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oN 0-1943 PROMS ET HISTO! fees a eel connaissance de FHISTOIRE SOMMAIRE pages EDITORIAL 3 AUTOMOTEDR ANSALDO-FIAT 75/18 4 ‘TANK « MATILD) MARK’) MARK I 10 PANKERKAMPFWAGEN IIL 16 PANZERKAMPFWAGEN IV 2 'SCHUTZENPANZERWAGEN Saki 281 28 (CHAR LEGER M)M.5 STUART * CRUISER TANK A.9) A.15 « CHAR MARK INFANTERIE “VALENTINE » By CHARS LEGERS SOVIETIQUES T. 40/7.70 38 STURMGESCHUTZ IIL o CHAR MOYEN M3 NGRANT® ET © LEE» 0 CHAR MOYEN M4 SHERMAN» 6 PANZERKAMPFWAGEN VI (TIGER 2 ‘PANKERKAMPFWAGEN V PANTHER © 88 LES AUTOMITRAILLEUSES BU DESERT 94 AUTOMOTEURS CHASSEURS DE CHARS MM IDEM. 36 ET OBUSIER AUTOMOTEUR M7 100 LES BLINDES ITALIENS DE 1943 106 CHAR DINFANTERIE MARK IV's CHURCHILL» 12 CHAR MOYEN SOVIETIQUE T. 34/76 6 LES PREMIERS TRAINS BLINDES, 4 Texte original de Nicola Pignato, Rédaction, administration, courier: AL-P.,.26, rue ‘des Carmes, 75008 Pars. fe: 528-10.2. ~ Servlet ae vee au ponte: DUT El 7A Magasin:"Zi, rue des Carmes, are. Tak 3195692. éditorial L’age d’or des blindés coincida sans nul doute avec une des pé- riodes les plus sombres de la civilisation européenne. Lorsque le second conflit mondial éclata, les alli¢s des démocraties oc- cidentales furent brutalement confrontés avec une guerre de mouvement, menée par les envahisseurs nazis, dont le blindé, trés mobile et bien armé, constituait le fer de lance, en conju- gaison avec aviation. Dés les premiers combats de la «guerre-éclair », une question cruciale se posa au Monde Li- bre: comment juguler efficacement et rapidement l’'avance technologique et la doctrine d’emploi de l’Allemagne hitlé- rienne en matiére de blindés ? Cest que, dix ans avant que l'industrie allemande de réarme- ment ne regoive son impulsion véritable en 1936, le général von Seeckt voyait déja clair et tirait toutes les conclusions pratiques de la défaite de 1918. Tous les futurs maitres de la guerre blindée allemande, Gudérian, Rommel et autres furent formés sous son commandement jusqu’en 1926. Des engins expérimentaux furent éssayés en grand nombre et curieusement, ce furent les théoriciens anglais que les jeunes officiers allemands étudiérent attentivement pour poser les ja~ lons de la « guerre nouvelle », alors que ces mémes théoriciens étaient pratiquement ignorés dans leur pays. Les legons infligées en 1940 ne restérent pas sans réponse. L'U.R.S.S. aussi possédait des ingénieurs et une formidable capacité de production. L’apparition du T. 34 sema la pertur- bation dans les rangs des Panzerdivisionen encore invaincues. L'escalade des calibres, des blindages et de la puissance des moteurs était désormais irréversible, tout comme I’était le re- flux allemand lorsque la machine de guerre américaine entra dans la danse. Nous aurons l'occasion de vous présenter prochainement cette deuxiéme période du second conflit mondial avec ses matériels. Mais en ce qui concerne la présente parution, vous allez découvrir ou reconnaitre les modéles de blindés qui sont sans doute le plus chargés Whistoire, leurs vérités, leurs mythes aussi, tant il est vrai qu’un char déferlant sur un champ de bataille suscitera toujours, méme chez l’'adversaire Je mieux préparé et armé, on ne Sait quelle instinctive angoisse remontant du tréfonds des ages. La présentation de ce numéro hors-série est un peu différente de ceux que nous vous avons proposé¢ jusque-la. Nous avons pensé en effet que les profils dessinés en couleur devaient étre accompagnés d’un texte plus détaillé et de photos d’époque dont certaines sont rares et curieuses. Ecrivez-nous pour nous donner votre opinion sur cette conception. Nous tiendrons compte de vos avis pour de futures publications. La rédaction AUTOMOTEUR ANSALDO-FIAT 75/18 Mal 1940 vit apparition du Sturmgeschitz (ou canon d'assaut) allemand : e'était une pice de 75 mm, montée sous casemate sur tun chassis de char Pz. Kpfw II" et ravitaillée sur le terrain par un véhicule blinde tractant une petite remorque porte-munitions. Du coup en Tale aussi on se mit a étudier un ssysteme de ce genre, fruit du mariage de Pobusier de 75/18 et du nouveau char moyen ‘out juste entré en service, le MI3/40. Ce projet d'automoteur fut réalisé par le colonel d'artillerie Berlese avec le concours ‘du Service Technique Automobile et propo- sé, vers la fin de 1940, a la. direction o'’Ansaldo-Fossati de Génes-Sestri Ponente, {quien présenta le 10 janvier 1941 un prototype a affat sur rotule et recut ‘commande des 30 premiers exemplaires Te prototype de ces « Automoteurs 75/ 18 » subit avec succes ses épreuves de tir le 10 février suivant & Cornigliano en présence des représentants du ministere. I] fut alors decide que cette artllerie nouvelle permet trait de doter chaque division blindée de deux groupes constitués d'un peloton de commandement (2 chars de commande- ‘ment), de deux batteries (8 4 pieces et I char de commandement chacune), et d'une unité approvisionnement en munitions et en subsistances (@ 2 automoteurs et 1 char de ‘commandement de réserve). Pour le ravi- taillement en munitions sur le