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Notes personnelles.
Année 2008-2009
Pour présenter la matière, la procédure civile doit être précisée au plan
terminologique : ainsi on l’oppose à d’autres formules, comme par exemple le droit
judiciaire privé. Le droit processuel également.
Sur la 1ère distinction : si le droit judiciaire privé a pour objet l’étude des règles
relatives à l’organisation et au fonctionnement du service public de la Justice. La
procédure civile quant à elle permet d’analyser la procédure au sens strict c'est-à-
dire l’ensemble des actes dont l’accomplissement permet de conduire un procès.
Comment saisir un tribunal par exemple, le mécanisme de l’assignation est de mise. Ou
encore le juge de la mise en état.
-Sur l’utilité : la procédure civile est utile car au centre des différentes fonctions en
lien avec la Justice. L’objet de la procédure civile est d’étudier de façon approfondie
une matière sur une approche théorique et aussi pratique –rédiger une assignation par
exemple-.
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Distinguons les sources et les principes directeurs.
A. Les textes
Depuis une loi du 20 décembre 2007, le nom du code a été modifié, le terme
de code de procédure civile est désormais retenu. Il existe de plus un code de
l’organisation judiciaire qui contient différentes dispositions relatives à
l’organisation, la compétence et le fonctionnement des juridictions.
Deux remarques :
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B. La jurisprudence
C. La doctrine
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Ceux plus substantiels (sic), pour les travaux dirigés :
-Au niveau interne, certaines dispositions sont applicables devant les tribunaux
français, qu’il y ait ou non un élément d’extranéité. Les parties peuvent en effet
invoquer devant le juge national en particulier l’article 6 paragraphe 1 CEDH. Ceci
permet ainsi d’imposer l’obligation de statuer dans un délai raisonnable par exemple.
-Au niveau externe, il est possible, pour un justiciable, de saisir la CourEDH. Ceci si la
solution retenue en droit interne, relative à la procédure civile, se révèle non-
conforme aux exigences du droit européen. Il faut en la matière que le justiciable ait
au préalable épuisé les voies de recours internes.
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convention prévoit comme règle que le défendeur doit obtenir l’application du droit
communautaire dès lors qu’il relève d’un Etat signataire. Principe de prépondérance du
droit communautaire par conséquent. Dès lors que cette convention n’est pas
applicable à un litige international, le défendeur n’étant pas ressortissant de l’U.E., il
convient de rechercher si un traité a été conclu entre la France et l’Etat concerné.
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En procédure pénale il en va différemment. Le juge civil ne peut donc pas se saisir
d’office, en principe, sauf si la loi en dispose autrement, dans certains cas
particuliers.
Cette règle s’applique aussi au niveau de la Cour de cassation. Elle demeure juge
du droit, mais ne se saisit pas d’office pour autant. En effet, certains cas particuliers
–assez rares- spécifiés par un texte autorisent une saisine d’office. Exemple des
règles en matière d’assistance éducative en particulier.
De plus, les parties peuvent fixer librement les faits qui déterminent l’ensemble
des prétentions. Article 4 alinéa 1er du Code de procédure civile.
De façon corrélative, les plaideurs ont donc la charge d’apporter les éléments
de fait qui permettent de fonder leurs prétentions. Article 6 du Code de procédure
civile.
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Distinguons deux catégories d’éléments : les éléments de fait et les éléments
de droit.
Les éléments de fait : les parties maitrisent ceux apportés dans un litige, et
donc, logiquement, il est interdit à un juge de fonder sa décision sur des éléments de
fait qui ne sont pas dans le débat. Article 7 alinéa 1er du C.P.C. en ce sens.
Toutefois, le juge n’est pas pour autant totalement exclu pour apprécier les
éléments de fait. En ce domaine, le C.P.C. prévoit différentes dispositions qui
permettent au juge d’apprécier ces faits. Ainsi, par exemple, le juge peut prendre en
considération des faits dans le débat que les parties n’ont pas spécialement invoqués
au soutien de leurs prétentions. Dans un contentieux d’atteinte à la vie privée :
certains éléments sont dans le dossier, rapportés par le plaideur, et un élément n’est
pas mis en avant par le plaideur mais figure au dossier ; alors le juge peut le retenir.
Notons que de tels faits ont été qualifiés d’adventices –adj.-par la doctrine. Motulsky
notamment.
De plus, le juge peut aussi inviter les parties à fournir des explications
concernant des faits, s’il estime que ces explications seront nécessaires à la solution
du litige. Article 8 du C.P.C.
Enfin, pour compléter ces éléments, le juge peut ordonner aux parties des
mesures qui lui permettront de compléter ces éléments. Ici l’article 10 du C.PC.
prévoit que des mesures d’instructions sont susceptibles d’être imposées par le juge
pour préciser des éléments de fait.
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Les parties peuvent toutefois confier au juge la mission d’amiable compositeur.
Le juge a alors la possibilité de statuer en fonction de considérations d’équité. Cf.
alinéa 5 de l’article 12.
Enfin, si un moyen de pur droit n’a pas été invoqué, le juge a alors la faculté,
selon les circonstances, de relever d’office le moyen, sauf s’il s’agit d’un moyen
d’ordre public, le juge ayant alors l’obligation de soulever d’office le moyen.
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qui suppose donc un échange, s’impose aux parties mais aussi en pratique aux avocats –
et aux avoués-. Le non-respect de cette obligation est sévèrement sanctionné car
toute pièce, toute conclusion ou document non communiqué à la partie adverse sera
alors considérée comme non existante pour le juge.
L’article 16 du CPC fixe les obligations du juge pour faire respecter le principe
du contradictoire. Le juge doit donc s’assurer que les parties respectent le principe
du contradictoire. Il peut même, si besoin, enjoindre la communication d’une pièce.
Titre 1. L’instance
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Paragraphe 1. L’introduction de l’instance
A. L’assignation
1. La rédaction de l’assignation
a. Les mentions
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Catégorie de règle 2 : il convient de préciser la juridiction saisie, là où
l’affaire sera portée, sa nature et son siège. C’est à ce titre qu’il est nécessaire de
respecter les règles de compétence d’attribution et de compétence territoriale. De
plus, l’objet de la demande doit être précisé. En ce domaine, le décret du 28
décembre 1998 a apporté une précision. Avant ce décret, l’assignation n’avait pas à
être impérativement motivée. Donc elle n’avait pas à contenir d’éléments juridiques.
Depuis le 1er mars 1999, date d’entrée en vigueur dudit décret, l’article 56 du CPC
prévoit que l’assignation devant le tribunal de grande instance doit contenir un exposé
des moyens en fait et en droit.
Pour expliciter cette réforme, ce qu’il faut préciser c’est que depuis ce décret de
1998 une coopération entre les parties et le juge est privilégiée. A ce titre, les
assignations doivent contenir des qualifications juridiques qui doivent permettre au
juge de faciliter sa mission pour prononcer la solution la plus adaptée au cas
particulier. Le juge bénéficie désormais nécessairement du travail de qualification
impérativement accompli par les avocats. –on parle d’ailleurs d’assignation
qualificative-. La finalité des pouvoirs publics, lors de l’adoption du texte, est de
rechercher un gain de temps pour le prononcé des décisions de justice. Enfin, les
mauvaises langues ont dit parfois que ce décret était l’expression du lobbying de la
magistrature.
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2. Les mentions ponctuelles / complémentaires
b. Les sanctions
-Condition 2 : Un préjudice doit être constaté par celui qui invoque la nullité.
2. La signification de l’assignation
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domicile du défendeur. 655 alinéa 1er. Dans cette seconde hypothèse l’huissier doit
alors impérativement demander l’identité de la personne recevant l’assignation.
L’huissier de justice enfin doit en toute hypothèse conserver dans son étude
une copie de l’acte qui a été signifié.
B. La comparution du défendeur
Dans le sens commun, comparaitre signifie qu’une personne est tenue de venir
et d’assister à une audience. Langage courant de la procédure pénale. Dans le sens
procédural civil, il ne s’agit pas de la présentation du défendeur devant le tribunal. En
effet comparaitre suppose que le défendeur choisisse un avocat pour se défendre.
Si un jugement est prononcé sans le défendeur, sans que ce dernier ait accompli
cette comparution, il s’agira alors d’un jugement réputé contradictoire.
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Notons enfin qu’il est possible de faire échec à ce délai de comparution, en
pratique, en demandant au président du TGI l’autorisation d’assigner à jour fixe. Ce
type d’assignation, à jour fixe, intervient lorsque l’affaire présente un caractère
d’urgence. Il faut toutefois que le demandeur ait obtenu l’autorisation du président du
tribunal, et alors dans cette hypothèse le défendeur ne dépose pas de conclusions.
-Conséquence 2 : dès lors que la constitution d’avocat a été accomplie, elle doit être
adressée à l’avocat adverse par acte du Palais. 814 CPC alinéa 1er. Il s’agit en la
matière d’un acte préalable à la saisine du tribunal, et d’ailleurs la copie de la
constitution d’avocat doit être remise au greffe du tribunal.
C. La saisine du tribunal
Cette mise en rôle impose que soit déposée au TGI une photocopie de
l’assignation à la diligence de l’une ou l’autre des parties, généralement du demandeur.
L’article 757 du CPC alinéa 2 prévoit d’ailleurs que cette remise de l’assignation doit
être faite dans les 4 mois. Et ce à peine de caducité. En cas de prononcé d’une
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caducité, l’affaire sera alors rayée du rôle automatiquement et l’assignation n’aura pas
interrompu la prescription.
A l’inverse, si les délais sont respectés, l’affaire est alors inscrite sur le
répertoire général, le secrétariat greffe constitue un dossier mis à la disposition du
tribunal qui mentionne les différentes pièces essentielles de la procédure. 727 CPC
énumère les différentes informations qui doivent être déposées dans ce dossier,
notamment la constitution d’avocat. De plus les conclusions écrites des parties doivent
être déposées, éventuellement la position du ministère public et éventuellement les
ordonnances du juge de la mise en l’état.
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1. Le contenu des conclusions
Enfin notons que les conclusions doivent être déposées c'est-à-dire remises au
secrétariat-greffe du tribunal, lequel constitue le dossier -753 alinéa 4-.
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On peut en effet distinguer deux catégories : les plaideurs rédigent les
premières conclusions ; en ce qui concerne le demandeur par principe l’assignation
vaut conclusion. 56 et 753 à évoquer.
En pratique, selon ce décret, toute prétention non reprise dans les dernières
conclusions sera automatiquement considérée comme abandonnée. Et,
corrélativement, le tribunal ne devra statuer que sur les dernières conclusions
déposées. Il appartient à l’avocat de reprendre dans ses conclusions le raisonnement
juridique préalablement invoqué.
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Par ailleurs, une incertitude tenait à l’éventuelle possibilité pour les avocats
d’utiliser le principe du renvoi aux conclusions antérieures. En clair on simplifie et on
renvoie. Un avis a été rendu le 10 juillet 2000 par la Cour de cassation aux termes
duquel elle a affirmé que « toute formule de renvoi ou de référence à des écritures
précédentes ne satisfait pas aux exigences du texte -753 alinéa 2- et est dépourvu
de portée ». Conséquence immédiate : les avocats doivent rédiger de nouvelles
conclusions sans se contenter d’un simple renvoi –ce qui faciliterait le travail de
l’avocat-.
-Article 760 CPC : le renvoi peut être immédiat. Il en est ainsi chaque fois que le
défendeur ne comparait pas. Ou quand les parties ont déjà échangé leurs conclusions
au préalable. Il faut de plus que les pièces essentielles aient été échangées. L’affaire,
dans de telles hypothèses, est en état d’être jugée, l’instruction civile considérée
comme terminée. Le président du tribunal rend alors une ordonnance de clôture
déclarant l’instruction close et il fixe immédiatement la date à laquelle se tiendra
l’audience de plaidoirie. L’article 760 précise que cette audience peut même se tenir
immédiatement. 760 alinéa 3 in fine.
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Très méconnu il est vrai…
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-Article 761 CPC : il prévoit le recours à un circuit court mais tout en respectant un
délai plus long. L’affaire est simple mais l’instruction est un peu prolongée donc. Il en
est ainsi lorsque le président du tribunal considère qu’un échange de conclusions
supplémentaire s’impose. Les parties doivent remettre un nouveau jeu de conclusions
car l’affaire n’est pas en état d’être jugée. Le président du tribunal convoque donc une
seconde conférence avec les avocats – dans le cadre d’un appel des causes- afin que
les parties puissent être renvoyées à une audience de plaidoirie. En pratique, cette
procédure –qui ne nécessite pas, soulignons le, de recours au juge de la mise en état-
est assez peu utilisée, car les affaires portées devant un TGI sont, dans la grande
majorité des cas, complexes. Ces affaires nécessitent l’intervention d’un juge
spécialisé dans le domaine de l’instruction. 762.
Pour développer, deux questions : qui est le juge de la mise en l’état ? Quelles
sont ses attributions ?
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état bénéficie d’une compétence exclusive, dès lors qu’il a été saisi, jusqu’à ce qu’il
soit dessaisi.
-Auditionner les parties, après les avoir convoqués. Ce juge a alors un rôle essentiel
d’administration de l’instruction civile. Non seulement il veille à l’échange des
conclusions mais il peut aussi délivrer des injonctions, accorder des délais, ou encore
ordonner des renvois. 768-1 notamment.
-Les missions du magistrat ; elles ont été modifiées par un décret de 2004 afin
d’accélère la résolution des contentieux. Ce magistrat peut notamment invoquer des
incidents affectant l’instance en opérant une radiation de l’affaire s’il s’avère que les
avocats s’abstiennent d’accomplir tout acte de procédure. De plus, ce magistrat peut
rendre une ordonnance de clôture et renvoyer l’affaire devant le tribunal. Par
ailleurs ce magistrat peut statuer sur certains instants, notamment les exceptions de
compétence ou de nullité. Et afin de règlementer la mise en état le décret de 2005 a
introduit une nouveauté ; en effet l’article 764 du CPC permet au juge de la mise en
état d’établir un calendrier de l’instruction. Cette pratique dite du calendrier était
déjà adoptée devant certaines cours d’appel ; elle doit permettre de distinguer les
différents temps de l’instruction civile. Ce calendrier contient notamment le nombre
prévisible des échanges de conclusions ainsi que la date de ces échanges, la date de la
clôture de l’instruction ainsi que celle des débats. Ce calendrier énonce aussi la date
du prononcé de la décision.
Cette ordonnance n’est donc soumise à aucune formalité particulière pour être
prononcée. Elle doit juste être datée donc.
