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Nb : Cette partie du pgm est importante car les fautes sont inexcusables
pour ceux qui préparent l ENSP.
Plan du cours
I. Rapprochement contemporain
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TABLEAU SYNOPTIQUE :
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ENQUÊTE ENQUÊTE COMMISSION
DE FLAGRANCE PRÉLIMINAIRE ROGATOIRE
Gravité
Logique Urgence Doute
durée/doute
Obligatoire (crimes)
Infraction
Infraction Facultative (délits)
apparente & actuelle
Type suspectée ou ancienne Rarissime
(+ peine
d’infraction (contraventions)
d’emprisonnement)
Art 53 CPP Aucun Art 79 C¨PP
Pas limitée (en
temporel et spatialCadre
Avec l’assentiment
Perquisition, Sans l’assentiment Sans l’assentiment
expresse
saisie, visites expresse expresse
domiciliaires
coercitifsPouvoirs
INTRODUCTION
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Les évolutions législatives répondent à ces nouveaux comportements anti-
sociaux. Le législateur édicte des nouveaux textes, de nouvelles prohibitions,
de nouvelles sanctions.
Art 12 CPP: Le proc dispose d’un pouvoir d’enquête important. Le JI, aussi,
mais l’évolution récente et LPII tend à diminuer ses pouvoirs d’investigation.
Les OPJ agissent sous le contrôle des magistrats, dans trois cadres
d’investigations, répondant, en pp, à des situations diverses, à des logiques
différentes, offrant des moyens d investigation différents, mais participant du
même objectif, i-e la recherche de la vérité :
Enquête préliminaire (EP) : Soit une infraction est suspectée soit elle a
été commise, mais depuis un temps suffisamment long, pour qu il n y
ait aucune certitude sur les éléments recherchés.
Enquête de Flagrance (EF) : les éléments constitutifs/de preuve sont
présents - faut agir vite et fort.
Commission rogatoire (CR) : l’enquête est longue, les faits sont
graves : réquisition du parquet. La Pj est requise par un JI pour
exécuter des actes d’investigations.
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objectives qui sont strictement déterminées par l’art 53 CPP qui propose des
définitions des situations de flagrances, toutes fondées sur l apparence :
« Est qualifié crime ou délit flagrant, … »
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Enquête préliminaire
Alors même qu’il constitue un cadre d’enquête par défaut, c’est le cadre le
plus usité (9/10 environ)
Si ce cadre peut être utilisé pour une situation de flagrance (qui peut le plus,
peut le moins), l'EP peut, doit et a vocation à réunir des éléments prouvant l
existence d une infraction douteuse.
Déclenchée par les enquêteurs, elle ne supposait (pdt longtemps) pas
d’aviser les autorités judiciaires, et n’était pas soumise à un formalisme
procédural. Pour autant, c’est vraisemblablement le cadre qui caractérise le
plus le travail des services de PJ. Pqoi ? Plusieurs facteurs expliquent ce
caractère :
Commission rogatoire.
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pas au sens technique du terme. Cf. délai de prescription.
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A quelle situations, l’information nous confronte ?
- Soit quand l’infraction ne fait aucun doute (ex : meurtre) - ce passage à l
information est obligatoire, mais dépendra de la stratégie des enquêteurs ou
du parquet.
- soit quand la certitude de l infraction peut faire défaut ou qu en l apparence
du délit est faible : ex - Dépôt de plainte, en matière financière, pour abus de
biens sociaux (70 % de non lieu)
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- une mission : "procéder à tout acte susceptible de participer à la
manifestation de la vérité" formule stéréotypée, ne précisant pas les actes à
accomplir.
C est un symbole (plus q’une réalité), mais nous sommes dans la première
partie (opposition traditionnelle) ... Nous jouerons donc le jeu : Le droit
commun de la perquisition en EP, prévue par l’art 76 CPP, impose que les
perquisitions, visites domiciliaires, et saisie de pièces soient exécuté avec
l’assentiment expresse et manuscrit de la pers. C est tte la différence avec l
EF. (- nb : possible de contourner le refus pour délit sup. à 5 ans)Les
garanties formelles seront très proches pour la perquisition.
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particulièrement coercitive ! En 94, en enlevant cette possibilité, le
législateur s’est rallié aux exigences de la CEDH (indices de culpabilité
suffisants alors qu on parle, en permanence, de la présomption d innocence) -
La GAV n est désormais possible que contre les personnes dont il est des
raisons plausibles de croire qu elles ont commis un délit puni d
emprisonnement
Délais demeurent prorogeable et, au final, les délais d’enquête peuvent être
très long : qq soit les art, la longévité reste très importante. Ce qui n est pas
le cas pour l EF. Subordination au temps qui s égrène.
Ce temps reste fdl en droit, pour les enquêteurs. L EF est exigeante à deux
titres : c est au regard de ces deux titres d exigence qu elle se distingue
nettement de l EP
- durée de l’enquête : enquête "en flagrant délit" a svt été posée car les
pouvoirs de l enquêteurs sont jugés exorbitants.