champ de bataille il etait preva utiliser des chars L 35 avec de petites remorques (2 par pie soit 100 coups au total), Liaffectation d'automoteurs a Farillerie constitu une innovation qui plagait les aliens a avant-garde. En effet, le canon 'assaut était considéré chez les Allemands comme une arme d'appui d'infanterie. et ni ces derniers ni les Alliés ne dispostrent artllerie blindée automotrice avant la fin de 1942, La technique L'automoteur 75/18 était essentiellement un char moyen privé de sa tourelle, dans le ‘compartiment de combat duquel était monté fen casemate sphérique un obusier de 75 ma, La masse oscillante (partie mobile du canon pendant le recul) était celle de Tobusier de 75/18-35 a la seule modification prés des organes de freinage, pour des raisons d'encombrement. Le montage per- mettait un debattement de 40° en azimut et de — 12 a +22" en site, Sur certains modes, e débattement horizontal fut limité (16? vers la gauche et 20° vers la droite) 4 La bouche a teu en acier se eomposait du tube de Mobusier et du bloc de culsse. Elle se caractérisait- par un frein de bouche constitué d'une « tulipe ». avec une série orifices event des gaz. fileté a sa partie ostérieure pour Fassemblage sur Ia volée (ave garniture annulaire). Ce frein absor- bait une partie de [énergie du recul et cconférait 4 Tarme une meilleure precision du tir et une légére augmentation de la portée Lobturateur était du type & coin horizon- tal, actionné manuellement par levier de commande, Le mécanisme d'armement et de mise a feu était & percussion et a répétition (pour faire partir le coup. on actionnait le levier de tir du. berceau), Fextracteur de la douille était du type = 3 fourchette ». II y avait trois systémes de séeurite : contre ouverture intempestive de Fobturateur et contre un tir accidentel ‘contre un tir prématuré, et contre le tir avec lune arme imparfaitement verrouillé. Liaffat se composait — d'un traineau (constitué essentiellement d'un manchon a rail) ; — d'un berceau 8 caisse, de section conve- rablement profilée pour Sadapter aux trois eylindres intemnes du frein de tir (central) et dls récupérateurs (latéraux). Il était fermé la partie supérieure par un couvercle dont les bords formaient les arétes de glissement des guides du traineau et du bloc de culase — d'un frein de tir hydraulique a longueur de reeul constante (350 mm) : = de deux récupérateurs & ressort (ézaux entre eux) = Gun systeme de pointage en azimut (secteur & dents hélicoidales. vis sans fin, ‘deux engrenages cylindriques et petit volant ‘de manceuvre) — d'un systéme de pointage en site (see: teur, pignon, roue hélicoidale a vis sans fin, ‘transmission et petit volant de manceuvre) — d'un dispositf de blocage de la masse cscillante pendant la marche. La masse oscillante elle-méme reposait par Fintermédiaire de ses propres tourillons Sur deux porte-eneastrements prévus a cet effet gagnés sur le masque extérieur lequel. grice & deux pivots disposes 90° par rapport aux encastrements, se trouvait ren- du solidaire de la structure du char. Un ‘masque interne en forme de rotule, concen trique au berceau sur lequel il était fixé, assurait Ia protection nécessaire quel que soit Je site du tube. Lautomoteur 75/18 était équipé des appa- rei de visée suivants — ausse Schneider de 105/28 modifige —lunette a double grossissement diy mo: dele de campagne a” 1. & pied allonge de Som pour surélever la tte de la hunette audessus du char: — épiscope (utilisable pour le pointage de la piece aur eas out les deux lunettes auraient IE mises hors service en combat) + — niveau a double graduation modéle Righi Llobusier de 75/18 trait exclusivement un projectile fixe a sa douille (obus de 75 mod. 32), obus perforant de 75 et obus de 75 EP. i charge creuse. La dotation en munitions était logée dans les alvéoles Tintérieur du compartiment de combat. son ravitaillement. sur le champ de batalle n'était pas effectué par des tracteurs remorque blindés comme préva mais par des camions légers de modele saharien, La écision ne fut prise quien 1943 de faire accompagner chaque piece. ave sa dotation de 50 coups. dune cheniliette porteuse de 96 coups Supplémentaires. L’équipage se composait d'un chef de char, d'un radiotireur et d'un pilote Pour sa défense rapprochée, Pautomoteur fut initalement armé d'un fusil-mitrailleur Breda de cal, 6.50 tous azimuts, remplacé & partir de 1942 par une mitralleuse Breda 38 de 8 mm. Les liaisons radio étaient assurces par un poste E/R RF | CA avec laryngo- phone et interphone, L*évolution Les 60 premiers exemplaires, suffisants pour Ia dotation des. trois. divisions. blindées existantes, furent livrés en 1941. Les résultats flatteurs obtenus incitérent intensifier la production, En 1942, il en fut livxé 132 autres (ou 146), probablement tous montes sur le nouveau chissis MAI & moteur plus puissant, La mise au point se poursuivait entre- temps du M42, plus rapide grice 4 son moteur de 190 chevaux & essence. En ‘octobre 1942, il fut décidé de procéder aus montage du canon de 75/34 (destiné au char