Ses effets sont essentiels : dès son prononcé les parties, en principe, ne
peuvent déposer une nouvelle pièce ou de nouvelles conclusions. 783 alinéa premier
prévoit d’ailleurs comme sanction l’irrecevabilité prononcée d’office par le juge en cas
de dépôt postérieur à l’ordonnance de clôture. Par exception l’alinéa 2 de 783 prévoit
différents domaines dans lesquels des conclusions peuvent être déposées
postérieurement à l’ordonnance de clôture. Ainsi en matière de loyer notamment.
Pour éviter que des pièces notamment des conclusions ne soient déposées à la
dernière minute un avocat peut demander la révocation de l’ordonnance de clôture,
784.
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Le CPC prévoit les différentes conditions, restrictives, de cette révocation.
Elle ne peut être invoquée que s’il se révèle une cause grave intervenue depuis
l’ordonnance de clôture.
Pour conclure, le juge de la mise en état dispose par principe de pouvoirs très
étendus qui ne sont qu’exceptionnellement contestés. Certains auteurs considèrent à
cet égard que le juge de la mise en l’état est doté de telles compétences qu’il peut
parfois intervenir de manière excessive dans le cadre du contentieux civil.
Paragraphe 3. L’audience
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Par parenthèse : l’audience à huis clos est en matière pénale, pas en civil,
l’audience est en chambre du conseil quand elle est secrète.
Donc pour conclure des impératifs d’ordre public doivent être respectés
notamment au nom d’une certaine moralité. A cet égard, le président, assisté par son
huissier audiencier, assure la police de l’audience. Le public doit avoir une attitude
digne, quel que soit le contentieux, ne pas manifester son approbation ou sa
désapprobation. Le président peut donc ordonner l’expulsion de la salle d’audience. De
façon générale, le devoir de réserve s’impose aux parties au nom du respect de la
Justice. Notamment article 24.
Par principe, la procédure devant le TGI est une procédure écrite, nous l’avons
vu. Toutefois, l’oralité intervient devant le TGI dans le cadre de l’audience. Il
appartient en effet aux avocats d’exposer les arguments, les prétentions des parties
dans le cadre des plaidoiries. Une plaidoirie permet donc d’exposer les moyens,
prétentions, à la barre, pour tenter de convaincre le tribunal. La plaidoirie entre dans
les fonctions d’assistance de l’avocat.
Cette fonction est rémunérée par un droit de plaidoirie facturé au client –avec
des règles particulières d’ailleurs-.
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Exemple: quand on est demandeur, pour une action en nullité d’un mariage le ministère
public demandeur prend la parole en premier. A l’inverse lors d’une action en
rectification d’un acte de l’état civil le ministère public défendeur s’exprime en
dernier. Enfin quand il est partie jointe le ministère public parle en dernier ( ?).
Par exception, les parties peuvent produire des notes en délibéré qui doivent
être impérativement communiquées à l’adversaire. Tout autre dépôt impose la
réouverture des débats. Cette réouverture s’effectuant à la demande du président
s’il considère qu’un complément d’information s’impose.
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A. Les exceptions de procédure
71 du CPC prévoit trois cas de moyens de défense : Il peut s’agit d’une défense
au fond, qui permet de rejeter les prétentions de la partie adverse. Les éléments de
droit substantiel sont alors invoqués et peuvent être proposés en tout état de cause.
Il existe de plus deux autres moyens de défense, liés au terrain processuel, fins de
non recevoir et incidents.
L’exception de procédure est constituée par tout moyen qui tend soit à faire
déclarer la procédure irrégulière ou éteinte, avec des arguments procéduraux, soit à
en suspendre le cours. L’article 73 du CPC permet donc à un défendeur d’agir au niveau
procédural pour obliger le demandeur à renouveler sa demande. Ou pour retarder le
prononcé d’un jugement.
-3ème exception : l’exception de connexité. Elle est invoquée lorsque deux juridictions
doivent statuer sur deux affaires différentes pour lesquelles un lien existe. Cette
exception permet alors de faire juger ces deux affaires ensemble, l’objectif de la
règle étant d’obtenir une meilleure organisation de la justice.
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-5ème exception : l’exception dilatoire. Elle est invoquée quand le défendeur démontre
l’existence dans son intérêt d’un délai d’attente. Le défendeur ne peut donc agir avant
l’expiration de ce délai qui suspend le cours de l’instance.
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Enfin en ce qui concerne l’exercice du droit de recours, en principe l’appel est
écarté et ne peut intervenir que lorsque le fond de l’affaire a été abordé.
Par exception, quand le juge va statuer uniquement sur la compétence, une voie
de recours particulière peut être utilisée, dans un délai de 15 jours. Il s’agit alors d’un
contredit. Cette voie de recours a un effet suspensif et le juge ne peut statuer sur le
fond tant que le contredit est en cours.
L’article 122 n’énonce pas une liste exhaustive. Le juge peut reconnaître, dans
certaines circonstances, l’existence d’une fin de non recevoir. Exemple : le juge a du
apprécier la portée d’une clause de médiation ou de conciliation. Clause qui permet
d’écarter toute saisie préalable du juge. En clair en cas de litige il faut d’abord
rechercher un médiateur. Dans certains litiges, les parties ont parfois, en dépit de la
clause, agi en justice. Une chambre mixte de la Cour de cassation, le 14 février 2003,
s’est prononcée en affirmant que l’existence d’une telle clause constituait une cause
de fin de non recevoir de l’action en justice exercée par un plaideur.
Le recours à une fin de non recevoir présente un caractère mixte. En effet les
fins de non recevoir sont proches d’une exception de procédure par leur cause. Elles
consistent à faire déclarer irrecevable une demande et donc sans examen au fond, si
cette demande ne remplit pas les conditions de l’action, ou lorsque la prescription est
constatée.
En effet, une fin de non recevoir est une sanction du défaut des conditions
fondamentales de l’action. Ou encore du non respect des délais. Aussi ce moyen de
défense apparaît proche de l’exception de procédure car il se place sur le plan
procédural.
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De façon complémentaire, les fins de non recevoir sont proches de la défense
au fond. En effet, elles ont pour incidence un échec définitif d’une demande, en
écartant ainsi tout droit d’agir. Le demandeur n’est plus habilité à saisir le tribunal.
Donc, même s’il n’y a pas de conflit sur le fond, les conséquences semblent alors
identiques à une défense au fond. Voilà du caractère mixte : fondements procéduraux,
conséquences de fond.
Les fins de non recevoir sont établies par le juge et présentent une double
particularité :
-Elles peuvent être invoquées en tout état de cause par les parties, au même titre
que les moyens de défense au fond, et contrairement aux exceptions de procédure.
-Le juge a parfois l’obligation de relever d’office une fin de non recevoir. Notamment
lorsqu’elle a un caractère d’ordre public, comme par exemple en cas de non respect
des délais de prescription.
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a. Intervention volontaire
Forme 1 :
L’intervention qualifiée de volontaire est dite principale. Tel est le cas lorsque
le tiers, l’intervenant, invoque un droit propre et formule des prétentions distinctes
de celles dont la juridiction est préalablement saisie.
Forme 2 :
b. Intervention forcée
Cette intervention concerne le cas dans lequel l’une des parties, à l’instance en
cours, en appelle une autre en l’obligeant à intégrer le rapport juridique d’instance.
Exemple : la victime d’un dommage a assigné l’auteur du préjudice mais cette même
victime peut solliciter une tierce personne qu’elle considère coauteur de ce préjudice.
Article 331 alinéa 2. L’article 332 prévoit de plus que cette initiative d’une
intervention forcée peut être suggérée par le magistrat qui invite les parties à
mettre en cause toute personne intéressée dont la présence parait nécessaire à la
résolution du litige. Exemple type : contentieux de droit de la responsabilité civile. On
peut distinguer différentes justifications liées à l’intervention.
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Justification 1 :
Elle permet une mise en cause aux fins de condamnation. Toute personne ayant
donc le droit d’agir contre un tiers donc.
Justification 2 :
Pour conclure, l’intervention forcée est en principe possible à tout moment du procès.
331 alinéa 3 prévoit que l’intervention forcée ne peut être invoquée qu’en permettant
au tiers d’être appelé en temps utile pour faire valoir sa défense. En clair réapparait
ici le fameux principe du contradictoire.
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b. Les demandes reconventionnelles
-La caution invoque non seulement la faute du créancier mais aussi le préjudice subi en
raison de la faute commise, justifiant une demande de compensation. Il s’agit alors
d’une demande reconventionnelle.
Avant 2003 la Cour de cassation estimait que la caution ne devait invoquer qu’un
moyen de défense au fond, en relevant la faute. Donc cette caution devait de façon
complémentaire formuler une demande reconventionnelle en invoquant la
responsabilité du banquier liée au préjudice subi.
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demande reconventionnelle. Enfin, la demande reconventionnelle doit enfin être
rattachée par un lien suffisant à la prétention initiale.
Sur les incidents affectant l’existence même du lien : ces incidents peuvent
affecter le lien d’instance de manière provisoire ou définitive.
Des évènements ont pour effet soit la suspension soit l’interruption du lien
d’instance. En matière de prescription par parenthèse, notons que les termes
identiques de suspension et d’interruption sont utilisés. Mais la signification n’est pas
totalement identique pour nous.
1. La suspension de l’instance
Catégorie 1
La suspension peut être fondée sur un cas particulier prévu par la loi. Dans
cette hypothèse le juge doit suspendre l’instance. Exemple classique : article 81 CPC,
le juge se déclare incompétent pour des raisons procédurales, il ne peut statuer au
fond notamment tant que la CA ne s’est pas prononcée dans le cadre du contredit. La
suspension de l’instance dure le temps que la CA statue sur ce contredit.
Catégorie 2
La suspension peut de plus être liée à une décision du juge, elle aura alors trois
effets différents, au-delà de la simple suspension du lien d’instance : sursis à statuer,
radiation, retrait du rôle.
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-Soit le sursis à statuer : selon 378 du CPC le prononcé d’un sursis à statuer suspend
le cours de l’instance, pour le temps déterminé par l’évènement justifiant le sursis à
statuer. La décision de surseoir à statuer constitue donc en pratique une mesure
suspensive de l’instance mais sans dessaisir le juge. Aussi au terme du sursis l’instance
peut reprendre son cours, sur l’initiative de l’une des parties ou du juge. L’une des
particularités du sursis à statuer réside dans son caractère facultatif. Le juge n’est
pas tenu de prononcer un sursis à statuer et dispose à ce titre d’un pouvoir
discrétionnaire. Dans certains cas cette mesure est prévue par la loi. Exemple :
lorsqu’une question préjudicielle est formulée et qu’il appartient à une autre
juridiction de statuer. Lorsque le sursis à statuer est prononcé devant une juridiction
du 1er degré, l’appel ne peut être interjeté contre la décision de sursis à statuer
qu’avec l’autorisation du 1er président. Il faut toutefois un motif grave et légitime
pour interjeter appel contre la décision de sursis à statuer.
Différence entre pouvoir souverain et pouvoir discrétionnaire du juge ? Dans les deux
cas les juges sont libres, mais le discrétionnaire est totalement libre –exemple du
juge allouant des frais article 700, ceci discrétionnairement-, dans la souveraineté
l’exigence de motivation est de mise.
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demande de retrait du rôle doit être formulée par écrit et être motivée. Le recours à
cet écrit constituant une garantie du respect de la volonté des parties. Enfin,
contrairement à la radiation le retrait du rôle n’est pas une sanction. A ce titre aucun
recours n’est possible. Dès lors le rétablissement de l’instance demeure possible, sauf
en cas de péremption, avec la demande de l’une des parties.
2. L’interruption de l’instance
-Causes d’interruption : Elles peuvent être non automatiques, ce qui suppose qu’une
notification soit accomplie à l’autre partie. Le décès d’une des parties, il faut le
notifier à la partie adverse dès lors que l’action est transmissible, les héritiers
reprenant l’instance. Le passage sous un régime d’incapacité. Il faut que de tels
évènements soient antérieurs à l’ouverture des débats. L’instance est alors paralysée
et l’interruption de cette instance emporte alors interruption des délais de
péremption. La péremption étant un mode d’extinction de l’instance lié au défaut
d’accomplissement des diligences prévues qui s’impose aux parties pendant le
déroulement du procès. Aussi l’interruption de la péremption s’impose tant qu’il n’y a
pas reprise de l’instance. La reprise de l’instance peut alors être volontaire, si les
parties décident par voie de conclusion de reprendre le contentieux initial, le juge
n’étant pas dessaisi par principe. Le juge peut alors demander aux parties d’accomplir
toutes les diligences requises dans les délais qu’il fixe. Enfin, le juge, à défaut
d’accomplissement de ses diligences, pourra solliciter une radiation de l’affaire. A la
suite du décès de l’une des parties, la procédure est interrompue ; une reprise de
l’instance peut toutefois intervenir contre les héritiers ou le conjoint et ces derniers
doivent avoir toutes les diligences requises pour poursuivre le contentieux.
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b. Les incidents affectant définitivement le lien d’instance
En principe, dans la majorité des cas, le lien d’instance s’éteint par le prononcé
d’une décision de justice. Cette décision mettant un terme au litige. Il existe
toutefois d’autres évènements, également à l’origine d’une extinction de l’instance.
Dans ce domaine l’instance peut s’éteindre sous deux formes différentes :
-Notamment lors de la conclusion d’un contrat de transaction qui permet aux parties
par des concessions réciproques de mettre un terme au litige.
-Quand les actions ne sont pas transmissibles le décès d’une des parties éteint
l’action.
Enfin, si les parties le souhaitent le juge peut donner force exécutoire à l’acte
qui constate un éventuel accord des parties.
Différentes causes possibles, 385 CPC. Elles peuvent être liées à une
péremption d’instance, désistement d’instance ou une caducité.
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Péremption d’instance
De plus les juges ont précisé que ce délai de 2 ans devait courir à compter de
l’accomplissement des dernières diligences. Cette péremption doit être demandée par
les parties au terme du délai de 2 ans. Le juge ne peut la relever d’office.
Le désistement d’instance
La caducité
Elle vise la citation en justice plus particulièrement. 406 CPC prévoit cette
caducité. Elle peut intervenir par exemple lorsqu’une assignation n’est pas enrôlée
dans les délais requis.
