulement avant quinze jours, ce sont encore des
lochies.
Le maximum des lochies est de soixante jours.
Commentaire : Le maximum des lochies est de soixante jours. Sil se
prolonge soixante jours en continu, ces soixante jours sont tous des jours de
lochies. De mme si elle le voit un jour, puis elle ne voit rien le jour suivant,
678
puis elle voit lcoulement puis elle ne le voit plus et ainsi de suite jusqu ce
quelle finisse les soixante jours, tous ces jours-l o il y a eu un coulement
par intermittence, aussi bien la priode o elle a vu lcoulement que les jours
o elle na pas vu dcoulement mais qui taient entre les jours o elle a vu
lcoulement, ce sont les lochies. Mme si cela sest interrompu pendant une
priode infrieure quinze jours. Cest la cas par exemple lorsquelle a vu le
sang dix jours, puis elle na pas eu dcoulement pendant dix jours, puis elle a
vu nouveau dix jours dcoulement, puis elle nen a pas vu, puis nouveau
elle en voit dix jours, puis elle nen voit plus jusqu atteindre cinquante jours,
elle considre tous ces jours-l comme des lochies et elle considre les dix
jours o elle na plus dcoulement de sang qui viennent aprs les cinquante
comme une priode o ce ne sont pas des lochies mais une priode inter
menstruelle. Si lcoulement sarrte aprs les soixante jours pendant une nuit,
puis revient, ce nouveau sang est un sang de menstrues ou bien si le sang
apparat de nouveau aprs deux jours, ce nouveau sang est considr comme
des menstrues. Par contre, pendant la priode de soixante jours, si elle voit un
coulement puis nen voit plus, puis elle en voit encore, cela nest pas
considr comme des menstrues mais en tant que lochies car elle est encore
dans cet intervalle de soixante jours.
Dans la plupart des cas, elles sont de quarante jours.
Commentaire : La plupart des femmes voient un coulement pendant
quarante jours.
Lorsquelles dpassent les soixante jours, cest comme si elles
dpassent le maximum des menstrues.
Commentaire : Si lcoulement dpasse soixante jours, son jugement est
semblable au jugement de lcoulement qui dpasse le maximum des
menstrues soit quinze jours. Ainsi, sil y a lcoulement de sang en continu audel des soixante jours, elle est considre moustaHDah. Si cest la premire
fois quelle a les lochies (moubtadaah), elle considre que ses lochies sont de
un instant et ce qui est en plus, elle le considre comme une priode inter
menstruelle, ceci dans le cas o elle le voit dune seule catgorie comme la
femme qui a les menstrues pour la premire fois et qui le voit dune seule
catgorie. Ses menstrues elle seront dun jour et une nuit et le restant du
mois est une priode inter menstruelle. Celle-ci galement, si elle voit le sang
une heure, puis il ne sinterrompt pas mais se prolonge, le sang nayant quune
seule couleur, tout le temps noir ou bien tout le temps rouge ou tout le temps
pais ou bien non pais, il lui est dit : Comme tu nas jamais eu cela
auparavant, tu nas pas eu daccouchement ni de lochies, tes lochies seront
679
comme le temps dun instant, le temps dun crachat, et tout ce qui est en plus
est une istiHDah . Par contre, si elle voit lcoulement de deux couleurs,
comme par exemple dix jours noirs et cinquante jours rouges, alors ce qui est
noir ce sont les lochies et pour ce qui le suit, tant que cela ne dpasse pas les
soixante jours, il lui est dit , cest--dire que son jugement est relatif la
couleur. Elle est capable de distinguer. Son jugement est ainsi tant que
lcoulement ne dpasse pas le maximum des lochies.
680
Explication sur le Tayammoum

lablution sche

MouHammad.
Le tayammoum lablution sche -, selon la Loi de lIslam, cest faire
parvenir de la terre poussireuse jusquau visage et aux mains, avec une
intention spcifique et des conditions particulires. Et cest une chose
particulire la communaut de notre matre MouHammad, Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam ; elle na pas t dcrte pour une autre communaut
quelle. Allh ta`l dit :
}

{
ce qui signifie : Et faites le tayammoum avec la terre pure , [surat
An-Ni'].
Le tayammoum est dans certains cas permis, cest--dire autoris et sans
tre un devoir, et dans dautres cas cest un devoir. Il est permis dans le cas o
leau fait dfaut et quon nen a pas trouv autrement que par lachat un prix
suprieur au prix courant : dans ce cas, soit on en achte, soit on nen achte
pas et on fait le tayammoum.
Quant au cas o le tayammoum est un devoir, cest par exemple lorsque
leau est nuisible pour la personne, ou bien lorsquon est priv deau. La
nuisance qui rend permise le tayammoum, cest celle qui est telle que la
personne craint les consquences de lutilisation de leau pour sa propre sant,
ou pour lun de ses membres ou encore que sa maladie se prolonge.
681
La privation deau est soit une privation de fait, soit une privation relle.
La privation de fait, cest par exemple dans le cas o un fauve ou un ennemi
spare quelquun de leau qui est proche de lui, ou sil a besoin de leau dont il
dispose pour boire. Il lui est alors possible de faire le tayammoum, mme si
leau est prsente.
Quant la privation relle deau, cest dans le cas o on ne trouve pas deau
dans le primtre o il est un devoir de chercher de leau. Par exemple si leau
se trouve une grande distance de lendroit o lon se trouve, au-del de la
distance limite de proximit. La distance limite de proximit a t value
environ un demi farsakh [3000 coudes] soit environ 1400 mtres. Il nest donc
pas un devoir de chercher de leau dans ce cas. De mme, si on est sr quil
ny a pas deau dans la limite de proximit, on fait le tayammoum sans
recherche, car chercher de leau dans ce cas serait absurde. Mais si on na pas
la certitude quil ny a pas deau, mais que lon considre possible quil y en ait,
alors on en cherche dans ses provisions ou on en demande ses compagnons
de voyage si on est voyageur, par exemple en disant : Qui a de leau avec lui
pour men donner, mme contre paiement ? Si on na pas trouv, on regarde
autour de soi, droite et gauche, devant et derrire si on est sur une terre
plate. Sinon on va jusqu une distance o nos compagnons peuvent nous
secourir si on les appelle laide. Si on ne trouve pas, on fait le tayammoum.
Cette distance de secours a t value trois cents coudes lgales selon la
Loi de lIslam.
Parmi les Conditions du Tayammoum :

- Quil soit fait aprs le commencement du temps de la prire
- Quil soit fait avec de la terre non mlange, purificatrice et poussireuse. Il
nest pas valable de faire le tayammoum avec de la terre impure telle que la
terre atteinte par lurine ni avec la terre dj utilise, qui est la terre qui
retombe dun membre concern par le tayammoum aprs son utilisation cet
effet.
- Que la terre soit poussireuse. Ce jugement est selon Ach-Chfiìyy. Mais
selon Mlik, Abu Hanfah et AHmad Ibnou Hanbal, il est galement valable de
faire le tayammoum avec la pierre naturelle car selon eux, ce qui est concern
par la Ayah dans surat An-Ni qui signifie : Et faites le tayammoum avec
de la terre pure , dsigne tout ce qui est la surface de la terre cest--dire
les pierres et la terre.
682
Les obligations du tayammoum :

1. Le dplacement : cest--dire le dplacement de la poussire de terre
jusquau membre concern par le passage des mains.
2. Lintention : par exemple lintention de se rendre permise
laccomplissement de lobligation de la prire, de se rendre permis les tours
rituels autour de la Ka`bah ou de toucher le livre du Qourn (Al-MouS-Haf ). Il
est un devoir que lintention soit simultane avec le dplacement de la terre
jusquau membre concern par le passage des mains et quelle soit prsente
jusqu ce quon passe la main sur une partie du visage.
3. Le passage des mains sur le visage : et si lon a une barbe, on passe
la main sur ce qui en apparat.
4. Le passage des mains sur les mains et les avant-bras avec les
coudes ; mais dans lcole de jurisprudence de MAlik, il suffit dessuyer les
deux mains selon un avis, cest ce qui est le plus connu dans lcole et qui est
prvalent.
5. Lordre : si on a pass la main sur les mains et les avant-bras avant le
visage, le tayammoum nest pas valable.
Parmi les choses recommandes du tayammoum

- citer le nom de Allh (dire bismi l-Lh )
- carter des doigts avant de frapper la terre, car cela a plus deffet pour
provoquer la poussire : ainsi, il ny aura pas besoin de frapper plus que deux
coups ;
- faire prcder la droite sur la gauche ;
- faire suivre immdiatement les deux passages de main du visage et des
avant-bras, en assimilant le passage un lavage ;
- faire suivre immdiatement le tayammoum par la prire. Cela est
obligatoire pour le tayammoum de celui qui est en permanence en tat de
Hadath, tout comme pour son wouDu.
Il est recommand denlever la bague lors du premier coup et cest un devoir
lors du deuxime, afin que la poussire de terre parvienne jusqu son
emplacement.
Ce qui annule le tayammoum :

- Ce qui annule le wouDu
683
- Lapostasie et elle annule le tayammoum mais pas le wouDu.

- La vue de leau un moment qui nest pas le moment o lon est en train
deffectuer la prire. Mais si on a vu de leau alors quon est dans la prire, si
on avait fait le tayammoum cause de la privation deau dans un endroit o
leau existe gnralement en abondance, le tayammoum est annul, sinon, il
ne lest pas. Mais il vaut mieux dans ce dernier cas faire le wouDu et faire la
prire avec le wouDu.
Celui qui a fait le tayammoum en raison de privation deau dans un endroit
o il est rare de manquer deau, il doit refaire toute prire quil aura faite avec
ce tayammoum, sinon, sil se trouve dans un endroit o il est frquent de
manquer deau, il na pas les refaire.
On fait le tayammoum pour chaque prire obligatoire. On naccomplit pas
avec un mme tayammoum plus dune prire obligatoire. Toutefois, on peut
accomplir avec autant de prire surrogatoires que lon veut. Il a t rapport
de Òumar Ibnou l-KhaTTb quil a dit : On fait le tayammoum pour chaque
prire, mme si on na pas fait ce qui annule le wouDu [rapport par AlBayhaqiyy ].
Celui qui na trouv ni eau, ni terre accomplit la prire obligatoire, par
respect au temps, puis il refera la prire. Certains ont dit : il dlaisse la prire
jusqu ce quil trouve lune des deux.
Le jugement de celui qui porte une jabrah :

La jabrah une attelle ou un pansement-, cest ce qui protge
lemplacement dune cassure, mais les savants spcialistes de la jurisprudence
visent ici un sens plus gnral. Elle concerne tout ce qui couvre lemplacement
de laffection par la maladie ou autre. Il est une condition pour la jabrah quelle
ne couvre de la partie saine que ce quil est indispensable de couvrir pour que
la jabrah tienne. Celui qui porte une jabrah, si le fait de lter et de laver ce
qui est en dessous lui est nuisible, soit par laggravation de sa maladie, par le
retard de sa gurison ou par ce qui est du mme genre, il passe la main
mouille sur la surface de la jabrah puis il fait le tayammoum. Ce tayammoum
remplace le lavage de la partie affecte et le passage de la main mouille
remplace celui de la partie qui nest pas affecte mais qui na pas t atteinte
par leau cause de la jabrah. Ainsi, si la jabrah est de la dimension de la
partie affecte, ou lui est suprieure mais si lon a lav ce qui est couvert en
plus, alors il nest pas un devoir de passer la main mouille dessus.
684
De plus si la jabrah a t mise sur dautres membres que ceux concerns

par le tayammoum, comme par exemple sur le pied, on regarde si elle a t
place alors que la personne tait en tat de purification complte ou non.
Dans le premier cas, il nest pas un devoir de refaire la prire. Mais dans le
deuxime cas, cest--dire si la jabrah a t mise alors que la personne ntait
pas en tat de purification complte, elle doit refaire la prire. Mais si la jabrah
a t mise sur un des membres du tayammoum, comme par exemple la main,
on doit refaire la prire dans tous les cas.
Celui qui est jounoub a le choix entre le ghousl avant le tayammoum ou
linverse car il nest pas un devoir dordonner le lavage des membres du corps
dans le ghousl. Il est prfrable de faire prcder le tayammoum
Quant celui qui a eu un petit Hadath, il ne doit faire le tayammoum que
lorsquil est valable de laver le membre affect. Ainsi, si laffection se situe au
niveau de son pied, il ne fait le tayammoum quaprs avoir lav son visage, ses
mains et ses avant-bras et aprs stre pass les mains mouilles sur la tte,
puis il fait le tayammoum et lave ses pieds, ou bien il lave ses pieds puis fait le
tayammoum.
Selon lImam Mlik, celui dont la majeure partie du corps est saine na pas
besoin de faire le tayammoum. Il lui suffit de laver ce qui est sain et de pass
la main sur la jabrah, et il na rien refaire.

685
Explication sur les Menstrues (les

rgles) et les Lochies en Islam

MouHammad.
Il sort du vagin de la femme trois sortes de sangs : le sang des
menstrues (al-HayD ), le sang des lochies (an-nifs ) et le sang de maladie (alistiHDah). Les menstrues, cest le sang qui sort du vagin de la femme sans
que ce soit titre de maladie ni suite un accouchement. Elles ont une dure
minimum et une dure maximum.
Le minimum de lge pour les menstrues est de neuf annes lunaires
environ. Si son ge est lgrement infrieur neuf ans, lcoulement de sang
est considr comme des menstrues, cest--dire que si elle a neuf ans moins
dix jours ou neuf ans moins quinze jours et quelle a vu un coulement sanguin,
il est considr comme des menstrues. Par contre, si elle voit du sang seize
jours avant les neuf ans, cela nest pas considr comme des menstrues.
Le minimum des menstrues est dun jour et une nuit, cest--dire que le
minimum des menstrues est ce qui dure un jour et une nuit, cest--dire vingtquatre heures. Si le sang coule pendant vingt-quatre heures (en continu ou en
discontinu) durant une priode de quinze jours alors il est considr comme
tant un sang de menstrues.
Le maximum des menstrues est de quinze jours avec leurs nuits, cest--dire
que si lcoulement du sang se prolonge pendant quinze jours, toute cette
dure est considre comme priode de menstrues.
Le plus souvent, elles durent six ou sept jours.
686
Le minimum de la priode inter menstruelle est de quinze jours avec leurs

nuits, cest--dire que le minimum de la priode entre deux priodes
menstruelles, entre des menstrues et les menstrues suivantes, ce minimum est
de quinze jours.
Il ny a pas de limite pour le maximum de la priode inter menstruelle. Il se
peut quune femme ne voit pas de menstrues durant toute sa vie. Il se peut
quelle ait les menstrues une fois et quensuite elle nen ait plus jamais. Il se
peut galement quelle ait les menstrues une fois par an ; si elle a eu des
menstrues une fois par an, ce sont bien des menstrues mais ceci est contraire
ce qui est habituel.
Couleurs du sang des menstrues

Selon les savants de jurisprudences islamique, les menstrues ont cinq
couleurs: rouge fonc, rouge, achqar (rouge clair brillant), aSfar et akdar
(proche de la couleur de la terre). Les pertes blanches ne sont pas des
menstrues et ne rendent pas obligatoire la grande ablution
Il est interdit la suite des menstrues et des

lochies :
Lorsque la femme a les menstrues ou les lochies, il devient interdit les
mmes choses qui sont interdites suite un rapport ou une mission de
maniyy. Cest--dire la prire, les sept tours rituels autour de la Ka`bah, porter
ou toucher le Qourn, la lecture du Qourn, rester dans une mosque, le
jene avant larrt de lcoulement du sang et de permettre son mari de jouir
de la zone situe entre le nombril et le genou sans quil y ait un intermdiaire
(peau contre peau) jusqu la grande ablution.
Il lui est galement interdit de traverser une mosque lorsquelle craint de la
salir cest--dire de rentrer dun ct pour en sortir de lautre, et ceci,
lorsquelle craint quil descende delle du sang jusqu terre. Dans ce cas-l il
lui est interdit de la traverser.
Il lui est interdit de faire une purification des Hadath et un jene. cest--dire
quil
ne
lui
est
pas
permis
de
faire
le
wouDu.
La femme qui a les menstrues ou les lochies, il ne lui est pas permis de faire le
wouDu parce que le wouDu nest pas valable de sa part. Le jene
galement est interdit pour la femme qui a les menstrues et pour celle qui a les
lochies.
687
Il nest pas permis son poux de jouir de la zone comprise entre son
nombril et ses genoux sauf par dessus ce qui empche le contact direct.
Le divorce galement nest pas permis. Dans le cas o la femme a les
menstrues ou les lochies, il nest pas permis de la divorcer. Par contre, si le
mari la divorce, le divorce est effectif.
Lorsque lcoulement du sang sarrte, il ne lui est devenu licite avant le
ghousl que le jene, le divorce et la purification.
Ainsi, avant quelle ait fait le ghousl, il est valable et il est permis de la
divorcer. Il lui est permis le jene : si elle fait lintention aprs linterruption de
lcoulement durant la nuit et quelle na pas encore fait son ghousl, son jene
sera valable. La purification quelle fait avant linterruption du sang est
interdite mais aprs larrt de lcoulement elle lui est licite. Pendant les
menstrues, il lui est donc interdit de faire le wouDu.
Information utile : Il nest pas un devoir pour la femme de rattraper ce
quelle a dlaiss comme prires pendant les menstrues et les lochies. Elle doit
rattraper ce quelle a dlaiss comme jours de jene.
Que fait la femme la vues des menstrues ?

- La femme ds quelle voit du sang vite ce quvite la femme qui a les
menstrues, quil sagisse du jene, de la prire, du rapport sexuel et dautre
chose que cela. Elle nattend pas que lcoulement atteigne la dure dun jour
et dune nuit. Puis, sil dure moins quun jour et une nuit, elle rattrape ce
quelle a abandonn comme jene et prire. Elle na pas faire le ghousl car ce
sang nest pas considr comme menstrues parce quil na pas atteint le
minimum.
- Dautre part, ds que lcoulement sanguin prend fin, aprs avoir atteint les
vingt-quatre heures, elle fait le ghousl et fait la prire, le jene et il est permis
davoir un rapport sexuel. Si lcoulement reprend, dans la limite de la priode
des menstrues, il savre que ses actes dadoration ont t faits dans une
priode de menstrues. Cest par exemple le cas o elle a eu un coulement
pendant cinq jours en continu qui sest ensuite arrt. Elle a alors fait le ghousl
et accompli la prire et le jene. Ensuite, elle a vu de nouveau du sang aprs
quatre jours par exemple et lcoulement na pas dur plus de quinze jours
depuis le dbut du premier coulement. Il lui sera ordonn de rattrap le jene
seulement et il ny a pas eu de pch pour le rapport qui a eu lieu pendant
larrt de lcoulement puisquon sest bas sur lapparence.
688
- Dautre part encore, larrt de lcoulement est connu de la manire

suivante : si elle introduit du coton dans son vagin, il ressort blanc.
Information utile : Si la femme a vu le sang pendant une priode infrieure
quinze jours et alors quil a dpass sa dure habituelle, toute cette priode
est compte comme menstrues. Mais sil dure et dpasse les quinze jours, elle
considre ce qui a dpass sa dure habituelle comme d un sang de
maladie (istiHDah).
Quant aux lochies (an-nifs), cest le sang qui sort du vagin de la femme
la suite de laccouchement. Leur dure minimum est dun instant et leur dure
maximum est de soixante jours. Le plus souvent, lcoulement dure quarante
jours. Sil dpasse les soixante jours, la femme est considre comme ayant un
sang de la maladie (moustaHDah).
Voir : Plus dExplication sur les menstrues (les rgles) et les lochies
689
Plus dExplication sur les

menstrues (les rgles) et les
lochies en Islam

MouHammad.
Remarque importante : le corps de la femme qui a les rgles est pur, ainsi
que sa transpiration et ses larmes et sa salive et il nest pas dconseill de
ctoyer une femme qui a les rgles [contrairement ce que disent certains
Le minimum de lge pour les menstrues est de neuf annes lunaires
environ. Le minimum des menstrues est dun jour et une nuit. Le maximum des
menstrues est de quinze jours avec leurs nuits. Tout comme lest le minimum
de la priode inter menstruelle. Il ny a pas de limite pour le maximum de la
priode inter menstruelle. Devient interdit par les menstrues et par les lochies
ce qui est interdit suite la janbah le rapport sexuel ou lmission de
maniyy . Il lui est galement interdit de traverser une mosque lorsquelle
craint de la salir, de faire une purification des Hadath et un jene. Il lui est un
devoir de le rattraper. Il nest pas permis son poux de jouir de la zone
comprise entre son nombril et ses genoux, ainsi que le divorce avec ses
690
conditions. Lorsque lcoulement du sang sarrte, il ne lui est devenu licite

avant le ghousl que le jene, le divorce et la purification.
Le minimum de lge pour les menstrues est de neuf annes
lunaires environ.
Commentaires : Le minimum de lge pour les menstrues est de neuf ans
lunaires environ. Si son ge est lgrement infrieur neuf ans, lcoulement
de sang est considr comme des menstrues, cest--dire que si elle a neuf ans
moins dix jours ou neuf ans moins quinze jours et quelle a vu un coulement
sanguin, il est considr comme des menstrues. Par contre, si elle voit du sang
seize jours avant les neuf ans, cela nest pas considr comme des menstrues.
Le minimum des menstrues est dun jour et une nuit.
Commentaire : Cest--dire que le minimum des menstrues est ce qui dure
un jour et une nuit, cest--dire vingt-quatre heures. Si le sang coule pendant
vingt-quatre heures durant une priode de quinze jours alors il est considr
comme tant un sang de menstrues.
Le maximum des menstrues est de quinze jours avec leurs nuits.
Commentaire : Le maximum des menstrues est de quinze jours avec leurs
nuits, cest--dire que si lcoulement du sang se prolonge pendant quinze
jours, toute cette dure est considre comme priode de menstrues.
Tout comme lest le minimum de la priode inter menstruelle.
Commentaire : Cest--dire que le minimum de la priode entre deux
priodes menstruelles, entre des menstrues et les menstrues suivantes, ce
minimum est de quinze jours galement.
Il ny a pas de limite pour le maximum de la priode inter
menstruelle.
Commentaire : Le maximum de la priode inter menstruelle na pas de
limite. Il se peut quune femme ne voit pas de menstrues durant toute sa vie. Il
se peut quelle ait les menstrues une fois et quensuite elle nen ait plus jamais.
Il se peut galement quelle ait les menstrues une fois par an ; si elle a eu des
menstrues une fois par an, ce sont bien des menstrues mais ceci est contraire
ce qui est habituel.
Devient interdit par les menstrues et par les lochies ce qui est
interdit suite la janbah le rapport sexuel ou lmission de maniyy
-.
691
Commentaire : Lorsque la femme a les menstrues ou les lochies, il devient

interdit les mmes choses qui sont interdites suite un rapport ou une
mission de maniyy. Cest--dire la prire, les sept tours rituels autour de la
ka`bah, porter ou toucher le Qourn, la lecture du Qourn, rester dans une
mosque, le jene avant larrt de lcoulement du sang et de permettre son
mari de jouir de la zone situe entre le nombril et le genou sans quil y ait un
intermdiaire (peau contre peau) jusqu la grande ablution.
Il lui est interdit de traverser une mosque lorsquelle craint de la
salir.
Commentaire : Cest--dire quil lui est galement interdit en plus de ce qui a
t dit prcdemment de traverser la mosque, cest--dire de rentrer dun
ct pour en sortir de lautre, et ceci, lorsquelle craint quil descende delle du
sang jusqu terre. Dans ce cas-l il lui est interdit de la traverser.
Il lui est galement interdit de faire une purification des Hadath et
un jene.
Commentaire : Cest--dire quil ne lui est pas permis de faire le wouDu. La
femme qui a les menstrues ou les lochies, il ne lui est pas permis de faire le
wouDu parce que le wouDu nest pas valable de sa part. Le jene
galement est interdit pour la femme qui a les menstrues et pour celle qui a les
lochies.
Il lui est un devoir de le rattraper.
Commentaire : Cest--dire quelles doivent toutes deux rattraper le jene.
La femme qui a les menstrues et celle qui a les lochies doivent rattraper le
jene mais elles ne doivent pas rattraper la prire.
Il nest pas permis son poux de jouir de la zone comprise entre
son nombril et ses genoux.
Commentaire : Il nest pas permis son poux de jouir de la zone comprise
entre son nombril et ses genoux sauf par dessus ce qui empche le contact
direct.
Il nest pas permis son mari de la divorcer avec ses conditions.
Commentaire : Le divorce galement nest pas permis. Dans le cas o la
femme a les menstrues ou les lochies, il nest pas permis de la divorcer. Par
contre, si le mari la divorce, le divorce est effectif.
Lorsque lcoulement du sang sarrte, il ne lui est devenu licite
avant le ghousl que le jene, le divorce et la purification.
692
Commentaire : Cest--dire que lorsque lcoulement des menstrues sest

arrt, il ne lui est licite avant le ghousl, cest--dire quil nest valable pour elle
avant quelle ait fait le ghousl que le jene, le divorce et la purification. Ainsi,
avant quelle ait fait le ghousl, il est valable et il est permis de la divorcer. Il lui
est permis le jene : si elle fait lintention aprs linterruption de lcoulement
durant la nuit et quelle na pas encore fait son ghousl, son jene sera valable.
La purification quelle fait avant linterruption du sang est interdite mais aprs
larrt de lcoulement elle lui est licite. Pendant les menstrues, il lui est donc
interdit de faire le wouDu.
Le minimum des lochies est la valeur dun crachat.
Commentaire : Le minimum des lochies est de un instant. Aprs la
naissance, si elle voit pendant une minute un coulement de sang, ce sont des
lochies. Si pendant quinze jours il ne reprend pas puis aprs le quinzime jour
elle voit nouveau un coulement de sang, il nest plus considr comme
lochies. Mais si elle voit un coulement avant quinze jours, ce sont encore des
lochies.
Le maximum des lochies est de soixante jours.
Commentaire : Le maximum des lochies est de soixante jours. Sil se
prolonge soixante jours en continu, ces soixante jours sont tous des jours de
lochies. De mme si elle le voit un jour, puis elle ne voit rien le jour suivant,
puis elle voit lcoulement puis elle ne le voit plus et ainsi de suite jusqu ce
quelle finisse les soixante jours, tous ces jours-l o il y a eu un coulement
par intermittence, aussi bien la priode o elle a vu lcoulement que les jours
o elle na pas vu dcoulement mais qui taient entre les jours o elle a vu
lcoulement, ce sont les lochies. Mme si cela sest interrompu pendant une
priode infrieure quinze jours. Cest la cas par exemple lorsquelle a vu le
sang dix jours, puis elle na pas eu dcoulement pendant dix jours, puis elle a
vu nouveau dix jours dcoulement, puis elle nen a pas vu, puis nouveau
elle en voit dix jours, puis elle nen voit plus jusqu atteindre cinquante jours,
elle considre tous ces jours-l comme des lochies et elle considre les dix
jours o elle na plus dcoulement de sang qui viennent aprs les cinquante
comme une priode o ce ne sont pas des lochies mais une priode inter
menstruelle. Si lcoulement sarrte aprs les soixante jours pendant une nuit,
puis revient, ce nouveau sang est un sang de menstrues ou bien si le sang
apparat de nouveau aprs deux jours, ce nouveau sang est considr comme
des menstrues. Par contre, pendant la priode de soixante jours, si elle voit un
coulement puis nen voit plus, puis elle en voit encore, cela nest pas
693
considr comme des menstrues mais en tant que lochies car elle est encore
dans cet intervalle de soixante jours.
Dans la plupart des cas, elles sont de quarante jours.
Commentaire : La plupart des femmes voient un coulement pendant
quarante jours.
Lorsquelles dpassent les soixante jours, cest comme si elles
dpassent le maximum des menstrues.
Si lcoulement de sang de la femme dpasse les quinze jours pour les
menstrues, et sil dpasse soixante jours pour les lochies, elle est dans un cas
de istiDah.
Voir : Explication sur Al-istiHDah (sang de maladie)
694
La Prire en Assemble ALJAMAÀH

La prire en assemble pour les
communautaire (farDou kifyah) pour :
cinq
prires
est
une
obligation
1 les personnes de sexe masculin et libres ; elle nest donc pas un devoir
pour les femmes car ce qui est requis delles, cest le surcrot de discrtion.
2 pubres ; elle nest pas un devoir pour lenfant non pubre, mais il est du
devoir de son tuteur dordonner lenfant qui a atteint lge de distinction (en
plus des sept ans lunaires) de faire la prire du vendredi et la prire en
assemble.
3 sains desprits ; elle nest donc pas un devoir pour le fou
4 rsidents ; elle nest donc pas un devoir pour le voyageur. Le voyageur
est celui qui a eu lintention de rsider dans la ville moins que quatre jours
complets, sans compter ses jours darrive et de dpart.
5 qui nont pas dexcuse valable pour sen abstenir ; elle nest donc pas un
devoir pour ceux qui ont une excuse faisant que la prire en assemble nest
plus obligatoire pour eux. Ces excuses sont nombreuses
Lobligation est ralise en accomplissant la prire en assemble de faon
que laccomplissement du rite ait un signe manifeste. Ainsi, elle est faite dans
la petite ville en un lieu unique et dans la grande ville en plusieurs lieux de
sorte que celui qui compte y aller puisse latteindre sans difficult apparente.
La prire pour laquelle lassemble est la plus requise, cest celle de As-SoubH,
puis celle de al-ìch, puis celle de al-àSr.
Il incombe au mamum davoir lintention dtre dirig par limam. Quant
limm, sa prire est valable mme sil ne met pas lintention dtre imam sauf
dans la prire du vendredi, de la prire rpte et celle rassemble cause de
la pluie.
695
Il est un devoir pour toute personne qui prie

dirig par un imam :
1 de ne pas devancer son imam dans lemplacement et ce, en considrant
ses talons lorsquil est debout et ses fesses lorsquil est assis. Sil le devance,
sa prire est annule.
2 de ne pas devancer son imam dans la formulation de la takbrah de
lentre en rituel. Bien plus, la simultanit dans lentre en rituel invalide la
prire. Il est donc un devoir pour le mamum de reporter toute formulation du
takbr de lentre en rituel de limm, en raison de sa parole, salla l-Lhou
àlayhi wa sallam,

qui signifie : Certes, limm a t plac pour quon le suive.
Lorsquil a formul le takbr, alors formulez-le votre tour [rapport
par Al-Boukhriyy et Abu Dwud]. Ce qui est recommand dans les autres
actes que lentre en rituel, cest que le mamum dbute ses actes aprs
limm. La manire la plus complte, cest que le mamum retarde le
commencement de son acte aprs lacte de limam tout entier. Ainsi, il
nentame son mouvement quaprs que limm soit arriv la position en
question. Ceci vaut dans le cas o il sait que sil accomplit le geste, il rejoindra
limam dans la position vise par le dplacement. Quant la formulation de la
parole (amn), ce qui est prfrable, cest la simultanit avec limm.
3 de ne pas devancer limam dun pilier gestuel, tel que linclination ou la
prosternation. Cette anticipation est interdite : par exemple faire linclination
alors que limam est debout, puis relever la tte de linclination alors que
limam est encore debout. Mais si le mamum prcde dun pilier, par
exemple sil fait linclination alors que limam est encore debout et sil lattend
en position dinclination jusqu ce que limam fasse linclination, ceci est
dconseill.
4 de ne pas devancer limam de deux piliers gestuels. Ceci a lieu si le
mamum fait linclination puis se soit relev en position debout en entame la
descente pour la prosternation alors que limam est encore debout, ceci annule
la prire.
5 de ne pas prendre du retard par rapport limam de deux piliers gestuels
sans excuse, comme dans le cas o limam fait linclination et se relve en
696
position debout, puis entame la descente pour la prosternation alors que le

mamum est encore debout, ceci annule la prire galement. De mme, sil
prend du retard de plus de trois piliers longs mme avec excuse, ceci a lieu par
exemple quand limam fait linclination, se relve en position debout puis fait la
premire et la deuxime prosternation, et commence le tachahhoud ou sest
relev pour une autre rakàh alors que le mamum est encore debout, ceci
aussi annule la prire. Parmi les excuses pour le mamum, il y a la lenteur de
sa rcitation de la FtiHah. Par consquent, sil achve cette rcitation avant
que limam ne se relve de la deuxime prosternation, il fait linclination et
rattrape limm au fur et mesure.
Toutefois, il nest pas interdit de prcder limm dun pilier oral et ceci
nannule pas la prire. Exception faite pour le takbr dentre en rituel pour
lequel prcder limam annule la prire ainsi que pour le salm sauf si le
mamum fait lintention de la sparation ; dans ce cas, sil dit le salm avant
lui, sa prire nest pas annule.
6 dtre au courant des mouvements de son imm. Ceci a lieu soit en
voyant limm ou en voyant qui le voit ou en entendant sa voix ou la voix de
celui qui transmet.
7 il est aussi une condition que la distance entre limm et le mamum ne
dpasse pas trois cents coudes sauf sils sont runis dans une mosque et
que le mamum est au courant du droulement de la prire de limm
8 quil ny ait pas entre limm et le mamum dobstacle empchant le
passage pour parvenir auprs de limm ou empchant de le voir ou de voir
ceux qui prient derrire lui, comme par exemple un mur ou une porte ferme
ou rabattue.
9 que le droulement de la prire de limm et celle du mamum
saccordent de manire ce quils soient en concordance pour les actes
apparents, mme si le nombre de leurs rakàh ou leurs intentions diffrent,
comme par exemple Adh-DHouhr avec al-àSr ou al-maghrib avec al-ìch,
dans ce cas, la prire du mamum est valable. Mais si le droulement de leurs
prires est diffrent, comme la prire de al-ìch avec la prire funraire
(saltou l-jinazah), la prire du mamum nest pas valable.
10 que le mamum ne se distingue pas de limam dun acte recommand
(sounnah) quand la diffrence de pratique est grande, comme dans le cas o
limam dlaisse le premier tachahhoud et que le mamum sassoit pour
697
leffectuer. La prire du mamum est annule dans ce cas sil connaissait le

jugement et la fait dlibrment, mme sil a rattrap limm de prs et ce,
pour avoir dlaiss le fait de suivre limm, qui est obligatoire sur lui. En
revanche, si limam effectue le premier tachahhoud et que le mamum le
dlaisse dlibrment, sa prire nest pas annule car il est pass dune
obligation une autre obligation.
Il nest pas valable quune personne de sexe masculin, mme un garon, ait
pour imm une personne de sexe fminin. De mme, il nest pas valable
quune personne rcitant correctement la FtiHah ait pour imam une personne
qui ne la rcite pas correctement comme, par exemple, sil ne prononce pas
correctement certaines lettres de Al-FtiHah, il prononce par exemple le (sn):
(th) ou le (r): (lm).
Il est permis la personne pubre davoir pour imm celui qui est proche de
la pubert, bien quen priorit, cest la personne pubre qui est imm. Celui qui
est prioritaire pour tre son imm, cest celui qui rcite le mieux tout en
runissant les conditions de validit de la prire et la pit.

698
La Prire du Vendredi Joumouà

MouHammad.
La prire du vendredi (al-joumouàh) est constitue de deux rakàh. Cest
une obligation dordre personnel (farDou àyn) pour tout musulman, pubre,
sain desprit, libre, de sexe masculin, rsident, nayant pas dexcuse
lautorisant ne pas la faire, sil y a quarante rsidents tablis vie
(moustawTin). Ainsi, la prire du vendredi nest pas obligatoire pour lenfant
non pubre, ni pour le fou, ni pour la personne de sexe fminin, ni pour le
voyageur mme si son voyage est dune distance infrieure la distance qui
permet de raccourcir la prire, ni pour celui qui a une excuse qui permet son
dlaissement, comme le malade dune maladie cause de laquelle il lui est
difficile de se rendre lendroit o a lieu la prire du vendredi.
Elle est galement obligatoire pour celui qui a eu lintention de rsider dans
la ville o a lieu la prire du vendredi au moins quatre jours complets, cest-dire en dehors de ses jours darrive et de dpart ; en effet, il na plus dans ce
cas le jugement de voyageur.
Conditions de la prire du vendredi :

1 quelle ait lieu dans un endroit faisant partie de la ville, mme si cest
dans une construction en bois, en roseaux ou en branches de palmiers. Ainsi,
elle est valable dans les limites de la ville : dans une mosque, dans une
maison ou bien lextrieur dans lespace qui sy trouve. Mais il nest pas
valable que son lieu daccomplissement soit en-dehors de la ville ;
2 quelle soit prcde par les deux discours (khouTbah) qui soient
entendus par les quarante hommes tablis vie. Il est une condition que
699
chacun deux soit musulman, pubre, sain desprit, libre, de sexe masculin et
rsident tabli vie ;
3 quelle soit effectue en assemble avec eux, cest--dire avec les
quarante rsidents tablis vie ;
4 quelle ait lieu dans le temps de aDH-DHouhr, de sorte quelle nest
valable ni avant ni aprs ce temps ;
5 quune autre prire du vendredi ne soit pas simultane avec elle dans la
mme ville, mme si elle est trs grande ; cest--dire, si le rassemblement des
gens de la ville en un lieu unique ne prsente pas de grande difficult. Le cas
chant, celle qui a prcd lautre est valable et pas la suivante. Si lon ne
sait pas laquelle des deux a prcd lautre, aucune des deux nest valable.
Certains compagnons de Ach-Chfiìyy ont dit : il nest pas valable quil y ait
plus quune prire de vendredi, quelle quen soit la raison.
Les piliers des deux discours (khouTbah) sont :

1 la louange Allh : (al-Hamdou li l-LAh) ou (lil-LAhi l-Hamd) ou (hamdan
lil-LAh) ou ce qui est semblable ;
2 linvocation en faveur du Prophte, salla l-Lhou àlayhi wa sallam, (aSSalAtou àla n-Nabiyy) en disant par exemple : (Allhouma salli àlA
MouHammad). Il est suffisant de dire : (salla l-Lhou àlA MouHammad) ;
3 la recommandation de la pit (at-taqwA) en incitant lobissance et en
rprimant la dsobissance ou lun des deux. Il nest pas une condition de
prononcer le mot (taqwA) (pit) mais il suffit de dire (aTIòu l-LAh) ce qui
signifie : obissez Allh .
4 une ayah -un verset- ayant un sens complet dans lun des deux discours.
La meilleure faon, cest que cela ait lieu dans le premier discours la fin du
discours ;
5 linvocation en faveur des croyants dans le deuxime discours, englobant
les croyantes. Il est recommand de citer les croyantes et il nest pas une
condition de gnraliser : si lon cite en particulier ceux qui sont prsents ou
quarante dentre eux, cela suffit.
Les conditions de validit des deux discours

sont :
700
1 la purification des deux Hadath, petit et grand, et llimination des

najah non tolrable sur le corps, sur lendroit o on donne le discours et sur
ce que lon porte sur soi, comme un vtement ou autre ;
2 couvrir la zone de pudeur, cest--dire la zone comprise entre le nombril
et les genoux ;
3 la position debout pour celui qui le peut. Si on est incapable de se tenir
debout, on donne le discours assis ;
4 la position assise entre les deux discours au minimum le temps de la
quitude. Mais la faon complte, cest le temps quivalent celui de la
rcitation de surat Al-IkhlAS et il est ici recommand de la rciter voix
basse ;
5 Ne pas laisser un grand intervalle de temps entre leurs piliers, ni entre la
fin des deux discours et la prire ;
6 que les piliers des deux discours soient en arabe ;
7 quils aient lieu aprs que le soleil a quitt le znith ;
8 que les quarante hommes tablis vie entendent les piliers des discours
;
9 faire prcder la prire par les deux discours
Ce qui est recommand pour la prire du

vendredi:
1 le ghousl pour la prire du vendredi. Le temps de ce ghousl commence
avec laube. Il est dconseill de dlaisser ce ghousl ;
2 mettre des habits blancs ;
3 se parfumer ;
4 se couper les ongles ;
5 se rendre tt la prire, pied, ds laube ;
6 tre attentif celui qui donne le discours. La signification de tre
attentif est de se taire tout en lcoutant. Si on dlaisse cela, cest
dconseill.
701
Celui qui entre alors que limam est en train de donner le discours accomplit
deux rakàh lgres puis sassoit.

702
703
La Prire du Voyageur

MouHammad.
Il est autoris au voyageur de raccourcir les prires de quatre rakàh,
savoir DHouhr, al-àSr et al-ìch, en faisant deux rakàh sous certaines
conditions, parmi lesquelles :
1 Que le voyage soit long, cest--dire que laller ne soit pas moins que la
distance de deux jours de marche qui est de seize farakh et un farakh est
gale trois ml (mesure islamique), ce qui fait quarante huit ml ; le ml est
gale six mille coudes, selon un avis, trois milles cinq cents coudes selon
un deuxime avis et deux milles selon un troisime avis, ainsi la distance de
voyage vaudrait 288000 ou 168000 ou 96000 coudes. Si lon considre que
la coude vaut 46,5 cm, la distance serait daprs le premier avis de 133.92
Km, de 78.12 Km selon le second et de 44.64 Km selon le troisime. Quant au
voyage court, il nest pas permis de raccourcir la prire pour un voyage court.
2 Que le voyageur ne soit pas dans le pch par son voyage. Ainsi, le
voyage qui est permis est par exemple le voyage pour faire du commerce ou
se promener. Mais quelquun qui commet une dsobissance par son voyage
comme lpouse qui sest enfuie de chez son mari, celui qui voyage pour faire
le commerce dalcool ou commettre la fornication avec une femme, il ne lui est
pas permis de raccourcir.
3 Cela concerne la prire de quatre rakàh quil accomplit pendant son
voyage. Ainsi, on ne raccourcit pas la prire de al-maghrib, ni celle de aSSoubH. Dautre part, on ne raccourcit pas la prire manque avant le voyage
pour la rattraper raccourcie pendant le voyage.
704
Il est permis de raccourcir celle quon a manqu pendant le voyage, pour

leffectuer au cours du voyage. Ceci a lieu dans le cas o on a manqu la prire
de aDH-DHouhr cause du sommeil en tant voyageur, si on la rattrape
pendant le voyage, on la rattrape raccourcie si lon veut ;
4 Quil fasse lintention de raccourcir lors de lentre en rituel, en disant
dans son cur par exemple, lors de la formulation du takbr : je fais la prire
obligatoire de aDH-DHouhr, en deux rakàh ou je fais la prire obligatoire
de al-àSr en deux rakàh ou je fais la prire obligatoire de ìch
raccourcie
5 Quil ne prenne pas pour imm quelquun de rsident. Ainsi, il nest pas
valable pour le voyageur qui veut raccourcir davoir pour imam quelquun qui
ne raccourcit pas, cest--dire qui fait la prire de quatre rakàh sans la
raccourcir.
Remarques utiles :
* Dans le cas o la destination du voyageur a deux chemins, lun est long et
lautre court, sil prend le chemin le plus long pour se rendre permis le
raccourcissement de la prire et seulement dans cet objectif, il ne raccourcit
pas. Mais sil avait un autre objectif en empruntant ce chemin, mme
accompagn de lobjectif de se rendre permis le fait de raccourcir, par exemple
la suret du chemin, sa facilit, une visite ou la visite dun malade ou mme si
lobjectif tait seulement de se promener, il peut raccourcir.
* Le dbut du voyage a lieu en franchissant les remparts de la ville si elle en
a et les limites de lagglomration si elle en a pas.
* Si le voyageur est dans un endroit quil pense quitter jour aprs jour si son
affaire se ralise, il peut raccourcir durant dix-huit jours, en dehors de ses jours
darrive et de dpart, tant quil demeure dans cette situation.
* Si le voyageur entre dans un lieu et fait lintention dy rsider quatre jours
complets, cest--dire quatre jours en dehors de ses jours darrive et de
dpart, il ne peut y raccourcir la prire.
Il est permis celui qui fait un long voyage de regrouper aDH-DHouhr avec
al-àSr dans le temps de lun deux, cest--dire en anticipant ou en reculant et
al-maghrib avec al-ìch en anticipant ou en reculant.
Si lon regroupe pendant le temps de la premire prire, il y a trois
conditions :
705
1) Accomplir la premire prire avant la seconde. Ainsi, on accomplit par

exemple aDH-DHouhr en premier puis al-àSr, ou al-maghrib puis al-ìch.
2) Faire lintention par son cur de regrouper et ce, pendant quon est dans
la premire.
3) Les faire suivre lune aprs lautre. Il nest pas valable de regrouper en
faisant une pause trs longue, par rapport lusage. Toutefois, une petite
pause nest pas prjudiciable, comme par exemple le temps de faire liqmah lannonce de le prire- pour la seconde prire ou le temps de faire le
tayammoum pour elle.
Il est une condition pour le regroupement, lorsquon recule la
premire prire :
De faire lintention, dans le temps de la premire prire, de la reculer jusque
dans le temps de la seconde, et ce, de manire ce quil reste de son temps ce
qui suffit la faire ou plus. Il nest pas une condition de respecter lordre des
deux prires, ni de les faire lune immdiatement aprs lautre, ni de faire
lintention de regrouper pendant la prire.
Remarque : Il est permis de regrouper pour celui qui est rsident et malade
dune maladie comportant une difficult manifeste, que ce soit en anticipant ou
en reculant, selon ce qui lui est le plus facile. Si le plus facile pour lui, cest
danticiper, cela lui est permis et si le plus facile pour lui, cest de reculer, cela
lui est permis.
706
Jugement de Dlaisser la Prire en

Islam

MouHammad.
Tlcharger : Dtails sur la Prire mp3

ce qui signifie : cinq prires que Dieu a prescrites sur les esclaves,
celui qui les accomplit parfaitement il a la promesse de Allh dentrer
au paradis et celui qui ne les accomplit pas si Dieu veut il le chtie et
si Il veut Il le fait rentrer au paradis , [rapport par 'AHmad]. Ainsi la
parole du Prophte qui signifie si Il veut Il le fait rentrer au paradis indique
que celui qui naccomplit pas la prire par paresse nest pas mcrant mais
cest un grand pcheur. Mais sil renie la prire ou la rabaisse, il devient
mcrant.
Parmi les devoirs, il y a cinq prires pendant le jour et la nuit. Cela signifie
quil ny a pas dautre prire obligatoire que ces cinq l. Nous en comprenons
que la prire de Al-witr nest pas obligatoire et que celui qui naccomplit pas les
prires surrogatoires telles que la sounnah du DHouhr ou celle du àSr et
autre que celles-l, ne tombe pas dans le pch. concernant le Hadth qui est
rapport par Al-Boukhriyy :
707
Ce qui signifie : celui qui se dtourne de ma sounnah nest pas des

miens , cela veut dire que celui qui dlaisse ma charàh Loi -, cest--dire
celui qui dteste ma voie avec laquelle je suis venu, celui l est mcrant.
Al-Boukhriyy a rapport daprs TalHah ibnou Òubaydi l-Lh quun homme
est venu au Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam et il a dit :
Messager de Allh apprends moi ce que Dieu a rendu obligatoire sur moi
comme prire , le Prophte a dit :

ce qui signifie : cinq prires , ensuite il a dit : apprends moi ce que
Dieu a rendu obligatoire sur moi comme jene , ensuite il a dit : apprends
moi ce que Dieu a rendu obligatoire sur moi comme aumne , il lui a appris
les lois de lislam, lhomme est parti en disant : Par Celui qui ta honor par la
prophtie je ne ferais ni plus ni moins de ce que Dieu ma ordonn , le
Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
ce qui signifie : lhomme a russi si il a dit vrai , cest--dire en ce

quil a jur, qui est le fait quil ne ferait rien des uvres surrogatoires et quil
ne dlaisserait rien des obligations, car le Prophte lui a appris ce qui est
obligatoire et ce qui est interdit.
Ainsi cela montre linvalidit de ce qui est propag chez certains gens du
commun qui disent que le Prophte aurait dit : celui qui ne prie pas ma
sounnah nest pas de ma communaut ; et celui qui ne prie pas ma
sounnah viendra au jour du jugement en ayant aucun morceau de chair sur le
visage ; et celui qui ne prie pas ma sounnah naura pas mon intercession ,
ils visent par cela les prires surrogatoires, tout ceci est un mensonge sur le
Messager et un garement et ils nont pas dexcuse par le fait quils visent par
cela le fait dinciter les gens faire les prires surrogatoires.
Jugement de celui qui dlaisse la prire

Par ailleurs celui qui dlaisse la prire obligatoire commet un grand pch,
mais ne devient pas mcrant sil ne la renie pas et ne la rabaisse pas ; ainsi le
708

ce qui signifie : cinq prires que Dieu a prescrites sur les esclaves,
celui qui les accomplit parfaitement il a la promesse de Allh dentrer
au paradis et celui qui ne les accomplit pas si Dieu veut Il le chtie et
si Il veut Il le fait rentrer au paradis , ainsi la parole du Prophte qui
signifie si Il veut Il le fait rentrer au paradis indique que celui qui
naccomplit pas la prire nest pas mcrant mais cest un grand pcheur.
Dlaisser une seule prire est un grand pch. Mais il nest pas permis de dire
celui qui accompli certaine prire et dliasse dautre a sert rien de prier
car chaque prire accomplie correctement compte toute seule et chaque prire
dlaisse compte un grand pch et doit tre rattrape, voir:
Donc ce qui a t rapport comme Hadth dont le sens apparent comporte la
dclaration de mcrance de celui qui dlaisse la prire, il nen est pas vis le
sens apparent mais il est interprt tel que le Hadth :

bayna làbdi wa bayna l-koufri tarkou s-Salh
Ainsi ce Hadth ne veut pas dire que celui qui dlaisse la prire est mcrant,
mais ce qui est vis cest quil ressemble au mcrant et ceci afin dindiquer la
gravit de son pch.
Temps des prires

Allh Ta`l dit :
[surat An-Ni' / 103] ce qui signifie : Certes la prire a t prescrite

pour les croyants dans son temps .

709

prire , [rapport par at-Tirmdhiyy] ; dhikrou l-Lh ici veut dire la prire.
Il lui est donc obligatoire dapprendre comment commence le temps de
chacune des prires et comment il finit.
Le temps de Adh-DHouhr commence quand le soleil scarte du znith, cest-dire lorsquil dcline du milieu du ciel vers louest. Il prend fin lorsque lombre
dun objet quelconque atteint la longueur de lobjet lui-mme en plus de
lombre quil avait quand le soleil tait son znith. Ainsi quand la nouvelle
ombre a atteint, aprs avoir retranch lombre du znith, une longueur gale
celle de lobjet, le temps de Adh-dhouhr est termin et le temps de Al-àSr
commence. Le temps de Al-àSr dure jusquau coucher du soleil.
Quant au temps de Al-maghrib, il commence avec le coucher du soleil et
prend fin avec la disparition de la lueur rouge. La lueur rouge est la rougeur
visible du ct du couchant aprs le coucher du soleil.
Pour Al-ìch, son temps commence aprs le temps de Al-maghrib et dure
jusqu lapparition de laube vritable. Laube vritable est une blancheur
transversale, apparaissant lhorizon Est, qui commence fine puis qui se
propage et slargit.
Pour ce qui est de As-SoubH, son temps est aprs le temps de Al-ìch cest-dire avec lapparition de laube vritable et prend fin avec lapparition du
disque solaire.
Il est un devoir de connaitre les temps de ces cinq prires et tous les
jugements ncessaires qui y sont relatifs.
La connaissance des temps des prires et laccomplissement des prires
dans leurs temps, ni avant ni aprs, sont obligatoires.
Il est donc un devoir daccomplir chacune des cinq prires dans son temps. Il
nest pas permis de lavancer par rapport son temps ni de la reculer par
rapport son temps, sans excuse valable selon la loi de Dieu car Allh Ta`l
dit :

(Fa wayloun li l-mouSallna l-ladhna houm àn Saltihim shun)
710
ce qui signifie : Al-wayl ceux qui font la prire et qui la retardent

par sahw .
Ce qui est vis ici par As-sahw, cest retarder la prire par rapport son
temps de sorte que le temps de la prire suivante commence. Allh a menac
celui qui naccomplit pas la prire dans son temps par al-wayl qui est un grand
chtiment
On comprend de l que celui qui a anticip la prire, cest--dire la
accomplie avant le dbut de son temps, sa prire nest pas valable. Celui qui
la recule par rapport son temps aura dsobi Allh cause de ce retard.
Le plus grave des deux pchs cest le pch de lanticipation, cest--dire
accomplir la prire avant son temps, car celui qui le commet ne sest pas
dcharg de cette prire. Elle reste sa charge : sa prire ntant effective ni
dans son temps ni en rattrapage.
La parole sans excuse valable exclut le cas o la personne a retard
sa prire pour une excuse valable. On ne commet pas de pch en le faisant.
Lexcuse valable pour cela, cest ce qui rend permis le rassemblement des
prires comme le voyage avec les conditions ou la maladie insupportable.
Celui qui survient un empchement aprs le dbut du temps de la prire, il
lui faudra la rattraper aprs lachvement de lempchement. Comme par
exemple si une femme a les menstrues pendant le temps de adh-DHouhr ou si
quelquun a t atteint de folie ou dvanouissement [Les savants ont eu
divergence si lvanouissement dcharge ou pas du rattrapage] aprs que se
soit coul, depuis le dbut du temps de la prire, un temps suffisant pour
accomplir la prire, ainsi que sa purification pour celui qui ne peut pas anticiper
la purification pour sa prire par rapport son temps, comme quelquun qui est
incontinent [Cette personne a un jugement particulier, elle ne peut faire la
purification pour la prire qu'aprs le commencement du temps de la prire.
Elle devra rattraper la prire s'il s'est coul, depuis le dbut du temps de la
prire et l'arrive de l'empchement, un temps qui soit suffisant pour le
wouDu' ou le tayammoum, pour la purification de toute najah non tolrable,
pour al-istinj' et un temps pour l'accomplissement de la prire]. Ils devront
donc rattraper leur prire, aprs la fin des menstrues pour la femme qui a les
menstrues ou aprs la fin de la perte de conscience pour celui qui est fou ou
qui sest vanoui.
Si lempchement sachve alors quil reste encore du temps de la prire le
temps de dire Allhou akbar, elle devra tre accomplie, ainsi que la
prcdente si elles se rassemblent. On devra faire la prire de Al-àSr avec la
711
prire de Adh-DHouhr si lempchement sachve alors quil reste un temps

suffisant pour dire Allhou akbar avant le coucher du soleil, et la prire de Alìch avec la prire de Al-maghrib si la fin de lempchement prcde laube
vritable dun temps suffisant pour dire Allhou akbar.
Ainsi, si lenfant atteint la pubert avant la fin du temps de Al-àSr, dun
temps suffisant pour dire Allhou akbar pour lentre en rituel et quil
navait pas dempchement pendant une dure suffisante pour accomplir cette
prire de Al-àSr, la prire de Adh-DHouhr et celle de Al-maghrib, il doit donc
laccomplissement de ces trois prires. Par contre sil sest coul un temps qui
suffit pour la prire de Al-maghrib seule et qui ne suffit pas pour la prire de AlàSr, dans ce cas-l, seule la prire de Al-maghrib restera sa charge et non la
prire de Al-àSr. Par contre sil navait pas eu dempchement pendant un
temps suffisant pour la prire de Al-àSr et la prire de Al-maghrib seules, il se
limite alors accomplir les deux prires, Al-àSr et Al-maghrib. Si cet enfant
atteint la pubert et tombe ensuite dans la folie, avant que ne scoule un
temps suffisant pour tout cela, il ne devra aucun rattrapage [La rgle est la
suivante, si le temps qui s'est coul entre la pubert et l'empchement suffit
pour l'accomplissement de trois rakàh, il aura rattraper la prire de Almaghrib seule. Si le temps qui s'est coul entre la pubert et l'empchement
suffit pour l'accomplissement de sept rakàh, il aura rattraper la prire de AlàSr et de Al-maghrib. Si le temps qui s'est coul entre la pubert et
l'empchement suffit pour l'accomplissement de onze rakàh, il aura
rattraper la prire de Adh-DHouhr, Al-àSr et Al-maghrib].
Il est du devoir de tout musulman dordonner sa famille daccomplir la
prire. Cest un devoir communautaire. Ainsi sil a la science lui-mme, il lui est
un devoir de leur enseigner, ou de leur permettre dapprendre auprs de
quelquun qui leur enseigne. Il lui est donc interdit dans ce cas de les empcher
de sortir pour apprendre. Au point quil nest pas permis lpoux dempcher
son pouse de sortir pour apprendre, si lui-mme na pas la science, ou sil a
appris mais a nglig lenseignement et ne lui a pas amen quelquun qui lui
enseigne.
Ceci est tir de la parole de Allh Ta`l :
(Y ayyouha l-ladhna Amanu qu anfousakoum wa ahlkoum nran- wa

qudouha n-nsou wa l-Hijrah)
712
ce qui signifie : vous qui avez cru, prservez-vous ainsi que vos
familles, dun feu dont le combustible est fait dhommes et de
pierres , [surat At-TaHrm /7]
Notre Matre Àliyy, que Allh lagre, a dit : Apprenez vous-mme et
enseignez vos familles le bien , cest--dire les sujets de la religion.
[Rapport par Al-Hkim] Celui qui aura appris pour lui-mme les sujets
indispensables de la religion et qui les aura enseigns sa famille se sera
prserv lui-mme ainsi que sa famille du feu de lenfer. Mais celui qui ne
laura pas fait se sera men sa perte lui-mme ainsi que sa famille.
Il est un devoir pour le musulman et la musulmane dordonner le bien, que
ce soit la prire, le jene ou ce qui est de cet ordre en leur enseignant sils ne
lavaient pas encore appris. Cest un devoir dordre communautaire lgard
de tout autre musulman en dehors de sa famille.

713
Les Actes Recommands de la

Prire, Prires Surrogatoires

Les actes recommandes de la prire sont les actes qui augmentent les
rcompensent de la prire, mais ils ne sont pas une conditions de la validit de
la prire.
Les actes recommandes de la prire avant de lentamer sont au nombres
de deux : Lappel la prire (Al-adhn) et lannonce de la prire (Aliqmah).
Quant celles aprs avoir entam la prire, pour certaines on accomplit les
prosternations doubli (soujoud s-sahw) et elles sont au nombres de deux : le
premier tachahhoud et al-qounut dans la prire du SoubH et dans la prire du
Witr dans la deuxime moiti du mois de RamaDn.
714
La Prire des deux Ftes L AID

MouHammad.
Aid al- ADH (Aid al-Kabr) la fte du sacrifice, 10 dhou l-Hijjah 1434H sera le
Mardi 15 Octobre 2013. Aid moubrak. Que Dieu agre votre jene et vos actes
dadoration. Koullou `m wa antoum bikhayr. Que Dieu vous fasse revivre
cette occasion dans le bien et la pit.
} 1{
}3{
} 2{

ce qui signifie : Certes, Nous tavons donn Al-Kawthar, alors prie et
sacrifie pour ton Seigneur. Certes, celui qui se moque de toi na pas
de postrit , [surat Al-Kawthar ].
La prire des deux ftes, cest--dire, la fte de Al-FiTr et la fte de Al-AD-H
est un acte surrogatoire confirm du Prophte. Elle nest donc pas obligatoire
et celui qui ne la fait pas na pas commis de dsobissance mais a rat une
grande rcompense.
Son temps dbute au lever du soleil jusqu son znith, mais le mieux est de
la retarder jusqu ce que le soleil se soit lev la hauteur dune lance, cest-dire hauteur du regard.
Elle est de deux squences rituelles (rakàh). Il est recommand de la faire
en groupe mais il est valable de laccomplir individuellement comme la
sounnah de la prire du matin. Il est recommand au dbut de la premire
rakàh, aprs avoir dit Allhou akbar pour lentre en rituel (takbr) de dire
715
sept fois Allhou akbar. Et il est recommand dans la deuxime rakàh de dire
cinq fois Allhou akbar, en plus du takbr que lon dit en se relevant pour la
deuxime rakàh. On dit entre deux takbr : soubHna l-Lh wa l-Hamdou lilLh wa l ilha il-la l-Lh wal-Lhou akbar.
Il est recommand de faire deux discours aprs la prire. Dans le premier,
lorateur prononce neuf takbr et dans le deuxime sept takbr.
Il est recommand de se rendre tt sur le lieu de la prire de Al-Ìd et ceci
aprs la prire de aS-SoubH sauf pour limm qui lui, sy rendra au moment de
faire la prire.
Il est aussi recommand de faire des takbr pendant la nuit qui prcde les
jours de Al-Ìd (la veille de Ìdou l-FiTr et Ìdou l-AD-H) jusquau takbr
dentre en rituel de la prire de Al-Ìd.
De mme, il est recommand de faire des takbr [dire Allhou 'akbar] aprs
chacune des cinq prires obligatoires depuis la prire de aS-SoubH du
neuvime jour du mois de Dhou l-Hijjah, cest--dire le jour de Àrafah, jusqu
la prire de al-àSr du treizime jour de ce mme mois, cest--dire le troisime
jour de At-Tachriq.
Il est aussi recommand de faire la grande purification pour les deux Ìd [
partir de la deuxime moiti de la nuit de l-Ìd] et de se rendre pied pour
accomplir la prire. Cela est mieux que de sy rendre en utilisant un moyen de
transport, sauf pour celui qui a une excuse. Dans ce cas, il ny a pas de mal
sy rendre avec un moyen de transport.
.
.

Allhou akbar, Allhou akbar, Allhou akbar, l ilha il-la l-Lh * Allhou
akbar, Allhou akbarou wa lil-Lhi l-Hamd * Allhou akbarou kabr, wa l716
Hamdou lil-Lhi kathr * wa soubHna l-Lhi wa biHamdihi boukratan wa aSl

* l ilha il-la l-Lhou waHdah, Sadaqa wa`dah * wa naSara àbdah, wa
aàzza joun~dah, wa hazama l-aHzba waHdah, l ilha il-la l-Lhou wa l
na`boudou il-l iyyhou moukhliSna lahou d-dna wa law kariha l-kfirun *
Allhoumma Salli àl sayyidin MouHammad, wa àl ali MouHammad, wa
àla aS-Hbi MouHammad, wa àl anSri MouHammad, wa àlazwji
MouHammad, wa àldhourriyyati MouHammadin wa sallim taslman kathra,
rabbi ghfir l wa liwlidayya rabbi rHamhoum kam rabbayn Saghr

717
La prire du retardataire (Almasbuq)

Le Messager Salla l-Lhou àlayhi wa sallam nous a fortement recommand
la prire en assemble et il a montr son mrite par rapport la prire
individuelle en disant :

(Saltou l-jamàti afDalou min salti l-fadh-dhi bisabìn wa ìchrna
darajah)
ce qui signifie : La prire en assemble est meilleure que celle de
lindividu seul par vingt sept fois [rapport par Al-Boukhriyy et
Mouslim].
Qui est le retardataire (Al-masbuq) ?

Le retardataire (al-masbuq), cest celui qui entre dans la prire en
assemble aprs que limam la dj commence, de sorte quil na pas t
avec limam dans la position debout une dure au moins quivalente celle
suffisant pour rciter la FtiHah, ou bien qui entre dans la prire alors que
limam se trouve dans un autre pilier comme par exemple linclination, le
redressement (Al-i`tidl), la prosternation ou le tachahhoud.
La rcompense de la prire en assemble est acquise en accomplissant une
partie de la prire avec limam.
Que fait-on lorsquon est retardataire ?

718
Le retardataire entre dans la prire en formulant le takbr dentre en rituel

(takbratou l-iHrm) et suit limam dans ce quil est en train de faire:
- Si limm se trouve la fin de la FtiHa, le mamum -celui qui prie dirigcommence par la rcitation mais si limam se penche pour faire linclination, il
interrompt sa rcitation, sincline avec lui et il est dcharg du reste de la
FtiHah.
- Si limm se trouve dans linclination, le mamum sincline : sil accomplit
la quitude dans linclination avant que lImam ne se relve la rakàh lui sera
compte. Mais sil na pas accompli la quitude avant que limam ne se relve,
il accomplira une rakàh aprs le salm de limm.
- Cependant, si limam se trouve dans ce qui suit linclination, par exemple
dans ce qui suit linclination, par exemple dans le redressement (Al-i`tidl),
dans la prosternation ou en position assise, le mamum le suit et la rakàh ne
lui sera pas compte. Il accomplira une rakàh aprs le salm de limm.
- Sil rentre dans la prire et quil reste une seule rakàh avec limam, il
accomplit la rakàh en sinclinant avec limam, ensuite vers la fin il fait le
tachahhoud avec limam et quand limam fini la prire et passe le salam il se
lve on fait une rakàh, il sassoit et refait le tachahhoud et il continue le reste
de rakàh
- Sil entre dans la prire alors que limm se trouve dans le dernier
tachahhoud, il le suit. Aprs que limm a fait le salm, il se lve et accomplit
toutes les rakàh de la prire.
Avertissement : On prononce le takbr dentre en rituel (takbratou liHrm) dans la position debout, mme si on veut entrer dans la prire en
suivant quelquun qui se trouve dans linclination par exemple.
719
Rendre des Comptes le Jour du

Jugement Dernier

Louanges Allh, Lui Qui est Unique, Lui Qui na besoin de rien, Lui Qui nest
pas engendr, Qui nengendre pas et Qui na nul quivalent. Je loue Allh
ta`l et je Limplore de me guider sur le chemin de droiture. Je recherche Son
pardon et je me repens Lui. Je recherche la prservation de Allh contre le
mal de mon me et de mes mauvais actes. Le bien-guid est celui que Allh
guide, et nul ne peut guider celui quIl gare.
soient accords notre matre MouHammad le matre des fils de Àdnn, celui
Prophte, qui est comme une lumire clatante et une lune clairante, a
appel la religion agre par Allh. Allh a guid par lui la communaut. Il a
dvoil par lui les obscurits. Le Prophte a transmis le message. Il sest
acquitt de ce qui lui a t confi. Il a conseill la communaut. Que Allh le
rtribue pour nous du meilleur de ce dont Il a rtribu chacun de Ses
prophtes.
Je tmoigne quil nest de dieu que Allh, Lui seul na pas dassoci. Il a
envoy Son messager avec lenseignement de droiture et la religion de la
vrit. Je tmoigne que notre matre MouHammad est Son esclave et Son
messager. Que Allh lhonore ainsi que tous les messagers quIl a envoys.
de pit lgard de Allh Al-Àliyy, Al-ÀDHm, Celui Qui dit dans Son Livre :

(Wa anna s-sàta tiyatoun l rayba fh wa anna l-Lha yabàthou man fi
l-qoubur)
ce qui signifie : Le jour du Jugement viendra sans aucun doute et
Allh ressuscitera ceux qui sont dans leurs tombes. [surt Al-Hajj / 7].
720
Al-Hkim a rapport un Hadth de Àbdou l-Lh Ibnou Òumar qui a dit que,
le Prophte a dit :
ce qui signifie : Celui qui veut avoir un regard sur le jour du

Jugement, quil rcite

idha ch-chamsou kouwwirat .

) (
) (
) (

) (

) ( ) (
) (

)(

) (
(idha ch-chamsou kouwwirat ;wa idha n-noujumou nkadarat, wa idha ljiblou souyyirat ; wa idha l-ìchrou òuTTilat ; wa idha l-wouHuchou
Houchirat ; wa idha l-biHrou soujjirat ; wa idha n-noufuou zouwwijat, wa
idha l-mawudatou souilat ; bi ayyi dhanbin qoutilat) [surat At-Takwr / 1
9]
Cest--dire, lorsque les parties du soleil seront rassembles les unes avec
les autres, que le soleil sera jet, et que sa lumire aura disparu. Et lorsque les
toiles vont tomber du ciel et que les montagnes seront arraches de la terre
puis aplaties, tout comme au dbut de la cration, quand la terre ne comportait
ni montagnes ni valles.
Et lorsque les chamelles enceintes depuis plus de dix mois seront laisses,
sans berger pour les faire patre ni les traire car les gens seront tellement
proccups par les sujets de lau-del.
Et lorsque les animaux seront runis aprs la Rsurrection pour que le talion
soit appliqu pour les uns contre les autres puis tous seront transforms aprs
cela en terre ; tout cela par manifestation de lquit de Allh. En effet, il ny a
pas de responsabilit pour les animaux. Et lorsque les mers seront attises de
feu.
)(

(wa idha n-noufuou zouwwijat)
Cest--dire, lorsque les mes seront runies en couple : les vertueux avec
les vertueux au paradis et les pervers avec les pervers en enfer..
721
) (
)(

(wa idha l-mawudatou souilat ; bi ayyi dhanbin qoutilat)

Al- mawudah est la fille qui est enterre vivante, ctait une pratique
pendant la jhiliyyah. Pendant la jahiliyyah, il arrivait souvent un homme,
lorsque sa femme accouche dune fille, denterrer la fille vivante ; soit par
crainte quelle ne soit faite prisonnire et quelle ne devienne esclave, soit par
crainte de la pauvret.
La question pose cette femme enterre vivante est : Pour quel pch
as-tu t tue ? Cest un blme pour celui qui la enterre vivante. Et sa
rponse est : Je nai commis aucun pch !

(wa idha S-SouHoufou nouchirat)
Cest--dire, les livres des uvres, sur lesquels les anges ont inscrit ce que
les gens ont fait comme bien et ce quils ont fait comme mal, seront diffuss au
jour du Jugement pour que chacun lise ce quil y a dans son livre.
Ibnou Hibbn rapporte que le Messager de Allh a dit :

ce qui signifie : Lun dentre eux sera appel et il lui sera remis son
livre sa main droite. Son corps sera agrandi de soixante coudes,
son visage sera blanc et il lui sera plac une couronne de perles qui
scintillent sur sa tte. Il va revenir auprs de ses compagnons qui, en
le voyant de loin, ils vont lui dire : Allh, accorde-nous des
bndictions en cet homme, Jusqu ce quil les rejoint, il leur dira
alors : je vous annonce la bonne nouvelle, chacun dentre vous aura
pareil que moi.
Allh àzza wa jall dans Son Livre :
722

ce qui signifie Quant celui qui a reu son livre sa main droite, il
va dire : lisez le livre de mes actes ! [surt Al Hqqah 'yah 19].
Le fait que le livre soit reu la main droite est une preuve que la personne
est sauve. Aprs cela, le croyant sera tellement heureux de savoir quil fait
partie de ceux qui sont sauvs, quil va le manifester dautres personnes qui
seront alors heureuses pour lui.
Allh, fais que nous soyons de ceux qui sont sauvs au jour du Jugement,
Toi Le Seigneur des mondes.
Donc, celui qui reoit son livre sa main droite, il sera dans une vie paisible.
Car, il aura eu la rcompense et aura eu la garantie quil ne sera pas chti.
Mes frres de Foi, Quant celui qui fait partie des perdants qui vont leur
perte au jour du Jugement celui qui reoit son livre sa main gauche, il
trouvera sa mauvaise fin qui lui a t dvoile. Il va souhaiter navoir pas reu
son livre en raison de ce quil voit comme laideur de ses actes. Il va souhaiter
que Allh ne lait pas ressuscit pour linterrogatoire. Il dira ce qui signifie : Si
seulement, ctait la dernire ! cest--dire la vie du bas monde et quil ny a
plus de rsurrection aprs.
Al-Boukhriyy a dit :

ce qui signifie : Il regrette que sa premire mort na pas t la
dfinitive aprs laquelle il nest pas ressuscit .
Largent quil possdait dans le bas monde ne repousse pas de lui le
chtiment de Allh. Le pouvoir, la souverainet et la force quil avait dans le
bas monde lui seront ts. Il sera dit ce qui signifie : Emmenez-le !
Attachez ses mains son cou et enfoncez-le dans le feu de lenfer !
Il a t dit quil y aura une chane qui lui sera entre par sa bouche, sa
longueur est de soixante-dix coudes et elle sortira par son derrire. Allh
prserve- nous de Ton chtiment, Toi Le Seigneur des mondes.
Quelle est la raison du chtiment pour le mcrant ? La mcrance fait
mriter le chtiment, cest--dire pour celui qui meurt en tant charg dune
mcrance. La mcrance fait mriter le chtiment ternel qui na pas de fin.
723
Allh ta`l dit :
) (

) (
(Inna l-Lha laàna l-kfirna wa aàdda lahoum sa`r ; Khlidna fh
abadan l yajiduna waliyyan wal naSr ; Yawma touqallabou
woujuhouhoum fi n-nri yaquluna y laytan aTa`na l-Lha wa aTa`na rraul) [surat Al-AHzb 'yah 64 66]
Ce qui signifie: Certes Dieu a maudit les mcrants et leur a rserv
lenfer, Ils y resteront ternellement sans fin, Ils ne trouveront ni
allis, ni secoureur. Le jour o leurs visages se retourneront dans le
feu ils diront ah si nous avions obi Dieu et si nous avions obi au
prophte .
Ainsi Allh naccordera pas sa Misricorde aux mcrants et Il leur a prpar
lenfer. Et ce, quil sagisse dun mcrant qui n de parents mcrants ou qui
est n dun ascendant musulman et qui a apostasi par la suite cause dune
croyance de mcrance. Cest le cas de celui qui croit que Allh est un corps ou
qui croit que Allh habite le ciel ou qui croit que Allh est assis ou tabli au
dessus du Trne ou quil est diffus dans tous les endroits. Voir: Comment le
Musulman Prserve sa Foi. viter Apostasie, Mcrance, Blasphme
Il peut sagir de quelquun qui a apostasi cause dun acte de mcrance,
par exemple pour avoir march sur le livre du Qourn tout en sachant que ce
sur quoi il marche, est le livre du Qourn. Ou bien sil le jette la poubelle,
tout en sachant que ce quil a jet est bien le MouSHaf, le livre du Qourn. Que
Dieu nous en prserve.
Il peut sagir de quelquun un qui a apostasi pour avoir dit une parole de
mcrance. Cest le cas de celui qui, quand il se met en colre, insulte Le
Seigneur des mondes ou bien dit : toi fils de dieu ! , ou se moque dune
chose faisant partie de la religion tout comme cela est parvenu de la part de
certains impudents qui racontent ce quon appelle de nos jours des blagues,
qui comportent des choses qui reviennent attaquer la religion pour faire rire
les gens.
Par consquent, ils sortent de lIslam pour tomber dans la mcrance et
lgarement sans sen rendre compte. Et il se peut quils ne reviennent pas
dans lIslam car ils pensent quils sont toujours dans lIslam. Et ce, du fait quils
sont tellement loin des assembles de science de la religion et tellement
724
plongs dans le bas monde et dans ses plaisirs. Ils persistent ainsi sur leur
mcrance jusqu ce que leurs mes leurs soient retires. Que Dieu nous
prserve. Ils seront dans le chtiment de lenfer o ils resteront ternellement.
Dans le Hadth qoudsiyy, Al-Boukhriyy a rapport que le Prophte
a dit que Allh tabraka wa ta`l dit celui dentre les gens de
lenfer qui a le chtiment le moins intense :

ce qui signifie : Si tu avais possd tout le bas monde et ce quil
contient est-ce que tu ne les donnerais pas en compensation pour que
tu puisses sortir de lenfer ? il rpondra : oui .
Allh àzza wa jall lui dit :

ce qui signifie : Je tai ordonn ce qui est moindre que cela et plus
facile alors que tu tais encore parmi les mes que Allh a fait sortir
du dos de dam. Il sagissait de ne pas attribuer dassoci Allh,
mais tu as refus et tu Lui as attribu des associs.
Allh, Toi Qui fait changer les curs, fais que nos curs persvrent sur la
religion que tu agre et fais-nous sortir de ce bas monde tout en ayant la Foi
complte et prserve- nous du chtiment le jour o tu rassembles Tes
esclaves, Toi Le Seigneur des mondes.
qu vous.
725
Interdiction du Mensonge en Islam

en tant Srieux ou en Plaisantant

MouHammad.

(y ayyouha l-ladhna manu it-taqou l-Lha wa kounu maà s-sdiqn)
ce qui signifie : vous qui tes croyants, faites preuve de pit
lgard de Allh et soyez avec les vridiques , [sourat At-Tawbah 'yah
119].
LImm Mouslim a rapport dans son SaHH que Àbdou l-Lh Ibnou
Masùd, que Allh lagre, a dit : Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam a dit :
(àlaykoum bi S-Sidqi fainna s-sidqa yahd il l-birr ; wa inna l-birra yahd

ila l-jannah ; wa m yazlou r-rajoulou yaSdouqou wa yataHarra S-Sidqa Hatt
youktaba ìnda l-Lhi Siddq ; wa iyyakoum wa l-kadhib ; fainna l-kadhiba
726
yahd ila l-foujur ; wa inna l-foujura yahd ila n-nr ; wa m yazlou rrajoulou yakdhibou wa yataHarra l-kadhiba Hatt youktaba ìnda l-Lhi kadhdhb)
ce qui signifie : Attachez-vous la vracit. La vracit entrane la
bienfaisance. La bienfaisance mne au Paradis. Lhomme qui
persvre sur la vracit et qui cherche tre vridique, sera inscrit
selon le jugement de Allh au nombre des vridiques. Et gardez-vous
du mensonge, car le mensonge entrane la perversit, et la
perversit mne en Enfer. Lhomme qui persvre sur le mensonge et
qui cherche mentir, sera inscrit selon le jugement de Allh au
nombre des menteurs .
Parmi les pchs de la langue, il y a le mensonge.
Selon les gens de la vrit, il sagit de citer une parole contraire la ralit
sciemment, cest--dire en sachant que ce quil a cit est contraire la ralit.
Le mensonge est interdit selon lUnanimit que ce soit en tant srieux ou
en plaisantant, que la personne ait voulu faire rire ou pas, ceci est interdit
mme si cela ne comporte pas de nuisance envers quelquun, ceci est interdit.
Il ny a donc pas dans le mensonge un qui serait dit blanc et que certains
appellent poisson davril.
Le Messager de Allh a dit

Ce qui signifie : Le mensonge nest valable ni tant srieux ni en
plaisantant [rapport par Al-Bayhaqiyy].
Ainsi ce que certains appellent poisson davril est interdit et il faut
mettre les gens en garde contre cela.
Le mensonge est interdit quil soit au dbut du mois davril ou sa fin ou
nimporte quel autre moment. Et se produit avec ce mensonge, dans beaucoup
de cas, une terreur pour la personne ; le menteur dit par exemple ton fils est
dcd ou il sest produit telle chose ton pouse , cette personne est
alors terrifie, que Allh nous en prserve.

727
Ce qui signifie : Ceux qui terrifient les gens mritent lenfer .

Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit aussi :

Ce qui signifie : Malheur celui qui parle aux gens et qui ment pour
les faire rire, malheur lui, malheur lui , rapport par limam AHmad
dans son mousnad.

Ce qui signifie : Certes il marrive de plaisanter, mais je ne dis que la
vrit [rapport par At-Tabarniyy].
Donc le Messager de Allh nous a inform quil lui arrive de plaisanter mais
il ne dit que la vrit et sans nuire quiconque.
Parmi le mensonge, il y a ce qui est un petit pch et il y a ce qui est un
grand pch, et il y a ce qui est une mcrance qui fait sortir de lIslam.
Si le mensonge ne comporte pas de nuisance un musulman, cest un petit
pch, et sil comporte une nuisance un musulman, alors cest un grand
pch.
Si le mensonge comporte un dmenti de la religion musulmane, alors cest
de la mcrance comme celui qui en plaisantant dit que boire de lalcool est
licite ou que manger du porc est licite, dans ce cas la personne sort de lIslam
et ne revient lIslam quen prononant les deux tmoignages : Il nest de dieu
que Dieu et MouHammad est le messager de Dieu. Voir Comment le Musulman
Prserve sa Foi. viter Apostasie, Mcrance, Blasphme.
728
Le Repentir en Islam Tawbah

MouHammad.

ce qui signifie : Allh accepte le repentir de ceux qui font le mal par
ignorance ; et qui se repentent assez tt [tant que le repentir est
accept] [sourat An-Nia / 17].
Allh tabraka wa Ta`l a fait que le repentir (at-tawbah) soit une
purification des pchs. Et une condition pour le repentir, cest quil ait lieu
dans le temps o il est accept. En effet, il y a des temps o le repentir nest
pas accept comme aprs le lever du soleil lOuest et la sortie de la bte qui
parcourra la terre, qui sont deux des grands signes annonciateurs de la fin du
monde. Ainsi, celui qui veut se repentir en ce temps-l, son repentir ne sera
plus accept. Il en est de mme pour celui qui est arriv un tat o il a perdu
tout espoir de vie, comme sil se noyait par exemple. Cest ce qui est arriv
Pharaon lorsquil avait essay de rattraper notre matre Mu àlayhi ssalm en le suivant dans la mer. Lorsquil avait eu la certitude quil allait
mourir aprs avoir vu la mer se refermer sur lui, il a dit :

ce qui signifie : Il dit : Je crois quil nest de dieu que Celui en Qui
ont cru les fils de Isrl. Et, je suis du nombre des musulmans
[sourat Yunous / 90].
729
Mais, Allh na pas accept son repentir. Allh nous lapprend dans le
Qourn :

ce qui signifie : Maintenant ? Alors quauparavant tu as dsobi et
que tu tais parmi ceux qui semaient le mal sur terre [sourat Yunous
/ 91]. Il en est de mme pour celui qui a vu lange de la mort Àzrl àlayhi sSalm lui annoncer la mauvaise nouvelle du chtiment, le repentir de celui-l
ne sera pas accept non plus.

ce qui signifie : Mais le repentir nest point accord ceux qui font
de mauvaises actions, et lorsque la mort se prsente lun deux ; il
scrie : certes, maintenant je me repens [sourat An-Ni / 18].
Mais celui qui fait un repentir, dans le temps o il est encore accept, Allh
ta`l accepte son repentir.
ce qui signifie : Celui qui se repent dun pch est comme celui qui
ne la pas commis .
Il a t rapport que le grand saint Mlik Ibnou Dnr, que Allh lagre,
lorsquil a t interrog sur lorigine de son repentir a fait le rcit suivant :
Jai eu une fille laquelle je mtait fortement attach. Lorsquelle sest
mise marcher, mon cur sest attach elle et mon amour pour elle a grandi
davantage.
Quand je me servais de lalcool, elle venait moi et menlevait la bouteille
des mains, et la renversait sur mes vtements.
Lorsquelle eut atteint lge de deux ans, ma fille est morte, et mon chagrin
tait alors devenu grand. Lorsque vint la nuit de mi-Cha`bn, ctait dailleurs
une nuit de vendredi, je me suis endormi ivre dalcool. Je navais mme pas fait
la prire de al-ìch. Jai vu alors dans mon sommeil comme si les gens des
tombes taient ressuscits et comme si les cratures taient rassembles ; et
730
jtais prsent avec elles. Alors que jtais ainsi, jai entendu un bruit inquitant
derrire moi. Je me suis retourn et jai vu un serpent gigantesque, dune taille
et dun aspect que je navais jamais vu. Ce serpent tait noir-bleu, il avait
ouvert sa gueule en se dirigeant vers moi rapidement. Je me suis alors chapp
en menfuyant terroris, remplis de peur. Sur mon chemin, jai rencontr un
homme g. Ses habits taient propres, il tait beau et dgageait une belle
odeur. Je lui ai pass le salm et il ma rendu le salm. Et je lui ai dit : Venez
maider, secourez-moi . Il ma rpondu : Je suis faible et ce serpent est plus
fort que moi, je ne peux rien contre lui. Mais traverse plus vite, que Allh ta`l
te donne une cause pour te sauver . Je suis alors parti en menfuyant et jai
escalad un endroit sur une des stations du jour du jugement. L, jai vu
lintensit et le danger du feu et jai failli tomber dedans. Javais peur de ce
grand serpent qui tait toujours derrire moi.
Cest alors que jai entendu une voix qui me dit : Reviens, tu ne fais pas
partie des gens de lenfer . Jai t apais par cette voix et je suis revenu.
Quant au serpent, il tait toujours derrire moi et me suivait. Je suis reparti
auprs du vieil homme et je lui ai dit : Je vous ai demand de venir mon
secours pour me sauver de ce grand serpent, mais vous navez rien fait . Cest
alors que le vieillard a pleur et a dit : Je suis faible, mais va vers cette
montagne, car il y a les enfants des musulmans qui sont morts dans lenfance.
Si tu en as un parmi eux l-bas, il taidera .
Jai regard en direction de la montagne qui tait dune forme arrondie. Elle
comportait des lucarnes fermes avec des rideaux. Chaque lucarne avait deux
tringles dor rouge ornes de perles et dautres pierres prcieuses et sur
chaque tringle, il y avait un rideau de soie. Lorsque jai regard en direction de
la montagne, je me suis enfui dans cette direction et le serpent tait toujours
derrire moi, il continuait de me suivre. En me rapprochant de cette montagne,
jentendis un ange dire : Levez les rideaux et ouvrez les portes, puisse cet
homme apeur avoir chez vous un de ses enfants qui sera un secours pour lui
contre son ennemi . Cest alors que les rideaux furent levs, les portes se
sont ouvertes et des enfants apparurent avec des visages tels des lunes. Le
serpent se rapprochait et jtais inquiet. Alors, un enfant sest mis dire
haute voix : Venez tous, car il sest trop rapproch de lui . Ils sont tous
venus, groupes aprs groupes. Cest alors que jai aperu ma fille, elle est
apparue avec eux en se dirigeant vers moi. Lorsquelle ma vu, elle sest mise
pleurer en disant : Cest mon pre, je jure par Allh . Puis, elle a saut dans
un nuage de lumire comme une flche jusqu arriver auprs de moi. Elle ma
731
saisi par la main et elle a tendu son autre main vers le serpent qui est parti en
fuyant.
Ensuite, elle ma fait asseoir et sest assise sur mes genoux, elle a saisi ma
barbe et ma dit : ! mon pre :

ce qui signifie : Le moment nest-il pas venu pour ceux qui ont cru
que leur cur fasse preuve de crainte et de pit pour linvocation de
Allh ? [sourat Al-Hadd / 16].
Je me suis mis alors pleurer et je lui ai dit : ma fille, vous connaissez
donc le Qourn ? . Elle ma dit : Mon pre, nous le connaissons mieux que
vous autres . Je lui ai dit : Parle-moi de ce serpent qui voulait ma perte .
Elle ma rpondu : Ce serpent reprsente tes mauvais actes, tu las renforc
jusqu ce quil devienne plus fort que toi ; et il a voulu te noyer dans le feu de
lenfer . Je lui ai dit : Parle-moi de ce vieil homme que jai rencontr sur mon
chemin . Elle ma dit : Ce sont tes bons actes, tu les as affaiblis au point quil
na plus eu aucune puissance contre tes mauvaises actions . Je lui ai dit :
ma fille, et que faites-vous donc dans cette montagne ? . Elle ma rpondu :
Nous sommes des enfants des musulmans, nous y habitons jusquau jour du
Jugement, nous vous attendons ; lorsque vous viendrez nous, nous
intercderons en votre faveur .
Mlik Ibnou Dnr a dit : Je me suis alors rveill de mon sommeil
terroris, apeur et au matin jai abandonn tout ce que je faisais
auparavant, jai fait le repentir Allh àzza wa jall, et cest cela la
raison de mon repentir .
Mes frres de foi, il se peut que Allh ta`l manifeste lhomme des leons
de morale, des annonces de bonne nouvelle, des avertissements qui soient une
cause pour son repentir. Les moralits sont nombreuses mais les gens qui en
tirent des leons le sont moins. Alors, nous de nous repentir avant que ne
vienne un Jour o le regret ne sera plus utile. Faisons en sorte dapprendre ce
que Allh ta`l nous a ordonn dapprendre, car lapprentissage de la science
de la religion fait partie des meilleures choses auxquelles nous puissions
consacrer le plus prcieux de notre temps.
Allh Ta`l na pas ordonn Son prophte dans le Qourn honor de
demander augmenter en quoi que ce soit, si ce nest en science. Allh Ta`l
dit :
732

ce qui signifie : Et dis : Seigneur augmente mon savoir [surat
Taha /114].

ce qui signifie : Le croyant ne se lasse pas dun bien quil entend
jusqu ce quil arrive au Paradis .
Alors mes bien-aims, assistez aux assembles de la science de la religion
o lon apprend ce qui est licite, et o lon met en garde contre ce qui est
illicite. Persvrez dans ces assembles de science dans lesquelles les gens
occupent leur temps lune des plus honores des obissances, lacte qui est
parmi les plus prcieux des actes.
Rappelez-vous que le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

ce qui signifie : Il ny a pas un musulman qui se rende dans une
mosque en ayant comme unique intention dapprendre ou
denseigner sans quil nait la rcompense dun Plerinage et dune
Òumrah surrrogatoire .
Allh, fais que nous persvrions sur la religion minente de lIslam. Fais
que nous entrions au paradis avec les premiers y entrer, avec les pieux, Toi
le Seigneur des mondes.

733
Comment se Repentir en Islam

Tawbah

MouHammad.

(At-tibou mina dh-dhanbi kaman l dhanba lah)
lavait pas commis .
Il est un devoir de se repentir de ses pchs tout de suite pour toute
personne responsable. Cela consiste les regretter, cesser de les faire et
prendre la rsolution de ne plus y revenir. Si le pch consistait en labandon
dun acte obligatoire, il faudra le rattraper ; si le pch consistait en une
injustice envers un tre humain, il faudra lui rendre son droit ou bien lui
demander son pardon.
Ce chapitre est consacr au repentir. La signification du repentir cest le
retour et labandon. Il sagit dans la majeure partie des cas suite un pch
pralable pour sen dcharger, afin de ne pas en rendre compte dans lau-del.
Il se peut galement que le mot tawbah soit utilis dans un autre contexte,
comme dans le Hadth rapport par Al-Bayhaqiyy :
))
((

734
(inn laastaghfirou l-Lha wa atubou ilayhi fi l-yawmi miata marrah)

Al-Istighfr a lieu en gnral suite au pch commis afin de se dcharger
davoir en rpondre dans lau-del. Il peut avoir lieu pour autre que cela
galement. Il a t rapport la mention de al-istighfr dans le Qourn dans le
sens de la demande de leffacement des pchs par lIslam. Cest comme ce
que Allh ta`l a mentionn dans le Qourn au sujet de NOUH :

(faqoultou staghfiru rabbakoum innahou kna ghaffr) [surat NOUH / 11]
ce qui signifie : Demandez votre Seigneur de vous pardonner par
lentre en Islam, Il est certes Celui Qui pardonne . Ainsi le peuple de
NOUH qui il a adress sa parole : (istaghfiru rabbakoum) tant des
associateurs, la signification de cette parole est donc : Demandez votre
Seigneur le pardon en dlaissant la mcrance sur laquelle vous tes en
croyant en Allh Lui seul, que Lui seul mrite la divinit et en croyant en NOUH
quil est le Prophte de Allh et Son messager pour vous. Voir: Comment le
De plus le repentir est un devoir suite aux grands pchs, immdiatement.
De mme, le repentir des petits pchs est une obligation dordre personnel
immdiatement, tout comme cest le jugement pour les grands pchs.
Ainsi, le repentir a des piliers. Le pilier qui est indispensable dans les deux
cas, cest--dire pour les pchs ne se rattachant pas aux droits des fils de
Adam ni au dlaissement dune obligation ainsi que le genre qui se rapporte
aux droits de fils de Adam, dans les deux cas, il sagit du regret pour avoir
dsobi Allh. Il est un devoir que le regret ait lieu pour avoir dsobi son
Seigneur, car sil a lieu par crainte du scandale que cela peut provoquer chez
les gens, cela ne constitue pas un repentir. Regretter signifie ici ressentir de la
tristesse suite ce qui est provenu de lui comme pch ; comme sil dit
jaurais d ne pas faire cela .
Le regret motiv par les choses de ce bas-monde, comme davoir t
dvoil, davoir perdu de largent ou davoir fatigu son corps , ce regret-l na
pas de considration. Le regret est le plus grand pilier car il se rattache au
cur, les autres organes suivant le cur. Le Messager de Allh, Salla l-Lhou
735

ce qui signifie : le regret est le pilier imminent dans le repentir
[rapport par Ibnou Hibbn et dautres que lui].
Le deuxime pilier cest dabandonner ce pch immdiatement, mais celui
qui ne connait pas le mal risque dautant plus dy tomber, donc il faut
apprendre la science de la religion par transmission orale, voir : Apprendre
lIslam selon la vraie voie
Le troisime pilier cest davoir lintention ferme de ne plus jamais le
recommencer.
Ces trois piliers forment le repentir qui est suffisant.
Quant au repentir qui sest produit en dlaissant une obligation ou en
manquant au droit dautrui, il comporte en plus de cela le rattrapage de cette
obligation. Si ce qui a t dlaiss est une prire ou ce qui est du mme ordre,
on le rattrape immdiatement. Si ce qui est dlaiss est de lordre de la zakt,
dune expiation ou dun vu en tant capable de le faire, la validit de son
repentir dpend donc du fait quil fasse parvenir leurs dus ceux qui y ont
droit, cest--dire quil fait sortir la zakt ou lexpiation ou bien il accomplit son
vu. Si le pch concernait un droit lgard dautrui, il rpare cette injustice
et rend le bien mme qui a t usurp, sil existe toujours. Sinon il rend son
quivalent son propritaire ou celui qui le remplace ou aux hritiers aprs
la mort du propritaire.
Information utile : Mouslim a rapport dans le SaHH attribu au Prophte :

((
))
(man kna li akhhi ìndahou maDHlamatoun f ìrDin aw mlin fal-yastaHillahou l-yawma qabla an l yakuna dnr wa l dirham )
ce qui signifie : Celui qui a commis lgard de son frre une
injustice que ce soit dans son honneur ou dans son bien, quil se fasse
pardonner aujourdhui avant quil ny ait plus ni dnr ni dirham .
Ainsi, sil avait des bonnes actions, il lui sera pris autant que linjustice quil a
commise ; sinon il sera pris des mauvaises actions de celui qui a subi linjustice
et il en sera charg.
736
Information utile : Ce nest pas une condition de demander le pardon par

la langue, cest--dire de dire : astaghfirou l-Lh, pour le repentir. La parole
que certains ont dite, que cela est une condition, est une erreur, quils laient
requis dans labsolu ou quils laient requis pour certains pchs seulement.
A chaque fois que la personne se repent avec les conditions cela efface les
pchs mme si cela est rpt plusieurs fois du moment que la personne au
moment du repentir na pas eu lintention de recommencer car parmi les
conditions du repentir cest davoir la ferme intention de ne pas rcidiver et si
par la suite la personne retombe dans le pch elle doit refaire le repentir et
cela lui efface ses pchs.
Voir aussi : Le Rattrapage des Prires
737
Les Devoirs du Coeur

La foi en Dieu et en Son Messager

- Parmi les actes du cur quil est un devoir daccomplir pour les personnes
responsables, il y a la foi en Allh, cest le devoir fondamental, cest--dire
davoir la croyance catgorique en lexistence de Allh Ta`l conformment
ce qui est digne de Lui, savoir de confirmer Son existence sans comment,
sans quantit et sans endroit (Voir : La Foi Musulmane et ce qui lAnnule). Le
caractre obligatoire de cette croyance pour celui qui est parvenu lappel
lIslam fait lobjet de lUnanimit.
Limm Abu Hanfah a dit que nul parmi les personnes pubres saines
desprit nest excus pour son ignorance au sujet du Crateur mme sil ne lui
est pas parvenu lappel lislam car la raison elle seule suffit pour savoir que
ce monde a ncessairement un Crateur.
On joint cela la foi en ce que notre matre MouHammad a transmis de la
part de Allh Ta`l, comme de croire quil est le Messager de Allh, et la foi en
la vracit de ce quil a transmis de la part de Allh Ta`l.
tre sincre dans ladoration

- Parmi les devoirs du cur, il y a la sincrit qui consiste faire preuve de
sincrit dans lacte dadoration pour Allh Ta`l, cest--dire de ne pas viser
par lacte dadoration lloge des gens ni dtre considr dun il de respect,
de glorification et dhonneur. Allh Ta`l dit :
738
(faman kna yarjou liqa rabbihi falya`mal àmalan SliHan wa l youchrik

biìbdati rabbihi aHad)
ce qui signifie : Celui qui cherche les rcompenses de Allh au Jour
du Jugement, quil fasse des actes de vertu sans associer personne
dans son intention dans ladoration de Allh [surat Al-Kahf / 111].
Dans le verset, il y a linterdiction de linsincrit car cest un grand pch.
Al-Hkim a rapport dans Al-Moustadrak, que le Messager de Allh, Salla lLhou àlayhi wa sallam a dit :
Ce qui signifie : vitez linsincrit car certes cest un grand pch

chirk aSghar (association mineur) ; ce pch a t appel chirk
aSghar car il ne fait pas sortir de lislam mais cest un grand pch. Ce Hadth
a t dclar SaHH par Al-Hkim, et Adh-Dhahabiyy a t daccord avec lui en
cela.
Se repentir des pchs

- Parmi les devoirs du cur, il y a le repentir des pchs, quil sagisse de
grands pchs ou de petits pchs ; cela consiste regretter. Il est un devoir
que le regret ait lieu pour avoir dsobi son Seigneur, car sil a lieu par
crainte du scandale que cela peut provoquer chez les gens, cela ne constitue
pas un repentir. Regretter signifie ici ressentir de la tristesse suite ce qui est
provenu de lui comme pch ; comme sil dit jaurais d ne pas faire cela .
ce qui signifie : le regret est le pilier imminent dans le repentir

[rapport par Ibnou Hibbn et dautres que lui].Voir les autres conditions du
repentir.
Se fier Dieu
- Parmi les devoirs du cur, il y a se fier Allh.
Allh Ta`l dit :

ce qui signifie : Que les croyants se fient Allh , [surat 'li Ìmrn /
122]
739
Le Tawakkoul, cest la confiance totale ; il est un devoir que lesclave place

sa confiance totale en Allh car Il est le Crateur de toute chose, que ce soit
des choses profitables ou des nuisances et de tout ce qui entre en existence. Il
ny a donc rien qui fasse parvenir la nuisance et qui fasse parvenir les choses
profitables en ralit sinon Allh. Par consquent, si lesclave croit en cela et
sil y rsout son cur, il aura plac sa confiance totale en Allh, lui paratront
alors plus faciles les sujets concernant la subsistance ou la sauvegarde des
nuisances. Si lesclave shabitue observer par le cur que Allh est le
Crateur de toute chose lui paratront alors plus faciles les preuves et il sera
moins atteint par la peur face aux gens.
Il est recommand de dire cette vocation (dhikr) :
(Hasbiya l-Lhou wa ni`ma l-wakl)

qui signifie : Allh me suffit concernant ce qui me proccupe et il ny
a pas mieux que Allh qui sen remettre .
Se surveiller pour Dieu

- Parmi les devoirs du cur, il y a se surveiller pour Allh. La signification de
se surveiller , cest maintenir prsente la crainte de Allh ta`l par le cur
en vitant ce quIl a interdit et (en vitant) linsouciance qui mne ne pas
accomplir ce quIl a rendu obligatoire. Cest pour cela que ds que la personne
accde la responsabilit, il lui est un devoir de prendre la ferme rsolution
dobserver tout ce que Allh a rendu obligatoire sur elle comme
accomplissement des devoirs et comme abandon des interdits.
Se satisfaire de Dieu
- Parmi les devoirs du cur, il y a se satisfaire de Allh, cest--dire de ne
pas se rvolter contre Allh ni par la croyance ni par la parole, ni en son for
intrieur ni en son apparence, au sujet de Sa destine et de Sa prdestination.
Ainsi on se satisfait de Allh tabraka wa Ta`l concernant Sa prdestination
du bien et du mal, de lagrable et du dsagrable, de la satisfaction et de la
tristesse, du bien-tre et de la douleur, tout en faisant la distinction entre les
choses prdestines ; ainsi ce qui est prdestin et destin fait partie soit de ce
que Allh agre, soit de ce que Allh nagre pas. Ce qui est destin et que
Allh agre, lesclave de Allh doit laimer ; ce qui est destin et que Allh
Ta`l nagre pas, comme les choses interdites, lesclave doit les dtester
sans pour autant dtester lattribut de Prdestination de Allh.
740
Les pchs font partie de lensemble des choses que Allh Ta`l prdestine
et destine, il est donc un devoir pour lesclave de les dtester puisque Allh
Ta`l ne les agre pas et a interdit Ses esclaves de les commettre.
Ainsi, il ny a pas ici dincompatibilit entre la foi en la prdestination de
Allh et le fait de dtester certaines choses que Allh prdestine. En effet, ce
dont il est obligatoire de se satisfaire, cest de la prdestination qui est un
attribut de Allh Ta`l. Quant aux choses quil est un devoir de dtester, ce
sont les choses prdestines qui sont interdites selon le jugement de la Loi.
Lattribut de Prdestination ne peut tre qualifi de mauvais, ainsi que tous les
attributs de Allh.
Glorifier les rites de la religion de lIslam

Il est un devoir pour la personne responsable de glorifier les rites de la
religion agre par Allh (lIslam) cest--dire ne pas manquer de considration
envers eux.
Remercier Dieu
- Parmi les devoirs du cur, il y a remercier Allh pour Ses bienfaits, dans le
sens de sabstenir de les utiliser dans le pch.
Le remerciement est de deux sortes : un remerciement obligatoire et un
remerciement recommand.
Le remerciement qui est obligatoire : cest lacte incombant lesclave
qui indique sa glorification du Bienfaiteur Qui lui a accord un bienfait, lui ou
quelquun dautre, en dlaissant la dsobissance Allh tabraka wa ta`l
concernant ce bienfait. Cest cela le remerciement qui est obligatoire
lesclave. Ainsi celui qui se prserve dutiliser quoi que ce soit de son cur, de
ses organes et de ce que Allh lui a accord comme bienfaits dans la
dsobissance Allh, cest lui lesclave chkir qui remercie. Si par la suite, il
se maintient l-dessus, il est appel esclave chakur. Allh Ta`l dit :
(wa qalloun min ìbdiya ch-chakur)

ce qui signifie : Peu de Mes esclaves sont chakur .
En effet, le nombre des esclaves chakur (ceux qui se maintiennent dans le
remerciement, dans la pit) est moins important que le nombre de ceux qui
remercient Allh chkir et dont le degr est en de du leur.
741
Dautre part, le remerciement qui est recommand, cest de faire la

louange Allh ta`l par la langue, indiquant quIl est Celui Qui a le mrite sur
Ses esclaves par les grces quIl leur accorde, des choses que nous ne pouvons
dnombrer, sans que cela ne soit un devoir pour Lui daccorder cela. Allh
Ta`l dit [surat Ibrhm / 34] :
ce qui signifie : et si vous essayer de dnombrer les bienfaits de

Allh vous ny arriverez pas .
Le remerciement, dans la Loi, dsigne galement la bonne rtribution que
fait lesclave celui qui lui a fait un acte de bienfaisance.

ce qui signifie : celui qui na pas remerci les gens, na pas remerci
Allh de manire complte . Et le remerciement des gens a lieu en les
rtribuant ou en leur faisant des invocations ou ce qui est du mme genre.
Comme de dire : Jazka l-Lhou ànn khayr.
Patienter en obissant Dieu

- Parmi les devoirs du cur, il y a persvrer dans
laccomplissement de ce que Allh a rendu obligatoire, patienter
en se gardant de faire ce que Allh ta`l a interdit et endurer ce
par quoi Allh ta prouv.
La patience, cest contenir son me et la contraindre supporter ce quelle
rprouve ou se dtacher de quelque chose quelle dsire. Ainsi la patience
qui est obligatoire pour la personne responsable consiste persvrer dans
laccomplissement de ce que Allh a rendu obligatoire comme actes
dobissance, patienter pour ne pas faire ce que Allh a interdit cest--dire
loigner son me de ce que Allh a interdit, et endurer ce par quoi Allh ta
prouv dans le sens de ne pas se rvolter contre Allh ni sengager dans ce
quIl a interdit cause de lpreuve. En effet beaucoup de cratures tombent
dans les pchs pour avoir dlaiss la patience face aux malheurs. Ces gens
sont de diffrents degrs par rapport cela. Il y en a parmi eux qui tombent
dans lapostasie cause du malheur et il y en a qui tentent dacqurir des
biens de faon illicite, comme cela arrive beaucoup de gens cause de la
742
pauvret. Ils acquirent des biens de faon interdite ou ils essayent daccder
la richesse par le mensonge ou ce qui est de cet ordre.
Dtester le Diable
- Parmi les devoirs du cur, il y a dtester Satan car Allh Ta`l nous a
fortement mis en garde dans Son Livre contre lui. Ainsi Allh Ta`l dit :
(fattakhidhuhou àdouww)
ce qui signifie : Prenez-le donc pour ennemi [surat FTir / 7] ; et
dans de nombreuses autres Ayah.
Le chayTn cest le mcrant des jinn. Quant aux jinn croyants, ils sont
comme les croyants chez les humains, il y a parmi eux des vertueux et parmi
eux des grands pcheurs qui sont les plus nombreux. On emploie aussi le
terme Ach-ChayTn en visant Ibls qui est leur plus lointain anctre (Ibls a t
cre de feu, il na pas de pre ni de mre, ni de frre ni de sur).
Dtester le pchs
- Parmi les devoirs du cur, il y a dtester les pchs du fait que Allh
tabAraka wa ta`l a interdit aux personnes responsables de les commettre. Il
est donc un devoir de dtester les pchs et de les rprouver par le cur,
quils proviennent de soi ou de quelquun dautre.
Aimer Allh et Son Messager

- Parmi les devoirs du cur, il y a aimer Allh, aimer Sa parole et aimer Son
Messager MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam et tous ses frres
prophtes, ceci en suivant les ordres de la religion et en vitant ses interdits ;
Allh ta`l dit :
(qoul in kountoum touHibbuna l-Lha fattabiùn youHbibkoumou l-Lh)

ce qui signifie : Dis : si vous aimez Allh, suivez-moi et Allh vous
agre [surat 'Ali Ìmrn / 31] ; cest--dire que le signe daimer Allh, cest
de suivre et dappliquer la Loi de Son Prophte MouHammad Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam.
Allh ta`l dit :
743
Ce qui signifie: Ce que le prophte vous donne prenez le et ce quil

vous interdit, vitez le [surat al-Hachr 'yah 7]
Par ailleurs, Al-Boukhriyy et Mouslim ont rapport du Hadth de Anas que
Allh lagre, il a dit : un homme est venu au Prophte et lui a dit :
Messager de Allh , quand aura lieu le jour du jugement ? , le Prophte lui a
dit ce qui signifie Quest-ce que tu as prpar pour ce jour ? lhomme a
dit : Messager de Allh , je nai pas prpar beaucoup de jene, ni
beaucoup daumne , mais jaime Allh, et jaime Son Messager . Le Prophte
lui a dit ce qui signifie : Tu seras au Paradis .
Et tout comme il est obligatoire daimer le Messager de Allh, Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam, il est obligatoire de le glorifier, de lhonorer et de le
respecter en raison de la Parole de Allh Ta`l :

(Wa touàzziruhou wa touwaqqiruh)
Ce qui signifie : et vous le glorifiez et vous le respectez ; et la
signification de at-ta`zr est la glorification, selon lunanimit des savants de
linterprtation.
Quant au sens daimer les compagnons cest de les glorifier car ils ont donn
la victoire la religion de lIslam, plus particulirement les premiers
prdcesseurs dentre eux parmi les mouhjirun migrants et les AnSr
Partisans (et la signification est que cest un devoir de les aimer dans la
globalit et cela ne veut pas dire que cest un devoir daimer chaque individu
parmi eux).
Quant Al-l, si lon vise par eux tous ceux qui ont suivi le Prophte en
tant pieux, il est un devoir de les aimer car ils sont agres par Allh tabraka
wa ta`l en raison de leur fort attachement Lui obir dune manire
complte.
Et si on vise par le terme Al-l les pouses du Prophte et ses proches
parents croyants, lobligation de les aimer vient de la grce dont ils ont t
spcifis.
744
Il est dautre part un devoir daimer lensemble des vertueux parmi les
esclaves de Allh (cela ne veut pas dire que cest un devoir davoir prsent
dans le cur lamour de chacun deux quand il est mentionn mais il suffit
daimer les vertueux de faon globale).

745
Les Pchs du Coeur

MouHammad.
Linsincrit
Parmi les pchs du cur et qui fait partie des grands pchs, il y a :
linsincrit dans les uvres de bienfaisance qui est le fait dagir pour plaire
aux gens, cest--dire pour recevoir leur loge. Cela annule les rcompenses de
ces actions.
Allh Ta`l dit :

(y ayyouha l-ladhna manu l toubTlu Sadaqtikoum bi l-manni wa ladh kalladh younfiqou mlahou riyya an-ns)
Ce qui signifie : vous qui avez cru, nannulez pas la rcompense de
vos aumnes par le rappel et la nuisance comme celui qui dpense
son bien par insincrit en recherchant lloge des gens .
Linsincrit, cest le fait de rechercher par les uvres de bienfaisance telles
que le jene, la prire, la rcitation du Qourn, le plerinage, la zakt, les
aumnes ou la bienfaisance envers les gens, lloge des gens et leur
glorification. Si en plus de cela, il cherche recevoir des cadeaux et des dons
de leur part, son tat est pire car cest consommer les biens des gens
injustement.
De plus, linsincrit annule les rcompenses de lacte quelle accompagne.
Mais si au cours de lacte il abandonne son insincrit et se repent, il sera
rcompens pour ce quil aura fait aprs le repentir.
746
Tout acte de bienfaisance dans lequel intervient linsincrit napportera

aucune rcompense, que cela ait t fait uniquement par insincrit ou en
recherchant avec linsincrit la rcompense de la part de Allh Ta`l.
Ainsi la rcompense et linsincrit ne se runissent pas.
La preuve est le Hadth rapport par Abu Dwud et An-Naiyy daprs le
Hadth de Abu Oummah, quun homme est venu au Messager de Allh,
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, et il a dit : Messager de Allh, si un homme
part faire la conqute et recherche la fois la rcompense et que les gens le
citent en bien, quest-ce quil a ? Le Messager de Allh a rpondu :

(l chaya lahou)
ce qui signifie : Il na rien ; ensuite le Messager de Allh lui a dit :
(inna l-Lha l yaqbalou mina l-àmali ill m kna khliSan lahou wa ma

btoughiya bihi wajhouh)
Ce qui signifie : Certes, Allh nagre parmi les uvres , que celles
quon a faites sincrement et uniquement par recherche de Son
agrment , [le HfiDH Ibnou Hajar a dit que la chane de transmission de ce
Hadth est bonne].
Linsincrit est appele ach-chirkou l-aSghar ; Al-Hkim a rapport dans AlMoustadrak, que le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

(ittaqou r-riyya fainahou ch-chirkou l-aSghar)
ce qui signifie : vitez linsincrit car certes cest un grand pch
chirk aSghar - ; ce pch a t appel chirk aSghar car il ne fait pas sortir
de lislam mais cest un grand pch.
Linfatuation par lobissance Allh

Parmi les pchs du cur et qui est un grand pch, il y a linfatuation par
lobissance Allh cest--dire que lesclave observe ses adorations et ses
uvres de bien comme provenant de lui-mme tout en ngligeant de se
rappeler quil sagit dun bienfait que Allh lui a accord ; il oublie le bienfait
que Allh lui a accord, cest--dire Qui lui a fait grce de cet acte, lui a donn
747
la capacit de laccomplir et lui a inspir cela. Lesclave considre alors quil en

a le mrite et il se glorifie lui mme.
Si elle est jointe lacte, linfatuation en annule les rcompenses, mais si elle
a lieu aprs lacte, elle nannule pas les rcompenses de cet acte, mais cela
reste un pch.
Le doute au sujet de Allh

Parmi les pchs du cur, il y a le doute au sujet de Allh, de Son existence,
de Sa puissance, de Son unicit, du fait quIl cre les choses selon une sagesse,
de Sa justice, de Sa science ou dautre que cela parmi Ses attributs. Le doute
ici est prjudiciable dans la croyance, mme sil sagit dune simple hsitation,
sauf sil sagit dune ide passagre qui arrive au cur contre sa volont.
Allh Ta`l dit :

lam yartbu)
Ce qui signifie : Certes les croyants sont ceux qui ont cru en Allh et
en Son Messager et qui nont pas dout . [Surat Al-Houjourt / 15]
Ce verset indique que le doute au sujet de Allh, de Son existence, de Sa
puissance, ou de ce qui est du mme ordre, fait sortir de lIslam, et que la foi
nest ralise quen tant catgorique alors que lhsitation contredit le fait
dtre catgorique.
Par ailleurs, il y a une diffrence concernant le jugement de lhsitation sur
les sujets de la croyance et le jugement de lhsitation concernant les pchs
du corps. Celui qui hsite sur un sujet de croyance, cela invalide sa foi et le fait
sortir
de
lIslam
vers
la
mcrance.
Quant lhsitation au sujet des pchs du corps, cest--dire si la personne dit
je fais ou je ne fais pas tant quelle nest pas arrive la dcision ferme de
faire, elle ne sera pas chtie pour cela dans lau-del. Allh, par Sa grce, ne
nous mprend pas au sujet de lhsitation concernant les pchs, tant que
cette hsitation nest pas arrive la dcision ferme de commettre le pch.
Le Hadth, rapport par Al-Boukhriyy, indique cela ; le Messager de Allh Salla

748
Hsiter, cest de pencher vers le pch sans pour autant avoir la ferme
intention de le commettre ; mais si la personne met la ferme intention de faire
le pch, elle mrite le chtiment dans lau-del.
Linsouciance vis vis du chtiment de Allh et

dsesprer de la misricorde de Allh
Parmi les pchs provenant du cur, il y a linsouciance vis vis du
chtiment de Allh et dsesprer de la misricorde de Allh.
La signification de linsouciance vis vis du chtiment de Allh , selon
certains chfiìyy, est de se laisser aller dans les pchs tout en comptant sur
la misricorde de Allh. Ceci compte parmi les grands pchs qui ne font pas
sortir de lIslam.
La signification de se croire protg du chtiment de Allh , selon les
Hanafiyy, cest de croire que Allh ne chtie pas dans labsolu la personne pour
ses pchs tant que cette personne est croyante et ceci est de la mcrance
selon tous les savants comme lont indiqu Abu Ja`far At-TaHwiyy et AnNafiyy et dautres ; ceci est la croyance dun groupe gar qui sappelle almourjiah qui disent que les pchs ne sont pas nuisibles avec la foi. [Cest de
la mcrance de croire que Dieu ne chtie pas la personne quoi quelle fasse
comme pch tant quelle est croyante].
Quant la signification de dsesprer de la misricorde de Allh , selon
les chfiìyy cest de croire que Allh ne lui pardonnera pas du tout et quIl le
chtiera srement cause du grand nombre de ses pchs par exemple. Selon
cette signification, il sagit dun grand pch qui ne fait pas sortir de lIslam.
La signification de dsesprer de la misricorde de Allh , selon les
Hanafiyy, cest de croire que Allh ne pardonne pas du tout les pchs des
croyants et ceci est de la mcrance comme lont indiqu Abu Ja`far AtTaHwiyy et An-Nafiyy et dautres.
La voie de la sauvegarde est davoir le cur entre la crainte et lesprance
cest--dire de craindre le chtiment de Allh pour les pchs quon a commis
et desprer Sa misricorde. Cependant au moment de la mort, la personne fait
prvaloir lesprance sur la crainte.
Lorgueil envers les esclaves de Allh et le mpris des

gens
749
Parmi les pchs du cur, il y a lorgueil envers les esclaves de Allh (ceci
est un grand pch) et le mpris des gens.
Lorgueil envers les esclaves de Allh cest le fait de refuser la vrit
nonce par autrui tout en sachant quil a raison, par exemple en raison de son
jeune ge. Il trouve ainsi trs difficile pour lui de revenir sur ses dires et
dadmettre la vrit du fait que celui qui la nonce est jeune ou non connu
alors que lui-mme est connu et rput.
Le mpris des gens, cest de les rabaisser, comme par exemple rabaisser le
misreux et le regarder avec mpris, se dtourner de lui ou lui parler
hautainement.
Ainsi Allh interdit Ses esclaves de faire preuve dorgueil. Allh Ta`l dit :

(wa l touSa` ìr khaddaka linns wa l tamchi f l-arDi maraHan inna l-Lha
l youHibbou koulla moukhtlin fakhur)
ce qui signifie : Et ne dtourne pas ton visage des gens par preuve
dorgueil et ne marche pas avec orgueil et vanit .
Cest--dire fais face aux gens avec modestie lorsque tu viens eux et ne
dtourne pas ton visage deux comme le font ceux qui font preuve dorgueil.
Il est parvenu dans le Hadth rapport par Al-Boukhriyy que le Messager de
Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

Ce qui signifie : Les orgueilleux seront rassembls au Jour dernier de
la taille de petites fourmis rouges. Les gens les pitinent et ils ne
meurent pas .
Lanimosit envers un musulman et agir en

consquence
Parmi les pchs du cur, il y a lanimosit qui consiste cacher en soi une
hostilit envers un musulman avec la ferme intention dagir en consquence
par lacte ou par la parole, sans dtester ce sentiment ; comme sil se dit en
lui-mme : si jattrape untel , je lui ferais ceci et cela (de ce qui comporte une
nuisance) ; sil nagit pas en consquence de cela, et quil a dtest ce qui lui
750
a travers lesprit (lintention de nuire au musulman) et quil na pas mis la

ferme intention de nuire au musulman, ce nest pas un pch tant quil na ni
agi ni parl

ce qui signifie : Celui qui veut viter lenfer et entrer au paradis,
quil fasse en sorte de mourir en croyant en Allh et au Jour dernier,
et quil agisse avec les gens tout comme il aimerait que les gens
agissent avec lui [rapports par Mouslim, Al-Bayhaqiyy et dautres].
Lide qui traverse lesprit de vouloir nuire au musulman, prouve souvent
les gens, mais ceci nest pas un pch tant quil ny a pas une ferme intention
de nuire.
Lenvie qui consiste dtester quun musulman ait un

bienfait et agir en consquence
Parmi les pchs du cur, il y a lenvie, cest--dire dtester quun
musulman reoive un bienfait de la part de Allh, quil sagisse dun bienfait
dans la religion ou dans la vie dici-bas, en souhaitant quil perde ce bienfait et
en ne supportant pas quil ait ce bienfait.
Concernant le bienfait du bas monde, cest un pch sil agit en
consquence par les actes ou la parole (ou si il met la ferme intention dagir en
consquence car mettre la ferme intention de faire un pch cest un pch) ;
mais sil nagit pas en consquence, ce nest pas un pch [mme sil ne
dteste pas ce sentiment]. Le fait de souhaiter que le musulman perde un
bienfait du bas monde sans agir en consquence, ce nest pas une envie
interdite, mme sil ne dteste pas ce sentiment. Lexemple dagir en
consquence, cest comme si il va dire aux gens : ne faites pas des
transactions avec lui et ceci afin que le bien du musulman naugmente pas ;
ou quil lui casse sa voiture par envie.
Concernant maintenant le bienfait de la religion, il y a des dtails : il y a une
distinction entre le bienfait obligatoire et le bienfait recommand. Sil souhaite
quun musulman perde un bienfait recommand sans agir en consquence, ce
nest pas un pch. Le bienfait recommand comme le fait de pratiquer des
prires ou des jenes surrogatoires. Mais sil lui souhaite de tomber dans le
751
pch ou de dlaisser une obligation telle que la prire obligatoire, cest un

pch, mme sil nagit pas en consquence. Donc sil lui souhaite de perdre
un bienfait obligatoire, cest un pch, mme sil nagit pas en consquence.
Al-Boukhriyy a rapport du Hadth de Anas Ibnou Mlik que Allh lagre

Ce qui signifie : Ne vous enviez pas , et ne vous dtestez pas, et ne
vous dtournez pas les uns des autres et soyez frres .
On comprend de ce Hadth que parmi les maladies du cur, il y a lenvie,
lhostilit, ceci entraine une grande nuisance, car cela est contraire lentraide
dans le bien et la pit ; car si les musulmans se dtestent et senvient, ils vont
manquer laccomplissement des uvres de bienfaisance.
Information utile : Parmi ce qui a t confirm par la Loi honore, il y a,
parmi les causes habituelles, latteinte par le mauvais il (al-àyn) ; ainsi le
Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a confirm que le mauvais
il est nuisible, cest--dire par la volont de Allh et selon Sa prdestination.
Et latteinte du mauvais il na lieu que suite un regard avec envie ou
infatuation ; mais le regard innocent ne cause pas latteinte du mauvais il ; et
la nuisance advient si celui qui porte le mauvais il parle ; certains ont dit que
la nuisance advient mme sil ne parle pas ; il est parvenu dans le Hadth
rapport par Al-Hkim que le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam
a dit :
Ce qui signifie : celui qui trouve en lui-mme, ou en son bien, ou en

son enfant ce qui lui plat, quil fasse des invocations de bndictions
car le mauvais il est une ralit ; donc le Messager de Allh, Salla lLhou àlayhi wa sallam nous a indiqu la voie pour se prserver de latteinte
du mauvais il. Il convient au musulman quand il voit en son frre ce qui lui
plat quil fasse des invocations de bndiction en sa faveur ; comme de dire :
(Allhoumma brik f akh wa l taDour-rah)
752
Ce qui signifie : Allh, accorde des bndictions mon frre et ne

lui accorde pas de nuisances ; ou autre que cela comme invocation. Ceci
fait partie des causes pour tre prserv du mauvais il.
Par ailleurs, le Qourn a confirm latteinte du mauvais il. Allh Ta`l dit :

Ce qui signifie : MouHammad, les mcrants ont failli te porter
atteinte par le mauvais il mais Allh te protge .
Et le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

ce qui signifie : le mauvais il est une ralit, y contribue le
chayTn et lenvie du fils de Adam [rapport par Al-Bazzar] ; si
quelquun regarde quelquun dautre avec envie et quil parle, (sans voquer
Allh), le chayTn lui nuit par la volont de Allh Qui est Celui qui cre la
nuisance. Nous demandons Allh de nous prserver de cela.
[Celui qui nie latteinte du mauvais il est un grand pcheur sauf sil renie
les textes de Loi auquel cas il devient mcrant].
Rappeler son aumne

Parmi les pchs du cur et qui est un grand pch, il y a le rappel de son
aumne et cela en annule la rcompense, comme en disant quelquun qui
on a donn une aumne : Ne tai-je pas donn telle chose, tel et tel jour ?
cest--dire numrer les bienfaits leur bnficiaire pour lui briser le cur ou
les citer quelquun que le bnficiaire naimerait pas quil en prenne
connaissance. Ce pch annule les rcompenses de luvre.
Allh Ta`l dit :

Ce qui signifie : vous qui avez cru, nannulez pas la rcompense de
vos aumnes par le rappel et la nuisance .
Il a t compt parmi les pchs du cur car le rappel a son origine dans le
cur, car celui qui fait le rappel a dans le cur lintention de nuire la
personne et il sen suit lacte avec les organes, qui est le fait de rappeler par la
langue sa bienfaisance envers la personne.
753
Mais si quelquun a agi avec bienfaisance envers quelquun et que cet autre
a agi en mal avec lui et que le premier lui dit : Nai-je pas t bienfaisant
avec toi en faisant telle et telle chose? ceci pour que lautre cesse sa
nuisance envers lui ; dans ce cas cest permis si ce nest pas fait par orgueil ni
intention de briser le cur de lautre.
La persistance dans le pch

Parmi les pchs provenant du cur, il y a la persistance dans le pch. Cela
a t cit parmi les pchs du cur car il sy joint la volont de lme de
refaire le pch en ayant le cur ferme cela ; et il sen suit lacte avec les
organes.
La persistance dans le pch qui fait partie des grands pchs a lieu lorsque
le nombre des pchs dpasse celui des actes dobissance en prenant en
compte le cumul de ce qui est pass, et non pas seulement ce jour mme ;
lensemble de ses petits pchs deviennent un grand pch.
Toutefois, la rptition dun petit pch, et persister le faire, nest pas un
grand pch tant que le nombre des pchs ne lemporte pas sur celui de ses
bonnes actions. Cest ainsi que lont expliqu certains chfiìyy et Hanafiyy.
Avoir de mauvaises penses au sujet des esclaves de

Allh
Parmi les pchs du cur, il y a penser que Allh ne va pas lui pardonner,
quIl ne lui fera pas misricorde, mais quau contraire Il le chtiera.
Allh Ta`l dit :

Ce verset montre quil y a des penses interdites.
- Parmi les pchs du cur, il y a avoir de mauvaises penses au sujet des
esclaves de Allh sans prsomption fonde ; ainsi il nest pas permis de penser
du mal dun musulman sans preuves fondes. Exemple de preuve fonde :
quelquun qui a de largent dans une pice, et il y a un autre homme avec lui,
ils sont seuls dans la pice. Par la suite lhomme (propritaire de largent)
quitte la pice ; ensuite il y est retourn , et il a trouv que largent a disparu ;
et il est certain quil ny a pas autre que lui et que cet homme qui sont entrs
dans cette pice ; il a donc pens que cet homme l a vol largent ; ceci est
une preuve fonde ; hormis ce qui est de cet ordre, il convient la personne de
754
mettre la bonne intention, plus particulirement envers les gens vertueux. Et

tant que cela est faisable, il fait une bonne interprtation concernant ce qui
provient deux.
Si deux tmoins àdl justes tmoignent auprs de toi quuntel a fait tel acte
de mal, dans ce cas cest permis de penser cela de lui ; mais si un seul
seulement tmoigne auprs de toi, il ne test pas permis dtre catgorique ; tu
ne dmens pas le àdl et en mme temps tu nes pas catgorique que cet
autre a fait ce dont le àdl ta inform ; cela reste une supposition.
Nier la destine
Parmi les pchs du cur, il y a nier la destine, ce qui constitue une
mcrance. Cest que lesclave croie que quelque chose parmi les cratures a
lieu sans la prdestination de Allh.
Et la destine [qadar] a t interprte par la prdestination [tadbr]. Elle
signifie que Allh a prdestin les choses de toute ternit quelles soient.
Lorsquelles se produisent, elles ont lieu conformment Sa prdestination
ternelle. Ne pas croire en la prdestination est de la mcrance. Celui qui dit
que Allh na pas prdestin les actes des esclaves, cest quelquun qui a
dmenti Allh et qui a dmenti Son Messager. Allh Ta`l dit :

Ce qui signifie : Certes, Allh cre toute chose selon une
prdestination .
Se rjouir du pch
Parmi les pchs du cur, il y a se rjouir du pch provenant de soi-mme
ou de quelquun dautre. Ainsi, celui qui a eu connaissance du pch dautrui,
mme loin de lui et sans lavoir vu et qui sen rjouit aura dsobi Allh. Se
rjouir de la mcrance dautrui est de la mcrance ; [se rjouir dun grand
pch est un grand pch ; se rjouir dun petit pch est un petit pch. Le
fait de se rjouir dun petit pch qui est provenu dautrui parce que cest un
petit pch, ceci est un grand pch].
La tratrise
Parmi les pchs du cur, il y a la tratrise, mme envers un mcrant
comme par exemple en lui octroyant la garantie de scurit puis en le tuant.
755
La tratrise compte parmi les dsobissances interdites et fait partie de la

catgorie des grands pchs. Cest comme dire une personne : Tu es sous
ma protection ou naie pas de crainte , et ensuite lassassiner ou lui
envoyer quelquun dautre pour lassassiner .
Parmi la tratrise interdite faisant partie des grands pchs, il y a la trahison
envers lImam (calife) aprs lui avoir prt serment dallgeance (bayàh)
comme en se retrouvant le combattre ou en dclarant son refus de lui obir.
Ceci est un pch par lunanimit si cet Imam est bien guid (juste).
Mme si le calife est injuste, faire preuve de tratrise envers lui est interdit
selon la majorit des savants ; ceci en raison du Hadth rapport par Mouslim
que FaDlah (un compagnon) a dit :

Ce qui signifie : Nous avons donn le pacte au Messager de Allh de
ne pas disputer le pouvoir de ceux qui gouvernent , le Messager de
Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
(ill an taraw koufran bwaH)

Ce qui signifie : Sauf si vous constatez une mcrance claire de sa
part .
Quant la trahison envers un mcrant, cest que si le gouverneur ou
quelquun parmi les musulmans octroie la garantie de scurit un mcrant
en lui disant par exemple : Naie aucune crainte ou Tu as la garantie de
scurit ou en disant une parole non explicite par laquelle le mcrant
comprend la garantie de scurit, dans ce cas, il est interdit de le trahir en le
tuant ou en faisant ce qui est de cet ordre.
Parmi les trahisons interdites, il y a aussi que le musulman fasse une
transaction, telle que la vente ou lachat avec un mcrant en lescroquant
dans le poids ou la mesure, ou bien quil dilapide le dpt que le mcrant lui a
confi en le dtriorant ou en niant avoir pris ce dpt ; ou encore quil achte
quelque chose un mcrant avec un paiement diffr et lui renie sa dette par
la suite.
La perfidie envers un musulman

Parmi les pchs du cur, il y a nuire un musulman de faon cache.
756
Nuire de faon cache [al-makr] et la perfidie [al-khadàh] ont la mme

signification. Cela consiste faire parvenir une nuisance un musulman de
faon cache. Ainsi At-Tabarniyy a rapport que le Messager de Allh, Salla lLhou àlayhi wa sallam a dit :

Ce qui signifie : Nuire de faon cache et la perfidie font mriter le
chtiment de lenfer .
Ainsi, celui qui nuit de faon cache lun des musulmans sera tomb dans
un grand pch.
Dtester les compagnons du Messager de Allh, les

proches musulmans du Prophte et les vertueux
Parmi les pchs du cur, il y a dtester les compagnons du Messager de
Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam. Ce sont ceux qui lont rencontr de son
vivant Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, en ayant eu foi en lui et qui sont morts
sur cela. [Que sa compagnie au Messager Salla l-Lhou àlayhi wa sallam ait
dur ou non ; et mme s'il est advenu une mcrance entre sa compagnie au
Messager Salla l-Lhou àlayhi wa sallam et sa mort sur la foi c'est--dire
mme si aprs avoir rencontrer le Messager Salla l-Lhou àlayhi wa sallam en
croyant en lui par la suite il est tomb dans une mcrance et puis il est mort
sur la foi. Car certains de ceux qui t compagnons ont apostasi et puis sont
revenu lislam].
Celui qui dteste tous les compagnons il devient mcrant car ce sont eux
qui transmettent la religion ; mais sil dteste une partie dentre eux il ne
devient pas mcrant. Sil dteste un compagnon tel que Abu Bakr, Òumar,
Òuthmn ou Àliyy, il est tomb dans un grand pch ; mais il nest pas
devenu mcrants.
Quant al-l la famille du Prophte , il sagit de ses proches parents Salla
l-Lhou àlayhi wa sallam croyants ainsi que ses pouses. Quant aux vertueux,
il sagit des pieux.
Quant au fait de dtester certains individu parmi les musulmans grands
pcheurs ce nest pas interdit. Donc si quelquun dteste quelquun dinjuste
comme Al-Hajjj, ce nest pas interdit ; Al-Hajjaj t trs injuste ; il a tu des
milliers de gens injustement et il a tu certains saints de parmi les
compagnons.
757
Lavarice en ce que Allh ordonner de payer

Parmi les pchs du cur, il y a la lsine sur ce que Allh ta`l a ordonn
de payer comme par exemple lsiner sur le paiement de la zakt, la charge de
lpouse et des enfants, la charge des parents qui sont dans le besoin ou laide
envers le proche parent qui est dans le besoin. Il y a aussi lavarice qui est
lexcs de lsine. Et proche de lavarice, il y a la cupidit qui est le profond
attachement la possession et laccumulation des biens dune manire
blmable (sans faire attention que cela provient du licite ou de lillicite) pour se
montrer ainsi suprieur aux gens, se vanter de ses richesses et ne les dpenser
que pour satisfaire les passions interdites de son me, que Allh nous prserve
de tous cela.
Manquer de considration envers ce que Allh a honor

et rabaisser ce que Allh a rendu important en tant
quactes dobissance
Parmi les pchs du cur, il y a le manque de considration envers ce que
Allh a honor et rabaisser ce que Allh a rendu important en tant quactes
dobissance comme ce que certains disent : quoi te sert la prire ? ou ils
disent : la prire, a te nourrit et a thabille ?! . Voir : Comment le
Il y a aussi le fait de minimiser un acte de dsobissance dont la gravit est
rapporte dans la Loi, et de mme se le rendre licite, comme ce quils disent
propos de certains pchs : moi je le fais, ce nest pas un problme . Et ceci
est de la mcrance qui fait sortir de lIslam.
Et galement le fait de rabaisser le Qourn est de la mcrance, lexemple
de Al-Hallj (un mcrant faux soufis) lorsque quelquun le vit crire un texte et
linterrogea : quest-ce que tu es en train dcrire ? , celui-ci rpondit :
cest quelque chose que je vais opposer au Qourn cest--dire je fais
quelque chose dquivalent .
De mme, le fait de rabaisser la science de la religion est de la mcrance
comme la parole de Sayyid QouTb qui prtendit quapprendre le fiqh
(jurisprudence Islamique) est une perte de temps et de rcompenses.
De mme, le fait de rabaisser le paradis est de la mcrance, comme ce que
disent certains que le paradis est un jeu pour les enfants , ou rabaisser le
chtiment en enfer ainsi ceux qui disent certains que lenfer est un hpital et
non un lieu de chtiment ceci est de la mcrance.
758
Remarque : Ce nest pas de la mcrance dinsulter lenfer, comme de dire

ce qui est cit dans le Qourn quelle mauvaise demeure . La mcrance est
de considrer son chtiment comme rien.
Il nest pas permis de dire au sujet dun pch, quil soit grand ou petit : Il
ny a pas de mal . Celui qui dit au sujet dun pch, en sachant que cest un
pch : Il ny a pas de mal sa parole constitue un reniement de la religion
et il devient apostat. Voir : Comment le Musulman Prserve sa Foi. viter
759
Les Pchs du Ventre

MouHammad.
Consommer ce qui provient du gain usuraire (ar- rib)

- Parmi les pchs du ventre, il y a consommer ce qui provient du gain
usuraire.
Tout bien qui parvient la personne par le biais du gain usuraire , il est
interdit de le consommer. Le sens de consommer est den tirer profit, que
cela soit en lintroduisant dans le ventre, en le portant sil sagit dun vtement
ou autrement parmi ce qui fait partie des utilisations profitables. Tout ce qui
entre en possession de la personne par le biais du gain usuraire est un grand
pch, que ce soit pour celui qui prend ce bien, pour celui qui le donne, celui
qui travaille pour cela comme en inscrivant les contrats de gains usuraires
entre ceux qui font le gain usuraire. Pour preuve le Hadth :

(laàna l-Lhou kila r-rib wa mukilahou wa ktibahou wa chhidayh)
Ce qui signifie : Allh maudit celui qui consomme le gain usuraire,
celui qui le donne, celui qui lcrit et ses deux tmoins [rapport par
Abu Dwud].
Dans une autre version il est dit :
(wa chhidahou)
760
ce qui signifie : et son tmoin .

La maldiction dans ce Hadth concerne celui qui lcrit, quil soit rmunr
ou pas, ainsi que ses deux tmoins, quils soient rmunrs ou pas.
Le gain usuraire avec ses diffrentes sortes est expliqu dans un chapitre
part.
Consommer ce qui provient de lusurpation

- Parmi les pchs du ventre, il y a galement consommer ce qui
provient de lusurpation, qui est le fait de semparer du bien dautrui
injustement en ayant recours la force.
Remarque: Ne rentre pas dans le cas de lusurpation ce qui est pris des
gens justement comme ce que prend le gouverneur musulman des biens des
riches pour combler les ncessits (comme le fait quil y ait beaucoup de
pauvres) sil n y a pas dans la trsorerie (baytou l-ml) ce qui suffit cela ;
ainsi ceci nest pas de lusurpation et les savants musulmans ont cit quil est
permis au gouverneur musulman de prendre des biens des riches ce qui suffit
pour les ncessits, mme sil ne leur laisse que la dpense dune anne et
ceci fait partie de la bonne organisation islamique et quelle organisation est
meilleure que celle l !
Consommer ce qui provient du vol et tout ce qui est pris

suite une transaction que la Loi de lIslam a interdite
- Parmi les pchs du ventre, il y a galement consommer ce qui
provient du vol, qui est de prendre un bien en cachette sans avoir
recours la force de son lieu sr cest--dire de lendroit o une telle
chose est habituellement conserve. Le jugement est le mme pour tout
ce qui est issu dune transaction que la Loi de lIslam interdit parmi ce qui a t
prcdemment cit. Le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit
:
ce qui signifie : Certes il y a des gens qui agissent dans le bien qui
appartient Allh sans droit, ils mritent le feu de lenfer au jour du
jugement , [rapport par Al-Boukhriyy du Hadth de Khawlah al-AnSriyyah]
Et quelle est laide la parole de certains stupides qui disent comme
mcrance : celui qui vole du voleur cest comme celui qui hrite de son pre ;
cette parole et ce qui est semblable comporte un dmentit de la religion car
parmi ce qui est connu dvidence dans la religion linterdiction de consommer
761
le bien vol mme sil est pass par plusieurs mains, il leurs est interdit tous
et il doit tre restitu celui de qui il a t vol en premier ; de mme la parole
de certains : lillicite ne dpasse pas deux personnes, et ils visent par cela que
le bien illicite si une personne le prend et ensuite elle le donne une autre
personne, ensuite la deuxime personne le donne une troisime personne,
selon eux il ne serait pas interdit la troisime personne avec sa connaissance
du caractre interdit de ce bien, et ceci est de la mcrance que Dieu nous en
prserve. Voir: Comment le Musulman Prserve sa Foi. viter Apostasie,
Mcrance, Blasphme.
Boire du vin et des boissons alcoolises

- Parmi les pchs du ventre, il y a aussi boire du vin et des
boissons alcoolises. Il est interdit de boire les boissons enivrantes qui
altrent la raison en procurant une ivresse et un sentiment de lgret qui
mne leuphorie ou la mlancolie et cest comme a dit ntre Matre
Òumar, que Allh lagre, : tout ce qui altre la raison , rapport par AlBoukhriyy dans son SaHH chapitre des boissons ; le Messager de Allh, Salla
ce qui signifie : Ce qui enivre en grande quantit, est interdit aussi

en petite quantit [rapport par Abu Dwud].
Allh Ta`l dit :

03

01

[surat Al Midah], ainsi Sa parole Ta`l : fajtanibuhou avec Sa parole
fahal antoum mountahun indiquent la forte interdiction de boire les
boissons alcoolises ; et avant la rvlation de ces deux versets, la boisson
alcoolise ntait pas interdite pour la communaut du Prophte MouHammad,
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, cest--dire de la quantit qui ne nuit pas au
corps ; et mme avant que linterdiction ne soit rvle, les Prophtes
nincitent pas leurs communauts boire les boissons alcoolises car cela
contredit la sagesse de la mission de prophtie qui est lducation des mes.
762
Par ailleurs le peu de la boisson alcoolise entrane beaucoup. LImm

AHmad a rapport daprs le Hadth de Àbdou l-Lh fils de Al-Àbbs quil a
dit jai entendu le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam dire :

(atn Jibrlou faqla y MouHammad inna l-Lha laàna al-khamra wa
`Sirah wa mou`taSirah wa biàh wa moubtàh wa chribah wa kila
thamanih wa Hmilah wa l-maHmulata ilayhi wa sqh wa moustaqh)
Ce qui signifie : Jibrl est venu moi et il a dit : MouHammad,
certes Allh maudit la boisson alcoolise, celui qui la presse, celui qui
se la fait presser, celui qui la vend, celui qui lachte, celui qui la boit,
celui qui consomme son prix, celui qui la transporte, celui qui se la fait
transporter, celui qui labreuve et celui qui a demand den tre
abreuv ; donc tous sont associs dans le pch ; mais dans ce Hadth ne
figure pas que celui qui la regarde est maudit comme cela est propag chez
certains gens du commun et dire cela dans labsolu est de la mcrance que
Dieu nous en prserve. Voir: Comment le Musulman Prserve sa Foi. viter
Consommer tout ce qui enivre

- Parmi les pchs du ventre, il y a consommer tout ce qui enivre. Il
est savoir que ce qui enivre, cest tout ce qui altre la raison tout en
provoquant une euphorie. Par contre, ce qui provoque la simple altration de la
raison sans euphorie ou bien lanesthsie des sens sans altration de la raison,
cela ne sappelle pas boisson alcoolise mais cest nanmoins interdit.
Quant aux drogues, elles ne sont pas enivrantes, mais leur interdiction est
comprise de la parole de Allh Ta`l :

Ce qui signifie : Et ne vous donnez pas la mort , cette yah nous a fait
comprendre que tout ce qui mne la personne sa perte est interdit pour elle
den user ; et de mme cela est compris du Hadth rapport par Abu Dwud :

763
ce qui signifie : Le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa

sallam a interdit tout ce qui enivre et ce qui produit dans le corps et
les yeux un effet nuisible (mouftir) et les drogues rentrent dans ce qui
produit dans le corps et dans les yeux un effet nuisible (mouftir).
Consommer toute najah ainsi que tout ce qui est

dgotant
- Parmi les pchs du ventre, il y a consommer les najah, comme
par exemple du sang qui a coul, la viande de porc ainsi que le cadavre et
lhuile dans laquelle est tomb une souris et qui est morte mme si cette huile
est en grande quantit (car le jugement des liquides en grande quantit est le
mme que le jugement de leau en petite quantit) et ceci en raison du Hadth
rapports par AHmad et Abu Dwud daprs Abu Hourayrah que Allh
lagre a dit : le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
Ce qui signifie : Si la souris tombe dans la graisse, si la graisse est

solide alors jeter la souris et ce quil y a autour et si elle est liquide
alors elle est devenue impure .
De mme, il est interdit de consommer ce qui est dgotant, comme les
scrtions nasales et le sperme (maniyy) ; quant la salive qui a quitt la
bouche, elle est considre comme rpugnante si elle se rassemble sur une
chose par exemple, de sorte quelle rpugne les personnes de nature saine ;
mais tant quelle est dans la bouche elle na pas le jugement du rpugnant.
Cependant la lgre humidit qui reste dans la corde dent par exemple ou la
cuillre ou le siwk et ce qui est du mme genre na pas le jugement du
rpugnant, quon prte attention cela. Et le rpugnant cest ce qui rpugne
lme cest--dire sen loigne la nature de ltre humain.
764
Consommer la viande du cadavre

et la viande de porc et de mme
consommer la viande au sujet de
laquelle il y a un doute est ce
quelle a t gorge
conformment la Loi de lislam
ou non
- Parmi les pchs du ventre et qui sont des grands pchs,
consommer la viande du cadavre et la viande de porc et de mme
consommer la viande au sujet de laquelle il y a un doute est ce quelle
a t gorge conformment la Loi de lislam ou non ; Allh Ta`l dit
dans le Qourn honor :
Ce qui signifie : Il vous a t interdit le cadavre (al-maytah), le sang,

la viande du porc, ce qui a t gorg en citant le nom dautre que
Allh, ; la bte qui est morte par tranglement (al-mounkhaniqatou),
celle qui a t frapp jusqu la mort, celle qui est morte en tombant
de haut (al-moutraddiyyah), celle qui est morte en recevant un coup
de corne (an-Natihah), la bte dont le fauve a mang une partie et qui
est morte par blessure, sauf ce qui a t rattrap encore en vie et a
t gorg. Et il est interdit ce qui a t gorg pour une offrande
pour autre que Allh .
Allh ta`l dit aussi :

Ce qui signifie: Dis, je ne trouve dans ce qui ma t rvl comme
nourriture interdite la consommation que la maytah (animal non
765
gorg) ou du sang qui coule ou la viande de porc ou ce qui a t

gorg pour une offrande pour autre que Allh. Celui qui a mang par
ncessit pour viter la mort sans dpasser les limites (ceci est
permis) certes Dieu est Celui Qui pardonne et Qui fait misricorde
[surat al-'an`m 'yah 145].
Le cadavre (al-maytah) est tout animal mort sauf lanimal licite la
consommation qui a t gorg selon la loi de lislam ; le sang qui coule (dammasfuH), donc il nest pas interdit le sang qui est dans la viande, le foie et la
rate de lanimal licite la consommation.
De mme la viande du porc est interdite et il est compltement impure
najis mais il a t cit spcifiquement la viande dans la yah car cest ce qui
est vis en majorit.
Ce qui a t gorg en citant le nom dautre que Allh, ainsi que la viande du
porc, le sang et le cadavre sont interdits dans toutes les lois des Prophtes.
- (Al-mounkhaniqatou) la bte qui a t trangl jusqu la mort ou qui est
morte par tranglement ou touffe comme lanimal quon plonge dans leau
jusqu ce quil stouffe.
- (Al-mawqudhatou) est celle qui a t frappe avec un bton ou des pierres
jusqu la mort.
- (Al-moutraddiyyah) est celle qui est tombe dune montagne ou dans un
puits et elle est morte et de mme celle qui est tombe dans la mer et elle
sest noye.
- (An-NaTHah) est celle qui a reue un coup de corne dune autre et quelle
est morte.
De mme il est interdit la bte dont le fauve a mang une partie et qui est
morte par blessure, sauf ce qui a t rattrap encore en vie et a t gorg
(cest--dire il a t gorg avant quil parvienne au mouvement involontaires
de celui qui est gorg), donc lexception dans le verset porte sur celle qui est
trangle et ce qui est cit aprs ; donc tout ce qui a t rattrap en tant
toujours en vie et qui a t gorg conformment la Loi il est licite de le
consommer.
Remarque importante : Lanimal porte de main nest licite la
consommation que si il est gorg par un musulman ou quelquun des gens du
766
livres avec quelque chose de tranchant (autre quun os) en coupant tout le
conduit de nourriture et de respiration.
[gens du livre veut dire qui se rclament du livre et ne veut pas dire qu'ils
suivent le livre car ils ont falsifi les livres, ils sont des mcrants (voir La Foi
Musulmane et ce qui lAnnule)].

( wa Ta`mou l-ladhna utou l-kitb Hilloun lakoum wa Ta`moukoum
Hilloun lahoum wa l-mouhsantou mina l-mouminti wa l-mouhsantou mina lladhna utou l-kitb min qablikoum )
Ce qui signifie : Ce que les gens du livre ont gorg vous est
liciteet les chastes parmi les gens du livres vous sont licites , [surat
Al-M'idah / 5].
La rgle dans la religion est la suivante : si la personne a un doute (pour une
raison ou une autre) concernant la viande est ce quelle a t gorg selon le
rite islamique ou non dans ce cas il lui est interdit de la consommer. Dans le
SaHH de Mouslim, daprs Àdiyy Ibnou Htim, il a dit : Jai interrog le
Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam au sujet du gibier, il a dit :

ce qui signifie : Quand tu tires une flche, cite le nom de Allh, si tu
trouves le gibier mort manges-en sauf si tu las trouv tomb dans
leau, a ce moment tu ne sais pas sil est mort de noyade ou si cest ta
flche qui a t la cause de sa mort Ainsi cause du doute sur le
caractre licite le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a interdit
den consommer. Cest partir de ce Hadth et des textes semblables que les
savants ont dduits linterdiction de consommer de la viande, lorsquil y a un
doute sur son caractre licite. Ils ont t unanimes sur cela
Consommer le bien de lorphelin

Parmi les pchs du ventre, il y a consommer le bien de lorphelin ;
Allh Ta`l dit :
767

Ce qui signifie : Certes ceux qui consomment le bien de lorphelin
injustement subiront le chtiment de lenfer .
Il nest pas permis dutiliser le bien de lorphelin tel que les meubles, les
vtements et ustensiles de cuisine dans autre que lintrt de lorphelin ; ainsi
sil vient pour les visiter il ne sassoit pas sur la chaise qui appartient
lorphelin sauf si cest pour son intrt comme sil vient pour leur enseigner la
science de la religion ; de mme il ne boit pas et il ne mange pas partir des
biens de lorphelin ; sauf quil est permis la mre qui est dans le besoin den
consommer de la valeur de sa suffisance.
Si quelquun meurt et laisse des enfants en de de la pubert, lhritage est
partag entre la mre et les enfants ; si la mre veut offrir manger ou boire
aux invits elle le fait partir de son bien elle.
Celui qui consomme le bien de lorphelin sans droit sera ressuscit de sa
tombe avec la bouche qui brle de feu.
Lorphelin est celui dont le pre est mort et qui est en de de la pubert, sil
est pubre il nest pas appel orphelin.

( l youtm ba`da Htilm )
ce qui signifie : On ne considre pas orphelin aprs la pubert .
Si le pre a dsign quelquun pour soccuper de ses enfants aprs sa mort
al-waSiyy -, a sera lui qui sen occupera aprs la mort du pre et si le pre na
dsign personne cest le juge qui dsigne quelquun et ce nest pas une
condition quil dsigne la mre mme si elle est vivante mais il dsigne
quelquun quil considre convenable et celui l sera le tuteur des orphelins ; il
leurs apprend ce qui leur est utile dans leur vie dici bas et dans lau-del et il
subvient leur charge partir des biens de leurs pre.
Utiliser les biens ddis waqf en contradiction avec

les conditions du donateur
768
- Parmi les pchs du ventre il y a utiliser les biens ddis waqf

en contradiction avec les conditions du donateur ; comme si quelquun a
donn une maison pour les pauvres, il nest pas permis aux riches dy habiter ;
si quelquun a donn une maison pour ceux qui apprennent le Hadth il nest
pas permis autre queux dy habiter et si quelquun a donn une maison pour
ceux qui mmorisent le Qourn il nest pas permis autre queux dy habiter ;
celui qui a donn une terre pour quelle soit cimetire pour les musulmans il
nest pas permis de lutiliser pour autre que cela. Le Messager de Allh, Salla lLhou àlayhi wa sallam a dit
ce qui signifie : Les musulmans respectent leurs conditions

[rapport par Al-Bayhaqiyy].
Consommer ce qui est pris en profitant de la timidit

dune personne sans quelle ait donn de bon cur
- Parmi les pchs du ventre, il y a consommer ce qui est pris en
profitant de la timidit dune personne sans quelle ait donn de bon
cur comme sil lui donne par timidit vis vis de lui ou de celui qui
est prsent dans lassemble ; ainsi le Messager de Allh, Salla l-Lhou
ce qui signifie : Le bien dun musulman nest licite que sil a donn
de bon cur [rapports par Ad-DraqouTniyy et Al-Bayhaqiyy ].
Ainsi celui qui prend quelque chose dun musulman par la voie de la timidit,
il lui est interdit de le consommer et cela ne rentre pas dans sa possession et il
doit le rendre ; ceci concerne ce que prend la personne pour elle-mme, mais
si tu demandes quelquun de donner des dons pour lintrt gnral des
musulmans et quil te donne par timidit il test permis de le prendre car ce
bien tu ne le prends pas pour toi mais pour lintrt gnral des musulmans.
Remarque importante : ne rentre pas dans ce que nous avons cit ce que
la personne achte dune autre en profitant de sa timidit, ceci lui est licite et il
na pas commis de pch ; ainsi vendre et acheter est diffrent du don ; si
quelquun insiste sur quelquun pour quil achte de lui jusqu ce quil achte
de lui par timidit ceci est permis selon lunanimit. De mme sil demande un
769
service quelquun et que ce dernier le sert par timidit, celui qui a demand
ne commet pas de pch.
770
Les Pchs de la Langue

MouHammad.

( aktharou khaTy bni Adama min lisnih )
Ce qui signifie : La plupart des pchs du fils de Adam proviennent
de sa langue , [rapport par AT-Tabarniyy avec une chane de transmission
SaHH -sre-].
Le Prophte a dit aussi :

Ce qui signifie : Beaucoup de gens vont tres jets en enfer cause
de ce quils ont dit avec leurs langues.
Allh ta`l dit :
( m yalfiDHou min qawlin ill ladayhi Raqboun Àtd )

Ce qui signifie : Il ny a pas une parole quil prononce [l'esclave de
Allh] sans quil ait auprs de lui les deux anges Raqb et Àtd ,
[Surat Qaf / 18].
Ainsi les deux Anges Raqb et Àtd crivent tout ce quon dit et tout ce quon
fait.
771
La mdisance al-ghbah
- Parmi les pchs de la langue, il y a la mdisance (al-ghbah) :
cest--dire mentionner ton frre en Islam en citant ce qui lui dplat le
concernant et cela en son absence.
Mouslim a rapport daprs Abu Hourayrah que le Messager de Allh, salla

ce qui signifie : Savez vous ce que cest la mdisance ? ils ont dit :
Allh sait plus que tout autre et Son Messager sait , il a dit :
ce qui signifie : Citer ton frre par ce qui lui dplait , un des
compagnons a dit : et si cest vraiment en lui ce que je dis , il a dit :
Ce qui signifie : Si cest en lui ce que tu dis tu as fais sa mdisance

et si ce nest pas en lui, tu as fais sa calomnie .
Ainsi, la mdisance cest le fait de mentionner ton frre musulman quil soit
vivant ou mort par ce qui lui aurait dplu sil lavait entendu, que ce soit des
choses qui se rapportent son corps ou sa ligne, ses habits, sa maison ou
son comportement comme en disant par exemple : (untel est de petite taille)
ou (untel louche) ou (untel a mauvais caractre) ou (il est impoli) ou (il ne
considre le droit de personne) ou (il ne considre que personne na de mrite
sur lui) ou (il dort beaucoup) ou (il mange beaucoup) ou (le fils de untel est mal
lev) ou (untel sa femme le contrle) ou (untel nest pas trs propre) et ce qui
est du mme genre de ce quil sait que cela lui aurait dplu sil lavait entendu.
Les propos des savants ont t divergents au sujet de la mdisance. Il y en a
parmi eux qui lont considre comme un grand pch et il y en a parmi eux
qui lont considre comme un petit pch. Ce qui est correct, cest de dtailler
ce sujet : si la mdisance est lencontre des gens vertueux et pieux, elle est
sans aucun doute un grand pch. Mais pour quelquun dautre, on ne dit pas
dans labsolu quelle est un grand pch. Ce qui a t rapport de AlQourToubiyy, quelle serait un grand pch selon lUnanimit, nest pas
correct. Cependant, lorsquon fait la mdisance du musulman pervers grand
pcheur jusqu lexagration, cela devient un grand pch. Cest par exemple,
772
comme en exagrant en citant ses dfauts dans un autre but que de mettre en
garde. Cest dans ce sens quest expliqu le Hadth :
(inna arba r-riba stiTlatou r-rajouli f ìrDi akhhi l-mouslim)

Ce qui signifie : Est semblable au plus grave des gains usuraires, le
fait quun homme se mette exagrer en parlant en mal au sujet de
son frre musulman [rapport par Abu Dwud]. En fait, cette
exagration devient un grand pch, elle compte mme parmi les plus graves
des grands pchs puisque le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam la assimile au plus grave des gains usuraires, cest--dire que ce
pch est semblable au plus grave des gains usuraires.
Si quelquun parle dun autre musulman en son absence en citant ce qui lui
dplait, mais sans citer son nom et sans que les gens ne sachent qui est vis
(sans citer ce par quoi les gens le reconnaissent), ce nest pas interdit, mais sil
le cite par ce par quoi les gens le reconnaissent cest interdit.
Tout comme la mdisance est interdite il est interdit de se taire face cela si
on est capable de renier et si on nest pas capable il faut quitter lassemble o
a lieu ce pch.
Dautre part, il se peut que la mdisance soit permise ou plus encore,
obligatoire, et ce comme dans le cas de la mise en garde contre quelquun qui
pratique un grand pch ou une mauvaise innovation dans la croyance, une
des mauvaises innovations dans la croyance qui sont en de de la mcrance.
Cest comme galement la mise en garde contre le commerant qui fraude
dans ses transactions ou la mise en garde dun patron contre son ouvrier ou
son employ qui le trahit ou encore la mise en garde contre ceux qui
sinstallent pour donner des avis de jurisprudence ou enseigner ou encore pour
rciter sans en avoir la capacit. Cette mdisance-l est donc obligatoire.
Parmi ce qui constitue une ignorance dans la religion le fait que certaines
personnes mettent des objections contre la mdisance de lemploy qui trahit
son employeur en prtextant que ceci revient couper la subsistance dautrui ;
ceci est une ignorance de leur part car ils prennent en considration lintrt
de lesclave et ne prennent pas en considration la Loi de Dieu.
Un des savants a class les causes qui rendent permise la mdisance en six,
quil a runies dans un vers de posie. Il a dit :
773

(taDHallam wa staìn wa stafti Hadh-dhir Wa àrrif wa dhkouran fisqa lmoujhir)
Ce qui signifie : Lorsque tu te plains dune injustice (tu peux porter
plainte auprs du juge contre celui qui ta fait une injustice) ou que tu
demandes de laide (pour renier ce qui est blmable), lorsque tu
demandes lavis de jurisprudence ( un savant pieux) ou que tu mets
en garde (contre celui qui nuit aux gens dans leur religion ou dans
leur vie dici bas) et pour faire connatre quelquun (comme sil a
voulu faire connatre quelquun qui nest connu que par cela et il a dit
: untel celui qui boite non pas dans lintention de le blmer mais
pour le faire connatre, ceci est permis) ou pour mentionner celui qui
fait un grand pch au grand jour ( pour lui faire peur et loigner les
gens de lui et non pas pour se divertir en faisant sa mdisance ) .
Quant au fait de citer le musulman par ce qui lui dplait devant lui ceci
comporte une nuisance et nuire au musulman est interdit.
Cest une ignorance trs laide la parole de certains qui, lorsquon leur interdit
la mdisance, rpondent : (Moi, je le dis mme devant lui) comme sils
pensaient quil ny a pas de mal citer en mal ce qui est propre la personne,
ceux-l nont pas connu la dfinition que le Messager a donne pour la
mdisance lorsquil a dit :

(dhikrouka akhka bim yakrah)
Ce qui signifie : Cest que tu mentionnes ton frre par ce qui lui
dplait . On lui a dit : Messager de Allh, sil y a vritablement en mon
frre ce que je dis , il a rpondu :
(in kna fhi faqad ightabtah)

Ce qui signifie : Si cela est vrai son sujet, tu auras fait sa
mdisance jusqu la fin du Hadth [rapport par Mouslim et Abu Dwud].
Allh ta`l dit :
774

Ce qui signifie : Ne faites pas la mdisance les uns les autres, est ce
que lun de vous aimerait consommer la chair de son frre mort , dans
cette yah Allh fait ressembler la mdisance au fait de consommer la chair
de son frre mort.

ce qui signifie : Il ny a pas de pch de mdisance envers un
mcrant
Rapporter les paroles des uns aux autres pour semer la

discorde (An-Nammah)
Parmi les pchs de la langue, il y a rapporter les paroles des uns
aux autres pour semer la discorde -An-Nammah -.
An-Nammah est un grand pch ; elle fait partie des pchs de la langue
parce quil sagit de paroles par lesquelles on veut sparer deux personnes, ce
qui amne la rupture des liens entre eux, le mal et lanimosit. En dautres
termes, elle consiste rapporter la parole des gens les uns aux autres, pour
semer la discorde et le mal entre ces gens-l.
An-Nammah est plus grave dans le pch que al-ghbah. Allh tabraka wa
ta`l dit :
(hammzin machchin binamm)

ce qui signifie : Celui qui va en rapportant la parole des uns aux
autres pour semer la discorde , [surat Al-Qalam / 12]

(l yad-khoulou l-jannata qattt)
ce qui signifie : Nentrera pas au paradis parmi les premiers celui
qui rapporte la parole des uns aux autres pour semer la discorde
775
[rapport par Al-Boukhriyy]. Cest--dire si Dieu veut Il le chtie et si Dieu

veut Il lui pardonne.
An-Nammah avec la mdisance ainsi que le fait de ne pas se prserver de
lurine, font partie des plus grandes causes du supplice de la tombe.
Remarque importante : Allh ta`l dit :
(Wa l-fitnatou achaddou mina l-qatl)

Ce qui signifie : Le fait dassocier Dieu est plus grave que de tuer
; cette yah ne signifie pas que le fait de semer la discorde entre deux
personnes est plus grave que de tuer un musulman injustement et celui qui
croit cela devient mcrant car il est connu dvidence auprs des gens
particuliers et ceux du commun que tuer injustement le musulman est le plus
grave pch aprs la mcrance. Et il a t rapport dans le Hadth :
Ce qui signifie : Que le bas monde sanantisse est moins grave

selon le jugement de Allh que de tuer un musulman
Inciter la discorde sans rapporter de parole, mme si

cela consiste pousser les animaux se battre
Parmi les pchs de la langue et qui est un grand pch, il y a
semer la zizanie (at-taHrch ) par lincitation faire quelque chose
dinterdit pour semer la discorde entre deux personnes ; comme de dire
quelquun est ce que tu peux battre untel , ou si jtais ta place je
laurais frapp .
Il y a de mme le fait dinciter deux animaux comme deux bliers ou deux
coqs se battre, mme sans paroles mais simplement avec la main ou ce qui
est du mme ordre, comme sil frappe un coq contre lautre pour les inciter
se battre.
Le mensonge
Parmi les pchs de la langue, il y a le mensonge. Selon les gens de la
vrit, il sagit de citer une parole contraire la ralit sciemment, cest--dire
en sachant que ce quil a cit est contraire la ralit. Sil ne savait pas quil
en tait ainsi, ce nest pas un mensonge interdit. Le mensonge est interdit
selon lUnanimit que ce soit en tant srieux ou en plaisantant mme si cela
776
ne comporte pas de nuisance envers quelquun, conformment la parole qui

a t rapporte en tant attribue au Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam et lun des compagnons :
(l yaSlouHou l-kadhibou f jiddin wa l f hazlin )

Ce qui signifie : Le mensonge nest valable ni tant srieux ni en
plaisantant [rapport par Al-Bayhaqiyy]
Ainsi ce quappelle certains poisson davril est interdit et il faut mettre les
gens en garde contre cela. Le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a dit :

ce qui signifie : Certes il marrive de plaisanter, mais je ne dis que la
vrit [rapport par AT-Tabarniyy]. Donc le Messager de Allh nous a
inform quil lui arrive de plaisanter mais il ne dit que la vrit et sans nuire
quiconque.
Par ailleurs le mensonge sil ne comporte pas de nuisance envers un
musulman ni un dmentit envers la Loi alors cest un petit pch sinon cest un
grand pch.
Le serment mensonger
Parmi les pchs de la langue, il y a le serment mensonger qui
compte parmi les grands pchs, car il sagit de jurer par Allh tabraka wa
ta`l pour affirmer une chose qui est contraire la ralit en citant Son nom
ou en citant lun de Ses attributs, comme en disant : Par la vie de Allh .
Ceci est un manque de glorification de Allh tabraka wa ta`l.
Il nest pas permis de jurer par la vie du Qourn car le Qourn nest pas
attribu de vie ni de mort.
Jurer par autre que Allh est interdit selon limam AHmad et selon AchChfiìyy ceci est trs dconseill, tout ceci sil ne glorifie pas ce par quoi il jure
de la glorification qui est d Allh car sil glorifie ce par quoi il jure de la
glorification qui est d Allh, ceci est de la mcrance chirk et cest dans
ce sens l quest interprt le Hadth :

777
Ce qui signifie : Celui qui jure par autre que Allh [en glorifiant ce
par quoi il jure de la glorification qui est d Allh], il a associ
Allh .

Ce qui signifie : Celui qui jure par Allh de ne pas faire quelque
chose, ensuite il voit que cest un bien de la faire, quil la fasse et
quil sacquittes de son expiation , comme si sous leffet de la colre il a
jur de ne pas rendre visite un proche puis il change davis, dans ce cas il
peut le visiter, il ne commet pas de pch mais il doit sacquitter de lexpiation
qui consiste nourrir dix pauvres ou les vtir Si la personne ne peut pas, elle
jene trois jours.
Les paroles de qadhf

Parmi les pchs de la langue, il y a les paroles de qadhf cest--dire
les paroles qui attribuent quelquun la fornication (ou quelquun de sa
parent) ou ce qui est de cet ordre.
Le qadhf peut tre une attribution explicite de la fornication comme si
quelquun disait au sujet dun homme : Untel est fornicateur ou au sujet
dune femme : Unetelle est fornicatrice et galement comme sil disait :
Untel a pratiqu la sodomie avec Untel ou Il a fait la sodomie avec Untel
ou Untel pratique la sodomie , quil en ait eu lintention ou quil nen ait pas
eu lintention ceci est un grand pch selon le jugement de Allh. Il se peut
dautre part que le qadhf ne soit pas explicite comme dire une personne :
Toi, tu es pervers ou bien : Tu es grand pcheur en ayant eu lintention du
qadhf ; dans ce cas-l, cest un qadhf, un grand pch. Par contre, si cest une
simple allusion comme en disant quelquun pour le blmer et lui porter
atteinte : Moi, je ne suis pas fornicateur ou bien : Moi, je ne suis pas un fils
de fornicatrice en voulant faire allusion par l que celui qui il parle nest pas
issu dune relation licite, quil est fornicateur ou que sa mre est fornicatrice et
ce qui est de cet ordre ; ceci constitue un grand pch.
Avertissement : Parmi les pchs par lesquels les gens de nos jours ont t
beaucoup prouvs, cest lorsque lhomme dit son serviteur : Espce
deffmin ou sa servante ou son pouse : Tu es une prostitue ou
lenfant : Toi, tu es un fils de prostitue ou : Toi tu es un fils de fornication
778
et ce qui est de cet ordre. Tout cela compte parmi les grands pchs qui
mnent la perte. Le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
(ijtanibou s-sabà l-mubiqt )

ce qui signifie : vitez les sept pchs qui mnent la perte . On
demanda au Prophte : Quels sont donc ces pchs Messager de Allh ? ,
il a dit :
(ach-chirkou bi l-Lh, wa s-siHrou, wa qatlou n-nafsi l-lat Harrama l-Lhou ill bil-Haqq, wa aklou r-rib, wa aklou mli l-yatm, wa t-tawalli yawma z-zaHf,
wa qadhfou l-mouhsanti l-ghfilti l-moumint)
ce qui signifie : Attribuer des associs Allh, la magie, tuer la
personne que Allh a interdit de tuer si ce nest par droit, consommer
du gain usuraire, consommer du bien de lorphelin, dserter du front,
faire le qadhf des femmes, musulmanes et chastes, qui nont pas
connu la fornication et nont jamais t sujettes la perversit
[rapport par Mouslim].
Insulter les compagnons du Prophte

Parmi les pchs de la langue, il y a insulter les compagnons du
Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam. Insulter tous les
compagnons est de la mcrance ; ainsi celui qui dit quils nont pas de mrites
par rabaissement envers eux, il devient mcrant de mme celui qui dit quils
ne sont pas honntes pour transmettre la Loi, il devient mcrant, car les
compagnons sont ceux qui nous ont transmis la religion ; le Qourn nous est
parvenu par leur voie, ainsi que tous les sujets de la religion car aucun dentre
nous na rencontr le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam.
Allh ta`l dit :

779
(wa s-sbiquna l-awwaluna mina l-mouhjirna wa l-anSri wa l-ladhna ttabaùhoum biiHsnin raDiya l-Lhou ànhoum wa raDu ành)
ce qui signifie : Les premiers prdcesseurs parmi les migrants et
les partisans et ceux qui les ont suivis avec bienfaisance, Allh les a
agrs pour leurs bonnes actions et ils ont t satisfaits de Allh pour
Ses bienfaits dans la religion et le bas monde [surat At-Tawbah / 101]
; ce sont eux les saints parmi les compagnons. Insulter lun dentre eux est un
pch plus grave que le fait dinsulter quelquun dautre queux [des gens du
commun].
Cependant, il est permis de porter atteinte pour une cause lgale un de
ceux qui taient injustes et qui ont exagrs dans les grands pchs parmi les
compagnons.
Un jour le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam est rentr dans
la mosque et il yavait un compagnon qui faisait lorateur, ce dernier a dit :

ce qui signifie : celui qui obit Allh et Son Messager a gagn et celui
qui leurs dsobit il a perdu , le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a dit :

ce qui signifie : Quel mauvais orateur tu es ! Dis : et celui qui
dsobit Allh et Son Messager , car lorateur a runi entre Allh et le
Messager par un seul pronom ; ainsi le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam ne sest pas t face ce cas qui nest que dconseill.
Les savants de Hadth sont unanimes dire que tous les compagnons sont
fiables pour rapporter le Hadth, cest--dire quils nattribuent pas des paroles
mensongres au Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam ; mais cela ne veut
pas dire que chacun dentre eux est pieux vertueux.
Le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam na jamais dit quaucun
de mes compagnons ne tomberait dans un pch et quaucun ne serait chti
dans sa tombe ; ainsi dans de nombreux Hadth il a t confirm que des
compagnons ont commis des pchs et il y a parmi eux qui ont bu de lalcool
de nombreuses fois.
780
Quant au Hadth rapport par Al-Boukhriyy dans lequel le Messager de

Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam dit :

Ce qui signifie : Ninsultez pas mes compagnons les premiers
prdcesseurs parmi eux -, par Celui Qui dtient mon me par Sa
puissance, si lun de vous du commun des compagnons donnait en
aumne lquivalent de la montagne de OuHoud en or, il natteindrait
pas le mrite de lun dentre eux ni la moiti de son mrite , dans ce
Hadth, le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, ne vise pas tous
ses compagnons mais il vise les premiers prdcesseurs parmi les immigrants
et les partisans al-AnSr comme les dix qui ont reu la bonne nouvelle
dentrer au Paradis et autres queux. La cause du Hadth est que Khlid ibnou lWald a insult Àbdou r-RaHmn ibnou Àwf ; ainsi le Messager de Allh Salla
l-Lhou àlayhi wa sallam voulait montrer que les prdcesseurs dont fait
partie Àbdou r-RaHmn ibnou Àwf, personne de ceux qui nont pas leurs
degr natteindra leur niveau tel que Khlid qui ne fait pas partie des premiers
prdcesseurs, en effet il est rentr en Islam au cour des deux annes qui
prcdent la conqute de la Mecque. Donc ce Hadth ne vise pas quil est
interdit de citer nimporte quel compagnon en mal dans labsolu sinon les
savants de Hadth nauraient pas rapports dans leurs livres les Hadth dans
lesquels le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam blme certains
compagnons comme kirkirah et Mou`wiyah ; ainsi il a dit au sujet de
Mou`wiyah :
ce qui signifie : Que Allh ne lui rassasie pas le ventre .

Et donc dire que ceux qui ont combattu Àliyy sont des rebelles et des
injustes (bought ) ne relve pas de linsulte envers les compagnons, car ceci
fait partie de ce qui a t rapport explicitement dans le Hadth au sujet de
certains dentre eux savoir ceux qui ont combattu dans la bataille de Siffn.
LImm Ach-Chfiìyy, que Allh lagre, la dit.
En effet, Al-Bayhaqiyy a rapport de MouHammad Ibnou Is-haq quil avait dit
: Ce sur quoi jai connu mes Chaykh, cest que celui qui sest rebell et qui a
remis en cause lEmir des croyants Àliyy dans son gouvernement tait un
781
rebelle, un injuste et ctait sur cela qutait MouHammad Ibnou Idrs , visant
par-l Ach-Chfiìyy. Al-Bayhaqiyy a mentionn cela dans son livre Al-I`tiqd.
LImam, le MouHaddith, le Chfiìyy Sirjou d-Dn Ibnou l-Moulaqqin dans son
Takhrij des Hadth de Ar-Rfiìyy quil a appel Al-Badrou l-Mounr fI Takhriji
AHadthi r-Rfiìyyi l-Kabr a dit : Il a t confirm que ceux qui ont combattu
Àliyy taient des rebelles injustes et cela a t rapport de lui par le HfiDH
Ibnou Hajar dans son MoukhtaSar dans lequel il a rsum justement le livre
(Takhrijou l-Badri l-Mounr) en tant en accord avec lui et en lacceptant.
Al-Bayhaqiyy a rapport dans As-Sounanou l-Koubr ainsi que Ibnou Ab
Chaybah dans son MouSannaf daprs Àmmr Ibnou Yr quil avait dit : Ne
dites pas que les gens du Chm ont mcru mais dites : ils ont commis un grand
pch et ont t injustes . Il vise par les gens du Chm ceux qui ont combattu
lEmir des croyants Àliyy dans la bataille de Siffn. Il est connu que celui dont il
sagit est Àmmr, lun des trois compagnons (Àliyy, Bill et Àmmr) au sujet
desquels le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

(inna l-jannata tachtqou il thalthah)
ce qui signifie : Le paradis se languit de trois [rapport par AlBayhaqiyy]
Dautre part, le Prophte a dit son sujet galement :

(Àmmrou moulia mnan il mouchchihi )
ce qui signifie : Àmmar a t rempli de foi jusquaux bout de ses
os [rapport par Al-Bayhaqiyy].
Comment ds lors dlaisser de telles paroles et prendre la parole de celui qui
dit : Les deux groupes taient excuss ou rcompenss , comment
quelquun de raisonnable et dobjectif ira-t-il dire pareille chose alors que cela a
t rapport dans le Hadth moutawtir daprs le Messager de Allh Salla lLhou àlayhi wa sallam quil a dit :

(wayHa Àmmrin taqtoulouhou l-fiatou l-bghiyah yadùhoum ila l-jannati
wa yadùnahou ila n-nr)
782
ce qui signifie : Pauvre Àmmr, cest le groupe injuste qui va le

tuer, il les appellera au paradis et eux lappelleront lenfer
[rapport par Al-Boukhriyy], Al-Boukhriyy ayant rapport cette expression
dans le livre de la prire avec cette version-l, Ibnou Hibbn la galement
rapport deux reprises ; la version de AT-Tabarniyy comporte un ajout :
ce qui signifie : Pauvre Àmmr, il va tre tu par le groupe injuste,

qui sont contre la vrit .
Ce Hadth a t rapport par vingt-quatre compagnons. Notre maitre
Àmmr combattait avec notre maitre Àliyy.
Allh ta`l dit :

Ce qui signifie : Si deux groupes de croyants sentretuent alors
arrangez entre eux, et si lun des deux groupes fait preuve dinjustice
sur lautre alors combattez le groupe injuste . Ainsi notre matre Àliyy a
agit conformment cette yah. Et Allh ta`l dit :
Ce qui signifie : vous qui avez cru obissez Allh, et obissez au

Messager ainsi qu ceux qui vous gouvernent (calife) , et sans aucun
doute notre Matre Àliyy gouvernait les musulmans justement et il a obtenu le
pouvoir justement.
Linsulte des compagnons qui est considre comme un grand pch, cest
comme ce que faisaient Banu Oumayyah, les Omeyyades, lorsquils
insultaient notre maitre Àliyy du haut des minbar : ils le maudissaient et lui
portaient atteinte, lui et ceux qui lont suivi, cest--dire ceux qui ont
combattu avec lui.
Parmi les pchs de la langue, il y a le faux tmoignage et ici faux
veut dire mensonger. Il sagit dun grand pch. Le Messager de Allh,
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam il a dit :

783
ce qui signifie : Le faux tmoignage est un trs grand pch

[rapport par Abu Dwud et Al-Bayhaqiyy ]. Ce Hadth ne veut pas dire que
ce pch fait sortir de lIslam.
Donc celui qui tmoigne faussement quuntel doit largent untel pour ainsi
satisfaire son ami ou son proche, il est tomb dans un trs grand pch.
Parmi les pchs de la langue, il y a retarder le remboursement
dune dette tout en ayant les moyens de sen acquitter.
Le report du remboursement dune dette de la part de celui qui a les moyens
est un grand pch, il fait partie des pchs de la langue car il comporte une
promesse par la parole de rembourser, puis le fait de ne pas tenir parole, de
manquer cette promesse. Si la dette est chance, lorsquarrive lchance
cest un devoir de rembourser sil a les moyens et si la dette nest pas
chance quand elle est rclame il doit sen acquitter.
Abu Dwud a rapport dans ses Sounan :

(layyou l-wjidi maTloun youHillou ìrdahou wa òuqubatahou)
ce qui signifie : Le report du remboursement dune dette de la part
de celui qui a les moyens de le faire est un pch qui permet de
mettre en garde contre lui et permet de le punir cest--dire que cela
rend permis de le citer parmi les gens comme tant quelquun qui renvoie le
remboursement des dettes alors quil est capable de rembourser et comme
tant quelquun qui agit en mal ; cela permet galement de le punir comme de
lemprisonner ou de le frapper ou ce qui est de cet ordre. Le gouverneur lui
applique cela afin de linciter et de le forcer rembourser le droit dautrui.
Dans lcole de Ach-Chfiìyy, concernant le prt pour la consommation alqarD il nest pas permis de fixer une chance, il prte sans mentionner
dchance et quand il lui rclame il doit rembourser sil est capable. Quant
la dette ad-dayn cest plus large comme sil a achet chance et dans ce
cas prciser une chance est permis. Allh ta`l dit :
Ce qui signifie : vous qui avez cru si vous contractez une dette
une chance alors crivez la .
784
Parmi les pchs de la langue, il y a insulter un musulman et

linsulte est synonyme de linjure. Al-Boukhriyy a rapport que le
Prophte, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
(sibbou l-mouslimi fouuqoun wa qitlouhou koufr )

ce qui signifie : Insulter le musulman est un grand pch et le tuer
est semblable la mcrance cest--dire quinsulter un musulman fait
partie des grands pchs puisque le Prophte la appel fouuq et le
Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dsign pour le fait de tuer
le musulman le terme koufr cest--dire que tuer un musulman est semblable
la mcrance. Mais cela na pas pour sens que le simple fait de tuer un
musulman fait sortir de lIslam puisque Allh ta`l a appel les deux groupes
qui sentre-tuent des croyants.
Allh ta`l dit :

(wa in Tifatni mina l-mouminna qtatalu )
ce qui signifie : Et lorsque deux groupes de croyants sentre-tuent
[surat Al-Houjourt / 10] .
Parmi les pchs de la langue, il y a maudire un musulman. Le fait de
maudire signifie demander quil soit loign du bien. Maudire un musulman fait
partie des grands pchs. Cest le fait dinjurier quelquun en invoquant contre
lui comme de dire : que Allh te maudisse, que tu sois maudit . Le Messager
de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
(la`nou l-mouslimi kaqatlihi )

ce qui signifie : Maudire un musulman, est un grand pch ,
Cependant il est permis de maudire un dsobissant en particulier, quil soit
musulman ou mcrant, si cest pour une raison valable selon la Loi, comme
sil trompe les gens ou quil est injuste ou quil consomme injustement le bien
de lorphelin ou des ncessiteux ; mais il ne le maudit pas pour se distraire par
la mention de ses dfauts mais pour le repousser des pchs et pour mettre les
gens en garde de faire pareil que lui ; ceci est lavis correct car dautres
savants chfiìyy ont dit quil nest pas permis de maudire quelquun de prcis,
785
mme si cest un mcrant sauf quelquun au sujet de qui on a su quil est

mort sur la mcrance, cest--dire comme Iblis ou Pharaon, Qarun, Hmn,
Abu Jahl ou leurs semblables. Certains Chfiìyy ont donc eu le premier avis et
dautres le second. Mais la parole correcte, cest de dire que cela est permis de
maudire quelquun de particulier en raison de plusieurs preuves comme le
Hadth rapport par Al-Boukhriyy et Mouslim :

(Allhoumma innam ana bacharoun faayyoum mouslimin sababtouhou
aw jaladtouhou aw laàntouhou fajàl dhlika lahou zaktan wa qourbatan
touqarribouhou bih yawma l-qiymah )
ce qui signifie : Allh tout musulman que jinjurie [avec droit], ou
que je punis [avec droit] ou que je maudis [avec droit], fait que cela
soit pour lui une expiation, et des rcompenses le jour dernier
Ainsi, le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a indiqu par ce
Hadth quil nest pas une condition pour que ce soit permis de maudire
quelquun, quil fasse partie de ceux dont on a su [dans le Qour'n ou le
Hadth] quil est mort sur la mcrance. Ainsi Zaynou l-Àbidn que Allh
lagre a maudit entre la pierre noire et le maqm de Ibrhm, Al-Moukhtr
Ibnou Ab Òubayd Ath-Thaqaf ; il la maudit cause de son injustice et ses
grands pchs.
Quant au fait de maudire en citant une caractristique sans spcifier, ceci
est permis selon tous les savants, comme de dire que Allh maudisse les
menteurs ou les injustes ou ceux qui trompent les gens ou ceux qui
consomment le gain usuraire ou ce qui est du mme genre.
Parmi les preuves quil est permis de maudire le musulman grand pcheur
pour une raison lgale, le Hadth :

( ayyouma mraatin batat mouhajiratan firacha zawjiha laànat-ha lmalakatou hatta tousbih )
Ce qui signifie : Toute femme qui passe la nuit en stant refuse
son mari sans excuse, les anges la maudissent jusquau matin , ceci
786
est une preuve claire car les anges ici maudissent une femme en particulier
cause de son grand pch.
Parmi les pchs de la langue, il y a le fait de se moquer dun
musulman cest--dire de le rabaisser et galement lui dire toute parole qui lui
fait du mal ou qui lui nuise, cest--dire lorsque cest sans droit ; si cest avec
droit cest permis comme lorsquil faut mettre en garde contre lui.
Ont le mme jugement que les paroles qui nuisent, les actes, les signes et
les gestes qui comportent galement cette nuisance lgard dun musulman,
ils sont galement interdits.
Celui qui dit son enfant pour le corriger et lduquer tu es un ne (dans le
sens de stupide) ou tu es stupide cela est permis si ces caractristiques sont en
lui ; de mme il lui est permis de le frapper pour le corriger sans que cela ne le
mne sa perte (sans lui casser un membre).
Parmi les pchs de la langue, il y a mentir au sujet de Allh
soubHnahou wa ta`l comme de dire Allh ma accord telle et telle chose
de ce que Allh ne lui a pas accord et ceci est un grand pch ; et galement
mentir au sujet de Son Messager, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, comme celui
qui dit des Hadth mensonger pour encourager les gens faire des actes
dobissances et il ny a pas de divergence que cela fait partie des grands
pchs.
Allh ta`l dit :
(wa yawma l-qiymati tara l-ladhna kadhabu àla l-Lhi woujouhouhoum

mouswaddah )
ce qui signifie : Et le jour du jugement tu verras ceux qui ont menti
au sujet de Allh ayant leurs visages noircis [surat Az-Zoumar / 61].
Quant au fait dattribuer des paroles mensongrement au Messager, il a t
rapport ce sujet une grande mise en garde, comme la parole du Prophte
(inna kadhiban àlayya laya kakadhibin àl aHad ; faman kadhiba àlayya
moutaàmmidan falyatabawwa maqàdahou mina n-nr )
ce qui signifie : Certes, le fait de mattribuer des paroles
mensongrement nest pas comme le fait dattribuer des paroles
787
mensongrement autre que moi ; ainsi celui qui ma attribu des

paroles mensongrement quil se prpare occuper sa place en
enfer [rapport par Mouslim ].
Il y a parmi les paroles mensongrement attribues Allh et Son
Messager ce qui mne jusqu la mcrance lorsque cela revient attribuer
Allh de rendre licite ce quIl a interdit dans Sa Loi, et de mme dattribuer au
Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam davoir interdit ce que Allh
a rendu licite aux croyants ou davoir rendu licite ce que Allh a interdit aux
croyants.
Parmi les pchs de la langue, il y a le fait de rclamer injustement
un droit sur quelque chose, comme quelquun qui rclame une personne
ce qui nest pas lui en se basant sur le faux tmoignage ou en usant de son
pouvoir.
Parmi les pchs de la langue, il y a le divorce bidìyy ; Cest de
divorcer son pouse durant une priode inter menstruelle au cours de laquelle
il a eu un rapport sexuel avec elle car il peut savrer quelle est enceinte et
quil regrette et cela lui nuirait ainsi qu lenfant ; ou divorcer durant les
menstrues ou une priode de lochies car ceci comporte une nuisance pour la
femme car cela va rallonger sa priode dattente poste maritale car le restant
de la priode de menstrues ou de lochies nest pas compte. Tout en tant
interdit, ce divorce bidìyy est effectif. Ainsi celui qui a divorc dun divorce
bidìyy, il lui est recommand de reprendre la femme dans son mariage puis
sil veut, il la divorce pendant une priode inter menstruelle avant davoir un
rapport avec elle, ou sil veut, il la garde.[voir chapitre du divorce]
Parmi les pchs de la langue, il y a aDH-DHihr. Cest de dire son
pouse mme sil sagit dune femme quil peut reprendre en mariage (comme
celle qui a t divorce une fois et qui est toujours dans la priode inter
menstruelle) : (Je naurais plus de rapport sexuel avec toi tout comme je nen ai
pas avec ma mre), de mme sil cite une autre maHram que la mre, en
raison du tort que cela cause envers la femme, et cest un grand pch.
Allh ta`l a qualifi cela de blmable en raison de ce que cette parole
comporte comme assimilation par lpoux de son pouse sa mre du point de
vue de linterdiction.
Il tait de lhabitude des gens dans la jhiliyyah de considrer cette
expression comme un divorce alors que ce nest pas un divorce.
Le DHihr a pour consquence dans le cas o lpoux ne le fait pas suivre
immdiatement par la prononciation du divorce, de se charger dune expiation
788
et de linterdiction davoir un rapport avec son pouse avant de stre acquitt

de cette expiation.
Parmi les pchs de la langue, il y a la mauvaise rcitation du
Qourn en changeant le sens, ou mme si cela ne change pas le sens
et quil ne laltre pas mais quil la fait dlibrment ; comme de dire
al-Hamdou lou-lLh ou lieu de al-Hamdou li l-Lh en changeant la kasrah du
lm en Dammah, ceci ne change pas le sens mais cest interdit. Celui qui
lcoute en tant capable de le corriger tombe avec lui dans le pch. Mais sil
nen est pas capable, il lempche de rciter. En effet, il est un devoir de faire
en sorte que la rcitation soit correcte un niveau tel que celui qui rcite ne
change pas les signes grammaticaux et les points de prononciation et ne
spare pas les lettres dun mme mot les unes des autres. Ceci est un devoir
dordre personnel pour ce qui est de la FtiHah et un devoir dordre
communautaire pour le reste en dehors de la FtiHah.
Ainsi la personne doit consacrer tout le temps ncessaire pour corriger sa
rcitation de Al-FtiHah ; sil nglige il aurait dsobit et il devrait rattraper les
prires quil a faites avec une mauvaise rcitation cause de sa ngligence.
Lexemple de la rcitation errone en changeant le sens cest comme de dire
anàmtou au lieu de anàmta
Il nest pas permis de rciter le Qourn selon le sens en dlaissant les
termes transmis de la part du Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam ; mais si la personne ne mmorise pas la yah et quelle a dit par
exemple : il a t rapport dans le Qourn ce qui signifie ceci et cela , ceci
est permis ; et on ne dit pas Allh dit en citant par la suite autre que les
termes du Qourn. Quant au Hadth [ainsi que le Hadth qoudsiyy] il est permis
de le rapporter selon le sens.
Quant au fait de dlaisser at-tarqiq, at-tafkhim et les autre prolongations
mad autre que les prolongations naturelles mad Tabìyy et ce qui est du
mme genre, la personne qui manque cela dans la rcitation ne dsobit pas
car rendre cela obligatoire sur toute personne qui rcite comporterait une
difficult.
Mendier quand on a les moyens

Parmi les pchs de la langue et qui est un grand pch, cest que
quelquun ayant sa suffisance grce ses biens ou grce son mtier
mendie, cest--dire dans le cas o quelquun possde de quoi suffire ses
789
besoins de base ou bien sil est capable de subvenir ces besoins dune
manire qui soit licite. Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a
dit :
( la tahillou l-masalatou lighaniyyin wa l lidhi mirratin sawiyy )

ce qui signifie : Il nest pas permis de demander laumne de la part
de quelquun qui a sa suffisance et de la part de quelquun qui a la
capacit de gagner sa vie , [Rapport par Abu Dwud et Al-Bayhaqiyy ].
Cependant ce qui se passe entre amis, le fait quils demandent les uns les
autres des choses de ce qui est habituel, ceci nest pas considrer comme une
mendicit interdite comme sil lui dit si tu reviens du Hajj offre nous des siwk,
de leau de Zamzam et ce qui est du mme genre de ce qui est habituel.
Parmi les pchs de la langue et qui est un grand pch, cest que
lhomme fasse un vu de lguer ses biens dans lintention de priver
son hritier. Par consquent, si un tel vu tait prononc par quelquun, ce
vu ne serait pas valable ; comme sil dit je fais le vu de lguer mes biens
la mosque ou aux pauvres, dans lintention de priver un hritier.
De mme il lui est interdit doffrir tout son bien dans lintention de priver un
hritier et ceci est galement un grand pch.
Cependant sil sait que son fils est grand pcheur et quil va dpenser le bien
dans linterdit, dans ce cas sil fait le vu de lguer ses biens la mosque par
exemple pour viter que son fils les utilise dans le pch, ceci est valable et
nest pas interdit.
Sil fait le vu de lguer ses biens sans lintention de priver un hritier, ceci
est valable et nest pas interdit.
Parmi les pchs de la langue, il y a omettre de laisser un testament
signalant une dette ou signalant un objet appartenant autrui laiss
chez soi titre de dpt (wadàh ) ou ce qui est de cet ordre. Il est
donc un devoir pour celui qui a une dette ou qui possde un tel dpt de porter
cela la connaissance de quelquun (dont la parole confirme cela, mme une
seule personne dapparence juste -àdl -) autre quun hritier, sil craint que ce
dpt ne sera pas restitu suite sa mort, ou quil le rende immdiatement de
crainte dune trahison des hritiers.
790
Sil tait dans une maladie dangereuse et quil craignait la surprise de la

mort, dans ce cas sil craint la trahison de lhritier, il doit en informer
quelquun dautre quun hritier.
Cela englobe aussi la Zakt qui lui reste rattraper.
Sil y a quelquun dautre que lui qui en a connaissance, lcrire dans le
testament devient recommand. Le Messager de ALLH, Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam a dit :

( ma haqqou mriin mouslimin yabitou laylatayni illa wa wasiyyatouhou
maktoubatoun ìndahou )
ce qui signifie : La prcaution pour un musulman concernant le droit
dautrui est quil ne scoule pas deux nuits sans quil ait crit le
testament de cela [rapport par Al-Boukhriyy].
Si quelquun a fait un testament par lequel il lgue ses biens quelquun
dautre que les hritiers, alors ce legs sera appliqu sur le tiers de lhritage et
le reste sera partag entre les hritiers. Sil lgue tous ses biens un hritier,
la ralisation de cela est conditionne par lagrment des autres hritiers.
prtendre descendre de quelquun dautre que de son pre comme de
dire je suis le fils de untel alors quil nest pas son fils. Abu DAwud,
Ibnou MAjah et At-Tirmidhiyy ont rapport que le Messager de ALLH, Salla lLhou àlayhi wa sallam a dit :
( mani d-daà ila ghayri abihi faàlayhi la`natou l-Lah )

Ce qui signifie : Celui qui prtend descendre dautre que son pre il
a sur lui la maldiction de ALLH .
- Parmi les pchs de la langue, il y a demander la main dune
femme qui a dj t demande par son frre en Islam. Cela devient
interdit aprs la rponse par laffirmative de la part du tuteur de la femme. Par
contre si le premier fianc ly autorise, il ny a plus dinterdiction en cela. Il en
est de mme si le premier fianc se dsiste et abandonne ses fianailles. Ceci
est interdit en raison de la nuisance et de la rupture des liens que cela
comporte. Al-Boukhriyy et Mouslim ont rapport du Hadth de Ibnou Òumar
791
que ALLH les agre tous les deux, il a dit : le Messager de ALLH, Salla lLhou àlayhi wa sallam a dit :
( la yakhtib ahadoukoum àla khitbati akhihi hatta yatrouka l-khTibou

qablahou aw yadhana lahou )
Ce qui signifie : Que lun de vous ne demande pas la main dune
femme alors quelle est fiance son frre en islam jusqu ce que
celui qui le prcde dlaisse ou lui donne la permission .
donner un avis de jurisprudence fatw sans science.
ALLH tabraka wa ta`l dit :

(wa l taqfou m laya laka bihi ìlm inna s-samà wa l-baSara wa l-fouda
koullou oulika kna ànhou masul )
ce qui signifie : Ne dis pas ce dont tu nas pas de science, certes
loue, la vue et le cur, sur tout cela, il sera interrog [surat Al-Isr
/ 36].
Il a t confirm dans un Hadth rapport par Mouslim et Ibnou Hibbn que le
Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a t interrog sur les
meilleurs des endroits et les pires des endroits, il a dit :

ce qui signifie : Je ne sais pas je demande mon frre Jibrl , il a
interrog Jibrl et Jibrl a dit :
ce qui signifie : Je ne sais pas je demande ALLH , il a demand

ALLH et ALLH lui a enseign la rponse cette question, ensuite il est venu
au Messager de ALLH Salla l-Lhou àlayhi wa sallam et lui a transmis et le
Messager de ALLH Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a enseign aux
compagnons :

792
ce qui signifie : les meilleurs des endroits sont les mosques et

[parmi] les pires sont les marchs , [rapport par Mouslim et Ibnou
HibbAn ].
Le HAfiDH Ibnou Àkir a rapport que Messager de ALLH Salla l-Lhou

Ce qui signifie : Celui qui donne un avis de jurisprudence sans
science alors il a sur lui la maldiction de ALLH, des anges et de tous
les gens .
Limam AHmad a rapport de Ach-Chfiìyy, daprs limam MAlik, daprs
MouHammad Ibnou ÀjlAn (chaykh de limam MAlik) qui a dit :

ce qui signifie : Si le savant omet la parole je ne sais pas, il sest
expos ce qui le mne sa perte .
Celui qui donne un avis de jurisprudence si cest un moujtahid, il donne donc
cet avis selon son ijtihad, son effort dextraction des Lois. Par contre, sil nest
pas moujtahid, il na pas donner davis de jurisprudence sauf sil se base sur
lavis de jurisprudence dun Imam moujtahid. Cet avis est soit mentionn dans
un texte de cet Imam ou un avis qui a t extrait par les savants de son cole
partir dun texte de cet Imam moujtahid.
Ainsi, si la personne a t interroge sur un jugement dont elle na pas de
science quelle noublie pas et ne passe pas ct de la parole : je ne sais
pas .
Il a t rapport de notre matre Àliyy qutant interrog au sujet de
quelque chose il a dit :

(wA bardah àla l-kabidi an ousala àn chayin lA ìlma l bihi faaqula lA
adr )
ce qui signifie : Quel allgement pour moi dtre interrog au sujet
dune chose dont je nai pas connaissance et de rpondre : je ne sais
793
pas , [rapport par le HAfiDH Al-ÀsqalAniyy dans son Takhrij de l'original du

MoukhtaSar de Ibnou l-Hajib].
Parmi les pchs de la langue, il y a enseigner aux autres toute
science nuisible selon la Loi et en faire lapprentissage. En effet, il y a
parmi les sciences des sciences qui sont interdites, comme la sorcellerie (la
sorcellerie est confirme par le Qourn, elle est de plusieurs sortes il y a ce qui
est de lordre de lillusionnisme comme ce quont fait les magiciens que
pharaon a ramen), le charlatanisme ou la science des lettres par lesquelles les
gens prtendent dterminer des choses du futur ou du pass. Il y a galement
ce quils appellent la divination (lastrologie) qui comporte un jugement sur ce
qui doit avoir lieu dans le futur en se basant sur les toiles.
Al-HAkim a rapport dans Al-Moustadrak et Al-Bayhaqiyy dans As-Sounan
que le Messager de ALLH Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

Ce qui signifie : Celui qui va voir un devin ou un voyant et qui croit
en ce quil dit, il a mcru en ce qui a t rvl MouHammad , ,
cest--dire devient mcrant celui qui a cru que ce voyant sait les choses
cachs al-ghayb -, mais ne devient pas mcrant celui qui pense que ce quil
dit peut tre conforme la ralit ou non.
Mouslim a rapport dans son SaHIH que le Messager de ALLH Salla l-Lhou

Ce qui signifie : Celui qui va voir un devin et qui linterroge sur
quelque chose il na pas de rcompense pour ses prires durant
quarante jours
Parmi les pchs de la langue, il y a juger avec une autre loi que la
Loi de ALLH cest--dire avec une autre loi que la Loi quIl a rvle
Son Prophte.
ALLH ta`l dit :

(afaHoukma l-jhiliyyati yabghun)
ce qui signifie : Est-ce que ce sont les lois de la jhiliyyah quils
veulent ? ! [surat Al-MAidah / 51].
794
Ainsi, juger avec autre chose que ce que ALLH a rvl est un grand pch
selon lUnanimit. Mouslim a rapport de Al-BarA Ibnou Àzib que les fils de
IsrAIl avaient dform le jugement rvl par ALLH dans la TawrAt puisquils
avaient jug que le fornicateur mouHsan celui qui a consomm un contrat de
mariage valable devait recevoir des coups de fouet et tre enduit de noir
alors que ALLH a rvl la lapidation dans la TawrAt. ALLH a rvl notre
Prophte dans le Qourn ces trois Ayah, Sa parole ta`l dans SOurat AlMAidah Ayah 45, 46 et 48 :

(wa man lam yaHkoum bimA anzala l-Lhou faoulAika houmou l-kAfirun)
(faoulAika houmou dh-dhalimOUn)
(faoulAika houmou l-fciqun)

Il ny a pas dans cette premire Ayah de dclaration de mcrance envers le
musulman seulement parce quil a jug avec autre chose que la Loi de ALLH.
En effet, les musulmans qui jugent avec une autre loi sans pour autant renier le
jugement de la Loi par leur cur ni par leur langue, qui jugent avec ces lois qui
sont dusage et que les gens ont reconnues entre eux parce quelles
correspondent leurs passions et quelles sont pratiques dans divers pays,
sans pour autant reconnatre leur validit rellement ni croire en cela, tout ce
quon dit deux cest quils jugent avec une autre loi. Dans ce cas-l, il nest pas
permis de les dclarer mcrants, cest--dire de les considrer en dehors de
lIslam comme la dit Ibnou ÀbbAs, que ALLH les agre tous deux, dans
lexgse de cette Ayah :

(laya l-ladh tadh-habuna ilayhi l-koufra l-ladh yanqoulou àni l-millati bal
koufroun dOUna koufr )
ce qui signifie : Il ne sagit pas de la mcrance laquelle vous
pourriez penser, celle qui fait sortir de la communaut, mais il sagit
dun koufr en de de la mcrance cest--dire que cest un grand
pch.[rapport par Al-HAkim dans Al-Moustadrak : il la jug SaHIH, sr ; Adh795
Dhahabiyy a t en accord avec lui ; Ceci est semblable ce qua rapport AlBoukhriyy, que le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a appel (koufr) le
fait de combattre un musulman].
Or parmi les croyances de Ahlou s-Sounnah sur lesquelles il y a accord
unanime, cest que le musulman ne devient pas mcrant suite un pch
tant quil ne le considre pas permis. Cependant, devient mcrant celui qui
considre permis le pch cest--dire selon ce qui est dcrt par les gens de
la science. En effet, cette question est sujette dtail. Sil sest rendu licite un
pch dont le jugement est connu dvidence dans la religion comme la
consommation de la viande de porc ou du gain usuraire, alors cest de la
mcrance, cest--dire une sortie de lIslam. Mais si le jugement de
linterdiction ntait pas ainsi, cest--dire quelle ntait pas connue dvidence
dans la religion, celui qui se la rend licite ne devient pas mcrant sauf si cest
par rfutation dun texte de Loi, cest--dire quil savait que dans la Loi il est
rapport que ctait une chose interdite mais a contredit, sest entt et se
lest considre licite. Dans ce cas-l il sagit dune rfutation dun texte et
cest de la mcrance tout comme la dit An-Naafiyy dans un trait de
croyance trs connu, ainsi que le QADI ÌyD, An-Nawawiyy et dautres. Ceci
tant connu, on aura su que la dclaration de mcrance qui figure dans les
crits de Sayyid QouTb, lencontre de quiconque gouverne avec une autre loi
que la Loi de lIslam, dune dclaration de mcrance absolue et sans dtail, on
aura su que cette dclaration nest conforme aucune des coles islamiques
(madh-hab ). Ce nest rien dautre quun des avis des khawArij dont la rgle est
de dclarer mcrant celui qui commet le pch. En effet, lImam Abu
Mansur Al-BaghdAdiyy a mentionn quun des groupes de bayhaciyyah faisant
partie des khawArij dclarait mcrant le sultan lorsquil gouverne avec une
autre loi que la Loi de lIslam et quil dclarait galement mcrant tous ceux
qui taient gouverns, aussi bien ceux qui suivaient leur gouverneur que ceux
qui ne le suivaient pas. Il a mentionn cela dans son livre TafsIrou l-AsmAi wa
S-Sift. Que lon sache que Sayyid QouTb na dautres prdcesseurs sur ce
point que les khawrij.
Parmi les pchs de la langue, il y a citer les qualits du dfunt en
levant la voix comme de dire : toi qui tait mon protecteur ! et
se lamenter cest--dire crier la manire de lhystrique suite un
dcs.Ceci est interdit si cela est fait du plein gr de la personne et non
malgr elle. Al-Bazzar et dautres ont rapport un Hadth attribu au Prophte :

796
(Sawtni malùnni fi d-douny wa l-khirah : mizmroun ìnda ni`matin wa

rannatoun ìnda mouSbah)
ce qui signifie : Il y a deux sons qui sont maudits dans le bas monde
et dans lau-del, une flte loccasion dun mariage et les
lamentations loccasion dun dcs . Cependant le simple fait de
pleurer ou de sattrister, ceci est permis.
Quant ce qua rapport Al-Boukhriyy et Mouslim du Hadth de Àbdou lLAh fils de Òumar que ALLH les agre tous les deux que le Messager de
ALLH, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

Ce Hadth veut dire que si le dfunt avait recommand de se lamenter sur
lui, il sera chti dans sa tombe pour les lamentations qui auront t faites
pour lui ; ou sil savait que sa famille allait se lamenter sur lui et il ne leur a pas
reni tout en esprant quils acceptent de lui ; sinon cest connu que la
personne nest pas chtie cause du pch dautrui.
Parmi les pchs de la langue, il y a dire toute parole qui incite
commettre un pch ou qui dcourage daccomplir un devoir. Toute
parole diffamant la religion, un des prophtes, les savants, le Qourn ou un
rite quelconque de la religion agre par ALLH.
Cest une rgle minente dont le profit est trs grand car de nombreuses
choses qui mnent la perte sont concernes par cette rgle. Bonheur donc
celui qui uvre conformment cette rgle.
Parmi les pchs de la langue, il y a utiliser tout instrument de
musique vent. Ils sont de diffrentes sortes. Parmi elles, il y a une sorte de
roseau troit en haut et slargissant vers le bas dans lequel les gens soufflent
dans les processions et pendant les guerres dune manire qui est entranante.
Il y a galement une sorte de roseau semblable au prcdent au bout duquel
est dispos un morceau de cuivre tordu et dans lequel les gens soufflent dans
les mariages des campagnes.
Linterdiction de ce genre dinstrument est semblable linterdiction de tous
les instruments de distraction qui sont entranants eux seuls. Cest lavis sur
lequel est la majorit. On ne prte donc pas attention la parole marginale et
singulire quont dite certains chfiìyy et Hanafiyy mais on ne dclare pas
mcrant celui qui se les rend licites.
797
Parmi les pchs de la langue, il y a sabstenir dordonner le bien et

dinterdire le mal sans excuse valable selon la Loi, cest--dire dans le
cas o tant capable de le faire et ne craignant pas pour lui-mme ou pour son
bien, il sest abstenu de le faire.
ALLH ta`l dit :

(louìna l-ladhna kafaru min ban Isrla àl lini Dwuda wa Ì bni
Maryama dhlika bimA àSaw wa kAnu ya`tadOUn kAnu lA yatanhawna àn
mounkarin faàluh )
ce qui signifie : Ceux qui ont t mcrants parmi les fils de IsrAl
ont t maudits par la langue de DAwud et de Ì fils de Maryam et
ce, parce quils ont dsobi et quils ont t injustes : ils ne
sinterdisaient pas les uns les autres le mal quils faisaient .
Les savants de jurisprudence ont cit que pour que renier le mal soit permis,
cest--dire pour que lon puisse blmer ceux qui commettent les interdits, il
faut que cette chose blmable soit interdite par Unanimit. Ainsi, on ne renie
pas ce qui est sujet divergence entre les savants sauf celui qui considre
que cest interdit. Il est galement une condition que cela nentrane pas un
mal qui soit plus grave. En effet, si le renier doit entraner un mal plus grave,
cela devient interdit. Par ailleurs il nest pas un devoir de renier pour celui qui
pense que cela ne va pas influenc la personne qui il renie (car cette
personne sentte). Dautre part, si quelquun bnficie dune autorisation
lgale dans une cole permettant de faire ce qui est interdit dans sa propre
cole, il ny a rien qui empche de lui suggrer dagir conformment lavis
qui fait preuve de davantage de prcaution sans pour autant lui renier cela. On
lui dit par exemple : Si tu faisais ainsi ce serait mieux . Cest comme
lorsquon a vu quelquun qui se limiter couvrir simplement les parties intimes
et qui ne considre pas que cela est interdit, il est permis celui qui considre
que cest interdit dans son cole de lui dire : Si tu couvrais tout ce qui est
compris entre ton nombril et tes genoux ou plus ce serait mieux . Le fait de
dlaisser la rprobation ce sujet a t mentionn par certains chfiìyy
comme Ibnou Hajar Al-Makkiyy et Ìzzou d-DIn Al-MAlikiyy.
Parmi les pchs de la langue, il y a garder pour soi la science
obligatoire alors quil y a quelquun qui la demande. ALLH ta`l dit :
798

(inna l-ladhna yaktoumOUna mA anzaln mina l-bayyinti wa l-houdA min
ba`di mA bayyannhou lin-nci fi l-kitAb ; oulAika yalànouhoumou l-Lhou wa
yalànouhoumou l-lAìnun)
ce qui signifie : Ceux qui ont dissimul ce que Nous avons rvl
comme preuve claire de bonne guide aprs lavoir rvl aux gens
comme Livre, ceux-l, ALLH les maudit et ceux qui maudissent les
maudiront [surat Al-Baqarah / 160].
Ibnou Majah, Al-HAkim et Ibnou HibbAn ont rapport que le Messager de
ALLH Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

(man souila àn ìlmin fakatamahou ouljima yawma l-qiyamAti bilijmin min
n-nr)
Ce qui signifie : Celui qui est interrog sur une science et la garde
pour lui, aura au jour du jugement un mors de feu. .
Ainsi enseigner la science est dans certains cas une obligation dordre
communautaire et dans certains cas une obligation dordre personnel ;
concernant le premier cas cest lorsquil y a plus dun qui est apte enseigner
et concernant le deuxime cas cest lorsquil ny a quun seul qui est apte
cela.
Quelquun qui a appris la science de la religion obligatoire ensuite il a oubli
de sorte que sil lui arrive quelque chose qui ncessite la science indispensable
il ne saurait pas comment faire, dans ce cas il doit rapprendre ce quil a
oubli.
Il convient celui qui a pris la science de la religion par transmission orale de
la propager en raison de la parole du Messager de ALLH Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam :

(ballighu àn walaw yah)
Ce qui signifie : Transmettez de moi ne serait-ce quune Ayah
[rapport par Al-Boukhriyy ].
799
Les savants de jurisprudence ont dit : Il faut quil y ait un Moufti savant
qui puisse mettre des avis de jurisprudence toutes les distances partir
desquelles on raccourcit les prires [c'est une distance de marche de deux
jours] et il faut quil y ait un juge dans chaque demi tape [c'est une distance
de marche d'une demi journe] . Al-GhazAliyy a mentionn quil faut quil y ait
un savant qui puisse rpliquer aux irrligieux et ceux qui inspirent le doute
dans la croyance en soulevant des sujets quivoques, ceci dans chaque ville,
de sorte que ce savant ait connaissance des arguments partir des textes et
selon la raison. Voil la science de Al-KalAm par laquelle les gens de Ahlou sSounnah ont t rputs. Il ne sagit donc pas de ìlmou l-kalAm quon trouve
chez les mauvais innovateurs comme les mou`tazilah car ils ont compos
plusieurs ouvrages dans lesquels ils ont mentionn des sujets quivoques
contradictoires la raison et ils ont induit des confusions avec des textes de
Loi pour entraner ceux qui sont faibles de comprhension.
Parmi les pchs de la langue, il y a rire suite la sortie des gaz de
quelquun cest--dire rire dans le cas o ce ntait pas malgr lui. Il en
est de mme pour rire en toute autre occasion si cest pour dnigrer un
musulman, parce que cela lui fait du mal.
Parmi les pchs de la langue, il y a taire le tmoignage sans
excuse. Al-JalAlou l-BoulqIniyy a dit : Ceci est restreint par le fait quil soit
appel tmoigner . Il vise par l le tmoignage pour autre que al-Hisbah. En
effet, pour ce tmoignage-l, il nest pas une condition que ce soit un
tmoignage suite la demande de tmoigner, ainsi si deux hommes dignes de
confiance ont su que Untel a divorc de son pouse dun divorce qui empche
la vie en commun, comme par exemple sil sagit dun divorce dfinitif par trois
fois ou sil sagit de la fin de la priode dattente post-maritale et quil ny a pas
eu de reprise au mariage. Si celui qui a divorc de sa femme veut revivre en
commun avec elle sans que ce soit par la voie lgale, il est devenu un devoir
ces deux hommes de tmoigner auprs du juge sans quil ne le leur demande.
Avertissement : Parmi ce qui contredit ce qui est correcte le fait que
certains ont port au nombre des pchs de la langue loubli du Qourn,
mme une seule lettre du Qourn aprs lavoir mmoris, mais ceci nest pas
vrai. Le Hadth sur lequel ils se basent nest pas SaHH, il est faible.
Parmi les pchs de la langue, il y a ne pas rendre le salAm quil
test obligatoire de rendre dune obligation dordre personnel, comme
dans le cas o un musulman responsable a adress le salAm en
premier un autre musulman prcis, ou dordre communautaire
comme dans le cas o un musulman responsable la adress en
800
premier un groupe de gens responsables, ceci dans le cas o il sagit

de gens du mme sexe.
ALLH ta`l dit :

Ce qui signifie : Si vous tes salus par une salutation alors saluez
par ce qui est meilleur quelle ou rendez la [surat An-Ni' / 88].
Par contre, sil sagit de gens de sexes diffrents comme par exemple si une
jeune femme a pass le salAm un homme ajnabiyy, il ne lui est pas un devoir
de rpondre mais cela reste permis si on ne craint pas de dissension. Il en est
de mme pour linverse.
Ce qui est dconseill nest pas un devoir galement, comme lorsque le
salAm est adress quelquun qui fait ses besoins pendant la sortie des selles
ou quelquun en train de manger ayant quelque chose dans la bouche et ce
qui est de cet ordre. Dans ces cas-l, il nest pas un devoir de rpondre. Il en
est de mme pour le mauvais innovateur qui contredit dans la croyance et dont
la mauvaise innovation narrive pas jusqu la mcrance. De mme il nest
pas un devoir de rpondre au grand pcheur, ni celui qui a pass le salAm le
jour du vendredi dans la mosque pendant le discours.
Ce qui est prioritaire pour commencer le salAm cest que le jeune passe le
salAm au plus g, celui qui passe celui qui est assis, le petit nombre au
grand nombre et celui qui est sur une monture celui qui marche.
Celui qui est parvenu que quelquun lui passe le salAm, il dit wa àlayhi sSalAm et de mme sil lui est parvenu par crit quuntel lui passe le salAm.
Avertissement : Al-Halmiyy a dit au sujet du salAm adress une
ajnabiyyah que le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam tait, du fait de sa
prservation, sauf de la dissension. Ainsi celui qui est sr de lui-mme et de sa
sauvegarde, quil passe le salAm ou sinon quil se taise, cela vaut mieux. Ainsi,
il savre clairement quil est permis quune femme ajnabiyyah adresse le
salAm un homme et linverse, contrairement ce quont dit certains des
derniers chfiìyy qui ne font pas partie de AS-Habou l-woujouh [ceux qui sont
apte mettre des avis partir des paroles d'un Imam Moujtahid tel que AchChfiìyy] puisquils nont pas atteint ce degr dans lcole mais ne font partie
que du degr des naqalah [ceux qui transmettent les avis de lcole]. Or ce
degr ne permet pas de confirmer lcole par leurs paroles. Lcole nest
801
confirme que par le texte de lImam Ach-Chfiìyy que ALLH lagre, puis par
les diffrents cas extraits par AS-HAbou l-woujOuh tels que Al-Halmiyy et AlMoutawalliyy. Nous avons donc mentionn lexpression de Al-Halmiyy. Quant
la parole de Àmru Ibnou Hourayth qui a dit : Les femmes ne passent pas le
salAm aux hommes , ces propos ne comportent pas linterdiction qui a t
mentionne par certains des derniers chfiìyy, ce quils comportent tout au
plus, cest le caractre dconseill.
Parmi les pchs de la langue, il y a le baiser pour celui qui est en
rituel de plerinage ou de òumrah, et galement pour celui qui fait
un jene obligatoire sil craint lmission du maniyy , contrairement
au jene surrogatoire car il est permis de le rompre ; cependant par
cela le jene obligatoire nest pas annul sil ny a pas dmission de maniyy. Il
est galement interdit dembrasser celle quil ne lui est pas permis
dembrasser, comme les femmes ajnabiyyah qui sont dans la dfinition des
savants des femmes autres que ses maHram, son pouse. Ce pch a t
compt parmi les pchs de la langue car il arrive que la langue y participe.
802
Description des gens du Paradis et

de lEnfer

Louanges Allh, Celui Qui est Unique, Celui Qui na besoin de rien, Qui
nest pas engendr, Qui nengendre pas et Qui na nul quivalent. Je loue Allh
soient accords notre matre MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam le
matre des fils de Àdnn, celui que Allh a envoy en tant que misricorde
pour les mondes, en tant que guide et annonciateur de bonnes nouvelles et
avertisseur dun chtiment. Le Prophte, qui est comme une lumire clatante
et une lune clairante, a appel la religion agre par Allh. Allh a guid par
lui la communaut. Il a dvoil par lui les obscurits. Le Prophte a transmis le
message. Il sest acquitt de ce quil lui a t confi. Il a conseill la
rtribu chacun de Ses prophtes.
vrit. Je tmoigne que notre matre MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam est Son esclave et Son messager. Que Allh lhonore ainsi que tous les
messagers quIl a envoys.
Allh ta`l dit :

(L yastaw aSHbou n-nri wa aSHbou l-jannah ; aSHbou l-jannati
houmou l-fizun)
803
ce qui signifie: Les gens de lenfer et du paradis ne sont pas

quivalents. Les gens du paradis seront eux les gagnants et les
victorieux. [surat Al-Hachr / 20].
Mes frres de foi, celui qui est intelligent, celui qui est perspicace, cest celui
qui prend des provisions de son bas-monde pour son au-del. Cest celui qui ne
vend pas son au-del pour un bien du bas-monde. Les gens au jour du
jugement seront une partie au paradis et une partie en enfer. Il sagit des deux
rsidences, les gens nen auront pas dautre. Alors vois, mon frre laquelle tu
choisis pour toi !
Le paradis a t prpar pour les croyants alors que lenfer a t prpar
pour les mcrants. Et les gens de lenfer ne sont pas quivalents aux gens du
paradis. La nourriture des gens du paradis est telle que Allh ta`l le dit :
(Wa fkihatin mimm yatakhayyarun ; Wa laHmi Tayrin mimm

yachtahun)
ce qui signifie : Et des fruits quils prfrent et la chair doiseau
quils dsirent. [surat Al-Wqiàh / 20-21].
Et tout comme Allh àzza wa jall dit :

(QouTufouh dniyah ; Koulu wachrabu hanan bim aslaftoum fi layymi l-khliyah)
ce qui signifie : Les arbres dont les fruits sont faciles cueillir,
mangez et buvez en paix, cest une rtribution pour ce que vous avez
accompli dans des jours rvolus. [surat Al-Hqqah / 23-24].
Pour ce qui est de la nourriture des gens de lenfer, elle est telle que Allh
ta`l le dit :

(Laya lahoum Ta`moun ill min Dar`, L yousminou wa l youghn min
ju`)
ce qui signifie : Ils nauront pas dautre nourriture que de Dar` qui
ne dveloppe pas [le corps] et qui ne fait pas passer de faim. [surat
Al-Ghchiyyah / 6-7].
804
Et le Dar` est un arbre qui a une trs laide apparence, une trs laide odeur
et dont les fruits ont un got trs laid tout comme Allh ta`l le dit :

(Inna chajarata z-zqqumi Ta`mou l-athm, kal-mouhli yaghl fi l-bouTun,
kaghalyi l-Hamm)
ce qui signifie : Az-Zaqqum est un arbre qui sera une nourriture
pour le dsobissant et il est comme en bullition dans les ventres, de
lbullition de leau qui est extrmement chaude. [surat Ad-Doukhn /
43-46].
Et Allh ta`l dit :
(Wa l Ta`mounill min ghisln ; L yakoulouhuilla l-khTiun)

ce qui signifie : Ils nauront pas dautre nourriture que le ghisln,
que les dsobissants consommeront [surat Al-Hqqah / 36-37].
Mes frres de foi, les gens de lenfer et les gens du paradis ne sont pas
quivalents. La boisson des gens du paradis et la boisson des gens de lenfer
ne sont pas quivalentes. Les gens du paradis auront pour boisson du nectar,
du raHq qui est une source au paradis embaume de musc dans des rcipients
qui sont scells de musc et mlang avec du tasnm qui est galement une
source au paradis dun trs haut degr.
Allh ta`l dit :

(Yousqawna min raHqin makhtum ; khitmouhu miskoun wa f dhlika
falyatanfasi l-moutanfisun ; wa mizjouhu min tasnm ; àynan yachrabou
biha l-mouqarrabun)
ce qui signifie : Ils recevront comme boisson du raHq qui est
mlang avec du musc et en cela que les gens se concurrencent pour
essayer de lobtenir. Il est mlang avec du tasnm qui est une source
de laquelle vont boire ceux qui ont les plus hauts degrs. [surat AlMouTaffifn / 25-28].
805
Quant la boisson des gens de lenfer, il sagit dune eau extrmement

chaude.

(L yadhuquna fh bardan wa la charb ; Ill Hamman wa ghassq)
ce qui signifie : Ils ne gouteront ni fraicheur, ni boisson, si ce nest
une boisson extrmement chaude, du Hamm et du ghassq . [surat
An-Naba/ 24-25].
Hamm cest une boisson qui est extrmement chaude et le ghassq cest ce
qui coule de la peau des gens de lenfer. Ce sont les anges du chtiment qui
leur donneront boire, de sorte que leurs intestins sen dchireront.
Allh ta`l dit :

(Wa in yastaghthu youghthu bimin kal-mouhli yachwi l-woujuha bisa
ch-charbou wa sat mourtafaq)
ce qui signifie : Sils demandent du secours, ils seront secourus par
de leau qui est extrmement brulante, qui brle les visages ds
quelle sen rapproche ! Quelle mauvaise boisson et quelle mauvaise
demeure ! [surat Al-Kahf / 29].
Mes frres de foi, les vtements des gens du paradis et les vtements des
gens de lenfer ne sont pas quivalents. Les vtements des gens du paradis
sont des vtements trs fins, de brocart, cest--dire de la soie qui est fine et
de la soie qui est paisse. Ils auront des parures, des bracelets en argent et
leur Seigneur leur accordera boire des boissons pures. Quant aux gens de
lenfer, leurs vtements seront de feu.
Allh ta`l dit :

(Fa l-ladhna kafaru qouTTiàt lahoum thiyboun min nrin youSabbou min
fawqi rouusihimou l-Hamm)
ce qui signifie : Ceux qui ont mcru, il leur sera dcoup des
vtements de feu et de leau extrmement chaude sera dverse pardessus leur tte. [surat Al-Hajj / 19].
806
Mes frres de foi, laspect des gens du paradis et laspect des gens de lenfer
ne sont pas quivalents. Les gens du paradis seront limage de leur pre
dam àlayhi s-salm, 60 coudes de haut sur 7 coudes de large, ils auront
un trs beau visage, ils ressemblent Yuouf AS-Siddq dans sa beaut.
Quant aux gens de lenfer, Allh augmente leur taille pour quils augmentent
en chtiment au point que la molaire du mcrant au jour du jugement sera de
la taille de la montagne de OuHoud. Entre ses paules, il y a la distance de 3
jours de marche. Chaque fois que leur peau est brle, ils seront recouverts
dune autre peau.
Allh ta`l dit :

(koullam naDijat jouludouhoum baddalanhoum jouludan ghayrah
liyadhuqou l-àdhb)
ce qui signifie : Chaque fois que leur peau sera cuites, Nous la leur
changeons
par
une
autre
peau
pour
quils
gotent
au
chtiment. [surat An-Ni / 56].
Mes frres de foi, notre Seigneur tabraka wa ta`l dit au sujet des gens de
lenfer :

(Idh oulqu fh samiù lah chahqan wahiya tafur)
ce qui signifie : Lorsquils y sont projets, lenfer mettra un son
tant il est en bullition. [surat Al-Moulk / 7].
Ainsi lorsque les mcrants seront jets en enfer. Ils y seront lancs comme
du bois dans le feu immense et lenfer mettra un son qui est trs laid comme
le braiement dun ne tellement le feu se consume et bout. Quant aux gens du
paradis, ils nentendront pas au paradis des choses laides, mauvaises, ni ce qui
va les dranger. Allh ta`l dit :

(L yasmaùna fh laghwan wa l tathm ; Ill qlan salman salm)
ce qui signifie : Ils nentendront ni mauvaise parole, ni pch mis
part les salutations, des salutations.[surat Al-Wqiàh / 25-26].
807
Mes frres de foi, que chacun dentre nous se rende des comptes et quil
considre ce quil a prpar comme provision pour le jour de la rsurrection
afin quil soit au nombre de ceux au sujet desquels il est parvenu :

(woujuhoun yawma idhi n-nìmah ; lisa`yih rDiyah ; f jannatin `liyah ;
l tasmaòu fh lghiyah ; fh àynoun jriyah ; fh sourouroun marfuàh ;
wa akwboun mawDu àh ; wa namriqou maSfufah ; wa zarbiyyou
mabthuthah)
ce qui signifie : Des visages seront rjouis ce jour-l, satisfait de ce
quils ont accomplis, dans un paradis lev ou ils nentendront pas de
mauvaises paroles, o il y a des sources deau qui coulent, o il y a
des lits levs et des verres qui sont poss et des orangers et des
tapis tals. [surat Al-Ghchiyah / 8 16].
Et par crainte dtre au nombre de ceux au sujet desquels il est parvenu :

(Woujuhoun yawmaidhin khchiàh ;`milatoun nSibah ; taSla nran
Hmiyah ; tousq min àynin niyah ; laya lahoum Ta`moun il-l min Dar` ;
l yousminou wa l youghn min ju`)
ce qui signifie : Des visages ce jour-l seront apeurs, ils vont
endurer un feu trs chaud, ils seront abreuvs dune source deau
dun trs mauvais got. Ils nauront pas dautre nourriture si ce nest
du Dar` qui ne dveloppe pas [le corps] et ne permet pas dvacuer la
faim. [surat Al-Ghchiyah / 2 7].
Et le pote a dit ce qui signifie :
La mort est telle une porte par laquelle chacun va passer,
Ah si seulement je savais quelle sera ma demeure une fois je serai pass !
La demeure sera un paradis dden, si tu agis conformment ce que le
Seigneur agre
Mais ce sera lenfer si, de dfaillance, preuve tu fais
808
Ce seront deux demeures, que les gens vont occuper

Alors, regarde bien o tu voudras aller
Regarde mon frre musulman ce que tu as prpar, pour quelle rsidence tu
tes prpar car dans lau-del il ny a pas une autre rsidence, si ce nest le
paradis ou lenfer.
Et les gens du paradis et de lenfer ne sont pas quivalents.
Prserve-toi et ta famille dun feu en apprenant ce que Allh ta ordonn
dapprendre comme religion, accomplis ce que Allh ta ordonn daccomplir et
vite ce quIl ta interdit de faire afin dtre sauv dans lau-del, sauv dun
feu dont le combustible est fait dhommes et de pierres.
Notre Seigneur tabraka wa ta`l dit :

(y ayyouha l-ladhna manu qu anfousakoum wa ahlkoum nran
waqudouha n-nsou wa l-Hijrah àlayh mal ikatoun ghilDHoun chiddoun
l ya`Suna l-Lha m amarahoum wa yafàluna m youmarun)
familles, dun feu dont le combustible est fait dhommes et de pierres.
Un feu qui est la charge danges forts et rudes avec les mcrants,
qui ne dsobissent pas Allh en ce quil leur est ordonn et qui font
ce quil leur est ordonn. [surat At-TaHrm / 7].
Que Allh me prserve ainsi que vous du feu de lenfer.
qu vous.
809
Les Pchs des Mains

MouHammad.
Parmi les pchs des mains, il y a tricher dans les mesures de volume, de
poids ou de longueur et ceci fait parti des grands pchs. Allh Ta`l dit :

(wayloun li l-mouTaffifna l-ladhna idha ktlu àla n-ni yastawfun ; wa
idh kluhoum aw wazanuhoum youkhsirun)
ce qui signifie : Al-wayl aux mouTaffifn, ceux qui, lorsquils font
peser par les gens, prennent tous leurs droits et qui, lorsquils
mesurent ou psent pour les gens, diminuent [surat Al-MouTaffifn / 24], al-wayl, cest le chtiment intense.
Le verset des mouTaffifn a t interprte ainsi : lorsquils veulent acheter
chez les gens, ils prennent tout ce qui leur revient cest--dire tout leur droit,
dans sa totalit, alors que lorsquils mesurent ou psent pour vendre de leurs
propres biens aux autres, ils les lsent cest--dire quils diminuent. At-TaTff, la
lsinerie sur la longueur, entre sous le mme jugement, en tendant la main
lorsquil sagit de vendre et en la rabattant lorsquil sagit dacheter [en
achetant le tissu avec la coude de la main].
Parmi les pchs des mains, il y a voler. Le vol fait partie des grands pchs.
Cest une interdiction selon lUnanimit et qui est connue dvidence dans la
religion. lorigine, il sagit de prendre le bien dautrui en cachette sans utiliser
la force au grand jour ni mme en utilisant la fuite au grand jour, ainsi le
premier de ces deux pchs est une usurpation et le deuxime est un pillage.
810
Mme si le voleur vole un uf, il est maudit en raison du Hadth :

Ce qui signifie : Allh maudit le voleur qui vole mme un uf ,
[rapports par Al-Boukhriyy et Mouslim].
Parmi les pchs des mains, il y a le pillage, lusurpation, prlever des taxes
et des impts, et prendre du butin de guerre avant le partage lgal.
Le pillage cest le fait de prendre le bien au grand jour en sappuyant sur la
fuite. Lusurpation est le fait de semparer des droits dautrui injustement en se
basant sur la force et au grand jour. Ils font tous deux partie des grands pchs
en raison de sa parole, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam :

(man DHalama qayda chibrin min arDin Touwwiqahou min sabì araDna
yawma l-qiymah)
ce qui signifie : Celui qui fait preuve dune injustice, ne fut-ce que
dun empan de terre, son cou sera encercl de cette terre au jour
dernier , [rapports par Al-Boukhriyy et Abu Dwud ], cest--dire que la
terre lensevelira le jour du jugement et cet endroit de terre lentourera autour
du cou.
Quant aux taxes et aux impts, cest ce qui est pris des commerants
comme la dme et ce qui est semblable et ceci est un grand pch.
Au sujet de la prise de butin de guerre avant le partage lgal qui est un
grand pch, le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit au
sujet dun homme qui tait sur sa monture dans une bataille et qui tait mort
en ayant prlev du butin de guerre avant le partage lgal :

(innahou fi n-nr)
ce qui signifie : Il est en enfer [rapport par Al-Boukhriyy].
AHmad et dautre que lui ont rapport du Hadth de Òubdah Ibnou s-Samit
que Allh lagre quil a dit : le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a dit :
811

Ce qui signifie : Ne prenez pas du butin de guerre avant le partage
lgal car ceci fait mriter le chtiment de lenfer et cest un scandale
dans cette vie et dans lau del pour ceux qui le pratiquent .
Parmi les pchs des mains il y a tuer volontairement le musulman ou le
dhimmiyy protg, dlibrment ou comme dlibrment. Le Prophte Salla lLhou àlayhi wa sallam a dit dans le Hadth o il y a la prsentation des sept
pchs qui mnent la perte :

(wa qatlou n-nafsi l-lat Harrama l-Lhou il-l bi l-Haqq)
ce qui signifie : Et tuer la personne que Allh a interdit de tuer sauf
avec droit .
Il est interdit de tuer le dhimmiyy tant quil tient son engagement, ceci tant
compt parmi les grands pchs. Semblable au dhimmiyy, il y a celui avec qui
il a t fait un pacte lgal et celui qui il a t octroy une garantie de
scurit. De plus, parmi les jugements de lhomicide dans le bas monde, il y a
lobligation dune expiation ; aussi bien pour lhomicide dlibr que celui qui
nest pas dlibr. Et il sagit (), il jene deux mois conscutifs comme cela a
t mentionn au sujet du DHihr, sauf quici il ny a pas de nourriture
distribuer.
Pour lhomicide dlibr, il sagit de lhomicide qui a eu lieu en visant la
personne mme qui est lobjet du crime, avec ce qui donne la mort
gnralement, que ce soit tranchant comme une pe ou un poignard, ou qui
tue sous leffet de son poids comme un rocher. Dans le cas de cet homicide
dlibr, la loi du talion est appliquer, sauf si lassassin a t pardonn en
contrepartie du prix du sang ou sans contrepartie du prix du sang. Ainsi, si les
hritiers de la victime pardonnent lassassin en contre partie du prix du sang
la loi du talion ne sera pas applique, ou sils lui pardonnent en contrepartie
dun bien autre que le prix du sang ou sans aucune contrepartie, lexcution
sera dlaisse galement.
Quant lhomicide par erreur, il sagit de lhomicide qui a eu lieu sans que
celui qui a donn la mort ait vis la personne qui a t tue, par un acte,
comme sil a gliss, quil est tomb sur elle et que lautre en soit morte. Dans
ce cas aussi il faut le prix du sang.
812
Il y a galement lhomicide par coups et blessures ayant entran la mort

sans avoir eu lintention de la donner : il sagit de viser quelquun par ce qui ne
donne pas la mort gnralement, comme sil le pique avec une aiguille dans un
endroit suite auquel on nen meurt pas gnralement ou par ce qui ne donne
pas la mort en gnral ou rarement, comme en lui donnant des coups qui ne
sont pas successifs des endroits du corps qui ne sont pas vitaux ; et non dans
des conditions extrmes comme une grande temprature ou un froid
particulier, en utilisant par exemple un bton, un fouet ou ce qui est de cet
ordre pour quelquun qui supporte les coups. Sil y a mort suite cela, le prix
du sang est obligatoire et non le talion. Le prix du sang est de cent chameaux
pour une victime de sexe masculin, libre et musulmane, la moiti pour la
femme libre musulmane, et al-khounth a le mme jugement que la femme.
De plus les caractristiques du prix du sang diffrent selon la manire dont
la mort a eu lieu. La loi du talion est confirme, aussi, pour les membres et les
blessures.
Avertissement : Parmi les grands pchs, il y a que la personne se suicide.
Al-Boukhriyy a rapport que le prophte a dit:
(man qatala nafsahou bi chayin òudh-dhiba bihi f jahannama)

Ce qui signifie : Celui qui se donne la mort avec quelque chose sera
chti avec en enfer . Les ignorants disent propos de celui qui se suicide
quil est mcrant, ceci est faux, mais si il se rend licite le fait de se suicider
ceci est de la mcrance qui fait sortir de lIslam. Voir: Comment le Musulman
Prserve sa Foi. viter Apostasie, Mcrance, Blasphme.
Remarque : Lavortement en Islam est strictement interdit 120 jours de
grossesse car lme a t insuffle conformment au Hadth (ceci est un grand
pch car cest un homicide), mais avant 120 jours de grossesse cest permis
selon certains savants sans dvoiler la zone de pudeur (avec des mdicaments
par exemple).
Àbdou l-Lh ibnou Masùd que Dieu lagre a dit :

813
Ce qui signifie : le Messager de Dieu nous a dit,

et il est le vridique dont la vracit est confirme : Certes lun
dentre vous, sa cration dure dans le ventre de sa mre quarante
jours en tant que sperme (nouTfah), puis en tant que caillot de sang
(àlaqah) pour une mme priode, puis sous forme de morceau de
chair (MouDghah) pour une mme priode. Ensuite, un ange lui est
envoy et il insuffle en lui lme, et il lui sera ordonn quatre choses :
Dinscrire sa subsistance, son chance, ses uvres et est-ce quil
fait partie des gens qui vont au paradis ou en enfer . Par Allh, Celui
quil nest de dieu que Lui, il arrive que lun de vous uvre
apparemment avec les actes des gens du paradis au point quil ne
reste entre lui et le paradis quune coude et ce qui lui est prdestin
lui arrive et il uvre avec les actes des gens de lenfer et il y entre. Et
il arrive que lun de vous uvre avec les actes des gens de lenfer au
point quil ne reste entre lui et lenfer quune coude et ce qui lui est
prdestin lui arrive et il uvre avec les actes des gens du paradis et
il y entre , rapport par Al-Boukhariyy et Mouslim. voir : La Prdestination du
Bien et du Mal
Parmi les pchs des mains et qui est un grand pch, il y a frapper un
musulman sans droit. Ainsi il a t rapport dans le Hadth SaHH :

(inna l-Lha youàdh-dhibou l-ladhna youàdh-dhibuna n-na fi d-douny)
ce qui signifie : Certes, Allh chtie ceux qui torturent ou nuisent
aux gens dans le bas-monde [rapports par Abu Dwud et AlBayhaqiyy] .
Semblable au fait de frapper, il y a faire peur un musulman et diriger vers
lui par exemple une arme. Il a t rapport dans le Hadth SaHH que le
Prophte, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
814

(man achra il akhhi bi Haddatin fainna l-malikata talànouhou wa in
kna akhhou li abhi wa oummih)
ce qui signifie : Celui qui dirige vers son frre un objet de fer, les
anges le maudissent mme sil sagit de son frre du mme pre et de
la mme mre [rapport par Ibnou Hibbn ], ceci sil vise lui faire peur, mais
sil na pas vis lui faire peur et que lautre nest pas effray, sil dirige vers lui
une arme il ne commet pas de pch.
Si quelquun est menac comme si quelquun rentre chez lui pour lui prendre
ses biens, il se dfend par ce qui est le plus faible et il augmente selon le
besoin ; ainsi sil peut repousser cette personne juste en lui hurlant dessus il
fait cela, mais sil ne peut le repousser quen le frappant il le frappe.
Parmi les pchs des mains et qui est un grand pch, il y a se faire
soudoyer ou soudoyer quelquun. Ainsi AHmad et les quatre ont rapport du
Hadth de Abu Hourayrah quil a dit :

Ce qui signifie : Le Messager de Allh a maudit celui qui soudoie et
celui qui se laisse soudoyer pour donner le jugement ; ce Hadth a t
dclar Haan par At-Tirmidhiyy et SaHH par Ibnou Hibbn.
Le fait de se laisser soudoyer est interdit au juge sil juge conformment la
loi. Par contre le fait de soudoyer nest interdit pour celui qui soudoie que sil
cherche obtenir quelque chose injustement. Dans le cas o lon soudoie pour
que le jugement soit donn en sa faveur conformment la loi ou pour
repousser de soi une injustice ou bien pour obtenir ce quoi lon a droit, dans
ce cas, seul celui qui se laisse soudoyer a commis le pch et celui qui donne
ne commet pas de pch car il y est contraint pour obtenir son droit.
Attention : Ce nest pas soudoyer quelquun que de lui donner de largent
pour quil aille parler au gouverneur par exemple au sujet dune chose permise,
cette rmunration est en effet permise.
Parmi les pchs des mains qui est un grand pch, il y a brler vif un
animal, sauf sil a nuit et quon na pas pu en faire cesser la nuisance
autrement.
815
Ainsi, il est interdit de brler vif un animal que cet animal soit comestible ou
pas, quil soit de petite taille ou non, conformment la parole du Messager de
(l youàdh-dhibou bi n-nri il-l rabbouh)

ce qui signifie : Ne chtie par le feu que son Seigneur [rapport par
Abu Dwud ].
Ceci vaut dans le cas o il ny a pas eu dautre moyen que de le brler pour
faire cesser la nuisance.
Il est interdit de marquer un animal au fer rouge sur son visage, ceci est un
grand pch en raison du Hadth de Jabir que Allh lagre, un animal marqu
au fer rouge sur son visage est pass auprs du Prophte Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam alors il a dit :

Ce qui signifie : Allh maudit celui qui la marqu au fer rouge
[rapport par Mouslim ].
Parmi les pchs des mains, il y a aussi mutiler un animal cest--dire en
couper des parties et changer son apparence car cela comporte une torture
pour lanimal et ce mme pour les animaux quil est sounnah de tuer comme
les porcs et les singes.
Jouer aux ds et ce qui comporte un pari

Parmi les pchs des mains, il y a jouer avec des ds et pratiquer tout ce qui
comporte un pari, mme pour les jeux denfants. Ainsi il est interdit de jouer
avec des ds, quon appelle galement (nardachr) relativement au premier
des rois perses car ce fut pour lui quils ont t fabriqus pour la premire fois.
Le Prophte, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

(man laìba bi n-nardachr fa kaannam ghamaa yadahou f laHmi khinzirin
wa damihi)
816
ce qui signifie : Celui qui joue aux ds est comme celui qui aura
plong sa main dans la chair de porc et dans son sang [rapport par
Mouslim] .
La signification de son interdiction vient du hasard et de la conjecture quil
comporte et qui conduisent une adversit et une discorde ne comportant
aucune utilit. Les gens en ont t loigns en prservation du mal quil
entrane. On a fait lanalogie avec les ds pour tout ce qui leur est semblable,
cest--dire tout jeu dont la pratique est base sur le hasard et la conjecture et
non sur la rflexion et le calcul. Ces jeux l sont donc interdits.
Fait exception cela le jeu dchecs car il nest pas semblable au jeu de ds.
Pour le jeu dchecs en effet, on se base sur la rflexion et le calcul avant le
dplacement des pices et tout ce qui est rapport concernant son interdiction
nest pas confirm et de mme ce qui a t dit de ntre matre Àliyy quil
laurait blm nest pas confirm. Il nest pas valable de faire une analogie
entre le jeu dchec et les ds car il y a une diffrence entre eux ; ainsi le jeu
dchec a t mis pour avoir une bonne rflexion et une stratgie correcte et
une bonne gestion donc il aide pour le calcul et organiser des stratgies de
guerre. Alors que les ds ressemblent aux azlm (utiliss par les mcrants
pendant al-jhiliyyah qui sont trois bchettes sur lesquelles est crit fais, ne
fais pas et rien ; si lun deux avait un projet il tirait une des trois bchettes et
agissait en consquence, sil tirait celle sur laquelle rien nest crit il
recommenait le tir).
Le jeu de cartes est rattach au jugement des ds. Sil met en jeu une
contrepartie, ce sera dans ce cas-l un jeu de pari dargent qui est un grand
pch, sinon il sagira du mme cas que les ds qui ont t interdits dune
manire absolue sans quil y ait mise dargent. Il en est de mme pour tout jeu
qui comporte des paris. La caractristique des jeux qui comportent un pari et
qui est interdite selon lUnanimit : cest lorsque il y a sortie dargent des deux
cts comme si deux se mettent daccord que celui qui perd des deux donne
lautre de largent.
Toucher une femme par contact direct

Fait partie des pchs des mains, le fait de toucher une femme ajnabiyyah,
cest--dire qui nest ni maHram ni pouse ou quelquun de cet ordre,
dlibrment sans quelque chose qui empche le contact peau contre peau et
de faon absolue, cest--dire avec ou sans dsir. Ceci entre personnes de
sexes opposs, cest interdit. De mme entre personnes de mme sexe si cest
817
avec dsir, comme un homme avec un autre homme ou une femme avec une
autre femme et galement avec une femme maHram comme sa sur.
Ceci vaut en raison de la parole du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam :

(wa l-yadni zinhouma l-baTch)
ce qui signifie : Le pch des mains cest de les utiliser pour le
toucher interdit [rapport par Mouslim].
Serrer la main dune femme ajnabiyyah ou toute autre partie de son corps
sans rien qui empche le contact peau contre peau, ou bien avec quelque
chose mais avec dsir, cest interdit.
Il est interdit la femme de serrer la main de lenfant qui a atteint la limite
laquelle il est devenu dsirable pour quelquun de nature saine sinon lorsquil
atteint un ge proche de la pubert comme sil a atteint lge de 13 ans ou de
14 ans. Ainsi de mme pour un homme concernant le fait de serrer la main
dune fille. Parmi les preuves quil est interdit que lhomme serre la main de la
femme ajnabiyyah le Hadth rapports par Mouslim et Al-Bayhaqiyy que le

Ce qui signifie : Certes je ne serre pas la main des femmes , et
lautre Hadth :
(lain youTàna aHadoukoum biHaddatin f rasihi khayroun lahou min an

yamassa imraatan l taHillou lahou)
Ce qui signifie : Que lun de vous soit frapp la tte par un objet
de fer ceci vaut mieux pour lui que de toucher une femme qui ne lui
est pas licite [rapport par At-Tabarniyy].
Figurer un tre ayant une me

Parmi les pchs des mains, il y a figurer un tre ayant une me que ce soit
en trois dimensions ou que ce soit taill sur un plafond ou un mur ou que ce
soit dessin sur une feuille ou tiss sur un vtement ou autre que cela ; ceci est
selon laccord des trois coles : Hanafiyy, Hanbaliyy et chfiìyy et selon lcole
chfiìyy, il est interdit de figurer un tre ayant une me mme avec un aspect
818
sous lequel cet tre ne vivrait pas. Selon les mlikiyy il est permis de figurer un
tre ayant une me sans que cela soit en trois dimensions.
Les reprsentations en trois dimensions dtres ayants une me sont
interdites selon lunanimit. Al-Boukhriyy et Mouslim ont rapport du Hadth
du fils de Òumar il a dit le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a
dit :
]

[

Ce qui signifie : certes ceux qui fabriquent les reprsentations
seront chtis dans lau-del, il leurs sera dit faites donc revivre ce
que vous avez reprsent . De mme Al-Boukhriyy et Mouslim ont
rapport que le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
Ce qui signifie : Les anges de la misricorde nentrent pas dans une

maison dans laquelle il y a un chien ou des reprsentations , ainsi la
reprsentation dun tre ayant une me avec un aspect sur lequel il pourrait
vivre ceci empche lentre des anges de la misricorde
Les chfiìyy ont dit quil tait permis de garder la reprsentation si elle se
trouve par terre ou sur un tapis sur lequel on marche ou ce qui est de cet
ordre, de toute chose qui nest pas respecte. De mme, ils ont dclar quil
tait permis de garder la figure qui se trouve sur le dirham, le dinar ou la pice
de monnaie courante ainsi que tout ce qui est considr comme non
respectable.
Selon les mlikiyy il est permis dacheter les poupes de la forme de petites
filles pour les petites filles (pour leur apprendre duquer les enfants), et cest
permis la fille de garder la poupe par la suite quand elle grandit pour la
donner sa fille.
Parmi les pchs des mains et qui est un grand pch, il y a sabstenir de
payer la zakt ou en donner une partie et ne pas donner le reste ou encore
retarder le paiement de la zakt aprs quelle soit devenue obligatoire et quon
est capable de la donner, sans excuse valable ; parmi les excuses valables
pour retarder le payement de la zakt quil attende un proche lui ou
quelquun qui en a plus besoin que ceux qui sont prsents ou plus vertueux.
Il nest pas permis pour celui qui elle est devenue obligatoire avant le mois
de RamaDn, comme au mois de Rajab ou au mois de Cha`bn par exemple,
819
de retarder le paiement de la zakt jusquau mois de RamaDn. En effet,

RamaDn nest pas une priode ddie au versement de la zakt. Le moment
pour verser la zakt vient quand lanne lunaire sest coule ; ainsi la zakt
est comme la prire il nest pas permis de la retarder par rapport son temps.
Il en est de mme pour le fait de donner ce quil nest pas valable de donner
titre de zakt mme si cela vaut plus que ce quil faut donner ; dans lcole
de lI+mm Ach-Chfiìyy il faut sortir la zakt de lor partir de lor et celle de
largent mtal partir de largent mtal et selon limam Abu Hanfah cest
permis de sortir la valeur.
De mme il est interdit de la donner celui qui ny a pas droit comme de la
confier aux associations qui donnent la zakt dautres gens que ceux qui y
ont droit. Mais, si celui qui paie la zakt mandate une association en laquelle il
a confiance quelle donnera la zakt aux ayants droits, cela est permis.
Parmi les pchs des mains qui est un grand pch, il y a priver le travailleur
de son salaire. Il a t valid le Hadth qoudsiyy :
,

,
,

(thalthatoun an khaSmouhoum yawma l-qiymati wa man kountou

khaSmahou khaSamtouhou, rajouloun a`T biya l-àhda thoumma ghadara,
wa rajouloun bà Hourran fa akala thamanahou, wa rajouloun stajara ajIran
fa stawf minhou wa lam you`Tihi ajrahou)
ce qui signifie : Trois mritent un chtiment au jour du jugement :
un homme qui a donn son engagement par Moi puis qui a trahi, un
homme qui a vendu un homme libre puis en a consomm la contrevaleur et un homme qui a fait travailler un travailleur et a obtenu ce
quil voulait de lui mais ne lui a pas donn son salaire [rapport par AlBoukhriyy ].
Lexpression qui a donn son engagement par Moi signifie : qui sest
engag par le nom de Allh comme quelquun qui a prt allgeance un
calife et par la suite sest retourn contre lui, comme ceux qui se sont rebells
contre notre matre Àliyy Ibnou Ab Talib que Allh lagre, khawrij ou autres,
aprs quil ait reu le pacte dobissance de la part des migrants et des
partisans Mdine.
820
Parmi les pchs de la main qui est un grand pch, il y a priver celui qui
manque dune chose vitale de ce qui peut le sauver. Ce qui est vis ici par celui
qui manque dune chose vitale, cest celui qui est affam ou celui qui va mourir
de soif ou de froid. Par ailleurs, il ny a pas de diffrence le concernant entre
celui qui est proche et autre que lui, et le terme englobe galement le
dhimmiyy. Il englobe aussi celui qui manque dun habillement qui lui vite la
mort ainsi que celui qui a besoin dune nourriture par laquelle il vite la mort.
Ainsi il est un devoir pour celui qui nest pas dans le besoin vital de nourrir
celui qui est dans le besoin vital immdiatement mme si le propritaire
besoin de cela plus tard.
Parmi les pchs de la main, il y a aussi ne pas sauver un noy qui est
protg. Il est un devoir de le faire pour toute personne qui a la capacit de
repousser la nuisance. Il ny a pas de pch pour celui qui nen a pas la
capacit. [Si le fait de sauver une femme musulmane qui se noie mne la
toucher par contact direct ceci est permis pour la ncessit].
Parmi les pchs des mains, il y a crire ce quil est interdit de dire. Limam
Al-Ghazliyy a dit dans son livre Bidyatou l-Hidyah : Le crayon est lune des
deux origines de la parole , alors prserve ton crayon de ce dont il est un
devoir pour toi de prserver ta langue, que ce soit la mdisance ou autre en
ncrivant pas avec le stylo ou le crayon ce quil est interdit de dire parmi tout
ce qui a prcd.
Parmi les pchs de la main il y a la trahison qui est loppos du conseil. Elle
comprend la trahison par les gestes, les paroles et les attitudes.
Allh Ta`l dit :

(inna l-Lha yamouroukoum an touaddou l-amnti il ahlih)
ce qui signifie : Allh vous ordonne de vous acquitter envers leurs
propritaires des choses qui vous ont t confies [surat An-Ni /
59] .
Et on utilise le terme (amnah ), ce dont on est charg, pour tout ce que les
gens se confient les uns aux autres comme les objets quon laisse en dpt, alamAnah est galement employ pour dsigner ce dont Allh a charg Ses
esclaves comme de faire la grande ablution obligatoire suite ce qui la rend
obligatoire pour la prire. Le terme englobe galement le travail dont lhomme
821
charge celui qui est son service et ce dont le mari charge son pouse chez
lui, dans le sens quelle ne le trahisse pas dans son lit ou son argent.

Ce qui signifie : Chacun de vous est responsable de quelque chose et
vous rendrez tous des comptes sur ce dont vous tes chargs ,
[rapport par Al-Boukhriyy].
On rapporte de lImm AHmad et de Ibnou Hibbn du Hadth de Anas la
parole du Prophte, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam :

(l dna liman l àhda lah wa l mna liman l amnata lah)
ce qui signifie : Na pas une religion complte celui qui na pas de
parole et na pas une foi complte celui qui nassume pas
correctement ce dont il est charg cest--dire que celui qui ne conserve
pas ce dont il est charg nest pas un musulman complet et celui qui ne tient
pas ses engagements, sa foi nest pas complte.
822
Les Pchs de lOreille

MouHammad.
Parmi ces pchs, il y a couter les propos de gens qui naiment pas ce
quon les entende, lorsque lon sait quils naiment pas cela et ceci fait parti
des grands pchs. Ceci en raison de ce qui a t confirm que le Prophte
(mani stamaà il Hadthi qawmin wa houm lahou krihun Soubba f

oudhounayhi l-nouka yawma l-qiymah)
ce qui signifie : Celui qui coute les propos des gens alors quils
naiment pas quon les coute, il lui sera dvers du plomb fondu dans
les oreilles au jour du jugement [rapport par Al-Boukhriyy].
Ceci fait partie des sortes despionnage interdit et le Messager Salla l-Lhou

Ce qui signifie : et nespionnez pas .
couter les instruments vent et corde

Parmi les pchs de loreille, il y a couter les instruments de musique vent
et corde tel que le rebec qui est un instrument de musique ressemblant au
luth et qui entrane lme lui seul (cest--dire une lgret dans lme), et ce
qui est du mme ordre que les instruments corde, ainsi qucouter la
823
mdisance, les paroles rapportes pour semer la discorde entre les musulmans
et ce qui est du mme genre.
Ce qui signifie : Il adviendra des gens de ma communaut qui

pratiqueront beaucoup la fornication, le fait de porter de la soie [pour
les hommes], le fait de boire les boissons alcoolises et lutilisation des
instruments de musique corde , [rapport par Al-Boukhriyy avec une
chane de transmission non complte dans son SaHH et complte dans ses
livres al-Adabou l-Moufrad et At-trkh ]. Al-Bazzar et dautres ont rapport un
Hadth attribu au Prophte :
(Sawtni malùnni fi d-douny wa l-khirah : mizmroun ìnda ni`matin wa

rannatoun ìnda mouSbah)
ce qui signifie : Il y a deux sons qui sont maudits dans le bas monde
et dans lau-del, une flte loccasion dun mariage et les
lamentations loccasion dun dcs .
Pour ce qui est des cymbales qui sont deux pices de cuivre quon frappe
lune contre lautre, elles ne font pas partie des instruments de musique de
distraction entranants eux seuls ; lImam des deux Haram, Al-Jouwayniyy a
pench vers lavis quelles ne sont pas interdites et cest ce qui est correct.
Lauteur a utilis ici le terme couter car cest cela qui est interdit, le fait
de prter loreille et non dentendre sans lavoir voulu. Pour que le pch soit
lev dans le fait dentendre lorsque cela a lieu sans lavoir voulu, il est une
condition que lon dteste cela. Cest une condition pour tre sauf du pch
que den rprouver tout ce qui est interdit par la main ou par la langue si lon
en est capable ; sinon il lui est un devoir de le renier par son cur et de quitter
lassemble sil y avait pris place.
La signification de linterdiction de ces choses est que le plaisir qui en
advient pousse la corruption, de plus ceci est lhabitude des grands pcheurs,
ainsi il est connu deux quils coutent cela.