lourd P40) sur le chassis de Pautomoteur. Mais en attendant que les 500 masses scillantes de 75/34 commandées (327 & Ansaldo, et 173 4 0.T.0.) eussent été livrées, une commande additionnelle fut ppassée de 315 masses oscillantes de 75/18 a monter sur chassis Mal. Ces derniers de: vient étre fournis pour 235 par O.T.0. et pour 80 par Pozzuoli Le prototype de Tautomoteur 75/34 fut soumis aux épreuves de tr le 15 mars 1943, au moment oii les 24 premiers 75/18 montés sur chiscis M.A2 entraient en service. Les premiers 75/34 de série entrérent en service ‘A noter que. d&s 1942. il avait été realise un canon automoteur de 75 mm a longue portee, par remplacement du 75/18 monte sur Md0 par un 75/32 mod.37, Cet engin ne fut pas construit en série La fabrication des automoteurs 75/18 et 75134 continua au profit de Tarmée alle mande méme aprés T’Armistice et se pour- suivit pendant toute année 1944. Les fengins produits a cette epoque (55 et SU) respectivement) apparaissent ientiques. & leurs prédécesseurs de V'armée italienne. 3 Fexception d'une modification du barbotin et de la peinture de camouflage. Das 194, avant_méme adoption du ‘canon automoteur, Vartillerie avait deman- dé a disposer d'observatoites blindés mo: biles derives du char M.IT et dotes des appareils nécessaires et de la faculté de surélever le poste de Tobservateur a Sm probleme fut réétudié en 1941. Une version dépourvue de tourelle du char M.13 fecut a cet effet_un équipement radio de grande puissance (un poste RF 1 CA et un RF2CA), Le char de commandement ainsi ccongu fut réalisé tant en version normale fquen version observatoire (équipée d'un goniometre et d'un telemetre et affectée en lun exemplaire au commandement du groupe) A ‘A la suite des premigres expérimenta- tions, les chars de commandement subicent {quelques modifications comme le remplace: iment des deux mitrailleuses de Smm de Varmement défensif par une mitrailleuse de 13.2 mm (chars de commandement M.ll et M42) et adoption, sur le Mol2, en plus du RF 1 CA normal. dun ER de radio RF 3M2 a grande portée a la place du RF 2 CA ‘pour les liaisons sol-air. On remé- sorete du blindage, par rapport a celui du canon automoteur, par 'adjonetion fa avant des habituels sacs de sable et des pating de rechange, L’emploi Les deux premiers groupes <'automoteurs 75/18 furent engages en Afrique du Nord 3 compter du 1°" janvier 1942. tls effectuerent au debut des actions d'appui et d'accompa: fgnement, avec des tirsallant jusqu'a 7 km. prenant ainsi & partie & courte distance les formations blindées adverse. Le matériel donna d'excellents résultats, ppar la puissance du coup isolé, nettement supérieure a celle du char M. par ses qua lités techniques et sa moindre vulnérabilité ‘Cela conduisit le Hauit Commandement demander en juillet 1942 a Inspection de TrAnillerie P'aceroitee la proportion des automoteurs de 75 par rapport aux chars M ddans la dotation des unites blindés, Il en résulta & parti du 2 aoit la constitution de bataillons mixtes (4 deux compagnies. de chars M et une d'automoteurs), radjonction dune 3 batterie aux groupes existants et Fratgmentation simultange de 4.6 piee Ja dotation de chaque batterie Par la stite, les atitomoteurs 75.18 furent répartis dans les bataillons de chars a raison de deux compagnies d'automoteurs. pour une de chars. Aprés Armistice. quelques 75/18 et 75/34 se retrouverent en petit nombre dans les ‘groupements blindés de Ia République So- GialisteItalienne, la tr grande majorite des moyens disponibles étant utilises par les Allemands ‘Apres la guerre, les 75/18 reseapés formé- rent des unités constituees au sein des régiments d'infanterie ou des escadrons de cavalerie. Ils restérent en service jusqu’au début des années 50, Il existe encore aujourd'hui cexemplaires du 75/18 sur chassis M.40, Mall et M.42, ainsi qu'un 75/34 et un char de ‘commandement M.41.I quelques. Ci-contre : automoteurs 75/34 sur chisis M.1S/42. Les Dlindés de ce type regurent le baptéme du feu le 8 septembre 1943 lorsqu'ils loguérent le passage aux. colonnes allemandes qui cherchaient & pénétrer dans Rome. Aprés la défaite des troupes ialiennes, ces utomoteurs servirent dans la Wehrmacht. (Ci-dessous a gauche : automoteur 75/18 sur chassis ‘Rome lors des combats du AUTOMOTEUR ANSALDO-FIAT 75/18 M40 L’automoteur 75/18 fut initiaement réalisé par montage d’ une pitce d’artillerie sur le chassis modifié ‘un char de combat M13/40. Parla suite lors dela mise en fabrication des M14/41 et M15/42, certains automoteurs furent montés sur ces nouveaux chassis. (On est en droit ’affirmer que ce fut au plein sens du terme le meilleur engin blindé italien jamais engagé dans les combats de la seconde guerre mondiale. L’automoteur représenté appartenait au groupe DLIV de Ia division blindée « Littorio ». IL partie de la 1” batterie commande par le cap Davide Beretta, Les automoteurs de cette batterie portaient comme signe distincif une figure cométrique peinte en rouge sur la face arritre du compartiment de combat (un eerele, un carré, un triangle ou un Josange). Is