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Paragraphe 2. Les incidents relatifs à la preuve
De tels incidents interviennent quand l’un des plaideurs conteste l’origine d’un
écrit. Exemple type : falsification. Les règles applicables en ce domaine alors de la
nature de l’écrit contesté.
a. La vérification d’écriture
Cette procédure intervient quand une partie produit un écrit contesté par son
adversaire. 287 CPC prévoit que si une des parties dénie l’écriture qui lui est
attribuée ou déclare ne pas reconnaître celle qui lui est également attribuée, le juge
peut alors vérifier l’écrit concerné sauf s’il a la possibilité de statuer sans tenir
compte de cet écrit.
Le demandeur, dans cette procédure, est celui qui souhaite utiliser un acte. Le
défendeur est celui qui conteste l’écrit apporté. Le juge dispose alors de différentes
mesures pour opérer les vérifications. Ainsi le juge peut demander aux parties de
produire d’autres documents, lesquels serviront pour comparer. Ou encore le juge
peut faire rédiger un texte sous sa dictée. Ou bien le juge peut demander
l’intervention d’un technicien.
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Enfin, l’article 285 CPC apporte des précisions concernant les juridictions
compétentes. Pour les vérifications d’écriture à titre principal, le tribunal de grande
instance dispose d’une compétence exclusive. 285 alinéa 2.
Cette procédure suppose qu’un écrit sous seing privé ait été produit par une des
parties et son adversaire prétend que l’acte a été contrefait ou altéré. Deux éléments
permettent de distinguer cette procédure de la vérification d’écriture.
Elément 2 : le demandeur est celui contre lequel une autre personne risque
d’invoquer l’acte.
Cette procédure peut être mise en œuvre sous deux formes différentes :
-Si le faux est invoqué en cours d’instance, il est procédé à l’examen de l’écrit
litigieux conformément aux dispositions relatives à la vérification en écriture. 287 et
suivants CPC.
-Si le faux est invoqué à titre principal, alors l’assignation doit mentionner les
moyens démontrant le faux et faire sommation au défendeur de déclarer s’il entend
ou non faire usage de l’acte prétendu faux ou falsifié. 300 CPC. Le défendeur peut
alors avoir deux comportements différents. Il peut ainsi déclarer ne pas vouloir se
servir de l’écrit prétendu faux. Le juge doit alors donner acte de cette déclaration au
demandeur, élément qui permet de terminer le procès. Ou bien à l’inverse si le
défendeur ne comparait pas, 302 CPC, ou s’il déclare vouloir utiliser l’écrit litigieux le
juge pourra alors procéder comme en matière d’incident de vérification d’écriture.
40
2. La contestation d’un acte authentique
-Droit commun des mesures d’instruction : Ces règles ont pour caractéristique de
s’appliquer quelle que soit la mesure d’instruction prononcée par le juge. Selon un
ordre chronologique on peut distinguer trois temps. Prononcé, exécution,
conséquences.
41
-Pour ce qui est du moment, la mesure d’instruction est en principe susceptible d’être
demandée en cours de procès, lorsque le juge souhaite obtenir une précision, des
informations complémentaires sur certains éléments. Ponctuellement, une mesure
d’instruction peut intervenir sur un éventuel futur litige.
-Pour ce qui est de l’origine de la mesure : elle peut être ordonnée d’office par le juge
ou bien à la demande de l’une des parties. Le juge apprécie alors l’opportunité. La
demande ne s’impose pas au juge qui peut notamment étendre ou restreindre la
mesure demandée. Enfin la demande doit apparaître accessoire car par principe
chaque plaideur doit apporter la preuve des faits qu’il allègue. 146 alinéa 2 prévoit en
ce sens que les mesures d’instruction ne peuvent en aucun cas suppléer la carence de
l’une des parties dans l’administration de la preuve.
-Pour ce qui est du coût enfin : le coût des mesures d’instruction, lorsque le juge
décide de recourir à des mesures de ce type, 147 CPC précise alors que le juge doit
opter pour ce qui est le plus simple et le moins onéreux. Cette règle est justifiée car
en principe le recours à une mesure d’instruction est souvent cher et le coût est à la
charge des parties.
42
Exemple : en cas de recours à un expert, le juge contrôle les opérations
accomplies par le technicien. A ce titre, le juge fixe les dates et lieux des opérations
qui seront menées dans le cadre de l’instruction.
Si des tiers ou des parties doivent apporter leur concours à l’opération, une
convocation doit alors être donnée. Le ministère public peut même parfois être
présent même s’il n’est pas partie principale au litige.
La décision par laquelle est ordonnée une mesure d’instruction ne dessaisit pas
le juge qui rend sa décision. 153 CPC. Aussi, conséquence immédiate, le juge qui a
ordonné la mesure peut ne pas attendre le terme de l’instruction et a donc la
possibilité de trancher plus rapidement le litige sur le fond. Le décret du 28
décembre 2005 a apporté une précision au dit article 153, afin d’accélérer
l’instruction. Entré en vigueur en mars 2006. Désormais, la décision judiciaire qui
ordonne l’instruction doit indiquer la date à laquelle l’affaire sera rappelée pour un
nouvel examen. On veut accélérer la résolution des litiges en clair.
En ce qui concerne les voies de recours après une décision ordonnant une
mesure d’instruction, par principe l’appel et le pourvoi ne peuvent être exercés contre
ces décisions, indépendamment du jugement sur le fond. Et ce sauf dans des cas
prévus par la loi. Aussi, sauf cas particuliers qu’on verra, c’est uniquement quand le
43
jugement sur le fond est rendu qu’une voie de recours pourra être exercée, non
seulement contre la décision mais aussi contre la mesure d’instruction demandée.
On peut en distinguer 4.
En principe, le TGI pourrait statuer sans avoir au préalable entendu les parties.
Or à l’inverse ce même tribunal peut solliciter une comparution personnelle de ces
mêmes parties. Aussi la présence de celles-ci peut intervenir soit d’office lorsque le
juge le demande, soit à la demande des parties elles mêmes, afin de pouvoir préciser
certains éléments. La comparution personnelle a alors lieu selon les modalités prévues
par le juge.
En toutes matières, le juge peut prendre une connaissance personnelle des faits
litigieux et procéder ainsi à des constatations ou des appréciations jugées
nécessaires. 179 CPC. Le juge, si besoin est, peut même se déplacer sur les lieux. Et si
besoin avec un expert. Exemple du conflit lors de la construction d’un mur mitoyen, le
juge se déplacerait avec un géomètre expert. Le recours à des vérifications
personnelles doit respecter le principe du contradictoire. Les parties devant ainsi
être présentes lors de ces vérifications. Enfin, au terme de ces vérifications le juge
dresse un procès verbal. 182 CPC.
44
c. Les déclarations des tiers
Pour les attestations écrites : 202 alinéa 1er prévoit une attestation, qui peut
être produite par écrit lors d’un procès civil. Exemple du contentieux du divorce pour
faute, chaque époux apporte des témoignages, attestations écrites règlementées. Un
tel écrit doit contenir différentes indications : date et signature de l’auteur de
l’attestation, on doit pouvoir identifier l’auteur, le lien de parenté doit être précisé,
voire lien d’alliance ou de subordination avec le bénéficiaire du document. Enfin doit
être expressément indiquer qu’il a été établi en vue d’une production en justice.
L’auteur de l’attestation doit avoir connaissance qu’une éventuelle fausse attestation
l’expose à des sanctions pénales.
45
De plus, au-delà du motif légitime, 206 prévoit que les parents ou alliés en ligne
directe de l’une des parties peuvent refuser de témoigner. A l’inverse, celui qui refuse
de témoigner, sans raison, s’expose à la condamnation de payer une amende civile. 207
alinéa 2. Le juge, si le témoignage est organisé, doit alors entendre les parties,
séparément, dans l’ordre qu’il détermine au préalable. Les témoins doivent d’ailleurs
prêter serment avant de parler. Lors de l’audition, les parties n’ont pas le droit
d’interrompre, interpeller, ou chercher à influencer le témoin. Les parties ont
toutefois la possibilité de soumettre au juge des questions qu’elles souhaiteraient voir
posées aux témoins.
Enfin, les témoins doivent rester à la disposition du juge jusqu’à la clôture des
débats. Leurs dépositions étant alors consignées dans un procès-verbal, également
signé par les parties.
Le juge dispose, en principe, d’une certaine liberté. Non seulement pour le choix
du technicien, mais aussi pour la délimitation de sa mission qui pourra l’éclairer avant
la décision future. Il existe toutefois des listes de personnes habilitées, mais elles ne
sont qu’indicatives. Le juge peut également, à tout moment, changer le technicien
désigné. De plus, il n’est pas lié aux constatations et conclusions apportées par
l’expert. 246 CPC en ce sens. L’intervention du technicien se limite donc à la
production d’un simple avis, sans objectif complémentaire. En effet l’objectif n’est
pas d’obtenir une conciliation des parties ni de donner une solution juridique au litige.
46
Toutefois, certaines règles applicables au juge sont mises en œuvre pour les
techniciens. Exemple : pour garantir l’impartialité du technicien, celui-ci ne peut
recevoir de rémunération, sous quelque forme que ce soit. 248. Seule une décision
judiciaire permet de fixer une éventuelle rémunération de ces techniciens, à la charge
des parties. Autre exemple : comme pour tout magistrat, le technicien désigné peut
faire l’objet d’une récusation par les parties, en raison de circonstances particulières.
C. Le serment judiciaire
Il s’agit du serment formulé devant le juge, qui peut prendre deux formes
différentes à savoir le serment décisoire et le serment supplétoire. Le serment
décisoire est déféré par une partie à l’autre partie. Si cette dernière accepte de
prêter serment, la preuve est faite alors à son profit. A l’inverse en cas de refus, la
preuve est faite au profit de l’adversaire c'est-à-dire celui qui a pris l’initiative du
recours au serment.
Le serment supplétoire est quant à lui déféré d’office par le juge, de façon
facultative. Le juge procède à cette mesure lorsqu’il souhaite obtenir un complément
des preuves existantes.
48
A. La procédure d’assignation à jour fixe
Une telle procédure repose par principe sur le critère de l’urgence. Au même
titre d’ailleurs que la procédure de référé. Cependant, contrairement au référé
l’assignation à jour fixe aura pour effet le prononcé d’une décision définitive. Car,
c’est la règle de cette assignation, le fond du litige doit être tranché. 788. Le CPC
énonce différentes conditions qui s’imposent à cette assignation.
-L’affaire doit être en état d’être jugée, sous peine de faire l’objet d’un renvoi à un
juge de la mise en état.
-Il faut une autorisation préalable du président du tribunal, ou de son délégué, pour
pouvoir assigner un adversaire à jour fixe. L’article 788 alinéa 2 précise d’ailleurs que
la demande présentée au président doit être formulée par requête, en exposant les
motifs de l’urgence et en contenant les conclusions du demandeur, tout en visant les
pièces justificatives. Le président apprécie alors les circonstances de l’urgence pour
admettre la saisine du tribunal.
-Le jour fixé doit correspondre à un jour pendant lequel le tribunal siège. 7 juillet
2006 : arrêt de la Cour de cassation, l’assignation à jour fixe avait choisi un jour
férié. Le délai de prescription était presqu’arrivé à son terme. La Cour a précisé les
conséquences d’une assignation à jour fixe pour un jour férié. Il ne s’agit selon elle pas
d’un vice de forme, donc aucune incidence sur la décision rendue.
49
par le président pour l’appel de l’affaire. L’assignation mentionne également la
chambre à laquelle l’affaire a été distribuée.
B. La requête conjointe
Deux procédures peuvent être mises en œuvre : celle sur requête et celle de
référé.
50
A. La procédure de référé
Toutes les juridictions ont le pouvoir d’ordonner des mesures en référé. Il faut
toutefois que les conditions spécifiques du référé soient réunies et ses conditions
sont prévues pour la juridiction du président du TGI. 808 et 809 CPC. Ces deux
textes étant transposables aux autres juridictions.
Par principe, une ordonnance de référé doit alors être rendue par le juge qui
consacre ainsi une décision provisoire, rendue à la demande de l’une des parties.
a. Cas général
-Situation d’urgence doit être constatée. Situation de fait. Les juges du fond
l’apprécient.
-La mesure ordonnée ne se heurte à aucune contestation sérieuse sur le fond du droit
ou que la mesure soit justifiée sur l’existence d’un différend.
Cette formule est assez large pour recourir au référé dans diverses situations .
Hypothèse classique : atteinte à l’article 9 CPC, à la suite d’une publication dans un
journal. En référé, au nom de l’urgence le juge prend une mesure –suppression de la
vente par exemple- sans que sa décision puisse se heurter à une contestation sérieuse
sur le fond.
b. Cas spéciaux
-Le juge peut ordonner des mesures conservatoires, soit pour prévenir un dommage
imminent, soit pour faire cesser un trouble manifestement illicite. Le critère de
51
l’urgence apparaît alors présumé. Exemple de l’atteinte à la vie privée ou encore de
l’expulsion en cas d’occupation de locaux.
-Le juge peut recourir à deux catégories de référé : référé provision, référé
injonction.
52
en matière de référé : un temps suffisant doit être laissé entre l’assignation et
l’audience, pour préparer la défense des parties. Le président a alors deux
possibilités :
-L’exécution provisoire d’une ordonnance de référé est dite de droit. Le juge peut
alors ordonner l’exécution de sa décision, et l’appel ne sera pas suspensif. La décision
rendue peut faire l’objet d’un appel, dans le délai de 15 jours devant la cour d’appel.
-La décision rendue dans le cadre d’une procédure de référé peut être accompagnée
d’autres mesures. Ainsi du prononcé d’une astreinte. Ou bien la sanction prononcée en
cas d’abus de procédure, avec condamnation à dommages intérêts.
-Avant que le juge des référés … deux possibilités : le juge peut tout d’abord
renvoyer l’affaire à une formation collégiale en état de référé. L’instance reste une
instance de référé mais le jugement rendu ne sera pas prononcé par un seul juge,
unique ; mais par une formation collégiale, sans que pour autant la décision rendue
puisse être dotée de l’autorité de la chose jugée. Autre possibilité : si le juge des
référés considère qu’il ne peut pas statuer sur la demande présentée mais si le
critère de l’urgence reste présent, ce juge peut alors renvoyer l’affaire à une
audience pour qu’il soit statué sur le fond. En effet, depuis le décret du 28 décembre
1998, le juge des référés a la possibilité de fixer la date d’audience pour passer ainsi
d’une procédure de référé à une procédure ordinaire. Donc la décision initiale du
juge des référés emporte alors saisine du tribunal sans avoir à assigner à nouveau à
jour fixe. Cette procédure est appelée passerelle. Elle permet donc le prononcé d’un
jugement sur le fond dans le cadre d’une procédure ordinaire et non plus uniquement à
titre provisoire. Au niveau procédural, l’objectif est le gain de temps, sorte de
raccourci qui doit toutefois respecter un temps suffisant pour que les parties
puissent préparer leurs défenses, dans le cadre d’un débat contradictoire.