824
825
Les Pchs de lIL

communaut de ce quil craint pour elle soient accordes notre Maitre
MouHammad.
Regarder le visage ou les mains des femmes

ajnabiyyah avec dsir et le reste de leurs corps mme
sans dsir. De mme le regard des femmes sur les
hommes ajnabiyy pour ce qui est compris entre le
nombril et les genoux.
Parmi les pchs de lil, il y a regarder le visage ou les mains des femmes
ajnabiyyah avec dsir et le reste de leurs corps mme sans dsir. De mme le
regard des femmes sur les hommes ajnabiyy une personne de sexe masculin
qui nest pas inpousable jamais cause des liens de sang, dallaitement ou
de mariage sil sagit de la zone comprise entre le nombril et les genoux, le
regard sur le reste du corps ntant pas illicite sil nest pas avec dsir.
La ajnabiyyah est celle qui nest pas maHram
La personne maHram est celle qui est inpousable jamais cause des liens
de sang [telle que la mre, la fille ou la sur], dallaitement [comme la mre
de lait] ou de mariage [comme la mre de l'pouse].
Allh Ta`l dit :

826
Ce qui signifie : Vous sont interdites en mariage vos mres, vos

filles, vos surs, vos tantes, vos nices, vos mres de lait, vos surs
de lait, les mres de vos pouses, les filles de vos pouses avec
lesquelles vous avez consomm le mariage et si vous navez pas
consomm elles ne sont pas interdite, les pouses de vos enfants. Et il
vous est interdit de vous marier avec deux surs [de sang] en mme
temps , [surat an-Ni / 23]. [Remarque : ne sont pas des maHram la sur
de l'pouse, la cousine, l'pouse de l'oncle].
Ainsi, regarder le visage de la femme ajnabiyyah ou ses mains avec dsir
est interdit. Quant au fait de regarder autre chose que son visage et ses mains
(cest--dire une partie dvoile et non pas les vtements), cest interdit mme
sil ny a pas de dsir ni de crainte de tentation.
Par consquent, si quelquun a regard dlibrment son visage ou ses
mains sans dsir et quensuite il a senti en lui-mme un dsir, il lui devient
obligatoire de dtourner son regard. Concernant le regard initial vers les mains
ou le visage, avant que ne vienne le dsir, cest ce que lon appelle le premier
regard ; il ny a pas de pch par ce regard-l ; At-Tirmdhiyy a rapport ainsi
que Abu Dwud daprs Bouraydah que le Messager de Allh, Salla l-Lhou

Ce qui signifie : Àliyy ne fait pas suivre le regard sans dsir par
un regard avec dsir car certes tu as droit au premier [regard sans dsir
vers le visage et les mains] et tu nas pas le droit au deuxime [regard
avec dsir vers le visage et les mains] .
Sil regarde le visage et les mains pendant un certains temps sans dsir ceci
est appel le premier regard, sil ressent le dsir il doit dtourner son regard,
ceci est la signification du Hadth du Messager de Allh.
Si son regard tombe sans le vouloir sur autre que le visage et les mains de la
femme ajnabiyyah (cest--dire une partie dvoile et non pas les vtements),
il doit dtourner son regard immdiatement.
827
Allh a ordonn aux hommes de ne pas regarder avec dsir autre que la
femme qui leurs est licite. Allh Ta`l dit :

Ce qui signifie : Dis aux croyants de ne pas utiliser leurs regards
dans le pch .
Ainsi le regard du visage ou des mains sans dsir, plusieurs spcialistes de la
loi (fouqah) ont rapport quil est permis selon lUnanimit des savants.
Al-QD ÌyD a rapport quil est permis selon lUnanimit que la femme
sorte le visage dcouvert et il a dit : et il incombe aux hommes de
dtourner le regard sils ressentent le dsir .
De mme il est interdit la femme de regarder la zone de pudeur de
lhomme mme sans dsir (cest--dire une partie dvoile et non pas les
vtements), savoir ce qui est compris entre le nombril et les genoux (le
nombril et les genoux ne font pas partie de la zone de pudeur) ; il lui est permis
de regarder autre que cela sans dsir ; ainsi elle peut regarder les cheveux de
lhomme, ses paules, sa poitrine, ses pieds sans dsir.
Regarder les zones de pudeur

Parmi les pchs de lil, il y a regarder les zones de pudeur des autres
mme sils sont du mme sexe, cest--dire le fait que les hommes regardent
la zone comprise entre le nombril et les genoux des hommes et que les
femmes regardent la zone comprise entre le nombril et les genoux des
femmes.
Il est interdit lhomme ainsi qu la femme de dvoiler leurs parties intimes
lorsque la personne est seule et nen a pas besoin.
Ainsi il est permis de dvoiler ses parties intimes lorsque la personne est
seule quand il y a un besoin cela comme pour se rafraichir ou se laver ou
mettre un mdicament.
Selon lImm Mlik il est dconseill la personne de dvoiler ses parties
intimes lorsquelle est seule mme sans besoin.
Il est permis avec une maHram personne inpousable jamais cause des
liens de sang, dallaitement ou de mariage et avec une personne du mme
828
sexe de regarder ce qui nest pas compris entre le nombril et les genoux si cela
est sans dsir.
La zone de pudeur de la femme devant ses maHram, cest la partie de son
corps comprise entre le nombril et les genoux. Ceci constitue galement la
zone de pudeur lorsque les deux personnes sont du mme sexe, ce qui veut
dire que cette partie-l de son corps constitue la zone de pudeur dune femme
devant une autre femme musulmane. Il en est de mme pour la zone de
pudeur dun homme devant un autre homme.
La zone de pudeur de la femme musulmane devant une femme musulmane
est diffrente de sa zone de pudeur devant une mcrante ; ainsi devant une
mcrante elle ne dvoile que ce quelle dvoile quand elle travaille la
maison, comme ses cheveux, son cou, ses avants bras et les pieds jusqu mimollet.
Certains savants ont dit quil ne lui est permis de dvoiler devant elle que ce
quelle peut dvoiler devant les hommes ajnabiyy car ils ont dit que la
mcrante na pas la crainte de Allh et elle peut dcrire la femme musulmane
aux hommes.
Il est permis de regarder la fille et le garon qui sont en de de lge de
distinction sans dsir (ainsi lenfant de un, deux ou trois ans na pas de zone de
pudeur)
Il est permis aux parents de dvoiler leurs parties intimes devants leurs
enfants qui sont en de de lge de distinction [c'est l'ge partir duquel
l'enfant comprend la parole et sait y rpondre] mais aprs lge de distinction
cest interdit.
Regarder le musulman avec mpris

Parmi les interdictions de lil, il y a regarder le musulman avec mpris et
ddain ou cause de sa pauvret ou parce quil a un corps faible ou ce qui est
du mme genre et cela a t prcdemment cit dans lexplication de lorgueil
mais il a t rpt ici pour montrer quil rentre dans les pchs de lil aussi,
ainsi le sujet deux aspects, un aspect qui se rattache au cur et qui a t
dj cit et un aspect qui se rattache lil.
Regarder dans la maison dautrui sans sa permission

829
Il est interdit de regarder dans la maison dautrui sans sa permission, cest-dire regarder ce que la personne naime pas que lon regarde dhabitude et qui
fait du tort ceux qui sont dans la maison.
Regarder quelque chose quil a cache

Il est de mme interdit de regarder quelque chose quil a cache de sorte
que cela lui causerait un prjudice. Cest comme regarder par les fentes dune
porte ou par le trou de la serrure pour voir qui est dans la maison ou pour voir
ce que contient la maison de sorte que le propritaire en subisse un tort, et
cela comme sil avait sa zone de pudeur dcouverte ou sil y avait lintrieur
lune de ses maHram telle que sa fille ou encore son pouse.
830
Les Pchs du Sexe

MouHammad.
Parmi les pchs du sexe, il y a la fornication et la sodomie.
Allh Ta`l dit :

Ce qui signifie : Ne pratiquez pas la fornication car cest une chose
mauvaise et laide .
La fornication : elle consiste dans labsolu faire entrer le gland, cest--dire
la tte du pnis la partie cache par le prpuce qui apparat avec la
circoncision dans le vagin. Ainsi, faire entrer le gland est comme faire entrer
tout le pnis. Cest cela la fornication qui compte parmi les plus graves des
grands pchs.
Al-Boukhriyy a rapport que le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a t interrog sur le plus grave des pchs il a dit :

Ce qui signifie : que tu associes Dieu alors que cest Lui Qui ta
cr , il lui a t dit ensuite cest quoi, il a dit :
Ce qui signifie : que tu tues ton enfant par crainte de la pauvret , il

lui a t dit ensuite cest quoi, il a dit :
831

Ce qui signifie : que tu fasses la fornication avec la femme de ton
voisin ; ainsi dans ce Hadth le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a
indiqu que la mcrance est le plus grand pch (voir : Les Sortes de
Mcrance et les Catgories de Mcrants. Blasphme, Apostasie), ensuite
cest lhomicide et il a mis la fornication dans la troisime position, donc le
pch de la fornication est plus grand que le fait de dlaisser la prire ; cest
aussi plus grand que le gain usuraire.
Quant la sodomie, elle consiste faire entrer le gland dans lanus, cest-dire dans lanus dune femme qui nest pas son pouse ni sa femme esclave ou
dans lanus dun homme. Quant la sodomie avec son pouse cest une chose
interdite mais narrive pas la gravit de la sodomie avec quelquun dautre
que son pouse.
Parmi les pchs du sexe, il y a avoir des pratiques sexuelles avec des
animaux mme sils sont soi. Ceci rentre dans le cadre de Sa parole Ta`l :

(wa l-ladhna houm lifourujihim HfiDHun il-l àl azwjihim aw m
malakat aymnouhoum fainnahoum ghayrou malumn famani btagh wara
dhlika faoulika houmou l-`dun)
ce qui signifie : Et ceux qui prservent leurs sexes hormis avec leurs
pouses [...], ils nen seront pas blms. Mais ceux qui recherchent
autre chose, ceux-l sont les injustes [surat Al-Mouminun / 5-7].
De la parole de Allh Ta`l qui signifie ceux-l sont les injustes on
tire linterdiction des pratiques sexuelles avec les animaux.

Ce qui signifie : Allh maudit celui qui a des pratiques sexuelles avec
les animaux , [Hadth SaHH rapport par At-Tirmdhiyy ].
832
le mme jugement dinterdiction les pratiques sexuelles des femmes entre

elles.
Parmi les pchs du sexe, il y a aussi le fait de faire sortir le maniyy

(sperme) par la main (masturbation) ou ce qui est semblable dont linterdiction
fait lobjet de laccord selon lUnanimit. Cette Ayah est suffisante pour
linterdiction de cela. Il est permis de faire sortir le maniyy par la main de son
pouse.
Parmi les pchs du sexe et qui est un grand pch, il y a aussi le rapport
sexuel pendant la priode des menstrues ou des lochies que cela soit avec
contact direct ou sans contact direct ou bien aprs larrt de lcoulement du
sang des menstrues ou des lochies mais avant que la femme nait fait le ghousl
ou bien aprs quelle a fait un ghousl mais sans lintention rituelle comme si
elle na pas mis lintention de faire la grande ablution obligatoire mais elle eut
juste lintention de se nettoyer ou encore si lune des conditions du ghousl fait
dfaut. Il en est de mme sil sagit de tayammoum avec ses conditions au lieu
du ghousl.
Le rapport pendant la priode des menstrues ou des lochies que ce soit avec
ce qui empche le contact direct ou sans ce qui empche le contact direct est
interdit. Les savants de jurisprudence ont dit : Devient mcrant celui qui se
rend licite le rapport sexuel avec la femme quand elle a les menstrues car son
interdiction est connue dvidence dans la religion.
Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam rcitait le Qourn en ayant la tte appuy
sur le corps de Àichah alors quelle avait les menstrues, de mme il a t
rapport dans le Hadth SaHH que Àichah lui peignait les cheveux alors
quelle avait les menstrues et le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam tait dans la mosque et lui penchait sa tte sans quitter la mosque
car la maison de Àichah est colle la mosque, elle est spare de la
mosque par un mur fin ; les deux Hadth ont t rapport par Al-Boukhriyy.
833
Quant au fait davoir du plaisir sans avoir de rapport, cest permis sil sagit
de ce qui est en dehors de la zone comprise entre le nombril et les genoux.
Cela reste interdit pour ce qui est compris entre le nombril et les genoux sil ny
a rien qui empche le contact direct.
Parmi les pchs du sexe, il y a dvoiler sa zone de pudeur devant quelquun

qui il est interdit de la voir ou quand la personne est seule et sans raison. On
a su partir de ce qui prcde quil est permis de dvoiler sa zone de pudeur
cest--dire de dvoiler ce qui est compris entre le nombril et les genoux
lorsque la personne est seule, mme les parties intimes si cest pour une raison
comme chercher se rafrachir ou autre.
Les Mlikiyy ont permis de dvoiler sa zone de pudeur lorsque la personne
est seule et sans raison mais avec un caractre dconseill.
Les savants ont dit quil est obligatoire sur la femme de voiler ses cheveux
en prsence de lenfant proche de la pubert cest--dire ayant treize ou
quatorze ans.
La fille qui a la distinction son tuteur lui ordonne de couvrir ses cuisses pour
lduquer sans que ce soit obligatoire sur lui dordonner cela.
Certains Hanbaliyy ont permis de regarder sans dsir les cuisses de la fille
qui a atteint sept ans lunaires et dautres parmi eux ont permis cela jusqu
neuf ans. Lenfant qui a trois ans il ny a pas de zone de pudeur le concernant
et les parents peuvent dvoiler leurs zones de pudeur devant lenfant qui na
pas la distinction (il comprend la parole et sait formuler la rponse).
Remarques : Il nest pas permis dinterdire un homme de dvoiler une
partie de son corps qui est en dehors de ses parties intimes, si lui-mme na
pas pour croyance que cest interdit. Par contre, celui qui croit que cest
interdit, on le lui interdit. En effet, parmi les conditions permettant de
rprouver le mal, cest que linterdiction de ce mal fasse lobjet de lUnanimit.
Or ce qui est en dehors des deux parties intimes comme les cuisses ne fait pas
partie des choses sur lesquelles il y a Unanimit, concernant lobligation de les
couvrir pour lhomme. Ainsi, lImm, le Moujtahid, le successeur des
compagnons, lhonorable Àt Ibnou Ab RabH au sujet de qui Abu Hanfah a
dit : Je nai vu personne qui ait plus de science que lui a dit que ce nest pas
834
obligatoire sur lhomme de couvrir ses cuisses. Et il a t confirm que ctait

lun des deux avis de Mlik et de lImam AHmad Ibnou Hanbal.
Parmi les pchs du sexe, il y a faire face ou tourner le dos la Qiblah pour
uriner ou dfquer sans quil y ait un obstacle entre la personne et la Qiblah
haut de deux tiers de coude au moins, ou en prsence dun tel objet sil est
loign de plus de trois coudes ou encore sil est moins haut que deux tiers de
coude, sauf dans un lieu prpar cet effet cest--dire sauf si lendroit o
lon fait ses besoins est prpar pour cela comme les toilettes car lintrieur,
il est permis de faire face la Qiblah ou de lui tourner le dos.
Il est suffisant que la largeur de cet obstacle soit de la moiti dune coude
et il ne suffit pas de mettre un bton.
Al-Boukhriyy et Mouslim ont rapport que le Messager de Allh Salla l-Lhou

Ce qui signifie : Ne faites pas face la Qiblh et ne lui tourner pas le
dos pour uriner ou dfquer mais dirigez vous vers lest ou louest ,
cest--dire dans la rgion du Hijz, sinon on tient compte de la rgion o lon
se trouve.
Remarque : il nest pas interdit dtendre les pieds en direction de la Qiblah
lorsquon est assis ou autre.
Parmi les pchs du sexe, il y a dfquer sur la tombe dun musulman.


(la an yajlia aHadoukoum àl jamratinfa touHriqa thiybahou wa
takhlouSa il jildihi khayroun lahou min an yajlia àl qabrin)
ce qui signifie : Que lun dentre vous sassoie sur une braise qui lui
brle les habits jusqu parvenir la peau, cela vaut mieux pour lui
835
que de sasseoir sur la tombe dun musulman pour uriner ou

dfquer [rapport par Mouslim dun Hadth de Abu Hourayrah].
Parmi les pchs du sexe, il y a uriner dans la mosque cest--dire lendroit

qui a t ddi pour la prire mme si cest dans un rcipient.
Il y a galement uriner sur quelque chose dhonor cest--dire dhonor
selon la Loi et ceci est de la mcrance.
Ce qui est impure, si on craint den souiller la mosque il est interdit de la
faire rentrer la mosque.
Il nest pas dconseill de marcher dans la mosque les pieds chausss avec
quelque chose de pur, conformment ce qui est parvenu que le Prophte
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a fait la prire en tant chauss [rapport par
Abu Dwud ]. Ibnou l-Ìmd a dit : Personne ne dit quil est dconseill de
faire les tours rituels en tant chauss part un ignorant .
Parmi les pchs du sexe, il y a ne pas se faire circoncire lorsquon est

pubre. En effet, cest un devoir pour celui qui est responsable de se faire
circoncire la pubert sil peut le supporter. Ceci est ralis en coupant le
prpuce pour quelquun de sexe masculin et cest un devoir selon lImam AchChfiìyy de couper, de sorte que cela sappelle couper, quelque chose
dpassant comme la crte du coq pour quelquun de sexe fminin. La voie de
lImm Mlik est la voie de la plupart des Imams, cest que ce nest pas un
devoir ni pour la personne de sexe masculin ni pour la personne de sexe
fminin, mais que cest recommand.
Lexcision qui consiste en ablation du clitoris (organe par lequel la femme
ressent du plaisir) est interdite en islam.

836
Jour du Jugement, Rsurection,

Rassemblement, Exposition des
Actes, Balance

La louange est Allh. Que davantage dhonneur et dlvation en degrs
soient
accords
au
Prophte
de
Allh.
Louanges Allh, Lui Qui est Unique, Lui Qui na besoin de rien, Lui Qui nest
pas engendr, Qui nengendre pas et Qui na nul quivalent. Je loue Allh
soient accords notre matre MouHammad le matre des fils de Àdnn, celui
Prophte, qui est comme une lumire clatante et une lune clairante, a
appel la religion agre par Allh. Allh a guid par lui la communaut. Il a
dvoil par lui les obscurits. Le Prophte a transmis le message. Il sest
acquitt de ce qui lui a t confi. Il a conseill la communaut. Que Allh le
prophtes.
Je tmoigne quil nest de dieu que Allh, Lui seul na pas dassoci. Il a envoy
Son messager avec lenseignement de droiture et la religion de la vrit. Je
tmoigne que notre matre MouHammad est Son esclave et Son messager. Que
Allh lhonore ainsi que tous les messagers quIl a envoys.
Esclaves de Allh, je vous recommande de faire preuve de pit lgard de
Allh Al-Àliyy, Al-Qadr. Craignez Allh, esclaves de Allh et sachez que le
Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a t interrog au sujet de la Foi- AlImn, et il a dit :
837
ce qui signifie : La Foi, cest que tu crois en Allh, en Ses anges, en

Ses Messagers, au Jour dernier et que tu crois en la destine, que cela
concerne la prdestination du bien ou du mal. [Rapport par Mouslim]
La croyance au Jour dernier, cest--dire au jour du Jugement, fait partie des
fondements de la Foi. Celui qui ne croit pas au jour du Jugement, il est
mcrant, il nest pas musulman.
Allh nous a informs au sujet de ce jour et des grandes difficults quil va y
avoir. coutez-moi bien, coutez la manire de ceux qui sont en alerte, de
ceux qui mditent, de ceux qui sont certains et rappelez-vous que vous serez
tmoins de ce jour- l. Vous ferez partie des gens qui vont le vivre. Allh ta`l
dit dans Son Livre honor :
) (

) ( ) (
)(

) (

(idha s-samou infaTarat wa idha l-kawkibou ntatharat wa idha l-biHrou
foujjirat wa idha l-qouburou bou`thirat àlimat nafsoun m qaddamat wa
akh-kharat)
Ce qui signifie : Lorsque le ciel se sera fissur, et que les plantes
seront tombes, lorsque que les mers deviennent une seule mer, et
que les tombes seront retournes, chaque me saura alors ce quelle
a accompli auparavant et ce quelle na pas accompli. [surat Al-InfiTr
/ 1, 2, 3, 4, 5]
toi fils de dam comment seras-tu alors que les montagnes se seront
effondres, alors que le ciel se sera fissur, alors que les plantes seront
tombes, alors que les tombes seront ouvertes et retournes, que les mers
seront prises par le feu, et que la terre sera fissure et change ? Chaque me
saura alors ce quelle a accompli auparavant et ce quelle na pas accompli.
toi, fils de dam souviens-toi que Allh tas cr, puis Il te fait mourir, ensuite
Il te ressuscite tout comme Allh ta`l dit :

(dhlika bi anna l-Lha houwa l-Haqqou wa annahu youHy l-mawt wa
annahu àl koulli chayin qadr ; Wa anna s-sàta tiyatoun l rayba fh
wa anna l-Lha yabàthou man fi l-qoubur) [surat Al-Hajj /6 et7]
838
ce qui signifie: : Allh est al-Haqq, Il fait revivre les morts et Il est
sur toute chose tout puissant. Lheure du jour du Jugement arrivera
sans aucun doute et Allh ressuscitera les gens des tombe .
Mes frres de Foi les stations du jour du Jugement sont au nombre de
cinquante. Chacune durera mille annes (des annes du bas monde). Allh
ta`l dit :

(f yawmin kna miqdrouhu khamsna alfa sanah)
Ce qui signifie : En un jour qui dure 50 000 ans , [sourat al-Ma`rij
'yah 5].
Cependant, cette longue dure sera pour les pieux comme la dure dune
prire prescrite. Il a t rapport, dans le SaHH de Ibnou Hibbn, que le

Ce qui signifie : un jour dont la dure est quivalente cinquante
mille annes.
Il lui a t dit :

ce qui signifie : combien cette journe est longue !
Le Prophte a rpondu :

ce qui signifie : Par Celui Qui dtient mon me par Sa toutepuissance. Ce jour-l sera allg pour le croyant accompli au point
quil sera pour lui plus lger que le temps dune prire prescrite quil
accomplit dans le bas monde.
Donc, celui qui patiente dans le bas monde pour accomplir les devoirs et
viter les pchs, son attente sera courte ce jour-l. Alors, uvre pour tre au
nombre de ces croyants ce jour-l pendant ce quil te reste vivre. uvre dans
839
les jours qui sont courts pour des jours qui seront longs, tu gagneras beaucoup
et tu auras une joie indescriptible.
Si tu patientes face aux pchs dans le bas monde pour viter le chtiment
dun jour dont la dure est de cinquante mille ans, tu gagneras beaucoup. Ta
fatigue dans le bas monde sera infime par rapport ce que tu gagneras dans
lau-del.
Mes frres de Foi, le jour du Jugement commence par la Rsurrection, la
sortie des morts jusqu linstallation des gens du Paradis au Paradis et des
gens de lenfer en enfer. La rsurrection, cest la sortie des morts de leurs
tombes aprs que les corps, qui auront t assimils par la terre, auront t
reconstitus sils font parmi des corps qui seront consomms par la terre. Il
sagit des corps dautres que ceux des Prophtes, et ce en raison de la parole
du Prophte:

Ce qui signifie : Allh a interdit la terre dassimiler le corps des
Prophtes. [Rapport par Ibnou Mjah et par dautres]
Les martyrs de guerre galement (ceux qui sont morts dans le combat) et
aussi certains saints, la terre nassimilera pas leur corps. Ce dernier point ayant
t confirm par lobservation de cela par tawtour.
Ensuite, ce sera Al-Hachr le Rassemblement, les gens seront rassembls
sur la terre du rassemblement. Allh ta`l dit :
(waHacharnhoum falam noughdir minhoum aHad)

Ce qui signifie : Et Nous les rassemblerons dans le lieu de la station
et Nous nen omettrons aucun. [surat Al-Kahf/47]
Au rassemblement, les gens seront rpartis en trois catgories. Une
catgorie de gens sera vtue et dos de montures, savoir sur des chamelles
dont les harnais seront en or. Ils seront repus, ils nauront pas soif ; et il sagit
des pieux. Il y a une autre catgorie de gens qui sera pieds nus et dvtue : il
sagit des dsobissants. Une autre partie des gens sera rassemble pieds nus
et dvtue traine sur leurs visages : il sagit des mcrants.
840
Dans les Sounnan de An -Naiyy, il est rapport que Abu dharr, que Allh
lagre, a dit: Le Prophte vridique dont la vracit est reconnue, que Allh
lhonore et llve davantage en degrs, ma dit :

Ce qui signifie : les gens seront rassembls en trois groupes : un
groupe de gens seront sur des montures, ils nauront ni soif ni faim et
ils seront habills. Un autre groupe de gens que les anges traineront
sur leurs visages et les emmneront en enfer et un groupe qui
marcheront pieds.
Il y a galement ce qua rapport ìchah, que Allh lagre, du Messager de
Allh :

ce qui signifie : Au jour du Jugement, certains gens seront
rassembls
nus
pieds,
dvtus,
non
circoncis.
Et ìchah a dit : Comment en sera-t-il pour les zones de pudeur ? .
Il a rpondu par la Parole de Allh :

(likoulli mriin minhoum yawmaidhin chanoun youghnh)
Ce qui signifie : Chacun sera proccup ce jour l par son propre cas.
[Surat Àbaa/37]
Chers bien aims, il a t authentifi que Ach-Chm est la terre du
rassemblement. Les gens sortiront de leurs tombes, puis ils seront dirigs vers
le pays de Ach-Chm. Ensuite, ils seront emmens vers un lieu obscur auprs
du Pont. Puis, aprs le changement des caractristiques de la terre, ils seront
ramens sur la terre qui aura t change. Elle sera une terre blanche comme
largent qui ne comporte ni arbre ni valle ni montagne. Ainsi donc, lexposition
des actes aura lieu sur cette terre change. Les actes des esclaves, savoir ce
quils auront accompli dans le bas monde, leurs seront exposs. Ensuite, ils
seront rtribus pour leurs bonnes actions, par une flicit ininterrompue ; et
pour leurs mauvaises actions, par un chtiment douloureux.
841
Parmi les stations de ce jour minent, il y a la station de la pese des actes.

Allh nous a appris que les uvres des esclaves seront peses au jour du
Jugement. Ainsi, Allh ta`l dit :

(Wa l-waznou yawmaidhini l-Haqqou faman thaqoulat mawznouhou
faoulika houmou l-moufliHun ; Waman khaffat mawznouhu faoulika lladhna khairu anfouahoum bim knu biytin yaDHlimun)
Ce qui signifie : La pese le jour dernier sera juste. Ceux dont les
bons uvres lemporteront sur les mauvaises, seront eux les
gagnants ; et ceux dont les mauvaises uvres lemporteront sur les
bonnes, se seront perdus cause de leur injustice vis vis de nos
preuves [surat Al-A`rf / 8 et 9]
La Balance sur laquelle seront pess les actes ce jour-l ressemble la
balance du bas monde. Elle a une potence et deux plateaux. Mais, cest une
balance trs grande. Les bonnes actions seront poses sur un plateau, et les
mauvaises sur un autre plateau. ce sujet, Allh ta`l dit :

(Fa amm man thaqoulat mawznouh)
Ce qui signifie : Celui dont les bonnes actions lemportent sur les
mauvaises. [surat Al-Qriàh/ 6]
(Fa houwa f `chatin rDiyah)

Ce qui signifie : Ce sont eux qui auront russi, qui auront gagn, car
ils seront entrs au Paradis sans chtiment, l o ils auront une vie
paisible. [surat Al-Qriàh/ 7]
(Wa amm man khaffat mawznouh)

Ce qui signifie : Celui dont les mauvaises actions lemportent sur les
bonnes ou qui na pas du tout de bonnes actions [et cest le
mcrant] [Surat Al-Qriàh/ 8]
842

(Fa oummouhou hwiyah)
Ce qui signifie : sa demeure sera lenfer. [surat Al-Qriàh/ 9]
Elle a t appele (hwiyah) car (yahw fih), veut dire quil va chuter
dedans alors que son fond est loign. Le mcrant arrivera au fond ; quant au
musulman grand pcheur qui sera chti en Enfer, il narrivera pas au fond.
Cest pour indiquer la gravit de ce jour-l et la gravit du feu de lenfer, que
Allh ta`l dit :
(Wa m adrka m hiyah)

Ce qui signifie : Et que sais tu quest ce que lenfer. [surat AlQriàh/ 10]
Il est parvenu dans un Hadth que le feu de lenfer a t attis pendant mille
annes jusqu ce quil devienne tout rouge. Puis, il a t attis pendant mille
annes encore jusqu ce quil devienne tout blanc. Ensuite, il a t attis mille
annes encore jusqu ce quil devienne tout noir. Actuellement, lenfer est noir
et tnbreux.

(Nroun Hmiyah)
Ce qui signifie : Cest un feu extrmement chaud. [surat AlQriàh/11]
Le feu du bas monde reprsente 1/70me du feu de lenfer, tout comme cela
est parvenu dans le Hadth rapport par Al-Boukhriyy et par dautres.
Le croyant dont les uvres seront peses qui aura ses mauvaises actions qui
lemportent sur les bonnes, il est dans un trs grand danger. Il est sous le
danger de la volont. Si Allh veut le chtier dans le feu de lenfer, Il le chtiera
dun chtiment douloureux. Si Allh veut lui pardonner, Il le fera entrer au
Paradis. Mais, sil entre en enfer cause de ses pchs, il va en sortir
inluctablement aprs un certain temps grce sa Foi, tout comme cela est
parvenu dans le Hadth :
843
Ce qui signifie : Sortira de lenfer quiconque aura dit : l ilha illa

l-Lh , et qui a dans son cur le minimum de la Foi. , [Rapport par Al
Boukhriyy]
Mes frres de foi, il va y avoir un jour o chacun dentre nous va avoir ses
actes sur la Balance. Il sera en train de regarder et il attendra ce que Allh va
lui accorder.
Quel instant difficile est ce jour-l ! Ce jour o la femme qui allaite va oublier
ce quelle a allait et o celle qui est enceinte accouchera. Des gens seront
comme ivres, alors quils ne seront pas ivres. Le chtiment de Allh sera
douloureux ce jour-l. Cest ce jour o les cieux vont se fissurer et o les mers
vont brler.
Alors, mon frre uvre, applique- toi dans les obissances. Apprends et
enseigne le bien car le bas monde est une rsidence pour les uvres. Laudel est une rsidence pour la rtribution des uvres.
Al-Boukhriyy a rapport que notre maitre Àliyy, que Allh honore son
visage, a dit :

Ce qui signifie : Le bas monde sest comme mis en marche pour nous
quitter. Lau-del sest comme mis en marche pour venir vers nous, et
pour chacun des deux il y a des gens. Alors, soyez des gens qui
uvrent pour lau-del. Ne soyez pas des gens du bas monde. Car
aujourdhui, ce sont les actes ; et il ny a pas de comptes. Demain, ce
sera les comptes ; et il ny aura pas dactes.
At-Tirmidhiyy ainsi que Ibnou Mjah ont rapport de Chaddd Ibnou Awsin
que le Prophte a dit :
Ce qui signifie : Lintelligent est celui qui demande des comptes

son me au bas monde avant davoir rendre des comptes et qui a
uvr de manire que cela lui soit profitable dans lau-del. Quant
lincapable, cest celui dont lme a pris le dessus et a fait preuve de
844
dfaillance dans lobissance Allh, celui qui suit les mauvais

penchants de lme ; et qui souhaite ensuite que Allh lui fasse entrer
au Paradis [sans avoir fait le repentir].
At-Tirmidhiyy a rapport galement que lmir des croyants, notre matre
Òumar Ibnou l-KhaTTb a dit :

Ce qui signifie : Demandez des comptes vos mes avant davoir
rendre des comptes. Pesez vos actes avant quils ne vous soient
pess. Lexposition des actes sera facilite au jour du Jugement pour
celui qui demande des comptes son me. Embellissez- vous pour le
jour de la grande exposition. Cest--dire le jour o les actes seront
exposs, savoir dans lau-del.
Cela est dit conformment ce que Allh ta`l dit :

ce qui signifie : Ce jour l, vos actes seront exposs ; rien ne sera
cach [Surat Al-Hqqah/ 18]
845
Les Pchs des Pieds

MouHammad.
Parmi les pchs du pied (et qui est un grand pch), il y a marcher pour
commettre un pch, comme marcher pour dnoncer injustement un
musulman cest--dire lui nuire auprs du gouverneur sans droit ou ce qui est
du mme genre, ou bien pour le tuer, cest--dire marcher pour tuer un
musulman ou bien pour lui nuire sans droit.
En effet, marcher pour dnoncer un musulman comporte un grave prjudice
car cela suscite la terreur chez celui quon veut dnoncer et cela entrane la
peur et leffroi dans sa famille en le dnonant auprs du gouverneur. Ceci
vaut lorsque cette marche est effectue sans droit. Il est par contre permis de
marcher pour dnoncer quelquun avec droit ; tout comme lorsquun besoin
selon la Loi ncessite de rapporter la parole des uns aux autres, la namImah
est permise, le cas dpendant de la situation. De mme, marcher pour
commettre tout pch est interdit, comme par exemple marcher pour faire la
fornication avec une femme ou pour prendre du plaisir avec elle dune faon
qui natteint pas la fornication. Il est arriv que ce groupe que nous avons dj
mentionn, Hizbou t-TaHrr, a distribu Tripoli du Chm un tract affirmant le
caractre permis pour lhomme de marcher pour faire la fornication avec une
femme. Ils ont prtendu que cest permis mais que ce qui est seulement
interdit, cest la fornication vritable en utilisant le sexe. De mme, marcher
pour commettre la sodomie avec un garon selon eux nest pas un pch sauf
sil y a utilisation de lorgane et cela leur suffit comme rabaissement ; ceci est
contraire au Hadth du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam :
846

Ce qui signifie : Le pch du pied sont les marches interdites [pour
commettre la fornication] .
Parmi les pchs du pied, il y a la fugue de lpouse de chez son poux. Ceci
est un grand pch sil ny a pas dexcuse. De mme, la fuite de celui sur qui
quelquun possde un droit pour fuir ce qui lui incombe en tant que talion,
dette, charge obligatoire, bienfaisance envers ses parents ou ducation de ses
enfants comme sil sest enfui pour ne pas subvenir la charge obligatoire
envers son pouse, ses parents ou ses enfants. Linterdiction de fuir la charge
obligatoire a fait lobjet du Hadth rapport par Abu Dwud :

(kaf bi l-mari ithman an youDayyià man yaqut)
ce qui signifie : Il suffit comme pch lhomme de manquer la
charge de ceux qui sont sa charge , ceci constituant une preuve que
ceux qui ne sacquittent pas des charges qui leur sont obligatoires commettent
un grand pch.
Parmi les pchs du pied et qui est grand pch, il y a se pavaner en

marchant, cest--dire de marcher avec une dmarche dorgueil et de fiert.
Allh Ta`l dit :

}

Ce qui signifie : et ne marches pas avec orgueil et fiert certes tu ne
vas pas fissurer la terre et tu natteindras pas la hauteur des
montagnes

847
(man taàdhdhama f nafsihi awi khtla fi michyatihi laqiya l-Lha wa houwa

àlayhi ghaDbn)
ce qui signifie : Celui qui marche en se pavanant ou avec fiert
viendra au jour du jugement sous la menace du chtiment de Allh
Cependant marcher avec fiert devant lennemi dans les batailles fin que
les mcrants pensent que cest une arme active et dynamique, ceci est
permis.
Parmi les pchs du pied il y a enjamber les gens (passer par au dessus des
paules des gens en leurs nuisant), en raison du Hadth de Àbdou l-Lh Ibnou
Bisr : Un homme tait venu enjambant les gens un vendredi alors que le
Prophte donnait un discours. Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a dit :

(ijlis faqad Adhayta)
ce qui signifie : Assieds-toi, tu as nui [rapports par Abu Dwud et
Ibnou Hibbn ] ; cest--dire cet homme a nui en frappant loreille de untel, le
cou de untel et la tte de untel. Quant au fait denjamber les gens pour
combler un espace qui est libre, cela est permis sans nuire aux gens. Le cas
denjambement qui est interdit cest quand il y a une nuisance car sinon cest
dconseill.
Parmi les pchs du pied, il y a passer devant celui qui accomplit une prire
valable pour lcole de celui qui prie, alors que les conditions de dlimitation de
lespace sont runies. Cest comme lorsque ce qui dlimite son espace de
prire est une distance de lui de trois coudes de la taille moyenne ou moins
et est lev de deux tiers de coudes ou plus, sil ne trouve pas, il met un tapis
qui ne dpasse pas trois coudes, dans ce cas celui qui veut passer doit
contourner le tapis ; sil ne trouve pas il trace un trait en direction de la Qiblah
sa droite ou sa gauche et ce trait ne dpasse pas trois coudes ; celui qui
veut passer passe devant le trait ; sil ny a rien de tout a il est permis de
passer devant celui qui prie ; de mme si lui nglige et prie dans lendroit o
848
les gens passe souvent ce moment comme lendroit o les gens tournent
autour de la Ka`bah ou il a laiss une place dans une range devant lui
pendant la prire et quon a eu besoin de passer devant lui pour la combler
dans ce cas ce nest pas interdit aussi.
Il y a interdiction en raison du Hadth rapport par Abu Dwud :
(law ya`lamou l-mrrou bayna yadayi l-mouSall mdh àlayhi mina l-ithmi
lakna an-yaqifa arba`na kharfan khayran lahou min an yamourra bayna
yadayh)
ce qui signifie : Si celui qui passe devant quelquun qui accomplit la
prire savait de quel pch il se charge, il attendrait quarante
automnes, cela vaudrait mieux pour lui que de passer devant lui .
De ce fait, si les conditions de la dlimitation de lespace ont t runies, il
est recommand pour celui qui fait la prire de repousser avec douceur celui
qui passe entre lui et ce qui dlimite son espace de prire. Mais si ces
conditions de la dlimitation de lespace ne sont pas runies, celui qui
accomplit la prire na pas gner les gens qui passent devant lui, mme sils
se sont rapprochs de lui dune coude ou ce qui est de cet ordre.
Quant au fait de passer entre les rangs de ceux qui accomplissent la prire,
sil y a entre les ranges plus de trois coudes cela est permis sinon cest
interdit sauf avec excuse comme cela a t prcdemment expliqu.
Si quelquun accomplit la prire et il y a devant lui quelquun dassis ce
dernier ne compte pas pour la dlimitation de lespace.
Faire la prire sans la dlimitation de lespace ceci est dconseill. Il est
recommand de prier avec une dlimitation de lespace comme de prier proche
dun mur ou de mettre un tapis ou de tracer un trait ; la range de gens faisant
la prire devant soi est considre comme dlimitation de lespace.
Parmi les pchs du pied, il y a diriger les pieds vers un livre du Qourn sil
nest pas plac plus haut sur quelque chose, car il y a en cela un manque de
849
considration son gard ; mais sil est plac plus haut ce nest pas interdit et
de mme sil est loin comme une distance denviron trente mtre. De mme
il est interdit dcrire le Qourn avec des substances impures ou de le toucher
avec quelque chose de impure, que ce soit sec ou humide, mais non excuse.
Il est donc interdit dcrire quoi que ce soit du Qourn, la FtiHah ou autre,
avec du sang comme le sang de sa propre personne, pour rechercher la
gurison ou quelque chose dautre, ceci est de la mcrance.
Les savants ont dit quil est interdit de tourner les pages du MouS-Haf avec
les doigts humects de salive.
Se tenir debout sur un tapis comportant la photo dune mosque est permis
sans caractre dconseill.
Parmi les pchs du pied il y a marcher pour faire ce que Allh Ta`l a
interdit, quel quil soit. Cest le cas aussi de marcher pour ce qui entrane le
manquement un devoir. Cest comme par exemple marcher de sorte que le
temps de la prire finisse.
Allh Ta`l dit :

{

}
(y ayyouha l-ladhna manu l toulhikoum amwloukoum wa l

awldoukoum àn dhikri l-Lh wa man yafàl dhlika faoulika houmou lkhcirun )
ce qui signifie : vous qui avez cru, que ni vos biens, ni vos enfants
ne vous dtournent de la prire, car ceux qui font cela, ce sont eux les
perdants [surat Al-Mounfiqun / 10].
850
Les Grands Pchs en Islam

MouHammad.
Il a t rapport dans le Hadth :

Ce qui signifie : Le Prophte MouHammad a t interrog
quel est le plus grand des pchs, il a dit : que tu attribues Dieu des
associs alors quIl ta cr, il a t dit : ensuite cest quoi ? il a dit : que tu
tues ton fils de peur de la pauvret, il a t dit : ensuite cest quoi ? il a dit
: que tu commettes la fornication avec la femme du voisin , ainsi dans
ce Hadth le Prophte MouHammad nous apprend que le plus
grand pch est la mcrance (le fait dattribuer des associs Dieu est une
des sortes de mcrance et nier lexistence de Dieu est la pire des sortes de
mcrance. La mcrance comporte plusieurs sortes et elle reprsente le plus
grave des pchs que Dieu ne pardonne pas pour celui qui meurt charg de
cela), ensuite aprs la mcrance le plus grand pch est de tuer lme que
Dieu a interdit de tuer, y compris le fait de se suicider, ensuite la fornication.
Donc il nest pas permis de contredire lordre que le prophte nous a appris.
Quant la yah dans surat al-baqarah :
Cette yah signifie : attribuer Dieu des associs est plus grave que
tuer , en effet al-fitnah ici veut dire le fait dattribuer des associs Dieu et
851
ne veut pas dire semer la discorde. Le plus grands pchs en Islam tant la
mcrance de toute ses sortes, voir : Comment le Musulman Prserve sa Foi.
viter Apostasie, Mcrance, Blasphme
Sache que les gens de la vrit se sont accords ce que les pchs sont
soit grands soit petits. Allh ta`l dit :
(alladhna yajtanibuna kabira l-ithmi wa l-fawHicha il-la l-lamam inna

rabbaka wciòu l-maghfirah)
ce qui signifie : Ceux qui vitent les grands pchs et les vilnies,
certes ton Seigneur est Celui Qui pardonne avec largesse [surat AnNajm / 32].
Et Allh ta`l dit :

(in tajtanibu kabira m tounhawna ànhou noukaffir ànkoum
sayyitikoum)
ce qui signifie : Si vous vitez les grands pchs qui vous ont t
interdits, nous vous expions vos petits pchs [surat An-Ni' / 31].
Et dans le SaHIH :

(aS-Salawtou l-khamsou kaffrtoun lim baynahounna m lam toughcha lkabir)
ce qui signifie : Les cinq prires expient ce qui est commis entre
elles tant que les grands pchs ne sont pas commis .
Il na pas t confirm par un Hadth quils sont limits par un nombre prcis.
Àbdou r-Razzaq a rapport dans son TafsIr daprs Ma`mar daprs Ibnou
TawOUs daprs son pre quil a t dit Ibnou ÀbbAs : quel est le nombre
des grands pchs, sont-ils au nombre de sept ? Il a dit : ils sont plus prs de
soixante-dix. Il a t rapport parmi ce qui est confirm, quils sont neuf. Mais
cela nindique pas leur restriction ce nombre.
Toutefois, compter loubli du Qourn parmi les grands pchs, cela nest pas
valable, car le Hadth :
852

(naDHartou fi dh-dhounubi falam ara a`DHama min suratin mina lQourni utiyah rajouloun fanasiyah)
Ce Hadth est Da`f faible et mouchkiloun ma`nan dont le sens est
problmatique sauf sil est expliqu selon ce qui a t rapport de Abu
Yuouf Al-QD que cela concerne lhomme qui nuvre pas conformment au
Qourn en dlaissant les obligations et en commettant les grands pchs.
Le Chaykh Ibnou Hajar Al-Haytamiyy sest donn pour tche de les numrer
jusqu les faire parvenir quatre cents ou plus. Cela nest pas une bonne
chose de sa part car parmi ce quil a retenu il y a ce qui est loin dtre un grand
pch.
De plus, le grand pch a t dfini par plusieurs expressions. Parmi les
meilleures qui aient t dites ce sujet : Cest tout pch dsign par le texte
du Livre, du Hadth ou de lUnanimit comme tant un grand pch (kabIrah),
ou grave ou pour lequel il a t averti dun grand chtiment, ou suite auquel il
y a un Had, ou qui est fortement blmable. TAjou d-Dn As-Soubkiyy en a
compt trente cinq sans prtendre les limiter cela. As-SouyOuTiyy les a
ordonns dans huit vers de posie qui signifie :
Tuer, faire la fornication, boire de lalcool ou tout ce qui enivre et la magie,
accuser de fornication (qadhf), la sodomie, ne pas jener dsesprer de la
misricorde, se croire protg du chtiment, usurper, voler, le faux
tmoignage, soudoyer, ramener des gens pour les prostitues, sabstenir de
donner la zakt, ne pas empcher la fornication de lpouse, dserter le front,
trahir dans la mesure, le poids et le DHihr
Il convient de compter le rapport avec celle qui a les menstrues au nombre
des grands pchs. Il y a aussi le fait de consommer la viande de porc et de ce
qui nest pas gorg selon le rite musulman, de mme pratiquer le gain
usuraire, la magie, etc
Avertissement : Ce qui est connu chez les chfiìyy cest que dsesprer
de la misricorde de Allh et se croire protg de Son chtiment font partie des
grands pchs moindres que la mcrance. Ce qui est connu chez les Hanafiyy
cest de les compter au nombre de lapostasie, qui fait sortir de lIslam. La
problmatique est leve en disant : leur sens pour les chfiìyy est diffrent de
853
leur sens pour les Hanafiyy tout comme cela a t prcdemment expliqu [cf.
chapitre des pchs du cur].
854
Les Pchs du Corps

MouHammad.
Parmi les pchs du corps cest--dire les pchs qui ne sont pas relatifs
lun des organes en particulier, il y a le òuqouq envers les parents [ou grands
parents]. Certains savants chfiìyy ont dit pour dfinir ce pch : il sagit de
faire ce qui nuit aux deux parents ou lun des deux, en portant un prjudice
qui nest pas ngligeable selon les coutumes des gens comme insulter ou
frapper.
Parmi cela et qui est un grand pch le fait de dlaisser la charge envers eux
sils sont pauvres, mais sils ont leurs suffisances ce nest pas un devoir sur lui
de subvenir leurs charges mais il fait cela par bienfaisance envers eux. Ainsi
il lui est recommand de leurs donner ce quils aiment. Il lui est recommand
de leur obir en toute chose qui ne comporte pas une dsobissance envers
Dieu ; mme dans les choses dconseill sil obit ses parents il aura une
lvation en degr selon le jugement de Dieu.
Les savants ont dit si lun des deux parents ordonne son fils de faire ou de
dlaisser un acte moubH (indiffrent) et que sil les contredit, cela leur
chagrinera le cur dans ce cas il lui est un devoir de leur obir en cela. Si lun
des deux parents demande son fils de ne pas voyager et que son voyage
tait sans ncessit, il est un devoir de dlaisser ce voyage si cela leur
chagrine le cur. Parmi ce qui compte comme bienfaisance envers les parents
le fait dtre bienfaisant envers celui que son pre aimait aprs la mort de ce
dernier, en le visitant et en tant bienfaisant ; de mme concernant la mre.
855

ce qui signifie : Parmi les bienfaisances les plus confirmes le fait
que lhomme soit bienfaisant envers ceux que son pre aimait une fois
que ce dernier est mort , [rapport par Mouslim].
Parmi la bienfaisance envers les parents le fait de les visiter (leurs tombes)
aprs leur mort. Allh Ta`l dit :

} 23{

}

Ce qui signifie : Ton Seigneur a ordonn que vous nadoriez que Lui
et dtre bienfaisant envers les parents, si lun deux atteint un ge
avanc ou les deux ne leur dis pas ouf et ne les rprimande pas et dis
leurs des paroles douces et comporte toi avec humilit par
misricorde envers eux et dis mon Seigneur fais leur misricorde tout
comme ils mont lev quand jtais petit .
Cest une grande porte du bien que la personne ait un parent et quelle
augmente en degr selon le jugement de Allh en lui obissant ; donc il ne
convient pas de rater ce bien.
Certains savants ont dit quil est obligatoire de demander le pardon
(istighfr) une fois dans la vie pour les deux parents musulmans ; et le fait de
faire plus dune fois est quelque chose qui rapproche beaucoup de lagrment
de Allh ; ce nest pas une condition que cette demande de pardon (istighfr)
soit aprs leur mort.
Si lenfant demande pardon pour ses parents aprs leur mort ils en tirent
profit, ainsi ils recevront une grande rcompense suite laquelle ils stonnent
et se demandent do elle vient, lange leur dira : ceci vient de la demande de
pardon (istighfr) de votre fils pour vous aprs votre mort.
Si lun des deux parents demande son fils de divorcer sa femme car le
parent ne laime pas bien quelle ne leur nuise pas, dans ce cas ce nest pas
obligatoire sur lui de la divorcer mais cest recommand ; mais si elle nuisait
ses deux parents comme en les frappant ou en les insultant ou quelle tait
connue pour pratiquer les grands pchs comme la fornication ou boire lalcool
856
et que sil ne la divorce pas cela chagrinera profondment les deux parents,
dans ce cas il doit la divorcer. Sil voulait se marier avec une femme et ses
deux parents ne veulent pas quil se marie avec elle ; sil leur advient une
profonde tristesse suite cela, dans ce cas il lui est interdit de lpouser.
Il a t authentifi que le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam
a dit :

(Thalthatoun l yadkhouluna l-jannah : al-àqqou liwlidayhi wa ddayyuthou wa-rajoulatou n-ni)
ce qui signifie : Trois catgories de personnes nentreront pas au
paradis parmi les premiers : celui qui fait trs mal ses parents, celui
qui sait quil y a une fornication dans sa famille et qui laisse faire tout
en tant capable de lempcher, et la femme qui fait des choses pour
ressembler lhomme [rapport par Ibnou Hibbn]. Cest--dire que ces
trois catgories de personnes nentreront pas au paradis parmi les premiers
sils ne se repentent pas. Par contre, sils se repentent, le Messager de Allh,
(at-tibou mina dh-dhanbi kaman l dhanba lah)

ce qui signifie : Celui qui se repent dun pch est comme celui qui
na pas fait de pch [rapport par Ibnou Mjah]. Voir aussi : La
Bienfaisance envers les Parents
Parmi les pchs du corps, il y a rompre les relations avec les proches
parents. Cest un grand pch selon lUnanimit et cela est ralis en faisant
ressentir aux curs des proches parents labandon et lloignement soit en
nagissant pas avec bienfaisance envers eux, avec largent lorsquils se
retrouvent dans le besoin ou en ngligeant de leur rendre visite sans excuse ;
et lexcuse est comme sil ne trouve plus les moyens financiers qui lui
permettraient de les visiter ou il trouve mais il en a besoin pour ce qui est plus
prioritaire.
857
Ce qui est vis par les proches parents ce sont les proches du ct de la
mre ou du ct du pre comme les grands parents, les tantes, les oncles et
leurs enfants.

ce qui signifie : Celui qui maintient les relations avec ses proches
qui ont rompu avec lui a plus de rcompense que celui qui les
maintient avec ceux qui nont pas rompu avec lui , [rapports par AlBoukhriyy, Abu Dwud, 'AHmad et At-Tirmdhiyy, ce dernier a dit : Hadth
Haan ou SaHH], ceci fait parti du bon comportement que la Loi a fortement
recommand.
Al-Boukhriyy, At-Tabarniyy et Al-Bazzr ont rapport que le Messager de

Ce qui signifie : celui qui croit en Allh et au jour dernier quil
maintienne les liens avec ses proches parents .
Parmi les excuses pour ne pas rendre visite ses proches parents cest quil
ait entendu de son proche une apostasie comme le fait dinsulter Dieu ou les
Prophtes ou les anges ou lislam (mais sil le visite pour le rapprocher et le
sauver de la mcrance il a des rcompenses en cela). De mme il est permis
de ne pas visiter le proche parent qui est grand pcheur qui boit de lalcool, qui
dlaisse la prire ; mais dans ce cas aprs lavoir inform de la cause de la
rupture pour linciter dlaisser ces pchs.
La rupture des liens avec les proches parents est une cause pour avoir un
chtiment dans cette vie avant lau-del ; Le Messager de Allh, Salla l-Lhou

Ce qui signifie : Il ny a pas un pch qui fait mriter celui qui la
fait que le chtiment lui soit avancer dans cette vie avec ce qui
858
lattend dans lau-del, comme linjustice (nuire aux gens) et le fait de

rompre les relations avec les proches parents , [rapport par 'AHmad].
Parmi les pchs du corps, il y a faire un mal manifeste au voisin, mme si

cest un mcrant bnficiant dune garantie de scurit.
Cela est ralis en prenant connaissance des choses de son intimit par
exemple ou de construire quelque chose qui lui nuit et qui nest pas permise
selon la Loi. Quant se laisser aller linsulter ou le frapper sans raison
lgale, cest encore plus grave car la nuisance qui est lgre envers quelquun
dautre quun voisin devient grave envers lui. Il convient donc dagir avec
bienfaisance envers le voisin et de patienter face sa nuisance.

Ce qui signifie : Jibrl ne cesse de me recommander dagir en bien
envers le voisin .
Si un mcrant dit un musulman qui est entr dans un pays de mcrant
tu es sous ma protection , il est interdit au musulman de le tuer et de prendre
son bien de mme si les mcrants ont donn au musulman une autorisation
pour entrer dans leur pays mme pour dix ans ou plus car cela fait parti de
lengagement ; ainsi AHmad et Ibnou Hibbn ont rapport que le Messager de

Ce qui signifie : na pas un degr de foi complet celui qui ne
respecte pas lengagement .
Se teindre les cheveux en noir

Parmi les pchs du corps, il y a se teindre les cheveux en noir, certains
savants moujtahid layant autoris si cela naboutit pas tromper les gens et
les induire en erreur. Ceci est interdit pour lhomme tout comme pour la
femme selon lavis retenu de lcole de Ach-Chfiìyy. Toutefois certains
859
savants chfiìyy ont dit quil est permis la femme marie de se teindre les
cheveux en noir avec lautorisation de son poux.
Parmi les pchs du corps et qui est un grand pch il y a le fait que les
hommes fassent des choses pour ressembler aux femmes comme dans la
dmarche, la parole, ou les habits, et le fait que les femmes fassent des choses
pour ressembler aux hommes est plus grave dans le pch. On ne prend pas
en considration la pratique rpandue : ce qui est spcifique lun des deux
sexes en tant quhabillement est interdit lautre sexe et ce qui ne lest pas ne
lui est pas interdit. Al-Boukhriyy a rapport dans son SaHH du Hadth de
Ibnu Àbbs quil a dit :

Ce qui signifie : Le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a maudit les hommes qui se font ressembler aux femmes et les
femmes qui se font ressembler aux hommes .
Abu Dwud a rapport dans ses Sounan du Hadth de Abu Hourayrah :

Ce qui signifie : Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam
a maudit lhomme qui met lhabit spcifique la femme et la femme
qui met lhabit spcifique lhomme .
Il nest pas permis aux parents dhabiller le garon par des habits de filles et
inversement ; on empche le garon de shabiller avec des habits de filles.
Parmi ce qui est interdit et qui est un grand pch il y a le fait de se

ressembler aux mcrants que ce soit par les habits ou lembellissement
comme le fait de mettre des boucles dans le sexe, le nombril, ou la langue ;
aussi il est interdit de fter les anniversaires ; de mme il est interdit de se
faire ressembler aux grands pcheurs comme cela est indiqu par la parole du
Messager de Allh salla l-Lhou àlayhi wa sallam rapport par Abu Dwud,
Ibnou Mjah et autre :
860

Ce qui signifie : celui qui se fait ressembler un groupe de gens
alors il leur ressemble .
Ainsi sil se fait ressembler eux en faisant de la mcrance alors il fait parti
deux rellement car ceci est de la mcrance et sil se fait ressembler eux
par moins que cela comme on la expliqu cest un grand pch.
Si les mcrants ont fait un type dhabit et qui est devenu spcifique eux,
dans ce cas il est interdit aux musulmans de le porter mais sils ont fait un type
dhabit et que ds le dbut il sest rpandu parmi eux et parmi les musulmans
dans ce cas il nest pas interdit aux musulmans de le porter.
Conformment ce Hadth les savants de lIslam ont dit quil est interdit de
fter les ftes spcifiques aux mcrants tel que nol ou le jour de lan etc
ainsi que de les aider cela ou leur souhaiter la bonne fte
Laisser descendre son vtement en dessous de la

cheville par vanit
Parmi les pchs du corps, il y a laisser descendre son vtement en dessous
de la cheville par vanit, cest--dire par orgueil. Ceci a lieu en laissant
descendre son habit ou son pagne jusquen dessous des chevilles. Cela compte
parmi les grands pchs si cest par orgueil, sinon cest dconseill. La manire
qui est approuve par la Loi, cest que ce pagne ou ce qui est de cet ordre
arrive mi-mollet (pour lhomme).
Certains savants ont dit que le fait de prier avec un habit qui descend en
dessous de la cheville ne comporte pas de rcompense et certains dautres ont
dit quil lui reste peu de rcompense.
Parmi les pchs du corps, il y a lutilisation du henn, cest--dire se teindre

les mains ou les pieds avec, pour lhomme, sans besoin, et ce en raison de
lassimilation aux femmes que cela comporte ; mais si cest pour un besoin
comme si un mdecin digne de confiance lui dit de faire cela pour se soigner
dans ce cas cest permis. Par la prcision du terme lhomme est excepte
la femme car il lui est permis de mettre du henn ; ainsi si cest pour entrer en
861
rituelle de plerinage ou de òumrah il lui est recommand de mettre du henn

quelle soit marie ou non, jeune ou ge ; si elle teint la main elle rpand sur
toute la main cest--dire sans faire de dcoration (sans points et sans en
mettre seulement sur les bouts des doigts car ceci est dconseill).
Certains chfiìyy ont dit cest recommand mme pour celle qui ne va pas
entrer en rituel de plerinage ou de òumrah si elle est mari sinon cest
dconseill.
Parmi les pchs du corps, il y a interrompre un rituel obligatoire accompli

dans son temps ou en rattrapage mme sil a encore le temps de le faire, quil
sagisse dune prire ou dautre chose comme un plerinage, ou un jene.
Allh Ta`l dit :
} {
Ce qui signifie : nannulez pas vos actes .
Ce jugement vaut tant quil ny a pas dexcuse. Par contre, si linterruption a
lieu avec excuse ce nest pas interdit. En effet, il est permis dinterrompre la
prire obligatoire pour sauver un homme qui risque de se noyer ou un enfant
qui risque de tomber dans le feu ou de faire une chute, cest mme obligatoire
dans le cas o celui qui risque de se noyer bnficie dune protection.
Ce nest pas interdit dinterrompre un rituel recommand tel que la prire,
ou le jene car il ne devient obligatoire quavec le vu. Le Messager de Allh

Ce qui signifie : Celui qui fait un jene surrogatoire peut continuer
son jene et peut linterrompre , [rapports par Al-Bayhaqiyy et autre] ;
mais cest dconseill de linterrompre sans excuse.
Parmi les pchs du corps qui est un grand pch, il y a interrompre un

plerinage ou une òumrah surrogatoires puisque si on lentame en sy
engageant, il devient obligatoire de le poursuivre. Il est en effet semblable au
862
plerinage et la òumrah obligatoires du point de vue de lintention, de

lexpiation ou autre.
Parmi les pchs du corps et qui est un grand pch, il y a imiter un croyant
dans ses paroles ou ses actes pour se moquer de lui. Allh Ta`l dit :
(y ayyouha l-ladhna manu l yaskhar qawmoun min qawm)

ce qui signifie : vous qui avez cru, ne vous moquez pas les uns des
autres [surat Al-Houjourt / 12] .
Un exgte a dit au sujet de la parole de Allh Ta`l [surat Al-Houjourt /
12] :

{
}

(bisa l-ismou l-fouuq ba`da l-Imn)

Il sagit de celui qui a donn un surnom son frre et qui sest moqu de lui,
celui-l est un grand pcheur. Cette imitation peut avoir lieu en riant de ses
paroles sil semmle dans ses paroles ou sil se trompe ou encore de rire de
son frre pour ce quil a fait ou pour la laideur de son apparence, de son
mtier, ou de sa dmarche.
Parmi les pchs du corps, il y a espionner lintimit des gens, cest--dire

prendre connaissance de ce quils cachent de leurs intimits [de ce qu'ils ne
veulent pas que les gens en prennent connaissance]. Allh ta`l dit :
} {
(wa l tajassau)
ce qui signifie : Ne vous espionnez pas les uns les autres [surat AlHoujourt / 13].
863
(at-tajassous ) et (at-taHassous ) ont le mme sens cest--dire chercher

avoir des informations. Le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a
dit :

(l tajassau wa l tanfau wa l taHadu wa l tadbaru wa kunu
ìbda l-Lhi ikhwn)
ce qui signifie : Ne vous espionnez pas les uns les autres. Ne soyez
pas des adversaires les uns pour les autres et ne vous enviez pas les
uns les autres. Ne vous tournez pas le dos exprs les uns aux autres
et soyez esclaves de Allh, des frres [rapports par les deux chouyoukh
: Al-Boukhriyy et Mouslim ].
Al-Hkim a rapport dans son livre Al-Moustadrak que le Messager de Allh,

Ce qui signifie : celui qui voit un dfaut de son frre et qui ne la pas
dvoil il a une rcompense qui ressemble celui qui a dterr une
fille enterre vivante de sa tombe .
Parmi les pchs du corps et qui est un grand pch, il y a le tatouage qui
consiste piquer la peau avec une aiguille jusqu ce que le sang en sorte et
mettre ensuite un colorant dessus pour quelle devienne bleue ou noire. Ceci
est interdit en raison du Hadth des deux SaHH :

(laàna raulou l-Lhi l-wSilata wa l-moustawSilata wa l-wchimata wa lmoustawchimah)
ce qui signifie : Le Messager de Allh a maudit celle qui rallonge les
cheveux avec des cheveux humains ou impurs et celle qui se les fait
rallonger avec, de mme celle qui tatoue les autres et celle qui se fait
tatouer [rapports par Al-Boukhriyy et Mouslim], ceci indique que ce sont
des grands pchs.
864
Il est interdit aussi de se faire prolonger les cheveux avec des cheveux
impurs (najis) ou humains de faon absolue. Le tatouage est galement
interdit.
Mme si la femme sest fait couper les cheveux il lui est interdit de relier ses
cheveux coups ses cheveux ; mais si elle rallonge ses cheveux avec des
cheveux pures qui ne sont pas dun tre humain, comme ceux du cheval (ou
des cheveux synthtiques pures) cest permis dans ce cas si cela ne mne pas
tromper les gens et les induire en erreur.
Quant au fait de tatouer lanimal pour le distinguer dans autre que le visage
cest permis. Le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

Ce qui signifie : que personne ne tatoue dans le visage , [rapport
par Àbdou r-Razzq As-San`niyy].
Parmi les pchs du corps, il y a quun musulman rompe ses relations avec
son frre musulman plus de trois jours sauf si cest avec une excuse lgale.

(l yaHillou limouslimin an yahjoura akhhou fawqa thalthi laylin
yaltaqiyni fayou`riDou hdh wa you`riDou hdh wa khayrouhouma l-ladh
yabdaou bi s-salm)
Ce qui signifie : Il nest pas permis au musulman de rompre ses
relations avec son frre plus de trois nuits durant lesquelles ils se
rencontrent et quils se dtournent aussi bien lun que lautre ; le
meilleur des deux est celui qui passe le salm en premier .
Ce Hadth nous a fait comprendre que le pch de cette rupture des relations
est lev par le salAm. Toutefois, il y a une excuse permettant de rompre les
relations, lorsque par exemple elle est motive par un grand pch que
commet cette personne, si elle dlaisse la prire, boit de lalcool ou fait
quelque chose de cet ordre. Dans ce cas-l, il est permis de rompre les liens
865
avec elle jusqu ce quelle se repente, mme si cela dure jusqu sa mort
aprs lavoir inform de la cause de cela car il se peut quil nen comprenne
pas la cause.
Parmi les pchs du corps, il y a tenir compagnie quelquun qui pratique

une mauvaise innovation ou un grand pcheur pour le divertir au moment o
il commet son pch. Ce qui est vis par le mauvais innovateur, cest celui qui
pratique une mauvaise innovation dans la croyance. Quant au grand pcheur, il
sagit de celui qui pratique un grand pch comme boire de lalcool. Ceci
galement vaut dans le cas o il ny a pas dexcuse ; sil leur tient compagnie
pour un besoin lui [et non pas pour les divertir au moment o ils commettent
leurs pchs], ceci est permis tout en reniant ce pch par le cur.
Remarque : Si quelquun fait un grand pch qui en est un selon lunanimit,
alors cest un grand pcheur.
Parmi les pchs du corps, il y a porter de lor dans labsolu et de largent

mtal autre que la bague en argent et porter de la soie pure ou ce dont plus de
la moiti du poids est en soie, pour lhomme pubre. Pour ce qui est de la
bague en argent, elle est permise pour lhomme car le Messager de Allh, Salla
l-Lhou àlayhi wa sallam, la porte. Est excepte par la mention de lhomme,
la femme ; il lui est en effet permis de porter de lor et de largent mtal mme
sil sagit dun habit dor ou dargent, du moment que cela nest pas par vanit
et par fiert.
AHmad et An-Naiyy ont rapport ainsi que At-Tirmdhiyy a dclar SaHH
le Hadth de Abu Mu que Allh lagre que le Messager de Allh, Salla lLhou àlayhi wa sallam a dit :

Ce qui signifie : lor et la soie sont licites pour les femmes de ma
communaut et sont interdits pour ses hommes .
La sagesse de linterdiction de lor pour les hommes est que lor est connu
chez toutes les classes de gens donc si un pauvre voit un homme porter de lor
son cur sera bris.
866
Il y a eu divergence quant au caractre permis de faire porter de lor ou de

largent mtal au petit garon jusqu sa pubert.
Sisoler avec une femme / un homme

Parmi les pchs du corps, il y a sisoler (al-khalwah) avec une ajnabiyyah
cest--dire se retrouver seul en prsence dune ajnabiyyah sans quil y ait
avec eux une troisime personne qui ne soit pas aveugle et devant laquelle on
prouve de la pudeur.

Ce qui signifie : Il ny a pas un homme qui ne sisole avec une femme
sans que le chayTn soit le troisime dentre eux , cest--dire que le
chayTn travaille pour les faire tomber dans linterdit car ce moment il est
plus fort sur eux ; le Hdth est rapport par At-Tirmdhiyy et la jug SaHH.
Dans le SaHH de Mouslim, le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a dit :

(l yadkhoulanna aHadoukoum
rajouloun aw rajouln)
àl
moughbatin
il-l
wa
maàhou
ce qui signifie : Que lun dentre vous nentre pas auprs dune
femme dont le mari est absent sauf en ayant avec lui un homme ou
deux .
Il est permis que deux hommes ou plus se retrouvent seuls en prsence
dune femme ajnabiyyah condition que cet homme soit digne de confiance.
Quant ce qui a t mentionn dans le commentaire de Mouslim et autres,
dans certains livres de savants chfiìyy quil est interdit que deux hommes se
retrouvent seuls en prsence dune femme ceci est contraire ce qui est
correct.
Information utile : Dans le livre At-TawassouT de Al-Adhrouìyy daprs AlQaffl, il a dit : Si une femme entre dans une mosque alors quil sy trouve
un homme, ce ne sera pas une khalwah car tout un chacun peut y entrer .
Dautres ont dit : Ceci est restreint par le fait que ce soit une mosque o les
gens viennent rgulirement et habituellement, de sorte que la frquentation
867
ne sy interrompt pas dhabitude. Semblable cela le chemin ou tout autre

endroit frquent, contrairement lendroit qui nest pas gnralement
frquent fin de citation.
Ach-Chabramlliciyy a dit : On dduit partir de cela que ce qui
caractrise la khalwah cest la runion dun homme et une femme o toute
suspicion nest pas leve habituellement. Ce nest pas le cas si de manire
catgorique il ny a pas de suspicion habituellement. Ce nest pas considr
alors comme une khalwah [fin de citation].
Ainsi la mixit en Islam nest pas interdite dans labsolu tan quil ny a pas
disolement, ni de contact direct peau contre peau et que les zones de pudeurs
soient couvertes. Ainsi lpoque du prophte les femmes priaient derrire les
hommes sans rideaux.
Voyager seule pour une femme

Parmi les pchs du corps, il y a le voyage dune femme non accompagne
dun maHram ou de quelquun ayant un statut quivalent. Linterdiction en a
t rapporte dans les textes, dans certains Hadth il a t cit la mention de
trois jours de marche, dans dautres deux jours, dans dautres un jour et dans
dautres la distance dune demi journe et tout ceci indique linterdiction de ce
qui est appel voyage pour une femme non accompagne dun maHram ou de
quelquun ayant un statut quivalent, mme si cest une distance qui ne
permet pas de raccourcir la prire. Toutefois, sil y a une ncessit comme par
exemple si elle quitte une rgion de mcrants pour se rendre en terre dIslam
ou si son voyage est destin accomplir un plerinage ou une òumrah
obligatoires ou encore pour apprendre la science de la religion indispensable si
elle na pas trouv dans sa rgion quelquun qui puisse lenseigner ou dans une
situation de cet ordre, dans ce cas il lui est permis de voyager ainsi.
Parmi les pchs du corps, il y a asservir ou rduire en esclavage quelquun

de libre ou le contraindre travailler pour son propre compte ou le compte
dautrui.
Parmi les pchs du corps, il y a lhostilit envers lun des saints, lun des
waliyy de Allh Ta`l. Le saint est le croyant qui persvre sur la droiture
868
dans lobissance Allh cest--dire quelquun qui accomplit les devoirs, vite
les interdits et qui multiplie les actes surrogatoires. Allh Ta`l dit :

}

{
Ce qui signifie : Certes ceux qui ont dit notre Seigneur est Allh et
ensuite ils ont persvr dans la droiture , ainsi la droiture cest de
persvrer dans lobissance Dieu.
Al-Boukhriyy a rapport daprs Abu Hourayrah que le Messager de Allh,
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit : Allh Ta`l dit :

Ce qui signifie : Celui qui prend un des Mes saints pour ennemi Je lui
annonce quil va sa perte ; et Mon esclave ne se rapproche
davantage de Mon agrment que par ce que Je lui ai rendu obligatoire
et il ne cesse de se rapprocher davantage de Mon agrment par les
uvres surrogatoires jusqu ce que Je lagre .
Si tel est le cas envers nimporte quel waliyy, de nimporte quel saint, que
dire alors de lhostilit envers les plus particuliers dentre eux, les saints
vridiques au degr lev que sont les quatre Califes : Abu Bakr, Òumar,
Òuthmn et Àliyy que Allh les agre.
Parmi les pchs du corps, il y a aider commettre un pch et ce, en raison

de la parole de Allh Ta`l :
} {
(wa l ta`wanu àla l-ithmi wa l-òudwn)
ce qui signifie : Ne vous entraidez pas pour le pch et lanimosit
[surat Al-Midah / 3].
Ce verset est une preuve concernant linterdiction daider quelquun
commettre une dsobissance envers Allh quelle quelle soit ; comme par
exemple demmener quelquun, homme ou femme, quelque part o on adore
autre que Allh afin de participer ce que font les mcrants ou dtre en
869
accord avec eux pour adorer telle ou telle statue et ceci est de la mcrance.
De mme il nest pas permis de poser des questions une personne si on sait
quelle va rpondre de la mcrance.

Ce qui signifie : Ne suit pas notre voie convenablement celui qui
aide le proche pour linjustice , [rapport par Abu Dwud ].
Quant au Hadth rapports par Al-Boukhriyy, Al-Bayhaqiyy et autres :

Il signifie : Empches ton frre de linjustice sil la fait et dfend le
sil subit linjustice .
Parmi les pchs du corps, il y a lescroquerie par contrefaon comme

utiliser de la fausse monnaie ou denduire le cuivre en or et de le vendre en
faisant croire aux gens que cest ce lor ; ceci rentre dans le cadre de la fraude
et prendre les biens des gens de faon injuste.
Parmi les pchs du corps, il y a utiliser des ustensiles en or ou en argent ou

bien les acqurir. Les utiliser veut dire par exemple manger ou boire dans des
ustensiles en or ou en argent ou comme utiliser une soubHah en argent mtal
ou une clef ou ce qui est du mme genre comme un crayon en or, ceci est un
grand pch ; quant ce quest plaqu en or ou en argent lgrement de sorte
que si on lexpose au feu rien nen coule, dans ce cas ce nest pas interdit. Les
acqurir veut dire sen procurer mme sans les utiliser et mme sil ny avait
pas dans le cur de celui qui les acquiert lintention de les utiliser. Dautre
part, si cette acquisition est destine dcorer la maison par orgueil et vanit,
ce sera un pch plus grave encore. Le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam a dit :

870
(inna l-ladh yakoulou wa yachrabou f niyati dh-dhahabi wa l-fiDDati

innam youjarjirou f baTnihi nra jahannama)
ce qui signifie : Celui qui mange ou boit dans un rcipient en or ou
en argent, il ne fait quingurgiter dans son ventre du feu de lenfer
[rapport par Mouslim] ; et ce sil ny a pas l de ncessit ou dexcuse comme
pour se soigner avec lor ou largent mtal. Ainsi si un mdecin digne de
confiance àdl dit que le fait de mettre du kouHl avec un btonnet en or ou
en argent est profitable pour lil malade ceci est licite. De mme il est permis
de monter une dent en or pour celui qui a perdu une dent.
Il est permis dutiliser des ustensiles faites avec des pierres prcieuses autre
que lor et largent mtal comme des rubis ou des perles sauf si cest par
orgueil ; les savants ont dit parce que les pauvres ne connaissent pas ces
pierres prcieuses donc leurs curs ne seront pas briss en voyant cela.
Parmi les pchs du corps, il y a labandon de lobligation, que ce soit la

prire ou autre, ou en accomplir limage en manquant un de ses piliers ou
une de ses conditions, ou encore en faisant une de ses causes dannulation.
Allh TSa`l dit :
{
}

(fa wayloun li l-mouSallin l-ladhna houm àn Saltihim sAhun)
ce qui signifie : Le wayl pour ceux qui ngligent laccomplissement
de la prire .
Le mot wayl dsigne le grand chtiment. Allh ta`l a menac du grand
chtiment ceux qui ngligent laccomplissement de la prire, en la retardant
dlibrment jusqu ce que rentre le temps de la prire suivante et ce, sans
excuse.
Il y a galement labandon de la prire du vendredi par celui pour qui elle est
un devoir et mme sil a accompli adh-DHouhr la place.
Il y a galement labandon par les habitants dune ville cest--dire dune
ville ou dun village, de la prire en assemble pour les cinq prires prescrites.
871

(m min thalthatin f qaryatin wa l badwin l touqmou fhimou s-Saltou
il-la staHwadha àlayhimou ch-chayTn)
ce qui signifie : Il ny a pas trois qui soient dans un village et qui
naccomplissent pas la prire en assemble sans que le chayTn ne
les influence fortement [rapport par Abu Dwud ].
Parmi les pchs du corps, il y a retarder laccomplissement dun devoir
jusquaprs son temps sans excuse valable.
Il a t confirm daprs Òumar, que Allh lagre, quil a dit : Celui qui
rassemble deux prires sans excuse aura commis un grand pch . Cela a
t attribu au Prophte mais la chane de transmission na pas t confirme.
Pour le retard avec excuse, il ny a pas de pchs pour celui qui le fait.
Lexcuse peut tre un voyage permis pour rassembler deux prires ou bien la
maladie.
Parmi les pchs du corps, il y a tuer le gibier avec ce qui tue par son poids
et fait sortir lme rapidement comme une pierrre. Cela compte parmi les
pchs du corps car dautres organes que la main y participent. Ce qui tue
sous leffet de son poids, al-mouthaqqal, cest par exemple un rocher. Quant au
moudhaffif, cest ce qui fait sortir lme rapidement. Par consquent, ce qui est
tu avec les plombs connus pour la chasse sera considr comme un cadavre
sauf si on le rcupre alors quil y a encore une vie stable cest--dire des
mouvements dlibrs ou quelque chose de cet ordre, lanimal sera gorg
avec un couteau ou un objet de cet ordre possdant un tranchant.
Parmi les pchs du corps qui est un grand pch, il y a prendre un animal
pour cible cest--dire quelque chose sur laquelle les gens sentranent tirer
comme un carton, comme le font certains jeunes pour samuser ou pour
apprendre tirer.
872
Parmi les pchs du corps, il y a ne pas rester domicile pour celle qui est
en priode dattente post maritale sans excuse valable et dlaisser le deuil
pour la mort de lpoux.
Le deuil consiste sattacher ne pas sembellir jusqu la fin des quatre
mois lunaires et dix jours. Le deuil nest pas caractris par une couleur
particulire de vtement mais il est permis de mettre du blanc, du noir, du
jaune, du rouge ou autre, tant quil ne sagit pas dhabits dembellissement. Il
lui est interdit de se teindre les cheveux par ce qui comporte un
embellissement pour elle. Cependant le fait quelle coupe ses cheveux sans
embellissement ceci est permis.
Parmi les sagesses du deuil il y a la prservation du maniyy du mari car il se
peut que les deux maniyy se soient forms et quil ait possibilit davoir un
enfant et autre sagesse est que la femme se proccupe duvrer pour lau
del durant cette priode.
Ne fait pas partie du deuil qui lui est obligatoire le fait de ne pas adresser la
parole aux hommes qui ne sont pas maHram ou ne pas dvoiler son visage
devant les hommes qui ne sont pas des maHram. Cela nentre pas dans le
cadre de deuil lgal, ce sont seulement des habitudes que certaines personnes
ont ajoutes et ont attribues la Loi de Allh alors que cela ne fait pas partie
de la Loi de Allh. Que lon propage donc cela car de nombreuses personnes
lignorent et croient tort que cela fait partie du deuil lgal alors que cest une
dformation de la religion.
Il est interdit de prolonger cette priode lgale de deuil et il est interdit aux
autres femmes que lpouse de prendre le deuil plus de trois jours (par
exemple si son pre est dcd, elle ne fait pas plus de trois jour de deuil).
Il nest pas permis la femme en deuil de dormir en dehors de chez elle,
mais il lui est permis de sortir pour avoir la compagnie de certaines de ses
voisines, aprs quoi elle retourne la maison pour dormir. De mme il lui est
permis de sortir pour un besoin comme faire des courses si elle ne trouve pas
qui lui fait cela.
Il nest pas permis aux hommes de mettre un bout de tissu noir par deuil.
873
Cest un devoir pour lhomme dassurer la charge et le logement de la

femme divorce qui peut tre reprise en mariage (sans nouveau contrat)
durant la priode dattente post maritale et elle ne peut pas sortir du domicile
sans son autorisation. Quant la femme divorce qui ne peut tre reprise en
mariage quavec nouveau contrat, lhomme lui doit le logement sans la charge
[sauf si elle est enceinte dans ce cas le logement plus la charge] durant la
priode dattente post maritale ; elle peut sortir pour un besoin sans son
autorisation.
Parmi les pchs du corps, il y a souiller la mosque avec des najaah ou la

salir mme avec quelque chose de pur. Il est interdit de la souiller avec de la
najaah et mme de la salir avec autre chose que de la najaah comme de la
salive ou les scrtions nasales car prserver la mosque fait partie de la
glorification des rites de la religion de Allh. Allh Ta`l dit :
{

}
(dhlika wa man youàdhdhim chaìra l-Lh fa innaha min taqwa lqoulub)

ce qui signifie : Celui qui glorifie les signes de la religion, cela fait
partie des actes de pit du cur [surat Al-Hajj / 33] .
Brler de lencens dans les mosques fait partie de leur glorification. Ctait
une habitude Mdine de mettre de lencens de ùd dans la mosque du
Messager Salla l-Lhou àlayhi wa sallam tous les vendredis et ceci est un acte
qui fait rapprocher de lagrment de Allh.
Celui qui met de lencens dans la mosque rentre dans le cadre du Hadth :

ce qui signifie : Celui qui rtablit une de mes sounnah quand la
corruption se sera propag dans ma communaut aura comme la
rcompense dun martyr [rapport par Al-Bayhaqiyy].
Parmi ce qui est interdit le fait de jeter dans la mosque les pluchures des
ppites, les ongles, et tout ce qui nuit ceux qui accomplissent la prire.
874
Parmi les jugements relatifs aux mosques il y a le caractre dconseill dy

vendre et acheter ; ainsi il a t rapport un Hadth SaHH du Messager de

Ce qui signifie : Si vous voyez quiconque vendre ou acheter dans la
mosque dites lui que Dieu ne taccorde pas de bndictions en cela .
Car les mosques sont destines pour la prire et non pas pour le commerce.
Cependant sil y a une ncessit pour cela comme ce que faisaient ceux qui
donnaient boire de leau de Zamzam aux gens dans la mosque Al-Harm et
ces derniers leurs donnaient un peu dargent ceci nest pas dconseill.
Parmi les jugements relatifs aux mosques aussi il y a le caractre permis
dy passer la nuit pour celui qui est tranger et ce qui est du mme genre.
Quant au fait de parler de la parole des gens qui est permise dans la
mosque ceci est permis et nannule rien des rcompenses.
Les menteurs ont invent deux Hadth, dans lun ils disent : la paroles des
gens dans la mosque consomme les rcompenses comme le feu consomme le
bois et dans lautre ils disent : celui qui parle des paroles relatifs au bas
monde Allh ananti ses uvres pendant quarante ans . Ainsi il a t
confirm que le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam tait parfois
avec un groupe des ses compagnons dans la mosque durant la nuit et eux
parlaient de ceux que les gens disaient et faisaient avant queux ne rentrent en
islam et ils en riaient et le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam
souriait. Dans ce Hadth SaHH qui est rapport par At-Tirmdhiyy il y a une
preuve du caractre permis de rire et de parler dans la mosque par des
paroles relatifs au bas monde qui ne sont pas interdites et nannulent pas les
rcompenses. Quant aux paroles interdites le fait de les dire dans la mosque
est plus laid et plus grave que de les dire lextrieur de la mosque.
Parmi les pchs du corps, il y a retarder laccomplissement du plerinage

aprs en avoir eu la capacit et ce, jusqu la mort avant de lavoir accompli.
Allh Ta`l dit :
875

}

Ibnu ÀbbAs a expliqu ainsi : dpensez de ce que Dieu vous a
accord comme subsistance avant que vienne la mort lun de vous et
quil dise mon seigneur si Tu mavais retard une chance proche
je me serais acquitt de la zakAt et jaurais accompli le plerinage .
Lobligation du plerinage mme si cest en le remettant lanne suivante
(tarkh ) selon lImam Ach-Chfiìyy et dautres imams (cest--dire si
quelquun a la capacit, il lui est permis de ne pas le faire immdiatement et
de le remettre lanne prochaine), mais si celui qui en est capable avait remis
laccomplissement de sorte ce quil soit mort avant daccomplir le plerinage,
il est alors jug grand pcheur. Ainsi si quelquun a eu la capacit, sil a
lintention de ne pas faire le plerinage il a dsobit mais sil met lintention de
faire le plerinage lanne suivante ou celle daprs il ne dsobit pas sauf sil
meurt avant, dans ce cas il meurt grand pcheur.
Parmi les pchs du corps, il y a sendetter pour celui qui nest pas dans la
ncessit sil nespre pas pouvoir rembourser la dette quil contracte partir
dune ressource clairement envisage dans le cas o son crancier nest pas
au courant cest--dire quil ne connait pas sa situation : le fait que
lemprunteur nespre pas rembourser cette dette partir dune ressource
clairement envisage cest--dire quil na pas des biens ou un mtier partir
duquel il peut rembourser. Sil esprait rembourser cette dette partir dune
ressource clairement envisage, il ne commet pas de pch. De mme si le
crancier est au courant de son tat et avec cela il lui a prt, cest permis.
Celui qui a emprunt largent pour une cause licite alors quil espre
rembourser partir dune voie clairement envisage mais quil est rest
incapable jusqu la mort, il na pas de pch sa charge car ceci nest pas
une injustice comme la mentionn As-Soubkiyy.
Parmi les pchs du corps, il y a le fait que le crancier naccepte pas

dajourner la dette de celui qui est dans la gne cest--dire dans lincapacit
de rembourser tout en connaissant son incapacit. Il lui est interdit de lui
876
rclamer la dette tout en sachant quil est dans lincapacit de rembourser

comme sil lui dit maintenant tu me donnes mon argent . Il lui est aussi
interdit de le harceler ou de lemprisonner. Mouslim a rapport du Hadth de
Abu l-Yousr que le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

Ce qui signifie : Celui qui ajourne la dette de celui qui est dans
lincapacit ou lui rduit le montant de la dette ou lui pardonne, Allh
lui accorde dtre sous lombre du trne le jour o il ny a pas dautre
ombre que celle-l .
Parmi les pchs du corps qui est un grand pch, il y a dpenser de largent
dans lune des dsobissances Allh Ta`l que ce soit un grand pch ou un
petit pch ; ainsi dpenser de largent dans un petit pch est un grand
pch.
Quant au fait de prendre une rmunration pour lenseignement du Qourn
et ce qui est du mme genre ceci est permis ; et sil considre la rmunration
comme un moyen pour prendre des forces pour ladoration il a une
rcompense et de mme celui qui enseigne la science de la religion.
Parmi les pchs du corps, il y a le fait de manquer de considration envers
le MouS-Haf [le livre Qourn] cest--dire faire quelque chose qui montre quon
ne le glorifie pas. Il en est de mme envers une science lgale comme les livres
de jurisprudence, de Hadth, de tafsr et de mme envers une simple feuille sur
laquelle il y a du Qourn ou une science de la Loi, comme en le prenant pour
oreiller sans excuse valable.
Quant ce qui constitue un rabaissement, il est considr comme cause
dapostasie. Cest par exemple le pitiner dlibrment mme si cest pour
arranger des exemplaires dans les imprimeries ou les librairies ou ce qui est de
cet ordre.
Il est interdit de permettre au jeune garon ayant atteint la distinction et
nayant pas la purification rituelle de toucher le MouS-Haf [le livre du Qourn],
sauf si cest pour lapprentissage.
877
Parmi les pchs du corps qui est un grand pch, il y a changer les bornes
des terrains cest--dire repousser les limites de sparation entre sa proprit
et celle de quelquun dautre de sorte inclure une partie de terrain comprise
dans les limites de son voisin dans sa propre terre. Pour preuve le Hadth
Ce qui signifie : Allh maudit celui qui change les bornes du

terrain .
Et de mme il est interdit de prendre le terrain dautrui comme chemin.
Quant au simple passage sur le terrain de quelquun, un jardin ou une
plantation, cela nest pas interdit sil pense que le propritaire accepte et si
cela ne transforme pas ce passage en chemin et sil ny a pas de plantes
auxquelles le passage puisse nuire.
Il y a galement disposer de la rue pour y faire ce qui nest pas permis et qui
peut nuire aux passants. On appelle rue le chemin qui nest pas une
impasse. Le chemin qui est une impasse est semblable ce sujet, il est interdit
dy faire ce que les gens ayant une porte donnant sur cette impasse
nautorisent pas quon y fasse.
Parmi les pchs du corps, il y a le fait dutiliser un objet emprunt

quelquun pour faire autre chose que ce quon a eu lautorisation de faire avec.
De mme, il y a prolonger la dure autorise pour lutilisation si elle a t fixe,
comme par exemple si la dure a t limite une anne et quil a utilis
lobjet emprunt aprs lcoulement de lanne. Il y a aussi prter un objet
emprunt quelquun dautre sans y tre autoris par le propritaire.
Parmi les pchs du corps, il y a se rserver un bien libre cest--dire priver

les gens des choses qui leur sont permises de faon gnrale ou particulire,
comme le pturage sur un terrain que personne ne possde ou encore le
ramassage du bois, cest--dire prendre du bois sur un terrain nappartenant
personne. De mme pour les chemins, les mosques et encore les endroits qui
sont ddis aux pauvres par exemple, il nest pas permis certaines personnes
den priver ceux qui y ont droit. Il en est de mme pour les gisements quils
878
soient en sous-sol ou en surface, comme empcher les gens de collecter le sel

partir de son gisement, et encore empcher de boire de leau qui se
renouvelle naturellement lorsquon en prend une partie.
Abu Dwud a rapport ainsi que dautre que le Messager de Allh, Salla lLhou àlayhi wa sallam a dit :

Ce qui signifie : les musulmans sont associs dans trois choses :
leau, le pturage et le feu .
Ne rentre pas dans cela leau que la personne a mise dans son rcipient car
celle-ci devient proprit de celui qui la prise.
Utiliser lobjet avant lannonce

Parmi les pchs du corps, il y a utiliser lobjet trouv, savoir ce qui a t
perdu par son propritaire en le faisant tomber, en loubliant ou en pareille
circonstance, dans un lieu de passage tel que la mosque ou la mer (comme
sil a remont quelque chose dans les filets de pche), l o on ne peut pas
savoir qui est le propritaire, et ce avant de se lapproprier dans les conditions
requises. Les conditions sont de faire connatre la trouvaille pendant un an
avec lintention de se lapproprier si le propritaire napparat pas. Sil la fait
connatre pendant un an, il lui sera licite aprs cela de lutiliser avec lintention
de rembourser son propritaire sil vient se manifester. Sil choisit de se
lapproprier il dit avec la langue je me lapproprie [tamallaktou].
Selon un avis la dure de lannonce est selon le temps dans lequel le cur
de la personne (ayant perdu lobjet) sattachera lobjet. Ainsi si la chose est
de trs faible valeur comme un grain de raisin on ne fait pas dannonce.
Si quelquun est sr de son honntet il lui est recommand de ramasser
lobjet trouv.
Si on a trouv quelque chose chez soit qui appartient autrui ce nest pas le
mme jugement que le prcdent, dans ce cas on le garde jusqu perdre
espoir de trouver son propritaire aprs cela on le donne en aumne avec
lintention que la rcompense soit pour le propritaire. Sil apparat on lui dit tu
veux la rcompense ou le remboursement et lui il choisit.
879
Parmi les pchs du corps, il y a sasseoir dans un endroit o il y a quelque

chose de rprouvable faisant partie des choses interdites, tout en sachant que
cette chose rprouvable est prsente cet endroit, si on na pas dexcuse pour
sy asseoir. Cest comme dans le cas o on a eu la possibilit de faire cesser
cette chose blmable, par soi-mme ou par quelquun dautre, mais quon ne
laurait pas fait ou encore si on a eu la possibilit de quitter lendroit mais
quon ne la pas fait.
Parmi les pchs du corps, il y a participer des banquets sans y avoir t

invit ou en ayant t invit en profitant de la gne des gens ou sils lont
laiss entrer par gne, en raison de ce qui a t rapport par Ibnou Hibbn :

(l yaHillou limouslimin an yakhoudha àS akhhi bighayri Tbi nafsin
minhou)
Ce qui signifie : Il nest pas permis un musulman de prendre le
bton de son frre sans que ce ne soit de bon cur de sa part .
Ce Hadth comporte une grande mise en garde contre lutilisation du bien
dun musulman, que ce soit en petite ou en grande quantit, que ce soit de
grande ou de faible valeur sans que ce soit de bon cur de la part de son
propritaire, mme le simple fait dentrer dans la proprit dun musulman
sans son agrment, cela nest pas permis.
Parmi les pchs du corps, il y a ne pas faire preuve dquit entre les
pouses comme en favorisant lune des deux pouses ou lune des pouses par
rapport aux autres injustement en ce qui concerne la charge obligatoire ou le
nombre de nuites. Mais il na pas faire preuve dquit entre les pouses
pour autre chose, comme le penchant du cur ou le nombre de rapports car
Allh tabraka wa Ta`l na pas rendu obligatoire lpoux de faire preuve
dquit entre elles en toute chose. Une fois quil sest acquitt de la charge
obligatoire qui lui incombe pour lensemble de ses pouses et quil a consacr
chacune le nombre de nuites quitablement, il na pas tre quitable
entre elles pour ce qui va au-del car cela fait partie de ce dont la personne
880
nest pas capable comme lamour dans le cur. De mme la personne ne peut
pas tre quitable entre ses pouses concernant le rapport, mais cela ne
signifie pas quil aura des rapports avec certaines et pas de rapport du tout
avec dautres car ne pas avoir de rapport avec une pouse lui est prjudiciable.

soit son objectif, il ny a pas dans cette sortie davantage que le caractre
dconseill, cest--dire quelle ne dsobit pas. La preuve ce sujet, cest que
les chfiìyy ont mentionn durant les rites du plerinage quil est
recommand de se parfumer pour lhomme et pour la femme pour lentre en
rituel de plerinage ou de òumrah. La preuve en est ce qui a t confirm de
Abu Dwud du Hadth de Àichah. La preuve vient galement du Hadth de
Ibnou Hibbn daprs Abu Mu Al-Achàriyy :

turpitude ou ce qui est moins grave que cela en fait de jouissance interdite, elle
est semblable la fornicatrice parce que son acte est un des actes
prliminaires la fornication. Cela ne signifie pas que son pch est tel que le
pch de la fornicatrice, de la vritable fornication qui elle fait partie des
grands pchs les plus graves.
881
Parmi les pchs du corps, il y a la magie qui est de diffrentes sortes. Il y a

des actes de magie qui ncessitent de faire un acte de mcrance et dautres
de faire une mcrance par la parole. Dans le premier cas, il y a par exemple
se prosterner pour le soleil ou se prosterner pour Ibls. Il y a aussi ce qui
ncessite de glorifier le chayTn dune autre faon comme gorger pour lui
cest--dire pour avoir lagrment du chayTn et ceci est de la mcrance. Ce
qui ncessite de faire de la mcrance et qui ne se produit quavec la
mcrance est donc de la mcrance.
De mme concernant lapprentissage de la magie, il y a ce qui ncessite de
faire de la mcrance et il y a ce qui ne ncessite pas den faire. Le premier
cas est de la mcrance et le deuxime nen est pas mais constitue un grand
pch. Certains savants ont dit quil est interdit de lapprendre dans labsolu.
Dautres ont dtaill ce sujet, ils ont dit : Si lapprentissage et lenseignement
de la magie nimpliquent pas de faire de la mcrance ni de pratiquer quelque
chose dinterdit, cest permis condition que lobjectif en le faisant ne soit pas
de lappliquer effectivement. Mis part cela, son interdiction fait lobjet de
laccord des savants et celui qui se la rend licite devient mcrant.
Parmi les pchs du corps, il y a se rebeller contre limm, comme ceux qui
se sont rebells contre Àliyy et lui ont fait la guerre. Al-Bayhaqiyy a dit :
Tous ceux qui ont combattu Àliyy sont des agresseurs . LImm AchChfiìyy a dit la mme chose avant lui et ce, bien quil y ait eu parmi eux
certains des meilleurs compagnons. En effet, il nest pas impossible aux saints
waliyy de commettre un pch mme sil sagit dun grand pch.
Il a t valid le Hadth SaHH o le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam a dit Az-Zoubayr, que Allh lagre :

(Innaka latouqtilou Àliyyan wa anta dhalimoun lahou)
ce qui signifie : Certes, tu vas combattre Àliyy et tu seras injuste
envers lui .
Lorsque les deux armes se prsentrent Al-BaSrah (la bataille du
chameaux), Àliyy appela Az-Zoubayr et linforma du Hadth. Alors Az-Zoubayr
a dit : Je lavais compltement oubli et il est parti en quittant le champ de
882
bataille. En effet, Allh lui a prdestin la flicit et les hauts degrs ; ceci
implique donc quil ne meurt pas en tant charg du pch de stre rebell
contre Àliyy. Il en est de mme pour TalHah qui na t tu quaprs avoir
quitt le camp adverse celui de Àliyy, que Allh les agre tous. Il ny a aucun
doute que ces deux compagnons honorables faisaient partie des vridiques, de
ceux qui avaient des hauts degrs. Malgr cela la destine sest ralise leur
sujet puisquils taient prsents dans le camp adverse celui de Àliyy. Le
Hadth de Az-Zoubayr, prcdemment cit, a t rapport par Al-Hkim qui la
jug sr, Adh-Dhahabiyy a t en accord avec lui.
Il a t rapport quun homme a dit Àliyy : tu penses que nous pensons
que TalHah et Az-Zoubayr taient dans lerreur , alors lImm Àliyy a dit :
(lay l-Haqqou you`rafou birrijli walkinna r-rijla you`rafuna bi l-Haqq ) la
preuve nest pas par les personnes mais la preuve est par la Loi qui est la
vrit rvle par Dieu pour quon sy rfre pour savoir le vrai du faux.
Parmi les preuves quil est interdit de se rebeller contre lImm, il y a ce qua
rapport Mouslim du Hadth de Ibnou Àbbs qui a dit : Le Messager de Allh,

(Man kariha min amrihi chayan falyaSbir àlayhi fainnahou laya aHadoun
mina n-nci yakhroujou mina s-soulTni chibran fa mta àlayhi il-l mta
mtatan jhiliyyah)
Ce qui signifie : Celui qui ne supporte pas quelque chose de la part
de son gouverneur, quil patiente envers lui car il ny a personne qui
scarte de lobissance envers le gouverneur dun seul empan en
mourant dans cet tat sans quil meure sur le grand pch .
Parmi les pchs du corps, il y a le fait de se charger du commandement

suprme des musulmans, dun gouvernement de degr infrieur ou de toute
autre responsabilit comme ladministration des biens dun orphelin, dun bien
ddi waqf ou dune fonction se rapportant une mosque ou bien de la
charge de juge ou de ce qui est de cet ordre, tout en sachant de lui-mme quil
est incapable dassumer cette fonction conformment ce quil lui incombe
883
selon la Loi, comme sil sait de lui-mme quil trahira en cela ou sil sy est
rsolu. Dans ce cas il lui est interdit de chercher assurer cette fonction et
plus forte raison de dpenser de largent pour lobtenir.
Parmi les pchs du corps, il y a abriter un injuste pour le dfendre et

dtourner de lui celui qui veut reprendre son droit de lui. Il a t rapport ce
propos le Hadth de Àliyy du Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam :

(laàna l-Lhou man w mouHdith)
ce qui signifie : Allh maudit celui qui abrite un injuste (mouHdith)
[rapport par Mouslim] ; cest--dire qui protge linjuste contre celui qui veut
rcuprer son droit de lui. Le mouHdith ici signifie le criminel qui a commis une
injustice selon la Loi.
Parmi les pchs du corps qui est un grand pch, il y a effrayer les
musulmans avec nimporte quel moyen de faire peur, comme en pointant vers
un musulman ce qui est de lordre dun morceau de fer. Mouslim et Ibnou
Hibbn ont rapport que le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam
a dit :

Ce qui signifie : Celui qui pointe vers son frre une barre de fer les
anges le maudissent mme si cest son frre du mme pre et mme
mre .
Parmi les pchs du corps, il y a le brigandage. Il sagit dun grand pch,

quil y ait eu homicide ou prise de biens, que dire alors sil y a eu en plus de la
prise de biens un homicide ou des blessures. Allh Ta`l dit :
{

}

884
(innam jzaou l-ladhna youHribuna l-Lha wa raulahou wa yasàwna

fi l-arDi fad)
ce qui signifie : Certes, seront durement rtribus ceux qui
dsobissent Allh et Son Messager et qui sempressent de
commettre la corruption sur terre [surat Al-Midah / 34].
Il y a dans ce verset une indication de la gravit du pch de brigandage,
ceci lorsquil sagit des croyants. Il en rsulte plusieurs jugements.
Parmi les pchs du corps, il y a ne pas respecter le vu (an-Nadhr). La

condition pour quil soit un devoir de respecter un vu, cest que lobjet du
vu soit un acte mritoire qui nest pas obligatoire lorigine. Ainsi, faire le
vu daccomplir un acte mritoire qui est dj obligatoire comme les cinq
prires nest pas effectif ni mme le vu de dlaisser une dsobissance
comme de boire de lalcool. Celui qui fait le vu de faire une prire il suffit quil
accomplisse une rakàh et celui qui a fait le vu de jener il suffit quil jene
un jour.
Celui qui fait le vu de faire une prire il suffit quil accomplisse une rakàh
et celui qui a fait le vu de jener il suffit quil jene un jour.
On apprend partir de l quil nest pas valable de faire le vu de
commettre un pch comme de boire de lalcool ni de faire le vu de faire une
chose indiffrente cest--dire quelque chose quil est quivalent de faire ou de
ne pas faire. La personne nest donc pas astreinte laccomplir, cest--dire de
respecter ce vu car ce nest pas un acte mritoire.
Le vu nest effectif quavec la parole.
Parmi les pchs du corps, il y a jener deux jours ou plus sans prendre quoi
que ce soit de nourriture, dlibrment sans excuse valable. Est except le
Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam car il lui t permis cela pour preuve
le Hadth rapports par Al-Boukhriyy et Mouslim daprs Abu Hourayrah :

885
Ce qui signifie : le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam

a interdit de jener en continu. Ils lui on dit certes tu fais le jene en
continu Messager de Allh. Il a dit et qui dentre vous est comme
moi mon Seigneur me donne la force de celui qui mange et qui boit
sans que je mange , ceci est momentan car il arrivait que le Prophte ait
faim. Ainsi il a t rapport quil mettait une pierre sur son ventre contre les
douleurs de la faim.
Parmi les pchs du corps, il y a prendre la place de quelquun dautre, du

moment quil a t le premier loccuper, que ce soit une place dans la rue ou
ailleurs (dans les endroits communs). En effet il est permis la personne de
stationner dans la rue, mme en plein milieu, de sasseoir pour se reposer ou
pour accomplir une transaction tant, que la rue le permet et est suffisamment
large pour cela et tant quil ne nuit pas aux passants en le faisant. Mais si
jamais sa station ou ce qui est de cet ordre entrane une nuisance, il lui sera
alors ordonn de terminer son affaire et de partir.
Information utile : Mouslim a rapport dans le SaHH :
(man qma min majlicihi thoumma rajià ilayhi fahouwa aHaqqou bihi)
ce qui signifie : Celui qui quitte sa place puis y revient, il en est
prioritaire .
On apprend de cela que celui qui a t le premier occuper un endroit dans
la mosque ou ailleurs pour faire la prire en est prioritaire jusqu ce quil le
laisse dfinitivement. Si donc il le quitte pour une excuse comme pour refaire
son wouDu, pour rpondre quelquun qui la appel ou pour accomplir un
besoin, sil avait lintention de revenir il ne perd pas son droit sur cette place.
Par contre, par rapport leau qui est permise et qui nappartient personne
comme le fleuve, les gens y sont gaux. On fait seulement prcder le besoin
dun animal utilis pour une tche au besoin de lirrigation dune plantation.
Les autres gisements sont semblables leau. Il nest donc permis personne
de prendre le tour de quelquun dautre car ce serait une injustice.
Si une personne se rserve une partie de la rue et la loue aux gens ceci est
interdit car cela ne lui appartient pas.
886

887
Viande Halal en Islam / Viande sur

laquelle on Doute

MouHammad.
Allh ta`l dit dans le Qouran minent :

(Hourrimat àlaykoumou l-maytatou wa d-damou walaHmou l-khinzri wa m
ouhilla lighayri l-Lhi bihi wa l-mounkhaniqatou wa l-mawqudhatou wa lmoutaraddiyatou wa n-naTHatou wa m akala s-sabouòu ill m
dhakkaytoum wa m dhoubiHa àla n-nouSoubi)
ce qui signifie : Vous sont interdit : le cadavre al-maytah, le sang, la
chair du porc, lanimal qui est gorg en mentionnant autre que Allh,
lanimal qui est mort trangl, lanimal qui est frapp jusqu ce que
mort sen suive, lanimal qui est mort par une chute de haut, lanimal
qui t tu par un ou des coups de corne dun autre, lanimal que les
fauves ont commenc dvorer sauf si vous lgorgez alors quil est
encore vivant-, et lanimal qui a t gorg pour une offrande pour
autre que Allh. [surat Al-Midah / 3].
Le cadavre (al-maytah) est tout animal mort sauf lanimal licite la
consommation qui a t gorg selon la loi de lislam ; le sang qui coule (dammasfuH), donc il nest pas interdit le sang qui est dans la viande, le foie et la
rate de lanimal licite la consommation.
888
De mme la viande du porc est interdite et il est compltement impure

najis mais il a t cit spcifiquement la viande dans la yah car cest ce qui
est vis en majorit.
Ce qui a t gorg en citant le nom dautre que Allh, ainsi que la viande du
porc, le sang et le cadavre sont interdits dans toutes les lois des Prophtes.
- (Al-mounkhaniqatou) la bte qui a t trangl jusqu la mort ou qui est
morte par tranglement ou touffe comme lanimal quon plonge dans leau
jusqu ce quil stouffe.
- (Al-mawqudhatou) est celle qui a t frappe avec un bton ou des pierres
jusqu la mort.
- (Al-moutraddiyyah) est celle qui est tombe dune montagne ou dans un
puits et elle est morte et de mme celle qui est tombe dans la mer et elle
sest noye.
- (An-NaTHah) est celle qui a reue un coup de corne dune autre et quelle
est morte.
De mme il est interdit la bte dont le fauve a mang une partie et qui est
morte par blessure, sauf ce qui a t rattrap encore en vie et a t gorg
(cest--dire il a t gorg avant quil parvienne au mouvement involontaires
de celui qui est gorg), donc lexception dans le verset porte sur celle qui est
trangle et ce qui est cit aprs ; donc tout ce qui a t rattrap en tant
toujours en vie et qui a t gorg conformment la Loi il est licite de le
consommer.
Allh ta`l dit dans le Qourn honor aussi:

Ce qui signifie: Dis, je ne trouve dans ce qui ma t rvl comme
nourriture interdite la consommation que la maytah (animal non
gorg) ou du sang qui coule ou la viande de porc ou ce qui a t
gorg pour une offrande pour autre que Allh. Celui qui a mang par
ncessit pour viter la mort sans dpasser les limites (ceci est
889
permis) certes Dieu est Celui Qui pardonne et Qui fait misricorde
[surat al-'an`m 'yah 145].
Le sang qui coule est interdit dans la yah parce que le foie et la rate qui
sont un sang que Allh a cr ltat solide dans le corps des animaux et des
tres humains, le foie et la rate dun animal licite la consommation sont
licites la consommation.
Le prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit:

Ce qui signifie : Deux sortes de cadavres et deux sortes de sang
vous ont t rendus licites la consommation : les poissons et les
sauterelles, le foie et la rate [Rapport par Ibnou Mjah].
Sachez mes frres de Foi, que Allh ta`l vous fasse misricorde par la
russite QuIl accorde, que parmi les grands pchs, il y a consommer de
lanimal qui nest pas gorg, du sang, de la viande de porc et ce qui a t
gorg en voquant autre que le nom de Allh lors de son gorgement comme
les associateurs qui disent : au nom de Al-lt et de Al-òuzz lorsquils
gorgent. Il est galement interdit de consommer ce qui a t trangl, cest-dire qui est mort par strangulation. Lanimal qui est mort suite une chute
dune montagne ou dans un puits et qui en est mort, tout comme lanimal qui a
chut dans leau et qui sest noy, lanimal qui est mort suite un coup de
corne, quil a reu dune autre bte, sauf si vous arrivez lgorger avant que
lanimal ne se mette trembler comme celui qui a t gorg. Tout animal
dont la vie a t te sans gorgement valable selon la Loi est considr
cadavre -Maytah-.
En ce qui concerne lgorgement valable selon la Loi, il est une condition que
celui qui gorge soit musulman ou faisant parti des gens du Livre. Les gens du
livre veut dire qui se rclament du livre et ne veut pas dire quils suivent le
livre car ils ont falsifi les livres rvls, ils sont des mcrants.

àl m ta`malun )
890

( wa law mana ahlou l-kitb lakn khayran lahoum )
musulman. Voir La Foi Musulmane et ce qui lAnnule

(wa Ta`mou l-ladhna utou l-kitb Hilloun lakoum wa Ta`moukoum
Hilloun lahoum wa l-mouHSantou mina l-mouminti wa l-mouHSantou mina
l-ladhna utou l-kitb min qablikoum)
Al-M'idah 'yah 5].
Il est aussi une condition que lanimal gorg soit licite la consommation
comme une vache ou des moutons et ce qui est de cet ordre, avec un
instrument tranchant autre que les ongles et que les os. Et quil tranche le
conduit de la respiration et le conduit de la nourriture et de la boisson. Si
lanimal est lectrocut et quil meurt avant dtre gorg, il nest pas licite de
le consommer. galement sil est gorg automatiquement laide
dinstruments, sans quils soient actionns par un gorgeur, il nest pas licite
den consommer, cest un cadavre -Maytah- .
Chers bien-aims, le sujet de la viande est important dans la Loi de Allh, il
nest pas permis den consommer, sauf si on sait quil a t gorg dune
manire conforme la Loi. Sil y a un doute ce sujet, il est interdit, il nest pas
permis de commencer en manger. Tout comme les faqh, les jurisconsultes
lont dit. Bien plus, linterdiction de consommer la viande quand on ne sait pas
891
si elle a t licite ou pas -cest--dire si lon doute si elle est licite ou si cest un
cadavre- fait lobjet de lunanimit dans toutes les coles et chez tous les
moujtahid tout comme la cit le HfiDH As-souyuTiyy et dautres.
Mon frre musulman, ne laisse pas lapptit de la nourriture te pousser
manger dune nourriture qui comporte une viande sans savoir do elle
provient. Si elle a t gorg dune manire lgale ou pas. Si tu es chez
quelquun qui tas invit partager sa nourriture ou au restaurant ou dans
lavion, garde toi de manger de la viande sil y a un doute. Mais si tu as pos la
question et que ton cur sest apais de la rponse, quand on te dit que cet
animal a t gorg correctement, il tes permis ce moment l den
consommer. Mais tant que tu as le doute, cela ne tai pas permis. Dans le
SaHH de Mouslim, daprs Àdiyy Ibnou Htim, il a dit : Jai interrog le
Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam au sujet du gibier, il a dit :

ce qui signifie : Quand tu tires une flche, cite le nom de Allh, si tu
trouves le gibier mort manges-en sauf si tu las trouv tomb dans
leau, a ce moment tu ne sais pas sil est mort de noyade ou si cest ta
flche qui a t la cause de sa mort Ainsi cause du doute sur le
caractre licite le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a interdit
den consommer. Cest partir de ce Hadth et des textes semblables que les
savants ont dduits linterdiction de consommer de la viande, lorsquil y a un
doute sur son caractre licite. Ils ont t unanimes sur cela.
Pour ce qui est du Hadth de Al-Boukhriyy daprs Àichah que Allh lagre,
que des gens ont dit au Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam :
ce qui signifie : Des gens nous ramnent de la viande, nous ne savons sils
ont cits le nom de Allh ou pas sur cette viande. Le Prophte Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam a dit ce qui signifie : voquez vous le nom de Allh et
mangez en . Ce Hadth est parvenu sur lgorgement fait par des gens entrs
en islam rcemment car Àichah a dit : messager de Allh, des gens qui, il
ny a pas longtemps taient mcrant nous ramnent de la viande et nous ne
savons sils ont cits ou pas le nom de Allh sur cette viande .
Il a rpondu : voquez vous le nom de Allh vous-mme et
mangez . Cela veut dire que ces viandes sont licites car elles proviennent
danimaux gorgs par des musulmans. Mme sil ny a pas si longtemps quils
892
taient mcrants, cest--dire quils sont entrs en islam rcemment. Et ce

nest pas prjudiciable si vous ne savez pas si ces musulmans, quand ils ont
gorgs ont voqu le nom de Allh ou pas. Mais vous, citez le nom de Allh
quand vous allez en manger, cela est recommand et non pas obligatoire. En
effet, voquer le nom de Allh est recommand lors de lgorgement. Si celui
qui gorge nvoque pas le nom de Allh, il reste licite de consommer de cet
animal gorg. En rsum, mes chers bien-aims, il convient de sassurer
avant de consommer de la viande, si elle est gorge de manire lgale ou
pas.
Ce nest pas toute viande dans le march ou dans des botes qui sont licite.
Si tu tes assur quelle nest pas licite ou si tu as un doute, alors nen mange
pas, cela vaut mieux que davoir un plaisir suivi par un feu de lenfer.
Le Prophte vridique, celui qui est notre bien-aim lu Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam a dit :

(man akala tayyiban wa àmila fi sounnatin wa amina n-naou bawaiqahou
dakhala l-jannah)
ce qui signifie : Celui dont la nourriture est licite et quil a agit de
manire conforme la sounnah, (cest--dire la manire conforme la
loi musulmane) et qui na pas t injuste envers les gens, il rentre au
Paradis, [Rapport par At-Tirmidhiyy]. Et comment la personne peut elle agir
de manire conforme la Loi si elle napprend pas ? Comment sassure t-elle
que sa prire, que son jene et tout ses actes dadorations sont valables, si ce
nest pas la science ? Comment peut-il savoir que ce quil mange, ce quil boit
et ce quil porte et l o il habite provient du licite, si ce nest pas la science ?
Cest pour cela que Al-Boukhriyy, que Allh lui fasse misricorde, a dit dans
son SaHH cest--dire : Chapitre : [Apprendre] la science avant de
parler et dagir .
Et la parole du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam : ce qui signifie
: les gens ont t pargns de son injustice, linjustice de sa main et
linjustice de sa langue . Tout comme le Messager honor a dit : cest-dire que parmi les caractres du musulman accompli, cest que le musulman
soit pargn de sa langue et de sa main. Nous demandons Allh QuIl nous
accorde de bien suivre le Messager de Allh, MouHammad Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam, quil nous suffise par ce qui est licite et qui nous fait passer de ce
qui est interdit, quil nous suffise par son obissance et quil nous pargne de
893
lui dsobir et quil fasse que nous soyons au nombre de ses meilleurs
esclaves.
Selon limam Ach-Chafiìyy, le fait de dire bismi l-Lh lors de lgorgement,
cest un acte recommand et non obligatoire et selon dautres savants sunnites
cest obligatoire de dire bismi l-Lh lors de lgorgement, si cela est dlaiss
par oublie, dans ce cas lanimal est licite la consommation et sil est dlaiss
dlibrment lanimal nest pas licite la consommation.
Lgorgement qui est effectu par un apostat est interdit la consommation.
Lapostat est quelquun qui est sorti de lIslam en insultant Dieu par exemple
ou en se disant non musulman ou en rabaissant un rite de la religion de lIslam,
voir :Comment le Musulman Prserve sa Foi
Pour que lgorgement soit valable, il est indispensable de couper alHoulqum et al-mar, al-mar cest le conduit de la nourriture et de la boisson
et al-Houlqum cest le conduit de lair, que ce soit en inspiration ou en
expiration. Il est recommand de couper al-wadajn, ce sont les deux veines
qui sont dun ct de lautre de ces deux tubes. Mais il nest pas une condition
de couper al-wadajn pour la validit de lgorgement. Ce qui est indispensable
cest de couper le conduit de lair et le conduit de la nourriture et de la boisson.
Mais il est recommand de couper les quatre la fois cest--dire le conduit de
lair, le conduit de la nourriture et de la boisson et les deux veines quon
appelle al-wadajn.
Il est indispensable galement pour que lgorgement soit valable de viser
lacte dgorger, cest--dire que si quelquun a un gros couteau dans la main
et quil y a une bte qui est couche devant lui, puis le couteau tombe sans
quil ne fasse exprs et que ce couteau coupe le conduit de lair et le conduit
de la nourriture et de la boisson, cela ne rend pas lanimal licite la
consommation, car lacte dgorger na pas t vis. Ainsi les btes gorges
automatiquement par une machine ne sont pas licites la consommation
(telles que les poules gorges automatiquement la chaine).
Tout animal au sujet duquel il y avait un texte explicite dans le Qourn ou
dans le Hadth ou dans lunanimit des savants quil est licite la
consommation, il est licite la consommation. Et tout animal au sujet duquel il
y a eu un texte explicite dans le Qourn, dans le Hadth ou il y a eu unanimit
des savants quil est illicite la consommation, il sera illicite la
consommation.
894
Tout animal au sujet duquel il est recommand de le tuer, il est illicite la

consommation et tout animal au sujet duquel il y a eu interdiction de le tuer il
sera galement illicite la consommation.
Parmi les animaux au sujet desquels il y a eu un texte explicite, les dclarant
interdits la consommation, il y a le porc, il y a le mulet comme cela a t
rapport dans le Hadth rapport par Abu Dwud, lne comme cela a t
rapport par Mouslim.
Il y a eu galement interdiction de tout animal qui a des canines fortes avec
lesquelles il attaque ses proies et il peut les tuer ou leur nuire gravement avec
ses canines, comme par exemple le lion, le tigre, le loup, le chien, llphant, le
chacal, le gupard, le crocodile et ce qui est de cet ordre-l et le chat
galement.
Parmi les oiseaux, ont t interdits tous les oiseaux qui ont des griffes fortes
avec lesquelles ils attaquent leur proie et avec lesquelles ils peuvent tuer ou
blesser leur proie. On ne se rfre pas au fait que le bec soit crochu ou pas, la
rgle qui est parvenue dans le Hadth, est que tout animal qui a des canines
fortes avec lesquelles il peut tuer ou blesser gravement ses proies et tout
oiseau qui a des griffes fortes avec lesquelles il attaque ses proies ont t
interdits la consommation, comme par exemple, les faucons, les vautours, les
aigles, les buses et ce qui est de cet ordre.
Parmi les animaux au sujet desquels il y a eu un texte explicite les dclarant
licites la consommation, il y a les camlids, cest--dire les chameaux mles
et femelles, les bovins, cest--dire les vaches, les moutons et les chvres, les
chevaux, le zbre. Le prophte a interdit la consommation de lne et du mulet
et il a dclar licite la consommation du cheval et du zbre. Parmi les animaux
licites la consommation il y a lhyne, bien que cest un animal qui a des
canines fortes, mais comme il y a eu un texte explicite la dclarant licite la
consommation, elle est licite la consommation.
Il est galement parvenu dans le Hadth que le lapin est licite la
consommation. Il y a galement aD-Dabb qui est comme un grand lzard qui a
la queue en scie et qui vie dans la Pninsule arabe, on peut en trouver
galement en thiopie. aD-Dabb a t dclar licite par le texte du Hadth
prophtique. Lhrisson et le porc-pic sont galement licites la
consommation.
895
Tout animal au sujet duquel il y a eu un texte ordonnant de le tuer ou il est

recommand de le tuer, il est illicite la consommation, tel que le serpent, le
scorpion, llanion (al-Hadaah).
Il y a galement les animaux au sujet desquels il y a un texte interdisant de
les tuer, donc illicites la consommation. Tout animal au sujet duquel il y a eu
un texte interdisant de le tuer, il est illicite la consommation, comme la
huppe, qui est un oiseau qui a une sorte de couronne sur la tte, de mme une
sorte de fourmi quon appelle an-naml as-soulaymaniyy , ce sont des
grandes fourmis avec de longues pattes.
Tous les animaux aquatiques, cest--dire qui vivent en mer, en rivire, dans
un tang sont licites la consommation sans quils ne soient gorgs. Par
animaux aquatiques , il est vis par cela les animaux qui vivent exclusivement
dans leau.
Les animaux qui peuvent vivre aussi bien dans leau quen dehors de leau,
ces animaux selon lcole de Ach-Chafiìyy, sont illicites la consommation, tel
que le crocodile, ou certaines sortes de crabes et les escargots.
Le reste des animaux au sujet desquels il ny a pas eu un texte de Qourn
ou de Hadth, les savants se rfrent aux habitudes des Arabes de lpoque du
prophte qui ont un caractre normal et qui taient en situation daisance.
Ainsi si les Arabes de lpoque du prophte considraient cet animal comme
une bonne nourriture, cet animal sera licite la consommation. Et si les Arabes
rejetaient cet animal en tant que nourriture, il sera illicite la consommation.
Les savants de lIslam se rfrent aux Arabes lpoque du prophte qui
taient en situation daisance et de fertilit, on ne parle pas des Arabes qui
taient dans une situation de famine et de scheresse parce quen cas de
famine et de scheresse, les gens sont amens manger ce quils trouvent. On
vise galement les Arabes qui avaient un caractre normal. On ne vise pas non
plus certains bdouins qui vivaient dans le dsert et qui mangeaient ce quils
trouvaient entre leurs mains, ce nest pas eux quon va se rfrer, on se
rfre aux Arabes qui ont un caractre normal et qui sont en situation
daisance.
Il nest pas permis daider aux pchs

Il nest pas permis doffrir de la viande illicite un tre humain (musulman
ou non), mais on donne cela aux animaux. En effet aider au pch est un
pch car le prophte a dit :
896

les aider ce qui est interdit par lIslam ni approuver cela.

pch tel que le fait de boire de lalcool ou de consommer la viande interdite
en Islam, pour le divertir au moment o il commet son pch. Voir : Ordonner
le Bien et Interdire le Mal
897

898
ducation des Enfants en Islam

MouHammad.

[sOurat at-TaHrm 'Ayah 6] ce qui signifie : vous qui avez cru,
prservez-vous, ainsi que vos familles, dun feu dont le combustible
sera des hommes et des pierres .
Il a t rapport dans le Hadth sur lequel il y a accord, par la voie de Abu
Hourayrah que Allh lagre :

Ce qui signifie : Tout nouveau-n, vient au monde avec la
prdisposition de lIslam. Ce sont ses deux parents qui par la suite le
font devenir juif, chrtien ou mazden [ceux qui adorent le feu] .
La signification de : n avec la prdisposition , cest--dire selon
lengagement qui a t pris de lui le jour o Allh a fait sortir les Ames des fils
de Adam, du dos de Adam, et quIl les a fait prononcer. Il leur a dit : Ne
Suis-Je pas votre Seigneur ? Elles ont rpondu : Bien sr que oui, nous
navons de dieu que Toi .
Lducation des enfants fait partie des choses les plus importantes. Lenfant
est un tre qui a t confi ses deux parents, son cur est un diamant
899
prcieux qui nest pas du tout taill. Il accepte toute forme. Il va pencher vers
tout ce quon lui prsente. Ainsi, sil a t habitu au bien et quon le lui
apprend, il grandira l-dessus et sera heureux dans le bas-monde et dans laudel. Son pre lui sera associ dans ses rcompenses, ainsi que tous ses
professeurs et ducateurs. Sil a t habitu au mal et quil a t nglig
comme le sont les animaux, il sera malheureux, perdu et le pch psera
galement sur son responsable.
La prservation des enfants se fait en les duquant, en les rendant courtois,
en leur apprenant les bons comportements, en les protgeant des gens du mal
et combien sont-ils nombreux de nos jours !
Le tuteur nhabitue pas ses enfants au luxe, il ne leur fait pas aimer
lembellissement et les causes du confort, sinon lenfant par la suite va perdre
le temps de sa vie les rclamer lorsquil grandira.
Il convient galement de les surveiller depuis le dbut. On ne fait garder et
allaiter lenfant que par une femme pieuse pratiquante qui ne consomme que
le licite. Car le lait provenant de lillicite ne comporte pas de bndictions. Si la
croissance de lenfant en est issue, elle sera entache de mal et sa nature
penchera vers ce qui est relatif au mal. Puis on surveille sa nature ; sil a de la
pudeur, sil est gn de certaines choses et pas dautres et dlaisse certains
actes, ceci est un bon signe qui tmoigne de lquilibre comportemental et de
la clart du cur. Il a la bonne annonce dune raison saine lors de la pubert et
il est demand dutiliser cette gne pour son ducation.
Souvent la premire chose laquelle lenfant est assujetti aprs deux ou
trois ans, cest lattirance par la nourriture. Il est demand de lduquer dans
ce domaine, par exemple :
- Quil ne prenne la nourriture quavec la main droite,
- quil dise : Bismi l-Lh au moment o il sapprte manger,
- quil mange ce qui se prsente devant lui et quil ne se prcipite pas
manger avant les autres,
- quil ne fixe pas du regard la nourriture ainsi que celui qui mange avec lui,
- quil ne mange pas rapidement, et quil prenne le temps de mcher,
900
- quil ne fasse pas suivre une bouche par une autre avant davoir aval la
premire,
- quil ne salisse pas ses mains ainsi que ses vtements en mangeant.
- on lhabitue au pain et leau de temps autre afin quil ne considre pas
la viande comme indispensable.
- on lui apprend mpriser le trop de nourriture,
- on fait lloge devant lui de lenfant bien duqu qui mange peu,
- on lui fait aimer le dlaissement des repas aiss, ainsi que la satisfaction de
son peu,
- on lui fait aimer les habits blancs,
- on le protge des enfants qui ont t habitus au luxe, laisance, aux
habits prestigieux et on lempche de ctoyer tous ceux qui incitent cela.
Il est savoir que lenfant qui sera nglig au dbut de sa croissance aura
dans la plupart des cas un mauvais comportement. Il sera menteur, envieux,
insistant cherchant savoir ce qui ne le concerne pas, penchant vers le rire et
la vulgarit. On le prserve de ceci avec la bonne ducation. Puis quand il
atteindra lge de distinction, il sera occup par lapprentissage de la science
de la religion. La premire chose qui lui sera enseigne, cest lexemption de
Allh de toute ressemblance avec les cratures et ce qui sensuit parmi les
sujets de la croyance. Ensuite il lui sera enseign les jugements de la
purification et il lui sera ordonn de laccomplir ainsi que le jene. Aprs cela, il
lui sera enseign ce qui est interdit [pour les personnes pubres] pour le
ventre, la langue, la main, le pied, les yeux, le cur et le corps. On lui fera
craindre de les commettre.
On ne dit pas comme ce que disent certains ignorants dentre les
gens : Tant quil est petit, il ne saisit pas ce que vous lui donnez , ceux-l,
on leur rplique par ce qua dit lImam Al-Ghazliyy dans son livre IHyou
Òulumi d-Dn aprs avoir cit des questions de croyance : .. Sache que ce
que nous avons mentionn dans la prsentation de la croyance, il convient de
lenseigner lenfant ds son plus jeune ge, afin de le protger et pour quil
lapprenne par cur. Ensuite il en dcouvrira le sens petit petit lorsquil
grandira . (fin de citation).
901
Puis on lui enseigne le Qourn, les paroles des meilleurs, les histoires des
vertueux ainsi que leur tat, pour que senracine en lui lamour des saints.
Puis lorsquil manifeste le bon caractre et les actes louables, il est demand
de le fliciter et de le rcompenser par ce qui le rend heureux. Sil dsobit une
seule fois, il est demand de faire comme si on navait rien vu et on ne dvoile
pas son erreur, surtout si lenfant sest efforc la cacher. Car en la
divulguant, il se peut quil la refasse volontairement, tel point quil ne serait
plus insouciant dtre dvoil. Mais sil recommence une deuxime fois, il est
demand de le lui reprocher en lui disant : Prends garde de ne pas
recommencer cela ! . On vite de lui faire sans cesse des reproches chaque
fois, car il en sera accoutum et son cur ne sera plus rceptif aux conseils.
Que le pre reste imposant dans ses paroles et que la mre lui fasse peur
avec ceci. Il est demand de lempcher de dormir la journe car ceci engendre
la paresse, de dormir sur des lits luxueux et mous, pour que ses muscles soient
vigoureux et on lhabitue un peu de duret dans les literies, les habits et la
nourriture.
On a dit au Messager de Allh : Qui sont les meilleurs des gens ? , il a
dit ce qui signifie : Celui qui a diminu sa nourriture et son rire .
- On lui fait faire parfois des exercices et du sport pour quil ne soit pas
emport par la paresse,
- On lhabitue ne pas marcher vite et ne pas se considrer suprieur
ses semblables cause dun bien que ses parents possdent,
- On lui apprend que llvation est dans le fait de donner et non pas dans le
fait de prendre,
- On lui fait dtester lor et largent mtal,
- On lui apprend comment sasseoir, de manire ne pas poser une jambe
au-dessus de lautre, quil ne tourne pas le dos autrui et quil ne baille pas en
sa prsence,
- On lempche de trop parler, on lui apprend que cela entrane linsolence,
- On lempche de jurer, que cela soit en tant vridique ou dans le
mensonge, pour quil ne shabitue pas cela en tant petit,
902
- On lempche de commencer la parole, ne parler que pour rpondre la

question pose et tre attentif son interlocuteur lorsquil est plus g que
lui,
- Quil se lve pour celui qui est plus g et pour lui faire de la place,
- On lempche de dire des paroles inutiles, dtre vulgaire, dinsulter, ainsi
que de frquenter celui qui prononce de telles paroles. Car sans aucun doute il
leur ressemblera. A la base de lducation, cest de le prserver des gens du
mal,
- Aprs les cours, on lui permet de se distraire, avec un joli jeu de sorte quil
ne lpuise pas en jouant,
- On lui apprend lobissance ses parents, ses enseignants et ceux qui
lduquent,
- On lui enseigne que la mort interrompt les plaisirs de cette vie, que cette
dernire est un lieu de passage et non un lieu de rsidence, mais que cest
celle de lau-del qui lest. Que la mort est attendue chaque instant, que
lintelligent raisonnable est celui qui a fait des provisions dans ce bas-monde
pour lau-del.
La voil la bonne ducation. Car la bonne ducation nest pas de bercer les
enfants dans le luxe, la nourriture, les boissons, les habits ou ce qui est de cet
ordre.
Si lducation lors de sa croissance est saine, alors tous ces conseils prcits
au moment de la pubert, se manifesteront dans son comportement, ils seront
consquents, bnfiques et resteront dans son cur, tout comme la gravure
qui reste dans la pierre.
Sil a grandi sur autre chose, tel point que lenfant sest habitu
lamusement, la vulgarit, linsolence, lamour de la nourriture, des habits, de
lembellissement et la fiert dplace, son cur refusera la vrit, tout
comme un mur quon essaierait de construire sans ciment sur de la terre
sche, cest--dire quil ne tiendra pas.
Cest donc au dbut quil est demand de faire attention. En effet, par nature
le cur de lenfant accepte le bien et le mal et ce sont ses parents qui le
dirigent vers lun des deux cts.
903
Sahl fils de Àbdou l-Lh At-Toustariyy, le saint, celui qui connat Son
Seigneur, a dit :
Alors que javais trois ans, je me rveillais la nuit pour voir comment mon
oncle maternel MouHammad fils de Sawr accomplissait sa prire. Un jour il
ma demand : Ninvoques-tu pas Allh, Celui Qui ta cr ? je lui ai
rpondu : Comment dois-je Linvoquer ? . Il ma dit : Dis dans ton cur,
lorsque tu te remues dans ton lit, trois fois sans que tu bouges ta langue
Allh sait mon cas, Allh me voit, Allh est tmoin de ce que je fais . Jai dit
ceci plusieurs nuits, puis je len ai inform et il ma dit : Dis-le chaque nuit
sept fois ; jai dit cela et je len ai inform, il ma dit : Dis-le chaque nuit
onze fois ; je lai dit. La douceur de cette parole sest installe dans mon
cur. Aprs quune anne sest coule, mon oncle ma dit : Garde en toi ce
que je tai appris et persvre l-dessus jusqu ce que tu rentres dans la
tombe, elle te sera utile dans ce bas-monde et dans lau-del . Je suis rest
ainsi des annes, jai trouv en cela de la douceur, en secret. Puis un jour mon
oncle ma dit : Sahl, celui qui se rappelle que Allh sait son tat et le voit,
va-t-il Lui dsobir ? Prends garde au pch ! . Puis on ma envoy vers les
kouttAb, o est enseign le Qourn, jai appris le Qourn et je lai retenu par
cur alors que javais six ou sept ans, je jenais tous les jours et ma nourriture
tait du pain dorge sans sel avec de leau sans sauce. Puis je suis sorti,
voyageant sur terre, des annes, puis je suis revenu Toustar et je veillais en
prire toute la nuit ce que Allh ta`l a voulu . Fin de citation
LImm AHmad Ibnou Hanbal a dit : Je ne lai pas vu manger de sel, jusqu
sa mort .
Regardez ltat de cet homme qui a de llvation et du degr. Il en sera de
mme pour celui qui a grandi dune manire vertueuse avec une ducation
conforme la loi de lIslam.
Htez-vous dduquer vos enfants conformment ce que Allh tabraka wa
ta`l agre et rappelez-vous la parole du Prophte :

Ce qui signifie : Lorsque le fils de Adam meurt, ses actes
sinterrompent sauf pour trois ; une aumne permanente, une science
qui profite autrui et un enfant pieux qui lui fait des invocations .
904
Ce dernier, la plupart du temps, na pas lieu sans uvre et effort des

parents. Quaucun dentre nous ne soit ngligeant cause du grand nombre de
soucis, dpreuves et de catastrophes. En effet lducation des enfants a la
priorit des parents dans la dpense de leffort, du temps et du ncessaire.
Voir : Apprendre lIslam au Petit Musulman
905
La Dtermination du dbut du Mois

de RamaDn selon la Loi de LIslam
La louange est Dieu le

Crateur du monde Celui Qui existe sans dbut, sans fin, sans endroit, sans
comment et ne dpend pas du temps, rien nest tel que Lui et Il est Celui Qui
entend et Qui voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est diffrent. Et que
llvation en degr et la prservation de sa communaut de ce quil craint
pour elle soient accordes notre matre MouHammad Al-Amn, lHonnte,
celui qui a appel la religion de vrit, lIslam la religion de tous les Prophtes
du premier Adam au dernier MouHammad.
Le mois de RamaDn 1435H dbutera le samedi 28 juin 2014 ou le dimanche
29 juin 2014 incha l-Lh, selon la vision du croissant lunaire. Lobservation du
croissant lunaire aura lieu le vendredi 27 juin au soir correspondant au 29
cha`bn au soir aprs le coucher du soleil.
906
Sachez quil y a douze mois lunaires qui sont dans lordre : MouHarram,
Safar, Rabòu l-awwal, Rabòu th-thn, Joumda l-ul, Jumda th-thn,
Rajab, Cha`bn, RmaDn, Chawwl, Dhou l-Qa`dah et Dou l-Hijjah. Il sont tous
de 30 ou 29 jours selon lobservation du croissant lunaire qui est une obligation
dordre communautaire. Si le croissant est vu le 29 du mois aprs le coucher
(du ct du couchant) alors demain sera le premier du mois suivant et cette
nuit la nuit du premier sinon on complte le mois trente jours. Pour confirmer
le dbut du mois il faut lobservation de deux musulmans dignes de confiance
(àdl), except le mois de RamaDn, o lobservation dun seul musulman
digne de confiance suffit.

Ce qui signifie : le mois est de vingt neuf ou trente jours [rapport
par Al-Boukhriyy et Mouslim].
Le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit aussi :

(l taqaddamu RamaDna biyawmin aw yawmayni Sumu lirouyatihi
waafTiru lirouyatihi fain ghoumma àlaykoum faakmilu ìddata cha`bna
thalthna yawman)
ce qui signifie : Nanticipez pas RamaDn dun jour ou deux. Jenez
la vue [du croissant] et interrompez le jene la vue [du croissant]
et si vous ne lavez pas vue, poursuivez le compte de Cha`bn trente
jours [rapport par Al-Boukhriyy et Mouslim].
Aprs ces claircissements donns par la sounnah pure, il nest pas permis
de se baser sur la parole dun astronome pour dterminer le dbut du mois de
RamaDn. Ainsi on connat le commencement et la fin de tous les mois lunaires
par lobservation du croissant de lune. Les musulmans, quils soient parmi les
prdcesseurs (salaf) ou de leurs successeurs (khalaf), avaient adopt cette
voie. Les savants jurisconsultes ont mentionn quil nest pas permis de se
fonder sur la parole dun astronome pour dterminer le moment de lapparition
du croissant de RamaDn. Il est ainsi ncessaire dobserver, aprs le coucher
du soleil du vingt neuvime jour de Cha`bn, le croissant de RamaDn. Sil est
907
vu, le jene de RamaDn sera confirm. Sinon, on compltera alors le mois de

Cha`bn jusqu trente jours puisque les nuages en auront empch
lobservation.
Voyez comme Allh, par Sa misricorde, facilite pour vous laccomplissement
du bien : Le Messager de Allh a interdit de commencer le jene sans avoir,
soit vu pralablement le croissant de lune de RamaDn, soit complt le mois
de Cha`bn par un trentime jour au cas o les nuages auraient empch
lobservation du croissant.
Les savants des quatre coles sont unanimes pour dire que la base de la
dtermination du premier jour du mois de RamaDn est ce qui suit : Le
croissant sera guett aprs le coucher du soleil du vingt-neuvime
jour de Cha`bn [on observe du ct du couchant, juste aprs le
couchant les vingt premires minutes environ]. Sil est vu, le jour
daprs sera le premier jour de RamaDn, et sil na pas t vu, le jour
daprs sera alors le trentime jour de Cha`bn et le jour daprs sera
donc le premier RamaDn .
Nous devons nous fier cela et ne donner aucune importance aux assertions
des personnes qui se basent sur les calculs astronomiques pour dterminer le
dbut et la fin du mois du jene.
Ainsi, le HfiDH Waliyyou d-Dn Al-Ìrqiyy dcd en lan 826 H a dit :
Lensemble des Chfiìyy suit cet avis. Le jugement nest donc li
qu lobservation visuelle . Puis il a dit : Et cest aussi lavis de
Mlik, Abu Hanfah, Ach-Chfiìyy et lensemble des savants du Salaf
et du Khalaf fin de citation.
Le grand savant Hanafite, Ibnou `bidn, dcd en lan 1252 H, a dit dans
son livre Raddou l-MouHtr àla d-dourri l-Moukhtr qui compte parmi les plus
clbres livres de savants Hanafites :

:

qui signifie : sa parole on ne donne pas de considration la
parole de ceux qui se basent sur le calcul vise la dtermination de
lobligation de commencer le jene pour les gens . Puis il a dit :

908
qui signifie : Leur parole nest pas prise en considration, et ce

lunanimit, et il nest pas permis lastronome de jener en se
basant sur ses propres calculs .
Le grand savant Malikite, le Chaykh Mayyarah Al-Mlikiyy (1072 H) a dit dans
son livre Ad-dourrou th-thamn wa l-Mawridou l-Ma`n :
:

qui signifie : Ach-Chihb Al-Qarfiyy a dit, selon Sind : Et si le
gouverneur se base sur le calcul [astronomique] et quil affirmerait
par cela le [dbut du] mois lunaire, on ne le suit pas car lunanimit
des gens du salaf vertueux est en opposition avec cela . Le salaf
vertueux dsigne ici les savants sunnites des trois premiers sicles de lhgire..
Ainsi, si un musulman àdl, cest--dire digne de confiance, voit le croissant
de RamaDn dans nimporte quel endroit de la terre, il nous sera permis de
jener selon lcole de lImam Abu Hanfah sur la base de sa vision.
Il convient donc davoir la certitude de la vision du croissant avant de
sendormir, car celui qui se lve le matin du premier jour de RamaDn et qui
trouve les gens en train de jener alors que lui nen a pas formul lintention la
veille, celui-l verra son jene de ce jour invalid.
Il est donc ncessaire daccorder une attention particulire lobservation du
croissant de RamaDn. Pour cela, on se fonde sur la parole de quelquun de
digne de confiance, comme lont prcis les jurisconsultes du Salaf et du
Khalaf. Quant au fait de se baser sur les calculs pour la dtermination des
dbuts des mois lunaires, cela constitue une transgression claire et explicite de
ce qui a t rapport du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam.
Notre conseil pour tout musulman est donc de sattacher ce qui a t dit
par le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam et ce qui a t dit
par les jurisconsultes des quatre coles dont la communaut est unanime
reconnatre le haut degr.
Que le musulman apprenne les lois du jene avant que commence le mois
de RamaDn. Quil apprenne ces lois auprs de gens de confiance et possdant
la science ncessaire, ayant eux-mmes appris cela auprs de gens galement
de confiance et possdant la science ncessaire, et ainsi de suite, de sorte quil
909
y ait une chane de transmission remontant jusquau Messager de Allh Salla

l-Lhou àlayhi wa sallam.
Allh apprends-nous ce qui nous est utile, fais que nous tirions profit de ce
que Tu nous apprends. Aide-nous afin que nous accomplissions le jene, les
veilles de prires et que nous entretenions nos liens familiaux. Toi, Le
Seigneur des mondes, Allh.

910
Jener le Mois de RamaDn

MouHammad.
Allh soubHnahou wa ta`l a ordonn aux musulmans de jener le mois de
RamaDn.
Allh ta`l dit :

( y ayyouha l-ladhna amanou koutiba àlaykoumou S-Siyamou )
ce qui signifie : vous qui avez cru, le jene vous a t prescrit tout
comme il a t prescrit ceux qui vous ont prcd, puissiez vous
faire preuve de pit , [surat Al-baqarah 'ayah 18`].
Lobligation du jene de RamaDn est connue dvidence dans la religion.
Par consquent, celui qui renie son obligation devient mcrant sauf sil est
rcemment entr en Islam ou sil a grandi dans une rgion loigne des
savants. Quant celui qui ne fait pas le jene pendant RamaDn sans excuse
lgale, tout en ayant pour croyance que le jene est obligatoire pour lui, il ne
devient pas mcrant mais il est dsobissant et il lui incombe de rattraper les
jours pendant lesquels il na pas jen.
Cette obligation a t rvle au mois de Cha`bn de la deuxime anne
aprs lHgire et le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, a
accompli le jene de neuf annes aprs quoi il est dcd.
911
Ainsi, le jene du mois de RamaDn bni est une adoration minente, que
Allh a spcifie de particularits. Parmi ces particularits, il y a ce qui a t
rapport dans le Hadth qoudsiyy :
ce qui signifie : Allh dit : Chaque bonne action en vaut dix et [peut
tre rcompense] jusqu sept cents fois hormis le jene, il est
certes pour Moi et cest Moi Qui en accorde la rcompense
correspondante , [rapport par Al-Boukhriyy].
Le jene du mois de RamaDn fait partie des choses les plus importantes de
lIslam. Les musulmans se rjouissent de son approche : cest le mois des
bienfaits, des actes dobissances et des bndictions. Cest le meilleur mois
de lanne. Parmi les nuits de ce mois il y a la meilleure des nuits : la nuit de alqadr la nuit de la destine -.
Jener (as-siyam), cest sabstenir pendant la journe (depuis laube jusquau
coucher) de ce qui rompt le jene que ce soit manger, boire ou autre que ces
deux choses-l. Il faut avoir eu durant la nuit lintention de jener la journe du
lendemain.
Jener est une obligation pour tout musulman pubre, sain desprit, capable
de jener. Il nest pas valable de la part du mcrant dorigine, ni de lapostat.
Le jene nest pas valable de la part de la femme qui a les rgles ou les
lochies. Il leur est un devoir toutes deux le rattrapage.
Il est permis de ne pas jener pour un voyageur qui fait un voyage
permettant de raccourcir les prires de quatre deux rakàh. Il appartient un
malade, une femme enceinte ou une femme qui allaite, pour qui le jene
prsente une difficult insupportable de ne pas jener ; et il leur est un devoir
le rattrapage.
Il est aussi un devoir de procder lobservation du croissant de lune de
RamaDn lors de la nuit prcdant le trentime jour de Cha`bn.
Le jene de RamaDn devient obligatoire dans lun ou

lautre des deux cas suivants:
1- lorsque le mois de Cha`bn a atteint trente jours.
912
2- lorsquon a aperu le croissant de lune du mois de RamaDn, la nuit qui

suit le vingt-neuvime jour de Cha`bn, conformment la parole du Prophte

( Soumu lirouyatihi waaftirou lirouyatihi fain ghoumma àlaykoum
faakmilou ìddata Cha`bna thalthina yawma )
ce qui signifie : Jener la vue [du croissant] et interrompez le
jene la vue [du croissant] et si vous ne lavez pas vue , poursuivez
le compte de Cha`bn trente jours [rapport par Al-Boukhriyy et
Mouslim].
Par consquent, celui qui a vu le croissant de lune de RamaDn commence
le jene et celui qui ne la pas vu mais a t inform par un musulman digne
de confiance, juste (àdl ) [Le juste (àdl) est un musulman qui ne persiste pas
commettre les petits pchs, qui vite les grands pchs, qui conserve la
dignit de ses semblables, dont la croyance est saine et qui se matrise lors de
la colre], libre, non menteur, il lui est aussi un devoir de commencer jener.
Ainsi, Abu Dawud a rapport de Ibnou Òumar, que Allh les agre tous les
deux, quil a dit : Jai inform le Prophte, Salla l-Lahou àlayhi wa
sallam, que javais vu le croissant, alors il a commenc le jene et a
ordonn aux gens de jener . Ibnou Hibban a donn ce Hadth le degr
de saHH -sr-.
Quelquun qui a t inform par un enfant, ou par un grand pcheur (fciq),
par une femme ou un esclave disant quils ont vu le croissant de lune de
RamaDn, il lui est permis de jener sil a confiance en eux. Sinon il complte
le compte de Cha`bn trente jours. Lorsque le juge (QD) a confirm le
jene, le jene est devenu obligatoire pour les habitants du pays proches du
pays o le croissant a t vu et qui ont les mmes horaires de lever et de
coucher du soleil mais pas dans les pays qui nont pas les mmes horaires de
lever et de coucher ; ceci est selon Ach-Chfiìyy.
Tandis que selon Abu Hanfah, il est un devoir de jener pour les habitants
de tout pays ayant appris la confirmation du jene dans nimporte quel autre
pays, quel quen soit lloignement du pays o a t confirm lobservation du
croissant. Ainsi, selon lui, le jene devient obligatoire pour les habitants de
lextrme Occident sils ont appris que le jene a t confirm en Orient et de
mme dans le cas contraire.
913
Les obligation du jene sont au nombre de deux :

1 Lintention : elle a lieu dans le cur. Il nest donc pas une condition de
la prononcer avec la langue. Il est un devoir de la faire pendant la nuit qui
prcde le jene, cest--dire de la faire intervenir de nuit avant laube pour
chaque jour de RamaDn, avec le cur. On fait de mme sil sagit dun
rattrapage. Ainsi, lorsque le soleil sest couch et que le jeneur fait lintention
de jener le jour suivant de RamaDn avant de faire ce qui rompt le jene,
lorsquil ne refait pas cette intention aprs avoir mang, elle lui est suffisante.
Il est aussi un devoir de prciser de quel jene il sagit, comme de prciser quil
sagit du jene dun jour de RamaDn, dun vu (nadhr) ou dune expiation
mme sil nen cite pas la cause. De plus, il est un devoir de faire lintention
pour chaque jour. En effet, il ne suffit pas de faire lintention au dbut du mois
pour tout le mois, selon Ach-Chfiìyy. Les savants ont dit : Lintention
complte durant le mois de RamaDn est : jai lintention de jener le jour qui
vient du mois de RamaDn de cette anne par acte de foi et par recherche de
la rcompense de Allh ta`l . Ainsi on peut dire : (nawaytou Sawma ghadin
ànadi farDi RamaDna hdhihi s-sanata Imnan wa-Htiban li l-Lhi ta`l
)
Chez certains savants, il suffit de faire lintention durant la nuit du premier
jour de RamaDn pour tous les jours du mois. On dit avec son cur : jai
lintention de jener trente jours au titre de lobligation du jene de RamaDn
de cette anne, par acte de foi et par recherche de la rcompense de Allh
ta`l .
Et il est un devoir pour la femme qui a les menstrues ou les lochies et dont
lcoulement a cess la veille du jene, de faire lintention de jener le jour
suivant de RamaDn, mme si elle na pas fait le ghousl la grande ablution -.
Le fait de manger, de dormir ou davoir des rapports aprs avoir fait lintention
et avant lapparition de laube nest pas prjudiciable. Celui qui sest endormi
de nuit sans avoir fait lintention de jener puis ne sest rveill quaprs
laube, il lui est un devoir de sabstenir des choses qui rompent le jene et doit
le rattrapage de ce jour de RamaDn. Quant au jene surrogatoire, il nest pas
requis concernant lintention de la faire intervenir de nuit avant laube. Ainsi,
sil se rveille aprs laube, na rien mang et rien bu puis fait lintention de
jener ce jour-l, par recherche de lagrment de Allh ta`l par cet acte
surrogatoire, tout ceci avant que le soleil ne scarte du milieu du ciel, son
jene est valable.
914
2 Sabstenir de toutes les choses qui rompt le jene : ceci depuis

lapparition de laube vritable jusquau coucher du soleil. Il est un devoir de
sabstenir:
a le fait de manger, de boire ainsi que dintroduire tout ce qui a un volume,
mme petit dans la tte, le ventre ou ce qui est semblable, partir dun orifice
ouvert tel que la bouche ou le nez, ne serait-ce quun grain de ssame, une
goutte deau ou de mdicament, ou mme des petites particules comme la
fume de cigarette si on se rappelle quon est en train de jener, ou partir
des orifices infrieurs, antrieur ou postrieur, ceci depuis laube jusquau
coucher.
Celui qui mange ou boit par oubli, mme en quantit et mme durant le
jene surrogatoire, na pas rompu son jene. Ainsi dans le Hadth sr :

[rapport par Al-Boukhriyy] ce qui signifie : Celui qui a oubli en
faisant le jene et qui a mang ou bu, quil poursuive son jene, cest
Allh Qui la nourri et abreuv .
b se faire vomir : il est un devoir de sabstenir de provoquer le
vomissement dlibrment par exemple avec son doigt, mme sil nen a rien
aval dans son ventre. Et celui qui a vomi sans lavoir provoqu et nen avale
rien, il na pas rompu son jene, cependant il se purifie la bouche avant
davaler sa salive. Le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
( )
[rapport par Al-Hkim et les quatre (At-Tirmdhiyy, Ibnou Mjah, An-Na'iyy

et Abu Dwud )] ce qui signifie : Celui qui a t gagn par le
vomissement alors quil faisait le jene ne doit pas de rattrapage,
mais celui qui la provoqu doit rattraper.
c les gouttes : dans le nez ou les oreilles si le mdicament parvient
jusqu lintrieur du corps et galement le clystre par les deux orifices
infrieurs, antrieur ou postrieur. Les gouttes dans les yeux en revanche, ne
rompent pas le jene ni linjection travers la peau, le muscle ou les veines.
d lvanouissement qui dure toute la journe : le jene de quiconque
est rest vanoui toute la journe, de laube au coucher du soleil, nest pas
valable. Il en est de mme pour celui qui est atteint de folie, ne serait-ce quun
instant.
915
e le rapport sexuel : il est un devoir de sabstenir davoir un rapport et de

faire sortir le maniyy le sperme ou son quivalent fminin par la
masturbation ou le contact : cela annule le jene. Quant lmission du
maniyy la suite dun regard, mme dun regard interdit, ou bien la suite
dune imagination, cette mission ne rompt pas le jene.
f les menstrues ou les lochies.
Sassurer de lentre du maghrib pour la rupture la et

sabstenir avant laube.
tant donn que le temps du jene stend de laube jusquau coucher, il est
un devoir de connatre les deux limites du jour pour chaque personne
responsable de laccomplissement du jene. En effet, ceux qui appellent la
prire de nos jours sont pour la plupart ignorants des temps des prires selon
la Loi. Par consquent, on ne se base pas sur les appels la prire enregistrs
quils diffusent aux environs du temps de laube et du coucher. Voir aussi : Ne
pas suivre les calendriers qui induisent en erreur.
Laube est donc la lueur blanche transversale et horizontale qui apparat
lhorizon est. son dbut, il y a une lgre rougeur mlange sa blancheur.
Ensuite, aprs environ une demi-heure, cette rougeur devient plus prononce.
Cest donc cette lueur blanche qui est laube. Il est un devoir de faire lintention
avant lapparition de cette lueur blanche.
Le Prophte a dit :

surrogatoires de nuit et il ne gagne de cela que la veuille et il se
peut que quelquun pense faire le jene et il ne gagne de cela que que
la faim et la soif , rapport par ibnou Hibbn. Cest--dire que cette
personne a fait des actes qui ntaient pas valables du fait quil manque des
conditions de validit ou des piliers, ou elle a fait des actes qui ne remplissent
pas les conditions pour tre rcompenss. Donc La bonne intention elle seule
ne suffit pas pour la validit des actes dadoration.
Ainsi, celui qui a mang aprs laube, croyant que laube ne sest pas encore
leve, son jene nest pas valable, il doit le rattrapage et doit sabstenir des
choses qui rompent le jene le restant de la journe. Sil avait fait son ijtihd,
cest--dire sil avait fait un effort de dduction et avait mang puis, sil savre
que laube tait dj apparue, il ne commet pas de pch. Cest le cas par
916
exemple de celui qui se base sur le cri du coq quon a expriment. De mme,
sil a mang juste avant la disparition de tout le disque solaire lors du coucher,
en croyant que le soleil sest dj couch, puis quil sest avr quil nen tait
pas ainsi, son jene nest pas valable et il doit le rattrapage de ce jour. Quant
celui qui mange sans excuse juste avant le coucher, il commet un pch. Allh
ta`l dit :

ce qui signifie : Il vous est autoris de manger et de boire jusqu ce
que la distinction entre la blancheur du jour et lobscurit de la nuit
vous apparaisse laube, Et poursuivez le jene jusqu la nuit
[surat Al-Baqarah / 187], le lever de laube tant le signe de la fin de la nuit et
le coucher du soleil tant un signe du commencement de la nuit.
La mcrance et lapostasie rompent le jene.

De mme, il est un devoir pour le musulman de se maintenir en Islam
jamais, pendant RamaDn et en-dehors de RamaDn. Il est donc un devoir
dviter de tomber dans la mcrance, par ses trois sortes :
1 La mcrance par la parole : comme celui qui insulte Allh, le Qourn ou
lIslam.
2 La mcrance par la croyance : comme le fait de croire que Allh est un
corps ou une lumire ou une me.
3 La mcrance par les actes : comme le fait de jeter le livre du Qourn
dans les ordures ou la prosternation pour une idole.
En effet, persvrer sur la foi de lIslam et ne pas le rompre est une condition
de validit du jene pour celui qui le fait. La mcrance est donc une cause
dinvalidation du jene. Celui qui tombe dans une de ces sortes de
mcrances, commettant ainsi lapostasie alors quil tait en train de jener,
son jene est annul et il doit revenir immdiatement lIslam en prononant
les deux tmoignages. Il doit dautre part sabstenir le restant de la journe des
choses qui rompent le jene, puis rattraper ce jour immdiatement aprs
RamaDn, aprs le jour de la Fte (al-Ìd). Voir : Comment le Musulman
Prserve sa Foi.
Les jours o il est interdits de jener

917
1 Le jour de la Fte de la fin du jene (Ìdou l-fiTr) qui est le jour o on

accomplit la prire de la Fte ;
2 Le jour de la Fte du sacrifice (Ìdou l-aD-H) qui est le jour o lon
accomplit la prire de la Fte.
Mouslim a rapport de Àichah, que Allh lagre, quelle a dit ce qui signifie
: Le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, a interdit
deux jenes : celui du jour de al-fiTr- la Fte de la fin du jene et
celui du jour de al-aD-H la Fte du sacrifice- ;
3 Les trois jours de at-tachriq, et ce sont les trois jours qui suivent le jour
de la Fte du sacrifice. Le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, a
dit :

ce qui signifie : Les jours de at-tachriq sont des jours o on mange
et o on boit , [rapport par Mouslim].
4 Le jour du doute, cest le trentime jour de Cha`bn dans le cas o
certaines personnes ont dit avoir vu le croissant de lune de RamaDn, par
exemple des personnes comptant parmi les grands pcheurs (fciq), des
femmes, des enfants ou autres de ceux dont la parole ne confirme pas le dbut
du jene. Le Prophte, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a interdit de jener ce
jour par sa parole :

ce qui signifie : Nanticipez pas RamaDn dun ou deux jours. Jenez
la vue [du croissant] et interrompez le jene la vue [du croissant]
et si lobservation et gne [par des nuages par exemple], compltez
le compte de Cha`bn trente jours , [rapport par Al-Boukhriyy et
Mouslim]. et il a dit aussi :
ce qui signifie : Celui qui jene le jour du doute, il dsobeit Abou lQcim , [rapport par abu dwoud]. Abou l-Qcim est le surnom du
prophte MouHammad .
918
5 La deuxime moiti de Cha`bn. Il nest donc pas permis de la jener

sauf si son jene est reli avec un jene qui le prcde, ou si on jene par
rattrapage, par vu (nadhr), par expiation (kaffrah) ou par wird comme
celui qui jene le lundi et le jeudi de chaque semaine de toute lanne -.
Jener les six jours de chawwl

Il est recommand de jener six jours de Chawwl. Il est dautre part
recommand de les accomplir en continu la suite de la Fte, aprs la Fte. Si
on les accomplit sparment, la sounnah est quand mme ralise. Daprs
Abu Ayyub Al-AnSriyy, le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam, a dit:
[rapport par Mouslim] ce qui signifie : Celui qui jene RamaDn et le

fait suivre par [le jene de] six jours de Chawwl aura une grande
rcompense .
Il est interdit dinterrompre le jene dune obligation pour celui qui sy
engage que ce soit en laccomplissant dans son temps, en rattrapage ou par
vu. Mais lorsque cest un jene surrogatoire, il lui est permis de
linterrompre.

La louange est Allh le Crateur du monde.
919
Comment Jener le mois de

RamaDn

MouHammad.
Allh soubHnahou wa ta`l a ordonn aux musulmans de jener le mois de
RamaDn, Il dit dans le Qourn honor dit :

(y ayyouha l-ladhna amnou koutiba àlaykoumou S-Siyamou)
ce qui signifie : vous qui avez cru, le jene vous a t prescrit tout
faire preuve de pit , [surat Al-baqarah 'yah 183].
Le jene du mois de RamaDn est une obligation minente et fait partie des
choses les plus importantes de lIslam. Les musulmans se rjouissent de son
approche : cest le mois des bienfaits, des actes dobissances et des
bndictions. Cest le meilleur mois de lanne. Parmi les nuits de ce mois il y a
la meilleure des nuits : la nuit de al-qadr, la nuit de la destine. Cette obligation
a t rvle au mois de Cha`bn de la deuxime anne aprs lHgire.
Jener, cest sabstenir pendant la journe (depuis laube jusquau coucher)
de ce qui rompt le jene. Il faut avoir eu durant la nuit lintention de jener la
journe du lendemain.
Jener est une obligation pour tout musulman pubre, sain desprit, capable
de jener. Il nest pas valable de la part du mcrant dorigine, ni de lapostat.
920
Le jene nest pas valable de la part de la femme qui a les rgles ou les
lochies. Il leur est un devoir toutes deux le rattrapage.
Il est permis de ne pas jener pour un voyageur qui fait un voyage
permettant de raccourcir les prires de quatre deux rakàh. Il appartient un
malade, une femme enceinte ou une femme qui allaite, pour qui le jene
prsente une difficult insupportable de ne pas jener ; et il leur est un devoir
le rattrapage.
Le jene de RamaDn devient obligatoire dans lun ou lautre des
deux cas suivants:
1- lorsque le mois de Cha`bn a atteint trente jours.
2- lorsquon a aperu le croissant de lune du mois de RamaDn, la nuit qui
suit le vingt-neuvime jour de Cha`bn, conformment la parole du Prophte

(Soumu lirouyatihi waafTirou lirouyatihi fain ghoumma àlaykoum
faakmilu ìddata Cha`bna thalthna yawma)
ce qui signifie : Jener la vue du croissant et interrompez le jene
la vue du croissant et si vous ne lavez pas vue, poursuivez le
compte de Cha`bn trente jours [rapport par Al-Boukhriyy et
Mouslim].
Par consquent, celui qui a vu le croissant de lune de RamaDn doit jener ;
de mme celui qui ne la pas vu lui-mme mais a t inform de son apparition
par un musulman àdl juste -, libre et qui nest pas connu pour tre un
menteur.
Les obligations du jene :

Les obligations du jene sont au nombre de deux :
1 Lintention: elle a lieu dans le cur et elle est requise pour chaque jour
du mois. On dit par exemple dans son cur:
(nawaytou Sawma ghadin àn adi farDi RamaDna hdhihi s-sanata

mnan wa-Htiban li l-Lhi ta`l)
921
ce qui signifie : Je fais lintention de jener le jour qui vient au titre

de lobligation du jene de RamaDn de cette anne, par acte de foi et
par recherche de la rcompense de Allh ta`l . Le temps de lintention
va du coucher du soleil jusqu lapparition de laube.
Chez certains savants (mlikiyy), il suffit de faire lintention durant la nuit du
premier jour de RamaDn pour tous les jours du mois. On dit avec son cur :
jai lintention de jener trente jours au titre de lobligation du
jene de RamaDn de cette anne, par acte de foi et par recherche de
la rcompense de Allh ta`l .
2 Sabstenir de toutes les choses qui rompt le jene : ceci depuis
lapparition de laube vritable jusquau coucher du soleil. Voir aussi : Ne pas
suivre les calendriers qui induisent en erreur.
Celui qui mange ou boit par oubli, mme en quantit et mme durant le
jene surrogatoire, na pas rompu son jene.
Les causes de rupture du jene :

1- le fait de manger : ne serait-ce quun grain de ssame, ou bien de boire
ne serait-ce quune goutte deau ou de mdicament, si on se rappelle quon est
en train de jener ;
2- les gouttes : dans le nez ou les oreilles si le mdicament parvient
jusqu lintrieur du corps et galement le clystre par les deux orifices
infrieurs, antrieur ou postrieur. Les gouttes dans les yeux en revanche, ne
rompent pas le jene ni linjection travers la peau, le muscle ou les veines.
3- lvanouissement qui dure toute la journe : le jene de quiconque
est rest vanoui toute la journe, de laube au coucher du soleil, nest pas
valable. Il en est de mme pour celui qui est atteint de folie, ne serait-ce quun
instant.
4- se faire vomir : en mettant le doigt ou quelque chose du mme genre
dans la bouche pour provoquer le vomissement. Par contre, le jene nest pas
rompu par un vomissement involontaire du moment quon nen avale rien.
5- lapostasie : Parmi les choses qui rompent le jene il y a le fait de se
retrouver dans la mcrance, par plaisanterie ou par colre, en se rappelant le
jene ou pas, car lacte dadoration nest pas valable dun mcrant. Pour cela,
il est un devoir dviter la mcrance avec ses trois sortes et de ne pas y
tomber de faon absolue que ce soit la mcrance par la parole, comme celui
qui insulte Allh ou lIslam ; la mcrance par la croyance, comme le fait de
croire que Allh est un corps, une lumire ou une me ou quIl serait au-dessus
du Trne ; et la mcrance par le geste : comme le fait de jeter le Qourn dans
922
les ordures ou la prosternation pour une idole. Voir : Comment le Musulman

Prserve sa Foi.
6- le rapport sexuel : durant le jour dlibrment en se rappelant du jene
;
7- mettre du maniyy (sperme) : suite un contact direct peau contre
peau durant le jour dlibrment en se rappelant du jene, mais si le maniyy
sort dans le rve le jene nest pas rompu ;
8- les menstrues ou les lochies.
9- la folie mme un instant.
Celui qui a rompu un jour de jene de RamaDn sans excuse valable selon la
religion sest charg dun pch et du rattrapage immdiatement aprs
RamaDn et le jour de la fte.
Remarque importante : Le jene est une obligation indpendante de la
prire. Ainsi dlaisser la prire est un grand pch mais cela nannule pas le
jene. Donc il nest pas permis de dire que celui qui naccomplit pas les 5
prires rituelles ou commet dautres grands pchs naurait pas jener ou
que son jene ne serait pas valable, car ceci est contraire la religion de
lIslam.
Certes dlaisser la prire est un grand pch mais cela ninvalide pas le
jene, mais le fait de renier lobligation de la prire cela annule le jene, voir
: Comment le Musulman Prserve sa Foi. viter Apostasie, Mcrance,
Blasphme
Voir aussi : Jener le Mois de RamaDn.
La louange est Allh le Crateur du monde.
923
Les choses qui annulent le jene

MouHammad.
Les choses qui annulent le jene sont les suivantes:
Manger, mme un grain de ssame ou moins que cela, dlibrment et non
sous la menace, en connaissant linterdiction, et boire, mme une goutte deau
ou une goutte de mdicament.
Remarque : la poussire du chemin nest pas prjudiciable, ni le tamisage de
la farine et ce, en raison de la difficult quil y a pour sen prserver. Il nest
pas prjudiciable non plus de goter la nourriture sans rien en avaler.
Celui qui a exagr dans le rinage de la bouche ou du nez si bien que de
leau a pntr dans son corps, celui-l a rompu le jene. Sil a fait sortir sa
salive de sa bouche mme si cest jusqu lextrieure de ses lvres, puis ly a
rintroduite et la avale, il a rompu le jene. Mais tant que la salive reste en
contact avec sa langue, il ne rompt pas le jene sil lavale. Sil rassemble de la
salive dans sa bouche et lavale sans quelle soit change, cela nest pas
prjudiciable. Quant au fait davaler les scrtions du nez, de la gorge ou des
poumons ou autres, il y a un dtail :
- Si ces scrtions ont t avales partir de lintrieur de la bouche, cela
rompt le jene.
- Si ctait partir de ce qui est en-dessous du lieu de sortie du HA (), cela
ne rompt pas le jene.
924
Toutefois, avaler ces scrtions ne rompt pas le jene selon lcole de

limam Abu HanIfah, mme si on les avale aprs quelles soient parvenues
jusqu la langue.
Cependant, si le jeneur avale sa salive altre par la fume de la cigarette
quil aurait fume avant laube ou par autre chose quil aurait consomme
avant laube, il rompt son jene.
Sil a t gagn par le vomissement, puis une fois quil a cess, sil avale sa
salive altre avant de laver sa bouche, son jene est annul car cette salive
altre est souille par le vomi qui est parvenu jusqu sa bouche.
Quant la fume qui parvient dans le corps du jeneur, provenant dun
fumeur de cigarette install ct de lui dans la voiture par exemple, cette
fume nannule pas le jene. Il en est de mme pour la fume de lencens et
pour la respiration du parfum, cela nannule pas le jene. Ce nest toutefois pas
le cas de celui qui fume lui-mme une cigarette car il sen dtache des petites
particules qui parviennent jusqu lintrieur du corps du jeneur qui les avale.
Le lavement par les orifices infrieurs, antrieur et postrieur annule le
jene. De mme, la goutte dans le nez et dans loreille annulent le jene si le
mdicament parvient jusqu lintrieur du corps. Selon un avis, la goutte dans
loreille nannule pas le jene.
Quant la goutte dans lil, elle ne lannule pas de mme que linjection
travers la peau et les vaisseaux.
Le jene nest pas rompu pour celui qui sest vanoui durant le jour de
RamaDAn et sest rveill sans que son vanouissement ait dur toute la
journe. Tandis que si lvanouissement a dur toute la journe, de laube
jusquau coucher, son jene nest pas valable. Toutefois, si le jeneur est
atteint de folie, ne serait ce quun instant, le jene est rompu.
De mme, si les menstrues ou les lochies surviennent la femme, mme
juste avant le coucher du soleil, son jene est rompu.
Quant au jeneur qui dort, sil lui sort du maniyy dans le rve, son jene
nest pas rompu, contrairement la sortie du maniyy par masturbation ou par
contact, de faon dlibre et sans que cela ait lieu par oubli.
Celui qui a un rapport sexuel durant un jour de RamaDAn dlibrment, en
se rappelant le jene et de son propre choix, mme si la suite de cela il ne
925
sort pas de maniyy, son jene est annul. Quant celui qui fait le rapport par
oubli, il nannule pas son jene et ne doit pas de rattrapage.
Dautre part, celui qui sest rveill jounoub dun rapport ou autre, il fait le
jene de ce jour et fait le ghousl la grande ablution pour la prire. Daprs
Àichah, que Allh lagre, elle a dit :

[rapport par Al-Boukhriyy] ce qui signifie : Le Messager de Allh tait
atteint par laube alors quil tait jounoub de sa femme puis il faisait
le ghousl et il faisait le jene .
Parmi les choses encore qui rompent le jene, il y a se retrouver dans la
mcrance. La prononciation dlibre signifie quelle nest pas prononce par
lapsus, quelle ait t dite en plaisantant ou tant en colre, de plein gr que
ce soit en se rappelant le jene ou non. En effet, aucun acte dadoration nest
valable de la part dun mcrant.
Quant au fait dembrasser lpouse avec dsir, il est interdit sil craint
lmission de maniyy et il est dit que cest dconseille. Toutefois, il nannule
pas le jene lorsquil nentraIne pas la sortie du maniyy. Par ailleurs, la parole
qui signifie (cinq choses annulent le jene : le regard interdit, le mensonge, la
mdisance, rapporter les paroles des uns aux autres pour semer la discorde et
le baiser), cette parole na aucun fondement et a t attribue
mensongrement au Prophte, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam. Certaines de
ces choses annulent cependant la rcompense du jene, comme le fait de
rapporter les paroles des uns aux autres pour semer la discorde.
Celui qui a rompu un jour de jene de RamaDAn sans excuse valable selon la
religion sest charg dun pch et du rattrapage immdiatement aprs
RamaDAn et le jour de la fte.

926
Le Chtiment de la Tombe, sa
Flicit et linterrogatoire des deux
Anges Mounkar et Nakir

MouHammad.
LImam Abu Hanfah, que Allh lagre a dit dans Al-Fiqhou l-Akbar :

ce qui signifie : La pression de la tombe et son supplice sont une
vrit. Cest quelque chose qui aura lieu pour le mcrant et certains
musulmans dsobissants.
Il nest donc pas permis de nier le supplice de la tombe. Nier le supplice de la
tombe est de la mcrance. LImam Abu ManSur Al-Baghddiyy dans son
Livre Al-Farqou bayna l-Firaq a dit :
) ( ) (
cest--dire : Ahlou s-Sounnah wa l-Jamàh ont t catgoriques
dire que ceux qui nient le supplice de la tombe seront supplicis dans
leur tombe cest--dire en raison de leur mcrance. Voir: Comment
le Musulman Prserve sa Foi. viter Apostasie, Mcrance, Blasphme .
Allh tabraka wa ta`l dit :
927
(Wa man a`raDa àn dhikr fainna lahu ma`chatan Dank)

ce qui signifie : Celui qui se dtourne de la Foi en Allh ta`l, Allh
lui fera subir un sjour difficile. [sourat Th / 124], cest--dire dans la
tombe tout comme la expliqu le Prophte.
Parmi les preuves du supplice de la tombe, il y a la parole de Allh tabraka
wa ta`l :

(An-nrou you`raDuna àlayh ghoudouwwan waàchiyy ; wa yawma
ce qui signifie : Ils seront exposs au feu une fois en dbut de
journe, une fois en fin de journe. Et au jour dernier, faites entrer
ceux qui ont suivi Pharaon dans la mcrance au pire des chtiments
! [sourat Ghfir / 46].
Ce qui est vis ici par la firàwn, cest--dire ceux qui lont suivi sur
lassociation et la mcrance. Ces gens-l seront exposs lenfer une fois au
dbut du jour et une fois la fin du jour. Ils seront emplis de terreur et de peur.
Cette exposition naura pas lieu dans lau-del mais elle aura lieu avant le jour
du jugement, tout comme cela est compris de cette ayah. Ce nest pas non
plus avant la mort tout comme cela est clair. Cela implique donc que cette
exposition aura lieu dans la priode de la tombe, dans le Barzakh. Cest la
priode entre la mort et la rsurrection.
Ces deux yah concernent le chtiment de la tombe pour les mcrants.
Quant ceux qui dsobissaient parmi les musulmans, qui commettaient les
grands pchs et sont morts avant de sen repentir, ceux-l sont de deux
sortes : ceux que Allh dispense du chtiment de la tombe et ceux quIl soumet
un supplice quIl interrompt et qui Il reporte le reste du chtiment au jour
dernier.
Voici donc ce quont rapport Al-Boukhriyy, Mouslim, At-Tirmidhiyy, Abu
Dwud et An-Naiyy daprs Ibnou Àbbs : le Messager de Allh est pass
prs de deux tombes, il a dit :

(innahoum layouàdh-dhabni wa m youàdh-dhabni f kabri ithm)
ce qui signifie : Certes, ils sont en train de subir un chtiment pour
une chose qui napparat pas trs grave aux gens . Il a dit :
928

(bal ! amm aHadouhoum fakna yamch bi n-nammah, wa amma lkhar fakna l yastatirou mina l-bawl)
ce qui signifie : Oh que oui ! Certes lun des deux rapportait la
parole des uns aux autres pour semer la discorde tandis que lautre se
souillait avec lurine . Ensuite, il a demand une palme encore verte quil a
fendue en deux et il a plant une moiti sur chacune des deux tombes. Puis il a
dit :
(laÀllhou youkhaffafou ànhoum)

ce qui signifie : Peut-tre [leur supplice] sera-t-il allg .
Et sache quil a t confirm dans les nouvelles sres que lme retourne au
corps dans la tombe, comme dans le Hadth de Al-Barr Ibnou Àzib qui a t
rapport par Al-Hkim, Al-Bayhaqiyy et Abu Òuwnah et qui a t jug sr
par plus dun savant et le Hadth de Ibnou Àbbs :
(m min aHadin yamourrou bi-qabri akhhi l-moumini kna ya`rifouhou fi ddouny fa-sallama àlayhi ill àrafahou wa radda àlayhi s-salm)
ce qui signifie : Nul ne passe prs de la tombe de son frre croyant
quil connaissait dans le bas-monde et ne lui passe le salm sans que
celui qui est mort le reconnaisse et lui rende le salam [rapport par
Ibnou Àbdi l-Barr et Àbdou l-Haqq Al-'Ichbliyy qui lui a donn le degr de
sr]. Cest un Hadth long, dans lequel il est cit :
(wa you`sou r-ruHou ila l-jasad)

ce qui signifie: et lme revient au corps .
Cela requiert donc que lme revienne tout le corps et cest le sens qui
vient communment lesprit du Hadth ou une partie du corps. Le retour
de la vie dans la tombe est encore plus certain pour les prophtes : il a t
rapport du Hadth de Anas daprs le Prophte :
929

(al-anbiyou aHyoun f qouburihim youSallun)
ce qui signifie : Les prophtes sont vivants dans leurs tombes, ils
accomplissent la prire , [rapport par Al-Bayhaqiyy qui l'a jug sr tout
comme Al-HfiDH qui l'a valid].
Al-Boukhriyy et Mouslim ont rapport de Anas que le Prophte
a dit :

:
:

(inna l-àbda idh wouDià fi qabrihi wa tawall ànhou aS-Hbouhou wa

innahou layasmaòu qarà ni`lihim idha n-Sarafu athou malakni
fayouqìdnihi fayaqulni : m kounta taqulou f hdha r-rajouli MouHammad
? faamma l-moumin ayi l-kmil fayaqulou : ach-hadou annahou àbdou lLhi wa raulouh fayouqlou lahou : ounDHour il maqàdika mina n-nri
abdalaka l-Lhou bihi maqàdan mina l-jannah fayarhoum jam` wa amma
l-kfirou awi l-mounfiqou fayaqulou : l adr, kountou aqulou m yaqulou
n-nou fhi, fayouql : l darayta wa l talayt thoumma youDrabou
bimiTraqatin min Haddin bayna oudhounayhi fayaSHou SayHatan
yasmaòuh man yalhi il-la th-thaqalayn)
ce qui signifie : Quand lhomme est dpos dans sa tombe, et que
ses compagnons le quittent, il entend le bruit de leurs semelles et
lorsquils se sont retirs, deux anges viennent lui, le font asseoir et
lui disent : Que disais-tu propos de cet homme MouHammad ?
Ainsi le croyant [complet] dira : Je tmoigne quil est lesclave de
Allh et Son messager , alors on lui dira : Regarde la place en enfer
[que tu aurais eue], Allh te la change contre une place au
paradis et il les verra toutes deux. Quant au mcrant ou
lhypocrite [qui cache sa mcrance et se dit musulman], il dira : Je
ne sais pas, je disais ce que les gens disaient de lui . Alors on lui
dira : Tu nas rien su et tu nas rien dit , puis il sera frapp entre
930
les deux oreilles avec une masse de fer et il criera dun cri
quentendront tous ceux qui se trouvent aux alentours sauf les
hommes et les jinn .
Daprs Àbdou l-Lh Ibnou Àmr, le Messager de Allh a cit les
examinateurs de la tombe. Òumar Ibnou l-KhaTTb, que Allh lagre, a alors
dit: Est-ce que nous reprendrons conscience, Messager de Allh ?
Il lui a dit :
(naàm kahayatikoumou l-yawm)

[rapport par Al-Boukhriyy] ce qui signifie : Oui, tout comme vous tes
conscients aujourdhui . Òumar a alors dit : Il ne reste plus rien
dire .
Daprs Abu Hourayrah, que Allh lagre, le Messager de Allh a dit :
.

:

: .

: .
.

(idh qoubira l-mayyitou awi l-insnou athou malakni aswadni
azraqni youqlou liaHadihim Mounkaroun wa lil-khari Nakroun
fayaqulni lahou : m kounta taqulou f hdha r-rajouli MouHammad ?
fahouwa qiloun m kna yaqul : fain kna mouminan qla : houwa àbdou
l-Lhi wa raulouhou ach-hadou an l ilha il-la l-Lhou wa ach-hadou
anna MouHammadan àbdouhou wa raulouh fayaqulni lahou : in kounn
lana`lamou annaka lataqulou dhlik ; thoumma youfsaHou lahou f qabrihi
sab`na DHiràn f sab`na dhiràn wa younawwarou lahou fh ; fayouqlou
lahou : nam ; fayanmou kanawmi l-àroui l-ladh l yuqiDHouhou il-l
aHabbou ahlihi Hatt yabàthahou l-Lhou min maDjaìhi dhlik ; fain kna
931
mounfiqan qla : l adr kountou asmaòu n-na yaquluna chayan

fakountou aqulouh ; fayaqulni lahou : in kounn lana`lamou annaka
taqulou dhlik ; thoumma youqlou lil-arDi l-taim fataltaimou àlayhi Hatt
takhtalifa aDlòuhou fal yazlou mouàdh-dhaban Hatt yabàthahou lLhou ta`l min maDjaìhi dhlik)
[rapport par Ibnou Hibbn] ce qui signifie : Quand le mort ou lhomme
est enterr, viennent lui deux anges bleu-noir, lun sappelle
Mounkar et lautre Nakr, et ils lui disent : Que disais-tu de cet
homme MouHammad ? Et il dira ce quil disait [auparavant] ; sil
tait croyant, il dira : Cest lesclave de Allh et Son messager, je
tmoigne quil nest de dieu que Allh et je tmoigne que
MouHammad est Son esclave et Son messager . Les anges lui diront :
Certes nous savions que tu dirais cela , puis sa tombe sera largie
de soixante-dix coudes sur soixante-dix coudes et sera illumine
pour lui. Puis on lui dira : Dors , alors il dormira du sommeil du
mari qui ne sera rveill que par ltre le plus cher de sa famille,
jusqu ce que Allh le ressuscite de cette couche l. Sil tait
hypocrite, il dira : Je ne sais pas. Jentendais les gens dire quelque
chose et je disais comme eux . Ils lui diront : Certes, nous savions
que tu dirais cela tant tu serais surpris et aurais peur et que tu ne
pourrais cacher cela . Puis, il sera dit la terre de se refermer et elle
se refermera sur lui jusqu ce que ses ctes sentremlent. Il restera
dans le chtiment jusqu ce que Allh ta`l le ressuscite de cette
couche.
Ces deux Hadth ont t rapports par Ibnou Hibbn qui les a jugs srs.
Dans le premier, il y a confirmation du retour de lme au corps et de la
perception sensorielle dans la tombe. Dans le deuxime, il y a confirmation de
la prsence de lme dans la tombe et la confirmation du sommeil et ce, tant
que le corps ne sest pas ananti. Le Hadth est aussi une preuve que la
pression de la tombe naura pas lieu pour tous les gens comme le prtendent
certains ignorants, en effet les musulmans pieux, les saints et les prophtes ne
subiront pas la pression de la tombe mais au contraire la tombe slargit pour
eux 70 coudes sur 70 ou plus.
Cette flicit sera pour le croyant fort, celui qui se sera acquitt des
obligations et aura vit les pchs. Cest celui propos duquel le Messager de
Allh a dit :

932
(ad-douny sijnou l-moumini wa sanatouh faidh fraqa d-douny fraqa ssijna wa s-sanah)
ce qui signifie : Le bas-monde est la prison du croyant et le lieu de
sa fatigue. Ainsi, lorsquil quitte le bas-monde, il a quitt la prison et
le lieu de la fatigue , il sagit donc du croyant accompli, [rapport par Ibnou
Hibbn qui l'a jug sr].
Ensuite, lorsque tout le corps est dsintgr et quil ne reste que le petit os
de lextrmit de la colonne vertbrale, lme du croyant pieux va au paradis.
Les mes des dsobissants musulmans, ceux qui commettaient les grands
pchs et sont morts sans repentir, aprs la dsintgration du corps, leurs
mes vont dans lespace compris entre le ciel et la terre et certaines dans le
premier ciel. Les mes des mcrants, aprs la dsintgration du corps vont
subir un supplice Sijjn qui est un endroit sur la terre la plus basse cest--dire
la septime terre. Quant aux martyrs, leurs mes montent directement au
paradis.
Remarque : Les prophtes, les martyrs ainsi que les enfants sont exempts
de linterrogatoire.
Si quelquun dit : comment est-il possible dinterroger un si grand nombre de
morts ?
La rponse se trouve dans la parole de Al-Halmyy : Le plus probable,
cest que les anges de linterrogatoire reprsentent un groupe
nombreux, dont certains sont appels Mounkar et dautres Nakr.
Ainsi, chaque mort sont envoys deux dentre eux .
Celui qui renie le chtiment de la tombe devient mcrant, car il aura
dmentit la religion, voir: Comment le Musulman Prserve sa Foi. viter
Quant ce qua rapport Al-Boukhriyy et Mouslim du Hadth de Àbdou lLh fils de Òumar que Allh les agre tous les deux que le Messager de Allh,

Ce Hadth veut dire que si le dfunt avait recommand de se lamenter sur
lui, il sera chti dans sa tombe pour les lamentations qui auront t faites
pour lui ; ou sil savait que sa famille allait se lamenter sur lui et il ne leur a pas
reni tout en esprant quils acceptent de lui ; sinon cest connu que la
personne nest pas chtie cause du pch dautrui.
933

934
Ce qui est Recommand lors du

Jene

MouHammad.
Il est recommand de faire certaines choses lors du jene :
a de sempresser rompre le jene, une fois quon sest assur du coucher
du soleil, en raison du Hadth :

ce qui signifie : Les gens vont bien tant quils sempressent de
rompre le jene , [rapport par Mouslim].
Il est aussi recommand de rompre le jene avec des dattes. Si on nen
trouve pas, que lon rompe avec de leau et ceci, avant daccomplir la prire de
al-maghrib, conformment au Hadth :

ce qui signifie : Lorsque lun de vous rompt le jene, quil le rompe
avec des dattes, sil nen trouve pas, quil le rompe avec de leau, elle
est certes purificatrice , [rapport par Abu Dwud].
Et on dit :

(Allhoumma laka Soumt, wa àlA rizqika afTart )
935
[rapport par Abu DAwud ] ce qui signifie : Allh, par recherche de

Ton agrment jai jen et cest avec la subsistance que Tu
maccordes que jai rompu le jene .
Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam disait lorsquil rompait
son jene :

(dhahaba DH-DHama, wa btallati l-òuruq wa thabata l-ajrou in cha lLAh )
ce qui signifie : La soif est partie, les veines sont irrigues et la
rcompense est confirme si Allh le veut , [rapport par Abu DAwud
].
Il est indispensable avant de rompre le jene, de stre assur du coucher du
soleil et il ne suffit pas de se fier simplement lappel la prire de la radio. Il
arrive parfois quil ait lieu certaine prcipitation diffuser lappel avant son
temps, comme cela a dj eu lieu dans le pass dans certains pays.
b - il est recommand de retarder le sahour le dernier repas jusqu la fin
de la nuit, avant laube, mme si cest une gorge deau. Daprs Anas qui a
dit : le Messager de Allh salla l-Lahou àlayhi wa sallam a dit :

ce qui signifie : Prenez le sahour, certes, il y a dans le sahour une
bndiction , [rapport par Mouslim].
c de mme, il est encore plus important pour le jeneur de prserver sa
langue du mensonge, de la mdisance, des paroles vulgaires et autres encore
parmi les choses interdites.
Le jene est une protection

Sache, mon frre musulman quil est plus facile de faire preuve de patience
pour persvrer dans lobissance Allh soubHAnahou wa ta`l que davoir
endurer Son chtiment.
Alors, empche ton ventre de consommer ce qui est interdit pendant la
priode o tu ne jenes pas cest--dire la nuit, empche ta vue du regard
illicite et empche-toi de dire les paroles laides, illicites comme le mensonge et
la mdisance, qui consiste mentionner ton frre en Islam par ce qui lui
dplaIt, sans raison lgale en citant des choses qui sont vraies son sujet, et
936
cela en son absence. Aussi, abstiens-toi de faire ce qui est indcent, cesse les
querelles, la scheresse dans tes comportements et les disputes.
Al-Boukhriyy et Mouslim ont rapport de la parole de Abu Hourayrah, que
Allh lagre, que le Messager de Allh a dit :
( )

:
ce qui signifie : Certes, le jene est une protection. Si lun de vous
tait en train de jener, quil nait pas de rapport sexuel et quil ne
fasse pas preuve dindcence et si quelquun le provoque ou linsulte,
quil dise : Certes, je suis en train de jener. Certes, je suis en train
de jener .
De la mme faon, il est encore plus important pendant RamaDAn de
sempcher dcouter tout ce quil est interdit dcouter, et dempcher le
reste des organes, comme la main et le pied de commettre les pchs et les
interdits.
De mme, il est recommand de faire preuve de beaucoup de gnrosit,
dentretenir les liens de proche parent, de rciter beaucoup le Qourn et de
faire retraite dans la mosque (al-i3tikAf ) et plus particulirement pendant les
dix derniers jours. Ainsi, Mouslim a rapport daprs Ibnou Òumar, que le
Prophte faisait retraite dans la mosque pendant les dix derniers jours de
RamaDAn.
Il est aussi recommand de donner de quoi rompre le jene aux jeneurs. Le

[rapport par At-Tirmidhiyy et il a dit que le Hadth est fiable et sr] ce qui
signifie : Celui qui donne rompre le jene un jeneur, aura une
grande rcompense sans que la rcompense du jeneur ne soit en rien
diminue .
Il est enfin recommand de dire, si on tait insult : je suis en train de
jener, je suis en train de jener (innI SAim, innI SAim).
Remarque
937
Celui qui meurt et qui incombe des rattrapages de RamaDAn, son tuteur
cest sont pre, son fils ou qui est de cet ordre- jene pour lui. Daprs
Àichah, que Allh lagre, il a t rapport que le Messager de Allh, Salla lLhou àlayhi wa sallam, a dit :
[rapport par Mouslim] ce qui signifie : Celui qui meurt et devait

rattraper des jours, son tuteur jene pour lui. [Il dit: je fais l'intention de
jener le jour de demain pour Untel.]
Les six jours de chawwAl

Il est recommand de jener les six jours de chawwAl conformment au
Hadth :
Il est recommand aussi de les jener sccessivement aprs le jour du Ìd (1
chawwAl).
Cependant, la sounnah est ralise mme si on les jene spares dans le
mois de chawwAl

938
Le Chtiment de la Tombe et son

Supplice

Louanges Allh, Celui Qui est Unique, Celui Qui na besoin de rien, Qui
nest pas engendr, Qui nengendre pas et Qui na nul quivalent. Je loue Allh
soient accords notre matre MouHammad le matre des fils de Àdnn
(anctre du prophte), celui que Allh a envoy en tant que misricorde pour
les mondes, en tant que guide et annonciateur de bonnes nouvelles et
avertisseur dun chtiment. Le Prophte, qui est comme une lumire clatante
et une lune clairante, a appel la religion agre par Allh. Allh a guid par
lui la communaut. Il a dvoil par lui les obscurits. Le Prophte a transmis le
message. Il sest acquitt de ce qui lui a t confi. Il a conseill la
rtribu chacun de Ses prophtes.
Je tmoigne quil nest de dieu que Allh, Lui Seul na pas dassoci. Il a
messager. Que Allh lhonore ainsi que tous les messagers quIl a envoys.
de pit lgard de Allh Al-Àliyy, Al-Qadr, Celui Qui dit dans la rvlation
explicite :

939
(Y ayyouha l-ladhna manou t-taqou l-Lha wa l-tanDHour nafsoun m

qaddamat lighad wa t-taqou l-Lha inna l-Lha khabroun bim ta`malun ; Wa
l takunu ka l-ladhna naou l-Lha faanhoum anfouahoum ; oulika
houmou l-fsiqun ; L yastaw aS-Hbou n-nri wa aS-Hbou l-jannah ; aSHbou l-jannati houmou l-fizun )
ce qui signifie : vous qui avez cru, faites preuve de pit lgard
de Allh et que chacun considre ce quil a rserv pour demain.
Faites preuve de pit lgard de Allh, certes Allh sait ce que vous
faites. Ne soyez pas comme ceux qui ont oubli Allh et qui Il leur a
fait oublier par consquent leur propre me. Ces gens-l ce sont eux
les pervers. Les gens de lenfer ne sont pas quivalents aux gens du
paradis. Les gens du paradis, ce sont eux les gagnants. [sourat AlHachr/ 18-20].
Mes frres de Foi, nous allons parler aujourdhui de la vie du Barzakh (la
priode entre la mort et la rsurrection) et ce quelle comporte. Notre Seigneur
tabraka wa ta`l dit :

(Wa man a`raDa àn dhikr fainna lahou ma`chatan Dank)
ce qui signifie : Celui qui se dtourne de la Foi en Allh taàla, Allh
lui fera subir un sjour difficile. [sourat Th / 124], cest--dire dans la
tombe tout comme la expliqu le Prophte.
At-Tirmdhiyy a rapport du Messager de Allh quil a dit :

(al-qabrou rawDatoun min riyDi l-jannati aw Houfratoun min Houfari n-nr)
ce qui signifie : La tombe est un des jardins du paradis ou un des
trous de lenfer.
Et dans les Sounan de An-Naaiyy daprs Àichah que Allh lagre, elle a
dit : Jai interrog le Messager de Allh au sujet du supplice de la tombe et il a
rpondu :

(naàm àdhbou l-qabri haqq)
ce qui signifie : Oui, le supplice de la tombe est une vrit.
940
Parmi les choses auxquelles il est un devoir de croire, chers frres de Foi, il y
a le supplice de la tombe pour le mcrant et certains musulmans
dsobissants.
LImam Abu Hanfah, que Allh lagre a dit dans Al-Fiqhou l-Akbar :

ce qui signifie : La pression de la tombe et son supplice sont une
vrit. Cest quelque chose qui aura lieu pour le mcrant et certains
musulmans dsobissants.
Il nest donc pas permis de nier le supplice de la tombe. Nier le supplice de la
tombe est de la mcrance. LImam Abu ManSur Al-Baghddiyy dans son
Livre Al-Farqou bayna l-Firaq a dit :
) ( ) (
cest--dire : Ahlou s-Sounnah wa l-Jamàh ont t catgoriques
dire que ceux qui nient le supplice de la tombe seront supplicis dans
leur tombe cest--dire en raison de leur mcrance. Voir: Comment
le Musulman Prserve sa Foi. viter Apostasie, Mcrance, Blasphme
Ce supplice, mes bien-aims aura lieu par lme et le corps. Cependant, Allh
la voil des yeux de la majorit des gens, afin que lesclave croit au supplice
de la tombe alors quil lui est voil et cach. La rcompense de lesclave en
sera ainsi plus minente.
Ce qui indique que le supplice de la tombe aura lieu avec lme et le corps,
cest ce qui est rapport de notre matre Òumar Ibnou l-Khattab que Allh
lagre, lorsquil a interrog le bien-aim MouHammad, il lui a dit :

ce qui signifie : Est ce que nous reprendrons conscience Messager
de Allh ?
Le Prophte lui a rpondu :

(naàm kahayatikoumou l-yawm)
ce qui signifie : Oui, tout comme vous tes conscients aujourdhui.
941
Celui qui a rapport le Hadith a dit que Òumar sest alors tu et il na pas
comment puisquil a entendu linformation quil ne connaissait pas
auparavant.
Parmi les preuves du supplice de la tombe, il y a la parole de Allh tabraka
wa ta`l :

(An-nrou you`raDuna àlayh ghoudouwwan waàchiyy ; wa yawma
ce qui signifie : Ils seront exposs au feu une fois en dbut de
journe, une fois en fin de journe. Et au jour dernier, faites entrer
ceux qui ont suivi Pharaon dans la mcrance au pire des chtiments
! [sourat Ghafir/ 46].
Ce qui est vis ici par la firàwn, cest--dire ceux qui lont suivi sur
lassociation et la mcrance. Ces gens-l seront exposs lenfer une fois au
dbut du jour et une fois la fin du jour. Ils seront emplis de terreur et de peur.
Cette exposition naura pas lieu dans lau-del mais elle aura lieu avant le jour
du jugement, tout comme cela est compris de cette ayah. Ce nest pas non
plus avant la mort tout comme cela est clair. Cela implique donc que cette
exposition aura lieu dans la priode de la tombe, dans le Barzakh. Cest la
priode entre la mort et la rsurrection.
Mes frres, At-Tirmidhiyy a rapport du Messager de Allh MouHammad quil
a dit ce qui signifie : Rappelez-vous souvent du destructeur des plaisirs
savoir la mort parce quil ny a pas un jour sans que la tombe dise :
je suis la demeure de lexil, je suis la demeure de la solitude, je suis la
demeure de la terre, je suis la demeure des vers !
Et lorsque lesclave croyant cest--dire dont la Foi est complte
sera enterr, la tombe lui dit : Bienvenue ! Tu tais de ceux que
jaime le plus quand tu marchais la surface et maintenant que tu es
ma charge et que tu es arriv chez moi, tu verras comment jagis
avec toi La tombe va stendre pour lui perte de vue. Il lui sera
ouvert une porte qui donne vers le paradis.
Alors que si cest lesclave pervers ou mcrant qui sera enterr, la
tombe lui dit : tu nes pas le bienvenu ! Tu faisais partie de ceux que
je dtestais le plus quand tu marchais la surface et maintenant que
tu es ma charge et que tu es arriv chez moi, tu verras ce que je fais
942
de toi ! . Alors la tombe se referme sur lui au point que ses ctes
vont sentrecroiser. Le Messager de Allh a montr de ses doigts, il
les a entrecroiss et il a dit ce qui signifie : Allh met sa charge
soixante-dix serpents, si lun dentre eux soufflait sur la terre, elle ne
ferait plus rien pousser jusqu la fin du bas monde. Ils vont le mordre
et le griffer jusqu ce quil arrive au jour de lexposition des actes.
Parmi le supplice de la tombe, mes frres de foi, il y a la pression dans la
tombe. Les parois des deux cts de la tombe vont se rapprocher au point que
les ctes du supplici vont sentrecroiser. Les ctes du ct droit vont croiser
ses ctes du ct gauche.
Mes bien-aims, qui supporte la douleur de la torsion dun de ses doigts ?
Qui supporte la douleur de la fracture de sa main ?
Quelle douleur alors celle qui suivra lentrecroisement des ctes !
Allh prserve nous du supplice de la tombe et de la pression de la tombe,
Toi Le plus misricordieux des misricordieux.
Parmi le supplice dans la tombe galement, il y a la peur de son obscurit et
de sa solitude, il y a aussi le coup donn par les deux anges Mounkar et Nakir.
Ils frapperont le mcrant avec une masse de fer. Si ce coup tait assn une
montagne, elle fondrait. Ils lui donneront un coup et il poussera un cri de
douleur tellement fort que tous ceux qui sont aux alentours vont entendre sauf
les humains et les jinns.
Parmi ce qui est un supplice dans la tombe galement, il y a lattaque des
serpents, des scorpions et des bestioles de la terre qui vont le mordre et
consommer de son corps.
Dans Al-Moustadrak, daprs le Messager de Allh, il sera dit au pervers ce
qui signifie : Reste ! Tu seras atterr et mordu. Il ny a pas un animal sous
terre sans quil ait une part de ton corps.
Et At-Tabaraniyy a rapport du Prophte salla l-Lahou àlayhi wa sallam quil
a dit :
943
ce qui signifie : Il sera attaqu par des scorpions et des serpents. Si

lun dentre eux soufflait dans le bas monde, il ne pousserait rien. Ils
vont le mordre.
Mes frres de foi, Abu Dawoud a rapport dans ses sounan daprs Al-Bar
Ibnou Àzib, quil a dit : Nous tions sortis avec le Messager de Allh dans le
convoi funraire dun homme parmi les AnSr -les partisans-. Nous tions
arrivs prs de la tombe et aprs quil soit enterr le Messager de Allh sest
assis et nous avions pris place autour de lui, comme si nous avions des oiseaux
qui staient poss sur nos ttes. Nous tions immobiles. Il portait dans sa main
une branche avec laquelle il tapait la terre, il a relev la tte et il a dit deux
ou trois reprises :

ce qui signifie : Demandez Allh la prservation du supplice de la
tombe, demandez Allh la prservation du supplice la tombe !
Dans le SaHH de Mouslim, daprs Abu Hourayrah, il a dit : le Messager
de Allh a dit :

ce qui signifie : Demandez Allh de vous prserver de Son
chtiment ; demandez Allh de vous prserver du supplice de la
tombe ; demandez Allh de vous prserver de la dissension que va
entraner le faux-messie ; demandez Allh de vous prserver des
dissensions provoques par la vie et la mort
Esclaves de Allh, craignez Allh, faites preuve de pit Son gard et
demandez Allh avec crainte et supplication au milieu de la nuit et dans vos
prosternations et peu avant laube, le salut et la prservation du supplice de la
tombe. Combien il est tonnant de ceux qui croient et sont donc certains quil y
a un supplice dans la tombe, quils osent dsobir Allh, Celui Qui les a crs,
comment osent-ils sexposer au chtiment de Allh et Sa punition.
Allh, nous Te demandons la prservation contre le supplice de la tombe,
contre le chtiment de lenfer, nous te demandons Ton agrment pour tre
protg de Ton chtiment.
944
qu vous.

945
Rattraper, Compenser les jours de

Jene manqus durant Ramadan

MouHammad.
Allh ta`l dit dans le Qourn honor:

} {

}{
Ce qui signifie: vous qui avez cru, le jene vous a t prescrit tout
faire preuve de pit (183) des jours compts ; celui dentre vous qui
t malade ou en voyage (et quil na pas jen) alors quil rattrape
un nombre de jours quivalents [sourat al-Baqarah 'yah 183-184]
1- Celui qui annule son jene et qui doit le rattrapage

seul jour pour jour :
(a) celui qui na pas jen cause dune maladie dont on espre la gurison
;
(b) celui qui tait dans un long voyage durant lequel il na pas jen ;
(c) la femme qui a les menstrues ou les lochies ;
946
(d) celui qui a dlaiss le jene dlibrment durant RamaDn sans excuse
ou qui tait en train de jener puis a annul son jene par autre chose que le
rapport sexuel (il doit aussi le repentir, voir: Comment se Repentir en Islam
Tawbah ;
(e) la femme enceinte et celle qui allaite, si elles ont peur pour elles-mmes.
2- Quant celui qui rompt le jene et qui doit le

rattrapage assorti dune compensation (fidyah) :
- la femme enceinte et celle qui allaite, si elles ont peur pour leurs enfants et
nont pas jen, elles doivent le rattrapage et la compensation pour chaque
jour dun moudd le plein de deux mains jointes de taille moyenne de la
nourriture de base la plus rpandue du pays. Et il sagit, dans le madh-hab
Hanafiyy, de nourrir un pauvre dune quantit suffisante pour son repas du
matin et du soir ou la contrepartie de cela.
- celui qui il incombait un rattrapage de RamaDn et qui en a retard le
jene jusquau RamaDn suivant, il doit en plus du rattrapage donner une
compensation, pour chaque jour, un moudd. (ceci nest pas obligatoire dans
lcole Hanafiyy)
3-Celui qui rompt le jene et qui doit la compensation

seule fidya :
(a) le vieillard dun ge avanc qui ne supporte pas le jene ou pour qui le
jene prsente une difficult insupportable ;
(b) le malade dont on nespre pas la gurison.
Ils nont pas jener ni rattraper, mais il doivent compensation seule fidya
qui consiste en un moudd de la nourriture de base la plus rpandue du pays
jour pour jour donner un pauvre musulman. Le moudd tant le plein des
deux mains jointes de tailles moyennes. Selon lcole Hanafi, la compensation
consiste donner ce qui suffit pour le repas du matin et du soir un pauvre
musulman ou lquivalent de cela (exemple: 5 en France).
4- Celui qui rompt le jene et qui doit le rattrapage et

lexpiation kaffarah:
cest celui qui a eu un rapport sexuel durant la journe de RamaDn
dlibrment, de son propre gr, en se rappelant le jene et mme sil nest
pas sorti de maniyy. Il doit rattraper cette journe quil a annule tout comme il
doit lexpiation dfinie par la Loi.
947
Lexpiation consiste en ce qui suit, selon lordre suivant :

a- laffranchissement dun esclave croyant. Si la personne na pas la capacit
de le faire ce sera :
b- le jene de deux mois lunaires conscutifs, en-dehors du jour de
rattrapage. Si donc la personne ne jene pas pendant un jour ou annule le
jene de lun deux, mme cause dune maladie, elle reprend depuis le
dbut. Si la personne est incapable de jener, ce sera :
c- nourrir soixante pauvre, en donnant chaque personne un moudd de
laliment de base prdominant du pays. Selon lcole Hanafi, il faut donner
chaque pauvre la valeur correspondant un repas du matin et un repas du
soir.
Si la personne est incapable de tout cela, lexpiation reste sa charge et il
ne lui incombe rien dautre qui la remplace.

948
Le Mariage en Islam (Halal)

MouHammad.
Le mariage en Islam a des conditions de validit quil est important
dobserver. Parmi les conditions du mariage en Islam la prsence de deux
tmoins musulmans et la formule chang entre le tuteur de la femme et le
futur poux.
(y ayyouha l-ladhna manu qu anfousakoum wa ahlkoum nran

waqudouha n-nsou wa l-Hijrah)
familles, dun feu dont le combustible sera des humains et des
pierres , [surat At-TaHrm 'Ayah 7].
ÀT, que Allh lagre, a dit pour lexgse de cette yah : Cest en
apprenant comment prier, comment jener, comment vendre et
acheter, comment te marier et comment divorcer .
Cela signifie que celui qui laura nglig ne se sera pas protg lui-mme, ni
mme sa famille du feu dont Allh a rendu le jugement minent. Et ÀT, cest
lImam moujtahid qui a reu la science de Àbdou l-Lh Ibnou Àbbs, Ibnou
Masùd et dautres queux deux parmi les compagnons. Le nom de son pre
est Abu RabH.
Le contrat de mariage requiert un surcrot de prcaution et de vrification de
peur des consquences en cas de manquement en cela.
949
Le contrat de mariage ncessite, encore plus que beaucoup dautres choses,

de connatre les jugements de la Loi. En effet, il se peut que celui qui ignore
ces jugements pense que ce qui nest pas un mariage est un mariage. Il peut
donc en rsulter beaucoup de mal. Par consquent, il mrite plus de prcaution
et de vrification.
En effet, prserver la descendance fait partie des cinq rgles sur lesquelles
se sont accordes les Lois de tous les prophtes, savoir : prserver lme,
prserver le bien, prserver lhonneur, prserver la raison et prserver la
descendance.
Parmi les conditions de validit du contrat de mariage :

1- La formule, comme si le tuteur dit ce qui signifie : je te marie Une telle
(zawwajtouka foulnah) et que lpoux rponde ce qui signifie : jaccepte son
mariage (qabiltou ziwjah).
2- Le terme (zawwajtouka) ou (ankaHtouka) qui a le mme sens, ou sa
traduction : je te donne pour pouse ou je te marie , selon limam AchChfiìyy. Dans dautres coles, il est valable de dire toute expression qui
indique ce qui est vis.
3- Le tuteur de la femme, le premier cest le pre sil est musulman, sinon le
grand pre paternel, sinon le frre du mme pre et de mme mre, sinon le
frre du mme pre, sinon le neveu, sinon loncle paternel, sinon le cousin (le
fils de loncle paternel). Ainsi il faut respecter cette ordre dans les tuteurs sinon
le mariage nest pas valable ; par ailleurs aucun proche du ct de la mre ne
fait tuteur.
4- Deux tmoins musulmans libres, de sexe masculin, pubres, sains
desprits, juste àdl (parmi les conditions du àdl cest de ne pas commettre les
grands pchs comme dlaisser la prire), connaissant la langue dans laquelle
se droule le contrat et connaissant la femme sujette au contrat soit par son
visage soit par son nom et son ascendance.
Ainsi pour que le contrat de mariage soit valable il est ncessaire que le
tuteur dise au futur poux par exemple je te marie ma fille une telle et que le
futur poux rponde par exemple jaccepte son mariage, et il ne suffit pas
quune tierce personne dise au futur poux acceptez vous une telle pour
pouse ? et la femme acceptez vous un tel pour poux ? ceci nest pas
valable.
950
Par ailleurs ce nest pas une condition dcrire ni de rciter la FtiHah, mais
on la rcite pour la barakah (les bndictions).
5. Que lpoux soit musulman pour la musulmane. En effet, il nest pas
permis quun mcrant pouse une musulmane, quil fasse partie des gens du
Livre ou quil nen fasse pas partie, en raison de la parole de Allh ta`l :
(fain àlimtoumuhounna moumintin fal tarjiùhounna ila l-kouffr l

hounna Hil-loun lahoum wal houm yaHil-luna lahounn)
ce qui signifie : Si vous avez su quelles sont croyantes, ne les
rendez pas aux mcrants. Elles ne leur sont pas licites, et eux ne
leurs sont pas licites , [surat Al-MoumtaHinah / 11]. Celui qui contredit
cela est un mcrant.
Il nest donc pas permis de donner en mariage une musulmane quelquun
qui a apostasi par lune des causes dapostasie comme sil a insult Allh ou
le Messager, port atteinte la Loi de Allh ou reni ce qui est connu
dvidence de la religion dune connaissance apparente et claire pour les
savants et les gens du commun, ou par tout ce qui revient dmentir la
religion. Voir : Comment le Musulman Prserve sa Foi
6- Que lpouse soit musulmane, ou faisant partie des gens du livre, juive ou
chrtienne, pour le musulman. Mais il est trs dconseill de se marier avec
une juive ou chrtienne de peur quelle ne rende lenfant juif ou chrtien (gens
du livre veut dire qui se rclament du livre et ne veut pas dire quils suivent le
livre car ils ont falsifi les livres, ils sont des mcrants, voir La Foi Musulmane
et ce qui lAnnule), de plus il ne peut pas laider pratiquer sa religion, car
aider la mcrance est de la mcrance.

àl m ta`malun )
951

( wa law mana ahlou l-kitb lakn khayran lahoum )
musulman.
Un musulman peut se marier avec une chrtienne ou une juive mais il ne
peut pas laider aux pchs ni la mcrance car aider au pch est un pch
et aider la mcrance est de la mcrance ; ainsi les savants ont dit sil laide
aller dans lglise ou pratiquer les rituels des non musulmans il devient lui
mme mcrant de mme sil approuve cela delle car approuver la mcrance
est de la mcrance et sil laide aux pchs ou pratiquer les ftes des non
musulman il commet un pch.

approuver
a dit :

952

commet son pch.

(wa Ta`mou l-ladhna utou l-kitb Hilloun lakoum wa Ta`moukoum
Hilloun lahoum wa l-mouHSantou mina l-mouminti wa l-mouHSantou mina
l-ladhna utou l-kitb min qablikoum)
Al-M'idah 'yah 5].
Il est une condition, pour lpouse :

1- quelle soit libre dune priode dattente poste maritale avec quelquun
dautre que celui quelle veut pouser.
2- que cela ne soit pas temporaire (cest--dire quil ne prcise pas de dure
dans lexpression du contrat). Ainsi, si le tuteur dit par exemple : je te marie
953
ma fille pour un an , ce nest pas valable. Ainsi le mariage temporaire nest

pas valable en Islam.

954
Le Divorce en Islam

MouHammad.
( y ayyouha l-ladhna Amanu qu anfousakoum wa ahlkoum nran

waqudouha n-nsou wa l-Hijrah )
pierres .
ÀT , que Allh lagre, a dit pour lexgse de cette yah : Cest en
apprenant comment prier, comment jener, comment vendre et acheter,
comment te marier et comment divorcer , [surat At-TaHrm / 7].
mme sa famille du feu dont Allh a rendu le jugement minent. Et ÀT ,
cest lIm m moujtahid qui a reu la science de Àbdou l-Lh Ibnou Àbbs,
Ibnou Masùd et dautres queux deux parmi les compagnons. Le nom de son
pre est Abu RabH.
Il est extrmement important de connatre les lois relatives au divorce, car il
se produit des divorces entre nombre dhommes et dpouses sans quils ne le
sachent et ils restent vivre avec elles dans linterdit.
955
Selon la religion musulmane le divorce prononc par lhomme est effectif

mme sil t en colre ou ignorait le jugement. En effet la colre et
lignorance ne sont pas des excuses en Islam car apprendre la science de la
religion est une obligation, voir : LImportance dApprendre la Science de la
Religion.
De mme le divorce qui est prononc est effectif mme pendant le mois de
RamaDn ou pendant le plerinage.
Cependant si lhomme a divorc sa femme une ou deux fois il peut la
reprendre en mariage, soit en disant je te reprend dans mon mariage si cela
est fait avant la fin de la priode dattente poste maritale et avec un nouveau
mariage si cest aprs.
La priode dattente poste maritale correspond trois priodes de puret
des rgles pour celles qui arrivent les menstrues et si la femme est enceinte
cest en accouchant. Pour celles qui narrivent pas les menstrues, la priode
est de trois mois lunaires.
Le Messager de Allh Salla lLhou àlayhi wa sallam a dit :

ce qui signifie : le divorce est licite mais il est trs dconseill [sans
raison] selon le jugement de Allh , rapport par Abu Dwud.
Il ny a pas de diffrence entre le divorce prononc en tant srieux
et le divorce prononc en plaisantant ou en colre, en raison de la parole
du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam :
(thalthoun jiddouhounna jidd wa hazlouhounna jidd : an-nikHou wa TTalqou wa r-rajàh )

Ce qui signifie : Il y a trois choses qui, si elles sont faites en tant
srieux sont considres srieuses et si elles sont faites en
plaisantant sont considres srieuses galement, il sagit du
mariage, du divorce et de la reprise en mariage , [rapport par Abu
Dwud dans ses Sounan]. Ainsi la plaisanterie et la colre ne sont pas des
excuses en Islam.
Le divorce est de deux catgories : explicite ou

implicite.
956
Ce qui est explicite, cest ce qui ne ncessite pas dintention, comme de

dire son pouse tu es divorce ou je te divorce ou de dire en labsence de son
pouse je divorce ma femme : dans cette catgorie de divorce, le divorce est
effectif, que celui qui lait prononc ait eu lintention de divorcer ou quil nait
pas eu lintention de divorcer.
Ce qui nest pas explicite, cest ce qui nest un divorce que par lintention,
comme sil dit son pouse : i`tadd ou sors ou pars en voyage ou
couvre-toi ou je nai plus besoin de toi , car ces termes admettent le
divorce et admettent aussi de ne pas tre un divorce et ceci est proche cest-dire quil est proche pour expliquer ceci comme tant un divorce ou comme
ntant pas un divorce.
Celui qui a prononc les paroles explicites du divorce, son divorce avec son
pouse a lieu, quil ait eu lintention de le faire ou pas.
Et celui qui a prononc un terme qui nest pas explicite, le divorce nest
effectif que sil a eu lintention de divorcer, lintention ayant t simultane
avec le dbut de cette parole non explicite.
Le Divorce Triple en Islam

Pour ce qui est du divorce triple, que ce soit en une mme expression, ou en
des temps spars, mme sil a dit : tu es divorce en ayant eu lintention
du divorce triple, il est compt comme un divorce triple. Ainsi, cette femme ne
lui sera licite aprs un divorce triple que si elle se marie avec un autre poux
aprs lui aprs avoir pass la priode dattente poste-maritale du premier et
aprs avoir pass la priode dattente poste-maritale du deuxime poux. Celui
donc qui dit son pouse tu es divorce trois fois , elle sera divorce dun
divorce triple. Et sil lui dit : tu es divorce, tu es divorce, tu es divorce
sans avoir eu lintention dinsister sur le premier divorce, ce sera un divorce
triple. Par contre, sil avait eu lintention dinsister sur le premier divorce, ce
nest pas compt comme un divorce triple mais compt comme un seul
divorce.
De nombreuses personnes ignorent tout cela. Ainsi ils reviennent leurs
pouses, lorsquils ont prononc un divorce triple en une seule et mme
expression. Ils pensent que ce nest quun seul divorce et quil leur est permis
de reprendre leur pouse avant lcoulement de la priode dattente postemaritale sans nouveau contrat. Ils pensent quaprs lcoulement de la priode
dattente poste-maritale il leur suffit de renouveler le contrat [or ceci n'est
valable que pour un divorce par une ou deux fois]. Ceux-l vivent en commun
avec leurs pouses dans linterdit.
957
Il ny a pas de diffrence pour le divorce quil ne soit pas conditionn ou quil

soit conditionn par quelque chose. Ainsi, sil dit son pouse : tu es
divorce si tu entres chez Untel ou bien si tu fais telle chose et quelle
entre ou bien quelle fait cette chose, le divorce a lieu. Sil avait dit : si tu
entres chez Untel tu es divorce par trois fois et quelle entre, cest un
divorce triple. Elle lui sera ds lors interdite et ne lui redeviendra licite que si
elle pouse un autre homme que lui.
Cet avis est sujet lUnanimit. Celui qui a rapport lUnanimit sur ce
jugement, cest le savant spcialiste de jurisprudence, le mouHaddith, le
HfiDH digne de confiance, lhonorable MouHammad Ibnou NaSr Al-Marwaziyy
ainsi quun groupe de savants autres que lui.
Priodes o divorce est interdit, mais reste effectif

Cest de divorcer son pouse durant une priode inter menstruelle au cours
de laquelle il a eu un rapport sexuel avec elle car il peut savrer quelle est
enceinte et quil regrette et cela lui nuirait ainsi qu lenfant ; ou divorcer
durant les menstrues ou une priode de lochies car ceci comporte une
nuisance pour la femme car cela va rallonger sa priode dattente poste
maritale car le restant de la priode de menstrues ou de lochies nest pas
compte. Tout en tant interdit, ce divorce bidìyy est effectif. Ainsi
celui qui a divorc dun divorce bidìyy (une ou deux fois), il lui est
recommand de reprendre la femme dans son mariage puis sil veut, il la
divorce pendant une priode inter menstruelle avant davoir un rapport avec
elle, ou sil veut, il la garde.
La Reprise en Mariage (Ar-Rajàh)

La reprise dans le mariage, cest reprendre la femme dans le mariage la
suite dun divorce qui nest pas sans reprise et ce, pendant la priode dattente
poste maritale.
Le divorce aprs lequel il peut y avoir reprise dans le mariage est possible
deux fois, conformment Sa parole ta`l :

ce qui signifie : Le divorce aprs lequel il peut y avoir reprise est
possible deux fois, aprs quoi cest soit la reprise avec bienfaisance
ou la sparation en de bons termes [surat Al-Baqarah / 229].
958
Celui donc qui a divorc de sa femme par une ou deux fois, il peut la
reprendre tant que la priode dattente poste maritale ne sest pas coule, en
lui disant par exemple : je te reprends dans mon mariage , ou dire si elle
nest pas prsente : je reprends ma femme dans mon mariage . Mais, si sa
priode dattente sest coule, elle ne lui redeviendra licite que par un
nouveau contrat de mariage avec un tuteur et deux tmoins.
Il nest pas une condition pour la reprise dans le mariage quil y ait des
tmoins, mais la prsence de tmoins est prfrable.
La Priode dattente poste maritale (ìddah)

La priode dattente poste maritale est une priode pendant laquelle la
femme attend, afin de sassurer quelle ne porte pas denfant, par obissance
Allh ou pour saffliger la suite de la perte dun poux. La femme dont le
mariage na pas t consomm na pas de priode dattente poste maritale. La
consommation du mariage veut dire le rapport conjugal.
Il y a deux sortes de femmes en attente :
- celle dont le mari est mort ;
- celle qui est dans une autre situation, telle que la divorce ou celle qui a
t spare par un khoul` (une sparation avec contrepartie).
Si la femme dont le mari est mort est enceinte, sa priode dattente prend
fin avec laccouchement. Si elle nest pas enceinte, sa priode dattente est de
quatre mois et dix jours.
Pour une autre femme que celle dont le mari est mort, si elle est enceinte, sa
priode dattente prend fin avec laccouchement. Si elle nest pas enceinte et
quelle est de celles qui ont les menstrues, sa priode dattente est de trois
priodes inter menstruelles. Celle qui est divorce pendant une priode inter
menstruelle, cette priode est compte parmi les trois. Celle qui est divorce
avant la consommation du mariage na pas de priode dattente. Tandis que la
mnopause, sa priode dattente est de trois mois lunaires.
Il est un devoir envers celle qui est en priode dattente et qui peut tre
reprise dans le mariage (rajìyyah), telle que celle divorce par une ou deux
fois, de lui assurer le logement et la charge obligatoire, durant la priode
dattente poste maritale (cest--dire il la laisse toute seule dans le logement et
ne reste pas avec elle et elle ne sort du domicile que par son autorisation). Et il
est un devoir envers celle qui est spare et qui ne peut pas tre reprise
959
(bin), telle que celle divorce par trois fois, de lui assurer le logement mais
non la charge sauf si elle est enceinte [dans ce cas avec la charge].
Il est un devoir pour celle dont le mari est mort de sendeuiller ; cela consiste
sabstenir de sembellir et de se parfumer, et garder son domicile sauf en
cas de besoin. Il ne lui est pas interdit de rencontrer des hommes,
contrairement ce qui sest rpandu chez beaucoup de gens du commun et
cela, mme sils ne font pas partie de ses maHram. Ce qui lui est interdit, cest
quelle dcouvre une partie de sa zone de pudeur cest--dire autre chose
que son visage et ses mains devant eux ou quelle se retrouve seule avec lun
deux (khalwah). Sil ny a ni khalwah ni dcouvrement de sa zone de pudeur, il
lui est permis de les rencontrer et de sentretenir avec eux en ce qui ne
comporte pas de dsobissance.
La Garde des Enfants (al-HaDnah)

La garde des enfants concerne la prise en charge de lenfant et son
ducation.
Elle
a
des
conditions
parmi
lesquelles
:
1
la
libert
;
2
la
raison
;
3 lIslam : il est une condition que la mre soit musulmane si lenfant est
musulman,
et
il
en
est
de
mme
pour
le
pre
;
4 lhonntet : ainsi celui qui commet des grands pchs (fciq) na pas le
droit de garde.
La personne prioritaire pour la garde des enfants est la mre dans le cas o
elle a un enfant qui est en ge dallaitement et ce, si elle ne sest pas remarie.
Puis aprs la mre viennent ses ascendantes elle de proche en proche. Puis
aprs les mres, vient le pre puis ses mres lui puis le pre du pre puis les
mres de ce dernier de proche en proche. Puis viennent les frres et les surs
puis les tantes maternelles de mme grand-pre et grand-mre, puis les tantes
maternelles de mme grand-pre, puis les tantes maternelles de mme grandmre, puis les fils du frre de mmes parents, puis les frres de mme pre,
puis les filles du frre de mme mre, puis les descendants du grand-pre
paternel cest--dire loncle et la tante paternels, puis loncle paternel de
mme grand-pre et la tante paternelle de mme grand-pre, puis la tante
paternelle de mme grand-mre, puis la fille de la tante maternelle, puis la fille
de la tante paternelle, puis les descendants de loncle paternel dune autre
grand-mre.
960
Quand lenfant atteint lge de distinction et quil choisit son pre, celui-l le
prend, sinon il reste chez sa mre. Si le pre le prend, la mre a le droit de le
visiter et il nest pas permis au pre de len empcher, sauf si elle commet des
grands pchs (fciqah) de risque quelle napprenne lenfant la perversion.
Le Khoul` sparation avec contrepartie

Le khoul` est une sparation en change dune contrepartie vise revenant
lpoux. Il est confirm par lUnanimit, par Sa parole ta`l :
ce qui signifie : Si elles vous en donnent (cest--dire de leur dot)

quelque chose de bon gr [surat An-Ni' / 4], et par le Hadth sr.
Il y a eu divergence sur le khoul`, quant savoir sil est un divorce ou une
dissolution de contrat (faskh). Il est dconseill sauf si lon craint un conflit, ou
si lon craint que lun des deux ne sacquitte pas convenablement du droit que
lautre a sur lui, ou si la femme a de laversion envers son mari ou si cest lui
qui a de laversion envers elle parce quelle a commis ladultre ou quelque
chose de ce genre, par exemple si elle dlaisse la prire, ou bien si cest pour
viter quun divorce triple ou double ne soit effectif comme dans le cas o il
aurait jur le divorce triple ou double en le conditionnant par un acte qui doit
avoir ncessairement lieu.
Le khoul` est valable avec celle qui peut tre reprise en mariage (rajìyyah)
et non avec celle qui ne peut pas ltre (bin).
Il est une condition pour le khoul` quil y ait :
1 une formule, comme par exemple sil lui dit : jaccomplis le khoul` avec
toi pour tant et quelle accepte ;
2 un poux : il est valable que lpoux effectue le khoul` avec sa femme
lui-mme ou par lintermdiaire dun dlgu ;
3 quelquun qui assure la contrepartie, que ce soit lpouse ou quelquun
dautre quelle comme par exemple si un homme dit lpoux : fais le khoul`
avec ta femme pour tant dont je me charge et quil accepte.
Par le khoul`, la femme devient matresse delle-mme et lhomme ne peut
la reprendre dans le mariage que par un nouveau contrat avec un tuteur et
deux tmoins.
961

962
Ce qui est Recommand pour le

Mariage, la Naissance, le Rapport
Conjugal, le Banquet

en est diffrent. Que llvation en degr et la prservation de sa communaut
Le Discours du Contrat de Mariage

Il est recommand de faire lors du contrat de mariage un discours. Le
meilleur est celui qua rapport Abu Dwud et dautres de Àbdou l-Lh
Ibnou Masùd, que Allh lagre. Il a dit : Le Messager de Allh Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam nous a enseign le discours du mariage :
ce qui signifie : La louange est Allh. A Lui nous demandons laide

et Lui nous demandons le pardon. Nous recherchons par Lui la
protection contre les maux de nos mes. Celui que Allh guide, alors
nul ne lgarera et celui quIl gare, nul ne le guidera. Et je tmoigne
963
quil nest de dieu que Allh et je tmoigne que MouHammad est Son
esclave et Son Messager. les gens, craignez votre Seigneur Qui vous
a crs dun seul tre et en a cr son pouse et de ces deux tres a
propag beaucoup dhommes et de femmes ; et craignez Allh par le
nom du Quel vous vous implorez les uns les autres en maintenant les
relations avec les proches parents. Certes, Allh est pour vous Celui
Qui nomet rien [surat An-Ni' / 1]. vous qui avez cru, craignez Allh
de la vritable crainte et ne mourrez quen tant musulmans [surat Ali
Ìmrn / 102]. vous qui avez cru, craignez Allh et dites des paroles
justes. Il rendra vos uvres correctes et vous pardonnera vos pchs
; et celui qui obit Allh et Son messager obtient certes une
russite minente[surat Al-'Ahzab / 70-71] .
Et sache que ce discours est recommand. Mme si rien nen est dit, le
mariage est valable par accord des savants. Il ny a pas de considration
donner celui qui contredit ce sujet et qui fait partie de ceux dont lavis
contraire ne dissout pas lUnanimit.
Ce lon dit lpoux aprs le contrat de mariage

Il est recommand de lui dire :
(braka l-Lhou laka)

ce qui signifie : que Allh taccorde des bndictions , ou bien :
(braka l-Lhou àlayka wa jamaà baynakoum f khayr)

ce qui signifie : que Allh taccorde des bndictions et quIl vous runisse
tous deux dans le bien . Il est aussi recommand de dire chacun des deux
poux :

(braka l-Lhou
baynakouma f
li
koulli
wHidin
khayr)
964
minkouma
fi
sahibihi
wa
jamaà
ce qui signifie : que Allh accorde des bndictions chacun dentre vous
en son conjoint et quIl vous runisse tous deux dans le bien .
Abu DAwud, At-Tirmidhiyy, Ibnou Mjah et dautres ont rapport de Abu
Hourayrah, que Allh lagre, que le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam
disait celui qui se mariait :

(braka l-Lhou laka wa braka àlayka wa jamaà baynakoum f khayr)
ce qui signifie : Que Allh taccorde des bndictions et quIl vous
runisse tous deux dans le bien . At-Tirmidhiyy a dit son propos : Hadth
fiable (Haan) et sr (SaHH).
Ce que lon dit loccasion du rapport conjugal

Al-Boukhriyy et Mouslim ont rapport de Ibnou Àbbs, que Allh les agre
tous deux, que le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
ce qui signifie : Si quelquun dentre vous, lorsquil a un rapport

avec sa femme, dit : bismi l-Lh, Allhoumma jannibna ch-chayTna
wa jannibi ch-chayTn m razaqtan par le nom de Allh, Allh,
loigne de nous le chayTn et loigne le chaytan de ce que Tu nous pourvoies
, alors dans le cas o il leur est donn un enfant, le chayTn ne lui
nuira pas .
Dans une version de Al-Boukhriyy :

ce qui signifie : Nul chayTn ne lui nuira jamais .
Ce qui est recommand lors dune naissance

Il est recommand lors dune naissance de faire lappel la prire (adhn)
dans son oreille droite et lannonce de la prire (iqmah) dans son oreille
gauche
965
Il est aussi recommand dessuyer lintrieur de sa bouche avec quelque

chose de sucr comme une datte mche
Il est recommand de lui donner le prnom le 7me jour et de faire la
àqqah (aqiqa) qui est le fait dgorger un mouton pour la fille et deux
moutons pour le garon.
Abu Dwud et At-Tirmidhiyy ont rapport de Abu Rfi`, que Allh lagre,
laffranchi du Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, quil a dit :
Jai vu le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam rciter
al-adhn lappel la prire dans loreille de Al-Houayn le fils de
Àliyy lorsque FTimah la mis au monde .
Le banquet de mariage
Le banquet du mariage est recommand.
La sounnah du banquet est ralise en servant de la viande pour ceux qui en
sont capables ou pas. Elle est ralise galement par autre chose que la
viande. Le temps o lon peut organiser ce banquet est tendu.
Son temps commence avec le contrat, mais il est prfrable de lorganiser
aprs la consommation du mariage.
Cest une obligation pour celui qui a t invit que de sy rendre sauf pour
une excuse telle que la prsence de choses blmables qui ne seront pas
supprimes par sa prsence comme la consommation de boissons alcoolises
ou des instruments de musique interdits.
Cependant, si cette chose blmable ne sera supprime que par la prsence
de cet invit, il lui est obligatoire dy aller, la fois pour rpondre linvitation
et pour supprimer ce qui est blmable.
Si linvit fait un jene surrogatoire et si celui qui linvite supporte
difficilement quil poursuive son jene, il est prfrable pour lui de le rompre.

966
Le Contrat de Mariage en Islam

MouHammad.
Le contrat de mariage ncessite un surcrot de prcaution et de vrification
par rapport aux autres contrats, en raison des consquences du manquement
lune de ses conditions.
Ses conditions :
Le contrat de mariage nest valable quavec un tuteur, deux tmoins et deux
poux libres des empchements du mariage et avec une formule affirmative,
comme par exemple si le tuteur dit : je te marie ma fille ou je te donne
ma fille pour pouse et une formule dacceptation, comme par exemple si
lpoux dit : jaccepte son mariage ou jaccepte de lpouser ou
jaccepte ce mariage .
Il est permis au musulman de se marier avec une musulmane, une juive ou
une chrtienne. Et il nest pas permis la musulmane dpouser un non
musulman.
Le contrat est valable dans nimporte quelle langue. Mais, il est une condition
que les deux tmoins comprennent la langue avec laquelle le tuteur effectue le
contrat.
Il est une condition pour le tuteur et les deux tmoins :
1 quils soient musulmans, sauf dans le cas du tuteur de la femme juive ou
chrtienne ; quant la femme juive ou chrtienne, si son pre, qui est de sa
religion, la donne en mariage un musulman, le contrat fait conformment la
Loi de lIslam est valable.
967
2 quils soient responsables (moukallaf), cest--dire pubres et sains

desprit ; ainsi un jeune garon ou un fou ne peuvent pas tre tuteurs.
3 quils soient justes (àdl), savoir justes selon lapparence ; ainsi le
contrat a lieu avec un tuteur et deux tmoins qui sont connus pour le fait quils
soient justes en jugeant sur lapparence et non sur leur ralit propre. Le juste
(àdl), cest le musulman qui se garde des grands pchs, ne persiste pas
commettre les petits pchs, conserve la dignit de ses semblables, qui a une
bonne croyance et qui se matrise lors de la colre.
Il est une condition pour les deux tmoins : de pouvoir entendre, voir,
tre conscients de ce qui a lieu, parler et quils ne pratiquent pas de mtier
rabaissant. Ainsi, le tmoignage nest pas valable de laveugle, du sourd, du
muet, de celui qui nest pas conscient de ce qui a lieu ni de celui qui exerce un
mtier rabaissant.
Par ailleurs il est une condition que les deux tmoins connaissent la femme
sujette au contrat et cela en connaissant son visage ou son nom et son
ascendance.
- Le tuteur prioritaire est le pre, puis le grand-pre paternel, puis le frre de
mme pre et mre, puis le frre de mme pre, puis le fils du frre de mme
pre et mre (le neveu), puis le fils du frre de mme pre, puis loncle
paternel de mme grand-pre et grand-mre, puis loncle paternel de mme
grand-pre, puis le fils de loncle paternel de mme grand-pre et grand-mre
(le cousin germain), puis le fils de loncle paternel de mme grand-pre. Sil ne
se trouve aucun de ceux-l, le tuteur pour le mariage est le gouverneur qui est
le sultan ou le calife ou celui qui le remplace parmi les gouverneurs tel que le
juge musulman (al-QD), sil n y a pas comme de nos jours cest un musulman
pieux (celui qui a appris la science de la religion et qui pratique,
voir: Importance dApprendre La science de la religion) qui sera le tuteur de la
femme. Il est une condition de respecter cet ordre concernant les tuteurs, car
si lun de ceux-l prend le rle de tuteur alors quil existe quelquun de plus
proche que lui remplissant les conditions, le contrat nest pas valable.
Il nest pas permis lhomme de dclarer explicitement une demande en
mariage dune femme qui est en priode dattente post maritale (ìddah), que
cette femme puisse tre reprise dans le mariage prcdent ou non, que la
raison de lattente post maritale soit un divorce, un dcs ou une dissolution de
contrat (faskh), et il est interdit galement la femme de dclarer
explicitement son acceptation ; comme par exemple sil lui dit : je veux me
marier avec toi et elle dit : je suis daccord . Cela concerne un autre
968
homme que le mari dont elle est en priode dattente post maritale. En effet, il
est permis ce dernier de dclarer explicitement une demande de mariage
avec elle, dans le cas par exemple o il a divorc delle par une ou deux fois ou
sil a annul le contrat par une sparation en contrepartie dun bien (khoul`), et
elle, il ne lui est pas interdit de rpondre par lacceptation.
Quant linsinuation (ta`rid ) qui pourrait comporter une volont de mariage,
elle est permise envers la femme dfinitivement spare (bin ) telle que la
femme en priode dattente post maritale de dcs ou de divorce par trois fois
; cest comme par exemple sil lui dit : il se peut quil y ait quelquun qui
voudraient tpouser puis se marie avec elle aprs lcoulement de sa
priode dattente.
Il est interdit de demander la main dune femme dj demande en mariage
aprs que son tuteur a dclar explicitement lacceptation, tant quon na pas
pris ce sujet lautorisation de lhomme qui a demand sa main le premier, ou
tant que le tuteur de la femme na pas rejet le premier. Quant la femme
marie, la demander en mariage est illicite. Il nest donc pas permis quun
homme dise une femme marie : je veux me marier avec toi .
La Dot de Mariage (AS-SadAq)

Ce qui fonde la dot (aS-SadAq ou al-mahr), cest la parole de Allh ta`l :
}
{
ce qui signifie : Et accordez aux femmes leur dot en tant que don [de
bonne grce] [surat An-Ni' / 4], et Sa parole :
}
{

ce qui signifie : Et donnez-leur leurs dots [surat An-Ni' / 25], ainsi

que la parole du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam :
ce qui signifie : Trouve [pour dot] ne serait-ce une bague de fer .

Allh ta`l a qualifi la dot de don car il ny a pas en contrepartie une
compensation que doit la femme. Et ce, parce quen contrepartie de la dot, le
mari possde le droit de jouir delle. Il dit, ta`l :

}
{

969
ce qui signifie : Et puisque vous avez joui delles en consommant le

mariage, donnez-leur leurs dots [surat An-Ni' / 24], cest--dire parce
que vous possdez le droit de jouir delles, donnez-leur leurs dots.
Mentionner la valeur de la dot dans le contrat de mariage est une chose
recommande, mme si la dot est de faible valeur. Si la valeur de la dot na
pas t mentionne, le contrat reste valable. La dot est confirme soit par la
fixation dune valeur, faible ou leve, par les deux parties, soit par la fixation
dun montant par le juge . Cest le cas sils sont en dsaccord sur le montant, le
juge cherche alors la dot qui est digne de la femme selon lusage courant. Ce
qui est estim par le juge devient donc redevable, quils soient daccord ou non
ou que lun des deux soit daccord et pas lautre. Sils ne se sont pas entendus
sur quelque chose, si le juge na rien fix et si le mariage a t consomm, il lui
devient redevable la dot de ses semblables. La dot de ses semblables signifie
ce qui est demand [gnralement] pour les femmes de sa proche parent
telles que ses surs de mme pre et mre, ses surs de mme pre, les
filles de son frre en prenant en considration lge, lintelligence, laisance, la
virginit, la non-virginit, la beaut, la chastet, la science et lloquence.
Il est une condition que la dot soit connue. Il nest pas valable de lui donner
en dot une chose inconnue, comme par exemple de dire : Je te donne ma fille
en mariage pour une dot qui sera une de tes maisons . Et il est recommand
que la dot ne soit pas infrieure dix dirham dargent mtal pur et quelle ne
soit pas suprieure cinq cents dirham dargent mtal pur [un dirham vaut
environ trois gramme d'argent mtal pur].
Si lhomme divorce de sa femme avant la consommation du mariage, il sera
dcharg de la moiti de la dot si elle est toujours une dette. Sil lui a dj
donn la dot entire, elle devra lui en rendre la moiti. La preuve en est la

{
ce qui signifie : Si vous divorcez delles avant davoir consomm le
mariage alors que vous vous tes engags leur donner une dot,
donnez-leur la moiti de ce que vous vous tes engags donner
Il est permis la femme dempcher son mari de jouir delle tant quelle na
pas reu sa dot, cest--dire la partie qui doit en tre donne immdiatement
et non la partie reporte. Cependant, elle peut rclamer la partie reporte de la
970
dot aprs la consommation sauf si lon a fix dans le contrat une date prcise
pour cette partie. Dans ce cas, elle ne la rclame quaprs larrive
chance.

971
Explications sur le Mariage en

Islam

MouHammad.
Le mariage, selon la Loi de lIslam (Charàh), cest un contrat qui comporte
une permission de rapport sexuel par une formule en langue arabe de don en
mariage, ou par sa traduction en toute autre langue.
Ce qui le fonde, avant mme lUnanimit des savants, ce sont des Ayah
telles que Sa parole ta`l :

ce qui signifie : Et pousez ce qui vous est licite parmi les femmes,
deux, trois ou quatre , et aussi des Hadth tels que :
ce qui signifie : Mariez-vous, je serai fier de votre nombre parmi les

autres communauts le jour du jugement , [rapports par Al-Bayhaqiyy
et At-Tirmdhiyy]
Ainsi, le mariage est recommand pour celui qui en a besoin tout en tant
capable dassurer les dpenses, cest--dire de disposer : de la dot, de
lhabillement dune saison et de la charge du jour du mariage, afin de se
prserver de linterdit. Quant celui qui nen a pas besoin, sil ne peut pas
assurer les dpenses, le mariage lui est dconseill et sil a besoin dune
personne pour le servir, il loue les services de quelquun.
972
Il est recommand que lpouse runisse certains

critres :
- quelle soit pratiquante, conformment au Hadth sr SaHH :
ce qui signifie : La femme est gnralement choisie en mariage en

fonction de quatre critres : son argent, sa beaut, son ascendance et
sa religion. Choisis celle qui a la religion, tu gagneras [rapports par
Al-Boukhriyy, Mouslim, Abu Dwud, An-Na'iyy et Ibnou Mjah ].
- quelle soit vierge : le mariage avec une femme vierge est prfrable au
mariage avec une femme qui na plus sa virginit.
- quelle ait une ascendance : le mariage avec une femme issue de ladultre
est dconseill, sauf si on a lintention de la rendre chaste ; dans ce cas-l, il
devient recommand et comporte des rcompenses.
- quelle soit de celles qui peuvent avoir beaucoup denfants,
- affectueuse, ne montrant pas un air maussade face son poux,
- quelle ne soit pas une trs proche parente comme la cousine. Il est
dconseill de se marier avec la cousine. Mais il nest pas dconseill de se
marier avec la fille du cousin ou de la cousine.
Selon la Loi de Dieu, il est permis lhomme libre dtre lpoux de quatre
femmes libres en mme temps, conformment Sa parole ta`l :

ce qui signifie : Et pousez ce qui vous est licite parmi les femmes,
deux, trois ou quatre [Surat an-Ni' / 3]. Cela est permis avec des
conditions : assurer la charge obligatoire pour chacune ( le logement,
lalimentation et lhabillement) et lquit dans le partage des nuits. Ainsi, un
homme ne peut pas faire habiter plusieurs pouses ensemble dans la mme
maison.
Le regard que lhomme porte sur la femme est de

diffrentes sortes, parmi lesquelles :
1 Le regard quil porte sur une femme ajnabiyyah qui nest pas sa
femme, ce nest permis en aucun cas sil concerne autre chose que son visage
973
et ses mains, ou bien sil concerne son visage ou ses mains avec dsir. Sans
dsir et sans crainte de tentation, il est permis de les regarder ; ceci tant
lavis de la majorit des savants. Quant la zone de pudeur de la femme
devant les ajnabiyy, cest tout son corps sauf son visage et ses mains. Le Juge
(Al-Qd ) Ìyd le mlikiyy et Ibnou Hajar Al-Haytamiyy le chfiìyy ont
rapport lUnanimit ce sujet, et Ibnou Hajar a dit : Certes, le fait que les
gouverneurs [musulmans] empchent les femmes de sortir le visage dcouvert
pour lintrt gnral, nimplique pas quil soit un devoir pour elles de se
couvrir le visage et les mains devant les ajnabiyy . Fin de citation.
2 Le regard quil porte sur son pouse. Il lui est permis de toucher et
de regarder nimporte quelle partie de son corps, [cependant le mieux est qu'il
ne regarde pas son vagin et qu'elle ne regarde pas son sexe].
3 Le regard quil porte sur ses maHram, cest permis sauf sur ce qui
est compris entre le nombril et les genoux. Les maHram sont celles dont le
mariage lui est interdit jamais cause de liens de sang, dallaitement ou de
mariage comme sa fille, sa sur de lait et la mre de son pouse.
4 Le regard quil porte sur une femme quil veut pouser. Il lui est
permis de regarder son visage et ses mains [sans dsir] des deux cts, car on
dduit du visage la beaut et des paumes des mains la douceur du corps.
5 - Le regard quil porte sur une femme lors de soins mdicaux, cest
permis sur les endroits quil a besoin de voir. Sil lui suffit juste de palper sans
porter le regard, il se limite cela, ceci lorsquil ny a pas de mdecin femme,
sinon la femme ne va chez un mdecin homme que pour une ncessit. Ainsi
en priorit la femme va chez une femme mdecin.
Les fianailles en Islam

Les fianailles en Islam sont diffrent du mariage. Les fianailles ne sont
quune promesse de mariage et nimpliquent pas des droits de lun vers lautre
alors que le mariage implique des droits. Les fianailles ne sont ni un acte
obligatoire ni une condition pour le mariage.
Parmi les pchs de la langue, il y a demander la main dune femme
qui a dj t demande par son frre en Islam. Cela devient interdit
aprs la rponse par laffirmative de la part du tuteur de la femme. Par contre
si le premier fianc ly autorise, il ny a plus dinterdiction en cela. Il en est de
mme si le premier fianc se dsiste et abandonne ses fianailles. Ceci est
interdit en raison de la nuisance et de la rupture des liens que cela comporte.
Al-Boukhriyy et Mouslim ont rapport du Hadth de Ibnou Òumar que ALLH
les agre tous les deux, il a dit : le Messager de ALLH, Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a dit :
974

(la yakhtib aHadoukoum àl khiTbati akhhi Hatt yatrouka l-khTibou
qablahou aw yadhana lahou)
Ce qui signifie : Que lun de vous ne demande pas la main dune
femme alors quelle est fiance son frre en islam jusqu ce que
celui qui le prcde dlaisse ou lui donne la permission .
Le prophte MouHammad ( ) a dit :

ce qui signifie : Si un homme vient vous demander la main de votre
fille et quil a un bon attachement la religion et un bon
comportement alors mariez-le. Sinon il y aura une grande corruption
sur terre et beaucoup de mal , [Rapport par Al-BayHaqiyy].
975
Femmes inpousables jamais

MaHram et Conditions
dAllaitement en Islam

Concernant celles quil est interdit lhomme dpouser parmi les femmes
de sa proche parent, certains savants ont cit un critre pour cela, cest le
suivant : les femmes de la proche parent sont interdites sauf celles qui sont
du ct des descendants de loncle ou de la tante paternels ou de ceux de
loncle ou de la tante maternels. Ainsi, la fille de loncle maternel et la fille de la
tante maternelle ne sont pas interdites, tout comme la fille de loncle paternel
et la fille de la tante paternelle, de mme que celles qui sont de leur
descendance. Allh Ta`l dit :
ce qui signifie : Vous sont interdites, vos mres, vos filles, vos
surs, vos tantes paternelles, vos tantes maternelles, les filles du
frre et celles de la sur , [surat an-Ni' / 23].
Sont interdites cause de lallaitement celles qui par lallaitement sont
analogues celles qui sont interdites cause de la proche parent. Le

ce qui signifie : Sont interdites cause de lallaitement celles [qui
ont un lien analogue celles] qui sont interdites cause de la proche
parent [rapports par les deux Chouyoukh Al-Boukhriyy et Mouslim ].
Sont interdites, la suite du mariage, les pouses du pre et celles de ses
ascendants comme le grand-pre, les pouses du fils et celles de ses
descendants comme le fils du fils tant par la proche parent que par
lallaitement, conformment Sa parole Ta`l :
976

ce qui signifie : Et les pouses de vos fils qui sont de votre
descendance [surat An-Ni' / 23]. Il nest donc pas permis lhomme de
se marier avec lpouse de son pre, ni lpouse de son grand-pre, ni lpouse
de son fils, ni lpouse de son petit-fils. Il est permis ces femmes de dcouvrir
devant lui ce quelles dcouvrent devant leurs maHram comme la tte ou les
pieds et de se retrouver seules avec lui sans la prsence dune tierce personne.
Sont aussi interdites, la suite du mariage, la mre de lpouse et ses
ascendantes. En effet, elles deviennent interdites ds que le contrat est fait,
conformment Sa parole Ta`l :

ce qui signifie : Et les mres de vos femmes [surat An-Ni' / 23].
De mme, deviennent interdites les filles de lpouse aprs le contrat et sa
consommation, conformment Sa parole Ta`l :

ce qui signifie : Et les filles de vos femmes avec qui le mariage a t
consomm. Si le mariage na pas t consomm, ces filles ne vous
sont pas interdites [surat An-Ni' / 23].
Il est interdit de runir ensemble dans le mariage lpouse et sa sur,
quelles soient de mmes parents, de mme pre ou de mme mre tant par la
proche parent que par lallaitement, conformment Sa parole Ta`l :

ce qui signifie : Et que vous runissiez ensemble [dans le mariage]
deux surs [surat An-Ni' / 23].
Il est galement interdit de runir ensemble dans le mariage une femme et
sa tante maternelle, ou bien une femme et sa tante paternelle.
Les Conditions de lallaitement par lesquelles la femme

devient mre de lait
977
Si une personne de sexe fminin ayant atteint neuf ans lunaires a allait un
enfant de son propre lait, le nourrisson devient son enfant de lait deux
conditions :
Premirement : quil ait, lorsquil est allait, moins de deux ans lunaires.
Par consquent, sil a atteint deux ans lunaires et a tt aprs cette priode, il
ny a pas dinterdiction concernant le mariage cause de cet allaitement.
Deuximement : quelle lallaite en cinq ttes spares, connues comme
telles selon lusage. Ainsi, si le nourrisson sest arrt de tter entre chacune
des cinq ttes en refusant le sein, il y a multiplicit des ttes. Il en est de
mme lorsque la nourrice la interrompu pour soccuper dune tche qui sest
prolonge et quil a repris la tte par la suite. Mais sil sarrte de tter pour
jouer ou pour autre chose du mme genre telle quun lger sommeil ou une
respiration ou pour avaler ce quil a rassembl dans sa bouche et reprend
immdiatement aprs, il ny a pas multiplicit et tout ceci est compt comme
une seule tte. Sil y a un doute propos dun nourrisson quant savoir sil a
tt cinq fois ou moins, ou sil a tt au cours de ses deux premires annes
lunaires ou aprs, alors il ny a pas dinterdiction concernant le mariage.
Si lallaitement a eu lieu dans les conditions prcites, la nourrice devient
une mre pour le nourrisson, son poux devient un pre pour lui et le frre de
son poux devient un oncle paternel pour lui.
Il est interdit celui qui a t allait de se marier avec sa mre de lait, et il
lui est interdit de se marier avec les ascendantes de cette dernire telles que
sa mre et sa grand-mre, ainsi quavec ses descendantes telles que sa fille et
la fille de son fils. Par ailleurs, il est interdit celle qui a allait de se marier
avec son enfant de lait et avec ses descendants tels que son fils et le fils de
son fils. Il nest pas interdit celle qui a allait de se marier avec celui qui est
du mme degr que son fils par allaitement, tels que son frre, ni avec ses
ascendants tels que son pre et son grand-pre.

978
Les Transactions en Islam

MouHammad.
Il est du devoir de tout musulman responsable de ne pas sengager dans une
affaire quelconque avant de savoir ce que Allh ta`l y a rendu licite et illicite.
Allh soubHnah nous ayant ordonn la soumission cest--dire nous ayant
chargs de respecter certaines choses, il est indispensable dobserver ce quIl
nous a ordonns.
Lesclave doit obir son Crateur en accomplissant ce quIl lui a ordonn et
en vitant ce quIl lui a interdit, car Allh mrite dtre obi et dans tout ce
que Dieu ordonne et interdit il y a une sagesse. Cependant nous
connaissons certaines sagesses et nous ignorons certaines autres ; et ceci est
une preuve de la part de Allh pour Ses esclaves et une mise lpreuve ;
ainsi celui qui se soumet Allh en toute chose cest celui l lesclave
obissant qui se hte dans lobissance et celui qui nest pas ainsi na pas une
complte obissance.