furent tous détruits lors de offensive anglaise d°E1 Alamein, ‘A gauche : automoteur 75/18 sur chassis de M13/40 — séri « Ariete » (Afrique du Nord — offensive italo-allemande du printemps 1942). (Ci-dessous : automoteur 75/18 sur chassis M1441 appartenant au groupement « Pisiceli» (Sicile— Janvier 1943), A gauche : automoteur 75/18 sur chassis de MIS/42, Régiment de ceavalerie « Lancieri di Vittorio Emanuele If » (Rome, 10 septembre 1943). Ci-dessous : automoteur 75/34 sur chassis de MIS/42. Régiment des ‘ Lancieri di Vittorio Emanuele I » (Monterosi, 9 septembre 1943) utilisé par les troupes allemandes en Italie du Nord (hiver 1944). ‘Ci-dessous : char de ‘commandement sur chissis de MI3/40 — série II, groupe @automoteurs n° VI, division Dlindée Ariete (Afrique du Nord — 1942), A droite : char de ‘commandement sur chassis de MIA(41. Groupement “ Piscicell » (Tunisie 1943), Ciedessous : char de (Rome, septembre 1943). TANK « MATILDA » MARK I/MARK II Le surnom de Matilda fut atteibue pour fa premiere fois au char d’accompagnement infanterie Mark I (A11), conga par le ccélebre Sir John Carden sur les indications ddu General Elles, Pancien commandant du ‘Tank Corps de la Grande Guerre, Pour ce dernier. les qualites d'un char se mesuraient principalement a Mepaisseur de son blindage accidenté, fut-ce a la vitesse du pas d'un hhomme. Ce char fut défini vers 1935 et son prototype livré par Vickers en septembre 1936. Pour en minimiser fe cout. ke AT] etait de facture tres simple, avee un moteur et une transmission Ford de modele commercial tandis que la direction, les freins et Fem bbraviige etarent ties directement de ceux di char leger Vickers. Quant ala suspension Sur boggies. cetait une adaptation de celle du tracteur Uarullene Dragon. Le dessin de la canse etait simple et son blindage puss Sant Son armement consistait en une mi trailleuse Vickers de 7.7 ou de 12.7 mm monte dans une tourelle moulee sur les flanes de laquelle etavent fixes deux lances fumigenes Il devint rapidement evident que st la mecanigue de ee char représentatt une belle reuwsite, il soutfrant de bien des impertec- tions comme engin de combat. La commande de 13 exemplarres. passée en 1037 servit a equiper temporairement les fois premiers batuillons. de chars daccom. pagnement Cinfanterie ms sur pied en 1936 Entre-temps. 'étude se poursuivant d'une version plus moderne. le char dinfantene Matilda TL (12). Congu par FOffice de ls Mecanisation et réalise en 1939 par la Vulean Foundry. ce dernier état & son tour tun descendant de la série des chars A7 fabriques a Woolwich en 1936-37. Le proto- type en fut livre en 1938 et une premiere commande de 168 passee a Vulean, qui fut suivie d'autres commandes & Fowler. Rus- ton et Hornsby puis LMS. Wolff, North British Locomotive et Leyland, La technique Comme d'habitude, la caisse tat subdivi- sée en trois compartiments. Ie pilote 2 avant, le chef de chartireur et le radio! pourvoyeur dans le compartiment de ‘combat. et le moteur a Farriere. Innovation Positive, Ia suppression du chassis et la fixation par boulons de la euirasse moulce directement sur le les tles. de fagon a en 0 Faure un tout ngide. A cette epogue, en effet les progres de la soudure n’etatent pas Suffisants pour son emplor dans ht fabriew tion en sente. Les parties moulees represen tavent elles auss une mnovation. [a Section avant notamment, dont dependaut li rgidite dela canse. Cette solidite etait de plus ASSUrce pares sections superieures et Inferieures encastrees dans les plagues late rales. Une pator a avant da) moteur contribu uss a lt rgidite de Fensemble Le pilote etatt ass dans le compartiment ‘central avant. il avant le levier dt change: ment de sitesses entre les gemoux et les ‘commandes de direction sur les cotes Une plaque de blindage au-dewsus de sa tete ouvait depager une ouverture par elise ment vers Tarnere sous Faction de levers sites la Cet once abture. le pilote avait pour voir a Texténieur Te chor entre un epreope. les tentes de vice menagees dans lepuisseur du blindage fron tal, et protegees de verre arme, ow un hublor. I n'avat devant tur que deux pédiles, embravage a gauche, accelerateur a droite, Sur les modeles ultenteuts. 1 y eut lune trappe reetangulaire sous le poste de pilotage pour permetire Vevacuation dur ence. L'équipage de la tourelle Sinstallait dans le panier de tourelle, Cestaidire sur la Plate-forme tournante’fixée a la tourelle elle-méme qui pivotait sur des roulements places sur fe plancher du compartiment de combat I evista deus types de courelleaur, {qui pousatent se tencontrer sl sein d'une méme série : le premier d'une hauteur de 30 em comprenatt des fentes de visee proté- igees d'un seul cde, Vautre d'une hauteur de IS em etait depourvu de fentes de visee. Tous deux pouvaient étre commandés ma- rnuellement et possedatent deux trappes ‘Souvraat vers le haut dont Pune portant un spiscope, Ce tourelleau pouvait recevoir un fusil-mtralieur Bren sur affit) Lakeman pour le Ur contre avion, disposiut tes Simple doté d'un ressort pour compenser le