Durée théorique maximum : 8 jours - depuis une jp de 58, rappelée par crim.
8 juillet 1985. Délai consacré par le législateur dans la L. 23 juin 99
- sanction du fait de ne pas "tenir le flag" : pp de continuité de l EF. Ça se
traduit par le fait, que la jp a imposé très tôt comme condition, qu il y ait des
actes ininterrompus : comment se traduit cette exigence ?
S il y a interruption : perd le flagrant délit, et on perd crt nombre de pouvoir.
La jp, n impose pas la rédaction quotidienne de PV mais c est une habitude
prise pour éviter des recours cttx ... Là encore, cette disposition prétorienne
est désormais intégrée, par la LPII
L information judiciaire : pas limitée dans le temps, et dure, tant que dure la
recherche de la vérité. Les CR sont limitée dans le temps par le magistrat
instructeur qui fixe un délai d instruction. Si la CR ne fixe pas de délai, elle
doit être rendue dans les 8 jours qui suivront son exécution (art 151 CPP).
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3 – Distinction fondée sur le rapport à l espace
Les dispositions prévues à l’art 18 CPP qui traitent des extensions de cptces,
sont plus aisées d initiative en flag qu’en EP. Extension aux TGI limitrophes n
existe pas en EP, ni en CR. L’extension nationale de compétence, en EP, EF et
en CR, doivent faire l objet d’autorisations.
Aujourd’hui, l’EP n est plus l’enquête officieuse, ou préalable d’autre fois. L’EF
n’est pas non plus celle de tous les pouvoirs. Il convient de démontrer qu un
rapprochement des cadres d enquêtes est intervenu.
C’est pas le fait de la LPII. Il a commencé bien avant. Dès 1993, les
différentes réformes de la CPP ont conduit à aligner les pouvoirs des OPJ et
des APJ, de façon générale, dans le souci du respect de la présomption
d’innocence. Un alignement intervenu pour gommer ce qui était, inutilement,
ou abusivement coercitif.
Plus que les cadres, l’évolution caractérisée par la LPII, donne des pouvoirs
accrus au parquetier. Progrès avancé de la phase non juridictionnelle de l
information judiciaire - recul évident de l’information judiciaire : elle doit être
reculée dans le temps, elle sera de moins en m
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A/ les indices d un alignement
Quand la réquisition a été admise dans le cadre de l’EP par le biais de 77-1,
elle devait viser l'urgence. Ce sera possible en EP, mais, à la différence, faut
une condition d’ urgence. Cette condition d’urgence a été supprimée dans la
loi du 23 juin 1999. On retrouve cet alignement relatif à la réquisition sur
l’ensemble des réquisitions de documents : 77-1 et 77-1-1 - Professions
protégées : avocat, entreprise de presse, médecin, avoués, notaires,
huissiers.
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A partir du moment où cette exonération a été légalisée au profit de ces
professions protégées, il est plus facile de procéder à la perquisition que de
requérir un document. (ce qui est gelé, c est l exploitation pas la saisie)
d - les prélèvements : ceux qui sont devenus très usuels, sont possibles
dans les 3 cadres d enquêtes. Sens de l’évolution. St appliquées dans tous les
cadres d investigation.
2 - la mort de l exception.
LPII est venu entamer, cette ultime grosse différence, qui demeurait entre l
EP et EF.
Elle introduit un al 4 art 76 CPP (perquisition en EP) : "Cet assentiment ne
sera plus nécessaire lorsque le JLD saisi par le proc l’aura autorisé -
possibilité de ne pas recueillir l’assentiment de la pers chez qui on
perquisitionne en EP. Formalisme garanti : solliciter le proc, qui saisit le JLD,
qui autorise, ou pas, la perquis sans assentiment. Seule condition de fond : le
délit soit puni d une peine d emprisonnement supérieur ou égale à 5 ans.
Barrière faible.
Les moyens de l’EP sont denses. L’EP pourrait orchestrer un certain recul de
la phase non juridictionnelle de la phase d information
1 - analyse de la tendance :
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disposition a un effet limité : dossiers peu nombreux & ce n est qu un arbre
qui cache la foret.
La loi ne s est pas arrêtée là, car elle offre un moyen d investigation qui était
le domaine réservé des magistrats du siège : les écoutes.
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les accorde. Cpdt, il n en a pas l’initiative. Même si c’est le JLD qui les
autorise, leur gestion concrète appartient directeur de l’enquete. Eux,
gardent la main mise sur une écoute, une fois qu elle est accordée. Délai
initial : 15 j, renouvelable une fois. Cette possibilité, conduit au contrôle par
le parquet et les enquêteurs, d enquetes pour lesquelles, auparavant, une
ouverture de l’information était nécessaire. Possible, sans faire ouvrir une
info (c.q.f.d).
Conclusion
Notons enfin que cette loi n’est pas sans incidence du travail des services de
renseignements. Un crt nb de missions dévolues à des services de
renseignements (surveillance, captation d image, ...) sont exercés dans le
cadre d un vide juridique.
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