(wa aalla l-Lhou l-bayà wa Harrama r-rib )
ce qui signifie : Allh a rendu licite la vente et a rendu illicite le gain
usuraire [surat Al-Baqarah / 275].
Allh a rendu licite la vente et a rendu illicite le gain usuraire [ar-rib].
Lorsque Allh tabAraka wa ta`l a mentionn dans Son Livre la vente, Il la
dtermine par larticle dfini ( al-), en franais : la , cest--dire quIl nous
979
indique que la vente quIl a rendue licite, cest la vente qui est connue et
dfinie dans la Loi comme tant licite. Il est alors un devoir pour celui qui veut
sadonner la vente et lachat de connatre ce que Allh y a rendu licite.
Par ailleurs le prophte na pas fix de marge pour faire des bnfices dans
la vente, il est permis mme de vendre dix fois plus que le prix dachat. Il est
faux de limiter le bnfice au double du prix dachat. Le prophte
MouHammad a dit :

Ce qui signifie : Certes la vente est selon un consentement mutuel ,
rapport par ibnou Mjah.
La vente qui est permise, cest celle dans laquelle les deux contreparties,
cest--dire la marchandise vendue et sa contrepartie sont toutes deux
permises et licites selon la Loi. Il nest donc pas permis de vendre ce qui est
interdit par accord de tous les Imams sur son interdiction.
Toutefois, ce qui est sujet divergence quant son caractre permis, il est
permis de le vendre selon lImam qui le considre comme tant permis mme
si cest interdit selon dautres imams. Il nest donc pas permis de vendre ce qui
est najis en soi comme le sang ou encore la viande dun animal mort qui nest
pas licite la consommation et ses autres parties tels que les os, les poils et
autre que cela sauf quil est permis selon certains savants (Abu Hanfah) de
vendre les os du cadavre tels que les cornes de llphant car ceci nest pas
impure najis selon eux.
Parmi les conditions de validit de la vente :
1 Que la contrepartie et ce qui est vendu soient tous deux purs.
2 quelle ne soit pas temporaire ou conditionne.
3 que ce ne soit pas quelque chose dinexistant comme une construction
qui na pas encore t ralise.
4 Que les deux contractants soient pubres et sains desprit
Remarque concernant une vente particulire appele vente de as-salam : il
sagit de la vente dune chose bien dcrite, qui devient la charge de celui qui
la vend, par une expression particulire, la contrepartie tant verse avant la
sparation des deux contractants, mme sil ne possde pas cette chose sur le
980
moment, conformment aux conditions dcrtes par les savants spcialistes

de la jurisprudence.
Ds lors que Allh tabraka wa ta`l a mentionn Son jugement de rendre
licite la vente et dinterdire le gain usuraire (ar-rib), nous avons su que la voie
pour viter linterdit et pour tre en accord avec les jugements de la Loi relatifs
lachat, la vente et ce qui sensuit, cest dapprendre la jurisprudence de sa
religion. Celui qui napprend pas ce qui sy rattache comme jugements de la
Loi, on craint pour lui quil ne tombe dans le gain usuraire qui fait partie des
plus grands pchs. Ainsi, dans la parole du Messager de Allh, Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam :

(at-tjirou S-Saduqou youHcharou yawma l-qiymati maà n-nabiyyna wa
S-Siddiqna wa ch-chouhad )
[rapport par At-Tirmidhiyy qui l'a jug sre], il y a une annonce de bonne
nouvelle pour celui qui pratique le commerce et fait preuve de pit lgard
de Allh en vitant ce que Allh ta`l a interdit en tant que diffrentes sortes
de commerces interdits, de trahisons, de duperies et de fraudes. Celui qui sest
attach tre vridique dans la description de sa marchandise et dans
lannonce des prix, celui-l aura lannonce de bonne nouvelle quil fait partie de
ceux pour qui il ny a pas de crainte et qui nont pas tre chagrins. Il nous
fait savoir par-l que celui qui nest pas ainsi mritera le chtiment douloureux.
Pour le reste des contrats comme la location en gnral et la location de
service (al-ijrah) , le mandat dune tierce personne pour quelle utilise un
capital dans le commerce en vue du partage des bnfices (al-qirD),
lhypothque (ar-rahn), la dlgation (al-waklah), le dpt (al-wadàh), le prt
pour simple utilisation (al-Àriyyah), lassociation des biens (ach-charikah) et
lentretien darbres fruitiers irrigation, dsherbage, etc. avec partage de la
rcolte (al-mouqt ), il est galement indispensable den observer les
conditions de validit et les piliers propres chacun ; cest--dire que les
contrats cits ont le jugement de la vente concernant le devoir de connaitre le
dtail de leurs jugements selon la Loi pour celui qui veut les pratiquer.
Al-ijrah, cest--dire la location. Il y a dans la location ce qui est permis et
ce qui est invalide, la location correcte tant celle qui remplit les conditions de
validits qui sont :
981
1 Donner possession dun profit permis moyennant une contrepartie ;

comme de dire : je te loue pour labourer cette terre pour telle rmunration
.
Ainsi il nest pas permis de louer les services de quelquun pour raliser un
profit interdit selon la Loi de lIslam ; celui qui a t lou dans ce cas ne devient
pas propritaire de ce quil a pris titre de salaire. Cest au contraire un devoir
pour lui de le rendre celui qui le lui a donn.
2 prononcer une formule selon lImam Ach-Chfiìyy.
` que la rmunration soit dtermine et non pas inconnue. Ainsi il nest
pas valable de dire : je te loue pour labourer et on verra aprs combien je te
donne .
4 que le prix de la location soit remis avant la sparation des contractants
en cas de location de service charge (ijratou dhimmah ) ; la location
charge est celle par laquelle on vise la ralisation du profit, cest--dire que la
personne dont on loue les services ralise le profit par elle-mme ou par autre
quelle.
5 Quelle soit conditionne par la dure ou le travail et il nest pas valable
que la location soit conditionne par le travail et la dure en mme temps.
Ainsi il nest pas valable de dire : je te loue pour labourer cette terre en six
heures , soit il dit je te loue pour labourer cette terre , soit il dit je te loue
pour faire six heures de labour .
Al-qirD : Il sagit de mandater une tierce personne pour lautoriser faire
fructifier un capital dans une ou plusieurs sortes de commerce en vue de
partager les bnfices. En disant par exemple utilise ce capital dans le
commerce de tel produit (licite selon lIslam) et on se partage le bnfice un
tiers pour moi et deux tiers pour toi (par exemple).
Ar-rahn : lhypothque. Cest mettre un bien en garantie dune dette, la
dette tant rembourse partir de ce bien au cas o la personne est incapable
de rembourser. Parmi les conditions :
- Que la chose hypothque soit quelque chose valable la vente.
- Que ce pour quoi on fait lhypothque soit une dette.
Il nest pas valable de garder lobjet hypothqu en tant que tel, au cas o la
personne narrive pas rembourser chance, lobjet est vendu au prix du
march et la valeur de la dette est rcupre partir de cela.
982
Il est interdit que le crancier pose comme condition dutiliser lobjet

hypothqu gratuitement jusqu ce que le dbiteur lui rembourse la dette
(ceci est un gain usuraire). Ainsi le dbiteur peut jouir de lobjet quil a mis en
hypothque mais il ne peut pas le vendre ni loffrir tant quil na pas rembours
la dette
Al-waklah : la dlgation. Ce quil vise par-l, cest quil est un devoir de
connaitre les jugements de la dlgation pour celui qui veut la pratiquer. Parmi
les conditions de la dlgation, il y a :
1 Quil soit valable que celui qui dlgue puisse grer par lui-mme ce quil
dlgue.
2 Que la chose pour laquelle on a reu la dlgation soit quelque chose de
bien dfinie, mme dun certain point de vue, comme sil lui dit par exemple :
je te dlgue la vente de mes biens . Toutefois il nest pas valable de lui dire :
je te dlgue toutes mes affaires .
` Une expression qui indique son accord, comme sil dit : je te dlgue de
faire telle chose ou vends telle chose .
Al-wadàh : le dpt. Cest ce qui est plac chez quelquun dautre que le
propritaire pour tre conserv. Il y a parmi ses conditions :
- Que lobjet plac en dpt soit respectable, cest--dire quon puisse en
tirer profit selon la Loi. Il nest donc pas permis de mettre en dpt un
instrument de distraction interdit ni une statue.
- Une formule telle que garde moi cela ou je te laisse cela en dpt .
Al-Àriyyah : le prt pour simple utilisation. Cest laisser profiter dune
chose gratuitement sans que la chose elle-mme ne disparaisse.
Ach-charikah : lassociation de biens. Cest un contrat qui comporte la
confirmation dun droit sur quelque chose pour deux personnes ou plus, sans
discrimination. Le partage des bnfices est proportionnel aux apports
respectifs. La mise en commun de biens qui est valable selon lcole de limam
Ach-Chfiìyy cest celle qui revient mettre en commun les biens de deux
personnes par exemple.
Al-mouqt : cest un contrat dans lequel une personne est charge de
lentretien darbres fruitiers : lirrigation, le dsherbage ou autre, avec partage
de la rcolte entre le propritaire et celui qui est charg de lentretien.
983
Al-moukhbarah : cest un autre contrat entre le propritaire dune terre

dune part, et une personne qui a, sa charge, la semence et lentretien de la
rcolte dautre part, la rcolte tant partage entre les deux.
Le contrat de mariage ncessite, encore plus que beaucoup dautres
choses, de connaitre les jugements de la Loi. En effet, il se peut que celui qui
ignore ces jugements pense que ce qui nest pas un mariage est un mariage. Il
peut donc en rsulter beaucoup de mal. Par consquent, il mrite plus de
prcaution et de vrification. En effet, prserver la descendance fait partie des
cinq rgles sur lesquelles se sont accordes les Lois des Prophtes, savoir :
prserver lme, prserver le bien, prserver lhonneur, prserver la raison et
prserver la descendance.
Parmi les conditions de validit du contrat de mariage :
1 la formule, comme si le tuteur dit ce qui signifie : je te marie Une telle
(zawwajtouka foulAnah) et que lpoux rponde ce qui signifie : jaccepte son
mariage (qabiltou ziwAjah).
2 le terme (zawwajtouka) ou (ankaHtouka) qui a le mme sens, ou sa
traduction : je te donne pour pouse ou je te marie , selon limam AchChfiìyy. Dans dautres coles, il est valable de dire toute expression qui
indique ce qui est vis.
` Deux tmoins musulmans libres, de sexe masculin, pubres, sains
desprits, juste (àdl, parmi les conditions du àdl quil ne commette pas les
grands pchs), connaissant la langue dans laquelle se droule le contrat et
connaissant la femme sujette au contrat soit par son visage soit par son nom et
son ascendance.
4 que lpoux soit musulman pour la musulmane. En effet, il nest pas
permis quun mcrant pouse une musulmane, quil fasse partie des gens du
Livre ou quil nen fasse pas partie, en raison de la parole de Allh ta`l :

( fain àlimtoumuhounna moumintin fal tarjiùhounna ila l-kouffr l
hounna Hil-loun lahoum wa l houm yaHil-luna lahounn )
ce qui signifie : Si vous avez su quelles sont croyantes, ne les
rendez pas aux mcrants. Elles ne leur sont pas licites, et eux ne
leurs sont pas licites [surat Al-MoumtaHinah 'yah 11].
984
Celui qui contredit cela est un mcrant. Il nest donc pas permis de donner
en mariage une musulmane quelquun qui a apostasi par lune des causes
dapostasie comme sil a insult Allh ou le Messager, port atteinte la Loi de
Allh ou reni ce qui est connu dvidence de la religion dune connaissance
apparente et claire pour les savants et les gens du commun, ou par tout ce qui
revient dmentir la religion.
5 que lpouse soit musulmane, ou faisant partie des gens du livre, juive ou
chrtienne, pour le musulman, (il est trs dconseill de se marier avec une
juive ou chrtienne de peur quelle ne rende lenfant juif ou chrtien).
Il est une condition, pour lpouse :
1) quelle soit libre dune priode dattente poste maritale avec quelquun
dautre que celui quelle veut pouser.
2) que cela ne soit pas temporaire. Ainsi, si le tuteur dit par exemple : je te
marie ma fille pour un an , ce nest pas valable. Par contre, si quelquun a eu
lintention dans son cur dpouser une femme et de vivre avec elle un an et
aprs quoi de la divorcer, sans avoir mentionn cela dans le contrat, cest un
mariage valable. Limam Ach-Chfiìyy, que Allh lui fasse misricorde, a
mentionn le caractre permis de cela dans son livre Al-Oumm et cela ne fait
pas partie du mariage qui dpend du temps, appel moutàh.

(y ayyouha l-ladhna Amanu qu anfousakoum wa ahlkoum nran
waqudouh n-nsou wa l-Hijrah )
pierres [surat At-TaHrm 'yah 7].
ÀTA, que Allh lagre, a dit pour lexgse de cette Ayah : Cest en
apprenant comment prier, comment jener, comment vendre et
acheter, comment te marier et comment divorcer .
mme sa famille du feu dont Allh a rendu le jugement minent. Et ÀTA cest
lImam moujtahid qui a reu la science de Àbdou l-Lh Ibnou Àbbs, Ibnou
985
Masùd et dautres queux deux parmi les compagnons. Le nom de son pre
est Abu RabH.

986
Les Ventes Interdites en Islam

MouHammad.
Il est interdit de vendre ce qui est interdit la

consommation
( inna l-Lha idh Harram àl qawmin akla chayin Harrama àlayhim
thamanahou )
ce qui signifie : Si Allh a interdit un peuple de consommer une
chose, Il a interdit de consommer son prix , rapport par abu dwud.
Ainsi il est interdit de vendre ce qui est interdit la consommation.
Il est interdit de vendre toute substance impure selon la Loi (najah),
comme le sang qui, selon laccord des savants est considr najis et interdit
la consommation. Cependant, le sang des poissons est considr pur selon
certains savants. Ce qui est vis par najah ici, cest quelque chose dont la
substance est impur (najis) en soi. Dautre part, le jugement de ce qui est
rendu impur et que lon ne peut pas rendre pur avec de leau est le mme que
ce qui est impur (najis) en soi.
Il est interdit de vendre ce qui enivre, cest--dire ce qui altre la raison avec
une euphorie et une joie, mme si ce qui enivre provient dautre chose que le
jus de raisin, comme si cela provient du miel mlang de leau, lorsquil est
arriv au ptillement aprs avoir repos. Àbdou l-Lh Ibnou Òumar, que
Allh les agre tous les deux, a dit : vite toute chose qui ptille [rapport
987
par An-Na'iyy]. An-nachch, le ptillement ici, cest le son que font les petites
bulles de la boisson qui est devenue enivrante. Il constitue la limite qui spare
la boisson qui est licite de celle qui est interdite. Ainsi la boisson qui est
fabrique partir du miel, des dattes, du bl ou de lorge et ce qui est du
mme ordre nest pas interdite avant de parvenir cet tat de ptillement.
Cela ne sappelle khamr quaprs ce ptillement. Ce qui est vis ici par
ptillement, ce nest pas lbullition qui se produit lorsquon met un liquide sur
le feu mais il sagit de lmission de bulles qui se manifeste dans un jus qui est
rest dans un rcipient couvert. La fermentation provoque un son et le niveau
slve, puis le niveau redescend et on ne trouve plus de bulles. Cest ce que
les buveurs dalcool prennent plaisir boire. Cette boisson reste interdite
jusqu devenir vinaigre en changeant vers lacidit, mme si cest dune
acidit lgre, cela devient alors un vinaigre pur et licite.
Parmi les ventes interdites, il y a la vente des instruments de distraction
interdits [les instruments de musique vent et cordes] comme la mandoline
qui est un instrument ressemblant au luth, et de mme la flte ou encore le
kubah, un instrument percussion rtrci en son milieu [appel darbouka].
Il est interdit de vendre ce qui est licite et pur celui dont on a eu
connaissance quil veut commettre un pch avec, comme de vendre du raisin,
du raisin sec ou ce qui est du mme ordre celui dont on sait quil va le
presser pour obtenir du vin, ainsi que le bois et ce qui est du mme ordre
celui dont on sait quil va fabriquer des instruments de distractions interdits ou
des statues, ou encore de vendre une arme celui dont on sait quil va lutiliser
pour un combat interdit selon la Loi de ALLH ou la drogue et ce qui est du
mme ordre celui dont on sait quil va lutiliser dans la dsobissance. ce
titre galement, il est interdit de vendre les coqs quelquun qui va les utiliser
pour le combat de coqs et les taureaux quelquun dont on sait quil va les
utiliser pour le combat de taureaux.
Il est interdit de vendre des substances enivrantes.

Entre dans le cadre de cette rgle, entre autres, lalcool brler, mme sil
nest pas destin tre bu. Celui qui en a besoin, quil lobtienne autrement
que par la vente et lachat. Comme en disant par exemple : Vends-moi cette
bouteille pour tant, sauf que jutiliserai gratuitement lalcool quelle contient .
En effet lalcool brler est enivrant, il constitue lessence mme du vin. Il
nest pas permis de lacheter car son jugement est le mme que pour les
autres substances enivrantes. Le Hadth qui a t rapport pour linterdiction
988
de la vente de lalcool est celui quont rapport Al-Boukhriyy et Mouslim, de la

parole de Jabir Ibnou Àbdi l-Lh Al-AnSriyy, que Allh lagre, qui a dit : Le
( inna l-Lha wa raulahou Harrama bayà l-khamri wa l-maytati wa laHma

l-khinzIri wa l-aSnm )
ce qui signifie : Allh et Son Messager ont interdit la vente de
lalcool, de lanimal mort sans que cela soit de manire lgale, la
viande de porc et les statues . On lui a dit alors : Messager de Allh,
quel est le jugement de la graisse des animaux qui sont morts avec laquelle on
badigeonne les navires et avec laquelle on graisse les peaux et dont les gens
se servent pour sclairer ? Il a dit :
(l houwa Harm)
ce qui signifie : Non, cest interdit , [rapport par at-Tirmdhiyy]. Ce
Hadth constitue donc une preuve pour linterdiction de la vente de lalcool
brler qui est une substance enivrante, quelquun qui le recherche pour
senivrer ou pour lutiliser autrement, comme combustible ou comme
traitement externe du corps.

aider ce qui est interdit car le prophte a dit :

dires des choses contraires la religion de lIslam. Comme il est interdit daider
la personne pratiquer la mcrance tels que les rituels des non musulmans.
989
Voir : Comment le Musulman Prserve sa Foi. viter Apostasie, Mcrance,

Blasphme
ta`l dit :

pas pour le pch et linjustice [surat al-m'idah 'yah 2].
Il est interdit de vendre quelque chose ayant un dfaut en le dissimulant
cest--dire en ne le montrant pas. Mouslim a rapport que le Messager de
Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam tait pass auprs dun homme qui
vendait du bl. Ayant introduit sa main dedans, il avait senti lhumidit. Il lui a
dit :

(y SHiba T-Ta`mi m hdh)
ce qui signifie : toi, propritaire du bl, quest ce que cela ?
Lhomme lui rpondit : Il a t touch par la pluie . Alors le Messager lui a
dit :
(hall jaàltahou dhahiran Hatt yarhou n-nou, man ghach-chan falaya

minn )
ce qui signifie : Fais en sorte que ce soit apparent pour que les gens
le voient, celui qui nous trompe, ne suit pas notre voie de faon
complte .
Parmi les ventes interdites, il y a vendre ce que lon na pas encore reu. Ce
jugement chez limam Ach-Chfiìyy, que Allh lagre, est gnral. Il englobe
toutes les sortes de ventes, que lobjet vendu soit une denre alimentaire ou
autre. La rception ici est ralise en librant limmobilier cest--dire en
donnant lacheteur la possibilit de jouir de limmobilier quil a achet. Ainsi
pour une maison, il est une condition quelle soit vide de toutes autres affaires
que celles de lacheteur et de donner les clefs lacheteur. Pour un objet qui
peut tre dplac, la rception est ralise lorsque lobjet est dplac vers un
990
endroit qui nest pas spcifique au vendeur. Pour quelque chose qui peut tre
porte la main, comme un vtement, il faut que lacheteur le prenne dans la
main pour quil y ait rception.
Il est interdit de vendre de la viande, comestible ou autre, contre un animal
vivant quil soit de lespce de cette viande ou dune autre espce,
conformment au Hadth :

(nah raulou l-Lhi àn bayì l-laHmi bil-Hayawn)
ce qui signifie : Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam
a interdit la vente de la viande contre lanimal vivant .
Il est interdit de vendre une crance contre une dette. Cela peut sillustrer de
diffrentes faons comme par exemple dans le cas de quelquun qui vend
Àmr la crance quil a sur Zayd pour une contre-valeur diffre un mois par
exemple. Ceci en raison du Hadth :

(nah raulou l-Lhi àn bayì l-klii bil-kli)
ce qui signifie : Le Messager de Allh a interdit la vente dune
crance contre une dette , [rapport par Al-Hkim, Al-Bayhaqiyy et
dautres qu'eux].
Cependant aprs larrive de lchance il est permis de vendre contre un
payement immdiat la crance autre que celui qui la doit, mais avant
lchance ceci est interdit.
Celui qui vend un bien qui ne lui appartient pas et pour lequel il na pas eu
dautorisation de vendre par une des voies lgales, il ne lui est pas permis de
pratiquer cette vente-l. Par contre, celui qui a une autorisation ou qui est
mandat sur le bien dautrui, comme le tuteur dun orphelin ou quelquun qui a
t dlgu par le propritaire, la vente effectue par cette personne est
valable dans ce cas-l.
Il est interdit de vendre une chose sans quelle soit vue par les deux
contractants ou par lun des deux. Ceci est selon lcole de Ach-Chfiìyy. La
majorit des Imams considre permise cette vente condition que lacheteur
ait le choix lorsquil verra lobjet vendu. Ach-Chfiìyy a un avis selon lequel il
991
est valable de procder une telle vente lorsque lobjet vendu est dcrit de
faon quil ne soit plus totalement inconnu.
La vente par le fou ou lenfant nest pas valable. La vente de son bien
autrui nest pas valable et il nest pas valable quelquun de responsable de lui
vendre de son bien. Toutefois, certains Imams ont rendu permise la vente
effectue par lenfant ayant atteint la distinction avec lautorisation de son
tuteur [en lui prcisant ce qu'il achte concernant l'achat]. Ceci est la voie de
limam AHmad et dautres savants.
La vente ou lachat par celui qui nest pas responsable nest pas valable non
plus, tel que le fou. De mme, nest pas valable la vente ou lachat de celui qui
est sous la contrainte. La contrainte, cest dtre menac de ce qui est de
lordre de la mort ou de lamputation dun de ses membres. Celui qui est
contraint ainsi nest pas responsable du fait quil a t contraint, comme cela
est compris du Hadth du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam :

( inna l-Lha tajwaza l àn oummati l-khaTaa wa n-nisyna wa ma
stoukrihu àlayh )
ce qui signifie : Certes Allh na pas rendu ma communaut
responsable pour ce quelle fait par () contrainte [rapport par AtTirmdhiyy].
Tout comme la vente par celui qui est contraint est interdite, lachat est
galement interdit sauf si cette contrainte vient dun droit lgal selon la Loi de
lIslam.

(innama l-bayòu àn tarDin)
ce qui signifie : La vente se fait par laccord des deux parties
[rapport par Ibnou Hibbn et Ibnou Mjah].
Parmi les ventes interdites, il y a vendre ce que lon na pas la capacit de
livrer. Nanmoins, la vente est valable si lacheteur est dans la capacit de
rcuprer le bien. Il nest donc pas valable de vendre ce qui est perdu, ce qui a
t pris injustement et ce qui sest gar pour celui qui nest pas capable de le
992
ramener. Contrairement celui qui en est capable sans trop de charges ou de

difficults. Dans ce cas-l, ceci est permis.
Ainsi il est interdit de vendre :
- La porte des animaux qui est encore dans leurs ventres
- Le lait qui est encore dans la mamelle des animaux
- Le beurre qui est encore dans le lait et le jus de ce raisin qui na pas encore
t press et lhuile de ces olives qui nont pas encore t presses
- Les poissons qui sont encore dans leau
- Loiseau qui est dans le ciel
Il nest pas permis dacheter ce qui na pas dutilit valable selon la Loi de
lIslam, comme du pain brl, quon ne recherche pas pour manger. Cest la
mme condition pour la contre-valeur.
Parmi ce qui na pas dutilit selon la Loi : les instruments de musique vent
et cordes. Cest le cas galement des insectes qui sont les petits animaux de
la terre, comme les serpents, les scorpions, les souris, ou les scarabes. Par
contre, ce nest pas le cas de ce qui est utile, lexemple dun animal appel
Dabb [ressemble au camlon en tant plus grand] quon peut manger, et les
sangsues qui sucent le sang. Il nest pas permis de vendre les fauves qui nont
pas dutilit notable selon la Loi, comme le lion, le loup et le tigre,
contrairement ceux qui sont utiles, comme lhyne car on peut la consommer
selon Ach-Chfiìyy, que Allh lagre, ou le lopard utile pour la chasse et
llphant pour le combat.
Parmi les conditions de validit de la vente selon ce qui est nonc par les
textes dans lcole de Ach-Chfiìyy, que Allh lagre, il y a la formule de
vente cest--dire la formule de part et dautre. Certains compagnons de AchChfiìyy ont toutefois retenu la validit de la transaction lorsquil sagit dune
cession mutuelle sans expression particulire : lorsque lacheteur donne la
contre-valeur et rcupre la marchandise sans expression particulire. Il sagitl de lcole de Mlik.
Il est interdit de vendre ce qui nest pas dans la possession de la personne
comme de vendre un homme libre ou la vente de la terre qui na pas de
propritaire (mawt ) cest--dire qui na pas t urbanise. En effet, la terre
qui na pas de propritaire nentre dans la proprit de la personne quen la
993
mettant en valeur pour lutiliser cest--dire en y faisant des travaux pour la

rendre apte lexploitation, que ce soit pour lagriculture, pour le logement ou
ce qui est de cet ordre.
Parmi les conditions de la vente, cest que le produit contract et la
contrepartie soient dtermins. Il est donc interdit et il nest pas valable de
vendre ce qui est inconnu car ceci fait partie des ventes interdites, comme en
disant : (Je te vends lun de ces deux habits) sans prciser lequel des deux,
lautre repartant avec lun des deux.
Information utile : Il nest pas valable de partager un hritage laiss par un
dfunt avant que ne soient rgls tous les droits qui psent sur ce dfunt : les
dettes quil avait, que ce soient des dettes lgard des gens ou lgard de
Allh comme la zakAt qui est obligatoire sur un bien, avant que ne soient
excuts ses legs, cest--dire ce quil a recommand de donner aprs sa mort
et que ne soient mis de ct le prix dun plerinage et dune òumrah qui sont
sa charge comme lorsque quelquun est mort alors quil devait encore les
accomplir. Il nest donc pas permis aux hritiers de disposer dune part de
lhritage avant davoir mis tout cela de ct, sauf sil sagit den vendre une
partie pour accomplir lune de ces choses-l.
Il est interdit pour le musulman responsable de dmotiver lacheteur qui veut
acheter quelquun dautre, comme par exemple en lui prsentant une
marchandise moins chre que celle quil voulait acheter ou en vendant en sa
prsence quelque chose de semblable la marchandise quil voulait un prix
moins lev ou sil lui propose de la lui acheter. Tout comme il est interdit de
dmotiver le vendeur comme en voulant quil reprenne sa marchandise pour la
lui acheter un prix plus lev ou encore sil va voir celui qui la achete et lui
demande de la lui vendre avec un bnfice en prsence du vendeur. Il y a
interdiction lorsque cela a lieu aprs quils se sont mis daccord sur le prix
comme lorsque lacheteur et le vendeur ont tous deux dclar leur accord sur
le prix mme si le prix est de loin infrieur la valeur courante.
Si la dmotivation qui a t cite a lieu aprs lexcution du contrat et avant
que le contrat ne soit dfinitif, durant la priode de choix cest--dire la priode
de choix de lassemble (avant quils ne se sparent) ou la priode de choix
pose par condition (qui peut tre pose soit pour le vendeur soit pour
lacheteur ou bien pour tous les deux, elle peut durer un, deux ou trois jours
selon laccord qui a t fait. Si elle est donne au vendeur seul, il peut annuler
la vente ou lentriner.), cette dmotivation est plus grave que si elle avait eu
lieu avant le contrat et aprs laccord, car la nuisance ici est plus forte.
994
Il est interdit dacheter les produits alimentaires de base en priode de

hausses de prix et de pnurie pour les stocker et les revendre un prix plus
lev lorsque le besoin des gens de sa rgion ou autres sera devenu encore
plus important ; rentre dans cette catgorie les dattes, les raisins secs et toute
chose de cet ordre. Cela sappelle la spculation. Fait exception cela la
spculation sur une nourriture autre que les nourritures de base et galement
les nourritures de base quil na pas achetes comme par exemple la rcolte
issue de son propre champ ou sil sagissait de quelque chose quune personne
avait achet en priode normale, ou encore sil sagit de quelque chose que
quelquun a achete en priode de hausse de prix mais pour lui-mme ou sa
famille, ou pour la revendre mais pas un prix suprieur. As-Soubkiyy a
rapport du QD Houayn quil est interdit de spculer en priode de ncessit
sur ce dont les gens ont besoin par ncessit alors quon nen a pas besoin soimme.
Il est interdit de surenchrir pour une marchandise afin de tromper les
autres. Cest ce qui est appel an-najach, la surenchre. Son interdiction a t
confirme dans le saHH. Cest ce qui a t confirm de sa parole Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam :

(wa l tanjachu)
ce qui signifie : Ne surenchrissez pas sur une marchandise afin de
tromper les autres [rapport par al-Boukhriyy et Mouslim].
Semblable la surenchre, il y a vanter une marchandise pour inciter les
autres lacheter avec des paroles mensongres.
Parmi les ventes interdites, il y a frauder dans la vente ou trahir aussi bien
dans la mesure du volume, du poids, de la longueur ou du nombre ou encore
mentir en parlant dune de ces choses-l. Allh ta`l dit :

( wayloun li l-mouTaffifna l-ladhna idh ktlu àla n-ni yastawfun wa
idh kluhoum aw wazanuhoum youkhsirun ala yaDHounnou oulika
annahoum mabòuthuna liyawmin àDHm yawma yaqumou n-nou li rabbi
l-`lamn )
995
ce qui signifie : Al-Wayl pour les MouTaffifn, ceux qui, lorsquils

achtent aux gens, prennent tout leur droit, et lorsquils mesurent ou
psent pour les gens, diminuent. Ces gens l ne savent-ils pas quils
seront ressuscits pour un jour minent, un jour o les gens viendront
au jugement du Seigneur des mondes .
Il en est de mme pour plusieurs autres transactions des gens de notre
poque, et qui sont pour la plupart dentre elles en-dehors des rgles de la Loi
de lIslam.
Tout ce qui va dans le mme sens que ce qui a t cit est interdit car cela
ne sera pas exempt des choses comportant une interdiction selon la Loi.
Celui qui cherche lagrment de Allh soubHnah ainsi que la sauvegarde
dans lau-del et dans la vie dici-bas, quil apprenne ce qui est licite et ce qui
est illicite auprs dun savant scrupuleusement pieux, qui le conseille et qui
veille sa bonne pratique religieuse. La recherche du licite est en effet une
obligation qui incombe tout musulman.
Ainsi, il est un devoir dapprendre la science de la religion par laquelle on
reconnait le licite et lillicite, en faisant lapprentissage par transmission orale
de la part des gens de la connaissance et dignes de confiance. Il nest donc pas
permis de demander un avis de jurisprudence quelquun qui na pas la
science suffisante de la religion, ni mme de demander un avis un savant
grand pcheur. LImam moujtahid qui fait partie des successeurs des
compagnons, lhonorable MouHammad Ibnou Srn, que Allh lagre, a dit :
(inna hdha l-ìlma dn fa-nDHouru àmman takhoudhuna dnakoum)

ce qui signifie : Cette science concerne la science de la religion,
faites donc particulirement attention de qui vous recevez cette
science [rapport par Mouslim dans l'introduction de son saHH].
Parmi lensemble des transactions non valables, il y a les diffrentes sortes
dassurances que les gens ont pratiques notre poque, comme lassurance
sur les voitures ou sur les marchandises importes ou ce quils appellent
encore lassurance vie . Il est un devoir pour celui qui sest retrouv dans un
tel contrat den sortir avec le repentir. Il est toutefois permis celui qui ne peut
acheter une voiture quen prenant une assurance de sengager dans cette
transaction, mais lorsquil y aura remboursement pour payer des frais pour un
996
prjudice quil aurait subi, il ne rcuprera de son assureur que la valeur quil
lui avait donne.
La signification de la parole : la recherche du licite est une obligation
qui incombe tout musulman , cest quil nest pas permis dacqurir une
subsistance partir dune voie interdite. Celui qui veut obtenir un bien pour lui
ou pour les besoins de ceux qui sont sa charge, doit agir conformment la
voie licite selon la Loi. Mais cela ne veut pas dire quil est interdit toute
personne de rester sans travailler. At-Tirmdhiyy a rapport, avec une chaine
de transmission sre quun homme est venu se plaindre auprs du Messager
de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam au sujet de son frre parce quil ne
voulait pas travailler avec lui. Le Prophte lui a dit :
(laàllaka tourzaqou bihi )

ce qui signifie : Il se peut que Allh taccorde ta subsistance par sa
cause [du fait qu'il fait les actes d'adorations] .
Le point dargumentation de ce Hadth, cest que le Messager na pas reni
au frre de ne pas travailler avec son frre. Quant au Hadth :

(Talaba l-Halli faridatoun ba`da l-faridah)
ce qui signifie : Rechercher le licite est une obligation aprs
lobligation , il est rapport par Al-Bayhaqiyy et dautres avec une chane de
transmission faible.
997
Le Gain Usuraire Prt avec Intrt

Ar-Rib

MouHammad.

( koullou qarDin jarra manfaàh fahouwa rib )
ce qui signifie : Tout prt o il est conditionn un intrt cest un
gain usuraire , [rapport par al-Bayhaqiyy].
Et il a dit aussi :

( laàna l-Lhou kila r-rib wa mukilahou wa ktibahou wa chhidayh )
Ce qui signifie : Allh maudit celui qui consomme le gain usuraire,
celui qui le donne, celui qui lcrit et ses deux tmoins [rapport par
Abu Dwud]
Le gain usuraire (ar-ribA) est interdit : le pratiquer, le consommer, le
prendre, le noter et tre tmoin de son contrat.
Concernant le gain usuraire suite au prt (riba l-qarD), cest comme par
exemple si un homme prte de largent un autre puis, lchance arrivant, lui
dit : (Soit tu me payes, soit jaugmente la somme que tu me dois). Certains
998
savants Hanafiyy ont dit que cest le premier cas pour lequel linterdiction du
gain usuraire a t rvle.
Ainsi, concernant le gain usuraire suite un prt, il sagit de tout prt pour
lequel il a t pos comme condition un profit pour le crancier ou pour lui et
pour lemprunteur, que ce profit soit un supplment ou quil ne le soit pas.
Ainsi, le gain usuraire avec surplus dans ce qui est prt, cest le gain
usuraire courant dans les banques ou autres, dans lequel un surplus est pos
comme condition.
Pour ce qui est du gain usuraire sans surplus, il sagit par exemple de ce que
font certains lorsque quelquun prte quelquun dautre une chance
donne en posant comme condition de se faire loger gratuitement chez lui ou
moyennant une contrepartie allge jusqu ce quil rembourse ce prt. Dans
certains pays ils appellent cela (al-istirhn) et cest interdit selon lUnanimit
des savants moujtahid, les quatre Imams et les autres.
Parmi les choses qui comptent comme gain usuraire, il y a ce que font
certaines personnes qui vendent un objet dont le paiement est chelonn avec
un dlai bien dtermin mais avec comme condition que si lacheteur retarde
une des chances, le prix lui sera major. Sil ny avait pas cette condition, la
vente serait permise, quelle que soit laugmentation de prix due
lchelonnement par rapport au prix au comptant.
Vendre chelonnement lorigine est quelque chose de permis si les deux
contractants se sparent en ayant prcis lequel des deux modes de paiement
lacheteur a choisi, cest--dire quil a bien voulu payer chelonnement ou
bien au comptant. Ce qui est interdit cest quils se sparent avant cette
prcision alors que lacheteur a pris lobjet vendu. Cest ce qui est vis par
linterdiction de deux ventes en une .
Parmi les exemples de gains usuraire suite au prt il y a aussi :
- vendre du coton ou une autre marchandise en ayant accord paralllement
un prt lacheteur et en augmentant ensuite le prix de ces marchandises
cause du prt consenti ;
- accorder un prt un tisserand ou toute autre personne dont on loue les
services, en la faisant travailler pour une paie infrieure au salaire courant
cause de ce prt, cest--dire si on pose cela comme condition ;
999
- accorder un prt aux agriculteurs jusqu leur rcolte la condition quils

vendent au crancier leur production un prix infrieur.
Ces choses prcdemment cites sont interdites condition quun accord
soit pralable cela, cest--dire si on pose une condition dintrt pour le prt.
Ceci compte parmi le gain usuraire suite au prt. Par contre, sil a prt pour
ces questions-l sans quil y ait eu cet accord et quil a pass le contrat par la
suite, cela nest pas interdit.
Il y a une autre sorte de gain usuraire qui est cite dans le Hadth rapports
par Mouslim et autres que lui :

( Adh-dhahabou bi dh-dhahabi wa l-fiDDatou bi l-fiDDati wa l-bourrou bi lbourri wa ch-cha`rou bi ch-cha`ri wa l-milHou bi l-milHi wa t-tamrou bi t-tamri
rib ill mithlan bi mithl sawan bi saw yadan biyad )
ce qui signifie : Vendre de lor contre de lor ou de largent mtal
contre de largent mtal ou du bl contre du bl ou de lorge contre de
lorge ou du sel contre du sel ou des dattes contre dattes est un gain
usuraire sauf sil y a quivalence [de poids pour l'or et de volume
pour le bl] et prise de possession respective avant la sparation des
deux contractants et quil ny ait pas de dlai de rglement fix .
Ainsi cest du gain usuraire :
* de vendre de lune des deux monnaies prcieuses (naqd) contre lautre en
fixant un dlai de rglement, les deux monnaies prcieuses tant lor et
largent mtal, frappes en pice de monnaie ou non, sous forme de bijoux ou
sous forme de mtal brut ;
* ou galement la vente dune monnaie prcieuse contre une autre de la
mme espce cest--dire de lor contre de lor ou de largent mtal contre de
largent mtal en fixant un dlai de rglement ou bien en se sparant sans
prises de possession respectives ;
* ou bien avec une ingalit, cest--dire la vente de lor contre lor ou de
largent mtal contre largent mtal avec un surplus de poids de lun des deux
articles sur lautre [en prenant en compte la partie pure d'or ou d'argent] ;
1000
* et de mme pour la vente des denres alimentaires entre elles, cest--dire

quil nest permis de les vendre, lorsquil sagit de deux espces diffrentes
comme par exemple du bl contre de lorge, qu deux conditions : quon ne
prcise pas de dlai de rglement et quon ne se spare pas avant les prises de
possession respectives. Sil sagit de la mme espce comme par exemple du
bl contre du bl, ces deux conditions seront requises ainsi que lgalit du
volume. Il ne sera donc permis de vendre de lorge contre de lorge que sil y a
galit de volume, sil ny a pas de dlai de rglement et si les prises de
possession respectives ont eu lieu avant la sparation.
Rcapitulatif :
Ainsi ce gain usuraire est un contrat qui comporte une contrepartie
spcifique [monnaies prcieuses ou denres alimentaires] qui nest pas connue
comme tant quivalente selon la balance de la Loi au moment du contrat ou
avec un dlai, pour lune des deux contreparties ou pour les deux. Cette sorte
de gain usuraire se divise en trois :
Lune dentre elles, que lon appelle (rib l-faDl), le gain usuraire de surplus,
cest la vente de deux contreparties de la mme espce lune contre lautre,
avec un surplus dans lune des deux, comme si quelquun vend un dinar (or)
contre deux dinars, ou un dirham (argent) contre deux dirhams, ou un S` de
bl contre deux S` de bl.
La deuxime sorte appele (rib l-yad) est la vente avec un dlai dans la
prise de possession des deux contreparties, ou bien avec un dlai dans la prise
de possession de lune des deux contreparties, comme lorsque les deux
contractants se sparent avant den avoir pris possession ou sils se fixent un
dlai de choix avant la prise de possession, cest--dire quils confirment le
contrat [avant la prise de possession]. Cest un gain usuraire si les deux
contreparties ont une mme cause du gain usuraire comme deux nourritures
de base ou deux monnaies prcieuses.
La troisime sorte est celle quon appelle (rib n-na) : cest--dire avec un
dlai de rglement. Cest comme la vente dune denre alimentaire contre une
autre ou de lune des deux monnaies prcieuses contre une autre, de mme
espce ou despce diffrente, moyennant un dlai, mme si ce dlai est trs
court comme un instant ou une minute. Cest dans le cas o il requiert cela par
sa parole comme sil disait : Je te vends ce dnr contre cet autre dnr , ou
ce dnr contre ces dirham , ou ce bl contre ce bl , ou ce bl contre
cet orge ; condition que tu me le livres demain, ou telle heure, ou aprs
1001
tant dheures, ou la sixime minute partir de maintenant ou tout ce qui

est du mme ordre. Cest cela la signification du dlai.
Le gain usuraire concernant les monnaies est spcifique aux monnaies
prcieuses et ne concerne pas les autres monnaies, car les monnaies
prcieuses sont celles qui sont cites dans le Hadth concernant le gain
usuraire rapports par Mouslim, Abu Dwud et dautres qui comporte sa
parole Salla l-Lhou àlayhi wa sallam :

( adh-dhahabou bidh-dhahabi rib il-l mithlan bi mithl, wa l-fiDDatou bilfiDDati rib il-l mithlan bi mithl )
ce qui signifie : Lor contre lor est un gain usuraire sauf sil y a
quivalence des deux parties de mme que largent mtal contre
largent mtal est un gain usuraire sauf sil y a quivalence des deux
parties . En effet, les deux monnaies prcieuses sont une rfrence
concernant les prix.
1002
Charges Obligatoires envers

lEpouse, Ascendants,
Descendants, Parents, Enfants

MouHammad.

(kaf bi l-mari ithman an youDayyià man yaqut)
ce qui signifie : Il suffit comme pch lhomme de manquer la
charge de ceux qui sont sa charge , [rapport par Abu Dwud] ceci
constituant une preuve que ceux qui ne sacquittent pas des charges qui leur
sont obligatoires commettent un grand pch.
Il est un devoir pour celui qui en est capable de prendre en charge ses
ascendants, cest--dire le pre et le grand-pre et au-del, de mme que la
mre, la grand-mre et au-del sils sont dans le besoin, en agissant avec eux
avec bienfait sans pour autant fixer un montant particulier. Si ses propres biens
ne suffisent pas, il lui est un devoir de travailler pour qurir la subsistance et
leur assurer cette charge. Il ny a pas de diffrence entre le fait que ses
ascendants soient capables de gagner leur vie ou quils en soient incapables.
Il est un devoir de subvenir la charge des descendants, quils soient
garons ou filles, sils nont pas leur suffisance et ne sont pas capables de
gagner leur vie cause de leur jeune ge ou dune infirmit. Par contre, sils
1003
sont capables de gagner leur vie dans la voie licite et de manire digne deux,
ils seront chargs de gagner leur vie.
La charge obligatoire qui incombe lgard des ascendants et des
descendants consiste en un habillement, un logement digne deux, une
nourriture de base et ce qui accompagne cette nourriture de base digne deux.
Il nest pas un devoir de leur assurer jusqu lexcs dans la satit mais ce qui
est un devoir, cest darriver au point quils ne soient plus affams. Dautre
part, parmi les devoirs du fils envers son pre, cest de le marier sil en a la
ncessit.
Il est du devoir du mari de prendre en charge son pouse qui lui permet de
jouir delle, mme si elle est malade. Cette charge dans lcole est de deux
moudd de la nourriture de base pour chaque jour pour quelquun qui est ais et
libre, de un moudd pour celui qui est dans la gne et de un moudd et demi
pour celui qui a des revenus moyens. Cest lpoux aussi de moudre cette
nourriture de base, de la ptrir et den fabriquer du pain ainsi que de lui
assurer de quoi accompagner ce pain de ce qui est le plus courant dans le
pays, et cela varie selon la saison. Cest le juge qui value ce qui accompagne
ce pain selon sa propre dduction en diffrenciant celui qui est ais des autres.
Il est aussi du devoir du mari dassurer son pouse un habillement qui lui
suffit et un ncessaire dentretien.
Il est du devoir de lpoux de sacquitter de la dot de son pouse. Si cest
une dot donner immdiatement, il doit la donner lorsquelle la demande. Si
cest une dot fixe chance il la lui doit lchance et pas avant.
Lpoux doit lpouse une moutàh, une compensation de sparation. Il
sagit dun bien quil donne lpouse divorce. Il ny a pas de valeur
particulire pour cette compensation de sparation. Seulement, il est
recommand que ce soit dune valeur quivalente trente dirhams et quelle
natteigne pas la moiti de la valeur de la dot de la femme de mme rang. Il
est suffisant de donner ce sur quoi ils sont tombs daccord, mme si cest la
plus petite partie suffisante quon puisse considrer comme un bien. Sils ne
trouvent pas daccord, cest le juge (QD) qui value la compensation en
prenant en considration leur situation respective.
Celui qui possde des animaux, il lui incombe de les prendre en charge, de
ne pas les charger dun travail dpassant leur capacit et de ne pas les frapper
sans droit.
1004
Il est un devoir pour lpouse dobir son poux en tout ce sur quoi il a un
droit sur elle, que ce soit de jouir delle ou ce qui sy rapporte sauf si cela
comporte un interdit de la Loi concernant la jouissance. Il ne lui est donc pas
un devoir elle de lui obir en ce qui comporte une jouissance interdite,
comme lorsquelle a les menstrues ou les lochies et quil veut avoir un rapport
avec elle. De mme si elle ne peut pas supporter le rapport cause dune
maladie, elle nest pas oblige dobir. Il est un devoir pour elle de sembellir
sil le lui demande et il est aussi un devoir quelle ne fasse pas de jene
surrogatoire lorsquil nest pas absent sauf avec sa permission. Par contre
pour le jene obligatoire comme celui de RamaDn, elle le fait quil accepte ou
non car Allh mrite plus dtre obi. En effet, le Messager de Allh, Salla lLhou àlayhi wa sallam a dit :

( l Tàta limakhluqin fi ma`Siyati l-Khliq)
ce qui signifie : Pas dobissance une crature en dsobissance
au Crateur [rapport par At-Tirmdhiyy].
Il est un devoir de la femme de ne laisser entrer personne dans la maison de
son mari sans sa permission. Il ne lui est pas permis de sortir du domicile de
son mari sans ncessit, si ce nest avec sa permission. Par contre si la sortie
est motive par une ncessit, elle est permise comme par exemple si elle doit
demander un avis de jurisprudence des gens de la science sur un sujet dont
elle ne peut se passer alors que son mari ne lui suffit pas pour cela. Elle peut
alors sortir sans sa permission. Ceci englobe aussi bien la connaissance de ce
qui fait partie du fondement de la croyance et des lois comme le sujet de la
purification ou des menstrues qui ont beaucoup de dtails. Parmi les ncessits
qui lui permettent de sortir sans lautorisation de son mari, cest la crainte de
rester dans la maison au cas o des pervers rentreraient injustement dans
cette maison ou si cette maison se dtruisait. Il est un devoir galement pour
elle de dlaisser tout ce qui empche son mari de jouir delle comme les
mauvaises odeurs.

1005
LAumne Obligatoire Zakt

MouHammad.
Allh taàla dit :

}

{
( wa aqmou S-Salta wa atu z-zakt )
ce qui signifie : Accomplissez la prire et donnez la zakt , [ surat
Al-Baqarah / 43 ].
Dans la langue arabe, le mot zakt signifie : la purification et
laccroissement. Selon la Loi, cest le nom de ce que lon paye sur un bien ou
sur le corps, de faon spcifique. La zakt a t appele ainsi parce que les
biens saccroissent par la bndiction du versement de la zakt et parce que
celle-ci purifie des pchs celui qui la paye.
La zakt fait partie des choses les plus minentes de lIslam ; Allh la
ordonne la deuxime anne aprs lHgire.
Les choses sur lesquelles la zakt est un devoir:

La zakt est un devoir sur certaines choses, parmi lesquelles :
1 Le btail : ce sont les chameaux, les bovins, les chvres et les moutons.
2 Les rcoltes que les gens prennent comme nourriture de base
quand ils ont le choix : cest--dire celles dont les hommes font provision
dordinaire afin de sen nourrir, comme le bl, lorge ou le mas; ce nest pas le
cas des fruits tels que les pommes et les oranges.
1006
3 Les fruits : la zakt est obligatoire sur deux sortes dentre eux : les
dattes et les raisins secs;
4 Les biens commerciaux : le commerce consiste faire tourner les
biens dans la vente et lachat dans le but de faire des profits, comme lorsquon
vend et quon achte puis que lon revend et que lon achte et ainsi de suite;
5 les deux monnaies prcieuses ( naqd ) : ce sont lor et largent
mtal.
Il est aussi obligatoire de verser la zakt de la fin du jene ( zaktou lfiTr ) : cest une zakt sur le corps et non sur les biens, une zakt que le
musulman verse sur lui mme ainsi que sur sa femme, ses enfants non pubre
et ses parents sils sont pauvres. On la verse pendant le mois de RamaDn ou
le jour de la fte de la fin du jene.
Ceux qui ont droit la zakt :

Il nest permis de verser la zakt qu ceux qui y ont droit. Ce sont les huit
catgories de gens que Allh ta`l cite dans le Qourn honor, dans la yah :
(innama S-Sadaqtou li l-fouqari wa l-makni wa l-`milna àlayh wa lmouallafati qoulubouhoum wa fi r-riqbi wa l-ghrimna wa fi sabli l-Lhi wa
bni s-sabl )
ce qui signifie : Certes, les aumnes obligatoires ne sont destines
quaux misreux, aux pauvres, ceux qui travaillent au service de la
zakt , aux nouveaux convertis, aux esclaves [ qui ont pass un
contrat d'affranchissement ], aux endetts [ qui ne peuvent pas
s'acquitter de leurs dettes ], aux combattants [ bnvoles ] et au
voyageur [ qui n'a pas ce qui lui permet d'atteindre sa destination] , [
surat At-Tawbah /60 ].
1 Les misreux : ce sont ceux qui ne trouvent pas la moiti de ce qui leur
suffit ( al-fouqar ).
2 Les pauvres : ce sont ceux qui ne trouvent pas la totalit de ce qui leur
suffit pour vivre mais en trouvent tout de mme la moiti ( al-makin ).
3 Ceux qui travaillent au service de la zakt : ce sont ceux que le
Calife a chargs de collecter la zakt sans rmunration ( al-`miluna àlayha
).
4 Les nouveaux convertis : ce sont ceux qui sont entrs rcemment en
Islam et dont la ferveur est encore faible, ou bien ceux dont on espre, en leur
1007
donnant de la zakt , que leurs semblables entrent en Islam ( al-mouallafatou

qoulubouhoum ).
5 Les esclaves : ce sont les esclaves qui ont pass un contrat
daffranchissement, cest--dire ceux dont les matres ont demand une
somme dargent pour les affranchir ( fi r-riqb ).
6 Les endetts : ce sont ceux qui ne peuvent pas sacquitter de leurs
dettes ( al-ghrimun ).
7 Les combattants bnvoles : ce sont les combattants bnvoles dans
la voie que Allh agre. La signification du terme f sabli l-Lh ne recouvre
donc pas ici tous les actes de bienfaisance.
8 Le voyageur : cest le voyageur qui na pas sur lui de quoi pouvoir
atteindre sa destination ( ibnou s-sabl ).
Les conditions de la zakt :

Il y a deux sortes de conditions pour la zakt : les conditions dobligation ; et
les conditions de validit.
Il y a cinq conditions dobligation :
1 - lIslam,
2 - la libert,
3 - la proprit part entire,
4 - quune anne lunaire se soit coule sur les biens sujets cette
condition,
5 - que les biens aient atteint le seuil qui est la valeur en dessous de laquelle
la zakt nest pas obligatoire. De plus, concernant le btail, il est aussi une
condition quil ait t men en pturage dans un herbage libre et quil ait pas
t affect une tche comme le labour.
Les conditions de validit sont :
1 que la zakt soit verse ceux qui y ont droit : ce sont les huit
catgories cites prcdemment ;
2 quelle soit donne un musulman : il nest pas valable de la donner
celui qui ne lest pas ;
3 quelle soit donne une personne libre : ( il nest donc pas permis
de la donner un esclave ), sauf si celui-ci a conclu un contrat
daffranchissement avec son matre.
4 que le bnficiaire ne soit ni de Hchim ni un descendant de AlMouTTalib. Ainsi, il nest pas permis un descendant du Prophte de
consommer du bien de la zakt mme sil est pauvre.

1008
1009
LAumne Obligatoire La Zakt

(plus dexplication)

MouHammad.
Dfinition de la zakt laumne obligatoire

Du point de vue de la langue arabe, le terme (az-zakt) signifie la croissance,
la bndiction et laugmentation du bien. On dit quun plant (zak) lorsquil
crot et quune dpense titre de charge (zakt) lorsquelle est bnie et
quUntel est (zkin) cest--dire quil fait beaucoup de bien. Et il est employ
pour le fait de purifier, Allh ta`l dit :
} {
ce qui signifie : Certes, a russi celui qui la purifie ; cest--dire

quil a purifi son me de ses souillures ; ainsi que pour lloge, Allh ta`l dit
:
} {
ce qui signifie : Ne faites pas lloge de vous-mmes

Du point de vue de la Loi de lIslam, cest le nom de ce quon paie sur un
bien ou sur un corps dune faon spcifique, car la zakt est soit la zakt sur un
bien, elle concerne alors le btail, lor, largent mtal, les rcoltent que les gens
prennent comme nourriture de base lorsquils ont le choix, les dattes, les
raisins secs et les biens commerciaux, soit la zakt sur un corps, il sagit alors
de la zakt de la fin du jene (zaktou l-fiTr)
1010
Ce qui fonde son caractre obligatoire, avant mme lUnanimit, ce sont des
Ayah telles que Sa parole ta`l :
{
}
ce qui signifie : Et donnez la zakt ; et des Hadth tels que :
{
}
ce qui signifie : LIslam est construit sur cinq choses [principales]

Celui donc qui renie quelle est un devoir est devenu mcrant sauf sil est
rcemment entr en Islam ou sil a vcu en un lieu loign des savants, et celui
qui sabstient de sen acquitter tout en croyant quelle est un devoir, celui-l
nest pas dclar mcrant, mais le gouverneur le contraint la donner.
Et sabstenir de sacquitter de la zakt fait partie des grands pchs. Le
Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
}

{
ce qui signifie : Allh a maudit celui qui consomme ce qui provient

du gain usuraire, celui qui le donne consommer et celui qui
sabstient de donner la zakt , [rapport par Ibnou Hibbn].
1011
Zakt de la fin du jene de

RamaDn, FiTr

MouHammad.
Quant la zakt de la fin du jene (zaktou l-fiTr), elle devient obligatoire
partir du moment o la personne a vcu une partie de RamaDn et une partie
de Chawwl. Elle est obligatoire pour tout musulman, sil lui reste de quoi la
payer en plus de ce quil faut pour payer sa nourriture de base, la nourriture de
base de ceux qui sont sa charge, ses dettes, son habillement et son logement
qui sont dignes de lui, et ceci, pendant le jour de la Fte de la fin du jene
(Ìdou l-fiTr) et la nuit qui suit. Elle est dun S`, cest--dire de quatre moudd
de la nourriture de base la plus couramment consomme dans le pays.
Lhomme doit payer zaktou l-fiTr sur sa femme, sur ses enfants qui sont en
de de la pubert, ainsi que sur tout proche qui est sa charge tel que ses
parents. Il nest pas un devoir de payer zaktou l-fiTr sur un mcrant et il
nest valable de la payer sur lenfant pubre quavec son autorisation.
La zakt de la fin du jene (zaktou l-fiTr) devient obligatoire partir du
coucher du soleil du dernier jour de RamaDn pour celui qui a vcu une partie
de RamaDn et une partie de Chawwl. Il est un devoir de sen acquitter avant
le coucher du soleil du jour de la Fte (al-Ìd) et il est interdit de la reculer audel sans excuse valable. Il est permis de sempresser de la donner ds le
dbut de RamaDn. Ce qui est recommand (sounnah), cest de la donner le
jour de la Fte et avant la prire, et il est dconseill de la donner aprs la
prire de la Fte.
1012
Avertissement : Lintention par le cur est obligatoire pour tous les types
de zakt au moment o lon met de ct la part verser, au titre de la zakt de
son bien, et ce, en disant dans son cur par exemple : ceci est la zakt de
mon bien ou de mon corps ou ceci est laumne obligatoire de mon bien .
1013
Ceux qui ont Droit la Zakt

MouHammad.
Il nest permis et valable de payer la zakt qu ceux qui font partie des huit
catgories que Allh a cites dans le Qourn par Sa parole :

}

ce
qui
signifie
certes
les
aumnes
[obligatoires]
ne
sont
[destines] quaux misreux, aux pauvres, ceux qui travaillent au

service de la zakt, aux nouveaux convertis dont le cur est
raffermir, aux esclaves [qui en ont besoin pour remplir leur contrat
d'affranchissement] aux endetts [qui ne peuvent pas s'acquitter de leurs
dettes]aux combattants [bnvoles] et au voyageur [qui n'a pas ce qui lui
permet d'atteindre sa destination] , [surat At-Tawbah / 60].
- Le misreux (al-faqr) : cest celui qui ne trouve que moins de la moiti de
sa suffisance, en matire de nourriture, dhabillement, de logement et de tout
ce qui est indispensable en considrant ce qui est digne de lui.
- Le pauvre (al-miskn) : cest celui qui dispose de la moiti de sa suffisance
mais nen dispose pas en totalit, tel que celui qui a besoin de dix mais ne
trouve que huit.
- Ceux qui travaillent au service de la zakt (al-`miluna àlayh) : ce sont
ceux que le Calife, cest--dire le Sultan, a dsigns pour prendre les zakt
1014
auprs des gens possdant des biens, et qui il na pas consacr de

rmunration provenant de la trsorerie (baytou l-ml ).
- Les nouveaux convertis dont le coeur est raffermir (al-mouallafatou
qoulubouhoum) : ce sont ceux dont la ferveur est encore faible parmi les
musulmans, ce sont ceux qui sont entrs en Islam et nont pas encore li une
forte amiti avec les musulmans, il leur est donn alors une part de la zakt
pour que leur ferveur en lIslam se renforce ; ou bien ce sont des gens qui
taient nobles dans leur peuple et lon espre par cette donation que leurs
semblables deviennent musulmans.
- Les esclaves qui en ont besoin pour remplir leur contrat daffranchissement
(fi r-riqb) : ce sont les esclaves avec qui leurs matres ont pass un contrat
valable, selon lequel ils seront libres sils versent une certaine somme dargent.
- les endetts (al-ghrimun) : ce sont les endetts qui ont contract des
dettes pour exercer une activit licite ou bien pour quelque chose dillicite mais
se sont par la suite repentis. Il est une condition, pour quil soit permis de leur
donner une part de la zakt, quils soient incapables dhonorer la dette et que
la dette soit arrive chance.
- La signification de (f sabli l-Lh) : ce sont les combattants bnvoles pour
le jihd et qui nont aucune part dans le poste du budget allou aux soldats
rmunrs sauf des biens du fay de la trsor de guerre -. Il leur est donn ce
dont ils ont besoin pour faire le jihd mme sil sagit de riches, pour aider la
conqute.
- Le voyageur qui na pas ce qui lui permet datteindre sa destination (ibnou
s-sabl ) : cest le voyageur, ou celui qui veut voyager, qui est dans le besoin et
na pas ce qui lui suffit pour son voyage ; il lui est alors donn une part de la
zakt condition que son voyage ne soit pas illicite.
Il nest pas permis de payer la zakt dautres gens que ceux-ci, comme par
exemple la payer pour la construction des coles et des hpitaux : et celui qui
a fait cela, le versement de la zakt sur ses biens ntait pas valable.
Il est une condition que celui qui reoit la zakt ne fasse pas partie de la
famille (al-Al ) du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam cest--dire des
descendants de Hchim, larrire grand-pre du Prophte, ou de ceux de AlMouTTalib, le frre de Hchim.
1015
Et il est une condition galement que celui qui reoit la zakt ne soit pas
riche grce des biens quil possde ou une rmunration quil peroit et qui
lui est suffisante, et quil ne fasse pas partie de ceux qui sont charge de celui
qui paie la zakt, comme par exemple le pre, la mre et les enfants non
pubres. Il est toutefois permis au pre de payer la zakt ses enfants pubres
pauvres sils remplissent les conditions.
Information utile : Certains savants ont dit :
Il est recommand la personne de distribuer sa zakt elle-mme, et il est
permis de la donner celui qui collecte la zakt. Toutefois cela a t
recommand pour que la personne soit certaine que la zakt parvienne bien
ceux qui y ont droit.
LImam AHmad Ibnou Hanbal a dit : Je prfre quil la distribue lui mme
mais sil la donne au sultan, cela est permis .
Al-Haan, Mak-houl et SaÌd Ibnou Joubayr ont dit : Le propritaire du bien
se charge lui-mme de la donner qui y a droit . Et daprs Abou l-Haan, il a
dit : Je suis venu auprs de Abu Wil et de Abu Bourdah avec la zakt
alors quils taient chargs de la trsorerie (baytou l-ml), ils lont prise. Puis je
suis revenue une autre fois et jai trouv Abu Wil seul qui ma alors dit :
Reprends-l et donne-la ceux qui y ont droit
Quant au fait quil est prfrable de donner soi-mme la zakt, cela
sexplique du fait quainsi, on fait parvenir leur droit ceux qui y ont droit, tout
en vitant de dpenser de largent pour ceux qui se chargeraient de la
distribuer et en prservant le droit de ceux qui ont droit la zakt contre le
danger du prjudice leur gard quelle soit dtourne par exemple -. Elle
sexplique aussi par le fait quainsi, on dissipe soi-mme les soucis de celui qui
y a droit en lenrichissant avec, tout en la donnant ceux qui sont prioritaires
sur elle parmi les ncessiteux de sa proche parent et de sa famille, et cest
une chose qui contribue maintenir les liens avec ses proches. [fin de citation]
De plus, parmi les lois de la zakt sur lesquelles les savants de lIslam sont
unanimes, il y a le fait quelle nest pas paye un riche, cest--dire
quelquun qui a sa suffisance, disposant de ses besoins de base, savoir la
charge de ceux qui sont sa charge, lhabillement et le besoin de logement.
Elle nest pas non plus paye celui qui a la capacit de travailler et de gagner
sa vie. Le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
1016

(

)

ce qui signifie : Certes, elle (cest--dire la zakt) nest pas licite
pour un riche ni pour celui qui est fort et capable de travailler
[rapport par Abu Dwud dans son livre As-Sounan et par d'autres] ; et cest
un Hadth qui a le degr de SaHH. La Loi islamique na pas fait que la zakt
soit comme tous les autres dons car il est permis de donner laumne, autre
que la zakt, au pauvre tout comme au riche.
La zakt nest pas non plus donne pour tout acte de bienfaisance tel que la
construction des mosques, des coles ou des hpitaux. Et le Messager de
Allh a montr, par ce Hadth cit prcdemment que nest pas vis par la
parole de Allh (wa f sabli l-Lh) tout projet de bienfaisance ; le Messager de
Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam nous a fait comprendre ce jugement par
ce Hadth. Et le Messager de Allh comprend mieux que quiconque les sens du
Qourn. Il nest donc pas permis dagir conformment la parole de certains
qui prtendent la science et qui disent : il est permis de la verser pour tout
acte de bienfaisance , et il ny a pas parmi ceux-l un seul savant moujtahid
que lon puisse suivre. Il apparat donc clairement quil nest pas permis de
suivre ces gens-l.
Les voies de dpense de la zakt sont donc constitues des huit catgories
cites dans la yah qui signifie : Certes, les aumnes [obligatoires] ne
sont quaux misreux, et parmi eux, il y a celui qui travaille au service de
la zakt, cest celui que le calife charge de collecter zakt auprs des gens qui
possdent des biens. Les savants ont dit : Celui qui travaille au service de la
zakt aura droit partir de la zakt la rmunration correspondant ce quil
a fait : Si le calife veut, il lenvoie sans condition de rmunration puis il lui
donne une part de la zakt et sil veut, il lui attribue une rmunration . Et ils
ont dit : Si le propritaire la donne lui-mme avant le passage de celui qui
travaille au service de la zakt, ou sil la porte lui-mme au calife ou son
reprsentant, celui qui travaille pour la zakt naura rien . Pour cela, ils ont dit
: Si le calife se charge lui-mme de la distribuer sans faire appel ceux qui
travaillent au service de la zakt, la part de ces derniers nest plus prise en
compte et le calife ne la prend pas leur place .
Parmi les lois de la zakt, il y a le fait quil est un devoir de la donner
immdiatement ds que lanne lunaire sest coule et il nest pas permis de
la reculer que si cest pour attendre de la donner celui qui est prioritaire
parmi les pauvres qui vivent dans la ville, tels que le proche ou le voisin
1017
misreux, comme lont dit des savants parmi les chfiìyy, hanafiyy, mlikiyy
et autres.
Complment :
Les savants ont dit pour confirmer quil est illicite de la donner dautres
gens que ceux qui font partie des huit catgories que Allh a cites dans le
Qourn : Certes il est interdit au conqurant qui peroit une solde de la
prendre . Ils ont dit : Il est pay avec sa part de biens du fay, et sil ny a
plus de fay et que nous sommes obligs de faire appel lui pour se protger
du mal des mcrants, les riches laideront avec leurs propres biens et non
avec la zakt . Le conqurant qui peroit une solde, cest le soldat inscrit
dans le registre de ceux qui font le jihd. Si donc on ne donne pas de part de
zakt celui-ci dans cette situation o les musulmans ont besoin que ces
soldats rmunrs poursuivent leur fonction alors mme quils sont totalement
disponible pour le jihd, que dire alors de ceux pour qui sont organiss, sur le
compte de la zakt, des banquets et des banquets qui cotent des milliers,
comme cela a eu lieu dans quelques annes passes ; ceux-l ont invers la
parole de Messager de Allh :

ce qui signifie : Elle est prise des riches dentre eux et rendue aux
pauvres dentre eux
Et dans le Hadth sr (SaHH), on apprend que deux hommes taient venus
auprs du Messager de Allh pour lui demander de leur donner une part de la
zakt et ils taient forts, il a alors lev le regard vers eux et les a examins,
puis il a dit :

ce qui signifie : Certes, ny a pas droit celui qui est riche ni celui qui
est fort, capable de gagner sa vie , puis il leur a donn aprs avoir avanc
le bien leur sujet en considrant quils navaient pas trouv de travail leur
permettant de combler leurs besoins de base. Ainsi, aprs ce jugement du
Messager de Allh, comment pourrait-il tre permis de lutiliser pour nourrir ces
riches sous prtexte de les encourager donner la zakt.
Que lon prenne garde aussi ceux qui ont distribu un tract dans lequel ils
ont cit que la zakt est obligatoire sur la volaille, violant ainsi une unanimit
sur laquelle des sicles se sont couls ; alors que les savants de lIslam,
1018
depuis lpoque des compagnons jusqu notre poque, ont t unanimes quil
ny a pas de zakt sur la volaille, mais la zakt chez la majorit des imams est
obligatoire sur le btail, sur les camlids, les chvres, les moutons et les
bovins.
Et il est un devoir que le bien mme verser en zakt soit distribu aux
ayants droits. Il nest donc pas permis de placer les biens de la zakt l o est
plac le gain usuraire. En fait, la zakt est une chose pure quon ne mlange
pas avec ce qui est malsain.
Ces gens l, ont-ils pris connaissance de ces Hadth puis leurs passions les
ont empchs duvrer conformment eux ou nen ont-ils pas pris
connaissance ?! Inn lil-Lh wa inn ilayhi rjiùn [certes, nous appartenons
Allh et nous retournerons tous pour Son jugement]. Et dans le Commentaire
(Hchiyah) de Ibnou Àbidn tome 1, page 14 on trouve ce qui suit : la zakt
est payer immdiatement, cest--dire quil est obligatoire de la payer dans
limmdiat. Cest conformment cela que lavis de jurisprudence est donn.
Ainsi, celui qui la recule sans excuse commet un pch et son tmoignage
nest plus retenu . Et dans Raddou l-MouHtr : Et il a t confirm de nos
trois imams lobligation de la donner immdiatement .
LImam Ach-Chraziyy le chfiìyy a dit dans Al-Mouhadh-dhab ce qui suit :
Celui pour qui la zakt est devenue obligatoire et qui a t capable de la
payer, il ne lui est pas permis de la reculer parce que cest un droit quil est un
devoir de donner un tre humain . Et le Chaykh Ìllaych le mlikiyy a dit
dans MinaHou l-Jall tome 2, page 95 ce qui suit : Et il est un devoir de la
distribuer, cest--dire la zakt, immdiatement ceux qui y ont droit . [Fin de
citation]

1019
La Zakat aumne sur les Biens

Commerciaux

MouHammad.
Il est un devoir de payer la zakt sur les biens commerciaux qui sont acquis
lorigine en change dune contrepartie si ces biens ont atteint le seuil la fin
de lcoulement dune anne lunaire. Et la signification du commerce, cest
faire tourner les biens de la vente et lachat dans le but de faire des profits. Par
la restriction que les biens doivent tre acquis lorigine contre une
contrepartie on exclut ce qui est acquis gratuitement, il ny a donc pas de
zakt sur cela, comme par exemple si une personne a reu un hritage ou si
quelquun lui a fait un don.
Il y a des conditions pour que la zakt soit une obligation sur ces biens,
parmi lesquelles :
1 Lcoulement dune anne lunaire : les biens commerciaux sont valus
la fin de lcoulement dune anne (Hawl) en fonction de la monnaie
prcieuse (naqd) cest--dire lor ou largent mtal avec laquelle ils ont t
achets. Ainsi, si les biens ont t achets avec de lor, ils seront valus en or
et sils ont t achets avec de largent mtal, ils seront valus en argent
mtal ; et sils ont t achets avec une autre monnaie que ces deux-l, ils
seront valus avec la monnaie prcieuse (naqd) la plus utilise dans le pays.
Si la monnaie prcieuse la plus utilise est lor, ce sera avec de lor et si cest
largent mtal, ce sera avec de largent mtal. Et si les biens commerciaux ont
atteint le seuil, la zakt est devenue obligatoire sur eux, sinon elle ne lest pas,
et lon doit payer sur ces biens le quart du dixime.
1020
De plus, dans lcole de lImam Ach-Chfiìyy, il est un devoir lors du

versement de la zakt, de donner lor mme ou largent mtal mme, alors que
selon Abu Hanfah, il suffit de donner lquivalent de la valeur de la zakt
dans nimporte quelle monnaie et il est valable selon lui galement de donner
autre chose que de la monnaie parmi les biens eux-mmes avec pour condition
que les biens commerciaux selon lui soient valus avec la monnaie prcieuse
la plus profitable aux pauvres. On prend en considration, lors de lvaluation
de la valeur des biens par rapport leur prix de vente aux gens sur le march.
Et ce que la personne dpense de ce bien pour ses besoins durant lanne ou
ce quelle donne en aumne nentre pas en compte lors de lvaluation de la
zakt. De mme, ce que la personne garde pour sen servir en tant que
nourriture, boisson, vtement ou autre que cela, nentre pas en compte non
plus.
2 Que lintention de pratiquer le commerce ne soit pas interrompue avant
lcoulement dune anne lunaire ; si la personne interrompt donc lintention
de pratiquer le commerce avant lcoulement de lanne, elle naura pas
payer dessus la zakt. Par contre, si elle interrompt lintention de pratiquer le
commerce aprs lcoulement dune anne, elle devra payer la zakt pour
lanne qui sest coule, et en ce qui concerne le futur, ses biens auront perdu
leur statut de biens soumis la zakt.
Quant aux biens commerciaux qui constituent une dette, la zakt est
obligatoire sur eux chez lImam Ach-Chfiìyy. Mais chez lImam Abu Hanfah,
on dduit la valeur de la dette de celle des biens commerciaux lors de
lvaluation de la zakt sil nest pas capable de la rembourser.
Il ny a donc pas de zakt payer sur dautres biens que ceux qui ont t
cits, comme par exemple la maison que son propritaire exploite en location,
mme sil possde plusieurs immeubles.
De mme, celui qui a une voiture quil loue aux gens ou quil utilise pour son
usage personnel, il nest pas un devoir de payer la zakt sur elle. Il en est de
mme pour les machines que lon trouve dans les usines et qui sont utilises
dans la filature, la couture ou autre que cela, il ny a donc pas de zakt sur ces
machines, car elles ne sont pas exploits pour la vente et lachat dans un but
commercial.

1021
1022
La Zakt sur les Rcoltes, les

Raisins Secs et les Dattes

MouHammad.
La Zakt est obligatoire sur les rcoltes que les gens prennent
comme nourriture de base quand ils ont le choix cest--dire celles dont
les hommes font provision dordinaire afin de sen nourrir, comme le bl, lorge
ou le mas; ce nest pas le cas des fruits tels que les pommes et les oranges.
Concernant les fruits : la zakt est obligatoire sur deux sortes dentre eux
: les dattes et les raisins secs.
Sagissant des rcoltes et des fruits dattes ou raisins secs -, leur seuil est
de cinq wasq, conformment sa parole, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam :

ce qui signifie : Il ny a pas de zakt sur ce qui est en de de cinq
wasq
Le wasq correspond soixante S` selon le S` du Prophte Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam, et le S` correspond quatre moudd [le moudd est le plein
de deux mains jointes, pour des mains de taille moyenne]. Le seuil est donc de
trois cents S` ou de mille deux cents moudd.
Avertissement : On ne rassemble pas les fruits dattes ou raisins secs ou les
rcoltes dune anne avec les fruits et les rcoltes dune autre anne pour
complter le seuil. Par contre, on rassemble les fruits de la mme anne les
uns avec les autres pour complter le seuil et ce, mme sils arrivent
1023
maturit des dates diffrentes cause de diffrence de varits et de lieu de

plantation en termes de chaleur et de froid.
Si des palmiers et des vignes ont donn des fruits et ont t rcolts puis ont
redonn des fruits durant cette mme anne qui est de douze mois lunaires,
lun des deux genres de fruits ne sera pas rassembl lautre.
Sil sagirait de deux palmeraies dont lune a donn des fruits puis la seconde
en a donn avant que ceux de la premire ne soient cueillis ou mme aprs
cela, les fruits de lune sont rassembls avec ceux de lautre pour complter le
seuil si ctait durant la mme anne ; de plus, larrive de la priode de coupe
est considre comme la coupe.
De mme, on rassemble les rcoltes de la mme anne si leurs priode de
rcolte interviennent la mme anne.
On ne complte pas une espce par une autre, comme par exemple du bl
par de lorge. Toutefois, on complte une varit par une autre, comme par
exemple al-barniyy par al-àjwah qui sont deux varits de dattes.
La zakt sur les fruits devient obligatoire avec lapparition de leur utilit,
cest--dire lorsquils ont atteint un tat dans lequel ils sont gnralement
demands pour tre consomms. Par consquent, si les fruits de la vigne et
des palmiers sont encore acides et verts, il nest pas un devoir de payer la
zakt sur eux. Et lapparition de lutilit dune partie des fruits est considre
comme lapparition de lutilit de lensemble.
La zakt sur les rcoltes devient obligatoire avec le durcissement des grains,
car ce moment-l elles sont devenues un aliment, avant cela elles taient en
herbe.
Le prlvement nest valable quaprs le schage et le tamisage, on ne
prlve donc pas les grains mls aux pis.
Si larrosage a entran une charge, il est un devoir de payer sur les rcoltes
et les fruits dattes ou raisins secs la moiti du dixime, comme par exemple si
lon a irrigu au moyen dune roue ou dun relevage de leau de la rivire
laide dun animal, et le dixime si larrosage na pas entran de charge,
comme par exemple sil a eu lieu avec de leau de pluie ou de ruissellements.

1024
1025
La zakt sur les Monnaies

Prcieuses, Or et Argent mtal

MouHammad.
Sagissant des monnaies, la zakt est un devoir sur deux dentre elles : lor
et largent mtal. Il ny a donc pas de zakt sur dautres monnaies que ces
deux-l chez lImam Ach-Chfiìyy et lImam Mlik. Selon lImam Abu Hanfah
la zakt est galement obligatoire sur les billets de banques, ainsi si quelquun
a de largent non utilis pendant un an lunaire il doit payer sur cela la zakt
savoir 1/40me (on divise la somme par dix ensuite par quatre). 1/40 vaut
2.5%.
Quant aux bijoux autoriss pour les femmes, il y a eu divergence si la zakt
sur eux est obligatoire ou non, mais on prend plus de prcaution en la payant.
Pour ce qui est des bijoux interdits tels que lor si lhomme le porte, on doit
payer la zakt sur cet or sil atteint le seuil
Allh ta`l dit :
ce qui signifie : Et ceux qui thsaurisent de lor et de largent

[mtal] et nen dpensent pas dans la voie que Allh agre, annonce
leur un chtiment douloureux , [surat at-tawbah / 34].
Pour que la zakt soit une obligation sur ces deux monnaies, il y a des
conditions, parmi lesquelles :
1026
1 Le seuil (an-niSb) :
Le seuil pour lor pur est de vingt mithql ce qui reprsente environ 84,875
grammes dor pure (24 carats), soit environ 97 grammes dor 21 carats, et
denviron 113,17 grammes dor 18 carats. Le seuil pour largent mtal pur est
de deux cents dirham islamiques, soit environ 594,125 grammes. Il est un
devoir de payer sur ces deux seuils le quart du dixime.
Et pour ce qui dpasse le seuil, on en prlve en proportion. Ainsi, la zakt
de vingt mithql dor sera le quart de son dixime, cest--dire la moiti dun
mithql, la zakt de trente mithql dor sera le quart de son dixime, soit trois
quarts de mithql, la zakt de deux cents dirham dargent pur sera le quart de
son dixime, soit cinq dirham, et la zakt de trois cents dirham dargent mtal
sera le quart de son dixime, soit sept dirham et demi.
Concernant les billets de banque selon Abu Hanfah on considre le seuil de
lor ou de largent mtal selon ce qui est le plus profitable aux pauvres, cest-dire si on a une somme donne qui atteint le seuil de lor en premier ( cause
de sa valeur actuelle) on utilisera ce seuil pour ainsi sortir la zakt et si on
atteint le seuil en premier avec largent mtal ( cause de sa valeur actuelle)
utilisera ce seuil pour ainsi sortir la zakt.
2 Lcoulement dune anne lunaire (al-Hawl) :
Il nest pas un devoir de payer la zakt sur ce qui est en de du seuil, ni ce
sur quoi une anne lunaire ne sest pas coule.
Sachez quil y a douze mois lunaires qui sont dans lordre : MouHarram,
afar, Rabòu l-awwal, Rabòu th-thn, Joumda l-ul, Jumda th-thn,
Rajab, Cha`bn, RmaDn, Chawwl, Dhou l-Qa`dah et Dou l-Hijjah. Il sont tous
de 30 ou 29 jours selon lobservation du croissant lunaire qui est une obligation
dordre communautaire. Si le croissant est vu le 29 du mois aprs le coucher
(du ct du couchant) alors demain sera le premier du mois suivant et cette
nuit la nuit du premier sinon on complte le mois trente jours.

Ce qui signifie : le mois est de vingt neuf ou trente jours [rapport
par Al-Boukhriyy et Mouslim]. voir : La dtermination du dbut du Mois de
RamaDn selon la Loi de LIslam
1027
Il ne faut pas attendre Àchur pour donner la zakt, en effet cest aprs
lcoulement dune anne lunaire quil faut payer la zakt si on remplit les
conditions.
1028
La Zakt sur le Btail

MouHammad.
Concernant le btail, la zakt est un devoir sur trois catgories qui sont :
1 Les chameaux, mles et femelles ;
2 Les bovins, mles et femelles ;
3 Les chvres et les moutons.
La zakt nest pas un devoir sur dautres animaux que ceux ci. Elle nest
donc pas un devoir ni sur les chevaux ni sur les nes, sur ces choses l en tant
que telles sauf si ils sont utiliss pour faire du commerce, et nest pas un devoir
non plus sur dautres tels que la volaille, par lUnanimit des savants.
Pour que la zakt soit une obligation sur le btail, il est une condition de
runir :
1 Le seuil (an-niSb) :cest le nom dune quantit dtermine de ce sur
quoi la zakt est obligatoire, il ny a donc pas de zakt sur ce qui est en de.
2 Lcoulement dune anne (al-Hawl) : cest--dire dune anne lunaire ; la
zakt nest donc pas obligatoire avant lachvement de cette priode, mme
dun instant.
3 Le pturage (as-sawm) : cest que le propritaire des btes ou celui
qui le propritaire lautorise les ait fait patre dans un herbage libre
(moubH), cest--dire un herbage qui na pas de propritaire, dans lequel tous
les gens sont associs. La zakt nest donc pas un devoir sur les btes qui ont
1029
t affourages durant toute lanne ou durant la majeure partie de lanne ou

bien pendant une dure sans laquelle elles ne vivraient pas ou vivraient mais
avec des dommages vidents.
4 Que les btes ne soient pas affectes un travail : ainsi la zakt nest
pas un devoir sur les chameaux travaillant pour tirer de leau darrosage par
exemple.
Le premier seuil des chameaux est de cinq ttes et lont doit payer sur cela
un chh, cest--dire un mouton ou une brebis qui a accompli un an ou qui a
perdu ses dents de devant, ou bien une chvre qui a accompli deux ans. Puis
on ne doit rien de plus que ceci tant que le nombre de chameaux na pas
atteint dix. Sil atteint dix, il est un devoir de payer deux chh. Et il est un
devoir sur quinze de payer trois chh, sur vingt, quatre chh et sur vingt-cinq,
une bintou makhad cest--dire une femelle camlid qui a accompli un an, sur
trente six, une bintou labun cest--dire une femelle qui a accompli deux ans,
sur quarante six, une Hiqqah cest--dire une femelle qui a accompli trois ans,
sur soixante et un, une jadhaàh cest--dire une femelle qui a accompli quatre
ans, sur soixante-seize deux bintou labun, sur quatre-vingt onze deux Hiqqah,
sur cent vingt et un, trois bintou labun et ceci vaut jusqu cent trente.
Ensuite, la quantit quil est un devoir de verser sur les chameaux change
selon ce que les savants ont dtaill : ainsi sur chaque quarantaine de ttes, on
doit payer une bintou labun et sur chaque cinquantaine, une Hiqqah, et ainsi
de suite.
Le premier seuil pour les bovins est de trente ttes, et lon doit payer sur
cela un tabI3, cest--dire un veau mle ayant atteint un an. Il est un devoir sur
chaque quarantaine de payer une moucinnah, cest--dire une vache qui a
atteint deux ans. Puis on procde par analogie cette rgle : ainsi sur soixante
bovins, il est un devoir de payer deux tabI3, sur soixante-dix, un tabI3 et une
moucinnah, et sur quatre-vingt, deux moucinnah.
Sil arrive quil y ait, dans le cas des chameaux ou des bovins, deux
possibilits pour un mme seuil, il est un devoir de payer ce qui est le plus
profitable des deux pour ceux qui y ont droit ; ainsi sur deux cents chameaux
et cent vingt bovins, on doit payer ce qui est le plus profitable entre quatre
Hiqqah et cinq bintou labun pour les chameaux, et ce qui est le plus profitable
entre trois moucinnah et quatre tabI3 pour les bovins, sil dispose des deux
possibilits dans son bien et si elles remplissent les conditions de validits. Si
lon dispose de lune des deux possibilits dans son bien, on prlve celle-ci.
1030
Le premier seuil des chvres et des moutons est de quarante ttes, et lon
doit payer sur cela une chh, sur cent vingt et une tte, deux chh, sur deux
cent une, trois chh, sur quatre cents, quatre chh, puis sur chaque centaine,
une chh ; ainsi sur cinq cents, cinq chh, et sur six cents, six chh, et ainsi de
suite.
Avertissement : Concernant la zakt sur le btail, ce qui est entre deux
seuils est excus, il nest pas un devoir de payer quelque chose sur cela ; ainsi
il est un devoir de payer sur cent ttes des chvres et des moutons ce quil est
un devoir de payer pour quarante dentre elles, et il est un devoir de payer sur
cinquante bovins ce quil est un devoir de payer sur quarante dentre eux.
1031
Rgles du Sacrifice de Îd al'ADHA. Fte du Sacrifice Aid elKebir 10 dhou l-Hijjah

MouHammad.
Aid al- ADH (Aid al-Kabr) la fte du sacrifice, 10 dhou l-Hijjah 1434H sera le
Mardi 15 Octobre 2013. Aid moubrak. Que Dieu agre votre jene et vos actes
Les lois du sacrifice de Ìdou al-ADHA

} 1{
}3{
} 2{

Il est parvenu dans lexgse de Sa parole ta`l :
(faSalli li Rabbika wa nHar)

faSalli li Rabbika cest--dire la prire de l-Ìd ; wa nHar cest--dire
gorge le jour du sacrifice les btes , cest--dire les chameaux qui
taient considrs comme les meilleurs biens des arabes.
Limam Al-Boukhriyy a rapport dans son SaHH que le Messager de Allh,
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a fait le sacrifice de deux moutons ayant des
cornes et qui taient de couleurs plus blanc que noir.
1032
Le mrite du sacrifice
Il est connu et confirm que Le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a incit sa communaut aux actes de bien, au bon comportement et
laugmentation dans lobissance et il a incit dpenser dans les voies de
bien. Tous ceux-ci sont des bonnes caractristiques reconnues auprs des gens
car ces choses-l aident renforcer les liens entre les gens.
Dans un Hadth rapport par la Dame Àichah, que Allh lagre, elle a dit
que le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit ce qui signifie :
Sacrifiez, il ny a pas un musulman qui se dirige vers la qibLh avec
la bte pour la sacrifier sans que son sang et sa laine soient des
Haant pour lui au Jour Dernier .
Dans un autre Hadth rapport par Al-Boukhriyy, daprs Al-Bar Ibnou
Àzib, il a dit que le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit ce
qui signifie : Ce par quoi on commence notre jour : on fait la prire
puis on revient et on gorge. Celui qui fait ainsi, il aura fait notre
sounnah .
Le caractre recommand du sacrifice al-ouD-Hiya

Le sacrifice est une chose trs recommande, confirme du Messager de
Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam et ceci est la voie des chfiìyy
contrairement celui qui dit quelle est un acte obligatoire pour celui qui en a
la capacit et ceci est la voie de limam Abu Hanfah que Allh lagre.
Daprs Anas, le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam sacrifiait
par deux bliers et Anas a dit : et moi je fais de mme .
Le sacrifice nest obligatoire que suite un vux nadhr -. La preuve de
Ach-Chfiìyy de cela est un Hadth rapport par Mouslim qui signifie : Si
vous voyez le croissant de lune de Dhou l-Hijjah et que lun dentre
vous veut faire le sacrifice, quil ne touche pas ses cheveux ni ses
ongles . Limam Ach-Chfiìyy, que Allh lagre a dit : ceci est une preuve
que ce nest pas obligatoire car le Prophte a dit idh arda cest--dire
si il veut . Cest une preuve que cest un choix. Si ctait une obligation, le
Prophte naurait pas dit si il veut faire le sacrifice .
De mme, notre matre Abou Bakr AS-SiddIq et notre matre Òumar Ibnou lKhattb, que Dieu les agre tous les deux, ont dit que le sacrifice tait une
chose trs recommande pour celui qui en a la capacit. Il a t confirmer
quils ne faisaient pas le sacrifice de peur que les gens ne croient quil est
obligatoire. Ceci a t rapport par limam Al-Bayhaqiyy.
1033
Quant au prtendu HadIth qui signifie : Celui qui a la capacit de faire le

sacrifice et qui ne la pas fait, quil ne vienne pas notre lieu de prire , ceci
nest pas confirm, comme la dit limam An-Nawawiyy dans son livre AlMajmu`.
Dfinition du sacrifice et la mention de ce qui est

valable pour le sacrifice
Le sacrifice al-ouD-Hiya cest ce qui est gorg parmi les chameaux ou
les bovins ou les chvres et les moutons le jour de Al-Ìd par recherche de
lagrment de Allh àzza wa jall.
On lappelle al-ouD-Hiya car elle se fait au dbut du jour, aD-DouH.
Ce qui est valable pour le sacrifice cest le mouton qui a un an ou la chvre
qui a deux ans ou le bovin qui a deux ans et qui est entr dans la troisime
anne lunaire ou le chameau qui a complt cinq ans.
Le chameau et le bovin sont valable pour sept personnes cest--dire si sept
personnes sassocient pour un chameau ou un bovin la sounnah du sacrifice a
eu lieu ; mais le mouton pour une personne.
Al-Ghaziyy dans son commentaire du trait de Abou Chouj` a dit : la
meilleure sorte dans lordre du sacrifice cest : chameau puis bovin ensuite
chvre et mouton.
Il est valable de sacrifier celle qui na pas de cornes
Ce qui nest pas valable dans le sacrifice

Al-Ghaziyy a dit dans son commentaire : quatre ne sont pas valables : celle
qui est clairement borgne, celle qui est clairement boiteuse, celle qui est
clairement malade et celle qui est trs maigre.
Le temps du sacrifice
Le temps du sacrifice rentre aprs le temps de la prire de Al-Ìd dun temps
qui suffit pour faire deux rakàh et deux discours khouTbah -. Si il fait avant
cela, ce nest pas valable. Pour preuve le HadIth de Al-Boukhriyy et Mouslim
daprs Al-Bar Ibnou Àzib : il a dit : Le Messager Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam a fait le discours le jour de Al-Ìd aprs la prire il a dit (ce
qui signifie) : Celui qui a pri notre prire et qui a fait le rituel, il a t
conforme notre sounnah et celui qui a fait le rituel avant notre
prire, ceci est de la viande quil gorge autre que cela.
1034
Le temps su sacrifice finit avec le coucher du soleil du dernier jour des jours
de at-tachrq (ce sont les trois jours qui suivent l-Ìd).
Ce qui est recommand pour le sacrifice

Il est recommand au moment du sacrifice cinq choses :
- at-tasmiyah : il dit Bismi l-Lh ; la manire la plus complte est de dire :
Bismi l-Lhi r-RaHmni r-RaHm. Sil ne dit pas Bismi l-Lh, cest valable et cest
licite ;
- linvocation en faveur du Prophte aS-Saltou àla n-Nabiyy - se diriger avec la bte vers la qiblh : il dirige l o il va gorger vers la
qiblh ;
- at-takbr dire Allhou akbar avant ou aprs la tasmiyah
- linvocation de lacceptation comme si il dit : Allhoumma taqabbal minn
ce qui signifie : Allh accepte de moi et la faon complte est de dire :
Allhoumma hdhihi minka wa ilayka fataqqabal .
Celui qui gorge, quil ne mange rien du sacrifice si cest suite un vux. Si
ce nest pas suite un vux, quil mange le tiers et les deux tiers il les donne
en aumne. Cest ce que An-Nawawiyy a considr comme avis prvalant. Il a
t dit : il mange un tiers, il offre un tiers et il donne en aumne un tiers.
Il sacrifie l o il se trouve, et le mieux est que cela soit chez lui en prsence
de sa famille. Al-hadiyy est spcifique lenceinte sacre de Al-Haram.
Sache que les savants chfiìyy sont unanimes sur le fait quil nest pas
permis de vendre quoique ce soit de al-hadiyy ou du sacrifice quil soit fait
suite un vux ou sa propre initiative que ce soit la viande ou la graisse ou
la peau ou les cornes ou la laine ou autres. Al-Bayhaqiyy rapporte de Abu
Hourayrah que le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit ce
qui signifie : Celui qui vend la peau de sa bte sacrifie, il na pas
ralis la sounnah du sacrifice .
Il nest pas permis den donner quoique ce soit comme salaire, rmunration
au boucher, celui qui gorge.
Al-Boukhriyy et Mouslim ont rapport que limam Àliyy Ibnou Ab Tlib que
Allh lagre, a dit : Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam ma charg de son sacrifice et den partager sa viande et sa
peau et il ma ordonn de ne rien en donner comme rmunration
1035
celui qui gorge, et il a dit : nous lui donnerons cest--dire nous lui
donnerons une rmunration autre quune partie du sacrifice car il nest pas
permis de donner une partie du sacrifice en rmunration.
1036
Comment faire le Hajj le plerinage

la Mecque et la Oumra

Rgles du comportement de lentre en rituel

Il est recommand pour celui qui veut rentrer en rituel de se laver
auparavant, de faire un ghousl avec lintention de faire le ghousl de lentre en
rituel. Ceci est recommand pour toute personne de la part de laquelle lentre
en rituel est valable.
Ensuite, il se parfume, le mieux tant de se parfumer avec du musc mlang
avec de leau de rose. Ceci est valable aussi bien pour lhomme que pour la
femme.
Ensuite, il accomplit deux rakàh, pour lesquelles il met lintention
daccomplir la Sounnah lacte recommand de lentre en rituel. Il rcite
dans ces deux rakàh, aprs avoir rcit la FtiHah, ( Qoul y ayyouha lkfirun) et ( Qoul houwa l-Lhou aHad ). Une fois quil a accompli cette prire
il entre ensuite en rituel ; et lentre en rituel signifie quil met dans son cur
lintention daccomplir les actes du plerinage ou de la òumrah, ou les deux
selon ce quil veut faire. Il est recommand quil fasse la talbiyah, cest--dire
quil dise :
( labbayka l-Lhoumma labbayk, labbayka l charka laka labbayk inna lHamda wa n-ni`mata laka wa l-moulk, l charka lak )
1037
ce qui signifie : Je rponds Ton ordre, Allh, je rponds ; je

rponds Ton ordre Tu nas pas dassoci, je rponds Ton ordre,
certes la Louange et le Bienfait Tappartiennent ainsi que la
souverainet, Tu nas pas dassoci .
Les hommes disent cette vocation de la talbiyah voix haute, et les
femmes voix basse.
LEntre La Mecque et La vue de la Ka`bah Honore

Il est recommand de dire lorsquon atteint le Haram :

( Allhoumma hdh Haramouka wa amnouka fa Harrimn àla n-nr wa
minn min àdhbik yawma tabàthou ìbdak wa jàln min awliyika wa
ahli Tàtik )
ce qui signifie : Allh ceci est Ton Harm et Ton lieu sr, alors
interdis-moi lEnfer et assure moi dviter Ton Chtiment le jour o
Tu ressusciteras Tes esclaves et mets-moi au nombre de Tes Saints et
des gens qui Tobissent . Il essaie davoir prsent dans son cur la
crainte et lhumiliation, dans son cur comme dans son corps tant que cela lui
est possible.
Lorsquil arrive La Mecque, il fait le ghousl Dhu Touw et la sounnah
cest de rentrer La Mecque par Thaniyyat Kad et lorsquil en sort pour
retourner dans son pays il sort par Thaniyyat Koud.
Il convient lorsquil entre La Mecque de prendre garde de ne pas faire du
tort aux gens dans la foule et de se comporter avec douceur envers celui qui le
bouscule. Il essaie davoir prsente dans son cur lminence de ce lieu dans
lequel il se trouve et vers lequel il se dirige et il se prpare excuser celui qui
le bouscule.
Il convient pour celui qui est venu dailleurs que du Haram de nentrer la
Mecque quen rituel du plerinage ou de Òumrah et il est recommand si son
regard tombe sur Al-Bayt, la Maison, de lever les bras. Il a en effet t rapport
que linvocation du musulman lors de la vue de la Ka`bah est exauce ; et il dit
:
1038
( Allhoumma zid hdha l-bayta tachrfan wa ta`DHman wa takrman, wa

mahbatan wa zid man charrafahou wa àDH-DHamahou mimman Hajjahou
aw i`tamarah tachrfah wa ta`DHman wa birr ).
Ensuite il ajoute :
( Allhoumma anta s-salm wa minka s-salm fa Hayyin Rabban bi ssalm )

ce qui signifie : Allh, accrois davantage cette maison en honneur,
en magnificence, en considration et en respect et accrois davantage
celui qui la honor et magnifi parmi ceux qui y sont venus pour
accomplir le plerinage et la Òumrah en honneur, en considration,
en magnificence et en bienfaisance. Allh Tu est Celui Qui est sain
de toute imperfection et le salut est de ta part, fais-nous vivre notre
Seigneur dans la paix . Et il demande Allh autant de chose quil veut
parmi les choses dimportance dans lau-del et dans ce bas monde. Et le plus
important cest la demande de pardon. Il convient quil vite dans cette station
debout de se trouver dans un endroit o les passants ou autres pourraient
subir une nuisance de sa part.
Il convient davoir prsent dans son cur lors de la vue de la Ka`bah ce qui
lui est possible de crainte, dhumiliation et de soumission car ceci est
lhabitude des vertueux et des esclaves de Allh connaisseurs, parce que la
vue de la Maison est un rappel et un dsir pour venir au jugement du Seigneur
de la Maison.
On raconte quune femme tait rentre La Mecque et stait mise dire
O est la maison honor par mon Seigneur ? . On lui rpondit : Maintenant
tu vas la voir . Lorsquelle aperut la maison, on lui dit : Ceci est la maison
honor par ton Seigneur . Alors elle a couru vers elle, elle a coll son front au
mur et ne la pas lev jusqu ce quelle soit morte.
1039
Il est recommand lors de son arrive de ne pas passer pour louer une
maison, poser des affaires ou changer ses vtements ni tout autre chose avant
de faire les tours rituels ( aT-Tawf ).
Ainsi, certains de ses compagnons pourront se tenir auprs de ses bagages
et ses montures pour quil puisse accomplir les tours rituels aprs quoi il pourra
revenir auprs de ses montures et ses bagages et louer par la suite une
maison.
Entrer par la porte de Banu Chaybah est recommand pour toute personne
qui arrive de nimporte quelle direction sans divergence. Il fait prcder son
pied droit lorsquil entre et dit :
( aùdhou bi l-Lh l-àDHm wa bi wajhihi l-karm wa soulTnihi l-Qadm

mina ch-chayTni r-rajm bismi l-Lhi wa l-Hamdou li l-Lh ; Allhoumma Salli
àl MouHammad wa àl li MouHammad wa sallim ; Allhoumma ghfir l
dhounub wa ftaH l abwba raHmatik )
ce qui signifie : Je demande la prservation par Allh le Vnr et
par Son Etre honor et Sa souverainet ternelle contre le chayTn
maudit. Par le nom de Allh la louange est Allh, Allh honore et
lve davantage le degr de MouHammad ainsi que le degr de la
famille de MouHammad et prserve sa communaut de ce quil craint
pour elle. Allh pardonne-moi mes pchs et ouvre-moi les portes
de Ta misricorde . Et lorsquil sort il fait devancer son pied gauche et fait la
mme invocation sauf quau lieu de dire ( iftaH l abwba raHmatik ), il dit
: ( iftaH l abwba faDlik ) ce qui signifie : Ouvre-moi les
portes de Ta grce et cette invocation est recommande dans toute
mosque.
At-tawf les Tours Rituels autour de la Ka`bah

Sache que pendant le plerinage, il y a trois tours rituels : les tours rituels de
larrive ( Tawfou l-Qoudum ) les tours rituels obligatoires ( Tawfou lIfadah ) et les tours rituels de dpart ( Tawfou l-Wad` ).
1040
Les tours rituels de l-Ifadah ont lieu aprs la station Àrafah et aprs la
moiti de la nuit de la Fte ( Al-`d ).
Les tours rituels du dpart ( Tawfou l-Wad` ) ont lieu lorsquon a la volont
de sen aller de La Mecque aprs avoir accompli tous les rites.
Et sache que les tours rituels de larrive ( Tawfou l-Qoudum ) sont
recommands et non obligatoire.
La manire deffectuer les tours rituels

Lorsquil entre la Mosque, quil se dirige vers la Pierre Noire ( al-Hajarou laswad ). Il est recommand quil se prsente face la Pierre Noire, par le
visage et le devant du corps et quil sen rapproche condition de ne nuire
personne par une bousculade. Il lembrasse sans mettre de son, il pose son
front dessus et rpte cela trois fois. Ensuite il commence les tours rituels et
interrompt la talbiyah pendant les tours rituels.
Il est recommand de faire ( al-iDtib` ) lors de lentre pour faire les tours
rituels. ( Al-iDtib` ) consiste prendre un bout de sa cape et de le faire
passer par en dessous son paule droite pour le mettre sur son paule gauche.
Sil fait al-iDtib` peu avant il ny a pas de mal en cela.
La manire de faire les tours rituels cest que tout son corps passe devant la
Pierre Noire en laissant la Ka`bah sur sa gauche sans lui faire face ni lui tourner
le dos. Ses tours ne sont valables que si tout son corps est pass devant la
Pierre Noire.
Il est recommand de faire pendant les tours rituels ( ar-ramal ) [pour
les hommes], cest--dire de marcher vite tout en rapprochant les pas, sans
sauter ni courir, ce quon appellerait ( al-khabab ). ( Ar-ramal ) est recommand
lors des trois premiers tours rituels alors quil est recommand de marcher
lentement dans les quatre derniers.
Il est recommand de saluer et dembrasser la Pierre Noire, de saluer le pilier
yamniyy [le pilier juste avant le pilier de la pierre noire dans le sens de la
marche] et dembrasser la main aprs cela lorsquon sen rapproche dans
chaque tour rituel. Cela est encore plus recommand dans les tours impairs car
ces deux sont meilleurs, mais si la bousculade empche dembrasser, il suffit
de saluer. Sil ne peut pas, il dirige en direction de la Pierre Noir sa main ou
quelque chose dans sa main puis il embrasse ce quil a dirig vers la Pierre
Noire, mais il ne dirige pas la bouche pour embrasser. Et il nest pas
recommand pour les femmes dembrasser ou de saluer sauf si le lieu des
tours rituels est libre.
1041
Les vocations recommandes pendant les

tours rituels
Il est recommand de dire lors de la salutation de la Pierre Noire en premier
et lors du commencement des tours rituels galement :
( Bismi l-Lh, Allhou akbar, Allhoumma Imnan bika wa taSdiqan bi

kitbika, wa wafan bi àhdika, wa t-tibàn li sounnati nabiyyika MouHammad
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam )
ce qui signifie : Par le nom de Allh, Allh est plus Vnr que toute
chose, Allh par acte de foi en Toi, en croyant la vracit de Ton
Livre, en respectant lengagement que nous avons pris pour Toi et en
suivant la tradition de Ton Prophte MouHammad Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam .
Il dit cette invocation lorsquil est proximit de la Pierre Noire chaque
tour.
Ach-Chfiìyy, que Allh ta`l lui fasse misricorde a dit : Il dit :

( Allhou akbar, wa l ilha il-la l-Lh ) ce qui signifie : Allh
mrite plus de vnration et de glorification que tout autre et il nest de dieu
que Allh .
Et il a dit galement : Et sil voque Allh ta`l et quil fait linvocation en
faveur du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, cela est bon.
Il est recommand de dire lors de son ramal :
( Allhoumma jàlhou Hajjan mabrur wa dhanban maghfur, wa sa`yan

machkur )
ce qui signifie : Allh fais que ce plerinage ait une grande
rcompense, fais que les pchs soient pardonns et fais que le trajet
soit rcompens .
Il a dit : Et il dit dans les quatre derniers tours :
1042
( Allhoumma ghfir wa rHam wa `fou àmm ta`lam, wa anta l-àzzou lkram, Allhoumma tin fi d-douny Haanah , wa fi lkhirati Haanah wa
qin àdhba n-nr )
ce qui signifie : Seigneur pardonne, accorde Ta misricorde et
excuse ce que Tu sais, Tu es certes Celui Qui nest pas vaincu, Celui
Qui accorde profusion. Allh accorde nous dans ce bas-monde un
bienfait et dans lAu-del un bienfait et prserve nous du chtiment
de lenfer . Et il a t confirm dans les deux SaHH daprs Anas, que Allh
lagre, quil a dit : Linvocation que faisait le plus le Messager de Allh Salla
l-Lhou àlayhi wa sallam tait :
( Allhoumma tina fi d-douny Haanah wa fi lkhirati Haanah wa qin

àdhba n-nr )
ce qui signifie : Allh accorde nous dans le bas-monde un bienfait et
dans lau-del un bienfait et prserve-nous du chtiment de lenfer .
Ach-Chfiìyy, que Allh lui fasse misricorde a dit : Cest le meilleur de ce
qui est souhait de dire pendant les tours rituels. Et japprouve que lon dise
cela pendant tous les tours . Certains chfiìyy ont dit : Et ces paroles sont
encore plus recommandes entre le pilier yamniyy et la Pierre Noire . Il
invoque entre ces tours par ce quil veut pour sa religion et les choses de ce
bas-monde en faveur de qui il veut, et pour les musulmans en gnral. Si une
personne fait des invocations et quun groupe dit Amin, cela est bon.
Il convient dtre appliqu dans ces lieux honors. Il a t rapport de AlHaan Al-BaSriyy, que Allh ta`l lui fasse misricorde, quil a dit dans sa
Rilah Lettre trs connue pour les gens de La Mecque : Certes les
invocations sont exauces l-bas en quinze situations : pendant les
tours rituels, prs du Moultazam, sous Al-Mizb, dans la Maison
auprs de Zamzam, sur AS-Saf et Al-Marwh, pendant le sa`y,
derrire le Maqm, Àrafah, Mouzdalifah, Min et aux trois
jamart .
Selon lcole de Ach-Chfiìyy, que Allh lui fasse misricorde, il est
recommand de rciter le Qourn lors des tours rituels car cest un lieu
dvocation et le Qourn est la plus minente des vocations.
1043
Certains savants ont dit que la rcitation du Qourn lors des tours rituels est
meilleure que les invocations qui ne sont pas rapportes. Quant aux
invocations rapportes (mathur) selon lavis le plus plausible cest quelles
sont meilleures que cette rcitation.
Dautre part, entre le pilier yamniyy et la Pierre Noire que lon dise
beaucoup :
( SoubHna l-Lhi wa l-Hamdou li l-Lhi wa l ilha il-la l-Lh wa l-Lhou

akbar )
ce qui signifie : Allh est exempt de toute imperfection. La louange
est Allh, il nest de dieu que Allh et Allh mrite plus de
vnration et de glorification que tout autre .
Faire les tours les uns la suite des autres est un acte trs recommand
mais qui nest pas obligatoire.
Il est recommand que la personne soit soumise, en crainte lors de ces tours
rituels aussi bien dans son for intrieur que par son aspect extrieur, dans ses
mouvements, son regard et son attitude. Il lui est dconseill de boire et de
manger lors de ces tours rituels. Le caractre dconseill de la boisson tant
plus lger. Mais sil les faisait, les tours rituels ne seraient pas annuls. Il est
dconseill de mettre sa mains sur sa bouche, tout comme cela est dconseill
dans la prire, sauf sil y a besoin ou en cas de billement car la sounnah cest
de poser la main sur la bouche lorsque lon baille.
Il est recommand de ne pas parler pour autre chose que les vocations sauf
si cest des paroles approuves comme pour ordonner le bien et interdire le
mal ou pour transmettre une science. Il est dconseill de retenir son urine, ses
besoins ou les gaz ou si lon a extrmement envie de manger ou ce qui est du
mme ordre. Tout comme il est dconseill de faire la prire dans ces
situations. Il est un devoir de prserver son regarde de ce quil nest pas licite
de regarder.
Sil a fini les tours rituels, il accomplit les rakàh des tours rituels qui est une
sounnah trs recommande selon lavis le plus plausible. La sounnah est de les
accomplir derrire le maqm, mais sil ne les accomplit pas cet endroit
cause de la foule ou autre, il les accomplit dans al-Hijr : sil ne les accomplit pas
l non plus, alors quil les accomplisse dans la Mosque, ou alors dans le
Haram ou encore lextrieur du Haram. Pour ces deux rakàh il ne leur est
1044
pas prcis de temps ni dendroit, il est mme permis la personne de les

accomplir une fois de retour dans sa patrie. Il est recommand de rciter dans
la premire rakàh aprs la FTiHah : ( qoul y ayyouha l-kfirun ) et lors de
la seconde : ( qoul houwa l-Lhou aHad) : haute voix sil les accomplit de
nuit, ou voix basse sil les accomplit de jour. Il est recommand de faire des
invocations aprs cette prire, derrire le maqm pour ce quil veut des choses
de ce bas-monde et de lau-del.
Une fois termine, il est recommand de se diriger vers la Pierre Noire quil
salue puis il sort par la porte de AS-Saf pour aller vers le lieu des trajets rituels
(as-sa`y). Cela a t prouv du Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam. Al-Mwardiyy a cit dans son livre Al-Hw : Une fois quil a salu la
Pierre, il lui est recommand de revenir au Moultazam et dy invoquer, dentrer
au Hijr et dy invoquer sous Al-Mizb la gouttire -.
As-sa`y les trajets entre le mont as-Saf et almarw

La sounnah cest de sortir de la porte de AS-Saf, de parvenir au bas du
mont de AS-Saf et dy monter dune hauteur dune taille jusqu voir la
Maison. Il peut lapercevoir par la porte de la Mosque, la porte de AS-Saf et
non par dessus le mur de la mosque contrairement Al-Marwh. Une fois quil
monte sur ce mont, il fait face la Ka`bah et dit : ( L
ilha il-la l-Lh wa l-Lhou akbar) puis il dit :
(Allhou akbar Allhou akbar Allhou akbar wa li l-Lhi l-Hamd. Allhou

akbar àl m hadn wa l-Hamdou li l-Lhi àl m awln. L ilha il-la lLhou waHdahou l charka lah, lahou l-moulkou wa lahou l-Hamd youHy wa
youmt bi yadihi l-khayr wa houwa àl koulli chayin qadr. L ilha il-la l-Lh
waHdahou l charka lah, anjaza wa`dah wa naSara àbdah wa hazama lahzaba waHdah. L ilha il-la l-Lh, wa l na`boudou il-la iyyh, moukhliSna
lahou d-dn walaw kariha l-kfirun )
ce qui signifie : Allh mrite plus de vnration et de glorification
que tout autre et Allh la Louange. Allh mrite plus de vnration
et de glorification que tout autre pour nous avoir guids, et la
Louange est Allh pour ce quIl nous a accord. Il nest de dieu que
1045
Allh Lui seul. Il na pas dassoci, Lui la Souverainet, Lui la

Louange, Il fait vivre et Il fait mourir. Le bien est en Sa possession et
Il est sur toute chose Tout-Puissant. Il nest de dieu que Allh Lui seul,
Il na pas dassoci. Il ralise Sa promesse, Il accorde la victoire Son
esclave, et a vaincu les factions Lui seul. Il nest dieu que Allh et
nous nadorons que Lui, sincres dans notre religion pour Lui, mme
si cela dplat aux mcrants .
Puis on invoque pour les choses de lau-del et du bas-monde. Et il est bien
de dire :
])[ 53(

( Allhoumma innaka qoulta wa qawlouka l-Haqq : (oudùni astajib
lakoum) wa innaka l toukhlifou l-m`d wa inn asalouka kam hadaytan li
l-islm an l tanziàhou minn wa an tatawaffn mouslim )
ce qui signifie : Allh Tu as dis et Ta parole est vrit : (oudùni
astajib lakoum) ce qui signifie : Invoquez-moi et Je vous exauc ,
Tu ne manques pas Ta promesse et je Te demande tout comme Tu
mas guid lIslam de ne pas me lenlever et de me faire mourir
musulman . Puis il ajoute ce quil veut comme invocation. Il ne fait pas la
talbiyah.
Puis il dit dans ses trajets :
( Rabbi ghfir wa rHam wa tajwaz àmm ta`lam innaka anta l-aàzzou lakram )
ce qui signifie : Seigneur, pardonne, accorde Ta misricorde et
excuse ce que Tu sais. Tu es certes Celui Qui nest pas vaincu et Qui
accorde profusion .
Puis il descend partir de AS-Saf et se dirige vers Al-Marwh, et il marche
jusqu ce quil reste entre lui et le signe vert accroch en haut de la Mosque
sur sa gauche environ six coudes, puis il poursuit le trajet rapidement jusqu
parvenir entre les deux signes verts. Lun des deux se trouve au coin de la
Mosque et lautre est accol la maison de Al-Àbbs, que Allh lagre. Il
1046
ralentit alors son trajet et marche normalement, comme dhabitude, jusqu

parvenir Al-Marwh, il monte sur Al-Marwh, jusqu ce quil aperoive la
Maison. Si elle lui est apparue il fait les vocations et ce sont les invocations
quil a faites sur AS-Saf. Ceci constitue un trajet de son sa`y. Puis il revient
partir de Al-Marwh jusqu AS-Saf. Il marche lendroit o il a march lors de
son aller et il acclre dans les endroits o il a acclr. Lorsquil arrive ASSaf, il monte et il fait comme il a fait la premire fois. Ceci constitue un
deuxime trajet. Puis il revient Al-Marwh et il fait comme il a fait en premier,
puis il revient AS-Saf et ainsi de suite jusqu finir sept fois. Il commence
par AS-Saf et il finit par Al-Marwh.
Il est recommand de faire le trajet en tant en tat de purification et en
cachant sa zone de pudeur. Sil fait les trajets avec sa zone de pudeur
dcouverte, en tat de Hadath, jounoub, en ayant les menstrues ou en ayant
sur lui une najah, ses trajets restent valables. Il est recommand quil
acclre dans les lieux dacclration qui ont t prsents prcdemment,
cest--dire que sa marche soit assez rapide, un peu plus que le ramal. Sil ne
fait pas cela, il a rat le mrite de cet acte. Quant la femme, ce qui est
plausible cest quelle ne fait pas des pas rapides, mais elle marche lentement
dans tous les cas. Et sil y a beaucoup de monde, il convient de se garder de
nuire aux gens ; cependant dlaisser lacclration lors du sa`y est moins
important que de nuire un musulman ou de sexposer soi-mme une
nuisance. Si lon est incapable deffectuer lacclration l o elle est effectue
en raison de la bousculade, il peut imiter par ses mouvements celui qui fait le
trajet rapidement.
Il est recommand aussi de faire les trajets les uns la suite des autres ;
mais sil les spare les uns des autres dune longue sparation, selon lavis le
plus plausible cela nest pas prjudiciable.
Le Chaykh Abu MouHammad Al-Jouwayniyy, que Allh ta`l lui fasse
misricorde, a dit : Jai vu les gens lorsquils finissent deffectuer les trajets
accomplir deux rakàh sur Al-Marwh, cela est bon et cest un acte dadoration
en plus ; mais cela na pas t confirm du Messager de Allh .
Puis lorsquils sortent de At-Tarwiyah Min, ce qui est recommand cest
dy accomplir aDH-DHouhr, al-àSr, al-maghrib et al-ìch, dy passer la nuit et
dy accomplir la prire de aS-SoubH. Tout cela est recommand mais ne fait
pas partie dun rite obligatoire. Ainsi, sils ne passent pas la nuit ou sils ny
1047
entrent pas, ils ne se chargent de rien, mais ils ont rat ce qui est
recommand.
Information prcieuse : Le huitime jour de Dhou l-Hijjah sappelle le jour
de At-Tarwiyah parce quils prennent avec eux de leau de La Mecque. Le
neuvime jour sappelle le jour de Àrafah et le dixime jour le jour de An-NaHr,
le onzime jour sappelle le jour de Al-Qarr parce quils restent durant ce jour
Min, le douzime jour sappelle Yawmou n-Nafri l-Awwal cest--dire le jour du
premier dpart et le treizime sappelle Yawmou n-Nafri th-Thn, cest--dire
le jour du deuxime dpart.
Le lancer de Pierres aux trois Jamarah (bassins

Min)
Le temps du lancer, du rasage du crne et des tours rituels commence la
moiti de la nuit de Al-`d et le temps du lancer dure jusquau coucher du soleil
du dernier des jours de at-tachriq. Quant au rasage du crne et aux tours
rituels, leur temps na pas une fin particulire, ce temps demeure tant quil est
vivant mme si cela dure de nombreuses annes. Quant au temps prfrable
pour ces actes, il commence par Jamratou l-`qabah selon lordre qui est
prfrable. Et ce qui est recommand, cest dy lancer aprs le lever du soleil,
le soleil stant lev de la hauteur dune lance.
Quant ce qui est correct et ce qui est choisi dans la manire de se tenir
debout pour y lancer les pierres, cest de se tenir plus bas, dans le bas de la
valle. Il fait que la Mecque soit sa gauche et Min sa droite, il fait face Al`qabah et il jette ; certains ont dit quil fait face Al-Jamarah en tournant le
dos la Ka`bah.
Ce qui est recommand cest dinterrompre la talbiyah avec la premire
pierre quil jette et il fait le takbir au lieu de la talbiyah parce que ceci est
mritoire lors du lancer. Ce qui est mritoire lors du lancer, cest de dire :

1048

( Allhou akbar, Allhou akbar, Allhou akbar kabr wa l-Hamdou li l-Lhi
kathr wa soubHna l-Lhi boukratan wa aSla, l ilha il-la l-Lhou
waHdahou l charka lah, lahou l-moulkou wa lahou l-Hamdou youHy wa
youmtou wa houwa àl koulli chayin qadr. L ilha il-la l-Lh wa l
na`boudou il-l iyyh moukhliSna lahou d-dna walaw kariha l-kfirun, l
ilha il-la l-Lhou waHdah Sadaqa wa`dah wa naSara àbdah wa hazama lahzab waHdah, l ilha il-la l-Lhou wa l-Lhou akbar )
ce qui signifie : Allh mrite plus de vnration et de glorification que tout
autre, la louange est Allh beaucoup, et Allh est exempt de toute
imperfection, matin et soir. Il nest de dieu que Allh, Lui seul Il na pas
dassoci. Lui la souverainet, Lui la louange et Il fait vivre et Il fait mourir
et Il est sur toute chose tout puissant. Il nest de dieu que Allh nous nadorons
que Lui, sincres dans notre religion mme si les mcrants dtestent cela. Il
nest de dieu que Allh Lui seul Il a tenu Sa promesse. Il a accord la victoire
Son esclave et Il a vaincu les factions, Lui seul. Il nest de dieu que Allh et
Allh mrite plus de vnration et de glorification que tout autre .
Et il est un devoir de lancer tous les jours de at-tachrq aux trois jamart
(chacune sept pierres). Il prend ainsi vingt et une pierres et il vient la
premire jamarah, celle qui est au voisinage de la mosque de Al-Khif, la
premire du ct de Àrafah, sur le mme chemin qui est goudronn. Il vient
du bas de Min et monte cette premire jamarah il y est suprieur jusqu ce
que ce qui est sa gauche devienne moins que ce qui est sa droite. Il fait
face la Qiblah puis il lance sept pierres une une en faisant le takbr aprs
chaque pierre tout comme cela a eu lieu lors du lancer de Jamratou l-`qabah
le jour de Al-`d. Ensuite il la dpasse et tourne un peu, il la met derrire lui et
se tient lendroit o les pierres rates ne latteignent pas. Puis il fait face la
qiblah, fait les louanges Allh ta`l, il fait le takbr et dit ( L ilha il-la lLh ), il fait le tasbH et invoque avec un cur prsent et avec une humiliation
et une crainte par ses organes. Il reste ainsi le temps de rciter Suratou lBaqarah puis il se rend la deuxime Jamarah qui est celle du milieu. Il fait
tout comme il a fait pour la premire puis il se tient debout pour les invocations
tout comme il sest tenu debout pour la premire, sauf quil ne la dpasse pas
par sa gauche comme il la fait pour la premire parce quil ne pourra pas faire
de mme mais il la laisse sa droite et se tient en bas du chemin, de telle
1049
sorte que les pierres ne latteignent pas. Puis il va la troisime Jamrah qui est
Jamratou l-`qabah qui est celle dans laquelle il a lanc le jour de Al-`d et il
lance partir du bas de la valle.
Il est recommand de faire le ghousl chaque jour pour le lancer.
Le lancer nest valable dans ces jours quaprs que le soleil a quitt le milieu
du ciel en direction de louest.
Quant au fait de lancer aux trois jamart les uns aprs les autres et les sept
pierres dune mme Jamarah cela est recommand selon lavis le plus
plausible. Et sil abandonne une partie du lancer pendant la journe, ce qui est
le plus plausible cest quil le rattrape et fait le lancer de nuit ou au cours de ce
qui reste des jours de at-tachriq, quil ait dlaiss cela volontairement ou par
oubli.
Et sache que tout le lancer prend fin avec la fin des jours de at-tachriq sil ny
a pas eu de lancer. Il ne sen dcharge pas par la suite, ni par
laccomplissement ni par le rattrapage. Sil le peut, il lance pendant les trois
jours de at-tachriq ce quil a rat ou ce quil a rat le jour de Al-`d, et dans ce
cas il na pas gorger en sacrifice.
Il est recommand de faire beaucoup de prires dans la mosque de Al-Khf.
Le lancer du troisime jour nest pas la charge de celui qui est parti avec le
premier dpart, savoir le deuxime jour des jours de at-tachriq. Ce dpart
mme sil est permis, il est meilleur de retarder jusquau troisime jour. Mais
celui qui prfre partir en premier, il part avant le coucher du soleil et il ne
lance pas alors le troisime jour.
La Station de Àrafah
Les plerins se dirigent ensuite Àrafah qui est une montagne connue lbas. Certains savants ont approuv de dire pendant la route :
( Allhoumma ilayka tawajjahtou wa liwajhika l-karmi aradt, fajàl dhanb

maghfur wa Hajj mabrur wa rHamn wa l toukhayyibn innaka àl koulli
chayin qadr )
1050
ce qui signifie : Allh je me fie Toi, et cest la recherche de Ton

agrment qui est mon but ; fais que mon pch soit pardonn, mon
plerinage dot de Ta grande rcompense (mabrur). Accorde-moi Ta
misricorde et fais que je ne sois pas du ; certes Tu es sur toute
chose tout puissant . Il multiplie ensuite at-talbiyah.
Al-Mwardiyy a dit : Il est recommand de prendre le chemin de Dabb et
de revenir par le chemin de Al-Mazamn pour prendre exemple en cela sur le
Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, et puis quil prenne un
chemin autre que celui quil a pris pour laller tout comme on fait cela pour Al`d .
Sache que Àraft ne fait pas partie du Harm lenceinte sacre -. La limite
du Haram dans cette direction, ce sont les deux signes qui sont mis la fin de
Al-Mazamn et qui sont apparents.
La station Àrafah et ses nombreuses rgles

de comportements
Il y a le ghousl effectu Namirah pour la station, ne rentrer Àraft
quaprs que le soleil a quitt sa position du znith et laccomplissement des
deux prires.
Il y a galement tcher de se tenir dans les lieux o sest tenu le Messager
de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam prs des rochers. Quant ce qui sest
propag chez les gens du communs, quil faut tAcher de se tenir sur le Mont de
la Misricorde (Jabalou r-RaHmah) qui se trouve au milieu de la terre de Àraft
et leur prfrence de ce lieu par rapport aux autres lieux de la terre de Àraft
au point que certains et mme beaucoup par leur ignorance se donnent
lillusion que la station Àraft nest valable qu cet endroit l, ceci est faux
et cest contraire la Sounnah.
Le mieux cest de se tenir face la Qiblah en tat de purification et en
voilant sa zone de pudeur. Mais sil se tient en tat de Hadath ou quil est
jounoub ou en tat de menstrues, ou en ayant sur lui une najah ou sa zone
de pudeur dvoile, sa station reste valable, mais il a rat ce qui est le mieux.
Il est recommand de ne pas faire le jene et davoir son cur prsent, libre
des choses qui distraient des invocations. Et il convient de se dcharger de ses
affaires avant que le soleil quitte le znith pour se consacrer entirement et se
librer par son apparence et son for intrieur de tout ce qui peut le dtourner.
1051
Il convient de ne pas se tenir sur le chemin des caravanes ou autres pour ne

pas les gner et pour ne pas tre soi-mme gn.
Il est recommand de faire beaucoup dinvocation de tahll la parole ( L
ilha il-la l-Lh ) -, de rciter le Qourn. Ceci est la tche faire dans ces
lieux bnis et il ne manque pas cela, car cest la plus grande part du
plerinage, son lieu le plus important et cest cela qui en est requis. Il fait
beaucoup dvocations et dinvocations debout ou assis et il lve les mains
dans ses invocations sans dpasser la tte. Il na pas se charger faire des
invocations rimes, mais il ny a pas de mal faire des invocations rimes sil
lapprend par cur ou sil le dit sans difficult ou rflexion, mais que cela sorte
de sa bouche sans quil soit proccup lui donner les rgles de grammaire
correctes ou autre chose qui dtournerait son cur.
Il est recommand de baisser la voix dans ses invocations et il est
dconseill de pencher lexcs pour lever sa voix.
Il convient aussi de supplier dans ses invocations, de shumilier et de
montrer sa faiblesse, son besoin et son humiliation. Il insiste dans ses
invocations sans pour autant craindre le retard pour tre exauc, mais avec le
grand espoir dtre exauc. Il rpte chaque invocation trois fois. Il commence
par le taHmd la louange Allh -, le tamjd de Allh ta`l la glorification -,
le tasbIH la parole soubHna l-Lh -, linvocation en faveur du Messager de
Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam et la prservation pour sa communaut.
Et il conclue les invocations par pareil cela. Quil soit aussi en tat de
purification, loign des choses interdites, des choses douteuses dans sa
nourriture, sa boisson, ses habits, sa mouture et toute autre que cela quil
porte avec lui, car cela compte parmi les rgles de comportement de toute
invocations. Puis quil conclue ses invocations par Amn.
Quil fasse beaucoup de tasbH, de taHmd, de takbr, de tahll et le meilleur
de cela, cest ce qua rapport At-Tirmdhiyy et dautres, du Messager de Allh,
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam quil a dit :

1052
ce qui signifie : Les meilleurs des invocations sont celles du jour de

Àrafah et la meilleure des paroles que jaie dite ainsi que les
prophtes qui mont prcd est : l ilha il-la l-Lh waHdahou l
charka lah, lahou l-moulkou wa lahou l-Hamdou wa houwa àl koulli
chayin qadr Il nest de dieu que Allh, Lui seul, Il na pas dassoci,
Lui la souverainet et Lui la louange et Il est sur toute chose tout
puissant .
Dans le livre de At-Tirmdhiyy, il est rapport que Àliyy, que Allh lagre a
dit : La plupart des invocations qua faites le Prophte Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam le jour de Àrafah lors de sa station cest :
( Allhoumma laka l-Hamdou kalladh taqulou wa khayran mimm naqul,

Allhoumma laka Salt wa nououki wa maHyya wa mamt, wa ilayka
mab wa laka rabbi tourth, Allhoumma inni aùdhou bika min àdhbi lqabri wa waswaati S-Sadri wa chatti l-amr, Allhoumma inni aùdhou bika
min charri m tajou bihi r-rH )
ce qui signifie : Allh Toi la Louange tout comme Tu dis et mieux
que ce que nous disons, Allh, Toi ma prire, mes actes rituels, ma
vie et ma mort, Toi je reviens pour le Jugement. Allh je demande
la prservation par Toi du chtiment de la tombe, des suggestions
dans le cur et de la dispersion de mon tat et de mes affaires.
Allh je demande la prservation du mal qui est port par le vent .
Il est aussi recommand de multiplier la talbiyah en levant sa voix et de
faire des invocations en faveur du Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam. Il convient de faire ces diffrentes sortes dinvocations, ainsi, tantt il
dit ( L ilha il-la l-Lh ), tantt il dit ( Allhou akbar ), tantt il fait la talbiyah,
tantt il accomplit linvocation en faveur du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam et tantt il demande le pardon. Il invoque seul ou en groupe. Quil fasse
des invocations pour lui-mme, pour ses parents, pour ses proches, pour ses
chouyoukh, pour ses compagnons, pour ses bien-aims, pour ses amis, pour
tous ceux qui ont fait du bien pour lui et pour lensemble des musulmans et
quil se garde de manquer cela car cette journe, il ne pourra pas la rattraper
1053
loppos dun autre jour. Il est recommand de demander beaucoup le

pardon et de prononcer le repentir de toutes les erreurs en y croyant avec le
coeur et de pleurer beaucoup tout en voquant et en invoquant parce que cest
l que coulent les larmes et quon demande pardon des faux pas, cest l que
lon souhaite lexaucement des demandes. Ce lieu est certes un lieu minent et
une station importante o les meilleurs des esclaves de Allh sincres se
runissent ainsi que ceux qui sont les plus proches de Son agrment et cest le
plus minent des regroupements dans le bas-monde.
Il a t dit : Si le jour de Àrafah concide avec le vendredi, il sera pardonn
tous ceux qui sont dans cette station.
Il a t rapport dans le SaHH de Mouslim, daprs Àichah, que Allh
lagre, que le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

ce qui signifie : Il ny a pas un jour dans lequel Allh affranchisse
plus desclaves de lenfer que le jour de Àrafah
Et daprs TalHah Ibnou Òubaydi l-Lh, lun des dix qui le Prophte Salla lLhou àlayhi wa sallam a annonc le paradis, que Allh lagre, il a dit : Le

ce qui signifie : Lon ne voit pas le chayTn plus petit, plus rabaiss,
plus loign ni plus en fureur que le jour de Àrafah et ceci parce que
la misricorde descend en ce jour et des grands pchs y sont
pardonns .
Daprs Al-FouDayl Ibnou Ìyad, que Allh lagre, quil a regard un jour les
larmes des gens Àrafah et il a dit : Voyez-vous, si tous ceux-l partaient
chez un mme homme et quils lui demandaient un sou, cet homme leur
refuserait-il ? Ils ont dit : Non. Il a dit : Par Allh, le pardon de Allh àzza
wa jall est plus facile que le fait que cet homme donne ces gens-l un sou .
On rapporte que Salim Ibnou Àbdi l-Lh Ibni Òumar Ibnou l-KhaTTb, que
Allh lagre, a vu un mendiant mendier le jour de Àrafah. Il lui a dit : toi,
tu es incapable en ce jour et tu demandes autre que Allh ta`l .
1054
Parmi les invocations, il y a encore :
( Allhoumma tin fi d-douny Haanah wa fi l-khirati Haanah wa qin

àdhba n-nr. Allhoumma inn DHalamtou nafs DHoulman kathr wa
innahou l yaghfirou dh-dhounuba il-l ant, faghfirl maghfiratan min ìndik
wa rHamni innaka anta l-Ghafurou r-RaHm. Allhoumma ghfir l maghfiratan
min ìndik touSliHou biha chan fi d-drayn, wa rHamn raHmatan minka
asàdou bih fi d-drayn, wa toub àlayya tawbatan nasouha l ankithouh
abad, wa alzimn sabla l-istiqmah l azghou ành abad. Allhoumma
nqouln min dhoulli l-ma`Siyah il ìzzi T-Tàh, wa aghnin biHallika àn
Harmika wa bi taàtika àn ma`Siyatik bi faDlika àmman siwk, wa nawwir l
qalb wa qabr wa aìdhn mina ch-charri koullih wa jma` liya l-khayra koullah.
Istawda`touka dn wa amnat wa qalb wa badan wa khawtma àmal wa
jamà m anàmta bihi àlayya wa àl jamì aHibb wa l-mouslimna
ajma`n )
ce qui signifie : Allh, accorde-nous dans le bas-monde un bienfait
et dans lau-del un bienfait et prserve-nous du chtiment de lenfer.
Allh, jai t injuste avec moi-mme, dune grande injustice et nul
ne pardonne les pchs sinon Toi. Pardonne-moi, par Ta grce et faismoi misricorde. Tu es certes Celui Qui pardonne et Qui est
misricordieux. Allh pardonne moi par Ta grce dun pardon par
1055
lequel Tu fais que mon tat soit meilleur dans les deux rsidences et
fais moi misricorde dune misricorde par laquelle je serais heureux
dans les deux rsidences, accorde-moi un repentir dfinitif que ne je
rompe plus jamais et attache-moi la voie de la droiture de laquelle je
ne dvie jamais. Allh fais-moi passer de lhumiliation du pch
lhonneur de lobissance et suffis-moi par ce qui est licite contre ce
qui est interdit, par Ton obissance contre Ta dsobissance et par Ta
grce contre tout autre que Toi, claire mon coeur et ma tombe et
prserve moi de tous les maux et accorde-moi tous les biens. Je te
confie ma religion, ce qui est ma charge, mon coeur, mon corps et la
fin de mes actes et tout ce que Tu mas accord par Ta grce, moi,
tous mes bien-aims et lensemble musulmans .
Il convient dautre part de rester en station Àrafah jusquau coucher du
soleil. Ainsi il runit dans sa station le jour et la nuit.
Et quil se garde de toutes ses forces de la dispute, de linsulte, de
lloignement des curs et des paroles laides. Il convient mme dviter les
paroles indiffrentes autant quil le peut parce que ceci constitue une perte de
temps importante dans ce qui nest pas important, tout en craignant de glisser
dans une paroles interdites que ce soit une mdisance ou autre.
Il convient galement de prendre garde, de toutes ses forces de mpriser
celui quil voit vtu de vieux habits ou qui naurait pas accompli quelque chose
qui nest pas un devoir et quil prenne garde aussi de priver les mendiants et
ce qui est du mme ordre.
Et quil fasse beaucoup duvres de bien, le jour de Àrafah et durant les dix
derniers jours de dhou l-Hijjah. Il a en effet t confirm dans le SaHH de AlBoukhriyy, daprs Ibnou Àbbs, que Allh les agre tous les deux, daprs le
Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam quil a dit :

ce qui signifie : Il ny a pas dacte durant dautres jours meilleur que
lacte qui est accompli pendant ces jours , cest--dire les dix jours de
dhou l-Hijjah. Ils lui ont dit : Pas mme le jihd ? Il a dit :

1056
ce qui signifie : Pas mme le jihd, mis part un homme qui est
sorti en sexposant lui-mme et son bien puis aucun des deux nest
revenu .
Lorsquils arrivent Mouzdalifah, ils y passent la nuit. Et cette nuite est un
rite. Est-ce un devoir ou est-ce simplement recommand ? Il y a en cela deux
avis selon Ach-Chfiìyy, que Allh lui fasse misricorde.
Il est recommand de faire le ghousl Mouzdalifah, la nuit, pour participer
la station du Machàr Al-Harm, pour Al-`d et pour ce quil y a comme
assembles ce jour-l.
Que celui qui est prsent Mouzdalifah tche de veiller cette nuit en acte
dadoration, en prires, en rcitation, en vocation, en invocations et en
supplications. Quil se prpare ensuite aprs la moiti de la nuit et prenne de
Mouzdalifah les pierres pour les jamarat notamment pour Jamratou l-`qabah
le jour de Al-`d. Ce sont sept pierres. Quil prenne ses prcautions en prenant
plus, peut-tre en perdra-t-il certaines et certains de nos compagnons ont dit :
il en prend de Mouzdalifah pour les jamart et pour les jours de at-tachriq
galement qui font soixante trois pierres. Les pierres sont plus petites, de la
taille des pierres quon lance avec les doigts, ni plus grandes, ni plus petites,
savoir infrieur celle dune phalange, environ du grain de Al-Bqill. Certains
ont dit de la taille dun noyau. Il est dconseill que cela dpasse cette taille. Il
est dconseill de casser la roche cette fin sauf pour une raison mais il les
ramasse petites.
Il a t rapport de Ibnou Àbbs, que Allh les agre tous les deux quil a dit
: Ce qui est accept parmi ces pierres est relev et ce qui nest pas accept
est laiss sur place. Sil nen avait pas t ainsi, elles auraient combl ce qui
est entre les deux monts .
Lorsquils arrivent Qouzah qui marque la fin de Mouzdalifah, et qui est une
petite montagne dite Machàr Al-Harm, il la gravit sil le peut ou alors il se
tient debout au flanc ou au bas de la montagne, il se tient debout face la
Ka`bah et il invoque, il fait les louanges Allh ta`l, il dit ( Allhou Akbar, L
ilha il-la l-Lh ) et dit beaucoup de talbiyah.
Ils ont approuv de dire :

1057

) 891(

( Allhoumma kam awqaftan fih wa araytan iyyh, fawaffiqn lidhikrika

kam hadaytan wa ghfir lan wa rHamn kam waàdtan biqawlika wa
qawlouka l-Haqq ; fa idh afaDtoum min àrafat fadhkourou l-Lha ìnda lmachàri l-Harm wa dhkouruhou kam hadkoum wa in kountoum qablihi
lamina D-Dlln thoumma afidou min Haythou afada n-ns wa staghfirou lLha inna l-Lha ghafuroun raHm )
ce qui signifie : Allh tout comme tu as fait que nous soyons
prsents et Tu nous la montr, alors, accorde-nous de russir
Tvoquer pour ce que Tu nous a bien guids, pardonne-nous et faisnous misricorde tout comme Tu nous a promis par Ta parole et Ta
parole est vrit : ce qui signifie : Lorsque vous sortez de Àrafah,
voquer Allh, auprs de Al Machàr Al-Harm et voquez-Le tout
comme Il vous a guids. Si ce ntait Lui avant cela, vous auriez t
parmi les gars. Ensuite partez do partent les gens et demandez le
pardon Allh. Certes Allh est Celui Qui pardonne et Qui est
misricordieux .
Il multiplie aussi la parole :
( Allhoumma tin wa fi d-douny Haanah wa fi l-khirati Haanah wa

qin àdhba n-nr ) et il invoque par ce quil veut les invocations gnrales et
les choses importantes et il rpte ses invocations.
1058
Le Plerinage La Mecque Hajj et

Òumrah

MouHammad.
Allh ta`l dit :

(wa li l-Lhi àla n-nci Hijjou l-bayti man istaTà ilayhi sabl)
ce qui signifie : Dieu a ordonn de faire le plerinage la Maison
sacre pour qui en a la capacit , [surat 'Ali Ìmrn / 97].
Le plerinage est lune des choses les plus minentes de lIslam, cest la
meilleur des uvres aprs la foi et la prire et il est obligatoire pour toute
personne responsable (moukallaf), libre, qui en a la capacit.
Il en est de mme pour la òumrah. Il est donc un devoir daccomplir une fois
dans sa vie et il est recommand de les rpter plusieurs fois.
Le plerinage possde une faveur, celui dtre une expiation pour les grands
pchs comme pour les petits pchs conformment la parole du Prophte

(man Hajja falam yarfouth wa lam yafsouq kharaja min dhounubihi
kayawma waladat-hou oummouh)
1059
ce qui signifie : Quiconque fera le plerinage sans y avoir fait de

rapport sexuel et sans commettre de grand pch est dcharg de ses
pchs et redevient comme au jour ou sa mre la mis au monde ,
[rapport par Al-Boukhriyy]. Ceci condition que son intention soit sincre
pour Allh ta`l, que largent utilis pour effectuer son plerinage soit licite et
quil se garde de tomber dans le fisq , cest--dire dans tout grand pch. Or
celui na pas appris la science de religion par transmission orale, ne se garantie
pas lui mme de ne pas tomber dans les grands pchs car celui qui ne
connait pas le mal risque dautant plus dy tomber. Voir: LImportance
dApprendre lIslam sur la Vraie Voie. Sciences Islamiques
Parmi les preuves des mrites du plerinage, cest que celui-ci runit
diffrentes manires dduquer son me. En effet, le plerinage implique une
dpense dargent, un effort sur soi-mme dans la mesure ou lon prouve la
faim et la soif, on veille longtemps, on traverse des preuves, on se retrouve
loin de chez soi, de sa famille et de ses amis.
Les piliers du plerinage :

Les piliers sont les actes sans lesquels le plerinage et la òumrah ne sont
pas valables. Le plerinage de quelquun qui nobserve pas lun ou lautre des
piliers nest donc pas valable et rien ne peut compenser un pilier que lon na
pas effectu : il est indispensable de laccomplir.
Les piliers du plerinage au nombre de six sont les suivants :
1 Lintervention dentrer en rituel (al-iHrm) : cest--dire formuler
dans son cur par exemple : (nawaytou l-Hajja wa aHramtou bihi li l-Lhi
ta`l) ce qui signifie : Jai lintention daccomplir le Hajj et jentre en rituel
pour accomplir par recherche de lagrment de ALLH ta`l .
2 la station Àrafah mme un instant : et ce, entre le moment o le
soleil quitte le znith le neuvime jour de Dhou l-Hijjah, et lapparition de laube
du dixime jour cest--dire du jour de alÌd ;
3 les tours rituels autour de la Ka`bah (aT-Tawf) : on fait sept
rotations, cest--dire que lon tourne autour de la Ka`bah sept fois, en gardant
la Ka`bah sa gauche et en commenant lalignement de la pierre noire ; il
est une condition pour les accomplir dtre purifi des deux Hadath et de
couvrir sa zone de pudeur ;
4 les trajets (as-sa`y) entre [le mont de] AS-Saf et [celui de] AlMarwah : sept fois. Il nest pas une condition dtre purifi pour les accomplir.
On part de AS-Saf et on termine Al-Marwah ;
1060
5 le rasage du crne ou la coupe des cheveux (al-Halq ou at-taqsir) :

le rasage consiste enlever tous les cheveux, tandis que la coupe consiste
couper au minimum trois cheveux; quant la femme, elle coupe ses cheveux
mais ne les rase pas ;
6 respecter lordre entre la plupart des piliers : lintention dentrer en
rituel vient avant toute chose; il est dautre part une condition de pratiquer le
rasage ou la coupe des cheveux et de faire les tours rituels autour de la Ka`bah
aprs la station Àrafah.
Les piliers de la òumrah au nombre de cinq sont les

suivants :
1 lintention dentrer en rituel : cest--dire lintention dentamer la
òumrah, on dit par exemple dans son cur : (nawaytou l-òumrata wa
aHramtou bih li l-Lhi ta`l) ce qui signifie : Jai lintention daccomplir la
òumrah et jentre en rituel pour laccomplir par recherche de lagrment de
ALLH ta`l .
2 les tours rituels.
3 les trajets entre le mont de AS-Safa et celui de Al-Marwah.
4 le rasage ou la coupe des cheveux.
5 lordre entre lensemble de ces piliers tel quil est cit.
Les devoirs du plerinage :

Le devoir est un acte sans lequel le plerinage ou la òumrah restent
valables mais son dlaissement doit tre compens par lgorgement dune
bte ; quelquun qui nobserve pas lun ou lautre des devoirs dlibrment a
commis un pch.
Parmi les devoirs du plerinage, il y a :
1 lintention dentrer en rituel depuis le miqat -lendroit dtermin
par le Prophte, partir duquel lentre en rituel doit avoir lieu- ;
2 le lancer de cailloux la Jamrah (bassin) de Al-Àqabah (avec
sept cailloux) le jour de l-Ìd et aux trois Jamrah [bassins] Min , les trois jours
qui suivent l-Ìd [at-tachriq]. [sept dans chaque bassin pendant trois jours, ce
qui fait soixante trois cailloux] ;
3 le sjour de nuit Mouzdalifah : cest un endroit proche de Àraft o
les plerins ramassent les cailloux pour effectuer le lancer aux Jamrah ;
4 le sjour de nuit Min : cest un endroit situ entre La Mecque et
Àraft mais plus proche de La Mecque ;
5 les tours rituels du dpart (Tawfou l-wad`).
1061
Ce quil est un devoir de faire en cas de manquement

un devoir :
Quelquun qui na pas observ lun ou lautre des devoirs du plerinage a le
devoir dgorger une chh une brebis dun an ou qui a perdu ses dents de
devant ou une chvre de deux ans -.
Sil est dans lincapacit dgorger, il doit jener dix jours : trois pendant le
plerinage et sept son retour parmi les siens.
Les choses interdites celui qui est entr en rituel de

plerinage ou de òumrah :
Parmi les choses interdites celui qui est entr en rituel, deux sont
spcifiques aux hommes :
1 - se couvrir la tte.
2 - porter un vtement qui entoure le corps grce une couture, au formage
du feutre ou ce qui est quivalent.
Il est interdit la femme :
1 - de se couvrir le visage ;
2 - de porter des gants.
Il est interdit, tant aux hommes quaux femmes lorsquils sont en
rituel :
1 - de se parfumer ;
2 - de soindre la tte ou la barbe avec un onguent, par exemple de lhuile
ou ce qui est du mme genre ;
3 - dliminer un poil, un cheveu ou de se couper un ongle ;
4 - de contracter un mariage, cest--dire de se marier;
5 - de chasser un animal terrestre sauvage autoris la consommation,
comme la gazelle et le pigeon.
6 le rapport sexuel et ses prliminaires.
1062
Les Rgles de Condolances en

Islam. Lavage du mort et
prparatifs funraires

MouHammad.

( koullou nafsin dhiqatou l-mawti wa innam touwaffawna oujourakoum
yawma l-qiymah ; faman zouHziHa ànni n-nri wa oudkhila l-jannata faqad
fza wa m l-Haytou d-douny il-l matòu l-ghourur )
ce qui signifie : Toute me gotera la mort ; vous recevrez votre
rtribution au jour du jugement ; celui qui sera loign de lenfer et
quon fera entrer au paradis aura gagn ; la vie du bas monde nest
quun bien trompeur [surat Ali Ìmrn 'yah 185]
Mouslim et AT-Tabarniyy ont rapport de Oummou Salamah quelle a dit :
: :

1063
( sami`tou Raula l-Lhi Salla l-Lhou àlayhi wa sallama yaqulou : m min

àbdin touSbouhou mouSbatoun fayaqulou : inn li l-Lhi wa inn ilayhi
rjiùn, Allhoumma wa-journ f mouSbati wa akhlif l khayran minh, il-l
Ajarahou l-Lhou ta`l f mouSbatihi wa akhlafa lahou khayran minh )
ce qui signifie : Jai entendu le Messager de Allh Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam dire : il ny a pas un esclave qui advienne une
preuve et qui dise : Certes nous appartenons Allh et nous
reviendrons Son jugement, Allh accorde-moi des rcompenses
dans mon preuve et fais-la suivre par ce qui est meilleur quelle ,
sans que Allh ta`l ne le rcompense dans son preuve et ne la
fasse suivre par ce qui est meilleur quelle . Allh, ne fais pas que
notre preuve survienne dans notre religion, Toi le Seigneur des mondes.
Allh ta`l a cr les cratures et leur a prdestin des termes. Bonheur
celui qui se prpare pour ce qui vient aprs la mort, qui aura pris des
provisions partir de la rsidence de lanantissement pour la rsidence de
lternit.
Nous parlerons mes frres de foi de ce qui est parvenu dans la Loi de lIslam
concernant le mort musulman et notamment ce qui concerne le lavage de son
corps, son enveloppement dans un linceul, la prire funraire en sa faveur, son
enterrement et son talqn. Ainsi, si tu es prouv par la perte dun tre cher ou
dun proche parent, tu suivras la Loi et tu ne seras pas un simple imitateur de
traditions qui peuvent tre conformes la Loi tout comme ne pas ltre.
Les Rgles de Conduite pour les Condolances

Partons, mon frre musulman, du moment auquel tu apprends la nouvelle du
dcs. Que vas-tu dire et que vas-tu faire ? Dis :
( Inn li l-Lhi wa inn ilayhi rjiùn )

ce qui signifie : Certes nous appartenons Allh et nous
reviendrons Son jugement .
Pour prsenter les condolances un musulman qui a perdu un proche
musulman nous disons :

( àDH-DHama l-Lhou ajrakoum wa ghafara limayyitikoum )
1064
qui veut dire : que Dieu augmente votre rcompense et quIl

pardonne votre mort . [Nous rappelons que Dieu ne pardonne pas celui
qui meurt non musulman et ne lui accorde pas de rcompenses dans l'Audel].
Garde toi dobjecter contre Allh. Garde toi de te mettre en colre contre
Allh. Quelle parole minente que celle qua dite le Prophte Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam lors du dcs de son fils Ibrhm :

(inna l-àyna latadmaòu wa inna l-qalba layHzanou wa inna àl firqika
y Ibrhmou lamaHzoununa wa l naqulou il-l m yourD Rabban )
ce qui signifie : Certes les yeux larmoient et le cur est attrist, et
nous sommes chagrins pour ta sparation Ibrhm. Mais nous ne
disons que ce que notre Seigneur agre .
Mouslim a rapport de Oummou Salamah, que Allh lagre, quelle a dit :

( dakhala Raulou l-Lhi Salla l-Lhou àlayhi wa sallama àl Ab Salamah
wa qad chaqqa baSarouhou faaghmaDahou thoumma qla : inna r-ruHa
idh qoubiDa tabiàhou l-baSarou faDajja noun min ahlihi faqla la tadù
àl anfoucikoum il-l bikhayrin fainn lmalikata youamminuna àl m
taquloun. Thoumma qla : Allhoumma-ghfir liAb Salamah wa rfa`
darajtahou fi l-mahdiyyna wa khloufhou f àqibihi fi l-ghbirna wa ghfir lan
wa lahou ya Rabba l-Àlamna wa fsiH lahou fi qabrihi wa nawwir lahou fh )
ce qui signifie : Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam
est entr chez Abu Salamah qui avait les yeux grands ouverts. Il les
lui a ferms puis a dit : lorsque lme est retire, le regard la suit et
les gens autour de lui en sont perturbs. Il a dit : Ne faites que des
invocations en bien pour vous car les anges disent Amn pour ce que
1065
vous dites. Ensuite il a dit : Allh pardonne Abu Salamah, lve

son degr parmi les bien-guids et fais que sa descendance lui
succde dans les gnrations venir, pardonne-nous Seigneur des
mondes ainsi qu lui et largis-lui sa tombe et claire-la lui .
Comment laver le mort

Ce qui est obligatoire pour le lavage du mort, cest de rpandre de leau sur
tout son corps : peau, poils et cheveux avec de leau purificatrice et ce, une
seule fois. Ce qui se rajoute au simple lavage est recommand. Parmi les actes
recommands, il y a de commencer par laver la tte. Ensuite de rpandre de
leau sur lavant de la moiti droite de son corps, puis lavant de la moiti
gauche puis larrire de la moiti droite et larrire de la moiti gauche. Cest
cet ordre-l qui est le meilleur.
Il est obligatoire de couvrir la zone de pudeur du mort et de mettre un gant
ou quelque chose qui empche le contact direct pour laver sa zone du pudeur
(entre le nombril et les genoux), pour le reste du corps ceci est recommand.
Il est recommand de laver le mort sous un toit et quil soit sur une planche
ou ce qui du mme genre.
Il est aussi recommand de laver le mort dans un endroit isol, n assiste
cela que celui qui lave, son aide ainsi que le tuteur du dfunt.
De mme il est recommand dtourner son regard du mort.
Il est aussi recommand de laver le mort avec de leau froide sauf pour une
ncessit. Prioritairement avec leau sal telle que leau de la mer.
Il est galement recommand de le mettre assis, de retenir son dos avec le
genou droit et de poser la main droite sur son paule et de tenir sa nuque avec
le pouce. Ensuite on appuie fortement sur son ventre avec la main gauche pour
faire sortir les impurets. Et laver lintrieur de la bouche et du nez.
Il est aussi recommand de lui faire le WouDu, la petite ablution comme le
vivant ensuite de lessuyer, ensuite de commencer laver sa tte, ensuite la
partie droite avant ensuite la partie gauche avant ensuite la partie arrire
droite puis gauche. Il est interdit de plaquer sur le visage mais en le bascule
tantt gauche, tantt droite.
Il est recommand de mettre de lencens, bakhur, depuis sa mort jusqu la
fin de son lavage.
1066
Il est galement recommand de mettre du sidr du jujubier ou ce qui est

de cet ordre dans leau utilise pour le lavage. Le Messager de Allh
a ainsi ordonn aux femmes qui staient charges du lavage de sa
fille Zaynab de mettre du sidr dans leau utilise pour son lavage.
[Pour apprendre pratiquement comment laver un mort vous pouvez nous
contacter. cliquer ici]
Prparatifs funraires et enterrement

Le minimum du devoir pour le linceul est ralis en enveloppant tout son
corps. Exception est faite pour la tte de celui qui est en rituel de plerinage ou
de òumrah et qui est mort avant le premier dsengagement rituel. En effet, sa
tte nest pas recouverte et on la laisse dcouverte. Il sera ressuscit ainsi au
jour du jugement en tat de rituel et en rptant la talbiyah :
( labbayka l-Lhoumma labbayk, labbayka l-Lhoumma labbayk )

Pour ce qui est de la prire funraire, elle possde en commun avec la prire
obligatoire les conditions de validit. Il sagit en loccurrence de faire face la
qiblah, davoir la purification des deux Hadath et de llimination de toute
najah non tolrable ainsi que le reste des conditions. Il y est indispensable
galement dviter les causes dannulation de la prire. Ainsi, tout ce qui
annule la prire annule galement la prire funraire. Aprs cela, le dfunt est
emmen au cimetire. [ voir chapitre la prire funraire ].
Il est recommand aprs lenterrement du mort musulman de lui faire le
talqn en lappelant par son nom trois fois :

Y
Àbda
l-Lh
bna
amati
l-Lh
Y
Àbda
l-Lh
bna
amati
l-Lh
Y
Àbda
l-Lh
bna
amati
l-Lh
Oudhkouri
l-àhda
l-Ladh
kharajta
àlayhi
mina
d-Douny
Chahdati all ilha illa l-Lh wa anna MouHammadar-Rauloul-Lh
1067
Wa annaka raDta bi-Lhi rabb wa bi-l-islmi dna wa bi MouHammadin

Nabiyy wa bi l-Qourni imm
Suite au talqn , il a t rapport que les anges Mounkar et Nakr
ninterrogent pas le mort musulman.
Imagine-toi mon frre croyant tendu lendroit o lon te lave le corps puis
transport sur une civire vers le cimetire. Bonheur celui qui aura prpar
des provisions pour le jour de la rsurrection. Bonheur celui qui aura
rassembl de bons actes dans ce bas monde phmre qui va sanantir en
prvision de ce qui vient aprs la mort. Lorsque le vertueux est emport au
cimetire, son me est au-dessus de son corps. Tant lme est heureuse et se
languit de la tombe vers laquelle elle est emmene quelle dit : Emmenez-moi,
emmenez-moi.
Allh, fais que nous soyons de ceux-l Seigneur des mondes.
Allh, fais que nous soyons fermes lors de larrive des preuves et des
catastrophes, Toi le Plus misricordieux des misricordieux.

1068
Istikhrah Prire de Consultation

La louange est Allh le Crateur du monde et que llvation en degr et la
notre matre MouHammad Al-Amn, lHonnte.
Tlcharger : Istikharah mp3
On fait la prire de consultation pour demander Dieu de nous faciliter
laffaire (licite selon la religion) qui est la mieux pour nous.
On fait deux rakàh sounnah de lIstikhrah ensuite aprs avoir pass le
salm on dit :
Allhoumma inn astakhrouka biìlmika wa astaqdirouka bi

qoudratika, wa asalouka min faDlika, fa innaka ta`lamou wa l
a`lamou, wa taqdirou wa l aqdirou wa anta àllmou l-ghouyub,
Allhoumma in kounta ta`lamou anna hdha l-amra (on cite la chose)
khayroun l f dn wa ma`ch wa `qibati amr aw f `jili amr wa
jilih faqdirhou l wa yassirhou l, wa in kounta ta`lamou anna hdha
l- amra (on cite la chose) charroun l f dn wa ma`ch wa `qibati
amr aw f `jili amr wa jilih faSrifhou ànn wa Srifn ànhou wa
qdir liya l-khayra Haythou kna wa raDDin bih.
Remarque : Il nest pas une condition de voir quelque chose dans le rve.
Suite cela on fait la chose vers quoi notre cur penche et qui ne comporte
pas de pch.
1069

1070
La Prosternation de la Rcitation
et du Remerciement

La prosternation de la rcitation :
Il est recommand pour celui qui rcite le Qourn, pour celui qui lentend ou
celui qui lcoute de faire la prosternation de la rcitation aprs avoir rcit ou
entendu une des Ayah de prosternation (sajdah) et ce, tant que le temps qui
spare linstant o il entend et celui o il se prosternerait ne sest pas prolong
selon lusage. Si cet instant sest prolong, on ne fait pas la prosternation et on
ne la rattrape pas. Si celui qui rcite ou qui entend navait pas la petite
ablution et fait le wouDu rapidement, il peut faire la prosternation, sinon il ne
la fait pas.
1071
La Prire Funraire AL-JINAZAH

Il convient de se rappeler souvent la mort et de sy prparer en faisant le
repentir en rparant les injustices quon a faites envers ceux qui ont t lss.
Ceci est encore plus requis de la part des malades. Tout comme il fait preuve
de patience envers la maladie, il abandonne les gmissements autant quil le
peut. Il lui est recommand de se faire soigner et pour les autres, de lui rendre
visite. Il convient celui qui lui rend visite de lui remonter le moral et de ne pas
rester trop longtemps.
1072
1073
LHritage en Islam : Lois, Partage

des Biens

MouHammad.
Il nest pas valable de partager un hritage laiss par un dfunt avant que ne
soient rgls tous les droits qui psent sur ce dfunt : les dettes quil avait, que
ce soient des dettes lgard des gens ou lgard de Allh comme la zakt
qui est obligatoire sur un bien, avant que ne soient excuts ses legs, cest-dire ce quil a recommand de donner aprs sa mort et que ne soient mis de
ct le prix dun plerinage et dune òumrah qui sont sa charge comme
lorsque quelquun est mort alors quil devait encore les accomplir. Il nest donc
pas permis aux hritiers de disposer dune part de lhritage avant davoir mis
tout cela de ct, sauf sil sagit den vendre une partie pour accomplir lune de
ces choses-l.
Les legs ne sont valables quau tiers de lhritage et ce qui est en plus
ncessite laccord des hritiers, ceci conformment au Hadth.
Remarque importante: Lapostat nhrite pas du musulman selon
lunanimit des savants sunnites, voir: Comment le Musulman Prserve sa Foi.
viter Apostasie, Mcrance, Blasphme
Les quinze personnes qui hritent parmi les hommes :

Parmi les hritiers, quinze personnes hritent qui sont : le fils, le fils du fils, le
pre, le pre du pre, le frre du mme pre et de mme mre, le frre du
mme pre, le frre de mme mre, le fils du frre de mme pre et de mme
mre, le fils du frre du mme pre, loncle paternel de mme pre et de
1074
mme mre ou de mme pre, le fils de loncle paternel de mme pre et de

mme mre, le fils de loncle paternel de mme pre, lpoux et la personne
qui a affranchit.
Les hritires sont au nombre de dix :

la fille, la fille du fils, la mre, la mre de la mre, la mre du pre, la sur
de mme pre et de mme mre, la sur de mme pre, la sur de mme
mre, lpouse et celle qui a affranchit.
Remarque : le mcrant nhrite pas du musulman et le musulman nhrite
pas du mcrant. De mme lhomicide prive la personne de lhritage, cest-dire le fait davoir tu celui de qui on hrite.
Allh ta`l dit :
Ce sui signifie : Dieu vous recommande concernant vos enfants, le

fils hrite comme deux filles [surat An-Ni' / 11].
Les parts obligatoires selon le texte du Qourn

Les parts obligatoires selon le texte du Qourn sont au nombre de six : la
moiti, le quart, la moiti du quart (le huitime), le tiers, la moiti du tiers (un
sixime) et les deux tiers.
Ceux qui hritent la moiti de lhritage

La moiti est la part obligatoire pour cinq personnes uniques, cest--dire
quil ny a personne avec eux qui hrite : lpoux, la fille, la fille du fils sil ny a
pas la fille, la sur de mme pre et mre, et la sur de mme pre. Allh
ta`l dit :
ce qui signifie : Vous avez la moiti de ce quont dlaiss vos

pouses, si elles nont pas denfant , [surat An-Ni' / 12].
Ceux qui hritent le quart de lhritage

Le quart est la part obligatoire de deux catgories des hritiers : lpoux sil
y a avec lui un enfant de lpouse, et cest la part de lpouse ou des pouses,
sil ny a pas un enfant de lpoux, ni fils de lenfant, que ce soit delle ou autre
quelle. Tout ceci est selon lunanimit. Pour preuve la parole de Allh ta`l :
1075

qui signifie : si elles ont des enfants, vous avez le quart de ce
quelles ont dlaiss , [surat An-Ni' / 12], et Allh ta`l dit :
ce qui signifie : Et elles ont le quart de ce que vous avez dlaiss si

vous navez pas denfant , [surat An-Ni' / 12].
Ceux qui hritent le huitime de lhritage

Le huitime est la part obligatoire dune seule catgorie des hritiers : cest
la part obligatoire de lpouse ou des pouses avec lexistence dun enfant ou
dun enfant du fils, quil soit mle ou femelle, ceci est selon lunanimit ; pour
preuve Sa parole ta`l :
qui signifie : Si vous avez un enfant alors elles ont le huitime ,

cest--dire les pouses. [surat An-Ni' / 12].
Ceux qui hritent les deux tiers de lhritage

Cest la part obligatoire de quatre catgories des hritiers : cest la part
obligatoire dun ensemble de filles , cest--dire deux filles ou plus, et les filles
du fils, deux ou plus. Et cest aussi la part des deux surs ou plus, du mme
pre et mre ou du mme pre. Ceci est selon lunanimit, pour preuve Sa
parole ta`l :
qui signifie : Si elles sont plus de deux femmes, elles ont les deux
tiers de ce quil a dlaiss [surat An-Ni' / 11] , on comprend de cela
deux ou plus.
Ceux qui hritent le tiers de lhritage

Cest la part obligatoire de deux catgories des hritiers : la mre sil ny a
pas denfant de la personne morte quelle soit mle ou femelle, ni denfant du
fils du mort, cest--dire fille ou garon du fils, et quil ny a pas deux frres ou
surs du mort ou plus, cest--dire deux frres ou deux surs ou un frre et
une sur ou plus. Pour preuve Sa Parole ta`l :
1076

qui signifie : Sil na pas denfant, et ses deux parents lhritent,
alors sa mre a le tiers [ surat An-Ni' / 11 ]. Et Sa Parole ta`l :
qui signifie : Sil a des frres, alors sa mre a le sixime [surat

An-Ni' / 11 ], et ce qui est vis par frres dans la Ayah ce sont deux ou
plus, de sexe masculin ou fminin, cest--dire deux frres, ou deux surs ou
un frre et une sur ou plus.
Prsentation de deux cas :
1- une qui est morte en laissant un mari, un pre et une mre, dans ce cas le
mari hrite de la moiti, ensuite la mre hrite le tiers du reste et le pre
hrite du reste.
2- un qui est mort en laissant une femme ou plus, une mre et un pre, dans
ce cas la femme hrite le quart, ensuite la mre hrite le tiers du reste et le
pre hrite ce qui reste.
Le tiers du reste est en ralit un sixime (du tout) dans le premier cas et un
quart dans le deuxime cas, donc ceci rentre dans les six parts obligatoires,
mais il a t dit le tiers du reste pour tre conforme ce qui cit dans le
Qourn.
La deuxime catgorie qui hrite du tiers, cest un ensemble denfants de la
mre, deux ou plus de sexe masculin ou fminin ou mlang. Et le tiers sera
partag par leur nombre de faon quitable pour les personnes de sexe
fminin et masculin, selon lunanimit. Pour preuve Allh ta`l dit, ce qui
signifie : Sils sont plus que cela alors ils se partagent le tiers [
surat An-ni' / 12 ] , cest--dire plus quun frre de la mme mre et plus
quune sur de la mme mre, donc ils se partagent le tiers. Et ce qui est
apparent dans la Ayah cest lquit du partage.
Ceux qui hritent le sixime de lhritage

Le sixime est la part obligatoire pour sept catgories qui sont : le pre, le
grand-pre, la mre, la grand-mre, la fille du fils, la sur du mme pre et
lenfant de la mre quil soit mle ou femelle.
Le pre et la mre ont droit chacun au sixime, sil y a un enfant (du mort)
avec eux et ceci conformment au Qourn, Allh ta`l dit :
1077
ce qui signifie : Et pour ses deux parents, chacun deux le sixime

de ce quil a dlaiss, sil a un enfant [surat An-Ni' / 11]. Et de mme,
aussi avec lexistence de lenfant du fils.
La mre aussi a le sixime, sil y a avec elle deux frres ou surs ou plus,
pour preuve Sa Parole ta`l :

ce qui signifie : sil a des frres alors sa mre a le sixime [surat
An-Ni' / 11].
Le grand-pre aussi, quand il ny a pas de pre, est semblable au pre dans
le fait quil prend le sixime avec lexistence de lenfant ou de lenfant du fils,
selon lunanimit .
Remarque : Sil y a avec le grand-pre, des frres de mme parents ou de
mme pre, alors le jugement du grand-pre avec eux nest pas pareil que
celui du pre parce que le pre les prive selon lunanimit, parce quils sont lis
au mort par lui, ainsi il est plus proche au mort queux (les frres du mort) et le
grand-pre partage avec eux parce quils sont quivalent lui dans la proche
parent dans le sens que le grand-pre et les frres sont lis au mort par le
pre. Cest pour cela quil partage avec lui, avec les dtails qui viendront dans
un chapitre part.
Le quatrime qui prend le sixime : la fille du fils ou plus, sil y a avec
elle une seule fille dans ce cas la fille du fils ou les filles du fils prennent le
sixime pour complter les deux-tiers, ceci est selon lunanimit, pour preuve
la parole de ibnou Masùd que Allh lagr, tant interrog au sujet dune
fille, une fille du fils et une sur, il a dit, ce qui signifie : Certes je jugerai
selon ce qua jug le Prophte, pour la fille la moiti, pour la fille du
fils le sixime en complment du deux-tiers et ce qui reste pour la
sur [rapport par Al-Boukhriyy et d'autres]. Sil y a une fille du fils avec
deux filles ou plus, elle nhrite pas, sauf sil y a avec elle un fils du fils.
Le cinquime qui hrite le sixime : cest la sur du mme pre ou les
surs du mme pre avec lexistence de la sur unique des deux parents, sil
y a deux surs ou plus des deux parents, la sur ou les surs du mme pre
nhritent pas, sauf sil y a avec elle ou avec elles un frre du mme pre.
Le sixime qui hrite le sixime : La grand mre, quil y ait un fils du
mort ou non ou des frres ou non et que la grand mre soit du ct du pre ou
1078
de la mre. Ainsi la mre de la mre et la mre du pre et leurs mres,

chacune delle hrite le sixime, si elle est unique et elles se partagent le
sixime si elles sont rassembles.
Le septime qui hrite le sixime : lenfant de la mre, quil soit masculin
ou fminin condition quil soit unique, pour preuve Sa Parole ta`l :
qui signifie : Et celui qui laisse un hritage sans avoir de fils ni de

pre, et il a un frre ou une sur [de mme mre] lun deux le
sixime [surat An-Ni' / 12].
Remarque: Les frres nhritent pas en prsence du pre ou en prsence
des fils ou des fils du fils, ceci selon lunanimit des savants sunnites.
Allh ta l dit :

qui signifie : Ils te demandent le jugement, dis Allh vous donne le
jugement au sujet de al-kallah: Et celui qui laisse un hritage sans
avoir de fils ni de pre, et il a une sur [de mme pre et mre ou de
mme pre] elle a la moiti de ce quil laiss et lui hrite delle si elle
na pas denfants ; sil a deux surs, elles hritent les deux tiers et si
ce sont des frres et surs alors le frre prend comme deux surs.
[surat An-Ni' / 176].
suivre incha lLh
1079
Invocations et vocations pour la

facilit et la russite: Vie, Examen,
Travail, Etudes

MouHammad.

(wa àla l-Lhi falyatawakkali l-mouminun)
Ce qui signifie : Que les croyants se fient Allh , [surat 'Ali Ìmrn /
122] .
Il est un devoir de se fier Dieu car Il est le Crateur de toute chose, que ce
soit des choses profitables ou des nuisances et de tout ce qui entre en
existence. Il ny a donc rien qui fasse parvenir la nuisance et qui fasse parvenir
les choses profitables en ralit sinon Allh.
Placer sa confiance en Dieu cest--dire davoir le cur confiant en Dieu ;
ainsi faire les causes permises (comme le fait de rviser pour un examen ou de
chercher un travail licite) ne contredit pas le fait de se fier Dieu.

2

1080
(wa man yattaqi l-Lha yajàl lahou makhrajan, wa yarzouqhou min Haythou
l yaHtasibou wa man yatawakkal àla l-Lhi fahouwa Hasbouhou)
Ce qui signifie : Et celui qui fait preuve de pit envers Allh , Il lui
accorde une issue et lui accorde la subsistance do il ne sattend pas
; et celui qui se fie Allh Il lui suffit , [surat 'at-Talq / 2-3].
Ainsi la pit est une grande cause pour la facilit et la russite ; la pit
consiste accomplir tout ce que Dieu a ordonn comme devoirs et viter
tout ce que Dieu a interdit comme pchs. Voir : LImportance dApprendre
lIslam sur la Vraie Voie. Sciences Islamiques
Douà, vocations et invocations pour esprer la

russite dune affaire
Le matin avant de se rendre pour laffaire concerne (examen, entretien,
etc) on rcite onze fois surat ach-CharH et sept fois surat al-FtiHah avec
lintention de la facilit :
Tlcharger : surat al-FtiHah mp3
2

3

6
Bismi l-Lhi r-RaHmni r-RaHm (1) Al-Hamdou li l-Lhi Rabbi l-`lamn (2) ArRaHmni r-RaHm (3) Mliki yawmi d-Dn (4) iyyka na`boudou wa iyyka
nasta`n (5) Ihdina s-SirTa l-moustaqm (6) SirTa l-ladhna anàmta
àlayhim ghayri l-maghDubi àlayhim wa la d-Dlln (7)
Tlcharger : surat ach-charH mp3

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4

0
8
7

Bismi l-Lhi r-RaHmni r-RaHm (1) Alam nachraH laka Sadrak (2) wa
waDa`n ànka wizrak (3) Al-ladh anqaDa DHahrak (4) Wa rafa`n laka
1081
dhikrak (5) Fainna maà l-òusri yousr(6) inna maà l-òusri yousr (7)
Faidh faraghta fanSab (8) Wa il rabbika farghab (9)
Sur le chemin on rcite la FtiHah et on fait lvocation de Dieu en disant :

Allhou Allhou rabb l ouchrikou bihi chay
En entrant dans le lieu on rcite le verset 23 de surat al-Midah :
23

Qla rajoulni mina l-Ladhna yakhfuna anàma l-Lhou àlayhim
oudkhoulu àlayhimou l-bba faidh dakhaltoumuhou fainnakoum
ghlibun wa àla l-Lhi fatawakkalu in kountoum mouminn
Et on rcite encore :

Et juste avant de commencer on rcite linvocation :

Allhoumma l sahla ill m jaàltahou sahl wa innaka tajàlou l-Hazna
idh chita sahl
ce qui signifie : Allh, nest facile que ce que Tu rends facile et si
Tu veux Tu rends ce qui est dure facile.
Et on dit :
}27{
} 25{ } 26{

}28{
[surat Th] (Rabbi chraH l Sadr wa yassir l amr wa Hloul òuqdatan min
lin yafqahu qawl)
Ensuite : Allhou Akbar (trois fois) et Bismi l-Lhi r-RaHmni r-RaHm,
tawakkaltou àla l-Lh
1082
Tout cela avec une bonne prononciation en sortant les lettres correctement
de leurs points de prononciations et avec les prolongations requises et ceci
sacquiert par transmission orale auprs des gens de la connaissance. Voir
: LImportance dApprendre la science de la religion par transmission orale
auprs des gens ayant la connaissance et dignes de confiances

lapprentissage de la religion, certes la science de la religion est par
transmission orale , [rapport par Al-Boukhriyy].
Remarque : Pour esprer tre exauc pour une invocation il est
recommand davoir le wouDu la petite ablution, de se diriger vers la qiblah,
commencer en faisant la louange Allh et invoquer en faveur du Messager (Al
Hamdou li l-Lh , Allhoumma Salli wa sallim àl sayyidin MouHammad) et
finir ainsi, de se nourrir dune nourriture licite. Voir aussi : Les Points de
Prononciation des Lettres Arabes et les Rgles de Tajwid
Multiplier listighfr, la demande de pardon Dieu, est

une grande cause pour la facilit
man lazima l-istighfr razaqahou l-Lhou min Haythou l yaHtasibou wa

farraja karbah
Ce qui signifie : Celui qui sattache faire listighfr
(rgulirement), Allh lui accorde une subsistance dune voie partir
de laquelle il ne sattendait pas et Il le dlivre de son tourment ,
[rapport par At-Tabarniyy].
Et Il a dit aussi :

.
Ce qui signifie : Celui qui sattache faire (al-istighfr),
rgulirement, Dieu lui accorde une issue toute dure situation, et Il
1083
le dlivre de tout tourment, et Il lui accorde une subsistance dune

voie partir de laquelle il ne sattendait pas , [Rapport par AbuDwud].
Il y a un grand bien faire (al-istighfr) au moins 300 fois par jour, (cest
encore mieux den rciter 300 le matin et 300 le soir ).
On dit avec une bonne prononciation :
.
.
.

Astaghfirou l-Lh.. astaghfirou l-Lh astaghfirou l-Lh
Ou bien :

.

Rabbi ghfir l. Rabbi ghfir l Rabbi ghfir l
Fait : Quelquun sest mari et au bout de onze ans il na pas eu denfant.
Lui et son pouse se sont attachs listighfr (la demande de pardon Dieu).
Le mois mme, sa femme est tombe enceinte. Et il est arriv la mme chose
un autre.
1084
Invocation du Besoin (Tawassoul)

MouHammad.
Tlcharger : Invocation du Besoin mp3
At-Tabarniyy a rapport daprs Òuthmn ibnou Hounayf que le Messager
de Allh a enseign laveugle qui tait venu se plaindre lui de la perte de sa
vue, de faire le woudo, ensuite daccomplir deux rakàh et de dire :

.

MouHammad, nabiyyi r-raHmah. Y MouHammad inn atawajjahou bika il
rabb f Hjat li touqD l ).
invocation par le degr de Ton prophte Mouhammad, le prophte de
Òuthmn ibnou Hounayf a dit : Par Allh, nous ntions pas spars
et lassemble navait pas dur et lhomme (qui t aveugle) est
revenu nous en ayant retrouv la vue comme sil na jamais eu de
mal , At-Tabarniyy a dit : et le Hadth est saHH.
Il ya une deuxime partie o le compagnon Òuthmn ibnou Hounayf
enseigne cette invocation quelquun aprs la mort du prophte, (dans la
priode du califat de Òuthmn ibnou Àffn) et par la cause de cette
invocation Dieu lui a facilit son affaire.
1085
A voir : LInvocation de Dieu par le Degr des tres Vertueux (Le Tawassoul)
1086
Les Rgles de Comportements

Entre poux Bonne Vie Conjugale
en Islam

MouHammad.
Tlcharger : Rgles de Comportements Entre poux mp3
Bon Comportement et Bienfaisance entre poux en

Islam
La religion de lIslam est venue avec la justice et a accord lhomme et la
femme chacun son juste droit. Si les gens uvraient conformment aux rgles
de la religion, il y aurait une flicit, un bonheur et lamour entre les poux
durerait.
Certes Allh a fait que la relation entre poux soit fonde sur laffection, la
tendresse, la srnit et la misricorde pour que chacun des deux poux
trouvent un rconfort auprs de lautre. Et pour que les deux poux saident
dans la vie conjugale pour accomplir ce que Allh agre et ce que Son
Messager agre. Allh àzza wa jall dit :

(wa min ayatihi an khalaqa lakoum min anfouikoum azwajan litaskounou
ilayha wa jaàla baynakoum mawaddatan wa rahmatan inna fi dhalika la
ayatin liqawmin yatafakkaroun)
1087
ce qui signifie: Parmi les signes que Allh vous a donn, cest quIl
vous a cre des pouses [Il a cr pour 'Adam une pouse partir de
sa cte gauche] pour que vous trouviez du rconfort auprs delles et
Il a fait quil y ait entre vous affection et misricorde. Il y a certes l
des signes pour ceux qui rflchissent et qui mditent [surat ArRum / 'ayah 21].
Il y a des rgles de comportements que la religion de lIslam a incit avoir
avec les poux pour que perdure la bonne vie en commun entre les poux et
pour que demeure le foyer de la femme heureux avec des fondations solides et
fermes sans tre menac deffondrement, dchec et de perdition et ce qui suit
cela comme mauvaises consquences sur les deux poux et les enfants.
Et la vie de couple se maintient et les deux poux seront heureux quand
chacun connatra ce quil lui incombe envers lautre et que chacun des deux
accomplisse ce quil lui incombe envers lui.
femme chacun son juste droit. La femme ne subit pas dinjustice. Son honneur
demeure sauf, ainsi que sa dignit et sa chastet. LIslam a fait que la femme
soit pure, prserve dtre un objet de distraction et damusement pour les
hommes injustes ou que son droit ne soit perdu.
Quelle soit pouse, mre ou sur, lIslam a accord la femme un rle
important au service de la socit pour lducation des gnrations futures
conformment la guide de la Loi et la guide du Messager minent Salla lLhou àlayhi wa sallam.
La relation du couple entre lhomme et la femme doit tre base sur lamour
et la misricorde pour que chacun des deux poux trouvent un rconfort
auprs de lautre. LIslam a rendu obligatoire, par ses principes bien guids,
des droits de la femme sur son poux, tels que si les gens uvraient
conformment ces principes, il y aurait une flicit et un bonheur et lamour
entre les poux durerait.
Le bon comportement et la Bienfaisance envers les

pouses
Parmi les rgles de comportement et dagissement quil est requis de lpoux
dobserver avec son pouse : cest davoir un bon comportement et dagir avec
modestie, ainsi il convient que les poux agissent avec modestie avec leurs
pouses et quils patientent face leurs nuisances.
1088
Tout comme Allh a ordonn dagir avec bienfaisance avec les parents et
davoir une bonne compagnie avec eux, ainsi Il a dit soubHnahou [Qui est
exempt d'imperfection] :

Ce qui signifie : Aies une bonne compagnie avec eux et agis envers
eux avec bienfaisance , Allh a ordonn dagir avec bienfaisance avec les
pouses, ainsi Il a dit soubHnahou [Qui est exempt d'imperfection] :
Ce qui signifie : Ayez une bonne vie en commun avec elles [surat
An- Ni' / 'yah 19].
Allh ta`l a dit pour indiquer lminence de leur droit :

Ce qui signifie : Et elles ont pris de vous un pacte minent , cest-dire le contrat de mariage par lequel la femme devient licite lhomme. Et il a
t confirm que lors de son plerinage le Messager de Allh Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam a fortement incit dagir avec bienfaisance avec les femmes,
ainsi il a dit :
Ce qui signifie : Faites preuves de pit envers Allh concernant les

femmes car certes elles vous sont devenues licite par la loi de Allh
rapport par Mouslim, et il a dit aussi :
Ce qui signifie : Recommandez vous dagir en bien envers les

femmes .
Et parmi les paroles minentes rapportes du Messager de Allh au sujet du
bon agissement avec les pouses, il y a sa parole :

ce qui signifie : parmi les meilleurs dentre vous, sont ceux qui
agissent en bien envers les femmes et sa parole :
1089

qui signifie : les meilleurs croyants sont ceux qui ont un bon
comportement et les meilleurs dentre eux, sont ceux qui agissent le
mieux avec leur femme rapport par lImam AHmad.
Mes frres de foi, certes parmi les qualits du croyant complet ayant les
hauts degrs quil agisse en bienfaisance envers son pouse, il agit avec elle,
avec la douceur, la misricorde et en ayant le visage souriant. Il fait preuve de
bon comportement avec elle et il agit avec modestie, il lui pardonne quand elle
a mal agit et il ne rend pas par la pareil, il ne fait pas preuve dorgueil avec
elle et il se comporte avec elle, avec sagesse, douceur et misricorde. Et le
musulman qui a un bon comportement fait partie des gens de grand mrite et
il est selon le jugement de Allh comme le musulman qui fait beaucoup de
jene surrogatoire et qui se lve de nuit pour accomplir la prire et les
adorations. Le Messager de Allh a dit :

ce qui signifie : Certes le croyant atteint par son bon comportement
le degrs de celui qui jene les surrogatoires et qui fait les
adorations de nuit .
Le Messager minent salla l-Lahou àlayhi wa sallam a dit :
(ad-douny mat` wa khayrou matì d-douny al-maratou S-SliHah)

ce qui signifie: Dans le bas-monde, il y a des biens et parmi les
meilleurs des biens il y a la femme vertueuse .
Voir aussi : Bon Comportement, Bienfaisance envers lpouse en Islam
Le bon comportement et la bienfaisance envers lpoux

Parmi ces rgles de comportements, il y a la bienfaisance de la femme
envers son mari, quelle sacquitte de son droit et quelle lui obisse dans ce
quil fait gagner lagrment de Allh et de son Messager. Le prophte minent
a dit:

1090
ce qui signifie : La personne qui a le plus de droit sur la femme,

cest son mari . Et il a dit :
ce qui signifie : Le fait que la femme meurt et que son mari est
satisfait delle ceci est une cause pour quelle rentre au Paradis .
Certes lpouse intelligente qui agit avec sagesse est celle qui accomplit le
droit de son mari. Allh ta`l dit :

Allh ta`l nous apprend dans le Qourn honor dans surat An-Ni yah
34, que les hommes ont un mrite par rapport aux femmes et cest pour cela
que la charge obligatoire incombe lpoux.
Certes le droit du mari sur sa femme est minent selon le jugement de
Allh ta`l, cest pour cela que le Messager de Allh a dit :
( )

ce qui signifie : si javais ordonner quelquun de se prosterner
pour quelquun cest--dire dune prosternation de salutation, jaurai
ordonn la femme de se prosterner pour son mari .
Et parmi les droits de lpoux sur son pouse et quil est requis de lpouse
de les observer, quelle ne le prive pas de son droit de jouir delle sauf dans ce
qui est interdit comme le rapport pendant les jour de menstrues ou de lochies
tout comme cela est connu dans la loi de lislam. Ainsi il nest pas permis
lpouse dempcher son poux de jouir delle et quelle refuse quil sapproche
delle.
Si elle prive son poux de son droit de jouir delle sans excuse lgale elle
commet un grand pch et les anges la maudisse. Ainsi le prophte minent a
dit :

ce qui signifie : si lhomme appelle sa femme son lit et quelle
refuse et quil passe la nuit en colre contre elle , les anges la
maudissent jusquau matin . Et il a dit aussi :
1091

ce qui signifie : si lhomme appelle son pouse pour son besoin
quelle vienne lui , mme si elle saffairait au four .
Certes le droit de lpoux de jouir de son pouse dans les limites de la loi
fait partie des plus importants droits de lpoux sur son pouse car le fait que
la femme se proccupe du besoin de son mari, dans son lit est une cause
importante pour le bien-tre des deux poux. Et le fait quelle dlaisse ce droit
est une cause de tourment et de dispute entre les deux poux.
Remarque : Il est utile de rappeler ici quil est obligatoire sur lpouse si
lpoux demande delle de sembellir ( la maison) pour jouir de cela, quelle lui
obisse en cela.
Et parmi les droits de lpoux sur son pouse quelle ne fasse rentrer
personne dans la maison de son poux sauf par sa permission et quelle ne
jene pas de jene surrogatoire cest--dire autre que lobligatoire sauf par sa
permission car le jene empche le fait de jouir delle ainsi si elle jene un
jene surrogatoire sans sa permission ceci privera lpoux de lapprocher car
cause du jene habituellement elle va sloigner de lui et le fait quil
sapproche delle pour jouir delle, est son droit cest pour cela que le Prophte
minent a dit :
( )

ce qui signifie : il nest pas permis la femme de jener et son
poux est prsent sauf par sa permission, cest--dire concernant le
jene qui nest pas obligatoire. Et parmi les droits qu lpoux sur son pouse
quelle ne sorte pas de la maison ou quelle ne voyage pas avec lun de ses
maHram sauf par la permission de son poux et il est utile de rappeler ici que
les savants ont dit que le fait que la femme et spcifiquement lpouse reste
dans sa maison et quelle ne sorte pas sauf pour une ncessit , est mieux pour
elle et ceci est de lintrt de la femme , car cela comporte une prservation
pou elle. Les savants disent quil est requit de la femme un surcroIt de
discrtion de de prservation. Le Messager minent a dit :
( )
ce qui signifie : La femme est plus proche de lobissance Allh si

elle reste chez elle , ici nous rappelons que le mot wajah veut dire
lobissance Allh comme nous lavons mentionn dans le chapitre de la
1092
croyance , il nest pas permis de traduire mot mot, mais on traduit le sens du
Hadth ou de la yah et ici le mot wajah au sujet de Dieu ne veut pas dire
visage car Dieu na aucune ressemblance avec les cratures donc Il nest pas
attribu dorgane , ni de forme, ni de localisation ainsi nous disons : je fais
cela li wajhi l-Lh cest--dire je fais cette chose par recherche de
lagrment de Allh. LImam Abu Ja`far aT-TaHwiyy n en 227 de lHgire et
mort en 321 lHgire a dit :
(wa man waSfa l-Lha bima`nan min ma`ni l-bachari faqad kafar )
Ce qui signifie : et celui qui attribut Dieu, un des sens des
cratures certes est devenu mcrant . Ainsi attribuer Dieu les organes
ou tout autre ressemblance avec les cratures est de la mcrance , qui fait
sortir de lislam et dans ce cas la personne ne revient lislam quen
prononant les deux tmoignages en dlaissant la mcrance .Les deux
tmoignages sont : il nest de dieu que Dieu , MouHammad est le Messager de
Dieu. Et celui qui ne sait pas dire MouHammad dit Abou l-Gim est le
Messager de Dieu.
Et parmi les droits de lpoux sur son pouse que lpouse priorise le droit de
son poux sur le droit de sa famille proche car le droit de son poux sur elle est
minent selon le jugement de Allh ta`l. Ainsi la femme , si sa famille lui
ordonne telle chose et que son poux lui ordonne telle chose qui ne comporte
pas de pchs , elle obit son poux et nobit pas sa famille et ceci est la
signification de la parole du Prophte MouHammad:

ce qui signifie : La personne qui a le plus le droit sur la femme est
son poux .
Et il a t rapport de notre dame Àicha que Allh lagre, quelle a dit : jai
dit Messager de Allh : Quelle personne le plus de droit sur lhomme ? ,
il a dit : sa mre ,, jai dit : quelle personne a le plus de droit sur la femme
? il a dit : Son poux .
Et parmi les droits qu lpoux sur son pouse , quelle ne se plaigne pas
cause des difficults de la vie et de la situation en disant des paroles qui
blessent son poux, qui lui brise son cur et son moral, mais ce qui est requis
delle, quelle montre la satisfaction de ce que Dieu a accord comme
subsistance et quelle estime la fatigue de son poux dans lacquisition de la
1093
substance et quelle ne lui demande pas de peur quil ne tombe dans une
acquisition illicite.
Et la femme vertueuse qui cherche lagrment de son Seigneur et le Paradis,
sloigne totalement de linterdit et se satisfait de ce que Dieu a accord
comme subsistance licite et met en garde son poux des voies du Harm ,
illicite et que Allh fasse misricorde aux femmes des musulmans des trois
premiers sicles de lHgire , le Salaf vertueux, ainsi, la femme vertueuse de
parmi eux quand son mari sort de sa maison pour lacquisition, elle lui dit :
Prends garde lacquisition de lillicite car certes nous patientons
sur la famine et la nuisance et nous ne pouvons pas patienter dans le
chtiment de lenfer .
Et il est utile de rappeler ici que le fait que lpouse qui est riche dpense sur
son poux et ses enfants pauvres ncessiteux en cherchant par cela la
rcompense de la part de Allh àzza wa jall , elle a en cela une rcompense
minente selon le jugement de Allh ta`l.
Et parmi les droits qu lpoux sur son pouse, quelle aie avec lui une
bonne vie en commun et ceci est un fondement minent dans le bonheur des
deux poux. Ainsi elle se comporte avec lui en utilisant des bonnes manires et
les bonnes paroles et en sadonnant aux causes qui le rjouissent. Ainsi, elle se
parfume pour lui et sembellit tout comme il aime cela delle.
Lpouse intelligente qui cherche lagrment de son Seigneur, obit son
poux dans ce qui rapproche de lagrment de Allh àzza wa jall et ne lui nuit
pas , par ses paroles, ni par ses actes et ne dvoile pas son secret mme sa
proche famille , et elle soccupe de ses enfants et les duque de la bonne
ducation islamique , que Allh ta`l agre et Son Messager agre. De mme,
elle prserve sa langue de tout ce qui nuit son poux et que Dieu nagre pas
comme si elle crie face lui ou quelle lui dise par exemple : toi, tu es faible
de comprhension , et ce qui est du mme genre, qui nuit son poux et qui
lui brise le cur et le moral.
Et parmi les bons rappels aux femmes maries pour tre exhorte afin de
bien agir avec leurs poux et pour indiquer lminent droit qu lpoux sur
lpouse, et quun des savants ducateur minent a conseille une de ses
lves maries, comment elle parle son poux et comment elle agit avec
bienfaisance envers lui et il lui dit : parles lui et et tiens toi devant lui
comme si tu tais en prsence dun roi minent .
Le Messager minent a dit:
1094
ce qui signifie : il n y a pas une femme dans ce bas-monde qui nuise

son poux sans que ne disent, sa femme du Paradis ne lui nuis pas
que Allh te chtie, il nest chez toi que de passage, il va bientt te
quitter pour venir nous .
Et parmi les droits qu lpoux sur son pouse quelle ne renie pas le mrite
de son poux et sa bienfaisance envers elle. Ainsi il convient que lpouse
intelligente dlaisse le fait de renier le mrite de lpoux et sa bienfaisance
envers elle et ceci est une qualit importante qui permet le maintient de la
bonne vie de couple et elle nest observe que par peu dpouse. Ainsi
beaucoup de femmes multiplient le fait de renier le bienfait de lpoux au
moindre agissement en mal de sa part et cest pour cela que les femmes
reprsentent la majeur partie des gens de lenfer tout comme a inform de
cela le Prophte. Ainsi Al-Boukhriyy, Mouslim, AHmad et dautres queux ont
rapports plusieurs versions dans le sens gnral, que Allh tabraka wa ta`l
a fait voir au Prophte MouHammad, que les femmes reprsentaient la majeur
partie des gens de lenfer. Le Messager de Allh a t interrog par certaines
femmes des compagnons sur la cause de cela et il a rpondu :

ce qui signifie : parce que vous maudissez beaucoup et vous reniez
les bienfaits de lpoux . Ainsi de nombreuses femmes maudissent
beaucoup, maudissent leurs enfants et leurs poux et renient les bienfaits de
lpoux, son mrite et sa bienfaisance envers elles, elles considrent peu ce
quils leurs faisaient comme bienfait et bon agissement et ceci est la ralit
observe de la part de beaucoup de femmes envers leurs poux. Et le
Messager minent a expliqu ce sujet, il a dit :
ce qui signifie : si tu agissais en bien avec lune delle toute une vie
et ensuite elle voit de toi un mal agissement, elle dit : je nai jamais
vu de toi de bien .
Et il est utile de clturer notre sujet par la parole du maitre des Messagers et
lImam des pieux, notre maitre MouHammad, qui comporte lannonce de la
bonne nouvelle la femme et lpouse vertueuse qui accomplie le droit de
1095
Allh , qui accomplie le droit qu Allh sur elle, et le droit de son poux. Le
Messager de Allh dit :

ce qui signifie : si la femme accomplit ses cinq prires et quelle
jene son mois et quelle fait preuve de chastet, et quelle obit
son poux, il lui sera dit : rentres de nimporte quelle porte du
Paradis que tu veux .
Voir aussi : Bon Comportement et Bienfaisance envers le Mari, poux en
Islam
1096
MouHammad le Meilleur Prophte

de Dieu

MouHammad.

Ce qui signifie : Dieu a accord aux Messagers des degrs suprieurs
les un les autres [sorat Al-Baqarah / 253].
Le Prophte MouHammad est le Matre de tous les fils de
Adam et ceci fait lobjet de laccord des savants. Ceci est tir dun
Hadth rapport par At-Tirmdhiyy :
)) ((
qui signifie : Je suis le Matre de tous les fils de Adam au jour du
jugement et je ne dis pas cela par vanit cest--dire : ce nest pas par
vanit que je laffirme mais je le dis pour parler des grces que Allh ma
accordes. Il y a en cela une preuve quil est permis de le qualifier comme
tant le matre des humains. Le prophte MouHammad est donc le meilleur
messager de Dieu.
Allh dit dans un verset explicite de Son Livre honor :

1097
(Laqad jakoum raoloun min anfoucikoum àzzoun àlayhi m ànittoum

HarSoun àlaykoum bil-mouminna raofoun raHm)
Ce qui signifie : Il vous a t envoy un messager, de parmi vous, qui
a de la peine pour ce que vous endurez. Il veille vous faire parvenir
le bien et il est compatissant et misricordieux. [sorat At-Tawbah /
128].
Mes frres de Foi, in cha l-Lh nous allons parler aujourdhui de notre
matre, de notre guide, de la cause de notre joie, notre minent prophte
MouHammad àlayhi s-Saltou wa s-salm, celui au sujet de qui Son Seigneur a
dit :

(Wa m arsalnka ill raHmatan lil-`lamn)
Ce qui signifie : Et Nous ne tavons envoy quen tant que
misricorde pour les Mondes [sorat Al-Anbiy / 107]. Pour
MouHammad, les curs sattendrissent ; pour MouHammad, les mes se
rjouissent ; pour MouHammad, les yeux prouvent du plaisir. En se souvenant
de MouHammad, les larmes de ceux qui laiment coulent. Et comment nen
serait-il pas ainsi ? Comment nous ne languissons pas pour celui pour qui le
chameau a pleur quand il la vu àlayhi s-Saltou wa s-salm et qui il sest
plaint de la lourdeur de sa charge ? Comment nous ne languissons pas de celui
pour qui le tronc sec de palmier a gmi quand le Prophte àlayhi S-Saltou wa
s-salm sest spar de lui ? Comment nous ne languissons pas pour celui pour
qui le tronc a gmi tel un enfant lorsque le Messager Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a pass la main dessus ? vous musulmans, le tronc sec sest langui du
Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam par envie du contact avec
lui. Il vous revient encore plus de se languir de lui, que Allh lhonore et llve
davantage en degrs.
Mon frre croyant, toi qui aime le Messager Salla l-Lhou àlayhi wa sallam,
naies pas honte des larmes qui inondent tes yeux en te souvenant de lui.
vous qui aimez le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, sa
conduite et son caractre vous mnent son amour. Son comportement vous
pousse lhonorer davantage, ses excellents caractres sont une preuve de
son haut degr. Parmi ses excellents caractres àlayhi s-Saltou wa s-salm, il
y a sa bonne conduite dans la compagnie, son comportement doux, sa
bienfaisance, sa gnrosit quand il donne manger et passer le salm, ses
1098
visites des malades, son accompagnement des convois funraires, son

rglement des diffrends entre les gens, son bon comportement avec son
voisinage. En outre, il y a sa gnrosit, le fait dtouffer sa colre, de
pardonner aux gens, dviter ce que lIslam a interdit tels que la mdisance, le
mensonge, lanimosit, lenvie, la tromperie, dinciter la discorde, linjustice
et tout ce qui repousse lacception de son appel Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam. MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam est le plus indulgent des
gens. MouHammad est le plus courageux des gens. MouHammad est le plus
quitable des gens. MouHammad est le plus chaste des gens. MouHammad est
le plus gnreux des gens. MouHammad est le plus raisonnable des gens.
MouHammad est celui qui, parmi les gens, a le plus de pudeur.
Le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam rparait lui-mme ses sandales
et raccommodait lui-mme son vtement. Chez lui, il faisait les tches
mnagres comme lun dentre nous le fait chez soi. cause de la faim, le
Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam attachait une pierre au niveau de son
ventre. Il mangeait ce quil trouvait et ne rejetait pas ce quon lui prsentait.
Allh Ta`l a dit vrai son sujet :

(Wa innaka laàl khoulouqin àDhm)
Ce qui signifie : Tu as certes un comportement minent [sorat AlQalam / 4]. Il tait le plus loquent des gens et il tait celui qui avait les paroles
les plus claires de sorte que tous ceux qui lcoutaient pouvaient le
comprendre. Le Prophte avait une voix haute, celui qui avait parmi les gens,
la plus belle voix. Al-Bar, que Allh lagre a dit : Je nai jamais entendu
quelquun qui ait une voix plus belle que la sienne .
Mes frres de Foi, lorsque notre matre Dwod àlayhi s-salm faisait le
tasbH, les montagnes et les oiseaux faisaient le tasbH avec lui en raison de sa
belle voix, que Dieu lhonore. son sujet, Allh Ta`l dit :

(Wa laqad tayn dwoda minn faDlan y jiblou awwib maàhou wa TTayra wa alann lahou l-Hadd)
Ce qui signifie : Nous avons accord Dwod un mrite de Notre
part. vous montagnes ainsi que vous les oiseaux, faites le tasbH
1099
avec lui. Et Nous avons fait que le fer soit souple entre ses mains ,
[sorat Saba / 10].
Il a t accord notre matre Yoouf la moiti de la beaut qui existait
chez les humains. Cest dire quil tait extrmement beau. son sujet, Allh
Ta`l dit :

(falamm raaynahou akbarnahou wa qatta`na aydiyahounna wa qoulna
Hcha lil-Lhi m hdh bacharan in hdh ill malakoun karm)
Ce qui signifie : Quand elles lont vu, elles lont magnifi, elles se
sont taillades leurs mains et elles ont dit : Allh est exempt de
limpuissance ! Ce nest pas un humain, cest un ange honorable !
[sorat Yoouf / 31]. Notre matre MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a dit :

{

}
(m baàtha l-Lhou nabiyyan ill Haana l-wajhi wa Haana s-Sawt wa inna

nabiyyakoum aHanouhoum wajhan waaHanouhoum Sawtan.)
Ce qui signifie : Allh na pas envoy un seul prophte sans quil ait
un beau visage et une belle voix et certes, votre Prophte est celui
qui, dentre eux, a le plus beau visage et la plus belle voix .
Le Prophte àlayhi s-Saltou wa s-salm avait une grande barbe, des
sourcils arqus et fins. Il avait des yeux noirs. Il ny avait aucun dfaut dans
son corps. Il tait de taille moyenne (vers la grandeur). Il avait la poitrine large,
sa tte ntait pas petite. Il avait un front large, la partie suprieure de son nez
tait leve et la partie du milieu tait lgrement bombe. De la partie audessus de son nez, il y avait comme une lumire clatante. Ses deux incisives
du haut taient lgrement cartes. Il avait des joues plates et des dents trs
blanches. Il ntait ni gros ni maigre ; il tait plutt de corpulence moyenne. Il
avait les mains larges, au sens propre tout comme au sens figur. Il marchait
avec un pas rapide et grand. Que Allh thonore et tlve davantage en
degrs, toi mon matre, messager de Allh ! Quest-ce que tu es beau !
combien tes caractres sont parfaits ! combien ton mrite est grand pour ta
communaut ! mon matre, tu mrites quon sacrifie pour toi nos mes, nos
1100
biens et nos enfants ! Que Allh thonore et tlve davantage en degrs dans
lau-del et dans ce bas monde.

1101
La Description du Prophte
MOUHAMMAD et sa Vision en
Songe, Rver du Prophte
La louange est Allh. Nous Le louons.

Nous demandons quIl nous aide et quIl nous maintienne sur la voie de
droiture. Nous Le remercions et nous recherchons Sa protection contre le mal
de nos mes. Certes, celui que Allh guide est bien guid et nul ne peut guider
celui quIl gare. Je tmoigne quil nest de dieu que Dieu, Celui Qui est Unique,
Qui na ni associ ni semblable ni gal et je tmoigne que notre matre, notre
bien-aim, notre chef, notre guide, la joie de nos yeux, MouHammad est Son
esclave, Son messager, Son lu et la crature quIl agre le plus. Que Allh
llve davantage en degrs, lui ainsi que tous les autres Messagers.
Allh ta`l dit dans le Qourn honor au sujet du Prophte Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam :

Ce qui signifie : Tu as certes un comportement minent , [surat AlQalam 'yah 4].
Al-Boukhriyy a rapport du Hadth de Àichah, dans la description du
Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam :

1102
cest--dire : celui qui veut connatre le caractre du Prophte, quil rcite le

Qourn et quil le comprenne. Tout caractre de bien, que Allh a ordonn
dans le Qourn, fait partie des caractres du Messager de Allh Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam.
Daprs Àichah, que Allh lagre, lorsquelle a t interroge au sujet du
comportement du Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, elle a dit :
Il ntait pas vulgaire et ntait ni de ceux qui recherchent la vulgarit, ni de
ceux qui crient dans les marchs. Il ntait pas non plus de ceux qui rpondent
au mauvais comportement par un mauvais comportement. Bien au contraire, il
pardonnait et excusait .
ce qui signifie : Dieu a envoy les Prophtes, tous avec un beau

visage, une belle voix et Certes votre Prophte a le plus beau visage
et la plus belle voix dentre eux , [rapport par at-tirmdhiyy].
Notre Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam tait celui qui avait le plus
beau des caractres et le plus beau des aspects.
Al-Bar Ibnou Àzib a dit dans la description du Messager de Allh Salla lLhou àlayhi wa sallam : Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam avait le plus beau visage et le meilleur caractre .
Pour ce qui est de la description du Prophte àlayhi S-Saltou wa s-salm
qui a t rapport dans le livre de Hadth : Il tait de taille moyenne, il ntait
pas petit, il tait plutt grand, il avait les paules larges, il tait dune couleur
blanche teinte de rougeurs. Son visage tait lumineux .
Al-Bayhaqiyy et AT-Tabarniyy ont rapport de Abu Òubaydah fils de
MouHammad fils de Àmmr fils de Yir quil a dit : Jai dit Ar-Roubayyi`
fille de Mou`wwidh : Dcris-moi le Messager de Allh Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam, elle a rpondu : Si tu le voyais, tu dirais le soleil
lev .
At-Tirmidhiyy a rapport ainsi que AHmad daprs Abu Hourayrah, que Allh
lagre, quil a dit : Je nai rien vu qui soit plus beau que le Prophte
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, cest comme si le soleil parcourait son
visage .
1103
Le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam avait des sourcils fins, pas pais
du tout ; il avait de grands yeux et des cils fournis. Ses paumes des mains et la
plante de ses pieds ntaient pas maigres, ses avant-bras taient longs et son
ventre, plat, ne dpassait pas le niveau de sa poitrine. Sa voix tait forte on ny
remarquait pas de faiblesse. Dans le blanc de ses yeux, il y avait de fins traits
rouges.
Abu Hourayrah de qui nous tenons la description prcite a ajout : Je ne
lui ai jamais vu de semblable ni avant ni aprs lui .
Son nez tait fin et haut, son front tait large et plat. Les cheveux du
Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam taient bien noirs, il avait peine
vingt cheveux blancs et tout le reste de ses cheveux avait gard leur couleur
noire dorigine.
Le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam avait pour particularit davoir
une bonne odeur, quil se soit parfum ou pas. Un des compagnons du nom de
Òuqbah Ibnou Ghazwn avait eu un jour une maladie, de la taille dune pice
dun dirham, il se frottait beaucoup cet endroit et cela langoissait et le
drangeait srieusement. Le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam lui avait
dit denlever le vtement qui recouvrait cette partie de son corps et avait pos
dessus sa main honore Salla l-Lhou àlayhi wa sallam. Cest alors que cette
partie de son corps tait reste parfume jusqu la fin de sa vie. Il avait quatre
pouses, chacune essayait de se parfumer plus que lautre, mais ctait lui qui
sentait le meilleur parfum sans mme se parfumer parce que le Messager de
Allh avait pass sa main sur son corps pour enlever la douleur qui lavait
affect. Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a guri ce
compagnon et le parfum est rest jusqu la fin de sa vie sans quil ne se
parfume, il conserva une odeur meilleure que le musc, lambre ou tout autre
parfum.
Que lon sache quil est possible de voir le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam dans le rve sous son vritable aspect, laspect dans lequel nous lavons
dcrit. En effet, Al-Boukhriyy a rapport du Hadth de Qatdah quil a dit : Le

Ce qui signifie : celui qui me voit dans le rve maura vu
vritablement, car le chayTn ne prend pas mon apparence . Cest-dire : celui qui le voit sous sa vritable apparence dans le rve aura vu le
1104
dernier des prophtes et ce, car Allh ta`l ne donne pas au chayTAn la
capacit de prendre limage du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam.
Que lon sache galement que si quelquun voit le Prophte Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam dans le rve, ce sera pour lui une annonce de la bonne
nouvelle quil mourra sur la foi. En effet, Al-Boukhriyy a rapport du Hadth de
Abu Hourayrah, que Allh lagre, que le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a dit :

ce qui signifie : Celui qui ma vu dans le rve, me verra ltat
dveil . Lexplication en est que la vision dans le rve du Messager de Allh
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam comporte une grande annonce de la bonne
nouvelle savoir que ncessairement celui qui la vu dans le rve le verra
ltat dveil mme si celui qui le voit ntait pas musulman au moment du
rve ; ncessairement il entrera en Islam et verra le Messager de Allh ltat
dveil avant de quitter ce bas monde.
Il a t rapport avec une chane de transmission ininterrompue ce qui est
arriv un homme des prdcesseurs, cest--dire ayant vcu dans une
poque relativement proche de celle du Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam, environ cent cinquante ans aprs lHgire, du nom de Al-Haan
Ibnou Hay. Cet homme faisait partie des savants qui uvraient pour la religion
parmi les gens spcialiste du Hadth et il tait pieux. Il avait un frre qui lui
tait semblable. Lorsque Al-Haan Ibnou Hay fut sur son lit de mort, son frre
la entendu rciter la parole de Allh ta`l :

ce qui signifie : Ceux qui obissent Allh et au Messager seront
avec ceux que Allh a combls de grces, parmi les prophtes, les
vridiques, les martyrs et les vertueux, et quelles belles compagnies
que celles-l [surat An-Ni' / 69]. Son frre qui se tenait ses cts lui a
dit : mon frre, est-ce que tu rcites ou quest-ce que tu fais ? . Il lui a dit :
Non, je suis en train de voir le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam qui me sourit et qui mannonce la bonne nouvelle du Paradis, je vois les
anges et je vois les Houris .
1105
Voil donc la promesse qui a t rapporte dans le Hadth : celui qui a vu le

Prophte dans le rve, le verra ltat dveil et cela veut dire quil le verra
dans le bas monde avant de mourir.
Nous demandons Allh ta`l quIl nous accorde la vision du Prophte Salla
l-Lhou àlayhi wa sallam dans le rve, cette nuit.

1106
La Naissance du Prophte
MouHammad
La louange est Dieu le Crateur du

monde Celui Qui existe sans dbut, sans fin, sans endroit, sans comment et ne
dpend pas du temps, rien nest tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui
accordes notre matre MouHammad Al-Amn, lHonnte, celui qui a appel

ce qui signifie : Dis par la grce de Allh (lIslam) et par
Sa misricorde (le Qourn), par cela quils se rjouissent, cest mieux
que les biens du bas monde [surat Yunous / 58].
Ascendance du Prophte MouHammad

1107
****************************
Il est Abou l-Qcim notre Matre MouHammad
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam
fils de Àbdou l-Lh fils de Àbdou l-MouTTalib fils de Hchim fils
de Àbdou Manf fils de QouSayy fils de Kilb fils deMourrah fils de Ka`b
fils de Louayy fils de Ghlib fils de Fihr fils de Mlik fils de An-NaDr
fils de Kinnah fils de Khouzaymah fils de Moudrikah fils de Ilys
fils de MouDar fils de Nizr fils de Maàdd fils de Àdnn .
Et Àdnn descend du Prophte Ism`l àlayhi s-salm
fils du Prophte Ibrhm àlayhi s-salm.
Naissance du Prophte MouHammad

Al-Bayhaqiyy a rapport daprs Ibnou Àbbs quil a dit : le prophte est
n lanne de llphant. Quant au mois de sa naissance cest rabòu lawwal (3me mois lunaire), et ce qui est retenu par les savants quil est n la
douzime nuit de ce mois (ce qui correspond la nuit du dimanche 12/01/2014
au lundi 13/01/2014). Quant au jour de sa naissance il sagit du lundi sans
divergence, ainsi Mouslim a rapport daprs Abu Qatdah al-AnSriyy que
Allh lagre quil a dit : le Prophte a t interrog sur le
jene du lundi il a dit :
Ce qui signifie : en ce jour je suis n et en ce jour jai reu la

rvlation .
Le Prophte MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam est n le lundi 12
du mois de Rabòu l-awwal de lanne de llphant.

(laqad jakoum rauloun min anfousikoum àzzoun àlayhi m ànittoum
HarSoun àlaykoum bi l-mouminna raufoun raHm)
ce qui signifie : Il vous est parvenu un Messager issu dentre vous,
qui craint pour vous que vous ne commettiez ce qui fait mriter le
1108
chtiment, qui sattache avec ferveur ce que vous ayez la foi, qui
fait preuve dune immense compassion et qui est misricordieux
envers les croyants [surat At-Tawbah / 128].
Allh Ta`l a envoy notre Matre MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam et a fait de lui la meilleure de Ses cratures et la plus honorable selon
Son jugement.
Il la honor par rapport toutes les cratures au point que soient apparus,
lors de sa naissance, des signes qui indiquent lminence de ses bndictions.
Lun des savants de ceux qui ont compos des ouvrages au sujet de la
naissance du prophte, a dit : minah la fille de Wahb fut enceinte portant le
Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam laprs-midi du vendredi de
la premire nuit de Rajab. Lorsquelle fut enceinte de lui Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam, on voyait les oiseaux qui voletaient autour delle par honneur pour
celui quelle portait en son sein. Lorsquelle voulait puiser de leau dun puits,
leau montait jusqu elle par honneur et gloire pour le Messager de Allh Salla
l-Lhou àlayhi wa sallam.
Elle disait : Jentendais le tasbH des anges autour de moi et jai entendu
quelquun dire : Voici le matre des messagers . Or jai vu dans le rve
un arbre qui portait des toiles. Parmi elles, il y avait une toile plus clatante
de lumire que toutes les autres. Quand je lai regarde et que je contemplais
sa lumire et son scintillement, elle est tombe sur mes genoux. Et jai entendu
une voix me dire : Voici le Prophte, le matre des Messagers. Puis un
ange est venu moi et ma annonc : Tu es enceinte du meilleur des
Messagers et du Matre des croyants. Je me suis rveille de mon sommeil
et jai racont ce que javais vu mon poux. Il ma dit : Allons voir Khalfah
Ibnou Àttb, il texpliquera ce rve. Nous sommes partis le voir et je lui ai
racont ce que javais vu. Il ma dit : Larbre est Ibrhm Al-Khall, et les toiles
sont les Prophtes parmi ses descendants. Quant ltoile qui scintille et qui
est plus lumineuse que toutes les autres, elle est le prophte qui apparatra
dans cette poque, qui dtruira les idoles et qui adorera Ar-RaHmn. Et le fait
que cette toile soit tombe sur tes genoux signifie que tu vas accoucher de
lui. Sa nouvelle se propagera de lOrient lOccident.
Àbdou l-Lh, le pre du prophte MouHammad, est par la suite tomb
malade et il est dcd Mdine, alors que Aminah tait enceinte de six mois
du Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam. Lorsquil est mort, les
anges ont interrog leur Seigneur, non pas par objection car les anges
nmettent jamais dobjection Allh. Ils ont dit : notre Seigneur, est-ce que
1109
Ton Prophte, qui est Ton bien-aim sera donc orphelin ? Allh Ta`l dit : Je
suis prioritaire pour le prserver, Je suis prioritaire sur sa mre et son
pre. Cest Moi Qui la cr et Qui lui accorderai sa subsistance, cest
Moi Qui le ferai grandir et Qui lui donnerai la victoire sur ses ennemis
et Je suis sur toute chose Tout-Puissant .
Lorsque Aminah fut enceinte du Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam, paru alors la clart de sa conviction, et la lumire de MouHammad
se manifesta sur son visage. Chaque mois de sa grossesse venait
elle un prophte. Les prophtes lui annonait la bonne nouvelle de la
naissance du Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam. Elle a vu le
premier mois le prophte Adam, àlayhi s-salm, le deuxime mois le
prophte Chth, le troisime mois, elle a vu le prophte Idrs, le quatrime, le
prophte NuH, le cinquime, le prophte Hud, le sixime le prophte
Ibrhm, le septime, le prophte Ism`l, au huitime mois, elle a vu le
prophte Mu et au neuvime mois, elle a vu le prophte Ì -Jsus- qui lui
a annonc la bonne nouvelle de la naissance du prophte MouHammad
au cours de ce mois-l.
Lorsque le mois de rabòu l-awwal eut commenc, la douzime nuit, ctait
la nuit du lundi, une nuit clair, Àbdou l-MouTTalib tait sorti faire les tours
autour de la Ka`bah avec ses fils. Aminah tait reste seule dans la maison
sans personne ses cts. Àbdou l-MouTTalib avait referm la porte sur elle
de crainte que quelquun ne vienne elle.
Elle a dit : Je suis reste l et jai entendu un bruit entre le ciel et la terre ;
jai vu un ange immense qui portait trois drapeaux. Il a mis le premier sur
lOrient, le deuxime sur lOccident et le troisime sur Al-Baytou l-Harm, la
Ka`bah.
minah a dit : Lorsque ce fut la nuit du douzime jour de Rabòu l-awwal,
jai su que celui qui tait dans mon ventre voulait descendre. Je me suis mise
pleurer du fait de me retrouver seule dans la maison. Cest alors que, dun coin
de la maison, jai vu quatre femmes de grande taille, vtues de pagnes blancs.
Elles taient telles des lunes radieuses. Elles embaumaient un parfum
magnifique, je leur ai dit : Qui tes vous donc, vous dont Allh par Sa grce
ma accord la prsence dans ma solitude et Qui a soulag, par vous, mon
preuve ? La premire rpondit : Je suis Maryam fille de Ìmrn, voici ta
gauche srrah la femme de Ibrhm, voici ton niveau, derrire toi Hjar, la
mre de Ism`l et voici devant toi iyah fille de MouzHim . Aminah
rapporte : cet instant, jai vu des mtorites partir de droite et de gauche,
1110
Allh rvla RiDwn : RiDwn, dcore le Paradis et mets devant ses

demeures les Hur -femmes du Paradis- et les Wildn -serviteurs des gens du
Paradis-, les anges se sont prosterns et il a t dit Mlik : Mlik, ferme
les portes de lenfer et enchanes les diables pour la descente des chefs parmi
les anges .
minah a dit : Je nai pas ressenti ce que ressentent les femmes lors de
laccouchement. Je transpirais beaucoup comme du musc, chose laquelle je
ntais pas habitue auparavant, et je me suis plainte de la soif. Cest alors
quun ange ma amen une gorge deau dans un rcipient dargent. Ctait
une boisson plus douce que le miel, plus frache que la neige et dune meilleure
odeur que le musc. Je lai prise et je lai bue. Cest alors quune lumire ma
inonde. Jai t tonne et me suis mise regarder droite et gauche.
Tandis que jtais assise, voici quun magnifique volatile blanc est venu et a
pass ses ailes sur mon ventre en disant : Descends, Messager de Allh
, Descends, Messager de Allh
Le Crateur, Celui Qui sait les choses caches et les choses apparentes ma
aide et jai accouch du Bien Aim de Allh MouHammad Salla l-Lhou àlayhi
sallam.
minah a dit : Quand il sorti, est sorti avec lui une lumire qui a clair de
lOrient loccident. Le Prophte est n avec du kouHl poudre quon met dans les yeux-, il tait oint, le cordon ombilical sectionn.
Lorsquil est n, trois anges se sont prcipits auprs de lui. Lun avait un
rcipient dor, le deuxime une cruche dor et le troisime une serviette de soie
verte. Ils lont lav avec une eau parfume.
Aminah a dit : Lorsque jai accouch du Messager de Allh Salla l-Lhou
àlayhi sallam, je lai vu la tte leve vers le ciel, y dirigeant son doigt. Jibrl la
pris, les anges se sont envols en le portant avec eux. Mkl la envelopp
dans un drap blanc du paradis et la donn RiDwn qui lui a donn manger
dans la bouche tout comme un oiseau donne manger son petit. Je le
regardais, ctait comme sil disait : Ajoute-moi. Et RiDwn lui disait : Cela te
suffit, bien-aim de Allh, il ny a pas de science ni dindulgence qui ait t
accorde un prophte sans que cela te soit accord. Attache-toi alors la
voie de droiture. Celui qui suivra ce que tu dis et ta Loi sera rassembl dans
ton groupe. Cest alors que quelquun a dit : Tournez avec lui aux orients de la
terre et ses occidents, et faites-le passer aux endroits o sont ns les
prophtes. Donnez-lui la srnit de Adam, la connaissance de Chth, la
1111
douceur de NuH, la proximit due lagrment accorde Ibrhm, la

satisfaction de Is-Hq, lloquence de Ism`l, la sagesse de Louqmn, la
patience de Ayyub, la belle voix de Dwud, la force de Mu, lasctisme
de `, la comprhension de Soulaymn, la mdecine de Dnyl, le respect
quinspirait Ilys, la prservation de YaHy, lacceptation de Zakariyy, et
enveloppez-le des caractres des prophtes et couvrez-le. Il est le bien-aim
du Seigneur des mondes, honneur aux genoux qui lont serr, honneur aux
bras qui lont treint, honneur aux bras qui lont pris et honneur la maison
quil a habite. Les oiseaux ont dit : Nous nous chargerons de le nourrir. Les
anges ont dit : Non, nous sommes prioritaires. Les fauves ont dit : Nous
lallaiterons. Allh a dit ce qui signifie : Je suis prioritaire sur Mon
prophte MouHammad . Jai rserv que ne
lallaitera que Mon esclave Halmah .
Voici en rsum ce qui est arriv lors de la naissance du Messager de Allh
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam. Tout cela indique le degr lev du prophte
MouHammad . Nous demandons ce que Allh nous fasse
profiter de notre Prophte .

1112
Lunanimit, la bonne innovation et

fter la naissance du Prophte
MouHammad

MouHammad.
Allh Al-Àliyyou l-Qadr dit dans Son Livre Honor :

qui signifie que Celui qui soppose au Messager aprs que lui soit
montre Sa bonne guide, et suit autre que la voie des croyants, ne
sera pas prserv du chtiment et Allh le fera entrer ternellement
en enfer, et quel mauvais devenir [Surat An-Ni yah 115]
Mes frres de foi, cette yah honore est une preuve que celui qui veut tre
sauv doit sattacher la voie des croyants, cest--dire ce sur quoi sont
unanimes les savants des musulmans et que celui qui sest dtourn de cela,
sa rtribution sera lenfer et quelle mauvaise finalit.
Il est parvenu aussi dans un hadith dont la chane de transmission sarrte
un compagnon (hadth mawqof) que le compagnon glorieux Àbdou l-Lh
bnou Masòd a dit : Ce que les musulmans considrent comme bien cest-dire quils ont t unanimes le considrer bien alors il est bien selon le
jugement de Allh et ce que les musulmans considrent comme mauvais, alors
il est mauvais selon le jugement de Allh . Et parmi lensemble des choses
1113
que la communaut considre comme bonne, mes bien-aims, et que la

communaut a t unanime considrer comme tant une chose que la
religion incite faire, il y a les festivits loccasion de la commmoration de
la naissance du Prophte. En effet, cela fait partie des actes de bien minents
pour lesquels celui qui les fait est rcompens, et ce en raison de ce que cela
comporte comme manifestation de joie et rjouissance par sa naissance
honore. Et mme si cette clbration ne se faisait pas durant la vie du
prophte, cela fait partie des bonnes innovations sur laquelle les savants de la
communaut se sont accords sur le fait quelle est autorise.
La premire fois que ces festivits ont eu lieu, cest dans les dbuts du
septime sicle de lhgire, cela fut instaur par le savant pieux Al-MouDHaffar
gouverneur de Irbil ; il a runi cet effet beaucoup de savants de son poque
et ils ont alors considr son acte comme bien, ont fait son loge et ne lont
pas du tout blm pour son acte. Il en fut de mme des savants qui sont venus
aprs eux, mes bien-aims, aucun dentre eux na reni lacte de cette
clbration jusqu ce quapparut dans le sicle pass un groupe
danthropomorphes (ceux qui prtendent que Allh serait un corps), qui renient
le tawassoul, ils ont reni le fait de clbrer le Mawlid dun fort reniement. Ils
ont en fait reni ce qua considr comme bien la communaut entire, pour
plusieurs poques successives et ont prtendu, du fait de leur ignorance et leur
arrogance au sujet de la religion, que ce serait une bidàh dgarement (une
mauvaise innovation) et ont pris comme argument un hadth quils ont
considr hors de son contexte, ce Hadth tant koulla mouHdathatin bidàh
et ont voulu par l duper les gens. Il est noter que cest un Hadth ayant
une forte chane de transmission sauf que sa signification est que ce qui a t
innov aprs le prophte alors cest une mauvaise innovation sauf ce qui est
en accord avec la Loi de lislam car dans ce cas, cela ne sera pas quelque
chose de blmable. Ainsi, du terme koull ( tout en franais), il est vis ici
la plupart et non pas la gnralit sans exception. En effet, il est rapport
dans un Hadth ayant une forte chane de transmission et cit dans SaHH
Mouslim et autre, que le Messager de Allh a dit :

ce qui signifie : celui qui instaure dans lIslam une bonne innovation,
il en aura la rcompense et une rcompense semblable celle de celui
1114
qui la pratiquera aprs lui sans que rien ne soit diminu de leurs
rcompenses .
Pour cela, lImam Ach-Chfiìyy, que Allh lagre, a dit : la bidàh
(linnovation dans la religion) est de deux sortes : une bonne et une
blmable, celle qui est en accord avec la Sounnah est bien et celle qui
la contredit est blmable , ceci ayant t rapport de lui par lImm AlBayhaqiyy et dautres.
Ensuite comment, vous gens de comprhension, ces gens disent-ils au
sujet de la runion des musulmans pour la rcitation du Qourn, lvocation de
Ar-RaHmn et lloge de MouHammad le Matre des cratures conformment
ce que Allh a agr de faire, que son Messager a incit de faire et que la
communaut a accept avec satisfaction, que ce serait une bidàh
dgarement ? Comment osent-ils avoir le culot de dire cela ?! Nont-ils pas
entendu Sa parole ta`l :

ce qui signifie : rcitez ne serait-ce quun peu du Qourn , [Sorat
Al-mouzammil yah 20] et Sa parole àzza wa jall :
Ce qui signifie : vous qui avez cru, voquez beaucoup Allh

[Sorat Al-aHzb yah 41]. Nest-ce pas quil est cit lloge du Prophte dans
le Qourn honor ? En effet, Allh dit de Son bien-aim, llu :
Ce qui signifie : Et certes, tu as les caractres minents [Sorat Alqalam/ yah 4] et Il dit, soubHnah, Celui que lon exempte de toute
imperfection :
Ce qui signifie : Et Nous ne tavons envoy que comme misricorde

pour les mondes . [Sorat Al-anbiy yah 107]
De plus, vous mes bien-aims, nest-il pas parvenu dans la Sounnah pure
aussi ce qui indique la permission de faire lloge du Prophte, que ce soit en
assemble ou en tant seul, avec le douff ou sans le douff, dans une mosque
ou en dehors dune mosque ? Nest-ce pas quil est confirm dans les Hadth
ayant une forte chane de transmission que des gens de lAbyssinie dansaient
1115
dans la mosque du Messager de Allh et faisaient son loge dans leur langue ;
cest alors que le Messager de Allh a demand ce quils disaient. On lui dit
quils disaient MouHammad est un homme vertueux [rapport par
AHmad et Ibnou Hibbn], il ne leur rpliqua point pour cela. Nest-ce pas que
Al-Àbbs bnou àbdi l-MouTTalib, loncle paternel du Prophte lui a dit :
Messager de Allh, jai fais ton loge par des vers de posie alors le
Ce qui signifie : Dis-les, que Allh te protge ta bouche de perdre

ses dents . Il sest mis alors rciter la posie dont le dbut est :
Ton
degr
minent
tait
connu
avant
ta
naissance,
Quand au paradis on rassemblait des feuilles
Et dont la fin est :
Et
toi
quand
tu
es
n
la
Et les horizons se sont par ta lumire illumins
terre
sest
claire
Le Messager de Allh ne la pas empch et ne lui a pas

interdit de dire cela. Il ne lui a pas dit cest interdit de faire mon loge mais
au contraire il a considr cela comme une bonne chose de la part de AlÀbbs et a invoqu en sa faveur afin que Allh prserve ses dents. Allh les lui
a donc protges par les bndictions de linvocation du Prophte minent
puisque AlÀbbs dcda lpoque du califat de Òuthmn bnou Àffn que
Allh lagre lge de quatre vingt huit ans en ayant perdu aucune dent ni
molaire de sa bouche.
coutez aussi mes frres ce que le HfiDH As-souyottiyy a dit lorsquil fut
interrog au sujet du Mawlid honor dans la lettre quil nomma la bonne
vise dans le fait de clbrer le Mawlid ; il a dit, coutez bien, : La base
mme de lacte du Mawlid qui est la runion des gens et la rcitation ne serait
ce quun peu du Qourn et la citation des nouvelles rapportes dans les
dbuts de lhistoire du Prophte et de ce qui sest produit comme signes
clatants lors de sa naissance, ensuite de leur prsenter un peu de nourriture
quils mangeront et repartiront et sans rajouter cela, fait partie des bonnes
bidàh pour lesquelles celui qui les accomplit sera rcompens et ce en raison
de ce que cela comporte comme glorification du degr du Prophte et de
manifestation de joie et rjouissance suite sa naissance honore .
1116
Nayez pas peur, esclaves de Allh, que Allh vous fasse misricorde, des
paroles de ceux qui renient le tawassoul, ceux qui sont privs de la grce
daimer notre Prophte, le messager de notre Seigneur, que Allh lui accorde
ce quil accorde de mieux comme degr et apaise son cur quant ce quil
craint pour sa communaut, ceux qui prtendent que mes grands-parents ainsi
que vos grands-parents, que mes anctres et les anctres de tous les
musulmans sur la terre entire taient sur lgarement dans leur clbration
du Mawlid honor jusqu ce queux soient venus et ont su la vrit. Ces gensl sont ignorants au sujet du Crateur, privs davoir de lamour pour le
prophte honor, ne soyez donc pas dups par leurs faux arguments et ne
prtez aucune considration leur blme des festivits du Mawlid, ftez le
Mawlid honor et rcitez le Qourn, lisez ce qui sest produit lors de sa
naissance et ce qui est apparu comme signes minents, faites son loge avec
une bonne intention, glorifiez son haut rang et ne prtez aucune attention
ceux qui blment ou renient cela.
Voici
le
Prophte
MouHammad,
le
meilleur
des
humains
Et
leur
prophte
et
par
qui
Adam
sest
honor
Il
est
Mdine
dans
sa
tombe
Rellement
et
entend
celui
qui
lui
passe
les
salutations
Que
Allh
lui
accorde
en
degrs
davantage
dlvation
Chaque fois que se rjouit celui qui fredonne son nom.
Je finis en demandant Allh quIl me pardonne ainsi qu vous.

1117
Paroles des Savants Sunnite sur la

Permission du Mawlid Nabawi
Commmorer la naissance honore
du Prophte MouHammad
La louange est Allh Celui Qui nous a

fait la grce de lapparition du matre de lhumanit, la fiert de Rabiàh et de
MouDar et que llvation en degr et la prservation de sa communaut
soient accordes notre matre MouHammad, celui pour lequel la lune sest
fendue, celui que la pierre a salu et lappel duquel larbre sest dplac.
Que Allh magnifie le degr du rang de MouHammad et quIl lui accorde un
mrite lev.
Dans le Livre exempt de contradiction, Il dit :

Ce qui signifie : Certes Allh lve en degr le Prophte et les anges
invoquent Allh pour quIl lve davantage en degr le Prophte.
vous qui avez cru invoquez Allh et demandez quIl llve encore
davantage en degr et quIl prserve sa communaut de ce quil
craint pour elle , [surat Al-'AHzAb 'Ayah 56].
En ces jours revient nous un heureux souvenir, le souvenir de la naissance
du Bien-aim de Allh, la meilleure des cratures, notre matre MouHammad
1118
Quelle occasion minente que les musulmans ftent dans les orients de la
Terre et ses occidents, par remerciement envers Allh ta`l pour avoir fait
apparatre notre matre MouHammad ce bas-monde.
La clbration de la naissance (Mawlid) du Prophte compte parmi les
bonnes innovations. Cette pratique nexistait pas lpoque du Prophte ni
lpoque qui la suivie. Mais elle fut innove aux dbuts du septime sicle de
lhgire. Le premier lavoir innove fut le roi de Irbil. Il tait savant, pieux,
courageux et il est surnomm Al-MouDHaffar. Il runit pour cela beaucoup de
savants, parmi lesquels il y avait des gens du Hadth et des soufis vridiques.
Les savants des orients de la terre et de ses occidents lont approuv. Il y a
parmi eux le HAfiDH AHmadbnou Hajar Al-Àsqalniyy et son lve le HfiDH
As-Sakhwiyy ainsi que le HfiDH As-Souyoutiyy et dautres encore.
Le HafiDH As-Sakhwiyy a cit dans son livre Al-Fatw que la
commmoration du Mawlid a t innove aprs les trois premiers sicles. Par la
suite, les gens de lIslam dans les grandes villes des diffrents pays nont pas
cess de commmorer le Mawlid, de donner les diffrentes sortes daumnes
durant ses nuits, et de sappliquer la lecture de lhistoire de sa noble
naissance, et tous les mrites largement rpandus rejaillissaient sur eux grce
ses bndictions.
Le HfiDH As-Souyoutiyy a une lettre quil a appele Housnou l-Maqsad f
`mali l-Mawlid Le bon objectif dans laccomplissement du Mawlid, il a dit ce
qui signifie : La question a t pose sur le fait de commmorer la naissance
honore au mois de Rabòu l-Awwal, quel est son jugement du point de vue
de la Loi de lIslam ? Est-ce une chose louable ou blmable ? Est-ce que celui
qui le commmore a des rcompenses ou non ? La rponse daprs moi est la
suivante : la commmoration de la naissance (Mawlid) lorigine consiste en le
rassemblement des gens, la rcitation de ce quil est possible de rciter du
Qourn, la narration des nouvelles rapportes au sujet du dbut de lhistoire
du Prophte et ce qui est advenu comme signes sa naissance, la suite de
quoi il leur est prsent de la nourriture quils consomment puis partent sans
rien ajouter cela, ceci compte parmi les bonnes innovations pour laquelle
celui qui la fait sera rcompens, et ce, pour ce que cela comporte comme
glorification du degr du Prophte, et comme manifestation de joie et de
rjouissance pour sa noble naissance. Le premier linnover fut le gouverneur
de Irbil, le roi Al-MouDHaffar Abu SaÌd Kukabr Ibnou Zayni d-Dn Àliyy
Ibnou Baktakn qui tait lun des rois glorieux et des grands gnreux et il a
laiss de bonnes traces et cest lui qui avait difi la mosque Al1119
MouDHaffariyy au pied de la montagne de Qasiyun . Fin de citation, [dans

son livre Al-HwI li l-Fatw, 1/189-197].
Ibnou Kathr a dit dans son livre dhistoire [Al-Bidyah wa n-Nihyah, 3/136] :
Il organisait il vise le roi Al-MouDHaffar le Mawlid honor au mois de
RabIòu l-Awwal et le ftait par une festivit grandiose. Il tait magnanime,
courageux, brave, sage, savant et juste, que Allh lui fasse misricorde et quIl
honore pour lui sa demeure dans lau-del. Il a dit : le chaykh Abou l-KhaTTb
Ibnou DaHyah a compos pour lui un livre sur la naissance du Prophte quil a
intitul : At-Tanwr fI Mawlidi l-Bachri n-Nadhr ; il la rcompens pour cela de
mille dinars. Lpoque de son rgne sest prolonge jusqu ce quil meurt alors
quil faisait le sige des croiss dans la ville de `kk en lan six-cent-trente et
il tait alors louable de conduite et de fond de cur . Fin de citation.
Le descendant de Ibnou l-Jawziyy cite dans Mirtou z-Zamn que les
notables parmi les savants et les soufis [Al-Hw li l-Fatw, 1/190] assistaient
la fte chez lui loccasion du Mawlid.
Ibnou Khillikn [Wafytou l-'A`yn, 3/449] a dit dans la biographie du
HfiDH Ibnou DaHyah : Il faisait partie des notables, des savants et des plus
rputs des gens qui ont un mrite. Il est venu du Maghreb et il est entr au
pays du Chm et de lIrak. Il est pass par Irbil en lan six cent quatre ; il a
trouv son roi glorieux MouDHaffirou d-Dn Ibnou Zayni d-Din attachant une
attention particulire au Mawlid du Prophte. Il a crit pour lui le livre At-Tanwr
f Mawlidi l-Bachri n-Nadhr et il le lui a rcit personnellement. Le roi la
rcompens de mille dinars . Fin de citation.
As-Souyoutiyy a dit : LImam des HAfiDH, Abou l-FaD AHmadbnou Hajar a
trouv la commmoration du Mawlid, une origine des arguments en sa
faveur partir de la Sounnah et je lui ai trouv moi-mme une deuxime
origine Fin de citation.
A partir de cela, il est devenu clair que la commmoration de la naissance du
Prophte (Mawlid) est une bonne innovation ; il ny a donc pas la blmer sous
aucun rapport. Bien au contraire, elle est digne dtre nomme une bonne
tradition (sounnah Haanah) parce quelle fait partie des choses englobes par
la parole du Messager de Allh :

1120
(man sanna fi l-islmi sounnatan Haanatan falahou ajrouh wa ajrou man

àmila bih ba`dahou min ghayri an yanqoua min oujurihim chay)
ce qui signifie : Celui qui instaure dans lIslam une bonne tradition
(sounnah Hasanah) en aura la rcompense et une rcompense chaque
fois que quelquun fera cet acte aprs lui, sans quil leur soit diminu
quoi que ce soit de leurs rcompenses [rapport par Mouslim].
Mme si ce Hadth a t nonc dans une circonstance prcise qui est la
suivante : un groupe de gens, qui ont t rduits la misre, sont venus au
Messager de Allh, habills de vtements rays, dchirs par leur milieu. Le
Messager ordonna quon leur fasse laumne. Il sest alors amass pour eux
beaucoup de bien. Le Messager de Allh se rjouit de cela et dit :

En effet, ce qui est pris en compte, cest la gnralit du terme et non le
caractre spcifique de la circonstance pour laquelle le Hadth a t nonc,
comme cela est tabli chez les savants spcialistes de la science des
fondements (al-ouSul). Celui qui le nie refuse effectivement la vrit.
Ibn BaTTuta dcrit la clbration du Mawlid La

Mecque
Dans le rcit de son voyage ar-RiHlah Ibn Battouta relate :
.
Le QDi (juge) de la Mecque est le savant, ladorateur vertueux
[de Allh] Najmou d-dn Mouhammad fils de lImam, du savant Mouhyi
d-Din At-Tabari. Cest un homme honorable qui fait preuve de
beaucoup de charit et de rconfort envers les visiteurs du Haram
(enceinte sacre) ; il a un excellent comportement et pratique
beaucoup de tours rituelles (tawaf) en allant rgulirement voir la
Ka`bah honore. Il distribue beaucoup de repas dans les grandes
occasions, particulirement lors de la Commmoration du Mawlid du
1121
Messager de Allh (salla l-Lahou àlayhi wa sallam). En cette occasion,

il offre des repas aux Chrifiens (descendants du Prophte) de La
Mecque, aux notables comme aux pauvres, ceux qui travail au sein
de La Mosque Sacre et lensemble des visiteurs sjournant dans
lenceinte sacre.
- Le Chaykh, le Faqih (spcialiste de la jurisprudence), le savant digne de
confiance, Abou Àbdi l-Lah Mouhammad Ibnou Àbdi l-Lh Ibnou Mouhammad
Ibnou Ibrahim Al-Lawati At-Tanji Al-Maghribi connu sous le nom de Ibnou
Battouta est n en 703 Tanger et il est dcd en 779 de lHgire
Marrakech (rahimahou l-Lah), cest--dire il y a plus de 650 ans. Il est connu
pour tre lun des plus grands explorateurs de lhistoire. Il a voyag durant
prs de 30 ans, du Maroc, jusquen Chine en passant par lArabie. Il a visit de
nombreuses villes et pays : Mali, Tanzanie, Turquie, Malaisie, Inde, Irak, Syrie,
Egypte, Maldives etc. et il y rencontra de nombreux savants.
- Lorsquil raconte ses voyages La Mecque, il dcrit et fait lloge du QaDi
(juge) Najmou d-Din Mouhammad le Qadi de La Mecque, qui commmorait le
Mawlid en compagnie de ceux qui travaillaient au sein de la Mosque al-Haram,
les descendants du Prophte, les notables et les pauvres.
- Ce tmoignage de Ibn Battouta nous indique que le Mawlid tait
commmor en Arabie au 8me sicle de lHgire par lensemble des
musulmans. Dautres passages du livre attestent de cela. En effet dans un
autre passage Ibn Battouta rapporte que les musulmans clbraient le Mawlid
au sein de La mosque sacre de La Mecque et quen cette occasion ils
ouvraient la porte de la Ka`bah.