poids de l'arme Le chef de char S'asseyait & gauche, dernere le tireur. Pour s‘orienter. il dispo: sait d'un compas monte sur un habitacle Situe immeédiatement derriere le raccord de la base de la tourelle a la partie mobile. Mais ‘ce compas nécessitait une régulation tres précise pour demeurer digne de fi L’armement du. Matilda comprenait un jjumelage coaxial d'une piece de 40 mm et ‘Pune Besa de 7.92 mm. avec possibilité de tir decalé en site, Le tireur effectuait le pointage en pesant du bras droit sur la {rosse et en actionnant les détentes des deux armes, Le tir était automatique par envor mecamque. Le pointage en direction effec tuait au contratre par Pimtermediaire d'une commande hydraulique ou d'un volant. vitesse maximale le systeme_hydraulique permettait li rotation complete de cette grosse tourelle en 14 secondes ; il etait Uutilisable pour le pointage de précision sans avour a utiliser le volant. Ce systeme était derive du montage Nash-Thompson de la Vickers sur char A9, le premier @ avoir eu tun pountage par servomécanismes, principe ‘qui ext resté en usage sur tous les chasseurs de chars britanniques jusqu'au Cromwell Sur toutes les variantes.armées dela mitraileuse Besa, i fut nstallé sur le tort de Ja tourelle un ventilateur pour Pévacuation des waz dus au tr. Mats sur le Matilda I arme d'une Vickers. il yeu a la place une pompe a cau de refroidissement et un tuyau d'echappement des gaz. toujours a travers le toi. ‘Outre. ses fonctions annexes de pot voyeur des armes de bord, Voperatcur radio actionnait les deux lance-famigenes montes la partie extérieure droite de la tourelle {qui émettaient un écran de fumee grice & tune charge de balistite mise a feu par Mintermédiaire d'un disposi & edble, Le poste radio NII a Tarriere de la tourelle {tait destiné aux liaisons dans le réseau de la compagnie et du bataillon. Il possédait lune seule antenne montée sur un Support & Varriere, L'EIR N.19 monté par la suite sur les Matilda IV et V permettait en plus les liaisons au niveau du peloton et entre les membres de léquipage. Il avait une antenne double, Pour les cas d'urgence, le chef de char disposait d'une lampe de signalisation ‘optique. Dans le compartiment des moteurs, il y avait deux reservoirs monteés sur le Mane externe des moteurs couples entre T'en- semble boiteldirection & arbre central et le changement de vitesse Wilson présélec eur. Le systeme de refroidissement (a Ventilateur et radiateur) était distinet pour chaque moteur. et Fair de refroidissement Circulait surle moteur lui-méme avant d'étre chassé vers Tarrigre. Méme les circuits tables chasseurs de chars automoteurs, Ce ne fut qu’'avee la réalisation du 3 Gun Motor Carriage M.10 (Automoteur de 3 pouces M.10) que le commandement américain posséda le moyen de conduire des actions Ooffensives contre les chars de combat de Vadversaire. ‘La bouche & feu M.7 de 3 pouces (76 mm) tait celle du futur char lourd M.6, et ses performances peu différentes de celles de la iece qui devait étre montée par la suite sur Te char moyen M.4 Sherman de série. Elle dovait surclasser — en termes «’épaisseur Glacier traversée — Ia pice anglaise de 6 livres (57 mm) et le 75 long monte en 1942 sur les Pz.Kpfw-IV allemands. Le chasseur de chars automoteur M.10 Le M.t0 fut le premier chasseur de chars tourelle rotative, Pour réduire au minimum le délai nécessaire & sa mise en service, on adopta pour eet engin Ia mécanique, le moteur et les organes de roulement’ du M.4A2 Sherman. Seuls le chissis et la tourelle étaient de conception entiérement nouvelle, avec prédominance de surfaces obliques. Ceci représentait un progres sen- sible sur les chars de I'époque aux plaques de blindage verticales, qui recelaient de véritables « pitges 2 obus ». La partic supérieure du chassis notamment était faite de plaques trés inclinées et, comme la tourelle, munies de boulons pour fixation de plaques de blindage additionnelles permet tant un emploi occasionnel comme char de ‘combat. TLaneée & arsenal de Grand Blane en septembre 1942 et renforcée par les chaines de la Fisher Tank Division, Ia production atteignait 4 993 exemplaires fin 1943. La technique Comme il a été dit, le M.10 fut dérivé du char mayen M.A. Sa puissante pidce de 7650, Stait- montée ciel ouvert en tourelle wo rotative, sur un chissis de Sherman modifié exception du moteur, de la transmission fet de a suspension. L'épaisseur maximale du blindage n’était que de 37 mm, mais les plagues latérales et postérieures étaient fortement inclinées pour une meilleure pro tection, a la différence du chassis d'origine Le M.10 eut le moteur Diesel General Motors de M.4A2 et la version suivante M.10A1 (extérieurement identique) le Ford GAA a Soylindres du M4A3. L’équipage était de cing hommes, avec pour armement individuel un pistolet-mitrailleur Thomp- son, un fusil Garand et quatre carabines Winchester. Pour la défense rapprochée et contre-avions, il y avait une Browning M2HB de 12.7 mm montée sur la tourelle. La pitce de 76/50 était en acier spécial, avec un systéme de fermeture