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Froid brûlant: Les Tornades d'Acier, #2
Froid brûlant: Les Tornades d'Acier, #2
Froid brûlant: Les Tornades d'Acier, #2
Ebook119 pages1 hour

Froid brûlant: Les Tornades d'Acier, #2

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About this ebook

Je m'appelle Brian Hatcher et je sais ce que je veux.
Je veux le contrôle du club de motard de mon père.
Je veux le meurtrier de mon ami David six pieds sous terre.
Et plus que tout, je veux Lisa, la soeur de David.
Peu importe que Lisa doute du rôle des Tornades d'Acier dans la mort de son fère.
Peu importe que Lisa souhaite devenir juge d'instruction.
Ce n'est pas cela qui va m'arrêter.
A terme, j'obtiens toujours ce que je veux!

LanguageFrançais
Release dateOct 30, 2015
ISBN9781519957559
Froid brûlant: Les Tornades d'Acier, #2

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    Froid brûlant - Olivia Rigal

    1

    Everest est en avance. Il est 21 h et Le Styx n’ouvre pas avant 22 h, le vendredi.

    ― Comment vas-tu frérot ? demandé-je lorsqu’il entre dans la petite pièce qui me sert de bureau depuis que j’ai pris la direction de ce Club de l’association.

    Je me lève et je l’embrasse. Celui qui lui a trouvé son surnom a eu un coup de génie. Everest est vraiment bâti comme une énorme montagne. Même moi, je me sens petit à côté de lui alors que je n’ai rien d’un petit modèle.

    ― Mieux que toi, me dit-il très sérieusement. Vraiment, tu as une tête de déterré.

    ― Oui, et je suis plus fatigué encore. C’est pour cela que je t’ai demandé de venir ce soir. Sledge est hors service et Mirror est absent. Notre équipe gère la vidéosurveillance, et les videurs sont prêts à intervenir. Mais s’il se passe quelque chose de délicat, il faut un dominant avec un cerveau et des muscles, et ce soir je ne suis vraiment pas en état de jouer les arbitres.

    ― Ouais, ouais. Il hausse les épaules. Je ne reprends pas le service avant lundi. Depuis que j’ai été jeté de l’unité spéciale, mes horaires ne sont plus aussi prenants.

    ― Pourquoi ne files-tu pas ta démission pour venir travailler avec nous ?

    Je lui pose la question par habitude, alors que nous marchons vers les vestiaires.

    Nous avons déjà eu cette conversation des milliers de fois, mais, pour une raison qui m’échappe, alors même qu’il n’a plus aucune illusion sur la police, il s’accroche à son poste. À l’évidence, ce n’est pas pour l’argent. Même s’il ne faisait que travailler au club comme Maître du Donjon un week-end sur trois et qu’il participait à quelques missions par mois de notre l’agence « l’Amicale Pression », il doublerait son revenu.

    ― C’est du gâchis que de te confier des missions à deux balles. Avec le talent que tu as pour étudier les gens, tu pourrais faire tellement plus chez nous …

    ― Gaspille pas ta salive, me dit-il en interrompant mon argumentaire de vente. Sache cependant que, ces derniers temps, j’y ai beaucoup réfléchi et que tu as sans doute raison. Il est temps que je m’intéresse aux affaires de la famille.

    Je suis tellement surpris par sa réponse que je ne sais plus quoi répondre. Il rit à la vue de ma mine stupéfaite et il en profite pour ajouter :

    ― Maintenant que Cracker envisage de céder le pouvoir, il va nous falloir quelqu’un pour surveiller nos arrières, et qui de mieux pour cela qu’un véritable frère.

    ― Tu as raison.

    Tout en lui répondant ce qu’il a envie d’entendre, je pense à un autre frère. David aussi assurait mes arrières. Quand nous étions enfants, puis au lycée et à l’armée, je savais que je pouvais compter sur lui. Toujours. Je me demande si je serai un jour aussi proche d’Everest que je l’ai été de David. Ce crétin me manque. Il avait un sacré sens de l’humour.

    ― Tu penses encore à David ? me demande Everest avec un air un peu triste.

    Cet homme est perspicace. Parfois, il tombe si juste qu’il me fait peur. Ce n’est pas que j’ai quoi que ce soit à lui cacher, mais, tout de même, c’est déstabilisant d’être comme un livre ouvert, même pour un frère dans lequel on a confiance.

    ― Veux-tu bien sortir de ma tête et refermer la porte derrière toi, je lui dis en lui donnant un coup amical dans l’épaule.