1122
Commmorer la Naissance du
Prophte MOUHAMMAD est une
Bonne Tradition

La louange est Allh Qui a honor le degr de notre prophte MouHammad
. Il a clair par lui les tres, que davantage dhonneur et dlvation en degr
soient accords notre matre MouHammad, que Allh a envoy en tant
quannonciateur de bonne nouvelle et avertisseur dun chtiment, appelant
la religion agre par Allh par Sa volont, le Prophte qui est tel une lumire
clatante et une lune clairante. Allh a guid par lui la communaut. Il a
dvoil par lui les obscurits. Il a transmis le message. Il sest acquitt de ce
qui lui a t confi. Il a conseill la communaut. Que Allh le rtribue pour
nous du meilleur de ce dont Il a rtribu un de Ses prophtes.
Dans le mois de RabIòu l-Awwal, la lumire de notre prophte MouHammad
a resplendi, les clbrations se sont succdes, les discours faisant lloge de
notre Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam se sont multiplis. Les
musulmans font lloge de la meilleure des cratures travers leurs chants et
leurs pomes.
Mes frres en Islam, cest dans une ambiance saine et une atmosphre
emplie de bndictions que nous vivons et nous clbrons la Commmoration
de la naissance de notre matre MouHammad, le Prophte de Allh Salla lLhou àlayhi wa sallam
A loccasion de sa naissance, il nous est ncessaire de mentionner le
caractre permis de la Commmoration de la naissance honore du Prophte.
Ainsi, le Mawlid tant une innovation et afin den montrer le caractre permis, il
est ncessaire de savoir que linnovation (al-bidàh) selon la Loi de lIslam,
cest ce qui a t innov sans avoir t cit ni dans le Qourn ni dans la
Sounnah.
Ibnou Al-Àrabiyy a dit : Linnovation et la nouveaut ne sont pas
blmes par leur simple appellation dinnovation ou de nouveaut ni
mme par leur signification. On ne blme des innovations que ce qui
1123
contredit la Sounnah la croyance et les lois et on ne blme des

nouveauts que ce qui appelle lgarement .
Ainsi, linnovation se partage en deux sortes :
1- Linnovation dgarement ( bidàtou DalAlah ) : cest linnovation contraire
au Qourn et la Sounnah.
2- Linnovation de bonne guide ( bidàtou houdA ) : cest linnovation
conforme au Qourn et la Sounnah.
Cette distinction est tire du Hadth rapport par Al-Boukhriyy et Mouslim
de Àichah, que Allh les agre, dans lequel elle dit : Le Prophte Salla l-Lhou

(man aHdatha fI amrin hdh mA laya minhou fahouwa radd)
ce qui signifie : Celui qui innove dans notre religion quelque chose
qui ny est pas conforme, son acte est rejet
Mouslim a rapport ce Hadth dans une autre version :

(man àmila àmalan laya àlayhi amroun fahouwa radd)
Ce qui signifie : Celui qui fait un acte qui nest pas conforme notre
religion, son acte est rejet
Par Sa parole ( mA laya minhou ) qui signifie : qui ny est pas
conforme , le Prophte de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a fait
comprendre que linnovation peut tre rejete cest--dire rfute si elle est en
contradiction avec la Charàh [La Loi de l'Islam], ou peut tre accepte si elle
est en conformit avec la Charàh. Ceci est galement tir de ce que Mouslim
a rapport dans son SaHIH du Hadth de Jarr Ibnou Àbdi lLAh Al-Bajaliyy, que
Allh lagre, quil a dit : le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit

1124
( man sanna fi l-islAmi sounnatan haanatan faLhou ajrouh wa ajrou man

àmila bih min ba`dihi min ghayri an yanqouSa min oujourihim chay, wa
man sanna fi l-islAmi sounnatan sayyiatan faàlayhi wizrouh wa wizrou man
àmila bih min ba`dihi min ghayri an yanqouSa min awzArihim chay )
aprs lui fera cet acte, sans quil leur soit diminu quoi que ce soit de
leurs rcompenses ; et celui qui instaure dans lIslam une mauvaise
tradition se chargera dun pch et dun pch chaque fois que
quelquun uvrera avec aprs lui, sans que leurs pchs ne soient
diminus en rien .
LImam Ach-Chfiìyy, que Allh lagre a dit dans son livre Al-oumm : Albidàh est de deux catgories : une innovation de bonne guide et
une innovation dgarement .
Al-Bayhaqiyy a rapport avec une chane de transmission, dans Manqibou
ch-Chfiìyy de Ach-Chfiìyy, que Allh lagre, quil a dit : Les innovations
sont de deux sortes : une sorte de chose innove fait partie de ce qui
contredit le Livre, la Sounnah, la voie trace par les compagnons ou
lUnanimit des savants, cest ce qui est appel linnovation
dgarement ; la deuxime sorte de chose innove fait partie de
linnovation de bien qui ne contredit aucun des quatre sujets quon
vient de mentionner, cest linnovation qui nest pas blme .
An-Nawawiyy a dit dans le livre Tahdhbou l-AsmAi wa l-Lought : Albidàh avec une kasrah sous le bA, cest dans la Charàh, ce qui
ntait pas pratiqu lpoque du Prophte ; elle se partage en deux :
une bonne et une mauvaise innovation . Nous en comprenons quil
est permis dinnover quelque chose aprs lpoque du Prophte,
mme si cette innovation na pas t annonce par le Prophte et
mme sil ne la pas faite lui mme, mais condition que cette
innovation soit conforme au Livre, la Sounnah, lUnanimit et la
voie trace par les compagnons .
La rgle comme la mentionne notre matre Àbdou l-LAh Ibnou Masùd,
que Allh lagre, est la suivante : Ce que les musulmans jugent comme
tant bien, Allh ta`l lagre, et ce quils jugent comme tant mal, Allh ne
lagre pas .
1125
Puisque les savants, les gens de vrit ont partag al-bidàh en deux sortes
: une mauvaise innovation et une bonne innovation, il nous est paru ncessaire
den citer quelques exemples :
- Certaines innovations dgarement sont relatives aux fondements de la
religion cest--dire des innovations lies une croyance contraire la
croyance des compagnons, comme linnovation des mou`tazilah dans leur
reniement de la prdestination, linnovation des khawArij qui ont combattu
notre matre Àliyy et qui ont dclar les grands pcheurs mcrants ou
linnovation des anthropomorphistes qui ont assimil Allh Ses cratures.
- Certaines innovations dgarement sont relatives aux Lois cest--dire des
innovations lies de mauvaises pratiques comme par exemple crire la lettre
(SAd ) aprs le nom du Prophte et plus laid encore, crire les lettres (SAd,
lAm, àyn, mIm ) [ce qui est mieux c'est d'crire Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam en toute lettre qui veut dire que Dieu l'lve d'avantage en degr et
qu'Il prserve sa communaut de ce que le Prophte craint pour elle ; ainsi la
langue arabe est riche et le mot Salla a plusieurs sens et ici il ne veut pas dire
prier mais lever en degr].
Parmi les mauvaises innovations, il y a aussi ce que font certaines personnes
en faisant le tayammoum ( lablution sche ) sur les tapis et les coussins sans
terre poussireuse, il y a galement laltration de la prononciation du nom de
Allh que certains prononcent : allA ou Ah .
Par ailleurs, ce qui montre que toute innovation nest pas de lgarement
mme si elle a eu lieu aprs le Prophte et mme si le Prophte ne la pas
annonce, cest ce que Khoubayb Ibnou Àdiyy a innov. En effet, ce
compagnon a effectu deux rakàh lorsquil a t sur le point dtre excut.
Khoubayb est un homme saint parmi les compagnons. Lorsque les non
musulmans ont voulu le tuer par vengeance parce quil avait tu lun des non
musulmans de La Mecque dans la bataille de Badr, il leur a demand sur le
chemin menant lexcution : Laissez-moi du temps pour que je puisse faire
deux rakàh . Il a fait deux rakàh et ils lont tu. Personne navait jamais fait
une telle chose avant ce compagnon. Al-BoukHariyy a rapport dans son SaHIH
de Abu Hourayrah, que Allh lagre, quil a dit : Khoubayb fut le premier
innover laccomplissement de deux rakàh avant dtre excut . Cet
vnement est parvenu aux compagnons et au Prophte qui ne la pas reni. Il
na pas dit : ( Je ne lui ai pas dit de le faire, je nai jamais dit quelquun de
faire deux rakàh sil allait tre excut ).
1126
Ce qui montre galement que linnovation qui est en accord avec la Charàh
nest pas rfute, cest le fait de rassembler les gens pour la prire de tarAwIH
pendant RamaDAn alors qu lpoque du Prophte, que Allh lhonore et
llve davantage en degr, les gens faisaient cette prire seuls. Òumar a dit
propos de cette innovation : Quelle bonne innovation que voici , et AlBoukhriyy a rapport une autre version de Òumar dans son SaHIH et dans le
livre Al-Mouwatta.
Il y a galement parmi les bonnes innovations, lajout du deuxime appel
la prire le jour du vendredi par ÒuthmAn Ibnou Àffn, que Allh lagre.
Cette innovation a t instaure par ÒuthmAn Ibnou Àffn alors quil ny
avait pas de deuxime appel la prire le jour du vendredi lpoque du
Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, les gens ont continu faire ce
deuxime appel la prire en Orient et en Occident. Cest Al-Boukhriyy qui la
rapport de ÒuthmAn dans son SaHIH.
Par consquent, ceux qui disent quil ny a pas de bonne innovation, ceux qui
disent quil ny a que des mauvaises innovations : vont-ils se limiter un seul
appel la prire le vendredi comme ctait le cas lpoque du Prophte ou
vont-ils faire deux appels la prire comme la innov Òuthman ? Quelle
contradiction entre leurs actes et leurs paroles !
Ce qui montre encore quon ne blme pas toute chose que le Prophte na
jamais faite, cest la notation des points sur les lettres du Qourn.
Les compagnons qui crivaient la rvlation que le Prophte leur dictait,
notaient les lettres b, t et autres sans points. De mme, quand ÒuthmAn
Ibnou Àffn a crit six livres du Qourn et quil en a envoys certains aux
divers horizons, Bassora, La Mecque et dans dautres villes, il avait gard
avec lui une copie qui ne comportait aucun point. Ainsi, le premier avoir not
des points sur les lettres du Qourn est un homme parmi les successeurs des
compagnons, parmi les gens de science, de mrite et de pit, appel YaHy
Ibnou Ya`mar.
Avant cela, on crivait le Qourn sans points. Aprs quoi, lorsque YaHy
Ibnou Ya`mar a mis des points sur les lettres du Qourn, les savants ne lont
pas reni mme si le Prophte na jamais ordonn de noter ces points dans le
Qourn.
Celui qui dit que tout ce qui na pas t fait lpoque du Prophte est une
mauvaise innovation, quil commence par enlever les points des lettres du
1127
Qourn ; est-ce que quelquun peut savancer dire que cette innovation est
rfute par le simple fait que le Prophte ne la pas faite ? Que Allh nous
prserve de tels propos.
De mme, les alcves o se tient limam pour la prire, les miHrAb, sont de
bonnes innovations ; ces miHrAb nexistaient pas lpoque du Prophte. Ainsi,
un miHrAb fut install la mosque du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam quatre-vingt-dix ans plus tard alors quil ny en a jamais eu auparavant.
Les musulmans continuent les construire dans les mosques jusqu nos
jours.
Parmi les bonnes innovations, il y a le fait dcrire salla l-Lhou àlayhi wa
sallam aprs la mention du nom du Prophte. Ce sont bien les savants qui
ont innov lcriture de Salla l-Lhou àlayhi wa sallam aprs la mention de
son nom. A lpoque du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, les gens ne
le faisaient pas ; le Prophte ne la pas fait lorsquil a envoy des lettres aux
rois et aux gouvernants de la terre. Il a simplement dit : De MouHammad le
Messager de Allh Untel. Les missives que le Messager a dictes aux
compagnons et qui taient envoys aux rois, tels que Hraclius, pour quils
entrent en Islam, ne comportent pas la mention Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam . Ainsi lajout de Salla l-Lhou àlayhi wa sallam est une bonne
sounnah que les savants ont innove et que le Prophte na pas faite. Cette
innovation est vise dans le Hadth du Messager Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam dans lequel il dit :

àmila bih min ba`dihi min ghayri an yanqouSa min oujourihim chay )
leurs rcompenses .
Celui qui renie la commmoration de la naissance du Messager Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam en prtextant que le Prophte ne la pas fait et na pas
ordonn de le faire, nous lui disons : Vous comme nous, crivons lors de la
mention du nom du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam . Vous lcrivez
1128
et nous lcrivons alors que ni le Prophte ni les compagnons nont dit de le

faire. Ainsi, comment jugez-vous que cela est licite, alors que le Messager ne
la pas fait et na jamais dit de le faire, et comment rejetez-vous les voies soufis
et le Mawlid sous prtexte que le Messager ne les a pas pratiqus et na pas
demand de le faire ? Cest ainsi quon les rduit au silence : ils nont aucune
preuve sauf lenttement. Nous leur disons : vous navez pas de preuves, vous
suivez seulement vos passions.
Il vous est donc clairement apparu, mes bien aims que la Commmoration
de la naissance du Prophte est une bonne innovation et quil ny a pas lieu de
la rfuter, elle est au contraire digne dtre appele une bonne innovation car
elle fait partie de lensemble des choses concernes par la parole du Messager
de Allh :

leurs rcompenses .
Allh, fais que nous profitions des bndictions de Ton noble Prophte et
fais que nous fassions partie de ceux qui le suivent sincrement par recherche
de Ton agrment.
Mes frres en Islam, la Commmoration de la naissance du Messager Salla lLhou àlayhi wa sallam est effectivement une bonne innovation : cette
pratique nexistait pas lpoque du Prophte ni lpoque des compagnons ;
son apparition a eu lieu dans les dbuts du septime sicle de lHgire.
Le premier lavoir innove fut le roi de Irbil : ctait un savant pieux qui
aimait le Messager Salla l-Lhou àlayhi wa sallam et qui aimait les savants. Il
tait courageux, on lappelait : Al-MouDHaffar. Il a montr de la joie lors de la
Commmoration de la naissance du Messager et il a instaur pour cela une
grande clbration. Beaucoup de savants de la jurisprudence et beaucoup de
mouHaddith se sont rassembls cette occasion. On rcitait le Qourn, on
lisait le rcit de la naissance du Prophte, on embellissait le pays, on gorgeait
1129
des btes et on prparait des gAteaux pour rjouir les musulmans. Les savants
et les spcialistes de la jurisprudence taient en total accord avec cette
innovation, qui est reste en pratique jusqu nos jours. Ibnou Kathr dans son
Trait dHistoire a crit ce qui suit : Le roi Al-MouDHaffar clbrait la
Naissance honore pendant le mois de RabIòu l-awwal en faisant une
immense fte. Il tait vaillant, courageux, savant, que Allh ta`l lui fasse
misricorde et lui embellisse sa dernire demeure . Ainsi, les savants de
lOrient et de lOccident, dont AHmad Ibnou Hajar Al-ÀsqalAniyy et ses lves
le HAfiDH As-Souyoutiyy et le HAfiDH As-Sakhwiyy, ont approuv la
Commmoration de la naissance du Prophte.
Le HAfiDH As-Souyoutiyy a crit une pItre pour montrer le caractre licite
de cette commmoration, il la appele (Housnou l-maqsadi fI àmali l-mawlid )
Le Bon Objectif dans la Commmoration de la Naissance du
Prophte . Il a dit dans cette pItre : On a demand le jugement selon la
Charàh de la Commmoration de la naissance du Prophte dans le mois de
RabIòu l-Awwal, est-elle louable ou blAmable ? Est-ce que celui qui la fait a
des rcompenses ou pas ? La rponse pour ma part est la suivante : La
pratique du Mawlid consiste fondamentalement runir les gens pour la
rcitation du Qourn, le rcit des nouvelles concernant le droulement de la
Naissance du Prophte, lvocation des signes qui sont apparus lors de la
naissance. Puis on tale des banquets dont les gens profitent et ils sen vont
sans rien ajouter cela. Ceci est une bonne innovation pour laquelle celui qui
laccomplit sera rcompens. En effet, il y a en cela une glorification du mrite
du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, une manifestation de joie et une
proclamation de la bonne nouvelle de sa naissance honore . Il a dit
galement : LImam le HAfiDH Abou l-FaDl AHmad Ibnou Hajar lui a trouv
une preuve au Mawlid dans la Sounnah et moi-mme je lui en ai trouv une
seconde .
Le HAfiDH As-Sakhwiyy a mentionn dans ses Fatw que la pratique du
Mawlid a eu lieu aprs les trois premiers sicles. Puis, les musulmans de tous
les pays ont clbr le Mawlid dans les grandes villes : Ils ont donn diverses
aumnes pendant ses nuits, ils ont veill faire le rcit de sa naissance
honore et des flots et des flots de quantits de bndictions se sont
manifests sur eux .
Mes frres en Islam, la Commmoration de la naissance du Messager est
bien une bonne innovation pour laquelle celui qui la pratique sera rcompens,
1130
car elle est conforme la Charàh et elle ne comprend rien qui contredise le
Qourn ou la Sounnah.
Le Messager Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

leurs rcompenses .
Les musulmans de lOrient et de lOccident ftent le Mawlid en esprant
recevoir de la part de Allh des bndictions par le degr de Son prophte. Il
ny a pas de doute que le fait de manifester sa joie, son contentement et sa
rjouissance, le fait de lire le Qourn, de chanter des chants faisant lloge du
Prophte, de faire le rcit de sa naissance honore lors de la Commmoration
de sa naissance honore, et ceci pour montrer son immense mrite est une
chose que Allh agre et que Son prophte agre.
De plus, la Commmoration du Mawlid est une manire de manifester sa joie
pour la naissance de la meilleure des cratures, notre matre MouHammad
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam.
La commmoration du Mawlid est aussi en soi un remerciement envers Allh
pour ce grand bienfait qui est lavnement du Messager dans ce bas monde et
il y a en cela une lvation de lhonneur et une glorification du Messager Salla
l-Lhou àlayhi wa sallam
Les savants et les hommes de Loi ne lont approuv que parce quils psent
les pratiques selon la balance de la Charàh (loi de lIslam) et non selon les
passions : ils nont pas trouv de contradiction avec la Charàh dans la
pratique du Mawlid. Ainsi, lors de la clbration du Mawlid du Prophte Salla lLhou àlayhi wa sallam, les musulmans rcitent le Qourn honor et il y a en
cela une conformit avec la Charàh. Ils voquent le rcit de la naissance
honore du Prophte et lhistoire de sa vie dans lesquels il y a des leons et
des morales qui gnrent dans les curs des croyants un plus grand
1131
attachement et une plus grande ardeur. Les musulmans font lloge de leur
prophte MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam pendant le Mawlid et
ceci est galement conforme la Charàh. Allh ta`l a fait lloge de
MouHammad dans plusieurs versets tels que Sa parole ta`l :

(wa innaka laàl khoulouqin àDHm)
Qui signifie Certes, tu as lexcellence du
[surat Al-Qalam /4].
Le Prophte lui-mme a fait son propre loge en disant :
comportement

(an sayyidou n-ns)
ce qui signifie : Je suis le matre des gens
et dans un autre Hadth, il a dit :

Ce qui signifie : Je suis le matre des fils de Adam au jour dernier et
je ne dis pas cela par prtention .
Dautre part, le fait dcouter les chants dloge du prophte est permis. Il
ny a pas de mal ce sujet.
Dans le SaHIH de Al-Boukhriyy dans le livre Al-Adab Chapitre Ce qui
est permis concernant la posie de SalAmah Ibnou l-Akwa`, il a dit : Nous
sommes partis de nuit avec le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam Khaybar et un homme de la tribu a dit Àmir Ibnou l-Akwa` : Ne
voudras-tu pas nous faire couter de tes pomes ? . Àmir tait un pote, il
sest mis composer : AlLhoumma, si ce ntait Ta grce, nous naurions
pas t guids, nous naurions donn aucune aumne et nous naurions jamais
pri .
Par ailleurs, il a t rapport dans le Sa de Mouslim que le Prophte Salla
l-Lhou àlayhi wa sallam a dit au sujet du jene du lundi :
1132

(dhlika yawma woulidtou fIh wa fhi ounzila àlayya)
ce qui signifie : Je suis venu au monde ce jour-l et cest en ce jour
que la rvlation est descendue sur moi .
Ce Hadth montre le mrite du jene des jours o se renouvellent les
bienfaits que Allh a accords Ses esclaves. Parmi les plus grands bienfaits
que Allh nous a accords, il y a son avnement et son envoi nous. La preuve
du Qourn en est Sa parole ta`l :

(laqad manna l-Lhou àla l-mouminna idh baàtha fhim raulan min
anfoucihim)
Ce qui signifie : Allh a accord un bienfait au croyants en leur
envoyant un Messager de parmi eux , [surat Ali ÌmrAn / 164].
De plus, la prsence des bndictions et des bienfaits lors de la clbration
du Mawlid du Matre des cratures nchappe personne dont la raison est
saine. Il vous est clairement apparu, mes bien-aims, que la Commmoration
du Mawlid est une bonne innovation que lon ne peut pas renier. Bien au
contraire il est lgitime de dire que cest une bonne innovation car elle fait
lobjet de la parole du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam

leurs rcompenses .
Allh, fais que nous profitions des bndictions de notre noble Prophte et
fais que nous soyons au nombre de ceux qui le suivent sincrement par
recherche de Ton agrment.
1133
Depuis des centaines dannes, il a t de lhabitude des musulmans de

commmorer la naissance du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, lors de
ce mois. Le premier lavoir pratiqu fut le roi Al-MouDHaffar. Il a invit de
nombreux convives : des savants, des hommes du gouvernement et dautres
et tous ont t ravis. Les savants et les hommes de Loi ont t daccord avec
lui et cette clbration est toujours pratique jusqu notre poque. Les gens
qui clbraient le plus le Mawlid sont les gens de La Mecque, de Mdine et
dEgypte.
Ainsi, les gens dots de comprhension dans la religion nont pas rfut le
Mawlid car le Messager Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
( man sanna fi l-islAmi sounnatan haanatan faLho ajrouh wa ajrou man

leurs rcompenses .
Conformment ce Hadth, nous clbrons cette commmoration.
Nous demandons Allh quIl rtribue en bien ce roi qui fut le premier
organiser cette clbration car il a suivi ce Hadth, et ce nest pas comme lont
prtendu certaines personnes en disant que ce serait une mauvaise innovation.
Ils nont aucune preuve pour cela sinon de dire : le Prophte ne la pas fait, les
compagnons ne lont pas fait ! Mais combien de choses font-ils que le Prophte
na pas faites ?
Par exemple la construction des miHrb dans les mosques. En effet, le
Messager na pas mis de miHrb pour sa mosque mais ce fut quatre-vingt-dix
ans aprs que fut install un miHrAb dans sa mosque.
De mme les minarets nexistaient pas lpoque du prophte, les
musulmans ont innovs cela par la suite.
De plus, le Qourn honor ne contenait pas la notation de la hamzah ni de la
chaddah lorsque le Messager la transmis aux compagnons : il en tait ainsi
1134
dpourvu. Puis, certains savants pieux ont procd la notation des points,
des voyelles, des chaddah et des hamzah dans le Qourn. Ceci, ils ne le
renient pas. Pourtant ils renient la clbration du Mawlid sans aucune preuve :
ils font lloge de certaines choses et en interdisent dautres, comme bon leur
semble.
Nous demandons Allh de rtribuer en bien ceux qui clbrent cette
commmoration et ceux qui y assistent.
Ceci est la voie des gens qui suivent la Sounnah et qui empruntent le chemin
des successeurs et des successeurs des successeurs qui nous ont prcds.
Voir aussi : Les Preuves Incontestables quil est Permis de Commmorer la
Naissance de la Meilleure des Cratures, Mouhammad -MawlidPAROLES DES SAVANTS CONCERNANT L-MAWLID : La commmoration de la
naissance honore du Prophte MouHammad
1135
Les Preuves Incontestables quil

est Permis de Commmorer la
Naissance de la Meilleure des
Cratures, le Prophte
MouHammad Mawlid
La louange est Allh Qui nous a

envoy celui qui a instaur la vrit comme tradition, Qui nous a indiqu ce qui
est bon parmi les innovations, et que lhonneur et llvation en degr soient
accords celui qui a une belle voix et un beau visage,Abou l-Qcim, le grandpre de Al-Haan et de Al-Houayn. Allh Ta`l dit dans le Qourn honor :

HarSoun àlaykoum bi l-mouminna raufoun raHm) ce qui signifie : Il vous
est parvenu un Messager dentre vous, qui craint pour vous de tomber
dans ce qui fait mriter le chtiment, qui sattache beaucoup ce que
vous ayez la foi, qui est compatissant et misricordieux pour les
croyants [At-Tawbah / 128]. Nous allons maintenant vous exposer les
raisons pour lesquelles il est permis de commmorer la Naissance honore du
Messager, le Mawlid et que cela comporte une grande rcompense. Ainsi, nous
affirmons, totalement confiants en Allh : Linnovation(al-bidàh) dans la
langue, cest ce qui a t instaur sans quivalent antrieur. Selon la Loi
maintenant, cest ce qui est instaur (al-mouHdath) sans avoir fait lobjet dun
texte, ni dans le Qourn ni dans le Hadth.
1136
La preuve sur lexistence de la bonne innovation

partir du Qourn honor.
La preuve partir du Qourn honor au sujet de la bonne innovation, cest
la parole de Allh Ta`l concernant lloge des croyants de la communaut de
Ì àlayhi s-salm :
(wa jaàln f qoulubi l-ladhna t-tabaùhou rafatan wa raHmtan wa

rahbniyyatan ibtadaùh m katabnh àlayhim illa btigha riDwni l-Lh)
Ce qui signifie : Nous avons cr dans les curs de ceux qui lont suivi
une bienveillance, une misricorde et un monachisme quils ont
innov ; Nous ne le leur avons pas ordonn ; ils ne lont fait que par
recherche de lagrment de Allh , [surat Al-Hadd / 27]. Allh fait lloge
des musulmans qui suivaient la Loi de Jsus, Ì àlayhi s-salm parce quils
taient des gens misricordieux et quils avaient de la compassion, et parce
quils ont innov ce monachisme (ar-rahbniyyah) qui consiste couper court
aux dsirs pourtant permis au-del de labandon des pchs. Ils en arrivrent
au point de ne plus se marier, de dlaisser les jouissances permises telles que
les plaisirs de la table et les habits luxueux et ils se sont consacrs totalement
lau-del. Ils ont innov quelque chose que Ì àlayhi s-salm ne leur a
jamais prescrite. Allh a fait leur loge pour ce monachisme. Quant la parole
de Allh Ta`l dans la suite du verset 27 de surat Al-Hadd :
(fam raàwh Haqqa ri`yatih) Il ne sagit pas dun blme envers eux ni
envers le monachisme quils ont innov. Il ne sagit pas dun blme envers ces
croyants vridiques mais dun blme envers ceux qui sont venus aprs eux et
qui ont prtendu les imiter dans le refrnement des dsirs tout en adorant
autre que Allh, savoir en adorant Ì àlayhi s-salm ainsi que sa mre.
La preuve sur lexistence de la bonne innovation

partir de la Sounnah prophtique pure.
Cest la parole du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam :
1137

(man sanna fi l-islmi sounnatan haanatan fa lahu ajrouh wa ajrou man
àmila bih ba`dahou min ghayri an yanqouSa min oujourihim chay, wa man
sanna fi l-islmi sounnatan sayyiatan kna àlayhi wizrouh wa wizrou man
àmila bih min ba`dihi min ghayri an yanqouSa min awzrihim chay ) ce qui
signifie : Si quelquun instaure dans lIslam une bonne
tradition (sounnah Haanah), il en aura la rcompense et aura une
rcompense chaque fois que les gens la referont aprs lui sans que
rien ne soit diminu de leurs rcompenses. Mais si quelquun instaure
dans lIslam une mauvaise tradition (sounnah sayyiah), il se chargera
de son pch et sera charg dun pch chaque fois que des gens la
referont aprs lui sans que rien ne soit diminu de leurs pchs ,
[Hadth rapport par Mouslim dans son SaHH daprs le compagnon Jarr
Ibnou Àbdi l-Lh Al-Bajaliyy que Allh lagre]. Par consquent, nous
apprenons partir de ce Hadth que cest le Messager lui-mme qui a enseign
sa communaut que linnovation est de deux sortes : une innovation
dgarement qui est la nouveaut qui contredit le Qourn et la Sounnah, et
une innovation de bonne guide qui est la nouveaut qui est conforme au
Qourn et la Sounnah. Si lon vient nous dire : (En fait, a veut dire : si
quelquun a instaur une nouveaut durant la vie du Messager de Allh, pas
aprs), la rponse donner, cest que la restriction du sens dun texte (alkhousousiyyah) nest confirme qu partir dune preuve . Voil donc la
rponse donner ceux qui prtendent que linstauration dune bonne
innovation est valable uniquement durant la vie du Messager et pas aprs sa
mort. En effet, la preuve indique ici le contraire de ce quils prtendent, parce
que le Messager na pas dit (Si quelquun instaure durant ma vie) mais il a dit
ce qui signifie : Si quelquun instaure dans lIslam . Il na pas dit non
plus Si quelquun fait quelque chose que moi-mme jai faite en la faisant
revivre . Par ailleurs lIslam ntait pas limit lpoque dans laquelle a vcu
le Messager de Allh. Il ne leur reste donc plus aucun argument en leur faveur.
Sils prtendent par la suite que ce Hadth a t dit en une occasion particulire
lorsque des gens extrmement pauvres, portant des guenilles indiquant leur
extrme pauvret, vinrent et que le visage du Messager changea leur vue.
Les gens ont alors fait des aumnes jusqu ce quils parviennent collecter
1138
pour eux une belle quantit de biens, le visage du Messager de Allh est alors
devenu encore plus radieux et il a dit :
ce qui signifie : Si quelquun instaure dans lIslam une bonne

tradition (sounnah Haanah), il en aura la rcompense et aura une
rcompense chaque fois que les gens la referont aprs lui sans que
rien ne soit diminu de leurs rcompenses . La rponse donner, cest
que la question tient dans la gnralit du terme et non dans la spcificit de
loccasion cest--dire : ce qui est prendre en compte cest la gnralit et
la globalit du terme du Hadth (òumumou l-lafDH) et non la particularit de
la cause pour laquelle ce Hadth a t nonc, (khouSuSou s-sabab) tout
comme lont dcrt les savants spcialistes des fondements (al-ouSul ).
La preuve de lexistence de la bonne innovation partir

des paroles et des actes des Califes bien guids.
Les Califes bien guids ont innov des choses que le Messager Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam na jamais faites et quil na jamais ordonn de faire mais qui
pourtant restent conformes au Qourn et la Sounnah. Ils furent donc des
guides pour nous en cela. Voici par exemple Abu Bakr AS-Siddq qui
rassemble le Qourn en lappelant MouS-Haf. Voici Òumar Ibnou l-KhaTTb
que Allh lagre qui runit les gens pour faire les tarwH derrire un seul
imm. Il dit en les voyant faire :
(ni`mati l-bidàtou hdhih) cest--dire : Quelle bonne innovation que celleci ! . Voici Òuthmn Ibnou Àffn qui ordonne que lon fasse un appel la
prire supplmentaire pour la prire de la joumouàh. Voici lImm Àliyy, on
ajoute les points sur et sous les lettres du MouS-Haf au temps de son califat
linitiative dun successeur des compagnons nomm YaHy Ibnou Ya`mar. Et
voici Òumar Ibnou Àbdi l-ÀzIz qui difie les miHrb et les minarets pour les
mosques. Tout cela nexistait pas lpoque du Messager de Allh ! Ce sont
des choses totalement nouvelles ! Ceux qui interdisent de commmorer le
Mawlid de nos jours, vont-ils interdire toutes ces choses-l sous prtexte
quelles nexistaient pas lpoque du Messager de Allh ou bien vont-ils tre
arbitraires en rendant certaines choses licites et en rendant certaines autres
1139
interdites sans preuve aucune ?! Cest pourtant bien ce quils ont fait puisquils
ont interdit le Mawlid et ont autoris la ponctuation des lettres dans les livres
du Qourn, tout comme le tachkl des lettres, cest--dire les fat-Hah, les
Dammah, les kasrah et les tanwn. Ils ont autoris beaucoup de choses que le
Messager de Allh na jamais faites comme les calendriers par exemple ; les
calendriers qui indiquent les horaires des prires ne sont apparus pour la
premire fois quil y a environ trois cents ans. Or eux-mmes y travaillent et les
diffusent dans la population.
La preuve de lexistence de la bonne innovation partir

des paroles des savants du Salaf.
LImm Ach-Chfiìyy que Allh lagre a dit :

(al-mouHdathtou mina l-oumuri Darbni aHadouhoum m ouHditha
mimm youkhlifou kitban aw sounnatan aw ijmàn aw atharan fahdhihi
l-bidàtou d-Dallah ; wa th-thniyatou m ouHditha mina l-khayri wa l
youkhlifou kitban aw sounnatan aw ijmàn wa hdhihi mouHdathatoun
ghayrou madhmumah)
[rapport par Al-Bayhaqiyy avec une chane de transmission sre dans le
livre Manqibou ch-Chfiìyy ] ce qui signifie : Les nouveauts parmi
les choses sont de deux sortes : lune, cest ce qui est innov et qui
contredit le Livre, la Sounnah, les textes des prdcesseurs parmi les
compagnons ou lUnanimit. Celle-l est linnovation dgarement. La
deuxime, cest ce qui est innov et qui fait partie des bonnes choses,
qui ne comporte pas de contradiction avec aucun de ceux-l et cette
nouveaut-ci nest pas blmable . Il est connu que les mouHaddith ont t
unanimes dire que Ach-Chfiìyy est celui qui est vis par la parole du
Prophte :
(Àlimou Qouraychin yamlaou tibqa l-arDi ìlm) [Hadth rapport par AtTirmdhiyy] qui signifie : Viendra le savant de Qouraych qui remplira les
contres de la terre de Science . Quant Al-Bayhaqiyy il fait partie des
sept HfiDH au sujet desquels les avis ont concord sur leur statut de àdl.
1140
Le Mawlid est une manifestation de reconnaissance

envers Allh Ta`l pour nous avoir envoy
MouHammad en ce mois et ce nest en rien une
adoration qui serait voue MouHammad.
Nous, musulmans, nous nadorons pas MouHammad ! Nous nadorons rien
dautre que Allh. Mais nous glorifions MouHammad plus que tout autre
prophte, plus que les anges. De plus, nous glorifions tous les prophtes et
nous nadorons aucun dentre eux. Nous nadorons pas MouHammad, nous
nadorons aucun ange, ni aucun astre, ni le soleil ni la lune. Pour nous, la
soumission extrme nest voue uniquement qu Allh. Nous ne posons nos
fronts au sol et nous ne glorifions que Allh. Lextrme soumission, voil ce
quest ladoration. Nous ne faisons pas cela pour notre matre MouHammad ;
nous, notre adoration nest voue qu Allh. Nous, nous nadorons pas
MouHammad mais nous considrons que MouHammad est celui qui appelle
ladoration de Allh. Il a guid les gens et mrite dtre glorifi mais dune
glorification en de de ladoration. Allh Ta`l fait lloge de ceux qui ont cru
en lui, qui lont glorifi, Allh àzza wa jall dit :
(fa l-ladhna manu bihi wa àzzaruhou wa naSaruhou wa t-tabaòu nnura l-ladh ounzila maàhou oulika houmou l-mouflihoun)
ce qui signifie : Ceux qui ont cru en lui et lont glorifi, qui lont
soutenu et ont suivi la bonne guide qui a t rvle avec lui, ceux-l
sont ceux qui russiront , [sourat al '`rf / 157]. Le Mawlid reprsente un
rassemblement fond sur lobissance Allh. Cest un rassemblement fond
sur lamour de Allh et lamour du Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam. Ce rassemblement comporte lvocation de Allh, lvocation dune
partie de la biographie du Messager de Allh, de son ascendance honore Salla
l-Lhou àlayhi wa sallam, la mention de certains de ses traits de caractres et
de ses caractristiques physiques. Ce rassemblement est aussi loccasion de
distribuer de la nourriture par recherche de lagrment de Allh tabraka wa
Ta`l. Allh Ta`l dit :
[ /8]
(wa youTìmuna t-Ta`ma àl Houbbihi misknan wa yatman wa acr)
1141
ce qui signifie : Ils prfrent donner leur nourriture aux pauvres, aux
orphelins et aux captifs . Aprs tout cela, comment quelquun qui prtend
avoir des connaissances peut-il oser interdire de commmorer le Mawlid qui est
fait par rjouissance de la naissance du Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam ?!
Les rfrences auxquelles le Hfidh Ibnou Hajar a

trouv des chanes de transmission dans
la Sounnah sur la permission dorganiser le Mawlid.
Dans le livre Al-Hw li l-Fatw tome 1, de la page 189 la page 197,
daprs ce qua rapport Ibnou l-Àbbs que Allh les agre lui et son pre, il a
dit : lorsque le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam est arriv Mdine il a
trouv les juifs en train de jener le jour de Àchur. Quand on les a
interrogs ce sujet, ils ont rpondu : (Cest le jour durant lequel Allh a donn
la victoire Mu et aux fils de Isrl sur Pharaon. Et nous, nous jenons ce
jour-l pour le glorifier). Cest alors que Le Messager de Allh Salla l-Lhou
(naHnou awl bi Mu) ce qui signifie : Nous sommes prioritaires sur

vous pour suivre Mu . Cest--dire que nous sommes musulmans alors
que vous ne ltes plus. Le Prophte a ordonn de jener ce jour dun ordre qui
indique le caractre recommand. On dduit partir de ce Hadth quil est
permis daccomplir un acte dadoration pour remercier Allh, pour une grce
quIl nous a accorde en un jour particulier, suite un bienfait qui nous est
parvenu ou une preuve dont nous avons t dlivrs, et quil est permis de
rpter cet acte dadoration et de remerciement chaque anne, la date
anniversaire correspondant ce jour-l. Le remerciement de Allh a lieu par
diffrentes sortes dadoration comme la prosternation, le jene, laumne ou la
rcitation. Et quelle plus grande grce que la grce de lapparition du Prophte
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam ?!
Les rfrences auxquelles le Hfidh As-Souyoutiyy a

trouv des chanes de transmission dans
la Sounnah sur la permission dorganiser le Mawlid.
Dans son pitre Housnou l-Maqsid f Àmali l-Mawlid , lorsque le Prophte
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a t interrog sur la raison de son jene du
lundi, il a rpondu àlayhi s-Saltou wa s-salm :

1142
(dhka yawmoun woulidtou fh wa fh ounzila àlayy)

ce qui signifie : Cest en ce jour que je suis n et en ce jour que jai
reu la rvlation . Dans ce Hadth il y a lindication quil est recommand
de jener les jours durant lesquels Allh a fait grce dun bienfait Ses
esclaves. Et parmi les grces les plus minentes que Allh nous ait accordes,
cest de lavoir fait natre Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, et de nous lavoir
envoy en tant que Messager. La preuve cela est Sa parole Ta`l :
[ /164 ]
( laqad manna l-Lhou àla l-mouminna idh baàtha fhim raulan min
anfoucihim)
ce qui signifie : Allh a accord une grce aux croyants car Il a
envoy un messager, un homme dentre eux . Le HfiDH As-Souyoutiyy a
dit dans son pitre, sa Rilah : LImm des HfiDH Abou l-FaDl AHmad
Ibnou Hajar a extrait des chaines de transmission partir de la Sounnah pour
prouver la validit du Mawlid. Quant moi jen ai extrait une autre Fin de
citation.
le Hfidh Al-Ìrqiyy, le chaykh de Ibnou Hajar (725808 H) a dit :
Ce qui signifie : Certes donner manger est quelque chose de

recommand en tout temps que dire si on joint cela la joie et la gat
pour lapparition de la lumire du Prophte MouHammad alla l-Lhou
àlayhi wa sallam en ce mois honor , dans son ptre al-Mawridou lhaniyy fi l-mawlidi s-sounniyy.
Le Mawlid est une bonne sounnah, une bonne tradition,

et les premiers lavoir instaure sont les musulmans
comme on la dit et ce ne sont pas de gens qui ftaient
sa mort Salla l-Lhou àlayhi wa sallam comme certains
le prtendent.
Les spcialistes des chaines de transmission du Hadth (Houffadh) ainsi que
les savants spcialistes de lhistoire, des biographies et autres, ont mentionn
1143
que celui qui a innov le Mawlid cest le roi Al-MouDHaffar qui gouvernait Irbil.
Il tait scrupuleux, vertueux, savant et courageux, il avait un souci particulier
pour la dfense de cette religion, ctait un hros et il est mort en faisant le
sige des croiss Àkk. Il fut donc le premier commmorer le Mawlid. Par
la suite, les savants, les faqIh eurent des avis en concordance avec le sien,
jusquaux savants des autres pays, quil ne gouvernait pas. Cest ce qua cit le
HfiDH As-Souyoutiyy dans son livre Al-Awil et les musulmans en sont rests
sur cette tradition depuis huit sicles jusqu nos jours. Or toute chose qui a
t approuve et apprcie par les savants de la communaut de
MouHammad, et sur laquelle les avis ont concord est obligatoirement une
bonne chose ! Et toute chose que les savants de la communaut de
MouHammad ont dprcie est obligatoirement mauvaise. Il est en effet connu
que les savants de la communaut de MouHammad ne seront jamais en
concordance sur un garement en raison du Hadth rapport par Ibnou Mjah
dans ses Sounan :
(inna oummat l tajtamiòu àl Dallah)

ce qui signifie : Ma communaut ne sera jamais unanime sur un
garement .
Le Mawlid est une bonne tradition et on ne dit pas que

si cela avait t quelque chose de bien, le Messager
aurait indiqu sa communaut de le faire.
En effet : constituer le recueil du MouS-Haf, ponctuer les lettres, mettre le
tachkl avec les fat-Hah, les Dammah, les kasrah et les tanwn, tout cela est un
acte de bien alors que le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam ne la pas
indiqu formellement et ne la jamais fait lui-mme. Ceux qui interdisent de
commmorer le Mawlid sous prtexte que si ctait quelque chose de bien, le
Messager nous laurait indique, eux-mmes utilisent le tachkl cest--dire les
Harakah sur les lettres du MouS-Haf et ils les crivent avec les points ! Alors de
deux choses lune : soit ils vont dire que la ponctuation et le tachkl du MouSHaf ne sont pas des actes de bien parce que le Messager ne les a pas faits et
na pas indiqu sa communaut de le faire, alors que eux-mmes le font, soit
ils vont dire que la ponctuation et le tachkl sur les lettres du MouS-Haf sont
des actes de bien, mme si le Messager ne la pas fait et ne la pas indiqu sa
communaut, et cest pour cela quils le font. Dans les deux cas ils se
contredisent eux-mmes !!!
1144
Le Mawlid est une bonne sounnah et on ne dit pas : (le

Messager ne la pas faite donc nous ne le faisons pas)
en prtendant trouver un argument dans la parole de
Allh Ta`l :

(wa m tkoumou r-Raulou fa khoudhuhou wa m nahkoum ànhou fa
ntahu)
Ce qui signifie : Ce que le Messager vous a ordonn de faire, faitesle ; et ce quIl vous a interdit de faire, ne le faites pas . En effet, ce
nest pas toute chose que le Messager ne nous a pas ordonn de faire sans
nous linterdire qui est forcment quelque chose dinterdit. Le Messager ne
nous a pas ordonn de ponctuer le MouS-Haf et ne nous la pas interdit. Par
consquent, ce nest pas interdit de le faire ! galement, le Mawlid du Prophte
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam rentre dans le mme cas. Cest le cas de tout
acte conforme la religion que le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam ne
nous a ni ordonn ni interdit de le faire : ce nest pas interdit de le faire, car
cest quelque chose qui est conforme sa religion Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam. En rsum, tous les sujet de la religion ne nous sont pas parvenus par
un texte clair, dans le Qourn ou dans le Hadth. Sil ny a pas de texte
explicite, il appartient aux savants de la communaut qui sont moujtahid, ceux
qui ont connaissance du Hadth, dextraire des choses conformes sa religion
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam. Ceci est confirm par sa parole :
(man sanna fi l-islmi sounnatan Haanah fa lahou ajrouh)

ce qui signifie : Si quelquun instaure dans lIslam une bonne
tradition, il en aura la rcompense . On dduit de ce Hadth que Allh
tabraka wa Ta`l a autoris les musulmans innover dans la religion ce qui
ne contredit pas le Qourn et le Hadth, et cest ce qui sappelle une bonne
tradition (sounnah Haanah).
Le Mawlid est une bonne tradition et il nest pas

concern par linterdiction comprise partir du Hadth
du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam :

1145
(man ahdatha fi amrina hdha m laya minhou fa houwa radd)

Ce qui signifie : Si quelquun innove dans notre religion ce qui ny
est pas conforme, cest rejet . En effet, le Prophte Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam nous a indiqu que la nouveaut qui est rejete, cest celle qui nest
pas conforme la Charàh (m laya minh). Cest cette nouveaut-l, celle qui
est en opposition avec la Charàh, qui est rejete, alors que celle qui est
conforme la Charàh nest pas rejete. Le Messager na pas dit que celui qui
innove dans notre religion quoi que ce soit, cest rejet ! Mais il a dit cette
parole pour bien indiquer que la nouveaut qui est rejete cest celle qui nest
pas conforme sa Loi (m laya minh) alors que celle qui est conforme la Loi
est autorise. Cest la nouveaut qui nest pas conforme la Loi qui est
interdite. tant donn que lorganisation du Mawlid, la commmoration de la
naissance du Prophte, est quelque chose de mritoire selon les preuves
textuelles parvenues dans le Qourn et la Sounnah, ce nest pas quelque
chose de rejet.
Le Mawlid est une bonne sounnah et cela ne sousentend pas que la religion ne serait pas accomplie et
que se serait un dmenti de la parole de Allh Ta`l :

[ /2]
(al-yawma akmaltou lakoum dnakoum) [surat Al-Midah / 2]. En ralit,
Al-QourToubiyy dans son tafsr , a dit que ce verset veut dire que les rgles
de la religion sont accomplies. Il a dit : La majorit (al-joumhur) a dit : Le sens
qui est vis, cest que la majorit des obligations, la majorit de ce qui est licite
et de ce qui est interdit a t indiqu bien quaprs ce verset aient t rvls
beaucoup dautres verset dans le Qourn ! Il y a, entre autres, le verset du
gain usuraire (ar-rib). Il y a aussi la Ayah de la kallah et autres. Cette Ayah
nest donc pas la dernire Ayah qui a t rvle dans le Qourn. La dernire
Ayah qui a t rvle, cest la parole de Allh :
(wa t-taqu yawman tourjaùna fhi ila l-Lhi thoumma touwaff koullou
nafsin m kaabat wa houm l youDHlamun)
Ce qui signifie : Craignez un jour dans lequel vous allez rendre des
comptes et chaque mes sera rtribues en fonctions de ce quelle a
acquis et ils ne subiront aucune injustice . Al-QourToubiyy a cit cela
1146
dans son tafsr daprs Ibnou Àbbs que Allh les agre tous les deux.
Le Mawlid est une bonne tradition et il ne sous-entend

aucune accusation envers le Messager de Allh quil
aurait trahi sous prtexte quil naurait pas indiqu sa
communaut de commmorer le Mawlid, comme le
prtendent ceux qui linterdisent.
Si tout acte innov aprs le Messager, que le Prophte na pas indiqu sa
communaut tout en tant conforme au Qourn et la Sounnah, reprsentait
une accusation de trahison envers le Messager, alors, selon la parole de ces
gens-l, Abu Bakr, Òumar, Òuthmn, Àliyy et Òumar Ibnou Àbdi l-Àzz
et une slection des meilleurs des savants de la communaut auraient euxmmes accus le Messager dtre un tratre ! En effet, ils ont innov euxmmes des choses qui sont conformes au Qourn et la Sounnah et que le
Messager na pas indiques sa communaut ! Quant la prtendue
argumentation, partir de ce que vous attribuez lImm Mlik, quil aurait dit
que (si quelquun innove dans lIslam une innovation quil considre bonne, il
aura prtendu que MouHammad a trahi le message), cette prtendue
argumentation sappliquerait plus forte raison aux mauvaises innovations,
comme la croyance des assimilationnistes (at-tachbh) et des anthropomorphes
(at-tajsm), et non pas au Mawlid et ce qui est de cet ordre. Par ailleurs, vous
allez chercher des preuves dans la parole de lImm Mlik alors que par ailleurs
vous le dclarez implicitement mcrant, mme si expressment et
explicitement vous ne le faites pas ! En effet, le Calife Al-ManSur lorsquil sest
rendu Mdine a interrog lImm Mlik : Abu Àbdi l-Lh, est-ce que je
me dirige vers la Qiblah pour faire des invocations ou bien je me dirige vers le
Prophte ? LImm Mlik lui a dit : Et pourquoi dtournerais-tu ton visage
de lui alors quil est ton intercesseur et lintercesseur de ton pre Adam Allh
; dirige-toi vers lui et demande son intercession, Allh le fera intercder . Pour
vous, qui interdisez le Mawlid, tout ceci est du chirk, une forme dassociation et
un garement clair ! Vous accusez les savants de la communaut dtre
associateurs (mouchrikn) et ensuite, vous allez chercher des arguments dans
leurs propos !!! Voir: sectes wahhabites faux salafites. wahhabisme.
Le Mawlid est une bonne sounnah, et on ne lempche

pas sous prtexte que cela reviendrait ressembler aux
1147
chrtiens dans leur commmoration de la naissance de

Ì àlayhi s-salm.
Si nous faisons quelque chose qui est conforme la religion agre par Allh
et qui est galement pratique par des juifs et des chrtiens, cela nous est
licite. Mais ce quils font et qui nest pas conforme la religion agre par
Allh, voil ce qui est interdit. Nest-ce pas que lorsque le Prophte Salla lLhou àlayhi wa sallam a vu les juifs jener le jour de Àchur quand il est
arriv Mdine, et quils ont dit que cest en ce jour que Allh a fait que
Pharaon se noie et quIl a donn la victoire Mu, le Prophte Salla l-Lhou
(naHnou awl bi Mu minkoum) il na pas dit : (ne jenez pas le jour de

Àchur parce que les juifs jenent, vous allez leur ressembler !!!). Au
contraire, il a ordonn sa communaut de jener ce jour, cest--dire que
nous glorifions ce jour-l tout comme les musulmans qui ont suivi Mu ce
jour-l lont glorifi.
Le Mawlid est une bonne tradition et si quelquun

prtend quil est une condition que le Messager de Allh
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam lait lui-mme
commmor pour quil soit permis de le faire, sa
condition est infonde, nulle et non avenue.
En effet et de la mme manire, la ponctuation des lettres dans le MouS-Haf
est une bonne tradition et si quelquun pose comme condition quil faut que le
Messager lait fait lui-mme pour quil soit permis de le faire, sa condition est
sans fondement, nulle et non avenue. Ces deux conditions nont aucune base
dans la religion agre par Allh. Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a dit :
(koullou charTin laya f kitbi l-Lhi Ta`l fa houwa bTiloun wa in kna

miata charT)
Ce qui signifie : Toute condition qui ne figure pas dans le livre de
Allh est infonde mme sil sagit de cent conditions , [rapport par
Al-Bazzar daprs Ibnou Àbbs que Allh les agre tous les deux].
1148
Le Mawlid est une bonne tradition et ne rentre pas dans

le cadre des innovations que le Messager de Allh Salla
l-Lhou àlayhi wa sallam a interdites par sa parole :

(wa koullou bidàtin Dallah) Le HfiDH Al-Ìrqiyy dans sa Alfiyyah a dit
:
(wa khayrou m fassartahou bi l-wridi) cest--dire que la meilleure manire

dexpliquer un Hadth cest par un autre Hadth. Dautre part, les savants ont
dit que la meilleure explication cest dexpliquer le Hadth par son contexte. Or
le contexte du Hadth est que le Messager a commenc en disant :
(fa inna aHsana l-Hadthi kitbou l-Lh) cela veut dire que la meilleure des
paroles cest la parole de Allh et il a dit :
(wa aHsana l-hadyi hadyou MouHammad) cela veut dire que la meilleure
des conduites cest la conduite de MouHammad, puis il a dit :
(wa charra l-oumOuri mouHdathtouh) cela veut dire que les pires des
sujets sont les nouveauts qui ont contredit les meilleures des paroles et les
meilleures des guides, or il sagit de linnovation dgarement. Il ny a donc ici
aucune allusion aux bonnes innovations dans le blme qui est cit. AnNawawiyy dans le CharH de SaHH Mouslim, 6me tome, en page 154, a dit : La
parole du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam :
(wa koullou bidàtin Dallah) ici est un texte Àmm makhsous, cest--dire
que lexpression est gnrale mais le sens quil vise est spcifique. Il a dit que
ce qui en est vis cest : la plupart des innovations sont de lgarement ; et le
fait que ce Hadth soit Àmm makhsous cest--dire une expression gnrale
avec une porte particulire et spcifique, nempche pas que le Prophte
1149
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam ait insist en utilisant le mot koull , parce
que mme sil utilise koull , la spcification figure bien dans ce Hadth. La
preuve en est la parole de Allh Ta`l dans sourate Al-Ahqaf, verset 25 :
(toudammirou koulla chay) [sourat al-AHqf / 24]. Ce verset a galement

aussi une expression gnrale mais son sens est spcifique puisque le vent,
dont il est question dans ce verset, qui dtruit toute chose, Allh a fait quil
souffle sur des mcrants du peuple de Àd. Le vent les a anantis. Mais ce
vent na pas ananti tout ce qui existe sur terre, car Allh Ta`l nous a appris
quil a sauv Hud àlayhi s-salm et les croyants qui sont avec lui. Ainsi Allh
Ta`l dit :
(wa lamm ja amroun najjayn Hudan wa l-ldhna manu maàhou bi

raHmatin minn wa najjaynhoum min àdhbin ghalidh) [surat Hud / 58]
ce qui signifie : Et lorsque ce que Nous avons prdestin est arriv,
Nous avons sauv Hud et les croyants qui taient avec lui par une
misricorde de Notre part. Nous les avons sauvs dun chtiment
douloureux . Parmi les autres exemples de Àmm makhsous, cest--dire de
termes gnraux ayant une porte particulire ou spcifique, il y a la parole du
Messager Salla l-Lhou àlayhi wa sallam :
(koullou àynin zniyah) et il est connu dans la Loi que ce Hadth ne

concerne pas les yeux des Prophtes àlayhimou s-Saltou wa s-salm, car
Allh Ta`l les a prservs de commettre les pchs des yeux, en raison de la
parole de Allh :
(wa koullan faDDaln àla l-Àlamn) [surat Al-An`m / 86] ce qui signifie :
Nous leur avons tous accord un degr et un honneur suprieur au
reste des mondes . Il est parvenu galement dans le Hadth SaHH rapport
par Abu Dwud dans ses Sounan dans le chapitre du Cor (aS-Sur) et de la
rsurrection que le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

1150
(koullou bni Adama takoulouhou l-arDou il-l àjba dh-dhanabi minhou

khouliqa wa fhi yourakkab) Ici aussi le mot koull ne vient pas dans le sens
de la globalit puisque dans le Hadth le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a dit :
Et dans le premier Hadth :

(koullou bni Adama takoulouhou l-arD) cela veut dire que la plupart des fils
de Adam sont assimils par la terre, puisque le Messager a except dans un
autre Hadth les Prophtes.
La commmoration du Mawlid est une bonne tradition

et nest pas concerne par le Hadth du Prophte Salla
l-Lhou àlayhi wa sallam:
(latattabiòunna sounana l-ladhna qablakoum) ce qui signifie : Vous allez

suivre les traditions de ceux qui vous ont prcds , parce que le sens
de ce Hadth concerne les sujets du bas monde. Nest-ce pas que les
musulmans aujourdhui, pour meubler leur maison, shabiller et faire beaucoup
de choses dont beaucoup sont permises, qui ne sont pas toutes interdites mais
dont une partie est interdite, nest-ce pas quils font comme les non
musulmans ?! Aujourdhui, la communaut du Prophte MouHammad a suivi
ces gens-l dans beaucoup de sujets du bas monde, dont certains sont licites
et dautres interdits.
Le Mawlid est une bonne tradition et nest pas concern

par lexagration que le Messager de Allh Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam nous a interdite par sa parole :

(l touTrun kam aTrati n-naSra l-MacHa bna Maryam) Le sens de ce
Hadth est : Ne maccordez pas un degr suprieur mon degr tout
comme les chrtiens ont lev Ì au-dessus de son degr . Les
chrtiens lont considr comme tant un Dieu Crateur. Quant lorganisation
1151
du Mawlid que les musulmans pratiquent, ce nest pas une lvation du

Prophte au-dessus de son degr mais un remerciement envers Allh pour la
naissance du Messager. La parole du Prophte (l touTrun) ne veut pas dire
: (ne faites pas mon loge dans labsolu). La vrit est de dire que ce qui est
une outrance est interdit mais ce qui nest pas une outrance nest pas interdit.
Sinon, comment le Messager aurait autoris son oncle Al-Àbbs, que Allh
lagre, de faire son loge ?! Il a mme fait une invocation en sa faveur pour le
remercier pour son acte ! Il a t confirm avec une chane de transmission
fiable (Haan) dans ce qua rapport Ibnou Hajar dans Al-Amli que loncle
du Messager, Al-Àbbs, que Allh lagre, a dit :
(y raula l-Lhi inni mtadaHtouka bi abyt) ce qui signifie :

Messager de Allh, jai compos des vers de posie pour faire ton
loge . Alors le Messager Salla l-Lhou àlayhi wa sallam lui a dit :
(qoulh l yafDouDi l-Lhou fka) ce qui signifie : Dis-les, que Dieu fasse
que tu ne perdes jamais tes dents . Et cela a effectivement eu lieu,
comme la dit Al-Àbbs, parce quil a fait lloge du Prophte en lui disant :
(wa anta lamm woulidta achraqati l-arDou wa Dat bi nurika loufouqou) ce qui signifie : Toi, lorsque tu naquis, a resplendit la terre Et par ta
lumire les horizons silluminrent.
Le Mawlid est une bonne tradition et ne revient pas

rserver les manifestations damour envers le Prophte
un seul jour.
Nest-ce pas que le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit
aux juifs :
(naHnou awl bi Mu minkoum) et a ordonn de jener le jour de

Àchur, est-ce que le Messager aurait ainsi rserv lamour envers Mu
àlayhi s-salm un seul jour ?!
1152
Le Mawlid est une bonne tradition et ne comporte pas

datteinte porte aux compagnons du Prophte Salla lLhou àlayhi wa sallam ni la prtention que nous
aimerions le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam
plus queux.
En effet, le Messager Salla l-Lhou àlayhi wa sallam na pas runi le Qourn
en un seul recueil. Cest Abu Bakr As-Siddiq qui la rassembl en un seul
volume. Cest lui qui la appel Al-MouS-Haf. Aucun compagnon na reni ce
que Abu Bakr a fait sous prtexte que Abu Bakr aurait aim le Qourn plus
que le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam. Par ailleurs les
savants ont dit :
(al-maziyyatou l taqtaDi t-tafDIl) cest--dire : Le privilge nimplique pas la

supriorit dans le mrite. Si Abu Bakr As-Siddiq a eu le privilge de runir
matriellement le Qourn alors que le Messager ne la pas rassembl en un
volume unique, tel que nous le connaissons aujourdhui, cela ne veut pas dire
que Abu Bakr est meilleur que le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam. Si Òumar Ibnou l-KhaTTb a rassembl les gens pour la prire du
tarwH pour tre dirigs par un seul homme alors que Abu Bakr ne la pas
fait, cela ne veut pas dire que Òumar est meilleur que Abu Bakr. Si
Òuthmn Ibnou Àffn a ordonn dajouter un appel la prire dans la prire
du vendredi alors que Òumar ne la pas fait, cela ne veut pas dire que
Òuthmn est meilleur que Òumar. De la mme manire, si nous organisons
le Mawlid alors que les compagnons ne lont pas fait, cela ne veut pas dire que
nous sommes meilleurs queux ni que nous aimons le Prophte Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam plus queux.
Le Mawlid est une bonne tradition et la manifestation

de notre joie et de notre bonheur en ce jour, en
souvenir de la naissance du Prophte Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam et de son envoi, nest pas une
atteinte porte notre amour envers lui sous prtexte
que cela conciderait avec le jour de son dcs, comme
le prtendent ceux qui interdisent le Mawlid !!!
1153
En effet, ils se basent sur quelque chose qui na aucun fondement : parce
que chaque jour de la semaine travers les poques a probablement concid
avec un vnement ou une catastrophe qui a frapp les musulmans et les a
plongs dans le chagrin. suivre leurs propos, les musulmans alors ne fteront
plus aucun mariage, ni aucun Ìd car cet vnement aura concid avec le jour
de la mort du Messager ou encore avec le jour o sa dent a t casse, ou bien
le jour o sa lvre honore a t blesse tout comme cela est arriv durant la
bataille de OuHoud. En rsum, ce que vous prtendez, personne, ni la raison
ni les textes ne laccepte. Nest ce pas que le Messager de Allh Salla l-Lhou
(khayrou yawmin Talaàt àlayhi ch-chamsou yawmou l-joumouàti fhi

khouliqa Adamou wa fhi oudkhila l-jannata wa fhi oukhrija minh)
[rapport par Mouslim dans son Sahih ] ce qui signifie : Le meilleur
jour sur lequel le soleil se lve cest le vendredi, cest en ce jour que
Adam a t cr, en ce jour quil est entr au paradis et en ce jour
quil en est sorti . Ainsi, le mrite que le Messager a reconnu au vendredi et
le mrite que nous reconnaissons au jour de sa naissance ne comportent
aucune atteinte notre amour envers Adam bien que cela corresponde au jour
mme durant lequel il est sorti du paradis. galement, lorsque nous glorifions
le jour de Àchur en raison de la parole du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam :
Cela ne porte pas atteinte notre amour pour le Matre des jeunes hommes
du paradis Al-Houayn Ibnou Àliyy que Allh les agre lui et son pre, bien que
cela corresponde au jour o il a t tu. galement la manifestation de notre
joie le jour anniversaire de la naissance du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam ne porte pas atteinte notre amour envers lui, bien que son dcs ait
eu lieu ce mme jour.
Le Mawlid est une bonne tradition, nous ne linterdisons

pas en raison de ce que font certains ignorants son
occasion.
Il est connu quil se passe lors du plerinage de nos jours, et mme par le
pass, des choses blmables de la part de certains ignorants au point que
depuis longtemps, un des savants a dit :
1154

Tant de tumulte et si peu de vrais plerins.
Tout cela na pas caus linterdiction du plerinage ni empch les gens de
le faire. Il en est de mme pour le reste des actes dadoration et de mme pour
le Mawlid. Sil arrive loccasion du Mawlid des choses blmables de la part de
certains ignorants, nous ne linterdisons pas dans labsolu mais nous
interdisons ce que font les ignorants, cest--dire les choses qui contredisent la
religion agre par Allh. Dautre part, si un mal vient se produire dans une
mosque, est-ce quon va fermer la mosque ou bien interdire le mal quont
fait certains ?!!
Conclusion : En rsum la commmoration du Mawlid est un bien et une
bndiction, ceci nest pas quelque chose qui ramne la communaut du
Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam en arrire. Ce nest pas une
rgression. Ceci au contraire renouvelle lamour du musulman envers le
Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam. Cest une occasion qui fait pntrer
en lui les sentiments de son amour pour le Prophte et qui le mne prouver
de la nostalgie envers lui. Pourquoi ceux qui combattent le Mawlid et par-l les
musulmans qui commmorent le Mawlid, qui les dclarent gars, grands
pcheurs et en arrivent mme les dclarer mcrants, pourquoi laissent-ils
parfois certaines choses blmables qui sont vritablement blmables comme la
mcrance par la parole qui se diffuse chez beaucoup de gens du commun,
lorsquils insultent Allh et autre ?!!! Ou comme les choses blmables telles
que le fait de dclarer mcrant un musulman sans raison valable selon la Loi,
le fait de le dclarer mcrant du simple fait quil fait le tawassoul par le
Prophte ou les vertueux, ou le fait de le dclarer mcrant parce quil fait le
tabarrouk par le Prophte ou par ses traces, ou du simple fait quil rcite la
FtiHah ou dautres Ayah du Qourn pour un mort ?! Pourquoi ne blment-ils
pas ces choses blmables et pourquoi interdisent-ils et blment-ils la
commmoration de la naissance du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam
alors que les avis des musulmans concordent depuis le dbut de cette
commmoration jusqu nos jours : ils lont apprci et recommand tant que
cela reste une commmoration qui ne comporte pas de choses blmables
comme la dformation du nom de Allh, comme le mensonge au sujet du
Messager de Allh ?! Est-ce que tout leur stratagme, tous leurs actes ne
seraient pas cause dune haine quils ont dans leur cur envers le Meilleur
de tous les tres crs par Allh ?!! Allh Ta`l dit :
1155

ce qui signifie : Dis : sont-ils quivalents ceux qui savent et ceux qui
ne savent pas ?! et le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a
dit :
((
))


pour tout musulman .
1156
Rcit de lAllaitement du Prophte

MOUHAMMAD

la religion de vrit, lIslam la religion de tous les Prophtes du premier Adam
Aminah enfanta le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam dans
lanne de llphant et lallaitait au dbut. Et parmi les habitudes des arabes,
ils faisaient venir des nourrices pour allaiter leurs enfants. Les BanOu sa`d
connaissaient des difficults dans leur subsistance. Alors ils vinrent auprs de
la tribu des Qouraych pour prendre les nouveau-ns et les allaiter contre
salaire. Le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam fut prsent aux nourrices
et aucune naccepta de le prendre car il tait orphelin. Chaque nourrice
esprait avoir la chance dobtenir un enfant de riche. Chaque nourrice accueillit
un enfant et il ne resta que le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam. Ce fut
Halmah qui le prit.
Halmah a parl de son allaitement du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam. Elle a dit : Je suis sortie avec des femmes de Banu sa`d Ibni Bakr pour
aller chercher des bbs allaiter la Mecque sur le dos de mon nesse dans
une anne de scheresse qui ne nous a rien laiss ; mon mari tait avec moi.
Nous avions une chamelle et je jure par Allh quon ne tirait plus une goutte de
1157
lait delle. Il y avait aussi mon bb et nous ne dormions pas la nuit cause de
ses pleurs : Je navais pas assez de lait dans mes seins pour le rassasier.
Lorsque nous arrivmes la Mecque, il ny avait pas une femme parmi nous
qui le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam avait t prsent qui
nait refus, car nous esprions la gnrosit du pre voulant faire allaiter son
enfant et le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam tait orphelin. Nous
disions : Un orphelin, que va donc donner sa mre pour lui ? jusqu ce quil
ne resta plus aucune femme de mes compagnes qui nait pas pris de bb
allaiter sauf moi. Je nai donc pas voulu revenir sans nourrisson, alors que mes
compagnes en avaient toutes pris un, je dis alors mon mari : Je jure par
Allh que je vais retourner vers cet orphelin pour le prendre .
Halmah dit : Je suis alle lui, je le pris et retournai vers mes bagages. Mon
mari dit : Tu la pris ! , je dis : Oui, par Allh, parce que je nen ai pas
trouv dautre . Il rpliqua : Tu as bien fait et il se peut que Allh ait mis du
bien en lui .
Halmah As-Sa`diyyah dit : Par Allh, peine lai-je mis dans mes bras que
jeus une monte de lait trs consquente. Il but jusqu satit, et son frre
elle veut dire son fils elle but aussi satit. Mon mari se leva la nuit pour
traire la chamelle, et quelle surprise ! Sa mamelle tait pleine de lait. Nous
lavons trait et avons obtenu ce que nous avons voulu comme lait ! Nous
bmes jusqu satit et nous dormmes cette nuit-l rassasis et nos deux
enfants dormirent bien .
Mon mari me dit : Par Allh, Halmah, je ne peux que constater en toi que
tu as reu une bndiction, et nos enfants se sont endormis et rassasis .
Elle dit : Puis nous sortmes et mon nesse devana tout le convoi, au point
quils dirent : Attention ! Vas doucement ! Nest-ce pas l lnesse avec
laquelle tu es sortie ? et je disais : Mais oui, par Allh ! Et elle ne cessa
dtre en tte jusqu notre arrive nos maisons de la cit des Banu Sa`d
Ibni Bakr ; nous arrivmes la terre aride. Je jure par Celui Qui dtient la vie de
Halmah par Sa puissance, les gens faisaient patre leurs moutons le matin et
un berger faisait patre les miens ; mes brebis revenaient grasses et leurs
mamelles gorges de lait, alors que les leurs revenaient famliques et sans lait.
Nous buvions donc le lait que nous voulions et dans la cit, nul ne tirait ni ne
trouvait une goutte de lait.
1158
Halmah As-Sa`diyyah dit : Il grandissait Salla l-Lhou àlayhi wa sallam en

un jour comme les enfants grandissent en un mois, et en un mois comme ils
grandissent en un an ; il atteignit une anne et il tait dj un jeune garon
fort. Elle dit : Un jour alors que lui et son frre taient derrire les maisons,
faisant patre le troupeau pour nous, son frre vint prcipitamment et nous dit,
son pre et moi : Allez voir mon frre le Qouraychiyy, deux hommes sont
venus lui, lont allong et lui ont ouvert la poitrine . Nous sortmes et les
rejoignmes, il tait debout, le teint ple. Son pre le prit dans ses bras, je fis
de mme et nous demandmes ce qui lui tait arriv. Il dit : Deux hommes
sont venus moi, ils taient vtus de blanc, ils mont allong et ouvert le
ventre ; je jure par Allh que je ne sais pas ce quils ont fait .
Halmah dit : Nous emes peur que sa raison nait t trouble, alors nous
le prmes et retournmes avec lui chez sa mre. Sa mre dit : Quest-ce qui
vous a pousss me le rendre ? Je rpondis : Nous avons eu peur pour lui
des vnements et nous nous sommes dits quil valait mieux quil soit dans sa
famille . Sa mre dit : Par Allh, je ne crois pas que les choses soient ainsi.
Alors, dites-moi ce qui vous est arriv vous et lui . Elle ne cessa dinsister
jusqu ce que nous linformmes de ce qui lui tait arriv. Elle dit : Vous
avez eu peur pour lui ? Non, par Allh, mon fils que voici aura une grande
destine ; je lai port dans mon ventre et ma grossesse fut extrmement aise
et pleine de bndictions, puis je vis une lumire et cest comme si une toile
filante tait sortie de moi lorsque jai accouch, et lorsquil sortit de mon ventre
comme sortent les bbs, il avait les mains poses terre et la tte releve
vers le ciel. Laissez-le et partez .

1159
LAmour envers notre Prophte

MouHammad

MouHammad.
Esclaves de Allh, je vous recommande de faire preuve de pit lgard de
Allh Al-Àliyy, Al-ÀDHm, Lui Qui dit dans Son Livre Honor :

(qoul in kountoum touHibbuna l-Lha fa t-tabiùn youHbibkoumou lLhou wa yaghfir lakoum dhounubakoum wa l-Lhou ghafuroun raHm ; qoul
aTòu l-Lha wa r-raula fain tawallaw fainna l-Lha l youHibbou l-kfirn)
ce qui signifie : Dis : Si vous aimez Allh, alors obissez-moi. Ainsi,
Allh vous agre et vous pardonne vos pchs. Certes, Allh est Celui
Qui pardonne et Qui est misricordieux. Dis : Obissez Allh et au
Messager. Sils rejettent la foi, certes Allh nagre pas les
mcrants [surat li Ìmrn / 31-32].
Par la volont de Allh ta`l, nous allons aborder aujourdhui un sujet
minent. Il sagit de lamour envers le dernier des Messagers MouHammad
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, le meilleur des Messagers, le Matre des fils de
Adam dans leur totalit, le meilleur des gens. Allh, honore et lve
davantage et accorde une augmentation en bndictions notre Matre
MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, une lvation par laquelle sa joie
augmente, par laquelle son allgresse samplifie et par laquelle son clat nous
1160
illumine ; lve sa famille et ses compagnons et prserve sa communaut de

ce quil craint pour elle.
Mes frres de foi, sachez que nous glorifions et nous aimons le Messager de
Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam sans contredire la Loi de Allh. Nous
laimons et le glorifions conformment ce que Allh Ta`l ordonne, tout
comme cela nous est parvenu dans la Loi de Allh Ta`l. En effet, lamour
envers notre Matre MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam est une
obligation pour les personnes responsables. ce sujet, Allh Al-Àliyy, AlÀDHm dit dans le Qourn honor :
(qoul in kountoum touHibbuna l-Lha fa t-tabiùni youHbibkoumou l-Lhou

wa yaghfir lakoum dhounubakoum wa l-Lhou ghafuroun raHm)
ce qui signifie : Dis : Si vous aimez Allh, alors obissez-moi. Ainsi,
Allh vous agre et vous pardonne vos pchs. Certes, Allh est Celui
Qui pardonne et Qui est misricordieux [surat Ali Ìmrn / 31].
Aussi, Allh soubHnahou wa Ta`l dit dans une autre yah au sujet de
celui quIl agre le plus et quIl a lu :

*

(inn arsalnka chhidan wa moubachchiran wa nadhra li touminu bi lLhi wa raulihi wa touàzziruhou wa touwaqqiruh)
ce qui signifie : Nous tavons certes envoy en tant que tmoin, en
tant quannonciateur de bonnes nouvelles, en tant quavertisseur afin
que vous croyiez en Allh et en Son Messager, et que vous le glorifiez
et que vous le respectiez , [surat Al-FatH / 8-9].
Mes chers bien-aims, ici le sens de (wa touàzziruhou) est : que vous le
glorifiez . Cest ainsi que le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a dit :
Ce qui signifie : Lun de vous natteindra un degr de foi complet

que sil maime plus que son pre, que son fils et plus que tous les
gens , [rapport par Al-Boukhriyy].
Le pote arabe a dit :
1161
Jaime
dun
amour
MouHammad
qui
dpasse
lamour
le
envers
Qourachiyy
mes
parents.
Que
dirai-je
de
la
beaut
de
MouHammad
?
Montre-moi [si tu peux] quelquun qui soit aussi intelligent que le Hchimiyy.
Mes frres de foi, comment naimerions-nous pas notre Prophte
MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam alors quil est celui que Allh a
envoy en tant que misricorde pour les mondes. Comment ne laimerionsnous pas, alors quil est celui que Allh a envoy pour faire sortir les gens de
lobscurit vers la lumire. Comment ne laimerions-nous pas, alors quil est
notre modle, celui qui guide vers la voie de droiture. Comment ne laimerions
nous pas, alors quil est celui qui a le comportement minent et quil est la plus
honorable des cratures et des envoys.
MouHammad est le plus honorable des Arabes et des non Arabes
MouHammad est le meilleur de ceux qui ont march sur terre
MouHammad est celui qui diffuse le bien et qui rassemble tous les caractres
de
bien
MouHammad est celui qui a la bienfaisance et la gnrosit
MouHammad est, descendant de MouDar, la meilleure des cratures de Allh
MouHammad est le meilleur de tous les Messager de Allh dans leur totalit
Mes frres de Foi, comment naimerions-nous pas notre Prophte
MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, alors quil est celui au sujet de
qui notre Seigneur a dit :

(wa law annahoum idh-dhalamu anfouahoum jouka fa staghfarou lLha wa staghfara lahoumou r-raulou lawajadou l-Lha tawwban raHm)
ce qui signifie : Et si, quand ils ont t injustes envers eux-mmes, ils
taient venus toi et quils avaient demand le pardon Allh, et que le
Messager avait demand Allh le pardon en leur faveur, ils auraient trouv
que Allh accepte leur repentir et leur accord Sa misricorde , [surat An-Ni
/ 64].
1162
Comment ne laimerions-nous pas, alors quil est celui qui a dit :
(chafàt li ahli kabiri min oummat)

ce qui signifie : Mon intercession est en faveur des grands pcheurs
de ma communaut , [rapport par Abu Dwud].
Comment ne le glorifierions-nous pas, alors quil est celui qui a lintercession
minente àlayhi s-Saltou wa s-salm ? Lorsque dans lau-del, certains diront
dautres : Venez pour que nous allions voir notre Matre Adam afin
quil intercde en notre faveur auprs de notre Seigneur ! . Ils iront
voir Adam àlayhi s- salm qui leur dira ce qui signifie : Je ne suis pas celui
qui a cette intercession, allez plutt voir NuH . Cest--dire que Adam
àlayhi s- salm leur rpondra quil nest pas celui qui il revient de faire cette
intercession. Ils iront voir NuH àlayhi s- salm, ils lui demanderont et il leur
dira ce qui signifie : Allez plutt voir Ibrhm . Ils iront voir Ibrhm
àlayhi s- salm qui leur dira ce qui signifie : Je ne suis pas celui qui il
revient de faire cette intercession, allez plutt voir Mu . Ils iront
voir Mu àlayhi s- salm qui leur dira ce qui signifie : Je ne suis pas celui
qui il revient de faire cette intercession, mais allez plutt voir
Ì . Ils iront voir Ì àlayhi s- salm qui leur dira ce qui signifie : Je ne
suis pas celui qui il revient de faire cette intercession, mais allez
plutt voir MouHammad . Ils iront voir le Prophte, le Messager de Allh, le
bien-aim, celui que Allh agre le plus Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, et il se
prosternera pour Son seigneur et il lui sera dit : Relve la tte et demande
pour intercder, ton intercession sera accepte. Demande, et ta demande sera
exauce .
Comment naimerions-nous pas MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam, alors quil est celui que le Seigneur des mondes agre le plus. Il est
celui que notre Crateur agre le plus, il est celui qui est agr le plus par Celui
Qui nous accorde notre subsistance et nos biens. Il est celui qui est agr le
plus par Celui Qui nous prserve. Il est celui qui est agr le plus par Celui Qui
nous protge.
Mes frres de foi, Al-Hkim a rapport dans Al-Moustadrak que notre Matre
Adam àlayhi s-salm, lorsquil a dsobi son Seigneur -et cette
dsobissance tait un petit pch qui ne comporte ni bassesse de caractre ni
1163
indcence- avant mme que MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam ne

soit cr, il a dit :

ce qui signifie : Seigneur, je te demande, par le degr de
MouHammad, de me pardonner . Allh àzza wa jall lui a rvl :
ce qui signifie : Adam, comment as-tu connu MouHammad, alors

quil na pas encore t cr ? , [bien sr Allh sait toute chose]. Le
Prophte de Allh Adam àlayhi s- salm a dit :
ce qui signifie : Seigneur, la raison en est que lorsque tu mas

cr, jai relev ma tte et jai vu son nom inscrit sur les piliers du
Trne : L ilha illa l-Lh MouHammadoun raulou l-Lh - ce qui
signifie : il nest de dieu que Allh, MouHammad est le Messager de
Allh - jai su que Tu nas fait adjoindre Ton nom que le nom de Ta
crature que Tu agre le plus .
Comment mon cur ne serait-il pas pris par un bien-aim en qui tout est
minent
?
Chers bien-aims, Allh a honor les compagnons du Messager de Allh, ses
honorables hommes par sa compagnie, par le fait de lavoir vu et avoir entendu
ses paroles et de lavoir vu dans diffrentes situations. Leurs curs taient
remplis damour envers lui au point quil tait plus cher àlayhi s-Saltou wa ssalm que leurs parents et leurs propres personnes.
Un jour, une femme dentre les AnSr a entendu que le Prophte Salla lLhou àlayhi wa sallam avait t tu. Elle est sortie de Mdine pour accueillir
larme des musulmans qui tait de retour. Elle a appris alors que son pre,
son fils, son poux et son frre taient tous dcds dans la bataille. Et quand
elle a rencontr le dernier tre pass, et quon lui avait annonc : Ton mari,
ton pre, ton fils et ton poux sont dcds. , elle disait : Et quest-il arriv
au Messager de Allh ? Ils lui ont rpondu : Il est devant toi ! . Et
lorsquelle est arrive devant le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam, elle a touch un bout du tissu du vtement du Prophte et elle lui a dit :
1164
Pour toi je sacrifierai mon pre et ma mre Messager de Allh ! Je ne prte

pas attention quoique ce soit tant que tu es sain et sauf ! , [Rapport dans
Hilyatou l-Awliyya].
Et voici un autre rcit indiquant lattachement que les compagnons avaient
pour le Messager de Allh, il a t rapport que Abu TalHah Al-AnSriyy tait
en train de tirer des flches devant le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam en direction des associateurs, alors le Prophte Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam levait sa tte derrire lui pour voir o arrivait ses flches. Et Abu
TalHah se levait encore davantage pour protger le Messager de Allh avec sa
poitrine en disant : Prophte de Allh, je sacrifierais pour toi mon
pre et ma mre ! Ne regarde pas, sinon une des flches de lennemi
pourrait tatteindre. Je prfre que ce soit moi qui meure plutt que
toi ! .
Et voici le compagnon Zayd Ibnou d-Dathnah, que Allh Ta`l lagre,
lorsque certains associateurs de Qouraych lont attrap et ont voulu le tuer
pour venger les morts de leur famille durant la bataille de Badr, Abu Soufyn
Ibnou Harb lui a dit : Je te conjure par Allh Zayd, aimerais-tu que ce soit
MouHammad qui soit maintenant ta place, afin que nous le tuions tandis que
toi tu resterais sain et sauf parmi les tiens ? . Alors, Zayd, que Allh lagre,
lui rpondit : Par Allh, je naimerais mme pas quil soit atteint ne serait-ce
que par la piqre dune pine tout en tant dans lendroit o il est maintenant,
alors que moi je suis parmi les miens. . Abou Soufiyn lui a dit : Je nai pas
vu des gens aimer quelquun plus que les compagnons de
MouHammad aiment MouHammad .
Notre matre Àliyy a t interrog comment tait votre amour envers le
prophte MouHammad ? Il a dit : Par Allh, nous laimions plus que nos
biens, nos enfants, nos pres, nos mres, et leau frache en ayant
soif , [livre ach-chif de al-QD ÌyD].
Et voici Àbdou l-Lh Ibnou Òumar, qui a t dit un jour, lorsque sa jambe
a t atteinte dune quasi paralysie : Mentionne le nom de celui que tu aimes
le plus . Il a tout de suite dit : Y MouHammad ! ce qui signifie :
MouHammad ! . Il sest alors relev sain et en bonne sant par le secret et la
bndiction de son amour envers le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam.
Allh, nous Te demandons et nous nous adressons Toi par Ton prophte,
le Prophte de la misricorde, MouHammad nous nous adressons par toi
notre Seigneur pour que soient rgles toutes nos affaires de bien, pour que
1165
nos besoins soient combls et pour que nous soyons dlivrs de nos preuves
et de nos tourments.

1166
Faire lloge du Prophte

MouHammad

MouHammad.
Allh Al-Àliyy Al-ÀDHm dit dans le Livre exempt derreurs :

}

{

HariSoun àlaykoum bi l-mouminna raufoun raHm)
ce qui signifie : Il vous est parvenu un Messager dentre vous, qui
craint pour vous de tomber dans ce qui fait mriter le chtiment, qui
sattache beaucoup ce que vous ayez la foi, qui est compatissant et
misricordieux pour les croyants [At-Tawbah / 128].
Allh àzza wa jall a honor Son Prophte lu Salla l-Lhou àlayhi wa sallam
par de nombreuses Ayah de Son Livre honor. Il a ainsi indiqu sa noble
ascendance, son excellent comportement, son haut degr et Il nous a ordonn
de le glorifier. Il dit, et Il est le Plus vridique :
{
}

(fa l-ladhna manu bihi wa àzzaruhou wa naSaruhou wa t-tabaù nnura l-ladh ounzila maàhou oulika houmou l-moufliHun)
ce qui signifie : Ceux qui ont cru en lui, qui lont glorifi, lont
appuy et ont suivi la bonne guide qui lui a t rvle le Qourn -,
1167
ce sont eux qui auront russi [surat Al-A`rf / 157]. Faire lloge du
Prophte sincrement est un acte de bien qui rapproche de lagrment de
Dieu.
Ainsi la parole de Allh : (wa àzzaruhou) signifie quils disent du bien de
lui, quils font son loge et le glorifient. Cest une obligation des plus
importantes de la religion de le respecter, de lhonorer et de le glorifier Salla lLhou àlayhi wa sallam. Cest lun des actes de ceux qui russissent, la voie
des saints et des vertueux. Par ailleurs, le dconsidrer, le har ou le rabaisser
est un garement clair et une mcrance vile. Que Allh nous prserve ainsi
que vous de la dviation des corrupteurs.
Parmi les choses qui indiquent la glorification de notre matre MouHammad
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, il y a la commmoration de sa naissance
honore. Ceci compte parmi les obissances minentes pour lesquelles on est
rcompens. Elle constitue en effet une manifestation de joie et de bonheur
pour sa naissance honore. Elle compte aussi parmi les bonnes innovations.
Elle mrite plus encore dtre appele une bonne sounnah puisquelle fait
partie de ce que le Messager de Allh a dsign par sa parole :

(man sanna fi l-islmi sounnatan Haanatan falahou ajrouh wa ajrou man
àmila bih ba`dahou min ghayri an yanqoua min oujurihim chay)
en aura la rcompense et une rcompense chaque fois que quelquun
fera cet acte aprs lui, sans quil leur soit diminu quoi que ce soit de
leurs rcompenses [rapport par Mouslim].
La prtention de ceux qui disent que la commmoration de la naissance du
Prophte est une innovation interdite est donc rfute. Ils nont aucun
argument ni aucune preuve en cela puisque le rassemblement des musulmans
pour rciter le Qourn, voquer le Crateur et faire lloge de MouHammad le
Matre des cratures fait partie de ce que Allh permet ainsi que Son Messager.
La communaut a accueilli cette commmoration favorablement. Par
consquent, elle ne peut pas tre une innovation dgarement et de perdition
comme lont prtendu ces gens-l, eux qui sont privs de la foi, eux, les gens
de la perdition.
1168
Allh Tabraka wa Ta`l dit :
}
{
(faqrau m tayassara mina l-qourn)
ce qui signifie : Rcitez ce que vous pouvez du Qourn [AlMouzzammil / 20]. Et Il dit :
}

{
(y ayyouh l-ladhna manu (ou)dhkourou l-Lha dhikran kathr)

ce qui signifie : vous qui avez cru, voquez beaucoup Allh [AlAhzab / 41]. Par ailleurs Allh a fait lloge de MouHammad Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam par Sa parole :
{
}
(wa innaka laàl khoulouqin àDHm)

ce qui signifie : Tu as certes un comportement dexcellence [AlQalam / 4] et par Sa parole :
} {
(wa m arsalnka il-l raHmtan li l-Àlamn)

ce qui signifie : Nous ne tavons envoy que misricorde pour les
mondes [Al-Anbiy / 107].
Il est parvenu dans la Sounnah pure quil est permis de faire lloge du
Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam aussi bien en assemble quen tant
seul, hommes et femmes, avec ou sans douff, dans la mosque et lextrieur.
Il a t authentifi dans le Hadth sr que des hommes dAbyssinie dansaient
(la danse qui nest pas interdite) dans la mosque du Messager de Allh en
faisant son loge dans leur langue. Le Messager a demand : ((
)) (mdh yaqulun) ce qui signifie : Que disent-ils . On lui a rpondu quils
disaient : (MouHammadoun àbdoun SliH) ce qui signifie : MouHammad est un
esclave pieux de Allh. Le Prophte ne les a pas blms pour ce quils faisaient.
Il a t rapport que Al-Àbbs Ibnou Àbdi l-MouTTalib loncle paternel du
( ya raula l-Lh, inn mtadaHtouka biabyt) ce qui signifie :
1169
Messager de Allh, jai fait ton loge avec des vers de posie . Le
Messager de Allh lui a dit :
))
((
(qoulh l yafDouDi l-Lhou fka)
ce qui signifie : Dis-les, que Allh prserve ta bouche de perdre ses
dents . Il a alors rcit un pome qui commenait par les vers suivants :
Min qablih Tibta fi DH-DHilli wa f Moustawdaìn Hna youkhSafou lwaraqou
Et la fin :
wa anta lamm woulidta achraqati l-arDou
Et lorsque tu es n, la terre sest illumine
wa Dat binurika l-oufouqou
Et les horizons lointains se sont clairs
Le Messager de Allh ne la pas blm ni mme empch et il ne lui a pas dit
: cest interdit de faire mon loge . Il la plutt approuv de sa part et a fait
une invocation en sa faveur pour que ses dents restent saines. Allh a prserv
ses dents par les bndictions de linvocation du Prophte minent Salla lLhou àlayhi wa sallam. En effet, Al-Àbbs est mort durant le califat de
Òuthmn Ibnou Àffn, que Allh les agre tous les deux, et il avait alors
quatre-vingt huit ans. Il navait perdu aucune dent et aucune molaire.
coutez lhistoire dun savant des musulmans qui a vcu dans le septime
sicle de lHgire, nomm Charafou d-Dn Al-Bousayriyy. Il tait atteint dune
paraplgie et la moiti de son corps tait paralyse. Stant retrouv alit, il a
pens composer un pome pour faire lloge du Prophte Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam par lequel il ferait le tawassoul la supplication par son
degr et le tachaffou` la demande dintercession Allh àzza wa jall.
Cest ainsi quil a dit :

1170
Puis il sest endormi et a vu dans le rve notre matre MouHammad Salla lLhou àlayhi wa sallam qui a pass sa main bnie sur son corps. En se
rveillant de son sommeil, il a trouv que Allh lavait guri de sa maladie. Il
est alors sorti de sa maison et a rencontr lun des disciples soufis qui venait
lui et qui lui a dit : Eh mon matre, je souhaite entendre le pome par lequel tu
as fait lloge du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam. Il lui a dit : Mais de
quel pome parles-tu ? Jai fait plusieurs pomes pour son loge ! Il lui a dit :
Celui dans lequel tu commences par dire : . Par
Allh, je lai entendu hier dans mon rve, rcit en prsence du Messager de
Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, il coutait et il lui a beaucoup plu.
Regardez esclaves de Allh, que Allh vous guide et vous fasse misricorde,
combien il y a de bien dans lloge du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam,
combien il y a de bienfaits et dactes qui rapprochent de lagrment de Allh
grce aux bndictions desquels les tourments sont dissips. Le pote a t
vridique lorsquil a dit :

Lloge du Prophte est une adoration et une recherche dagrment De Allh
alors accourez pour les chants et rjouissez vous-en
Par son loge, les bndictions descendent en quantit
Et par son loge les gorges amres deviennent douces
Le chaykh MouHammad L-khaDr Houayn al-Mlikiyy (1378 H) le chaykh de
al-Azhar dans le magazine al-hidyah al-Islmiyyah : quand au fait quon
commmore la naissance du Prophte, nous navons pas fait autre
que ce qua fait le compagnon Hassn Ibnou Thbit que Allh lagre
qui sassoyaient autour de lui les gens et il leurs faisait couter
lloge du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam en poesie, et nous
navons pas fait autre que ce qua fait le Àliyy Ibnou Ab Tlib ou AlBar Ibnou `zib ou Anas Ibnou Mlik quand ils voquaient les
qualits morales et physiques du Prophte en assemble .
1171
Allh, nous Te demandons le paradis et nous Te demandons Al-Firdaws AlA`l, Toi le Seigneur des mondes, Allh

1172
Visiter la Tombe du Prophte

MouHammad

àlayhi s-salm au dernier MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam.
La visite la tombe du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam est
recommande selon lUnanimit. Le Qd ÌyD ainsi que An-Nawawiyy ont
rapport lUnanimit ce sujet.
Allh Ta`l dit :

( wa law annahoum idh DHalamu anfousahoum juka fastaghfaru lLha wa-staghfara lahoumou r-raulou lawajadu l-Lha tawwAban raHm)
1173
Celui Qui accepte le repentir et Qui fait misricorde [surat An-Ni'

/ 64].

(man zra qabr wajabat lahou chafàt )
ce qui signifie : Celui qui visite ma tombe bnficiera de mon
intercession [rapport par Ad-DraqouTniyy et jug qawiyy par le HfiDH
As-Soubkiyy].
Quant au Hadth :
( l touchaddou r-riHlou il-l il thalthati majid)

Il signifie que si quelquun veut effectuer un voyage pour accomplir la prire
dans une mosque, quil fasse le voyage pour ces trois mosques-l car la
rcompense de la prire y est multiplie. Ceci a le sens de la recommandation
et non de lobligation.
Le Hadth est donc spcifique au voyage pour aller accomplir la prire. Il ne
comporte donc rien qui interdise la visite de la tombe du Prophte àlayhi ssalm.
Sache que Mdine, la ville du Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a cinq noms qui sont : Al-Madnah, Tabah, Taybah, Ad-Dr et Yathrib.
Allh Ta`l dit :
{
}
ce qui signifie : Les gens de Mdine .

Et il a t confirm dans le SaHH de Mouslim daprs Jabir Ibnou Samrah,
que Allh les agre tous les deux, daprs le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam quil a dit :

ce qui signifie : Certes, Allh Ta`l a appel Mdine Tabah .
1174
Elle est galement appele Tabah et Taybah la pure parce quelle est
pure de lassociation et lon dit que cest cause de la bont (Tb) de ses
habitants en raison de leur tat paisible et leur scurit et on dit que cest en
raison du bien-tre (Tb) de la vie dans cette ville.
Quant son appellation Ad-Dr, cest cause de la stabilit qui y existe en
raison de sa scurit.
Quant son appellation de Al-Madnah Mdine -, beaucoup de spcialistes
et autres, parmi lesquels Qoutroub et Ibnou FAris ont dit que ce mot a pour
origine dna cest--dire obir. Et ad-dn la religion -, cest lobissance. Elle a
t appele ainsi parce que Allh Ta`l y est obi. Et on dit autre que cela et
Allh sait plus que tout autres.
Dans ce chapitre, on traitera de plusieurs questions :
La premire : Lorsque les plerins sen vont ainsi que ceux qui
accomplissent la òumrah, quils partent de La Mecque et se dirigent vers la
ville du Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam pour y visiter sa
tombe Salla l-Lhou àlayhi wa sallam. Cela compte parmi les actes importants
qui rapprochent de lagrment de Allh, qui font parties des voies qui
accordent la russite. Al-Bazzar et Ad-Draqoutniyy ont rapport par leur
chane de transmission de Ibnou Òumar, que Allh les agre tous les deux,
quil a dit : Le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit : ( Man
zra qabr wajabat lahou chafàt ) ce qui signifie : Celui qui visite ma
tombe, mon intercession lui est due . Ce Hadth a t jug sr par AsSoubkiyy, As-Souyutiyy a t en accord avec lui.
La deuxime : Il est recommand pour le visiteur de faire lintention pour la
visite du Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam de se rapprocher
de lagrment de Allh Ta`l en effectuant le voyage jusqu sa mosque
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam et en y accomplissant la prire.
La troisime : Il est recommand lorsquil se dirige pour la visite du
Prophte, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam de multiplier les invocations en sa
faveur, sur son chemin. Lorsque son regard tombe sur les arbres de Mdine,
son enceinte sacre et ce qui y est connu comme faisant partie de cette ville, il
augmente encore plus en invocations en faveur du Messager de Allh Salla lLhou àlayhi wa sallam et il demande Allh de lui accorder un profit par sa
visite Salla l-Lhou àlayhi wa sallam et dagrer de lui cet acte.
La quatrime : Il est recommand de faire le ghousl avant dentrer et de
mettre les plus propres de ses vtements.
1175
La cinquime : davoir prsent dans son cur ce moment lhonneur de

Mdine, la meilleure ville du bas-monde aprs La Mecque selon certains
savants. Selon dautres, elle est la meilleure des villes dans labsolu car cest la
ville qui a t honore par le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, la
meilleure de toutes les cratures. Il est recommand que depuis le dbut de
son arrive jusqu son retour, il ait prsent dans son cur lhonneur et la
gloire du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam et que son cur soit rempli
du respect qui lui est d Salla l-Lhou àlayhi wa sallam tout comme sil le
voyait.
La sixime : Lorsquil arrive la porte de sa mosque Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam quil dise ce que nous avions dit lors de lentre la mosque AlHarm. Quil fasse prcder son pied droit lors de son entre et son pied
gauche lors de sa sortie. Il fait dailleurs de mme dans toutes les mosques. Il
entre et il va directement Ar-RawDah honore et cest ce qui se trouve entre
le minbar et la tombe. Dans le livre IHyou Òulumi d-Dn, il est cit quil fait
en sorte que le pilier du minbar soit proximit de son paule droite.
Il fait face au pilier ct duquel se trouve la boIte en faisant en sorte que le
cercle qui est face lui en direction de la qiblah de la mosque se trouve entre
ses deux yeux parce que ctait l la station du Messager de Allh Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam. La mosque a t agrandie aprs lui Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam. Ainsi dans le livre Al-Madnah, il est cit que la longueur entre le minbar
et la station o le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam faisait la prire
jusqu sa mort tait de quatorze coudes et un empan et que la longueur
entre le minbar et la tombe tait de cinquante coudes et un empan.
La septime : Lorsquil accomplit la prire du salut de la mosque dans la
RawDah ou ailleurs dans la mosque, il remercie Allh Ta`l pour cette grce,
il Lui demande de complter ce quil avait vis et dagrer et daccepter sa
visite. Puis il vient auprs de la tombe honore il tourne le dos la Qiblah et
fait face au mur de la tombe.
Dans le livre IHyou Òulumi d-Dn, il est cit quil fait face au mur de la
tombe environ quatre coudes du pilier qui est au niveau du haut de la
tombe au coin du mur et il fait en sorte que la lampe qui est dans la Qiblah
auprs de la tombe soit au dessus de sa tte. Il se met debout en regardant en
bas de ce quoi il fait face, au bas du mur de la tombe en baissant le regard
dans sa station et en ayant prsent la crainte et lhonneur, en ayant le cur
dtach des choses de ce bas-monde et en ayant prsent dans son cur la
gloire de sa station et lhonneur et le degr de ceux auprs de qui il est
prsent. Puis il passe le salm sans lever la voix. Il vite au contraire de lever
1176
la voix et il dit : (As-Salmou àlayka y raulou l-Lh, as-Salmou àlayka y

nabiyya l-Lh, as-Salmou àlayka y khrata l-Lh, as-Salmou àlayka y
khayra khalqi l-Lh, as-Salmou àlayka y Habba l-Lh, as-Salmou àlayka
y nadhr, as-Salmou àlayka y bachr, as-Salmou àlayka y Thir, asSalmou àlayka y nabiyya r-raHmah, as-Salmou àlayka y nabiyya loummah, as-Salmou àlayka y Aba l-Qacim, as-Salmou àlayka y raula
Rabbi l-`lamn, as-Salmou àlayka y sayyida l-mouralna wa khtama nnabiyyn, as-Salmou àlayka y khayra l-khaliqi ajma`n, as-Salmou
àlayka y qida l-ghourri l-mouHajjaln, as-Salmou àlayka wa àl lika wa
ahli baytika wa azwjika wa dhourriyyataka wa aS-Hbika ajma`n, asSalmou àlayka wa àl siri l-anbiyi wa jamì ìbdi l-Lhi s-SliHn,
jazaka l-Lhou ya raula l-Lh ànn afDala m jaz nabiyyan wa raulan
àn oummatih, wa Salla l-Lhou àlayka koullam dhakaraka dhkiroun wa
ghafala àn dhikrika ghfil, afDala wa akmala wa aTyaba ma Salla àla
aHadin mina l-khalqi ajma`n. Ach-hadou an l ilha il-la l-Lhou waHdahou
l charka lah, wa ach-hadou annaka àbdouhou wa raulouhou wa
khratouhou min khalqih, wa ach-hadou annaka qad ballaghta r-rilah, wa
addayta l-amnah, wa naSaHta l-oummah, wa jhadta fi l-Lh Haqqa jihdih.
Allhoumma Atihi l-waclata wa l-faDlata wa bàth-hou maqman
maHmudani l-ladh waàdtah, wa tihi nihyata m yanbaghi an yasalahou
s-silun. Allhoumma Salli àl MouHammadin àbdika wa raulika n-nabiyyi
l-oummiyy, wa àl li MouHammadin wa azwjih wa dhourriyyatih kam
Sallayta àl Ibrhma wa àl li Ibrhm, wa brik àl MouHammadini nnabiyyi l-oumiyyi wa àl li MouHammadin wa azwjih wa dhourriyyatih
kam brakta àl Ibrhma wa àl li Ibrhm, fi l-`lamna innaka
Hamdoun Majd ) ce qui signifie : As-Salm sur toi, Messager de Allh. AsSalm sur toi, Prophte de Allh. As-Salm sur toi, Elu de Allh. As-Salm
sur toi, meilleure des cratures de Allh. As-Salm sur toi, bien-aim de
Allh. As-Salm sur toi, toi qui avertit. As-Salm sur toi, toi annonciateur de
bonne nouvelle. As-Salm sur toi, toi qui est pur. As-Salm sur toi, Prophte
de la communaut. As-Salm sur toi, Abou l-Qacim. As-Salm sur toi,
Messager du Seigneur des mondes. As-Salm sur toi, matre des messagers
et sceau des prophtes. As-Salm sur toi, meilleure des cratures en leur
totalit. As-Salm sur toi, guide de al-ghourrou l-mouHajjalun [surnom
donn aux membres de la Communaut, qui signifie qu'en ajoutant une partie
de ce qui est autour du visage lors de son lavage pendant leur wouDu' et en
ajoutant une partie de ce qui est au-dessus des coudes et des chevilles lors du
lavage de leurs avant-bras et de leurs pieds, ces endroits seront illumins pour
1177
eux le jour du jugement. Ainsi, le Messager de Allh reconnaItra ceux qui sont
de sa communaut par ce signe]. As-salAm sur toi, sur ta famille, sur tes
proches, sur tes pouses sur ta descendance et sur tes compagnons dans leur
totalit. As-Salm sur toi et sur tous les prophtes et tous les esclaves vertueux
de Allh. Que Allh te rcompense en bien pour nous, Messager de Allh, du
meilleur de ce quIl a rcompens un prophte et un messager pour sa
communaut. Que Allh thonore et lve davantage ton degr, chaque fois
que te cite celui qui se souvient et chaque fois quoublie de te citer celui qui
oublie, du meilleur, du plus complet et du mieux quIl a honor aucune de
toutes les cratures. Je tmoigne quil nest de dieu que Allh, lUnique, Il na
pas dassoci, je tmoigne que tu es Son messager et Son lu parmi Ses
cratures, et je tmoigne que tu as transmis le message, que tu tes acquitt
de ce qui ta t confi, que tu as port conseil la communaut et que tu as
men le jihd pour Allh de la meilleure manire. Allh, accorde-lui lextrme
de ce qui convient ceux qui demandent de demander. Allh, honore et
lve davantage le rang de MouHammad, Ton esclave et Ton messager, le
Prophte, ainsi que le rang de la famille de MouHammad, de ses pouses et de
sa descendance, comme Tu as honor et lev le rand de Ibrhm et la famille
de Ibrhm et accorde Ta bndiction MouHammad, le Prophte, ainsi qu la
famille de MouHammad, ses pouses et sa descendance, comme Tu as
donn des bndictions Ibrhm et la famille de Ibrhm parmi la cration.
Tu es certes Celui Qui mrite la louange et Celui Qui est dune immense
gnrosit et de rang lev .
Et celui qui na pas pu apprendre cela ou dont le temps ne suffit pas, il sen
limite une partie dont le minimum est :

(as-Salmou àlayka y raula l-Lh)
ce qui signifie : As-Salm sur toi, Messager de Allh
Description des tombes honores

La tombe du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam
La tombe de Abu Bakr, que Allh lagre
La tombe de Òumar, que Allh lagre
1178
Puis il revient sa premire station en face du visage du Messager de Allh,

Salla l-Lhou àlayhi wa sallam et fait le tawassoul par son degr et demande
son intercession Son Seigneur soubHnahou wa Ta`l.
Et parmi les meilleurs paroles quil puisse dire, il y a ce quont rapport de
nombreux savants de Al-Òutbiyy en lapprouvant quil a dit : Jtais assis
auprs de la tombe du Prophte salla l-Lhou àlayhi wa sallam et cest alors
quun homme de la campagne tait venu et a dit : (As-Salmou àlayka y
raula l-Lh) ce qui signifie Le Salm toi, Messager de Allh , Allh dit
:
} {
ce qui signifie : Sils faisaient preuve dinjustice envers eux-mmes
et demandaient le pardon Allh et que le Messager demandait pour
eux le pardon, ils trouveraient que Allh est Celui Qui accepte le
repentir et Qui est misricordieux . Je suis donc venu venu toi en
demandant le pardon pour mon pch, et en cherchant lintercession par toi
mon Seigneur . Puis il sest mis dire en posie :
toi le meilleur de ceux dont les os dans le sol ont t enterrs,
par leur parfum la terre sen est trouve embaume ;
je sacrifie mon me pour une tombe dont tu es lhabitant,
et qui comporte chastet, honneur et gnrosit ;
tu es lintercesseur dont lintercession est souhaite,
si jamais sur le Sirt le pied devait glisser ;
et tes deux compagnons jamais je ne les oublierai,
de moi le Salm vous tous autant de fois que le qalam a not.
Al-Òutbiyy a poursuivi : Puis il est parti et le sommeil ma gagn. Et jai vu
le Messager de Allh dans mon sommeil me dire ce qui signifie : Òutbiyy,
rattrape lhomme et annonce lui la bonne nouvelle que Allh lui a pardonn .
Ensuite, il revient Ar-RawDah et il multiplie en invocations et en prires. En
effet, il a t confirm dans les deux SaHH daprs Abu Hourayrah que Allh
lagre que le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit : (M
bayna qabr wa minbar rawDatoun min riyadi l-jannah wa minbar àl HawD )
ce qui signifie : Entre ma tombe et mon minbar il y a un jardin des
jardins paradis. Mon minbar sera auprs de mon bassin .
Il a t rapport de Ibnou Òumar et dautres parmi les gens du Salaf, que
Allh les agre, quils se limitaient beaucoup moins que cela. Ainsi Ibnou
1179
Òumar disait : (As-Salmou àlayka y Raula l-Lh, as-salAm àlayka ya Ab

Bakr, as-Salm àlayka ya Abath ) ce qui signifie : toi le Salm Messager
de Allh, toi le Salm Abu Bakr, toi le Salm Pre .
Daprs Mlik, que Allh Ta`l lui fasse misricorde, il disait : (As-Salmou
àlayka ayyouha n-Nabiyyou wa raHmtou l-Lhi wa baraktouh ) ce qui
signifie : toi le Salm Prophte ainsi que la misricorde de Allh et Ses
bndictions .
Puis si quelquun la charg de passer le Salm au Messager de Allh Salla lLhou àlayhi wa sallam quil dise : (As-Salmou àlayka y Raula l-Lh de
Untel fils de Untel) ou bien : (Untel fils de Untel te passe le Salm y Raula lLh) ou ce qui est du mme ordre parmi les expressions. Puis il recule vers sa
droite denviron une coude et il passe le Salm Abu Bakr, que Allh lagre,
parce que sa tte est au niveau des paules du Messager Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam et il dit : (As-Salmou àlayka y Ab Bakr Safiyya rauli l-Lh wa
thnihi fi l-ghr. Jazaka l-Lhou àn oummati nabiyyihi, Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam, khayr) ce qui signifie : toi le Salm Abu Bakr, toi llu du
Messager de Allh et son second dans la grotte. Que Allh te rtribue en bien
pour la communaut de Son Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam . Puis il
scarte vers la droite denviron une coude pour le salAm Òumar, que Allh
lagre et dit : (As-Salmou àlayka y Òumar, aàzza l-Lhou bika l-Islm,
jazka l-Lhou àn oummati MouHammad Salla l-Lhou àlayhi sa sallam
khayr) ce qui signifie : toi le Salm Òumar. Allh a donn grce toi la
gloire lIslam. Que Allh te rtribue en bien pour la communaut de Son
Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam .
La huitime : Il est recommand de se rendre tous les jours Al-Baq` et
plus particulirement le vendredi et cela aprs le Salm au Messager de Allh,
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam. Lorsquil y parvient, il dit : (As-Salmou
àlaykoum dra qawmin mouminn wa inna in cha Allhou bikoum lHiqun.
Allhoumma ghfir li ahli baqì l-gharqad, Allhoumma ghfir lan wa lahoum)
ce qui signifie : Le Salm sur vous, vous peuple croyant, nous vous
rejoindrons. In cha l-Lh. Allh pardonne leur et pardonne nous . Il visite
les tombes apparentes comme la tombe de IbrAhm le fils du Messager de
Allh, celle de ÒuthmAn, de Al-ÀbbAs, Al-Haan, le fils de Àliyy et de Àliyy
le fils de Al-Houayn, et de MouHammad le fils de Àliyy, de Ja`far le fils de
MouHammad et dautres. Et il finit par la tombe de Safiyyah, que Allh lagre,
la tante paternelle du Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam. Il a
1180
t confirm de nombreux Hadth dans le SaHH au sujet du grand mrite de la

visite des tombes du Baq` et du grand mrite de ces tombes.
La neuvime : Il est recommand de visiter les tombes des martyrs de
OuHoud et le mieux pour le faire, cest le jeudi en commenant par Hamzah,
loncle paternel du Messager Salla l-Lhou àlayhi wa sallam. Il sy rend tt
aprs avoir accompli la prire de aS-SoubH dans la mosque du Messager de
Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam.
La dixime : Il est trs recommand de se rendre la mosque de Qoub
et cela est prioritaire le samedi en ayant lintention daccomplir un acte
mritoire par sa visite et par la prire dans cette mosque et ce, en raison du
Hadth sr dans le livre de At-Tirmdhiyy et dautres, daprs Ouayd Ibnou
Dhahr, que Allh lagre, que le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a dit : (Saltou fi masjidi Qoub ka òumrah) ce qui signifie : Une
prire dans la mosque de Qoub est comme une òumrah et dans
les deux SaHH daprs Ibnou Òumar, que Allh les agre tous les deux, il a dit
: Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam venait la mosque
de Qoub sur une monture ou en marchant et il y accomplissait deux rakàh.
Et dans une version sre : Il y venait tous les samedis .
La onzime : Il est recommand de venir au puits de Ars au sujet duquel il
a t rapport que le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam y a mis sa salive
honore. Il se trouve dans la mosque de Qoub. Il boit de son eau et y fait
son wouDu.
La douzime : Il est recommand de visiter ce qui est rest des sites
Mdine. Ils y avaient environ trente emplacements que les gens de Mdine
connaissent. Quil en visite ce quil peut et mme quil visite les puits desquels
le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam faisait le wouDu et le
ghousl. Il en boit et y fait le wouDu. Il y a sept puits.
Daprs Ibnou Òumar, que Allh les agre tous les deux, le Messager de
Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam lorsquil revenait dun plerinage ou dune
òumrah disait : (Allhou akbar) trois fois puis il disait : (L ilha il-la l-Lh
waHdahou l charka lah, lahou l-moulkou wa lahou l-Hamdou wa houwa àl
koulli chayin qadr. Ayibun tibun `bidun sjidun li Rabbina Hmidun.
Sadaqa wa`dah wa naSara àbdah wa hazama l-ahzaba waHdah) ce qui
signifie : Il nest de dieu que Allh Lui seul Il na pas dassoci. Lui
la souverainet et la louange et Il est sur toute chose tout puissant.
Nous revenons, nous nous repentons, nous adorons, nous nous
prosternons notre Seigneur et nous Lui faisons des louanges. Allh a
1181
exauc Sa promesse, Il a donn la victoire Son esclave et Il a vaincu

les factions Lui seul [rapport par Al-Boukhriyy et Mouslim].
1182
Le Prophte distingue la bonne

innovation, de la mauvaise
innovation (rapport par Mouslim)
LImam Mouslim a rapport dans son SaHH, du hadith de Jarir Ibnou Àbdi lLah Al-Bajliyy, que Allh lagre, qui a dit :
Le Messager de Allh (Salla l-Lhou àlayhi wa sallam) a dit :

Ce qui a pour sens : Celui qui instaure dans lIslam une bonne
sounnah aura une rcompense et une rcompense chaque fois que
quelquun aprs lui fera cet acte, sans quil leur soit diminu quoi que
ce soit de leurs rcompenses ; et celui qui instaure dans lIslam une
mauvaise tradition se chargera dun pch et dun pch chaque fois
que quelquun uvrera avec aprs lui, sans que leurs pchs ne
soient diminus en rien .
1183
- LImam, le Hafidh Mouslim Ibnou Al-Hajjj Ibnou Mouslim Al-Qouchayri AnNayabouri, lauteur du clbre recueil de Hadith authentique (SaHH) connu
sous le nom de SaHH Mouslim est n 202 et il est dcd en 261 de
lHgire (raimahou l-Lh) cest--dire il y a plus de 1170 ans. Il est une
rfrence incontournable dans la science du Hadth.
- Il a cit cela dans son SaHH dans le livre de Az-Zakt : chapitre lincitation
laumne, mme dune moiti dune datte ou dune bonne parole et quelle
est un cran contre le feu. Ainsi que le livre de la science : chapitre celui qui
instaure dans lIslam une bonne tradition ou une mauvaise tradition et qui
appelle la bonne guide ou lgarement.
- Ce Hadth SaHH nous indique que linnovation (al-bidàh) se classe en deux
catgories :
La premire sorte : la bonne innovation (bidàh haanah, appele aussi :
sounnah haanah), cest la nouveaut qui est en accord avec le Qouran et la
Sounnah.
La deuxime sorte : la mauvaise innovation (bidàh sayyiah, appele
aussi : sounnah sayyiah), cest la nouveaut qui est en contradiction avec le
Qourn et la Sounnah.
- Si quelquun prtend que ce Hadth vise ce qui est instaur du vivant du
Prophte (Salla l-Lhou àlayhi wa sallam), mais quaprs sa mort ce Hadth ne
sapplique pas, on lui rpond : La spcificit nest confirme que par une
preuve . Or il ny a pas ici de preuve pour cette prtendue spcificit. Au
contraire, la preuve dmontre le contraire de ce quil prtend parce que le
Messager de Allh (Salla l-Lhou àlayhi wa sallam) a dit (ce qui a pour sens) :
Celui qui instaure dans lIslam et il na pas dit : Celui qui instaure de mon
vivant et il na pas dit : Celui qui fait quelque chose que moi jai fait et qui
renouvelle cet acte par la suite . De plus, lIslam nest pas limit lpoque o
le Prophte (Salla l-Lhou àlayhi wa sallam) tait vivant. Leur prtention est
donc annule.
- Sils disent : la cause du Hadth est que des hommes trs pauvres,
shabillant de vtements de laine et de poils, sont venus auprs du Prophte
(Salla l-Lhou àlayhi wa sallam) le visage du prophte a alors chang, la vue
de leur extrme pauvret et de leur difficult. Les gens ont commenc alors
faire des aumnes jusqu ce quils leur aient rassembl beaucoup de choses.
Alors le Prophte (Salla l-Lhou àlayhi wa sallam) sest rjoui et a dit (ce qui a
1184
pour sens) : Celui qui instaure dans lIslam une bonne tradition (sounnah) en
aura la rcompense et lquivalent de la rcompense de ceux qui uvreront
avec aprs lui . La rponse est donc de leur dire : ce dont on tient
compte, cest la gnralit du terme et non pas la spcificit de la cause pour
laquelle le Hadth a t dit comme lont spcifi les savants de la science de
la croyance.
1185
Rcit de ce qui est Arriv au

Prophte MouHammad

MouHammad.
Aminah mourut alors que le Messager de Allh navait que six ans. Cest
donc son grand-pre Àbdou l-Mouttalib qui le prit en charge chez lui. Ensuite
ce dernier le confia son oncle AbOu Talib et lui demanda de le mettre sous sa
protection. Il le prit alors chez lui, il laimait et le prfrait ses propres
enfants.
Lorsque le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam atteignit lge
de douze ans, AbOu Talib voyagea pour le commerce avec lui en direction de
Ach-Chm. Un homme du nom de BaHIrA Ar-RAhib le vit alors et alla vers le
Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, le prit dans ses bras,
laccueillit et linvita manger. Il se mit ensuite le regarder entre les yeux
puis dcouvrit son dos et vit le sceau de la prophtie entre ses paules.
Puis il dit AbOu Talib : Ton neveu que voici a certes un degr minent.
Repars avec lui dans son pays et prends garde des mcrants des fils de IsrAIl
son sujet . Quand ils en eurent termin avec leur commerce, ils sortirent en
se htant et sen retournrent ; ds lors il ne sortit plus en voyage avec lui,
craignant pour lui.
Aprs un certain temps, son oncle lui proposa de faire du commerce avec
Khadijah, fille de Khouwaylid, et il accepta. Il voyagea avec son esclave elle,
1186
Mayarah, dans une caravane de marchandises vers les plus proches des pays
de Ach-Chm du ct du Hijz.
Lorsquil faisait trop chaud, Mayarah voyait deux anges faire de lombre au
Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam pour le protger du soleil et
lorsquil revint auprs de la dame Khadijah, il lui raconta ce quil avait vu.
Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam pousa Khadijah, que
Allh lagre, alors quil avait vingt-cinq ans.
Lorsque le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam atteignit lge
de trente-cinq ans, ldifice de la Ka`bah tait fragilis, alors que les gens de
Qouraych rnovrent sa construction et lorsquils arrivrent au moment de
poser la Pierre Noire, ils furent en dsaccord pour dcider qui aurait lhonneur
de dposer la Pierre. Ils se mirent daccord et dcidrent que le premier qui
entrerait arbitrerait entre eux ; cest l quentra le Messager de Allh Salla lLhou àlayhi wa sallam. Ils dirent alors : Cest Al-Amn (lHonnte), nous
accepterons son arbitrage . Il prit un vtement et mit dessus la Pierre et dit :
Que chaque chef de tribu prenne un ct du tissu puis soulevez-le
ensemble , puis il prit Salla l-Lhou àlayhi wa sallam la Pierre de sa main et
la replaa son emplacement.
1187
Achoura 10 de MouHarram

semblable ni gal et je tmoigne que notre Matre, notre bien-aim, notre chef,
notre guide, la joie de nos yeux, MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam
est Son esclave, Son Messager, Son lu et la crature quIl agre le plus. Que
Allh llve davantage en degrs, lui ainsi que tous les autres Messagers.
Jeudi 14 Novembre 2013 correspond au 10 MouHarram 1435, qui est
le jour de Achoura. Il est recommand de jener ce jour, ainsi quun
jour avant (et un jour aprs).
Le jour de Àchur est le dixime jour du mois de MouHarram. Les savants
sont unanimes considrer le jene de ce jour comme tant recommand et
non pas obligatoire. Cette recommandation est tire du Hadth rapport dans
les SaHH de Al-Boukhriyy et de Mouslim :
(inn hdha l-yawma yawmou Àchur wa lam yaktoubi l-Lhou àlaykoum

Symahou, faman cha fa l-yaSoumhou wa man cha fa l-youfTir )
ce qui signifie : Aujourdhui cest le jour de Àchur, Dieu na pas
fait un devoir pour vous de le jener ; que celui qui le veut jene, et
que celui qui ne le veut pas ne jene pas .
Les savants ont tir des textes rapports au sujet de ce jene quil sagit
bien dune recommandation et non dune obligation.
Le jour de Àchur est le jour durant lequel Allh ta`l a sauv Mu
(Moise) et a fait noyer Pharaon. Cest aussi le jour o Il a accept le repentir de
Adam, o Il a sauv lArche de NouH. Cest ce jour-l que notre matre AlHouayn Ibnou Àliyy Ibni Ab Talib raDiya l-Lhou ànhoum fut assassin.
1188
LImam Mouslim a rapport que Àbdou l-Lh Ibnou l-Àbbs que Allh les
agre tous les deux, a dit : Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam est arriv Mdine lIllumine, a trouv des mcrants parmi les fils de
Isrl qui accomplissaient le jene de Àchur. Ils furent interrogs ce sujet.
Ils rpondirent : Cest en ce jour que Dieu a donn la victoire Mu (Moise)
et aux fils de Isrl (descendants du prophtes Ya`qub Jacob qui est
musulman comme tous les prophtes) sur Pharaon aussi nous jenons ce jour
afin de le commmorer . Alors, le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam dit
:

( naHnou awl bi-Mu minkoum)
ce qui signifie : Nous sommes plus proches de Mu (Moise) que
vous , cest--dire que nous avons la mme religion que Moise savoir
lIslam. Cest alors que le Messager de Allh ordonna aussitt de jener ce jour
(de faon recommand).
Al-Boukhriyy a rapport, dans le Hadth du Messager de Allh Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam :

( al-anbiyou ikhwatoun liàllt, dnouhoum wHid wa oummahtouhoum
chatt wa an awla nnsi bi-Ìa bni Maryam laya bayn wa baynahou nabiyy)
ce qui signifie : Les prophtes sont comme des frres de mres
diffrentes. Leur religion est la mme, [cest lIslam] et leurs lois sont
diffrentes. Je professe la mme religion que Ì (Jsus), fils de
Maryam et il ny a pas de prophte entre lui et moi .
Les prophtes sont comme des frres de mres diffrentes. Le Prophte
àlayhi S-Saltou wa s-salm a assimil ainsi, les prophtes. Puisque les
prophtes ont la mme religion, leur croyance est la mme. Ils sont tous venus
avec lIslam qui est la religion agre par Dieu pour ses cratures. Les lois des
prophtes sont multiples tout comme les frres liàllt ont des mres
diffrentes. Puis le Prophte a ajout : Je professe la mme religion que Ì
le fils de Maryam plus que tout autre, il ny a pas entre lui et moi, de
prophtes. Le Prophte àlayhi S-Saltou wa s-sallam a dit aux mcrants
parmi les fils de Isrl qui taient en train de jener le jour de Àchur, ce qui
1189
signifie : Nous sommes plus proches de Mu (Moise) que vous . En

effet, ces mcrants parmi les fils de Isrl ont dmenti Mu àlayhi s-salm,
Ils nont pas cru en lui. Ils nont pas cru en sa loi et lont mme calomni. Ils ont
attribu mensongrement des paroles Mu. Ils ont prtendu que Mu
(Moise) leur avait dit de ne croire aucun autre prophte aprs lui. Ils ont aussi
dmenti le Messager de Allh MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam. Ils
avaient dailleurs dmenti auparavant, Ì fils de Maryam àlayhi s-salm. Voir
: LIslam est la Religion de Tous les Prophtes. Unique Religion Cleste
Cest donc ces mcrants parmi les fils de Isrl que le Messager de
Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a trouv Mdine lIllumine en train de
jener le jour de Àchur, le dixime jour de MouHarram, premier mois de
lanne de lHgire.
Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a recommand de
jener aussi le jour de Tou`, le neuvime jour du mois de MouHarram.
Cette recommandation est tire de la parole du Prophte :
ce qui signifie : Si je vis jusqu lanne prochaine, je jenerai le

neuvime jour. [Rapport par Mouslim].
Le Messager de Allh est toutefois dcd avant cela. Certains savants ont
dit que la sagesse dans le jene du neuvime jour du mois de MouHarram,
cest la prcaution car il est possible que lon se trompe dans la dtermination
du dbut du mois. Ils ont dit aussi que cest une manire de nous distinguer
des non musulmans des fils de Isrl qui jenent le 10 de ce mois uniquement.
Dautre part, si lon ne jene pas le neuvime jour avec le dixime, que lon
jene le onzime. Ach-Chfiìyy a mme recommand explicitement dans son
livre Al-Oumm de jener les trois jours.
Le rcit est que Mu (Moise) àlayhi s-salm avait appel Pharaon
lIslam, son Seigneur la aid pour cela, il y avait avec lui son frre Hrun. Le
Seigneur lui a rvl ainsi qu son frre Hrun àlayhi s-salm daller auprs
de Pharaon qui tait injuste et de lui adresser de douces paroles afin que
Pharaon fasse preuve de discernement et quil craigne Dieu. Mais Pharaon na
pas cru en Allh, comme Seigneur ni en Mu comme prophte et messager
ni en lIslam comme religion. Il dit plutt : Je nai pas connu pour vous,
dautre Dieu que moi . Il disait son peuple : Je suis votre Seigneur . Il fit
preuve dinjustice et mcrut. Allh ta`l crasa alors les tyrans et les
contraignit par la mort. Que sest-il produit ? Mu, le fils de Ìmrn,
1190
sengagea dans la mer rouge. Il avait auparavant frapp de son bton la mer.
Aussitt, la mer se dressa de chaque ct telle de grandes montagnes. Des
chemins de terre ferme se formrent devant lui. Notre matre Mu (Moise)
àlayhi s-salm tait accompagn de 600 000 musulmans. Lorsque Pharaon,
ses soldats et les mcrants rattraprent Mu (Moise), leur nombre tait de
1 600 000 hommes. Lorsque Pharaon les rattrapa, il vit devant lui, une terre
ferme entre deux montagnes deau. Il s engagea son tour sur le chemin de
terre ferme. Cest alors que sur ordre de Allh, la mer se referma sur ellemme engloutissant Pharaon. Allh fit noyer Pharaon et ceux qui taient avec
lui. Les hommes qui taient avec lui mais qui ne staient pas engags ses
cts prtendirent que Pharaon ntait pas mort noy aussi, Allh leur fit voir
son cadavre, gonfl flottant sur leau. Pharaon tait mort. Avant quil ne
succombe la noyade, il avait dit : Je crois en Celui en qui ont cru les fils de
Isrl et je suis au nombre des musulmans mais il avait dit cela aprs avoir
perdu tout espoir de vivre et donc cela na pas t accept de lui. Allh ta`l
dit :

ce qui signifie : Est ce maintenant , alors quauparavant tu as
dsobi et tu t aux nombre des corrupteurs , [surat Yunous / 90].
En ce jour aussi Allh a pardonn le petit pch de Adam àlayhi s-salm et
en ce jour aussi que Dieu a sauv le prophte NOUH (No) et les musulmans
qui taient avec lui dans le bateau.
Selon Abou-Qatdah, que Dieu lagre, que le Messager de Allh
a t interrog sur le jene du jour de Àchur, il a dit, ce qui signifie :
expie [les pchs de] lanne passe [rapport par Mouslim].
1191
Lmigration Bnie du Prophte

MouHammad : l'Hgire
La louange est Dieu, le Crateur du

monde. Celui Qui existe sans dbut, sans fin, sans endroit, sans comment et ne
dpend pas du temps; rien nest tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui
la religion de vrit, lIslam la religion de tous les Prophtes du premier Adam
àlayhi s-salm au dernier MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam.
Lundi 04 Novembre 2013 correspond au 01 MouHarram 1435,
nouvelle anne de lHgire. Que Dieu vous accorde le bien, la pit et
la bonne guide. Que Dieu agre vos actes dadoration. Koullou `m
wa antoum bikhayr.amn
Le Prophte MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a migr de la
Mecque Mdine sous lordre de Dieu. Cest le compagnon Òumar ibnou alKhaTTb, que Allh lagre, qui a t le premier compter les annes lunaires
partir de lmigration du Prophte. Cest donc lui qui a instaur le calendrier
de lHgire.
Allh ta`l dit dans le Qourn honor au sujet du Prophte
:
(il-l tanSouruhou faqad naSarahou l-Lhou idh akhrajahou l-ladhna

kafaru thniya thayni idh houm fi l-ghri idh yaqulou liSHibihi l taHzan
1192
inna l-Lha maàn faanzala l-Lhou saknatahou àlayhi wa ayyadahou

bijounudin lam tarawh wa jaàla kalimata l-ladhna kafaru s-soufl wa
kalimata l-Lhi hiya l-òuly wa l-Lhou àzzoun Hakm )
ce qui signifie : Et si vous ne lui portez pas assistance, sachez que
Allh lui a accord la victoire lorsque, en raison des actes de ceux
qui avaient mcru, le Messager est sorti avec son compagnon.
Lorsquils taient tous deux dans la grotte, il disait son compagnon :
Ne sois pas triste, Allh nous accorde la victoire. [surat atTawbah / 40]
Lorsque le Messager de Allh a reu la Rvlation, il lui a
t ordonn de transmettre et de mettre en garde publiquement, et sans
combattre au dbut ; afin dappeler ladoration de Allh. Il allait la
rencontre des Arabes idoltres qui venaient de toutes les rgions, au moment
o ils se rassemblaient loccasion de leur plerinage. Et le Messager de Allh
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam disait :
)) ((
ce qui signifie : vous les gens, dites l ilha illa l-Lh ; et vous
rcolterez le succs .
Aussi, il a appel la justice, la gnrosit et au bon comportement. Il a
interdit le mal et linjustice.
Certains gens ont cru en lui comme Abu Bakr, Òuthmn, Àliyy, Bill et
dautres encore. Quant au reste des gens, la plupart demeurrent dans la
mcrance et commencrent nuire au Prophte ainsi qu ses compagnons.
Lorsque la nuisance tait devenue intense, certains de ses Compagnons ont
migr la premire fois en Abyssinie. Ils taient environ quatre-vingt, et parmi
eux il y avait Òuthmn ibnou Àffn et Ja`far ibnou ab Tlib, que Dieu les
agre.
Pendant la priode du plerinage des idoltres, le Messager de Allh Salla lLhou àlayhi wa sallam avait rencontr un groupe de gens de la tribu de alKhazraj de Yathrib (Mdine) ; il les a appels lIslam et ils se sont convertis.
Ensuite, lanne suivante ils sont revenus plus nombreux, et leur dpart le
Messager de Allh les fit accompagner par Ibnou Oummi Maktum et Mouàb
ibnou Òumayr afin denseigner aux Musulmans de parmi eux, le Qourn et
dinviter ceux qui ntaient pas musulmans lIslam.
1193
Lorsque le nombre des Partisans (AnSr) du Messager de Allh augmenta

Yathrib (Mdine), Allh ordonna aux Musulmans lmigration Mdine, ce quils
accomplirent.
La plupart des Musulmans ont migr Mdine de nuit. Parmi les migrants,
se trouvait Òumar ibnou l-KhaTTb, que Allh lagre. Il sortit de la Mecque
en plein jour, accompagn de quarante migrants faibles et de condition
modeste. Il brandissait son pe et disait avec une voix forte aux guerriers de
Qouraych :

ce qui signifie : peuple de Qouraych ! celui qui veut perdre sa tte
ou qui veut que sa mre perde un enfant ou qui veut que sa femme
devienne veuve ou qui veut que son enfant devienne orphelin ou qui
veut perdre sa vie, alors quil me suive derrire cette valle, car
jmigre Yathrib ! , mais aucun dentre eux ne sest avanc pour se
mettre entre lui et les migrants.
Les idoltres de Qouraych prirent la dcision commune de tuer le Messager
de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam. Dans chaque tribu, ils choisirent un
guerrier pour quils le frappent comme sil sagissait du coup dun seul homme,
afin que toutes les tribus portent la responsabilit de cet assassinat. Cest pour
cela Jibrl, àlayhi s-salm est venu voir le Messager de Allh Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam, linformant du complot des mcrants et lui ordonnant de ne
pas dormir dans le lieu o il avait lhabitude de dormir.
Le Messager de Allh appela alors Àliyy ibnou Ab Talib et lui ordonna de
dormir sur son lit et de se couvrir de sa tunique verte, ce quil fit. Ensuite, le
Messager de Allh sortit leur rencontre, alors quils taient sa porte. Il
tenait dans sa main une poigne de terre quil dispersa sur leur tte, et rcitait
le dbut de surat Y-sn jusquau verset 9 :

ce qui
peuvent
A leur
interrog
signifie : Nous les recouvrons dun voile, et voil quils ne

pas voir .
arrive au matin, ils dcouvrirent Àliyy ibnou Ab Talib et lont
au sujet du Prophte. Il leur rpondit : Il est sorti. Ils
1194
recherchrent sa trace dans toutes les directions en demandant aux gens sils
ne lavaient pas vu.
Ensuite, le Messager de Allh a migr de La Mecque tout en supportant les
difficults du voyage. Lieu de sa naissance, elle tait la ville quil aimait le plus.
Il y demeura treize annes aprs la Rvlation, appelant les gens lUnicit
divine et labandon de lassociation la divinit.
Le Messager avait dj entrepris le voyage avec Abu Bakr, et tous deux
taient arrivs la grotte de Thawr. Ils y entrrent, une araigne tissa sa toile,
une colombe pondit et couva un uf lentre de la grotte. Et lorsque les
hommes de Qouraych arrivrent la grotte, Abu Bakr dit au Prophte ce qui
signifie : Messager de Allh si lun dentre eux regardait vers ses pieds, il
nous apercevrait. Alors, le Prophte lui dit :
)) ((
ce qui signifie : Abu Bakr, que penses-tu de deux personnes que
Allh protge et qui Il donne la victoire ? Cela signifie que cest Allh
Qui les protge et les soutient. Cette parole ne signifie pas que Allh ta`l est
avec eux dans la grotte. De mme, la parole de Allh ta`l :
qui signifie : tandis quils taient tous les deux dans la grotte, il
disait son Compagnon : Ne sois pas triste, Allh nous protge et
nous donne la victoire , cela ne veut pas dire que Allh est par Son tre
avec eux dans la grotte, mais ici al-maìyyah signifie tre avec eux par Son
soutien, autrement dit cest Allh ta`l Qui les soutien et Qui les protge.
Allh ta`l, na pas pour attribut loccupation dun endroit, Il est Celui Qui
existe sans endroit, Il est Celui Qui est exempt de toutes les caractristiques
propres aux cratures.
Allh ta`l a protg Son Prophte et son Compagnon, et tous deux ont
poursuivi leur chemin jusqu arriver Mdine. Et l, les croyants laccueillirent
avec une grande joie tout en se rjouissant de son arrive.
Le Prophte nomma la ville de Yathrib, la Ville Illumine, al-Madnah alMounawwarah. Et, il tablit la fraternit entre sa population et ses Compagnons
migrants, et il surnomma la population, al-AnSr. Il construisit sa mosque et
son habitation.
1195
Les Musulmans taient tous unis, le fait damasser des richesses ne les
sparait pas ; la jalousie et la haine ne les loignaient pas les uns des autres.
Leur image tait comme celle dune construction solide o les pierres se
renforcent mutuellement. Limage de leur relation, de leur affection et de leur
compassion est comme celle dun seul corps ; si lun de ses membres est
atteint, cest tout le corps qui est touch par la fatigue et la fivre. Ainsi, les
AnSr ont accueilli leurs frres migrants, les ont aids au point de partager
leur argent et leurs biens avec eux.
Son migration ntait pas pour fuir les mcrants, car le Prophte est le plus
courageux des cratures de Allh. Elle ntait pas non plus par amour de la
clbrit, de la renomme et du pouvoir. En effet, les notables de la Mecque
taient venus lui et lui ont dit : Si tu fais cela par recherche de largent,
nous te rassemblerons de nos biens au point que tu deviendras le plus riche
dentre nous ; et si tu recherches par cela le pouvoir nous te laccorderons.
Mais, le prestigieux et minent Prophte ne recherchait ni les plaisirs de la vie
dici-bas ni la renomme ni le pouvoir. Cest pour cela quil a dit son oncle
Abu Tlib, lorsque celui-ci lui a demand de ne pas sopposer son peuple et
ce quil adorait :
((
))
ce qui signifie : Par Allh ! mon oncle, sils me donnaient le soleil
dans la main droite et la lune dans la main gauche pour que
jabandonne cette mission, je ne labandonnerais pas ! Je continuerai
jusqu ce que Allh ta`l la rende victorieuse ou que je meure en la
dfendant .
Son Hgire ntait pas non plus pour la recherche du calme et du repos, il
savait avec certitude que son appel vridique et son message de droiture
devaient tre accomplis conformment lordre de Allh.
Son migration eut lieu afin de propager lIslam, la seule religion agre de
Allh, dtablir ltat de la foi et de diffuser la parole L ilha il-la l-Lh, il nest
de dieu qu Dieu sur toute la terre.

1196
Rechercher des Bndictions par

les Traces Physiques du Prophte
MouHammad tabarrouk

semblable ni gal et je tmoigne que notre matre, notre bien-aim, notre chef,
notre guide, la joie de nos yeux, MouHammad est Son esclave, Son messager,
Son lu et la crature quIl agre le plus. Que Allh llve davantage en
degrs, lui ainsi que tous les autres Messagers.
Le tabarrouk, la recherche des bndictions par le Prophte et par ses traces
est permis.
ALLH ta`l dit en attribuant le discours Yuouf :
(idh-habou biqamisi hdh faalquhou àla wajhi ab yati baSr)

ce qui signifie : Prenez ma chemise et passez-la sur le visage de mon
pre, il recouvrera la vue [surat Yuouf / 93].
Allh ta`l dit :

( Y ayyouha l-ladhna Amanu it-taqou l-Lh wa btaghu ilayhi l-waslah )
ce qui signifie : vous qui avez cru, fates preuve de pit lgard
de Allh, et cherchez les causes qui vous rapprochent de lagrment
de Allh [ sourat Al-M'idah /35].
1197
La recherche des bndictions par les traces physiques du Prophte

MouHammad est une cause permise selon lunanimit des savants musulmans
tout en croyant que Dieu est le Seul Crateur du profit et de la nuisance.
Sachez que les compagnons, que Allh les agre, recherchaient les
bndictions de Allh par les traces du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa
Sallam de son vivant et aprs sa mort.
Les musulmans nont cess de suivre cette voie jusqu aujourdhui. On
connat le caractre licite de at-tabarrouk, par les actes du Prophte Salla lLhou àlayhi wa Sallam puisque lui mme a partag ses ongles ainsi que ses
cheveux lorsquil sest fait raser la tte lors du plerinage de ladieu.
La distribution de ses cheveux a t cite par AlBoukhriyy et Mouslim daprs le Hadth de Anas.
Dans la version de Mouslim, Anas dit : Une fois accomplis le lancer
Jamratou l-Àqabah et lgorgement de son offrande, le Prophte, lors de son
rasage rituel, a tendu au barbier la partie droite de sa tte. Celui-ci la rase
puis il a appel Abu TalHah Al-Anriyy et lui a donn les cheveux. Ensuite, le
Prophte a tendu au barbier la partie gauche de sa tte et lui a dit : (iHliq) ce
qui signifie : Rase . Le barbier sest excut. Le Prophte a donn les
cheveux Abu TalHah et lui a dit :
( iqsimhou bayna nns)

ce qui signifie : Distribue-le aux gens .
Dans une version, rapporte par Mouslim galement, il est dit : Il a donc
commenc par la partie droite et fait distribuer aux gens ses cheveux un par
un et deux par deux . Ensuite, il lui dit de faire de mme pour la partie
gauche et dit ensuite : (hhouna Abu TalHah) ce qui signifie : Viens ici
Abu TalHah et il les a remis Abu TalHah.
Dans une autre version, rapporte galement par Mouslim, le Prophte Salla
l-Lhou àlayhi wa Sallam a dit au barbier : (h) ce qui signifie : Ici et a
montr de sa main le ct droit. Il a distribu ses cheveux ceux qui se
trouvaient auprs de lui. Puis, il a indiqu au barbier son ct gauche et ce
dernier la ras. Il a donn les cheveux Oummou Soulaym.
La signification du Hadth, cest quil en a distribu lui-mme une partie aux
gens qui taient ses cts et en a donn Abu TalHah afin quil les distribue
aux autres, de mme quil en a donn une partie Oummou Soulaym.
1198
Ce Hadth contient une incitation faire at-tabarrouk la recherche des

bndictions par les traces du Messager.
Il a distribu une partie de ses cheveux aux gens afin quils recherchent les
bndictions de Allh, quils demandent lintercession Allh par ce qui
provient de leur Prophte et afin quils recherchent par cela lagrment de
Allh. Il les leur a distribus afin que ses traces physiques soient une source de
bndictions qui reste parmi eux travers les sicles.
Par la suite, ceux qui Allh a accord la flicit ont imit les compagnons
dans leur habitude de rechercher des bndictions par ses traces physiques
Salla l-Lhou àlayhi wa Sallam et les gens du Khalaf ont hrit cela des gens
du Salaf.
Quant au partage des ongles, lImam AHmad a rapport dans son Mousnad
que le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa Sallam sest coup les ongles et les a
distribus aux gens. Il est connu que cela ntait pas pour que les gens les
mangent mais afin quils recherchent par eux les bndictions de la part de
Allh (tabarrouk).
Sagissant de sa tunique longue (joubbah) Salla l-Lhou àlayhi wa Sallam,
Mouslim a rapport dans son saHH du Mawl de Asm Bintou Ab Bakr quil a
dit : Elle nous a prsent une tunique longue (joubbah), dont lencolure tait
orne de brocart et les emmanchures ourles puis a dit : Cest la joubbah du
Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa Sallam ; elle se trouvait chez
Àichah. Je lai rcupre lorsquelle est dcde. Le Prophte Salla l-Lhou
àlayhi wa Sallam la portait.Nous la trempons dans leau pour les
malades et recherchons par elle la gurison . Dans une autre version, il
est rapport : Nous la trempons dans leau pour quiconque est malade parmi
nous .
Il a t rapport que Handhalah Ibnou Hadhyam a dit : Je suis all avec
mon grand pre Hadhyam chez le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa
Sallam. Mon grand-pre a dit : Messager de Allh, jai des petits-enfants
dont certains portent dj la barbe et dautres non. En voici, le plus jeune . Il
ma rapproch du Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa Sallam qui a
pass sa main sur ma tte et ma dit :

( Braka l-Lhou fka)
1199
ce qui signifie : Que Allh te bnisse . Adh-Dhayyl a dit : Jai vu

quon faisait venir Handhalah lhomme dont le visage est tumfi ou
la brebis dont le pis est enfl ; il disait : Bismi l-Lh en posant sa main
sur la partie de sa tte touche par la main du Messager de Allh Salla
l-Lhou àlayhi wa Sallam puis la passait sur le mal gurir et la
tumeur disparaissait . Ceci est rapport par AT-Tabarniyy dans Al-AwsaT
et Al-Kabr avec des termes similaires ainsi que par lImam AHmad dans un
long Hadth dont les hommes de la chane de transmission sont dignes de
confiance.
Il est rapport que Thbit a dit : Lorsque jallais voir Anas, on
linformait de mon attente, jentrais et je prenais ses mains et je les
lui embrassais en disant : Par mon pre, ces deux mains ont touch
le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa Sallam ! Jembrassais
aussi ses yeux et je disais : Par mon pre, ces deux yeux ont vu le
Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa Sallam ! Ceci a t rapport
par Abu Ya`l et les hommes de sa chane de transmission sont de degr sr,
mis part Àbdou l-Lh Ibnu AbI Bakr Al-Maqdimiyy qui est digne de
confiance.
Il est rapport que Dwud Ibnou Ab SaliH a dit : Marwn cest--dire
Marwn Ibnou l-Hakam est arriv un jour et a trouv un homme posant son
visage sur la tombe du Prophte. Il lui demanda : Sais-tu ce que tu es en
train de faire ?! Quand il sapprocha de lui, il reconnut Abu Ayyub. Celui-ci
lui rpondit alors : Oui, je suis venu pour le Messager de Allh Salla lLhou àlayhi wa Sallam et je ne suis pas venu pour la pierre. Jai
entendu le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa Sallam dire :
( l tabkuàla d-dni idh waliyahou ahlouhou wa lkin ibku àlayhi idh

waliyahou ghayrou ahlih)
ce qui signifie : Ne vous tourmentez pas pour la religion si ceux qui
sen chargent ont la capacit de sen charger. Mais tourmentez-vous
pour elle, si ce sont ceux qui nen ont pas la capacit qui sen
chargent . [rapport par AHmad et AT-Tabarniyy dans Al-Kabr et Al-'AwsaT]
Al-Bayhaqiyy a rapport dans Dalilou n-Noubouwwah et Al-Hkim dans AlMoustadrak ainsi que dautres, avec une chane de transmission, que Khlid
Ibnou l-Wald avait perdu sa toque le jour de la bataille du Yarmuk. Il ordonna
: Mettez-vous sa recherche ! Mais ses hommes ne la retrouvrent pas.
Puis ils se remirent sa recherche et la retrouvrent finalement. Khlid dit
1200
alors : Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa Sallam a

accompli une Òumrah et sest ras la tte. Les gens ont alors pris les
cheveux des cts et je les ai devancs pour obtenir la mche du haut
de son front. Je lai place dans cette toque. Je ne me suis pas engag
dans une bataille, layant sur moi, sans que la victoire ne me soit
accorde . Cette histoire est sre tout comme la indiqu le Chaykh Habbou
r-RaHmn Al-A`dhamiyy dans ses remarques sur Al-MaTlibou l-Àliyah. Il y a
crit : Al-Bousiriyy a dit que cette histoire a t rapporte par Abu Ya`l avec
une chane de transmission sre. Al-Haythamiyy a dit quune version analogue
a t rapport par AT-Tabarniyy et Abu Ya`l. Les hommes de leurs chanes
de transmission sont tous du degr du sr. Fin de citation.
Il ny a donc aucune considration donner la prtention de ceux qui
renient linvocation par le degr des cratures (at-tawassoul) et la recherche
des bndictions (at-tabarrouk) par ses traces physiques honores Salla lLhou àlayhi wa Sallam.

1201
Rciter le Coran Qourn en Faveur

des Morts Musulmans est Permis
selon lUnanimit des Savants
Sunnites des Quatre coles

MouHammad.
Nous allons citer les preuves quil est licite de rciter le Qourn en faveur
des morts musulmans, partir des Hadth du Prophte MouHammad
et partir des paroles des compagnons et des savants des quatre
coles de jurisprudence.
1- Les preuves partir des Hadth du Prophte

MouHammad de la permission de la
Rcitation du Qourn en Faveur des Morts Musulmans
La preuve que la rcitation du Qourn par autrui est utile pour le mort
musulman, cest la parole du Messager Salla l-Lhou àlayhi wa sallam :
(iqrau Y-Sn àl mawtkoum)

ce qui signifie : Rcitez Y-Sn pour vos morts [rapport par Abu
Dwud, An-Na'iyy dans Les actes du jour et de la nuit , Ibnou Mjah,
AHmad, Al-Hkim et Ibnou Hibbn.]
Parmi les preuves sur lesquelles les savants se sont appuys pour dclarer
licite la rcitation du Qourn sur la tombe du mort musulman, et pour dclarer
1202
que cela lui est profitable, il y a le Hadth rapport par Al-Boukhriyy, Mouslim,
At-Tirmdhiyy, Abu Dwud et An-Naiyy de Ibnou Àbbs quil a dit : Le
Messager de Allh est pass auprs de deux tombes et a dit :

(innahoum layouàdh-dhabni wa m youàdh-dhabni f kabri ithmin)
ce qui signifie : Ils sont en train de subir un chtiment et sont
chtis cause dun pch que les gens ne voient pas grand . Il a dit :
(bal, amm aHadouhoum fakna yamch bi n-nammah, wa amm lkharou fakna l yastatirou mina l-bawl)
ce qui signifie : Oh que oui cest--dire quen ralit cest un grand
pch , lun des deux allait aux uns et aux autres en rapportant les
paroles pour semer la discorde (an-nammah), quant lautre il ne se
prservait pas de lurine . Ensuite il a demand quon lui apporte une
palme verte, il la fendue en deux et en a plant une moiti sur lune des
tombes et la deuxime sur lautre. Puis il a dit :
(laÀllhou youkhaffafou ànhoum)

ce qui signifie : Il se peut que leur chtiment soit allg .
On tire de ce Hadth quil est licite de planter de la vgtation et de rciter le
Qourn sur les tombes des musulmans. En effet, si leur chtiment peut tre
allg par le tasbH des plantes, que dire de la rcitation du Qourn qui est
faite par un croyant ? Si le tasbH des plantes est utile au mort, il profitera
plus forte raison dune utilit de la rcitation du Qourn.
LImm An-Nawawiyy a dit ce qui suit : De ce Hadth, les savants ont jug
que la rcitation du Qourn est recommande sur la tombe, car si lon espre
lallgement du chtiment par le tasbH des palmes de palmier, on lespre
plus forte raison par la rcitation du Qourn [voir l'explication de SaHH
Mouslim page (3/202).]
En effet la rcitation du Qourn faite par un musulman est plus minente et
plus utile que le tasbH dune branche coupe. Dautre part, le Qourn est dj
utile aux gens atteints de nuisance durant leur vie. Il en va de mme pour le
mort.
1203
2- La preuve partir de la parole des compagnons du

Messager de Allh
LImam An-Nawawiyy a dit dans son livre al-adhkr ce qui suit :

qui signifie : Il nous a t rapport dans les Sounan de Al-Bayhaqiyy
avec une chane de transmission Haan fiable que Ibnou Òumar a
jug recommand de rciter sur les tombes aprs lenterrement, le
dbut et la fin de surat Al-Baqarah [Al-'Adhkr page 173].
3- La preuve partir de la parole des savants des

quatre coles
Les Mlikites : Al-Qourtoubiyy a dit ce qui suit : Chapitre concernant la
rcitation du Qourn sur la tombe, lors de lenterrement et aprs, et que les
rcompenses de la rcitation du Qourn, les invocations, les demandes de
pardon ainsi que les aumnes qui lui sont ddies parviennent au mort
Le Chaykh AHmad Ad-Dardr qui est un savant de lcole de lImm Mlik, a
dit dans son explication du MoukhtaSar de Khall, Ach-CharHou l-Kabr ce qui
suit : Les savants successeurs ont jug licite de rciter le Qourn, de faire
des vocations et doffrir les rcompenses au mort, et que tout cela lui parvient
si Allh le veut. Voil la voie des vertueux
Les Hanbalites : MouHammad Ibnou AHmad Al-Marwar-rudhiyy lun des
lves de lImam AHmad Ibnou Hanbal a dit ce qui suit : Jai entendu AHmad
Ibnou Hanbal dire : Si vous visitez les cimetires, rcitez Ayatou l-Koursiyy et
(qoul houwa l-Lhou aHad ) trois fois puis dites : Allh accorde les
rcompenses de ce que jai rcit aux habitants des tombes [Kitbou lMaqsadi l-'Irchd (2/338-339)].
Les Hanafites : Az-Zaylaìyy a dit ce qui suit : Chapitre du plerinage
effectu pour quelquun dautre : Le fondement de ce chapitre est que, chez
1204
les savants de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamàh, quelquun peut offrir les

rcompenses de ses actes quelquun dautre, que ce soit les rcompenses
dune prire, dun jene, dun plerinage, dune aumne, dune rcitation du
Qourn, de ses vocations ou de tout autre acte de bien, que cela parvient au
mort et que cela lui est utile [Tabynou l-Haq'iq CharHou Kanzi d-Daqiq
(2/83)].
Les Chfiìtes : LImm An-Nawawiyy a cit dans son livre Al-Adhkr ce qui
suit :
:
:
qui signifie : Ach-Chfiìyy et les aS-Hb les savants de lcole ont dit :
Il est recommand quils rcitent auprs de lui quelque chose du
Qourn. Ils ont dit : Et sils rcitent tout le Qourn, cest bien [Al'Adhkr : chapitre de ce qui est dit aprs l'enterrement page 173.].
LImm An-Nawawiyy a galement dit dans CharHou l-Madh-hab ce qui suit :
Il est recommand celui qui rend visite aux tombes de rciter ce
quil peut du Qourn et aprs quoi de leur faire des invocations. AchChfiìyy la dit clairement et les savants du degr aS-Hbou lwoujouh de son cole lont tous approuv [Az-Zabidiyy l'a rapport dans
CharHou IHy' òulumi d-Dn (10/ 369-371).].
Quant ce quont prtendus certains fabulateurs, que Ach-Chfiìyy aurait
interdit la rcitation du Qourn pour les morts, cest un mensonge. La
divergence porte simplement sur le fait de savoir si les rcompenses
parviennent ou non, et non pas sur le caractre licite ou pas de rciter le
Qourn. Ceux qui ont dit que les rcompenses ne parviennent pas au mort
lont dit dans le cas o celui qui rcite le Qourn na pas demand Allh de
les lui faire parvenir. Ach-Chfiìyy et dautres que lui parmi les savants
musulmans disent que les rcompenses de la rcitation du Qourn ne parvient
que si celui qui rcite le demande par une invocation.
Si un musulman rcite le Qourn ailleurs que sur la tombe et veut tre utile
un autre musulman, quil dise : Allh fais parvenir les rcompenses de ce
que jai rcit Untel ou ce qui de cet ordre, cela lui parviendra si Dieu le
veut.
Les gens de Ahlou s-Sounnah sont unanimes dire que les invocations des
musulmans et la demande de pardon sont utiles au mort musulman. Cette
1205
parole unanime concerne les invocations faites aprs la rcitation dune partie
du Qourn pour lui faire parvenir les rcompenses en disant : Allh, fais
parvenir les rcompenses de ce que jai rcit Untel .
LImam AT-TaHwiyy que Allh lui fasse misricorde a dit : Il y a dans les
invocations et les aumnes des vivants une utilit pour les morts,
mais cest Allh ta`l Qui exauce les invocations et comble les
besoins .
Quant la rcitation qui est faite au niveau de la tombe, elle est utile mme
si elle nest pas suivie par les invocations, car lorsque le Qourn est rcit, la
misricorde descend et le mort en bnficie.
La rcitation du Qourn pour les morts nest pas une innovation interdite
comme lont prtendu certains ignorants. Il ny a en effet aucune preuve qui
interdise la rcitation du Qourn en faveur du dfunt musulman, ni dans le
Qourn ni dans la Sounnah. Dautre part, aucun savant des coles de
jurisprudence ne la interdite. Comment certains ont-ils pu avoir laudace de
linterdire alors que jamais personne avant eux na interdit de le faire ?
Mes frres croyants, certains mauvais innovateurs ont dit que le mort
musulman ne tire aucune utilit de la rcitation du Qourn alors que leur
parole est rejete par le Qourn et la Sounnah. La parole de Allh :

(wa an laya li l-insni il-l m sa`)
Ce verset ne veut pas dire que lhomme ne peut pas bnficier des actes
dautrui mais plutt que les uvres dautrui ne lui appartiennent pas, elles
appartiennent celui qui les a accomplies : il peut sil le dsire en faire profiter
quelquun dautre ou sinon les garder pour lui. Allh soubHnahou wa ta`l
na pas dit que lhomme ne bnficiera uniquement que de ce quil a fait luimme.
Le sens gnral de la yah a une porte spcifique rapporte par le texte
qui concerne les aumnes, les invocations et ce qui est quivalent, comme la
prire funraire pour le mort qui lui est utile alors quelle ne fait pas partie des
propres actes du mort.
Quant au Hadth :
1206

(idh mta l-insn, inqaTaà ànhou àmalouhou il-l min thalthah : il-l
min Sadaqatin jriyah aw ìlmin yountafaòu bihi aw waladin SliHin yadù
lahou)
ce qui signifie : Lorsque lhomme meurt, ses actes ne lui rapportent
plus de rcompenses sauf trois : une aumne qui court, une science
qui profite autrui et un enfant vertueux qui fait des invocations pour
lui [rapport par Mouslim].
Ce Hadth ne comporte aucune interdiction de la rcitation du Qourn en
faveur des morts. Il ne signifie pas non plus que le mort ne bnficie pas de
cette rcitation comme certains lont prtendu. Il signifie simplement que les
rcompenses des actes sujets la responsabilit cessent aprs la mort. Rien
nempche que le mort puisse bnficier des actes dautrui. Pour preuve : les
invocations et les aumnes lui parviennent mme si elles nont pas t faites
par son enfant. De mme la rcitation du Qourn qui lui est ddie lui est utile
en disant : Allh, fais parvenir les rcompenses de ce que jai rcit
Untel .
Aprs tous ces claircissements, nallons-nous pas agir en bien envers nos
morts, en rcitant pour eux le Qourn et en demandant Allh quIl leur fasse
parvenir les rcompenses plutt que de perdre notre temps linterdire
comme si ctait une chose rprhensible ?!
Allh, nous Te demandons de nous guider et nous Te demandons de nous
prserver des causes de perdition, certes, Tu es sur toute chose tout puissant.
Cest lagrment de Allh que nous recherchons et cest Lui Qui guide vers la
voie de la russite.

1207
Mrites et Bienfaits de Jener le

Jour de Arafah, meilleur jour de
l'anne

Le jour de Àrafah, 09 dhou l-Hijjah 1434H sera le Lundi 14 Octobre 2013. Il
est recommand de jener ce jour. Que Dieu agre votre jene et vos actes

ce qui signifie : Aujourdhui Je vous ai achev [les rgles de] votre
religion et Je vous ai accord Mon bienfait complet et Je vous agre
lIslam comme religion [surat Al-M'idah / 3]
Il a t rapport que notre Matre Òumar, que Allh lagre, a dit : Nous
avons su le jour et lendroit dans laquelle elle a t rvl sur le
Prophte MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam ; il stationnait
Àrafah le jour de Àrafah, le jour dun vendredi [rapport par AlBoukhriyy].
Le jour de Àrafah est un jour bni dans lequel descendent les misricordes
et les bndictions. Il a beaucoup de mrites, parmi lesquels :
Cest le jour de lachvement de la religion et du bienfait.
1208
Parmi ces bienfaits le fait que ce soit une fte pour les gens de lIslam
comme la dit Òumar ibnou l-KhaTTb et Ibnou Àbbs, que Allh les agre
tous les deux. Ainsi Ibnou Àbbs, que Allh lagre, a dit : elle a t
rvle dans un jour de deux ftes : le jour du vendredi et le jour de
Àrafah . Il a t rapport de Òumar que Allh lagre quil a dit : et ces
deux jours sont une fte (Ìd) pour nous, la louange est Allh ,
[rapport par Ibnou Jarr dans son Tasfr - exgse - du Qour'n].
Parmi ces bienfaits il y a que cest le meilleur jour de lanne. Ainsi le
compagnon Jabir Ibnou Àbdi l-Lh, que Allh lagre, a rapport du Prophte
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam quil a dit ce qui signifie : Le meilleur des
jours est le jour de Àrafah
Parmi ces bienfaits, il y a le fait que ce soit un jour de pardon des pchs et
de dlivrance de lenfer. Mouslim a rapport de Àichah que Allh lagre
daprs le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, quil a dit :

ce qui signifie : Il ny a pas un jour dans lequel Allh affranchisse
plus desclaves de lenfer que le jour de Àrafah
Les bienfaits de jener le jour de Àrafah

Donc celui qui veut tre dlivr de lenfer et tre pardonn des pchs en le
jour de Àrafah, quil persvre sur les causes par lesquelles on espre tre
dlivr, tre pardonn, parmi lesquels, jener ce jour. Ainsi, dans le SaHH de
Mouslim, daprs Abu Qatdah que le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a dit ce qui signifie : Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam a t interrog sur le jene du jour de Àrafah, il a dit : il
expie les pchs de lanne prcdente et de lanne suivante .
Quant celui qui accomplit le plerinage (al-Hajj) il ne jene pas. Il a t
confirm dans le SaHH que le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a fait la station Àrafah pendant son plerinage et il ne jenait pas.
Dans le Hadth SaHH le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit
de ne pas jener le jour de Àrafah Àrafah [rapport par Abu Dwud et
d'autres].
Parmi les causes, il y a aussi se prserver des pchs en ce jour. Ainsi dans
le Mousnad de lImam AHmad, daprs Ibnou Àbbs, que Allh les agre tous
les deux, daprs le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, quil a dit, au
1209
sujet du jour de Àrafah ce qui signifie : Certes, en ce jour, celui qui

prserve son oue, sa vue et sa langue, il lui sera pardonn .
Parmi cela, il y a multiplier le tmoignage de lunicit -chahdatou tawHd
avec sincrit et vracit car elle est le fondement de la religion de lIslam que
Allh a achev en ce jour.
Ainsi, At-Tirmdhiyy et dautres que lui a rapport du Messager de Allh, Salla
l-Lhou àlayhi wa sallam quil a dit :

ce qui signifie : Les meilleurs des invocations sont celles du jour de
Àrafah et la meilleure des paroles que jai dite ainsi que les
prophtes qui mont prcd est : ( l ilha il-la l-Lh waHdahou l
charka lah, lahou l-moulkou wa lahou l-Hamdou wa houwa àl koulli
chayin qadr ) cest--dire qu Il nest de dieu que Allh, Lui seul, Il
na pas dassoci, Lui la souverainet et Lui la louange et Il est sur
toute chose tout puissant .
Parmi les choses faire, il y multiplier les invocations de demande de pardon
et de dlivrance. On espre lexaucement de linvocation en ce jour. Que la
personne dise souvent : Allhoumma a`tiq raqabat mina n-nr wa wassi`
liya r-rizqa l-Hall wa Srif ànn fasaqata l-jinni wa l-ins , ce qui signifie :
Allh dlivre moi de lenfer et accorde moi une subsistance Hall -liciteet
prserve moi des grands pcheurs, des jinn et des humains .
Que la personne se prserve en le jour de Àrafah et dans tous les jours de
tous les pchs et spcifiquement du fait de faire preuve dorgueil.
Allh ta`l dit :

ce qui signifie : Allh nagre pas celui qui fait preuve dorgueil
[surat Al-Hadd / 23].
Il convient aussi dviter de persvrer sur les grands pchs.
Remarque : ce qui est rpandu chez certains gens, le fait que si le jour de
Àrafah concide avec le jour de vendredi, alors il sera pardonn tous les gens
prsent Àrafah, ceci nest pas correct, ceci est nest pas vrai. De mme leur
1210
parole que si le jour de la station Àrafah concide avec le jour de vendredi,

alors le plerinage en vaudrait 70 ou 7, ceci nest pas vrai non plus.
Quant ce que lon appelle (al-Hajj al-akbar) il sagit du jour de Al-Ìd et ce
nest pas ce que eux prtendent.
Allh aide-nous pour Tvoquer et Te remercier et Tadorer correctement
et dlivre-nous de lenfer.

1211
Jener 6 Jours de Chawwal

Il est recommand de jener six jours durant le mois de ChawwAl
lexception du jour de Ìdou l-FiTr, cest--dire le premier jour de ce mois.
Le mois de ChawwAl est le mois qui succde RamaDAn. Il nest pas une
condition de jener ces six jours successivement ni de les faire suivre
directement par le jour de la fte de Ìdou l-FiTr , mme si cest prfrable. Par
consquent, le musulman qui souhaite accomplir cet acte dadoration
recommand a jusqu la fin du mois de ChawwAl pour le faire.

(man SAma RamaDAna thoumma atbaàhou bi sittin min chawwAl
fakaannamA SAma d-dahr)
ce qui signifie : Celui qui jene le mois de RamaDAn et six jours du
mois de ChawwAl, cest comme sil avait jen ad-dahr , cest--dire
toute une anne, rapport par Abu DAwud. En effet, les rcompenses tant
multiplies par dix, jener 30 jours de RamaDAn et 6 jours de ChawwAl, soit 36
jours quivaut 360 jours cest--dire un an. Dans dautres contextes, ad-dahr
peut signifier toute la vie.
Ainsi, si une personne jene ce quelle peut de RamaDAn puis complte 30
jours en rattrapant les jours pour lesquels elle avait une excuse (telle que les
menstrues) et quelle jene encore six jours avant la fin du mois de ChawwAl,
elle aura agit conformment ce Hadth .

1212
Les mrites du mois de RamaDn,

Prires de nuit durant Ramadan
(qiyam al-layl, tarawih)

La louange est Allh, nous Le louons, nous recherchons Son aide. Nous
demandons Sa bonne guide. Nous recherchons Son pardon et nous faisons le
repentir. Nous demandons ce que Allh nous prserve du mal de nos mes et
de nos mauvaises uvres. Celui que Allh guide, nul ne lgare ; et celui quIl
gare, nul ne le guide.
Je tmoigne quil nest de dieu que Allh, Lui seul. Il na pas dassoci, Il na
pas de ressemblant. Il na ni dquivalent, ni dgal, ni de limites, ni de corps,
ni dorganes. Il est unique, Il na besoin de rien. Il nest pas engendr et Il
nengendre pas. Il na point dquivalent.
Et je tmoigne que notre matre, notre bien-aim, notre minent notre guide
et la rjouissance de nos yeux, MouHammad est Son esclave et Son messager,
Son lu et Son bien-aim. Il est celui que Allh a envoy en tant que
misricorde pour les Mondes, en tant que guide, tant quannonciateur de
bonnes nouvelles et tant quavertisseur dun chtiment.
Allh, honore et lve davantage en degrs notre matre MouHammad,
ainsi que sa famille et les lus parmi ses compagnons.
de pit lgard de Allh, Al-Àliyy, Al-ÀDHm. Je commence par la meilleure
des paroles, la parole de Allh. Notre Seigneur tabraka wa ta`l dit :

ce qui signifie : Cest le mois de RamaDn dans lequel a t
descendu Al-Qourn comme guide pour les gens, comme indication de
1213
preuves de bonne guide et de distinction entre le vrai et le faux.

Celui dentre vous qui est rsident pendant ce mois, quil le jene. Et
celui qui est malade ou en voyage, alors il rattrapera le nombre de
jours non jens plus tard. Allh vous accorde la facilit et ne vous
ordonne pas de jener quand cela reprsente une grande difficult
pour vous. Allh vous ordonne de rattraper les jours que vous navez
pas jens [car vous tiez malades ou voyageurs] et de glorifier Allh
pour la Foi quIl vous a accorde. Puissiez-vous Le remercier.[surat
Al-Baqarah/ 185].
Il a t rapport que salmn al Frisiyy a dit :
Le Messager de Allh nous a donn un discours le dernier
jour de Cha`bn:

ce qui signifie : vous les gens, vous voici proches dun mois
minent et bni. Cest un mois qui comporte une nuit qui est meilleure
que mille mois. Cest un mois dont Allh a fait le jene une obligation
et la veille de ses nuits une chose recommande. Cest le mois de la
patience ; et la rcompense de la patience, cest le Paradis. Cest le
mois de la compassion et de la solidarit. Celui qui donne un jeneur
de quoi rompre son jene, ce sera pour lui un pardon pour ses pchs
et un affranchissement du feu de lenfer. Et, il aura une rcompense
semblable la sienne sans quil nen soit diminu quoi que ce soit de
la rcompense. [en sachant que la rcompense du jene obligatoire
est suprieure la rcompense du fait de donner manger qui est un
acte recommand]
Les compagnons ont alors dit : Messager de Allh, nous ne
disposons tous pas de ce qui permet de donner rompre le jene un
jeneur.
Il a alors rpondu ce qui signifie : Allh accorde Ses rcompenses
celui qui donne rompre le jene un jeneur, ne serait-ce quavec
une datte ou avec une gorge deau ou avec une gorge de lait. Et
1214
celui qui donne boire un jeneur, Allh lui donne boire une
boisson provenant de mon bassin. Aprs quoi, il naura plus jamais
soif jusqu entrer au Paradis. Et cest un mois dont le dbut est une
misricorde, le milieu est un pardon, et la fin est un affranchissement
du feu de lenfer. [Rapport par Al-Bayhaqiyy et par dautres]
Al-Bayhaqiyy a rapport dans chouàbi Al Imn [daprs le Messager] que,
Allh ta`l affranchit chaque jour de RamaDn, lors de la rupture du jene,
mille mille personnes de lenfer. Et le dernier jour du mois de RamaDn, Allh
affranchit autant quIl en a affranchi du dbut jusqu la fin du mois.
Que Allh fasse que nous soyons de ceux qui sont affranchis de lenfer, en ce
mois bni.
Mes frres de Foi, Le Seigneur nous a honors par le fait de nous accorder
parmi tous les mois, un mois dont nous passons les journes dans une
adoration minente. Cest un mois qui comporte des sagesses nobles et des
rcompenses immenses. Alors, il est indispensable de persvrer dans le jene
en ces jours chauds et longs, en nous empressant pour accomplir cet acte
dobissance minent avec ardeur et volont. Aussi, il est indispensable de
faire preuve dun grand srieux en fournissant nos efforts afin dobtenir des
rcompenses et du bien.
En vrit, RamaDn est un mois de bienfaits, un mois de tendresse, un mois
de victoire sur les passions de son me et un mois de victoires face aux
suggestions du chayTn. Il convient quen ce mois honor et bni dans lequel
Allh a fait descendre le Qourn, de suivre les traces du Prophte minent,
MouHammad fils de Àbdou l-Lh, que Allh lhonore et llve davantage en
degrs. Il est celui qui a patient, qui a encouru les difficults dans la voie que
Allh agre afin dlever haut la parole L ilha illa l-Lh , diffusant ainsi la
vrit et le bien parmi les gens.
En vrit, RamaDn est un mois partir duquel on retient les leons. Cest le
mois de la bataille Badr et de la conqute de la Mecque. Cest le mois de la Foi
qui a chang beaucoup de choses puisque le Messager de Allh nous a appris
que lhonneur dans lau-del ne sera que pour les gens qui ont la Foi :
beaucoup de curs ont t alors rassurs. Grce cette croyance les mes
ont t tranquilliss. Cest la croyance islamique qui a permis dunifier entre
Abu Bakr al-qourachiyy (de la tribu de Qouraych), Bill al-Habachiyy (de la
rgion de lAbyssinie) et Souhayb ar-rumiyy (dit le romain).
1215
La croyance de lIslam a transform les compagnons en des hommes qui ont

cru en Dieu et en Son Messager. Le bas monde ntait ni leur principal souci ni
le summum de leur science. Ils ont dirig la marche de la meilleure des
manires au point que lIslam est parvenu en diffrents recoins de la terre. Ce
sont des hommes qui ont des mes satisfaites et des ardeurs fortes, qui ne
flchissent pas. Mes frres de Foi, en ce mois minent et bni, que chacun
dentre nous prenne exemple sur ces hommes, sur ces vritables hommes.
Prires de nuit durant Ramadan (qiyam al-layl ou

tarawih)
RamaDn est le mois des bndictions dont il faut profiter en accomplissant
davantage dactes dadoration. Accomplir des prires la nuit tait lhabitude du
Prophte bien-aim et des saints vertueux, qui plus est durant les nuits de
RamaDn. De plus, il est recommand durant RamaDn de rciter longtemps le
Qourn dans chaque rakàh, de manire en terminer la rcitation complte
durant ce mois.
Les bienfaits de RamaDn

Voici un pome significatif de la valeur des actes surrogatoires lors du mois
bni de RamaDn :
Que celui qui veut gagner le Paradis dlaisse la ngligence
et quil se lve dans la nuit obscure pour bnficier du Qourn
(Coran) et de sa lumire intense.
Quil fasse succder jene aprs jene car cette vie court sa fin.
Musulman, saisis ce grand bien surtout au cours de ces jours bnis. Il
a t dit :
RamaDn qui est la terre de semence est arriv,
augmente alors tes uvres de bien et mfie-toi de la corruption.
Accomplis ses droits par la parole et par laction.
Quant tes provisions pour ta vie de lau-del, prpare-les
rapidement.
En effet, celui qui sme les grains et ne les arrose pas,
gmira de regret le jour de la moisson.
Accomplir des prires surrogatoires en plus des cinq prires obligatoires
comporte un grand bien pour le musulman. Durant le mois de RamaDn, les
rcompenses dans ces actes dadorations sont plus importantes et
1216
particulirement lorsquils sont accomplis durant la nuit, esprant ainsi profiter

des immenses rcompenses de la nuit de al-qadr.
Lhabitude des gens vertueux durant RamaDn

Veiller en faisant des invocations, en faisant des prires ou en rcitant le
Qourn est lhabitude des gens vertueux, surtout pendant le mois bni de
RamaDn et plus prcisment au cours des 10 dernires nuits de ce mois. En
effet, il a t rapport dans les deux recueils (SaHH) de Al-Boukhriyy et
Mouslim, daprs ìchah : Lorsque les dix dernires nuits de RamaDn
commenaient, le Messager de Allh attachait son vtement autour de
la taille [cest une mtaphore qui montre quil redoublait d'efforts],
veillait les nuits et rveillait sa famille pour accomplir des prires
surrogatoires.
En cela, il y a un signe qui montre combien il est important de fournir des
efforts dans lobissance Allh et dans les uvres de bienfaisance, surtout
pendant les 10 dernires nuits de ce mois bni. Soyons donc de ceux qui
cherchent gagner davantage de rcompenses en jenant le jour et en faisant
des prires la nuit. Veillons aussi accomplir la prire de laube (aS-SoubH) et
celle de la nuit (al-ìch) en assemble, tant il y a de bndictions minentes
en cela.
Lexemple du Prophte
LImam Mlik a rapport dans Al-MouwaTTa : Il mest parvenu que
Ibnou l-Mouayyab a dit : Celui qui assiste la prire de al-ìch
[cest--dire en assemble] la nuit de al-Qadr aura gagn sa part
parmi les bienfaits de cette nuit.
Celui qui accomplit beaucoup de prires au cours de la nuit, rcite le Qourn
et voque abondamment le nom de Allh gagnera dminentes rcompenses
et suivra ainsi lexemple du matre de lhumanit, notre matre MouHammad . Il
a t rapport par Mouslim dans son recueil (SaHH) daprs Ibnou Àbbs que
le Prophte sendormait aprs la prire de al-ìch, quil se levait une fois la
premire moiti de la nuit coule et faisait la prire avec le witr, puis se
rendormait, puis se relevait lappel la prire pour la prire du SoubH.
Il est rapport dans le recueil (SaHH) de Mouslim, daprs Houdhayfah, quil
a accompli la prire avec le Prophte qui a rcit surat Al-Baqarah, li Ìmrn
et An-Ni durant une mme rakàh ! Al-Boukhriyy rapporte que ìchah a
dit : Le Prophte priait dans la nuit 13 rakàh (cycles de prire) y
compris al-witr.
1217
Dans les deux recueils ( savoir celui de Al-Boukhriyy et celui de Mouslim),

il est galement rapport que ìchah a dit : Le Messager de Allh
accomplissait entre la prire de la nuit (al-ìch) et celle de laube (alfajr) 11 rakàh en disant le salm toutes les 2 rakàh. Puis il clturait
[sa veille] par une rakàh. Cest cette rakàh quon appelle al-witr, qui
signifie limpaire.
Le bienfait de rciter longtemps le Qourn

durant les nuits de RamaDn
Il a t rapport que certains Salaf terminaient la rcitation du Qourn
entier toutes les 3 nuits de RamaDn et certains le terminaient toutes les 7
nuits. Les Salaf rcitaient le Qourn pendant le mois de RamaDn dans la
prire et en dehors de la prire. Ibrhm An-Nakhìyy rcitait tout le Qourn en
deux nuits de RamaDn et surtout au cours des 10 dernires nuits du mois.
LImam Ach-Chfiìyy terminait la rcitation entire du Qourn 60 fois au cours
de RamaDn.
On rapporte que Wahb Ibnou l-Warah a dit : On a interrog un homme :
Tu ne dors pas? Il a rpondu : Les merveilles du Qourn ont
retard mon sommeil.
Dans le recueil Al-MouwaTTa , il est rapport que notre matre Òumar
Ibnou l-KhaTTb, priait la nuit jusqu ce que la moiti de la nuit soit coule.
L, il rveillait sa famille pour la prire et il leur disait : La prire ! La prire !
et il rcitait la yah 132 de surat Th :

(wamour ahlaka biS-Salti waSTabir àlayh)
ce qui signifie : Ordonne ta famille la prire et persvre
laccomplir.
Quant notre matre Òuthmn Ibnou Àffn, il priait de nuit et terminait la
rcitation de tout le Qourn en une seule rakàh !
On rappelle ici que rciter le Qourn sans lavoir reu par transmission de
gens de confiance peut mener la personne accumuler les pchs et non les
rcompenses (Haant). Mieux vaut rciter 11 fois ou plus qoul houwa lLhou aHad correctement que surat al-baqarah avec des fautes. Voir
: LImportance dApprendre lIslam sur la Vraie Voie. Sciences Islamiques
1218
vous, bien-aims croyants, profitez des mrites de ce mois tout en

esprant la sauvegarde de la part de Allh, afin que lorsque RamaDn
sachvera, il vous sera pardonn. En effet, le Prophte a annonc que lorsque
le mois de RamaDn commence, les portes de la misricorde et les portes du
Paradis sont ouvertes. Les portes de lenfer sont fermes et les diables sont
enchans. Et chaque nuit qui suit la rupture de jene, Allh àzza wa jall
affranchit des gens de lenfer.
Que Allh fasse que nous soyons, vous et moi, au nombre des affranchis de
lenfer, durant ce mois bni.
Je demande ce que Allh nous aide jener, veiller, entretenir les
relations avec les proches, par le degr de MouHammad, le meilleur des
hommes.
1219
La Nuit du 15 Chabane et
lInvocation durant celle-ci

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MouHammad.
Le 15 cha`bn 1435 correspond au vendredi 13 juin 2014, il est recommand
de jener ce jour et de faire des prires surrogatoires la nuit. Les savants
sunnites ont dit: si le jour de la mi-Cha`bn arrive un vendredi, il nest pas
dconseill de jener uniquement ce jour l pour la personne qui a lhabitude
de le jener. Quant la personne qui na pas lhabitude de le jener, il nest
pas non plus dconseill de jener uniquement ce jour l car le jene
lorigine une obissance Dieu quil nous est demand de faire et ce qui est
rapport propos de lincitation ne pas jener uniquement le vendredi, elle
est restreinte par lincitation jener le jour de la mi-Cha`bn ; et il a t dit
(un autre avis) quil est dconseill de jener uniquement ce jour l par
prcaution. Parmi ceux qui ont mentionn explicitement le premier avis il y a
Ibnou Qcim et autre que lui parmi les chfiìyy.

(idh knat laylatou n-niSfi min Cha`bn faqumu laylah wa Sumu
nahrah)
Ce qui signifie : Lorsque cest la nuit de la mi-Chabane, accomplissez
des actes surrogatoires pendant sa nuit et faites le jene pendant sa
journe , [rapport par Ibnou Hibbn]. Il a dit galement :
1220
(afDalou S-Salti ba`da l-farDati, Saltou l-layl)

ce qui signifie : La meilleure prire, aprs la prire obligatoire cest
la prire surrogatoire effectue de nuit [rapport par Mouslim].
La nuit de mi-Cha`bn est une nuit bnie. Parmi les meilleures choses que
puisse faire la personne durant cette nuit, cest de veiller sa nuit et de jener la
journe qui suit et de faire preuve de pit lgard de Allh durant cette nuit.
La pit lgard de Allh signifie accomplir les devoirs et viter les
interdits. Il convient la personne durant cette nuit tout comme il lui convient
tout moment de se rappeler que la mort arrive sans aucun doute et que les
gens vont tre rassembls et ressuscits, interrogs et que leurs actes leur
seront exposs. Alors, celui qui a cru et fait preuve de pit aura russi et celui
qui a mcru et fait preuve dinjustice aura perdu.
Ainsi, la personne doit soccuper convenablement de son approvisionnement
pour lau-del, avec srieux et application. La mort arrive et elle est proche,
alors toi de tapprovisionner pour lau-del partir de ce bas-monde avec
srieux. Il nous est parvenu ce sujet la parole de Allh ta`l :
(wa l tansa naSbaka mina d-douny)
ce qui signifie : Noublie pas ta part partir de ton bas-monde pour

ton au-del [surat al-Qaa 'yah 77].
Ainsi celui qui sapprovisionne pour son au-del partir de ce bas-monde fait
vraiment partie de ceux qui sapprovisionnent. Et celui qui rate son
approvisionnement pour lau-del partir de ce bas-monde laura manqu
parce quil ny aura plus dapprovisionnement aprs la mort. Il est galement
indispensable de rappeler ici que la recherche de la science de la religion est
un devoir pour chaque musulman. Le Messager de Allh a dit :

(Talbou l-ìlmi faridatoun àl koulli mouslim)
pour chaque musulman , [rapport par Al-Bayhaqiyy]. Voir: LImportance
dApprendre lIslam sur la Vraie Voie. Sciences Islamiques
1221
Attention aux Hadths mensongers concernant Chabane
Par ailleurs les Hadth suivants sont

mensongers : (Rajab est le mois de Allh,
Cha`bn cest mon mois et RamaDn est le mois
de ma communaut) et le Hadth : (Rajab cest
le mois de la demande de pardon, Cha`bn cest
le mois de la prire et de linvocation en faveur
du Prophte et RamaDn cest le mois du
Qourn, alors appliquez-vous, que Allh vous
fasse misricorde), et le Hadth (Le premier
informer des nouvelles du mois de Cha`bn, le
feu de lenfer lui sera interdit) : ces trois Hadth
nont aucun fondement. Le Prophte
MouHammad na jamais tenu ces propos. En
revanche, le Prophte a dit ce qui signifie: Celui
qui ment mon sujet dlibrment, quil se prpare pour lendroit quil
occupera en enfer
Quant la rcitation de surat Yn durant cette nuit, elle comporte une

rcompense tout comme pendant le reste des jours et des nuits. Seulement, il
na pas t rapport du Messager de Allh quil est recommand de la rciter
pendant cette nuit en particulier.
Il convient aussi de ne pas croire que cest au sujet de cette nuit que Allh
dit :

(fh youfraqou koullou amrin Hakm)
ce qui signifie : Cest pendant cette nuit que sont partages toutes
les destines sages , [surat Ad-Doukhn, 'yah 4], mme si certains gens
du commun se sont passs le mot quil sagirait de la nuit de la mi-Cha`bn,
car cela nest pas vrai. Ce qui est vrai, cest quil sagit de la nuit de Al-Qadr,
(voir: La Nuit de la Grande Valeur Laylatou L-Qadr Nuit du Destin) et la
signification de (fh youfraqou koullou amrin Hakm), cest que Allh donne la
connaissance Ses anges durant cette nuit-l, la nuit de Al-Qadr, sur les
1222
dtails de ce qui va avoir lieu depuis cette nuit jusqu la nuit de lanne
suivante, en fait de mort, de vie, de naissance, de subsistance et ce qui est du
mme ordre.
Dieu fait changer les cratures et Lui ne changes pas

Allh dit :
(koulla yawmin houwa f chan)

[surat Ar-RaHmn, 'yah 29], le Messager de Allh a expliqu cette Ayah
en disant :

ce qui signifie : Il pardonne un pch, Il lve une preuve, Il lve un
peuple et Il en rabaisse dautres .
Ceci est en accord avec la parole des musulmans qui disent :

(soubHna l-Ladh youghayyir wa l yataghayyar)
ce qui signifie : Il est exempt de toute imperfection Celui Qui fait
changer alors que Lui Il ne change pas . Ce sont de belles paroles parce
que le changement advient aux cratures et non pas Allh ni Ses attributs.
Voir: Les Attributs de Dieu. Ainsi attribuer Dieu le changement est de la
mcrance qui fait sortir de lIslam, voir : Comment le Musulman Prserve sa
Allh ta`l dit :

ce qui signifie Lorsque Mes esclaves tinterrogent Mon sujet,
[quils sachent que] Je suis Celui Qui sait tout deux et qui les
prserve, Je rcompense celui qui Minvoque quand il Minvoque.
Alors, quils Mobissent et quils croient en Moi, puissent-ils tre bien
guids [surat al-Baqarah 'yah 186].
1223
Ainsi si quelquun invoque Dieu et quil exauc cela veut dire que Dieu a
prdestin que untel lui arrivera telle preuve et quensuite telle moment il
invoque Dieu et que Dieu lui accorde telle soulagement, croire en la
prdestination fait partie des fondements de la foi , celui qui croit que Dieu Lui
mme change nest pas musulman, car celui qui change a besoin de qui le fait
changer et celui qui change cela veut dire quil est cr. Ainsi celui qui croyait
que Dieu change, doit dlaisser cette croyance et revenir lIslam en
dlaissant cette mauvaise croyance et en prononant les deux tmoignages: il
nest de dieu que Dieu et MouHammad est le messager de Dieu. Voir: La
Prdestination du Bien et du Mal.
Parmi les choses contre lesquelles il convient de mettre en garde, il y a une
invocation que certaines personnes se sont habitues rpter durant cette
nuit ; ils disent : (Allhoumma in kounta katabtan ìndaka f oummi l-kitbi
maHruman aw maTrudan aw mouqattaran àlayya fi r-rizq famHou lLhoumma bifaDlika chaqwat wa Hirmn wa Tard wa iqtra rizq ), ces
termes, certains les ont rapports de Òumar, Ibnou Masùd et de Moujhid
mais cela na pas t confirm.
En effet, celui qui croit que Allh change Sa volont par linvocation de
quelquun qui invoque, sa croyance a t corrompue parce que la volont de
Allh est ternelle exempte de dbut et exempte de fin. Il nadvient la
volont de Allh ni changement ni modification, ni aucun de Ses attributs, ni
Sa science, ni Sa puissance ni Sa prdestination. Ainsi, il nest pas permis
lhomme de croire quil pourrait advenir Allh de vouloir une chose quIl ne
voulait pas de toute ternit, tout comme il nest pas permis de dire quil Lui
advient la connaissance dune chose quIl ne savait pas de toute ternit. Ainsi,
la volont de Allh ne change pas par linvocation de quelquun qui invoque ou
par laumne de quelquun qui donne une aumne ou par le vu de celui qui
fait le vu.

(Inna n-nadhra l yarouddou min qadari l-Lh wa innam youstakhrajou bihi
mina l-bakhl)
ce qui signifie : Le vu nempche pas la destine de Allh,
seulement cest par le vu que lavare donne, [rapport par Mouslim].
La chose dont Allh sait et veut lexistence de toute ternit, il est
1224
indispensable quelle soit et cela ne change pas. La chose quIl sait quelle
naura pas lieu, nentrera pas en existence. Voir: Croire en la Volont de Dieu.
Prdestination du Bien et du Mal.
Quant la parole de Allh ta`l :

(yamHou l-Lhou m yachou wa youthbit)
elle signifie que Allh ta`l efface ce quIl veut du Qourn et
labroge et Il confirme ce quIl veut partir du Qourn et ne labroge
pas et ceci est marqu dans la Table prserve, [surat ar-Ra`d 'yah
39]. Ainsi la volont de Allh ne change pas par linvocation, laumne ou
le vu ou autre que cela.
Parmi les preuves dans le Hadth que la volont de Allh ne change pas par
linvocation: le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

(saaltou rabbi arbaàn faa`Tn thalthan wa manaàn wHidah : )
ce qui signifie : Jai demand Mon Seigneur quatre choses. Il men
a accordes trois et ne men a pas exauc une. Je lui ai demand de
faire que ma communaut ne soit pas dans sa totalit mcrante. Il
me la accord. Je lui ai demand de ne pas les faire prir par ce par
quoi Il a fait prir les communauts avant eux. Il me la accord. Je lui
ai demand de faire quil ny ait pas un ennemi tranger eux qui
prenne le dessus sur eux tous et les dracine. Il me la accord. Et je
lui ai demand de faire quil ny ait pas de guerres entre eux mais Il
ne me la pas exauc , [rapport par le HfiDH Àbdou r-RaHmn Ibnou Ab
Htim d'aprs Abu Hourayrah].
Mouslim a rapport ce Hadth daprs Thawbn, daprs le Messager de Allh
:

(saaltou Rabb thalthan faa`Tn thintayn wa manaàn wHidah : )
1225
ce qui signifie : Jai demand mon Seigneur trois choses Il ma

accord deux et men a refuse une , Et dans une autre version :
(Qla l y MouHammad Inn idh qaDaytou qaDan fainnahou l youradd)

ce qui signifie : Il ma dit : MouHammad, si Je destine quelque
chose, elle ne sera pas change .
Alors mieux que le dou` cit prcdemment qui comprend ces mauvaises
paroles, il y a cette invocation mme si elle na pas t rapporte du Messager
de Allh, qui est la suivante :
Allhoumma y Allhou y Allhou y Allh y Hayyou y Qayyum y
Ghafur y Tawwb y FattHou y Razzq y Wiòu y Mou`n y BciT y
Moubdi y Wahhb y Matn wa y HfiDH y Waliyyou y Kf y Hacb y
ArHama r-RHimn y Dha l-Manni wa y Dha l-FaDl wa y Dha l-Jalli wa lIkrm wa y Dha T-Tawli wa l-In`m wa y man tamHou mtach wa
touthbitou m tach liman tach wa y man ìndaka oummou l-kitb biHaqqi
asmika l-Housn wa ytika l-òuDHm wa biHaqqi ismika l-àDHmi la`DHam wa bi t-tajall f laylati n-niSfi min cha`bni l-moukarram Salli àl
sayyidin wa mawln wa Habbin wa chafìn wa maldhin MouHammad
raulika wa nabiyyika l-akram Saltan kmilatan dimatan taktouboun bih
ìndaka f hdhihi l-laylati l-moubrakah maghfurna lahoum masùdna
mouàmmirna bi l-khayr marzuqna mouwaffaqna li l-adhkri wa T-T`ti wa
l-khayrti wa l-Haant wa moustaghnna bifaDlika fi d-drayn àmman siwk,
wa Salli àl sayyidin MouHammad Saltan taktoubouna bih fI hdhihi llaylati mina s-souàdi wa S-SliHn wa tarzouqoun bih fi d-drayni Imnan
kmilan wa kamla l-yaqn biHaqqi sayyidin MouHammadin sayyidi lmouraln wa immi l-mouttaqn wa maHbubi Rabbi l-`lamn wa takchifou
bih ànna l-baliyyti wa l-fti wa l-`hti l-wridah biirdatika hdhihi ssanata litouSba bih man tachou min ìbdika innaka Moujbou d-daàwti
wa m dhlika àla l-Lhi biàzz, wa Salla l-Lhou àl sayyidin MouHammad
wa àl lihi wa saHbihi wa sallim.

1226
Signes de la Fin du Monde:

Beaucoup dAssassinats et de
Meurtres

Mouammad.
Allh dit dans la Rvlation juste :

ce qui signifie : Dis : venez, je vous cite ce que votre Seigneur
vous a interdit. Il vous a interdit dattribuer des associs Allh, Il
vous a interdit dagir en mal avec vos parents, Il vous a interdit de
tuer vos enfants par crainte de la pauvret. Nous vous accordons
votre subsistance ainsi qu eux. Et ne vous approchez pas des grands
pchs, ceux qui sont apparents et ceux qui ne le sont pas. Ne tuez
pas la personne dont Allh interdit le sang sauf justement, cest ce
quIl vous recommande ; puissiez-vous tre senss , [Sorat Al-An`m
'yah 151].
Notre Seigneur tabraka wa ta`l nous a indiqu dans cette yah un
ensemble de choses quIl a interdites Ses esclaves. Il a fait que soit
mentionne en premier lattribution de lassoci Allh, parce que cest le plus
grand des pchs. En effet, celui qui adore autre que Allh prira, il naura pas
1227
de bonnes actions et il sera au nombre des perdants. Le mme jugement

sapplique toute sorte de mcrance comme celle qui consiste assimiler
Allh Ses cratures, comme celle qui consiste dcrire Allh avec des
caractristiques des cratures, ou celle qui consiste se moquer de Allh ou de
Ses messagers ou de Ses Livres ou de Ses anges ou de la religion quIl agre.
Celui qui meurt sur cela, il restera ternellement sans fin dans le feu de lenfer.
Allh ta`l a mentionn dans cette yah ce qui signifie : Ne tuez pas la
personne dont Allh interdit le sang sauf justement . Cela montre la
gravit de tuer quelquun que Allh a interdit de tuer sauf si cela a lieu
justement. En effet, lassassinat est le plus grand des pchs aprs lattribution
dun associ Allh. Le Messager de Allh a compar le pch de lassassinat
du musulman de la mcrance, il a dit àlayhi S-Saltou wa s-salm :
}
{

(sibbou l-mouslimi fousoqoun wa qitlouhou koufr)

ce qui signifie : Insulter un musulman est une perversion et le tuer
est [comme] de la mcrance . Cela ne veut pas dire que celui qui tue un
musulman sort de lIslam et devient apostat. Mais, cela veut dire que cest un
grand pch qui ressemble la mcrance. En effet, lorsque le musulman a
connu le droit quun musulman a sur un autre et quil le tue par la suite tout en
connaissant son caractre sacr selon le jugement de Allh, cest comme si il a
effac ce droit, comme sil nexistait pas.
Mes frres de Foi, le caractre sacr du musulman selon le jugement de
Allh, est minent, minent et minent. coutez avec moi la parole du
Messager de Allh lorsquil a interrog les compagnons lors du plerinage
dadieu, le jour du sacrifice :
}
{
ce qui signifie : Savez-vous quel est le mois qui est le plus sacr ?
Ils lui ont rpondu : Cest notre mois que voici , Il a dit :
} {
ce qui signifie : Quelle est la ville que vous connaissez et qui est la
plus sacre ? , ils ont rpondu : Cest notre ville que voici , il leur a dit
:
} {
1228
ce qui signifie : Quel est le jour que vous connaissez et qui est le
plus sacr ? , ils ont rpondu : Cest le jour que voici , le Prophte a dit
:
{

}
ce qui signifie : Allh tabraka wa ta`l vous a interdit votre sang,

vos biens, vos honneurs sauf si cela a lieu justement. Ceci est un
pch trs grave, tout comme il est trs grave de dsobir Allh
dans votre jour que voici dans votre ville que voici, dans votre mois
que voici, tout le musulman est interdit pour le musulman : son sang,
ses biens et son honneur . Cest cela ce qua dit le Messager de Allh.
Alors, que font certains de nos jours ? Il y a parmi eux qui tue un musulman
comme si ctait quelque chose qui ne comporte aucun mal. Il lui usurpe ses
biens comme si ctait licite. Il porte atteinte son honneur comme si cela
ntait pas interdit.
Mon frre musulman, fais attention. Le Messager de Allh, dans ce qua
rapport Mouslim, a dit :
} {
ce qui signifie : La disparition du bas monde est, selon le jugement
de Dieu, moins grave que de tuer un homme musulman .
Allh ta`l dit :

ce qui signifie : Celui qui tue un croyant dlibrment, sa rtribution
est lenfer o il rsidera trs longtemps ; Allh le maudit et lui rserve
un chtiment minent . [Sorat An-Ni 'yah 93].
Donc, en raison de la gravit de son pch, son chtiment en enfer sera
terrible et long. Et ce, tant quil ne se rend pas licite son assassinat et tant quil
ne la pas tu en raison de sa Foi. Car dans ces cas, il sera mcrant ; que Dieu
nous en prserve. Il restera en enfer et nen sortira jamais. Que Dieu nous
prserve de tout ce qui entrane Son chtiment.
1229
Mon frre de Foi, parmi les signes qui prcdent le jour du Jugement, il y a le
grand nombre dassassinats et de meurtres. En effet, Al-Boukhriyy a rapport
dans son SaHH, daprs Abo Hourayrah, que le Prophte a dit :

{
}

ce qui signifie : Le jour du Jugement narrivera pas avant que la
Science ne devienne rare, avant que les tremblements de terre ne
deviennent nombreux, avant que le temps ne paraisse court, avant
que les discordes ne se multiplient, avant que lassassinat et le
meurtre ne deviennent nombreux .
Et nous voici dans une poque o les meurtres se sont multiplis. Le sang
des musulmans est panch comme sils taient des moutons de sacrifice.
Nous nous fions Allh. Et qui de mieux pour se fier lui si ce nest Allh.
Mon frre musulman, toi qui est cens, mfie-toi de ce que Allh tas interdit.
Crains les consquences et le chtiment ; car celui qui est raisonnable, cest
celui qui obit lordre de son Seigneur, sabstient de ce quIl lui a interdit.
Garde-toi de faire couler le sang du musulman ou de porter atteinte son
honneur ou a ses biens, et applique ce qui est parvenu dans cette yah qui ta
t mentionne :

ce qui signifie : Cest ce que votre Seigneur vous a recommand,
puissiez-vous tre senss , [Sorat Al-Fourqn 'yah 151].
Allh ne la mentionn dans Son Livre quen raison de la gravit de ce sujet.
Et celui qui chute dans ce que Allh a interdit, quil sache que quand il va
mourir, il viendra par la suite au Jugement pour rendre des comptes au sujet de
ce quil accompli dans sa vie.
Que Allh nous accorde la russite pour faire ce quIl agre. Que Allh nous
prserve de ce qui entrane notre perte.
Voir : Les Signes de la Fin du Monde

1230
Les Discordes Annonces par le

Prophte MouHammad

Tlcharger laudio mp3 : Discordes Annonces par le Prophtes
MouHammad
Mouammad.
Mes frres de fois,
Je vous recommande, ainsi qu moi-mme de faire preuve de pit lgard
de Allh, en accomplissant ce qui Il nous a ordonn daccomplir, et en vitant
ce quil a interdit.
Le Messager de Allh nous a indubitablement annonc la survenue des
discordes. Il nous a incit nous empresser daccomplir les bonnes uvres
avant que le cur ne soit proccup par les discordes. Cest ainsi quil a dit,
dans ce qu rapport Mouslim :

ce qui signifie : Empressez-vous daccomplir les bonnes uvres
avant la survenue des discordes qui sont comme des pans dans une
nuit obscure o lHomme se lve au matin en tant croyant et le soir il
devient mcrant. Ou bien, il est croyant le soir, et il se lve au matin
en tant mcrant. Il vend sa religion en change dun bien du bas
monde.
1231
Dans ce Hadth, il y a une incitation sempresser daccomplir les bonnes

uvres avant que la personne ne puisse plus les faire. Et ce avant quelle ne
soit proccupe par les nombreuses discordes venir qui vont saccumuler
limage de la noirceur dune nuit obscure non claire par la lune.
Le Prophte nous a dcrit un certain nombre de difficults dues ces
discordes. En effet, il arrive que la personne arrive au soir en tant croyante;
puis au matin, elle se lve en tant mcrante, ou linverse. Et ce, mes frres
de Foi, cause de la gravit de ces discordes, au point que la personne change
en une seule journe de cette manire-l ; que Allh nous en prserve.
Dans une version de Abo Dwod, le Prophte a dit :

ce qui signifie : Peu avant le jour du Jugement, il va y avoir des
discordes qui sont comme des pans dans une nuit obscure. Durant ces
jours-l, lHomme se lve au matin en tant croyant et arrive au soir
en tant mcrant. Ou bien, le soir il est croyant, et il se retrouve au
matin mcrant. Il vaut mieux tre assis que debout et il vaut mieux
marcher plutt que dtre engag dans la nuisance [cest--dire moins
on est engag dans la nuisance mieux c'est]. Alors, cassez vos arcs,
coupez vos cordes et frappez vos pes avec la pierre. Si lun dentre
vous est attaqu par quelquun, il convient quil soit comme le
meilleur des deux fils de Adam .
Cest--dire dtre comme Hbil, car cest son frre Qbil qui la tu, tout
comme Allh ta`l nous la appris dans soratou l-Midah :
) (

)(

ce qui signifie : Et cite-leur en vrit le rcit des deux fils de dam.
Lorsquils ont offert chacun une offrande celle de lun a t accepte,
mais pas celle de lautre. Ce dernier lui dit : Je vais te tuer , mais le
1232
premier lui rpondit : Allh accepte de la part des pieux. Si tu lves

ta main vers moi pour me tuer, je ne lverai pas main vers toi pour te
tuer ; car je crains Allh le Seigneur des mondes [Sorat Al-M'idah,
'yah 27 30].
Dans la version de Abo Dwod , il y a galement la parole du Prophte:
ce qui signifie : Il y aura bientt des discordes comme des pans de

nuit obscure, des jours durant lesquels lHomme se lve au matin en
tant croyant et arrive au soir en tant mcrant. Ou bien, le soir il
est croyant et il se lve au matin en tant mcrant. Il vaut mieux tre
assis que debout, il vaut mieux tre debout que marcher et il vaut
mieux marcher que dtre engag dans la nuisance .
Les compagnons lui ont dit : Que nous ordonnes-tu alors de faire?
Il a rpondu àlayhi S-Saltou wa s-salm :

ce qui signifie : Restez chez vous, ny participez pas .
Et cela est en raison de la gravit dassassiner un musulman, et de la crainte
que la personne ne se retrouve nuire injustement et gravement autrui.
LImam AHmad a rapport, dans son Mousnad daprs Saìd ibnou Zayd, que
le Messager de Allh a dcrit les discordes qui vont arriver comme des pans de
nuit obscure. Il a dit :

ce qui signifie : Il se peut que beaucoup de gens meurent.
On lui a dit : Est-ce quils vont tous prir ou seulement certains dentre eux?
Il a rpondu :
ce
qui
signifie
:
Il
y
aura
beaucoup
de
tueries .
Que Allh nous prserve du fait de participer aux discordes et du fait de
1233
commettre des injustices ! Mes frres de Foi, prenez-garde pour ne pas vous
entraner participer aux discordes. loignez-vous de leurs causes, profitez de
vos temps pour accomplir vos actes dobissance. Gardez-vous daller tuer
injustement les gens. En plus des consquences devant la justice dans ce basmonde, Allh fait que sa rtribution est lenfer (sil ne lui est pas pardonn); Il
le maudit et lui prpare un grand chtiment. Notre Seigneur tabraka wa ta`l
dit :
ce qui signifie : Pour cela Nous avons prescrit au fils de Isrl que
celui qui tue quelquun injustement ou sans nuisance sur terre, cest
comme sil a tu tout le monde. Celui qui sauve une personne, cest
comme sil a sauv tout le monde. Nos messagers leur ont fait
parvenir de Notre part les preuves claires ; mais aprs cela, beaucoup
dentre eux commettent le mal sur terre , [sourat al-M'idah 'yah 32].
Gardez-vous galement de prendre le bien des gens injustement, car les
consquences de cela sont gravissimes. vitez et loignez-vous de ceux qui
appellent lassassinat et linjustice. Al-Hkim a rapport que Messager de
Allh a dit :
ce qui signifie : Les gens vivront des annes graves durant

lesquelles le menteur sera considr comme tant vridique et le
vridique sera considr comme tant menteur. Le tratre sera
considr comme tant quelquun dhonnte, et celui qui est honnte
sera considr comme tant un tratre. Et des gens futiles
(rouwaybidah) sexprimeront Il lui a t dit : Messager de Allh, cest
qui ar-rouwaybidah. Il a dit ce qui signifie : La personne futile qui
sexprime propos des sujets gnraux des gens.
Et justement de nos jours, nous vivons dans les annes que le Messager de
Allh a mentionnes. Alors mon frre, prserve ton me, protge ta famille et
tes proches de tomber dans les discordes. Occupe-toi, ainsi que ta famille,
1234
dans lapprentissage, dans lenseignement de la Religion et dans ladoration.

Oeuvre pour sauver ton me, car tu auras rendre des comptes et tu seras
interrog. Que Allh ta`l nous vite linsouciance envers les cours de
Religion. Que Allh ta`l nous prserve des tnbres de linjustice et nous
fasse quitter sains et saufs ce bas monde.

1235
La Modestie, lorgueil et la vanit

MouHammad.
Esclaves de Allh, faites preuve de pit lgard de Allh, et noubliez pas
un jour o il sera dit, [un ange dira] :

(limani l-moulqou l-yawm lil-Lhi l-wHidi l-qahhr)
Ce qui signifie : A qui la souverainet ce jour-l ? A Allh, Celui Qui
est unique et Qui domine toute chose par Sa toute Puissance
Faites donc preuve de pit lgard de Allh, Al-Àliyyou l-Qadir, Lui Qui dit
dans Son livre Honor :

(y ayyouha l-ladhna manou t-taqou l-Lha wa l-tanDhour nafsoun m
qaddamat lighadin wa t-taqou l-Lha inna l-Lha khabroun bim ta`malon)
Ce qui signifie : vous qui avez cru, faites preuve de pit lgard
de Allh et que chacun considre ce quil a prpar pour le jour
dernier, et faites preuve de pit, certes, Allh sait tout ce que vous
faites .
La pit, mes frres de Foi, repose sur deux sujets minents : accomplir les
obligations et se garder des interdits, se garder des pchs. Aujourdhui, nous
parlerons, si Allh le veut, dun pch que les savants ont compt comme un
pch du cur, lorgueil envers les gens.
1236
Lorgueil (al-kibr) envers les gens est un pch du cur et il est de deux
sortes : la premire est de ne pas accepter la vrit cest--dire savoir que
cest la vrit et ne pas sy conformer et de sy en tenir et la deuxime le
mpris des gens. Lorigine de lorgueil se trouve dans le cur, mme si ses
manifestations font partie des actes des organes. En effet, lorsque le cur
prouve de lorgueil, les traces en apparaissent sur les organes. Ainsi,
lorgueilleux mprise le pauvre ou le considre dune faon hautain ou bien
rejette la vrit nonce par autrui tout en sachant que ce que dit ce dernier
est correct, du fait par exemple quil est plus jeune. Lorgueilleux trouve alors
difficile de revenir la vrit parce que la personne qui la nonce est plus
jeune ou a moins de rputation que lui. De mme, il y a celui qui fait preuve
dorgueil dans sa faon de marcher, il marche du pas de lorgueilleux. Celui-l,
son pch est grand et il est cit dans le Hadth :

(inna l-moutakabbirna youHcharona yawma l-qiymati kaamthli dhdharri yaTaouhoumou n-nou biaqdmihim)
ce qui signifie : Les orgueilleux seront rassembls au jour du
jugement limage des petites fourmis rouges, les gens les
craseront de leurs pieds .
Mes frres de foi, vous avez faire preuve de modestie. Lorsque le Messager
de Allh a dit :

(innakoum lataghfoulona àn afDali l-ìbdah : at-tawDou`)
ce qui signifie : Certes, vous ngligez un des meilleurs actes
dadoration : la modestie . Pour cela, les grands compagnons que Allh les
agre taient trs modestes.
Notre matre Òumar tait dune grande modestie. Alors quil se rendait la
joumouàh la prire du vendredi, il avait mis comme vtement ce que les
musulmans mettent cette occasion, il est arriv que coule sur lui de la
gouttire de lhabitation de Al-Àbbs, de leau et du sang de deux poules qui
avaient t gorges. Il est alors parti pour laver la partie qui tait salie et a dit
ensuite : Quon retire cette gouttire . Al-Àbbs a alors dit : Cest le
1237
Messager qui la mise . Òumar dit alors : Alors on la remet comme elle tait
. Il demanda Al-Àbbs de monter sur son dos, lui lmir des croyants
Òumar, Òumar Al-Faroq. Òumar dit Al-Àbbs, loncle paternel du
Prophte : Monte sur mon dos et il tait fermement rsolu cela. Òumar
sest alors mis debout, lui lmir des croyants, Al-Àbbs est mont sur son dos
et a remis la gouttire sa place. La modestie, mes frres, a pour consquence
la sauvegarde de la vanit (al-fakhr) et Allh nagre pas la vanit de la part de
son esclave, que cette vanit se traduise dans lhabillement, les beaux
meubles, lhabitation et ce qui est similaire.
Si lindividu fait une de ces actes par vanit, cest--dire afin de montrer quil
aurait une distinction par rapport au reste des gens et quautrui na pas cela,
son pch est grand. Ces gens qui mettent des vtements luxueux par vanit
ou qui construisent de belles demeures par vanit ou qui roulent dans de belles
voitures par vanit, si Allh avance leur chtiment, Il les chtie dans ce bas
monde avant mme le jour du jugement. Mais Allh recule le chtiment de la
plupart des gens pour le jour du jugement. Il se peut toutefois que Allh
tabraka wa Ta`l manifeste dans ce bas monde le chtiment de certains afin
que cela soit source de morale pour celui qui Allh a voulu quil en tire une
leon de morale. Le Messager de Allh a cit dans un Hadth quun homme
ayant vcu avant notre communaut, stait pris de ses propres vtements et
de ses cheveux, alors quil marchait avec vanit et regardait sur ses cts. Ses
habits et ses cheveux lui ont plu. Alors quil marchait avec vanit, Allh a
ordonn la terre de lengloutir et il ne cessera, jusquau jour du jugement, de
tomber toujours plus bas, tout en tant agit et fortement secou, dun trou
un autre. Ainsi, la vanit est quil fasse cela pour que les gens soient pris de
lui. Il veut se distinguer des gens par la faon de le regarder et par
ladmiration. Toute chose que quelquun fait par vanit, comme de se vtir de
beaux habits, dembellir son habitation de beaux meubles et de prendre une
belle monture est interdite. De mme, celui qui construit une belle maison par
vanit commet un grand pch. Quant celui qui met de beaux vtements
seulement pour sembellir, ceci est permis. Ceci vaut pour celui qui veut
seulement sembellir et tre content et non pour faire preuve de vanit.
Mon frre de Foi, prends bien conscience de ce que je dis. Mon frre de Foi,
toi qui te fies Allh, qui vas vers lobissance et tloignes de la
dsobissance, coute ce que je te rcite des paroles de Abou l-Àthiyah
[traduites] :
1238
Un morceau de pain sec dans un coin tu le mangeras

Et dun verre deau froide et pure tu te suffiras
Dans une chambre troite o tu seras tranquille
Ou dans un endroit retir dune mosque loign des gens tu resteras
Dans lequel tu tudieras un crit tappuyant un pilier
Tirant des leons des gens passs des sicles qui ont prcd
Cela vaudra mieux que les heures passes dans les palais levs
Suivies dun chtiment dans un intense feu attis
Nous demandons Allh quIl nous accorde la russite pour accomplir ce
quIl agre. Voici mes propos et je demande ce que Allh me pardonne ainsi
qu vous.

1239
Le Siwak, eau de Zamzam, Ithmid,

KoHl, ce que le Plerin ramne de
la Mecque

MouHammad.
Allh ta`l dit :

(y ayyouh l-ladhna Amanu t-taqu l-Lha wa l-tanDHour nafsoun m
qaddmat lighad ; wa t-taqu l-Lha inna l-Lha khabroun bim ta`malun)
de Allh et que chacun considre ce quil a prpar pour le Jour du
Jugement. Faites preuve de pit lgard de Allh car Allh sait tout
ce que vous faites [surat Al-Hachr / 18].
Notre Bien-aim MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

(Allhoumma ghfir li l-hajji wa limani staghfara lahou l-hajj)
ce qui signifie : Allh, accorde le pardon au plerin ainsi qu celui
en faveur de qui le plerin demande Ton pardon .
1240
Bonheur celui que Allh ta`l a honor cette anne et qui Il a accord
un plerinage mabrur agr, qui efface les pchs . Bonheur celui qui a
persvr dans lobissance Allh ta`l aprs laccomplissement de cette
obligation minente. Bonheur celui qui a rejoint avec une intense ardeur les
assembles de science de la religion afin dy puiser ce qui lui sera utile dans ce
bas monde et dans lau-del. Le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a
enseign aux gens de sa communaut de nombreuses choses utiles dans leur
religion et pour leur vie dici bas. Il les a incits uvrer conformment ce
quil leur a appris. Parmi ces choses, il y a sa parole Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam :
(y ayyouha n-nou taàllamou fainnam l-ìlmou bi t-taàlloumi wa lfiqhou bi ttafaqqouhi ; faman youridi l-Lhou bihi khayran youfaqqih-hou fi ddn)
ce qui signifie : les gens, apprenez ! Certes, lapprentissage et la
connaissance des lois se font par transmission orale. Celui pour qui
Allh veut le bien, Il lui fait connatre les lois de la religion .
La parole du Prophte (fainnam l-ìlmou bi t-taàlloumi) est destine
nous enseigner que la science sacquiert auprs des savants par transmission
orale et non pas par la lecture des livres. Par consquent, nous disons celui
qui a accompli le plerinage la Maison sacre de Allh : Aprs que Allh
tait honor par ce voyage minent, garde-toi bien de te laisser aller lire les
livres qui sont distribus aux gens sur place. En effet, car aprs vrification, il
nous est apparu clairement que ces livres sont truffs de croyances
corrompues, en contradiction avec la croyance des musulmans. Les auteurs y
attribuent des similitudes entre Allh et Ses cratures, interdisent la visite de la
tombe du Messager de Allh ou encore interdisent que lon fasse le tawassoul
par lui cest--dire la demande daide Allh faite en voquant le nom du
Messager de Allh -.
Ces livres et autres cassettes audio ne sont ni distribuer, ni lire, ni mme
donner titre de cadeaux quiconque. Le conseil que nous vous adressons
est plutt de les dtruire par crainte pour la religion des musulmans.
1241
Quelle chose importante et quel bonheur de profiter de ce que le Messager

de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a enseign sa communaut ! Parmi
ses enseignements, il y a lincitation utiliser le siwk, passer du ithmid sur
les yeux, porter la qalansouwah chchia , porter la jallbiyyah blanche
djellaba , boire de leau de zamzam, se parfumer et dautres choses
utiles encore que le plerin peut ramener avec lui.
Le siwak frottoir dent

Pour ce qui est du siwk, le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
(as-siwkou maT-haratoun li l-fami wa marDtoun li r-Rabb)

ce qui signifie : Le siwk est une purification pour la bouche et une
cause pour obtenir lagrment du Seigneur . Il a dit aussi :
(rakàtni bisiwkin afDalou min sab`na rakàtin min ghayri siwk)

ce qui signifie : Deux rakàh accomplies avec lusage pralable du
siwk valent mieux que soixante-dix rakàh sans siwk .
Utiliser le siwk selon la Loi de lIslam consiste passer une tige ou ce qui
est de cet ordre dans la bouche pour se nettoyer les dents. Le meilleur bois
quon puisse utiliser pour cela est le bois de ark. Il est aussi prfrable que le
siwk soit sec puis humidifi avec de leau [ou de l'eau de rose]. Le siwk est
recommand tout moment et plus particulirement lorquon se rveille.
Parmi les bienfaits du siwk, on peut citer le fait quil purifie la bouche, quil
fait gagner lagrment du Seigneur, quil fortifie les gencives, quil multiplie les
rcompenses, quil blanchit les dents, quil rappelle les tmoignages au
moment de la mort et quil aide la prononciation correcte des lettres. Alors
persvrez dans son utilisation !
As-Soubkiyy a mentionn dans Tabaqati Ach-Chafiìyyah, ce qui suit : ce
qui signifie : Le Siwk est une purification pour la bouche et une cause pour
obtenir lagrment du Seigneur , il rjouit les Anges, il irrite le diable, il
augmente les rcompenses, il fortifie la vue ainsi que la racine des cheveux, et
fortifie les gencives, il stoppe les glaires, il dnoue la langue [rend loquent], il
augmente lintelligence, et il augmente la subsistance, il supprime la mauvaise
haleine, il supprime le jaunissement du haut des dents, il allge la souffrance
1242
de la mort, il blanchit les dents, il rappelle [de dire] les deux tmoignages au
moment de la mort, et il aide bien prononcer les lettres
Comment utiliser le siwk

Il est recommand dutiliser le Siwk horizontalement, suite au Hadth
rapport par Abu-Dwoud, ce qui signifie : Lorsque vous utilisez le Siwk
faites-le horizontalement , il est dconseill dutiliser le Siwk de haut en
bas (verticalement), car cela blesse les gencives.
On mche le siwak pour leffriter comme une brosse, on le tient avec la main
droite, on le fait passer sur les dents du haut de droite gauche et on repasse
dans le sens inverse trois fois, on fait de mme pour les dents du bas, ensuite
les dents du haut de lintrieur, ensuite ceux du bas, ensuite le dessus des
molaires du haut ensuite ceux du bas droite, ensuite ceux du gauche, tout
ceci trois fois, ensuite on le fait passer doucement sur la langue, de lextrieur
vers lintrieur, ensuite sur le haut du palais de lintrieur vers lextrieur, une
fois, une fois.
On nettoie le siwk si ncessaire aprs chaque brossage. On garde la partie
effrite tant quelle est assez ferme pour le nettoyage. La longueur
recommande du siwk cest un empans
Ithmid, kouHl, poudre pour les yeux

Concernant le ithmid, le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
(iktaHilou bi l-ithmidi fainnahou yajlou l-baSar, wa younbitou ch-chaàr)

ce qui signifie : Utilisez le Ithmid comme kouHoul, car il fortifie la
vue et il fait pousser les cheveux .
Le mieux est que le lapplication du kouHoul soit en nombre impair
dapplications, cest - dire trois fois dans chaque il, [on fait cela le soir].
Parmi ce qui est recommand il y a aussi le port de la qalansouwah chchia
et la jallbiyyah vtement long . Il est recommand que cette dernire
arrive mi-mollet. Le mieux est quelle soit blanche. Il a t rapport dans le
Hadth :

1243
(ilbasu min thiybikoum al-bayad fainnah khiyrou thiybikoum wa

kaffinu fh mawtkoum)
ce qui signifie : Portez des habits blancs. Ce sont les meilleurs de
vos vtements. Et utilisez aussi cette couleur pour le linceul de vos
morts .
Parmi les choses recommandes, il y a le fait de boire de leau de Zamzam.
Ainsi, lorsque quelquun a une affaire laquelle il dsire voir une issue
favorable, quil boive de leau de Zamzam avec lintention de voir son affaire se
rgler, en raison de ce que cette eau comporte de particularits. Que celui qui
veut en boire, dise ce moment-l :

(Allhoumma innahou balaghan anna nabiyyaka qla : mou zamzama
lim chouriba lah ; Allhoumma inn achrabouhou moustachfiyan bihi fachfin
wa ghfir l. Allhoumma inn asalouka ìlman nfiàn wa rizqan wciàn wa
chifan min koulli d )
ce qui signifie : Allh, il mest parvenu que Ton Prophte a dit :
Leau de Zamzam est utile pour ce pour quoi elle est bue. Allh, jen
bois pour en rechercher la gurison, alors guris-moi et pardonne-moi.
Allh, je Te demande une science utile, une subsistance abondante
et une gurison de tout mal .
Il est galement recommand de se parfumer. Le meilleur des parfums est le
musc [mlang avec l'eau de rose], comme la dit le Prophte. Le Prophte
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam avait naturellement une bonne odeur, sans
mme se parfumer, au point quune de ses pouses recueillait sa sueur quelle
ajoutait son parfum, lequel augmentait ainsi en finesse.
Concernant les dattes, certaines varits ont une particularit, notamment la
àjwah de Mdine. Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
(man taSabbaHa bisabì tamartin min àjwati l-madnah mimm bayna

lbatayh lam yaDourrahou f dhlika l-yawmi soummoun wa l siHr)
1244
ce qui signifie : Celui qui prend au matin sept dattes de la varit

àjwah de Mdine, qui poussent entre les deux terres de pierres
noires dlimitant la ville, aucun poison et aucune sorcellerie ne lui
nuira ce jour-l .
Quant la soubHah chapelet , elle rappelle celui qui la porte de faire le
tasbH et la glorification de Allh àzza wa jall. Il est clair quil est prfrable de
compter le tasbH avec les phalanges. Le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam comptait le tasbH avec les phalanges de sa main droite. Mais celui qui
renie le tasbH avec la soubHah na en faveur de cela aucun argument. Le
reniement ici est rejet : il a t rapport du Messager de Allh quil a dit :

(ni`ma l-moudhakkirou s-soubHah)
ce qui signifie : Quel bon rappel pour les vocations que la
soubHah .
Enfin, noubliez pas de demander aux plerins qui reviennent de leur
plerinage quils invoquent le pardon de Allh en votre faveur. Le Prophte
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit en effet :

(Allhoumma ghfir li l-hajji wa limani staghfara lahou l-hajj)
Ce qui signifie : Allh, accorde le pardon au plerin ainsi qu celui
en faveur de qui le plerin demande le pardon .
Allh, accorde-nous le pardon, fais-nous misricorde, accorde-nous
daccomplir le plerinage et la òumrah, ainsi que la visite du Prophte Salla lLhou àlayhi wa sallam.

1245
Bon Comportement et Bienfaisance

envers le Mari, poux en Islam

MouHammad.
Le Conseil dun Homme Son pouse

Si tu veux vivre avec ton poux dans le bonheur et la joie, tu dois dabord
faire preuve de pit lgard de Allh, cest--dire que tu accomplis les
devoirs et tu vites les interdits. Tu pses chacune de tes paroles et tu
mesures chacun de tes actes selon la balance de la Loi.
Tiens la compagnie des meilleurs, ceux qui te donnent le bon conseil, ceux
qui ne font pas preuve dhypocrisie envers toi. Ne tiens pas la compagnie de
ceux qui, si tu leur tournes le dos, ils se retournent contre toi et font ta
mdisance ; ils se rjouissent si tu es en dispute avec ton mari, ou ils
deviennent heureux sil te divorce.
Attache-toi la pit lgard de Allh, et le bon comportement car ce sont
la base du bonheur. Rappelle-toi aussi la parole de Ach-Chfiìyy :

(man haouna dhannouhou Tba ìchouhou )
ce qui signifie Celui qui pense du bien vivra heureux
Ne recherche pas les dfauts de ton mari parce que Allh chargera qui va
rechercher tes dfauts et les dvoiler aux gens.
1246
Remet en question ton avis et priorise lavis de ton mari sur le tien tant que
son avis ne contredit pas la Loi de Allh. Pense du bien de lui, ne pense pas du
mal de lui.
Ne dvoile pas les intimits de ton mari, ne le dvoile pas devant les gens, tu
deviendras grande ses yeux. Sinon tu deviendras dtestable.
Ne crie pas chez lui, ni devant lui, ni devant sa famille et ses voisins. Essaie
de te prendre en charge avec sagesse et patience. Les cris lectrifient ltat de
la maison, et loignent le mari de sa femme.
Suffit toi du peu de subsistance, remercie Allh pour le bien dans lequel tu te
trouves. Considre ceux qui ont moins que toi, et pas ceux qui ont plus que toi.
Si ton tat change de richesse pauvret, rappelle toi que la plupart des
prophtes et des saints tait pauvres.
Attache toi lexcellence de comportement, car cela remplit la maison de
bien et de srnit. Ne nuis pas ton mari, et supporte sa nuisance, donne lui
le conseil et patiente avec lui lors de lpreuve et de la difficult, tu deviendras
minente ses yeux, et son amour pour toi nen sera que plus grand. Sois une
aide pour lui, dans les moments difficiles, et ne soit pas une aide contre lui.
Facilite lui les charges et ne les augmente pas sur lui.
Garde les sujets de ta maison entre toi et lui. Ne les diffuse pas, parce que
par la suite, ce sera plus difficile rparer. Remet en cause ton avis. Ne prend
pas le parti de ton opinion sur la sienne. Rappelle toi la parole de Allh ta`l :

(ar-rijlou qawwmuna àla n-ni )
Obit ton mari dans lobissance Allh mais pas dans ce qui constitue
une dsobissance Allh. Garde toi de renier les bienfaits de ton mari, du
simple fait quil a agi en mal avec toi une fois ou plus, ou si tu pense quil a agit
en mal avec toi alors quil ne la pas fait. Car si tu renies son bienfait, tu lui
briseras le cur. Rappelle toi que renier le bienfait du mari est lune des
causes de lentre en enfer pour beaucoup de femmes.
Ses enfants et tes enfants, considre-les comme quelque chose qui tai
confi, alors respecte le droit de Allh sur ces enfants, surveille-les, guide-les.
loigne-les de ce qui peut les corrompre. loigne-les de la mauvaise
1247
compagnie, des mauvais amis qui lui enseigneront le mal et la perversit,

habitue les la compagnie des bons, ceux qui leur rappelle lau-del.
Enseigne leur que la personne augmente en degr par la pit lgard de
Allh, et le grand nombre dobissance, et non pas par la quantit dargent et
de pouvoir.
Rappelle leur que le bas-monde est une rsidence de passage, comme le
chemin du voyageur, ce nest pas une rsidence de sjour et que le temps
passe vite, et que la personne ne sait pas quand est-ce quelle sera surprise
par la mort. Et ce qui sera utile dans la tombe, ce seront la foi et les bons
actes.
Garde toi de faire entrer chez ton mari quelquun dont il naime pas lentre.
Garde-toi de dormir alors quil est en colre contre toi. Garde-toi de lempcher
de ton corps, sans excuses valables. Mets des vtements qui lui plaisent,
Ordonne les choses comme il laime. Et pose les l o il le veut. Embellit toi
pour lui, toujours, par des choses quil aime. Parfume-toi pour lui toujours avec
les parfums quil aime, de sorte quil ne sente de toi que de belles odeurs. Et
fais en sorte que ses yeux ne tombent pas sur quelque chose de laid chez toi.
Respecte les temps pour sa nourriture et pour son repos, et donne lui manger
comme il le souhaite et des choses quil aime. Ne parle pas avec lui quand il
mange ou sil veut dormir, de choses qui le drangent.
Protge ses biens avec la bonne gestion et lconomie. Ne manifeste pas la
joie devant lui sil est chagrin, et ne manifeste pas le chagrin devant lui sil est
heureux. Et rappelle toi la parole de cette femme sa fille :
cest--dire : Tu nobtiendras finalement de lui ce que tu veux

rellement, que si tu prfres sa satisfaction sur ta propre
satisfaction .
Ne sois pas de celles qui se plaignent beaucoup. Patiente, tu augmenteras
en beaut pour lui. Et si tu agis en bien avec lui, ne lui rappelle pas tes uvres
de biens envers lui, de sorte que son cur va finir par te fuir. Ne sois pas de
celles qui demandent beaucoup pour le charger de ce quil ne peut pas
supporter.
Rappelle toi que ton mari a sur toi un droit plus mient que tes parents. Il
convient que tu sois devant lui comme si tu tais avec un roi.
1248
Garde-toi de sortir de chez lui sans son autorisation. Il se peut quil tautorise
un jour et quun autre jour, il ne tautorise pas. Ne prolonge pas ton absence de
la maison sans ncessiter. Ce qui est demand de toi, cest de rester le plus
souvent la maison, de ten occuper, de toccuper de sa famille. Occupe-toi
des choses qui te concernent et dlaisse ce qui ne te concerne pas. Dlaisse
les mauvaises penses qui ne sont pas justifies, elles pourraient dtruire ton
foyer. La personne qui te sera utile dans ta religion, alors tiens sa compagnie,
et celle qui nest pas utile pour toi, alors loigne toi delle, surtout celles qui
soccupent de mdisance, et de provoquer les histoires.
Ne parle pas ton mari avec le ton de quelquun qui juge suite un simple
doute ou une conjecture, cela entrane la rpulsion. Ne fouille pas dans ses
affaires sans son autorisation. Toutes ces choses peuvent dtruire ton foyer
sans que tu ten aperoives. Si tu accomplis ce que tu dois accomplir, et que tu
tattaches ces conseils, ta confiance pour lui te suffira pour tloigner de
pareille chose. De pareils doutes vont nuire ta vie, dtruire ton foyer, et tu ne
blmeras finalement que toi-mme. Car la jalousie a dtruis beaucoup de
foyers.
Profite de lamour que ton mari prouve pour toi, dans lobissance Allh,
et ne lloigne pas de toi, en faisant ce quil naime pas. Garde-toi de lui
demander le divorce sans excuse valables. Tu nas pas dexcuse demander le
divorce parce que tu ressens de la rpulsion pour lui, ou parce que tu es
jalouse ou en colre, ou parce que il ne satisfait pas tous tes souhaits.
Garde toi sil te ramne une nourriture, ou un vtement, ou ce qui est du
mme ordre, de ten dtourner. Si la nourriture nest pas comme tu laurai
souhait, ou si le vtement nest pas comme tu laurai dsir, remercie
Allh dans tous les cas. Remercie Allh pour la situation dans laquelle tu te
trouves, et les bienfaits que tu as. Rappelle toi la parole du Prophte àlayhi ssalm :

(man lam yachkouri n-nsa lam yachkouri l-Lh )
ce qui signifie : Celui qui ne remercie pas les gens, naura pas
remerci Allh dun remerciement complet .
Garde toi de lui briser le cur, alors quil ta apport un petit prsent. Dis lui
braka lLhou fk, au lieu de dire cest quoi cette nourriture ou quest-ce
que cest que ce vtement ? , ou quest-ce que cest que cet endroit o tu
1249
mamne pour la promenade, il y a des endroits plus beaux non !? ; car si tu

lui dis cela, tu lui briseras le cur et tu ne tiendras pas compte des efforts quil
essai de faire pour toi, et il risque finalement de sloigner de toi. Et rappelle
toi la parole de Allh :

(wa man yattaqi l-Lh yajàl lahou makhrajan wa yarzouqhou min Haythou l
yaHtasib )
ce qui signifie : Celui qui fait preuve de pit lgard de Allh,
Allh lui accorde des issues et une subsistance dune voie partir de
laquelle il ne sattendait pas .
Sois pour ton mari comme les meilleures des femmes, cest--dire, celles qui
lui plaisent au regard, qui lui obit sil ordonne une chose et qui ne le contredit
pas en elle-mme par ce quil dteste. Soit une aide pour lui, et pas une aide
contre lui.
Ne parle pas ton poux sur le ton de celle qui ordonne, Parle lui de la
manire de celle qui est modeste et qui inspire le respect. Cela ne diminue en
rien de ton degr, mais au contraire, il llve. Dis lui plutt si tu pouvais
nous ramener telle ou telle chose ? , ou Si tu pouvais nous emmener tel ou
tel endroit , sans ly contraindre ni le menacer.
Ne prend pas ces conseils comme sils taient un reniement de tous tes
bienfaits, et de ton mrite. Il nen ait pas ainsi. Si tu veux profiter de ces
conseils il convient de les relire ce conseil souvent avec mditation, et
enseigne-le dautres, et Allh est Celui qui guide vers le bien.
Apprend quels sont les droits de la femme et quels sont les droits du mari. Si
tu agis en bien envers ton mari, alors fais le par recherche de lagrment de
Allh, et non pas par insincrit. Ne demande pas par cela quil te fasse ton
loge auprs des gens, ou auprs de sa famille. Fais ce bien pour que Dieu te
rcompense.
Et ne dis pas plus tard lorsquil te demande de tallonger avec lui, ne lui
dit pas je viendrai puis tu ne viens que lorsquil sest endormi. Si tu habitue
ton me et ta famille se suffire du peu de subsistance, faire preuve
dconomie, tu vas vivre heureuse. Habitue toi considrer le bien que tu fais
pour ton mari, comme tant peu par rapport au bien que lui te fait. Car il est le
1250
plus mient des gens en droit sur toi. Garde toi de crier sur tes enfants et de
les insulter, ou de les frapper sans droit.
Il convient aussi de dlaisser les choses dconseilles. Dlaisse tout ce qui
pourrait dranger ton mari, et qui fait perdre largent inutilement. Ne te noie
pas dans les dettes, en raison du superflu auquel tu voudrais thabituer. Et
dlaisse les mauvais comportements devant tes enfants car ils vont prendre
exemple sur toi. Soi un exemple de bien pour eux et non pas un exemple de ce
quil ne faut pas faire. Si tu humilie ton mari devant eux, ils vont thumilier
aprs cela et ils finiront par ne plus te respecter. Alors rappelle toi que ceci est
une des causes qui mne cela. galement, rappelle toi que parmi les causes
qui entranent cela, cest quand ils regardent la tlvision, dans lesquelles il y a
beaucoup de choses inutiles et dangereuses. Habitue tes enfants a rciter le
Qouran au lieu passer des heures devant la tlvision. Ne regarde pas la tl
matin, midi et soir car ils vont te suivre en cela. Garde toi te tentter contre la
vrit quand tu entends le conseil, mme si tu es en colre avec ton mari
parce quil ta donn le conseil devant les gens et que cela est difficile pour ton
me de laccepter. Ne diminue pas lavis de ton mari, ne lhumilie pas surtout
devant les gens, choisis le moment opportun pour lui donner le conseil, pour
quil laccepte plus facilement. Garde toi de le perturber durant sa prire en
criant, ou ce qui est du mme ordre parce que tu nes pas autorise le
dranger alors fais attention.
Le Prophte àlayhi S-Saltou wa s-salm a dit :
(ad-dnou n-naSHah )
Ce qui signifie : Le conseil fait partie de la religion .
Alors accepte ces conseil, et ne sois pas attrist, et demande des comptes,
ton me avant dtre jug, et Allh est celui qui accorde la russite pour le
bien.

1251
Recommandations du Mariage
Conseils pour la Bonne Vie de
Couple

MouHammad.

ce qui signifie : La personne qui a le plus de droit sur la femme,
cest son poux. Et la personne qui a le plus de droit sur lhomme,
cest sa mre [rapport par Al-Hkim et d'autres].
Dans ce Hadth, il y a la mise en vidence de lminence du droit de lpoux
sur lpouse. Pour cela, Allh a interdit cette dernire de sortir de la maison
de son poux sans son autorisation sans ncessit, et Il lui a interdit de faire
entrer chez lui une personne dont il naccepte pas lentre, quelle fasse partie
de ses proches elle ou non. Allh lui a aussi interdit de le priver de son droit
de jouissance et de ce qui entrane cela, sauf dans le cas o elle a une excuse
lgale. Lexcuse, cest par exemple si elle est malade et quelle ne supporte
pas ce quil demande delle, ou si elle a ses menstrues ou ses lochies et quil lui
demande davoir un rapport ou de jouir de la zone comprise entre son nombril
et ses genoux par contact direct, ou encore si elle est dans la situation de rater
la prire si elle rpond ce quil lui demande.
Il nest pas un devoir lpouse dobir son poux en ce qui comporte une
dsobissance Allh ta`l. Sil lui demande de lui apporter une boisson
1252
alcoolise pour la boire, elle ne lui obit pas, parce quil ny a pas dobissance
une crature en dsobissant au Crateur.
Allh soubHnahou wa ta`l dit :
}
{
ce qui signifie : Et vivez en commun avec elles en faisant preuve de
bienfaisance [surat An-Ni' / 19].
Il est du devoir de lpoux de lui enseigner ce qui est obligatoire pour elle
parmi les choses de la religion, ou de lui assurer quelquun qui lui apprendra,
ou bien de lui permettre de sortir pour se rendre aux assembles de la science
de la religion, au cas o elle ne savait pas cela, de lui ordonner le bien par
exemple laccomplissement des cinq prires et la persvrance les
accomplir, le jene de RamaDn, le couvrement de sa zone de pudeur devant
les ajnabiyy et ce qui est du mme genre.
Quant ce que lpoux fait pour son pouse ou ce que lpouse fait pour son
poux en plus de ce qui leur est un devoir et qui fait partie des choses du bien,
ceci entre dans le cadre de la bienfaisance et comporte des rcompenses pour
qui le fait avec une bonne intention.
Mouslim a rapport dans son SaHH recueil de Hadth srs daprs Àbdou
l-Lh Ibnou Àmr que le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit
:
ce qui signifie : Ce bas-monde comporte des biens et parmi les

meilleures biens de ce bas-monde, cest la femme vertueuse .
Al-Boukhriyy et Mouslim ont rapport daprs Abu Hourayrah que le

ce qui signifie : Celui qui croit en Allh et en le jour dernier, sil est
tmoin dune chose, quil dise du bien ou quil se taise. Et
1253
recommandez-vous les uns aux autres le bien envers les femmes.

Certes, la femme a t cre dune cte et la partie la plus tordue de
la cte est sa partie suprieure, si tu ten vas la redresser, tu la
casses et si tu la laisses telle quelle, elle restera tordue.
Recommandez-vous les uns aux autres le bien envers les femmes .
Mouslim a rapport dans son SaHH daprs Abu Hourayrah que le Prophte

ce qui signifie : Si la femme passe la nuit en stant refuse son
mari, les anges la maudissent jusqu ce quelle soit au matin .
Al-Boukhriyy a rapport dans son SaHH daprs Abu Hourayrah que le
ce qui signifie : La femme ne fait de jene surrogatoire, son mari

tant prsent, quavec la permission de ce dernier .
Al-Boukhriyy a rapport daprs Abu Hourayrah que le Messager de Allh
ce qui signifie : Il nest permis la femme quelle fasse un jene

surrogatoire, son mari tant prsent, quavec sa permission, ni
quelle autorise quelquun entrer dans sa maison quavec sa
permission .
Al-Boukhriyy a rapport dans son SaHH daprs Ibnou Òumar, que
Allh les agre tous deux, que le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit
:

ce qui signifie : Vous tes tous chargs de responsabilit et chacun
de vous est responsable de ceux qui sont sa charge. Ainsi, lmir est
charg de responsabilit, lhomme est charg de la responsabilit des
gens de sa famille, la femme est charge de la responsabilit de la
1254
maison de son poux et de ses enfants. Alors, vous tes tous chargs
de responsabilit et chacun de vous est responsable de ceux qui sont
sa charge .
Al-Boukhriyy a rapport dans son SaHH daprs Àbdou l-Lh Ibnou Àmr
quil a dit : le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

ce qui signifie : Àbdou l-Lh, ne ma-t-on pas dit que tu jenes le
jour et que tu veilles la nuit faire des actes dadoration ? Jai dit :
Oui, Messager de Allh. Il a dit :
ce qui signifie : Ne fais pas ainsi, jene certains jours et ne jene

pas dautres, veilles une partie de la nuit et dors une partie. Certes,
ton corps a un droit sur toi, tes yeux ont un droit sur toi et ton pouse
a un droit sur toi .
Ibnou Hibbn a rapport daprs Abu Hourayrah quil a dit : le Messager de
ce qui signifie : Si la femme accomplit les cinq prires [qui lui sont
obligatoires], jene son mois, vit chastement et obit son mari, elle
entrera par nimporte laquelle des portes du paradis quelle voudra .
Ibnou Hibbn a rapport daprs Abu Hourayrah quil a dit : le Messager de

ce qui signifie : Les croyants qui ont la foi la plus complte sont ceux
qui ont le meilleur comportement, et les meilleurs dentre vous sont
les meilleurs dentre vous envers leurs femmes .

1255
1256
Bon Comportement et Bienfaisance

envers lpouse en Islam

MouHammad.
femme chacun son juste droit. La femme ne subit pas dinjustice. Son honneur
demeure sauf, ainsi que sa dignit et sa chastet. LIslam a fait que la femme
soit pure, prserve dtre un objet de distraction et damusement pour les
hommes injustes ou que son droit ne soit perdu.
Quelle soit pouse, mre ou sur, lIslam a accord la femme un rle
important au service de la socit pour lducation des gnrations futures
conformment la guide de la Loi et la guide du Messager minent Salla lLhou àlayhi wa sallam.
La relation du couple entre lhomme et la femme doit tre base sur lamour
et la misricorde pour que chacun des deux poux trouvent un rconfort
auprs de lautre. LIslam a rendu obligatoire, par ses principes bien guids,
des droits de la femme sur son poux, tels que si les gens uvraient
conformment ces principes, il y aurait une flicit et un bonheur et lamour
entre les poux durerait.
Allh a ordonn lhomme dagir avec bienfaisance envers son pouse, par
Sa parole ta`l :

1257
(wa àchirouhounna bi l-ma`rouf)

ce qui signifie: Comportez-vous avec elles avec bienfaisance [surat
an- Ni' / 'yah 19].
Allh ta`l a accord un bienfait aux hommes en leur accordant une femme
en tant que compagne de leur vie et mre de leurs enfants. Ainsi, lpouse
nest ni une esclave, ni celle qui subit linjustice du mari. Il ny a pas une
domination ou une oppression entre lhomme et son pouse, mais plutt un
amour, une comprhension et un respect rciproque.
Le Messager minent Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
(ad-dounya mataòun wa khayrou mataì d-dounya al-maratou s-salihah)

ce qui signifie: Dans le bas-monde, il y a des biens et parmi les
meilleurs des biens il y a la femme vertueuse .
Voici quelques conseils de valeur et des rgles pour la bonne vie conjugale
entre lpoux et sa femme, grce auxquels le mari gagnera lamour de sa
femme et son attention.
1- Respecter lpouse et lhonorer

Parmi les choses qui font gagner le respect de son pouse croyante, il y a le
fait de lhonorer. Elle est en effet la mre de ses enfants, la dpositaire de son
secret. Allh ta`l a accord aux hommes des femmes qui sont des
compagnes de leurs vies et une srnit pour eux.
Allh àzza wa jall dit :

(wa min ytihi an khalaqa lakoum min anfouikoum azwjan litaskounu
ilayh wa jaàla baynakoum mawaddatan wa raHmatan inna f dhlika la
ytin liqawmin yatafakkarun)
ce qui signifie: Parmi les signes que Allh vous a donn, cest quIl
vous a cre des pouses pour que vous trouviez du rconfort auprs
delles et Il a fait quil y ait entre vous de lamour et de la misricorde.
1258
Il y a certes l des signes pour ceux qui rflchissent et qui mditent

[surat Ar-Rum 'yah 21].
Ainsi, il est requis que lhomme respecte son pouse, qui lhonore, quil
prenne soin delle et quil soit doux et misricordieux envers elle.
Il ne doit pas faire preuve dorgueil avec sa femme en agissant dune
manire tyrannique, mais il fait preuve de bienfaisance avec elle. Certains
musulmans ignorants agissent en mal avec leurs pouses. Certains sont si durs
quils loignent leur femme de lattachement la religion. Ces gens-l ne
connaissent pas les limites fixes par lIslam ni les nobles rgles de
comportement dans la religion.
Le Messager àlayhi s-salam a dit :

(khayroukoum khayroukoum li ahlih wa an khayroukoum li ahl)
ce qui signifie : Font partie des meilleurs dentre vous ceux qui sont
les meilleurs avec leurs pouses. Et je suis le meilleur dentre vous
avec ses pouses . Celui qui veut prendre pour modle le Messager, quil
agisse avec bienfaisance avec son pouse et non avec tyrannie et orgueil.
2- Sattacher la propret et aux belles odeurs

Il est important pour lpoux quil shabitue tre propre dans son corps et
ses vtements, et quil se parfume avec de belles odeurs quapprcient son
pouse. En effet, ceci lui rjouit son cur et embaume ses perceptions et ses
sentiments. Il convient donc quil ne nglige pas cela, pour que lamour et
lamiti durent entre lui et son pouse.
3- Reconnatre le bienfait de lpouse et la remercier

Parmi ce qui renforce les liens de lamour et de lamiti entre les deux
poux, cest que chacun des deux reconnaissent le bienfait de lautre et le
remercie pour cela. Le Prophte minent Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
(man lam yachkouri n-na lam yachkouri l-Lh)

ce qui signifie: Celui qui ne remercie pas les gens (pour le bien quils
lui font) naura pas remerci Allh dun remerciement complet . Et le
1259
remerciement a lieu par les cadeaux, les invocations ou ce qui est du mme
ordre.
Il est ainsi requis pour le mari quil reconnaisse les bienfaits de son pouse.
Elle est la mre de ses enfants, celle qui soccupe deux trs souvent, et elle
est celle qui il se confie et avec qui il trouve une srnit et un rconfort. Elle
est celle avec qui il a lautorisation davoir des rapports et auprs de laquelle il
assouvit son dsir. Ainsi, il convient pour le mari quil rponde au bienfait de
son pouse avec une bonne vie conjugale en recherchant par cela la
rcompense de la part de Allh ta`l.
Tout ceci requiert une sagesse de la part de lhomme. Lpouse a besoin que
lpoux agisse avec sagesse, quil la conseille, pour que la vie conjugale soit
sur la droiture et que le bonheur et la flicit sinstalle dans le couple, pour que
les liens de lamour, de la misricorde et de la srnit soient forts entre eux
deux. Et ainsi, leur couple durera et donnera ses fruits travers les annes.
4- Ne pas rechercher les dfauts de sa femme

Il convient pour le mari quil cherche mettre en avant les qualits de sa
femme, ses bons comportements plutt quil ne recherche ses dfauts. Sache
que sil y a une chose qui tas dplu chez elle, souviens-toi que beaucoup
dautres choses tont plu en elle.
Sois pour ton pouse un modle de bien pour laccomplissement des devoirs
et le fait dviter les interdits. Habitue la lobissance Allh ta`l, aide la
avec ton bon comportement obir Allh tabraka wa ta`l. Fais que ton
principal objectif, cest que vous vous entraidiez pour prendre des provisions
pour lau-del, ne fais pas en sorte que votre principal objectif soient les biens
du bas-monde qui sont phmres.
Allh ta`l dit :

(wa tazawwadu fa inna khayra z-zdi t-taqw)
ce qui signifie : Prenez des provisions, et certes, la meilleure des
provisions, cest la pit [surat Al-Baqarah, 'yah 197].
5- Avoir une bonne compagnie avec elle

La plaisanterie est une chose permise dans la religion. Cependant, elle ne
doit pas tre faite par quelque chose dinterdit, comme le mensonge ou ce qui
1260
est de cet ordre. Ainsi, la plaisanterie qui reste dans les limites fixes par la Loi,
cest un caractre que lpouse aime retrouver chez son mari, cest une chose
qui la rapproche de lui.
Nous avons en le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, un
modle dans la vie conjugale quil a pu mener avec ses pouses. En effet, le
Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, avec son degr minent, son statut
lev, malgr ses nombreuses occupations pour sa communaut, et malgr
lacharnement des ennemis sur ses compagnons, il restait doux envers ses
pouses, il plaisantait avec elles et il menait une vie conjugale avec
bienfaisance et douceur pour leur rjouir le cur et augmenter lamour quil y
avait entre eux.
Une de ses pouses avaient t interroges au sujet de lattitude du
Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam chez lui, et elle a rpondu :
Nous navons jamais vu le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam
avec un air maussade . Et ceci est certainement une preuve de son
minent comportement et de sa bonne vie conjugale avec ses pouses.
Òumar Ibnou l-KhaTTb que Allh lagre, lui qui fait partie des meilleurs
compagnons, lui qui avait une grande rigueur en ce qui concernait les sujets de
la religion, il disait : Il convient que lhomme soit avec ses pouses et
ses enfants comme un enfant (cest--dire pour plaisanter avec eux).
Et si, sa famille recherche apprendre auprs de lui des sujets de la
religion, il est comme un homme (cest--dire quil leur enseigne avec
raison et sagesse).
Un jour, une veuve avait dcrit son mari et avait dit : Par Allh, il tait
souriant lorsquil rentrait (cest--dire quil souriait avec sa femme et
il plaisantait avec elle), il ne rentrait pas avec les sourcils froncs. Et il
tait silencieux quand il sortait, il mangeait ce quil trouvait et ne
demandait pas aprs ce quil ne trouvait pas .
Toi qui est un poux, fais donc en sorte que tu ais une bonne vie conjugale
avec ton pouse. Garde toi davoir un mauvais comportement avec elle.
Plaisante avec elle et rjouis lui le cur, tu gagneras ainsi son amour et son
amiti, mais fixe toi dans ce comportement une limite, de sorte ne pas
perdre le respect que tu lui inspires. Suis donc la voie du juste milieu et la
modration.
Rappelle toi la parole du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam lorsquil a
dit ce qui signifie : Que tu ne lui dises pas des paroles vulgaires et que
tu ne la quitte qu la maison (al-houjrn) [Rapport par Abu Dwud].
1261
Le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a interdit lhomme de sadresser

sa femme par des paroles interdites, comme des insultes, des vulgarits, des
rabaissements, ou autre que cela parmi les paroles qui font du mal et qui sont
une nuisance pour elle. Il a aussi conseill, si le mari tait en colre contre son
pouse, quil scarte delle un court moment. Mais cet cart ne doit pas
dpasser les limites de sa maison, de telle sorte que les gens parleraient sur
son couple et porteraient atteinte sa rputation, et pour que lloignement
naugmente pas si la famille et les voisins venaient apprendre cela. Le
compagnon honorable Abu d-darda, que Allh lagre, avait dit son pouse
Oummou d-darda en lui donnant le conseil pour lui enseigner comment agir
tous deux lors de la colre, il lui a dit : Tu me console et je te console .
De plus, le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a conseill aux
hommes dtre souple avec leur femme et de supporter ce qui pourrait
provenir delle et de patienter.
Ainsi, le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam nous a appris les rgles de
comportement de la vie conjugale, que ce soit dtre doux, de savoir plaisanter
parfois avec sa femme et de lui demander le conseil sur certaines questions.
Parmi les rgles de comportement, il y a son conseil Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam :

ce qui signifie : Donnez-vous le conseil entre-vous dagir en bien
avec les femmes [rapport par At-tirmidhiyy].
Il y a une chose importante quil convient que chaque poux et pouse
comprenne et qui est de respecter le jugement de la Loi de lIslam lors du
comportement des uns envers les autres, de ne pas faire en sorte que la colre
amne lun des deux dire de mauvaises paroles, ou que la colre amne
lhomme prononcer rapidement les paroles du divorce.
6- Sattacher au plaisir conjugale des deux poux

La vie conjugale est une vie personnelle pleine de secrets entre lhomme et
son pouse. Parmi les causes de flicit dans la vie de couple, il y a lharmonie
entre lhomme et sa femme durant le rapport, afin que chacun puisse ressentir
le plaisir. Que chacun dentre eux prenne en considration certains sujets qui
sont des prliminaires comme le fait de sembellir, de se parfumer et autre que
cela parmi les prliminaires. Un objectif du rapport est dassurer un plaisir et
1262
une chastet pour chacun des deux poux, chacun des deux assouvit alors son
dsir de lautre par rechercher de lagrment de Allh et gagne avec cela des
rcompenses. Ceci aura lieu par lharmonie et le fait quils sentent la srnit
lors du rapport, et cela ne se ralisera que si lhomme est doux et quil prend
en compte le plaisir de sa femme.
Il est utile ici de rappeler quil est recommand pour celui qui a eu un rapport
avec son pouse et qui veut en avoir un deuxime, quil fasse le wouDou entre
les deux tout comme le faisait le Prophte àlayhi S-Saltou wa s-salm. Il est
galement recommand pour celui qui est jounoub et qui voudrait manger,
boire ou dormir, quil fasse le wouDou. Le Prophte àlayhi S-Saltou wa ssalm a incit sa communaut ce comportement louable. La sagesse du
woudou aprs le rapport, cest quil rjouit le cur et il ralise la propret, et
de plus il rend plus vigoureux lhomme afin quil puisse avoir un autre rapport.
Veiller sur une bonne vie conjugale de la part du mari et de la femme et veiller
sa chastet raffermit les liens entre les poux.
Cette relation bonne et bnie donnera ses fruits mme aprs la disparition
de la jeunesse et de la force de lge. Lorsque le dsir sestompera, que la
beaut physique se fanera, que les cheveux des deux poux deviendrons gris,
les traces de la bonne vie conjugale continueront encore donner leurs fruits.
Cest ce que nous retrouvons chez les poux qui ont atteint la vieillesse mais
qui agissent chacun envers lautre avec bienfaisance. Tu vois ainsi que chacun
des deux est attach lautre par des liens forts, dun attachement qui a pour
fruit la tendresse, la misricorde et lamour.
7- Aider son pouse dans les tches mnagres

Parmi ce qui te fais gagner lamour de ton pouse, cest que tu sois modeste
avec elle pour les affaires de la maison. Sois son service pour laider, en
faisant preuve de modestie selon le Jugement de Allh, en recherchant par cela
des rcompenses de la part de Allh, car la modestie par recherche de
lagrment de Allh est une voie pour les hauts degrs.
Prends exemple en cela sur le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam, il a t rapport de lune de ses pouses que le Prophte Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam tait chez lui au service de sa famille. Il aidait ses femmes
dans les tches mnagres pour le nettoyage, il raccommodait lui-mme ses
vtements, et il rparait lui-mme ses sandales, il faisait galement la traite de
la brebis lui-mme. Il nagissait pas avec les gens comme font certains rois
avec leurs sujets. Il enseignait ainsi sa communaut la modestie par
recherche de lagrment de Allh tabraka wa ta`l et la bonne vie conjugale.
1263
Il a t rapport dans le hadith que Àichah a t interroge sur ce que le

Messager faisait la maison et quelle a rpondu : Il faisait ce que fait un
homme chez lui , cest--dire quil aidait aux tches mnagres. Les
prophtes sont parmi les gens ceux qui sont les plus modestes vis vis des
esclaves de Allh.
Le Messager minent Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

(wa ma tawDaà aHadoun li l-Lhi il-l rafaàhou l-Lh)
ce qui signifie : Il ny a pas une seule personne qui a fait preuve de
modestie par recherche de lagrment de Allh sans que Allh ne
llve en degr .
8- Sattacher la charge obligatoire et rjouir le cur

de lpouse avec des cadeaux
Le mari dpense une charge pour sa femme et ses enfants partir du bien
licite (Hall) sans exagration et sans manque.
Parmi ce qui fait gagner lamour de lpouse, cest de sattacher sa charge
obligatoire, et de gagner son cur en lui offrant des cadeaux. Si lpoux fait
partie de ceux qui Allh a accord une large subsistance, il ne fait pas en
sorte que lpouse soit dans une difficult, et il ne convient pas non plus quil
soit dpensier de sorte la corrompre, mais il lui donne avec largesse et il
conomise, et il suit pour ce qui est des dpenses la voie de la modration.
Et parmi ce qui est une cause de bonne vie conjugale, cest que lhomme ne
priorise pas pour lui une bonne nourriture ou un beau vtement de sorte en
priver son pouse, car cela entrane un mal tre dans son cur. Alors,
rapproche toi du cur de ton pouse avec un joli cadeau, mme si cest
quelque chose de faible valeur. Notre Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam
a dit :

(tahdou taHbbu)
ce qui signifie : Offrez-vous des cadeaux, lamour augmentera entre
vous .
1264
Quelle importante directive qui fait partie des enseignements du Prophte

puisque cela donne pour fruit lamour dans les curs.
Conclusion
Ibnou Hibbn a rapport daprs Abu hourayrah, que Allh lagre, quil a
dit : le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
(akmalou
l-mouminna
manan
khiyroukoum khiyroukoum liniihim)
aHsanouhoum
khoulouqan
wa
ce qui signifie : Les croyants qui ont la foi la plus complte sont ceux
qui ont le meilleur comportement, et parmi les meilleurs dentre vous,
il y a ceux qui sont les meilleurs envers leurs pouses .
Le Prophte minent Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a recommand de vivre
une bonne vie en commun avec lpouse, de supporter ce quelle pourrait faire,
de fermer les yeux sur certaines dfaillances qui pourraient provenir delle. Il
nous a enseign Salla l-Lhou àlayhi wa sallam les rgles de la vie conjugale,
il nous a donn en exemple sa propre personne.
Celui qui veut une famille heureuse, bnie, paisible, quil fasse preuve de
pit envers Allh, car cest la base de toute chose, quil dlaisse la colre et
quil prserve sa langue de dire ce que Allh a interdit.
Ainsi, nous terminons ce conseil en rappelant lhomme dagir avec
bienfaisance et douceur envers son pouse, en prenant en exemple pour cela
le Prophte MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam. Agis avec elle avec
tendresse et misricorde, avec bienfaisance, avec un sourire, une modestie et
un pardon, et ne rponds pas au mal par le mal. Suis la voie de la sagesse, de
la tendresse et de la misricorde. Ne charge pas ton pouse de choses quelle
ne peut pas supporter, sois ses cts lors des difficults, tu gagneras grce
tout cela son amour in cha l-Lh.

1265
La Bienfaisance envers les Parents

MouHammad.
Allh Ta`l dit :

} 23{

(Wa qaD rabbouka all ta`bouduill iyyhou wa bi l-wlidayni iHsnan
imm yabloughanna ìndaka l-kibara aHadouhoum aw kilhoum fal taqoul
lahoum ouffin wa l tanharhoum wa qoul lahoum qawlan karm ; Wa khfiD
lahoum janHa dh-dhoulli mina r-raHmati wa qoul rabbi rHamhoum kam
rabbayn Saghr)
Ce qui signifie : Ton Seigneur a ordonn que vous nadoriez que Lui
et dtre bienfaisant envers les parents, si lun deux atteint un ge
avanc ou les deux ne leur dis pas ouf et ne les rprimande pas et dis
leurs des paroles douces et comporte toi avec humilit par
misricorde envers eux et dis mon Seigneur fais leur misricorde tout
comme ils mont lev quand jtais petit , [surat al-'isr' / 'yah 2324].
Allh Ta`l a ordonn, dans Son Livre honor de manire catgorique, Ses
esclaves de nadorer que Lui et dagir avec bienfaisance envers les parents. La
bienfaisance envers les parents consiste leur prodiguer le bien et les
honorer. Et cest ainsi que Ibnou Àbbs, que Allh lagre lui et son pre, a dit
1266
: Ne secoue pas tes vtements en leur prsence, de crainte que la

poussire ne les atteigne.
Il est recommand de leur obir en toute chose, mis part la dsobissance
Allh Ta`l. En effet le prophte MouHammad a dit :

Crateur [rapport par At-Tirmdhiyy].
Si lun des deux parents a ordonn un de ses enfants de faire quelque
chose qui est simplement autorise ou de la dlaisser, il lui est recommand de
lui obir en cela. Si le cur du pre ou de la mre est chagrin si lenfant leur
dsobit et quils en deviennent trs gns, alors ce moment-l, cest un
devoir de leur obir. Et ce sera une lvation en degrs selon le jugement de
Allh.
Al-Hkim, At-Tabarniyy et Al-Bayhaqiyy dans ses traits ont rapport, avec
une chane de transmission remontant jusquau Prophte Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam cette parole :

ce qui signifie : Lagrment de Allh est gagn en gagnant la
satisfaction des parents et le chtiment de Allh est mrit pour celui
qui agit mal avec eux
Il est parvenu dans le Hadth saHH ce qui claircit encore davantage
lminence du degr de la bienfaisance envers les parents, savoir ce qua
rapport Al-Hkim du Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam :

ce qui signifie : La personne qui a le plus grand droit sur la femme,
cest son poux ; et la personne qui a le plus grand droit sur lhomme,
cest sa mre.
Ainsi cest la mre qui mrite la bienfaisance en priorit , en effet cest elle
qui a le plus de droit sur lhomme et sur la femme qui nest pas encore marie.
En effet cest la mre qui a port son enfant dans son ventre ces mois durant
et cest elle qui a endur ces douleurs au moment de laccouchement, et cest
elle qui a allait son enfant ces jours et ces nuits durant.
1267
Bahz Ibnou Hakm rapporte de son pre que son grand-pre, et que Allh les
agre tous les deux, a dit : Jai demand au Messager de Allh Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam avec qui jagis avec bienfaisance,
Oummaka ! qui signifie : ta mre !.
il a rpondu :
Je lui ai dit : Qui dautre aprs ?
Oummaka ! qui signifie : ta mre !
Il a rpondu :
Je lui ai dit : Qui donc aprs ?
Oummaka ! qui signifie : ta mre !
Il a rpondu :
Je lui ai dit : Qui donc aprs ?
Il a rpondu :
Abka thoumma l-aqraba falaqrab
! qui signifie : Ton pre, puis le parent le plus proche aprs lui puis le
plus proche aprs celui l ! Cela a t rapport par Abu Dwud et AtTirmdhiyy qui lont jug Haan.
On comprend de ce Hadth la priorisation de la mre par rapport au pre en
ce qui concerne le fait dagir avec bienfaisance. Et la Loi de lIslam na accord
cette spcificit la mre quen raison de sa fatigue et de sa tendresse avec
ce quelle supporte comme douleurs pendant la grossesse, lors de
laccouchement, et comme fatigue durant lallaitement et les veilles.
Àbdou l-Lh Ibnou Òumar, que Allh les agre tous les deux, a vu un
homme qui portait sa mre sur le dos tout en faisant les tours autour de la
Ka`bah. Il lui a dit : toi, fils de Òumar, crois-tu que je suis quitte avec elle
aprs ce que jai fait ? Il rpondit : Non, mme pas pour une seule des
contractions de laccouchement. Mais comme tu as agi en bien avec elle, Dieu
te rtribue par beaucoup de rcompenses pour le peu que tu fais.
Parmi les rcits qui indiquent lminence de la bienfaisance envers la mre, il
y a lhistoire dun vertueux, connu sous le nom de Bill Al-KhawwS, qui a dit :
Un jour, je me trouvais dans la rgion dsertique surnomme th ban Isrl.
[Il sagit de lendroit o les gens du peuple de Mu ont err pendant 40 ans,
lorsquils lui ont dsobi]. Jai suivi un homme qui marchait mes cts, jai t
inspir quil sagissait de Al-KhaDir. Je lai interrog au sujet de Mlik. Il a
rpondu : Cest limm des imms ! . Puis, je lai interrog au sujet de AchChfiìyy, il a dit : Cest quelquun qui fait partie des Abdl !. [Ce terme est
le pluriel de Badal ; cest un degr trs lev dans la saintet. Il sagit dun
ensemble de saints vertueux. Chaque fois que lun dentre eux meurt, Allh le
remplace par un autre ; ainsi ils sont toujours au nombre de quarante, et la
1268
terre en contient en permanence ce nombre. Les Abdl font partie des plus
grands parmi les saints.]
Ensuite, je lai interrog au sujet de AHmad Ibnou Hanbal, il a rpondu :
Cest un Siddq ! .[Il sagit du plus haut rang dans la saintet et celui qui a le
plus haut degr dans ce rang-l cest Abu Bakr]
Je lai interrog ensuite au sujet de Bichr Al-Hfi (un vertueux), il a rpondu
:Il ny aura pas quelquun qui viendra aprs lui et qui soit comme lui ! Je lui
ai dit :Par Allh, qui es-tu ? , il a rpondu : Al-KhaDir. Je lui ai demand la
raison pour laquelle jai pu le voir, il a rpondu : Parce que tu es
bienfaisant envers ta mre !
Cest--dire que si Bill Al-KhawwS a mrit de voir Al-KhaDir, cest parce
quil agit avec bienfaisance envers sa mre. Voir : Rencontre du Prophte
Mu et Al-KhaDir
Allh a interdit de dire Ouff ! aux parents, dans cette yah :

(fal taqoul lahoum ouffin)
ce qui signifie : Ne dis pas ouff aux parents ! . Et ce, en raison de la
nuisance que cela comporte. Ainsi, sils ont demand de faire quelque chose et
que leur enfant leur dit : ouff ! , il tombe dans un grand pch. Ceci est une
preuve de lminence du droit quont les parents sur leur enfant ! En effet, par
le simple fait quil leur dise : ouff ! , il dsobit Allh. Et il mrite le
chtiment dans le bas monde avant celui de lau-del.
Al-Hkim a en effet rapport avec une chane de transmission saHH que le
Messager de Allh salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
ce qui signifie : Allh retarde la punition de ce quIl veut parmi tous

les pchs jusquau jour du Jugement, sauf le òuquq envers les
parents. Le fait dagir en mal avec les parents fait encourir celui qui
le commet une punition rapide.
1269
Quant au fait de sabstenir de faire ce que les parents demandent sans dire :
ouff ! , si cela entrane un chagrin pour ses parents, alors ce sera un pch
et sinon, ce ne sera pas un pch.
Dans la yah minente prcdemment cite, Allh nous a interdit de les
rprimander. Il dit :

(Wal tanharhoum)
Cest--dire ne les rprimande pas sils font quelque chose qui te drange
cest--dire ne leur parle de manire qui serait de nature les blesser afin
quils dlaissent certaines choses qui ne sont pas interdites et pour lesquelles
tu nas pas de penchant.
Allh Tabraka wa Ta`l nous a plutt ordonn de parler en bien avec eux.
Il a dit :

(waqoul lahoum qawlan karm)
cest--dire dis leur plutt des paroles douces, tendres, des meilleures que tu
puisses trouver !
Allh nous a ordonn dadopter un comportement doux envers nos parents
et Il nous a fortement recommand cela. Il nous a ordonn la bienfaisance avec
eux.
Allh Ta`l dit :

(Wa khfiD lahoum janHa dh-dhoulli mina r-raHmah)
Cest--dire sois doux et humble envers tes parents par misricorde envers
eux et pour le fait quils aient atteint un ge avanc et quils se retrouvent
avoir besoin de celui qui tait de parmi les cratures de Allh, celui qui avait le
plus besoin deux.
1270
Parmi la bienfaisance envers les parents, il y a le fait que lhomme agit en

bien envers ceux que son pre aimait de son vivant, et ce en leur rendant
visite et en leur prodiguant le bien. Il en est de mme pour ceux que sa mre
aimait de son vivant. On tablit alors des relations avec eux en leur rendant
visite et agissant avec bienfaisance avec eux.
Le Messager de Allh salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit dans le Hadth

ce qui signifie : Parmi les bienfaisances les plus grandes, il y a le fait
que lhomme agit avec bienfaisance avec les amis de son pre aprs
sa mort.
Parmi les bienfaisances envers les parents, il y a aussi le fait de leur rendre
visite aprs leur mort. Ainsi, Allh Ta`l nous a ordonn dinvoquer en leur
faveur la misricorde puisquIl dit :

(wa qoul rabbi rHamhoum kam rabbayn Saghr)
ce qui signifie : Et dis : Seigneur, fais-leur misricorde tout
comme tout comme ils se sont occups de moi quand jtais petit
Cest--dire tout comme ils ont t misricordieux envers moi en mlevant
quand jtais petit. Notre Seigneur nous a recommand de ne pas nous suffire
de faire misricorde envers les parents de notre misricorde qui nest pas
ternelle, mais dinvoquer Allh Ta`l, Lui Qui est misricordieux et Qui
accorde avec largesse, de leur faire misricorde de la misricorde qui
demeurera sans fin et de faire en sorte que cela soit une rtribution pour avoir
agi avec bienfaisance envers nous dans notre enfance, pour nous avoir levs.
Linvocation est spcifique aux parents musulmans, et pas ceux qui sont
morts sur autre que lIslam, tout comme cela est clair. En effet Allh ne
pardonne pas celui qui meurt mcrant, voir : La Misricorde de Dieu est
rserve aux Musulmans dans lau-del
Aprs tout ce qui a t cit comme bienfaisance envers les parents, quelle
personne cense se dtournera de la bienfaisance envers eux ?! Si lun dentre
nous trouve dans son me un bien et une insistance pour agir en bien avec ses
parents pour leur obir par recherche de lagrment de Allh Ta`l, alors
remercions Allh et persvrons sur cela et demandons ce que cela
1271
augmente. Par contre, si nous trouvons autre que cela, alors faisons preuve de
pit lgard de Allh et rparons nos tat avant quil ne soit trop tard ; avant
que nous ne regrettons le jour o le regret nest pas utile.
Allh, amliore nos tats, accorde-nous dtre de ceux qui finissent leur vie
dans les actes de vertu et dtre au nombre de ceux qui russiront dans laudel, Seigneur des mondes !