a coin vert ‘eal, un fonctionnement automatique et un verrouillage hermétique sur étuis métalli ‘ques. Le dispositif de mise 3 feu a percuteur et ressort était & commande électrique ou mécanique. Le pointage éiait manuel en arimut (roue dentée et rochet) comme en site (vis sans fin), Le canon était équipé d'une lunette de visée pour le tir direct, et d'un indicateur de direction et de niveau a simple graduation pour le tir indirect, La cadence de tir était de 20 epsimin. au maximum, et de 10 en pratique. La puissance a impact permettait la perforation de 119 mm de blindage 2 900: avee obus APC (vitesse initile 792 misec.). Le débattement en site allait de 10° a +30" engin possédait une trés bonne mobilté, agrice 2 sa transmission et sa boite de 5 vitesses plus la marche arrire. Les diverses variantes se différenciaient principalement entre elles par le type de leur ‘contrepoids de tourelle. Les premiers exem- plaires engagés en Afrique du Nord en Etaient totalement dépourvus. La série sui- vante recut deux plaques rectangulaires bien ccaractéristiques. La seconde version, plus largement répandue, présentait un contre poids de forme plutot complexe qui, vu de {C6t6, apparaissait comme un prolongement de la plaque inférieure de Tarriére de la tourelle [Le dernier mode de contrepoids, qui fut rmonté en général sur les exemplaireslivrés & Angleterre, rendait nécessaire une modi cation de la partie aridre de la tourelle pour offrir plus de place au recul du canon de 776/55 (17 livres) dont les Britanniques arme- rent leurs M.10"en 1944. Hen résulta une version assez différente du chasseur de chars américain. Le char y conservait son bouclier Torigine, et le tube portait juste devant le fein de bouche un lourd contrepoids des rné & compenser son accroissement de lon- gueur. Cet engin fut appelé Anti-Tank SP.I7 pr. M.10 «Achilles » ou, selon autres sources, Wolverine ou Slugger (glouton ou limace), L’automoteur chasseur de chars M.36 Des avant entrée en service du M.10, des études avaient été entreprises en vue de monter sur le méme chissis le canon antiaérien de 90/50. Lidge d'armer un ‘automoteur avee cette pice lourde remon: {ait a octobre 1942, mais on se rendit rapidement compte de Tinaptitude de la tourelle du M.10 8 recevoir une telle bouche a feu. I fat alors envisagé d'utiliser & cette fin la tourelle étudige pour un nouveau char lourd, précisément prévu pour re armé du ‘90/50. Les emprunts porterent non seule ment’ sur Ie canon, mais sur tous les mécanismes de pointage en site et en azimut, et sur la télémétrie. Ts permirent Gentreprendre dés mars 1943 la mise au point de ce nouvel automoteur chasseur de chars, le T-71, achevée en novembre et suivie d'une premiere commande de 500 exemplaires. Pour le T.71, Varmée américaine avait préféré le moteur Ford du M.I0AL aw double diesel GM du M.10. Extérieurement Tes chassis du T.71 et du M.10 étaient pratiquement identiques. Bien entendu, Paménagement interne presentait quelyues differences, en raison dela plus grande longueur des munitions de 90 mm en particulier. La génératrice auxi- liaire était transférée dans le compartiment moteur et la structure avait regu quelques modifications, La nouvelle tourelle était de forme arrondie et possédait un embryon de « panier » lui permettant de tourner avec le chef de char, le tireur et le chargeur demeurant a leur poste de combat [Le contrepoids était fixé intérieurement et le profil de Ia tourelle était plus lisse Ce nouveau chasseur de chars regut son homologation en juin 1944 sous la dénomi nation de 90 mm Gun Motor Carriage M.36 (Automoteur de 90 mm M.36), Lors de entrée en service des chars allemands de deuxi¢me génération, la pro- : ‘Churchill 11 du 142" régiment Suffolk (Medjez-el-Bab — Tunis 1943), je NG A) A) SB 2 agaQaeaaaunada ‘Churehill 1V (Angleterre — 1982), Certains chars de cette série furent armés, comme celui-ci. d'un canon de 6 livres (87 mm) Mk.5 a contrepoids de volée conique. et non du Mk.3 depourvu de contrepoids. YS » & cf fe a a 5 a wie I Wg Bw ‘Churchill 1V de Armée Rouge. Un certain nombre d'exemplaires de ce {ype de char de combat furent cédes Dar es Anglais leurs allies GMS WS aSusesee 4 Yoo Oo oo Oo) Churchill VII « Crocodile », variante lance-flammes réalisce sur chassis (Mk.VIL. Le liquide inflammable était contenu dans la remorque largable juement en cas d'urgence. Des cexemplaires de cette variantefurent ‘engages en Italie et en Belgique. CHAR MOYEN SOVIETIQUE T.34/76 Vers ta fin années trente, un ingénieur ‘études sovietiques, célgbre pour ses projets de chars de combat, M.L. Koshkine (qui allait étre nommé directeur technique des uusines Komintern de Kharkov), se livra ‘quelques expériences sur un char moyen ‘muni dune suspension basée sur le principe du systme convertible américain Christie. ‘Communiqués au Haut-Commandement de Armée Rouge, les résultats de ses tudes démontraient que les difficultes ink rentes & la production d'engins capables de se deplacer aussi bien sur chenilles que sur roues ne se justfiaient pas en termes de