53
Une telle procédure a été initialement limitée au TGI et a été étendue plus
récemment au TI.
812 et 813 CPC : le président du TGI peut ordonner sur requête toute mesure
urgente liée aux circonstances. En pratique, le domaine de ces ordonnances sur
requête recoupe a priori celui des ordonnances de référé. Il faut toutefois distinguer
les deux procédures car si le référé est nécessairement contradictoire, la requête
est quant à elle unilatérale.
-Soit lorsque le président considère qu’en raison de l’urgence et des circonstances une
mesure doit être prise non contradictoirement.
54
L’une des particularités de cette ordonnance est d’être exécutoire à la seule
vue de la minute, donc sans être nécessairement notifiée. Si le requérant est débouté
de sa demande il peut alors interjeter appel dans le délai de 15 jours. A l’inverse, si ce
requérant obtient gain de cause, il pourra par principe ordonner l’exécution de
l’ordonnance. Dans cette dernière hypothèse, si un tiers invoque un préjudice, celui-ci
ne pourra pas interjeter appel. Ce tiers pourra toutefois saisir en référé le juge qui a
rendu l’ordonnance sur requête afin qu’il modifie ou qu’il rétracte cette ordonnance
sur requête. 493 et suivants réglementent l’ordonnance sur requête.
A. La procédure ordinaire
55
Pour la tentative de conciliation devant le tiers conciliateur : Cette conciliation
suppose l’accord préalable des parties, qui ont 15 jours pour faire connaître leur
acceptation –en cas de refus du conciliateur désigné, c’est le juge qui fera alors
office de conciliateur-. Si les parties acceptent l’intervention du conciliateur le juge
fixe alors un délai pour accomplir la mission de conciliation. Pendant cette phase de
conciliation le conciliateur doit alors convoquer les parties et à l’expiration de sa
mission faire connaître au juge d’instance son résultat. En cas de conciliation, le
conciliateur établit un constat d’accord signé par les parties et le document doit
ensuite être homologué à la demande des parties par le juge. A l’inverse, en cas
d’échec de la conciliation, le greffe du tribunal indique alors aux parties qu’elles ont la
faculté de saisir la juridiction compétente à fin de conciliation. 832-1 et suivants CPC.
L’assignation dite à toute fin suppose non seulement de cosigner les parties
mais aussi à défaut d’obtenir un jugement. Cette assignation doit contenir d’abord les
mentions requises pour toute assignation. 56 CPC.
De plus, 836 CPC précise les autres indications portées dans l’assignation
notamment le jour, le lieu, et l’heure de l’audience. Si le demandeur est à l’étranger il
faut aussi mentionner les noms prénoms et adresse de la personne chez qui il réside.
Tout ceci à peine de nullité.
Cet acte introductif d’instance prévoit donc les conditions dans lesquelles le
défendeur peut se faire assister ou représenter. L’assignation est alors délivrée au
56
moins 15 jours avant la date d’audience et la remise d’une copie de l’assignation au
secrétaire greffe, remise qui vaut saisine du tribunal, doit intervenir au plus tard 8
jours avant la date d’audience. 838.
L’article 839 prévoit qu’en cas d’urgence ces délais peuvent être réduits, avec
l’autorisation du juge.
1. L’affaire est en état d’être jugée et le juge d’instance peut alors se prononcer
2. L’affaire n’est pas en état d’être jugée et le juge procède alors à un renvoi à une
audience ultérieure, et en pratique le greffe avise les parties de cette nouvelle date.
c. La présentation volontaire
845 CPC prévoit qu’en cas d’accord les parties peuvent introduire l’instance en
se présentant volontairement devant le juge d’instance pour faire juger leurs
prétentions. Un PV constate alors cette présentation commune des parties et doit
être signé, et vaut assignation. 847 CPC précise qu’une phase préalable de conciliation
reste obligatoire. Le juge tranche le litige en cas de défaut de notification.
d. La requête conjointe
Comme devant le TGI, les parties peuvent exposer leurs prétentions par le
dépôt d’une requête conjointe. Le tribunal d’instance est alors immédiatement saisi.
Une phase initiale de conciliation doit alors être lancée.
e. La déclaration au greffe
Ce mode de saisine concerne les litiges d’un faible montant. En effet, 847-1 CPC
prévoit que lorsque le montant n’excède pas le taux de compétence en dernier ressort
du tribunal d’instance à savoir 4000 euros. La saisine du tribunal d’instance peut
résulter d’une simple déclaration remise et adressée au greffe du tribunal. Cette
déclaration mentionne les éléments d’identification des parties, l’objet du litige et
57
enfin un exposé sommaire des motifs. Les parties sont alors convoquées par lettre AR
et la convocation vaut citation pour le défendeur. La convocation mentionne d’ailleurs
les conséquences du défaut de comparution. Même dans cette hypothèse la
conciliation reste obligatoire.
Le déroulement de l’instance
Les prétentions des parties sont notées au dossier ou consignées dans un PV.
843 alinéa 1er. Le juge peut inviter les parties à fournir des explications qu’il estime
nécessaires pour la solution du litige. Le juge d’instance, par exemple, peut mettre en
demeure les parties de produire dans le délai qu’il détermine tous les documents ou
toutes les justifications propres à l’éclairer.
Enfin si les parties n’exécutent pas ce que le juge a sollicité le juge d’instance
peut toutefois passer outre et statuer tout en tirant les conséquences de l’abstention
ou du refus des parties.
1. L’injonction de payer
58
et il appartiendra alors au créancier de mettre en œuvre les voies de recours, qui
relèvent du droit commun. Enfin, en toute hypothèse, pour protéger les intérêts du
débiteur celui-ci dispose d’une voie de recours particulière à savoir l’opposition à
l’ordonnance d’injonction de payer. L’opposition fera naitre un débat contradictoire.
Cette opposition est alors formée en principe devant le juge qui a délivré l’ordonnance
d’injonction de payer ; le jugement ainsi rendu se substituant à l’ordonnance portant
injonction de payer.
2. L’injonction de faire
59
Le conseil de prud’hommes est saisi par une simple demande formée auprès du
secrétariat de la juridiction. Il n’existe donc pas un formalisme imposé lors de la
saisine du tribunal. Seul doit être indiqué le nom, l’adresse des parties et leurs
professions. Le secrétariat greffe convoque alors les parties à une date fixée pour la
phase préalable obligatoire de conciliation. La convocation doit indiquer uniquement
les noms, professions, domicile du demandeur ainsi que la date et l’heure de l’audience
de conciliation et enfin le chef de la demande. La convocation envoyée vaut alors
citation des parties.
B. Le déroulement de l’instance
A. L’introduction d’instance
L’assignation doit être délivrée dans les 15 jours au moins avant la date de
l’audience. 855 et suivants. Une remise de la copie de cette assignation doit être
déposée au plus tard 8 jours avant la date de l’audience. Ces délais peuvent être
réduits par autorisation du président du tribunal en cas d’urgence.
L’assignation doit indiquer que les parties peuvent être représentées par toute
personne de leur choix.
60
La requête conjointe quant à elle permet aux parties d’exposer leurs
prétentions par une remise volontaire de l’acte. Cette remise valant saisine du
tribunal. 859.
B. Le déroulement de la procédure
-L’affaire n’est pas en état d’être jugée ; on peut confier à un magistrat le soin
d’instruire l’affaire, juge rapporteur. Au terme de l’instruction, ce juge rapporteur
prend une ordonnance de clôture et l’affaire est renvoyée à une audience de
jugement.
Chapitre 1. Le jugement
61
1ère instance, décision caractérisée par 2 éléments, leur diversité et des effets
spécifiques.
-un jugement rendu en 1er et dernier ressort, l’appel est impossible ; ceci concernant
les litiges d’un faible montant, enjeu inférieur à 4000 euros, et pour lesquels les frais
liés à une voie de recours seraient considérés comme excessifs.
-un jugement rendu en 1er ressort, l’appel peut toujours être interjeté. Il appartient
au tribunal d’indiquer une telle caractéristique du jugement.
62
Le jugement ordinaire suppose un litige entre les parties, qui doit alors être
tranché par le juge. Certains jugements sont prononcés alors même qu’un accord des
parties a été obtenu. Les parties peuvent, dans une convention, décider de mettre un
terme à leurs litiges. Cette convention peut être appréciée par le juge, qui donne
force exécutoire à ce qui a été convenu.
Le jugement mixte suppose que le juge tranche une partie du principal tout en
ordonnant de manière complémentaire une mesure d’instruction ou provisoire.
L’exemple classique : quand le juge déclare une personne civilement responsable pour
un préjudice x et de façon complémentaire prononce une mesure complémentaire, qui
pourrait être une expertise.
63
Section 2. Les effets spécifiques des jugements
3 catégories.
En principe, le juge, dès lors qu’il a statué, épuise son pouvoir de juger et donc
sa fonction juridictionnelle. 481 alinéa 1er CPC. Le juge ne peut donc revenir sur sa
décision dès lors qu’elle a été préalablement rendue, même si les parties souhaitent
saisir à nouveau le même juge.
-le jugement avant dire droit –lequel suppose que le juge adopte une mesure
d’instruction, ne dessaisit pas le juge-.
-le recours en interprétation, peut être utilisé pour que le juge précise la décision
préalablement retenue, 461.
-la requête en vérification est également utilisée devant le même juge si une partie
prétend que le jugement est entaché d’une erreur matérielle, exemple erreur dans
une somme. 462.
64
A. Les conditions
Tous les jugements ne sont pas dotés de l’autorité de la chose jugée. En effet,
seuls les jugements définitifs, ceux tranchant le fond du litige, ont autorité sur le
problème jugé. Cette autorité s’attache plus particulièrement aux dispositifs des
jugements. Un jugement ordonnant une mesure provisoire ou prononçant une demande
d’instruction n’est pas doté de l’autorité de la chose jugée. Fameux jugement avant
dire droit… Le juge peut donc revenir sur ce qui a été décidé.
2. Conditions de fond
-Identité de parties : elle présuppose que les personnes concernées étaient déjà
présentes ou représentées lors du 1er jugement.
-Identité d’objets : elle suppose qu’il faut que l’objet de la demande soit le même
pour ainsi tendre aux mêmes fins.
65
correspond à la consécration d’un nouveau principe dit de concentration des moyens
susceptible de devenir un nouveau principe directeur du procès.
L’autorité de la chose jugée suppose que le plaideur dont le droit a été reconnu
puisse se prévaloir du jugement, et de tous les avantages qui en découlent. Une
présomption de vérité est ainsi attachée à la chose jugée par un tribunal. Adage : « La
chose jugée est tenue pour vraie».
-Dès qu’un jugement est rendu, 480 CPC prévoit que ce jugement a l’autorité de la
chose jugée.
-Lorsque ce même jugement n’est plus susceptible d’une voie de recours suspensive
d’exécution, en clair un appel, ce même jugement a alors force de chose jugée. 500
CPC.
-Le jugement devient enfin irrévocable quand il n’est plus susceptible d’une voie de
recours extraordinaire. Et essentiellement le pourvoi en cassation.
66
jugement crée une situation juridique qui doit être respectée par les tiers, au nom de
son opposabilité, donc on a une opposabilité ergo omnes.
-les jugements ont un effet déclaratif lorsque le juge en disant le droit se limite à
reconnaître et donc à déclarer des droits invoqués dans les prétentions des parties.
Aussi ce jugement a une portée limitée car il ne fait que consolider à un droit
préexistant mais contesté. Exemple de la reconnaissance de propriété d’un bien. Ou
encore une déclaration de paternité. La date des effets d’un jugement déclaratif doit
donc remonter au jour de la constitution de la situation juridique.
-à l’inverse certains jugements ont un effet constitutif ; ils permettent de créer une
situation juridique nouvelle. La date des effets de ce jugement constitutif est fixée à
la date de prononcé du jugement. Exemple du jugement de divorce.
Condition 2 : il faut que les jugements ne fassent pas l’objet d’une voie de recours
suspensive.
La notification est le moyen utilisé pour porter les actes à la connaissance des
personnes concernées. Bien entendu ceci concerne le jugement qui ne peut être
exécuté que si les parties ont bien été informées. Nous le verrons, la notification est
essentielle car déterminant le point de départ des recours. Pour certains jugements la
notification présente une moindre importance il est vrai ; exemple type des décisions
exécutoires sur minute. Ou encore la décision exécutée volontairement par
l’adversaire.
67
En dehors de ces cas particuliers 3 catégories de règles s’imposent en matière
de notification.
Le jugement, pour être exécuté, doit être modifié. Et des délais spécifiques
sont prévus pour accomplir cette notification. Pour un jugement contradictoire, la
notification doit intervenir dans un délai de 10 ans à compter du jugement. Pour le
68
jugement rendu par défaut, il n’y a pas eu de citation à personne et 478 CPC prévoit
alors un délai plus court qui est de 6 mois à compter du prononcé du jugement. Enfin
ce délai de 6 mois s’applique aussi pour le contradictoire.
La notification sera alors considérée comme non avenue si elle n’intervient pas
en respectant ces délais.
Pour protéger la partie adverse, qui risquerait de subir les effets d’une
exécution provisoire, certaines règles protectrices sont prévues par les textes. Ainsi
69
la constitution d’une sûreté, réelle ou personnelle, fournie par le bénéficiaire de
l’exécution : le juge fixe la nature et l’étendue des modalités de cette sûreté. Un
cautionnement pourrait ainsi, dans l’hypothèse d’une infirmation par la cour d’appel de
la 1ère décision exécutée.
De plus la partie condamnée peut solliciter que soit différé l’exécution. Ceci
suppose qu’une partie obtienne d’un juge qu’il puisse obtenir qu’elle consigne des
sommes suffisantes pour garantir le paiement de la condamnation.
L’exécution provisoire peut enfin, après avoir été ordonnée, être arrêtée par le
er
1 président de la cour d’appel.
Dans un 1er temps, a été considéré que le président pouvait intervenir, même
sans texte, pour arrêter une exécution provisoire révélée manifestement excessive.
Cette pratique, alors utilisée par les textes, a été consacrée par le décret du 20 août
2004 et codifié à l’article 524 alinéa 6 du CPC.
