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Paris: Capitale du XIXe siècle
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Ebook40 pages22 minutes

Paris: Capitale du XIXe siècle

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About this ebook

L'objet de ce livre est une illusion exprimée par Schopenhauer, dans cette formule que pour saisir l'essence de l'histoire il suffit de comparer Hérodote et la presse du matin. C'est là l'expression de la sensation de vertige caractéristique pour la conception que le siècle dernier se faisait de l'histoire. Elle correspond à un point de vue qui compose le cours du monde d'une série illimitée de faits figés sous forme de choses. Le résidu caractéristique de cette conception est ce qu'on a appelé " l'Histoire de la Civilisation ", qui fait l'inventaire des formes de vie et des créations de l'humanité point par point. Les richesses qui se trouvent ainsi collectionnées dans l'aerarium de la civilisation apparaissent désormais comme identifiées pour toujours. Cette conception fait bon marché du fait qu'elles doivent non seulement leur existence mais encore leur transmission à un effort constant de la société, un effort par où ces richesses se trouvent par surcroît étrangement altérées. Notre enquête se propose de montrer comment par suite de cette représentation chosiste de la civilisation, les formes de vie nouvelle et les nouvelles créations à base économique et technique que nous devons au siècle dernier entrent dans l'univers d'une fantasmagorie.
Contenu du livre:
Fourier ou les passages
Grandville ou les expositions universelles
Louis-Philippe ou l'intérieur
Baudelaire ou les rues de Paris
Haussmann ou les barricades
LanguageFrançais
Publishere-artnow
Release dateApr 27, 2019
ISBN9788026899761
Paris: Capitale du XIXe siècle
Author

Ann K. Boulis

WALTER BENJAMIN (1892–1940) was a German-Jewish Marxist literary critic, essayist, translator, and philosopher. He was at times associated with the Frankfurt School of critical theory and was also greatly inspired by the Marxism of Bertolt Brecht and Jewish mysticism as presented by Gershom Scholem.

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Reviews for Paris

Rating: 2.625000025 out of 5 stars
2.5/5

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  • Rating: 1 out of 5 stars
    1/5
    I thought it was possible, given a lot of luck , to get a "used" copy of the Cerf edition, or else another publisher's Taschen-esquely priced reissue of that book, for 20 bucks. This however is a crappy little 40 page piece of overpriced crap published by Allia masquerading online as the full wonderful Cerf volume. Notice how the description on Amazon doesn't give a page count? It is like a little sudoku or horoscope book you see in the check-out line at the grocery store. BAD!!

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Paris - Ann K. Boulis

Introduction

Table des matières

L’histoire est comme Janus, elle a deux visages : qu’elle

regarde le passé ou le présent, elle voit les mêmes choses.

Maxime Du Camp, Paris. VI, p. 315.

L’objet de ce livre est une illusion exprimée par Schopenhauer, dans cette formule que pour saisir l’essence de l’histoire il suffit de comparer Hérodote et la presse du matin. C’est là l’expression de la sensation de vertige caractéristique pour la conception que le siècle dernier se faisait de l’histoire. Elle correspond à un point de vue qui compose le cours du monde d’une série illimitée de faits figés sous forme de choses. Le résidu caractéristique de cette conception est ce qu’on a appelé « l’Histoire de la Civilisation », qui fait l’inventaire des formes de vie et des créations de l’humanité point par point. Les richesses qui se trouvent ainsi collectionnées dans l’aerarium de la civilisation apparaissent désormais comme identifiées pour toujours. Cette conception fait bon marché du fait qu’elles doivent non seulement leur existence mais encore leur transmission à un effort constant de la société, un effort par où ces richesses se trouvent par surcroît étrangement altérées. Notre enquête se propose de montrer comment par suite de cette représentation chosiste de la civilisation, les formes de vie nouvelle et les nouvelles créations à base économique et technique que nous devons au siècle dernier entrent dans l’univers d’une fantasmagorie. Ces créations subissent cette « illumination » non pas seulement de manière théorique, par une transposition idéologique, mais bien dans l’immédiateté de la présence sensible. Elles se manifestent en tant que fantasmagories. Ainsi se présentent les « passages », première mise en œuvre de la construction en fer ; ainsi se présentent les expositions universelles, dont l’accouplement avec les industries de plaisance est significatif ; dans le même ordre de phénomènes, l’expérience du flâneur, qui s’abandonne aux fantasmagories du marché. A ces fantasmagories du marché, où

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