performances. II proposait en conséquence que le futur char moyen soit uniquement equipé de chenilles, dérivé de 1'A.30, avee un blindage plus épais et pour armement un canon de 76,2 mm. Cette solution favorisa la rapidité de réalisation d'un nouvel engin expérimental (le'T.32) caractérisé par une forme basse, un profil agrodynamique, et qui donna aux cessais des résultats exceptionnels. Les auto- risations nécessaires une fois recues, aprés Ia ‘mise au point de quelques détails et 'amé- lioration de Parmement, du blindage et dela ‘transmission, on en arriva tout naturelle~ ‘ment au T.34, dont le premier prototype fut présenté le 19 décembre 1939, 2 une date postérieure a son homologation par les Autorités.politico-militaires. Ce paradoxe Etait probablement la consequence de Pur- gence imposée par la conjoncture. Et cependant, avant le lancement de la fabrication en série, les prototypes durent subir un long cycle d'estais dont le point culminant fut pour deux d'entre eux la traversée hivernale de Kharkov & Moscou et le retour par Smolensk effectuée les pre- imiers jours de 1940, isparu en septembre de la méme année, Koshkine fut remplaceé pour Ia mise au point du T.34 par Tingénieur Morozov qui fut chargé de I'industralisation du programme. ‘Armée du canon de 76,2 1/30 mod. 38, la premigre série fut répertoriée en Occident sous le sigle T.3476A (appellation donnée par le service de renseigriement milita britannique, car les Sovietiques ne différen- ciaient les diverses versions de leurs maté- riels que par le millésime de leur entrée en serviee). Les usines de Kirov livrérent le premier cexemplaire de série ef juin 1940. A la fin de année, il en avait été achevé 114 de plus. La fabrication de ce char fut répartie entre de nombreuses usines, celles de Leni grad, de Kharkoy et de Stalingrad initial ment. Apres la déclaration de guerre et us Vinvasion, les deux premigres furent transfé- sées a rest de 'Oural, & Kelyabinsk, oit une ancienne fabrique de tracteurs fut convertie ‘en un centre important de production d'en- sins blindés. En juin 1941 il existait déja pros de 1100 T.34 en service, presque tous du modéle 40 (76A) et quelques-uns du modele 41 (768, armé du nouveau 76,2 L140 mod.d0). Sur ‘cette seconde version, le blindage avait été renforeé et certains exemplaires étaient dotés de galets de roulement en acier embouti avec des évidements pour les alléger. Ils Gtaient désormais dépourvus de leur ban- ddage de caoutchoue en raison de la pénurie ide. matigre premizre, Liouverture des hostilités surprit les forces blindées soviétiques en une posture rien moins qu’efficace, Des le 25 juin 1941 les T.34 entraient en action, offrant bien vite aux Allemands Toceasion den capturer intacts un grand nombre, ‘Sur le front comme chez les constructeurs, ce char qui s'était montré si coriace fit une grosse impression par ses. caractéristiques révolutionnaires, le profil de son chassis, la puissance du moteur diesel, l'épaisseur du blindage et la puissance de feu. Seul le faible taux de disponibilté de ce nouvel engin dans Tes unités soviétiques, et la médioerité insigne de instruction des équipages accor. erent aux techniciens allemands le répit indispensable pour étudier les moyens de défense appropri¢s. ‘Ainsi fut adopté le Pak.40 de 75 mm, et renforeé le Pz.Kpfw.IV pour attendre la sortic du Panther. Il semble bien que I'exis- tence méme du 1.34 ait déterminé Hitler ‘exiger de son industrie des chars plus puis- sants et mieux protépés comme le Tigre et le Panther. Liltalie recut elle aussi un 7.34 mod.40, {qui ne fut pas sans influencer la definition di char lourd P.40 alors en début de réalisa- tion. Sur le front de Est; les équipages de chars allemands, italiens et findanlais mani festaient leur appréciation a 'égard de ce puissant char soviétique en en récupérant Immédiatement tous les exemplaires tombés A peu pres intacts entre leurs mains. La technique Le 7.34 était de configuration tout a fait classique, avee le moteur et a transmission & Varrire, le pilote et le mitralleur 4 Tavant fet la tourelle au milieu Le chissis était formé de plaques d'acier soudées & T'électricté, sauf la protection du ‘compartiment moteur a Varriere et sur le capot, ol les tdles étaient boulonnées pour permettre un démontage plus rapide. Dans Je compartiment de conduite, prenaient place le pilote — a gauche, prés d'une large trappe dotée d'un épiscope — et le mitral: leur a sa droite, armé d'une mitrailleuse DT de 7,62 mm. Une partie de la réserve de munitions était stockée dans ce compart: ment, ainsi que Téquipement radio dont n'étaient dotés que les chars de commande: ment de groupe descadrons. d'escadron et exceptionnellement, de peloton. Le compartiment de conduite donnait directe- ment sur celui de combat, o& se trouvait Fressentiel du stock de munitions réparti sur le plancher et le long des parois. De méme ‘on trouvait sur les Mlanes les réservoirs de ccarburant et les embouts de la suspension de type Christie modifié. La tourelle en fonte acier, tres basse, nabritait sur les premiers ‘modeles que deux hommes pour le service dune pitce de 76,2 mm jumelée & une ‘mitrailleuse DT. Le chef de char était ausst le tireur. il faisait tourner la tourelle soit électriquement soit la main. Pour Tobserva- tion du terrain, il disposait dune fente latérale ou d'un épiscope. Laces a la tourelle se faisait par une large trappe & portes articulées a avant ‘Le compartiment de combat était séparé par une cloison métallique du compartiment moteur of était instal un Diesel V-234 avec ses organes 'alimentation, de refro dissement, de lubrification et ¢'allumage, et ‘quatre batteries. d'accumulateurs. La transmission était concue sur le prin- cipe crabotage-frein et se trouvait elle aussi & Vavant du chassis, avec l'embrayage, la boite de vitesses, les réducteurs de barbotins ct les freins. Dans ee méme compartiment se trouvaient aussi le petit moteur de démar rage, le réducteur et deux réservoirs supy meniaires de carburant L’évolution Pendant toute la durée de son industialisa tion, le T.34 recut de nombreuses améliora tions qui intéressérent tous ses composants, méme si sa structure d'ensemble demeura pratiquement inchangée. Comme nous Ta vons vu, la premiere modification porta sur Parmement de la tourelle qui. sur les ‘modéles 40 et 41, pouvait etre usinée soit par _moulage, soit par soudure. Elle fut parfois équipée de deux épiscopes et, par la suite, tant sur a tourelle que sur le chassis, fon se mit & souder des plaques de blindage additionnelles. Le T.3476C, nouvelle variante du modele 41, différait des précédentes par sa nouvelle Ecoutille pour le pilote (Sur le 76C, il y eut deux écoutilles distinctes, pour le pilote et pour le tireur), et par la nouvelle installation Ge a mitrailleuse. En tous eas, Ia premitre ‘modification importante apportée a ce char consista remplacer la tourelle d’origine par uun nouveau modéle hexagonal usiné par moulage et dépourvu d'excroissances, cconformément aux directives de Morozov Les T.34 des premigres séries étaient en fait tune proie facile pour les grenadiers chas seurs de chars allemands. I leur suffisait de terimper & Varrigre du char soviétique pour pliser une Teller Mine entre la sale de Tarriere de Ia tourelle et le capot du moteur. Avec la nouvelle tourelle moulée, ce détaut se trouva corrigé. Cette version apparue au printemps de 1942, appelée T3476D, se ‘caractérisait en outre par ses galets en acier moulé et par le nouveau berceau du canon, aqui bénéficiait d'un masque raccordé, avec tun seul épiscope au lieu de deux. Parmi les versions suivantes, citons les versions E, dotée un tourelleau pour le chef de char, et F, dite modéle 43, a tourelle faux aspérités arrondies et transmission et ventilation améliorées, Mais toutes ces amé- liorations ne pouvaient suffire & moderniser tun char déja viewx de plus de trois ans. On décida alors de la revoir entigrement, en ‘adoptant une tourelle hexagonale de type D favee un masque amélioré, des parois fron: tales et latérales de 90 mm d'epaisseur, un blindage frontal oblique d'une épaisseur de 110 mm et des parois de chassis de 75 mm, et en outre une boite a 5 vitesses. Selon certaines sources, cette version fut appelée T.43. Elle ne fit objet d’aucune commande ‘mais constitua un premier pas dans le sens d'une régénération complete de engin. TTelle fut la dernigre variante du T.34 Torigine, jusqu’a sa disparition & partir de 1944 et son remplacement par le T.34/85, plus puissant et tellement différent qu'il finit par devenir un char complétement nouveau, Le T.34 donna le jour & quelques versions spéciales, dont certaines furent d'un grand intérét comme la version lance-flammes. Dans un premier temps, un lance-flammes avait été monté sur le 34 type ATO 41, avec une réserve de 100 litres de liquide inflammable. ‘A la suite de quelques essais de chars lance-flammes de construction britannique, Véquipement ATO 41 fut modifié pour devenir I'ATO 42 qui donna le jour au char lance-flammes OT.34 (Ogniemetny Tank 34) dont la eapacité de liquide inflammable atteignait 200 litres. Le systéme fonctionnait a l'air comprimé et la portée de la flamme atteignait 75 a 90 m avee du liquide non dilué ct 110m avec du liquide dilué Ta lance était d'une seule piéce en métal ‘montée & la place de la mitralleuse de chissis sur la droite de la plague de blindage oblique. Son débattement état de 5° de part et d'autre. Sa mise en oeuvre était ‘commandée électriquement. L’allumage se faisait par bougies. Au total, le lance flammes pouvait effectuer six jets consécur tifs A intervalle de doux secondes. A la différence des chars anglais toute Vinstall tion se trouvait & Vintérieur, et la configura tion extérieure était identique a celle des T34 de série, Parmi les autres versions intéressantes, il faut citer Ie char de déminage ct celui équipé ‘une pelle pour le déblaiement. Le premier sur chassis T3476F, était du type «a fléaux ». L'autre fut appelé T34/76E-STU. Allégé de sa tourelle, ce dernier conaut en ‘outre un emploi intense comme char de

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