1272
La Nuit de la Grande Valeur

Laylatou L-Qadr Nuit du Destin

MouHammad.
Allh ta`l dit :
} 2{ } 1{

} 4{
} 3{

}6{
(inn anzalnhou f laylati l-qadr ; wa m adrka m laylatou l-qadr ;
laylatou l-qadri khayroun min alfi chahr ; tanazzalou l-malikatou wa r-ruHou
fh biidhni Rabbihim min koulli amrin ; salmoun hiya Hatt maTlaì l-fajr )
ce qui signifie : Nous lavons fait descendre pendant la nuit de AlQadr. (1) Et que sais-tu de la nuit de Al-Qadr ? (2) La nuit de Al-Qadr
est meilleure que mille mois (3) Durant celle-ci, les anges descendent
ainsi que Jibrl, sur ordre de leur Seigneur pour toute chose
[prdestine par Allh jusqu lanne suivante] (4) Elle est paix et
salut jusqu lapparition de laube (5) , [surat Al-Qadr].
Cette surah minente montre que la nuit de Al-Qadr (nuit de la grande
Valeur) possde un grand mrite [appel nuit du destin ou la nuit de la
destine]. En effet, cest cette nuit-l que Jibrl àlayhi s-salm a reu lordre de
Allh ta`l de prendre le Qourn de la Table prserve al-lawHou lmaHfuDH et de descendre en une seule fois tout le Qourn en un lieu bni
1273
du premier ciel appel Baytou l-Ìzzah , nom qui signifie : La Demeure de

la Gloire .
Allh ta`l a spcifi ce mois de RamaDn parmi les autres mois, dans ce
mois bni le Qourn a t descendu, ainsi Al-Injl a t rvl ` fils de
Maryam, et dans ce mois aussi At-Tawrah a t rvle Mu fils de Ìmrn.
Wthilah Ibnou l-Asqa` rapporte du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam :

(ounzilati t-tawrtou lisittin maDayna min RamaDn wa ounzila l-injlou
lithalthi àcharata khalat min RamaDna wa ounzila l-fourqnou li arbaìn wa
ìchrna khalat min RamaDn )
ce qui signifie : La Thora le Livre sacr rvl Mu en hbreu
fut descendue la sixime nuit de RamaDn, lvangile le Livre sacr
rvl Ì en syriaque fut descendu la treizime nuit de RamaDn,
et le Qourn fut descendu la vingt-quatrime nuit de RamaDn .
partir de la Ayah : (inn anzalnhou f laylati l-qadr) qui signifie : Nous
lavons fait descendre pendant la nuit de Al-Qadr et partir du Hadth
prcit, on sait que le Qourn fut descendu pendant la vingt-quatrime nuit de
RamaDn qui tait, cette anne-l, la nuit de Al-Qadr. Il nest donc pas
obligatoire que la nuit de Al-Qadr soit toujours la vingt-septime nuit ou la
vingt-neuvime, mais il en est ainsi le plus souvent.

( faltamisuh fi l-àchri l- awkhir )
ce qui signifie : cherchez-la pendant les dix dernires nuits . Ceci
parce quelle a lieu la plupart du temps pendant les dix dernires nuits, et non
pas parce quil en serait obligatoirement toujours ainsi. En effet, il est possible
quelle concide avec la premire nuit de RamaDn ou avec la deuxime ou
nimporte quelle autre nuit du mois bni. La sagesse qui rside dans cette
indtermination est dencourager les croyants veiller toutes les nuits de
RamaDn, dans lespoir de se donner toutes les chances davoir pri durant
cette nuit bnie.
Puis de Baytou l-Ìzzah, Jibrl àlayhi s-salm est descendu auprs du
Prophte, lui apportant la rvlation des Ayah du Qourn, les unes aprs les
1274
autres, en fonction des circonstances et des vnements. Le lendemain de la

nuit de la grande valeur de cette anne-l cest--dire le vingt-quatrime jour
de RamaDn de la premire anne de la prophtie de notre Messager les
premires yah qui furent rvles furent les cinq premires yah de surat
Al-Àlaq :
} 1{
}3{
} 2{

}6{
} 4{
Iqra bi-smi Rabbika l-Ladh khalaq (1) Rcite toi MouHammad, en
mentionnant le nom de Ton Seigneur Qui cre. Khalaqa l-Insna min
àlaq (2) Il a cr lHomme dun caillot de sang. Iqra wa Rabbouka lAkram (3) Rcite ! Ton Seigneur dispense de nombreux bienfaits AlLadh àllama bi l-qalam (4) Il a appris lhomme lcritureàllama linsna m lam ya`lam (5) Il a enseign lHomme ce quil ne savait pas.
Les Ayah nont pas t rvles suivant lordre des yah et des surah que
lon trouve actuellement dans le Qourn. Cet ordre que lon connat, le
Prophte lenseigna lui-mme aux compagnons aprs que les vingt-trois
annes de la rvlation du Livre honor se sont coules. Lorsque le Qourn
entier fut rvl, le Prophte alla l-Lhou àlayhi wa sallam en prcisa lordre
des surah ses compagnons. Ces derniers nauront donc pas mis en ordre les
yah du Qourn de leur propre chef.
La yah : (wa m adrka m laylatou l-qadr ) qui signifie : Et que sais-tu
de la nuit de Al-Qadr ? [surat Al-Qadr / 2] manifeste la haute importance
de cette nuit bnie. Assurment, la nuit de la grande valeur est une nuit
minente. Elle est meilleure que mille mois : Allh ta`l dit : ( laylatou l-qadri
khayroun min alfi chahr ), ce qui signifie : La nuit de Al-Qadr est
meilleure que mille mois [surat Al-Qadr / 3]. Cela veut dire que les bons
actes effectus durant cette nuit bnie ont, selon le jugement de Allh , une
grande valeur, car ils sont meilleurs que les uvres de mille mois.
Celui qui a le privilge de voir, en tant veill, certains signes de la nuit de
la grande valeur aura gagn les rcompenses et les bienfaits de cette nuit. Car
il est des signes par lesquels la nuit de la grande valeur se distingue. Ainsi la
personne qui la voit, voit alors des lumires autres que celles du soleil, de la
lune, ou de llectricit ; ou bien elle voit des arbres en prosternation ; ou
encore le lever trs doux du soleil le lendemain matin ; il est galement
possible quelle y entende la voix danges, ou quelle voit des anges sous leur
1275
vritable aspect. En effet, les anges ont des ailes : deux, trois, quatre paires ou
davantage que cela. Par exemple, Jibrl àlayhi s-salm en possde six cents.
(les anges peuvent aussi prendre lapparence dhomme sans organe mal, mais
ne prennent pas lapparence de femme, voir : Les Anges Honors). Le fait de
voir certains de ces signes en songe est un grand bien, mais cela reste moins
important que si cela se passe ltat dveil.
Par ailleurs, si quelquun ne voit rien pendant cette nuit-l, ni en songe ni en
tat dveil, mais fait des efforts en priant et en accomplissant dautres sortes
dadoration pendant la nuit de la grande valeur sans savoir si cest bien elle, il
aura gagn, parmi ses minentes bndictions, les rcompenses pour les actes
dadoration accomplis par lui durant cette nuit-l. Le Messager de
a dit :

( man qma laylata l-qadri mnan wa Htisban ghoufira lahou m
taqaddama min dhanbih )
ce qui signifie : Celui qui reste veill pour faire des actes
dadoration pendant la nuit de Al-Qadr, par foi et en recherchant
uniquement lagrment de Allh , ses pchs antrieurs lui seront
pardonns .
La veille en adoration durant la nuit de la grande valeur seffectue en
accomplissant la prire, que le nombre des rakàh soit petit ou grand.
Il est savoir que la prolongation de la prire en rcitant le Qourn est
meilleure que la multiplication du nombre des prosternations sans faire de
longue rcitation.
Celui qui Allh accorde, par Sa volont, le privilge de faire des invocations
au moment o certains des signes de cette nuit sont vus trouvera en cela un
signe que son invocation a t exauce. Combien de gens ont t heureux
suite lexaucement de leurs invocations faites cette nuit-l ! Allh ta`l dit :
(tanazzalou l-malikatou wa rrouHou fh biidhni Rabbihim min koulli amr) ce
qui signifie : Durant celle-ci descendent les anges ainsi que Jibrl, sur
ordre de leur Seigneur pour toute chose [prdestine par Allh
jusqu lanne qui suit] [surat Al-Qadr / 4].
De plus, il est rapport que le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam a dit :
1276
( )

( idh knat laylatou l-qadri nazala Jibrlou f kabkabatin (ay jamàtin)
mina l-malikati youSalluna wa yousallimuna àl koulli àbdin qimin aw
qìdin yadhkourou l-Lha fayanziluna min ladoun ghourubi ch-chamsi il
Touluì l-fajr )
ce qui signifie : Lors de la nuit de Al-Qadr, Jibrl descend avec un
groupe danges, pour toute personne debout ou assise occupe
voquer Allh, ils implorent la misricorde de Allh en sa faveur et la
saluent. Ils descendent partir du coucher du soleil et restent jusqu
lapparition de laube . Ils descendent donc pour raliser ce que Allh a
prdestin pour toute lanne, tels que la rpartition de la subsistance aux
cratures et le terme de leur vie et ce jusqu la nuit de la grande valeur de
lanne suivante. Cest donc une ide fausse de croire que cela se passe durant
la nuit de la mi-Cha`bn , la nuit en question est bien la nuit de la grande
valeur, tel que la dit Ibnou Àbbs, lexgte du Qourn par excellence, que
Allh lagre ainsi que son pre. En effet, au sujet des yah 3 et 4 de surat
Ad-Doukhn :
}4{ } 3{

( inn anzalnhou f laylatin moubrakatin inn kounn moundhirn ; fh

youfraqou koullou amrin Hakm )
qui signifient : Nous lavons fait descendre en une nuit bnie, Nous
sommes en vrit Celui Qui avertit.(3) Durant cette nuit-l, tout ordre
sage est dcrt (4) , Ibnou Àbbs a dit : Il sagit de la nuit de la
grande valeur .
Allh ta`l dit : (salmoun hiya Hatt maTlaì l-fajr) ce qui signifie : Elle
est paix et salut jusqu lapparition de laube , [surat Al-Qadr / 5].
Ainsi, la nuit de Al-Qadr est une paix, un salut et une source de bndictions
pour les waliyy, les lus de Allh et les croyants qui Lui sont obissants.
Dautre part, les dmons ne parviennent plus atteindre les gens par leur mal.
Cette paix demeure jusqu lapparition de laube.
Àichah, que Allh lagre, a dit : (qoultou y raula l-Lh, in àlimtou
laylata l-qadri m aqul ) ce qui signifie : Jai dit : Messager de Allh, si je
russis reconnatre la nuit de Al-Qadr, que pourrais-je dire ? Le Prophte
a rpondu :
1277

:
( qul : Allhoumma innaka àfouwwoun touHibbou l-àfwa fa`fou ànn )
ce qui signifie : Dis : (Allhoumma innaka àfouwwoun touHibbou làfwa fa`fou ànn) : Allh , Tu es Celui Qui pardonne, Tu agres le
repentir, alors pardonne-moi .
Linvocation que le Prophte faisait le plus souvent durant
RamaDn et en dehors de RamaDn tait :

( Rabban Atina fi d-douny Haanah, wa fi l-Akhirati Haanah, wa qin
àdhba n-nr )
ce qui signifie : Notre Seigneur, accorde-nous une grce durant la
vie dici-bas, une grce dans lau-del, et prserve-nous du supplice
du Feu .
1278
Interdiction de Rompre les Liens

avec les Proches Parents

MouHammad.
Parmi les pchs du corps, il y a rompre les relations avec les proches
parents. Cest un grand pch selon lUnanimit et cela est ralis en faisant
ressentir aux curs des proches parents labandon et lloignement soit en
nagissant pas avec bienfaisance envers eux, avec largent lorsquils se
retrouvent dans le besoin ou en ngligeant de leur rendre visite sans excuse ;
et lexcuse est comme sil ne trouve plus les moyens financiers qui lui
permettraient de les visiter ou il trouve mais il en a besoin pour ce qui est plus
prioritaire.
Ce qui est vis par les proches parents ce sont les proches du ct de la
mre ou du ct du pre comme les grands parents, les tantes, les oncles et
leurs enfants.

ce qui signifie : Celui qui maintient les relations avec ses proches
qui ont rompu avec lui a plus de rcompense que celui qui les
maintient avec ceux qui nont pas rompu avec lui , [rapports par AlBoukhriyy, Abu Dwud, 'AHmad et At-Tirmdhiyy, ce dernier a dit : Hadth
Haan ou SaHH ], ceci fait parti du bon comportement que la Loi de lIslam a
fortement recommand.
1279
Al-Boukhriyy, At-Tabarniyy et Al-Bazzr ont rapport que le Messager de


Ce qui signifie : celui qui croit en Allh et au jour dernier quil
maintienne les liens avec ses proches parents .
Parmi les excuses pour ne pas rendre visite ses proches parents cest quil
ait entendu de son proche une apostasie comme le fait dinsulter Dieu ou les
Prophtes ou les anges ou lIslam (mais sil le visite pour le rapprocher et le
sauver de la mcrance il a des rcompenses en cela). De mme il est permis
de ne pas visiter le proche parent qui est grand pcheur qui boit de lalcool, qui
dlaisse la prire ; mais dans ce cas aprs lavoir inform de la cause de la
rupture pour linciter dlaisser ces pchs.
La rupture des liens avec les proches parents est une cause pour avoir un
chtiment dans cette vie avant lau-del ; Le Messager de Allh, Salla l-Lhou

Ce qui signifie : Il ny a pas un pch qui fait mriter celui qui la
fait que le chtiment lui soit avancer dans cette vie avec ce qui
lattend dans lau-del, comme linjustice (nuire aux gens) et le fait de
rompre les relations avec les proches parents , [rapport par 'AHmad].
1280
Exgse de 'Ayatou l-Koursiyy

mcrance mme si cest par plaisanterie ou dans un sens figur. Comment le
croyants (cest--dire les musulmans), et les mcrants (les non-musulmans)
spcifique Dieu.

musulmans.
Il a t rapport daprs Oubay Ibnou ka`b que le
MouHammad a dit au sujet de yatou l-Koursiyy :

1281
prophte
Ce qui signifie : Elle est la maitresse des ayah du Qourn , rapport

par al-Boukhriyy dans son SaHH.
Ayatou l-koursiyy correspond au verset 255 de surat Al-Baqarah. Cest une
yah qui comporte un mrite minent. Cest la meilleure des yah du Qourn
en raison des sens du TawHd quelle comporte.

(Bismi l-Lhi r-RaHmni r-RaHm)
ce qui signifie: Par le nom de Allh (Dieu, Celui Qui a la divinit), ArRaHmn (Celui Qui est trs misricordieux envers les musulmans et
les non-musulmans dans ce bas-monde et uniquement envers les
musulmans dans lAu-Del), Ar- RaHm (Celui Qui est misricordieux
envers les croyants) .
(Allhou l ilha il-l houwa l-Hayyou l-Qayyum)

ce qui signifie: Allh, il nest de dieu que Lui, Al-Hayy, Celui Qui a
pour attribut la vie , Al-Qayyum, Celui Qui na besoin de rien . Allh, il
nest de dieu que Lui, Al-Hayy, Celui Qui a pour attribut une vie ternelle, qui
na absolument aucune ressemblance avec la vie des cratures. Celui Qui
existe, Qui a pour attribut la Science, la Puissance et la Volont, on dit de Lui
quIl est vivant. La vie de Allh nest pas comme la vie des cratures. Sa vie na
pas de ressemblance avec la vie dautre que Lui. Al-Qayyum, Celui Qui na
besoin de rien. Allh na pas besoin des cratures, alors que toutes les
cratures ont besoin de Lui. (Une autre signification de Al-Qayyum est Celui
Qui ne sanantit pas). Allh a cr le trne, les cieux et toutes les cratures et
Il existe avant les cratures et Il na pas besoin deux. Ainsi attribuer Dieu le
besoin aux cratures ou ltablissement ou la direction ou lendroit est de la
mcrance qui fait sortir de lIslam, voir : Comment le Musulman Prserve sa
(l ta khouDHouhou sinatoun wa l nawm)

ce qui signifie: Il ne Lui advient ni somnolence, ni sommeil . Il ne Lui
advient ni somnolence, ni sommeil. La somnolence et le sommeil font partie
des attributs des cratures. Ce sont des attributs qui arrivent suite un effort
ou une fatigue. Allh na aucune ressemblance avec les cratures. IL nest pas
1282
attribu des attributs des cratures. Ses attributs nont aucune ressemblance
avec les attributs des cratures. Allh a les attributs de perfection qui sont
dignes de Lui, et Il est exempt de toute imperfection. Il ne change pas et Ses
attributs ne changent pas. Allh fait changer les cratures et Lui ne change
pas.
Information importante: Celui qui qualifie Allh par un des sens des
humains, il aura commis une apostasie, comme cest le cas de ceux qui disent
que Allh se fatigue, ou quIl sassoit, ou quIl se dplace, ou quIl a des
dimensions, un volume grand ou petit, ou quIl soit au dessus dune chose ou
en dessous dune chose. La croyance des musulmans est que Allh nest pas
un corps, Il existe sans endroit, Son existence na aucune ressemblance avec
lexistence des cratures.
LImm Abu Ja`far at-TaHwiyy (227 H) a nonc cette rgle importante
dans son clbre trait de croyance Àqdatou at-TaHwiyya lorsquil a dit:

(wa man waSafa l-Lha bi ma`nan min ma`ni l-bachar faqad kafar)
Ce qui signifie : Celui qui attribut Dieu, un des sens des humains
(lahou m fi s-samwti wa m fi l-àrD)

Ce qui signifie : Lui appartient ce quil y a dans les cieux et sur la
terre . A Dieu appartient tout ce quil y a dans les cieux et la terre : ceux qui
ont la raison savoir les anges, les humains et les jinn et ceux qui nont pas la
raison tels que les animaux et les choses inertes.
man dha l-ladh yachfòu ìndahou ill bi idhnih

ce qui signifie: Nul nintercde si ce nest par Sa permission .
Personne nintercdera au Jour du Jugement sans que ce ne soit par la Volont
de Allh. Personne nintercdera au Jour du Jugement en faveur du mcrant
aucun prophte, ni aucun ange et ni aucun savant nintercdera en sa faveur
au Jour du Jugement.
Remarque: lintercession, cest de demander le bien autrui, en faveur
dautrui. Lintercession aura lieu en faveur des musulmans dsobissants qui
1283
faisaient partie des grands pcheurs et qui sont morts sans se repentir. Le
Prophte a dit:
(chaf`t li ahli l-kabiri min oummat)

ce qui signifie: Mon intercession est rserve aux grands pcheurs
de ma communaut , rapport par at-tirmdhiyy.
(ya`lamou m bayna aydhim wa m khalfahoum wa l youHTuna

bichayin min ìlmih il-l bim ch)
ce qui signifie: Il sait toute chose leur sujet, alors queux ne
savent que la science quIl leurs a accorde. La science de Allh na pas
de ressemblance avec la science des cratures. Allh sait toute chose dune
science unique, qui est de toute ternit. Il sait toute chose avant quelle
narrive et Sa science ne change pas. Tous les attributs de Dieu ne changent
pas. Dieu fait changer les cratures et Lui ne change pas.
Remarque: Allh accorde certains anges, certains prophtes et certains
saints, la science de certaines choses caches (al-ghayb). Mais les choses
caches dans leur totalit, nul ne le sait si ce nest Allh.
(wacià koursiyyouhou s-samwti wa l-àrD wa l yaudouhou

HifDHouhoum wa houwa l-Àliyyou l-ÀDHm)
ce qui signifie: Son Koursiyy est plus grand que les cieux et la terre,
et Il les prserve sans aucune difficult et Il est Al-Àliyy (Celui Qui a
la supriorit sur les cratures par le mrite et la domination, et non
par llvation et lendroit), et Il est Al-ÀDHm (Celui Qui est minent
et Qui est exempt des caractristiques des cratures) .
Le Koursiyy (le pidestal) est un corps que Allh a cre, il est plus grand
que les cieux et la terre, et Il les prserve sans aucune difficult, cest--dire le
fait de prserver le trne, les cieux et la terre, cela nentrane aucune fatigue
pour Allh. Il cre les choses sans difficult.
1284

(ma s-samawatou s-sabòu fi janbi l-koursiyyi ill kaHalqatin fi arDin falatin
wa faDlou l-àrchi àla l-koursiyyi kafaDli l-falati àla l -Halqah)
ce qui signifie : les sept cieux par rapport au Pidestal (al -koursiyy)
ne sont que comme un anneau dans un dsert ; et le Trne (al-àrch)
est au Pidestal ce que le dsert est lanneau [rapport par Ibnou
Hibbn], cest--dire que les sept cieux par rapport au Pidestal sont comme
un anneau dans une terre dserte. De mme, le Pidestal par rapport au Trne
est comme un anneau dans une terre dserte.
Ceci montre limmensit de ltendue du Trne qui est port actuellement
par quatre anges gigantesques. La distance sparant le lobe de loreille de
lpaule de chacun de ces anges est telle quun oiseau volant vive allure
mettrait sept cents ans la parcourir. Au jour du jugement, le Trne sera port
par huit anges (ceci pour manifester limportance de de ce jour).
Le Trne est entour danges qui glorifient Dieu ; le Trne nest pas un lieu
o Allh ta`l serait tabli car Allh nest pas un corps et na nul besoin de
lendroit. Attribuer Dieu lendroit ou ltablissement ou le besoin est de la
mcrance qui fait sortir de lIslam. Quant au terme istaw cit dans le Qourn
au sujet de Dieu les savants de lIslam ont dit que cela veut dire que Dieu
domine et prserve, voir : Les Rgles dInterprtations du Qourn et du
Hadth. Exgse Correcte du Coran.

Qui signifie : Certes, Allh a cr le Trne par manifestation de Sa
[rapport par Abu ManSur Al-Baghddiyy dans son livre al-farqou bayna lfiraq].
Le Trne comme le koursiyy cest Allh Qui les a crs, comme
manifestations de Sa puissance. Allh, Lui seul est exempt dimperfection,
existe sans endroit et sans direction. Voir : Dieu existe sans endroit et sans
comment

1285
1286
Diffrence entre Moubarak et

Mabrouk

MouHammad.
Certains personnes utilisent le mot mabruk loccasion des ftes dans
le sens de la flicitation. Mais cette utilisation nest pas conforme la langue.
On dit plutt Moubrak. En effet, il y a deux verbes dont les sens sont
diffrents. Il y a le verbe baraka et le verbe braka (dont la voyelle du B
est prolonge).
Dans la langue arabe et selon lauteur du dictionnaire arabe Lin alÀrab : on dit le dromadaire baraka lorsquil sassoit. Et on dit braka
lorsquon fait un dou` en faveur dune personne pour que Dieu lui accorde la
barakah cest--dire quIl lui accorde davantage de bndiction. La diffrence
de sens entre les deux verbes est vidente.
En arabe, on peut avoir des noms issus des verbes. Lun est celui qui fait
lacte quon appellle ism al-fìl . Lautre est celui sur qui lacte a t ralis
et est appel ism al-mafùl . Par exemple, en franais, on a les mots
mangeur et mang sont issus du verbe manger. Celui qui fait lacte est le
mangeur et celui sur qui lacte a t ralis est le mang .
La rgle pour dterminer ism al-mafùl dans la langue arabe est la
suivante : si le verbe est compos de trois lettres alors ism al-mafùl est
sous la forme du mot mafùl . Sinon, on prend le verbe dans le temps du
mouDri` (prsent / futur) tout en remplaant la premire lettre par la
1287
lettre m avec Dammah et on met une fat-Hah sur lavant dernire lettre du
mot.
En appliquant la rgle du ism al-mafùl , on aura :
est de trois lettres donc on dit mabruk (comme
1- Le verbe baraka
mafùl) ;

2- Le verbe braka
est de quatre lettres donc on dit moubrak (car on
dit youbrik dans le temps du mouDri`).
Que lon fasse attention pour ne pas confondre les deux mots. Si quelquun
dit `d mabruk alors cest comme sil a dit `d assis!!! Ceci na pas de sens !!!
On dit plutt `d moubrak.

1288
Les Points de Prononciation des

Lettres Arabes et les Rgles de
Tajwid
La louange est Dieu le Crateur du monde Celui

Qui existe sans dbut, sans fin, sans endroit, sans comment et ne dpend pas
du temps, rien nest tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit, quoi que
tu puisses imaginer Dieu en est diffrent, et que llvation en degr et la
MouHammad.
Sachez que la science du Tajwd est une obligation dordre communautaire. Il
convient donc de lapprendre auprs de ceux qui sont qualifis pour
lenseigner. En effet, la science ne sapprend que par transmission orale auprs
de gens dignes de confiance.
Le Messager de Allh, Salla l-Lhou alayhi wa sallam a dit :

1289

Al-Boukhriyy a rapport avec une chaine transmission ininterrompue
jusqu Outhmn Ibnou Affn que Allh lagre quil a dit : le Messager de
Allh a dit ce qui signifie : Fait partie des meilleurs dentre vous celui
qui apprend le Qourn et lenseigne .
Et il a galement dit :

Ce qui signifie : Abu Dhar si tu te dplaces et tu apprends une
Ayah du Qourn tu sera plus rcompens que si tu priais cent rakah
(des prires surrogatoires) et si tu te dplaces et tu apprends un
chapitre de la religion tu sera plus rcompens que si tu priais mille
rakah (des prires surrogatoires) .
La lecture soigne du Qourn est un acte dadoration (ibdah
), qui est
un dhikr, et qui saccomplit par la langue en respectant certaines rgles de
rcitation.
Cette lecture respecte deux fondements :
1
Al-IkhlS la sincrit
La personne doit chercher exclusivement lagrment de Allh. Mme si la
personne ne sait pas lire, si elle regarde juste les versets dans le MouS-Haf
avec une bonne intention elle est rcompense.
2 Ne pas commettre derreur de rcitation (
laHn)
- Il y a trois types derreurs de rcitations laHn :
a) Celui qui change le sens du mot. Cette erreur est interdite Harm.
Exemple : dire anàmti àlayhim au lieu de dire anàmta àlayhim.
b) Celui qui ne change pas le sens du mot. Cette erreur est interdite Harm
pour celui qui le fait dlibrment. Exemple : dire wa iyyka nista`n au lieu de
dire wa iyyka nasta`n.
c) Celui qui annule le sens du mot. Cette erreur est interdite Harm. Exemple
: dire al-lazna au lieu de dire al-ladhna.
- Lerreur de rcitation se manifeste dans trois cas :
1290
a) changer les Harakt (la fat-Hah, la Dammah ou la kasrah) ;

b) faire un madd moindre que le madd Tabìyy obligatoire de deux temps ;
c) prononcer une lettre hors de son point de prononciation. Exemple : dire
al-lazna au lieu de al-ladhna.
Pour matriser la science du Tajwd il faut la recevoir par transmission orale
des savants et de personnes dignes de confiance ( Thiqt).
- Le Qourn a t rvl au Prophte avec 7 manires de rcitation dites
Qirt.
- Le Prophte rcita et enseigna le Qourn aux Compagnons parmi lesquels
:
Oubayy Ibnou Ka`b
Abdou l-Lh Ibnou Masùd
Zayd Ibnou Thbit
Àliyy Ibnou Ab Tlib
- Les Compagnons ont transmis le Qourn de grands Imams connus sous
le nom de Qri dont chacun a eu de grands lves. Parmi ces grands
imms il y a :
Nfi` (Ses deux grands disciples sont Warch et Qlun) ; `sim

(parmi ses disciples HafS)
Le Tajwd

Le mot Tajwd vient du verbe
jawwada qui signifie faire ce qui est
bon .
Dfinition : lire le Qourn avec une application rigoureuse des rgles.
Rciter chaque lettre de son point de prononciation et donner chaque
madd sa juste valeur.
Parmi les spcialistes du Tajwd il y a : Ach-ChTibiyy, Al-Jazariyy
Le Tartl
1291
Dfinition : rciter de manire harmonieuse de sorte que le flux ne soit pas

saccad ; prononciation correcte des lettres et connaissance des modalits
darrt.
Les Points darticulation des lettres : Makhrijou lHouruf

Ce chapitre concerne les parties sollicites des lvres jusquau fond de alHalq vers la poitrine lors de la production du son dfini selon les savants du
Tajwd comme tant le souffle que lon entend.
Il y a 5 endroits essentiels de sortie des lettres dites makhrij : al-jawf (vide
interne de la bouche et de la gorge), al-Halq (la gorge), al-lisn (la langue),
ach-chafatn (les lvres) et al-khaychum (extrmit du nez).
Il y a 17 points de prononciation chez la plupart des savants du Tajwd. Cest
lavis de Al-Jazariyy et de Al-Khall Ibnou AHmad.
Pour sbawayh, il y en 16 : pour lui al-jawf nest pas un makhraj et les lettres
de al-madd ne sont pas des lettres.
Pour al-Farr, il y en a 14 : il ne compte pas al-jawf et considre que le
nun et le r sortent dun mme makhraj.
A vrai dire, il y a un makhraj pour chaque lettre, soit 29 points (lm alif
1 lettre).
Le vide interne la bouche : Al-Jawf

Il compte un point de prononciation pour trois lettres quon appel les voyelles
longues dites lettres de al-madd (de prolongation).
La bouche englobe : la langue (al-lin) , les lvres (ach-chafatn) et le
larynx (al-Halq).
alif prcd dune lettre avec fat-Hah
ww skinah prcd dune lettre avec Dammah
y skinah prcd dune lettre avec kasrah
Le larynx (gorge) : Al-Halq

Il compte trois points de prononciation pour six lettres rassembles dans les
initiales de la parole :

Akh hka ilman HAzahou ghayrou khsir

Du fond de al-Halq : al-hamzah al-h :
Du milieu de al-Halq : al-àyn al-H :
1292
Du haut de al-Halq : al-ghayn al-kh :

La langue : Al-Lin

Il compte dix points de prononciation pour dix-huit lettres :
Le fond de la langue avec la partie qui lui convient du palais suprieur :
.
Le milieu de la langue avec la partie qui lui convient du palais suprieur :
.
Le ct de la langue en contact avec les molaires suprieurs : .
Le bout de la langue en contact avec la partie qui lui convient du palais
suprieur : .
Le bout de la langue en contact avec le palais proche des incisives
suprieures : .
Le bout de la langue en contact avec le bout des incisives suprieures :
.
Le bout de la langue entre les incisives infrieures et suprieures : .

Les lvres : Ach-Chafatn
Elles comptent deux points de prononciation pour quatre lettres :
Lvre infrieure en contact avec lextrmit des incisives suprieures : .
Point entre les deux lvres en souvrant : .
Point entre les deux lvres en se fermant : .

Le fond du nez : Al-Khaychum

Cest le point de prononciation de la ghounnah, la nasalisation, qui est un
son qui sort du khaychum.
Le son da la ghounnah apparat au niveau des lettres mm et nun quand
elles sont doubles.
Exemple : lamm :
; inn :
Les Caractristiques des Lettres

Chaque lettre a une ou des caractristiques.
Lavis le plus fort, cest quil y a 17 caractristiques dont 5 ont leur opposes.
Al-hams
( le souffle)

Du point de vue de la langue, cest le chuchotement.
Les lettres de al-hams sont appeles ainsi car le souffle sort avec
puisquelles sont faibles au niveau de leur point de prononciation. Elles sont au
nombre de dix, rassembles dans la parole de Al-Jazariyy :
1293
faHaththahou chakhSoun sakat

Al-jahr
( la sonorit)

Du point de vue de la langue, cest le fait de parler voix haute.
Les lettres de al-jahr sont appeles ainsi car elles empchent le souffle,
cest--dire beaucoup de souffle, de sortir car elles sont fortes et on appui sur
leur point de prononciation au moment de la prononciation du fait quelles sont
fortes au niveau de leur point de prononciation.
Ce sont les 19 lettres, autre que celles de al-hams.
Ach-chiddah
(le tonus)
Du point de vue de la langue, cest la force.
Les lettres de ach-chiddah sont appeles ainsi car elles coupent le son au
moment de leur prononciation.
Elles sont au nombre de huit rassembles dans la parole de Al-Jazariyy :

ajid qaTin bakat
Ar-rikhwah
(la faiblesse)

Le son se diffuse aisment en les prononant. Il y a 29 8 = 21 lettres dont 5

qui ont une position intermdiaire entre ar-rikhwah et ach-chiddah.
On les appel les lettres de al-moutawassiT, rassembles dans la parole de
Al-Jazariyy :

lin òumar
1294
Al-Istil
(llvation)

Elles sont appeles ainsi car larrire de la langue slve vers le palais en
les prononant. Elles sont au nombre de 7 rassembles dans la parole de AlJazariyy :
khouSSa DaghTin qiDH

Parmi ces lettres les quatre plus fortes sont qui sont les lettres
de al-iTbq.

Al-Istifl
(labaissement)
Il y a donc (29 7) 22 lettres pour lesquelles larrire de langue est abaiss

par rapport au palais.
Al-iTbq ( locclusion)
Ces lettres sont appeles ainsi en raison de locclusion dune partie de la
langue sur le palais suprieur. Elles sont au nombre de quatre.
Al-InfitH
( la sparation)
Ce sont les 25 autres lettres pour lesquelles il ny a pas de iTbq.
Al-Idhlq ( par rfrence au bout de la langue)
Ces lettres sont appeles ainsi car elles sortent ou bien du bout de la langue
ou bien du bout des lvres.
Un mot dorigine arabe de plus de trois lettres contient forcment une de ces
6 lettres rassembles dans la parole de Al-Jazariyy :

farra min loubbin
Al-iSmt

Les 23 lettres qui restent, autres que celles de al-idhlq.
1295
Un mot de plus de 3 lettres ne peut donc tre construit uniquement avec les
lettres de al-iSmAt.
AS-Safr
( le sifflement)
Elles sont appeles ainsi car ce sont les 3 lettres dont le son est accompagn
dun sifflement semblable celui dun oiseau.

Al-Qalqalah

Ces lettres sont appeles ainsi car quand elles sont prononces skinah elles
ont une forte tonicit. Ainsi on les prononce en ouvrant le point de
prononciation.
La forte tonicit est plus claire sur larrt que sur la liaison.
qouTbou jad
Pour et la qalqalah tend vers la Dammah, pour et la qalqalah tend
vers la kasrah.
Al-Ln
( lassouplissement)
Ces lettres sont appeles ainsi car elles sortent en douceur facilement sans
avoir besoin dun effort.
Il concerne 2 lettres pour lesquelles on fait un madd de deux Harakah
: ww skinah et y skinah dans le cas o elles sont prcdes dune
lettre avec fat-Hah.
Exemple : Yawmi àlayhim
Al-InHirf
( la divergence)
Il concerne deux lettres :
Elles sont appeles ainsi car le son diverge vers le bout de la langue
At-Takrr
( la rptition)
Concerne une lettre r. Elle est appele ainsi car elle se rpte sur la
langue surtout quand elle est double (avec chaddah), il est indispensable de
ne pas faire apparaitre cette rptition.
( la diffusion)

At-tafach-ch
1296
Concerne 1 lettre : ch. Elle est appele ainsi car le son se diffuse et se
disperse au niveau du point de prononciation.
Selon certains savants il concerne aussi les lettres :
Al-istiTlah
(le prolongement)

Concerne une lettre : . Elle est appele ainsi car le son de la lettre se
prolonge au niveau de son point de prononciation jusquau point du Lm .
Cest la caractristique de la lettre Dd.
La nasalisation Ghounnah :
1- Dfinition : Al-ghounnah, la nasalisation, cest un nun dissimul qui
sort du fond du nez khaychum.
2- Les endroits o elle est requise :
1- Au niveau de nun mouchaddadah tel que inna ; ou bien mm
mouchaddadah tel que lamm ;
2- Au niveau de mm skinah suivi dun b tel que am bih
3- Au niveau de nun skinah ou tanwn suivi des lettres autres que celles de
al-Halq ou lm et r.
Le tanwn est une nun skinah dtecte loue mais pas lcrit.
La ghounnah se fait sur une dure de deux Harakah
. Par convention,
une Harakah quivaut au temps que dure la flexion dun doigt.
Les rgles de la nun skinah et du tanwn

Le tanwn : est la nun skinah qui vient la fin du mot, on lentend mais
on ne lcrit pas. Il se prononce dans la liaison mais non pas en fin de parole.
La nun skinah : elle vient dans le mot ou la fin du mot. Elle est
observable au niveau de lexpression, lcriture, la liaison et larrt.
La nun skinah et le tanwn obissent 4 rgles du Tajwd :
Al-IDH-hr
( la clart)

Dans la science du Tajwd, Al-IDH-hr consiste sortir chaque lettre de son
makhraj sans avoir recours la nasalisation (ghounnah). Il sagit de la
prononciation claire de la lettre sans nasalisation.
Le point de prononciation (makhraj) du nun est le bout de la langue contre
le palais proche des incisives suprieures.
Cette rgle concerne 6 lettres qui sont les lettres du larynx (al-Halq)
1297
Exemple : Min ilh

Min khawf
( lassimilation)
Al-Idghm

Selon la langue arabe, cest le fait dentrer une chose dans une autre.
Dans la science du Tajwd, Al-Idghm consiste faire entrer une lettre dans
celle qui la suit immdiatement condition que la premire soit skinah et la
suivante soit moutaHarrikah (avec une voyelle a, ou, i) Ainsi, en appliquant le
idghm on aura une seule lettre double (mouchaddadah).
Il sagit donc dune assimilation. En effet, les deux lettres fusionnent alors et
sont prononces comme une seule dont la seconde avec une certaine intensit.
Le idghm trouve sa justification dans le fait quil serait fastidieux de
prononcer distinctement deux lettres la suite proches lune de lautre.
Le idghm permet de faciliter la prononciation par lassimilation de la
premire lettre la seconde.
Dans ce chapitre le idghm concerne 6 lettres rassembles dans la parole
de
Al-Jazariyy :

yarmalun
On distingue 2 types de idghm :
Le idghm sans ghounnah (dit kmil) : concerne lm et r Cest un
idghm complet et total. La nun et la ghounnah disparaissent du fait de la
proximit des points de prononciations (makhrij).
Exemple :
man lam se prononce mallam
min rabbikoum se prononce mirrabbikoum

Le idghm avec ghounnah : concerne les 4 autres lettres rassembles dans
la parole de Al-Jazariyy :

1298
yanmu
Dans ce cas le tachdd (appui) nest pas complet donc le idghm est qualifi
de partiel car la premire lettre (nun) est assimile et disparat alors que le
son lui correspondant (la Ghounnah) reste maintenu et persiste.
Exemple :
man yaqum se prononce mayyaqum
Exception : Ceci ne vaut que dans le cas dune liaison. A lintrieur dun mot
on ne fait ni idghm ni ghounnah afin de ne pas tomber dans la confusion avec
dautres mots qui lorigine contiennent la mme lettre double.
( la transformation)
Al-Iqlb

Selon la langue arabe, cest le fait de transformer quelque chose de son tat.
Dans la science du Tajwd, Al-Iqlb consiste transformer une lettre en une
autre avec ikhf (dissimulation) pour tenir en compte la ghounnah.
Cela consiste donc substituer une lettre une autre.
La nun skinah et le tanwn devant un b se transforment en mm
dissimul
Il ny a ni iDH-hr ni idghm mais il y a une ghounnah (de deux Harakah).
Exemple :
min badi se prononce mimbadi
anbihoum se prononce ambihoum

Al-iqlb ne sapplique quavec la nun skinah suivi dun b dans un mot ou
lors dune liaison.
( la dissimulation)
Al-Ikhf
Selon la langue arabe, cest la dissimulation
Dans la science du Tajwd, Al-Ikhf consiste prononcer une lettre de faon
intermdiaire entre al-idh-hr et al-idghm sans tachdd et avec ghounnah.
Cest donc lmission dissimule de la nun et du tanwn entre la
prononciation claire et lassimilation.
Le son de la nun est clair mais nasalis.
1299
Les lettres concernes sont celles qui nont pas t prcdemment cites.
Autrement dit, les 15 lettres qui ne sont ni celles de al-Halq, ni b ni les lettres
de la parole yarmalun.
Ces 15 lettres sont les initiales du vers de posie de Al-Jazariyy :

Sif dh than kam jda chakhSoun qad sam doum Tayyiban zid fi touq Da
dhalim
Exemple : Man kn
; Min su
Les rgles de la lm skinah et de la mm

skinah
1- Rgles relatives la lm skinah
La lm skinah se prsente sous 4 formes
lm de larticle dfini lm du nom lm du verbe
lm de
la prposition

lm de larticle : Le lm obit au iDH-hr (clart) quand elle est suivie
dune lettre qamariyyah. Les lettres qamariyyah sont celles runies dans la
phrase :
Cette phrase veut dire : fais un plerinage correcte et crains de faire un qui
nest pas valable
Le lm obit au idghm (assimilation) quand elle est suivie dune lette
chamsiyyah. Les lettres chamsiyyah sont autres que qamariyyah.
lm du nom : Il sagit de la lm skinah prsente dans certains noms de la
langue arabe et obit toujours au iDH-hr
Exemple : al-moulk
lm du verbe : Dans le cas o la lettre qui suit la lm est autre que r ou
lm, cest le iDH-hr qui sapplique. Selon un avis quand r ou lm suit la lm
skinah, cest le idghm qui sapplique.
Exemple : Qoul rabbi se prononce qourrabbi

lm de prposition : Mme indications que pour la lm du verbe.
1300
2- Rgles relatives la mm skinah

La mm skinah est au milieu ou la fin du mot. A toute mm skinah trois
rgles sappliquent :

Al-idghm achAl-ikhf ach-chafawiyy Dissimulation

Al iDH-hr ach-chafawiyy Prononciation

chafawiyy Assimilation

claire

Al-ikhf ach-chafawiyy : Il sapplique quand la mm est suivie de la
lettre b et dans ce cas on a une ghounnah (nasalisation). La mm nest pas
totalement vocalise pour marquer le ikhf. Le son correspondant la mm
est alors dissimul.
Exemple : YataSim bi l-Lh

On ne fini pas de prononcer le mm car on commence prononcer le b.
Al-idghm ach-chafawiyy : Il sapplique quand la mm est suivie dune
autre mm. La premire nest pas vocalise et la seconde est vocalise. On fait
une assimilation complte.
Exemple : manahoummin khawf

On applique une ghounnah (nasalisation) car il y a une mm mouchad-dadah
double.
Al-iDH-hr ach-chafawiyy : Si la mm est suivie dune lettre autre que
mm ou b elle est alors prononce clairement iDH-hr.
Exemple : Lam yalid

Les trois types de idghm assimilations
Idghmou
Idghmou
l-moutamthilayn
l

Idghmou l-moutajnisayn

moutaqribayn

En arabe, quand deux lettres se suivent, plusieurs cas de figure se
prsentent
Idghmou l-moutamthilayn : Cest le idghm de deux lettres ayant le
mme makhraj (point de pronciation) et les mmes caractristiques, cest-dire de deux mme lettres.
Exemple : Qoul l se prononce Qoull
Qad dakhalu se prononce Qaddakhalu

Idghmou l-moutaqribayn : Cest le idghm de deux lettres ayant des
makhraj (point de prononciation) proches tels que dl et sn ou bien dhl et t.
Exemple : Qad samia se prononce Qassamia

1301
Idghmou l-moutajnisayn : Cest le idghm de deux lettres qui ont le

mme makhraj (point de prononciation) gnral, mais avec des
caractristiques diffrentes.
Exemple : Qoul rabbi se prononce qourrabbi

Le tafkhm et le tarqq lemphatisation et la

douceur

Dfinition : Le tafkhm concerne les lettres qui sont graves au moment de
leur mission, cest--dire celles qui sont prononces avec emphase et en
remplissant la cavit buccale (cho). Entrent dans cette catgorie les lettres de
Al-istil( llvation) :
Au contraire des lettres de Al-istifl qui obissent au tarqiq. Entrent aussi

dans la catgorie des lettres graves celles de Al-inHirf
( la divergence)
dans certains cas.
Elles obissent au tafkhm ou au tarqiq, suivant le cas qui se prsente.

Lintensit du tafkhm est dcroissante dans lordre suivant selon quelle est
vocalise : 1 2 3 4 5 en fatHah suivie de alif en fatHah en Dammah skinah en
kasrah
Les rgles se rapportant la lettre r

Le obit au tafkhm dans les situations suivantes selon quelle est :
1 vocalise en fatHah.
2 vocalise en Dammah.
3 skinah prcde dune lettre avec fatHah.
4 skinah prcde dune lettre avec Dammah.
5 skinah prcde dune lettre skinah sauf prcde dune lettre avec
fatHah.
1302
6 skinah prcde dune lettre skinah sauf prcde dune lettre avec
Dammah.
7 skinah prcde dune lettre avec kasrah et suivie dune lettre de istil
avec fatHah.
8 skinah prcde dune lettre avec kasrah et suivie dune lettre de istil
avec Dammah.
9 Optionnel : skinah prcde dune lettre avec kasrah et suivie dune
lettre de istil avec kasrah.
Le obit au tarqiq dans les situations suivantes selon quelle est :
1 vocalise en kasrah.
2 skinah prcde dune lettre avec kasrah.
Exemple : firawn

3 skinah prcde de la lettre de prolongation ou non.
4 skinah prcde dune lettre skinah autre que prcde dune lettre
avec kasrah.
Les rgles se rapportant la lettre lm

Le nest moufakhkham que dans le nom de Allh. En effet, il obit au
tafkhm quand le nom de Allh est prcd dune lettre vocalise en Dammah
ou en fatHah. Ou bien encore quand le nom de Allh est au dbut de la phrase.
Dans les autres cas le lm obit au tarqiq. Ainsi, le lm du nom de Allh obit
au tarqiq quand il est prcd dune kasrah.
On peut aussi appliquer le tarqiq dune imlah koubr (r tonifie en aigu : r-)
La prolongation : Dans la terminologie du Tajwd, le madd signifie

lallongement en dure de la lettre concerne lors de son mission. A loppos
du qaSr raccourcissement en dure. Le madd est d la prsence des
voyelles longues : alif prcde de fatHah, ww prcde de Dammah et y
1303
prcde de kasrah. Le madd consiste en un allongement de la lettre pour une

dure variable qui se subdivise en deux types :

Madd aSliyy
Madd fariyy
Madd ASliyy
: Ce madd est dit originel et naturel car le non
respect de ce madd conduit une dnaturation du terme. Cest la raison pour
laquelle ce non-respect reprsente un pch de la langue. Ce madd nest
aucunement suivi ni de hamzah ni de soukun ou chaddah. Ce madd
saccomplit par un allongement dune dure de deux Harakh.
Par convention une Harakah dure le temps de la flexion dun doigt.

Madd fariyy
: Cest un madd de rajout driv du madd aSliyy. Il
simpose par la prsence dune hamzah ou dun soukun aprs ou avant la
voyelle longue (ou madd originel). Ce madd saccomplit par un allongement
dune dure variable.
Le madd dpendant dune hamzah
Al-maddou l-mouttaSil (prolongement attach) : La hamzah suit le madd
aSliyy dans le mme mot. Dure : 4 temps (avis le plus fort)
Al-maddou l-mounfaSil (prolongement spar) : La hamzah suit le madd
aSliyy de la fin du mot prcdent.
Dure : 2, 4 ou 6 temps
Al-maddou l-badal (hamzah prolonge)
La hamzah prcde le madd aSliyy dans le mme mot.
Dure : 2 temps (sauf Warch avec 2, 4 ou 6 temps)
Le madd dpendant du soukun
Maddou l-ln (souplesse)
Sapplique sur le ou prcde dune fatHah.
Ex. ,
Dure : 2, 4 ou 6 temps (4 ou 6 seulement quand on sarrte)
Al-maddou l-riD li s-soukun (circonstanciel)
Sapplique quand la lettre de point darrt (fin de mot) est skinah pour la
circonstance et est prcde dun madd.
Exemple : Nastan

1304
Dure : 2, 4 ou 6 temps
Al-maddou l-lzim
Le soukun suit le madd aSliyy dans le mme mot ou le nom dune lettre.
Dure : 6 temps
Al-maddou l-lzim al-kalimiyy (dans un mme mot)
Peut tre mouthaqqal (alourdi) en raison dun idghm intense : la chaddah
suit le madd.
Peut tre moukhaffaf (allg) : le soukun suit le madd. Situation rencontre
trois fois dans le QourAn avec Al-An 2( fois) et maHyy

(pour
certains savants).
Al-maddou l-lazim al-Harfiyy (dans le nom dune lettre)
Quatorze lettres dbutent certaines sourates. Il sapplique sur huit de ces
lettres dont lpellation (le hij) se compose de trois lettres dont la deuxime
naqouSa
est une lettre de madd et de lIn. Il concerne :

aaloukoum.
Il peut tre mouthaqqal (exemple : lm mm) quand la lettre est assimile
la suivante ou moukhaffaf autrement.
Les six autres lettres sont
Hayyoun Thir qui obissent au madd
aSliyy sauf le alif.
suivre incha l-Lh
Le Prophte de Allh, que notre Seigneur lhonore et llve davantage en
degr, a dit vrai en disant :

1305
Invocations et vocations de
Protection Citadelle du Musulman

sans fin, sans endroit, sans comment et ne dpend pas du temps; rien nest tel
Invocations et vocations (Adhkr) du Messager de

Allh : celui qui les rcite matin et soir, rien ne lui nuit
et est protg par la volont de Allh.
Pour tre prserv contre la magie, le mauvais il, la nuisance des jinns et
dire en diffrentes situations.. Il est une condition de savoir prononcer
correctement, donc il est ncessaire dapprendre comment rciter
correctement. Voir : Les Points de Prononciation des Lettres Arabes et les
Rgles de Tajwid Pour les cours gratuits de science de la religions et de
prononciation, voir : Centres Islamiques / Mosques / Apprendre l Arabe /
Apprendre l Islam / Associations Musulmanes
Tlcharger audio : Invocation de protections mp3

.

.

1306
(Inna rabbia l-Lhou l-ladh l ilha il-l houwa ; àlayhi

tawakkaltou wa houwa rabbou l-àrchi l-àDHm. M cha l-Lhou kn
; wa m lam yacha lam yakoun. Ach-hadou anna l-Lha àl koulli
chayin qadr, wa anna l-Lha qad aHTa bikoulli chayin ìlm.
Aùdhou bi l-Lhi l-ladh youmsikou s-sama an taqaà àla l-arDi
il-l biidhnihi min charri koulli dbbatin rabb khidhoun
binSiyatih,inna rabb àl SirTin moustaqm.)

) 3( .

(Bismi l-Lhi l-ladh l yaDourrou maà-smihi chayoun fi l-arDi wa l
fi s-sami wa houwa s-Samòu l-Àlm) [3 fois]
) 3( .

(RaDtou bi l-Lhi rabb, wa bi l-islmi dn, wa bi MouHammadin

nabiyy) [3 fois]
) 7( .

(Hasbiya l-Lhou l ilha il-l houwa àlayhi tawakkaltou wa houwa

rabbou l-àrchi l-àDHm) [7 fois]
3( .

)
(Y Hayyou y Qayyum, biraHmatika astaghth, aSliH l chan
koullahou wa l takiln il nafs Tarfata àyn) [3 fois]

) 3( .

(Astaghfirou l-Lha l-ladh l ilha il-lhouwa l-Hayya l-Qayyuma

wa atubou ilayh) [3 fois]

) 3( .

(Aùdhou bikalimti l-Lhi t-tmmti min charri m khalaq) [3 fois]

.

1307
(SoubHna l-Lhi wa biHamdih, l qouwwata il-l bi l-Lh, m cha

l-Lhou kna wa m lam yacha lam yakoun, a`lamou anna l-Lha àl
koulli chayin qadr, wa anna l-Lha qad aHTa bikoulli chayin ìlm)
(Aùdhou bi l-Lhi mina ch-chayTni r-rajm )
}266{

(Allhou l ilha il-l houwa l-Hayyou l-Qayyum, l
takhoudhouhou sinatoun wa l nawm, lahou m fi s-samwti wa m
fi l-arD, man dha l-ladh yachfaòu ìndahu il-l biidhnih, ya`lamou
m bayna aydhim wa m khalfahoum wa l youHTuna bichayin min
ìlmih il-l bim ch, wacià koursiyyouhou s-samwti wa l-arD, wa
l yaudouhou HifDHouhoum wa houwa l-Àliyyou l-ÀDHm)
[ surat Al-Baqarah / 255]

.

.

(Rabban Atin f d-douny Haanah, wa fi l-khirati Haanah, wa

qin àdhba n-nr. Rabban l touzigh qouluban ba`da idh
hadaytan wa hab lan min ladounka raHmah, innaka anta lWahhb)

} 286{

)} ( 285{
1308
Amana r-raulou bimounzila ilayhi min rabbihi wa lmouminun, koulloun mana bi l-Lhi wa malikatihi wa koutoubihi
wa rououlih ; l noufarriqou bayna aHadin min rououlih ; wa qlu
sami3nwa aTa`n ghoufrnaka rabban wa ilayka l-maSr (285) L
youkallifou l-Lhou nafsan il-l wousàh, lah m kaabat wa àlayh
ma ktaabat, rabban l toukhidhn in nacInaw akhTan,
rabban wa l taHmil àlayn iSran kam Hamaltahou àla l-ladhna
min qablin, rabban wa l touHammiln m l Tqata lan bih ; wa3fou ànn wa-ghfir lan wa-rHamn, anta mawln fa-nSourn àla lqawmi l-kfirn (286) (le soir)

) 3(

(Aùdhou bi l-Lhi s-Samì l-Àlmi mina ch-chayTni r-rajm) [3

fois]

} 22{

} 23{

)} ( 24{

Houwa l-Lhou l-ladh l ilha il-l houwa Àlimou l-ghaybi wa chchahdati houwa r-RaHmnou r-RaHm (22) Houwa l-Lhou l-ladh l
ilha il-l houwa l-Malikou l-Qoudduou s-Salmou l-Mouminou lMouhayminou l-Àzzou l-Jabbrou l-Moutakabbir, soubHna l-Lhi
àmm youchrikun (23) Houwa l-Lhou l-Khliqou l-Briou lMouSawwirou, lahou l-asmou l-Housn, youabbiHou lahou m fi ssamwti wa l-arDi wa houwa l-Àzzou l-Hakm (24) [le matin et le
soir]
Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit un compagnon :
(iqra qoul houwa l-Lhou aHad wa l-mouàwwidhatayn Hna toums wa

Hna touSbiH thaltha marrtin takfka min koulli chay) ce qui signifie :
Rcite qoul houwa l-Lhou aHad et les mouàwwidhatn, trois fois,
matin et soir, elles te suffiront pour te protger de tout ce qui
1309
pourrait te nuire . [rapport par Abu Dwud]. Pour la protection, on rcite

donc trois fois chaque matin et chaque soir les trois surat suivantes :
} 3{ } 2{
}1{

}4{

Bismi l-Lhi r-RaHmni r-RaHm
Qoul houwa l-Lhou aHad (1) Allhou s-Samad (2) Lam yalid wa
lam yulad (3) Wa lam yakoun lahou koufouwan aHad (4) (3 fois)
} 2{ } 1{

} 4{ } 3{
}6{

Qoul aùdhou birabbi l-falaq (1) min charri m khalaq (2) wa min
charri ghciqin idh waqab (3) wa min charri n-naffthti fi l-òuqad
(4) wa min charri Hcidin idh Haad (5) (3 fois)
} 1{
} 2{

} 3{

}5{
} 6{

} 4{

Qoul aùdhou birabbi n-ns (1) Maliki n-ns (2) ilhi n-ns (3) min
charri l-waswci l-khanns (4) al-ladh youwaswiou f Souduri n-ns
(5) mina l-jinnati wa n-ns (6) (3 fois)

(aùdhou bikalimti l-Lhi t-Tmmti al-lat l youjwizouhounna
barroun wa l fjir min charri m yanzilou mina s-sami wa m
ya`roujou fh wa min charri m dharaa fi l-arDi wa m yakhroujou
minh wa min charri fitani l-layli wa n-nahr wa min charri koulli
Triqin ill Triqan yaTrouqou bikhayrin y RaHmn)
Pour loigner les jinn, (matin et soir) :
1310
(aùdhou bikalimti l-Lhi t-Tmmti min ghaDabihi wa ìqbihi wa

charri ìbdihi wa min hamazti ch-chayTn wa an yaHDourun)
(Bismi l-Lhi m chal-Lh, l yasuqou l-khayra illa l-Lh, Bismi lLhi m chal-Lh, l yaSrifou s-sua illa l-Lh, Bismi l-Lhi m
chal-Lh, m kna min ni`matin famina l-Lh, Bismi l-Lhi m chalLh, l Hawla wa l qouwwata ill bi l-Lh)
Contre le mauvais il :

(aùdhou bi kalimti l-Lh t-tmmah min koulli chayTnin wa
hmmah wa min koulli àynin lmmah)
(Allhoumma dha s-soulTni l-àDHm wa l-manni l-qadm dha rraHmati l-karm walliya l-kalimti t-tmmti wa d-daàwti lmoustajbt `fin min anfousi l-jinni wa a`youni l-ins)

(Bismi l-Lh, rabbiya l-Lh, hasbiya l-Lh, tawakkaltou àla l-Lh,
i`taSamtou bi l-Lh, fawwaDtou amr ila l-Lh, m cha l-Lh, l
qouwwata ill bi l-Lh)
Contre la magie (pour tre dlivr de la magie) :

(aùdhou biwajhi l-Lhi l-àDhm al-ladh laya chayoun a`Dhama
minhou wa bi asmi lLhi l-Housn m àlimtou minh wa m lam
1311
a`lam wa bi kalimti l-Lhi t-tmmti min charri m khalaqa wa

dharaa wa baraa)
Anas Ibnou Mlik a rapport du Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam cet invocation :

(Allhoumma inni ouch-hidouka wa ouch-hidou hamalata àrchik wa
malikataka wa jamià khalqika annaka anta l-Lh la ilha il-la anta
wahdaka la charika lak wa anna MouHammadan àbdouka wa raoulouk) ce
qui signifie : Allh, Tu sais et je prend tmoin les anges qui
portent le Trne ainsi que tous Tes anges et toutes Tes cratures
: que Tu es Allh et quil nest de dieu que Toi, Toi seul Tu nas pas
dassoci et que MouHammad est Ton esclave et Ton messager [
rciter quatre fois matin et soir]. Dieu na pas besoin du trne ni des anges ni
daucune cratures. LImam Àliyy, que Allh lagre, a dit :

ce qui signifie : Allh est

de toute ternit sans endroit et Il est maintenant tel quIl est de
toute ternit cest--dire sans endroit, et il a dit :

ce qui signifie : Certes, Allh a cr le Trne par manifestation de
Sa puissance et Il ne la pas pris comme emplacement pour Luimme , [rapport par Abu ManSur Al-Baghddiyy].
Ainsi celui qui attribue lendroit ou la direction Dieu nest pas musulman et
il doit revenir lIslam en prononant les deux tmoignages en ayant dlaiss
la mauvaise croyance. [invocation rapporte par Al-Boukhriyy, Abu
Dwud et At-Tirmdhiyy]
(bismi l-Lhi l-ladh l yaDourrou maàsmihi chayoun fi l-arDi wa l fi ssam wa houwa s-Samòu l-Àlm) ce qui signifie : Je commence par le
nom de Allh, Celui par le nom duQuel rien ne nuit, ni sur terre ni au
ciel (et tout ce qui a lieu sur terre et dans le ciel, a lieu selon Sa
volont) et Il est Celui Qui entend (sans organe) et Il est Celui Qui sait
toute chose [ rciter trois fois matin et soir].

1312
(raDtou bi l-Lhi rabb wa bi l-islmi dn wa bi MouHammadin nabiyy) ce

qui signifie : Je suis satisfait que Allh est mon Seigneur, lIslam ma
religion et MouHammad mon Prophte [ rciter trois fois matin et soir].
(Hasbiya l-Lhou l ilha il-l hu àlayhi tawakkaltou wa houwa rabbou làrchi l-àDHm) ce qui signifie : Allh me suffit. Il nest de dieu que Lui.
Je me fie totalement Lui et Il est le Seigneur du Trne minent [
rciter sept fois matin et soir]. Information utile : il a t dit au sujet de cette
invocation, quelle est une cause pour tre prserv des tourments du basmonde et de lau-del.
(y Hayyou y Qayyumou bi raHmatika astaghth aSliH l chan koullah wa

l takiln il nafs Tarfata àyn) ce qui signifie : Toi Qui est vivant,
Toi pour Qui lanantissement est impossible, je recherche le renfort
par Ta misricorde, corrige mon tat compltement, et fais que je ne
suive pas les mauvais penchants de mon me, mme pas le temps
dun clin dil [ rciter trois fois matin et soir]. Information utile : il a t
dit que cette invocation fait partie des meilleures des invocations.
Lorsque la personne est malade :

(aùdhou biìzzati l-Lhi wa qoudratihi min charri m ajidou wa
ouHdhir) {7 fois}
(ouÌdhouka[i] biìzzati l-Lhi wa qoudratihi min charri m
tajidou[na] wa touHdhir[n])
(quand on fait cela une autre personne)

[ ]

}50{

[ ]
}82{
1313

[ ]

{}44

[ ]

{}67

{}83
[ ]

[ ]

{}14

{}26

[ ]
wa radda l-Lhou l-ladhna kafaru bighayDhihim lam yanlu
khayr wa kafa l-Lhou l-mouminna l-qitl wa kna l-Lhou qawiyyan
)àzz (7 fois
Contre la paresse et lendettement :

(Allhoumma inn aùdhou bika mina l-hammi wa l-Hazan wa
aùdhou bika mina l-àjzi wa l-kasal wa aùdhou bika mina l-joubni
)wa l-boukhli wa aùdhou bika min ghalabati d-dayni wa qahri r-rijl
A dire aprs la prire :

1314
(Allhoumma aìnn àl dhikrika wa choukrika wa Housni ìbdatik

Allhoumma anta s-Salm wa minka s-Salm, tabrakta wa ta`layta y dha
l-jalli wa l-ikrm)
Invocation qui fait gagner beaucoup de rcompenses :

Il a t rapport dans le Hadth que celui qui dit :
(Rabbi ghfir l wa li l-mouminna wa l-moumint) Celui qui dit cela il aura

des Haant (rcompenses) du nombre des musulmans depuis Adam àlayhi
s-salm
Avant dentrer aux toilettes

(bismi l-Lh Allhoumma inn aùdhou bika mina l-khoubouthi wa lkhabith) ce qui signifie : Jentre en citant le nom de Allh, Allh je
recherche Ta protection contre la nuisance des dmons mles et
femelles .Information utile : il est recommand dentrer aux toilettes avec
le pied gauche et den sortir avec le pied droit. A la sortie des toilettes, on dit :
(al-Hamdou li l-Lhi l-ladh adh-haba ànn l-adh wa `fn) ce qui signifie :

Je loue Allh pour mavoir accord la sortie de ce qui aurait nuis
ma sant [si c'tait rest dans mon corps] et je Le loue pour mavoir
protg.
A dire la fin dune assemble :


(inna n-na idha jtamaù f majlisin thoumma fraquhou wa lam
yadhkourou l-Lha wa lam youSallu àla n-nabiyy yakunou Hasratan
àlayhim fi l-khirati wa in dakhalou l-jannah) ce qui signifie : Lorsque des
1315
croyants se runissent dans une assemble de science et quils se

sparent sans avoir voqu Allh et sans avoir fait linvocation en
faveur du Prophte, ils manqueront dun bien dans lau-del, mme
sils entrent au Paradis [rapport par At-Tabarniyy dans son livre Addaàwt]. Dans lau-del, la personne dira : si seulement je navais pas rat
ce bien . Mme si elle entre au Paradis, elle dira cela sans en ressentir de
tristesse. Lorsquelle verra lminente rcompense de lvocation de Allh et de
linvocation en faveur du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, elle dira :
si seulement je navais pas rat cette rcompense . On peut donc dire aprs
une assemble tel que un cours de science de la religion et on peut rpter
chacune de ces invocations trois fois :
(l ilha il-la l-Lh)

(Allhoumma Salli àl sayyidin MouHammad wa àl lihi wa SaHbihi wa
sallim)

(rabbi ghfir l wa li l-mouminna wa l-moumint)
A dire lors du dpart en voyage :

Salm Ibnou Àbdi l-Lh Ibnou Òumar rapporte que notre Matre Òumar
Ibnou l-KhaTTb, que Allh lagre, disait lorsque quelquun venait le voir avant
dentamer un voyage : Rapproche-toi de moi afin que je te salue tout comme
ma salu le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, il nous saluait
pour un dpart en voyage en nous disant :

(astawdiòu l-Lha dnaka wa amnataka wa khawtma àmalik) ce qui
signifie : Je confie Allh ta religion [afin qu'Il te prserve], ce qui
tes confi et la finalit de tes uvres [Hadth SaHH rapport
par l'Imam AHmad et At-Tirmdhiyy]. Àbdou l-Lh Ibnou Òumar, que Allh
lagre lui et son pre, a rapport que le Messager de Allh Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam a enseign cette invocation pour celui qui part en voyage :
1316
(Allhou akbar, Allhou akbar, Allhou akbar, Allhoumma inn nasalouka

f safarin hdha l-birra wa t-taqw, wa mina l-àmali m tarD, Allhoumma
hawwin àlayn safaran hdh wa Twi ànn bou`dah, Allhoumma anta SSHibou fi s-safari wa l-khalfatou fi l-ahli, Allhoumma inn aùdhou bika
min wa`thi s-safari wa kabati l-manDHari wa sui l-mounqalabi fi l-mli wa
l-ahl) ce qui signifie : Allh mrite plus de vnration que tout autre
(Allhou Akbar). Allh, nous Te demandons pour notre voyage que
voici la bienfaisance et la pit, et nous Te demandons de nous
accorder daccomplir des uvres que Tu agres. Allh, facilite-nous
ce voyage que nous voulons entreprendre et fais que la distance nous
paraisse courte. Allh, Tu es Celui Qui nous prserve durant ce
voyage par Ta grce et Tu es Celui Qui nous confions nos familles.
Allh, nous recherchons Ta prservation contre les difficults du
voyage et contre le fait de voir de mauvaises choses durant ce
voyage, et contre un mauvais retour aux biens et la famille
[rapport par Mouslim].
Avant et aprs manger :

On dit avant de manger, afin de rechercher la bndiction par ce repas, pour
quil soit une aide et un renfort dans lobissance Allh :

(Allhoumma brik lan fm razaqtan wa qin àdhba n-nr) ce qui
signifie : Allh, accorde nous des bndictions dans ce que Tu nous
as accord comme subsistance et prserve-nous du chtiment de
lenfer . Puis on dit :
1317

(bismi l-Lh) ce qui signifie : Je commence par le nom de Allh . Et si
quelquun a oubli de dire (bismi l-Lh) au dbut du repas, il dit :
(bismi l-Lhi f awwalihi wa khirih) ce qui signifie : Je cite le nom de

Allh pour le dbut de ce repas et pour sa fin . Aprs avoir mang et
aprs avoir bu, on dit :
(al-Hamdou li l-Lhi l-ladh aTàman wa saqn wa jaàln mouslimn) ce

qui signifie : La louange est Allh Qui nous a donn manger et Qui
nous a donn boire, et Qui a fait de nous des musulmans .
Pour confier Allh une chose pour quelle soit

prserve
Quand on veut confier quelque chose pour quelle soit conserve comme par
exemple un endroit, ou ce quil contient, ou des personnes qui sont dans cet
endroit, on dit la parole suivante :
(Allhoumma inn astawdiòuka hdha l-makn wa m fhi wa man fh) ce

qui signifie : Allh, je Te confie cet endroit, ce quil contient, et je Te
confie les personnes qui sy trouvent .
Lorsquon ternue :
Daprs le hadith rapport par Al-Boukhriyy dans son SaHH,lorsque le
croyant ternue, il est recommand quil dise :

(al-Hamdou li l-Lh) ce qui signifie : La louange est Allh . On dit alors
celui qui a ternu :

1318
(yarHamouka l-Lh) et si cest une femme, on lui dit : yarHamouki l-Lh ce

qui signifie : Que Allh te fasse misricorde . Et celui qui a ternu lui
rpond alors en invoquant Allh ta`l en sa faveur en disant :
(yahdkoumou l-Lh wa youSliHou blakoum) ce qui signifie : Que Allh

vous guide [vers ce qui est un bien pour vous] et quIl apaise votre
coeur .
Lorsquon baille :
Lorsquon baille, on essaie de contrer le billement autant quon peut faire et
si on bille, on pose alors sa main sur sa bouche puis on dit :

(aùdhou bi l-Lhi mina ch-chayTni r-rajm) ce qui signifie : Je
recherche la prservation de Allh contre le chayTn qui est maudit .
Contre le mauvais il :
Al-Haan et Al-Houayn, les petits-fils du Messager de Allh Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam ont t atteints par le mauvais oeil. Le Messager de Allh
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam en a t chagrin. Lange Jibrl àlayhi s-salm
est alors venu lui et lui a enseign une rouqyah. Il lui a enseign de leur faire
une rouqyah avec les paroles suivantes :
(Allhoumma dha s-soulTni l-àDHm, wa l-manni l-qadm, dha r-raHmati lkarm, waliyya l-kalimti t-tmmti wa d-daàwti l-moustajbt, `fi Haanan
wa Houaynan min anfouci l-jinni wa a`youni l-ins) Remarque : on peut
rciter cette invocation pour se prserver soi-mme contre le mauvais il, et
dans ce cas, on dit : (Allhoumma dha s-soulTni l-àDHm, wa l-manni l-qadm,
dha r-raHmati l-karm, waliyya l-kalimti t-tmmti wa d-daàwti lmoustajbt, `fin min anfouci l-jinni wa a`youni l-ins) Pour rciter cette
invocation pour une personne [pour la prserver du mauvais oeil, et galement
1319
pour celle qui a t atteinte par le mauvais oeil], on remplace la parole (`fin)
par (`fi) et on cite le nom de la personne que lon souhaite protger ; par
exemple en disant (`fi Houayn).
Pour la gurison :
[Invocation rapporte par l'ange Jibrl àlayhi s-salm] On peut rciter pour
quelquun qui est malade :
(bismi l-Lhi arqka, min koulli chayin youdhka min charri koulli nafsin aw
àyni Hidin, Allhou yachfka, bismi l-Lhi arqk) Cest une rouqyah pour le
malade et pour celui qui a t ensorcel galement.
Autre invocation pour la gurison :

La rcitation des deux mouàwwidht aprs chaque prire est une forte
protection [ et galement une cause pour ne pas tomber dans la paresse et
c'est une cause pour repousser le mal des ennemis ]. Les deux mouàwwidht
sont les deux dernires surat du Qourn, cest--dire surat Al-Falaq, et
surat An-Ns. Ce sont l des invocations de protection pour la personne et
pour autre quelle. Cest une rouqyah pour elle et pour autre quelle. Si on la
rcite sur quelquun qui est malade, cest une minente rouqyah. Et quand on
ne sait pas quelle est la maladie, on rcite les deux mouàwwidhat, soit une
fois, soit trois fois, durant trois jours successifs, avant le DHouhr et aprs le
DHouhr.
Lorsquon rompt le jene :

Abu Dwud a rapport que le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam disait lorsquil rompait le jene :

(Allhoumma laka Soumt, wa àl rizqika afTart) ce qui signifie : Allh,
cest par recherche de Ton agrment que jai jen et cest avec la subsistance
que Tu mas accord que je rompt le jene .
Lorsquon boit de leau de Zamzam :

1320
Si quelquun a une affaire pour laquelle il dsire voir une issue favorable,
quil boive de leau de Zamzam avec lintention de voir son affaire se rgler, en
raison de ce que cette eau comporte comme particularits. Celui qui veut en
boire, quil dise ce moment-l :

(Allhoumma innahou balaghan anna nabiyyaka qla : mou zamzama
lim chouriba lah ; Allhoumma inn achrabouhou moustachfiyan bihi fachfin
wa ghfir l ; Allhoumma inn asalouka ìlman nfiàn wa rizqan wciàn wa
chifan min koulli d) ce qui signifie : Allh, il mest parvenu que Ton
Prophte a dit : Leau de Zamzam est utile pour ce pour quoi elle est
bue . Allh, jen bois pour en rechercher la gurison. Guris-moi et
pardonne-moi. Allh, je Te demande une science utile, une
subsistance abondante et une gurison de tout mal .
Lors du rveil :
Al-Boukhriyy a rapport que le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam
disait lors du rveil :

(al-Hamdou li l-Lhi l-ladh aHyn ba`da m amtan wa ilayhi nnouchur) ce qui signifie : La louange est Allh Qui nous a maintenu
en vie aprs nous avoir accord le sommeil, et cest pour Son
jugement que nous serons ressuscits au Jour Dernier .
Lors de linsomnie :
Zayd Ibnou Thbit, que Allh lagre, a rapport que le messager de Allh
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a transmis cette invocation contre linsomnie :

1321
(Allhoumma ghrati n-noujum wa hadaati l-òuyun wa anta Hayyoun

Qayyum, l takhoudhouka sinatoun wa l nawm, Y Hayyou Y Qayyum,
ahdi layl wa anim àyn) ce qui signifie : Allh, les toiles sont
apparues, des yeux se sont reposs. Tu es Celui Qui a pour attribut
une vie ternelle et Tu es Celui dont lanantissement est impossible,
Tu nes pas atteint par la somnolence ni par le sommeil. Toi Qui a
pour attribut la vie, Toi Qui prdestine toute chose, apaise ma nuit et
fais que mes yeux se referment [pour mon sommeil] [rapport par
Ibnou Hibbn].
Quand on sapprte dormir et contre la

pauvret et les dettes :
Mouslim a rapport dans son SaHH linvocation que le Messager de Allh
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam disait quand il sapprtait dormir :
(Allhoumma rabba s-samwti wa rabba l-arDi wa rabba l-àrchi l-àDHm

rabban wa rabba koulli chay fliqa l-Habbi wa n-naw mounzila t-tawrti wa linjli wa l-qourni aùdhou bika min charri koulli dh charr anta khidhoun
binSiyatih Allhoumma anta l-awwalou falaya qablaka chay wa anta lkhirou falaya ba`daka chay wa anta DH-DHhirou falaya fawqaka chay
wa anta l-bTinou falaya dunaka chay iqDi ànna d-dayna wa aghnin mina
l-faqr) ce qui signifie : Allh, Seigneur des cieux, Seigneur de la terre
et Seigneur du trne minent, Tu es notre Seigneur et Tu es le
Seigneur de toute chose, Celui Qui fait pousser les graines et les
noyaux, Celui Qui a fait descendre At-Tawrt , Al-Injl et Al-Qourn, je
recherche par Toi la prservation contre le mal de tous ceux qui ont
un mal et qui sont sous Ta Domination, Tu es Al-Awwal [Celui Qui n'a
pas de dbut Son existence] rien nest avant Toi et Tu es Alkhir [Celui Qui existe de toute ternit et Qui n'a pas de fin Son
existence] rien nest aprs Toi, Tu es ADH-Dhhir [Celui Qui domine
toute chose] rien nest au-dessus de toi. Tu es Al-BTin [Celui Que les
imaginations n'atteignent pas et Qui sait les choses caches] rien
1322
nest en dessous de Toi. Fais que nos dettes soient rembourses et

accorde nous une richesse de notre pauvret Information utile : Il est
parvenu dans le Hadth SaHH que celui qui va son lit pour sendormir,
lorsquil occupe sa place, viendra lui un ange et un chayTn. Le chayTn lui
dit : Termine ton veil par un mal et lange lui dit : Termine ton veil par
un bien . Sil termine son veil par un bien, lange le protge et le surveille
toute la nuit, il le protge contre le mal des jinn et autres. Terminer son veil
par un bien, cela se fait en disant par exemple : astaghfirou l-Lh ou bien :
l ilha il-l l-Lh ou bien : soubHna l-Lh ou ce qui est du mme
ordre parmi les paroles de bien.
Pour rver du Prophte :

Nous citerons ici une formule dinvocation en faveur du Prophte qui est
parvenue dans le Hadth. Beaucoup de ceux qui lont rcit ont vu le Prophte
MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam dans le rve. Cest une invocation
dire chaque jour 100 fois (ou plus que 100 fois) le matin ou le soir.
Linvocation est la suivante :

(Allhoumma Salli àl MouHammadini n-nabiyyi wa azwjihi oummahti lmouminin wa dhourriyyatihi wa ahli baytihi kam Sallayta àl li Ibrhma
innaka Hamdoun majd)
Pour faire un beau rve :

Celui qui souhaite avoir un bon rve par la volont de Allh, il sendort en
ayant le wouDu (car avoir le wouDu quand on sapprte dormir est
quelque chose de recommand sounnah) puis il rcite :
surat Al-Kfirun
surat Al-Falaq
surat An-Ns
surat Al-IkhlS
Puis il voque Allh jusqu sendormir. Et par la volont de Allh, il fera un

beau rve. De plus, en faisant cela, un ange restera ses cots durant toute la
nuit pour veiller sur lui et le protger du mal des jinn et autre.
1323
Pour celui qui vient de se marier :

Abu Dwud, At-Tirmdhiyy, Ibnou Mjah et dautres ont rapport de Abu
Hourayrah, que Allh lagre, que le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam disait celui qui se mariait :

(braka l-Lhou laka wa braka àlayka wa jamaà baynakoum f khayr) ce
qui signifie : Que Allh taccorde des bndictions, quIl fasse quil y
ait sur toi des bndictions et quIl vous runisse toi et ton pouse
dans le bien .
Lorsquon regarde dans un miroir :

Lorsquon regarde dans un miroir, il est recommand de dire :

(al-Hamdou li l-Lh Allhoumma kam Hassanta khalq faHassin khoulouq)
ce qui signifie : La louange est Allh. Allh, tout comme tu mas
accord un bel aspect, fais que mon comportement soit bon .
Lorsquon se rend au march :

At-Tirmdhiyy a rapport daprs Òumar Ibnou l-KhaTTb, que Allh lagre,
que le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit que celui qui
entre au march et qui dit :

(l ilha il-la l-Lh waHdahou l charka lah, lahou l-moulkou wa lahou lHamdou youHy wa youmt wa houwa Hayyoun l yamut, biyadihi l-khayr, wa
houwa àl koulli chayin qadr) ce qui signifie : Il nest de dieu que Allh,
Lui Seul na pas dassoci, Lui appartient la souverainet et Lui la
louange, Il donne la vie et Il fait mourir, et Il a pour attribut une vie
ternelle et Il ne meurt pas, Il dtient le bien par Sa toute-puissance
et Il est sur toute chose tout-puissant . Allh lui accorde les rcompenses
de mille fois mille bonnes actions, Il lui efface mille fois mille mauvaises
actions, et Il llve de mille fois mille degrs. Remarque: biyadihi l-khayr cest-dire que Allh est Celui Qui le bien appartient, Il est Celui Qui cre le bien,
1324
Allh na pas de yad dans le sens de lorgane cest--dire la main, car Allh
soubHnahou est exempt des organes et des membres et de toute
ressemblance aux cratures et attribuer Dieu les organes est de la
mcrance.
Lorsquon sort de chez soi :

(bismi l-Lh tawakkaltou àla l-Lh wa l Hawla wa l qouwwata il-l bi l-Lh)
ce qui signifie : Je commence par le nom de Allh, je me fie Allh. Il
nest de prservation [contre la dsobissance Allh que par la
prservation de Allh] et il nest de force [pour l'obissance
Allh] que par [l'aide de] Allh . Information utile : il a t dit que cette
invocation prserve par la volont de Allh contre le mal du chayTn.
(Allhoumma inn aùdhou bika an aDil-la aw ouDall aw azilla aw

ouzall aw aDHlima aw ouDHlama aw ajhala aw youjhala àlayy) ce qui
signifie : Allh, je Te demande de me prserver contre le fait
dgarer [autrui] ou dtre gar [par autrui], je Te demande de me
prserver de tomber [dans le pch] ou quon me fasse tomber [dans
le pch ], je Te demande de me prserver de commettre une injustice
ou de subir moi-mme une injustice .
Dans la prire :
Linvocation de recherche de prservation (alisti`dhah)
Il est recommand de rciter au dbut de chaque rakàh avant la rcitation
de la FtiHah linvocation suivante :

aùdhou bi l-Lhi mina ch-chayTni r-rajm ce qui signifie : Je recherche
la prservation de Allh contre le mal du diable, lui qui a t loign
du bien .
1325
Douà douverture de la prire At-tawajjouh :

Il est recommand de rciter cette invocation aprs la formulation du takbr
dentre en rituel (cest--dire dans la premire rakàh) et avant la rcitation
de la FtiHah :

(wajjahtou wajhiya li l-Ladh faTara s-samwti wa l-arDa) ce qui signifie :
Mon adoration est voue Celui Qui a cr les cieux et la Terre .
(Hanfan mousliman wa m ana mina l-mouchrikin) ce qui signifie : Je suis

musulman, je ne fais pas partie des associateurs .
(inna Salt wa nououk wa maHyya wa mamt li l-Lhi rabbi l-`lamn) ce

qui signifie : Certes, ma prire, mes actes dadorations, ma vie et ma
mort appartiennent Allh le Seigneur des mondes .
l charka lah, wa bidhlika oumirtou wa ana mina l-mouslimn ce qui

signifie : Il na pas dassoci. De cela jai t ordonn et je suis au
nombre des musulmans .
Invocations aprs la prire de aS-Soubh et de

al-maghrib
Il a t rapport dans le Hadth que le croyant qui dit cette invocation sept
fois aprs la prire de aS-SoubH, sil meurt durant la journe, Allh le prserve
du feu de lenfer. Et sil dit cette invocation sept fois aprs la prire de almaghrib, sil meurt durant la nuit, Allh le prserve du feu de lenfer.
Linvocation quon rpte sept fois est la suivante :

(Allhoumma ajirn mina n-nr) ce qui signifie : Allh prserve moi du
feu de lenfer .
Aprs la prire de al-fajr et de al-maghrib :

1326
Il est parvenu que celui qui dit aprs la prire de al-fajr et aprs la prire de
al-maghrib :
(l ilha il-la l-Lhou waHdahou l charka lah lahou l-moulkou wa lahou lHamdou youhyi wa youmit wa houwa àla koulli chayin qadir) ce qui signifie
: Il nest de dieu que Allh, Celui Qui est unique et Qui na pas
dassoci, Lui la souverainet et Lui la louange, Il fait vivre et Il
fait mourir, et Il est sur toute chose tout-puissant . Il dit dix fois cette
invocation (aprs avoir pass le salam dans la prire), avant quil ne change de
position(quil avait lorsquil a termin sa prire), il lui sera crit dix bonnes
actions particulires, il lui sera effac dix mauvaises actions parmi les grands
pchs, il sera protg contre les mauvaises choses, il sera parmi ceux qui
seront en scurit et qui seront apaiss, et il sera prserv contre le chaytan et
contre la nuisance des jinn et il sera prserv de la nuisance de la sorcellerie.
Ce que lon dit dans linclination et la

prosternation :
Dans la prire, durant linclination et la prosternation, il est recommand de
dire :
(soubHnaka l-Lhoumma rabban wa bi Hamdik Allhoumma ghfir l) ce qui

signifie : Tu es exempt dimperfection Allh, notre Seigneur Toi la
louange, Allh pardonne-moi .
Aprs chacune des cinq prires :
(Allhoumma aìnn àl dhikrika wa choukrika wa Housni ìbdatik) ce qui

signifie : Allh aide moi Tvoquer, Te remercier et accomplir
les actes dadoration que Tu agre .
(Allhoumma anta s-salmou wa minka s-salm tabrakta y dha l-jalli wa

l-ikrm) ce qui signifie : Allh tu es As-Salm (Celui Qui est exempt
de tout imperfection) et cest Toi Qui accorde la sauvegarde, Tu es
1327
exempt dimperfection Toi Dhou l-Jalli wa l-Ikrm (Celui Qui mrite

dtre glorifi et Qui mrite de ne pas tre reni, et Il est Celui Qui
accorde aux saints la russite au Jour du Jugement) .
Ce que lon dit lors de lappel la prire (aladhn) :

On rpte [- voix basse -] la mme chose que ce que dit le mouadhdhin [celui qui fait l'appel la prire -] mais lorsquil dit :

(Hayya àla S-Salt) et lorsquil dit :

(Hayya àla l-falH) On dit :

(l Hawla wa l qouwwata il-l bi l-Lh) Il fait ensuite (aprs lappel la
prire) linvocation en faveur du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam puis il
invoque Allh en disant :

(Allhoumma rabba hdhihi d-da`wati t-tmmah wa S-Salti l-qimah ti
MouHammadan al-waclata wa l-faDlah wa bàth-hou maqman maHmudan
al-ladh waàd-tah) ce qui signifie : Allh, le Seigneur de cet appel et
de cette prire qui va tre accomplie, accorde MouHammad le haut
degr (al-waclah) et le haut mrite (al-faDlah) et fais quau Jour du
Jugement, il ait un degr lev (maqman maHmud), ce degr
mme qui lui a t promis .
Aprs les ablutions :

Voici ce quon dit aprs avoir fait les petites ablutions cest--dire le wouDu
:

1328

(ach-hadou an l ilha il-la l-Lhou waHdahou l charka lah wa ach-hadou
anna MouHammadan àbdouhou wa raulouh Allhoumma jàln mina ttawwbn wa jàln mina l-moutaTahhirn) ce qui signifie : Je tmoigne quil
nest de dieu que Allh, Il est unique, Il na pas dassoci, et je
tmoigne que MouHammad est Son esclave et Son messager, Allh,
fais que je sois au nombre de ceux qui se repentent et fais que je sois
au nombre de ceux qui se purifient .
Lorsquon entend le tonnerre :

Lorsquon entend le tonnerre, il est recommand de dire :
(soubHna l-ladh yousabbiHou r-ra`dou biHamdihi wa l-malikatou min

khfatih) ce qui signifie : Il est exempt dimperfection Celui pour Qui arra`d ainsi que les anges font le tasbH et les louanges par la crainte
quils ont pour Lui . Information utile : Ar-Ra`d, cest le nom de lange qui
est charg de faire dplacer les nuages. Lange Ar-Ra`d a t distingu des
autres anges, et il y a une surah dans le Qourn qui porte son nom. Et ArRa`d peut aussi dsigner le tonnerre. Il a t dit que les anges ont des fouets
avec lesquels ils frappent les nuages, et cest cela qui met le bruit du
tonnerre.
Pour calmer la colre :

Pour calmer la colre, on rpte la parole suivante :

(aùdhou bi l-Lhi mina ch-chayTni r-rajm) ce qui signifie : Je
recherche la prservation de Allh contre le mal du diable, lui qui est
loign du bien . Remarque : on dit galement cette mme invocation
lorsquon entend le braillement dun ne ou lorsquon entend les aboiements
dun chien durant la nuit.
Pour repousser linjustice :

1329
Pour repousser linjustice dune personne, on dit deux fois la parole suivante
:
(Allhou Allhou rabb l ouchrikou bihi chay) ce qui signifie : Allh, Allh
est mon Seigneur, je ne Lui attribue aucun associ .
Pour remercier son frre en Islam :
(braka l-Lhou fk) ce qui signifie : Que Allh taccorde des bndictions .
Information utile : la bndiction (al-brakah) signifie laugmentation en bien.
(aHsana l-Lhou ilayk) ce qui signifie : Que Allh taugmente en

bienfaits .

(jazka l-Lhou khayr) ce qui signifie : Que Allh te rtribue en bien .
Pour le nouveau n :
Abu Dwud et At-Tirmdhiyy ont rapport de Abu Rfi`, que Allh
lagre, quil a dit : Jai vu le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam rciter al-adhn [ l'appel la prire ] dans loreille de Al-Houayn le
fils de Àliyy lorsque FTimah la mis au monde . Il est recommand de rciter
lappel la prire [- al-'adhn -] dans loreille droite du nouveau-n et
lannonce de la prire [- al-'iqmah -] dans son oreille gauche.
Pour ses parents :

On fait cette invocation en faveur des parents (durant leur vie et aprs leur
mort) sils sont musulmans :

(rabbi ghfir l wa li wlidayya wa rHamhoum kam rabbayn Saghr) ce
qui signifie : Seigneur, pardonne-moi ainsi qu mes parents, et fais1330
leur misricorde tous deux comme ils mont lev lorsque jtais
petit .
Invocation du Prophte :
Il a t rapport que linvocation que le Prophte faisait le plus souvent est la
suivante :

(rabban tin fi d-douny Haanah wa fi l-khirati Haanah wa qin
àdhba n-nr) ce qui signifie : Notre Seigneur, accorde-nous un
bienfait dans ce bas-monde, et accorde nous un bienfait dans laudel et prserve-nous du chtiment de lenfer [surat Al-Baqarah /
201].
Pour persvrer dans lobissance Allh :

Mouslim a rapport de Àbdoul-Lh Ibni `mr Ibni `S, que Allh lagre,
quil a dit que le messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

(Allhoumma y mouSarrifa l-qoulub Sarrif qouluban àl Tàtik) ce qui
signifie : Allh, Toi Qui fais changer les curs, fais que nos curs
se consacrent Ton obissance .
Pour la demande de pardon :

Al-Boukhriyy a rapport dans son SaHH, ainsi que AHmad dans son
Mousnad, daprs Chaddad Ibnou Aws, daprs le Prophte Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam, linvocation suivante appele sayyidou l-istighfr (la
matresse des invocations pour la demande du pardon) :

(Allhoumma anta rabb l ilha il-l anta khalaqtani wa ana àbdouk wa
ana àl àhdika wa wa`dika mastaTa`t aùdhou bika min charri m Sana`t
abuou laka bi ni`matika àlayya wa abuou bi dhanbi faghfir li fa innahou l
yaghfirou dh-dhounuba il-l ant) ce qui signifie : Allh Tu es mon
1331
Seigneur. Il nest de dieu que Toi. Tu ma cr et je suis Ton esclave,

et je suis sur lengagement que jai pris et jespre le Paradis autant
que je peux. Je recherche Ta prservation contre le mal que jai fais. Je
reconnais les bienfaits que Tu mas accords et javoue mes pchs,
alors, je te demande de me pardonner. Certes nul autre que Toi ne
pardonne les pchs .
1332
Les Jinn en Islam, diable chayTn

dmon

MouHammad.
Les jinn existent, cela est cit dans le Qourn honor et la parole
prophtique Hadth , il y a mme une sourat qui sappelle Al-Jinn. Il est cit
aussi quils nous voient mais nous ne pouvons pas les voir sur leur vritable
apparence sauf sils se transforment en une autre apparence. Ils peuvent ainsi
prendre une apparence humaine mais toujours avec un dfaut. Ils peuvent
aussi prendre lapparence danimaux tels que serpents et chiens. Les jinn
mcrants aiment bien prendre lapparence de chien noir ; ils ont t cr
partir de feu, ils sont des corps impalpables.
Parmi eux il y a des mles et des femelles, des musulmans et des non
musulmans (quon appel chayTn, dmon, diable), et la plus part sont des non
musulmans et des grands pcheurs, ces derniers peuvent nuire aux humains et
peuvent rentrer dans les corps des humains lexceptions des prophtes (ils
ne peuvent pas rentrer dans les corps des prophtes).

Ce qui signifie : Le chayTn se dplace dans le fils de Adam do se
dplace le sang .
Cest pour cela que le prophte a enseign beaucoup dinvocations et
dvocations de protection rciter matin et soir pour tre protg par la
1333
volont de Allh de leurs nuisances, en effet les jinns se propagent beaucoup

au coucher du soleil et au lever de laube. Voir Invocations et vocations de
Protection
Les invocations et les vocations de protections et les versets du Qourn
rcits par un musulman pratiquant ayant la bonne prononciation sont un bon
moyen pour faire sortir les jinn de celui ou celle qui est possde notamment
par un jinn amoureux quon appelle àchq ou une jinn amoureuse appele
àchqah.
Attention toute fois aux charlatans qui font des pactes avec des jinn
mcrants (chayTn) pour quils rentrent dans les corps des humains afin que
ces derniers viennent les consulter et le jinn cesse de nuire la personne pour
quelle croit que cest le charlatan qui a russi la gurir et elle lui donne de
largent.
De cette manire aussi agissent les non musulmans soit disant exorcistes qui
font un pacte avec des jinn mcrants qui rentrent dans les corps de certaines
personnes qui se retrouvent ainsi possdes, et qui vont consulter ces non
musulmans (juifs, chrtiens ou autres) prtendants faire de lexorcisme et ce
moment l les jinn cessent de nuire la personne et quittent son corps. Les
gens qui assistent la sance pensent que le soit disant exorciste t une
cause de la gurison de cette personne possde, tout cela pour faire croire
que la religion de ces mcrants est vrai or Dieu nous a appris dans le Qourn
que lIslam est la seule religion de vrit, Allh dit :

( wa man yabtaghi ghayra l-islmi dnan falan youqbala minhou wa houwa fi
l-khirati mina l-khcirn )
ce qui signifie : Celui qui a autre que lIslam pour religion, cela ne
sera pas accept de lui et il fera partie des perdants dans lAu-Del
[surat 'Ali Ìmrn / 85], voir : LIslam est la Religion de Tous les Prophtes .
Ainsi parmi les conditions de celui qui fait la roqya, cest--dire qui rcite le
Qourn et les vocations pour gurir les gens, est quil soit un musulman bon
pratiquant, donc il ne sisole pas avec une femme tout seul, il ne la touche pas
par contact direct ou travers un vtement avec dsir car tout ceci est interdit
dans la religion musulmane. Il doit aussi savoir rciter correctement, cest-dire ayant appris la rcitation par transmission orale.
1334
De plus tout ce qui est statuettes reprsentants des tres vivants (des
humains ou des animaux) ceci est une cause pour attitrer les jinn et donc de
provoquer leurs nuisances (il est interdit de les garder ces statuettes).
Pour viter la nuisance des jinn dans la maison on peut rciter ou demander
quon rcite du qourn dans de leau et asperger les coins de la maison avec
cette eau, on peut aussi rciter du qourn dans les coins de la maison ou
accrocher des yah de protection dans les coins.
Remarque importante : Le chayTn suggre des mauvaises choses en
supposant que la personne pense telle chose mais ne sait pas ce quil y a
dans le cur de la personne . En effet Seul Dieu sait ce quil a dans les
curs des gens, et Seul Dieu sait les choses caches. Cest de la mcrance de
croire quautre que Dieu sait les choses caches. De mme les charlatans ne
savent pas les choses caches mais ils saident des jinn qui leurs ramnent des
informations. Voir : La Magie et le Charlatanisme.
Aussi il est important de savoir que tout ce qui arrive est par la volont
ternelle de Allh le crateur de toute chose. Allh est le Crateur du bien et
du mal, mais Il agre le bien et nagre pas le mal et Il fait ce quIl veut , Il na
pas de compte rendre. Voir : La Prdestination du Bien et du Mal .
Par ailleurs le fait dapprendre la science de la religion et de lappliquer ceci
est une grande cause pour tre prserv de la nuisance des jinns.
Voir LImportance dApprendre la Science de la Religion
Nous faisons la roqya (soigner en rcitant le Qourn sur la personne)
gratuitement veuillez nous contacter.
1335
Dieu pardonne-moi, fais-moi

misricorde, guide-moi, accordemoi la bonne sant et la
subsistance

MouHammad.
Selon Triq Bni Achyam, que Dieu lagre :
:

: :

Selon Triq Bni Achyam, que Dieu lagre, il a dit : Lorsquun homme se
convertissait lIslam, le Prophte, que Dieu llve davantage en
degrs, lui enseignait comment accomplir la prire, puis il lui
conseillait dinvoquer avec ces paroles : Allhoumma ghfir l wa
rHamn wa hdin wa `fin wa rzouqn , qui signifie : Dieu
1336
pardonne-moi, fais-moi misricorde, guide-moi, accorde-moi la bonne

sant et la subsistance . Rapport par Mouslim.
Et dans une autre version [de Mouslim], Selon Triq : Il a entendu le
Prophte, que Dieu llve davantage en degrs, alors quun homme
tait venu lui, lui demand : Messager de Dieu comment est-ce
que je dis, lorsque je demande mon Seigneur ? Il lui a dit, ce qui
signifie : Dis : Dieu pardonne-moi, fais-moi misricorde, accordemoi la bonne sant et la subsistance, cette invocation englobe ce qui
test utile pour ton bas monde et ton au-del .
Remarque : Cest la mme invocation qui est sounnah -recommand- de
rciter dans la prire, dans la position assise, entre les deux prosternations.
Voir : Devenir Musulman
1337
Contredire ses Passions, Dlaisser

les Dsobissances, les Pchs.
Rcit de Dinr

MouHammad.
toi qui a atteint les rangs levs par la pit Ne dlaisse pas son honneur
pour labaissement des pchs

(y ayyouha l-ladhna manou t-taqou l-Lha wa l-tandhour nafsoun m
qaddamat lighad ; wa t-taqou l-Lha inna l-Lha khabiroun bim ta`malun)
de Allh et que chaque personne considre ce quelle prpare pour le
jour du jugement. Faites preuve de pit lgard de Allh, certes
Allh sait ce que vous faites [surat Al-Hachr / 18].
Le prophte MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
1338
ce qui signifie : les gens les plus intelligents cest ceux qui se
rappellent le plus la mort et ceux qui se rappellent le plus se
prparent le plus .
Notre Prophte a dit aussi une parole qui comporte beaucoup de profit :

(laya ch-chaddou man ghalaba n-na, wa lkinna ch-chadda man ghalaba
nafah)
ce qui signifie : Le fort nest pas celui qui a vaincu les gens. Le fort
est plutt celui qui a vaincu ses passions .
Lhomme voit son degr slever selon le jugement de Allh en fonction de
sa patience. La patience est de trois catgories. La patience pour ne pas
commettre linterdit est la plus prouvante. Cest la patience la plus forte. La
deuxime est la persvrance pour accomplir les actes dobissances. La
troisime est lendurance face aux difficults et aux catastrophes. Priver son
me pour ne pas commettre les interdits quels quils soient, cest la plus
prouvante des patiences.
Si tu fais une halte pour comprendre le sens de la patience, il sagit de
contrler et de contraindre son me pour supporter quelque chose quelle
rpugne ou sloigner dune chose quelle dsire.
Contrains donc ton me, toi mon frre musulman. Empche-la de tomber
dans ce qui est interdit. Dis-lui donc :
mon me, repens-toi donc car lheure de la mort est arrive
Contredis tes passions, les passions entranent la dissension
Chaque jour, nous avons un mort que lon accompagne sa tombe
Et
par
sa
mort,
nous
oublions
ce
quont
laiss
nos
morts
mon me, quai-je voir avec des biens que je cache,
[ils restent] aprs moi et je quitte ma vie sans habits.
Esclaves de Allh, dlaisser un seul pch vaut mieux selon le jugement de
Allh quaccomplir mille bonnes actions. Retourne donc sur tes pas et
abandonne la voie de linsouciance. Entre par la porte de lveil. Rappelle-toi la

1339
(faman ya`mal mithqla dharratin khayran yarah wa man ya`mal mithqla

dharratin charran yarah)
qui signifie : Celui donc qui fait le poids dun grain de poussire de
bien en sera rtribu et celui qui fait le poids dun grain de poussire
de mal en sera rtribu [surat Az-Zalzalah / 7-8].
Dans ces deux yah, il y a lincitation faire peu et beaucoup de bien et la
mise en garde de faire peu ou beaucoup de mal.
Rappelle-toi que linterdit ou lillicite (al-Harm), cest ce dont Allh a
menac du chtiment celui qui laccomplit et a promis la rcompense celui
qui le dlaisse.
Rappelle-toi que le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam la nuit de
lAscension a vu des gens qui se disputaient de la viande pourrie et avarie et
dlaissaient la belle viande bien dcoupe. Jibrl a dit : Ce sont des gens de
ta communaut qui dlaissent ce qui est licite et nen gotent pas
pour consommer de linterdit et ce qui est mauvais. Ce sont les
fornicateurs .
Il a vu galement des gens qui buvaient le pus qui sortait des corps des
fornicateurs. Jibrl lui a dit : Ce sont les buveurs de khamr (vin et
alcools) interdit dans le bas monde .
Rappelle-toi que tu auras des comptes rendre au jour du jugement. Tu
rendras des comptes sur ton argent, do tu las acquis et en quoi tu las
dpens. Si tu as acquis le bien partir de ce qui est licite, garde-toi de le
dpenser dans ce que Allh a interdit. Rappelle-toi la parole de Allh :

(fawaRabbika lanasalannahoum ajma`na àmm knou ya`malun)
ce qui signifie : Par ton Seigneur, Nous les interrogerons tous au
sujet de ce quils faisaient [surat Al-Hijr / 92-93].
Il est dit quun homme tait connu sous le nom de Dinr Al-Ìyyr. Il avait
une mre vertueuse qui lexhortait souvent mais il ne sexcutait pas. Un jour,
il tait pass par un cimetire. Il en a pris un os qui sest alors transform en
poussire au contact de ses doigts. Il a rflchi et sest alors dit : Malheur toi
Dinr, cest comme si je voyais bientt tes os devenir ainsi poussire et ton
corps se transformer en terre. Il a regrett son laisser-aller et a eu la ferme
volont de se repentir. Il a alors relev la tte vers le ciel [qui est la qiblah, la
direction des invocations et non un lieu de rsidence pour Dieu : Allh ny
1340
habite pas et Il na pas besoin du ciel ni dautre chose. Allh existe sans
endroit]. Il a relev la tte et a dit : Seigneur, mon Matre, je men remets Toi
pour tout ce qui me concerne, accepte-moi et fais-moi misricorde.
Il sest ensuite dirig vers sa mre en ayant chang de couleur, le cur bris
et a dit : Mre, que fait-on de lesclave qui stait enfui lorsque son matre le
retrouve ? Elle a dit : On lui donne des habits rugueux porter, une nourriture
grossire et on lui attache les mains et les pieds. Il lui a dit : Je voudrai une
joubbah sorte de cape ferme sauf de la tte et des bras en laine et fais de
moi ce qui est fait de lesclave qui stait enfui.
La nuit tombait, il se mettait pleurer chaudes larmes en se disant :
Malheur toi Dinr, peux-tu supporter le feu ? Comment tes-tu expos au
chtiment du Tout-puissant ? Il demeurait ainsi jusquau matin.
Sa mre lui dit alors : Aie de la piti pour toi-mme, mon fils. Il lui rpondait :
Laisse-moi donc me fatiguer un peu, puiss-je me reposer longtemps, mre.
Jai demain une longue station pour le jugement du Seigneur glorieux et je ne
sais pas sil sera ordonn que je sois dans une ombre dense (au paradis) ou
bien dans la pire station (en enfer). Elle lui disait : Mon fils, prends donc une
pause. Il disait : Je ne recherche pas la pause. Cest comme si tu voyais, mre,
les cratures demain tre conduites au paradis et moi tre conduit en enfer
avec ses habitants.
Elle le laissait alors dans son tat. Il se mettait pleurer, sadonner aux
actes dadoration et la rcitation du Qouran. Un soir, il a rcit :

sujet de ce quils faisaient [surat Al-Hijr / 92-93]. Il mdita au sujet de
cette yah minente :

sujet de ce quils faisaient [surat Al-Hijr / 92-93] et se mit alors pleurer
jusqu lvanouissement. Sa mre lavait alors appel mais il ne lui rpondit
1341
pas. Elle lui dit alors : Mon chri, toi la prunelle de mes yeux, o sera notre
rencontre ?
Il lui dit dune faible voix : Mre, si tu ne me trouves pas dans les stations du
jour du jugement, demande aprs moi auprs de Mlik lange en charge de
lenfer. Puis il poussa un soupir aprs lequel il mourut, que Allh lui fasse
misricorde.
Sa mre lui fit alors le lavage funraire, elle le prpara et sortit appeler les
gens en leur disant : vous les gens, venez tous pour faire la prire funraire
pour celui qui a t tu par le feu. Les gens taient venus de toute part. On ne
vit pas autant de gens ni de larmes plus abondantes que ce jour-l. Aprs
lavoir enterr, un de ses amis la vu dans le rve la mme nuit marcher au
paradis portant sur lui une belle cape verte et il rcitait :

sujet de ce quils faisaient [surat Al-Hijr / 92-93] et il disait : Par Sa gloire
et Son honneur, Il ma interrog, Il ma fait misricorde, Il ma pardonn et a
effac mes pchs. Informez-en ma mre.
Allh pardonne-nous, fais que le Qourn soit le printemps de nos curs, la
lumire de nos regards et de nos organes, Toi le Seigneur des mondes.

1342
La Modration et le Juste Milieu

MouHammad.
ALLH ta`l dit dans le Qourn honor :

Ce qui signifie : ALLH a fait de vous une communaut de juste
milieu , [surat Al-Baqarah / 143].
Cest--dire tout comme Nous vous avons guid, vous les croyants, par
MouHammad et par ce quil vous a amen de la part de ALLH, Nous avons fait
galement de vous une communaut du juste milieu.
Effectivement, les croyants ne sont ni outranciers ni ngligents mais ce sont
des gens faisant preuve de modration et suivant une voie de juste milieu
cest--dire la Loi de Dieu.
Apprendre les divers degrs des devoirs et des interdits en fonction de la Loi
est le remde, lantidote indispensable afin d viter de tomber dans lexcs et
la ngligence. En effet, en apprenant cela, on peut distinguer ce qui est de la
mcrance de ce qui nest quun interdit de moindre gravit. On peut
distinguer ce qui est interdit de ce qui nest que dconseill (makruh), ce qui
constitue une obligation dordre personnel, de ce qui constitue une obligation
dordre communautaire ou encore un acte seulement recommand (sounnah).
Il est vrai que cest toi qui veille sur tes biens matriels tandis que la science
de la religion cest elle qui veille sur toi. Elle te prvient de toute forme
1343
doutrance, dexcs et de manquements. Ainsi, le Prophte de ALLH, que

notre Seigneur lhonore et llve davantage en degr, a dit vrai en disant :

Ce qui signifie : Celui pour qui ALLH veut le bien, Il lui facilite
Comme il est important de revenir aux sources vridiques, de sattacher aux
sources de la Loi de lIslam sans les dformer. LImam, successeur des
compagnons, lhonorable MouHammad fils de Srn a dit :

(Inna hdha l-ìlma dn, fa nDHouru àmman takhoudhuna
dnakoum)
qui signifie : Certes, cette science est la science de la religion alors
prenez garde de qui vous apprenez votre religion .
Ainsi la science de la religion permet de connatre ce que Dieu a ordonn et
ce quIl a interdit et le remerciement obligatoire Dieu cest dutiliser les
bienfaits quIl nous a accord (le cur, loue, la vue, les mains, etc) dans
lobissance Dieu cest--dire en accomplissant les devoirs et en vitant les
interdits et bien sur Dieu na pas besoin de ntre remerciement car Dieu na
besoin de rien et toutes les cratures ont besoin de Lui ; Dieu nous ordonne de
Lui obir mais Il na pas besoin de ntre obissance ; Il ne Lui advient pas de
profit par lobissance des gens qui obissent et il ne Lui advient pas de
nuisance par la dsobissance des gens qui dsobissent ; celui qui fait ce que
Dieu a ordonn sera gagnant dans lau del et celui qui fait ce que Dieu a
interdit mrite le chtiment douloureux.
Il est un devoir pour toute personne responsable dapprendre une part dont
on ne peut se passer de la croyance, de la purification, de la prire, de la zakAt
(aumne obligatoire) pour celui pour qui elle est obligatoire, du plerinage pour
celui qui en est capable et des pchs du cur, de la main, des yeux et autres.
Le Messager de ALLH, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

pour chaque musulman , [rapport par Al-Bayhaqiyy]
1344
Sache quil est un devoir pour toute personne responsable dapprendre une
part de la science de la religion quaucune personne responsable (moukallaf )
ne peut se dispenser dapprendre. Cette part se classe en science de la
croyance et en science des lois.
Parmi les choses quil est un devoir pour la personne responsable de
connatre et de croire parmi les choses de la croyance, il y a :
La foi en ALLH et en ce qui est venu de la part de ALLH et la foi en le
Messager de ALLH et en ce qui est venu du Messager de ALLH. Cest par
exemple la connaissance des deux tmoignages et des attributs de ALLH quil
est obligatoire de connatre, la connaissance que ALLH est exempt ta`l de
ce qui nest pas digne de Lui et ce qui est du mme ordre. Cest porter foi au
Messager de ALLH MouHammad en tout ce quil a transmis de la part de
ALLH, que ce soit les nouvelles de ceux qui nous ont prcds ou les choses
qui auront lieu entre la mort et la rsurrection ou au jour du jugement, ou
concernant lautorisation ou linterdiction des choses et ce qui est semblable
cela, ainsi que la connaissance des choses qui font sortir de lIslam, par
exemple les sortes de mcrances et comment sen garder. Parmi ce quil est
un devoir de connatre en matire de lois, il y a la connaissance des lois de la
prire comme conditions de validit, piliers et causes dannulation, la
connaissance de la purification et des choses de ce genre.
Mouslim a rapport dans son SaHH, Introduction, dmonstration que la
transmission par chane de transmission orale fait partie de la religion, que lon
ne retient les versions que des gens fiables, que dire du mal des rapporteurs
par ce qui est vritablement en eux est licite et que cest de surcroIt un devoir,
ceci ne constitue pas une mdisance interdite et encore moins un
dtournement de la sainte Charàh. Il a donc rapport de Ibnou Srn quil a dit
: Certes cette science est la science de la religion, faites donc
particulirement attention de qui vous prenez votre religion .
La science et lapprentissage de la science de la religion sont les meilleures
choses auxquelles on puisse consacrer le plus prcieux de son temps. En effet,
la voie saine pour se prserver soi-mme ainsi que sa famille du chtiment de
lenfer passe par lapprentissage des choses de la religion, cest--dire
apprendre ce que ALLH a rendu obligatoire dapprendre et viter ce que
ALLH nous a ordonn dviter.
ALLH tabaraka wa ta`l dit :
1345
Ce qui signifie : ALLH lve en degr ceux dentre vous qui ont
cru et qui ont acquis la connaissance , [surat Al-Moujdalah / 11].
Lesclave de ALLH ne peut tre vertueux quavec la science jointe la
pratique, cest--dire en apprenant les choses de la religion puis en mettant en
pratique sur lui-mme ce quil a appris. Celui donc qui a appris et a uvr
conformment ce quil a appris, celui-l est la personne qui sait comment
orienter son cur et ses organes dans lobissance ALLH. Cest ainsi que le
musulman parvient aux qualits de grand mrite. Il se sert alors de son oue
dans le but de recevoir la science par transmission orale et il se sert de sa
langue pour la rvision de cette science et aussi pour transmettre ce quil a
appris.
En effet, le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

Ce qui signifie : Transmettez de moi ne serait-ce quune Ayah
, [rapport par Al-Boukhriyy].
Conformment ce qui vient dtre dit nous vous invitons venir assister
aux nombreuses assembles de science de la religion organises dans les
centres islamiques sunnites (pour les adresses nous contacter par email :
info@islamreligion.fr)

1346
uvrer par Recherche de

lAgrment de Allh / Dpenser
dans les Voies de Bien

MouHammad.

Ce qui signifie : Lexemple de ceux qui dpensent leurs biens dans la
voie agre par Allh est tel un grain qui a donn naissance sept
pis, dans chaque pi il y a cent grains et Allh multiplie qui Il veut
, [ Surat Al-Baqarah / 'yah 261].
Et Il dit Ta`l :

) 13(

) 11(

)12(

Ce qui signifie : vous qui avez cru Je vous indique une voie qui
vous sauve dun chtiment douloureux, vous croyez en Allh et en Son
1347
Messager et vous uvrez dans la voie agre par Allh par vos biens et
vous mme, ceci est mieux pour vous si vous saviez. Il vous pardonne
vos pchs et Il vous fait rentrer dans le Paradis dans lequel coulent
des rivires et dans lequel il y a des bonnes rsidences et cela est la
grande russite , [surat AS-Saf ].
Ce qui signifie : Laumne ne diminue pas du bien .

Ainsi si une personne donne en aumne Allh lui accorde des bndictions
dans le bien qui lui reste pour en profiter plus que si elle navait pas donn (il
lui arrive par exemple des preuves qui le poussent dpenser beaucoup
dargent).
Il est parvenu dans le Hadth Qoudsiyy que Allh ta`l a dit :

Ce qui signifie : bas monde, celui qui se proccupe par Mon
adoration alors sois son service et celui qui se proccupe par toi
alors fatigue le .
1348
Hadiths concernant le fait de jeter

des regards droite et gauche,
durant la prire

Rappel de deux Hadiths concernant le fait de jeter des regards droite ou
gauche, durant la prire, chose qui est makruh dconseill -.
En effet, durant la prire, il est recommand de regarder lendroit o
on se prosterne.
En effet, il est rapport dans le Hadth :
: :
( )
Selon la sainte Àichah, que Dieu lagre, elle a dit : Jai demand au
Messager de Dieu, que Dieu llve davantage en degrs, sur le fait de jeter
des regards [ droite et gauche] durant la prire, il a dit ce qui signifie :
Cest une prise [rapide, faite la personne qui est insouciante ce
moment-l] par le diable, quil prend durant la prire de la personne .
Rapport par Al-Boukhriyy.
Et aussi :
1349
: :

Selon Anas, que Dieu lagre, il a dit : Le Messager de Dieu, que Dieu llve
davantage en degrs, ma dit ce qui signifie :Gare toi au fait de jeter des
regards [ droite ou gauche], durant la prire, car jeter des regards
durant la prire [peut-tre une cause qui] mne la perte. Si cest
vraiment ncessaire [que tu regardes], alors seulement durant les
[prires] surrogatoires, mais pas durant les [prires] obligatoires .
Rapport par At-Tirmdhiyy.
Cest--dire que la personne qui fait les choses dconseilles, cela peut la
mener faire des choses interdites, alors elle aura men sa personne sa
perte, en lexposant au chtiment.

1350
Rplique la thorie mensongre

de darwin

}

{
(laqad khalqna linsna f aHsani taqwm)
Ce qui signifie : Allh a cr ltre humain avec une belle apparence
, [ Surat At-Tn / 4].
Ainsi cest de la mcrance de dire que le singe est lorigine des
humains.
ceux dont ils ont besoin tel que le tissage, la forge, et aussi lagriculture,
comment semer le bl et en faire du pain ; il a enseign les langues tel que
larabe, lhbreu, le syriaque, le latin et il a enseign comment construire.

1351
(m baàtha l-Lhou nabiyyan ill Hasan l-wajhi Hasna s-Sawti wa inna

et la plus belle voix dentre eux , rapport par At-Tirmdhiyy.
qui repousserait les gens daccepter leur appel.
Voici les rpliques des scientifiques contre la thorie mensongre de Darwin.
Cest une thorie corrompue qui, la base, na aucun fondement scientifique.
Cette thorie est apparue dabord dans les civilisations chinoises, puis sest
propage chez les grecs, jusqu parvenir un britannique nomm charles
darwin, qui a rcrit et diffus de cette thorie, en publiant en 1859 un crit
appel Lorigine des espces puis en crivant en 1871 un livre appel
Lorigine des humains .
Le rsum de cette thorie, cest quelle prtend que lorigine des tres
vivants serait issue de matires organiques qui auraient volu avec le temps
jusqu constituer une cellule unique. Puis, cette cellule se serait divise en
deux cellules qui auraient ensuite volu pour former un organisme vivant
dans leau, qui aurait lui aussi volu pour former diffrentes espces de
poissons, puis, une partie de ces poissons auraient t lorigine des lzards,
des crocodiles, des oiseaux et des singes, et selon Darwin toujours, une
catgorie de ces singes seraient ensuite devenus des tre humains. Darwin et
ceux qui lont suivi prtendent que lexistence des tres vivants est du un
simple hasard et un rassemblement de circonstances favorables
lmergence de la vie.
Il est tonnant que ceux qui entendent cette thorie corrompue, la
considrent comme tant une ralit scientifique alors que ceux qui ont rdig
cette thorie la prsente dj comme tant seulement des avis thoriques et
non pas comme des vrits scientifiques. Ni Darwin, ni aucun de ceux qui lont
suivi nont de preuve et de confirmation certaine de la vrit de cette thorie.
Par ailleurs les scientifiques qui tudient des thories disent que la manire
pour parvenir une thorie scientifique cest de commencer par lobservation
et de la confronter lexprience. Mais la thorie dite de lvolution ne
comporte pas ces lments car personne na pu observer un poisson se
transformer en crocodile, ni un crocodile se transformer en singe, ni un singe
1352
se transformer en tre humain. Il est avr donc quil ne sagit aucunement

dune thorie scientifique.
La plupart des fautes videntes de cette thorie vient de ce qui est appel
par ses partisans : la recherche des maillons manquants qui se rsume
comme suit : Darwin prtend que le poisson sest mis voluer, au fur et
mesure des annes, dune volution progressive, jusqu devenir un lzard puis
un crocodile, puis, que ce crocodile, son tour, se serait mis voluer petit
petit, aprs de longues annes, jusqu devenir un singe. Et ce singe aurait
volu ensuite jusqu devenir un tre humain . En consquence de ses
paroles et de sa prtention, il y aurait eu des cratures intermdiaires entre le
poisson et le crocodile, et entre le crocodile et le singe. Mais ici apparat au
grand jour le mensonge de cette thorie, ceux qui la soutiennent ne trouveront
jamais de squelette ou dossements dune crature qui descendrait du poisson
jusquau crocodile, ou du crocodile jusquau singe tout en sachant que les
archologues ont creus durant des annes, travers les diffrents recoins du
monde, et quils nont trouv que des fossiles de poissons, de crocodiles ou de
singes, dans laspect dans lequel ces tres vivaient.
Ils nont jamais trouv de fossiles de ce quils prtendent tre une volution
de lun vers lautre. Bien que selon les paroles de Darwin, il y aurait eu des
millions, voir des milliards despces intermdiaires pour pouvoir parvenir aux
espces que nous connaissons aujourdhui. Car selon lui, il y aurait eu chaque
volution toutes les possibilits lies lenvironnement et aux conditions dans
lesquelles ces espces intermdiaires auraient vcues.
Il y a un homme connu pour ses recherches archologiques, qui tait en
accord avec Darwin, cest un chercheur appel Raymond dart, de luniversit
Witwatersrand Johannesburg en Afrique du sud, qui a pendant trente ans
rechercher des fossiles de ces prtendues cratures intermdiaires mais en
vain. Il est revenu de cette recherche les mains vides. Il explique ainsi ses
fausses illusions dans son livre appel Les aventures du maillon manquant .
Louis Pasteur a dit que pour vivre, une cellule a besoin de toutes ses units,
et il cite parmi elles : lappareil de Golgi, le rticulum endoplasmique, le noyau,
les ribosomes et dautres lments encore. Ces units travaillent en synergie
et sont complmentaires et essentiels pour le bon fonctionnement dune
cellule. Lorsque la thorie de Darwin lui a t mentionn, Louis pasteur a
rpondu : la matire peut-elle sorganiser elle-mme ? Non bien sr ! .
1353
En ralit, le fonctionnement dune fuse qui dploierait un satellite dans

lespace, est beaucoup moins complexe que le fonctionnement dune seule
cellule organique. La cellule est une base dactivit qui fait entrer et sortir des
composants, qui intgre et traite une multitude dinformations. Il suffit pour
sen assurer dobserver lvolution de cellules de lembryon pour confirmer
toute la complexit dorganisation et de traitement de linformation, et
dobserver qu partir de ces cellules, ont t constitues un tre vivant aussi
complexe que ltre humain. Mme les laboratoires les plus sophistiqus au
monde nont pas t capable de fabriquer une simple cellule de manire
artificielle. Des scientifiques disent que les constituants de la cellule doivent
sassocier de manire trs prcise : les cellules les plus simples du corps sont
faites de 100 composants diffrents, qui sont eux-mmes constitus partir de
4 lments (carbone, azote, oxygne et hydrogne). Ils disent que la cellule la
plus simple qui se divise et se multiplie possde elle seule 400 composants.
Le docteur Hoyle (mathmaticien amricain) a exprim limpossibilit de
formation dune cellule vivante partir du hasard en disant que : la
probabilit que des formes de vies apparaissent par chance ou par hasard,
ressemble la probabilit quune tornade, balayant un dpt de ferraille sur
son passage, assemble de manire parfaite un Boeing 747.
Ainsi, cette thorie dite de lvolution est impuissante expliquer quoi que
ce soit concernant la structure mme de lADN, ainsi que la capacit
dorganisation de la reproduction des espces entre elles. De plus, la structure
trs complexe de la molcule dADN dcouverte par les chercheurs Watson et
Crick en 1952 ont confirm quune structure aussi sophistique naurait jamais
pu merger par hasard. Cet ADN est capable, partir de cette structure
complexe, de mmoriser toute linformation gntique dun tre humain, ce
qui forme des milliards dinformations structures intgres dans le noyau
dune cellule dun millime de millimtre.

1354
Limportance de garder le long

silence

dernier MouHammad.
Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa s-sallam a dit :

(man Samata naj)
ce qui signifie : Celui qui se tait est sauv . La plupart des gens nont
pas entendu ce Hadth, ainsi que le Hadth :
(aktharou khaTya-bni dama min linihi)

ce qui signifie : La plupart des pchs du fils de dam provient de
sa langue . Ils nont pas entendu que le Messager gardait beaucoup le
silence et quil tait souvent attrist. Il tait souvent attrist signifie quil
ressentait la tristesse par son cur car il avait connaissance de beaucoup des
difficults de lAu-Del. Cest pour cela quil a dit Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam :
(law ta`lamuna m a`lamou laDaHiktoum qallan wa labakaytoum kathr)
1355
ce qui signifie : Si vous saviez ce que je sais, vous ririez peu et vous
pleureriez beaucoup . Cest--dire si vous saviez ce que je sais au sujet de
la tombe et de lAu-Del, vos rires seraient rares et vos pleurs abondants.
Celui qui veut la sauvegarde, quil diminue les paroles. Quant celui qui
parle beaucoup, il proviendra ncessairement de lui soit un pch, soit des
paroles qui sont une perte de temps. Sil fait attention ce quil dit, ses paroles
reprsenteront quand mme une perte de temps. Or la plupart des gens
tombent dans les pchs de la langue. Beaucoup aussi tombent dans la
mcrance parce quils parlent trop.

1356
La Magie et le Charlatanisme

MouHammad.
Allh Ta`l dit dans la Qourn :

Ce qui signifie : Craignez un jour dans lequel vous reviendrez pour le
jugement de Allh, ensuite chaque me recevra la rtribution de ce
quelle aura acquis et nul ne subira dinjustice , [surat al-Baqarah /
281].
Et Il dit :

Ce qui signifie : Dis : Ne sait les choses de lavenir et ce qui est
cach dans les cieux et la terre que Allh , [surat an-Naml / 65].
Parmi ce que Allh sait Lui-mme et que nul autre ne sait, il y a la science du
ghayb, la science des choses de lavenir et des choses caches. Allh Ta`l
na accord aucune voie pour les connatre, aucune de Ses cratures. Ne sait
donc tout lavenir et toutes les choses caches que Allh.
Les prophtes et les anges ne savent que ce que Allh Ta`l leur a
enseign. Ils ne connaissent pas toutes les choses qui vont avoir lieu dans le
futur. Ils en connaissent seulement certaines que Allh a voulu quils
connaissent. Cest un devoir de mettre en garde contre ces imposteurs qui
1357
prtendent connatre lavenir et qui prtendent quils peuvent dterminer ce

qui va avoir lieu parmi les choses caches.

Ce qui signifie : Celui qui vient auprs dun devin ou dun charlatan
et a cru en ce quil dit sera devenu mcrant en ce qui a t rvl
MouHammad . En effet, il aura cru ainsi que ce charlatan a la connaissance
des choses caches.
Par contre, si quelquun pense quil se peut que ce soit conforme la ralit
tout comme il se peut que ce ne soit pas conforme la ralit, il ne devient pas
mcrant mais aura commis un pch en sadressant lui.
Un devin cest quelquun qui pratique la prdiction de ce qui va se produire
dans le futur en se basant sur les toiles. Il a des compagnons parmi les jinn
qui lui amnent des nouvelles. Il se peut aussi quil regarde au fond dune tasse
de caf ou quil utilise le livre qui sappelle Qouràtou l-Anbiy ou le livre de
Abu Ma`char Al-Falakiyy qui prtend que tout ce qui arrive aux humains est
li aux douze signes du zodiaque. Il y a de mme ceux qui se basent sur le
sable, les cailloux ou les grains.
Le voyant (al-àrrf) cest celui qui annonce ce qui est arriv aux choses
voles et ce qui est de cet ordre. Ces gens-l leur danger est grand : ils
entranent de nombreuses personnes dans les grands pchs. Parmi eux il y a
ceux qui prennent un certain nombre de grains de la misbaHah chapelet
sans les compter puis ils comptent et disent : Fais ou ne fais pas. Lorsquils
finissent sur le terme fais ils disent que cette chose va russir et sils
finissent avec ne fais pas , ils leur disent que cette chose ne va pas russir.
Ils utilisent cela pour leurs voyages ou pour des contrats de vente et dachat et
autre comme le mariage. Le jugement de tout cela est le jugement des azlm
par lesquelles Allh a interdit de jurer dans le Qourn. Al-azlm dsigne les
flches sur lesquelles il tait crit sur certaines : Mon Seigneur ma ordonn
et sur dautres Mon Seigneur ma interdit , la troisime ne comportant
aucune criture. Ils les mlangent jusqu ce que lune de ces trois soit tire.
Combien de gens vont chez ces corrupteurs lorsquils veulent voyager,
vendre ou se marier. Ils les induisent en erreur en leur disant : (nous travaillons
pour rapprocher les gens et non pas pour les loigner les uns des autres).
1358
Malgr cela, la magie est interdite et nest pas permise que ce soit pour faire
aimer les gens ou pour les faire dtester les uns des autres.
Parmi eux, il y a ceux qui crivent ou rcitent des versetsh du Qourn avec
ce quils font comme magie afin dinduire les gens dans la confusion. Le
Qourn nintervient pas dans la magie ; celui qui croit que le Qourn
intervient dans la magie est un mcrant.
Si le musulman veut sattacher la Loi de Allh en voulant demander pour
faire quelque chose ou non, alors il agit conformment ce que le Messager de
Allh nous a enseign, cest--dire en accomplissant deux rakàh avant de
faire cette chose puis en rcitant le dou` de al-istikhrah, linvocation pour
tre clair dans son choix. Ensuite tu agis. Par ailleurs, si tu veux te protger
du mal des jinn et de la magie, alors attache-toi au mouàwwidhatayn, les deux
dernires surat de protection, matin et soir mais en prononant correctement
les lettres.
( iqra qoul houwa l-Lhou aHad wa l-mouàwwidhatayn Hna toumc wa

Hna touSbiH thaltha marrtin takfka min koulli chay )
ce
qui
signifie
:
Rcite qoul
houwa
l-Lhou
aHad
et
les mouàwwidhatn, trois fois, matin et soir, elles te suffisent pour te
protger de tout ce qui te nuirait . [rapport par Abu Dwud]
Mthode forte pour tre dlivr de la magie
1359
Jujubier avec fruits

Prendre sept feuilles vertes et fraches de jujubier (sidr en arabe), les craser
entre deux pierres, les mettre dans de leau (environ 1,5 L) et rciter sur cette
eau (7 fois al-FatiHah, yatou l-koursiyy, etc). Ensuite se laver avec cette
eau et en boire jeun. Ne pas utiliser les feuilles sches pour cette mthode.
Voir aussi : Invocations et vocations de Protection Citadelle du Musulman
Douà Adhkr

1360
Le fleuve de l Euphrate laissera

apparaitre une montagne dor,
pour laquelle les gens vont
sentretuer

Mouammad.
( ) :
:
.
: :
)
(
ce qui signifie : LHeure [annonant la fin du monde] ne viendra,
quaprs que lEuphrate [fleuve qui traverse la Turquie, la Syrie et
lIrak] laissera apparatre une montagne dor, pour laquelle ils [les
gens] vont entre-tuer. Sur chaque 100 [personnes], 99 seront tus.
Chaque homme dentre eux dira : Il se peut que se soit moi qui
serait sauv, qui russirait .
1361
Et dans une version, ce qui signifie : De lEuphrate apparatra un

trsor dor, celui [dentre vous] qui est prsent, alors quil nen
prenne rien . Rapport par Al-Boukhariyy et Mouslim.
Voir larticle sur les signes annonciateurs de la fin du monde
1362
Exgse de Surat al-Falaq Tafsir

spcifique Dieu
1363

musulmans.
Surat al-Falaq est est mecquoise selon lavis de Jbir et ÀT et mdinoise
selon lun des avis de Àbdou lLh fils de al-Àbbs. Elle est compose de cinq
yah
Les spcialistes de lExgse Qourn (Tafsir ) ont dit propos de la
rvlation des deux sourat Al-Mouàwwidht de protection, quun jeune juif
tait au service du Messager de Allh. Les juifs lavaient tant press quil avait
pris au Messager de Allh des traces des cheveux de son peigne et quelques
dents de son peigne. Il les a donns aux juifs, qui ont alors fait de la magie [au
Messager]. Celui qui se chargea de cela fut Loubayd Ibnou Aàm le juif puis il
lenfouit au puits de Ban Zourayq, appel puits de Dharwn. Le Messager de
Allh tomba alors malade.
Remarque importante : Les savants sont unanimes que la magie ne peut
pas atteindre la raison des Prophtes.
Tandis quun jour, il tait endormi, deux anges sont venus auprs de lui. Lun
deux sest assis sa tte et lautre ses pieds. Lun deux a dit lautre : Qua
donc lhomme ? Il lui a dit : On lui a fait de la magie. Il lui a dit : Qui lui a donc
fait la magie ? Il lui a rpondu : Loubayd Ibnou Aàm. Il a dit : Avec quoi lui at-il fait la magie ? Il a dit : Avec des traces des cheveux de son peigne et
quelques dents de son peigne. Il a dit : O est-ce maintenant ? Il a dit : Dans le
creux dune corce de palmier sous la roche au fond du puits de Dharwn
[c'est la roche qui est place au fonds du puits lorsqu'il est creus. Lorsqu'on
veut nettoyer le puits, celui qui le nettoie s'assoit dessus], [Hadth rapport par
al-Boukhriyy et d'autres].
Le Messager de Allh sest alors rveill et a dit ce qui signifie : Àichah,
ne tes-tu pas aperue que Allh mapprends la cause de ma maladie ? Puis il a
envoy Àliyy, Az-Zoubayr et Àmmr Ibnou Ycir. Ils ont alors assch ce
puits, puis ils ont soulev la roche et ont extrait lcorce. A lintrieur, il y avait
les traces des cheveux de son peigne et des dents de son peigne. Ils ont trouv
aussi un fil comportant onze nuds piqus chacun dune aiguille. Allh a rvl
[ cette occasion] les deux Mouàwwidhah Al-Falaq et An-Ns . Chaque fois
quil rcitait une yah, un nud se dnouait. Le Messager de Allh sest ainsi
retrouv mieux lorsque le dernier nud fut dnou. Jibril àlayhi s-salm sest
1364
alors mis dire : Bismi l-Lhi arqka min koulli chayin youdhka wa min
Hcidin wa àynin wa lLhou yachfka par le nom de Allh, je te protge de
toute chose qui te fait du mal et du mal dun envieux et du mauvais il ; et
cest Allh Qui te gurit . Cette invocation pour la protection et la gurison
rouqyah est connue sous le nom de rouqyatou Jibrl.
} (qoul) Dis Mouhammad ;
{
{( }aùdhou) Je demande la protection ;

{
( } bi-rabbi l-falaq) Par le Seigneur de laube. Cest ce qua dit
Ibnou Àbbs ;

{
( }min charri m khalaq) De tout mal que Allh cre et ceci

est gnral. Cela est une preuve claire que Allh est le crateur du bien et du
mal, mais Dieu agre le bien et nagre pas le mal et Il fait ce quIl veut, Il nest
pas interrog sur ce quIl fait. Voir Prdestination du bien et du mal.
Allh cite les trois maux venant la suite de lexpression {
} (m
khalaq) [le mal] de ce quIl cre , pour [montrer] la gravit de leur mal.

{
(wa min charri ghciqin) Et du mal de la nuit, cest la
}
parole de Ibnou Àbbs et Moujhid.

{
( }idh waqab) Lorsquelle tombe et quelle sinstalle. Dautres ont
dit : cest la lune lors de lclipse et quelle devient sombre. Ainsi, le sens
}
de {
(waqab), cest lclipse.
Az-Zajjj a dit : {( }al-ghciq), cest celui qui est froid. Ainsi, on a dit
que la nuit est un ghciq car elle est plus frache que le jour.

{
(wa min charri n-naffthti) Ibnou Qoutaybah a dit : il
}
sagit des sorcires qui soufflent [sans mettre de salive] lorsquelles font la
magie.

{
( } fi l-òuqad) Ce sont les nuds quelles font dans le fil. Elles
soufflent dans ces nuds en disant quelque chose, sans mettre de salive.
Certains exgtes ont dit : ce qui est vis par an-naffthti, ici, ce sont les
filles de Loubayd Ibnou Aàm le juif, elles qui ont fait de la magie au
Messager de Allh.
Ibnou l-Anbariyy a dit : lexgse de nafatha, cest souffler dun souffle sans
mettre de salive. Et le sens de tafala, cest souffler avec de la salive.

{
(wa min charri Hcidin) Du mal des envieux, cest--dire les

}
juifs qui ont envi le Messager de Allh ;

{
( }idh Haad) Lorsquil manifeste son envie et quil agit en

consquent comme Loubayd qui a t cit et qui fait partie des juifs qui ont
envi le Messager de Allh.
1365
Celui qui envie, son envie na de consquence que sil la manifeste en

nuisant celui qui est envi. Mais tant quil na pas manifest lenvie, ce
sentiment ne nuit qu celui qui le ressent car il est chagrin par le bienfait
dautrui.
Certains ont dit que lenvie compte parmi les plus vils des caractres et cest
le premier des pchs par lesquels Allh a t dsobi au paradis lenvie que
Ibls a prouve envers Adam et aussi sur terre lenvie que Qabil a
prouve envers Habl .

1366
Exgse de Surat An-Ns Tafsr

spcifique Dieu

1367

musulmans.
Surat an-Ns est mecquoise selon lavis de Jbir et ÀT et mdinoise selon
lun des avis de Àbdou lLh fils de al-Àbbs. Elle est compose de six yah
(qoul)
ce qui signifie : Dis MouHammad ;
(aùdhou)
ce qui signifie : Je recherche la protection ;
(bi rabbi n-ns)

ce qui signifie : Par le Seigneur des gens , cest--dire leur Crateur et
Celui Qui ils appartiennent. Al-Ìzz ibnou àbdi ssalm a dit : tant donn
quIl a ordonn de rechercher la protection de leur mal, Il nous apprend quIl
est leur Seigneur pour que lon sache que cest Lui Qui protge de leur mal .
Comme il y a parmi les gens des rois, Allh dit :
(maliki n-ns)
ce qui signifie : Celui Qui appartiennent les gens et comme il en est
parmi eux qui adorent autre que Lui, Il dit :
(ilhi n-ns)
ce qui signifie : le Dieu des gens . Ainsi, Il est le Seigneur de toute
chose, toute chose Lui appartient et Il est le Dieu de toute chose. Ainsi, toutes
les choses sont Sa cration, et Lui appartiennent. Il est Celui Qui mrite
ladoration, et nul autre que Lui ne mrite ladoration. Et ladoration est
lextrme limite de lhumiliation et de la soumission. LImam, le linguiste, le
1368
spcialiste de lexgse Taqiyy d-dn Àliy Ibnou Àbdou l-Kfiy As-Soubkiy a dit
dans Al-Fatw ce qui signifie : Ladoration est lextrme limite de lhumilit
et de la soumission .
(min charri l-wasws)

ce qui signifie : Du mal de celui qui suggre et qui est le chayTn.
(al-khanns)
ce qui signifie : Celui qui suggre dans les fors intrieurs mais cesse
de le faire lorsque Allh est voqu. Az-Zajjj a dit : ici, al-wasws, cest celui
qui fait des suggestions.
(al-ladh youwaswiou f ouduri n-ns)

ce qui signifie : celui qui suggre dans les poitrines des gens . Ibnou
Qoutaybah a dit : par les poitrines ici, il est vis les curs. Ibnou Àbbs a dit :
le chayTn est lafft du cur du fils de Adam. Si le cur devient oublieux
et distrait, [le chayTn] suggre et si [le cur] voque Allh, [chayTn] se tait.
Par lvocation vritable, celle que ressent le coeur, avec la sincrit pour
Allh ta`l lorsque lesclave la fait, le chayTn cesse de lui faire les
suggestions. Ce nest pas le simple fait de dire Allhou akbar, l ilha il-la lLh en ayant le cur distrait mme sil voque par sa langue ; dans ce cas-l,
le chayTn persvre lui faire des suggestions.
Remarque : il nest pas permis de croire que le chayTn entre dans lun des
corps des Prophtes.
Le QD ÌyD, que Allh lui fasse misricorde, a dit : Sache que la
communaut est unanime sur la prservation du Prophte du mal du
chayTn, quil sagisse de son corps, de sa pense et de sa langue .
(mina l-jinnati wa n-ns)

al-jinnah ce sont les jinn. Dans lexgse de cette yah, il y a deux avis. Lun
des deux est : quil suggre dans les poitrines des gens, les jinn
dentre eux et les humains . Cest l lavis de Al-Farr. Selon cet avis,
le waswassuggre aux jinn tout comme il suggre aux humains. Les diables se
suggrent les uns aux autres.
1369
Le deuxime avis est que al-waswas qui suggre dans les poitrines des gens
fait partie des jinn. Le sens serait : du mal du waswas qui est un jinn, puis
Il dit :
(wa n-ns)
cest--dire du mal du waswas et du mal des gens . Cest comme sIl
ordonne de se prserver des jinn et des hommes. Cest l la parole de AzZajjj. Qatdah a dit : Certes, parmi les humains, il y a des chayTn et, parmi
les jinn, il y a des chayTn, que Allh nous prserve deux.
Mouslim a rapport dans son aHH, daprs Àbdoullh Ibnou Masùd, que
Allh lagre, quil a dit : le Messager de Allh a dit ce qui signifie : Pas un
de vous qui nait avec lui un qarn qui laccompagne parmi les jinn .
On lui dit alors : Pas mme toi Messager de Allh ? Il a dit ce qui signifie :
Pas mme moi sauf que Allh ma aid prendre le dessus sur lui : il
est entr en Islam et ne mordonne que le bien . Le respect que le
Messager de Allh inspire a eu raison de lui et il est alors entr en Islam.
Dans ce Hadth, il y a une indication de la mise en garde contre la dissension
du qarn et ses mauvaises suggestions et ses piges. Il nous a ainsi appris quil
est avec nous pour que nous prenions garde contre lui dans la mesure du
possible.
Il a aussi t rapport dans les deux aHH, daprs Anas dans lhistoire de
la visite de afiyyah au Prophte alors quil tait en i`tikf et sa sortie avec
elle de nuit pour la raccompagner chez elle. Il a alors rencontr deux hommes
parmi lesanr les partisans , habitants de Mdine. Lorsquils ont vu le
Prophte, ils ont press le pas. Alors, le Messager de Allh a dit ce qui signifie :
Doucement, cest afiyyah la fille de Hayiy [mon pouse] . Ils ont
alors dit : soubHnallh, Messager de Allh. Il a alors dit ce qui signifie :
Certes le chayTn peut entraner le fils de dam facilement, comme
circule le sang dans son corps et jai eu peur quil ne lance dans votre
cur quelque chose ou il a dit ce qui signifie : un mal .
1370
Exgse de surat Al-Moulk

spcifique Dieu

musulmans.
Abu Dawud a rapport, ainsi que At-Tirmidhiyy et autres queux deux,
daprs Abu Hourayrah, que Allh lagr, que le Prophte Salla l-Lhou
àlayhi wa s-sallam a dit :
1371
ce qui signifie : Une surah dans le Qourn, trente yah qui

intercdent en faveur de celui qui la rcite jusqu ce que lui soit
pardonn tabraka l-Ladh biyadihi l-moulk .
Et At-Tirmidhiyy a rapport daprs Ibnou Àbbs, quun homme parmi les
compagnons du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa s-sallam a install sa tente
sur une tombe et il ne savait pas que ctait une tombe, il a entendu de la
tombe la rcitation de tabraka l-Ladh biyadihi l-moulk, il est venu au Prophte
Salla l-Lhou àlayhi wa s-sallam, il lui a cit cela. Le Messager de Allh Salla lLhou àlayhi wa s-sallam, a dit :
hiya l-mniàh, hiya l-mounjiyah, tounjhi min àdhbi l-qabar

qui signifie : Elle est celle qui prserve et qui sauve du chtiment de
la tombe , ce Hadth a t dclar Haan par At-Tirmidhiyy et AsSouyyouTiyy.

)1(

tabraka l-Ladh biyadihi l-moulk wa houwa àl koulli chayin qadr

Ce qui signifie : Il est exempt de limperfection et des attributs des
cratures, Celui Qui a la souverainet, et Il est sur toute chose tout
puissant .
Al-Ladh biyadihi cest--dire que Dieu domine par Sa Puissance. Ibnou
Àbbs a dit : cela veut dire la souverainet. Donc yad ici ne veut pas
dire main, car Dieu est exempt de lorgane.
Al-moulk cest--dire la souverainet Lui appartient, Lui appartiennent les
cieux et la terre, et ce quils comportent et ce quil y a entre eux deux. Toutes
les cratures sont domines par Sa Puissance. Il fait de Sa Souverainet ce
quIl veut et Il lgifre par ce quIl veut. Il lve qui Il veut et Il rabaisse qui Il
veut. Et toute chose a besoin de Lui et toute chose est facile pour lui.
wa houwa àl koulli chayin Qadr Il est Tout puissant sur toute chose
possible selon la raison. Rien ne Len empche. Rien ne Le prive de faire ce
1372
quIl veut et ne repousse ce quIl a prdestin. Et rien ne prive de ce quIl

donne.
}2{

Al-Ladh khalaqa l-mawta wa l-Hayta Liyablouwakoum
aHsanou àmal wa houwa l-àzzou Al-ghafur
ayyoukoum
Al-Ladh khalaqa l-mawta wa l-Hayta cest--dire Allh Qui a cr la mort et

la vie. Il fait mourir qui Il veut et fait vivre qui Il veut une chance donne.
Et Il a fait du bas-monde une rsidence de vie et une rsidence de mort. Et Il a
fait de lau-del une rsidence de rtribution et de demeure ternelle.
Liyablouwakoum cest--dire pour vous prouver par Son ordre et Son
interdiction. Pour faire apparaitre de vous ce quIl sait de toute ternit qui
proviendra de vous, cest--dire Il cre soubHnahou wa ta`l vos actes de
bien et de mal, Il sait de toute ternit cela, cest Lui Qui cre votre penchant
vers le bien et vers le mal, et vos actes de bien et vos actes de mal. Et cest Lui
Qui rtribue pour vos actes.
ayyoukoum aHsanou àmal ce qui signifie : qui dentre vous obit le mieux
Allh soubHnahou wa ta`l, qui cherche lagrment de Allh. Et qui est le
plus sincre et qui fait lacte le plus correcte (le sincre est celui qui fait par
recherche de lagrment de Allh et correcte cest--dire que ce soit conforme
lenseignement du Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa s-sallam). Et ce
qui est vis par cela, est que Allh vous a donn la vie par laquelle vous pouvez
uvrer, et vous a contraint par la mort qui est une incitation pour choisir lacte
de bien au dtriment de lacte de mal, car aprs la mort, il y a la rsurrection
et la rtribution qui aura lieu immanquablement.
wa houwa l-àzzou Al-ghafur cest--dire Il est Celui Qui nest pas vaincu,
Le Tout-Puissant, Celui Qui accorde le chtiment douloureux celui qui Lui a
dsobit et qui a contredit Son ordre.
Al-ghafur cest Celui Qui pardonne celui qui se repent de ses pchs.
}3{
1373
al-Ladh khalaqa sabà samwtin Tibq m tar f khalqi r-RaHmn min

tafwout farjiì l-baSara hal tar min fouTur
Celui Qui fait entrer en existence, Qui fait passer du nant lexistence sept
cieux les uns au-dessus des autres comme cela a t confirm dans le Hadth
de Al-Isr rapport par Al-Boukhriyy et Mouslim.
m tar f khalqi r-RaHmn min tafwout : toi fils de Adam, tu ne vois pas
derreur dans la cration de Ar-RaHmn, Celui Qui a la sagesse absolue, Qui est
Tout-Puissant, Al-Boukhriyy a dit at-tafwut cest la divergence cest--dire le
fait que ce ne soit pas harmonieux, comme le fait que les parties dune mme
chose ne se correspondent pas. Et ce qui est vis : toi fils de Adam, tu
ne vois rien de ce que Dieu a cr comme dformation ou
contradiction ou erreur, et il nest pas vis par cela le fait que les cratures
ne divergent pas les unes des autres, ne se diffrencient pas les unes des
autres du point de vue de laspect et leur caractristique. Ici ce qui est vis, est
de nier la non-sagesse concernant le Crateur, Ainsi Allh soubHnahou wa
ta`l a la Sagesse absolue et il nest pas valable selon la raison Son sujet la
non-sagesse.
Ensuite Allh soubHnahou wa ta`l a ordonn dobserver Ses cratures
pour tirer des leons et pour rflchir au sujet de la Toute-Puissance de Allh,

farjiì l-baSara hal tar
donc Il a dit ta`l :

min fouTur cest--dire regarde de nouveau le ciel et observe le, fis de
Adam, est-ce que tu vois des fissures et des cassures ou un dfaut, ou un
manque. Al-fouTur ce sont les fissures.

}4{

thoumma rjiì l-baSara karratayni yanqalib ilayka l-baSarou khsian wa

houwa Hasr
ensuite regarde une autre fois aprs une autre fois. Et Allh soubHanahou
wa ta`l a ordonn de regarder deux fois, parce que la personne si elle voit
dans la chose une fois, il se peut quelle ne voit pas son dfaut tant quelle ne
regarde pas une autre fois. Donc Allh soubHnahou wa ta`l nous a inform
que mme si la personne regarde dans le ciel deux fois, elle ne verra pas de
dfaut ni derreur. Et la rponse de lordre de regarde, vient dans la yah :
yanqalib ilayka l-baSarou khsian wa houwa Hasr, cest--dire le regard
revient toi humili, loin de voir un dfaut ou un manque. Le regard sest
1374
arrt et a atteint la limite de la fatigue, et il na pas vu de dfaut ni de noncorrespondance.

}6{

Wa laqad zayyanna s-sama d-douny bimaSbHa wa jaàlnh roujuman
li ch-chayTn wa a`tadn lahoum àdhba s-sa`r
Wa laqad zayyanna s-sama d-douny bimaSbHa cest--dire Allh a
embelli le ciel du bas-monde, le ciel que les gens voient, par des toiles qui ont
une lumire. wa jaàlnh roujuman li ch-chayTn cest--dire les dmons qui
essayent dcouter sont lapids par des mtorites qui se sparent de ces
toiles. wa a`tadn lahoum àdhba s-sa`r cest--dire Allh a prpar pour
les chayTn dans lau-del le chtiment de lenfer, aprs le chtiment de la
lapidation dans ce bas-monde.

}5{

Wa lil-ladhna kafarou birabbihim àdhbou jahannam wa bisa l-maSr
cest--dire Allh a prpar pour ceux qui on mcru en leur Seigneur, parmi
les humains et les jinn, le feu de lenfer qui est un feu ardent et trs puissant.
Et il a t rapport dans le Hadth rapport par At-Tirmidhiyy, quil (lenfer) a
t attis mille ans jusqu devenir rouge, mille ans jusqu devenir blanc et
mille ans jusqu devenir noir, il est noir et obscur. wa bisa cest une parole de
blme : quel mauvaise . wa bisa l-maSr : cest--dire et quelle mauvaise
demeure et destination qui les attend, qui est le chtiment de lenfer, que Allh
nous prserve de cela.

}7{

idh oulqu fh samiù lah chahqan wa hiya tafur
cest--dire quand les mcrants sont jets en enfer, ils sont mis comme est
mis le bois dans le feu immense. samiù lah chahqan cest--dire ils
entendent un bruit qumet lenfer. chahqan cest--dire une voix qui sort de
lintrieur, de force cest--dire quils entendent une voix laide comme la voix
de lne. wa hiya tafur, lenfer met une voix ainsi par le fait quil brule
intensment, il boue.
1375
}8{

takdou tamayyazou mina l-ghayDH koullam
saalahoum khazanatouh alam yatikoum nadhr
oulqiya
fh
fawjoun
cest--dire lenfer a failli se dchirer, donc il a t cit comme celui qui est
en colre sur les mcrants du fait de son grand bouillonnement. koullam
oulqiya fh fawjoun: chaque fois quun groupe de mcrants y est jet
saalahoum khazanatouh ceux qui soccupent de lenfer les interrogent, Mlik
et ses aides. Et leur interrogatoire est pour le blme, cela leur augmente en
chtiment sur leur chtiment. Les anges leurs disent : alam yatikoum nadhr :
Nest-ce pas quest venu vous dans le bas-monde un Messager qui vous a mis
en garde contre ce chtiment dans lequel vous-tes.

}0{

qlu bal qad jan nadhr fakadhabn wa qouln m nazzala l-Lhou min
chayyin in antoum ill f Dallin kabr
ce qui signifie : ils ont dit : si, est venu nous un avertisseur qui
nous a averti, il nous a mis en garde et nous avions dmenti , comme
dans Sa Parole ta`l :
}71{

wa qla lahoum khazanatouh alam yatikoum rousouloun minkoum

yatluna àlaykoum yti rabbikoum wa youndhirunakoum liqa yawmikoum
hdh qlu bal wa lkin Haqqat kalimatou l-àdhbi àla l-kfirn
ce qui signifie : Et les Anges qui soccupent de lenfer leur ont dit :
Nest-ce pas que sont venus vous des Messagers qui font partie de
vous (cest--dire des humains) qui vous rcitez les yah de votre
Seigneur, qui vous mettez en garde contre votre jour que ceci. Ils ont
dit : si , [surat Az-Zoumar / 71]. Donc les mcrants ont reconnu que Allh
àzza wa jall a envoy eux des Messagers qui les mettaient en garde contre
le chtiment du jour dernier et ils ont reconnu quils les ont dmentis comme
Allh ta`l dit au sujet deux : fakadhabn wa qouln m nazzala l-Lhou min
chayyin cest--dire ils ont dit au Messager qui tait envoy eux : Dieu na
rien rvl sur toi de ce que tu dis comme menace et promesse et autres que
1376
cela. in antoum ill f Dallin kabr dans cette yah deux explications : Abu
Hayyn dans son tafsr Al-baHrou l-mouHT a dit : ce qui est apparent de la
yah : in antoum ill f Dallin kabr, cest--dire certes vous tes dans un
profond garement, ceci est la parole des mcrants aux Messagers qui sont
venus eux, qui les mettaient en garde. Au dbut, ils ont ni que Allh aurait
rvl quelque chose et ils ont dit que celui qui prtend cela il est dans un
profond garement. Et il se peut que la yah vise que cest la parole des anges
gardiens de lenfer qui disent aux mcrants que vous tes dans un profond
garement , cest--dire par rapport ce sur quoi vous tiez dans le basmonde pour les blmer, ils ont vis par lgarement, la perdition dans laquelle
vous tes, ou ils ont appel le chtiment Dall comme cest suite
lgarement , ils lont appel garement .

}13{

wa qlu law kounn nasmaòu aw na`qilou m kounn f aSHbi s-sa`r

cest--dire les mcrants disent aussi, alors quils sont en enfer aux anges
qui soccupent de lenfer : si, dans le bas-monde, nous coutions ceux qui nous
mettaient en garde, cest--dire les Messagers, de ce quils ont ramen comme
vrit, si nous avions cout de celui qui cherchait la vrit, et si nous
raisonnions de celui qui raisonne correctement qui rflchi quoi ont ramen
les Messagers, nous naurions pas fait parie des gens de lenfer et nous
naurions pas mrit le fait de rester ternellement en enfer.

}11{

fa`tarafu bidhanbihim fasouHqan li aSHbi s-sa`r
fa`tarafu bidhanbihim cest--dire ils ont reconnu leur mcrance par le fait
davoir dmenti les Messagers et cette reconnaissance ne leur sera pas utile,
elle ne les sauvera pas du chtiment de Allh. fasouHqan li aSHbi s-sa`r
cest--dire que soient loigns les gens de lenfer, quils soient loigns de la
misricorde de Allh et ceci est une invocation contre eux.
Et sache que Allh ta`l quand Il a mentionn la menace des mcrants, ce
qui attend les mcrants comme menace de chtiments, Il a fait suivre cela
par la promesse aux croyants et Il a dit :

}12{

1377
inna l-ladhna yakhchawna rabbahoum bi l-ghaybi lahoum m-maghfiratoun

wa ajroun kabr
inna l-ladhna yakhchawna rabbahoumcest--dire certes ceux qui craignent
leur Seigneur bi l-ghaybi cest--dire quils croient en lau-del et les dtails de
ce quils nont pas vu sy rapportant ou cela veut dire quils craignent Dieu
alors quils sont loin des regards des gens, isols, ils ont cru en Lui et ils Lui ont
obit au grand jour comme en cachette. lahoum m-maghfiratoun cest--dire ils
auront un pardon de leur Seigneur sur leurs pchs, wa ajroun kabr et une
grande rcompense, qui est le Paradis.
}13{

wa asirru qawlakoum aw ijharu bih innahu àlmoun bidhti S-Soudur
cest--dire cachez vous les gens, ce que vous dtes ou dtes le au grand
jour , ici cest lexpression de lordre mais ce qui est vis cest linformation,
cest--dire Que vous cachez ce que vous dites ou que vous le dites au grand
jour, certes Allh ta`l sait ce quil y a dans les curs, que dire alors de ce
que vous dites, Il sait ce que vous dites en cachette ou au grand jour , cest-dire que vous dites au grand jour ou en cachette Dieu le sait.
Ibnou l-Jawziyy a dit : Ibnou Àbbs a dit : Ceci a t rvl concernant les
associateurs, ils insultaient le Prophte et Jibrl lui a inform de ce quils disent,
par,la suite ils disaient (par leur stupidit) : parlez doucement, cachez ce que
vous dites pour que ne vous entende pas le Dieu de MouHammad .
}14{

al ya`lamou man khalaqa wa houwa l-LTfou Al-Khabr
cest--dire Allh soubHnahou wa ta`l Qui a cr les cratures,
comment ne sait Il pas ce quil a cr ?!! Il sait ce qui se dit en cachette ou au
grand jour, Celui Qui vous a cr et ceci est un blme des mcrants,
comment ne sait Il pas ce quIl a cr, Celui Qui a fait exister les choses du
nant lexistence.
wa houwa l-LTfou Al-Khabr cest--dire Il est Celui Qui est bienfaisant
envers Ses esclaves do ils ne sattendent pas. Al-Khabr Celui Qui sait la
ralit des choses et rien nest cach Dieu, mme les choses caches pour
nous, ne sont pas caches pour Dieu.
1378
}16{

houwa l-Ladh jaàla lakoumou l-arDa dhalulan famchu f mankibih wa
koulu min rizqihi wa ilayhi n-nouchur
cest--dire Allh est Celui Qui a fait pour vous, la terre facile sur laquelle
vous rsidez et quil est ais de marcher sur elle, de creuser des puits, douvrir
les sources, de construire des constructions, dy semer des graines et dy
planter des arbres et ce qui est de la sorte. Et si ctait un rocher dur, rien de
cela ne se serait facilit, donc Dieu vous a facilit tout cela.
famchu f mankibihcest--dire marchez dans les routes de la terre et il a
t dit dans ses montagnes, cest--dire cest Lui Qui vous a facilit de marcher
dans ses montagnes et ceci est plus fort dans le fait quIl vous a facilit. wa
koulu min rizqih cest--dire manger de ce que Allh vous a rendu licite
wa ilayhi n-nouchur cest--dire Lui les gens reviennent pour rendre des
comptes le Jour Dernier et vous serez ressuscits de vos tombes pour
lexposition des actes et la rtribution. Ensuite Allh soubHnahou wa ta`l a
fait peur aux mcrants et Il a dit :
}15{

aamintoum m-man fi s-sami an yakhsifa bikoum l-arDa faidh hiya
tamur
cest--dire ne craignez-vous pas que celui qui est au ciel cest--dire lange
charg du chtiment, qui est Jibrl, ne vous enfonce dans la terre, cest--dire
quelle va vers le bas comme a subit cela qrun lpoque de notre matre
Mu, la terre sest fissure et la englouti, et comme Jibrl a fait cela avec
aussi avec le peuple de LuT. faidh hiya tamur cest--dire quelle bouge
avec les gens sur elle.
Remarque importante : Les gens du tafsr (spcialiste de lexgse du
Qourn) ont expliqu cette yah en disant que Allh nest pas attribu de
lendroit, ni la localisation, ni de la direction car ce sont les attributs des
cratures et Allh est exempt de cela, Il nest pas un corps palpable ni un corps
impalpable et Il nest pas attribu des attributs des corps. Il nhabite pas le ciel,
Il nhabite pas le Trne, Il nest pas assis ni tabli sur le Trne. Ainsi Allh
existe sans endroit et sans comment. Et celui qui attribue Dieu la direction, la
1379
localisation, est mcrant. Le grand HfiDH Al-Ìrqiyy (spcialiste du Hadth) a

dit : irHmu man fi arDi yarHamoukoum man fi s-sam cest--dire
soyez misricordieux envers les gens de la terre, les gens du ciel
cest--dire les anges seront misricordieux envers vous , il a expliqu
le Hadth : irHmu man fi arDi par une autre version du Hadth
irHmu ahla l-arDi yarHamkoum ahlou s-sam cest--dire soyez
misricordieux envers ceux qui sont sur terre, ceux qui sont au ciel seront
misricordieux envers vous , et ceux qui sont au ciel est expliqu par un autre
Hadth qui dit ahlou s-sam ce qui signifie : les gens du ciel cest-dire les anges , et suite cela, le HfiDH Al-Ìrqiyy a dit que cette
explication du Hadth nous indique que man fi s-sam dans surat Al-Moulk
vise les anges.
Dieu a cr le ciel, le Trne, et Il existe avant le ciel et le Trne, Il nhabite
pas le ciel, Il existe sans endroit et sans comment et ne dpend pas du temps.
Celui qui habite quelque chose a une forme, une couleur, une quantit. Donc il
ny a pas dexcuse sur le fait que celui qui a attribu Dieu lendroit, ou la
localisation, ou la quantit, ou la direction, ou le changement nest pas
musulman, il ne revient lIslam quen prononant les deux tmoignages en
dlaissant la mauvaise croyance.
Voir plus dexplications des savants : http://islamsunnite.net/sounna/5explications-et-interpretations/fi-s-sama/

}17{

am amintoum m-man fi
fasata`lamuna kayfa nadhr
s-sami
an
yoursila
àlaykoum
HSib
ce qui signifie: cest--dire ou croyez-vous tre protgs de ceux qui sont au

ciel (les anges) quils ne vous envoient, par la volont de Allh, un vent avec
des pierres du ciel comme cela a t envoy sur le peuple de LuT et les gens
de Al-fl llphant. fasata`lamuna kayfa nadhr vous saurez vous les
mcrants Quel est le chtiment de Allh, si vous dmentez les Messagers
cest--dire quand vous verrez le chtiment, vous saurez que la menace du
chtiment de Allh est une vrit mais ce moment-l ce savoir ne sera pas
utile pour vous .

}18{

wa laqad kadh-dhaba l-ladhna min qablihim fakayfa kna nakr
1380
cest--dire les mcrants avant eux ont dmenti, ceux qui taient avant les
mcrants de la Mecque et ce sont les communauts passes comme le
peuple de NuH, `d et Thamud, et le peuple de LuT, de Madyan, et ceux de
pharaon. Ainsi ils ont dmenti ce que les Messagers ont amen comme vrit.
fakayfa kna nakr : alors comment, nest-ce pas quils ont trouv le chtiment
de Allh ta`l comme tant vridique. Nest-ce pas quils ont trouv que le
chtiment de Dieu est vrai suite leur dmenti ! Si.
tant donn que Allh soubHnahou wa ta`l les a mis en garde de ce qui
peut leur arriver comme chtiment, comme le fait que la terre les ensevelisse,
et quils leur soit envoys le vent, Allh les a incit tirer des leons par les
oiseaux et quelle sagesse il y a dans Sa cration. Allh àzza wa jall dit :

}10{
awalam yaraw ila T-Tayri fawqahoum Sfftin wa yaqbiDna
youmsikouhounna illa r-RaHmn innahou bi koulli chayin baSr
ce qui signifie: cest--dire les mcrants nont ils pas vu oiseaux qui volent
au-dessus deux dans le ciel, (dans lespace, dans lair). Sfftin cest--dire en
ouvrant les ailes quand ils volent, wa yaqbiDna cest--dire et qui rabattent
leurs ailes sur les cts. Al-Boukhriyy a dit : cest--dire ils frappent sur le
ct avec leurs ailes . m youmsikouhounna illa r-RaHmn : avec leur
lourdeur et leur grande corpulence, Allh a fait quils ne tombent pas, cest
Allh Ar-RaHmn Qui les maintient ainsi , soubHnahou wa ta`l , cest--dire
leur maintient dans lair nest que par la puissance de Allh et Sa prservation.
innahou bi koulli chayin baSr : Il est certes Allh ta`l, Il voit toutes choses
et Il sait toutes choses , et rien ne Lui est cach.

}23{

amman hdha l-Ladh houwa joundoun Lakoum yanSouroukoum min duni
r-RaHmn ini l-kfiruna il-L f ghourur
ce qui signifie: quelle aide pour vous les mcrants, qui peut vous donner
la victoire et qui peut vous prserver du chtiment sil sabat sur vous, cest-dire vous navez pas daide autre que Ar-RaHmn, vous navez pas daide autre
que Dieu, cest--dire ici cest une interrogation de reniement, cest--dire
1381
vous navez personne qui peut vous protger contre le chtiment de Allh .
ini l-kfiruna il-L f ghourur cest--dire certes les mcrants en Allh sont
dans une duperie, les chayTn les dupent, les chayaTn les dupent en leur
faisant croire quil ny a pas de chtiment ni dexposition des actes. Cest--dire
les mcrants en Allh ne sont que dans une duperie, par le fait quils pensent
que ce quils adorent autre que Allh les rapprocheraient de Allh, et quelles
profiteraient ou quelles nuiraient (les idoles). Qui peut vous donner la
subsistance et vous descendre la pluie, si Allh vous prive.
}21{

amman hdha l-Ladh yarzouqoukoum in amsaka rizqah bal lajju f
òutouwwin wa noufur
si Allh vous prive de Sa subsistance qui vous accordera la subsistance,
cest--dire personne ne peut vous accorde la subsistance si Allh ta`l arrte
sur vous les causes , comme la pluie et les plantes et autres que cela. bala llajju f òutouwin wa noufur mais ils persvrent et ils persistent alors que la
vrit est clair, ils persistent sur lorgueil et lenttement. Et ils persistent
sloigner de la vrit et de se dtourner de la vrit. Ensuite Allh ta`l a
donn un exemple aux croyants et aux mcrants :

}22{

afaman yamch moukibban àl wajhihi ahd amman yamch sawiyyan àl
SirTin moustaqm
ce qui signifie : est-ce que celui qui marche la tte vers le bas ne regarde ni
devant, ni droite ni gauche, et donc il nest pas sauf de trbucher et de
tomber sur son visage, il ne sait pas o aller, et ceci est le mcrant qui est
tomb dans les pchs dans ce bas-monde, et Allh la ressuscit et la
rassembl sur son visage au Jour Dernier, est-ce que celui l est plus guid ou
celui qui marche droit , regardant ce quil y a devant lui, droite et sa
gauche, regardant le chemin de droiture qui ne comporte pas de dviation.
Ainsi Allh a assimil le croyant qui sattache la religion de vrit et qui
marche sur la voie de droiture, Il la compar celui qui marche dans la voie
droite o il ny a pas ce sur quoi on peut trbucher. Et Il a assimil le mcrant
dans le fait quil marche dans les pchs, dans la religion non-valable , Il la
assimil celui qui marche dans la voie qui comporte des trous, des lvations,
1382
des abaissements et qui ainsi trbuche et qui tombe sur son visage, chaque
fois quil vite un trbuchement, il tombe dans un autre.
}23{

qoul houwa l-Ladh anchaakoum wa jaàla lakoumou s-samà wa labSra
wa l-afidata qallan m tachkourun
ce qui signifie: Dis : MouHammad aux associateurs : cest Allh Qui vous a
cr et Il vous a cr loue avec lequel vous entendez et les vues par
lesquelles vous regardez et les curs par lesquels vous raisonnez. Peu vous
remerciez Allh sur Ses bienfaits quIl vous a accord. Et remercier Allh pour
Ses bienfaits, cest dutiliser les bienfaits dans lobissance de Allh. Et vous
tant donn que vous avez utilis loue, la vue et le cur pour autre que
lagrment de Allh, donc vous navez pas remerci Dieu. Et le premier
remerciement, cest de croire en Dieu, donc celui qui na pas cru en Dieu, il na
pas remerci Dieu. Dis: MouHammad.

}24{
qoul houwa l-Ldh dharaakoum fi larDi wa ilayhi touHcharun
ce qui signifie: Dis: MouHammad : cest Allh Qui vous a dispers sur terre
et vous allez tre ressuscits le Jour Dernier, vous allez sortir de vos tombes
pour lexposition des actes et la rtribution. Et la signification que Celui Qui est
Tout-Puissant, de vous avoir cr du nant, Il est Tout-Puissant vous faire
revivre et en cela il y a une rplique ceux qui renient la rsurrection et le
rassemblement.

}26{

wa yaquluna mat hdha l-wa`dou in kountoum Sdiqna

cest--dire les associateurs, qui renient la rsurrection disent : quand est-ce
quest le Jour Dernier et quand est-ce quest ce chtiment que vous nous
promettez si vous tes vridiques en ce que vous nous promettez et en ce que
vous menacez, et ceci est une moquerie de leur part envers les messagers de
Dieu. Et Allh a donn la rponse cela.

}25{

1383
qoul innama l-ìlmou ìnda l-Lh wa innam ana nadhroun moubn

cest--dire MouHammad, dis : certes Seul Allh ta`l sait le Jour du
Jugement et nul autre que Allh ne sait cela et certes je suis un avertisseur
pour vous, je met en garde contre le chtiment de Allh pour votre mcrance,
et je vous montre les Lois de Dieu.

}27{

falamm raawhou zoulfatan sat woujuhou l-Ladhna kafaru wa qla hdha
l-Ladh kountoum bih taddaùn
cest--dire quand ces associateurs ont vu le chtiment le Jour Dernier
proche deux, est apparu sur le visage des mcrants la tristesse, la noirceur,
le chagrin comme quelquun qui est emmen lexcution et les anges de
lenfer et ceux qui les blment leurs disent : ce chtiment duquel vous vous
htiez en disant : il est o ce chtiment ? Ramenez-nous le chtiment que
vous nous promettez ; ou cela veut dire que vous prtendiez quil ny a pas
de rsurrection aprs la mort.
}28{

Qoul araaytoum in ahlakaniya l-Lhou wa man maìya aw raHiman
faman youjrou l-kfirna min àdhbin alm
cest--dire MouHammad, dis aux associateurs de ton peuple qui
espraient ta mort, voyez-vous si Allh nous fait mourir moi et les croyants
avec moi comme vous voulez, ou Il quIl nous maintient en existence, qui vous
protge du chtiment douloureux, dont la cause est votre mcrance. Cest-dire ne sauvera pas les mcrants du chtiment de Allh notre vie, ni notre
mort.

}20{

qoul houwa r-RaHmn mann bihi wa àlayhi tawakkaln fasata`lamuna
man houwa f Dallin moubn
ce qui signifie: Dis, MouHammad : cest Ar-RaHmn que nous adorons et
nous croyons en Son unicit, et que je vous appelle Ladorer, on a cru en Lui,
on ne Lui a rien associ et Lui on se fie, et cest Lui Qui cr le profit et la
1384
nuisance. vous allez savoir : vous, les mcrants en Allh, quand le

chtiment sabattra sur vous, qui est dans le profond garement, qui est sur
autre que le chemin de droiture !!

}33{

qoul araaytoum in aSbaHa moukoum ghawran faman yatkoum bimin
ma`n
ce qui signifie : Dis, MouHammad , ces associateurs : vous les gens de
Qouraych voyez vous si leau deviendrait trs trs profonde sous la terre que
vous narriverez pas latteindre, qui vous donnera une eau apparente, cest-dire o on peut latteindre, cest--dire ne vous ramne cela que Allh
soubHnahou wa ta`l, comment alors reniez-vous quIl peut vous ressusciter.
Il est recommand aprs cela de dire : Allhou rabbou l-`lamn, Allh le
seigneur du monde.

1385
Interprtation du Qourn Exgse

Surat al-FtiHah

Exgse Tafsr de suratou l-FtiHah
Introduction
La louange est Allh Qui a honor la communaut de MouHammad par le
Qourn honor et la prserv de la falsification de tout entt, et que
llvation en degr, lhonneur et la prservation de sa communaut de ce quil
craint pour elle soient accords notre matre MouHammad celui qui appelle
par la volont de Allh au chemin de bonne guide, ainsi qu sa famille llite
et ses compagnons purs.
Certes, la science de lExgse (Tafsr) est une science honorable par
laquelle lon parvient Comprendre les sens du Qourn honor.
Cest grce cette science aussi que lon extrait les jugements de la Loi et
que lon tire des leons de ce quil contient comme rcits et moralits et autres
choses utiles, en plus de ce que lon apprend comme causes de descente des
yah en connaissant celles qui sont mecquoises et celles qui sont mdinoises,
celles qui sont explicites (mouHkamah) et celles qui sont non explicites
(moutachbihah), celles qui abrogent (nsikh) et celles qui sont abroges
(mansukh), celles qui sont particulires (khSSah) et celles qui sont gnrales
(`mmah), celles qui sont une promesse de rcompense et celles qui sont une
menace de chtiment et autre que cela.
Compte tenu du grand besoin des lecteurs francophones, la traduction a t
faite avec un grand souci de rigueur quant au choix des termes et en vitant
les expressions qui pourraient entraner le lecteur avoir de fausses croyances
qui lui seraient prjudiciables dans ce bas-monde et dans lau-del.

Aùdhou bi l-Lhi mina ch-chayTni r-rajm
1386
Je recherche la prservation par Allh contre le chayTn, lhumili

Al-Isti`dhah la demande de la prservation ne fait pas partie du Qourn
selon lUnanimit. Elle signifie : Je demande la prservation par Allh, pour quIl
me prserve du mal du chayTn, contre celui qui sest rebell, linjuste, le
mcrant parmi les jinns.
Ar-rajm vient dans le mme sens que al-marjum cest--dire celui qui est
loign du bien, qui est chass, humili. Il est recommand de commencer
avec al-isti`dhah avant de rciter le Qourn, cest cela lavis de la majorit.
Il a t dit : on la rcite aprs avoir fini la rcitation du Qourn, selon le sens
qui vient communment lesprit de Sa parole ta`l :

(faidh qarata l-Qourna fastaìdh bi l-Lh)
ce qui signifie : Si tu rcites le Qourn, alors demande la
prservation par Allh [surat An-NaHl / 98]. Cependant la majorit des
savants ont dit : cela signifie : Lorsque tu veux rciter alors demande la
prservation par Allh contre le chayTn, ceci comme dans le Hadth rapport
par Al-Hmidiyy et At-Tabarniyy :
))
((
ce qui signifie : Lorsque tu veux manger alors voque le nom de

Allh , et non lorsque tu finis.
surat Al-FtiHah
Elle est Mecquoise, elle comporte sept yah
(Bismi l-Lhi r-RaHmni r-RaHm)

La basmalah est une des yah de la FtiHah selon lImam Ach-Chfiìyy et la
prire nest pas valable sans elle. Selon Mlik et Abu Hanfah, ce nest pas une
yah de la FtiHah.
Les gens du Salaf les musulmans des trois premiers sicles de lHgire et du
Khalaf les musulmans des sicles suivants ont eu lhabitude de commencer
1387
leurs crits et leurs ouvrages par la basmalah. La basmalah vient en effet au

dbut de chaque surat, mis part surat Barah.
Commencer par la basmalah est recommand mais non obligatoire, avant
toute chose qui est honorable selon la Loi moins quil ait t rapport autre
chose comme pour la prire qui commence par le takbr (Allhou akbar) et
linvocation (ad-dou`) qui commence par la Hamdalah (Al-Hamdou li l-Lh).
Quant ce qui ne reprsente pas un acte mritoire rapprochant de
lagrment de Allh et faisant partie des choses qui sont interdites, il est
interdit de le commencer par la basmalah. Ainsi il nest pas permis de
prononcer la basmalah lorsque la personne boit de lalcool. Certains Hanafiyy
ont dit que commencer par bismi l-Lh avant de boire de lalcool, cest de la
mcrance. Ce qui est correct, cest de dtailler : cest de dire celui qui en a
vis la recherche des bndictions (tabarrouk) pour la boisson dalcool, cela est
de la mcrance. Mais si la personne vise dtre protge contre son mal, cest
interdit mais ne comporte pas de mcrance. Dautre part, commencer par la
basmalah lors dune chose dconseille est dconseill.
Dans la basmalah, le terme qui se rapporte au (bi) par de bismi l-Lh et
qui nest pas mentionn peut tre soit un verbe soit un nom. Si cest un verbe
cela peut tre par exemple : je commence [par]. Si cest un nom cela peut tre
par exemple : mon commencement [a lieu par].
Et le mot Allh est un nom propre dsignant Celui Dont lexistence est
obligatoire selon la raison, Qui mrite toutes les louanges. Il ne sagit pas dun
nom driv dun verbe ou dun nom, ce nest pas un nom driv.
mcrance mme si cest par plaisanterie ou dans un sens figur. Voir
: Comment le Musulman Prserve sa Foi. viter Apostasie, Mcrance,
Blasphme.
1388

spcifique Dieu

Ar-RaHm cest--dire
musulmans.
Celui
Qui
est
trs
misricordieux
envers
les
(Al-Hamdou li l-Lhi Rabbi l-`lamn)

ce qui signifie : la louange est Allh le Seigneur des mondes . AlHamdou, cest la louange par la langue, pour le bien accord par Allh sans
que cela soit obligatoire sur Lui.
Et Al-Hamdou li l-Lh cest la louange Allh selon ce qui est digne de Lui
pour Ses bienfaits, Ses mrites, Lui Qui est le Seigneur des mondes. Les
mondes, cest tout ce qui est autre que Allh. Le monde est appel `lam car il
est une àlmah, un signe de lexistence de Allh ta`l.
(Ar-RaHmni r-RaHm)
ce qui signifie : ar-RaHmn est lun des noms qui sont propres Allh,
il signifie que la misricorde de Allh englobe le croyant et le
mcrant dans le bas-monde et quIl est Celui Qui fait misricorde aux
croyants seuls dans lau-del.
Ar-RaHm : cest Celui Qui fait misricorde aux croyants. Allh ta`l dit :

1389
ce qui signifie : Il est misricordieux pour les croyants , [surat Al'AHzb / 43].
Ar-RaHmn est plus loquent, plus fort que Ar-RaHm selon la langue car la
construction du mot Ar-RaHmn est plus longue que Ar-RaHm et cela implique
et indique une amplification du sens.

(Mliki yawmi d-dn)
cest--dire que Allh est Celui Qui tout appartient et Qui fait de
toutes les cratures ce quIl veut. Yawmi d-dn cest le jour de la
rtribution.
Ainsi Allh est Celui Qui appartient le bas-monde et lau-del, Il en fait ce
quIl veut. Et Il dit : Mliki yawmi d-dn. Dans cette yah, le jour du jugement a
t prcis par glorification du jour de la rtribution, en raison de la gravit des
grandes preuves qui auront lieu ce moment.

(Iyyka na`boudou wa iyyka nasta`n)
cest--dire que Allh ta`l Lui seul mrite que lon shumilie pour
Lui, de lextrme humiliation. Et cest de Lui que lon demande laide pour
faire le bien et pour la persvrance sur la bonne guide, car les curs sont
sous la domination de Allh ta`l.
Cette yah indique que lon demande laide de Allh, laide particulire,
cest--dire quon demande que Allh nous cre ce qui nous est utile, car cest
Allh Qui cre les choses, les profits, les nuisances, les mouvements, les
sentiments et tout ce qui entre en existence.
Cependant le sens nest pas que lon ne demande pas laide des cratures,
cest--dire quil soit une cause daide pour nous. Pour preuve ce qui est
parvenu dans le Hadth:
))((
(wa l-Lhou f àwni l-àbdi m kna l-àbdou f àwni akhh)
ce qui signifie : Allh aide lesclave tant que lesclave aide son
frre .
1390
(Ihdina S-SirTa l-moustaqm)

cest--dire : Honore-nous, pour avoir la persvrance sur la bonne
guide, sur lIslam.
(SirTa l-ladhna anàmta àlayhim)

cest--dire la religion de ceux que Tu as honors parmi les prophtes
et les anges, savoir lIslam.
(Ghayri l-maghDubi àlayhim wa la D-Dlln)

ce qui signifie : Et non la voie des ennemis de lIslam qui Allh
destine le chtiment, ni la voie des gars ceux qui ont dit que Dieu a
un fils .
Remarque importante: Ghayri l-maghDubi àlayhim veut dire ceux qui
mritent le chtiment de Dieu et il nest pas permis de dire la colre de Dieu
car Dieu nest pas concern par la colre ni les sentiments, ni lhumeur, ni le
changement et attribuer cela Dieu est de la mcrance qui fait sortir de
lIslam, voir : Comment le Musulman Prserve sa Foi. viter Apostasie,
Mcrance, Blasphme. Voir aussi : La Croyance en Dieu, Unicit, TawHid, Foi
Islam la vraie religion
mn ne fait pas partie du Qourn lUnanimit des savants. Sa
signification est : Allh, exauce-nous . Il est recommand de la dire aprs
la FtiHah dans la prire. Et il est parvenu dans le Hadth ce qui signifie :
Quand lImam dit ghayri l-maghDubi àlayhim wa la D-Dlln, dites :
mn .
1391
Noms et Biographies des Femmes

Epouses du Prophte, ses fils, ses
filles et Sagesses

Le Prophte MouHammad tait un homme chaste, il navait pas le cur
attach aux femmes. Il a pous plusieurs femmes pour des sagesses qui
comporte un intrt pour religion de lIslam. Ainsi il a runi entre les tribus
auprs desquelles il a eu un lien de mariage. En effet, en pousant des femmes
de diffrentes tribus, le Prophte a pu regrouper celles-ci et ces tribus se sont
aides ensemble au service de lIslam et donc lappel lIslam sest diffus
plus facilement. Alors quauparavant ces tribus t ennemies et se
combattaient mutuellement.
De plus le prophte MouHammad a enseign ses pouses
et elles leur tour, elles ont enseign aux femmes de leurs tribus et aux
femmes des musulmans pour que la loi de lIslam puisse se propager entre les
femmes par la voie des femmes plus facilement que par la voie des hommes
pour les femmes. En effet, il y a des lois qui sont propres aux femmes et il est
plus facile quelles se propagent entre les femmes des unes aux autres, comme
ce qui concerne les menstrues, les lochies et le rapport conjugal.
Le prophte MouHammad tait connu par les gens de La
Mecque comme tant MouHammad Al-Amn, cest--dire MouHammad
lhonnte avant mme la rvlation. Il a reu la rvlation lge de 40 ans. Il
possdait une beaut par laquelle personne ne lavait gal.
1392

et la plus belle voix dentre eux , rapport par at-Tirmdhiyy. Voir : La
Prservation des Prophtes
Sil avait le cur attach aux femmes, il aurait choisi une pouse jeune, et
combien taient-elles esprer cette demande ? Mais le prophte
MouHammad ne sest mari quaprs avoir atteint lge de 25
ans avec notre dame Khadjah ge de 40 ans que Allh lagre. Sil tait
attach aux femmes, il se serait dtourn de Khadjah pour prendre pour
pouse une jeune femme vierge.
Il faut savoir qu La Mecque, Mdine et dans toute la pninsule arabique
rsidaient des femmes connues pour leur beaut. Ces femmes auraient par
consquent accouru et auraient t satisfaites et fires de lpouser ainsi que
leurs parents, eux-mmes auraient t encore plus satisfaits quelles, encore
plus fiers de ce mariage avec le meilleur tre cr. Or le Prophte ne
sattachait pas ces dlices.
Sil avait t attach aux femmes il aurait choisi des femmes vierges
seulement. Mais lui, na pous aucune autre vierge que notre Dame Àichah,
que Allh lagre.
Les gens de son pays nont pas port atteinte sa chastet lorsquil a
annonc son appel lIslam, lorsquil les a appels adorer Dieu Lui seul et
abandonner ce quils adoraient comme statues. Le prophte MouHammad
tait bien connu pour son honntet et sa droiture. Il tait connu
pour son srieux et sa maturit. Personne na dit : Venez, regardez ce jeune
qui vous appelle aujourdhui vous purifier, faire preuve de chastet,
dlaisser les mauvais plaisirs alors quauparavant il ne le faisait pas.
Personne na dit cela du Prophte MouHammad .
Mouslim a rapport dans son SaHH daprs Àichah, que Allh lagre,
quelle a dit : Ma nuit ne passait pas avec le Messager de Allh sans
quil ne sorte Al-Baqi` (qui est le cimetire de Mdine) pour invoquer
en faveur de ceux qui sont enterrs l-bas. Cest--dire que le Prophte
MouHammad , lorsque venait le tour de Àichah, que Allh
1393
lagre, malgr sa beaut et sa jeunesse, le Prophte sortait et allait au

cimetire de Al-Baqi`, il invoquait Dieu l-bas pour ceux qui sont morts.
Quant sa parole àlayhi s-Saltou wa s-salm :

Le Hadth signifie : Jai en moi le penchant naturel envers mes
femmes et le parfum, mais sans avoir le cur attach cela et ma
grande joie dans la prire . Ainsi, le Prophte MouHammad
a le cur attach aimer Dieu, Ladorer et Lui obir. Quant celui qui
accuse le Prophte davoir le cur attach aux femmes et suivre ses dsirs,
celui-l est mcrant. Voir : Comment le Musulman Prserve sa Foi. viter
La premire femme avec qui le prophte MouHammad
sest mari est Khadjah, fille de Khouwaylid, fils de Asad, fils de
Àbdou l-Òuzah, et sa mre sappelle FTimah fille de Zidah fils de
Joundoub. Il sest mari avec elle avant la rvlation de quinze ans, il t alors
g de 25 ans et elle avait 40 ans. Avant lui elle t avec Abu hlah hind ibn
zirrah et avant avec àtq ibn `bid.
Cest la premire personne qui a cru en lui et elle a patient avec lui au
dbut de lappel lIslam. Et tous les enfants du Prophte taient de Khadjah
sauf Ibrhm qui tait de Mriyah. Khadjah que Allh lagr, est morte avant
lmigration. Et il ne sest pas remari avec autre quelle jusqu ce quelle soit
morte. Il tait g alors de 50 ans.
Les fils du prophte MouHammad de Khadjah
sont : Qim et Àbdou l-Lh.
Qim est mort lge de deux ans (ainsi le prophte a t surnomm Abou
l-Qim et il est valable de dire Abou l-Qaaim ou Abou l-Gaacim pour se
convertir pour celui qui ne sait pas dire MouHammad en arabe, voir : Devenir
Musulman). Àbdou l-Lh tait surnomm At-Tayyab et At-Tahir, il est mort
jeune.
Les filles du prophte MouHammad de Khadjah sont : Zaynab,
Rouqayyah, Oummou Koulthum et FTimah.
Zaynab est la plus grande des filles du prophte MouHammad, elle sest
mari avec Abu l-`S ibnou r-Rab` qui est son cousin maternel (fils de la
sur de Khadjah) elle lui a donn naissance Àliyy et Oummah.
1394
Rouqayyah sest mari avec le grand compagnon Òuthmn ibnou Àffn,

elle lui a donn naissance Àbdou l-Lh qui est mort jene. Oummou
Koulthum sest mari avec Òuthmn aprs la mort de Rouqayyah.
FTimah sest marie avec le grand compagnon et cousin du prophte
MouHammad , Àliyy Ibnou Ab Tlib et elle lui a donn
naissance al-Haan, al-Houayn, MouHcin, Zaynab et Oummou Koulthum
Aprs la mort de Khadjah, le prophte MouHammad sest
mari avec Sawdah fille de Zamàh Al-Àmiriyyah, sa mre est ach-chmmus
fille de Qays, elle a t auparavant mari avec as-sakrn fils de Àmr, il est
entr en Islam, elle a migr avec lui en Abyssinie, ensuite il est mort. Par la
suite le Prophte sest mari avec elle aprs lmigration Mdine. Elle est
devenue ge, et elle a demand au Messager de Dieu MouHammad
de la laisser parmi ses femmes, pour quelle reste sa femme dans ce
bas-monde et dans lau-del. Et elle est dcde Mdine lpoque de
Mou`wiyah lanne lanne 54 de lhgire, que Allh lagre.
Ensuite, le prophte MouHammad sest mari
avec Àichah que Allh lagr, la fille de Abu Bakr, Àbdou l-Lh ibnou ab
qouHfah et sa mre est Oummou Rumn fille de `mir. Elle tait trs jeune ,
et ceci ne comporte pas de blme chez les arabes car ctait connu chez eux
de se marier trs jene. Il ne sest pas mari avec une vierge autre quelle.
Daprs Hichm fils de Òurwah, daprs son pre, daprs Àichah que
Allh lagre, que le Messager de Allh MouHammad , a dit ce
qui signifie : Je tai vu dans le rve deux fois. Je voyais quelquun qui
me montrait ton image sur un bout de tissu en soie et il me disait :
ceci est ta femme . Et je voyais que cest toi. Hadth SaHH rapport
par Al-Boukhriyy et Mouslim. Et la vision des prophtes dans le rve est
semblable a une rvlation.
Il a t rapport quand Khadjah est morte, le prophte MouHammad
, sest fortement attrist sur elle. Allh ta`l lui a envoy Jibrl qui lui
a ramen Àichah dans un berceau. Et il a dit : Celle-l, elle dissipera une
partie de ton chagrin et elle remplacera en partie ce qutait Khadjah ,
ensuite il la rendue. Cela veut dire que dans le futur elle sera ton pouse.
Àichah est dcde durant le mois de ramaDn, la nuit du mardi, la 17me
nuit, lanne 58 de lhgire, Abu hourayrah a dirig la prire funraire en sa
faveur et elle a t enterr dans le cimetire du Baq`.
Aprs la bataille de Badr, le Prophte MouHammad sest
mari avec HafSa, la fille de Òumar Ibnou l-KhaTTb que Allh lagre ainsi
1395
que son pre et sa mre sappelle Zaynab fille de Madhùn. Elle a t marie
auparavant avec Khounays fils Houdhfah et il est mort. Le prophte sest
mari avec elle durant le mois de cha`bn aprs 30 mois de lmigration,
avant la bataille de OuHoud. Elle jenait beaucoup et accomplissait beaucoup
de prires surrogatoires de nuit. Elle est morte lanne 45 de lhgire, lge
de 60 ans, Marwn ibnou l-Hakam a dirig la prire funraire sur elle et elle a
t enterr dans le cimetire de al-Baq`.
avec Zaynab fille de Khouzaymah fils de Al-Hrith. Elle t surnomme
auparavant oummou l-maskn, elle a t avant marie avec aT-Toufayl fils de
al-Hrith, ensuite il la divorce et elle sest mari avec Òubaydah fils de alHrith et il est mort martyr durant la bataille de Badr. Le prophte sest mari
avec elle aprs 31 mois de lhgire et elle est morte aprs huit mois, le
prophte a dirig la prire funraire en sa faveur. Elle a t enterre dans le
cimetire de al-Baq`.
avec Oummou Salamah, que Allh lagre. Elle sappelle Hind fille de
oumayyah souhayl fils de al-Mougrah et sa mre sappelle `tikah fille de
`mir. Elle a t auparavant marie avec Abu salamah, il est mort. Le
prophte la pous durant le mois de chawwl la quatrime anne de lhgire
et elle est morte durant le mois de dhou l-Qa`dah lanne 59 de lhgire lge
de 84 ans, Abu hourayrah a dirig la prire funraire sur elle et elle a t
enterr dans le cimetire de al-Baq`.
Ensuite, le Prophte MouHammad sest mari
avec Zaynab, fille de JaHch Al-Asdiyyah et sa mre est Oumaymah fille de
Àbdou l-MouTTalib fils de Hchim. Elle tait marie avant avec Zayd ibnou
Hrithah. Le prophte sest mari avec elle durant le mois de dhou l-Qa`dah la
cinquime anne de lhgire et elle t ge de 35 ans. Elle est morte lge
53 ans, elle a t enterr dans le cimetire de al-Baq` et cest Òumar ibnou lKhaTTb qui a dirig la prire funraire sur elle. Elle est la premire pouse du
prophte morte aprs lui. Zaynab est la cousine paternelle du prophte
MouHammad car sa mre Oumaymah fille de Àbdou l-MouTTalib est la tante
du prophte.
Le Prophte MouHammad connaissait Zaynab depuis
quelle tait jeune, il lui a propos de se marier avec Zayd. Elle ne voulait pas ,
mais elle a accept parce que ctait la proposition du Messager de Allh Salla
l-Lhou àlayhi wa sallam. Ils ne se sont pas entendus. A chaque fois, Zayd se
plaignait delle auprs du Prophte et quil voulait la divorcer, et le prophte lui
1396
disait ce qui signifie : Crains Dieu et garde ta femme , et le prophte

savait par une rvlation autre que le Qourn que Zaynab sera son pouse par
la suite, mais il ne le disait pas de crainte que des gens ne le blme pour cela.
(Ce ntait pas une rvlation du Qourn car la rvlation du Qourn le
prophte la transmettait immdiatement). Par la suite Zayd a fini par la
divorcer. Et le Prophte sest mari avec elle par la rvlation cest--dire sans
tmoin ni tuteur. Et Dieu a rvl le verset 37 de surat Al-AHzb ce sujet, et
le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a transmis aux gens
immdiatement :
Ceci afin dannuler le jugement de ladoption qui tait pratiqu, avant

lavnement de la mission du Prophte. En effet, avant la rvlation de
linterdiction de ladoption (le fait de considrer un enfant comme son fils) le
prophte avait adopt Zayd ibnou Al-Hrith et il tait appel Zayd fils de
MouHammad, pour indiquer clairement que ladoption est invalide et non
permise dans lIslam, et que le prtendu fils adopt nest pas un vrai fils, quil
ne fait pas partie de la famille, Dieu a rvl que le prophte se marie avec
Zaynab celle qui tait marie avec Zayd qui tait considr comme son fils , et
cela montre clairement que ce nest pas son fils car si ctait son fils, il ne
serait pas permis de se marier avec lex-femme de son fils. Donc, cela indique
clairement aux gens et de faon manifeste que ladoption nest pas valable et
nest pas permise en Islam.
Ensuite, le Messager de Allh
sest mari
avec Jouwayriyah, fille de Al-Hrith. Elle est rentre en Islam et le prophte
sest mari avec elle aprs lavoir affranchie suite la bataille contre banu lMouSTaliq. Al-Hrith le pre de Jouwayriyah est rentr en Islam. Il tait venu
avec des chameaux pour les donner au prophte en compensation de sa fille
capture lors de la conqute, dans le chemin deux parmi les chameaux quil a
amens, lui ont plu et il les a cachs dans un endroit dans la rgion de al-Àqq,
ensuite il est venu au prophte MouHammad et il a dit :
MouHammad vous avez pris ma fille et ces chameaux sont sa compensation ,
alors le messager de Dieu MouHammad a dit : ou sont les
1397
deux chameaux que tu as cachs dans al-Àqq tel et tel endroit ? ,

al-Hrith a dit : je tmoigne quil nest de dieu que Dieu et que tu es le
Messager de Dieu, nul ne savait cela que Dieu (cest--dire le fait davoir
cach les deux chameaux) . Donc al-Hrith est entr en Islam ainsi que ses
deux fils et beaucoup de gens de sa tribu. Jouwayriyah est dcde lge de
65 ans durant le mois de Rabòu l-awwal lanne 57 de lhgire lpoque de
Mou`wiyah, Marwn ibnou l-Hakam a dirig la prire funraire sur elle.
Ensuite, il sest mari avec Oummou Habbah, que Allh lagre. Elle
sappelle Ramlah et il a t dit Hind fille de Abu Soufyn et sa mre est
Safiyyah fille de Abu l`S. Elle t mari avec Òubaydi l-Lh ibn JaHch, elle a
migr avec lui en Abyssinie et il a apostasi et il est mort mcrant en
Abyssinie (Habachah). Le prophte sest mari avec elle durant la septime
anne de lhgire. Le roi de lAbyssinie an-Najchiyy (Ngus) qui st
convertie lIslam, a donn la dote du mariage au nom du prophte
MouHammad. Elle morte lanne 44 de lhgire lpoque du califat de son
frre Mou`wiyah.
Aprs la conqute de Khaybar, il sest mari avec Safyyah aprs quelle se
soit convertie lIslam et aprs lavoir affranchie. Elle est fille de Houyayiyy
fille de AkhTab. Elle est morte lanne 52 de lhgire durant le califat de
Mouàwiyah et elle a t enterre dans le cimetire de al-Baq`.
Ensuite, il sest mari avec Maymunah, que Allh lagre, fille de Al-Hrith
Al-Hilliyyah. Elle est la tante maternelle de Al-Àbs. Et elle fut la dernire
femme avec qui le Prophte sest mari. Elle morte au environ de lanne 60
de lhgire ge denviron 80 ans lpoque du califat de Yzd fils de
Mouàwiyah.
Quant Mriyah legyptienne fille de Chamùn, ct une femme que le roi
dEgypte avait envoy au prophte MouHammad , elle est
devenue musulmane et lui a donn naissance son fils Ibrhm, il est n
Mdine et a vcu un an et demi, il est mort la dixime anne de lhgire.
Parmi les spcificits que Dieu a accord au Prophte Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam cest quil lui t permis davoir plus de quatre pouses en mme
temps. Et les femmes du prophte taient interdites aux autres hommes aprs
sa mort.
La source est le livre : kitb al-arba`n f manqib oummaht al-mouminn
du grand savant du Hadth : al-HfiD ibnou `skir (620 H), voir : Le Trait de
Croyance Musulmane de lImam Ibnou ÀSAKIR

1398
1399
Le Rcit de Isma`l et du Sacrifice

et Jour de ÀRAFAH

130
113

111
(salmoun àl Ibrhm ; kadhlika najzi l-mouHsinn ; innahou min ìbdina
l-mouminn )
Ce qui signifie : Salm Ibrhm ; Ainsi rcompensons-Nous les
bienfaisants ; certes il tait de Nos esclaves croyants , [surat ASSafft].
Certes, Allh lui a accord au Prophte Ibrhm àlayhi s-salm, les
arguments probants contre son peuple. Il a fait de lui un Prophte-Messager. Il
avait la bonne croyance en Allh. Il adorait Allh ta`l Lui seul. Il avait pour foi
et pour croyance que Allh est le Crateur de toute chose et que cest Lui Qui
mrite ladoration Lui seul sans aucun doute.
Puis un jour, il a demand son Seigneur de lui accorder des enfants
vertueux. Il a dit en ce que Allh nous a appris dans le Qourn :
131 133

(Rabbi hab l mina S-SliHn ; fabach-charnhou bighoulmin Halm )

1400
ce qui signifie : Seigneur, accorde moi une progniture dentre les

vertueux , [surat AS-Safft / 100-101], Allh lui a ainsi accord Ism`l et IsHq.
Lorsque Ism`l a grandi et quil accompagnait son pre et marchait avec lui,
une nuit, notre matre Ibrhm àlayhi s-salm a vu dans le rve quil gorgeait
son fils, la prunelle de ses yeux, Ism`l.
(Ql y bounayya inn ar fi l-manmi ann adhbaHouk )

ce qui signifie : Il a dit mon fils je me vois en songe en train de
tgorgeril a dit mon pre, fais ce qui tes ordonn, tu me
trouveras in cha l-Lh du nombre des endurants , [surat AS-Sfft /
103].
Or les visions dans le rve des prophtes sont une rvlation.
Ibrhm àlayhi s-salm nhsitait pas accomplir lordre de Allh , mais il
voulait simplement connatre comment son fils ragirait lordre de Allh. La
rponse de Ism`l tait celle du fils qui aime Allh, au-del mme de son
amour pour la vie.

(fanDHour mdh tar ql y abati fàl m toumar ; satajidoun in cha lLhou mina S-Sbirn )
Ce qui signifie : il a dit mon pre, fais ce qui tes ordonn, tu me
trouveras in cha l-Lh du nombre des endurants , [surat AS-Sfft /
103]. Pour ce qui est de sa parole (in cha l-Lh), ctait pour rappeler quil ny
a pas un mouvement ou une immobilit sans que ce soit par la volont de
Allh.
Ibrhm le Prophte-Messager a alors emmen son fils, la prunelle de ses
yeux, afin que sa mre ne sen aperoive pas. Il la mis terre, sur son ct.
Ism`l a alors dit : Pre, ligote-moi bien afin que je ne tremble pas. loigne de
moi ton vtement afin quil ne se tche pas avec mon sang, ma mre pourrait
alors le voir et sen chagrinerait. Passe rapidement le couteau sur ma gorge
1401
afin que la mort me soit plus aise. Lorsque tu verras par la suite ma mre,
passe lui le salm de ma part.
Ibrhm la alors embrass en pleurant et en disant : quel bon aide tu es pour
moi pour accomplir lordre de Allh. Il a alors pass le couteau sur sa gorge
mais il na rien tranch. Il a t dit que le couteau stait retourn. Ism`l lui a
alors dit : quas tu donc ? Il lui a dit : il sest retourn. Il lui a dit : Essaie de le
planter. Lorsquil a essay de le planter, le couteau nest pas entr dans la
chair et na rien coup. En effet, cest Allh Qui est le Crateur de toute chose.
Cest Lui Qui cre la coupure par le couteau lorsquIl veut quil coupe.
Allh ta`l a su par Sa science qui est de toute ternit, qui naugmente
pas et ne diminue pas, qui ne se renouvelle pas, la vracit dans leur
soumission tous deux.
Il a t appel : Ibrhm, tu as uvr pour accomplir ce qui ta t
ordonn dans le rve. Voici la compensation de ton fils. Ibrhm a dirig son
regard et cest alors quil a vu Jibrl et avec lui un blier du paradis. Allh ta`l
dit :

(wa fadaynhou bidhibHin àDHm )
Ce qui signifie : Nous lui avons ordonn dimmoler la place [de son
fils] un grand mouton , [surat AS-Sfft / 107]. cest--dire que Allh a
vit Ism`l lgorgement et a fait quun blier corn de grande taille et avec
beaucoup de bndictions soit sa compensation.
Avec lapproche du jour de Àrafah, le meilleur jour de lanne, nous avons
voulu vous rappeler ce rcit minent qui nous augmente en certitude au sujet
de lminence des prophtes àlayhimou s-salm, eux qui taient tous
musulmans totalement soumis Allh àzza wa jall, qui sempressaient dans
tous les cas Lui obir. Empressez vous donc en ces jours bnis pour vous
repentir Allh. Multipliez les invocations pendant le jour de Àrafah.
Demandez ce que Allh donne la victoire cette communaut, quIl lui allge
le fardeau. Au jour o des centaines de milliers de musulmans se runiront sur
la terre de Àrafah, invoquez Allh ta`l quIl runisse les musulmans, quIl
unifie leur rang et quIl leur accorde la victoire sur leur ennemi, certes Allh est
sur toute chose tout puissant.
1402
Au jour de Àrafah, les gens seront rassembls l-bas. Souvenez-vous du jour

de la rsurrection. uvrez pour ce jour minent. Au jour de Àrafah, multipliez
les invocations, la demande du pardon, la parole (l ilha il-la l-Lh),
linvocation en faveur du Prophte MouHammad Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam, lui qui a dit dans son Hadth honor :

(m rouiya ch-chayTnou aSghara wa l ahqara wa l ad-Hara wa l
aghyaDHa minhou f yawmi Àrafah. Wa m dhka il-l anna r-raHmata
tanzilou fhi fayatajwazou àni dh-dhounubi l-ìdhm )
ce qui signifie : Le chaytn na pas t vu aussi petit, ni mprisable,
ni en colre que le jour de Àrafah .
Allh accorde nous la russite pour jener le jour de Àrafah, ce jour au
sujet duquel le Messager de Allh a dit lorsquil a t interrog sur son jene
quil expie les pchs de lanne coule et de lanne suivante [rapport par
Mouslim].

1403
Histoire de la Ka`bah la Mecque

eau de zamzam
La louange est Allh et que lhonneur

et llvation en degr soient accords au Prophte de Allh. Louanges Allh
lUnique, Celui qui na besoin de rien, Celui Qui nest pas engendr, Qui
nengendre pas et Qui na nul quivalent. Celui que Allh guide, cest lui le bien
guid ; et celui quIl gare, nul ne peut le guider.
Que lhonneur et llvation en degr les plus complets et les plus parfaits
soient accords notre matre MouHammad, le matre des fils de Àdnan. Celui
et annonciateur de bonnes nouvelles et avertisseur dun chtiment, appelant
la religion agre par Allh par Sa volont, le Prophte qui est une lumire
clatante et une lune clairante. Allh a guid par lui la communaut, Il a
dvoil par lui les obscurits. Il a transmis le message, il sest acquitt de ce
qui lui a t confi, il a conseill la communaut, que Allh le rtribue pour
nous du meilleur de ce dont Il a rtribu un de Ses prophtes.
messager, que Allh lhonore ainsi que tous les messagers quIl a envoys.
Sachez que Allh ta`l dit [surat Ali Ìmrn / 96] :

1404
(inna awwala baytin woudià lin-nci lalladh bibakkata moubrakan wa

houda l-li l-`lamn)
ce qui signifie : La premire Maison qui ait t difie pour les
gens, cest bien celle de Bakkah (La Mecque) bnie et cest une bonne
direction pour les cratures .
Musulmans, Allh tabraka wa ta`l a cr la Ka`bah honore. Il a fait
quelle soit au centre de la terre afin que les gens accomplissent un acte
dadoration en y tournant autour.
Le premier lavoir construite est notre matre Adam àlayhi s-salm. Il la
construite aprs tre descendu du Paradis. On dit que Adam a accompli
quarante Plerinages.
La Ka`bah a t dtruite suite au dluge lpoque de NuH àlayhi s-salm.
Et aprs ce dluge, cest notre matre Ibrhm àlayhi s-salm qui la
reconstruite sur ordre de Allh ta`l avec son fils Ism`l. Au fur et mesure
que Ibrhm àlayhi s-salm construisait, Ism`l àlayhi s-salm lui ramenait
les pierres.
Lorsque le mur stait lev, Ibrhm àlayhi s-salm se tenait sur le Maqm
(une pierre qui vient du paradis) pour poursuivre la construction en hauteur.
Ibrhm àlayhi s-salm a achev la construction de la Ka`bah au niveau de
la pierre noire (al-Hajar al-aswad) qui est une pierre prcieuse blanche qui a
t descendue avec Adam àlayhi s-salm lorsquil a t descendu du Paradis.
Cest Jibrl àlayhi s-salm qui la lui a ramene et qui la remise sa place afin
quelle soit pour les gens un signe partir duquel ils commencent leurs tours
autour de la Ka`bah (at-tawf). Ibrhm a construit par-dessus ; ce momentl, cette pierre scintillait dune lumire clairant lOrient et lOccident, du Chm
au Ymen. Seulement, cette pierre est devenue noire suite aux frottements des
idoltres aprs le retour de la mcrance chez les gens de La Mecque. Ceci
avait eu lieu, un certain temps aprs Ism`l àlayhi s-salm.
Le Maqm de Ibrhm, cest la pierre sur laquelle al-Khall Ibrhm àlayhi ssalm se tenait lorsquil construisait la Ka`bah honore. Le mrite de ce
Maqm est confirm et rput par le texte du Qourn honor et la Sounnah
honore qui est sre. Pour ce qui est du Qourn, cest la parole de Allh ta`l
[sourat Ali Ìmrn / 97] :

1405
(fihi ytoun bayyintoun maqmou Ibrhm)

qui signifie : Il contient des signes clairs parmi lesquels le Maqm
de Ibrhm . Pour ce qui est de la Sounnah, cest la parole du Prophte :
((
))
(inna l-Hajara wa l-maqma yaqoutatani min yawaqiti l-jannah, tamaa lLhou nurahoum, wa lawl an tamaa nourahouma laada ma bayna lmachriqi wa l-maghrib)
qui signifie : La pierre noire et le Maqm sont deux pierres
prcieuses du Paradis. Allh a voil leur lumire et sIl navait pas
voil leur lumire, elles auraient clair ce quil y a entre lOrient et
lOccident .
Ibrhm àlayhi s-salm lorsquil btissait la Ka`bah a invoqu son Seigneur
et a dit :

Ce qui signifie : Seigneur, fais que cette cit soit paisible et accorde
ses habitants des bienfaits, celui qui a cru parmi eux en Allh et au
jour dernier Seigneur, envoie leur un messager qui soit des leurs,
qui leurs rcite Tes yah , leur enseigne le livre et la sagesse et les
purifie. Tu es certes Celui Qui nest pas vaincu, Celui Qui cre les
choses par sagesse , [surat al-baqarah / 126-129]. Allh a exauc son
invocation en envoyant le Prophte MouHammad àlayhi s-Saltou wa sallam
Aprs que notre matre Ibrhm al-Khall àlayhi s-salm a fini de construire
la Ka`bah , Allh ta`l lui a ordonn dappeler au Plerinage. Allh ta`l dit [
Al-Hajj / 27] :

1406
(wa adh-dhin fi n-nci bil-Hajji)

ce qui signifie : Appelle les gens au Plerinage . Ibrhm a dit :
Seigneur, comment pourrais-je leur faire entendre ? Allh lui dit :
Cest Moi Qui le leur fait parvenir cest--dire cest Lui qui le leur fait
entendre. Alors Ibrhm a appel du lieu mme o il se trouvait : vous les
gens, Allh vous a prescrit le Plerinage . Ainsi, chaque me qui devrait
accomplir le Plerinage jusquau jour du Jugement a entendu la voix de
Ibrhm àlayhi s-salm.
Sachez aussi, quavant la construction de la Ka`bah, Allh ta`l a ordonn
Ibrhm àlayhi s-salm dinstaller son fils Ism`l et la mre de son fils Hjar,
prs de la Maison sacre, cest--dire al-Bayt, savoir lemplacement de la
Ka`bah avant quil ne la construise. Il ny avait pas de population La Mecque
ce moment-l et il ny avait ni vgtation ni eau. Notre matre Ibrhm àlayhi
s-salm tait soumis lordre de Allh ta`l, il les a donc mens tous les deux
l-bas. Puis, il a march jusqu sloigner de al-Bayt. Lorsquil sest loign, il
sest tourn en direction de la Ka`bah, il a invoqu Allh ta`l tout comme
Allh àzza wa jall nous a appris dans le Qouran au sujet de Son prophte
Ibrhm [sourat Ibrhm / 37] :

(rabban inn askantou min dhourriyat biwdin ghayri dh zarìn ìnda
baytika l-mouarram, rabban liyouqmou alta fa-jàl afidatan mina n-nci
tahw ilayhim wa-rzouqhoum mina th-thamarti laÀllhoum yachkourun)
ce qui signifie : Notre Seigneur, jai tabli une partie de ma
descendance dans une valle qui ne comporte pas de plantes, prs de
la Maison sacre qui Tappartient et que Tu as honore. Seigneur, ceci
pour quils accomplissent la prire, alors attire le cur de nombreux
gens vers eux et accorde-leur abondamment de subsistances,
puissent-ils Te remercier .
Allh ta`l a exauc linvocation de Son prophte àlayhi s-salm. Il leur a
fait jaillir de leau de Zamzam et ce lorsque Hjar tait partie chercher de leau
pour son fils, alors que toute leau quils avaient en provision tait puise. Elle
avait eu soif et son fils galement. Elle avait regard en direction de la
montagne, et navait vu personne qui appelle ni personne qui rponde. Elle
grimpa alors sur aS-Saf mais ne trouva personne puis, elle redescendit, le
1407
regard riv sur son fils jusqu atteindre la valle. Elle sest loigne et elle a
disparu du regard. Elle a march rapidement en courant lgrement jusqu
monter de lautre ct et nouveau, elle a pu revoir son fils de loin. Ayant
poursuivi ainsi jusqu grimper sur al-Marwah, elle na vu personne ; et elle a
fait cela sept fois. Puis, elle est revenue auprs de son fils.
Notre matre Jibrl àlayhi s-salm tait alors descendu et avait frapp le sol
avec son pied, de leau avait jailli. Lorsque Allh a fait sortir leau de Zamzam
pour Ism`l, sa mre Hjar sest mise contenir la source avec de la terre de
crainte que leau ne spuise ; et elle la empche ainsi de couler pour ne pas
perdre leau. Or, si elle lavait laisse ainsi, ce serait une eau qui coulerait et
qui serait beaucoup plus abondante quactuellement, comme nous la annonc
le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa allam.
Leau de Zamzam a un honneur, une particularit mrite qui ne se
retrouvent dans aucune autre eau de la terre. Dans al-Moustadrak de al-Hkim
partir du Hadth de Ibnou Àbbs, que Allh les agre tous les deux, il y a la
parole attribue au Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa allam :
))
((
(mou zamzam lim chouriba lahou)
qui signifie : Leau de Zamzam est utile pour la cause pour laquelle
on la boit .
Musulmans, sachez que la Ka`bah a t reconstruite plusieurs fois travers
les ges. Mais, concernant sa reconstruction lpoque du Messager de Allh
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, elle avait eu lieu parce que la femme de
Àbdou l-MouTTalib avait encens la Ka`bah avec du bakhour. Or, une tincelle
de son encensoir stait envole dans le tissu de la Ka`bah, et la plupart du
bois de la Ka`bah avait brl. De plus, une grande coule deau provoque par
une forte pluie avait pntr lintrieur et avait fortement endommag ses
murs ; elle avait donc t reconstruite.
Lorsque Qouraych stait partag la reconstruction des diffrents cts de la
Ka`bah, le Messager de Allh alla l-Lhou àlayhi wa sallam transportait avec
eux la pierre. Puis, ils ont diverg au sujet de celui qui remettrait la pierre noire
sa place avec eux. Ils staient accords dire que celui qui entrerait par la
porte de a-af aurait le faire. Et, le premier y entrer, fut le Messager de
Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam. Lorsquils lont vu, ils ont dit : Voici
1408
MouHammad lHonnte et ils ont accept demble son arbitrage. Il leur a

dit àlayhi s-Saltou wa sallam : Venez avec moi pour prendre un
morceau dtoffe !. Ils lui ont ramen un morceau dtoffe, il a pris la pierre
noire, la place de ses mains sur le bout dtoffe puis il a dit : Que chaque
dignitaire dun grand clan prenne un bout de cette toffe . Ainsi, ils
lont transporte tous ensemble, ils lont porte et lont leve jusquau
voisinage de son emplacement. Cest alors que le Messager de Allh Salla lLhou àlayhi wa sallam la prise dans sa main honore et la remise sa
place.
Nous demandons Allh ta`l quIl nous fasse profiter des bndictions du
Prophte .

1409
Rcit du Qour'n: les Gens du

Samedi

MouHammad.

Ce qui signifie : Vous avez su ceux dentre vous (les fils de Isrl)
qui ont dsobi le samedi, Dieu les a transform en singes. Il a fait
que cela soit une punition et une mise en garde pour les gens et une
exhortation pour ceux qui craignent Dieu [surat al-baqarah].
Au bord de la mer rouge se trouvait le village de Aylah, ce village dont le
rcit a t mentionn dans le Qourn honor. Ctait l que se trouvaient les
gens du samedi, ceux-l qui ont dsobi et que Allh a transforms en singes
et en cochons.
Les mcrants des fils de Isrl, avant lavnement de la mission du
Prophte, dissimulaient ce rcit en raison de ce quil comporte comme blme
et humiliation leur gard. Il sagit de ce qui tait arriv certains dentre
leurs prdcesseurs parmi les fils de Isrl qui ont t anantis et transforms
en singes et en porcs. Mais Allh les a dvoils dans le Qourn honor par la
rvlation Son prophte MouHammad de ce rcit afin de mettre en garde les
mcrants des fils de Isrl contre enttement, leur orgueil et leur refus de la
1410
foi en Son prophte MouHammad. Il leur rappelle ainsi ce qui tait advenu
leurs frres au village de Eilat. Quel tait donc ce rcit ?
Les musulmans parmi les fils de Isrl du temps de leur prophte Dwud et
mme avant, sabstenaient de travailler, de faire le commerce, lindustrie et la
pche le samedi. Cela tait interdit dans leur Loi, par preuve de la part de
Allh. Ctait galement pour montrer aux gens qui sattacheraient Ses
ordres et qui Lui dsobiraient. Les gros poissons tout comme les petits
venaient le samedi et devenaient si proches, tant quils pouvaient tre attraps
la main. En effet, ils avaient t inspirs quils ne seraient pas pchs ce jourl car Allh Ta`l a interdit aux fils de Isrl de les les pcher.
Les poissons venaient donc en grandes quantits jusqu la plage du village
de Aylah et sy rassemblaient en grands nombres.
Les gens ne leur faisaient pas peur. Par contre les autres jours, les gros et les
petits poissons restaient au fond de leau et on nen voyait aucun jusquau
samedi daprs.
Seulement la nafs est maligne. Rapidement, le chayTn lentrane la
dsobissance et au mal. Un des habitants du village a dsir un jour manger
des poissons ; le chayTn la entran et lui a embelli une ruse pour en pcher
ce quil dsirait. Il tait parti un samedi au bord de la mer et a vu un grand
poisson nager prs de lui.
Il a alors attach sa queue avec une corde et la noue un piquet sur la
plage et est parti.
Lorsque la journe sest coule, cet homme est revenu et a pris ce poisson
jusqu chez lui. Il la nettoy et la grill. Son odeur sest propage autour de
sa maison. Ses voisins sont alors venus linterroger ce sujet. Il a ni ce quil
avait fait. Comme ils insistaient il leur a dit : ce nest que la peau dun poisson
que jai trouve et que jai grille.
Le samedi daprs, il a refait la mme chose. Quand les gens ont senti de
nouveau lodeur de la grillade, ils lont interrog. Il leur a dit : si vous voulez,
faites comme jai fait. Ils lui ont alors dit : quas-tu donc fait ?
Il leur a appris et ils ont fait comme lui. Ils se sont appliqus dployer
dautres ruses : certains ont creus des trous lis la mer par des couloirs
faciles boucher. Le samedi, les poissons venaient et entraient dans ces trous.
Ou encore, ils partaient sur des embarcations en mer au loin, et amenaient les
1411
gros poissons entrer dans ces trous, aprs quoi ils bouchaient les issues et
les poissons sy trouvaient bloqus. Ils ne pouvaient plus sortir cause de la
faible quantit deau. Ensuite, ils prenaient les poissons le dimanche. Lorsque
les dsobissants ont montr au grand jour leur mthode, les savants
musulmans des fils de Isrl leur ont interdit cela.
Cela stait beaucoup propag tant que de nombreuses personnes le
pratiquaient. Ils en taient arrivs jusqu les pcher le samedi au grand jour et
les vendre sur les marchs. Ils sont ainsi tombs dans la dsobissance
Dieu. Les savants musulmans des fils de Isrl les ont exhorts. Ils leur ont
rappel la crainte de Allh mais ils navaient pas accept. Ils construisirent
alors un mur dans le village entre eux et les dsobissants et ne les
considrrent plus comme des habitants de leur village.
La nuit, est parvenu le chtiment de Allh : Il a chti ceux qui ont dsobit.
Il a transform les jeunes dentre eux en singes et les plus gs en cochons
tout comme il a t dit. Ceux qui avaient ordonn le bien et interdit le mal
staient levs au matin pour partir leur besognes, leur mosques et leurs
lieux de runions mais nont vu aucun des dsobissants. Ils sen taient
tonns et staient interrogs les uns les autres leur sujet. Lun dentre eux
plaa une chelle contre le mur et la monta. Lorsquil aperut les gens, il vit
une chose surprenante : les dsobissants taient devenus des singes ayant
des queues qui criaient et sautaient les uns sur les autres et des cochons qui
mettaient des sons laids. Ils ouvrirent alors les portes et pntrrent. Chaque
singe venait alors auprs de son proche parent humain, sentait ses habits et
pleurait. Lhumain lui disait : nest-ce pas que nous vous avions interdit de faire
ce que cous avez fait ? Le singe hochait alors la tte pour dire oui. Avant leur
transformation, ils staient diviss, comme cela a t dit, en trois groupes : un
groupe qui a dsobit et a pch les poissons et ils taient environ soixante-dix
mille qui ont t transforms, un groupe qui a interdit de faire le pch et qui
stait abstenu de le faire et ils taient douze mille, et un groupe qui stait
abstenu de faire le pch mais qui na pas interdit ni dsobi.
Ce dernier groupe disait ainsi au deuxime qui a interdit le pch :
Pourquoi vous exhortez un peuple de dsobissants que Allh va srement
faire prir et chtier ? . En effet, ils prvoyaient cela lorsque le premier groupe
avait contredit lordre de Allh Ta`l et aprs quils aient su ce que Allh a fait
des communauts dsobissants antrieures. Ceux qui avaient interdit le mal
avaient alors rpondu : Notre exhortation est titre de rappel,
puissent-ils faire preuve de pit et abandonner leur pch . Allh na
1412
fait prir que le groupe dsobissant et a sauv le groupe qui a interdit et celui
qui na pas dsobi.
Ceux qui avaient t transforms ntaient pas rests en vie plus de trois
jours. Ils navaient pas mang durant ces jours-l ni mme bu. Ils navaient pas
eu de descendance. Ils reprsentaient une grande leon de morale pour les
communauts qui taient venues aprs eux, tout comme pour ceux qui les
avaient vus ou ont appris leur rcit.

1413
Rcit du Prophte Yunous

MouHammad.

Ce qui signifie : et dhoun-Nun (Yunous) est parti en colre contre
son peuple, il pensait que Dieu naller pas le rtribuer pour avoir
quitt son peuple avant davoir lautorisation de la part de Dieu. Il a
invoqu dans les obscurits (dans le ventre de la baleine) l ilha ill ant, soubHnaka inn kountou mina dh-DHlimn. Dieu lui a
exauc et Il la sauv de lpreuve , [surat al-'anbiy / 87-88].
Il est important de savoir que les prophtes sont les meilleurs des cratures
et sont prservs de la mcrance, des grands pchs et des petits pchs de
bassesses avant la rvlation ainsi quaprs. Ainsi ce qui est cit dans le
Qourn que le prophte Yunous tait en colre cela veut dire en colre
contre son peuple qui nont pas cru et cela ne veut pas dire quil tait en colre
contre Dieu, car cela est de la mcrance et attribuer cela aux prophtes est
de la mcrance. De mme ce qui est cit dans le Qourn : faDHanna an lan
naqdira àlayhi cela veut dire quil pensait que Dieu nallait pas le rtribuer
pour avoir quitt son peuple avant davoir lautorisation de la part de Dieu et
1414
cela ne veut pas dire quil pensait que Dieu serait impuissant, car cela est de la
mcrance et attribuer la mcrance un prophte est de la mcrance.
Quand au fait que le Prophte voulait se lancer dans la mer cela ne veut pas
dire quil voulait se suicider, mais il savait que Dieu le protgerait. En effet se
suicider est un grand pch et les prophtes sont prservs de cela. Voir : La
Prservation des Prophtes.
Notre matre Yunous àlayhi s-salm fut envoy en tant que Prophte au
peuple de Naynaw pour les appeler suivre la religion de lIslam, adorer
Allh uniquement et dlaisser ladoration des idoles et croire en Yunous en
tant que Prophte. Naynaw tait un village de la rgion de Al-Mouil en Irak.
Beaucoup des habitants de ce village avaient fait preuve de corruption, ils
taient environ cent mille personnes ou plus. Ils avaient une statue quils
appelaient àchtar et quils adoraient au lieu dadorer Allh.
Surpris par lappel que notre matre Yunous leur avait lanc, les idoltres ne
suivirent pas ses paroles bien quil leur ait donn des preuves claires. Il leur
avait manifest des miracles clatants qui indiquaient la vracit de son appel
et la justesse de la croyance quil les invitait suivre.
Il a t dit que Yunous sadressa eux en leur disant :
ce qui signifie : Je vous ai appel cette bonne croyance avec

douceur et bont durant trente trois annes. Si vous rpondez mon
appel, vous obtiendrez le bien que jespre. Sinon, je vous mets en
garde contre un chtiment qui surviendrait. Ce serait une preuve qui
sabattrait, une destruction imminente, qui aurait lieu aprs quarante
nuits .
Ils lui avaient rpondu avec orgueil et arrogance en disant : Si nous voyons
venir les signes du chtiment, alors-l, nous croirons en toi .
Yunous continua les appeler. Lorsque trente cinq journes se furent
coules, une discussion sengagea entre les idoltres, au sujet de ce dont ils
avaient t menacs. Ils dirent : Yunous est un homme honnte et
vridique, observez-le, sil reste parmi nous, alors il ne nous arrivera rien, mais
sil nous quitte, ce sera labattement dun chtiment sans aucun doute .
1415
La nuit tombe, Yunous prit des provisions et partit, insatisfait deux, en

ayant perdu espoir quils acceptent son appel. Cependant, il navait pas
invoqu Allh pour Lui demander lautorisation avant de les quitter, afin quil
quitte ces gens suite un ordre donn par Son Seigneur.
A peine Yunous stait-il loign de Naynaw que des signes de chtiment
et des manifestations de destruction taient apparus ses habitants. Des
nuages sombres avaient recouvert le ciel. Une fume intense stait diffuse et
sabattait maintenant jusqu envelopper leur ville et assombrir les toits de
leurs constructions. Le chtiment ntait plus qu un mil deux (le mil est une
unit de distance qui quivaut deux milles coudes).
Quand ils eurent la certitude que la destruction et le chtiment taient
imminents, ils staient dirigs vers Yunous àlayhi s-salm mais ne lavaient
pas retrouv. Ils sortirent alors lextrieur de la ville. Ils avaient spar les
enfants des femmes, les btes de leurs petits. Les uns se languissaient des
autres et le tumulte samplifia.
Les supplications se multiplirent. Allh Ta`l leur inspira le repentir. Ils
avaient t sincres dans leur intention en cela : ils avaient interrog un vieil
homme qui suivait notre Matre Yunous et lui avaient dit : Le chtiment est
devenu proche, que faire ? .
Le vieil homme leur rpondit : Croyez en Allh et en Son Messager (cest-dire entrez en Islam en tmoignant quil nest de dieu que Allh et que Yunous
est le Prophte de Allh), faites le repentir, et dites :

(Allhoumma inna dhounoubana qad àdhoumat wa jallat, wa anta
a`dhamou minha wa ajalla, ifàl bina ma anta ahlouh wa l tafàl bina ma
nahnou ahlouh)
ce qui signifie : Allh, nos pchs sont devenus nombreux, mais
Tu es minent en mrite. Accorde-nous Ton pardon, et fais de nous ce
dont Tu es digne (cest--dire fais-nous misricorde, Toi Qui est
Misricordieux ) et ne fais pas de nous ce qui est digne de notre
conduite (cest--dire ce que nous mritons) , cest ainsi quils ont cru
en Allh et en Son Messager Yunous àlayhi s-salm.
1416
Ce fut un moment historique et mmorable. Ils firent le repentir Allh

Ta`la dun repentir vridique. Ils en arrivrent rparer les injustices et
rendre ce quils avaient pris injustement leurs propritaires. Il arrivait mme
que lhomme retire les pierres de construction, aprs avoir mont les murs de
sa maison dessus, pour les restituer leurs propritaires de qui il les avait
prises injustement. Cest ainsi que le chtiment leur avait t pargn, ils sont
revenus chez eux sains et saufs en tant croyant. Et il a t dit que ce jour-l
tait un vendredi 10 du mois de Mouharram, le jour de Àchur.
Quant notre matre Yunous àlayhi s-salm, lorsquil tait sorti mcontent
du comportement de son peuple, il navait pas su ce quil leur tait arriv. Il
tait arriv jusqu un rivage et tait mont sur une embarcation aprs que
ceux qui taient bord laient pris avec eux, par amour et recherche des
bndictions. Il tait en effet dune trs belle apparence, dun discours
loquent et utilisait des paroles douces.
Une fois bord, il sallongea dans lun des flancs du bateau et sendormit. Le
bateau vogua, dpassant les vagues. Mais un vent terrible les surprit, un vent
qui faillit faire chavirer le bateau. Les marins se rassemblrent pour invoquer
Allh, puissent-ils tre pargns. Ils rveillrent Yunous le prophte de Allh
afin quil invoque avec eux. Il se rveilla et invoqua Allh, et Allh leur pargna
ce vent. Il rejoignit alors sa place et se rendormit.
Un vent vint nouveau et faillit cette fois mettre le bateau en pices. Les
gens rveillrent Yunous àlayhi s-salm et ils invoqurent Allh et le vent
sapaisa.
Tandis quils taient ainsi, un norme poisson leur apparut, ouvrant grande
sa bouche pour engloutir le navire, cest alors que Yunous dit :

ce qui signifie : gens de ce bateau, ce poisson est venu pour moi.
Si vous me laissez leau, vous pourrez continuer votre chemin. Le
vent et la peur ne vous atteindront pas .
Son objectif ntait pas quils le mnent la mort car il savait que
Allh le protgerait et le renforcerait par des miracles clatants.
Ils lui dirent : Nous ne laisserons personne dans leau sans avoir tir
au sort le nom de lun dentre nous. Celui dont le nom sortira, cest lui
qui ira leau .
1417
Ils ont tir au sort et ctait Yunous qui avait t dsign. Il leur a dit :

ce qui signifie : Gens du bateau, laissez moi passer par-dessus bord.
Cest par ma cause que vous avez subi lpreuve de cette tempte .
Ils lui dirent : Nous ne le ferons que si nous tirons une nouvelle fois un nom
. Ils le firent et ce fut nouveau le nom de Yunous. Il leur rpta ce quil leur
avait dit la premire fois. Lorsquils lamenrent lavant du navire, le poisson
tait l, ouvrant grande sa bouche. Ils se dirigrent alors vers le ct du
bateau. Le poisson se trouvait encore les attendre. Ils se dirigrent alors vers
le ct oppos. Le poisson tait encore l les attendre, la bouche bante.
Quand Yunous vit cela, il sauta lui-mme par dessus bord, tout en sachant
que Allh lpargnerait et quil nen mourrait pas, car il tait un prophte
honor. Le poisson lavala, et avait reu lordre de ne pas nuire Yunous et
de ne lui briser aucun os.
Yunous resta dans le ventre du poisson quarante jours. Il parcourut la mer
en traversant les vagues et en descendant dans les profondeurs. Il se retrouva
ainsi envelopp de plusieurs obscurits : lobscurit du ventre du poisson,
lobscurit de la nuit et lobscurit des profondeurs de la mer.
Allh dvoila loue de Yunous des sons particuliers qui lui parvenaient de
lextrieur. Allh lui a rvl quil sagissait des vocations des poissons de la
mer. Il invoqua alors Allh, Celui Qui secourt ceux qui sont dans la difficult,
Celui Qui aide ceux qui sont tourments, Celui dont la misricorde est large,
Celui Qui accepte le repentir. Allh exaua son invocation. Il ordonna au
poisson de sortir Yunous sur le rivage. Yunous tait alors amaigri et tait
tomb malade en raison de son long sjour dans le ventre du poisson.
Il a t rapport que le poisson lavait projet en bord de mer, sur le rivage
dun village de Al-Mouil, dpourvu darbres et de tout relief. Son corps tait
souffrant, tel un oisillon qui na pas encore de plumes, la moindre chose qui lui
tombait dessus lui faisait mal. Allh lui fit misricorde et fit pousser pour lui un
plan de citrouilles qui labrita. Cest une plante qui prsente beaucoup de
profits : elle pousse rapidement, ses feuilles font beaucoup dombre en raison
de leurs grandes tailles et de leur douceur. Les mouches ne sen approchent
pas. Ses fruits sont trs bons et trs nutritifs : on peut les manger crus ou cuits
avec les ppins et la peau.
1418
Un pote a dit pour dcrire cet tat :

(wa anta bi fadlin minka najjayta Yunous wa qad bata fi adàfi houtin
laylya)
(fa anbatta yaqtinan àlayhi bi raHmtin mina l-Lh lawla l-Lh asbaha
dawiya)
ce qui signifie : Par une grce de Ta part Tu as sauv Yunous, Qui
est demeur des nuits durant dans le ventre dun poisson, Tu as fait
pousser un plan de citrouilles par Ta misricorde, car si ce ntait le
bienfait de Allh, il serait rest amaigri .
Allh lui accorda en outre quune sorte de gazelle vienne lui et lui donne
boire du lait de ses mamelles en dbut et en fin de journe, tant et si bien quil
retrouva sa bonne sant par la volont de Allh.
Aprs quoi, Allh lui ordonna de retourner auprs de son peuple et de leur
annoncer que Allh ta`la avait accept leur repentir. Il fit route vers eux et
rencontra un berger en chemin. Comme il linterrogeait au sujet du peuple de
Yunous, comment ils taient maintenant, le berger lui dit quils taient dans le
bien et quils taient dans lespoir que leur Prophte retourne auprs deux.
Lorsquil arriva finalement auprs deux, ils laccueillirent en sexcusant. Sa
joie fut immense lorsquil vit quils avaient abandonn ladoration des idoles, et
quils avaient cru en Allh, leur Crateur, Celui Qui mrite lextrme
glorification et Qui mrite quon se soumette Lui dune manire complte, en
accomplissant Ses ordres et en vitant Ses interdictions.
Remarque : Les paroles mentionnes en arabe au sujet du Prophte Yunous
ont t mentionnes ainsi dans le Hadth du Prophte MouHammad Salla lLhou àlayhi wa sallam, cest pour cette raison que nous avons indiqu ces
paroles en arabe telles quelles ont t rvles, mais il sagit ici des
significations de ses paroles, car Yunous ntait pas un Prophte arabe.
Information utile : At-Tirmdhiyy et dautres ont rapport de Sa`d Ibnou Ab
Waqqs, que Allh lagre, quil a dit : Le Messager de Allh Salla l-Lhou
1419

:

ce qui signifie : Linvocation de Dhou n-Nun (cest--dire Yunous)
quand il a invoqu son Seigneur lorsquil tait lintrieur du poisson
tait :
(l ilha il-l ant, soubHnaka inn kountou mina dh-DHlimn)

Et il ny a pas un seul homme musulman qui invoque Allh avec
cette invocation sans quil ne soit exauc (cest--dire que cette
invocation est une cause pour tre exauc, et si la personne nobtient pas ce
quelle a demand, il se peut que Allh accorde cette personne ce qui est
mieux que ce quelle demandait).
1420
Rencontre du Prophte Mu et
Al-KhaDir

MouHammad.
Allh avait sauv les fils de Isrl de Pharaon et de ses armes. Notre matre
Mu fit alors un discours quil adressa aux musulmans. Il les exhorta et leur
rappela les bienfaits que Allh leur avait accords.
Un homme parmi les fils de Isrl lui dit : Messager de Allh, est-ce quil
y a sur terre quelquun qui a plus de science que toi ?
Non avait rpondu Mu. Or Allh fit savoir Mu quil convenait
plutt de dire : Allh sait plus que moi sil y a quelquun qui a plus de science
que moi ou pas et Allh lui rvla : Quen sais-tu qui Jaccorde la science ?
Il y a au bord de la mer quelquun qui a plus de science que toi (sur des sujets
spcifiques). Cest Mon esclave Al-KhaDir.
La science que possdait Al-KhaDir tait la connaissance du fond des choses,
cest--dire des choses qui ne sont pas visibles, parce que cela lui tait rvl.
La science que possdait Mu tait la connaissance des lois et de la
jurisprudence, concernant ce qui est apparent dans les paroles et les actes des
gens.
Al-KhaDir avait ainsi plus de science que Mu dans des sujets bien
particuliers et non dans labsolu.
Lorsque Mu lapprit, il dsira immdiatement le rencontrer tant il avait
dardeur rechercher la science et qurir des connaissances quil navait pas.
1421
Il dsirait ardemment rencontrer celui au sujet de qui on lui avait dit quil avait
plus de science que lui (sur des sujets spcifiques).
Il y a en cela un signe important que le savant voyage pour demander et
obtenir encore plus de science et quil profite de la rencontre des gens de
mrite et des savants mme sils se trouvent dans des terres loignes. Telle
est la conduite des vertueux grce laquelle les gens qui ont voyag ont
obtenu beaucoup de biens. Voir : LImportance dApprendre lIslam sur la Vraie
Voie. Sciences Islamiques
Mu demanda Son seigneur de lui faire rencontrer cet homme. Allh lui
rvla : Va vers la mer, tu trouveras au bord de leau, un poisson, prends-le
et donne-le ton aide cest--dire celui qui taide et qui taccompagne puis
reste toujours au bord de leau. Lorsque tu auras oubli le poisson et quil
taura chapp, cest l que tu iras rencontrer cet esclave vertueux, celui que
tu recherches. Ce sera au confluent des deux mers.
Allh ta`l a fait savoir Mu ltat de Al-KhaDir mais Il ne lui a pas fait
connatre lendroit exact o il allait le rencontrer, ce qui augmenta encore en
Mu son souhait de le rencontrer.
Et il a dit : Je vais aller jusquau confluent des deux mers l o les deux
mers se rencontrent pour en constituer une seule et jy resterai aussi
longtemps que ncessaire pour rencontrer ce grand savant.
Ctait-l un avertissement de la part de Mu àlayhi s-salm, lui qui
appelait la vrit, la science et la connaissance. Il stait prpar
supporter de grandes difficults et une grande fatigue dans le voyage. Pour
quelle raison ? Pour demander la science de la religion. Ceci est un
avertissement pour celui qui veut apprendre. Mme sil voyage de lorient
loccident pour napprendre quune seule question de religion, cela en vaut la
peine.
Mu àlayhi s-salm partit avec son aide appel Yucha` fils de Nun
àlayhima s-salm. Il apprenait auprs de Mu et laccompagnait en tant
son service.
Ils prirent avec eux un poisson sal, conserv dans du sel et prt la
consommation ainsi que du pain. Ctait-l leurs provisions.
Lorsquils arrivrent au confluent des deux mers, il a t dit que ce sont les
mers dites la mer Perse et la mer des Romains, ils firent halte lombre dun
1422
rocher dans un endroit proche de la mer. Ayant pos leurs ttes, ils staient
assoupis.
Dans ce rocher il y avait une source deau, il a t dit quelle sappelle
Àynou l-Hayt source de la vie qui stend comme une petite cascade. Il
ny a pas une seule chose qui soit touche par cette eau sans quelle devienne
vivante par la volont de Allh.
Leau de cette source toucha ce poisson qui tait conserv dans du sel. Le
poisson remua, sagita et schappa du rcipient dans lequel il se trouvait pour
plonger dans leau. Ce qui est tonnant, cest que le poisson avait dj t
entam, une moiti avait dj t mange et lautre tait reste. Ce fut un
miracle pour Mu àlayhi s-salm.
Il a t mentionn que les gens de cette rgion avaient vu aprs ce miracle
une nouvelle espce de poisson, de la descendance de ce poisson-l. On ne
trouve sur lune de ses faces que des artes avec rien dautre quune peau trs
fine tandis que lautre face est charnue. Ctait-l un signe que ce poisson tait
revenu la vie aprs que sa moiti avait t consomme. Cette caractristique
est reste dans sa descendance.
Laide de Mu, Yucha` stait rveill et avait constat que le poisson
stait chapp de son rcipient. Il sest dit : Je ne vais pas rveiller le
Messager de Allh Mu maintenant. Je le lui dirai quand il sveillera. Mais
quand Mu sveilla, son aide oublia de lui en parler et de lui dire que le
poisson stait chapp. Mu de son ct avait oubli dinterroger son aide
sil avait vu quelque chose dtonnant.
Ils poursuivirent leur route le restant de la journe et la nuit sans ressentir ni
faim ni fatigue. Le lendemain, aprs avoir march une longue distance Mu
dit son aide : Sers-nous enfin de ce repas, nous sommes fatigus de ce
voyage. En effet, Mu navait ressenti la fatigue quaprs avoir dpass
lendroit que Allh lui avait ordonn datteindre.
Cest alors que Yucha` informa Mu de lincident. Ayant senti
limminence de la rencontre avec Al-KhaDir, Mu rpondit : Voil ce que
nous voulions cest--dire nous voulions arriver l o nous devions perdre le
poisson.
1423
Ils rebroussrent chemin et virent les traces quavait laisses le poisson dans
leau puisquil y avait comme une tranche de pierre. Ils la suivirent jusqu
arriver au rocher auprs duquel ils staient assoupis.
Cest l-bas que Mu àlayhi s-salm rencontra notre matre Al-KhaDir sur
un tapis vert, un vtement vert sur le dos, la surface de leau.
Mu lui dit : As-salmou àlaykoum et Al-KhaDir qui avait dcouvert
son visage lui rpondit wa àlaykoumou s-salm, y a-t-il une paix sur ma
terre ?! les gens de cette rgion en effet ntaient pas musulmans.
Puis Al-KhaDir demanda Mu : Qui es-tu ? Je suis Mu , dit-il.
Mu des fils de Isrl ? Oui, comment le sais-tu ?
Celui Qui me la fait savoir est Celui Qui ta fait connatre mon existence.
Navais-tu pas chez les fils de Isrl suffisamment de quoi faire pour ne pas
voyager afin darriver jusqu moi ?!
Si, avait rpondu Mu, mais jai reu lordre de venir toi pour que tu
menseignes un peu de ce que tu sais.
Cela ne te suffit pas, Mu, lui rpondit Al-KhaDir, davoir la Tawrt et de
recevoir la rvlation ?
Jai certes une science que Allh ma accorde et que tu nas pas alors que
tu as une science que Allh ta accorde mais que je ne connais pas.
Mu àlayhi s-salm stait adress lui avec douceur et avec de belles
paroles de politesse et de modestie en lui disant : Est-ce que tu
maccorderais, toi esclave vertueux, de me donner une part de tes
connaissances ? Je te suivrai, je mattacherai ce que tu mordonneras et
jviterai ce que tu minterdiras.
Al-KhaDir reut linspiration que Mu nallait pas patienter pour se taire
lorsquil verrait quelque chose de blmable.
Tu ne vas pas pouvoir patienter avec moi, dit-il Mu, et si tu me tiens
compagnie, tu vas voir des choses tranges et tonnantes.
Mu qui insistait pour apprendre la science et qui aspirait la
connaissance lui dit : Tu verras, si Allh veut, je serai patient et je ne te
dsobirai pas.
1424
Si tu me tiens compagnie, lui dit Al-KhaDir, je veux prendre lengagement

de ta part de ne pas poser de questions jusqu la fin du voyage. Aprs quoi je
texpliquerai tout ce que tu voudras et je te donnerai satisfaction.
Mu renvoya son aide vers les fils de Isrl et partit avec Al-KhaDir,
marchand au bord de la mer
Allh tabraka wa ta`l dit dans le Qourn honor :

(fawajad àbdan min ìbdin taynhou raHmatan min ìndin wa
àllamanhou min ladounn ìlm ; qla lahou Mu hal attabiòuka àl an
touàllimani mimm òullimta rouchd ; qla innaka lan tastaTià maìya
Sabr)
ce qui signifie : Ils trouvrent un de Nos esclaves pieux, qui Nous
avions accord une misricorde de Notre part et qui Nous avions
enseign une science de Notre part. Mu lui dit : pourrai-je
taccompagner afin que tu menseignes de ce que tu as appris ?
lhomme lui rpondit : Tu ne pourras pas faire preuve de patience en
ma compagnie ! [surat al-Kahf].
Lorsquil rencontra Al-KhaDir àlayhi s-Salm lui aussi prophte de Allh,
Mu àlayhi s-Salm malgr son plus haut degr, demanda Al-KhDir
Mautorises-tu, serviteur vertueux, profiter de ta science, te suivre et
obir ton ordre et ton interdiction ? Al-KhaDir ayant t inspir que
Mu ne pourrait pas sempcher de parler sil voyait quelque chose quil
dteste, rpondit Mu : Tu ne pourras pas patienter avec moi ;
nanmoins si tu maccompagnes, tu verras des choses tonnantes et des faits
surprenants ! Mu qui tenait qurir la science et qui aspirait davantage
de connaissance lui rpondit :

(qla satajidoun in cha l-Lhou Sbiran wa l a`S laka amr)
1425
ce qui signifie : Il lui dit : Si Allh veut, tu me trouveras patient et je

ne te dsobirai aucun de tes ordres [surat al-Kahf 'yah 69]. AlKhaDir lui dit alors :
Ce qui signifie : Tu ne maccompagneras que si tu tengages ne

pas minterroger sur quoique ce soit avant que je ne lve moi-mme
cette condition et que le voyage ne prenne fin. Ensuite, je
texpliquerai les choses propos desquelles tu tinterrogeais et je te
donnerai satisfaction ! , [surat al-Kahf 'yah 69].
Le Seigneur, quIl soit glorifi, dit dans la rvlation parfaite :

(fanTalaq Hatt idh rakib fi s-safnati kharaqah)
ce qui signifie : Ils prirent le dpart et lorsquils se retrouvrent sur
le navire, il en retira quelques planches [surat al-Kahf 'yah 71]. Tandis
quils taient bord du navire, Mu eut la surprise de voir Al-KhaDir prendre
deux planches de bois du bateau et les enlever. Mu a dit ce dont Allh nous
informe dans le Qourn :
(qla akharaqtah litoughriqa ahlah ; laqad jita chayan imr ; qla alam
aqoul innaka lan tastaTià maìya Sabr)
ce qui signifie : Il lui dit : as-tu enlev quelques planches afin de
noyer les personnes bord ?! Il lui rpondit : Ne tai-je pas dit que
tu ne pourrais pas patienter avec moi ?! [surat al-Kahf 'yah 71-72]. AlKhaDir lui rappela alors sa condition et lengagement pris. Mu sen rappela
et lui dit : Ne men veux pas ! .
Alors quils taient bord du navire, un oiseau se posa sur le bord et plongea
son bec dans leau. Al-KhaDir dit Mu ce qui signifie : Nous ne savons de
ce que Allh sait que la petite part que Allh nous a donne. La part quIl nous
a donne en comparaison de ce quIl ne nous a pas donn est semblable la
quantit deau que cet oiseau a pris en son bec .
Lorsque le navire pt traverser sans que personne ne se noie, Al-KhaDir
àlayhi s-salm passa sa main lemplacement des deux planches arraches
1426
cest alors que celles-ci redevinrent telles quelles taient auparavant, par la
volont de Allh.
Aprs avoir quitt le navire, ils poursuivirent leur chemin. Ils trouvrent des
jeunes en train de jouer. Al-KhaDir prit lun deux ? Celui-ci tait un mcrant,
un voleur, un brigand de grand chemin. Il semait la corruption et jurait ses
parents quil ne faisait rien du tout. Al-KhaDir lemmena au loin, lallongea
terre et le tua, tout comme Allh le rapporte dans surat Al-Kahf :

(fanTalq Hatt idh laqiy ghoulman faqatalahou qla aqatalta nafsan
zakiyyatan bighayri nafsin laqad jita chayan noukr ; qla alam aqoul laka
innaka lan tastaTià maìya Sabr)
ce qui signifie : Ils repartirent et lorsquils rencontrrent un garon,
il le tua. Il (Mu) lui demanda : Comment peux tu tuer une me
innocente sans lgitimit du Talion ?! Il lui rpondit : Ne tai-je pas
dit que tu ne pourrais pas patienter avec moi ?! [surat al-Kahf 'yah
74-75].
Mu et Al-KhaDir àlayhima s-Salm poursuivirent leur chemin et
arrivrent dans un village dont les habitants taient avares et mesquins. Ils
passrent parmi les gens et leur demandrent un peu de nourriture mais
personne dans le village ne leur offrit quoi que ce soit. Pire encore, ces gens
les rabrourent de manire irrespectueuse. Ils quittrent le village, affams.
Avant den franchir les limites, ils virent un mur qui tombait en ruine et risquait
de seffondrer. Al-KhaDir le redressa grce un miracle qui lui fut accord. Il
passa la main sur le mur et celui se remit totalement en place. Mu lui dit :
Quelle trange chose ! Si tu le voulais, tu pourrais demander ces
gens qui ont si mal agi envers nous, un salaire en contrepartie de ce
service rendu, un salaire qui puisse nous pargner cette faim . AlKhaDir a dit Mu ce que Allh ta`l dit dans le Qourn honor
:
(qla hdh firqou bayni wa baynika saounabbiouka bitawli m lam

tastaTi` àlayhi Sabr)
ce qui signifie : Il dit : Ceci est la cause de notre sparation entre
nous. Je vais texpliquer le sens des choses pour lesquelles tu nas pas
pu patienter [surat al-Kahf 'yah 78].
1427

Pour ce qui est du navire dont jai enlev quelques planches, il
appartient de pauvres gens qui travaillent avec. Ils en tirent leur
subsistance. Leur roi est un roi tyrannique qui prend de force
tout navire en bon tat traversant les eaux de son royaume cependant
ce roi laisse les embarcations qui prsentent un dfaut al-KhaDir avait
donc fait en sorte que ce navire-l comporte un dfaut ; ainsi, lorsque les
serviteurs du roi vinrent, ils ne le prirent pas cause de ce dfaut. Al-KhaDir
a par la suite rpar lembarcation et le navire put ainsi rester dans les mains
de ses propritaires.
Quant au jeune que Al-KhaDir avait tu, il tait mcrant alors que ses
parents taient croyants. Ils le chrissaient. Al-KhaDir a dit : Je nai pas voulu
que leur amour pour lui les mnent le suivre dans sa mcrance. Allh ma
ordonn de le tuer en raison de ce quil serait advenu de lui : En effet, sil tait
rest en vie, il aurait puis ses parents par sa mcrance, Allh fait de Ses
cratures ce quIl veut, Il nest pas interrog sur ce quIl fait (voir : Croire en la
Prdestination). Quant au troisime cas, cest ce qui est arriv avec le mur. Il
appartenait deux jeunes enfants orphelins de ce village. Sous le mur se
trouvait un trsor qui leur revenait de droit tous deux. Le mur tait sur le
point de tomber. Sil tait tomb, le trsor aurait t perdu pour eux, Allh a
voulu le conserver pour ces deux orphelins afin de maintenir leur droit.
Al-KhaDir a dit par la suite ce que Allh nous apprend dans surat Al-Kahf :

(wa m faàltouhou àn amr ; dhlika tawlou m lam tasTi` àlayhi Sabr)
Ce qui signifie : Je nai pas fait cela de mon propre chef; voil la
signification des choses pour lesquelles tu nas pas pu patienter [AlKahf 'yah 82]. Sur cette yah se sont bass les savants pour dire que alKhaDir est un prophte. Dautres savants ont dit que cest un saint, waliyy.
Allh, accorde-nous des bienfaits par le degr des prophtes, des saints et
des vertueux, Toi le Seigneur des mondes.
1428
Parmi les rcits qui indiquent lminence de la bienfaisance envers la mre, il

y a lhistoire dun vertueux, connu sous le nom de Bill Al-KhawwS, qui a dit :
Un jour, je me trouvais dans la rgion dsertique surnomme th ban Isrl.
[Il sagit de lendroit o les gens du peuple de Mou ont err pendant 40 ans,
lorsquils lui ont dsobi]. Jai suivi un homme qui marchait mes cts, jai t
inspir quil sagissait de Al-KhaDir. Je lai interrog au sujet de Mlik. Il a
rpondu : Cest limm des imms ! . Puis, je lai interrog au sujet de AchChfiìyy, il a dit : Cest quelquun qui fait partie des Abdl !. [Ce terme
est le pluriel de Badal ; cest un degr trs lev dans la saintet. Il sagit dun
ensemble de saints vertueux. Chaque fois que lun dentre eux meurt, Allh le
remplace par un autre ; ainsi ils sont toujours au nombre de quarante, et la
terre en contient en permanence ce nombre. Les Abdl font partie des plus
grands parmi les saints.]
Ensuite, je lai interrog au sujet de AHmad Ibnou Hanbal, il a rpondu :
Cest un Siddq ! .[Il sagit du plus haut rang dans la saintet et celui qui a le
plus haut degr dans ce rang-l cest Abu Bakr]
Je lai interrog ensuite au sujet de Bichr Al-Hfi, il a rpondu :Il ny aura pas
quelquun qui viendra aprs lui et qui soit comme lui ! Je lui ai dit :Par Allh,
qui es-tu ? , il a rpondu : Al-KhaDir. Je lui ai demand la raison pour
laquelle jai pu le voir, il a rpondu : Parce que tu es bienfaisant envers ta
mre !
Cest--dire que si Bill Al-KhawwS a mrit de voir Al-KhaDir, cest parce
quil agit avec bienfaisance envers sa mre. Voir : La Bienfaisance envers les
Parents
Limam an-Nawawiyy a dit dans le commentaire du SaHH de Mouslim ce qui
signifie : Lensemble des savants sont sur lavis quil (al-KhaDir) est
vivant et il est parmis nous et ceci fait laccord des gens vertueux et
dessoufiyy vridiques et leurs rcits au sujet de sa rencontre et du
fait dapprendre de lui dans de nombreux lieux, sont nombreux pour
tre dnombrs .
1429
Imam Ach-Chfiìyy : Biographie

Fondateur de l'cole chafiite

Les fondateurs des 4 coles sont unanimes dans la

croyance
Les fondateurs des 4 coles (madh-hab) de

jurisprudence islamique,
savoir Abu Hanfah, Mlik, AchChfiìyy et AHmad Ibnou Hanbal sont tous
sur la mme croyance : celle du Prophte et de
ses compagnons. Ils croient tous les quatre en
lexistence de Dieu sans endroit sans comment
et sans direction. Ainsi ils sont unanimes sur le
fait quattribuer une direction Dieu est de la
mcrance. Et ce, tout comme la rapport
Ibnou Hajar Al-Haytamiyy dans son livre alMinhjou l-Qawm p.224 :
1430
(wa`lam anna l-Qarfiyya wa ghayrouhou Hakaw àni ch-Chfiìyyi

wa Mlik wa AHmad wa Ab Hanfata raDia l-Lhou ànhoum al-qawla
bikoufri l-qilna bi l-jihati wa t-tajsmi wa houm Haqquna bidhlik)
ce qui signifie Sachez que Al-Qarfiyy et dautres ont rapport de
quIl est un corps ont commis de la mcrance, et ils [ces savants]
avaient raison de le dire.
Quant aux dfinitions de la croyance et de la mcrance, il ny a pas de
divergence entre eux. En effet, ces quatre Imams taient musulmans et tous
les musulmans ont la mme croyance, ils ne divergent pas en cela.
Des divergences dans les pratiques mais pas de

dsaccord
Les madh-hab sont des coles de jurisprudence. Les divergences
concernent donc les lois dapplication comme lobligation du
tachahhoud dans la prire, les conditions de la purification des
impurets canines Il y avait beaucoup plus dcoles la base mais
seules quatre sont encore pratiques de nos jours.
Les moujtahid fondateurs de madh-hab ne se sont pas critiqus
mutuellement, au contraire limam Ach-Chfiìyy tait un lve de limam Mlik
et il a fait son loge. Ainsi lImam Ach-Chfiìyy, que Allh lagre, a dit de lui :
Lorsque les savants sont cits, Mlik est comme une toile parmi
eux et lImam AHmad Ibnou Hanbal tait un lve de lImam Ach-Chfiìyy
et il a dit de lui : Cest une grce que Allh nous a accorde. Jai pu
profiter de son assemble durant des jours et des nuits ; je nai
remarqu en lui que du bien, que Allh lui fasse misricorde !
Par ailleurs, les divergences dans la jurisprudence reprsentent une facilit
pour les croyants. Cest un bienfait pour nous. Ainsi, le musulman du commun,
ntant pas moujtahid lui mme peut suivre nimporte quelle cole.
Les diffrents degrs des savants dans la science

Les savants de lIslam ont plusieurs degrs.
Moujtahid
Le moujtahid a la qualification pour dduire des lois partir
du Qourn et du Hadth.
1431
Ctait le degr de Ach-Chfiìyy, Mlik, AHmad Ibnou Hanbal, Abu Hanfah

et dautres encore ; ils taient moujtahid absolus (mouTlaq).
Il y a aussi des moujtahid restreints au madh-hab (mouqayyad), comme
limam des deux Haram (La Mecque et Mdine), Al-Jouwayniyy, Al-KhaTTbiyy,
Ibnou Daqq l-Ìd et Al-Halmiyy parmi dautres. Le moujtahid restreint au
madh-hab est quelquun qui a atteint le degr de al-ijtihd al-mouTlaq, mais
son ijtihd tant conforme celui dun Imam fondateur dcole, il sest limit
son cole.
AS-Hbou l-woujuh
En dessous du degr du Moujtahid, il y a celui des savants appels
aS-Hbou l-woujuh, tel que Al-Boulqniyy de lcole chafiite, mort en
805 de lHgire. aS-Hbou l-woujuh sont ceux qui dduisent des avis
de jurisprudence dans une cole partir des textes de lImam qui a
fond lcole.
Ahlou t-tarjH
Le degr en dessous est ahlou t-tarjH, tel que An-Nawawiyy de
lcole chafiite. Leur rle est de faire prvaloir un des avis de aSHabou l-woujuh dans lcole sur un autre, en prcisant que cet avis a
plus darguments (preuves textuelles du Qourn et du Hadth) que
lautre.
An-naqalah
Et le dernier degr est celui de an-naqalah tel que AHmad
Ibnou Hajar Al-Haytamiyy de lcole chafiite. Leur rle est de
transmettre les diffrents avis prsents dans lcole.
Les grands savants musulmans parlent de la croyance

de limm ach-Chfiìyy
Ibnou Mouàllam al-Qourachiyy (660 725) dit dans son
livre Najmou l-mouhtadiyy [l'toile de celui qui est bien guid] en
page 551 :

1432
ce qui signifie : Ceci est de la mcrance selon lUnanimit et nous

dclarons mcrant ceux qui se rclament de lIslam qui disent que la
Parole de Dieu est cre et ceux qui disent que Dieu ne sait pas les
choses avant leur existence et celui qui ne croit pas en la
Prdestination et celui qui croit que Dieu est assis sur le trne tout
comme a rapport ce jugement le juge -Al QD Houayn daprs le
texte de Ach-Chfiìyy .
Dans son livre It-Hfou s-sdati l-Mouttaqn (tome 2 page 24), AzZabdiyy rapporte que LImam Ach-Chfiìyy a dit :
Allh ta`l existe de toute ternit alors quaucun endroit nest

de toute ternit. Il a cr lendroit en ayant lattribut de lexemption
de dbut, tout comme avant la cration des endroits, le changement
nest pas possible selon la raison Son sujet, ni pour Son tre ni pour
Ses attributs
LImam Ach-Chfiìyy explique les diffrentes sortes

dinnovations
Le Hafidh Abu Nouàym a rapport avec sa chane de transmission
dans son livre Hilyatou l-Awliy (tome 9, page 121) que lImam
Ach-Chfiìyy a dit :
Linnovation est de deux sortes : linnovation louable et
linnovation blmable. Celle qui est conforme la Sounnah cest celle
qui est louable, et celle qui contredit la Sounnah cest celle qui est
blmable. Et pour preuve la parole de Òumar Ibnou l-Khattb lors des
prires de nuit durant Ramadan : Quelle bonne innovation
LImam Ach-Chfiìyy, que Allh lagre a dit dans son livre Al-oumm : Albidàh est de deux catgories : une innovation de bonne guide et
une innovation dgarement .
Al-Bayhaqiyy a rapport avec une chane de transmission, dans Manqibou
ch-Chfiìyy de Ach-Chfiìyy, que Allh lagre, quil a dit :
1433
: :
: .