L’exercice d’une voie de recours est un moyen juridique mis à la disposition des
plaideurs pour faire examiner à nouveau les données de l’affaire. La mise en œuvre
d’une voie de recours suppose préalablement le prononcé d’une décision de nature
juridictionnelle. Les décisions de nature non juridictionnelle n’étant pas, en principe,
susceptibles d’une voie de recours, notamment celles de l’administration judiciaire.
70
Certaines exigences sont à respecter pour exercer une voie de recours : le
délai notamment. Traditionnellement on distingue 2 catégories de voies de recours,
ordinaires et extraordinaires.
527 CPC : deux voies de recours ordinaires. Elles sont susceptibles d’être exercées
par tout plaideur non satisfait d’une décision préalablement rendue. Appel et
opposition. L’une des particularités des voies de recours ordinaires tient à leur effet
suspensif de principe.
Paragraphe 1. L’appel
A. Conditions de l’appel
1. Conditions de fond
-L’appel n’est recevable que quand un acte juridictionnel est prononcé. A l’inverse
une mesure d’administration ou un PV de conciliation ne peuvent être considérés
comme des actes juridictionnels.
-La décision attaquée a eu pour effet de dessaisir le juge qui l’a rendue. Donc
l’appel n’est recevable que contre un jugement qui tranche le fond du litige dans son
dispositif. A l’inverse l’appel ne peut être interjeté contre une décision avant dire
droit.
-La décision doit être rendue en 1er ressort. Donc la valeur du litige tranché est
nécessairement supérieure à 4000 euros. Les jugements pour lesquels la valeur est
inférieure dits petits litiges rendus en 1er et dernier ressort ne sont pas susceptibles
d’appel.
71
b. Conditions quant à la partie concernée
-L’appel principal : c’est celui interjeté par le demandeur devant une cour d’appel.
Différentes conditions sont alors à respecter. L’appelant doit avoir qualité à agir
d’abord. Ce qui suppose en pratique que le demandeur ait été partie ou représenté en
1ère instance. A l’inverse celui ne possédant pas cette qualité doit former une autre
voie de recours, la tierce position. La 2ème condition, c’est que l’appelant doit avoir
intérêt à agir. Ce qui suppose que cet appelant ait succombé au moins partiellement,
donc qu’il ait été débouté d’un chef de ses demandes en 1ère instance. A l’inverse celui
ayant obtenu totalement gain de cause ne peut exercer un appel. Enfin, 3ème
condition : l’appelant ne doit pas avoir renoncé à l’appel, qu’il s’agisse d’une
renonciation expresse ou résultant d’une exécution sans réserve d’un jugement.
-L’appel incident : dès lors qu’un appel est interjeté, l’intimé peut rester passif mais
il a aussi la possibilité à l’inverse de former en appel une demande dite
reconventionnelle. Une telle demande correspond alors à une seconde catégorie
d’appel prévue à 548 CPC, qui suppose une riposte après un appel principal. L’appel doit
être exercé contre l’appelant.
-L’appel provoqué : cette catégorie d’appel est prévue par 549 CPC. Il suppose une
situation complexe non limitée à deux personnes, à savoir un appelant et un intimé. En
effet quand il y a 3 parties en 1ère instance, l’appelant principal peut n’avoir exercé un
appel principal que contre l’une des deux autres parties. La 3ème personne, non
concernée par la peine principale, peut à son tour prendre part au procès si un appel
provoqué est interjeté, soit par l’appelant principal soit par l’intimé. En pratique,
l’appel provoqué permet d’appeler une partie en garantie. Cet appel provoqué peut
être formé en tout état de cause, et sera alors lié à l’appel principal.
72
L’appel incident comme l’appel provoqué ont un sort lié à l’appel principal. Ainsi,
si l’appel principal est irrecevable car trop tardif par exemple, les appels incidents et
provoqués seront également déclarés irrecevables.
L’intervention peut être volontaire dès lors que le tiers accepte de renoncer
au principe du double degré de juridiction ; 524 CPC. L’intervention peut aussi être
forcée, lorsqu’une tierce personne est mise en cause tardivement. Une telle
intervention prive le tiers du double degré de juridiction. C’est pourquoi l’article 555
CPC ne permet l’intervention en cause d’appel que si l’évolution du litige l’exige. En
pratique c’est souvent un fait nouveau qui justifie l’intervention.
2. Conditions de délais
Le délai maximum pour interjeter appel est en principe d’un mois à compter de
la signification de la décision. Délai en matière contentieuse. Ce délai est
ponctuellement plus court notamment en matière gracieuse ainsi pour les ordonnances
du juge aux affaires familiales par exemple. Le délai est alors de 15 jours. En
pratique, ce délai court à compter de la notification du jugement, laquelle notification
doit être accomplie dans le délai de 2 ans à compter du prononcé du jugement. 528-1.
Ce texte prive par principe une partie d’exercer un appel contre un jugement non
notifié. La Cour de cassation a été saisie à plusieurs reprises et a considéré que cette
73
disposition s’imposait au nom d’une bonne administration de la justice, conformément à
l’article 6-1 de la CEDH.
Par principe, l’appel qui serait interjeté sans que soient respectés ces délais
rend irrecevable toute saisine de la cour d’appel. Cette irrecevabilité doit même être
relevée d’office.
3. Conditions de procédures
La procédure en appel suppose la présence d’un avoué pour les contentieux qui
nécessitent une représentation. Les avoués ayant pour mission de représenter les
parties et donc ayant pour rôle de recevoir les avis et les injonctions, notamment du
conseiller de la mise en état. L’avoué, devant la cour d’appel, a pour fonction de
contrôler le respect des règles de procédure. Au 1er janvier 2010 il y aura suppression
des avoués.
74
2. La saisine de la cour d’appel. Il faut distinguer les dispositions antérieures et
postérieures à la réforme du 20 août 20042. Depuis cette réforme la déclaration
d’appel vaut demande d’inscription au rôle. Conformément à l’article 901. L’objectif de
cette réforme étant de simplifier la procédure en n’imposant plus une seconde
demande postérieure à la déclaration.
3. Les conclusions. Devant la cour d’appel, les conclusions doivent être signées par
l’avoué, et notifiées à un avoué de la partie adverse. En cas de pluralité de parties, les
conclusions doivent être notifiées à tous les avoués constitués. Une copie de ces
conclusions est nécessairement remise au secrétariat greffe avec la justification de
leur notification. De plus, depuis le décret du 28 décembre 1998, 2 nouveautés ont
été intégrées concernant les conclusions. 1ère nouveauté : les conclusions doivent
formuler expressément les prétentions de la partie ainsi que les moyens de fait et de
droit sur lesquels chacune de ces prétentions est fondée. Autrement dit il appartient
à l’avoué de qualifier juridiquement les faits au sein de conclusions dites
qualificatives. 954 alinéa 1er. Enfin, les parties doivent reprendre dans leurs dernières
conclusions les prétentions et moyens antérieurs au sein de conclusions dites
récapitulatives. Si l’avoué ne respecte pas ces exigences le juge pourra considérer que
les anciens arguments non récapitulés ont été abandonnés. Enfin 915 CPC impose à
l’appelant de déposer ses conclusions dans un délai de 4 mois suivant la déclaration
d’appel. L’objectif étant de réduire le contentieux et réduire l’encombrement des
cours d’appel. Le non respect de ce délai permet alors le prononcé d’une radiation. La
décision d’appel devenant exécutoire car l’effet suspensif de l’appel est supprimé.
4. La mise en état. Devant les cours d’appel, il existe une procédure similaire à celle
applicable devant le TGI. Avec deux hypothèses, si l’affaire est en état d’être jugée,
un circuit court permet de renvoyer l’affaire à une audience de jugement
immédiatement. La mise en état n’est pas enclenchée. L’autre hypothèse : l’affaire est
plus complexe, plus technique généralement ; d’où un conseiller de la mise en état peut
alors être saisi. Ses missions sont identiques à celles du juge de la mise en état en 1ère
instance. 910 alinéa 1. L’affaire est instruite dans les conditions de 763 et suivants.
Le conseiller de la mise en état est compétent pour déclarer l’appel recevable ou non.
2
Avant la réforme de 2004, l’acte d’appel avait pour particularité de ne pas opérer saisine d’une cour d’appel. Aussi ne
s’agissait-il que d’un acte préparatoire et un autre acte devait être accompli pour demander une inscription au rôle. Et
cet enrôlement devait intervenir dans un délai de 2 mois et à défaut était prononcée la caducité de la déclaration
d’appel.
75
Les récentes réformes ont eu pour objectif de purger les dossiers de tout vice de
procédure. L’objectif étant de permettre à une chambre de la cour de pouvoir juger
une affaire sans qu’un problème de procédure puisse apparaître.
B. Effets de l’appel
1. L’effet suspensif
a. Le principe
Le délai d’appel et l’exercice de ses voies de recours par l’une des parties a pour
effet de suspendre l’exécution de la décision attaquée. Cet effet suspensif est
expressément prévu par 539 CPC et par 501 CPC. De plus, résulte de 504 CPC que
passe en force de chose jugée le jugement qui n’est susceptible d’aucun recours
suspensif. Dès lors, l’appel diffère le moment où un jugement devient exécutoire. Et
cet effet se justifie car l’appel a pour objet un réexamen en fait et en droit de
l’affaire préalablement jugée. L’appel étant « une voie de réformation ». Aussi,
logiquement, toute exécution d’un jugement frappé d’appel pourrait même être
considérée comme nulle. Toutefois, cet effet suspensif présente certains
inconvénients car il tend à inciter les plaideurs à l’exercice de ces voies de recours
pour des raisons parfois essentiellement dilatoires, c'est-à-dire retarder l’exécution
d’un jugement défavorable.
76
délai d’appel n’empêche pas de procéder à des actes conservatoires. Hypothèse d’une
inscription hypothécaire conservatoire par exemple.
2. L’effet dévolutif
a. Le principe
Cet effet dévolutif suppose que l’exercice de cette voie de recours remette en
question la chose jugée devant une juridiction d’appel, pour qu’il soit à nouveau statué
en fait et en droit. 561 CPC. En clair un dossier est apprécié, il passe dans sa globalité
devant la cour d’appel.
77
impératif car le juge d’appel doit statuer sur un dossier, un litige, qui lui est soumis.
Tout en ayant connaissance de la résolution du litige qui a été adoptée en 1ère instance.
1. La cour d’appel est saisie dans le cadre d’une double limite ; d’une part celle
relative à l’immutabilité du litige et d’autre part la non modification des prétentions
des parties dans l’acte d’appel. Par principe, une cour d’appel est saisie par une
déclaration d’appel qui est l’acte procédural qui opère effet dévolutif. Or il ne faut
pas confondre cet effet dévolutif avec l’objet même du litige, qui sera apprécié en
appel par le juge. En effet, cet objet du litige n’est pas déterminé par la déclaration
d’appel mais par les conclusions des parties. Aussi il appartient à chaque partie de
limiter leurs critiques à des chefs du jugement déterminés. Donc la partie du
jugement non critiquée dans le cadre des conclusions des plaideurs reste alors
étrangère à l’objet du litige. Aussi, la cour d’appel n’a pour fonction de réformer que
la partie du litige qui est contestée. Et dans ce cadre là elle peut infirmer ou
confirmer le jugement.
78
Lorsque l’appelant considère que le jugement rendu est irrégulier, il peut
solliciter son annulation devant une cour d’appel. Dans ce domaine on peut distinguer 2
cas d’appels à nullité.
1. Une partie peut demander à une cour d’appel d’annuler un jugement marqué par un
vice grave. 542 CPC. Exemple : erreur de droit, violation d’un principe élémentaire de
procédure… L’effet dévolutif s’applique alors et le juge d’appel devra statuer sur le
fond.
2. Dans certains cas, en dépit de l’absence d’appels les juges considèrent qu’un appel
nullité subsidiaire peut être exercé. En effet il en est ainsi quand la voie de l’appel a
été écartée expressément par un texte.
La cour d’appel dispose parfois d’une possibilité d’évocation ; elle lui permet de
se comporter comme si elle statuait en tant que juge de 1ère instance. Par exemple
quand une cour d’appel est saisie et apprécie l’ensemble du litige alors que le jugement
rendu était un jugement avant dire droit. Cette juridiction d’appel peut alors évoquer
l’affaire et statuer ainsi sur le fond du litige. 568 CPC prévoit cette hypothèse. Ce
pouvoir d’évocation constitue une atteinte au double degré de juridiction. Ce pouvoir
d’évocation relève du pouvoir discrétionnaire du juge d’appel qui considère qu’il est
« de bonne justice de donner à l’affaire une solution définitive ». Dans cette dernière
hypothèse, le recours à l’appel est moins une voie de réformation qu’une voie
d’achèvement qui permet de soumettre au juge d’appel un litige qui n’a pas encore été
connu et apprécié par un 1er juge.
Paragraphe 2. L’opposition
a. Un jugement
En principe tout jugement, quelle que soit la juridiction saisie, peut faire l’objet
d’une opposition. Toutefois par exception certains textes écartent toute possibilité
de former une opposition à une décision de justice. Exemple de l’ordonnance du juge
de la mise en état.
2. Conditions de forme
3 conditions :
-Le délai : l’opposition doit être exercée dans le délai d’un mois à compter de la
notification. Or en pratique le défendeur, lorsqu’il n’a pas été cité à personne, peut ne
pas recevoir le jugement et donc n’a pas eu connaissance de la décision. Aussi existe-
t-il une procédure particulière dite de relevé de forclusion, autorisée par le juge.
Elle consiste dans la possibilité pour le plaideur qui n’a pas eu connaissance du
jugement en temps utile de saisir en référé le président de la juridiction qui a rendu
la décision. Cette demande doit être formée dans le délai d’un an à compter de la
80
notification du jugement par défaut. Et il appartient au plaideur de prouver qu’il était
dans l’impossibilité de former opposition dans le délai d’un mois.
-Les modalités de l’opposition : elle doit être formée en respectant les exigences en
vigueur devant la juridiction qui a rendu le jugement par défaut. Aussi en pratique
l’opposition est-elle formulée en respectant la représentation par avocat s’il s’agit du
tribunal de grande instance, qui a préalablement rendu le jugement par défaut. Le
plaideur défaillant doit constituer avocat, et cet avocat formera opposition auprès du
secrétariat greffe du tribunal.
-Le contenu de l’opposition : elle doit préciser les moyens de défense invoqués par le
plaideur défaillant. Cette obligation de motivation est prévue par 574 CPC. Cette
exigence de motivation se justifie pour que cette voie de recours ne devienne pas un
simple moyen dilatoire pour retarder l’exécution du jugement. Articles 571 et suivants
règlementant l’opposition.
