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Rayonnement
Le rayonnement est fondamentalement différent des deux autres types de transfert de
chaleur, en ce sens que les substances qui échangent de la chaleur n'ont pas besoin d'être
en contact l'une avec l'autre. Elles peuvent même être séparées par le vide. La
manifestation la plus commune de Ce phénomène est celle du rayonnement solaire qui
nous parvient sur la terre après avoir parcouru une distance considérable dans le vide
spatial.
La plupart des gaz simples (O2, H2, N2) sont également des milieux parfaitement
transparents. Par contre, certains gaz composés (en particulier CO2, H2O, CO), sont en
revanche dits partiellement transparents, car la propagation s’y accompagne d’une
diminution de l’énergie transportée, ce qui accroît d’autant l’énergie interne du gaz
traversé. Certains liquides et solides (plastiques, verres) entrent également dans cette
catégorie.
La grande majorité des liquides et solides sont au contraire dits opaques, car ils arrêtent la
propagation de tout rayonnement dès leur surface. Un rayonnement incident Φ qui arrive
sur un corps opaque, est en partie réfléchi (Φr), tandis que le reste est absorbé (Φa) sous
forme de chaleur au voisinage de l’impact.
Interaction d’un rayonnement thermique et d’un corps opaque
Comme en optique, la réflexion peut être diffuse (Φr dans toutes les directions), spéculaire
(Φr dans la direction symétrique de Φi), ou quelconque.
Transfert thermique :
Conduction
Le flux de chaleur Φ (en W) qui traverse une paroi constituée d’un seul matériau de
conductivité thermique λ (en W/(m.°C)), d’épaisseur e (en m) et d’aire S (en m²) est donné
par la relation suivante :
- Conductivité thermique
- Le volume du corps
Ainsi le flux de chaleur est proportionnel à la conductivité thermique, alors qu'il est
inversement proportionnel au volume du corps (en considérant celui-ci comme étant
plein). Voila pourquoi un radiateur en cuivre comportant 40 ailettes de faible épaisseur
sera plus efficace qu'un radiateur (d'un volume extérieur équivalent) en aluminium
comportant dix ailettes de plus fort diamètre ! Pour le cas du radiateur nous verrons plus
loin qu'il y a néanmoins un seuil d'écartement entre ailettes à ne pas dépasser afin de ne
pas augmenter significativement les pertes de charges lors du transfert de chaleur entre le
métal et le fluide.
La chaleur massique d'un élément indique la quantité d'énergie à lui soumettre pour élever
1 kg de cet élément de 1 degré. La masse volumique représente la densité du matériau. La
diffusivité thermique exprime l'aptitude d'un corps à transmettre la chaleur plutôt qu'à
l'absorber. Plus la chaleur met de temps à traverser un corps et plus sa diffusivité est
faible.
Ceci explique que la masse volumique, la chaleur massique et la diffusivité thermique sont
trois facteurs du transfert thermique par conduction. Il faut néanmoins prendre d'autres
facteurs en compte lorsqu'il s'agit de radiateur ou d'échangeur : le prix, le poids global
(représenté par la masse volumique), sa faculté à être travaillé et industrialisé… Ainsi ce
sont généralement le cuivre et l'aluminium qui remportent le match face à l'argent et l'or,
tous deux trop lourds et trop chers. Le diamant est disqualifié d'office par son prix.
Un petit détail concernant les valeurs de conductivité thermique des pâtes thermiques :
comme vous pouvez le constater elles sont particulièrement faibles par rapport aux
métaux. Il convient donc de ne pas trop en faire usage lors du montage d'un échangeur afin
d'éviter que le flux de chaleur ne soit réduit par la faible conductivité de la pâte thermique.
Ceci pourrait nuire au transfert conductif au lieu de le favoriser. Le seul rôle de la pâte
thermique est d'assurer la régularité du contact entre la source de chaleur et l'échangeur,
c'est-à-dire de combler les trous entres les deux surfaces dus à des imperfections
Transfert thermique :
Convection
Lorsqu'au sein d'un même fluide (liquide ou gaz) se produit une différence de température,
la densité du fluide n'est plus égale partout. Du fait de la poussée d'Archimède "Tout corps
plongé dans un fluide reçoit de la part de ce fluide une poussée verticale dirigée du bas
vers le haut, égale au poids du volume de fluide déplacé", cette différence de densité
produit un mouvement au sein du liquide. Ce mouvement de brassage, dans lequel les
parties les plus chaudes du fluide ont tendance à s'élever et les parties froides et denses à
descendre, s'appelle convection.