Les innovations sont de deux sortes : une sorte de chose innove
fait partie de ce qui contredit le Livre, la Sounnah, la voie trace par
les compagnons ou lUnanimit des savants, cest ce qui est appel
linnovation dgarement ; la deuxime sorte de chose innove fait
partie de linnovation de bien qui ne contredit aucun des quatre sujets
quon vient de mentionner, cest linnovation qui nest pas blme .
LImam Ach-Chfiìyy dit faire le tabarrouk par Abu

Hanfah
Dans son livre Tarkh Baghdd (tome 1, page 123), le HafiDh AlKhTb
Al-Baghddiyy
rapporte avec
une
bonne
chane
de
transmission, daprs Àliyy Ibn Maymun quil a dit :
Jai entendu Ach-Chfiìyy dire : je fais certes le tabarrouk (la
recherche de bndiction) par Abu Hanfah et je me rends sa tombe
chaque jour (le visiter). Si jai un besoin, jaccomplis deux rakàh
(cycle de prire) puis je me rends sa tombe et je demande Allh
ta`l quIl maccorde la chose dont jai besoin et ce, auprs de sa
tombe. Aprs cela mon affaire est rapidement rgle
An-Nawawiyy rapporte de Ibn Òumar et de AchChfiìyy le caractre recommand de rciter le

Qourn en faveur des morts musulmans.
LImam An-Nawawiyy, dans son livre Al-Adhkr (page 159) aprs
avoir cit un Hadth incitant les musulmans invoquer Allh en faveur
du dfunt musulman, il a dit :
:
:
Ach-Chfiìyy et les aS-Hb les savants de lcole ont dit : Il

est recommand quils rcitent auprs de lui quelque chose du
Qourn. Ils ont dit : Et sils rcitent tout le Qourn, cest bien
Puis An-Nawawiyy a dit :
1434

Il nous a t rapport dans les Sounan de Al-Bayhaqiyy avec une
chane de transmission Haan fiable que Ibnou Òumar a jug
recommand de rciter sur les tombes aprs lenterrement, le dbut
et la fin de sourat Al-Baqarah .
LImam Abu Àbdi l-Lh MouHammad Ach-Chfiìyy

Le grand Imam MouHammad Ibnou Idrs Ach-Chfiìyy est n en 150 de
lHgire, lanne de la mort du fondateur de lcole hanafite Abu Hanfah.
Aprs avoir appris la science de la religion de manire approfondie, AchChfiìyy est devenu apte donner des avis de jurisprudence (fatwas) et il a
fond sa propre cole : le madh-hab chfiìte.
Son nom et son ascendance

Il sappelle Abu Àbdi l-Lh MouHammad, fils de Idrs, fils de Al-Àbbs, fils
de Òuthmn, fils de Chfi`, fils de As-Sib, fils de Òubayd, fils de ÀbdiYaZd, fils de Hchim, fils de al-MouTTlib, fils de Àbdi-Manf. Il est donc
arabe, Qourachiyy, Hchimiyy, MouTTlibiyy. Son ascendance rejoint celle du
Messager de Allh en leur anctre commun Àbdou Manf. Il a t surnomm
Ach-Chfiìyy parce quil y a dans son ascendance un homme du nom de Chfi`
qui tait un compagnon du Prophte MouHammad Salla lLhou àlayhi wa
sallam et dont le pre tait galement compagnon. tre la fois compagnon et
fils de compagnon est trs logieux pour la personne.
Ach-Chfiìyy est n Gaza, en Palestine, en lan 150 de lHgire,

la mme anne est dcd lImam Abu Hanfah, que Allh lagre.
Il a consacr sa vie lapprentissage et la diffusion de la science de
la religion. Il est ainsi devenu un grand saint et un grand savant.
LImam Ach-Chfiìyy est dcd au Caire (en gypte) en lan 204
de lHgire.
Ach-Chfiìyy a grandi dans la pauvret

Ach-Chfiìyy a grandi dans une famille pauvre. Son pre est dcd alors
quil tait encore jeune, sa mre est partie avec lui sinstaller la Mecque
lorsque Ach-Chfiìyy avait 10 ans.
Sa mre sappelait FTimah, fille de Àbdi l-Lh, Al-AZdiyyah par rapport la
tribu Al-AZd. Ach-Chfiìyy a grandi dans la pauvret. Il navait pas beaucoup
1435
dargent. Ainsi, lorsquil apprenait la science de la religion, il crivait sur des

bouts de pierre, de cuir ou encore de feuilles de palme et dos danimaux ; il
tait tellement pauvre quil navait pas les moyens dacheter des feuilles.
et lamour de la science
Ach-Chfiìyy a mmoris le Qourn honor trs jeune. Il a galement
commenc apprendre les Hadths du Prophte et les crire.
Puis il a voyag pour sinstaller la campagne. Il a vcu avec la tribu de
Houdhayl pendant une dizaine dannes afin dapprendre la linguistique arabe
et le vocabulaire car Houdhayl faisait partie des tribus arabes connues pour
leur loquence. Ach-Chfiìyy a mmoris la posie et les nouvelles de cette
tribu.
Tout en apprenant la science, Ach-Chfiìyy avait appris le tir larc, de
sorte que sur 10 flches tires, toutes atteignaient la cible. Il a dit ce sujet :
Ma ferveur portait sur deux choses : le tir larc et la science ; et je
suis devenu performant au tir au point datteindre 10 cibles sur 10.
Ensuite il sest tu. Cest alors quun de ceux qui lcoutaient lui a dit : Par
Allh, tu es encore meilleur dans la science quau tir !
Le fondateur de lcole chfiìte

Ach-Chfiìyy a fond une cole de jurisprudence (madh-hab) : lcole
chfiìte. Dans cette cole, il y a lancienne (al-madh-hab al-qadm) et la
nouvelle (al-madh-hab al-jadd). Lancienne cole date de lpoque o lImam
Ach-Chfiìyy vivait en Iraq, puis en gypte il a fond sa nouvelle cole. ArRZiyy, dans son livre Manqibou Ach-Chfiìyy a dit : Sache que AchChfiìyy, que Allh lui fasse misricorde, a compos son livre Ar-Rislah
alors quil tait Bagdad, mais lorsquil est retourn en gypte, il la crit de
nouveau ; et dans chacune des deux versions, il y avait beaucoup de science.
Cest l la diffrence entre lancienne et la nouvelle cole de lImam AchChfiìyy.
Le chafiisme, (ou shafiisme ou chafisme) est lcole la plus rpandue
aujourdhui dans le monde, on la retrouve notamment sur le continent
asiatique : en Inde et en Asie du Sud-Est (Indonsie, Malaise, Thalande) ainsi
quen gypte, au Ymen, et dans les pays du Chm (Liban, Syrie, Palestine et
Jordanie), aux les Comores, etc
Quelques-unes de ses qualits

1436
Allh ta`l a honor Ach-Chfiìyy par diffrents dons parmi lesquels en

plus de sa grande science, il y a la modestie.
Ach-Chfiìyy, que Allh lui fasse misricorde, possdait une voix
exceptionnelle au point que lorsque, tout jeune, il rcitait le Qourn, les gens
allaient vers lui pour couter sa belle voix et certains de ceux qui taient assis
couter sa rcitation tombaient par terre, tant ils craignaient Allh, cause
du secret de sa rcitation.
Il tait extrmement gnreux et courageux. Il avait un comportement
dexcellence. Il tait de plus trs adroit au tir larc.
Son kachf, dvoilement accord par Dieu

Parmi les particularits que Allh lui a accordes, il faisait partie des grands
saints, des vertueux de Allh, des connaisseurs, des gens qui avaient le kachf,
savoir le dvoilement par la grce de Dieu.
Une fois il sest adress 3 de ses plus grands lves. Il a dit au premier :
Toi tu seras dans le Hadth. Llve sappelait Ar-Rab` Ibnou Soulaymn et
il fut effectivement parmi les gens du Hadth. Au deuxime il a dit : Toi tu
seras dans le dbat. Cet lve sappelait Al-Mouzaniyy et il sest avr
galement trs fort dans le dbat. Il avait le dessus sur les mauvais
innovateurs et leur donnait des arguments qui les faisaient taire. Au troisime,
il a dit : Toi, tu seras dans le fer. Il sappelait Al-BouwayTiyy et est devenu
un savant en Egypte. Il a vcu lpoque de la discorde des Mou`taZilah et a
t enchan avec des fers, et transport ainsi dEgypte jusqu Bagdad.
Dieu lui a donc dvoil ces informations au sujet de ses lves bien avant
leur advenue, cest ce quon appelle le kachf (dvoilement).
Ach-Chfiìyy en qute de science

LImam Ach-Chfiìyy a acquis beaucoup de science ds son plus jeune ge.
Il a effectu de nombreux voyages afin de profiter de la science dun grand
nombre de savants, notamment lImam Mlik au dbut de ses priples et un
lve de lImam Abu Hanfah la fin.
Le Prophte a fait son loge

Cest en lui que sest ralise la parole du Messager dans le Hadth :
1437
(l taoubbu Qouraychan fainna `limah yamlaou Tibqa l-arDi

ìlm)
Cest--dire : Ninsultez pas Qouraych, car cest par un savant de
cette tribu que la terre sera remplie de science.
Daprs les savants, cest lImam Ach-Chfiìyy qui est vis par ce Hadth car
il faisait partie de Qouraych tandis que les 3 autres grands savants : Abu
Hanfah, Mlik et AHmad nen faisaient pas partie.
Dabord la Mecque honore

Au tout dbut, Ach-Chfiìyy sest intress la posie, la littrature et
lHistoire des Arabes. Par la suite, Allh la guid vers lapprentissage
approfondi de la jurisprudence et de la science. Daprs diffrentes versions,
un jour alors quil allait apprendre la grammaire et la littrature arabes, il a
rencontr en chemin Mouslim Ibnou Khlid AZ-Zinjiyy qui tait alors le mouft
de la Mecque. Le mouft lui a demand : Do viens-tu ? Il lui a rpondu
: Moi, je fais partie des gens de la Mecque. Il lui a dit : O habites-tu ? Il
lui a rpondu : A Chi`b Al-Khayf. Le mouft lui a demand : De quelle
tribu es-tu ? Ach-Chfiìyy lui a rpondu : Je suis de la tribu de ÀbdouManf. Alors, le mouft lui a dit : Bonheur toi, Allh ta honor dans le bas
monde et dans lau-del ! Pourquoi ne mets-tu pas ton intelligence et ta
comprhension au service de la jurisprudence ? Ce serait mieux pour toi.
Ach-Chfiìyy, bien que trs jeune, a excell dans la jurisprudence et AzZinjiyy la autoris donner des avis de jurisprudence (fatwa). Mais lardeur de
Ach-Chfiìyy tait telle quil ne sest pas limit ce niveau. En effet, des
nouvelles lui taient parvenues au sujet de lImam de la terre de lEmigration,
savoir Mlik Ibnou Anas, que Allh lagre, lpoque o le nom de Mlik tait
dj connu dans tous les horizons et que Mlik avait atteint de hauts degrs
dans la science de la religion et le Hadth.
Puis Mdine lIllumine

La dtermination de Ach-Chfiìyy la pouss migrer vers Mdine en qute
de science. Il sy tait prpar puisquil avait emprunt un homme de La
Mecque le livre Al-MouwaTT crit par lImam Mlik. Il lavait lu et lavait
appris par cur. Ensuite, il a voyag Mdine. Lorsque lImam Mlik a
interrog Ach-Chfiìyy sur son nom, il lui a rpondu : Je mappelle
MouHammad. Mlik lui a dit : MouHammad, crains Allh, fais preuve de
pit lgard de Allh et vite les dsobissances, car tu auras
certes un haut degr. Allh a fait que dans ton coeur il y a une
1438
lumire, nteins pas cette lumire par les pchs ! Puis il lui a dit :
Demain, tu viendras en compagnie de quelquun qui te servira de lecteur.
Ach-Chfiìyy sest mis apprendre et plus il avanait, plus Mlik lui en
demandait. Il est rest avec lui dans le but dapprendre et dtudier la science,
la jurisprudence et tout autre domaine religieux dans lequel lImam glorieux,
Mlik, donnait des avis religieux (fatwa) jusqu ce quil dcde en lan 179 de
lHgire. Ach-Chfiìyy avait alors atteint la trentaine.
Son amour pour les voyages toujours en qute de

science
Ach-Chfiìyy tenait beaucoup rester auprs de lImam Mlik, mais de
temps autre il accomplissait des voyages La Mecque pour rendre visite sa
mre et profiter de ses conseils. En effet, sa mre avait une noblesse de
caractre et une bonne comprhension et lImam Ach-Chfiìyy aimait voyager
ce quil considrait comme tant trs utile. Il disait : Je vais parcourir les pays
de long en large pour acqurir la science ou bien je mourrai inconnu dans ces
pays. Si je meurs jespre que Allh me fera misricorde, mais si je reste en
vie, je reviendrai bientt.
Ach-Chfiìyy composait beaucoup de pomes, il a dit au sujet des bienfaits
du voyage, un pome (en arabe) dont voici le sens :
Pars en voyage, tu trouveras ce qui compense ce que tu as quitt.
Et supporte la fatigue car la meilleure vie, cest dans la fatigue.
Jai vu que lorsque leau sarrte de couler, elle stagne.
Et lorsquelle coule, elle devient douce, alors que si elle ne coule
pas, elle nest pas bonne.
Et si le lion ne quittait pas la fort, il ne pourrait pas chasser.
Et si la flche ne quittait pas larc, elle natteindrait pas sa cible.
Lhonneur de lascendance de Ach-Chfiìyy ne la pas dtourn du travail et
de la recherche de sa subsistance afin de vivre du fruit de son labeur. Par la
suite, un des gouverneurs du Ymen la nomm gouverneur Najrn
(actuellement cette ville appartient lArabie Saoudite la frontire du
Ymen). Dans cette responsabilit, se sont manifestes son extrme
intelligence et sa noblesse de caractre pour ne pas commettre dinjustices.
Ainsi, il a refus la flatterie et la corruption, alors que celui qui lavait prcd
les avait acceptes.
Ach-Chfiìyy Bagdad puis au Yemen

1439
Ach-Chfiìyy, avait 34 ans son arrive Bagdad o il a rsid 2 ans. Puis il

sest compltement libr de ses occupations pour apprendre la science et la
jurisprudence auprs de MouHammad Ibnou l-Haan Ach-Chaybniyy, le
compagnon et llve de Abu Hanfah. Cest l, quil a runi la jurisprudence
du HjZ (rgion de la pninsule arabique) base sur la transmission et la
jurisprudence du Ìrq (lIraq) base sur la dduction. Ach-Chfiìyy a ainsi
atteint le degr des imams de la jurisprudence aussi bien par la dduction que
par la transmission.
De retour en Egypte, il a fond sa nouvelle cole.
Ibnou Hajar a dit de Ach-Chfiìyy : Il a rassembl la science des
savants qui dduisent des lois et la science des savants spcialistes
du Hadth.
15 des chaykh de lImam Ach-Chfiìyy

Parmi ses chaykh Mdine figuraient :
Mlik Ibnou Anas Al-ASbouHyy,
Ibrhm Ibnou Sa`d Al-AnSryy,
Àbdou l -Àzz Ibnou MouHammad Ad-Dwardyy,
Ibrhm Ibnou YaHy Al-Oumyy,
MouHammad Ibnou Sa`d Ibnou Ab Foudayk
Àbdou l-Lh Ibnou Nfi` AS-Sigh.

Parmi ses chaykh en Iraq, il y a eu :
MouHammad Ibnou l-Haan Ach-Chaybniyy
Wak` Ibnou l-JarrH Al-Koufiyy,
Abu Ouamah Hammd Ibnou Oumah Al-Koufyy,
Ism`l Ibnou ÀTiyyah Al-Basryy
Àbdou l-Wahhb Ibnou Àbd l-Hamd Al-BaSryy.

Parmi ses chaykh au Ymen, on retient :
MouTraf Ibnou MZin,
Hichm Ibnou Yuouf le juge de Sanaa (San`),
Òumar Ibnou Ab Mouslamah le compagnon de Al-AwZ`yy
YaHy Ibnou Han le compagnon de Al-Layth Ibnou Sa`d.
LImam Ach-Chfiìyy refuse le poste de juge et part

sinstaller en Egypte
1440
En lan 198 de lHgire, Al-Mamoun Al-Àbbsiyy est devenu le calife des

musulmans. Mais son poque, Ach-Chfiìyy na pas aim prolonger son
sjour Bagdad, tant donn que les Perses avaient le dessus et avaient la
main mise sur les rouages de lEtat alors que Ach-Chfiìyy qui tait
arabe, Qourachiyy, tait fier de la Loi de lIslam. Quant Al-Mamun, il
encourageait la philosophie qui stait propage son poque. Il a propos
Ach-Chfiìyy de se charger de la fonction de qD (juge), mais Ach-Chfiìyy a
refus.
Lorsque Ach-Chfiìyy a dcid de sinstaller en Egypte, il a dit sous forme de
posie :
Je me suis senti nostalgique et dsireux de partir en Egypte.
Et pour cela, je suis prt traverser les dserts.
Par Dieu (Allh), je ne sais pas si jy vais pour la russite et la
richesse
Ou pour y tre enterr.
Ach-Chfiìyy a rsid en Egypte pendant un peu plus de 4 ans, durant
lesquels ses livres se sont diffuss et il est devenu clbre en raison du grand
nombre de personnes qui ont appris auprs de lui la science de la religion et
qui lont par la suite propage.
La fin de la vie de Ach-Chfiìyy, sa maladie et son

dcs
Aprs avoir vou sa vie lapprentissage puis lenseignement de la science
de la religion, lImam Ach-Chfiìyy est dcd des suites dune maladie.
Ach-Chfiìyy a eu plusieurs maladies durant sa vie. Il tait notamment
atteint dhmorrodes qui lui ont caus plusieurs hmorragies. Lune delle a
t tellement intense quil en est mort, que Allh lui fasse misricorde.
Ach-Chfiìyy est mort en Egypte lge de 54 ans la dernire nuit du mois
de Rajab en lan 204 de lHgire, ctait la nuit dun jeudi. Il est dcd chez
Àbdou l-Lh Ibnou l-Hakam qui il a donn son testament. Il a t enterr le
lendemain, le vendredi. Cest le clan de Àbdou l-Hakam qui la enterr dans
leur cimetire Qrfah S-Soughr. Ils ont construit au-dessus de sa tombe un
dme que SalHou d-Dn (le sultan Saladin) a restaur. Il a construit ct almadraah AS-SalHiyyah, cest--dire lcole SalHiyy, en lan 575 de lHgire
(1179), qui tait un bastion, une citadelle pour la propagation de lcole
Chfiìyy
1441
Le dme de Ach-Chfiìyy
Il a t construit un dme magnifique sur la tombe de lImam Ach-Chfiìyy.
Au fil du temps, les ingnieurs et les architectes lont embelli et dcor de la
meilleure dcoration, et il a t restaur et rpar par les rois et les
gouverneurs. Sur les deux battants de la porte de ce dme, sont inscrits des
vers qui signifient :
Ach-Chfiìyy est lImam de tous les gens dans la science, dans
lindulgence, dans llvation et dans la force. Le statut dImam des
Imams (al-immah) dans le bas monde lui a t donn tout comme le
califat est donn aux fils de Al-Àbbs. Ses lves sont les meilleurs
compagnons et son cole est la meilleure des coles pour les gens.
Au-dessus du croissant du dme, est fix un petit bateau depuis quil a t
difi. LImam Al-BuSayriyy, lauteur de Al-Bourdah, mort en lan 695 de
lHgire (1295) a dit lui aussi en posie :
Sur le dme de la tombe de Ach-Chfiìyy, il y a une embarcation qui a jet
lancre, fixe dans un difice fortement bti. Le dluge de sa Science a
envelopp sa tombe, et ce navire a flott au-dessus de cette tombe.
Prenons exemple sur la bonne ducation de AchChfiìyy

Son pre est mort alors quil ntait quun jeune enfant mais cela ne la pas
entran vers les groupes du mal et de la perversit car sa mre lavait orient
vers lapprentissage de la science. Le rle des membres de la famille en
matire dducation de leurs enfants est ainsi primordial. Ach-Chfiìyy
excellait dans la science de la religion au point de donner des avis de
jurisprudence alors quil tait encore jeune homme. Sa mre a eu un rle
essentiel en cela. Ceci sest manifest par leffet de sa rcitation sur les gens,
par son bon comportement et sa grande science.
Attachez-vous la science et fates en sorte que vos enfants sy attachent
car cest dans la science que se trouve llvation. Cest grce aux actes
effectus conformment la science et avec sincrit que lhomme slve en
degrs et que les drapeaux de la vrit sont levs.

1442
Imam 'AHmad ibnou Hanbal

Biographie Fondateur de l'cole
Hanbalite


croyance
Les fondateurs des 4 coles (madh-hab) de jurisprudence islamique,
savoir Abu Hanfah, Mlik, Ach-Chfiìyy et AHmad Ibnou Hanbal sont tous
sur la mme croyance : celle du Prophte et de ses compagnons. Ils croient
tous les quatre en lexistence de Dieu sans endroit sans comment et sans
direction. Ainsi ils sont unanimes sur le fait quattribuer une direction Dieu
est de la mcrance. Et ce, tout comme la rapport Ibnou Hajar Al-Haytamiyy
dans son livre al-Minhjou l-Qawm p.224 :

1443


dsaccord
Les madh-hab sont des coles de jurisprudence. Les divergences concernent
donc les lois dapplication comme lobligation du tachahhoud dans la prire, les
conditions de la purification des impurets canines Il y avait beaucoup plus
dcoles la base mais seules quatre sont encore pratiques de nos jours.

Moujtahid
Le moujtahid a la qualification pour dduire des lois partir du Qourn et
du Hadth.
son cole.
AS-Hbou l-woujuh
1444
En dessous du degr du Moujtahid, il y a celui des savants appels aSHbou l-woujuh, tel que Al-Boulqniyy de lcole chafiite, mort en 805 de
lHgire. aS-Hbou l-woujuh sont ceux qui dduisent des avis de
jurisprudence dans une cole partir des textes de lImam qui a fond lcole.
Ahlou t-tarjH
Le degr en dessous est ahlou t-tarjH, tel que An-Nawawiyy de lcole
chafiite. Leur rle est de faire prvaloir un des avis de aS-Habou l-woujuh
dans lcole sur un autre, en prcisant que cet avis a plus darguments
(preuves textuelles du Qourn et du Hadth) que lautre.
An-naqalah
Et le dernier degr est celui de an-naqalah tel que AHmad Ibnou Hajar AlHaytamiyy de lcole chafiite. Leur rle est de transmettre les diffrents avis
prsents dans lcole.
Les grands savants musulmans parlent de la croyance

de limm AHmad
LImam Abou l-FaDl At-Tammiyy Al-Baghddiyy Al-Hanbaliyy (dcd en 410
de lHgire. Il tait le chef et le fils du chef des Hanbalites Bagdad) rapporte
dans son livre i`tiqdou limm AHmad que lImam AHmad ibnou Hanbal a dit
:
Qui signifie : Quoique tu imagines dans ton esprit, Allh en est

diffrent .
Dans le mme livre aussi Abou l-FaDl rapporte que ue lImam AHmad ibnou
Hanbal a dit :

Ce qui signifie : Les noms sont pris de la religion (charàh) et de la
langue arabe, or les spcialistes de la langue ont mentionn que le
mot corps (jism) est attribu pour tout ce qui prsente une
longueur, une largeur, une paisseur, une composition et une image,
1445
et Allh ta`l est exempt de tout ceci. Il nest donc pas permis de Lui
attribuer le corps (jism) car Il en est exempt, de plus ce terme (jism)
na pas t cit dans la religion (charàh) comme nom de Allh, donc
il nest pas valable dattribuer cela Dieu .
Le MouHaddith, le Faqh, le Spcialiste de la science des fondements
(ouSuliyy) Badrou d-dn Az-Zarkachiy, n en 745 et dcd en 794 de lhgire,
rapporte dans son livre Tachnfou l-Mami` (tome 2 page 249) que
lauteur du livre Al-KhiSl quil a dit : lImam AHmad Ibnou Hanbal a dit :

Qui signifie : Celui qui dit que Allh est un corps pas comme les
autres corps, il devient [quand mme] mcrant . Ainsi devient
mcrant celui qui dit que Dieu a un visage mais pas comme nous ou un
organe ou un membre pas comme nous. Voir : Interprtation Correcte du
Qourn et du Hadth (Exgse)
LImam, le HfiDH spcialiste des chanes de transmission du Hadth, le
Moufassir exgte Abdou r-RaHmn Ibnou Àliyy connu sous le nom de Ibnou
l-Jawziyy le Hanbalite (n en 508 et dcd en 597 de lHgire) rapporte dans
son livre Dafòu Choubahi t-Tachbh (page 135) :

Qui signifie : Ahmad (Cest--dire lImam Ahmad Ibnou Hanbal) na
jamais attribu la direction au Crateur
Ibnou l-Jawziyy fait partie des piliers des Hanbalites. Il a crit son livre
Dafòu Choubahi t-Tachbh pour rpliquer ceux qui ont attribu le corps
Allh tout en se rclamant de lcole de lImam AHmad alors que lImam
AHmad est innocent de ce quils ont pris pour croyance. Ibnou Al- Jawziyy a
soulign dans ce livre que la croyance du Salaf est bien la croyance de lImam
AHmad, lexemption de Allh de lendroit, de la limite, du corps, de la position
debout, assise, de linstallation et de toutes les autres caractristiques des
choses qui entrent en existence et des corps.
LImam AHmad Ibnou Hanbal n en 164 et il est dcd en 241 de lhgire
fait partie des grands savants de lIslam. Il a vcu lors du 2 me sicle de lHgire,
il fait donc partie du salaf vertueux savoir les musulmans des trois premiers
sicles de lhgire. Il a ainsi appris la science de la religion auprs de lImam
Ach-Chfiìyy entre autres. Il a par la suite fond sa propre cole de
1446
jurisprudence : lcole hanbalite. Il a eu deux fils : Àbdou l-Lh, do son

surnom Abu Àbdi l-Lh, et SliH.
Sa jeunesse
Il est AHmad fils de Mouhammad fils de Hanbal fils de Hill fils de
Aad. LImam AHmad a grandi orphelin. En effet, son pre MouHammad tait
mort jeune.
Il a commenc apprendre la science de la religion trs tt puis a appris la
science du Hadth alors quil avait 15 ans, cest--dire en lan 179 anne durant
laquelle le fondateur de lcole malikite, lImam Mlik, que Allh lagre, est
dcd.
lve de lImam Ach-Chfiìyy

Lorsque Ach-Chfiìyy est retourn la Mecque pour transmettre et
dispenser son enseignement dans lenceinte sacre, la priode du
plerinage, il y a rencontr les plus grands savants qui ont appris la science
auprs de lui. Cest par la suite quil a rencontr AHmad Ibnou Hanbal, le
glorieux savant, que Allh lagre. Lorsquon a interrog AHmad au sujet de
Ach-Chfiìyy, il a dit : Cest une grce que Allh nous a accorde. Jai pu
profiter de son assemble durant des jours et des nuits ; je nai remarqu en lui
que du bien, que Allh lui fasse misricorde ! Ibnou Hanbal allait souvent aux
assembles de Ach-Chfiìyy, il le respectait beaucoup et lhonorait. Il a t dit
quun jour, Ach-Chfiìyy tait sur son ne, Ibnou Hanbal marchant ses cts
en train de rviser avec lui des questions de religion. Lorsque YaHy Ibnou
Mou`n (un savant musulman spcialiste dans le Hadth et ami de lImam
AHmad) en a t inform, il a blm AHmad Ibnou Hanbal. Cest alors que
lImam AHmad lui a dit : Si tu avais t de lautre ct de lne, cela aurait
t mieux pour toi.
Son cole
LImam AHmad Ibnou Hanbal a fond sa propre cole de jurisprudence. Il
sagit du madh-hab Hanbalite. De nos jours, son cole est suivie dans une
partie des rgions de Ach-Chm (le Chm comprend la Syrie, le Liban, la
Jordanie et la Palestine), au HjZ (rgion de la pninsule arabique) et aussi un
peu en Irak.
Ses livres
LImam AHmad que Allh lagre, a crit de nombreux ouvrages dont :
Al-Mousnad ,
1447
An-Nsikh wa l-Mansukh cest--dire labrogeant et labrog,
Ar-Radd 3ala Z-Zandiqah cest--dire rplique contre les hrtiques,
At-Tafsr cest--dire linterprtation,
FaDilou S-SaHbah cest--dire les mrites des compagnons
Al-Mansik wa Z-Zouhd cest--dire les ascses et le dtachement de

la vie dici- bas.
LImam AHmad en qute de science

Lorsque lImam AHmad a atteint 15 ans lunaires, il a cherch apprendre la
science et le Hadth. Il a alors voyag dans diffrents pays afin de rechercher le
Hadth auprs des savants spcialistes de cette science.
Bassora
Parmi les voyages qui ont contribu llargissement de sa science, il y a
ses 5 voyages Bassora (en arabe Al-BaSrah, ville situe au sud de lIraq
actuel). Il allait de savant en savant pour acqurir le Hadth. Un grand nombre
de savants rsidaient alors dans cette ville.
Sa rencontre avec lImam Ach-Chfiìyy au HjZ

Comptent parmi ses voyages les plus bnfiques, ceux quil a accomplis
vers le Hjaz (rgion de la pninsule arabique). Il a ainsi rencontr de grands
savants comme lImam Ach-Chfiìyy qui lui a enseign les fondements
du Hadth, la jurisprudence, la connaissance de labrogeant, de labrog et
dautres sciences. Ils se sont aim et respect mutuellement.
A Bagdad, il a rencontr Soufyne Ibnou Òuyaynah qui, cette poque,
tait incontestablement le spcialiste de la science du Hadth (mouHaddith) du
Hjaz. Il a appris auprs de lui et en a tir de grands profits.
A Koufa
LImam AHmad sest galement rendu Koufa (en arabe Al-Kufah, ville
dIraq) o il a acquis la science. LIraq tait lpoque une terre de science, de
nombreux savants y vivaient et les tudiants en science de la religion sy
rendaient en grand nombre.
A Sanaa
LImam AHmad a galement voyag Sanaa (en arabe San` capitale
actuelle du Ymen) o il a appris le Hadth auprs de Àbdou r-RaZZq Ibnou
Hammm. Il y est rest 2 ans malgr la rudesse de la vie. En effet, il patientait
dans les difficults en proposant de transporter les affaires des gens jusqu
1448
Sanaa contre rmunration. Il y travaillait aussi comme tisserand (en tissant

des nattes) ou copiste pour manger les fruits de son propre labeur, et cest l la
tradition des savants.
Ses lves
Ceux qui ont rapport le Hadth de lImam AHmad sont nombreux. Parmi
eux, on cite les 6 rapporteurs de Hadth trs connus :
lImam des mouHaddith Al-Boukhriyy,
lImam Mouslim,
Abu Dawud,
An-Naiyy,
At-Tirmidhiyy,
Et Ibnou Mjah.
Les deux fils de lImam AHmad, SliH et Àbdou l-Lh, ont galement
rapport le Hadth.
On peut aussi citer parmi ses lves YaHy Ibnou Mou`n, Abu Zouràh,
Ibrhm Al-Harbiyy et dautres encore.
La vertu et lascse de lImam AHmad

Vertueux, ascte, savant aux qualits indnombrables, lImam AHmad en
plus de sa grande science dans la religion tait connu de tous pour son
comportement dexcellence. Il agissait en bien envers les autres, tait poli et
ne prononait aucune parole vile.
Le comportement de lImam AHmad

Cest par son excellence de comportement que lImam AHmad, que Allh
lagre, a t connu. Les gens parlaient de lui, de son comportement et il tait
considr meilleur que beaucoup dautres. Il est rapport de Abu l-Houayn
Ibnou l-Mound quil a dit : Jai entendu mon grand-pre dire : AHmad
tait parmi les gens, celui qui tait le plus pudique et celui qui avait
une grandeur dme, celui qui avait le meilleur comportement et la
plus grande politesse. Il coutait beaucoup ceux qui parlaient et
baissait le regard. Il se dtournait de ce qui tait mauvais et des
paroles inutiles. On entendait de lui la citation du Hadth, la mention
des gens vertueux, des gens asctes. Il parlait calmement et avec de
belles paroles.
Sa dignit dans la pauvret et son ascse

1449
Adh-Dhahabiyy a rapport quun homme avait visit AHmad Ibnou Hanbal

chez lui suite au vol des vtements de AHmad. Cet homme est all chercher
chez lui 100 dirhams mais AHmad na pas voulu les prendre ni en tant que
cadeau, ni en tant que prt. Alors AHmad lui a dit : Nest-ce pas que tu as
entendu avec moi le Hadth de Ibnou Òuyaynah ? Lhomme a rpondu :
Oui Puis AHmad lui a dit : Veux-tu que je te lcrive ? Et lhomme lui a
dit : Oui. Alors il a crit en contrepartie de quelques dirhams avec
lesquelles il a pu sacheter deux vtements.
Et Ibnou Htim rapporte de AHmad Ibnou Sinn que lImam AHmad que
Allh lagre, avait mis en hypothque ses chaussures, chez un vendeur de
pain au Ymen et quil avait lou ses services deux transporteurs pour
pouvoir acheter de quoi manger !
Pour ce qui est de son fils SliH, il a rapport de son pre : Jai quelquefois
vu mon pre prendre des morceaux de pain que les gens laissaient. Il enlevait
la poussire de dessus, il les mettait dans un petit bol, il versait dessus de leau
et il les mangeait avec du sel. Et je nai jamais vu mon pre acheter des
grenades ou du coing, ni aucun autre fruit si ce nest du melon ou de la
pastque quil consommait avec du pain, du raisin et des dattes.
Les rcits rapports sur le fait quil se dtournait des plaisirs du bas monde
et quil faisait preuve dascse, quil suivait le chemin du soufisme, sont trop
nombreux pour tre tous cits ici.
Sa modestie
LImam AHmad ibnou Hanbal tait, que Allh lagre, trs modeste vis--vis
des savants et extrmement humble envers eux. Lorsquil aimait quelquun,
ctait par recherche de lagrment de Allh et lorsquil dtestait quelquun,
ctait par obissance Allh.
Ibnou Salm a dit : Jai t dans lassemble de Abu Yuouf, de
MouHammad Ibnou l-Haan, de YaHy Ibnou Sa`d et de Àbdou r-RaHmn
Ibnou Mahdiyy mais je nai vu personne inspirer autant de respect que AHmad
Ibnou Hanbal.
Et daprs Àbdou l-Lh, le fils dAHmad Ibnou Hanbal : Mon pre faisait
chaque jour et nuit 300 rakàh surrogatoires et lorsquil tait malade il
accomplissait 150 rakàh surrogatoires par jour et nuit.
Son haut degr

1450
AT-Tabarniyy et Al-Bayhaqiyy ont rapport quune femme tait atteinte de

paralysie des jambes depuis 20 ans. Un jour, elle dit son fils daller chez
AHmad pour quil lui fasse des invocations. A son arrive chez AHmad, il
frappa la porte et lui expliqua le but de sa visite. AHmad dit alors : Jai
davantage besoin de ses invocations quelle na besoin des miennes. Et il lui
a fait une invocation. A son retour, le fils vit sa mre marcher sur ses jambes et
elle lui disait : Allh ma accord la gurison.
Ach-Chfiìyy a recherch les bndictions par lui

Al-Bayhaqiyy rapporte que Ar-Rab` a dit : Ach-Chfiìyy ma confi une
lettre remettre AHmad. Je lai rencontr juste aprs quil ait accompli la
prire du matin (AS-SoubH) et je la lui ai remise. Il ma demand : Las-tu lue
? Je lui ai rpondu : Non. Il la prise et quand il en termina la lecture il a
pleur. Je lui ai demand alors : Ya ab Àbdi l-Lh, quas-tu lu ? Il a
rpondu : Ach-Chfiìy minforme quil a vu le Prophte dans le rve lui dire
ce qui signifie : Ecris Abu Àbdi l-Lh AHmad Ibnou Hanbal, passe lui
mon salm et dis-lui : Tu seras prouv et on te contraindra dire que
le Qourn est cr. Alors ne les coute pas, Allh ten rtribuera
jusquau jour dernier. Jai dit alors AHmad Ibnou Hanbal : Quelle est ma
rcompense pour cette nouvelle ? Il a retir le vtement quil portait et me la
remis. Lorsque je suis retourn chez Ach-Chfiìy, je lai inform de ce qui
stait pass, alors il ma dit : Je ne vais pas tattrister en te demandant ce
vtement mais trempe-le dans leau et donne-moi de cette eau pour les
bndictions.
Le dcs de lImam AHmad

Le dcs de lImam AHmad a eu lieu a Bagdad un vendredi 12 du mois de
rabòu l-awwal en lan 241 de lHgire. Des centaines de milliers de
musulmans ont suivi son convoi funraire.
Le dcs dun homme de grande valeur

Ibnou Khillikn a cit dans Al-Wafayt que lImamAHmad est dcd
Bagdad aux alentours du vendredi 12 du mois de Rabòu l-Awwal en lan 241
de lHgire. Un soir lImam AHmad que Allh lagre, est tomb malade de la
fivre. Sa maladie a dur 9 jours. Puis, il dcda lge de 77 ans. Il a t
enterr au cimetire de Bb Harb Bagdad et environ 800 000 hommes et 60
000 femmes ont assist la prire funraire ( JanZah).
Et il a t dit que le jour de sa mort 20 000 personnes se sont converties
lIslam.
1451
Le testament de lImam Ahmad Ibnou Hanbal

LImam AHmad Ibnou Hanbal que Allh lagre, a rdig son testament dont
nous citons le dbut : Bismi l-Lhi r-RaHmani r-RaHm, ceci est ce que
recommande AHmad Ibnou MouHammad Ibnou Hanbal, il confirme quil
tmoigne quil nest de divinit que Allh, lUnique Qui na pas dassoci, et
que MouHammad est Son serviteur et Son Messager, envoy avec la droiture
et la religion de vrit, pour la manifester entirement malgr lopposition des
associateurs. Et il recommande ceux qui lui obissent de sa famille et de sa
parent dadorer Allh parmi ceux qui Ladorent et de louer Allh parmi ceux
qui Le louent, et quils donnent le conseil la communaut musulmane. Et je
tmoigne que mon cur est satisfait du fait que Allh est mon Seigneur et que
lIslam est ma religion et que MouHammad est mon Prophte. Dieu nous dit
dans le Livre honor :
(inn naHnou naZZalna dh-dhikra wa inn lahu laHfiDHun)

ce qui signifie : Certes, Nous avons fait descendre la rvlation et
Nous prserverons. [Al-Hijr / 9]
Effectivement, Allh, quIL soit exempt, a prserv notre religion par la
cause dhommes tels que lImam AHmad, que Allh lagre.

1452
Imam Mlik Ibnou Anas Biographie

Fondateur de lcole malikite


croyance
Les fondateurs des 4 coles (madh-hab) de jurisprudence islamique, savoir
Abu Hanfah, Mlik, Ach-Chfiìyy et AHmad Ibnou Hanbal sont tous sur la
mme croyance : celle du Prophte et de ses compagnons. Ils croient tous les
quatre en lexistence de Dieu sans endroit sans comment et sans direction.
Ainsi ils sont unanimes sur le fait quattribuer une direction Dieu est de la

1453


dsaccord

Moujtahid
Le moujtahid a la qualification pour dduire des lois partir du Qourn et du
Hadth.
son cole.
AS-Hbou l-woujuh
1454
Ahlou t-tarjH
An-naqalah
prsents dans lcole.
La croyance de lImam Mlik

LImam Mlik, que Dieu (Allh) lagre, tait de ceux qui sattachaient la
Sounnah (la voie prophtique pure), celle sur laquelle tait le Prophte. Sa
croyance tait celle des compagnons honorables et de la famille pure du
Prophte. Cest lui qui a nonc cette loi de grande valeur : On ne dit pas
kayf [c'est--dire comment] au sujet du Crateur. Et le kayf [le
comment] au sujet de Allh est impossible. Donc, Allh est exempt du
comment.
Ainsi, lImam Mlik croyait en lexemption de Allh de toute ressemblance
avec Ses cratures, en Son exemption de lendroit, de la forme, de limage, du
mouvement, du dplacement et du changement.
Lhonneur dtre mdinois

LImam Mlik est n Mdine lIllumine et a appris la jurisprudence auprs
des savants de cette ville. Cela lui a permis de gagner en connaissance au
sujet de la croyance pure du Prophte et de ltat des gens de la ville vers
laquelle le Prophte avait migr.
Il a interprt le Hadth quivoque de an-Nouzul la

descente
Il a t confirm que lImam Mlik, tout comme lImam Abu Hanfah avant
lui, a interprt par un autre sens que le sens apparent les Hadth rapports au
1455
sujet de Dieu qui ne sont pas explicites et dont le sens apparent laisse
suggrer le corps, le mouvement, le dplacement et limmobilit.
Ainsi il a t rapport de lImam Mlik linterprtation par un autre sens que
le sens apparent du Hadth du nouZul (la descente) :
(yanZilou Rabboun koulla laylatin ila s-sami d-douny fayaqul

hal min dìn faastajbou lah)
En effet, lImam Mlik a dit : Il sagit de la descente de la misricorde
de Dieu et non pas dun dplacement de Dieu dun endroit un
autre. dautres ont dit que cela veut dire que les anges de Dieu descendent
sous lordre de Dieu.
Le Hadth du nouZul signifie donc que les manifestations de la misricorde
de Dieu deviennent plus nombreuses au dernier tiers de la nuit par le fait
dexaucer linvocation et daccepter le repentir. Cest la signification correcte
de ce hadith. Ceux qui en ont compris daprs le sens qui vient communment
lesprit que Dieu se dplacerait dun endroit un autre se sont gars.
Al-Bayhaqiyy a rapport, avec sa chane de transmission, que lorsque AlAwZìyy, Mlik, Soufyn ath-Thawriyy et Al-Layth Ibnou Sa`d avaient t
interrogs au sujet de ces Hadth quivoques, ils avaient rpondu :
(Amirruh kam jat bil kayfiyyah)

Cest--dire ne comprenez pas de ces Hadth le sens du comment (kayfiyyah)
au sujet de Allh. Al-Bayhaqiyy a mentionn cela dans son livre Al-Asmou
wa S-Sift . Voir : Interprtation Correcte du Qourn et du Hadth (Exgse)
Il a expliqu listaw de Allh

Il a t confirm au sujet de lImam Mlik ce qua rapport Al-Bayhaqiyy par
lintermdiaire de Àbdou l-Lh Ibnou Wahb qui a dit : Nous tions auprs de
Mlik. Cest alors quun homme est entr et a dit :
Abu Àbdi l-Lh [cest le surnom de lImam Mlik], Ar-RaHmnou àla làrchi staw, comment cela (kayfa stawa) ?
Alors Mlik a marqu un moment de silence et sest mis transpirer puis il a
relev la tte et a dit :
1456
(Ar-RaHmnou àla l-àrchi staw kam waSafa nafsah wa l

youqlou lahou kayf wa kayfa ànhou marfu`)
Ce qui signifie : Ar-RaHmnou àla l-àrchi stawa comme Allh nous
la appris. On ne dit pas kayf [comment] au sujet du Crateur. Et le
kayf [comment] au sujet de Allh est impossible [cest--dire que
Allh en est exempt].
Puis, il lui a dit : Je vois que tu es un mauvais innovateur, faites-le sortir.
La parole de Mlik : (wa kayfa ànhou marfou`) et du comment, Allh

est exempt , signifie que listiw de Allh nest pas un tablissement car
ltablissement est un comment. On ne dit pas que Allh est install car
linstallation est un comment. On ne dit pas que Allh est assis parce que la
position assise est un comment. On dit istaw comme cela est parvenu en
arabe dans le Qourn et on ajoute : sans comment, cest--dire que ce nest
pas un tablissement ni une installation ni une position assise et ce nest pas
comme listiw des cratures. Cela est la signification de la parole de lImam
Mlik.
Cest ce quon appelle une interprtation globale (tawl jmliyy) cest--dire
nier au sujet du Crateur ce qui est impossible Son sujet sans pour autant
prciser un sens parmi les sens possibles dans la langue arabe et qui sont
dignes du Crateur.
Al-Bayhaqiyy a rapport une autre version par lintermdiaire de YaHy
Ibnou YaHy (un lve de Mlik) daprs lImam Mlik savoir sa parole :
(al-istiwa ghayrou majhul )

qui signifie que : listiw nest pas inconnu.
Cest--dire que cest un terme qui a t rapport dans le Qourn cest cela
la signification de ghayrou majhul. Cest--dire que listiw au sujet du
Crateur est mentionn dans le Qourn. Il y a une yah ce sujet :
(Ar-RaHmnou àla l-àrchi-stawa) [Th /5]

Et la parole de lImam Mlik :
1457

(wa l-kayfou ghayrou ma`qul)
signifie que le comment est inconcevable, il est impossible selon la raison au
sujet de Allh.
Quest-ce que le comment (al-kayf) ?

Le comment, cest tout ce qui fait partie des caractristiques des cratures,
comme le mouvement ou limmobilit. Tout cela est impossible au sujet du
Crateur. On ne dit pas que le Crateur est en mouvement et on ne dit pas
quIl est immobile parce que le mouvement et limmobilit sont des
caractristiques des corps et Allh nest pas un corps. Dieu nest pas concern
par le mouvement et Il nest pas concern par limmobilit. Cest pour cela que
les musulmans disent que Allh nest pas concern par le comment.
Donc le comment, Allh en est exempt.

Au sujet de listiw, comme la position assise est un comment, elle est
inconcevable au sujet de Allh. La position assise ou ltablissement sont
inconcevables au sujet du Crateur parce que la position assise fait partie des
caractristiques des cratures. En effet, la position assise nest concevable et
nest valable que pour celui qui est compos de parties qui a une partie
suprieure et une partie infrieure mais Allh ta`l est exempt de tout cela.
Quant la version o certains ont prtendu que lImam Mlik aurait dit : le
comment est inconnu , elle na t valide par aucun savant des 3 premiers
sicles. Elle na pas t authentifie de Mlik ni confirme dautres que Mlik
parmi les Imams.
Lascse de lImam Mlik

LImam Mlik tait un grand saint de lIslam. Son attachement la religion
tait total au point que son ascse du bas monde tait impressionnante. En
effet, il navait pas le cur attach au bas monde et tait extrmement
gnreux.
Le grand mrite de la ville de Mdine lIllumine

(Al-Madnah khayroun lahoum law knu ya`lamun)

1458
ce qui signifie : Mdine vaut mieux pour eux si seulement ils

savaient. rapport par Al-Boukhriyy et Mouslim.
Le Prophte a dit aussi :
(Al-Madnatou tanf khabathah kam yanfi l-krou khabatha lHadd)

Ce qui signifie : La terre de Mdine rejette les corps des non
musulmans qui y sont enterrs tout comme le soufflet de forge chasse
les impurets du fer , rapport par Al-Boukhriyy et Mouslim. Al-kr cest le
soufflet de forge quutilise le forgeron pour enlever les impurets du fer lorsque
le fer rougit.
Son refus de quitter Mdine

Il a t rapport quun jour Ar-Rachd, le gouverneur des musulmans
lpoque de lImam Mlik, lavait interrog: Est ce que tu as une maison ?
Alors Mlik lui a rpondu : Non je nen ai pas. Il lui a alors donn 3 000
dinars en lui disant : Achte une maison avec. Il les a accepts sans les
dpenser.
Le calife lui a alors propos de le suivre pour enseigner son fameux ouvrage
Al-MouwaTT et propager son madh-hab. LImam a refus sa proposition
en disant : Pour ce qui est damener les gens appliquer ce quil y a dans
Al-MouwaTT , il ny a pas de voie pour cela, car les compagnons du
Messager se sont disperss dans les diffrents pays et ils ont transmis les
Hadths. Ainsi, dans chaque pays, il y a une part de la science du Prophte.
Quant au fait de partir avec toi, je ne peux le faire. Le Messager de Allh a dit
ce qui signifie : Mdine vaut mieux pour eux si seulement ils le
savaient.
LImam Mlik a voulu dire par l quil ntait pas le seul savant lpoque
transmettre la science de la religion, il y avait dautres savants honorables
auxquels les compagnons avaient transmis la science, il fallait donc laisser les
gens choisir leur madh-hab. En effet, tant que la science de la religion est
transmise par des savants qualifis, elle garde son authenticit et sa chane de
transmission depuis le Prophte. LImam Mlik savait quil ntait pas le seul
dtenteur de cette science, et son refus dimposer son enseignement dmontre
encore son humilit et sa modestie malgr son haut degr de science.
Puis Mlik a dit Ar-Rachd : Voici les 3000 dinars. Si vous le souhaitez,
reprenez-les sinon laissez-les. Cest--dire si tu mas donn cet argent pour
1459
mamener quitter Mdine, je ne prendrai pas le bas monde en contrepartie de

la ville du Messager de Allh.
La richesse ne la pas loign de lascse

Limam Mlik tait ascte, cest--dire quil ntait pas pris du bas monde.
Lorsque largent et les biens lui ont t amens des diffrentes contres,
puisque sa science et ses lves staient propags, il distribuait les biens quil
recevait dans les voies de bienfaisance.
Ce qui indique le fait quil tait ascte et quil navait pas son cur attach
au bas monde, cest sa grande gnrosit et son peu damour pour le bas
monde. En effet tre ascte ne veut pas dire tre pauvre. Mais tre ascte
signifie que le cur nest pas attach largent.
Ce qui indique aussi quil ne courait pas aprs les biens de ce bas monde,
cest sa parole: Jtais parti voir Hrun Ar-Rachd et il ma dit : Ab Àbdi
l-Lh [surnom de lImam Mlik], il convient que tu viennes plus souvent chez
moi pour que les enfants entendent le MouwaTT . Cest alors que Mlik
lui a dit : Que Allh honore lEmir des croyants mais la science on vient elle,
elle ne vient pas chez vous. Cest alors que Hrun a dit : Tu as dit vrai,
allez la mosque pour entendre avec les gens. Ainsi, il a mme dclin
linvitation du calife Hrun Ar-Rachd transmettre la science chez lui pour lui
enseigner le respect d la transmission de la connaissance.
LImam de Mdine
LImam Mlik est chronologiquement le 2me fondateur dune grande cole de
jurisprudence (madh-hab) encore enseigne et suivie de nos jours, le premier
tant Abu Hanfah. LImam Mlik est n dans les annes 90 de lHgire
Mdine et y est dcd vers lan 179, il est ainsi connu comme tant limam de
Mdine.

Limam Mlik est n Mdine lIllumine dans les annes 90 de lHgire et il
y est dcd vers lan 179 de lHgire que Dieu lui fasse misricorde. Il
sappelle Mlik fils de Anas fils de Mlik fils de Abu Àmir Anas fils de AlHrith fils de Ghaymn Al-ASbahyy Al-Madaniyy. Il tait surnomm Abu
Àbdi l-Lh, cest--dire le pre de Àbdou l-Lh. En effet, les musulmans
avaient lhabitude de porter des surnoms mme sils nont pas denfants, et
cest quelque chose de bien.
1460
Son grand-pre Mlik fils de Anas faisait partie des grands successeurs des
compagnons [un tbiìyy est un successeur c'est--dire quil a connu un
compagnon] et il tait un de ceux qui ont port le corps de Òuthmn Ibnou
Àffn que Dieu (Allh) lagre, de nuit jusqu sa tombe comme la mentionn
Al-Qouchayriyy.
Le pre de son grand-pre (son arrire grand-pre) est le compagnon Abu
Mlik qui a t au ct du Prophte dans les diffrentes batailles mis part
celle de Badr.
Quant la mre de limam Mlik, elle sappelle Al-Àliyah fille de Chark fils
de Àbdou r-RaHmn Al-Asdiyah.
Les fils de limam Mlik sont YaHy, MouHammad et Hammd.
Un des plus grands savants de lIslam

Le Prophte a annonc la bonne nouvelle de la prochaine naissance dun
grand savant Mdine dans le Hadth suivant :
(Yuchikou an yaDriba n-nou akbda l-ibili fal yajiduna

a`lama min `limi l-madnah)
ce qui signifie : Bientt il arrivera un temps o les gens vont
effectuer des voyages et ne trouveront pas plus savant que le savant
de Mdine.
De nombreux savants ont dit que cest limam Mlik qui a t dsign dans
ce Hadth.
Le fondateur de lcole de jurisprudence islamique

madh-hab malikite
Limam Mlik est le fondateur de lune des quatre coles de jurisprudence
(madh-hab) qui ont t conserves, rputes et diffuses dans les pays
musulmans jusqu nos jours. De nos jours, lcole malikite (ou malkite) est
essentiellement pratique sur le continent Africain et plus particulirement
dans les pays du Maghreb. On la retrouve ainsi en Afrique de louest et dans
dautres pays, comme lEgypte ou au Soudan o elle coexiste avec dautres
coles comme lcole chafiìte.
Limam Mlik a grandi en sappliquant apprendre la science et en
sattachant au fait de rapporter le Hadth. Il a pris la science et il a rapport le
Hadth de centaines de successeurs des compagnons et de successeurs des
1461
successeurs des compagnons parmi lesquels Nfi` lesclave affranchi du fils de

Òumar et Ibnou Chihb AZ-Zouhriyy. Il y a aussi Aba Z-Zind et Àichah la
fille de Sa`d Ibnou Ab WaqS, ou encore YaHy Ibnou Sa`d Al-AnSriyy.
Le rayonnement de limam de Mdine

Il tait, que Allh lui fasse misricorde, limam de Mdine, la destination de
lmigration du Prophte. Sa science sest propage dans les diffrentes
contres. Il tait rput dans plusieurs pays et on effectuait des voyages pour
venir lui des diffrentes rgions.
Il a commenc enseigner aux gens la science de la religion ds lge de 17
ans. Pendant longtemps il a donn des avis de jurisprudence et a enseign aux
gens, au point que plusieurs de ses enseignants ont par la suite rapport le
Hadth de lui, tels que MouHammad Ibnou Chihb AZ-Zouhriyy, Rabàh Ibnou
Ab Àbdi r-RaHmn le spcialiste de jurisprudence des gens de Mdine, YaHy
Ibnou Sa`d Al-AnSriyy, Mu Ibnou Òuqbah et beaucoup dautres encore.
Le QD ÌyD (un grand savant malikite) a lui-mme compos un livre dans
lequel il a dnombr 1300 personnes ayant rapport le Hadth de limam Mlik,
que Allh lagre. Les plus connus dentre eux sont Soufyn Ath-Thawriyy ou
encore limam le Moujtahid MouHammad Ibnou Idrs Ach-Chfiìyy (lve de
limam Mlik et fondateur de lcole de jurisprudence chafiìte) et Àbdou l-Lh
Ibnou l-Moubrak.
La rputation de lImam Mlik

LImam Ach-Chfiìyy, que Dieu (Allh) lagre, a dit au sujet de lImam Mlik
: Lorsque les savants sont cits, Mlik est comme une toile parmi
eux cest--dire quil en est la rfrence. Et selon YaHy Ibnou Sa`d AlQaTTn : Mlik est lEmir des croyants dans le Hadth. Quant Ibnou
Sa`d, il a dit : Mlik tait digne de confiance, il tait honnte, il tait
sr, il tait trs prcautionneux, spcialiste de jurisprudence, il tait
savant, il tait de ceux qui avaient de forts arguments.
Il prenait exemple sur les meilleurs

LImam Mlik Ibnou Anas, que Allh lagre, tait de ceux qui glorifiaient le
Prophte et qui le respectait normment.
MouSàb, fils de Àbdou l-Lh, a dit : Lorsquon mentionnait le
Prophte auprs de Mlik, la couleur de son visage changeait et il se
penchait par humilit.
1462
Un jour, interrog ce sujet, lImam Mlik a rpondu : Si vous aviez vu ce

que jai vu, vous nauriez pas reni ce que je fais. Je voyais par le pass
MouHammad Ibnou l-Mounkadir, qui tait le matre des spcialistes de
rcitation. Pas une seule question sur un Hadth ne lui tait pose sans quil se
mette pleurer jusqu ce que nous le laissions. Je voyais Ja`far Ibnou
MouHammad qui avait pour habitude de sourire, mais lorsquon mentionnait le
nom du Prophte en sa prsence, son visage devenait ple et je ne lai jamais
vu rapporter les paroles du Messager de Allh sans avoir les petites ablutions
(al-wouDu). Jai t chez lui plusieurs fois et je ne le voyais que dans une de
ces situations : il tait en train de faire la prire, ou il se taisait, ou il rcitait le
Qourn. Il ne parlait pas de ce qui ne le concernait pas et il tait de ceux qui
taient savants, qui sadonnaient aux actes dadorations et qui craignaient
Allh àZZa wa jall.
Recommandations de lImam Mlik au calife Hrun ArRachd

Il a t rapport que le calife Hroun Ar-Rachd stait rendu Mdine
lIllumine. Il lui tait parvenu que lImam Mlik enseignait son livre AlMouwatt , il le transmettait aux gens. Hrun Ar-Rachd avait alors envoy
son ministre Al-Barmakiyy passer le salm limam Mlik. Il lui a demand de
lui dire de venir auprs du calife afin quil lui lise son livre Al-MouwaTT .
Al-Barmakiyy tait donc pass voir lImam Mlik et lui a transmis le message
du calife Hrun Ar-Rachd. Cest alors que lImam Mlik, que Allh lagre, lui a
dit : Passe le salm lEmir des croyants et dis-lui que la science, on
vient la chercher et ce nest pas elle qui vient nous.
Ar-Rachd est alors parti chez lImam Mlik. Il sest adoss contre le mur et
lImam Mlik lui a dit : Emir des croyants, cest un signe de
glorification du Messager de Allh que de glorifier la science. En effet,
se tenir correctement pendant une assemble de science de la religion est
signe de respect son gard.
Cet acte de la part de lImam Mlik ntait pas un signe dorgueil vis vis du
Calife mais ctait pour un intrt lgal, savoir de montrer le mrite de la
science et des savants et denseigner aux gens quils soient des gouverneurs
ou des gouverns le respect de la science et sa glorification. A noter que
lImam Mlik, que Allh lagre, tait de ceux de son poque parmi les plus
modestes et les plus doux.
Son grand respect pour le Hadth

1463
LImam Mlik Ibnou Anas tait de ceux qui honoraient tellement la science
que lorsquil voulait transmettre le Hadth du Prophte, il faisait auparavant le
wouDu. Il accomplissait ensuite deux rakàh (cycles de prire) surrogatoires
et il sasseyait bien droit lendroit o il se tenait. Il coiffait sa barbe, il se
parfumait et il prenait une position assise droite qui inspire le respect puis il se
mettait rapporter le Hadth du Prophte.
Lorsque les gens venaient chez lImam Mlik, on leur disait : Le Chaykh vous
demande : Est ce que vous voulez aujourdhui apprendre le Hadth ou bien
les questions de jurisprudence ?
Sils rpondaient les questions, il sortait eux. Mais sils lui disaient le
Hadth, il rentrait dans lendroit o il faisait le wouDu, faisait le wouDu et se
parfumait. Il mettait ensuite des habits neufs et un turban, ainsi que son
charpe verte et sa cape. On lui sortait une estrade, il sasseyait dessus avec la
crainte de Allh prsente dans son cur et on faisait brler de lencens (du
bois dagar, en arabe ùd ) jusqu ce quil finisse de rapporter le Hadth du
Messager de Allh.
LImam Mlik, que Allh lui fasse misricorde, ne sasseyait sur cette estrade
que lorsquil rapportait le Hadth du Messager de Allh. On la interrog ce
sujet et la raison de cela, il a rpondu : Jaime glorifier le Hadth du
Messager de Allh, et je ne cite le Hadth quen ayant fait mon
wouDu et en tant bien assis.
Son loge
Ad-Darwardiyy, que Allh lui fasse misricorde, a dit : Jai vu dans le
rve que jtais entr dans la mosque du Messager de Allh et jai vu
le Prophte exhorter les gens. Cest alors que Mlik est entr et
lorsque le Prophte a vu Mlik venir, il lui a dit ce qui signifie :
approche-toi de moi, viens approche-toi de moi . Mlik sest
rapproch jusqu tre prs du Prophte. Le Prophte a alors enlev
la bague de son doigt et il la mise dans lauriculaire de Mlik, que
Allh lagre. Ad-Darwardiyy qui a fait ce rve a dit : Jai interprt
cela par la science.
Les savants prenaient pour modle Mlik dans sa science et les gouverneurs
recherchaient ses avis et senrichissaient par eux. En effet, le fait de ctoyer un
grand savant permet dlargir les horizons, les comprhensions et autres
facults. Ainsi la personne va tre en quelque sorte claire, les avis de ce
1464
grand imam permettaient ces lves de mieux comprendre les questions

relatives la religion et autre que cela.
Les gens du commun suivaient sa parole. Il ordonnait et les gens obissaient
son ordre sans quil ait de pouvoir. LImam Ibnou Hibbn a dit dans sont livre
Ath-Thiqt : Mlik a t le premier avoir slectionn les gens parmi
les spcialistes de jurisprudence de Mdine et il sest dtourn de
ceux qui ntaient pas dignes de confiance dans le Hadth. Il na
rapport que des Hadth qui taient de degr sr (SaHH). Il rapportait
exclusivement de quelquun digne de confiance qui a la science, qui
sattache la religion, qui a le mrite et qui sapplique dans les actes
dadorations.
Par ailleurs, les paroles des savants qui lui sont contemporains nous ont
amen dduire son extrme insistance et sa grande prcaution dans la
religion, que Allh lagre. Et les savants sont plus mme de juger la valeur
des autres savants. Ainsi lImam Ach-Chfiìyy, que Allh lagre, a dit de lui :
eux cest--dire quil en est la rfrence.
YaHy Ibnou Sa`d Al-QaTTn a dit : Mlik est lEmir des croyants dans le
Hadth et Ibnou Sa`d a dit : Mlik tait digne de confiance, il tait
honnte, il tait sr, il tait trs prcautionneux, spcialiste de
jurisprudence, il tait savant, il tait de ceux qui avaient les forts
arguments.
La science de lImam Mlik

Le grand savant, fondateur dune cole de jurisprudence, limam Mlik, a
compos le premier livre qui rassemble des Hadths classs par chapitres en y
intgrant les lois de jurisprudence. Cet ouvrage appel Al-MouwaTT a
ncessit de la part de son auteur 40 ans defforts de recherche. Limam AchChfiìyy en a dit : Il nest pas paru sur terre, aprs le livre de Dieu [le
Qourn], de livre plus authentique que le livre de Mlik..
Son livre Al-MouwaTT

Le mot arabe mouwaTT signifie ce qui est rendu facile. Ce livre de limam
Mlik nomm Al-MouwaTT tait le premier dans son genre compos de
Hadths et de la jurisprudence. Limam Malik a mis 40 annes pour lcrire. Il
comporte beaucoup de chanes de transmission que les mouHaddith
(spcialistes du Hadth) ont juges comme tant les plus fortes des Hadths.
1465
Ach-Chfiìyy a dit au sujet de ce livre : Il nest pas paru sur terre,

aprs le livre de Allh [le Qourn], de livre plus authentique que le
livre de Mlik.
A son poque, il a t dit : Y a-til des gens pour mettre des avis de
jurisprudence alors quil y a Mlik Mdine !
Sa science
Limam Mlik, que Allh lui fasse misricorde a t interrog au sujet de
lapprentissage de la science de la religion, il a dit : Cest quelque chose de
trs bien, mais considre dabord ce dont tu as besoin depuis que tu
te lves jusqu ce que tu arrives au soir et cest cela que tu as
tattacher. Cest--dire quil conseille de rechercher dabord, les sujets de
base, les sujets de la science de la religion qui servent dans la vie de tous les
jours.
Que Allh lui fasse misricorde, il tait de ceux qui glorifiaient beaucoup la
science de la religion, au point de faire le wouDu, de se coiffer et de se
parfumer, lorsquil voulait transmettre le Hadth. Ce quil recherchait par la
science, ctait lagrment de Dieu.
Sa grande modestie et sa prcaution dans la science de

la religion
Il a t rapport quune fois, il a t pos 48 questions limam Mlik, que
Allh lagre. Il na rpondu qu 6 dentre elles et pour les autres questions il a
dit : je ne sais pas. Le fait de rpondre quil ne sait pas, avait pour but
denseigner aux gens de toujours rechercher lagrment de Allh dans
lenseignement ou lapprentissage de la science de la religion mais galement
pour les duquer sur le chemin de la modestie et de la recherche de
lagrment de Allh et leur apprendre dire je ne sais pas sils sont
interrogs alors quils nont pas de transmission.
Il faut savoir que sil avait rflchi sur ces questions, laisses volontairement
sans rponses, il aurait trouv les rponses. Mais il voulait que les gens
comprennent quil est important de ne pas savancer dans les sujets de
religion. Il ny a pas de honte dire je ne sais pas, mme pour le savant de
Mdine. Or de nos jours, combien de personnes qui sont trs loin du degr de
lillustre savant de Mdine, se permettent de rpondre nimporte quelle
question de religion, pour ne pas paratre ignorant dun sujet de la religion !
Limam AHmad a rapport de Ach-Chfiìyy, daprs limam Mlik, daprs
MouHammad Ibnou Àjln (chaykh de limam Mlik) qui a dit :
1466

ce qui signifie : Si le savant omet la parole je ne sais pas, il sest
expos ce qui le mne sa perte.
Celui qui donne un avis de jurisprudence si cest un moujtahid, il donne donc
cet avis selon son ijtihd, son effort dextraction des Lois. Par contre, sil nest
pas moujtahid, il na pas donner davis de jurisprudence sauf sil se base sur
lavis de jurisprudence dun Imam moujtahid. Cet avis est soit mentionn dans
un texte de cet Imam ou un avis qui a t extrait par les savants de son cole
partir dun texte de cet imam moujtahid.
Ainsi, si la personne a t interroge sur un jugement dont elle na pas de
science quelle noublie pas et ne passe pas ct de la parole : je ne sais
pas .
Il a t rapport de notre matre Àliyy qutant interrog au sujet de
quelque chose il a dit :

(w bardah àla l-kabidi an ousala àn chayin l ìlma l bihi
faaqula l adr)
ce qui signifie : Quel allgement que dtre interrog au sujet dune
chose dont je nai pas connaissance et de rpondre : je ne sais pas ,
rapport par le HfiDH Al-Àsqalniyy dans son Takhrj de loriginal du
MoukhtaSar de Ibnou l-Hjib.
Le dcs de lImam Mlik

Cest vers lan 179 de lHgire que lImam Mlik est dcd. Sa vie au
service de la science de la religion et son haut degr ont inspir de nombreux
potes qui ont compos des vers sa mmoire.
Il est dcd Mdine lIllumine, aprs dix nuits passes de rabòu lawwal aux alentours de lan 179 de lHgire. Il a t enterr au cimetire de
Al-Baq` auprs de Ibrhm le fils du Prophte.
De nombreux potes ont compos des vers pour lui rendre hommage parmi
lesquels Ja`far Ibnou AHmad As-Sarj qui a dit de Mlik quil avait conserv la
Loi du Prophte MouHammad par amour et par crainte pour la Loi, quil avait
des chanes de transmission fortes et quil inspirait le respect. Il a eu des
lves tous vridiques, qui avaient normment de science. Sil ny avait parmi
1467
ses lves que le fils de Idrs, lImam Ach-Chfiìyy, lui seul, cela aurait suffit
pour lhonneur de limam Mlik.
Que Dieu fasse misricorde lImam Mlik Ibnou Anas et quIl nous fasse
profiter de sa science.

L'imam Abu Hanfah : Biographie

Fondateur de l'cole Hanafite


croyance
Les fondateurs des 4 coles (madh-hab) de jurisprudence islamique,
savoir Abu Hanfah, Mlik, Ach-Chfiìyy et AHmad Ibnou Hanbal sont tous
sur la mme croyance : celle du Prophte et de ses compagnons. Ils croient
tous les quatre en lexistence de Dieu sans endroit sans comment et sans
direction. Ainsi ils sont unanimes sur le fait quattribuer une direction Dieu
est de la mcrance. Et ce, tout comme la rapport Ibnou Hajar Al-Haytamiyy
dans son livre al-Minhjou l-Qawm p.224 :

1468


dsaccord

Moujtahid
Le moujtahid a la qualification pour dduire des lois partir du Qourn et
du Hadth.
1469

son cole.
AS-Hbou l-woujuh
Ahlou t-tarjH
An-naqalah
prsents dans lcole.
Limam Abu Hanfah, le fondateur de lcole (madhhab) hanafite

LImam moujtahid Abu Hanfah est le fondateur de lcole de jurisprudence
(madh-hab) hanafite. Il tait moujtahid absolu (mouTlaq) apte dduire les lois
partir du Qourn et de la Sounnah (Hadth). Il a normment insist sur la
propagation de la croyance en lexistence de Dieu sans endroit et sans
comment auprs des gens. Il a dit entre autres : Dieu existait et il ny
avait pas dendroit, Il existait avant de crer les cratures, Il existait il
ny avait pas dendroit ni cratures ni aucune chose et Il est le
crateur de toute chose.

Il est Abu Hanfah An-Nou`mn fils de Thbit. Le grand savant historien
Ibnou Khillikn a dit : Abu Hanfah An-Nou`mn est le fils de Thbit fils
de ZuT fils de Mh, il est le spcialiste de jurisprudence originaire de la ville
1470
de Kufa [en Irak]. Il a t dit dans sa ligne galement quil est An-Nou`mn
fils de Thbit fils de An-Nou`mn fils de Al-Mourzoubn. Il est n en lan 80 de
lHgire et il est mort en lan 150 de lHgire.
Il a rapport les Hadths de 6 compagnons et denviron

200 successeurs
Il a pu rencontrer six hommes parmi les compagnons et a rapport deux
les Hadths. Ce sont :
Anas Ibnou Mlik,
Àbdou l-Lh Ibnou Anas,
Wthilah Ibnou l-ASqa`,
Àbdou l-Lh Ibnou Ab Awf,
Àbdou l-Lh Ibnou JouZ AZ-Zabdiyy
et Ma`qal Ibnou Yasr.
Il a appris la science de la jurisprudence auprs de Hammd Ibnou Ab

Soulaymn. Il a galement entendu de ÀT Ibnou Ab RabH, Abu IsHq As-Sabìyy, MouHrib Ibnou Dathr et Al-Haytham Ibnou Habb AS-Sawwf
ainsi que MouHammad Ibnou l-Mounkadir et Nfi`. Il a aussi rapport de
Abu Ja`far MouHammad Ibnou Àliyy Ibnou l-Houayn Ibnou Àliyy Ibnou Ab
Tlib, de Abou l-Haan Zayd Ibnou l-Houayn que Allh les agre et de
Abu Bakr AZ-Zouhriyy.
Quant ses chaykh parmi les tbi`yy (les successeurs des compagnons) qui
lui ont transmis le Hadth, ils sont de lordre de 200.
Le fondateur dun des 4 madh-hab rputs

LImam moujtahid Abu Hanfah a appris la science de la religion trs jeune.
Ensuite, il sest occup denseigner et de donner des avis de jurisprudence. Il a
atteint le degr de moujtahid, il est donc devenu apte extraire des lois
partir du Qourn et du Hadth. Abu Hanfah est lun des savants du Salaf
(trois premiers sicles) les plus rputs, et il est le fondateur de lcole de
jurisprudence (madh-hab) hanafite (ou hanfite). Cette cole est aujourdhui
majoritairement suivie en Turquie et en Asie centrale (Pakistan, Afghanistan,
Ouzbkistan, ). Toutefois, les Ottomans ayant veill diffuser cette cole, on
la retrouve galement en Syrie, au Liban, en gypte, en Palestine, en Jordanie
et mme en Tunisie.
Ses lves
1471
Abu Hanfah a eu de nombreux lves. Les plus rputs dentre eux taient
Abu Yuouf Al-QD et MouHammad Ibnou l-Haan Ach-Chaybniyy. Ont
aussi t ses lves Òubaydou l-Lh Ibnou l-Moubrak, Wak` et beaucoup
dautres encore.
Le haut degr de Abu Hanfah

Les spcialistes de lhistoire des biographies attribuent lImam
Abu Hanfah de nombreux vnements indiquant son intelligence et sa
grande perspicacit.
LImam moujtahid Abu Hanfah que Allh lagre, naurait pas eu tant de
science ni cette formidable capacit de donner des arguments sil navait pas
t extrmement perspicace et sil navait pas une capacit de mmorisation
exceptionnelle. En effet, il a t confirm son sujet une multitude de choses
tonnantes et surprenantes aussi bien dans le QaD cest--dire lorsquil
prononait les sentences entre les parties adverses, que dans la jurisprudence,
ce qui tmoigne de son haut degr et de son intelligence.
Un sage conseil
Parmi cela, il a t rapport quun homme tait venu lui. Il lui a dit :
Imam, jai enterr de largent il y a longtemps mais jai oubli lendroit o je
lai enterr.
Cest alors que lImam lui a dit Va et passe toute la nuit en prires jusquau
matin, tu te rappelleras si Allh le veut o tu as enterr cet argent. Lhomme
a fait ce quil lui avait dit et avant mme que ne scoule le premier quart de la
nuit, il sest souvenu de lendroit o il avait enterr son argent. Il est alors parti
voir lImam Abu Hanfah et lui a racont cela. Abu Hanfah lui a dit : Je
savais que le chayTn (le diable) ne te laisserait pas passer toute la nuit faire
des prires. Maintenant, passe le restant de la nuit en prires pour remercier
Allh.
Son ascse
LImam Abu Hanfah, que Allh lagre, tait un homme ascte qui avait la
crainte de Allh, qui tait pieux, qui faisait preuve de beaucoup dhumilit
lgard de Allh et qui invoquait souvent Allh ta`l. Ibnou Khillikn a rapport
dans son livre Wafaytou l-A`yn daprs Asad fils de Àmr quil a dit :
Abu Hanfah a accompli la prire de al-fajr avec les petites ablutions (alwouDu) de la prire de al-ìch pendant 40 ans et la plupart des nuits, il
rcitait tout le Qourn dans un seul cycle de prire (rakàh). Et ses voisins
1472
lentendaient pleurer pendant la nuit au point de compatir avec lui. On a

rapport quil a rcit 7000 fois le Qourn du dbut jusqu la fin dans lendroit
o il est mort.
Un de ses prodiges
Yazd Ibnou l-Koumayt a dit : Abu Hanfah tait de ceux qui avait la
crainte de Allh dans leur cur. Il raconte Un soir, Àliyy Ibnou lHouayn, a rcit durant la prire de al-ìch surat AZ-ZalZalah alors
quAbu Hanfah tait derrire lui dans lassemble de prire. Lorsquil termina
la prire et que les gens taient partis, jai dirig mon regard vers
Abu Hanfah et il tait encore assis, il mditait et il soupirait. Lorsque je suis
sorti, jai laiss la chandelle contenant un tout petit peu dhuile. Elle tait
proche de lextinction. Je suis revenu aprs la leve de laube et Abu Hanfah
tait debout. Il tenait sa barbe et disait : Toi Qui rtribue pour un grain de
bien par du bien, et Toi Qui rtribue pour un grain de mal par du mal, vite
ton esclave An-Nou`mn le feu de lenfer et le mal qui rapproche du feu de
lenfer et accorde lui une part dans Ta large misricorde. Yazd a dit : Jai
fait lappel la prire et la chandelle tait toujours allume. [Cest--dire que
la veille il lavait laisse proche de lextinction et le lendemain, elle brillait plus
intensment.] Lorsque je suis entr, il ma dit : garde pour toi ce que tu as
vu ! [En effet, ceci tait un prodige que Allh a accord limam
Abu Hanfah et il ne voulait pas tre dvoil.] Et il a accompli 2 rakàh [cest-dire une prire surrogatoire de 2 cycles], puis il sest assis jusqu ce que je
fasse lappel la prire. Il sest lev et a fait la prire avec nous, la prire du
matin avec le wouDu du dbut de la nuit.
Hrun Ar-Rachd tmoigne en faveur de Abu Hanfah

Abu Yuouf al-QD, que Allh lui fasse misricorde, a grandi orphelin
[dans la loi de lIslam, lorphelin est lenfant qui na pas atteint lge de la
pubert et dont le pre est dcd] et il a t le compagnon de Abu Hanfah,
il a appris auprs de lui. Il a demeur longtemps auprs dAbu Hanfah. Et il
ne stait pas occup dapprendre un mtier grce auquel il pourrait vivre.
Cest alors que la mre de Abu Yuouf est venue auprs de Abu Hanfah
et sest plainte de cela en le blmant. Elle a dit : Il est la prunelle de mes
yeux.
Abu Hanfah a rpondu la mre de Abu Yuouf : Rjouis ton cur, il
est en train dapprendre comment manger al-fludhaj [cest une sorte de plat
sucr trs raffin] avec lhuile de pistache.
1473
En effet, lorsquil a grandi, il est devenu le QD des QD et il mangeait

auprs de Hrun Ar-Rachd qui tait lEmir des musulmans.
On avait rapport Ar-Rachid cet vnement, il a alors dit : Abu Hanfah
voit grce une lumire que Allh lui accorde , cest--dire quil a eu un
kachf, un dvoilement de la part de Allh.
La science et la forte capacit de riposte dAbu

Hanfah
Abu Hanfah tait la rfrence des savants sunnites (les savants de Ahlou
s-Sounnah), le plus rput dentre eux pour rpliquer aux gens gars et aux
sectes se rclamant de lIslam et plus particulirement les mou`taZilah.
Son combat contre les dtracteurs de lIslam

LImam Abu Hanfah, que Dieu (Allh) lagre, tait un moujtahid absolu,
qui avait une forte capacit de riposte et dargumentation. A son poque, il
tait le dfenseur de la sounnah contre lgarement des mou`taZilah. Il sagit
dune secte se rclamant de lIslam, qui ont contredit la croyance du prophte.
Une une, il avait recherch leurs assembles dans le pays pour dbattre avec
eux et leur rpliquer. A chaque rencontre, il leur donnait largument dcisif qui
les faisait taire. Son haut degr dans la science de Al-Kalm (la science du
tawHd : lunicit de Dieu) tait tel quil tait la rfrence auprs des gens.
Sa matrise de la science de Al-Kalm (la science du

tawHd : lunicit de Dieu)
La science de Al-Kalm est la science du tawHd savoir la science de la
croyance de lunicit. Cette science qui se rapporte la connaissance de ce qui
est obligatoire parmi les Attributs au sujet de Allh, de ce qui est impossible
Son sujet parmi les attributs, est une science louable. Limam
Abu Hanfah tait parmi les gens de son poque, celui qui sen proccupait le
plus. Sa matrise de cette science tait son arme rpute contre les gens
gars et les sectes se rclamant de lIslam, et plus particulirement les
mou`taZilah. En effet, il les avait suivis pour les dnoncer travers le pays. Il
avait montr linfond de leur prtention et rvl leurs supercheries. En plus
de tout cela, ses deux livres Al-Fiqhou l-Akbar et Al-Fiqhou l-AbsaT sont
une preuve claire quil matrisait la science de Al-Kalm par le biais des
preuves selon la raison et selon les textes quil avait runis sur des questions
concernant la science de Al-Kalm (la science du tawHd : lunicit de Dieu)
conformment la voie sunnite, la voie de Ahlou s-Sounnah wa l-jamàh.
1474
Ceux qui ont fait ses loges

Lauteur du livre At-TabSiratou l-Baghddiyyah a rapport de limam
Abu Àbdi l-Lh AS-Saymariyy que limam Abu Hanfah tait le spcialiste
de la science de Al-Kalm (la science du tawHd : lunicit de Dieu) de cette
communaut dans son poque ainsi que le spcialiste de rfrence dans la
jurisprudence, cest--dire dans le licite et linterdit.
Al-KhaTb al-baghddiyy a rapport dans son livre sur lHistoire de Bagdad
Trkh Baghdd daprs Harmalah Ibnou YaHy daprs Ach-Chfiìyy quil
a dit : Celui qui veut approfondir ses connaissances dans la
jurisprudence sera comme un enfant par rapport Abu Hanfah.
Il a t rapport galement de Ach-Chfiìyy quil a dit Mlik que Allh
lagre : Est-ce que tu as rencontr lImam Abu Hanfah ? Il a dit : Oui,
jai vu un homme, sil te disait quil transformerait ce pilier en or, par
la puissance de ses arguments, il saurait ten convaincre alors que ce
nest quun pilier en pierre. Cest une mtaphore en arabe qui montre la
force de ses dmonstrations et cela ne veut pas dire quil mentirait.
Al-KhaTb al-baghddiyy a galement dit dans Trkh Baghdd que
Abu Hanfah a vu dans le rve comme sil creusait la tombe du Messager de
Allh. Il a fait interroger Ibnou Srn au sujet de ce rve. Ibnou Srn est un
savant et saint qui Dieu a donn la science de linterprtation des rves. Il a
dit : Celui qui a vu ce rve va faire jaillir une science dans laquelle
personne ne la prcde.
La croyance de Abu Hanfah

Abu Hanfah qui a fond une grande cole de jurisprudence, tait sur la
mme croyance que le Prophte. Il croyait en lexistence de Dieu (Allh) sans
endroit, sans comment, sans aucune ressemblance aux cratures. Et il a uvr
pour propager et dfendre cette croyance.
Il avait la croyance du Prophte et de ses compagnons

Abu Hanfah tait sur la croyance du Prophte et de ses compagnons
honorables, que Allh les agre. Il a en effet rencontr certains dentre eux et
ils lui ont transmis la science. Il tait comme les autres Imams du Salaf qui
taient sur la croyance du tawHd de lexemption de Allh de tout ressemblant,
du corps et de lendroit.
Pour preuve, ce qui a t rapport dans son livre Al-Fiqhou l-AbsaT
lorsquil a dit :
1475
(Kna l-Lhou wa l makn, kna qabla an yakhlouqa l-khalq, kna

wa lam yakoun aynoun wa l khalqoun wa l chay, wa houwa
khliqou koulli chay)
ce qui signifie : Allh est de toute ternit et il ny a pas dendroit
de toute ternit. Allh existe de toute ternit et il ny a pas de
crature de toute ternit. Il existe de toute ternit et il ny a pas de
o [cest--dire dendroit] de toute ternit ni de cratures, ni quoi
que ce soit dautre et Il est le Crateur de toute chose.
LImam Abu Hanfah a compos 5 livres concernant la science du
tawHd qui constituent encore une rfrence de nos jours : al-Fiqhou lAkbar , al-Fiqhou l-AbsaT , ar-Rislah , al-`lim wa l-Moutaàllim et
al-WaSiyyah .
Au sujet de la non ressemblance du Crateur la

crature
Parmi les paroles prcieuses que limam Abu Hanfah a dites au sujet de
lexemption de Allh ta`l de toutes caractristiques des corps, il y a sa parole
dans son livre Al-Fiqhou l-Akbar :
(Wa houwa chayoun l kal-achy wa ma`na ch-chay ithbtouhou bil

jismin wa l jawharin wa l àraDin wa l Hadda lah wa l Didda lah wa l nidda
lah wa l mithla lah)
ce qui signifie : Il [Dieu] existe mais pas comme tout ce qui existe.
Cest--dire quIl nest pas un corps, ni une caractristique dun corps.
Il est exempt de la limite. Il est exempt de loppos. Il est exempt du
semblable et du ressemblant.
Il a galement dit :

(ann youchbihou l-khliqou makhluqah)
1476
ce qui signifie : Il est impossible

ressemblance avec ce quIl cre.
que
le
Crateur
ait
une
Au sujet de lexemption de lendroit de Allh

Il a dit galement, que Allh lagre, dans son livre Al-Fiqhou l-AbsaT :
(Man qla l a`rifou rabb fi s-sami aw fi-l-arD faqad kafar)

ce qui signifie : Celui qui dit : Je ne sais pas si mon Seigneur est au
ciel ou sur terre est devenu mcrant. Ainsi, celui qui attribue Allh
la localisation et lendroit en disant : Je ne sais pas si Son endroit est le ciel
ou la terre nest pas musulman.
Au sujet de lunicit de Dieu

Limam Abu Hanfah a dit :
(Wa l-Lhou wHidoun l min Tarqi l-àdad wa lkin min Tarqi

annahou l charka lah)
ce qui signifie : Dieu est unique, non pas dans le sens numrique
mais dans le sens quIl na pas dassoci.
Au sujet de la parole de Dieu

Abu Hanfah tait de ceux qui exemptaient Allh de la voix, des lettres et
de la langue. Il a en effet prcis que la parole de Allh qui est Son attribut
propre de toute ternit exempt de dbut et de fin nest pas compose de
lettres, et ce nest pas une voix. Il a dit dans son livre Al-Fiqhou l-absaT ce
qui suit :

(wa
l-Lhou
yatakallamou
bikalmin
youchbihou
kalman
naHnou natakallamou bil-lti mina makhriji wa l-Hourufi wa lLhou moutakallimoun bil latin wa la Harf )
Cela signifie : Dieu parle dune parole qui nest pas comme la ntre,
nous parlons par le moyen dorganes partir de points de
prononciation et de lettres mais Dieu parle sans organe ni lettre. Ses
1477
attributs ne sont pas cres, ni entrs en existence. Le changement et la

modification des tats ont lieu pour les cratures et celui qui prtend que les
attributs de Allh sont entrs en existence, quils sont cres ou qui sabstient,
qui ne veut pas se prononcer ou qui doute, nest pas musulman.
Au sujet de la vision de Allh dans lau-del

Limam de lcole hanafite qui est lun des savants du Salaf les plus rputs
a dit :
(Wa l-Lhou ta`l your fi l-khirah, wa yarhou l-mouminuna wa

houm fi l-jannah bi a`youni rouucihim bil tachbhin wa l
kammiyyah wa l yakunou baynahou wa bayna khalqihi mafah)
ce qui signifie : Allh ta`l sera vu dans lau-del, les croyants le
verront alors quils seront eux au Paradis, avec les yeux de leur tte,
sans aucune ressemblance ni aucune forme, et il ny aura pas de
distance entre Lui et Ses cratures. Il a cit cela dans son livre AlFiqhou l-Akbar .
Il a dit galement dans son livre Al-WaSiyyah p 4 :
(wa liqou l-Lhi ta`la liahli l-jannati bil kayfin wa l tachbhin

wa l jihatin Haqq)
ce qui signifie : La vue de Allh par les gens du Paradis sans
comment, sans ressemblance et sans direction est une vrit.
Abu Hanfah a interprt des versets quivoques

On trouve dans le Qourn des versets explicites et des versets quivoques.
Certains savants tels que Abu Hanfah ont interprt les versets quivoques,
ils leur ont donn un sens conforme la Sounnah et aux versets clairs.
Linterprtation globale des versets quivoques

Limam Abu Hanfah fait partie des successeurs, n en 80 il est mort en
150 de lHgire et fait donc partie du Salaf dont le Prophte a fait lloge. Il a
eu limmense honneur de voir les compagnons, des gens qui avaient vu et vcu
avec notre Prophte bien-aim, MouHammad fils de Àbdou l-Lh.
1478
Dans le Qourn honor figurent :

- des versets explicites : ce sont les versets qui nadmettent quun seul
sens du point de vue de la langue, ou encore ceux dont le sens qui est vis a
t clairement connu. Cest le cas de la parole de Dieu :
(laya kamithlih chay)

ce qui signifie : Rien nest tel que Lui [Ach-Chur / 11]
- et des versets quivoques : ce qui nest pas explicite, cest ce dont le
sens na pas t clairement connu ou ce qui admet plusieurs sens du point de
vue de la langue arabe, et qui ncessite donc une exgse pour lui donner le
sens qui est en conformit avec les yah explicites. Cest le cas de la parole de
Dieu :
(Ar-RaHmnou àla l-àrchi staw) [Th / 5]

Les savants sunnites ont dit que istaw ici veut dire dominer et maintenir en
existence, cest--dire que Dieu domine le trne et le maintient en existence. Il
nest pas permis de dire que Dieu sassoit ou stablit, ceci nest pas digne de
Dieu et celui qui attribut cela Dieu nest pas musulman.
Les savants tels que Abu Hanfah ont interprt les versets quivoques, ils
leur ont donn un sens conforme la Sounnah et aux versets clairs.
Ainsi, limam Abu Hanfah est dans la ligne des savants du Salaf, qui,
comme lont dit an-Nawawiyy et dautres prfraient ne pas interprter en
dtail mais ils interprtaient globalement, en disant sans comment et cest
exactement ce que Abu Hanfah a fait. Il a dit clairement que les attributs de
Dieu sont sans comment ce qui est totalement diffrent du fait de dire on
ne sait pas comment.
Au sujet de listiw
Limam Abu Hanfah a dit dans le livre Al-WaSiyyah :

1479

(Nouqirrou bianna l-Lha àla l-àrchi staw min ghayri an yakuna
lhou Hjatoun ilayhi wa stiqrroun àlayhi wa houwa l-HfiDHou lilàrchi wa ghayri l-àrchi min ghayri Htiyjin falaw kna mouHtjan
lam qadara àl jdi l-`lami wa tadbrihi kal-makhluqi wa law
kna mouHtjan ila l-jouluci wa l-qarr faqabla khalqi l-àrchi ayna
kna l-Lhou ta`la, ta`la l-Lhou àn dhlika òulouwan kabr)
ce qui signifie : Nous reconnaissons [tout comme il a t rapport
dans le Qourn] que Dieu istaw àla l-àrch sans quIl ait besoin
du trne ni de sinstaller ou de stablir dessus et Il est al-HfiDHou li
l-àrch [Celui Qui prserve le trne] et autre que cela sans aucun
besoin. Car sIl avait un quelconque besoin, Il ne serait pas tout
puissant faire exister le monde et prdestiner tout ce qui lui
arrive, Il serait comme les cratures. Et sIl avait le besoin de
sasseoir [al-joulus] et de stablir [al-qarr], alors avant de crer le
trne, o donc aurait-Il t ?! Dieu est exempt de ce que lui attribuent
les injustes.
Ainsi al-istiw de Allh cit dans le Qourn dans le verset 5 de surat Th
na pas le sens de la position assise qui vient communment lesprit ; cest
un istiw sans comment.
Cette parole est cite dans le livre Al-WaSiyyah de Abu Hanfah
authentifi par Al-Kawthariyy p 2 et Moull Àliyy Al-Qr la cite dans le
commentaire du livre al-Fiqhou l-Akbar p70 au sujet de la parole de limam
:
Son yad est un attribut qui est sans comment.
Au sujet du yad
Parmi les prcieuses paroles que limam Abu Hanfah a dites au sujet de
lexemption de Dieu (Allh) de toute caractristique des corps, il y a sa parole
dans son livre Al-Fiqhou l-Akbar :

(Yadouhou Sifatouhou bil kayf)
ce qui signifie : Son yad est un attribut sans comment.
1480
Al-yad est un attribut de Allh sans que ce soit une main cest--dire sans
que ce soit un organe. En effet al-yad est un attribut de Dieu cit plusieurs
reprises dans le Qourn. Ce qui est vis par lattribut de Dieu al-yad nest pas
le sens qui vient communment lesprit en arabe pour le mot yad : la main
(lorgane, le membre). Mais son sens est tel que la dit limam Abu Hanfah,
cest un attribut sans comment, quil est impossible de simaginer ou se
reprsenter. Le Yad au sujet de Dieu peut signifier la puissance.
Le dcs du grand savant Abu Hanfah

LImam Abu Hanfah est dcd en 150 de lhgire, lanne de la naissance
de limam Ach-Chfiìyy. Limam Mlik a t contemporain des Imams Abu
Hanfah et Ach-Chfiìyy. Ces trois savants fondrent 3 coles de jurisprudence
encore largement enseignes et pratiques de nos jours.
Son dcs
Il est dcd en lan 150 de lHgire, lanne mme de la naissance de
lImam Ach-Chfiìyy. Il a t dit une lune est morte et une lune est ne, cest-dire que Abu Hanfah tait compar une lune dans son clat de la science
et Ach-Chfiìyy galement. Environ 50 000 personnes ont suivi son convoi
funraire.
Se recueillir sur sa tombe

Il a t enterr dans le cimetire de Al-KhayZran Bagdad, en Irak, que
Dieu (Allh) lui accorde de larges misricordes.
Le HfiDH AHmad Ibnou Àliyy Abu Bakr Al-KhaTb Al-Baghddiyy (mort en
lan 462 de lhgire) dans son livre sur lhistoire de Bagdad Tarikh Baghdd
(tome 1 / page 123) avec une bonne chane de transmission a dit ce qui suit,
daprs ce qua rapport Àliyy Ibnou Maymoun : Jai entendu AchChfiìyy dire : je fais certes le tabbarouk par Abu Hanfah et je me
rends sa tombe chaque jour. Si jai un besoin, jaccomplis 2 cycles de
prire (rakàh) puis je me rends sa tombe et je demande Allh
ta`l quIl maccorde la chose dont jai besoin et ce, auprs de sa
tombe. Aprs cela mon affaire est rapidement rgle.
1481
La Biographie du 4me grand calife

bien guid : compagnon Àliyy
Ibnou Ab Tlib

Le calife bien guid Àliyy tait le pre de Al-Haan et de Al-Houayn. Il tait
le cousin paternel et le gendre du Prophte MouHammad Salla lLhou àlayhi
wa sallam. Il a grandi dans la maison du Prophte, il a t le premier enfant
entrer en Islam. Notre matre Àliyy tait connu pour sa science et son courage.
Il a t surnomm Abu Tourb par le Prophte MouHammad.
Lascendance de Àliyy Ibnou Ab Tlib

Il se nomme Àliyy fils de Abu Tlib, fils de Àbdou l-MouTTalib fils de
Hchim, fils de Àbdou Manf. Il est donc le fils de loncle paternel du Messager
de Allh (Abu Tlib) et le gendre du Prophte Salla lLhou àlayhi wa
sallam puisquil tait mari sa fille FTimah. Il est le pre de Al-Haan et AlHouayn. Sa mre est FTimah fille de Aad, fils de Hchim.
La naissance de de Àliyy Ibnou Ab Tlib

Il est n 10 ans avant que notre matre MouHammad ne reoive la
rvlation. Il a grandi dans la maison du Prophte MouHammad Salla lLhou
àlayhi wa sallam. Il tait surnomm Haydarah, qui signifie lion. Il a t dit que
cest sa mre qui lui avait donn ce surnom. Il est le premier des enfants tre
entr en Islam.
1482
Notre Matre Àliyy a vcu auprs du Prophte

MouHammad Salla lLhou àlayhi wa sallam
Le Prophte avait deux oncles paternels. Suite une grande preuve qui
sest abattue sur Qouraych, Abu Tlib qui est le pre de Àliyy sest retrouv
avec peu dargent pour lever ses enfants. Cest pourquoi le Messager a pris
Àliyy chez lui tandis que Al-Àbbs, qui est aussi le frre de Abu Tlib et
loncle du Prophte, a pris en charge Ja`far. Ils ont ainsi allg la charge
Abu Tlib.
Le quatrime calife Àliyy Ibnou Ab Tlib

Àliyy est le quatrime grand calife de lIslam, il a succd notre matre
Òuthmn. Àliyy tait lun des conqurants les plus reconnus. Il tait un
modle pour les asctes et faisait partie des plus rputs des orateurs, des
loquents et des savants qui uvrent conformment leur science.
Son surnom Abu Tourb

Pour ce qui est de son surnom Abu Tourb, cest le Messager de Allh Salla
lLhou àlayhi wa sallam qui le lui a donn. Un jour, le Messager est entr chez
FTimah, sa fille qui tait lpouse de Àliyy, et la interroge au sujet de
Àliyy. Il lui a dit :
(Ayna bnou àmmik)

ce qui signifie: O est le fils de ton grand oncle paternel ? Elle a
rpondu : Il est l-bas, allong dans la mosque. Le Messager de Allh
est alors parti le voir. Il la trouv allong mais sa cape avait gliss de son dos.
Le Prophte sest mis enlever le sable (tourb en arabe) qui tait coll son
dos en lui disant :
(Ijlis ab tourb)
ce qui signifie : Assieds-toi Abu Tourb.
Personne dautre que le Messager de Allh ne lui a donn ce surnom et
ctait son prfr.
La description de Àliyy Ibnou Ab Tlib

1483
Notre matre Àliyy tait de taille moyenne et avait de larges paules. Il tait
beau, courageux et faisait preuve dasctisme. Des compagnons lont dcrit
comme un homme fort ayant de la sagesse, de lloquence et parlant peu.
Ctait un homme de science, dtach du bas monde.
Le physique de Àliyy Ibnou Ab Tlib

Notre matre Àliyy, que Dieu (Allh) lagre, tait mat de peau, de taille
moyenne. Il avait un beau visage de grands yeux trs noirs et une large barbe
blanche quil ne teignait gnralement pas. Il lavait teinte seulement une fois
avec du henn puis avait abandonn cette pratique. Ses paules taient larges.
Il avait en outre les mollets dvelopps et fins leurs extrmits, tout comme
ses avant-bras.
Les qualits morales de Àliyy Ibnou Ab Tlib

Notre matre Àliyy tait souriant, il tait parmi les plus courageux des
compagnons. Il tait de ceux qui avaient le plus de connaissances pour juger et
de ceux qui taient les plus asctes dans le bas monde. Il ne stait jamais
prostern pour une idole. Il na jamais combattu quelquun sans avoir le
dessus, il tait toujours victorieux.
La tenue vestimentaire de Àliyy Ibnou Ab Tlib

Àliyy tait un homme modeste qui ne recherchait pas les plaisirs dici-bas. Il
portait des vtements trs simples, parfois trs uss. Bien qutant calife, il ne
portait pas de vtement luxueux ou de longue cape qui trane par terre comme
on le voyait des monarques de lpoque, mais plutt des vtements arrivant
mi-mollet conformes sa modestie et son asctisme.
Il avait un bton avec lequel il se dplaait dans les marchs. Il ordonnait
aux gens de faire preuve de pit lgard de Allh et de vendre
correctement. Il leur disait : Soyez larges lorsque vous mesurez ou
pesez pour les gens.
Il portait parfois un bandeau de couleur noire autour sa tte et parfois un
turban noir. Comme notre bien-aim MouHammad Salla lLhou àlayhi wa
sallam avait mis un turban noir en laissant pendre une partie de son extrmit
le jour de la conqute de la Mecque.
Notre matre Àliyy portait la main gauche une bague sur laquelle tait
inscrit : ( MouHammad raulou l-Lh) ce qui signifie
: MouHammad le Messager de Allh et : ( Lil-Lhi l-moulk)
ce qui signifie : A Allh la souverainet [absolue] .
1484
La description de Àliyy Ibnou Ab Tlib par Dirr AsSoudiyy

Mou`wiyah a demand Dirr : Dcris moi Àliyy. Dirr a rpondu :
Dcharge moi de cela. Mais Mou`wiyah a insist.
Dirr As-Soudiyy a alors dit : Sil est ncessaire que je le dcrive,
par Allh, il tait trs fort, il parlait peu mais bien, ses jugements
taient justes, la science manait de tout son tre et la sagesse
jaillissait de sa bouche. Le bas monde et sa beaut lennuyaient et
cest sa solitude dans la nuit qui le distrayait. Une loquence
extraordinaire et une mditation profonde le caractrisaient. Il tait
parmi nous comme lun dentre nous. Il nous rpondait lorsque nous
linterrogions et il tait tellement proche de nous que nous nous
adressions lui sans que sa prestance soit un obstacle. Il avait
beaucoup de respect pour les religieux. Les pauvres avaient toute leur
place dans ses assembles. Le fort dans son tord navait pas despoir
et le plus faible ne dsesprait pas de sa justice. Je tmoigne quune
fois, alors que la nuit tait tombe et que les toiles taient
nombreuses dans le ciel, je lai vu tenir sa barbe dans sa main et
sagiter comme sil souffrait. Il pleurait comme celui qui est chagrin
en disant : toi bas monde, tente autre que moi ! Cest moi que tu
te montres, devant moi que tu texhibes ? dtrompes toi ?! Je tai
divorce par trois fois et il ny a pas de reprise. Ta longvit est
courte et ta beaut minime. Malheur, malheur celui qui a peu de
provisions pour le long voyage et la solitude du chemin.
Cest alors que Mou`wiyah sest mis pleurer. Il a dit : Que Allh fasse
misricorde Abu l-Haan, il tait par Allh comme tu las dcrit. Quel est ton
chagrin son sujet, Dirr (maintenant quil est mort) ? Il lui a rpondu :
Mon chagrin est celui de la femme dont on a gorg lunique enfant dans ses
bras.
Aliyy Ibnou Ab Tlib, lascte

Notre
matre
Àliyy tait
dtach
de
la
vie
dici-bas,
il
naccordait
dimportance ni aux biens matriels ni largent (cest--dire que son cur ny

tait pas attach). Le Prophte MouHammad Salla lLhou àlayhi wa sallam a
demand Dieu (Allh) daccorder notre matre Àliyy de faire preuve
dasctisme dans ce bas monde.
Le Prophte parle de lasctisme de Àliyy

1485
Àmmr Ibnou YCir, que Allh lagre, a rapport : Le Messager de Allh a

dit Àliyy :
.

( )

( )

inna l-Lha qad zayyanaka biZnatin lam youzayyini l-ìbda biZnatin

aHabba minh, hiyaZinatou l-abrr ìnda l-Lh, aZ-Zouhdou fi d-douny.
Fajaàlaka l tarZaou mina d-dounya (ay l youS`bou mina d-douny) wa l
tarZaou d-douny minka chay, wa waSaba laka l-makn (ay adma laka lmakn) fajaàlaka tarD bihim atbàn wa yarDawna bika imman
ce qui signifie : Allh ta embelli par une parure. Il na pas accord
meilleure quelle aux autres gens. Cest la parure des bienfaisants et
pieux selon le jugement de Allh. Il sagit de lascse dans le monde. Il
a alors fait que tu ne tattaches rien du bas monde et que le bas
monde ne prenne rien de toi. Il a fait que les pauvres taiment et te
suivent, que tu sois satisfait deux comme partisans, et queux soient
satisfaits de toi en tant que guide.
Notre matre Àliyy Ibnou Ab Tlib ne cherchait pas la

richesse matriel.
Un jour Ibnou t-Tayyh est venu Àliyy et lui a dit : mir des croyants,
le trsor public des musulmans sest rempli dor et dargent. Alors
Àliyy a dit : Allhou akbar cest--dire Dieu est Tout Puissant et il
sest relev en sappuyant sur Ibnou t-TayyH. Ils se sont rendus au Trsor des
musulmans (baytoul-ml), cest--dire au trsor public. Àliyy a alors dit : ,
toi la jaune et toi la blanche, allez entraner quelquun dautre que
moi (ici la jaune et la blanche signifient lor et largent) et il a distribu tout
ce quil y avait jusqu ce quil ne reste ni dnr ni dirham (dnr ce sont les
pices dor et dirham ce sont les pices dargent). Puis il a ordonn quon
nettoie la pice et y a accompli deux rakàh.
Il a t rapport quune autre fois, il est rentr dans cet endroit et y a vu
quelques richesses. Il a alors dit : Je ne veux pas voir cela ici alors que
des gens sont dans le besoin. Il a ordonn que ces richesses soient
partages et elles lont t. Il a ordonn quon nettoie cette pice et il sy est
endormi.
1486
Notre matre Àliyy na pas profit de largent du Trsor pour senrichir

personnellement ou pour assouvir ses passions comme cela tait vu des
monarques de son poque. Il pensait avant tout au bien-tre des musulmans. Il
recherchait lagrment de Dieu et la russite dans lau-del.
Le compagnon Àliyy Ibnou Ab Tlib vivait

modestement
Un jour, Àliyy, que Allh lagre, est mont sur le minbar et a dit : Qui
veut acheter mon pe que voici ? Si javais eu le prix dun pagne je ne laurai
pas vendue. Cest alors quun homme sest lev et lui a dit : Moi je te prte
largent dun pagne.
Une autre fois, des gens lont blm pour ses vtements et il a dit
: Quavez-vous avec mes vtements ? Cest mieux ainsi afin de ne
pas tomber dans lorgueil et que les musulmans prennent exemple sur
cela. En effet, la tenue modeste de notre matre Àliyy tmoigne de son
humilit et de son ascse.
Certains prodiges du compagnon Àliyy Ibnou Ab Tlib

Notre matre Àliyy faisait partie des grands saints. Il lui arrivait certains
prodiges par la volont de Dieu (Allh). De nombreux recueils les voquent.
Le compagnon Àliyy Ibnou Ab Tlib tait un saint

Le calife Àliyy tait un saint, il avait un haut degr selon le jugement de
Dieu. Dieu lui a accord certains prodiges, ce sont des actes extraordinaires qui
tmoignent de sa saintet.
Le moulin grain qui tournait tout seul

Abu Dharr, que Allh lagre, a rapport : Le Messager de Allh ma
envoy appeler Àliyy. Je suis parti chez lui, je lai appel mais il ne
ma pas rpondu. Je suis revenu et jen ai parl au Messager de Allh
qui ma alors dit :
(òud ilayhi dòuh)

ce qui signifie : Retournes-y et appelle-le . Je suis reparti pour
lappeler et jai entendu le bruit dune pierre moudre. Cest alors
que jai regard et jai vu le moulin moudre tout seul sans que
personne ne le fasse tourner. Je lai appel. Il est sorti apais et je lui
1487
ai dit que le Messager de Allh lappelait. Il est alors venu au

Messager.
Aprs son dpart, je suis ensuite rest regarder le Messager de
Allh au point quil ma dit :

(y ab dharr m chanouk)
ce qui signifie : Quest-ce que tu as ? Je lui ai dit : Messager de
Allh, je suis au comble de ltonnement. Jai vu le moulin moudre
dans la maison de Àliyy alors que personne ne le faisait tourner.
Dieu a protg le compagnon Àliyy Ibnou Ab Tlib

Une fois, deux hommes qui staient querells sont venus voir Àliyy pour
quil rgle leur diffrend. Alors que Àliyy tait assis, appuy contre un mur, un
des deux hommes lui a dit : Emir des croyants, fais attention, ce mur va
scrouler. Alors Àliyy lui a rpondu : Poursuis ton affaire, Allh me suffit
comme protecteur. Àliyy a prononc la sentence entre les deux hommes qui
staient querells, il sest lev et le mur sest croul juste aprs ! Ceci est un
prodige que Dieu a accord notre matre Àliyy, Il la protg.
Àliyy jugeait entre les gens avec sagesse

Notre matre Àliyy, que Dieu (Allh) lagre, tait un calife juste et
intelligent. Il faisait preuve dune grande sagesse lorsquil jugeait les conflits
entre les gens.
Les bons jugements rendus par le compagnon Àliyy lui

ont valu les loges du Prophte
Il a t rapport du Prophte Salla lLhou àlayhi wa sallam quil a dit :
(aqD oummat Àliyy)

ce qui signifie : Celui qui est le plus fiable dans ses jugements entre
les gens dans ma communaut, cest Àliyy. Et daprs Òumar Ibnou lKhaTTb, il a dit : Celui qui est le plus fort dentre nous pour juger
entre les gens, cest Àliyy Ibnou Ab Tlib.
1488
Ibnou Masùd, que Allh lagre, a dit : Nous discutions entre nous et
nous disions que celui qui tait le plus fort des gens de Mdine pour
juger entre les gens tait Àliyy Ibnou Ab Tlib.
Deux histoires qui illustrent la sagesse et lintelligence

de Àliyy Ibnou Ab Tlib
Les rcits suivants tmoignent de la force et de lextrme intelligence de
notre matre Àliyy pour juger entre les gens.
La dispute des familles de 4 hommes tus par un lion

Notre matre Àliyy a t envoy au Ymen par le Messager de Allh. Une
fois l-bas, il a appris que quatre hommes taient tombs dans un pige dans
lequel un lion tait captur. Le premier tomb a entran dans sa chute le
deuxime qui en a entran un troisime qui lui mme a fait tomber un
quatrime. Le lion les a blesss et ils sont morts de leurs blessures. Cest alors
que leurs hritiers se sont disputs jusqu faillir sentre-tuer.
Àliyy leur a alors dit : Moi, je juge pour vous dpartager. Si vous
tes daccord, ce sera votre sentence. Sinon je vous empche de vous
voir les uns les autres jusqu ce que vous rencontriez le Messager de
Allh pour quil juge entre vous. Vous runissez des biens de ceux qui
ont creus le pige. Ils verseront un quart du prix du sang plus un
tiers du prix du sang plus une moiti du prix du sang et tout le prix du
sang. Le premier tomb aura le quart du prix du sang car il a entran
avec lui les trois autres, le deuxime aura le tiers car il en a entran
deux autres, le troisime aura la moiti car il en a entran un et le
dernier aura un prix du sang complet.
Les gens ont refus daccepter cette sentence. Ils sont alors alls voir le
Messager de Allh et lont rencontr prs du maQm de Ibrhm. Ils lui ont
racont leur histoire et le Prophte a dit ce qui signifie : Moi je vous donne un
jugement. Cest alors quun homme lui a dit : Il y a Àliyy qui nous a dj
donn une sentence. Lorsquils lui ont dit ce que Àliyy avait dit, le Messager
a confirm cette sentence. Ceci tmoigne de la grande intelligence de limam
Àliyy.
La dispute de 2 hommes qui avaient mang ensemble

Il est galement rapport au sujet de notre matre Àliyy, que Allh lagre,
quil a mis un jugement entre deux hommes qui taient en train de manger
ensemble. Lun avait 5 pains avec lui et lautre en avait 3. Un troisime homme
est venu et il leur a demand la permission de manger avec eux, et de
1489
partager leur repas. Ils ont accept. Ils ont tous trois mang de faon
quivalente.
Le troisime arriv leur a donn 8 dirhams (le dirham est la monnaie de
lpoque en argent mtal) et leur a dit : a, cest en contre partie de ce que
jai mang de votre nourriture. Les deux hommes se sont disputs pour
partager ces 8 dirhams.
Celui qui avait 5 pains a dit : Moi, je prends 5 dirhams et toi je ten donne
3. Mais celui qui avait ramen 3 pains a rpondu : Non, on les partage
parts gales.
Ne se mettant pas daccord, ils sont partis voir Àliyy, que Allh lagre. Cest
alors que Àliyy a dit celui qui avait 3 pains : Accepte la proposition de ton
ami. Mais celui qui avait 3 pains a refus et a dit : Moi, je ne veux que la
vrit mme si elle est amre.
Alors Àliyy lui a dit : Pour la vrit qui test amre, tu nas droit qu
1 seul dirham et lui, il en prend 7. Il lui a dit : Et comment cela Emir
des croyants ?
Il lui a rpondu : Parce que 8 dirhams, cest 24 tiers et les 5 pains
reprsentent 15 tiers. Et les 3 pains reprsentent 9 tiers. Vous avez
mang parts gales. Toi tu as mang 8 tiers, et de tes 9 tiers
dorigine, il te reste 1 tiers. Quant ton ami, il a mang 8 tiers et il lui
reste de ce quil a ramen 7 tiers. Le troisime a pris 8 tiers, cest-dire 1 tiers de chez toi et 7 tiers de ton ami. Tu auras donc 1 part sur
8 de ce quil a donn des 8 dirhams et lui aura 7 parts sur 8 des 8
dirhams. Tu auras donc 1 dirham et ton ami aura 7 dirhams.
Alors lhomme a dit : Maintenant, jaccepte.
Le grand mrite de Àliyy Ibnou Ab Tlib

Àliyy avait un mrite particulier. Il avait beaucoup de science, le Prophte
Salla lLhou àlayhi wa sallam en a tmoign.
Mise en garde particulire contre le fait dinsulter

AHmad et Al-Hkim, et dautres que ces deux-l, ont rapport que le
Messager MouHammad Salla lLhou àlayhi wa sallam , a dit :

1490
(Man sabba Àliyyan faqad sabban wa man sabban faqad sabba lLh)
ce qui signifie : Celui qui insulte Àliyy, cest comme sil mavait
insult. Et celui qui ma insult, cest comme sil avait insult
Allh. Insulter Àliyy est un grand pch. Ainsi, celui qui insulte Àliyy, qui le
dteste et qui ne laime pas est un grand pcheur. Et ceci est une mise en
garde contre linsulte de Àliyy et pour montrer la gravit de ce pch. Quant
au fait dinsulter le Prophte, ceci est de la mcrance qui fait sortir de lIslam
et de mme le fait dinsulter Dieu.
Mouslim et dautres ont rapport que notre matre Àliyy a dit : Cest la
promesse que le Prophte, qui ne lit pas et ncrit pas, ma faite, que
ne maimera que le croyant et ne me dtestera que lhypocrite. Si
insulter un musulman ordinaire est un grand pch, que dire alors de celui qui
insulte notre matre Àliyy ?
Le Prophte Salla lLhou àlayhi wa sallam a transmis

sa bannire Àliyy Ibnou Ab Tlib
Dans le SaHH de Mouslim est parvenu que Àmir Ibnou Sa`d Ibnou Ab
Wqqs a rapport daprs son pre quil a dit :
Mou`wiyah Ibnou Ab Soufiyn a ordonn Sa`d dinsulter Àliyy,
celui-ci a refus. Mou`wiyyah a alors demand :
- Quest-ce qui tempche dinsulter Abu Tourb (ctait le surnom
de Àliyy) ?
Il lui a rpondu :
- Pour rpondre ta question, trois paroles du Messager de Allh
men empchent. Et cest pour cela que je ne linsulterai jamais.
Possder une seule dentre elles vaut mieux pour moi que les biens
les plus prcieux.
Cest alors que Sa`d a cit ces trois choses :
1. Le Messager de Allh a charg Àliyy de rester derrire lui, quand il est
parti pour une des conqutes, Àliyy lui a dit : Messager de Allh, tu
mas laiss avec les femmes et les enfants ? Le Messager de Allh Salla
lLhou àlayhi wa sallam lui a rpondu :
(Am tarD an takuna minn bi-manZilati Hruna min Mu ill

annahou l nabiyya ba`d),
1491
ce qui signifie : Ne voudrais-tu pas tre pour moi ce que Hrun fut
pour Mu ? Mais il ny a plus de Prophte aprs moi. Hrun et
Mu taient tous deux Prophtes.
2. Je lai entendu dire le jour de la bataille de Khaybar :

(Laou`Tiyanna r-ryata rajoulan youHibbou l-Lha wa raulahou
wa youHibbouhou l-Lhou wa raulouh)
ce qui signifie : Je donnerai la bannire un homme qui aime Allh
et Son Messager, et que Allh agre et que Son Messager aime. Le
compagnon a dit : Nous avons tous souhait tre cet homme. Et le
Prophte Salla lLhou àlayhi wa sallam a ajout :
(Oudù l Àliyya),
ce qui signifie : Appelez-moi Àliyy. Il est venu, il avait le ramad (une
infection des yeux). Le Prophte a mis de sa salive dans les yeux de Àliyy et
lui a donn la bannire. Et Dieu lui a accord la victoire.
3. Quand le verset (yah) a t rvl :
(Faqoul ta`law nadòu abnan wa abnakoum)

ce qui signifie : Dis, venez, nous appellerons nos enfants et vos
enfants. [Ali Ìmrn/ 61]. Le Messager de Allh a appel Àliyy, FTimah, AlHaan et al-Houcayn. Et il a dit :
(Allhoumma houli ahl)

ce qui signifie : Allh, ceux-l sont ma famille. Et cela a t
rapport galement par An-Naiyy.
Cest pour ces 3 raisons que Sa`d a catgoriquement refus dinsulter notre
matre Àliyy.
La science du compagnon Àliyy Ibnou Ab Tlib

Il lui suffit comme mrite ce qua dit le prophte :
1492
(ana madnatou l-ìlmi wa Àliyyun bbouh)

ce qui signifie : Je suis comme une ville de science et Àliyy en serait
la porte. [rapport par al-Hkim et aT-Tabarniyy]
Et cest un honneur pour lui quil soit le premier des enfants tre entr en
Islam. Cest galement un mrite pour lui quil soit descendu dans la tombe du
Messager lorsque celui-ci est dcd afin de lenterrer, et quil ait particip
son lavage. Notre matre Àliyy possde dautres mrites, et dautres
caractres louables. Il fait partie des compagnons auxquels le Messager de
Allh Salla lLhou àlayhi wa sallam a annonc la bonne nouvelle quils seront
au Paradis.
Certaines paroles de valeur du compagnon de

Parmi les paroles de notre matre Àliyy, il y a dimportants conseils ainsi que
des paroles prcieuses au sujet de la croyance en Dieu (Allh).
Conseils de lImam Àliyy Ibnou Ab Tlib

Notre matre Àliyy, que Dieu (Allh) lagre, a dit :
.
.
.

(M akthara l-ìbar wa aqalla li`tibr, wa m zan ghayyuroun

qaTT.
M aHsana tawDouà l-aghniyi Talaban lim ìnda l-Lh, wa
aHsana minhou thou l-fouqari àla l-aghniyi t-tiklan àl l-Lhi
soubHnah.
1493
Kafka adaban linafsika jtinbou m takrahouhou min ghayrik. Man

naDHara f òuyubi ghayrihi faankarah thoumma raDiyah linafsihi
fadhlika houwa l-aHmaqou biàynihi.
L taDHounnanna bikalimatin kharajat min aHadin suan wa anta
tajidou lah fi l-khayri mouHtamalan.)
Ce qui signifie :
Que les exhortations sont nombreuses et que ceux qui en tirent
des leons sont rares.
Quiconque a de la pudeur ne commet jamais la fornication.
La modestie des riches par recherche de ce que Allh donne, est si
belle
mais que les pauvres se dtournent des riches en se fiant
Allh soubHnah est encore plus beau.
Il te suffit comme bon comportement dviter ce que tu dtestes de
la part des autres.
Et celui qui observe les dfauts des autres, qui les rprouve, mais
les accepte pour lui-mme, cest lui lidiot.
Ne pense pas quune parole sortie de la bouche de quelquun, serait
du mal alors que tu pourrais lui trouver une bonne interprtation
valable.
LImam Àliyy Ibnou Ab Tlib parle de la croyance en

Dieu
Lillustre compagnon, le calife bien guid, notre matre Àliyy, que Allh
lagre a dit :
(kna l-Lhou wa l makn wa houwa l-na àl m àlayhi kn)

ce qui signifie : Dieu existe de toute ternit alors quil ny a pas
dendroit de toute ternit et Il est maintenant tel quIl est de toute
ternit , cest--dire quIl est sans endroit. Cette parole est tire du livre
Al-Farqou bayna lFiraq de Abu Mansur Al-Baghddiyy p 333.
Il a galement dit, dans le mme livre Al-Farqou bayna lFiraq de
Abu Mansur Al-Baghddiyy p 333 :
1494
(inna l-Lha khalaqa l-àrcha

yattakhidh-hou maknan li dhtih)
iDH-hran
liqoudratihi
wa
lam
ce qui signifie : Allh ta`l a cr le trne comme manifestation de

Sa puissance et ne la pas pris comme endroit pour Lui-mme.
Et il a dit galement :

(man zaàma anna ilhan maHdud faqad jahila l-khliqa lma`bud)
ce qui signifie : Celui qui prtend que Dieu est limit a ignor le
Crateur, Celui Qui est ador. Ce qui est limit (maHdud) cest ce qui a
un volume, que ce soit petit ou grand. Tir du livre Hilyatou l-Awliy
Biographie de Àliyy Ibnou Ab Tlib tome 1, p 73.
En effet la croyance sur laquelle tait le calife Àliyy ibnou Ab Tlib et qui lui
avait t transmise du Prophte MouHammad Salla lLhou àlayhi wa
sallam est bien que Dieu existe sans endroit et sans comment.
Lassassinat de limam Àliyy Ibnou Ab Tlib

Aprs 4 ans et 9 mois environ de califat, notre matre Àliyy est mort martyr.
En effet, il a t assassin par un kharijite laide dun poignard empoisonn.
Les khawrij sont une secte qui a dvi de la voie des musulmans.
Le dcs de notre matre Àliyy Ibnou Ab Tlib

Le dcs de notre matre Àliyy a eu lieu en lan 40 de lhgire, ctait le
21me jour du mois de RamaDn. Cest en se rendant la prire de laube
(soubH) quil a t lchement poignard par un kharijite du nom de Àbdou rRaHmn Ibnou mouljam Al-Mourdiyy. Les khawarij sont ceux qui se
prtendent musulmans mais combattaient limam Àliyy. Le poignard utilis
tait envenim.
Notre matre Àliyy est mort lage de 63 ans tout comme le Prophte
MouHammad ainsi que le meilleur des compagnons Abu Bakr. Il est mort, que
Dieu (Allh) lagre, martyr, heureux, ayant reu lannonce de bonne nouvelle
du Paradis et de sa flicit. Son califat a dur 4 ans et 9 mois.
Les funrailles du compagnon Àliyy Ibnou Ab Tlib

Al-Haan et Al-Houayn, les deux fils de limam Àliyy, ainsi que Àbdou lLh, le fils de son frre Ja`far, se sont occups de son lavage mortuaire. AlHaan a dirig la prire funraire et notre matre Àliyy a t enterr peu avant
1495
laube. Certains disent quil a t enterr en face de la mosque Koufa ;

dautres devant le palais des gouverneurs ; dautres encore ont dit Najaf.
Mais en vrit sa tombe honore a t dissimule par crainte des nuisances de
la part des kharijites et personne ne sait o elle se trouve.
Ceux qui ont combattu le calife bien guidÀliyy Ibnou

Ab Tlib taient injustes
Al-Hkim, que Allh lui fasse misricorde, a rapport dans Al-Moustadrak
daprs Rifàh Ibnou Iys AD-Dabbiyy, daprs son pre, daprs son grandpre, quil a dit :
Nous tions aux cts de Àliyy le jour de la bataille de Al-Jamal. Il a
demand ce quon fasse venir TalHa Ibnou Òubaydi l-Lh en lui proposant
de le rencontrer. TalHa est venu lui. Àliyy lui a dit :
- Je te conjure par Allh, nas-tu pas entendu le Messager de Allh Salla
lLhou àlayhi wa sallam dire :
(Man kountou mawlh fa Àliyyun mawlh Allhoumma wli man

wlh wa `di man `dh)
ce qui signifie : Celui qui se rclame de moi, quil se rclame de
Àliyy. Allh, accorde la victoire celui qui est son partisan et le
chtiment celui qui le prend pour ennemi .
Alors TalHah a rpondu :
- Oui, jai entendu ce Hadth.
Àliyy lui a dit :
- Alors pourquoi me combats-tu ?
TalHah lui a dit :
- Javais compltement oubli le Hadth.
Et TalHah est reparti.
Cest Marwn Ibnou l-Hakam qui la tu alors quil quittait le champ de
bataille. AbuÒumar Ibnou Àbdi l-Bar a dit : Les savants et les personnes
dignes de confiance ne divergent pas sur le fait que cest Marwn qui a bien
tu TalHah .
1496

1497
Biographie du meilleur compagnon

Abou Bakr As-Siddiq Premier Calife

Notre matre Abo Bakr est le meilleur des compagnons et il est le premier
homme tre entr en Islam. Parmi ses nobles qualits, notons lindulgence, le
courage et la gnrosit. Il a t dsign comme premier calife la onzime
anne de lhgire et les compagnons ont tous t unanimes sur son califat. Il a
t surnomm Àtq et As-Siddiq (le vridique).
Parole prcieuse de Abu Bakr dans la croyance

en Dieu :
Notre matre Abu Bakr A-iddq, que Allh lagre a dit :

(al-àjzou àn daraki l-idrki idrkou) (wa l-bathou àn dhtihi koufroun wa
ichrkou)
ce qui signifie : Reconnatre son incapacit parvenir connatre
ltre de Allh est en soi une connaissance et chercher concevoir
Son tre mne la mcrance et lassociation [rapport par azZarkachiyy dans son livre tachnfou l-masmi`].

Ce qui signifie : Ils ne cernent pas Sa Ralit , [surat Th, 'yah
110].

Dieu, Seul Dieu sait Sa Ralit.
1498
Notre connaissance de Dieu lieu en connaissant les attributs obligatoire

anantir une. Voir : La Croyance en Dieu.
Lascendance du compagnon Abu Bakr

Il se nomme Àbdou l-Lh Ibnou Abi QouHfah Òuthmn Ibni `mir AlQourachiyy. Certains ont dit quavant son entre en Islam, il sappelait Àbdou
l-Ka`bah. Puis, le Messager Salla l-Lhou àlayhi wa sallam la appel Àbdou lLh. Son arbre gnalogique rejoint celui du noble Prophte Mourrah Ibnou
Ka`b, sa mre tant la cousine paternelle de son pre.
Sa naissance
Il est n 3 ans environ aprs lanne dite de llphant, il tait donc plus
jeune que le Messager de trois ans. Il avait le visage blanc, le corps fin, les
favoris non fournis et le front prominent. Il tait le meilleur des compagnons.
Il a t le premier des hommes embrasser lIslam lge de 37 ans. Il est
rapport par Anas que Abo Bakr se teignait avec du henn ou du katam
(plante utilise comme le henn pour la teinture).
Son histoire
Il faisait partie des notables de Qouraych et comptait parmi leurs savants. Il
tait aim deux. Il tait indulgent et inspirait le respect. Il tait courageux,
patient, gnreux et compatissant. Il tait le plus gnreux des compagnons. Il
a vcu 26 ans dans lIslam. Il a t dsign calife le jour du dcs du Prophte
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam en lan 11 de lhgire, les compagnons ont tous
t unanimes sur son califat et lui ont fait allgeance.
Le premier Calife
On lui a prt serment et on lui a donn le pacte dallgeance lors de sa
succession au Prophte le jour du dcs du Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam, en lan onze de lHgire. Ce serment a eu lieu dans la cour des Ban
Sa`dah. Tous les compagnons par la suite lui ont prt serment, y compris
Àliyy et Al-Àbbs que Allh les agre tous deux.
Les compagnons ont donc t unanimes au sujet de la lgitimit de son
califat.
1499
Son surnom Àtq, laffranchi du feu

Ibnou l-Jawziyy a rapport dans le livre Sifatou s-Safwah quil tait surnomm
Àtq, surnom au sujet duquel il y a trois avis.
Le premier est rapport de ìchah. Lorsquelle a t interroge au sujet du
surnom Àtq donn Abo Bakr, elle a dit : Le Messager de Dieu (Allh) la
regard un jour et a dit :

(hdh àtqou l-Lhi mina n-nr)
ce qui signifie : Il est laffranchi de Allh du feu de lenfer .
Selon le deuxime avis, ce serait un nom que sa mre lui avait donn, cest
ce qua dit Mo Ibnou TalHah.
Et selon le troisime avis, on lappelait ainsi en raison de la beaut de son
visage : cest lavis de Al-Layth Ibnou Sa`d.
Abo Bakr As-Siddq (le vridique), celui qui

atteste
Et le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam la surnomm As-Siddq. Il a dit
:

(Yakonou ba`di ithn àchara khalfah Abo Bakr As-Siddq l yalbathou
ill qallan)
ce qui signifie : Viendront aprs moi douze califes, Abo Bakr AsSiddq ne restera que peu .
Al-Hkim a rapport dans Al-Moustadrak que la mre des croyants ìchah a
dit : Les idoltres sont venus voir Abo Bakr et lui ont dit : Ton compagnon
prtend quil a effectu un voyage durant la nuit jusqu Baytou l-Maqdis . Il
leur a dit : Il a vritablement dit cela ? . Ils lui ont dit : Oui . Il a alors dit :
Cest quil dit vrai. Moi je le crois sur dautres sujets. Je le crois en ce qui lui
est rvl matin et soir. Cest partir de l quil a t surnomm As-Siddq
celui qui atteste. Rapport par As-Souyotiyy dans Trkhou l-khoulaf
(histoire des compagons).
1500
Abo Bakr, le premier homme entrer en Islam

Ibnou l-Jawziyy a rapport dans son livre Sifatou s-Safwah que le premier
homme qui est entr en Islam dans la communaut du Prophte MouHammad
est Abo Bakr. Par ailleurs, Ibnou Àbbs a dit : Le premier (aprs le
prophte) avoir fait la prire tait Abo Bakr .
Histoire de sa conversion
Son rve : Alors quil tait au pays de Ach-Chm (la Syrie antique), Abo
Bakr a rv que le soleil et la lune taient tombs sur ses genoux. Dans son
rve, il les a pris par sa main, il les a serrs contre sa poitrine, puis il les a
recouverts de sa cape. Il sest ensuite rveill de son sommeil.
Lexplication de lermite (rhib)

Il partit voir un rhib pour quil lui explique la vision quil a eu dans le rve.
Le rhib lui a dit : Do viens-tu ? Il lui a rpondu : De la Mecque. Il lui a
dit : Quest-ce que tu fais ? Il lui a rpondu : Du commerce. Alors le
rhib lui a dit : Apparatra ton poque un homme appel MouHammad AlAmn, tu vas le suivre et il est de la tribu de Bano Hchim, il est le Prophte
des derniers temps et toi tu rentreras dans sa religion et tu seras son ministre
et son calife aprs lui. Jai trouv sa description dans At-Tawrt (la Thora) et
dans Az-Zabor (les Psaumes rvls au Prophte David Dwod-) . Quand
notre matre Abo Bakr, que Allh lagre, a entendu la description du Prophte
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, son cur sest attendri et il sest langui de le
voir.
Son entre en Islam

Peu de temps aprs son rve, Abo Bakr, a rencontr le Messager et il est
entr en Islam. Il a ainsi t le premier homme entrer en Islam lpoque du
Prophte MouHammad.
La dsignation de Abou Bakr comme calife

Abo Bakr, que Allh lagre, a t dsign calife le jour du dcs du
Messager de Dieu (Allh) Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, ctait le lundi 12 du
mois de Rabòu l-awwal de la onzime anne de lHgire. Il a reu le pacte
dallgeance dans la maison de Ban Sìdah. En effet, lui, Òumar et certains
compagnons staient runis pour se concerter au sujet du califat. Òumar a dit
Abo Bakr : Tends-moi ta main . Il lui a tendu la main et Òumar la lui a
serre, indiquant par l un pacte dallgeance. Par la suite, les Mouhjiron
1501
(ceux qui ont accompli lEmigration) puis les AnSr (les Partisans, qui ont
accueilli les Emigrants Mdine) ont fait de mme. Cest ainsi quils ont prt
allgeance Abo Bakr et lont dsign calife.
Le pacte dallgeance gnral

Le lendemain a eu lieu le pacte dallgeance gnral, cest--dire devant
tous les gens. Contrairement ce que certains prtendent, Abo Bakr, na pas
pris injustement le califat. Il sagissait dun pacte fait par les plus grands
compagnons comme Òumar ainsi que dautres Mouhjiron et des Partisans.
Ce sont eux qui lont dsign calife, cest--dire des personnes mme de le
faire, ayant un haut degr. Par la suite, les autres lont suivi et ont fait, eux
aussi, pacte dallgeance au calife. Abo Bakr tait connu comme tant le
meilleur de cette communaut aprs le Prophte. Les savants ont dit quil tait
mme le meilleur saint de toutes les communauts.
Le discours de Abu Bakr

Hichm Ibnou Òurwah a rapport de son pre quil a dit : Lorsque Abo
Bakr a t dsign calife, il a donn un discours, il a lou Allh par ce qui est
digne de Lui et il a fait Son loge par ce qui est digne de Lui puis il a dit : ,
vous les gens jai t charg de vous, de votre responsabilit mais je ne suis
pas le meilleur dentre vous mais Allh nous a fait descendre le Qourn et le
Prophte nous a instaur les lois et nous avons ainsi eu la connaissance.
Sachez que la plus intelligente des intelligences est la pit et que la plus
stupide des stupidits est la perversit. De mme, le plus fort dentre vous
pour moi est celui qui a t considr par les autres comme faible jusqu ce
que je lui rtablisse son droit, et le plus faible dentre vous pour moi, est celui
qui est considr comme fort jusqu ce que je prenne de lui le droit quil a
usurp. vous les gens je suis quelquun qui suit et je ne suis pas un
[mauvais] innovateur. Si jagis en bien aidez-moi et si je nagis pas en bien
alors corrigez-moi .
La pit de notre maitre Abo Bakr

Un soir, un serviteur de Abo Bakr lui a prsent un plat dont il a mang une
bouche avant de senqurir de sa provenance. LorsquAbo Bakr a appris
quelle tait illicite, il a dit : Malheur toi, tu risques de me mener ma perte
et il sest fait immdiatement vomir jusqu ce que la bouche sorte de son
corps.
1502
On lui a dit : Que Allh te fasse misricorde, tout cela cause de cette
bouche.
Abou Bakr a rpondu : Si elle ne sortait quavec mon me, je laurais faite
sortir car jai entendu le Messager de Allh dire :

(Koullou jaadin nabata min souHtin fan-nrou awl bih)
ce qui signifie : Tout corps qui prend chair partir de ce qui est
interdit, le feu en est prioritaire. Et jai eu peur quune partie de
mon corps ne pousse par la cause de cette bouche .
Cet vnement au sujet de Abo Bakr a t rapport par Ibnou l-Jawziyy
dans son livre Sifatou s-Safwah daprs Zayd bni Arqam et il constitue une
des nombreuses preuves de sa crainte de Dieu et de sa grande pit, que Allh
lagre.
Abo Bakr a rassembl le Qourn (al-MouS-Haf)

Aprs la mort du Prophte Mouhammad Salla l-Lhou àlayhi wa sallam : une
priode trouble.
Aprs la mort du Messager, lhypocrisie sest accrue. Certaines tribus se sont
dtournes de lIslam et certaines ont refus de verser la zakt (laumne
obligatoire). Certains hommes ont mme prtendu mensongrement tre
Prophtes. Abo Bakr, que Allh lagre, a alors men des batailles contre ces
tribus pour rtablir la vrit et instaurer lordre.
Lors de ces combats, environ sept cents compagnons sont morts martyrs. La
plupart connaissaient le Qourn par cur. Parmi eux figurent Zayd Ibnou lKhaTTb, le frre de Òumar, que Allh les agre tous deux, ainsi que Al-Bar
Ibnou Mlik, le frre de Anas Ibnou Mlik.
Abo Bakr a runi les sourates du Qourn sous

forme de feuillets
Le Qourn navait pas t rassembl auparavant. Mais il tait mmoris par
les compagnons qui le connaissaient par cur. Il avait t not au moment de
la rvlation sur des tablettes de pierre ou des peaux qui taient conserves
chez les scribes en diffrents endroits. Cest Abo Bakr qui a ordonn de les
rassembler et de les copier sur des feuilles. Il a t le premier appeler cet
1503
ensemble MouS-Haf. Il ntait pas encore reli et a t conserv chez Abo

Bakr puis dautres jusqu lpoque de Òuthmn.
En effet, Al-Boukhriyy a mentionn dans son SaHH la raison pour laquelle il
a t dcid de rassembler le Qourn dans un mme livre. Il est dit que Abo
Bakr As-Siddq, que Dieu (Allh) lagre, a fait venir Zayd Ibnou Thbit. Zayd
tait scribe et faisait partie de ceux qui ont retranscrit la rvlation au
Prophte. Il est donc venu lui. Òumar Ibnou l-KhaTTb, que Allh lagre,
tait auprs de Abo Bakr ce moment-l. As-Siddq, que Allh lagre, a dit
Zayd : Òumar est venu me voir et il ma dit que beaucoup de ceux
qui mmorisent le Qourn ont t tus aujourdhui, le jour de la
conqute et je crains que beaucoup parmi ceux qui connaissent le
Qourn par cur meurent. Je pense quil faudrait que tu ordonnes de
rassembler le Qourn .
Cest alors que Zayd, qui tait donc en prsence de Abo Bakr et de Òumar,
a dit Òumar, que Allh lagre : Comment veux-tu que nous fassions
quelque chose que le Messager de Allh na pas faite ?! Alors Òumar que
Allh lagre lui a rpondu : Ceci, par Allh, est quelque chose de bien .
Zayd a dit : Òumar chaque fois me rptait la mme chose
jusqu ce que Allh apaise mon cur l-dessus. Jai t daccord avec
Òumar ce sujet et ai partag sa vision .
Zayd Ibnou Thbit, que Allh lagre, a cherch rassembler le Qourn et il
le rassemblait des diffrents supports parpills en vrifiant avec ce que les
gens avaient mmoris. Aprs la mort de Abo Bakr, cest Òumar puis sa fille
HafSah qui ont conserv ces feuillets, que Allh les agre.
Les faits remarquables et les mrites dAbo

Bakr
Sa fidlit au Messager et son dvouement
Les gens de science et de lhistoire et des conduites ont dit que notre matre
Abo Bakr, que Allh lagre, tait prsent auprs du Messager de Allh Salla lLhou àlayhi wa sallam lors de toutes les batailles. Il est rest dvou au
Messager de Allh lors de la bataille de OuHoud notamment. Le Messager de
Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam lui a confi sa bannire, sa grande
bannire le jour de Tabok. Et quand il est entr en Islam, il possdait 40 000
dirhams. Grce cet argent, il soutenait les musulmans. Il na jamais bu de vin,
ni avant son entre en Islam, ni aprs. Et il a t le premier rassembler le
Qourn.
1504
Un homme sensible et intelligent

Abo Bakr, que Allh lagre, tait un homme de foi. Il ne retenait pas ses
larmes quand il rcitait le Qourn et il tait le meilleur des compagnons et le
plus intelligent dentre eux.
Sa grande gnrosit et son dtachement de

cette vie
Òumar ibnou l-KhaTTb tmoigne des mrites de Abo Bakr lorsquil
rapporte : Le Messager de Allh nous avait ordonn un jour de donner
des aumnes. Je me suis dit : Aujourdhui je vais surpasser Abo
Bakr en gnrosit, sil se peut que je le surpasse un jour . Jai
ramen la moiti de mes biens, le Messager de Allh ma dit :
( Ma abqayta li ahlik ?) ce qui signifie : Quas tu laiss pour ta
famille ? Je lui ai rpondu : autant que jai ramen. Abo Bakr a
ramen tout ce quil possdait. Le Messager de Allh lui a dit :
( Ma abqayta li ahlik ?) ce qui signifie : Quas tu laiss pour ta
famille ? Il a rpondu : Je me fie Allh. Jai dit : Je ne pourrai
plus jamais faire mieux que lui . Rapport par At-Tirmidhiyy.
Daprs Abou Hourayrah que Allh lagre, Le Messager de Allh a dit :

(M nafaàn mloun qaToun m nafaàn mlou Ab Bakr)
ce qui signifie : Aucun bien ne ma t autant profitable que le bien
de Abo Bakr. Cest alors quAbo Bakr sest mis pleurer en disant :
Mais moi et mon argent sommes tout toi Messager de Allh .
Son comportement dexcellence

Anas a rapport que lors de la nuit de la grotte, alors que le Prophte et
Abo Bakr migraient vers Mdine, Abo Bakr a dit : Messager de Allh
laisse-moi entrer avant toi, sil y a une vipre ou autre, elle
matteindra avant toi . Le Prophte lui a dit ce qui signifie : Entre.
Abo Bakr est entr et a ttonn de ses mains. Chaque fois quil
trouvait un trou, il le bouchait laide dune partie de son vtement.
Aprs avoir utilis toute sa cape, il a vu quil restait un trou. Il a alors
mis son talon pour le boucher puis il a fait entrer le Messager de
Allh. Au matin, le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
1505

(Faayna thawbouka y Ab Bakr)
ce qui signifie : O est donc ta cape Abo Bakr ? Il lui a appris ce quil
avait fait alors le Messager de Allh a lev les mains en disant ce qui signifie:
Allh fais que Abo Bakr ait un haut degr avec moi au jour du
jugement. Allh lui a rvl quIl la exauc.
Ce rcit est rapport par Abo Nouàym dans Al-Hilyah.
Son loge par un pote

Daprs Az-Zouhriyy, il a t dit que le Messager de Allh a demand
Han Ibnou Thbit qui tait un pote et qui faisait des loges : Aqoulta fi
Ab Bakr chayan ? ce qui signifie : As tu compos des vers lloge de
Abo Bakr ? , Han lui a dit : Oui. Le Prophte lui a dit : Qoul wa an
asma`. Ce qui signifie : Dis et moi je tcoute. Le pote a alors dit : Il
tait le second de deux personnes dans la grotte alors que lennemi
essayait de les rattraper et lintensit de lamour quil avait pour le
Messager de Allh tait telle, que les gens ont su que cest un amour
quaucune autre personne ne pouvait lui prodiguer . En coutant les
vers de posie lloge de Abo Bakr composs par Han Ibnou Thbit, le
Messager a souri dun large sourire. Puis, il a dit : Sadaqta y Han houwa
kam qoult ce qui signifie : Tu as dis vrai, Hassn, il est
vritablement comme tu la dcris .
Abo Bakr dsigne son successeur

Bien inspir
Le compagnon Ibnou Masòd a dit : Les gens les plus inspirs au
sujet des autres sont au nombre de trois : Abo Bakr lorsquil dsigna
pour successeur Òumar, lpouse de Mose (Mo) lorsquelle dit
son pre : Loue les services de Mo et Al-Àzz, le dignitaire
dEgypte lorsquil fut inspir au sujet de Joseph (Yoouf) et quil dit
son pouse : Agis en bien envers lui. Cest--dire que Abo Bakr a
t bien inspir en dsignant Òumar comme successeur. Ibnou Sa`d ainsi que
Al-Hkim ont rapport ce jugement.
Il a consult ses pairs

Il a t rapport de Abo Bakr que lorsquil a senti la mort proche, il a appel
Àbdou r-RaHmn Ibnou Àwf et lui a dit : Parle-moi de Òumar Ibnou l1506
KhaTTb . Àbdou r-RaHmn Ibnou Àwf lui a rpondu : Tu ne mas

jamais interrog au sujet de quelque chose sans avoir plus de
connaissance que moi ce sujet . Alors Abo Bakr lui a dit : Parle tout
de mme . Àbdou r-RaHmn Ibnou Àwf a dit : Il est par Allh encore
meilleur que ce que tu peux penser de lui .
Puis il a appel Òuthmn Ibnou Àffn et lui a dit : Parle-moi de Òumar
. Cest alors que Òuthmn lui a dit : Tu es celui qui le connat plus que
nous . Il lui a dit : Malgr cela parle-moi de lui . Alors Òuthmn lui a
dit : Par Allh, ce que je sais de lui, cest que son fort intrieur est
meilleur que son apparence et quil ny a pas semblable lui parmi
nous.
Il a galement demand lavis de Sa`d Ibnou Zayd et de Ouayd Ibnou lKhouDayr et dautres queux parmi les Mouhjrin (ceux qui ont fait
lEmigration) et les AnSr (les Partisans).
Ainsi, Abo Bakr a concert de nombreux compagnons ayant les plus hauts
degrs avant de le dsigner et ils ont t unanimes reconnatre le haut degr
de Òumar, que Allh lagr.
Àliyy et Òumar ntaient pas rivaux

Yacr Ibnou Hamzah a dit : Lorsque Abo Bakr sentit la mort proche il
sadressa aux gens partir dune petite ouverture et leur dit :
gens jai pris un engagement envers moi-mme pour dsigner
quelquun, laccepterez-vous ? Alors les gens ont dit : Nous
laccepterons, toi qui est le calife dsign par le Messager de
Allh . Cest alors que Àliyy sest lev et dit : Nous naccepterons
que si cest Òumar . Alors Abo Bakr lui a dit : Cest Òumar
. Cela est rapport de Ibnou Àkir par As-Souyotiyy dans son livre Trkh
l-Khoulaf .
Quant ceux qui prtendent quil y avait une rivalit entre Àliyy et Òumar,
ceci est compltement faux. Bien au contraire, cest Àliyy qui a suggr
Abo Bakr de dsigner Òumar comme successeur, que Allh les agre tous.
Le dcs de notre maitre Abo Bakr

Une dure preuve pour les musulmans
A lge de 63 ans, Abo Bakr est tomb malade et il est dcd. Son califat a
dur 2 ans 3 mois et 13 jours. Tout Mdine tait en pleurs, les gens taient
sous le choc suite sa mort.
1507
A sa mort, Àliyy Ibnou Ab Tlib a accouru en pleurant chez lui. Arriv la

porte, il a dit en sadressant lui : Que Dieu te fasse misricorde Abo
Bakr, tu tais par Allh le premier des gens entrer en Islam, tu as
cru en la vracit du Messager de Dieu, alors que les gens lavaient
accus de mensonge, tu as t gnreux et tu las aid avec ton
argent lorsque les gens ont fait preuve davarice, tu tais avec lui
alors que les gens staient dsist et Allh ta appel dans Son livre
Siddq (vridique) par Sa parole :
(Wa l-ladh ja bis-Sidqi wa Saddaqa bihi)

ce qui signifie : Et celui qui est venu avec la vrit [le Messager] et
celui qui y a cru [Abo Bakr]) , [Az-Zoumar, yah 33].
Son enterrement
Les spcialistes des biographies ont dit : Abo Bakr dcda la nuit du
mardi entre le temps de al-maghrib le temps de al-ìch 8 nuits avant
la fin de Joumada al-khirah de lan 13 de lhgire alors quil avait 63
ans. Il avait recommand que son pouse le lave et quil soit enterr
aux cts du Messager de Allh .
Òumar a dirig la prire funraire en sa faveur entre la tombe et le minbar.
Il a t enterr dans la maison de sa fille Àichah cest--dire l o est enterr
le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, sa tte a t place au niveau des
paules du Messager de Allh. As-Siddiq est mort en laissant une descendance
de 6 enfants : Àbdou l-Lah, Asma dhatou n-Nitaqayn, Àbdou r-Rahman,
Àichah (lpouse du Prophte), Mouhammad et Oummou Koulthoum.
1508
La Biographie du Deuxime Calife :

le Compagnon Òumar Ibnou lKhaTTb

MouHammad.
Òumar, connu sous le nom de al-Fruq, est le deuxime calife de lIslam. Il
a succd notre matre Abu Bakr.
Son ascendance
Il se nomme Abu HafS, Òumar fils de (ibnou) al-KhaTTb fils de Nafl. Son
arbre gnalogique rejoint celui du noble Prophte Salla lLhou àlayhi wa
sallam Ka`b fils de Louayy. Sa mre est Houthmah fille de Hchim.
Sa naissance
Il est n, que Allh lagre, 13 annes aprs lanne de llphant et entra en
Islam 5 ou 6 annes aprs la rvlation. Il avait alors 26 ans environ.
Sa description physique et morale

Notre matre Òumar, que Allh lagre, tait grand de taille. Il avait le crne
dgarni et tait blanc de peau avec de lgres rougeurs. Il avait la barbe
fournie mais lgre au niveau des favoris, trs fournie au niveau des
moustaches, liris des yeux trs rouge.
Il tait connu pour sa grande modestie, son srieux et son dtachement de
ce bas monde, ctait un ascte. Il tait pieux vertueux. Wahb, fils de
1509
Mounabbih, a dit que la description de Òumar avait t mentionne dans la

Torah (At-Tawrah) comme tant fort comme le fer, un prince ferme.
Le deuxime calife
Notre matre Òumar a t le deuxime calife de lIslam, il a t dsign par
notre matre Abou Bakr. Il a dirig les affaires du califat avec loyaut et justice.
Il a fait preuve dexcellence dans la gestion et la stratgie. Il fait partie des dix
compagnons auxquels le Messager de Allh Salla lLhou àlayhi wa sallam a
annonc la bonne nouvelle quils seront des gens du Paradis.
Son surnom Al-Fruq

Il a t surnomm par le Prophte Al-Fruq, cest--dire celui qui discerne le
vrai du faux, celui qui a t quitable lors de son califat. Il est, parmi les
migrants, lun des premiers entrer en Islam.
Il a donn sa fille HafSah en mariage au Messager de Allh Salla lLhou
àlayhi wa sallam. Il tait un des grands savants parmi les compagnons. Le
Messager disait pour voquer le mrite de Òumar Al-Fruq :

(Inna l-Lha jaàla l-Haqqa àl lini Òumara wa qalbih)
ce qui signifie : Allh a fait que la vrit sorte de la bouche de
Òumar et quelle soit dans son cur .
Lentre en Islam de Òumar

Òumar est devenu musulman lge de 26 ans environ. Il a tmoign
devant le Prophte Salla lLhou àlayhi wa sallam quil nest de dieu que Dieu
(Allh) et que MouHammad est Son Messager.Il est entr en Islam alors quil
avait 26 ans environ, cest--dire 5 ou 6 ans aprs le dbut de la rvlation.
Environ 50 personnes staient converties lIslam avant lui.
Sorti pour assassiner le Messager

Ibnou l-Jawziyy a cit dans le livre Sifatou S-Safwah, le rcit de lentre en
Islam de notre matre Òumar. Daprs Anas fils de Mlik, que Allh lagre,
Òumar, arm de son pe, est sorti un jour et il a rencontr un homme de la
tribu de Ban Zouhrah qui lui a dit :
- O vas-tu donc Òumar ?
1510
- Je veux tuer MouHammad , rpondit-il.

- Ne crains-tu pas la vengeance de la tribu de Ban Hchim et celle de Ban
Zouhrah en lassassinant ?
- Je vois que tu as chang ta religion , rpliqua t-il.
- Veux-tu que je tapprenne ce qui est plus surprenant encore ?! Ta sur et
ton beau frre ont galement dlaiss ta religion (cest--dire quils sont entrs
en Islam) .
Touch par un verset du Qourn

Aprs cette discussion avec cet homme de la tribu de Ban Zouhrah, Òumar
sest prcipit chez son beau frre et sa sur. Il les a trouvs en train de
rciter surat Tha. Il leur a dit : On dirait que vous avez abandonn votre
religion.
Et son beau frre lui a rpliqu : Vois-tu, Òumar ! Et si la vrit se
trouvait dans une autre religion que la tienne ?!
Cest alors que Òumar a saut sur lui et la violemment frapp. Sa sur a
accouru et a repouss Òumar de son mari, mais Òumar la galement
frappe. Son visage tait en sang. Elle a dit : Vois-tu, Òumar ! Et si la
vrit se trouvait dans une autre religion que ta religion ?! Je tmoigne quil
nest de dieu que Allh et je tmoigne que MouHammad est le Messager de
Allh.
Ayant perdu tout espoir de les convaincre de retourner vers leur ancienne
croyance, Òumar leur a dit : Donnez- moi donc cet crit que vous avez entre
les mains afin que je le lise. Il a rcit ainsi la surat Th jusqu arriver la
parole de Dieu :

(Innan ana l-Lhou l ilha ill an fa`boudn wa aqimi S-Salta lidhikr)
ce qui signifie : Certes Allh cest Moi, il ny a point de dieu sinon
Moi. Adore-Moi et accomplis la prire pour Mvoquer [Th /14]. Cest
ainsi que son cur sest ouvert lIslam.
A la rencontre du Messager
1511
Òumar a ensuite dit : Dites-moi o se trouve MouHammad et il est parti

la maison de al-Arqam. Il a trouv devant la porte, Hamzh, TalHah ainsi que
dautres compagnons du Messager de Allh. Lorsque le Messager Salla lLhou
àlayhi wa sallam a appris larrive de Òumar, il est sorti, il a saisi Òumar par
ses habits et la secou. Òumar na pas support et sest retrouv genoux.
Le Prophte lui a dit :

(Am nna laka y bna l-khaTTbi an touslim)
ce qui signifie : Le moment nest-il donc pas venu pour toi,
Òumar, de te convertir lIslam ! Et Òumar a rpondu : Je tmoigne
quil nest de dieu que Allh, Lui seul, Il na pas dassoci, et je
tmoigne que MouHammad est Son esclave et Son Messager .
Cest alors que les gens se trouvant dans la maison de al-Arqam ont dit la
parole Allhou akbar tellement fort que ceux qui se trouvaient dans la
mosque Al-Haram lont entendue.
Lentre en Islam de notre maitre Òumar a eu lieu en lan 6 aprs le dbut
de la rvlation, et certains ont dit en lan 5, soit lge de 26 ou 27 ans.
Les mrites de notre matre Òumar

Les mrites de notre matre Òumar sont nombreux. Il tait notamment
connu pour sa compassion et son dtachement de la vie dici-bas.Òumar tait
un homme juste, il tait connu pour sa bonne gestion des affaires musulmanes.
Les rcits au sujet de son quit sont si nombreux quils ne peuvent tre
rassembls dans un seul livre !
La compassion de Òumar
Parmi les qualits de notre matre Òumar, il y a le fait quil se proccupait
du devenir de sa communaut. Voici pour exemple ce rcit.
Un jour, des commerants ont fait une halte dans la salle de prire. Òumar,
qui tait alors calife, a demand Àbdou r-RaHmn fils de Àwf : Que dis-tu
de veiller sur eux cette nuit de crainte que des voleurs ne les attaquent ? Ils
ont ainsi veill tous les deux pour surveiller leur marchandise. Cest alors que
Òumar a entendu les pleurs dun enfant, il sest dirig vers sa mre et lui a dit
: Crains Allh, agis en bien envers ton enfant ! Il a repris sa place et a
1512
entendu nouveau les pleurs du petit nourrisson. Il est retourn voir la mre et
lui a dit la mme chose que la premire fois. A la fin de la nuit, il a entendu
encore les pleurs de lenfant et a questionn la mre :
- Pourquoi ton fils ne dort-il pas la nuit ?
- esclave de Allh, je voulais le sevrer mais il refuse , dit-elle.
- Et pourquoi donc veux-tu le sevrer ?
- Car Òumar naccorde une aide que pour les enfants qui sont sevrs, il ne
donne pas pour ceux qui nont pas t sevrs.
- Et quel ge a-t-il donc ? , reprit Òumar. Elle lui a alors dit lge de
lenfant.
Òumar lui a dit : Non, ne tempresse pas de le sevrer .
Il a ensuite accompli la prire de laube en ayant les larmes aux yeux.
Òumar tait gagn par les pleurs. Lorsquil a prononc le salm, il a dit :
Malheur toi Òumar, combien denfants musulmans as-tu tus ? Puis il a
ordonn dappeler les gens et de propager la rgle suivante : Ne vous
empressez pas de sevrer vos enfants, nous donnerons une aide pour chaque
nouveau-n en Islam et il a demand ce que cet ordre soit diffus dans les
diffrentes contres. Ceci est une preuve de la compassion de notre matre
Òumar pour la communaut de notre matre MouHammad .
Sa gnrosit envers les plus pauvres

Voici un rcit montrant la misricorde de notre matre Òumar en faveur des
musulmans.
Lors de lanne de la grande scheresse Mdine (Ar-Ramdah), une jeune
chamelle a t gorge afin que sa viande soit distribue aux gens. Le meilleur
morceau a t rserv pour Òumar son insu (sans quil ne soit au courant).
Aprs lavoir cuisin, on le lui a apport. Il a alors dit :
- Do provient-il ?
- mir des croyants ! Cela provient de la chamelle que nous avons
gorge aujourdhui , lui a-t-on rpondu.
- Quel mauvais gouverneur je serais si, de la chamelle, je mangeais la
meilleure partie alors que je donne aux gens ce qui est moins bon.
1513
Puis, il a ordonn quon lui ramne du pain et de lhuile afin den faire sa
nourriture : il trempait les morceaux de pain dans lhuile et les mangeait.
Ensuite, il a dit Yarf son serviteur : Yarf prends ce grand rcipient (dans
lequel se trouvait la bonne viande) et envoie-le telle famille Bathmagh (qui
est un endroit proche de Mdine), je ne les ai pas visits depuis trois jours et je
crois quils sont dans le besoin, donne-le leur afin quils le mangent.
Le calife au service des misreux

Òumar avait lhabitude de visiter de nuit la maison dune vieille femme. Un
jour, Talh est parti la questionner, il a constat quelle tait aveugle et
handicape. Il lui a dit : Quest venu faire cet homme la nuit ? Elle a
rpondu : Il me rend visite et me donne ce dont jai besoin depuis longtemps.
Et il me ramne ce qui me permet de rester en vie et sort les dchets. Cette
histoire est rapporte par Abu Nouàyn dans Hiliyatou l-awliy.
Lasctisme de Òumar
Pour ce qui est de son asctisme, savoir le fait quil navait pas le cur
attach cette vie, de nombreux rcits ont t rapports. Comme ce qua
transmis Ibnou l-Jawziyy dans Sifatou s-Safwah : un jour, le calife Òumar, que
Allh lagre, a donn un discours aux gens. Il portait un pagne et sur ce
pagne, il y avait 12 retouches (cest ce quon fixe sur le trou dun vtement
pour le raccommoder) et Anas a dit que sur le vtement quil portait aux
paules, il y en avait 3.
Il sadonnait beaucoup aux actes dadoration et il craignait beaucoup Allh.
Il a dit galement : Òumar est dcd en jenant les jours les uns la
suite des autres cest--dire qu la fin de sa vie, il jenait tous les jours, que
Allh lagre.
Daprs Sa`d fils de Al-Mouayyib, il a dit : Òumar aimait la prire en
pleine nuit.
Son courage et sa fidlit au Messager Salla

lLhou àlayhi wa sallam
Parmi les mrites de notre matre Òumar, il y a le fait quil tait prsent lors
de la bataille de Badr et galement lors de toutes les autres batailles avec le
Prophte. Il fait partie des compagnons qui ont persvr et ont t au ct du
Prophte lors de la bataille de OuHoud.
1514
Les bonnes innovations apportes par Òumar

Le deuxime calife, Òumar, a introduit certaines bonnes innovations dans la
religion de lIslam. Il est notamment celui qui a fix le dbut du calendrier
musulman lhgire.
Constitution du calendrier lunaire

Notre matre Òumar a t le premier compter les annes lunaires partir
de lmigration du Prophte. Cest donc lui qui a instaur le calendrier de
lHgire.
Prire de al-Qiym de RamaDn en assemble

(tarawH)
Il a t le premier rassembler les gens pour accomplir la prire de al-qiyam
derrire un seul imam et il sest exclam :Quelle bonne innovation que
celle-ci ! (ni`ma l-bidàtou hdhihi) [rapport par Al-Boukhriyy et Mlik
dans al-MouwaTTa'] Auparavant chacun laccomplissait seul ou en petit groupe.
Veiller la scurit des musulmans

Il a galement t le premier veiller aux affaires des musulmans pendant
la nuit, cest--dire faire des inspections de nuit pour sassurer de leur
scurit.
Apparition des registres

Il a compos des rpertoires pour lEtat musulman, dans lesquels taient
inscrites les affaires des gens. Il a donc t le premier utiliser des registres.
LEmir des croyants

Notre matre Òumar a t le premier tre surnomm ( Amr almouminn) cest--dire lEmir des croyants.
Suivre lexemple de notre matre Òumar

Notre matre Òumar a instaur de bonnes innovations en Islam qui se sont
avres utiles et bnfiques. Comment alors nous dtourner de lexemple du
deuxime calife de lIslam pour suivre ceux qui prtendent que toute
innovation serait rejeter ? Seules celles qui contredisent les textes sont
rejeter.
1515
Notre matre Òumar avait beaucoup de qualits. Le Prophte Salla lLhou

àlayhi wa sallam a fait son loge dans de nombreux Hadths.
Un homme sincre, honnte et fort

De nombreux Hadths montrent les mrites de notre matre Al-Fruq. Le
Prophte a tmoign de sa sincrit dans son adoration pour Dieu (Allh). Il a
aussi fait lloge de sa rigueur et de sa force pour dfendre la religion de
lIslam ainsi que pour faire rgner la justice entre les musulmans. Il avait
beaucoup de prestance.
Certains Hadths lloge de notre matre

Òumar
Al-Boukhriyy et Mouslim ont rapport que le Prophte Salla lLhou àlayhi
wa sallam a dit Òumar, que Allh lagre :

(Wa l-ladhi nafs biyadihi m laqiyaka ch-chayTnou slikan fajjan ill salaka
fajjan ghayra fajjik)
ce qui signifie Par Celui Qui dtient mon me par Sa toute
puissance, le chaytan ne te rencontre pas sur un chemin sans en
prendre un autre ! .
Et At-Tirmidhiyy ainsi que Ibnou Mjah et Al-Hkim ont rapport que le
Messager de Allh Salla lLhou àlayhi wa sallam a dit :

(achaddou oummat f amri l-Lhi Òumar)
ce qui signifie : Un des plus fermes de ma communaut sagissant
de la loi de Allh cest Òumar .
Et le Prophte Salla lLhou àlayhi wa sallam a dit :

Ce Hdith, rapport par AHmad signifie : Sil y avait un Prophte aprs
moi, ce serait Òumar .
Les conseils de Òumar

1516
De nombreux conseils nous ont t rapports de la part de notre matre

Òumar. Il incitait les gens adopter un bon comportement, se dtacher de
la vie dici-bas et uvrer en bien.
Se rendre des comptes avant davoir en

rendre
Il a t rapport de notre matre Al-Fruq, que Dieu (Allh) lagre, de
nombreuses recommandations et des sagesses minentes. Parmi elles, il y a sa
parole : Rendez-vous des comptes avant davoir en rendre. Et pesez vos
actes avant quils ne vous soient pess. Votre jugement dans lau-del sera
plus facile si vous vous rendez des comptes dans cette vie-l. Et embellissezvous pour le jour de la grande exposition.
Et ce, conformment la parole de Dieu :
(Yawmaidhin tou`raDuna l Takhf minkoum khfiyah)

qui signifie : Ce jour-l vous serez exposs, rien de vous ne sera
cach [Al-Haqqah / 18]
Dans les propos de Òumar, il y a donc une forte incitation se demander
des comptes soi-mme, et contenir les passions de son me afin dtre
sauv dans cette vie et dans lau-del.
Apprendre avant de rechercher le pouvoir

Parmi les conseils de Òumar, il y a ce qua rapport Al-AHnaf Ibnou Qays :
Apprenez avant de diriger , cest--dire apprenez la jurisprudence (le
fiqh) et la science avant de rechercher le pouvoir, avant de devenir des matres
pour les gens.
Adopter un bon comportement

Parmi les paroles de Al-Fruq, que Allh lagre, il y a ce qua rapport
Ibnou l-Jawziyy dans Manqibou Òumar daprs Al-AHnaf Ibnou Qays, il a dit :
AHnaf celui qui rit beaucoup, ninspire plus beaucoup le respect,
et celui qui senorgueillit, on se moquera de lui,
et celui qui rpte une chose, il sera connu par cette chose,
et celui qui parle beaucoup, commettra de nombreuses erreurs,
1517
et celui qui commet de nombreuses erreurs, aura peu de pudeur,

et celui qui aura peu de pudeur, aura peu de scrupule,
et celui qui a peu de scrupule, son cur meurt.
Òumar a donc conseill au croyant dtre srieux, de ne pas trop rire sans
raison , de ne pas trop plaisanter pour que le respect quinspire la personne ne
diminue pas. De la sorte, les gens profitent davantage de lui, et ses propos
auront de leffet sur eux quand il les guide et les oriente. En effet, le fait de
beaucoup parler sans ncessit, sans intrt, sans profit, ne comporte pas de
bien. Cest pour cela quil convient que la personne se surveille dans ce quelle
dit et ce quelle fait.
Penser le bien du musulman

Dans Manqibou Òumar de Ibnou l-Jawziyy, il est mentionn que Òumar a
dit : Ne pense pas du mal dune parole qui est sortie de la bouche
dun musulman alors que tu peux lui trouver une explication en bien .
Tant que lon sait du bien sur la personne, on pense du bien delle. Et Seul
Allh sait ce quil y a dans le for intrieur de chacun et ce que cachent les
curs. Quant lhomme, il a reu lordre de penser du bien car Allh dit :
(Y ayyouha l-ladhna manu jtanibu kathran mina Dh-Dhanni inna

ba`Da Dh-Dhanni ithm)
ce qui signifie : vous qui avez cru, vitez beaucoup le fait de
penser du mal car dans certains cas, cest un pch [Al-Houjourt / 12].
Renforcer les liens entre croyants

Òumar a galement dit : Trois choses grce auxquelles tu gagnes
lamour de ton frre : tu lui passes le salm lorsque tu le rencontres,
tu lui laisses la place dans lassemble et tu lappelles par le nom quil
aime le plus.
Cela a t cit par Ibnou l-Jawziyy dans Manqibou Òumar avec dautres
termes. On comprend de ce conseil lincitation de runir ces trois
caractristiques car cela renforce les liens et lunit, pour que la socit soit
fonde sur des bases saines et fortes.
Ne pas sattacher la nourriture

1518
Il a t rapport de Òumar galement des paroles utiles dans la mdecine,

parmi lesquelles sa parole : Gardez-vous de trop manger, car cela
entrane la paresse et rfrne daccomplir la prire et cela nuit au
corps. Recherchez ce qui est utile dans votre nourriture car cela vous
loignera de la gourmandise, cest meilleur pour le corps et cela aide
pour accomplir les actes dadoration. Et la personne nira sa perte
que lorsquelle prfrera ses dsirs au dtriment de sa religion.
Et il a dit : Gardez-vous de trop manger de viande car la viande peut
provoquer une addiction comme laddiction au vin. Òumar, que Allh
lagre, prfrait ne pas trop manger de viande car cela fait partie du superflu.
Prcieux conseil de Òumar

Wadàh Al-AnSriyy a dit : Jai entendu Òumar Ibnou l-KhaTTb dire alors
quil exhortait un homme : Ne parle que de ce qui te concerne. Et connat
bien ton ennemi. Et mfie toi de ton ami, sauf de celui qui est
honnte. Et nest honnte que celui qui craint Allh. Et naccompagne
pas le pervers car il tenseignera sa perversit, et ne lui donne pas
connatre ton secret. Et ne demande conseil pour toi qu ceux qui
craignent Allh .
Le dcs du deuxime calife

Notre matre Òumar qui tait le deuxime calife, successeur de Abu Bakr,
a t tu injustement par un non musulman alors quil dirigeait les gens dans
la prire.
Òumar a t assassin
Alors quil dirigeait les gens dans la prire de aS-SoubH, lun des esclaves de
Al-Moughrah qui tait surnomm Abu Loulouah et qui tait mazden (cest
une forme de polythisme) est venu. Il la poignard plusieurs fois avec un
couteau en forme de Y, puis il sest enfui en poignardant tous ceux quil croisait
. Et lorsquil sest aperu quil ne pouvait pas schapper, il sest poignard et
en est mort.
Cela a eu lieu la matine du 27 de Dhu l-Hijjah de lan 23 de lHgire. Le
califat de Òumar a donc dur environ 10 ans et demi.
Il a t enterr prs du Prophte Salla lLhou

àlayhi wa sallam
1519
Avant que son me ne le quitte, Al-Fruq, que Allh lagre, a demand

son fils Àbdou l-Lh quil fasse le compte de ses dettes et quil les rembourse
ses cranciers.
Puis il lui a dit : Va voir Acha (Àichah), que Allh lagre, et dis-lui que
Òumar Ibnou l-KhaTTb demande lautorisation dtre enterr avec ses deux
compagnons.
Àichah, la mre des croyants, est la fille de Abu Bakr et lpouse du
Prophte MouHammad. Le Prophte a t enterr dans la maison de Àichah.
Par la suite Abu Bakr a t enterr auprs du Prophte. Òumar al-Fruq
souhaitait tre enterr auprs de ces deux compagnons.
Àbdou l-Lh le fils de Òumar est parti et lui a demand lautorisation, elle
lui a rpondu : Je voulais garder cette place pour moi mais aujourdhui je vais
le prfrer mon propre dtriment.
Il a ainsi t enterr auprs du Prophte et de Abu Bakr AS-Siddq.
Les faits remarquables de lEmir des croyants, Òumar Ibnou l-KhaTTb, sont
si nombreux que les savants, les historiens et les biographes ont compos des
chapitres et des chapitres pour les numrer. Parmi ceux qui ont consacr des
livres aux mrites de notre matre Òumar, il y a Ibnou l-Jawziyy qui a numr
ses mrites et ses caractres dans un trs grand livre. Il y a aussi AsSouyuTiyy dans son livre Al-Ghourar f faDaili Òumar et beaucoup dautres
encore.

La biographie du troisime calife : le

compagnon Òuthmn Ibnou Àffn

1520
Mouammad.
Òuthmn Ibnou Àffn, que Allh lagre, a succd Òumar ibn alKhaTTb en lan 24 de lhgire. Il compte parmi les premiers hommes tre
entrs en Islam. Il a t surnomm Dhou n-Nourayn.
Son ascendance
Il se nomme Abu Àmr Òuthmn fils de (ibnou) Àffn, fils de Abi l-ÀS. Sa
mre est Arw, fille de Kourayz. Son arbre gnalogique rejoint celui du
Prophte Àbdou Manf.
Sa naissance
Il est n dans la ville de AT-Tif (en Arabie) 6 ans aprs lanne dite de
llphant. Il a t converti lIslam par Abu Bakr AS-Siddq, que Allh les
agre tous les deux. Il avait alors 39 ans et cela stait produit avant que le
Messager ne sinstalle dans la maison de al-Arqam.
Sa description physique
Il tait, que Allh lagre, de taille moyenne. Son visage tait beau, blanc
sanguin et sa peau tait fine. Ses articulations taient massives et ses paules
larges. Le crne dgarni, et il avait une grande barbe.
Son entre en Islam

Notre matre Òuthmn, que Allh lagre, fait partie des premiers tre
entrs en Islam dans cette communaut. Allh les a voqus par Sa parole
dans le Qourn :
(Wa s-sbiquna l-awwluna mina l-mouhjirna wa l-anSr wa l-ladhna ttabaùhoum bi iHsn, raDiya l-Lhou ànhoum wa raDu ành)
1521
ce qui signifie: Et les premiers prdcesseurs parmi les migrants et

les Partisans et ceux qui les ont suivis avec rectitude, Allh les agre
et ils ont accept lIslam pour religion , [At-Tawbah 'yah 100].
Lannonce de son entre au Paradis

Il fait partie des dix hommes auxquels le Prophte a annonc la bonne
nouvelle quils seront au Paradis. Il les a cits les uns aprs les autres dans un
seul hadith rapport par limam AHmad dans son Mousnad :
(Abu Bakr fi l-jannah wa Òumar fi l-jannah wa Àliyy fi l-jannah wa

Òuthmn fi l-jannah wa TalHah fi l-jannah wa z-Zoubayr fi l-jannah wa Àbdou
r-Rahmn Ibnou Àwf fi l-jannah wa Sa`d bnou Ab WaqqS fi l-jannah wa Sa`d
bnou Zayd fi l-jannah wa Abu Òubaydah bnou l-JarrH fi l-jannah)
ce qui signifie: Abu Bakr sera au Paradis, Òumar sera au Paradis,
Àliyy sera au Paradis, Òuthmn sera au Paradis, TalHah sera au
Paradis, Az-Zoubayr sera au Paradis, Àbdou r-RaHmn Ibnou Àwf
sera au Paradis, Sa`d Ibnou Ab WaqqS sera au Paradis, Sa`d Ibnou
Zayd sera au Paradis et Abu Òubaydah Ibnou l-JarrH sera au
Paradis.
Son califat
Il a succd Òumar ibnou l-KhaTTb en tant que calife la 24me anne de
lhgire, trois nuits aprs lenterrement de Òumar. Durant son califat,
beaucoup de pays ont t conquis.
Son surnom Dhou n-Nourayn

Il a t surnomm lhomme aux deux lumires (Dhou n-Nourayn) car il a
pous deux des filles du Messager de Allh. Il a dabord pous Ruqayyah
qui lui a donn pour fils Àbdou l-Lh. Puis, aprs son dcs, le Prophte lui a
donn en mariage son autre fille Oummou Koulthum et elle est reste son
pouse jusqu sa mort en lan 9 de lhgire.
Le troisime califat
1522
Òuthmn a eu la charge du califat de lan 24 lan 36 de lhgire. Lempire

musulman sest agrandi durant cette priode.
Le digne successeur des deux premiers califes

Trois nuits aprs lenterrement de Òumar Ibnou l-KhaTTb, que Allh
lagre, notre matre Òuthmn Ibnou Àffn, que Allh lagre, est devenu
calife. En effet, les gens lui ont prt allgeance afin quil soit la tte des
musulmans. Ctait une nuit dun lundi du mois de Dhou l-Hijjah de lan 23 de
lhgire. Il a ainsi t calife partir du mois de MouHarram de la 24me anne
de lHgire et il est rest calife durant 12 ans.
Il utilisait le mme sceau (cest--dire la mme signature) que le Messager
de Allh Salla lLhou àlayhi wa sallam tout comme Abu Bakr et Òumar,
que Allh les agre.
Les conqutes durant son califat

Durant son califat, que Allh lagre, les musulmans ont men des
conqutes. Ils ont conquis beaucoup de pays et la terre dIslam sest ainsi
tendue. Parmi les terres conquises, il y a :
lle de Chypre,
lArmnie,
la Tripoli occidentale (Lybie),
Karman et Sijistan (deux provinces de lactuel Iran),
la ville de Kaboul,
et des pays dAfrique.
Le rle de Òuthmn dans la diffusion du Qourn

honor
Òuthmn, a jou un rle dcisif dans la diffusion du MouS-Haf (le livre du
Qourn). Durant son califat, il a repris les feuillets rassembls par Abu Bakr et
les a fait vrifier et confirmer par les compagnons avant de les faire copier en
un seul livre. Il a diffus plusieurs exemplaires de ce livre dans lempire
musulman pour quil serve de rfrence.
Le Qourn a t rvl au Prophte MouHammad Salla

lLhou àlayhi wa sallam
Le Qourn est la rvlation de Allh notre matre MouHammad. Le
Prophte la transmis oralement et intgralement ses compagnons, qui lont
1523
mmoris tel quel et retransmis jusqu nos jours. Et le Qourn honor restera
in-falsifi jusquau jour dernier.
Le Prophte Salla lLhou àlayhi wa sallam a fait transcrire la rvlation par
certains compagnons. Les versets du Qourn taient alors crits sparment
sur diffrents supports (tels des peaux ou des pierres). Ces diffrents supports
ntaient pas rassembls ils taient disperss chez ceux qui les avaient crits
et ne formaient pas un livre. Cependant, le Qourn tait mmoris par cur
par de trs nombreux compagnons.
Abu Bakr a ensuite rassembl ces diffrents supports, les a fait retranscrire
sur des feuillets et les a conservs.
Òuthmn a recopi les feuillets contenant tout

le Qourn dans un livre et la diffus
Lorsque Òuthmn, que Allh lagre, a reu le pacte dallgeance en tant
que calife, il sest concert avec certains compagnons et leur avis tait quil
rassemble tout le Qourn dans un seul livre. Cest alors que Òuthmn, que
Allh lagre, a runi un certain nombre de compagnons. Abu Dawud a dit :
Ils taient douze hommes de Qouraych et des Partisans de Mdine
(AnSr). Il y avait galement parmi eux les scribes qui avaient
retranscrit la rvlation. Il a demand aussi ce quon ramne de
chez HafSah, la fille de Òumar, que Allh lagre, les feuillets
que Zayd Ibnou Thbit avait rassembls et il les a retranscrits dans un
seul livre .
Dans le livre Fat-Hou l-Br dIbnou Hajar Al-Àsqalniyy, il est crit :
Òuthmn, que Allh lagre a dit :
Qui parmi les gens crit le mieux ?
Ils lui ont rpondu : Zayd Ibnou Thbit
Et il leur a demand : Qui est celui qui prononce le mieux ?
Ils lui ont dit : Sa`d Ibnou l-ÀS .
Il a dit : Alors, que ce soit Sa`d qui dicte et Zayd qui crive .
Lorsquils ont fini de transcrire le MouS-Haf en un seul livre, il a ordonn ce
quon en fasse plusieurs copies quil a envoyes aux diffrentes rgions. Il y a
eu divergence sur le nombre de copies. Certains ont dit que ctaient 4 copies,
dautres ont dit 5 voir plus. Òuthmn la diffus aux quatre horizons et a
ordonn aux diffrentes rgions dutiliser les copies envoyes du MouS-Haf
pour quil serve de rfrence tous les musulmans.
1524
Les mrites de Òuthmn

Les mrites et les vertus de notre matre Òuthmn ont pouss beaucoup de
spcialistes des biographies et des conduites des prdcesseurs composer
des chapitres qui contiennent des faits remarquables de sa vie, que Allh
lagre.
Lannonce de son entre au Paradis

Ibnou l-Jawziyy a rapport de Abu Mua Al-Achàriyy, que Allh lagre,
quil tait en compagnie du Prophte Salla lLhou àlayhi wa sallam, dans lune
des proprits des gens de Mdine. Cest alors quun homme est venu et a
demand la permission dentrer. Le Prophte a dit Abu Mu :
(IftaH lahou wa bach-chirhou bil-jannah)

ce qui signifie: Ouvre-lui et annonce-lui la bonne nouvelle quil sera
au Paradis. Jai ouvert et jai trouv Abu Bakr et je lui ai annonc
la bonne nouvelle du Paradis. Ensuite, quelquun dautre a demand ce
quon lui ouvre, le Prophte Salla lLhou àlayhi wa sallam lui a dit :
(IftaH lahou wa bach-chirhou biljannah)

ce qui signifie: Ouvre et annonce-lui la bonne nouvelle quil sera au
Paradis. Ctait Òumar, je lui ai ouvert et je lui ai annonc la
bonne nouvelle. Ensuite, un autre homme a demand ce quon lui ouvre
et le Prophte Salla lLhou àlayhi wa sallam tait allong, cest alors quil sest
assis et il a dit :
(IftaH lahou wa bach-chirhou biljannah àl balw touSbouh)

, ce qui signifie: Ouvre-lui et annonce-lui la bonne nouvelle du
Paradis et quil sera atteint dune preuve . Ctait Òuthmn, je lui
ai ouvert je lui ai annonc la bonne nouvelle du Paradis et je lui ai
rapport ce que le Prophte mavait dit. Cest alors que Òuthmn a dit
: Cest laide de Allh que je recherche. Il sagit de lpreuve suite
1525
laquelle il a t assassin lorsque des gens ayant sem la discorde ont assig
sa maison Mdine.
Lannonce de son degr de martyr

Al-Boukhriyy a rapport dans un chapitre de son livre consacr au mrite
des compagnons que la montagne de OuHoud a trembl alors quil y avait
dessus le Prophte, en compagnie de Abou Bakr, Òumar et Òuthmn, que
Allh les agre tous. Cest alors que le Prophte Salla lLhou àlayhi wa
sallam a dit :
(Ouskoun ouHoud fam àlayka ill nabiyyoun wa Siddqoun wa chahdn)

ce qui signifie: Apaise-toi OuHoud, il y a sur toi un Prophte,
un Siddq et deux martyrs .
Le terme Siddq , cest--dire celui qui atteste [de la vracit du
Prophte], qualifie Abu Bakr. En effet, Abu Bakr tait surnomm ASSiddq tandis que les martyrs sont Òumar et Òuthmn, tous deux ont t tus
injustement. Cela a galement t rapport par Mouslim, AHmad Ibnou Hanbal
et dautres encore.
La gnrosit de Òuthmn
Le HfiDH
Abu Nouàym
Al-ASfahniyy
dans
son
livre
Hilyatou
l-
Awaliy daprs Abu Hourayrah, que Allh lagre, a dit : Òuthmn

Ibnou Àffn a gagn le Paradis deux fois auprs du Messager de
Allh, la premire lorsquil a creus le puits de Rumah et la deuxime
lorsquil a subvenu aux besoins de larme qui manquait de moyens.
Le puits de Rumah tait un puits dont leau tait vendue aux musulmans
mais Òuthmn, que Allh lagre, la achet et la creus davantage. Il a
permis aux musulmans dy puiser de leau sans contrepartie. Ce puits est
jusqu aujourdhui connu Mdine lIllumine.
Lauteur de Hilyatou l-Awaliy a rapport de Ach-Cha`biyy daprs
Masruq daprs Àbdou l-Lh Ibnou Masùd quil a dit : le Messager de
Allh a vu Òuthmn Ibnou Àffn qui saffairait pour larme en manque de
moyens, il faisait des allers-retours. Le Prophte Salla lLhou àlayhi wa
sallam a dit :
1526
(Allhoumma ghfir liÒuthmn m qbala wa adbara wa m akhf wa m

a`lan wa m asarra wa m ajhar)
ce qui signifie : Allh accorde le pardon Òuthmn pour ce quil
a fait et ce quil va faire, ce quil a fait au grand jour et ce quil a fait
en cachette .
Le Prophte a fait son loge

Dans le livre At-Tarkh dIbnou Àkir daprs Abu Sa`d Al-KHoudriyy,
que Allh lagre, il a dit : Jai vu le Messager de Allh, depuis le dbut
de la nuit jusquau lever de laube, il avait ses mains leves et il
faisait des invocations pour Òuthmn en disant :
(Allhoumma Òuthmn rDtou ànhou farDa ành)

ce qui signifie: Allh je suis satisfait de Òuthmn alors agrele.
Et AT-Tabarniyy a rapport du fils de Òumar quil a dit : le Messager de
Allh Salla lLhou àlayhi wa sallam a dit :
(Òuthmn aHy oummat wa akramah)

ce qui signifie: Òuthmn
honore.
revivifi
ma
communaut
et
la
Certaines qualits de Òuthmn

Òuthmn, que Allh lagre, tait dot de bons caractres qui ont fait de lui
un calife trs apprci. Parmi ses nombreuses qualits, il y a la gnrosit,
lindulgence et la modestie.
Quelques bons caractres de notre matre Òuthmn

rapports par de grands savants
Notre matre Òuthmn, que Allh lagre, avait de grandes qualits telles
que lindulgence, la science, la gnrosit, la pudeur, la puret, lascse. Il tait
parmi les gens celui qui tait des plus modestes.
Ibnou Sa`d a dit, en rapportant de Àbdou l-Lh Ar-Rumiyy:
1527
:
:
(Kna Òuthmn yai wouDu l-layli bi-nafsih fa-qla lahou : law amarta
ba`Da l-khadami fa-kafuka, qla : l, al-aylou lahoum yastarHuna fh)
ce qui signifie : Òuthmn apportait de nuit leau du wouDu
lui-mme. Il lui a t dit : Si tu lavais ordonn certains

serviteurs, ils te lauraient ramen et tauraient pargn de
le faire toi-mme . Il a rpondu : non, la nuit est pour
eux, ils se reposent .
Un homme aim, modeste et gnreux

LImam AHmad a rapport quaprs avoir t interrog au sujet de ceux qui
faisaient la sieste dans la mosque (cest--dire ils dormaient ou ils
sallongeaient simplement dans la mosque au milieu de la journe), Al-Haan,
que Allh lagre a dit : Il mest arriv de voir Òuthmn Ibnou Àffn
faire la sieste dans la mosque alors quil tait cette poque calife
et les pierres avaient laiss des traces sur ses cts et on disait :
voici lEmir des croyants, voici lEmir des croyants . . Il dormait
ainsi avec les pauvres en laissant les lits confortables.
Et il est rapport de CharHabl Ibnou Mouslim quil a dit : Òuthmn, que
Allh lagre, donnait aux gens manger la nourriture qui lui tait
destine en tant quEmir des croyants et il rentrait chez lui pour
manger du pain et de lhuile.
Lloge des gens au sujet de Òuthmn

Le bon comportement de notre matre Òuthmn a fait de lui un homme trs
respect et trs apprci. Les loges le concernant sont inscrits dans de
nombreux recueils de savants.
Le compagnon Àliyy a fait lloge de Òuthmn

LImam Àliyy Ibnou Ab Tlib, que Allh lagre, a dit : Òuthmn tait
de ceux qui [il cita le verset (yah) 93 de surat Al-Midah] :
(manu wa àmilou S-SliHti thoumma t-taqaw wa manu thoumma ttaqaw wa aHsanu wa l-Lhou youHibbou l-mouHsinn)
1528
ce qui signifie : ont cru, accompli les bonnes uvres, qui ont
continu dtre pieux et de croire et qui demeurent pieux et
bienfaisants ; Allh agre les bienfaiteurs . Cela a t rapport
par Al-ASfahniyy dans Hilyatou l-Awliy .
Quelques paroles dautres savants ayant fait son loge

LImam AHmad a dit daprs RouHaymah la grand-mre de Az-Zoubayr
Ibnou Àbdi l-Lh quelle a dit :
(kna Òuthmn yaSumou d-dahra wa yaqumou l-layla ill hajàtan min

awwalihi)
ce qui signifie : Òuthmn jenait toute lanne et il veillait toutes
les nuits sauf une toute premire partie de la nuit durant laquelle il
dormait un peu .
Ibnou Àkir a rapport de Àbdou r-RaHmn Ibnou Mahdiyy quil a dit :

(khaSlatni li-Òuthmn layat li-Ab Bakr wa l li-Òumar, raDiya l-Lhou
ànhoum : Sabrouhou àl nafsihi Hatt qoutila maDHluman wa jamòuhou nna àl l-MouS-Haf )
ce qui signifie : Òuthmn a deux mrites que Abu Bakr et Òumar,
que Allh les agre, navaient pas : il patientait jusqu tre tu
injustement et il a rassembl les gens autour dun seul MouS-Haf, un
seul livre du Qourn (qui a alors servi de rfrence) .
Ce que Òuthmn a innov

Notre matre Òuthmn a beaucoup uvr pour la religion de lIslam. Parmi
ce quil a laiss, il y a de bonnes innovations que les musulmans suivent encore
aujourdhui.
Les pratiques instaures par notre matre Òuthmn

Parmi les bonnes pratiques innoves par le troisime calife, Òuthmn, que
Allh lagre, il y a :
1529
Òuthmn est le premier avoir accompli lmigration en compagnie de

sa femme et de sa famille. Il a accomplit les deux migrations, la premire
pour lAbyssinie (Al-Habachah) et la deuxime migration pour Mdine
lIllumine.
Il est le premier avoir parfum la mosque avec de lencens.
Le premier avoir ajout un deuxime appel avant la prire le vendredi.
Le premier avoir donn un salaire ceux qui appellent la prire

(muezzin).
Il a t le premier instaurer un responsable de la police.
Les bonnes innovations de Òuthmn sont bnfiques

aujourdhui encore
Le travail de notre matre Òuthmn dans la mise en place de ces bonnes
innovations a t un grand bien pour le monde musulman. De nos jours, ces
pratiques savrent toujours bnfiques et dune grande ncessit. Toute
innovation de bien est possible en Islam tant quelle ne va pas en contradiction
avec le Qourn et la Sounnah.
Lassassinat de Òuthmn
Le troisime calife de lIslam est mort martyr, les tratres qui assigeaient sa
maison ayant djou les compagnons envoys pour le protger. Il a suivi
scrupuleusement la parole du Prophte qui lavertissait du danger. Il avait t
averti par un rve de sa mort prochaine.
Les discordes
Les conqutes de la communaut islamique se sont multiplies et la
souverainet sest tendue sur diffrents pays : les arabes se sont alors
mlangs avec beaucoup dautres peuples et communauts de langues
diffrentes. Cest ce moment-l que des gens ont grandement port atteinte
au calife et que des rumeurs se sont propages Mdine lIllumine. Les
dirigeants de la discorde ont alors crit leurs diffrents groupes dans
plusieurs pays pour leur dire de tous se rendre Mdine. Ils ont donc assig la
maison de notre matre Òuthmn pendant plusieurs jours. Òuthmn, que
Dieu lagre, disait : Le Messager de Dieu ma promis quelque chose et
je patiente. Rapport par At-Tirmidhiyy dans Manqib Òuthmn .
Daprs Àichah, que Allh lagre, le Prophte a dit :
1530
(y Òuthmn innahou laàlla l-Lha youqammiSouka qamSan, fain

ardaka l-mounfiquna àl khalìhi fal takhla`hou Hatt talqn)
ce qui signifie : Òuthmn si Allh taccorde une responsabilit (il
vise par l le califat) et que les hypocrites voulaient te le retirer, ne te
retire pas jusqu ce que tu me retrouves, cest--dire jusqu ta mort
, rapport par Al-Hkim et At-Tirmidhiyy. Ici le mot qamS ne veut pas dire
vtement mais ici, cest un sens figur qui signifie la responsabilit.
Lassassinat de Òuthmn
Lorsquil est parvenu notre matre Àliyy, que Allh lagre, que les
semeurs de discorde avaient assig Òuthmn dans le but de lassassiner,
Àliyy a dit ses deux fils Al-Haan et Al-Houayn : Restez tous les deux
avec vos pes devant la porte de Òuthmn et ne laissez
personne parvenir jusqu lui. Az-Zoubayr et TalHah ont leur tour
envoy leurs fils. Plusieurs compagnons ont fait de mme afin dempcher les
gens dentrer pour tuer Òuthmn, que Dieu lagre.
Mais certains de ceux qui voulaient du mal notre matre Òuthmn ont
escalad par le ct la maison des AnSr (les Partisans) jusqu parvenir
lintrieur de la maison de Òuthmn. Ils sont entrs tandis que Òuthmn
rcitait le Qourn et quil jenait. Lun dentre eux lui a alors donn un coup
dpe mais Nilah, la femme de Òuthmn, sest interpose et les doigts de
sa main ont t coups. Elle tait seule avec lui ce moment-l dans la
maison.
Les funrailles du 3
me
calife
Òuthmn a ainsi t tu et est mort martyr le vendredi, ctait la 18 me nuit

du mois de Dhou l-Hijjah de lan 35 de lhgire : il avait alors environ 90 ans. Il
a t enterr la nuit du samedi entre al-maghrib et al-ìch dans le cimetire
de Al-Baq` Mdine lIllumine. AZ-Zoubayr a dirig la prire funraire en sa
faveur.
Òuthmn savait ce qui lattendait

Notre matre Òuthmn avait dit avant son assassinat : Jai vu hier le
Messager de Allh dans le rve et il y avait avec lui Abu Bakr et
1531
Òumar. Ils mont dit : patiente, tu viendras notre ct lheure de

manger la nuit prochaine. Linterprtation en tait quil allait mourir la
nuit suivante.
1532
Le Soufisme Islamique Vritable

La louange est ALLH le Seigneur des mondes Celui Qui existe sans dbut,
MouHammad.
Le Soufisme Islamique : Suivre le Messager et avoir la

Sincrit du Comportement envers ALLH
Le Soufisme vritable cest dapprendre la religion et de lappliquer en
accomplissant les devoirs et en vitant les interdits et davoir le cur dtach
de ce bas-monde et ceci est la voie qua enseign le Prophte Salla l-Lhou
àlayhi wa sallam, ainsi il a dit :

Il a dit aussi en sadressant au compagnon Mou`dh ibnou Jabal :

(iyyka wa t-tana`-òum fainna ìbda l-Lh layu bi l-moutana`-ìmn )
Ce qui signifie : Ne tattaches pas au luxe et au superflu car certes
les esclaves vertueux de ALLH ne suivent pas cela , [rapport par
AHmad].
Ainsi les quatre califes bien guids taient sur cette voie.
Sachez que si ALLH veut un grand bien pour quelquun, Il lui fait apprendre
la science de la religion, et celui pour qui Il ne veut pas le bien, Il ne lui fait pas
apprendre la science de la religion, mais il vit ignorant. Celui qui aura appris le
1533
minimum indispensable dans la croyance, la prire, la purification, qui aura

appris quels sont les pchs du cur, de la main, du pied, de la langue, du
ventre et du corps, et qui aura vit tout ce qui est interdit, qui aura accompli
tout ce qui est obligatoire, sil multiplie les actes surrogatoires, il deviendra un
saint. Mais sans cela il ne deviendra pas un saint. La simple pratique du dhikr
les vocations ne fera pas de lui un saint.
Lhomme qui na pas appris la science de la religion indispensable est
comme un rcipient qui est vide. Le rcipient vide accepte ce qui est vers
dedans, que ce soit pur ou une najah. Par la science on connat les actes que
ALLH agre et les actes que ALLH nagre pas. Le Messager de ALLH Salla
l-Lhou àlayhi wa sallam a dit ce qui signifie : Tout acte qui nest pas
conforme notre religion est rejet On comprend partir de ce Hadth
que tout ce que la personne fait, si ce nest pas conforme Loi du Messager,
cest une chose qui est rejete.
Al-Jounayd (dcd en lan 292), le Matre des soufis, que ALLH lagre, a
dit : Nous navons pas pris le soufisme en rapportant la parole des
gens, mais nous lavons pris par les veilles et la faim, en dlaissant
les choses auxquelles nous nous sommes accoutums et les belles
choses, car le soufisme, cest une clart dans le comportement .
La signification de la parole de Al-Jounayd cest que le soufisme nest pas
atteint en rapportant la parole et les histoires des gens mais en faisant
beaucoup de jene surrogatoire et en passant des nuits veiller en actes
surrogatoires. Le soufisme est atteint en dlaissant les choses auxquelles la
personne sest accoutume et les choses que lme dsire, cest--dire en
dlaissant toutes les passions des mes. Sa parole : le soufisme est une clart,
une puret dans les comportements, signifie que chaque esclave doit agir
envers son Seigneur dune manire pure et claire. Cest cela le soufisme. Quant
ceux-l pour lesquels le soufisme consiste faire des chants, porter la
MisbaHah, rapporter : Untel a dit, Untel a dit, ces gens sont en ralit des
paresseux. Ils prtendent le soufisme alors quils nagissent pas conformment
cette voie, qui est la voie de Al-Jounayd. Al-Jounayd que ALLH lagre tait
un savant possdant beaucoup de science. Ainsi il a dit : Il ny a pas une
seule science que ALLH ait donn aux cratures de connatre sans
quIl men ait donn une part , cest--dire : de toutes les catgories de la
science, du Hadth, de la jurisprudence, de la grammaire arabe, de la
rhtorique, du calcul, de lhritage, de tout cela, ALLH men a donn une part.
Il ntait pas ignorant comme ces autres qui, lorsquon les interroge au sujet du
wouDu ne connaissent rien, cela sattache seulement lapparence sans
1534
apprendre la science de la religion indispensable. Nanmoins, il nest pas une

condition que chacun devienne comme Al-Jounayd, que chaque personne
prenne de toutes les catgories de science.
Il suffit que la personne apprenne le minimum indispensable de la science de
la religion, ce qui lui suffira pour corriger sa prire, son jene, pour connatre ce
qui est licite, ce qui est interdit et les jugements de la vente. Car le Qourn
nest pas descendu avec les actes dadoration seulement. Il comporte la
croyance, la jurisprudence, les lois des transactions. Celui qui aura appris la
part indispensable de science de la religion, sil fait preuve de srieux dans ses
actes, il pourra devenir un soufi. Voir : LImportance dApprendre lIslam sur la
Vraie Voie. Sciences Islamiques
Se Rclamer dune Voie (Tariqah) dvocation (dhikr)

nest pas une obligation
Sache, mon frre musulman, que les voies de soufisme et dvocation telles
que la Tarqah rifìyyah, qdiriyyah, naqchabandiyyah et dautres parmi les
Tarqah des saints vertueux, ont t fondes par des hommes qui font partie
des saints vertueux de ALLH (waliyy). Elles sont utiles et profitables pour le
comportement et aident la personne musulmane agir avec pit et suivre
le Messager dune manire complte.
Nanmoins, sache que prendre la Tarqah et sen rclamer nest pas un
devoir mais que cest une bonne chose que ALLH agre ainsi que Son
messager. Celui donc qui ne se rclame pas de la Tarqah rifìyyah ou
qAdiriyyah par exemple, ne dsobit pas ainsi ALLH ta`l. Toutefois il est
un devoir pour le musulman daccomplir les obligations et de se garder des
interdits. La preuve de ce que nous disons est ce qui a t cit dans le livre
As-sa`datou l-Abadiyyah f m Ja bihi n-Naqchabandiyyah (le bonheur
ternel en ce quont amen les naqchabandiyy) de Àbdou l-Majd Ibnou
MouHammad Al-Khniyy Al-Khlidiyy An-Naqchabandiyy que Ibnou Hajar a cit
dans son livre Al-Fatw l-Khalliyyah : Prendre le bon pacte (al-àhd )
est conseill .
Sache, mon frre musulman quaucun des imams ni des savants considrs
na dit que faire partie dune de ces Tarqah est un devoir. Mais ce quils ont
cit, cest le devoir de se repentir des pchs puisquils disent quil est un
devoir de se repentir des pchs en totalit immdiatement pour chaque
personne responsable (moukallaf) (qui est pubre, sain desprit et qui est
parvenu lappel lIslam). Les conditions du repentir, cest de regretter davoir
fait le pch, de cesser de le faire et davoir la ferme intention de ne plus le
1535
refaire. Si ce pch portait atteinte au droit dune personne humaine, il le

rattrape ou il cherche la satisfaire. Quant celui qui a dit que cest un devoir
de faire partie dune de ces Tarqah rputes, il aura contredit la Loi de ALLH
ta`l, transgress lunanimit des savants et aura dclar tre un devoir ce
qui ne lest pas dans la Loi de ALLH ta`l.

1536
Pour la Palestine !
La louange est Allh ! Nous Le louons.

Nous recherchons Son aide. Nous recherchons Sa bonne guide. Nous Le
remercions et demandons Son pardon. Nous nous repentons Lui et nous Lui
demandons de nous prserver du mal de nos mes et de nos mauvais actes.
Celui que Allh guide nul ne peut lgarer et nul ne peut guider celui quIl
gare.
Je tmoigne quil nest de dieu que Allh, Lui seul. Il est Celui Qui na pas
dassoci. Il na pas de ressemblant. Il na pas de forme, ni dimage, ni
dorgane. Mon Seigneur est exempt de la position assise et de lendroit. Il est
de toute ternit et il ny a pas dendroit de toute ternit. Il est maintenant tel
quIl est de toute ternit. Il existe donc sans endroit.
Je tmoigne que notre matre et notre bien-aim, notre guide minent, la
prunelle de nos yeux, MouHammad est Son esclave et Son messager. Il est
celui quIl a lu et quIl agre le plus. Il est celui que Allh a envoy comme
misricorde pour les mondes, comme guide annonciateur de bonnes nouvelles
et avertisseur dun chtiment. Il a transmis le message. Il sest acquitt de ce
dont il a t charg. Il a donn le conseil sa communaut. Que Allh le
prophtes.
Que lhonneur et llvation en degr ainsi que la prservation de ta
communaut de ce que tu crains pour elle te soient accords ! toi notre
matre, toi le porte-drapeau de la bonne guide, toi Abou l-Qacim, Abou zZahra, MouHammad, bien-aim de mon coeur et de mon me.
1537
Mouhammad, MouHammad nous avons beaucoup de difficults, viens

notre secours ! Messager de Allh, viens notre secours, par la volont de
Allh !
de pit envers Allh, Al-Àliyy, Al-Qadir. Celui Qui dit dans Son Livre honor :

(mina l-mouminna rijloun Sadaqu m `hadou l-Lha àlayh ; faminhoum
man qad naHbahou wa minhoum man yantaDHirou wa m baddalu tabdil)
Ce qui signifie : Il y a parmi les croyants des hommes qui ont t
vridiques dans lengagement quils ont pris envers Allh ; certains
dentre eux sont morts et dautres pas encore ; ils nont rien chang ,
[surat Al-'AHzab 'Ayah23].
Mes frres de foi et dIslam,
Cest pour elle que des yeux ont larmoy
Et pour sa terre que des curs se languissent
Il sagit de la Palestine, la terre de Al-Qouds, la terre de Al-AqS, la destination
du voyage de nuit de notre Prophte, cest la Qiblah vers laquelle sest dirig le
Messager de Allh pendant dix-sept mois aprs lmigration. Il sagit de la
Palestine la terre des prophtes et des messagers. Cest sur terre qua vcu
Ibrhim, Is-Hq, Ya`qub, Yuouf, Lut, Dwud, Soulaymn, Zakriyya,
YaHya et Ì àlayhimou s-salm et beaucoup dautres prophtes des fils de
Isrl dont les noms nont pas t cits.
Il sagit de la Palestine, la terre de Baytou l-Maqdis et Baytou l-Maqdis est la
terre de la rsurrection. Cest la Palestine qui est le lieu o ad-dajjal sera tu
par Ì àlayhi s-salm. Il y a la Palestine, qui fait partie de Ach-Chm, la terre
en faveur de laquelle le Messager de Allh a fait des invocations :

(Allhoumma brik lan f chmin wa f yamanin)
Ce qui signifie : Allh donne des bndictions notre Chm et
notre Ymen .
En Palestine, il y a plusieurs compagnons du Messager de Allh parmi
lesquels : Òubdah Ibnou S-Samit, Chaddd Ibnou Aws, Oumah Ibnou Zayd
1538
Ibnou Hrithah, Wathilah Ibnou l-Asqa`, Dihyah Al-Kalbiyy, Aws Ibnou S-Samit,
Masòud Ibnou Aws et dautres compagnons honorables, que Allh les agre.
En Palestine, il y a eu des milliers des plus illustres de cette communaut et
des savants qui ont clair son ciel par des lunes et des toiles. Parmi eux, il y
a : Mlik Ibnou Dinr, Soufyn Ath-Thawriyy, Ibnou Chihb Az-Zouhriyy, AchChfiìyy et dautres.
Oui, il sagit de la Palestine, cest pour elle que des sacrifices se sont
succds.
Cest pour elle que le Sultan juste MaHmud Nurou d-Dn Zankiyy a dit :
jaurai honte au Jour du jugement si je souris alors que Baytou l-Maqdis est
occup.
Cest pour elle que SalHou d-Dn a lev haut sa tte et a fait ses prparatifs
pour librer la terre de Al-AqS. Allh lui a donn la victoire et il a conquis
Baytou l-Maqdis.
Cest pour elle que Al-Moudhaffar QouTouz a pouss son cri connu : wa
islmah.
Cest pour elle que Àbdou l-Hamd a sacrifi son trne et son royaume. Il
avait dit : Je ne peux pas vendre mme pas un seul pied de la Palestine.
Cest pour elle que se sont rvolts les enfants de la pierre, en prenant les
cailloux de leur terre pour les lancer la face des intrus usurpateurs.
Oui, Palestine, cest pour toi que tous ceux-l se sont levs.
Et aujourdhui, nos ennemis viennent pour nous gorger, sans quil y ait de
secoureur ou de support.
Aujourdhui, ceux qui appellent au secours sont devenus aphones et
beaucoup feignent de ne pas entendre leur appel.
Mes
frres
de
foi
et
dIslam,
Le souvenir de nos victoires et de notre gloire devrait rveiller nos ardeurs pour
soutenir notre religion. Peut-tre diriez-vous : que faire ?! Je vous dis : que
chacun dentre vous soit un SalHou d-Dn ! Quest-ce qui vous empche de
cela ?!
Que chacun se reprenne en main pour corriger son me et la rectifier.
Ensuite, quil applique le mme traitement la personne qui lui est la plus
1539
proche.
Ainsi,
Allh ta`l dit :
la
communaut
sera
rpare.

(wa layanSouranna l-Lhou man yanSourouhou inna l-Lha laqawiyyoun
àzz)
Ce qui signifie : Certes, Allh donne la victoire celui qui soutient la
religion. Certes Allh est tout-puissant , [surat Al-Hajj / 'yah 40].
Le Sultan SalHou d-Dn, que Allh lui fasse misricorde, tait courageux,
gnreux, indulgent, dun bon comportement, modeste, mmorisant le Livre de
Allh, mmorisant le livre At-Tanbh dans le fiqh chafite, il coutait beaucoup
le Hadth du Prophte. Il avait le coeur tendre, il larmoyait facilement lorsquil
entendait le Qouran et le Hadth. Il glorifiait beaucoup les rites de la religion
agre par Allh Il tait ascte dans son habillement et ses vtements. Il ne
retardait pas une prire par rapport son temps. Il a toujours fait sa prire en
assemble. Il a construit des mosques et des coles. Il a construit la citadelle
de la montagne, le fort du Caire, il a libr Al-Qouds, il a construit la coupole
chafite. Il tait lui-mme chafite pour les jugements et achrite pour la
croyance. Il a construit une cole au Caire pour lenseignement exclusif de la
croyance. Il a ordonn aux Muezzins dannoncer au temps du tasbH au-dessus
des minarets pendant la nuit, un rappel de la croyance de bonne guide. Les
muezzins ont persvr citer la croyance chaque nuit dans les diffrentes
mosques.
Ainsi le Sultan SalHou d-Dn Al-Ayyubiyy, que Allh lui fasse
misricorde, mort en 589 de lHgire, portait une attention particulire
propager la croyance de lImam Al-Achàriyy, que Allh lui fasse misricorde.
En effet As-Souyoutiyy a dit : Lorsque le Sultan SalHou d-Dn Al-Ayyubiyy
a t charg du gouvernement, il a ordonn aux mouadh-dhin, dans le temps
du tasbH, de rciter du haut des minarets la croyance Achàrite. Il a ainsi
engag des mouadh-dhin pour la rciter chaque nuit et cela a dur jusqu
notre poque que voici cest--dire jusqu lpoque de As-Souyoutiyy qui
est mort en 911 de lHgire.[ dans Al-Wail il Moumarati l-Awil p 15 ]
Le Sultan SalHou d-Dn ayant cette attention particulire la croyance
Achàrite,le Chaykh, Faqh spcialiste de la jurisprudence , NaHwiyy
spcialiste de la grammaire MouHammad Ibnou Hibati l-Lh a
compos une ptre dans la croyance quil a appel Hadiqou l-FouSul wa
Jawhirou l-uSul quil a offerte au Sultan. Celui-ci la apprise par cur et a
1540
ordonn de lenseigner jusquaux enfants dans les coles. Cet pitre est aussi
appele : Al-Àqdatou S-SalHiyyah . Voici un passage tir de ce qui est
parvenu dans cette pitre :
(wa S-Saniòu lil-`lami l yaHwhi
qouTroun ta`la l-Lhou àni t-tachbh
Le Crateur de ce monde nest pas contenu
par une tendue, que Allh soit exempt de lassimilation Ses
cratures
(qad kna mawjoudan wa l makn
wa Houkmouhou l-na àl m kna
Il existe de tout ternit alors quaucun endroit nest de toute
ternit
et Il est maintenant tel quIl est de toute ternit.
(soubHnahou jalla àni l-makni wa
àzza àn taghayyouri z-zamni
Gloire Lui exempt dimperfection, Il est exempt de lendroit,
et Il est exempt du changement et du temps.
(faqad ghal wa zda fi l-ghoulouwwi
man khassahou bijihati l-òulouwwi
A donc fait preuve doutrance et a exagr
celui qui La spcifi par la direction du haut.
(wa HaSara S-Sanià fi s-sami
moubdiàh wa l-àrchou fawqa l-mi
et qui a limit le Crateur dans le ciel,
Lui Qui la cr alors que le Trne tait dj au-dessus de leau.
(wa athbatu lidhtihi t-taHayyouz qad
Dalla dhou t-tachbhi fm jawwaz
Il a confirm la localisation ltre de Allh,
lassimilationniste sest assurment gar dans ce quil a rendu
possible au sujet du Crateur . [ Had'iqou l-FouSul p 10]
Mes
frres
de
foi
et
dIslam,
Lorsque nous parlons de la Palestine et de Al-AqS, nous nous retrouvons en
face dune catastrophe que les paroles ne peuvent dcrire, et les larmes sy
mlangent
avec
les
mots.
De quoi parlons-nous ? Dun peuple isol qui fait face une extermination
atroce ? Dun silence des tats ? Dun complot et dun repli ? Ou encore dune
division
interne
?
Le complot est devenu ralit claire aux yeux de tous ! Sa machine sacclre
1541
jour aprs jour. Malgr cela, nous savons pertinemment que laffaire
palestinienne
ne
sera
jamais
oublie.
Elle
est
ancre
dans
le
cur
de
tout
musulman.
Le pote et auteur, Chaykh Ghnim Jallul a dit pour dcrire lenfant de Gaza :
Lenfant
de
Gaza
se
plaint,
quont
les
Arabes
Eux
qui
ont
laiss
la
gloire
pour
notre
communaut
Je
suis
votre
fils
;
mon
sang
coule
de
votre
sang
Je
suis
comme
vous
je
suis
la
religion
agre
par Allh
Je
suis
votre
frre,
selon
le
jugement
de Allh
Me reconnaissez-vous alors que ma famille et mes frres sont gorgs
Ma
mre
est
ici
et
l
dchire
en
lambeaux
Mon
frre
et
mon
pre
sont
coups
en
deux
Voici
le
couteau
du
boucher
accroch
mon
cou
Je
ressens
la
coupure
dans
ma
gorge
mensanglanter
Jaime
le
Prophte
de
Allh,
lui
notre
modle
Allh est mon Seigneur et le Qourn est ce que je rcite
Allh dlivre les musulmans en Palestine de cette lourde preuve ! Toi le
plus misricordieux des misricordieux ! Allh !

1542
Le compagnon Khlid Ibnou l-walid

recherche les bndictions
(tabarrouk) avec les cheveux du
Prophte

voit, quoi que tu puisses imaginer Dieu en est diffrent. Et que llvation en
accordes notre matre Mouammad Al-Amn, lHonnte, celui qui a appel
au dernier Mouammad.
Al-Hakim rapporte dans son livre Al-Moustadrak ainsi que dautres, avec une
chane de transmission, que : Khalid Ibnou l-Walid avait perdu sa toque
le jour de la bataille du Yarmouk. Il a dit : Mettez-vous sa
recherche . Mais ils ne lont pas trouve. Puis ils se sont remis sa
recherche et lont finalement retrouve. Khalid a dit : Le Messager
de Allh a fait une Òumrah et sest ras le crne. Les gens ont alors
pris les cheveux des cts et je les ai prcds pour la mche du haut
du front. Je lai place dans cette toque. Je nai pas t prsent lors
dune bataille, layant sur moi sans que la victoire ne me soit accorde
.
1543
Cette histoire a une forte chane de transmission tout comme la indiqu le

Chaykh Habibou r-Rahman Al-A`dhamiyy dans ses remarques sur Al-Matalibou
l-Àliyah ; il a dit : Al-Bousiriyy a dit que cette histoire a t rapporte par Abou
Ya`la avec une forte chane de transmission et Al-Haythamiyy a dit quune
version analogue a t rapport par At-Tabaraniyy et Abou Ya`la et les
hommes de leurs chanes de transmission sont tous du degr des fortes
chanes de transmission. Fin de citation

1544
La bataille de OuHoud

Mouammad.
Aprs la grande victoire des musulmans sur les associateurs dans la bataille
de Badr, cette bataille ayant entran de nombreux morts dans leurs rangs, les
rescaps des mcrants retournrent la Mecque qui tait encore cette
poque aux mains des associateurs. Ils y taient revenus dsillusionns . Ayant
trouv que la caravane de Abu Soufyn tait arrive saine et sauve, ils
staient mis daccord entre eux : ils vendraient les marchandises et
assureraient avec le bnfice obtenu les frais de rparation dune arme
destine combattre le Prophte Mouammad, afin de venger la mort de leurs
pres, de leurs frres et de leurs fils qui avaient combattu le Prophte alla lLhou àlayhi wa sallam et les Compagnons et qui avaient voulu en finir avec
lIslam Badr.
Qouraych staient runis pour prparer le combat contre le Messager de
Allh. Ayant dpch des missaires vers certaines tributs allies, ils avaient
demand des combattants pour se joindre eux. Trois mille associateurs
staient donc rassembls munis de leurs boucliers et de leurs armes. Il y avait
parmi eux deux cent cavaliers et quinze chamelles sur lesquelles on avait
install des palanquins sortes de chaises ou de litires surmonte de tentes
poses sur le dos des chameaux. Quelques femmes des associateurs sy
tenaient afin dencourager ces derniers au combat et leur rappeler la dfaite
de Badr.
La nouvelle parvint au Messager de Allh qui dit ce qui signifie: Jai vu du
bien, par Allh (cest--dire dans le rve). Jai vu des vaches se faire
1545
gorger, jai vu sur la partie tranchante de mon pe une flure et je

me suis vu faire entrer ma main dans un bouclier sr. Je lai interprt
par Mdine . La signification de ce rve qua vu le Messager est la suivante :
les vaches taient des gens qui allaient tre assassins. Quand la flure dans
lpe, ctait un homme de la famille du Prophte qui serait assassin.
Pendant leurs prparatifs, Abu Soufyn stait adress Al-Àbbs fils de
Àbdou l-Mouttalib et oncle paternel du Messager de Allh, il lui avait demand
de sortir avec lui pour combattre les musulmans. Mais Al-Àbbs navait pas
accept et avait prvenu secrtement le Prophte, le mettant ainsi en garde
contre le danger imminent .
Les mcrants de Qouraych taient sortis avec leur arme jusqu parvenir
aux alentours de Mdine lIllumine, prs de la montagne de Ououd. L, le
Prophte minent accomplit la prire du vendredi devant les gens. A cette
occasion, il les encouragea au combat et la persvrance. Il tait sorti avec
sept cent combattants courageux parmi les compagnons honorables, aprs que
certains eurent repris le chemin de Mdine, par peur du combat.
Le plan de guerre quavait mis en place le Prophte consistait prendre
position de sorte que Mdine lIllumine soit face lui et que la montagne de
Ououd soit derrire. Il couvrit ses arrires en disposant cinquante archers
adroits sur les hauteurs dune colline leve donnant sur le champ de bataille.
Leur chef tait un compagnon honorable du nom de Àbdou l-Lh Ibnou
Joubayr. Le Prophte leur avait ordonn de garder leur position et de ne pas la
quitter avant davoir eu son autorisation. Il leur a dit ce qui signifie
: Repoussez avec vos flches les chevaux loin de nous .
Le Bien-Aim, llu avait par ailleurs partag larme en plusieurs parties,
la tte desquelles il avait mis un chef, se chargeant lui-mme de la direction du
groupe de tte.
Le combat sengagea et lorsque les associateurs vinrent, les pes
tranchantes des musulmans les accueillirent ferment. Il y avait parmi les
compagnons un homme courageux, reconnu pour sa bravoure et sa fermet
face aux mcrants. Il sappelait Abu Doujnah. Le Prophte lui donna une
pe quil saisit. Il attacha sur sa tte un morceau de tissu rouge en signe de
combat. Puis il brandit son pe et rien ne vint devant lui sans quil ne le
fracasse ou ne le fasse tomber terre. Il y avait un homme parmi les
associateurs qui ne laissait pas un seul bless musulman sans quil ne lachve.
Abu Doujnah le rattrapa pour soulager les gens de sa nuisance. Ils se
rencontrrent et lassociateur assna Abu Doujnah un coup quil amortit
1546
avec rsolution et fermet puis son tour il lui assna un coup dpe si fort
quil le tua.
Les gens menrent un rude combat. Les archers musulmans remplirent leur
tche : ils furent lune des causes du repli des mcrants et de leur fuite.
Ctait la perte des associateurs. Pourtant, un vnement douloureux se
produisit, qui changea totalement la fin de la bataille : les archers qui le
Prophte avait ordonn de couvrir les arrires des musulmans et de ne pas
quitter leur position avant davoir son autorisation abandonnrent, pour la
plupart leur position.
Pensant que la bataille tait finie et quil ne restait plus aucune trace des
associateurs, ils descendirent pour prendre du butin. Il resta moins de dix
archers qui, refusant de les rejoindre leur avaient dit : Nous obissons au
Messager de Allh et nous gardons notre position. Cest alors que Khlid Ibnou
l-Wald qui tait encore associateur vit le reste des archers et se dirigea vers
eux avec un groupe dassociateurs. Ils prirent par surprise ce faible nombre
darchers revers et les assassinrent, y compris leur chef bdou l-Lh Ibnou
Joubayr. Les clameurs des associateurs slevant, les musulmans furent surpris
par lencerclement. Certains furent tus et la situation devint pnible pour eux.
Les associateurs qui staient enfuis revinrent sur ces faits et attaqurent
brutalement les musulmans. Ils relevrent de terre leur bannire salie.
Or un certain nombre de mcrants se concertrent pour attaquer le
Prophte dun seul coup. Ainsi, profitant de lloignement de certains
compagnons du Prophte durant le combat, ils sabattirent sur lui. Il se trouva
que lun dentre eux lui porta un un coup dpe qui atteignit son front honor.
Un autre lui lana une pierre et lui cassa sa deuxime incisive droite. Sa lvre
honore fut blesse. Un autre encore lana une attaque et blessa de son pe
le haut de sa joue honore. Il souleva encore son pe mais le Prophte para
ce coup. Lpe tombant, le genou honor du Prophte fut atteint et son sang
coula sur la terre. Un associateur du nom de Oubayy Ibnou Khalaf vint avec sa
lance quil pointa vers le Messager de Allh. Il la lui prit et le tua avec.
Lorsque le Prophte minent fut bless, le sang coula sur son visage honor.
Cinq partisans vinrent pour assurer sa protection. Ils furent tous tus.
Abu Doujnah accourut et fit de son dos un bouclier pour le Messager de
Allh. Les flches sabattaient sur lui alors quil tait recourb, protgeant de
son corps et de son me la plus minente des cratures, notre matre
1547
Mouammad. Les catastrophes se succdrent : un esclave originaire

dAbyssinie, associateur, adroit dans le lancer, du nom de Wachiyy tait venu.
Son matre lui avait ordonn de tuer notre matre Hamzah et lui avait promis la
libert sil le faisait. Durant toute la bataille Wachiyy chercha le moment
propice jusqu se retrouver face face avec lui. Il souleva sa lance, prit de
llan puis la lana. Elle traversa le corps de notre matre Hamzah, que Allh
lagre, qui tomba martyr dans la voie que Allh agre. La bataille finit
pourtant par la droute des associateurs qui avaient cru avoir vaincu. On ne dit
pas que le Messager de Allh a perdu : ce sont plutt ceux qui ont contredit ses
ordres qui ont chou et qui ont provoqu leur propre perte.
Les musulmans enterrrent leurs martyr Ououd, lendroit mme o ils
ont obtenu le martyr. Lorsque le Messager de Allh revint Mdine, dans une
ambiance triste, une des femmes des partisans vint aux nouvelles. Lorsquon
lui apprit que son pre et son frre taient morts martyrs, elle dit : Quest-il
arriv au Messager de Allh ? Ils lui dirent : Il est par la grce de Allh,
comme tu le dsires. Montrez-le moi , leur dit-elle. Lorsquelle le vit, ses
yeux sinondrent de larmes de joie pour son retour indemne et elle dit :
Toute catastrophe, aprs ton retour sain et sauf, Messager de Allh sera
ngligeable. Elle nquivaudra pas notre affliction de tavoir perdu .
Ainsi prit fin la bataille de Ououd qui fut une leon. Les musulmans en
apprirent limportance de sattacher aux ordres et aux nobles enseignements
du Prophte. Ils apprirent ainsi que ses ordres sont tous un bien et une
russite.

1548
La Grande Bataille de Badr

Mouammad.

Ce qui signifie : Allh vous a accord la victoire Badr alors que
vous tiez en petit nombre. Craignez Allh puissiez vous tre de ceux
qui Le remercient , [surat 'li `mrn 'yah 123].
Le Messager alla l-Lhou àlayhi wa sallam appelait lIslam par la parole, il
navait pas encore eu la permission de faire le Jihd. Puis, aprs son migration
Mdine, il reut la permission de combattre. Alors, il participa en personne
dix-sept batailles et envoya en guerre beaucoup descadrons.
La deuxime anne aprs lHgire lEmigration eurent lieu les batailles de
Al-bw, de BouwT, de Dhtou l-`chr et la grande bataille de Badr qui se
produisit le vendredi dix-sept du mois de RamaDn, et ce propos, il a t
rapport ce qui suit :
Un groupe revenant de Ach-Chm retournait parmi le peuple de Qouraych.
Parmi eux, il y avait Abu Soufyn Ibnou Harb accompagn de trente hommes.
Le Messager de Allh alla l-Lhou àlayhi wa sallam mobilisa donc les gens et
conseilla lattaque. Mais Abu Soufyn en eut vent, alors il envoya prvenir
Qouraych la Mecque que le Prophte alla l-Lhou àlayhi wa sallam voulait
lattaquer. Ainsi, les gens sortirent rapidement de la Mecque.
Ils taient neuf cent cinquante hommes, avec cent chevaux et notre matre
Mouammad alla l-Lhou àlayhi wa sallam sortit de Mdine avec trois cent
1549
treize hommes, dont soixante-dix-sept mouhjirun compagnons qui avaient

particip lHgire et le reste taient des Anr. Ils navaient avec eux que
deux cavaliers et soixante-dix chameaux quils montaient tour de rle.
Le Messager de Allh alla l-Lhou àlayhi wa sallam sarrta en un lieu
nomm MaDiqou -afr la gorge jaune -, et on linforma que la caravane
approchait de Badr et que les mcrants taient sortis pour la dfendre.
Puis le Messager de Allh alla l-Lhou àlayhi wa sallam reprit sa route
sarrta Badr, au point deau le plus proche de lennemi. Sa`d Ibnou Mou`dh
proposa de fabriquer un palanquin pour le Messager de Allh alla l-Lhou
àlayhi wa sallam ; on le lui fabriqua donc et le Messager de Allh alla l-Lhou
àlayhi wa sallam sy installa ainsi que Abu Bakr.
Puis arrivrent les Qouraychites et lorsque le Messager de Allh alla l-Lhou
àlayhi wa sallam les aperut, il dit, ce qui signifie : Allh, voil le peuple
de Qouraych qui arrive avec son arrogance et sa fiert dmentant Ton
Prophte, Allh donne-moi la victoire que Tu mas promise .
Ils sapprochrent et les mcrants firent sortir de leur rang pour le duel
Òutbah Ibnou Rabàh et Chaybah Ibnou Rabàh ainsi que Al-Wald Ibnou
Òutbah. Le Prophte alla l-Lhou àlayhi wa sallam ordonna Òubaydah
Ibnou l-rith Ibni l-Mouttalib daffronter ùtbah, Hamzah, loncle paternel
du Prophte alla l-Lhou àlayhi wa sallam de combattre Chaybah et Àliyy
Ibnou Ab Talib de combattre Al-Wald Ibnou Òutbah.
Alors Hamzah tua Chaybah et Àliyy tua Al-Wald quant Òubaydah et
Òutbah ils se blessrent mutuellement, alors Àliyy et Hamzah se
prcipitrent sur Òutbah, le turent et transportrent Òubaydah qui eut la
jambe sectionne et mourut par la suite.
Le groupe des musulmans savana pour combattre alors que le Messager de
Allh alla l-Lhou àlayhi wa sallam tait rest avec Abu Bakr sur le
palanquin et disait ce qui signifie : Allh, si ce groupe dhommes est
ananti, Tu ne seras pas ador sur terre, Allh exauce ce que Tu
mas promis , et il ne cessa de rpter cela, jusqu ce que sa cape tombe,
alors Abu Bakr la remit sur lui, et le Messager de Allh alla l-Lhou àlayhi wa
sallam frissonna un instant puis se reprit et dit ce qui signifie : Bonne
nouvelle Abu Bakr la victoire de Allh est arrive .
Puis le Messager de Allh alla l-Lhou àlayhi wa sallam se leva sur le
palanquin et encouragea les gens combattre, il prit une poigne de cailloux,
1550
les jeta en direction de Qouraych et dit, ce qui signifie : Les visages sont
humilis . Puis il dit ses compagnons, ce qui signifie : Redoublez
dadversit envers eux ! et ce fut alors leur dfaite.
La bataille dbuta le vendredi matin succdant dix-sept nuits de RamaDn
et Àbdou l-Lh Ibnou Masùd tua Abu Jahl Ibnou Hichm Ibni l-Moughrah.
Chez les musulmans il y eut quatorze martyrs, six migrants et huit Partisans.
Le nombre des mcrants morts Badr fut de soixante-dix et ils eurent autant
de prisonniers.

1551
La Femme qui Coiffait la Fille de

Pharaon

MouHammad.
Pharaon le tyran habitait dans un grand palais. Autour de lui vivaient des
serviteurs et des gens agissant sous ses ordres. Il tait connu que Pharaon
tait injuste. Il nuisait aux musulmans qui eux, suivaient notre Matre Mu,
àlayhi s-salm. Dans son palais vivait une servante musulmane qui dissimulait
son Islam. Sa fonction tait de coiffer les cheveux de la fille de Pharaon.
Un jour o cette femme peignait les cheveux de la fille de Pharaon, le peigne
glissa de ses mains. Cest alors quelle dit : Bismi l-Lh . La fille de Pharaon
fut tonne et dit cette coiffeuse : As-tu donc un Seigneur, un Dieu autre
que mon pre ?! Son pre prtendait en effet la divinit et beaucoup de gens
dgypte ladoraient au lieu dadorer Allh. Cest alors que la coiffeuse lui
rpondit : Mon Seigneur et le Seigneur de ton pre , cest Allh . La fille fit
alors part de cette affaire son pre Pharaon.
Quand ce dernier prit connaissance de ltat de cette coiffeuse musulmane,
il ordonna ses soldats de faire bouillir un rcipient plein deau. Il la fit venir
accompagn de ses enfants et lui ordonna dabandonner sa religion, lIslam.
Mais elle sy refusa et elle persvra sur lIslam. Pharaon, le mcrant, le tyran
ne put se contenir. Il exigea quon jette les enfants de cette femme dans leau
bouillante et ce, devant ses yeux. Alors quelle pleurait, le premier enfant
mourut sous son regard. Puis Pharaon renouvela sa demande pour quelle
devienne mcrante mais elle refusa de nouveau. Il jeta son deuxime enfant
1552
qui mourut son tour. Les os sentreposrent au fond du rcipient et la chair

flotta la surface de leau bouillante.
Quand vint le tour du plus jeune enfant qui tait encore un nourrisson et qui
tait alors dans ses bras, elle pleura beaucoup. Par honneur et prodige pour
cette coiffeuse, Allh Ta`l fit prononcer lenfant ces mots pour sa mre :
Mre, patiente, tu es sur la vrit, et le chtiment de lAu-Del est bien plus
terrible que le chtiment du bas monde . Les soldats lui prirent son bb et le
jetrent dans leau. Il mourut. Enfin, ils la plongrent son tour. Elle ne laissa
pas lIslam et elle mourut martyre.
Avant dtre jete dans leau bouillante, cette coiffeuse avait demand quon
rassemble ses os et ceux de ses enfants pour quils soient enterrs dans une
mme tombe. Cest ce que firent les soldats.
Des centaines dannes plus tard, tandis que notre matre MouHammad Salla
l-Lhou àlayhi wa sallam tait dans le voyage de Al-Isr, le voyage nocturne,
et quil tait sur le dos de Al-Bourq, notre Matre Jibrl, àlayhi s-salm tait
avec lui, et il sentit alors une belle odeur manant de la tombe de cette
coiffeuse et de ses enfants, comme si elle le saluait. Que Allh lagre et lui
donne satisfaction.

1553
Les Savants Acharites et

Matouridites

MouHammad.
Qui sont les musulmans sunnites Ahlou s-sounnah ?

Les sunnites sont les gens de la tradition Prophtique, ce sont les gens qui se
sont maintenus sur la croyance des compagnons, quils ont apprise du
Prophte ( ) et qui nont pas innov de nouvelles croyances ni
de nouvelles ides. On dit donc Ahlou s-sounnah par opposition aux diffrents
groupes gars se rclamant de lIslam. Bien que le nombre de tous les
groupes gars soit grand (72 groupes), tous runis, ils restent une minorit
par rapport Ahlou s-sounnah.
Il a t rapport dans le Hadth trs rpandu et connu (mach-hur) :
(wa inna hdhihi l-millata sataftariqou àl thalthin wa sab`n firqatin,

thintni wa sabùna fi n-nr, wa wHidah fi l-jannah wa hiya l- jamàh)
ce qui signifie : Certes cette communaut se sparera en soixantetreize groupes, soixante-douze sont en enfer et un seul est au
paradis. Cest la majorit , [rapport par Abu Dwud].
Al-Kastaliyy a dit dans son commentaire du livre CharHou l-Àqid : Ceux
qui sont connus comme tant les gens de Ahlou s-sounnah dans la
rgion de Khouran, de lIrak, du Chm (la rgion de la Syrie antique)
ainsi que dans la plupart des pays, sont des Achàrites, disciples de
1554
Abu l-Haan Al-Achàriyy. Par contre, dans les pays de lautre ct

de la rivire JayHun, les gens de Ahlou s-sounnah sont pour la
plupart des Matouridites, disciples de Abu Mansour Al-Mtouridiyy .
Ibnou Àbidin a dit dans son livre Raddou l-MouHtr àla d-Dourri l-Moukhtr
: Les gens de Ahlou s-sounnah wa l-Jamaàh, ce sont les Achàrites
et les Matouridites .
L Imam MourtadDA Az-Zabidiyy a dit dans son livre It-Hfou s-Sadati lMouttaqn : Quand on parle de Ahlou s-sounnah, on vise les Achàrites
et les Matouridites , puis il a dit : Et que lon sache que les deux
Imams Abu l-Haan et Abu ManSur, que Dieu les agre et les
rcompense pour ce quils ont fait pour lIslam, nont pas innov
davis dans la croyance et nont pas fond une nouvelle doctrine. Ils
nont fait qudicter la croyance du Salaf, et dfendre ce sur quoi
taient les compagnons du Prophte (àlayhi s-saltou wa salam). Ces
deux Imams ont dbattu avec les gens de lgarement et avec les
mauvais innovateurs jusqu ce quils les aient vincs en les faisant
taire. Ainsi se rclamer de lun dentre eux, cest tenir compte du fait
que chacun dentre eux sest li la voie de droiture du Salaf, sy est
tenu fortement et a tabli les preuves de cette voie ; ainsi celui qui
adhre ces questions et ces preuves est appel Achàrite et
Matouridite .
Les savants Acharites

Les savants Acharites sont galement appels Achìrah du nom de lImam
Abu l-Haan Al-Achàriyy n Bassora en lan 260 de lHgire, il a vcu
ensuite Bagdad. Il fut un savant minent et a t surnomm lImam de Ahlou
s-Sounnah. Abu l-Haan Al-Achàriyy est Àliyy fils de Ism`l, fils de Abou
Bichr IsHq, fils de Slim, fils de Ism`l, fils de Àbdoul-Lh, fils de Mu, fils
du gouverneur de Bassora Bilal, fils de Abu Bourdah, fils du compagnon du
Messager de Dieu Abu Mu Àbdoul-Lh, fils de Qays Al-Achàriyy le
ymnite de Bassora. Cest au sujet de son peuple que Dieu a rvl la yah :
ce qui signifie : vous qui avez cru, celui dentre vous qui apostasie
sa religion, alors certainement Dieu fait quil y aura un groupe de
1555
gens quIl agre et qui Laiment, qui sont misricordieux envers les
croyants et forts face aux non musulmans ; ils luttent dans la voie que
Dieu agre et ne craignent pas pour cela le blme de quiconque. Ceci
est un mrite que Dieu accorde qui Il veut et Dieu est Celui Qui sait
toutes choses , [surat al-M'idah 'yah 54].
Aprs la rvlation de cette ayah, le Prophte ( ) a dsign
Abu Mu Al-Achàriyy que Dieu lagre, en disant :

wahoumou qawmou hadha) ce qui signifie : Ce sont les gens qui le
suivront .
Al-Qouchayriyy a dit au sujet de ces gens : Il est valable de dire que ce
sont les gens qui suivront Abu Mu Al-Achàriyy, en effet tout
texte dans lequel le mot qawm) [peuple] est annex au mot nabiyy)
[prophte], le sens qui en est vis cest : les gens qui le suivent.
Les savants Matouridites

Les savants Matouridites tirent leur nom de lImam Abou ManSur AlMatouridiyy qui est MouHammad fils de MouHammad. Il a vcu en Perse,
contemporain de lImam Al-Achàriyy, il est mort peu de temps aprs lui, en
lan 333 de lHgire. Il tait un savant trs minent et fut surnomm lImam de
la droiture.
Ces deux Imams ont dict les points de croyance de Ahlou s-sounnah et les
ont totalement clarifis, tout en rpliquant aux contradicteurs tels que les
mou`tazilites, les mouchabbihah et autres. Aprs ces deux Imams, tous les
gens de Ahlou s-sounnah, dans la diversit de leurs coles de jurisprudence,
quils soient Chafiìtes, Hanafites, Malikites ou les clairs parmi les Hanbalites,
ont suivi lun ou lautre de ces deux Imams. On dit donc quune partie de Ahlou
s-Sounnah est Achàrite et que lautre est Matouridite.
Le mmorisateur de Hadth (Hfidh) Al-Bayhaqiyy tait Chafiìte Achàrite,
alors que lImam An-Naafiyy tait Hanafite Matouridite, et il en est de mme
pour le reste des savants.
Ces deux parties forment Ahlou s-Sounnah. En effet, il ny a pas de
divergence entre eux dans les fondements de la croyance.
Mentions de quelques savants acharites

1556
Voici les noms de quelques savants de lcole de lImam Abou l-Haan AlAchàriyy, que Allh lui fasse misricorde :
Le HfiDH AHmad Ibnou Àliyy Ibnou Hajar Al-Àsqalniyy surnomm Abou lFaDl Abou l-Haan Al-Bhiliyy Abu Is-Hq Al-Isfiryniyy le HfiDH
Abu Nouàym Al-ASbahniyy le QD Àbdou l-Wahhb Al-Mlikiyy le
Chaykh Abu MouHammad Al-Jouwayniyy son fils Abou l-Ma`l limam des
deux Harm Abu ManSur At-Tammiyy Al-Baghddiyy le HAfiDH Abu
Bakr Al-Ism`liyy le HfiDH Abu Bakr Al-Bayhaqiyy le HfiDH AdDraqouTniyy le HfiDH Al-KhaTb Al-Baghddiyy le Oustdh Abou l-Qcim
Al-Qouchayriyy son fils Abu NaSr Al-Qouchayriyy le Chaykh Abu Is-Hq
Ach-Chrziyy NaSr Al-Maqdiciyy Al-Farwiyy Abou l-Waf Ibnou Àql AlHanbaliyy le QD (juge) des QD Ad-damghniyy Al-Hanafiyy Abou lWald Al-Bjiyy Al-Mlikiyy limam As-sayyid AHmad Ar-Rifìyy le HfiDH
Abou l-Qcim Ibnou Àkr Ibnou s-soum`niyy le QD ÌyD AnNawawiyy lImam Fakhrou d-Dn Ar-Rz Al-Ìzz Ibnou Àbdi s-Salm
Abu Àmr Ibnou l-Hjib Al-Mlikiyy Ibnou daqq Al-`d lImam `lou d-Dn
Al-BAjiyy le QADI des QADI Taqiyyou d-DIn As-Soubkiyy le HAfiDH Al`liyy le HAfiDH Zaynou d-DIn Al-ÌrAqiyy son fils le HAfiDH Waliyyou dDn Al-Ìrqiyy le dernier des HfiDH Ibnou Hajar Al-Àsqalniyy le dernier
des spcialistes de la langue le HfiDH MourtaD Az-Zabdiyy Al-Hanafiyy le
Chaykh Bahou d-DIn Ar-RawwAs le Soufi le Moufti de la Mecque AHmad
ZaynI DaHlAn le Mousannid de lInde Waliyyou l-LAh Ad-Dahlawiyy le
Moufti de lEgypte le clbre Chaykh MouHammad Ìllaych Al-MAlikiyy le
chaykh de la Mosque Al-Azhar Àbdou l-LAh Ach-CharQAwiyy le clbre
Chaykh Abou l-MaHAcin Al-QAwaqjiyy le point final dans les chanes de
transmission des derniers le Chaykh Houayn Al-Jisr AT-TrAboulsiyy lauteur
de Ar-Rilatou l-HamIdiyyah le Chaykh Àbdou l-LaTIf FatHa l-LAh le
Moufti de Beyrouth le Chaykh Àbdou l-BAciT Al-FAkhOUriyy le Moufti de
Beyrouth le Chaykh MouHammad Ibnou DirwIch Al-HOUt Al-Bayrutiyy son
fils Àbdou r-RaHmAn le dlgu des Charf de Beyrouth le Chaykh Moustaf
Naja qui est Moufti de Beyrouth le Chaykh AbuMouHammad AlWaylatOUriyy Al-MilibAriyy Al-Hindiyy. Il a compos une lettre quil a appele
Al-ÀQAidou s-Sounniyyah bi bayni T-Tariqati l-Achàriyyah lhonorable
Ibnou FarHOUn Al-MAlikiyy le QADI Abu Bakr MouHammad Ibnou T-Tayyib
Al-BAqil-lAniyy le HAfiDH Ibnou Fawrak Abu HAmid Al-Ghazaliyy Abou lFatH Ach-ChahrastAniyy lImam Abu Bakr Ach-Chchiyy Al-Qaffl Abu
Àliyy Ad-Daqqaq An-Nayburiyy Al-HAkim An-Nayburiyy Al-HAkim
An-Nayburiyy lauteur de Al-Moustadrak le Chaykh MouHammad Ibnou
1557
ManSOUr Al-Houd-houdiyy le Chaykh Abu Àbdi l-LAh MouHammad AsSanuciyy le Chaykh MouHammad Ibnou ÀllAn As-Siddiqiyy Ach-Chfiìyy
le savant Àlawiyy Ibnou Tahir Al-Hadramiyy Al-HaddAd lauteur de nombreux
ouvrages le savant matre de son art et le jurisconsulte spcialiste de
lauthentification Al-HabIb Ibnou Houayn Ibni Àbdi l-lAh Bilfqih tous les
matres de lHadramaout de la famille Àlawiyy As-saqqAf Al-Jounayd AlÀydarus le chfiìyy de notre poque le rifìyy du moment le chaykh le
spcialiste de la jurisprudence le MouHaddith le spcialiste de la science de la
croyance Àbdou l-LAh Al-Harariyy et dautres parmi les Imams de la religion
qui sont nombreux et dont seul Allh sait le nombre.
Al-HfiDH : Cest quelquun qui retient par cur les diffrents hadiths du
Prophte (àlayhi S-Salatou wa salm) avec leurs diffrentes chanes de
transmission. Le HfiDH est encore plus vers dans la science du Hadth que le
MouHaddith (Spcialiste des Hadths).
Il y a aussi parmi eux le ministre renomm NiDHmou l-Moulk et le Sultan
moujahid SalHou d-Dn Al-Ayyubiyy qui a ordonn que les fondements de la
croyance selon les termes de Al-Achàriyy soient rcits aprs lappel la
prire de al-fajr ainsi que la posie dIbnou Hibati l-LAhi l-Makkiyy.
Il y a aussi parmi eux le roi Kmil Al-Ayyubiyy Dimyat le Sultan noble
Khall Ibnou l-ManSur Sayfou d-Dn
Il y a aussi le Sultan MouHammad al-FtiH Al-Òuthmniyy celui qui a
conquis Constantinople.
Quiconque soppose leur croyance soppose la croyance des musulmans.
Tous ont eu la mme croyance, la croyance de Ahlou s-sounnah wal-Jamàh.
Donc ne prtez aucune attention aux calomnies des wahhabites et autres
groupes gars lencontre des savants Achàrites et Matouridites.
Les wahhabites et ceux qui les suivent aveuglment ont imit la mprisable
mthode des mcrants de qouraych qui calomniaient le Messager de Dieu
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, qui disaient de lui quil tait un magicien, un
pote fou et qui disaient aux gens surtout ne lcoutez pas ! .

