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Visages
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Ebook309 pages1 hour

Visages

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About this ebook

Des petites choses de tous les jours, racontées dans le présent. De longueurs inégales, ces petits textes sont les reflets de la vie extérieure comme intérieure.
LanguageFrançais
Release dateNov 30, 2017
ISBN9782322082285
Visages
Author

Marcello Pandolfi

Marcello Pandolfi est né en 1954. Il est l'auteur de récits, de nouvelles, de deux essais de société en collectif, d'un roman pour la jeunesse. Ces ouvrages ont été publiés en France, chez Bayard, L'Harmattan, Denoël, Sol'Air, voire à l'étranger ( Canada).

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    Visages - Marcello Pandolfi

    Visages

    MARCELLO PANDOLFI

    Page de copyright

    MARCELLO PANDOLFI

    Nom de l'auteur

    VISAGES

    ( Petites narrations)

    Elle crâne au volant de sa Dauphine.

    C’est la fille de l’épicier,

    dit une femme.

    Sur les pierres brûlantes,

    deux lézards se font bronzer

    sous un ciel tourmenté.

    Il emporte sa gamelle

    comme autrefois. Cela lui rappelle

    son père : ouvrier de chantiers.

    Le bétail s’est endormi

    sous les arbres.

    Dans la vallée, un petit vent

    se lève doucement.

    Les prés sont recouverts

    de fleurs multicolores.

    Un vrai tableau de maître.

    Il la plaque contre la grille

    du lycée.

    Puis il l’embrasse goulûment.

    La vieille dame traverse

    en dehors des bandes blanches.

    Tourne la tête ensuite.

    Des portières de voitures claquent

    dans le silence de la nuit.

    Une bande de jeunes à la sortie

    des boîtes de nuit.

    Des badauds s’attardent à regarder

    le spectacle sur la place

    du village.

    Applaudissements assurés.

    Fin des moissons sous un

    ciel gris.

    Repos des paysans bien

    mérité.

    Elle se précipita dans

    la cuisine afin de s’assurer

    que ses enfants ne manquent

    pas de nourriture.

    Le frigo était vide.

    Il pleut.

    Les collines sont recouvertes

    de la brume d’été.

    Cet été est encore très chaud.

    Elle ne cesse de se répéter

    que les habitants de son

    quartier sont des gens très

    sympathiques.

    C’est dans ce jardin public

    qu’ils s’étaient rencontrés.

    Se dit-elle, à voix basse.

    La rumeur des voitures n’est plus

    qu’un écho lointain.

    Il ferme les yeux un instant.

    Il a pris congé de lui.

    Un léger souffle sur sa bouche.

    Le drap sur les narines.

    Il dort.

    Masse de plomb

    noircie recouvrant ses esprits.

    La semaine dernière, elle

    a pris un congé maladie.

    Mais elle ne souffrait d’aucun

    maux.

    Le ciel de l’été, jaune, comme

    une image d’elle.

    Elle se pose la question : à

    quand la confrontation finale ?

    Elle marcha lentement dans

    l’impasse, serrant quelque chose

    contre elle, le bras droit

    replié ; poing fermé.

    Le jeune garçon rampa jusqu’en haut

    du talus, puis se laissa glisser

    jusqu’au fossé.

    Il en sortit trempé.

    Mais joyeux.

    Un chien roux apparut, et

    très en colère.

    Lorsqu’ils l’appelèrent, il

    se mit à courir dans tous

    les sens.

    Ils se prirent par la taille

    et tournèrent en titubant,

    comme des personnes ivres.

    Puis ils s’embrassèrent.

    Elle le vit par la fenêtre.

    Si excitée par tant

    d’attente.

    Il marchait vite,

    le front baissé, face

    à la tempête.

    Il neigeait à gros flocons.

    Le bus va partir dans quelques

    minutes.

    Il fait très froid.

    Les passagers entrent en riant.

    Sept heures du matin.

    Le jeune étudiant se réveille

    dans le murmure des passagers.

    Station de métro M.

    Il est temps de descendre.

    Accoudé à la rambarde,

    il fume sa cigarette.

    Tranquillement.

    Deux femmes se baladent

    sur un chemin ombragé.

    Viennent de la ville voisine.

    Une vieille femme est morte

    ce matin.

    Arrêt du cœur dans son sommeil.

    Les enfants jouent sur une

    route à grand passage.

    « Danger ! » affiche le panneau

    lumineux.

    Jour de marché.

    Une fois par semaine au village.

    Descendent de la montagne.

    C’est dans le quartier chinois,

    qu’il se souvient soudainement

    qu’il a une petite amie.

    Quand tout son corps se met

    à trembler.

    Sur la plage, dénudée, il

    la dévisage.

    Il voudrait l’étreindre de

    ses bras forts.

    Le vent souffle, il balaye

    sa chevelure rousse, comme dans un manège

    lancé à toute vitesse.

    Il aura attendu presque deux ans

    pour réfléchir.

    Finalement, il abandonne la

    partie.

    Le soleil s’est couché.

    Plus un quidam sur le sable encore chaud de

    l’après-midi.

    Ils pourront enfin s’aimer en

    toute tranquillité.

    Il habite une terre sans nom,

    longue de milliers de

    kilomètres, et bordée de hauts

    rouleaux de barbelés.

    Enfant, il rêvait de

    voyages.

    Maintenant c’est fait.

    Il a écrit ceci à sa famille :

    «  L’automne arrive et je suis bien mal

    en point. Il ne se passe rien . Le temps

    passe trop vite… »

    Les pigeons aiment beaucoup

    la fraîcheur des entrepôts.

    Ils aiment le bruit que fait la pluie quand elle

    tombe sur les toits de tôle, la nuit.

    Une ambulance est passée à vive

    allure.

    Urgence.

    Le paradis ou l’enfer,

    la vie de couple n’est pas toujours

    facile, dit-il.

    Un éclair passa dans ses

    yeux.

    Son cœur battant la chamade, menaçait

    de lui surgir par la bouche.

    Maintenant, elle flotte au-dessus

    de son corps comme une bulle d’air.

    Les pieds dans l’eau seulement, pas

    envie de se baigner ; seulement

    les pieds pour tapoter la surface lisse

    de l’eau.

    Dans les rêves, les enfants parlent

    disent les médecins, et c’est

    tout à fait normal.

    Lorsqu’une mère s’étonne des propos

    des professionnels.

    Quand il se leva le premier matin,

    le soleil répandait une lumière

    éclatante sur le lac.

    Il passa une agréable soirée.

    Ses voisins étaient bien plus charmants

    que sa propre famille.

    Allongé sur elle,

    elle capte son plaisir.

    Moments de jouissance intense.

    C’est au théâtre de rue, qu’elle

    trouve le moyen de s’exprimer.

    De toutes ses forces.

    Il enfile son paletot de laine, chausse ses bottes,

    et coiffe son crâne de son chapeau noir.

    Prêt pour une journée laborieuse.

    A chaque rentrée littéraire,

    on la retrouve sur les plateaux de télévision.

    Toujours égale à elle-même.

    Tous les journaux de la région

    en parle.

    Il fallait en parler, dit un voisin.

    Elle aura été secourue juste à temps.

    Les secours auront fait le

    nécessaire, dit sa fille.

    Sur la plage

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