539 CPC prévoit que le délai d’opposition ainsi que l’exercice de ses droits de
recours ont pour effet de suspendre l’exécution du jugement. Aussi, sauf lorsque le
jugement rendu était exécutoire, la mise en œuvre d’une opposition permet d’écarter
toute exécution du jugement attaqué.
De plus, 572 CPC prévoit le principe d’un effet dévolutif de l’opposition qui
permet au plaideur de faire à nouveau juger en fait et en droit les éléments du
dossier. Cet effet dévolutif permet de saisir le même juge que celui ayant
précédemment statué. Aussi devant ce juge le plaideur défaillant doit invoquer ses
arguments afin d’organiser sa défense face aux demandes antérieurement invoquées.
Enfin, une instance nouvelle est donc introduite sans que puisse être modifié
l’objet de la demande, et notamment les prétentions initialement invoquées. 577 CPC.
Une instruction peut être éventuellement demandée et les règles de procédure
s’appliquent en fonction de la juridiction saisie. Au terme de l’instance, un nouveau
jugement est rendu et le jugement précédemment prononcé est alors rétracté. 572
alinéa 2.
81
Section 2. Les voies de recours extraordinaires
Toute décision rendue en dernier ressort est susceptible d’un pourvoi. 505 CPC
retient le terme de « jugement », mais il doit être compris de façon large, qu’il
s’agisse de décisions de 1ère instance ou d’arrêts rendus en CA. Il faut toutefois que la
82
décision frappée d’appel tranche tout le principal ou une partie de celui-ci. Dans
certaines hypothèses prévues par le Code le pourvoi est écarté par un texte
spécifique. Problème notamment pour les jugements avant dire droit.
614 CPC : toute personne peut former un pourvoi en cassation dès lors qu’elle a
été partie ou représentée lors de la décision frappée d’un pourvoi. Dans des cas
d’indivisibilité des parties à l’instance le pourvoi formé par un plaideur s’imposera à un
autre.
-Certains cas ont pour mission de sanctionner le non respect de la règle de droit.
Parmi les différentes hypothèses, la cassation la plus classique est celle pour violation
de la loi.
83
b. Les pourvois formés par le procureur général
3. Le délai
La Cour de cassation, par principe, ne re-juge pas l’affaire. Elle n’est saisie que
sur les points de droit soulevés par les parties. Ceci justifie l’absence d’effet
dévolutif, car la totalité de la chose jugée n’est pas remise en question. Seuls les
éléments de droit contestés ne sont pas appréciés. Les moyens du pourvoi énoncent
donc ces éléments de droit contestés et le CPC apporte ici une double précision.
L’article 619 CPC : la Cour de cassation peut étendre sa saisine en soulevant d’office
un moyen de droit. A condition de respecter le principe du contradictoire.
84
De plus, les moyens de droit nouveaux invoqués pour la 1ère fois ne sont pas
principe recevables. L’exception tient aux moyens de pur droit, qu’ils soient ou non
d’ordre public.
Il tend à faire rétracter un jugement passé en force de chose jugée pour qu’il
soit à nouveau statué en fait et en droit. Cette voie de recours suppose que le
jugement contesté ait été obtenu à la suite d’une manœuvre frauduleuse. 593 CPC et
suivants. Le recours en révision permet donc de revenir sur un jugement alors même
que les délais sont expirés pour l’exercice d’autres voies de recours.
De plus la décision concernée doit être passée en force de chose jugée. Ceci
suppose que le jugement rendu ne soit susceptible d’aucun recours suspensif.
Autrement dit, le jugement concerné est donc celui exécutoire.
-Il faut enfin que la décision rendue puisse être contestée en invoquant l’un des 4 cas
d’ouverture à révision prévus par 595 CPC. Ces causes sont prévues par la loi et on un
caractère limitatif conformément à la nature même d’une voie de recours
extraordinaire. La révision du jugement ne pourrait donc être demandée pour un autre
motif que ceux énoncés par 595 CPC.
85
Hypothèse 1. Si la décision rendue a été surprise par la fraude de la partie au profit
de laquelle elle a été rendue.
Hypothèse 2. Si depuis le jugement des pièces ont été retrouvées qui se révèlent
décisives alors qu’elles avaient été retenues par le fait d’une partie –rétention de
pièces-.
Le recours en révision ne peut être exercé que par des personnes qui ont été
parties ou représentées à l’instance. Le demandeur doit avoir la qualité mais aussi
l’intérêt à agir. Donc il importe peut que cette partie qui sollicite le recours ait été
demandeur, défendeur ou intervenant lors du jugement attaqué.
86
qui auront été présentes au recours en révision mais aussi celles présentes au 1er
procès.
3. Condition de délai
596 CPC fixe 1 à 2 mois le délai pendant lequel un recours en révision doit être
formé. Ce délai court à compter du jour ou le requérant a eu connaissance des
justifications à l’origine du recours. Exemple type : on prend connaissance d’un
témoignage faux. Enfin le recours en révision ne peut par principe être introduit que
contre le jugement passé en force de chose jugée.
En pratique donc les juges abusés en premier temps sont dans un second temps
mieux éclairés. Les mêmes juges sont alors invités à revoir leurs propres jugements. A
contrario le recours en révision ne pourrait être formé devant une autre juridiction.
Le recours en révision permettra donc d’ouvrir une nouvelle instance qui devra
suivre l’exigence procédurale en vigueur devant la juridiction saisie. Le CPC a en effet
supprimé les particularités procédurales de l’instance en révision.
87
B. Les effets du recours en révision
A la suite de cet effet dévolutif la rétractation ainsi obtenue peut n’être que
partielle. Tel est le cas quand un ou plusieurs chefs de jugements doivent être
révisés ; 602 CPC.
Enfin, lorsqu’une décision est rétractée l’éventuel pourvoi en cassation qui avait
été préalablement formé contre cette décision devient sans objet.
Par principe les tiers ne sont pas liés par la chose jugée. Contrairement aux
parties ces tiers n’ont pas d’intérêt à exercer une voie de recours. Toutefois comme
la décision est opposable aux tiers ces derniers peuvent essayer d’éviter les
conséquences de cette opposabilité. Donc ce tiers peut former une voie de recours
spécifique qui n’appartient qu’à eux prévu à 592 et suivants.
88
Cette voie de recours est règlementée et n’a pas pour objet, contrairement aux
autres voies de recours, la remise en cause de la chose jugée entre les parties. Elle
permet uniquement aux tiers que soit rejugée l’affaire en fait et en droit. 582 CPC.
585 CPC retient une conception large des décisions concernées car tout
jugement est susceptible de tierce opposition si la loi n’en dispose autrement. Peu
importe la juridiction préalablement choisie. Notamment seuls les arrêts de la Cour de
cassation ne peuvent faire l’objet d’une tierce opposition ainsi que certaines
restrictions ponctuellement prévues par les textes. Ou lorsque l’action du juge est
limitée à certaines personnes en raison de la nature du litige.
583 CPC précise que toute personne qui a un intérêt peut former un recours en
tierce opposition. Avec prescription. L’auteur de ce recours ne doit pas avoir eu au
préalable la qualification de partie au jugement attaqué.
Existe une situation particulière, pour les ayants causes et les créanciers, 583
alinéa 2 prévoyant un recours avec tierce opposition en cas de fraude à leur droit.
Le tiers par principe n’a pas été informé de la décision. Aussi cette voie de
recours bénéficie de délais spécifiques, 586 CPC. Ce délai de 30 ans à compter du
jugement si la tierce opposition est formée à titre principal La tierce opposition peut
être formée sans limitation de temps contre un jugement que l’on oppose à un plaideur
en cours d’une instance et auquel il n’était pas partie.
89
La longue durée de ces délais se justifie car les tiers peuvent évidemment
ignorer l’existence du jugement en raison de l’absence d’une notification. En effet par
principe ces tiers n’ont connaissance du jugement qu’au jour où la partie qui en
bénéficie sollicite l’exécution du jugement.
1. Lorsque la décision rendue est par exception notifiée aux tiers. Ce dernier ne
dispose plus que du délai de 2 mois à compter de la notification pour procéder à la
tierce opposition. 586 alinéa 3 : ce texte permet donc à un plaideur de mettre
rapidement le jugement à l’abri d’une tierce opposition pour éviter toute contestation.
En effet la notification impose au tiers d’agir immédiatement, sinon le délai de 2 mois
empêchera de former la tierce opposition à son expiration.
2. Il existe des dérogations spécifiques prévues par les textes, notamment pour les
séparations de biens ou dans le cadre des régimes matrimoniaux.
Elle est dépourvue d’effet suspensif. Le juge peut toutefois après avoir été
saisi par cette tierce opposition, décider de suspendre cette exécution.
90
De plus la tierce opposition est dotée d’un effet dévolutif ; ceci permet donc de
faire à nouveau juge l’affaire sur des points de droit contestés par l’affaire. Le tiers
souhaitant ainsi rétracter ou réformer à son profit la décision attaquée.
Les juges ont précisé que cet effet dévolutif se limitait aux éléments
initialement appréciés. Ce qui écarte toute formulation d’une demande nouvelle lors de
l’exercice de la nouvelle formulation.
De plus en ce qui concerne les résultats obtenus après une tierce opposition on
peut distinguer deux hypothèses :
-en cas d’échec de la tierce opposition, le jugement attaqué est maintenu et sera
toujours opposable au tiers.
-si la tierce opposition est admise, le jugement initialement rendu est alors rétracté
ou réformé. Le jugement concerné ne disparaît toutefois qu’à l’égard des tiers. Il
conserve tous ses effets à l’égard des parties.
Enfin, la décision rendue après tierce opposition peut à sont tour être frappée
d’une voie de recours comme toute décision rendue par une juridiction.
91
Partie II. Les règles relatives à l’arbitrage
-La conciliation est considérée comme un mode de règlement des litiges supposant un
accord des parties obtenu avec l’aide d’un tiers. L’accord ainsi obtenu est le plus
souvent concrétisé dans un PV de conciliation.
Par rapport à la transaction : cette convention met fin à un litige avec des
concessions réciproques de la part des parties. 2044 Code civil. Si elle met fin au
litige, la différence par rapport à la conciliation tient au mode conventionnel et non
pas juridictionnel.
92
Les avantages de l’arbitrage : confidentialité, compétences techniques des
arbitres, formalisme léger. Les défauts : longueurs possibles, coûts éventuellement
élevés.
Paragraphe 2. Sources
Niveau interne : chaque Etat règlemente. 1422 Code civil, 1492 pour le DCI.
-Clause compromissoire qui peut être établie en vue d’un éventuel litige
93
Paragraphe 1. Capacités de compromettre
Peut compromettre toute personne qui n’en a pas été déclarée incapable par la
loi. Incapables : mineur non émancipé, majeur sous tutelle ou sous curatelle en
respectant certaines conditions. Le non respect de l’incapacité entraine la nullité
conventionnelle.
Pour être valable, la convention doit porter sur un litige susceptible de faire
l’objet d’une telle procédure. Il y a dans convention le Code civil ou on ne peut recourir
à l’arbitre.
A. Les D susceptibles
Il est impossible de compromettre sur des D dont les parties n’ont pas la libre
disposition.
94
dotés d’une réglementation d’ordre public. L’objectif étant d’interdire à un arbitre de
se prononcer sur la violation ou non d’une règle d’ordre public.
La convention s’impose aux parties tout en ayant des incidences à l’égard des
tiers.
En principe inopposable aux personnes pas parties. Par exception cette règle
connaît des limites dans certains domaines.
95
sauf stipulation contraire. Objectif : maintenir l’efficacité de la clause
compromissoire.
2061 du Code civil, dans sa rédaction antérieure, par la loi NRE de la loi du 15
mai 2001, voyait la clause compromissoire interdite en matière civile sauf s’il n’en
disposait autrement par la loi. Autrement dit l’interdiction s’appliquait en matière
d’arbitrage interne, ce qui limitait le recours à une clause compromissoire uniquement
en matière commerciale.
Pour un contrat mixte, le principe retenu avant la réforme est celui de la nullité
de la clause. Depuis 2001, la jurisprudence est assouplie et le contrat mixte qui
stipule le recours à un arbitrage est valable si celui qui est doté de la qualité de
personne civile agit en raison de l’exercice d’une activité économique.
96
Section 2. La forme de la clause compromissoire
1443-1 du Code civil prévoit que la clause compromissoire doit être stipulée par
écrit. Et ce à peine de nullité. Cette stipulation est emportée soit dans la convention
principale soit dans un document auquel la convention principale se réfère. Aussi
concrètement la clause peut être stipulée dans un document extérieur au contrat
principal mais en toute hypothèse un écrit s’impose. L’acte conclu l’est généralement
sous seing privé, plus rarement authentique. Ce document écrit se révèle
indispensable pour recourir à un arbitrage postérieur en cas de litige.
1453-2 du Code civil indique que la clause compromissoire doit soit désigner le
ou les arbitres, soit prévoir les modalités de désignation. Le non respect de ces
modalités de désignation est sanctionné par la nullité de la clause compromissoire.
La clause compromissoire impose à peine de nullité qu’un écrit ait été conclu ; le
compromis quant à lui ne voit l’écrit exigé qu’à des fins probatoires. Cette différence
de formalisme peut se justifier par le fait que le litige étant déjà né lors du recours à
un compromis, les parties qui désirent recourir à l’arbitrage n’ont pas besoin d’un
formalisme protecteur qui aurait vocation à attirer leur attention sur la portée de
leur engagement.
97
L’écrit en matière de compromis peut résulter d’un PV signé par les parties et
l’arbitre. En pratique, un acte sous seing privé généralement conclu, parfois un simple
échange de lettres suffit et plus rarement le recours à un acte notarié est utilisé.
Au même titre que pour la clause le compromis doit désigner les arbitres ou
alors prévoir les modalités de cette désignation. 1448 précise de plus que le
compromis d’arbitrage doit déterminer l’objet du litige. Cette exigence se justifiant
par la nécessité que soient précisées les missions de l’arbitre. Le non respect de ces
deux indications est alors sanctionné par la nullité.
Section 1. La constitution
98
Paragraphe 1. Les conditions de constitution
3 catégories de conditions.
A. La règle de l’imparité
Une personne pressentie pour exercer les fonctions d’arbitre ne peut être, en
principe, qu’une personne privée dotée du plein exercice des droits civils. 2 conditions
cumulatives donc.
Etre une personne physique : ceci est une qualité imposée et donc exclut l’accès
aux personnes morales (sic), principalement aux institutions de l’arbitrage. En effet
une telle institution peut intervenir en matière d’arbitrage mais en se limitant à
l’organisation de l’arbitrage, notamment à la désignation des arbitres.