1558
Histoire et Rcit du Prophte

Mu -Mose- Mouss àlyhi
ssalm
La louange est Allh le Seigneur des

mondes Celui Qui existe sans dbut, sans fin, sans endroit, sans comment et
ne dpend pas du temps, rien nest tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui
Notre matre Mu àlayhi s-salm fait partie de la descendance de
Ya`qub, le prophte de Allh [Ya`qub s'appelle aussi 'Isr'l, il est musulman
comme le sont tous les prophtes, il avait douze enfants qui ont donn
naissance aux douze tribus des fils de 'Isr'l ; parmi le peuple des fils de 'Isr'l
y avait des musulmans et des non musulmans]. Mu est n en Egypte o il a
vcu un certain temps avant den sortir pour la quitter. LEgypte tait son
poque gouverne par Pharaon qui tait un mcrant.
Notre matre Mu et son frre Hrun reurent la rvlation, ils taient
prophtes-messagers. Par la suite, Allh les a envoys auprs de Pharaon pour
lappeler lIslam.
Pharaon disait aux gens : Je suis votre seigneur suprme . Il possdait
beaucoup de biens et ceci prouve que Allh donne le pouvoir qui Il veut et
quIl fait ce quIl veut.
1559
Pharaon avait auprs de lui une assemble de magiciens ; il leur demanda

daffronter notre matre Mu, le prophte de Allh. Ces magiciens dfirent
notre matre Mu en jetant des cordes (quils avaient avec eux) qui
donnrent lillusion une partie de lassistance dtre des serpents. Cest alors
que notre matre Mu jeta son bton qui se transforma par la puissance de
Allh ta`l, en un vritable serpent vivant, de grande taille qui dvora leurs
cordes.
Les magiciens furent vaincus et devinrent croyants. Pharaon se mit alors en
colre et menaa ceux qui avaient cru de leur infliger un chtiment et de les
torturer. Mais ils restrent musulmans aprs avoir vu le miracle de notre matre
Mu ; Pharaon les fit tuer et ils moururent martyrs.
Pharaon tait un tyran impitoyable et il y avait en gypte des gens qui
ladoraient. Allh ta`l a envoy Mu et Hrun ; ils sont au nombre des
prophtes. Lorsquils le rencontrrent, ils lappelrent lIslam. Mais il ne crut
pas en eux et ce, malgr les miracles quil avait vus.
Alors notre matre Mu quitta lgypte avec ceux qui avaient cru parmi les
descendants de Isrl. Ils taient six cent mille. Ils arrivrent jusquau bord de
la mer. Pharaon les poursuivit pour les exterminer et il tait accompagn de
plus dun million de combattants.
Allh a rvl Mu de frapper la mer avec son bton. Alors il frappa la
mer avec son bton et la mer se fendit en douze brches, chaque brche
constituait une route ferme.
Mu et ceux qui laccompagnaient sy engagrent. Puis Pharaon et sa suite
arrivrent et trouvrent quil y avait des brches dans la mer. Pharaon dit alors
: Entrons dans la mer pour les rattraper .
Allh a ordonn leau de se rpandre ds que Pharaon pntra dans la mer
et il fut englouti par les flots. Ainsi Allh ta`l a ananti Pharaon et sa
multitude de soldats.
Mais certains de ses adeptes dirent quil avait disparu et quil navait pas
pri. Cest alors que Allh ta`l a fait rapparatre son corps pourri et gonfl
pour dvoiler leur mensonge.
Notre matre Mu sortit dgypte et se rendit au dsert de Sayn
accompagn de ceux qui lavaient suivi. Un homme parmi eux, nomm Mu
1560
As-smiriyy, gara certains de ceux qui avaient suivi Mu. Ils devinrent ainsi
mcrants.
Notre matre Mu avait laiss auprs de son peuple son frre Hrun qui
tait messager tout comme lui. Il lui dit : Remplace-moi auprs de mon
peuple car je vais partir en un lieu qui ma t prescrit pour recevoir la
rvlation de la part de Allh .
Alors notre matre Mu se rendit en ce lieu et y resta quarante nuits.
Lorsquil revint auprs de son peuple, il trouva que As-smiriyy avait gar une
partie dentre eux en les entranant adorer un veau.
Mu As-smiriyy fabriqua, pour les descendants de Isrl, un veau dor et
dposa dedans un fragment de lempreinte du sabot de la monture de Jibrl.
Lorsque Pharaon avait voulu sengager dans la mer, Jibrl se tenait sur sa
monture et Mu As-smiriyy, le fourbe, avait aperu lendroit o la monture
de Jibrl stait arrte. Il en prit un peu de terre quil plaa dans ce veau quil
avait faonn dor. Allh ta`l a rendu vivant ce veau qui se mit alors
beugler comme un vritable veau. As-smiriyy leur dit alors : Voici votre dieu
et le dieu de Mu . Une partie dentre eux lont cru et ont ador ce veau. Ils
devinrent ainsi mcrants.
Lorsque notre matre Mu apprit ce qui stait pass avec As-smiriyy, il se
fcha normment contre ceux qui lavaient suivi. Puis il se saisit de Assmiriyy et lui dit : Regarde ce que tu as prtendu tre ton dieu, envers qui
tu thumiliais, je vais le brler et ensuite le jeter la mer . Ainsi notre matre
Mu le brla et le jeta la mer.
Ensuite, notre matre Mu choisit soixante-dix personnes de son peuple
pour invoquer Allh. Ils furent alors pris de tremblements. Mu invoqua Allh
ta`l en disant ce qui est rapport dans le Qourn honor :

(law chita ahlaktahoum min qablou wa iyyy ; atouhlikoun bim faàla ssoufahou minn ; in hiya il-l fitnatouka touDillou bih man tachou wa
tahd man tach )
1561
Ce qui signifie : Si Tu avais voulu, Tu les aurais anantis ds avant,

et moi avec. Vas-tu nous anantir pour ce que des sots dentre nous
ont fait ? Ce nest l quune preuve de Ta part, par laquelle Tu gares
qui Tu veux et Tu guides qui Tu veux , [surat Al-'A`rf / 'Ayah 155].
Cest--dire que cest Toi Seigneur Qui cre la bonne guide et cest Toi
Seigneur Qui cre lgarement, alors accorde-nous Ta misricorde.
Notre matre Mu se mit en route avec son peuple jusqu ce quils
atteignent la Terre Sainte. Ils y trouvrent un peuple de tyrans. Allh ta`l dit
:
(qlu y Mu inna fh qawman jabbrna wa inn lan nadkhoulah

Hatt yakhroujou minh fain yakhroujou minh fainn dkhilun )
Ce qui signifie : Ils dirent : Mu, il y a l un peuple de tyrans et
nous ny entrerons pas tant quils nen seront pas sortis. Sils en
sortent, alors nous y entrerons , [surat Al-M'idah / 'Ayah 22].
Une partie des descendants de Isrl sadressa Mu :

(qlu y Mu inn lan nadkhoulah abadan m dmu fh ; fadh-hab
anta wa Rabbouka faqtil, inn hhoun qìdun)
Ce qui signifie : Ils dirent : Mu, nous ny entrerons jamais tant
quils y seront. Va donc, toi et ton Seigneur, et combattez. Nous
resterons ici , [surat Al-M'idah / 'Ayah 24].
Mu se fcha contre eux, et invoqua Allh pour quIl les punisse. Alors
Allh les a punis en leur interdisant cette terre pendant quarante ans au cours
desquels ils errrent jour et nuit sur Terre.
Notre matre Mu resta un certain temps appelant lIslam, puis son frre
Hrun mourut avant lui. Puis un certain temps aprs, lange de la mort prit
lme de notre matre Mu.
1562

1563
Histoire des Prophtes Zakariyy

(Zakaria) Zakaria et YaHy (YaHia)
Jean

MouHammad.
Peu avant la naissance de Ì àlayhi s-Salm,
Zakariyyàlayhi s-Salm comme messager aux fils de Isrl.
1564
Allh
envoya
Le rcit de Îa Jsus et des trois

morceaux de pain

Notre Matre Ì àlayhi s-salm tait un Prophte, et sa compagnie tait
apprcie par recherche de sa bndiction et du profit des connaissances quil
transmettait.
Un jour, un homme qui lavait rencontr lui dit : Prophte de Allh, je
souhaite tre en ta compagnie . Ì àlayhi s-salm accepta et ils partirent
tous deux jusqu arriver au bord dun fleuve. Ils sassirent pour manger. Ils
avaient avec eux trois morceaux de pain. Ils en mangrent deux et laissrent
de ct le troisime. Ì àlayhi s-salm se leva pour aller boire de leau du
fleuve mais son retour, il ne trouva plus le troisime morceau de pain. Il
interrogea lhomme ce sujet mais celui-ci rpondit quil ne savait pas.
Ils repartirent ensemble et virent une gazelle en compagnie de ses deux
petits. Notre matre Ì àlayhi s-salm fit un signe lun deux qui accourut. Il
lgorgea, le fit cuire et ils mangrent une partie de sa viande. Puis, Ì
àlayhi s-salm sadressa au petit de la gazelle en disant : Relve-toi par la
volont de Allh . Ressuscit, le petit de la gazelle se releva et revint vers sa
mre. Il demanda nouveau lhomme : Je te demande par Celui Qui ta fait
voir ce miracle, qui a donc pris le morceau de pain ? . Il lui rpondit nouveau
: Je ne sais pas .
Ils repartirent jusqu atteindre un dsert. Ì àlayhi s-salm ramassa un
peu de sable et dit : Deviens de lor, par la volont de Allh . Le sable se
1565
transforma alors en or. Il le partagea en trois parts et il dit : un tiers sera pour
moi, un tiers pour toi et le dernier tiers sera pour celui qui a pris le morceau de
pain . Les yeux de lhomme brillrent, et il dit : Cest moi en ralit qui a pris
le morceau de pain . Notre Matre Ì àlayhi s-salm lui dit alors de prendre
la totalit de lor, puis il le quitta.
Quelques instants plus tard, deux voleurs vinrent et voulurent tuer cet
homme pour lui prendre son or. Il leur dit : Je suis prt le partager en trois
avec vous . Ils acceptrent, puis il leur dit : Lun de vous va partir au village
pour nous acheter de la nourriture . Lun dentre eux partit et acheta de la
nourriture. Le chaytan lui suggra une ruse et lhomme se mit y penser en se
disant : Pourquoi vais-je donc partager avec eux cet or ? Je vais mettre du
poison dans cette nourriture pour quils meurent et je pourrai prendre la
totalit de lor . Il mit alors du poison dans la nourriture. Au mme moment,
les deux autres avaient complot pour lassassiner ds son retour afin quils
partagent eux deux cet or. A son retour, ils le turent, puis mangrent la
nourriture empoisonne et moururent leur tour.
Cet or demeura dans ce dsert, avec les trois corps de ces hommes qui
gisaient sur le sol. Notre Matre Ì àlayhi s-salm passa avec un groupe de
ses compagnons auprs deux alors quils taient ainsi. Il dit alors, en mettant
en garde ses compagnons : Cest ainsi quest la bas-monde ! Regardez ce
quil a fait de ces gens. Mfiez-vous du bas-monde ! .
Ce rcit nous rappelle limportance de ne pas sattacher aux biens du basmonde. Lun dentre nous, quoi quil amasse comme argent, mme sil a de
largent qui atteint les cimes des montagnes, il va sans aucun doute sen
sparer et mourir.
Faites donc preuve de pit et dascse et ne faites pas que vos curs
soient attachs ce bas-monde phmre qui va sa fin.
Abou Bakr Al-Warraq a un jour t interrog au sujet de lascse (az-zouhd).
Il a rpondu :

(az-zouhdou thalthatou arouf, amma z-zayou fatarkou z-zinah, wa amma
l-hou fatarkou l-haw, wa amma d-dlou fatarkou d-douny)
1566
ce qui signifie : az-zouhd, ce sont trois lettres. Le (zay) cest de

dlaisser az-znah -lembellissement-, le (ha) cest dabandonner alhaw -les dsirs et les passions- et le (dl) cest de tourner le dos
ad-douny -le bas-monde-.
Et puisque lasctisme consiste dlaisser les choses autorises qui ne sont
ni un acte dadoration, ni un pch, alors celui qui ne distingue pas lillicite du
licite, comment pourrait-il pratiquer lasctisme ? Il est ncessaire dapprendre
les sujets indispensables de la religion pour pouvoir parvenir aux hauts degrs.
Un pote a dit :

(btu àl qoulali l-ajbli yaHroussouhoum)
Ils ont dormi sur les sommets de montagnes sous la surveillance
(ghoulbou r-rijli falam tanfa`houmou l-qoulalou)

dhommes forts, mais ne leur ont pas t utiles les montagnes [pour
chapper la mort]
(wa stounzilu ba`da ìzzin àn ma`qilihim)

Ils ont t descendus, aprs la richesse, du haut de leurs rsidences
(wa ouskinu Houfaran y bisam nazalu)

Et il leur fut donn pour rsidence des trous. Quelle demeure quils
ont !
(ndhoum Srikhoun min ba`dim doufinu)

Ils ont t appels, aprs leur enterrement [et il leur a t dit]
(ayna l-asirratou wa t-tijnou wa l-Houlalou)

O sont donc vos lits, vos couronnes et vos bijoux
1567

(ayna l-woujuhou l-lat knat mouna` àmatan)
O sont donc ces visages qui taient dans le luxe
(min dunih touDrabou l-astrou wa l-kilalou)

Et qui taient protgs par des rideaux et des portes
(fa afaHa l-qabrou ànhoum Hna salahoum)

La tombe les a dvoils lorsquils furent interrogs
(tilka l-woujuhou àlayha d-dudou yaqtatilou)

Ces visages sont devenus recouverts de vers qui sentretuent pour
en consommer
(qad Tlam akalu dahran wa m charibu)

Combien ont-ils dvor les plaisirs durant leur vie
(fa aSbaHu ba`da Tuli l-akli qad oukilu)

Mais ils sont devenus aprs de longs repas, eux-mmes le plat
dautrui.
Que Allh fasse que nos curs ne soient pas attachs aux biens du basmonde au dtriment des biens de lAu-Del, et quIl nous runisse au Jour
Dernier parmi les pieux. amn.

Rencontre du Prophte Mouhammad

avec Certains Mdinois
1568

Le Messager de Allh, alla l-Lhou àlayhi wa sallam se runissait la
saison du plerinage avec les diffrentes tribus et les invitait lIslam.
Un jour, il se runit donc avec un groupe de gens de Mdine et les appela
lislam. Ils se convertirent et dirent : Nous allons retourner Mdine et
appeler notre peuple lIslam , et lui donnrent rendez-vous pour la
saison du plerinage de lanne suivante.
Lorsquils rentrrent Mdine, ils commencrent appeler les gens lIslam
et une partie des gens de Mdine se convertit et ceux-l furent appels les
Anr les partisans -.
Puis lanne daprs, arrivrent, pour le plerinage, douze hommes faisant
partie des Anr et ils prtrent serment au Messager de Allh alla l-Lhou
àlayhi wa sallam de ne rien associer Allh, de ne pas voler, ni forniquer, ni
tuer leurs enfants, ni calomnier, ni lui dsobir dans le bien quil ordonne. Et le
Messager de Allh alla l-Lhou àlayhi wa sallam envoya, Mdine, Mouàb
Ibnou Òumayr afin que celui-ci leur apprenne les prceptes de la religion et
nombreux sont ceux qui se convertirent au point quil ne restait plus de maison
de Mdine dans laquelle lIslam ne soit entr. Cest alors que sortirent pour le
plerinage La Mecque environ soixante-dix personnes et ils prtrent
serment au Messager de Allh alla l-Lhou àlayhi wa sallam de nuit.
Lorsque vint lordre de faire lHgire, la tribu de Qouraych sut que lon avait
prt serment au Messager de Allh alla l-Lhou àlayhi wa sallam et que
celui-ci ordonnait ses compagnons daller Mdine, alors ils se runir et se
mirent daccord pour le tuer (alla l-Lhou àlayhi wa sallam).
1569
Jibrl vint auprs du Messager de Allh alla l-Lhou àlayhi wa sallam et

linforma de cela et lui dit de ne pas passer la nuit sa place habituelle. Il
ordonna alors Àliyy de dormir dans son lit et de se couvrir de sa couverture,
ainsi que de rendre les choses quon lui avait confies leurs propritaires.
Alors le Prophte alla l-Lahou àlayhi wa sallam sortit et le groupe tait devant
sa porte ; il tenait une poigne de terre quil parpilla sur leurs ttes tout en
rcitant :
} 3{
} 4{
} 2{ } 1{ {

} 5{

} 6{
} 7{
} 8{

}}0{

(Y sn wa l-Qourni l-akm ; innaka lamina l-mouraln àl

irTinmoustaqm ; tanzla l-`zzi r-Ram ; litoundhira qawman m oundhira
bouhoum fahoum ghfilun ; laqad aqqa l-qawlou àl aktharihim fahoum
l youminun ; inn jaàln f a`nqihim aghllan fahiya ila l-adhqni
fahoum mouqmahoun ; wa jaàln min bayni aydhim saddan wa min khalfihim
saddan faaghchaynhoum fahoum l youbirun)
ce qui signifie : Y-Sn. Par le Qourn rempli de sagesses. Tu fais
partie certes des messagers, sur une voie droite. Cest une rvlation
de la part du Tout-Puissant, Celui Qui est misricordieux envers les
croyants, afin que tu avertisses un peuple du mme avertissement
transmis leurs anctres, ils sont donc insouciants. Certes, la parole
concernant la plupart dentre eux est vridique : ils ne seront pas
croyants. Nous avons plac autour de leurs cous des chanes qui leur
arrivent jusquau menton, alors leur tte est rejete en arrire. Et
nous avons plac devant eux un barrage et derrire eux un barrage,
puis Nous les avons voils et ils ne voient plus [surat Y-Sn / 1
jusqu' 9].
Alors Allh les aveugla et ils ne le virent pas.

1570
Le Dcs du Prophte MouHammad

MouHammad.
(y ayyouha l-ladhna manou t-taqou l-Lha wa l-tanDHour nafsoun m

qaddamat lighad ; wa t-taqoul-Lha inna l-Lha khabroun bim ta`malun )
ce qui signifie : vous qui tes croyants, accomplissez les devoirs et
gardez-vous des interdits, et que chacun considre ce quil prpare
pour lau-del. Faites preuve de pit lgard de Allh. Certes Allh
sait tout ce que vous faites [sourat Al-Hachr 'Ayah 18].
Allh dit aussi dans la rvlation explicite :
}

(koullou nafsin dhiqatou l-mawti wa innam touwaffawna oujurakoum
yawma lqiymati faman zouzia àni n-nri wa oudkhila l-jannata faqad fza
wa ma l-Hayatou ddouny il-l matòu l-ghourur )
ce qui signifie : Chaque personne va mourir et vous recevrez vos
rtributions au jour de la rsurrection. Celui qui a t loign de
lenfer pour entrer au paradis aura russi, certes la vie du bas monde
1571
nest que phmre et dupe celui qui est insouciant [surat Ali ÌmrAn
'Ayah 185].
Allh tabraka wa ta`l dit en sadressant Son Prophte lu dans le
Qourn honor :
}
{

(innaka mayyitoun wa innahoum mayyitun )
ce qui signifie : Tu vas certes mourir et eux aussi mourront [AzZoumar 'Ayah 30].
La mort est une porte que tous franchiront
Si seulement je savais quelle rsidence jaurai aprs lavoir franchie
Mes frres de foi, nous parlerons aujourdhui, par la volont de Allh le
Seigneur des mondes, au sujet du dcs du matre des gens, notre matre
MouHammad . Nous parlerons de la mort du Guide minent, notre matre
MouHammad. Il y a dans le rcit de sa mort de nombreuses moralits et leons
tirer.
Le Prophte tait sorti de chez son pouse Maymounah. Il est arriv chez
Àichah et la maladie la fortement prouv. Il a dit alors :

(mouru Ab Bakrin, fa l-youSalli bi n-nci imm )
ce qui signifie : Donnez lordre Abu Bakr de diriger les gens dans
la prire .
Les gens lavait attendu jusque-l pour faire la prire de al-ìcha avec lui. Il
se leva alors pour faire le wouDu mais il perdit conscience et svanouit tant
la maladie tait prouvante. Aprs son vanouissement il reprit conscience et il
a dit :

(aSoulliya bi n-naci ya Àichah ?)
ce que signifie : Est-ce que les gens ont bien t dirigs dans leur
prire, Àichah ? . Elle rpondait :
1572

(l y Raula l-Lhi, houm yantaDHirunaka )
ce qui signifie : Non, Messager de Allh, ils tattendent , de sorte
quil a dit :
(mouru Ab Bakrin, fa l-youSalli bi n-nci imm )

ce qui signifie : Donnez lordre Abu Bakr de diriger les gens dans
la prire .
Abu Bakr tait celui des compagnons qui tait le plus tendre et qui avait le
cur le plus ferme. Puis le Guide minent ressentit une amlioration de son
tat de sant. Il sortit alors vers la mosque, soutenu par deux hommes dont
lun des deux tait Al-Àbbs. Les gens le regardaient. Il sassit sur une des
marches du minbar. Ils se rassemblrent ses cts. Il dit, aprs avoir lou
Allh, Lavoir remerci et Lui avoir demand le pardon en faveur des gens de
Badr et de Ououd :

(ousi l-mouhjirna bi l-anSri khayran wa ousi l-anSra bi l-mouhjirna
khayr)
ce qui signifie : Je recommande aux migrants le bien envers les
partisans et je recommande aux partisans le bien envers les
migrants . Puis il dit :
(inna àbdan khayyarahou l-Lhou bayna zahrati d-douny wa bayna m

ìndahou fa-khtra m ìnda Rabbih ).
ce qui signifie : Certes, un esclave qui Allh a permis de choisir
entre la parure du bas monde ou ce quIl lui rserve dans lau-del, a
choisi ce quIl lui rserve dans lau-del . Cest alors que Abu Bakr a dit
:

1573
(nafdka bibin wa oummahtina y Raula l-Lh )

ce qui signifie : Nous sacrifierions pour toi nos pres et mres
Messager de Allh . AS-Siddiq, que Allh lagre, avait ainsi compris quil les
informait de son terme imminent. Le Prophte leur dit ensuite :
(balaghan annakoum takhfuna min mawti nabiyyikoum wa hal khalada

nabiyyoun qabli faakhlouda fkoum ? Qala l-Lhou ta`l : innaka mayyitoun
wa innahoum mayyitun )
ce qui signifie : Il mest parvenu que vous craignez que votre
Prophte ne meurt. Est-ce quil y a eu un prophte avant moi qui soit
rest toujours en vie pour qu mon tour je reste toujours en vie avec
vous ?! Allh ta`l dit : Tu vas certes mourir et eux aussi mourront
[Az-Zoumar / 30] .
Il retourna ensuite la maison de Àichah, que Allh lagre. La maladie
lprouva encore davantage. Jibrl vint lui et lui dit :
(as salmou àlayka y Raula l-Lh ; inna Rabbaka youqriouka s-salma ;

yasalouka àmma houwa a`lamou bihi minka ; kayfa tajidouka )
ce qui signifie : Le salm toi Messager de Allh ; certes ton
Seigneur te demande au sujet de ce quIl sait plus que toi : Comment
vas-tu ? . Il lui rpondit :
(ajidoun wajiàn y mna l-Lh )

ce qui signifie : Jai mal, toi celui qui Allh a confi la tche de la
rvlation .
Il vint le voir le troisime jour et cette fois-ci il tait venu accompagn. Il lui
dit :
1574

(Y MouHammad, inna Rabbaka youqriouka s-salma wa yaqulou kayfa
tajidouka )
ce qui signifie : MouHammad, certes ton Seigneur te demande
comment tu vas ? . Il lui rpondit :
(ajidoun wajiàn y mna l-Lh wa man hdha l-ladh maàk )

ce qui signifie : Jai mal, toi celui qui Allh a confi la tche de la
rvlation et qui est donc celui qui est avec toi ? . Il lui rpondit :
(hadha malakou l-mawti Àzrl )

ce qui signifie : Cest lange de la mort, Àzrl .
Àichah, que Allh lagre, a dit :

:
(raaytou Raula l-Lhi Salla l-Lhou àlayhi wa sallam wa houwa yamutou
wa ìndahou qadaHoun fihi moun fayoudkhilou yadahou fi l-qadaHi thoumma
yamsaHou wajhahou bi l-mi wa yaqulou : Allhoumma aìnn àl sakarti lmawt )
ce qui signifie : Jai vu le Messager de Allh en train de mourir. Il
avait prs de lui un rcipient rempli deau dans lequel il plongeait sa
main, il la passait sur son visage en disant : Allh, aide moi
supporter les douleurs de la mort , Àichah a dit :
(faraaytou wajhahou yamarrou wa ya`raqou wa lam akoun raaytou

mayyitan qatt )
ce qui signifie : Jai vu son visage rougir et transpirer et je navais
pas vu quelquun mourir auparavant . Le Prophte lui dit :
1575

(aqìdn )
ce qui signifie : Fais-moi asseoir . Àichah a dit : Je lai adoss moi
et jai pos ma main sur lui. Jai embrass sa tte. Jai enlev ma main et jai
cru quil voulait toucher ma tte. Une goutte froide est tombe de sa bouche
sur ma poitrine. Il sest ensuite pench et est retomb sur le lit. Je lai recouvert
dun drap. Je navais pas vu auparavant de mort.
Òumar est venu demander lautorisation dentrer. Il tait accompagn de
Al-Moughrah Ibnou Chou`bah. Je leur ai donn la permission tous deux. Jai
tir le rideau. Òumar ma dit : Àichah, qua donc le Messager de Allh ? Je
lui ai dit : Il a perdu connaissance depuis un moment. Il carta la couverture de
son visage et dit : mon tourment. Cest cela le vrai tourment. Il le recouvrit.
Al-Moughrah navait pas dit un seul mot. Lorsquil arriva au niveau de la porte,
Al-Moughrah dit : le Messager de Allh est mort. Mais Òumar lui rpondit : tu
mens, le Messager de Allh nest pas mort. Abu Bakr est alors arriv et a dit :
Qua donc le Messager de Allh, Àichah ? Jai rpondu : Il a perdu
connaissance depuis un moment. AS-Siddiq a relev le drap du visage du
Messager de Allh, du visage de son compagnon et de son bien-aim puis la
embrass de ses lvres entre ses yeux tout en posant ses mains sur ses
tempes et en disant : toi mon Prophte, toi mon ami, toi mon compagnon.
Allh a dit vrai ainsi que Son Messager :
}
{

(innaka mayyitoun wa innahoum mayyitun )
ce qui signifie : Tu vas certes mourir et eux aussi mourront [AzZoumar 'Ayah 30].
Ainsi, mes frres de foi, le guide minent est mort. MouHammad fils de
Àbdou l-Lh est mort. Il est mort celui au sujet de qui son Seigneur a dit :
}
{

(wa m arsalnka il-l ramatan li l-`lamin )
ce qui signifie : Et Nous ne tavons envoy que misricorde pour les

humains et les jinn [Al-Anbiya / 107].
1576
Allh runis-nous avec lui au paradis Toi le Seigneur des mondes,

Allh, Toi le plus misricordieux des misricordieux, Allh.

Lmigration de certains compagnons

du prophte MouHammad en
ABYSSINIE

Le tort que les mcrants faisaient au Prophte alla l-Lhou àlayhi wa
sallam et ses compagnons empira. Alors il ordonna alla l-Lhou àlayhi wa
sallam ses compagnons de partir en terre dAbyssinie, et une partie dentre
eux migra.
Le groupe qui alla en Abyssinie tait constitu de quatre-vingt-trois hommes
et onze femmes de Qouraych et sept autres trangres. Il y avait entre autres :
Òuthmn Ibnou Àffn et sa femme Rouqayyah, Az-Zoubayr Ibnou l-àwwm,
Àbdou r-RaHmn Ibnou àwf, Àbdou l-Lh Ibnou Masùd et Ja`far Ibnou Ab
Tlib.
Leur migration en Abyssinie se fit en deux vagues. Le roi dAbyssinie leur fit
un bon et gnreux accueil.
1577
ce moment, les mcrants de Qouraych envoyrent deux hommes avec

des cadeaux pour A-Hamah An-Najchiyy le Ngus -, le roi dAbyssinie, et lui
demandrent de leur livrer les musulmans; il naccepta pas avant de leur
parler, alors il les fit demander.
Ils vinrent et Ja`far Ibnou Ab Tlib lui parla de lIslam et lui expliqua ce que
le Prophte alla l-Lhou àlayhi wa sallam leur a ordonn. Il linforma que
notre matre ` est lesclave de Allh et Son messager et lui lut un passage
du Qourn. Le roi pleura et les protgea ; il ne laissa pas les mcrants
semparer deux. Il se soumit Allh ta`l, fut un bon musulman et parvint au
degr des saints vertueux. Puis il mourut musulman aprs un certain temps. Le
Messager de Allh alla l-Lhou àlayhi wa sallam pria pour lui faire la prire
funraire du dfunt absent et dit ses compagnons :

(mta l-yawma akhukoum An-Najchiyy wahouwa rajouloun liH)
ce qui signifie : Aujourdhui est dcd votre frre An-Najchiyy et il
est un homme vertueux
Pendant ce temps-l, la Mecque honore, les musulmans subissaient une
pression intense de la part des mcrants, au point quils les assigeaient dans
des gorges de montagnes et quils interdisaient quiconque de leur vendre ou
de leur acheter quoi que ce soit. Les musulmans avec le Messager de Allh
alla l-Lhou àlayhi wa sallam patientrent en visant par l lagrment de
Allh soubHAnahou wa ta`l.

1578
Rcit dune Partie de ce que le

Prophte MouHammad Subit
Comme Mal de la Part des
Mcrants

MouHammad.
Les mcrants de la Mecque eurent connaissance de lappel du Prophte
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam, ils commencrent alors lui faire du tort et
nuire ses compagnons.
Parmi ceux qui le prirent pour ennemi et lui firent du mal, il y avait Abu Jahl
àmr Ibnou Hichm, et son oncle Abu lahab dont le nom est àbdou l-òuzz
Ibnou àbdi l-Mouttalib et la femme de ce dernier oummou Jaml fille de arb,
qui prenait du bois pineux et le jetait sur le chemin du Messager de Allh,
pendant la nuit.
Il a t rapport dans le Hadth que lorsque fut rvle Sa parole ta`l :

{

}
(Wa andhir àchrataka l-aqrabn)
ce qui signifie : Et avertis les gens qui te sont les plus proches , le
Messager Salla l-Lhou àlayhi wa sallam monta sur le mont de AS-Saf et dit :

(Y Sabh)
1579
Ce qui signifie : vous les gens ce matin !

La tribu de Qouraych se rassembla alors auprs de lui il lui dirent : Quas-tu
? . Il rpondit :

(araaytoum
moubioukoum
touaddiqun)
in
akhbartoukoum
aw
moumskoum
anna
am
l-àdouwwa
kountoum
ce qui signifie : Si je vous informe que lennemi va vous attaquer du

matin ou du soir, ne me croirez-vous pas ? si , dirent-ils. Il dit alors :
(fainn nadhroun lakoum bayna yaday àdhbin chadd)

ce qui signifie : Je suis pour vous lavertisseur dun chtiment
intense .
Cest l que Abu lahab sexclama : Malheur toi, cest pour cela que tu
nous a appels ? . Alors Allh a rvl Sa parole ta`l :
{
}
(tabbat yad ab lahab)
ce qui signifie : Que prissent les mains de Abu lahab , [surat AlMaad / 1].
Quand oummou Jaml entendit cette surat, elle alla voir Abu Bakr qui tait
avec le Messager de Allh alla l-Lhou àlayhi wa sallam dans la mosque, et
elle avait dans sa main une pierre de la taille dune main. Elle dit : Jai t
inform que ton ami ma blme, je lui ferai telle et telle chose . Allh lavait
aveugle de sorte quelle ne voyait pas Son Messager. Et Abu Bakr lui dit :
Ne vois-tu personne avec moi ? Elle rpliqua : Tu te moques de moi, je ne
vois personne dautre , puis elle commena blmer le Messager de Allh
alla l-Lhou àlayhi wa sallam.
Abu Bakr ne dit rien et elle partit. Le Messager de Allh alla l-Lhou àlayhi
wa sallam dit :
(laqad ajabatn ành malikatoun ; fam raatn wa kafni lLhou charrah)

1580
ce qui signifie : Des anges mont cach son regard et elle ne ma

pas vu, Allh ma pargn sa malfaisance
Et il arriva quun jour, le Messager de Allh alla l-Lhou àlayhi wa
sallam tait sur lesplanade de la Ka`bah, òuqbah Ibnou Ab Mouìt laborda,
et il tait un des chefs des mcrants. Il saisit le Messager de Allh alla lLhou àlayhi wa sallam par lpaule et enroula son vtement autour de son
cou, il serra trs fort pour ltrangler. Cest alors quarriva Abu Bakr qui le
saisit par lpaule, le repoussa loin du Messager de Allh alla l-Lhou àlayhi
wa sallam et dit : Vous tuez un homme car il dit : mon seigneur cest Allh
!!! ?
1581
Rcit du Dbut de la Rvlation au

Prophte MouHammad
La louange est ALLH. Nous Le

louons. Nous demandons quIl nous aide et quIl nous maintienne sur la voie de
droiture. Nous Le remercions et nous recherchons Sa protection contre le mal
de nos mes. Certes, celui que ALLH guide est bien guid et nul ne peut
guider celui quIl gare. Je tmoigne quil nest de dieu que Dieu, Celui Qui est
Unique, Qui na ni associ ni semblable ni gal et je tmoigne que notre matre,
notre bien-aim, notre chef, notre guide, la joie de nos yeux, MouHammad est
Son esclave, Son messager, Son lu et la crature quIl agre le plus. Que
ALLH llve davantage en degrs, lui ainsi que tous les autres Messagers.
Àichah que Allh lagr, a dit : La premire chose par laquelle a
dbut la rvlation pour le Messager de Allh, cest le rve
prmonitoire. Il voyait en rve des vnements qui se ralisaient
exactement comme il les avait vus .
Ensuite, il allait la grotte de Hir pour y mditer de temps autre. Puis un
jour, vint lui notre matre Jibrl alors quil tait dans la grotte et le Messager
de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam avait alors atteint lge de quarante
ans. Il lui dit alors :
} {
(iqra)
ce qui signifie : Rcite . Le Messager dit :
1582

(m an biqri)
ce qui signifie : Quest-ce que je rcite ? [C'est--dire je n'ai pas
appris quelque chose que l'on rcite]. Et Jibrl dit :
} {
(iqra)
ce qui signifie : Rcite . [Ce n'est pas pour raliser une rcitation de sa
part d'une manire effective partir de ce qu'il aurait appris auparavant. Ce
n'est pas la rcitation d'une chose qu'il aurait apprise auparavant. Mais c'est
dans le sens de commencer acqurir une rcitation qu'il va lui transmettre,
cest--dire que Jibrl va lui rciter]. Le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi
wa sallam dit alors :
(m an biqri)
ce qui signifie : Quest-ce que je rcite ? Et Jibrl àlayhi s-salm dit
une troisime fois :
} {
(iqra)
ce qui signifie : Rcite . Et le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam
dit :
(m an biqri)
ce qui signifie : Quest-ce que je rcite ? Cest alors que Jibrl àlayhi
s-salm dit :

{
}
1583
(iqra bismi Rabbika l-ladh khalaq ; khalaqa l-insna min àlaq ; iqra wa
Rabbouka l-akram ; al-ladh àllama bi l-qalam ; àllama l-insna m lam
ya`lam)
ce qui signifie : Rcite au nom de ton Seigneur Qui a cr. Il a cr
lhomme dun caillot de sang. Rcite ! Ton Seigneur dispense de
nombreux bienfaits, Qui a enseign par le calame, Il a enseign
lhomme ce quil ne savait pas . [Surat Al-àlaq / 1-5]
Le Messager retourna auprs de Khadjah et dit :

(zammilun , zammilun)
ce qui signifie : Couvrez-moi, couvrez-moi . Alors ils le couvrirent et il
lui raconta lvnement.
Aprs cela, le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam commena
appeler les gens adorer Allh uniquement et interdire ladoration des
idoles.
Lui-mme navait jamais ador une statue de sa vie, mais il grandit sur la
croyance en Allh ta`l depuis son enfance comme tous les prophtes.
Cependant, il ne connaissait pas entirement les dtails des Lois avant de
recevoir la rvlation.
La premire femme qui crut en lui fut sa femme Khadijah, le premier enfant
Àliyy Ibnou Ab Tlib et le premier des hommes Abu Bakr AS-Siddq.
1584
La
louange
est
ALLH,
monde.
1585
le
Crateur
du
Les Piges de ChayTn. Rcit de

lermite gar

MouHammad.
Un jour, deux jeunes hommes voulurent quitter leur rgion pour faire
fructifier leurs biens commerciaux. Ces jeunes hommes subvenaient leur
charge ainsi qu celle de leur sur. Avant de la quitter le temps de leur
voyage, ils voulurent charger une personne digne de confiance pour quelle
puisse soccuper delle, en lui achetant ce dont elle avait besoin durant leur
absence.
Ils pensrent un homme qui stait retir depuis un moment dans les
montagnes pour se consacrer aux prires et aux actes dadoration. Cet homme
tait connu dapparence comme tant ascte et digne de confiance.
Ils allrent sa rencontre et lui exposrent leur besoin. Cet ermite sest dit
quil y avait dans cette affaire une occasion de les aider et une occasion de
plus pour confirmer auprs des gens son statut dhomme de confiance [- ce qui
est une preuve d'ignorance de sa part, car les actes accomplis de manire
insincre, pour plaire aux gens, ne sont aucunement rcompenss par Allh -].
Les deux jeunes hommes lui indiqurent alors clairement ce dont ils voulaient
charger lhomme, en lui disant : ermite, nous voyons de toi que tu es un
homme qui sest isol pour accomplir des actes dadoration, aussi, nous
pensons de toi que tu es digne daccomplir ce dont nous souhaitons te charger.
Voici une bourse dans laquelle se trouvent des pices qui te permettront
dacheter notre sur ce dont elle aura besoin durant notre absence. Nous
1586
serons de retour dans quelques mois. Nous craignons quen la laissant seule, il
lui arrive quelques dsagrments, voil pourquoi nous prfrons quelle ne
sorte pas dans les marchs, afin que personne ne la suive et saperoivent
quelle vit seule. Nous te demandons uniquement dacheter sa nourriture et de
la dposer chaque jour avant le coucher du soleil sur le palier de sa porte. Pour
ce service, nous taccorderons une rmunration de dix pices dor ds notre
retour. Voil donc notre besoin .
Lermite accepta, prit la bourse et les deux jeunes hommes sen allrent
aprs avoir indiqu leur sur ce que lermite ferait pour elle.
Durant les premiers jours, lermite obit la lettre la demande des deux
frres. Il apportait chaque jour le repas pour leur sur, et le dposait au pas de
sa porte avant le coucher du soleil.
Aprs un moment, lermite se dit : Pour massurer quelle prenne bien la
nourriture que je dpose, et que personne ne passe pour lui subtiliser, je vais
frapper la porte et attendre au loin . Il fit cela pendant plusieurs jours.
Aprs un moment, il se dit : Cette jeune fille est seule, sans ses frres,
peut-tre que la solitude lui cause quelques tristesses, je vais donc frapper la
porte et parler un peu avec elle afin de massurer quelle na besoin de rien
dautre et pour lui rjouir le coeur et la rconforter dans sa solitude . Il fit cela
pendant plusieurs jours.
Plus les jours passaient, plus lermite tait troubl, il commenait
sattacher ces discussions quil avait avec cette jeune fille, et il ne voulait
plus se contenter de lui parler derrire le pas de la porte, il attendait alors
quelle louvre et quelle prenne son repas, et profitait de cette occasion pour
discuter avec elle.
Quelque jours passrent, et son attachement pour elle augmentait aprs
quil ait vu la beaut de cette jeune fille. Il dcida alors de laccompagner
lintrieur de sa maison pour discuter avec elle pendant quelle prenait son
repas. Il tomba alors dans linterdit, car il se retrouvait seule dans cette maison
en prsence dune femme qui lui tait trangre (ajnabiyyah) [- ceci tmoigne
nouveau de son ignorance et de sa prtention, comment un homme pourraitil tre ascte s'il n'a pas appris la science de la religion ?! -].
1587
Jour aprs jour, la tentation devint de plus en plus forte, et aprs quelques
temps, il finit par tomber dans un nouveau pch, il commis la fornication avec
elle, que Allh nous en prserve.
Quelques mois passrent, il pensait quil pourrait continuer agir de la sorte,
et que les frres de cette jeune fille nen sauraient rien. Cependant, aprs
quelques mois, la jeune fille montra des signes de grossesse, elle tait tombe
enceinte. En apprenant cette nouvelle, lermite fut trs troubl et se dit : Mais
si ses frres reviennent et quils saperoivent de ce que jai fait, ils sen
prendront moi, peut tre mme quils me tueront, je prfre donc prserver
ma vie et ma rputation, car les gens penseront du mal de moi, et je ne pourrai
plus prtendre lascse ni prtendre la rputation dhomme juste que javais
auprs des gens. Je vais donc devoir trouver un moyen pour viter tout cela.
Le diable lui suggra de mauvaises suggestions (al-waswas), jusqu ce quil
lui fit croire que le moyen le plus sr pour touffer cette affaire tait
uniquement dassassiner la jeune fille et de lenterrer. Ainsi, personne parmi
les gens nentendrait parler de son histoire. Lermite, qui tait en ralit un
imposteur, puisquil prtendait lascse alors quil ignorait la science de la
religion et quil pratiquait les grands pchs, finit par succomber nouveau
aux tentations du diable.
Un soir, peu de temps aprs le coucher du soleil, il frappa la porte de la
jeune fille, lui assna un coup mortel et la transporta dans la montagne pour
lenterrer.
Les semaines passrent, jusquau jour o les deux jeunes frres revinrent de
leur expdition. En arrivant chez eux, ils saperurent que leur sur ntait
plus l, il se dirigrent alors vers la montagne o vivaient lermite. Ils le
trouvrent assis, et virent sur son visage des signes dinquitude. Ils lui
demandrent o tait passe leur jeune sur. Lermite leur conta une histoire
mensongre, en prtendant que leur sur tait tombe malade, et quelle
tait morte suite cette maladie. Il leur dit : Un soir, peu de temps avant le
coucher du soleil, japportais comme mon habitude le repas pour votre jeune
sur, mais ma grande surprise, le repas de la veille tait rest sur le palier.
Jai frapp la porte pour massurer quelle allait bien, mais elle ne rpondait
pas. Pris dinquitude, je suis rentr et jai trouv votre sur allong sur son lit,
des traces de fivres apparaissaient sur son visage, je lai trouv alors quelle
tait dj dcde. Je lai donc enterr dans cette montagne .
1588
Les deux jeunes frres, ne se doutant pas un instant que cet homme avait pu
inventer un tel mensonge, sont partis auprs de la tombe de leur sur pour
prier pour elle. Ils sont ensuite rentrs chez eux, attrists par cette douloureuse
nouvelle.
Durant la nuit, lun des deux frres vit en songe lermite accompagn dun
vieil homme. Ce viel homme scarta de lermite pour venir faire une
confidence ce jeune homme. Il lui indiqua ce qui stait rellement produit, et
lui indiqua mme lendroit rel o avait t enterr la jeune fille. Ce rve fit
sursauter dangoisse le jeune homme. Il rveilla son frre pour lui indiquer ce
quil avait vu dans le rve et pour lui demander de laccompagner afin de
vrifier si sa sur tait bien enterre lendroit indiqu par lermite, ou bien
lendroit indiqu par le vieil homme.
Lorsquils creusrent lendroit exact quil avait vu dans le rve, ils
dcouvrirent leur sur, et saperurent que son ventre faisait apparatre les
signes dune grossesse. Ils surent alors que lermite avait menti. Ils allrent le
voir pour quil avoue son mensonge et son crime. Devant lvidence des faits,
lermite a finalement tout avouer. Les deux jeunes hommes lamenrent
auprs du juge pour quil puisse appliquer le talion.
Au moment de son excution, le diable apparut lermite sous la forme dun
viel homme, et lui dit : Vois-tu jusquo jai russi te mener ?! Tu es
aujourdhui sur le point dtre excut. Je tai suggr dentrer chez cette jeune
fille et tu as obis ; je tai suggr de faire la fornication avec elle et tu as obis
; je tai suggr de la tuer et tu as obis ! Tu es responsable de tes actes, car
ce sont des choses que tu as fait de ton propre choix ! Cependant, je peux
aujourdhui te sauver de cette situation . Lermite rpondit : Et comment ?
Aprs mavoir suggr tout ce mal, sauve moi de cette difficult ! . Le diable
lui dit : Il suffit pour cela de te prosterner pour moi, et je te sauverai de ton
preuve [- alors que la prosternation pour le diable est de la mcrance -] .
Lermite rpondit : Mais, je suis ligot, je ne peux pas me prosterner, que
puis-je faire ? . Le diable lui dit alors : Il suffit que tu inclines la tte, ce sera
suffisant . Lermite baissa la tte et lexcution eu lieu. Lermite mourut
finalement, car les promesses du diable ntaient que mensonge. Il est mort
mcrant, et sa destine sera dentrer en enfer pour y rester ternellement,
que Allh nous en prserve.
Nous retenons de ce rcit, que le diable mne certaines personnes la
mcrance, en leur embellissant la dsobissance. Il a russi mener
1589
graduellement cet ermite vers la mcrance, en le faisant tomber dabord dans

de grands pchs comme la fornication et le meurtre, puis il a russi
atteindre son objectif en faisant tomber cet homme dans la mcrance, juste
avant sa mort.

1590
Lhistoire des Gens de llphant
La louange est Dieu le Seigneur des mondes Celui Qui

puisses imaginer Dieu en est diffrent, et que llvation en degr et la
notre matre Mouammad Al-Amn, lHonnte, celui qui a appel la religion
de vrit, lIslam la religion de tous les Prophtes du premier Adam au dernier
MouHammad.
Allhta`l dit dans le Qourn honor :

{
} 2{
} 1{

} 4{ } 3{
} }6{

Ce qui signifie : Ne sais tu pas ce qua fait ton Seigneur des gens de
llphant (1) na tIl pas mis en chec leur manigance (2) et Il a
envoy sur eux des oiseaux par groupes (3) qui leurs jettent des
cailloux dargile et de pierre (4) et Il a fait quils soient comme des
feuilles manges [par les btes] (5) , [surat Al-Fl ].
Le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam est n le lundi 12 du
mois de rabòu l-awwal de lanne de llphant.
Lanne de llphant est lanne o Abrahah dAbyssinie (Al-Habachah)
voulut dtruire la Ka`bah, mais Allh la ananti ainsi que son arme avant
quils nentrent La Mecque.
Abrahah avait construit une glise au Ymen quil avait appel al-qoullays.
Mais lorsquil se rendit compte que les curs des arabes taient toujours
1591
attachs la Ka`bah, il leva son arme pour aller la dtruire. Il avait avec lui un
lphant norme. Lorsquil approcha de La Mecque, il ordonna ses soldats de
donner lassaut sur le btail. Ils capturrent alors des chameaux appartenant
Àbdou l-Mouttalib. Il envoya un de ses soldats La Mecque. Celui-ci rencontra
Àbdou l-Mouttalib Ibnou HAchim et dit : Le roi ma envoy toi pour
tinformer quil nest pas venu pour combattre sauf si vous le combattez, mais
il est venu pour dtruire cette Maison puis il repartira . Àbdou l-Mouttalib dit
alors : Il ny aura pas de combat avec nous et nous navons aucune force
contre lui, nous le laisserons faire ce quil est venu faire .
Le messager de Abrahah revint auprs de Abrahah avec Àbdou l-Mouttalib.
Lorsquil entra chez lui, Abrahah laccueillit en lui rendant les honneurs puis il
dit son interprte : Demande-lui ce quil veut du roi . Linterprte lui posa
la question et Àbdou l-Mouttalib rpondit : Je veux quil rende les deux cents
bestiaux quil a capturs.
Abrahah dit son interprte : Dis-lui quil ma plu lorsque je lai vu mais
quil a baiss maintenant dans mon estime ; je suis venu dtruire un difice qui
fait partie de sa religion, il ne men parle mme pas et me parle de chameaux
que jai capturs !
Alors Àbdou l-Mouttalib rpliqua : Je suis le propritaire de ces chameaux
et en ce qui concerne cet difice, il a un Seigneur Qui le dfendra . Alors
Abrahah ordonna de lui rendre les chameaux. Ils lui furent rendus. Puis il sortit,
informa le peuple de Qouraych et leur ordonna de se disperser dans les gorges
et aux sommets des montagnes, par crainte du mal que pourrait faire larme
au cas o elle leur donnerait lassaut. Alors ils excutrent lordre.
Aprs avoir parl Àbdou l-Mouttalib, Abrahah se prpara entrer dans La
Mecque, mais llphant sagenouilla. Ils le remurent pour le forcer se
relever, il refusa ; ils le frapprent, il refusa; ils lorientrent vers le Ymen dans
le chemin oppos, il se leva et avana rapidement, puis ils lorientrent vers
Ach-Chm [rgion englobant l'actuelle Syrie, Liban, Palestine, et Jordanie.], il fit
de mme, puis vers lest, il fit encore de mme, enfin vers le Harm
lenceinte sacre de La Mecque -, il refusa davancer. Allh envoya des oiseaux
venus de la mer, par groupes successifs.
Chaque oiseau transportait trois cailloux : deux dans ses pattes et un dans
son bec. Chaque caillou avait une taille comprise entre celle dune lentille et
celle dun pois chiche et sur chacun tait inscrit le nom dun soldat de
1592
Abrahah. Il tombait ainsi sur sa tte pour sortir de son postrieur. Ils furent
extermine et ne pntrrent pas dans le Haram.
Abrahah tomba malade, son corps se dtachait par morceaux et il ne
mourt que lorsque son cur fut spar de sa poitrine.

1593
Massacre des musulmans de AtTaif en Arabie par la Secte des

Wahhabites faux salafites
La louange est Allh le Crateur

de lunivers, Lui Qui existe de toute ternit, exempt de dbut et de fin, sans
endroit, Celui Qui ne meurt pas et Qui ne sanantit pas, Celui Qui est exempt
du changement, de lvolution, des dfauts et des imperfections, Rien nest tel
que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui voit. Que Allh honore davantage le
bien-aim de nos curs, notre matre MouHammad, ainsi que sa famille et ses
compagnons et quIl prserve sa communaut de ce quil craint pour elle.
Extrait du livre : Oumarou l-Baladi l-Harm.
Auteur : As-Sayyid Ach-Chaykh AHmad bin As-Sayyid Zayn DaHln, Le
moufti des chafiìyy la sainte Mecque .1231-1304 h * 1886-1959
Maison ddition : Ad-drou l-MouttaHidah li n-Nachr.
Pages : 297-298 :
[AT-Ta'if est une ville environ 90 km l'Est de la Mecque].
[Àbdou l-Lh] Al-BouwayHt (un des chefs des wahhabites, espion solde)
est sorti [de Ta'if] pour leur procurer la garantie de paix de la part de
Òuthmn [Al-MaDayfiy] et de Salm bin chakbn et voil quun tireur des gens
de Taif, sur un minaret, lui a tir une balle qui a caus sa mort et son pril.
Lorsque les wahhabites apprirent la nouvelle, ils attaqurent brusquement la
muraille et ils ne rencontrrent pas de rsistance capable de les combattre et
1594
de les repousser. Un groupe dhabitants de Taif avant cela avait prit la fuite
mais la cavalerie les avait rejoint et les wahhabites les turent ; seul un petit
nombre fut pargn.
Lorsquils entrrent dans AT-Taif, ils se livrrent une tuerie gnrale des
gens, les adultes et les jeunes, ceux qui sont commands comme ceux qui
commandent, les notables et les gens du commun. Ils gorgrent mme le
nourrisson sur la poitrine de la mre ; ils montaient dans les maisons, faisaient
sortir ceux qui sy rfugiaient et les tuaient. Ils trouvrent un groupe qui
tudiait le Qourn et les turent du premier au dernier. Ils massacrrent tous
ceux qui staient rfugis dans les maisons. Ensuite ils allrent vers les
boutiques et les mosques et ils turent les gens qui sy trouvaient. Ils turent
lhomme dans la mosque alors quil tait dans linclination ou dans la
prosternation jusqu lextermination de tout ce monde ; alors malheur eux
de la part du Tout Puissant qui dtient les cieux par Sa puissance. Il ne resta
des gens de Taif (cest--dire des combattants de cette ville) quun groupe
dun peu plus de 20 personnes. Ils se rfugirent dans la maison des Al-Fitniyy,
ils la barricadrent et la protgrent des tirs de balles pour quelles ne les
atteignent pas. Il restait aussi un autre groupe la maison des Al-Fa`r,
compos de 270 combattants ; ils les combattirent toute la journe et les
occuprent par leur rsistance, et ceci continua le deuxime et troisime jour.
Ibnou chakbn comprit quil ne pourrait les atteindre que par le complot et la
ruse. Il leur envoya une lettre leur garantissant la paix dans laquelle il leur dit :
Vous avez la parole de Ibnou chakbn et Òuthmn ; ils leur prtrent ainsi
serment et ds-lors, les rsistants arrtrent le combat. Ils firent venir eux un
groupe pour rcuprer les armes et leur dirent : Les associateurs la divinit
nont pas le droit de porter les armes , et l ils leur demandrent de sortir
devant leur mir. Lorsque les rsistants furent placs face lui, il ordonna
quon les tue tous. Cest ainsi quils furent martyrs. Lendroit o ils furent tus
sappelle Douqaqou l-lawz . Il y avait aussi un groupe de rsistants disperss
dans le quartier dit des Ì, compos denviron 50 combattants ; ils taient
derrire des barricades et tiraient dans leur direction, l aussi les wahhabites
russirent les faire sortir par des garanties de paix, de sauvegarde des mes,
de libert etc mais ils les conduisirent jusqu la valle wajj et les y
laissrent dans le froid et la neige, compltement nus jusqu ce quils leur
donnent quelques pices de tissus uses. Ils rassemblrent dans cet tat les
hommes et les femmes, et ainsi les femmes pudiques habitues aux chambres
protges se trouvrent dans une situation pitoyable. Treize jours plus tard ils
1595
leur donnrent lassurance quils pourraient revenir en ville, et cest seulement

l que les wahhabites commencrent distribuer aux pauvres de petites
poignes dorge de faon humiliantes.
Chaque jour, les bdouins entraient dans la ville de Taif et saccaparaient
des biens. Ils pillaient lor et largent, les biens commerciaux, les biens
mobiliers, etc. Ils se jetaient sur les richesses comme les papillons autour du
feu, et les biens dans leur campement taient devenus comme des montagnes.
Ils prirent tout sauf les livres quils parpillrent sur les places publiques, les
rues et les marchs o le vent les faisait voler. Parmi ces livres, il y avait des
exemplaires du Qourn, des exemplaires de parties du Qourn en plusieurs
milliers, des exemplaires de Al-Boukhriyy, de Mouslim et dautres livres de
Hadth, de fiqh, de grammaire et dautres sciences religieuses. Les livres
restrent ainsi dans les rues pendant des jours o ils les pitinrent sans que
personne ne put en retirer un seul papier.
Un de leurs dmons leur apprit que la plus prcieuse des richesses des
habitants de Taif tait enterre sous les maisons. Ainsi ils essayrent de la
trouver en creusant sous une cave, et ils y trouvrent des biens dune valeur
considrable ; ceci les encouragea creuser partout et cest ce quils firent
sous toutes les maisons. Ils les dmolirent de haut en bas, et ils allrent mme
jusqu creuser dans les toilettes et les gouts.
Voil comment cette rgion qui avait t remplie de joie a t compltement
dtruite. Ce grand malheur se produisit durant le mois de Dhou l-Qa`dah 1217.
(Fin de lextrait du livre : Oumarou l-Baladi l-Harm de Chaykh AHmad
Ibnou Zayn DaHln le mouft des chfiìy la sainte Mecque )
Chaykh AHmad Ibnou Zayn DaHln le mouft des chfiìy la sainte
Mecque (1231-1304 h * 1886-1959 c)
Biographie Il sagit de AHmad fils de ZaynI fils de AHmad DaHlAn le
Mecquois, du Madh-hab chfiìyy. Il tait spcialiste de la Charàh, de la
grammaire et de lhistoire ainsi que dautres domaines. Il a apport sa
contribution de nombreuses sciences. Il tait le MouftI des matres chfiìyy
la ville Sainte de la Mecque, surnomm Chaykhou l-IslAm. Il naquit la
Mecque en 1231 de lHgire (1886 de lre chrtienne) et dcda Mdine en
1304 de lHgire (1959 de lre chrtienne) lge de 73 ans. Il crivit
successivement de nombreux livres dont :
- Al-Azhrou z-Zayniyyah , commentaire du Matnou l-Alfiyyah , livre
de grammaire.
1596
- Trkhou d-Dawlati l-Islmiyyah bil-Jadwili l-MarDiyyah , livre sur

lhistoire des pays musulmans.
- FatHou l-JawAdi l-Mannn commentaire du trait au sujet de la croyance
intitul FayDou r-RaHmAn .
- Ad-Dourarou s-Saniyyah pour rpliquer contre les wahhabites.
- Nahalou l-ÀTchn , commentaire de FatHou r-RaHmn au sujet de la
bonne manire de rciter Al-Qourn.
- KhoulSatou l-Kalm au sujet de lhistoire des dirigeants des lieux
saints.
- Al-FoutouHtou l-Islmyyah (Les conqutes islamiques).
Cest du dernier ouvrage que nous avons tir le chapitre concernant
la discorde des wahhabites. Il y figure sous ce mme titre dans le
deuxime tome du livre, entre les pages 228 et 240 dans ldition
dIstanbul. On peut galement trouver cette partie imprime part.
AHmad Ibnou Zayn DaHln a crit dautres livres encore.
Un savant renomm a tmoign de sa science et de son honneur. RaHmatou
l-Lh Al-Hindiy, lauteur du livre IDH-hrou l-Haqq (La Manifestation de la
Vrit) quil a crit pour montrer les contradictions dans la Bible et dmontrer
labsence de fondement de la croyance chrtienne, a ddi ce livre fameux au
chaykh AHmad Ibnou Zayn DaHln. Il la fait en reconnaissance de son
incontestable mrite.
Dautre part, le chaykh AHmad Ibnou Zayn DaHln a bnfici dune
rputation qui dpassait largement la rgion dArabie ; Il est en effet cit
comme rfrence et considr comme leur matre par des Òulam parmi les
plus importants depuis son poque jusqu nos jours.
Son tmoignage nest donc pas sujet caution lorsquil dnonce les
garements des wahhabites et leurs contradiction avec la croyance de tous les
musulmans et lorsquil tmoigne des exactions et des atrocits quils ont
perptres pour semparer du pouvoir dans la pninsule arabe.
A voir : Soyez en garde et mettez en garde contre la secte des Wahhabites

1597
Les bienfaits du dbut de Dhou l-Hijjah

Dhou l-Hijjah est le mois durant lequel on accomplit le plerinage la
Mecque honore. Le 9me jour de ce mois tant le jour de Àrafah, le meilleur
de lanne ; et le 10me est le jour de la grande fte (ìdou l-kabr) ou ad,
appele fte du sacrifice (ìdou l-Ad-Ha).
Daprs Ibnou l-Àbbs le Messager de Allh salla l-Lhou àlayhi wa sallam a
dit :

(Ma min yyamin al-àmalou s-salihou ahabbou ila l-Lhi min hadhihi layyam)
Qui signifie : Il ny a pas de jours durant lesquels les uvres sont
plus agres par Allh que ceux-l , en dsignant les 10 premiers jours de
Dhou l-Hijjah. Cest--dire que cest en ces jours-ci que les uvres sont les plus
agres par Allh. Ce Hadth est rapport par Al-Boukhriyy.
LImam AHmad que Allh lui fasse misricorde a rapport daprs Ibnou
Òumar que Allh les agre tous les deux que le Messager de Allh Salla lLhou àlayhi wa sallam a dit :

1598
Qui signifie : Il ny a pas de jours durant lesquels les uvres sont

plus agres par Allh que ces dix jours alors multipliez y le tahll
(dire : l ilha il-la l-Lh), le takbr (Allhou Akbar) et le tahmd (AlHamdou li-l-Lh) .
Ibnou Hibbn que Allh lui fasse misricorde a rapport dans son SaHH que
le Messager de Allh salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

Qui signifie : Le meilleur des jour est le jour de Àrafah .
Ainsi le jour de Àrafah est le meilleur jour de lanne, il est fortement
recommand de le jener et de multiplier les invocations et les actes
dadorations (pour celui qui est en rituel de plerinage, il lui est recommand
de ne pas jener).
Il convient donc de profiter du dbut du mois de Dhou l-Hijjah en multipliant
les adorations les 9 premiers jours.

1599
Le Bon Comportement en Islam

MouHammad.
Allh tabraka wa ta`l dit dans le Qourn honor :

ce qui signifie : Dis : Sont-ils quivalents ceux qui savent et ceux qui
ne savent pas ? [surat az-Zoumar 'yah 9]. Les saints, les gens de la
vrit, de la fidlit, de la puret, ceux qui obissent Allh ta`l de manire
complte, les savants qui uvrent, qui craignent Allh, qui font preuve de
pit, qui se prosternent et sinclinent, qui se sont embellis par le bon
comportement, qui ont accouru pour accomplir le bien : ils se sont embellis par
les bons caractres pour prodiguer le bien. Combien nous-mmes, que nous
soyons des individus ou des familles, que nous soyons des dirigeants ou des
administrs, combien il convient que nous nous embellissions par le bon
comportement et que nous accourions pour prodiguer le bien.
Il a t rapport dans le Hadth du Prophte quil a rpondu son
compagnon Abu Dharr, que Allh lagre, par ses recommandations
honorables qui lvent le degr de celui qui uvre avec et sy attache. En
effet, Ibnou Hibbn a rapport dans son SaHH daprs Abu Dharr, que Allh
lagre, quil a dit : Mon Bien-aim [MouHammad] ma recommand
des comportements de bien. Il ma recommand de regarder celui qui
a moins que moi et de ne pas regarder celui qui a plus que moi. Il ma
recommand daimer les pauvres, de me rapprocher deux, et il ma
recommand de dire la vrit mme si elle est amre. Il ma
recommand de maintenir les liens avec les gens de ma famille proche
1600
mme sils ont pris des distances. Il ma recommand de beaucoup

dire : l Hawla wa l qouwwata il-l bi l-Lh (il nest de force pour obir
Dieu que par Son aide et il nest de protection contre la dsobissance Dieu
que par Sa protection) .
Le bon comportement, agir en bien, fait partie des comportements du
Prophte àlayhi S-Saltou wa s-salm. Àichah, que Allh lagre, a dit dans la
description du Prophte : Il ntait pas vulgaire, il ntait pas indcent,
il ntait pas de ceux qui levaient la voix dans les marchs et il ne
rpondait pas au mauvais acte par un mauvais acte mais il
pardonnait .
Parmi les caractres du Prophte arabe honor, il y a ce quil a dit pour nous
duquer et nous enseigner :

ce qui signifie : Celui qui a touff une colre alors quil tait
capable de la laisser clater, Allh ta`l, au jour du jugement, lui
donne choisir parmi les femmes du paradis celles quil veut
[rapport par Abu dwoud et at-tirmdhiyy].
Le messager de Allh a dit aussi :

ce qui signifie : Dieu accorde ce qui est fait avec douceur ce quil
naccorde pas ce qui est fait avec violence .
Mes frres en Islam, ce sont-l des caractres du Prophte àlayhi S-Saltou
wa s-salm et ses recommandations. Le Prophte àlayhi S-Saltou wa s-salm,
celui qui a le beau visage et le bon comportement nous a recommand de
prodiguer le bien, davoir le bon comportement. Quel est donc le bon
comportement avec lequel nous devons nous embellir, individus et familles,
savants, gouverneurs et gouverns, enseignants et disciples ? Quest-ce qua
dit Àbdou l-Lh Ibnou Moubrak dans la description du bon comportement ? Il
a dit : Cest davoir les traits du visage souriants, de prodiguer du
bien et de ne point nuire .
Les leons de morale dans la religion sont par ailleurs nombreuses mais ce
qui est prendre en compte, cest den tirer des leons pour soi-mme et den
tre exhort. Les leons de morale dans le Qourn honor et le Hadth
1601
prophtique honor, les propos des compagnons honorables et de ceux qui les
ont suivis correctement sont autant dexhortations, autant de leons de morale
louables. Pourquoi alors ces disputes, pourquoi ces sparations, pourquoi faire
trs mal ses propres parents, pourquoi lpouse ne satisfait-elle pas au droit
de son mari et inversement, pourquoi beaucoup sont injustes envers euxmmes et envers les autres alors que les leons de morale sont nombreuses,
les exhortations sont nombreuses, les yah du Qourn, tant ce sujet,
claires, et les Hadth srs confirms et clairs. Ce qui est prendre en compte,
cest dagir conformment ce quon a appris, ce que tu dois prendre en
compte, cest dappliquer toi-mme ce que tu entends de la science de la
religion et les rgles de comportement selon la Loi de lIslam. Oui le Prophte a
recommand Abu Dharr de regarder celui qui a moins que lui dans le basmonde pour remercier les bienfaits de Son Seigneur et pour ne pas rejeter ou
ngliger les bienfaits que Allh ta accords. Ainsi concernant les choses du
bas-monde, regardes celui qui a moins dargent que toi, et celui qui na pas
denfants et celui qui a plus dpreuves que toi, et celui qui a des maladies plus
graves que les tiennes, pour que tu dises : Al-Hamdou li l-Lh àl koulli Hl, la
louange est Allh en toute situation.
Il a dit : et que je ne regarde pas celui qui a plus que moi . En effet,
ceux qui regardent les gens que Allh a combls de bienfaits de ce bas monde,
sils nont pas dargent, sils nont pas denfants et nont pas une bonne sant,
beaucoup vont uvrer dans linterdit pour obtenir plus de biens de ce bas
monde, pour que leur compte en banque augmente par exemple, ainsi ils
frappent aux portes de linterdit et ne se suffisent plus du licite. Voici le cas de
certaines personnes qui sont source de dissension par leur insistance vouloir
plus, ils ne cessent de demander, de demander toujours plus, au point que
lhomme en charge de la famille se noie dans largent interdit, jusqu ce quil
se noie sous le poids des dettes aprs avoir essay les paris dargent en
revenant perdant et du. Certains ne regrettent pas suite ce qui leur arrive
mais se laissent aller dune affaire une autre, allant de la fornication la
boisson de lalcool, des paris dargent jusqu faire des emprunts avec gain
usuraire.
Est-ce que celui qui a commis les pchs, les personnes qui lui demandaient
toujours plus, le protgeront du chtiment ? Le sauveront-t-ils du supplice de la
tombe si jamais il sest sali avec de largent interdit, en tant injuste avec les
gens, pour satisfaire leur demande, en faisant ce que Allh ta`l a interdit ?
1602
Abu Dharr a dit : Le Prophte àlayhi S-Saltou wa s-salm ma

recommand daimer les pauvres et de me rapprocher deux . Tiens la
compagnie des gens de vertu afin que tes amis et les amis de tes enfants
soient des gens de science et de vertu. Que les tudiants en science de la
religion, les gens respectueux et polis qui ont le bon comportement, soient des
amis pour toi et tes enfants. Ne tiens pas la compagnie des gens peu
recommandables et nautorises pas tes enfants les frquenter. Il en est de
mme pour ton pouse car la mauvaise compagne entrane avec elle celle
qui elle tient compagnie. Beaucoup de pres sont dans une insouciance cet
gard, ils dlaissent leurs enfants et sont surpris par la suite que leur fils est
devenu le membre dune bande qui fume ou consomme de la drogue tel que le
cannabis, la cocane, ou lhrone, qui vend ou fait le trafic des drogues ou qui
est surpris que sa fille est devenue lhabitue dendroits suspects, que Allh
nous prserve. Tout cela sous le prtexte de la civilisation.
Quant la religion agre par Allh tabraka wa ta`l, beaucoup pensent
quelle nest destine quaux pauvres et aux misreux, ceux dont les cheveux
sont devenus gris et qui sont au bord de la tombe. Ceux-l croient que la
religion nest destine qu ces gens-l seulement. Croire cela est de la
mcrance que Dieu nous prserve de cela. Les jeunes, les riches, les hommes
et les femmes qui sont dans la force de lge, peu dentre eux sattachent la
Loi, aux jugements de la religion agre par Allh.
Abu Dharr a dit : Il ma recommand de dire la vrit mme si elle
est amre . Remets en cause ton avis ! Ne sois pas de ceux qui ne retiennent
que leurs propres avis ! Et que ton souci ne soit pas davoir un avis meilleur
que celui de tes frres en Islam. Entraidez-vous pour le bien et la pit et ne
tattaches pas seulement ton propre avis.
Abu Dharr a dit : Il ma recommand de maintenir les liens avec
mes proches mme sils ont pris des distances .
En effet, la dislocation de la socit aujourdhui et ce quelle endure comme
dissensions et comme calamits a pour cause le fait de ne plus rester attachs
par les liens de la religion, les liens fraternels que Allh ta`l nous a incits de
maintenir dans le Qourn et que le Prophte àlayhi S-Saltou wa s-salm
nous a ordonns. Certaines personnes ne connaissent mme pas leur tante
maternelle ou paternelle ni leur oncle maternel ou paternel. Celui-ci ne rend
visite son grand-pre ou sa grand-mre quaprs dix ans ou lorsquon lui
envoie la feuille annonant son dcs. Il attend alors lextrieur de la
mosque pour demander: Nous a-t-il laiss un quelconque hritage ? .
1603
Et Abu Dharr a dit : Il ma recommand de dire beaucoup : l Hawla

wa l qouwwata il-l bi l-Lh . En effet cette phrase dlivre du chagrin par
la volont de Allh. Alors dis beaucoup : L Hawla wa l qouwwata il-l bi lLh : il ny a de protection contre les dsobissances Allh que par la
prservation de Allh et il ny a de force pour Lui obir que par Son
aide.
Il convient au musulman de faire preuve de bon

comportement, de patience et dindulgence
envers les musulmans et non musulmans, mais
il ne doit pas aider ce qui est interdit car le
prophte a dit :

alcoolises par exemple ou de la viande qui nest pas gorge ou du porc. De
mme il est interdit dinciter une personne prononcer la mcrance, en lui
posant des questions qui les mneraient dires des choses contraires la
religion de lIslam. Comme il est interdit daider la personne pratiquer la
mcrance tels que les rituels des non musulmans. Voir : Comment le
De mme, il nest pas permis doffrir manger aux gens (musulmans ou
non) durant la journe de ramaDn. Car le fait de manger est interdit durant la
journe de RamDn et cela est permis le soir.
ta`l dit :

1604

pas pour le pch et linjustice [surat al-m'idah 'yah 2].
Allh ta`l dit aussi dans le Qourn honor :

le bien et interdisez le mal et vous croyez en Allh , [surat 'Ali Ìmrn
'Ayah 110]. Voir : Ordonner le Bien et Interdire le Mal
Exgse de Surat AD-DouH

Surat AD-DouH est Mecquoise en entier par lUnanimit des savants, elle
est compose de onze yah.
spcifique Dieu
1605

musulmans.
Les Exgtes ont t en accord que cette surat a t rvle aprs que la
rvlation se soit interrompue un certain temps. Al-Boukhriyy a rapport dans
son SaHH, daprs Joundoub fils de Soufyn que Allh lagre quil a dit : Le
messager de Allh est tomb malade et ne sest pas lev
pour les prires surrogatoires deux ou trois nuits. Une femme mcrante de
Qouraych, qui se nomme Oummou Jaml, la femme de Abu Lahab, que Allh
les maudisse tous les deux, a alors dit : MouHammad, je ne fais que
constater que ton chayTn ta abandonn, je ne lai pas vu tapprocher deux ou
trois nuits , (elle vise par cela lange Jibrl). Cest alors que Allh a rvl :
}1{

(wa D-DouH)
ce qui signifie : par le DouH , qui est la lumire du jour . Certains ont
dit : il sagit de son dbut, dautres ont dit : cest son milieu.
}2{
(wa l-layli idh saj)

ce qui signifie : par la nuit, lorsquelle tombe .
}3{

(m waddaàka Rabbouka wa m qal)
ce qui signifie : MouHammad, ton Seigneur ne ta pas abandonn
et ne ta pas dtest .
}4{

(wa la l-khiratou khayroun laka mina l-ul)

1606
ce qui signifie : et lau-del est meilleur pour toi que le bas-monde ,

car ce que Dieu a accord au Prophte dans lau-del, est meilleur que ce quIl
lui a accord comme honneur dans le bas-monde.
}6{

(wa laawfa you`Tka Rabbouka fatarD)

ce qui signifie : et ton Seigneur taccordera dans lau-del, parmi les
choses de bien, par un don large, dont tu seras satisfait . Le grand
compagnon Àliyy que Allh lagre a dit : cest lintercession pour sa
communaut jusqu ce quil soit satisfait.

}5{

(alam yajidka yatman fa w)

ce qui signifie : Allh sait que tu tais orphelin , MouHammad, par
la perte de ton pre avant celle de ta mre, et Il ta accord un refuge
auprs de ton oncle Abu Tlib, il ta ainsi suffi pour ta subsistance.
}7{

(wa wajadaka Dllan fahad)

ce qui signifie : tu ne connaissais pas le Qourn et les jugements de
la Loi et Allh ta guid vers eux . Le Prophte, avant la rvlation,
avait foi en Dieu et croyait en Son Unicit. Certains savants ont expliqu
cette yah en disant : le prophte stait perdu alors quil tait enfant, tout
petit, dans les mandres de La Mecque et Allh la rendu son grand-pre
Àbdou l-MouTTalib. Cela a t rapport de Ibnou Àbbs.
Lexgte Abu Hayyn al-andalouciyy (mort en 754 H) a dit dans son tafsir
exgse al-baHrou l-mouHT : il nest pas permis dexpliquer Dllan par
lgarement qui est le contraire de la bonne guide, car les prophtes
sont prservs de cela. Voir : La Prservation des Prophtes.
}8{
(wa wajadaka ìlan fa aghn)

ce qui signifie : tu tais dans la pauvret et Allh ta donn
satisfaction par ce quIl ta accord comme subsistance .
1607
}0{
(fa amma l-yatma fal taqhar)
ce qui signifie : Quant lorphelin, ne lopprime pas , cest--dire ne
le mprise pas. Cest ce qua dit Moujhid, llve de Ibnou Àbbs. Lorphelin
est celui qui a perdu son pre en tant en de de la pubert.
}13{

(wa amma s-sila fal tanhar)

ce qui signifie : ne rprimande pas celui qui demande , cest--dire
celui qui demande le bien matriel, donne-lui ou renvoie-le dune manire
douce ; Abu Hayyn a dit que Abu d-dard, Al-Haan et dautres, ont dit :
celui qui demande se rapporte ici, celui qui demande la science et
non le bien matriel, cest--dire ne rprimande pas celui qui
demande la science de la religion .
}11{

(wa amm bini`mati Rabbika faHaddith)

ce qui signifie : propage ce que Ton Seigneur ta accord comme
bienfait , en Le louant et en Le remerciant. Le plus grand bienfait tant la
prophtie, cela comprend le fait denseigner le Qourn et les lois de lIslam.
1608
1609
Le Jugement de lEmbellissement
en Islam

La louange est Dieu le Crateur du monde et que llvation en degr et la
notre matre MouHammad Al-Amn, lHonnte.
Daprs Ibnou Òumar que Allh lagre, le Messager de Allh Salla l-Lhou

Ce qui signifie : celui qui se fait ressembler aux mcrants ou aux
grands pcheurs en faisant ce qui est spcifique eux, alors cela est
interdit [rapport par Abu Dwud, Ibnou Mjah et autres. Dclar SaHH
par Ibnou Hibbn].
Tout embellissement que les mcrants ont innovs dans les vtements ou
dans le corps, et qui est connu deux quils le pratiquent, il nest pas permis
que les musulmans les imitent en cela. De mme ce qui est spcifiques aux
grands pcheurs cela est interdit.
- Il nest pas permis de friser ou de dfriser les cheveux pour celle qui nest
pas marie. Mais celle qui est marie, ceci est permis avec la permission de
son mari.
- Il nest pas permis de se faire rougir les joues et les lvres selon lImam
Ach-Chfiìyy pour la femme qui nest pas marie. Et ceci est permis selon
lImam AHmad. Selon Ach-Chfiìyy, ceci est permis celle qui est marie
avec la permission de son mari.
- Il nest pas permis de se faire prolonger les cheveux avec des cheveux
impurs (najis) ou humains de faon absolue. Le Messager de Allh Salla l-Lhou

1610
(laàna raulou l-Lhi l-wSilata wa l-moustawSilata wa l-wchimata wa lmoustawchimah)

ce qui signifie : Le Messager de Allh a maudit celle qui rallonge les
cheveux avec des cheveux humains ou impurs et celle qui se les fait
rallonger avec, de mme celle qui tatoue les autres et celle qui se fait
tatouer [rapport par Al-Boukhriyy et Mouslim], ceci indique que ce sont
des grands pchs.
Il est interdit de se faire prolonger les cheveux avec des cheveux impurs
(najis) ou humains de faon absolue. Le tatouage est galement interdit, qui
consiste piquer la peau avec une aiguille jusqu ce que le sang en sorte et
mettre ensuite un colorant dessus pour quelle devienne bleue ou noire.
Mme si la femme sest fait couper les cheveux il lui est interdit de relier ses
cheveux coups ses cheveux ; mais si elle rallonge ses cheveux avec des
cheveux pures qui ne sont pas dun tre humain, comme ceux du cheval (ou
des cheveux synthtiques pures) cest permis dans ce cas si cela ne mne pas
tromper les gens et les induire en erreur.
- Mettre du vernis ongle nest pas permis, car cest lhabitude des
mcrantes.
- Le kouHl, cest ce quon met dans les yeux, il peut tre de la poudre et il
peut tre dautres choses. Le kouhl naturel, savoir la poudre qui provient
dune pierre, tel que le ithmid est permis celle qui est marie et celle qui
nest pas marie. Le kouhl qui a t innov notre poque et qui comporte une
tromperie nest pas permis.
- Le kouHl, qui est en plus qui est mis pour agrandir le contour de lil, ceci
est lhabitude des perverses, cela nest pas permis.
- La couleur, qui est mise sur les paupires nest pas permis car cela est
lhabitude des mcrantes.
- Tant que le kouHl ne fait pas partie des anciennes habitudes ( savoir la
poudre naturelle), ceci fait partie des habitudes des mcrantes ou des
perverses, ceci nest pas permis de le faire.
- Et tout ce qui est connu qui fait partie de lembellissement des mcrantes
ou des perverses, que ce soit dans le vtement, le kouHl ou autre que cela, est
interdit.
1611
- Le contour lvres fait partie des habitudes des perverses, donc il nest
pas permis.
- Le mascara fait partie des habitudes des perverses, donc il nest pas
permis.
- Mettre du fond de teint est permis pour la femme marie, avec
lautorisation de son mari. Mais celle qui nest pas marie, si elle le met pour
couvrir ce quil y a sur le visage, ceci est une tromperie, donc il nest pas
permis.
soit son objectif, alors cela est dconseill (makruh) mais nest pas interdit. La
preuve ce sujet, cest que les chfiìyy ont mentionn durant les rites du
plerinage quil est recommand de se parfumer pour lhomme et pour la
femme pour lentre en rituel de plerinage ou de òumrah et la preuve de
cela est ce qui a t confirm de Abu Dwud du Hadth de Àichah. La
preuve vient galement du Hadth de Ibnou Hibbn daprs Abu Mu AlAchàriyy :

jouissance interdite, elle est semblable la fornicatrice parce que son acte est
un des actes prliminaires la fornication. Cela ne signifie pas que son pch
est tel que le pch de la fornicatrice, de la vritable fornication qui elle fait
partie des grands pchs les plus graves.
1612
Le prophte a cit parmi les signes de la fin du monde des femmes

perverses qui lvent leurs cheveux en haut comme les bosses des chameaux.
Ainsi il est interdit de lever les cheveux de la manire des perverses mme
sous le voile. Ce jugement a t cit par limam an-Nawawiyy dans le
commentaire du SaHH de mouslim.
1613
LImam An-Naafi dit quattribuer

lendroit Allh contredit le
tawhid
Dans son livre Tabsiratou l-Adil-lah (tome 1 page 171 de cette dition)
lImam An-Naafi a dit :

Attribuer lendroit Allh contredit le tawhid (cest--dire la
science de la croyance en lUnicit) .
- LImam, le spcialiste de la croyance Abou l-Mouin Maymoun Ibnou
Mouhammad An-Naafi Al-Hanafi est dcd en 508 de lHgire (rahimahou lLah) cest--dire il y a environ 930 ans.
- Ici, il dit clairement quattribuer lendroit Allh est contraire au tawhid.
- En effet, Allh est le Crateur des sept cieux et des terres, du trne et du
pidestal et Il est le Crateur de tous les endroits. Cest pour cela quil nest
pas permis de croire que Allh existerait quelque part ou dans tous les
endroits, quIl existerait dans le ciel ou quIl serait tabli ou assis sur le Trne,
ou encore quIl serait rpandu dans lair ou serait proche ou loign de nous
par la distance.
1614
LImam An-Nawawi confirme que

lombre du Jour du Jugement est
celle du Trne
Dans son commentaire du Sahih Mouslim, lImam An-Nawawi a dit a dit au

sujet du hadith qui comporte lexpression

(fi dhilihi) :

Le sens qui est vis ici cest lombre du trne comme cela est
parvenu clairement dans un autre hadith ; le sens cest quau Jour
Dernier, lorsque les gens seront stationns pour le Jugement du
Seigneur des mondes, que le soleil se rapprochera, sa chaleur
sintensifiera et que leur sueur coulera, il ny aura pas ce moment l
dautre ombre que celle du Trne.
lhgire (rahimahou l-Lah), cest--dire il y a plus de 750 ans. Il est du madhhab (Ecole de jurisprudence) de lImam Ach-Chafii. Son charh (commentaire)
1615
- Ici, il explique que ce qui est vis par lexpression ( fi dhilihi, qui
signifierai au sens apparent : Son ombre), cest lombre du Trne, comme cela
est indiqu dans un autre hadith qui a le degr de Haan (fort). Et cela ne
signifie pas que Allh aurait une ombre, comme lont prtendu certains
assimilateurs (mouchabbihah).
- Al-Hafidh Al-Iraqi (rahimahou l-Lah) mort au huitime sicle de lhgire a
dit : La meilleure faon dexpliquer un hadith cest de lexpliquer par un autre
hadith. .
- Voir lexplication de ce mme hadith par le Hafidh Ibnou Hajar Al-Asqalani .
1616
Les savants du salaf et du khalaf

dclarent mcrant ceux qui
attribuent une direction Allh (2)
Dans son ouvrage Ithaf al-Kainat bi-bayan as-salaf wa l-khalaf fi lmoutachabbihat le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rdig une longue fatwa,

Un groupe de [savants du] Salaf et de Khalaf ont dit que celui qui
a pour croyance que Allh est dans une direction est un mcrant tout
comme la dit Al-Iraqi, Abou Hanifah, Malik, Ach-Chafii, Abou l-Hacan
Al-Achari et Al-Baqillani. Le savant Moulla Ali al-Qari a cit cela dans
son Charh de al-Michkat
- LImam Abou Mouhammad Mahmoud ibnou Mouhammad ibnou Ahmad
(rahimahou l-Lah) cest--dire il y a plus de 80 ans. Il tait lun des Chaykh de
- Ici, il confirme que les savants du salaf et du khalaf dclarent mcrant
ceux qui ont pour croyance que Allh est dans une direction. Suite cela il cite
parmi eux, cinq savants de rfrence dans la communaut musulmane,
savoir : Abou Hanifah, Malik, Ach-Chafii, Al-Achari, Al-Baqillani et Al-Iraqi.
1617
- Voir lextrait du livre Mirqat al-Mafatih, Charh Michkat al-Maabih du

Chaykh Moulla Ali Al-Qari .
- LImam, lIllustre savant, le Mouhaddith (transmetteur du hadith), le Faqih
(spcialiste de la jurisprudence), le Chaykh Moulla Ali Al-Qari est un grand
savant du madh-hab (cole de jurisprudence) Hanafite et il est dcd en 1014
de lhgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 420 ans. Il a crit un
commentaire du livre Al-Fiqh Al-Akbar qui est trs connu.
- LImam, le Moujtahid Abou Hanifah an-Nouman Ibnou Thabit, est lun des
lHgire (rahimahou l-Lah). Cest--dire il y a plus de 1280 ans. Il est lImam de
Messager de Allh (salla l-Lahou alayhi wa sallam). Il est surnomm Imam AlAdham.
Malik Ibnou Anas est lun des plus grand savants de notre communaut, il est
une rfrence incontournable pour tous musulman. Cest un salaf (Cest--dire
dcd en 179 de lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 1255
ans. Il est lImam de lcole (madh-hab) Malikite.
- LImam, le Moujtahid jurisconsulte Mouhammad Ibnou Idris Ach-Chafii est
lun des plus grand savants de notre communaut, cest une rfrence
incontournable pour tous musulman. Cest un salaf (Cest--dire quil a vcu
dans les trois premiers sicles de lhgire), il est n en 150 et il est dcd en
204 de lHgire (rahimahou l-lah) cest--dire il y a environ 1230 ans. Il est
lImam de lcole (madh-hab) chafiite.
- LImam, le Qadi Abou Bakr Mouhammad Al-Baqillani Al-Maliki est n en 338
et il est dcd en 403 de lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ
1618

religion).
- Il a t confirm dans dautres ouvrages que les Imams fondateurs des
quatre madh-hab (Abou Hanifah, Malik, Ach-Chafii et Ahmad Ibn Hanbal)
dclaraient mcrant ceux qui attribuent le corps et la direction Allh.
1619
Les compagnons faisaient le

tabarrouk par la tunique du
prophte [rapport par Mouslim]
Dans son clbre recueil de hadith sahih, lImam Mouslim rapporte du Mawla
de Asma Bintou Abi Bakr quil a dit :

Asma nous a prsent une tunique longue (joubbah), dont
lencolure tait orne de brocart et les emmanchures ourles, puis
elle a dit : Cest la joubbah du Messager de Allh (salla l-Lahou
alayhi wa sallam) ; elle se trouvait chez A-ichah. Je lai rcupre
lorsquelle est dcde. Le Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam)
la portait. Nous la trempons dans leau pour les malades et
recherchons par elle la gurison .
- LImam, le Hafidh Mouslim Ibnou Al-Hajjaj Ibnou Mouslim Al-Qouchayri AnNayabouri, lauteur du clbre recueil de Hadith authentique (sahih) connu
sous le nom de Sahih Mouslim est n 202 et il est dcd en 261 de
rfrence incontournable dans la science du Hadith.
- Dans une autre version, il est rapport la fin du hadith : Nous la
trempons dans leau pour quiconque est malade parmi nous .
1620
- Ce hadith nous montre que les compagnons, et les proches de la famille du

prophte (salla l-lahou alayhi wa sallam) autorisaient et pratiquaient le
tabarrouk par les traces du prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam).
- Le tabarrouk cest la recherche de bndiction par les traces physiques
dun Prophte ou dun tre de vertu, tout en sachant, bien videmment, que
cest Allh taala qui est Le Crateur de la gurison, du profit, de la barakah
etc.
1621
Le Chaykh Ali Al-Qari dit que le

oulouww (lvation) de Allh nest
pas par lendroit
Dans son Charh (commentaire) du livre Al-Fiqh Al-Akbar de lImam Abou

Hanifah, (page 332 de cette dition), le Chaykh Moulla Ali Al-Qari a dit :
} (

{
) 18 /

Quant Son oulouww, taala, par rapport Ses cratures qui est

tir de ce qui est de lordre de la parole de Allh taala : {

} (wa houwa l-Qahirou fawqa ibadih) [sourat Al-Anam / 61], il

sagit dun oulouww (lvation) par le mrite et lminence et non

pas dune lvation par lendroit, conformment ce qui est dcrt
chez les gens de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamaah
de lhgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 420 ans. Son
commentaire du livre Al-Fiqh Al-Akbar est trs connu.
- Ici, il explique lattribut de Allh al-oulouww et il prcise que cest une
lvation de mrite et dminence, et non pas une lvation par lendroit et la
direction. Et il dit bien que cela est la position des gens de Ahlou s-Sounnah wa
l-Jamaah. La personne qui a pour croyance que Allh est lev par lendroit ou
la direction, a une croyance contraire celle des musulmans.
1622
LImam Abou Hayyan Al-Andalouci

confirme que Allh nest pas dans
une direction
Dans son clbre tafsir Al-Bahrou l-Mouhit (tome 9 page 18 de cette

dition), lImam Abou Hayyan Al-Andaloui a dit :

Allh taala nest pas dans une direction
- Le Moufassir (exgte), le Mouqri (spcialiste de la rcitation), le Nahwiyy
(spcialiste de la grammaire) Mouhammad Ibn Yououf Abou Hayyan AlAndaloui est dcd en 745 de lhgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a
environ 690 ans. Cest un savant du madh-hab (cole de jurisprudence) de
lImam Ach-Chafii.
- Ici, il confirme la croyance des musulmans sur le fait que Allh existe sans
endroit et sans direction.
1623
LImam Al-Kawthari dclare

mcrant ceux qui attribuent
Allh la position assise, le
mouvement et les limites


La mcrance de celui qui attribue le mouvement, la position
assise et les limites Allh taala est une chose au sujet de laquelle
deux musulmans ne sont pas en dsaccord.
- Limam, le Chaykh Mouhammad Zahid Al-Kawthari Al-Hanafi tait lassistant
du dernier Calife des musulmans (le Califat a pris fin en 1922-1924). Il tait un
grand savant hanafite qui a mme t appel par certains le moujaddid du
sicle dernier (cest--dire celui qui revitalise la science de la religion). Il est n
en 1296 et il est dcd en 1371 de lHgire (rahimahou l-Lah), cest--dire il y
a environ 60 ans.
- Ici il explique quattribuer la position assise, le mouvement, ou la limite
Allh est de la mcrance claire, sur laquelle il nest pas permis de douter. Il dit
bien que deux musulmans ne peuvent pas tre en dsaccord sur ce point.
1624
Le Chaykh Al-Marighni Az-Zaytouni

dit que les moujassimah sont
mcrant lunanimit
Dans son commentaire de la Aqidah As-Sanoussiyah As-Soughra intitul

Taliou l-Bouchra (Page 69 et 70 de cette dition), le Chaykh Al-Marighni AzZaytouni Al-Maliki a dit :

et la mauvaise croyance comme la croyance que le monde na
pas de dbut ou quil y aurait plusieurs divinits ou que Allh taala
serait un corps, et celui qui a cette croyance est mcrant
lunanimit
- Le Chaykh, Al-Allamah (lillustre savant) Ibrahim Ibnou Ahmad Al-Marighni
At-Tounousi Az-Zaytouni Al-Maliki est dcd 1349 de lHgire (rahimahoullah),
cest--dire il y a environ 85 ans. Il tait lun des savants de rfrence de
luniversit Az-Zaytounah en Tunisie. Il faisait dailleurs partie des chouyoukh
du grand Chaykh Ibnou Achour Az-Zaytouni Al-Maliki. Ce livre Taliou lBouchra a reu lagrment des savants de Zaytounah, ils lont approuv, lont
dclar conforme la croyance sunnite et ils lont choisi comme livre
denseignement de rfrence Zaytounah.
- Ici le Chaykh Al-Marighni Az-Zaytouni dit que les moujassimah (ceux qui ont
pour croyance que Allh est un corps) sont mcrant lunanimit. Tout
1625
comme sont mcrant lunanimit ceux qui ont pour croyance que le monde
na pas de dbut ou quil y aurait plusieurs divinit.
- Cette citation rfute la prtention de ceux qui disent que les moujassimah
ne sont pas dclar mcrant.
1626
LImam Al-Qourtoubi explique le

nom de Allh al Aliyy et confirme
quIl est sans endroit
Dans son livre Al-Asna (page 146 de cette dition), lImam Al-Qourtoubi a
dit :
:

Un groupe de savants a dit [au sujet de Allh]: Il est Ali , cela
signifie quIl est exempt des attributs qui entrent en existence, et
exempt des attributs qui ont une ressemblance avec ceux des
cratures, et des attributs qui indiquent la localisation, et cela est le
bon avis.
Al-Jamiou li Ahkami l-Qour-an est une rfrence incontournable.
- Ici, il explique le nom de Allh Ali et il dit clairement que cela a pour
sens que Allh na aucune ressemblance avec Ses cratures et quIl na pas de
localisation.
- Le nom de Allh Ali ne signifie pas que Allh serait dans la direction du
haut comme le prtendent tord les assimilateurs (mouchabbihah).
1627
Lentre en Islam se fait par la

prononciation des deux
tmoignages (Al-Azhar)
Dans le livre Aqidatou l-Mouslimin

lUniversit Islamique Al-Azhar, il est dit :
ayant
reu
lapprobation
de
Comment se fait lentre en Islam ?

Rponse : Par la prononciation des deux tmoignages avec
lintention dentrer en Islam et non pas par la parole (astaghfirou lLh) Je demande que Allh me pardonne . Quant la parole de
Allh taala :
}
{

[sourat Nouh / 10], elle signifie que Nouh a demand son peuple
dentrer en Islam en croyant en Allh et en Son prophte Nouh afin
que Allh leur pardonne.
Il y a aussi le Hadith :
ce qui a pour sens : Jai reu lordre de combattre les gens jusqu
ce quils tmoignent quil nest de dieu que Allh et que je suis
lEnvoy de Allh [rapport par Al-Boukhari et Mouslim].
- Le livre Aqidatou l-Mouslimin est approuv par la section des
Fondements de la Religion (Ousoulou d-din) de lUniversit de Al-Azhar AchCharif. Cette croyance a t vrifie et a reu le sceau officiel.
- Ici, il est confirm que lentre en Islam se fait par la prononciation des
deux tmoignages.
1628
- Pour devenir musulman, il faut PRONONCER immdiatement :

Je tmoigne quil ny a pas dautre dieu que Dieu et je tmoigne
que MouHammad est le Messager de Dieu.
Si la personne narrive pas prononcer correctement MouHammad, elle
appelle le Prophte MouHammad par son surnom : Abou l-Gaacim, cest-dire le pre de Gaacim qui tait donc son fils.
- Il faut galement avoir pour croyance que ce monde a un Crateur : Dieu,
Qui na absolument aucune ressemblance avec Ses cratures et quIl existe de
toute ternit sans endroit et sans comment. Il a des attributs de perfection
dignes de Lui et Il est exempt de toute imperfection.
- Il faut aussi croire que MouHammad est le dernier Messager de Dieu et que
le premier dentre eux est Adam. Moise, Jsus, No, Ibrahim, sont tous des
envoys de Dieu et ils ont tous appel la mme religion : lIslam. Ils ont eu
des miracles comme preuves de leur vracit. Ils sont prservs du mensonge,
de lindcence, de la mcrance, des grands pchs et des petits pchs de
bassesse. Ils sont tous beaux, ils ne sont pas rpugnants. Ce sont les meilleurs
dentre les hommes.
- Par ailleurs si une personne souhaite devenir musulmane elle doit
prononcer immdiatement les deux tmoignages [dans la langue qu'elle
comprend], et il nest pas permis de retarder son entre en Islam ; ainsi la
seule condition pour devenir musulman est de prononcer les deux tmoignages
en y croyant et ce nest pas une condition de se laver le corps, ni de se
parfumer, ni de se circoncire, ni dapprendre larabe, ni de connaitre une partie
du Qouran, ni la prsence dun imam ni de tmoins ; ainsi devient mcrant
celui qui retarde lentre en Islam de celui qui voulait devenir musulman.
1629
LImam Al-Kawthari dit quil y a

unanimit sur le fait que lIstiwa
de Allh nest pas un
tablissement


Al-Istiwa a plusieurs sens et al-Arch a galement plusieurs sens
dans la langue, il ny a pas dans ce qui est attribu Allh le sens de
ltablissement, de linstallation, de la position assise ou du fait de
monter, par lunanimit des gens de la vrit. Le jugement de ce
verset, cest de sen remettre Allh tout en Lexemptant ou lui
donner un sens de lordre de la souverainet, ou de la toutepuissance, ou de donner les ordres et les interdictions et ce qui est de
cet ordre qui est valable, selon ce quimpliquent la langue et le
discours.
1630

a environ 60 ans.
- Ici, il confirme que le mot istiwa a de nombreux sens dans la langue
arabe et quil y a unanimit quau sujet de Allh, cela na pas le sens de
ltablissement, de linstallation, de la position assise ou du fait de monter.
- Puis il dit que le sens de listiwa de Allh peut tre celui de la souverainet
ou de la toute-puissance comme cela est valable dans la langue arabe.
1631
LImam An-Nabouloui dclare

lendroit ou la direction Allh
Dans son livre Al-Fathou r-Rabbaniyy wa l-Faydou r-Rahmaniyy , lImam

Abdou l-Ghani An-Nabouloui a dit :
:

.

Quant lassimilation (tachbih) cest de croire que Allh taala
ressemble lune de Ses cratures, comme ceux qui croient que Allh
est un corps au-dessus du Trne ou qui croient quIl a des mains, ou
quIl a tel image ou tel aspect ou quIl est une lumire, ou quIl est au
ciel (fi s-sama), ou quIl est dans une des six directions, ou quIl est
dans un des endroits ou dans tous les endroits , ou quIl a rempli les
cieux et la terre ou quIl sest incarn dans quelque chose ou dans
toute les choses, ou celui qui croit que les cratures seraient une
partie de Lui, et tout ceci est de la mcrance claire, que Allh taala
nous en prserve, et la cause de cela est lignorance de la vrit.
1632
- LImam, Al-Allamah, Abdoul-Ghani Ibnou Ismail An-Nabouloui AdDimachqi Al-Hanafi est dcd en 1143 de lHgire (rahimahoullah) cest--dire
il y a environ 300 ans. Cest un grand savant dans lcole de jurisprudence
(madh-hab) de lImam Abou Hanifah.
- Ici, il confirme que le fait de croire que Allh serait au-dessus du Trne, ou
dans le ciel, ou dans une direction ou bien dans un endroit est de la mcrance
claire. Il dit que ces croyances l sont du tachbih, cest--dire de lassimilation
de Allh avec Ses cratures.
1633
Rponse ceux qui disent que nier

les directions au sujet de Allh
revient nier Son existence (AsSoubki Al-Azhari)
!!

!!
!!
Quant ce qui a t dit [de la part de certains gars] que
renier les six directions au sujet de Allh taala revient nier Son
existence , ce nest dvidence quune parole infonde, en raison de
ce qui est connu que Allh azza wa jall existe avant lexistence des
six directions cites qui sont le haut, le bas, le devant, le derrire, la
droite et la gauche. Il existe avant lexistence du monde dans sa
totalit par lunanimit des prdcesseurs et des successeurs.
Comment pourrait-on concevoir que lexistence de Allh azza wa
jall qui est exempt de dbut, dpendrait de lexistence de certaines
1634
choses entres en existence ou de tout ce qui est entr en existence

quIl a cre ?!! Que Dieu soit exempt de limperfection. Ce ne sont l
que des calomnies graves
- LImam Abou MouHammad MaHmoud ibnou MouHammad ibnou Ahmad
- Ici, il rpond aux gars qui prtendent que le fait de nier les directions au
sujet de Allh revient nier Son existence. Il leur rpond de manire trs
simple, en leur expliquant que Allh existe avant les directions.
Islamique Al-Azhar, compose du Chaykh Mouhammad An-Najdi, le chaykh des
matres des Chafiites ; du Chaykh Mouhammad Sabi Adh-Dhahabi, le Chaykh
hautes tudes ; du Chaykh Abdoul-Hamid Ammar, lenseignant des hautes
tudes ; du Chaykh Aliyy An-Nahrawi, lenseignant des hautes tudes ; le
Chaykh Dousouqi Abdoullah Al-Arabi, du comit des grands savants ; du
spcialisation de Al-Azhar ; le Chaykh Mouhammad Alyan, grand savant de AlAzhar ; du Chaykh Ahmad Makki, lenseignant dans la section des
Al-Housni rapporte de Al-Bayhaqi que

les compagnons venaient la tombe
du Prophte lors de difficults
1635
Dans son livre Dafou choubahi man chabaha wa tamarad lImam

Taqiyyou d-Din Al-Housni a dit :
: :

:

Al-Bayhaqi a rapport avec sa chane de transmission qui remonte
jusqu Al-Amach, daprs Abou Salih qui a dit : Les gens furent
touchs par la scheresse durant le califat de Oumar Ibnou l-Khattab.
Un homme est alors venu la tombe du Prophte (salla l-Lahou alayhi
wa sallam) et a dit : Messager de Allh, demande la pluie pour ta
communaut . Cet homme a alors vu dans le rve le Messager de
Allh (salla l-Lahou alayhi wa sallam) lui dire : Passe le salam
Oumar et informe-le quils recevront la pluie et dis-lui: Occupe-toi
bien de la communaut. Lhomme est alors all voir Oumar et lui a
annonc cela. Oumar sest alors mis pleurer et a dit : Seigneur,
je ferai tout ce qui est en ma capacit pour servir la communaut
- LImam, le Faqih (spcialiste de la jurisprudence) Abou Bakr Taqiyyou dDin Al-Housni Ach-Chafii Ad-Dimachqi est dcd en 829 de lHgire
(rahimahou l-Lah), cest--dire il y a plus de 600 ans.
- LImam, le Hafidh Abou Bakr Ahmad Ibnou l-Houayn Al-Bayhaqi, est n en
384 et il est dcd en 458 de lhgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a
lcole de jurisprudence Chafiite.
- Ce Hadith a t rapport par le Hafidh Al-Bayhaqi dans Dala-il anNoubouwwa . Il est galement rapport par le Hafidh Ibnou Hajar Al-Asqalani
dans son commentaire du sahih Al-Boukhari Fath Al-Bari et dans al-Isabah
fi Tamyiz as-Sahabah qui dclare que la chane de transmission est sahih, par
le Hafidh Taqiyyou d-Din As-Soubki dans Chifa-ou s-Saqam , par Al-Housni
dans Dafou choubahi man chabaha wa tamarad et par dautres encore.
1636
- Dans ce Hadith, nous retenons quun compagnon sest rendu la tombe du

Messager pour faire le tabarrouk (la recherche de bndiction) et
listighathah (la demande du renfort) ; et personne ne la blm ou na reni
cela, ni Oumar, ni personne dautre parmi les compagnons et ceux qui les ont
succd. Pourtant Oumar tait connu pour tre ferme lorsquil sagissait de
blmer un garement. Il a t rapport au sujet de lexplication de ce Hadith
que le compagnon en question est Bilal Ibnou l-Harith Al-Mouzani.
- Et le rapporteur de ce rcit est Malik Ad-Dar qui tait responsable du trsor
public des musulmans (Baytou l-mal) auprs du Calife Oumar Ibnou l-Khattab.
Certains ignorants prtendent que Malik Ad-Dar est quelquun dinconnu. Leur
parole est rfute par le fait que Oumar ne prend pour la fonction de
Responsable du Trsor que quelquun digne de confiance.
- Ceux qui dclarent mcrant la personne du simple fait quelle a eu pour
destination la tombe du Messager ou dun saint, pour le tabarrouk (la
recherche des bndictions), ceux-l ont ignor la signification de ladoration
(ibadah). Ils ont contredit la croyance quont les musulmans. Les musulmans,
quils fassent partie du Salaf ou du Khalaf, ont depuis toujours visit la tombe
du Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam). Le sens de la visite nest pas que
le Messager leur crerait la bndiction ! Mais le sens en est quils esprent
que Allh leur cre la bndiction (barakah) grce leur visite de sa tombe.
- Ce hadith invalide la prtention des wahhabites que listighathah
(recherche du renfort) par le Messager aprs sa mort serait une forme
dassociation (chirk).
1637
Al-Azhar : Explication du verset

lam yalid wa lam youlad

ayant
reu
lapprobation
de
Que signifie Sa parole taala :
{ }
(lam yalid wa lam youlad) ?
Rponse : Elle signifie la ngation de la matire et de lincarnation

au sujet de Allh. Ainsi, Allh ne sincarne pas en quoi que ce soit.
Rien ne se spare de Lui de faon absolue et rien ne sincarne en Lui
non plus.
LImam Jafar As-Sadiq a dit :
Celui qui prtend que Allh est dans quelque chose, ou issu de
quelque chose, ou sur quelque chose aura commis du chirk (cest-dire : adorer autre que Allh)
[rapport par Abou l-Qaim Al-Qouchayri dans son livre Ar-Rialatou
l-Qouchayriyyah].
- Ici, il est confirm la ngation de la matire et de lincarnation au sujet de
Allh. En effet Allh nest pas un corps et Il existe sans endroit.
1638
LImam Ibn Hajar Al-Asqalani

confirme que lombre du Jour du
Jugement est celle du Trne
Dans son commentaire du Sahih de Al-Boukhari Fath Al-Bari , lImam Ibnou

Hajar Al-Asqalani a dit au sujet du hadith qui comporte lexpression

(fi dhilihi) :

Il a t dit que le sens vis est lombre du Trne ; ce qui dmontre
cela cest le Hadith de Salman daprs Said ibn Mansour avec une
chane de transmission Haan (fort) : [qui a pour sens :] Sept
catgories de personnes seront abrites lombre du Trne (Arch) .
- Chaykhou l-Islam, Amir al-Mouminin fi l-hadith (le Prince des croyants dans
la science du hadith) Chihab ad-Din Abou l-Fadl Ahmad Ibn ali Ibnou Hajar AlAsqalani est n en 773 et il est dcd en 852 de lhgire (rahimahou l-Lah)
du hadith qui a crit de nombreux ouvrages. Il est du madh-hab (cole de
jurisprudence) de lImam Ach-Chafii. Son livre Fath Al-Bari est
- Ici, il explique que ce qui est vis par lexpression ( fi dhilihi, qui
signifierai au sens apparent : Son ombre), cest lombre du Trne, comme cela
1639
est indiqu dans un autre hadith qui a le degr de Haan (fort). Et cela ne
signifie pas que Allh aurait une ombre, comme lont prtendu certains
assimilateurs (mouchabbihah).
- Al-Hafidh Al-Iraqi (rahimahou l-Lah) mort au huitime sicle de lhgire a
dit : La meilleure faon dexpliquer un hadith cest de lexpliquer par un autre
hadith. .
Yahyah Ibn Yamar a innov

linscription des points dans le Moushaf [rapport par Abou Dawoud]
Dans son livre Kitab al-Masahif , lImam Abou Dawoud a dit :

:
Abdou l-Lah nous a rapport de Mouhammad Ibnou Abdi l-Lah AlMakhzoumi daprs Ahmad Ibnou Nasr Ibni Malik quil a rapport de
Al-Houayn Ibnou l-Walid quil a rapport de Haroun Ibnou Moua quil
a dit :
le premier avoir mis les points dans le Mous-haf (le Livre du
Qour-an), cest Yahya Ibnou Yamar
- Le Hafidh Abou Dawoud Soulayman Ibn Achath As-Sijistani est n en 230
et il est dcd en 316 de lhgire (rahimahoullah) cest--dire il y a environ
1120 ans. Il est lauteur du recueil de hadith connu sous le nom de Sounan
Abou Dawoud , lune des plus grande rfrence dans le hadith.
1640
- Ici il rapporte que le premier avoir mis les points des lettres dans le Moushaf est Yahya Ibnou Yamar qui fait parti des successeurs des compagnons
(tabii), parmi les gens de science, de mrite et de pit.
- Avant cela, le Mous-haf tait crit sans les points, cest--dire que par
exemple, les lettres ba , ta , tha ne comportaient pas les points
quelles possdent actuellement, qui nous permet de les diffrencier.
- Lorsquil a fait cela, aucun savant ne le lui a reni, bien que le Messager na
pas ordonn de mettre les points sur le Mous-haf. Ceci est donc une innovation
de bonne guide.
- Les ignorants vont-ils interdire cette innovation parce que le Messager ne
la pas fait ou parce quil ne la pas ordonn ? Sil en est ainsi, quils
abandonnent donc ces Mous-haf comportant les points ou alors, quils enlvent
ces points des Mous-haf pour quils en soient de nouveau dpourvus comme
ctait le cas au temps de Outhman Ibnou Affan.
- Ces personnes qui prtendent que toutes les innovations dans labsolue
sont de lgarement utilisent et ditent eux-mme des Mous-haf comportant
ces points. Quel attitude contradictoire.
1641
LImam Ahmad Ibn Hanbal autorise

le tabarrouk par la tombe et le
minbar du Prophte
Dans son livre Al-Ilal wa Marifatou r-Rijal qui est un livre comportant des
questions et des jugements rapports de lImam Ahmad par son fils Abdou lLah, il est dit :

:
Je lai interrog (cest--dire son pre, lImam Ahmad Ibnou
Hanbal) propos de quelquun qui touche le minbar du
Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam) en faisant le tabarrouk (la
recherche de bndiction), en le touchant et en lembrassant, et qui
fait la mme chose auprs de la tombe ou ce qui est du mme ordre
en visant par l le rapprochement de lagrment de Allh azza wa jall.
Il ma rpondu : il ny a pas de mal en cela (la ba-sa bidhalik).
- LIllustre savant du Salaf, le Moujtahid, lImam Abou Abdi l-Lah Ahmad
Ibnou Mouhammad Ibnou Hanbal Ach-Chaybani est n en 164 et il est dcd
en 241 de lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a plus de 1190 ans. Il est
lImam de lcole Hanbalite, lun des quatre Imams.
etc.
1642
- Cette citation nous dmontre que les musulmans du Salaf, autorisaient le

tabarrouk par le Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam) et par ses traces,
mme aprs sa mort. Et ceci est une rplique aux gars qui ont prtendu que
cela est lassociation majeur.
- Adh-Dhahabi a galement rapport cela de lImam Ahmad.
1643
Le loughawi Ar-Razi dit que ayn

peut tre une question au sujet du
mrite
Dans son clbre dictionnaire Moukhtar As-Sihah , le Loughawi Ar-Razi a

dit :
Et
( Ayn) est une interrogation au sujet de lendroit (almakan), mais lorsque lon dit [par exemple] ayna zayd , cela est
une interrogation au sujet de son mrite (al-makanah).
- Le Chaykh, lImam, le Loughawi (spcialiste de la langue Arabe)
Mouhammad Ibnou Abi Bakr Ibnou 3Abdou l-Qadir Ar-Razi est dcd en 666
de lHgire (rahimahou l-Lah), cest--dire il y a environ 770 ans. Son
dictionnaire Moukhtar As-Sihah est une rfrence incontournable dans la
langue arabe.
- Ici, il dit clairement que lorsque lon dit Ayna untel cela peut tre une
interrogation au sujet du mrite (al-makanah).
- Ceci est une rplique aux assimilateurs qui prtendent trouver dans le
hadith de la femme esclave (jariyah) un argument pour justifier leur mauvaise
croyance. Nous leur disons que conformment la langue arabe, la
signification de la question
( Ayna l-Lah ?) est : Quel est le degr
de ta glorification pour Allh ? . Nous ne disons pas que le sens de la question

( Ayna l-Lah ?) dans ce hadith serait o est Allh ? comme le
1644
clame les assimilateurs. En effet, il nest pas permis de demander o est

Allh ? , car croire que Allh serait dans un endroit ou une direction est
contraire lIslam.
- Retrouvez galement sur le site :
Paroles de savants au sujet du hadith de la femme esclave (jariyah)
LImam Abou Hanifah rpond ceux qui demandent o est Allh?
Le Chaykh Yahya Ibn Mouadh (du salaf) rpond quelquun qui lui
demande o est Allh ?
Le Qadi Ibn Rouchd Al-Jadd confirme quon ne dit pas o ? ni

comment ? ni quand ? au sujet de Allh
1645
Al-Azhar confirme quinsulter Allh

est de la mcrance

ayant
reu
lapprobation
de
Le jugement de celui qui insulte Allh cest quil est mcrant.

Montre cela avec les preuves.
Rponse : Le Qadi Iyad a rapport lUnanimit que celui qui insulte
Allh est jug mcrant mme sil tait en colre, mme sil
plaisantait, mme sil nacceptait pas la mcrance dans son cur.
Allh taala dit :

{

}
ce qui a pour sens : Si tu leur avais pos la question, ils auraient

rpondu : Nous ne faisions que discuter et jouer . Dis : Est-ce de
Allh, de Ses Ayah, de Son messager que vous vous moquiez ? Ne
vous excusez pas, vous tes devenus mcrants aprs avoir t
croyants [sourat At-Tawbah / 65-66].
Il y a le Hadith :
Qui a pour sens : Certes il arrive lesclave de Allh de prononcer

un mot dans lequel il ne voit aucun mal et cause duquel il chutera en
enfer dune distance de soixante-dix automnes [rapport par AtTirmidhi].
1646

- Ici il est confirm que le jugement de celui qui insulte Allh est jug
mcrant, sans divergence.
- Lapostasie est de trois sortes comme les savants lont classe : lapostasie
par la croyance, lapostasie par les actes et lapostasie par la parole. Le fait
dinsulter Allh compte parmi lapostasie par la parole. Que Allh nous en
prserve.
- Cest galement de la mcrance dinsulter un prophte ou un ange. La
rgle : cest que toute croyance, tout acte ou toute parole qui signifie une
moquerie ou un ddain lgard de Allh, de Ses livres, de Ses messagers, de
Ses anges, des signes de Sa religion, de Ses lois, de Sa promesse ou de Sa
menace est de la mcrance.
- De nos jours, il y a certaine personne lorsquelles sont en colre, insultent
Allh et pensent quelles sont toujours sur lIslam, alors quelles sont devenues
mcrantes.
- Celui qui a commis une mcrance doit revenir immdiatement lIslam en
prononant les deux tmoignages, qui sont (ach-hadou an la ilaha il-la l-Lah,
wa ach-hadou anna Mouhammadan raoulou l-Lah) cest--dire : je
tmoigne quil nest de dieu que Allh et je tmoigne que Mouhammad est le
Messager de Allh . Il ne suffit pas de dire astaghfirou l-Lah .
1647
Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari

explique le hadith de la femme
esclave (al-jariyah) et an-Nouzoul
. )
(

Et la signification de (yanzilou rabboun il s-sami d-douny)
descend Son messager (ange) ou Sa misricorde. Quant la dcision
du Messager (salla l-Lahou taala alayhi wa ala alihi wa sallam) de
librer la femme esclave (al-jariyah), lorsquelle a dirig sa main vers
le ciel, cest parce que cela indique de sa part quelle nattribue pas
dassoci Allh. Car en montrant le ciel du doigt, il a su quelle
ntait pas de ceux qui adorent les idoles qui sont sur terre.
- Ici, il explique comment les savants du khalaf ont compris et expliqu le
hadith al-jariyah. Nous voyons quen aucun cas, les savants de lIslam ont
compris de ce hadith que le prophte aurait interrog cette femme esclave
dune interrogation au sujet de lendroit, ou bien quelle aurait dsign le ciel
1648
pour indiquer que Allh serait dans le ciel, comme le prtendent les
mouchabbihah (assimilationnistes). En effet, Allh nest pas concern par
lendroit et la direction. Il nest ni dans le ciel, ni au-dessus du ciel, ni dans
aucun autre endroit.
spcialisation de Al-Azhar ; le Chaykh Mouhammad Alyan, grand savant de AlAzhar ; du Chaykh Ahmad Makki, lenseignant dans la section
1649
des
LImam Taqiyyou d-Din As-Soubki

dit que le tawassoul par le
Prophte est permis dans tous les
cas
Dans son livre Chifa-ou s-Saqam fi Ziyarati Khayri l-Anam (page 358 de
cette dition), lImam Taqiyyou d-Din As-Soubki a dit :
Je dis que le tawassoul par le Prophte (salla l-Lahou alayhi wa

sallam) est permis dans tous les cas : avant sa cration, aprs sa
cration, pendant sa vie dans le bas-monde, aprs sa mort durant le
barzakh, aprs la rsurrection pendant les stations du jour dernier et
au paradis.
- LIllustre savant, Chaykhou-l Islam, le Qadi Juge, le Hafidh spcialiste des
chanes de transmission du hadith, Faqih spcialiste de la jurisprudence ,
Moujtahid jurisconsulte, Ousouli spcialiste des fondements, Loughawi
spcialiste de la langue arabe le Chaykh Taqiyyou d-Din Ali Ibnou Abdi l-Kafi
As-Soubki est n en 683 et il est dcd en 756 de lHgire (rahimahou l-Lah)
cest--dire il y a environ 680 ans. Il tait du Madh-hab de lImam Ach-Chafii.
Son pre et son fils (Taj ad-Din Abou Nasr Abd al-Wahhab ibn Taqiyou dDin as-Soubki) taient galement des savants reconnues.
- De nombreux savants ont fait son loge, parmi eux : lImam Ibnou Hajar AlHaytami, le Hafidh As-Souyouti, le Hafidh As-Sakhawi et dautres.
1650
Voir : LInvocation de Dieu par le Degr des tres Vertueux (Le Tawassoul)
- Adh-Dhahabi a dit ces deux vers (posie arabe) en loge Taqiyyou d-Din
As-Soubki : Que le Minbar Omeyyade soit fier lorsque le sage, locan de
science, le taqiyy la gravi,
Celui qui mmorise le plus parmi tous les chaykh de son poque, Le plus
loquent dentre eux, celui qui matrise le plus la science des lois : Ali, il sagit
de Ali le fils de Abdou l-Kafi, As-Soubki.
- Ici il confirme que le tawassoul par le Prophte (salla l-Lahou alayhi wa
sallam) est permis, et cela mme aprs sa mort.
- Le tawassoul est demander Allh lobtention dun profit ou
lempchement dune nuisance et ce, par la mention du nom dun prophte ou
dun saint, par honneur pour celui par lequel le tawassoul est fait. Faire le
tawassoul est permis en leur prsence et en leur absence. Les appeler est
permis en leur absence et en leur prsence, tout comme lindique les preuves
selon la Loi de lIslam.
1651
LImam Abou Hanifah dit que les

attributs de Allh al-yad, alghadab et ar-rida sont sans
comment (bila kayf)
LImam Abou Hanifah a dit au sujet de Allh, dans son livre Al Fiqh al
Akbar (page 324 de cette dition qui est un charh -commentaire- du livre Al
Fiqh al Akbar ralis par le Chaykh Moulla Ali Al-Qari, mais 2me page du
trait de croyance de lImam Abou Hanifah qui est cit la fin du livre) :

Son yad est Son attribut sans comment (bila kayf), et
Son ghadab et Son rida sont deux de Ses attributs sans comment (bila
kayf)
Messager de Allh (salla l-Lahou alayhi wa sallam)
- Son livre Al-Fiqh Al-Akbar est un livre quil a crit sur la croyance.
- Ici il parle au sujet des attributs de Allh (al-yad, al-ghadab et ar-rida) et il
prcise quils sont sans comment.
- Le comment (al-kayf) : cest ce par quoi on dcrit les cratures, cest--dire
les dimensions, le dbut, la fin, la couleur, lendroit, la direction, la forme, la
1652

- Donc lorsque lImam Abou Hanifah dit que Allh a pour attribut al-yad
sans comment (bila kayf), il nie par cela que le yad de Allh soit un organe. En
effet, on ne dit pas que Allh a une main, car Allh na pas de membre, ni
dorgane, Il nest pas un corps, Il nest ni compos, ni composant.
- De mme lorsque lImam Abou Hanifah dit que Allh a pour attribut alghadab et ar-rida sans comment (bila kayf), il nie par cela que ces deux
attributs soient des sentiments, des humeurs, des changements dtat etc.
Donc, au sujet de Allh on ne traduit pas ghadab par colre car
attribuer la colre Allh signifierait lui attribuer le comment (kayf). La colre
est un changement et Allh et Ses attributs en sont exempts. Les savants ont
dit que le mot ghadab lorsquil est employ au sujet de Allh signifie la
volont ternelle de Allh de faire parvenir un chtiment , et que rida au
sujet de Allh signifie son agrment.
1653
Al-Azhar confirme que leau est la

premire des cratures

ayant
reu
lapprobation
de
Quelle est la premire des cratures ?

Rponse : La premire des cratures, cest leau.
Allh taala dit :
}{
[sourat Al-Anbiya/ 30] ce qui a pour sens : Nous avons fait partir
de leau toute crature vivante. .
Le hadith :

[rapport par Ibnou Hibban] ce qui a pour sens : Toute chose a
t cre partir de leau.
- Ici il est confirm que la premire des cratures dans labsolue est leau.
- Parmi les autres textes du Qour-an et du hadith confirmant que leau est la
premire crature :
Allh taala dit :
}

{
1654
qui signifie : Dis ( Mouhammad, ton sujet) : je ne suis quun tre

humain comme vous qui il a t rvl , [Al-Kahf / 110].
Le Messager de Allh (salla l-Lahou alayhi wa sallam) lorsquil ft interrog
au sujet du dbut de la cration a dit :

qui signifie : Allh est de toute ternit et rien dautre que Lui nest
de toute ternit. Son Trne a t cr sur leau. [Rapport de AlBoukhari et Al-Bayhaqi daprs 'Imran Ibnou l-Housayn].
As-Souddi a rapport dans son tafsir avec plusieurs chanes de transmission
qui remontent jusqu plusieurs compagnons, que le Messager de Allh (salla lLahou alayhi wa sallam) a dit :

qui signifie : Certes Allh na rien cr de ce quIl a cr avant
leau .
1655
Ibn Kathir interprte {yadahou

Mabsoutatan} par le fait que Allh
est gnreux et misricordieux
Dans son tafsir, lors de lexplication du verset 64 de Sourat Al-Ma-idah, Ibnou

Kathir a dit :
{ :
}

Allh taala dit :

{
}

(Bal yadahou Mabsoutatan younfiqou kayfa yacha) : cest--dire que les misricordes de Allh sont immenses, et que Sa
gnrosit est sans limite, puisquIl est Celui qui possde les trsors de toute chose
- Ismail Ibnou Kathir Ad-Dimachqi est n en 701 et il est dcd en 774 de

Salafis. Il a t lve de Ibnou Taymiyyah durant sa jeunesse, mais il a tenu
des positions qui lui taient opposes au cours de sa vie.
- Ici, il explique que yadahou dans ce verset, est une expression qui
signifie que Allh est gnreux et misricordieux.
- Ce verset ne veut absolument pas dire que Allh aurait deux mains, comme
le prtendent les anthropomorphistes. Croire cela est de la mcrance. Allh
na pas de membre, ni dorgane, Il nest pas un corps, Il nest ni compos, ni
composant.
1656
- Le terme yad dans la langue arabe a de trs nombreux sens autre que
le mot main . Lorsquil est employ au sujet de Allh il nest pas prendre
dans le sens de lorgane et de la partie corporelle.
1657
Abou Hayyan Al-Andalouci dit que

le mot inda ne dsigne pas un
endroit pour Allh
Dans son clbre tafsir Al-Bahrou l-Mouhit , lors de lexgse de la parole

de Allh taala :

}
{

[sourat Al-Anbiya /19], lImam Abou Hayyan Al-Andaloui a dit :

Ici, il nest pas vis par inda ( )lendroit, car Allh taala est
exempt de lendroit. La signification est bien lhonneur par le mrite
et llvation de lminence
- Le Moufassir (exgte), le Mouqri (spcialiste de la rcitation), le Nahwiyy
(spcialiste de la grammaire) Mouhammad Ibn Yououf Abou Hayyan AlAndaloui est dcd en 745 de lhgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a
environ 690 ans. Cest un savant du madh-hab (cole de jurisprudence) de
lImam Ach-Chafii.
- Il explique que le terme inda lorsquil est employ au sujet de Allh ne
signifie pas lendroit car Allh en est exempt. Puis il dit que la signification est
lhonneur par le mrite et llvation de lminence.
- Lorsque le mot inda est employ au sujet dune crature, gnralement,
son sens est : chez ou auprs , mais il peut galement avoir dautres
1658
sens. Mme au sujet des cratures le mot inda na pas toujours le sens de
lendroit.
1659
Le Chaykh Ali Al-Qari dclare

lendroit ou la direction Allh


Ceux qui ont t injuste, qui sont parmi ceux qui ont menti au
sujet de Allh, ou qui ont prtendu des choses qui comprenaient la
confirmation dun endroit Allh, dune direction en face [de Lui] et
une confirmation dune distance [entre Lui et Ses cratures] et de
toute chose semblable cela devient mcrant (kafir)
immdiatement.
- Ici, il confirme que celui qui attribue lendroit ou la direction Allh devient
mcrant.
1660
LImam Ach-Chafii confirme que

lapostat revient lIslam en
prononant les deux tmoignages
Dans son livre Rawdat At-Talibin dans le chapitre de lapostasie, lImam

An-Nawawi a dit :
: ( )

Certes, limam Ach-Chafii, que Allh lagre, a indiqu comment
lapostat revient lIslam, et il a dit pour cela: il doit tmoigner quil
ny pas dautre dieu part Allh et que Mouhammad est le Messager
de Allh, et il doit sinnocenter de toute croyance qui est contraire
lIslam.
lhgire (rahimahou l-Lah), cest--dire il y a plus de 750 ans. Il est du madhhab (Ecole de jurisprudence) de lImam Ach-Chafii. Il est lauteur de nombreux
ouvrages tels que Riyad As-Salihin, un commentaire du sahih Mouslim et autres

1661

lImam de lcole (madh-hab) Chafiite.
- Ici limam Ach-Chafii indique comment la personne qui est tomb dans la
mcrance revient lIslam. Et cest en prononant les deux tmoignages.
Cest--dire en tmoignant quil nest de dieu que Allh et que Mouhammad est
le Messager de Allh.
- En effet, le jugement de la Loi concernant celui qui se retrouve dans une
apostasie, cest quil lui est un devoir de revenir lIslam en prononant les
deux tmoignages et en abandonnant ce qui a t la cause de lapostasie,
cest--dire la chose par laquelle lapostasie a eu lieu.
- Le fait que lapostat dise (astaghfirou l-Lah) je demande Dieu de me
pardonner ne lui est pas utile avant dtre revenu lIslam.
1662
Al-Azhar confirme quil est permis

de faire le tawassoul par les
prophtes et les saints
Dans le livre aqidatou l-Mouslimin

ayant
reu
lapprobation
de
Quel est le jugement de celui qui appelle un prophte ou un saint

en leur absence ? Et quel est le jugement de demander au saint et au
prophte quelque chose quil nest pas habituel de demander ?
Rponse : Ceci est permis car le simple fait dappeler ou de
demander une chose inhabituelle ne constitue pas une adoration pour
autre que Allh. Ce nest pas le simple fait de dire : Messager de
Allh qui est une association Allh. En effet, il a t confirm que
Bilal Ibnou l-Harith Al-Mouzani tait venu auprs de la tombe du
Messager durant lanne de la scheresse (ar-ramadah) au temps du
califat de Oumar, et quil avait dit : Messager de Allh, demande
la pluie pour ta communaut, ils risquent de prir . Ceci a t
rapport par Al-Bayhaqi et dautres. Oumar ne la pas reni Bilal
Ibnou l-Harith ni personne dautre que Oumar, tous lont au contraire
approuv. Allh taala dit :

{

}
ce qui a pour sens : Si, ayant t injustes envers eux-mmes, ils
venaient auprs de toi pour demander le pardon Allh, et le
Messager demandait le pardon pour eux, ils sauraient que Allh est
1663
Celui Qui accepte le repentir et Qui fait misricorde . [sourat An-Nia

/ 64]
Dautre part, il est confirm que Ibnou Oumar a dit :
(ya MouHammad)
ce qui a pour sens : Mouhammad lorsque sa jambe stait
comme paralyse. Ceci est rapport par Al-Boukhari dans son livre AlAdabou l-Moufrad.
- Ici, il est confirm le caractre permis de faire le tawassoul par les
prophtes et les saints. En effet, cela est un acte qui tait pratiqu par les
compagnons et le tawassoul ne constitue pas une adoration pour autre que
Allh.
- De mme le compagnon Bilal Ibnou l-Harith sest rendu la tombe du
Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam) afin quil demande la pluie.
1664
LImam Abou Mansour Al-Baghdadi

rapporte lunanimit sur le fait que
Adam est le premier prophtemessager
Dans son livre Al-Farqou bayna l-Firaq (page 278 de cette dition),
lImam Abou Mansour Al-Baghdadi a dit :

Certes, les prophtes sont nombreux, et les messagers parmi eux
sont au nombre de trois cents treize (313). Le premier des prophtesmessagers et le pre de lensemble de lhumanit est Adam (alayhi ssalam) et le dernier dentre eux (les prophtes) est Mouhammad (salla
l-Lahou alayhi wa sallam).
- Le Chaykh, lImam Abou Mansour Abdou l-Qahir Ibnou Tahir At-Tamimi AlBaghdadi Al-Isfarayini est dcd en 429 de lhgire (rahimahou l-Lah) cest-dire il y a plus de 1000 ans. Cest un savant dans lcole de jurisprudence
Chafiite.
- Son livre al-Farqou bayna l-Firaq est au sujet de 73 groupes sur lesquels le
Prophte (Salla l-Lahou alayhi wa sallam) a dit (dans le sens) : Certes cette
communaut se sparera en 73 groupes, 72 sont en enfer et un seul
est au paradis. Cest la majorit (Al-Jamaah) [Rapport par Abou
Dawoud dans Ses Sounan]. Cette version confirme lautre version qui signifie
: Ma communaut se sparera en 73 groupes ; tous sont en enfer sauf
ceux qui seront sur ce sur quoi jtais, moi et mes compagnons. En
1665
effet, la voie du Prophte et de ses compagnons est la voie suivie par la

majorit des musulmans.
- Aprs avoir cit tous les groupes (firaq) gars, il a crit un long chapitre
ddi la croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamaah. Cette citation est tire
de ce chapitre. Il cite 15 points de croyance unanimes chez les Sunnites et il
met ce point en septime dans sa liste.
- Les musulmans ont t unanimes sur le fait que Adam est le premier
prophte-messager. Ce sujet est connu dvidence parmi eux. Celui donc qui
renie la prophtie de Adam est un mcrant selon lUnanimit tout comme cela
est mentionn dans le livre Maratibou l-Ijma. Ce livre dans lequel il est indiqu
que celui qui renie le statut de prophte de notre matre Adam (alayhi ssalam) il devient mcrant par lunanimit. Celui qui doute de son statut de
messager galement est mcrant.
- Certains gars ont contredit les musulmans sur cette question, ils
prtendent que Nouh est le premier prophte dans labsolu. Dans un hadith
rapport par Al-Boukhari il est rapport que Nouh (alayhi s-salam) est le
premier prophte-messager envoy aux gens de la terre, mais il sagit ici dune
primaut relative, cest--dire quil est le premier prophte envoy aprs
lapparition de la mcrance parmi les humains. Cela ne signifie pas quil ny a
pas eu de prophte ni de messager avant lui. Les Prophtes Adam, Chith et
Idriss ont vcu avant Nouh.
- Ces ignorants ont compris de travers le hadith rapport par Al-Boukhari et
ils ont rejet les autres hadiths qui indiquent que Adam est un prophte, ils
nont mme pas pris en compte lunanimit de la communaut.
- Cest comme sils avaient dit que les descendants de Adam ont vcu
pendant un certain temps comme les animaux, sans quils aient de loi qui
rgissent leur vie, puisque avant Adam il ny avait pas de prophte. Ceux qui
renie le statut de prophte Adam, regardez latrocit des consquences de
leur parole.
LImam Al-Qourtoubi explique le hadith

de la femme esclave et le verset Aamintoum man fis-sama
1666
Dans son livre At-Tidh-kar fi Afdal al-Adhkar , lImam Al-Qourtoubi a dit :

.

.
{ :
: }

.
Parce que tout ce qui est dans [ou au-dessus] les cieux (fi s-sama)
et sur terre et ce qui est entre eux est une cration de Allh taala et
Lui appartient, et si il en est ainsi, il est donc impossible que Allh soit
dans [ou au-dessus] les cieux (fi s-sama) ou sur terre, car sIl tait
dans quelque chose Il serait circonscrit ou limit, et sIl tait ainsi, Il
aurait t cr. Ceci est la voie des gens de la vrit et de
lauthentification.
Et [on suit] la mme rgle pour Sa parole A-amintoum man fissama et sa parole [c'est--dire la parole du Prophte] salla l-Lahou
alayhi wa sallam la femme esclave : Ayna l-Lah ? et elle a
rpondu fi s-sama et il ne la pas contredit, et ce qui est de cet
ordre, ce nest pas selon le sens apparent mais cest interprt avec
des interprtations correctes, qui sont trs nombreuses dans les
livres des gens de science
ans. Il est du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de lImam Malik. Il est trs
connu pour son tafsir Al-Jamiou li Ahkami l-Qour-an .
1667
- Ici il confirme que la voie des gens de la vrit est de croire que Allh nest
ni dans les cieux, ni au-dessus des cieux, ni sur terre. Et il explique que le
verset A-amintoum man fis-sama [Sourat Al-Moulk], ainsi que le hadith de
la femme esclave (jariyah) et les autres textes de cet ordre, ne sont pas
prendre selon le sens apparent, mais quils doivent tre interprts de manire
correct.
1668
LImam Malik dit que listiwa de

Allh est sans comment (rapport
par Al-Bayhaqi)
Dans son livre Al-Itiqad , le Hafidh Al-Bayhaqi rapporte avec une chane
de transmission qui remonte jusqu Yahya Ibnou Yahya, lun des lves de
lImam Malik, quil a dit :
)
:

(
:
.
Nous tions auprs de [lImam] Malik et cest alors quun homme
entra et lui demanda : Abou Abdou l-Lah [il rcita le verset :] arRahman ala archi stawa : istawa comment ? (kayf istawa ? ). Malik
baissa alors la tte et resta ainsi jusqu tre couvert de sueur. Puis il
dit : Listiwa nest pas inconnu (al-istiwa ghayrou majhoul) et le
comment nest pas concevable (wa l-kayfou ghayrou maqoul), croire
en cela est une obligation et poser la question ce sujet est une
mauvaise innovation (wa s-sou-alou anhou bidah), je ne te considre
que comme un mauvais innovateur (wa ma araka il-la moubtadian)
et il a ordonn quon le fasse sortir .
1669

une rfrence incontournable pour tous musulman. Cest un Salaf (Cest--dire
- Ici, lImam Malik dit clairement que le comment au sujet de listiwa de Allh
est inconcevable, cest--dire que cest un istiwa sans comment (bila kayf). En
effet, lImam Malik na pas accept que lon demande comment ? au sujet
de listiwa de Allh. Ceci nous confirme donc que listiwa de Allh nest pas une
position assise, ni un tablissement, ni une installation, ni une lvation
spatiale ni aucun autres sens qui font partie des attributs des cratures et qui
sont concern par le comment .
- LImam Malik a dit : listiwa nest pas inconnu (al-istiwa ghayrou
majhoul) cest--dire que listiwa est connu car il est rapport dans le Qour-an,
puis il a dit : le comment nest pas concevable (al-kayfou ghayrou maqoul)
cest--dire que le comment est exclu, impossible Son sujet, savoir que
listiwa dans le sens du comment, cest--dire de lattitude comme la position
assise, nest pas concevable : la raison ne laccepte pas puisquil fait partie des
caractristiques des cratures. En effet, la position assise nest valable que
pour un tre qui a des membres, cest--dire un postrieur et des genoux,
gloire Allh Qui est exempt de tout cela.
- Cette citation est rapporte avec une chane de transmission authentique.
Elle a galement t cite par le Hafidh Al-Bayhaqi dans son livre Al-Asma-ou
wa s-Sifat . Le Hafidh Ibnou Hajar Al-Asqalani la rapporte dans son livre
fathou l-bari charh sahih Al-Boukhari , ainsi que le Hafidh Abou Nouaym
dans Hilyatou l-Awliya , lImam Ibnou Abi Zayd Al-Qayrawani dans Al-Jami
fi s-Sounan et dautres.
- Une autre version authentique proche de celle-ci est rapporte avec les
termes (wa kayfa anhou marfou) cest--dire : Dire comment est exclu
Son sujet . Cela est rapport par le Hafidh Al-Bayhaqi dans Al-Asma-ou wa s1670
Sifat , par le Hafidh Ibnou Hajar Al-Asqalani dans son livre fathou l-bari
charh sahih Al-Boukhari , par Adh-Dhahabi dans Siyari Alami n-Noubala et
dautres.
- Quant la version propage par les anthropomorphistes, selon laquelle
Malik aurait dit le comment est ignor (al-kayfou majhoul), cette version
nest pas vraie ; elle na t valide daucun des Salaf ; elle na pas t
confirme comme tant la parole de Malik ni de personne dautre parmi les
Imams. LImam Malik na pas dit le comment est ignor (al-kayfou majhoul).
Cette version na aucune chane de transmission sur laquelle on puisse se
baser et elle nest pas conforme au tawhid. En effet, le fait de dire que le
comment est ignor, cela insinue que Allh aurait des attributs qui ont un
comment (des caractristiques des cratures), mais que nous ne saurions pas
par lesquelles de ces caractristiques Il serait attribu ; et cela contredit le
tawhid.
1671
LImam Abou Hanifah dit que Allh

nest pas un corps et quIl est
exempt de la limite
LImam Abou Hanifah a dit dans son livre Al Fiqh al Akbar (page 324 de
cette dition qui est un charh -commentaire- du livre Al Fiqh al Akbar
ralis par le Chaykh Moulla Ali Al-Qari, mais 2me page du trait de croyance
de lImam Abou Hanifah qui est cit la fin du livre) :
Il [Allh] existe mais pas comme tout ce qui existe. Cest--dire

quIl nest pas un corps (bila jism), ni une substance (wa la jawhar), ni
une caractristique dun corps. Il est exempt de la limite. Il est
exempt de loppos. Il est exempt du semblable et du ressemblant.
- Ici, lImam Abou Hanifah dit que Allh nest pas un corps et quIl exempt de
la limite.
1672
Adh-Dhahabi rapporte que les

compagnons venaient la tombe
du Prophte lors de difficults
Dans son livre Siyari Alami n-Noubala (tome 28 page 86 de cette

dition), Adh-Dhahabi a dit :
: :
:
:
:
:
Al-Amach a dit, daprs Abou Salih qui rapporte que Malik AdDar a dit: Les gens ont t atteints de famine lpoque de Oumar
(ibnou l-Khattab). Un homme est alors venu la tombe du Messager
de Allh (salla l-Lahou alayhi wa sallam) et a dit : Messager de
Allh, demande la pluie pour ta communaut, ils sont sur le point de
prir . Cet homme a alors vu dans le rve quelquun lui dire : Passe
Oumar le salam et annonce lui la nouvelle quils auront la pluie et
dis lui : fais bien preuve de bonne volont et dardeur . Lhomme est
alors all voir Oumar et lui a annonc cela. Oumar sest alors mis
pleurer et a dit : Seigneur, je ferai tout ce qui est en ma capacit
pour servir la communaut
1673
- Adh-Dhahabi est n en 643 et il est mort en 748 de lhgire, cest--dire il y

a plus de 680 ans. Il est souvent pris comme rfrence par les gens de la
dviation qui sopposent au tabarrouk et au tawassoul.
- Ce Hadith a t rapport par le Hafidh Al-Bayhaqi dans Dala-il anNoubouwwa ; par le Hafidh Ibnou Hajar Al-Asqalani dans son commentaire
du sahih Al-Boukhari Fath Al-Bari et dans al-Isabah fi Tamyiz asSahabah qui dclare que la chane de transmission est sahih, par Ibnou Kathir
deux reprises dans al-Bidayah wa n-Nihayah qui dclare galement que la
chane de transmission est sahih, par Adh-Dhahabi dans Siyari Alami nNoubala , par le Hafidh Taqiyyou d-Din As-Soubki dans Chifa-ou s-Saqam ,
par Al-Housni dans Dafou choubahi man chabaha wa tamarad et par
dautres encore Cela fera lobjet darticles incha-a l-Lah.
succd. Pourtant Oumar tait connu pour tre ferme lorsquil sagissait de
1674
Ibn Kathir parle de listiwa de Allh
Dans son tafsir, lors de lexplication du verset
{
}

(thoumma stawa ala l-arch) [Sourat Al-A'raf / 54], Ibnou Kathir a dit :
.
Les gens ont ce sujet plusieurs avis, mais ce nest pas le lieu de
les dtailler ici. Nous citons ici la voie du Salaf vertueux de Malik, de
Al-Awzai, de Ath-Thawri, de Layth Ibnou Kab, de Ach-Chafii, de
Ahmad ibnou Hanbal, de Ishaq ibnou Rahawih et dautres queux
parmi les imams musulmans du pass et contemporains et plus
rcents, savoir de lire ces versets comme ils sont parvenues. Sans
attribuer le comment, ni dassimilation, ni annulation de ces versets.
1675
Et le sens apparent qui vient lesprit des assimilateurs est ni au

sujet de Allh taala. Car Allh na pas de ressemblances avec quoi
que ce soit de Ses cratures. Rien nest tel que Lui et Il est Celui qui
entend et qui voit. Mais il en est comme lon dit les imams parmi
lesquels Naim ibnou Hammad al-Khouzai, le chaykh de Al-Boukhari,
qui a dit : Celui qui assimile Allh Ses cratures est un mcrant,
et celui qui renie ce que Allh a cit comme attributs pour Lui-mme
est mcrant . Et il ny a pas, dans les attributs que Allh a cits
comme tant Ses propres attributs ni dans ceux que Son messager a
cits, dassimilation. Celui qui confirme Allh taala ce qui est
parvenu dans les versets explicites et les nouvelles sres,
conformment ce qui est digne de lminence de Allh taala et qui a
ni au sujet de Allh taala les dfauts, il aura suivi la voie de bonne
guide.
Salafis. Il a t lve de Ibnou Taymiyyah durant sa jeunesse, par la suite il la
contredit sur plusieurs sujet.
- Ici lorsquil explique le verset {

( } thoumma stawa ala l
arch) [Sourat Al-A'raf/54], il cite de nombreux savants qui se sont content de
lire ce verset et ceux qui sont similaires, tels quils sont parvenues dans les
textes, tout en exemptant Allh du comment, sans assimiler Allh Ses
cratures et sans annuler ces versets.
- Ensuite, il dit que prendre ce verset et ceux qui sont similaires au sens
apparent est la voie des assimilateurs (mouchabbihine). En effet le sens
apparent de istawa est la position assise, ltablissement, linstallation,
llvation spatial. Tous ces sens sont rejeter au sujet de Allh.
Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari explique

le hadith an-nouzoul
1676
{ }
Et la signification de

(yanzilou Rabbouna ila s-Sama-i d-dounya( , cest--dire que cest Son messager (un ange) qui descend au ciel du basmonde, ou bien Sa misricorde

- Ici, il explique comment les savants du khalaf ont expliqu le hadith annouzoul. Nous voyons quen aucun cas, les savants de lIslam ont compris de
ce hadith que se serait Allh Lui-mme qui descendrait, comme le prtendent
les mouchabbihah (assimilationnistes). En effet, Allh nest pas concern par
lendroit, la direction, le dplacement et le changement.
1677
1678
Le chaykh As-Sawi explique le

hadith sur lascension (al-Miraj) et
dclare mcrant ceux qui
attribuent lendroit Allh
Dans son livre Hachiyyatou s-Sawi ala tafsir al-Jalalayn , le Chaykh AsSawi a dit au sujet du hadith sur al-Isra wa l-Miraj :

Sa parole (cest--dire la parole du Prophte)

(qala farajatou ila Rabbi) signifie : lendroit o jai reu la rvlation de mon Seigneur. Et il nest pas vis que Allh est
dans cet endroit et quil (le Prophte) serait revenu Lui, certes, croire cela est de la mcrance
- Le Chaykh Ahmad Ibnou Mouhammad As-Sawi al-Misri al-Maliki est ne en

1175 et il est dcd en 1241 de lHgire (rahimahoul-Lah), cest--dire il y a
environ 200 ans. Son ouvrage Hachiyyatou s-sawi est un commentaire du
tafsir al-Jalalayn.
- Ici il explique un passage dun long hadith concernant Al-Isra wa l-Miraj (le
voyage nocturne et lAscension), la partie o le Prophte a reu la rvlation au
sujet du nombre de prire obligatoire pour sa communaut.
- Il dit que la parole ( farajatou ila Rabbi) ne signifie pas
que le Prophte serait revenu un endroit o se trouverait Allh. Le Chaykh AsSawi dit clairement que celui qui croit cela est un mcrant.
1679
- Le sens de la parole ( farajatou ila Rabbi) est donc : Je

suis retourn lendroit o mon Seigneur mavait rvl .
1680
A-ichah explique les versets 8 et 9

de sourat An-Najm [Rapport par
Mouslim]
Dans son clbre recueil de hadith sahih, lImam Mouslim a rapport que Aichah (radiya l-Lahou anha) a dit au sujet de lexplication de la parole de Allh
:

}

{
[Sourat An-Najm / 8-9] ce qui a pour sens : Ensuite il sest rapproch et il
fut deux coudes ou moins :
Certes cela dsigne (lange) Jibril (alayhi s-salam), il venait au

Prophte, et cette fois-ci il est venu lui sous son apparence
dorigine, et il a couvert lhorizon du ciel
- Ici, A-ichah (radiya l-Lahou anha) confirme que celui dont il sagit dans
cette ayah, cest Jibril (alayhi s-salam), puisque le Messager (salla l-Lahou
alayhi wa s-sallam) la vu La Mecque un endroit appel Ajyad et il avait six
1681
cents ailes. Son corps immense cachait lhorizon. Il la vu une autre fois cot
de Sidratou l-Mountaha, tout comme Allh taala dit :
}

{
[Sourat An-Najm / 13-14] ce qui a pour sens : Et il la vu une autre fois, l

o se trouve Sidratou l-Mountaha .
- Le but de lAscension (al-miraj), ce nest pas que le Messager parvienne
un endroit o Allh taala serait localis, celui qui croit cela aura contredit
lIslam. Lobjectif de lAscension (al-miraj), cest dhonorer le Messager (salla lLahou alayhi wa s-sallam).
1682
Al-Qadi Iyad confirme quinsulter

ou rabaisser le Prophte est de la
mcrance
Dans son livre Ach-Chifa (page 429 de cette dition) Al-Qadi Iyad a dit :

Celui qui insulte le Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam), ou
le rabaisse, ou le ridiculise, ou lui attribue une bassesse concernant
sa personne ou son ascendance ou ses actes, ou nimporte desquels
de ses caractristiques, a commis de la mcrance
ans. Son ouvrage Ach-Chifa est trs connu, le titre complet du livre est
Ach-chifa bi tarif houqouq al-Moustafa .
- Ici il donne un jugement trs important, savoir que celui qui insulte ou
rabaisse le Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam) devient mcrant.
- la page suivante, il cite Mouhammad ibnou Sahnoun (un savant du salaf)
qui rapporte galement lunanimit quinsulter ou rabaisser le Prophte est de
la mcrance.
- Cest galement de la mcrance dinsulter Dieu, tout comme la dit AlQadi Iyad dans ce mme ouvrage.
1683
- La rgle : cest que toute croyance, tout acte ou toute parole qui signifie
une moquerie ou un ddain lgard de Allh, de Ses livres, de Ses messagers,
de Ses anges, des signes de Sa religion, de Ses lois, de Sa promesse ou de Sa
1684
LImam Abou Hanifah rplique

ceux qui demandent o est Allh ?
Dans son livre Al-Fiqh al-Absat , lImam Abou Hanifah a dit :
:
:

Jai dit : Regarde, si quelquun dit : O est Allh taala ? On lui dit :
Allh taala est de toute ternit, il ny a pas dendroit avant quIl ne
cre les cratures et Allh taala existe de toute ternit alors quil
ny a pas de o , ni de cratures ni quoi que ce soit, Il est le
Crateur de toute chose
Messager de Allh (salla l-Lahou alayhi wa sallam).
- Son livre Al-Fiqh Al-Absat fait partie des ouvrages quil a crit sur la
croyance et dont les savants ont confirm lauthenticit. LImam Mourtada AzZabidi Al-Hanafi confirme cela dans son livre It-hafou s-Sadati l-Mouttaqin,
ainsi que lImam Al-Kawthari Al-Hanafi et dautres.
- Ici il explique clairement que Allh existe sans endroit et quon ne demande
pas o ? son sujet, car Allh existe de toute ternit sans endroit.
1685
Le Chaykh Abdou l-Majid AlMaghribi confirme que Allh existe

sans endroit et sans direction
Dans son livre Al-minhaj fi l-miraj le Chaykh Abdou l-Majid Al-Maghribi a

dit :

Certes Allh taala nest pas contenu dans un endroit et Il nest
pas limit dans une direction : ni haut, ni bas. Allh taala existe de
toute ternit et rien dautre que Lui nexiste de toute ternit, ni
tre, ni endroit, ni direction dans labsolu
- Le Chaykh Abdou l-Majid Al-Maghribi Al-Haani At-tarabouli est n en
1283 et il est dcd en 1352 de lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a
plus de 80 ans.
- Il appartient une famille parmi laquelle il y a eu de nombreux juges
islamiques et moufti jurisconsulte. Parmi ses enseignants chaykh il y a abou lmaHcin al-Qawqjiyy et autres.
- Ici il confirme la croyance des musulmans sur le fait que Allh existe sans
1686
Le Hafidh As-Souyouti explique le

hadith aqrabou ma yakounou labdou min Rabbihi wa houwa sajid
Dans son Charh (commentaire) des Sounan de An-Naa-i , le Hafidh AsSouyouti lors du commentaire du hadith :

aqrabou ma yakounou l-abdou min Rabbihi wa houwa sajid , il a dit :
:
: .
Al-Qourtoubi a dit : Ceci veut dire que lesclave est plus proche
dans la prosternation de lagrment de Allh par le rang et lhonneur
et non pas par la distance car Allh est exempt de lendroit, de
ltendue et du temps . Et Al-Badr Ibnou Sahib a dit dans sa
Tadhkirah : Il y a dans ce hadith lindication que la direction est
impossible au sujet de Allh taala .
- Le Hafidh, Abou l-Fadl Abdou r-Rahman ibnou Abi Bakr Jalalou d-Din asSouyouti est un grand savant chafiite reconnu par toute la communaut
musulmane. Il est n en 849 et il est dcd en 911 de lhgire (rahimahou lLah) cest--dire il y a environ 520 ans. Certains lont dsign comme le
moujaddid du 10me sicle de lhgire (cest--dire celui qui revitalise la
science de la religion).
- Ici, il rapporte que lImam Al-Qourtoubi a expliqu ce hadith par le fait que
lesclave est plus proche dans la prosternation de lagrment de Allh et que ce
1687
nest pas un rapprochement par la distance, car Allh nest pas concern par
les endroits. Et Al-Badr Ibnou Sahib a dit que ce hadith nous indique que la
direction est impossible au sujet de Allh.
1688

explique le verset A-amintoum
man fi s-sama de Sourat Al-Moulk
{ }

!!
Et la signification de
{ }
[a-amintoum man fis-sama] (sourat Al-Moulk), cest : Celui dont la
souverainet est au ciel , ou alors cest une forme (en langue arabe) qui
indique la glorification de Allh taala en lui attribuant al-oulouww (llvation
du mrite) et al-adhamah (lminence) et lexemption du fait dtre dessous
ou en bas (as-soufl wa at-taht), non pas que Allh taala est incarn dans le ciel
(fi s-sama), car lincarnation fait partie des caractristiques des corps et des
signes dentre en existence et Allh est exempt de cela.
- Ici, il explique comment les savants du khalaf ont expliqu le verset aamintoum man fis-sama dans Sourat Al-Moulk. Nous voyons quen aucun cas,
1689
les savants de lIslam ont compris de ce verset que Allh serait dans le ciel,
comme le prtendent les mouchabbihah (assimilationnistes). Dautres savants
ont dit que ce sont les anges qui sont vis dans ce verset.
1690
Le Chaykh Abdou l-Majid AlMaghribi parle de la

commmoration du Mawlid
Dans son livre Al-minhaj fi l-miraj le Chaykh Abdou l-Majid Al-Maghribi a

dit :

Les gens ont pris lhabitude dorganiser une fte pour couter
lhistoire de la naissance du Prophte Honor (alayhi s-salatou wa ssalam), et pour commmorer le bienfait de la naissance du Prophte
que Allh a envoy pour guider les gens des tnbres de lignorance
vers la lumire de la guide.
- Le Chaykh Abdou l-Majid Al-Maghribi Al-Haani At-tarabouli est n en
1283 et il est dcd en 1352 de lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a
plus de 80 ans.
- Ici, il fait lloge de la commmoration de la naissance du Prophte salla lLahou alayhi wa sallam (al-Mawlid).
1691
Abou Oubaydah et Ad-DaHHak (du

salaf) ont interprt le mot wajh
dans sourate Al-Qasas [rapport
par Ibn Al-Jawzi]
Dans son livre Dafou Choubahi t-Tachbih (page 113 de cette dition)
lImam Ibnou l-Jawzi a dit :
: ]88 : } [

{ :

Ad-Dahak et Abou Oubaydah ont dit au sujet de la parole de
Allh :
{}
["koullou chay-in halikoun illa wajhah" qui signifie : "tout sera ananti sauf Son Wajh"] (sourat Al-Qasas/88) cest--dire
sauf Lui (Allh).
- LImam, le Hafidh spcialiste des chanes de transmission du hadith, le

Moufassir exgte Abdou r-Rahman Ibnou Ali connu sous le nom de Ibnou lJawzi le Hanbalite, est n en 508 et il dcd en 597 de lHgire (rahimahou lLah) cest--dire il y a 835 ans.
- Ibnou l-Jawzi fait partie des piliers des hanbalites. Il a crit son livre
Dafou Choubahi t-Tachbih pour rpliquer ceux qui ont attribu le corps
Allh tout en se rclamant de lcole de lImam Ahmad alors que lImam
Ahmad est innocent de ce quils ont pris pour croyance. Ibnou l-Jawzi a soulign
dans ce livre que la croyance du Salaf est bien la croyance de lImam Ahmad,
lexemption de Allh de lendroit, de la limite, du corps, de la position debout,
1692
assise, de linstallation et de toutes les autres caractristiques des choses qui

entrent en existence et des corps.
- Ici Ad-Dahak et Abou Oubaydah ont expliqu que la signification de illa
wajhah dans ce verset est sauf Allh .
- Le mot wajh dans la langue arabe a plusieurs sens, et son sens premier
est visage ou face . Mais ce nest pas ce sens qui est retenu lorsquil est
attribu Allh. En effet Allh nest pas compos de partie, il nest pas un
corps et il na ni membre, ni organe. Le mot wajh peut dsigner un tre, ou
encore avoir le sens de al-Moulk (la souverainet) comme la dit lImam AlBoukhari.
- Amir Ibnou Abdou l-Lah Ibnou Al-Jarrah Abou Oubaydah est un clbre
compagnon du Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam) et il a reu son loge.
Il fait partie des premiers compagnons avoir embrass lIslam.
- Lxgte -Moufassir- Ad-Dahak Ibnou Mouzahim Al-Hilali, est dcd dans
les environ de 105 de lHgire (rahimahoullah) cest--dire il y a environ 1330
ans. Il tait un successeur des compagnons (tabii). Il est souvent cit dans les
exgses du Qour-an (tafsir).
1693
Les savants du salaf et du khalaf

dclarent mcrant ceux qui
attribuent une direction Allh
Dans son livre Mirqat al-Mafatih, Charh Michkat al-Masabih le Chaykh

Moulla Ali Al-Qari a dit :
: :

Tout un groupe dentre eux [c'est--dire les Pieux Prdcesseurs Salaf Salih -] ainsi que du Khalaf [c'est--dire de l'poque qui a suivi] a
dit: Celui qui croit que Allh est dans une direction est un mcrant
(kafir), comme cela a t clairement rapport par Al-Iraqi quand il a
dit: Ceci est lavis de Abou Hanifah, Malik, Ach-Chafii, Al-Achari et
Al-Baqillani.
de lhgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 420 ans. Il a crit un
commentaire du livre Al-Fiqh Al-Akbar qui est trs connu.
- Ici, il confirme que les savants du salaf et du khalaf dclarent mcrant
ceux qui ont pour croyance que Allh est dans une direction. Suite cela il cite
parmi eux, cinq savants de rfrence dans la communaut musulmane,
savoir : Abou Hanifah, Malik, Ach-Chafii, Al-Achari et Al-Baqillani.
1694

religion).
- Il a t confirm dans dautres ouvrages que les Imams fondateurs des
quatre madh-hab (Abou Hanifah, Malik, Ach-Chafii et Ahmad Ibn Hanbal)
dclaraient mcrant ceux qui attribuent le corps et la direction Allh.
1695
Le Prophte a dit que toute chose

a t cre partir de leau
[rapport par Ibn Hibban]
Dans son recueil de hadith connu sous le nom de Sahih Ibnou Hibban , le
Hafidh Ibnou Hibban a rapport un hadith daprs Abou Hourayrah, dans lequel
il a dit :
:
:
ce qui a pour sens :
Jai dit : Messager de Allh chaque fois que je te vois je me sens
bien et je me rjouis. Informe moi sur toute chose. Il (cest--dire le
Prophte) a dit : Toute chose a t cre partir de leau
- Le Hafidh Abou Bakr Mouhammad Ibnou Hibban Ibnou Ahmad Abou Hatim
At-Tamimi Al-Bousti, est un savant du Salaf, il est n en 270 et il est dcd en
354 de lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 1080 ans. Cest un
grand spcialiste de la science du hadith. Il est lauteur du Sahih rput
sous le nom de Sahih Ibn Hibban . Il tait du madh-hab (Ecole de
jurisprudence) de lImam Ach-Chafii.
- Ce hadith qui est confirm comme tant sahih, est lune des preuves qui
confirme que la premire des cratures tre entre en existence est leau.
1696
- Ibnou Majah a galement rapport une version de ce hadith dans ses

sounnan.
- Parmi les autres textes du Qour-an et du hadith confirmant que leau est la
premire crature :
Allh taala dit : {

}
[Al-Anbiya / 30] (ce qui a pour
sens) : Nous avons fait de leau toute chose vivante ,
Allh taala dit : {
[ } Al-Kahf / 110] (ce qui
a pour sens): Dis ( Mouhammad, ton sujet) : je ne suis
quun tre humain comme vous qui il a t rvl .
Le Messager de Allh (salla l-Lahou alayhi wa sallam)
lorsquil ft interrog au sujet du dbut de la cration a dit
:
( ce qui a pour sens)
: Allh est de toute ternit et rien dautre que Lui nest de
toute ternit. Son Trne a t cr sur leau. [Rapport de
Al-Boukhari et Al-Bayhaqi daprs 'Imran Ibnou l-Housayn].
As-Souddi a rapport dans son tafsir avec
plusieurs chanes de transmission qui remontent jusqu
plusieurs compagnons, que le Messager de Allh (salla l-Lahou
alayhi wa sallam) a dit :

( ce qui a
pour sens) : Certes Allh na rien cr de ce quIl a cr
avant leau .
Istawa au sujet de Allh expliqu par

les savants du khalaf (Chaykh AsSoubki Al-Azhari)
1697
{
}
Les gens du Khalaf, que Allh taala leur fasse misricorde, disent
au sujet de ces versets et de ces hadith (il parle ici des versets
moutachabihah, cest--dire non-explicite), que leur sens est connu.
Ainsi le sens de
{}
[ar-Rahman 'ala l-'archi stawa] est que Allh domine le Trne par Sa toute-Puissance (Istawla bi l-qahri) et que le Trne est
sous Sa destine.
- Ici, il dit que les savants du khalaf expliquent listiwa de Allh (comme dans
le verset Taha/5) par le sens de la domination par Sa toute-puissance.
- De nos jours, il y a certaines personnes qui nont pas appris les bases du
tawhid, et qui comprennent de ce verset que Allh serait tablit ou assis ou
install sur le Trne. Ceci est contraire la croyance des musulmans. Le
Chaykh As-Soubki Al-Azhari dit bien que les musulmans du khalaf ont expliqu
listiwa de Allh par le sens de istawla bi l-qahri cest--dire par le fait de
dominer par Sa toute-Puissance.
de vaincre aprs avoir combattu, ce qui impliquerait un changement, et le changement est

impossible au sujet de Allh azza wa jall.

impliquerait un endroit et une direction, ce qui est galement impossible au
sujet de Allh taala.
1698

1699
Le Hafidh As-Souyouti dit au sujet

du hadith de Jabir quil na pas de
chane de transmission sur laquelle
on puisse se baser
Dans son recueil de fatwa : Al-Hawi li l-Fatawa , le Hafidh As-Souyouti a

dit au sujet du hadith connu sous le nom de hadith de Jabir , dans lequel il
est mentionn que la premire des cratures serait la lumire du Prophte
(salla l-Lahou alayhi wa sallam) :
( )
Il ny a (concernant le hadith de Jabir) aucune de chane de
transmission (isnad) sur laquelle on puisse se baser
- Le Hafidh (spcialiste de la science du hadith), Abou l-Fadl Abdou r-Rahman
ibnou Abi Bakr Jalalou d-Din as-Souyouti est un grand savant chafiite reconnu
par toute la communaut musulmane. Il est n en 849 et il est dcd en 911
de lhgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 520 ans. Certains lont
dsign comme le moujaddid du 10me sicle de lhgire (cest--dire celui qui
revitalise la science de la religion).
- Ici il dit clairement que le hadith de jabir dans lequel il est dit que la
premire crature est la lumire du prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam)
na pas de chaine de transmission sur laquelle on puisse se baser.
- Dautres savants spcialistes de la science du hadith ont confirm les
propos de lImam As-Souyouti, et dautres encore ont dit que les expressions
mme du hadith, dmontre quil nest pas retenir.
1700
- Lavis retenu est que la premire crature par lexistence est leau. Parmi
les textes du Qour-an et du hadith confirmant cela :

Allh taala dit : {

[ }Al-'Anbiya / 30] (ce qui a

pour sens) : Nous avons fait de leau toute chose vivante ,
Allh taala dit : {

[ } Al-Kahf / 110] (ce qui a

pour sens): Dis ( Mouhammad, ton sujet) : je ne suis quun tre humain
comme vous qui il a t rvl .
Le Messager de Allh (salla l-Lahou alayhi wa sallam) lorsquil ft

interrog au sujet du dbut de la cration a dit :

( ce qui a pour sens) : Allh est de toute ternit et

rien dautre que Lui nest de toute ternit. Son Trne a t cr sur leau.
[Rapport de Al-Boukhari et Al-Bayhaqi daprs 'Imran Ibnou l-Housayn].
Ibnou Hibban a rapport dans son sahih, daprs Abou Hourayrah quil a
dit : Jai dit : Messager de Allh chaque fois que je te vois je me sens
bien et je me rjouis. Informe moi sur toute chose. Il a dit :

( ce qui a pour sens) : Toute chose a t cre partir de leau . Ce
hadith est confirm comme tant sahih. Et Ibnou Majah rapport
semblable cela dans ses sounan.
As-Souddi a rapport dans son tafsir avec plusieurs chanes de

transmission qui remontent jusqu plusieurs compagnons, que le Messager
de Allh (salla l-Lahou alayhi wa sallam) a dit :

( ce qui a pour sens) : Certes Allh na rien cr de ce quIl a cr

avant leau
- Nous mentionnerons dautres paroles de savants confirmant cela incha-a lLah.
1701
Conseils sur la Nourriture en Islam

MouHammad.
Les Vertus et Bienfaits du Miel
Ce qui signifie : Il sort delles (les abeilles) une boisson liquide qui a
des couleurs diffrentes et qui comporte une gurison pour les
gens [surat an-NaHl 'yah 29]
Il est utile de boire de leau mlange avec du miel jeun rgulirement,
cela renforce le corps et comporte une gurison comme cela est parvenu dans
le Hadth. Le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :
Ce qui signifie : Utilisez les deux causes de gurison le Qourn et le

miel [rapport par al-Bayhaqiyy et al-Hkim].
Les Vertus et Bienfaits de lhuile dolive
Le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a

dit :

1702
Ce qui signifie : Mangez de lhuile de lolive et enduisez vous le

corps avec, certes il provient dun arbre bnie [rapport par attirmdhiyy].
Pour lextrieur du corps lhuile dolive ancienne a un grand profit.
Savoir se nourrir est une grande cause pour prserver

sa sant
Un mdecin (parmi les anciens) trs rput dans

la pratique de la mdecine arabe qui se nome
Khlid ibnou Kaladah a dit :
Ce qui signifie : Lestomac cest la maison des maladies et le fait de

manger que ce qui est bnfique pour la personne cest le chef des
mdicaments .
Cela veut dire que la plupart des maladies proviennent de ce que la
personne mange et le fait que la personne mange ce qui est bon pour sa sant
cest le chef des mdicaments.
Dans le Hadth il est rapport quil y a quatre tats que lon retrouve dans les
corps.
Dans ltre humain, il y a quatre tats runis :
Le chaud
Le froid
Le sec
Lhumide
Quand ltre humain nat, ces quatre tats sont galit et aprs selon ce
que la personne mange en grandissant ces tats changent.
Exemple : si la personne est en hiver lair est froid et elle mange des
concombres qui sont eux mme de type froid et elle boit avec cela du lait qui
est lui-mme froid alors le froid ajout au froid ajout au froid fait que le froid
qui est dans le corps de la personne augmente et elle tombe malade.
Dans la nourriture on retrouve quelques un de ces tats : dans la viande, les
plantes, les fruits, les lgumes il y en a parmi eux qui sont chauds et humides
dautres qui sont froids et secs dautres qui sont froids et humides et ainsi de
1703
suite mais dans le corps humain les quatre tats sont prsents et meilleur cest
ce qui est chaud et humide.
Parmi les nourritures chaudes et humides il y a le pain, lhuile dolive, les
raisins secs, la viande de poulet, celle de mouton, les pois chiches, le bl
concass ( bourghoul ) et autre que cela.
Parmi les nourritures froide il y a : le lait, le riz, le poisson, les lentilles, le
concombre, la pastque, leau et autre que cela.
Il est rapport que le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam,
mangeait la pastque avec des dattes et il disait :

Ce qui signifie : Ceci est une correction pour elle
En effet nous savons que la pastque est de type froid alors que la datte est
de type chaud ainsi ltat de la datte corrige ltat de la pastque lorsquils
sont consommes ensemble.
Ainsi mme si une nourriture est lorigine froide elle peut tre corrige en
la combinant avec un autre type de nourriture.
Si la personne sattache manger ce qui est de type chaud humide ce quon
appelle nourriture quilibre ceci maintient les quatre tats au mme niveau,
et sil savre que lun des tats a augment plus que les autres alors le fait de
se maintenir manger ce qui est chaud humide rtablit les quatre tats au
mme niveau.
La viande de poulet et la viande de mouton sont de bonnes viande
contrairement la viande de buf quil convient dviter de manger et si la
personne veut tirer un profit de cette dernire viande, cela ncessite environ
quatre heures dactivit physique car elle est dure digrer pour lestomac.
Ce qui est encore meilleur que la viande elle mme cest le bouillon de la
viande al-marq et cela mme si le bouillon est obtenu avec un petit morceau
de viande, on met ce petit morceau de viande dans un rcipient deau que lon
fait bouillir et cette eau sera appel bouillon qui est meilleur que la viande ellemme et le bouillon de poulet est excellent.
Cela est contraire ce que font malheureusement les gens aujourdhui, ils
cuisinent avec beaucoup de viande et trs peu de bouillon alors que le fait de
1704
manger beaucoup de viande est mauvais pour le cur ; de plus le Messager de

Allh a dit :

Ce qui signifie : [si vous cuisinez de la viande alors] faites [en sorte
quil y ait] beaucoup de bouillon .
Car on fait partir du bouillon entre autre ce quon appelle Ath-thard qui est
le fait de manger le pain tremp dans une sauce tel que le bouillon de viande
ou lhuile dolive et ce qui est du mme ordre et le Messager de Allh a fait
lloge de cette manire de manger il a dit :

Ce qui signifie : Le mrite du Ath-thard sur les autres nourritures
est tel le mrite de Àichah sur le reste des femmes .
Si le corps est froid et sec la personne narrive pas mmoriser et elle
oublie, si la personne continue et empire dans cet tat cela peut mener une
maladie qui sappelle as-sawdA et cela peut aussi mener terme la folie,
cest pour cela quil y a un exemple trs connu chez les arabes et trs ancien
qui dit dans le sens : Ne mangez pas le poisson avec le lait et il est connu
chez eux que cest une cause de folie, en effet si on regarde le poisson on voit
quil est de type froid ainsi que le lait (ce qui est pris en considration cest que
la personne multiplie ce type de nourriture ce nest pas le simple fait quelle en
ait mang une fois qui fait quelle deviendra folle ou quelle mourra ).
Parmi les nourritures qui provoquent les mme effets sur la personne si on
multiplie leur consommation et quil convient de ne pas manger en grande
quantit car elles sont entre autre une cause de folie et de as-sawd et la
nourriture des djinns parmi lesquelles les fves et les aubergines.
Si ltat froid augmente dans le corps de la personne alors la paresse
sinstalle dans ses capacits mmoriser et raisonner et la personne ne
mmorise plus si elle a un texte mmoriser.
Si le corps est froid et humide la personne ne mmorise pas et oublie mais si
toutefois elle parvient mmoriser un texte par cur ce nest quaprs
beaucoup deffort et un long temps.
1705
Si le corps est chaud et sec cest alors que la personne mmorise

rapidement et oublie rapidement.
Si la personne a le corps chaud et humide alors elle mmorise rapidement et
elle noublie pas.
Les savants recommande de boire le th avec du lait et cela rend le th plus
bnfique, car le th est lorigine chaud et ainsi bien que le th comporte
certains bienfaits le fait den boire trop nest pas une bonne chose et mlang
avec le lait il est meilleur.
De mme il est connu que le fait de boire une grosse quantit de caf tous
les jours tout en fumant une grosse quantit de cigarette est une cause de
folie.
Lorange multiplie les glaires ainsi on la mange avec le sucre en t et le
miel en hiver de mme la pastque il est conseill de la manger avec du miel.
Il convient que la personne dlaisse les champignons, les pommes de terre
(elles font grossir sans donner des forces), viter les fritures, les tomates
Le jus de carotte renforce ainsi que le jus de canne sucre, cela est
puissant, et il est mieux de remplacer le sucre blanc par le sucre roux, tout
comme le pain brun est meilleur que le pain blanc cest--dire le pain dorge ou
de seigle qui est meilleur que le pain de bl.
Il est rapport que le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam na jamais
mang de pain blanc et ce bien quil existait son poque et il mangeait du
pain brun.
Le thym za`Tar cest bien de le manger mlang avec de lhuile dolive et
cest bon pour lintelligence ainsi que la mmoire.
Les pois chiches en pure avec de lhuile dolive et du pain, cest une
nourriture chaude et humide.
Les ufs il ne convient pas de les cuire jusqu ce que le jaune devienne sec
il convient quil soit un peu humide sinon il devient chaud et sec, ainsi il sera
bon pour la mmoire car il est chaud et humide.
Les pommes sont bonnes pour le sang et le cur.
1706
Si une personne mange un repas sans viande cest mieux quelle boive une
demi heure aprs le repas.
Si une personne mange un repas avec viande elle boit deux heures aprs.
Ainsi quand la personne mange la nourriture va lestomac, qui lenvoie au
foie qui la transforme et quand la personne boit juste aprs avoir mange tous
remonte et le travail est interrompu.
Le mieux cest de faire une sauce et de tremper le pain dedans.
[Exemple de thard : morceaux de pain dans lassiette avec du th vers
dessus, juste aprs que il simbibe ensuite on verse le lait].
La courgette cest lami du ventre.
Marcher une heure par jour avec une marche rapide cest bon pour la sant.
Mouton, agneau, poulet, sont des bonnes viandes.
Fves et aubergines, sont des causes de cancer.
7 raisins secs (raisins noir), huile dolive le matin jeun cest bon pour la
sant.
Le jus de raisin renforce ainsi que les fruits secs.
Leau est froid est humide
La pastque est froide et humide
Le miel est chaud et sec
Pour les glaires, leau de mer cest bon ainsi que lhuile dolive sur le corps
en se mettant au soleil.
Par ailleurs, il convient, pour profiter le plus des bienfaits des fruits cest de
les consommer avant le repas, et non pas aprs. Car consommer les fruits
aprs le repas ils altrent le repas, cause du sucre (jus) [lger, rapide] quils
contiennent. Et les consommer une demi heure avant le repas est encore
mieux. Et ce nest pas une condition de consommer des fruits tous le jours ;
mais si la personne a besoin pour sa sant den consommer tous les jours elle
fait.
1707
Il est connu que tous les Prophtes, ainsi que les saints veillaient manger
peu, sans pour autant entraner de nuisance leurs corps. En effet, le fait de
manger peu au point de nuire au corps, est interdit.
Mais manger une petite quantit sans que cela ne nuise au corps, cela est
digne dloge selon le jugement de Dieu. Ceci est la manire de vivre des
Prophtes et des vertueux au sein de leur communaut. Notre matre
MouHammad, que Dieu llve davantage en degr, tait parmi ceux qui
appliquaient le plus cette noble habitude. Il disait, que Dieu llve davantage
en degr :

ce qui signifie : Le fils de Adam na pas rempli un rcipient pire que
son ventre. Alors, que quelques bouches pour maintenir son corps en
bonne sant, sont suffisantes au fils de Adam. Sil ne veut vraiment
pas se limiter cela, alors quil consacre un tiers pour le repas, un
tiers pour la boisson et un tiers pour lair . Sa parole, que Dieu llve
davantage en degr, ce qui signifie : Le fils de Adam na pas rempli un
rcipient pire que son ventre. Alors, que quelques bouches pour
maintenir son corps en bonne sant veut dire un nombre de bouches
ne dpassant pas les dix. louqaymt des bouches- cest un pluriel, mais
de faible nombre. Le pluriel de ce qui est peu, cest ce qui est en-dessous de
onze : la dizaine et ce qui est en-dessous. Il a dit, que Dieu llve davantage
en degr, ce qui signifie : Alors, que quelques bouches, pour
maintenir son corps en bonne sant, sont suffisantes au fils de
Adam cela veut dire quelles entretiennent sa force et lempchent de
faillir. ce qui signifie : Sil ne veut vraiment pas se limiter cela, alors
quil consacre un tiers pour le repas, un tiers pour la boisson et un
tiers pour lair . Cest ainsi le Noble Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam
incitait manger peu, et il tait parmi ceux qui appliquaient le plus cette
honorable manire.
Par ailleurs la bonne habitude, [si on ne jene pas] est de manger deux fois
par jour , [ainsi faisaient le Prophte et ses compagnons] et cela est lhabitude
des arabes avant, [et parfois ils consommaient quelque choses de lger aprs
l-àSr comme boire du lait].
1708

LAtteinte du Mauvais il

MouHammad.
Parmi ce qui a t confirm par la Loi honore, il y a, parmi les causes
habituelles, latteinte par le mauvais il (alàyn) ; ainsi le Messager de Allh
Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a confirm que le mauvais il est nuisible,
cest--dire par la volont de Allh et selon Sa prdestination. Et latteinte du
mauvais il na lieu que suite un regard avec envie ou infatuation ; mais le
regard innocent ne cause pas latteinte du mauvais il ; et la nuisance advient
si celui qui porte le mauvais il parle ; certains ont dit que la nuisance advient
mme si il ne parle pas ; il est parvenu dans le Hadth rapport par Al-Hkim

Ce qui signifie : celui qui trouve en lui-mme, ou en son bien, ou en
son enfant ce qui lui plat, quil fasse des invocations de bndictions
car le mauvais il est une ralit ; donc le Messager de Allh, Salla lLhou àlayhi wa sallam nous a indiqu la voie pour se prserver de latteinte
du mauvais il. Il convient au musulman quand il voit en son frre ce qui lui
plat quil fasse des invocations de bndiction en sa faveur ; comme de dire :
1709

(Allhoumma brik f akh wa l taDour-rah )
Ce qui signifie : Allh, accorde des bndictions mon frre et ne
lui accorde pas de nuisances ; ou autre que cela comme invocation. Ceci
fait partie des causes pour tre prserv du mauvais il.
Par ailleurs, le Qourn a confirm latteinte du mauvais il. Allh ta`l dit :

Ce qui signifie : MouHammad, les mcrants ont failli te porter
atteinte par le mauvais il mais Allh te protge .
Et le Messager de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

ce qui signifie : le mauvais il est une ralit, y contribue le
chayTn et lenvie du fils de Adam [rapport par Al-Bazzar] ; si
quelquun regarde quelquun dautre avec envie et quil parle, (sans voquer
Allh), le chayTn lui nuit par la volont de Allh Qui est Celui qui cre la
nuisance. Nous demandons Allh de nous prserver de cela.
[Celui qui nie latteinte du mauvais il est un grand pcheur sauf sil renie
les textes de Loi auquel cas il devient mcrant].
Pour tre prserv du mauvaise il; rcitez les invocations suivantes :

( aùdhou
bi
min
koulli
wa min koulli àynin lmmah )
kalimti
chayTnin
l-Lh
wa
t-tmmah
hmmah

1710
( Allhoumma dha s-soulTni l-àDHm wa l-manni l-qadm dha r-raHmati lkarm walliya l-kalimti t-tmmti wa d-daàwti l-moustajbt `fin min
anfousi l-jinni wa a`youni l-ins )
Voir aussi : Invocations et vocations de Protection Citadelle du Musulman
Douà Adhkr
1711
LImam Al-Ghazali dit que Allh

existe sans endroit et quIl ne
dpend pas du temps
Dans son clbre ouvrage Ihya-ou Ouloumi d-Din dans la partie des
rgles de la croyance (tome 1 page 108 de cette dition) lImam Al-Ghazali a
dit :

Allh ne sincarne pas en quoi que ce soit, et rien ne sincarne en
Lui. Il est exempt du fait dtre contenu dans un endroit, tout comme
Il est exempt du fait de dpendre du temps. Au contraire, Son
existence prime sur la cration du temps et de lendroit, et Il est
maintenant tel quIl est de toute ternit
- Le Chaykh, lImam Abou Hamid Mouhammad Ibnou Mouhammad Al-Ghazali
est n en 450 et il est dcd en 505 de lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire
religion). Il tait du madhhab (cole de jurisprudence) de lImam AchChafii. Son livre Ihya-ou Ouloumi d-Din est son ouvrage le plus connu.
1712
- Ici il confirme la croyance de Ahlou s-Sounnah, sur le fait que Allh existe
sans endroit, et quIl ne dpend pas du temps. Il explique galement que Allh
est exempt de lincarnation.
1713
LImam Ahmad Ibn Hanbal dit que

Allh nest pas un corps [rapport
par Abou l-Fadl At-Tamimi]
Dans son livre Itiqadou l-Imamou l-Mounabal Abi Abdi l-Lahi Ahmad bni
Hanbal , lImam Abou l-Fadl At-Tamimi rapporte que lImam Ahmad ibn Hanbal
a rpliqu ceux qui attribuent le corps Allh en disant :

Les noms sont pris de la religion (chariah) et de la langue arabe,
or les spcialistes de la langue ont mentionn que le mot corps
(jism) est attribu pour tout ce qui prsente une longueur, une
largeur, une paisseur, une composition et une image, et Allh taala
est exempt de tout ceci. Il nest donc pas permis de Lui attribuer le
corps (jism) car Il en est exempt, en plus ce terme na pas t cit
dans la religion (chariah) comme nom de Allh, ce qui montre que
cela est infond .
- LIllustre savant du Salaf, le Moujtahid, lImam Abou Abdi l-Lah Ahmad
1714
- LImam Abou l-Fadl At-Tamimi Al-Baghdadi Al-Hanbali est dcd en 410 de

lHgire (rahimahou l-Lah), cest--dire il y a environ 1025 ans. Il tait le chef et
le fils du chef des Hanbalites Bagdad.
- Le fait de nier le corps au sujet de Allh, fait partie des choses sur
lesquelles la communaut musulmane est unanime.
- Cette citation est galement rapporte par lImam Al-Bayhaqi dans son livre
Manaqibou Ahmad.
- LImam Ahmad Ibnou Hanbal a galement dit, pour nier le corps au sujet de
Allh : Celui qui dit que Allh est un corps pas comme les autres corps, il
devient [quand mme] mcrant .
1715
Ibn Fourak dit que la fawqiyyah

(supriorit) de Allh nest pas par
lendroit et la distance
Dans son livre Mouchkilou l-Hadith (page 81 de cette dition), lImam

Ibnou Fourak a dit :

Sache que, lorsque nous disons que Allh azza wa jall est fawqa
ma khalaqa (suprieur ce quIl a cr), cela ne veut pas dire que
cest une fawqiyyah (supriorit) spatiale ni une lvation sur les
endroits par la distance ni leur supervision par le contact avec quoi
que ce soit de ces endroits
- LImam, le Hafidh Abou Bakr Mouhammad Ibnou l-Haan Ibnou Fourak
(certains le nomment Ibnou Fawrak ) Abou Bakr al-Isfahani ach-Chafii est
dcd en 406 de lHgire (rahimahou l-Lah), cest--dire il y a environ 1030
ans. Il tait un grand dfenseur de la croyance de Ahlou s-Sounnah wa-l
jamaah.
- Ici, il explique que la fawqiyyah (supriorit) de Allh nest pas une
supriorit par lendroit et la direction. Les savants disent que cest une
fawqiyyah (supriorit) de puissance, de domination, de mrite et dminence.
1716

Hadith An-Nouzoul
Dans son commentaire du Sahih Mouslim, lors de lexplication du hadith annouzoul (le hadith qui commence par Yanzilou Rabbouna ), lImam AnNawawi a dit :
Ce hadith fait partie des hadiths qui traitent des attributs de Dieu.
Il y a, au sujet de ces hadiths, deux voies (madh-hab) principales au
sujet de la croyance, que nous avons dj clarifies dans le livre au
sujet de la Foi , et le rsum en est :
- Lune de ces voies (madh-hab) est : la voie (madh-hab) de la
plupart des Salaf [les savants des trois premiers sicles de lHgire],
et de quelques-uns des moutakallimoun [c'est--dire des thologiens,
qui sont venus aprs le salaf], qui consiste croire en ces textes
comme tant vridiques, en fonction de ce qui convient Allh, et que
leur sens apparent (dhahir) qui sapplique aux cratures nest pas le
sens vis, et en vitant de parler de son interprtation en dtail, avec
la conviction que Allh taala est exempt des attributs des cratures,
et entirement exempt du mouvement, du dplacement, et du reste
des autres tats de la cration.
- La seconde voie (madh-hab) est celle de la plupart des
moutakallimoun [thologiens] et dune partie du Salaf, et qui est
rapporte ici de Malik, et dAl-Awzai : cela consiste interprter les
textes en fonction de ce qui est digne de Allh. Ils lont fait et ils ont
interprts ce hadith avec deux explications : lune dentre elles est
un ta-wil [interprtation] par Malik Ibnou Anas et dautres, qui ont dit:
ce sont Sa Misricorde (rahmah), Son Ordre (amr) et Ses anges qui
descendent, comme on peut dire : le sultan a fait ceci alors que
1717
cela a t fait effectivement par des personnes sous son

commandement [et non par lui personnellement]. Le deuxime type
dexplication est que ceci est au sens figur, cest--dire que Dieu
exauce ceux qui invoquent et leurs fait misricorde .
- Ici, lImam An-Nawawi explique le Hadith An-Nouzoul et indique les deux
voies employes par les savants au sujet de ce hadith. Ces deux voies ont en
commun de ne pas prendre le sens apparent de ce type de texte et dexempter
Allh des attributs des cratures tel que le mouvement et le dplacement.
- Donc lorsque le terme nouzoul est employ au sujet de Allh, nous ne
disons pas que Allh descend, car comme lont dit les savants, Allh est
exempt du dplacement, du mouvement, de la direction et de lendroit.
- LImam An-Nawawi rapporte galement le clbre ta-wil (interprtation) de
lImam Malik, expliquant que ce nest pas Allh qui descend mais Sa
Misricorde, ainsi que Son Ordre et Ses anges.
une rfrence incontournable pour tous musulman. Il fait partie du salaf
vertueux (Cest--dire quil a vcu dans les trois premiers sicles de lHgire), il
est n en 93 et il est dcd en 179 de lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il
y a environ 1255 ans. Il est lImam de lcole (madh-hab) Malikite.
1718
Patienter Face aux preuves et se

Fier Dieu. Allh fait ce quIl veut

MouHammad.
} {
}{
ce qui signifie : Nous vous prouverons par la crainte et la faim, la

diminution des biens, la mort dtres chers et la diminution des
rcoltes. Annonce la bonne nouvelle ceux qui font preuve de
patience, ceux qui, lorsquils sont atteints dune preuve, disent :
Certes, nous appartenons Allh et certes, nous reviendrons Son
jugement. Ceux-l leur Seigneur les lve en degr et leur fait
misricorde, ce sont eux les bien-guids [surat Al Baqarah 'yah 155 et
156].

} 2{

(wa man yattaqi l-Lha yajàl lahou makhrajan, wa yarzouqhou min Haythou
l yaHtasibou wa man yatawakkal àla l-Lhi fahouwa Hasbouhou)
1719
Ce qui signifie : Et celui qui fait preuve de pit envers Allh , Il lui
accorde une issue et lui accorde la subsistance do il ne sattend pas
; et celui qui se fie Allh Il lui suffit , [surat 'AT-Talq 'Ayah 2/3].
Ainsi la pit est une grande cause pour la facilit et la russite ; la pit
consiste accomplir tout ce que Dieu a ordonn comme devoirs et viter
tout ce que Dieu a interdit comme pchs.
Il faut patienter face aux preuves et obir Dieu en sachant que Dieu na
pas besoin de notre adoration et cest nous qui avons besoin de Lui. Il est plus
facile de patienter ici que dendurer le chtiment douloureux dans lau del.
ce qui signifie : Celui qui il a t donn et qui a ensuite remerci,

qui a t prouv et qui a ensuite patient, qui a subi une injustice et
qui a ensuite pardonn, qui a t injuste et qui sest ensuite excus,
ceux-l auront la sauvegarde et sont bien-guids .
Allh tabaraka wa ta`l dit :

ce qui signifie : Et fiez-vous Allh si vous tes croyants , [sourat almaidah / 23] .
Et le tawakkoul, le fait de se fier Allh, cest de sen remettre Allh dans
toutes ses affaires et le croyant accompli se fie totalement Allh et agit
conformment la parole de Allh ta`l :

ce qui signifie : Allh nous suffit et Il est le meilleur qui se fier ,
[sourat al Ìmran / 173]. Le croyant accompli patiente face ce par quoi Allh
la prouv. Il nmet pas dobjections contre Allh. Il ne doute pas au sujet de
la sagesse du Crateur. Il ne doute pas que les croyants sont vritablement
victorieux quoiquil leur arrive comme catastrophe et comme preuve. Il ne
doute pas que la vrit a le dessus et quelle nest pas vaincue. Cest pour cela
quil a t confirm que notre matre Khoubayb a persvr sur la foi et lIslam
1720
lorsque les associateurs ont voulu lassassiner. Il a fait une prire puis il a
invoqu en disant :
ce qui signifie : Peu mimporte si je suis tu en persvrant sur

lIslam par recherche de lagrment de Allh, de quel ct aura lieu
ma mort .
Il nen est pas comme certains qui se dtournent de la foi pour la mcrance,
du remerciement pour la dsobissance suite une preuve qui leur parvient.
Allh ta`l dit :

ce qui signifie : Il y a des gens qui adorent Allh en tant perturbs
et qui, sil leur arrive un bien, leurs curs sapaisent de cela et si
jamais il leur arrive une catastrophe, ils se dtournent de la foi ,
[sourat al-Hajj / 11].
Allh tabaraka wa ta`l fait que ce bas-monde est une rsidence pour les
preuves, il est une rsidence de difficults et dexamens, ce nest pas une
rsidence de repos ni de joie et de flicit. Il a fait que la patience dans cette
vie face aux preuves comporte une grande rcompense et une bonne
rtribution au jour du jugement, et une lvation en degr selon le jugement
de Allh.
Et le Prophte àlayhi s-salatou wa s-salam a dit :
))((
ce qui signifie : Ceux qui ont le plus dpreuves, ce sont les
prophtes, ensuite ceux qui ont plus de mrite que les autres,
lhomme sera prouv selon sa foi . Les prophtes qui sont les meilleures
des cratures de Allh sont ceux parmi les gens qui ont le plus dpreuves.
Ainsi lorsque le fils du Messager de Allh Ibrahm tait mort, les yeux du
Messager staient remplis de larmes. Àbdou r-Rahman Ibnou Àwf lui a dit :
Et toi aussi, Messager de Allh ? . Alors le Messager lui a dit :
))((
1721
ce qui signifie : Ibnou Àwf certes, cest une misricorde . Puis il a

fait couler une autre larme puis il a dit :
))((
ce qui signifie : Certes, les yeux pleurent et le cur est attrist mais
nous ne disons que ce que notre Seigneur agre . Voici le Bien aim de
Allh qui nous enseigne par sa parole : (( )) qui signifie :
Et nous ne disons que ce que notre Seigneur agre . Sa parole montre
un attachement lobissance et ne pas mettre dobjections contre Allh
àzza wa jall car mettre des objections contre Allh revient sortir de la
religion agre par Allh, que Allh nous en prserve. Se rvolter contre Allh
ne fait pas revenir Ses bienfaits, cela ne ramne pas un fils qui est mort, cela
ne ramne pas ce qui a t perdu, ce nest en fait quune source de chtiment
pour celui qui aura object, une perte claire. En effet, le Prophte Salla l-Lh
((
))
ce qui signifie : Lminence de la rcompense est relative

lminence de lpreuve. Si Allh agre des gens, Il les prouve. Celui
qui se sera satisfait aura gagn lagrment et celui qui se sera rebell
aura le chtiment .
Dieu fait ce quIl veut, Il nest pas interrog sur ce quIl fait, Il a la sagesse
absolue, voir : Croire en la Volont de Dieu. Prdestination du Bien et du Mal
Voici le Messager de Allh qui avait rpondu celui qui lui avait dit :
Messager de Allh, certes, je taime ce qui signifie : Observes ce que
tu est en train de dire . Il lui a rpt : Certes, je taime . Il lui a dit ce
qui signifie : Observes ce que tu est en train de dire . Il lui a rpt :
Certes, je taime . Alors le Prophte àlayhi s-salatou wa s-salam lui a dit
ce qui signifie : Certes, les preuves descendent sur celui qui maime
encore plus rapidement que la pluie lorsquelle sabat .
Bonheur celui qui aura t prouv et qui aura patient face ce par quoi
Allh laura prouv et qui aura eu pour comportement de rechercher la
protection de Allh et dinvoquer Allh tabaraka wa ta`l. Voici lexemple de
Ibrahim àlayhi s-salam. Son peuple a complot contre lui. Alors quils
attisaient pour lui ce feu intense et quils le ligotait, il disait :
1722
)(
ce qui signifie : Il nest de dieu que Toi, Tu es exempt
dimperfection, Toi le remerciement, Toi la souverainet, Tu nas
pas dassoci .
Lorsquil a t projet dans le feu, il a dit par la langue de celui qui se fie
totalement Allh :
) (
ce qui signifie : Allh me suffit et Il est le meilleur qui se fier .
Allh ta`l lui a accord ce miracle minent et le feu ne la pas brl. Il na
t atteint daucune nuisance, ni lui ni mme ses vtements.
Allh ta`l dit dans le Qouran honor :

ce qui signifie : Annonce la bonne nouvelle ceux qui font preuve de
patience et qui, lorsquils sont atteints dune preuve, disent :
appartenons Allh cest--dire quils ont su, ils ont eu la croyance ferme
et ils ont t catgoriques quils appartiennent Allh ta`l, quIl fait deux ce
quIl veut, quils reviendront pour le jugement de leur Seigneur et que la
rsidence des croyants sera la flicit ternelle dans lau-del. Que lon sache,
mes bien-aims, que Allh ta`l a mentionn la catastrophe dans une
expression indtermine dans cette ayah. Il dit :
cest- dire : lorsquils sont atteints dune catastrophe, pour faire

comprendre que toute catastrophe qui atteint le musulman, quelle soit petite
ou grande, lui sera utile pour llever en degr, pour effacer certains de ses
pchs sil patiente. Cest pour cela que certains ont dit : Certes, les saints se
rjouissent de larrive des preuves tout comme les gens se rjouissent de
recevoir un cadeau.
Si une preuve tatteint, patiente face ce par quoi Allh ta prouv et aies
recours Lui, supplie Allh àzza wa jall et rappelle-toi le hadith du Messager
de Allh Salla l-Lhou àlayhi wa sallam :
1723

))

((
man yourid l-Lhou bihi khayran youSib minhou
qui signifie : Celui pour qui Allh veut le bien, Il fait que des
preuves latteignent , cest--dire que beaucoup dpreuves du basmonde latteignent tandis que Allh le protge dtre prouv dans sa religion.
Nous demandons Allh ta`l quIl ne fasse pas que notre preuve
concerne notre religion.

1724
Obligation du Voile en Islam Hijab

MouHammad.
Dans tout ce que Dieu ordonne et interdit il y a une sagesse, ainsi Dieu a
ordonn la femme de couvrir sa zone de pudeur devant les hommes qui ne
sont pas ses maHram ; les maHram sont les personnes interdits en mariage
jamais pour elle cause des liens de sang, dallaitement ou de mariage.
A cause des liens de sang tel que son pre ou son frre (mais pas son cousin
ni le mari de sa tante ni le mari de sa sur), des liens de mariage tel que le
pre de son mari ou son grand pre (mais pas le frre de son mari ou loncle de
son mari).
Couvrir lieu par ce qui couvre la couleur de la peau, ainsi ce qui laisse voir
la couleur de la peau nest pas suffisant et ceci est obligatoire selon lunanimit
des savants de lIslam. Porter ce qui est serr est trs dconseill et dans
certains cas cela est interdit, comme si la femme vise par cela dattirer les
hommes dans le pch.
Allh Ta`l dit dans le Qourn [surat An-Nur 'yah 31] :

1725
Ainsi ibnou Àbbs (le cousin du Prophte), Àichah (la femme du

Prophte), Sa`d ibnou Joubayr et ÀT (un grand savant de lIslam) on
interprt :

Par : Et elles ne montrent de leurs corps que les mains et le
visage .
Ainsi la yah signifie : Dis aux croyantes de prserver leurs regards
et de prserver leurs sexes et de ne montrer de leurs corps que le
visage et les mains et de couvrir avec leurs voiles le haut de leur
poitrine et de ne dvoiler cela qu leurs maris ou leurs pres ou aux
pres de leurs maris ou leurs enfants ou les enfants de leurs maris
ou leurs frres ou aux fils de leurs frres ou aux fils de leurs
surs .
Par ailleurs Abu Dwud a rapport dans son recueil As-sounan que Asm
la fille de Abu Bakr est rentre auprs du Prophte avec des vtements fins
alors le Messager de Allh, Salla l-Lhou àlayhi wa sallam sest dtourn delle
et il a dit :

Ce qui signifie : Asm la femme quand elle devient pubre il nest
valable de voire delle que cela et cela et il a indiqu son visage et ses
mains (du Prophte), [rapport par Abu Dwud ].

(l Tàta limakhluqin f ma`Siyati l-Khliq)
ce qui signifie : Pas dobissance une crature en dsobissance
au Crateur [rapport par At-Tirmdhiyy].
Par ailleurs il faut savoir que renier une obligation connu dvidence selon les
musulmans, ceci comporte un dmenti de la religion et dmentir la religion
invalide lIslam de la personne, or le voile pour la femme est une obligation
selon lunanimit. Le fait de ne pas le porter est un petit pch mais le fait
de renier son obligation, ceci comporte un dmentit de la religion et
annule lislam de la personne, de mme le fait de le rabaisser ou le
dnigrer. Voir : Comment le Musulman Prserve sa Foi
1726
Cest obligatoire de porter le voile donc celle qui le met puis lenlve puis le
remet a moins de pch que celle qui ne le met pas du tout et le mieux est de
le mettre tout le temps. Si la personne ne le met pas pendant une priode dans
la journe commet un pch pendant ce temps et quand elle le remet aprs
elle a des rcompenses.
Couvrir le visage et les mains en Islam

Comme cela est cit prcdemment, ce qui est obligatoire en Islam cest de
couvrir tout le corps sauf le visage et les mains. Donc ce nest pas obligatoire
sur la femme de couvrir son visage et ses mains. Ceci est uniquement
obligatoire sur les femmes du Prophte Salla lLhou àlayhi wa sallam.
Cependant si elle couvre son visage sans que cela ne lui entrane une
nuisance, ceci est recommand pour elle. Aussi il nest pas obligatoire de
porter le jilbab ou le voile intgral ou la burka.
Pome sur le voile

Sais-tu ce quest le tissu des milles merveilles ?
Un voile prcieux sur un visage aux milles splendeurs
Ainsi lclat de la lune a clips le soleil
Afin que seules les toiles demeurent,
Elles illuminent et merveillent Le visage clatant de ma sur ;
La louange est Dieu le Crateur ;
Lui Qui cra la femme, et Lui accorda une grce
Et de sa pudeur, Il fit une source de noblesse
Ma sur est gracieuse sans besoin daudace
Ma sur est gracieuse, pudique, pleine de liesse
Couverte par milles fils de coutures
Semblables milles toiles filantes
Cest l certes la meilleure des couvertures
Qui embellit toute femme croyante

1727

explique la voie du Salaf et du
Khalaf concernant les textes non
explicites (moutachabih)

Quant la voie du Salaf et du Khalaf concernant les versets (ayah)
et les hadiths non explicites (moutachabih), tous se sont accords
dire que Allh taala est exempt des caractristiques des cratures,
que Allh azza wa jall na pas dendroit, ni au trne, ni dans le ciel, ni
ailleurs. Et quIl nest pas caractris par lincarnation dans des
choses qui seraient entres en existence, ni par le contact avec quoi
que ce soit, ni par le changement, ni par le dplacement et ce qui est
du mme ordre des caractristiques de ce qui entre en existence. Mais
Allh soubhanahou wa taala est tel quIl est avant lexistence du
trne, avant quIl nait cr le trne, le pidestal, les cieux et autres
choses qui sont entres en existence.
1728
- Ici, il dit que les gens du Salaf et du Khalaf sont en accord sur le fait que
Allh est sans endroit, et quIl est exempt des caractristiques des cratures,
comme le changement, le dplacement, et le contact.
1729
LImam Al-Kawthari dit que celui

qui croit que Allh se lve, sassoit
ou bouge est mcrant
lunanimit

son livre Maqalatou l-Kawthari (page 379 de cette dition) au sujet dun
gar qui se nomme Ad-Darimi :
Ce quadore ce perdant se lve, sassoit, et bouge ! Peut-tre
que ce Sijzi (originaire du Sijistan) a hrit cette croyance de ses
voisins les adorateurs des vaches (les hindous), et celui qui croit cela
au sujet du Seigneur des mondes, cest un mcrant par accord [des
savants]. Malheur celui qui suit des gens comme lui dans la prire
ou dans le mariage !
a environ 60 ans.
- Ici, il dit que celui qui a pour croyance que Allh se lve, sassoit, ou bouge
est un mcrant par accord des savants. Et il compare cette mauvaise
croyance celle des hindous.
- Lanthropomorphiste contre qui lImam Al-Kawthari met en garde dans ce
livre est Outhman ibnou Said ad-Darimi; il est dcd en 280 de lHgire. Ne
1730
pas confondre avec Abdou l-Lah ibnou Abdou r-Rahman Ad-Darimi, dcd en
255 de lHgire, lauteur des sounan.
1731
Al-Qadi Iyad rapporte lunanimit

sur le fait que la parole Allh fi ssama nest pas prendre au sens
apparent
:

{
}

Al-Qadi Iyad a dit : Il ny a pas de divergence entre les musulmans
dans leur totalit, quil sagisse des savants du fiqh, du hadith, de la
croyance, et de ceux qui les suivent, que les textes [du Qour-an et du
hadith] dans lesquelles il est cit Allh fi s-sama comme Sa

parole taala {

( } a-amintoum man

fi s-sama an yakhsifa bikoumou l-ard ) ne sont pas pris dans le sens
apparent (dhahir), mais ils sont interprts [par ce qui est digne de
Allh] chez la totalit dentre eux (les savants).
lhgire (rahimahou l-Lah), cest--dire il y a plus de 750 ans. Il est du madh-
1732
hab (Ecole de jurisprudence) de lImam Ach-Chafii. Son charh (commentaire)

ans.
- Ici, il rapporte lunanimit sur le fait que les versets du Qour-an et les
hadith o il est cit Allh fi s-sama ne doivent pas tre pris selon le sens
apparent, mais quils doivent tre interprt par ce qui est digne de Allh.
- Le hadith de la femme esclave (hadith al-jariyah) dans lequel il est dit fi
s-sama et le verset {a-amintoum man fi s-sama} [Sourat Al-Moulk] ne
doivent donc pas tre pris dans leur sens apparent selon lunanimit.
1733
LImam Al-Ghazali explique que la

supriorit (fawqiyyah) de Allh
nest pas par la direction
dit :

Allh est suprieur (fawqa) au Trne et aux cieux, et Il est
suprieur (fawqa) toute chose, dune supriorit (fawqiyyah) qui ne
Le rend pas plus proche du Trne et des cieux, mais qui ne Le rend
pas plus loin de la Terre non plus. Il est Trs Eminent par rapport au
Trne et aux cieux, tout comme Il est Trs Eminent par rapport la
Terre.
1734
- Ici lImam Al-Ghazali explique que la supriorit (fawqiyyah) de Allh nest
pas une supriorit physique et spatiale. En effet, il dit que cest une
supriorit (fawqiyyah) qui ne le rend pas proche du Trne et des cieux et qui
ne le rend pas loin de la terre. La supriorit (fawqiyyah) de Allh est une
supriorit de mrite, de pouvoir, de puissance et de domination.
- LImam Al-Ghazali a confirm de nombreuses reprises dans son livre, que
Allh nest pas dans un endroit, ni dans une direction.
1735
Il est permis de dire ya

MouHammad en son absence ou
aprs sa mort [rapport par AlBoukhari]
Dans son livre Al-Adabou l-Moufrad (page 207 de cette dition), lImam
Al-Boukhari a dit :

:
:
:

:
. :

qui signifie : Chapitre de ce que lont dit lorsquon a la jambe
paralyse : Abou Nouaym nous a rapport, daprs Soufyan, daprs
Abou Ishaq, daprs Abdou r-Rahman Ibnou Sad quil a dit : La
jambe de Ibnou Oumar stait retrouve paralyse. Alors, un homme
lui a dit : voque la personne que tu aimes le plus . Cest alors quil
a dit : Y MouHammad .
1736
- Le compagnon Abdou l-Lah Ibnou Oumar est dcd en 73 de lHgire

(radiya l-Lahou anhou) cest--dire il y a environ 1360 ans. Le Prophte (salla lLahou alayhi wa sallam) a dit de lui quil est un homme vertueux (salih). Il est
le fils du second Calife de lIslam : Oumar Ibnou l-Khattab.
- Cette citation est une rplique aux gars qui prtendent que tous ceux qui
disent : Ya Mouhammad aprs la mort du Messager (salla l-Lahou alayhi wa
sallam) ou bien en son absence, sont des mcrants associateurs. Par leur
parole infonde ces gens l ont dclar mcrant un grand compagnon et un
grand nombre de musulmans.
- Cette parole Ya Mouhammad est confirm dans le manuscrit du
livre Al-Adabou l-Moufrad de lImam Al-Boukhari, et sa chane de
transmission est authentique.
- Cette parole est rapporte par de trs nombreux savants.
1737
LImam Ibn Fourak dit que Allh

nest pas incarn dans un endroit
Dans son livre Mouchkilou l-Hadith (page 74 de cette dition), lImam

Ibnou Fourak a dit :

Il nest pas possible que Allh azza wa jall sincarne dans les
endroits du fait de limpossibilit quIl soit limit ou fini et ceci du fait
de limpossibilit quIl soit entr en existence
- LImam, le Hafidh Abou Bakr Mouhammad Ibnou l-Haan Ibnou Fourak
(certains le nomment Ibnou Fawrak ) Abou Bakr al-Isfahani ach-Chafii est
dcd en 406 de lHgire (rahimahou l-Lah), cest--dire il y a environ 1030
ans. Il tait un grand dfenseur de la croyance de Ahlou s-Sounnah wa-l
jamaah.
- Ici, il confirme la voie des musulmans de Ahlou s-Sounnah sur le fait que
Allh est sans endroit.
1738
Les quatre Imams dclarent

mcrants ceux qui attribuent la
direction ou le corps Allh
Dans son livre al-Minhajou l-Qawim (page 254 de cette dition) le Chaykh
Ibnou Hajar Al-Haytami a dit :

Sache que Al-Qarafi et dautres ont rapport de Ach-Chafii, de
Malik, de Ahmad [Ibn Hanbal] et de Abou Hanifah, que Dieu les agre,
quIl est un corps ont commis de la mcrance, et ils [ces savants] ont
raison en cela
1739

- LIllustre savant du salaf, le Moujtahid, lImam Abou Abdi l-Lah Ahmad
- Lillustre savant, spcialiste des fondements (ousouli) le Chaykh Ahmad
Ibnou Idris Al-Qarafi Al-Maliki Al-Misri, est lun des spcialistes de la
jurisprudence (fouqaha) chez les malikites. Il est n en 626 et il est dcd en
684 de lHgire (rahimahoullah) cest--dire il y a environ 750 ans.
- Le Chaykh Chihaboud-Din Ahmad Ibnou Mouhammad Ibnou Hajar AlHaytami est n en 907 et il est dcd en 974 de lHgire (rahimahou l-Lah)
cest--dire il y a environ 460 ans. Il tait un savant dans lcole de
jurisprudence (madh-hab) chafiite.
- Ici, Ibnou Hajar Al-Haytami rapporte de Al-Qarafi et dautres savants que les
fondateurs des 4 coles de jurisprudence (madh-hab) sunnite, lImam Abou
Hanifah, lImam Malik, lImam Ach-Chafii et lImam Ahmad Ibn Hanbal, ont dit
quattribuer la direction et le corps Allh est de la mcrance. Il y a donc
unanimit des fondateurs des quatre coles sur cela.
1740

rpond aux gars qui interprtent
mal certains versets du Qour-an
Dans son ouvrage Ithafou l-Kainat bi-bayani s-salaf wa l-khalaf fi lmoutachabbihat le Chaykh As-Soubki Al-Azhari a rdig une longue fatwa,
dans laquelle il rplique aux gars qui utilisent le verset ar-rahman ala-l
arch istawa et le verset A-amintoum man fi s-sama pour tenter dappuyer
leur mauvaise croyance que Allh serait dans un endroit ou une direction, ou
quil serait assis sur le Trne. Il a dit :

!! !!
!!

( ) !!!

1741
Prtendre argumenter sur la base ces deux versets (ayah) est

infond. Comment quelquun de raisonnable comprendrait-il de ces
deux versets (ayah) et de ceux qui sont du mme ordre, que Allh
azza wa jall serait assis sur le Trne, ou sassoirait dessus, ou quIl
serait dans le ciel ou ce qui est du mme ordre que ce que prtend ce
groupuscule alors que la parole de Allh nest pas cre, quelle est
lun des attributs de Allh taala exempt de dbut ?
Allh existe avant lexistence du Trne et des cieux. Allh taala a
pour attribut lIstiwa ala l-arch avant lexistence du Trne. Selon
eux, aurait-Il t assis sur le Trne qui nexistait avant dexister ?
Allh jalla jalalouh aurait-Il t dans le ciel avant la cration des cieux
? Quelquun de raisonnable ne conoit pas cela. Est-ce que la raison va
croire que Celui Qui est exempt de dbut Sincarnerait dans quelque
chose qui entre en existence ? Certes nous appartenons Allh et
nous reviendrons Son jugement.
En rsum, si quelquun tient ces propos, lui et ses semblables qui
nacceptent aucune confirmation, ni par la raison ni par les textes
transmis, ils sont devenus mcrants alors quils pensent tre en train
de bien faire. Ce qui est catastrophique cest quils prtendent tre
des Salafis (attach la voie du Salaf), alors que ce sont des gens qui
ont dvi de la voie de la vrit en blmant les meilleurs des
musulmans (les Salaf). Wa la hawla wa la qouwwata ila bi l-lah alAliyy al-Adhim.
- Ici il dit que le verset ar-rahman ala-l arch istawa [Sourat Taha/5] et le
verset A-amintoum man fi s-sama [Sourat Al-Moulk /16 et 17], ne sont en
aucun cas des arguments pour attribuer Allh lendroit, la direction ou encore
le fait dtre sur le Trne.
- De plus, il met en garde contre un groupuscule dgars qui prtendent
tre salafi alors quils ont une croyance contraire lIslam. Ce groupe
anthropomorphiste, qui assimile Allh Ses cratures, et qui se cache
sous lappellation trompeuse de salafi est toujours prsent notre poque
1742
et utilise les mmes arguments. Ils sont galement connu sous lappellation de
wahhabite .
- Il dit clairement quune telle croyance constitue de la mcrance, et il
rpte cela plusieurs reprises dans sa fatwa.
1743
Le loughawi Az-Zajjaj (du salaf)

interprte istawa par dominer par
Sa toute-puissance (istawla)
[rapport par An-Naafi]
Dans son clbre tafsir (exgse du Qouran), lors de lexplication du verset

Ar-Rahman ala l-arch istawa (sourat Taha / 5), lImam An-Naafi a dit :
La signification de istawa est dominer par Sa toutepuissance (istawla) selon Az-Zajjaj
- LImam, lexgte (Moufassir) Abdou l-Lah Ibnou Ahmad An-Naafi, est
dcd en 710 de lHgire, certains ayant dit en 701 de lHgire (rahimahou lLah) cest--dire il y a plus de 730 ans. Il suivait lcole de
jurisprudence (madh-hab) de lImam Abou Hanifah. Son exgse du Qouran
(tafsir) est une rfrence en la matire chez lensemble des Sunnites.
- LImam, lexgte (Moufassir), le Spcialiste de la langue Arabe
(Loughawi), le Grammairien (Nahwi) Abou Is-haq Ibrahim Ibnou Mouhammad
Ibnou s-Sourri Az-Zajjaj Al-Baghdadi, est lun des linguistes les plus connus, il
faisait partie des gens du Salaf, il est n en 241 et il est dcd en 311 de
lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a plus de 1120 ans. Il est souvent
cit comme rfrence par les exgtes (moufassiroun). Adh-Dhahabi a dit a
son sujet : Il est le grammairien (Nahwi) de son poque
1744
- Ici, il dit que la signification de istawa dans le verset Ar-Rahman ala

l-arch istawa est dominer par Sa toute-puissance (istawla). Nous
rappelons que Az-Zajjaj est non seulement un Salaf, mais il est galement un
des plus grands spcialistes de la langue Arabe (loughawi).

et le changement est impossible au sujet de Allh azza wa jall.
au sujet de Allh taala.
- Le chaykh Az-Zajjaj rapporte lui-mme linterprtation par istawla dans

son livre Maani l-Qour-an .
- De nombreux autres savants ont avanc linterprtation par istawla
concernant ce verset, tels que At-Tabarani, As-Samarqandi ou encore Al-Izz
Ibnou Abdi s-Salam.
1745
LImam Al-Kawthari dclare

mcrant ceux qui attribuent un
endroit Allh

son livre Maqalatou l-Kawthari (page 379 de cette dition) au sujet dun
gar qui se nomme Ad-Darimi :
Sa croyance est que Allh serait dans un endroit et quIl serait
port par une surface, et cela revient Lui attribuer le corps (tajsim).
Celui qui considre que Allh soubhanah est dans un endroit, cest
un adorateur didole, et il quitte la communaut des musulmans
[c'est--dire qu'il nest plus musulman], tout comme cela a t
rapport par plus dun des imams des fondements de la religion. Allh
est exempt de telles calomnies.
a environ 60 ans.
- Ici, il dit que celui qui a pour croyance que Allh est dans un endroit, nest
pas musulman ; comme cela a t rapport par de nombreux savants
spcialistes des fondements de la religion.
1746
- Il dit galement que croire que Allh est dans un endroit et quIl est port
par une surface, revient attribuer le corps Allh.
- Lanthropomorphiste contre qui lImam Al-Kawthari met en garde dans ce
livre est Outhman ibnou Said ad-Darimi; il est dcd en 280 de lHgire. Ne
pas confondre avec Abdou l-Lah ibnou Abdou r-Rahman Ad-Darimi, dcd en
255 de lHgire, lauteur des sounan.
1747
LImam Ibn Al-Jawzi interprte le

verset {wa yabqa wajhou Rabbika}
[Sourat Ar-Rahman/27]
]27 : } [

{
:
: :

Allh taala dit {

} [Sourat Ar
Rahman/27] (wa yabqa wajhou Rabbika Dhou l-Jalali wa l-Ikram) [Qui
signifie : Et seul subsistera le wajh de ton Seigneur, Dhou-l Jalali wa

l-Ikram ] ; les exgtes (al-moufassiroun) ont dit que la signification
est : seul subsistera ton Seigneur.
1748

- Il explique que dans le verset {wa yabqa wajhou Rabbika}, le terme
wajh fait rfrence Allh lui-mme. En effet dans la langue arabe le
terme wajh peut tre utilis pour dsigner ltre. En aucun cas ce verset
signifierait que Allh aurait une face ou un visage comme le prtendent les
anthropomorphistes (mouchabbihah).
1749
LImam Fakhrou d-Din Ar-Razi

explique les Noms de Allh AlAliyy et Al-Adhim
Dans son clbre tafsir connu sous le nom de At-Tafsirou l-Kabir (tome 27
page 144 de cette dition) lors de lexplication du verset 4 de sourat AchChoura, lImam Fakhrou d-Din Ar-Razi a dit :
{
}

}
{ :

Dans Sa parole taala :
{
}

(wa houwa l-Aliyyou l-Adhim) [qui signifie : Il est Celui Qui a la

domination absolue par la puissance et lminence du mrite ], il
nest pas possible que ce qui est vis par Al-Aliyy soit llvation par
la direction et lendroit puisque les preuves de la corruption de cette
croyance ont t confirmes.
Il nest pas possible non plus que ce qui est vis par Al-Adhim soit
lminence par la corpulence et lampleur du corps car cela
impliquerait quil soit compos de parties et dlments et cela est
1750
( }Allhou ahad) [qui signifie :

contraire la parole de Allh : {

Allh est unique ].

Il est donc obligatoire que ce qui est vis par Al-Aliyy, cest AlMoutaali, cest--dire Celui Qui est exempt de toute similitude avec
les possibilits rationnelles et de toute corrlation avec les choses qui
entrent en existence et ce qui est vis par Al-Adhim, cest lminence
par la puissance, la domination et la perfection dans la divinit .
- Le Moufassir exgte Abou Abdoul-Lah Mouhammad Oumar Al-Houayn
Fakhrou d-Din Ar-Razi est n en 543 et il est dcd en 606 de lhgire
(rahimahou l-Lah) cest--dire il y a plus de 830 ans. Il tait du madh-hab (cole
de jurisprudence) de lImam Ach-Chafii. Cest un savant de rfrence et son
oeuvre At-Tafsirou l-Kabir est lun des tafsir les plus clbres et les plus
rpandus. Certains lont dsign comme le moujaddid du 6me sicle de
lhgire (cest--dire celui qui revitalise la science de la religion).
- Il explique que le nom de Allh Al-Aliyy ne signifie pas que Allh est
lev par la direction et lendroit, mais que cela signifie plutt que Allh est
exempt de toute similitude avec les cratures. En effet, Allh existe sans
- Et il dit que le nom de Allh Al-Adhim ne signifie pas que Allh est un
corps de grande taille, mais que cela signifie plutt que Allh est minent par
la puissance et la domination, car Allh nest pas un corps.
1751
LImam Al-Ghazali dit que listiwa

de Allh nest pas un
tablissement et quIl est sans
endroit
dit :

Et Allh est istawa ala l-Arch (le Trne), tel quIl la rvl et
avec le sens quIl a voulu, dun istiwa exempt du contact, de
ltablissement, du fait dtre dans un endroit, dtre diffus ou dtre
en mouvement. Il nest pas port par le Trne, au contraire, le Trne
est port grce Sa puissance et Sa grce.
1752
- Ici, il explique listiwa de Allh sans donner un sens prcis; mais il indique
clairement que cet istiwa nest pas un tablissement, que Allh nest ni en
contact, ni port par le Trne, quIl est sans endroit et quIl est exempt du
mouvement.
1753
adth : Profite de cinq choses

avant cinq autres

Mouammad.
Le Messager de Allh alla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

ce qui signifie : Profites de cinq choses avant cinq autres : profite
de ta vie avant ta mort, de ta bonne sant avant ta maladie, de ta
jeunesse avant ta vieillesse, de ta richesse avant ta pauvret, et de
ton temps libre avant dtre occup .
Certes la personne raisonnable est celle qui soccupe de ce que comporte ce
adth. A savoir accomplir le bien et obir Allh tabraka wa ta`l,
apprendre ce qui est licite et ce qui est interdit, puis mettre en pratique ce que
lon a appris en accomplissant les devoirs et en vitant les pchs. Cela sera
une grande provision dans la deuxime vie, la vie qui commence aprs la mort.
Celui qui aura accompli ce qui lui sera profitable aprs la mort, il ne le
regrettera pas dans lau-del.
Celui galement qui aura tir bnfice de sa sant avant dtre atteint par la
maladie, il aura rassembl normment de bien, du bien quil ne sera plus en
mesure daccomplir quand il sera touch par la maladie car la maladie
empche la personne de raliser tout ce quelle aurait souhait.
1754
Celui qui est raisonnable profite galement de sa jeunesse avant sa

vieillesse. Il ne convient pas celui qui est jeune dtre insouciant par rapport
ce quil pourrait faire pour son au-del, avant que la vieillesse ne latteigne.
Il convient galement celui qui est raisonnable de profiter de sa richesse
en effectuant des bonnes uvres avant dtre atteint par la pauvret. La
personne qui est pourvue dargent peut uvrer pour lau-del en ralisant de
nombreuses choses. Elle peut dpenser pour les pauvres et les misreux. Elle
pourra aussi entretenir les liens avec ses proches parents en agissant envers
eux avec gnrosit. Dans ce cas o elle ne ferait rien de tout cela, elle le
regretterait si elle tombait un jour dans la pauvret.
Il convient aussi que le musulman profite en multipliant les actes de bien
quand il dispose de temps libre et ce, avant quil ne soit accapar par diverses
occupations, de ce quil occuperait au dtriment de ce qui lui sera profitable
dans lau-del.
De nombreuses personnes ne profitent pas comme il se doit de ces cinq
bienfaits. Parmi elles, se trouvent celles qui ny prtent pas attention et ne sen
rendent compte quune fois quelles sont mortes, tout comme la dit notre
matre Àliyy, que Allh lagre : Les gens sont endormis et cest quand
ils meurent quils se rveillent . Cela veut dire que la plupart des gens
sont comme endormis, cest--dire quils sont insouciants et ils dlaissent ce
qui leur sera bnfique aprs la mort. Seulement aprs la mort, ils en
prendront connaissance et regretteront.
Que lon sache que la meilleure des uvres, selon le jugement de Allh,
cest de croire en Allh et en Son Messager. Nous demandons Allh ta`l
quIl nous fasse apprendre ce que nous ignorons, quIl fasse que nous profitions
de ce que nous avons appris et quIl nous augmente en connaissance.

1755
Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari dit

quil est de la mcrance par
unanimit de croire que Allh est
dans une direction ou quIl est
assis sur le Trne
!!
: !!
Un de ceux qui veulent connatre la science de la religion, et
sattacher la voie du Salaf et du Khalaf ma interrog au sujet de ce
qui nest pas explicite dans les ayah et les hadiths, par sa parole :
Que disent les matres des savants, que Allh taala les protge, au
sujet de celui qui a pour croyance que Allh azza wa jall a une
direction, ou quIl est assis sur le trne dans un endroit spcifique et
qui dit que cela est la croyance du Salaf ?
Plus loin, il rpond :

: :

1756
Le jugement de cette croyance est quelle est infonde et celui qui

y croit est un mcrant par lunanimit des savants musulmans que
lon prend en considration. La preuve selon la raison est lexemption
de Allh taala du dbut et le fait quIl est diffrent de ce qui entre en
existence. Et la preuve partir des textes est Sa parole taala
()
[- Laya kamithlihi chay- wa houwa s-Sami'ou l-Basir - qui signifie : "Rien n'est tel que Lui et Il est Celui qui entend et
qui voit"].
Khattab As-Soubki Al-Azhari est dcd en 1352 de lHgire (rahimahou l-Lah)
Islamique Al-Azhar.
- Ici, il rapporte lunanimit sur le fait que croire que Allh est dans une
direction ou un endroit est de la mcrance, et croire que Allh est assis sur le
Trne est galement de la mcrance.
- A notre poque, il y a galement des gars qui prtendent suivre la voix
du salaf et qui propagent ce genre de mcrance.
1757
Al-QD ÎyD rapporte lunanimit

sur le fait que lange de la mort
sappelle Âzrl
Dans son livre Ach-Chifa (page 489 de cette dition) Al-Qadi Iyad a dit au
sujet du nom des Anges:
][
Ce qui est connu par accord et qui fait lunanimit de manire catgorique : Jibril, Mika-il, Malik [] et Azra-il
- Ici, il rapporte lunanimit sur le fait que lun des Anges porte le nom de
Azra-il. Il sagit de lAnge de la mort (malakou l-mawt).
- De nombreux autres savants ont affirmer dans leurs ouvrages que lAnge
de la mort sappel Azra-il. Parmi eux nous pouvons citer : LImam Al-Qourtoubi,
lImam As-Sawi, lImam As-Sindi, lImam At-Tabarani, lImam Az-Zabidi, lImam
Al-Hattab, lImam Ibn Atiyya, lImam Ibn Al-Jawzi, lImam Fakhrou d-Din ArRazi, lImam Abou Nouaym, lImam Abou Hayyan Al-Andaloui, lImam AdDoussouqi, lImam Al-Baydawi, lImam Al-Ghazali, lImam Ibn Hajar Al-Haytami,
lImam Al-Khazin, lImam Abdou l-Lah Ibn Ahmad An-Naafi, lImam AlBaghawi, lImam Ahmad Al-Wancharissi, lImam Ibn Farhoun, lImam Ach1758
Chanqiti, lImam Al-Asbahani, lImam Moulla Ali Al-Qari, lImam Al-Mounawi,

lImam Abou l-Ghani An-Nabouloui, lImam As-Souyouti, lImam Ibn Achour,
lImam Al-Bayjouri, lImam Al-Moutti-i al-Hanafi, et de nombreux autres grand
savants.
- Soyez prudent, car de nos jours, un petit groupuscule se permet par
enttement, de remettre en question ce point sur lequel les savants de lIslam
ont t unanimes.
1759
LImam Ach-Chafii dclare

mcrant les moujassimah
(rapport par As-Souyouti)
Dans son recueil de fiqh chafiite al-Achbah wa n-Nadha-ir , lImam AsSouyouti rapporte :
Ach-Chafii a dit : On ne dclare pas mcrant quelquun qui fait
partie des gens de la Qiblah
[As-Souyouti ajoute :] et il (cest--dire lImam Ach-Chafii) a exclu
les moujassimah (anthropomorphistes) ainsi que ceux qui nient que
Allh connat les dtails de toute chose (cest--dire que ces deux
groupes sont dclar mcrant).
1760
- Ici, il rapporte que lImam Ach-Chafii dclare mcrant les moujassimah

(anthropomorphistes), cest--dire ceux qui attribuent Allh le corps et les
caractristiques des corps (tel que les organes, les membres, la couleur,
lendroit, la direction, la composition etc).
1761
Le Chaykh Ach-Chanqiti rapporte

lunanimit sur le fait que Allh est
sans endroit
Dans son livre Al-Ayatou-l Mouhkamat (page 6 de cette dition) le Chaykh

Ach-Chanqiti a dit :

Les savants de Ahlou s-sounnah sont unanimes sur le fait que
Allh na besoin daucune cratures et que toute chose a besoin de
Lui. Il existe par Lui-mme, Il na pas besoin dun lieu ni de quelquun
qui Le spcifie. Cest Lui Qui a cr le temps et lendroit et Il est tel
quIl est de toute ternit, alors quil ny avait ni temps ni endroit (de
toute ternit).
- Le Chaykh Mouhammad Ibnou Ahmad connu sous le nom de Ad-Dah AchChanqiti, est dcd en 1404 de lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a
environ 30 ans. Il tait lImam de la mosque Al-Khatmiyyah au Soudan.
- Ici, il dit que les savants de Ahlou s-sounnah sont unanimes sur le fait que
Allh na pas besoin de Ses cratures, et quIl est sans endroit.
1762
LImam An-Naafi parle de la vision

de Allh dans lau-del : sans
endroit et sans direction
Dans son clbre trait de croyance connu sous le nom de Aqidatou nNaafiyyah (page 2 du trait), lImam An-Naafi a dit :

La vision que les croyants auront de Allh taala est possible selon
la raison et obligatoire selon ce qui est rapport, et les preuves selon
les textes sont parvenues concernant lobligation de la vision de Allh
taala par les croyants dans la rsidence de lau-del. Ainsi, Il sera vu
sans quIl soit dans un endroit ni dans une direction, sans que ce soit
de face, ni par le lien dun rayon lumineux, ou par la dlimitation
dune distance entre celui qui regarde et Allh taala
- Le Mouhaddith Abou Hafs Najmou d-Din Oumar Ibnou Mouhammad AnNaafi, le Hanafite, est n en 461 et il est dcd en 537 de lHgire
(rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 900 ans. Il est lauteur du trait de
croyance connu sous le nom de Aqidatou n-Naafiyyah, qui est lun des
traits de croyance les plus clbres, les plus rpandus, et les plus tudis
dans le monde musulman.
1763
- Ici, il dit quil est un devoir de croire en la vision de Allh, par les croyants
dans lau-del. Et il dit clairement, que Allh sera vu, sans quIl soit dans un
endroit ou une direction, et sans quil y ait de notion de distance.
1764
Outhman a innov un appel la

prire (adhan) le jour du vendredi
[rapport par Al-Boukhari]
Dans son clbre recueil de hadith, lImam Al-Boukhari rapporte :
: :

.
Adam ma rapport et il a dit : Ibnou Abi Dhi-b ma rapport
daprs Az-Zouhri daprs As-Sa-ib Ibnou Yazid quil a dit : Lappel
du vendredi commenait quand limam sasseyait sur le minbar,
lpoque du Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam), de Abou Bakr
et de Oumar que Allh les agre. A lpoque de Outhman, que Allh
lagre, alors que les gens sont devenus plus nombreux, il a ajout le
troisime appel Az-Zawra.
- lIllustre Compagnon, Amir al-mou-minin, Outhman Ibn Affan DhounNourayn est dcd en 36 de lhgire (radia l-Lahou anhou) cest--dire il y a
environ 1400 ans. Le prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam) a fait son loge
de nombreuses occasions. Il a t surnomm Dhou n-Nourayn (lhomme
aux deux lumires) car il a pous successivement deux des filles du Messager
de Allh (salla l-Lahou alayhi wa sallam). Outhman fait galement parti des
compagnons qui le Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam) a annonc
quils auraient le Paradis.
1765

- LImam Al-Boukhari a rapport ce hadith dans son Sahih dans le livre de la
prire de vendredi : chapitre lappel la prire le jour de vendredi.
- Ici, il rapporte que le grand Calife Outhman Ibnou Affan (radia l-Lahou
anhou) a ajout un appel la prire le vendredi, alors que le Prophte (salla lLahou alayhi wa sallam) ne le faisait pas, ni Abou Bakr, ni Oumar. Cet acte
nous confirme que ce nest pas toute chose que le Messager ne nous a pas
ordonn de faire (sans nous linterdire), qui est forcement quelque chose
dinterdit. Au contraire le Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam) a dit :

qui signifie : Celui qui instaure dans lIslam une bonne tradition
(sounnah) en aura la rcompense .
- Az-Zawra est un endroit situ Mdine.
- Le Hafidh Ibnou Hajar Al-Asqalani, dans son livre fath al-Bari , lors de
lexplication de ce hadith explique que les trois appels dont il est question dans
ce hadith sont dans lordre actuel: lappel la prire (al-adhan) ajout par
Outhman, puis le second appel la prire (al-adhan) qui tait prsent
lorigine, et ensuite lannonce de la prire (al-iqamah). Donc le premier appel
la prire que nous ralisons le jour du vendredi est celui que Outhman (radia lLahou anhou) a lui-mme ajout. Et personne na jamais blm cela.
1766
Le Jugement de la Loi de lIslam

Relatif aux Actes des Personnes
Responsables

MouHammad.
Les actes des personnes responsables sont de sept catgories selon le
jugement de la Loi de lIslam : Le devoir (al-wAjib ou al-farD ) ; lacte
surrogatoire ( al-mandOUb) ; lillicite ou linterdit ( al-HarAm ) ; lacte
dconseill ( al-makruh ) ; lacte autoris ( al-moubAH ) ; lacte valable ( aSSaHIH ) et lacte non valable ( al-bATil ).
1 - Le devoir: on lappelle aussi lacte obligatoire. Cest lacte pour lequel
celui qui le fait sera rcompens et celui qui le dlaisse mrite dtre chti. Il
est de deux sortes : lobligation personnelle ( farDou àyn ) et lobligation
communautaire ( farDou kifyah ).
- Lobligation personnelle ( farDou àyn ) : cest ce qui est un devoir
pour toute personne responsable dapprendre ( comme connaItre Allh et son
Messager ) ou dapprendre et daccomplir ( comme les cinq prires
quotidiennes et le jene du mois de RamaDAn ).
- Lobligation communautaire ( farDou kifyah ) : cest un acte dont
lobligation tombe pour les autres lorsque certains lont accompli, comme par
exemple laccomplissement de la prire en assemble ( salAtou l-jamAàh ), la
mmorisation de tout le Qouran, la pratique des mtiers utiles dont la
communaut a besoin et dautres encore parmi les obligations
communautaires.
1767
2 - Lacte surrogatoire ( al-mandOUb ou as-sounnah qui est la mme

signification ), cest lacte pour lequel celui qui le fait sera rcompens mais
celui qui le dlaisse ne sera pas chti, par exemple les rawAtib des prires
les prires surrogatoires rgulires quon accomplit avant ou aprs les prires
obligatoires -, lutilisation du siwAk le frottoir dents et ce qui est semblable
cela.
3 - Lillicite ( al-HarAm ) : cest lacte pour lequel celui qui labandonne sera
rcompens sil sen abstient par obissance aux ordres de Allh ta`l et
pour lequel celui qui le commet mrite dtre chti, comme par exemple boire
de lalcool , consommer du gain usuraire , mentir , voler, le òuqouq des
parents et dautres encore parmi les choses interdites.
4 - Lacte dconseill ( al-makruh ) : cest lacte pour lequel celui qui
labandonne par obissance Allh sera rcompens et celui qui le fait ne sera
pas chti, comme par exemple utiliser beaucoup deau pour lwoudou et pour
le ghousl , ou manger avec la main gauche.
5 - Lacte autoris ( al-moubAH ) : cest lacte pour lequel celui qui le fait
ne sera pas rcompens et celui qui labandonne ne sera pas chti, comme
de se vtir ou de se nourrir avec expansion, condition que ce soit licite (
halAl ) , de se vtir de laine plutt que de coton ou bien de manger des pois
chiche plutt que des fves et ce qui est du mme ordres.
6 - Lacte valable ( aS-SaHIH ): lacte valable parmi les actes dadorations,
cest celui qui est conforme la Loi de Allh, qui satisfait aux piliers et aux
conditions de validit.
7 - Lacte non valable ( al-bATil ) appel aussi al-fcid ) : cest loppos de
lacte valable cest--dire lacte qui ne comprend pas tous les piliers ou ne
remplit pas toutes les conditions de validit ou dont une des causes
dannulation est advenue.
1768
LImam Al-Ghazali parle de la

croyance en Allh et du fait quIl
nest pas un corps, et quIl nest
pas dans une direction.
dit :

. { }

Allh nest pas un corps dot dune image, Il nest pas non plus un
atome, Il ne ressemble pas aux corps, dans le sens o Il nest pas
limit, ou divis. Il nest pas une substance et Il nest pas compos de
substance, Il nest pas un attribut des substances et nexiste pas dans
un attribut des substances. Non, Il ne ressemble pas aux choses qui
existent, rien de semblable Lui nexiste.

{

}

(laya kamithlihi chay) ce qui a pour sens : Rien nest tel que Lui , et Il nest pas comme quoi que ce soit. Il nest pas
limit ni circonscrit. Il nest pas entour par les directions, et Il nest pas contenu par les terres et les cieux.
1769

- Ici, il explique plusieurs points fondamentaux du Tawhid : Allh nest pas un
corps ni une substance, Il na pas dimage, Il nest pas limit, ni divis, ni
circonscrit. Il nest pas compos, Il nest pas dans une direction, Il nest pas
contenu par les terres et les cieux, rien nest tel que Lui et Il na aucune
ressemblance avec Ses cratures.
1770
Le Prophte a fait une invocation

en orientant les paumes de ses
mains vers le sol (rapport par
Mouslim)
Dans son clbre recueil de hadith sahih, lImam Mouslim rapporte que Anas
Ibnou Malik a dit :

Le Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam) a invoqu Allh pour
demander la pluie et il a dirig le dos de ses mains vers le ciel.
- Ce hadith soppose la prtention de certains assimilationnistes qui ont dit
Allh se trouve dans la direction du haut car lors de nos invocations nous
levons nos mains vers le ciel . Nous leur rpondons que dans ce hadith l, il
est rapport que le Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam) a fait une
invocation en orientant le dos de ses mains vers le ciel, donc avec les paumes
de ses mains orientes en direction du sol. Ces gens l vont-ils comprendre de
ce hadith que Allh se trouve dans la direction du bas !? Aoudhoubi l-Lah. Allh
existe sans endroit et sans direction.
1771
- Nous levons nos mains vers le ciel lors de nos invocations car Allh a fait du
ciel la Qiblah pour les invocations, de la mme faon que la Kabah est la
Qiblah pour la prire.
1772

hadith al-Jariyah (hadith de la
femme esclave)
Au sujet de sa parole (cest--dire la parole du Prophte), salla lLahou alayhi wa sallam ayna l-Lah? Elle rpondit fi s-sama (les
expressions ne sont pas traduites car An-Nawawi va expliquer leur
sens plus bas) Il lui demanda : Qui suis-je? Elle rpondit Tu es le
Messager de Allh . Il dit [alors]: Libre-l car elle est certes
croyante .
Ce hadith fait partie des hadith qui traitent des attributs de Allh. Il
y a, au sujet de ces hadith, deux voies principales (madh-hab) au sujet
de la croyance, que nous avons dj clarifies de nombreuses fois
dans le livre au sujet de la Foi (cest--dire le chapitre de la Foi dans
le recueil de hadith de Mouslim);
effectivement que le Seigneur, Celui qui gre toute chose, Celui qui
faon que celui qui prie se dirige vers la Kabah; et ce nest pas parce
1773
pas circonscrit dans la direction de la Kabah, mais il en est ainsi

Kabah est la direction de ceux qui prient. Ou bien elle faisait partie
didoles.
- Ici il explique le hadith connu sous le nom de hadith al-Jariyah (le hadith de
la femme esclave), et il dit quau sujet de ce genre de hadith (cest--dire les
hadith quivoque -moutachabih -) il y a deux mthodologies correctes:
- Lors de son explication, il dit trs bien que ce hadith ne signifie pas que
1774
LImam Fakhrou d-Din Ar-Razi dit

que la ayah {Laya kamithlihi
chay} exempte Allh de lendroit
et du corps
page 151 de cette dition) lors de lexplication du verset 11 de sourat AchChoura
} {
(laya kamithlihi chay) qui signifie Rien nest tel que Lui , lImam Fakhrou
d-Din Ar-Razi a dit :

}
{ :
Les savants du Tawhid par le pass et par le prsent ont retenu
cette ayah comme argument pour nier le fait que Allh taala soit un
corps compos dorganes et de parties tant dans un endroit et une
direction. Ils ont dit sIl tait un corps Il aurait t semblable tous
les corps et ceci implique quIl aurait des semblables et des
ressemblants Lui, or ceci est faux du fait mme du Texte explicite de
Sa Parole taala :
{ }
(laya kamithlihi chay) qui signifie Rien nest tel que Lui .
1775
- Ici, il explique que les savants du Tawhid ont dit que le verset Laya
kamithlihi chay (qui signifie : Rien nest tel que Lui ) prouve que Allh
nest pas un corps, quIl na pas dorganes ni de parties, et quIl nest pas dans
un endroit ni une direction.
1776
LImam An-Naafi confirme que

Adam est le premier prophte

Le premier des prophtes est Adam alayhi s-salam et le dernier
dentre eux est Mouhammad salla l-Lahou alayhi wa sallam
- Ici, il dit trs clairement que le premier prophte est Adam (alayhi ssalam).
1777
leur parole.
- Parmi ce qui tmoigne de la prophtie de Adam (alayhi s-salam) il y a un
hadith rapport par Ibnou Hibban et galement un hadith rapport et jug
haan par At-Tirmidhi.
- Le Prophte non-messager est un homme qui reoit la rvlation sans loi
nouvelle, mais il lui est rvl de suivre la loi du messager qui est venu avant
lui. Et le Prophte-messager est celui auquel il a t rvl une nouvelle loi et
tous deux ont pour ordre de transmettre la rvlation.
- Voir la parole du Qadi Iyad sur ce mme sujet .
1778
Chaykh As-Soubki Al-Azhari : le

jugement de celui qui attribue
lendroit Allh

!!
Quiconque a cru que Allh taala est incarn dans un endroit, ou
quIl est en contact avec un endroit, ou avec quoi que ce soit parmi les
cratures comme le trne (al-Arch), le pidestal (al-Koursi), le ciel, la
terre ou autre que cela est catgoriquement un mcrant. Tous ses
actes seront annuls que ce soit sa prire, son jene, son plerinage
et autres que ceux-l. Sa femme cesse dtre son pouse, il doit se
repentir immdiatement et sil meurt sur cette croyance, que Allh
taala nous en prserve, il nest pas lav, on ne fait pas la prire
funraire en sa faveur, on ne lenterre pas dans un cimetire de
musulmans. Et sont pareils celui-l tous ceux qui ont cru [en une
1779
telle personne] avec cette croyance, que Allh taala nous prserve du
mal de nos mes et de nos mauvais actes. Quant au fait damener les
gens croire en cela et leur dire que ne pas croire ainsi est de la
mcrance, ceci est [galement] de la mcrance et une grave
calomnie.
- Ici, il explique de manire dtaille le jugement de celui qui croit que Allh
est dans un endroit et les consquences de cette mauvaise croyance.
1780
LImam Al-Matouridi parle de la

vision de Allh au paradis : sans
comment
Dans son livre Kitabou t-Tawhid (page 151 de cette dition), pour
confirmer la vision des croyants quils auront de Allh dans lau-del, lImam AlMatouridi a dit :
: :

Si quelquun dit : Comment sera t-Il vu ? On lui dit : Sans

comment car le comment advient celui qui a une image, Il sera vu
sans tre qualifi dune image, dune position debout, assise, adosse
ou suspendue, dun contact ou dune sparation, sans quIl soit de
face ou de dos, court ou long, lumire ou obscurit, immobile ou en
mouvement, en contact ou spar, extrieur ou intrieur et sans
aucun sens que limagination pourrait retenir ou que la raison pourrait
estimer car Il est totalement exempt de tout cela
- LImam de Ahlou s-Sounnah Abou Mansour Mouhammad Ibn Mouhammad
As-Samarqandi Al-Matouridi est un savant du salaf (Cest--dire ayant vcu
dans les trois premiers sicles de lhgire), il est dcd en 333 de lHgire
1781
(rahimahou l-Lah). Un trs grand nombre de savants ont fait son loge et le
- En effet, il a dfendu la religion et a expos les fondements de la croyance
de Ahlou s-Sounnah sur laquelle taient les compagnons et ceux qui les ont
suivis en apportant les preuves textuelles du Qour-an et du hadith ainsi que les
preuves rationnelles, tout en rpliquant aux faux-semblants des moutazilah et
des mauvais innovateurs, en dbattant contre eux en public et en les
confrontant dans leurs discussions jusqu les rduire au silence. Il a lutt pour
donner la victoire la Sounnah et il a revivifi la Loi de lIslam au point quon
la surnomm lImam de Ahlou s-Sounnah.
- Ici, lImam Al-Matouridi dclare explicitement que Allh taala est exempt
du comment, de limage, de la position assise, du fait dtre debout, du fait
dtre adoss, du fait dtre suspendu, du contact, de la sparation, de
limmobilit, du mouvement etc.
- Ceci comporte une rplique aux moujassimah (ceux qui attribuent le corps
Allh) et aux mouchabbihah (ceux qui assimilent Allh Ses cratures), eux
qui prtendent calomnieusement que les gens du Salaf ont confirm la
direction au sujet de Dieu. Quils sattachent donc ce qua dit lImam AlMatouridi.
1782
LImam Abou Hanifah dit que la

proximit ou le fait dtre loin de
Allh nest pas en terme de
distance
LImam Abou Hanifah a dit dans son livre Al Fiqh al Akbar (pages 326 et
327 de cette dition qui est un charh-commentaire- du livre Al Fiqh al Akbar
ralis par le Chaykh Moulla Ali Al-Qari, mais 4me et 5me pages du trait de
croyance de lImam Abou Hanifah qui est cit la fin du livre) :

Le fait dtre proche ou loin de Allh taala, ce nest pas en termes
de distance courte ou longue, mais cest en termes dhonneur et
dhumiliation. Celui qui obit est celui qui est proche de Lui sans
comment, et celui qui dsobit est celui qui est loin de Lui sans
comment.
1783
- Ici, lImam Abou Hanifah explique que la proximit ou le fait dtre loin de
Allh nest pas en terme de distance, puis il interprte en disant que cela est
en termes dhonneur et dhumiliation. Cest ce qui doit tre compris, entre
autres, du hadith :

- La proximit et lloignement par la distance est impossible au sujet de
Allh. Celui qui est au sommet de la montagne ou mme les anges qui portent
le Trne, et celui qui est tout en bas de la valle sont quivalents par rapport
Allh. Car Allh taala est sans endroit, Il exempt de la proximit et de
lloignement physique, cest--dire la proximit et lloignement par la
distance. Ce qui est vis par ces termes, cest la proximit et lloignement de
son agrment.
1784
Mise en garde contre les sectes

wahhabites faux salafites.
wahhabisme

La louange est Allh le Crateur de lunivers, Lui Qui existe de toute
ternit, exempt de dbut et de fin sans endroit, Celui Qui ne meurt pas et Qui
ne sanantit pas, Celui Qui est exempt du changement, de lvolution, des
dfauts et des imperfections, Rien nest tel que Lui et Il est Celui Qui entend et
Qui voit. Que Allh honore davantage le bien-aim de nos curs, notre matre
MouHammad, ainsi que sa famille et ses compagnons et quIl prserve sa
communaut de ce quil craint pour elle.