Lorsqu'un fluide de température θ1 est placé en contact avec une surface S de température
θ2, il se crée un flux de chaleur Φ de la zone chaude vers la zone froide donné par la
relation suivante :
On remarque clairement dans cette relation que deux facteurs favorisent la convection : la
surface de contact et le coefficient h.
o Vitesse du fluide
o Masse volumique du fluide
o Viscosité dynamique du fluide
o Conductivité thermique du fluide
o Chaleur massique du fluide
En effet, lorsqu'un fluide est soumis à une forte pression et à des changements brusques de
pression (forte vitesse et parcours tortueux), il se produit un échauffement du fluide par
son propre mouvement et par son mouvement sur les parois. Cette résistance du circuit due
aux frottements et aux obstacles fait diminuer la charge initiale tout au long du parcours et
c'est pourquoi on "qualifie" cette diminution de perte de charge. Si l'on veut éviter ce
phénomène il est nécessaire d'obéir à certaines règles de thermodynamique. Par exemple,
il vaut mieux éviter au maximum les angles aigus dans la conception du parcours du
fluide, et éviter les différences de capacité volumique d'entrée et de sortie pour ne pas que
le fluide soit sous pression à l'intérieur de l'échangeur. Il faut donc favoriser le brassage du
fluide pour améliorer la convection, mais ne pas le soumettre à une brusque pression sur
les parois de l'échangeur.
L'eau joue un rôle essentiel dans les transferts de chaleur "latente", car son évaporation (ou
vaporisation) absorbe de l'énergie potentielle. Stockée dans la vapeur d'eau, cette chaleur,
diet "latente" pour cette raison, est libérée lors de la condensation. Au même titre, le
passage de l'état liquide à l'état solide produit un dégagement de chaleur latente. Ce
principe est utilisé dans les systèmes de refroidissement à compresseur comme dans un
réfrigérateur ou dans une climatisation.
Dans ces systèmes, le fluide caloporteur (ici un gaz à température ambiante) est compressé
à une pression bien précise afin d'être dans sa phase liquide (lui octroyant une température
en dessous de 0°C) et est ensuite acheminé jusqu'à la zone à refroidir. À ce moment le
réchauffement produit la vaporisation du fluide, absorbant ainsi une grande quantité de
chaleur.
Financièrement plus abordable, le principe de la chaleur latente est utilisé dans les
heatpipe (ou caloducs). Il s'agit d'un tube en cuivre nickelé étanche contenant un fluide
caloporteur sous vide (10-3 bar). Lorsque le fluide (à l'état liquide à température ambiante)
est réchauffé il se vaporise et "remonte" le heatpipe jusqu'à la zone de refroidissement où
il se liquéfie. Il redescend donc le heatpipe pour être à nouveau réchauffé et ainsi de suite.
L'intérêt repose dans la conductivité thermique du heatpipe qui équivaut à environ 1000
fois celle du cuivre. Ainsi un heatpipe permet de "déplacer" la source de chaleur sans avoir
besoin d'une quelconque source d'énergie ni d'un quelconque entretien. Relativement
onéreux dans le passé, les heatpipe sont aujourd'hui présents dans les notebook,
refroidisseurs de CPU et même de certaines cartes graphiques.
Remarque : l'utilisation d'un heatpipe doit ternir compte de la gravite. En effet la capacité
d'un caloduc est calculée en position horizontale c'est-à-dire que la pression atmosphérique
n'agit pas sur le déplacement du fluide. Par contre en position verticale, si la source de
chaleur est en bas le fonctionnement du heatpipe est encore meilleur ! La gravite aidera le
gaz à monter et le liquide à descendre. A l'inverse, le heatpipe fonctionnera très mal si la
source de chaleur est en haut.
Conclusion
Pour ce que les professionnels appellent "l'extreme cooling", il faut bien plus que ça. Pour
ceux qui ne veulent pas trop se lancer dans le montage d'un système artisanal, il existe des
solutions complètes à compresseur dont nous avons parlé dans la partie du transfert
convectif. Mais pour ceux qui préfèrent choisir et assembler eux-mêmes les composants de
leur système, le choix le plus judicieux est bien évidement le couple Peltier/water-cooling.
Un TEC de 200W (bien isolé pour éviter toute condensation) refroidit par un water-
cooling à l'eau distillée (pour éviter les algues), équipé de 2 petites pompes mises tête-
bêche (l'une pompant et l'autre expulsant pour éviter d'avoir à les amorcer et apporter une
redondance au système), immergé dans un réservoir de forte capacité (10 litres au moins)
permet d'obtenir un refroidissement efficace (-30°C à la surface du Peltier) sans bruit et
sans vous ruiner !