    Je ris, mais il ne sourit même pas. Alors je lui explique. Je pense à lui parce que j’ai reçu une carte postale de lui aujourd’hui.

    ― Pardon ! Everest a presque crié et s’est arrêté net.

    ― On avait toujours dit que le premier qui passerait l’arme à gauche ferait passer un message à l’autre, je lui explique en ouvrant mon placard du vestiaire pour y récupérer mon casque et mon sac à dos. C’est drôle parce que je m’y attendais et, pourtant, cela m’a fait un choc de recevoir sa carte posthume.

    ― Tu m’étonnes, dit Everest en me regardant avec un air songeur.

    ― Je suppose qu’un jour, probablement avant qu’on nous expédie au diable pour une mission dangereuse quand on était encore dans l’armée, il a dû donner cette carte à quelqu’un avec ordre de la poster un an après sa mort.

    ― Ça fait déjà un an ? Everest fronce les sourcils, sans doute tente-t-il de se rappeler de la date de la mort de David.

    ― Pas encore.

    ― Et qu’est-ce qu’il t’avait écrit ?

    ― Que l’enfer ressemblait à la Floride. Chaud, surpeuplé et infesté par les moustiques.

    Je m’arrête et, comme de toute façon Everest peut lire dans mes pensées, je m’interroge à haute voix. Je me demande à qui il a confié la carte.

    ― Où était-elle adressée ?

    ― Au club house des Tornades.

    Everest soulève un sourcil interrogateur en ouvrant son propre placard pour se changer. Je réfléchis à ce choix d’adresse d’expédition et secoue les épaules.

    ― C’est logique, je lui dis. La seule autre adresse fixe où il aurait pu me l’envoyer est celle de ma mère, et cela n’aurait pas été une bonne idée. Elle aurait reconnu l’écriture de David, et cela l’aurait fait flipper. Le club était un choix logique.

    ― Tu as sans doute raison. Le ton d’Everest est en contradiction flagrante avec ses paroles.

    ― Accouche ! Qu’est-ce qui te mine comme ça ?

    ― Je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il y a quelque chose de louche à propos de la mort de David.

    ― Qu’est-ce que tu veux dire ? C’est la première fois que tu m’en parles.

    ― D’abord, ce dossier aurait dû avoir une priorité absolue.

    Il se pose sur le banc pour retirer ses bottes de moto.

    ― La règle de base, c’est que jamais la mort d’un policier ne doit rester impunie. C’est désastreux pour le moral des troupes, et cela donne la folie des grandeurs aux coupables. Alors, oui, normalement, il n’y a presque pas de plafond au nombre d’heures sup qu’on peut consacrer à ce genre de dossier. Personne ne s’arrête avant que l’affaire ne soit traitée.

    ― Et cela n’a pas été le cas pour David ?

    ― Non, la hiérarchie a laissé refroidir le dossier, et, en dehors de moi, tout le monde semble s’en moquer. Merde ! Même le commissaire, qui est pourtant marié à la mère de David. Alors, cela m’a fait réfléchir, et j’ai commencé à poser des questions et, tu sais quoi ? Personne n’a vu le corps. J’ai demandé au commissaire et, non, Steven n’avait pas vu le cadavre. Il s’est contenté des informations qui se trouvaient dans le rapport de l’institut médico-légal… David était trop amoché pour qu’on puisse avoir un cercueil ouvert.

    Il arrête de parler en retirant son tee-shirt et s’étend pour ranger ses bottes dans le bas de son armoire. Il a dû passer sa vie à la salle de sport ces derniers temps, car il est plus en forme que jamais. C’est une montagne mouvante de muscles.

    ― J’ai pensé que c’était bizarre, alors je suis allé en parler à notre médecin légiste et, devine quoi ? Il n’avait pas examiné le corps de David non plus. L’autopsie avait été faite au nord d’ici, à Okeechobee ou à Indian River, je ne me souviens plus.

    ― Ce n’est pas surprenant, le corps de David a été retrouvé au nord du comté de Palm Beach. Les légistes ne doivent pas lâcher les cadavres qui relèvent de leur zone de compétence géographique.

    Everest hoche la tête comme s’il admettait que je pouvais avoir raison sur ce point, mais, en même temps, il poursuit :

    ― Comme il n’y avait aucune photo dans le dossier, j’ai appelé le bureau du légiste et n’ai eu que dalle. Rien : ni photos de la scène du crime, ni photo du corps, ni le rapport de celui qui est arrivé en premier sur les lieux. J’ai commencé par un simple coup de

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