( kountoum khayra oummatin oukhrijat li n-ns tamouruna bi l-ma`ruf
wa tanhawna àni l-mounkari wa touminuna bi l-Lh )
ce qui signifie : Vous tes la meilleure communaut qui ait merg
pour les gens, vous ordonnez le bien et vous interdisez le mal, et vous
croyez en Allh , [surat 'Ali Ìmrn / 110].
Ainsi parmi les devoirs de la religion il y a le fait dordonner le bien et
dinterdire le mal.
Il a t rapport dans le Hadth trs rpandu et connu ( mach-hur ) :
( wa inna hdhihi l-millata sataftariqou àl thalthin wa sab`n firqatin,

thintni wa sabùna fi n-nr, wa wHidah fi l-jannah wahiya l- jamàh )
ce qui signifie : Certes cette communaut se sparera en soixantetreize groupes, soixante-douze sont en enfer et un seul est au
paradis. Cest la majorit , [rapport parAbu Dwud ], ainsi ce Hadth
1785
nous indique bien quil y a des gens qui se rclament de lislam mais ne sont
pas musulmans et les wahhabites qui contredisent le Qourn, le Hadth et
lUnanimit des savants de lislam font bien partie de ces groupes dvis.
Musulmans, frres et surs, soyez en garde et mettez en garde contre les
wahhabites.
Parmi les savants qui ont rpliqu MouHammad ibnou àbdi l-Wahhb il y a
son frre le chaykh Soulaymn ibnou àbdi l-Wahhb dans deux crits : faSlou
l-khiTb fi r-raddi àl MouHammad ibnou àbdi l-Wahhb (le discours clair
pour rpliquer MouHammad ibnou àbdi l-Wahhb) et aS-Sawìqou lilhiyyah fi r-raddi àla l-wahhbiyyah (les foudres pour rpliquer aux
wahhabites) et le grand moufti des chfiìyy la Mecque honore dans son
crit fitnatou l-wahhabiyyah (les discordes causes par les wahhabites) tir de
son livre al-foutouHtou l-islmiyyah .
Soyez en garde contre un groupe gar qui a pris pour religion
dattribuer le corps Allh et de Lassimiler Ses cratures, qui a pris
pour chemin de porter atteinte au Prophte et aux vertueux et qui a
pris pour voie de dclarer mcrants les musulmans en les accusant
dtre associateurs.
Ce groupe dvi se fait appel tort les salafites pour duper les gens mais
leur vrai nom est les wahhabites et cest par ce nom que les savants de lislam
les ont appel leur apparition.
Le terme salaf dsigne en ralit les musulmans des trois premiers sicles
car le Prophte Salla l-Lhou àlayhi wa sallam a dit :

ce qui signifie : le meilleur des sicles est mon sicle ensuite ceux
qui viendront aprs eux ensuite ceux qui viendront aprs eux .
Le groupe des wahhabites sest dtourn de lobissance Allh et Son
Messager en suivant une voie diffrente de celle des croyants.
Ce groupe a t fond il y a 250 ans par un homme de la rgion du Najd (ou
se trouve Riyad), une rgion de la pninsule arabe. Leur fondateur sappelle
MouHammad Ibnou Àbdi l-Wahhb. Cet homme a russi fanatiser les
bdouins de cette rgion et a t suivi par la suite par un groupuscule de gens
qui a accept sa dissension et qui lont leur tour propage.
1786
Ce groupe a pris dautres dnominations trompeuses, ayant pour objectif la

duperie, tels que Salafites ou AnSrou s-sounnah et dautres encore.
En raison des normes moyens financiers mis en uvre pour son service, le
mal de la dissension provoqu par ce groupe a pu atteindre un grand nombre
de pays musulmans. Le feu de la dissension a pris et des orateurs du mal se
sont manifests de sorte que la catastrophe sest gnralise au point que de
nombreuses mosques dEurope sont sous linfluence des wahhabites qui se
cachent hypocritement sous le nom de salafites.
Le Messager de Allh nous a bien mis en garde contre la dissension de cet
homme lorsquon lui cita la rgion de Najd pour quil fasse des invocations de
bndiction en sa faveur. Il ne donna pas satisfaction ceux qui le lui
demandaient mais il a dit au contraire :

ce qui signifie : Cest de l-bas quapparatra le fer de lance du
diable [rapport par Al-Boukhriyy], dans une autre version, il a dit ce qui
signifie : La fitnah [discorde] viendra de lest . Or lest de Mdine, il
ny a que Riyad et Qatar les deux fiefs des wahhabites.
Que lon sache que MouHammad Ibnou Àbdi l-Wahhb nest apparu quau
douzime sicle de lHgire. Il a repris les thses de son prdcesseur dans
lassimilation de Allh Ses cratures et dans la perturbation des musulmans,
celui qui sest singularis et qui a contredit Ahlou s-Sounnah wa l-Jamaàh dans
la croyance et les pratiques, Ibnou taymiyah.
Les gens de science citent que MouHammad Ibnou Àbdi l-Wahhb tait
grand dsobissant envers son pre le Chaykh Àbdou l-Wahhab Ibnou
Soulaymn qui tait en colre contre lui. Il voyait clair en lui et disait aux gens :
Vous allez voir ce que vous allez voir comme mal de MouHammad .
Effectivement, Allh a prdestin quait eu lieu ce qui a eu lieu.
De mme, son frre le Chaykh Soulaymn tait un homme de science et la
blm fortement en tout ce quil faisait ou ordonnait. Il lui a trs bien rpliqu
avec les Ayah et les Hadth et autres paroles des savants. Il a appel sa
rplique : Falou l-Khitb fi r-Raddi àl MouHammad Ibni Àbdi lWahhb montrant clairement que son frre MouHammad dclarait
explicitement mcrante toute la communaut, appelait les musulmans
associateurs et se rendait licite leur sang et leurs biens, cest--dire quil
rendait permis le massacre et le pillage des musulmans.
1787
Le fondateur du wahhabisme sest concentr sur certains bdouins loigns

de la science. Ils se sont mis croire que quiconque navait pas pour croyance
ce que disait Ibnou Àbdi l-Wahhab tait un mcrant, un associateur, dont le
sang et les biens sont licites. Cest pour cela que MouHammad Ibnou Àbdi lWahhab a envoy quelquun pour surprendre et tuer son frre le chaykh
Soulaymn car ce dernier le contredisait dans ses ides et dans ce quoi il
appelait. Mais Allh la sauv de son mal et de sa ruse.
Parmi ses garements, il dclarait mcrant toute personne faisant le
tawassoul linvocation de Allh par les tres de vertu, les prophtes ou les
saints, ainsi que toute personne faisant le tabarrouk la recherche de la
bndiction par les traces physiques des prophtes ou des saints. Il dclarait
galement mcrant celui qui dit : Y MouHammad aprs sa mort. Il
interdisait de rciter linvocation en faveur du Prophte haute voix ; cela lui
faisait mal lorsquil entendait as-saltou àla n-Nabiyy et interdisait de la
prononcer haute voix du haut des minarets. Il cherchait nuire ceux qui le
faisaient, les chtiait durement et en arriva mme les tuer. Il disait : (Les
instruments de musique dans la maison de la fornication sont un pch moins
grave que de rciter linvocation en faveur du Prophte au-dessus des
minarets). Il faisait croire ses adeptes que tout cela ntait motiv que par
souci de conservation du tawHd, la croyance en lunicit. Ses adeptes et luimme rabaissaient le Prophte. Lun des wahhabites contemporains a dit une
fois en la prsence du Prophte , auprs de sa tombe : (Mon bton que voil
est meilleur que MouHammad parce quil peut tre utile pour tuer les serpents
et ce qui est semblable. Quant MouHammad, il est mort et il ne reste de lui
aucune utilit). MouHammad Ibnou Àbdi l-Wahhb a fait brler de nombreux
livres de jurisprudence, dexgse et de Hadth qui sopposent ses
mensonges.
Parmi les choses vulgaires quil a professes, il y a son interdiction de rciter
lhistoire de la naissance honore et de visiter la tombe du Prophte .
Parmi les crimes les plus graves quil a commis, lui et ceux qui lont suivi, il y
a le massacre des gens lors de leur prise de At-Taif. Il est responsable dune
tuerie gnrale qui na pargn ni les vieillards ni les enfants. Ils se sont mis
gorger le bb encore nourrisson sur la poitrine de sa mre, lhomme dans la
mosque en inclination ou en prosternation. Cest ainsi quils ont extermin les
musulmans de cette ville. Ils ont pill les biens et largent, ils ont jet par terre
les exemplaires des Livres du Qourn, les exemplaires de Al-Boukhriyy et
1788
Mouslim et le reste des livres de jurisprudence et de Hadth dans les rues

mmes puis se ils sont mis les pitiner.
Ce qui est surprenant de leur part, cest quils dupent les gens en prtendant
dfendre le tawHid de Allh. Ainsi, ils dclarent mcrant quiconque dit l
ilha il-la l-Lh MouHammad raulou l-Lhmais qui nest pas des leurs du
moment quil fait le tawassoul par le Prophte, chose quils considrent comme
de lassociation. Alors que de leur ct, ils dclarent clairement que listiwa de
Allh est le fait de sasseoir. !! Ils Lui attribuent galement la main et le visage
ainsi que la direction et prtendent quIl descend physiquement dans le ciel de
ce bas-monde. Ainsi, ils attribuent Allh le corps, soubHanah Lui Qui est
exempt de ce que disent les injustes. O est donc leur tawHid, leur croyance en
lexemption de Allh des attributs des cratures aprs quils Lui ont attribu un
corps dot dorganes, limit et qui se dplace, chose dans laquelle Allh serait
associ la plus vile des cratures ? En examinant minutieusement les livres
de ces wahhabites, et aprs une tude et une recherche rapide, il savre pour
toute personne dote de raison, dune manire claire, quils ne sont quune
nouvelle branche des Hachawiyyah ceux qui disent nimporte quel propos
moujassimah ceux qui attribuent Allh le corps , sectes qui sont apparues
dans le pass. Ainsi, ils considrent que Allh est un corps limit, semblable
aux corps des cratures. Ils Lui confirment des attributs humains tels que les
membres, les organes, limmobilit, la monte, la descente, la position assise
et dautres caractristiques humaines.
Leur croyance est clairement anthropomorphiste, loppos de la croyance
des musulmans. La ligne de conduite de cette secte est base sur des
croyances corrompues mais elle est appuye par de largent en quantit. Parmi
les consquences gostratgiques de cette secte, il y a la dispersion du rang
des musulmans, la diffusion de croyances errones et la propagation dadeptes
qui sgarent eux-mmes et qui garent les autres. Leur stratgie passe par les
mosques traditionnelles dans lesquelles ils sinstallent de faon anonyme
jusqu ce que les gens les prennent pour des savants.
Ils ont ainsi dclar explicitement leur croyance en lassimilation de Allh
Ses cratures, en raison de lloignement de leurs curs de la voie de vrit et
en raison de leur attachement ce qui nest pas explicite dans le Qourn et la
Sounnah, dans le but de provoquer la discorde et satisfaire leurs mauvais
penchants. Il est ainsi arriv que dans certains pays, les jeunes qui ont appris
auprs deux dans leur universit de Riyad ont os dire leurs pres et mres :
(Nous sommes des enfants dadultre ; vous nous avez donn naissance alors
1789
que vous tiez des associateurs). Certains ont mme os essayer tuer leur pre
parce quil tait de ceux qui font le tawassoul par le Prophte.
Les wahhabites constituent un groupe qui a dvi de la tradition
prophtique, et par l mme, de lensemble des musulmans. Au fond, ce
groupe qui se nourrit dignorance, dextrmisme dans le dogme et de violence
dans laction, diffuse sa propagande par les richesses des ptrodollars. Les
wahhabites de nos jours se rfrent aux actions violentes de leurs
prdcesseurs, cest--dire leurs guerres, leurs massacres, leurs pillages, etc.
Nous nous retrouvons donc face des groupes portant plusieurs noms.
Prservez vous des wahhabites et cela en apprenant les reconnatre.
Sachez que les principaux points qui fondent le dogme wahhabite sont au
nombre de quatre :
1- Le premier point qui fonde le dogme wahhabite, cest le Tachbh ,
cest--dire lassimilation de Allh Ses cratures (lanthropomorphisme). Les
wahhabites posent comme rgle fondamentale quil faut prendre au premier
sens, dans les textes sacrs, toutes les expressions quivoques au sujet du
Crateur, alors que ces expressions ont pour but dexprimer la majest, la
puissance, la misricorde, lagrment ou dautres attributs dignes de la
divinit. Ainsi, ils en sont venus dire que le Crateur serait un corps assis sur
le Trne, ayant des mains du ct droit, quIl se dplacerait, stonnerait, rirait,
quIl aurait un pied quIl mettrait dans lenfer.
Dautre part, ils considrent mcrant celui qui suit lexemple des plus
grands savants de lIslam en prenant ces expressions pour des textes
quivoques dont le vritable sens est diffrent du sens apparent. En dautres
termes, Yad ne veut pas dire main sagissant de Allh mais puissance, soutien,
prservation, engagement ou dautres sens du mme genre, selon le contexte.
Àyn ne veut pas dire il mais protection, prservation et grce particulire ou
dautres sens du mme genre selon le contexte. Idem pour les expressions
comme Istaw, Yanzilou, Wajh, YaDHakou, Sq, Ja, etc Istaw ne veut pas
dire sasseoir ou se redresser sagissant de Allh mais signifie la manifestation
de la domination absolue de Allh par la puissance comme le confirment les
Imams unanimement reconnus Abu Hmid Al-Ghazliyy, Ibnou l-Jawziy, Ibnou
ÀTiyyah, Al-Amidiyy, Az-Zabdiyy et bien dautres encore. Yanzilou dsigne la
descente dun ange jusquau premier ciel par ordre de Allh. Il ne sagit pas
dun dplacement de Allh mais dune descente dune expression de la
Misricorde divine comme lexplique entre autres lImm Mlik.
1790
Le Wajh de Allh ne signifie pas la face ou le visage de Allh mais Sa

souverainet comme le prcise Al-Boukhriyy dans son SaHH ; Al-wajh peut
encore signifier la Qiblah agre par Allh dans dautre contexte, cest--dire la
direction dans la prire, comme laffirme Moujhid Ibnou Jabr le disciple de
Ibnou Àbbs.
YaDHakou est une expression de la Misricorde de Allh comme laffirme AlBoukhriyy et ce nest certainement pas dans le sens du rire ou du sourire.
Sq est la manifestation dune grande horreur et dune terrible difficult au
Jour du jugement dernier comme laffirme Ibnou Àbbs et ne signifie
certainement pas le soi-disant pied de Dieu, que Allh nous prserve de la
mcrance.
Ja Rabbouka ne veut pas dire que Ton seigneur est venu mais que cest
une expression de la puissance de Ton Seigneur qui se manifestera, cest-dire au Jour dernier ; et cest lImm AHmad Ibnou Hanbal qui a confirm cette
interprtation.
Les Òulam que nous prenons comme rfrences pour confirmer ces
explications sont, entre autres : Ibnou Àbbs, les ImAms : Abu Hanfah, Mlik,
Ach-Chfiìy, AHmad, Al-Boukhriy, Abu Hmid Al-Ghazliy, Al-Qd Ìyad, AnNawawiy etc ; ce qui revient dire que tous ces grands savants sont des
mcrants selon la doctrine wahhabite.
2- Le deuxime point qui fonde la doctrine des wahhabites cest le
rejet pur et simple de toute forme de tawassoul , cest--dire le fait
dinvoquer le Crateur par la demande dintercession des prophtes et des
saints. A partir de ce rejet, ils considrent les prophtes comme des cadavres
et des amas dossements dans leurs tombes sans aucune valeur. Cest aussi
partir de l quils interdisent une bonne partie des choses que lensemble des
musulmans pratique et quils considrent tous les musulmans mcrants dans
leur ensemble.
3- Le troisime point qui fonde leur dogme cest le rejet radical de
toute innovation ayant un lien avec la Religion . Ainsi, ils interdisent la
clbration de la naissance du Prophte , ils interdisent de rciter le Qourn en
groupe ou de le rciter pour les morts, ils interdisent de chanter les pomes qui
glorifient le Crateur ou qui expriment notre amour pour le Prophte . Ils
rejettent aussi en bloc toute la branche soufiyy, cest--dire tout le domaine de
la spiritualit et de lducation du cur. Pourtant, ces innovations ainsi que
1791
beaucoup dautres, sont considres comme tant bonnes par tous les grands
savants de lIslam depuis les premiers sicles de notre histoire, sans quil y ait
eu de divergence entre eux. Selon la rgle des wahhabites que toute
innovation serait de lgarement dans labsolu, la runion des sourates du
Qourn en un livre, les points et les signes des voyelles sur les lettres de
lalphabet du Qourn, la prire de nuit de RamaDn en assemble,
lemplacement des miHrab au devant des Mosques pour que lImm y prie
afin dindiquer la direction de la Mecque, etc toutes ces innovations seraient
des pchs rejeter selon eux.
4- Le quatrime point qui fonde leur dogme cest labjuration des
quatre coles de jurisprudence sunnites , cest--dire des quatre
Madhahib : lcole Hanafiyy, lcole Mlikiyy, lcole Chfiìyy et lcole
Hanbaliyy. Ils propagent chez les ignorants que chaque personne doit se forger
ses propres interprtations des textes de la Chariàh sans obir en cela
aucun homme aussi rudit soit-il. Leurs slogans bien connus ce sujet sont du
style : Nous ne sommes pas appels suivre les hommes mais uniquement le
Qourn et la Sounnah. Pourquoi suivre les Òulama ? Ils sont des hommes et
nous aussi, nous sommes des hommes . Pourtant, Allh nous ordonne de nous
conformer lenseignement des Òulama dans Sa sainte parole :
qui signifie : Demandez ceux qui dtiennent le savoir si vous ne

savez pas , [Surat An-Nahl / 43].
Nous trouvons dans le saint Qourn dautres versets dans le mme sens
ainsi que beaucoup de paroles prophtiques. Il existe aussi beaucoup de textes
qui exaltent le degr des Òulama. Dautre , le monde dit islamique dans sa
quasitotalit suit les quatre madh-hab, lexception des sectes et des
hrtiques tels que les wahhabites. Lorsquils se dfinissent comme tant en
dehors des quatre madh-hab, ils se dclarent explicitement dvis de
lensemble des musulmans ; or le Messager , en parlant du salut lors des
grandes dviations a dit :
ce qui signifie : si vous voyez des divergences avec des

polmiques, il vous incombe de vous attacher aux prceptes suivis par
la grande majorit .
1792
Parmi les faux arguments quun wahhabite pourrait utiliser pour appuyer sa
mauvaise croyance, il y a leur parole que le fait de dire : (Allh nexiste ni
lintrieur, ni lextrieur de lunivers) constitue une ngation de lexistence de
Allh, sur le principe quils nient lexistence de tout tre qui ne serait pas
localis dans une direction.
Ce faux argument est facile rfuter. En effet, il suffit pour cela que le
sunnite dise au wahhabite : Cette parole montre ta faiblesse desprit et ton
manque de rflexion, car Allh existe de toute ternit alors que lunivers est
cr, tu es daccord ou pas ? . Alors il est oblig de rpondre : Oui . Le
sunnite lui dit alors : Avant que Allh ne cre lunivers, lunivers avait-il un
intrieur et un extrieur ? Lautre lui rpondra : Non . Le sunnite lui dit
alors : Puisque Allh existe avant lunivers et que Allh ne change pas, alors
aprs avoir cre lunivers, Allh existe sans quIl soit lintrieur ni lextrieur
de cet univers . Le sunnite aura donc fait taire le wahhabite.
Lorsque les wahhabites disent quaffirmer que Allh est sans endroit serait
une ngation de Son existence, cela constitue aux yeux des wahhabites un
argument valable et irrfutable alors quen fait ce nest quun faux argument
qui peut tromper malheureusement beaucoup de gens. Ils impressionnent les
gens en invoquant ce faux argument afin de les amener se rsigner croire
et dire que Allh existe au-dessus du Trne. Voil leur objectif.
Ce faux argument est rfut par le fait que Allh nest ni une petite quantit
ni une grande quantit, et par consquent il est valable que Allh existe sans
quIl soit lintrieur ni lextrieur de lunivers. Cela est confirm par
dminents savants des quatre coles de jurisprudence.
La Parole de Allh ta`l :

( laya kamithlihi chay wa houwa samòu l-BaSr )
qui signifie : Rien nest tel que Lui et Il est Celui Qui entend et Qui
voit [surat Ach-Chur /11] montre lexemption de Allh de toute
imperfection et la non ressemblance de Allh avec Ses cratures de quelque
manire que ce soit et dans tous les sens propres aux cratures : le fait davoir
une existence ayant un dbut, le mouvement, limmobilit, lunion ou la
dissociation, lendroit ou la direction, le contact ou la sparation de lunivers.
1793
En effet, toutes ces caractristiques sont propres aux cratures, et il nest donc
pas valable que Allh les ait comme attributs.
A ce sujet, nous rapportons ce quont crit dminents savants des quatre
coles de jurisprudence:
- Le HfiDH Hanbalite, Ibnou l-Jawziyy a dclar formellement quil est
impossible que Allh soit en contact ou spar de lunivers. Il a dit ce qui suit :
() si quelquun dit : nier les directions au sujet de Allh quivaudrait
nier Son existence ; nous rpondons : si ltre qui existe peut admettre la
sparation ou le contact avec lunivers alors tu as raison, par contre sil ne les
admet pas, alors le fait dtre exempt des deux opposs la fois ne sera pas
impossible . Ibnou l-Jawziyy continu en disant. Si lon rtorque : Vous nous
obligez ainsi admettre ce qui ne peut tre comprhensible . Nous rpondons
: Si tu veux dire par comprhension, limagination et la reprsentation par
lesprit, alors effectivement cela ne concerne pas le Crateur, car Il nest pas
palpable. Par contre, un corps ayant une couleur et une quantit est sujet
limagination et la reprsentation. En effet, limagination saccommode des
corps visibles, elle ne peut donc concevoir quelque chose qu partir de ce qui
a t vu car limaginaire est le fruit de la perception et de la sensation. Par
contre, si tu veux dire par comprhension quon narriverait pas connatre
Allh par la raison, nous te disons que nous avons dj montr que Allh est
bien confirm par la raison, car la raison est contrainte dadmettre les
affirmations fournies par la preuve fin de citation dIbnou l-Jawziyy [ dans son
livre Al-Bazou l-ach-hab page 59].
-Ibnou Hajar Al-Haytamiyy le Chfiìyy a dit ce qui suit : () de l, AlGhazliyy a dit : Ce qui justifie et rend valide le contact et la sparation, cest
la matrialisation (cest--dire ce qui est corporel) et la localisation dans un
endroit ou une direction, choses qui sont impossibles au sujet du Crateur.
Ainsi, Allh est exempt de ces deux opposs ; de mme que ltre inanim
nest ni savant, ni ignorant, car ce qui justifie et rend valide la science, cest la
vie. Par consquent sil ny a pas de vie, les deux antinomies (le savoir et
lignorance) seront exclues. fin de citation de Al-Haytamiyy [ dans son livre :
Al-I`lmou bi qawTiì l-Islm : commentaire de Az-zawjir (volume 2/ page
43-44)].
-Lauteur du livre Ad-Dourrou th-ThamIn wa l-Mawridou l-MaÌn, le Grand et
minent Savant, le Chaykh mAlikite MouHammad fils de AHmad
Mayyrah a dit ce qui suit : LImam, le savant Abu Àbdi l-Lh, mon matre
1794
MouHammad fils de Jall a t interrog : Peut-on dire que Allh nest ni

lintrieur ni lextrieur de lunivers ? Il a rpondu : Certes, nous le disons
catgoriquement et nous croyons que Allh nest ni lintrieur ni
lextrieurde lunivers. Reconnatre son impuissance concevoir Allh est en
soi une vraie comprhension. En effet, les preuves claires, rationnelles et
textuelles, confirmant cela sont manifestes. Par textuelles, nous voulons dire le
Livre, la Sounnah et lUnanimit. Tout dabord, la preuve du Livre consiste en
Sa parole ta`l :
( laya kamithlihi chay wa houwa samòu l-BaSr )

Qui voit ; en effet, si Allh tait lintrieur ou lextrieur de lunivers,
cela impliquerait quIl soit semblable dautres choses. Lexplication de cette
implication est claire. Dabord dans le premier cas, si Allh tait dans lunivers,
Il serait de mme nature que lui, ainsi il Lui serait possible ce qui est possible
pour lunivers. Enfin, dans le second cas, si Allh tait en dehors de lunivers,
cela impliquerait quIl soit en contact ou bien spar de lunivers. La sparation
de lunivers serait dune distance dtermine ou indtermine et tout ceci
impliquerait quIl ait besoin de qui Laurait caractris ainsi.
Ensuite, la preuve tire de la Sounnah, consiste en la parole du Prophte :

( kna l-Lhou wa lam yakoun chayoun ghayrouhou )
nest de toute ternit [rapport par Al-Boukhriyy] .
Enfin, la preuve tire du Consensus : les gens de la vrit, dans leur totalit,
sont unanimes que Allh ta`l nest pas sujet aux directions. Il na donc ni
haut, ni bas, ni droite, ni gauche, ni devant, ni derrire.
Dautre part, selon la raison et daprs ce qui a t prcit lors de
lexplication de ce quimplique Sa parole ta`l :

( laya kamithlihi chay wa houwa s-amòu l-BaSr )
Qui voit ,tout est devenu clair pour toi.
1795
Objecter que cela constitue une annulation de lexistence est nul et non
avenu. En effet, la contradiction aurait lieu si ltre en question avait pour
attribut lune des deux antinomies, qui pourraient de surcrot sy succder. Par
contre, il ny a pas de contradiction dans le cas o il est impossible que ces
antinomies se succdent chez un tre et quil lui soit impossible davoir comme
attribut lune dentre elles ; comme par exemple le fait de dire : Le mur nest
ni aveugle, ni voyant , il ny a pas de contradiction en cartant du mur les
deux antinomies car il nadmet ni lune ni lautre ds le dpart. De mme, au
sujet du Crateur, on dit : Il na pas de direction, ni haut, ni bas fin de
citation du Chaykh Mayyrah [ dans le livre : Ad-dourrou th-thamn (page
24-25)].
Aprs toutes ces preuves et confirmations nonces par ces minents
savants, nous disons que ceci est devenu clair. Ne sois donc pas impressionn
par le faux argument prcit. Les anthropomorphistes font appel lui pour te
dtourner de la croyance saine de lexemption de Allh de toute ressemblance
avec Ses cratures vers la croyance corrompue de lassimilation. Lorsquils
disent : (On ne peut pas comprendre Son existence ta`l sans endroit, ni
quantit et sans quIl soit en contact ou spar de lunivers), on leur rpond :
Parmi les cratures, il y a des choses dont on doit croire lexistence et qui ne
peuvent pas tre conues par limagination alors que la raison en confirme
lexistence. Comme par exemple la lumire et lobscurit : elles sont cres,
Allh les a fait surgir du nant alors quavant, elles nexistaient pas. Allh
ta`l dit :

[surat Al-'An`m /1] ce qui signifie : Il a fait entrer en existence les
obscurits et la lumire . Ainsi, nous devons croire quelles nont pas
exist une certaine poque, cest--dire qu un moment donn, il ny avait ni
lumire, ni obscurit. Lesprit de ltre humain ne peut pas imaginer lexistence
dune poque durant laquelle il ny avait ni lumire ni obscurit. Ainsi, du
moment que ceci a t confirm par la raison, comment lexistence de Allh ne
serait-elle pas valable sans limite, cest--dire sans quantit, ni endroit, ni
direction, ni contact ni sparation avec lunivers ? On doit y croire plus forte
raison car cela concerne le Crateur.
Allh ta`l dit:

1796
( laya kamithlihi chay wa houwa s-amòu l-BaSr )

Qui voit [surat Ach-Chur /11].
A voir : Mention de Plusieurs Savants Ayant crit Pour Rpliquer Contre
Mouhammad Ibnou àbdi L-Wahhab Du Najd, Qui Lont Blm ou Ont Cit Ses
Dfauts
En conclusion, nous portons votre attention, cher lecteur, vous qui craignez
pour la religion de Allh, que dfendre lIslam et contrer la dissension du
groupe des Wahhabites est un acte religieux obligatoire.
Sil nen tait pas ainsi, tous ces savants, tous ces spcialistes de la
jurisprudence nauraient pas crit pour mettre en garde contre les wahhabites.
Ce que nous avons cit ne reprsente quune partie des savants qui ont crit
contre eux. Les chaykh, les savants, les orateurs et les prcheurs jusqu nos
jours mettent en garde les gens dans les diffrents pays contre les wahhabites
et leurs semblables, eux qui se sont carts de la Sounnah et de la Jamaàh.
Sachez aussi, mon frre, ma sur quordonner le bien et interdire le mal
constitue la devise des savants qui uvrent pour la religion, cest la devise des
matres, ceux qui sont pieux.
Nous demandons Allh de nous octroyer la russite pour propager le bien
et pour dfendre la religion et quIl nous guide pour uvrer afin dloigner tout
mal des musulmans. La louange est Allh le Seigneur des mondes.

LImam An-Naafi dit que Allh existe

de toute ternit sans endroit et quIl
est exempt du changement
1797
Dans son clbre tafsir (exgse du Qour-an), lors de lexplication du verset

Ar-Rahman ala l-arch istawa (sourat Taha/5), lImam An-Naafi a dit :

Il est, (Allh) taala, de tout ternit alors quil ny a pas dendroit
de tout ternit et Il est tel quIl est de toute ternit avant la
cration des endroits, Il ne change pas par rapport ce quIl est de
toute ternit .
- LImam, le Moufassir (exgte) Abdou l-Lah Ibnou Ahmad An-Naafi, est
dcd en 710 de lHgire, certains ayant dit en 701 de lHgire (rahimahou lLah) cest--dire il y a plus de 730 ans. Il tait du madh-hab (cole de
jurisprudence) de lImam Abou Hanifah. Son exgse du Qour-an (tafsir) est
une rfrence en la matire.
- Ici, dans son explication du verset

Ar
Rahman ala l-arch istawa (sourat Taha/5), il dit bien que Allh existe de
toute ternit sans endroit et il dit que Allh nest pas concern par le
changement.
- Pour ce grand spcialiste de lexgse du Qour-an, comme pour lunanimit
des musulmans, ce verset ne signifie en aucun cas que Allh serait dans un
endroit ou une direction ; contrairement ce que croient les assimilationnistes
(mouchabbihah).
- En effet lImam An-Naafi rapporte dans son tafsir que listiwa de Allh a
pour sens la domination.
1798
LImam Al-Kawthari dit que Allh

est sans endroit et ne dpend pas
du temps


Lexemption de Allh soubhanahou, de lendroit et de ce qui est
relatif aux endroits, du temps et de ce qui est relatif au temps, la voil
la croyance des gens de la vrit en dpit de la rage des
anthropomorphistes (moujassimah) dclars
a environ 60 ans.
- Ici, il dit que le fait de croire que Allh est exempt de lendroit et du temps
est la croyance des gens de la vrit, contrairement ce que prtendent les
anthropomorphistes, qui attribuent le corps Allh.
1799
Dans Al-Fatawa Al-Hindiyyah il est

dit quattribuer un endroit Allh
est de la mcrance


Ensuite il est dit:

1800

contestait.
1801
LImam Fakhrou d-Din Ar-Razi parle

de la mauvaise comprhension des
assimilationnistes (mouchabbihah)
page 69 de cette dition) lors de lexplication du verset 16 de sourat Al-Moulk,
lImam Fakhrou d-Din Ar-Razi a dit :
}
{ :
Sachez que les mouchabbihah (assimilationnistes) ont considr
comme preuve pour confirmer lendroit au sujet de Allh taala Sa
parole :
{
}

(a-amintoum man fi s-sama)
- La croyance que Allh serait dans un endroit au-dessus du Trne ou en tout
autre endroit est la croyance des assimilationnistes qui ont fait une analogie
1802
entre le Crateur et les cratures ; cest une analogie corrompue qui a pour
origine lignorance et le fait de suivre ses illusions.
- Le Chaykh Fakhrou d-Din Ar-Razi dit bien que ceux qui comprennent de ce
verset que Allh est dans un endroit sont des mouchabbihah
(assimilationnistes). Et notre poque, nous rencontrons galement des
personnes qui se basent sur ce verset pour tenter de justifier leur garement.
- Les savants ont donn de nombreuses explications au sujet du sens de
cette ayah. Certains ont dit que ce qui est vis par man fi s-sama est un
groupe danges ou bien lange Jibril (alayhi s-salam). Dautres ont donn
dautres explications.
1803
LImam Malik confirme quil est

permis de sorienter vers la Tombe
du Prophte pour faire des
invocations
Dans son livre Ach-Chifa (page 288 et 289 de cette dition) Al-Qadi Iyad
rapporte que le calife Abou Jafar Al-Mansour lorsquil a effectu le plerinage
et a visit la tombe du Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam), il a interrog
lImam Malik en lui disant :

:
{
: .
}

Abou Abdi l-Lah, est-ce que je moriente vers la qiblah pour
faire des invocations, ou je moriente vers le Messager de Allh (salla
l-Lahou alayhi wa sallam) ?
Il (cest--dire lImam Malik) lui a rpondu : Pourquoi
dtournerais-tu ton visage de lui, alors quil est ta wailah (le moyen
grce auquel tu espres tre exauc) par Allh taala et la wailah de
ton pre Adam (alayhi s-salam) le Jour du Jugement ?! Oriente-toi
plutt vers lui et demande son intercession, Allh le fera intercder.
Allh taala dit (ce qui a pour sens) : { Si, ayant t injustes envers
eux-mmes, ils venaient auprs de toi pour demander le pardon
1804
Allh, et le Messager demandait le pardon pour eux, ils sauraient que

Allh est Celui Qui accepte le repentir et Qui fait misricorde } .
- Al-Qadi Iyad a rapport ce rcit avec une chane de transmission sahih
(authentique) comme lont prcis le Hafidh Ibnou Hajar Al-Asqalani et le
Chaykh Az-Zourqani. Ce rcit a galement t rapport par dautres savants,
ceci fera lobjet darticles inchaa l-Lah.
- Ce rcit nous confirme quil est permis de visiter la tombe du Prophte
(salla l-Lahou alayhi wa sallam) et que cela tait une habitude chez les
musulmans des premires gnrations (salaf). Et ceci conformment au
hadith du Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam) :

Qui a pour sens : Celui qui visite ma tombe bnficiera de mon intercession [rapport par Ad-Daraqoutni et jug
qawiyy (fort) par le Hafidh As-Soubki]

recherche des bndictions) ou le tawassoul (supplication par le degr), ceuxl ont ignor la signification de ladoration (ibadah). Ils ont contredit la
croyance quont les musulmans. Les musulmans, quils fassent partie du Salaf
ou du Khalaf, ont depuis toujours visit la tombe du Prophte (salla l-Lahou
alayhi wa sallam).
- Le tawassoul, cest demander Allh quune chose profitable se ralise ou
quune chose nuisible cesse par lvocation du nom dun prophte ou dun
1805
saint, en honneur pour celui par le degr duquel est fait le tawassoul. Faire le
tawassoul par le Prophte, un saint ou les uvres de vertu est une chose qui
est permise dans la Loi de lIslam et qui comporte des rcompenses.
- Voir larticle Ibn Kathir rapporte de Al-Bayhaqi que les compagnons
venaient la tombe du Prophte lors de difficults .
1806
Al-Azhar : Le Chaykh As-Soubki AlAzhari dit que Allh est sans

endroit et sans direction
dans laquelle il a dit en introduction :

Bismi l-Lahi r-Rahmani r-Rahim, La louange est Allh le Seigneur
des mondes. Celui qui est exempt des caractristiques des cratures,
comme la direction, le corps, lendroit et le fait dtre au-dessus. Que
lhonneur et llvation en degr soient accords notre matre
Mouhammad, celui qui est venu avec leffacement de lassociation
(ach-chirk) et de lathisme (al-Ilhad), celui qui nous a ordonn
dexempter Allh taala des attributs des esclaves.
Khattab As-Soubki Al-Azhari est dcd en 1352 de lHgire (rahimahou l-Lah)
Islamique Al-Azhar.
1807
- Dans lintroduction de cette fatwa, il dit que Allh est exempt des
caractristiques et des attributs des cratures tel que la direction, lendroit, le
fait dtre au-dessus, et le corps.
- Dautres extraits de cette fatwa sont disponible.
1808
LImam Jafar As-Sadiq dclare

mcrant ceux qui disent que Allh
est dans ou sur quelque
chose
Dans son commentaire du livre Al-Fiqh Al-Akbar de lImam Abou Hanifah

(page 64 de cette dition, mais la page 63 est disponible afin de voir le
contexte), lImam Abou l-Layth As-Samarqandi rapporte :

.
:

.
Jafar As-Sadiq, radiya l-Lahou anhou, a dit : Le tawhid (la science

de lunicit) consiste savoir que Allh nest pas partir de
quelque chose, ni dans une chose, ni sur quelque chose, car en
effet, celui qui dit de Allh quIl est partir de quelque chose, il
Lui aura attribu le fait dtre cr, et il aura mcru, celui qui dit de
Allh quIl est dans quelque chose, il Lui aura attribu le fait dtre
limit, et il aura mcru, et celui qui dit de Allh quIl est sur
quelque chose, il Lui aura attribu le fait davoir un besoin et dtre
port, et il aura mcru.
1809
- Le Chaykh Abou l-Layth Nasr Ibnou Mouhammad Ibnou Ahmad Ibnou AsSamarqandi Al-Hanafi est dcd en 378 de lhgire (rahimahou l-Lah) cest-dire il y a environ 1060 ans. Son commentaire du livre Al-Fiqh Al-Akbar est
trs connu. Il contient galement des commentaires de dautres ouvrages de
lImam Abou Hanifah comme celui du livre Al-Wasiyyah . Il arrive que ce
commentaire de Al-Fiqh Al-Akbar soit attribu par erreur lImam AlMatouridi As-Samarqandi.
- LImam Jafar As-Sadiq fils de Mouhammad Al-Baqir, fils de Zaynou l-Abidin
Ali fils de Al-Houayn (que Allh les agre tous) est un Salaf (Cest--dire quil
a vcu dans les trois premiers sicles de lHgire). Il est dcd en 148 de
lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 1290 ans. Il faisait partie
des matres des gens de la famille du Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam)
dans la jurisprudence, dans la science et par le mrite. Il ft galement lun des
chouyoukh de lImam Abou Hanifah et de lImam Malik.
- Ici, il indique que celui qui dit que Allh est partir de quelque chose
est mcrant , car il aura attribu Allh le fait dtre cr. Puis, il dit que celui
qui dit que Allh est dans une chose est mcrant, car il aura attribu
Allh le fait dtre limit. Et il dit que celui qui dit que Allh est sur quelque
chose est mcrant, car il aura attribu Allh le fait davoir besoin et dtre
port.
- Une autre parole de Jafar As-Sadiq rapporte par Al-Qouchayri est proche
de cette citation l.
1810
Le Prophte distribua ses cheveux

ses compagnons pour le
tabarrouk (recherche de
bndiction) [rapport par
Mouslim]
Dans son clbre recueil de hadith sahih, lImam Mouslim rapporte que Anas
Ibnou Malik a dit :
, ,
. . .
. ,
Ce qui a pour sens :
Une fois accomplis le lancer Jamrah (Al-Aqabah) et lgorgement
de son offrande, le Prophte salla l-Lahou alayhi wa sallam, lors de
son rasage rituel, a tendu au barbier la partie droite de sa tte. Celuici la rase puis il a appel Abou Talhah Al-Ansari et lui a donn les
cheveux. Ensuite, le Prophte a tendu au barbier la partie gauche de
sa tte et lui a dit : Rase . Il a donc ras. Le Prophte a donn les
cheveux Abou Talhah et lui a dit : Distribue-les aux gens
1811
- Parmi les savants qui ont rapport le fait que le Prophte (salla l-Lahou
alayhi wa sallam) a partag ses cheveux il y a lImam Mouslim ( trois reprises
dans son sahih), lImam Al-Boukhari, le Hafidh Al-Bayhaqi, le Hafidh Al-Hakim,
le Hafidh Ibnou Hajar Al-Asqalani et autres. (ceci fera lobjet darticles incha-a
l-Lah).
- Sachez que les compagnons, que Allh les agre, recherchaient les
bndictions par les traces physiques du Prophte (salla l-Lahou alayhi wa
sallam), au cours de sa vie et aprs sa mort. Les musulmans nont jamais cess
de suivre cette voie jusqu nos jours.
- On a su la permission de cette pratique partir des actes du Prophte
(salla l-Lahou alayhi wa sallam) puisquil a partag ses cheveux lorsquil a fait
raser sa tte lors du plerinage de ladieu. Egalement la permission de cette
pratique est su partir des actes des compagnons tel que Khalid Ibnou-l Walid
(ceci fera lobjet dun article incha-a l-Lah). Parmi les grands savant du salaf, il
y a galement lImam Ahmad Ibnou Hanbal qui faisait le tabarrouk avec les
cheveux du prophte.
etc.
- Il ny a donc aucune considration donner la prtention de ceux qui
renient le tabarrouk par les traces physiques honores du Prophte (salla llahou alayhi wa sallam).
1812
Tawous Ibn Kaysan interprte le

verset Yadou l-Lah fawqa
aydihim dans Sourat Al-Fath
[rapport par Al-Qourtoubi]
Dans son clbre tafsir, lors de lexplication de la parole de Allh

(Yadou l-Lah fawqa aydihim) dans le verset 10 de Sourat Al-Fath, lImam AlQourtoubi a dit :
Ibnou Kaysan a dit que la signification est :
La puissance de Allh et Son secours sont suprieur leur

puissance et leur secours.
- Le Tabii (successeur des compagnons), le Mouhaddith (transmetteur du
hadith) Tawous Ibnou Kaysan al-Khoulani al-Hamdani Al-Yamani est dcd en
106 de lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 1330 ans. Il tait
1813
lun des principaux lves de Ibnou Abbas (radia l-Lahou anhou) et il est une
rfrence dans la science du Tafsir (exgse).
- Ici il explique que le verset ( Yadou l-Lah fawqa aydihim)
signifie que La puissance de Allh et son secours sont suprieur leur
puissance et leur secours . Il a donc interprt le terme yad par
puissance et secours . Et cela nous prouve que les gens du Salaf avaient
quelque fois recours linterprtation des textes quivoques (moutachabih).
- Il na pas dit comme les anthropomorphistes, que ce verset signifie que
Allh a une main. En effet le mot yad dans la langue arabe, a de nombreux
autres sens que celui de la main.
- Les Musulmans sont unanimes sur le fait que Allh na pas de membre ni
dorgane, Il nest pas un corps et Il nest pas compos de partie.
1814
LImam Abou Hanifah parle de la

direction et sans comment

LImam Al-Adham (cest--dire lImam Abou Hanifah) rahimahou lLah, a dit dans son livre Al-Wasiyyah :
Les gens verront Allh sans comment, sans ressemblance et sans

direction et ceci est une vrit
- Ici, il dit que les croyants lorsquils seront au paradis, verront Allh, sans
comment, sans ressemblance, et sans direction. Cest--dire que Allh taala ne
sera pas dans un endroit.
1815

- LImam Abou Hanifah a dit une parole proche de celle-ci dans son livre AlFiqh Al-Akbar .
1816
Le Chaykh Ibn Aqil dit que Allh

est sans endroit, quIl nest pas un
corps et quIl na pas dorganes
(rapport par Ibn Al-Jawzi)
Dans son livre Al-Bazou l-Ach-hab (page 86 de cette dition) le Hafidh

Ibnou l-Jawzi a dit :

:

Ibnou Aqil a dit : Allh est exempt davoir pour caractristique
doccuper les endroits car ceci revient lattribution mme du corps
Allh, alors que Allh nest pas de ceux qui ont des parties ou des
organes.
- Le Chaykh Abou l-Wafa Ali Ibnou Aqil Al-Baghdadi est n en 431 et il est
dcd en 513 de lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 920 ans.
Cest un grand savant qui tait le Chaykh des Hanbali de son poque.
- Ici, il dit que Allh nest pas dans un endroit, quIl nest pas un corps et quIl
na ni parties ni organes.
1817
- LImam Ibnou l-Jawzi et lImam Ibn Aqil sont deux piliers de lcole (madhhab) de lImam Ahmad Ibnou Hanbal (rahimahou l-Lah).
1818
LImam Abou Hanifah dclare

mcrant ceux qui attribuent un
endroit Allh (rapport par Ibn
Abdi s-Salam et Al-Qari)

Hanifah, (pages 333 et 334 de cette dition), le Chaykh Moulla Ali Al-Qari a
dit :
: :

Le Chaykh, lImam Ibnou Abdi s-Salam , dans son livre Hallou rRoumouz, rapporte que lImam Abou Hanifah, que Allh lui fasse
misricorde, a dit:
Celui qui dit : Je ne sais pas si Allh taala est au ciel ou sur terre
est devenu mcrant ; Car cette parole donne lillusion que Allh (AlHaqq) aurait un endroit et celui qui se donne lillusion que Allh a un
endroit est un assimilationniste (mouchabbih)
Il ny a pas de doute que Ibnou Abdi s-Salam fait partie des plus
illustres des savants et ceux qui sont les plus fiables. Il est donc un
devoir de se baser sur ce quil a rapport
1819
- Son livre Al-Fiqh Al Akbar est un livre quil a crit sur la croyance.
- Chaykhou l-Islam Abdou l-Aziz Ibnou Abdi s-Salam tait surnomm le
Sultan des Savants, il est n en 577 et il est dcd en 660 de lHgire
(rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 775 ans, il tait du madh-hab
(cole de jurisprudence) Chafiite.
- LImam, lIllustre savant, le Mouhaddith (transmetteur du hadith), le
Faqih (spcialiste de la jurisprudence), le Chaykh Moulla Ali Al-Qari est un
grand savant du madh-hab (cole de jurisprudence) Hanafite et il est dcd
en 1014 de lhgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 420 ans. Son
- Ici, lImam Abou Hanifah considre quattribuer un endroit Allh est de la
mcrance. Et sa parole est confirme par deux grands savants : Chaykhou lIslam Ibnou Abdi s-Salam et le Chaykh Moulla Ali Al-Qari.
1820
Ibn Kathir rapporte de Al-Bayhaqi

que les compagnons venaient la
tombe du Prophte lors de
difficults
Dans son livre dhistoire Al-Bidayah wa n-Nihayah Ibnou Kathir a dit :
: :

:
:
: .
.
. :
Le Hafidh Abou Bakr Al-Bayhaqi a dit [] daprs Malik (Ad-Dar) :
Les gens furent touchs par la scheresse durant le califat de
Oumar Ibnou l-Khattab. Un homme est alors venu la tombe du
Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam) et a dit : Messager de
Allh, demande la pluie pour ta communaut, ils ont eu beaucoup de
pertes . Cet homme a alors vu dans le rve le Messager de Allh
(salla l-Lahou alayhi wa sallam) lui dire : Passe le salam Oumar et
informe-le quils recevront la pluie et dis-lui: Occupe-toi bien de la
communaut. Lhomme est alors all voir Oumar et lui a annonc
1821
cela. Oumar sest alors mis pleurer et a dit : Seigneur, je ferai

tout ce qui est en ma capacit pour servir la communaut Et la
chane de transmission de ce hadith est sahih.
Salafis. Il a t lve de Ibnou Taymiyyah durant sa jeunesse.
- Ce Hadith a t rapport par le Hafidh Al-Bayhaqi dans Dala-il anNoubouwwa ; par le Hafidh Ibnou Hajar Al-Asqalani dans son commentaire
du sahih Al-Boukhari Fath Al-Bari et dans al-Isabah fi Tamyiz asSahabah qui dclare que la chane de transmission est sahih, par Ibnou Kathir
deux reprises dans al-Bidayah wa n-Nihayah qui dclare galement que la
chane de transmission est sahih, par Adh-Dhahabi dans Siyari Alami nNoubala ), par le Hafidh Taqiyyou d-Din As-Soubki dans Chifa-ou s-Saqam ,
par Al-Housni dans Dafou choubahi man chabaha wa tamarad et par
dautres encore Cela fera lobjet darticles incha-a l-Lah.
succds. Pourtant Oumar tait connu pour tre ferme lorsquil sagissait de
1822

1823
LImam Ath-Thaàlibi rapporte

quun groupe de savants a
interprt illa wajhah par sauf
Allh dans Sourat Al-Qasas/88
Dans son tafsir du Qour-an Al-Jawahir Al-Hissan lImam Ath-Thaalibi, lors

de lexplication du verset :

["koullou chay-in halikoun illa wajhah" qui signifie : "tout sera ananti sauf
Son Wajh"] (sourat Al-Qasas/88) il a dit :
Un groupe (de savants) a dit : Le sens est : tout sera ananti
sauf Lui soubHnah (cest--dire sauf Allh) . At-Tabari la mentionn,
ainsi quun groupe (de savants) et parmi eux il y a Abou l-Maàli
(lImam Al-Jouwayni) que Allh lui fasse Misricorde. Et Az-Zajjaj a dit
: sauf Lui (cest--dire sauf Allh).
- LImam, le MouHaddith (spcialiste de la science du Hadth), le Faqh
(spcialiste de la jurisprudence), le Moufassir (exgte) Àbdou r-RaHman
ibnou Mouhammad ibnou Makhlouf Abi Zayd Ath-Thaalibi Al-Maliki est n en
786 dans la rgion de Ouled Isser et il est dcd en 875 de lHgire Alger
(rahimahou l-Lh), cest--dire il y a environ 560 ans. Il est un savant dans le
madh-hab (cole de jurisprudence) de lImam Malik. On peut citer parmi ses
nombreux Chouyoukh, le HfiDH Waliyou d-dn Al-Ìrqiyy. Et de parmi les
1824
savants reconnu qui ont fait son loge, le Hafidh As-Sakhawi. Il est enterr
Alger dans un Mausole connu par le nom Sayyidi Àbder-raHmn .
- Ici, il rapporte dun groupe de savants et parmi eux, lImam At-Tabari et
lImam Az-Zajjaj qui sont deux grand savant du salaf et galement de lImam
Abou-l Maali Al-Jouwayni, lexplication du verset {koullou chay-in halikoun illa
wajhah}, et ces savants ont dit que illa wajhah signifie sauf Allh .
attribu Allh. Car Allh nest pas compos de partie, il nest pas un corps et
il na ni membre, ni organe. Par exemple, le mot wajh peut avoir le sens de alMoulk (la souverainet) comme la dit lImam Al-Boukhari.
- Le fait de prendre ce verset et ceux de ce type selon le sens apparent
(cest--dire au sens de visage ) est la voie des anthropomorphistes
(mouchabbihah) comme la mentionn, entre autres, lImam Ach-Chahrastani.
- LImam, le Hafidh, le Moujtahid Abou Jafar Mouhammad Ibnou Jarir AtTabari est un clbre savant du salaf, il est n en 224 et il est dcd en 310
de lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a plus de 1120 ans. Il est lauteur
dun tafsir connu sous le nom de Jamiou l-bayan fi tawil al-Qouran.
- Le Loughawi Spcialiste de la langue Abou isHaq Ibrahm Ibnou
Mouhammad Ibnou s-sourri Az-Zajjaj Al-Baghdadiyy, est lun des linguistes les
plus connus, il faisait partie des gens du salaf, il est n en 241 et il est dcd
souvent cit comme rfrence par les moufassir -exgte-.
- LImam Al-Haramayn (des deux Haram) Abou l-Ma`liyy Àbdou l-Malik
Ibnou Àbdi l-Lh Al-Jouwayniyy, est n en 419 et il est dcd en 478 de
lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a plus de 950 ans. Cest un grand
savant reconnu par toute la communaut musulmane. Il tait surnomm
Imam al-Haramayn cest--dire limam des deux enceintes sacres de la
Mecque et Mdine. Il tait du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de lImam
Ach-Chafiìyy et il ft lun des chouyoukh de lImam Abou Hamd Al-Ghazliyy
(rahimahou l-Lah).
1825
LImam Al-Halimi explique le Nom

de Allh Al-Moutaali (rapport par
Al-Bayhaqi)
Dans son livre Al-Asma-ou wa s-Sifat (page 47 de cette dition), lImam

Al-Bayhaqi rapporte que lImam Al-Halimi a dit au sujet du nom de Allh AlMoutaali :

:

Cela signifie quIl est exempt du fait que Lui soit possible ce qui
est possible aux choses qui entrent en existence : le mariage,
lenfantement, les organes et les membres et le fait de prendre un lit
pour sasseoir dessus, de se prserver de latteinte des regards avec
un paravent, le dplacement dun endroit un autre et ce qui est
semblable. En effet, la confirmation de certaines de ces choses
impose lextrmit, certaines imposent le besoin et dautres imposent
le changement et le passage dun tat un autre. Et rien de tout ceci
ne convient la dignit de Al-Qadim (Celui Qui na pas de dbut son
existence) et cela nest pas possible Son sujet .
1826

lcole de jurisprudence Chafiite. Son livre Al-Asma-ou wa s-Sifat est un
livre de rfrence sur la croyance, qui traite des Noms et des Attributs de Allh.
- LImam Abou Abdou l-Lah Al-Houayn Ibnou Al-Haan Al-Halimi Ach-Chafii
il y a environ de 1030 ans. Cest un grand savant dans lcole de jurisprudence
(madh-hab) de lImam Ach-Chafii, dans lequel il a le niveau de Moujtahid
mouqayyad. Il est galement trs connu dans la science du hadith. LImam AlBayhaqi le cite normment dans son livre Al-Asma-ou wa s-Sifat .
- Ici, il dit clairement que Allh est exempt des organes, des membres, du
fait de sasseoir, du dplacement, ainsi que du changement.
1827
Le Chaykh Ad-Dajawi dit que la

croyance des salafs est que Allh
nest pas dans la direction du haut.
Dans le magasine Majallatou l-Azhar , le Chaykh Yououf Ad-Dajawi a dit :

Sache que les gens du Salaf dclarent que la supriorit spatiale
est impossible Son sujet (cest--dire au sujet de Allh) taala,
contrairement certains ignorants qui dbattent tort et travers
ce propos. En effet, le Salaf et le Khalaf sont tous deux en accord sur
le tanzih (lexemption de Allh de toutes les caractristiques des
cratures).
- Le Chaykh Yououf Ad-Dajawi Al-Misri Al-Maliki Al-Azhari est dcd en
1365 de lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 70 ans. Il tait un
Chaykh reconnu de lUniversit Islamique Al-Azhar.
1828
- Cette citation est tir du magazine Majallatou l-Azhar , que les Chaykh
de Al-Azhar ditent en gypte (dans le 9me volume 1er tome, mois de
Mouharram de lan 1357 p 17).
- Ici, le Chaykh Ad-Dajawi rapporte que la croyance des gens du salaf (cest-dire des trois premiers sicles de lHgire) est que la supriorit spatiale est
impossible au sujet de Allh, Cest--dire que Allh nest pas la direction du
haut, car Allh existe sans endroit et sans direction. Puis il rapporte lunanimit
des musulmans (du salaf et du khalaf) sur le fait que Allh est exempt de
toutes les caractristiques des cratures.
- Ne te laisses pas mprendre, aprs cela, par ceux qui se font appeler
salafites pour duper les gens et leur faire croire quils sont sur la croyance du
Salaf alors que les gens du Salaf sont innocents de la croyance des
mouchabbihah assimilationnistes, ceux qui attribuent Allh la position
assise, ltablissement, lendroit, le mouvement et la limite.
1829
La voix de la femme nest pas une

awrah (intimit) [Hadith rapport
par Al-Hakim]
Dans son recueil de hadith Al-Moustadrak (tome 4 page 92 de cette

dition) le Hafidh Al-Hakim a rapport daprs Al-Ahnaf Ibnou Qays quil a dit :

Jai entendu le discours de Abou Bakr As-Siddiq, celui de Oumar
Ibnou l-Khattab, celui de Outhman Ibnou Affan, celui de Ali Ibnou
Abi Talib (radiya l-Lahou anhoum), et de tous les califes jusqu ce
jour ; et je nai pas entendu de la bouche de quelquun quelque chose
qui soit imposant ou meilleur que les paroles que jai entendues de la
bouche de A-ichah (radiya l-Lahou anha)
- LImam, le Hafidh Abou Abdou l-Lah Mouhammad Ibnou Abdou l-Lah AlHakim An-Nayabouri est n en 321 et il est dcd en 405 de lHgire
(rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 1030 ans. Il tait du madh-hab
(cole de jurisprudence) de lImam Ach-Chafii. Il est trs connu dans la science
du hadith, et son ouvrage le plus rput est son recueil de hadith AlMoustadrak ala as-Sahihayn dans lequel il rapporte des hadith selon les
conditions dacception de lImam Al-Boukhari et de lImam Mouslim.
1830
- Ce hadith fait partie des nombreuses preuves sur lesquels se sont bas les
savants des 4 coles pour dire que la voix de la femme nest pas une intimit
(awrah). En effet lavis qui est pris en considration est que la voix de la
femme nest pas une chose quelle devrait cacher en prsence des hommes.
- Parmi les savants qui ont confirm cet avis il y a lImam Ibnou Hajar AlAsqalani, lImam Mourtada Az-Zabidi, lImam An-Nawawi, lImam Ibnou Abidin,
le Chaykh Zakariyya Al-Ansari Ach-Chafii, le Moufassir Ar-Razi et de nombreux
autres grands savants. Ceci fera lobjet darticles incha-a l-Lah.
- Comment dire que la voix de la femme est une awrah alors que A-ichah ,
la femme du prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam), faisait des discours
devant des hommes et, qui plus est, des compagnons. En effet, il a t
rapport que A-ichah parlait aux hommes en leur disant le hadith du Messager
de Allh (salla l-Lahou alayhi wa sallam) et elle leur donnait les fatwa (les avis
de jurisprudence). De plus il a t confirm dans dautres hadith que les
femmes du prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam) rapportaient les
nouvelles aux hommes.
- Donc le jugement au sujet de la voix de la femme, cest quelle nest pas
une awrah (intimit), sauf pour celui qui trouve du plaisir en entendant leur
voix ; dans ce cas il lui est interdit de lcouter.
1831
LImam An-Nawawi explique

pourquoi nous levons nos mains
vers le ciel lors des invocations
Dans son commentaire du Sahih Mouslim, lImam An-Nawawi a dit :

Allh est Celui pour lequel ceux qui font des invocations lvent
leurs mains vers le ciel, de la mme faon que celui qui prie se dirige
vers la Kabah; et ce nest pas parce quIl serait localis dans (ou audessus) le ciel, de mme quIl nest pas localis dans la direction de la
Kabah, mais il en est ainsi parce que le ciel est la Qiblah de ceux qui
font des invocations, et la Kabah est la direction de ceux qui prient
- Ici, lImam An-Nawawi explique que nous levons nos mains vers le ciel lors
de nos invocations car Allh a fait du ciel la Qiblah pour les invocations, de la
mme faon que la Kabah est la Qiblah pour la prire. Et cela ne signifie pas
1832
que Allh est dans le ciel ou au-dessus du ciel, comme le prtendent les
assimilationnistes (mouchabbihah), ni quIl est dans la Kabah.
- il a t galement rapport dans un hadith sahih rapport par

Mouslim, quun jour le Messager de Allh (salla l-Lahou alayhi wa
sallam) a fait une invocation avec les paumes de ses mains
orientes vers le sol. Cela ne signifie pas, non plus, que Allh est
dans la direction du bas ou dans la terre.
1833
Le Chaykh Yahya Ibn Mouadh (du

salaf) rpond quelquun qui lui
demande o est Allh ?
Dans sa clbre Eptre Ar-Rialatou l-Qouchayriyyah (page 12 de cette

: :
: ) (
: : : :
. :
Quelquun demanda Yahya ibn Mouadh (Ar-Razi) : Parle-moi
de Allh azza wa jall
Yahya ibn Mouadh rpondit : Il est un Dieu unique.
On lui demanda : Comment est-Il ?
Yahya rtorqua : Un Seigneur tout-puissant.
On lui dit ensuite : O est-Il ?
Yahya rpondit [par une phrase qui signifie]: Il connait les injustes
et les punit
La personne qui linterrogeait objecta : Ma question ne porte pas
sur cela !
Alors Yahya lui dit : Ce qui est autre que cela est un attribut de la
crature. Quant Ses attributs, ils sont tels que je viens de te les
citer.
1834
- Le Chaykh Abou Zakariyya Yahya ibn Mouadh ibn Jafar Ar-Razi est un
savant du salaf, il est dcd en 258 de lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire
il y a environ 1175 ans.
- Ici lorsque quelquun lui demande o est Allh ? , il lui fait comprendre
quon ne pose pas cette question au sujet du Crateur (cest--dire au sujet de
Allh) mais que cette question se pose uniquement au sujet des cratures.
- Les savants de lIslam ont dit quil est interdit de dire o ? au sujet de
Allh, car Il est le Crateur de lendroit.
1835
LImam Ach-Chahrastani parle de la

mauvaise comprhension des
anthropomorphistes
Dans son livre Al-Milal wa n-Nihal (page 69 de cette dition) qui traite des
diffrentes sectes se rclamant de lIslam, lImam Ach-Chahrastani, dans le
chapitre sur les mouchabbihah (anthropomorphistes) a dit :
En ce qui concerne les expressions rvles (cest--dire
prsentes dans le Qour-an ou la Sounnah) telles que al-istiwa , alwajh , al-yadayn , al-janib , al-maji , al-ityan , alfawqiyyah et dautres que celles-ci, les anthropomorphistes les
prennent selon leur sens apparent, je veux dire telles quelles sont
comprises lorsquelles sont employes au sujet des corps
- Le Chaykh Mouhammad Ibnou Abdou l-Karim Ach-Chahrastani est dcd
en 548 de lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a plus de 880 ans. Il tait
du madh-hab (cole de jurisprudence) de lImam Ach-Chafii.
- Son livre Al-Milal wa n-Nihal traite des diffrentes religions et des
diffrentes sectes se rclamant de lIslam tel que les moutazilah, les jabriyyah,
les khawaridj, les mouchabbihah etc
- Cette citation est tire du chapitre quil a crit concernant les
mouchabbihah (anthropomorphistes). Il dit que le fait de prendre les
expressions cites selon le sens apparent est de lanthropomorphisme
(tachbih), cest--dire le fait dassimiler Allh Ses cratures.
1836
- De nos jours, nous rencontrons galement des anthropomorphistes qui

prennent ces expressions selon leur sens apparent, et qui les comprennent
comme des parties corporelles, comme certains qui disent que Allh a deux
mains, un visage, quIl sassoit , stablit ou sinstalle. Aoudhoubi l-Lah.
- En parcourant ce site vous trouverez des explications de savants au sujet
des expressions comme istiwa , wajh , fawq etc, lorsquelles sont
employes au sujet de Allh.
1837
LImam An-Naafi dit que la parole

de Allh nest pas de lettre ni de
son.
Allh parle dune parole qui est un attribut Lui et qui est de
toute ternit, qui nest pas du genre des lettres et des sons [...] Allh
taala est attribu par cet attribut la parole par lequel Il ordonne,
interdit, informe et le Qouran est la parole de Allh taala, il nest pas
cr
- Ici, lImam An-Naafi parle de lattribut de la parole de Allh (al-kalam) et il
prcise que Sa parole nest pas du genre des lettres ni des sons. En effet, Allh
a pour attribut la parole et Il parle sans langue, ni lvres, ni voix, ni sons. Sa
1838
parole nest pas une langue arabe, ni aucune autre langue et Sa parole ne
ressemble pas la parole des humains.
1839
Le Qadi Ibn Rouchd Al-Jadd

confirme quon ne dit pas o ?
ni comment ? ni quand ? au
sujet de Allh.
Dans son livre Al-Madkhal (tome 3 page 181 de notre dition) le Chaykh
Ibnou l-Hajj Al-Maliki rapporte que le Qadi Ibnou Rouchd Al-Jadd a dit :

On ne dit pas Son sujet (cest--dire au sujet de Allh) O ? ni
Comment ? ni Quand ? car Il est le Crateur du temps et de
lendroit
- Le Qadi, le Chaykh Abou l-Walid Mouhammad Ibnou Ahmad, Qadi l-Jamaah
Qourtoubah Cordoue connu sous le nom de Ibnou Rouchd Al-Jadd (le grandpre), est n en 450 et il est dcd en 520 de lHgire (rahimahou l-Lah) cest-dire il y a plus de 910 ans. Il tait un grand savant dans le Madh-hab (Ecole
de jurisprudence) Malikite et il fut notamment lun des Chaykh du Qadi Iyad.
- Ici, le Qadi Ibnou Rouch Al-Jadd confirme quon ne dit pas O ? ni
Comment ? ni Quand ? au sujet de Allh.
1840
- Le Chaykh Abou Abdoul-Lah Mouhammad Ibnou Mouhammad Al-Abdari

plus connu sous le nom de Ibnou l-Hajj Al-Maghribi Al-Maliki est dcd en 737
de lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 700 ans.
1841
LImam Al-Boukhari interprete

Ad-Dahik par Ar-Rahmah (la
misricorde)
Dans son livre Al-Asma-ou wa s-Sifat (page 459 de cette dition), lors de
lexplication du hadith qui commence par

(yad-hakou l-Lah), lImam Al-Bayhaqi a dit :

Al-Boukhari a dit que la signification de Ad-Dahik est la
misricorde (ar-rahmah)
lcole de jurisprudence Chafiite. Son livre Al-Asma-ou wa s-Sifat est un
1842
- Le mot dahik dans la langue arabe a plusieurs sens et son sens premier
dahakat lorsque de la vgtation se montre en elle, et quelle donne des
fleurs.
- Lorsque le mot dahik est attribu Allh, il est vident quil na pas le
sens de rire ou sourire . On ne dit pas que Allh rit ou sourit, Aoudhoubi
l-Lah. Ceci est totalement contraire au tawhid. Allh est exempt du
changement.
- Ici, lImam Al-Boukhari dit que ad-dahik au sujet de Allh vient dans le
sens de la misricorde (ar-rahmah).
- Cette interprtation de lImam Al-Boukhari a galement t rapporte par
lImam Ibn Hajar Al-Asqalani .
savants, ceci fera lobjet darticles incha-a l-Lah.
- Le hadith dont il est question est le suivant : Le Messager de Allh (salla lLahou alayhi wa sallam) a dit :

[Rapport par Al-Boukhari et Mouslim]
1843
Le Chaykh Ad-Dajawi dit que AlAla signifie la supriorit par la

domination et la puissance, et non
pas par lendroit et la direction
Dans le magasine Majallatou l-Azhar , le Chaykh Yououf Ad-Dajawi a

dit, lors de lexplication de la parole de Allh :
}
{
(sabbihi sma Rabbika l-Ala) [sourat Al-A'la / 1] :

Al-Ala est un attribut du Seigneur. Ce qui en est vis cest la supriorit par la domination et la manifestation de la
puissance et non pas par lendroit et la direction, quIl soit absolument exempt de tout cela .
- Le Chaykh Yououf Ad-Dajawi Al-Misri Al-Maliki Al-Azhari est dcd en
1365 de lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 70 ans. Il tait un
Chaykh reconnu de lUniversit Islamique Al-Azhar.
1844
- Cette citation est tir du magazine Majallatou l-Azhar , que les Chaykh
de Al-Azhar ditent en gypte (dans le 9me volume 1er tome, mois de
Mouharram de lan 1357 p 16).
- Ici, le Chaykh Ad-Dajawi explique que Al-Ala est un attribut de Allh qui
signifie la supriorit par la domination et la manifestation de la puissance,
puis il dit que cela ne signifie pas la supriorit par lendroit et la direction,
contrairement ce que prtendent les mouchabbihah (assimilateurs).
- Certains imprudents traduisent mot mot lexpression Al-Ala par le
Trs-Haut , alors que ce nest pas le sens de la direction et de lendroit qui est
vis.
1845
LImam Al-Qourtoubi dit que Allh

est sans endroit et QuIl est
exempt du mouvement et du
dplacement
Dans son clbre tafsir, lors de lexplication du verset 3 de Sourat Al-Anam

(tome 6 page 390 de cette dition), lImam Al-Qourtoubi a dit :

La rgle, cest Son exemption ( Allh) jalla wa azza, du
mouvement, du dplacement et de loccupation des endroits .
- Ici, il dit clairement quil est une rgle dans la croyance dexempter Allh
du mouvement, du dplacement et de loccupation dans un endroit.
1846
LImam Al-Ghazali dit que Allh

nest pas dans une direction
dit :

:

Le septime fondement : savoir que ltre de Allh taala est
exempt dtre spcifi dans les directions car la direction est soit haut
ou bas, droite ou gauche, devant ou derrire et toutes ces directions,
cest Allh Qui les cre .
houjjatou l-Islam cest--dire quil tait capable de prouver la vracit, la
- Ici, il dit clairement que Allh nest pas dans une direction (que ce soit le
haut, le bas, la droite, la gauche, le devant, le derrire) car Allh est le
Crateur des directions.
1847
LImam Dhoun-Noun al-Misri parle

de lIstiwa de Allh

.
:

:
Une personne interrogea Dhoun-Noun al-Misri, au sujet de la

parole de Allh taala :
(Ar-Rahmanou ala l-arch istawa). Il rpondit : Il affirma Son tre et nia toute localisation son sujet, car Il existe de par
son tre tandis que toute chose, par Sa sagesse, est conforme Sa volont.
- LImam Dhoun-Noun Abou l-Fayd Thawban Ibnou Ibrahim al-Misri est grand
savant du salaf, il est n en 179 et il est dcd en 245 de lHgire (rahimahou
l-Lah) cest--dire il y a environ 1190 ans. Il ft lun des lves de lImam Malik
(rahimahou l-Lah), et il est connu pour sa sagesse, son loquence et son
asctisme.
- Il a t interrog au sujet du verset

1848
(Ar-Rahmanou ala l-arch istawa) et il na pas rpondu que ce verset signifie

que Allh est assis, ou tablit, ou install, ou au dessus du trne comme le
prtendent tord les assimilationnistes (mouchabbihah). Au contraire il a
rpondu que Allh a affirm son tre et a ni toute localisation son sujet.
Voila comment nos pieux prdcesseurs (salaf salih) ont compris ce verset.
1849
Le Prophte a ni les directions au

sujet de Allh (rapport par
Mouslim)
Dans son clbre recueil de hadith sahih, lImam mouslim a rapport que le
Messager de Allh (salla l-Lahou alayhi wa sallam) a dit :

Ce qui a pour sens :
Allh, Seigneur des cieux, Seigneur de la terre et Seigneur du
Trne Eminent, notre Seigneur et le Seigneur de toute chose, Celui
Qui fend la graine et le noyau, Celui Qui a fait descendre la Torah,
lEvangile et le Fourqan (le Qour-an). Je recherche Ta protection
contre le mal de toute chose. Allh, Tu es Al-Awwal, rien nest avant
Toi et Tu es Al-Akhir, rien nest aprs Toi. Tu es Adh-Dhahir, rien nest
au-dessus de Toi et Tu es Al-Batin, rien nest en-dessous de Toi.
Rembourse nos dettes et enrichis-nous contre la pauvret
1850

- Dans ce hadith, Le prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam) exempte
clairement Allh de la direction du haut et de la direction du bas. Il dit (salla l
Lahou alayhi wa sallam)
ce qui signifie : rien nest au
dessus de Toi (cest--dire de Allh) et il dit
ce qui signifie :
rien nest en-dessous de Toi (cest--dire de Allh)
- Les savants ont dit que ce hadith confirme que Allh nest pas dans un
endroit et quIl nest pas dans une direction. Voir lexplication de ce hadith par
lImam Al-Bayhaqi.
- La personne qui a pour croyance que Allh est au-dessus de quelque chose
(comme le ciel ou le trne) a une croyance contraire celle du Messager de
Allh (salla l-Lahou alayhi wa sallam).
1851
LImam An-Naafi dit que Allh est

sans endroit, sans comment, quIl
nest pas un corps et quIl ne
dpend pas du temps.
Dans son clbre trait de croyance connu sous le nom de Aqidatou nNaafiyyah (pages 1 et 2 du trait), lImam An-Naafi a dit :
Et Celui Qui a fait entrer ce monde en existence, cest Allh taala,

( Al-Wahid) Celui Qui na pas dassoci, ( Al-Qadim) Celui Qui
existe de toute ternit et Qui est exempt de dbut, ( Al-Hayy)
Celui Qui a pour attribut la vie, ( Al-Qadir) Celui Qui est toutpuissant sur toute chose, ( Al-Alim) Celui Qui sait tout,
( As-Samiou l-Basir) Celui Qui entend et Qui voit,
(Ach-Cha-i l-Mourid) Celui Qui a la volont et le vouloir. Il nest pas
quelque chose qui advient aux corps, ni un corps, ni une substance
unitaire, ni quelque chose ayant une image, ni limit, ni dnombrable,
ni constitu de parties, ni divisible, ni compos, ni fini, Il nest pas
attribu dun genre ni dun comment, Il nest pas localis dans un
endroit et Il ne subit pas le temps, rien ne Lui ressemble. Et rien
nchappe Sa science et Sa puissance.
1852
- Ici, il cite des points fondamentaux de la science du tawhid, comme le fait
que Allh nest pas un corps, quIl est sans comment, quIl nest pas dans un
endroit, quIl ne dpend pas du temps, et que rien ne Lui ressemble.
1853
LImam Al-Boukhari interprete

wajh par moulk (la
souverainet)
Dans le chapitre dExgse (Tafsir) de son Sahih, lImam Al-Boukhari a dit au

sujet du verset 88 de Sourat Al-Qasas :
: :}
{

{koullou chay-in halikoun illa wajhah} ce qui signifie : {Tout sera
dtruit sauf Son wajh} [c'est--dire] : Sauf Sa souverainet (illa
moulkah) ; et il est dit aussi : sauf ce par quoi lon recherche
lagrment de Allh
- Ici, il explique que le mot wajh dans ce verset signifie Al-Moulk (la
souverainet). Ceci nous dmontre que les savants du salaf avaient
quelquefois recourt linterprtation. Cette ayah signifie donc selon
lexplication de lImam Al-Boukhari : {Tout sera dtruit sauf Sa souverainet}.
1854
attribu Allh. Car Allh nest pas compos de partie, Il nest pas un corps et
Il na ni membre, ni organe.
- Le fait de prendre ce verset et ceux de ce type selon le sens apparent
(cest--dire le sens du visage) est la voie des anthropomorphistes
(mouchabbihah).
- De nombreux autres savants ont interprt le mot wajh en fonction du
contexte du verset.
1855
Al-Qadi Iyad confirme que le

premier prophte-messager est
Adam (alayhi s-salam)
( .
.)
. :) (
.) (
Tous les messagers sont des prophtes, mais les prophtes ne
sont pas tous des messagers. Le premier des messagers est Adam et
le dernier dentre eux est Mouhammad (salla l-Lahou alayhi wa
sallam).
Et dans le hadith, daprs Abou Dharr (radiya l-Lahou anhou) (dans
le sens) : Les prophtes sont au nombre de 124 000
Et il a t rapport que les messagers parmi eux sont au nombre de
313, et que le premier dentre eux est Adam (alayhi s-salam)
1856
- Ici, il mentionne un point trs important : le premier prophte-messager est

Adam (alayhi s-salam).
leur parole.
- Parmi ce qui tmoigne de la prophtie de Adam (alayhi s-salam) il y a un
hadith rapport par Ibnou Hibban auquel fait allusion Al-Qadi Iyad et
galement un hadith rapport et jug haan par At-Tirmidhi.
- Le Prophte non-messager est un homme qui reoit la rvlation sans loi
nouvelle, mais il lui est rvl de suivre la loi du messager qui est venu avant
lui. Et le Prophte-messager est celui auquel il a t rvl une nouvelle loi et
tous deux ont pour ordre de transmettre la rvlation.
1857

sur le fait quinsulter le Prophte
est de la mcrance
:
. [] .
Mouhammad ibnou Sahnoun a dit : Les savants sont unanimes
que quiconque insulte le Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam), ou
le rabaisse devient mcrant. Et il est menac du chtiment de Allh
[] Et quiconque doute de sa mcrance et de son chtiment devient
mcrant .
- LImam Abou Abdou l-Lah Mouhammad Ibnou Sahnoun est un savant
Malikite du salaf, il est n en 202 et il est dcd en 256 de lHgire
(rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 1200 ans.
- Ici, il donne un jugement trs important, savoir que celui qui insulte ou
rabaisse le Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam) devient mcrant. Et il
1858
prcise quil y a unanimit (ijma) des savants sur cela. De plus, il dit que celui
qui doute de la mcrance de celui qui insulte le Prophte (salla l-Lahou alayhi
wa sallam) devient lui aussi mcrant.
- Ce jugement nest pas nouveau, Mouhammad Ibnou Sahnoun est un savant
du salaf (cest--dire quil a vcu dans les trois premiers sicles de lHgire)
- Cest galement de la mcrance dinsulter Dieu, tout comme la dit AlQadi Iyad dans ce mme ouvrage.
- La rgle : cest que toute croyance, tout acte ou toute parole qui signifie
une moquerie ou un ddain lgard de Allh, de Ses livres, de Ses messagers,
de Ses anges, des signes de Sa religion, de Ses lois, de Sa promesse ou de Sa
1859
Le Qadi Ibn Jamaah dit que le

Hadith An-Nouzoul ne signifie pas
que Allh se dplace du haut vers
le bas.
Dans son livre Idahou d-dalil fi qati Houjaji ahli t-tatil (pages 164 et 165
de cette dition) le Qadi Badrou d-Din Ibnou Jamaah a dit :
:
:

:
.
:

.

:
.
Sache quil nest pas permis de donner le sens du dplacement de
haut en bas [ Dieu] dans le Hadith du nouzoul, et ceci pour plusieurs
raisons :
1860
- La premire : la descente est un attribut des corps et de ce qui

entrent en existence, elle requiert trois choses : un espace de
dplacement, un espace qui est quitt et un espace qui est atteint, et
tout cela est impossible sagissant de Allh.
- La seconde : si la descente tait une ralit pour Allh, il se
renouvellerait pour Lui chaque jour et chaque nuit beaucoup de
mouvements qui Loccuperaient entirement toute la nuit, de mme
que beaucoup de dplacements. En effet, le tiers de la nuit se
renouvelle pour les gens de la terre au fur et mesure chaque
moment, cela impliquerait son dplacement dans le ciel du bas-monde
nuit et jour, dun peuple lautre, son retour vers le Trne chaque
instant selon leurs dires, et sa descente chaque instant dans le ciel
du bas-monde. Et cela, quelquun dou dun minimum dintelligence et
dentendement ne le dit pas.
- La troisime : celui qui dit que Allh est sur le Trne, et quIl le
remplit ; comment le ciel du bas-monde pourrait-il Le contenir alors
que ce ciel est par rapport au Trne comme un anneau dans une terre
dserte ? Selon vos dires, il ne resterait que deux solutions : soit
lagrandissement du ciel du bas-monde chaque moment pour Le
contenir, soit la rduction de ltre glorifi (Qui est absolument
exempt de cela) jusqu rentrer dedans. Quant nous (les gens de
Ahlou s-Sounnah) nous sommes formels nier les deux cas.
- Le Qadi juge, le Chaykh Badrou d-Din Mouhammad Ibnou Ibrahim connu
sous le nom de Ibnou Jamaah est n en 639 et il est dcd en 733 de lHgire
(rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 700 ans. Il tait le prsident des
juges Chafii en gypte son poque.
- Le hadith An-Nouzoul est le hadith qui commence par Yanzilou Rabbouna
ila
s-sama-i
d-dounya
et
qui
donnerait
limpression
selon
le
sens apparent que Dieu descend toute les nuits. Mais le Qadi Ibnou Jamaah, en
accord avec les autres savants de ahlou s-sounnah wa-l jamaah, explique que
ce hadith ne signifie pas que Allh se dplace dun endroit un autre.
1861
LImam Ahmad Ibn Hanbal dclare

mcrant celui qui attribue le
corps Allh
Dans son livre Tachnifou l-Maami (tome 2 page 249 de cette dition)
lImam Az-Zarkachi rapporte de lauteur du livre Al-Khisal quil a dit : lImam
Ahmad Ibnou Hanbal a dit :

Celui qui dit que Allh est un corps pas comme les autres corps, il
devient [quand mme] mcrant
- Le fait de nier le corps au sujet de Allh, fait partie des choses sur
lesquelles la communaut musulmane est unanime.
- LImam Ahmad a dit galement, pour nier le corps au sujet de Allh : Les
noms sont pris de la religion et de la langue arabe, or les spcialistes de la
langue ont mentionn que le mot corps est attribu pour tout ce qui
prsente une longueur, une largeur, une paisseur, une composition et une
image et Allh est exempt de tout ceci. Il nest donc pas permis de Lui attribuer
le corps car Il en est exempt, en plus ce terme na pas t cit dans la religion
comme nom de Dieu, ce qui montre que cela est infond [Rapport par Abou
1862
l-Fadl At-Tamimi Al-Baghdadi Al-Hanbali et galement par Al-Bayhaqi dans son

livre Manaqibou Ahmad].
- LImam Ahmad Ibnou Hanbal prcise bien que la personne qui dit que Allh
est un corps, mme si elle ajoute ensuite pas comme les autres corps , elle
est tout de mme mcrante.
- Le Mouhaddith, le Faqih, le Spcialiste de la science des fondements
(ousouli) Badrou d-Din Az-Zarkachi, n en 745 et dcd en 794 de lhgire
(rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 640 ans.
1863
Lancien Moufti dEgypte

Mouhammad Haanayn Makhlouf
parle de la vision de Allh au
paradis
Dans son livre Moukhtasarou Charhi Aqidati Ahli l-Islam , lancien Moufti
dEgypte, le Chaykh Mouhammad Haanayn Makhlouf a dit :

Il (Allh) sera vu soubhanahou sans quIl soit dans un endroit ni
une direction, sans contact par un rayon lumineux ni tablissement
dune distance entre ceux qui Le verront et Lui taala mais tel quil est
digne de Son exemption et de Sa gloire, soubhanah
- Le Moufti dEgypte, le Chaykh Mouhammad Haanayn Makhlouf Al-Adawi
Al-Maliki, est n en 1307 et il est dcd en 1355 de lHgire (rahimahou l-Lah)
cest--dire il y a environ 80 ans. Il tait galement lun des chaykh de la
prestigieuse universit Islamique Al-Azhar dEgypte.
1864
- Ici, il parle de la vision de Allh quauront les musulmans lorsquils seront

au paradis, sans que Allh ne soit dans un endroit ou une direction, et sans
quil y ait une notion de distance.
Le Ministre des Awqaf et des Affaires

Islamiques du Royaume du Maroc
explique lIstiwa de Allh
Dans le magazine Dawati l-Haqq (n 305-306 p 65 anne 1415 H, 1994 C)

qui est dit par le Ministre des Awqaf et des Affaires Islamiques du Royaume
du Maroc, il est dit :
{:
Lensemble des savants du Salaf (prdcesseurs des trois

premiers sicles) de Ahlou s-Sounnah et de leur Khalaf (successeurs)
moutakallim (spcialistes de la science de la croyance) se sont
accords dire que le sens apparent de al-istiwa ala l-arch , cest1865
-dire la position assise sur une chaise, linstallation et la localisation

dessus, est impossible parce que les preuves rationnelles
catgoriques ont montr lexemption de Allh taala davoir une
quelconque ressemblance avec Ses cratures ou davoir besoin de
quoi que ce soit de cr, que ce soit dun endroit o prendre place ou
autre. De mme parce que Allh soubhanahou a ni Son sujet la
similarit avec Ses cratures en quoi que ce soit. Il a confirm pour
Son tre le non besoin absolu. Allh taala dit :
{

}
(laya kamithlihi chay) ce qui signifie : Rien nest tel que Lui .
- Il est rapport ici, lunanimit des savants de Ahlou s-Sounnah, quils soient
du Salaf (cest--dire des trois premiers sicles de lhgire) et du Khalaf (cest-dire aprs les trois premiers sicles de lhgire) que al-istiwa ala l-arch
nest pas prendre dans le sens de la position assise, de linstallation ou
encore de la localisation dessus, contrairement ce que prtendent les
mouchabbihah (assimilationniste) et les moujassimah (anthropomorphiste).
- Comme il a t indiqu prcdemment, ce magazine ( / Dawati lHaqq) est dit par le Ministre des Awqaf et des Affaires Islamiques du
Royaume du Maroc.
1866
LImam Jafar As-Sadiq dit que celui

qui prtend que Allh est audessus ou dans quelque
chose a commis du chirk

. :

)(
Jafar As-Sadiq a dit : Celui qui prtend que Allh est dans quelque
chose, ou issu de quelque chose, ou au-dessus de quelque chose a
commis du chirk (cest--dire : adorer autre que Allh), car sIl tait
au-dessus de quelque chose Il serait port, sIl tait dans quelque
chose, Il serait limit, sIl tait issu de quelque chose, Il serait entr
en existence (cest--dire cr)
- LImam Jafar As-Sadiq fils de Mouhammad Al-Baqir, fils de Zaynou l-Abidin
Ali fils de Al-Houayn (que Allh les agre tous) est un Salaf (Cest--dire quil
a vcu dans les trois premiers sicles de lHgire). Il est dcd en 148 de
lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 1290 ans. Il faisait partie
des matres des gens de la famille du Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam)
1867
dans la jurisprudence, dans la science et par le mrite. Il ft galement lun des

chouyoukh de lImam Abou Hanifah et de lImam Malik.
- Ici, il dit que Allh nest ni dans quelque chose, ni issu de quelque chose, ni
au-dessus de quelque chose, et que la croyance en lune de ces choses l est
du chirk (qui est une forme de mcrance). De nos jours, certains gars ont
pour croyance que Allh est dans le ciel, ou bien quIl est au-dessus du Trne.
Aoudhoubi l-Lah. Que Allh nous accorde une bonne comprhension de la
science du Tawhid et quIl nous prserve du chirk.
- Une autre parole de Jafar As-Sadiq rapporte par As-Samarqandi est
proche de cette citation l.
- Le Mouhaddithtransmetteurs du hadith, le Moufassir exgte, le Chaykh
Abou l-Qaim Abdou l-Karim ibnou Hawazin al-Qouchayri est n en 375 et il est
dcd en 465 de lhgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 970
ans. Son livre Ar-Rialatou l-Qouchayriyyah est son ouvrage le plus connu.
La premire partie de ce livre est consacre la croyance de Ahlou s-Sounnah
wa-l Jamaah.
1868
LImam Al-Bayhaqi confirme que

listiwa de Allh nest pas un
tablissement
Dans son livre Al-Itiqad (page 56 de cette dition), lImam Al-Bayhaqi a

dit :

Il faut savoir que listiwa de Allh soubHnahou wa taala nest
pas interprt par le fait de se redresser aprs avoir t courb, ni
par le fait de stablir dans un endroit, ni de toucher quelque chose de
Sa cration. On dit au contraire que Allh istawa ala l-arch comme
cela est rapport, sans comment et sans o [c'est--dire sans
endroit].
lcole de jurisprudence Chafiite. Son livre Al-Itiqad est un livre trs
clbre.
- Ici il confirme que listiwa de Allh nest pas un tablissement dans un
endroit, ni le fait que Allh touche quelque chose de Sa cration comme le
1869
trne,
contrairement
ceux
que
prtendent
les
moujassimah
(anthropomorphistes). Il prcise bien que lIstiwa de Allh est sans comment
(bila kayf) et sans que ce soit par lendroit.
1870
Le Chaykh Al-Baydawi dit que le

nouzoul de Allh nest pas un
dplacement, et que Allh est
exempt du corps et de la
localisation (2)
Dans son commentaire du Mouwatta de lImam Malik (tome 2 page 49 de

cette dition) le Chaykh Az-Zourqani, a dit :
:

Al-Baydawi a dit : Puisquil a t confirm par les preuves
catgoriques que Allh soubhanahou est exempt du corps et de la
localisation, il Lui est impossible le nouzoul dans le sens dun
dplacement dun endroit vers un endroit qui lui serait infrieur .
- Le Chaykh Abdou l-Lah Ibnou Oumar Ibnou Mouhammad Ach-Chirazi AlBaydawi est dcd en 685 de lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a
environ 750 ans. (Certains ont dit quil est dcd en 691 de lHgire). Il tait
du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de lImam Ach-Chafii.
- Littralement le terme nouzoul signifie descente , mais lImam AlBaydawi (en accord avec les autres savants sunnites) dit quau sujet de Allh le
terme nouzoul na pas ce sens. Et, il dit galement que Allh est exempt du
1871
corps et de la localisation. Voir les autres paroles de savants au sujet du Hadith

An-Nouzoul : ici .
- Le Chaykh Mouhammad Ibnou Abdi l-Baqi Az-Zourqani (certains le
nomment Az-Zarqani ) Al-Misri Al-Azhari Al-Maliki est dcd en 1122 de
lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 310 ans. Ce grand savant
Malikite, a enseign le Fiqh et le Hadith la prestigieuse universit Islamique
Al-Azhar presque toute sa vie, et il est rest clbre pour son commentaire de
al-Mouwatta (recueil de hadith de lImam Malik).
- Cette parole de Al-Baydawi a galement t rapporte par le Hafidh Ibnou
Hajar Al-Asqalani, dcd en 852 de lHgire (rahimahou l-Lah), dans son
commentaire du sahih Al-Boukhari Fath Al-Bari . Voir ici.
LImam Ibn Hajar Al-Asqalani dit que

Allh est exempt de la direction du
haut et du bas
Dans son commentaire du Sahih de Al-Boukhari Fath Al-Bari (tome 6 page

136 de cette dition), lImam Ibnou Hajar Al-Asqalani a dit :

Le fait que les deux directions du haut et du bas soient
impossibles au sujet de Allh nimplique pas quon ne Le qualifie pas
par al-oulouww (llvation par le degr) car Son attribution par aloulouww vient dans le sens figur. Ce qui est impossible, cest quil
vienne dans le sens physique (cest--dire llvation par lendroit).
Cest pourquoi il a t rapport des textes concernant Ses attributs
1872
Al-Ali, Al-Aliyy et Al-Moutaali, mais il na pas t rapport quelque

chose qui signifie le contraire, mme sIl englobe effectivement toute
chose par Sa science .
du hadith qui a crit de nombreux ouvrages. Il est du madh-hab (Ecole de
- Ici, le Hafidh Ibnou Hajar dit que Allh nest pas concern par les directions
tel que le haut et le bas. Et il dit que Al-oulouww (llvation) au sujet Allh
ne vient pas dans le sens physique, cest--dire que ce nest pas une lvation
par lendroit ou la direction ; mais Al-oulouww vient dans le sens figur,
cest--dire llvation par le degr.
1873
LImam Al-Kawthari dit que la ayah

{Laya kamithlihi chay} exempte
Allh de la direction

son commentaire du livre de limam Taqiyyou d-Din as-Soubki as-sayfou sSaqil (page 88 de notre dition) :

]11 / } [
{

Sa parole soubhanahou :
}
{
(laya kamithlihi chay) [sourat Ach-Choura / 11] qui signifie : Rien

nest tel que lui est un texte qui exempte Allh de la direction,
taala. En effet, sIl ntait pas exempt de la direction Il aurait des
semblables innombrables, gloire Allh Qui en est exempt .
du dernier calife des musulmans (le califat a pris fin en 1922-1924). Il tait un
a environ 60 ans.
1874
- Ici, lImam Al-Kawthari dit que la Ayah Laya kamithlihi chay (qui
signifie : Rien nest tel que Lui ) [Sourat Ach-Choura / 11] exempte Allh de
la direction. Voici la croyance du dernier califat musulman, en accord avec la
croyance des musulmans du salaf et du khalaf.
1875
Le Prophte distingue la bonne

innovation, de la mauvaise
innovation (rapport par Mouslim)
LImam Mouslim a rapport dans son Sahih, du hadith de Jarir Ibnou Abdi lLah Al-Bajliyy, que Allh lagre, qui a dit :
Le Messager de Allh (salla l-Lahou alayhi wa sallam) a dit :

Ce qui a pour sens : Celui qui instaure dans lIslam une bonne
tradition (sounnah) en aura la rcompense et lquivalent de la
rcompense de ceux qui oeuvreront avec aprs lui, sans que leurs
rcompenses ne soient diminues en rien ; et celui qui instaure dans
lIslam une mauvaise tradition se chargera de son pch et de
lquivalent du pch de ceux qui oeuvreront avec aprs lui, sans que
leurs pchs ne soient diminus en rien.
1876
- Il a cit cela dans son sahih dans le livre de Az-Zakat : chapitre lincitation
laumne, mme dune moiti dune datte ou dune bonne parole et quelle est
un cran contre le feu. Ainsi que le livre de la science : chapitre celui qui
instaure dans lIslam une bonne tradition ou une mauvaise tradition et qui
appelle la bonne guide ou lgarement.
- Ce Hadith sahih nous indique que linnovation (al-bidah) se classe en deux
catgories :
La premire sorte : la bonne innovation (bidah haanah, appele aussi :
sounnah haanah), cest la nouveaut qui est en accord avec le Qour-an et la
Sounnah.
La deuxime sorte : la mauvaise innovation (bid-ah sayyi-ah, appele aussi :
sounnah sayyi-ah), cest la nouveaut qui est en contradiction avec le Qour-an
et la Sounnah.
- Si quelquun prtend que ce hadith vise ce qui est instaur du vivant du
Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam), mais quaprs sa mort ce hadith ne
sapplique pas, on lui rpond : La spcificit nest confirme que par une
preuve . Or il ny a pas ici de preuve pour cette prtendue spcificit. Au
contraire, la preuve dmontre le contraire de ce quil prtend parce que le
Messager de Allh (salla l-Lahou alayhi wa sallam) a dit (ce qui a pour sens) :
Celui qui instaure dans lIslam et il na pas dit : Celui qui instaure de mon
vivant et il na pas dit : Celui qui fait quelque chose que moi jai fait et qui
renouvelle cet acte par la suite . De plus, lIslam nest pas limit lpoque o
le Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam) tait vivant. Leur prtention est
donc annule.
- Sils disent : la cause du hadith est que des hommes trs pauvres,
shabillant de vtements de laine et de poils, sont venus auprs du Prophte
(salla l-Lahou alayhi wa sallam) le visage du prophte a alors chang, la vue
de leur extrme pauvret et de leur difficult. Les gens ont commenc alors
faire des aumnes jusqu ce quils leur aient rassembl beaucoup de choses.
Alors le Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam) sest rjoui et a dit (ce qui a
pour sens) : Celui qui instaure dans lIslam une bonne tradition (sounnah) en
aura la rcompense et lquivalent de la rcompense de ceux qui oeuvreront
avec aprs lui . La rponse est donc de leur dire : ce dont on tient
compte, cest la gnralit du terme et non pas la spcificit de la cause pour
1877
laquelle le hadith a t dit comme lont spcifi les savants de la science de

la croyance.
1878
LImam Al-Qourtoubi explique

pourquoi nous levons nos mains
vers le ciel dans nos invocations
Dans son clbre tafsir, lors de lexplication de la Ayah 16 de Sourat Al-Moulk


( )

Nous levons les mains vers le ciel dans les invocations car cest du
ciel que descendent la rvlation et la pluie, cest un lieu qui est
sacr, purifi et cest le lieu de rsidence pour des anges purs, cest
vers le ciel que sont levs les actes des esclaves et au-dessus du ciel
quil y a le Trne et le Paradis, de la mme manire que Allh a fait de
la Kabah une qiblah une direction pour les invocations et les
prires. En effet, Il a cr les endroits et nen a pas besoin et Il existe
de toute ternit avant la cration des endroits et du temps, Il na pas
dendroit ni dpoque et Il est maintenant tel quIl est de toute
ternit .
1879

- Ici, il explique que nous levons nos mains vers le ciel lors de nos
invocations car le ciel est un lieu honor; et que ceci ne signifie pas que Allh
est dans le ciel ou dans la direction du haut contrairement ce quon prtendu
certains assimilationnistes; tout comme nous nous orientons vers la Kabah
pour les invocations et les prires sans avoir pour croyance que Allh est dans
la Kabah.
- Dailleur, il a t rapport dans un hadith sahih rapport par Mouslim, quun
jour le Messager de Allh (salla l-Lahou alayhi wa sallam) a fait une invocation
avec les paumes de ses mains orientes vers le sol. Cela ne signifie pas, non
plus, que Allh est dans la direction du bas ou dans la terre.
1880
Il est permis de dire sayyid

(matre) au sujet du Prophte
Dans ses Sounan, lImam At-Tirmidhi rapporte que le Messager de Allh

(salla l-Lahou alayhi wa sallam) a dit :

Ce hadith a pour sens : Je suis le matre (sayyid) des fils de Adam le
jour dernier et je ne dis pas cela par prtention
- LImam, le Hafidh Abou Issa Mouhammad Ibnou Issa At-Tirmidhi, lauteur du
clbre recueil de Hadith connu sous le nom de Sounan At-Tirmidhi est n
en 209 et il est dcd en 279 de lHgire (rahimahou l-Lah) cest a dire il y a
environ 1155 ans. Son recueil de hadith compte parmi les six plus importants, il
est donc une rfrence incontournable.
- Aprs avoir cit ce Hadith, lImam At-Tirmidhi dclare quil est : hassan
sahih.
- Certaines personnes ignorantes prtendent sans fondement, quil est
interdit dutiliser le terme sayyid au sujet du Prophte (salla l-Lahou alayhi
wa sallam). Alors que le Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam) lui-mme a
utilis le terme sayyid son sujet en disant Je suis le matre (sayyid) des
fils de Adam . Il est donc permis dutiliser des expressions tel que
sayyidina Mouhammad (notre matre Mouhammad) etc.
1881
- Le Messager de Allh (salla l-Lahou alayhi wa sallam) na pas dit quil tait
le matre des fils de Adam par vanit, prtention ou orgueil, mais pour voquer
la grce que Allh lui a accord.
- Dans le Qour-an galement il est utilis le terme sayyid au sujet du
Prophte Yahya (alayhi s-salam), Allh taala dit :

{

}

[Sourat Ali-'Imran / 39]
- Dautres Hadith viennent confirmer le fait quil est permis dappeler
sayyid un prophte ou un homme vertueux, ceci fera lobjet darticles
inchaa l-Lah.
1882
LImam An-Nawawi dit que Allh

nest pas localis dans une
direction et quIl est exempt du
corps et du dplacement.
Dans son commentaire du Sahih Mouslim (tome 3 page 19 de cette dition),

lImam An-Nawawi a dit :

Certes Allh taala, rien nest tel que Lui, Il est exempt du corps,
du dplacement, de la localisation dans une direction et de toutes les
autres caractristiques des cratures .
- Ici, lImam An-Nawawi aborde des points importants dans la science du
Tawhid (la science de lUnicit), savoir que Allh nest pas localis dans une
direction, quIl est exempt du corps, du dplacement et de toutes les autres
caractristiques des cratures.
1883
Le Hafidh Ibn Hajar Al-Asqalani dit quil

est permis dinnover une vocation
dans la prire si elle ne contredit pas
ce qui a t rapport.
Dans son commentaire du Sahih de Al-Boukhari Fath Al-Bari (tome 2 p

287 de cette dition), lors du commentaire du hadith dans lequel un homme
priant derrire le Prophte, a innov une vocation, lImam Ibnou Hajar AlAsqalani a dit :
On a pris ce hadith pour preuve quil est permis dinnover dans la
prire une vocation qui na pas t rapporte (du Prophte salla lLahou alayhi wa sallam) si elle ne contredit pas ce qui est rapport
(du Prophte salla l-Lahou alayhi wa sallam).
- Nous retenons de cette citation et du hadith sur lequel sest bas Ibnou
Hajar quil y a des innovations qui sont louables contrairement ce que
prtendent et rpandent certains ignorants notre poque..
1884
Limam Malik interprte le Hadith AnNouzoul (rapport par Az-Zourqani)
Dans son commentaire du Mouwatta de lImam Malik, le Chaykh Az-Zourqani

lors de lexplication du hadith Yanzilou Rabbouna , a dit :

Il a galement t rapport de (lImam) Malik quil la interprt
(le hadith an-nouzoul) par la descente de Sa misricorde (la
Misricorde de Allh) et de Son Ordre ou de Ses Anges, tout comme
lon dit Le roi a fait telle chose cest--dire que ce sont ses
subordonns qui lont fait sur son ordre
- Le Chaykh Mouhammad Ibnou Abdi l-Baqi Az-Zourqani (certains le
nomment Az-Zarqani ) Al-Misri Al-Azhari Al-Maliki est dcd en 1122 de
lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 310 ans. Ce grand savant
Malikite, a enseign le Fiqh et le Hadith la prestigieuse universit Islamique
Al-Azhar presque toute sa vie, et il est rest clbre pour son commentaire de
al-Mouwatta (recueil de hadith de lImam Malik)
1885
- Ici, lImam Az-Zourqani rapporte que lImam Malik a interprt le Hadith AnNouzoul, en expliquant que ce nest pas Allh qui descend comme le
prtendent tord les anthropomorphistes, mais que cest Sa misricorde, Son
ordre et Ses anges qui descendent. De nombreux autres savants ont rapport
cela de lImam Malik.
- Nouzoul : littralement ce mot signifie descente . Vous verrez que les
savants ont toujours insist sur le fait que la localisation et le mouvement sont
impossibles au sujet de Allh. Donc comme en franais descente na que le
sens de se dplacer du haut vers le bas , nous ne traduisons pas nouzoul
par descente lorsque ce mot est attribu Allh.
- Cette citation nous indique galement, que les savants du Salafs avaient
quelque fois recourt linterprtation des textes (Qouran et Hadith).
1886
LImam Ibn Al-Jawzi dit que Allh

est sans endroit, quIl est exempt
du changement et du dplacement

Ce quil est un devoir de croire pour nous, cest que ltre de Allh
nest pas contenu dans un endroit et quIl nest pas attribu du
changement ni du dplacement
1887
- Ici lImam Ibnou l-Jawzi cite trois points importants dans la science du
tawhid savoir que Allh nest pas dans un endroit, quIl ne change pas et quIl
nest pas attribu du dplacement.
1888
Le Hafidh Ibnou Dahyah participait

la commmoration du Mawlid
Le Hafidh As-Souyouti dans son recueil de fatwa : Al-Hawi li l-Fatawa ,

dans le chapitre : Housnou l-Maqsid fi Amali l-Mawlid (Le bon objectif dans
laccomplissement du Mawlid), aprs avoir fait lloge du Mawlid, il a dit :
:

Ibnou Khillikan a dit dans la biographie du Hafidh Abou l-Khattab
Ibnou Dahyah : Il faisait partie des notables, des savants et des plus
rputs des gens qui ont un mrite. Il est venu du Maghreb et il est
entr au pays du Cham et de lIrak. Il est pass par Irbil en lan six
cent quatre ; il a trouv son roi glorieux Moudhaffirou d- Din Ibnou
Zayni d-Din attachant une attention particulire au Mawlid du
Prophte. Il a crit pour lui le livre At-Tanwir fi Mawlidi l-Bachiri nNadhir et il le lui a rcit personnellement. Le roi la rcompens de
mille dinars
1889
science de la religion)
- Ici, il cite un passage du livre Wafayatou l-Ayan de Ibnou Khillikan, dans
lequel ce dernier expose la biographie du Hafidh Ibnou Dahyah et en fait
lloge.
- Le Hafidh, le Chaykh Abou l-Khattab Ibnou Dahyah participait la
commmoration du Mawlid et il a compos le livre At-Tanwir fi Mawlidi lBachiri n-Nadhir pour le roi Al-Moudhaffar. Cela est galement rapport par
Ibnou Kathir dans son livre dhistoire Al-Bidayah wa n-Nihayah .
1890
Lancien Moufti dEgypte

Mouhammad Haanayn Makhlouf
dit que Allh est sans endroit
Dans son livre Moukhtasarou Charhi Aqidati Ahli l-Islam , lancien Moufti
dEgypte, le Chaykh Mouhammad Haanayn Makhlouf a dit :

Allh est exempt de toute imperfection et de toutes les
caractristiques de ce qui entre en existence parmi lesquelles le
temps et lendroit. Il nest donc pas sujet au temps et Il nest pas
contenu dans un endroit. tant le Crateur de lun et de lautre,
comment en aurait-Il besoin ?!
- Le Moufti dEgypte, le Chaykh Mouhammad Haanayn Makhlouf Al-Adawi
Al-Maliki, est n en 1307 et il est dcd en 1355 de lHgire (rahimahou l-Lah)
cest--dire il y a environ 80 ans. Il tait galement lun des chaykh de la
prestigieuse universit Islamique Al-Azhar dEgypte.
1891
- Ici, il dit que Allh est le Crateur du temps et de lendroit et que par
consquent Allh nen a pas besoin : Il nest pas sujet au temps et Il nest pas
contenu dans un endroit.
1892
Le Hafidh As-Souyouti dit que la

ayah {Laya kamithlihi chay}
confirme que Allh est sans
endroit et quIl nest pas un corps.
Dans son livre Al-Iklil fi stinbatit-Tanzil (page 230 de notre dition), le

Hafidh As-Souyouti, dans lexplication de la Ayah 11 de Sourat Ach-Choura, a
dit :
{ }

La parole de Allh : { } Laya kamithlihi chay (qui
signifie : Rien nest tel que Lui ) est une rfutation de la croyance
des Mouchabbihah (Ceux qui assimilent Allh Ses cratures) et une
confirmation quIl (Allh) nest pas une substance, ni un corps, ni une
caractristique dun corps, ni une couleur, ni un got, quIl noccupe
pas un endroit et quIl ne dpend pas du temps
1893
- Ici, il dit que la Ayah Laya kamithlihi chay (qui signifie : Rien nest tel
que Lui ) [Sourat Ach-Choura / 11] confirme que Allh est exempt de lendroit,
du corps, de la couleur etc Et que cette Ayah est une rfutation de la
croyance des Mouchabbihah (assimilationistes).
1894
LImam Al-Boukhari rapporte que le

Prophte a fait lloge dun
compagnon ayant innov une
vocation dans la prire
LImam Al-Boukhari a rapport dans son Sahih, ce hadith qui a pour sens :
Rifaah Ibnou Rafi Az-Zarqi a dit : nous tions un jour en train de
faire la prire dirigs par le Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam);
quand il a lev sa tte de linclination, il a dit : {

}

samia l-Lahou liman hamidah (ce qui signifie : Allh accepte les
louanges de celui qui le loue ). Un homme derrire lui a dit :
(Rabbana wa laka l-hamd, hamdan kathiran, tayyiban moubarakan
fih). Quand il a fini la prire et quil sapprtait partir, le Prophte
(salla l-Lahou alayhi wa sallam) a dit : {

} ce qui signifie :
Qui a parl ? . Il a dit : Cest moi . Le Prophte (salla l-Lahou
alayhi wa sallam) a dit :
}

{
Ce qui signifie : Jai vu plus de trente anges qui se prcipitaient

qui dentre eux lcrirait le premier .
1895
- Il a cit ce hadith dans son Sahih, dans le livre de lappel la prire :

chapitre du mrite de la parole Allhoumma Rabbana laka l-Hamd .
- Ce hadith nous indique quun compagnon a innov une vocation lorsquil
effectuait la prire derrire le Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam); suite
cela, le Prophte lui a dit de manire logieuse que des anges se sont
prcipits pour crire cette vocation.
- Rappelons que la prire est la meilleure des uvres aprs la croyance en
Allh et en son Messager. Et le Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam) na
pas blm ce compagnon pour lvocation quil a innove.
- Les savants tel que lImam Ibnou Hajar Al-Asqalani ont pris ce hadith pour
preuve quil est permis dinnover dans la prire une vocation qui na pas t
rapporte du Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam) si elle ne contredit pas
ce qui est rapport du Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam).
1896

verset a-amintoum man fi s-sama
de Sourat Al-Moulk
Dans son clbre tafsir, lors de lexplication de la parole de Allh

(a-amintoum man fi s-sami an yakhsifa bikoumou l-arD ) Ayah 16 de Sourat
Al-Moulk (tome 18 page 216 de notre dition), lImam Al-Qourtoubi a dit :
] : [

Ce qui est vis ici, cest Sa glorification, Son exemption du bas et
du dessous et Sa qualification par al-oulouww (llvation du mrite)
et al-adhamah (lminence) et non pas la qualification par les
endroits, les directions et les limites car ce sont des caractristiques
des corps .
- Ici, il dit que la ayah (a-amintoum man fi s-sama) ne signifie pas que Allh
est dans un endroit ou une direction.
1897
Le Hafidh Ibn Hajar Al-Asqalani

Allh est exempt du mouvement,
du dplacement et de
lincarnation.


La croyance du Salaf, des Imams et des savants de la Sounnah du
Khalaf, cest que Allh est exempt du mouvement, du dplacement et
de lincarnation. Rien nest tel que Lui .
- Son livre Fath Al-Bari est incontournable, cest lun des plus clbres
commentaires du Sahih Al-Boukhari.
1898
- Ici, il rapporte lunanimit sur le fait que Allh est exempt du mouvement,
du dplacement et de lincarnation.
1899
LImam Taqiyyou d-Din As-Soubki

le tawassoul est permis
Dans son livre Chifa-ou s-Saqam fi Ziyarati Khayri l-Anam (page 357 de
cette dition), lImam Taqiyyou d-Din As-Soubki a dit :

Sache quil est permis et quil est bien de faire le tawassoul,
listighathah la demande du renfort , le tachaffou la demande
dintercession par le Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam)
Allh soubhanahou wa taala. Le caractre permis de ces pratiques
compte parmi les choses connues pour toute personne qui sattache
la religion. Cest une chose bien connue partir des actes des
prophtes et des messagers, de la conduite des prdcesseurs
vertueux les gens du Salaf , des savants et du commun des
musulmans. Personne parmi les gens qui sattachent la religion ne
la jamais reni et en aucune poque nous navons entendu que
quiconque lait reni. Jusqu ce que vienne Ibnou Taymiyah qui a dit
ce sujet des propos par lesquels il trompait les faibles desprit et les
1900
immatures. Il a innov ce en quoi personne ne lavait prcd

travers les sicles.
- LIllustre savant, Chaykhoul-Islam, le Qadi Juge, le Hafidh spcialiste des
chanes de transmission du hadith, Faqih spcialiste de la jurisprudence ,
Moujtahid jurisconsulte, Ousouli spcialiste des fondements, Loughawi
spcialiste de la langue arabe le Chaykh Taqiyyou d-Din Ali Ibnou Abdi l-Kafi
As-Soubki est n en 683 et il est dcd en 756 de lHgire (rahimahou l-Lah)
cest--dire il y a environ 680 ans. Il tait du Madh-hab de lImam Ach-Chafii.
Son pre et son fils (Taj ad-Din Abou Nasr Abd al-Wahhab ibn Taqiyou dDin as-Soubki) taient galement des savants reconnues.
- De nombreux savants ont fait son loge, parmi eux : lImam Ibnou Hajar AlHaytami, le Hafidh As-Souyouti, le Hafidh As-Sakhawi et dautres.
- Adh-Dhahabi a dit ces deux vers (posie arabe) en loge Taqiyyou d-Din
As-Soubki : Que le Minbar Omeyyade soit fier lorsque le sage, locan de
science, le taqiyy la gravi,
Celui qui mmorise le plus parmi tous les chaykh de son poque, Le plus
loquent dentre eux, celui qui matrise le plus la science des lois : Ali , il
sagit de Ali le fils de Abdou l-Kafi, As-Soubki.
- Ici, il rapporte lunanimit sur le fait que le tawassoul, la demande de
renfort et la demande dintercession par le Prophte Allh est permis. Et que
ceci est connue partir de la Sounnah, de la conduite des savants (du salaf et
autres) et du commun des musulmans.
1901
LImam Ibn Al-Jawzi rapporte que

lImam Ahmad Ibn Hanbal na
jamais attribu de direction Allh
lImam Ibnou Al-Jawzi rapporte :

Ahmad (Cest--dire lImam Ahmad Ibnou Hanbal) na jamais attribu de
direction Al-Bari (le Crateur : cest--dire Allh)
Moufassir exgte Abdou r-Rahman Ibnou Ali connu sous le nom de Ibnou lJawzi le Hanbalite est n en 508 et il dcd en 597 de lHgire (rahimahou lLah) cest--dire il y a 835 ans.
Ahmad est innocent de ce quils ont pris pour croyance. Ibnou Al- Jawzi a
soulign dans ce livre que la croyance du Salaf est bien la croyance de lImam
Ahmad, lexemption de Allh de lendroit, de la limite, du corps, de la position
1902
debout, assise, de linstallation et de toutes les autres caractristiques des

choses qui entrent en existence et des corps.
- Ici, il rapporte que lImam Ahmad Ibnou Hanbal na jamais attribu de
direction Allh. Et ceci est la voie des gens de Ahlou s-Sounnah dans leur
totalit.
1903
Le Chaykh Al-Baydawi dit que le

nouzoul de Allh nest pas un
dplacement, et que Allh est
exempt du corps et de la
localisation
Dans son commentaire du Sahih de Al-Boukhari Fath Al-Bari (tome 3 page

:

Al-Baydawi a dit : Puisquil a t confirm par les preuves
catgoriques que Allh soubhanahou est exempt du corps et de la
localisation, il Lui est impossible le nouzoul dans le sens dun
dplacement dun endroit vers un endroit qui lui serait infrieur .
- Le chaykh Abdou l-Lah Ibnou oumar Ibnou Mouhammad Ach-Chirazi AlBaydawi est dcd en 685 de lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a
environ 750 ans. (Certains ont dit quil est dcd en 691 de lHgire). Il tait
du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de lImam Ach-Chafii.
- Littralement le terme nouzoul signifie descente , mais lImam AlBaydawi (en accord avec les autres savants sunnites) dit quau sujet de Allh le
terme nouzoul na pas ce sens. Et, il dit galement que Allh est exempt du
corps et de la localisation.
1904
- Cette parole de Al-Baydawi a galement t rapporte par le Chaykh
Mouhammad Ibnou Abdi l-Baqi Az-Zourqani (certains disent : Az-Zarqani) AlMaliki, dcd en 1122 de lHgire (rahimahou l-Lah) dans son commentaire du
Mouwatta de lImam Malik.
1905
Le Hafidh Al-Karmani dit que la

parole fi s-sama ne doit pas
tre prise au sens apparent, et que
Allh est sans endroit

412 de notre dition), lors de lexplication du Hadith dans lequel Zaynab Bintou
Jahch (lpouse du Prophte) a dit : , lImam Ibnou
Hajar Al-Asqalani rapporte que le Hafidh Al-Karmani a dit :

Le sens apparent de Sa parole (fi s-sama) nest pas le sens qui est
vis car Allh est exempt de lincarnation dans un endroit et comme la
direction du haut est une direction honorable, plus honorable que les
autres directions, cela est une attribution qui indique lexemption de
toutes imperfections de ltre et des attributs .
- Le Chaykh, le Hafidh Chams ad-Din Mouhammad Ibnou Yououf connu sous
le nom de Al-Karmani Al Baghdadi est dcd en 786 de lHgire (rahimahou lLah) cest--dire il y a environ 650 ans. Il est lun des commentateurs du Sahih
de Al-Boukhari.
- Le sens apparent de la parole fi s-sama signifie dans le ciel ou audessus du ciel, mais le Hafidh Al-Karmani dit bien que ce nest pas le
sens apparent qui est vis dans ce hadith, car Allh nest pas dans un endroit.
1906
- Le sens de la parole de Zaynab, est que Allh la donn en mariage, et que

ce mariage est cit dans le Qour-an (dans le verset 37 de Sourat Al-Ahzab), car
cest du ciel que descend la rvlation. De plus il existe une autre version de ce
hadith qui confirme cette explication, qui est rapport par At-Tabari, AsSouyouti, At-Tirmidhi et dautres dans lequel Zaynab a dit
ce qui a pour sens : Je suis celle dont le mariage a t rvl .
Ibn Kathir parle en bien du mawlid (2)


laccomplissement du Mawlid), aprs avoir fait lloge du Mawlid, il a dit :
:
:
) (
1907

.
Ibnou Kathir a dit dans son livre dhistoire : Il organisait il vise
le roi Al-Moudhaffar le Mawlid honor au mois de Rabiou l-Awwal et
le ftait par une festivit grandiose. Il tait magnanime, courageux,
brave, sage, savant et juste, que Allh lui fasse misricorde et quIl
honore pour lui sa demeure dans lau-del. Il a dit : le chaykh Abou lKhattab Ibnou Dahyah a compos pour lui un livre sur la naissance du
Prophte quil a intitul : At-Tanwir fi Mawlidi l-Bachiri n-Nadhir ; il la
rcompens pour cela de mille dinars. Lpoque de son rgne sest
prolonge jusqu ce quil meurt alors quil faisait le sige des croiss
dans la ville de Akka en lan six-cent-trente et il tait alors louable de
conduite et de fond de cur .
- Ici, il fait lloge du roi Al-Moudhaffar qui organisait le Mawlid honor.
- Cette citation est extraite de son livre Al-Bidayah wa n-Nihayah .
- Ibnou Kathir a galement crit un livre spcialement sur le Mawlid dans
lequel il mentionne le bien que comporte cette commmoration.
1908
LImam Al-Baqillani dit que le Trne

nest pas un lieu dtablissement
ni un endroit pour Allh
Dans son livre Al-Insaf (pages 40 de cette dition) lImam Al-Baqillani a

dit :
( )

Nous ne disons pas que le Trne est un lieu dtablissement ou un

endroit pour Allh car Allh taala existe de toute ternit alors quil
ny a pas dendroit de toute ternit. Lorsque les endroits ont t
crs par Lui, Il na pas chang par rapport ce quIl est de toute
ternit
4me sicle de lHgire (cest--dire celui qui revitalise la science de la religion)
- Le titre entier du livre est Al-Insaf fima yajibou-tiqadouhou wa la
yajouzou l-Jahlou bih
1909
- Ici, il dit que le Trne (al-Arch) nest pas un lieu dtablissement ou un

endroit pour Allh, contrairement ce que prtendent les assimilateurs
(mouchabbihah).
1910
LImam Ibn Abidin rapporte

lunanimit sur le fait quil nest
pas permis de se baser sur le
calcul pour dterminer le dbut de
Ramadan
Dans son livre Raddou l-Mouhtari ala d-Dourri l-Moukhtar (tome 3 page
354 de cette dition) qui est le commentaire du livre Ad-dourr qui compte
parmi les plus clbres livres de savants Hanafites, lImam Ibnou Abidin a dit :

Sa parole on ne donne pas de considration la parole de ceux
qui se basent sur le calcul vise la dtermination de lobligation de
commencer le jene pour les gens .
Puis il a dit : Leur parole nest pas prise en considration, et ce
lunanimit, et il nest pas permis lastronome de jener en se
basant sur ses propres calculs .
- LImam, Le Faqih spcialiste de la jurisprudence -, Mouhammad Amin
Ibnou Oumar connu sous le nom de Ibnou Abidin Al-Hanafi, est n en 1198 et
il dcd en 1252 de lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 180
ans. Cest un savant trs connu, qui tait considr comme lImam Hanafite de
son temps. Il vcu et enseigna principalement Damas.
1911
- Son livre Raddou l-Mouhtari ala d-Dourri l-Moukhtar qui comporte

plusieurs volumes est son ouvrage le plus clbre.
- Ici, il rapporte lunanimit sur le fait quil nest pas permis de se baser sur le
calcul astronomique pour dterminer le dbut du jeune.
- La dtermination du mois de Ramadan a lieu par lobservation, lil nu,
du croissant de lune aprs le coucher du soleil du 29me jour de Chaban,
conformment la tradition Prophtique. On ne peut donc pas prvoir la date
exacte du dbut du mois de Ramadan lavance par calcul. Les calendriers
bass sur des calculs permettent seulement davoir une date approximative (
un ou deux jours prs) du dbut du mois.
- En effet le Messager de Allh (Salla l-Lahou alayhi wa sallam) a dit :

Cette parole signifie : Nanticipez pas Ramadan dun jour ou deux.
Jenez la vue [du croissant] et interrompez le jene la vue [du
croissant] et si vous ne lavez pas vue, poursuivez le compte de
Chaban trente jours [rapport par Al-Boukhari et Mouslim].
- Voir galement la parole du chaykh Mayyarah Al-Maliki sur le mme sujet.
1912
Le Hafidh Ibn Hajar Al-Asqalani dit

que Allh est sans endroit
(rapport par le Hafidh AsSakhawi)
Dans son livre Al-Maqasidou l-Haanah (page 342 de cette dition) le

Hafidh As-Sakhawi a dit :
:

Notre Chaykh il vise le Hafidh Ibnou Hajar Al-Asqalani a dit : La
science de Allh concerne tous les endroits et Allh soubhanahou wa
taala est exempt dtre incarn dans les endroits, en effet, Allh
soubhanahou wa taala existe de toute ternit avant que les endroits
nentrent en existence .
- Le Hafidh Chams ad-Din Mouhammad Ibnou Abdi r-Rahman As-Sakhawi est
n en 831 et il est dcd en 902 de lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y
a environ 530 ans. Il tait un grand savant reconnu dans la science du hadith
et il tait du madhab (cole de jurisprudence) Chafiite. Il a eu comme Chaykh
lImam Ibnou Hajar Al-Asqalani.
1913

du hadith qui a crit de nombreux ouvrages. Il est galement du madh-hab
(Ecole de jurisprudence) de lImam Ach-Chafii.
1914
LImam Al-Qourtoubi dit que Allh

est exempt de la localisation
Dans son clbre tafsir, lors de lexplication de la Ayah 255 de Sourat AlBaqarah (tome 3 page 278 de notre dition), lImam Al-Qourtoubi a dit :
{}

Par Al-Aliyy, on vise oulouwwou l-qadr wa l-manzilah (llvation

par le mrite et lminence) et non pas oulouwwou l-makan
(llvation par lendroit) car Allh est exempt de la localisation .
- Ici, lImam Al-Qourtoubi lorsquil explique le Nom de Allh Al-Aliyy , il
prcise que ce nest pas dans le sens de llvation par lendroit, mais que le
sens vis est llvation par le mrite et lminence. Et il prcise galement
que Allh est exempt de la localisation.
1915
LImam An-Nawawi et Ibnou Àbdi

s-Salam expliquent les diffrentes
sortes dinnovations
LImam An-Nawawi dans son livre tahdhbou l-Asmi wa l-Lought (tome

3 page 22 de cette dition) a dit :
Linnovation (al-bidàh) dans la Loi de lIslam, cèst innover ce qui
nexistait pas l`poque du Messager (Salla l-Lhou àlayhi wa
sallam), elle se divise en bonne et en mauvaise innovation. LImam, le
Chaykh, propos duquel il y a unanimit sur le fait quìl est un guide,
sur sa grandeur, sur sa matrise de nombreuses sortes de sciences et
sur le fait quìl y excellait, Abu MouHammad Àbdou l-Àziz Ibnou
Àbdi s-Salm, que Allh lui fasse misricorde et que Allh lagre, a
dit la fin de son livre Al-Qawìd : Linnovation est divise en :
obligatoire, illicite, recommande, dconseille, et permise. Il a dit : le
moyen pour cela est de soumettre linnovation aux rgles de la Loi de
lIslam, si elle entre dans le cadre du devoir, elle est alors un devoir,
ou dans le cadre de lìnterdiction, elle est alors illicite, ou dans le
cadre de la recommandation, elle est alors recommande, ou dans le
cadre du dconseill, elle est alors dconseille, ou dans le cadre de
la permission, elle est alors dans ce cas permise .
- Limam, le Hafidh Abou Zakariyya MouHyi d-dn YaHya Ibnou Charaf AnNawawi est un savant de rfrence. Il est n en 631 et il est dcd en 676 de
lhgire (raHimahou l-Lh), cèst--dire il y a plus de 750 ans. Cest un savant
dans l`cole de jurisprudence Chafiìte.
1916
- Ici, il donne la dfinition de la bidàh (innovation) dans la loi de lIslam, et

explique quèlle se divise en bonne et mauvaise innovation puis il cite le
chaykh Àbdou l-Àzz Ibnou Àbdi s-Salm.
- LImam An-nawawi a galement expliqu les diffrentes sortes
dinnovations dans son commentaire du SaHH Mouslim, lorsquil a comment
le Hadth comportant la phrase koullou bidàtin Dallah wa koullou Dallatin
fi n-nr .
- Chaykhou l-Islam Àbdou l-Àziz Ibnou Àbdi s-Salm tait surnomm le
Sultan des Savants, il est n en 577 et il est dcd en 660 de l`Hgire
(raHimahou l-Lah) cèst--dire il y a environ 775 ans, il tait galement
Chafiìte.
- Le Chaykh Ibnou Àbdi s-Salam a divis linnovation en 5 catgories,
savoir : obligatoire, illicite, recommande, dconseille, et permise.
1917
Le Qadi Ibn Rouchd Al-Jadd dit que

Allh nest pas install sur le trne
et quIl est sans endroit.
Dans son livre Al-Madkhal (Tome 2 page 149 de cette dition) le Chaykh
Ibnou l-Hajj Al-Maliki rapporte que le Qadi Ibnou Rouchd Al-Jadd a dit :

:

Le fait que Allh taala sattribut le Trne signifie lattribution
dhonneur, tout comme on dit : Baytou l-Lah (la Maison honore de
Allh) ou Haramouh (Son enceinte sacre) sans quIl soit install
dedans ou que ce soit un endroit pour son tablissement car Allh
nest pas dans un endroit, Il existe avant de crer les endroits .
- Le Qadi, le Chaykh Abou l-Walid Mouhammad Ibnou Ahmad, Qadi l-Jamaah
Qourtoubah Cordoue connu sous le nom de Ibnou Rouchd Al-Jadd (le grandpre), est n en 450 et il est dcd en 520 de lHgire (rahimahou l-Lah) cest-dire il y a plus de 910 ans. Il tait un grand savant dans le Madh-hab (Ecole
de jurisprudence) Malikite et il fut notamment lun des Chaykh du Qadi Iyad.
1918
- Le Chaykh Abou Abdoul-Lah Mouhammad Ibnou Mouhammad Al-Abdari

plus connu sous le nom de Ibnou l-Hajj Al-Maghribi Al-Maliki est dcd en 737
de lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 700 ans.
- Cette citation est galement rapporte par le Hafidh Ibnou Hajar AlAsqalani dans son livre Fat-hou l-Bari .
1919
LImam Al-Haramayn Al-Jouwayni

Allh est sans endroit et sans
direction
Dans son livre Al-Irchad ila Qawatii l-Adil-lah (page 39 de cette dition),
lImam Al-Haramayn Al-Jouwayni a dit :

La voie de tous les gens de la vrit sans exception cest que Allh
soubhanahou wa taala est exempt de la localisation et de la
spcification par les directions
- LImam Al-Haramayn (des deux Haram) Abou l-Maali Abdou l-Malik Ibnou
Abdi l-Lah Al-Jouwayni, est n en 419 et il est dcd en 478 de lHgire
(rahimahou l-Lah) cest--dire il y a plus de 950 ans. Cest un grand savant
reconnu par toute la communaut musulmane. Il tait surnomm Imam alHaramayn cest--dire limam des deux enceintes sacres de la Mecque et
Mdine. Il tait du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de lImam Ach-Chafii et
il ft lun des chouyoukh de lImam Abou Hamid Al-Ghazali (rahimahou l-Lah).
- Ici, il rapporte lunanimit sur le fait que Allh nest pas localis et quIl
nest pas dans une direction.
1920
LImam Al-Baqillani parle de la

croyance en Allh
Dans son livre Al-Insaf (pages 39 et 40 de cette dition) lImam AlBaqillani a dit :

:

{ :
]4 / } [
{ : ]11 / } [

Il est un devoir de savoir que le Seigneur taala est exempt de tout
ce qui indique lentre en existence ou un quelconque dfaut. Ainsi, Il
est exempt, taala, de la caractrisation par les directions, dtre
qualifi par les caractristiques de ce qui entre en existence, Il nest
pas caractris non plus par le changement et le dplacement, ni la
position debout, ni la position assise en raison de Sa parole taala :

}
{

(laya kamithlihi chay) [sourat Ach-Choura / 11] qui signifie : Rien

nest tel que Lui et en raison de Sa parole :

}

{
(wa lam yakoun lahou koufouwan ahad) [sourat Al-Ikhlas/4] qui

signifie : Il na point dquivalent . Car les attributs prcdemment
cits indiquent lentre en existence et Allh taala est exempt de tout
cela
1921
religion).
- Le titre entier du livre est Al-Insaf fima yajibou-tiqadouhou wa la
yajouzou l-Jahlou bih .
- Il dit, ici, que Allh nest pas concern par les directions, le changement, le
dplacement et la position debout ou assise.
1922
Ibnou Kathir parle en bien du

Mawlid
Dans son livre dhistoire Al-Bidayah wa n-Nihayah (tome 4, page 127 de

cette dition) Ibnou kathir a dit :

Il organisait il vise le roi Al-Moudhaffar le Mawlid honor au
mois de Rabiou l-Awwal et le ftait par une festivit grandiose. Il
tait magnanime, courageux, brave, sage, savant et juste, que Allh
lui fasse misricorde et quIl honore pour lui sa demeure dans laudel. Le chaykh Abou l-Khattab Ibnou Dahyah a compos pour lui un
livre sur la naissance du Prophte quil a intitul : At-Tanwir fi
Mawlidi l-Bachiri n-Nadhir ; il la rcompens pour cela de mille
dinars. Lpoque de son rgne sest prolonge jusqu ce quil meurt
alors quil faisait le sige des croiss dans la ville de Akka en lan sixcent-trente et il tait alors louable de conduite et de fond de cur .
1923

- Ici, il fait lloge du roi Al-Moudhaffar qui organisait le Mawlid honor.
- Ibnou Kathir a galement crit un livre spcialement sur le Mawlid dans
lequel il mentionne le bien que comporte cette commmoration.
1924
LImam Al-Haramayn Al-Jouwayni

dit que Allh est sans endroit.
Dans son livre Al-Irchad ila Qawatii l-Adil-lah (page 33 de cette dition),
lImam Al-Haramayn Al-Jouwayni a dit :

Al-Bari (le Crateur : cest--dire Allh) soubhanahou wa taala na
pas besoin dautrui, Il est exempt davoir besoin dun endroit o
Sincarner , ou dun endroit qui Le porte .
- LImam Al-Haramayn (des deux Haram) Abou l-Maali Abdou l-Malik Ibnou
Abdi l-Lah Al-Jouwayni, est n en 419 et il est dcd en 478 de lHgire
(rahimahou l-Lah) cest--dire il y a plus de 950 ans. Cest un grand savant
reconnu par toute la communaut musulmane. Il tait surnomm Imam alHaramayn cest--dire limam des deux enceintes sacres de la Mecque et
Mdine. Il tait du madh-hab (Ecole de jurisprudence) de lImam Ach-Chafii et
il ft lun des chouyoukh de lImam Abou Hamid Al-Ghazali (rahimahou l-Lah).
- La signification du non besoin de Allh, cest QuIl se passe de toutes les
cratures. Il na donc pas besoin de qui Laurait spcifi par lexistence car le
besoin dautrui contredit Son exemption de dbut alors que lobligation de Son
exemption de dbut et de Son exemption de fin a t confirme.
1925

verset de listiwa.
Dans son clbre tafsir, lors de lexplication de la Ayah 29 de Sourat AlBaqarah, qui est le premier verset de listiwa dans le Qouran (tome 1 page 254
de cette dition), lImam Al-Qourtoubi a dit :
Les gens sont, au sujet de ce verset et de ceux qui sont du mme
type, en trois groupes :
Certains ont dit : nous les lisons, et nous y croyons sans en faire
lexgse , et cest ce quont choisi la plupart des imams, et il en est
tel quil a t rapport de [l'imam] Malik, rahimahou l-Lah, quun
homme lavait interrog au sujet du verset ar-Rahman ala l-archi
stawa et quil a dit Listawa nest pas inconnu, et le comment nest
pas concevable, et la croyance en cela est obligatoire et questionner
ce sujet est une [mauvaise] innovation et je vois que tu es quelquun
de mauvais! Et il la fait sortir.
Certains autres ont dit : nous les lisons et nous les expliquons
selon ce qui est apparent dans la langue . Et ceci est la parole des
anthropomorphistes (mouchabbihah).
Et dautres ont dit : Nous les lisons et nous les interprtons et
nous interdisons le fait de les prendre selon le sens apparent.
[Puis lImam Al-Qourtoubi continu en citant certaines interprtations...]
1926

- Cette citation est trs importante car lImam Al-Qourtoubi indique les
diffrentes voies utiliss par les gens de science fasse ce verset et ceux du
mme type, cest--dire les versets quivoques (Moutachabihat) : lune delle
est de lire le verset (ou le hadith) tel quil apparat dans le texte sans en faire
lexgse et dy croire sans attribuer de comment (kayf) Allh. Lautre voie
est le fait dinterprter le texte (verset ou hadith) par un sens autre que le sens
apparent.
- Et Limam Al-Qourtoubi prcise que le fait de prendre ce verset et ceux de
ce type selon le sens apparent est la voie des anthropomorphistes
(mouchabbihah). Le sens apparent du terme istiwa est : le fait de sasseoir, de
sinstaller ou de stablir. Il nest pas valable dattribuer cela Allh.
- Il cite, galement, la prcieuse parole de lImam Malik lorsquil a t
interrog sur la ayah ar-Rahman ala l-archi stawa et quil a rpondu quil
est un devoir dy croire et que le comment est inconcevable au sujet de Allh,
cest--dire que listawa de Allh est sans comment. Cette parole est
galement rapport avec une chane de transmission authentique par lImam
Al-Bayhaqi dans son livre Al-Asma-ou wa s-Sifat .
1927
Oumar Ibnou l-Khattab parle de

bonne innovation (rapport par AlBoukhari)
Dans son clbre recueil de hadith, lImam Al-Boukhari rapporte que Abdou
r-Rahman Ibnou Abdin Al-Qari a dit :
Je suis sorti avec Oumar Ibnou l-Khattab, radia l-Lahou anhou, en
une nuit de Ramadan, la mosque, alors que les gens taient en
groupes isols et spars ; certains faisaient la prire
individuellement, dautres se rassemblaient en petit groupe et
faisaient la prire en assemble, alors Oumar a dit : Je vois que si je
rassemble ces gens pour quils soient dirigs par un seul homme
rcitant le Qour-an, ce serait mieux. Puis il sest dcid et les a
rassembls derrire Oubayy Ibnou Kab. Une autre nuit, je suis sorti
avec lui alors que les gens faisaient la prire derrire celui qui rcitait
le Qour-an, Oumar a dit : quelle bonne innovation que voici (nima lbidah hadhih) .
- LIllustre Compagnon, Amir al-mou-minin, Abou Hafs, Oumar ibnou lKhattab est dcd en 23 de lhgire (radia l-Lahou anhou) cest--dire il y a
environ 1410 ans. Le prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam) a fait son loge
de nombreuses occasions. Il la surnomm Al-Farouk (cest--dire celui qui
discerne le vrai du faux). Il a dit a son sujet (ce qui a pour sens) : Allh a fait
que la vrit sorte de la bouche de Oumar et quelle soit dans son cur. et il
a dit galement (ce qui a pour sens) : Si il y avait un prophte aprs moi, se
1928
serai Oumar . Oumar fait galement parti des compagnons qui le Prophte
(salla l-Lahou alayhi wa sallam) a annonc quils auraient le Paradis.
Ismail Al-Boukhari, lauteur du fameux Sahih , est n en 194 et il est dcd
en 256 de lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a plus de 1175 ans.
- Ici, le glorieux Calife Oumar Ibnou l-Khattab dit clairement quelle bonne
innovation que voici . Ceci est une preuve irrfutable quune innovation peut
tre bonne. Voici la comprhension de nos pieux prdcesseurs parmi les
compagnons et les savants du Salaf et du Khalaf.
- Ce hadith se trouve dans le Sahih de Al-Boukhari dans le livre de la prire
surrogatoire des nuits de Ramadan : chapitre le mrite de celui qui accomplit
des actes dadoration de nuit, durant Ramadan. Il a galement tait rapport
par lImam Malik dans Al-Mouwatta .
1929
LImam Abou Hanifah parle de la

comment ni notion de distance
LImam Abou Hanifah a dit dans son livre Al Fiqh al Akbar (page 326 de
cette dition qui est un charh du livre Al Fiqh al Akbar ralis par le Chaykh
Moulla Ali Al-Qari, mais 5me page du trait de croyance de lImam Abou
Hanifah qui est cit la fin du livre) :

Allh taala sera vu dans lau-del, les croyants Le verront alors
quils seront eux au paradis, avec les yeux de leur tte, sans aucune
ressemblance et sans comment, et il ny aura pas de distance entre
Lui et Ses cratures
- Ici, il dit que les croyants lorsquils seront au paradis, verront Allh avec les
yeux de leur tte, sans ressemblance, sans comment et sans notion de
1930
distance. Cest--dire que Allh taala ne sera pas dans une direction ni dans un
endroit.
1931
LImam Ibn Abbas et Al-Khattabi

ont interprt le verset : yawma
youkchifou an saq
Dans son clbre ouvrage Al-Asma-ou wa s-Sifat (tome 2 page 80 de

cette dition) lImam Al-Bayhaqi a dit :

,
:
:
: :
.

Concernant lexplication de la parole {yawma youkchifou an saq}
[-sourat Al-Qalam / 42-, qui signifie : Le jour o sera dcouvert un
saq ], Il a t rapport daprs Ibnou Abbas quil a dit : Une
intensit et une angoisse .
Abou Soulayman (Al-Khattabi) a dit : il est possible que le sens de
sa parole {yawma youkchifou rabbouna an saqih} [qui signifie : le
jour ou notre seigneur montrera son saq ] soit : Sa toute-puissance
qui se manifeste par lintensit et la difficult.
- Lminent savant du Salaf, lImam des Moufassir, Abdou l-Lah Ibnou Abbas
est un compagnon et il est le cousin du Prophte (salla l-Lahou alayhi wa
sallam). Il est dcd en 68 de lHgire (Radia l-Lahou anhou) cest--dire il y a
environ 1365 ans. Il est trs connu pour sa science de linterprtation (ta-wil)
du Qour-an. Le Messager de Allh (salla l-Lahou alayhi wa sallam) a fait une
invocation en sa faveur, par sa parole : Allhoumma allimhou l-hikmata wa
1932
ta-wila l-kitab . Cela signifie : Allh, apprends-lui la sagesse et

linterprtation du Livre . Cette parole est rapporte par Al-Boukhari, Ibnou
Majah et dautres encore en des termes diffrents. Le Hafidh Ibnou l-Jawzi dans
son livre Al-Majalis a dit : Et il ny a pas de doute que Allh a exauc cette
invocation du Messager .
de science dans les sujets du hadith. Il est de lcole de jurisprudence Chafiite.
LImam al-Bayhaqi le cite normment dans son livre Al-Asma-ou wa sSifat .
- Dans la langue arabe, le mot saq a diffrents sens. Lorsquil est
employ au sujet de Allh, il nest pas prendre selon le sens apparent, car le
sens apparent de saq est jambe ou tibia. Attribuer un membre ou un
organe Allh est de lanthropomorphisme.
- Ici ces deux grands savants ont interprt le mot saq par le sens de
lintensit, de langoisse et de la difficult (cest--dire lors du Jour du jugement
dernier). Voici la comprhension des savants de lIslam quils soient du Salaf ou
du Khalaf.
1933
LImam Al-Qourtoubi a interpret le

verset wa houwa l-Qahar fawqa
ibadih
Dans son clbre tafsir, lors de lexplication de la Ayah 18 de Sourat AlAnam qui est :

{
: }
{

} (fawqa ibadih) cest une
La signification de : {
fawqiyyah (supriorit) distila (de domination) par la manifestation
de Sa toute puissance et la ralisation inluctable de Sa volont sur
eux, cest--dire que Ses esclaves sont assujettis Sa volont, et il ne
sagit pas dune supriorit spatiale .
- Ici il explique que la fawqiyyah (supriorit) de Allh nest pas dans le sens
spatial (cest--dire que ce nest pas par lendroit ni par la direction) mais que
1934
cest une supriorit par la domination. En effet il y a unanimit chez les

musulmans que Allh nest pas concern par lendroit et la direction.
1935
LImam Abou Hanifah dit que la

parole de Allh nest pas cre, et
quIl parle sans organes ni lettres.
LImam Abou Hanifah a dit dans son livre Al Fiqh al Akbar (ldition
utilise ici est un commentaire du livre Al Fiqh al Akbar ralis par le
Chaykh Moulla Ali Al-Qari. La parole de Abou Hanifah est en entte et le
commentaire du chaykh Moulla Ali Al-Qari est en dessous) :
. ( )
,
Et Il (Allh) parle, pas comme nous parlons. Nous, nous parlons
grce des organes et des lettres, alors que Allh taala parle sans
organes et sans lettres. Les lettres sont cres alors que la Parole de
Allh taala nest pas cre.
- Son livre Al-Fiqh Al Akbar est un livre quil a crit sur la croyance.
- Ici, il explique lattribut de la parole de Allh (al-kalam). Il dit que la parole
de Allh nest pas cre et que Allh parle sans organes ni lettres. En effet
Allh a pour attribut la parole et Il parle sans langue, ni lvres, ni voix, ni sons.
1936
Sa parole nest pas une langue arabe, ni aucune autre langue et Sa parole ne
ressemble pas la parole des humains.
- Le Chaykh Moulla Ali Al-Qari qui a fait le commentaire, est un grand savant
du madh-hab (cole de jurisprudence) Hanafite et il est dcd en 1014 de
lhgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 420 ans. Son commentaire
du livre Al-Fiqh Al Akbar est trs connu.
1937
Le hafidh Ibn Hajar Al-Asqalani

explique les diffrentes sortes
dinnovations (bidah).
Dans son commentaire du Sahih Al-Boukhari Fath Al-Bari (tome 4 page

253 de cette dition) le Hafidh Ibnou Hajar Al-Asqalani a dit:
A propos de sa parole : Oumar a dit : quelle bonne innovation
que voici (nima l-bidah) et en dautres versions quelle bonne
innovation que celle-ci (nimati l-bidah) , et lorigine, linnovation
cest ce qui a t innov sans quivalent antrieur, et est employ
dans la Loi de lIslam en opposition la tradition prophtique
(sounnah) et dans ce cas elle est blmable. La prcision du sens de
linnovation est que si elle rentre dans la catgories des choses
approuves dans la Loi de lIslam, alors elle est approuve (haanah) ;
si elle rentre dans la catgories des choses dsapprouve dans la Loi,
alors elle est dsapprouve (moustaqbahah) ; sinon elle est dans la
catgories des choses permises (moubah). Il se peut aussi quelle soit
classe dans une des cinq sortes de jugement .
1938
- Ici il explique que linnovation peut tre approuve, dsapprouve,
permise ; ou bien tre classe parmi les cinq sortes de jugement, cest--dire :
le devoir, lacte recommand, lacte indiffrent, lacte dconseill et lillicite.
1939
Le chaykh Ibn Achir cite les treize

attributs de Allh quil est un
devoir de connaitre
Le Chaykh Ibnou Achir, dans son clbre matn Al-Mourchidou l-Mouin ala
d-Darouriyyi min Ouloumi d-Din (page 11 de cette dition) a dit :

Il est un devoir [de connatre] au sujet de Allh quIl ait pour
attributs : Lexistence, lexemption de dbut, lexemption de fin, le
non-besoin, la non ressemblance aux cratures, lunicit de Son tre,
de Ses Attributs et de Ses Actes, la toute-puissance, la volont, la
science, la vie, loue, la parole et la vue. Tous ces attributs Lui sont
obligatoires .
- Le Chaykh Abou Mouhammad Abdou l-Wahid Ibnou Ahmad Ibnou Ali Ibnou
Achir Al-Ansariyy Al-Fai, est n 990 et il est dcd 1040 de lhgire
(rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 400 ans. Il tait du madh-hab
(Ecole de jurisprudence) de lImam Malik.
- Son matn Al-Mourchidou l-Mouin ala d-Darouriyyi min Ouloumi d-Din
appel plus couramment le matn de Ibnou Achir est trs clbre dans le
monde musulman, et trs tudi chez les malikites.
1940
- Les savants ont pour habitude de dire au sujet des treize attributs qua cit,
ici, le Chaykh Ibnou Achir, quil est un devoir pour toute personne responsable
(moukallaf), de les connatre. Cest--dire quil est un devoir den connatre la
signification sans que ce soit un devoir dapprendre par cur les termes
mmes de ces attributs. Cette connaissance est un devoir du fait que ces treize
attributs ont t frquemment mentionns dans le Qouran et dans le Hadith,
soit littralement soit selon leur signification. Il est important de rappeler que
ces 13 attributs ne sont pas les seuls attributs de Allh ; les attributs de Allh
sont indnombrables.
1941
Le Hfidh Ibnou Hibbn dit que

Allh est sans endroit et quIl ne
dpend pas du temps.
Le Hfidh Ibnou Hibbn dans son livre Ath-Thiqat (tome 1, page 1) a dit :

La louange est Allh, Celui Qui est exempt de limite et Qui nest
donc pas limit pour tre contenu, Qui est exempt de terme et nest
donc pas dcompt pour tre ananti, Qui nest cern par aucun des
endroits et Qui nest pas sujet lcoulement du temps
- Le Hfidh Abu Bakr MouHammad Ibnou Hibbn Ibnou AHmad Abou Hatim
At-Tamimi Al-Bousti, est un savant du Salaf, il est n en 270 et il est dcd en
354 de lHgire (rahimahou l-Lh) cest--dire il y a environ 1080 ans.
- Cest un grand spcialiste de la science du hadith. Il est lauteur du SaHH
rput sous le nom de SaHH Ibn Hibbn . Il tait du madh-hab (Ecole de
jurisprudence) de lImam Ach-Chfiiyy.
- Dans lintroduction de son livre Ath-Thiqat , il dit que Allh est sans
endroit et quIl ne dpend pas du temps.
1942
LImam Zaynou l-Abidin dit que

Allh est sans endroit et quIl nest
pas limit.
Dans son livre It-hafou s-Sadati l-Mouttaqin (tome 4 page 643-644 de cette
dition), Az-Zabidi rapporte avec chane de transmission, le clbre ptre asSahifah as-Sajjadiyyah de LImam Zaynou l-Abidin (rahimahou l-Lah) dans
lequel il a dit :

Cest Toi Allh Quaucun endroit ne contient
Et galement:

Cest Toi Allh Qui est exempt des limites et Qui nest donc pas
limit
- LIllustre successeur des compagnons, lImam Zaynou l-Abidin Ali fils de
Al-Houayn fils de Ali Ibnou Abi Talib, que Allh les agre tous, est dcd en
94 de lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 1340 ans. Il est
larrire petit fils du Messager de Allh (salla l-Lahou alayhi wa sallam).
- Ici lImam Zaynou l-Abidin dit que Allh nest pas dans un endroit et quIl
est exempt des limites. Voici la croyance des musulmans de toute poques et
de tous lieux, la croyance des savants du Salaf, la croyance des gens de la
famille du Messager de Allh (salla l-Lahou alayhi wa sallam).
1943
- Ces paroles sont rapportes par le Hafidh mmorisateur des chanes de

transmission du hadith, le Loughawiyy spcialiste de la langue, le Faqih
spcialiste de jurisprudence, Mouhammad Mourtada Az-Zabidi Al-Hanafi mort
en 1205 de lHgire (rahimahou l-Lah), avec une chane de transmission sre et
ininterrompu de lui jusqu Zaynou l-Abidin.
1944
LImam Ach-Chafii explique les

diffrentes sortes dinnovations
(rapport par Abou Nouaym)
Le Hafidh Abou Nouaym a rapport avec sa chane de transmission dans son

livre Hilyatou l-Awliya (tome 9, page 121 de cette dition) que lImam AchChafii (rahimahou l-Lah) a dit:
:
: .
Linnovation est de deux sortes : linnovation louable et
linnovation blmable. Celle qui est conforme la Sounnah cest celle
qui est louable, et celle qui contredit la Sounnah cest celle qui est
blmable. Et pour preuve la parole de Oumar Ibnou l-Khattab lors des
prires de nuit durant Ramadan : Quelle bonne innovation
Information utiles :
- LImam, le Moujtahid jurisconsulte Mouhammad Ibnou Idris Ach-Chafii
est lun des plus grand savants de notre communaut, cest une rfrence
- Ici, lImam Ach-Chafii fait la distinction entre les bonnes et les mauvaises
innovations. Il prcise que linnovation qui est conforme la Sounnah est une
1945
innovation louable et que linnovation qui contredit la Sounnah est une

innovation blmable.
- Le Hafidh Abou Nouaym Ahmad Ibnou Abdou l-Lah Al-Isfahani Ach-Chafii
est n en 336 et il est dcd en 430 de lhgire (rahimahou l-Lah) cest--dire
il y a plus de 1000 ans.
- Une version similaire de cette citation est rapporte par le Hafidh AlBayhaqi.
1946
LImam At-Tahawi dit que celui qui

attribue Allh lune des
significations propres aux humains
devient mcrant
Dans son trait de croyance (page 13 de cette dition) connu sous le nom de
Al-Aqidatou t-Tahawiyyah , lImam Abou Jafar At-Tahawi (rahimahou l-Lah),
a dit :

Celui qui attribue Allh lune des significations propres aux
humains est devenu mcrant. Celui qui aura bien compris cela en
aura tir des leons et se sera cart des propos semblables ceux
des mcrants, il aura su que Allh avec Ses attributs nest pas
semblable aux humains
- LImam, le Hafidh spcialiste de la transmission du hadith , le Faqih
spcialiste de la jurisprudence Abou Jafar Ahmad Ibnou Salamah At-Tahawi
fait partie des savants du Salaf (Cest--dire ayant vcu dans les trois premiers
sicles de lhgire). Il est n en 239 et il est dcd en 321 de lhgire
- Il a dit au tout dbut de son Trait de croyance (voir scann) : Ceci est la
mention de la prsentation de la croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamaah .
1947
Cest--dire quil sagit de la croyance du Salaf parmi les compagnons et les

tabii les successeurs et les successeurs des successeurs. Il dit ensuite que
ce trait est conforme la voie de lImam Abou Hanifah (m.150 H) ainsi que
Abou Yououf (m.182 H) et Ach-Chaybani (m.189 H), qui sont deux de parmi
les minents lves de Abou Hanifah (rahimahouma l-Lah).
- Ici, il explique que Allh na aucune ressemblance avec les humains et que
Ses attributs nont pas de ressemblance avec les attributs des humains. Et que
par consquent celui qui attribue Allh lune des significations propres aux
humains devient mcrant.
- La parole de At-Tahawi est extrmement importante car il fait partie des
savants du hadith et des savants de la jurisprudence et il est galement
hanafite.
- Ce trait de croyance est trs connu dans le monde musulman. Le titre
original est Bayan Aqidat Ahlou s-Sounnah wa l-Jamaah cest--dire :
Prsentation de la croyance de Ahlou s-sounnah wa l-Jamaah et il fait
partie des textes les mieux prservs qui nous sont parvenus du Salaf sur la
croyance.
- Cette croyance est enseigne partout dans le monde, dans les instituts et
les universits islamiques.
1948
LImam Ach-Chafii dit faire le

tabarrouk par Abou Hanifah
(rapport par Al-Khatib AlBaghdadi)
Dans son livre Tarikh Baghdad (tome 1, page 123 de cette dition), le
Hafidh Al-Khatib Al-Baghdadi rapporte avec une bonne chane de transmission,
daprs Ali Ibn Maymoun quil a dit :

Jai entendu Ach-Chafii dire : je fais certes le tabarrouk (la
recherche de bndiction) par Abou Hanifah et je me rends sa tombe
chaque jour (le visiter). Si jai un besoin, jaccomplis deux rakah
(cycle de prire) puis je me rends sa tombe et je demande Allh
taala quIl maccorde la chose dont jai besoin et ce, auprs de sa
tombe. Aprs cela mon affaire est rapidement rgle
1949

- Le Hafidh Ahmad Ibnou Ali Abou Bakr Al-Khatib Al-Baghdadi est n en 392
et il est dcd en 463 de lHgire (rahimahou l-Lah) soit il y a environ 970 ans.
Ctait un savant chafiite, spcialiste du hadith, et un grand historien.
- Son livre Tarikh Baghdad (lhistoire de Bagdad) est son ouvrage le plus
clbre.
- Il rapporte, ici, une citation de lImam Ach-Chafii disant faire tabarrouk par
lImam Abou Hanifah et se rendre sa tombe.
- Le tabarrouk cest la recherche de bndiction par un Prophte ou par un
tre de vertu, tout en sachant, bien videmment, que cest Allh taala qui est
Le Crateur de la bndiction, de la gurison, du profit, etc. Donc le tabarrouk
nest pas une adoration dautre que Allh comme le considre tord certains
ignorants.
1950
LImam Abou Hanifah (salaf)

explique listiwa de Allh, et exclu
le sens de ltablissement et de la
position assise.
LImam Abou Hanifah a dit dans son livre Al-Wasiyyah :

Nous reconnaissons [tout comme il a t rapport dans le Qouran] que Allh taala ala l-arch (le Trne) istawa sans quIl ait
besoin du Trne et sans quIl soit tabli dessus et Il est Celui Qui
prserve le Trne et autre que le Trne sans en avoir besoin car sIl
avait un quelconque besoin, Il ne serait pas tout puissant faire
exister le monde et lui prdestiner tout ce qui lui arrive, Il serait
comme les cratures. Et sIl avait le besoin de sasseoir (joulous) et de
stablir (qarar), alors avant de crer le Trne, o donc aurait-Il t ?
Allh est exempt de cela
lcole hanafite et il a eu lhonneur de rencontrer des compagnons du
Messager de Allh (salla l-Lahou alayhi wa sallam).
1951
- Son livre Al-Wasiyyah est un livre quil a crit sur la croyance.

- Ici, lImam Abou Hanifah, comme cela tait courant chez les salafs, na pas
donn de sens prcis lIstiwa de Allh. Cependant il a exclu le sens de
ltablissement et de la position assise.
- Ldition du scan ci-dessus est tir dun commentaire du livre AlWasiyyah ralis par Abou l-Layth As-Samarqandi (m.378H). Cette parole est
galement cite par le Chaykh Moulla Ali Al-Qari dans son commentaire du
livre al-Fiqhou l-Akbar au sujet de la parole de limam Abou Hanifah : Son
yad est un attribut qui est sans comment.
1952
LImam Abou Mansour Al-Baghdadi

Allh existe sans endroit.
LImam Abou Mansour Al-Baghdadi a dit dans son livre Al-Farqou bayna lFiraq (page 260 de cette dition) :

Ils ont t unanimes (cest--dire Ahlou s-Sounnah) quil nest pas
permis dattribuer Dieu limage et les membres et ils ont t
unanimes que Allh nest pas contenu dans un endroit et que le temps
ne scoule pas sur Lui, contrairement ce que les Hichamiyyah et les
Karramiyyah prtendent lorsquils disent que Allh est en contact
avec Son Trne. Lmir des croyants, Ali (Ibnou Abi Talib) a dit :
Allh taala a cr le Trne comme manifestation de Sa Toutepuissance et ne la pas pris comme endroit pour lui-mme . Et il (Ali
Ibnou Abi Talib) a dit galement :
()
Allh existe de toute ternit alors quil ny a pas dendroit de

toute ternit et Il est maintenant tel quIl est de toute ternit .
- Le Chaykh, lImam Abou Mansour Abdou l-Qahir Ibnou Tahir At-Tamimi AlBaghdadi Al-Isfarayini est dcd en 429 de lhgire (rahimahou l-Lah) cest-1953
dire il y a plus de 1000 ans. Cest un savant dans lcole de jurisprudence

Chafiite.
- Son livre al-Farqou bayna l-Firaq est au sujet de 73 groupes sur lesquels le
Prophte (Salla l-Lahou alayhi wa sallam) a dit (dans le sens) : Certes cette
communaut se sparera en 73 groupes, 72 sont en enfer et un seul est au
paradis. Cest la majorit (Al-Jamaah) [Rapport par Abou Dawoud dans Ses
Sounan]. Cette version confirme lautre version qui signifie : Ma communaut
se sparera en 73 groupes ; tous sont en enfer sauf ceux qui seront sur ce sur
quoi jtais, moi et mes compagnons . En effet, la voie du Prophte et de ses
compagnons est la voie suivie par la majorit des musulmans
- Aprs avoir cit tous les groupes (firaq) gars, il a crit un long chapitre
ddi la croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamaah. Cette citation est tire
de ce chapitre. Il cite 15 points de croyance unanimes chez les Sunnites et il
met ce point en troisime dans sa liste. Voil la vraie croyance sunnite.
- Il rapporte galement la prcieuse parole de lImam Ali qui est : Allh
taala a cr le Trne comme manifestation de Sa Toute-puissance et
ne la pas pris comme endroit pour lui-mme
1954
An-Nawawi rapporte de Ibn Oumar

et de Ach-Chafii le caractre
recommand de rciter le Qour-an
en faveur des morts musulmans.
LImam An-Nawawi, dans son livre Al-Adhkar (page 159 de

cette dition) aprs avoir cit un hadith incitant les
musulmans invoquer Allh en faveur du dfunt musulman,
: il a dit
:
:

Ach-Chafii et les as-hab les savants de lcole ont dit : Il est
recommand quils rcitent auprs de lui quelque chose du Qour-an.
Ils ont dit : Et sils rcitent tout le Qour-an, cest bien
Puis An-Nawawi a dit :

Il nous a t rapport dans les Sounan de Al-Bayhaqi avec une
chane de transmission haan fiable que Ibnou Oumar a jug
1955
recommand de rciter sur les tombes aprs lenterrement, le dbut

et la fin de sourat Al-Baqarah
lhgire (rahimahou l-Lah), cest--dire il y a plus de 750 ans. Cest un savant
dans lcole de jurisprudence Chafiite.
- Ici il rapporte de lImam Ach-Chafii (et des savants de son cole) ainsi que
du compagnon Ibnou Oumar, le caractre recommand de rciter le Qour-an
en faveur des morts musulmans.
- Parmi les preuves que la rcitation du Qour-an par un tiers est utile au
musulman dcd, il y a la parole du Messager (salla l-Lahou alayhi wa
sallam) :

ce hadith signifie : Rcitez Ya-Sin pour vos morts [Rapport par Abou
Dawoud, An-Naa-i dans Les actes du jour et de la nuit , Ibnou Majah,
Ahmad, Al-Hakim et Ibnou Hibban.]
- il ny a aucune preuve qui interdise la rcitation du Qour-an en faveur du
dfunt musulman, ni dans Al-Qour-an ni dans la Sounnah. Et jamais aucun
savant des coles de jurisprudence ne la interdite. Comment alors certains
ont-ils eu laudace dinterdire ce que jamais personne avant eux na interdit de
faire ?
1956
LImam Ahmad Ibn Hanbal autorise

et pratique le tabarrouk (recherche
de bndiction) par le Prophte
Dans son livre Siyari Alami n-Noubala (tome 11 page 212 de cette
dition), Adh-Dhahabi a dit :
Abdou l-Lah ibnou Ahmad (le fils de limam Ahmad ibnou Hanbal)
a dit: Jai vu mon pre (limam Ahmad ibnou Hanbal) prendre un
cheveu de ceux du Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam), il la mis
dans sa bouche puis la embrass. Et je suis sur de lavoir vu le mettre
sur ses deux yeux, et lavoir mlang avec de leau, davoir bu cette
eau en recherchant la gurison par cela.
Et je lai vu prendre le bol du Prophte, le laver dans un puits, puis
boire dedans. Je lai vu boire de leau de Zamzam en recherchant la
gurison et sessuyer les mains et le visage avec elle.
Je dis (cest Adh-Dhahabi qui parle) : O est le dni de Ahmad dans
cela, il fut rapport que Abda l-Lah demanda son pre au sujet de
quelquun qui touche le pommeau du minbar du Prophte (salla lLahou alayhi wa sallam) et touche le mur de la chambre Honore du
Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam) et Ahmad Ibnou Hanbal
rpondit : Je ne vois aucun mal dans cela , Que Allh nous protge
des garements des khawarij et de [leurs] innovations
- LImam, le Moujtahid jurisconsulte Ahmad Ibn Hanbal est lun des plus
grand savant de notre communaut, cest une rfrence incontournable pour
tous musulman. Cest un salaf (Cest--dire quil a vcu dans les trois premiers
sicles de lhgire), Il est n en 164 et il est dcd en 241 de lhgire
(rahimahou l-Lah) cest--dire il y a plus de 1190 ans. Il est lImam de lcole
(madh-hab) Hanbalite.
1957

etc.
- La permission de faire cela est comprise des actes du Prophte (salla lLahou alayhi wa sallam). Parmi ses actes : lors du plerinage dadieu, il rasa sa
tte et distribua ses cheveux aux compagnons pour quils puissent profiter des
bndictions. Ceci est cit par Al-Boukhari et Mouslim dans leur sahih.
- Cette citation nous dmontre que les musulmans du salaf, autorisaient et
pratiquaient le tabarrouk par le Prophte (salla l-Lahou alayhi wa sallam)
mme aprs sa mort.
- Adh-Dhahabi est n en 643 et il est mort en 748 de lhgire, cest--dire il y
a plus de 680 ans. Il est souvent pris comme rfrence par les gens de la
dviation qui sopposent au tabarrouk.
1958
LImam Ach-Chafii explique les

(rapport par Al-Bayhaqi)
Dans son livre Manaqibou ch-Chafii (tome 1, pages 468 et 469 de cette
dition), le Hafidh Al-Bayhaqi a rapport que lImam Ach-Chafii (rahimahou lLah) a dit:
:
. : : Les nouveauts parmi les choses sont de deux sortes :
- lune, cest ce qui est innov et qui contredit le Livre (le Qour-an),
la Sounnah, les textes des prdcesseurs parmi les compagnons
(Athar) ou lUnanimit (Ijma). Celle-l est linnovation dgarement.
- La deuxime, cest ce qui est innov et qui fait parti des bonnes
choses, qui ne comporte pas de contradiction avec aucun de ceux-l et
cette nouveaut-ci nest pas blmable .
[Puis il appuie ses propos en citant la parole de lImam 'Oumar Ibnou lKhattab : Quelle bonne innovation que celle-ci (ni'mati l-bid'ah hadhih) ]
1959

- Ici, lImam Ach-Chafii fait la distinction entre les bonnes et les mauvaises
innovations. Il prcise que linnovation qui ne comporte pas de contradiction
avec Livre (le Qour-an), la Sounnah, les textes des prdcesseurs parmi les
compagnons (Athar) ou lUnanimit (Ijma) nest pas une innovation blmable.
- Cette parole est rapporte par lImam, le Hafidh Abou Bakr Ahmad Ibnou lHouayn Al-Bayhaqi, qui est n en 384 et qui est dcd en 458 de lhgire
(rahimahou l-Lah) cest--dire il y a presque 1000 ans. Il fait parti des plus
grands savants du hadith, et il est de lcole de jurisprudence Chafiite.
- La chane de transmission de cette citation est sahih.
- Une version similaire de cette citation est rapporte par le Hafidh Abou
Nouaym.
1960
Le chaykh Ibn Achour explique que

la ayah A-amintoum man fi s-Sama
ne doit pas tre pris selon le sens
apparent et que Allh est sans
endroit.
Dans son volumineux tafsir At-Tahrir wa t-Tanwir (tome 29 page 33 de

cette dition), le Chaykh Ibnou Achour a dit, lors du commentaire de la ayah
16 de sourat Al-Moulk :
}
{ :

Sa parole : {

} (man fi s-sama) fait partie deux
reprises de ce qui nest pas explicite et dont le sens apparent donne
le sens de lincarnation dans un endroit, mais ceci nest pas digne de
Allh
- Le Chaykh Mouhammad At-Tahir Ibnou Achour est n en 1296 et il est
dcd en 1393 de lhgire (Rahimahou l-Lah).
- Il tait le prsident des mouftis malikites en Tunisie, le Chaykh de la
mosque de Az-Zaytounah et de ses annexes en Tunisie.
- Ici, il dit que le verset A-amintoum man fi s-Sama ne doit pas tre pris
selon le sens apparent et que lincarnation dans un endroit nest pas digne de
Allh.
- Son tafsir At-Tahrir wa t-Tanwir est en trente tomes.
1961
Le chaykh Mouhammad Arabi AtTabban rapporte lunanimit sur le

fait que Allh est sans endroit,
sans direction, quIl nest pas un
corps
Le Chaykh Mouhammad Arabi At-Tabban, connus sous le nom de Abou

Hamid Ibnou Marzouq, a dit dans son livre Bara-atou l-Achariyyin (tome 1 p 79
de cette dition) :
Les spcialistes des preuves selon la raison parmi les gens de

Ahlou s-Sounnah, les Chafiites, les Hanafites, les Malikites et ceux qui
ne se sont pas gars parmi les Hanbalites ainsi que dautres se sont
accords dire que Allh tabaraka wa taala est exempt de la
direction, du corps, de la limite, de lendroit, et de la ressemblance
avec Ses cratures
- Le Mouhaddith transmetteur du hadith , le Chaykh Mouhammad Arabi
At-Tabban Al-Makki est dcd en 1390 de lHgire. Il tait un savant de lcole
de juriprudence Malikite et il enseignait Madraatou l-Falah et la Mosque
Mecquoise.
- Ici, il rapporte lunanimit des gens de Ahlou s-Sounnah sur le fait que Allh
est sans endroit, quIl nest pas un corps, quIl na pas de limite et quIl ne
ressemble pas Ses cratures.
1962
Le Chaykh Salim Al-Bichri Al-Azhari

Allh est sans endroit et sans
direction.
Dans son livre Fourqanou l-Qour-an, le Chaykh Salim Al-Bichri Al-Azhari a

dit :

Sache, que Allh te renforce en crant en toi la force daccomplir
les actes dadoration, quIl nous guide et nous fasse prendre toi et
moi le chemin de droiture, que la voie du groupe qui est sauv, et
cest ce sur quoi les sunnites ont t unanimes, cest que Allh taala
est exempt de toute ressemblance avec ce qui entre en existence et
que par consquent, Il est exempt de la direction et de lendroit tout
comme les preuves catgoriques lont indiqu
1963
- Le Chaykh Salim Al-Bichri Al-Misri Al-Azhari est n en 1248 et il est dcd
en 1335 de lhgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 100 ans. Il tait
le chaykh de la mosque Al-Azhar en Egypte, et il tait de lcole de
jurisprudence malikite.
- Ici, il rapporte que les sunnites sont unanimes sur le fait que Allh est
exempt de toute ressemblance avec Ses cratures et sur le fait quIl est sans
direction et sans endroit. Et que tout ceci est la croyance du groupe sauv.
- Le livre Fourqanou l-Qour-an est imprim avec le livre Al-Asma-ou wa sSifat de Al-Bayhaqi dans certaines ditions.
1964
LImam Al-Achari dit que Allh

existe de toute ternit sans
endroit.
Le Hafidh Ibnou Aakir dans son livre Tabyinou Kadhibi l-Mouftari (page
150) cite la voie de lImam Al-Achari :
Quant lui [l'imam al-Ach'ari], il a choisi une voie qui est entre les
deux, et il a dit :
--

Allh est de toute ternit et il ny a pas dendroit de toute

ternit. Il a cr Al-Arch le Trne, Al-Koursiyy le Pidestal, Il na
pas besoin dendroit et Il est, aprs la cration de lendroit tel quIl
est de toute ternit avant de lavoir cr (lendroit)
Avant cela le Hafidh Ibnou Aakir rapporte les garements de certaines
groupes dvis en disant : les najjariyah disent que le Crateur est dans tous
les endroits tandis que les hachawiyyah et les moujassimah disent quIl est
prsent sur le Trne, que le Trne est son endroit, et quIl est assis dessus.
- Limam, le Hafidh Ibnou Aakir (Abou l-Qaim Ali Ibnou Hassan Ibnou
Hibatoullah Ad-Dimachqi ) est n en 499 et il est dcd en 571 de lHgire
(rahimahou l-Lah) soit il y a plus de 850 ans. Ctait un grand savant du hadith,
et il tait de lcole de jurisprudence Chafiite.
1965
- Le titre de son livre signifie llucidation du Mensonge du Calomniateur ;

il la crit pour dfendre lImam Al-Achari des mensonges de ceux qui lavaient
calomni.
- Ici, aprs avoir cit la mauvaise croyance de certains groupes gars, il
explique la croyance de limam Al-Achari sur ce point, qui est que Allh est
sans endroit de toute ternit et quIl na pas besoin du Trne et du Pidestal.
1966
LImam Al-Khattabi dit que Allh et

Ses attributs sont sans comment
et que Allh na pas de forme ni
dimage.
Dans son livre Al-Asma-ou wa s-Sifat tome 2 page 21 de cette dition (la
page 20 est ajoute pour que vous puissiez voir le contexte) lImam Al-Bayhaqi
rapporte que lImam Al-Khattabi a dit :

Ce qui est un devoir pour nous et pour tout musulman, cest de
savoir que notre Seigneur nest pas un tre possdant une image ou
une forme, car certes, limage implique le comment et le comment
sagissant de Allh et de Ses attributs est exclu
cest--dire il y a plus de 1040 ans.
- Il est lauteur dun commentaire des sounan de lImam Abou Dawoud. Il fait
partie des commentateurs les plus srs et qui avaient le plus de science dans
les sujets de hadiths. Cest un savant de lcole de jurisprudence Chafiite.
Limam Al-Bayhaqi le cite normment dans son livre Al-Asma-ou wa s-Sifat.
1967
- Ici il confirme plusieurs points importants de la croyance, savoir que Allh

na pas de forme, quIl nest pas un tre possdant une image, et que Allh
ainsi que Ses attributs non pas de comment (kayf).
- Le comment cest ce par quoi on dcrit les cratures, cest--dire les
tout ce qui fait partie des attributs des cratures.
1968
LImam Al-Bayhaqi confirme que

Allh existe sans endroit.
Dans son livre Al-Asma-ou wa s-Sifat

dition), le Hafidh Al-Bayhaqi a dit :
(tome 2, page 144 de cette
:

Certains de nos compagnons ont tir un argument, pour renier
lendroit au sujet de Allh, de la parole du Prophte (salla l-Lahou
alayhi wa sallam) :
qui a pour sens : Allh, Tu es Adh-Dhahir, rien nest au-dessus

de Toi et Tu es Al-Batin, rien nest en dessous de Toi . Puisque rien
nest au-dessus de Lui et rien nest en dessous de Lui, Il nest donc
pas dans un endroit .
1969
- Cette citation provient de son livre Al-Asma-ou wa s-Sifat qui est un

- Ici, Il confirme la croyance des musulmans, savoir que Allh nest pas
dans un endroit, et quIl na ni haut, ni bas, ni aucune autres directions.
- Il tire cet argument dun hadith sahih rapport par Mouslim dans son
clbre recueil, qui est :
Le Messager de Allh (salla l-Lahou alayhi wa sallam) a dit (dans le sens) :
Allh, Seigneur des cieux, Seigneur de la terre et Seigneur du Trne
Eminent, notre Seigneur et le Seigneur de toute chose, Celui Qui fend la graine
et le noyau, Celui Qui a fait descendre la Torah, lEvangile et le Fourqan (le
Qour-an). Je recherche Ta protection contre le mal de toute chose. Allh, Tu es
Al-Awwal, rien nest avant Toi et Tu es Al-Akhir, rien nest aprs Toi. Tu es AdhDhahir, rien nest au-dessus de Toi et Tu es Al-Batin, rien nest en-dessous de
Toi. Rembourse nos dettes et enrichis-nous contre la pauvret .
1970
LImam As-Souyouti approuve et

fait lloge du Mawlid

laccomplissement du Mawlid), a dit :

:

La question a t pose sur le fait de commmorer la naissance
honore au mois de Rabiou l-Awwal, quel est son jugement du point
de vue de la Loi de lIslam ? Est-ce une chose louable ou blmable ?
Est-ce que celui qui le commmore a des rcompenses ou non ?
La rponse daprs moi est la suivante : la commmoration de la
naissance (Mawlid) lorigine consiste en le rassemblement des gens,
la rcitation de ce quil est possible de rciter du Qour-an, la narration
1971
des nouvelles rapportes au sujet du dbut de lhistoire du Prophte

et ce qui est advenu comme signes sa naissance, la suite de quoi il
leur est prsent de la nourriture quils consomment puis partent
sans rien ajouter cela. Ceci compte parmi les bonnes innovations
pour laquelle celui qui la fait sera rcompens, et ce, pour ce que cela
comporte comme glorification du degr du Prophte (salla l-Lahou
alayhi wa sallam), et comme manifestation de joie et de rjouissance
pour sa noble naissance.
Le premier linnover fut le gouverneur de Irbil, le roi AlMoudhaffar Abou Said Koukabri Ibnou Zayni d-Din Ali Ibnou Baktakin
qui tait lun des rois glorieux et des grands gnreux. Il a laiss de
bonnes traces et cest lui qui avait difi la mosque Al-Moudhaffari
au pied de la montagne de Qasiyoun
- Il fait parti des nombreux grands savants qui ont fait lloge de la
clbration du mawlid et qui ont distingu les bonnes innovations, des
mauvaises innovations.
- Aprs avoir expliqu en quoi consiste le mawlid, il dit que cela compte
parmi les bonnes innovations pour laquelle celui qui la fait sera rcompens. Et
que le Mawlid comporte une glorification du degr du Prophte (salla l-Lahou
alayhi wa sallam).
- Il dit que le premier avoir innov le Mawlid fut le roi Al-Moudhaffar, le
gouverneur de Irbil, qui vcu au 7me sicle de lhgire et il en fait lloge. le
roi Al-moudhaffar tait le beau-frre du Sultan Salahou d-Din Al-Ayyoubi. En
effet salahou d-Din tait mari sa soeur.
- De nos jours, ceux qui interdisent le mawlid ne se basent que sur une
poigne dhommes contemporains qui nont pas compris les paroles du
1972
Messager de Allh (salla l-lahou alayhi wa sallam) sur linnovation comme lont
compris les grands savants de lIslam.
1973

sur le fait quinsulter Dieu est de la
mcrance
Dans son livre Ach-Chifa (page 469 de cette dition) Al-Qadi Iyad
(rahimahou l-Lah) a dit :

Il ny a pas de divergence que celui qui insulte Allh taala parmi
les musulmans est devenu mcrant.
- Le Qadi Iyad : Abou l-Fadl Iyad ibnou Moua ibnou Iyad al-Yahsoubi est un
grand savant Malikite. Il est n en 476 et il est dcd en 544 de lhgire
(rahimahou l-Lah) cest--dire il y a plus de 950 ans.
- Son ouvrage Ach-Chifa est trs connu, le titre complet du livre est Achchifa bi tarif houqouq al-Moustafa .
- Ici, il explique un jugement trs important, savoir que celui qui insulte
Allh devient mcrant. Et il prcise quil ny a pas de divergence, cela signifie
quil y a unanimit (ijma).
- Lapostasie est de trois sortes comme les savants lont classe : lapostasie
par la croyance, lapostasie par les actes et lapostasie par la parole. Le fait
dinsulter Allh compte parmi lapostasie par la parole. Que Allh nous en
prserve.
1974
- Cest galement de la mcrance dinsulter un prophte ou un ange. La

rgle : cest que toute croyance, tout acte ou toute parole qui signifie une
moquerie ou un ddain lgard de Allh, de Ses livres, de Ses messagers, de
Ses anges, des signes de Sa religion, de Ses lois, de Sa promesse ou de Sa
- De nos jours, il y a certaine personne lorsquelles sont en colre, insultent
Allh et pensent quelles sont toujours sur lIslam, alors quelles sont devenues
mcrantes.
wa ach-hadou anna Mouhammadan raoulou l-Lah) cest--dire : je tmoigne
quil nest de dieu que Allh et je tmoigne que Mouhammad est le Messager
de Allh . Il ne suffit pas de dire astaghfirou l-Lah .
1975
LImam AHmad Ibn Hanbal rapporte

le caractre permis de rechercher
la protection par des ayah du
Coran que porterait la personne
(hirz)
Dans son livre al-ìlal wa ma`rifati r-rijl qui est un livre comportant des
questions et des jugements rapports de lImam AHmad par son fils Àbdou lLh (page 521 de cette dition), il est dit :
Mon pre (cest--dire lImam AHmad Ibnou Hanbal) ma rapport
[...] de Ach-Cha`biyy quil a dit : il ny a pas de mal
rechercher la protection par des yah du Qourn que porterait
la personne
- LIllustre savant du salaf, le Moujtahid, lImam Abou Àbdi l-Lh AHmad
Ibnou MouHammad Ibnou Hanbal Ach-Chaybaniyy est n en 164 et il est
dcd en 241 de lHgire (raHimahou l-Lh) cest--dire il y a plus de 1190
ans. Il est lImam de lcole Hanbalite, lun des quatre Imams.
- Ici, lImam AHmad Ibnou Hanbal, rapporte son fils Àbdou l-Lh Ibn
AHmad, que Ach-Cha`biyy qui est galement un savant du salaf, a dit que le
fait de rechercher la protection par des yah du Coran que porterait
la personne, est permis.
- Parmi les autres preuves du caractre licite de cela, il y a la parole de Allh
ta`l : [sourate Al-'Isr' / 82]
1976
ce qui signifie : Nous rvlons du Coran ce qui comporte une

gurison et une misricorde pour les croyants (). [sourate Al-'Isr' /
82]
- Il y a galement le fait que les compagnons du Prophte (Salla l-Lhou
alayhi wa sallam) les accrochaient autour du cou de leurs enfants. Ainsi, dans
le Hadth rapport par At-Tirmidhiyy il est dit ce qui a pour sens : Àbdoul-Lh
Ibnou Àmr a dit : Nous enseignions nos enfants les yah du Coran.
Pour ceux qui navaient pas encore atteint la pubert, nous les
crivions sur une feuille que nous accrochions leurs cous. . Ce
Hadth est Haan (fiable) comme la indiqu le HfiDH Ibnou Hajar AlÀsqalniyy.
- On ne prend donc pas en considration les prtentions de certains groupes
dvis selon lesquels le port du Hirz serait du chirk (association Allh).
- En effet, tous les croyants savent pertinemment que la cration
nappartient qu Allh, et aucun dentre eux na pour croyance que le Hirz
cre la protection. Ces groupes se dclarent-ils associateurs lorsquils prennent
des mdicaments pour gurir de leur maladie ? Pourtant nest-ce pas Allh qui
cre la gurison ? Donc le mdicament nest quune cause et Dieu est le
crateur des causes et des consquences, voir : La Croyance, Foi en Dieu,
Unicit, TawHid
- Par consquent, tout comme il est licite de prendre des mdicaments pour
esprer la gurison, il est galement permis de rechercher les causes de
protection par le port de Hirz. Et aucun savant musulman digne de ce nom, que
ce soit parmi les salafs ou les khalafs na jamais blm ou interdit cela.
- Le prophte a interdit le port des amulettes et les talismans des mcrants
qui comportent une adoration et une invocations des jinns et dautres
cratures. Mais les Hirz qui comportent des yah du Qourn sont permis tout
en croyant que cest Dieu Qui est le crateur des causes et des consquence et
du profit et de la nuisance.
1977
LImam Ibnou Abidin explique les

(bidah)
LImam Ibnou Abidin a dit dans son livre Raddou l-Mouhtari ala d-Dourri lMoukhtar :
Linnovation peut tre un devoir, comme le fait dtablir les

preuves pour rpliquer aux gens des groupes gars et
lapprentissage de la grammaire arabe qui permet de comprendre le
Livre et la Tradition Prophtique ; elle peut tre recommande comme
ldification des ribat ou des medressa cole ainsi que toute uvre
de bienfaisance qui navait pas lieu durant la premire priode de
lIslam, elle peut tre dconseille comme la dcoration excessive des
mosques et elle peut tre indiffrente comme le fait de multiplier les
plaisirs de la table, des boissons et des vtements .
- LImam, Le Faqih spcialiste de la jurisprudence -, Mouhammad Amin
Ibnou Oumar connu sous le nom de Ibnou Abidin Al-Hanafi, est n en 1198 et
il dcd en 1252 de lHgire (rahimahou l-Lah) cest--dire il y a environ 180
ans.
1978
- Cest un savant trs connu, qui tait considr comme lImam Hanafite de
son temps. Il vcu et enseigna principalement Damas.
- Son livre Raddou l-Mouhtari ala d-Dourri l-Moukhtar qui comporte
plusieurs volumes est son ouvrage le plus clbre.
- Ici, il explique que linnovation (bidah) peut tre obligatoire,
recommande, dconseille, et indiffrente, puis il cite des exemples pour
chacune de ces catgories.
- Cette citation nous prouve que bien avant le groupe apparu aujourdhui qui
prtend quil ne peut y avoir de bonnes innovations, il y a eu des savants de
rfrences qui ont crit des ouvrages expliquant les diffrentes sortes
dinnovations.
1979
LImam At-Tahawi (du salaf) dit que

Allh nest pas concern par les 6
directions, et quIl est sans
organe, sans membre
LImam Abou Jafar At-Tahawi (rahimahou l-Lah), a dit dans son trait de
croyance (page 15 de cette dition) connu sous le nom de Al-Aqidatou tTahawiyyah :

Allh taala est exempt des limites, des fins, des cts, des
organes et des membres. Les six directions ne Le dlimitent pas,
contrairement toutes les cratures
- LImam, le Hafidh spcialiste de la transmission du hadith , le Faqih
spcialiste de la jurisprudence Abou Jafar Ahmad Ibnou Salamah At-Tahawi
fait partie des savants du Salaf (Cest--dire ayant vcu dans les trois premiers
sicles de lhgire). Il est n en 239 et il est dcd en 321 de lhgire
- Il a dit au tout dbut de son Trait de croyance (voir scan) : Ceci est la
mention de la prsentation de la croyance de Ahlou s-Sounnah wa l-Jamaah .
Cest--dire quil sagit de la croyance du Salaf parmi les compagnons et les
tabii les successeurs et les successeurs des successeurs concernant
lexemption de Allh de lendroit, de la direction et du corps. Il dit ensuite que
1980
ce trait est conforme la voie de lImam Abou Hanifah (m.150 H) ainsi que
Abou Yououf (m.182 H) et Ach-Chaybani (m.189 H), qui sont deux de parmi
les minents lves de Abou Hanifah (rahimahouma l-Lah).
- Les six directions sont le haut, le bas, la droite, la gauche, le devant et le
derrire. Il dit clairement que Allh en est exempt.
- La parole de At-Tahawi est extrmement importante car il fait partie des
savants du hadith et des savants de la jurisprudence et il est galement
hanafite.
- Ce trait de croyance est trs connu dans le monde musulman. Le titre
original est Bayan Aqidat Ahlou s-Sounnah wa l-Jamaah cest--dire :
Prsentation de la croyance de Ahlou s-sounnah wa l-Jamaah et il fait
partie des textes les mieux prservs qui nous sont parvenus du Salaf sur la
croyance.
- Cette croyance est enseigne partout dans le monde, dans les instituts et
les universits islamiques.
1981

hadith koullou bidàh Dalalah et
les diffrentes sortes
dinnovations
Le Hadth koullou bidàtin Dallah le Hadth ne veut pas dire toute innovation
dans labsolu mais veut dire la plus part des innovations sont mauvaises ou
toutes innovation contraire la religion comme a expliqu cela limam AnNawawi dans son charh (commentaire) du Sahih Mouslim (tome 6 pages 154155 de cette dition), il a dit :
Ceci [est un texte] de porte gnrale mais qui a t restreint
(am makhsous), car ce qui est vis est la plupart des innovations .
Les spcialistes de la langue ont dit [qu'une bidàh] est toute chose
qui est faite sans avoir eu de modle prcdemment. Les savants ont
dit : les bidàh sont de cinq sortes : obligatoire, recommande,
interdite, dconseille, et permise. De parmi celles qui sont
obligatoires il y a le fait que les thologiens aient rassembl des
preuves contre les athes, les innovateurs, et les gens de leur sorte.
De parmi celles qui sont recommandes il y a le fait de composer des
livres de science de la religion, le fait de construire des madrasas,
ainsi que dautres choses. De parmi celles qui sont permises il y a : le
fait de diversifier les types de nourriture, et dautres choses. Quant
celles qui sont interdites ou dconseills, elles sont videntes et jai
dj clarifi cette question avec ses preuves de manire dtaill dans
[mon livre] Tahdhb al-Asmi wa l-Lought, donc ds lors que lon sait
ce que jy ai cit, on a su que ce hadith fait partie des textes de
1982
porte gnrale mais qui ont t restreints, et il en est de mme pour

ce qui ressemble cela de parmi les hadiths rvls.
De plus, ce qui appuie ce que nous avons cit est la parole de
Oumar Ibnou l-Khattab que Allh lagre au sujet du Tarawih, lorsquil
a dit : nimatou l-bidàh (Quelle bonne innovation). Rien
nempche donc ce hadith dtre de porte gnrale mais davoir t
restreint.
Quant la parole koullou bidàh : il est certain que le mot
koullou a t utilis, cependant le mot koullou accepte le fait
dtre spcifique comme dans Sa parole taala :
(toudammirou koulla chay) [sourate Al-Ahqaf verset 25]

qui signifie : Il [le vent que Allh a envoy pour chtier le peuple du
prophte Houd] a anantit tout [ce que Allh a prdestin qu'Il anantisse de
leurs habitations et autres] Fin de la citation de limam An-Nawawi. [Et il
continue donner encore d'autres versets comme exemple qui contiennent le
mot "koullou" mais qui ne veut pas dire "tout"]
lhgire (rahimahou l-Lah), cest--dire il y a plus de 750 ans. Cest un savant
dans lcole de jurisprudence Chafiite.
- Son commentaire du sahih de lImam Mouslim est une rfrence
incontournable pour tous tudiant en science de la religion et pour tous savant.
Il a crit dautres livres tel que riyad as-salihin (le jardin des vertueux), et
le recueil de 40 hadith si connus.
- Ici il explique le hadith du messager de Allh (salla l-Lahou alayhi wa
sallam) qui contient la phrase koullou bidàh dalalah wa koullou dalalah fi nnar et il explique en argumentant, que ce hadith est sujet la restriction,
puis il dit que ce qui est vis cest la plupart des innovations.
- LImam An-Nawawi a cit comme preuve, pour expliquer le mot koull , le
verset dans sourat Al-Ahqaf en rapport avec le vent lorsquil a anantit le
peuple de Ad lpoque du Prophte Houd. On comprend de ce verset que le
vent a anantit koull chose et quaprs on ne voyait que leurs habitations. Il
est mentionn dans la ayah le terme koull et pourtant le vent na pas
1983
dtruits les habitations, ni les montagnes, ni les cieux. Le terme koull ici
nest pas dans labsolu. Donc ce que veut nous montrer An-Nawawi cest que
parfois, comme nous le prouve le Qour-an, le mot koullou en arabe ne veut
pas toujours dire tout dans labsolue, mais parfois il a un sens spcifique.
- LImam An-Nawawi dit que les innovations sont de cinq sortes : obligatoire,
recommande, interdite, dconseille, et permise.
- Parmi ses arguments, il se base sur la parole de Oumar Ibnou-l Khattab, le
compagnon et second Calife (radia l-Lahou anhou) nimatou l-bidàh cest-dire Quelle bonne innovation .
- Dans ce passage, lImam An-Nawawi nous renvoi a lun de ses autres
ouvrages Tahdhib al-Asma wa l-Loughat dans lequel il a dit : linnovation
(al-bidàh) dans la Loi de lIslam, cest innover ce qui nexistait pas lpoque
du Messager, elle se divise en bonne et en mauvaise innovation. LImam, le
Chaykh, propos duquel il y a unanimit sur le fait quil est un guide, sur sa
grandeur, sur sa matrise de nombreuses sortes de sciences et sur le fait quil y
excellait, Abou Mouhammad Abdou l-Aziz Ibnou Abdi s-Salam, que Allh lui
fasse misricorde et que Allh lagre, a dit la fin de son livre Al-Qawaid :
Linnovation est divise en : obligatoire, illicite, recommande, dconseille, et
permise. Il a dit : le moyen pour cela est de soumettre linnovation aux rgles
de la Loi de lIslam, si elle entre dans le cadre du devoir, elle est alors un
devoir, ou dans le cadre de linterdiction, elle est alors illicite, ou dans le cadre
de la recommandation, elle est alors recommande, ou dans le cadre du
dconseill, elle est alors dconseille, ou dans le cadre de la permission, elle
est alors dans ce cas permise . Fin de citation de An-Nawawi.
- Ces citations nous prouvent que bien avant le groupe apparu aujourdhui
qui prtend quil ne peut y avoir de bonnes innovations, il y a eu des savants
de rfrences qui ont crit des ouvrages expliquant les diffrentes sortes
dinnovations. En effet, ce hadith a toujours t dans le Sahih Mouslim. Est-ce
que quelquun croit srieusement quil a fallu attendre des contemporains pour
savoir que le Prophte avait dit koullou bidàh dalalah et pour comprendre sa
signification ?
1984
LImam Ach-Chafii dit que Allh

existe de toute ternit sans
endroit et que le changement est
impossible selon la raison Son
sujet.
Dans son livre It-hafou s-Sadati l-Mouttaqin (tome 2 page 36 de cette

dition), Az-Zabidi rapporte que LImam Ach-Chafii (rahimahou l-Lah) a dit :

Allh taala existe de toute ternit alors quaucun endroit nest
de toute ternit. Il a cr lendroit en ayant lattribut de lexemption
de dbut, tout comme avant la cration des endroits, le changement
nest pas possible selon la raison Son sujet, ni pour Son tre ni pour
Ses attributs
est lun des savants les plus connus, cest une rfrence incontournable pour
tous musulman.
- Cest un savant du salaf (Cest--dire ayant vcu dans les trois premiers
sicles de lhgire), il est n en 150 et il est dcd en 204 de lHgire
(rahimahou l-lah) cest--dire, il y a environ 1230 ans.
- Il est lImam de lcole (madh-hab) chafi3ite.
1985
- Cette parole est rapporte par le Hafidh mmorisateur des chanes de

transmission du hadith, le Loughawiyy spcialiste de la langue, le Faqih
spcialiste de jurisprudence, Mouhammad Mourtada Az-Zabidi Al-Hanafi mort
en 1205 de lHgire (rahimahou l-Lah).
- Son livre It-hafou s-Sadati l-Mouttaqin un commentaire du livre
Ihyaou Ouloumi d-Din de lImam Abou Hamid Al-Ghazali, dcd en 505
de lhgire (rahimahou l-Lah)
- LImam Ach-Chafii explique ici plusieurs points important de la croyance :
1 : Que le changement est impossible selon la raison au sujet de Allh : ni
pour Son tre ni pour Ses attributs.
2 : Que Allh existe de toute ternit alors quaucun endroit nexiste de
toute ternit ; Donc aprs avoir cr les endroits Allh ne change pas, cest-dire quIl existe toujours sans endroit.
Le fait dtre dans un endroit et le fait de changer sont deux caractristiques
propre aux cratures. Allh est le crateur de lendroit et cest Lui qui cre le
changement. Il nest donc pas concern par cela.
1986
Le Chaykh Mouhammad Mayyarah

Allh na pas de direction
LIllustre savant Mouhammad Mayyarah Al-Maliki (rahimahou l-Lah) a dit,

dans son livre Ad-Dourrou th-Thamin wa l-Mawridou l-Main , page 33 de
cette dition (la page 32 est ajoute pour que vous puissiez voir le
contexte) en citant lun de ses chaykh :
Les gens de la vrit ont t unanimes sur le fait que Allh taala
na pas de direction, quIl na pas de dessus, ni de dessous, ni de
droite, ni de gauche, ni de devant, ni de derrire
- Le chaykh Mouhammad Ibnou Ahmad Mayyarah Al-Maliki Al-fasi est mort en
1072 de lHgire (il y a environ 360 ans). Il tait de lcole de jurisprudence
(madh-hab) malikite.
- Son livre Ad-Dourrou th-Thamin wa l-Mawridou l-Main est un
commentaire du trs clbre trait Al-Mourchidou l-Mouin ala d-Darouriyyi
min Ouloumi d-Din , appel plus couramment le matn de Ibnou Achir
compos par le Chaykh Abdou l-Wahid Ibnou Achir Al-Ansari Al-Achari AlMaliki (990 1040 H)
1987
- Ces deux livres ( cest--dire : le matn de Ibnou Achir et le commentaire de

Mouhammad Mayyarah) sont deux ouvrages de rfrences dans lcole
malikite.
- Ici, il cite lun de ses chaykh quil prsente dans son livre en disant :
LImam, le savant Abou Abdi l-Lah, mon matre Mouhammad ibnou Jalal.
- Mouhammad Mayyarah a galement appris la science de la religion auprs
de Ibnou Achir.
- Ici, il rapporte lunanimit sur le fait que Allh taala est exempt des 6
directions : Cest--dire quIl na pas de dessus, ni de dessous, ni de droite, ni
de gauche, ni de devant, ni de derrire. Ceci est la croyance de tous les
musulmans.
1988
Prcieuse parole de tawhid de

Abou Bakr As-Siddiq
Amirou l-Mou-minin Abou Bakr As-Siddiq, (Radia l-Lahou anhou) a dit :
Reconnatre son incapacit parvenir connatre ltre de Allh

est en soi une connaissance et chercher concevoir Son tre mne
la mcrance et lassociation
[Rapport par lImam Badrou d-Din Az-Zarkachi dans son livre "Tachnifou lMaami'"]
- Abou Bakr As-Siddiq est n 3 ans environ aprs lanne dite de llphant et
il est dcd en lan 13 de lHgire (Radia l-Lahou anhou)
- Il est le meilleur homme aprs les Prophtes et donc le meilleur de tous les
saints de toutes les communauts.
- Il est le premier homme avoir cru et suivi le Prophte Mouhammad.
- Il a t le premier calife bien guid.
- Cette parole a t rapporte par le Mouhaddith, le Faqih, le Spcialiste de
la science des fondements (ousouli) Badrou d-Din Az-Zarkachi, n en 745 et
dcd en 794 de lhgire (rahimahou l-Lah)
1989
Savants Sunnites ayant Rpliqu

Contre MouHammad Ibnou àbdi LWahhb

La louange est Allh le Crateur de lunivers, Lui Qui existe de toute
ternit, exempt de dbut et de fin sans endroit, Celui Qui ne meurt pas et Qui
ne sanantit pas, Celui Qui est exempt du changement, de lvolution, des
dfauts et des imperfections, Rien nest tel que Lui et Il est Celui Qui entend et
Qui voit. Que Allh honore davantage le bien-aim de nos curs, notre matre
MouHammad, ainsi que sa famille et ses compagnons et quIl prserve sa
communaut de ce quil craint pour elle.
Savants sunnites ayant Rpliqu Contre

MouHammad Ibnou àbdi L-Wahhb du Najd, qui
lont Blm ou ont Cit ses Dfauts
- Les nuages porteurs de pluie sur les tombes

des Hanbaliyy (As-SouHoubou l-Wabilah àla
ADriHati l-Hanabilah) du Moufti Hanbaliyy de
son poque La Mecque Honore, le grand
savant le Chaykh MouHammad Ibnou Houmayd
Al-Hanbaliyy.
- Le commentaire sur la rponse de lembarrass sur le livre Ad-dourrou lMouHtr (Hachiyatou Raddi l-MouHtr àla d-dourri l-Moukhtar) de Ibnou
Àbidin.
- LEtat ottoman du livre des conqutes musulmanes (Ad-Dawlah AlÒuthmaniyyah min Kitabi l-FoutouHati l-Islamiyyah) du Moufti des chafiìyy
La Mecque Honore, Chaykh As-Sayyid AHmad Ibnou Zayni Dahlan.
- Le jardin des ncessiteux de la connaissance des rgles de la religion
(RawDatou l-MouHtjin li Ma`rifati Qawaìdi d-dn) du Chaykh RaDwan Al-Àdl
Bibirs Ach-Chafiìyy.
1990
- La preuve suffisante pour la rplique au wahhabite (Ad-Dalilou l-Kafi fi rRaddi àla l-wahhabiyy) du Chaykh MiSbaH Ibnou AHmad Chibqillou.
- Les textes qui suffisent dans la rplique aux wahhabites (Al-Maqalatou lWafiyyah fi r-Raddi àl l-wahhabiyyah) du Chaykh Haan Ibnou Haan Khazbak
Ach-Chafiìyy.
- La juste balance pour la distinction entre le vrai et le faux (Al-Mizanou l-Àdl
li Tamyizi l-Haqqi mina l-Batil) du Chaykh Àbdou l-Qadir Ìa Dyab.
- Laube vritable dans la rplique ceux qui renient le Tawassoul, les
prodiges et les choses extraordinaires (Al-fajrou s-Sadiq fi r-Raddi àla Mounkiri
t-Tawassoul wa l-Karamati wa lKhawariq) du grand savant de lIrak, son
excellence Chaykh Jamil Afandi Sidqi Az-Zahawiyy.
- Rjouissance des Gens honorables au Sujet du Caractre permis du
Tawassoul par les honorables Prophtes (ItHAfou l-kirAm fI JawAzi t-Tawassouli
wa l-Istighathati bi l-AnbiyaI l-Kiram) : du Chaykh MouHammad Ibnou chChaddi. Manuscrit.
- Rponses propos de la Visite des Tombes (Ajwibah fi Ziyarati l-Qoubour) :
du Chaykh Al-Ìdous. Manuscrit.
- Les Rponses satisfaisantes aux Questions Najdites (Al-Ajwiba l-Mardiyyah
àni l-Asilati n-Najdiyyah) : de Abou l-Àwn Chamson d-Din MouHammad Ibnou
Ahmad Ibnou Salim, surnomm Ibnou s-Safaraniyy.
- Les Rponses Nou`maniyyah aux Questions de lInde sur la Croyance (AlAjwiba n-Nou`maniyyah àni l-Asilati l-Hindiyyah fi l-Àqaid) : de Nou`man
Ibnou Mahmoud Khayrou d-Din, connu sous le nom de Ibnou l-Alouciyy AlBaghdadiyy, Al-Hanafiyy, mort en 1317 H.
- Les quatre Fondements tayant la Dclaration de Mcrance des
Wahhabites (Al-Ousoulou l-Arbaàh fi Tardidi l-Wahhabiyyah) : de
MouHammad Haan Sahib As-Sarhandiyy, Al-Moujaddidiyy, mort en 1346 H.
- Prsentation de la grande Dsobissance de ceux qui ont interdit le
Tawassoul par un Prophte ou un Saint vridique (Idh-harou l-Òuqouq
mimman manaà t-Tawassoula bi n-Nabiyy wa l-Waliyyi s-Sadouq) : du Chaykh
Al-Machrafiyy Al-Malikiyy Al-Jazairiyy.
1991
- Les Propos satisfaisants dans la Rplique aux wahhabites (Al-Aqwalou lMardiyyah fi r-Raddi àla l-Wahhabiyyah) : du faqih Àta Al-Kacim AdDimachqiyy Al-Hanafiyy. La Prise de Position en faveur des Saints bienfaiteurs
(Al-Intisar li l-AwliyaI l-Abrar) : du Chaykh, le Mouhaddith Tahir Sounboul AlJanafiyy.
- Les Feuillets de Bagdad pour les Rponses Najdites (Al-Awraqou lBaghdadiyyah fi l-Jawabati n-Najdiyyah) : du Chaykh Ibrahim Ar-Rawi AlBaghdadiyy, Ar-Rifaìyy, le Prsident de la voie rifaìyy Bagdad.
- LInnocentement de la Divergence en Rponse aux gens de la Dissension et
de lHypocrisie et la Rplique la Secte wahhabite gare (Al-Baraah mina likhtilaf fi r-Raddi àla Ahli ch-Chiqaqi wa n-Nifaq wa r-Raddi àla l-Firqati lWahhabiyyati d-DALLH) : du Chaykh Zaynou l-Àbidin As-Soudaniyy.
-Les Arguments clatants (Al-Barahinou s-Satiàh) : de Salamah Al-Àzamiyy,
mort en 1379 H. Les Preuves contre ceux qui renient le Tawassoul par les Gens
des Cimetires (Al-Basair li Mounkiri t-Tawassoula bi Ahli l-Maqabir) : de
Hamdou l-Lah Ad-Dajwiyy Al-Hanafiyy Al-Hindiyy.
- Histoire des Wahhabites (Tarikhou l-Wahhabiyyah) : de Ayyoub Basri Bacha
Ar-Roumiyy, lauteur de Mira ?? ou l-Haramayn.
- LEpe du Jihad retire face ceux qui prtendent lIjtihad (Tajridou Sayfi lJihad li MouddaÌ l-Ijtihad) : du Chaykh Àbdou l-Lah Ibnou Àbdil latif AchChafiìyy, qui est le professeur de MouHammad Ibnou Àbdi l-Wahhab et son
Chaykh ; il lui a rpliqu durant sa vie.
- Les Afffranchissements plaisants (At-Tahriratou r-Raiqah) : du Chaykh
MouHammad An-Naflati Al-Hanafiyy, Moufti de jrusalem lHonore. Il tait
vivant en 1315 H.
- LIncitation des Stupides contre la Recherche du Renfort des Prophtes et
des Saints (Tahridou l-Aghbiya àla l-Istighathati bi l-AnbiyaI wal-Awliya) :
du Chaykh Àbdoullah Ibnou Ibrahim Mirghaniyy, habitant At-Taif.
- Luvre dArt accorde dans la Rponse aux Wahhabites (At-Touhfatou lWahbiyyah fi r-Raddi àla l-Wahhabiyyah) : Chaykh Dawoud Ibnou Soulayman
Al-Baghdadiyy, An-Naqchbandiyy, Al-Hanafiyy, mort en 1299 H
1992
- Purification du Cur de la Croyance souille (Tathirou l-Fouad min Danaci

l-I3tiqad) : du Chaykh MouHammad Bakhit Al-moutiìyy Al-Hanafiyy, parmi les
savants de Al-Azhar.
- Notes au sujet de lAttachement au Tawassoul par les Prophtes (Taqyid
Hawala t-Taàllouq wa t-Tawassoul bi l-AnbiyaI wa s-Salihin) : du Qadi lJamaàh au Maroc, Ibnou Kiran.
- Notes au sujet de la Visite des Saints et du Tawassoul par eux Taqyid Hawla
(Ziyarati l-AwliyaI wa t-Tawassouli bihim) : du mme auteur que
prcdemment.
- LIronie des Mouqallid sur ceux qui ont prtendu renouveler la Religion
(Tahakkoumou l-Mouqallidin biman Iddaà Tajdida d-Din) : du Chaykh
MouHammad Ibnou Àbdi r-Rahman Al-Hanbaliyy, dans lequel il a rpliqu
Ibnou Àbdi l-Wahhab dans chaque question quil a innove, de la meilleure
rplique.
- At-Tawassoul : du Mufti MouHammad Àbdou l-Qayyoum Al-Qadiriyy AlHazarawiyy.
- Le Tawassoul par le Prophte et les vertueux (At-Tawssoulou bi n-nabiyyi
wa s-Salihin) : de Abou Hamid Ibnou Marzouq Ad-Dimachqiyy Achq-Chamiyy.
- LEclaircissement au sujet du tawHid du Crateur sur la Rponse des gens
de lIrak MouHammad Ibnou Àbi l-Wahhab (At-Tawdih àn tawHidi l-Khallaq fi
Jawabi Ahli l-Ìraq àla MouHammad Ibn Àbdi l-Wahhab) : de Àbdou l-Lah
Afandi ar-Rawi.
- LApparition de la Vrit sur les diffrents tats des pires des Cratures
(Jalalou l-Haqq fi Kachfi Ahwali Achrari l-Khalq) : du Chaykh Ibrahim Hilmi AlQadiriyy Al-Iskandariyy.
- Les Rponses au sujet de la Visite (Al-Jawabat fi z-Ziyarah) : de Ibnou Àbdi
r-Razzaq Al-Hanbaliyy.
- Les Vrits islamiques en Rplique aux Prtentions des Wahhabites laide
des Preuves du Livre et de la Tradition prophtique (Al-Haqafiqou l-Islamiyyah
fi r-Raddi àla l-Mazaìmi l-Wahhabiyyah bi Adillati l-Kitabi wa s-Sounnati nNabawiyyah) : de Malik Ibnou ch-Chaykh Mahmoud.
1993
- La Vrit claire en Rplique aux Wahhabites (Al-Haqqou l-Moubin fi r-Raddi

àla l-Wahhabiyyin) : du Chaykh Ahmad Saìd As-Sarahandiyy AnNaqchabandiyy.
- La Vrit islamique en Rplique aux Wahhabites (AL-Haqiqatou lIslamiyyah fi r-Raddi àla Wahhabiyyah) : de Àbdou l-Ghaniyy Ibnou Salih
Hamadah.
- Les Perles de la Tradition en Rplique aux Wahhabites (Ad-Dourarou sSounniyyah fir-Raddi àla l-Wahhabiyyah) : de Ahmad Ibnou Zayni Dahlan,
Mufti de La Mecque Chafiìyy, mort en 1304 H.
- Les Preuves suffisantes en Rplique aux Wahhabites (Ad-Dalilou l-Kafi fi rRaddi àla Wahhabiyy) : du Chaykh Misbah Ibnou Ahmad Chibqillou Al-Bayroti.
- Le petit miroir pour blmer la mauvaise Innovation et faire lEloge de la
Tradition prophtique (Ar-Raiyatou s-Soughra fi Dhammi l-Bidàh wa Madhi sSounnati l-Gharra) : du Chaykh Yououf An-Nabahaniyy Al-Bayroutiyy.
- La Rplique Ibnou Àbdi l-Wahhab (Ar-Radd àla Ibnou Àbdi l-Wahhab) :
de Chaykou l-Islam Tunis Ismaìl At-Tamimiyy Al-Malikiyy, mort en 1248 H,
cest un livre extrmement bien crit et authentifi.
- Rplique Ibnou Àbdi l-Wahhab (Radd àla Ibnou Àbdi l-Wahhab) : du
Chaykh Ahmad Al-Misriyy Al-Ahaiyy.
- Rplique Ibnou Àbdi l-Wahhab (Radd àla Ibnou Abdi l-Wahhab) : du
Grand savant Barakat Ach-Chafiìyy, Al-Makkiyy. Les rpliques MouHammad
Ibnou Àbdi l-Wahhab (Ar-Roudoud àla MouHammad Ibnou Àbdi l-Wahhab) :
du Chaykh le Mouhaddith Salih Al-Foulaniyy Al-Maghribiyy. Le matre Àlawiyy
Ibnou l-Haddad a dit : Cest un grand livre qui comport des lettres et des
rponses toutes de savants des quatre coles : Hanafiyy, Malikiyy, Chafiìyy et
Hanbaliyy, qui rpliquent MouHammad Ibnou Àbdi l-Wahhab par des
rpliques pertinentes.
- La Rplique aux Wahhabites (Ar-Radd àla l-Wahhabiyyah) : du Chaykh
Salih Al-Kawwach At-Tounousiyy. Cest une lettre crite en prose rime par
laquelle il a rfut la lettre de Ibnou Àbdi l-Wahhab.
- La Rplique aux Wahhabites (Ar-Radd àla l-Wahhabiyyah) : du Chaykh
MouHammad Salih Az-Zamzamiyy Ach-Chafiìyy, lImam du Maqam de Ibrahim
La Mecque honore.
1994
- La Rplique aux Wahhabites (Ar-Raddou àla l-Wahhabiyyah) : de Ibrahim

Ibnou Àbdi l-Qadir At-Taraboulousiyy Ar-Riyahiyy At-Tounousiyy Al-Malikiyy de
la ville de Testour, mort en 1266 H.
- La Rplique aux Wahhabites (Ar-Raddou àla l-Wahhabiyyah) : de Àbdou lMouhsin Al-Ouchayqariyy Al-Hanbaliyy, le Moufti de la ville de Az-zoubayr AlBasrah.
- La Rplique MouHammad Ibnou Àbdi l-Wahhab (Ar-Raddou àla
MouHammad Ibnou Àbdi l-Wahhab) : de MouHammad Ibnou Soulayman AlKourdiyy Ach-Chafiìyy le professeur de Ibnou Àbdi l-Wahhab et son Chaykh.
Cest Ibnou Marzouq Ach-Chafiìyy qui a cit cela ?? et qui a dit aussi : son
Chaykh a vu en lui quil tait un gar qui gare les autres, tout comme a vu
cela en lui son Chaykh MouHammad Hayat As-Sindiyy et son pre Abdou lWahhab.
- La Rplique aux Wahhabites (Ar-Raddou àla l-Wahhabiyyah) : de Òumar
Al-MaHjub.
- La Rplique aux Wahhabites (Ar-Raddou àla l-Wahhabiyyah) : du QDi lJamàh au Maroc, Ibnou Kiran.
- La Rplique MouHammad Ibnou Àbdi l-Wahhab (Ar-Raddou àla
MouHammad Ibnou Àbdi l-Wahhb) : du Chaykh Àbdou l-Lah Al-Qadoumiyy
Al-Hanbaliyy An-Naboulsiyy, le savant des hanbaliyy au Hijaz et au Cham, il a
rpliqu sur la question de la visite, la question du tawassoul par les prophtes
et les vertueux et il a dit : Ibnou Àbdi l-Wahhab est avec ceux qui suivent les
khawarij. Il a cit cela galement dans sa lettre Ar-Rihlah Al-Hijaziyyah wa rRiyad al-Ounsiyyah fi l-Hawadith wa l-Maail.
- Lettre pour appuyer la voie des soufis et la Rplique leurs opposants
(Rialah fi Tayidi Madh-habi s-Soufiyyah wa r-Radd àla l-Mou`taridina
Àlayhim) : du Chaykh Salamah Al-Àzzami mort en 1379 H.
- Lettre sur le Caractre permis du Tawassoul en Rplique MouHammad
Ibnou Àbdi l-Wahhab (Rialah fi Jawazi t-Tawassouli fi r-Raddi àla
MouHammad Ibnou Àbdi l-Wahhab) : du Grand savant Moufti de Fas Chaykh
Mahdiyy Al-Waznaniyy.
- Lettre sur le jugement du tawassoul par les prophtes et les vertueux
(Rialah fi Houkmi t-Tawassouli bi l-Anbiya wa l-Awliya) : du Chaykh
MouHammad Haanayn Makhlouf Al-Misriyy Al-Azhouriyy.
1995
- Lettre pour la Rplique aux Wahhabites (Rialah fi r-Raddi àla lWahhabiyyah) : du Chaykh Qacim Abi l-Fadl Mahjoub Al-Malikiyy.
- La lettre de Rplique au Groupe des Wahhabites (Ar-Rialah Ar-Raddiyyah
àla T-Taifah Al-Wahhabiyyah) : de MouHammad Àtaou lLah surnomm
Àta Ar-Roumiyy.
- Lettre sur un Dilemme entre les Gens de La Mecque et les gens de Najd au
sujet de la Croyance (Rialah fi Mouchajarh Bayna Ahli Makkah Wa Ahli Najd fi
l-Àqidah) : du Chaykh MouHammad Ibnou Nasir Al-Hazimiyy Al-Yamaniyy mort
en 1283 H.
- La lettre satisfaisante en Rplique celui qui renie la Visite du Prophte
MouHammad (Ar-Rialah Al-Mardiyyah fi r-Raddi àla Man Younkirou z-Ziyarah
Al-MouHammadiyyah) : de MouHammad As-Sa`diyy Al-Malikiyy.
- Le jardin des voies pour la rplique aux Gens de lEgarement (Rawdou lMaja fi r-Raddi àla Ahli d-Dalal) : du Chaykh Àbdou r-Rahman Al-Hindiyy AdDilhiyy Al-Hanafiyy.
- LEpe tranchante pour le Cou de celui qui renie lhonneur d aux
Honorables (As-Sayfou l-Batir li òunouqi l-Mounkir àla l-Akabir) : de As-Sayyid
Àlawiyy Ibnou Ahmad Al-Haddad, mort en 1222 H.
- Les Epes de lOrient pour couper le Cou ceux qui attribuent la Direction
et le Corps (As-Souyoufou l-Machraqiyyah li QatÌ Òunouqi l-Qailina bi l-Jihati
wa l-Jismiyyah) : de Àliyy Ibnou MouHammad AL-Mayliyy Al-Jammaliyy AtTounousiyy Al-maghribiyy Al-malikiyy.
- Les Foudres cres par Dieu en rplique aux Wahhabites (As-Sawaìqou lIlahiyyah fi r-Raddi àla l-Wahhabiyyah) : du Chaykh Soulayman Ibnou Àbdi lWahhab, le frre de MouHammad Ibnou Àbdi l-Wahhab.
- Les Foudres et les Tonnerres (As-Sawaìqou wa r-Rouòud) : du Chaykh
Àfifou d-Din Àbdou l-Lah Ibnou Dawoud Al-Hanbaliyy.
- Le Tremplin de la Sounnah pour rpliquer aux Wahhabites (Al-Madarijou sSounniyyah fi Raddi l-Wahhabiyyah) du Chaykh Àmir Al-Qadiriyy.
- Les Flambeau des Peuples et LEclaircissement des Tnbres concernant
Tromperies innoves du Najd par lesquelles des gens du commun ont t
gars (Misbahou l-Anam wa Jalaou dh-Dhalam fi Raddi Choubahi l-Bikìyyi n1996
najdiyy allati adalla biha l-àwam) : de Sayid Àlawiyy Ibnou Ahmad AlHaddad, mort en 1222 H et imprim en Egypte.
- Le Trait intgre en Rplique contre les Wahhabites (Al-Maqalatou lWafiyyah fi r-Raddi àla l-Wahhabiyyah) : du Chaykh Haan Qizbak.
- Le Don de Dieu pour la Destruction des Egarements des Wahhabites (AlMinahou l-Ilahiyyah fi Tamsi d-Dalalati l-Wahhabiyyah) : du Qadi Ismaìl AtTamimiyy At-Tounouiyy mort en 1248 H.
- La Gratification offerte pour la Rplique aux Wahhabites (Al-Minhatou lWahbiyyah fi r-Raddi àla l-Wahhabiyyah) : du Chaykh Dawoud Ibnou
Soulayman An-Naqchabandiyy Al-Baghdadiyy, mort en 1299 H.
- Conseil sollennel aux Wahhabites (Nasihatoun Jalilah li l-Wahhabiyyah) : de
As-Sayyid MouHammad Tahir Al-Moulla Al-Kayyaliyy Ar-Rifaìyy, Naqib achraf
Idlib.
- Les Textes de Loi rapports concernant la Rplique contre les Wahhabites
(An-Nouqoulou ch-Charìyyah fi r-Raddi àla l-Wahhabiyyah) : du Chaykh
Moustafa Ibnou Ahmad Ach-Chattiyy Al-Hanbaliyy Ad-Dimachqiyy.
- La Repression des Gens de la Dviation et de lAthisme concernant leur
incrimination du Devoir de suivre les Imams de lIjtihad (Qamòu Ahli z-Zayghi
wa l-Ilhad àni t-Ta`ni fi Taqlid Aimmati l-Ijtihad) : du Mufti de Mdine, le
Mouhaddith Chaykh MouHammad Al-Khadir Ach-Chinqitiyy mort en 1353 H.
- Les Paroles sunnites en Rplique ceux qui ont prtendu faire triompher la
Sounnah de MouHammad (Al-Aqwalou s-Sounniyyah fi r-Raddi àla Mouddaìyy
Nousrati s-Sounnati l-MouHammadiyyah) : de Ibrahim Ahmad Chahatah AsSiddiqiyy.
- Limm, le MouHaddith le chaykh Àbdou l-Lh al-harariyy (dcd en lan
1429 de lhgire) a dit : Celui qui se tait et ne met pas en garde contre
les wahhabites connaissant leur garement, son pch est plus grave
que celui qui sait quune embuscade est tendue contre des
musulmans pour les tuer : parce que ceux-l, sils sont assassins,
obtiennent un degr de martyr. Mais dans le cas de celui qui laisse les
gens prendre la mcrance chez les wahhabites, sils meurent ensuite
avec de telles croyances, ils feront partie des gens de la perdition
ternelle. La cause qui mne la mcrance est pire que celle qui
mne aux grands pchs tels que tuer injustement. En effet lappel
1997
des wahhabites est un appel juger mcrants les croyants, sans

aucune raison lgale. Cest un appel attribuer le corps Allh cest-dire Lassimiler Ses cratures .
En conclusion, nous portons votre attention, cher lecteur, vous qui craignez
pour la religion de Allh, que dfendre lIslam et contrer la dissension du
groupe des Wahhabites est un acte religieux obligatoire.
Sil nen tait pas ainsi, tous ces savants, tous ces spcialistes de la
jurisprudence nauraient pas crit pour mettre en garde contre les wahhabites.
Ce que nous avons cit ne reprsente quune partie des savants qui ont crit
contre eux. Les chaykh, les savants, les orateurs et les prcheurs jusqu nos
jours mettent en garde les gens dans les diffrents pays contre les wahhabites
et leurs semblables, eux qui se sont carts de la Sounnah et de la Jamaàh.
Sachez aussi, mon frre, ma sur quordonner le bien et interdire le mal
constitue la devise des savants qui uvrent pour la religion, cest la devise des
matres, ceux qui sont pieux.
Nous demandons Allh de nous octroyer la russite pour propager le bien
et pour dfendre la religion et quIl nous guide pour uvrer afin dloigner tout
mal des musulmans. La louange est Allh le Seigneur des mondes.

1998
Tables des Matires

La Foi Musulmane et ce qui lAnnule .................................................................. 1
Devenir Musulman / Se Convertir lIslam ....................................................... 24
Prsentation Brve des deux Tmoignages : croyance musulmane ................. 25
Comment le Musulman Prserve sa Foi. viter Apostasie, Mcrance,
Blasphme ....................................................................................................... 29
La Prdestination du Bien et du Mal ................................................................. 37
Dieu existe sans endroit et sans comment ....................................................... 42
La Croyance, Foi en Dieu, Unicit, TawHid ....................................................... 47
Les Attributs de Dieu Allh ............................................................................... 56
LIslam est la Religion de Tous les Prophtes. Unique Religion Cleste ............ 65
Prservation, Attributs et Caractristiques des Prophtes et Messagers .......... 74
Les Livres Clestes ........................................................................................... 82
Les Anges Honors ........................................................................................... 86
Dieu est le Crateur de cet Univers .................................................................. 92
Le Jour du Jugement Dernier ............................................................................ 95
Les Sortes de Mcrance et les Catgories de Mcrants. Blasphme, Apostasie
....................................................................................................................... 102
Croire en la Volont de Dieu. Prdestination du Bien et du Mal...................... 106
Preuves du Coran que Dieu existe sans endroit et sans direction .................. 125
Explication sur lAttribut de la Puissance de Dieu. Jugement selon la Raison . 129
Paroles des Savants Musulmans sur Apostasie, Mcrance, Blasphme ........ 133
Interprtation Correcte du Qourn et du Hadth (Exgse) ........................... 139
Les Rgles dInterprtations du Qourn et du Hadth. Exgse Correcte du
Coran ............................................................................................................. 150
La Misricorde de Dieu est rserve aux Musulmans dans l'au-del .............. 177
Il n'est pas permis de clbrer les ftes des non musulmans ......................... 182
Paroles des Savants Sunnites Expliquant Istaw au sujet de Dieu ................ 184
Paroles des Savants Sunnites Expliquant le Hadth de Al-Jariyah femme esclave
....................................................................................................................... 212
1999
Le Prophte NuH (No en Islam)................................................................... 221

Le Miracle du Voyage Nocturne et de lAscension Al Isr wa l-Mi`rj ............ 224
Savant Guinen Cite la Croyance Musulmane au Sujet de Dieu ..................... 236
Exgse de surat Al-Kfirun........................................................................ 237
Les Paroles des Savants Musulmans dans La Croyance Musulmane .............. 241
Explication des 99 noms parfaits de Allh Dieu .............................................. 273
Sens Figur dans le Hadth et le Qour'n........................................................ 284
Le devoir le plus minent l'gard de Allh de la part de Ses esclaves ......... 287
Les Signes de la Fin du Monde (Annonciateurs du Jour du Jugement) ............ 290
La Vision de Allh par les Croyants au Paradis ............................................... 303
Le Prophte ÌA (ISSA) Jsus est Musulman .................................................. 308
Comment le Prophte Ibrhm observa la rsurrection des oiseaux morts ..... 322
Exgse Sourat Al-Ikhl Tafsir ..................................................................... 325
Histoire du Prophte Yououf (Youssouf) Josphe .......................................... 329
50 Questions Rponses sur la Croyance Sunnite ............................................ 337
Le Prophte LuT ........................................................................................... 367
LImam An-Naafi dit: attribuer lendroit Allh est de la mcrance ............ 371
Les Causes de la Connaissance ...................................................................... 373
Lordre dentre en Existence des Cratures aprs lEau et le Trne ............. 376
Notre Matre Adam le Premier des Prophtes et le Premier des Hommes ..... 378
Rgles Importantes Concernant lApostasie et la Mcrance. Blasphme ...... 387
LInvocation de Dieu par le Degr des tres Vertueux (Le Tawassoul) ........... 401
Ibnou Mouâllam al-Qourachiyy rapporte la dclaration de mcrance de celui
qui fait ressembler Dieu aux cratures........................................................... 413
Le Trait de Croyance Musulmane de lImam Ibnou ÀSAKIR ......................... 416
Explication du Hadith de Al-Jariyah et dautres Ayah et Hadth Non Explicites
....................................................................................................................... 418
Les Miracles des Prophtes et les Prodiges des Saints (Waliyy) en Islam ....... 428
Certains des Miracles du Prophte MouHammad ........................................... 436
La Croyance Musulmane est Unique............................................................... 438
2000
Dbut de la cration : LEau, la Premire Crature, Trne Deuxime Crature

....................................................................................................................... 439
Il est Permis de Mettre en Garde contre les faux savants qui falsifient la religion
....................................................................................................................... 442
Le Prophte Idrs Idriss ................................................................................... 448
Explication sur lApostasie : Ce qui annule lIslam .......................................... 451
Le Paradis et lEnfer Ghenne. Au-Del .......................................................... 480
Explication dtaille sur la Croyance Musulmane ........................................... 484
Les connaissances indispensables de la croyance : signification de je tmoigne
que MouHammad est le messager de Dieu .................................................... 496
Les connaissances indispensables de la croyance: signification de je tmoigne
quil nest de dieu que Dieu............................................................................ 510
Imam an-Nawawiyy interprte Hadith an-Nouzoul ......................................... 529
LImam An-Nawawi explique le hadith al-Jariyah (hadith de la femme esclave)
....................................................................................................................... 532
LImam Al-Boukhari interprte Ad-DaHik par Ar-RaHmah (la misricorde)
(2) .................................................................................................................. 535
Lpreuve et la Patience du Prophte AYYOUB .............................................. 537
Le Chaykh Ach-Chanqiti rapporte lunanimit sur le fait que Allh est sans
endroit ............................................................................................................ 542
Apprendre lIslam aux Enfants, ducation des Petits Musulmans, Enseigner
lIslam aux Jeunes .......................................................................................... 544
LImportance de choisir le Bon Compagnon en Islam. Frquenter le Bon
Musulman ....................................................................................................... 548
La personne responsable en Islam Moukallaf ................................................. 554
LImportance dApprendre lIslam sur la Vraie Voie. Sciences Islamiques ...... 556
Ordonner le Bien et Interdire le Mal en Islam ................................................. 565
Les Causes pour Gagner le Pardon de Dieu. Les Bonnes Actions qui effacent les
Pchs ............................................................................................................ 570
Comment faire la Prire correctement ........................................................... 576
Piliers et conditions de validit de la Prire .................................................... 582
Les Choses qui Annulent la Prire .................................................................. 594
LImam Al-Boukhri interprte Ad-DaHik par Ar-RaHmah (la misricorde)
....................................................................................................................... 595
2001
Obligation de Rattraper les Prires en Islam .................................................. 598

Horaires des prires pour un mois. Explication des temps des prires ........... 602
Les Mrites de la Prire, les Bienfaits de la Prire en Assemble Jamàh ..... 611
Comment Utiliser une Boussole pour Dterminer la Direction de la Qiblah .... 617
La Manire de Dterminer la Direction de la Qiblah, Ka`bah, Mecque ........... 620
Comment Faire le WouDou la Petite Ablution Correctement ......................... 627
La Science de la Religion est la Vie de lIslam. LImportance dApprendre lIslam
....................................................................................................................... 631
Les Choses qui Annulent le WouDOu la petite ablution - ............................ 637
Les Choses qui Annulent le WouDu petite ablution (plus dexplication) ...... 639
Comment faire le Ghousl La Grande Ablution Obligatoire ......................... 642
Mise en garde contre le fait dinsulter Dieu .................................................... 645
Explication sur le GHOUSL Grande Ablution obligatoire.................................. 651
Al-Istinj Le Nettoyage Intime Suite lUrine et aux Selles - ...................... 655
Al-Istinj Le Nettoyage Intime Suite lUrine et aux Selles Dtails .......... 656
Comment Trouver la Direction de la Qiblah : Nombre (Numro) reporter sur la
Boussole, calcul de la Dviation (Dclinaison) Magntique ............................ 660
Substances Impures Impurets Selon la Loi de lIslam NAJAAH Alcool ......... 662
Les Sortes dEau en Islam: Pure, Impure, Purificatrice.................................... 665
Explication sur Al-istiHDah (sang de maladie) .............................................. 667
Explication sur le Tayammoum lablution sche - ........................................ 681
Explication sur les Menstrues (les rgles) et les Lochies en Islam .................. 686
Plus dExplication sur les menstrues (les rgles) et les lochies en Islam ........ 690
La Prire en Assemble AL-JAMAÀH .............................................................. 695
La Prire du Vendredi Joumouà ..................................................................... 699
La Prire du Voyageur .................................................................................... 704
Jugement de Dlaisser la Prire en Islam ....................................................... 707
Les Actes Recommands de la Prire, Prires Surrogatoires ........................ 714
La Prire des deux Ftes L AID ....................................................................... 715
La prire du retardataire (Al-masbuq) .......................................................... 718
2002
Rendre des Comptes le Jour du Jugement Dernier .......................................... 720

Interdiction du Mensonge en Islam en tant Srieux ou en Plaisantant ......... 726
Le Repentir en Islam Tawbah ......................................................................... 729
Comment se Repentir en Islam Tawbah ......................................................... 734
Les Devoirs du Coeur ..................................................................................... 738
Les Pchs du Coeur ...................................................................................... 746
Les Pchs du Ventre ..................................................................................... 760
Consommer la viande du cadavre et la viande de porc et de mme consommer
la viande au sujet de laquelle il y a un doute est ce quelle a t gorge
conformment la Loi de lislam ou non ........................................................ 765
Les Pchs de la Langue ................................................................................ 771
Description des gens du Paradis et de lEnfer ................................................ 803
Les Pchs des Mains ..................................................................................... 810
Les Pchs de lOreille ................................................................................... 823
Les Pchs de lIL ........................................................................................ 826
Les Pchs du Sexe ........................................................................................ 831
Jour du Jugement, Rsurection, Rassemblement, Exposition des Actes, Balance
....................................................................................................................... 837
Les Pchs des Pieds...................................................................................... 846
Les Grands Pchs en Islam ........................................................................... 851
Les Pchs du Corps ...................................................................................... 855
Viande Halal en Islam / Viande sur laquelle on Doute .................................... 888
ducation des Enfants en Islam...................................................................... 899
La Dtermination du dbut du Mois de RamaDn selon la Loi de LIslam....... 906
Jener le Mois de RamaDn ............................................................................ 911
Comment Jener le mois de RamaDn ........................................................... 920
Les choses qui annulent le jene.................................................................... 924
Le Chtiment de la Tombe, sa Flicit et linterrogatoire des deux Anges
Mounkar et Nakir ............................................................................................ 927
Ce qui est Recommand lors du Jene ........................................................... 935
Le Chtiment de la Tombe et son Supplice .................................................... 939
2003
Rattraper, Compenser les jours de Jene manqus durant Ramadan............. 946

Le Mariage en Islam (Halal) ............................................................................ 949
Le Divorce en Islam ........................................................................................ 955
Ce qui est Recommand pour le Mariage, la Naissance, le Rapport Conjugal, le
Banquet .......................................................................................................... 963
Le Contrat de Mariage en Islam...................................................................... 967
Explications sur le Mariage en Islam .............................................................. 972
Femmes inpousables jamais MaHram et Conditions dAllaitement en Islam
....................................................................................................................... 976
Les Transactions en Islam .............................................................................. 979
Les Ventes Interdites en Islam ....................................................................... 987
Le Gain Usuraire Prt avec Intrt Ar-Rib ..................................................... 998
Charges Obligatoires envers lEpouse, Ascendants, Descendants, Parents,
Enfants ......................................................................................................... 1003
LAumne Obligatoire Zakt - .................................................................... 1006
LAumne Obligatoire La Zakt (plus dexplication) ................................ 1010
Zakt de la fin du jene de RamaDn, FiTr .................................................. 1012
Ceux qui ont Droit la Zakt........................................................................ 1014
La Zakat aumne sur les Biens Commerciaux .............................................. 1020
La Zakt sur les Rcoltes, les Raisins Secs et les Dattes .............................. 1023
La zakt sur les Monnaies Prcieuses, Or et Argent mtal ........................... 1026
La Zakt sur le Btail ................................................................................... 1029
Rgles du Sacrifice de Îd al-'ADHA. Fte du Sacrifice Aid el-Kebir 10 dhou lHijjah ............................................................................................................ 1032
Comment faire le Hajj le plerinage la Mecque et la Oumra ...................... 1037
Le Plerinage La Mecque Hajj et Òumrah ................................................ 1059
Les Rgles de Condolances en Islam. Lavage du mort et prparatifs funraires
..................................................................................................................... 1063
Istikhrah Prire de Consultation ................................................................. 1069
La Prosternation de la Rcitation et du Remerciement................................. 1071
La Prire Funraire AL-JINAZAH .................................................................... 1072
2004
LHritage en Islam : Lois, Partage des Biens ............................................... 1074

Invocations et vocations pour la facilit et la russite: Vie, Examen, Travail,
Etudes .......................................................................................................... 1080
Invocation du Besoin (Tawassoul) ................................................................ 1085
Les Rgles de Comportements Entre poux Bonne Vie Conjugale en Islam . 1087
MouHammad le Meilleur Prophte de Dieu................................................... 1097
La Description du Prophte MOUHAMMAD et sa Vision en Songe, Rver du
Prophte ....................................................................................................... 1102
La Naissance du Prophte MouHammad .................................... 1107
Lunanimit, la bonne innovation et fter la naissance du Prophte
MouHammad ................................................................................................ 1113
Paroles des Savants Sunnite sur la Permission du Mawlid Nabawi Commmorer
la naissance honore du Prophte MouHammad .......................................... 1118
Commmorer la Naissance du Prophte MOUHAMMAD est une Bonne Tradition
..................................................................................................................... 1123
Les Preuves Incontestables quil est Permis de Commmorer la Naissance de la
Meilleure des Cratures, le Prophte MouHammad Mawlid .......................... 1136
Rcit de lAllaitement du Prophte MOUHAMMAD ........................................ 1157
LAmour envers notre Prophte MouHammad .............................................. 1160
Faire lloge du Prophte MouHammad ..................................... 1167
Visiter la Tombe du Prophte MouHammad ............................... 1173
Le Prophte distingue la bonne innovation, de la mauvaise innovation (rapport
par Mouslim) ................................................................................................ 1183
Rcit de ce qui est Arriv au Prophte MouHammad.................................... 1186
Achoura 10 de MouHarram ........................................................................... 1188
Lmigration Bnie du Prophte MouHammad : l'Hgire .............................. 1192
Rechercher des Bndictions par les Traces Physiques du Prophte
MouHammad tabarrouk ................................................................................ 1197
Rciter le Coran Qourn en Faveur des Morts Musulmans est Permis selon
lUnanimit des Savants Sunnites des Quatre coles ................................... 1202
Mrites et Bienfaits de Jener le Jour de Arafah, meilleur jour de l'anne .... 1208
Jener 6 Jours de Chawwal ........................................................................... 1212
2005
Les mrites du mois de RamaDn, Prires de nuit durant Ramadan (qiyam allayl, tarawih) ................................................................................................ 1213
La Nuit du 15 Chabane et lInvocation durant celle-ci .................................. 1220
Signes de la Fin du Monde: Beaucoup dAssassinats et de Meurtres ............ 1227
Les Discordes Annonces par le Prophte MouHammad .............................. 1231
La Modestie, lorgueil et la vanit................................................................. 1236
Le Siwak, eau de Zamzam, Ithmid, KoHl, ce que le Plerin ramne de la Mecque
..................................................................................................................... 1240
Bon Comportement et Bienfaisance envers le Mari, poux en Islam ............ 1246
Recommandations du Mariage Conseils pour la Bonne Vie de Couple ......... 1252
Bon Comportement et Bienfaisance envers lpouse en Islam ..................... 1257
La Bienfaisance envers les Parents .............................................................. 1266
La Nuit de la Grande Valeur Laylatou L-Qadr Nuit du Destin ........................ 1273
Interdiction de Rompre les Liens avec les Proches Parents .......................... 1279
Exgse de 'Ayatou l-Koursiyy ..................................................................... 1281
Diffrence entre Moubarak et Mabrouk ........................................................ 1287
Les Points de Prononciation des Lettres Arabes et les Rgles de Tajwid ...... 1289
Invocations et vocations de Protection Citadelle du Musulman .................. 1306
Les Jinn en Islam, diable chayTn dmon ..................................................... 1333
Dieu pardonne-moi, fais-moi misricorde, guide-moi, accorde-moi la bonne
sant et la subsistance ................................................................................. 1336
Contredire ses Passions, Dlaisser les Dsobissances, les Pchs. Rcit de
Dinr ............................................................................................................ 1338
La Modration et le Juste Milieu.................................................................... 1343
uvrer par Recherche de lAgrment de Allh / Dpenser dans les Voies de
Bien .............................................................................................................. 1347
Hadiths concernant le fait de jeter des regards droite et gauche, durant la
prire ........................................................................................................... 1349
Rplique la thorie mensongre de darwin ............................................... 1351
Limportance de garder le long silence ........................................................ 1355
La Magie et le Charlatanisme ....................................................................... 1357
2006
Le fleuve de l Euphrate laissera apparaitre une montagne dor, pour laquelle

les gens vont sentretuer.............................................................................. 1361
Exgse de Surat al-Falaq Tafsir ................................................................ 1363
Exgse de Surat An-Ns Tafsr.................................................................. 1367
Exgse de surat Al-Moulk ......................................................................... 1371
Interprtation du Qourn Exgse Surat al-FtiHah .................................. 1386
Noms et Biographies des Femmes Epouses du Prophte, ses fils, ses filles et
Sagesses ...................................................................................................... 1392
Le Rcit de Isma`l et du Sacrifice et Jour de ÀRAFAH ................................. 1400
Histoire de la Ka`bah la Mecque eau de zamzam ......................................... 1404
Rcit du Qour'n: les Gens du Samedi ......................................................... 1410
Rcit du Prophte Yunous .......................................................................... 1414
Rencontre du Prophte Mu et Al-KhaDir.................................................. 1421
Imam Ach-Chfiìyy : Biographie Fondateur de l'cole chafiite .................... 1430
Imam 'AHmad ibnou Hanbal Biographie Fondateur de l'cole Hanbalite ...... 1443
Imam Mlik Ibnou Anas Biographie Fondateur de lcole malikite ............... 1453
La Biographie du 4me grand calife bien guid : compagnon Àliyy Ibnou Ab
Tlib ............................................................................................................. 1482
Biographie du meilleur compagnon Abou Bakr As-Siddiq Premier Calife ...... 1498
La Biographie du Deuxime Calife : le Compagnon Òumar Ibnou l-KhaTTb
..................................................................................................................... 1509
Le Soufisme Islamique Vritable .................................................................. 1533
Pour la Palestine ! ........................................................................................ 1537
Le compagnon Khlid Ibnou l-walid recherche les bndictions (tabarrouk) avec
les cheveux du Prophte .............................................................................. 1543
La bataille de OuHoud ................................................................................. 1545
La Grande Bataille de Badr ........................................................................... 1549
La Femme qui Coiffait la Fille de Pharaon..................................................... 1552
Les Savants Acharites et Matouridites .......................................................... 1554
Histoire et Rcit du Prophte Mu -Mose- Mouss àlyhi ssalm ............. 1559
Histoire des Prophtes Zakariyy (Zakaria) Zakaria et YaHy (YaHia) Jean.. 1564
2007
Le rcit de Îa Jsus et des trois morceaux de pain ................................... 1565

Le Dcs du Prophte MouHammad ............................................................. 1571
Rcit dune Partie de ce que le Prophte MouHammad Subit Comme Mal de la
Part des Mcrants ....................................................................................... 1579
Rcit du Dbut de la Rvlation au Prophte MouHammad ......................... 1582
Les Piges de ChayTn. Rcit de lermite gar ........................................... 1586
Lhistoire des Gens de llphant ................................................................. 1591
Massacre des musulmans de At-Taif en Arabie par la Secte des Wahhabites
faux salafites ................................................................................................ 1594
Le Bon Comportement en Islam ................................................................... 1600
Le Jugement de lEmbellissement en Islam .................................................. 1610
LImam An-Naafi dit quattribuer lendroit Allh contredit le tawhid ........ 1614
LImam An-Nawawi confirme que lombre du Jour du Jugement est celle du
Trne ............................................................................................................ 1615
Les savants du salaf et du khalaf dclarent mcrant ceux qui attribuent une
direction Allh (2) ...................................................................................... 1617
Les compagnons faisaient le tabarrouk par la tunique du prophte [rapport
par Mouslim] ................................................................................................ 1620
Le Chaykh Ali Al-Qari dit que le oulouww (lvation) de Allh nest pas par
lendroit ........................................................................................................ 1622
LImam Abou Hayyan Al-Andalouci confirme que Allh nest pas dans une
direction ....................................................................................................... 1623
LImam Al-Kawthari dclare mcrant ceux qui attribuent Allh la position
assise, le mouvement et les limites.............................................................. 1624
Le Chaykh Al-Marighni Az-Zaytouni dit que les moujassimah sont mcrant
lunanimit ................................................................................................... 1625
LImam Al-Qourtoubi explique le nom de Allh al Aliyy et confirme quIl est
sans endroit ................................................................................................. 1627
Lentre en Islam se fait par la prononciation des deux tmoignages (Al-Azhar)
..................................................................................................................... 1628
LImam Al-Kawthari dit quil y a unanimit sur le fait que lIstiwa de Allh nest
pas un tablissement ................................................................................... 1630
LImam An-Nabouloui dclare mcrant ceux qui attribuent lendroit ou la
direction Allh ........................................................................................... 1632
2008
Rponse ceux qui disent que nier les directions au sujet de Allh revient
nier Son existence (As-Soubki Al-Azhari) ...................................................... 1634
Al-Azhar : Explication du verset lam yalid wa lam youlad ....................... 1638
LImam Ibn Hajar Al-Asqalani confirme que lombre du Jour du Jugement est
celle du Trne............................................................................................... 1639
LImam Ahmad Ibn Hanbal autorise le tabarrouk par la tombe et le minbar du
Prophte ....................................................................................................... 1642
Le loughawi Ar-Razi dit que ayn peut tre une question au sujet du mrite
..................................................................................................................... 1644
Al-Azhar confirme quinsulter Allh est de la mcrance.............................. 1646
Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari explique le hadith de la femme esclave (aljariyah) et an-Nouzoul .................................................................................. 1648
LImam Taqiyyou d-Din As-Soubki dit que le tawassoul par le Prophte est
permis dans tous les cas .............................................................................. 1650
LImam Abou Hanifah dit que les attributs de Allh al-yad, al-ghadab et ar-rida
sont sans comment (bila kayf) ..................................................................... 1652
Al-Azhar confirme que leau est la premire des cratures .......................... 1654
Ibn Kathir interprte {yadahou Mabsoutatan} par le fait que Allh est gnreux
et misricordieux ......................................................................................... 1656
Abou Hayyan Al-Andalouci dit que le mot inda ne dsigne pas un endroit pour
Allh ............................................................................................................. 1658
Le Chaykh Ali Al-Qari dclare mcrant ceux qui attribuent lendroit ou la
direction Allh ........................................................................................... 1660
LImam Ach-Chafii confirme que lapostat revient lIslam en prononant les
deux tmoignages ........................................................................................ 1661
Al-Azhar confirme quil est permis de faire le tawassoul par les prophtes et les
saints............................................................................................................ 1663
LImam Abou Mansour Al-Baghdadi rapporte lunanimit sur le fait que Adam
est le premier prophte-messager ............................................................... 1665
LImam Malik dit que listiwa de Allh est sans comment (rapport par AlBayhaqi) ....................................................................................................... 1669
LImam Abou Hanifah dit que Allh nest pas un corps et quIl est exempt de la
limite ............................................................................................................ 1672
Adh-Dhahabi rapporte que les compagnons venaient la tombe du Prophte
lors de difficults .......................................................................................... 1673
Ibn Kathir parle de listiwa de Allh .............................................................. 1675
2009
Le chaykh As-Sawi explique le hadith sur lascension (al-Miraj) et dclare

mcrant ceux qui attribuent lendroit Allh ............................................. 1679
A-ichah explique les versets 8 et 9 de sourat An-Najm [Rapport par Mouslim]
..................................................................................................................... 1681
Al-Qadi Iyad confirme quinsulter ou rabaisser le Prophte est de la mcrance
..................................................................................................................... 1683
LImam Abou Hanifah rplique ceux qui demandent o est Allh ? ........... 1685
Le Chaykh Abdou l-Majid Al-Maghribi confirme que Allh existe sans endroit et
sans direction ............................................................................................... 1686
Le Hafidh As-Souyouti explique le hadith aqrabou ma yakounou l-abdou min
Rabbihi wa houwa sajid ................................................................................ 1687
Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari explique le verset A-amintoum man fi ssama de Sourat Al-Moulk ........................................................................... 1689
Le Chaykh Abdou l-Majid Al-Maghribi parle de la commmoration du Mawlid
..................................................................................................................... 1691
Abou Oubaydah et Ad-DaHHak (du salaf) ont interprt le mot wajh dans
sourate Al-Qasas [rapport par Ibn Al-Jawzi] ................................................ 1692
Les savants du salaf et du khalaf dclarent mcrant ceux qui attribuent une
direction Allh ........................................................................................... 1694
Le Prophte a dit que toute chose a t cre partir de leau [rapport par
Ibn Hibban] ................................................................................................... 1696
Le Hafidh As-Souyouti dit au sujet du hadith de Jabir quil na pas de chane de
transmission sur laquelle on puisse se baser ............................................... 1700
Conseils sur la Nourriture en Islam ............................................................... 1702
LImam Al-Ghazali dit que Allh existe sans endroit et quIl ne dpend pas du
temps ........................................................................................................... 1712
LImam Ahmad Ibn Hanbal dit que Allh nest pas un corps [rapport par Abou
l-Fadl At-Tamimi] .......................................................................................... 1714
Ibn Fourak dit que la fawqiyyah (supriorit) de Allh nest pas par lendroit et
la distance .................................................................................................... 1716
LImam An-Nawawi explique le Hadith An-Nouzoul ...................................... 1717
Patienter Face aux preuves et se Fier Dieu. Allh fait ce quIl veut ......... 1719
Obligation du Voile en Islam Hijab ................................................................ 1725
Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari explique la voie du Salaf et du Khalaf
concernant les textes non explicites (moutachabih) .................................... 1728
2010
LImam Al-Kawthari dit que celui qui croit que Allh se lve, sassoit ou bouge
est mcrant lunanimit .......................................................................... 1730
Al-Qadi Iyad rapporte lunanimit sur le fait que la parole Allh fi s-sama nest
pas prendre au sens apparent ................................................................... 1732
LImam Al-Ghazali explique que la supriorit (fawqiyyah) de Allh nest pas
par la direction ............................................................................................. 1734
Il est permis de dire ya MouHammad en son absence ou aprs sa mort
[rapport par Al-Boukhari] ............................................................................ 1736
LImam Ibn Fourak dit que Allh nest pas incarn dans un endroit ............. 1738
Les quatre Imams dclarent mcrants ceux qui attribuent la direction ou le
corps Allh................................................................................................. 1739
Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari rpond aux gars qui interprtent mal certains
versets du Qour-an ....................................................................................... 1741
Le loughawi Az-Zajjaj (du salaf) interprte istawa par dominer par Sa toutepuissance (istawla) [rapport par An-Naafi]................................................ 1744
LImam Al-Kawthari dclare mcrant ceux qui attribuent un endroit Allh
..................................................................................................................... 1746
LImam Ibn Al-Jawzi interprte le verset {wa yabqa wajhou Rabbika} [Sourat
Ar-Rahman/27] ............................................................................................. 1748
LImam Fakhrou d-Din Ar-Razi explique les Noms de Allh Al-Aliyy et AlAdhim ....................................................................................................... 1750
LImam Al-Ghazali dit que listiwa de Allh nest pas un tablissement et quIl
est sans endroit ............................................................................................ 1752
adth : Profite de cinq choses avant cinq autres ......................................... 1754
Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari dit quil est de la mcrance par unanimit de
croire que Allh est dans une direction ou quIl est assis sur le Trne.......... 1756
Al-QD ÎyD rapporte lunanimit sur le fait que lange de la mort sappelle
Âzrl ........................................................................................................ 1758
LImam Ach-Chafii dclare mcrant les moujassimah (rapport par AsSouyouti) ...................................................................................................... 1760
Le Chaykh Ach-Chanqiti rapporte lunanimit sur le fait que Allh est sans
endroit .......................................................................................................... 1762
LImam An-Naafi parle de la vision de Allh dans lau-del : sans endroit et
sans direction ............................................................................................... 1763
Outhman a innov un appel la prire (adhan) le jour du vendredi [rapport
par Al-Boukhari] ........................................................................................... 1765
2011
Le Jugement de la Loi de lIslam Relatif aux Actes des Personnes Responsables

..................................................................................................................... 1767
LImam Al-Ghazali parle de la croyance en Allh et du fait quIl nest pas un
corps, et quIl nest pas dans une direction. ................................................. 1769
Le Prophte a fait une invocation en orientant les paumes de ses mains vers le
sol (rapport par Mouslim) ........................................................................... 1771
LImam An-Nawawi explique le hadith al-Jariyah (hadith de la femme esclave)
..................................................................................................................... 1773
LImam Fakhrou d-Din Ar-Razi dit que la ayah {Laya kamithlihi chay} exempte
Allh de lendroit et du corps ....................................................................... 1775
LImam An-Naafi confirme que Adam est le premier prophte ................... 1777
Chaykh As-Soubki Al-Azhari : le jugement de celui qui attribue lendroit Allh
..................................................................................................................... 1779
LImam Al-Matouridi parle de la vision de Allh au paradis : sans comment 1781
LImam Abou Hanifah dit que la proximit ou le fait dtre loin de Allh nest
pas en terme de distance ............................................................................. 1783
Mise en garde contre les sectes wahhabites faux salafites. wahhabisme..... 1785
LImam Al-Kawthari dit que Allh est sans endroit et ne dpend pas du temps
..................................................................................................................... 1799
Dans Al-Fatawa Al-Hindiyyah il est dit quattribuer un endroit Allh est de la
mcrance ................................................................................................... 1800
LImam Fakhrou d-Din Ar-Razi parle de la mauvaise comprhension des
assimilationnistes (mouchabbihah) .............................................................. 1802
LImam Malik confirme quil est permis de sorienter vers la Tombe du Prophte
pour faire des invocations ............................................................................ 1804
Al-Azhar : Le Chaykh As-Soubki Al-Azhari dit que Allh est sans endroit et sans
direction ....................................................................................................... 1807
LImam Jafar As-Sadiq dclare mcrant ceux qui disent que Allh est dans
ou sur quelque chose ............................................................................. 1809
Le Prophte distribua ses cheveux ses compagnons pour le tabarrouk
(recherche de bndiction) [rapport par Mouslim] ..................................... 1811
Tawous Ibn Kaysan interprte le verset Yadou l-Lah fawqa aydihim dans
Sourat Al-Fath [rapport par Al-Qourtoubi]................................................... 1813
LImam Abou Hanifah parle de la vision de Allh au paradis : sans direction et
sans comment .............................................................................................. 1815
2012
Le Chaykh Ibn Aqil dit que Allh est sans endroit, quIl nest pas un corps et
quIl na pas dorganes (rapport par Ibn Al-Jawzi) ....................................... 1817
LImam Abou Hanifah dclare mcrant ceux qui attribuent un endroit Allh
(rapport par Ibn Abdi s-Salam et Al-Qari)................................................... 1819
Ibn Kathir rapporte de Al-Bayhaqi que les compagnons venaient la tombe du
Prophte lors de difficults ........................................................................... 1821
LImam Ath-Thaàlibi rapporte quun groupe de savants a interprt illa wajhah
par sauf Allh dans Sourat Al-Qasas/88 ........................................................ 1824
LImam Al-Halimi explique le Nom de Allh Al-Moutaali (rapport par AlBayhaqi) ....................................................................................................... 1826
Le Chaykh Ad-Dajawi dit que la croyance des salafs est que Allh nest pas
dans la direction du haut. ............................................................................. 1828
La voix de la femme nest pas une awrah (intimit) [Hadith rapport par AlHakim].......................................................................................................... 1830
LImam An-Nawawi explique pourquoi nous levons nos mains vers le ciel lors
des invocations ............................................................................................ 1832
Le Chaykh Yahya Ibn Mouadh (du salaf) rpond quelquun qui lui demande
o est Allh ? .......................................................................................... 1834
LImam Ach-Chahrastani parle de la mauvaise comprhension des
anthropomorphistes ..................................................................................... 1836
LImam An-Naafi dit que la parole de Allh nest pas de lettre ni de son. ... 1838
Le Qadi Ibn Rouchd Al-Jadd confirme quon ne dit pas o ? ni comment ?
ni quand ? au sujet de Allh. .................................................................. 1840
LImam Al-Boukhari interprete Ad-Dahik par Ar-Rahmah (la misricorde)
..................................................................................................................... 1842
Le Chaykh Ad-Dajawi dit que Al-Ala signifie la supriorit par la domination
et la puissance, et non pas par lendroit et la direction ................................ 1844
LImam Al-Qourtoubi dit que Allh est sans endroit et QuIl est exempt du
mouvement et du dplacement ................................................................... 1846
LImam Al-Ghazali dit que Allh nest pas dans une direction ...................... 1847
LImam Dhoun-Noun al-Misri parle de lIstiwa de Allh ................................. 1848
Le Prophte a ni les directions au sujet de Allh (rapport par Mouslim) ... 1850
LImam An-Naafi dit que Allh est sans endroit, sans comment, quIl nest pas
un corps et quIl ne dpend pas du temps. .................................................. 1852
LImam Al-Boukhari interprete wajh par moulk (la souverainet) ..... 1854
2013
Al-Qadi Iyad confirme que le premier prophte-messager est Adam (alayhi ssalam) .......................................................................................................... 1856
Al-Qadi Iyad rapporte lunanimit sur le fait quinsulter le Prophte est de la
mcrance ................................................................................................... 1858
Le Qadi Ibn Jamaah dit que le Hadith An-Nouzoul ne signifie pas que Allh se
dplace du haut vers le bas. ........................................................................ 1860
LImam Ahmad Ibn Hanbal dclare mcrant celui qui attribue le corps Allh
..................................................................................................................... 1862
Lancien Moufti dEgypte Mouhammad Haanayn Makhlouf parle de la vision de
Allh au paradis............................................................................................ 1864
LImam Jafar As-Sadiq dit que celui qui prtend que Allh est au-dessus ou
dans quelque chose a commis du chirk .................................................. 1867
LImam Al-Bayhaqi confirme que listiwa de Allh nest pas un tablissement
..................................................................................................................... 1869
Le Chaykh Al-Baydawi dit que le nouzoul de Allh nest pas un dplacement, et
que Allh est exempt du corps et de la localisation (2) ................................ 1871
LImam Al-Kawthari dit que la ayah {Laya kamithlihi chay} exempte Allh de
la direction ................................................................................................... 1874
Le Prophte distingue la bonne innovation, de la mauvaise innovation (rapport
par Mouslim) ................................................................................................ 1876
LImam Al-Qourtoubi explique pourquoi nous levons nos mains vers le ciel dans
nos invocations ............................................................................................ 1879
Il est permis de dire sayyid (matre) au sujet du Prophte ..................... 1881
LImam An-Nawawi dit que Allh nest pas localis dans une direction et quIl
est exempt du corps et du dplacement. ..................................................... 1883
LImam Ibn Al-Jawzi dit que Allh est sans endroit, quIl est exempt du
changement et du dplacement................................................................... 1887
Le Hafidh Ibnou Dahyah participait la commmoration du Mawlid (rapport
par As-Souyouti) ........................................................................................... 1889
Lancien Moufti dEgypte Mouhammad Haanayn Makhlouf dit que Allh est
sans endroit ................................................................................................. 1891
Le Hafidh As-Souyouti dit que la ayah {Laya kamithlihi chay} confirme que
Allh est sans endroit et quIl nest pas un corps. ........................................ 1893
LImam Al-Boukhari rapporte que le Prophte a fait lloge dun compagnon
ayant innov une vocation dans la prire ................................................... 1895
LImam Al-Qourtoubi explique le verset a-amintoum man fi s-sama de
Sourat Al-Moulk ............................................................................................ 1897
2014
Le Hafidh Ibn Hajar Al-Asqalani rapporte lunanimit sur le fait que Allh est
exempt du mouvement, du dplacement et de lincarnation. ...................... 1898
LImam Taqiyyou d-Din As-Soubki rapporte lunanimit sur le fait que le
tawassoul est permis .................................................................................... 1900
LImam Ibn Al-Jawzi rapporte que lImam Ahmad Ibn Hanbal na jamais attribu
de direction Allh ...................................................................................... 1902
Le Chaykh Al-Baydawi dit que le nouzoul de Allh nest pas un dplacement, et
que Allh est exempt du corps et de la localisation ..................................... 1904
Le Hafidh Al-Karmani dit que la parole fi s-sama ne doit pas tre prise au
sens apparent, et que Allh est sans endroit................................................ 1906
LImam Al-Baqillani dit que le Trne nest pas un lieu dtablissement ni un
endroit pour Allh ......................................................................................... 1909
LImam Ibn Abidin rapporte lunanimit sur le fait quil nest pas permis de se
baser sur le calcul pour dterminer le dbut de Ramadan ........................... 1911
Le Hafidh Ibn Hajar Al-Asqalani dit que Allh est sans endroit (rapport par le
Hafidh As-Sakhawi) ...................................................................................... 1913
LImam Al-Qourtoubi dit que Allh est exempt de la localisation.................. 1915
LImam An-Nawawi et Ibnou Àbdi s-Salam expliquent les diffrentes sortes
dinnovations ................................................................................................ 1916
Le Qadi Ibn Rouchd Al-Jadd dit que Allh nest pas install sur le trne et quIl
est sans endroit. ........................................................................................... 1918
LImam Al-Haramayn Al-Jouwayni rapporte lunanimit sur le fait que Allh est
sans endroit et sans direction ...................................................................... 1920
LImam Al-Baqillani parle de la croyance en Allh ........................................ 1921
Ibnou Kathir parle en bien du Mawlid ........................................................... 1923
LImam Al-Haramayn Al-Jouwayni dit que Allh est sans endroit. ................. 1925
LImam Al-Qourtoubi explique le verset de listiwa....................................... 1926
Oumar Ibnou l-Khattab parle de bonne innovation (rapport par Al-Boukhari)
..................................................................................................................... 1928
LImam Abou Hanifah parle de la vision de Allh au paradis : sans comment ni
notion de distance ........................................................................................ 1930
LImam Ibn Abbas et Al-Khattabi ont interprt le verset : yawma youkchifou
an saq ...................................................................................................... 1932
LImam Al-Qourtoubi a interpret le verset wa houwa l-Qahar fawqa ibadih
..................................................................................................................... 1934
2015
LImam Abou Hanifah dit que la parole de Allh nest pas cre, et quIl parle
sans organes ni lettres. ................................................................................ 1936
Le hafidh Ibn Hajar Al-Asqalani explique les diffrentes sortes dinnovations
(bidah). ........................................................................................................ 1938
Le chaykh Ibn Achir cite les treize attributs de Allh quil est un devoir de
connaitre ...................................................................................................... 1940
Le Hfidh Ibnou Hibbn dit que Allh est sans endroit et quIl ne dpend pas du
temps. .......................................................................................................... 1942
LImam Zaynou l-Abidin dit que Allh est sans endroit et quIl nest pas limit.
..................................................................................................................... 1943
LImam Ach-Chafii explique les diffrentes sortes dinnovations (rapport par
Abou Nouaym)............................................................................................. 1945
LImam At-Tahawi dit que celui qui attribue Allh lune des significations
propres aux humains devient mcrant ....................................................... 1947
LImam Ach-Chafii dit faire le tabarrouk par Abou Hanifah (rapport par AlKhatib Al-Baghdadi) ...................................................................................... 1949
LImam Abou Hanifah (salaf) explique listiwa de Allh, et exclu le sens de
ltablissement et de la position assise. ....................................................... 1951
LImam Abou Mansour Al-Baghdadi rapporte lunanimit sur le fait que Allh
existe sans endroit. ...................................................................................... 1953
An-Nawawi rapporte de Ibn Oumar et de Ach-Chafii le caractre recommand
de rciter le Qour-an en faveur des morts musulmans. ................................ 1955
LImam Ahmad Ibn Hanbal autorise et pratique le tabarrouk (recherche de
bndiction) par le Prophte ........................................................................ 1957
LImam Ach-Chafii explique les diffrentes sortes dinnovations (rapport par
Al-Bayhaqi) ................................................................................................... 1959
Le chaykh Ibn Achour explique que la ayah A-amintoum man fi s-Sama ne doit
pas tre pris selon le sens apparent et que Allh est sans endroit. .............. 1961
Le chaykh Mouhammad Arabi At-Tabban rapporte lunanimit sur le fait que
Allh est sans endroit, sans direction, quIl nest pas un corps ................. 1962
Le Chaykh Salim Al-Bichri Al-Azhari rapporte lunanimit sur le fait que Allh est
sans endroit et sans direction. ..................................................................... 1963
LImam Al-Achari dit que Allh existe de toute ternit sans endroit. ......... 1965
LImam Al-Khattabi dit que Allh et Ses attributs sont sans comment et que
Allh na pas de forme ni dimage. ............................................................... 1967
LImam Al-Bayhaqi confirme que Allh existe sans endroit. ......................... 1969
2016
LImam As-Souyouti approuve et fait lloge du Mawlid ............................... 1971

Al-Qadi Iyad rapporte lunanimit sur le fait quinsulter Dieu est de la
mcrance ................................................................................................... 1974
LImam AHmad Ibn Hanbal rapporte le caractre permis de rechercher la
protection par des ayah du Coran que porterait la personne (hirz) .............. 1976
LImam Ibnou Abidin explique les diffrentes sortes dinnovations (bidah) 1978
LImam At-Tahawi (du salaf) dit que Allh nest pas concern par les 6
directions, et quIl est sans organe, sans membre .................................... 1980
LImam An-Nawawi explique le hadith koullou bidàh Dalalah et les diffrentes
sortes dinnovations ..................................................................................... 1982
LImam Ach-Chafii dit que Allh existe de toute ternit sans endroit et que le
changement est impossible selon la raison Son sujet................................ 1985
Le Chaykh Mouhammad Mayyarah rapporte lunanimit sur le fait que Allh na
pas de direction............................................................................................ 1987
Prcieuse parole de tawhid de Abou Bakr As-Siddiq ..................................... 1989
Savants Sunnites ayant Rpliqu Contre MouHammad Ibnou àbdi L-Wahhb
..................................................................................................................... 1990
Tables des Matires...................................................................................... 1999
2017

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Apprendre l'islam selon la voie sunnite.

Informations sur la religion musulmane : Croyance,

a la capacit de laccomplir, et les lois des transactions pour celui qui sy

LIslam est une condition de lacceptation des

ce qui signifie : Certes, dans la cration des cieux et de la terre et

Ce qui signifie : Certes, ton seigneur ralise tout ce quIl veut ,

ce quIl ne veut pas nest

Dieu a cr toute chose, Il a cr les cratures et Il nen a pas besoin,

Ainsi celui qui attribue Dieu la localisation ou lhabitation du ciel ou la

LImm Abu Ja`far aT-TaHwiyy n en 227 de lHgire et mort en 321

Allh Ta`l dit dans le Qourn :

(wa koullan faDDaln `ala l-`lamn)

(m ba`atha l-Lhou nabiyyan ill Hasan l-wajhi Hasna S-Sawti wa inna

Ce qui signifie : Certes, il arrive que lesclave de Allh prononce une

Il est donc important demployer le discours rapport si on veut rapporter

La louange est Allh, le Crateur du monde.

Devenir Musulman / Se Convertir

Prsentation Brve des deux

La louange est Dieu le Crateur du monde Celui Qui

Le Prophte MouHammad a dit :

ce qui signifie : Certes, la religion que Allh agre, cest lIslam

La louange est Allh, le Crateur du monde.

Comment le Musulman Prserve sa

(innama l-mouminuna l-ladhna manu bi l-Lhi wa raulihi thoumma

(wa man yakfour bi l-mni faqad HabiTa `amalouh)

Ce qui signifie : Et si tu les interroge ils te diront nous ne faisions

Lapostasie est de trois sortes : par la croyance,

Le prophte a dit ce qui signifie : Si lhomme dit son frre

fait de dire au sujet du paradis quil sagit de choses spirituelles de paraboles

(Talabou l-`ilmi fariDtoun `al koulli mouslim)

Il nest pas permis daider aux pchs ni de les

ce qui signifie : on nobit pas une crature pour dsobir au

et aider la mcrance est de la mcrance, de mme approuver la

La louange est Allh, le Crateur du monde.

Ce qui signifie : si Dieu voulait, Il aurait guid tout le monde [

ce qui signifie : La foi est que tu croies en Allh, en Ses anges, en

prdestination ternelle de Allh. Ainsi, la prdestination qui est un attribut de

Ce qui signifie : Et vous ne voulez que ce que Dieu veut le seigneur

Dieu a cr le bien et le mal, mais Il ordonne le bien et Il interdit le mal. Il

Allh ta`l dit :

La louange est Allh, le Crateur du monde.

Dieu existe sans endroit et sans

dessous, ni de droite, ni de gauche, ni de devant, ni de derrire , [AdDourrou th-Thamn p 30].

La louange est Allh, le Crateur du monde.

La Croyance, Foi en Dieu, Unicit,

ce qui signifie : et ils ont dit si nous avions cout [avec

Dieu est le Crateur de toutes choses : les corps

Ce qui signifie : Il ny a pas de crateur autre que Allh , [surat

Dieu na aucune ressemblance avec les cratures.

Dieu existe sans endroit et sans comment et ne

Ce qui signifie : Il na pas dquivalent .

Seul Dieu sait Sa Ralit

ce qui signifie : Reconnaitre son incapacit atteindre la Ralit de

Les cratures ne connaissent pas la ralit de

Dieu na besoin de rien

Les Attributs de Dieu Allh

Les treize attributs de Dieu sont les suivants : lexistence, lunicit,

ce qui signifie : Votre Dieu est un Dieu unique [surat Al-Baqarah /

Lattribut de lexemption de dbut

(houwa l-wwalou wa l-khir)

(kna l-Lhou wa lam yakoun chayoun ghayrouh)

Lattribut de lexemption de fin

Lattribut du non besoin