De plus cette personne physique doit avoir le plein exercice de ses pouvoirs
civils, ceci excluant notamment les incapables, mineurs non émancipés, tuteurs sous
tutelle et curatelle, personnes condamnés à la privation des droits civils et de famille.
99
C. L’acceptation de sa mission par l’arbitre
1452 précise que les arbitres doivent accepter la mission qui leur a été confiée.
Cette acceptation peut être expresse ou tacite. Cette acceptation est un acte
essentiel car lorsque la convention d’arbitrage n’a pas prévu la durée de la mission de
l’arbitre cette mission est fixée pour 6 mois, 1456 alinéa 1er, à compter de la date de
la dernière acceptation définitive. Autrement dit c’est la constitution du tribunal qui
opère saisine des arbitres, mais la constitution est jugée parfaite au jour de
l’acceptation de leur mission par les arbitres.
1453 impose que la désignation des arbitres soit portée dans la clause
compromissoire. Les parties peuvent toutefois se contenter de déterminer les
modalités de désignation des arbitres. En pratique, ce second mode de désignation est
le plus souvent utilisé. En effet, la désignation des arbitres se révèle délicate à une
époque où ces mêmes parties ignorent non seulement la nature mais aussi les
particularités du contentieux.
100
B. Désignation par l’institution d’arbitrage
Seconde hypothèse plus simple : le juge étatique intervient également quand les
parties ont désigné un nombre pair d’arbitres. Si ces arbitres ne parviennent pas à
s’entendre sur le nom d’un arbitre supplémentaire, c’est alors le président du TGI qui
est compétent. 1454 CPC.
Le président du tribunal est saisi comme en matière de référé. 1457 alinéa 1 er.
Donc la saisine émanerait de l’une des parties, le magistrat rend alors une ordonnance
101
de référé, insusceptible de recours sauf cas particulier –si ce magistrat refuse de
procéder à la désignation du ou des arbitres en raison de l’une des causes prévues par
1444 alinéa 3- où l’appel est possible.
1474 CPC prévoit que l’arbitre tranche le litige conformément aux règles de
droit sauf si dans la convention d’arbitrage les parties ont conféré à l’arbitre la
mission de statuer en qualité d’amiable compositeur.
Enfin, 1472 précise les différentes indications qui doivent être portées dans la
sentence. Noms des parties, … Le formalisme s’impose à peine de nullité.
102
Paragraphe 1. Détermination des délais
La durée de la mission de l’arbitre est en principe fixée d’un commun accord par
les parties. Ces parties peuvent donc prévoir expressément ce délai sans se référer à
un règlement d’une institution permanente d’arbitrage. A défaut de détermination
conventionnelle, 1456 mentionne que la mission de l’arbitre ne dure que 6 mois. En
toute hypothèse le délai doit courir à compter de la date d’acceptation de la mission
par le dernier des arbitres.
L’article 1464 CPC énumère les différents évènements qui peuvent mettre un
terme à la mission de l’arbitre. On peut distinguer 4 catégories d’évènements.
A. La récusation de l’arbitre
Les causes de récusation d’un arbitre sont les mêmes que celles prévues pour le
juge étatique. 341 CPC. Il peut s’agir pour l’arbitre ou son conjoint d’un intérêt
personnel à la contestation, mais aussi de l’existence d’un procès antérieur entre
l’arbitre et le conjoint et l’une des parties. Ou enfin de la connaissance préalable par
l’arbitre de l’affaire en qualité de conseil ou de juge notamment.
103
L’arbitre qui suppose ou a eu connaissance de l’une des causes de récusation est
tenu d’en informer les parties. 1452 alinéa 2. Ces mêmes parties peuvent toutefois
accepter que l’arbitre désigné soit maintenu dès lors qu’un accord commun est obtenu.
Si la récusation demandée par l’une des parties est acceptée par l’autre partie,
ceci ne pose aucune difficulté. A l’inverse, si la récusation demandée est contestée
par l’une des parties, la contestation est alors soumise à l’appréciation du président du
tribunal compétent.
B. L’abstention de l’arbitre
Elle intervient lorsque l’arbitre, alors qu’il a accepté sa mission, soit s’abstient
de toute initiative soit renonce à l’exercice de ses fonctions. Cet arbitre engage alors
sa responsabilité à l’égard des parties sauf existence d’une raison légitime. Tel est le
cas normalement lorsque l’arbitre constate l’existence d’une cause de récusation
postérieure à sa désignation. 1463.
C. La révocation de l’arbitre
Les parties ont la possibilité de révoquer l’un des arbitres voire l’ensemble du
tribunal. 1462 CPC précise que la révocation ne peut intervenir qu’à la suite du
consentement unanime des parties.
D. Le décès de l’arbitre
Son décès met fin à sa mission dès lors qu’il survient après l’acceptation
préalablement donnée. En cas de décès comme dans les autres hypothèses l’instance
arbitrale prend fin sauf convention particulière des parties. Notamment quand la
convention d’arbitrage prévoit la nomination.
104
Chapitre 2. La procédure arbitrale
1460 alinéa 1er prévoit que les arbitres règlent la procédure arbitrale et ne sont
pas tenus de suivre les règles établies par les tribunaux. Les parties ont toutefois la
possibilité d’imposer dans la convention d’arbitrage le recours aux règles en vigueur
pour la procédure judiciaire. Autrement dit principe de libre détermination des règles
de procédure s’applique en matière d’arbitrage.
Si les parties n’ont rien prévu en matière de procédure, les arbitres établissent
alors librement les règles applicables à la procédure arbitrale. Ces différentes
dispositions permettent donc en pratique aux parties comme aux arbitres d’adapter la
procédure à la nature du litige, donc d’introduire une certaine souplesse.
Les arbitres peuvent certes écarter les règles de la procédure judiciaire, mais
ils demeurent tenus de respecter les principes directeurs du procès. 1460 alinéa 2
précise en effet que les principes énoncés aux articles 4 et suivants CPC à l’exclusion
de l’article 12 CPC s’imposent à l’arbitre. Ces différentes règles concernent
notamment la limitation de l’objet du litige, l’effet susceptible d’être pris en compte,
l’importance des droits de la défense notamment le principe du contradictoire,
l’importance du pouvoir d’instruction ou enfin le renvoi à l’article 21 du CPC relatif à la
conciliation opérée par un arbitre.
L’arbitre est saisi soit conjointement par les parties soit à la demande de l’une
d’elles. La saisine ne peut toutefois intervenir qu’à partir du moment ou l’arbitre a
accepté sa mission.
La communication n’est pas soumise aux règles qui s’imposent devant le juge
étatique. En effet cette procédure peut être entièrement écrite ou entièrement
orale ou encore partiellement écrite et orale. En pratique la production de conclusions
est souvent écrite, avec toutefois des réunions en présence des arbitres, parfois des
avocats, qui donnent lieu à des débats oraux.
Paragraphe 3. L’instruction
L’instruction est menée par les arbitres. Ils ne peuvent déléguer le pouvoir
d’instruire le litige à l’un d’entre eux qu’en présence d’une autorisation des parties
prévue dans la convention d’arbitrage. 1421 Code civil.
L’arbitre dispose des mêmes pouvoirs que le juge étatique pour ordonner des
mesures d’instruction, notamment demander des expertises ou entendre des témoins.
106
Après la clôture de l’instruction l’affaire est mise en délibéré, et à partir de ce
moment aucune demande ne peut être formée ni aucun moyen soulevé. 1468 alinéa 2.
La sentence est la décision par laquelle les arbitres tranchent les questions
litigieuses. Ces sentences peuvent faire l’objet de recours ordinaires ou
extraordinaires.
A. L’appel
L’appel est ouvert lorsque les parties n’y ont pas renoncé. Et également à
condition que l’arbitre n’ait pas statué en qualité d’amiable compositeur. Même dans
cette dernière hypothèse, l’appel peut être expressément prévu. Le délai pour
interjeter appel est d’un mois à compter de la signification de la sentence. Revêtue de
l’exequatur. L’appel a un effet suspensif, ses différentes règles s’appliquant plus
particulièrement en matière d’arbitrage interne.
B. Le recours en annulation
L’article 1484 prévoit le recours en annulation qui suppose que les parties aient
préalablement renoncé à l’appel. Cet article prévoit 6 cas où le recours en annulation
est ouvert. Notamment l’arbitre qui ne respecte pas le principe du contradictoire, ou
encore quand l’arbitre a statué sans se conformer à sa mission, ou encore s’il a violé
une règle d’ordre public. Le juge compétent pour connaître d’un recours en annulation
est la cour d’appel dans le ressort de laquelle la sentence a été rendue. Les règles
applicables à ces procédures sont celles relatives à la procédure contentieuse devant
la cour d’appel. Enfin, en matière d’arbitrage international les sentences arbitrales
rendues en France peuvent faire l’objet d’un recours en annulation devant une cour
d’appel, avec des critères identiques prévus à l’article 1484.
107
Paragraphe 2. Les voies de recours extraordinaires
Elles sont ouvertes sans effet suspensif et constituent des garanties pour les
parties et pour les tiers. En matière de sentence arbitrale, le pourvoi en cassation est
écarté. On peut uniquement former deux formes de recours extraordinaires, tierce
opposition et recours en révision.
A. Le recours en révision
1491 prévoit que ce recours en révision contre une sentence arbitrale s’applique
dans les mêmes conditions que pour un jugement. Ce recours est alors formé devant la
cour d’appel compétente pour apprécier la modification de la sentence.
B. La tierce opposition
Elle peut être formée par une personne qui éprouve un préjudice ou la menace
d’un préjudice alors même qu’elle n’a pas été partie ou représentée à l’arbitrage.
Enfin, cette voie de recours est portée devant la juridiction qui aurait été
compétente si les parties n’avaient pas eu recours à l’arbitrage.
La sentence, dès lors qu’elle est rendue, produit les mêmes effets qu’un
jugement sauf en ce qui concerne son exécution.
A. Le dessaisissement de l’arbitre
Le juge est par principe dessaisi donc il ne pourra à nouveau statuer sur le
même litige ; toutefois en cas de nullité de la sentence les arbitres pourront
108
substituer une nouvelle sentence à celle annulée, dès lors bien évidemment que ces
parties obtiennent le consentement. Toutefois un pouvoir d’interprétation de la
sentence existe, l’arbitre peut interpréter sa sentence, voire la rectifier dans ses
éventuelles erreurs et oublis matériels.
Même si aucun texte ne précise cette force, les juges considèrent que la
sentence arbitrale a la même force probante qu’un acte authentique. Aussi les
énonciations de la sentence font donc foi jusqu’à la procédure d’inscription de faux.
A. L’exequatur
C’est la décision par laquelle une autorité judiciaire donne force exécutoire à
une sentence arbitrale. Cette procédure est en principe déclenchée par un arbitre,
parfois par les parties. Elle se déroule devant le juge de l’exécution, dans le ressort
duquel la sentence a été rendue. Ou alors cette procédure relève de la compétence du
président de la cour d’appel lorsque la sentence a fait l’objet d’un recours. Le juge de
l’exequatur rend une ordonnance qui doit être motivée en cas de refus d’accorder
l’exequatur.
109
2 hypothèses. Si l’ordonnance d’exequatur est obtenue, elle n’est susceptible
d’aucun recours. Inversement, en cas de refus, un appel peut alors être interjeté. En
toute hypothèse, le juge de l’exequatur opère un contrôle assez limité ; en effet ce
juge permet seulement d’apprécier si la sentence n’est pas entachée d’un vice trop
grave. Il s’agit donc finalement d’une simple vérification de la régularité formelle, et
de la conformité de la sentence à l’ordre public. L’exequatur a alors pour effet de
rendre exécutoire la sentence, et susceptible d’exécution forcée.
110
Table des matières
Section 1. Les sources de la procédure civile .....................................................................................................3
Paragraphe 1. Sources nationales ......................................................................................................................3
A. Les textes....................................................................................................................................................3
B. La jurisprudence .........................................................................................................................................4
C. La doctrine ..................................................................................................................................................4
Paragraphe 2. Sources internationales ..............................................................................................................5
A. Les règles internationales de procédure....................................................................................................5
B. Les conventions internationales d’entraide ...............................................................................................5
Section 2. Les principes directeurs de la procédure civile .................................................................................6
Paragraphe 1. Le principe dispositif ...................................................................................................................6
A. Les parties et le principe dispositif.............................................................................................................6
B. Le juge et le principe dispositif...................................................................................................................7
Paragraphe 2. Le principe du contradictoire ......................................................................................................9
A. Le respect du principe du contradictoire par les parties ...........................................................................9
B. Le respect du principe du contradictoire par le juge ...............................................................................10
Partie I. Les règles relatives au procès civil ......................................................................................................11
Titre 1. L’instance .............................................................................................................................................11
Chapitre 1. La procédure ordinaire devant le tribunal de grande instance .....................................................11
Section 1. La procédure sans incident ..............................................................................................................11
Paragraphe 1. L’introduction de l’instance ......................................................................................................12
A. L’assignation.............................................................................................................................................12
1. La rédaction de l’assignation ....................................................................................................................12
a. Les mentions.............................................................................................................................................12
1. Les mentions obligatoires / permanentes............................................................................................12
2. Les mentions ponctuelles / complémentaires .....................................................................................14
b. Les sanctions ............................................................................................................................................14
2. La signification de l’assignation ................................................................................................................14
B. La comparution du défendeur .................................................................................................................15
C. La saisine du tribunal................................................................................................................................16
Paragraphe 2. L’instruction de l’instance .........................................................................................................17
A. Le rôle des parties lors de l’instruction ....................................................................................................17
1. Le contenu des conclusions ......................................................................................................................18
2. La transmission des conclusions...............................................................................................................18
111
3. Les différentes catégories de conclusions................................................................................................18
B. Le rôle du juge lors de l’instruction ..........................................................................................................20
1. L’instruction sans renvoi au juge de la mise en état ............................................................................20
2. L’instruction avec renvoi au juge de la mise en état ............................................................................21
a. Qui est le juge de la mise en l’état ?.....................................................................................................21
b. Les attributions du juge de la mise en état ..........................................................................................22
C. La clôture de l’instruction.........................................................................................................................23
1. Le prononcé de l’ordonnance de clôture .............................................................................................23
2. La révocation de l’ordonnance de clôture ...........................................................................................23
Paragraphe 3. L’audience .................................................................................................................................24
A. La publicité des débats .............................................................................................................................24
B. L’oralité des débats ..................................................................................................................................25
Section 2. La procédure avec incident .............................................................................................................26
Paragraphe 1. Les incidents non relatifs à la preuve........................................................................................26
A. Les exceptions de procédure ...................................................................................................................27
1. Les différents cas d’exceptions de procédures ....................................................................................27
2. La mise en œuvre des exceptions de procédures ................................................................................28
a. Les conditions de la mise en œuvre des exceptions de procédure ......................................................28
b. Les effets de la mise en œuvre des exceptions de procédure .............................................................28
B. Les fins de non recevoir............................................................................................................................29
C. Les incidents affectant l’instance .............................................................................................................30
1. Les incidents relatifs aux personnes concernées .....................................................................................30
a. Intervention volontaire ........................................................................................................................31
Forme 1 : ..................................................................................................................................................31
Forme 2 ....................................................................................................................................................31
b. Intervention forcée ..............................................................................................................................31
Justification 1 :..........................................................................................................................................32
Justification 2 :..........................................................................................................................................32
2. Les incidents relatifs à l’objet du débat ...................................................................................................32
a. Les demandes additionnelles ...............................................................................................................32
b. Les demandes reconventionnelles .......................................................................................................33
a. Les incidents affectant provisoirement le lien d’instance ....................................................................34
1. La suspension de l’instance ..................................................................................................................34
Catégorie 1 ...............................................................................................................................................34
Catégorie 2 ...............................................................................................................................................34
2. L’interruption de l’instance ..................................................................................................................36
112
b. Les incidents affectant définitivement le lien d’instance.....................................................................37
-L’instance peut s’éteindre à titre accessoire ..........................................................................................37
-L’instance peut s’éteindre à titre principal .............................................................................................37
Péremption d’instance .............................................................................................................................38
Le désistement d’instance ........................................................................................................................38
La caducité ................................................................................................................................................38
Paragraphe 2. Les incidents relatifs à la preuve ...............................................................................................39
A. Les incidents concernant l’écrit ...............................................................................................................39
1. La contestation des actes sous seing privé ..............................................................................................39
a. La vérification d’écriture.......................................................................................................................39
b. Le faux en écriture privé.......................................................................................................................40
2. La contestation d’un acte authentique ....................................................................................................41
B. Les mesures d’instruction ........................................................................................................................41
a. Le prononcé des mesures d’instruction ...............................................................................................41
b. L’exécution des mesures d’instruction.................................................................................................42
c. Les conséquences des mesures d’instruction.......................................................................................43
C ???? Les différentes mesures d’instruction ..............................................................................................44
a. La comparution personnelle des parties ..............................................................................................44
b. Les vérifications personnelles du juge .................................................................................................44
c. Les déclarations des tiers......................................................................................................................45
d. Les mesures d’instruction exécutées par un technicien ..........................................................................46
1. Les règles communes à tous les techniciens ........................................................................................46
2. Les règles spécifiques à chaque technicien ..........................................................................................47
C. Le serment judiciaire ................................................................................................................................48
Chapitre 2. Les procédures spéciales ...............................................................................................................48
Section 1. Les procédures spéciales affectant le TGI .......................................................................................48
Paragraphe 1. Les procédures spéciales concernant le tribunal lui-même .....................................................48
A. La procédure d’assignation à jour fixe .....................................................................................................49
B. La requête conjointe ................................................................................................................................50
Paragraphe 2. Les procédures spéciales concernant le président du TGI.......................................................50
A. La procédure de référé ............................................................................................................................51
1. Domaine de la procédure de référé .........................................................................................................51
a. Cas général ...........................................................................................................................................51
b. Cas spéciaux .........................................................................................................................................51
2. Déroulement de la procédure de référé ..................................................................................................52
3. Décision au terme de la procédure de référé ..........................................................................................53
113
B. La procédure sur requête .........................................................................................................................54
1. Le domaine de la procédure sur requête .............................................................................................54
2. Le déroulement de la procédure sur requête ......................................................................................54
Section 2. Les procédures spéciales affectant les juridictions d’exception .....................................................55
Paragraphe 1. La procédure devant le tribunal d’instance ..............................................................................55
A. La procédure ordinaire.............................................................................................................................55
a. La procédure à fin de conciliation ........................................................................................................55
b. L’assignation à toute fin .......................................................................................................................56
c. La présentation volontaire....................................................................................................................57
d. La requête conjointe ............................................................................................................................57
e. La déclaration au greffe ........................................................................................................................57
Le déroulement de l’instance .......................................................................................................................58
B. Des procédures particulières ...................................................................................................................58
1. L’injonction de payer ................................................................................................................................58
2. L’injonction de faire..................................................................................................................................59
Paragraphe 2. La procédure devant le conseil des prud’hommes ...................................................................59
A. Saisine du conseil de prud’hommes.........................................................................................................59
B. Le déroulement de l’instance ...................................................................................................................60
Paragraphe 3. La procédure devant le tribunal de commerce ........................................................................60
A. L’introduction d’instance .........................................................................................................................60
B. Le déroulement de la procédure..............................................................................................................61
Titre 2. L’issue de l’instance .............................................................................................................................61
Chapitre 1. Le jugement ...................................................................................................................................61
Section 1. La diversité des jugements ..............................................................................................................62
Paragraphe 1. Le jugement en premier ressort et celui en premier et dernier ressort...................................62
Paragraphe 2. Le jugement contradictoire : réputé contradictoire ou par défaut ..........................................62
Paragraphe 3. Le jugement ordinaire ou le jugement d’expédient ou convenu .............................................62
Paragraphe 4. Le jugement définitif ou mixte..................................................................................................63
Paragraphe 5. Le jugement contentieux ou gracieux.......................................................................................63
Section 2. Les effets spécifiques des jugements ..............................................................................................64
Paragraphe 1. Le dessaisissement du juge .......................................................................................................64
Paragraphe 2. L’autorité de la chose jugée ......................................................................................................64
A. Les conditions...........................................................................................................................................65
1. Conditions relatives aux décisions concernées ....................................................................................65
2. Conditions de fond ...............................................................................................................................65
B. Les effets de l’autorité de la chose jugée.................................................................................................66
114
1. Effets à l’égard des parties ...................................................................................................................66
2. Effets à l’égard des tiers .......................................................................................................................66
Paragraphe 3. L’effet déclaratif ou constitutif de l’acte juridictionnel ............................................................67
Section 3. L’exécution du jugement .................................................................................................................67
Paragraphe 1. La notification du jugement ......................................................................................................67
A. Les modalités de la notification ...............................................................................................................68
B. Les destinataires de la notification ..........................................................................................................68
C. Les délais de notification ..........................................................................................................................68
Paragraphe 2. L’exécution provisoire du jugement .........................................................................................69
A. Les conditions de l’exécution provisoire ..................................................................................................69
B. Les limites de l’exécution provisoire ........................................................................................................69
Chapitre 2. L’exercice de voies de recours .......................................................................................................70
Section 1. Les voies de recours ordinaires .......................................................................................................71
Paragraphe 1. L’appel .......................................................................................................................................71
A. Conditions de l’appel ...............................................................................................................................71
1. Conditions de fond ...................................................................................................................................71
a. Conditions quant à la décision attaquée ..............................................................................................71
b. Conditions quant à la partie concernée ...............................................................................................72
2. Conditions de délais .................................................................................................................................73
3. Conditions de procédures ........................................................................................................................74
B. Effets de l’appel ........................................................................................................................................76
1. L’effet suspensif........................................................................................................................................76
a. Le principe ............................................................................................................................................76
b. Les limites au principe ..........................................................................................................................76
2. L’effet dévolutif ........................................................................................................................................77
a. Le principe ............................................................................................................................................77
b. L’effet dévolutif et l’appel nullité .........................................................................................................78
c. L’effet dévolutif et le pouvoir d’évocation ...........................................................................................79
Paragraphe 2. L’opposition ..............................................................................................................................79
A. Les conditions de l’opposition..................................................................................................................79
1. Conditions de fond ...................................................................................................................................80
a. Un jugement .........................................................................................................................................80
b. Un jugement rendu par défaut ............................................................................................................80
2. Conditions de forme .................................................................................................................................80
B. Les effets de l’opposition .........................................................................................................................81
Section 2. Les voies de recours extraordinaires ...............................................................................................82
115
Paragraphe 1. Le pourvoi en cassation ............................................................................................................82
A. Les conditions du pourvoi ........................................................................................................................82
1. Les conditions quant à la décision attaquée ............................................................................................82
2. Les conditions relatives aux parties à l’instance ......................................................................................83
a. Les pourvois formés par une partie au litige ........................................................................................83
b. Les pourvois formés par le procureur général .....................................................................................84
3. Le délai......................................................................................................................................................84
B. Les effets du pourvoi ................................................................................................................................84
Paragraphe 2. Le recours en révision ...............................................................................................................85
A. Les conditions du recours en révision ......................................................................................................85
1. Condition relative aux décisions concernées .......................................................................................85
2. Condition quant aux parties .................................................................................................................86
Le recours en révision ne peut être exercé que par des personnes qui ont été parties ou représentées à
l’instance. Le demandeur doit avoir la qualité mais aussi l’intérêt à agir. Donc il importe peut que cette
partie qui sollicite le recours ait été demandeur, défendeur ou intervenant lors du jugement attaqué.
..................................................................................................................................................................86
3. Condition de délai ................................................................................................................................87
4. Condition relative aux modalités procédurales ...................................................................................87
B. Les effets du recours en révision..............................................................................................................88
Paragraphe 3. La tierce opposition ..................................................................................................................88
A. Les conditions de la tierce opposition .....................................................................................................89
1. Condition 1 : les décisions concernées.................................................................................................89
2. Condition 2 : les personnes concernées ...............................................................................................89
3. Condition 3 : Les délais à respecter ......................................................................................................89
4. Condition 4 : En matière procédurale ..................................................................................................90
B. Les effets de la tierce opposition .............................................................................................................90
Partie II. Les règles relatives à l’arbitrage ........................................................................................................92
Paragraphe 1. Les particularités de l’arbitrage ................................................................................................92
Paragraphe 2. Sources ......................................................................................................................................93
Titre 1. La convention d’arbitrage ....................................................................................................................93
Chapitre 1. Règles communes ..........................................................................................................................93
Section 1. Conditions générales de validité .....................................................................................................93
Paragraphe 1. Capacités de compromettre .....................................................................................................94
A. Des personnes physiques .........................................................................................................................94
B. Des personnes publiques et de l’Etat .......................................................................................................94
Paragraphe 2. Les litiges soumis à un arbitre ...................................................................................................94
116
A. Les D susceptibles ....................................................................................................................................94
B. Dispositions d’ordre public ......................................................................................................................94
Section 2. Les effets..........................................................................................................................................95
Paragraphe 1. L’incompétence du juge classique ............................................................................................95
Paragraphe 2. La compétence des arbitres ......................................................................................................95
Paragraphe 3. Effets à l’égard du tiers .............................................................................................................95
Chapitre 2. Les règles spécifiques à la clause compromissoire ........................................................................95
Section 1. Le domaine de la clause compromissoire .......................................................................................96
Section 2. La forme de la clause compromissoire ............................................................................................97
Section 3. Le contenu de la clause compromissoire ........................................................................................97
Chapitre 3. Les règles spécifiques au compromis ............................................................................................97
Section 1. La forme du compromis ..................................................................................................................97
Section 2. Le contenu du compromis d’arbitrage ............................................................................................98
Titre 2. Le procès arbitral .................................................................................................................................98
Chapitre 1. Le tribunal arbitral .........................................................................................................................98
Section 1. La constitution .................................................................................................................................98
Paragraphe 1. Les conditions de constitution ..................................................................................................99
A. La règle de l’imparité ...............................................................................................................................99
B. Les conditions requises pour être arbitre ................................................................................................99
C. L’acceptation de sa mission par l’arbitre ...............................................................................................100
Paragraphe 2. Les modalités de désignation des arbitres..............................................................................100
A. Désignation des arbitres par les parties.................................................................................................100
1. Désignation dans la clause compromissoire ......................................................................................100
2. Désignation dans le compromis .........................................................................................................100
B. Désignation par l’institution d’arbitrage ................................................................................................101
C. Désignation par le juge étatique ............................................................................................................101
1. Les hypothèses de désignation judiciaire ...........................................................................................101
2. La procédure de désignation judiciaire des arbitres ..........................................................................101
Section 2. Les pouvoirs des arbitres ...............................................................................................................102
Section 3. La durée de la mission des arbitres ...............................................................................................102
Paragraphe 1. Détermination des délais ........................................................................................................103
Paragraphe 2. Prorogation des délais ............................................................................................................103
Paragraphe 3. Fin anticipée de la prorogation ...............................................................................................103
A. La récusation de l’arbitre .......................................................................................................................103
B. L’abstention de l’arbitre .........................................................................................................................104
C. La révocation de l’arbitre .......................................................................................................................104
117
D. Le décès de l’arbitre ...............................................................................................................................104
Chapitre 2. La procédure arbitrale .................................................................................................................105
Section 1. Les règles applicables à la procédure arbitrale .............................................................................105
Paragraphe 1. L’affranchissement des règles de la procédure judiciaire ......................................................105
Paragraphe 2. Le respect des principes directeurs de l’instance ...................................................................105
Section 2. Le déroulement de la procédure arbitrale ....................................................................................105
Paragraphe 1. La saisie de l’arbitre ................................................................................................................106
Paragraphe 2. La communication des pièces et des conclusions...................................................................106
A. Les modalités de communication des pièces .........................................................................................106
B. Les délais de communication .................................................................................................................106
Paragraphe 3. L’instruction ............................................................................................................................106
Section 3. Les voies de recours ......................................................................................................................107
Paragraphe 1. Les recours ordinaires .............................................................................................................107
A. L’appel ....................................................................................................................................................107
B. Le recours en annulation........................................................................................................................107
Paragraphe 2. Les voies de recours extraordinaires ......................................................................................108
A. Le recours en révision ............................................................................................................................108
B. La tierce opposition ................................................................................................................................108
Section 4. Les effets de la sentence arbitrale.................................................................................................108
Paragraphe 1. Les effets produits par la sentence dès sa rémission .............................................................108
A. Le dessaisissement de l’arbitre ..............................................................................................................108
B. L’autorité de la chose jugée ...................................................................................................................109
C. La force probante de la sentence ...........................................................................................................109
Paragraphe 2. L’exécution de la sentence .....................................................................................................109
A. L’exequatur.............................................................................................................................................109
B. L’exécution provisoire de la sentence ....................................................................................................110
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